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Introduction à l’analyse spatialeSerge Lhomme
Maître de conférences en géographiehttp://serge.lhomme.pagesperso-orange.fr/
17 septembre 2018
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 1 / 115
Plan de la présentation
1 Introduction
2 L’analyse de semis de points
3 L’autocorrélation spatiale
4 Le quotient de localisation
5 L’analyse de flux
6 L’analyse de réseaux
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 2 / 115
Introduction
1 Introduction
2 L’analyse de semis de points
3 L’autocorrélation spatiale
4 Le quotient de localisation
5 L’analyse de flux
6 L’analyse de réseaux
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 3 / 115
Introduction
IntroductionFondement épistémologique de l’analyse spatiale
La géographie s’appuie historiquement, en particulier en France, sur unedémarche d’étude des phénomènes dans leur singularité. Cette démarcheest qualifiée d’idiographique.
Ainsi, la géographie s’est développée en s’appuyant notamment sur de longuesmonographies concernant des territoires délimités par des caractéristiquesphysiques, culturelles, historiques ou sociales.
Tout le savoir géographique fut alors mis au service de cette unicité, en éva-cuant probablement ce qui est peut-être le plus fécond : ce qui est communentre les territoires.
La démarche idiographique tend ainsi à s’opposer à une géographie « géné-rale » qui étudierait les processus et les phénomènes pris par thème, classantles phénomènes et cherchant les règles générales qui les régissent.
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Introduction
IntroductionFondement épistémologique de l’analyse spatiale
L’analyse spatiale est une démarche qui, à l’instar d’une géographie « gé-nérale », recherche les similarités entre des phénomènes spatiaux et tented’établir des lois (des règles). Cette démarche est qualifiée de nomothétique.
En l’occurrence, comme son nom l’indique, l’analyse spatiale recherche ouapplique des lois spatiales.
Ces lois qui reposent généralement sur des hypothèses simplificatrices peuventdans certains cas être testées afin de déterminer leur validité. L’analyse spa-tiale est donc généralement présentée comme une démarche « hypothético-déductive ».
Certains modèles d’analyse spatiale sont très utilisés dans le domaine dugéomarketing, notamment en matière de zone de chalandise.
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Introduction
IntroductionFondement épistémologique de l’analyse spatiale
Définition
L’analyse spatiale met en évidence des structures et des formes d’organi-sation spatiale récurrentes.
Elle analyse les processus qui sont à l’origine de ces structures, à traversdes concepts comme ceux de distance, d’interaction, de portée spatiale,de polarisation, de centralité, de stratégie, de territorialité...
Des lois de la spatialité relient ces formes et ces processus.
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Introduction
IntroductionUn modèle d’interaction fondamental : le modèle gravitaire
Le modèle gravitaire est destiné à formaliser, étudier, reproduire et prévoirles interactions (les flux) entre des lieux.
En effet, la répartition des interactions dans un ensemble de lieux dépendde leur configuration, notamment des forces d’attraction et des difficultésde communication entre chaque lieu.
Le modèle gravitaire a été formulé par analogie avec la loi de la gravitationuniverselle de Newton : deux corps s’attirent en raison directe de leur masseet en raison inverse de la distance qui les sépare.
Le modèle gravitaire (Physique)
Fij =k × Pi × Pj
dij2 = k × Pi × Pj × dij
−2
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Introduction
IntroductionUn modèle d’interaction fondamental : le modèle gravitaire
Dans un espace de circulation relativement homogène, les échanges entredeux lieux (régions, villes...) seront d’autant plus importants que le poidsdes lieux est grand et d’autant plus faibles qu’ils seront éloignés.
Le modèle gravitaire résume bien l’essentiel des mouvements qui se pro-duisent dans un milieu où la mobilité et l’accessibilité sont relativement ho-mogènes. Il prédit par exemple assez bien l’ampleur des flux de déplacementsdomicile-travail dans un bassin d’emploi urbain, à partir de la répartition deszones de résidence et des zones d’emploi.
Le modèle gravitaire (Géographie)
Fij =k × Pi × Pj
dijn = k × Pi × Pj × dij
−n
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Introduction
IntroductionUn modèle d’interaction fondamental : le modèle gravitaire
Les flux domicile-travail entre les communes du Val-de-Marne en fonctionde la distance.
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Introduction
IntroductionUn modèle d’interaction fondamental : le modèle gravitaire
Les flux domicile-travail rapportés par les forces d’attraction entre lescommunes du Val-de-Marne en fonction de la distance.
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Introduction
IntroductionUn modèle d’interaction fondamental : le modèle gravitaire
Les flux domicile-travail rapportés par les forces d’attraction en fonction dela distance dans un diagramme bi-logarithmique.
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Introduction
IntroductionUn modèle d’interaction fondamental : le modèle gravitaire
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 12 / 115
Introduction
IntroductionLa loi de Reilly : le rapport des attractions commerciales
En 1931, Reilly formula une loi concernant l’organisation des zones d’at-traction commerciale qui reprend la formulation du modèle gravitationnel deNewton. Cette attraction se traduit concrètement par des volumes d’achats.
«Deux centres attirent les achats des populations situées entre elles en pro-portion directe du nombre total d’habitants des villes considérées et en pro-portion inverse du carré de la distance qu’il faut parcourir pour s’y rendre.»
Le modèle gravitaire (Attraction commerciale)
Vij =k × Pi × Pj
dij2 = k × Pi × Pj × dij
−2
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Introduction
IntroductionLa loi de Reilly : le rapport des attractions commerciales
Selon Reilly, cette loi est fondée sur des observations empiriques qui quan-tifient les attractions commerciales entre différentes villes.
Dans ce cadre, si l’on prend un agent économique situé entre deux centresA et B, alors les attractions de A et de B sur l’agent économique sont lessuivantes :
VA =PA
dA2 × cste & VB =
PB
dB2 × cste
Loi de Reilly (Rapport des attractions)
VAVB
=PAPB× (
dBdA
)2
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Introduction
IntroductionLa loi de Reilly : le rapport des attractions commerciales
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 15 / 115
Introduction
IntroductionLa loi de Reilly : le rapport des attractions commerciales
Loi de Reilly (Conséquence)
VA =VTOT × LR1 + LR et VB =
VTOT1 + LR
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 16 / 115
Introduction
IntroductionLa loi de Converse : déterminer les points de partage
Par la suite, Converse (1951) établit un modèle permettant de délimiter lesfrontières des aires d’influence entre deux pôles commerciaux. Pour cela, ils’appuya sur le modèle gravitaire et les travaux de Reilly.
Plus précisément, ce modèle permet de déterminer un point d’équilibre(breaking point) entre les zones de desserte de deux pôles commerciaux.
Ce point de partage (ou d’équilibre) définit la limite entre les aires d’influencede deux pôles de taille Pa et Pb séparées par une distance Dab, car au niveaude cette frontière Va et Vb sont équivalents, on a donc Va/Vb = 1.
Loi de Converse (Point de partage)
Dxb =Dab
1 +√
(Pa/Pb)
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Introduction
IntroductionLa loi de Converse : déterminer les points de partage
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 18 / 115
Introduction
IntroductionLa loi de Converse : déterminer les points de partage
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 19 / 115
Introduction
IntroductionLe modèle de Huff : une approche probabiliste
Certains reprochent à la loi de Reilly (Converse) son caractère déterministeet préfèrent le modèle de Huff qui propose une formulation probabiliste dela loi de Reilly.
Le modèle de Huff propose une généralisation de la loi de Reilly et un chan-gement de perspective en prenant comme point de départ de la formulationles clients et non les centres :
Il est alors possible d’étudier simplement la concurrence entre plusieurscentres et ce sans recours à des traitements géométriques (la formu-lation sous la forme d’un duopole de Reilly peut en effet mener à desapories).Il est aussi possible de prendre en considération plus finement les effetsde la distance sur certains types de biens (n n’est plus obligatoirementégal à deux).
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 20 / 115
Introduction
IntroductionLe modèle de Huff : une approche probabiliste
Chaque centre d’achats j représente pour le consommateur i une opportunitéde destination que l’on peut évaluer par la formule suivante : Oij = Pj/Dij
n
Le potentiel d’opportunités pour un consommateur situé en i est égal à lasomme de toutes les opportunités de destination : Oi =
∑Oij
La probabilité de choisir une destination est égale à l’opportunité de cettedestination divisée par la somme totale des opportunités de destination.
Modèle de Huff
PRij =Oij∑
jOij
=Pj/Dij
n∑j
Pj/Dijn
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Introduction
IntroductionLe modèle de Huff : une approche probabiliste
A noter que le poids d’un centre d’achats est souvent, en première ap-proximation, évalué en se fondant sur la superficie commerciale du centred’achats.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 22 / 115
Introduction
IntroductionLe modèle de Huff : une approche probabiliste
PH1A =1500/15
1500/15 + 1000/10 + 1300/20 = 0, 377
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 23 / 115
Introduction
IntroductionLe modèle de Huff : une approche probabiliste
Les résultats pour l’alimentation en tenant compte du nombre de clientsdans chaque ville.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 24 / 115
Introduction
IntroductionLes modèles d’optimisation de l’espace
Derrière la très riche variété des paysages concrets que nous observons à lasurface du globe, il existe des organisations structurantes résultant du désirdes habitants ou de leurs dirigeants d’aménager le sol pour leur plus grandecommodité.
Ce processus d’adaptation à un milieu donné peut s’apparenter à un principed’optimisation. En effet, les sociétés cherchent très souvent à maximiser unefonction d’utilité qui varie en fonction des lieux et des périodes.
Cette fonction d’utilité peut être purement économique (maximisation éco-nomique de l’utilisation du sol) ou plus complexe (maximisation du bien-êtreindividuel ou social). Ainsi, il n’est pas si surprenant qu’un des premiers mo-dèles d’analyse spatiale, le modèle de « Von Thünen », repose sur un principede maximisation : celui de la maximisation des rentes foncières.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 25 / 115
Introduction
IntroductionLes modèles d’optimisation de l’espace
Von Thünen (1826) se donne comme objectif d’expliquer la localisation desactivités agricoles. Selon lui, les activités agricoles ne sont pas disposées demanière aléatoire dans l’espace, mais répondent à une distribution spéci-fique.
Dans sa théorie, Von Thünen a repris de l’idée développée par Adam Smith,selon laquelle les producteurs cherchent avant toute chose à maximiser leprofit de leur terre.
Von Thünen, lui-même propriétaire terrien, savait qu’un tel profit repose surl’utilisation des surfaces agricoles et sur les coûts de transport des produitsagricoles.
Ri (d) = pi − ci − Ti × d = bi − Ti × d
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Introduction
IntroductionLes modèles d’optimisation de l’espace
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 27 / 115
Introduction
IntroductionLes modèles d’optimisation de l’espace
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 28 / 115
Introduction
IntroductionLes modèles d’optimisation de l’espace
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 29 / 115
Introduction
IntroductionLes modèles d’optimisation de l’espace
Tandis que le modèle de Von Thunen détermine la meilleure production pourune localisation donnée, Werber se questionne sur la meilleure localisationpour une industrie donnée (un produit donné). Il fonde sa réflexion sur lescoûts de transport.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 30 / 115
Introduction
IntroductionLes modèles d’optimisation de l’espace : le problème p-median
Où dois-je implanter mon magasin pour minimiser la distance parcouruepar l’ensemble de mes futurs clients potentiels ? Qu’en est-il si je peux
implanter 2 magasins ? 3 ? 4 ?
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 31 / 115
L’analyse de semis de points
1 Introduction
2 L’analyse de semis de points
3 L’autocorrélation spatiale
4 Le quotient de localisation
5 L’analyse de flux
6 L’analyse de réseaux
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 32 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsPrésentation
Cette partie traite de la répartition d’ensemble de lieux qui correspondentaux différentes localisations d’un phénomène.
Ces lieux peuvent être des habitations, des commerces, des personnes, desclients...
Ces lieux peuvent être traités comme des points à un certain degré degénéralisation. On parlera donc de semis de points.
Pour comparer des semis de points ou pour mettre en exergue certaines deleurs spécificités, on va être amené à étudier leur forme.
Dans ces analyses, l’espace est souvent considéré comme homogène.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 33 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsPrésentation
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 34 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsIdentifier le centre d’un semis de points : la position moyenneLe point moyen :
X = 1N ×
N∑i=1
Xi et Y = 1N ×
N∑i=1
Yi
Le point moyen pondéré :
Xp =
N∑i=1
(Pi × Xi )
N∑i=1
Pi
et Yp =
N∑i=1
(Pi × Yi )
N∑i=1
Pi
Le point médian :
Le point médian M est le point le plus accessible, c’est-à-dire celui quiminimise la somme des distances à l’ensemble de tous les points.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 35 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsIdentifier le centre d’un semis de points : la position moyenne
D’après le tableau ci-dessous, quel est le centre de ce semis de points ?
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 36 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsIdentifier le centre d’un semis de points : la position moyenne
Le point moyen a donc pour coordonnées : X = 62 et Y = 34
Le point moyen pondéré a donc pour coordonnées : Xp = 41 et Yp = 34
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 37 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsIdentifier le centre d’un semis de points : la position moyenne
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 38 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la dispersion d’un semis de points
Ayant déterminé le point moyen, on peut chercher à mesurer la dispersiondes lieux autour de ce point central. On parle de distance-type :
σD =
√√√√ 1N
N∑i=1
(Xi − X )2 + (Yi − Y )2 =√σ2X + σ2Y
Dans l’exemple précédent, la distance type est de 31.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 39 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la concentration d’un semis de points
Une distribution est aléatoire si :1 Tous les emplacements de l’espace ont la même probabilité d’ac-
cueillir un point.2 La position d’un nouveau point est indépendante de la position des
points précédents.
Une distribution aura tendance à être concentrée si :1 Certains emplacements de l’espace ont plus de chances d’accueillir
un point.2 La localisation d’un premier point favorise l’apparition d’autres points
à proximité.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 40 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la concentration d’un semis de points
Une distribution aura tendance à être régulière si :1 Tous les emplacements de l’espace ont la même probabilité d’ac-
cueillir un point2 La localisation d’un premier point défavorise l’apparition d’autres
points à proximité.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 41 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la concentration d’un semis de points
La méthode des quadrats permet de mesurer des concentrations (desdensités) dans un semis de points :
1 Soit un semis de N points distribués sur un espace E.2 On recouvre l’espace E d’un ensemble de K mailles d’une forme
régulière (carré, rectangle, cercle).3 Le nombre moyen de points théorique par maille est égale à D=N/K.4 On associe à chaque maille i le nombre de points qu’elle contient,
puis on calcule la variance du nombre de points par maille V(D) eton en déduit un indice de concentration(Ic). IC=V(D)/D.
Si IC=1, la distribution est aléatoire.
IC>1, la distribution est plutôt concentrée.
IC<1, la distribution est plutôt régulière.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 42 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la concentration d’un semis de points
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 43 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la concentration d’un semis de points
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 44 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la concentration d’un semis de points
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 45 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la forme d’un semis de points
La méthode du plus proche voisin permet aussi d’étudier la dispersion,donc la forme d’un semis de points.
1 Soit un semis de N points distribués sur un espace de surface S. Onnote D la densité moyenne de points par unité de surface (D=N/S).
2 On calcule pour chaque point i la distance Dmin(i) qui le sépare deson voisin le plus proche.
3 On calcule ensuite la moyenne des distances observées au plus prochevoisin D0.
4 On détermine la distance théorique moyenne au plus proche voisin DTdans le cas d’une distribution aléatoire (DT=0.5/
√D).
5 On calcule l’indice de dispersion qui est le rapport : R=D0/DT.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 46 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la forme d’un semis de points
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 47 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la forme d’un semis de points
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 48 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la forme d’un semis de points
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 49 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsMesurer la forme d’un semis de points
D0 = 0.99
Comme la surface est égale 64 et l’effectif est égal à 24, on obtient unedensité de 0,375 et par conséquent DT = 0.816
R = D0/DT = 1,22
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 50 / 115
L’analyse de semis de points
L’analyse de semis de pointsExercice
L’objectif de cet exercice est d’analyser l’évolution des emplacements desmagasins IKEA en France. En effet, depuis l’ouverture du premier magasindans les années 1980 en région parisienne, de nombreux autres magasinsont ouvert leur porte dans toute la France. Quelle est la stratégie d’IKEA ?Elargir au maximum ses implantations dans toute la France ? L’entrepriseIKEA est-elle plutôt rentrée dans une phase de concentration ?
1 Etudiez l’évolution du point moyen des emplacements des magasinsIKEA.
2 Etudiez l’évolution de la distance-type des emplacements des ma-gasins IKEA.
3 Etudiez la dispersion des emplacements des magasins IKEA.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 51 / 115
L’autocorrélation spatiale
1 Introduction
2 L’analyse de semis de points
3 L’autocorrélation spatiale
4 Le quotient de localisation
5 L’analyse de flux
6 L’analyse de réseaux
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 52 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialePrésentation
Compte tenu de la répartition inégalitaire de certaines variables, des ob-jets géographiques se ressemblent plus que d’autres. Une question d’analysespatiale que l’on est alors en droit de se poser est la suivante :
Est-ce que les objets géographiques qui sont proches se ressemblent plusque les objets géographiques qui sont éloignés ? C’est la question de
l’autocorrélation spatiale.
Mesurer l’autocorrélation spatiale d’un phénomène (d’une distribution) re-vient à déterminer s’il semble exister une organisation spatiale sous-jacenteà ce phénomène (à cette distribution) et donc qu’il (qu’elle) ne se repartitpas de façon aléatoire au sein du territoire étudié.
Par exemple : Les personnes riches se regroupent-elles ? Les communes trèspeuplées côtoient-elles des communes très peu peuplées ?
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 53 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialePrésentation
L’autocorrélation spatiale est positive si les lieux proches ont tendance à seressembler davantage que les lieux éloignés.
Elle est négative si les lieux proches ont tendance à être plus différents queles lieux éloignés.
L’autocorrélation est nulle quand aucune relation n’existe entre la proximitédes lieux et leur degré de ressemblance.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 54 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialePrésentation
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 55 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialePrésentation : aléatoire ou pas
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 56 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialePrésentation : aléatoire ou pas
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 57 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialePrésentation statistique
Les coefficients d’autocorrélation spatiale sont alors construits statistique-ment de telle manière qu’il soit possible de répondre à la question suivante :
La variation d’un caractère entre unités contigües (proches) est-elle plusou moins grande que la variation de ce même caractère pour l’ensemble du
territoire ou plus précisément entre unités non-contigües (éloignées) ?
Il convient dès lors de définir ce qui est proche, de définir ce qui est voisin.Le plus simple est de le déterminer de manière binaire en s’appuyant parexemple sur la notion de contiguïté.
Il existe plusieurs indicateurs pour mesurer l’autocorrélation spatiale. Lesdeux principaux, c’est-à-dire les plus couramment utilisés, sont les indicesde Moran et de Geary.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 58 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialeLes indices de Moran et Geary
G = N−12L ×
∑i,j lij×(Xi−Xj )2∑
i (Xi−X)2
Les valeurs de l’indice de Geary s’étendent de 0 à 2. La valeur 1 signifie qu’au-cune autocorrélation spatiale n’est présente dans les mesures effectuées. Unevaleur plus petite que 1 correspond à une autocorrélation spatiale positive.
M = NL ×
∑i,j lij×(Xi−X)×(Xj−X)∑
i (Xi−X)2
Les valeurs de l’indice de Moran s’étendent de -1 (corrélation négative) à+1 (corrélation positive). Une valeur nulle correspond à un modèle spatialparfaitement aléatoire.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 59 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialeExemple
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 60 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialeExemple
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 61 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialeExemple
X = (−2−1+0+2+1)5 = 0
∑i (Xi − X )2 = (−2)2 + (−1)2 + (0)2 + (1)2 + (2)2 = 10
N = 5 et L = 10
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 62 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialeExemple
G = (5−1)×222×10×10 = 0, 44
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 63 / 115
L’autocorrélation spatiale
L’autocorrélation spatialeExercice
En région parisienne, les prix de l’immobilier sont en partie conditionnés parl’accessibilité à Paris. Ainsi, la proximité (la contiguïté) vis-à-vis de Parisfait grimper les prix de l’immobilier.
C’est pourquoi, on peut s’attendre à ce que les prix de l’immobilier en régionparisienne soient autocorrélés spatialement. Cette assertion est-elle vraie ?
Exercice : Calculez l’indice de Geary pour déterminer s’il y a autocorrélationspatiale.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 64 / 115
Le quotient de localisation
1 Introduction
2 L’analyse de semis de points
3 L’autocorrélation spatiale
4 Le quotient de localisation
5 L’analyse de flux
6 L’analyse de réseaux
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 65 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationPrésentation
Le quotient de localisation est un indicateur de « concentration », de spé-cialisation.
Il donne une mesure de l’importance relative d’une modalité (d’une valeur)dans une unité spatiale comparée à son poids dans les autres unités spatiales.
Le quotient de localisation est un outil d’analyse spatiale, car il permet decaractériser le degré de concentration d’une sous-population dans une unitéspatiale en le comparant à toutes les autres unités spatiales d’un mêmeensemble territorial.
Il permet de mener cette comparaison en faisant abstraction des inégalitésde poids entre les unités spatiales et les différentes catégories.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 66 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationPrésentation : tableau de contingence
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 67 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationPrésentation
Q(x [ij]) = (x [ij]/x [.j])/(x [i .]/x [..]) = (x [ij]× x [..])/(x [i .]× x [.j])
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 68 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationExemple
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 69 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationExemple
Q(X [z2b1]) = (27/120)(360/1200) = 0,225
0,300 = 0, 75
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 70 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationExemple
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 71 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationCompréhension
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 72 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationCompréhension
Avec un tableau de contingence, on peut obtenir la valeur totale des effectifsconcernés (par exemple un nombre de personnes). Par exemple : E = 11472.
On peut aussi obtenir la taille d’une catégorie vis-à-vis des autres. Parexemple : ALIM = 1307 / 11472 = 0.11
On peut aussi obtenir la taille de chaque entité géographique vis-à-vis desautres : BULGARIE = 559 / 11472 = 0.05
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 73 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationCompréhension
Si l’on multiplie l’ensemble de ces valeurs, on obtient une modalité théorique,qui correspond à ce que l’on pourrait attendre en cas d’une répartitionégalitaire des modalités en fonction de la taille de l’entité géographique etde la variable.
Par exemple : 11472× 0.11× 0.05 = 63.096
La comparaison entre la valeur réelle (130) et la valeur théorique (63), nouspermet de dire s’il y a sur-représention ou sous-représentation d’une variableau sein d’une entité. On retrouve le coefficient de localisation ou coefficientde spécialisation : 130 / 63 = 2.063
Xij = X.. × Xi.X .. ×
X.jX .. =
Xi.×X.jX .. ⇒
XijXij
=Xij×X..
Xi.×X.j= Q(Xij)
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 74 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationDeux profils possibles : le profil en ligne
On appelle INDICE DE SPECIALISATION (Si) l’écart entre le profil d’uneunité spatiale et le profil général de l’ensemble de référence.
Si =n∑
j=1| Nij
Ni .− N.j
N..|
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 75 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationDeux profils possibles : le profil en ligne
S(BULGARIE) =| 0.23− 0.11 | + | 0.23− 0.21 | + | 0.07− 0.08 | + |0.03− 0.04 | + | 0.05− 0.08 | + | 0.08− 0.07 | + | 0.04− 0.06 | + |0.03− 0.04 | + | 0.27− 0.35 |= 0.30
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 76 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationDeux profils possibles : le profil en ligne
L’indice de spécialisation est pertinent d’un point de vue cartographique.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 77 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationDeux profils possibles : le profil en colonne
On appelle INDICE DE LOCALISATION (Lj) l’écart entre le profil d’unecatégorie et le profil général de l’ensemble de référence.
Si =n∑
j=1| Nij
N.j− Ni .
N..|
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 78 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationDeux profils possibles : le profil en colonne
L(ALIM) =| 0.10− 0.05 | + | 0.11− 0.10 | + | 0.29− 0.23 | + |0.16− 0.22 | + | 0.10− 0.12 | + | 0.14− 0.19 | + | 0.10− 0.09 |= 0.26
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 79 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationDeux profils possibles : le profil en colonne
L’indice de localisation n’est pas pertinent d’un point de vuecartographique, mais a du sens d’un point de vue géographique.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 80 / 115
Le quotient de localisation
Le quotient de localisationExercice
Vous disposez d’un fichier Excel qui contient le nombre d’habitants apparte-nant à une catégorie socioprofessionnelle donnée pour chaque départementfrançais. On est alors en droit de se poser des questions du type : Quellessont les « spécialités »de chacun des départements ? Le département du Nordest-il un département « ouvrier » ? Paris est-elle une ville de cadres ?
1 Pour chaque département, calculez les quotients de localisation pourles ouvriers et pour les cadres.
2 A l’aide d’un profil en ligne, déterminez le département français leplus "spécialisé".
3 A l’aide d’un profil en colonne, déterminez la CSP la plus "localisée".
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 81 / 115
L’analyse de flux
1 Introduction
2 L’analyse de semis de points
3 L’autocorrélation spatiale
4 Le quotient de localisation
5 L’analyse de flux
6 L’analyse de réseaux
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 82 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxPrésentation
On appelle flux une mesure d’interaction spatiale obtenue par l’addition dedéplacements individuels, de quantités matérielles ou immatérielles échan-gées entre deux zones géographiques pour une durée donnée.
L’importance du flux représente l’intensité de l’interaction spatiale entre uncouple de lieux.
Généralement, toute analyse de flux est précédée d’un découpage territorial.
L’information qui permet d’étudier les interactions spatiales se présente leplus souvent sous la forme d’un tableau d’échange. On parle aussi de matricede flux.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 83 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxMatrice de flux : les matrices origine-destination
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 84 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxDes indices synthétiques
Le volume :
Vi =∑
i ni ,j +∑
j ni ,j
Le solde :
Si =∑
i ni ,j −∑
j ni ,j
L’indice d’émissivité :
IEi =
∑j ni,j∑
i
∑j ni,j
L’indice d’attractivité :
IAj =
∑i ni,j∑
i
∑j ni,j
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 85 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxDes indices synthétiques
Une autre mesure de l’attractivité :
Ai = SiVi
Les relations préférentielles :
Ri ,j =
∑i ni,j×
∑j ni,j∑
i
∑j ni,j
si Ri ,j/n est supérieur à 1, alors il existe une relation préférentielle.
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L’analyse de flux
L’analyse de fluxExemple
Exemple sur les flux migratoires des étudiants en Bretagne :
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L’analyse de flux
L’analyse de fluxExemple
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L’analyse de flux
L’analyse de fluxLes flux dominants
La représentation des flux en cartographie est une problématique bien connue.
En effet, le nombre de flux à représenter entre objets géographiques aug-mente très rapidement en fonction du nombre d’objets géographiques.
Ainsi, les cartes deviennent rapidement illisibles.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 89 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxLes flux dominants
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 90 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxLes flux dominants
La solution la plus simple et la plus répandue consiste à opérer des sélections.
Ainsi, tous les flux ne seront pas représentés. L’enjeu sera alors de représenterles flux les plus représentatifs de la situation donnée.
En l’occurrence, une technique répandue ne représente que les flux domi-nants (méthode Nyusten et Dacey). Un flux est considéré comme dominantsi :
i envoie son flux le plus important vers j.La somme des arrivées de j est plus importante que la somme desarrivées de i.
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L’analyse de flux
L’analyse de fluxLes flux dominants
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 92 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxLes flux dominants
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 93 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxExercice
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 94 / 115
L’analyse de flux
L’analyse de fluxExercice
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 95 / 115
L’analyse de réseaux
1 Introduction
2 L’analyse de semis de points
3 L’autocorrélation spatiale
4 Le quotient de localisation
5 L’analyse de flux
6 L’analyse de réseaux
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L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa notion de graphe
Un graphe G = (N ; L) se définit mathématiquement comme un ensemblefini de sommets N et un ensemble fini de liens L.
Un graphe se définit par son ordre, c’est-à-dire le nombre de sommets, etpar sa taille, c’est-à-dire le nombre de liens.
Ainsi, la transposition d’un réseau, qui comporte des éléments de naturesdiverses formant un système plus ou moins complexe, en un graphe, quin’est qu’un simple ensemble de nœuds et d’arcs, n’est pas une opérationneutre.
La représentation d’un graphe peut se faire de deux manières équivalentes :soit par un schéma, soit par un tableau (comme la matrice d’adjacence).
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 97 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa notion de graphe
Dans les faits, la représentation sous forme de schéma n’est utilisée quepour représenter les résultats des analyses. L’analyse de réseaux se focalisesur l’analyse et la manipulation de la matrice d’adjacence qui représente lesnœuds directement reliés par un 1 et les autres par un 0.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 98 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa notion de graphe : Exemple
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 99 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa notion de graphe : Exemple
Jean connait Paul et Marie
Paul connait François, Louis, Rudy et Lola
Lola connait Louis et Yasmina
Susanne connait Fred et Mourad
Yasmina connait Marie, Mike et François
François connait Rudy, Jean et Yasmina
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 100 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa terminologie élémentaire
Le fait de prendre en compte la direction des liens crée la différence entreun graphe orienté et un graphe non orienté.
Si le graphe est non orienté, la matrice d’adjacence correspondante est sy-métrique.
On distingue aussi deux types de graphe en fonction de la nature des liensexistants :
Les graphes binaires ou booléens où les liens traduisent l’existenced’une relation entre deux sommets ;Les graphes valués (pondérés) où les liens traduisent la présence etl’intensité (la distance ; le poids) de la relation.
Un graphe planaire est un graphe qui a la particularité de pouvoir se repré-senter sur un plan sans qu’aucun lien n’en croise un autre.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 101 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa terminologie élémentaire
Un sommet a est dit incident à un lien l lorsqu’une des extrémités de l esta.
Si l’autre extrémité de l est un sommet b, on dit que a et b sont adjacentsou voisins (d’où le terme de matrice d’adjacence. . . ).
La distance la plus courte mesurée en nombre de liens entre deux som-mets est nommée distance géodésique (à ne pas confondre avec la distancegéographique pour un graphe valué par des distances à vol d’oiseau parexemple).
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 102 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa terminologie élémentaire
On appelle chaîne un parcours sur un graphe non orienté allant d’un sommetà un autre en empruntant des arêtes. Lorsque le graphe est orienté, on utilisele terme chemin.
Une chaîne (ou un chemin) est dite élémentaire si chaque sommet y apparaîtau plus une fois, elle/il est dit simple si chaque lien apparaît au plus unefois.
Lorsque le départ et l’arrivée de cette chaîne (ou de ce chemin) élémentaireest le même, on parle de cycle (graphe non orienté) ou de circuit (grapheorienté).
Un graphe est dit connexe lorsqu’il existe un chemin ou une chaîne entretoutes les paires de sommets.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 103 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxExemple
Déterminez une chaine élémentaire, un cycle et si le graphe est connexe.
Déterminer les voisins du sommet F.
Calculez la distance entre A et F.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 104 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxUn peu d’histoireLa théorie des graphes trouve ses origines dans les travaux pionniers deLéonhard Euler. Celui-ci cherchait à résoudre le problème des 7 ponts deKonigsberg
Il démontra que ce problème n’avait pas de solution. Désormais, les graphesqui possèdent cette propriété sont appelés des graphes eulériens.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 105 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa structure d’un réseau : les mesures globales
De manière générale, il est important de connaître la taille du réseau ainsique sa répartition, ce qui permet de décrire sa structure.
Ainsi, la taille d’un réseau se mesure en nombre de sommets (v) et de liens(e), ainsi que par le diamètre (le diamètre c’est le plus long des plus courtschemins) et le nombre de composants connexes (p).
Dans le cas d’un réseau valué, et selon les informations disponibles, la lon-gueur et le poids des liens peuvent être additionnés pour renseigner la tailledu réseau.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 106 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa structure d’un réseau : les mesures globales
D’autres indicateurs classiques sont très utilisés en géographie des trans-ports : les indicateurs α et β mesure ainsi la connexité du graphe (lorsqu’ilexiste qu’un seul passage pour relier des sous réseaux ces liens peuventconstituer des enjeux stratégiques, la multiplicité des liens rend en revanchecette déconnexion plus difficile, c’est le niveau de connexité) ; l’indice γ me-sure la connectivité (c’est à dire la façon dont les sommets sont directementreliés entre eux).
Le nombre cyclomatique u = e − v + p
Indice α = u/(2v − 5)
Indice β = e/v
Indice γ = e/(3(v − 2))
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 107 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa structure d’un réseau : les mesures globales
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 108 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa structure d’un réseau : les mesures globales
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 109 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa structure d’un réseau : les mesures locales
D’autres indicateurs mesurent des propriétés plus locales.
Néanmoins, en calculant les moyennes de ces indicateurs, il est possibled’obtenir de nouvelles mesures globales.
Les mesures locales de voisinage décrivent la situation d’un élément parrapport à ses voisins immédiats (directement connectés ou adjacents).
Les mesures locales d’ensemble rendent compte de la situation d’un élémentpar rapport à tous les autres éléments de même nature présents dans leréseau.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 110 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxLa structure d’un réseau : les mesures locales
Le degré :
di =∑n
j xi ,j
Le degré pondéré :
di =∑n
j wi ,j
L’éloignement :
di =∑n
j di ,j
La centralité intermédiaire :
Ci =∑n
s,t,s 6=tσs,t (i)σs,t
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 111 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxExemple
Calculez le degré des points.
Calculez l’éloignement des points.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 112 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxExemple
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 113 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxExerciceL’objectif de cet exercice est d’étudier les caractéristiques du réseau auto-routier français.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 114 / 115
L’analyse de réseaux
L’analyse de réseauxExercice
Néanmoins, si les indicateurs présentés sont relativement simples, ils de-viennent rapidement très longs à calculer. C’est pourquoi nous allons utiliserun logiciel de statistique nommé R.
Serge Lhomme Introduction à l’analyse spatiale 17 septembre 2018 115 / 115