Quelle mère-quelle fille, DV pour site internet · 2016-02-15 · Quelle mère, quelle fille ? [Etude sur la relation mère-fille] Approche naturopathique de la relation mère-fille

Quelle mère, quelle fille ?

[ E tude s u r l a r e l a t i on mè re - f i l l e ]

Approche naturopathique de la relation mère-fille. Petit traité des symptômes et pathologies associés. Moyens à mettre en place pour réharmoniser la relation.

BarbaraLAFFAY

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Quellemère,quellefille?

BarbaraLAFFAY-Naturopathe-Formatrice

Résumé : Ce mémoire a pour vocation de donner un aperçu de ce que peut être la relation mère-fille avec ses spécificités et ses complexités. Il décrit dans quelle mesure cette relation peut intervenir dans le devenir psychologique, émotionnel mais également physiologique de chacune. Il donne un éclairage sur les répercussions que peut avoir le type de relation que les femmes tissent entre elles de génération en génération et sur les moyens qui peuvent être mis en place pour aider la femme à vivre cette relation au mieux. C’est au travers de la vision naturopathique de l’être humain, à savoir, une prise de conscience holistique, que cette relation sera analysée et traitée. Pour ce faire, une étude détaillée de 77 questionnaires remplis par des mères et des filles a été menée. Il en a été déterminé 10 couples mère-fille spécifiques, qui ont chacun été analysé pour en tirer de grandes tendances, aussi bien au niveau de la relation elle-même qu’à travers ses manifestations (physiques, psychologiques et émotionnelles). Enfin, un certain nombre d’outils sera présenté pour répondre au mieux à leurs différents besoins. Outils, que le naturopathe, en tant que généraliste des médecines douces, doit pouvoir identifier en fonction de chacune et conseiller.

Mots clés :

1. Relation 2. Mère 3. Fille 4. Couple 5. Physiologique 6. Psychologique 7. Emotionnel 8. Liens 9. Vécu

10. Transmission

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Je tiens à remercier chaleureusement toutes les femmes qui m’ont fait confiance et qui m’ont laissée partager, le temps de quelques lignes, la relation si complexe qui les lie à leur mère (et/ou à leur fille). Je les remercie pour leur lucidité, leur sincérité, leurs forces et leurs fragilités qui font d’elles ce qu’elles sont par dessus tout : des femmes. Je tiens également à remercier, les nombreuses personnes, hommes ou femmes, que je croise sur ma route de femme, de mère et de naturopathe. Ils m’ouvrent des voies et m’accompagnent tout au long de ces chemins ardus, mais si passionnants…

Le parent du même sexe a pour rôle de nous apprendre à aimer, à nous aimer et à donner de l’amour. Le parent du sexe opposé nous apprend à nous laisser aimer et à recevoir de l’amour.

Lise Bourbeau

La plus grande ambition des femmes est d’inspirer l’amour. Molière

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.............................................................. 1Quelle mère, quelle fille ?

I. La relation mère-fille .................................................................... 6A- ETUDE ET COMPLEXITE ......................................................................... 7

1) Les objectifs de l’étude ................................................................................................... 72) Méthodologie ................................................................................................................. 83) Les participantes ............................................................................................................ 8

B- LES DIFFERENTES RELATIONS ............................................................... 91) Comment déterminer le couple selon ses rapports ....................................................... 92) Rapports mère-fille très bons et bons ......................................................................... 103) Rapports mère-fille plutôt bons .................................................................................. 104) Rapports mère-fille plutôt mauvais ............................................................................. 115) Rapports mère-fille mauvais et très mauvais .............................................................. 126) Rapports mère-fille inexistants ................................................................................... 12

II. Symptômes et pathologies associés ........................................... 14A- ETUDE PAR COUPLE ............................................................................ 15

1) Le couple fusionnel ....................................................................................................... 152) Le couple équilibré ........................................................................................................ 153) Le couple « en éveil » .................................................................................................... 154) Le couple espacé ........................................................................................................... 155) Le couple fataliste ........................................................................................................ 166) Le couple « no contact » (je t’aime moi non plus !) .................................................... 167) Le couple guerre ouverte .............................................................................................. 178) Le couple brisé .............................................................................................................. 179) Le couple nié ................................................................................................................. 1710) Le couple fantasmé .................................................................................................... 18

B- GRANDES TENDANCES RELEVEES. ......................................................... 191) Partage des pathologies (loyautés familiales) .............................................................. 192) Pathologies lourdes ...................................................................................................... 193) Pathologies et loyautés familiales des différents couples ........................................... 20

III. Accompagnement ..................................................................... 21A- TECHNIQUES D’ACCOMPAGNEMENT ...................................................... 22

1) Au niveau physique ...................................................................................................... 222) Au niveau psychique et émotionnel ............................................................................ 23

B- COMMENT RECONSTRUIRE LA RELATION ............................................... 261) Lettre « à sa mère » ...................................................................................................... 262) Prendre conscience et se libérer des loyautés familiales ............................................ 26

IV. Conclusion et épilogue ............................................................. 28QUAND LA FILLE DEVIENT MERE .............................................................. 29

V. Annexe I : Etude détaillée des questionnaires ......................... 301) Données globales .......................................................................................................... 31

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2) Les couples en détails .................................................................................................. 353) Répartition des différents couples de l’étude. ............................................................. 74

VI. Annexe II : Exemple détaillé d’une relation mère-fille .......... 75VII. Annexe III : Questionnaire utilisé pour l’étude .................... 78A- BIBLIOGRAPHIE ................................................................................ 87

1) Généralités .................................................................................................................... 872) Relation mère-fille ....................................................................................................... 87

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I. LA RELATION MERE-FILLE

« Ma mère est une sainte, je ne l’égalerai jamais ! ». « Elle m’étouffe, m’empêche de vivre, moins je la vois, mieux je me porte ! ». « Tout le monde me dit que je suis son portrait craché ! ». « Je n’ai vraiment rien de commun avec elle, je me demande parfois si c’est bien ma mère ! ». « Elle m’a toujours dénigrée et depuis mon enfance, je traîne cette blessure qui m’empêche de devenir la femme que je rêve d’être ! ». « Je l’appelle tous les jours et mon mari me dit que parfois, il a l’impression d’avoir épousé ma mère ! ». « Elle a toujours mis la barre tellement haute que pour ne pas la décevoir, je suis devenue quelqu’un d’autre ! ». « Je ne l’ai pas connue en tant que femme et ce modèle me manque souvent ! » Tous les qualificatifs existent et s’entrechoquent lorsqu’il s’agit de qualifier sa mère et les relations qui nous lient à elle, même lorsque ces relations sont inexistantes. Cette non-relation fait également partie de nous, de cette représentation de la mère qui nous construit en tant que femme et plus tard, peut-être, en tant que mère. De la même façon, que nous sommes dans l’incapacité de ne pas communiquer : ne rien dire délivre déjà un message, nous ne pouvons pas ne pas avoir de relation avec notre mère. Chaque femme a une histoire particulière avec sa mère. Chaque femme est une fille particulière. Chaque mère transmet, consciemment ou inconsciemment, ce qu’elle est à sa fille. Par réaction, cette dernière rejette cette part maternelle de son identité. Par fusion, elle tente de la copier jusqu’à devenir l’autre.

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A- ETUDE ET COMPLEXITE

La relation mère-fille a toujours été une relation complexe, compliquée. Lorsque vous posez à une femme la question : « Comment vous entendez-vous avec votre mère ? », aussitôt son attitude change quelle que soit la réponse qu’elle vous donne. « Très bien ! Nous sommes très complices ». Alors la femme se détend et vous englobe soudain dans son intimité. « Très mal ! ». Le descriptif s’arrête souvent à ces quelques mots, tant il est difficile d’émettre des critiques sur celle qui nous a mis au monde et dont nous sommes l’émanation même. Comme si un tel aveu nous rendrait aussitôt ingrate et mauvaise. Une chose est certaine, nous avons du mal à trouver les mots pour définir notre relation filiale, qu’elle soit bonne ou mauvaise. La culpabilité existe d’ailleurs dans les deux cas de figure. Trop proche, nous avons peur de ne pas avoir coupé le cordon et d’être toujours une petite fille immature accrochée à notre maman. Pas assez proche, nous souffrons de ne pas avoir su créer ou préserver une relation qui se doit d’être forcément « merveilleuse ». Où se situer ? Comment vivre avec ? Quelles conséquences pour notre développement futur? Pour notre vie de femme ? Pour notre vie de mère ? Pour notre santé physique, psychique et émotionnelle ? Quel équilibre établir? Quels moyens pour nous aider ? Auprès de qui les trouver ?

1) Les objectifs de l’étude Cette étude a pour ambition de mieux comprendre la relation mère-fille ou plutôt, « les » relations mère-fille. Elle vise également à mettre en évidence, ou non, un certain nombre de corrélations entre le rapport des filles avec leur mère et les troubles physiques et/ou psychologiques dont elles souffrent, ont souffert et peut-être, souffriront un jour… Elle vise à comprendre les relations interpersonnelles entre une mère et sa fille et à apporter une vision naturopathique, à savoir holistique, de cette relation. Un certain nombre d’outils seront également décrits et proposés pour faciliter ou améliorer cette relation. Ce sont des catalyseurs potentiels de développement personnel et interpersonnel. Certains de ces outils sont préconisés pour agir d’un point de vue physiologique sur l’humeur, la tension, la gestion du stress et de ses effets néfastes. D’autres amèneront une aide à la personne au niveau psychologique, en favorisant la connaissance de soi ainsi que la compréhension de l’autre. D’autres enfin, sont à utiliser à un niveau plus subtil en travaillant sur la sphère émotionnelle et en accompagnant la personne dans son évolution.

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2) Méthodologie Les rapports ont été évalués à un instant « t ». Ils ne mettent donc en lumière que des ressentis présents, qui dépendent cependant étroitement, de liens, relations et rapports passés. Les différents types de rapports identifiés permettent de déterminer dix couples mère-fille. Ces couples ont été nommés en fonction de grandes tendances communes qui sont apparues pour chacun. Ils sont propres à cette étude et veulent donner une catégorisation des relations mère-fille, potentiellement applicable aux relations mère-fille en général. Ils restent cependant subjectifs. En effet, dans un souci de simplification pour une meilleure compréhension, les couples décrits englobent en réalité un grand nombre de comportements relationnels différents qui se rapprochent toutefois par des tendances générales communes. Ces catégories de couples mère-fille sont déterminées à partir de ressentis et de leur traduction, propre à chaque femme interrogée. Il y a évidemment, des inexactitudes, des « aménagements » de la réalité et des omissions. Mais ce qui m’intéresse ici, c’est la façon dont chaque femme vit, ressent et exprime sa relation filiale. C’est « sa » vérité qu’elle nous fait partager. Et c‘est à partir de toutes ces vérités que les couples sont décrits.

3) Les participantes Sur les 120 femmes francophones auxquelles l’étude a été proposée, 77 ont répondu. Les autres n’ont pas pu, ou pas voulu… Dans 5 cas, les réponses de la mère et de la fille ont été collectées, dans 4 cas ce sont les réponses de 2 sœurs et dans 2 cas les réponses de la grand-mère, de la mère et de la fille, soit 3 générations de femmes. Les réponses couvrent un échantillon de femmes de 16 à 88 ans, reparties dans toute la France, vivant en ville ou à la campagne. Cette étude a suscité beaucoup d’intérêt auprès des femmes auxquelles j’en ai parlé, qu’elles m’aient confié leur témoignage ou non. Nombre d’entre elles ont souhaité que je leur communique les résultats obtenus. Certaines ont eu du mal à « trouver du temps » pour se plonger dans le questionnaire. Beaucoup, m’ont fait part de leurs difficultés à parler de cette relation. Certaines ont essayé mais n’ont pas réussi à entamer ou à terminer cette introspection filiale : elles s’en sont excusées auprès de moi, que ce soient des femmes de ma connaissance ou non. Certaines ont eu des « effets secondaires » physiques (irruptions cutanées…) ou psychologiques. Beaucoup ont apprécié de pouvoir se pencher sur cette relation et de poser, par le fait même, des choses par écrit. Beaucoup m’ont remerciée… Je les en remercie.

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B- LES DIFFERENTES RELATIONS

1) Comment déterminer le couple selon ses rapports

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2) Rapports mère-fille très bons et bons

Le couple fusionnel

Le « couple fusionnel» apparaît à l’entourage, ainsi qu’à au moins une des protagonistes, comme faisant partie des couples ayant de bons, voire de très bons, rapports. Tout semble aller le mieux du monde, dans le meilleur des mondes. L’entente est presque parfaite, le soutien total, la complicité de mise. Les échanges sont très fréquents, voire quotidiens. Les décisions sont collégiales, la confiance et l’abandon se veulent total. Mais, qu’en est-il en réalité ? On peut s’interroger sur la place de chaque individualité dans cette relation, de la place laissée aux autres, de leur exclusion de la relation. On peut également s’interroger sur la place de chacune, sur sa liberté, sa maturité et son autonomie. Une chose semble établie dans cette relation de couple : la séparation est difficile, la dépendance certaine…

Le couple équilibré

C’est le couple le plus simple de la relation mère-fille. Chacune a une place bien définie, chacune s’y tient. Il existe dans ce couple beaucoup de confiance mutuelle, mais également une grande autonomie. Chacune a ses idées et peut les exposer librement, cela donne parfois lieu à des discussions, potentiellement animées, mais chacune est écoutée. Le dialogue, la communication et l’écoute y sont très présents. C’est une relation d’adulte à adulte où la notion de «hiérarchie» est peu présente. C’est une relation où le respect mutuel tient une grande place, où la mère donne à sa fille son autonomie et la respecte en tant que personne, en tant que femme et en tant que mère. Un des trait caractéristique de cette relation est la très grande présence d’amour, et ce depuis l’enfance. C’est une relation empreinte avant tout d’affection mutuelle, qui ne fait que s’épanouir avec l’âge et la venue des différentes étapes de la vie de chacune.

3) Rapports mère-fille plutôt bons

Le couple « en éveil »

C’est un couple un peu compliqué, mais où il y a de l’amour et une certaine compréhension. Celle-ci a pu arriver tardivement, avec la séparation de domicile ou l’arrivée des enfants. La relation est plutôt conviviale et agréable mais certaines situations réactivent des problématiques anciennes (datant de l’enfance ou de l’adolescence). Dans un bon nombre de cas, l’entente s’est améliorée au cours de la vie et un statu quo plutôt satisfaisant a été trouvé. La position et/ou le caractère de l’autre a été analysé ainsi que son comportement présent ou passé. Il s’est opéré un certain détachement avec prise de recul, qui n’exclue pas l’affection mais permet plutôt de la renforcer. La relation est jugée plutôt bonne, chacune restant tout de même vigilante.

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Le couple espacé

C’est un couple plutôt simple puisque les échanges sont peu nombreux en raison d’un éloignement physique important. Cet éloignement, souvent souhaité, est toujours apprécié. Il peut être géographique ou temporel avec des contacts espacés volontairement et des rencontres sur une durée limitée. La bonne entente, vient de cet éloignement et les raisons en sont connues et acceptées. Tout va bien dans la relation tant que ces conditions sont respectées. La plupart des filles ne souhaite pas changer cet état de fait et s’inquièterait plutôt s’il venait à se modifier, consciente du risque que la relation perde cet équilibre fragile.

4) Rapports mère-fille plutôt mauvais

Le couple fataliste

C’est un couple compliqué, caractérisé par de l’incompréhension réciproque et une mauvaise communication. Le dialogue ne passe pas et chacune reste sur sa réserve pour éviter des conflits qui, dans le cas contraire, semblent inévitables. Sans vraie communication, malgré une affection certaine, les échanges se bornent à des sujets superficiels, peu satisfaisants. Cela entraine inévitablement une grande frustration mais cette dernière est considérée avec recul et fatalité. Chacune reste sur ses positions et juge assez froidement et parfois sévèrement l’autre. Des changements dans la relation seraient souhaitables (si ce n’est souhaité), mais il n’y a pas beaucoup d’illusion quant à la probabilité que cela puisse se réaliser un jour. Le couple fonctionne mal et c’est dommage, mais c’est comme ça !

Le couple « no contact » (je t’aime moi non plus !)

Ce couple est caractérisé par une relation très compliquée qui alterne, aussi bien dans les manifestations affectives que dans le temps, des phases d’attraction forte avec des phases de répulsion tout aussi profonde. C’est un couple placé sous le signe de l’ambiguïté. La mère n’a pas su (ou n’a pas pu) trouver sa place. Sa fille, après avoir assumé un certain temps un rôle qu’elle qualifie d’inversé, a finalement dû se détacher et rompre (selon ses possibilités et ses moyens) avec cette relation. Si l’affection existe toujours dans cette relation, son mode d’expression est difficile (voire très difficile : violence, cris). Cependant, même si de la colère perdure, le lien n’est pas définitivement rompu. La position de la mère et son rôle sont mal définis pour les deux protagonistes. La fille éprouve beaucoup de difficulté à trouver sa place de fille et évidemment sa place en tant que (future) mère. Ce couple est incontestablement celui du « je t ‘aime, moi non plus ! ».

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5) Rapports mère-fille mauvais et très mauvais

Le couple guerre ouverte

Le couple guerre ouverte est un couple caractérisé par une relation difficile dès l’enfance et qui perdure à l’âge adulte. La mère est considérée comme ayant failli pour de multiples raisons à son rôle maternel. La fille s’est donc vue dans l’obligation de se détacher de sa mère pour sa survie physique et/ou psychologique. Les termes utilisés sont très durs et l’incompréhension est de mise, même si l’amour n’est pas totalement exclu. Cet amour se manifeste cependant fort peu et de façon très détournée. C’est une relation mère-fille difficile et douloureuse qui ne semble pas avoir beaucoup d’issues favorables.

Le couple brisé

La principale caractéristique de ce couple est le manque d’amour réel ou ressenti depuis le plus jeune âge. Il n’y a dans l’étude que des exemples de filles par rapport à leur mère. Ce qui laisse à penser que la mère ne peut pas imaginer être dans une situation de « couple brisé » avec sa fille (même si dans le même temps sa fille considère être dans ce cas de figure avec elle). Lorsque la fille qui entretient une relation de « couple brisé » avec sa mère, a une fille qu’elle aime et à laquelle elle donne de l’amour, elle en veut alors encore davantage à sa mère. L’incompréhension face à ce manque d’amour, ressenti ou réellement vécu par la fille, est alors totale. Confrontée à son propre amour filial, l’attitude de cette mère non aimante lui semble totalement injustifiable et renforce encore la cassure et le sentiment, déjà très présent, de ne pas être digne d’être aimée. La douleur n’en est que plus forte. Ce couple a également connu, à un moment ou à un autre, une rupture. Cette rupture, qu’elle soit définitive (décès, problèmes psychiatriques avérés et permanents…) ou liée à un autre événement majeur, fait que toute amélioration et toute réparation sont désormais impossibles. La fille vit donc, et ce pour toujours, avec cette plaie ouverte qu’elle tente tant bien que mal, mais sans beaucoup de succès, de faire cicatriser.

6) Rapports mère-fille inexistants

De façon volontaire : le couple nié

Il y a dans cette étude un seul exemple de ce couple. Il me paraît cependant important d’en faire état car il me semble que ces femmes, qui auraient souhaité participer à l’étude (qui, pour la majorité, ont pris et lu le questionnaire) mais n’ont finalement pas pu coucher par écrits leurs ressentis et leur histoire, font partie de ce couple, d’une certaine façon. Dans de très nombreux cas, elles s’en sont excusées auprès de moi. C’est le couple dans lequel la relation trop douloureuse, trop présente, ne peut pas être racontée. Le travail de recul est encore balbutiant et les ressources ne sont pas encore suffisantes pour permettre d’analyser ou même de mobiliser des souvenirs, sans causer de grands troubles. Cette relation ne doit en aucun cas faire surface, elle est donc occultée, niée et conservée (consciemment ou inconsciemment) pour plus tard. En espérant que ce plus tard, ne soit pas trop tard…

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De façon involontaire (disparition) : le couple fantasmé

C’est le couple qui n’existe pas, par rupture involontaire ou vécue comme telle par la fille. C’est un couple mère-fille qui n’a pas de réalité concrète. Soit, parce que la mère est décédée rapidement et que sa fille ne l’a pas connue, ou pas suffisamment longtemps, pour établir une relation mère-fille en tant qu’adulte. Soit parce que la mère est partie dans l’enfance de sa fille. La fille ne l’a donc pas connue non plus. Dans les deux cas, le sentiment d’abandon est présent, que la mère en soit jugée responsable ou non. En plus de la douleur de l’abandon, la fille a créé, consciemment ou inconsciemment, indépendamment ou non de sa volonté, une relation imaginaire avec sa mère : La relation fantasmée de ce qu’auraient pu être ses rapports avec sa mère. En fonction des bribes de la relation qu’elle a pu connaître dans son enfance, de son caractère, de son histoire et des expériences acquises, cette relation fantasmée est belle et riche, ou inversement triste et frustrante.

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II. SYMPTOMES ET PATHOLOGIES ASSOCIES

Les pathologies physiologiques et les problématiques psychologiques et/ou émotionnelles ont été étudiées après détermination des couples. Elles n’ont donc pas été considérées préalablement à la constitution de ces couples mère-fille. Les conclusions, qui peuvent apparaître par rapport à ces problématiques, sont donc liées uniquement à cette étude : elles sont à considérer de façon empirique et ne peuvent constituer des règles. Cependant, ces couples rencontrent des similitudes intéressantes qui ouvrent des voies vers une meilleure compréhension de certains troubles physiques ou émotionnels. Le nombre de cas étudiés est aussi un facteur à prendre en compte puisque certains couples sont beaucoup plus représentés que d’autres, les tendances dégagées sont donc plus représentatives. Les conclusions concernant les couples moins représentés (moins de cas rencontrés) seront donc à considérer avec davantage de recul.

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A- ETUDE PAR COUPLE

1) Le couple fusionnel Ce couple se caractérise par un bon nombre de pathologies partagées par la mère et la fille. On notera principalement des troubles liés à la sphère féminine (fibrome, kystes aux ovaires, aux seins, conisation, infertilité), mais également des troubles rhumatismaux partagés et circulatoires (hémorroïdes, varices). Ces derniers apparaissent même dans le groupe des plus jeunes (16-26 ans). On note également de nombreuses phobies chez la fille (peur du feu, de la foule, du bateau, des chiens) et de nombreux kystes chez les deux (kystes aux ovaires de nombreuses fois, seins, poignet). Au niveau psychologique : certaines regrettent d’être trop impliquée dans la vie de leur propre fille.

2) Le couple équilibré Dans ce « couple équilibré », même si les mères peuvent avoir des pathologies lourdes (cancer sein, estomac, rein, problèmes cardiaques, leucémie…), il y a peu de pathologies que les deux partagent. Mise à part trois cas (avec principalement des problèmes de thyroïde, qui dans un des cas sont partagés avec la mère), il y a peu de pathologies chez les filles proportionnellement au nombre de cas traités (des troubles gynécologiques principalement). Les filles restent cependant stressées et émotives (environ la moitié des cas traités). Des phobies (rat, serpent, souris) apparaissent, mais restent rares (2 cas uniquement).

3) Le couple « en éveil » Si dans ce couple, on constate très peu de pathologies similaires entre la mère et la fille (un seul cas de migraine partagé par les 2). On constate cependant beaucoup de problèmes de thyroïde chez les mères et un certain nombre de pathologies lourdes chez les filles (Hashimoto, maladie de Crohn, cancer de col de l’utérus, bartholinite), ainsi qu’un certain nombre de troubles nerveux (troubles du sommeil, de l’humeur, spasmophilie, problèmes de ventre, psoriasis, déprime…). On notera également, l’ablation des dents de sagesse (qui ne peuvent pas sortir ?), que l’on trouve de façon récurrente chez les filles de ce couple. Les dents de sagesse symbolisent la prise d’autonomie et le fait de pouvoir prendre l’espace vital, nécessaire à son évolution. 1

4) Le couple espacé Peu de pathologies présentes chez les mères (ou bien est-ce parce que les filles ne les connaissent pas ?). Inversement, les pathologies présentes chez les filles

1 cf. Le grand dictionnaire des malaises et maladies de Jacques Martel (entre autre !).

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semblent augmenter. Certaines ont une santé compliquée et fragile. Les douleurs de ventre et de dos (système nerveux ?) sont légion ainsi que les troubles nerveux primaires comme le stress, les problèmes de sommeil, l’anxiété et l’angoisse. Certains troubles sont partagés par la mère et la fille. En particulier ceux liés à l’axe thyroïdien/gonadiques mais également circulatoires, des problèmes de poids et des troubles liés aux organes des sens (yeux et oreilles). La plupart des filles sont angoissées et stressées pouvant aller jusqu’à la panique. Des phobies accompagnent ces états (insectes, mort, voiture, araignées).

5) Le couple fataliste Les pathologies augmentent chez les filles comme chez les mères. Les filles cumulent d’ailleurs, dans certains cas, beaucoup de troubles physiologiques : thyroïde, circulatoires et nerveux principalement avec toujours une grande proportion de troubles gynécologiques de tout ordre (fibromes, kystes aux ovaires, problèmes d’utérus, SPM, césariennes, polypes). Il y a également des problèmes de genoux (Je/Nous), de fréquent troubles de l’audition et beaucoup de problèmes ou d’ablation des dents de sagesse. Des pathologies plus lourdes apparaissent chez les mères : cancer du sein avec récidive, tumeurs, phlébite. Dans tous les groupes, il y a des pathologies partagées par la mère et la fille : thyroïde, migraine, fibrome, problèmes circulatoires souvent et de cœur ( ?!). Les problématiques psychologiques sont aussi présentes avec beaucoup de blocages émotionnels, émotivité exacerbée ou de difficulté à contrôler ses émotions. Le stress récurent et le manque de confiance en soi et dans la vie- Est-ce possible d’aimer ? - est de plus en plus présent, entrainant : fatigue morale, déprime, crises d’angoisse et timidité maladive.

6) Le couple « no contact » (je t’aime moi non plus !) Ce couple cumule les pathologies du précèdent couple. Troubles gynécologiques qui arrivent toujours en tête, suivis par les troubles nerveux qui entrainent problèmes de sommeil, déprime, dérèglements alimentaires et prise de poids. Il y a également beaucoup de douleurs abdominales et de dos. A noter aussi le partage mère-fille des problématiques liées à la sphère émotionnelle, en particulier sur l’axe thyroïdien/gonadiques. La thyroïde, la glande des émotions, étant toujours fortement liée à ces dernières. Des kystes apparaissent dans un certain nombre de cas (vagin, menton, palais). Le kyste peut traduire le fait de rester attaché à certaines expériences passées. Il symbolise le refus de pardonner, la rancœur2 . On rencontre également, des troubles de l’audition, comme des otites à répétition ou de la surdité (écoute ?). Des phobies sont également présentes (insectes, claustrophobie). Il y a cependant moins de pathologies lourdes (type cancer) que dans le couple précédent. Le couple « no contact » tisserait-il moins de loyautés familiales ?

2 cf. Le grand dictionnaire des malaises et maladies de Jacques Martel.

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Au niveau psychologique, apparaissent de nombreuses difficultés pour les filles à s’impliquer pleinement et joyeusement dans leur vie présente, de femme et/ou de mère : présence absente. Elles ont également de grandes difficultés à être sûr d’elles, de leurs choix et de leurs émotions : survie.

7) Le couple guerre ouverte C’est dans ce couple que les filles cumulent le plus de pathologies, avec un grand nombre de troubles et pathologies lourdes et ce, même chez les moins de 40 ans (cancer de la tyroïde, dépression sévère et tendances suicidaires, drogue, alcoolisme, endométriose). Lorsque l’âge avance (groupe des 40-55 ans, ce qui reste jeune !), les pathologies lourdes se font encore plus présentes (plusieurs cancers de l’utérus). Les opérations et les ablations d’organes sont nombreuses (cancer et ablation du rein, ablation de la VB, appendicites tardives, ablation des végétations à l’âge adulte, césariennes répétées en urgence : difficultés à devenir mère ?). Les kystes sont toujours présents en grand nombre (coccyx, ovaires, sourcils, aine). Les troubles gynécologiques sont présents chez les filles dans la quasi-totalité des cas. Pour le groupe C des 40-55 ans, ils touchent même l’ensemble des cas avec des problèmes pouvant être graves (cancers). Les somatisations sont monnaie courante et on rencontre évidemment énormément de troubles liés au système nerveux : troubles de l’humeur, stress, angoisses, anxiété en tout genre. C’est le couple où se cumulent le plus de phobies. Principalement chez les filles (peur du vide, des araignées, des insectes, de l’inconnu, du noir, claustrophobie, agoraphobie…), mais également chez les mères. Par contre, les filles ne partagent pas beaucoup de pathologies avec leurs mères sauf d’ordre psycho-émotionnel (anxiété, phobies). Au niveau psychologique, l’hyperémotivité domine largement. Vulnérabilité et fragilité cohabitent avec la colère toujours présente et une certaine dureté. Cette dernière, se manifeste particulièrement à l’encontre de leur propre fille, entrainant culpabilité et regrets.

8) Le couple brisé Ce couple est caractérisé par des pathologies moins nombreuses chez la fille mais proportionnellement plus lourdes que dans le cas précédent. Les mères n’ont pas de pathologies identifiées par leur fille (même si elles sont décédées). La fille n’a pas vraiment le droit de se plaindre et écoute peu son corps et encore moins ses ressentis (peu de troubles psychologiques ou émotionnels acceptés). Pas de problématiques similaires (pas de loyautés familiales ?). Cependant, les filles de tous les cas du groupe C des 56-69 ans (plus avancées en âge et donc plus susceptibles d’avoir déclenché une pathologie), ont eu un cancer lié aux organes de la femme (cancer du sein gauche dans 3 cas, avec ablation parfois, et cancer de l’utérus) et dans le groupe B, il y a également un cas de cancer du sein (côté droit) et un mélanome: ce qui fait de ce couple, le plus sujet au cancer.

9) Le couple nié La fille n’identifie aucune pathologie ni physiologique, ni psychologique. Détachement réel ou de survie ?

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10) Le couple fantasmé Peu de cas traité pour ce couple. Des troubles pathologiques sont présents mais assez variables et semblent peu en lien avec la mère. C’est plutôt le côté psychologique qui est mis en avant et se traduit difficilement avec des états considérés comme une urgence existentielle, une hypersensibilité envahissante ou une instabilité émotionnelle forte. Phobies, peurs et toc sont également présents (claustrophobie dans plusieurs cas, peur d’être rejeté, de ne pas être à la hauteur, de perdre pied, vérification que tout est fermé…). On notera cependant, des troubles situés exclusivement sur le côté gauche (mère ?) qui se manifestent chez deux sœurs : fourmillements dans le côté gauche pour l’une, eczéma sous le bras gauche pour l’autre.

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B- GRANDES TENDANCES RELEVEES.

1) Partage des pathologies (loyautés familiales) La qualité des rapports entre mère et fille n’est pas le critère majeur pour évaluer les pathologies qu’elles se partagent ou les probables loyautés familiales qui s’installent au cours de leur vie. En effet, les deux couples les plus sujets aux partages de pathologies similaires sont le « couple fusionnel » (pour lequel les rapports sont très bons) et le « couple fataliste » (pour lequel les rapports sont plutôt mauvais). Dans le premier cas, des pathologies similaires apparaissent, même lorsque la fille est très jeune : elle partage encore tout avec sa mère. Manque de dissociation, qui s’améliore parfois avec l’âge et la prise de recul. Sinon, attention à l’identification ! Pour le second couple, on rencontre également un grand nombre de pathologies similaires. Il génère beaucoup de loyautés familiales. Est-ce parce que c’est le couple de l’incompréhension, du manque d’échanges et de communication ? L’amour, pourtant présent, s’exprime peu ou mal. Il en découle une relation superficielle, insuffisante qui trouverait peut-être dans le partage de pathologies un moyen de dire quelque chose, de montrer son appartenance et son affection. La communication et l’affection passant alors par le corps : même si c’est au travers de malaises et de maladies. Inversement, les couples qui partagent le moins de pathologies communes se répartissent entre le couple qui va bien (très bons rapports et autonomie) : « couple équilibré » et les couples très détachés de la relation : évidemment le « couple nié », puisque la relation n’existe pas (ou qu’on ne souhaite pas qu’elle existe), le « couple fantasmé » (qui invente une relation), et les couples qui ont de très mauvais rapports : « couple brisé » et « guerre ouverte ». Le couple « en éveil », quant à lui, crée également peu de loyautés familiales : Serait-il sur ses gardes ? Enfin, les couples qui ont mis de la distance volontairement (géographique et/ou temporelle) : couples « espacé » et « no contact », oscillent entre les deux comportements, certaines partagent des pathologies, d’autres pas du tout. La séparation est-elle un facteur de protection contre les loyautés familiales ? Il semblerait que ce ne soit cependant, pas toujours suffisant.

2) Pathologies lourdes On constate qu’avec l’augmentation de la difficulté des rapports, les pathologies deviennent plus nombreuses et plus lourdes. Pour les couples qui s’entendent bien, « fusionnel » et « équilibré », les pathologies sont peu nombreuses. Elles augmentent au fur et à mesure que les relations se détériorent et atteignent leur paroxysme chez les couples pour lesquels les relations sont les plus difficiles. A savoir, le couple « brisé », le plus sujet aux cancers et le couple « guerre ouverte », qui regroupe le plus de pathologies par personne.

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Nombre de Pathologies

Si le couple « en éveil » a assez peu de pathologies, le « couple espacé » a quant à lui, peu de pathologies lourdes. Les filles y ont néanmoins une santé compliquée et fragile. Les couples « fataliste » et « no contact », quant à eux, partagent de nombreuses pathologies, en particulier au niveau gynécologique, qui reste un des systèmes le plus problématique chez de nombreuses femmes de l’étude. Enfin, comme nous l’avons vu précédemment, lorsque les rapports mère-fille s’avèrent très difficiles, les pathologies sont bien présentes et plus lourdes. Au vu de cette étude, il semblerait donc que les rapports entre une mère et sa fille et la relation qui en découle, aient une influence sur l’état de santé de cette dernière. Cette influence s’applique sur le plan physique, psychique ou émotionnel : les trois étant plus qu’étroitement liés. Elle est bien évidemment nuancée par de multiples autres facteurs. La relation mère-fille est donc un paramètre à considérer avec attention pour favoriser un futur serein et sain.

3) Pathologies et loyautés familiales des différents couples

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III. ACCOMPAGNEMENT

De très nombreuses techniques d’accompagnement physique, psychologique et émotionnel existent et peuvent aider la fille, comme la mère, à comprendre, gérer ou améliorer cette relation riche et complexe que chacune a avec sa mère et potentiellement, avec sa fille. La liste suivante qui donne un certain nombre d’outils intéressants, souvent complémentaires, pour aider la relation interpersonnelle entre une mère et sa fille, est loin d’être exhaustive. Afin d’améliorer cette relation, il est primordial au préalable, d’apprendre à se connaître et à s’accepter davantage afin de parvenir à comprendre l’autre. Pour travailler sur une relation entre deux personnes, il faut bien évidemment, que chacune travaille sur son propre ressenti. Plus on apprend à se connaître, plus on apprend à s’aimer et plus on est à même de comprendre et d’accepter les autres. Plus on appréhende ce qui fait réagir, agir et qui touche l’autre, plus il est aisé d’améliorer notre réponse à ses besoins, sans cependant renier les nôtres.

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A- TECHNIQUES D’ACCOMPAGNEMENT

La naturopathie, de par sa vision globale des différentes techniques dites douces ainsi que par son approche holistique de l’individu, utilise de nombreuses techniques aptes à aider la personne. Ces disciplines sont choisies en fonction du contexte mais également et surtout en fonction de la personne elle-même. C’est grâce à cette adaptabilité de la naturopathie, à travers la connaissance et la perception du thérapeute, que des techniques pourront être proposées afin de l’aider à évoluer pour améliorer ses relations personnelles et interpersonnelles. La relation mère-fille et ses complexités devraient donc trouver un certain nombre de moyens, à adapter à chacune, pour (re)trouver l’harmonie et devenir la relation la plus nourrissante et satisfaisante possible, garante d’un bon équilibre physique, psychique et émotionnel.

1) Au niveau physique

Aromathérapie

Les huiles essentielles ont une application physiologique qui permet, de par la grande qualité de leurs essences et des nombreux principes actifs qui les composent, de traiter de multiples troubles organiques. En complément de cette utilisation physique, elles possèdent également une action énergétique qui fait d’elles de puissants et efficaces remèdes vibratoires. Cette dimension énergétique peut être utilisée dans de nombreux cas pour traiter des troubles liés aux comportements affectifs et émotionnels de la personne. Et ce, aussi bien au niveau de son développement personnel que dans sa relation aux autres. Leur application prend toute sa mesure, pour accompagner les échanges entre mère et fille. Elles peuvent aider à harmoniser cette relation, tellement essentielle dans notre construction personnelle en tant que future personne, future femme et future mère. Prenons comme illustration, la lavande, qui au-delà de son action relaxante (dans la majorité des cas), permet au niveau émotionnel, d’apaiser les chagrins et de favoriser la paix3. Elément primordial, s’il en est, lors d’une relation mère-fille difficile.

Phytothérapie

La phytothérapie, qui met en action les très nombreux principes actifs des plantes, apporte un soutien efficace pour lutter contre le stress et tout le cortège des pathologies associées (troubles du sommeil, douleurs abdominales, douleurs de dos, crise d’angoisse, perte de motivation, dérèglements alimentaires etc…) qui peuvent apparaître lors d’une relation mère-fille déséquilibrée ou conflictuelle. Il est bon dans tous les cas, de rééquilibrer le corps pour permettre de réharmoniser l’esprit.

3 La guérison vibratoire, Deborah Eidson

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Relaxation: sophrologie, Yoga, Chi-qong…

Dès qu’il faut gérer un état d’anxiété, de stress, de disharmonie, de tensions en tout genre, la relaxation et toutes les techniques permettant de se recentrer, de se relaxer, de se concentrer et/ou de pratiquer la visualisation positive, sont des plus adaptées. Elles amènent la personne à prendre du recul, à changer son point de vue et à remettre ses choix et ses relations en perspective. C’est à chacun de tester et de déterminer quelle est la (ou les) technique la plus à même de répondre à ses besoins. C’est la pratique régulière de cette discipline qui lui permettra d’en tirer le maximum de bénéfice pour elle et dans sa relation aux autres en général. La relation mère-fille en tant que relation de construction majeure de la personne n’y fera, bien évidemment, pas exception.

Kinésiologie

La kinésiologie appliquée, ou technique du test musculaire, permet d’évaluer le potentiel énergétique des différents systèmes ou organes du corps. Considérant que la circulation de l’énergie doit se faire de façon constante et fluide dans l’ensemble de l’organisme, toute perturbation physique, chimique ou psycho-émotionnelle peut créer un blocage et ainsi perturber sa circulation dans le corps. Ces blocages, concentration ou affaiblissement de l’énergie engendrent des dysfonctionnements que le test musculaire révèle par biofeedback (le muscle « teste » faible ou fort). Cette technique permet à la personne de mettre en lumière des perturbations d’ordre psycho-émotionnel non encore conscientisées. Le muscle utilisé comme medium, devient un bon indicateur de troubles latents, ignorés ou parfois refoulés. Dans la relation mère-fille beaucoup de problématiques ont du mal à faire surface. Elles peuvent être réprimées par l’éducation, la société, l’image de la mère, de la fille, de la famille et par la culpabilité ressentie dans la « critique » de sa mère. A travers le test musculaire, la personne se dédouane en quelque sorte de ses inhibitions, puisque dans ce cas précis, c’est le corps qui parle « sans le contrôle de la raison ». Un bon moyen de lâcher prise pour certaines…

2) Au niveau psychique et émotionnel

Psycho généalogie

Révéler et comprendre les imprégnations familiales à travers les générations pour s’en libérer, est le rôle principal de la psychogénéalogie, encore appelée analyse transgénérationnelle. Ainsi, selon cette technique mise en place par Anne Ancelin Schützenberger, les traumatismes, chocs affectifs et secrets se transmettent à travers les générations et imprègnent l’individu qui les reçoit de ses ancêtres. Et ce, jusqu’à ce qu’un membre de la famille fasse une démarche, un travail suffisant sur lui et sa famille, pour s’en libérer et libérer ainsi, par le fait même, ses descendants. Ainsi, la relation mère-fille a tout à gagner à cet abandon d’évènements choquants intervenus dans la famille et non résolus. Et ce, quelle que soit la génération.

Constellation familiale

Arriver à se libérer des liens tissés par les différents membres de la famille, les uns par rapport aux autres, et devenir émotionnellement et affectivement autonome,

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c’est également possible par le biais des constellations familiales. Travaillée seule avec le thérapeute ou en groupe, cette démarche favorise une meilleure compréhension des interactions au sein de la famille. Elle permet de prendre de la hauteur par rapport à la personnalité et à la position de chacun de ses membres. Elle va ainsi modifier par ricochets, en améliorant ses propres problématiques, les rapports familiaux. Elle aura, à l’évidence, une action bénéfique dans la relation mère-fille, lorsque cette dernière est empreinte de tensions et d’incompréhensions ou inversement d’attachements trop forts. Au cours d’une séance de constellation familiale de groupe, chaque participant joue, lors de la situation mise en scène, le rôle d’un des membres de la famille. Il va s’exprimer et donner son ressenti par rapport aux protagonistes. Les problématiques apparaissent, les non-dits se font jour, permettant au consultant d’appréhender ses relations familiales avec un nouvel éclairage. A lui, par la suite, de faire évoluer sa vision, ses réactions et ses actions par rapport à son entourage proche.

Fleurs de Bach

C’est une des principales techniques à utiliser pour accompagner la relation mère-fille et son cortège d’émotions positives ou négatives, contradictoires parfois, mais toujours émotionnellement fortes. Les Fleurs de Bach, et les nombreux autres élixirs floraux existants (cf. DEVA4, pour ne citer qu’eux), en travaillant directement sur la sphère émotionnelle, apportent une aide importante à la gestion délicate des relations humaines à travers notre propre ressenti. Elles sont tout indiquées pour aider la mère et la fille lors de crises individuelles ou du couple, que ce soit en accompagnement d’une relation fusionnelle ou pour apaiser une relation conflictuelle. Remèdes énergétiques, les élixirs floraux permettent de réharmoniser des dissonances dans notre être profond et de retrouver l’équilibre émotionnel. Ils interviennent aussi bien pour traiter des troubles récents et des états d’être du moment (colère qu’on ne peut maitriser, cafard sans raison apparente), que pour traiter des traits plus ancrés ou plus subtils de notre personnalité (manque de confiance en soi, incapacité à prendre une décision, sentiment de culpabilité tenace).

Hypnose

Les techniques d’hypnose permettent, en laissant parler des émotions parfois profondément enfouies, la libération de blocages ou d’incompréhensions. Elles favorisent la mise en conscience des sensations ou des ressentis et aide ainsi la personne à mettre un nom ou un événement sur un état d’être. Elles peuvent également permettre l’émergence de faits totalement occultés et amener, par leur reconnaissance, à leur compréhension. Elles aident à dépasser des peurs, des tensions, des limitations pour la personne et dans sa relation avec les autres. En particulier, dans la relation mère-fille qui est souvent emplie de non-dits et de frustrations en tout genre. .

4 Les élixirs Floraux Européens, Philippe Deroide

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Psychothérapie

La parole est un élément primordial dans toute démarche de développement. On sait que sans la parole l’évolution est bloquée. La personne peut alors se trouver dans plusieurs cas de figure qui vont la freiner, voire l’immobiliser sur son chemin d’évolution. Les états qui apparaissent le plus fréquemment lorsque la parole est bloquée sont : ü l’inhibition : la personne ne sait ou ne peut plus avancer. Le discernement, les

prises de décision, les actes engagés sont difficiles voire impossibles. ü La répétition : la personne va reproduire de façon récurrente les mêmes choix,

les mêmes réactions, les mêmes échanges et les mêmes erreurs sans tirer de leçons de son expérience. Elle tourne en rond et s’épuise.

ü La somatisation : le corps va traduire les problématiques psychologiques et émotionnelles de la personne sous des formes plus ou moins graves de maux physiques. Cela peut aller jusqu’à des pathologies lourdes, en passant par des douleurs en tout genre, de la fatigue, de l’irritabilité…

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B- COMMENT RECONSTRUIRE LA RELATION

Construire ou reconstruire sa relation avec sa mère ou sa fille n’est pas chose aisée. En particulier si les liens ont été rompus (volontairement ou non) et si de la distance s’est installée. Cependant, de nombreuses femmes souhaitent ou souhaiteraient pouvoir modifier et améliorer cette relation, ou du moins être plus en paix avec l’autre et plus en harmonie avec elle-même.

1) Lettre « à sa mère » La lettre à sa mère (ou à sa fille) est une technique utile dans bon nombre de cas. Elle permet de poser d’une certaine façon des non-dits, d’apaiser des colères et de se libérer de poids qui pèsent sur le cœur, que l’on en soit conscient ou pas. C’est une sorte de confession personnelle que l’on pratique seule et que l’on peut transmettre ou non à la personne concernée. Dans tous les cas, et même si on ne souhaite pas la faire lire ou que cela n’est pas possible (disparition de la personne etc…), il est important de ne pas conserver la lettre. On peut soit l’envoyer sans adresse, soit la brûler, soit l’enterrer mais il faut laisser partir ce qu’on a couché sur le papier, s’en libérer au sens propre comme au sens figuré. Après avoir, lors d’un moment de tranquillité et d’introspection, écrit tout ce qu’on avait à dire à la personne, tout le négatif : ce qu’on reproche, ce qui nous est douloureux, ce qui nous peine, mais également tout le positif que nous a apporté la personne et la relation (et ce, quelle que soit la relation et les évènements qui se sont passés entre les protagonistes). Cette partie est essentielle pour pouvoir se détacher des éléments bloquants, des émotions négatives ancrées et rouvrir la relation à plus de compréhension et de douceur. Même si cela peut paraître difficile au regard de certaines relations très dures et de comportements destructeurs, dans tout échange interpersonnel et dans toute expérience vécue (même la plus douloureuse), il y a toujours des éléments qui élèvent ou développent quelque chose de positif en la personne. Prenons pour exemple une mère absente, elle peut favoriser chez sa fille une plus grande autonomie et une capacité à prendre sa vie en main qui l’aidera dans le futur. Il est toujours utile de se le rappeler.

2) Prendre conscience et se libérer des loyautés familiales Il y a des familles de cardiaques, ou avec des problèmes circulatoires ou d’arthrose récurrents qui semblent se transmettre de génération en génération. Il est d’ailleurs très courant lorsque l’on demande à la personne, au cours de l’anamnèse, si elle a des troubles de la thyroïde ou autre, de l’entendre répondre : « Pas encore, mais ma mère a été opérée de la thyroïde », ou bien « Ma mère prend du Lévothyrox etc… ». Parfois, elle a tendance à citer tous les membres de la famille ayant la même pathologie. S’il y a bien évidemment des tendances familiales, avec une fragilité de certains organes ou systèmes, la plupart du temps cela n’a rien avoir avec de la génétique et nous nous trouvons confronté à une loyauté familiale. A savoir que la personne, pour prouver son appartenance et son affection (ou désaffection) à la famille va manifester les mêmes pathologies que certains membres de sa famille. A plus ou moins court terme, elle s’attend à souffrir des mêmes troubles. Cela se voit

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également lorsque la personne est fâchée ou séparée de sa famille, elle crée et reconstitue ainsi, inconsciemment, un lien avec elle. Ces loyautés, qui se traduisent de façon physiologique, peuvent également exister sur un plan plus subtil de façon psychologique et émotionnelle. La personne reproduira ainsi, certaines façons de faire, des situations et des émotions appartenant aux générations précédentes. En être conscient et les identifier est indispensable pour pouvoir s’en libérer, faire ses propres choix et vivre enfin sa vie sans ces contraintes qui, somme toute, ne lui appartiennent pas. C’est un travail essentiel mais compliqué. Pour aider la personne un grand nombre de thérapeutes (naturopathes ou autres) peuvent l’accompagner sur ce chemin de réconciliation avec soi-même et avec l’autre.

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IV. CONCLUSION ET EPILOGUE

Cette étude tend à montrer que la relation à la mère n’est pas un élément neutre dans la survenue de pathologies ou de mal-être que la femme peut rencontrer au cours de sa vie. Il est très intéressant de noter, que les dix couples de l’étude, bien que déterminés sans tenir de compte des pathologies, nous donnent, après analyse, une répartition assez parlante desdites pathologies (individuelles ou partagées)5. En effet, les couples mère-fille n’ont été définis qu’en fonction de ressentis et des descriptions émotionnelles fortes qu’une fille peut éprouver vis à vis de sa mère. Cependant, chaque couple, manifeste une problématique de santé qui lui est propre (plus ou moins importante selon le couple). Il sera, de même, plus ou moins sujet à la mise en place de loyautés familiales et donc de pathologies communes avec la mère (et parfois sur plusieurs générations). Ainsi, nos rapports, les liens que l’on tisse ou non dans la relation ainsi que nos ressentis psychologiques et émotionnels, avec cette personne si particulière dans notre vie qu’est notre mère, ont des répercussions importantes sur notre santé. Améliorer le regard et l’amour que l’on se porte, afin d’améliorer notre relation aux autres, est un élément essentiel pour la construction de notre équilibre et donc de notre santé dans son ensemble. La naturopathie, par la vision globale qu’elle entretient avec l’individu, peut et doit, nous y aider.

5 cf. schéma des pathologies et loyautés familiales des différents couples

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QUAND LA FILLE DEVIENT MERE

Quel que soit le couple (excepté le «couple brisé»6) lorsque les femmes deviennent mère, elles ont tendance à adoucir leurs propos concernant le jugement qu’elles portent sur leur mère. En effet, elles mesurent mieux les difficultés de la maternité, et donc, avec le recul, deviennent plus tolérantes ou du moins, plus compréhensives. Même si elles n’excusent pas tout, loin s’en faut, elles tempèrent leur jugement et portent un regard plus doux, sans doute, sur leur propre mère. La femme est soumise au cours de sa vie à de très nombreux événements. Certainement plus qu’un homme, elle est confrontée à de multiples changements, bien évidemment physiques mais également psychologiques ou émotionnels qui la contraignent (avec plus ou moins de facilité) à s’adapter et à évoluer. Parmi les nombreuses sources d’adaptation et d’évolution, qu’elle rencontrera indubitablement au cours de sa vie, et durant les nombreuses périodes distinctes et complémentaires qui font la vie d’une femme, sa place en tant que fille et son rôle en tant que mère seront essentiels. Ils participeront profondément à son devenir en tant qu’être humain et en tant que femme. Devenir mère est, sans nul doute, une étape essentielle dans la vie d’une femme. Elle prend sa place, à son tour, dans la grande roue des femmes qui accompagnent depuis le premier jour l’humanité sur son chemin chaotique. Elle devient un maillon supplémentaire, indispensable, entre sa mère, qui la précède directement, et sa fille (ou son fils) qui lui succède. Elle transmet un long héritage, parfois lourd et douloureux ou au contraire riche et plein d’amour, en l’enrichissant au passage d’une dimension nouvelle : ce qu’elle est...

6 cf. étude détaillée par couple

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V. ANNEXE I : ETUDE DETAILLEE DES QUESTIONNAIRES

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L’échantillonnage des cas traités donne une idée de la répartition des différents couples dans la population. Les répondants ont été sélectionnés selon les critères de l’étude, à savoir : des femmes de langue française.

1) Données globales a) Nombre de cas étudiés Total des cas 77 Dont : 3 générations (grand-mère, mère, fille) 2 2 générations (mère et fille) 5 2 sœurs 4 b) Répartition par tranche d’âge Les femmes interrogées se situent entre 16 et 88 ans. Elles ont été réparties en 5 groupes d’âge qui correspondent également à des étapes différentes de la vie d’une femme.

32 Quellemère,quellefille?


c) Situation personnelle

d) Nombre d’enfants

Tranche d’âge

Nombre d'enfants

Sans enfant

1 enfant

2 enfants

3 enfants

4 enfants et +

16 à 26 0 5 0 0 0 0

27 à 39 27 11 3 9 2 0

40 à 55 62 4 5 14 7 2

56 à 69 29 0 0 9 2 1

70 à 88 15 0 0 1 1 2

Totaux 133 20 8 33 12 5

e) Répartition garçon/fille

Tranche d’âge

Nombre

Nombre

Jumeaux Cas particulier 16 à 26 0 0 0

27 à 39 12 15 0

40 à 55 35 27 2 Décès d’1 garçon à 4 ans, fille de 27 ans élevée mais non conçue

56 à 69 16 13 0

70 à 88 10 5 0

Totaux 73 60 2



f) Mère et fille

Nombre de mères n’ayant que des

Nombre de mères n’ayant que des

Nombre de cas ayant

Tranche d’âge

1 fille

2 filles

3 filles

16 à 26 0 0 0 0 0

27 à 39 4 3 3 1 0

40 à 55 10 4 4 5 1

56 à 69 4 1 0 4 0

70 à 88 1 0 0 1 0

Totaux 19 8 7 11 1

g) Situation professionnelle



h) Niveau d’études

i) Répartition selon CSP



2) Les couples en détails Légende: Les mots en italique sont des citations tirées des questionnaires. a) Le couple fusionnel Il représente 9 cas.

Description Un des éléments qui caractérise ce couple est l’incapacité de demeurer longtemps sans avoir de nouvelles de l’autre. Les appels téléphoniques sont quasi quotidiens, les rencontres très fréquentes et les décisions se prennent rarement sans l’avis de l’autre. D’ailleurs, elles espèrent le plus souvent que tout continue comme ça : « Pourquoi changer une équipe qui gagne ? ». Concernant le groupe A, leur très jeune âge les empêchent de prendre le recul suffisant pour analyser la relation et pour qu’une rupture nécessaire s’opère. La prise d’autonomie n’est pas encore de mise. Elles ont une vision très idéaliste de leur mère. Les qualificatifs sont tous très positifs et la prise de recul difficile: drôle, franche, affectueuse, gentille, sensible. La relation est principalement jugée sur un registre très affectueux : complice, pleine d’amour, épanouie, enrichissante, fusionnelle. La fille ne s’autorise pas à « critiquer » sa mère qui est encore un modèle « très chargé » affectivement. Remarque : Pour l’ensemble de cas du groupe C, les filles ont très peu d’écart avec leur mère (de 18 à 20 ans maximum de différence !). Dans le groupe A des plus jeunes, 4 des 5 cas du groupe constituent avec leur mère un couple fusionnel…



Avec un peu plus de maturité (groupe C) cette fusion peut encore être très présente mais elle est davantage identifiée et comprise. C’est un état de fait, la plupart du temps clair et accepté, mais dont les conséquences sur la vie personnelle et familiale ne sont pas forcément analysées. En particulier, les effets pouvant être pervers sont régulièrement laissés de côté. La relation est alors très souvent décrite comme simple, proche, naturelle. Dans le cas où des effets négatifs ont été identifiés, chacune essaye de prendre un peu de distance (au moins sur certains sujets et dans certaines situations). Cela reste tout de même difficile, car l’emprise affective est toujours importante, et même, essentielle. La relation est donc assez lucidement considérée comme pouvant être pesante voire culpabilisante dans la mesure où on ne peut répondre totalement aux attentes de l’autre (par choix ou pas). Le sentiment de non réponse aux besoins de l’autre (parfois également à l’encontre de ses propres besoins) est source de tension et de culpabilité plus ou moins assumée. La relation peut être considéré comme fatigante, envahissante, pesante ou intrusive même si les qualificatifs donnés pour la décrire, ou décrire la mère, sont toujours très positifs voire admiratifs. Admiration, fierté, respect et partage : une relation exemplaire Amour, respect, complicité, protection. Disponible, compréhensive, toujours à l’écoute, indispensable. Attentionnée, affective, attentive, protectrice (une Maman…). Gaie, drôle, aimante, douce, courageuse. Générosité, amour, force, dévouée. Certains termes reviennent même très régulièrement : aimante, généreuse, courageuse, attentive. Pour le groupe D, les mères ont disparu et la relation se modifie encore. Même lorsque la mère est décédée, la relation fusionnelle peut perdurer laissant un profond sentiment de manque toujours très présent. Parfois j’ai encore les larmes aux yeux en parlant d’elle, elle était tout pour moi. Le deuil n’a pu être fait et il laisse place à un sentiment d’abandon qui peut susciter dépit et amertume, allant jusqu’à un sentiment de rancune (même si la fille n’en est pas forcement consciente). Difficulté à faire descendre la mère de son piédestal et culpabilité rien qu’à la pensée de le faire. Fusionnelle, aimante, un peu trop couvée… Toutes les filles de ce couple considèrent qu’elles ont avec leur mère une relation fusionnelle (qualificatif « tout à fait exacte » dans la grande majorité des cas ou au moins « assez exacte » Cf. Annexe III : Questionnaire). Une grande majorité des interrogées utilise exclusivement le terme « maman » pour parler de leur mère, sinon elles utilisent de toute façon les 2 termes (mère et maman). Aucune n’utilise exclusivement le terme « mère ».



Pathologies Groupe A Mère Fille 1 cancer du sein gauche

(mais dans ce cas, problématique importante avec sa propre mère) (cas 1) Un mélanome (cas 2) Kystes aux ovaires (cas 3) Kyste au poignet (cas 4)

Phobie des chiens (cas 2) Spasmophilie, cauchemars, phobie du feu (cas 3) Allergie aux yeux (cas 4)

Troubles identiques chez la mère et la fille Problèmes de circulation et varices (cas 1), Migraines (cas 3) Groupe C Mère Fille Problèmes gynécologiques +

et circulatoires (cas 1) Phobie bateau et foule, problèmes de sommeil, migraines, douleurs de ventre, allergies (cas 1) Kystes aux ovaires (cas 2) Réveils nocturnes et ablation de la thyroïde (cas 3)

Troubles identiques chez la mère et la fille Problèmes circulatoires (fille : hémorroïdes, mères : varices) (cas 2)

Problèmes gynécologiques (fille : infertilité, conisation, mère : kyste sein) (cas 3)

Groupe D Mère Fille Mère : Cancer du pancréas

(cas 1) Troubles de la VB, problèmes circulatoires: phlébite, maladie de Creutzfeld Jacob (cas 2)

Ablation VB, appendicite, cloison nasale, douleurs de dos, allergies, hémorroïdes (cas 1) Appendicite, sciatique (cas 2)

Troubles identiques chez la mère et la fille Arthrose du genou, HTA, problèmes gynécologiques (fille : fibrome,

mère : kyste aux ovaires), problèmes de poids (cas 1). Rhumatismes, maux de dos, troubles gynécologiques (kystes aux ovaires, fille : ovariectomie gauche, mère : utérus) (cas 2)

Dans ce couple, des pathologies sont partagées par les deux protagonistes, quel que soit le groupe et même chez les très jeunes.



Au niveau psychologique Groupe A Mère Fille Ne supporte pas l’échec, pleure très

facilement (cas 4) Groupe C RAS

Groupe D

Trop impliquée dans la vie de sa fille (cas 2)

La moitié des cas étudiés est allée consulter un thérapeute (souvent un psychologue). Même chez les plus jeunes, où la proportion de cas ayant consulté est la même. Si le motif de consultation n’était pas directement lié à la mère, le rapport mère-fille est, tout de même, apparu au cours des séances. Dans certains cas, c’est la peur même d’un éventuel conflit avec la mère qui était à l’origine de la consultation.



b) Le couple équilibré Il représente 17 cas

Description Ce couple est le couple le plus serein, c’est le couple de l’équilibre où chacune a su trouver sa place. C’est le couple de la réciprocité : Je puise beaucoup dans la relation et m’efforce qu’il en soit de même pour elle, équilibre entre acceptation et soumission. Ce couple est caractérisé par une grande présence d’amour, qui perdure depuis l’enfance, mais sans le côté envahissant du couple fusionnel : mère poule mais pas envahissante. L’affection est visible et s’exprime physiquement (câlins..) et à travers les échanges. La communication est bien présente (on peut parler en toute liberté de beaucoup de choses) et se traduit par beaucoup de dialogue et d’écoute mutuelle. Même si, à l’adolescence, il y a pu avoir des périodes plus houleuses, cette communication n’a jamais été interrompue. Elle est garante de l’estime et de l’affection mutuelle entre les deux. Il existe un vrai rapport d’égalité ou les termes confiance, amour et respect prédominent. Il n’y a jamais eu de réel conflit, la discussion étant toujours possible : l’avis de l’autre est écouté, entendu et même s’il est discuté, il est respecté. La mère est considérée comme une personne à part entière avec ses forces (très nombreuses) et ses faiblesse (traitées avec compréhension et compassion : malheureuse avec son mari, sensible, trop permissive, fragile, soumise, dépendante, troubles psychiatriques). L’éducation est analysée et même si elle n’est pas forcement comprise, elle est du moins acceptée : comme on accepte les manquements de quelqu’un qu’on aime. Pour exemple, dans de nombreux cas, la relation avec le (ou les fils) est jugée différente, plus permissive, plus chouchoutée mais avec moins d’autonomie laissée aux garçons (frère moins vissé, plus de protection). La fille a pu en souffrir dans son jeune âge mais l’a finalement assez bien accepté (comme une étape indispensable à sa réalisation) et n’en veut pas à sa mère (elle a dans certain cas un léger regret, mais cela ne va pas plus loin).



Est-ce que le rôle futur de la femme et la qualité de la relation mère-fille a besoin de cette confrontation plus rapide des filles à la réalité et à une prise d’autonomie précoce? De toute évidence, les filles sont confrontées beaucoup plus tôt à une responsabilisation et acquièrent une autonomie qu’elles revendiquent plus tard dans leur vie et dans leur relation à leur mère : Elle a su me pousser vers l’autonomie et me donner le sens du respect de l’autre et des responsabilités. Elle a toujours eu le souci de nous enrichir, de valoriser notre potentiel et de multiplier les occasions de nous permettre de nous construire. J’ai toujours apprécié la confiance dont elle m’avait investie. Parfois c’est la fille qui, en connaissance de cause, a mis un peu de distance pour pouvoir grandir. Les qualificatifs qui décrivent la mère sont très positifs, empreints d’une grande fierté et de beaucoup d’estime en tant que mère mais également en tant que personne. Cette estime est ressentie de façon réciproque par la fille qui se sent respectée : ma mère est fière de moi. A l’écoute et objective, avec beaucoup de respect et de délicatesse quant à notre vie. Je la respectais, c’était une femme bien à tout point de vue. La mère est jugée cultivée, intelligente (ce terme est souvent employé), « éclairée », moderne et entreprenante et apparaît comme une personne peu commune : C’est une personne assez exceptionnelle, mère aimante prête à tous les sacrifices pour ses filles, en mouvement (ouverte à tout et apprenant toujours des tas de choses). Intelligente, séduisante, curieuse d’esprit et très solide mentalement. La relation est jugée sur ces bases solides : Confiance, respect, amour, ouverture, discrétion. Complice, forte, indispensable, privilégiée. Compréhensive, aimante, enrichissante, confiante. Complice, chaleureuse, indépendante. Affectueuse, aimante, compatissante, rassurante. Bonne mère : travailleuse, courageuse, énergique. Respect, amour, dévouement (pour le groupe E ! Le groupe le plus âgé, ancré dans une autre époque, une culture et une éducation différentes avec d’autres valeurs et d’autres relations parents/enfants). C’est un couple basé sur la présence, la communication, le respect et l’estime mutuels avec comme base une affection profonde. C’est le couple de la réciprocité dans l’amour et les échanges. Et personne ne souhaite changer cette relation si agréable. « Ma mère » est plus souvent utilisée que maman (2 fois plus).



Pathologies Groupe A RAS Groupe B Mère Fille

Cancer estomac, hernie discale, tachycardie, crises de tétanie (cas 1) Cancer seins x2 puis généralisé (cas 2) Problème de thyroïde, cholestérol (cas 3)

Prise de poids, douleurs ventre et dos, ablation côté gauche de la thyroïde, problèmes de genoux, grossesses extra-utérines (cas 1) Phobie des serpents, troubles circulatoires ++, vertiges, palpitations (cas 2) Angiome, problèmes abdominaux et de dos (cas 3) Problème de sexualité, pyélonéphrite, sciatique récurrente, problèmes d’oreilles (écoute ?), hémorroïdes, fissure (cas 4)

Troubles identiques chez la mère et la fille

RAS

Groupe C Mère Fille Ostéoporose, infections urinaires,

légère perte de mémoire, tachyarythmie (cas 1) Rhumatismes, syndrome sec, ablation rein (cas 4) Kyste au sein (cas 5) HTA et un peu d’arthrose (cas 6)

Problèmes de sommeil, acouphènes, problèmes gynécologiques et anaux, descente d’organes, difficulté à perdre du poids (cas 1) Phobies rats et souris (cas 2) Troubles de l’audition, parotidectomie droite, douleurs lombaires (cas 3) Conisation, embolie pulmonaire, grossesse extra-utérine, greffe d’un tendon, problèmes de poids, problèmes liés à la ménopause (cas 4) Conisation, réveils nocturnes, SPM, douleurs dos et ventre occasionnels, opération thyroïde (cas 5) Kyste bras gauche enfant (cas 6)

Troubles identiques chez la mère et la fille Problèmes de thyroïde, douleurs rhumatismales, troubles circulatoires

(cas 1), Fibromes (cas 3) Groupe D Mère Fille

Infarctus (cas 1) Cancer utérus et colon (cas 2) Cancer utérus et colon (cas 2)

Varices, troubles audition (cas 1)

Troubles identiques chez la mère et la fille RAS



Groupe E Mère Fille

Problèmes cardiaques, leucémie (cas 1) Problèmes cardiaques (cas 2)

Varices, problème de thyroïde et urinaires, kyste sur la main, réveils nocturnes, troubles de l’alimentation et de poids (cas 1) Réveils nocturnes, descente d’organes, hémorroïdes (cas 2)


Au niveau psychologique Mère Fille

Groupe A RAS

Groupe B Babyblues (cas 1) Somatisation de l’angoisse (cas 2) Très stressée (cas 3) Assez angoissée (cas 4)

Groupe C Troubles mentaux (cas 4) Perte de confiance en elle, stressée (cas 1) Très sensible (cas 3) Stressée par période (cas 6) Très émotive (cas 8)

Groupe D RAS Groupe E Dans ce groupe, on ne parle pas des problématiques psychologiques…

Dans ce couple, la grande majorité n’a pas consulté de thérapeute (65% des cas traités). C’est cependant dans le groupe des 27-39 et 40-55 ans (groupe B et C) que les filles ont le plus fait appel à des thérapeutes (psychologue, naturopathe, kinésiologue) pour traiter des problématiques qui ne concernaient pas les rapports avec leur mère, tout du moins de prime abord.



c) Le couple « en éveil » Il représente 5 cas

Description Ce couple est très paradoxal. Les qualificatifs utilisés pour décrire la mère sont très contradictoires : Complice/compliquée. Pesante/merveilleuse. Fusionnelle/douloureuse, destructrice ou conflictuelle. Merveilleuse /dure. Epanouie /envahissante. Culpabilisante/ pleine d’amour. Ils sont parfois très durs et souvent antinomiques : Manipulatrice / intègre. Immature/courageuse. Gentille/colérique. Reposante (peut compter dessus)/fatigante (doit faire attention à ce qu’elle dit à sa mère). Dans ce couple, la relation est toujours décrite comme étant facile et en même temps conflictuelle et/ou compliquée. Mais, elle est aussi considérée comme pleine d’amour. Dans plusieurs cas, la situation paraît bonne ou du moins satisfaisante, mais on ressent tout de même, un manque ou un regret (ou du moins une envie) d’une relation plus enrichissante. La fille reste un peu sur sa faim. Relation sereine mais insuffisante. Respectueuse mais silencieuse. Dévouée mais distante. Dans 40% des cas traités pour ce couple la relation avec le père est plus simple et plus affectueuse, ce qui crée de la culpabilité dans la relation de la fille avec sa mère. Elle essaye alors de compenser en « laissant passer » un certain nombre de choses difficiles pour elle dans l’attitude présente ou passée de sa mère.



Ce couple se rapproche du « couple fataliste » (5), mais la présence d’amour et l’envie d’améliorer la situation, si cela est possible, font la différence. C’est le couple, le plus soumis à des différences de comportements en fonction de la situation, de l’humeur et du moment. Il peut y avoir de bons échanges, puis des tensions importantes. Ça va, ça vient, obligeant les protagonistes à rester « en éveil » ! Les mots « ma maman » et « ma mère » sont utilisés indifféremment.

Pathologies Groupe B Mère Fille Diabète, problème de thyroïde (cas

1) Hernie discale (cas 2) Ablation de la thyroïde (cas 3)

Problèmes gynécologiques (SPM, kyste sein droit, mycoses), problèmes circulatoires (jambes lourdes, hémorroïdes), problème de peau, appendicite (cas 1) Problèmes nerveux (angoisses, troubles du sommeil, prise de poids, troubles de l’humeur, déprime, psoriasis, spasmophilie, irritabilité), ablation dents de sagesse, douleurs de dos, de ventre, problème de thyroïde (Hashimoto), kyste au coccyx, maladie de Crohn (cas 2) Addictions alimentaires, problèmes d’endormissement et de réveils, troubles nerveux, problèmes de ventre, ablation des dents de sagesse, cancer du col de l’utérus (cas 3)

Troubles identiques chez la mère et la fille Migraines (cas 1)

Groupe C Mère Fille

Problèmes de thyroïde (cas 1) SPM, phobie des araignées, stress et troubles de l’humeur, bartholinite, ablation des dents de sagesse (cas 1)

Troubles identiques chez la mère et la fille RAS Groupe D RAS



Au niveau psychologique Mère Fille Groupe B Très émotive (cas 1)

Peu de confiance en elle, remise en question permanente (cas 3)

Groupe C Du mal à défendre et à assumer ses choix et ses positions (cas 1)

Groupe D RAS Aucune n’a ressenti le besoin d’aller voir quelqu’un pour l’aider à comprendre ou à vivre sa relation et pour l’accompagner sur son chemin. Pourtant, dans l’ensemble, elles restent fragiles et ont du mal à prendre et à assumer leurs choix, en particulier, lorsqu’elles sont confrontées à leur mère. Le fait de devoir rester « en éveil », les empêche-t-il d’entrouvrir la cuirasse ?



d) Le couple espacé Il représente 6 cas

Description Cette relation se caractérise surtout par une grande lucidité dans l’étude du fonctionnement de la mère et une prise de distance importante par rapport à la relation. Les décisions et les comportements sont pris pour faciliter cette relation, en toute connaissance de cause car l’amour prédomine tout de même. La nécessité de l’éloignement est certaine afin de permettre la prise d’une autonomie indispensable. Cet éloignement est jugé comme inévitable et la décision est initiée, en général, par la fille (même si elle ne s’en rend compte qu’a posteriori). Elle la prend afin de se détacher d’une mère trop envahissante et/ou trop anxiogène. La vie est jugée plus simple et comme « démarrant » grâce à cette séparation. Ce couple fonctionne grâce à cette prise d’autonomie rendue possible par l’éloignement. La mère trop présente et envahissante, en particulier pendant l’enfance, ne permet pas à sa fille de trouver sa propre voie, de vivre sa vie et de construire sa personnalité. Elle manque de confiance en elle, voit la vie (« et les hommes ») avec le regard de sa mère. Cela lui crée des angoisses, des inquiétudes et freine toute prise de décisions importantes, que ce soit au niveau professionnel ou dans sa vie amoureuse et affective. Elle a souvent été la préférée (exprimée ou non), très chouchoutée pendant l’enfance, ce qui a pu susciter chez elle une certaine culpabilité (toujours présente dans certains cas) par rapport aux autres enfants de la fratrie. C’est souvent grâce à un travail sur elle (avec un thérapeute ou non) qu’elle peut désormais prendre du recul et mettre de la distance. Elle garde cependant, une relation affectueuse avec sa mère. Relation qu’elle juge plutôt bonne. La relation affective, en particulier durant l’enfance a été présente, voire trop présente (« étouffante »). Dans cette relation, « câline » revient régulièrement dans les qualificatifs décrivant la mère.



Ils sont généralement très positifs dans leur globalité, mais dans la plupart des cas étudiés, un qualificatif lucide et froid vient entacher cette description. Il vient ainsi confirmer la prise de recul et l’analyse lucide du fonctionnement de la mère (méta-position de la fille). Enorme générosité et gentillesse/snob. Câline et confiante/cachotière. Courageuse et généreuse/Anxieuse avec un grand A. Gentille et attentive/ non intellectuelle. La relation et les comportements ont été analysés et la décision de garder une bonne relation reste présente, tout sera donc fait pour cela. L’affection est toujours présente et souhaitée mais elle est également dosée. « Même si c’est loin d’être parfait, c’est ma mère et je l’aime ! » « Je sais comment elle fonctionne, du coup c’est plus facile à gérer ! » C’est une relation avec un grand fond d’amour mais aussi d’envahissement et donc, de prise de distance. Les termes « ma mère » sont utilisés dans la majorité des cas (71%).

Pathologies Groupe B Mère Fille

Troubles circulatoires (cas 1) Arthrose (cas 3)

Phobie des insectes et de la mort, problème de peau (eczéma), souffle au cœur, douleurs de dos et de ventre, angoisses et stress, ablation des dents de sagesse (cas 1) Problèmes gynécologiques (SPM, mycoses, kyste sein droit), infections urinaires à répétition, mauvaise assimilation fer et magnésium, stress, kyste à l’aine (cas 2) Problèmes gynécologiques (SPM, mycoses, kyste ovaire + ablation, endométriose), troubles nerveux et du sommeil ++ : grande fatigue, douleurs dos et ventre, prise de poids (cas 3) Problèmes gynécologiques (SPM, stérilité), troubles nerveux et du sommeil, prise de poids, douleurs dos et ventre, phobies araignées et voiture, dents de sagesse (cas 4)

Troubles identiques chez la mère et la fille Problème de thyroïde (fille : hypothyroïdie, mère : ablation), troubles

gynécologiques (fille : SPM, douleurs ovaire, mère : fibrome utérus) (cas 1) Troubles circulatoires (fille : hémorroïdes, mère : varices), grande anxiété, troubles oculaires (fille : sècheresse, mère : herpès) (cas 3)




Colopathie, spasmophilie, stress et angoisse, troubles de l’audition, kyste au coccyx, hypothyroïdie, troubles circulatoires (varices, hémorroïdes) (cas 1)

Troubles identiques chez la mère et la fille Surpoids et maux de dos (cas 1)

Groupe E Mère Fille

Douleurs articulaires, de ventre, de l’audition, cancer du côlon puis de l’utérus, HTA, problèmes circulatoires (varices, artérite), prothèse du genou (cas 1)



Groupe B Très sensible et très angoissée, manque de confiance en elle (cas 1) Très stressée et une certaine apathie qui l’énerve (cas 3)

Groupe C Angoisses, voire panique (cas 1)

Groupe E Sûrement mais ne sait pas trop (cas 1)

La moitié des filles des cas traités est allée consulter un psychologue, pendant quelques mois (un seul cas sur plusieurs années), pour le traitement de troubles psychologiques récurrents. Les autres n’en éprouvent pas le besoin.



e) Le couple fataliste Il représente 11 cas

Description Cette relation est essentiellement définie par une certaine affection mais teintée de nombreuses insatisfactions et d’une grande distance entre la mère et la fille. Cette relation est jugée insuffisante, basée principalement sur des échanges superficiels. Les questions importantes, concernant la vie, les choix, les affections et les émotions sont bannies et seules des questions triviales ou basées exclusivement sur le quotidien restent possibles : fausse communication. C’est une relation qualifiée de superficielle, conflictuelle, pénible, compliquée, pesante, dure, distante, incomplète. Afin d’éviter les conflits latents, toujours prêts à ressurgir : poids familial et schéma avec la grand-mère, relation dans le non-dit, le poids du passé, les secrets de famille, chacune évite tout sujet potentiel de discorde ou toute vision différente, nous avons une relation superficielle et évitons les sujets qui fâchent. On ne va pas au fond des choses ou sur des sujets personnels ou émotionnellement forts. Problèmes pour exprimer des ressentis. Ma mère cherche avant tout à éviter les conflits de peur de se dévoiler. Description de la mère : fuyant le conflit, froideur, personnalité terne. La fille ne se sent pas le droit d’être elle-même - d’ailleurs quelle est sa place ?- ni d’exprimer un avis différent de sa mère : je la dérange dans ma façon d’être, je ne me sens pas le droit d’être moi-même en sa présence. Elle va donc, dans la majorité des cas, jouer un rôle. Cela la dérange fortement (puisqu’elle en a parfaitement conscience) et cela limite fortement les rencontres avec sa mère ou le temps passé en sa compagnie. Elle ne peut en effet supporter ce jeu de rôle très longtemps et réfréner sur le long terme ce qu’elle est et ce qu’elle ressent. Comme elle essaye de limiter les conflits, qu’elle sait inévitables, elle préfère limiter les rencontres : on ne se supporte pas longtemps, elle est assez rigide dans



ses schémas de pensée, toute différentiation est perçue comme une attaque affective, son désir de tout gérer dans ma vie m’est impossible à supporter, mais j’évite de commenter les jugements lorsqu’ils ne sont pas sur moi, il est impossible de passer 3 jours ensemble, une dispute arrive systématiquement. Cependant, cette situation plutôt bien analysée laisse un goût amer dans la bouche des filles, qui en éprouvent une grande culpabilité (consciente ou pas). Cette culpabilité peut les pousser à (sur)protéger la mère. Aussi, dans la majorité des cas (tous sauf un), les femmes de ce couple (et ce quel que soit leur âge) ont déjà consulté un thérapeute. Et ce, afin d’essayer d’améliorer la relation avec leur mère et par ricochet leurs relations affectives en générale, particulièrement par rapport à leur couple et à leurs enfants, quand elles en ont. Mais, elles ne se font pas trop d’illusions sur les changements possibles et le progrès dans la relation future avec leur mère : la relation ne changera pas, le fossé s’est trop creusé, nous n’avons pas fait le même chemin, mais peu importe. Après plusieurs tentatives, je peux dire que c’est une situation qui ne peut pas évoluer en mieux, nous nous attachons à ne pas la détériorer davantage. D’ailleurs, les filles de ce couple sont très conscientes des manques qu’elles ont pu avoir dans leur enfance avec leurs mères et sont souvent « en réparation » avec leurs enfants (et particulièrement avec leurs filles). Si elles n’ont pas encore de filles, elles souhaitent en avoir pour pouvoir (re)créer une relation mère-fille satisfaisante. Il y a très peu de complicité et les confidences sont rarissimes : la confiance et les confidences se font sur la pointe des pieds, difficulté de se laisser aller et de devenir sincère, lorsque nous nous voyons, nous restons à la surface des choses. La relation est qualifiée de fausse communication, superficielle et distante. La relation restait dans le superficiel, d’où un manque de relation. Dans l’enfance, on retrouve dans une grande majorité des cas, une mère présente sur les aspects quotidiens et nourriciers obligatoires, mais peu de démonstrations affectives données ou ressenties, en tout cas, pas de façon suffisante. Sentiment d’avoir vécue « à côté » plutôt « qu’avec ». La tendresse n’était pas manifestée, peu de communication et de compréhension, pas de confiance, j’ai eu une mère essentiellement nourricière, j’avais peur d’elle et je n’osais pas lui parler, pas de souvenir de la relation enfant : ni bon, ni mauvais, je n’ai aucun souvenir de jeux, de connivence ou de câlins, elle ne s’occupait que de subvenir à nos besoins primaires et à la tenue de la maison. Responsable et raide. M’aime plus que je l’aime. Pas de possibilité de communiquer, de dire ses sentiments. La mère est jugée et les causes analysées. La mère était trop occupée : ü Par son travail. ü Par ses autres enfants. ü Par les autres en général. ü Par elle.

Elle travaillait beaucoup et ne prenait pas de temps de loisirs avec nous (jeux, vacances…). Egocentrique, aimant les plaisirs de la vie et indépendante. Centrée sur elle. Toujours bookée. Pension jusqu’à 14 ans : je ne réussis pas à rattraper cette absence, la tendresse m’est impossible, quand elle me prend dans ses bras, je me sens comme une pierre.



ü Ou par les conventions. Le paraître ou les schémas rigides sont très présents dans l’éducation donnée par les mères de ce couple. Elle ne s’intéressait pas à notre personnalité profonde mais plutôt aux aspects concrets (devoirs, être propres, polies…) et aux apparences (souriante, jolie, bien habillée…). Dans les apparences, sens du devoir, férue du politiquement correct. Animée par le devoir, importance du paraître, j’étais définie non comme une jeune fille mais en fonction de mon poids, je considère le manque de fierté de sa part à mon égard comme une faiblesse de jugement que je mets sur le compte de son caractère et de son éducation. Elle n’a pas vraiment pu me nourrir affectivement. Mère assez froide mais très concernée par son devoir de mère : elle s’occupait beaucoup du travail scolaire, de la santé. Dans cette relation, la critique et les reproches sont monnaie courante, ainsi qu’un énervement réciproque. Les caractères et les schémas sont toujours jugés très différents : je pense que nous ne nous comprendrons jamais en profondeur, je regrettais qu’elle n’accepte pas ma différence et qu’elle ne cherche pas plus à me comprendre, mais je mettais intérieurement son bon jugement en doute, caractères opposés. La mère est considérée comme : distante, complexe, compliquée, fuyante et superficielle. Elles disent toutes exclusivement « ma mère » (100%).


Problème de thyroïde (cas 1) Varices (cas 2) Cancer du sein x2, très angoissée et anxieuse, « elle a toujours mal quelque part » (cas 3) Eczéma (cas 5)

Problèmes gynécologiques, stress, appendicite, dents de sagesse (cas 1) Problèmes nerveux (angoisse, troubles du sommeil et de la libido, prise de poids, irritabilité), douleur de ventre, TOC, troubles de l’audition, troubles gynécologiques (SPM), douleurs de dos, problèmes de dents (cas 2) Problèmes gynécologiques (SPM), stress et douleurs de dos, cystites, phobie des araignées, dents de sagesse (cas 3) Stress, troubles de l’humeur et de la libido, problème au genou droit (cas 4) Angoisses, stress, phobie sociale, problèmes genoux : ligaments fragiles, asthme pendant l’enfance (cas 5)

Troubles identiques chez la mère et la fille Migraines (cas 3), Problèmes de thyroïde (cas 5)

Groupe C Mère Fille Fibrome, canal carpien (cas

2) Déprime et troubles de l’humeur, spasmophilie, kystes aux ovaires,



Troubles circulatoires (phlébite) (cas 3) Forte scoliose, arthrose, tumeur de Merkel (cas 4)

troubles circulatoires (varices, hémorroïdes), maux de dos et d’estomac (cas 1) Souffle au cœur, problèmes gynécologiques (SPM, mycoses, col de l’utérus, utérus, césarienne), troubles du sommeil, sinusites, trouble de la libido et troubles cutanés, allergies, douleurs à l’oreille, problèmes de thyroïde (kyste, goitre) (cas 2) Migraines et acouphènes, douleurs abdominales, stress (cas 3) Problèmes digestifs, stress, troubles de la libido, troubles du sommeil (réveils), troubles de l’audition, polypes utérus, césarienne, diabète gestationnel, redressement de la cloison nasale (cas 4)

Troubles identiques chez la mère et la fille Problèmes de circulation (fille : hémorroïdes, mère : varices) (cas 2)

Fibromes (fille : utérus et seins, mère : utérus) (cas 3) Troubles circulatoires, maux de dos (cas 4)

Groupe D Mère Fille

HTA (cas 2) HTA, troubles de l’humeur et de l’alimentation, phobie des chats (cas 1) Déprime, angoisses, plus de libido, problèmes liées à la ménopause, troubles alimentaires, polypes col de l’utérus (cas 2)

Troubles identiques chez la mère et la fille Arythmie (cas 2)


Groupe B Très à fleur de peau, mal être, fatigue morale permanente qui empêche de profiter pleinement de la vie (cas 2) Grand manque de confiance en soi (cas 3) Blocage émotionnel : difficulté à exprimer les émotions (honte), grand stress émotionnel lié à une grande émotivité, manque de confiance en soi et timidité maladive (au niveau social et amoureux) (cas 5)

Groupe C Très émotive, dans le renoncement, ennui et monotonie, sautes d’humeur et fatigue très fréquentes (cas 1)



Beaucoup de mal à contrôler ses émotions (cas 4)

Groupe D Crises d’angoisse (cas 1) Incertitude quant à la possibilité d’aimer (cas 2)

La très grande majorité des cas traités (tous sauf une personne) a vu ou continue à voir des thérapeutes pour les aider dans leurs problématiques psychologiques et émotionnelles et par rapport aux effets physiologiques qui en découlent (crises d’angoisse, insomnies, cauchemars, troubles nerveux et autres). Un grand nombre a vu plusieurs thérapeutes différents (incluant des psychologues, psychothérapeutes, kinésiologues, naturopathes…) et souvent, sur des périodes assez longues (3 ans). La majorité a débuté le travail sur une autre problématique que la relation avec leur mère. Elles pensent que le travail n’est pas suffisant ou pas terminé et sont prêtes à retravailler sur cette problématique majeure chez elle et trop souvent éludée. La plupart souhaite avoir recours aujourd’hui à des thérapies plus holistiques ou traitant la problématique familiale dans sa globalité (psychogénéalogie, constellation et thérapie familiales, naturopathie).



f) Le couple « no contact » (je t’aime moi non plus !) Il représente 7 cas

Description C’est un couple très compliqué, où l’ambiguïté prévaut et où les sentiments sont très ambivalents. C’est une relation dichotomique où se mêlent et s’emmêlent beaucoup d’affection, souvent excessive et déséquilibrée, et du rejet et de la violence qui s’expriment de façon tout aussi excessive. A la fois très protectrice et dans le rejet. La communication qui en résulte est également très compliquée. A l’image des démonstrations affectives, elle est soit inexistante, soit très excessive, basée sur des cris, des conflits et de la violence. Je pense qu’il y avait une certaine distance, ou pour le moins, un manque de communication qui ne nous permettait pas d’échanger profondément. Pas dans le jeu, peu d’échanges, de communication sauf une communication non-verbale d’une mère dépressive, gagnée par des émotions fortes, déstabilisantes. Communication unilatérale, pas d’échange ! Par moment, elle se mettait exagérément en colère ou dramatisait des faits insignifiants ou se désespérait très vite de par sa tendance dépressive. Je ne me souviens pas d’avoir eu de vraies discussions avec elle, où l’on se rencontre vraiment. Nous pouvions rentrer en conflit, c’est à dire généralement : crier, gueuler, et partir en boudant ou en pleurant, chacune dans son coin. Difficile de parler, de parler vraiment, d’exprimer son ressenti, sans être dans des émotions fortes. Il y a comme un comportement pathologique de la communication. Dans cette relation, on n’entend (écoute ?) pas l’autre. Cette relation est qualifiée de « sourde ».



La mère est décrite comme très impulsive, caractérielle, mais en même temps, aimante. Triste, négligée, absente et aimée. C’est une relation ambiguë (on s’aime mais…) La mère a beaucoup de mal à trouver sa place, son rôle est mal défini et sa place mal identifiée pour les deux protagonistes. Des explications existent même si elles ne semblent pas suffisantes pour la fille : mère trop jeune, trop perdue, dans une profonde déprime, alcoolique, avec un lourd passé, battue, trop enfermée dans certains schémas… Dans cette identification difficile, la mère ne joue pas son rôle de formatrice et d’éducatrice par rapport à sa fille. Celle-ci se trouve livrée à elle-même et obligée de pallier seule à ces manques. Pas d’accompagnement scolaire, d’aide à l’organisation dans le travail. Pas d’apprentissage sur la sexualité, les règles, les protections… Manque de proximité. Enfermée dans sa bulle de mère nourricière. Souvent, les rôles lui paraissent inversés. Elle se sent la mère de sa mère. Où est sa place de fille ? Je sentais que les rôles s’inversaient, qu’elle se comportait comme la fille et moi comme la mère, en la rassurant, lui donnant des conseils, trouvant des solutions positives. J’étais souvent sa confidente et je m’occupais de tout et tous quand elle n’était pas bien. Ma relation avec elle devait ressembler à celle d’une grande sœur avec sa plus petite sœur. J’étais très protectrice à son égard. J’étais très protectrice avec elle car elle semblait fragile. J’avais de la compassion pour elle, je voulais l’aider. J’étais toujours là pour la séparer de mon père qui la battait. La mère est qualifiée d’enfant, fragile, docile, victime. J’ai été très vite en rébellion et nos rapports ont vite été inversés, je portais sa souffrance, ses difficultés et elle investissait mes réussites. La mère ne trouve pas et ne prend pas sa place non plus, au niveau affectif. Soit, elle est dans une non-communication affective avec très peu, voire aucune démonstration d’amour et d’affection. Pas de gestes d’affection, pas de conversation, pas de complicité. Elle s’occupait plus des petits et j’étais souvent seule. Un train-train quotidien et une forme de superficialité et de distance affectueuse. Distante sans marque d’affection. Rigide, blessante, froide, désintéressée. Jamais ma mère ne nous a dit « je t’aime », pas pris dans ses bras, pas de câlins… Manque de complicité, manque d’amour, manque de confidence. Nous avions une relation conflictuelle, je ne me sentais pas aimée. Je ne pense pas avoir été cajolée, en tout cas je n’en ai aucun souvenir. Ou au contraire, elle peut reporter tout son besoin d’amour et tous ses manques de façon excessive et déséquilibrée sur sa fille. Cette-dernière se trouve alors dans l’obligation de pallier aux manques affectifs importants de sa mère. Elle a besoin d’attention de preuves d’amour étant, ou sur la défensive, ou en position de victime. Trop de confiance en moi.



Mauvaise relation car trop d’amour (amour insécurisé), mal investi dans notre relation. Plutôt que de s’offrir de l’amour, elle a tout déchargé sur moi. Notre relation ne s’est pas construite dans l’amour et la sécurité. Elle alterne les deux comportements, déstabilisant profondément sa fille. J’étais son rayon de soleil sauf dans ses mauvais jours. Elle a puisé beaucoup d’énergie en moi, je me suis mise en grande difficulté physique à vouloir la porter et ne comprenant pas ses rejets violents. La fille est contrainte de se construire seule. A un moment donné dans sa vie (dans la majorité des cas), c’est elle qui a pris la décision et mis en application une vraie rupture avec sa mère : seul moyen pour elle, de pouvoir se (re)construire et de vivre sa vie. Elle est dans l’obligation pour sa survie de rompre le lien. Je me suis construite seule. Elle m’a laissé grandir seule : il y a eu pour moi abandon de la mère. J’ai mis de la distance physique entre ma mère et moi. J’ai rompu le lien. La séparation est faite. Je suis partie à 18 ans. La colère à l’encontre de leur mère est un sentiment fortement ressenti par la quasi-totalité des filles de ce couple. Elle reste encore présente dans de nombreux cas. La colère a évolué en compassion grâce à un travail avec des thérapeutes. Je suis sujette à la colère. Il reste beaucoup de chose à évacuer de ma part. J’éprouve souvent de la colère, de la révolte, parfois de l’impatience. Toutes disent « ma mère » (et une seule emploie les 2 termes). Le mot « maman » me manque. Une relation future, à construire avec une fille, est souhaitée tout en étant source des peurs et de grandes incertitudes : la relation mère-fille est semée d’embuches.


Problèmes articulaires, arthrose, tendinites, problèmes circulatoires et instabilité nerveuse (dépression, irritabilité…) (cas 2)

Problèmes nerveux (humeur, alimentation, troubles du sommeil et de la libido), douleurs de ventre, phobie des insectes volants, troubles gynécologiques (SPM), douleurs de dos, acouphènes, allergies diverses (cas 1) Légère surdité, stress, douleurs de ventre et eczéma, mycoses, kyste sous le menton (cas 2) Difficultés respiratoires, stress, déprime et dépression, trouble de l’humeur, claustrophobie, troubles de l’alimentation, troubles du sommeil



(insomnies, réveils), troubles circulatoires (varices, hémorroïdes), kystes autour du vagin (cas 3)

Troubles identiques chez la mère et la fille Problèmes de thyroïde, problèmes gynécologiques (fille : condylome

col de l’utérus, mère : fibrome) (cas 2) Groupe C Mère Fille

Arythmie (cas 1) Cancer os et poumon (cas 2)

Problème digestif (ballonnements, gonflements), stress, prise de poids et difficulté à le perdre, mycoses, eczéma, hémorroïdes (cas 1) Douleurs articulaires, troubles de l’alimentation, prise de poids et difficulté à en perdre, SPM (cas 2) Troubles gynéco (hystérectomie), douleurs dos, ventre, articulaires, troubles nerveux (déprime, angoisses, stress, prise de poids, troubles de l’alimentation, difficulté à perdre du poids, dépression, perte libido), problèmes liés à la ménopause (bouffées chaleur, irritabilité …), insomnies, troubles cutanés, spasmophilie, kyste palais, hépatite C, HTA (cas 3)

Troubles identiques chez la mère et la fille Troubles de l’alimentation (fille : obésité, mère : boulimie), HTA (cas 1)

Problèmes de thyroïde (mère-fille-sœur-cousine-grand-mère) (cas 3) Groupe D Mère Fille

Troubles nerveux (déprime, angoisse, stress), troubles circulatoires, troubles gynécologiques (fibrome, grossesses extra-utérines, troubles liés à la ménopause) et digestifs, prolapsus, troubles du sommeil, douleur de dos (cas 1)



Groupe B Lenteur, se sent vite meurtrie, irrégularité dans son implication par rapport à ses enfants (présence absente) (cas 3)

Groupe C Très émotive et sensible, manque de joie de vivre (cas 1) Difficulté à être sûre de ses sentiments



(cas 2) Survie (cas 3)

Groupe D Manque de confiance en soi et difficulté à gérer ses émotions (cas 1)

Tous les cas de ce couple sont allés consulter des thérapeutes (psychologues, naturopathes, kinésiologues…). Souvent plusieurs, sur des périodes plus ou moins longues.



g) Le couple guerre ouverte Il représente 9 cas

Description C’est un couple basé dès le départ sur des relations mères-filles difficiles. Les liens dits maternels ne se sont pas créés durant l’enfance et sont toujours quasi inexistants à l’âge adulte. Elle était très jalouse et se positionnait comme une copine. Une relation affective quasi inexistante. Passé douloureux et lien maternel inexistant. Pour moi, je n’avais pas une mère mais une personne qui s’occupait de moi. Aucune tendresse mais on ne manquait de rien (vêtement, alimentation…) A 3 ans, je faisais semblant d’être sourde quand ma mère me parlait. A l’adolescence, aucun conseil de mère à fille sur aucun sujet. Une mère pas très maternelle qui manquait d’assurance. Elle n’a jamais su être rassurante et sécurisante. Pas très câline. Ce couple se caractérise par une mère qui ne peut pas ou qui ne sait pas être mère. La mère, perdue dans son rôle et dans sa place, ressent souvent de la jalousie par rapport à sa fille et peut utiliser l’humiliation ou le déni pour y faire face. Les jugements concernant la mère sont très sévères, sans compassion. Sans complicité, ni confiance. Les termes utilisés pour parler de la mère sont extrêmement durs : mal dans sa peau, manipulatrice, égocentrique, pas maternelle. Une enfant aussi capricieuse que moi. Le paraître avant tout. Fragile, narcissique, dépressive, agressive. Tyrannique, manipulatrice, malhonnête, malheureuse. Une gamine de 20 ans affublée de 4 gosses. J’ai le sentiment qu’elle était terriblement injuste avec moi. Mère fouineuse qui fouillait dans nos affaires. Tyrannique, dirigiste, sensible au jugement des autres, rigide. Rancune maternelle très longue avec victimisation auprès de son mari.



Elle s’est toujours montrée distante et personnelle. Egocentrique, reine de beauté, perfectionniste, laborieuse. La relation est considérée dans tous les cas comme difficile, tendue, compliquée, conflictuelle, douloureuse, destructrice, étouffante, pesante, dure, envahissante, culpabilisante. Elle est même définie comme toxique, manipulatrice, étouffante, agressive. Je me sentais étouffée et incomprise. Lorsque je suis sortie de ses griffes, la relation est devenue conflictuelle. Peu naturelle, difficile, basée sur le besoin. Chaotique, souffrante, conflictuelle, incomprise. La place de l’amour est contestable et souvent contestée ou niée. Dans certain cas, la fille n’est pas en mesure de savoir s’il y a de l’amour ou non dans cette relation. Manque de confiance, de partage et d’amour évident. Je ne la trouvais pas gentille. Chaque fois que je lui faisais un bisou, elle me disait « Qu’est-ce que tu veux encore ? » Relation distante sans marque d’affection, dans un grand conformisme : ce qui se dit, se fait, se pense. Je me souviens de scènes où je courais vers elle en quête d’un baiser et elle me rejetait violement. La fille n’est pas considérée par sa mère en tant que fille, pas plus qu’en tant qu’adulte, ayant des opinions et des choix respectables et pouvant être respectés. Elle n’a pas pu trouver sa place de fille et manque désormais de repères pour déterminer à son tour son rôle et sa place en tant que mère, en tant que femme ou simplement sa place, en tant que personne. Difficulté à trouver ma place en sa présence. Dans le conflit, le rejet, le refus de mon positionnement de femme. Elle tente toujours à l’heure actuelle de me dire quoi faire, dire et penser et je mets de l’énergie à me mettre à distance. J’étais et je suis toujours agressive quand je lui parle, car elle continue à donner des leçons comme si j’étais encore une enfant. J’ai grandi seule. Jalousie de sa part à mon égard. Je ne souhaite pas reproduire avec mon enfant les erreurs de ma mère. Relation parfois inversée : qui est la mère, qui est la fille ? Impossibilité à me sentir belle et féminine, prise de poids permanente. Peur de ne pas être à la hauteur. Beaucoup d’angoisses quant à ma fille. J’avais une énorme demande qu’elle s’intéresse à moi, j’aurais fait n’importe quoi pour quelle se pose et reconnaisse ce que je vivais : elle avait toujours mieux à faire. La mère est considérée, au mieux comme froide et distante, au pire comme manipulatrice, violente et maltraitante. La relation est basée sur de la jalousie et de la manipulation qui génèrent beaucoup d’incompréhension et de douleur. Notre relation est conflictuelle car basée sur de la jalousie, de la haine, du conflit, des violences verbales et elle est destructrice. Elle me disait que j’étais grosse et qu’il me fallait faire quelque chose sinon on ne voudrait pas de moi.



Je la détestais car elle me paraissait être parfaite et moi, nulle et moche. Relation basée sur la maltraitance physique et psychologique. Elle me mettait sans cesse en rivalité avec ma sœur : c’était sa façon de « régner ». Sentiment de comparaison permanent entre sœurs. C’était la course à la récompense affective. Les punitions étaient corporelles. Pas de gifles, ça laisse des traces ! Jeu de celle qui prend le pouvoir sur l’autre. Elle est encore aujourd’hui très demandeuse mais ne donne rien. Elle tentait à l’adolescence de se rapprocher de moi car elle vivait par procuration. Elle a toujours mit la barre trop haute et j’ai longtemps agi pour mériter son amour. Le père joue la plupart du temps un rôle ambivalent : soit il est absent ou non concerné (ou bien il accepte de se tenir à l’écart), soit il joue le rôle de sauveur dans ce triangle infernal de manipulation où le place sa femme (et où il accepte de rester !). Elle a contribué à une relation très difficile avec mon père aussi. De plus, le père est aussi objet de jalousie pour la mère qui voit dans sa fille une rivale et qui fait ce qu’il faut pour l’évincer. Relation de rivales pour se disputer l’amour de mon père. La mère et la fille ne se connaissent pas et ne se comprennent pas. La communication est inexistante ou sur un registre violent et destructeur. Aucun échange de qualité, aucun partage. Difficulté à l’apprécier et à communiquer, clairement et sincèrement avec elle. Elle passait son temps à hurler pour que j’écoute (sans succès). Lorsque j’ai eu moins besoin d’elle affectivement, j’ai ressenti du mépris, du rejet et de la colère envers elle. Beaucoup d’incompréhension entre ma mère et moi. Je lui ressemble beaucoup et je ne supporte pas qu’on me le dise. Aucune communication. Absence totale d’écoute de la part de ma mère. Elle ne parle pas, elle donne des ordres. Le dialogue n’est pas simple, voire impossible. Partage impossible.

Sauveur : Le père

Bourreau : La fille

Victime : La mère



Dans une majorité des cas, il y a une grande différence dans le comportement de la mère avec les autres enfants, en particulier si ce sont des garçons. La mère devient mère à travers les yeux de sa fille mais pour un autre individu de la fratrie. Cela rajoute encore à la confusion de la fille, qui ne comprend pas. Cela renforce le sentiment de manipulation et d’injustice qu’elle ressent de la part de sa mère. Plus de douceur avec mon frère. Moins de pression, plus de reconnaissance. C’était le chouchou, je l’enviais mais je m’y suis habituée. Très indulgente, possessive, intrusive avec le petit frère (c’est son fils !). Sentiment d’injustice quasi-permanent. Elle a toujours porté un regard différent sur mon frère et encore maintenant. Elle semble en admiration devant lui. Elle s’est toujours montrée beaucoup plus attentive et présente avec lui (aide aux devoirs, accompagnement à l’école…). J’en ai beaucoup souffert, je ne comprenais pas pourquoi il a obtenu des regards aimants alors que moi, j’ai toujours été le souffre-douleur. Je me sentais exclue. Mon frère, le préféré, celui qui a toujours répondu aux désirs maternels. Dans ce contexte, quelle est la place de la mère dans son rôle de mère et face au masculin ? La mère, à défaut d’être un modèle pour sa fille, est devenue un contre modèle, le résumé de ce qu’il ne faut surtout pas faire. Je me sers de toutes les erreurs de ma mère pour ne pas les reproduire. Je n’ai pas envie de recréer les blessures que j’ai reçues, mais en faisant cela, j’en crée d’autres. C’est un peu un cercle vicieux. La réparation est quasi impossible et la souffrance toujours présente. Les carences affectives sont des trous béants que l’on ne peut jamais admettre même si on peut les comprendre. Quoi qu’il en soit, notre vie est fabriquée sur ces bases et la souffrance est latente. Améliorer cette relation n’est plus le but de ma vie, le deuil de cette relation est fait. Les filles ne savent pas trop comment elles appellent leur mère (ratures, ne sait pas etc…). Elles ont du mal à la nommer en tant que mère.


Fibromyalgie, syndrome sec (cas 2) Jambe plus courte que l’autre, cause virale (cas 3) Problèmes de circulation (varices, extrémités froides), migraines (cas 4

Appendicite, IVG (cas 1) Problème de poids en yo-yo, lombalgie, migraines, problèmes digestifs et maux d’estomac, troubles gynécologiques (kystes aux ovaires, problèmes de libido, mycoses, endométriose ?), troubles du sommeil (réveils, cauchemars), phobies araignées et vide, kystes aux sourcils, angiome cheville droite, méatotomie sinus gauche (cas 2) Cancer de la thyroïde (cas 3) Mal-être, tendances suicidaires, dépressions, addictions (drogue,



alcoolisme), angoisses, troubles de l’humeur et de l’alimentation (boulimie et anorexie), kyste à l’aine (cas 4)

Troubles identiques chez la mère et la fille Phobies (fille: inconnu, noir, insectes, mort, mère : claustro et

agoraphobie) (cas 4) Groupe C Mère Fille

Anxieuse, nerveuse, crise de tétanie (cas 1) Arthrose, peut-être fibromyalgie (cas 2) Maladie d’Hashimoto (cas 3) « A toujours quelque chose, mais quoi ? » (cas 4) Diabète (cas 5)

Somatise beaucoup, grande anxiété, insomnies, problèmes digestifs, stress, difficulté à perdre du poids, SPM, TOC (ménage, lavage des mains), dysplasie du col de l’utérus : conisation, kyste opéré au coccyx, hémorroïdes, césariennes en urgence : difficulté à être mère ? (cas 1) Troubles de l’alimentation, prise de poids et difficulté à en perdre, troubles de la libido, troubles de l’humeur (anxiété, angoisses, déprime), douleurs articulaires, de dos (cervicalgie aigue), douleurs de ventre, troubles gynécologiques (SPM, mycoses), troubles cutanées (psoriasis), ablation rein droit (cancer), troubles cardio-vasculaires, problèmes et ablation VB, vertiges (cas 2) Burnout, problème de poids, troubles nerveux (déprime, angoisses, problèmes de gestion du stress, troubles de l’alimentation, dépression), problème de sommeil , phobie des araignées, problèmes sphère gynécologique (cellules pré-cancéreuses de l’utérus, kystes aux ovaires), troubles circulatoires (varices), appendicite et ablation des végétations dans la vingtaine (cas 3) Troubles gynécologiques (douleurs à l’ovulation, SPM, cystites quand le partenaire ne convient pas !, troubles de l’alimentation (addiction au sucre), phobies et TOC, appendicite (cas 4) Problèmes de dos, troubles nerveux (dépression, fatigabilité, déprime, angoisse, stress, trouble de la libido), troubles de l’alimentation (anorexie à l’adolescence), troubles gynécologique (SPM), douleurs de ventre, troubles du sommeil, spasmophilie occasionnellement (cas 5)



Troubles identiques chez la mère et la fille Phobies (fille : mort, maladie, agoraphobie), anxiété très forte (cas 1)

Fibrome, troubles circulatoires (cas 2) Problèmes de tension (fille : hypotension, mère : hypertension) (cas 5)


Groupe B Maniaco-dépressive (cas 1) Hyperémotivité (cas 1) Hyper sensible, manque de confiance en soi, susceptible (cas 2) Parfois se trouve très dure avec sa fille (cas 3) Grande fragilité, dépendance émotionnelle, manque de confiance et d’assurance (cas 4)

Groupe C Bloquée et vulnérable (cas 1) Anesthésiée par l’émotion, manque de sérénité (cas 2) Fragilité, envie de pleurer, sentiment de solitude, manque de confiance (cas 3) Encore ( ?) en colère et rigide. (cas 4) Sujette à la colère, fragile, sensible, très influencée par ses états émotionnels, peut être dure et blessante avec sa fille (cas 5)

Toutes sont allées voir un thérapeute pour essayer d’avancer sur leur propre chemin avec ce lourd bagage. Mais tout n’est pas résolu, loin de là. Je suis guérie de ma famille. Parfois je me trouve très dure avec ma fille.



h) Le couple brisé Il représente 8 cas

Description Ce couple se rapproche beaucoup du couple « guerre ouverte », dans le sens où là aussi, l’amour est absent. En particulier, cet amour filial qui est censé se créer pendant l’enfance, mais qui ne s’est pas manifesté. Le « couple brisé » apparait comme la dernière étape de cette relation qui se serait construire sans amour. La fille qui n’a pas été nourrie affectivement, n’est pas en mesure de créer des sentiments clairs en retour et encore moins de l’amour. Elle peut estimer que cette personne qui se dit être sa mère, est en effet sa génitrice ce qui implique qu’elle est censée avoir des sentiments à son égard, mais elle ne peut s’en persuader au fond d’elle-même. Elle peut accepter que sa mère soit ainsi et que cette relation soit ce qu’elle est, mais elle ne peut y trouver ni réconfort, ni apaisement. Ce couple se caractérise par une mère qui ne veut pas être mère ou qui utilise son rôle de mère pour régner, brimer et briser. La mère utilise son rôle pour asseoir un pouvoir : c’est une relation de puissance de la mère par rapport à la fille qui prend sa place et s’instaure dans l’enfance. Aime surtout sa petite personne, déteste avoir tort, aime régenter, très stricte. Trop exigeante et ne donne rien. Relation tendue, conflictuelle, manque de communication, pas assez d’amour. Ma mère voulait que je reste à la maison pour ne pas se retrouver seule. Elle m’a mis des bâtons dans les roues pour que je ne quitte pas la maison et elle me disait incapable d’assumer ma vie future, professionnelle et autre. Tensions permanentes, peu d’indépendance physique, morale, obligation de m’occuper d’elle, de l’entourer. J’étais plus sa mère qu’elle ne l’était pour moi. Egocentrique, égocentrique, princesse, égocentrique ! Elle n’aimait pas les jeunes enfants et sa réflexion était de dire que le grand malheur de sa vie était d’avoir eu des enfants.



Dès l’âge de 7-8 ans, elle a décidé que je dormirais dans la cave, et seule. Il y faisait très froid l’hiver. Elle me terrifiait sans cesse. L’humiliation sur tout un tas de sujets: j’étais idiote et jamais à ma place. La scolarité fut jalonnée de honte. Elle me disait que j’étais grosse (ce qui était faux !). Je ne devais pas rire ni chanter car j’étais nulle et je chantais faux. L’alimentation aussi était un calvaire, je devais manger « sa » viande que je détestais et je vomissais. Je devais alors finir le contenu. Blessures physiques et je devais obéir sinon je recevais des coups de martinet. Je n’ai été ni désirée, ni aimée, ni reconnue. Mauvaise, ne pense qu’à son petit confort. Soumission. Je devais faire le ménage le matin avant d’aller à l’école, alors qu’elle ne travaillait pas. J’en avais peur. Ma relation était dans la soumission, j’en avais peur. Je rêvais d’une autre mère qui ne taperait pas sans raison. La relation est considérée comme douloureuse, compliquée, destructrice, dure, pesante, conflictuelle, superficielle, sans amour. Rancœur, désamour, maladresse, méchanceté. Difficile, autoritaire, exigeante. Sans cœur, sans tendresse, sévère, sans sourire. Relation bourreau/victime. Manipulation. Brimades en tout genre et humiliations se succèdent durant l’enfance et l’adolescence (pension alimentaire à verser pour vivre sous le même toit, arrêt des études car considérée comme trop bête…) Je ne me souviens d’aucun câlin ni bisou. De même qu’elle n’en a pas accepté de moi. Elle était très dure, ne montrait aucun bon sentiment, aucune marque d’amour. Ce couple se caractérise par une certaine tendance à la schizophrénie dans la manifestation des sentiments. La relation est extrêmement compliquée. Elle comporte des passages quasi fusionnels, où l’inversement des rôles peut être ressenti très fortement par la fille, et des passages de rejet total avec négation de la relation et de la personne même de la fille. Ce comportement de la mère, sensée par essence aimer et protéger sa fille, est incompréhensible et ce déséquilibre récurrent est très douloureux pour la fille qui y est soumis. Je ne comprenais pas son comportement car sa relation avec moi était ambiguë : d’un moment à l’autre elle changeait sans que je sache pourquoi. Il lui fallait un coupable qui était désigné en ma personne. Cette relation d’emprise, de maltraitance et ce côté fusionnel m’ont étouffés, asphyxiés une bonne partie de ma vie d’adulte. Petite, elle m’a racontée ses histoires sexuelles avec mon père, après je n’ai eu que des rapports conflictuels avec elle. Elle me donnait l’impression d’une complicité mais en fait, elle racontait la même chose aux autres. J’ai souffert de sa tromperie en me faisant croire que l’on était des alliées, mais c’était pour me manipuler face à mon père. J’ai eu une maman très aimante et une maman très méchante. J’ai eu deux mères, une qui m’a aimée comme elle le pouvait et l’autre qui m’a blessée constamment par son égocentrisme.



Dans cette relation, intervient dans la grande majorité des cas, une rupture essentielle et définitive à un moment donné (qui varie dans le temps selon les cas). Cette rupture, qui revêt souvent une date précise, liée à un événement déclenchant, est très identifiée. Elle met comme un point final à toute velléité de rapprochement, toute possibilité d’amélioration future. La relation est ce qu’elle est, aussi douloureuse et pesante soit-elle, elle ne peut évoluer. Parfois, c’est le décès ou une maladie (dans certains cas psychologique, diagnostiquée) de la mère, qui clôt la relation. Parfois, c’est un événement moins dramatique, mais qui de la même façon, fige la relation et les échanges à ce qu’ils sont à cet instant précis. Ils n’évolueront plus (selon le ressenti de la fille) et la fille ne le souhaite de toute façon pas, car pour elle, l’amour n’est plus présent. Comportements schizophréniques, moments pervers, amnésie de moments vécus avec moi. Description de la relation : Peu de visite, pas de relation. Cela a été très dur pour moi de m’occuper d’elle dans les dernières années de sa vie, car au final, je ne l’aimais plus. Depuis le décès de ma mère, je vais beaucoup mieux. Je ne souffre plus en apparence de son comportement, mais des traces indélébiles tachent un mieux-être. Dans ce couple comme dans le couple « guerre ouverte », il y a de très grandes inégalités entre les différents membres de la fratrie quant à la reconnaissance, à l’intérêt porté et aux manifestations d’affection. Cependant, dans ce couple, la fille fait toujours les frais de cette inégalité injuste et incompréhensible. Ma mère préférait de façon sensible son 2ème fils, bien qu’elle dise que nous étions tous sur un pied d’égalité. Elle me disait que j’étais idiote et que mon frère qui était intelligent lui, me rattraperait en classe. Préférence envers son garçon, plus de confiance en sa capacité d’action, plus de liberté. Exempté de toutes les tâches ménagères, lui seul pouvait réfléchir et acheter des livres, il avait le droit de tenir des conversations. Il était intelligent, lui, et vivait à l’étage avec mes parents. Elle aimait ma sœur, pas moi. Elle la satisfaisait, pas moi. Préférence pour les garçons, en particulier le petit dernier, le petit chéri, qui avait droit aux câlins, aux copains… Le père a un rôle compliqué dans cette relation difficile, il prend assez souvent, par compensation, le rôle de la mère ou bien il fuit. Il semble, de toute façon, assez désemparé. Mon père a remplacé la relation d’attachement que j’aurais dû avoir avec elle. Pour être simple, mon père est ma mère. Elle tapait et on devait s’essuyer les yeux avant que mon père rentre. Il y a une sorte de fatalité triste et assez pathétique dans ce couple qui ne souhaite pas exister et qui en est conscient. Ça m’étonnerait beaucoup que la relation puisse changer et maintenant, ça m’est égal. Si c’était à refaire, j’essaierais d’apprendre à ma mère à donner plus d’amour et à être moins égoïste. Mais je ne regrette rien. A présent, je n’ai plus de relation conflictuelle car j’ai compris qu’elle était malade



psychiquement et je la plains. Mais j’évite tout contact qui pourrait engendrer un conflit, nous restons très superficielles. Je garde avec ma mère des relations correctes car elle est âgée. Elle est malade, voire perverse, mais elle reste ma mère et je vis avec cela. Ce n’est pas un pardon, car tout reste gravé en mémoire, mais je me suis détachée de son emprise et je vis bien avec sa présence à 500 kms de moi. Je me suis essentiellement construite à l’inverse de ma mère. Surtout ne pas lui ressembler ! C’est ma fille qui m’a aidé à devenir une fille, puis une femme : j’ai grandi avec ma fille. Je n’accepte plus son regard et ses avis sur ma vie, je n’accepte pas son non intérêt pour mes enfants. J’ai réussi à ne plus l’aimer. A ne plus rien attendre d’elle. Je la considère comme une victime elle-même de sa mère. Maintenant, c’est une vielle dame dont je m’occupe par bonne éducation. Je ne parvenais pas à répondre à ses attentes. Etait-ce possible ? Je pense qu’elle m’a vu souffrir et me débattre et que ça l’a bien amusée, donc je ne souhaite pas améliorer quoi que ce soit. J’ai voulu être une maman à l’opposé de ma mère. Je ne suis pas obligée d’aimer ma mère. Dans la totalité des cas traités le mot « mère » sert à la désigner. Celui de « Maman » n’est utilisé que dans un seul cas pour en parler en général et dans un autre cas lorsque la fille parle avec son frère.

Pathologies Groupe C Mère Fille

Cancer estomac (cas 2) Glaucome et nodule à la thyroïde (mais pas certaine !) (cas 4)

Problèmes digestifs, troubles circulatoires (veinules et hémorroïdes), cancer du sein droit (cas 1) Douleurs dos, troubles nerveux (stress, libido…), SPM, hémorroïdes pendant la grossesse (cas 2) Troubles de l’alimentation (anorexie, addiction au sucre, prise de poids), troubles nerveux (dépression, troubles de l’humeur, libido), SPM, douleurs de ventre, TOC, allergie et asthme, troubles de la thyroïde, implants dentaires, IVG (cas 3) Mélanome, appendicite (cas 4)


Groupe D Mère Fille

Ostéoporose, artérite, HTA, anorexie pendant la vieillesse (cas 1) Arrêt cardiaque (cas 2)

Douleurs osseuses, tendinites, troubles du sommeil, prise de poids, hyperthyroïdie, hémorroïdes, cancer du sein gauche (cas 1)



Comportements schizophréniques (cas 3)

Obésité, douleurs de dos, de ventre (ballonnements), déprime, problèmes liés à la ménopause, insomnies, cancer sein gauche (cas 2) Problèmes foie et VB, déprime, problèmes estomac, troubles gynécologique (kyste utérus, fibrome, césariennes), problèmes dentaires, appendicite, cancer sein gauche (cas 3) Douleurs dos et ventre, kyste à la thyroïde, cancer de l’utérus (cas 4)



Groupe C RAS Groupe D Beaucoup mieux depuis le décès de sa

mère (cas 2) « Comprendre l’inconnue qui m’habitait » (cas 3)

La très grande majorité a consulté un psychothérapeute mais dans deux des cas, elles ne le souhaitent pas « vu que de toute façon rien ne pourra changer » et que finalement, elles en ont pris leur parti et vivent avec.



i) De façon volontaire : le couple nié Il représente 1 cas dans le groupe des 27-39 ans.

Description C’est un cas un peu particulier puisque la légitimité de la mère est remise en question, ce qui entraine une très nette détérioration des rapports. De simple, sereine, confiante et affectueuse dans l’enfance, la relation est devenue, suite à une rupture, difficile, douloureuse, destructrice et dénuée de communication. C’est cet effondrement dans la qualité de la relation qui semble le plus difficile à accepter et à gérer, faisant de cette relation une relation niée car inacceptable. La réalité même de la relation disparaît dans cette incompréhension et cet éloignement entre la mère et la fille. La fille semble vouloir se détacher et parle de sa mère de façon froide et pragmatique mais quelque chose reste en suspens …pour combien de temps ?


Kyste au sein


Au niveau psychologique Groupe B Mère Fille

Troubles psychologiques saisonniers

La fille a été suivie par un psychologue clinicien pendant 3 mois pour apprendre à…se protéger !



j) De façon involontaire (disparition): le couple fantasmé Il représente 4 cas

Description C’est un couple virtuel puisque une des protagonistes a disparu prématurément. C’est un couple imaginaire qui se sert des quelques souvenirs (lorsqu’il y en a), des images sociales et culturelles de la relation mère-fille qui nourrissent chaque époque, des bribes de scènes et de descriptions glanées de-ci de-là auprès des proches. De ces phrases entendues au cours de son parcours, telles que « Comme tu ressembles à ta mère, on croirait ta mère, tu es tout le portrait de ta mère, les chiens ne font pas des chats, tu n’as vraiment rien de commun avec ta mère, tu es aussi têtue, jolie, méchante, idiote etc… », qui traduisent surtout le degré d’affection de celui qui les lance. La fille construit ainsi la relation (ou plutôt l’invente), par accumulation de tous ces éléments. Elle imagine alors la relation avec sa mère, en fonction de ses besoins, de ses manques, de ses attentes, de ses craintes, de ses forces, de ses faiblesses, de son caractère et de son entourage. En bref, en fonction de ce qu’elle est et de son évolution. Elle va créer une relation mère-fille en fonction de ce qui est important pour elle à ce moment-là. Même si elle sait que cette relation est fausse ou du moins faussée, elle bâtit tout de même quelque chose auquel se rattacher, qui lui servira à l’occasion de modèle ou de piège à éviter. En un mot, elle crée une relation fantasmée, invérifiable (puisque fantasmée !) qui peut la nourrir ou la fragiliser : et souvent les deux à la fois. Si cette relation fantasmée existe depuis la fille vers la mère, elle existe également pour les mères qui n’ont pas eu, ou qui ont perdu leur fille. La relation mère-fille peut également être imaginée, très souvent embellie, puisqu’elle reste de l’ordre du fantasme. Dans le cas d’une mère aimante (et aimée), l’image donnée par le souvenir et l’entourage (surtout lorsqu’il s’agit d’un décès) est souvent difficile à assumer pour la fille qui se retrouve avec un modèle à suivre parfait (trop parfait parfois !). Or, il lui est impossible d’atteindre cette perfection. En particulier, lorsque le modèle n’est plus. Force est de constater que le souvenir embellit la réalité, les qualités se font plus présentes et les défauts s’amoindrissent, rendant le modèle inaccessible.



On ne dit pas de mal des morts ! Cette règle ne fait pas exception aux filles, qui ne s’autorisent peu ou pas de critique. La mère est alors qualifiée de parfaite (trop !), droite, courageuse, solide. Courageuse, attentive, indépendante, dans le sacrifice. La mère se dresse comme une icône, intouchable et inatteignable. Elle en perd, au passage, un peu son caractère humain. J’aurais aimé la connaître en tant que femme, avec ses défauts, ce qui me rendrait plus palpable son humanité. Lorsque la mère est partie, la problématique est différente car il faut en plus essayer de comprendre le geste et vivre en se construisant avec. Quand la mère est encore en vie, la relation se construit dans l’imaginaire, alors qu’elle pourrait être réelle, ce qui est doublement compliqué pour la structuration de la fille. Dans ces deux cas de couple fantasmé, il y a une part de colère liée à l’abandon de cette mère (que cet abandon soit volontaire ou non). La fille le vit comme une rupture que la mère aurait pu (d’une manière ou d’une autre) empêcher ou éviter. Même si la raison tempère, le cœur lui, saigne et lui en veut pour cela. Si la fille a pu faire le deuil de sa mère, elle peine à se détacher de l’image d’une relation mère-fille qui aurait pu ou qui aurait du être « idéale ». A défaut d’une relation vécue, cette relation imaginée accompagne la fille dans sa construction de femme et évidemment dans son devenir et son vécu de mère, en particulier si cette dernière a une fille. Si elle n’en a pas, elle idéalise également les liens qu’elle aurait pu tisser avec ses filles. Faisant de la relation mère-fille une étrange et fascinante inconnue. Peut-être, assez peu réaliste… Le terme « ma mère » ou « ma maman » est utilisé indifféremment selon le cas, l’histoire de la fille et son degré d’autonomie par rapport au besoin d’attachement à sa mère.


SLA (cas 1) Trouble de l’humeur (irritable, parfois emportée, colère), eczéma sous le bras gauche, rares réactions allergiques (cas 1)



SLA (cas 1) Cancer (cas 2)

Fourmillement dans le côté gauche, troubles nerveux (angoisses soudaines et pertes de repères d’orientation, stress, troubles de l’humeur, déprime), troubles du sommeil (angoisses), SPM, douleurs de ventre, difficultés à perdre du poids, TOC (vérifier que tout est fermé) (cas 1)



Troubles de la ménopause, douleurs de dos et de ventre, prise de poids, douleurs articulaires, réveils nocturnes, spasmophilie, fibrome, hémorroïdes, hernie ombilicale et césarienne (cas 2)


Groupe E Mère Fille AVC (cas 1) Arthrose, crampes, réveils vers 2h (cas 1)

Troubles identiques chez la mère et la fille HTA, hémorroïdes (cas 1)


Groupe B Sensation de ne jamais avoir assez de temps, besoin très fort de réalisation et de casser le train-train, assez à fleur de peau, hypersensibilité bien cachée (cas 1)

Groupe C Phobies (envahissement, d’être rejetée, de ne pas être à la hauteur et de perdre pied), instabilité émotionnelle (cas 1) Du mal à affirmer identité et envies, claustrophobie (cas 2)

Groupe E Difficulté à exprimer les émotions, une certaine violence en soi et lorsque les émotions sortent (cas 1)

Dans l’ensemble des cas, la fille a suivi, ou continu à suivre, une démarche de recherche personnelle avec des thérapeutes variés, en fonctions de ses croyances et/ou de ses besoins du moment.



3) Répartition des différents couples de l’étude.



VI. ANNEXE II : EXEMPLE DETAILLE D’UNE RELATION MERE-FILLE



Nous allons étudier en détails un cas particulier de couple mère-fille et les conséquences que cette relation peut entraîner ou favoriser sur la santé et l’équilibre des personnes concernées. Description, symptômes physiques, psychiques, émotionnels. Traitements possibles. Il s’agit d’un couple mère-fille où les deux protagonistes ont répondu au questionnaire, séparément. La mère fait partie du groupe D, des 56-69 ans, et la fille du groupe B des 27-39. Les deux vivent en couple et la mère est mariée. La fille est enceinte. La mère est dans une relation compliquée avec sa propre mère : elle entre dans la catégorie des « couples brisés ». Beaucoup de problèmes d’émancipation et de prise d’autonomie avec sa mère qui souhaitait la garder à la maison et qui lui faisait comprendre pour cela qu’elle ne saurait, ni ne pourrait se débrouiller seule. Grand manque d’autonomie associé à un manque d’amour, et ce, dès l’enfance. Préférence notoire pour un frère, mais prise de contrôle sur la vie, l’emploi du temps et l’énergie de sa fille. Très peu de signes d’affection, méchanceté et exigence : despotisme et chantage affectif. Elle souffre de grands troubles émotionnels : anxiété, angoisse et stress permanents, insomnies régulières. Douleurs osseuses et des articulations, douleurs de ventre, migraines, hyperthyroïdie et cancer du sein gauche avec récidive. Terrain dépressif et anxieux qu’elle partage avec sa mère. Manque de confiance en elle et dépendance. Elle considère que les rapports avec les filles sont plus compliqués qu’avec les garçons : pas de jalousie ou de rivalité et plus de compréhension. Elle pense que ses rapports avec sa fille s’améliorent depuis quelques années. Elle souhaiterait aller voir un naturopathe pour être enfin prise en charge de façon globale et non pas, comme aujourd’hui « par petits bouts ». La fille est également dans une relation peu simple avec sa mère : elle entre dans la catégorie du « couple fataliste ». Elle regrette un manque de complicité et de démonstrations affectives. Elle considère la relation avec sa mère comme conflictuelle et sans possibilité d’en parler ou d’évoquer des souvenirs pénibles liés à sa grand-mère. Manque de simplicité et d’authenticité dans les échanges. Un certain fatalisme quant à l’amélioration de la relation dans le futur. Elle souffre de stress, de troubles gynécologiques (SPM) et urinaires (cystites), de douleurs de dos récurrentes et de migraines (comme sa mère !). Les deux utilisent, sans concertation, les mêmes termes pour décrire leur mère (dépressive, peu heureuse) et la relation qu’elles entretiennent avec elle (conflictuelle, sans véritable communication). Les qualificatifs pour définir la relation sont exactement les mêmes (compliquée, conflictuelle, dure, douloureuse, insuffisante), l’amour en plus pour la fille (absent pour la mère) et la culpabilité en plus pour la mère. Les deux sont allées voir, et continuent à voir, des psychologues pour essayer de régler cet état conflictuel avec leur mère (et ce, même après le décès de la grand-mère). Ingérence et prise de contrôle sur la vie de chacune, même si elles en sont



très conscientes, incapacité à s’en détacher suffisamment et à prendre assez de recul pour le vivre sereinement quand elles sont en présence l’une de l’autre. Répétition par rapport au legs de la grand-mère. Sorte de fatalité morbide qui se répète de génération en génération indépendamment de leur volonté. Besoin impérieux de se libérer de cette emprise, pour sa vie future, son équilibre et la transmission à ses propres enfants, mais sans vraiment y parvenir. Les hommes ont aussi un rôle à jouer dans cet état : ils semblent ne pas prendre suffisamment position, ne pas pouvoir ou ne pas vouloir mettre des limites, ou du moins cadrer de façon plus « autoritaire », les débordements. Ils se retrouvent dans la situation de subir et de constater, alors impuissants, les dégâts. Il semblerait que chacune souffre de troubles psychologiques et émotionnels assez identiques. De grandes similitudes apparaissent chez chacune concernant leur ressenti par rapport à leur mère. Cela se traduit dans les deux cas par un manque de confiance en soi, un manque d’autonomie et des troubles nerveux et émotionnels importants. Ils se traduisent physiologiquement, entre autres, par des douleurs articulaires et osseuses, et de migraines récurrentes. Des pathologies plus lourdes sont apparues chez la mère : hyperthyroïdie et cancer du sein gauche (le côté de la mère !) avec récidive, toujours au sein gauche. Dans ce cas, il serait sans doute intéressant, en plus d’un suivi global auprès d’un naturopathe qui traiterait tous les aspects en même temps (physique, psychique et émotionnel), de proposer à ce couple une approche familiale globale. Que cela soit en constellation familiale, en psychogénéalogie ou en transgénérationnel. Ces approches pourraient être réalisées par les deux protagonistes en même temps, si elles le souhaitent (ce qui pourrait être très intéressant pour elles), ou séparément s’il leur est impossible, pour le moment, de le faire conjointement. L’ensemble de remèdes vibratoires, en particulier les fleurs de Bach, pourra également être utilisé afin de rééquilibrer et d’accompagner leurs émotions vers plus de sérénité et de compréhension mutuelle.



VII. ANNEXE III : QUESTIONNAIRE UTILISE POUR L’ETUDE



1-Situation personnelle Age :………………… Vous êtes :

En couple non mariée Mariée Célibataire Depuis combien de temps: …………… Autre élément à noter

Veuve Divorcée Nombre d’enfants …………… Age et sexe : …………… ………………………………………………………………………………………………………………………… Avez-vous des frères (nombre) ?.......................….. De quel âge ?.........................................…………………………………………………………… Des sœurs (nombre) ?............................................. De quel âge ?.........................................…………………………………………………………… A quelle place vous situez-vous dans la fratrie ? (Exemple : 2ème place, 2ème fille) ……………………………………………………………………………………………………………………… Si vous avez une ou plusieurs sœurs : Comment qualifieriez-vous la relation que votre sœur a ou avait avec votre mère (pour chaque sœur)? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 2- Situation professionnelle Quel est votre métier : …………………………………………………………………………….…………… Depuis combien de temps …….………….……………………………………………………….…………….... Si vous ne travaillez pas, pour quels motifs : - Souhait personnel - Pour vous occuper de vos enfants - Vous êtes au chômage

Autres : ……………………………………………………………………………………………………………………… Si vous avez fait des études : Lesquelles?.................................................................................................................... ………………………………………………………………………………………………………………………



3- Relation mère-fille Comment était votre relation avec votre mère lorsque vous étiez enfant ? (le plus détaillé possible) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Y avait-il, selon vous, des différences avec vos frère et sœurs quant au comportement de votre mère ? Oui Non Si oui : Lesquels ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Avec qui ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… En souffriez-vous ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… En souffrez-vous toujours ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Si vous aviez à décrire votre mère en 4 mots, quels seraient-ils ? 1-………………………………………………. 2-………………………………………………. 3-………………………………………………. 4-………………………………………………. Votre mère est-elle toujours en vie ? Oui Non Si oui : Quel âge a-t-elle ?..................................................... Souffre-t-elle de pathologies particulières ? Oui Non Si oui, lesquelles ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Si non : De quoi est-elle morte :……………………………………..……………………………………………………………………. A quel âge ?......................... Souffrait-elle d’autres pathologies Oui Non Lesquelles ?…………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… Quel âge aviez-vous au moment de son décès?................................................................... A l’heure actuelle, pouvez-vous en parler sereinement ? Oui Non Ça dépend



Si non ou si vous avez répondu « ça dépend » Pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Si vous aviez à définir la relation que vous avez ou que vous aviez avec votre mère en 4 mots, quels seraient-ils ? 1-………………………………………………. 2-………………………………………………. 3-………………………………………………. 4-………………………………………………. Dans les qualificatifs qui suivent quels sont ceux qui se rapprochent de la relation que vous avez ou que vous aviez avec votre mère Qualificatif se rapportant à

votre relation avec votre

mère

Tout à fait

exacte

Assez exacte

Moyennement exacte

Pas du tout

exacte

Ne sais pas

Complice Compliquée Conflictuelle Pénible Enrichissante Pesante Epanouie Dure Insupportable Merveilleuse Fusionnelle Destructrice Douloureuse Inexistante Culpabilisante Envahissante Rare Pleine d’amour Insuffisante Distante Jalouse Dénué d’amour Superficielle Diriez-vous que vous avez ou que vous aviez une relation facile avec votre mère ? Oui Non Pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………



Diriez-vous que vous avez ou que vous aviez une relation conflictuelle avec votre mère ? Oui Non Pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Avez-vous quelque chose à ajouter concernant cette relation ? ………………………………………………………………………………………………………………………….................................................................................................................................... Lorsque vous parlez de votre mère vous employez le terme :

« ma mère » « ma maman » Pensez-vous que la relation avec votre mère peut changer aujourd’hui ou dans le futur:……………………………………………………………….……………………………………………......................................................................................................................................... Le souhaitez-vous ? Oui Non Pourquoi :…………………………………..…………………………………………………………………......................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... 4- Suivi Suivez-vous ou avez-vous suivi une psychothérapie, êtes-vous allée voir un psychothérapeute (psychologue, psychiatre…) ou un autre thérapeute avec lequel vous avez parlé de la relation avec votre mère (naturopathe, kinésiologue, thérapeute en psychogénéalogie…)? Oui Non Si oui : Lequel ? ....................................................................................................................................... Pourquoi ? .............................................................................................................................................................................................................................................................................. Pendant ou depuis combien de temps ? .......................................................................................................................................Qu’en avez-vous retiré ? .............................................................................................................................................................................................................................................................................. .......................................................................................................................................



Si non : Souhaiteriez-vous suivre une psychothérapie, à aller voir un psychothérapeute ou un autre thérapeute (naturopathe, thérapeute en psychogénéalogie)? Oui Non Pourquoi ? .............................................................................................................................................................................................................................................................................. Si oui : Quel thérapeute iriez-vous voir ? ....................................................................................................................................... 5- Pathologies A l’heure actuelle, vous plaigniez-vous de pathologies particulières Au niveau physique ? ....................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... Au niveau psychologique ? ...................................................................................................................................... ...................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... Au niveau émotionnel ? ....................................................................................................................................... ..................................................................................................................................... . ....................................................................................................................................... Souffrez-vous ou avez-vous souffert des troubles suivants

Troubles ressentis En

permanence Régulièr-

ement Occasion-nellement Rarement Jamais

Douleurs de dos Douleurs de ventre (colite, ballonnements, constipation, diarrhées…)

Douleurs articulaires Déprime Angoisses Stress Prise de poids Troubles de l’humeur Troubles de l’alimentation



(addiction au sucre, boulimie, anorexie…) Difficultés à perdre du poids

Dépression Troubles de la libido Syndrome prémenstruel (règles abondantes, douleurs avant les règles…)

Mycoses Problèmes liés à la ménopause (pour les femmes concernées) - Bouffées de chaleur - Irritabilité - Prise de poids - Angoisses

Troubles du sommeil (insomnies, réveils nocturnes…)

Lesquels ?

Phobies Lesquelles ?

TOC (troubles obsessionnels compulsifs)

Lesquels ?

Troubles de l’audition, acouphènes

Troubles cutanées : eczéma, psoriasis…

Allergies, asthme Cystites Spasmophilie

Autres



Avez-vous eu ou avez-vous les pathologies suivantes : Pathologies OUI NON Date Et votre

mère ? Cancer du sein Quel sein ?

Si oui lequel ?

Cancer de l’utérus

Cancer hormono-dépendant Lequel ? Autre cancer Lequel ? Hypertension artérielle Diabète Maladie de Crohn Fibromyalgie Sclérose en plaque Endométriose Fibrome Kystes A quel

endroit ?

Troubles cardiovasculaires Troubles circulatoires (varices, hémorroïdes…)

Lesquels ?

Troubles de la thyroïde Lesquels ?

Autres :

Avez-vous subit des opérations particulières ? Oui Non Lesquelles ?........................................................................................................................................................................................................................................................... ....................................................................................................................................... Si vous avez des enfants 6- Descendance Avez-vous des garçons ? Oui Non Comment se passe la relation avec votre (ou vos) garçon(s) ? …………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………………. Avez-vous une ou plusieurs filles ? Oui Non Si non : Souhaiteriez-vous avoir une fille ? Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………………………………………………



Si oui : Combien ? …............................ Comment se passe la relation que vous avez avec votre (ou vos) fille(s) en tant que mère? (Définir l’âge de chaque fille et votre relation avec chacune) ……………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………….. Si vous avez aussi des garçons Estimez-vous que cette relation est différente de celle que vous avez avec votre (ou vos) garçons(s) ? Oui Non Si oui : En quoi est-elle différente ? ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… 7- Divers Y a-t-il d’autres choses que vous souhaiteriez me signaler : …………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………..



A- BIBLIOGRAPHIE

1) Généralités Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, Lise Bourbeau, Ed.E.T.C.Inc., Québec (Canada) 2000 Naturopathie Les élixirs Floraux Européens, Philippe Deroide, Ed. Le souffle d’or, Gap 2007 Le grand dictionnaire des malaises et maladies, Jacques Martel, Ed.Quintessence, Aubagne 2007 La guérison vibratoire, Deborah Eidson, Guy Trédaniel Editeur, Paris 2002 Mamamélis, Rina Nissim Ed. Mamamélis, Génève (Suisse) 1997

2) Relation mère-fille Du côté des petites filles, Elena Gianini Belotti, Ed.des Femmes, Paris, 1974 Entre mère et fille : un ravage, Marie-Magdeleine Lessana, Ed. Fayard, 2000 Les mères juives, Aldo Naouri, Sylvie Angel, Philippe Gutton, Ed. Odile Jacob, Paris, 2005 Le refus du féminin, Jacqueline Schaeffer, Presses universitaires de France, 1998 Les 13 mères originelles, Jamie Sams, Ed. Véga, 2011 Mère-fille : une relation à trois, Caroline Eliacheff, Nathalie Heinich, ED. Albin Michel 2002 Qu’est-ce qu’une fille attend de sa mère ?, Malvine Zalcberg, Ed.Odile Jacob, 2010

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Quelle mère-quelle fille, DV pour site internet · 2016-02-15 · Quelle mère, quelle fille ? [Etude sur la relation mère-fille] Approche naturopathique de la relation mère-fille