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soignerC O L L E C T I O N

Les cancersde la vessie

www.arc-cancer.net

Les cancers de la vessie

Les facteurs de risque

Les symptômes et le diagnostic

Les traitements

Vivre avec (et après) la maladie

Les avancées de la recherche

Maquette : Philippe Hofstetter / Studio Goustard1er tirage : janvier 2010 - Réimpression : Centr’Imprim - septembre 2010Ce document participe à la protection de l’environnement. Il est imprimé avec des encres à based’huiles végétales et sur papier issu de forêts gérées durablement.

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TÉL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

EMAIL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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solution c’est la recherche

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meilleurs professionnels de la cancérologie.

Cette brochure est le fruit de la collabo-ration entre un éditeur scientifique derenom et une association de premier planpour la recherche sur le cancer.

C O L L E C T I O N

soignerLe cancer du seinLes cancers de la peauLe cancer du poumonLe cancer colorectalLes cancers de l’utérusLes cancers de la prostateLes leucémies de l’adulteLes leucémies de l’enfantLes soins palliatifsLes traitementsLes cancers ORLLes cancers de la thyroïdeLes cancers de la vessieLes cancers du foieLes cancers du cerveau

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Qu'est-ce que le cancer ? 4

Les cancers de la vessie 6

Les facteurs de risque 10

Les symptômes et le diagnostic 12

Les traitements 16

Vivre avec (et après) la maladie 24

Les avancées de la recherche 28

Lexique 32

Contacts utiles 33

L’ARC, un acteur majeur 34de la recherche sur le cancer

Les mots suivis d’un astérisque* sont définis en fin de brochure dans le Lexique.

Les cancers de la vessie

S O M M A I R E

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RemerciementsCette brochure a été réalisée avec le concours du Pr Pascal Rischmann,chef du service urologie au CHU de Toulouse.

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4 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Symptomes et diagnostiqueQu’est-ce que le cancer ?

Le cancer est une proliférationincontrôlée de cellules sedéveloppant anormalementau sein de l’organisme. Latransformation d’une cellule

normale en cellule cancéreuse est larésultante d’altérations génétiques quivont progressivement dérégler les systèmes de contrôle de la cellule. Les cellules saines, qui sont l’élémentde base des tissus, naissent, se divisentet se renouvellent d’une façon ordon-née en suivant un programme précisdéfini par leur patrimoine génétique.Ce processus permet à l’orga nisme deconserver son équilibre. Il arrive cepen-dant que certaines cellules perdent leur capacité de croissance contrôlée : elles se divisent trop rapidement etcroissent de façon désordonnée, formant une grosseur appelée tumeur.

Pour autant, toutes les tumeurs nesont pas cancéreuses. Si la proliféra-tion s’arrête, ce n’est pas un cancermais un phénomène normal. Maisdans un certain nombre de cas, latumeur peut évoluer vers un carcinomein situ, c’est à-dire un cancer localisé.

Quand les cellules continuent à se diviser de façon anarchique, la tumeurlocale grossit au détriment des tissuset des organes sains avoisinants. Pourse développer davantage la tumeur produit des substances amenant les vaisseaux sanguins à l’alimenter en énergie. C’est ce qu’on appelle la néo -vascula risation des tumeurs.

En passant dans le sang ou dans le système lymphatique, les cellules

tumorales peuvent diffuser dansd’autres parties de l’organisme pour yformer de nouvelles tumeurs. C’est cequ’on appelle les métastases. Le can-cer devient invasif. Ainsi, même si unetumeur cancéreuse initiale est enlevée,la maladie peut de ce fait récidiver. Cette capacité de diffusion dans toutl’organisme fait qu’il est essentiel dedétecter le plus tôt possible une tumeuret de savoir si elle est bénigne ou ma-ligne. Dans tous les cas, des traite-ments efficaces, en vue de maîtriser la maladie, sont possibles dès que le diagnostic de cancer est posé. ■

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De la cellule altérée à la cellule cancéreuse.

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6 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Symptomes et diagnostiqueLes cancers de la vessie

Qu’est-ce que la vessie?

La vessie est un organe creuxsitué derrière le pubis. Chezl’homme, elle est localiséejuste au-dessus de la prostate,en avant du rectum. Chez la

femme, elle se situe sous l’utérus, enavant du vagin.

La vessie possède unefonction de réservoir :elle stocke l’urine pro-duite par les reins àtravers deux conduitsappelés uretères*. Ellese dilate progressive-ment avec l’augmenta-tion du volume d’urinecollecté. Lors que la ves -sie est pleine (300- 600 ml), elle se con-

tracte pour évacuer les urines versl’urètre*, un conduit qui dé bouchesur l’extérieur du corps par le méaturinaire*.

Il existe un petit muscle très impor-tant à la jonction de la vessie et del’urètre* : il s’agit du sphincter quise contracte pour retenir les urinesdans la vessie, mais se relâche pourpermettre l’émission d’urine (oumiction) vers l’extérieur.

La paroi de la vessie (paroi vési-cale*) est constituée de plusieurscouches de tissus (voir schéma p.9) :

- la muqueuse qui tapisse l’intérieurde la vessie est nommée urothélium ;

- l’enveloppe qui assure la jonctionentre l’urothélium et la couche mus-culaire de la paroi de la vessie s’ap-pelle le chorion ;

- le tissu musculaire, situé au milieude la paroi vésicale, permet à l’organede se contracter ou de se dilater selonles besoins physiologiques ;

- la couche externe de la paroi, cellequi sépare la vessie des organesvoisins, est appelée séreuse.

Les différents cancersde la vessie Les cancers de la vessie peuvent sedévelopper à partir de différentescouches de la paroi vésicale*(voirschéma p.9) : dans la majorité des cas,ils prennent naissance au niveau del’urothélium*. On parle alors detumeurs « urothéliales* ». Mais dans10 % des cas, les tumeurs naissentdans d’autres couches de la paroi. Ellessont alors dites « non urothéliales* ».

Les tumeurs urothéliales sont classéesselon leur degré de progression :

- les tumeurs n’envahissant pas lemuscle (dites superficielles) restentcantonnées à l’urothélium ou peuventavoir progressé jusqu’au chorion. Ellesreprésentent environ 70 % des cancersde la vessie. Lorsqu’elles ont un aspectcharnu, on parle de tumeurs papillairesou de polypes. Si elles sont parfaite-ment planes (ce qui est plus rare),il s’agit alors de carcinomes in situ*.Les deux types de lésions peuvent co-exister chez un même patient.

Les cancers de la vessie touchentmajoritairement les hommes de plus de 50 ans. Lorsqu’ils sont diagnostiqués suffisamment tôt, ils sont faciles à traiter.Cependant, ils récidivent fréquemment dansles années suivant leur traitement.

Les tumeurssuperficiellessont générale-ment plus facilesà traiter que les tumeurs infiltrantes.

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Vessie

Localisation de la vessie chez l’homme (en haut) et chez la femme (en bas)

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8 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Symptomes et diagnostiqueLes cancers de la vessie

- Les tumeurs envahissant le muscle(dites infiltrantes), moins fréquentes, sedéveloppent à partir de l’urothélium etgrossissent dans l’épaisseur de la paroipour atteindre le tissu musculaire, voirela séreuse.

Les tumeurs superficiel les sontgénéralement plus faciles à traiter queles tumeurs infiltrantes. Néanmoins,elles récidivent après traitement dans 60 à 70 % des cas. Et si certaines conservent leur caractère superficiel,d’autres évoluent vers une forme infiltrante et envahissent le muscle. C’est notamment le cas des carcinomesin situ.

Les tumeurs infiltrantes sont plus déli-cates à prendre en charge. Sans traite-ment, elles évoluent pour atteindre lesganglions voisins, puis pour former desmétastases. Les cancers de la vessiemétastatiques ont un pronostic réservé.

Pour un même type de tumeur, les cel-lules cancéreuses peuvent être plus oumoins « anormales » : ce degré d’ano -malie détermine le « grade » de la tu -meur. Plus le cancer est de haut grade*,c’est-à-dire plus ses cellules sont anor-males, et plus il est agressif. ■

Quelques chiffresAvec près de 10 000 nouveaux cas annuels, dont 8 000 chez l’homme, les cancersde la vessie se placent au 5ème rang des cancers les plus fréquents. Généralementdiagnostiqués après 50 ans, ils sont responsables de plus de 4 000 décès annuels.L’incidence de ces cancers augmente régulièrement. Cette augmentation s’ex-plique notamment par l’amélioration du diagnostic, qui permet de détecter davan-tage de tumeurs.

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UROTHÉLIUM

CHORION

MUSCLE SUPERFICIEL

MUSCLE PROFOND

TISSU ADIPEUXPÉRIVÉSICAL

ORGANES VOISINS, PAROI ABDOMINALEET PELVIENNE

Les différents types et stades de cancers de la vessie

MU

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EUSE

TUMEUR SUPERFICIELLEOU TVNIM

TUMEUR INFILTRANTEOU TVIM

STADE DE LA TUMEURTIS - TA

T1 (a et b)T2 T3a T3b T4a - T4b

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10 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Symptomes et diagnostiqueLes facteurs de risque

Le tabac

Au total, un à deux tiers descancers de la vessie se -raient liés au tabac. Il esten effet bien établi que lesfumeurs ont un risque de

développer un cancer de la vessie quiest deux à quatre fois plus importantque les non-fumeurs. Il apparaît enoutre que plus le tabagisme est impor-tant et/ou ancien, et plus le risque tumoral est accru.

Le risque professionnel Certains produits utilisés en milieu pro-fessionnel augmentent également lerisque de cancer de la vessie. C’est no-tamment le cas des amines aroma-tiques, des substances reconnuescomme cancérigènes, employées dansl’industrie du goudron, des pneuma-tiques ou du textile. Des mesures deprévention ont été mises en place dansces entreprises afin de diminuer lerisque de cancer lié à ces activités pro-fessionnelles.

Les facteurs infectieux Il est démontré que les infections uri-naires chroniques et/ou récidivantesaugmentent le risque de cancer de lavessie, notamment chez les femmes.Dans certains pays, essentiellementafricains, l’infection par un parasite

(schistosome) a aussi été identifiéecomme facteur de risque de développe-ment de tumeurs de la vessie. Dans lamajorité des cas, ces infections aug-mentent le risque de tumeurs nonurothéliales*.

D’autres facteurs à l’étude D’autres paramètres pourraient aussiaugmenter le risque de cancer de lavessie : certains médicaments (commele cyclophosphamide), l’hérédité, lecafé… Des études scientifiques visantà explorer ces différentes pistes sonten cours. ■

Les cancers de la vessie sont souvent dus à untabagisme important. Il existe également un sur-risque associé à l’exposition à certains composéschimiques utilisés dans l’industrie.

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Les fumeurs ont un risque deux à quatre fois plus important de développer un cancer de la

vessie que les non-fumeurs.

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Symptomes et diagnostiqueLes symptômes et le diagno st

Des symptômes facilesà reconnaître

Le principal symptôme lié aucancer de la vessie est l’hé-maturie*, c’est-à-dire la pré -sence de sang dans les urines.On la retrouve chez 90 % des

patients environ.

Le saignement apparaîtsouvent à la fin de la mic-tion*. Les urines peuventêtre légèrement rosées,rouge foncé ou bordeaux,selon l’intensité du sai -gnement. Il n’y a pas delien entre l’importance dusaignement et la sévé ritédu cancer.

Les hématuries sont par-fois trop faibles pour être repérées à l’œilnu (hématurie microscopique). Ellespeuvent aussi être intercalées avec desurines d’aspect normal ou s’interromprependant quelques temps. Il est doncrecommandé de consulter systéma-tiquement un médecin dès la premièrehématurie. Cette démarche permet demener les examens nécessaires pourposer le diagnostic de cancer de la vessieou, au contraire, pour s’orienter versd’autres maladies responsables d’hé-maturie (calculs rénaux, infectionschroniques, cancer du rein…).

Dans un cas sur cinq environ, lessaignements sont associés à dessymptômes locaux : le sujet se plaintde mictions plus fréquentes qu’àl’habitude, il parle de brûlures ou dedouleurs lors de la miction… Lorsqueces manifestations persistent, il estpréférable de consulter.

Les étapes du diagnostic Les symptômes du cancer de la vessiene sont pas spécifiques : d’autres ma -ladies peuvent être évoquées enprésence de sang dans les urines oudevant des problèmes de miction. Pour confirmer le diagnostic de cancerde la vessie, plusieurs examens sontdonc nécessaires.

L’examen clinique L’examen clinique concerne la régionpelvienne : le médecin ausculte l’ab-domen et le bassin du patient. Il pra-tique généralement un toucher rectal,associé à un toucher vaginal chez lafemme. Ces gestes permettent derechercher une éventuelle anomalie. Siles résultats de ces examens sontgénéralement normaux en cas detumeurs superficielles*, une anomalieest parfois repérée en cas de formes in-filtrantes*.

L’ECBUL’ECBU (examen cyto-bactériologiquedes urines) permet de repérer les infec-tions urinaires mais aussi la présencede sang dans les urines. Il est envisagépour distinguer le cancer d’une infec-tion urinaire chronique, et pour mettre

La présence de sang dans les urines est leprincipal symptôme des cancers de la vessie.Pour poser le diagnostic, plusieurs examens sontnécessaires. Ils permettent également d’évaluerle degré d’extension du cancer.

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Le pronostic dela maladie estd’abord déter-miné par lasévérité du can-cer au momentde son diagnostic.

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en évidence une hématurie micros -copique*.

La cytologie urinaire Comme la peau, l’urothélium sedesquame naturellement : il perd descellules mortes qui sont évacuéesdans les urines. La cytologie urinaireest un examen qui permet d’étudierl’aspect – normal ou cancéreux – deces cellules, à partir d’un simpleéchantillon d’urine. Cet examen per-met de repérer les tumeurs de hautgrade*. En revanche, il n’est pas tou-jours adapté à la détection destumeurs de bas grade*. Celles-ci sonten effet formées de cellules can-

céreuses assez semblables aux cel-lules normales.

La cystoscopie La cystoscopie est un examen très effi-cace pour le diagnostic des tumeurs dela vessie. Elle consiste à introduire unsystème optique à l’intérieur de la vessiepour repérer et observer des anomaliescancéreuses.Le système optique est un tube fin etsouple qui est introduit au travers duméat urinaire*. Il est ensuite guidé à tra-vers l’urètre* jusqu’à la vessie. Pouréviter l’inconfort lié à l’examen, uneanesthésie locale peut être réalisée auparavant, en introduisant un gel ● ● ●

L’analyse de l’urine permet de distinguer le cancer d’une infection urinaire chronique et

d’étudier par microscope l’aspect des cellules.

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anesthésiant dans l’urètre*. De l’eaustérile est injectée pour arrondir la vessieet faciliter l’observation des parois in-ternes. Le médecin observe alors le nom-bre, la localisation, la taille et l’aspectde la/les tumeurs. S’il souhaite préleverun échantillon de tissu (biopsie) aucours de l’examen, la cystoscopie doitêtre réalisée sous anesthésie générale.

L’urographie intraveineuse (IV) oul’urographie-tomodensitométrique(uro-TDM)L’urographie IV permet de visualiser parradiographie l’ensemble du système uri-naire. Elle très utile pour repérer desanomalies qui ne touchent pas la vessieelle-même, mais d’autres organes uri-naires : reins, uretères*, vessie, urètre*.L’urographie permet notamment derepérer les cancers du rein ou del’uretère, qui coexistent chez 2 à 4 % despatients présentant une tumeur de lavessie.L’examen est indolore. Il dure géné-ralement une à deux heures et se pra-tique de préférence lorsque le patientest à jeun. Dans un premier temps,une radiographie de référence estréalisée en position couchée. Ensuite,un produit de contraste est injecté parvoie intraveineuse : ce produit iodé va passer dans les voies urinaires etles rendre visibles à la radiographie.

Après quelques minutes, un ou plu -sieurs clichés sont alors réalisés. Ilsseront analysés et interprétés par leradiologue.Aujourd’hui, l’urographie IV est sou-vent remplacée par l’urographie-scan-ner, ou uro-TDM. La technique est lamême, mais la radiographie classiqueest remplacée par la tomodensito-métrie ou scanner. Cette alternativepermet d’élargir l’observation pourrepérer simultanément l’atteinte desganglions ou des organes voisins.

Le bilan d’extension Lorsque les examens précédents ontmis en évidence une tumeur infil-trante* ou une tumeur superficielle* àhaut risque (haut grade*, carcinomein situ*), des examens complémen-taires sont programmés. Ils permet-tent d’apprécier dans quelle mesure lecancer de la vessie s’est étendu auxganglions lymphatiques locaux ou àd’autres organes.Le bilan d’extension repose princi-palement sur un scanner thoraco-abdomino-pelvien, un examen de ra -dio graphie qui permet d’obtenir uneimage de l’ensemble du tronc dansles trois dimensions.D’autres examens sont ensuite envi -sagés au cas par cas : le cancer de lavessie pouvant donner des métas-tases notamment osseuses ou hépa-tiques, une scintigraphie osseuse ouune échographie hépatique sontrespectivement prescrites si le patientse plaint de symptômes pouvant

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Les symptômes et le diagno st

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être en rapport avec ces atteintes. Lescanner thoraco-abdomino-pelvienapporte des informations en cas desuspicion de métastases pulmo -naires.

Le pronostic de la maladie Le pronostic de la maladie est d’aborddéterminé par la sévérité du cancer aumoment de son diagnostic. Cettesévérité dépend de deux paramètres :

Le grade Il correspond au degré d’anomaliesprésenté par les cellules tumorales.Les tumeurs à cellules de bas gradesont celles de meilleur pronostic.

Le stade Il correspond à la progression de latumeur vers les tissus profonds de laparoi vésicale puis vers les organesvoisins. Il est décrit à travers une lettreT (pour Tumeur) assortie d’un numéroéchelonné de 1 à 4 :

- Un cancer T1 est un cancer n’enva -hissant pas le muscle.

- Dès le stade T2, la tumeur envahitle muscle.

- Les stades T3 et T4 correspondent àdes tumeurs qui ont traversé la paroimusculaire de la vessie et se sontpropagées aux organes voisins ou àdistance.

Plus le stade du cancer est avancé, plusle pronostic de la maladie est réservé.Le pronostic dépend également durisque de récidive du cancer. Plusieursfacteurs sont connus comme prédictifsd’une récidive : le grade et le stade de la tumeur, mais aussi le nombre detumeurs, leur nature et la survenue d’une récidive précoce. L’ensemble de ces critères permet àl’équipe médicale de choisir le ou lestraitements les plus adaptés qui ap-porteront au patient les meilleurs ré-sultats. ■

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Grâce à une radiographie, il est possible de

visualiser l’ensemble du système urinaire et

ainsi les éventuelles autres atteintes

cancéreuses.

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16 Les cancers de la vessie © Association pour la Recherche sur le Cancer

Symptomes et diagnostiqueLes traitements

Le traitement de référencedes cancers de la vessie estla chirurgie. Son objectifest de retirer la ou lestumeurs, afin de limiter la

progression de la maladie et deréduire les risques de récidives. Ilexiste plusieurs types d’opérations

en fonction du stade dela tumeur : lorsque lecancer a un faible ris -que métastatique derécidive, l’ablation de latumeur est suffisante.Lorsque le risque demétastase est élevé,l’ablation de la vessieest nécessaire.

L’ablation de la tumeur : larésection endoscopique

Principe et déroulement La résection endoscopique est untraitement conservateur : la vessien’est pas retirée. Seules la ou lestumeurs sont enlevées. Elle est princi-palement utilisée pour retirer lestumeurs superficielles de la vessie. Elleest aussi utilisée pour mieux évaluer lanature des tumeurs infiltrantes etdécider du traitement à proposer parla suite.

L’opération a lieu sous anesthésiegénérale ou sous rachi-anesthésie, uneforme d’anesthésie qui insensibiliseuniquement le bas du corps. Lesinstruments sont introduits jusqu’à lavessie par le biais de l’urètre*. Il s’agitd’un tube optique qui permet auchirurgien de visualiser ses gestes, etd’un « résecteur » qui va permettre deretirer ou de « raboter » la tumeur. Lestumeurs superficielles sont retiréesentièrement. Les tumeurs infiltrantessont au moins « rabotées » jusqu’à lacouche musculaire de la paroie de lavessie. À la fin de l’intervention, unesonde urinaire est mise en place pourun à deux jours afin de drainer lavessie. L’hospitalisation dure deux àquatre jours.Les tissus retirés sont analysés parmicroscopie pour confirmer le stade etle grade* de la tumeur. En cas detumeurs infiltrantes, cette étape va per-mettre de décider du traitementultérieur à proposer au patient : retraitpartiel ou total de la vessie (cystec-tomie* partielle ou totale), ou encoretraitement général par chimiothérapieet/ou radiothérapie lorsque le cancerest trop étendu pour que le patient tireun bénéfice de l’ablation de la vessie.

Les effets secondaires Dans les jours suivant l’opération, lepatient peut ressentir des douleursabdominales ou des brûlures lors desmictions*. Du sang peut être retrouvédans les urines. Pour faciliter l’élimina-tion des saignements et le risque deformation de caillots, il est conseillé deboire beaucoup d’eau pendant les

La chirurgie est le principal traitement du cancerde la vessie. L’étendue de l’opération dépend dudegré d’extension de la maladie : le retrait total dela vessie peut être nécessaire lorsque le cancerest très évolué. Une chimiothérapie et/ou uneradiothérapie viennent parfois compléter le traite-ment chirurgical.

Il existeplusieurs typesd’opérations enfonction du stadede la tumeur (…)

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Le traitement complémentaire des tumeurs superficielles : les instillations intra-vésicales

L’ablation d’une tumeur peut favoriser la réimplantation de cellules cancéreuses àd’autres endroits de la vessie. Un traitement complémentaire est utilisé pourréduire ce risque : il consiste à introduire un médicament liquide directement dansla vessie. On parle d’ « instillations ». Les deux médicaments les plus utilisés sontla mitomycine C (un anticancéreux) et le BCG (Bacille de Calmette et Guérin). Cedernier permet de stimuler les défenses du patient contre les cellules cancéreuses,à la manière d’un vaccin.

La première instillation de mitomycine a lieu dans les 24 heures suivant l’opération.Celle de BCG ne peut en revanche avoir lieu qu’environ deux semaines après lachirurgie. Dans les deux cas, le produit est introduit dans la vessie via une sondeplacée dans l’urètre*. Les médicaments doivent rester au contact de la vessie pen-dant une à deux heures, délai durant lequel le patient ne doit pas uriner.

La fréquence et la nature des instillations sont adaptées au risque de récidive de latumeur :

- lorsque le risque est faible, une instillation unique de mitomycine C est suffisante ;

- lorsque le risque est intermédiaire, une instillation est faite toutes les semaines,généralement sur 6 à 8 semaines consécutives ;

- enfin, lorsque le risque de récidive est élevé, les médecins privilégient souvent letraitement par BCG : des instillations sont alors répétées à intervalles régulierssur deux ou trois ans.

Après une instillation intra-vésicale, le patient peut se sentir fatigué. Il peut avoir dela fièvre ou souffrir de sensation de brûlures lorsqu’il urine. Avec le BCG, les enviesd’uriner peuvent aussi devenir fréquentes et pressantes. Toutes ces manifestationss’estompent généralement dans les 48 heures.

Après un traitement par BCG, il arrive quelquefois que les effets secondaires soientintenses et persistent plus de 7 jours : il s’agit de manifestations semblables àcelles de la grippe (fièvre, frisson…), de difficultés respiratoires, de douleurs articu-laires, d’infection urinaire sévère… Le médecin doit être rapidement consulté pourmettre en place un traitement adapté.

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quelques semaines suivant l’opéra-tion. Si un ou des saignements appa-raissent après quelques semaines, ilfaut consulter son médecin.

L’ablation de la vessie :la cystectomie La cystectomie totale Il s’agit du traitement de référence detoutes les tumeurs infiltrantes. Elle estaussi utilisée lorsqu’une tumeur super-ficielle récidive rapidement après larésection endoscopique* ou après lesinstillations intra-vésicales.

La cystectomie totale est réalisée sousanesthésie générale. La paroi abdomi-nale est incisée. La première partie del’opération consiste à retirer les gan-glions lymphatiques voisins de lavessie : on appelle cette opération uncurage ganglionnaire. Les ganglionssont analysés immédiatement afin devoir s’ils ont été envahis par des cel-lules tumorales. Si c’est le cas, l’inter-

vention est parfois suspendue. Lepatient sera alors orienté vers un traite-ment par chimiothérapie.

Si aucune cellule cancéreuse n’estmise en évidence dans les ganglions,l’opération se poursuit. La vessie estretirée. La plupart du temps, d’autresorganes voisins doivent aussi êtreenlevés : prostate et vésicules sémi-nales chez l’homme, ovaires, utérus etune partie du vagin chez la femme. Siune atteinte tumorale de l’urètre* estconstatée, il est également retiré.

Les nouveaux circuits de dérivation Le chirurgien doit ensuite créer unnouveau circuit de dérivation desurines en remplacement de la vessie.Trois alternatives sont possibles. Ellessont présentées et discutées avec lepatient avant l’opération :

- Une néo-vessieLa première consiste à créer une vessieartificielle (néo-vessie*) à partir d’unsegment d’intestin, qui est connectéaux uretères* en amont et à l’urètre*en aval. Cette opération, appeléeentérocystoplastie*, est l’option pri -vilégiée lorsque l’urètre n’a pas étéretiré et lorsque l’anatomie ou l’âge dupatient permettent d’envisager l’opéra-tion. En effet, elle permet d’obtenir unecontinence quasi-normale aprèsquelques semaines de transition. Àdéfaut, le chirurgien peut envisagerl’une des deux autres options.

- L’uretérostomie de BrickerLes urines sont évacuées par un orificecréé au niveau de l ’abdomen.

Les traitements

La cystectomie partielle est une alter-native intéressante : effectivement, ellepermet de retirer seulement la partiede la vessie portant la tumeur tandisque l’autre partie reste en place pourassurer les fonctions normales de lavessie. Mais en pratique cette optionn’est possible que dans 5 % destumeurs infiltrantes ; dans les autre cas,le risque de récidive est trop important.

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L’opération s’appelle uretérostomie*de Bricker : elle consiste à faire con-fluer les deux uretères* dans unmorceau d’intestin. Celui-ci est accoléà l’abdomen par un orifice unique, lastomie*. À la sortie de la stomie,l’urine est collectée dans une poche.Quand e l le est envisageable ,l’uretérostomie de Bricker est préféréeà l’uretérostomie cutanée classique quin’utilise pas de segment intermédiaired’intestin et qui nécessite donc deuxorifices pour faire aboucher chacundes deux uretères. La ou les stomies se

situent généralement au niveau du basventre (sous le nombril), à droite et/ouà gauche selon le type de chirurgie pra-tiqué.

- La dérivation uretéro-colique La dernière solution est de dériver lesurines dans les intestins : la dérivationuretéro-colique connecte les uretères*au côlon. Les urines sont alors éva -cuées par l’anus. Cette alternative n’estpossible que chez les sujets dont lesphincter de l’anus est suffisammenttonique pour retenir les urines.

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Le retrait totale de la vessie ou cystectomie est le traitement de référence pour les tumeurs

de la vessie infiltrantes et pour certains cas de tumeurs superficielles qui ont rapidement

récidivé.

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Si l’option choisie nécessite d’utiliserl’intestin, un régime sans résidu doitêtre suivi dans les jours précédantl’opération. Une préparation buvableest aussi prescrite au patient dans lesheures précédant l’opération pourévacuer le contenu des intestins.

La durée totale de l’hospitalisationdans le cadre d’une cystectomie*totale est d’une quinzaine de jours.

Les suites immédiatesde la cystectomie La douleur est la principale con-séquence de la cystectomie*. Elle esttraitée par des antalgiques dont lanature et les doses sont adaptées àl’intensité de la douleur ressentie.

Dans les jours suivant l’intervention,le patient est nourri par une sonde quipasse par le nez pour apporter les éléments nutritifs directement dansl’estomac. Puis, l’alimentation nor-male est reprise petit à petit.

Enfin, deux fonctions de l’organismesont immédiatement et durablementtouchées par la cystectomie :

- La première est la miction*. Le patientdoit s’adapter à une nouvelle vie sansvessie : selon la dérivation des urineschoisie, il doit apprendre à gérer sastomie ou apprendre à maîtriser sa conti-nence (voir Vivre avec la mala die, p.24).

Dans les temps qui suivent l’opération,

il doit veiller à boire suffisammentd’eau pour limiter le risque d’infectionurinaire. Après une entérocystoplastie*ou une uretérostomie*, il est aussiconseillé de privilégier l’eau alcaline(type Vichy) pour limiter l’acidité desintestins liées à la présence des urines.Du mucus blanchâtre sécrété par lesegment d’ intest in est souventretrouvé dans les urines.

- La seconde est l’apparition de trou-bles sexuels. Chez l’homme, l’ablationde la prostate et des vésicules sémi-nales, qui ont une fonction centraledans la product ion du sperme,entraîne une disparition définitive del’éjaculation. Dans certains cas, lalésion de certains nerfs lors de l’inter-vention implique des troubles del’érection. Chez la femme, le retrait du vagin, des ovaires et/ou de l’utérustrouble la vie sexuelle et/ou induit une ménopause. Des solutions théra -peutiques peuvent être proposéespour y remédier (voir Vivre avec la maladie, p.24).

Les traitements généraux :radiothérapie et chimio-thérapie La chimiothérapie est le traitement deréférence des tumeurs vésicales quiont métastasées. Elle utilise géné -ralement plusieurs molécules admi-nistrées par voie intraveineuse. Cesassociations de molécules, appeléesprotocoles, sont standardisées : dansle cancer de la vessie, on utilise sou-vent le protocole « MVAC » qui associequatre médicaments – le méthotre -

Les traitements

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xate, la vinblastine, l’adriamycine et lecisplatine – mais d’autres combinaisonspeuvent être uti l isées comme labithérapie gemcitabine-cisplatineou le VAC (vinblastine, adriamycine,cisplatine).

La chimiothérapie peut aussi êtreenvisagée pour traiter des tumeursinfiltrantes non métastatiques, lorsquela cystectomie* est contre-indiquée oulorsque le patient refuse l’opération.Dans ce cas, la chimiothérapie estassociée à la radiothérapie. On parlede radio-chimiothérapie concomitante.Ce protocole combine une irradiationlocale modérée au niveau du bassin

(rayons X, gamma, photons ou élec-trons) et des médicaments anti-cancéreux comme le cisplatine.

L’utilisation de la radiothérapie seulen’est pas recommandée : elle estcependant utilisée lorsque la chimio-thérapie est contre-indiquée. Elle per-met principalement d’améliorer laqualité de vie des patients en réduisantla présence de sang dans les urines.Elle est aussi envisagée pour traiter lesmétastases que le cancer a formé àdistance : l’irradiation réduit la tailledes métastases et, par conséquent, lessymptômes qui leur sont liés.

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TEDans le cas d’une cystectomie, un des nouveaux circuits de dérivation des urines se fait par

uretérostomie : les urines sont évacuées par un orifice créé au niveau de l’abdomen.

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Les effets secondairesde la chimiothérapie

Chacune des molécules utilisées estresponsable de plusieurs effets secon-daires qui lui sont spécifiques, mais lespatients présentent rarement l’ensem-ble de ces évènements.

Globalement, les principaux effetssecondaires que rencontrent lespatients traités par MVAC sont :

- la diminution du nombre de globules

blancs dans le sang, qui peut aug-menter le risque d’infection ;- l’apparition de lésions douloureusesdans la bouche, ou mucites ;- les vomissements sévères.

Des traitements adaptés peuvent êtreproposés pour traiter chacune de cesmanifestations, en fonction de leursévérité.

L’association gemcitabine-cisplatinesemble provoquer moins d’effetssecondaires que le protocole MVAC.

Les effets secondairesde la radiothérapie La radiothérapie n’est pas douloureuse

Les traitements

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Dans le cas de tumeurs vésicales métastatiques, la chimiothérapie est le traitement de

référence.

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mais elle peut entraîner une gêne ouune douleur au niveau des zonesirradiées. La peau peut y prendrel ’aspect d’un coup de solei l , endevenant rouge et douloureuse. Lepatient peut aussi être fatigué, avoirmoins d’appétit, souffrir de nauséesou de diarrhées, présenter desdouleurs abdominales. Toutes cesmanifestations sont généralementtransitoires et disparaissent quelquestemps après la fin du traitement. Unecystite radique peut apparaître avecdes saignements répétés.

La surveillanceaprès le traitement Les modalités de suivi des patientssont bien formalisées : elles dépendentdu stade et du grade de la tumeur.

Après une ablation de la tumeurAprès le traitement d’une tumeursuperficielle de la vessie, le but de lasurveillance est de repérer précoce-ment le risque de récidive. L’examen desurveillance privilégié est la cystos -copie* :

- lorsque le risque de récidive est faible,une cystoscopie est réalisée 3, 6 et 12mois après l’opération, puis une foispar an pendant au moins 15 ans ;

- lorsque la tumeur présente un risquede récidive moyen, la surveillance parcystoscopie suit le même calendrier,mais elle est complétée à chaque foispar une cytologie urinaire. Tous lesdeux ans, une urographie IV (ou unuro-TDM) est réalisée ;

- lorsque le risque de récidive est

important, la surveillance par cystos -copie et cytologie ur inaire esttrimestrielle pendant la premièreannée, puis mensuelle pendant ladeuxième année. En cas d’examensnormaux, la surveillance repasse à unrythme annuel pendant les 15 annéessuivantes. Enfin, tous les deux ans, uneurographie IV (ou un uro-TDM) estréalisée.

Après une cystectomie*La surveillance est fondée sur la réali-sation d’analyse de sang et d’examenscliniques. Ceux-ci sont associés à uneradiographie des poumons et à uneéchographie de la région du bassin. Lasurveillance est semestrielle durant lescinq premières années puis devientannuelle.

Un an après l’opération, puis tous lesdeux ans, ce bilan est complété par unscanner de la région du bassin. En l’ab-sence de récidive, la surveillance estmaintenue durant 15 ans. Au-delà, lerisque de récidive est minime.

Pour les patients qui présentaient uneforme métastatique, les mêmes exa -mens doivent être réalisés, mais leurfréquence est supérieure : trimestriellependant deux ans, puis semestriellependant trois ans.

Si une récidive ou une métastase estrepérée par l’un de ces examens, uneprise en charge adaptée et personna -lisée sera proposée au patient. ■

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Pendant la maladie

Après le choc lié à l’an-nonce du diagnostic decancer, le patient doitprogressivement s’impli-quer dans sa prise en

charge. Acteur de sa maladie, il nedoit pas perdre pied pour éviter lesfortes baisses de moral. Évidem -ment, le soutien de ses proches etl’écoute du personnel soignant sontessentiels à cette démarche. Ils facili-tent l’acceptation de la maladie et, àterme, l’efficacité des traitements.

S’il le souhaite, le patient peutrecourir à une aide psychologique :un spécialiste – psychologue ou psy-cho-oncologue – est généralementdisponible au sein des services d’on-cologie. Dans le cas contraire, il nefaut pas hésiter à le demander à sonmédecin. Enfin, les associations depatients sont très actives dans cedomaine. Il existe des permanencestéléphoniques et des groupes d’échan -ge permettant aux patients ou auxproches de dialoguer avec des per-sonnes touchées directement ouindirectement par le cancer.

Après le traitement Les cancers de la vessie ont un fortrisque de récidive. Le respect du calen-

drier de surveil lance précisé parl’équipe soignante est essentiel. Il per-met de rapidement prendre en chargeles nouvelles tumeurs qui pourraientse développer.

Lorsque le cancer est déjà à un stademétastatique, la prise en charge glo -bale qui est proposée permet de mieuxmaîtriser la maladie, avec une durée desurvie plus longue et surtout unemeilleure qualité de vie pour le patient.

Dans tous les cas, la fin des traite-ments peut être déstabilisante pour lespatients qui peuvent avoir le sentimentd’être abandonnés. Ils vivent avec lapeur d’une récidive, ils se sentent par-fois en décalage avec leur entourage ;le soutien des proches et des soi -gnants est très important pour ver-baliser ces bouleversements et retrou-ver confiance et équilibre. Après unelongue lutte contre la maladie, la fin dutraitement implique une reconstruc-tion psychologique et sociale (reprisede l’activité professionnelle, des loisirs,du sport, des voyages...). Lorsque lavessie a été retirée, le patient doit seréapproprier l’image modifiée de soncorps et apprendre à gérer une nou-velle vie quotidienne. Il doit retrouverune continence acceptable, ou appren-dre à vivre avec une stomie urinaire*.

La sexualité après une cystectomie

La cystectomie* a un impact parfoisimportant sur la sexualité.

Chez l’homme, elle impose souvent lalésion des nerfs responsables de l’érec-tion. Dans certains cas, des techniqueschirurgicales et/ou des médicaments

Vivre avec (et après) la maladieEn dehors de l’impact psychologique, les cancersde la vessie modifient deux aspects de la vie quo-tidienne des patients – la sexualité et la miction*–surtout lorsque la maladie a été prise en charge àun stade évolué.

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adaptés pourront améliorer cette situa-tion. Par ailleurs, lorsque la prostate etles vésicules séminales sont enlevées, il n’y a plus de production de spermeet donc plus d’éjaculation. Le patientne peut plus avoir d’enfant. S’il lesouhaite, il lui est possible de faire conserver du sperme (banque desperme) pour une éventuelle utilisationultérieure.

Chez la femme, le retrait des ovaires etde l’utérus entraine une infertilité. Celuides ovaires provoque par ailleurs uneménopause définitive. Les symptômesqui peuvent apparaître sont les mêmes

que ceux d’une ménopause naturelle :bouffée de chaleur, sécheresse vagi-nale, diminution de la libido… Lors -qu’une partie du vagin a été retirée, lesrapports sexuels peuvent être com-pliqués : un inconfort ou des douleursainsi qu’une sécheresse vaginale peu-vent être ressentis… Des traitementspeuvent soulager ces différents symp-tômes.

Vivre avec une néo-vessie

Le patient doit réapprendre à uriner :son cerveau ne reçoit plus le signall’alertant que le réservoir est plein. En

die

Le retrait de la vessie impacte souvent de manière importante la sexualité. Dans le cadre d’une

consultation, il est possible pour l’homme ou la femme d’échanger avec un médecin pour

trouver des moyens d’atténuer les difficultés rencontrées.

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Vivre avec (et après) la maladie

outre, la vessie artificielle, formée avecun segment d’intestin, ne peut pas secontracter. Ainsi, le patient doit con-tracter ses muscles abdominaux poururiner.

Dans les premiers tempspost-chirurgicaux, lesmictions* doivent êtrerégulières et rappro -chées, pour éviter lesfuites d’urine. La nuit, lesréveils sont nécessairespour éviter les accidents.

Petit à petit, le patient apprend à vivreavec cette néo-vessie. Il apprend àreconnaître la sensation de pesanteurlorsque celle-ci est pleine. Les mictionsdeviennent alors moins fréquentes :après trois mois, le patient va urinertoutes les trois heures environ. À longterme, environ 80 % des patients sontparfaitement continents. Pour lesautres, des fuites peuvent se produire,mais elles sont majoritairement dues àune attente trop longue entre deux mic-tions ou à des efforts physiques impor-tants. La nuit, les problèmes d’inconti-nence sont plus importants : le patientdoit généralement se lever plusieursfois. Dans ce cas, des solutions exis-tent, comme l’utilisation de garnituresou, pour les hommes, d’étui pénien.

Malgré le risque de fuites, il est essen-tiel que le patient boive suffisammentd’eau (type Vichy) tous les jours : onrecommande au moins 1,5 litres parjour pour éviter les infections, limiterl’accumulation du mucus et empêcherla formation de calculs dans la néo-vessie. Un risque de blocage des urinesexiste : si le patient n’arrive pas à uriner,il doit consulter sans délai.

Vivre avec une stomie

Lorsqu’une stomie urinaire a été réa -lisée, l’équipe soignante et/ou unstomathérapeute aide le patient àdevenir autonome dans la manipula-tion et la gestion de son appareillage.

Un système de collecte des urines estnécessaire : il fait intervenir un sac col-lecteur qui est maintenu devant lastomie. Généralement, un champ pro-tecteur est utilisé entre la stomie et lapoche pour limiter l’irritation de l’urinesur la peau : il s’agit d’une grossepastille plane et adhésive percée d’unorifice que l’on colle au niveau de lastomie. Le sac collecteur est fixé sur lechamp protecteur. On conseille aupatient de vider sa poche dès qu’elle està moitié remplie. L’évacuation se faitpar la valve de drainage de la poche.

La vie quotidienne du patient stomiséest relativement semblable à celle qu’ilmenait auparavant : il peut indifférem-ment prendre des bains ou des douches,il peut continuer à se nourrir normale-ment, à pratiquer la plupart des sports, àreprendre son activité professionnelle, àvoyager, à s’habiller classiquement…

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Petit à petit, lepatient apprendà vivre aveccette néo-vessie.

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Les complications liées à la stomie sontrelativement rares : l’orifice n’est pasdouloureux, mais il peut facilementsaigner. Si des douleurs et/ou unsaignement abondant apparaissent, ilest recommandé de consulter sonmédecin. Il est aussi préconisé de boireau moins 1,5 litres par jour pour éviterles infections, limiter l’accumulation dumucus et empêcher la formation de cal-culs. Le risque de rétrécissement de lastomie existe également : si l’urine nes’écoule plus, le patient doit consultersans délai. ■

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Améliorer la surveillanceet le diagnostic

Le marquage des tumeurspar fluorescence

Lors d’une cystoscopie*, oud’une résection endosco -pique*, le chirurgien doitparvenir à localiser toutesles tumeurs présentes dans

la vessie du patient. Malheu reu se-ment, certaines tumeurs sont difficile-

ment repérables. Pourpallier ce problème, unsystème de marquagefluorescent a été déve -loppé : un produit intro-duit dans la vessie co -lore spécifi quement lestumeurs, notammentcelles qui sont difficilesà repérer à l’œil nu. Lesmodalités de son utili-sation sont actuelle-ment à l’étude.

Les marqueurs tumoraux Après le traitement d’une tumeur su-perficielle, des cystoscopies doiventêtre pratiquées régulièrement, durantde nombreuses années, afin de repérerprécocement les éventuelles récidives.Les chercheurs essayent de dévelop-per des méthodes de surveillance plussimples, se fondant sur des tests urinaires. Ces tests consistent à

rechercher dans les urines des subs -tances produites exclusivement par lescellules cancéreuses. Certains de cestests sont déjà commercialisés (BTATrak, Urovision…), d’autres sont en-core à l’état de recherche (télo mérase,CYFRA 21…). Des études doivent êtremenées afin de déterminer si ces tech-niques ont la même précision que lacystoscopie. S’il s’avère que c’est bienle cas, certains de ces tests pourrontremplacer la méthode la cystoscopie.Ils pourront aussi être uti lisés dans lecadre d’un dépistage régulier des per-sonnes qui présentent un risque élevéde cancer de la vessie.

Réduire l’impactde la chirurgieLa chirurgie des tumeurs infiltrantesde la vessie est lourde et elle a des con-séquences importantes sur la vie quo-tidienne ultérieure des patients. Leschirurgiens recherchent donc desmoyens pour réduire cet impact.

Deux approches sont aujourd’huiétudiées : la première est la laparoscopie.L’abdomen du patient n’est plusincisé. Seules deux ou trois petitesentailles de quelques millimètressuffisent. Elles permettent d’insérerdes outils miniaturisés et un systèmeoptique de visualisation jusqu’à lavessie. Du point de vue esthétique,la cicatrice est minimale. Mais lebénéfice de la laparoscopie estsurtout d’améliorer les suites del’opération, avec une diminution dela douleur, des complications, desséquelles liées à la chirurgie.

Les avancées de la rechercheL’amélioration des techniques de diagnostic et detraitement est un des objectifs permanents desscientifiques impliqués dans la recherche contre lecancer. Plusieurs évolutions majeures pourraientêtre utilisées au quotidien dans les années à venir.

De nouveauxtraitements (…)qui permettentd’accroître l’espérance devie des patientssont sans cesseétudiés.

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La seconde approche vise à réduire leseffets secondaires fonctionnels induitspar la cystectomie* : des techniquesopératoires sont développées pourpréserver les nerfs de l’érection oupour limiter au maximum l’ablationdes organes voisins (prostate, utérus,vagin…). Avant de pouvoir utiliserlargement de telles techniques, desétudes sont nécessaires pour savoir sile taux de récidive et la survie à longterme sont les mêmes que ceux despatients ayant eu une chirurgie com-plète.

Améliorer le pronosticde la maladie De nouveaux traitements ou nouvellesassociations de traitements qui permet-tent d’accroître l’espérance de vie despatients sont sans cesse étudiés.

L’optimisation des traitementsexistants Des études ont montré que l’adminis-tration d’un protocole de chimio-thérapie avant la cystectomie* pouvaitaméliorer la survie globale de certainspatients. Des études sont aujourd’huien cours pour optimiser le protocoleet mieux définir le profil des patientsqui pourraient en bénéficier. Actuelle -ment, certains essais cliniques éva -luent aussi l’intérêt d’une chimio-thérapie après la cystectomie.

L’arrivée des thérapies cibléesLes cellules cancéreuses ont uneacti vité intense et se multiplient rapi-dement. Ces phénomènes dépen-dent de nombreuses protéines, parmi

lesquelles les récepteurs HER. Diversmédicaments ont donc été développéspour b loquer spéci f iquementces récepteurs : le cétuximab, letrastuzumab, le gefitinib ou l’er-lotinib… Plusieurs d’entre eux sontaujourd’hui utilisés en routine dans letraitement de certains cancers, commeles tumeurs du sein, du côlon, dupoumon… Ils sont aussi étudiés dansle traitement des tumeurs infiltrantesde la vessie.

D’autres traitements ciblés, dits « anti-angiogéniques », sont égale-ment développés : les tumeurs sécrè-tent des messagers qui favorisent ledéveloppement de vaisseaux sanguinslui permettant de recevoir suffisam-ment d’éléments nutritifs et énergé-tiques pour croître. Si ces messagerssont bloqués par des molécules anti-angiogéniques, les nouveaux vaisseauxne se forment plus et la tumeur,affamée, cesse d’évoluer. Plusieursmédicaments de ce type déjà utilisésdans d’autres cancers sont aujourd’huiétudiés dans le t ra i tement destumeurs infiltrantes de la vessie(bévacizumab, sunitinib…).

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Les avancées de la recherche

L’ARC et la recherche sur les cancers de la vessie

Au cours des cinq dernières années, l’ARC a financé 73 projets de recherche sur lescancers de la vessie pour un montant total de 3,9 M€. Les travaux de ces équipesont pour objectifs l’élucidation du processus de cancérisation, l’amélioration destraitements existants ou la recherche de nouvelles thérapies et de nouvelles métho-des diagnostiques.

De nombreux projets sont consacrés à l'étude du métabolisme cellulaire spéci-fique des cellules cancéreuses et les mécanismes impliqués dans le processus decancérisation. Les chercheurs étudient notamment les mécanismes génétiquesopérant dans les cellules normales et cancéreuses, la surveillance par le systèmeimmunitaire et l'angiogénèse tumorale (création de nouveaux vaisseaux sanguinsautour de la tumeur).

Le rôle des toxines environnementales et de l'alimentation dans les cancers de lavessie est également étudié.

D'autres projets de recherche concernent plus spécifiquement la mise au point denouveaux traitements pour les cancers de la vessie selon différentes approches :immunothérapies, traitements antiangiogéniques, photothérapie, etc.

Un meilleur ciblage et une plus grande efficacité des traitements actuels des can-cers de la vessie font également l'objet de recherches. Ce sont par exemple desessais de transport ciblé (vectorisation) des chimiothérapies afin d'en améliorer laspécificité ou l'analyse des mécanismes d'action du BCG (voir encadré p.17) afind'optimiser son efficacité.

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Symptomes et diagnostiqueLexique

Carcinome in situType particulier de tumeur de la vessie quiapparaît parfaitement plane à l’examenvisuel, en général de haut grade.

CystectomieAblation de la vessie. Elle peut être totaleou ne toucher qu’une partie de la vessie.

CystoscopieExamen permettant d’observer les tumeursde la vessie au niveau de la paroi par unsystème optique.

EntérocystoplastieCréation d’une néo-vessie à partir d’unsegment intestinal après ablation de la vessieavec rétablissement de la continuité urinaire.

GradeDegré d’anomalie présenté par les cellulesde la tumeur. Une tumeur de haut gradeprésente un risque de récidive supérieur àcelui d’une tumeur de bas grade.

HématuriePrésence de sang dans les urines. Elle estdite microscopique lorsqu’elle n’est pasrepérable à l’œil nu.

Méat urinaireOrifice par lequel les urines sont émises.

Miction Émission d’urine.

Néo-vessieVessie reconstruite à partir d’un segmentintestinal après ablation de la vessie.

Résection endoscopique Ablation de la tumeur par endoscopie.

Stomie urinaireDérivation des urines à la peau de l’abdomen.

Tumeur infiltranteCancer développé à partir de l’urothéliumet qui a progressé dans la couche musculairede la vessie.

Tumeur superficielleCancer qui reste localisé au niveau del’urothélium et du chorion.

Tumeur urothélialeCancer de la vessie qui prend naissance auniveau de l’urothélium : il est superficiel ouinfiltrant selon son évolution.

Tumeur non urothélialeCancer de la vessie qui prend directementnaissance dans l’épaisseur de la vessie.

UretèreConduit qui transporte l’urine depuis lesreins jusqu’à la vessie.

UretérostomieDérivation des uretères vers l’abdomenaprès une ablation de la vessie.

UrètreConduit qui transporte l’urine depuis lavessie jusqu’au méat urinaire.

UrothéliumTissu qui tapisse l’intérieur de la vessie.

VésicalRelatif à la vessie.

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La fédération desstomisés de France

est une association régie par la Loi de 1901, créée pour venir enaide aux patients stomisés.www.fsf.asso.fr

L’association d'aide auxpersonnes incontinentes(AAPI)

propose de l’information àdestination des personnesconcernées par l’incontinance.www.aapi.asso.frTél. : 09 75 63 50 60

L’association françaised’urologie (AFU)

propose un site Internet àdestination des médecins,personnels soignants et grandpublic.www.urofrance.org

Contacts utiles

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Symptomes et diagnos-L’ ARC, pour combattre le cancer, la

Elle remplit également unemission d’information pourfaire partager au plus grandnombre les connaissanceset les avancées en matière

de recherche, de traitement et deprévention.

Ses ressources proviennent exclusive-ment de dons et de legs de particuliers.

Elle constitue donc un lien essentielentre les chercheurs qui font avancer laconnaissance, les patients qui ont besoin des progrès de la recherche etles donateurs qui rendent son actionpossible.

ChercherPour donner aux chercheurs les moyensde conduire leurs projets et couvrirl’ensemble des champs de lacancérologie, de la recherche fonda-mentale à la recherche clinique, l’ARCmet en œuvre une politique scientifiquedynamique.

L’Association subventionne des équipesde recherche à Paris et en régions, allouedes aides à de jeunes chercheurs encours de formation et finance deséquipements scientifiques de pointe.

Sur la dernière décennie, elle a soutenuen moyenne, chaque année, plus de 700 projets afin de mieux comprendreles mécanismes d’apparition du cancer,découvrir de nouveaux traitements,améliorer les thérapeutiques existanteset assurer une meilleure prévention…

InnoverAu-delà de ces financements, l’ARC veutprivilégier l’innovation en favorisantl’émergence d’idées nouvellesnécessaires pour trouver les solutionsde demain. Dans cet objectif, elle lancede nouveaux appels à projets destinésà accélérer le passage auprès despatients des données acquises enlaboratoire et à attirer des chercheursde haut niveau vers les instituts français.

L'Association pour la Recherche sur le Cancer est une association reconnue d’utilité publique qui apporte aux chercheurs un soutien financierindispensable pour mener à bien leurs travaux et réaliser les progrès qui bénéficieront à ceux qui souffrent du cancer.

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Février 2005) ;- près de 120 experts bénévoles dans les Instances scientifiques.* Source : rapport d’activité 2009

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sur le Cancer emploie ses ressources, issues exclusivement

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compréhension des différents cancers, des moyens de

prévention, de dépistage et de traitement.

L’ARC édite et met régulièrement à jour des brochures

d’information grand public, rédigées avec le concours des

meilleurs professionnels de la cancérologie.

Cette brochure est le fruit de la collabo-ration entre un éditeur scientifique derenom et une association de premier planpour la recherche sur le cancer.

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Les symptômes et le diagnostic

Les traitements

Vivre avec (et après) la maladie

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Maquette : Philippe Hofstetter / Studio Goustard1er tirage : janvier 2010 - Réimpression : Centr’Imprim - septembre 2010Ce document participe à la protection de l’environnement. Il est imprimé avec des encres à based’huiles végétales et sur papier issu de forêts gérées durablement.