Rapport de Jury 2012 Personnels de Direction 226157

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  • 1

    Ministre de lducation nationale

    Secrtariat gnral Direction gnrale des ressources humaines

    Service de lencadrement

    Rapport tabli par M. Franois LE GOFF Mme Simone CHRISTIN, M. Charles MORACCHINI,

    M. Francis ALIN, respectivement prsident, vice-prsidents et secrtaire des jurys

    2012

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    Comme les annes antrieures, ce rapport est crit en pensant la fois aux candidats de la session qui vient de se drouler et ceux des sessions futures. Il sagit, en effet, de fournir des lments gnraux dapprciation sur les ralisations des candidats lors des deux preuves de ces concours et de rappeler les attentes des membres des jurys. Chaque sujet comporte ses lments propres et appelle un corrig particulier. Il ne sagit donc pas de fournir un corrig type, utilisable pour lavenir, mais de tmoigner des productions effectives des candidats. Lobjectif est de mettre en vidence les principales caractristiques de chacune des deux preuves, dindiquer les procdures en usage et de prsenter les principaux critres dvaluation. Ce rapport doit rendre plus comprhensible le classement des candidats, travail qui constitue la tche principale des jurys de concours. Lquipe de la prsidence et le secrtaire des jurys tiennent exprimer tous leurs remerciements lensemble des membres des jurys qui ont pris sur leur temps afin de concourir cette mission importante et dlicate consistant slectionner les personnels dencadrement des EPLE. Laccueil du Lyce dtat Jean ZAY Internat dexcellence a permis aux travaux de se drouler dans dexcellentes conditions. Que madame la Proviseure et ses collaborateurs trouvent ici lexpression de notre gratitude. Merci aussi du soutien prcieux et de la disponibilit des informaticiens et des responsables du service de lencadrement de la DGRH. Merci enfin, mes collgues vice-prsidents ainsi quau secrtaire du jury avec lesquels il a t si agrable de travailler et qui ont permis que cette session se droule parfaitement. Le prsident des jurys, Franois LE GOFF

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    SOMMAIRE Bilan de la session 2012

    p. 4

    1 - Plus de candidats pour un nombre de postes ouverts en lgre augmentation

    p. 4

    2 - Les seuils de dcision slectifs

    p. 4

    Lpreuve dadmissibilit

    p. 5

    1 - Elments dapprciation du sujet 2012 p. 6 2 - Llaboration dune problmatique p. 9 3 - Elments de rponse p. 11 4 - Remarques du jury p. 17 5 - Conseils donner aux candidats p. 21

    Lpreuve dadmission

    p. 23

    1 - Remarques gnrales p. 23 2 - Le dossier de prsentation p. 24 3 - Lexpos p. 25 4 - Lentretien p. 25 5 - Les conseils des jurys p. 26 Annexe n 1 : Donnes statistiques p. 28

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    Bilan de la session 2012 La prsentation de ce rapport dans lensemble identique celle des annes antrieures permet des comparaisons dune session sur lautre. Les principaux tableaux contenant les donnes et rfrences statistiques sont fournis en annexe. Les rsultats de cette session confirment les constats des sessions prcdentes : - lpreuve crite joue pleinement son rle de filtre ; - ladmission rsulte largement de la note obtenue lpreuve orale. Une mauvaise prestation loral est rarement compense par une trs bonne dcrit. Trois caractristiques essentielles sont souligner : - une augmentation du nombre des candidats ; - des seuils de dcision dadmissibilit et dadmission slectifs ; - un taux de rendement de 100 % pour les deux concours. 1- Plus de candidats pour un nombre de postes en lgre augmentation par rapport la session prcdente. Le total des inscriptions est en progression : 4485 candidats soit une augmentation de 1,8 %. Au concours C2, le nombre de candidats inscrits se stabilise + 33 (< 1 %) Au concours C1, le nombre de candidats inscrits connat une augmentation importante + 48 (+ 21,9 %). 2- Les seuils de dcision slectifs. Evolution des seuils de dcision

    Concours C1 Concours C2 Sessions 2010 2011 2012 Sessions 2010 2011 2012 Valeur sur 20 du seuil dadmissibilit

    9,00 9,50 9,39

    Valeur sur 20 du seuil dadmissibilit

    9,90 10,04 9,73

    Valeur sur 20 du seuil dadmission en liste principale

    10,86 10,96 11,93

    Valeur sur 20 du seuil dadmission en liste principale

    10,56 10,73 11,01

    Valeur sur 20 du seuil dinscription sur liste complmentaire

    10,80 10,83 11,79

    Valeur sur 20 du seuil dinscription sur liste complmentaire

    10,52 10,66 10,93

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    Lpreuve dadmissibilit Le sujet sinscrit dans lvolution des mtiers de lencadrement telle quelle est souhaite par la direction gnrale des ressources humaines ; il rpond aux intentions de lengagement et de la distanciation propres un cadre responsable charg de diriger un EPLE dans un environnement complexe. Lpreuve dadmissibilit consiste en ltude dun cas concret portant sur le systme ducatif du second degr, aux niveaux local, rgional et national, donnant lieu la rdaction de propositions daction (dure quatre heures). Cette preuve est destine apprcier les capacits des candidats saisir une situation et dfinir la problmatique quelle soulve, leur capacit se situer dans un environnement professionnel et mesurer leur connaissance du second degr. (Arrt du 21 aot 2006). Lpreuve dadmissibilit repose sur une seule preuve crite (dote du coefficient 1). Cette preuve, commune aux deux concours C1 et C2, doit permettre dvaluer les candidats dans les domaines suivants : - connaissance du systme ducatif du second degr : missions, organisation, conditions defficacit et

    difficults, fonctionnement interne et dveloppement des partenariats ; - tude dun dossier et capacit en extraire les lments utiles lanalyse dune situation ; - capacit saisir une situation complexe, dfinir des problmatiques, proposer des solutions adaptes ; - connaissance du droit de lducation. Sur la forme, la rdaction de lpreuve crite ne consiste pas en une dissertation : il est par consquent inutile de faire une introduction et une conclusion gnrales. Les rponses rdiges par les candidats doivent tenir compte des pratiques administratives en cours pour la production des crits sollicits. Matriser les rgles lmentaires de la communication crite et les diffrentes sortes dcrits professionnels (lettre administrative, lettre personnelle, note) est donc indispensable documents de rfrence : Guide dutilisation pour la mise en page des courriers du ministre de lducation nationale ; fascicule de lcole suprieure de lducation nationale Modalits de la communication administrative, en ligne sur son site : http://www.esen.education.fr). Les exigences de matrise de la langue franaise, la structuration et la clart des prsentations, la justesse et la prcision du vocabulaire, sont autant de critres de jugement que les jurys savent apprcier. Le style tlgraphique ainsi que les abrviations sont proscrire. Le respect des rgles syntaxiques simpose de futurs personnels dencadrement du ministre de lducation nationale. Sur le fond, lpreuve crite ne consiste pas en une tude de cas reposant sur lanalyse de la situation dun tablissement scolaire ; elle consiste en ltude dun cas concret portant sur le systme ducatif du second degr aux niveaux local, rgional et national . Elle vise sassurer de la capacit des candidats saisir une situation et dfinir la problmatique quelle soulve, la capacit se situer dans un environnement professionnel (cf. arrt du 21 aot 2006).

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    Nota Dun point de vue mthodologique, les jurys rappellent que le terme de problmatique nest pas synonyme de problme ; cest ltude dune question sous diffrents aspects. Problmatiser, pour le candidat, c'est poser lnonc de la rflexion, faire ressortir les informations pertinentes et pouvoir se situer dans le bon cadre spatio-temporel. La construction de la problmatique se fonde sur un point de vue qui rend compte des sous-entendus et permet de mettre en vidence les liens logiques entre les termes du sujet. Elle implique un travail de reformulation. C'est une question complexe qui demande d'tre capable de conjuguer plusieurs informations, parfois divergentes, en les justifiant, tout en restant neutre. Chaque argument du dveloppement doit se placer dans une dmarche de rsolution de problme, bien que cela n'offre pas lassurance dune rponse unique la fin. La problmatique reprsente un cheminement regroupant un thme, des interrogations voques par ce thme, une question prcise et l'hypothse que l'on en fait. En dcoulent ensuite la slection et l'analyse des donnes qui permettent de confirmer l'hypothse de dpart. Ltude dun cas est donc bien ici une mise en situation, dans laquelle les candidats devront prendre connaissance dun dossier, en saisir les caractristiques essentielles et formuler des propositions adaptes. Il convient par consquent de bien prendre conscience que les sujets de ces concours nobissent pas un modle prdfini. La capacit des candidats lire trs attentivement les questions poses et rflchir la manire prcise dy rpondre est ici essentielle. Il ny a pas lieu de se prcipiter sur le dossier pour lanalyser au regard de lamlioration dune situation, comme dans le modle traditionnel dune tude de cas. Autrement dit, lpreuve crite ncessite une capacit prendre connaissance rapidement dun dossier, en dgager les traits essentiels sans sappesantir sur des points mineurs comprendre o sont situes les difficults et les marges de progrs, proposer des stratgies qui montrent la fois une bonne connaissance des environnements juridique, administratif, financier, culturel et ducatif, et laptitude piloter un EPLE autonome en tenant compte des interrelations linterne comme lexterne. 1 - Elments dapprciation du sujet 2012 Ce sujet sinscrit dans lvolution des mtiers de lencadrement ; il rpond aux intentions de lengagement et de la distanciation propres un cadre responsable charg de diriger un EPLE dans un environnement complexe. Il se situe clairement dans le cadre de lautonomie de ltablissement public que le candidat sera amen diriger. Il permet plus particulirement dvaluer : - les comptences de pilotage pdagogique dun EPLE (animation des quipes pdagogiques et conduite du changement par la valorisation des ressources humaines) ; - la capacit de distanciation par lanalyse dans une situation de crise du vivre ensemble, par la mise en application des grandes valeurs rpublicaines de lgalit des chances au service de la russite de tous les lves. Question N 1 : Vous devez organiser la runion de pr-rentre des enseignants. cet effet, en vous appuyant notamment sur les premiers lments de diagnostic qui sont en votre possession, et sur les grandes priorits nationales, vous produirez une note synthtique dans laquelle devront apparatre : les principales problmatiques que vous souhaitez placer au centre de la rflexion des quipes pdagogiques pour lanne scolaire 2011-2012 ; la nature du suivi des actions qui sera engag ; les types danimation que vous mettrez en place ; un plan dtaill de cette journe.

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    Cette question demande au candidat de se projeter dans la situation relle dun personnel de direction, qui, en tant que reprsentant de ltat et chef de lexcutif dun EPLE, tablit un diagnostic partir des lments quantitatifs et qualitatifs qui sont sa disposition, formule des problmatiques concrtes, labore des propositions de travail dans le cadre dune politique pdagogique et ducative globale. Ces propositions soumises aux quipes enseignantes demandent tre prcises et ralistes pour que les quipes soient en mesure de se les approprier. Le candidat doit donc dpasser ici le simple stade des dclarations dintentions gnrales, voire la paraphrase de la circulaire de rentre laquelle le dossier fait une large place , ainsi que lvocation du rle des principales instances dun lyce. Il lui revient galement de prvoir des dispositifs de suivi et de ralisation de chacun de ses axes de progrs, et ce, jusqu lvaluation des rsultats souhaits. Cette question permet de mesurer la matrise des comptences excutives des candidats : la capacit dun personnel dencadrement sadapter des situations nouvelles. Le moment de la prise de fonction dun chef dtablissement, concidant avec lorganisation de la prrentre, est lexemple typique dune situation exigeant une grande matrise de ses comptences de pilotage pdagogique. Ce personnel dencadrement la manuvre se doit en effet de savoir : - organiser un systme de supervision fond sur des indicateurs pertinents, en donnant du sens et en

    hirarchisant les informations les plus significatives au sein dun corpus de donnes qualitatives et quantitatives ;

    - slectionner des actions prioritaires dans un ensemble dactions possibles ; - dans le cadre de son autonomie, distinguer les marges de manuvre en fonction de ses objectifs

    prioritaires ; - bien matriser les tenants et les aboutissants des principales demandes institutionnelles en cours au

    temps t de la rentre 2011 ; - faire montre de flexibilit et de diplomatie, pour entrer dans la culture dune communaut ducative

    particulire en suscitant son adhsion et sa participation dans une dmarche de conduite du changement ;

    - planifier des actions cohrentes et communiquer professionnellement dans le cadre dune gouvernance nationale relaye par toute la ligne hirarchique (vision partage du changement) ;

    - initier le plan daction slectionn tout en tenant compte des difficults rencontres ou des changements ncessaires pour atteindre le but fix (dvelopper les potentiels et les comptences ; laborer un plan de formation ; dlguer ; susciter linnovation ; bref, valoriser les ressources humaines) ;

    - construire un dispositif participatif de suivi et dvaluation, chances pertinentes, pour la russite de tous les lves (accompagnement du changement).

    Est attendu des candidats quils : - ne prsentent pas le changement comme une simple mesure technique impose den haut ; ne

    conoivent pas le changement comme un exercice d'tat-major, matris de bout en bout en comit restreint ;

    - ne surestiment pas le degr d'information des parties prenantes de la rforme en cours du lyce (surtout n+1 dans un EPLE qui ne la pas encore mise en place) ;

    - ne croient pas qu'un discours ou une lettre interne suffit informer les quipes ; - ne laissent pas perdurer des situations contraires l'esprit de la rforme en cours ; - ne jouent pas uniquement de la contrainte extrieure. Les meilleurs candidats sont capables danticiper les enjeux pour prparer le changement, capables dexposer une vision substantielle, positive, claire et complte des volutions rcentes de notre systme ducatif, capables de donner du sens.

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    Question N 2 : Lors de lentrevue de prsentation pralable votre prise de fonction, linspecteur dacadmie-directeur des services dpartementaux de lducation nationale attire votre attention sur le nombre croissant de signalements de faits graves et de violence en provenance du lyce H. depuis 3 ans, notamment entre lves et apprentis. Il vous sollicite pour mener un plan daction global, dans le cadre de la prvention et de la lutte contre le harclement entre lves tel quil a t dfini par le professeur Debarbieux dans son rapport, remis le 12 avril 2011, au ministre de lducation nationale de la jeunesse et de la vie associative. Dans une note de 2 pages maximum, adresse linspecteur dacadmie-directeur des services dpartementaux de lducation nationale, vous argumenterez la stratgie que vous comptez dvelopper afin de ramener un climat propice aux apprentissages et lgalit des chances. Vous pourrez vous appuyer sur un tat de la situation et sur les nouvelles modalits de la personnalisation des apprentissages, ainsi que sur lexercice de la citoyennet au sein des tablissements, tels quils sont impulss dans le cadre de la rforme du lyce. Il sagit de considrer les consquences sur la vie des lves des fragilits structurelles dun lyce polyvalent isol au cur dun bassin particulirement enclav. Des publics scolaires et non scolaires se ctoient dans cet tablissement dune faon qui est loin dtre satisfaisante. On frquente cet tablissement par obligation, par manque de mobilit. De plus, lamnagement personnalis des parcours des lves na pas fait lobjet dune rflexion collective, et ce en dpit dune offre ducative plutt riche. Les candidats les plus performants mettent en lien les problmatiques partages lors de la journe de prrentre pour traiter la seconde question. Il sagit bien ici de refonder limage, lexterne, au mme titre que lidentit, linterne, de ce LPO, pour relancer lefficacit pdagogique de ses propres quipes, avec le postulat que la russite de tous les lves va de pair avec la paix scolaire et le vivre ensemble. ce titre, le harclement entre pairs pose la question de larticulation entre la qualit de la vie quotidienne et la russite des apprentissages lcole, notamment des lves les plus fragiles, dans un contexte de slection des meilleurs. Cette question aborde de front la question de lincivilit de certains lves qui, sestimant meilleurs que les autres, se font bourreaux, limage de ce groupe de garons de filire scientifique qui se vit comme une lite et se permet des comportements dviants inacceptables lencontre dautres lves. Le maintien dans cet tablissement dune orientation slective montre combien il est ncessaire dengager la rflexion collective pour amliorer la russite de tous les lves. Cette situation de crise du vivre ensemble permet dapprocher le mtier de chef d'tablissement dans ses dimensions stratgiques, en tenant compte du caractre complexe et systmique de la violence scolaire. Le chef dtablissement doit sappuyer plus particulirement sur plusieurs leviers : - le dcloisonnement entre le pdagogique et l'ducatif (conception dune politique ducative partage par

    lensemble de la communaut, avec notamment le rle de linternat comme lieu privilgi pour les apprentissages et la citoyennet mais aussi le travail sur le sentiment dappartenance en gale dignit de tous les lves leur lieu de formation) ;

    - lengagement direct de la communaut ducative dans les processus daccompagnement, de suivi des parcours de tous les lves et de dveloppement de la citoyennet lycenne, afin dobrer les effets nocifs de la russite dune toute petite minorit qui se vit comme une lite sarrogeant tous les droits ;

    - louverture aux partenariats extrieurs et aux parents dlves pour asseoir une nouvelle image de ltablissement et par consquent agir positivement sur son attractivit.

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    2 - Llaboration dune problmatique 2 -1 Quelques remarques propos des tableaux de bord de ltablissement H Organigramme des formations Ce document interne ltablissement montre la nouvelle organisation des enseignements du lyce la rentre 2010, avec notamment la mise en place de laccompagnement personnalis et des enseignements dexploration en classe de seconde gnrale et technologique. Ces enseignements dexploration peuvent amener les lves un choix dorientation vers un autre tablissement en premire technologique. Ce choix reprsente, en termes de parcours, une ouverture positive aux lves et leurs familles, et pour ltablissement, certes, un risque de baisse deffectifs mais une opportunit de sortie de son isolement par un maillage avec dautres tablissements. En ce qui concerne les formations professionnelles de la section denseignement professionnel (SEP) et de lunit de formation par apprentissage (UFA) la rentre scolaire 2011, la rnovation entre dans sa troisime anne. Il nexistait jusqu prsent dans cette structure quun seul bac professionnel (comptabilit) en trois ans. Il subsiste encore un BEP carrires sanitaires et sociales dans une filire non encore rnove et qui sera, ds la rentre, remplac par le baccalaurat professionnel (accompagnement, soins et services la personne). Les CAP (deux ans), quant eux, restent inchangs. La classe de troisime dcouverte professionnelle module 6 heures semble navoir au sein de la structure pour seul dbouch que les CAP (constructeurs bois et maintenance des vhicules automobiles). Cet effet entonnoir trs rducteur par rapport au statut de cette classe tel quil est prvu par les textes peut sexpliquer par la ncessit dun vivier alimentant deux formations qualifiantes ncessaires lactivit conomique locale. Toutefois, labsence de seconde langue vivante en troisime DP 6h, et une orientation souvent subie, ne permettent laccs qu un secteur restreint de baccalaurats professionnels (domaine industriel). Lgale dignit de tous les baccalaurats est formellement affiche dans cette nouvelle structure. Loffre ducative y est trs diversifie, en dpit des faibles effectifs, et semble correspondre aux besoins locaux. La prsentation par ltablissement de ces organigrammes fait ressortir deux ensembles spars : lun complexe, lautre quasi linaire. Ce cloisonnement induit une perception limite de la ralisation dun projet personnel de chaque lve. Il ne met pas en vidence le droit une rorientation souhaite, en fonction de lvolution de ce projet, et porte prjudice au principe positif de mixit des publics. Evolution des effectifs d'lves sous statut scolaire sur 5 ans Globalement, on remarque une chute des effectifs constante. Les effectifs de cette rentre ne sont pas encore stabiliss. Cette baisse de 13 % en 5 ans est un motif majeur de proccupation pour les quipes ducatives tablissement isol qui verront terme certains postes se fragiliser. Au-del du facteur dmographique, lattractivit du lyce doit tre redynamise, tant au regard de loffre (absence de sries technologiques et dficit de lien avec les lyces technologiques), qu la mise en place de moyens efficaces concourant laccs au baccalaurat en trois ans (cf. rsultats et taux de redoublements). Ces constats devraient concourir une appropriation nergique des volutions lies aux rformes en cours ainsi qu la redynamisation de certaines formations professionnelles peu attractives (comptabilit). En tout tat de cause, un vrai ple mtiers de ladministration - services lentreprise se doit dtre restructur. Les effectifs de la filire carrires sanitaires et sociales, globalement stables, rsultent dun fort taux de pression sur la section dans un territoire la population vieillissante. Cela montre que ladaptation de loffre de

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    formation au plus prs de la ralit du bassin demploi constitue un facteur dattractivit qui devra tre pris en compte par le nouveau proviseur. Rpartition des lves selon l'origine socioprofessionnelle Les CSP des familles refltent trs logiquement les caractristiques dun territoire en dclin conomique, mais qui nest pas compltement dsert du fait de lattachement des populations leur sol. Do limportance des disparits entre les CSP enregistres au lyce et lchelle acadmique. Evolution des rsultats baccalaurat gnral tablissement/acadmie et rsultats des examens par diplmes et spcialits noter : - un fort dcalage des rsultats entre les sries ; - la concentration des mentions TB (5) dans la seule srie S, avec 4 sur 5 en spcialit Mathmatiques,

    spcialit o les 9 lves tous des garons ont dcroch soit une mention B, soit une mention TB ; - une meilleure russite des filles dans les sries professionnelles les trs petits effectifs par divisions

    confrent aux pourcentages une simple valeur indicative ; en maintenance des vhicules automobiles (en formation mixte : 8 sous statut scolaire et 3 sous statut dapprentissage), les 5 candidates ont russi lexamen.

    On note galement que les rsultats au BEP des mtiers des services administratifs certification intermdiaire dans le cadre du bac pro comptabilit ne figurent pas dans le tableau. Quel sens peut-on donner cette absence si ce nest la mconnaissance de la ncessit de scurisation des parcours ? Le candidat perspicace saura porter son attention sur le processus de la rnovation de la voie professionnelle en fin de deuxime anne et montrer ainsi limportance de lgale dignit des parcours. 2 -2 Elments de problmatique Lanalyse pralable met en vidence des effets cumulatifs : - mauvais rsultats aux examens ; - taux de redoublement trop levs ; - litisme de certaines filires au dtriment dautres (S/L notamment) ; - manque de filles en filire scientifique ; - absence dindividualisation des parcours et des orientations subies (absence de valorisation de la SEP et

    de la fluidit des parcours possible entre les filires) ; - dgradation de limage dun petit LPO isol ; - absence de vie lycenne ; - vie quotidienne pour le moins dsagrable due des phnomnes de harclements entre lves ; - absence de mise en place de la politique nationale de la rforme du lyce. La problmatique centrale de ce sujet est de savoir comment, en sappuyant sur une carte des formations plutt intressante, ce petit lyce polyvalent isol, en perte deffectifs, en rupture dimage et didentit, peut rapidement devenir un EPLE performant et attractif, assurant la russite scolaire et linsertion de tous ses lves, tout en favorisant lexpression dun vivre ensemble, source denrichissement mutuel. Do ce questionnement : - comment faire pour quun tablissement aux pratiques litistes et au traitement de la difficult

    scolaire par dlestage puisse raliser limportance de la mise en place de la rforme du lyce ?

  • 11

    - comment prendre au srieux les rgles du vivre ensemble, alors mme quelles nont fait lobjet daucune analyse, ni gnr de prises de dcisions concertes ?

    - comment changer le climat scolaire pour quil influe dsormais positivement sur la qualit des apprentissages au lieu de venir obrer lgalit des chances par des phnomnes sporadiques de harclements entre lves comme il le faisait jusqu prsent ?

    Ce type de rflexions demande au candidat de montrer sa connaissance des volutions rcentes du systme ducatif et des comptences mobiliser. 3 - Elments de rponses

    3 -1 La commande n 1 : lorganisation de la runion de pr-rentre des enseignants Cette premire question, extrmement ouverte, tant sur le fond que sur la forme, consiste cette prise de fonction, le premier contact du nouveau chef dtablissement avec ses quipes. 3 -1-1 Des propositions pour lorganisation de la journe de pr-rentre Compte tenu des alertes donnes par lensemble des indicateurs, il est attendu du nouveau proviseur une rflexion capable de mobiliser lensemble des personnels enseignants. Il ne sagit pas pour le nouvel arrivant de faire le procs de la politique de son prdcesseur, et encore moins de culpabiliser les quipes enseignantes, mais de faire en sorte que lensemble de la communaut ducative devienne lacteur dun changement profond. Le nouveau chef dtablissement, conscient dans son pilotage quil ne part pas de rien, cherche fdrer les actions existantes qui peuvent tre intressantes et servir de points dappui, mme si elles nont pas abouti. Par consquent la manire dont les candidats choisissent de prsenter leurs intentions aux quipes enseignantes en ce dbut de journe de pr-rentre demande tre apprcie avec vigilance. Les bons candidats auront compris que le changement ne sopre pas sans le consentement du plus grand nombre et en sappuyant sur des valeurs fortes. Se mettre daccord collectivement sur un tat des lieux le plus objectif possible est certainement le meilleur gage dun changement vritablement participatif. Ainsi, la suite dune squence en plnire moment indispensable dappropriation , des groupes de travail pourraient tre organiss autour de grands leviers de changement, par exemple : - lamlioration du climat scolaire, le rle de chacun ; - la gestion personnalise des parcours ; - lvolution ventuelle de loffre de formation et les pistes de travail en rseau avec dautres tablissements. La composition des ateliers, les modes danimation prvus, les modalits de restitution sont bien videmment des lments apprcier. Les bons candidats sauront ainsi faire prfigurer les commissions de travail qui seront inities rapidement dans le cadre du nouveau projet dtablissement et la dfinition du contrat dobjectifs, et ce, en relation notamment avec le conseil pdagogique. Enfin, dans la recherche dun bon quilibre de cette journe, un regard particulier est port sur la promotion dun climat de travail agrable et productif. Le candidat prvoit-il un temps convivial de rencontre des personnels ? Ouvre-t-il ce moment aux diffrentes catgories de personnels ? Autant dlments qui seront valoriss dans lvaluation.

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    3 -1-2 points de vigilance et propositions daction - Mettre en vidence les lments qui devront changer ou voluer, sans toutefois poser des tiquettes stigmatisant tel ou tel groupe de professionnels ; - voquer la dmarche de contractualisation en liaison avec la dmarche de projet dans le cadre dune actualisation des pratiques dun EPLE ; - montrer que le chef dtablissement est le garant du bon climat social de lEPLE (primat de la bienveillance) ; cet gard, les copies o le proviseur nouvellement nomm est un va-t-en guerre solitaire et imprcateur seront trs nettement sanctionnes ; - accorder une grande importance au management participatif et au respect des instances de concertation et de reprsentation avec les personnels, les lves, les parents, les partenaires, les collectivits, dans le cadre dun dialogue permanent ; sefforcer dintgrer tous les membres des quipes pdagogiques et ducatives, y compris les plus rticents, en montrant que les dispositifs mettre en uvre correspondent aux besoins des lves qui ont des lacunes importantes mais aussi aux besoins dapprofondissement des meilleurs ; - avoir le souci de continuer de mener une dmarche valuative partage et transparente dans une dmarche de projet ; - mentionner spcifiquement le rle du conseil pdagogique au cur des dispositifs de personnalisation et daccompagnement des apprentissages et des parcours ; - sappuyer sur les espaces numriques de travail pour dvelopper la communication interne au service de la pdagogie de projet ; - redynamiser le travail personnel de llve, notamment en rflchissant sur le modle de linternat dexcellence et dun CDI ouvert ; - mener une rflexion collective autour de la question de la lutte contre le redoublement ; lutter contrer le dcrochage ds le dbut de seconde ; - accompagner la mise en place du Parcours de Dcouverte des Mtiers et des Formations ; - entrer dans une logique de spcialisation progressive des tudes ; sappuyer sur la richesse de la structure pour offrir des possibilits de changement dorientation ; - multiplier les possibilits de dveloppement de lattention et de lintrt de tous les lves au travers notamment du travail interdisciplinaire ; - dfinir un plan de formation dinitiative locale des professeurs au sein de cet tablissement, appuy par les corps dinspection territoriaux ; - mettre en place une liaison inter-cycles avec les collges ruraux du bassin ; En rsum, Les candidats doivent tre capables de : - placer la prise en compte des besoins de llve au centre du projet de changement ; - laborer une stratgie de changement durable, et non grener le catalogue des instances de lEPLE ou encore de la rforme du lyce en se contentant de paraphraser la circulaire de rentre ; - positionner le conseil pdagogique en vritable groupe de pilotage et de suivi du changement ; - faire rfrence lautonomie de lEPLE et au projet dtablissement afin de dvelopper une forte cohsion interne et rechercher des parcours de formation de russite plus individualiss ; - souligner limportance de lvaluation toutes les tapes du projet, de faon identifier les besoins et apprcier lefficacit des dispositifs ; - faire rfrence aux nouvelles technologies ; - voquer la notion de rupture de lisolement (maillage avec dautres EPLE ; liaisons inter- cycles ; travail avec les collectivits et les autres services publics, au premier chef duquel le Service public de lemploi local ; ouverture linternational, au milieu de lentreprise et de la formation tout au long de la vie, etc.) ; - faire tat de projets interdisciplinaires et de la formation des personnels.

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    3 -2 La commande n 2 : dfinir un plan daction global de prvention et de lutte contre le harclement entre lves La formulation de la question : Vous pourrez vous appuyer sur un tat de la situation et sur les nouvelles modalits de la personnalisation des apprentissages, ainsi que sur lexercice de la citoyennet au sein des tablissements, tels quils sont impulss dans le cadre de la rforme du lyce , implique une articulation forte avec la question n 1, affrente au pilotage pdagogique. Le harclement entre lve est en effet ici clairement le produit dune organisation scolaire qui ne correspond pas aux attentes de russite de tous les lves, ni aux valeurs dgalit des chances. Dans les pices jointes au dossier, il ressort clairement que les diverses formes de dveloppement de la personnalit et de la citoyennet des lves ne sont pas prises en compte comme elles devraient ltre. On apprend ainsi, en lisant les rapports dactivit du chef dtablissement (cf. document n 4), de linfirmire (cf. document n 5), et des CPE (cf. document n 6), dont les lments se compltent, que cet tablissement ne voit pas se runir de conseils de disciplines ; ne dispose pas dun CVL en ordre de marche ; na pas mis jour son rglement intrieur ; compte un nombre de passages des lves linfirmerie en augmentation chaque anne de faon trs importante ; dplore un taux de signalement acadmique des actes graves (SAAG) alarmant, avec dix-huit vnements cette anne et quatorze plaintes dposes par des parents dlves pour des voies de faits entre lves ; na pas su pourvoir le FSE dun local et encore moins le transformer en maison des lycens (MDL); se dsintresse de lUNSS ; nanime pas son internat et ne valorise pas les espaces de travail des lves ; etc. Pour faire lanamnse des attentes de linstitution, les candidats peuvent se rfrer utilement lalina 3-4 de la circulaire de rentre : Garantir un cadre de travail plus serein (cf. document N 3) : La politique globale de l'tablissement est au centre de l'assimilation des valeurs de libert, d'galit, de fraternit et de lacit (). Dans le second degr, la complmentarit des enseignements et de la vie scolaire favorise avant tout la comprhension du sens des principes rpublicains. Il est par consquent attendu des candidats une conviction ferme sur ce sujet du harclement entre lves ; un sujet qui touche aux valeurs fondamentales de lcole de la Rpublique. Toujours en termes de connaissances et de rfrences attendues, les candidats doivent avoir une ide suffisamment prcise de lvolution des initiatives lycennes et de l'autonomie des lycens au sein des EPLE, telle quelle est dfinie dans la circulaire du 24-8-2010 Vie lycenne ; responsabilit et engagement des lycens qui a pour ambition le dveloppement des initiatives lycennes et vise permettre aux lycens d'acqurir une relle autonomie en participant pleinement la vie de leur tablissement. Objectif d'autant plus important que, dsormais, les comptences acquises la faveur de leur engagement dans des activits complmentaires de leur scolarit ont vocation tre valorises et prises en compte dans le suivi des parcours scolaires cf. le livret de comptences exprimental. De la mme manire, les candidats ont faire la preuve de leur connaissance des travaux lis aux tats gnraux de la scurit lcole (02 et 03 mai 2011). Le texte du professeur Eric Debarbieux (cf. document n 8) ouvre une piste particulirement importante sur la notion encore trop ignore dans notre systme ducatif : celle dune approche de la justice dite restaurative . La mesure emblmatique de ce type de justice est la cration d'une nouvelle sanction : la mesure de responsabilisation , (cf. document n 9, les rgimes des sanctions dans les tablissements secondaires). Pour revenir la commande dun plan daction global, dans le cadre de la prvention et de la lutte contre le harclement entre lves , autrement dit la lutte contre loppression quotidienne le school bullying , tel quil est dfini par ric Debarbieux dans son rapport remis le 12 avril 2011 au ministre, les candidats doivent venir ancrer leurs propositions dans les axes de progrs quils ont dj proposs aux quipes pdagogiques et ducatives lors de lanimation de la journe de pr-rentre. Cette rflexion autour de lamlioration du

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    climat scolaire nest pas une question surnumraire : elle sinscrit au cur mme du pilotage pdagogique de cet EPLE. Le plan daction demand senracine par consquent dans la question de savoir Comment faire pour que chaque membre de la communaut ducative puisse se sentir concern par le dveloppement de la citoyennet lycenne ? . Comme dans la premire commande, on attachera du prix ce que les candidats ne se contentent pas de proposer une diversit dactions ou voquer des instances quils convoqueraient en tant que chefs dtablissement, sans un plan global et hirarchis ; bref, sans se contenter de dresser un catalogue sans effort de mise en cohrence.

    Points de vigilance et propositions daction Le plan daction global, propos ci-dessous titre dexemple, sarticule autour de cinq niveaux hirarchiquement interdpendants. 1) La matrise des environnements Chaque lve (sous statut scolaire ou non), mme le plus dmuni, doit tre en mesure de bnficier dune formation en toute scurit, do la ncessit de rflchir collectivement en conseil dadministration sur le sens de la sanctuarisation de ltablissement. - Matriser la scurisation de tous les environnements caractre scolaire (environnements internes, externes ; matriels et immatriels) ; - lespace numrique de travail, parfaitement scuris du point de vue de la protection de la vie prive, se doit dtre privilgi comme mode de communication interne et externe de la communaut ducative ; - utiliser les moyens disposition, diagnostic de scurit, intervention de lquipe acadmique mobile de scurit, rfrent gendarmerie ; - affiner avec les agents le sens des dtails et de la qualit de laccueil (formation dinitiative locale lchelle de lEPLE ou du bassin) ; - assurer une meilleure gestion et surveillance des lieux par les personnels de la vie scolaire et les personnels enseignants en rorganisant la rpartition des tches afin de mieux savoir qui surveille les lves dans les diffrents espaces de travail (cf. document n 7,) ; on peut galement penser des espaces de travail grs par les lves avec un tutorat entre pairs ; en tout tat de cause, les lves doivent tre impliqus dans lamnagement de leurs lieux de travail ; - implanter la maison des lycens (MDL), en lassociant un espace de dtente, afin de retisser la sociabilit lycenne au sein dun tablissement fortement cloisonn.

    2) La matrise des comportements Initier des comportements plus civils en donnant aux lves les moyens dapprcier les effets de leur conduite par la construction collective de sens. - Installer une commission ducative pour examiner sans dlai la situation des lves au comportement inadapt pour viter lexclusion sanction contraire aux sanctions qui ressortissent de la justice restaurative ; - mettre en place une nouvelle chelle des sanctions avec la mesure de responsabilisation et le respect des rgles du contradictoire ; - provoquer l'automaticit des procdures disciplinaires (dcret du 24 juin 2011) ; - encourager la participation des lves la vie institutionnelle de ltablissement dans la suite des textes parus relatifs la responsabilit et lengagement lycens ; - installer le rfrent culture ; dvelopper un lien effectif entre maison des lycens et vie culturelle ;

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    - accrotre la synergie entre les actions du CESC et du CVL pour mutualiser les moyens au service des actions de prvention de plus grande envergure (harclement entre pairs, scurit routire, secourisme, sexualit, protection de la vie prive sur les rseaux sociaux, etc.) ; - mettre en place une formation des dlgus de classe, conue en interne ; - faire vivre la commission hygine et scurit. 3) La matrise des comptences - Instaurer un dispositif performant daccompagnement personnalis ; - mettre en place un travail dquipe avec les professeurs, les CPE, le documentaliste, le COP, etc. (tutorat) ; - valider des comptences dveloppes dans des activits complmentaires de la scolarit ou hors du temps scolaire (utilisation du livret exprimental de comptences). 4) La matrise des valeurs de la Rpublique - Faire de la matrise des comptences civiques une dimension essentielle de la scolarit dans ce LPO (cf. Article L111-1 Modifi par la Loi du 23 avril 2005 : () Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission premire l'cole de faire partager aux lves les valeurs de la Rpublique . Il est par consquent attendu des candidats une conviction ferme sur ce sujet du harclement entre lves sujet qui na rien danecdotique, limage de lhomophobie, car il touche aux valeurs universelles de lcole de la Rpublique et du respect humain sans lesquelles aucun savoir ne peut prendre sens ; - disposer la valeur rpublicaine de lgalit des chances au cur des objectifs pdagogiques du nouveau projet dtablissement et du contrat dobjectifs (cf. Article L111-1 () Le service public de l'ducation est conu et organis en fonction des lves et des tudiants. Il contribue l'galit des chances . Cette rfrence est indispensable pour contrer toute les drives de llitisme qui ont t observes dans cet tablissement ainsi que le peu de srieux accord aux rgles du vivre-ensemble, de la scurisation des environnements et de lexplicitation des attendus comportementaux ; - du point de vue du dveloppement de la citoyennet et des valeurs de la Rpublique, on attend des candidats des propositions lies louverture internationale (sur les thmes de la solidarit, du dveloppement soutenable, de la citoyennet europenne), tant le projet dtablissement devra redonner une ambition collective cet EPLE enclav et quelque peu dsespr. Lesprit de mobilit devra tre insuffl tous les niveaux ici aussi, pour redonner lensemble des lves une vritable ambition et cet EPLE une cohsion interne et une image attractive lexterne ; - soccuper effectivement et dune manire proactive de tous les lves, et surtout des plus fragiles par un suivi et des contacts rguliers ; - rviser le rglement intrieur dans lintention de transmettre la culture humaniste des Droits de lHomme et fonder les bases de rfrences communes en liaison avec lECJS ; - inscrire tous les lves dans un projet dorientation active en dbusquant leurs strotypes (notamment sexistes) susceptibles de gcher leurs potentiels. 5) La matrise de la cohrence des intentions du projet de cet EPLE Ce qui caractrise une cole efficace et juste, cest une cole qui sait tablir une convergence forte un alignement entre ses efforts : accompagnement de chaque lve, scurit de ses environnements, exigences comportementales en liaison avec les rgles du droit, instauration dun nouveau rapport pdagogique fond sur la validation rflexive des comptences et des connaissances, mise en actes des principes et des valeurs de la Rpublique. Reste maintenant considrer ce qui est du domaine propre au leadership du chef dtablissement et le rle des quipes pdagogiques en leur qualit dquipe : lalignement et la cohrence de cet ensemble dattentions et dintentions, afin de constituer une identit dEPLE ; identit qui soit fonde sur une mission partage par tous les membres de la communaut ducative et dont le fruit

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    soit un parcours de formation et dorientation russi pour chaque lve. Tout en haut de la hirarchie des types daccompagnement, nous pouvons le constater, ce dernier niveau se situe ainsi comme un point de rfrence ultime : la conscience de construire collectivement une identit et une mission stratgique qui a un impact rel sur la russite de chaque lve. Cet EPLE a grand besoin de sunifier autour de grandes dynamiques fdratives pour faire concider ses ambitions et ses actions. Une orientation pdagogique ambitieuse se doit en effet de rassembler la mixit des publics autour de la mission de russite de tous ses lves, en offrant des possibilits de parcours complets et attractifs. Cependant, des personnels sont tents de se fdrer entre ples dactivits, faisant abstraction dun intrt commun ces stratgies dacteurs sont des freins au dveloppement et llaboration dune dynamique commune . Le proviseur devra apporter un soin particulier sa gestion des ressources humaines pour que chaque personnel puisse jouer son rle. Au final, une identit dEPLE forte est tablir sur la base dun contrat dobjectifs stratgiques conus partir dun projet dtablissement et dun diagnostic fortement partags par la communaut ducative, reprsentative de valeurs partages (travaux du conseil pdagogique, du CVL et du CESC en interrelation). En rsum, comme dans la premire commande, on attachera du prix ce que les candidats ne se contentent pas de proposer une diversit dactions ou voquer dune faon abstraite des instances quils convoqueraient en tant que chefs dtablissement, sans un plan global et hirarchis. Ils doivent montrer leur comprhension des grands objectifs de la rforme de la voie professionnelle et du lyce en cohrence avec les objectifs de responsabilisation et dengagement des lycens : ils se doivent dans leurs propositions daction dtablir une convergence forte entre la qualit des enseignements et les exigences du vivre ensemble. Faisant montre de leurs intentions en termes dgalit des chances, les candidats doivent a minima tre capable de reprer avec justesse le rle des instances de lEPLE, qui gnrent la rflexion sur une politique partage de la russite de tous les lves. On pense notamment : - au conseil pdagogique, qui alimente la rflexion engage lors de llaboration du contrat dobjectifs (valuation du projet dtablissement, diagnostic, dfinition des objectifs) ; - au CESC, qui associe plus facilement, en fonction des problmatiques, des partenaires ou intervenants extrieurs ; qui permet de dvelopper des actions concrtes et dassocier des acteurs locaux ; - au CVL, qui permet dimpliquer et de sensibiliser les lves en liaison avec la maison des lycens ; - la commission hygine et scurit ; - aux groupes de suivi internes ltablissement. Les candidats doivent galement montrer leur connaissance des instances ou dispositifs de coordination et de partenariat, hors tablissement, tels que : - lquipe mobile de scurit de lacadmie ; - le comit de pilotage au niveau dun rseau ou dun bassin dEPLE ; - le CESC inter tablissements qui permet de dgager dans un bassin des problmatiques communes et de conduire des actions concertes ; - mentionner et commenter loutil essentiel quest le tutorat sous toutes ses formes (lves/adultes ; lves/lves).

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    4 - Remarques des jurys 4 -1 Observations sur le sujet La thmatique du sujet est dune apparence faussement simple, car si tous les candidats ont vcu plusieurs rentres scolaires, il leur est demand de prendre une certaine distance avec leurs reprsentations personnelles fondes sur leur exprience professionnelle. En effet, et cest bien l le rle dune prparation srieuse, les candidats doivent savoir se projeter de faon raliste dans la fonction dun proviseur la manuvre prenant ses fonctions dans un nouvel tablissement. Cette capacit endosser un nouveau rle institutionnel, ce moment prcis de lanne scolaire, est en elle-mme trs discriminante pour la russite de lpreuve, ce qui convient parfaitement son objectif de classement des candidats les mieux prpars. Des candidats qui doivent faire montre de leur bonne apprhension de lenjeu pdagogique des textes actuels mais aussi de leurs capacits dencadrement des quipes enseignantes dans une conduite raisonne du changement. Linterdpendance forte des deux questions dans le sujet requiert un vritable effort de comprhension globale dune situation complexe de la part des candidats ; une situation, qui, pour tre proccupante, nen est pas pour autant caricaturale. Ce ralisme incite dailleurs les candidats poser un diagnostic nuanc et proposer des prconisations hirarchises et planifies, adaptes au contexte et la culture de cet tablissement. Un tablissement loffre ducative particulirement riche et en trs forte interaction avec son environnement local. Lensemble des lments de diagnostic se trouvant dans les pices annexes du dossier, le risque de se laisser aller au catalogue ou la paraphrase, est bien rel pour les candidats les moins bien prpars. En outre, la richesse des annexes ncessite pour le lecteur dtre capable de hirarchiser les informations les plus significatives sans se disperser. Cette capacit de traitement des informations est une comptence attendue dun personnel de direction. Pour les correcteurs, le sujet permet parfaitement de vrifier si le futur personnel de direction se projette bien dans la fonction et sil sait faire preuve dun regard prospectif et convaincant sur les conditions du dveloppement de lgalit des chances et de la russite de tous les lves. Tous les lments de la gouvernance fine dun tablissement loffre ducative complexe, avec des filires en cours de rnovation sur un territoire marqu par son enclavement, sont bien runis, avec notamment la mise en exergue de la sphre de responsabilit du chef dtablissement reprsentant de lEtat et animateur dune communaut ducative. Cest en outre un sujet dactualit qui requiert une trs bonne connaissance des rformes en cours, et plus particulirement celles concernant : la scurisation des EPLE, la lutte contre le harclement et les discriminations, la rnovation de la voie professionnelle et la mise en place du nouveau lyce. Le souci de la qualit de la vie des lves dans lEPLE, comme la conduite des rformes du lyce, sont cet gard des thmatiques en forte synergie qui mettent particulirement en vidence les convictions du candidat concernant la mise en actes des valeurs de la Rpublique et notamment de lgalit des chances. En dautres termes, le candidat qui ne partagerait pas le souci de prendre soin du parcours personnel de formation et dorientation de chaque lve, avec notamment ltablissement dun climat de paix scolaire et de dveloppement de la citoyennet comme fruit dune culture ducative partage du vivre ensemble au sein de lEPLE, se verrait forcment mal not.

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    Du point de vue de la mthode, il est indiqu dans lintitul de la question N 1 : vous produirez une note synthtique dans laquelle devront apparatre : les principales problmatiques que vous souhaitez placer au centre de la rflexion des quipes pdagogiques pour lanne scolaire 2011-2012 . Cela ne veut pas dire quil sagisse pour le candidat de nvoquer que des problmes dans son analyse, au risque daborder la question comme une simple procdure sur incident. Loin dune simple tude de cas qui nappelle souvent quun certain type de prconisations, il sagit ici de savoir poser une problmatique en lien avec une situation complexe ; autrement dit, le candidat se doit dadopter un point de vue surplombant, propre un cadre, dont le rle est de donner du sens, et de proposer une rflexion labore qui soit fonde sur des critres objectifs et opposables. En effet, seules ces qualits dengagement et de distanciation permettent au personnel de direction de conduire une vritable stratgie concerte. Les candidats doivent par consquent faire preuve dun esprit de synthse qui dpasse largement la prsentation dun catalogue dactions non priorises. ce titre, le sujet permet de dpasser les approches cloisonnes des sphres pdagogiques et ducatives pour sintresser la vie de llve sous toutes ses facettes, et notamment celle de sa russite et de son implication dans son projet personnel. Certains candidats ont rdig une note aux professeurs, au lieu dun crit support de leurs intentions. Cette erreur de lecture na pas t considre par le jury comme fautive a priori si les qualits de ladite note taient suffisantes. Au-del de cette question de forme, le jury a prfr discriminer les intentions relles de ces candidats afin de discerner sils taient capables dinscrire leurs analyses et leurs actions dans une stratgie globale et finalise. Dans le cadre de la conduite intellectuelle de laction du chef dtablissement, le candidat est amen formuler des hypothses ralistes, mais aussi cratives, si ce nest innovantes, sappuyant sur les effets de synergies provoqus par la mise en perspective des textes rglementaires en vigueur. Cest ainsi que, dans la question N 2, lorsquil est question de proposer un plan daction global dans le cadre de la prvention et de la lutte contre le harclement entre lves , on attend du candidat quil ouvre des portes notamment sur : les nouvelles modalits de la personnalisation des apprentissages, ainsi que sur lexercice de la citoyennet au sein des tablissements , au lieu de sen tenir des solutions toutes faites, plus ou moins plaques sur la ralit. Linnovation pdagogique qui peut, ventuellement, faire appel l'article 34 de la Loi d'Orientation et de programme pour l'avenir de l'Ecole du 23 avril 2005 , est ainsi lie un contexte particulier que lon sattache damliorer avec dtermination et ralisme. Et comme toute dmarche originale de changement, les innovations pdagogiques et ducatives proposes se doivent dtre value trs srieusement, et au moins annuellement. Les rponses demandes pour les deux questions ncessitent videmment la rfrence un tat prcis de la situation qui permet seul de dfinir les meilleurs axes stratgiques. 4 -2 Observations et commentaires sur la grille de correction et son utilisation La grille de correction est une aide importante et trs apprcie par les correcteurs. Elle simplifie considrablement leur travail. La grille est trs simplifie pour la deuxime anne ; elle sappuie sur la rpartition suivante : 50 points pour la question N 1 et 50 points pour la question N 2. Pour les correcteurs cet quilibre entre les deux questions est le bienvenu car les niveaux de difficults leur semblent comparables. Cet quilibre permet en outre de ne pas favoriser les candidats qui, ayant mal gr leur temps, nauraient consacrs leurs efforts qu la premire question. Cette grille laisse volontairement une marge dapprciation assez large aux correcteurs, correcteurs qui ont apprci le recueil trs fourni de pistes de lecture du sujet. Cette modalit dencadrement des jurys rpond une demande des correcteurs qui se sentent plus mme de mesurer la qualit globale de la prestation des candidats. Leffet grille lorsque celle-ci est trop dtaille est en effet toujours vcu comme une sorte de machine donner ou retirer mcaniquement des points, sans tenir compte de leffet densemble de la

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    prestation du candidat. Cette anne encore, les correcteurs qui sont des professionnels chevronns ont fait part de leur satisfaction de pouvoir prendre le recul ncessaire pour noter une prestation sur le fond, tout en demeurant quitables, car usant de repres identiques pour sanctionner la forme et plus particulirement la lisibilit des copies. ce titre, comme chaque anne, il faut dire que le total des points rservs la forme est assez lev : 20/100. Mais comment recruter des personnels de direction reprsentants de lEtat qui ne soigneraient pas leurs prsentations, lorthographe et le formalisme administratif ? Pour les correcteurs, ces points de forme dpassent le simple domaine des convenances, car ils sont toujours lis aux contenus, si bien que la note finale est le reflet des insuffisances ou des qualits de fond de la copie et non le fruit dune application mcanique dune grille qui pourrait gonfler artificiellement la note dune copie, certes formellement bien matrise, mais indigente du point de vue des ides. Ce mcanisme de liaison du fond et de la forme est dailleurs bien mis en vidence quand on relve les qualits des meilleures copies comme ci-aprs. 4 -3 Principales qualits releves dans les bonnes copies - La premire qualit des bonnes copies est de rpondre intelligemment chacune des deux questions, tout

    en mettant ces dernires en abyme, tant du point de vue du respect des valeurs de la Rpublique, que de lapprentissage de la citoyennet et de la scurisation des parcours de formation de tous les lves ;

    - lexpos clair des problmatiques ; - la richesse des propositions contextualises. La rflexion doit conduire une analyse juste et argumente

    de la situation ; - des propositions pertinentes, riches, synthtiques et cohrentes entre elles ; - les prconisations dmontrent une matrise fine des attendus des rformes en cours ; un dessein est

    explicit pour cette communaut ducative au travers dune vritable vision prospective ; - des qualits de stratgie gnrale de pilotage sont mobilises : les stratgies retenues peuvent obir

    diffrents scnarios dont le candidat sait analyser les points forts et les points faibles laune de chaque critre considr et de leurs interactions :

    - une vritable prise en compte des donnes conduisant une hirarchisation des axes dactions proposs en distinguant bien analyses et propositions ;

    - des choix ralistes obissant de vraies convictions personnelles ; il est particulirement apprci un engagement explicite des candidats sur les valeurs de la Rpublique et une juste posture permettant de donner une paisseur de vie leurs propositions ;

    - lauthenticit de la rflexion allie une solide loyaut institutionnelle dans largumentaire ; cest un exercice ouvert qui laisse libre court limagination, pour peu quelle soit taye par des principes forts et une loyaut institutionnelle sans faille ;

    - des connaissances approfondies des objectifs du systme ducatif et de son environnement et ce, quelles que soient les chelles considres aux niveaux local, dpartemental, acadmique, national, voire international ou tout le moins europen ;

    - un effort de rflexion consacr lvaluation des dispositifs innovants prconiss dans la deuxime question ;

    - une capacit relier les deux questions poses par la mise en synergie dans la seconde question de certaines solutions dj formules dans la premire, notamment en ce qui concerne les actions permettant de valoriser limage de ltablissement et la mobilisation des partenaires extrieurs. Le choix dactions pdagogiques pour rsoudre des problmatiques dordre ducatif montre que le candidat a compris un des points dterminant de la russite des rformes du lyce ;

    - laspect convivial qui est important lors dune journe de pr-rentre ; - une prsentation agrable, dans une langue correcte, avec une structuration claire des parties.

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    4 - 4 Principaux dfauts relevs - La perte de vue des consignes, en se contenant de drouler des catalogues dactions plus ou moins hors

    sujet et sans lien entre elles ; ces catalogues de mesures ou dactions mettre en place ne constituent en rien une politique de pilotage rflchie ;

    - une mise en relation insuffisante des donnes, en se limitant la paraphrase des lments du sujet, sans entrer dans lanalyse ; on observe une trs grande difficult sabstraire des donnes quantitatives et dune analyse superficielle de quelques unes dentre elles, coupes de tout contexte et prises la vole dans le corpus du sujet ;

    - le manque de capacit grer le temps imparti : bien des candidats nont pas t en mesure dtudier la seconde question ;

    - des introductions parfaitement inutiles, qui ont pour seul effet de disperser la pense du candidat sur des dtails au lieu de se consacrer lexercice demand ;

    - des solutions qui sont prleves telles quelles dans les extraits de textes officiels contenus dans le dossier, sans en justifier les raisons et sans en donner les modalits de mise en uvre compte tenu du contexte ;

    - la rdaction dune lettre aux enseignants, contournant ainsi la commande, pourtant explicite, dune note synthtique . Il faut certainement voir l la consquence dun certain formatage de la pense au travers dune prparation trop superficielle : ce candidat sattend, sans plus sinterroger, ne devoir rdiger que des notes administratives adresses un ou des destinataires prcis ;

    - lalourdissement des propos en reprenant une partie constats pour introduire la note l'inspecteur d'acadmie ;

    - des erreurs de positionnement (par exemple : mon tablissement , mon adjoint , mes professeurs ), de la part de candidats qui nenvisagent pas une dmarche participative sur des questions pourtant essentielles de pilotage pdagogique ;

    - une absence de questionnement sur des dispositifs dvaluation des diffrents axes de travail ; de manire gnrale le jury dplore un manque de propositions de suivi et dvaluation des actions ;

    - dans la premire question, des propositions prenant en compte la carte des formations qui auraient permis de rendre ltablissement plus attractif et plus performant ont t souvent ignores.

    - le travail en groupes est prsent de faon trop souvent formelle. Il est plaqu en fin de journe, et on en distingue mal lintrt ; quelle utilisation va-t-on faire des synthses de ces groupes ? Qui anime les groupes ?

    - la mauvaise comprhension de lesprit global qui porte les rformes en termes dgalit des chances ; bien des opportunits qui se prsentent dans un lyce polyvalent darticuler intelligemment tous les dispositifs daide et de soutien des lves (on voquera notamment le tutorat) nont pas t investigues ;

    - un intrt insuffisamment port linsertion sociale et professionnelle des lves et la mixit des publics ; - des demandes de moyens irrflchies, tous azimuts et irralistes ; - lusage de sociologismes hasardeux : des relations de causalit sont tablies sans rflexion entre des

    rsultats scolaires attendus et des pourcentages de catgories socio- professionnelles. Cette lecture dterministe des indicateurs du niveau social des populations scolarises est videmment fausse et dangereuse ;

    - des difficults identifier et valoriser le rle des grandes instances de gouvernance de lEPLE : ainsi peut-on lire des phrases toutes faites et premptoires du type : je convoque le CESC, le CVL, le conseil pdagogique, le CA, etc. , sans quaucune stratgie pralable nait t pose ; une vision systmique de lEPLE semble encore hors de porte de bien des candidats ;

    - la question de lamlioration du climat scolaire nest pas aborde dun point de vue global, considrant la vie de llve dans ses dimensions ducatives et pdagogiques ; on constate ainsi une concentration de mesures ducatives, les pratiques pdagogiques ntant pas interroges en parallle.

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    4-5 Remarques sur la forme Les jurys constatent que le concours a fait lobjet dune vritable prparation : la mise en forme administrative est, elle aussi, plutt bien matrise. En ce sens, on ne trouve pratiquement plus : - de critiques des pices du sujet ; - de notes rdiges sur un ton dplac, familier, partisan ou irrespectueux, ou bien encore une remise en

    question de la ligne hirarchique et de la loyaut institutionnelle. De la mme manire, la premire commande du sujet est plutt bien comprise. Les candidats dans leur majorit nont plus fait la confusion, comme les annes prcdentes, entre ltude dun cas et la mthodologie traditionnelle de ltude de cas. Au final, on retrouve donc bien cette anne les deux documents demands, mme si le deuxime donne trop souvent limpression davoir t bcl par manque de temps. En revanche, les jurys dplorent cette anne encore : - les manques de soin, de lisibilit, voire doriginalit, apports la prsentation des copies ; - le dpassement quasi systmatique du nombre de pages demand, en effet, mme sil ne sagit pas de

    donner aux candidats un nombre de signes ne pas dpasser, lordre dide raisonnable (en tenant compte de la grosseur de son criture) de lordonnancement de ses ides doit tre respect ;

    - la faible qualit du soin apport lcriture, ce qui a souvent un effet dsastreux sur la prestation des candidats. Les ratures et les difficults de lecture entravent en effet bien souvent toute comprhension de leurs argumentations ;

    - une capacit de synthse non matrise, trop de paragraphes entiers ne sont que des paraphrases du sujet, ou bien une redite des donnes quantitatives du sujet, sans analyse vritable. Des phrases toutes faites du type vous ntes pas sans savoir viennent encore alourdir lcriture de la note qui sallonge alors inutilement.

    Au total, on peut se demander pourquoi certains candidats tiennent venir composer sils accordent aussi peu dintrt ce qui rendra leur copie tout simplement lisible pour des correcteurs. A contrario, dans les meilleures copies, la forme et le fond sont au service de lexpression dune pense aboutie et structure. 5- Conseils donner aux candidats pour quils se prparent mieux ce type dpreuve - Rflchir au positionnement dun cadre en situation devant matriser sa communication professionnelle ; - participer activement la vie institutionnelle de son tablissement ; - assister absolument aux prparations acadmiques et aux confrences organises pour les cadres ; - suivre trs assidment les apports du site de lESEN ( film annuel , etc.) ; - simprgner toujours et encore des modalits actuelles de ce concours ; - lire attentivement les rapports de jury ainsi que les rapports des inspections gnrales ; - sentretenir frquemment avec des personnels de direction, sur place, dans des tablissements varis.

    Cest une attitude bien plus profitable que celle qui consiste cder la tentation du clavardage sans fin sur des forums communautaires o, bien souvent, les candidats ne font qualimenter leurs angoisses irraisonnes. En effet, ce nest pas en ragissant sans rflchir la valeur dopinions qui viennent dtre mises chaud par dautres prparationnaires que lon peut se forger de vraies connaissances. Ltayage de ses convictions requiert, du point de vue de la raison, un travail sur soi important ncessitant une prise de recul de lexprience immdiate pour sapproprier la fois les grandes valeurs de la pense humaniste et la rigueur de la dmarche scientifique ;

    - veiller ne pas se disperser en surfant sur de trop nombreux sites Internet, au risque de ne pas suffisamment matriser les textes de base des rformes en cours. lire certaines prestations, on a limpression que des candidats ont rv leur prparation en zappant dun site lautre, sans avoir rien retenu de consistant. Ils nont quune opinion vague sur ce qui leur est demand ; ils ne savent pas faire

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    montre de convictions tayes rationnellement, et encore moins de connaissances mobilisables comme des rfrences scientifiques. Cest dommage, car dans cet tat de quasi hypnose, ils ne sont plus en tat de progresser. Bref, ils perdent leur temps ;

    - rapprendre au quotidien soigner son criture, sa prsentation, voire son style, dans un vritable effort de concentration. Les candidats sont invits retrouver du plaisir dans la prsentation claire de leurs crits personnels tout au long de leur prparation ;

    - lire le sujet avec plus dattention et se placer concrtement dans le contexte de la situation traite. Ne pas utiliser une solution prleve dans les documents annexes si on ne peut pas en justifier les raisons ni donner des modalits de mise en uvre ;

    En conclusion, les membres des jurys rappellent que ce concours demande une prparation personnelle extrmement srieuse. Lanne de prparation doit ainsi tre considre par les candidats comme une vritable anne de formation. Ce message fort a visiblement t compris puisque la grande majorit des copies rvle un effort sincre de projection dans la fonction, mme si, bien sr, il nest pas abouti de la mme manire pour tous les candidats. Il est bon dailleurs que les candidats ajourns ne se dcouragent pas. La prparation peut se conduire sur deux, voire trois annes, dans un processus de maturation dun projet professionnel exigeant. La persvrance est une qualit primordiale pour un personnel dencadrement. Faire fonction peut aussi tre un excellent moyen pour affermir ses savoirs thoriques lpreuve du rel. Mais, les statistiques le montrent, faire fonction ne reprsente pas un vritable avantage comparatif pour les prparationnaires. Ces derniers devront en effet faire face la pression quotidienne des urgences, et ce, trop souvent au dtriment de leur travail personnel de recherche.

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    Lpreuve dadmission Larrt du 21 aot 2006 modifi fixe comme suit le droulement de lpreuve orale dadmission du concours : Lpreuve orale dadmission dbute par un expos du candidat portant sur son activit professionnelle en mettant laccent sur ses comptences. Lexpos est suivi dun entretien avec le jury. Cette conversation doit permettre au jury dapprcier les qualits de rflexion, les connaissances, les aptitudes et les motivations professionnelles du candidat ainsi que sa capacit sadapter aux missions qui peuvent tre confies aux personnels de direction. Dure de lexpos : quinze minutes. Dure de lentretien : quarante cinq minutes. Cette preuve est affecte dun coefficient 2. 1 - Remarques gnrales Le cadre gnral de lpreuve ainsi que son droulement sont bien apprhends par les candidats. Leur grande majorit ont compris ce qui tait attendu deux au cours de cette preuve. Le niveau des prestations des candidats est correct. Le systme ducatif, les missions, lorganisation et le fonctionnement de lEPLE, les missions et les enjeux de la profession de personnel de direction sont gnralement bien connus et bien perus. Les connaissances administratives et financires sont encore travailler. Le stress est dans lensemble bien matris, il faut certainement voir l les effets conjugus dune prparation approfondie, dun vritable entranement lexercice de loral et de lorganisation intrinsque du concours, slectivit des preuves crites et qualit de laccueil. Les candidats prparent cette preuve. Mme si, ponctuellement, des prestations et des rponses ont pu tre bien en de des attentes des jurys, ils ont su tirer profit des prparations assures dans leur acadmie ou de celle propose par le CNED. Dans les acadmies la prparation lpreuve orale du concours se renforce et les jurys ont pu en mesurer les effets positifs. Toutefois, il est not que lorsque le candidat a fait leffort de se rendre dans divers types dtablissements, il montre une meilleure comprhension de la ralit et il se projette plus aisment dans des situations concrtes de la vie dun tablissement scolaire au regard des contraintes institutionnelles, des tensions et des conflits potentiels invitablement lis aux volutions du systme ducatif et plus largement de la socit. Par ailleurs, les oraux blancs tels quils sont organiss rassurent sans aucun doute les candidats mais peuvent aussi conduire une certaine perte de spontanit et une langue convenue. Les jurys ont eu plaisir entendre des candidats, anims de vraies convictions ducatives, rpondre aux questions de faon la fois rflchie, raliste et courageuse. Ils ont particulirement apprci chez ces derniers, aux diffrentes tapes de lpreuve orale : une posture adapte, de la distance, de la hauteur, signes de matrise de soi ; la clart de lexpression ; la structuration du raisonnement ou de la pense ; une certaine simplicit dans lchange ; de la spontanit, de la ractivit et de la sincrit dans les rponses aux questions, encore mieux, de la justesse ; un esprit douverture ; de laisance dans les propos ; une autorit naturelle bien dose, allie une certaine force de conviction. Les prestations orales, et particulirement les plus brillantes dentre elles, ont souvent confirm les qualits rvles lcrit. Nanmoins, quelques candidats bien placs ladmissibilit se sont vu attribuer lpreuve dentretien des notes qui les ont carts de ladmission au concours. Les membres des commissions nont pas connaissance des rsultats de lpreuve crite et ils ont parfois t conduits mettre une note trs basse aux candidats quils nestimaient pas prts exercer des fonctions de personnels de direction la prochaine rentre

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    scolaire. Les intresss ne doivent pas pour autant se dtourner des concours venir sils ont vraiment la vocation daccder ces fonctions. Il leur faut cependant mesurer tous les progrs accomplir pour pallier les insuffisances quils ont montres. Les notes faibles ont, gnralement, sanctionn moins des ignorances ou des dfaillances intellectuelles que des traits de comportement ou des prises de position jugs incompatibles avec les exigences de la fonction de personnel dencadrement. Seul lentretien offre la possibilit de scruter la personnalit du candidat, dvaluer la pertinence de ses motivations et son aptitude assumer les responsabilits qui accompagnent la direction dun tablissement. Ds lors, le candidat doit sattendre rpondre un ensemble de questions varies dans les thmes et dans la forme. Lexercice est parfois prouvant, mais il place le candidat dans une situation proche de celle quun personnel de direction connat au quotidien. Il exige beaucoup de concentration, du sang froid, une capacit affronter la contradiction, une grande souplesse intellectuelle. De lavis unanime des jurys, cette preuve permet de distinguer les personnalits les plus brillantes et dcarter sans ambiguit les candidatures prmatures ou inadaptes. 2 - Le dossier de prsentation Authenticit, simplicit, clart sont les qualits essentielles attendues du dossier ralis par le candidat. Etabli dans le cadre du dossier dinscription au concours, ce document constitue un support important pour lentretien. Son laboration doit tre soigne et demande un vritable travail personnel. Plus quune simple numration, le dossier se prsente comme une relle analyse dexpriences professionnelles. Les meilleurs dossiers se distinguent par une mise en valeur de faits concrets dont les candidats savent tirer des enseignements plus gnraux. Ils articulent, sans redites, un curriculum vitae (CV), un rapport dactivits intressant et une lettre de motivation, pas trop norme , dnotant une volont dengagement. Ils mettent en perspective lexprience par rapport aux fonctions envisages ; leur structure et leur prsentation formelle sont en adquation avec les problmatiques dveloppes. linverse, les dossiers mdiocres sont ceux o le rapport dactivits fait trop de part au descriptif et la linarit du parcours, sans mise en perspective, sans rflexion. Les dossiers touffus, plthoriques, droulant une longue liste dexpriences en mettant laccent sur des actions marginales, ou, linverse, indigents, laissent augurer de candidats peu convaincants. Souvent les lettres de motivation sont narratives, voire emphatiques ; certaines sont particulirement succinctes et pauvres sur le fond, ne dgageant pas suffisamment nettement la ralit dun engagement. Enfin, un certain nombre de dossiers prsentent des lments globalement redondants, avec des redites entre lettre de motivation et rapport dactivits, ce qui se retrouve dans lexpos. Le dossier se situe au-del dun exercice formel centr sur son auteur. Il sorganise autour dune stratgie clairement dirige vers le projet du candidat ; mieux vaut alors de bons angles dattaque que lexhaustivit. Les membres des jurys ont leur disposition le dossier du candidat mais ne connaissent pas les rsultats de lpreuve dadmissibilit. Au cours de la suite de lpreuve orale, le candidat a toute latitude pour montrer ses qualits et comptences exercer, terme, la fonction de chef dtablissement.

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    3 - Lexpos Lexpos permet au candidat de se prsenter sous un angle nouveau . Le temps imparti est dans lensemble matris. Lorsque ce nest pas le cas, les membres de la commission interrompent le candidat quand il arrive au terme des quinze minutes prvues ou, dans le cas contraire, sassurent que la prsentation est bien acheve avant dengager lentretien. Cette premire phase de lpreuve orale est prpare par les candidats, parfois trop! Trop dans la mesure o le temps de prsentation donne souvent lieu un exercice formel dans lequel lhyper concentration du candidat prvaut sur le contenu et le sens des propos. Lutilisation de formules strotypes, de propos standardiss tmoignent de l'incapacit de certains candidats se projeter sincrement dans la fonction et dans les responsabilits qui incombent un cadre de l'ducation nationale. Au fil des annes, la structure de cet expos tend suniformiser. Cette uniformisation est une consquence des prparations conduites dans les acadmies. Suite ce constat, les jurys rappellent quil ny a pas une structure attendue : cet exercice de prsentation est personnel. Il doit permettre chacun, de montrer ses comptences exercer le mtier de personnel de direction, de mettre en valeur ses motivations. Sur la forme, les jurys dplorent que quelques candidats lisent un texte intgralement rdig. Que penser dun chef dtablissement qui lirait une note devant un auditoire sans lever les yeux durant quinze minutes ? De manire tout aussi inapproprie, dautres rcitent un droul mmoris et se montrent plus proccups par leffort de mmorisation dun rle appris que par ceux qui lcoutent. Le candidat doit rester le plus naturel possible. Laisance dans lexpression et larticulation comprhensible permettent de capter lattention des membres des jurys. La capacit parler sans notes, entrer en communication avec les membres du jury ds cette premire phase de lpreuve orale est incontestablement un plus. Les jurys attendent des candidats une expression de qualit, un niveau de langue lev, une hauteur de vue, un contenu ne sappesantissant pas sur le droulement de la carrire et les comptences acquises mais montrant une vritable mise en perspective avec la fonction vise. Les meilleurs candidats russissent se dgager dune forme scolaire de prsentation. Ils parviennent prendre suffisamment de recul pour mettre en valeur une vritable rflexion personnelle sur le mtier de personnel de direction tant il est vrai que la capacit faire valoir un profil de chef dtablissement ne se rduit pas un apprentissage acadmique. Leur propos sappuie sur une motivation rapporte des valeurs solides, des exemples puiss dans la pratique ou dans le comportement professionnel de chefs dtablissement ctoys au quotidien ou rencontrs ponctuellement. La capacit de ces candidats se faire comprendre, donner du sens et conceptualiser dune faon objective partir dune exprience professionnelle bien appropie et reconnue est particulirement apprcie. Sans conteste, la libert laisse dans lexpos, la fois par la nature mme de lpreuve et par les jurys permet aux bons candidats de rvler leurs qualits. 4 - Lentretien Conduit sur le mode de la conversation , lentretien sappuie notamment sur un large balayage des divers champs de comptences dun personnel de direction. Ce mode de communication permet des changes fluides entre les candidats et les membres de la commission. Il nen reste pas moins quune mthode interrogative est parfois ncessaire pour amener le candidat prciser sa pense ou sortir de priphrases un peu vasives. Cela permet au candidat de montrer sa capacit dialoguer et dvelopper des analyses.

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    Les jurys ne sauraient trop recommander aux candidats dviter les rponses verbeuses ou les tentatives rptes de contourner les questions. Les affirmations premptoires non fondes sur une argumentation et/ou des exemples sont galement proscrire. Le manque d'nergie, l'indcision, tout comme l'excs d'autorit et une vision trop tranche des rapports de force montrent que le candidat nest pas prt. Au contraire la capacit communiquer avec un minimum de modestie et dauthenticit, porter un regard distanci et prospectif, analyser une question, formuler des hypothses de solutions devant les cas soumis, exprimer une pense claire, jointe une reprsentation raliste des contraintes et difficults du mtier, est particulirement apprcie des membres des jurys. Les bons candidats, anims de convictions ducatives, voquent avec pertinence les valeurs de l'Ecole de la Rpublique. Dots d'une posture adapte, dune distance rflexive et dune matrise d'eux-mmes, ils font preuve d'esprit d'ouverture et dune conception sereine et juste de l'autorit. Ils possdent une bonne structuration du raisonnement et de l'argumentation. Ils allient pragmatisme et sincrit dans leurs rponses aux questions. Les jurys attendent une attitude la fois naturelle et srieuse par rapport un exercice dont limportance est relle mais qui ne doit pas tre ressenti comme exagrment exceptionnel pour des candidats qui ont tous, quel que soit leur mtier prcdent, lexprience quasi quotidienne de la prise de parole en public et des activits de prsentation orale, dexplication et de persuasion. En conclusion, la conjonction de connaissances solides et dune personnalit ouverte permet aux bons candidats, qui engagent un dialogue sincre avec les membres de la commission, de dmontrer leur capacit se projeter dans cette nouvelle fonction. 5 - Les conseils des jurys Sur lensemble des lments constituant lpreuve orale, confection du dossier, expos, entretien, les jurys souhaitent formuler un certain nombre de recommandations susceptibles daider les futurs candidats se prparer au mieux pour russir le concours. Les connaissances demandes concernent le systme ducatif et son environnement. Les candidats doivent posssder un minimum de notions relatives au cadre lgislatif et rglementaire du systme ducatif, connatre son organisation et ses volutions, connatre lEPLE ainsi que les missions du personnel de direction ; certaines lacunes graves dans ce domaine, au demeurant rcurrentes, sont difficilement acceptables. Par ailleurs, pour bien asseoir les connaissances administratives et juridiques, la matrise des articulations des niveaux national/acadmique/dpartemental/local, la connaissance de quelques indicateurs cls, etc., sont ncessaires. La connaissance du milieu dans lequel le candidat exerce sa fonction actuelle est galement attendue. Il doit tre en mesure de prsenter son lieu dexercice (notamment sa structure, sa composition sociologique, etc.) et, de manire plus large, les caractristiques de son acadmie. La connaissance du candidat ne doit pas se limiter un type de formation et dtablissement, collge, lyce gnral, technologique ou professionnel mais doit stendre lensemble des voies de formation. Il faut donc avoir apprhend les grands enjeux du systme ducatif et les problmatiques spcifiques de chaque type de structure, de formation et se tenir inform des grandes volutions en cours. Les candidats devraient avoir une bonne connaissance des ralits et des enjeux contemporains de lvolution du systme ducatif et de la politique ducative conduite dans un cadre national et europen.

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    De mme, les candidats doivent connatre limportance, mais aussi les limites, des pouvoirs dun personnel de direction et son positionnement par rapport aux autres membres de la communaut ducative, aux autorits acadmiques et aux reprsentants des collectivits territoriales. Lappropriation de lensemble de ces connaissances dpasse certainement le cadre dun entranement ponctuel pour sinscrire dans une dmarche personnelle et professionnelle au long cours. Dune faon gnrale mais plus particulirement pour la confection du dossier, on veillera rguler les informations crites, entre faits, expriences et projection dans la fonction et bannir lesprit de formule tout autant quviter lenflure ou, linverse, linconsistance. Lpreuve orale nest ni une rcitation des textes rglementaires ni un simple exercice de communication. Au regard de connaissances certes prcises du systme ducatif, il sagit pour les candidats de dmontrer leur capacit envisager de quelle faon ils entendent travailler la mise en uvre des politiques nationales lchelle dun tablissement, en identifiant les diffrents leviers daction. Un concours se prpare, et a fortiori celui de personnel de direction qui croise entretien dembauche, bilan de comptences et valuation dune culture. Il est possible de se prparer en regardant le rfrentiel des personnels de direction et en se demandant ce que lon fera dans chacun des cas de figure voqu dans celui-ci. La prparation doit comporter des lectures et une recherche dinformations mais aussi une rflexion sur sa propre action et des rencontres avec des chefs dtablissement, seul moyen dacqurir ou renforcer sa capacit se mettre en situation. Il est galement recommand de consulter les sites institutionnels et identifier les enjeux ; les rapports nationaux, trop souvent ignors, sont riches dinformations utiles. Si la mission de personnel de direction exige la fois la matrise dune culture commune et la loyaut inhrente la fonction de cadre, elle ne doit pas requrir un profil format. Son exercice est enrichi par lexistence dun arrire plan critique et de positions personnelles affirmes. Il est recommand de ne pas cacher sa personnalit derrire des propos convenus ou gnraux : tre soi-mme, accepter le questionnement, mme vif ; ne pas se montrer ngatif ; ne pas tre dans lincantation. Il ne faut pas chercher se montrer diffrent de ce que lon est mais savoir se mettre en valeur avec diffrentes facettes utiles, en reconnaissant quon ne sait pas tout. Il est donc suggr de faire preuve dautonomie par rapport aux informations reues dans les prparations. Le candidat doit ainsi avoir rflchi au ncessaire lien tablir entre ses expriences professionnelles, ses comptences et les fonctions auxquelles il aspire. Il gagnera travailler sa posture de futur cadre dans lattitude, le comportement, le langage, en se posant la question de la mutation dun statut lautre, sous plusieurs angles. Certains candidats hsitent prendre parti, cherchent dissimuler le fond de leur pense ou encore svertuent fournir des rponses convenues, quils simaginent correspondre une attente suppose des membres de la commission. Cette attitude nest pas de mise. Les jurys ne cherchent pas un modle unique de personnels de direction mais, au contraire, des personnalits marquantes, qui ne craignent pas daffirmer leurs convictions avec vigueur et sincrit, ds lors toutefois que laffirmation de ces dernires est argumente, quelles ne comportent pas de jugement sur des personnes et quelles ne jettent pas un doute sur leur loyaut envers linstitution et ses reprsentants, comme sur leur capacit mettre en uvre leurs instructions. Les meilleurs candidats parviennent trouver ce point dquilibre entre lexercice de leur libert de jugement et le respect des principes qui doivent guider leur action. Les trs bons entretiens sont vritablement des changes, souvent de haut niveau, entre un candidat dj pratiquement oprationnel et les membres de la commisssion. Soyez vous-mme, ne cherchez pas vous montrer diffrent de ce que vous tes tel est le principal conseil donn aux candidats par les membres des jurys pour russir au mieux cette preuve.

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    ANNEXE N1

    Donnes statistiques des concours 2012 de recrutement de personnels de direction

    A LES DONNEES QUANTITATIVES Le bilan de la session 2012

    Concours 2012

    Postes

    Candidats

    Inscrits Prsents Admissibles Admis LP Admis LC

    Tx de russite (LP+LC / prsents)

    Tx de rendement

    Personnels de direction de 1re classe 50 219 199 100 50 4 27,1% 100,0%

    Personnels de direction de 2me

    classe 750 4266 3913 1477 750 10 19,4% 100,0%

    Total 800 4485 4112 1577 800 14 Taux dabsentisme 2011 : C1 9,1% C2 8,3% Pour mmoire : rsultats de la session 2011

    Concours 2011

    Postes

    Candidats

    Inscrits Prsents Admissibles Admis LP Admis LC

    Tx de russite (LP+LC / prsents)

    Tx de rendement

    Personnels de direction de 1re classe 50 171 154 100 50 2 33,8%% 100,0%

    Personnels de direction de 2me

    classe 700 4233 3929 1342 700 9 18,0% 100,0%

    Total 750 4404 4083 1442 750 11

    Taux dabsentisme 2011 : C1 9,9% C2 7,1%

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    La session 2012 a vu, cette anne, une nette augmentation du nombre de candidats inscrits au concours de personnels de direction de 1re classe. Le nombre de candidats inscrits au concours de 2me classe connait une progression moins soutenue. Pour les deux concours tous les postes ont t pourvus comme lors de la session prcdente. Donnes essentielles sur les 3 dernires sessions

  • 30

    Evolution du taux de russite La nette augmentation du nombre de candidats inscrits et prsents au concours C1 entrane une slection accrue avec une baisse significative du taux de russite pour un nombre de poste quivalent la session 2011.

    = nombre dadmis / nombre de candidats prsents

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    B LE PROFIL DES CANDIDATS La rpartition hommes-femmes des candidats aux concours de personnels de direction Concours de personnels de direction de 1re classe

    La part des femmes parmi les candidats inscrits est en lgre baisse par rapport la session 2011 (41,1% contre 42,7% en 2011). Cependant, la reprsentativit des femmes admises au concours est cette anne en hausse par rapport la session prcdente (46,0% contre 42,0% en 2011).

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    Concours de personnels de direction de 2me classe

    La rpartition hommes-femmes parmi les candidats inscrits est comparable aux rpartitions des sessions prcdentes. Au niveau de ladmission, les fem