84
MADAGASCAR REPORT E 0021 NATIONAL ENVIRONMENTAL ACTION PLAN Document de Synthese Generale et Propositions d'Orientations Julliet 1988 This report is property of Madagascar Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

MADAGASCAR REPORT E 0021

NATIONALENVIRONMENTAL ACTION

PLAN

Document de Synthese Generaleet Propositions d'Orientations

Julliet 1988

This report is property of Madagascar

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Pub

lic D

iscl

osur

e A

utho

rized

Page 2: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

MADAGASCARIPLAN D'ACTION

ENVIRONNEMENTAL

Volume iDocument de synthese generale

et propositions d'orientationsJuillet 1988 Version preliminaire

Banque MondiaieUnited States Agency for International Development

Coopération SuisseUnited Nations Educational, Scientific & Cultural Organisation

United Nations Development ProgramWorld Wide Fund for Nature

Page 3: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DE MADAGASCAR

EQUIVALENCES MONETAIRES

Unité monétaire - franc malgache (FMG)

I dollar US m 1280 francs malgaches (FMG) (fin mai 1988)

ANNEE BUDGETAIRE

Gouvernement de Madagascar ler janvier - 31 décembre

Fanalnm2nga : ler juillet - 30 juin

POI]DS ET MESURES

Les poids et mesures sont bases sur le système métrique

ADMINlSTRATION GOUVERNEMENTALE

Fokontany . groupe de villages(environ 11400 au total)

Firaisam-pokontany - groupe de Fokontany (correspond à un(ou Firaisana) canton) (environ 1250 au total)

Fivondrc.mnm-pokoutany . groupe de Firaisana (équivalent à une(ou Fivondronana) sous préfecture) (environ 115 au total)

Faritany - groupe de Fivondronana (correspond àune province) (six au total)

Page M-1

Page 4: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

AVANT PROPOS

Dès son arrivée à la Présidence de la Banque Mondiale, Mr B.Conable a mis l'accent sur l'environnementet la gestion perenne des ressources naturelles pour promouvoir un développement durable . A ce titre,il s'est engagé à soutenir une trentaine de pays membres, particulièrement décidés à analys6r enprofondeur leurs problèmes en matière de protection et de gestion de l'environnement et prets à mettreen oeuvre des solutions appropriées dans le cadre d'un Plan d'Action Environnementale (PAE).

Madagascar est l'un des premiers pays au monde à répondre à l'appel du Président de la BanqueMondiale, son gouvernement étant particulièrement préoccupé par la dégradation rapide del'Environnement et voulant y porter remède au plus vite. Madagascar ne part pas de zéro dans ce domaine: le gouvernement a déjà défini sa Stratégie de la Conservation pour le Développement, mais il souhaitela traduire en programmes d'actions concrètes pour enrayer la spirale de dégradation dans laquelle lepays se trouve aspiré.

Madagascar est aussi l'une des priorités mondiales, car son patrimoine de biodiversité, qui est uniqueà la surface de la planète, risque de disparaltre étant donné l'insuffisance de moyens pour le conserveret le gérer. Madagascar est l'occasion pour la Communauté Internationale d'imaginer et de mettre enoeuvre une solution originale d'assistance pour que cette biodiversite, qui fait partie de l'héritage del'humanité toute entière, puisse être préservée. Une telle solution, si elle s'avère à la hauteur de l'enjeu,pourrait éventuellement servir de modèle pour d'autres pays dans le futur.

Madagascar, enfin, vit une crise économique grave et, pour y faire face, son gouvernement s'est engagédazns un vaste programme d'ajustement structurel de son économie avec le soutien de la Banque Mondialeet des principaux bailleurs de fonds. Un programme de lutte contre la pauvreté est également en coursde préparation pour alléger les effets de cet ajustement sur les couches les plus défavorisées de lapopulation. Le PAE, autre type d'ajustement, mais dans la conservation et la gestion des ressourcesnaturelles, vient donc renforcer les deux autres programmes, dans le cadre d'une politique équilibréede développement global.

Pour préparer le PAE, le gouvernement a mobilisé son capital d'expérience et d'expertise (environ 150spécialistes malgaches (une liste complète des participants figure en Annexe 1) de toutes disciplines yont participé) et la Banque Mondiale s'est associée à d'autres bailleurs de fonds et organismesinternationaux (USAID. Coopération Suisse, UNDP, UNESCO et WWF). L'interaction entre tous lesparticipants s'est opérée dans un climat d'efficacité et de sympathie. Que tous soient ici vivementremerciés et félicités.

Le présent rapport de synthèse et de propositions d'action pour le PAE s'appuie sur les travaux depréparation effectués par les spécialistes malgaches. Il résulte d'une mission des bailleurs de fonds etorganisme!T internationaux (voir liste des experts en annexe 1) qui s'est déroulée en mars 1988 àMadagascar. Ce rapport a été rédigé par F. FALLOUX (AFTEN/Banque Mondiale), avec l'assistancede J.R. MERCIER et N. SAVINE (consultants).

Page M-2

Page 5: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

aROI>SmONDEWI;tAC[ONUNVIROIENilEtTAL1MIA?DAGASCAR JUIKI;ET.198B --

TABLE DES MATIERES

Page N'

ABREVIATIONS M-6

LEXIQUE M-7

RESUME ET CONCLUSIONS R-i

INTRODUCTION I-I

CHAPITRE 1:LES RESSOURCES DE MADAGASCAR I-l

A. UNE ILE VASTE ET DIVERSIFIEE 1-1

B. UN PAYS GLOBALEMENT PEU PEUPLE 1-2

C. UN NIVEAU D'EDUCATION ELEVE DANS LE CONTEXTE AFRICAIN 1-3

D. UN SECTEUR AGRICOLE PREPONDERANT AVEC UN BON POTENTIELDE DEVELOPPEMENT 1-4

E. UN POTENTIEL ENERGETIQUE ET MINIER IMPORTANT POURLE FUTUR 1-5

F. UNE BIODIVERSITE ET UN ENDEMISME EXCEPTIONNELS AVECUN POTENTIEL TOURISTIQUE ELEVE 1-6

CHAPITRE Il:UN ENVIRONNEMENT PRIS DANS UNE SPIRALE DE DEGRADATION 2-1

A. UNE EROSION RECORD AVEC POUR IMPACT PRINCIPAL LA BAISSE DE PRODUC-TIVITE DES TERRES AGRICOLES 2-1

B. LES POTENTIALITES FORESTIERES EN VOIE DE DISPARMTION 2-3

C. UN PATRIMOINE EXTRAORDINAIRE DE BIODIVERSITE MENACE 2-4

D- UNE QUALIrE DE VIE URBAINE TRES DEGRADEE 2-5

E. UNE FACTURE ANNUELLE CONSIDERABLE POUR MADAGASCAR 2-6

Page M-3

Page 6: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

LPROPCSnTO - E~FP- m-- g M ___ 111

CHAPITRE m:LE COEUR DU PROBLEME, LES CAUSES ET LES PRINCIPALES CONTRAINTES 3-1

A. UNE COMBINAISON PERVERSE DE MULTIPLES FACTEURS 3-1

B. DES CONTRAINTES GENERALES TRES PESANTES 3-12

C. UNE VOLONTE NATIONALE DE RENVERSER LES TENDANCES ETDE SORTIR LE PAYS DE LA SPIRALE DE DEGRADATION 3-14

CHAPIE IV:LES OBJECTIFS ET LA STRATEGIE PROPOSES POUR LE PAE 4-1

A. RAPPEL DES OBJECTIFS GEÉNRAUX DE DÉVELOPPEMENT 4-1

B. OBJECIFS GÉNÉRAUX DU PAE 4-1

C. STRATÉGIE GÉNÉRALE DU PAE 4-2

D. OBJECTIFS ET STRATÉGIES PAR THÈMES 4-41. Conservation des sols 4-42. Protection et gestion du patrimoine de biodiversité 4-53. Développement du tourisme écologique 4-64. Mise en place d'un cadre institutionnel pour renvironnement 4-65. Assainissement des cadres de vie urbain et rural 4-86. Mise en place d'outils de gestion, protection de renvironnement 4-97. Développement de la recherche sur l'environnement 4-98. Développement de réducation, de la formation, de rinformation et de

la sensibilisation à la protection et à la gestion de l'environnement 4-10

E. OBJECTIFS ET SRATÉGIES RÉGIONALES 4-11

CHAPITRE V:LES PROGRAMMES PRIORITAIRES DU PAE ET LES IMPLICATIONS SUR LA POLI-TIQUE DE DEVELOPPEMENT 5-1

A. LE PROGRAMME DE PROTECTION ET DE GESTION DU PATRIMOINE DEBIODIVERSrTE ASSOCIÉ AU DÉVELOPPEMENT DU TOURISME 5-1

Page M-f

Page 7: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

AM AG _%;M-i

ÉCOLOGIQUE

B. LE PROGRAMME D'AMÉLIORATION ENVIRONNEMENTALE DESCOMMUNAUTES RURALES ET URBAINES 5-5

C. LE PROGRAMME FONCIER ET CARTOGRAPHIQUE S-6

D. LE PROGRAMME D'ÉDUCATION, DE FORMATION ET DE SENSIBILISATIONÀ L'ENVIRONNEMENT 5-8

E. LE PROGRAMME D'APPUI AU PAE 5-9

F. LES IMPLICATIONS DU PAE SUR LA POLITIQUE ACTUELLE DE DEVELOPPEMEN-T5-10

CHAPITRE VI:LES ASPECTS FINANCIERS ET ECONOMIQUES DU PAE ET SA MISE EN OEUVRE 6-1

A. ESTIMATION DU COÛT TOTAL DU PAE ET ÉBAUCHE DE SCHEMA DEFINANCEMENT 6-i

B. BÊNÉFICES ÉCONOMIQUES DU PAE 6-i

C. LA MISE EN OEUVRE DU PAE 6-2

ANNEXE 1: LISTE DES PARTICIPAN.S A L'ELABORATION DU PAE ET DELEURS FONCTIONS RESPECTIVES

ANNEXE 2: ESTIMATION DU COUT ANNUEL LIE AUX EFFETS DES BRÛLISSUR LES TERRES AGRICOLES El LA FORET ET A CEUX DEL'EROSION SUR L'ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES

ANNEXE 3: LISTE DES ETUDES COMPLEMENTAIRES

ANNEXE 4: HYPOTHESES DE CALCUL POUR L'ESTIMATION DES BESOINSEN TERRES DE RIZIERES EN L'AN 2015

Page M-5

Page 8: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

-~~~~~~~~~~~~~ZCAGJ= Cz !rà-.

ABREVIATIONS

AVF Aménagement des Vallées ForestièresBADEA Banque Arabe pour le Développement Economique de rAfriqueBPPA Bureau des Projets de la Plaine d'AntananarivoBPU Bureau de Planification UrbaineBRGM Bureau de Recherches Géologiques et MinièresCIRAD Centre International de Recherches Agronomiques pour le DéveloppementCITES Convention on International Trade of Endangered Species

(Convention sur le Commerce International des Espèces de la Faune et de laFlore sauvages menacées)

CNCD Commission Nationale pour la Conservation et le DéveloppementCNRPE Centre National de Recherches sur l'EnvironnementCTFT Centre Technique Forestier TropicalCTP Comité Technique PermanentDEF Direction des Eaux et ForetsDEP Direction de rEvaluation des ProjetsDGP Direction Générale du PlanEIE Etudes d'Impact sur l'EnvironnementFDR Fonds de Développement RuralFED Fonds Européen de DéveloppementFNE Fonds National pour rEnvironnementFOFIFA Foibem Pirenena Momba ny Fykarohana Ampiharina amin'ny Fampandrosoana

ny Ambanivohitra(Centre National de Recherches Appliquées pour le Développement Rural)

FTM Foiben-Taosahintanin i Madagasikara(Institut Cartographique de Madagascar)

IDA International Development Association(Association Internationale pour le Développement)

JIRAMA JIro sy RAno MAlagasy (Société publique de production, de transportet de distribution d'eau et d'électricité)

MINESEB Ministère de l'Enseignement de BaseMINESUP Ministère de lEnseignement Supérieur

NINFO Ministère de rInformationMPAEF Ministère de la Production Animale, des Eaux et des ForetsMPARA NMinistère de la Production Agricole et de la Réforme AgraireMRSTD Ministère de la Recherche Scientifique et Technologique pour le

DéveloppementMTP Ministère des Travaux PublicsOMS Organisation Mondiale de la SantéONG O-ganisation Non Gouvernementale

Page MI-6

Page 9: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

<PROOSmODE P>N DCIIN'ENVMRON.NEMENTAl; MADAGASCAR AUII,LL :T t198B .

PAE Plan d'Action EnvironnementalPDRA Plan Directeur de la Recherche AgricolePIB Produit Intérieur BrutPNB Produit National BrutSAFER Société Agricole Fonciere et d'Economie RuraleSINE Structure Institutionnelle Nationale pour l'EnvironnementSOMALAC Société de Mise en Valeur de la région du LAC

AlaotraSPN Service de la Protection de la NatureUNDP United Nations Development Program

(Programme des Nations Unies pour le Développement)UNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation

(Organisation des Nations Unies pour l'Education Scientifique et Culturelle)USAID United States Agency for international Development

(Agernce des Etats Unis pour le Développement International)VIP Vondrom-Bahoaka Itsinjaram-Pahefana (Collectivités Décentralisées Mal-

gaches)WWF World Wide Fund for nature (Fonds Mondial pour la Nature)

LEXIQUE

LAVAKA: Il s'agit d'une des formes les plus spectaculaires de l'érosion accélérée, développéedans la zone ferralitique, surtout sur les surfaces d'aplanissement du versant occidental des hautes terres.Leur recrudescence actuelle est liée à la déforestation et au manque de végétation sur les tanety, maisils peuvent évoluer naturellement sur les versants.

MANGROVE: Formation végétale caractéristique des régions littorales de la zone tropicale,dont les espèces, en particulier les palétuviers, ont développé de nombreuses adaptations leurpermettant de se maintenir dans ces milieux asphyxiants, salés et instables. Les mangroves sontdéveloppées à Madagascar, essentiellement, sur la côte Ouest du pays. Elles constituent un biotope trèsfavorable pour l'alimentation des jeunes crevettes.

PANGALANE: Plan d'eau côtier (lagune) caractérisé par une alternance d'eau salée et d'eaudouce qui favorise une bonne productivité végétale et animale. Les Pangalanes, situées sur la côte Estde Madagascar sont, reliées par un canal entre Foui Pointe et Farafangana.

SAVOKA: Forêt secondaire issue de la recolonisation naturelle, par la végétation, de terrespréalablement mises à nu.

TANETY: Collines non irriguées, exploitées pour les cultures pluviales.

TAVY: Cultures sur brClis apres défrichement.

Page M-7

Page 10: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

I ~PRO~rnO~?»ÈP . 'ACFION t$VIRONE% ETAMDG fZT 8j

(RESUME ET CONCLUSIONS)

(i) Madagascar dispose d'un bon potentiel de mettrait en péril son patrimoine biologique. Lesdéveloppement. Le pays est vaste (587.000 km2) et villes ne sont pas à l'abri de cette dégradation, cardiversifie, avec une gamme de climats, depuis le les infrastructures urbaines, insuffisamrnent entre-tempéré jusqu'au tropical, qui permet tous les tenues et développées, ne permettent pastypes d'agriculture. C'est un pays qui est encore d'absorber l'afflux des sans-emploi ruraux. Tousglobalement peu peuplé avec un peu plus de 10 ces domiages environnementaux, qui vont enmillion d'habitants et une densité de population de s'accroissant, représentent une facture17,5 hab/icm2 . Le secteur agricole y est considérable que Madagascar doit payer chaqueprépondérant (85 % de la population active, 35 % année. En première approximation, le montant dedu PIB et 80% des recettes en devises), avec environ cette facture se situerait entre 100 et 290 millions1,5 million de petites exploitations familiales (2 ha). de dollars US soit entre 5 % et 15 % du PIB du pays.Dans le contexte africain, Madagascar est le paysqui a le plus développé son infrastructure (iv) Cette spirale de dégradation résulte d'uned'irrigation (environ 1 million d'ha irrigués). Il combinaison perverse de multiples facteursreste encore un potentiel de 200.000 à 300.000 ha facteurs historiques et économiques, d'abord, telsà développer. Les réserves foncières du pays sont que les changements profonds de l'administrationencore considérables, mais difficiles à mettre en publique, l'excès d'étatisation et le mécanisme desvaleur à cause du relief montagneux. En plus de prix peu incitatifs pour les producteurs; facteursl'agriculture, Madagascar présente un bon poten- démographiques, ensuite, avec une populationtiel énergétique et minier. Son niveau croissant plus vite que sa production agricole etd'éducation, particulièrement élevé dans le répartie de façon très hétérogène, avec une fortecontexte africain, est un atout pour continuer à pression foncière sur les régions densémentdévelopper l'agriculture et diversifier l'économie peuplées et une utilisation anarchique des terresdans d'autres secteurs. sur des écosystèmes fragiles; pauvreté croissante,

résultant du déséquilibre terres/population, là ou(ii) Madagascar est un pays unique au monde cette dernière est concentrée et entrainant unequant à la biodiversité et au fort degré dégradation rapide de la santé publique; traditionsd'endémisme de sa flore et de sa faune . Ses et pratiques foncières peu orientées vers la conser-écosystèmes naturels jouent, d'autre part, un rôle vation de l'environnement; faillite des mécanismesnon négligeable pour la protection des terres de régulation sociale se traduisant par l'insécuritéagricoles et la régulation des régimes hydriques. ; absence de régulation spatiale visant à unCette richesse biologique, qui fait partie du patri- meilleur équilibre régional entre la distributionmoine international, doit être protégée. Elle peut des ressources et la population. La combinaison deconstituer, par ailleurs, un support excellent pour tous ces facteurs a conduit les différents groupesle tourisme de découverte, en permettant à Ma- sociaux à des stratégies individuelles de survie,dagascar de développer fortement ce secteur qui ne d'attente ou de replis à court terme, au détrimentreprésente encore que moins de 1 % du PNB, alors d'une gestion saine et pérenne des ressources duque son potentiel est considérable. pays.

(iii) Ce potentiel de développement risque (v) Il faut ajouter à cela des contraintesmalheureusement d'étre irrémédiablement perdu générales trZs pesantes pour l'environnement etsi le pays ne parvient pas à enrayer la spirale de l'économie malgache, à savoir, l'insuffisance desdégradation dans laquelle Il se trouve aspire ressources financières ne permettant pas toujoursMadagascar aurait le record mondial de l'érosion, d'entretenir les infrastructures existantes ; desavec des dommages considérables sur les terres communications physiques difficiles dues, notam-agricoles, les infrastructures et les écosystèmes ment, au relief du pays et à la dégradation ducôtiers. La forêt naturelle, qui couvrait initiale- réseau routier ; des institutions sous-équipées enment la plus grande partie du pays, risque de personnel (qualité et quantité) et en moyens ; undisparaître dans les décennies à venir, ce qui manque général d'outils et de données pour mieux

Page R-1

Page 11: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

1XR:q7po§f- _ I N 5wE Mq '1.988

conserver, gérer et surveiller l'environnement. (a) développer les ressources humaines (sensi-bilisation, éducation, formation et participation);

(vi) Conscient de la dégradation des ressources (b) promouvoir un développement durable ennaturelles du pays, le gouvernement adoptait en gérant mieux les ressources naturelles;1984 une Stratégie Nationale de la Conservation (c) conserver et gérer le patrimoine de bio-pour le Développement, mettant à juste titre diversité; etl'accent sur l'homme dans son environnement. En (c) assainir le cadre de vie des populations1985, le gouvernement prenait une nouvelle initia- rurale et urbaine. Pour atteindre ces objectifs, lative en organisant une conférence internationale stratégie proposée s'articule sur les principessur les problèmes environnementaux malgaches. A suivants:l'issue de cette conférence, le gouvernement Vision à long terme (15 à 20 ans) ets'engageait à développer un cadre institutionnel, à continuité des programmes nationaux avec l'appuimieux s'équiper en outils pour la gestion de son international;environnement et à lancer des opérations visant à Accent mis sur la communication et lestopper le processus de dégradation des ressources. dialogue de préférence à la transmission

hiérarchisée des injonctions;(vii) A ce jour, la prise de conscience des . Présentation des programmes du PAE auxproblèmes environnementaux s'est renforcée ; des communautés de base sous l'angle des bénéficesopérations positives ont été lancées dans les plutôt que sous celui des contraintes;domaines de la conservation des sols, du reboise- . Mise e.n place de mécanismes appropriésment et de l'agroforesterie ; dans celui de la pour financer des myriades de petits projetsprotection de la biodiversité ; pour une meilleure concernant l'environnement et les terroirs vil-approche des problèmes d'énergie domestique; et lageois.pour l'amélioration du cadre de vie urbain. Si cesopérations ont permis d'acquérir de l'expérience (x) Pour atteindre les objectifs du PAE, cinqet d'affiner les méthodes d'intervention, leurs programmes prioritaires sont proposés:résultats sont à la fois loin de répondre à l'espoir (a) un programme de protection et de gestionsurgi en 1984/85 et trop limités pour avoir quelque du patrimoine biologique, associé auimpact sur la spirale de dégradation du pays. développement du tourisme de découverte;

(b) un programme d'amélioration environne-(viii) Le PAE, dont la préparation a été lancée mentale des communautés rurales et urbaines àpar le gouvernement avec l'appui de certains travers la création d'un Fonds National pourbailleurs de fonds, est un mouvement de relance en l'Environnement (FNE);faveur de l'environnement; conçu dans le cadre plus (c) un programme foncier et cartographique;général de la politique globale de développement (d) un programme d'éducation, de formationdu pays et de ses trois finalités (lutte contre la et de sensibilisation à l'environnement; etpaupérisation, rétablissement des équilibres fin- (e) un programme d'appui avec trois com-anciers internes et externes, et recherche d'un posantes (renforcement du cadre institutionnel,meilleur équilibre régional). Ce "trépied" trouve développement des études et rechercher environ-son symétrique dans les trois interventions nementales et renforcement des outils. Les objectifsmajeures conjointes : l'ajustement structurel, le et stratégies du PAE, et donc de ces programmes,PAE et le programme d'amélioration sociale ont été détaillés dans le document principal par(PASAGE). A ces interventions, il faut ajouter la thèmes et par régions. Cette décomposition nenécessité de promouvoir un programme dy- figurant pas dans le présent résumé, les lecteursnamique dans le domaine de la population, afin de intéressés sont invités à consulter le texte,revenir à 'un taux de croissance démographique chapitres IV.D. et IV.E.compatible avec un développement durablc desressources. (xi) Le programme de protection et de gestion

du patrimoine biologique associé au(ix) Le PAE a pour ambition d'enrayer la spirale développement du tourisme de découverte com-de dégradation en réconciliant la population avec prendrait les interventions suivantesson environnement. Il vise notamment à

Page R-2

Page 12: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

- .. ~~-eÀGROPs5n10 ÂE}>DACC r JuML'ET-1988 -.i.

'a) là où le risque de déforestation est élevé, financement de la conservation proprement diteune intervention lourde, avec des investissements devrait provenir de subventions de la communautéimportants, combinant l'aménagement et les internationale. A moyen terme le secteur touris-systèines de protection, avec un programme de tique, s'il se développait, pourrait contribuer pourdéveloppement intégré des zwnes périphérique- 20% environ à ce financement.

(b) là où le risque est moins important, une Grâce à plusieurs programmes qui vontintervention moins intensive, avec le meme type de démarrer et à l'étude récente du WWF, laprotection, mais des investissements plus réduits à préparation de ce programme et la réalisation dela périphérie ; et certaines de ces actions sont bien amorcées. On(c) là où le risque est faible, une intervention escompte que les dix réserves présentant le pluslégère où il n'y aurait pas lieu d'investissements grand risque de dégradation se:ont équipées etpériphériques dans un premier temps (cas des bien gérées dans les cinq ans à venir.écosystèmes marins par exemple).

Il s'appuierait éegalement sur d'autres inter- enventions prévues dans 'les autres prograImmes. aif s serait essentiellement financé par un

(a) une intervention foncière et cadastrale; &lnctionnant sur le méme modèle que les Fonds de(b) la mise en oeuvre dans les zones Développement Rural (FDR), selon les principespériphériques de mini-projets d'amélioration de base suivants:environnementale;(c) le lancement d'une vaste campagne de (a) définition de mini-projets, d'améliorationsensibilisation, de formation et d'éducation sur la environnementale; etbiodiversité; (b) préparation des mini-projets et prise de(d) le lancement d'un programme d'études et décision de leur rmancement à un niveau le plusde recherches d'accompagnement ; et proche possible des communautés concernées.(e) la constitution d'une banque de donnéesspécifiques au domaine écologique. Du point de vue institutionnel, la mise en

oeuvre de ce programme reposerait sur:Du point de vue institutionnel, le Service de

Protection de la Nature (SPN) de la Direction des (a) la participation des structures locales dansEaux et des Forêts (DEF) pourrait être transformé le cadre de contrats types et appel aux Organisationsà terme en un organisme autonome de gestion des non Gouvernementales (ONG);parcs et réserves naturelles, sous la tutelle du (b) rappui technique des agents de terrains;Ministère de la Production Animale, des Eaux et (c) l'utilisation des réseaux bancaires pour ledes Forêts (MPAEF). Dans un premier temps, il financement; etdevra être appuyé par un effort privé national et (d) la mise en place d'ur cadre institutionnelinternational qui pourrait être matérialisé dans le simplifié et souple.cadre d'une fondation internationale.

A Madagascar, cette idée de FNE n'est pasDu point de vue financier, le coùt global de nouvelle. Celui-ci constituerait l'outil privilégié

la conservation et de la gestion, y compris le de financement de toutes les actions environne-développement rural des zones périphériques, mentales au niveau des communautés de base ; ceserait en première approximation de l'ordre de 160 qui souligne l'interaction de ce programme avec lesmilliards de Fmg (130 millions de dollars US) pour autres composartes du PAE. Le FNE pou ,treles 20 années à venir, soit en moyenne de l'ordre alimenté par des tranches successives de fondsde 8 milliards par an (6,5 millions de dollars US), provenant de sources concessionnelles de typeavec cependant une évo!ution dans le temps. La Association Internationale pour le Développementpartie liée au développement ( environ 50%) (IDA), avec des subventions éventuelles provenantpourrait être financés par des prêts concession- des aides bilatérales.nels ou des subventions. La plus grande partie du La préparation de ce programme pourrait

Page R-3

Page 13: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

~nION r1E'-PLEnD' ACrION iEMIi?>N OEMÉNTÀLCMA3)AGASCAR'~UltI.ET'198S

commencer dès maintenant. Cependant, il est réalisation et la fourniture d'outils pédagogiquespossible qu'il soit dissocié en deux parties adaptés et par la formation des instituteurs et des(communautés rurales et communautés urbaines), professeurs;cette dernière pouvant être intégrée dans le cadre (c) développer les filieres universitaires dansde programmes urbains actuels et futurs. le domaine de l'environnement; w

(d) développer un réseau national de commu-Une phase pilote du programme pourrait être nication et renforcer la production et la diffusionfinancée dans le cadre du programme PASAGE, ce ; etdernier permettant d'accélérer la mise en oeuvre (e) monter un dispositif de suivi etdu PAE en liant plus étroitement le social et d'évaluation de ces programmes et de leurs effets.l'environnement. afin de les ajuster quant à la forme, au contenu et

aux méthodes.(xiii) Le programme foncier et cartographique,consiste à affiner, fusionner et mettre en oeuvre Du point de vue institutionnel, la concep-des programmes déjà établis par l'Institut Carto- tion des programmes d'éducation environnemen-graphique de Madagascar (FTM) et la Direction du tale et des campagnes d'information et de sensibili-Patrimoine. Il devra répondre à la demande des sation à l'environnement devront être faites deusagers, ce qui suppose: manière conjointe et coordonnée entre les

représentants du gouvernement, des structures(a) une législation foncière connue et comprise par décentralisées, des ONG, des associations nation-tous; ales et internationales. Trois Ministères (Ministère(b) une gestion foncière décentralisée au de rinformation (MININFO), Ministère deniveau des institutions locales; lEnseignement de Base (MINISEB) et Ministère de(c) l'utilisation de techniques cadastrales peu l'Enseignement Supérieure (MINISUP) auront uncoûteuses et d'accès facile aux 1-sagers. rôle prépondérant, sous la coordination vraisem-

blable de la Structure Institutionnelle NationaleDu point de vue institutionnel, il repose sur pour l'Environnement (SINE) qui devra définir les

une meilleure définition des tàches du FTM et de rôles respectifs des différentes structures.la Direction du Patrimoine et une forte participa- Le coût global et le calendrier de cetion des collectivités décentralisées. programme seront définis à partir des résultats

Le coût de ce programme sur 15 ans a été d'études préliminaires et d'actionsestimé à environ 215 milliards de Fmg (environ complémentaires qui vont être lancées.168 millions de dollars US). Toutefois, il convien-dra de le réviser, si possible, à la baisse, notam- (xv) Le programme d'appui au PAE aura troisment en l'exécutant d'abord sur des zones priori- composantes. Il s'agit tout d'abord de renforcer letaires. On peut penser que ce programme pourrait cadre institutionnel à trois niveaux. Les premièresêtre prêt avant la fin de 1989. institutions à prendre à compte, à sensibiliser et

à former sont celles qui existent, ou dont il faudrait(xiv) Le programme d'éducation, de formation susciter la création, à la base ; car la politiqueet de sensibilisation à l'euvironnement est essentiel environnementale, notamment le PAE, ne pourrapour la réussite de toutes les actions proposées être mise en oeuvre qu'avec la participationdans le cadre du PAE. Il devra concerner l'ensemble massive des acteurs sur le terrain. Il sera nécessairede la population à la base, les responsables à tous ensuite, de former et de mieux équiper les organ-les niveaux et les formateurs. Il comprendrait les ismes sectoriels (différents ministères) pour qu'ilsactions suivantes: puissent amplifier leur rôle essentiel d'appui aux

- communautés de base, tout en intégrant mieux le(a) assurer la formation et le recyclage des souci de l'environnement dans leurs programmes. Ilagents qui interviendront dans la mise en oeuvre du s'agira de favoriser une meilleure coordinationPAE; entre ces organismes et d'insuffler une prise en(b) mieux introduire et renforcer compte systématique et multisectorielle desrenseignement en matière d'environnement dans problèmes. La mise en oeuvre du PAE requiertles programmes scolaires par la conception, la l'identification non ambigue de la SINE qui aura la

Page R-4

Page 14: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

~~T'U~ 1' ~~t ~VI"~~IW-";FiIi/ w- I.'>ROPIOSDErD'Ofi) NIRONFNO<= NA ^G'J 'Ut t498B -!1

responsabilité de la coordination et de la gestion epidémiologique du paludisme et de la bilharziose.globale de l'environnement. Les différentes op-tions réalistes pour la localisation de cette SINE Le Centre National de Recherche surdans l'organigramme gouvernemental (Direction l'Environnement (CNRE) assurera la coordination,Générale du Plan, Primature, Présidence de la déterminera les priorités en collaboration avec lesRépublique) sont actuellement étudiées par un autres instituts de recherche et sera responsable depetit groupe de haut niveau. lallocation des fonds. Il est prévu,' enfin, de

développer un système de banques de données etEn attendant les conclusions de ce groupe, de mettre en place des procédures d'études

sept fonctions principales de cette SINE ont été d'impact sur l'environnement (EIE) pour filtrer lesidentifiées: investissements. La banque de données centrale

pourrait se trouver au niveau de la SINE ou de la- le "leadership" dans le domaine de DGP. Quoiqu'il en soit, le système sera conçu enl'environnement fonction des besoins des usagers. Plusieurs études- l'initiative de la sensibilisation, de rinformation ont été prévues, qui permettront de mieuxet de la formation sur l'environnement, définir les actions à financer dans le cadre de ce- l'allocation budgétaire du FNE en fonction des programme.priorités,- le contrôle, le suivi et révaluation des actions (xvi) La législation malgache couvrantmenées dans le cadre de la politique nationale de lenvironnement est relativement complète, maisl'environnement, reste peu appliquée sur le terrain . Il est proposé de- la réflexion méthodologique, le conseil juridique refondre une partie des textes dans un codeet le contrôle de l'application de la législation environnemental et d'apporter des modificationsenvironnementale, dans les domaines de la conservation, de la- le maintien des liens organiques avec les maîtres léegislation foncière et du filtrage des investisse-d'ouvrage, ments.- les contacts avec les bailleurs de fonds et autresorganismes extérieurs. Dans le domaine de la conservation, il

apparaît nécessaire de modifier la liste desIl est prévu de financer: espèces strictement interdites à l'exportation, de

réviser la taxation sur les exportations et de(a) l'installation, les infrastructures et les modifier le statut des aires protégées pour yéquipements pour la SINE; et permettre le développement contrôlé d'un tour-(b) la formation et l'assistance technique. isme de découverte.

Pour le développement de la recherche en Dans le domaine foncier, les modificationsenvironnement, il est prévu de prendre en compte proposées concernent quatre aspects:plusieurs programmes, dont par exemple:

(a) modification de la loi sur le métayage pour(a) la préservation et ramélioration des res- favoriser ceux qui cultivent la terre, en utilisant lasources; taxation foncière;(b) l'acquisition complémentaire et la gestion (b) introduction de textes permettant dedes données de base au préalable des recherches débloquer la situation foncière au niveau deshydrologiques; familles élargies;(c) rétude de la reconstitution des ressources (c) effectuer des remembrements dans lesichtyologiques en matière de pisciculture; zones où le morcellement des exploitations est(d) la poursuite des inventaires dans les excessif; etécosystèmes naturels et les aires protégées; (d) restaurer l'esprit de la loi au sujet de la(e) les recherches sur les zones marines littor- taxation foncière pour que cette dernière deviemneales; l'outil majeur de !a politique foncière et environ-(f) les recherches hydrogéologiques au Sud; nementale.(g) l'observation écologique et la surveillance

Page R-5

Page 15: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

'ROPOSITIO I - jr-~~~~~~~~~~~~~~~94 A -wROPOSOr:DELYS:AN UCllO I. ONNEMENTAL" MA1)GASCARiXUILLET 1988

(xvii) Le PAE permet de donner un éclairage (xx) L'achèvement de la préparation du PAE etnouveau sur plusieurs projets en cours de sa mise en oeuvre se feront par étapes successives.réorlentation (schémas directeurs de la région du En même temps que des études complémentaireslac Alaotra et de la région du Moyen Ouest), dans sont en cours à Madagascar, le présent documentle sens d'une meilleure prise en compte de et les rapports de synthèses spécifiques ont étél'environnement. Par ailleurs, il sera indispensable préparées par les bailleurs de fonds sur la base dude coordonner avec le PAE le Plan Directeur de la travail des groupes à Madagascar. Ils seront trans-Recherche Agricole (PDRA) et le programme mis vraisemblablement avant la fin juillet 1988 aunational de vulgarisation agricole, tous deux en gouvernement malgache. Une mission des bailleurspréparation avec l'aide de la Banque Mondiale. de fonds est ensuite prévue en octobre-novembreDans le premier cas, il faudra introduire les aspects 1988 à Madagascar pour discuter, avec le gou-environnementaux liés à l'agriculture et définir vernement, de ces documents, des étudesles rôles respectifs du CNRE et du FOFIFA. Dans complémentaires, des opérations pilote de lale second cas, il faudra réorienter les réseaux de préparation des programmes du PAE et des aspectsvulgarisation agricole vers des systèmes pérennes logistiques de la conférence internationalede production et l'intensification des cultures envisagée en fin 1988 au début 1989, au cours depluviales sur Tanety, avec conservation des sols, ce laquelle le gouvernement présentera sa versionqui impliquera une formation des agents de terrain finale du PAE et discutera de son financement.et un fort appui aux ministères techniques Cette conférence devra être accompagnée d'uneconcernés. opération médiatique d'envergure pour lancer

officiellement le PAE. Ensuite, les dossiers de(xviii) En première approximation, le coût de la faisabilité des programmes prioritairesmise en oeuvre du PAE sur une période de 15 à 20 définitivement approuvés seront préparés, sur laans serait de l'ordre de x milliards de Fmg (300 à base des résultats des études complémentaires, en500 millions de dollars US), sans compter les vue de leur demande de financement. Le PAEinvestissements directs dans le domaine touristique devrait s'inscrire au Plan Quinquennal dont la miseet hôtelier. Près de la moitié de cette somme (30 en oeuvre est prévue pour 1991. Plusieurs actionsà 40 %) correspondrait à des investissements pilote ont été prévues sur des zones prioritairesphysiques. Une première tranche du PAE pour un pour tester et affiner les méthodes d'interventionmontant de x Fmg (100 à 150 millions de dollars avant la mise en oeuvre des programmes et pourUS), pourrait êrre mise en oeuvre dans les cinq à sensibiliser la population aux bénéfices du PAE.dix prochaines années. La contribution du gou-vernement et des usagers à ce financement sera (xxi) Dans le document de synthèse, les objectifsrelativement réduite dans un premier temps et et stratégie du PAE ont également étés'accroîtra progressivement jusqu'à un objectif de décomposés à la fois pour chacun des 8 thèmes20 à 30 % lors de la 3ème tranche. La participation prioritaires initialement retenus et pour les 5extérieure sera donc prépondérante, notamment grandes régions du pays. Cette décomposition nepour ce qui concerne la conservation de la biodiver- figure pas dans le présent résumé et l'on invite lessité. Cette évaluation du coût du PAE parait lecteurs intéressés à se reporter au texte principal.importante, mais elle correspond à la factureannuelle payée chaque année par Madagascar àcause de la dégradation de son environnement.

(xix) Le PAE entraînera des bénéficeséconomiques * plusieurs niveaux (développementdu tourisme, amélioration de la production agri-cole (5 à' 15 %), préservation des ressourcesnaturelles, création d'emplois), sans compter lesbénéfices inestimables du point de vueéconomique comme la préservation d'un patri-moine biologique exceptionnel.

Page R-6

Page 16: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

I»rROPOSmONi!E7PPAN 1`AC ON:ENVMROffEIENTAw ADAG;SCA'R J11CLEE 1988_e

INTRODUCTION

Conscient de la dégradation des ressources positives ont également été entreprises, mais leursnaturelles du pays, le gouvernement adoptait, en résultats sont à la fois loin de répondre à l'espoir1984, une Stratégie Nationale de la Conservation surgi en 1984/85 et par trop limités pour avoirpour le Développement. Cette stratégie mettait à quelque impact sur la spirale de dégradation dansjuste titre l'accent sur l'homme et s'articulait autour laquelle le pays semble aspiré. Cette prise dede six thèmes principaux: la conscientisation des conscience environnementale, ayant vu le jour àpopulations, l'accroissement du savoir, le change- Antananarivo, n'a sans doute pas suffisammentment des comportements vis à vis de percolé à travers les régions pour atteindre lesl'environnement, la com;pétence technique, la communautés de base. L'absence d'un cadre insti-capacité d'évaluer et la participation. tutionnel exécutif a probablement rendu difficile

la traduction de la Stratégie Nationale enEn 1985, Madagascar montrait à nouveau son souci véritables opérations sur le terrain. Il apparaît,d'enrayer la spirale de dégradation de son environ- enfin, que la dégradation de la sécurité dansnement, en invitant de nombreux experts étrangers certaines régions du pays, combinée aux gravesà débattre des problèmes environnementaux problèmes économiques et financiers, ressentismalgaches, dans le cadre d'une conférence inter- tant au niveau des familles que de la collectiviténationale. Franc fut le dialogue au cours de cette nationale, aient mobilisé les esprits et peut-êtreconférence puisque l'un des éminents participants dissocié et relégué les problemes environnemen-parla même de 'suicide écologique" du pays pour taux à un niveau de deuxième priorité.mieux souligner l'urgence d'une intervention mas-sive à l'échelle nationale. A l'issue de cette. La préparation du Plan d'Action Environnementalconférence, le gouvernement créait une Commis- (PAE), lancée par le gouvernement avec l'appui desion Nationale de la Conservation pour le certains bailleurs de fonds, répond au souci deDéveloppement (CNCD), avec un Comité Tech- passer de stratégies à des interventionsnique Permanent (CTP), sous la présidence du opérationnelles sans perdre de vue rapprocheDirecteur Général du Plan. Le gouvernement globale des problèmes. l s'agit d'une nouvelle prises'engageait également à améliorer son appareil de conscience de l'environnement au sens large,législatif dans le domaine de l'environnement, à allant bien au delà de la simple conservation. Lesmonter une banque de données environnementales difficultés économiques et sociales du momentet à identifier les zones prioritaires d'intervention. sont indissociables de la spirale de dégradationLe gouvernement prévoyait aussi la création d'une environnementale évoquée ci-dessus. Il s'agit enstructure exécutive autonome, ayant un mandat pratique des facettes apparentes d'un mêmemultisectoriel pour la mise en application de la problème plus profond.Strategie Nationale. Enfin, le gouvernement sig-nait un accord avec .e Worid Wide Fund for nature(WWF) afin de mieux protéger et gérer lesécosystemes malgaches qui représentent un capi-tal de biodiversité unique et inestimable au niveaumondial.

A ce jour, on peut certes constater une élévationde la prise de conscience de la dégradation desressources naturelles du pays; certaines actions

Page 1-1

Page 17: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

ONNEMENTAI MAI)ONSÂRAAADGAR ¶TE988'~~~~~~_____ ;f__0____^,__ _'___ ' _ ~ _»1:.. .-. 4-,

Le PAE a permis en particulier de mettre en relief Le présent document (Volume 1) contient lal'extreme importance économique des ressources synthèse générale et les propositionsnaturelles. L'approche adoptée s'est traduite par d'orientations du PAE. Il a été rédigé à partirune prise en compte des thèmes techniques de la d'un deuxième document (Volume Il) qui réunitgestion de l'environnement (conservation des sols, les synthèses et propositions spécifiques, émanantconservation et gestion de la biodiversité, environ- des groupes de travail sur les 8 thèmes prioritairesnement urbain, tourisme écologique), ainsi que des initialement retenus (conservation des sols; protec-futures modalités de mise en oeuvre de program- tion et gestion de la biodiversité ; tourisme àmes dans ce domaine (recherche, sensibilisation- vocation écologique; environnement urbain, cadreformation, outils, cadre institutionnel). institutionnel; outils pour mieux protéger, gérer

et surveiller l'environnement; recherche environ-Dans cette synthèse générale, au lieu de se borner nementale et sensibilisation. formation età décrire les symptômes périphériques et secto- éducation dans le domaine de l'environnement.)riels de la dégradation environnementale, on acherché a analyser en profondeur le problèmeévoqué ci-dessus et ses principales causes, afin detrouver des remèdes qui aient un effet significatif.On a tenté ensuite d'ébaucher les grands axesd'orientation qui devraient charpenter le PAE. Sansvouloir trop vite brùler les étapes de cettesynthèse, il semble que la société malgache vit endysharmonie avec son propre milieu et consommeson capital de ressources naturelles de façonaccélérée, sans égard pour le moyen et le longterme. Tenter de résoudre ce problème supposeque l'on agisse vite, et de façon globale surl'ensemble du territoire.

Tout en procédant aux ajustementsmacroéconomiques nécessaires et en luttant contrela pauvreté et ses effets sociaux, comme il estprévu, il s'agit de réconcilier la société malgacheavec son environnement. Les principaux élémentsde la Stratégie Nationale restent tout à faitd'actualité, notamment, ceux concernant le besoinde mobiliser, d'informer, de former et d'inciter lesprincipaux acteurs à tous les niveaux, encommençant par celui des Fokontany. On se doitmaintenaxft de traduire cette stratégie en actionsconcrètes, réalisées en tenant compte desspécificités régionales et gérées de façon souple.

Page 1-2

Page 18: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

IAI'ROPOSlIONDE PV D';iA IClO NVIRONNEMENTAL M`AbJ)G-4RI E 1988n'

(CHAPITRE I LES RESSOURCES DE MADAGASCAR

A. UNE ILE VASTE ET DIVERSIFIEE cultivées se situent essentiellement entre 1200 et1400 m d'altitude, et dans quelques dépressions

Quatrième île du monde par sa taille, Madagascar comme celle du Lac Alaotra située à 900 m. Laa une superficie de 587.000 km2. Située à environ pluviométrie annuelle moyenne est de 1500 mm,

avec une saison des pluies concentrée pendant400 km des côtes africaines, le pays s'étale du Nord l'été, d'Octobre à Avril. Les hivers sont relative-au Sud sur environ 1600 km entre le 12ème et ment froids avec quelques gelées éparses. Les25ème degrés de latitude Sud. Pour cette raison, températures moyennes minima et maxima sontcombinée à un relief montagneux, respectivement de 14 et 27 degrés en été, et de 6l'environnement malgache recèle une très grande et 21 degrés en hiver. La plus grande part du rizdiversité de paysages et de climats qui permettent irrigué se trouve dans cette région, ainsi que toutes

les cultures de caractère tempéré, notamment lestous les types d'agricultures, depuis les productions arbres fruitiers. On y distingue une sous-régiontropicales jusqu'aux tempérées. Cette diversité intermédiaire, le Moyen Ouest, à l'Ouestest illustrée dans la carte jointe en fin de ce rapport. d'Antananarivo, qui se caractérise par une popu-

lation très clairsemée par rapport à l'Est des HautsLa variété des écosystèmes malgaches rend le Plateaux et par un bon potentiel de développementfacteur régional prépondérant dans toute poli- agricole.tique de développement du pays. On distingue en (iii) La Région Côtière de l'Est est une bandegénéral cinq grandes régions: de terre large de 25 à 100 km seulement, descendant

de façon abrupte des Hauts Plateaux vers l'Océan(i) La Région Côtière de l'Ouest fait face au Indien. Les activités agricoles sont concentréescanal de Mozambique et descend graduellement des dans les vallées des nombreuses petites rivières quiHauts Plateaux vers la mer. Elle est constituée de descendent de lOuest vers l'Est et dans les quelqueslarges plaines sédimentaires, séparées par des petites plaines côtières. La pluviométrie, quireliefs plus escarpés et traversées par de nom- s'étale de façon homogène tout au long de l'année,breuses rivières, charriant de Brandes quantités de atteint en moyenne 2000 mm dans le Nord et 1500sédiments à la saison des pluies et entrainant mm dans le Sud. Le climat tropical humide de cettesouvent des inondations. CGrtaines de ces rivières région, qui présente également une bonne inso-sont relativement importantes (la Betsiboka et le lation, autorise toutes les cultures tropicales.Mangoky par exemple) et permanentes, maisd'autres, plus petites, seassèchent entre Mai et (iv) La petite Région du Nord réunit lesNovembre. La pluviométrie annuelle atteint envi- caractéristiques des trois régions précédentes. Laron 1500 mm dans le Nord pour descendre vers 800 pluviométrie annuelle moyenne varie de 1000 àà 900 mm dans le Sud Ouest, la saison des pluies 3000 mm ; elle est répartie sur toute l'année sur las'étalant de Novembre à Mars. Les températures côte Est, alors qu'elle est concentrée en été sursont tropicales, avec une moyenne annuelle de 30 la côte Ouest. C'est une zone tropicale fertile avecà 32 degrés et des minima de 23 degrés en été des productions de canne à sucre, de cacao,et de 13 degrés en hiver. C'est une région à d'épices et d'huiles essentielles, mais qui restevocation d'élevage. H existe un large potentiel séparée du reste de rîle à cause des difficultésd'irrigation, dont une partie est développée de communications.(Samangoky, périmètre de Monrondava par ex-emple) avec culture de coton et de riz, mais le coùt (v) La Région Sud-Ouest est la plus sèche, lade développement de ce potentiel reste élevé à plus défavorisoe et la moins développle du pays.cause de lrirrégularité des régimes des rivières et De topographie relativement plane, cette régionde rimportance des apports de sédiments.(ii) souffre d'une pluviométrie très faible (400 à 600Les Hauts Plateaux couvrent la partie centrle del'-le sur presque toute sa longueur. Les parties mm en moyenne annuelle), et mal répartie (8 à 9rile sur presque toute sa longueur. Les parties'.

Page 1-1

Page 19: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

mois de saison sèche). L'élevage extensif est constitue un leitmotiv tout au long de ce document.l'activité économique dominante. La nécessité de rétablir un système fiable sera

donc l'une des principales recommandations duPAE.

B. UN PAYS GLOBALEMENT PEU PEUPLE

Madagascar reste encore un pays globalement peupeuplé (un peu plus de 10 millions d'habitants avec Selon les statistiques agricoles de 1970, le territoireune densité moyenne de 17,5 hab/km2) lorsqu'on national se répartissait de la façon suivantele compare à certains pays africains, tels que leRwanda par exemple (211 /km2). Le rapport brut de surface agricole cultivée (SAC) 5%la superficie totale par habitant rural (7.3 ha), pâturages (PAT) 58%comparé à la superficie actuellement cultivée rivières et lacs (R&L) 2%(environ 0.4 ha), montre qu'il existe une réserve forets (FOR) 21%foncière très importante pour le futur. Estimer surface cultivable non utilisée 9%cette réserve foncière reste cependant une tache surface non cultivable (SNC) 5%extrêmement difficile, en raison de l'absence dedonnées fiables sur l'utilisation aczuelle et poten- De façon très grossière, on peut estimer quetielle des terres. Notons au pas?.age que ce manque Madagascar pourrait au moins doubler sinon triplergénéral de donnees sur les ressources naturelles

OCCUPATION DES SOLS

SNC (5,0%)-SAC (5,0%)SCNU (9.00

FOR (21.000/

PAT (58.0%)R&L (2.0%

Par'e 1-2

Page 20: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

sa surface cultivée actuelle, estimée à environ 3 C. UN NIVEAU D'EDUCATION ELEVEmillions d'ha. On peut également noter DANS LE CONTEXTE AFRICAINl'importance considérable des paturages et lavocation d'élevage du pays qui disposerait d'un Le secteur de l'éducation, particulièrement priori-cheptel bovin d'environ 10 millions de tètes, dans taire pour le gouvernement malgache, a fait l'objetdes conditions d'exploitation encore très extensives d'efforts très intensifs au cours des deux dernières(5 à 6 ha/tête). dcennies. Les résultats quantitatifs sont impres-

sionnants, comme on peut le voir sur les diagram-mes du bas de cette page.

Comparaison des taux de

40 scolarisation education primaire

35-

30-Pourcentagepopulationscolarisée 25-

20-

15

5

1965 1984

IzZ] Madagascar 1SM Pays bas revenus

Page 1-3

Page 21: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

- l-- ..

Madagascar a connu un développement extraordi- Les 3 millions d'ha cultivés se repartissent selonnaire de sa population scolaire entre 1965 et 1984. les cultures de la façon suivante:Selon les statistiques de la Banque Mondiale, lestaux de scolarisation atteignent désormais 121 % rizpaddy (non décortiqué) 45%'pour le primaire (le pourcentage est supérieur à autres cultures alimentaires 40%100 % à cause de la présence d'élèves de moins café 7%de 6 ans et de plus de 11 ans dans cette population vanille, girofle, poivre 3%scolaire), 36 % pour le secondaire et 5 % pour le coton > 1%supérieur. Ces niveaux sont très rarement atteints canne à sucre > 1%dans les autres pays pauvres. Les moyennes des pays autres 3%à bas revenus (35 pays classés comme tels par laBanque Mondiale), hors Chine et Inde, sont respec- Source: rapport sectoriel agricole,tivement de 70 %, 23 % et 3 %. Il faut aller chercher Banque Mondiale 1983. (chiffres approximatifs)des pays beaucoup plus riches que Madagascar pourtrouver un effort de scolarisation équivalent: par Ces données sont illustrées par la figure de la pageexemple l'Iran qui a à peu près les memes taux, suivante.mais un Produit National Brut (PNB) par tête plusde vingt fois supérieur à celui de Madagascar.

D. UN SECTEUR AGRICOLE PREPON-DERANT AVEC UN BON POTENTIEL DEDEVELOPPEMENT

Madagascar compte environ 1,5 milliond'exploitations agricoles, en moyenne de petitetaille (2 ha), employant directement de rordre de85% de la population active. 80% des recettes endevises proviennent de ragriculture qui constitue lepremier secteur d'activités économiques avec 35%du Produit Intérieur Brut (PIB).

Bien que le taux de croissance annuelle du secteurn'ait été que d'environ 2% en moyenne au coursdes 10 dernières années, les possibilitésd'amélioration à moyen terme demeurent ex-cellentes, à condition de lever les contraintesévoquées dans les chapitres II et III. L'agriculteurmalgache pst un bon riziculteur qui a le sens de lamicrohydraulique, comme le montrent les rizièresen terrasses des Hauts Plateaux; il peut produire defaçon très intensive, si l'environnement socio-économique est favorable, comme il ra démontrédans la fin des années 60 lors de rOpération deProductivité Rizicole.

Page 1-4

Page 22: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

REPARTITION DES SURFACES0,4 CULTIVEES A MADAGASCAR

0 ,3

.~0,3

0t,

0t,

0,0

RP AA CF VGP CO CaS Aut

Sur_les 3 millons d'ha, 1 milion seraientirrigués le montant des investissements risque d'être rela-selon cin3 types d'améinagements: tivement élevé (5 à 10.000 dollars US/ha).

TaillesMoyenne Totale E. UN POTENTIEL ENERCETIQUE ET

grands périmètres > 3000 ha 80.000 ha MINIER IMPORTANT POUR LE FUTURmoyens périmètres 1500 ha 80.000 ha Le potentiel énergétique de Madagascar estpetits périmètres 100 à 150 ha extrêmement élevé, et largement supérieur aux

300.000 ha consommations actuelles. Le bilan énergétiquemicrohydraulique 5 à 10 ha national fait ressortir les données suivantes: le paysrizières familiales < 5 ha 500.000 ha consomme environ 2 millions de tonnes

d'équivalent pétrole (Mtep), dont plus des troisBien que l'urgence i court terme soit la quarts sous forme de combustibles ligneux (bois etréhabilitation d'une partie des périmètres eris charbonde bois). Les formes d'énergie "moderne"tants, le potentiel de développement de rflflgation nle représentent donc, par rapport à un pays riche,à moyen et long terme est important (200 à 300 000 n ersnetdn,prrpotàu asrceha), moyenut long tere grandst péimètrtant Toutef, àque des quantités très modestes (l'équivalent de laha), surtout sur de grands périmètres Toutefois, consommation totale dans une ville de moins de

Page 1-5

Page 23: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

N-EmrIRiDNIEMENIr aN;s- "leSR1.1fi

200.000 habitants). par le Bureau Français de Recherches Géologiqueset Minières (BRGM) sur l'ensemble des ressources

Les ressources, quant à elles, sont énormes dans minérales de Madagascar en 1985, sur financementl'absolu. La seule hydro-électricité a un potentiel de la Communauté Economique Européenne). Lesreconnu supérieur à 4.000 MWe, alors que la premiers résultats indiquent que le pays n'a sanspuissance installée actuelle est de l'ordre de 100 doute pas de gisements permettant d'envisager unMWe. Le gisement de la SAKOA contient aux vaste programme d'exportation, mais qu'il pourraitenvirons de 1.000 millions de tonnes de charbon. disposer de réserves suffisantes pour satisfaire lesMalheureusement, ces ressources ne peuvent être besoins nationaux. Il en est de même pour lesmises en exploitation à court terme, soit pour des gisements de roches calcaires utilisées pour lesraisons techniques, soit financières (absence de amendements calciques. Dans les conditions actu-rentabilité de l'exploitation de la SAKOA), soit, elles de rapport de prix, il est quasiment exclu pourenfin, de localisation (éloignement des lieux de la grande majorité des agriculteurs malgachesconsommation). d'acquérir des engrais importés. La non restitution

des éléments fertilisants dans le sol entraîne, nonMadagascar est réputée pour la diversité de ses seulement la baisse de la productivité des terresressources minérales, qu'elles soient métalliques cultivées, mais aussi l'accroissement sensible de(titane, chrome, fer, or, aluminium, nickel, cuivre, l'érosion comme on le verra dans le chapitre Il.plomb, molybdène, étain, ...), cristallines à usage Avec les phosphates naturels mélangés à des sous-industriel ou de bijouterie (graphite, mica, quartz, produits organiques, il pourrait être possible debéryl, pierres semi-précieuses), ou qu'il s'agisse produire localement des engrais bon marché quide minerais à usage de fertilisants ou pourraient contribuer, à la fois, à l'accroissementdamendements agricoles. de la productivité agricole et à la diminution de

l'érosion. Rappelons que les sols ferrugineuxLe secteur minier a été jusqu'à présent très peu malgaches sont particulièrement carencés endéveloppé (3 % des recettes en devises), avec phosphore, élément qui stimule le développementseulement quelques petites exploitations de racinaire des plantes et accroit ainsi la stabilité deschrome, de graphite et de quartz. Cette situation est terres.cependant en tain d'évoluer puisqu'un importantprojet d'extraction d'ilménite (titane) est en F. UNE BIODIVERSiTE ET UN ENDEMISMEpréparation près de Taolanaro (Fort Dauphin). On EXCEPTIONNELS AVEC UN POTENTIELattend de ce projet des retombées positives impor- TOURISTIQUE ELEVEtantes pour les exportations du pays (plus de 10 %bdes recettes en devises du pays) et un effet l Y a environ 290 millions d'années, Madagascard'entraînement pour stimuler d'autres investisse- se séparait du continent africain et alévolution dements miniers. Du point de vue de Penvironnement sa flore et de sa faune prenait alors un chemince projet est roccasion de conduire une étude original et indépendant de l'influence continen-d'impact selon les règles de l'art, qui pourra servir te. De ce faut, le taux dlendémisme de la flore etde base à la mise au point d'une législation et d'une de la faune malgache se trouve à un niveauméthodologie appropriées, comme préconisé exceptionnellement élevé: 100% des lémuriens,dans le PAE environ 95% des reptiles et des oiseaux, 85% des

végétaux. D'autre part, en raison de la grande

En ce qui concerne les gisements potentiels de diversité de ses écosystèmes, Madagascar possèdefertilisants ou d'amendeents,deproun patrimoine de biodiversité unique au monde

étéréalisées pour lesnphosphates (étudecréalisée (environ 12000 espèces végétales et plusieursdizaines de milliers d'espèces animales), qui en fait

Page 1-6

Page 24: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

ROPOSITIO E SageCrION'ENVIRONNEMENIÀL MADA AR 1988p"'rle paradis des naturalistes. La synergie entre biodiversité et tourisme est

également un atout pour Madagascar. Le secteur duEn plus de son intérêt scientifique et génétique, tourisme y est encore très peu développéle patrimoine de biodiversité malgache a une (inférieur à 1 % du PIB), alors que la combinaisonvaleur écologique extrêmement importante: les de sa biodiversite, de la beauté de ses côtes et deécosystèmes forestiers naturels s'avèrent, par ses paysages intérieurs et de la richesse de saexemple, les meilleurs proteoteurs contre l'érosion culture et de son artisanat, en fait un pays à fortet permettent de réguler les régimes hydrologiques potentiel. Ceci corresponid d'ailleurs à l'évolutionen aval. La biodiversité peut générer, également, de la demande, la clientèle internationale recher-des bénéfices directs dans le domaine de chant de plus en plus un tourisme d'aventure et del'exploitation forestière durable, de la phytophar- découverte. Cela suppose malgré tout une poli-macie, de la reproduction et de la vente d'espèces tique dynamique de conservation et de gestion desvégétales et animales à travers le monde. parcs et réserves naturelles comme on le verra par

la suite.

pFc e 1-7

Page 25: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

Cr10 NIRON~MIENTA- MAI)AGASC,AR -1UIL'L.T.98k

E{îRONNE~NT CHAPITRE ilUN ENVIRONNEMENT PRIS DANS UNE SPIRALE DE DEGRADATION

Madagascar a certes des atouts mais ils risquent Chaque année au cours de la saison sèche, l'île estd'étre perdus ou, tout au moins, sérieusement embrasée. On brûle autant les pâturages à l'Ouest,compromis si le pays ne parvient pas à sortir de la les Tanety sur les Hauts Plateaux et la foret sur laspirale de dégradation dans laquelle il se trouve falaise orientale. La surface globale brùlée chaqueaspiré. Cette évolution extrêmement inquiétante année est mal connue: les estimations les plusse traduit non seulement par des impacts directs sur basses tournent autour d'un million d'ha, les plusrenvironnement, mais aussi par des surcoûts élevées vont jusqu'à 3 à 5 millions. De façonconsidérables pour l'économie, estimés de extrêmement grossière, on peut penser que cemanière provisoire dans une fourchette de IDO à phénomène touche d'abord les zones de paturages300 Millions de dollars US/an, soit 5 à 15% du PIB. de l'Ouest (sans doute plus d'un million d'ha),

ensuite les Tanety des Hauts Plateaux (peut-être del'ordre d'un demi million d'ha) et enfin les brûlis

A. UNE EROSION RECORD AYANT POUR de la Région Côtière Est (peut-être de l'ordre deIMPACT MAJEUR LA BAlSSE DE PRODUC- 200.000 ha). La carte ci-dessous, établie par leTIV1TE DES TERRES AGRICOLES groupe de travail 'Conservation des sols", fait

apparaître les différentes zones de l'île enMadasgascar, autrefois l'ile verte, est désormais fonction des risques d'érosion.connue comme "rile rouge", malgré unepluviométrie favorable. Elle est réputée pour ses'lavaka", terme qui est maintenant utilisé par lacommunauté internationale pour caractériser uneforme des plus aigués d'érosion régressive. A ladécharge des agriculteurs malgaches, reconnais-sons d'abord qu'ils ont à faire en général à desmilieux très érosifs de par le relief (fortes pentes),par la faible stabilité structurale des sols ferrugi-neux qui représentent la grande majorité àMadagascar et par rindice d'agressivité des pluiesM.)Cette forte érodibilité des terres devrait exiger uneassociation systématique de pratiques conserva-toires à toute forme d'agriculture. Il n'en est rien.

() Dans la formule de Wischmeier qui permet decalculer les pertes en terres par érosion, il y a un |mI cfacteur (R) mesurant ragressivité des pluies. Atitre de comparaison, ce facteur varie d'environ 60 Td., I

à 260 au Centre-Nord et au Nord-Ouest des USA, ialors qu'il se situe entre 350 et 500 sur les Hauts IIIPlateaux malgaches (Manankazo et Ampamaher- f rana/CTFT.

Page 2-l

Page 26: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

I~~~T .- LN.C_N.N GXCA UME 9

A de rares exceptions près, la grande majorité de que les sols fertilisés, ce qui se solde par uneJ'agriculture pluviale (approximativement de à à décroissance rapide du rendement.1,5 million d'ha) est pratiquee sans mesure conser-vatoire. Bien que les dégâts soient en général (iii) Accrolssement du ruissellement. Sous foretmoins forts que sur brùlis, ils n'en restent . naturelle, reboisement dense ou sous praiiie dense,très importants. moins le ruissellement moyen annuel est en général faible

(le plus souvent inférieur à 5 % par rapport à lapluviométric), alors que sur terrain brûlé outerrain cultivé non protégé, augmente jusqu'à 20,

1. Des dommages sur les terres agricoles voire même 30%. Quant au ruissellement maximumlors de fortes averses, notamment des pluies cyclo-

On peut estimer grossièrement les effets des brûlis niques, il peut atteindre 70%. En d'autres termes,et de l'agriculture pluviale pratiquée sans rabsence de conservation des sols accroit forte-précaution, en se fondant sur les résultats der ment les effets (crues, inondations) des pluies et desrecherches entreprises à Madagascar par le Centre cyclones.National pour la Recherche Appliquée sur leDéveloppement Rural (FOFIFA), en association 2. Un entretien plus coûteux des infrastruc-avec le Centre Technique Forestier Tropical (le turesCTFT est l'un des instituts Français composant leCentre International de Recherches Agronomiques On peut également estimer l'accroissement despour le Développement (CIRAD)). coûts d'entretien des principales infrastructures,

provoqué par l'érosion:(i) Perte en terres. Dans les conditions de foretnaturelle tropicale de la Région Est ou de prairies (i) Dans les périmètres irriguésdenses dans la région Ouest et sur les Hauts l'accroissement des coûts d'entretien annuel a étéPlateaux, les pertes en terres sont quasi évalué à 15 à 20.000 Fmg/ha pour les grandsnégligeables. Par contre, si l'on brûle la forêt ou périmètres, à environ 10.000 Fmg/ha pour lesle pâturage dense, la perte en terres (éléments fins petits et moyens périmètres et à 5.000 Fmg/haet grossiers) peut atteindre, voire dépasser, 5Ot/ha pour les micropérimntres. Cela représente unsur la parcelle, l'année du brûlis. Signalons que coût annuel additionnel total d'environ 10 milliardsdans certaines conditions de pente et de fragilité de Fmg (environ 8 millions de dollars US) pourdes sols, le fait de brûler la couverture naturelle et l'ensemble du pays.de n'appliquer aucune mesure conservatoire peut sesolder par la perte définitive du terrain du point (ià) L'infrastructure routière est égalementde vue agricole et forestier. très sensible à l'érosion et l'on peut estimer que,

dans le cas de Madagascar, le coût moyen addition-(ià) Baisse de fertilité. L'érosion sur sol cul- nel d'entretien serait d'environ 125.000 Fmg/km/tivé sans mesure conservatoires'accompagne d'une an, ce qui représenterait un coût total annuelperte notable d'éléments fertilisants, comme l'ont d'environ 1,9 milliard de Fmg (soit environ 1,5montré des études du FOFIFA et du CTFTT. Dans million de dollars US)le cas de brûlis, cette perte est au moins aussi, sinonplus, importante surtout en matière organique. (iii) La sédimentation dans les réservoirs desL'effet sç ressent sur les rendements d'autant plus barrages hydroélectriques est accrue dans desque l'on cultive plusieurs années de suite sans proportions considérables, comme ra montré lefertilisation organique et minérale, ce qui est le cas cas récent du barrage de la Mandraka. Ce derniergénéral, particulièrement dans les conditions a été récemment arrêté pour une période de 6actuelles de rapport de prix production/intrants. mois afin d'évacuer de l'ordre de 200.000 m 3 deOn observe en effet que les sols non fertilisés sédiments. Le coùt de cette opération combiné auperdent proportionnellement plus de terres et d'eau manque à gagner en électricité et aux dommages

Page 2-2

Page 27: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

provoqués en aval (élimination des poissons, au delà de 20 ans sans reconstruction majeure, alorsensablement des rizières), a eté estimé à environ que l'on compte environ 30 ans habituellement. A1,3 milliard de Fmg (I million de dollars US) et il la lumière de ce cas, on peut penser que le mêmefaudrait recommencer cette opération tous les 10 phénomène doit se produire pour les autresans, ce qui revient à un coût annuel de l'ordre de250 millions de Fmg (0,2 million de doliars US) pour infrastructures, aveC Un accroissement des coûtsl'ensemble des barrages malgaches. pouvant se situer entre 5 et 10%.

(iv) La sédimentation portuaire est égalementtrès importante, notamment dans le cas du port de 4. Des dommages sur les écosystèmes côtiersMahajunga. Ce dernier était, il y a une dizaineannées, le principal port de l'île avec un volume L'érosion a, enfin, un effet négatif sur lesde marchandises de l'ordre de 270.000 t/an. écosystèmes côtiers (modifications du pH,Aujourd'hui, ce volume est descendu à environ70.000 t/an avec transbordement sur barges. On se envasement des canaux de communication avec lademande même si cette activité va pouvoir se mer, ...). Cest le cas, par exemple, des mangrovesmaintenir, compte tenu de l'accroissement à l'Ouest et des pangalanes à l'Est qui constituentconsidérable de la sédimentation annuelle prove- des milieux importants pour la reproduction desnant de la Betsiboka (plusieurs millions de tonnes). crustacés et des poissons. Cette dégradation resteA moins d'effectuer des travaux considérables de malgré tout difficile à quantifier.dragage, le port de Mahajunga est sans doutecondamné à terme. En ce qui concerne les autresports malgaches, il semblerait que la sédimentationsoit plus liée aux mouvements littoraux de dépôts B. LES POTENTIALITES FORESTIERESmarins qu'aux apports provenant des rivières. On EN VOIE DE DISPARMONpourrait cependant considérer qu'une partie de cesdépôts a vraisemblablement eu pour originel'érosion intérieure du pays. I. Une foret naturelle fortement entamée

Rappelons tout d'abord que la plus grande partie de3. Un surcoût d'investissement pour les infra- Madagascar était initialement couverte de forêtsstructures naturelles et que celles-ci ont été totalement

détruites sur environ 80 % du territoire,L'efft de 'éroion n s'arête as à patliculièrement sur les Hauts Plateaux où la

l'accroissement des coûts d'entretien des infra- vatioientureles riche enademultiplesstructures. Il occasionne également un accroisse- . . . eespeces, a été remplacée par d'autres formationsment des coûts des investissements eune composées J'un nombre très limité duespecesréoaction de leur période d'amortissement. Dans extqe (pare degaiés. rsiaele cas des grands périmètres d'irrigation, on peut Loudestia)estimer que l'investissement des ouvrages communs(30% de l'investissement total) est accru d'environ Combien d'ha de forêts naturelles restent-ils10% à cause du surdimensionnement obligatoire aujourd'hui? A cette question, personne ne peutdes digues de protection, des déversoirs de bar- répondre de façon précise. La dernièrerages et des ouvrages de chasse, et de la nécessaire évaluation globale d'après photos aériennes a etéinclusioni de larges bacs de sédimentation en tête réalisée en 1958 (estimation faite par Gu-chon ende périmètres. Ce surinvestissement revient à 1958, sur la base de photos aériennes dont laenviron 200.000 à 250.000 Fmg/ha (160 à 200 majorité fut prise en 1949). Depuis, à partir derInlin2rSç L). En même temps, la période de vie cette base et en estimant un taux annuel deutile de ces ouvrages communs risque de ne pas aller déforestation, les auteurs ont tenté de déduire la

Page 2-3

Page 28: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

EPRI.OPOiTIO O) OL '.ArIOO GS

superficie du patrimoine forestier restant. Ainsi, en1972, on estimait qu'elle était d'environ 12,5 2. Une forte demande de bois de feumillions d'ha, en supposant que le rythme annuel de détruisant les arbres au pourtour des villesdestruction était d'environ 150.000 ha.

Les données de base manquent cruellement pourEn supposant que le rythme de destruction se situe établir un bilan, même approximatif, de l'offre,aujourd'hui entre 150 et 300.000 ha par an (accrois- de la demande et de la ressource en combustiblessement probable df à la pression démographique ligneux autour des grandes villes de Madagascar.plus forte, combinée à une surveillance moins Toutefois, un exercice de simulation, effectué avecefficace), la superficie du patrimoine forestier des hypothèses raisonnables, a permis demalgache serait comprise entre 8 et 10 millions d'ha, représenter l'impact de la demande en com-dont 6,4 millions d'ha, correspondant à des forets bustibles ligneux sur les formations arbustivesnaturelles classées et 1,J million d'ha à des autour de la capitale Antananarivo. Selon touteréserves et parcs naturels. vraisemblance, la demande actuelle, jointe à la

médiocre productivité de formations arbustivesQuelle valeur peut-on attribuer à un ha de forêt fragilisées, conduit à un déficit chronique,naturelle, par exemple, dans la région côtière de conformément aux observations courantes. Il al'Est ? Certains forestiers estiment que la produc- été estimé (Madagascar: problèmes et optionstivité durable de bois d'oeuvre de cette forêt est énergétiques) que, pour assurer un approvisionne-de l'ordre de 2m3/ha/an, pour une valeur nette sur ment durable dans la région d'Antananarivo, ilpied d'environ 100.000 Fmg/m3 (80 dollars US). En faudrait planter 10.000 à 20.000 hectares par an, cesupposant que ceci représente un rendement du qui est clairement hors de portée actuelle ducapital naturel de l'ordre de 1 0%, cela voudrait dire gouvernement.que la valeur d'un hectare de foret naturelle seraitde l'ordre de 2 millions de Fmg (1600 dollars US)(cette estimation semble acceptable quand on sait DE UN PATRIMOINE EXTRAORDINAIREque le coût d'investissement pour la plantation d'un DE BIOD,VERSTt MENACha de foret est de l'ordre de 1.000 dollars US/ha). Sur les 36 réserves et parcs naturels que contientCette valeur ne tient pas compte du capital de le pays, la majorité se trouve sur la limite debiodiversité, ni du rôle de protection, notamment déforestation, là où la pression démographiquede tampon hydrologique, joué par la forêt, comme est la plus forte. Or, le Service de la Protection deévoqué ci-dessus. Cette valeur peut être totale- la Nature (SPN) de la Direction des Eaux et Forêtsment perdue dans le cas où la pente forte et la (DEF) n'a ni les moyens financiers, ni la capacitéfragiIité des sols mis à nu entraînent une destruc- opérationnelle, lui permettant de gérer l'ensembletion définitive de la zone défrichée, du point de de ce patrimoine et éviter la pénétration desvue agricole et forestier (peut-être 5 à 10 %). avns réserves par les agriculteurs itinérants, les char-le cas de l'implantation d'une culture de Tavy, avec bonniers ou les braconniers. Par voie derotation riz/jachère de longàe durée, cete valeur conséquence, certaines espèces de lémuriens sontpeut être perdue à 75 ou 80%. en voie de disparition définitive, comme d'ailleurs

d'autres espèces de la flore et de la faune. Cettedisparition serait une perte inestimable, au senspropre du terme, puisqu'il est extrêmement diffi-cile d'y attacher un coût.

Page Z-4

Page 29: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

P;0'.'6X`~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. e. j4~~

AD"A'GA'SËÀR"JUILLETV9SS8

coût annuel de cette dégradation pour Madagascar.D. UNE QUALITE DE VIE URBAINE TRES Pour ce faire, on a considéré deux hypothèses: laDEGRADEE première, faible, correspondant à un brûlis annuel

d'environ I million d'ha avec une deforestationLe fort exode rural connu dans l'ile, en particulier d'environ 100.000 ha de forets natuyelles ; lavers la capitale Antananarivo, a causé des afflux seconde, forte, à un brûlis de 3 nillions d'ha avecincontrôlables et les conditions de vie des nou- une déforestation de 300.000 ha. Pour les deuxveaux urbains" sont en général mauvaises ou très hypothéses, on a artificiellement considéré quemauvaises. Logements exigus, manque peffet sur les infrastructures était du même ordre,d'équipements de traitement des eaux usées. refe su le *nrsrcue éatd êeoded'équipnnements défectuitemn desa cleax seest d alors qu'en fait, il est sans doute plus important dansfonctionnement dueu de la collet t d le second cas. La description de ces hypothèses ettraitement des ordures ménageres se combinent à des différentes estimations et approximations, quila faiblesse du niveau de vie, pour produire un ont étd faites, figurent en annexe 2.cadre de vie inacceptable pour une forte proportionde la population urbaine. La facture annuelle pour Madagacar se situerait

entre 125 et 360 milliards de Frng (entre 100 et 290

CONSIDERABLE POUR MADAGASCAR millions de dollars US), soit de l'ordre de 5% à 15%du PIB du pays. Dans le cas de la première

Il est facile d'identifier et de qualifier les méfaits hypothèse, environ 75% proviendraient de la de-de la dégradation de l'environnement, mais est-ce struction forestière, environ 15% représenteraientsuffisant pourse ccnvaincre d'agir? Cest pourquoi, la baisse de productivité du patrimoine foncier enmalgré l'insuffisance des données de base, on a agriculture pluviale et environ 10% seraient dûs àtenté d'estimer globalement l'ordre de grandeur du raccroissement des coûts d'entretien des infra-

structures.

Page Z-5

Page 30: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

wROPOSm'IlON<DE!rI AN CrIQNTVIRONIE AENTIMADAGXASCKIÎJUdlÉET 1988 -

CHAPITRE III LE COEUR DU PROBLEME, LES CAUSES ET

LES PRINCIPALES CONTRAINTES

A. UNE COMBINAISON PERVERSE DE Nombreux sont les cycles pervers qui c'onduisent X

MULTIPLES FACTEURS davantage de dommages environnementaux et à

Comme évoqué dans l'introduction, il semble que l'accélération de la dégradation. Pour illustration,les différents aspects de la dégradation de citons deux exemplesl'environnement ne soient que les symptômes d'unprobleme plus profond qui affecte la sociétéEmalgache et semble du à la conjonction de remunerés pour leurs produits d'exportation (hiermultcples etcsembl d la con ion e inférieurs à 20% à 30% du prix FOB), ont accrumultomipes fteut f'abordcteurshistoriese leur culture de Tavy, en défrichant davantage deéconomiques tout d'abord (changements profonds foês npu el etuto uptiondans l'administration publique, mécanismes de

écologique des forêts pluviales (rythme annuel seprix peu .ncitatfs pour les producteurs et excssituant entre 150.000 à 300 000 ha comme déjàd'étatisation) qui ont été amplement analysés par

le gouvernement et les bailleurs de fonds ; crois- evoqué) et de la quasi stérilisation de certainsversants montagneux, l'érosion stimulée a pro-sance démographique, ensuite, entrainant Une . .

forte pression foncière sur les régions densément voque lensablement des rizières de vallée,pL;eupl-es et conduisant à une utilisation entrainant à nouveau la nécessité de davantageanupchique des terres sur des écosystumes fragiles de Tavy. Cette même érosion a endommagé lespanarchi desiterressurtande déosyétèqailres infrastructures, notamment les routes, ce qui apauvreté croisnte résultant du déséquilibre

accru les difficultés de collecte des produits ettonertres/populationtr ounte dégradetionrnpide diminué d'autant les prix aux producteurs, ce quiconcentrée et entraînant une dégradation rapidede la santé publique; traditions et pratiques a stimulé à nouveau la culture des Tavy.foncières peu orientées vers la conservation del'nionmn . faliedsméaimsd xemple II: le vol de boeufs, plus ou moins admisl'environnement ; faillite des mécanismes derégulation sociale se traduisant par l'insécurité hier comme un sport quand il ne touchait qu'une

marge infime du troupeau, a atteint aujourd'hui les(des biens et des vies) et la perte du respect envers pfCla légalité ; absence de régulation spatiale visantà un meilleur équilibre régional entre la distribu- echelle stimule l'exploitation anarchique destion des ressources et la population ; enfin, insuf- pâtuages. On brùle en partie pour la repousse. Or,fisance des institutions et des outils pour mieux plus on brûle, plus le pâturage s'appauvrit enconserver, gérer et surveiller l'environnement. La espèces appétantes, et plus on est forcé de brùler.

T d montée de l'insécurité chasse l'agriculture descombinaison de tous ces facteurs a conduit lesdifférents groupes sociaux à adopter des zones du Moyen Ouest, inversant les quelquesstratégies individuelles de survie, d'attente ou de tentatives de décompression des Hauts Plateaux en

une reconcentration de la population. Le manque dereplis à court terme au détriment d'une gestion tre obn apeso éorpiusaine et-pérenne des ressources du pays. Signalons eraet davantage ded aion etostimuequ'il ne s'agit pas d'une inadéquation de la exode raversale ves, eu préparentléegilation environnementale et foncèenc-rxderrlveslsvils reu préarées législatioyantun envi emble de foncièrutôtde, bonne absorber ces vagues de paysans sans terre, en termesdagascar ayant un ensemble de lois plutôt de bonned'frsucreet'mlo.Lenineet

quafité~~~~ ~ dan ce doan,mi.ie'npolm d'infrastructures et d'emplois. L'environnementquapplicatéans cdaemsidupb e urbain se dégrade: dans certains quartiers, le

domaine privé et public de rEtat a été envahi sans

Page 3-1

Page 31: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

autorisation, les ressources urbaines ont diminué, Faisant suite à cette période de libération, laentrainant une accélération de la dégradation des reprise en main, l'étatisation et le centralismeinfrastructures. L'insalubrité s'accrolt dans des économique sont ressentis d'autant plus durementproportions alarmantes (recrudescence du palud- L'échec du système de commercialisation étatiqueisme - plus de 125% d'accroissement des décès conduit les producteurs ruraux à se replier sur euxhospitaliers de 1984 à 1986 - plus de 225% mêmes en abandonnant toute formed'augmentation de la malnutrition sur la meme d'investissement à moyen terme dans le domaine depériode) la lutte contre rérosion. La pression foncière rend

les rapports entre propriétaires et métayers plusfragiles, conduisant ces derniers à une agriculture

1. Une histoire récente mouvementée au minière à court terme. Le croît démographiquecours de laquelle les changements et priorités à considérable fait émerger une classe de paysanscourt terme ont souvent masqué la nécessité de sans terre, alors que dans le même temps apparais-mieux conserver et gérer l'environnement, sent de nouveaux grands propriétaires fonciers

Indépendante dre jure en 1960, la première capables de se protéger contre l'insécurité dans lesRépublique malgache est restée de facto sous une zones peu peuplées du Moyen Ouest et mettant àforte tutelle française, qui n'a pas suffisamment profit les nouvelles incitations dans le cadre de la

libéralisation des prix. Il y a un exode rurallaissé les élites malgaches prendre pleinement enmains les destinées de leur pays, ce qui peut t croissant, alors que dans le même temps desilustré, par exemple, par l'absence quasi-totale de rizières et des terres anciennement cultivées se

trouvent abandonnées pour des raisonschercheurs malgaches dans les structures de recher- dunt L es délres raux onche nationales en 1972. La deuxième République d'insécurité. Les déséquilibres régionaux ena ainsi dù subir, des son avènement, les soubre- terme de distribution démographique par rapportsauts liés au tansfert total des responsabilitès aux ressources se trouvent accentués, avec une

Cette onde de choc s'est répercutée pendant pression particulièrement forte sur lesplusieurs années dans les difficultés de mise en écosystèmes les plus en danger, notamment sur lesplace d'une politique nationale de développement. bandes côtières de rEst et de l'Ouest du pays.

En 1973, la suppression de rimpôt de capitation et2. Une population croissant plus vite que sade l'impôt sur les boeufs, ainsi que la substitution production alimentaire

des administrateurs civils par des élus au niveaudes structures décentralisées sont ressenties Selon les études les plus récentes (Etude Sectori-comme une libération des régions et des zones elle - Population et Santé - Banque Mondialerurales par rapportaau pouvoircentral. Pour certains (Juillet 1987)), la population de Madagascarruraux, tout devient permis (distillation d'alcool, s'accroit à un taux annuel de 3%. Si ce rythmevente du riz à haut prix, vols de boeufs, ...). sans restait le meme, elle pourrait approcher les 17que les nouvelles équipes élues à la base n'aient millions d'habitants en l'an 2000 et dépasser les 28la capacité de gestion et de contrôle nécessaire. millions en ran 2015. En supposant que laDans ce contexte, beaucoup de Fokontany sont fécondité baisse rapidement gràce à une politiquedevenues autant de petites républiques autonomes. active dans le domaine démographique, la popu-

lation atteindrait quand même .5 millionsd'habitants en l'an 2000 et près de 20 millions en2015. On peut visualiser cette évolution dans lafigure de la page suivante.

Pagc 3-2

Page 32: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

ROPOI OON-DrDIoa!uç OfflAEMEARGIUI TI988

PROJECTIONS DE POPULATION

_ 29 ,

272625,

-24-o 23-

22-21

1/18-17-16-151413-1211,10 |

1985 2000 2015OBF BFG o BFR(e)

En comparaison, le taux de croissance annuelle dela production agricole n'a été en moyenne que de Pour satisfaire la consommation intérieure, en2 % depuis 1970 et la production vivrière pour la rabsence d'une baisse de la fécondité, il faudraitconsommation intérieure a sans doute cru moins que la production vivrière s'accroisse annuellementvite puisque la production de riz n'aurait augmenté de 4,6% jusqu'en l'an 2000 et de 3,5% par la suite.que de 0,5% au cours des dix dernieres années. Soulignons que rares sont les pays, développésRappelons que le riz constitue laliment de base à comme en voie de développement, qui ont puMadagascar, avec une ccnsommation moyenne soutenir un rythme de 3,5% de croissance de laannuelle de lordre de 150 Kg par habitant. production alimentaire sur des périodes longues deMadagascar qui était un exportateur net de riz 20 à 30 ans.jusqu'à la fin des années 1970 doit en importermaintenant annuellement pour subvenir à ses Traduite en termes de ressources, cette demandebesoins. Bien que la récente politique de libération accrue de denrées alimentaires va poser desdes prix ait stimulé la production et permis de problèmes d'une grande ampleur. En faisant desréduire fortement les importations de riz, ces hypothèses simples sur ravenir de la demande dedernières -taient encore de plus de 100.000 t au riz et sur les disponibilités en terres irriguées (voircours de ces dernières années (contre un record de annexe 4), on trouve que la plupart des demandes350.000 t en 1982). Ajoutons que d'après des supplémentaires de riz doivent être satisfaites parétudes cjiniques récentes il y aurait une malnutri- un accroissement des surfaces cultivées en riztion croissante au niveau des couches les plus pluvial. Cette spéculation ne pouvant pas êtredéfavorisées de la population. produite deux années de suite sur la même(1) OBF pas de baisse de fertilité humaine, BFG parcelle, les agriculteurs devront avoir recours aubaisse graduelle et BFR baisse rapide (Banque tavy. Cela entraînera un accroissement desMondiale 1987) surfaces cultivées copris entre Il et 23 Millions

Page 3-3

Page 33: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

* ROP ni 9.I' O ME G CARJUI 988.

d'hectares (en fonction des hypothèses de crois- 3. Des ressources forestières menacéessance démographique) sur l'ensemble du terr.vuirenational, soit une à deux fois la surface forestière Dans le domaine énergétique, Madagascar a aussiactuelle ! un défi formidable à relever, celui de la satisfac-

tion de La demande de bois de chauffage et deLa comparaison du taux de croissance charbon de bois qui représente environ 80% dedémographique et de celui de la production l'énergie consommée du pays. Jusqu'à mainte-alimentaire indique donc le formidable défi lancé nant, bien que la consommation intérieure soità Madagascar pour atteindre la sécurité alimen- théoriquement du méme ordre que le rendementtaire. Il serait irréaliste de penser que la croissance annuel durable de la forêt malgache (*). Cesde la production alimentaire puisse seule combler chiffres sont cependant à prendre avec précaution,le déficit qui se creuse, sans aborder le problème compte tenu des incertitudes sur les données dede la croissance démographique pour Madagascar, base), il existe de graves déficits au niveau desil n'y a donc pas d'autre solution que d'accroître villes qui ont conduit à fortement décimer lessa production alimentaire, tout en réduisant le taux forets environnantes. Rappelons que ce défide croissance de sa population. Même en supposantque cette politique se solde par une baisse rapide de (-) cette assertion est fondée sur une consommationla fécondité avec un accroissement sensible de la annuelle de 5,6 millions de tonnes équivalent boisproduction alimentaire, le défi reste encore à Madagascar sur un couvert forestier total estiméconsidérable et la pression sur l'environnement va à 13,1 millions d'ha qui aurait un rendement annuelêtre telle qu'il faut attaquer dès maintenant et durable d'environ 6,5 millions de tonnes équivalentsimultanément l'ensemble des contraintes, comme bois (une tonne équivalent bois correspond à 0.3il est proposé dans la Stratégie du PAE exposce t équivalent pétrole).au chapitre IV.

l DEMANDES EN TERRES DE RIZIERESD0- : CbPROJECTIONS 201 S

W

40I

j- Demandes en terres de30- rizières

-20-

10-

OBF BFG BFR FOR TOT

3-4 3 # Hypothèses de croissance démographique Surfaces en forêts et totale de rlile

Page 34: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

RE : S~r 1-i _ _ =E 988 i1-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~- '

énergétique est en partie lié au défi alimentaire, Dans le domaine énergétique, o0 arrive donc àcar plus on coupe de bois. plus on stimule l'érosion une conclusion comparable à celle formulée danset plus la productivité agricole diminue. le domaine alimentaire: il serait irréaliste

d'escompter que l'accroissement de la productionDans le futur, en supposant que la population forestière puisse suivre l'accrDissementcontinue de s'accroître au mCme rythme démographique actuel: Madagascar n'a pas d'autrequ'actuellement et qu'elle consomme la meme solution que d'accroitre la production forestièrequantité d'équivalent bois, il faudrait 9,1 millions (préservation des forêts existantes, implantationde tonnes d'équivalent bois en l'an 2000 et 15,4 en de nouvelles forets et agroforesterie), tout en2015 pour satisfaire la demande, comme le montre essayant de diminuer la croissance de la demandele graphique ci-dessous. (baisse rapide de la fécondité, meilleur efficience

des fourneaux et énergies de substitution).

DEMANDE DE PRODUITS LIGNEUXz

16-z 14'

__1-

1210

-4-

1985 2000 2015

° Demande + Surplus/dé ficit

Page 3-5

Page 35: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

4. Une répartition très hétérogène de la popu- Plateaux) et les aspects sanitaires (certaines zoneslation sur le territoire fatiood d'expansion possible sont fortement impaludees et

le paludisme semble actuellement en pleine recru-On a évoqué, dans le chapitre I. que Madagascar descence). A ces facteurs, s'ajoute celui deétait encore un pays globalement peu peuplé, rmais l'insécurité récente qui semble avoir fortémentil faut ajouter que sa population n'est pas répartie diminué, voire même inversé, le courant migra-de manière homogène: en effet, environ les 2/3 des toire, puisque l'on observe aujourd'hui des agric-habitants se trouvent concentrés swU 20 à 25% du ulteurs abandonnant leurs nouvelles terres à l'Ouestterritoire national, correspondant à la partie Est des pour retourner sur les Hauts Plateaux, dans leurFaritany d'Antananarivo et dz Fianarantsoa sur les région d'origine. Il s'en suit une reconcentration deHauts Plateaux et à la partie Centre et Sud du la population avec une pression supplémentaireFaritany de Toamasina dans la Région Côtière de (hommes et troupeaux) sur l'environnement del'Est. zones déjà fortement peuplées. On voit même,

sur les Hauts Plateaux des migrations visant àconquérir et à mettre en cultures des terres de

Dans cette zone fortement peuplée, les densités montagne (notamment dans l'Ankaratra et l'Itremo)sont souvent supérieures à 80 hab/km 2. Compte qui sont particulièrement fragiles et susceptibles detenu du relief escarpé, on arrive en fait à des subir une érosion importante compte tenu de leursdensités beaucoup plus élevées dans les valléees fortes pentes.(souvent entre 200 et 300 hab/km2) où la populationse trouve concentrée. Il en résulte des exploitations Tout au long de l'histoire récente de Madagascar,agricoles extrêmement petites et morcelées qui les gouvernements ont tenté de stimuler le peuple-sont souvent insuffisantes pour nourrir une famille ment des zones de l'Ouest et du Moyen Ouestcomme on le verra ci-dessous. A côté de ces fortes (notamment autour de Tsiroanomandidy quidensités sur les Hauts Plateaux, on trouve à lOuest présentent un bon potentiel de développement), àdes zones quasiment vides, avec moins de S hab/ travers des projets de colonisation de terres neuves.km2 . L'élevage y est tellement extensif qu'une Ces projets coùteux n'ont toujours touché qu'unpartie du troupeau zébu est redevenue sauvage nombre relativement limité de migrants et ne(dans les zones de l'Ouest w-n'ache, on estime que semblent pas avoir répondu aux attentes.20 à 25 % du troupeau est aevenu "Malia" c'est àdire quasiment retourné à l'état sauvage. Pour La plus grande urgence pour restaurer le mouve-certains éleveurs chevronnés, le fait d'avoir un ment migratoire de décongestion des Hautstroupeau Malia peut constituer une stratégie de Plateaux consiste d'abord à rétablir la sécurité desréponse aux vols de boeufs et à l'insécurité hommes et des biens. Il faudrait ensuite définir unecroissante). politique incitative, visant à favoriser la migration

vers l'Ouest, comme il est proposé au chapitre IVLa juxtaposition de zones surpeuplées et de zones dans le cadre du PAE.vides devrait conduire à un mouvement migratoirefort. Ce mouvement a en fait toujours été relative-ment modeste (de 30.000 à 50.000 habitants par anà la fin des années 60), vraisemblablement à caused'une combinaison de facteurs où se retrouvent lestraditions malgaches (attachement à la terre desancêtres), les rapports éthniques (frontière entreles populations côtières et celles des Hauts

Page 3-6

Page 36: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

O O O: O ME! ~~~~~~~~~~*,, a A SC i ~ jf e-T' 198S

5. Des traditions agricoles rationnelles, mais Les populations malgaches, notamment sur lesquelquefois dommageables à l'environnement Hauts Plateaux, ont une longue tradition de la

riziculture inondée et une bonne expérience de laMadagascar ne semble pas avoir eu de population microhydraulique, comme le montrent les rizièresindigène. Le pays s'est peuplé à partir du Vième en terrasses et en fonds de vallée. Le souci majeursiècle avant J.C. au cours de migrations successives des riziculteurs est d'inonder et de mettre en boueen provenance de l'Est, vraisemblablement de leurs rizières au plus tôt pour pouvoir repiquer lel'Indonésie, avec quelques migrations d'origine riz au moment le plus favorable (Octobre,africaine. Ce caractère "migrant" de la population Novembre), compte tenu de la période de chaleurmalgache est important à noter:. lhistoire mondiale et de la longueur du cycle des variétés utilisées.et notamment l'histoire africaine, révèle, en effet, Le tableau ci-dessous montre le calendrier culturalque les populations indigènes apparaissent mieux rizicole en relation avec les facteurs climatiquesen symbiose avec leur milieu naturel que les (pluviométi i, température).migrants, car ces relations symbiotiques se sontmises au point progressivement sur une longueéchelle de temps.

Mois .Jt A S O N D J F M A M J

Labour : JD[X [XRJOX------- _-------------------------------------------------_

Pépinière : XXXXXXXD EX

Repiquage: XXX------------ ---------------------------------------------

Récolte : XXXXXXXXXXXX

Hydrologie: XXXXXXXXXXXXXXO[XO XXXXXXXX: (irrigation (risque: incertaine) d'inondation)

Chaleur : XDU XxJLDU:xJLJ(

Source: FOFIFA, JL Rakotomanana (Climat, érosion et techniques culturales sur les HautsPlateaux de Madagascar Décembre 1987)

Page 3-7

Page 37: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

En brùlant les terrains sur Tanety des bassins Pour faire en sorte que les ruraux conservent etversants, les riziculteurs vont stimuler le ruisselle-grent mieux leur environnement, il faut donc leur

rtdbtuvois offrir des alternatives jouables, compte tenu dement en debut de saison des pluies et pouvoir l'univers de contraintes dans lequel ils se trouvent.inonder leurs rizières de façon précoce pour le Preepe u e at ltax npuPar exemple, sur les Hauts Plateaux. on peutrepiquage et pour profiter ainsi du maximum de attendre beaucoup des nouvelles variétés d riz àchaleur. Ceci est confirmé par les mesures du cycle court et non sensibles au photopériodisme,FOFIFA qui montrent qu'un terrain brûlé peut qui. de ce fait, n'exigent pas une inondationruisseler en moyenne de l'ordre de 26 mm d'eau aumois de décembre (station de Manankazo), alorsprce.Oputgamntesrleeisdrt

mois de décembre (station de Nlanankaw), alors sans repiquage. Cela souligne la nécessité de fairequ'un terrain aménagé en conservation des sols ne des recherches appliquées (recherche/ruisselle pratiquement rien. Dans le même temps, développement) sur les systèmes de production, enle brûlis sur Tanety va activer la repousse du maintenant un dialogue continu avec les agricul-pâturage, alors qu'il n'y a plus de fourrage teurs. Rappelons à ce sujet que les services dedisponible pour pouvoir nourrir les boeufs au recherche, notamment dans le domaine de lamoment du plus grand effort qui leur soit demandé conservation des sols, disposent déjà de nombreuxlabour et hersage des rizières résultats (plus de 30 ans de travaux) qui devraient

permettre d'aller plus vite dans l'application sur ledans les zones de pâturages deélesa tradit terrain. Ajoutons, enfin, que s'il est nécessaire dedes brûlis est liée aux systemes d'élevage extensif dsoe essèe epouto lentfpratiqués. En fin de saison sèche/début de la disposer de systimes de production alternatifssaison des pluies, il faut en effet nettoyer le terrainaux pratiques courantes en termes desaisn ds puie, i fat enefft nttoer e tnam revenu, d'organisation et de répartition du traval,sde toutes les pailles pour favoriser la repousse celan, n'es gasaencore sfiantilifautrausicorapide. Comme il n'existe pas de pare-feux, les feux ce les agriutursademoIfier des iques

se propagent au gré du vent surd gad svaincre les agriculteurs de modifier des pratiquessurfaces.Cette prop tiaue du vent despturadegres ason agricoles qui font partie intégrante de leur culture.sourfaes. Cettéexaperate dur feux dates urages a sansCela ne pourra se faire que dans le cadre de fortesd_oute été exacerbée par deux facteurs:---

campagnes de sensibilisation et de vulgarisation, eneutilisant les canaux médiatiques les plus efficaces,(i) l'insécurité récente qui a interrompu les

systèmes de transhumance Nord-Sud ; et comme il est proposé dans le PAE.

(ii) la mise en culture progressive de zoneshumides qui fournissaient auparavant une réserve 6- Une législation foncière adéquate, maisde founrages verts en fin de saison sèche. des pratiques qui ne conduisent pas à une bonne

gestion de l'environnementDans la Re_ion côtière de l'Est, la culture rizicolesur Tavy est une tradition ancestrale qui donne des Madagasctr dispose i 'une législation foncièreriz très prisés du point de vue gustatif. On a vu adéquate d'inspiration Torrens (le systrmeégalement que ce type d'agriculture a sans doute d'enregistrement par titres fonciers a été introduitété stimulé par les prix peu rémunérateurs des par Torrens au XIXème siècle en Australie. Dansproduits d'exportation (café, vanille, clous de lecadre de cesystème, la propriété fonciere desgirofle). particuliers est garantie par l'Etat et les procédures

de transactions foncières sont théoriquementsimplifiées et moins coùteuses que dans les

Page 3-8

Page 38: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

_at,PROPSfOz DsE CTONE'RO O NffMENA MADAGACA 1988j

systèmes d'enregistrement par actes (cas des USA). politique foncière, en suscitant, par exemple, uneLes experts considèrent que les systemes meilleure mise en exploitation des terres (lesd'inspiration Torrens sont, en genéral, les plus propriétaires de rizières ou de terrains en agricul-adaptés aux pays en développement qui veulent ture pluviale (manioc, mais, autres cultures an-ladapte aux paycessen cadéveralopp entrquistreme nuelles) sont exonérés de l'impôt foncier, si leurslancer Un processus cadastral d'enregistrement terres sont bien exploitées. Par cont;e, ils sontfoncier), fondée sur l'enregistrement des titres imposés à raison de 1000 FmgR/ha pour les zonesfonciers. Dans les conditions actuelles, environ de cultures pluviales et de 2000 Fmg/ha pour les20.000 km2 ont été cadastrés avec délivrance de rizières inondées, si leurs terres sont laissées àtitres fonciers, essentiellement sur les Hauts l'abandon).Plateaux et dans les zones urbaines (la Direction du

Patrmoinestmeceendntqulecaastedevait(iv) Favoriser le faire valoir direct, en inter-Patrimoine estime cependant que le cadastre devrait disant la pratique du métayage (Ordonnance Noêtre totalement refait sur environ 9000 km2, soit 73-013 du I Décembre 1973) et en menaçant45% des zones déjà cadastrées) - Bien que la d'expropriation les propriétaires qui le pra-proportion de terres titrées reste encore relative- tiqueraient.ment modeste par rapport au territoire national (unpeu plirs de 3%), la tradition du titre foncier comme (v) Décongestionner les zones à rortesgarantie de la propriété individuelle est mainte- densités de population rurale, en suscitant lesnant bien ancrée dans la sociéte malgache, surtout iménagements fonciers dans les secteurs relative-sur les Hauts Plateaux. Autre aspect positif ou ment vides ayant un bon potentiel agricole.potentiellement positif: l'imposition foncière, qui (Vi) Protéger les forets naturelles *en

existe à Madagascar depuis plusieurs décennies, contrôlant les cultures sur brùlis (Tavy), ensemble totalement admise par les populations. aménageant les vallées forestières en rizières

permanentes et en stabilisant l'agriculture sur lesDepuis les années 1960 et surtout 1972, les zones déjà défrichées.gouvernements successifs ont tenté de lancer unepolitique foncière dynamique avec 8 orientations (vii) Récupérer les concessions colonialesprincipales: (environ 40.000 ha) et les redistribuer.

(viii) Promouvoir les coopératives avec différents() Accroître la sécuritéfoncniveaux de mise en commun (premier niveau avecticuliers, en accélérant l'enregistrement foncier et le travail mis en commun, deuxième avec le travailla délivrance de titres de propriété pour couvrir e c m d prapidement l'ensemble du pays et clarifier une fois colectivisamon des trres).pour toute la situation immobilière nationale. Pour )oe faire, le processus d'immatriculation colective a Lété promulgué ( Loi du 18 Décembre 1967), les L'applicaton de cette politique foncière estprocédures ont été simplifiées et les coûts malheureusement restée très limitée.réduits. L'immatriculation foncière n'a pratiquement pas

avancé par manque de moyens. Une très faible(ii) Inciter la mise en culture des terres agri- fraction de terres laissées à l'abandon a étécoles laissées à l'abandon . L'Etat s'est donné le récupérée par lEtat mais n'a pas toujours étédroit d'çxproprier toute propriété non cultivée et redistribuée. Le métayage, bien qu'officiellementde la redistribuer en vue den assurer une bonne interdit, continue d'être pratiqué, comme on lemise en valeur (Ordonnance Ne 74-021 de Juin vrac-esu.L rtcindsfrt1974) verra ci-dessous. La protection des forêts

naturelles, bien que les lois existent, n'est pas(iii) Utiliser la fiscalité comme instrument de suffisamment assurée. La décongestion des zones

densément peuplées au profit des terres neuves de

Page 3-9

Page 39: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

l'Ouest ne s'est pas opérée, le mouvement migra- preférant reprendre leurs terres en faire valoirtoire s'étant meme inversé comme on l'a vu. Les direct plus ou moins fictif. Dans de nombreux cas,concessions coloniales ont été récupérées et les anciens métayers ont perdu tout bonnement leurtransformées en coopératives, mais leur produc- possibilité de cultiver la terre ; certains sont partisà la ville pour, le plus souvent, grossir les rangs destivité a fortement chuté. Enfin, les tentatives de chômeurs; d'autres ont "squattérisé" des zonescoopératives avec collectivisation des moyens de forestières qu'ils ont défrichées pour pouvoirproduction sont loin d'avoir donné les résultats cultiver, alors que, dans le meme temps, certainesescomptés. rizières étaient plus ou moins à l'abandon. Dans

tous les cas, ceci slest soldé, au mieux, par uneSi la politique foncière gouvernementale a été peu stagnation de la production agricole et par la quasi

absence d'investissement foncier, au pire, par uneappliquée, qu'en est-il des pratiques foncières sur dégradation sensible de l'environnement. Il seraitle terrain et de leurs conséquences sur sans doute préférable pour le gouvernement del'environnement? reconnaltre la pratique du métayage et de la faire

évoluer vers le fermage, en instaurant des baux(i) Le manque de sécurité foncière . Il est fonciers de longue durée qui fourniraient larévélé par la multitude des conflits fonciers, que sécurité foncière nécessaire à la fois auxce soit au sein des familles, entre propriétaires et métayers et aux fermiers, comme il est proposémétayers ou bien entre voisins. Si les rizières sont dans le PAEZen général appropriées individuellement, il n'enest pas toujours de même pour les zones de culturespluviales sur les Tanety ou sur jachere forestière (iii) Les propriétés indivises . De nombreuses(SAVOKA) et pour les zones de paturages qui sont familles ont gardé leurs propriétés foncièresencore, dans beaucoup de cas, considérées comme indivises sur plusieurs générations, avecterres communales. Dans ces conditions, il est aujourd'hui un nombre d'ayant-droitdifficile de demander aux agriculteurs de réaliser extrêmement élevé. Il en résulte de nombreuxdes investissements d'amélioration foncière, s'ils conflits intra-familiaux et, encore une fois, unene sont pas assurés de la continuité de leur tenure, gestion qui laisse à désirer, avec des investisse-n apparait nécessaire pour le gouvernement de ments fonciers très faibles, aucun des multiplespoursuivre son objectif d'immatriculation et de ayant-droit n'étant prêt à investir. Il y a sansdélivrance de titres fonciers, mais en accélérant doute lieu de réviser la législation de l'héritagele processus et en se donnant davantage de moyens foncier, en favorisant le. ou les, ayant-droit quipour l'atteindre, comme il est proposé dans le PAE. reste(nt) à la terre et d'étudier des formules

nouvelles (par exemple, la possibilité de(ii) Le métayage. Ce système de faire valoir sociétés civiles foncières), garantissant, à laexiste à Madagascar depuis des temps fois, la propriété des ayant droits et laimmémoriaux et touche, malgré rinterdiction sécurité foncière pour celui qui gére laofficielle, 10% à 40% des terres selon les régions propriété.des Hauts Plateaux. Dians les années 60, le gou-vernement avait, par mesure de compromis, tenté (iv) La taxation foncière. L'objectif du gou-de protéger les métayers en limitant leurs rede- vernement a été d'utiliser l'impôt foncier commevances aux propriétaires à 1/4 de la récolte. instrument de politique foncière en pénalisant, àL'interdiction officielle, malgré ses bonnes inten- partir de 1987, les terres agricoles non utiliséestions, a eij plutôt des effets pervers sur la produc- (1000 à 2000 Fmg/ha), en taxant plus fortement lestivité agricole et la protection de l'environnement. propriétés moyennes et grandes à travers unLa sécurité foncière des métayers semble avoir impôt additionnel "greffé" (cet impôt greffé surdécru, car les propriétaires hésiteraient à confier l'impôt foncier (IRNS) est une sorte d'impôt sur leleurs terres aux mêmes métayers sur plusieurs revenu qui a été institué en 1978. Avant 1986, ilannées devant le risque d'être expropriés. Cer- constituait une sorte de surtaxe foncière, corre-tains métayers se sont vus transformés en salariés spondant à deux fois l'impôt foncier pour toutesagricoles, les propriétaires, notamment les umbains, les exploitations inférieures ou égales à 10 ha qui

Page 3-10

Page 40: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

représentent presque toutes les exploitations du satisfaisante des ressources naturelles.pays, les propriétés supérieures à 10 ha étant de satience propreà scarces natueplusrres exceptions. Par la loi 86-005 du 12 Juin 1986, L'expérience propre à Madag,ascar, sans doute plus

carestesxceptonciePre la . té mdui pu in9 réduite que celle concernant d'autres pays, conduitcette surtaxe foncière a été modif'iée pour moins aux mêmes conclusions. Il y a peut-être lieu pourPénaliser les petites exploitations (50% de l'impôt le pays de réétudier le cas de ces coopératives àfoncier pour les exploitations inférieures à 5 ha. * , ' -100% pour celles situées entre 5 et 10 ha et 200% propriété foncière collective, jusqu'à envisager la

.. 0% pour celles situées entre 5 et 1 ha et 200 redistribution des terres aux particuliers, soit enpour celles supérieures à 10 ha). Le gouvernement lorion (cas de la Chine), soit en propriété directes'est également efforcé d'améliorer le rendement (cas de la redistribution des domaines autogérés ende la taxation foncière qui était estimé à 50% en Algérie).1987, avec un montant total de 15 milliards de Fmg(12 millions de dollars US pour l'ensemble du pays).Signalons que 3%6 de cet impôt restent au niveau des (vi) Le morcellement des propriétés .Dans

Fokontany, alors que 97%e vont au budget des beauc-,up de cas, en raison du jeu des héritages surFivondronampokontanya sans que ces montants ne plusieurs générations, les propriétés se trouventsoient destinés à des dépenses spécifiques morcelées en de nombreuses microparcelles

situées à des distances relativement importantes

Tout en louant les intentions du gouverne- (sur plusieurs kilomètres) les unes des autres. Lament dans l'utilisation de la texation foncière gestion de ces propriétés est particulièrementcomme instrument de politique foncière, fnapplj- difficile et leur morcellement rend encore pluscaton re contre un certain nombre de difficultés délicat toute forme d'aménagement foncier, quila premiree provenant de l'absence de registres doit étre conçu au niveau d'ensembles de terroirscadastraux qui oblige donc à avoir recours : et de bassins versants. Des opérations de restruc-l'autodéclaration par les propriétaires, certains turation foncière semblent nécessaires, comme ilpouvant être tentés de réduire la surface de leurs e proposé dans le PAE.terres ou d'affirmer qu'elles sont toutes en cultures.La seconde difficulté est liée au montant relative- En conclusion partielle sur les aspects fonciers,ment peu élevé de la taxe, celle-ci étant de toute certaines des pratiques actuelles doivent êtrefaçon inférieure à 0,30% de la valeur des terres modifiées, si l'on veut améliorer la prodmctivité(sur le marché foncier, la valeur d'un ha de rizière agricole de façon durable et mieux préserveravoisine 1 million de Fmg) sur le marché foncier,environnement. Les éléments de la politiqueSon effet incitatif est donc fortement émoussé et .. dbeaucoup d'usagers se plaignent car, pour aller foncière du gouvernement demandent sans doutpayer leur impôt foncier, il doivent en général quelques adaptations, comme on l'a vu ci-dessus,dépenser plusieurs fois sa valeur pour le voyage. mais cette politique répond globalement auxEnfin, compte tenu de la perte représentée par la problèmes qui se posent, à la cone ion qu'elle soitdestruction des forêts naturelles, il serait peut- appliquée.être judicieux d'instaurer une taxe spéciale dis-suasive sur les Tavy, ce qui n'existe pas pour le Un cadre institutionnel insuffisant dans lemoment. Dans le cadre du PAE, il est proposé des'attaquer a la première difficulté, en établissant domaine de l'environnementprogressivement des archives cadastrales de bonne L'administration publique a eu jus i'à maintenantqualité. Il est également proposé de mener desétuides complémentaires sur la fiscalité foncière beaucoup de mal à suivre l'évolution récente depour en améliorer l'efficacité, comme instrument la dégradation de renvironnement malgache et àde poliique pour une meilleure protection et pouvoir réagir à temps en fonction des priorités.gestion de lenvironnement. Ceci provient d'un manque de données de base, qui

se retrouve à tous les niveaux de l'administration(y) La collectivisation des terres dans le cadre et d'un manque de personnel qualifié, en quantitéde certaines coopératives . L'expérience interna- et en que de onne vra ci-dessous.tionale des pays en développement montre que la et en qualité, comme on le verra ci-dessous.collectivisation des terres a toujours conduit à une D'autre part, les différentes institutions de l'Etatbaisse de la productivité et à une gestion peu sont trop cloisonnées pour pouvoir traiter des

Page 3-il

Page 41: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

problèmes environnementaux qui sont, par caractéristiques majeures du PAE, comme on ledéfinition, intersectoriels. verra dans le chapitre IV.

Organes essentiellement consultatifs, la CNCD et le 9. Des bailleurs de fonds. insuffisammentCTP n'ont eu qu'un faible impact sur l'évolution coordonnés, n'ayant pas encore abordé les aspectsde la situation. En fait, à l'issue de la Conférence globaux de l'environnementde 1985. il était prévu de créer une structureopérat5ieauom, éta ntpréu de qéelqune soruteule bi~ Si l'administration malgache est restée cloisonnée,opérative autonome, étant en quelque sorte le bras i atdeetrcnateqelsbilusdexécutif de la CNCD et du CTP. Cette structure n'a il faut également reponnaître que le bailleurs demalheureusement pas vu le jour, mais son principe fonds ne se sont pas suffisamment coordonnés

rese dacualté uiqu'llederai ete ree à entre eux et ont le plus souvent dirigé leursreste d'actualité puisqu'elle devrait -tre créée à financements sectoriellement et au niveaul'occasion de la mise en oeuvre du PAE.

régional, sans porter suffisamment d'attention à laglobalité des aspects. Reconnaissons également

Il est certes nécessaire d'avoir, au niveau national,qulapiedcoseneesrbèmsnvrnun cad-e institutionnel adéquat pour que la prise de conscience des problmes environ-l'environnement, afin de servir de point focal, de nementaux s'est opérée simultanément, du côtéd'environnermento afin de lapoitqernvirointfale, de des bailleurs de fonds comme de celui du gouverne-donner le ton de la politique environnementale, degérer et de rendre évolutif le PAE. Ce cadre ment.institutionnel national est malgré tout loin d'etresufffisant, surtout dans un domaine commel'environnement, où il s'agit de faire évoluer les B- DES CONTRAINTES GENERALES TRES

PESANTESmentalités de l'ensemble des acteurs à la base. Ceciimplique de mettre l'accent sur les institutions clé Au cours des travaux de préparation du PAE,à la base, que ce soient les structures quelques contraintes se sont révélées communesdécentralisées (Fokontany), les associations à tous les secteurs sociaux et économiques, avecd'agriculteurs, d'éleveurs, de citadins, ou les une influence considérable sur la dégradation desOrganisations Non Gouvernementales (ONG) de conditions de vie et de l'environnement. Parmi cestous types. Toutes ces institutions doivent étre les contraintes. S sont apparues systématiquementchevilles ouvrières du PAE. dans ranalyse des thèmes prioritaires choisis:

8. Un discours sur l'environnement n'ayantpas encore touché l'ensemble de la population 1. Des ressources financières insuffisantes à

Il faut reconnaître que, jusqu'à maintenant, tous les niveaux

l'analyse des problèmes environnementaux et La dégradation du pouvoir d'achat des habitants sel'ébauche de solutions n'ont essentiellement con- répercute à tous les niveaux du gouvernement etcerné que les couches supérieures de d cl'administration publique au niveau de la capitale. men c ollect e desnimpsts, te etiautresIl s'agit maintenant de faire en sorte que le dialogue ses de nanceme des dépenses publiquesse prolonge jusqu'aux communautés et associations srend les investissements, en particulier de renou-d'usagers à la base. Ceci doit constituer l'une des vell ement s au rthmer e metvellement, impossibles au rythme requis et met

même en cause la couverture des dépenses defonctionnement, rendant ainsi le gouvernement etles collectivités décentralisées paralysés devantl'ampleur des tàches d'intérêt public à assurer

Page 3-12

Page 42: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

(santé, éducation, vulgarisation, gestion du cadre 4. Un manque général de données de basede vie, etc, ...).

Comme on l'a souligné à plusieurs reprises,Madagascar est un pays qui ne dispose plus de

2. Des communications physiques difficiles données de base suffisamment fiables etdans l"'archipel" de l'Ile actualisées pour pouvoir planifier et agir. Dans le

domaine de l'environnement en particulier, on neCompte tenu de la géographie de l';le, notamment dispose d'aucun indicateur sur les ressourcesde son relief, et de l'état dégradé des infrastruc- naturelles et leur évolution dans le temps. C'esttures primaires, la circulation des personnes est d'autant plus regrettable que Madagascar, dans lesdifficile et coùteuse. L'exécution du PAE va années 60, était considérée comme un pays pharesupposer un effort considérable de coordination pour la collecte et la gestion des données de baseentre les usagers sur le terrain et les différents dans le contexte africain. Il y a donc eu uneniveaux d'administration. Pour contourner en par- dégradation progressive du système de données,tie cette contrainte, il est proposé d'utiliser au qu'il s'agit aujourd'hui de reconstruire en utilisantmieux les média (radio, télévision, journaux, les techniques nouvelles, présentant le meilleurbulletins) rapport efficacité/coût.

3. Un personnel d'administration publique 5. Une législation généralement adéquate,Insuffisant en quantité et en qualité mais inscffisamment appliquée

Depuis ravènement de la deuxième République, Cette contrainte est mise en évidence parun grand effort a été consacré à l'éducation, mais - l'insécurité des personnes et des biens qui existeles spécialités des personnes formées à la sortie géographiquement dans les zones de l'Ouest et dudes écoles et de rUniversité n'ont pas parfaite- Sud-Ouest du pays, mais également dans les zonesment correspondu à celles requises par le pays. De urbaines. Cette contrainte provient sans doute d'unplus, les faibles salaires offerts par l'administration manque répandu de respect de la loi en général,publique et le nombre limité de postes budgétaires combiné à une insuffisance des moyens adminis-n'ont pas toujours permis de recruter les meilleurs tratifs et fin; .iers pour l'appliquer.spécialistes aux bons postes. Enfin, les jeunesdiplômés n'ont pas trouvé les structures d'accueilpour faire leurs premières armes. Tous ces facteursont généré des insuffisances graves à de nom-breux niveaux de responsabilité. Il faut égalementsignaler que plusieurs secteurs manquent de per-sonnel formé (gestion des forets et desécosystèmes, par exemple). Pour contourner cettecontrainte, il est proposé, non seulement derenforcer les structures publiques impliquées dansl'environ,pement, mais encore de compléter lacapacité publique en faisant appel aux associationsde base, aux ONG et, en général, à toute formed'initiative privée.

Page 3-13

Page 43: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

(i) Dans le domaine de la conservation des sols,C. UNE VOLONTE NATIONALE DE REN- l'aménagement des vallées forestières (AVF),VERSER LES TENDANCES ET DE SORTIR LE l'opération SAVOKA sur les zones anciennementPAYS DE LA SPIRALE DE DEGRADATION defrichees et les projets financés par les

Coopérations Suisse et Norvégienne ayant pourobjectifs la protection des bassins versants ét la mise

Le gouvernement, avec l'appui des bailleurs de en valeur des Tanety par le reboisement etfonds, principalement cesui de la Banque Mondiale, l'agroforesterie;a entrepris un ajustement profond de son cadre (ii) Dans le domaine de la biodiversité, lesmacroeconomique et de sa politique différents petits projets de protection et de gestiond'investissements. Cet ajustement comprend un de réserves naturelles, lancés par le service dedébut de libéralisation des prix agricoles qui protection de la nature (SPN/DEP) avec la partici-devrait résulter en une incitation beaucoup plus pation du WWF, d'universités américaines surforte à la production et une restructuration du financement USAID et UNESCO, ainsi que lefore àla rodctin e un retruturtio duProjet de Protection et de Gestion des Forêtssecteur public et parapublic, avec désengagement financé par l'International Development Associa-de l'Etat en faveur du secteur privé pour les tion (IDA). les Coopérations Suisse etactivités à caractère productif et commercial. Cet Norvégienne. Ce projet, sur le point de démarrer,ajustement doit s'accompagner d'une relance de a, entre autres, pour objectifs, d'élargir lesl'investissement dans quelques secteurs clés opérations SAVOKA et AVF en les intégrant, deprésentant la meilleure rentabilité et la plus grande renforcer la gestion de trois réserves naturelles, etgénération de devises. d'appuyer la Direction des Eaux et Forets du

MPAEF.

Il est prévu également d'attaquer les problèmes (iii) Dans le domaine de l'énergie, l'évaluationsociaux, plus ou moins exacerbés par la des ressources énergétiques et le projet "Energiedégradation de l'économie, à commencer par la rI, financé par IDA, la BEI et la Banque Arabepauvreté, les enfants et familles en détresse, la pour le Développement Economique de l'Afriquemalnutrition, la dégradation considérable de la (BADEA) qui, en plus de la réhabilitation de la

JIRAMA, vise à une meilleure planificationsanté, notamment la recrudescence forte du palud- énergétique et à une amélioration de la carbon-isme et les graves problèmes de l'emploi (pro- isation et du rendement des fours;gramme PASAGE).Dans le domaine de l'environnement, comnme on l'a (iv) Dans le domaine de l'environnement ur-évoqué dans l'introduction de ce document, le bain, les projets fiacés par l'IDA, visant à lagouvernement a pris plusieurs dispositions, dont, rénovation de quartiers, à leur assainissement et à

ntme,lé'Stratégie la meilleure gestion des ordures ménagères (usinenotamment, l'élaboration en 1984 d'une Stae1 de compostage d'Antananarivo) ; etNationale de la Conservation pour leDéveloppement. Des programmes ont également (v) Dans le domaine de l'éducation, de laété mis en oeuvre et d'autres sont sur le point de formation et de la sensibilisation àl'être pour tenter de traduire cette stratégie en l'environnement, une série d'initiatives et deactions cormcrctes sur le terrain. Parmi les princi- miniprojets, tels que la production de livres sco-paux, citons: laires (WWF), d'émissions radiophoniques et

Pe 31évisées, ... etc.

P4gc 3-14

Page 44: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

Enfin, grâce à des initiatives individuelles, Toutefois, ces programmes et actions n'ont eu,quelques associations d'environnement ont été jusqu'à maintenant, qu'un impact très faiblecréées à Madagascar, dont le rôle n'est pas sur la spirale de dégradation du pays. Ils ontnégligeable (par exemple: Association pour la permis néanmoins d'acquérir de l'expérienceConservation et la Connaissance de la Nature, et de définir des méthodes qu'il s'agit main-Association des Amis de la réserve d'Andasibe). tenant de mettre à profit dans le cadre du PAE.

Page 3-15

Page 45: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

(CHAPITRE IV LES OBJECTIFS ET LA STRATEGIE PROPOSES POUR LE PAE)

A. RAPPEL DES OBJECIiFS GÉNÉRAUX l'environnement et le développement : "OurDE DÉVELOPPEMENT Common Future").

Le PAE a été conçu dans le cadre plus général A ces interventions, il faut ajouter la nécessite dede la politique globale de développement national promouvoir un programme dynamique dans lequi repose sur la poursuite de trois finalités domaine de la population, afin de revenir à un tauxcomplémentaires: la lutte contre la paupérisation, de croissance démographique plus faible et comn-le rétablissement des équilibres financiers internes patible avec les objectifs d'amélioration du revenuet externes et l'établissement d'un meilleur et des conditions de vie des malgaches, d'alléger laéquilibre régional. Ce *'trépied", sans lequel il pression sur l'environnement et d'établir les basesserait impossible de préparer un avenir acceptable, d'un développement durable. Soulignonstrouve son symétrique dans les trois interventions également que l'amélioration de la sécurité estconjointes et complémentaires du gouvernement, une des conditions sine qua non de la mise en oeuvreavec l'appui des bailleurs de fonds: du PAE.

l'ajustement structurel,le Plan d'Action Environnemental, B. OBJECTIFS GÉNÉRAUX DU PAEle programme PASAGE,

Le PAE a pour ambition de réconcilier la popula-En effet, le redressement de la balance des tion avec son environnement. Dans cet esprit,paiements sans politique environnementale peut tre avects environnes:avoir des conséquences préjudiciables, à la fois quatre objectifs sont proposés:sur le milieu naturel et sur le développement W Développer les ressources humainesdurable (par exemple, les nouveaux prix incitatifs i renforcer la sensibiLisation et la forma-du mais à l'exportation ont conduit certains grands tion des populations,propriétaires à défricher et à se lancer dans la . susciter la participation de la population,culture mécanisée à relativement grande échelle, notamment en renforçant les mouvementssur des terres fragiles, sans prendre de précautions associatifs, pour compléter la capacité depour la conservation. Les pertes encourues en gestion publique,

terme de rodutivié à oyenterm semlentrenforcer le thème environnement danstermues de productivité A moyen termne semblent les programmes d'éducation générle,très nettement outrepasser les bénéfices obtenus développer les filières de formation età court terme.). De la même façon, il serait de recyclage.difficile d'ajuster la gestion des ressourcesnaturelles sans procéder simultanément à un (ii) Promouvoir un développement durableajustement structurel de l'économie, en gérant mieux les ressources naturelles:

- * - - * . . ~~~~~~~économiser les ressources naturellesparticulièrement de la politiqu e des prix agricoles. . éEnfin, l'absence,d'unprogrammesocialmettrat partout" (économie de combustibles ligneux,Enfin, I'absence d'un programme social mettrait économie de carburants importés, économie

également en péril les ajustements dans les do- d'eau en agissant sur l'offre comme sur lamaines économique et environnemental, "la demande),pauvreté étant la cause et reffet majeur des . mieux valoriser les ressources naturellesproblèmes globaux de l'environnement" (Rapport localement (reboisement, agroforesterie, conser-de la Commission "Brundtland" sur vation des sols, réduction de la pollution des

eaux),

Page 4-1

Page 46: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

maintenir la fertblté naturelle du milieu C. STRATËGIE GÉNÉRALE DU PAEet stimuler sa capacité de résistance aux mal-adies et parasites en favorisant, d'une part, es Cette Stratégie est celle adopte par le gouverne-plantes et arbres améliorants, lremploi de fertili- ment en 1984, avec quelques ajustements etsants produits localement et, d'autre part, les compléments. Elle insiste à juste titre sur l'hommeméthodes douces de lutte phytosanitaire dans sa biosphère, l'accroissement de son savoir, saintégrée, sensibilisation et l'impact escompté de son change-

filtrer les investissements (industriels, ment de comportement vis à vis de son environne-agricoles, touristiques, ...) qui n'assureraient pas ment de s'apuie sur la mobilironne_la pérennité du développement et qui auraient ment Elle s'appuie sur la mobilisation et laun effet négatif sur les ressources naturelles. participation des principaux acteurs de la vie

sociale, économique et politique, avec un accent(iii) Conserver et gérer le patrimoine de particulier spr les communautés de base devantBiodiversité : prendre en charge la protection et la gestion de leurs

créer et gérer des aires protégées (y propres terroirs.compris développement économique dans leszones périphériques),* protéger le milieu naturel "partout" (en Cette Stratégie s'articule sur les principes suivantsdehors des aires protégées),

coordonner conservation et tourisme de (i) Approche des problèmes et mise en oeuvredécouverte, de leurs solutions de manière intégrée Comme on

l'a vu dans le chapitre III, la dégradation de(iv) Assainir le cadre de vie des populations l'environnement résulte de la conjugaison derurale et urbaine: nombreux facteurs. Il est donc indispensable de les

aider au renforcement des finances traiter globalement et simultanément pour obtenirlocales, des résultats positifs.

aider au renforcement des servicestechniques locaux, (ii) Vision à long terme et continuité de l'appui

développer et améliorer les International fourni à Madagascar. Toutes leséquipements collectifs, entreprises à réaliser (conserver et gérer le

patrnimoine biologique, aborder le domaine foncierPour atteindre ces objectifs, il sera nécessaire de et cadastral, promouvoir la conservation des sols et(i) renforcer le cadre institutiomnel; (ii) développer Iragroforesterie, ...) vont demander des programmesla recherche ; et (iii) a Eliorer les outlls , trois de 15 à 20 ans. Leur succès sera donc en partie liélthecesrchritre;e quio amél iniorerele notls treIS à la continuité dans leur mise en oeuvre et,thèmes prioritaires qui ont été initialement re- notamment, de leur financement.tenus. On trouve dans la page suivante la structured'objectifs retenue.

Page 4-2

Page 47: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

11111 } 4 4| |Bien valoriser lesressources naturelles Metre eo place

_ localement l\ ~~~~~~~une bonne gestionutecnr

I des resources sLtecnrEconoraiser les naturelles \\ ~ la paupérisationEconomiser les l\

II s _ `ressources naturellesapartout

Filtrer les investis-sements menacant lesressources naturelles

; nj \ } ~~~~~~~~~~Redressement de la/ tbalance extérieure

Créer et gérer des Conserver et gérer1 j - aires protégees la biodiversité

Coordonner conser-vation et tourisme

I T I I I de découverte 1 l l l l l I - | 5|E~~~~~~~~~~~~~tablissement d'un|

I i | p~~~~Protéger la bio- é Mquilibre régionaldiversité 'partout 'iAssainir les cadres

I t | otl de vie urbain et rural

Aider au renforce-ment des financeslocales

Aider au renforcementdes services techniques

& t 1 1 1 1 llocauxc

Sus-objectifs __| Objectfs | FINALITES

Outils et information Recherche FormationInvestissements Politique Cadre institut.

Page 4-3

Page 48: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

PO- SOEA

(iii) Accent mis sur la communication et le D. OBJECTIFS ET STRATEGIES PARdialogue de préférence à la transmission THÈMEShiérarchisée des injonctions. Pour ce faire, il estproposé d'utiliser une combinaison de média Les objectifs et les stratégies par thèmes reposentpermettant de toucher l'ensemble de la population sur les travaux réalisés par les groupes, flans leet de mettre en place des réseaux avec lesassociations de base et les CNG pour compléter les cadre de la préparation du PAE, avec descircuits traditionnels de communication de compléments apportcs par les experts de la missionl'administration publique. lourde des bailleurs de fonds.

(iv) Présentation des programmes du PAE auxcommunautés de base sous l'angle des bénéfices , 1. Conservation des solsplutôt que sous celui des contraintes. Pour cela, ilest proposé de mettre l'accent sur des alternatives (-) Réorienter les relations (Paysans <->attrayantes de gestion des ressources naturelles afin Recherche <-> Vulgarisation,<-> Education, For-que les usagers les adoptent, comme substituts à mation, Sensibilisation), vers un développementleurs pratiques -..;e:es. agricole plus durable en introduisant la conserva-

tion des sols, le maintien de la fertilité naturelle et(y) Mise en place de mecanismes appropriés l'gooetrecmetèe roiarspour financer les myriades de petits projets concer-nant l'environnement (protection de bassins ver- <ii) Accroître la sécurité foncière pour aidersants, agroforesterie, plan d'aménagement de ter- les agriculteurs à se fixer et les inciter à investirroirs villageois, gestion de forêts et de réserves à moyen terme dans le domaine de la conservationnaturelles, etc, ...). Les circuits traditionnels de des sols, de l'agroforesterie et du reboisement. Illadministration publique sont adaptés pour les s'agit de renforcer la politique du gouvernementgrands investissements, mais beaucoup moins pour Slans le domaine cadastral et foncier, comme on leles petits projets. L'expérience acquise dans le ve laite.domaine des Fonds de Développement Rural P(FDR), dans d'autres pays en voie de (iii) Mettre en place des mécanismes finan-développement, révèle par contre que l'on peut ciers Mme éq ci-des qu'un Fonds

monerdescicuits beaucoup plus simples du point ciers, comme evoque ci-dessus, tel qu'un Fondsmonter descicui beaucupplusimpesdupoin National pour l'Environnement (FNE) , pojur fi-de vue du financement (utilisation des réseaux nancer des mini-programmes d'aménagement debancaires), de la préparation technique (projets terroirs villageois.types en partie préparés à l'avance) et de laréalisation (utilisation des associations d'usagers et Mobiliser les associations de base, lesdes ONG). Cette expérience pourrait être mise à structures décentralisées du Fokontany et lesprofit pour l'environnement à Madagascar. tutrsdcnrlse uFkuaye eONG, en développant des programmes de sensi-

bilisation et de formation et en les assistant dans laLes objectifs et la stratégie générale sont repris mise au point de leurs projets d'aménagementset complétés ci-dessous, à deux niveaux: par fonciers, à travers des outils adaptés.thèmes prioritaires, d'une part, et par régions,d'autre part, étant donné la grande diversité des (v) Attaquer les zones prioritaires où le risqueécosystèmes malgaches et la nécessité d'adapter élevé se conjugue avec un bon potentiel de

lessolu xspécificités régionales. production (telles que les zones d'Antahala, Man-anjary, Alaotra etc, ---})_ Voir à ce sujet la carte derisque produite par le groupe "conservation des sols"

Page 4-4

Page 49: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

I PRÔOPCSITI10DE- D-'-AbCI IONCEIRONEh;-DAG;ASUItSS'C.II

-(i) Mieux connaltre l'étendue et le contenufloristique et faunistique du patrimoine de foretsnaturelles.

(ii) Mieux préserver l'ensemble des richessesécologiques malgaches, en portant le nombred'aires protégées de 36 à 50. soit de 10.350 km 2

à environ 14.000 km 2 et en réactualisant le statutr:~- C-. -des espèces- Cette proposition repose sur une étude

récente réalisée par le WWF, en association avecg -,=^m-.,._ la Direction des F:lux et Forets (DEF).

______ toO C(iii) Décourager la culture des Tavy et les autresmodes de déforestation, dans le cadre d'undéveloppement intégré au pourtour des airesprotégées et des forêts naturelles encore existan-

j&o l. S '"t"" ~~~~~~~~tes-

(iv) Stabiliser le domaine foncier en assurant-9;<cStis z-= fl te-~co une meilleure protection légale des aires

- - ,: r ,5O-.OO protégées (dans la situation actuelle, le processuseA7 5 ,oO-.O de légalisation n'a été que partiel (par exemple

;ms7-a , - décret de classement sans titre foncier inscrivantces réserves au domaine de l'Etat) pour bon nombrede réserves naturelles existantes ce qui pourraitcréer des litiges compliqués dans le futur. Enfin,le processus de légalisation sera à réaliser

(vi) Viser à une meilleure gestion de la fertili- entièrement pour les 14 nouvelles réservessation et du contrôle phytosanitaire, destinée à proposées) et des forêts naturelles classées et enaméliorer la fertilité des sols cultivables, en c régularisant la situati( n foncière des agriculteurs

à la péripherie.herchant des alternatives aux engrais de synthèse,hors de portée financière des agriculteurs, ainsi (v) Susciter la participation des communautésqu'à prévenir les effets secondaires liés à locales dans la gestion des parcs et réservesl'utilisation importante de produits agrochimiques naturelles à travers la création d'emplois (person-dans certains projets locaux. nels de surveillance, guides, accueil des touristes,

2. Protection et gestion du patrimoine de (vi) Allouer les ressources entre les différentesbiodiversité aires protégées en fonction des priorités . Ces

dernières seront déterminées par la conjugaisonDans ce domaine, notamment, le facteur temps est du niveau de richesse écologique avec le degré deprimordial: il faut agir vite sinon le patrimoine risque de destruction provenant de la pressionbiologique malgache risque d'être humaine.irrémédiablement détruit. Pour ce faire, il est (vii) Accroître fortement la capacité publiqueproposé de: de gestion et de surveillance des aires protégées et,

dans une moindre mesure, des foréts naturelles

Page 4-5

Page 50: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

classées et la compléter en faisant appel massive- contrts de type franchise avec les entrepreneursment à la capacité privée (associations de base, locaux, afin d'avoir, autour de grosses infra-ONG nationales et internationales, universités structures hôtelières, des satellites plus modestesétrangères, groupes hôteliers, .... et plus originaux liès aux parcs et réserves

malgaches.(viii) Mettre au point des méthodes d'explodtationpérennes des forêts naturelles . (iv) Susciter, voire même Imposer, par le

biais d'études d'impacts, la participation des(ix) Mettre en place un mécanisme de fi- groupes Internationaux et nationaux dans lenancement pour ssurer la conservation de la financement et la gestion des réserves et parcs,blodiversité. Ce financement pourrait provenir sous contrôle public.essentiellement de trois sources:

contribution de groupes hôteliers, (v) Mettre à proflt, en association avec led'universités étrangères, de certaines ONG, patrimoine écologique, les richesses culturelles

revenu fiscal sur la commercialisation du pays, les minéraux de collection et lescontrôlée d'espèces végétales endémiques; et ressources de l'artisanat. Ceci implique la

subvention de la communauté interna- sensibilisation de la population et sa participa-tionale (le PAE devrait etre l'occasion de mettre tion au développement du tourisme.en place ce mécanisme).

(vi) Susciter progressivement un tourismeational.

3. Développement du tourisme écologique (vu) Accroître, par la formation, la cpacitéivii Aioccrlr,pa fration, deIagce vcls gropacit

L'avantage de Madagascar par rapport à d'autres Idnernoiation des malaaches avec les groupespays est de pouvoir combiner la gestion et laprotection de son patrimoine écologique excep- (viii) Développer les services périphériques detionnel avec un tourisme de découverte. Cette formation hôtelière et touristique.forme originale de tourisme, associée à desactivités de détente plus traditionnelles, pourraitse révéler, à terme, comme l'un des secteurs les 4. Mise en place d'un cadre institutionnelPlus importants de réconomie nationale pour le pour l'environnementgain de devises. Il est donc proposé de:

L'efficacité de ce cadre va reposer sur la qualité

(i) Identifier et évaluer les sites touristiques et le dynamisme des institutions à trois niveauxpotentiels, en liaison avec les réserves local, sectoriel et intersectoriel. Le niveau localnaturelles, et les investissements nécessaires revet une grande importance, car c'est là que se(structures d'accueil, réseaux de communication situent les utilisateurs des ressources naturelles,et de transport). principaux acteurs, dont les décisions affectent

directement renvironnement. Ainsi, la politique(ii) Permettre le développement du tourisme ntécologique dans les aires protégées, en enveronnementale, notamment le PaE, ne pourrarévisant la législation les concernant. être me en oeuvre quavec la participation

massive de ces acteurs sur le terrain. En d'autres(iii) Combiner les investissements des groupes termes, les premières institutions à prendre enhôteliers et des trasporteurs Internationax compte, à sensibiliser et à former, sont celles quiavec ceux d'entrepreneurs locaux. Dans ce cadre, existent à la base et celles dont il faudrait susciterun opérateur international pourrait passer des

Page 4-6

Page 51: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

EPR OSmON7DE PL'àON-ENNROTA MMAbAGASCAR JUIL~ET. '988 é

la création. Les collectivités décentralisées (VIP) Signalons la création récente du Centre Nationalet les ONG auront vraisemblablement un rôle de Recherche sur l'Environnement (CNRE) au seinprimordial dans les réalisations locales. Si les VIP du Ministère de la Rechlerche Scientifique etsont plus particulièrement concernées par les plans Technologique pour le Développement (MRSTD).cadastraux et les plans d'aménagement foncier, Ce centre est appelé à mieux orienter les program-c'est l'ensemble des partenaires locaur qui sera mes de recherche environnementale vers lesconcerné par la préparation et la réalisation des priorités découlant du PAE, et à coordonner leurmini-projets de conservation, de reboisement, et mise en oeuvre par les instituts de reche-ched'agroforesterie. Parmi les ONG concernées, on spécialisés (par exemple FOFIFA, CNRO,...). Lepeut citer les associations constituées ou à susciter CNRE pourrait également réaliser directementpour la conservation des réserves naturelles, les des recherches dans la mesure ou ces dernières neassociations d'usagers de périmètres irrigués ou de pourraient être menées par les instituts existants.zones de reboisement, mais d'autres aurontégalement un rôle prépondérant à jouer pourautant que leur objet soit le développement local. C'est au niveau national intersectoriel que doit se

situer la responsabilité de la coordination et de laAu niveau sectoriel, les organismes qui existent gestion globale de l'environnement, mais à l'heuredéjà devront amplifier leur rôle essentiel d'appui actuelle aucune institution malgache n'en a leauprès des communautés de base, tout en mandat. Dans ces conditions, il est difficile des'attachant à mieux intégrer le souci de mettre en place une politique d'environnementl'environnement dans leurs programmes respectifs. cohérente et efficace. Le Plan d'Action Environ-En effet, les institutions locales, pour qu'elles nemental requiert, pour sa mise en oeuvre, lapuissent fonctionner, demanderont à être clarification de ce problème et l'identification nonappuyées davantage par les agents de terrain de ces ambigué d'une structure institutionnelle nationaleorganismes sectoriels, qui seront chargés de les pour l'environnement (SINE).sensibiliser, de les former et de dialoguer avec ellessur les nouvelles alternatives techniques à adapter Des premiers efforts ont été tentés pour concevoiret à mettre en oeuvre en vue d'une meilleure cette SINE et déterminer sa localisation dansgestion des ressources naturelles. Pour cela, il n'y l'organigramme gouvernemental. La création d'unaura pas lieu de créer un nouveau réseau d'agents Ministère de lEnvironnement a été a priorispécifiques pour renvironnement, mais plutôt écartée pour deux raisons: (a) le coût additionneld'utiliser les réseaux existants (Ministère de la impliqué qui serait contraire à l'esprit deProduction Agricole et de la Réforme Agraire l'ajustement structurel de l'administration publique(MPARA), Ministère de la Production Animale, ; et (b) la difficulté pour ce nouveau ministère,des Eaux et des Forêts (MPAEF), Ministère des égal des autres ministères techniques, et sansTravaux Publics (MTP), ...), en les formant et en les réseau sur le terrain, pour assurer la coordinationéquipant mieux pour traiter des problèmes de et la gestion de l'environnement.l'environnement. Soulignons à ce sujet que le PAEne devrait pas remettre en cause l_ responsabilités Il est tout ensuite apparu qu'un Ministère techniquespécifiques des différents ministères techniques ne pourrait être le point focal de l'environnement,et d'autres organismes sectoriels, mais en exiger étant dans rimpossibilité statutaire de coordonnerplutôt une meilleure coordination et un esprit l'action des autres Ministères. Les trois optionsnouveau de prise en compte des problèmes envi- réalistes pour la localisation de la SINE sont alorsronnementaux de façon systémique et multisecto- la Direction Générale du Plan (DGP), la Primaturerielle, en vue d'un développement durable. et la Présidence de la République. Ces options sont

Page 4-7

Page 52: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

actuellement étudiées par un petit groupe de Il est proposé detravail de haut niveau dont les conclusionsdevraient ètre bientôt rendues publiques. Sans (i) Etendre les programmes urbains (Bureaupréjuger de ces conclusions, on a identifié cepen- de Planification Urbaine (BPU). Bureau desdant les principales fonctions que la SINE aurait à Projets de la Plaine d'Antananarivo (BPPA)) auxremplir principales autres villes de Madagascar, en

régularisant les occupations illégales de loge-ments et en favorisant les investissements publics

(i) le "leadership" dans le domaine de dans les domaines suivants:l'environnement, en général et dans la mise en remise en état et renforcement desplace et l'application du PAE , et en particulier matériels de collecte et de traitement des or-I'intégration dans le Plan Economique et autres dures ménageres, ainsi que des réseauxtâches comme le filtrage des investissements, d'assainissement;

valorisation des produits de traitement(à) l'initiative de la sensibilisation, de des ordures ménagères (en particulier utilisationl'information et de la formation sur du compost pour la fertilisation des sols agrico-l'environnement, les);

(iii) l'ailocation budgétaire du FNE en (ii) Améliorer les équipements collectifs desfonction des priorités, dans le domaine de Fivondronana dans les provinces où l'exode versl'environnement en général et dans la mise en les grandes agglomérations est le plus important,application du PAE, en particulier, afin de contribuer à le freiner.

(iv) le contrôle, le suivi et l'évaluation des (iii) Mettre l'accent sur l'amélioration duactions menées dans le cadre de la politique cadre de vie des villages, en augmentant et ennati-.nale d'enviroac.ement et, en particulier, la améliorant les systèmes d'adduction d'eau, enmise à jour du Plan d'Action Environnemental, éliminant les foyers infectieux (eaux stagnantes,

matières fécales, ...) et en développant les(v) la réflexion méthodologique, le conseil réseaux de santé publique.juridique et le contrôle de l'application de lalégislation environnementale, (iv) S'assurer du bon entretien et du renou-

vellement périodique des équipements par un(vi) le maintien de liens organiques avec les système fiable de recouvrement des coûts. Unmaitres d'ouvrages (Ministères, ONG, ...) des diagnostic fin des mécanismes de finance localeactions financées dans le cadre de la politique devra donc être effectué.nationale d'environnement,

(v) Sensibiliser et éduquer l'ensemble des(vii) les contacts avec les bailleurs de fonds et acteurs pour une meilleure gestion du cadre deautres organismes extérieurs, intervenant dans vie (hygiène, respect des voies d'eau, en par-le domaine de l'environnement. ticulier).

Une mention spéciale est à faire concernant la lutte5. Assainissement des cadres de vie urbain contre les grandes endémies (paludisme et, danset rural

Page 4-8

Page 53: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

p~~~~~~ PAVÈiNNle P

une moindre mesure, bilharziose). En 1972, les . la mise au point, sur des exemplesexperts de l'Organisation Mondiale de la Sante concrets, de méthodes d'études d'impact sur(OMS) considéraient que le paludisme était virtu- l'environnement (E.I.E.) pour les différentsellement éradiqué des Hauts Plateaux. De même, types d'investissement (industries,

amenagements agricoles, projets touristiques,certains programmes de contrôle de la bilharziose ... ), en conformité avec les règles de l'artobtenaient des succès tangibles. Aujourd'hui, le internationales. Cette mise au point pourraitpaludisme a réinfesté les Hauts Plateaux et serait etre faite par la DGP en collaboration avec leresponsable de milliers de morts, le nombre de cas CNRE;augmentant rapidement. La bilharziose aurait unimpact beaucoup plus fort, notamment dans les la formation de spcialistes de hautrégions côtières. Une vaste opération de lutte est niveau, au sein de la DGP et du CNRE; eten cours de préparation dans le cadre du Pro- l'amélioration continue des méthodesgramme PASAGE. sur la base de l'expérience acquise et du suivi

écologique des aménagements.

6. Mise en place d'outils de gestion, protec- Cette fonction de filtrage pourrait étre confiée àtion et suivi continu de l'environnement la nouvelle Direction de l'Evaluation des Projets

(DEP), récemment créée au sein de la DGP, quiIl est proposé de: est chargée de vérifier la qualité des évaluations

économiques et de contrôler l'impact des projets(i) Améliorer la politique foncière existante sur la dette et l'accroissement des charges(statut du métayage, héritage, propriétés récurrentes.indivises, taxation - cf. A. Implications sur lalégislation) et se donner les moyens appropriéspour l'appliquer;

7. Développement de la recherche sur(ii) ltensifier les efforts d'immatriculation l'environnementfoncière, tout en en profitant pour rénover lacartographie de base. Les opérations, conduites il est proposé de:selon le processus d'immatriculation collective,seront lancées dans les zones prioritaires (forte (i) Réorienter les programmes de recherchedensité de population, importance des conflits en cours d'exécution ou de préparation , afin defonciers, niveau élevé de dégradation, ... ); mieux prendre en compte le souci de

l'environnement.(iii) Evaluer le système existant de banquesde données et les relations interinstitutionnelles (ià) S'appuyer sur les instituts de recherchequ'il implique, à la lumière des besoins, notam- existants. Comme on l'a vu, le CNRE serament de ceux des utilisateurs à la base, et le responsable de la coordination de la recherchedévelopper de façon progressive, en ne gardant environnementale. Il aura pour tâches deque les données correspondant à la demande définir les priorités, de préparer les progranm-des usagers. mes, de les faire exécuter et d'en suivre le

(iv) Mettre en place des procédures de déroulement. Il sera en liaison étroite avec lafiltrage des investissements du point de vue del'environnement. Ceci implique:

rétude de textes législatifs instituant cesprocédures et leurs conditions d'application;

Page 4-9

Page 54: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

I bRoroslTlOrDE ?PEAN'D,Acr V TAÀMA:GASCARUJuLETI 988,

(iii) Insuffler "l'esprit environnemeutal", en (iv) Constituer une équipe centralefavorisant de nouvelles modalités telles que: chargée de la conception et de l'émission

le recours privilégié à la démarche synchronisées de messages adaptés à chaque"système"' et aux études pluridisciplinaires, groupe cible (écoliers et étudiants, agricul-mettant notamment en coopération des teurs, citadins, ... etc.). Cette équipe seraitspécialistes de sciences humaines, d'écologie, reliée à plusieurs centres secondaires ded'économie et d'agronomie-foresterie; transmission.;

l'association étroite entre praticiens (v) S'appuyer str les associations locales(agriculteurs, forestiers, éleveurs, ... ), vulgari- et les ONG en général et les aider à renforcersateurs et chercheurs fondamentaux et leurs programmes d'information et de sensi-appliqués; et bilisation environnementale;

la constitution de réseaux de recherche (vi) Assurer le suivi systématique de laenvironnementale inter-institutionnels, en liai- diffusion au moyen d'enquètes, afinson avec les réseaux extérieurs correspondants. d'améliorer la forme et le contenu des mes-

sages, ainsi que les méthodes de diffusion ; et

8. Développement de l'éducation, de la (vii) Lancer des opérations piloteformation, de l'information et de la sensibilisa- d'information et de diffusion environnemen-tion à la protection et à la gestion de tales dans le cadre des projets en cours oul'environnement devant être mis en oeuvre.

Ce thème constitue l'épine dorsale dans la mise Dans le domaine de la formation et deen oeuvre du PAE, comme déjà évoqué dans l'educaLion, les besoins identifiés par lesla Stratégie Générale pour l'environnement (cf. différents groupes apparaissent très impor-début de ce chapitre). Il porte sur les méthodes tants à tous les niveaux et concernent tous lesplutôt que sur le contenu, déjà défini pour aspects de l'environnement. Il est proposé dechacun des autres thèmes.

Dans le domaine de l'information et de la (i) faire un inventaire détaillé de cessensibilisation, les propositions sont les suivantes: besoins, Identifier les ihstitutioBs qui pour-

raient les satisfaire et préparer un plan

(i) Mieux connaître les motivations des pluriannuel correspondant;acteurs à la base

(ii) donner la priorité à la formation des(ii) Analyser les réseaux de communica- usagers sur le terrain et aux moyens de lation existants et leur efficacité; mettre en oeuvre;

(iii) Renforcer, mieux coordonner et (iii) continuer à introduiredévelopper les réseaux de communication pour l'environnement dans les programmestoucher la.plus grande partie de la population. Il d'enseignement scolaire et adapters'agit, notamment, d'étudier les combinaisons de l'enseignement supérieur pour répondre à lamédia présentant le meilleur apport effi- demande en cadres dans l'environnement. Lescacité/cott et d'utiliser des moyens non con- Ministères de rEnseignement de Baseventionnels (foires, activités sportives, spec- (MINESEB) et de l'Enseignement Supérieurtacles, .); (MINESUP) ont commencé dans cette voie,

Page 4-10

Page 55: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

mais auront besoin de davantage de moyens pour autour des orientations suivantes:amplifier leurs actions;

(i) Programmes villageois de gestion de ter-(iv) développer dec manuels et autres docu- roirs, avec laccent mis sur les Tanety pour mieuxments de support pour les programmes de forma- conserver les sols, freiner l'érosion et développertion et d'éducation . Rappelons l'oeuvre pionnière une agriculture pluviale plus intensivé selon desentreprise par le MNIIESEB, avec l'appui du WWF, systèmes culturaux visant à restaurer la fertilitédans le développement de livres scolaires sur le avec le minimum d'intrants agro-chimiques <o)

thème de l'enviropnement.(ii) Stimulation de la diversification culturale,en essayant de réorienter une partie de la rizicul-

E. OBJECTIFS ET STRATÉGIES ture, notamment sur les terres marginales pour leRÉGIONALES riz, vers d'autres spéculations agricoles de

complément, en particulier celles à haut revenu,Dan- ce chapitre, on a rappelé brièvement orientées vers les marchés urbains;quelques uns des principaux traits (problèmes etatouts) de chacune des grandes régions de Ma- viu) Accroissement de lv sécurité foncière endagascar, avant de définir les objectifs et vue de stimuler les investissements foncier;stratégies qui les concernent. (iv) Réorientation des services en amont et en

ava de la production (recherche, crédit agricole,1. Les Hauts Plateaux vulgarisation) vers la protection de

l'environnement, les aménagements fonciers el lesCette région se ca-actérise par une densité de reboisements. Notons que la vulgarisation devraitpopulation élevée, une pression ;oncière forte et étre beaucoup plus efficace sur l'agriculture plu-des agriculteurs de plus en plus obligés, pour leur viale (conservation des sols, agroforesterie,

développement des Tanety et diversification; cul-survie, de mettre en cultures pluviales les versants déve)pemnles prd eto at reve n pulsturale) et les productions à haut revenu pour lespentus des Tanety, ce qui favorise lérosion et marchés urbains (fruits et légumes, petit élevage)l'ensablement des rizières en aval. Le déboisement que sur la riziculture pour laquelle la technicité despour la production de charbon y est très fort, étant agriculteurs est relativemenat élevée;donné la demande urbaine et rurale. L'influencedes villea, notamment dans les ceintures (v) Amélioration du cadre de vie urbain, enpériurbaines, se solde souvent par des situations réinstaurant une politique foncière dynamique,foncières confuses qui contribuent à la en améliorant l'habitat, les réseaux

d'assainissement, la collecte et l'élimination desdégradation des systèmes culturaux. Les atouts des déchets, en accroissant les ressourcesHauts Plateaux sont cependant loin d'Ctre financières urbaines et en créant des emplois.négligeables et devraient permettre de mettre enplace des systèmes de production à la fois plusintensifs et moins pénalisants pour 2. La région côtière de l'Estrenvironnement : les agriculteurs ont en généralune haute technicité, notamment rizicole, bien que Cette région contient une grande partie du patri-la riziculture y soit dans des conditions écologiqueslimites . les grands marchés urbains sont à (O> (fertilisation organique, 'alley cropping" -proximité; la très grande divernité de microcli- agriculture réalisée dans des allées délimitéesmats, entre le tropical et le tempéré, permet par des lignes de plantation d'2rbustes ded'envisager tous les types d'agriculture et de légumineuses, par exemple le Leucaena, taillées

et ou paturées chaque année, et enrichissant leproduction à haut revenu. Pour ce faire, les so e' azt -. tlteitgé htsntieobjectifs et la stratégie pourraient s'articuler

Page 4- 1

Page 56: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

fertilité et sur le découragement des Tavy, àmoine naturel restant à Madagascar. C'est aussi la travers une surveillance efficace et une taxationrégion ou ce patrimoine très fragile risque le plus dissuasive;de se dégrader, compte tenu de la forte pression (v) Renforcement des services en amont et enfoncière, de l'accroissement des Tavy, notamment aval de la production, avec un accent spécial surau Centre-Sud, des fortes pentes et des risques de la vulgarisation et la recherche qui ont été plus oucyclones qui décuplent les phénomènes moins négligées jusqu'à maintenant, mais quid'érosion. Cest également la zone la plus propice peuvent s'avérer comme l'un des meilleurs inves-pour le développement des productions tissements agricoles;d'exportation, telles que le café, la vanille, et lesclous de girofle. La technicité des paysans est (vi) Accent particulier mis sur un planrelativement moins élevée que sur les Hauts d'aménagement des Pangalanes , afin de

Plateaux, mais lepoedévelopper leur potentiel de production piscicolePlateaux, mais le potentiel d'accroissement de et d'enrayer leur dégradation due à l'apport deproductivité y est beaucoup plus important. La sediments.stratégie régionale à préconiser pourraits'articuler autour des actions suivantes:

3. Les zones intermédiaires de l'Ouest(i) Accent mis sur la protection et la gestion dela biodiversité ea association avec le tourisme Selon la classification régionale adoptée dans leécologique ; chapitre 1. ces zones font encore partie des Hauts

Plateaux, mais elles s'en distinguent nettement par(ii) Accroissement dr lb sécurité alImentaire leur faible densité de poplto etaraen développant et en réhaboilitant la riziculture P P Pdans les plaines côtières et dans les vallées prépondérance de l'élevage extensif. Ces zonesforestières et en améliorant le réseau routier pour ont toujours été considérées comme les plusfaciliter la commercialisation. Cest par exemple le favorables pour la décongestion de la partie Est descas de la plaine de Maroantsetra (environ 30 000 ha) Hauts Plateaux. Malheureusement, l'insécurité etoù le potentiel de production (2 récoltes par an les vols, notamment de boeufs, ont pris desavec forts rendements) est beaucoup plus élevé proportions tellement alarmantes que les mouve-que sur les Hauts Plateaux, alors que la productivité e ents tese nturls ou stquelés mouveactuelle est particulièrement basse (entre It et 1,5t/ ments migratoires naturels ou stimulés par leha). Le développement de cette riziculture devrait gouvernement ont été sérieusement freinés,alléger d'autant la pression sur les forets naturelles voire même inversés dans certains cas (Cf. chap-en réduisant les Tavy. itre M). Quelques nouveaux grands propriétaires

se sont malgré tout installés, en assurant leur(iii) Accent complémentaire mis sur le propre sécurité, et ont développé des culturesdéveloppement de cultures arbustives mécanisées, sans prendre toujours les précautionsd'exportation, en tenant compte des opportunites nécessaires pour éviter l'érosion. La grandeet contraintes du marché international. Il s'agit àla fois d'accroître les ressources en devises du pays, priorité est avant tout de restaurer la sécurité sansde protéger les pentes abusivement mise à nu par laquelle aucune forme de développement ne serales Tavy et de progressivement développer une possible. En supposant que ces zones redeviennentcatégorie de producteurs soigneux de leur environ- plus sùres, les mouvements migratoires devraientnement;, etre à nouveau stimulés avec un développement

basé sur l'association agriculture/élevage, la rizic-(iv) Politique foncière axée sur une meilleure ulture dans les vallées, les cultures pluviales avecutilisationz des terres selon leur pente et leur agroforesterie ("alley cropping") sur les Tanety les

plus fertiles et les paturages sur les autres. De

Page 4-12

Page 57: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

RôkS O FE VIRONNEMENTA I MADAGASCAR JUILLET 1988*

nouvelles tentatives de developpement de terres*- egalement que les liaisons avec le reste du pays sontneuves pourraient étre organisées avec des difficiles en dehors du transport aérien. Signalons,méthodes de conservation des sols et également, l'existence d'un marché d'exportationd'agroforesterie, à condition que les coùtsd'installation restent abordables. C'est d'ailleurs à fort potentiel avec la Réunion La strat

ressemblerail à celle propoeée pour le littoral Est,l'intention du gouvernement qui est en train de ppréparer un nouveau projet de développement du avec un accent particulier sur l'association protec-préparer un nouveau projet de développement du

Moyen Ouest. Ce projet pourrait etre l'occasion de tion de la biodiversité et tourisme.mettre en oeuvre une nouvelle politique équitablede lotissement foncier, comme il est proposé dans 6. Le Sudle cadre du PAE.

C'est de très loin la région la plus défavorisée dela grande ile avec un régime hydrique très

4. La régiru côtière de l'Ouest défavorable qui combine une faible pluviométrie

Dien qu.ils soien moins richesquesurlacôteEs à une mauvaise distribution des pluies. C'est uneBien qu'ils soient moins riches que sur la côte Est--zone de pâturage extensif. Un accent particulier

du point de vue de la biodiversite, les écosystèmes devrait rate mis.sUr len rechernaturels du littoral Ouest sont cependantderi ête ms urls ecrhs

n hydrog-eolo"iques, afin de déterminer la renta-extrêmement intéressants, avec un taux Cd'extrêmemen inéressaDuponts avec vun tauxcol, c bilité de puiser dans les nappes souterraines. Lessont'ed issentilevé.mDue pont deszones vvagroLe, oten zones littorales devraient faire l'objet d'une protec-sont essentiellement des zones d'élevage. Le potn- tion particulière, compte tenu de l'intért de leur

cûtieuxd'àrr mtire y et éleuvé, comais difflen dt flore et de leur faune. Par ailleurs, cette régioncoûteux à mettre en oeuvre, compte tenu de

possède des atouts culturels, p2ysagers etl'instabilité des milieux et des phénomènes éologiques ables quipureont payfaire ed'érosion et de sédimentation qui augmentent les deotrcions majues du tourisme éliquecoùts de réalisation et d'entretien des ouvrges etlimitent leur durée de vie (cas de Monrondava). La Enfin, plusieurs actions pourront y être menées:stratégie ressemblerait à celle proposée pour la (i> Préservation de la végétation et exten-bande côtière de l'Est avec, cependant, un poten- sion des espèces utiles -tiel de pêche et d'aquaculture bien plusconsidérable. Un effort particulier de recherche/ (ià) Etablissement d'espèces arbustivesdéveloppement pourrait être lancé, surtout dans rustiques, lié à de petits aménagementsle domaine des fourrages, avec des essais, notam- antiérosifs, pour favoriser l'infiltration de l'eaument d'arbres fourragers et de bourgou (Echino- et la reconstitution des nappes;

chloa) dans les bas-fonds inondés. (iii) Multiplication des haies brise-vent, avecdes espèces fourragères (cactus, acacia, ...)visant à constituer un paysage bocager, sur le

5. Le Nord modèle du Vala Mahafaly.

Il réunit les caractéristiques écologiques des (iv) Introduction ou sélection de variétésautres régions. Sa densité de population est résistantes à la sécheresse (sorgho, niébé,

. . eéventuellement mil).relativement faible, sa biodiversité estparticulièrement élevée, les sols y sont le plussouvent riches, mais les risques de dégradation ysont importants à cause du relief. Rappelons

Page 4-13

Page 58: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

CHAPTRE VLES PROGRAMMES PRIORITAIRES DU PAE ET LES IMPLICATIONS

SUR LA POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT

Pour atteindre les objectifs du PAE, cinq program- travail important de préparation de dossiers demes prioritaires sont proposés: factibilité de ces différents programmeS, notam-

ment de leurs différentes phases de

xi) Un programme de protection et de gestion développement.du patrimoine biologique associé audéveloppement du tourisme écologique ;

A. LE PROGRAMME DE PR OTECTION ET(ii) Un programme d'amélioration environne- DE GESTION DU PATRIMOINE DE BIODIVER-mentale des communautés rurales et urbaines à Sit ASSOCIÉ AU DÉVELOPPEMENT DUtravers la création d'un Fonds National pour TOURISME ÉCOLOGIQUE (CF OBJECTIFS ETl'Environnement STRATÉGIE CHAP. IV.D.2).

(iii) Un programme foncier et cartographique; Ce programme comprendrait la création et

(iv) Un programme d'éducation, de formation raménagement de 14 nouvelles aires protégées.et de sensibilisation à l'environnement ainsi que le renforcement des infrastructures (pis-

tes. refuges, observatoires, accueil) et de la gestion

(v) Un programme d'appui au PAE avec 3 des 36 qui existent déjà. Il porterait principale-composantes: ment sur les régions Est, Nord, et sur les zones

littorles de l'Ouest et du Sud. On propose de classerrenforcement du cadre institutionnel; ces cinquante aires protégées en trois catégoriesdéveloppement des études et recherches selon le degré de risque qui pèse sur elles (pression

environnementales ; et foncle, densque pul état derenforcement des outils (banques de foncière, densité de population état de

données, méthodologies, systèmes de suivi et dégradation, vulnérabilité)- Selon ces catégoriesd'évaluation, ...) on envisage les interventions suivantes:

Ces programmes ont de fortes relations (i) Là où le risque est élevé, une interventiond'interdépendance et devraient, en conséquence, lourde, avec des investissements importants, com-être mis en oeuvre de façon simultanée avec un binant l'aménagement et les systèmes de protec-

effet attendu de synergie. Bien que d7envergure don, avec uzn programme de développementnationale, ils seront réalisés en phases successives, g P qu;définies en fonction de la priorité des différentes -à) là où le risque est moins important, unezones. Enfin, leur mise en oeuvre est urgente s'il intervention moins intensive, avec le méme type del'on veut enrayer la spirale de dégradation en cours protection, mais des investissements plus réduits aqui a tendance à s'amplifier. Pour chacun d'entre la périphérie;eux, on a esquissé les objectifs, stratégie et (ii) Là où le risque est faible, une intervention

contenu spécifiques, identifi'Lé leurs relations légère ou il n'y aurait pas lieu d'investissementsd'interdépendance, passé en revue les aspects périphériques dans un premier temps (cas des

institutionnels et inventorié les différentes écosystemes marins par exemple).étapes, particulièrement les études e: actionspilotes à lancer pour faciliter leur préparation et La mise en oeuvre de ce programme supposeleur lancement. Notons, qu'au delà de également des interventions provenant des autresl'approbation du PAE, il restera à entreprendre un programmes prévus, telles que:

Page 5-1

Page 59: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

(i) Une intervention foncière et cadastrale. Il naturelles, de leur niveau de dégradation et dess'agirait tout d'abord d'assurer la protection légale aires protégées.des 50 aires choisies et des forêts naturellesclassées (décret de classement , inscription des (v) La constitution d'une banque de donnéestitres fonciers correspondant au domaine privé de spécifique au domaine écologique , qui pourraitl'Etat). Il s'agirait ensuite de régulariser la situation être gérée par le CNRE.fonciere des agriculteurs sur les zones déjàdéboisées à la périphérie des réserves et forêts Du point de vue institutionnel, le lancement duclassées. Il s'agirait, enfin, de mettre en place des Projet de Protection et de Gestion des Forêtsmoyens de surveillance ayant un bon rapport de*ait permettre d'entamer le renforcement duefficacité/coût, avec des systèmes de au sein d Cele porrait :rpénalisation sous forme, par exemple, de taxation SPN au sein de la DEF. Celui-ci pourrait dtrefoncière exceptionnelle. Ceci devrait obligatoire- traformé à terme en un organisme autonome dement s'accompagrr d'un vaste programme de sen- gestion des parcs et réserves naturelles, sous lasibilisation et de formation. Cette intervention tutelle du MPAEF. Malgré le renforcement prévucadastrale qui suppose une couverture aérienne du SPN, il apparaît nécessaire qu'il soit appuyépermettra également d'établir la cartographie de par un effort privé national et internationalbase. (associations locales, ONG, jardins zoologiques,

(ii) La mise en oeuvre dans les zones universités étrangères, groupes hôteliers,périphériques de miniprojets d'amélioration groupes industriels). Cet effort pourrait être or-environnementale et de développement intégré ganisé dans le cadre d'une fondation internationale(conservation des sols et des eaux, agroforesterie, aidant le SPN à canaliser les fonds, à sélectionnerreboisement, petits aménagements de vallées, ...) et recruter le personnel expatrié temporaire et lefinancés à travers le FNE (cf. chapitre IV D 1). Ces MRSrD à assurer un suivi scientifique des airesminiprojets seront relativement plus étoffés quedans les zones non concernées par des réserves protiéues et à s'intégrer aux réseaux scienti-naturelles, afin que ces dernières soient bien fques internationaux.protégées en facilitant la stabilisation dessystèmes agricoles sans brûlis à la périphérie. En première approximation, le co(t global de la

conservation et de la gestion, y compris le(iii) Le lancement d'une vaste campagne de développement rural des zones périphériques,sensibilisation, de formation et d'éducation sur la serait de l'ordre de 160 milliards de Fmg (130biodiversité malgache, avec un accent particulier milons de dollars US) pour les 20 années à venir,mis sur la promotion d'associations locales liées àchacune des réserves et sur la formation des ruraux soit en moyenne de [ordre de 8 milliards par an (6,5aux emplois générés dans ce secteur (conser- millions de dollars US), avec cependant unevateurs de réserves, gardes, guides écologiques par évolution dans le temps, comme l'indique le grapheexemple); ci-contre.

(iv) Le lancement d'un programme d'études et Environ 50% de ce coût global correspondraientde recherches d'accompagnement, visant à aux opérations de développement dans les zonescompléter les inventaires floristique et fauistiqueen cours, à mettre au point des méthodes perîphériques, le reste étant directement lié à lad'exploitation des forêts naturelles sans mettre en conservation proprement dite. La partie liée audanger leur existence et à identifier les meilleurs développement de ces zones, pourrait êtremoyens pour faire participer les populations. Il faut financée par des prêts concessionnels du type IDAen pr' rité poursuivre les études de ou des subventions, via le FNE. Quant à latélédétection (LANDSAT et SPOT) qui, couplées conservation proprement dite, une large part, sinonavec la couverture aérienne, devraient permettreune meilleure estimation des surfaces de forêts

Page 5-2

Page 60: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

la totalité au début du financement, devrait ont déjà été entrepris ou sont sur le point deprovenir de subventions de la communauté inter- I'être. Dans les deux ans à venir, on escompte quenationale. On prévoit, cependant, que la contribu- les dix réserves présentant le plus grand risque detion du secteur touristique pourrait atteindre de dégradation seront équipées et bien gerces, avecl'ordre de 20% à moyen terme, en supposant une des mini-programmes de développemen; entamésexpansion relativement rapide de ce secteur. dans les zones périphériques. Les autres reserves

seront progressivement intégrées en fonction desGrâce à l'étude récente réalisée par le WWF, la inventaires et études de base et du développementpréparation de ce programme est relativement des ressources humaines.avancée. Il reste malgré tout un certain nombre En ce qui concerne le toursime, Madagascar vientd'étapes à franchir avant son lancement, comme de préparer un plan national ambitieux avec pouron peut le voir dans le chronogramme ci-dessous. objectif d'atteindre 100.000 touristes/an àDans le même temps, grâce au Projet de Protection l'horizon de 1992. Malgré le caractère ambitieuxet de Gestion des Forêts et à des projets similaires de cet objectif, il démontre le dynamisme de la(USAID), le renforcement de la gestion de certaines Direction du Tourisme qui souhaite développerréserves, ainsi que le développement des zones une nouvelle image de marque, combinant tourismepériphériques et le renforcement institutionnel, classique balnéaire à un tourisme d'aventure et de

INVESTMENT PATTERNS FOR PROTECTED AREAS4 «:xtg and pmpomed prot«t«d eau)

4-

190 ' 199 0m 200

* 2.6 - m 0 0 1 o 0

c 0 0 0 00 00 00 ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ P«cS-

2 u0 0 00 0

1.6 00 0 0 -5.

190 99 2000 200

~~ J,.wc.tOviw nt0 j Nid Irdb.tU$ ,ut

00N 0 0 01 0 00 0 ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ Pge5-

Page 61: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

Chronograime de la préparation et de la mise en oeuvre du Programmede Protection et de Gestion de la Biodiversité.

1988 1 1989M J J A S O N DIJ F M A M J J A S O NdDI

P. FORESTIER III IOODDCDUUDDODUUOUUUNaOOOUDUOOUEIXX XXXXX

PREP.. PROGRAMME XXXX3XXXD XXDXXXXXXXXXXXX.inventaires floreet faune.inventaire forêtsnaturelles (SPOT) XXXXXXXXXX.étude fondationinternationale xxxxxXUf xYlXXUl

pre dossierde faisabilité XX`Xx3jxxxxxxxxxxxxxxXX

ACTIONS PILOTE.opération cadastrale XXXXXXXXXXet foncière pour uneréserve test.étude sociologique XX fXXXXXXXXsur participation descommunautés.contrat test avecgroupe hôtelier XXXXXXXXXXX.formation a la négociation jdécouverte s'appuyant aur le réseau très diver- par le tourisme pourrait être l'institution d'une taxesifié des réserves naturelles et devrait intégrer les hotelière nationale affectée a cet objet. Cetteatouts de la région Sud. Des contrats sont déjà en solution aurait le mérite d'assurer la continuité decours de négociations avec des groupes hôteliers la contribution fmancière du secteur hotelier.internationaux susceptibles de prendre en chargetout ou partie du financement et de la gestion dequelques réserves. Pour faciliter l'aboutissement deces contcat, des fonctionnaires de la Direction duTourisme seront formés à la négociation interna-tionale dans le cadre des actions pilote financéespar le Fonds Environnemental mis en place pour lapréparation du PAE. Une autre alternative pourla contribution au financement de la conservation

Page 5-4

Page 62: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

-~~ ' O- .

B. LE PROGRAMME D'AMELIORATIONENVIRONNEMENTALE DES COMMUNAUTES Du point de vue institutionnel, la mise en oeuvreRURALES ET URBAIN'ES du programme repose sur:

(i) La participation des structures locales dansCoastratégie du PAE, le cadre de contrats types,et appel aux ONG pour

Comme il a été propose dans la stratégie du PAE, compléter les réseaux publics d'agents de terrain.ce programme serait essentiellement financé au On prévoit de façon systématique que ces struc-moyen du FNE. Celui-ci fonctionnerait sur le tures apportent leur contribution sous forme demême modèle que les Fonds de Développement travail et s'engagent à entretenir et à renouveler lesRural (FDR) qui ont maintenant plusieurs investissements réalisés au moyen de systèmesdécennies d'existence sur le continent africain (<) simples de recouvrement des coûts;comme sur les autres continents. Rappelons-en les (i) 'L'appui technique des agents de terrainprincipes de base: (MPARA, MPAEF, ...)

(i) Définition de miniprojets types (iii) L'utilisation des réseaux bancaires pour led'amélioration environnementale, le nombre de cas financement, par opposition aux circuits dzétant au préalable limité à quelqu.s modèles l'administration publique; cttechniques de référence, correspondant à lamajeure partie de la demande attendue des usagers- (iv) La mise en place d'un cadre institutionnelCes modèles seraient élaborés au cours de la simplifié et souple. Dans le cas de Madagascar, lapréparation du dossier de faisabilité du pro- responsabilité globale du FNE pourrait êtregramme. En première approximation, les minipro- confiée à la SINE (Cf. IV.D.4), le processus fin-jets porteraient pour les communautés rurales, sur ancier et économique pouvant etre délégué auxla conservation des sols et des eaux, les réseaux bancaires. L'expérience des Fonds deaménagements fonciers, les pépinières Développement Rural (FDR) a montré la forteforestières, l'agroforesterie et le reboisement, les synergie existant avec le crédit agricole, l'unpetits équipements hydrauliques et la petite infra- complétant souvent l'autre. De plus, l'existencestructure villageoise ; pour les communautés urba- d'un FDR permet souvent à la banque denes, les miniprojets pourraient concerner la gestion développer plus rapidement son réseau sur le ter-

des ordures ménagères, les petits systèmes rain, la création d'une agence pouvant êtred'adduction d'eau, les petites infrastructures. justifiée par la combinaison FDR + Crédit, alors

que ce dernier seul ne le permettrait pas.(ii) Prépartion des miniprojets et prise dedécision de leur financement à un niveau le plusproche possible des communautés concermécs . Cette idée de FNE n'est pas entièrement nouvelleCeci serait rendu possible par l'existence des en ce sens que MaNdagascar a mis en oeuvre demodèles types évoqués ci-dessus, qui limiteraient nombreuses opérations de microhydraulique etla difficulté et le temps nécessaire pour préparerces miniprojets. La préparation ne serait alors autres miniprojets d'infrastructures (financementqu'une adaptation de modèles aux conditions Fonds Européen de Développement (FED),spécifiques d'un village, qui pourrait etre faite ONG). De mème, Madagascar, avec l'appui de ladirectement par les cadres de terrain. Coopération Suisse, a réalisé des opérations de

reboisement et de conservation de sols qui ontdonné de bons résultats. Au cours de lapréparation du Programme, il sera donc nécessaired'étudier ces opérations et d'en tirer le maximum

(a Par exemplle e fonds special d'actions rurales d'enseignements pratiques. On se devra égalementau Cameroun, lefondsde leauetdeléquipement de réfléchir aux contrats, comme évoqué aurural au Burkina Faso chapitre V et plus particulièrement au rôle des

Page 5-5

Page 63: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

institutions locales et des ONG. On se devra ensuite oeuvre de la phase pilote d'amélioration environ-de bien étudier le cadre institutionnel, la structure nementale dès le début 1989.du FNE, sa relation avec les réseaux bancaires, sesliaisons avec la SINE et les Ministères techniques En plus des mini-projets à financer par le FNE auet son niveau de décentralisation. La liaison de ce niveau des commu aautés rurales, il est prop1osé desprogramme avec les autres composantes du PAE est projets d'amélic.ration environnementale de plusquasiment systématique, étant donné que le FNE grande envergure, au niveau de vastes bassinsconstituerait l'outil privilégie de financement de versants comme celui du Lac Alaotra et dans destoutes les actions environnementales au niveau des régions comme le Moyen Ouest.communautés de base, qu'elles concernent laprotection de la biodiversité. la gestion des terroirs C. LE PROGRAMME FONCIER ET CAR-ou la réalisation du programme foncier. Le FNE TOGRAPHIQUEpourrait être alimenté par des tranches successivesde fonds provenant de sources concessionnelles de Ce programme consiste à affiner, fusionner ettypes IDA, avec la participation éventuelle des mettre en oeuvre des programres déjà en partieaides bilatérales sous forme de subventions. élabores par l'Institut Cartographique de Ma-

dagascar (FTM) et la Direction du Patrimoine. PourLa préparation de ce progranmme peut commencer cette raison et grâce au travail du groupe, sadès maintenant avec une première tranche de FNE préparation est donc bien avancée. Rappelonsqui pourrait être mise en oeuvre vers la fin de 198g. brievement que ce programme vise àToutefois, il est possible qu'il soit dissocié en deuxparties, rune relative aux communautés rurales, (i) Accroître la sécurité foncière des rurauxl'autreauxcommunautésurbaines. Cettdernière comme des urbains en procédant àlourrau têtre auxacommu s urbcanes Ce drnire l'immatriculation foncière, à la délivrance de

titres fonciers et à la mise en place d'un systèmeurbains actuels et futurs. Au cours de la de gestion foncière simple au niveau despréparation, il s'agira notamment d'identifier les communautés de base;différents types de miniprojets d'améliorationenvironnementale par grandes régions, de vérifier (ii) Reconstituer et actualiser la base carto-la demande au niveau des cormmunautés rurales et graphique du pays;urbaines et de définir les zones prioritaires danslesquelles le FNF, pourrait être lancé. (iii) Régulariser la situation foncière de

l'ensemble des aires protégées et des exploita-tions agricoles en périphérie et

La préparation et le lancement de ce programmed'amélioration environnementale pourrait même (iv) Renforcer et, en même temps, simplifierêtre accélérée en prévoyant une phase pilote le cadre Institutionnel foncier, afin de fournirintégrée au programme PASAGE, et plus aux usagers l'assistance nécessaire pour réaliserspécifiquement financée par le Fonds le premier objectif.d'Intervention Sociale (FIS), dont la création est L'ensemble du programme doit être conçu pourenvisagée dans le cadre de ce dernier programme.On pourrait ainsi tester la mise en place de repondre d'abord à la demande des Usagers. Celafinancementainsitetaasabilitémide quplques desuppose que trois conditions soient remplies:financements et la faisabilité de quelquesopérations environnementales au niveau decommunautés dans des zones prioritaires. ère condition: la legislation foncière doit tre

connue et comprise pa'r touas.Le PASAC;E devant être négocié en septembre conetcmpiea-tusLe88PASeGa devraint ête négocibilié de mse e en On a vu que la population de Madagascar était

déjà sensibilisée à la législation foncière, no-

Page 5-6

Page 64: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

i x 5:t;"»- v-~~~~~~.--

- ROPOSITION 1)E-P:D'AC1O RONNENME DADAGASCR LET198B_

tamment l'immatriculation mais il faut aller au ment est de réaliser l'immatriculation foncière surdelà par des actions spécifiques d'information. Iensemble du territoire national dans un délaiCela demande l'élaboration d'une documentation d'une quinzaine d'années. Il s'agit de commencerclaire sur cette législation et sur les administrations par les zones prioritaires que l'on pourrait choisirchargées de la mettre en oeuvre. Cela demande en fonction des critères suivants:ensuite une campagne d'information foncière, autravers d'une combinaison de média offrant le (a) zones urbaines et périurbaines;meilleur rapport efficacité/coût. On pourrait, par (b) densité de population et éLat deexemple, utiliser les réseaux existants de vulgari- dégradation dans les zones rurales;sation agricole. La formation, particulièrement (c) nombre et importance des conflits fonciers

(d) potentiel de production ; etcelle des personnes qui seraient impliquées dans la (e) présence d'une aire protégée.gestion foncière au niveau des institutions locales,serait également une priorité. Du point de vue institutionnel, le programme

repose sur une meilleure définition des tAches du2ème condition : une gestion foncière FTM (géodésie, aérophotogrammétrie, cartogra-décentralisée au niveau des Institutions locales. phie) et de la Direction du Patrimoine (enquéte

cadastrale, gestion des archives et plans cadas-Il s'agit de faire en sorte que les Fokontany puissent traux). Il suppose également une forte participa-effectivement assurer une grande partie de la tion des collectivités décentralisées, commegestion foncière de leur terroir. évoqué ci-dessus. Le coût global de ce programme

sur une période de 15 ans a été estimé à 2153ème condition: des techniques cadastrales peu milliards de FMG (environ 168 millions de dollarscoûteuses et d'accès facile aux usagers US). Toutefois, il correspond à un programme très

complet et il appartiendra au cours de laJusqu'à maintenant, les enquêtes cadastrales se préparation de le réviser, si possible, à la baisse.sont effectuées au prix d'un travail topographique Par exemple, dans les régions non prioritaires, lesfastidieux et coûteux. L'expérience montre que opérations cadastrales pourraient être différéesces interventions sont le plus souvent considérées au-delà de cette période.avec suspicion par les usagers qui ont beaucoup demal à comprendre les mesures d'arpentage et à se Des études complémentaires (fiscalité foncière,situer sur le plan cadastral qui en résulte. études ponctuelles de distribution foncière,L'utilisation directe d'agrandissements de photos définition des zones prioritaires) et actions piloteaériennes (orthophotos en terrain accidenté) est (mini-opération cadastrale dans le Moyen Ouest)beaucoup plus rapide et présente l'avantage d'être ont été prévues pour tester la nouvellecomprise par les ruraux. L'utilisation de méthodologie d'enquête cadastrale dans lesl'aérophotogrammétrie pour les enquêtes cadas- différents types de situation. On peut penser quetraies permet d'autre part de faire "une pierre deux ce programme pourrait être prêt avant la fin decoups", car le même processus sert à 1989. Il serait également possible d'intégrer toutl'établissement ou la rénovation de la cartographie ou partie de ces études et actions pilote dans lede base- Cest la nouvelle méthode cadastrale que programme PASAGE afin d'en assurer le finance-la Direction du Patrimoine et le FTM veulent ment et d'accélérer leur mise en oeuvre.promouvoir à Madagascar. Le plan du gouverne-

Page 5-7

Page 65: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

D. LE PROGRAMME D'ÉDUCATION, DE gouvernement, des structures décentralisées, disFORMATION ET DE SENSIBILISATION À ONG, des associations nationales et internationales.L'ENVIRONNFMENÇî Trois Ministères (Ministère de l'Information

Ce programme est essentiel pour la réussite de (MNINFO, MINESEB, MNESUP) auront un rôletoutes les autres actions proposées dans le cadre du prépondérant, sous la coordination de la SINE. Les

autres Ministères techniques seront égalementPAE. Il devra concerner l'ensemble de la population . * * -à la base, les responsables à tous niveaux et partie prenante, notament dans la définition des

messages et de la formation spécifiques. Il appar-formateurs. Les objectifs et la stratégie ont été mendag lS de bien définres. rpledéfinis au paragraphe IV.D.8. Quant au contenu, *reci afIN d'ébite tou icevucem dele programme comprendrait les actions suivantes: respotsabins. .

responsblités.

(i) Assurer la formation et le recyclage des Il est encore difficile d'estimer le coût de ceagents appelés à intervenir dans la mise en oeuvredu PAE; programme et son calendrier de mise en oeuvre. A

ce stade, on a seulement identifié un certain(ii) Renforcer l'enseignement en matière nombre d'études préliminaires et d'actionsd'environnement dans les programmes scolaires par complémentaires pour sa préparation:la conception, la réalisation et la fourniture d'outilspédagogiques adaptés et par la formation des (j) Détermination des groupes cibles, identi-instituteurs et des professeurs; fkcation de leurs besoins et étude des moyens à

(iii). Développer les filières universitaires pour mettre en oeuvre pour les atteindreles différentes carrières dans le domaine de (ii) Evaluation des projets et programmesl'environnement; antérieurs en vue d'en tirer les principales leçons

(iv) Développer un réseau national de commu-nication et renforcer la production et la diffusion (iii) Réalisation de programmes testde programmes adaptés; d'information et de sensibilisation et mesure de

leur impact, afin d'affiner le contenu -et les(v) Monter un dispositif de suivi et méthodes de diffusion.d'évaluation de ces programmes et de leurs effets,afin de les ajuster quant à la forme, au contenu et- ~~~~~Encore une fois, le finacement de ces étudesauLx méthodes.

complémentaires pourrait ètre inclus dans leParmi les actions décrites ci-dessus, il sera vrai- programme PASAGE.semblablement plus facile de mettre en oeuvre lescomposantes spécifiques de formation dans lecadre des quatre autres programmes du PAE, alorsque celles relatives à réducation, la communica-tion et la sensibilisation seront intégrées dans ceprogramme.

Du point de vue institutionnel, la conception desprogrammes d'éducation environnementale et descampagnes d'information et de sensibilisation àl'environnement devront être faites de manièreconjointe et coordonnée entre les représentants du

Page 5-8

Page 66: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

ROP0 OSITIOl 'AisEisi{CrlTINVIRO EME >MENT DM A&MG CAR'tJeL'ET' 1988

E. LE PROGRAMME D'APPUI AU PAE (iii) Etude de la reconstitution des ressourcesIchtyologiques en matière de pisciculture sur les

Rappelons qu'il aura pour composantes principales Hautes Terres centrales et dans les -Pangalanes del'Est;

(i) Le renforcement du cadre Institutionnel;(iv) Poursuite des inventaires dans les

(ii) Le développement des études et recher- écosystémes naturels et les aires protégéesches environnementales ; et étude de la dynamique de leur évolution et de

l'enrichissement possible des formations naturelles(iii) Le renforcement des outils (banques de ; et sélection d'espèces utiles dans ces formationsdonnées, méthodologies, systemes de suivi et pour l'enrichissement ultérieur des milieux an-d'évaluation, ) thropiques appauvris (zones de défrichement

récent, Hauts Plateaux);Dans le domaine du renforcement institutionnel, ilest prévu de financer les actions suivantes (v) Recherches sur les zones marines littorales,

notamment réévaluation des stocks (en particulierde crevettes) et étude de la biologie des zones de(i) pesmtas la ion, In frastrucures et mangroves (frayeres de crevettes, conchyliculture)

éqnipements de la SINE; et ; et

(ii) Formation et assistance technique. (vi) Accent mis sur les recherches

hydrogéologiques dans le Sud , pour déterminer laPour ce qui concerne la recherche environnemen- rentabilité de puiser dans les nappes souterraines.tale, il est prévu de développer les sous-program-mes suivants: (vii) Accent mis sur l'observation écologique et

la surveillance épidémiologique du paludisme et(i) Préservation et amélioration des res- de la bilharziose dans le domaine de la santésources, avec deux stratégies différentes selon les publique. Rôle des associations locales dans larégions. Sur les Hautes Terres et à l'Est, il est gestion des milieux de vie.proposé de mettre l'accent sur la conservation dessols et l'agroforesterie pour reconquérir et Pour la mise en oeuvre de ces sous programmes, leaméliorer les Tanety et stabiliser l'agriculture au CNRE assurera la coordination, déterminera lespourtour des forêts naturelles. A rOuest et au Sud,le thème proposé consiste à protéger lesécosystèmes existants, notamment les pâturages,en s'adaptant aux dynamiques naturelles et àenrichir leur potentiel végétal (arbres fourragers,etc, ... )

(ii) Acquisition complémentaire et gestion dedonnées de base comme préalable à toute recher-che dans le domaine hydrologique. Ceci devraitétre facilité par l'étude entreprise avec le soutiende la Banque Mondiale et le concours financier duPNUD. Il est proposé de reprendre les études surrérosion et l'écoulement des bassins versants, encontinuité de celles qui avaient été lancées par leFOFIFA avec le concours du CTFT;

Page 5-9

Page 67: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

* O ,TrION P A O?E £

priorites, en collaboration avec les autres institutsde recherche et sera responsable de l'allocation des F. LES IMPLICATIONS DU PAE SUR LA POLI-fonds (cf. chap IV.D.7). Il appartiendra d'avoir une TIQUE ACTUELLE DE DEVELOPPEMENTdéfinition claire des responsabilités, afin d'évitertout chevauchement. Comme on l'a vu, ceci est IMPLICATIONSSURLALÉGISLATIONparticulièrement important entre le PDRA et lessous programmes évoqués ci-dessus. Madagascar dispose actuellement d'un ensemble

relativement complet de textes législatifs couvrant

Dans le domaine du renforcement des outils, la l'environnement, mais qui demeurent peupartie cartographique et cadastrale a déjà été appliqués sur le terrain. Ces textes pourraient etretraitée. Pour ce qui est des banques de données, il refondus à l'intérieur d'un code environnemental.est prévu que chaque institution spécifique En outre, des propositions de modifications etreçoive un appui pour la gestion de ses propres d'amendements ont été faites dans les domaines dedonnées et leur actualisation. De plus, il est prévu la conservation, de la léegislation foncière et duune banque de données centrale permettant filtrage des investissements.d'intégrer et de croiser ces données spécifiques en Dans le domaine de la conservation, Madagascar estvue de monter un système simple de données membre de la Convention sur le Commerce Inter-géographiques. Cette dernière pourrait se trouver national des Espèces en Danger (CITES) et en aau niveau du SINE ou de la DGP. Rappelons que adopté les réglementations. Il apparait cependantces banques de données doivent etre conçues en nécessaire de modifier la liste des espèces stricte-fonction des besoins des usagers, ce qui implique ment interdites à l'exportation (à l'exception desl'élimination de toutes données non nécessaires espèces animales élevées en captivité chez desqui ne feraient qu'alourdir le système. éleveurs agréés et des espèces végétales repro-

duites artificiellement chez des horticulteursDans la préparation du système de banques de agrées), en fonction des dernières enquêtes etdonnées, il appartiendra de bien définir les études sur la faune et la flore malgaches. D'autreformats standards et la fréquence pour la collecte, part, il est également nécessaire de réviser lal'actualisation, le traitement et la trnsmission à a taxation sur les exportations qui ne reflète pasbanque de données centrale. Au cours de la toujours la réalité (rareté et potentiel commercialpréparation, il sera nécessaire de prévoir une des espèces). Enfin, il est souhaitable de modifierétude de faisabilité très détaillée de ce système le statut des aires protégées pour permettre lede banque de données. Une telle étude pourrait développement contrOlé d'un tourisme deégalement être financée dans le cadre du pro- découverte.gramme PASAGE. En première estimation, le Cest sans doute dans le domaine foncier que lesprogramme pourrait financer lcs équipements de propositions de modifications législatives sont lesces banques de données, la formation et l'assistance plus importantes. Elles concernent 4 aspects:technique nécessaire à leur renforcement.

(i) Métayage et location foncière en gé:iéralIl est prévu, enfin, un certain nombre d'études Comme on l'a vu, le métayage, malgré la loi qui

à préparer les modifications éventuelles de l'interdit, est de facto pratiqué sur une largevisant é préparer les modifications éventuelles dechelle. Dans ces conditions, il appmait judicieuxla législation, à affiner les méthodes (études d'abroger cette loi en reconnaissant à nouveaud'impact, ...) et à mettre au point le système de l1galement le métayage, tout en introduisant unesuivi et d'évaluation du PAE. Une fois ces études réglementation qui, d'un. côté, offrirait uneréalisées, on sera en mesure de mieux définir les sécurité foncière suffisante au métayer (contratactions l financer dans le cadre du programme. à long terme de 10 ans minimum avec procédure

d'indemnisation pour les investissements fonciers)

Page 5-10

Page 68: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

et un taux de métayage acceptable (si possibleinférieur au quart de la récolte) et qui, de l'autre (iv) Taxation foncière. Dans l'esprit de la loi,côté, garantisse sans ambiguité la propriété cette taxation est conçue à la fois comme un outilfoncière. Une autre possibilité serait de substituer de la politique foncière, comme une sorte dele fermage au métayage. Ce statut est en effet subs;itut à l'impôt sur le revenu dans les zonessouvent plus adapté pour conférer une bonne rurales, et comme une source de revenu pour les

structures décentralisces. Dans son application,sécurité foncière aux fermiers. Tout en modifiant apparaissent certains défauts qu'il est proposé dela forme de la loi, le gouvernement pourrait corriger dans le cadre du PAE. Parmi ceux-ci,cependant en garder l'esprit, en favorisant ceux qui rappelons le faible niveau de taxation, le côté trèscultivent la terre. Le meilleuroutil dans ce cas serait peu dissuasif de cette taxation sur les terressans doute la taxation foncière pouvant amener abandonnées, l'absence de dissuasion sur les Tavy.progressivement les propriétaires, soit à investir et Mentionnons également que la proportion dufaire directement valoir leurs propriétés, soit à revenu de cette fiscalité restant au niveau desvendre. Fokontany est dérisoire (3%) et n'incite sans doute

pas ces derniers à la collecter. Il s'agit de restaurer(ii) Propriétés iadivises . Il semble nécessaire l'esprit de ia loi de telle sorte que cette taxationd'étudier et d'intrôduire des textes permettant de devienne l'outil majeur de la politique foncière etdébloquer la situation foncière au niveau des environnementale du pays. Afin de faciliter lesfamilles élargies, en ne lésant pas les ayant-droits, décisions de réforme fiscale, il est proposé demais en donnant la possibilité au gestionnaire conduire une étude approfondie sur les aspectsd'effectivement gérer "en bon père de famille" la fonciers dans le cadre de la fiscalité générale dupropriété dans son ensemble. On a évoqué la pays.possibilité de statut de sociétés civiles foncières,ou de groupements familiaux d'exploitation encommun, comme solutions possibles à ce Il. RÔLE PRIMORDIAL DES STRUCTURESproblème. Ceci devra etre étudié rapidement LOCALESdans le cadre de la préparation du programmefoncier et cartographique. Les structures locales (Fokontany, associations

(iii) Remembrement. Dans les zones où le diverses), qui jouent déjà un rôle important dansmorcellement des exploitations est excessif et con- l administration du pays, constitueront la chevillestitue une containte pour la réalisation ouvrière dans l'application de la politique environ-d'aménagements fonciers villageois, il est sans nementale du pays et particulièrement dans la misedoute nécessaire de procéder au remembrement, en oeuvre du PAE. Pour appuyer ces structuresdans le même temps, ou, juste après, locales et bien définir leurs prérogatives dans lel'immatriculation collective. A ce sujet, cadre du PAE, il est proposé d'instaurer unl'expérience des Sociétés Agricoles Foncières et cadre dunPActuel est pre d etauergad'Economie Rurale (SAFER)en France (*) pourrait systme contractuel souple entre elles et les organ-être intéressante à considérer et, ismes d'appui techniques et/ou financiers, publicséventuellement, à adapter dans les conditions mal- ou privés. Ces contrats pourraient contenir d'abordgaches. un rappel des droits et responsabilités des

différentes parties dans la gestion des ressources de() Ces Sociétés d'économie mixte ont pour but de l'environnement et, ensuite, une définition defavoriser le remembrement en acquérant un stock leurs engagements respec.ifs dans le cadre desfoncier çn vue de faciliter les échanges et la activités du PAE.constitution d'exploitations viables. Les action-naires principaux des SAFER sont la Banque deCrédit Agricole, les associations d'agriculteurs et leMinistère de l'Agriculture. Il existe une SAFERpour chaque région agricole.

Page 5-11

Page 69: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

On trouve ci-dessous une première liste desresponsabilités qui incomberaient aux structures (i) de former les membres des structures lo-locales: cales, notamment ceux responsables de la mise en

oeuvre du PAE;

(i) Etre l'arbitre foncier pour le terroir vil-lageois ou le quartier en zone urbaiue. (ii) de mener les enquêtes cadastrales,

d'élaborer et d'aider les structures locales à mettre

(ii) Eire le madtre d'oeuvre pour les en place des systèmes simplifiés de donnéesaméliorations fonclères environnementales de foncières qui seraient gérés par elles,type collectif. Cela veut dire mobiliser la maind'oeuvre locale et organiser les travaux collectifs (iii) de mener des études de diagnostic ded'aménagement de l'espace rural et urbain. terroirs et d'aider les structures locales à élaborer

leurs programmes d'améliorations foncière et(iii) Etre le collecteur de redevances, notam- environnementale ;ment de l'impôt foncier, en supposant qu'une pluslarge par.- rste à leur niveau. (iv) de financer ces programmes, pour une large

part à travers le FNE ; et enfin(iv) Tenir et actualiser des registres foncierssimplifiés. Dans ce domaine, particulièrement en (v) d'assurer le suivi de ces opérations.zones rurales, il y aura lieu de définir exactementle type d'information devant rester au village et Il est proposé de conduire une étude pour affinercelles qui seront maintenues au niveau régional. la proposition ci-dessus et la rendre opératio=cnlic.

(v) Etablir et maintenir les réseaux de bor-nage, que ce soient des bornes mortes (bornes im. EFFETS SUR LES PROGRAMMES ENgéodésiques, bornes de limites de terroirs vil- COURSlageois, en collaboration avec le ou les villagesvoisins) ou bornes vivantes (arbres ou haies vivesservant de limites). A priori, les bornes vivantes Le PAE a été prépare en tenant compte depourraient constituer une meilleure solution, car expérience acquise et des enseignements tiréselles répondent à la fois, à la nécessité de définir d'un certain nombre d'études et de projetsles limites d'un espace et à celle de développer réalisés, en cours ou sur le point de démarrer.l'agroforesterie (production de combustibles Rappelons, pour mémoire, rinfluence particulièreligneux et effets de brise vents). Rappelons cepen- des projets financés par la Coopération Suisse,dant qu'il ie sagit sur-tout pas de systématiser pour la conservation des sols; l'action pionnière dul'usage des bornes dans les enquetes cadastrales, cequi les rend excessivement coûteuses, mais de WWF, avec l'appui de 1USAID. en faveur de lalaisser aux usagers le libre arbitre de constituer des conservation de la biodiversité et de la participa-limites physiques, là où ils l'estiment nécessaire. tion des populations, ainsi que révaluation des

ressources énergétiques (cf chapitre M.C).(vi) Gérer les terres communales et participerà la gestion des forets naturelles et des réserves DIautre part, le PAE permet de donner un éclairagejouxtant leurs terroirs. nouveau sur d'autres projets en cours de

(vii) Faire respecter le code foncier e, eironne- réorientation, dans le sens d'une meilleure prise enmental, en supposant qu'il y ait une refonte comme compte de renvironnement Le cas le plussuggéré ci-dessus, et assurer l'information intéressant est celui du nouveau schéma irecturfoncière à leur niveau. qui est élaboré pour la région du lac Alaotra. Aux

investissements hydrauliques qui ont fait jusqu'àDe leur côté, les organismes d'appui seraient maintenant l'objet quasi-exclusif des finance-chargés: ments, ce schéma directeur propose d'intégrer une

Page 5-12

, . . .. . . .... .. . .. .

Page 70: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

gestion globale ct harmonieuse de l'environnement(protection des bassins versants, conservation des En ce qui concerne la recherche, c'est l'occasion:sols, reboisements et protection des zonesmarécageuses -les zones marécageuses du lac (i) D'ajuster les priorités et, notamment,Alaotra faisant partie des quatorze nouvelles d'incorporer dans le PDRA les aspects environne-réserves dont la création est proposée dans le mentaux liés à l'agriculture (conservation des sols,cadre du PAE - * Etant donné la qualite du cadre agroforesterie, reboisement,. ); etinstitutionnel (SOMALAC), la mobilisation de la (ii} De blen définir les rôles respectifs dupopulation et l'intérét de ce schéma directeur FOFIFA et du CNRE.pour l'environnement, il est proposé de considérercette région comme pilote dans la mise en oeuvre En ce qui concerne les réseaux de vulgarisationdu PAE, afin qu'elle serve de modèle pour d'autres agricole, il faut les réorienter au delà des thèmes

projets. techniques par filiires, vers des systèmes pérennesde production et vers l'intensification des cultures

Un autre cas concerne la région du Moyen Ouest pluviales sur Tanety avec conservation des sols. Cespour laquelle un autre schéma directeur est en réseaux auront un rôle clé a jouer dans lacours d'élaboration. Il est proposé de faire en sorte sensibilisation et la formation des associationsqu'il s'appuie sur un lotissement foncier équilibré, d'agriculteurs sur le terrain. Cela impà:lique urnqu'il prenne bien en compte les aspects environne- intense programme de formation des agents dementaux et constitue ainsi une autre opération terrain sur les systèmes pérennes de production etpilote du PAE, mais dans le domaine de la les aspects environnementaux et un fort appui descolonisation de nouvelles terres. Ministères techniques concernés (MPARA,

MPAEF et MRSDT). L'introduction du systèmeEnfin, le Plan Directeur de la Recherche Agricole "Formation et Visites" devrait permettre:(PDRA) et le programme national de vulgarisationagricole, tous deux en cours de préparation avec (i) De resserrer les liens entre recherche etl'appui de la Banque Mondiale, revetent une vulgarisation;grande importance dans la mise en oeuvre du PAE.

(ii) De renforcer la formation à tous les ni-veaux; et

(iii) De faire en sorte qu'il n'y ait qu'un inter-locuteur unique face aux agriculteurs, ce vulgari-sateur polyvalent étant appuyé par desspécialistes thématiques.

Page 5-13

Page 71: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

-ROP O D'DA ONoMIROADAR ET) 9288 - t £.._

CHAPITRE VILES ASPECTS FINANCIERS ET ECONOMIQUES DU PAE ET SA MISE EN

OEUVRE

A. ESTIMATION DU COÙT TOTAL DU PAE gouvernement et des usagers étant relativementETtÉBAUCHE DE SCHEMA DE FINANCEMENT réduite dan un -remier temps, mais devant

A ce stade d'ébauche du PAE, il est encore difficile cependant s'accroître au fur et à mesure destranches successives. avec un objectif de l'ordre de

d'estimer le coût global de sa mise en oeuvre de '20 % à 30 %b lors de la 3eme tranche. En ce quifaçon précise. Tout au plus peut on en avoir une biodive.sité u

première approcimation, ainsi qu'une idée de sa Concerne la conservation de la biodiversité la pluspremibre approiaon aiféns n dg esa grande part du financement devra provenir dediopstrib Sut entre lérides die à20ants,programte subventions de la communauté internationale quiproposés. Sur une période de 15 à 20 ans, ce coût bénéficie directement du programme, la partici-

représenterait de l'ordre de 400 à 500 Milliardsd pation nationale étant initialement minime. CetteFMG (300 à 400 millions de dollars US), répartis dernière devrait cependant augmenter jusqu'a 20%de la façon suivante :

environ à moyen terme, notamment grâce aux

- environ 30 à 40 % d'investissement phy- cùritions fiscales provenant dc !'industries.que (infrastructures productives et de protection, hôtelière (cf chap.V.A).notamment conservation des sols, reboisement,agroforesterie) {Cette première approximation très sommaire du- environ 20 % pour la conservation et la coQ'! du PAF (300 à 400 Millions d'US$ sur 15 àgestion de la biodiversité 20 ans) peut apparaltre extremement Importante- environ 10 à 20 % pour le développement dans l'absolu. Elle est pourtant du meme ordre quedes ressources humaines.- environ 25 % dans le domaine foncier la facture annuelle payée par Madagascar i cause(immatriculation, cadastre) de la dégradation de son environnement.. Elle cor-- environ 5 % pour la gestion de l'ensemble respond au prix à payer pour enrayer la spirale dedu PAE, comprenant le suivi et 'évaluation. dégradation.

Notons que les investissements directs dans ledomaine touristique et hôtelier ne sont pas pris en B. BÉNEFICES ÉCONOMIQUES DU PAEcompte puisqu'ils relèvent du financement ban-caire commercial classique. Seuls figurent ci-dessus Etant donné le niveau d'estimation très approxi-certains coats périphériques indirects dans le matif du coût du PAE, aucune analysedomaine de la formation, du contrôle et de la économique, partielle ou globale, n'a pu êtregestion de ce secteur. Dans les cinq à dix prochaines entreprise. Tout au plus, peut on lister et qualifierannées, une première tranche du PAE pourrait les bénéfices escomptés et citer les ordres deêtre mise en oeuvre pour un montant de 130 à 190 grandeur de taux de rentabilité d'opérationsMilliards de FMG (100 à 150 millions de dollars similaires dans d'autres pays.US). avec une distribution différente de la distri-bution globale (poids relatif plus important donné (i) Dans le domaine de la conservation de laà l'établissement des outils de gestion de biodiversité stricto sensu, le bénéfice essentiell'environnement et au développement des res- escompté est la préservation d'une richesse de

sources huaie).Purl aneedimensions nationale et internationale, mais restantdifficile à estimer du point de vue économique. On

programme, la plus grande part (environ 90 à 95 ) peut citer de façon qualitative d'autres bénéficesdevrait provenir de l'extérieur, la participation du indirects, tels que la contribution au

Page 6-1

Page 72: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

développement du tourisme, la fonction C. LA MISE EN OEUVRE DU PAEécologique des aires protégées et des foretsnaturelles (protection contre l'érosion, régulationdu cycle de l'eau, ... ), les ressources potentielles I. LE CALENDRIER PRÉVISIONNELdans le domaine génétique et de la phytopharm2- D'ACHËVEMENT ET DE M!SE EN OEUVREcie.

Ce calendrier prévisionnel a été établi en fonc-(ii) Dan lesdomine de a cnsevatin ds bon des discussions qui ont eu lieu à Madagascar

sols et des eaux, agroforesterie, reboisements, cesinterventions devraient se solder par un arrêt de la en Mars 1988, à Toulouse et à Washington en Juindégradation, voire une amélioration de la produc- 1988.tivité agricole, dans le cadre de systèmes deproduction pérennes. L'ordre de grandeur de la (i) A Madagascar, les groupes de travail ontrentabilité économique devrait se situer entre 5 et défini une liste d'études complémentaires et eli15 % en se référant à des opérations similaires ont préparé les termes de référence - Laailleurs (de l'ordre de 12 % à 15 % pour des réalisation de ces études a été entamée au coursopérations de conservation des sols au Yatenga - du mois de mai et devrait se prolonger pendantBurkina Faso -). environ un an.

(iii) Pour ce qui concerne l'immatriculation (ii) A l'extérieur de Madagascar, les rapportsfoncière et l'établissement du cadastre, les de synthèses spécifiques, ainsi que le présentpremières études entreprises par la Banque Mon- rapport, ont été préparés par les bailleurs dediale ont montré que les opérations fonds sur la base du travail des groupes à Madagas-d'immatriculation foncière ont une rentabilité car et seront transmis, vraisemblablement, avant latrès élevée (par e-xemple, étude réalisée en fin du mois de juillet 1988, au gouvernementThailande qui relève un taux interne de renta- malgache.bilité de 70% à 80% pour l'immatriculationfoncière), et s'avèrent l'un des meilleurs investis. (iii) Ces rapports seront revus au niveau dusements dans le domaine agricole. Ceci s'explique gouvernement à Madagascar, avec l'organisationpar le fait que, sans sécurité foncière suffisante, éventuelle d'un séminaire interneil est difficile pour les agriculteurs d'investir dansle foncier et de protéger et gérer l'environnement (iv) Une nouvelle mission des bailleurs de fondsde façon durable. est prévue en septembre 1988. Elle aura pour

objectif de discuter des documents du PAE, passer(iv) On escompte égiLlement un effet positif du en revue la mise en oeuvre des étudesPAE sur l'emploi, à deux niveaux Le premier, de complémentaires et des opérations pilote, lancerloin le plus important, correspond au fait que les la prépartion des programmes du PAE etopérations d'amélioration environnementale préparer les aspects logistiques de la conférencedemanderont un fort taux d'investissement humain internationale décrite ci-après (cf (vi))au niveau des communautés de base. Le deuxièmecorrespond à tous les nouveaux emplois qui seraient (v) Après cette mission le gouvernementcréés dans le domaine de l'environnement (garde, préparera la version finale du PAE.guide, tourisme, ...). Cet effet sur l'emploi devraitétre particulièrement sensible à Madagascar où du (vi) I est ensuite prévu l'organisation d'unepersonnel très qualifé peut étre aisément formé. conférence Internationale à Madagascar fin 1988

on début 1989, au cours de laquelle le gouverne-De façon globale, l'accent mis sur le ment présentera son PAE aux bailleurs de fonds etdéveloppement des ressources humaines et sur la discutera de son financement. Cette conférencesensibilisation des populations devrait se solder par édriat qture pon leelanctemntsoffuniel odpératiEndes effets multiplicateurs du PAE au delà desopérations directement financées.

Pagc 6-2

Page 73: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

(vii) Enfln, à l'issue de cette conférence, pour Il. ETUDES COMPLÉMENTAIRES,les programmes approuvés, les dossiers de faisa- OPÉRATIONS PILOTE ET PREPARATIONbilité seront préparés en vue de leur présentation DES PROGRAMMESultérieure aux bailleurs de fonds. A noter que lePAE devrait etre ultérieurement intégré au Plan A l'issue de la mission de Mars 1988, lelancementQuinquennal dont la mise en oeuvre est prévue en d'études complémentaires a été décidé, comme1991 et dont la préparation devrait commencer en évoqué ci-dessus, sur financement du fonds1989.evqec-esssufmneetdfos

environnemental de la préparation du PAE (listedes études en annexe N- 3). Ces étudescomplémentaires devraient aider à l'élaborationdes dossiers de faisabilité des différents program-mes du PAE. En plus de ces études, des actionspilote ont été prévues dans quelques zonesprioritaires en vue de tester et d'affiner lesméthodes d'intervention avant la mise en oeuvredes programmes et de sensibiliser la population auxbénéfices du PAE.

Rappelons enfin que le programme PASAGEpourrait permettre de financer différentesactivités en complément du Fonds Environne-mental.

Page 6-3

Page 74: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

ANDRIAMIHAJA SOLONAVALONA MTP/FTM 22935 VlANDRIAMPARANY NAINA MTP/FTM 22935 VlRAKOTOARY JEAN C. MTP/FTM 22935 VlRAMAROSON HENRI B.A MTP/FTM 22935 Vi'REJO ROBERT IRNT/MRSTD 26614 VlRATSIVALAKA SIMONE MINESUP 27769 Vi

ANDRIAMPROLAHY MINDEF/DAE 46622 V2ANDRIANARISOA A. MPCJS/DGDRH27691 V2ANDRIANARIVELO RAFREZY MRSTD/DARSE21706 V2ANDRIANIFAHANANA MICHEL MRSTD/DARSE21706 V2ANDRIANIRIANA MICHELLIARSON IRNT/MRSTD 26614 V2HERIARIVO REMI MTMT/METEO 40241 V2RAROTOSON SYLVIA M. MPCJS 21762 V2RAKOTO RONCHARD DGP/A2 23701 V2RANAIVOSOA PATRICIA MINESUP/PL.23697 V2RANOROARISOA ROBINE MPAEF/DEF 40610 V2

ANDRIANBOAVONJY SAMUEL MPARA/SCE 40776 V3RAHAMALIVONY MPAEF 40610 V3RAHARISON HENRI SCE DOMAIN.27769 V3RAJAONARY ROGER SCE TOPOGR.27769 V3RAMAMONJISOA AIME MPFE/PATRI.27769 V3RAVARIMBIARIVELO J. PIERRE FISCALITE FONC V3RAZAFIARISON RENE SCE DOMAIN.27769 V3

RAKOTOVAO LALA MRSTD/DARSE21706 VI

AMADE JOSEPE MTP/FTM 22935 VIlRAKOTONDRASANJY MRSTD/IRNT VIlRAKOTONOELY JULES MRSTD/FOFI.40321 VIlRAMIHARISON CLAUDINE MRSTD/DARSE26614 VIlRANDRIANASY JEANNOT MINESUP/CAB VIlSXHONDRA MRSTD/DARSE21706 VIISAMISOA MRSTD/DARSE21706 VlIRAELINERA NIMBOL MTMT/METEO 40241 VIIRATSIMBAZAFY HANITRA MPCJS/SOCIOLOG VIlRAZAFINANDINBY HILARION MPAEF/SCE 40610 VllSAHOLINIRIANA PAUIE MPARA/DVA 24710 VII

ANDRIANIRIANA MICHELLIARSON IRNT/HYDRO. V12ANDRIANJOHANY EMILE MRSTD/DAPSE21706 V12RABEVOHITRA RAYMOND MRSTD/FOFI.40321 Vl2

Page An-3

Page 75: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

.PRO ROEïE?îO f E ON MENT,kGAIEt

RAMAROSON LUCIlulO MRSTD/DARSE VI2RANDIMBIMAHENINA A. MRSTD/DPC VI2

ANDRIANAIVO CHANTAL MRSTD/DARSE21706 VI3JE.ANNODA MINESUP/EESS/L VI3MILY PIERRE MRSTD/DART VI3RAKOUTH MINESUP/EESSL/ VI3RARIVOMANANA PHILIBERT MPAEF/DIV. 40610 VI3RAZANAMALALA ANGELINETTE MTP/FTM 22935 VI3

ANDRIANASY JEANNOT MINESUP/CAB VI4RANDRIAMANAMISA RIVONJAKA MRSTD/DARSE21706 VI4RAVELOHARIFERA FARAMALALA MRSTD/DARSE21706 V14VERENAXO MRSTD/DARSE21706 VI4

SAHONDRA MRSTD/DPC VI4

RAMAROIRAY ALBERT MRSTD 21706 VI5RANAIVOSOA PATRICIA MINSAN/PLANIF. VI5RANDIMBIMAHENINA MRSTD/DPC VI5RATSIMAZAFY HANITRA MPCJS VI5RAZAFIAiRISOA BERTHINE MRSTD 21706 V15VERENAKO MRSTD/DART V15

ASSOUMANY MINESEB/DP.21245 VIIRAMALANJAONA FILS MPCJS/D.G 27691 VII

ANDRIAMIHAINGO MAHEFA MINESUP ViiiRARKOTOMANANA ELYS JOHNS MPAEF/SCE 40610 VIIlRAKOTONANAHARY ViiiRAXOTONIRIANA SABASON MINESEB/OPPS ViiiRANDRIAFAMANTANANTSOA MINESEB ViiiRASAMIMANANA VOLOLOMIfAJA MPCJS/SOCI .27691 VIIiRAZAFINAKANGA MTP/FTM 22935 VIII

L.COL.RASAMOELY DAVID MINDEF/ZP INST VII2L. COL.RAVELOARISOA CLAUDE MINDEF/EMG FOR VII2RABESAHALA G-BY MNINFO DIR. VII2RAHAIH'ALY MINDEF VII2RAMANANTSALAMA JEAN ROGER MININFO 25648 VII2RANDRIANAIVO DESIRE FOFIFA/DRD 30460 VII2RASOLOMANDIMBY BIETJ AIME MPCJS/ECONOMIS VII2RAZAFIMANDIMBY LAURETTE MKPAEF/COLL.40610 VII2

RAHAINGO VOLOLONA M. MPARA/ING.AGR. VII3

Page An-4

Page 76: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

RAMANGALAHY JOSE MINSAN.SCE MER VII3RASOAMAHO EDDY MRSTD VII3RAZANAKOTO BENJAMIN MRSTD VII3SAMISOA MRSTD/DARSE VII3

RAJAONAH HERIFIDY MTMT/TOURI.26298 VIII

ANDRIAMAMPIANINA JOSEPH MINESUP/ING.PP VIIIANDRIAMIRADO CHRISTIANE MINESUP/B.U. VIIIRAHONINTSOA ELIANE MTMT/TOURI.26298 VIIIRAKOTONOELY JULES FOFIFA/DRF.40321 VIIIRAMANANTSOA RICHARD MINSAN.SAG.25981 VIIIRAMAROSON ROGER M. MPCJS/SOCI.21762 VIIIRANDRIANASOLO VITA ALFRED MINESUP/SC.HUM VIII

RANDRIANJOHANY EMILE MRSTD/DARSE VIIIRASDAMANANA EUGENE MTP/DAUH/S.32073 VIIIRATSIRARSON JOELINA MPAEF/DEF/.40811 VIIIRAVAOARINOROMANGA CELESTINE MPAEF/DEF/.40610 VIIIRÏ.VAONANTOANDRO ALDINE MCAR/DC/SC.22658 VIIIRAZANADRAKOTO LUCIEN MINESUP/CN.27185 VIII

B. CONPOSITION DE LA MISSION DES BAIILEURS DE FONDS DE MARS1988

F. FALLOUX Chef de mission AFTEN/Banque MondialeJ.R. MERCIER Chef de mission adjointConsultant (BRECHE)J. POST Ecologue ENVOS/Banque MondialeO. LANGRAND Ecologue WWF

M. NICOLL Ecologue WWFR. ACXERMANN Econoiniste ENVEP/Banque MondialeR. ALBIGNAC Zoologiste/écologue Consultant (Museux)J.P. RAISON Géographe Consultant UNESCOH. HUERNI Conservation des sols Consultant DDA (Suisse)K. SCHLAEFLI Conservation des sols Consultant DDA (Suisse)F. PELOSCHECK Juriste LEGAF/Banque MondialeL. HANNAH Economiste USAID WashingtonJ. ALLAWAY Ressources naturelles Consultant USAIDA. NcQUILLAN Tourisme Consultant USAID (TSS)D. CREMONT Cadastre/cartographie ConsultantV. RALIMXANGA Agronome Consultante B.MondialeJ. RAMAMONJISOA Sociologue Consultante B.MondialeD. RASAMOELINA Géographe Consultant B.Mondiale

Page An-5

Page 77: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

ANNEXE 2:

ESTIMATION DU COUT ANNUEL LIE AUX EFFETS DES BRCLIS

SUR LES TERRES AGRICOLES ET LA FORET ET

A CEUX DE L'EROSION SUR L'ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES

A - COUT DES EFFETS DES BRULIS

A.1. Hypothèse basse

1r million d'ha brllés par an et répartis de la façon suivante:

600.000 ha de paturages dont 5 % irrécupérables et perdus (30.000 ha) et 95 % avec uneproductivité qui baisse de 5 % (570.000 ha)

300.000 ha de Tanety dont 5 % irrécupérables (15.000 ha) et 95 % avec une baisse deproductivité de 10 % (285.000 ha)

100.000 ha de forets naturelles dont 50 % de bonne qualité et 50 % dégradée.

- Concernant les pàturages, on compte 1 bovin/S ha et un rendement de l'ordre de 40 kg deviande/bovin/an. On suppose que le rendement annuel par ha représente un rendement de 10 % surle capital. La valeur fictive d'un ha de pâturage est donc équivalente à la valeur de 80 kg deviande en carcasse à 1,3 dollar US par kg. La valeur d'un ha de pâturage est donc de l'ordre de100 dollars US et la perte de 30.000 ha représente environ 3 millions de dollars US. En ce quiconcerne la baisse de productivité de 5 % sur 570.000 ha, selon les hypothèses ci-dessus, elle est del'ordre de 0,25 million de dollars US/an.

Concernan les Tanety, productivité moyenne très pessimiste de 0.5 t/ha d'équivalentpaddy à un prix de 100 fmg/kg et un taux de change de 1250 fmg pour un dollar US. La baisse deproductivité de 10 % représente donc de l'ordre de 4 dollars US/ha, soit environ I million dedollars US pour 285.000 ha. La perte totale selon le meme calcul que pour les paturages conrespondà une valeur approximative de 400 dollars US/ha, donc à une perte totale de l'ordre de 6 millionsde dollars US pour les 15.000 ha.

- Cqncernant les forêts naturelles, productivité estimée de 2m3/ha/an pour les forets debonne qualité et de la moitié seulement pour les forets dégradées. Prix net du m3 sur piedestimé à 80 dolrars US.La valeur de la forêt de bonne qualité est donc de l'ordre de 1600 dollarsUS/ha et de moitié moins pour la foret dégradée. La perte représentée par les 10 %irrécupérables (en supposant la moitié de bonne qualité et le reste dégradé) serait donc de 12millions de dollars US/an. En ce qui concerne les 90 % remplacés par les Tavy, en supposant que lavaleur d'un Tavy soit équivalente à 400 dollars US/ha (comme les Tanety), la perte serait de 1200dollars US/ha pour la foret de bonne qualité et de 400 dollars US/ha pour la forêt dégradée. La

Page A-6

Page 78: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

perte serait alors de 72 millions de dollars US pour les 90 % de foret remplacée par les tavy est de84 millions de dollars US pour l'ensemble de la foret détruite par an.

- Récapitulatif: Le coût global dans le cas de cette hypothèse s'élève à environ 94 millionsde dollars US.

A.2. !ypotbèse haute

- 3 millions d'ha brûlés par an et distribués de la façon suivante:

1.800.000 d'ha de paturages dont 5 % irrécupérables et perdus (90.000 ha) es 95 % avec unproductivité qui baisse de 5 % (1.710.000 ha)

900.000 ha de Tanety dont 5 % irrécupérable (45.000 ha) et 95 % avec une baisse de pro-ductivité de 10 'lb (855.000 ha)

300.000 ha de forets naturelles dont 50 % sont de bonne qualité et 50 % sont dégradées.

- Récapitulatif: Le coût global s'élève dans ce cas à environ 283 millions de dollars US.

B - COUT DES EFFETS DE L'EROSION SUR L'ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES

B.I. Irrigation:

15.000 Fmg/ha pour les grands périmètres (80.000 ha)10.000 Fmg/ha pour les moyens (400.000 ha)5.000 Fmg/ha pour les petits (500.000 ha)

Coùt additionnel total de 7 à 8 millions de dollars US

B.2 - Infrastructure routière: 1,5 millions de dollars US/an pour rensemble du réseau

B.3.- Infrastructure portuaire: esimation forfaitaire de 1 million de dollars US.

B.4. - Récapitulatif : environ 10 millions de dollars US

C - RECAPITULATIF GENERAL

AÎ 1. - Hypothèse basse 104 millions de dollars US/an

I C.2. - Hypothèse haute: 294 millions de dollars US/an.

Page An-7

Page 79: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

ANNEXE 3:

LISTE DES ETUDES COMPLEMENTAIRES

Appui au FOFIFA pour Agroforesterie et conservation des sols - Tavy

Possiblités d'utilisation des phosphates naturels

Evaluation de la superficie forets FJH/IRNT

Etudes des combustibles ligneux en zones rurales

Lac Alaotra - Schéma environnemental

Etude sociologique sur la participation des communautés à la gestion et à la protection desaires protégées

Etude sur le système de contrat entre structures locales et organismes d'appui

Valorisation des ordures menagères

Capacité des collectivités décentralisées dans la gestion des ordures menageres etl'assainissement - 6 villes

Santé - Etude statistique des causes de mortalité

Formation de 25 documentalistes

-Synthèse des données et études foncières (fiscalité, distribution, zones prioritaires)

Prépartion projet pilote cadastre - Aménagement foncier sur 15 000 KM 2 - Ouest

-Recensement banques de données existantes

Etude sur la faisabilité du système de banques de aonnées

Préparation des modifications éventuelles de la législation pour instituter les étudesd'impact sur renvironnement et définir leurs conditions d'application.

- Perception par les ruraux de leur environnement - Etude

- Motivation du personnel enseignant vis-â-vis de l'environnement

- Bilan des besoins de formation en environnement

- Etude ONG

Page An-8

Page 80: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

ft ÉFFla - ileSM 'wf98-

- Etude préalable pour réseau de communication

- Evaluation des sites touristiques

- Formation à la négociation (4 malgaches)

- Mise au point d'un système de suivi et d'évaluation du PAE

Page An-9

Page 81: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

pANNEXE 4 HYPOTHESES DE CALCUL POUR L'ESTIMATION DES BESOINS ENtANNEXE I TERRES DE RIZIERES EN L'AN 2015

Le calcul a été effectué avec la seule ambition de fournir de grands ordres de grandeur d'uneévolution qui serait catastrophique pour l'avenir de Madagascar. Les hypothèses utilisées sont doncextrémemen. simples, voire simplistes.

(i) les importations de riz restent ce qu'elles sont actuellement, on se donne do-nc comme objectif desatisfaire l'accroissement de demande de riz à partir de la production nationale,

(ii) les rendements restent les memes qu'actuellement, à savoir 2 t/ha pour le riz irrigué et 0,7 t/ha pour le riz pluvial,

(iii) le riz pluvial est une culture de tavy: on ne peut repasser plus d'une fois tous les cinq ans surla meme parcelle,

(iv) les augmentations de population sont celles incorporées par la Banque Mondiale dans sespojections effectuées pour l'examen du secteur santé et population: trois hypothèses d'évolutionde fertilité humaine ont été prises en compte: aucune baisse (poursuite de l'évolution constatéeactuellement), baisse graduelle, et baisse rapide (objectifs très ambitieux de controle des naissances,et d'occurence peu vraisemblable)

On trouve ci-après le tableau de calcul permettanz d'aboutir à la conclusion que, sous ceshypothèses, les besoins en terres de rizières supplémentaires sont fie l'ordre de 1 1 à 23 Millionsd'hectares en l'an 2015, ce qui est clairement hors de proportion avez les moyens d'investissementactuellement disponibles à Madagascar.

Page An-lO

Page 82: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

[JIL-LET 1988 j

Production de riz suppl.requise 1985 2000 2015(milliers de tonnes/an)

OBF 2051 3325 5594BFG 2051 3106 4420BFR 2051 3006 3942

Surface de paddy requise (irrigué, sans contrainte globale)

OBF O 956 2658BFG O 791 1777BFR O 717 1418Rendement moyen 2 t paddy/haTransformation 0,67 t riz/t paddy

Surface de paddy requise (pluvial) -- annuelle------ Surfacetotale

<milliers d'hectares) requise1985 2000 2015 2015

OBF O 1344 4586 23180BFG O 1031 2908 14541BFR O 889 2226 11128

Rendement moyen 0,7 t paddy/haSurface irriguée disponible 250000 haRotation 5 ans

Rappel :OBF = pas de baisse de fertilité humaineBFG = baisse de fertilité graduelleBFR = baisse de fertilité rapide

Page An-Il

Page 83: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

r ANNEXE 1:

LISTE DES PARnC!CPANTS A L'E.ARBORAT7ON DIJ PAE

ET DE LEURS FON.NS RESP»E.

A. GROUPES DE TRAVAIL NATIONAUX

NOM PRENON ORGANISME TEL SOUS_CROUP

RAJERY LEOPOLD MPAEF/DEF 40811 I

RAKOTOMAIALA NOELINE MPCJS/GESTION/ 27691 IlRAKOTOMANANA JEAN L. KRSTD/FOFIFA/D 40321 IlRANDRIAMIADANA FELIX MPARA/DIR.INFR 40180 IlRATOVOSCN CELINE MINESUP/GEOGRA 24114 Il1RAVELOHARIFERA FARAMALALA MRSTD/DARSE 21706 Il

AH-THON IENRi MPAEF/CONSERV. 40811 I2ANDRIANIRIANA GERVAIS MRSTD/FOFIFA/D 40321 I2DR.RASAKBAINARIVO JOHN 1 MRSTD/FOFIFA/D 40278 I2RAKOTOARIMANANA J.SOSTHENE MPCJS/AGRONOME 27691 I2RAKÇOTONDiINA RAYMOND MPAEF/DEF/SAVO 40811 I2RANARISOA RICHARD MPAEF/DEF/SAVO 40811 I2ICASOLOARIJAONA MPAEF/DIR.ELEV I2RAZAFINDRATSITA MRS"2D/FOFIFA/I2 40278 I2-RAKOTOARISOA JACQUELINE MINESUP/GEOGRA 24114 13RANDRIAMAMONJIZAKA JEAN L. [INESUP/PEDOLO I3RAVELOMANANTSOA ZEZE MPAEF/EXPLOIT. 40811 I3

RAXOTOSAMIMANANA- BERTHE MINESUP/CAB 31423II

ANDRIAMIHAJAMANANA MINOLALAO MPCJS 1IIILY PIERR MRSTD/D%RSE 21706 II1RABEZ4NDRINA RENE MINESUP/E.E.S. I1iRANDRIANJOHANY GABRIEL MPAEF/DIV.DOM. 40811 111RANOROSAHONDRA YVETTE MPARA/SALIAR 24710 I1lRAZAFINDRAKOTO EDMOND MINESUP/DUEN/U 21743 111

ANDRIANTSARAFARA FANANTENAN.IMINESUP/ZOOL II2

Page Au-i

Page 84: Public Disclosure Authorized ENVIRONMENTAL ACTION … · 2016. 8. 31. · resume et conclusions r-i introduction i-i chapitre 1: les ressources de madagascar i-l a. une ile vaste

~~~~lràm --- '

RAFOMANANA GEORGES MPAEF/PECHE MA I12

KAIOTOARIVONY DANIEL MINESUP/ZOOLOG II2RAKOTOFIRINGA SYLVERE MINESUP/ZOOLOG II2

RAMANAMPAMONJY JULIEN R. MINESUP/ZOOLOG II2RAMANGASON GUY MINESUP/BOTANI II2

RAHARIJAONA RICHARD MTP/FTM 22935 II3RALAIARISOA RAHARIZELI.MPAEF/DEF II3RATSIRARSON JOELINA MPAEF/DEF 40811 II3RAVELOMANANTSOA JOSOA MTP/FTM 22935 II3

RAJAOBELINA PHILIPPE DGP/A 23107 III

RASOAMANANA EUGENE MTP,/SUA 32073 TV

ANDRIANIMANANA J.C MCAR IViRAELISON GABY MCAR 27295 IV1RANDRIAMIARISOA MTMT/METEO 40241 IV1

ANDRIAMBOAVONJY MAURICE JIRAMA 27706 IV2ANDRIANARIVO EDMOND MTP/FTM 22935 IV2RANDRIAMIARISOA MTMT/METEO 40241 1V2ROBINIRINA AUBERT MIEM/SEE/H.40352 IV2

RAKOTOARISOA FRANCOIS FIV.ANT/RE.29906 !V3

RASOAMAROMAKA ANDERSON MTP/SUA 32073 IV3

ANDRIANASY JACKSON MRSTD IV4

RAMANANTSOA RICHARD MINSAN/SAG.25981 IV4

ANDRIAMANANA JEAN C. MCAR/INGM. 27295 IY5ANL Z:ANARISON ARSENE MINESUP/TS.31468 IV5

ANDkIANARIVELO RAFREZY MRSTD/DARSE21706 IV5LABOKOSON JULIEN MTP/FTM 22935 IV5RAMIHARISON CLAUDINE MRSTD/DARSE IV5

ANDRIAIIANDROSO OLIVIER MPAEF/DIV. 40610 IV6

RASOLOFOARIVONY GERVAIS MPAEF/DIV. 40610 IV6

RAKOTONIRI-NA RANDRIAMBELOMA INST.PASTE.40164 IV7RAMAROLARY ALBERT MRSTD IV7

RASOLONDRAIBE NORBERT MPARA/'SEE 24710 V

Page An-2