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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE D’ORAN
MOHAMED BOUDIAF
Faculté de Génie Electrique Département d’Electrotechnique
Thèse Présentée pour l’obtention du titre de
Doctorat en Sciences Option : Automatique
Par
BENDAHA Yesma
THEME
CONTRIBUTION A LA COMMANDE AVEC ET SANS CAPTEUR MECANIQUE D’UN ACTIONNEUR ELECTRIQUE Soutenue publiquement le : 01/ 07/2013 devant le jury composé de :
Membres du jury :
Mr Mohamed BOURAHLA Président Professeur, USTO M.B - Oran
Mr Benyounés MAZARI Rapporteur Professeur, USTO M.B – Oran
Mr Mustapha BENGHANEM Co-Rapporteur MCC.B, USTO M.B – Oran
Mr Abdelhafid OMARI Examinateur Professeur, USTO M.B - Oran
Mr Mokhtar ZERIKAT Examinateur Professeur, ENP - Oran
Mr Abdelkader MEROUFEL Examinateur Professeur, Univ. Djillali Liabes Sidi Bel Abbès
Mr Ahmed MASSOUM Examinateur MCC.A, Univ. Djillali Liabes Sidi Bel Abbès
AVANT PROPOS
"Il n’y a pas moyen de contenter ceux qui veulent savoir le pourquoi des pourquoi." - Leibniz
Le travail présenté dans cette thèse a été effectué au sein du Laboratoire des entraînements électriques LDEE de la faculté génie électrique de l'Université Mohammed Boudief, Oran.
Je tiens tout particulièrement à remercier :
Monsieur Benyounes.Mazari, Professeur à la faculté de génie électrique de l'Université USTO.MB, et directeur de cette thèse. Qu'il soit remercié de la confiance qu'il m'a toujours témoignée. Ses grandes qualités pédagogiques, sa disponibilité et son encouragement ont été déterminants pour le succès de ces travaux.
Monsieur Benghanem Mustapha maitre de conférences au département d’automatique de l'Université USTO.MB, pour sa disponibilité, ses suggestions pertinentes et ses précieux commentaires au cours de mes travaux.
Mes remerciements vont aussi à :
Monsieur Mohamed Bourahla professeur USTO.M.B - Oran membre de jury de soutenance, pour l’honneur qu’il m’a fait en présidant mon jury de thèse
Monsieur Abdelhafid Omari, professeur au département d’automatique de l'Université, USTO M.B – Oran, qui a accepté de participer au jury de soutenance. Qu'il soit remercié chaleureusement
Monsieur Abdelkader Meroufel, professeur à l’Université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbès, d’avoir bien voulu faire partie de mon jury de soutenance, et pour les précieux polycopiés qu’il a mis à notre disposition.
Je tiens à exprimer mes remerciements à Monsieur Mokhtar Zerikat, professeur au département de génie électrique de l’ENSET, pour m’avoir fait l'honneur de participer au jury de soutenance de cette thèse.
Que Monsieur Ahmed Massoum, Maître de conférences classe A, à l’Université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbès, trouve l’expression de ma profonde gratitude, d’avoir accepté de faire partie du membre de mon jury de soutenance.
Enfin, je tiens à remercier tous mes collègues de la faculté de génie électrique, et les membres de ma famille pour leur soutien moral et leurs encouragements.
À la mémoire de mon père.
À tous ceux qui me sont chers.
Résumé
Résumé
Le travail présenté dans cette thèse a pour objectif d’apporter une contribution aux méthodes de
commande et d’observation des machines asynchrones. Dans ce contexte, plusieurs algorithmes ont
été développés. Après une présentation rapide de la commande vectorielle classique, avec des
régulateurs PI de vitesse et PI modifiés, de nouvelles approches de commande non linéaire sont
proposées :
Il s’agit de la commande backstepping classique et sa variante avec action intégrale, la
commande directe du couple et la commande linéarisation entrée sortie
Une partie de cette thèse est consacrée aussi à l’amélioration des commandes citées, on s’est
particulièrement penché sur l’impact des variations paramétriques sur les performances de la
commande vectorielle à flux orienté appliquée à la machine asynchrone, on a proposé pour cela,
l’introduction de la logique floue et la commande à structure variable par mode glissants
Quant à l’observation et à l’estimation des paramètres internes de la machine, on s’est basé sur
des structures MRAS pour leurs simplicité, et par souci de robustesse, on a renforcé le mécanisme
d’adaptation par un contrôleur flou. Nous avons aussi proposé une autre méthode d’estimation des
paramètres de MAS, basée sur le calcul des puissances actives et réactives dont on a détaillé l’étude
de stabilité.
Dans le cadre d’une commande sans capteur mécanique dont l’observateur de vitesse est de
type hybride MRAS/Luenberger, une analyse du problème de fonctionnement à basse vitesse a été
faite. Le problème de fonctionnement en survitesse étant résolu par un algorithme de défluxage.
Mots-clés :
Moteur asynchrone, commande à flux orienté, Logique floue, Commande à structure variable
de type mode glissant, CL E/S, commande adaptative, commande par Backstepping, DTC,
estimation paramétrique, commande sans capteur, MRAS, observateur de Luenberger .
Sommaire
1
Sommaire
Sommaire ........................................................................................................ 1
Chapitre 1 : INTRODUCTION GENERALE ET SITUATIONS
TECHNOLOGIQUES
1.1. Introduction ............................................................................................................................................. 7
1.2. Problématique, Objectifs, et Etat de l’art .............................................................................................. 8
1.2.1. Commande scalaire ........................................................................................................................... 9 1.2.2. Commande vectorielle à flux orienté (IRFOC) ............................................................................ 10
1.2.3. Commande directe du couple (DTC) ............................................................................................. 11 1.2.4. Commande par structure variable ................................................................................................... 12 1.2.5. Commande par l’approche du backstepping .................................................................................. 13 1.2.6. Commande par retour d’état linéarisant ......................................................................................... 13 1.2.7. Commande par logique floue.......................................................................................................... 14
1.3. Commande sans capteur de vitesse ..................................................................................................... 14
1.4. Contribution de la thèse ....................................................................................................................... 17
1.5. Organisation du mémoire ................................................................................................................... 18
Chapitre 2 : COMMANDE VECTORIELLE AVEC REGLAGE PI ET PI
MODIFIES DE LA VITESSE D’UNE MAS
2.1. Introduction ........................................................................................................................................... 20
2.2. Modèle de la machine asynchrone ...................................................................................................... 21
2.2.1. Présentation de la machine asynchrone .......................................................................................... 21 2.2.2. Modélisation de la machine asynchrone ........................................................................................ 22
2.2.2.1. Transformations, référentiels ..................................................................................................... 22 2.2.2.2. Equations physiques de la machine asynchrone ....................................................................... 24
2.2.3. Modélisation en régime dynamique (Modèle de Park) ................................................................. 26
2.2.4. Mise sous forme d’équations d’états .............................................................................................. 27 2.2.5. Choix des sorties.............................................................................................................................. 28
2.3. Commande vectorielle directe ............................................................................................................. 30 2.4. Commande vectorielle indirecte ........................................................................................................... 30
2.4.1. Principe de l’IRFOC ....................................................................................................................... 31
Sommaire
2
2.4.2. Structure .......................................................................................................................................... 31 2.4.2.1. Description des composants du système de commande .......................................................... 32
2.5. Résultats de simulations de l’IRFOC et interprétations ....................................................................... 39 2.5.1. Régulateur PI classique de vitesse ................................................................................................. 39
2.5.2. Régulateurs PI modifiés ................................................................................................................. 42 2.6. Conclusion ............................................................................................................................................. 50
Chapitre 3 : TECHNIQUES D’AMELIORATION DE L’IRFOC
3.1. Réglage flou de la vitesse mécanique ............................................................................................ 51
3.1.1. Introduction........................................................................................................................................ 51
3.1.2. Structure générale d’un système flou............................................................................................... 51
3.1.2.1. Fuzzification ................................................................................................................................. 52 3.1.2.2. Base de règles et définitions ......................................................................................................... 52 3.1.2.3. Inférence floue .............................................................................................................................. 53 3.1.2.4. Defuzzification ............................................................................................................................. 54
3.1.3. Structure de base d’un contrôleur flou ............................................................................................. 54
3.1.4. Synthèse d’un régulateur flou........................................................................................................... 55
3.1.4.1. Source de la base des règles floues .............................................................................................. 56 3.1.4.2. Choix de partitions floues ............................................................................................................ 58
3.1.5. Commande floue adaptative avec modèle de référence ................................................................. 60
3.1.6. Adaptation des paramètres du PI par logique floue ........................................................................ 62
3.1.7. Résultats de simulations et interprétations ...................................................................................... 62 3.1.7.1. Régulateur de vitesse PI-Flou (FLC5) ......................................................................................... 62
3.1.7.2. Commande floue adaptative avec modèle de référence ............................................................. 67 3.1.7.3. Adaptation des paramètres du PI par logique floue .................................................................... 68 3.1.7.4. Etude Comparative ....................................................................................................................... 70
3.1.8. Conclusion ......................................................................................................................................... 74
3.2. Commande hybride glissant-floue de la MAS ............................................................................ 75
3.2.1. Introduction........................................................................................................................................ 75
3.2.2. Formulation du problème ................................................................................................................. 76
3.2.3. Mise en œuvre de la commande robuste par mode glissant-flou................................................... 79
3.2.3.1. Description du contrôleur glissant-flou ....................................................................................... 79 3.2.3.2. Application de la méthode proposée au moteur asynchrone ...................................................... 80
Sommaire
3
3.2.4. Résultats de simulations et interprétations ...................................................................................... 83
3.2.5. Conclusion ......................................................................................................................................... 87
3.3. Adaptation de la constante de temps rotorique .......................................................................... 88
3.3.1. Introduction........................................................................................................................................ 88
3.3.2. Orientation du flux rotorique sans désaccord .................................................................................. 88
3.3.3. Orientation du flux rotorique avec désaccord ................................................................................. 88
3.3.4. Orientation du flux rotorique avec adaptation floue ....................................................................... 90
3.3.4.1. Synthèse du système flou ............................................................................................................ 91
3.3.5. Simulations et interprétations ........................................................................................................... 94
3.4. Estimation des paramètres de la MAS par le calcul des puissances ....................................... 96
3.4.1. Introduction........................................................................................................................................ 96
3.4.2. Méthode des puissances .................................................................................................................... 96
3.4.2.1. Estimation de la résistance rotorique ......................................................................................... 97 3.4.2.2. Estimation de la résistance statorique ........................................................................................ 98
3.4.2.2. Estimation du couple de charge.................................................................................................. 99
3.4.3. Etude de stabilité des estimateurs................................................................................................... 100 3.4.3.1. Stabilité de l’estimateur de la résistance rotorique.................................................................. 100
3.4.3.1. Stabilité de l’estimateur de la résistance statorique ................................................................ 101 3.4.3.1. Stabilité de l’estimateur du couple de charge .......................................................................... 102
3.4.4. Simulations et interprétations ......................................................................................................... 103
3.4.5. Conclusion ....................................................................................................................................... 106
Chapitre 4 : AUTRES STRATEGIES DE COMMANDE DE LA
MACHINE ASYNCHRONE
4.1. Commande non linéaire par retour d’état ................................................................................ 107
4.1.1. Introduction...................................................................................................................................... 107
4.1.2. La théorie de la commande non linéaire par retour d’état ............................................................ 107
4.1.3. Application de la linéarisation entrée-sortie à la machine asynchrone ....................................... 109
4.1.3.1. Modèle non linéaire de la MAS alimentée en tension ............................................................ 109 4.1.3.2. Linéarisation du modèle de la MAS ........................................................................................ 110
Sommaire
4
4.1.4. Commande adaptative d’une MAS................................................................................................ 113
4.1.4.1. Le principe de la commande adaptative indirecte ................................................................... 113
4.1.5. Résultats de simulations et interprétations .................................................................................... 120
3.1.6. Conclusion ....................................................................................................................................... 127
4.2. Commande par backstepping basée sur le control vectoriel ................................................. 128
4.2.1. Introduction...................................................................................................................................... 128
4.2.2. Application du backstepping à la commande du MAS ................................................................ 128
4.2.2.1. Conception du backstepping classique .................................................................................... 129 4.2.2.2. Backstepping avec action intégrale .......................................................................................... 133
4.2.3. Résultats de simulations et interprétations .................................................................................... 135
4.3. Commande directe du couple (DTC) de la MAS ..................................................................... 140
4.3.1. Introduction...................................................................................................................................... 140
4.3.2. Principe de la commande DTC ...................................................................................................... 141
4.3.3. Structure générale de la DTC classique ......................................................................................... 144
4.3.4. Résultats de simulations et interprétations .................................................................................... 145
4.3.5. Effet de la variation de la résistance statorique ............................................................................. 147
4.3.6. Effet de la bande d’hystérésis des régulateurs............................................................................... 148
4.3.6.1. Effet de la bande d’hystérésis du régulateur du flux statorique ............................................. 148 4.3.6.2. Effet de la bande d’hystérésis du régulateur de couple .......................................................... 148
4.3.7. Amélioration de la technique DTC par introduction de la logique floue .................................... 149
4.3.7.1. Principe et modélisation de la méthode proposée ................................................................... 150 4.3.7.2. Génération du vecteur tension de référence ............................................................................ 151 4.3.7.3. Génération des états des interrupteurs de l’onduleur .............................................................. 155
4.3.8. Résultats de simulations et interprétations .................................................................................... 156
4.3.9 Conclusion ........................................................................................................................................ 157
Chapitre 5 : OBSERVABILITE ET SYNTHESE D’OBSERVATEUR
POUR LA MACHINE ASYNCHRONE SANS CAPTEUR DE VITESSE
5.1. Introduction ......................................................................................................................................... 158
5.2. Observateurs ....................................................................................................................................... 158
5.2.1. Observateurs pour les systèmes linéaires .................................................................................... 159
Sommaire
5
5.2.2. Observateurs pour les systèmes non linéaires ............................................................................ 159 5.2.3. Observateurs de type déterministes ............................................................................................. 159 5.2.4. Observateurs de type stochastiques ............................................................................................. 160 5.2.5. Observateurs d’ordre complets .................................................................................................... 160
5.2.6. Observateurs d’ordre réduits........................................................................................................ 160
5.3. Observabilité des systèmes linéaires ................................................................................................. 160 5.3.1. Observateur de Luen berger......................................................................................................... 160
5.4. Observabilité des systèmes non linéaires ......................................................................................... 162 5.4.1. Observabilité de la machine asynchrone .................................................................................... 164
5.4.1.1. Avec mesure de vitesse ........................................................................................................... 164 5.4.1.2. Sans mesure de vitesse ............................................................................................................ 165
5.5. Commande Vectorielle à Flux Orienté Sans Capteur de Vitesse ................................................... 172
5.5.1. Estimation adaptative de la vitesse par modèle de référence MRAS ....................................... 172 5.5.1.1 Modèles basés sur le flux rotorique ......................................................................................... 173 5.5.1.2 Modèles basés sur la force contre électromotrice (f.c.é.m) ..................................................... 175 5.5.1.3. Modèles basés sur la puissance réactive ................................................................................. 176
5.5.2. Observateur Luen berger d’ordre réduit pour l’observation de la vitesse et du couple de
charge de la machine asynchrone .......................................................................................................... 178
5.5.3 Observateur Luen berger adaptatif d’ordre4 ............................................................................... 180 5.5.3.1. Observabilité de l’état de la MAS ......................................................................................... 181 5.5.3.2. Détermination de la matrice gain L ....................................................................................... 182
5.5.3.3. Observateur adaptatif de Luen berger ................................................................................... 183
5.6. Résultats de simulations et interprétations de l’IRFOC sans capteur mécanique.......................... 184
5.6.1. Observateur Luen berger Adaptatif d’ordre 4 ............................................................................ 186 5.6.2. Observateur MRAS de vitesse .................................................................................................... 188 5.6.3. Observateur Luen berger d’ordre 2 ............................................................................................ 193
5.7. Interprétation et discussion ............................................................................................................... 197
5.8. Conclusion .......................................................................................................................................... 198
Conclusion générale et perspectives ................................................................................ 199
Annexes ........................................................................................................ 204
Annexe A : Plaque signalétique du moteur ............................................................................................ 204
Annexe B .................................................................................................................................................... 204
b1- Modélisation de l’onduleur à deux niveaux de tensions ............................................................. 204
Sommaire
6
b2- Modélisation de la commande modulation à largeur d’impulsion MLI ................................... 206
b3- La commande MLI vectorielle (MLIV) ............................................................................... 207
Annexe C .................................................................................................................................................... 212
c1- Régulateur PI à gains variables (VGPI) ....................................................................................... 212
c2- Régulateur PI à hystérésis (HPI) ................................................................................................... 214
c3- Régulateur IP .................................................................................................................................. 215
c4- Régulateur PI Anti-windup ........................................................................................................... 216
c5- Régulateur classique PI ................................................................................................................. 217
Annexe D : ................................................................................................................................................. 218
d1- Limitation de la tension de commande ........................................................................................ 218
Annexe E : .................................................................................................................................................. 219
e1- Adaptation des paramètres du PI par logique floue..................................................................... 219
Annexe F : .................................................................................................................................................. 220
f1- Dérivée de Lie ................................................................................................................................ 220
f2- Schéma de principe d’une commande L.E/S ............................................................................... 221
Nomenclature et Glossaire .......................................................................... 222
Références bibliographiques ...................................................................... 224
Chapitre 1
Chapitre1 Introduction générale Les progrès récemment réalisés dans les domaines de l'Electronique de Puissance et de la Commande Numérique ont permis depuis peu l'essor des variateurs de vitesse pour les machines à courant alternatif. Aujourd'hui les machines à courant alternatif peuvent remplacer les machines à courant continu dans la plupart des entraînements à vitesse variable Dans le monde industriel, les variateurs à courant alternatif qui existent sur le marché sont essentiellement le variateur de vitesse pour machines à courant alternatif du type asynchrone et synchrone. Cette dernière n’est utilisée que dans les applications de faibles puissances et de très grandes précisions (robotique, servomoteur). En revanche, le variateur de vitesse asynchrone de petites et moyennes puissances est utilisé dans des applications comme les pompes, la manutention, la ventilation, l’emballage et des applications de conditionnement.
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
7
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
1.1. Introduction
Dans le monde industriel, les variateurs à courant alternatif qui existent sur le marché sont
essentiellement les variateurs de vitesse pour machines à courant alternatif de type asynchrone et
synchrone. Si la machine synchrone n’est utilisée que dans les applications de faibles puissances et de
très grandes précisions (robotique, servomoteur), la machine asynchrone de petites et moyennes
puissances, en revanche est utilisée dans des applications comme les pompes, la manutention, la
ventilation, l’emballage et des applications de conditionnement.
De nos jours, la variation de vitesse d'un moteur asynchrone par les convertisseurs statiques, prend
de plus en plus d’importance ; grâce d’une part, au progrès dans le domaine des composants de
l'électronique de puissance, et d’autre part, pour ses qualités spécifiques qui sont liées à sa robustesse
électromagnétique incarnée par le pouvoir d’entraînement des masses par un champ tournant, ce qui lui
confère une simplicité technologique, une puissance massique importante, un prix de revient
relativement réduit, et un entretien périodique quasi nul.
L’intérêt porté sur la machine asynchrone s’est sans doute accru par le développement considérable
des moyens de calcul et du traitement de l’information (microinformatique) associés à une électronique
de puissance à commutation rapide (dépassant les 20 kHz). Les systèmes DSP sont aujourd’hui les
moyens microinformatiques les plus prisés dans les laboratoires de commande des machines, car ils
permettent l’implémentation des algorithmes de control des plus simples aux plus complexes, avec un
effort de codage réduit [TAR’97], [BAG’99], [AGU’04], [GHA’05], [TRA’06], [TRA‘08]. Par
conséquent, les commandes mathématiquement laborieuses deviennent, aujourd’hui, pratiquement
réalisables.
En revanche, la commande des machines asynchrones peut devenir très complexe selon les
performances souhaitées. Cette complexité est due principalement aux raisons suivantes :
le modèle analytique de la machine asynchrone est non linéaire ;
il s’agit d’un modèle multi-variables et fortement couplé ;
présence d’incertitudes paramétriques et nécessité de prendre en compte leurs variations dans
le temps.
Au demeurant, le problème de la complexité de sa commande a ouvert la voie à plusieurs stratégies
de commande, dont la plus utilisée est la commande vectorielle sous ses différentes versions. L’objet
d’une telle commande est d’imiter carrément les performances réalisées par la commande d’une
machine à courant continu à excitation séparée, qui demeure par sa structure la machine dédiée à la
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
8
vitesse variable par excellence.
Par nécessité algorithmique ou de contrôle, le fonctionnement de la commande vectorielle, requiert
l’installation d’un codeur incrémental (un capteur) pour la mesure de la vitesse et/ou la position du
rotor. Néanmoins, l’introduction de ce codeur entraîne un surcoût pouvant être si important que celui
de la machine même, spécialement pour les faibles puissances. De plus, il faut prévoir une place
supplémentaire pour l’installation du codeur. De cette constatation est née l’idée de la substitution du
capteur physique par un autre du type algorithmique, tel que les estimateurs ou observateurs, où la
vitesse et/ou la position du rotor ne sont plus directement mesurées mais calculées à partir des
terminaux électriques du stator de la machine.
La recherche du maximum de fiabilité pour le système est théoriquement orientée vers la réduction
du nombre de capteurs qui sont en fait si important pour le retour de l’information qui est nécessaire à
la commande. Il est important de chercher à exploiter au mieux les capteurs utilisés, ou de chercher à
les supprimer chaque fois que les performances de l’application les permettent.
Le problème de la sensibilité paramétrique du modèle de la machine[BOU’07], [CHA’05], aggravé
par la présence du bruit de mesure, du convertisseur et autres, aura, en plus de l’impact, sur
l’observabilité de la vitesse et/ou de la position, spécialement aux basses fréquences, une influence sur
les performances et la robustesse de la commande de la machine ainsi élaborée.
Dans ce contexte, les techniques de l’intelligence artificielle, notamment la logique floue, pourront
être utilisées à bon escient pour leur qualités à résorber certains problèmes liés aussi bien aux erreurs
de modélisation qu’à la méconnaissance même du modèle du système à commander. A l’instar d’un
contrôleur PI (proportionnel intégral) conventionnel, un contrôleur PI flou (en anglais Fuzzy Logic
Controller, ou FLC), a l’aptitude d’améliorer les performances dynamiques (en poursuite) et statiques
(en rejection) d’un contrôle bouclé et cela indépendamment de la connaissance du modèle du système à
commander. Ceci pourrait donner un atout favorable pour le FLC, notamment pour l’amélioration de la
robustesse d’une commande contre les erreurs de modélisations et les dérives paramétriques, souvent
inévitables.
En effet, la difficulté ou la complexité de la commande ou de l’estimation sera surmontée par l’usage
des règles linguistiques simples permettant de traduire facilement le savoir faire d’un expert pour
répondre à une problématique spécifique du système à commander. Ainsi, il n’est plus question de
connaître le système à commander mais plutôt de connaître son comportement ou son évolution suite à
des sollicitations particulières, ce qui est en fait le particularisme de la logique floue.
1.2 Problématique, Objectifs et Etat de l’art
Face à sa simplicité structurale, la commande dynamique de la machine asynchrone exige des
algorithmes de contrôle complexes, souvent difficiles à mettre en œuvre, et parfois peu robustes, elle a
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
9
suscité un vif intérêt des électrotechniciens et automaticiens notamment au cours de la dernière
décennie. Nous passerons en revue, de façon non exhaustive, les différentes stratégies proposées dans
la littérature pour la commande d’une machine asynchrone.
En général, les méthodes de commande de la machine à induction peuvent être divisées en
commande scalaire [ELB’11], [KHO’10], [KHE’07] et commande vectorielle [MER’09], [ELB’11].
Une classification générale des méthodes de contrôle à fréquence variable de la machine asynchrone
étudiées dans la littérature est alors présentée dans la figure 1.1.
Fig.1.1 : Classification générale des méthodes de contrôle de la machine asynchrone
1.2.1 Commande Scalaire
C’est la plus ancienne des commandes existantes pour la machine asynchrone [WIT’00], [DRI’05]
[ELB’11]. Elle équipe un grand nombre de variateurs ne nécessitant pas de fonctionner à basse vitesse,
et avec fort couple, tels que les ventilateurs, les compresseurs, les climatiseurs, les pompes,...
[EZZ’10]. Sa structure est très simple, elle est basée sur l’imposition d’un rapport constant entre le
module de la tension d’alimentation et sa fréquence (v/f=constante) [MER’09], [HIM’09], [TRZ’01],
cependant cette stratégie ne permet pas de réaliser une bonne précision dans la réponse de la vitesse ou
du couple [CON’07], on distingue la commande scalaire directe et indirecte.
La figure.1.2 montre la structure de la commande scalaire.
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
10
CstfV /
*
g*s
*sV
aibi
ci
Fig1.2. Schéma classique de commande scalaire avec contrôle du rapport
1.2.2 Commande Vectorielle à flux orienté (FOC)
C’est pour pallier aux limitations de la commande scalaire que la commande vectorielle de la
machine asynchrone a été introduite dans le milieu industriel pour subvenir aux applications de
moyennes et hautes performances dynamiques et statiques.
Introduite en 1972 par Blashke [BLA’72], cette commande est élaborée sur la base du modèle de la
machine asynchrone projeté dans le repère du flux, [CAR’95], [WIT’00]. Les composantes directe et
en quadrature du courant statorique obtenues peuvent donner une commande découplée du flux et du
couple. Des fonctionnements comparables à ceux d’une machine à courant continu à excitation séparée
sont alors réalisés.
Selon la présence ou non de la boucle de régulation de flux, on peut distinguer deux types de
commandes vectorielles : directes et indirectes. De nombreuses variantes ont été développées, elles
sont liées aux degrés de liberté offerts par le modèle de la machine asynchrone [PUG’04], [LAR’07].
Elles dépendent du référentiel de travail RST, [DRI’05], de la nature du flux à orienter et à réguler
(statorique, rotorique ou de l'entrefer) [CAO’97], [HER’99], [CHA’05], [BOU’07], et enfin de la
procédure d’obtention du flux directe ou indirecte [CAO’97].
L’inconvénient de ces stratégies réside précisément dans la nécessité de mesurer en ligne la direction
du flux, en vue de déterminer la position du repère (d, q).
La plus part des travaux tels que [AGU’04], [CHA’05], abordent le sujet de la commande vectorielle
en supposant constante ou invariante la résistance rotorique. Or ce paramètre intervient pratiquement
dans toutes les équations qui forment le contrôle vectoriel, et varie en fonction de la température et de
la fréquence [NBE'09 ]. Il convient alors d’identifier et de compenser les variations de cette résistance
afin d’avoir une commande robuste.
La figure 1.3. représente la structure de la commande vectorielle
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
11
*sdV
*sqV
s1
*dI
*qI
*
~
dI
qI cba III ,,
s
cba VVV ,,
Fig1.3. Structure de la commande vectorielle à flux orienté
Remarque1 : La référence [KHE’07] donne une comparaison expérimentale entre les
deux commandes scalaire et vectorielle, l'auteur, à travers ses tests a permis de montrer la
supériorité de la commande vectorielle par rapport à la commande scalaire.
Remarque2 : Dans le cas d'une commande indirecte on préfère une commande vectorielle
par orientation du flux rotorique à cause du haut degré de découplage entre les deux axes
qu'elle procure quand les paramètres dans la formule de calcul du glissement sont corrects.
Pour une commande directe, la solution d'orienter le flux statorique paraît plus intéressante.
L'estimation du flux statorique est plus robuste car elle introduit moins de paramètres de la
machine. [BAG’99].
1.2.3 Commande directe du couple (DTC)
La commande Directe du Couple dite DTC, est apparue pour concurrencer les commandes
précédentes en matière du contrôle du couple [PUJ’00], [LOR’04], [AYA’06], [RYU’06] [CON’07],
[BOU’09] [CAO’09], [NAB’10], [ZHA’10]. Elle a été largement développée par M. Depenbrock en
Allemagne et par I. Takahashi, et T. Noguchi au Japon en milieu des années 80 [BEN’09].
Le premier variateur de vitesse utilisant cette technique a été commercialisé au milieu des années 90
par la société ABB [BEN’09].
La DTC n’est pas basée sur l’imitation de la commande d’une machine à courant continu, comme le
cas de la commande vectorielle, mais cible une exploitation plus directe et complète du couple et du
flux de la machine. Ceci permet de s’affranchir des transformations non linéaires des coordonnées, ce
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
12
qui simplifiera la mise en œuvre de son algorithme de commande [AYA’06]. Cependant, la DTC
classique à plusieurs inconvénients, dont le plus important est sa difficulté de fonctionnement à très
faibles vitesses due aux ondulations élevées des courants et du couple. D’un autre côté, La résistance
statorique est le seul paramètre électrique qui intervient pour le calcul des composantes de flux
statorique. Une sous-estimation de cette résistance provoque alors l’instabilité du système [NAB’10]
Le tableau (1.1) regroupe les points forts et les limitations des commandes citées ci-dessus :
Commande Scalaire :
L'une des premières commandes pour les MAS
× Ne s’intéresse qu’à l'amplitude de la variable contrôlée et non à sa phase × N’est valable qu’en régime permanent. × Pour des consignes de vitesse le flux oscille avec des grandes amplitudes. Commande Vectorielle à Flux Orienté :
Introduite par Blaschke en 1972
Consiste à ramener le comportement de la MAS, à celui d’une MCC, en effectuant un découplage entre le flux et le couple × Nécessite la mise en place d’un capteur mécanique sur l’arbre de la MAS × Reste sensible vis-à-vis des variations paramétriques notamment la résistance rotorique, induisant une perte de découplage. Commande Directe du Couple (DTC de base)
Proposée au milieu des années 80 par I.Takahashi
Elle est robuste contre les variations paramétriques de la machine. Sa structure est simple et ne nécessite aucun capteur mécanique. La dynamique rapide de couple et du flux. × La fréquence de commutation variable (entraîne des bruits audibles) × Les ondulations du couple et de flux autour des bandes hystérésis. × En basses vitesses, le flux est difficile à contrôler.
Table1.1 Résumé des différentes commandes de la MAS
La meilleure technique sera donc celle qui sera améliorée, en termes de robustesse envers les
incertitudes internes et externes, et en termes de réponse dynamique, toute en restant moins compliquée
à l'implémentation industrielle.
1.2.4 Commande par structure variable
Le réglage par mode de glissement est un mode de fonctionnement particulier des systèmes à
structure variable, les premiers travaux dans ce domaine ont été proposés et élaborés au début des
années 50. La caractéristique principale de ces systèmes est que leur loi de commande se modifie
d'une manière discontinue, aux passages par des surfaces de commutation appelées surfaces de
glissement. La théorie donc des systèmes à structure variable et les modes glissants associés est une
technique de commande non linéaire, [UTK’77], [VID’04].
Plusieurs travaux [ZAH’98], [RAZ’03], [KHO’10], ont étudié la commande à structure variable sur
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
13
la base de la méthode du flux orienté. Dans certaines applications, ils ont remplacé les régulateurs
classiques par des régulateurs glissants. Les études ont montré le bon comportement du processus vis-
à-vis de la robustesse, des performances dynamiques et du temps de calcul.
La technique de commande par mode de glissement consiste à amener la trajectoire d’état d’un
système vers une surface de glissement et de la faire commuter autour de celle-ci à l’aide d’une
logique de commutation appropriée jusqu’au point d’équilibre. D’où le phénomène de glissement. Ce
dernier rend le système bouclé insensible à la variation paramétrique et aux perturbations extérieures
[KHO’10].
1.2.5 Commande par l’approche du backstepping
La technique de backstepping a été développée au début des années 90 (Kokotovic, 1992). L’arrivée
de la commande par backstepping a donné un nouveau souffle à la commande des systèmes non
linéaires, qui malgré les grands progrès réalisés, il manquait des approches générales. Cette technique
est une méthode systématique et récursive de synthèse de lois de commande non linéaires qui utilise le
principe de stabilité de Lyapunov et qui peut s’appliquer à un grand nombre de systèmes non linéaires,
[ALV’02], [MEH’10].
L’idée de base de la commande de type Backstepping est de rendre les systèmes bouclés équivalents
à des sous-systèmes d’ordre un en cascade stable au sens de Lyapunov, ce qui leur confère des
qualités de robustesse et une stabilité globale asymptotique. En d’autres termes, c’est une méthode
multi-étapes. A chaque étape du processus, une commande virtuelle est ainsi générée pour assurer la
convergence du système vers son état d’équilibre. Cela peut être atteint à partir des fonctions de
Lyapunov qui assurent pas à pas la stabilisation de chaque étape de synthèse.
La commande en vitesse de la machine asynchrone par la technique de backstepping a été abordée
par Kanellakopoulos et al. où ils ont eu recours à un estimateur en boucle ouverte de flux. Cet
estimateur a été conçu sous l’hypothèse d’une parfaite connaissance des paramètres du modèle et de la
régularité d’une certaine matrice de découplage.
1.2.6 Commande par retour d’état linéarisant
Cette méthode généralise les commandes de type vectoriel en assurant le découplage et la
linéarisation des relations entre les entrées et les sorties. Supposant que la totalité du vecteur d'état est
mesurable, il est ainsi possible de concevoir un retour d'état non linéaire qui assure la stabilité du
système bouclé. Plusieurs travaux [ALV’02], [MER’07], [MEZ’09] ont démontré que cette technique
de commande non linéaire a fait apparaître des propriétés intéressantes quant au découplage
couple/flux, au temps de réponse en couple, et à la robustesse paramétrique. Cette structure de
commande apparaît ainsi comme une alternative intéressante à la commande par orientation du flux.
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
14
1.2.7 Commande par logique floue La logique floue est une technique utilisée en intelligence artificielle. Formalisée par Lotfi Zadeh en
1965, elle a été utilisée dans des domaines aussi variés que la robotique, la gestion de la circulation
routière, le contrôle aérien, l'environnement (météorologie, climatologie, sismologie, analyse du cycle
de vie), la médecine (aide au diagnostic), etc...
Elle s'appuie sur la théorie mathématique des ensembles flous. Cette théorie, introduite par Zadeh,
est une extension de la théorie des ensembles classiques pour la prise en compte d'ensembles définis
de façon imprécise. C'est une théorie formelle et mathématique dans le sens où Zadeh, en partant du
concept de fonction d'appartenance pour modéliser la définition d'un sous-ensemble d'un univers
donné, a élaboré un modèle complet de propriétés et de définitions formelles. Il a aussi montré que
cette théorie des sous-ensembles flous se réduit effectivement à la théorie des sous-ensembles
classiques dans le cas où les fonctions d'appartenance considérées prennent des valeurs binaires
(0,1) [EZZ’10].
Les sous-ensembles flous ont été introduits donc pour modéliser la représentation humaine des
connaissances, et ainsi améliorer les performances des systèmes de décision qui utilisent cette
modélisation.
En ce qui concerne la stabilité des systèmes intégrant un régulateur flou, il existe un certain nombre
d'études sur la stabilité des systèmes flous. Ce sont toutefois des études restrictives à cause de
l'inexistence d'outils appropriés pour ce faire. Le régulateur flou étant non-linéaire, il faut faire appel
aux méthodes non-linéaires telles que la méthode de Lyapunov, la théorie de l'hyperstabilité ou encore
le critère de Popov. La plupart de ces méthodes sont assez limitatives, n'offrant que des conditions
suffisantes de stabilité dans un domaine restreint. L'analyse rigoureuse de stabilité n'est souvent pas
possible dans les cas pratiques. Elle va de plus à l'encontre du principal avantage de l'approche floue,
c'est à dire son utilisation pour les systèmes qui sont difficilement modélisables [CAO’97], [BAG’99].
L’aperçu précédent des différentes commandes ne se veut pas exhaustif, il existe en effet d’autres
travaux sur la commande de la machine asynchrone qui n’ont pas été décrits (commande prédictive,
commande basées sur la théorie des systèmes singulièrement perturbés, commande optimale,
commande basée sur la passivité…).
1.3 Commande sans capteur de vitesse
L'utilisation des commandes développées pour la machine asynchrone lui confère beaucoup
d'avantages, mais l'utilisation de capteurs mécaniques (tel que des génératrices tachymétriques,
résolveurs, ou codeurs incrémentaux [QUANG]) pour la vitesse nuit à la robustesse et la fiabilité des
commandes pour de multiples raisons. D'abord placé sur l'arbre de la machine le capteur augmente le
volume et le coût global du système, en effet dans les machines à petites puissances, le coût du capteur
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
15
est environ semblable à celui de la machine.
Afin de pallier ces inconvénients inhérents, le fonctionnement sans capteur mécanique de vitesse des
variateurs asynchrones est devenu l'un des principaux centres d'intérêt des chercheurs à l'heure actuelle,
qui essayent de faire remplir sa fonction implicitement par des capteurs des grandeurs électriques et
d'algorithmes de calcul, afin de reconstruire la vitesse de la machine, [MAL’01], [ALV’02], [KHA’04],
[VER’04], [GHA’05], [MOR’05], [TRA’06], [HAI’08], [PEN’08], [TRA‘08], [ZHA’08], [HIM’09],
[JEM’09], [KHA’09]; [AYA’10].
Plusieurs méthodes ont été proposées dans la littérature, elles se différentient entre elles par, leurs
sensibilités aux variations paramétriques, leurs simplicités à l'adaptation et à l'implantation.
Il y a celles qui sont basées sur l'exploitation de l'anisotropie spatiale (saillance) du circuit
magnétique tel que les encoches rotorique, [WIT’00], [ROH’04], [MOR’05], [MEH’10]. D'autres
techniques que sont les observateurs, ont été proposées dans la littérature, tel que l'observateur de
Luenberger [NAB’10], [AND’05], [YON’08], le filtre de Kalman, [HIL’01] [EGU’02] [MOR’05],
[KHE’07], [BEN’07], [AYA’10] [NAB’10], l’observateur à mode glissant. [ALV’02], [EGU’02]
[ROD’02], [XEP’03], [MOR’05], [EZZ’11], ou encore l’observateur à mode glissant d’ordre supérieur
[DEL’12]…etc.
L’auteur dans [HIM’09] a supprimé tous les capteurs mécaniques en élaborant un observateur à
grand gain direct au sein d’une commande scalaire pour l’observation de la vitesse et du couple de
charge, ainsi que, pour l’estimation des courants statoriques et du flux rotorique.
Dans [LAS’98], et dans [MES’08], les auteurs ont élaboré un observateur MRAS (Model Reference
Adaptive System) de vitesse dans une commande DTC
[AYA’10] a présenté une comparaison des performances des observateurs de type Kalman et Grand
gain (Tests de robustesse).
Quatre différents reconstructeurs partiels de la vitesse du rotor ont été présentés dans [EGU’02] à
savoir : l’estimation de la vitesse mécanique par la relation d’autopilotage, le filtre de Kalman, la
méthode basée sur la théorie de modes glissants et l’estimation de la vitesse mécanique par la méthode
adaptative par rapport au modèle de référence (MRAS), une étude comparative a été effectuée.
[KHO’10] a donné un tableau récapitulatif des principales spécifications de, l’observateur de
Luenberger (ELO), du filtre de Kalman et de la technique MRAS :
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
16
Structure d’observation Estimateur Observateur Luenberger
Observateur Kalman
Observateur MRAS Critères de comparaison
Perf
orm
ance
s d
ynam
ique
s (R
obus
tess
e vi
s à v
is d
e la
va
riat
ion
des r
éfér
ence
s)
Temps de réponse du signal (Convergence temporaire)
Bon
Bon
Médiocre
Médiocre
Fluctuations sur le signal
Bon
Bon
Médiocre
Bon
Sensibilité et robustesse vis-à-vis de variation de la résistance rotorique
Très Sensible
Bon
Sensible
Insensible
Fonctionnement de la commande (Perte de découplage)
Mauvais Performant Mauvais Très Performant
Tableau.1.2 Tableau comparatif donné par [KH0’10].
Pour améliorer la technique MRAS [KHO’10] a remplacé le régulateur PI du mécanisme
d’adaptation par un PI flou et un autre à correcteur glissant, qui ont donné des performances meilleures
que ceux avec PI.
La référence [ZHA’09], présente une comparaison entre différents observateurs de vitesse dans une
commande vectorielle DFOC, à savoir : observateurs de Luenberger (LO), observateur à mode glissant
(SMO), et le filtre de Kalman (EKF). L’auteur à travers des résultats de simulation et des résultats
expérimentaux a conclu que, à haute vitesse tous les observateurs présentaient de bonnes
performances, mais qu’à basse vitesse, et en régime permanent, c’est LO, qui est le meilleur. Le SMO,
présente presque les mêmes performances que LO, en plus il est plus robuste vis-à-vis des variations
paramétrique. EKF est l’algorithme le plus compliqué, quant à son implémentation en DSP, seulement
il présente le plus d’immunité vis-à-vis des bruits. LO et SMO, sont les plus utilisés que l’EKF en
pratique.
A travers ces références, on a pu constater que malheureusement :
Bien que le filtre de Kalman soit en mesure de palier les variations importantes de la résistance
du rotor, son implantation en temps réel est difficile à cause du nombre d'opérations nécessaire à
chaque période d'échantillonnage pour réactualiser les estimations.
Bien que l’utilisation d’un observateur à mode glissant a augmenté la robustesse du système, et
a étendu la plage de vitesse de zéro aux grandes vitesses, mais le phénomène du chattering reste
l'inconvénient majeur de ces techniques.
Bien que la méthode basée sur le système adaptatif à modèle de référence, MRAS a prouvé que
c'est l'une des meilleurs techniques proposées par les chercheurs, grâce aux grandes performances
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
17
qu'elle présente en termes de fiabilité, stabilité, et moins d'efforts de calculs, Néanmoins, si l'on reste
trop longtemps à très basse vitesse, voir à l'arrêt, le contrôle est perdu.[BAG’99].
1.4 Contributions de la thèse
Cette section souligne l’apport du présent travail dans le champ de la commande et de l’estimation
de la vitesse de rotation d’un moteur à induction.
On cite les contributions suivantes :
- Elaboration de nouveaux régulateurs de vitesse à partir du régulateur PI classique, en
essayant de combler les lacunes du PI. Grâce à certaines modifications dans la structure du PI de base,
ces régulateurs modifiés sont plus robustes.
- Pour contourner certains problèmes liés aussi bien aux erreurs de modélisation qu’à la
méconnaissance même du modèle du système, on propose dans cette thèse, des régulateurs à base de
logique floue, assurant la régulation de vitesse dans une commande vectorielle à flux rotorique
orienté. De tels régulateurs permettent de maintenir les performances désirées du variateur de vitesse
quel que soit le mode de fonctionnement.
- Pour remédier au problème de robustesse de la commande IRFOC vis-à-vis de la variation
de la résistance rotorique, il est présenté dans ce travail deux méthodes d’observation de cette
résistance, l’une de type MRAS, dont le système d’adaptation est un mécanisme flou, et l’autre est un
estimateur basé sur le calcul de la puissance réactive pour l’estimation simultanée des résistances
rotorique, statorique, ainsi que le couple de charge.
- Développement de la commande backstepping pour la machine asynchrone. Pour cette
même commande, on a associé une action intégrale, pour l’amélioration de ses performances.
- Améliorer les performances obtenues avec la stratégie du contrôle direct de flux et du couple
(DTFC) en introduisant des régulateurs flous pour la minimisation des ondulations du couple.
Dans cette thèse, outre la commande DTC, on a présenté la commande non linéaire, comme
une autre alternative à la commande vectorielle. La commande LE/S est une technique à grande
performance qui assure un découplage entre les sorties à commander, seulement elle a nécessité une
adaptation de la résistance du rotor, ainsi que du couple de charge.
- Dans le souci d’apporter une amélioration de la robustesse, un régulateur IP de vitesse a été
utilisé dans une commande vectorielle à flux orienté, sans capteur réalisé par une hybridation d’un
estimateur MRAS et d’un observateur Luenberger. Les performances de cette technique ont été testées
par simulation numérique.
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
18
1.5 Organisation du mémoire
La suite de la thèse est organisée de la façon suivante :
La première partie du chapitre 2 décrit la modélisation de la machine asynchrone. Après avoir posé
les hypothèses simplificatrices nécessaires à la modélisation présentée, nous présentons diverses
représentations d’état de la machine selon le référentiel adopté et selon le choix du vecteur d’état.
En ce qui concerne la stratégie de commande vectorielle à flux rotorique orienté, nous n’avons
présenté que la variante indirecte. Ensuite, nous avons simulé et comparé le régulateur classique PI
avec les PI modifiés, et nous avons traité l’influence de la variation de la résistance rotorique, nous en
sommes sortis avec des résultats très concluants
La première partie du chapitre 3, traite l’élaboration des stratégies de commande de vitesse du
moteur asynchrone. Nous présentons en premier lieu les principes de la commande floue, on s’est
arrêté sur ses avantages par rapport à l’IRFOC avec PI et ses inconvénients par rapport aux variations
paramétriques. En deuxième lieu, nous avons introduit la commande par mode glissants pour ses
qualités robustesse/stabilité, pour cela, on a élaboré une commande hybride flou-glissant qui a donné
de meilleurs résultats que le flou seul ou glissant seul.
Pour remédier au problème de robustesse de la commande IRFOC vis-à-vis de la variation de la
résistance rotorique, il est présenté dans la deuxième partie de ce chapitre une méthode d’observation
de cette résistance de type MRAS, dont le système d’adaptation est un mécanisme flou.
Un estimateur basé sur le calcul de la puissance réactive pour l’estimation simultanée des
résistances rotorique, statorique, ainsi que le couple de charge a été aussi détaillé dans ce chapitre.
Au quatrième chapitre nous avons proposé des algorithmes robustes pour une commande efficace de
la machine à induction, à savoir :
- Une commande non linéaire de type linéarisation par retour d’état, basée sur le choix des
variables de sortie. Elle est caractérisée par le degré relatif représentant le nombre de dérivée jusqu'à ce
que la commande d’entrée apparaisse. Cette commande linéaire par retour d’état a conduit à de bonnes
performances pour la machine à induction, grâce à elle on peut réaliser le découplage entre les
variables de sortie du modèle de machine, par conséquent le contrôle du flux et de vitesse sera plus
simple.
- Une stratégie de commande basée sur la commande vectorielle utilisant l’approche de
backstepping et backstepping avec action intégrale. Cette stratégie comme les autres, est utilisée pour
le contrôle de la vitesse de rotation de la machine asynchrone
- Et une commande directe du couple (DTC). Cette technique de commande est considérée
comme une commande sans capteur, elle permet d’avoir une bonne robustesse et, une réduction
Chapitre 1 : Introduction générale et situations technologiques
19
sensible sur le coût. Pour l’amélioration de la commande DTC, plusieurs approches ont été cités dans
la littérature, ici, nous avons proposé d’introduire la logique floue à la commande directe du couple,
pour ses qualités de réduire les oscillations du couple.
Pour résoudre le problème de capteur, on a proposé au chapitre 5 l’étude de l’IRFOC sans capteur en
utilisant l’observateur de luenberger et la technique MRAS pour l’estimation du couple de charge et
de la vitesse.
A la fin de chaque chapitre, nous avons présenté les résultats de simulation du moteur asynchrone
contrôlé par ces stratégies de commande.
Pour clôturer ce travail, une conclusion générale a été donnée pour avancer quelques remarques et
présenter d’éventuelles perspectives quant à la continuation de ce travail.
L’étude de la configuration de l’onduleur de tension triphasé alimentant notre processus, et de ses
modes de fonctionnement est décrite en annexe B. Les annexes contiennent aussi les paramètres du
moteur étudié (annexe A).
Chapitre 2
Chapitre2 Commande Vectorielle avec Réglage PI et PI modifiés de la vitesse La commande à flux orienté est généralement employée pour la commande vectorielle des machines de faible et moyenne puissance. Son intérêt se trouve dans une simplification de l’expression du couple, et a pour objectif d’aboutir à un modèle simple de la MAS qui permet de commander indépendamment le flux et le couple de la machine. Avec ce découplage la MAS se comporte alors comme une machine à courant continu à excitation indépendante. Dans cette partie la commande vectorielle indirecte à flux rotorique orienté sera dotée d’un correcteur de vitesse, de type Proportionnel Intégral classique, de nombreuses améliorations, seront apportées à ce correcteur dans le but de limiter les dépassements, de ne pas dépasser le couple maximum de la machine et d’améliorer le temps de réponse.
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
20
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI
modifiés de la vitesse d’une MAS
2.1. Introduction
L'objectif de la commande en général, de la MAS en particulier est d'obtenir un système de haute
performance. Plusieurs critères de performance peuvent être définis, à savoir : précision en poursuite,
précision en régulation (temps de montée ; temps de réponse ; dépassement ; stabilité), robustesse vis-
à-vis des perturbations (charge, moment d'inertie) et sensibilité à la variation de paramètres.
Avec les progrès de l’électronique de puissance et de la micro-informatique, il est aujourd’hui
possible d’obtenir des machines asynchrones aussi performantes que des machines à courant continu.
La machine asynchrone présente l’avantage d’être robuste, peu coûteuse et de construction simple.
Cette simplicité s’accompagne par l’existence d’un couplage complexe entre les variables d’entrée, les
variables de sortie et les variables internes de la machine comme le flux, le couple, la vitesse et la
position, Ce couplage rend la commande de la machine asynchrone beaucoup plus délicate.
La technique de commande vectorielle du couple, la plus répandue s’appuie sur les équations dans le
repère du flux du rotor. On parle de flux rotorique orienté (FOC pour flux oriented control). Cette
méthode a été développée à la fin des années 1980 au sein de Siemens [BLA’72]. Son intérêt se trouve
dans une simplification de l’expression du couple, et a pour objectif d’aboutir à un modèle simple de la
MAS qui permet de commander indépendamment le flux et le couple de la machine. Avec ce
découplage la MAS se comporte alors comme une machine à courant continu à excitation
indépendante.
La commande à flux orienté est généralement employée pour la commande vectorielle des machines
de faible et moyenne puissance, pour les machines de forte et de très forte puissance où l’effet de
l’onduleur devient sensible, on préfère généralement les techniques appelées commandes directes du
couple (DTC pour direct torque control en anglais) [LAR’07].
La mise en œuvre d’une commande performante pour la machine à induction nécessite l’utilisation
d’un modèle représentant fidèlement son comportement dynamique, pour cela la première partie de ce
chapitre sera consacrée à établir un modèle qui sera utilisé par la suite, soit pour la commande, soit
pour l’observation.
Dans La deuxième partie de ce chapitre, nous allons présenter la commande vectorielle indirecte à
flux rotorique orienté, qui nécessite la connaissance à tout instant, du module et de l’argument du flux
rotorique, estimés à l’aide du modèle dynamique de la machine asynchrone. Cette machine devra
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
21
fonctionner à flux constant pour assurer un bon rendement énergétique et un contrôle dynamique aisé
du couple et de la vitesse, alimentée par un onduleur de tension [MER’10].
Remarque1 : le principe de la commande à flux orienté est basé sur le maintien du niveau de flux à
sa valeur nominale et sur le contrôle du couple indépendamment. Cette stratégie, permet effectivement
d’avoir un couple maximal disponible pour tous les régimes de fonctionnement. Cependant, si le
variateur entraîne une charge variable, le moteur développe un couple maximal inutilement, chose qui
se traduit par une consommation inutile du courant statorique, par conséquent, le moteur s’écarte de
son point de fonctionnement optimal.[KHE’07].
La commande vectorielle indirecte à flux rotorique orienté sera dotée d’un correcteur de vitesse, de
type Proportionnel Intégral (PI classique). De nombreuses améliorations, dans les sections qui vont
suivre, seront apportées à ce correcteur dans le but de limiter les dépassements, de ne pas dépasser le
couple maximum de la machine et d’améliorer le temps de réponse
Les régulateurs proposés dans ce chapitre sont accompagnés par des simulations numériques pour
valider leurs robustesses.
2.2. Modèle de la machine asynchrone
2.2.1 Présentation de la machine. La machine asynchrone, connue également sous le terme «anglo-saxon » de machine à induction est
constituée des principaux éléments suivants : (fig.2.1)
Fig2.1 .Constitution d’un moteur asynchrone
le stator, le rotor et les organes mécaniques permettant la rotation et le maintien des différents sous-
ensembles. Le stator de forme cylindrique représente la partie statique de la machine, il est constitué
d’un bobinage, le plus souvent triphasé, logé dans des encoches, et relié à la source d’alimentation. Le
rotor est la partie tournante, il peut prendre plusieurs aspects permettant de distinguer les
différents types de machine asynchrone, [VER’04], [GAE’04] [OND’06], [MED’12] :
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
22
Rotor bobiné, de forme cylindrique portant un enroulement bobiné à l’intérieur d’un
circuit magnétique constitué de disques en tôles empilés sur l’arbre de la machine. Les
enroulements bobinés sont généralement identiques à ceux du stator ;
Rotor à cage d’écureuil, composé de barres métalliques en cuivre, en bronze ou en
aluminium formant un cylindre et reliées entre elles à leurs extrémités par des anneaux.
L’application adéquate d’une tension de pulsation ωs aux enroulements statoriques, crée un champ
magnétique statorique tournant. Ce champ induit dans le circuit fermé du rotor un champ magnétique
rotorique tournant à une vitesse ωr par rapport au rotor. Quand cette vitesse est additionnée à la vitesse
électrique de rotation du rotor ω, on obtient selon la relation interne de la machine asynchrone,
[CAR’95], [WIT’00], [TRA‘08], [KHO’10], [KHI’06], la pulsation statorique ωs suivante :
rs (2.1)
Il faut noter que la saturation des matériaux magnétiques ainsi que les pertes fer (pertes dans les
matériaux magnétiques) ont été négligées. Ces dernières peuvent être introduites en ajoutant une
résistance fR en parallèle avec la mutuelle inductance mL , mais la valeur de cette résistance est
difficilement mesurable [QUANG] [EGU’02] [LAR’07], [KHE’07].
Remarque : les pertes fer représentent la somme des pertes dues à l’hystérésis et des pertes par
courant de Foucault [LIM’04], [LAR’07], [CHE’11]. L’auteur dans [KHE’07], a donné un schéma de
principe de la commande vectorielle à flux orienté en tenant compte des pertes fer.
2.2.2 Modélisation de la machine asynchrone.
Dans cette partie, nous présentons la conception des différents modèles mathématiques de la machine
asynchrone qui vont nous servir par la suite à l’élaboration des algorithmes de commande et
d’observation.
Ces modèles sont basés initialement sur la théorie de Park [HIL’01], [EMM’01], [CAN’05], qui
consiste à réduire la dimension du référentiel triphasé au diphasé, en utilisant la transformation de
Concordia, ainsi que le passage des grandeurs alternatives aux grandeurs continues en utilisant la
transformation de Park. [CAR’95], [LAR’07].
Il est à noter que le choix d’utiliser la transformation de Concordia plutôt que celle de Clarke revient
au fait que la première assure la conservation de la puissance instantanée [BUC’01], [BON’08].
2.2.2.1 Transformations-référentiels.
a) Transformation de Concordia – référentiel ,
Il s’agit d’une transformation des grandeurs d’un référentiel triphasé (a, b, c) à un référentiel diphasé
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
23
, fixe au stator. Ainsi, aux trois grandeurs triphasées , ,a b cx x x , est associé le vecteur [X(s)] dans
le référentiel , fixe au stator [WIT’00]. D’où :
( ) 0
0
.a
s T b
c
x xX x K C x
x x
(2.2)
Avec : 0
1 112 23 30
2 21 1 12 2 2
C
et 23TK
0x : Composante homopolaire nulle du système triphasé équilibré, [C0] : Matrice de Concordia.
L’introduction de KT mène à [CO]-1 = [CO]T , ce qui garantit la conservation de la puissance instantanée
[PUJ’00].
b) Transformation de Park – référentiel (d,q)
Il s’agit d’une transformation des grandeurs alternatives d’un référentiel triphasé (a,b,c) à un
référentiel diphasé (d,q) tournant (T) avec le champ statorique. [WIT’00], [ELB’11], Cette
transformation va nous permettre d’avoir des grandeurs continues. D’où :
( )
0
.d a
T q s b
c
x xX x P x
xx
(2.3)
Avec : 0s sP R C et c o s s in 0
s in co s 00 0 1
s s
s s sR
La figure (2.2) montre la représentation du vecteur [X(s)] dans le référentiel fixe ( , ), ainsi que le
passage au référentiel tournant (d,q) :
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
24
Fig2.2. Référentiel : triphasé (a,b,c) – fixe ( , ) – tournant (d,q).
2.2.2.2 Equations physiques de la machine asynchrone
Afin de ne pas compliquer inutilement la mise au point de la commande et de l’observation de la
machine asynchrone, nous adoptons un modèle basé sur les hypothèses de Park [CAR’95], [VER’04],
[AGU’04], [CON’07]:
La parfaite symétrie de la machine.
L’absence de saturation et de pertes dans le circuit magnétique.
L’effet de peau négligeable. [WIT’00], [PUG’04]
La machine est alimentée par un système de tensions triphasées sinusoïdales et équilibrées.
L’épaisseur de l’entrefer est uniforme et l’effet d’encoche est négligeable.
L’induction dans l’entrefer est à répartition sinusoïdale.
Remarque : Il n’est pas nécessaire de considérer les effets pelliculaires au niveau d'une
commande vectorielle d’une machine asynchrone de faible puissance, par contre, pour des
grosses machines, qui ont des effets pelliculaires très marqués, il est important de considérer ces
effets au niveau de la commande pour ne pas trop dégrader le couple électromagnétique
[AGU’04].
a) Equations électriques dans le référentiel (a,b,c)
Au stator :
Sous une forme complexe compacte, on aboutit à :
( , , ) ( , , ) ( , , )s s sa b c s a b c a b cu R i
(2.4)
Avec :
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
25
( , , ) ( , , ) ( , , )
0 00 00 0
s sa sa sas s s
s s a b c sb a b c sb a b c sb
s sc sc sc
R u iR R u u i i
R u i
Au rotor :
( , , ) ( , , ) ( , , )r r ra b c r a b c a b cu R i (2.5)
Où :
( , , ) ( , , ) ( , , )
0 00 00 0
r ra ra rar r r
r r a b c rb a b c rb a b c rb
r rc rc rc
R u iR R u u i i
R u i
b) Equations magnétiques dans le référentiel (a,b,c)
Au stator :
Sous une forme compacte, on a :
( , , ) ( , , ) ( , , )s s ra b c s a b c M a b ci i (2.6)
Avec :
2 2cos cos cos3 3
2 2cos cos cos3 3
2 2cos cos cos3 3
s s s
s s s s M sr
s s s
l M MM l M MM M l
Au rotor :
On a :
( , , ) ( , , ) ( , , )r s ra b c M a b c r a b ci i (2.7)
Avec r r r
r r r r
r r r
l M MM l MM M l
c) Equations mécaniques dans le référentiel (a,b,c)
Par application du principe fondamental de la dynamique du rotor, on obtient :
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
26
c em rdJ f C Cd t
(2.8)
Et par application du théorème de Ferrari [ELB’11], on obtient :
( , , ) ( , , )( )r smem a b c a b c
r
LC p iL
(2.9)
2.2.3 Modélisation en régime transitoire (Modèle de Park).
En appliquant la transformation de Park définie en (2.3) aux équations électriques (2.4) et (2.5) de la
machine asynchrone, on obtient dans le référentiel (d,q) les équations suivantes :
Au stator :
sd s sd sd s sq
sq s sq sq s sd
u R i
u R i
(2.10)
Au rotor :
rd r rd rd s rq
rq r rq rq s rd
u R i
u R i
(2.11)
D’après (2.10) et (2.11), on voit clairement que le passage au référentiel (d,q) introduit des termes de
couplage entre les axes d et q. L’application de la même transformation aux équations magnétiques
(2.6) et (2.7) conduit à :
0 00 0
0 00 0
sd sds m
sq sqs m
m rrd rd
m rrq r q
iL LiL L
L L iL L i
(2.12)
Avec : 32
s s s
r r r
m s r
L l ML l M
L M
Les relations (2.8) et (2.9) permettent d’écrire :
m rrd sq rq sd
r
L Cp i iJL J
(2.13)
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
27
Remarque 1 : Pour obtenir les mêmes équations de la machine dans le référentiel ( , ), il suffit
de mettre 0s (repère fixe) ; et remplacer les indices ,d q respectivement par , .
Remarque 2 : Il est important de préciser que la représentation biphasée de la machine n’est valide
physiquement que si les alimentations sont équilibrées et si la machine est saine et équilibrée
[OND’06]
Remarque 3 : La modélisation de la MAS dans le repère tournant (d,q) est mieux appropriée en vue
d’une commande vectorielle à flux orienté. Le repère statorique ( , ) est le plus adéquat pour
l’observation des grandeurs de la MAS. [HIL’01].
2.2.4 Mise sous forme d’état.
Les équations différentielles obtenues précédemment peuvent être écrites sous forme d’une
représentation d’état :
x f x B u
y h x
(2.14)
Avec : x : vecteur d’état du système, y : vecteur de sortie du système,
sd
sq
uu
u
: Vecteur des entrées du système.
Remarque1 : D’une manière générale, le flux de la machine asynchrone est difficilement
accessible, alors on choisit comme vecteur de sortie mesuré les courants statoriques.
Remarque2 : Dans le cas de la commande avec capteur, la vitesse peut être considérée comme
une sortie mesurée. Généralement, le couple de charge est considéré comme une entrée
[GHA’05]
Le modèle d’état non linéaire où le couple de charge rC est considéré comme une perturbation est
donné par :
r
sq
sd
sdrqsqrd
rqrdssqm
rqsrdsdm
rqrdsqsds
rqrdsqssd
rq
rd
sq
sd
C
uu
J
mm
ciimapiaL
paiaLbabpii
bpbaiiii
1000000000000
1
1
(2.15)
Les paramètres , , , , ,a b c m et 1m sont définis par :
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
28
2 2 2
2
1
, ,
, 1
1,
m cr
r s r
r s m r m
s rs r
m
r s
L fRa b c
L L L J
L R L R LL LL L
p Lm m
J L L
,
Où ,est le coefficient de dispersion de Blondel
Le modèle de la machine asynchrone met en évidence une forte interaction entre des grandeurs
de nature différentes (électriques, magnétiques, mécaniques et thermique). De plus, celles-ci
varient selon des échelles de temps très différentes : électriques (l’ordre de 1ms), magnétiques
(l’ordre de 100ms), mécaniques (l’ordre de 1s) et thermique (l’ordre de 100s).
Le modèle d’état non linéaire étendu (le couple de charge rC est introduit comme variable d’état) de
la machine asynchrone dans le repère tournant généralisé d q est :
1
1
000 00 0
1 0 00 0
0
sd s sq rd rqsd
s sd sq rd rqsq
m sd rd s rqrd
m sq s rd rqrq
rd sq rq sd r
r
i i ba bpi mi i bp bai maL i a p
aL i p a
m i i c CJ
C
sd
sq
uu
(2.16)
On a supposé que le couple de charge varie lentement ( 0rdCdt
)
Remarque4 : Indépendamment de la technologie de son rotor, la machine asynchrone
triphasé est caractérisée par les quatre paramètres électriques : rss TLR ,,, [CAR’95],
[TIC’06], [MAL’01].
2.2.5 Choix des sorties. La mise en œuvre de la commande et de l’observation nécessite un choix judicieux des vecteurs
d’état et de sortie. En effet, le choix du vecteur d’état est lié au pilotage et à l’observation de la
machine asynchrone. Le choix du vecteur des sorties est lié directement aux objectifs de commande ou
observation [HIM’09].
Remarque1 : Les sorties à commander sont la vitesse ou le couple de la machine et la norme (ou la
norme au carré) du flux. Normalement, si on contrôle le couple électromagnétique, on assure le
maintien en sécurité de l’onduleur [ALV’02].
Remarque2 : Pour l’observation, les sorties (états mesurables) sont les courants statoriques et la
vitesse dans le cas standard. [BAG’99], [TRA’08].
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
29
Par exemple, si on adopte le choix suivant : 2T Trd rq sd sq em rx i i y C , on aura la
représentation d’état ci-dessous :
0 00 01 0
10
m rdsd s rq
r r
rd rqmsq s rd
sdrq r r
sqssdsd s sq rd rq
rsq
ssq s sd rq rd
r
L iT T
L i uL TuLi Ki i K
TiLKi i K
T
(2.17)
2em
r
Cy h x
(2.18)
Avec :2 2
2 2 2 , , , 1 , ,m m t mrr rd rq r t s r
r r s r s s r
L L R LLT R R R K
R L L L L L L
On peut réécrire la représentation d’état (2.17) sous la forme :
1 00 0
1 0 001 0
10
rs
r r
rdrd rs
rq sdrq r r
sm m t sdsds
s r r s r s sqsq
sm m ts
s r s r r s
LT T
LuT T
LL L R iiL L T L L L ii
LL L RL L L L T L
squ
(2.19)
En multipliant par σ les deux équations des courants, on obtient :
( , ) ( , )
( , ) ( , )
1 00 0
1 0 001 0
10
rs
r r
rr rsd q d q sdr rs s sqsm m td q d qs
s r r s r s
sm m ts
s r s r r s
LT T
LuT TuLL L Ri i
L L T L L LLL L R
L L L L T L
(2.20)
Les vecteurs r et si représentent respectivement les modes lent et rapide du modèle.
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
30
Remarque3 : Le modèle est sous la forme standard des systèmes singulièrement perturbés.
L’introduction du paramètre σ peut être considérée comme une perturbation. La valeur
particulière 0 introduit une singularité du fait que les deux dernières équations différentielles
du système (2.20) se transforment en équations algébriques
Il est à noter, donc que, est tel que: 10 . [CHE’11].
2.3. Commande vectorielle directe.
La détermination du flux, notamment le flux rotorique qui n’est pas directement accessible, est
assurée à partir des capteurs de flux à effet Hall ou magnétiques disposés à l'intérieur de la machine,
effectuent une mesure de la composante directe et transversale du flux dans la machine. Ces capteurs
nécessitent d'être installés à l'intérieur de la machine ce qui entraîne une augmentation du volume de
celle-ci. De plus, la tension de sortie de ces capteurs à effet Hall [CON’07] dérive avec la température
et nécessite un prétraitement mathématique plus ou moins compliqué, pour extraire l'information sur le
flux capté surtout aux basses vitesses. Finalement, Ces capteurs sont notoirement sensibles aux chocs
mécaniques, notamment si la machine est utilisée dans un environnement dur ou inaccessible
[KHO’10].
La commande vectorielle directe, bien que généralement sensible au bruit en basse fréquence, est
parfaitement convenable pour les applications à grandes vitesses. [TAR’97], et son point fort réside
dans son insensibilité aux variations de la résistance du rotor.
2.4. Commande vectorielle indirecte.
Dans le cadre de notre travail, Nous allons nous limiter à étudier la version indirecte de la commande
vectorielle. Cette version, basée sur les équations de la machine dans le référentiel tournant, permet
d’estimer la position du flux rotorique.
Elle présente l’avantage de ne pas nécessiter la mesure ou la reconstitution du flux mais exige la
présence d’un capteur de position du rotor. Cette position est calculée à partir de la vitesse de la
machine et d’autres grandeurs accessibles comme les courants ou les tensions statoriques
Toutefois, l’utilisation du modèle de la machine rend cette solution très sensible à la précision avec
laquelle les paramètres du modèle sont connus. Ces paramètres dépendent largement des conditions de
fonctionnement (saturation, échauffement, fréquence,..). En cas d’imprécision sur la détermination de
ces paramètres, le découplage entre flux et couple ne sera pas assuré. La conséquence serait une
dégradation des performances dynamiques et statiques [CAR’95], [QUANG]. [BOU’07]
Les auteurs dans [CAO’97], [KHE’07], et dans [KHO’10] ont présenté une étude comparative entre la
commande vectorielle directe (DFOC) et indirecte (IRFOC).
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
31
2.4.1 Principe de l’IRFOC.
Dans les machines électriques, le couple électromagnétique s’exprime par un produit vectoriel du
courant induit et du flux inducteur. Pour une machine à courant continu, le champ inducteur et le
courant induit sont naturellement orthogonaux. Ainsi, le couple est maximal ce qui donne aux
machines à courant continu des performances remarquables en commande. Au contraire, une machine
asynchrone présente un fort couplage entre toutes ses grandeurs électromagnétiques.
L’objectif de la commande vectorielle des machines asynchrones est d’améliorer leur comportement
dynamique et statique, grâce à une structure de contrôle similaire à celle d’une machine à courant
continu. La composante d’axe d du courant statorique joue le rôle de l’excitation et permet de régler la
valeur du flux dans la machine et la composante d’axe q joue le rôle du courant induit et permet de
contrôler le couple. Cette commande appelée, commande à flux orienté est basée sur un choix
judicieux du repère (d,q). Ce dernier orienté de manière à ce que l’axe d soit en phase avec le flux
désiré, fig. (2.3).
L’expression du couple se voit alors simplifiée et n’est plus fonction que du flux et du courant en
quadrature. Ainsi, en maintenant le flux à une valeur constante, le couple ne dépend plus que de la
composante en quadrature du courant statorique ( sqi ) et peut être contrôlé par celle-ci.
s
sdisqi
sird
r
d
q
0 Fig 2.3. Orientation du flux rotorique.
2.4.2 Structure.
Cette méthode de commande consiste à ne pas estimer l’amplitude du flux rotorique mais à utiliser
directement l’amplitude de référence rd . L’intérêt de cette méthode réside dans le fait que l’emploi
d’un capteur de flux n’est pas nécessaire .A partir d’un couple de référence emC et du flux rotorique de
référence rd , les courants de référence
sdi et sqi s’en déduisent directement, voir le schéma global de
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
32
la commande vectorielle de la machine asynchrone alimentée en tension, illustré sur la figure (2.4).
Deux boucles ont été considérées dans le schéma de contrôle. Une boucle interne utilisant un
proportionnel intégral PI pour la régulation des courants, et une boucle externe où de nombreux
contrôleurs ont été adoptés pour commander la vitesse
sdi
mL1
*
*
rr
sqm
TiL
p
*rm
r
pLL
s s
sqi
*
r s
sdi
sqi
*emC
*r *
sdi
*sqi
sdV
sqV
sde
sqe
s
*sdV
*sqV
rT
Fig 2.4. Schéma global de la commande vectorielle indirecte.
2.4.2.1. Description des composants du système de commande
a) Boucles de régulations des courants
Le contrôle du couple et du flux de la machine nécessite la mise en œuvre de boucles de régulation
des courants statoriques d’axes d et q. Pour effectuer la synthèse des régulateurs, nous allons utiliser le
système d’équations statoriques issues du modèle de la machine (Equations : 2.10, 2.11, 2.12).
s d m rs d s s d s s s s q
r
s q ms q s s q s s r s s s d
r
d i L du R i L L id t L d t
d i Lu R i L L id t L
(2.21)
L’examen de ces équations (2.21) révèle l’existence de termes croisés qui induisent une forte
interaction entre les deux axes. En supposant que le module du flux rotorique ne varie que lentement
par rapport aux courants, le système précédent se réduit à des équations différentielles de premier
ordre, représentées schématiquement par la fig. (2.5).
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
33
ms s sd r
r
LL i
L
squ sqi
1
s sR L p
s s sqL i
s du s di1
s sR L p
Fig. 2.5. Termes de couplages dans les équations statoriques
Le couplage évoqué plus haut constitue souvent l’une des difficultés de l’application de la
commande vectorielle.
Remarque : Différentes techniques de découplage existent, le découplage utilisant un régulateur,
découplage par retour d’état, découplage par compensation. [BUC’01], [TAR’97]
Le couplage a été supprimé dans notre cas par une méthode classique de découplage, dite de
compensation. Nous choisissons pour le système découplé deux nouvelles entrées 1sdV et 1sqV
augmentées des termes de découplage avec des signes opposés selon le schéma de la figure (2.6).
sqi
sdi
ms s sd r
r
LL i
L
s s sqL i
ms s sd r
r
LLi
L
squ sqi
1
s sR L p
s s sqL i
sdu sdi1
s sR L p
*sdi
*sqi
Fig. 2.6.Compensation des termes de couplages
1
1
s d s d s s s q
ms q s q s s s d r
r
u V L i
Lu V L iL
(2.22)
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
34
La mise en œuvre de la régulation peut alors se faire sur le nouveau système découplé selon le
schéma ci- dessous :
1
1
s ds d s s d s
s qs q s s q s
d iV R i L
d td i
V R i Ld t
(2.23)
Cependant, cette solution de compensation peut présenter l’inconvénient d’utiliser les composantes
des courants mesurés qui peuvent être perturbés par les bruits de mesure et par le contenu harmonique
des courants de phase. Ainsi nous avons préféré utiliser les courants de référence pour le circuit de
découplage afin d’éviter ce problème.
Nous nous contenterons dans un premier temps de régulateurs de type Proportionnel Intégral (PI), étant
donné qu’ils sont simples à mettre en œuvre. Ce type de régulateur assure une erreur statique nulle
grâce à l’action d’intégration, tandis que la rapidité de réponse est établie par l’action proportionnelle.
Les régulateurs s’expriment alors sous la forme (P, étant l’opérateur de Laplace):
1( )
r e g r e g
r e g
K T pC p
T p
(2.24)
Ces derniers seront réglés de façon à assurer en plus de l’annulation de l’erreur statique, la stabilité et
la rapidité des deux boucles de courants. La synthèse est faite sur l’axe d et les résultats obtenus
peuvent être étendus à l’axe q par simple changement d’indices.
Parmi les différentes méthodes de synthèse, nous avons adopté l’approche par compensation en
temps continu. Le correcteur discret est obtenu ensuite en utilisant l’approximation d’Euler. Il convient
cependant de prendre en considération, dans la synthèse des correcteurs, tous les retards susceptibles
d’influencer la commande. Ces retards peuvent être classés en trois catégories comme l’indique la
figure (2.7).
Retard dû à l’onduleur : exp(-PtMLI) ;
Retard introduit par le filtrage des courants : exp(-PtFiltre) ;
Retard dû au temps de calcul : exp(-PtCalc)
Fig.2.7. Les retards dans une boucle de commande
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
35
On néglige l’influence du retard introduit par le filtre de courant, qui est très petit
comparativement aux deux autres retards (approximativement 55µs). [BAG’99].
Le retard global dû à l’onduleur et au temps de calcul peut être approché par le développement
en série de Taylor limité au premier ordre [MEH’10].
En posant :
r e t M L I C a lcT T T (2.25)
On obtient,
1( )1
r e tp Tr e t
r e te F T
T p
(2.26)
Ce retard est approximativement égal à 300µs [BAG’99].
Le schéma bloc de la régulation est représenté sur la figure suivante :
s di 1reg reg
reg
K T p
T p
11 regT p
1
s sR L p
*sdi *
1sdV
Fig. 2.8. Boucle de régulation du courant
La fonction de transfert en boucle ouverte est :
1 1 1( )1
reg reg
reg ret s s
K T pG p
T p T p R L p
(2.27)
Le zéro introduit par le correcteur sera utilisé pour compenser le pôle du système, soit :
sr e g
s
LT
R
(2.28)
Le gain Kreg sera déterminé de sorte que la réponse du courant soit la plus rapide sans
dépassement.
Les résultats de calcul des gains de régulateurs sont :
, regp reg i ec ha n t
re g
KK K K T
T (2.29)
Avec echantT : période d’échantillonnage s100 .
b) Régulation de la vitesse
Pour calculer un régulateur PI nous considérons les équations de la machine, en supposant que le
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
36
flux est parfaitement régulé. Comme le temps de réponse de la boucle de courant (mode électrique) est
très faible par rapport à la dynamique de la boucle de vitesse (mode mécanique), nous considérons que
la réponse des courants (isd, isq) vis-à-vis de leurs valeurs de référence est quasi-instantanée par rapport
à la partie mécanique. Le schéma bloc du régulateur de vitesse est représenté sur la figure (2.9) :
*fiG tK1
1 vdpTiv
pvK
Kp
emCs qi*sqi
Fig .2.9. Schéma bloc du régulateur de vitesse
Avec :
Kpv, Kiv : Coefficients du contrôleur PI.
Tvd : Retard dû au temps de calcul.
Gfi : Fonction de transfert de la boucle de courant.
*32
mt r
r
LK p
L : Constante du couple électromagnétique.
En appliquant la transformée de Laplace à l’équation (2.8), nous aurons :
1em rC C
Jp f
(2.30)
Fig. 2.10. Boucle de régulation de la vitesse
Afin de rendre le calcul des coefficients de ce type de régulateur plus facile, nous avons considéré
que tout le schéma bloc de la figure (2.9) peut être réduit à un correcteur PI classique. Pour cela, nous
avons négligé le retard Tvd ainsi que la dynamique de la boucle de courant par rapport à celle de la
vitesse. Nous obtenons alors :
1 1pv ivref r
K p KC
Jp f p Jp f
(2.31)
Soit :
2 2pv iv
ref rpv iv pv iv
K p K p CJp K f p K Jp K f p K
(2.32)
La fonction de transfert issue de l’équation (2.32) peut être identifiée à un système de second
ordre sous la forme :
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
37
2
2
1( )21
n n
F ppP
(2.33)
ζ: Coefficient d’amortissement, ωn : Pulsation propre non amortie.
Ce qui implique les identités :
21
2i v n
p v
n i v
JK
K fK
(2.34)
Si nous choisirons ζ=1, nous aurons une relation qui lie ωn au temps de réponse en vitesse trv
voulu, ce qui permet de fixer librement la dynamique. Cette relation s’écrit : 4 .8
nr vt
Ayant choisi convenablement l’amortissement et le temps de réponse et par la suite ωn, on peut
calculer les coefficients du régulateur d’après l’équation (2.34), par simple identification.
Rappelons que le dépassement 21100%
eD et le temps de réponse à 5% du système
n
t
3%5 .
Remarque 1 : L’auteur dans [BUC’01] a donné un tableau représentant la relation entre ζ et
ωn trv, (par exemple pour ζ=1, ωn trv,=4.8).
c) Estimation de l’angle d’orientation du flux rotorique, s
La méthode indirecte est basée sur l’estimation de la position du flux à partir du modèle de la
machine. L’équation (2.35) appelée la relation angulaire d’autopilotage [CON’07], assure à tout instant
que la vitesse ωs du référentiel synchrone d’axe d, q soit effectivement celle du champ tournant,
l’intégration de cette équation fournit la position du flux. [OUR’93] La pulsation statorique s’écrit :
s r (2.35)
Tel que : p (2.36)
Le flux rotorique étant orienté selon l’axe d, sa composante selon l’axe q s’annule, ainsi que sa
dérivée, et par suite les équations (2.19) deviennent par simple remplacement :
ˆm r
r sqrr
L R iL
(2.37)
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
38
L’estimée du flux rotorique :
ˆ1
mr sd
r
L isT
(2.38)
La reconstitution de la position du flux rotorique:
dtiLRLpdt
iTL
dtd
sqr
r
r
mss
r
sq
r
ms
ˆˆ (2.39)
Nous remarquons d’après les équations (2.38), et (2.39), que la constante de temps rotorique,
est un paramètre influant sur les performances de cette commande.
Remarque : Il existe deux groupes d’estimateurs de flux rotorique: Boucle ouverte (où
l’estimateur du flux est définit à partir du modèle du courant et du modèle de la tension
[ROH’04], [CON’07] [MER’10],) et boucle fermée (Observateur de flux Luenberger adaptatif,
MRAS, Filtre de Kalman [HIL’01], Mode glissant, etc…)
Plusieurs applications, plus particulièrement la traction électrique, exigent un fonctionnement en
survitesse à puissance constante. Or pour assurer un tel fonctionnement, dans le cas d'un
entraînement à vitesse variable utilisant un moteur asynchrone, une tension élevée à l'entrée est
requise. Pour contourner cette sur demande en tension, on réduit le flux résultant aux vitesses
élevées, c’est ce qu’on appelle défluxage.
De plus, pour optimiser la demande du courant de magnétisation *sdi de la machine à induction,
il est nécessaire de défluxer de manière à offrir à la machine le flux dont elle a besoin pour produire
son couple maximal sans aucune violation des contraintes thermiques imposées sur la machine et
sur les composants de puissance du convertisseur. [TAR’97], [VID’04], [CIM’05], [MER’10],
[BEN’10].
La diminution du flux ou du courant magnétisant *sdi , se fait selon la fonction non linéaire
suivante :
défluxageesi
normalesiiL
bb
rn
bsdmrn
r mod
mod*
*
(2.40)
b : vitesse de base à partir de laquelle il faut défluxer pour ne pas dépasser la puissance
nominale de la MAS.
La méthode d'orientation indirecte du flux rotorique souffre de l'effet de la variation des paramètres
de la machine (notamment la constante du temps rotorique) sur la réponse dynamique du système.
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
39
Cette variation résulte en une perte de découplage et en des erreurs stationnaires sur les sorties couple
et flux de la machine comparativement à leurs consignes.
2.5. Résultats de simulation de l’IRFOC et interprétations
La simulation est un moyen efficace et économique, pour faire des études préliminaires et/ou
comparatives, tant au stade du développement (conception), qu’au cours du fonctionnement normal des
systèmes. Pour réaliser nos simulations, on a pris l’outil de simulation, Matlab/Simulink, couramment
utilisé dans l’industrie et dans les milieux universitaires.
Remarque1 : Il conviendra de s’assurer, lors des essais en simulation, que nous ne saturons pas la commande, c’est-à-dire que max* VsdqVsdq ), [EGU’02], [BUC’01]. Des blocs saturation
sont donc insérés dans les schémas (voir annexe d1). Le pas d’intégration doit être sT61
.
Remarque 2 : Le maintien du flux à sa valeur nominale permet d'éviter les problèmes de saturation
magnétique [XRO’92].
2.5.1 Régulateur PI classique de vitesse
Durant tous nos simulations, le flux rotorique est maintenu constant. Nous supposons aussi que la
machine n’est pas saturée.
Les paramètres du moteur sont donnés en annexe A.
Profile classique : La vitesse de référence est un échelon lisse, de 100rad/s Le flux de référence est
mis à 1wb. Un couple de charge constant égale à 10Nm est appliqué entre les instants t=1s et t=2s.
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
40
0 1 2 3-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
0 1 2 3-10
0
10
20
30
temps [s]coup
le é
lect
rom
agné
tique
[Nm
]
0 1 2 3-1
0
1
2
temps [s]
flux
biph
asés
du
roto
r [w
b]
0 1 2 3-10
0
10
20
temps [s]
cour
ants
bip
hasé
s du
sta
tor [
A]
0 1 2 3-10
0
10
20
temps [s]co
uran
t trip
hasé
ias
du
stat
or [A
]
1.2 1.25 1.3 1.35 1.4
-200
0
200
temps [s]
tens
ion
stat
or tr
ipha
sée
Vas
à la
sor
tie d
e l'o
ndul
eur [
V]
Zoom de Vas
FrdFrq
IsdIsq
w réellew*
CemCr
0.8 1 1.2-10
010
Fig.2.11. Résultats de simulation de L’IRFOC, Cr=10Nm, entre t= [1s 2s] (Profile Régulation)
Profile critique : La vitesse de référence représente une succession d’échelons de ±100rad/s
(changement du sens de rotation entre les instants 1 et 2 secondes), sous un couple de charge
constant égale à 10Nm, appliqué à t=0.5s. Le flux de référence est fixé à 1wb.
Remarque : Il est à noter que pour inverser le sens de rotation du moteur, il suffit de croiser
deux des trois fils d’alimentation au stator, ce qui inverse le sens de rotation du champ tournant et par
la suite le sens de rotation du moteur
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
41
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
-30
-10
10
30
50
temps [s]
coup
le é
lect
rom
agné
tique
[Nm
]
0 1 2 3-1
0
1
2
temps [s]
flux
biph
asés
du
roto
r [w
b]
0 1 2 3
-10
0
10
20
30
temps [s]
cour
ants
bip
hasé
s d
usta
tor [
A]
0 1 2 3-20
-10
0
10
20
temps [s]
cour
ant t
ripha
sédu
sta
tor [
A]
w réellew*
CemCr
2.996 2.998 3
10
FrdFrq
IsdIsq
Fig.2.12. Résultats de simulation de L’IRFOC, inversion de vitesse (Profile poursuite)
D’après les résultats de simulation montrés sur les figures (2.11) et (2.12), on peut constater que :
Le principe du flux rotorique orienté est assuré, du fait que sa composante sur l’axe q est égale
à zéro et sa composante sur l’axe d est constante (Fig.2.11 : Allure des flux) : la commande est
découplée.
Conformément à la théorie, la composante du courant statorique sur l’axe q est
proportionnelle à la variation du couple de charge, par contre sa composante sur l’axe d est très peu
perturbée, ce qui montre l´efficacité du découplage. (Fig. 2.11 : Allure des courants).
Les résultats de simulation des courants triphasés au stator montrent qu’aucun dépassement
n’est enregistré, la limitation de courant est efficace.
Dans les courbes de vitesse, suite à l’application du couple de charge égale à 10 Nm, à t=0.5s,
et à l’inversion du sens de rotation. La vitesse réelle suit la vitesse de commande, avec des pics
(dépassement et rejet de perturbation) importants de vitesse (Fig.2.11 et Fig.2.12 : Allure de vitesse).
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
42
2.5.2 Régulateurs PI modifiés :
Le régulateur PI classique peut rendre la commande vectorielle instable si le gain intégrateur dépasse
une certaine limite .Or dans cette limite de stabilité la valeur du gain intégrateur n’est pas assez grande
pour permettre de maintenir une dynamique de haute performance de la MAS, en cas du déréglage de
l’opération de découplage. C’est pour cela qu’on a introduit à partir de la modification du régulateur
PI de base, des régulateurs plus performants, permettent une meilleure adaptation de l’opération de
découplage de l’IRFOC, en cas de variation des paramètres de la machine.
Il a été montré que le PI classique ne peut être réglé pour une diminution du dépassement de vitesse au
démarrage et en même temps pour un rejet rapide des perturbations de charge en régime permanent.
Un réglage pour une diminution du dépassement de vitesse engendre un lent rejet des perturbations de
charge en régime permanent, et un réglage pour un rejet rapide des perturbations de charge engendre
un important dépassement de vitesse au démarrage.
Pour parer à cet inconvénient on a utilisé un régulateur PI modifié appelé VGPI (PI à gains variables),
qui peut être réglé pour éliminer le dépassement de vitesse et rejeter aussi rapidement que nécessaire
la perturbation de charge.
Pour maintenir la vitesse de la MAS à l’intérieur d’une bande d’erreur h, autour de sa référence, et
dont la largeur (2h) ne dépend ni des perturbations de charge ni des variations des paramètres de la
MAS. On a utilisé un régulateur appelé HPI (PI à hystérésis).
Une étude des régulateurs PI modifié est détaillée en annexe C.
Les mêmes tests effectués pour le régulateur PI classique de vitesse seront appliqués aux régulateurs IP
[BON’08], [LOK’10], HPI (PI à hystérésis) [MIL’06], VGPI (PI à gain variable) [MIL’06], PI Anti-
windup. [BAG’99], [TAR’02], [VUL’02].
Remarque1 : Le réglage obtenu pour le régulateur PI, peut être utilisé pour un régulateur HPI
[MIL’06].et pour un régulateur PI Anti-windup [BAG’99].
Remarque2 : Un schéma d’anti-windup consiste à prendre en compte la saturation à
posteriori, pour éviter ou minimiser l’effet du phénomène de windup dans les actions intégrales
des PID.et pour préserver la stabilité et les performances du système bouclé. [TAR’02].
Profile classique. La vitesse de référence est un échelon lisse, de 100rad/s Le flux de référence
est mis à 1wb. Un couple Cr= 10Nm est appliqué entre les instants t=1s et t=2s :
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
43
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
0
20
40
60
80
100
120
temps[s]
vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
temps[s]
flux
dire
cte
du ro
tor [
wb]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
temps[s]
coup
le é
lect
rom
agné
tique
[Nm
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
-10
0
10
20
30
temps[s]
cour
ant s
tato
r [A
]
2 2.2 2.4 2.6
100
105
110
PIw*IPAntiwindupHPIVGPI
2.5 2.6 2.7 2.8 2.9 30.9960.998
11.0021.0041.006
PIIPAntiwindupHPIVGPI
1.599 1.5995 1.6
9
10
11
12
1.9 1.95 2 2.05 2.1
-5
0
5PICrIPAntiwindupHPIVGPI
PIIPAntiwindupHPIVGPI
Fig.2.13. Etude comparative entre les différents régulateurs (PI, IP, HPI, VGPI, PI Anti-windup)
Profile classique de vitesse
D’après les résultats de simulation montrés sur la figure (2.13) on peut constater que :
Les régulateurs PI et VGPI présentent les plus grands dépassements, ainsi qu’un moins bon
rejet de perturbation
En cas de perturbation de charge, le régulateur HPI (PI hystérésis) semble être un régulateur
de très haute performance, une valeur de son paramètre, choisie 0.01h , va absorber les oscillations
de la vitesse du moteur. Nos simulations ont été effectuées pour un h=0.01
Remarque3 : Une grande valeur de h va engendrer des oscillations importantes dans la vitesse du
moteur pouvant endommager la machine [MIL’06].
Face à une perturbation de charge Les régulateurs PI Anti-windup et IP présentent des
performances meilleurs.
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
44
Profiles critiques :
Profile 1 : Inversion du sens de rotation entre t=1s et t=2s. Le flux de référence est mis à 1wb. Un
couple de charge constant égale à 10Nm est appliqué à t=0.5s.
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-250
-200
-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-0.5
0
0.5
1
1.5
2
2.5
temps [s]
flux
dire
cte
du ro
tor [
wb]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-50
-25
0
25
50
70
temps [s]
Cou
ple
elec
trom
agné
tique
[Nm
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-30
-15
0
15
30
temps [s]
Cou
rant
trip
hasé
sta
tor [
A]
PIw*IPPI AntiwindupHPIVGPI
PIIPPI AntiwindupHPIVGPI
PICr (charge)IPPI AntiwindupHPIVGPI
PIIPPI AntiwindupHPIVGPI
h=0.01
Fig.2.14. Comparaison des différents régulateurs de vitesse (PI, HPI, VGPI, PI Antiwinup)
(Profile critique de vitesse)
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
45
1 1.2 1.4-250
-200
-150
-100
-50
0
50
100
1 1.2 1.40.6
0.7
0.8
0.9
1
1.1
1.2
1.3
2.995 2.996 2.997 2.998 2.999
7
9
11
13
15
2.8 2.85 2.9 2.95 3
-5
-2
1
4
7
0 0.2 0.4 0.60
20
40
60
80
100
Zoom sur la vitesse
1 1.2 1.4 1.6-50
-25
0
25
Zoom sur le couple électromagnétique
PIw*IPPI AntiwindupHPIVGPI
0.5 0.55 0.6 0.65 0.70.85
0.9
0.95
1
1.05
1.1 Zoom sur le flux du rotor
PIIPPI AntiwindupHPIVGPI
0.3 0.4 0.5 0.6 0.7-10
-6
-2
2
6
10Zoom sur le courant statorique
PIIPAntiwindupHPIVGPI
VGPI
PI IP
Cr=10Nm
PI Antiwindup
HPI
2.9 2.91 2.92 2.93 2.94 2.95 2.96 2.97 2.98 2.99 399.9
100
100.1
100.2
100.3
100.4
100.5
temps [s]
Effe
t lou
pe s
ur la
vite
sse
PIw*IPPI AntiwindupHPIVGPI
2.9998 2.9999 3 399.996
99.998
100
100.002
temps [s]
HPI (h=0.01)
Fig.2.15. Effet loupe sur la figure.2.14
Profile 2 : Contraintes de l’IRFOC vis-à-vis des variations paramétriques
Pour tester la robustesse des régulateurs de vitesse introduits dans l’IRFOC on a fait les essais suivants :
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
46
a) Variation de la résistance du rotor rR :
La vitesse de référence est un échelon lisse, de 100rad/s Le flux de référence est mis à 1wb. Un
couple de charge constant égale à 10Nm est appliqué entre t=1s et t=2s, on a fait varier la
résistance rotorique de ±50%, et de +100% de sa valeur nominale ( rnR =3.805Ω)
Remarque 1 : Le paramètre le plus important pour la commande indirecte est la constante de
temps rotorique Tr, Ce paramètre est défini comme étant le quotient de l’inductance rotorique sur la
résistance d’une phase rotorique. Par conséquent, sa variation est due principalement à deux
phénomènes physiques, la saturation du circuit magnétique et l’échauffement du bobinage de la
machine.
L’effet pelliculaire participe également à la variation de la résistance rotorique si la fréquence du
courant circulant dans le rotor devient considérable (au-delà de 100rd/s), Comme la fréquence de
glissement d’une machine à induction contrôlée par la technique à champ rotorique orienté ne dépasse
guère cette valeur [CAR’95], la résistance rotorique sera, par conséquent, fonction de la température
conformément à la formule, CTRRTR orrr 25** , [OND’06]
b) Variation du moment d’inertie J
Le flux de référence est mis à 1wb. Un couple de charge constant égale à 10Nm est appliqué à
t=0.5s. Un changement du sens de rotation entre t=1s et t=2s, a été effectué. On a fait varier le
moment d’inertie de +50% et de 100% de sa valeur réelle (Jn=0.031kgm2)
Remarque 2 : L’accouplement de la machine avec le mécanisme entraîné à travers le réducteur
(souvent utilisé dans l’industrie) provoque la variation du moment d’inertie du système d’entraînement
global (moment d’inertie du rotor de la machine asynchrone plus celui du mécanisme entraîné). En
effet, on pourra se référer à [WIL’97] afin de voir la formulation mathématique montrant que le
moment d’inertie total (celui du moteur et de la charge entraînée) varie lorsque le système fonctionne
à vitesse variable.
rR : La résistance rotorique correspondante à la température T ; *rR : La résistance rotorique correspondante à la température 25°c ;
: Le coefficient de température caractérisant le matériau du bobinage.
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
47
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
0
20
40
60
80
100
120Performances du régulateur de vitesse PI classique vis à vis de la variation de Rr (Rrn=3.805 Ohm)
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.5
1
1.5
2
temps [s]flu
x du
roto
r sui
vant
l'ax
e di
rect
e d
[wb]
w (1.5*Rrn)w*w (Rrn)w (2*Rrn)w (Rrn/2)
Frd (Rrn)Frd (1.5*Rrn)Frd (2*Rrn)Frd (Rrn/2)
0 0.1 0.2 0.30
1
2
2 2.2 2.4 2.680
100
120
Fig.2.16. Performances via les variations de la résistance du rotor du régulateur PI
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
Performances du régulateur PI de vitesse vis à vis des variation de J (J=0.031 SI)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
temps [s]
w (2*J)w*w (J)w (1.5*J)
Frd (J)Frd (2*J)Frd (1.5*J)
1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.50.8
1
1.2
com
posa
nte
dire
cte
du fl
ux ro
toriq
ue [w
b]
1 1.1 1.2 1.3 1.4
-100
0
100
Effet loupe sur la vitesse
Fig.2.17. Performances via les variations du moment d’inertie J du régulateur PI de vitesse.
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
48
0 1 2 3-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
Performances du régulateur IP de vitesse vis à vis des variations de Rr
0 1 2 3-1
0
1
2
3
temps [s]
flux
du ro
tor d
irect
e [w
b]
w (2*Rr)w*w (Rr)w (1.5*Rr)
Frd (Rr)Frd (2*Rr)Frd (1.5*Rr)
0 1 2 3-150
-100
-50
0
50
100
150Performances du régulateur IP de vitesse vis à vis des variations de J
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
0 1 2 3-1
0
1
2
3
temps [s]
flux
du ro
tor d
irect
e [w
b]
w (1.5*J)w *w (J)w (2*J)
Frd (J)Frd (1.5*J)Frd (2*J)
Fig.2.18. Performances via les variations paramétriques du régulateur de vitesse IP
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
50
100
150Performances du PI Antiwindup de vitesse vis à vis des variations de Rr
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
0 1 2 30
0.5
1
1.5
2
2.5
temps [s]
flux
dire
cte
du ro
tor [
wb]
Frd (Rr)Frd (1.5*Rr)Frd (2*Rr)
w (Rr)w*w (1.5*Rr)w (2*Rr)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-200
-100
0
100
200
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
0 1 2 30
0.5
1
1.5
2
temps [s]
flux
dire
cte
du ro
tor [
wb]
w (J)w*w (1.5*J)w (2*J)
Frd (J)Frd (1.5*J)Frd (2*J)
1.9 2 2.1 2.2
100
101
102
1.95 2 2.05 2.1 2.15-200
0
200Performances du PI Antiwindup de vitesse vis à vis des variations de J
Fig.2.19. Performances via les variations paramétriques du régulateur de vitesse PI Antiwindup
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
49
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
Performances du régulateur HPI vis à vis des variations de Rr (Rrn=3.805 Ohm)
0 1 2 30
0.5
1
1.5
2
temps [s]
flux
roto
rique
dire
cte
[wb]
Frd (Rr)Frd (1.5*Rr)rd (F2*Rr)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-400
-200
0
200
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
Performances du régulateur HPI vis à vis des variations du moment d'inertie (J=0.031 SI)
0 1 2 30
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
roto
rique
dire
cte
[wb]
w(J)w(1.5*J)w*w(2*J)
Frd(J)Frd(1.5*J)Frd(2*J)
w (1.5*Rr)w (Rr)w (2*Rr)w* 1 1.5 2 2.5
96
98
100
102
Fig.2.20. Performances via les variations paramétriques du régulateur de vitesse HPI
D’après les résultats de simulation pour les profiles critiques illustrés sur les figures (2.14), (2.15), on
peut noter que :
Echec du régulateur HPI dans la poursuite de vitesse, en effet la figure (2.14) montre que le
HPI ne peut pas suivre la descente de vitesse
Les régulateurs IP, VGPI, et PI Anti-windup (Anti-emballement ou Anti-saturation), semblent
être performants, en cas de perturbation de charge figure (2.13), de poursuite de vitesse (2.14), et
même de variation des paramètres de la machine figures (2.18) et (2.19).
L´anti-saturation du régulateur PI Anti-windup ne rentre en jeu que lorsque le régulateur se
trouve en butée de courant *sqI , pendant les phases de freinage ou d´accélération.
Le PI Anti-saturation, n´a pas de problème lorsque la sortie atteint la valeur de saturation,
puisque le signal correspondant à la différence entre la sortie non limitée et la sortie limitée, est
réinjectée à l´entrée du régulateur pour le désaturer, ce qui lui permet de récupérer très rapidement
quand la grandeur régulée approche de la consigne.
Chapitre 2 : Commande vectorielle, avec un réglage PI et PI modifiés de la vitesse d’une MAS
50
Ces résultats vont nous servir de base pour les comparaisons avec d’autres types de régulateurs (voir
chapitre.3).
2.6. Conclusion
Quatre régulateurs conçus à partir de modifications du régulateur PI de base, injectés dans la
commande vectorielle à flux orienté, dédiés au réglage de la vitesse du moteur ont été présentés dans
ce chapitre. Ces régulateurs, semblent être de loin plus robustes que le régulateur PI classique, et
permettent le maintien d’une dynamique de haute performance de la machine asynchrone
Les résultats de simulation, nous ont permis de mettre en évidence la capacité des cinq régulateurs
proposés en terme de régulation, poursuite et rejet de perturbation, on a constaté que :
- Les cinq régulateurs présentent de bonnes performances dynamiques dans le cas d’un profil
classique de vitesse (vitesse de commande est un échelon, aucune perturbation de charge ou variation
paramétrique).
- Dans des conditions extrêmes de poursuite de vitesse, seuls les régulateurs IP, VGPI et le PI
Antiwindup ont résisté au test (dépassement et rejet de perturbation moindre que PI classique).
- L’impact de l’application du couple de charge ou/et la variation paramétrique a été plus
important dans le cas du régulateur PI classique. Par contre pour les régulateurs modifiés, cette
perturbation a été rejetée d’une manière quasi-totale.
Le point négatif d'un correcteur PI est que leur équation caractéristique, dans le calcul des éléments
Kp et Ki, fait appel aux paramètres de la machine. Pour résoudre ce problème, on utilise des éléments
flous permettant d'obtenir un réglage souvent très efficace sans devoir faire des modélisations
approfondies.
Dans la suite, nous allons proposer des techniques d’amélioration de l’IRFOC, en introduisant des
commandes performantes, telles que, la logique floue, le mode glissant.
Nous allons développer la structure fondamentale de ces régulateurs, et la procédure de la
conception de leurs commandes.
L’étude précédente a montré aussi que le problème majeur de la commande vectorielle indirecte est
la variation de la résistance rotorique, une adaptation de la constante de temps rotorique, fera donc
aussi l’objet de la deuxième partie du chapitre suivant. En effet pour l’estimation des paramètres de
la MAS, nous proposons un estimateur MRAS de la résistance rotorique dont le système
d’adaptation est basé sur un régulateur flou, et une estimation simultanée de la résistance
rotorique, statorique et du couple de charge basée sur le calcul des puissances.
Chapitre 3
Chapitre3 Techniques d’amélioration de l’IRFOC
Ce chapitre propose quelques solutions aux limitations du contrôle vectoriel à flux orienté, classique, en effet en premier lieu nous proposons de remplacer le régulateur de vitesse Proportionnel-intégral, par d’autres régulateurs à base de logique floue. En deuxième lieu à combiner la logique floue et le mode glissant, cette union a fait ses preuves. En dernier lieu nous proposons une estimation des paramètres du processus, en se basant surtout sur la résistance du rotor.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
51
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
3.1. Réglage flou de la vitesse mécanique
3.1.1. Introduction
Les techniques de l’intelligence artificielle sont connues actuellement pour leur grande potentialité
de pouvoir résoudre les problèmes des paramètres des systèmes variants. Parmi ces techniques, on
trouve la logique floue qui s’applique de plus en plus dans le contrôle de la machine à induction
[BAG'99], [HUS’03], et dans l’adaptation de sa commande vectorielle [CAO’97] [BOU’07] [YES’11].
Les systèmes flous appartiennent à la classe des systèmes à base de connaissance, leur but principal
consiste à implémenter un savoir faire humain (règles heuristiques), sous forme d’un programme
informatique. Les algorithmes basés sur la logique floue sont considérés comme une solution très
intéressante pour le réglage de systèmes non linéaires ou les systèmes pour lesquels il n’existe pas de
modèles mathématiques. En effet, la connaissance exacte d’un système à régler est, souvent entachée
d’imprécision et d’erreurs commises durant la modélisation du processus, et l’introduction de la
logique floue semble être une solution à ce problème [KHE’07]
D’une manière générale les avantages du contrôle par logique floue sont :
Facilité d’implémentation,
Solution de problèmes multi variables complexes, Robustesse vis-à-vis des imprécisions, Possibilité d’intégration du savoir de l’expert.
Avant de procéder à la synthèse du régulateur flou, un rappel sur la structure de ce type de
régulateurs parait indispensable afin de monter les différentes étapes de leur conception.
3.1.2. Structure générale d’un système flou
Chaque système basé sur la logique floue est composé de quatre blocs principaux, fig. (3.1.1).
Base de connaissances (règles et paramètres des fonctions d’appartenances),
Bloc de décision ou le moteur d’inférence,
Fuzzification,
Defuzzification.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
52
Fig 3.1.1. : Structure interne d’un système flou
3.1.2.1. Fuzzification La fuzzification comprend [HUS’03] :
L’adaptation des variables d’entrées,
L’attribution d’un ensemble de degrés d’appartenance à chaque valeur d’entrée
Les entrées dans un système flou sont en général mesurées à l’aide d’organes de mesures qui
sont le plus souvent de type analogique. Etant donné que, l’implémentation du système flou se fait
toujours en numérique, il faut d’abord convertir les entrées analogiques en digital, puis on procède
à la fuzzification.
L’adaptation des entrées permet de garantir l’appartenance de celles-ci à l’univers de discours
choisi U . La dernière étape de fuzzification est la génération des degrés d’appartenance à chaque
valeur linguistique définie par sa fonction d’appartenance. Par ailleurs, les fonctions
d’appartenance les plus utilisées sont : triangulaire, trapézoïdale, gaussienne, sigmoïde. [BUH’94].
Il est à signaler que le choix de la fonction d’appartenance et de sa distribution sur l’univers de
discours est arbitraire. Toutefois, en pratique l’intersection entre deux prédicats consécutifs est
non nulle, de façon à pouvoir exercer une pondération sur la commande. Il en résulte un
chevauchement des variables qui doit être suffisant pour permettre une description continue des
variables mais pas trop important pour limiter l’imprécision. Il est notamment préférable d’éviter
que les fonctions d’appartenance de deux prédicats voisins soient simultanément égales à 1
[CAO’97]
3.1.2.2. Base de règles et définitions On regroupe dans ce bloc, d’existence virtuelle, l’ensemble de définitions utilisées dans la
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
53
commande floue (univers de discours, partitions ou classes floues, choix d’opérateurs, etc.), ainsi que
la base de règles : Si...alors... de la stratégie de commande.
A . Partition floue
La création et l’utilisation d’une base de règles nécessitent l’existence, pour chaque univers de
discours considéré, de sous-ensembles flous particuliers La définition de ces sous-ensembles flous fait
l’objet de la partition floue.
La partition d’un univers de discours U consiste à définir n sous-ensemble flous Fi de façon à
recouvrir U . C'est-à-dire que pour tout élément x de U , il faut assurer une appartenance
minimale à l’union de Fi.
;i UF U x U x
(3.1.1)
B . Bases de règles floues
Une fois la partition des univers de discours réalisée, il est possible de définir la base des
règles. Celle-ci caractérise les relations entre les classes d’événements possibles en entrée et les
commandes correspondantes. Généralement, on utilise le terme matrice d’inférence pour décrire
ces règles floues. Par conséquent, si l’on considère r univers de discours pour les prémisses des
règles floues et si pour chaque univers iU on définit une partition de m i sous ensembles flous, le
nombre maximal de règles nmax (les cases de la matrice d’inférence) est de :
m a x1
r
ii
n m
(3.1.2)
Enfin, on peut remarquer qu’une augmentation de la sensibilité de la commande floue obtenue par
une partition plus fine (plus de classes d’appartenances) des univers de discours des prémisses mène à
un accroissement important du nombre de règles à définir par l’expert.
3.1.2.3. Inférence floue L’inférence floue est le processus de formulation de la relation entre les entrées et les sorties par
logique floue. Cette relation offre une base avec laquelle la décision est prise par le système flou.
L’inférence floue fait appel aux concepts expliqués dans les sections précédentes, à savoir : fonctions
d’appartenance, les opérateurs flous et les règles floues.
Remarque : Dans la littérature, nous distinguons une variété importante d’inférences floues,
mais nous nous contenterons d’en présenter que quatre types : L’inférence Max-min (Mamdani),
Max-prod, Som-prod et de Sugeno. Les quatre inférences diffèrent l’une de l’autre par la manière
de déterminer les sorties [ACH’10].
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
54
3.1.2.4. Défuzzification
Le résultat de l’inférence en utilisant une des méthodes d’implication floue, Max-min, Max-
prod ou Som-prod, est une valeur floue. Cette information ne peut être utilisée directement
pour contrôler le système. Une transformation doit être prévue à la sortie du bloc d’inférence pour la
convertir en grandeur fixe, cette transformation étant connue par le terme défuzzification
(concrétisation).
Plusieurs méthodes de défuzzification existent en logique floue, les plus utilisées sont [EZZ’10] :
- La méthode de la moyenne des maxima ;
- La méthode du centre de gravité (COG) ;
- Méthode des hauteurs pondérées (HD).
Remarque : Il est à signaler que le choix des fonctions d’appartenances de même type,
symétriques et équitables facilitera considérablement le processus de défuzzification.
3.1.3. Structure de base d’un contrôleur flou
Dans la commande floue plusieurs approches peuvent être utilisées, ces approches se distinguent
selon les entrées et la sortie du contrôleur. La figure (3.1.2) représente un contrôleur flou de type PI
(FLC-PI).Dans ce cas la sortie du contrôleur flou est considérée comme un incrément de commande.
e uKnunu ueK
eK
ne
ne
edd t
Fig 3.1.2.Schéma de principe d’un contrôleur flou de type PI
Par contre, si la sortie du contrôleur est directement appliquée au processus, le contrôleur est appelé,
contrôleur flou de type PD (FLC-PD), la structure de ce type de régulateur est représentée dans la
figure (3.1.3)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
55
nu ueK
eK
ne
ne
e
e
dd t
uK
Fig. 3.1.3.Schéma de principe d’un contrôleur de type PD
Le contrôleur flou de type PID peut être obtenu en combinant les deux contrôleurs flous de type PI et
PD comme il est indiqué dans la figure (3.1.4).
uKnunu ueK
eK
ne
ne
edd t
uK
Fig.3.1.4.Schéma de principe d’un contrôleur de type PID
3.1.4. Synthèse du régulateur flou de vitesse
Dans cette partie nous allons procéder au remplacement du régulateur classique de vitesse par un
régulateur flou au sein d’une commande indirecte, La conception de ce régulateur offre un nombre
élevé de combinaisons et de variantes pour le choix de ses paramètres, notre choix est motivé par la
simplicité, tout en conservant les propriétés du régulateur flou et en respectant aussi la contrainte
relative au temps de traitement. Nous avons retenu pour notre étude le contrôleur flou qui possède :
Une structure proportionnelle–intégrale fig. (3.1.2).
Trois partitions différentes des univers de discours, à savoir trois, cinq ou sept ensembles flous.
Ces types de partitions sont jugés assez suffisants pour choisir celle qui satisfait mieux le
compromis performance/envergure de calcul. [CAO’97]
Les entrées du régulateur flou, sont obtenues par normalisation de l’erreur et la dérivée de
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
56
l’erreur de vitesse comme suit :
*1 1
21
r r
e
e k G k k G e k
e k e kde k G
t
(3.1.3)
Où te: est la période d’échantillonnage; G1, G2 : les gains de normalisation (d’adaptation) de
l’erreur et de sa variation.
La sortie du régulateur flou est l’incrément du couple de référence *eT qui s’obtient comme suit :
* * *31e e eT k T k G T k (3.1.4)
Vu l’absence de procédures systématiques permettant le choix des différents paramètres du
régulateur flou, nous avons retenu ce qui suit :
- De par leur simplicité, les fonctions d’appartenance triangulaire et trapézoïdale sont
choisies pour couvrir les ensembles de référence des variables linguistiques ;
- La méthode de Mamdani Max-min est retenue pour réaliser l’inférence floue ;
- La méthode du centre de gravité pour deffuzifier la sortie floue ;
- L’utilisation de la méthode essai et erreur pour déterminer les gains de
normalisation [CAO’97].
- L’utilisation de la méthode heuristique pour la dérivation des règles floues. La section
suivante expliquera davantage cette méthode.
3.1.4.1. Source de la base des règles floues
On distingue deux méthodes principales pour la dérivation des règles floues : heuristique et
systématique :
La méthode systématique s’adapte à l’identification floue qui permet de convertir une base de
données entrée–sortie d’un processus en un ensemble de règles floues [BUH’94], en raison de
l’absence de cette base de données, nous avons opté pour la méthode heuristique.
Cette approche est basée sur l’analyse du comportement du processus à contrôler, le résultat de
cette analyse a donné la table de Mac-Viccar [CAO’97]. Cette méthode, est conçue généralement
pour les régulateurs de type Mandani, et est basée sur trois règles générales, à savoir :
Règle 1 : Si l’erreur de variable contrôlée et sa variation sont nulles, la commande actuelle générée par
le contrôleur flou doit être maintenue.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
57
Règle 2 : Si l’erreur tend vers zéro avec une variation satisfaisante, alors la commande actuelle doit
être maintenue (autocorrection)
Règle 3 : Si l’erreur diverge de zéro, alors l’action de contrôle n’est pas nulle et dépend du signe de
l’amplitude, et de la variation de l’erreur.
Ces trois règles peuvent être projetées sur le cas du réglage de la vitesse du moteur asynchrone,
et ceci en utilisant le plan de phase de la trajectoire que le système devra suivre afin de maintenir
sa stabilité [BAG’99] comme il est illustré sur fig (3.1.5).
0eT 0eT
0eT 0eT
0eT 0eT
0eT 0eT
0eT 0eT
0eT 0eT
e
deeT
Fig. 3.1.5. Trajectoire dans le plan de phase
Etant donné que, la variable réglée est la vitesse, par conséquent les variables d’entrée du
régulateur PI flou sont l’erreur de la vitesse e(t) et sa variation de(t). Formellement :
*
* * 1 1e e e
e e e e e
e k t k t k t
d e k t k t k t k t k t
(3.1.5)
Supposons que le pas d’échantillonnage soit suffisamment petit. On aura alors :
*
1e e e
e e e
e k t k t k t
d e k t k t k t
(3.1.6)
Dans les quadrants 2 et 4, nous avons respectivement
*
*
0 0 1
0 0 1
e e e e e e
e e e e e e
e k t e t de k t k t k t e t k t k t
e k t e t de k t k t k t e t k t k t
(3.1.7)
On remarque que l’erreur se corrige naturellement. La commande générée par le régulateur flou,
peut être maintenue constante (dTe =0).
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
58
Dans les quadrants 1 et 3, nous avons respectivement
*
*
0 0 1
0 0 1
e e e e e e
e e e e e e
e kt et de kt kt kt et kt k t
e kt et de kt kt kt et kt k t
(3.1.8)
L’erreur augmente, la variation de la commande doit être différente de zéro et dépend des
amplitudes de e(kte) et de(kte) ; d’après le plan de phase, la commande doit être positive dans le
quadrant 1 et négative dans le quadrant 3.
3.1.4.2. Choix de partitions floues
Reste à choisir le nombre des valeurs linguistiques pour les variables d’entrée et de sortie du
régulateur de vitesse.
A . Régulateur flou à trois ensembles
Le régulateur admet pour chaque variable les trois ensembles flous N (Négatif), Z (Zéro) et P
(Positif), comme le montre fig.(3.1.6).
Fig.3.1.6 : Partitions floues pour PI-flou à 3 ensembles.
Les règles floues, qui permettent de déterminer le signal de sortie du régulateur en fonction des
signaux d’entrée sont déduites à partir de la table de Mac-Vicar suivante, table (3.1.1)
Table 3.1.1. Table d’inférence de Mac-Vicar
B . Régulateur flou à cinq ensembles
Ce régulateur admet cinq ensembles flous distribués sur l’univers de discours de chaque variable
d’entrée et de sortie (NG, NP, Z, PP, PG) fig.3.1.7.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
59
Fig. 3.1.7. Partitions floues pour PI-flou à 5 ensembles
Par conséquent, le nombre de règles augmente à 25. En se basant toujours sur l’analyse dans le
plan de phase, on peut déduire la matrice d’inférence, table (3.1.2)
de e NG NP Z PP PG
NG NG NG NG NP Z
NP NG NP NP Z PP
Z NG NP Z PP PG
PP NP Z PP PG PG
PG Z PP PG PG PG
Table. 3.1.2. Table d’inférence à25 Règles
Les valeurs linguistiques sont définies comme suit : NG: Négatif Grand, NP: Négatif Petit, Z: Zéro,
PP: Positif Petit, PG: Positif Grand.
C . Régulateur flou à sept ensembles
L’augmentation du nombre d’ensembles flous à sept (NG, NM, NP, Z, PP, PM, PG) nécessite le
traitement de 49 règles. La répartition de ces ensembles sur l’univers de discours de chaque
variable doit être faite d’après un choix judicieux. Les valeurs linguistiques sont définies comme
suit :
NG : Négatif Grand, NM : Négatif Moyen, NP : Négatif Petit, Z : Zéro,
PP : Positif Petit, PM : Positif Moyen, PG : Positif Grand.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
60
Fig.3.1.8. Partitions floues pour PI-flou à 7 ensembles
e de
NG NM NP Z PP PM PG
NG NG NG NG NG NM NP Z
NM NG NG NM NM NP Z PP
NP NG NM NM NP Z PP PM
Z NG NM NP Z PP PM PG
PP NM NP Z PP PM PM PG
PM NP Z PP PM PM PG PG
PG Z PP PM PG PG PG PG
Table 3.1.3. Table d’inférence à 49 Règles
3.1.5 Commande floue adaptative avec modèle de référence
On peut résoudre le problème de la variation des paramètres, qui entraînent des conséquences sur les
performances du système et même une instabilité du système dans les cas extrêmes, par les techniques
de la commande adaptative où le régulateur s’adapte aux conditions de fonctionnement du système
[VUL’02]. L’intégration de la logique floue dans la commande adaptative est une solution fort
intéressante [ABI’07]. Nous nous intéressons à la commande adaptative avec modèle de référence.
Dans ce système de commande, le modèle de référence définit comment doit idéalement répondre à un
signal de commande.
La figure (3.1.9) illustre la structure de la commande floue adaptative avec modèle de référence, elle
consiste en deux boucles en parallèle [CAO’97], [ABI’07], une boucle d’asservissement de vitesse
avec régulateur flou directe et une boucle d’adaptation, qui se compose d’un modèle de référence et
d’un mécanisme d’adaptation.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
61
dtd
*
m
ek
dek*
1sqdi
*2sqdi
*sqdidt
d
dek
ek
Fig. 3.1.9. Structure d´une commande adaptative avec modèle de référence.
Le principe de fonctionnement de la boucle d’adaptation est comme suit :
Il y a deux signaux qui entrent dans le mécanisme d’adaptation ; l’erreur entre la sortie du modèle
de référence et la vitesse du moteur ( me ), et la dérivée de cette erreur :
Ces deux grandeurs e , et e sont traitées par le système d’adaptation qu’on a pris comme étant un
régulateur flou à trois ensembles FLC3, pour produire un signal d’adaptation *2sqdi , qui est ajouté à la
sortie du régulateur flou directe, qu’on a choisi aussi à trois ensembles
Le courant de référence sera obtenu en intégrant la somme du courant à la sortie du mécanisme
d’adaptation et celui à la sortie du régulateur flou directe de vitesse.
Par définition, le modèle de référence représente les dynamiques du procédé avec les paramètres
nominaux. Pour un système aussi complexe que la machine asynchrone, il est difficile de
construire les dynamiques nominales exactes à cause de son ordre élevé et de sa non linéarité,
pour cette raison, il est préférable de remplacer le modèle de référence par une réponse désirée
d’une fonction de transfert, généralement de premier (similaire à la fonction mécanique de la
MAS) [ABI’07] ou de deuxième ordre.
Dans la référence [CAO’97] l’auteur a conçu son modèle de référence défini par une fonction de
transfert de la forme ; 15.00625.0
12mod
ss
F référenceèle
Le modèle de référence qu’on a utilisé est conçu à partir d’une commande vectorielle idéalisée
figure (3.1.10)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
62
m
*cfJs
11sT
L
r
m
*
*sdi
*sqi
rd rC
emC
mr
m
LL
p23
Fig.3.1.10 Schéma bloc du modèle de référence
Le mécanisme d’adaptation est un régulateur flou à trois ensembles, dont les règles sont données par
la table (3.1.1).
3.1.6. Adaptation des paramètres du PI par logique floue (Fuzzy Scheduler)
Le réglage des gains par logique floue ou Gains Scheduling est une technique qui agit sur les
paramètres kp, et ki du régulateur PI pour les faire varier lors du contrôle du système. Le schéma de
principe de cette technique est illustré sur la fig.3.1.11. Le contrôleur flou règle les paramètres du PI et
lui génère de nouveaux paramètres .afin qu’ils s’adaptent à toutes les conditions de fonctionnements,
en se basant sur l’erreur et sa dérivée. [CAO’97], [BOS’07], [WAN’08], [YES’09].
Fig.3.1.11. Schéma bloc d’un IRFOC, utilisant une adaptation des gains du PI, par logique floue
Les partitions floues des entrées/sortie, ainsi que la table d’inférence sont détaillées en annexe E
3.1.7. Résultats de simulation et interprétations
3.1.7.1. Régulateur de vitesse PI-Flou (FLC5)
Dans la commande vectorielle indirecte, on a choisi de remplacer le régulateur de vitesse PI, par un
régulateur flou à cinq ensembles étant donné qu’il présente de meilleurs résultats par rapport aux
régulateurs FLC3 et FLC7 : (Fig.3.1.12).
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
63
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-10
0102030
40506070
8090
100110
temps [s]
vite
sse
[rd/
s]
FLC7w*FLC5FLC3
1 1.1 1.2 1.3
94
96
98
100
2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5
100
102
104
106
Zoom
sur
la v
itess
e
2.999 2.9992 2.9994 2.9996 2.9998 399.998
100
0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3405060708090
100Zoom sur la vitesse
Fig.3.1.12.Comparaison entre régulateurs de vitesse FLC3, FLC5, et le FLC7
Pour tester les performances du régulateur FLC5, on a effectué les essais suivants :
Profile classique. La vitesse de référence est un échelon lisse, de 100rad/s Le flux de référence est
mis à 1wb. Un couple de charge égale à 10Nm est appliqué entre les instants t=1s et t=2s.
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/
s]
Performances du régulateur FLC 5X5 de vitesse
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-10
010203040
temps [s]
Cou
ple
élec
trom
agné
tique
[Nm
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-1
0
1
2
temps [s]
flux
biph
asés
du ro
tor [
wb]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-10
0
10
2030
temps [s]
cura
nts
biph
asés
du s
tato
r [A
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-10
0
10
20
temps [s]
cour
ant s
tato
rique
triph
asé
[A]
CemCr
w réellew*
IsdIdq
Frd
Frq
Fig.3.1.13.Réponse du système avec un régulateur FLC5, lors d’une variation du couple de charge
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
64
Profiles critiques : Profile1 : La vitesse de référence représente une succession d’échelons de 100rad/s, et-100rad/s.
Un couple de charge constant égale à 10Nm est appliqué à t=0.5s. Le flux de référence est fixé à 1wb.
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150-100-50
050
100150
temps[s]
vite
sse[
rd/s
]Performances du régulateur flou de vitesse FLC 5X5 règles
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-50-30-10103050
temps[s]
Cou
ple
élec
trom
agné
tique
[Nm
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-1
0
1
2
temps[s]
flux
du ro
tor
suiv
ant l
es a
xes
d e
t q [w
b]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-40
-20
0
20
40
temps[s]
cour
ants
du
stat
orsu
ivan
t les
axe
s d
et q
[A]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-30-20-10
01020
temps[s]
cour
ant t
ripha
sé d
u st
ator
[A]
w réellew*
CemCr
FrdFrq
IsdIsq
0.4 0.6 0.8 194
96
98
100
102
Zoom
sur
la v
itess
e
2 2.1 2.2-100
-50
0
50
100
Zoom
sur
la v
itess
e
2.8 2.9 399.99
99.995
100
100.005
100.01
Zoom
sur
la v
itess
e
Fig.3.1.14.Réponse du système avec un régulateur FLC5, lors d’une inversion du sens de rotation
(Profile critique de vitesse)
Profile 2. La vitesse de référence est trapézoïdale. Le flux de référence est mis à 1wb. Un couple de
charge constant égale à 10Nm est appliqué à t=0.5s. (Fig.3.1.15).
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
65
0 1 2 3 4 5 6-150
-100
-50
0
50
100
150
temps[s]
vite
sse[
rd/s
]Régulateur FLOU FLC5 de vitesse
0 1 2 3 4 5 6-0.5
0
0.5
1
1.5
temps[s]
flux
du ro
tor s
uiva
nt
d et
q[w
b]
w réellew*
FrdFrq
0.4 0.6 0.8
60
80
100
120Zoom sur la vitesse
2.4 2.6 2.80.99
1
1.01
1.02
Zoom sur flux Frd
4 4.5 50.99
1
1.01
1.02
5 5.05 5.1
29.96
29.98
30Zoom sur la vitesse
Application d'une charge
Fig.3.1.15 .Performances du régulateur FLC5, lors d’une poursuite extrême de vitesse
(Profile critique2)
Profile 3 : Test de robustesse
La vitesse de référence est maintenue constante. Le flux de référence est mis à 1wb. Un couple de
charge égale à 10Nm est appliqué à l’instant t=0.5s.
En premier lieu, on a :
a- appliqué une variation de la résistance du rotor de +50% de Rrn.
Et en deuxième lieu, dans un profil d’inversion du sens de rotation, on a :
b- appliqué une variation du moment d’inertie de +80% de Jn
les résultats de simulations sont illustrés sur la Fig.(3.1.16).
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
66
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
Performances du régulateur FLC 5X5 de vitesse vis à vis les variations de la résistance du rotor
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-1
0
1
2
3
temps [s]
flux
biph
asés
du ro
tor [
wb]
Frd (Rr)Frq (Rr)Frd (1.5*Rr)Frq (1.5*Rr)Frd (2*Rr)Frq (2*Rr)
w (Rr)w*w (1.5*Rr)w (2*Rr)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-200
-100
0
100
200
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
Performances du régulateur FLC 5X5 de vitesse vis à vis les variations du moment d'inertie
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-0.5
0
0.5
1
1.5
2
temps [s]
flux
biph
asés
du ro
tor [
wb]
Frd (J)Frq (J)Frd (1.5*J)Frq (1.5*J)Frd (2*J)Frq (2*J)
w (2J)w (J)w (1.5*J)w*
Fig.3.1.16. Allures de la vitesse et du flux rotorique pour une variation de Rr et de J (Profile critique3)
D’après les résultats de simulation montés sur les fig.3.1.13, fig.3.1.14, et fig.3.1.15, on constate :
Une amélioration des performances du système avec l’insertion du FLC dans la boucle de régulation
de vitesse comparativement avec le PI classique. Lors de démarrage et de l’inversion du sens de
rotation, le dépassement est pratiquement nul. Lors de l’application et de l’élimination de la charge on
voit que le rejet de perturbation s’effectué rapidement. En régime permanant le couple est maintenu à
sa valeur de référence et le courant à sa valeur admissible. Le flux possède une dynamique rapide pour
atteindre sa valeur de référence. Le découplage est assuré avec ce type de régulateur. La vitesse suit
parfaitement sa référence même pour un profile critique, figures.(3.1.14), et (3.1.15).
En ce qui concerne les performances du FLC5, vis-à-vis des variations paramétriques, l’augmentation du moment d’inertie a affecté les performances du réglage mais le découplage est
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
67
maintenu, fig. 3.1.16., par contre, l’augmentation de la résistance rotorique n’a pas affecté le réglage
mais elle a provoqué une perte de découplage (fig.3.1.16.).
3.1.7.2. Commande floue adaptative avec modèle de référence
Pour tester les performances du FLC3-Adaptatif, avec modèle de référence au sein de la commande
vectorielle, on lui a appliqué les mêmes tests que ceux du régulateur PI, et du FLC5 :
Profile classique. La vitesse de référence est un échelon lisse, de 100rad/s Le flux de référence est
mis à 1wb. Un couple de charge égale à 10Nm est appliqué entre les instants t=1s et t=2s.
0 1 2 3-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
FLC3-Adaptatif avec modèle de référence
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
0
20
40
temps [s]
coup
le
élec
trom
agné
tique
[Nm
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-0.5
0
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor
suiv
ant d
et q
[wb]
1 1.5 2 2.595
100
105
Zoom
sur
la v
itess
e
2.6 2.8 399.95
100
100.05
Zoom
sur
la v
itess
e
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20-10
0102030
temps [s]
cour
ant t
ripha
sé
du s
tato
r isa
[A]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-10
0
10
20
30
temps[s]
cour
ant s
tato
rsu
ivan
t d e
t q [A
]
w-moteurw*
CemCr
FrdFrq
IsdIsq
Fig.3.1.17 .Performances du régulateur FLC3 Adaptatif, lors d’une variation du couple de charge
(Profile classique)
Profiles critiques :
Profile 1. On a appliqué une inversion du sens de rotation, le couple de charge est constant, égale à
10Nm, le flux du rotor est maintenu à 1wb. (Fig.3.1.18).
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
68
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
-100
0
100
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]Régulateur FLC3-Adaptaptatif avec modèle de référence
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
-50
-25
0
25
50
temps [s]coup
le é
léct
rom
agné
tique
[Nm
]
0 1 2 3-0.5
0
0.5
1
1.5
temps [s]flu
x du
roto
rsu
ivan
t d e
t q [w
b]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
0
20
40
temps [s]
cour
ants
du
stat
orsu
ivan
t d e
t q [A
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20-10
0102030
temps [s]
cour
ant t
ripha
sédu
sta
tor [
A]
0.4 0.6 0.8 196
98
100
102
Zoom
sur
la
vite
sse
w-moteurw*
CemCr
IsdIsq
FrdFrq
Application d'une charge
Fig.3.1.18 .Allure de la vitesse du moteur pour une variation extrême de vitesse (Profile critique1)
A travers la figure (3.1.17), on voit bien que la vitesse suit parfaitement sa référence malgré, la
variation du couple de charge, le FLC3-Adaptatif présente un meilleur rejet de la perturbation et un
moindre dépassement que le FLC5, (fig.3.1.17) et (fig.3.1.18).
3.1.7.3. Adaptation des paramètres du PI par logique floue
Profile classique. La vitesse de référence est un échelon lisse, de 100rad/s Le flux de référence est mis
à 1wb. Un couple de charge égale à 10Nm est appliqué entre les instants t=1s et t=2s. (Fig.3.1.19).
Profile critique. On a appliqué une inversion du sens de rotation, (Fig.3.1.20).
D'après les résultats de simulations, sur les figures (3.1.19), et (3.1.20), nous remarquons, une bonne
poursuite de vitesse, avec un dépassement quasi nul, et un bon rejet de perturbations.
Avec l'insertion du régulateur flou type Mandani (RLF ou RALF) par rapport au PI classique (dont les
résultats ont été présentés au chapitre 2), on a obtenu une amélioration de la performance globale du
système.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
69
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/
s]
Adaptation des paramètres Kp et Ki par un FLC5
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-30
-10
10
30
50
temps[s]
coup
le
éléc
trom
agné
tique
[Nm
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-1
0
1
2
temps [s]
flux
du ro
tor
suiv
ant d
et q
[wb]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-10
0
10
20
30
temps [s]
cour
ants
du
stat
orsu
ivan
t d e
t q [A
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
-100
102030
temps [s]
cour
ant t
ripha
sé
du s
tato
r[A]
1 1.5 295
100
105
2.95 2.96 2.97 2.98 2.9999.995
100
100.005
w-moteurw*
CemCr
IsdIsq
Frd
Frq
Fig 3.1.19 Adaptation des paramètres du PI par un FLC5 (Profile classique)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
Adaptation des paramètres Kp et Ki par un FLC5
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-50-30-10103050
temps [s]
coup
leél
éctro
mag
nétiq
ue[N
m]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-1
0
1
2
temps [s]
flux
du ro
tor
suiv
ant d
et q
[wb]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-30
-10
10
30
temps[s]
cour
ants
du
stat
orsu
ivan
t d e
t q [A
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-30
-10
10
30
temps[s]
cour
ant t
ripha
sédu
sta
tor [
A]
0.4 0.5 0.6 0.7 0.895
100
105
w-moteurw*
2.995 39
10
11Zoom sur le couple
Zoom sur la vitesse
Cem Cr
Fig 3.1.20 Adaptation des paramètres du PI par un FLC5 (Profile critique)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
70
3.1.7.4. Etude Comparative
1- Les figures (3.1.21 et 3.1.22) illustrent une comparaison de performances des correcteurs de
vitesse d’un MAS, cités ci-dessus pour deux profils de vitesse (régulation et poursuite).
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
0
20
40
60
80
100
120
temps [s]
vite
sse
[rd/
s]
Comparaison entre différents régulateurs de vitesse
2.5 2.51 2.52 2.53 2.54 2.5599.98
100
100.02
100.04
0.9 1 1.1 1.285
90
95
100
105
2 2.2 2.495
100
105
110
115
FLC5w* (Référence)PIPI-AntiwindupAdapt.Kp et KiFLC3-Adaptatif
0 0.1 0.2
0
50
100
Fig 3.1.21. Etude comparative pour profile classique de vitesse
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
Comparaison entre les régulateurs de vitesse
FLC5w*FLC3-AdaptAdapt-Kp et KiPI-AntiwindupPI
0 0.1 0.2 0.3-50
0
50
100
150
0.4 0.6 0.885
90
95
100
105
2 2.1 2.2 2.3-150
-100
-50
0
50
100
Fig 3.1.22. Etude comparative pour profile critique de vitesse
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
71
D'après les résultats de simulations, nous remarquons :
Le PI Anti-windup, et les 3 régulateurs à base de logique floue présentent un dépassement
quasi nul et un bon rejet de perturbation fig.3.1.21 .seulement nous remarquons que le FLC3-
Adaptatif avec modèle de référence présente des oscillations les plus élevées en régimes permanent.
(Zoom de la fig.3.1.21)
Pour le profile inversion du sens de rotation, la vitesse atteint parfaitement sa valeur de
consigne pour tous les régulateurs de vitesse fig. (3.1.22), le PI et le FLC5 présentent les moins bons
rejets de perturbations.
2- Test de robustesse :
a- Pour un profile classique de vitesse, on a appliqué une variation sur la résistance du rotor :
La figure (3.1.23) illustre l’effet de la variation de +100% de Rr sur la vitesse et sur le flux rotorique,
pour chaque type de correcteur mentionnés ci-dessus à savoir, le PI, le FLC5, le FLC3-Adaptatif avec
modèle de référence et un FLC5 pour l’adaptation des gains du PI :
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
0
20
40
60
80
100
120
temps [s]
Vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
2
2.2
2.4
temps [s]
Com
posa
nte
dire
cte
du fl
ux ro
toriq
ue [w
b]
FLC5 (Rr)FLC3-Adapt (Rr)Adapt kp,ki (Rr)PI-Antiwindup (Rr)PI (Rr)FLC5 (2Rr)FLCC3-Adapt (2Rr)Adapt kp,ki (2Rr)PI Antiwindup (2Rr)PI (2Rr)
FLC5 (Rr)w*FLCC3-Adapt (Rr)Adapt kp,ki (Rr)PI Antiwindup (Rr)PI (Rr)FLC5 (2Rr)FLCC3-Adapt (2Rr)Adapt kp,ki (2Rr)PI Antiwindup (2Rr)PI (2Rr)
Fig 3.1.23. Robustesse des régulateurs de vitesse vis-à-vis d’une variation de Rr.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
72
0 0.1 0.2 0.3 0.4-50
0
50
100
150Zoom sur la vitesse
1 1.05 1.1 1.15 1.2 1.25 1.380
85
90
95
100
105
FLC3-Adapt(2Rr)Adapt kp,ki (2Rr)PI (2Rr)
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 20
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
2
2.2
2.4
X: 0.7055Y: 1.001
temps [s]
flux
du ro
tor
suiv
ant l
'axe
d [w
b]
FLC3-Adapt(2Rr)Adapt kp,ki (2Rr)PI(2Rr)
0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9
0.9960.998
11.0021.004
1.678 wb
1.908 wb
2.145 wb Rr=Rr*+100%Rr*
Fig 3.1.24. Zoom sur la vitesse et sur le flux rotorique.
D'après les résultats de simulations, nous constatons :
La figure (3.1.23), représentent les performances des régulateurs de vitesse, via les variations
paramétriques : La variation de la résistance du rotor de 100% de sa valeur nominale, n´influe pas trop
sur les allures de vitesse, par contre l´allure du flux rotorique, montre que le découplage est affecté
beaucoup plus pour le FLC3-Adaptatif avec modèle de référence, l’influence de la variation de Rr est
la même pour les autres régulateurs.
Le régulateur flou pour l’adaptation des gains du PI, présente la même robustesse que le
FLC5, vis à vis des variations de Rr.
Quoique la conception du FLC3-Adaptatif ait nécessité, deux régulateurs flous à trois
ensembles, l´un pour la régulation de la vitesse, et l´autre pour le système d´adaptation, cependant le
temps de calcul est moindre que celui du FLC5.
b- Les figures (3.1.25), et (3.1.26) illustrent l’effet de la variation de +100% du moment d’inertie
pour chaque type de correcteur, sur la vitesse et sur le flux rotorique du moteur :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
73
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
FLC5 (2J)w*FLC3-Adapt (2J)Adapt kp,ki (2J)PI (2J)FLC5 (J)FLC3-Adapt (J)Adapt kp,ki (J)PI (J)
0 0.2 0.4 0.6 0.880
90
100
110Zoom sur la vitesse
2.987 2.9872 2.9874 2.9876 2.9878
99.994
99.996
99.998
100
100.002
100.004
100.006
FLC5 (2J)w*FLC3-Adapt (2J)Adapt kp,ki (2J)PI (2J)FLC5 (J)FLC3-Adapt (J)Adapt kp,ki (J)PI (J)
J=Jn+100%Jn
Fig 3.1.25. Robustesse des régulateurs de vitesse vis-à-vis d’une variation de J (Allure de la vitesse).
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
temps [s]
com
posa
nte
dire
cte
du fl
ux ro
toriq
ue [w
b]
FLC5 (2J)FLC3-Adapt (2J)Adapt kp,ki (2J)PI (2J)FLC5 (J)FLC3-Adapt (J)Adapt kp,ki (J)PI (J)
0.95 1 1.05 1.1 1.15 1.2 1.25 1.3 1.35 1.4
0.8
1
1.2
2.932 2.934 2.936 2.938 2.94 2.942 2.944 2.946 2.9480.9995
11.00051.001
1.0015
Fig 3.1.26. Robustesse des régulateurs de vitesse vis-à-vis d’une variation de J (Allure du flux).
D'après les résultats de simulations, nous remarquons :
Les résultats ont montré aussi, que le régulateur adaptatif logique floue RALF, est très robuste
par rapport aux variations de la charge et du moment d'inertie et qu'il donne une performance
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
74
supérieure à. celle du RLF. La simplicité et l'efficacité de cet algorithme ont également été
confirmées.
3.1.8. Conclusion :
L´introduction de la logique floue dans la conception de régulateurs (de vitesse, dans notre cas), a
été très instructive, en effet, Les résultats de simulations ont montré, la supériorité du régulateur flou
ou flou adaptatif, par rapport à un régulateur PI de base. Cet avantage disparaît, dés lors qu´on le
compare à un régulateur IP, ou à un régulateur PI Anti-windup, décrits au chapitre2.
A la différence des régulateurs flous à trois ou à sept ensembles, le régulateur flou à cinq ensembles
qu´on a utilisé en premier temps, a permis de gagner un peu plus en dynamique sans affecter sa
sensibilité par rapport aux perturbations. Ce gain s´accompagne d´une augmentation considérable du
temps de calcul nécessaire à son exécution, qui est environ le double de celui pris par exemple par un
régulateur flou à trois ensembles [BAG’99].
Nous avons pu constater, à partir des résultats de simulations, que malheureusement les performances
désirées du contrôleur flou de vitesse ne peuvent être assurées en présence d´une large variation de la
résistance du rotor, surtout ce qui concerne la perte de découplage entre le couple et le flux rotorique
fig. (3.1.23), ce qui nous oblige d’être circonspect devant l’utilisation de ce type de régulation.
Les auteurs [BOS’07] ont proposé d´ajouter un terme robustificateur de type modes glissants pour
améliorer la robustesse. Dans la section qui suit nous allons proposer un régulateur hybride mode
glissant-flou, ceci va nous permettre d´exploiter efficacement aussi bien les avantages du mode glissant
que ceux de la logique floue.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
75
3.2. Commande hybride glissant-flou de la machine asynchrone
3.2.1. Introduction
Nous avons vu précédemment que la commande IRFOC à régulateurs PI, ou à régulateurs flous,
donne de bons résultats dans le cas où le système est linéaire à paramètres constants. Cependant, elle
reste limitée pour un système non linéaire ayant des paramètres variables, dans ce cas, on doit faire
appel à une technique qui répond aux exigences d´insensibilité aux variations des paramètres internes
et aux perturbations entachant le processus.
La technique de commande à structure variable VSC par mode glissant (Sliding Mode) [UTK’77]
[ZAH’98], [HUS’03],[RAZ’03], [KHO’10], [AMM’11], [DEL’12] possède des avantages
incontestables, tels que, simplicité de mise en œuvre, robustesse, précision, et stabilité, elle consiste à
définir une surface dite de glissement, la poursuite de la trajectoire désirée se fait en deux étapes :
l’approche et le glissement. La commande utilisée dans ce cas se compose de deux parties : la première
partie permettant l’approche jusqu’à l’arrivé à la surface, et la deuxième partie permet le maintien et le
glissement le long de cette surface.
L'utilisation de cette méthode de commande très prisée par les chercheurs, a été longtemps limitée
par les oscillations causées par les phénomènes de broutement (chattering). Ce phénomène peut être si
pénalisant que l’utilisation d’une loi de commande par mode glissants peut, dans certaines applications,
être à proscrire, vu que son utilisation peut dégrader les performances et même conduire à l’instabilité.
[SLO’84]. De plus le chattering peut provoquer d’importantes sollicitations mécaniques au niveau des
actionneurs et, à terme engendrer leur usure rapide.
Plusieurs solutions ont été proposées pour réduire, ce phénomène. Dans [SLO’84], et, [ALV’02],
l´auteur propose de remplacer la commande discontinue sign, par la commande adoucie, sat, ou encore
par la fonction discontinue intégral, proposée dans [RAZ’03], [ZAH’98]. D´autres auteurs, ont travaillé
avec le mode glissant d´ordre deux (Super-Twisting) [BEN’09], [EZZ’11], et d´autres ont introduit la
logique floue pour maitriser la discontinuité dans le contrôleur mode glissant [YES’06], [BOS’07],
[JAM’10].
Le but de ce chapitre est d’élaborer une commande hybride, permettant non seulement de gagner en
robustesse vis-à-vis des variations paramétriques, mais aussi, d’atténuer ou d’éliminer le phénomène
de chattering en introduisant un système flou adaptatif dans la commande par mode glissant.
La loi de commande ainsi construite peut être appelée commande par mode glissant flou (FSMC).
Pour montrer les performances de poursuite et l’efficacité de la méthode (FSM), des résultats de
simulation seront proposés.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
76
3.2.2. Formulation du problème
La conception de la commande CSV-MG peut être effectuée en trois étapes :
1. Choix de la surface de glissement :
Il existe plusieurs variantes de surface [ZAH’98], [HUS’03], [HAM’09]. Nous trouvons dans la
littérature des différentes formes de la surface de glissement, et chaque surface présente de meilleures
performances pour une application donnée [SLO’84]. [ZAH’98], [HAM’09], dans ce travail, nous nous
intéressons à une surface du glissement de forme non linéaire suivante :
xet
txSr
.,1
(3.2.1)
txtxxe d . (3.2.2)
xe : L’erreur sur la variable à régler, : Une constante positive, et r : le degré relatif.
La stratégie de commande consiste à garantir que les trajectoires du système se déplacent et tendent
vers la surface de glissement 0xS . Cette dernière est une équation différentielle homogène
possédant une solution e=0
Remarque 1 : le degré relatif r, correspond au nombre de fois qu’il faut différentier la sortie (la
surface) afin d’avoir la valeur de l’entrée (la commande) explicitement apparente.
Remarque 2 : est une constante positive représentant la pente de glissement. Il est à noter qu’en
général, on donne une grande valeur à pour assurer l’attractivité ainsi que le maintien du système
sur cette surface. [HAM’09]
Remarque 3 : De grandes valeurs de impliquent une réponse rapide pour la sortie du système à
commander mais pouvant causer un grand dépassement ou même rendre le système instable. En
revanche, les petites valeurs de induisent une réponse lente du système. Pour surmonter ce problème,
cette valeur peut être adaptée en fonction de la valeur d’erreur de poursuite, et ceci en choisissant la
surface de glissement comme suit :
ekeaveceeeS , [HAM’09] où k est un scalaire positif et , une
constante positive de valeur très faible.
2. Condition de convergence :
La condition de convergence est le critère qui permet aux différentes dynamiques du système de
converger vers la surface de glissement et d’y resté indépendamment de la perturbation, il existe deux
considérations pour assurer le mode de convergence :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
77
La fonction discrète de commutation : 0,., txStxS
La fonction de Lyapunov : )(21 2 xSxV
Pour que la fonction V(x) puisse décroître, il suffit d’assurer que sa dérivée est négative.
3. Détermination de la loi de commande :
Lorsque le régime glissant est atteint, la dynamique du système est indépendante de la loi de
commande qui n’a pour but que de maintenir les conditions de glissement (l’attractivité de la surface),
c’est pour cette raison que la surface est déterminée indépendamment de la commande.
Maintenant, il reste à déterminer la commande nécessaire pour attirer la trajectoire d’état vers la
surface et ensuite vers son point d’équilibre en maintenant les conditions de convergence du mode
de glissement.
L’obtention d’un régime de glissement suppose une commande discontinue. La surface de
glissement devrait être attractive des deux côtés. De ce fait, si cette commande discontinue est
indispensable, il n’empêche nullement qu’une partie continue lui soit ajoutée. La partie continue
peut en effet amener à réduire autant que nous voulons l’amplitude de la partie discontinue. En
présence d’une perturbation, la partie discontinue a essentiellement pour but de vérifier les
conditions d’attractivité.
Dans ce cas, la structure d’un contrôleur par mode de glissement est constituée de deux parties,
une concernant la linéarisation exacte equ , et l’autre stabilisante nu , tel que :
neq uuu (3.2.3)
equ est nommée commande équivalente, [HUS’03], permettant le maintien et le glissement le
long de la surface. Cette commande est déduite en posant la surface 0, txS .
La commande nu représente le signal de commutation assurant la convergence du système
vers la surface.
Considérons le système non linéaire décrit par l’équation d’état suivante :
utxBxtxAx ,, (3.2.4)
Où A(x, t) et B(x, t) sont deux fonctions non linéaires, et mu , représente l’entrée du système.
Il s’agit de trouver l’expression analogique de la commande u.
utxBxtxAxS
tx
xS
tStxS ,,,
(3.2.5)
En remplaçant (3.2.4) dans (3.2.5), on obtient :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
78
neq utxBxSutxBxtxA
xStxS .,..,.,.,
(3.2.6)
Sachant que la surface est nulle pendant le mode de glissement et le régime permanent, la dérivée et
la partie discontinue nu sont aussi nulles :
0,
0
txS
un
(3.2.7)
L’expression de la commande équivalente peut donc être donnée par :
xtxAxStxB
xSueq ,.,
1
(3.2.8)
Avec : 0,
txB
xS
Durant le mode de convergence, en remplaçant la commande équivalente par son expression, dans
(3.2.6), nous obtenons une nouvelle expression de txS , :
nutxBxStxS .,.,
(3.2.9)
La condition d’attractivité 0,., txStxS devient :
0.,..,
nutxBxStxS (3.2.10)
Afin de satisfaire cette condition la forme la plus simple que peut prendre la commande nu est :
txSSignkun ,. (3.2.11)
Où txSSign , est la fonction :
0,1
0,1,
txSSi
txSSitxSSign (3.2.12)
La loi de commande représentée par les équations (3.2.3), (3.2.8) et (3.2.11) est certes robuste vis-à-vis
des perturbations paramétriques et externes mais présente quelques inconvénients majeurs :
× l’utilisation du terme sign (S) dans le signal de commutation provoque le phénomène de
broutement qui peut exciter les hautes fréquences et détériorer le système commandé. Pour résoudre ce
problème, dans nos simulations, la fonction sign a été remplacée par la fonction sat, définie en
Equ.(3.2.14). Néanmoins, cette substitution introduit une erreur statique qui persiste [HAM’09]
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
79
La mise en œuvre du signal de commutation nécessite la détermination de la constante K qui
dépend des perturbations paramétriques et externes, ce qui est difficile si ce n’est pas impossible.
En général, on prend une valeur très grande pour assurer la stabilité ce qui augmente les sollicitations
au niveau de l’actionneur et amplifie gravement le phénomène de broutement.
Une des méthodes pour atténuer le phénomène de chattering, sans pour autant diminuer les
performances de poursuite, consiste à définir une bande de transition au voisinage de la surface de
glissement par l’introduction d’une couche limite autour de la surface de glissement (S=0) avec un
seuil de 2 , on obtient alors :
Ssatkun . (3.2.13)
Où, la fonction de saturation Sat, est définie comme suit:
1
1
SSiSSign
SSiS
Ssat (3.2.14)
La fonction sign de base a été remplacée par :
Dans [NBE’09], par une fonction continue
xS
xSxSsmooth
Dans [RAZ’03], par une commande intégrale compensée par un terme 0 définie par:
xSxSkun , tel que:
xSSidtxS
xSSi
0
0,
xSSidtxS
xSSi0,
où: ,,,, , sont des constantes positives.
Parmi d’autres solutions présentées dans la littérature, on peut citer celles proposées par [RAS’03],
[HAM’09], [JAM’10], Il s’agit de remplacer le signal de commutation par un système adaptatif flou ce
qui a permis de résoudre à la fois le problème du gain K et celui du broutement. Ou encore optimiser K
par algorithmes génétiques [ELW’05].
3.2.3. Mise en œuvre de la commande robuste par mode glissant flou
Dans cette section, nous allons remplacer le terme
Ssatk. par un contrôleur flou.
3.2.3.1. Description du contrôleur flou
Ce contrôleur possède une entrée S et une sortie nu , sa base de règles sert à établir une connexion
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
80
entre, l´entrée et la sortie. Ceci, est interprété par une collection de règles floues de la forme, Si–Alors.
La table (3.2.1) illustre la base de règles de notre contrôleur flou.
S GN PN ZE PP GP nu TG G M P TP
Table (3.2.1) : Base de règle du FLC.
GN: Grand négatif, PN: Petit négatif, ZE: Zéro, PP: Petit positif, GP: Grand positif, TG: Très grand, G: Grand,
M: Moyen, P: Petit, TP: Très petit.
Les fonctions d’appartenance utilisées pour les variables entrée/sortie ont respectivement des formes
triangulaires de largeur et k. On utilisera, le produit comme moteur d’inférence et le centre de
gravité pour la défuzzification de la sortie un.
3.2.3.2. Application de la méthode proposée au moteur asynchrone.
L’équation dynamique obtenue par orientation de flux rotorique (chapitre2) est donné par :
rm
cdrqs
r
mm C
JPw
Jf
iJLLP
w ...... *
2
(3.2.15)
Afin de contrôler la vitesse de la machine, une surface de glissement est choisie, le degré relatif de la
surface est pris égal à 1 pour que la commande *qsi apparaisse dans sa dérivée, on a :
mmm wwwS *)( (3.2.16)
Sa dérivée sera donc:
mmm wwwS *)( (3.2.17)
En remplaçant mw par son expression donnée par (3.2.15), on aura :
rm
cdrqs
r
mmm C
JPw
Jf
iJLLP
wwS ......
)( *2
* (3.2.18)
En remplaçant le courant sqi par le courant de commande *qsi , nous constatons que la commande
apparaît explicitement dans la dérivée de S(wm).
Le courant *qsi est composé de deux termes, tel que:
qsnqseqqs iii * (3.2.19)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
81
La dérivée de la surface devient alors :
rm
cqsn
r
drmqseq
r
drmmm C
JP
wJf
iJL
LPi
JL
LPwwS ...
.
...
.
..)(
*2*2*
(3.2.20)
Durant le mode de glissement et le régime permanent, nous avons: 00)(0)( sqnmm ietwSwS ,
La grandeur de commande équivalente peut s’écrire alors comme suit :
rm
cm
drm
rqseq C
JPw
Jfw
LPJLi .....
. **2
(3.2.21)
Durant le mode de convergence, il faut vérifier la condition 0. mm wSwS
En remplaçant l’expression de la commande équivalente qseqi dans l’expression de la dérivée de la
surface, on trouve :
qsnr
drmm i
JLLP
wS ....
)(*2
(3.2.22)
Dont la solution est :
miqsqn wSsatki (3.2.23)
Le terme de commande est remplacé par un contrôleur flou caractérisé par :
L’entrée du FLC est S, La sortie du FLC est qsni .
Les fonctions d’appartenance de l’entrée et de la sortie sont présentées par la figure (3.2.1):
Fig.3.2.1. Fonctions floues de l’entrée S et de la sortie qsni (commande un).
Pour atténuer tout dépassement, nous limitons le courant de référence *sqi à :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
82
*maxlim sqsqsq isignii (3.2.24)
La surface est donnée par:
sqsqsq iiiS lim (3.2.25)
La dérivée de la surface est :
qsqsqs iiiS lim (3.2.26)
L’équation du courant statorique inverse donnée par le système (2.15) (chapitre 2) est :
sq
smr
rs
mqs
r
mrs
sdsssq v
Lw
LLL
iLL
RRL
iwi ..1..
....
.1. *
2
2
(3.2.27)
En tenant compte de l’équation (3.2.27) et en posant: qsnqseqqs VVV * , la dérivée de la surface
devient:
qseqqsn
smr
rs
mqs
r
mrs
sdssqsqs VV
Lw
LLL
iLL
RRL
iwiiS ..1..
....
.1.)( *
2
2*
lim
(3.2.28)
Durant le mode de glissement et le régime permanent : 00)(0)( sqnqsqs VetiSiS
La grandeur de commande équivalente est alors :
mr
rs
mqs
r
mrs
sdssqssqseq w
LLLi
LLRR
LiwiLV ..
....
.1... *
2
2
lim
(3.2.29)
La même procédure effectuée pour le calcul de sqeqV est appliquée pour calculer la commande sqnV ,
et il sera de même par un contrôleur flou caractérisé par les mêmes caractéristiques que celles étudiées
précédemment, mais avec des univers de discours différents pour l’entrée et la sortie.
La surface de régulation de dsi :
m
rsdsdsdsdsd L
signiiaveciiiS*
maxlimlim
(3.2.30)
La dérivée de cette surface :
ds
sr
rs
rmqssds
r
mrs
sdsds V
LLL
RLiwi
L
LRR
LiiS .
.
1.
..
....
.
1)( *
22
2*
(3.2.31)
Durant le mode de glissement et le régime permanent, nous avons :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
83
*
22
2* .
..
....
.
1.. r
rs
rmqssds
r
mrs
sdssdseq
LL
RLiwi
L
LRR
LiLV
(3.2.32)
La commande dsnV sera aussi déterminée par un FLC similaire à celui utilisé pour le réglage du
courant sqni .
Ainsi la commande par mode glissant flou proposée permet donc d’assurer la robustesse et la
stabilité d’un système non linéaire étant donné qu´elle utilise la deuxième fonction de Lyapunov
3.2.4. Résultats de simulations et interprétations
Pour montrer l’efficacité et la faisabilité de la méthode, nous avons simulé les performances du
réglage par le FSMC appliqué à un moteur asynchrone, et nous l’avons comparé au réglage par mode
glissant classique SMC.
Notons que les gains de la commande discontinue, sont très délicats à manipuler car, des valeurs
trop petites entraînent une dynamique du système lente, tandis que des valeurs trop grandes
amplifient le phénomène du chattering.
Les paramètres du réglage proposés dans les régulateurs glissants :
Surface de réglage Ω Isq Isd L a b a n d e φ
K 20 150 150 5
À cet effet, les essais suivants ont été réalisés
Profiles critiques
Profile critique 1 : La vitesse de référence est trapézoïdale. Le flux de référence est fixé à 1wb.
Un couple de charge constant égale à 10Nm est appliqué à t=0.5s.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
84
0 1 2 3 4 5 6-200
-100
0
100
200
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6-10
0
10
20
temps [s]
coup
le é
léct
rom
agné
tique
[Nm
]
0 2 4 6-0.5
0
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor
suiv
ant d
et q
[wb]
0 2 4 6-10
-5
0
5
10
temps [s]
cour
ant t
ripha
sédu
sta
tor [
A]
SMCw*FSMC
Cem (SMC)CrCem (FSMC)
Frd (SMC)Frq (SMC)Frd (FSMC)Frq (FSMC)
isa (SMC)isa (FSMC)
Fig.3.2.2. Effet de variation du couple de charge sur les performances de SMC et FSMC
(Profile critique1)
0.49 0.5 0.5180
82
84
86Zoom sur la vitesse
5.4 5.4059
10
11
11.5Zoom sur le couple
0 2 4 60.99
1
1.01
1.02
1.03Zoom sur le flux du rotor
1.9 1.95 2-8-6-4-202468
Zoom sur le courant triphasé du stator
1.99 1.995 2
100
100.02
100.04
SMCw*FSMC
2.2 2.4-6
-4
-2
0
2
4
6
4.1 4.2 4.3 4.4-8-6-4-202468
isa (SMC)isa (FSMC)
Applicationd'unecharge
Frd (SMC)
Frd (FSMC)
Cr
Cem (SMC) Cem (FSMC)
Fig.3.2.3. Effet loupe sur la figure 3.2.2.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
85
Profile critique 2 : La vitesse de référence est un échelon de 100rad/s. Le flux de référence est
fixé à 1wb. Un couple de charge constant égale à 10Nm est appliqué entre t=1s et t=2s.
Pour tester la robustesse des régulateurs SMC et FSMC on va varier la résistance du rotor et le
moment d’inertie des masses tournantes :
a) On a appliqué une augmentation de la résistance du rotor de 50%, puis de 100% de sa
valeur nominale. fig(3.2.3)
b) On a appliqué une augmentation du moment d´inertie des masses tournantes de +80%
fig (3.2.4)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor
suiv
ant l
'axe
dire
cte
[wb]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
0
20
40
60
80
100
120
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
SMC (Rr=Rrn+50%Rrn)FSMC (Rr=Rrn+50%Rrn)SMC (Rr)FSMC (Rr)SMC (Rr=Rrn+100%Rrn)FSMC (Rr=Rrn+100%Rrn)
SMC (2Rr)FSMC (2Rr)SMC1.5RrFSMC (1.5Rr)SMC (Rr)FSMC (Rr)
1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.20.99
0.995
1
1.005
1.01
ZOO
M s
ur le
flux
du
roto
r su
ivan
t l'a
xe d
irect
e
1 1.2 1.4 1.6 1.8 299.6
99.7
99.8
99.9
100
100.1
100.2
100.3
100.4
Zoom
sur
la v
itess
e
1.79 1.795 1.899.9
100
100.1
100.2
1.6 1.62 1.64 1.660.9997
0.9998
0.9999
ZOOMZOOM
Fig.3.2.3. Effet de variation de la résistance du rotor sur les performances de SMC et FSMC
(Profile critique2.a)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
86
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
2
temps [s]flu
x du
roto
r su
ivan
t l'a
xe d
[wb]
SMC (J=0.031SI)FSMC (J=0.031SI)SMC (J=Jn+50%Jn)FSMC (J=Jn+50%Jn)SMC (J=Jn+100%Jn)FSMC (J=Jn+100%Jn)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
SMC (J=0.031SI)w* FSMC (J=0.031SI)SMC (J=Jn+50%Jn)FSMC (J=Jn+50%Jn)SMC (J=Jn+100%Jn)FSMC (J=Jn+100%Jn)
0.6 1 1.4 1.8 2.2 2.5
0.96
0.98
1
1.02
1.04
0.49 0.5 0.51 0.52 0.53 0.54 0.55
99.5
99.6
99.7
99.8
99.9
100
2.9 2.95 399.99
100.01
100.03
100.05
100.07
100.09
Zoom
sur
la v
itess
e
0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.90.99
1
1.01
1.02
Zoom
sur
la c
ompo
sant
e du
flux
du
roto
r su
ivan
t l'
axe
dire
cte
Fig.3.2.4. Effet de variation du moment d´inertie sur les performances de SMC et FSMC
(Profile critique2.b)
Nous remarquons que :
La commande par mode glissant (seule) est robuste, vis-à-vis :
Des variations du couple de charge, en effet, on a un bon rejet de perturbation fig. (3.2.2).
Des variations de la vitesse, en effet, on n’a aucun dépassement. Fig.(3.2.3).
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
87
Des variations des paramètres internes de la machine fig.(3.2.3)et fig.(3.2.4), en effet on a
un bon découplage.
De cet état de fait, on conclut que le réglage de la vitesse par le mode glissant, apporte des
améliorations aux performances statique et dynamique de la MAS (stabilité et précision), on a un
temps de réponse plus court, pas de dépassement, et aussi une meilleure poursuite ainsi qu’un rejet
quasi-total de la perturbation. Cependant on remarque aussi sur ces mêmes figures :
× Des oscillations sur les allures du couple et de la vitesse fig.(3.2.2), ces oscillations ont été
comme même diminuées, puisqu´on a utilisé dans nos simulations la fonction sat au lieu de la
fonction sign.
× Ces oscillations introduites par la composante discontinue de la commande peuvent être
dangereuses pour le bon fonctionnement du moteur et peuvent causer son instabilité.
La commande hybride Glissant/Flou :
Remplacer la commande Ssatkun . , par un contrôleur flou à une seule entrée et une sortie, a
donné de bons résultats, puisque le phénomène de chattering a été diminué :
Moins d´oscillations sur l´allure du couple électromagnétique et de la vitesse. fig. (3.2.2).
Les zooms des figure (3.2.3) et (3.2.4) montrent l´efficacité de la méthode proposée
(FSMC), on voit bien que les allures des vitesses avec et sans variations de la résistance du rotor et
du moment d´inertie du moteur, sont presque collées les unes sur les autres.
3.2.5. Conclusion :
Pour clôturer cette section, on peut dire, que le système commandé par la VSC-mode glissant est
robuste vis-à-vis des perturbations de charge, et aux variations de la résistance rotorique.
L’inconvénient de cette méthode est le phénomène de chattering visible sur les allures de la vitesse et
du flux. Un système flou adaptatif est introduit pour remplacer la fonction de commutation présente
dans le mode glissant, et ainsi éliminer le phénomène de chattering et améliorer le régime transitoire
de la commande. Les résultats de simulation ont montré l’efficacité et la robustesse de l’approche
proposée.
Malgré les performances des régulateurs proposés et qui coûtent probablement cher par rapport au PI
classique, les performances de la MAS peuvent être détériorées si on n’a pas des estimateurs, et des
observateurs robustes, surtout ceux de la résistance rotorique au sein d’une IRFOC.
Dans la section qui va suivre nous allons proposer des estimateurs et observateurs des paramètres de la
MAS.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
88
3.3. Adaptation de la constante de temps rotorique
3.3.1. Introduction
La résistance du rotor est un paramètre important dans l´estimation du flux du rotor au sein d’une
commande vectorielle à flux rotorique orienté. Or, ce paramètre varie en fonction de la température de
la machine [KUB’92], [BOU’07], [ZHA’08], [HAS’09], [KEN’10] et toute mauvaise estimation de ce
paramètre affecte la régulation (poursuite de la trajectoire du flux et de la vitesse), et peut même
introduire des oscillations Plusieurs méthodes d´identification de la résistance du rotor sont proposées
dans la littérature [QUANG], [KUB’92], [TRZ’01] :
Nous allons procéder au remplacement du calculateur de glissement du schéma de commande
indirecte fig.2.4 par un mécanisme de découplage adapté à la variation de la résistance rotorique. Ce
mécanisme est basé sur une analyse de l’erreur du flux rotorique [CAO’97], [KHE’07]
3.3.2. Orientation du flux rotorique sans désaccord
Le découplage entre le flux rotorique et le couple électromagnétique de la machine est effectif si la
fréquence de glissement est calculée de la manière suivante :
0
32
**
*
*
*
**
**
*
**
dtd
ii
LR
Li
CpLLi
rqrq
sd
sq
r
rsl
m
rdsd
rd
em
m
rsq
(3.3.1)
** , sqsd ii représentent respectivement les commandes du flux rotorique et du couple
3.3.3. Orientation du flux rotorique avec désaccord
Nous considérons dans ce paragraphe une résistance rotorique variable et nous observons, par
conséquent, l’erreur de flux provoquée sur les deux axes du repère tournant [CAO’97], [KHE’07]
Si, on ne considère que le régime permanent des équations du flux rotorique du système (2.20),
nous obtenons :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
89
22
22
1
1
1
1
slr
sdslr
sqr
m
rq
slr
sqslr
sdr
m
rd
T
iT
iTL
T
iT
iTL
(3.3.2)
En remplaçant la vitesse de glissement de (3.3.1) dans (3.3.2), on obtient ; **sdmrd iL et
0* rq , ces deux équations correspondent au découplage idéal de la machine, et servira, donc
comme modèle de référence pour le mécanisme d’adaptation.
Supposons que la résistance varie de *rR à rr RR * et que rk est le facteur de cette
variation. Pour simplifier nos équations posons :
r
r
r
r
RR
TT **
et sd
sq
ii
, on aura donc :
1
* r
rr R
Rk (3.3.3)
Avec : *rR est la résistance réelle de la machine (ou résistance de référence) et
r
rr L
RT
**
Afin d’introduire le facteur , les équations (3.3.2) peuvent être écrites comme suit :
2
2
1
1
1
rsl
rslsd
sq
sdmrq
rsl
sd
sqrsl
sdmrd
T
Tii
iL
Tii
TiL
(3.3.4)
En remplaçant rslT par sd
sq
ii
, dans les équations (3.3.4) :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
90
2
2
2
1
1
1
sd
sq
sd
sq
sd
sq
sdmrq
sd
sq
sd
sq
sdmrd
ii
ii
ii
iL
ii
ii
iL
(3.3.5)
Finalement les composantes du flux rotorique peuvent être exprimées en fonction du flux de
référence :
2*
2
2
*
)(1)1(
)(11
r
rq
r
rd
(3.3.6)
Il est clair, que l’augmentation du gain 1rr kk provoque l’augmentation du niveau du flux
rotorique sur les deux axes. De même, sa diminution 1rk entraîne la diminution des valeurs
de ce dernier sur les deux axes, soit :
001
001**
**
rqrdrrrrr
rqrdrrrrr
etTTetRRksi
etTTetRRksi
(3.3.7)
Sur ces deux règles est basée la stratégie d’adaptation du mécanisme correcteur de rR
3.3.4. Orientation du flux rotorique avec adaptation floue
Cette adaptation est basée sur l’analyse du signal d’erreur entre le flux estimé et celui supposé
orienté. Dans ce rapport, on utilise un mécanisme correcteur flou, afin d’adapter la commande
indirecte (ou pour adapter le gain de glissement rk ). Cette approche s’avère intéressante, en raison
de l’utilisation de la logique floue dans le mécanisme d’adaptation, et l’absence par conséquent des
paramètres de la machine dans l’algorithme de commande.
La fig.3.3.1 illustre son schéma synoptique :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
91
*sdi *
rdecalcul
rddecalcul
rqdecalcul
s
sdi
sqi
sdv
sqv
*rq
sl
*sqi*
1
sdi
rk
*rR
Fig3.3.1. : Schéma de principe du mécanisme flou d’adaptation de la résistance rotorique Rr
La loi d’adaptation est basée sur l’équation suivante :
*slrsl k (3.3.8)
Les entrées de ce correcteur sont les erreurs du flux rotorique sur les deux axes, entre le découplage
idéal et le découplage réel (composantes du flux estimées).
rqrqrqrq
rdsdmrdrdrd iL
*
**
(3.3.9)
Les composantes rd et rq sont estimées en mesurant les courants statoriques à l’entrée de la
machine
3.3.4.1. Synthèse du système flou Le processus de décision passe par trois étapes :
Fuzzification - Les deux grandeurs de l’erreur du contrôleur flou sont normalisées comme suit :
)()( *
rqrqrq
rdsdmrdrd
GiLG
(3.3.10)
Les gains de normalisation jouent un rôle extrêmement important. En effet, ce sont ces derniers qui
garantissent l’appartenance des entrées à l’ensemble de référence.
Etant donné, l’absence des règles systématiques pour le choix des paramètres des systèmes flous, le
choix est souvent intuitif ou basé sur des travaux antérieurs.
Inférence - la base de règle dont le nombre est déterminé automatiquement par la partition des univers
de discours des variables d’entrées est telle que M=7X7=49 règles floues.
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
92
Concernant la relation entre la partie antécédente et la partie conséquente, elle est basée sur l’analyse
faite dans la section précédente, elle est obtenue par l’inversion de la relation de causalité (Cause –
Effet), chose qui permet d’écrire les règles générales :
Si rd est négatif ET rq est négatif, ceci signifie l’augmentation de la résistance
rotorique, ALORS l’incrément rk doit être positif.
Si rd est positif ET rq est positif, ceci signifie la diminution de la résistance
rotorique, ALORS l’incrément rk doit être négatif.
Si rd n’est pas nul ET rq est nul, ceci signifie le maintien du découplage (Rr n’a pas
changé), ALORS le niveau du flux rotorique est varié par un contrôleur de flux (optimisation ou
défluxage).
Les variables d’entrées sont transformées en variables linguistiques avec la définition des fonctions
d’appartenance, figure (3.3.2), les entrées sont choisies de telle sorte à représenter le plus fidèlement
possible la dynamique du système, à cette effet, on choisit l’erreur de réglage rd et rq comme
entrée et la variable de commande rk comme sortie. Les fonctions d’appartenance triangulaires et
trapézoïdale ont été optées pour les variables d’entrées et triangulaires pour les variables de sortie.
D’une manière générale, l’écriture des règles d’un contrôleur flou fait appel à l’expertise et
l’expérience des opérateurs humains.
Fig.3.3.2 Partitions floues du correcteur de glissement rk
L’application des trois règles précédentes sur les partitions floues illustrées par la fig. 3.3.2 permet de
déduire la table d’inférence (table 3.3.1).
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
93
rd
rq NG NM NP Z PP PM PG
NG PG PM PP PP Z Z Z
NM PM PP PP PP Z Z Z
NP PP PP PP PP Z Z Z
Z Z Z Z Z Z Z Z
PP Z Z Z NP NP NP NP
PM Z Z Z NP NP NP NM
PG Z Z Z NP NP NM NG
Table 3.3.1. Matrice d’inférence du mécanisme flou d’adaptation
On peut citer un exemple de lecture de la table :
1 Si ( rd est PM) ET ( rq est Z) ALORS ( rk est Z).
2 Si ( rd est NG) ET ( rq est NG) ALORS ( rk est PG)
La première règle signifie que le flux rotorique de référence a changé ( rd est PM) tandis que, le
découplage est toujours maintenu ( rq est Z) ; la résistance rotorique actuelle est, par conséquent, la
même que celle utilisée par le contrôleur d’orientation. Dans ce cas, le mécanisme d’adaptation doit
maintenir la même valeur du glissement. Ce fonctionnement correspond au cas d’optimisation où la
vitesse du moteur dépasse celle de synchronisme.
En ce qui concerne la deuxième règle, la variation sur les deux axes est négative, autrement dit le flux
a augmenté sur les deux axes. La résistance réelle est, par conséquent, supérieure à celle du contrôleur
et le mécanisme d’adaptation doit augmenter rk de telle manière à ce que le désaccord soit éliminé.
En outre, la méthode d’inférence de Mamdani (Max–Min) a été choisie pour obtenir une décision floue
à partir de 49 règles.
Défuzzification - La décision issue du bloc d’inférence est une grandeur floue, celle-ci doit être
convertie en une grandeur de commande. Pour ce faire, une méthode de déffuzzification doit être
utilisée pour réaliser la conversion en grandeur réelle. La méthode du centre de gravité a été choisie
Le mécanisme d’adaptation, après défuzzification, génère la variation du gain de glissement et, étant
donné que ce mécanisme possède la structure d’un correcteur Proportionnel – Intégral, le gain de
glissement se déduit par la relation suivante :
kkGkkkk rkrrr 1 (3.3.11)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
94
Où : krG est le gain d’adaptation de sortie. Il est à signaler que les gains de normalisation Gdr, Gqr
, et Gkr, sont ajustés par la méthode essai et erreur (Trail & error).
3.3.5. Simulations et interprétations
En vue de connaître et vérifier l’effet du mécanisme suscité, nous allons simuler la commande
indirecte avec variation de la résistance rotorique avec et sans adaptation de R r ,
a- Application d’un Cr=10NM entre t=[1 3]s en maintenantune vitesse constante w=100rd/s
b- Inversion du sens de rotation à t=3s en maintenant un couple constant Cr=10Nm
0 1 2 3 4 5 60
1
2
3
4
5
6
7
8
temps [s]
Rr*
, Rr*
xkr [
Ohm
]
Adaptation floue de Rr
0 0.01 0.02 0.0302468
3.09 3.095 3.16.5
6.55
6.6
Rr*ou (Rr-Réelle)Rr*xkr ou (Rr-Estimée)
Rr=Rr*-50%Rr*
Rr=Rr*+100%Rr*
Rr=Rr*
Fig. 3.3.4. Performances du variateur avec adaptation floue de la résistance du rotor
(a)
0 1 2 3 4 5 6-20
0
20
40
temps [s]
coup
le C
em [N
m]
0 1 2 3 4 5 6-0.5
0
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
0 1 2 3 4 5 6-200
-100
0
100
200
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 1 2 3 4 5 6-0.5
0
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
Frd-avec Adapt.
Frq-avec Adapt.Frd-sans Adapt.
Frq-sans Adapt.
Cemavec AdaptationCrCem sans Adaptation
Frd-avec AdaptationFrq-avec AdaptationFrd-sans AdaptationFrq-sans Adaptation
Avec Adapt.de Rrw*Sans Adapt.de Rr
Fig3.3.5. Comparaison des performances du découplage avec et sans adaptation de Rr
(b)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
95
0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.50.95
1
1.05
1.1
1.15Zoom sur le flux du rotor suivant l'axe d avec et sans adaptation de Rr
1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.497
98
99
100
101Zoom sur la vitesse avec et sans adaptation de Rr
2.9 3 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5-150-100-50
050
100150
0 0.2 0.4 0.6 0.8 10.50.70.91.11.31.5
1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.499.99
100
100.01
Fig3.3.6 Zoom sur la Fig3.3.5.
En observant les résultats présentés, nous constatons que l’introduction du mécanisme d’adaptation
floue permet de maintenir le découplage en approximant la valeur de la résistance réelle (fig.3.3.4).
Ceci est traduit par l’annulation de la composante transverse de flux rotorique et le maintien de la
composante directe identique à sa référence (fig.3.3.5.a). Par ailleurs, la durée du temps d’inversion du
sens de rotation a été rétablie et elle est inférieure à celle du cas du variateur sans adaptation
(fig.3.3.5.b)
Sous l’effet d’une augmentation de 100% sur la valeur de Rr; ou d’une diminution de 50% sur Rr, il
est clair que Le découplage est rétabli rapidement (fig.3.3.5.a), car l’estimation de la valeur de la
résistance rotorique a été faite rapidement (fig.3.13.a).
Les résultats obtenus confirment l’efficacité d’action du mécanisme d’adaptation flou élaboré ; le
découplage entre le flux et le couple est maintenu, les performances du réglage de la vitesse) aussi bien
en régime statique qu’en régime transitoire, sont quasi identiques à celles obtenues sans désaccord.
(fig.3.3.5).
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
96
3.4. Estimation des paramètres de la MAS par le calcul
des puissances
3.4.1. Introduction
Dans cette section, on présente d’après [RAS’06],[RAZ’08], une estimation simultanée des
paramètres de la MAS, basée sur les puissances actives et réactives calculées à partir des modèles des
circuits statorique et rotorique, où la différence entre les puissances (active du stator et active du rotor,
ou réactive du stator et réactive du rotor), est utilisée pour la correctionde l’erreur dans l’estimation des
paramètres.
3.4.2. Méthode des puissances
Modèle statorique :
La puissance réactive statorique Pr-s est donnée par :
sqsdsdsqsr ivivP 23
(3.4.1)
En utilisant la première et la deuxième équation du modèle donné par l’équation (2.15), et en posant :
5143211,,,, aaLetmL
aaababaa ms
, on obtiendra :
sdsssqssqssqsdsqsssdssdssdsqsr iLiLiRviiLiLiRviP
32
(3.4.2)
La puissance active statorique Pa-s est donnée par :
sqsqsdsdsa ivivP 23
(3.4.3)
sdsssqssqssqsqsqsssdssdssdsdsa iLiLiRviiLiLiRviP
32 (3.4.4)
Modèle rotorique :
Calcul de la puissance réactive rotorique Pr-r
En utilisant la troisième équation du modèle donné par l’équation (2.15), on obtient :
rqgrdsdrd aia 45 (3.4.5)
La quatrième équation du modèle donné par l’équation (2.15), permet d’écrire :
rdgrqsqrq aia 45 (3.4.6)
La puissance réactive calculée à partir du modèle du circuit rotorique est :
rdgrqsqsdrqgrdsdsqr
mrr aiaiaiai
LL
P 454532 (3.4.7)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
97
Calcul de la puissance active rotorique Pa-r
rdgrqsqsqrqgrdsdsdr
mra aiaiaiai
LL
P 454532 (3.4.8)
Il est à noter que les puissances réactives (3.4.2) et (3.4.7) sont égales entre elles, ainsi que les
puissances actives (3.4.4) et (3.4.8).
Puisque les paramètres de la machines qui ont servis pour le calcul des puissances, ne sont pas connus
avec exactitude, les équations des puissances seront réécrites dans une commande vectorielle à flux
orienté de la façon suivante :
sdsssqssqssqsdsqsssdssdssdsqsr iLiLiRviiLiLiRviP ˆˆ
32
(3.4.9)
sdsssqssqssqsqsqsssdssdssdsdsa iLiLiRviiLiLiRviP ˆˆ
32 (3.4.10)
rsdsqrgsqsdr
mrr aiaiiai
LL
P ˆˆˆˆˆ32
455 (3.4.11)
rgsqsqrsdsdr
mra iaiaiai
LL
P ˆˆˆˆˆ32
545 (3.4.12)
La grandeur x , représente l’estimée du paramètre x, et g , la vitesse de glissement
3.4.2.1- Estimation de la résistance rotorique
L’erreur dans l’estimation de la résistance rotorique Rr, est définie comme suit :
rrsrrRr PPP 32
32 (3.4.13)
En remplaçant les tensions sqsd vetv par leurs expressions, et en posant sss RRR ˆ , on trouve :
rsdsqrgsqsdr
m
rsdsqrgsqsdr
msdqsdsdqsdr
aiaiiaiLL
aiaiiaiLL
RiiRiiP
ˆˆˆˆˆ
ˆˆˆˆˆ32
455
455
(3.4.14)
L’équation (2.38) et (2.39), nous permettent d’écrire :
4
5
ˆˆˆ
asia sd
r , et
sq
rg
ia
ˆˆ5 (3.4.15)
De là, on peut tirer l’erreur d’estimation du flux rotorique r :
sq
sdrgsdmsdsdrrr ias
iasiaL
asia
asia
44
4
4
5
4
5
ˆ
ˆ
ˆˆˆ
(3.4.16)
Ou encore :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
98
44422
4
ˆˆ1 aaiLasiLas gsqmrsdm
gr
(3.4.17)
Si on pose, 224 gasD , et 444 aaa , l’équation (3.4.17) devient:
44ˆ1 aiLasiL
D gsqmrsdmr (3.4.18)
4442
ˆˆ
ˆ
32 a
ias
ias
DLiL
P sgssqr
gsqrr
sqrmrRr
(3.4.19)
Où sdrsdm iiL ˆ2
En posant :
D
ias
ias
sGsgs
sqrg
sqrRr
ˆˆ 44
2
4ˆ32
asGPiL
LRrr
sqrm
rRr
(3.4.20)
L’estimée de la résistance rotorique : 4ˆ iRr Rra k dt (3.4.21)
3.4.2.2- Estimation de la résistance statorique
L’erreur dans l’estimation de la résistance statorique Rs:
2 3Rs a a s a rP P P (3.4.22)
En utilisant les équations (3.4.10) et (3.4.12), et en posant ˆs s sR R R
rgsqsqrsdsdr
mssqsda iaiaiai
LL
RiiP ˆˆˆˆˆ32
54522 (3.4.23)
rgsqsqrsdsdr
mssa iaiaiai
LL
RiP ˆˆˆˆˆ32
5452
(3.4.24)
Après développement, et en posant :
gss
sqrg
sqr
sr
mRs
ias
ias
DiLL
sG
ˆˆ
442
2 (3.4.25)
4232 asGRPi Rssa
sRs (3.4.26)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
99
L’estimée de la résistance statorique : ˆs iRs RsR k dt (3.4.27)
3.4.2.3- Estimation du couple de charge
L’erreur dans l’estimation de la vitesse Ω :
ˆ (3.4.28)
En appliquant la transformation de Laplace à l’équation (2.8), on obtient :
JsCC
p rem , et son estimée
JsCC remˆˆ
ˆ (3.4.29)
P étant le nombre de paires de pôles
JsCC
JsCC rremem
ˆˆ
(3.4.30)
Le couple électromagnétique étant donné par les équations (2.8) et (2.13), et si on tient compte qu’on
est dans une commande vectorielle à flux orienté, l’expression de l’erreur sur la vitesse devient donc :
JsC
Js
iLL
p
JsC
Js
iLL
piLL
pr
rsqr
m
rsqr
r
msqr
r
m
ˆ
(3.4.31)
En remplaçant (3.4.18), dans (3.4.31), et en posant
22
4
2
4 ˆˆ
1r
rsdmsdm
g iLiL
aassG
Nous aurons :
r
rsqr
m
CJs
asGJDs
iLL
p
1ˆ
4
(3.4.32)
L’erreur dans l’estimation du couple de charge en fonction de ∆a4 et de ∆Ω, peut s’écrire comme suit :
r
rsqr
m
Cr Cs
asGDs
iLL
pJ
1ˆ
4
(3.4.33)
En posant : sGDs
iLL
psG
rsqr
m
Cr
, et s
sG 1 , on obtient :
4asGCsGrCrCr (3.4.34)
L’estimée du couple de charge est : Crpr kC ˆ (3.4.35)
La figure (3.4.1), représente le schéma global de l’estimation simultanée des résistances du rotor, du
stator et du couple de charge
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
100
sGRr sk iRr
sG Cr
sk iRs
4a
sR
4a
sR
rC
rC rC Cr
sR
4a
Rr
Rs
)( sG Tk
)(sGRs
Fig.3.4.1. Schéma bloc des estimateurs des paramètres (a4, Rs et Cr)
3.4.3. Etude de stabilité des estimateurs [AKH’04], [JUT’06], [TRELA].
Dans ce qui suit, nous étudierons les conditions de stabilité des estimateurs employés dans une
commande vectorielle à l’aide du critère de stabilité de Routh-Hurwitz. L’emplacement des pôles de la
fonction de transfert en boucle fermée gouverne la stabilité de l’estimateur.
D’après le critère de stabilité de Routh-Hurwitz, le nombre de pôles à partie réelle positive de la
fonction de transfert en boucle fermée de l’estimateur est égal au nombre de changement de signe dans
la première colonne.
Les pôles de l’estimateur sont calculés à partir de la résolution de l’équation caractéristique de sa
fonction de transfert en boucle fermée.
3.4.3.1- Stabilité de l’estimateur de résistance rotorique
La fonction de transfert en boucle fermée de l’estimateur de résistance rotorique:
4
4
.ˆ1 .
Rr iRr
Rr iRr
G s K saa G s K s
(3.4.36)
Le dénominateur a pour expression :
.iRr RrD s s K G s (3.4.37)
En remplaçant sG Rr , par son expression (3.4.20), et après simplification :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
101
gss
sqr
sdrsmg
sqr
sdrsm
giRr
iiiL
asi
iiLas
askssD
ˆ
ˆˆ
ˆ1 2
4
2
42
224
(3.4.38)
Après développement et simplification de (3.4.38), l’équation caractéristique devient :
3 21 2 3D s s n s n s n (3.4.39)
Où :
gssqm
rsdmsdgsiRr
gs
sqm
rsdmsdgsiRrg
iRr
iLiLi
kn
aiLiLi
aakan
kan
23
42
44
2242
41
ˆ2
ˆ2
(3.4.40)
En appliquant le critère de Routh, on aura : 2
1 3
2 3 1
3
1
/ 00
nn n
n n nn
La condition de stabilité est : 0
1
32
nnn (3.4.41)
3.4.3.2- Stabilité de l’estimateur de résistance statorique
La fonction de transfert en boucle fermée de l’estimateur de résistance statorique:
ˆ .1 .
RRs iRrs
s RRs iRr
G s K sRR G s K s
(3.4.42)
Le dénominateur a pour expression :
1 .iRs RRsD s s K G s (3.4.43)
En remplaçant sG Rs par son expression (3.4.25), et après simplification :
gss
sqrg
sqr
sr
miRs
ias
ias
DiLL
kssD
ˆˆ
442
21 (3.4.44)
Après développement et simplification :
3 21 1 2 3D s s p s p s p (3.4.45)
Avec :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
102
g
ssq
sr
mgsrsdm
sdr
miRs
g
ssq
sr
mrsdm
sdr
miRsg
rsdmsdr
miRs
iaiL
LiL
iLL
kp
iaiL
LaiL
iLL
kap
iLiL
Lkap
242
2
3
242
2
422
42
41
ˆ
ˆ
ˆ2
(3.4.46)
En appliquant le critère de Routh, on aura :
2
1 3
2 3 1
3
1
/ 00
pp p
p p pp
La condition de stabilité est : 2 3 1/ 0p p p (3.4.47)
3.4.3.3- Stabilité de l’estimateur du couple de charge
La fonction de transfert en boucle fermée de l’estimateur de résistance rotorique:
sG
sk
sGs
k
CC
CrT
CrT
r
r
11
1ˆ
(3.4.48)
Le dénominateur a pour expression :
sGkssD CrT 12 (3.4.49)
En remplaçant sG Cr par son expression et après simplification :
2 2 22 4 4
ˆˆ ˆ1 1 / /sq r
T g m sd m sd r r
giD s s K s s a a L i L i
sD
(3.4.50)
Où, r
m
LpLg
Après développement et simplification :
3 22 1 2 3D s s b s b s b (3.4.51)
Avec :
sdsdmg
sqgsqsqmT
g
sqmTg
T
iaiLai
aiigLakb
iagLakab
kab
42
424
243
2
4422
42
41
2
2
(3.4.52)
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
103
En appliquant le critère de Routh, on aura : 2
1 3
2 3 1
3
1
/ 00
bb b
b b bb
La condition de stabilité est : 2 3 1/ 0b b b (3.4.53)
3.4.4. Simulations et interprétations
Le schéma bloc Simulink de la figure (3.4.2), représente des estimateurs de la constante de temps du
rotor, de la résistance du stator et du couple de charge, élaborés à partir de la puissance réactive :
Fig.3.4.2 : Bloc Simulink de l’estimation simultanée des paramètres de la MAS
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
104
Pour tester l’estimateur, on a appliqué une variation de la résistance du rotor suivant la figure ci-
dessous. Pour un profile classique de vitesse, on a appliqué un couple de charge à t=0.5s. fig (3.4.3).
0 1 2 3 4 5 6-2
0
2
4
6
8
temps [s]
Rr*
, Rr-e
stim
ée [O
hm]
Estimation de Rr par la méthode des puissances réactives
Rr*ou (Rr-Réelle)Rr-estimée
0 0.1 0.2 0.3 0.40246
5 5.5 61.5
22.5
3
0 1 2 3 4 5 6-0.5
0
0.5
1
1.5
2
temps [s]
com
posa
ntes
du
flux
du ro
tor
suiv
ant l
es a
xes
d et
q [w
b]
0 1 2 3 4 5 6-5
0
5
10
15
20
25
30
temps [s]
coup
le é
léct
rom
agné
tique
[Nm
]
3.5 3.7 3.9 48
10
12
14
Avec adapt.CrSans adapt.
0 2 4 6-20
0
20
40
60
80
100
120
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
Avec adapt.w*sans adapt.
1.5 299.5100
100.5101
Frd-avec Adapt.
Frq-avec Adapt.Frd-sans Adapt.
Frq-sans Adapt.
Fig.3.4.3 Performances de l’estimation simultanée des paramètres de la MAS par la méthode des puissances réactives au sein d’une commande IRFOC (Variation de Rr)
Sur la figure (3.4.3), une comparaison entre les allures du flux rotorique, avec et sans adaptation
de la résistance du rotor, montre l’efficacité de l’estimateur de Rr, en effet, après une adaptation,
le flux rotorique suit convenablement sa consigne de 1weber.
Sans adaptation de Rr, on remarque sur les allures du flux, une perte de découplage. Une fois qu’on a
appliqué l’adaptation, le flux suit sa référence, on a des pics sur le couple moins impressionnants que
sans adaptation, la réponse de la vitesse donné par l'estimateur suit sa consigne et reste très voisine
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
105
de la vitesse mesurée de la machine après les régimes transitoires on a un plus faible dépassement,
et un meilleur rejet de perturbation.
Tout en maintenant la résistance du rotor à sa valeur nominale, on applique une variation sur la
résistance du stator suivant la figure (3.4.4)
0 1 2 3 4 5 6 7 80
2
4
6
8
10
X: 0.4718Y: 4.85
temps [s]
Rs-
réel
le e
t R
s-es
timée
[ohm
]
0 2 4 6 8-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 2 4 6 8-10
0
10
20
temps [s]
coup
les
[Nm
]
0 2 4 6 80
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
dire
cte
roto
r [w
b]
Rs*Rs-est
w-réellew*
Cr*Cr-estCem
Frd
1.42 1.43 1.44 1.45 1.46 1.476.95
77.05
2.938 2.94 2.94299.998
100
100.002
Rs/2
2*Rs
Fig.3.4.4. Performances de l’estimation simultanée des paramètres de la MAS par la méthode des puissances réactives au sein d’une commande IRFOC (Variation de Rr et Rs)
On constate d'après la figure (3.4.4), que la variation de Rs n’a aucune influence sur le régime
établi dans une IRFOC.
Pour tester l’estimateur du couple de charge, on a maintenu, les résistances à leurs valeurs de
références, et on a fait varier le couple de charge de référence suivant figure (3.4.5) :
Chapitre 3 :Techniques d’amélioration de l’IRFOC
106
0 1 2 3 4 5 6-5
0
5
10
15
20
25
temps [s]
Cou
ple
de c
harg
e de
réfé
renc
e, C
oupl
e de
cha
rge
estim
é,
Cou
ple
élec
trom
agné
tique
[Nm
]
Estimateur du couple de charge
Cr*Cr-estiméCem
Fig.3.4.5. Estimateur du couple de charge
On constate que le couple de charge estimé et le couple électromagnétique sont très proches du couple
de référence. Il apparait des résultats que l’estimateur est efficace, chaque variable suit sa valeur réelle.
3.4.5. Conclusion
Etant donné que le but de ce manuscrit est de trouver des commandes plus performantes que la
commande vectorielle à flux rotorique orienté, dans le chapitre qui va suivre, d’autres alternatives à la
commande vectorielle seront traitées, et, on analysera, les contraintes de chaque commande, et on
proposera quelques solutions.
Chapitre 4
Chapitre4 Autres stratégies de commande de la machine asynchrone Ce sont les différentes manières d’élaborer, de représenter et d’utiliser les modèles du processus, qui vont guider le choix de la définition des différents types de conduite avancée, On peut distinguer deux types d’approches ; l’approche algorithmique qui repose sur une modélisation du procédé à base d’équations mathématiques représentatives du comportement physique du système, ce modèle est exploité sous la forme d’un algorithme de programmation, et l’approche heuristique ou cognitive qui repose sur un modèle de type « situations-actions » du procédé, , le modèle s’appuie sur une description empirique de la réponse du procédé aux diverses sollicitations tel qu’il est perçu de l’extérieur. Il ne faut pas opposer ces deux types d’approches car elles se révèlent de plus en plus souvent complémentaires. En effet les approches avancées de commande de processus font appel de plus en plus souvent à la combinaison d’une approche heuristique et d’une approche algorithmique. Ce type d’union a fait ses preuves dans un grand nombre de cas (fuzzy sliding mode control). Dans ce chapitre nous allons présenter quelques techniques de commandes avancées.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
107
Chapitre 4 : Autres stratégies de commande de la machine
asynchrone
4.1. Commande non linéaire par retour d’état
4.1.1. Introduction
La linéarisation entrée-sortie par retour d'état avec découplage permet de linéariser et de découpler le
modèle de la machine à induction dont le but est de rendre la vitesse indépendante du module du flux.
Elle est basée sur l'approche de la géométrie différentielle d'un système non linéaire. Son but est de
trouver un changement de variable d'état permettant à chaque sortie du système à contrôler, d'être
commandée uniquement par une seule entrée. Le comportement du modèle linéarisé et découplé peut
être alors défini par une imposition de pôles.
4.1.2. La théorie de la commande non linéaire par retour d’état
Les détails de la technique de linéarisation d'entrée-sortie sont suffisamment exposés dans les
références [QUANG], [SLO’91], [MAR’93], [AMO’96], [TAR’97], [KAD’00] [RAZ’03], [MER’07],
[YES’07] [MEZ’09], [YES’12]. Cependant, afin de faciliter la compréhension, il est préférable de
rappeler certaines définitions et théorèmes, et monter les procédures à suivre pour réaliser une
commande linéarisante et adaptative d’un moteur asynchrone.
On considère le système non linéaire décrit par le modèle compact suivant :
x f x g x uy h x
(4.1.1)
1 2, ,..., Tnx x x x : Vecteur d’état ; u : Vecteur d’entrée du système ; h(x) : Fonction analytique de x
f et g : Champs de vecteurs supposés infiniment différentiables.
Pour faire la linéarisation d’un système non linéaire on utilise les notions de base de la géométrie
différentielle [TIC’06] [QUANG], telles que la dérivée de Lie, crochet de Lie, le difféomorphisme, la
distribution, qui sont présentés dans l’annexe.
Notion de degré relatif
Le système est dit de degré relatif r en un point 0x si :
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
108
1
00 1
0
ig f
rg f
L L h xi r
L L h x
(4.1.2)
fL h : dérivée de Lie de h suivant le champs de vecteurs f. [BOUTA] :
1
n
f iii
h xL h x f
x
(4.1.3)
Le degré relatif (r) d’une sortie y est le nombre de fois qu’il faut dériver pour faire apparaître la
commande ou l’entrée u.
Si nous dérivons la sortie du système d’équation (4.1.2), on obtient :
i i
f g
dh x dh xdxy f x g x udx dt dx
L h x L h x u
(4.1.4)
Si le degré relatif est supérieur à 1, on a: 0gL h x , et la deuxième dérivation de y conduit à :
2
f f
f g f
d L h x d L h xd xy f x g x ud x d t d x
L h x L L h x u
(4.1.5)
Si encore le degré relatif est supérieur à 2, on a: 0g fL L h x , d’où :
2fy L h x (4.1.6)
Ce qui montre :
1
0i i
f
i r rf g f
y L h xi r
y L h x L L u
(4.1.7)
Remarque1 : Un système est dit contrôlable, si on a r n (n étant l’ordre du système), si
l’entrée n’apparaît pas après n dérivations de la sortie, alors le système est dit non contrôlable
Pour r n , le système admet une linéarisation exacte. Le système est linéarisable au sens
entrée-état.
Pour r n , le système admet une linéarisation partielle. L’ordre du sous-système linéarisé
est égal à r. il est possible de réaliser une linéarisation partielle au sens entrée-sortie.
Remarque2 : Les fonctions 1 1, , ,..., rf f fh x L h x L h x L h x , apparues dans les dérivées iy
ont une importance particulières; elles peuvent être choisies comme étant un nouveau système de
coordonnées, ce choix apporte une simplification importante à la structure des équations d’état
décrivant le système. [MEZ’09].
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
109
4.1.3. Application de la linéarisation entrée-sortie à la machine asynchrone
La faiblesse de la commande vectorielle est liée au problème de perte de découplage, elle est
très sensible aux variations des paramètres internes et externes [TAR’97].
Pour pallier à ce problème et parfaire le découplage entre le flux et le couple, nous allons dans
ce qui suit appliquer la commande non linéaire à la machine asynchrone, cette technique possède
plusieurs avantages à savoir :
Découplage exacte entre le flux et le couple.
Commande précise des variables (couple, flux rotorique ou vitesse)
Le modèle de la machine est dans un repère fixe , , sans avoir recours à un repère
tournant ,d q .
4.1.3.1. Modèle non linéaire de la machine asynchrone alimentée en tension
Le modèle de la machine asynchrone représenté dans le référentiel fixe lié au stator, est donné
sous sa forme compacte par l’équation :
xhy
guguxfuxgxfx ss
21 (4.1.8)
s
s
uu
u
: Vecteur des entrées du système,
ssrrT iixxxxxx 54321 : Vecteur d’état
s
s
srr
srr
smrr
smrr
rsrsr
L
Lxgxg
xg
ipipiLpiLp
JCii
xf
10
01000000
,2
1 (4.1.9)
Avec : rs
m
rs
srrm
r
r
r
m
LLL
LLRLRL
LR
JLpL
,,,
23
2
22
L’ordre du système est n=5.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
110
4.1.3.2. Linéarisation du modèle de la machine asynchrone
Le choix des variables de sorties est l’étape la plus délicate pour le principe de la linéarisation
par découplage entrées-sorties, on peut soit :
Commander le couple et le module du flux rotorique, CNLFC, ainsi le vecteur de sortie sera :
2 2
2 21
2
12 r r
r r
mes r s r
r
h xy p lh x CI I
l
Commander le module du flux rotorique et la vitesse CNLFV, ainsi le vecteur de sortie sera :
12 2
2 r r
h xy
h x
L’auteur dans [CHA’05] a monté dans un tableau comparatif que les commandes CNLFC et CNLFV,
présentent les mêmes performances, en ce qui concerne les tests de poursuite, variations paramétriques
et les transitoires du couple du courant et du flux.
Remarque : Dans le premier mode, la commande permet de contrôler l'appel de courant de la
machine par action sur le couple, pour le deuxième mode, le courant devient inaccessible au contrôle
Afin d’éviter la saturation, et pouvoir travailler en régime de survitesse où la limitation de la norme
de la tension impose de baisser la norme du flux, il faut contrôler le flux rotorique, et puisqu’on désire
aussi, contrôler la vitesse, on a donc choisit le deuxième cas comme variables de sorties.
A. Conditions d’application de la commande non linéaire
Pour appliquer la commande non linéaire à la machine asynchrone, il faut d’abord vérifier que
le système non linéaire admet une linéarisation entrée-sortie [ALV’02], [CHE’05].
Calculons tout d’abord le degré relatif de la sortie y
1 12 2
2 2 r r
h x y
h x y
(4.1.10)
Calculons le degré relatif r1 associé à la vitesse du moteur :
sfgsfgffgf
f
f
uxhLLuxhLLxhLuxhLLxhLxhxy
xfxxhxhLxhxy
xhLxhy
1112
112
11
11
111
10
11
21
(4.1.11)
Le degré relatif associé à y1(x) est donc r1=2
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
111
Calculons le degré relatif r2 associé au flux rotorique :
sfgsfgffgf
f
f
uxhLLuxhLLxhLuxhLLxhLxhxy
xhLxhxy
xxxhLxhy
2222
222
22
21
22
23
222
022
21
(4.1.12)
Le degré relatif associé à y2(x) est donc r2=2, Où :
25
24
225342
2
435223
22
222
2
53421435223
2211
2
534223
222
1
534211
226
224
22
xxLxxxxLL
xxxxpLxxLxhL
xxxxpxxxxxxxpxxhL
xxxxLxxxhLJ
CxxxxxhL
mmm
mmf
f
mf
rf
Le choix de ces sorties a abouti à une linéarisation partielle d’ordre 4, nrr 421 et une dynamique
interne d’ordre 121 rrn
Dans ce cas la dynamique inobservable du système linéarisé est d’ordre 1.
On obtient ainsi :
s
s
fgfg
fgfg
f
f
uu
hLLhLLhLLhLL
hL
hL
yy
22
11
22
12
2
1
21
21
(4.1.13)
L’expression peut être écrite sous la forme :
uxxyy
2
1
(4.1.14)
v , représente une consigne externe du système linéarisé
Tel que :
22
12
hL
hLx
f
f
32
23
22
11
2221
21
xLLx
LL
xL
xL
hLLhLLhLLhLL
x
s
m
s
m
ss
fgfg
fgfg
, est la matrice de découplage.
02 23
222 xx
LDet
sLm
(4.1.15)
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
112
Remarque1 : D’après (4.1.15), la matrice de découplage n’est pas singulière si on choisit des
conditions initiales non nulles dans l’observation du flux.
Le retour d’état défini par l’équation (4.1.16) découple et linéarise le système :
xxu 1 (4.1.16)
B. Transformation difféomorphique (changement de coordonnées)
Par substitution (4.1.13) et (4.1.14) la dynamique en boucle fermée devient dans les coordonnés de y,
équivalente à deux chaines de deux intégrateurs indépendants (fig.4.1.1):
4
42
3
31
yyy
yyy
(4.1.17)
3y
31 yy
1y
4y
42 yy
222 rry
Fig.4.1.1 Système découplé et linéarisé
C. Loi de commande stabilisante (Imposition de trajectoire)
Pour poursuivre des trajectoires désirées de la vitesse *1
* y , et du flux *2
2* y , avec une
certaine dynamique, on impose au système linéarisé des pôles stables répondant aux performances
désirées (polynômes de Hurwitz).: peut être calculée de la manière suivante :
22222
2221
**2
*1
2*2
*222
*221
1*1
*112
*111
2refrefrrsrsrmbrefrrb
rsrsraa
bb
aa
iiLkk
ttJ
Ciiktk
yyyykyykyyyykyyk
(4.1.18)
Ce choix conduit à la dynamique sur les erreurs de poursuite suivantes :
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
113
00
212122
11121
ekekeekeke
bb
aa
(4.1.19)
Les coefficients 21 , aa kk et 21 , bb kk sont choisis de manière à satisfaire les deux polynômes de
Hurwitz. [TAR’97]
0
0
122
122
bb
aa
ksksksks
(4.1.20)
dtds , est l’opérateur de Laplace.
Le schéma de principe de la commande linéarisante et découplante de la machine asynchrone est
illustrée par la figure (4.1.2) :
xA 1
abc
abc
*sau*sbu*scu
abcsi ,
abcsu ,
*su
*su
,si
,su
DCV
*
2refr
2r
22
12
hL
hLx
f
f
Fig.4.1.2. Schéma bloc de la commande linéarisante CLES d’un moteur asynchrone
4.1.4. La commande adaptative d’une machine asynchrone
L'inconvénient majeur de ce type de commande, c'est que le changement de coordonnées dépend des
paramètres du système, cet état de fait rend la commande NL sensible aux variations paramétriques
Pour cela, il faut développer des techniques d’analyses qui permettent de prouver des résultats de
convergence d’erreur et des résultats de stabilité et de robustesse, on s’est intéressé dans cet article à la
commande adaptative linéarisante.
4.1.4.1 Le principe de la commande adaptative indirecte
Le principe de la commande adaptative indirecte est simple [AMO’96], [KAD’00] : On estime en
ligne les paramètres du procédé à l’aide d’un mécanisme d’adaptation et on calcule la loi de commande
à partir des paramètres estimés, la commande adaptative va obliger la sortie y(t) d’un système de degré
relatif r à poursuivre une trajectoire désirée y*(t) définie par un modèle de référence.
Pour un système complexe comme la machine asynchrone, il est préférable de remplacer le modèle
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
114
de référence par une réponse désirée d’une fonction de transfert
)(tu
x
)(* ty )(tym
)( ty
)(te
xA
)( xB
)( pL
Figure 4.1.3 Principe de linéarisation entrée-sortie adaptative
Pour étudier de tels schémas de commande adaptative, il faut développer des techniques d’analyses
qui permettent de prouver des résultats de convergence d’erreur et des résultats de stabilité. La
synthèse de Lyapunov consiste à sélectionner la candidature positive V puis à choisir des lois de
commande ou d’adaptation assurant sa décroissance 0VV . Si cette condition est vérifiée, la
fonction V est dite fonction de Lyapunov et assure la stabilité. (voir Annexe F2).
Si la C.L.E.S est déterminée à partir d’un modèle nominal (sans prise en compte de perturbation), elle
ne pourra pas assurer la robustesse de la structure de commande vis-à-vis des perturbations.
Pour résoudre ce problème, des composantes de commande additives à la L.E.S sont nécessaires,
cette représentation est dite additive car les incertitudes s’ajoutent au modèle nominal afin de former le
modèle global du procédé, figure (4.1.4) et figure (4.1.5)
Adaptation du couple de charge : Conception de l’observateur de perturbation [MAR’93],
[MER’07]
Soit : rNr CCp 1 , représente la composante d’incertitudes.(fig.4.1.4)
rNr CCp 1
Figure 4.1.4. Représentation des incertitudes additives
Si on prend en considération la variation du couple de charge, la première équation du système (4.1.8),
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
115
devient :
1121 fpguguxfx ss (4.1.21)
T
Jf
00001
1
Le système (4.1.17), devient :
sfgsfgf
sfgsfgf
f
uhLLuhLLhLvyyy
uhLLuhLLhLvy
hLpyy
222122
4
42
121112
3
11131
(4.1.22)
Avec :
2
524
225342
2
435223
22
222
25342
435223
221
2
11
226
224
1
xxLxxxxLL
xxxxpLxxLhLxxxxp
xxxxxxphLJ
hL
mmm
mmf
f
f
Considérons tp 1ˆ , l’estimé de tp 1 , L’erreur d’estimation est donc :
)(ˆ111 tppe p (4.1.23)
Nous allons utiliser l’adaptation proposée par [MAR’93], effectuons le changement de coordonnées
dépendant de tp 1ˆ , on aura:
4224
23
22
2222
1113113
111
ˆ
yzyzxxyz
hLpyzyzxyz
rr
f
(4.1.24)
Dans les coordonnées de z, le système (4.1.21) devient :
sfgsfgf
sfgsfgff
fp
uhLLuhLLhLzzz
uhLLuhLLhLdtpdhLz
hLezz
222122
4
42
1211111
12
3
11131
ˆ
(4.1.25)
Si on pose : 111
12
1ˆ
hLdtpdhL ff , et 2
22 hL f , on aura :
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
116
s
s
xA
fgfg
fgfg
uu
hLLhLLhLLhLL
zz
2221
1211
2
1
4
3 (4.1.26)
2
11
b
a
s
s
vv
xAuu
(4.1.27)
La nouvelle commande stabilisante av sera :
ttktkvqueSachant
vZkZkv
aaaref
arefaaa
**2
*1
2211
:
(4.1.28)
Définissons maintenant le modèle de référence :
arefM
Ma
M
M
vZZ
kZZ 0
2
1
2
1
(4.1.29)
Avec :
21
10
aaa kk
K , [MAR’93].
L’erreur de poursuite est définie comme suit :
),( 2211 ZZZZe MM (4.1.30)
Et sa dynamique (dynamique de l’erreur de poursuite) sous forme matricielle est donnée par :
12
1
111
2
1
212
1
010
pa
pf
aa
ezWee
K
ehL
ee
kkee
(4.1.31)
Adaptation de la résistance du rotor Rr
Les incertitudes 1p et 2p .s’ajoutent au modèle nominal afin de former le modèle global du procédé
Soit : rNr RRp 2 , représente la composante d’incertitudes sur la résistance du rotor
fig.(4.1.5) :
rNr
rNr
RRpCCp
2
1
Figure 4.1.5. Représentation des incertitudes additives
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
117
Le modèle (4.1.21) devient :
xfpfpguguxfx ss 221121 (4.1.32)
srs
mr
rs
m
srs
mr
rs
m
sr
mr
r
sr
mr
r
iLL
LLL
L
iLL
LLL
L
iLL
L
iLL
L
xf
2
2
2
2
2
2
2
1
10
Le système (4.1.22), devient :
sfgsfgfff
f
sfgsfgfff
f
uhLLuhLLhLLphLvy
hLpyyuhLLuhLLhLLphLvy
hLpyy
222122222
4
22242
121112212
3
11131
(4.1.33)
Avec :
53423
3
25
242
223
223
2
22
2
22
23
22534222
2
4352
2
12
26
224
,
,
,2
,1
1
xxxxLL
LLLL
xxLLxx
LLLLL
hL
RhLL
xxxxxxLL
hL
JLC
LLL
xxxxLL
LL
hLL
rs
mrms
r
m
rs
mrs
f
rNff
mr
f
r
em
rs
m
rs
m
rff
Considérons tp 2ˆ , l’estimé de tp 2 , L’erreur d’estimation est donc :
)(ˆ 222 tppe p (4.1.34)
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
118
Effectuons le changement de coordonnées dépendant de tp 2ˆ , on aura:
2224224
23
22
2222
1113113
111
ˆ
ˆ
hLpyzyzxxyz
hLpyzyzxyz
f
rr
f
(4.1.35)
Dans les coordonnées de z, le système (4.1.25) devient :
2222221221
22
22222222
22222
4
22242
1211111
12212
3
11131
22
2
ˆˆ
ˆˆˆˆ
ˆˆ
hLLphLLuhLLphLLu
hLpphLLphLdtpdhLLphLz
hLezz
uhLLuhLLhLdtpdhLLphLz
hLezz
fgfgsfgfgs
fffffff
fp
sfgsfgffff
fp
(4.1.36)
Si on pose :
22
22222222
22222
2
111
12212
1
ˆˆˆˆ
ˆˆ
2hLpphLLphL
dtpdhLLphL
hLdtpdhLLphL
fffffff
ffff
On aura :
s
s
xA
fgfgfgfg
fgfg
uu
hLLphLLhLLphLLhLLhLL
zz
222222221221
1211
2
1
4
2
ˆˆ (4.1.37)
2
11
b
a
s
s
vv
xAuu
(4.1.38)
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
119
Les nouvelles commandes stabilisantes av et bv sont :
ttkkv
ttktkv
vzkzkvvzkzkv
refrefbrefbbref
refrefarefaaref
brefbbb
arefaaa
22
22
1
21
4231
2211
(4.1.39)
Définissons maintenant le modèle de référence :
brefM
Mb
M
M
arefM
Ma
M
M
vZZ
kZZ
vZZ
kZZ
0
0
4
3
4
3
2
1
2
1
(4.1.40)
Avec,
21
10
aaa kk
K , et
21
10
bbb kk
K .
L’erreur de poursuite est définie comme suit:
),,,( 44332211 ZZZZZZZZe MMMM (4.1.41)
La dynamique de l’erreur de poursuite sous forme matricielle :
1 11 1
2 1 11 22 2
2 23 3 221 24 4 2 2 2 2 2
00 1 0 000 000 0 0 1
0 0 ˆ0
f
f f pa a
f p
b b f f f
L he eL L h ek ke e
L he e ek ke e L L h p L h
(4.1.42)
pepzW
eeee
K 2
4
3
2
1
ˆ,
(4.1.43)
Où,
)(ˆ)(ˆ
22
11
2
1
tpptpp
ee
ep
pp , et ba KKdiagBlockK ,
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
120
Stabilité de la commande adaptative :
Soit ba PPdiagBlockP , , la solution symétrique positive de équation de Lyapunov :
QPKPK T (4.1.44)
ba QQdiagBlockQ , , est une matrice symétrique définie positive
Considérons la fonction quadratique de Lyapunov:
pTp
T eePeeV (4.1.45)
Où, , est une matrice symétrique définie positive
La dérivée de V est :
dtde
PeWeePKPKedtdV pTT
PTT 2)( (4.1.46)
La variation de l’erreur pe :
PeWdt
de Tp 1 (4.1.47)
La dérivée de lyapunov devient :
0 Qeedt
dV T (4.1.48)
Ceci garantie que peette , et par conséquent tp , sont bornés, ce qui prouve la stabilité
de la structure de commande adaptative.
Selon le lemme de Barbalat, l’erreur de poursuite e (t) et l’erreur sur le paramètre estimé P(t)
tendent vers zéro quand t
4.1.5. Résultats de simulations et interprétations
Afin de montrer l’efficacité de la commande LE/S. Cette dernière a été appliquée sur des profils de
vitesse variés. Le flux de référence est mis à 1 Wb.
Ayant choisi convenablement l’amortissement et le temps de réponse et par la suite ωn, on peut
calculer les coefficients du régulateur. Les paramètres du contrôleur LE/S sont :
ka1=wn1^2; ka2= 2*amortissement1*wn1;
kb1=wn2^2; kb2= 2*amortissement2*wn2;
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
121
Profile classique
La vitesse est un échelon de 100rad/s adouci à travers un filtre du premier ordre. Aucun couple de
charge n’est appliqué.
0 1 2 3
0
50
100
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
MAS pilotée par CL E/S à vide et sans adaptation
0 1 2 30
0.5
1
1.5
temps [s]flu
x du
roto
r [w
b]
0 1 2 3-20
-10
0
10
20
temps [s]
cour
ant s
tato
r [A
]
1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5-10
-5
0
5
10
temps [s]
Zoom
sur
le c
oura
nt s
tato
rique
w Réellew*
Fra*Fra
Fig 4.1.6. Performances (à vide) de la MAS pilotée par CL E/S avec profile classique de vitesse
Sans adaptation paramétriques
Profile critique
Profile critique1 La vitesse de référence est trapézoïdale.
Aucun couple de charge n’est appliqué.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
122
0 2 4 6 8
-100
-50
0
50
100
remps []s:
vite
sse
[rd/s
]
MAS pilotée par CL E/S à vide et sans adaptation paramétrique
0 2 4 6 80
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
0 2 4 6 8-10
-5
0
5
10
temps [s]
cour
ant s
tato
rique
[A]
1.5 2 2.5-10
-5
0
5
10
temps [s]
Zoom
sur
le c
oura
nt s
tato
rique
w Réellew*
Fra*Fra
0 0.1 0.20
0.51
1.5
Fig.4.1.7 Performances (à vide) de la MAS pilotée par CL E/S avec profile critique1 de vitesse
Sans adaptation paramétriques
Dans un premier temps on a fait des essais sur deux profils de vitesse, sans l’influence d’un couple
de charge on remarque : sur les figures (4.1.6) et (4.1.7) :
Un bon découplage entre les boucles de réglage du couple et du flux, du fait que le flux du
rotor suit parfaitement sa consigne de 1Wb :
Un résultat satisfaisant en poursuite et régulation de vitesse, on n’enregistre aucun
dépassement.
Vis-à-vis de la poursuite et régulation de la vitesse, la commande L.E /S est très performante.
Profile critique2 :
Pour tester l’effet de variation du couple de charge sur les performances du MAS piloté par CL.E/S :
On applique un couple de charge de 10Nm entre les instants t=1s et t=2s : Fig4.1.8
On applique une succession d’échelons de 10Nm t= [1,2], [2,4], [5,6], et [7,8] : Fig. 4.1.9
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
123
0 1 2 3-10
0
10
20
30
temps [s]
coup
le é
léct
rom
agné
tique
[N
m]
Effet de la variation du couple de charge sur les performances de la MAS pilotée par CL E/S
0 1 2 3
0
50
100
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 1 2 30
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
0 1 2 3-20
-10
0
10
20
temps [s]
cour
ant d
u st
ator
[A]
CemCr*
w Réelle w*
Fra*Fra
Fig4.1.8 performances (en charge) de la MAS pilotée par CL E/S avec profile classique de vitesse
Effet de variation de Cr
0 1 2 3 4 5 6 7 8-20
-10
0
10
20
temps [s]
coup
le é
léct
rom
agné
tique
[N
m]
0 1 2 3 4 5 6 7 8-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
Effet de variation de Cr sur les performances de la MAS pilotée par CL E/S
0 2 4 6 80
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
Fra*Fra
w Réellew*
CemCr*
Fig 4.1.9 Effet de variation de Cr sur les performances de la MAS pilotée par
CL E/S avec profile critique1 de vitesse
On constate :
La fig. (4.1.8) et la fig. (4.1.9) montrent que l’application du couple de charge n’influe pas sur
le contrôle de flux, ce qui montre que découplage est parfaitement assuré par cette technique.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
124
Cependant après une perturbation du couple de charge, on remarque :
Une dégradation des performances de régulation et de poursuite de vitesse fig. (4.1.8) et fig.
(4.1.9). Cela est dû au changement de coordonnées, qui dépend de la valeur du couple résistant Cr,
puisque Lf1h1 est fonction de la variable d’état x et de Cr, d’où nécessité d’une adaptation du couple de
charge
Adaptation du couple de charge
Profile classique
La vitesse est un échelon de 100rad/s adouci, on maintient le flux du rotor à 1wb, et on applique un
couple de charge de 10Nm entre les instants t=1s et t=2s.
0 1 2 3-5
0
5
10
15
20
25
temps [s]
coup
les
[Nm
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
0
20
40
60
80
100
120
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
Effet de l'adaptation de Cr sur les performances de la MAS pilotée par CL E/S adaptative
0 1 2 30
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-15
-10
-5
0
5
10
15
temps [s]
cour
ant d
u st
ator
[A]
Cr*=CrNCr-estiméCem
w*w mesurée
Fra*Fra
Fig 4.1.10 . Performances (en charge) de la MAS pilotée par CL E/S avec profile classique de vitesse
Avec une adaptation de Cr
Profiles critiques
Profile critique1 :
La vitesse de référence est trapézoïdale, on applique une succession d’échelon de 10Nm
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
125
0 1 2 3 4 5 6 7 8-5
0
5
10
15
temps [s]
coup
les
[Nm
]
CL E/S Adaptative (Adaptation du couple de charge)
0 1 2 3 4 5 6 7 8-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]vi
tess
e [rd
/s]
0 2 4 6 80
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
w*w Réelle
Cr*
Cr-etimé
Fig 4.1.11 performances (en charge) de la MAS pilotée par CL E/S avec profile critique1 de vitesse
Avec une adaptation de Cr
Les résultats de simulation après adaptation montrent que :
la dynamique de rejet de perturbation et de poursuite de la vitesse suit parfaitement sa
référence fig.(4.1.10) et fig.(4.1.11) avec une erreur statique nulle
Le couple présente des pics, puis il rattrape le couple imposé par la charge sur l’arbre du
moteur (figure.4.1.10).
Profile critique2 :
Pour tester l’effet de variation de Rr sur l’adaptation de Cr : On varie la résistance Rr suivant
fig.(4.1.12). La vitesse est un échelon lisse de 100rad/s, un couple de charge de 10Nm est appliqué à
t=1s, le flux du rotor est maintenu à 1wb.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
126
0 2 4 6 81.5
2
2.5
3
3.5
4
4.5
X: 0.687Y: 3.805
temps [s]
varia
tion
de R
r [O
hm]
Effet de variation de Rr sur les performances de la MAS pilotée par CL E/S
0 2 4 6 80
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
temps [s]flu
x du
roto
r [w
b]
0 1 2 3 4 5 6 7 8-10
-5
0
5
10
15
20
25
30
temps [s]
coup
les
[Nm
]
0 1 2 3 4 5 6 7 80
20
40
60
80
100
120
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
Fra*Fra
Cr*=CrNCr-estiméCem
w*w mesurée
3.9 4 4.1 4.2 4.3 4.40
10
20
RrN=3.805ohm
Fig4.1.12 Effet de variation de Rr sur les performances de la MAS pilotée par CL E/S avec profile classique de
vitesse
Les résultats de simulation montrent que lors de la variation de la résistance du rotor à t=2s, on
remarque sur la figure (4.1.12), une dégradation sur les performances du MAS:
Lors de l’application d’une charge à t=1s le flux n’a pas été affecté, mais lorsque Rr a varié à
t=2s, l’erreur statique du flux est assez importante, on a donc une perte de découplage.
Echec de la régulation de vitesse, une augmentation de Rr par rapport à sa valeur nominale à
t=2s, provoque une diminution de la vitesse, par contre une diminution de Rr à t=4s et t=5s, provoque
une augmentation de la vitesse. d’où nécessité d’élaborer un estimateur de la résistance rotorique qui
permet la compensation des variations de la résistance du rotor.
Adaptation de Rr :
On applique une variation de la résistance rotorique suivant la figure (4.1.13)
La commande IRFOC, est dotée d’un bloc de défluxage de flux en cas de survitesse. La C.L.E/S n’en
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
127
possède pas Pour voir comment va réagir la C.L.E/S en cas de survitesse, on a augmenté la vitesse
0 2 4 6 80
50
100
150
200
250
temps[s]
vite
sse
méc
éniq
ue [r
d/s]
0 2 4 6 80
0.5
1
1.5
temps[s]
flux[
wb]
2 4 6 8
3.6
3.8
4
temps[s]
Rés
ista
nce
Rr (
ohm
)
vitesse référence vitesse
flux référenceflux
2 4 6 8
0
20
40
temps [s]
coup
le [N
m]
Cr reelCr estiméCem
Rr reelleRr estimée
Figure 4.1.13 Application d’une commande linéarisante, adaptative.de Cr et Rr
La figure 4.1.13 montre que le système est parfaitement stable malgré la variation de la résistance
rotorique et du couple résistant, la vitesse et le flux suivent leurs consignes (en survitesse, à puissance
constante : défluxage), et les erreurs de poursuite entre la référence et la sortie sont nulles on note aussi
une bonne adaptation aux vitesses élevées.
Les résultats obtenus et qui concernent le comportement du système face aux variations
paramétriques montrent que le contrôleur adaptatif a bien maîtrisé leur effet et a amélioré la réponse
par rapport au cas sans adaptation.
4.1.6. Conclusion
Nous avons vu que nous pouvons obtenir un comportement linéaire et découplé à l’aide de la technique
de linéarisation entrées-sortie, si les paramètres du moteur sont connus. Cependant ces paramètres
varient dans le temps, C’est pour ça nous avons développé dans une commande adaptative non linéaire
incluant une estimation de du couple résistant et de la résistance rotorique.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
128
4.2. Commande par Backstepping basée sur le control vectoriel
4.2.1. Introduction
La technique du backstepping fait partie de ces nouvelles percées dans la commande des systèmes
non linéaires [LIN’02], [SHU’05], [LIN’07], [LIR’08], [EZZ’10], [MEH’10], [TRA’10] [EZZ’11],
[JIN’11], [REB’11]. Elle propose une méthode de synthèse systématique destinée à la classe des
systèmes non linéaires ayant une forme triangulaire. Elle est basée sur la décomposition du système
entier de commande, qui est généralement multi variable (MIMO) et d’ordre élevé en une cascade de
sous-systèmes de commande du premier ordre. Pour chaque sous système, une loi de commande dite
virtuelle est calculée. Cette dernière servira comme référence pour le sous-système suivant jusqu'à
l’obtention de la loi de commande pour le système complet. Par ailleurs, cette technique s’appuie sur
deux approches possibles. La première vise à linéariser le système à commander, afin de profiter des
techniques consacrées aux systèmes linéaires. La deuxième approche consiste à trouver une Fonction
de Commande de Lyapunov garantissant certaines performances pour le système en boucle fermée. De
telles fonctions peuvent être très difficiles à trouver pour un système non linéaire d'ordre élevé. La
technique du backstepping permet de réduire avantageusement cette complexité.
L’analyse de la stabilité dans le cadre de l’utilisation du Backstepping est basée sur les méthodes
Lyapunov qui constituent un outil très puissant pour tester et trouver des conditions suffisantes à la
stabilité des systèmes dynamiques, sans avoir à résoudre explicitement les équations différentielles les
décrivant.
4.2.2. Application du backstepping à la commande du moteur asynchrone
Dans cette partie, nous présentons une nouvelle approche de la commande backstepping appliquée à
la machine asynchrone. Cette approche est conçue de telle façon à garder la même structure générale
d’une commande vectorielle de flux, comme le montre la figure (4.2.1) afin de garantir de bonnes
performances tout en assurant une régulation et une limitation des courants.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
129
rR *
sdv *sqv
sqIsdI
Fig.4.2.1. Schéma bloc global de la commande par backstepping de la machine asynchrone
4.2.2.1. Conception du backstepping classique :
Sous les hypothèses de la linéarité du circuit magnétique, et en négligeant les pertes fer, le
modèle non linéaire d’ordre cinq de la machine asynchrone, est exprimé dans le référentiel fixe
( , ) sous la forme du système d’équations (4.2.1) :
ss
srs
srrmr
rs
mr
rs
rms
ss
srs
srrmr
rs
mr
rs
rms
smr
rrr
r
rr
smr
rrr
r
rr
rsrsr
r
m
uL
iLL
RLRLLL
pLLLRL
dtdi
uL
iLL
RLRLLL
pLLLRL
dtdi
iLLR
pLR
dtd
iLLR
pLR
dtd
JC
iiJLpL
dtd
1
1
23
2
22
2
2
22
2
(4.2.1)
Le modèle (4.2.1) est un système fortement couplé, multi variable et non linéaire. Ces propriétés
compliquent toujours la commande de la machine asynchrone. La transformation du flux orienté
est toujours utilisée pour simplifier le modèle. Cette transformation change le modèle d’état
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
130
rrss ii ,,, du repère statorique fixe , à un nouveau repère qd , qui tourne avec le flux
rotorique. Elle est décrite par :
2222
22
2222
,
arctan,0,
,
rr
rsrssq
rr
rsrssd
r
rsrqrrrd
rr
srsrsq
rr
srsrsd
vvv
vvv
iii
iii
(4.2.2)
Le modèle (4.2.1) peut être réécrit sous la forme :
rd
sqm
s
sqsrd
sqsdmsdrdsq
sq
sdsrd
sqmsqrdsd
sd
sdmrdrd
rsqrd
iLp
dtd
uL
iiLippi
dtdi
uL
iLipi
dtdi
iLdt
dJ
Ci
Jdtd
1
12
(4.2.3)
Avec : rs
m
rs
srrm
r
r
r
m
LLL
LLRLRL
LR
JLpL
,,,
23
2
22
Le modèle (4.2.3) est plus adapté à l’application de la commande backstepping. L’idée de base de la
technique backstepping est de choisir récursivement quelques fonctions appropriées d’état comme des
entrées virtuelles de commande pour des sous-systèmes du premier ordre du système global. Ce qui
implique, que l’application du backstepping est divisée en plusieurs étapes. Dans chaque étape, une
fonction Lyapunov étendue est associée afin de garantir la stabilité du système entier.
Remarque : Nous soulignons que les algorithmes par backstepping pour le contrôle de la vitesse et de
la position sont simplifiés considérablement lorsque le repère (d,q) est orienté suivant le flux
rotorique.[ALV’02].
Etape 1
Comme la vitesse et le flux rotorique sont nos grandeurs de régulation, cette première étape consiste
à identifier les erreurs e1 et e2 qui représentent respectivement, l’erreur entre la vitesse réelle et la
vitesse de référence, ainsi que l’erreur entre le module du flux rotorique et sa référence :
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
131
rdrdee
*
2
*1 (4.2.4)
Les dynamiques de l’erreur sont :
sdmrd
rsqrd
iLeJ
Ci
Je
*
2
*1
(4.2.5)
Du fait que nos objectifs exigent que les deux erreurs convergent vers zéro, et exigent aussi que
le courant doit être régulé et limité, on peut satisfaire ces deux conditions en choisissant sqi et sdi
comme commandes virtuelles dans les équations ci-dessus et les utiliser pour commander e1, e2,
Pour cela, on utilise la fonction candidate de Lyapunov suivante :
021
21 2
2211 eeV (4.2.6)
Dont la dérivée est :
02
22211
*2
*1
22111
ekek
iLeJ
CiJ
e
eeeeV
sdmrdrdr
sqrd
(4.2.7)
Où 21 , kk sont des constantes positives, déterminées par la dynamique du système en boucle
fermée. Par conséquent, pour avoir 01 V , les commandes virtuelles seront choisies comme suit:
rdrdm
sd
r
rdsq
ekL
i
JCekJi
*22
*
*11
*
1
(4.2.8)
Les commandes virtuelles ** , sdsq ii définies ci-dessus sont choisies comme des références pour l’étape 2 :
Etape 2
Les nouveaux objectifs de régulation sont maintenant sdsq ii , , on définit donc, encore une fois les
erreurs de régulation comme suit :
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
132
sdrdrdm
sdsd
sqr
rdsqsq
iekL
iie
iJ
CekJiie
*22
*4
*11
*3
1
(4.2.9)
De l’équation (3.2.5), on tire sqi et sdi , et on les remplace dans l’équation (3.2.9), on obtient :
4222
3111
eLeke
eJ
eke
m
rd
(4.2.10)
Les dynamiques de l’erreur e3 et e4 sont :
sds
dsdsdsd
sqs
qsqsqsq
vL
fdt
didt
didt
die
vL
fdt
didt
didt
die
1
1
**
4
**
3
(4.2.11)
Avec :
rd
sqsdmsdrdsqq
rd
sqmsqrdsdd
iiLippif
iLipif
2
En dérivant les équations (4.2.8) et en les remplaçant dans (4.2.11), on obtient
sd
sdrd
m
sqs
qr
rd
rd
rd
vL
fekL
e
vL
fJ
Cekeke
11
111
224
*112
*113
(4.2.12)
En remplaçant 1e , 2e par leur expression donnée dans (4.2.10) et rd par son expression dans le
système d’équation (4.2.3), on aura :
sds
d
sqs
q
vL
e
vL
e
1
1
4
3
(4.2.13)
Avec :
qrd
rrdsdm
rd
rrd
rdq
dsdmrdrdmm
d
fJ
CekiLReekk
fiLeLekLk
**112311
1
22*422
2
1
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
133
Etape 3
On étend la fonction de Lyapunov dans (4.2.6) pour inclure les variables e3 et e4
021
21
21
21 2
423
22
212 eeeeV (4.2.14)
On déduit la loi de commande de la dérivée de V2 :
sds
dmsqs
qrd
sds
dsqs
qmrd
vL
ekeLevL
ekeeekekekek
ekeeekeeekeeekeeekekekek
vL
evL
eeLekeeeke
eeeeeeeeV
11
11
44243313244
233
222
211
24444
22222
23333
21111
244
233
222
211
4342223111
443322112
(4.2.15)
Où 43 , kk sont des constantes positives,
Les lois de commandes sont donc :
dmssd
qrdssq
ekeLLv
ekeLv
442*
331*
(4.2.16)
En remplaçant les expressions de l’équation (4.2.16) dans l’équation (4.2.13), on obtient :
4424
3313
ekeLeekee
m
rd
(4.2.17)
Les équations (3.2.10) et (4.2.17), peuvent être écrites sous la forme :
ee (4.2.18)
Tel que :
4
3
2
1
0000
0000
kLk
Lkk
m
rd
m
rd
4.2.2.2. Backstepping avec action intégrale
De la section précédente, plus précisément de l’expression de la loi de commande (Equ.4.2.16),
on peut voir clairement que la structure du contrôleur généré par la version classique du
backstepping est composée d’une action proportionnelle, à laquelle est ajoutée une action dérivée
sur les erreurs. Une telle structure rend le système sensible aux bruits de mesure. L’absence
d’intégrateur entraîne également l’apparition d’une erreur statique constante non nulle, causée
principalement par les perturbations à moyenne non nulle. La solution de ce problème est la
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
134
conception d’une nouvelle version du backstepping dotée d’une action intégrale [MEH’10], [LIN’11], Cela revient à introduire des intégrateurs dans le modèle de la machine asynchrone et
procéder à l’application de la méthode conventionnelle du backstepping sur ce nouveau modèle.
L’action intégrale sera transférée automatiquement du modèle à la loi de commande. Ce qui va
permettre au contrôleur d’éliminer les perturbations externes à moyenne non nulle à l'entrée et/ou
à la sortie de la machine.
L’introduction des intégrateurs dans le modèle, va augmenter le modèle de deux états. On dérive une
fois les équations (3) et (4) du modèle (4.2.3), et en introduisant les nouvelles variables d’états qi et di ,
on obtient le nouveau modèle augmenté :
rd
sqm
s
qrd
sqsdmsdrdsq
sq
drd
sqmsqrdsd
d
qsq
dsd
sdmrdrd
rsqrd
iLp
dtd
wii
Lippidtd
dtdi
wi
Lipidtd
dtdi
idt
di
idt
di
iLdt
dJ
CiJdt
d
2
(4.2.19)
L’application du backstepping à ce nouveau modèle permet le calcul des commandes intermédiaires
qw et dw . Elles sont données par :
466442
355331
eekekeLdtdw
eekekedtdw
qmd
qrdq
(4.2.20)
Une simple intégration de (4.2.20) permet de revenir à *sqv et *
sdv , qui s’écrivent alors :
dtedtekLv
dtedtekekeLLdtwLv
dtedtekLv
dtedtekekeLdtwLv
ssd
dmsdssd
ssq
qrdsqssq
466*
0
466442*
355*
0
355331*
(4.2.21)
Avec :
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
135
qm
dd
qrd
ekeLiie
ekeiie
442
*6
331
*5
(4.2.22)
Où 5k , 6k , sont des constantes positives, et *0sqv , *
0sdv commandes du backstepping classique
4.2.3. Résultats de simulations et interprétations
Backstepping classique
Afin de montrer l’efficacité de la commande backstepping. Cette dernière a été appliquée sur des
profils de vitesse variés. Un couple de charge constant égale à 10Nm est appliqué entre les instants t=1s
et t=2s. Le flux du rotor est maintenu à 1wb.
Les paramètres du contrôleur backstepping classique sont : k1=120, k2=900, k3=400 et k4=10.
Profil classique : La vitesse de référence est un échelon lisse de 100rad/s. Le flux de référence est
mis à 1 Wb.
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
0
20
40
60
80
100
120
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.2
0.4
0.6
0.8
1
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-20
-10
0
10
20
temps [s]
cour
ant s
tato
r [A
]
w mesuréew*
1.1 1.15 1.20.998
1
1.002
1.004
0.8 0.9 1 1.1 1.2
-10
0
1 1.5 299.8
99.9
100
100.1
FrdFrd*
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-10
0
10
20
30
40
50
60
temps [s]
coup
le é
léct
rom
agné
tique
[N
m]
1.335 1.34 1.345 1.35 1.355 1.368
10
12
Cem*Cem
Fig.4.2.2. performances du backstepping classique sur MAS pour un profil de vitesse classique
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
136
0 1 2 3-0.1
-0.05
0
0.05
0.1
0.15
0.2
0.25
0.3
temps [s]
e1=(
w*-
w) [
rd/s
]
0 1 2 3-5
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3x 10-3
temps [s]
e2=(
Frd*
-Frd
) [w
b]
e2: erreur sur le flux rotore1:erreur de vitesse
Fig.4.2.3. Erreurs d’estimations e1 et e2.
A partir des résultats ci-dessus, nous pouvons constater que les performances sont satisfaisantes.
La figure (4.2.2) montre les performances de l’algorithme avec un profil classique de la vitesse. La vitesse
converge rapidement vers sa référence, avec bon rejet de perturbation. On remarque aussi qu’on a un bon
découplage, puisque le flux suit parfaitement, sa consigne de 1wb. Les erreurs d’estimations tendent vers
zéro, fig.(4.2.3). Notons cependant des oscillations sur l’allure du couple électromagnétique.
Profils critiques : Tout en gardant les mêmes valeurs des paramètres du contrôleur backstepping, on a exécuté deux
profiles critiques de vitesse, l’un lorsqu’on a effectué une inversion lente du sens de rotation, et l’autre,
lorsqu’on a appliqué un changement brusque du sens de la vitesse de rotation du moteur :
- Profile 1. Inversion lente du sens de rotation
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
w mesurée w*
FrdFrd*
0.75 0.8 0.85
99.95
100
1 1.5 2
1
1.01
Fig.4.2.4. Allures de la vitesse et du flux pour backstepping classique, avec inversion lente du sens de rotation
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
137
On remarque que :
L’effet de variation de la vitesse n’est pas visible sur l’allure du flux, on a une bonne poursuite de la
vitesse, et le flux rotorique suit parfaitement sa référence après le régime transitoire.Fig.4.2.4.
- Profile 2. Inversion brusque du sens de rotation :
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
1 1.5 20.99
1
1.01
1.02
FrdFrd*
w mesurée w*
0.49 0.5 0.5199.5
100
Application d'1 Cr=10Nm àt=0.5s
Fig.4.2.5 Allures de la vitesse et du flux rotorique pour profils critiques 2 de vitesse.
On remarque sur la Fig.4.2.5 :
Une bonne poursuite de la vitesse, et le flux rotorique suit parfaitement sa référence après le régime
transitoire, cependant par rapport à la fig.4.2.4 , l’effet de variation de la vitesse est apparent sur l’allure
du flux (des pics sur la valeur du flux, et on a des oscillations plus accentuées).
- Effet de variation de Rr : Pour un profile classique de vitesse, On fait varier la résistance du rotor selon la figure 4.2.6.
0 1 2 3 4 5 6 7 81
1.52
2.53
3.54
4.55
5.56
6.57
7.58
temps [s]
Rés
ista
nce
du ro
tor [
Ohm
]
Variation de Rr
Rr=RrN-50%RrN
Rr=RrN+100%RrN
Rr=RrN
Fig.4.2.6. Variation de la résistance du rotor
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
138
0 2 4 6 80
2
4
6
8
temps [s]
varia
tion
de R
r
0 1 2 3 4 5 6 7 80
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
0 2 4 6 8-50
0
50
100
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
2 2.5 3
0.98
1
1.02
4 4.5 50.98
1
1.02
2 2.2 2.4 2.6 2.8 3
99.85
99.9
99.95
100
100.05
Zoom sur la vitesse
Effet de variation de Rr sur les performances de la MAS pilotée par Backstepping classique
vitessevitesse ref
Fig4.2.7. Test de robustesse vis-à-vis de la variation de Rr
En ce qui concerne les performances de la machine avec variation de la résistance rotorique, les
simulations illustrés sur la figure (4.2.7) ont permis de montrer un comportement très satisfaisant. Lors
de l’application d’une charge à t=1s, le flux n’a pas été affecté par la variation de Rr. On peut donc
trancher que la commande par backstepping est une commande robuste vis-à-vis des variations de la
résistance du rotor.
Backstepping intégral,
La figure 4.2.8, illustre une comparaison entre la commande backstepping classique et la
commande backstepping avec action intégrale pour un profile trapézoïdale de vitesse.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
139
0 2 4 6-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
Backstepping classique
0 2 4 60
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
FrdFrd*
vitessevitesse ref
0 2 4 6-150
-100
-50
0
50
100
150
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
Backstepping intégral
0 2 4 60
0.5
1
1.5
temps [s]
flux
du ro
tor [
wb]
FrdFrd*
vitessevitesse ref
Fig.4.2.8. performances du backstepping intégral sur MAS pour un profil critique de vitesse
On remarque que les allures du backstepping avec action intégral présentent moins d’oscillations que
ceux du backstepping version classique. Cette amélioration se manifeste au niveau de la qualité du
signal de vitesse (largeur de bande plus réduite), ainsi qu’au niveau du rejet quasi-total de la
perturbation (couple de charge).
L’action intégrale introduite dans le backstepping de base a permis de réduire les oscillations.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
140
4.3. Commande directe du couple (DTC) de la machine asynchrone
4.3.1. Introduction
La commande DTC (Direct Torque Control) introduite en 1985 par Takahashi [WIT’00], [BEN’10],
est une alternative intéressante de la commande vectorielle, elle consiste à rechercher, à tout instant, la
combinaison optimale des interrupteurs d’un onduleur de tension en vue de satisfaire simultanément à
un objectif de flux et de couple [TRZ’01], [CAS’06], [CON’07], [ELB’11].
Son objectif est de réguler le flux statorique et le couple électromagnétique sans disposer de mesures
de vitesse (commande sans capteur), [CAS’06], de flux ou de couple. Les seules mesures utilisées sont
les tensions et les courants alimentant le stator de la machine. Le flux et le couple sont entièrement
estimés à partir de ces mesures. En ce qui concerne la connaissance de la machine, la valeur de la
résistance statorique est nécessaire pour calculer le flux. Cette résistance est amenée à varier dans le
temps, et ce paramètre doit donc être parfaitement connue pour une telle commande.
La technique, DTC classique a été initialement conçue pour un onduleur à 2 niveaux standard
[ELB’11]. Elle présente des avantages bien connus par rapport aux techniques conventionnelles,
notamment [PUJ’00], [TOU’08], [MEZ’09] :
Il n'est pas nécessaire de faire la transformation des coordonnées, car les courants et les
tensions sont dans un repère lié au stator.
Utilise un modèle simplifié du moteur à induction.
Il n’existe pas de bloc qui calcule la modulation de la tension (MLI).
Il n’est pas nécessaire de faire un découplage des courants par rapport aux tensions de
commande, comme dans le cas de la commande vectorielle.
Il n’est pas nécessaire de connaître avec une grande précision l’angle de position
rotorique, car seule l’information de secteur dans lequel se trouve le vecteur de flux statorique est
nécessaire.
La réponse dynamique du couple est très rapide.
Robustesse vis-à-vis des variations paramétriques.
Cependant cette technique présente ; [PUJ’00] :
× l’absence de maîtrise des harmoniques de couple entraîne une augmentation
significative des ondulations de couple et de flux et une déformation de l’allure du flux pouvant
entraîner un vieillissement précoce du système.
× L’existence de problèmes à basse vitesse (influence du terme résistif).
× La nécessité de disposer des estimations de flux statorique et du couple.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
141
× L’existence des oscillations de couple.
× La fréquence de commutation n’est pas constante (utilisation des régulateurs à
hystérésis), ce qui conduit à un contenu riche en harmoniques qui fait augmenter les pertes et amène à
des bruits acoustiques et des oscillations de couple pouvant exciter des résonances mécaniques.
Des travaux se sont donc consacrés à l’obtention d’une meilleure maîtrise des harmoniques et de la
fréquence de commutation des interrupteurs de l’onduleur, [KEN’03], [SHI’07], [TOU’08].
Certains, ont adapté la DTC à la commande des machine alimentées par des onduleurs de types multi
niveaux en tension (topologie neural point clamped et topologie multicellulaire) [BEN’09], en effet le
nombre plus élevée de vecteurs de commande offert par ces actionneurs favorise la minimisation de
l’ondulation résultante en régime permanent, [PUJ’00].
D’autres, ont proposé de remplacer la table de commutation par MLI vectorielle (DTCSVM) pour
commander l’onduleur de tension pour avoir une fréquence de commutation constante [MER’09].
Comme la résistance statorique intervient dans le calcul du flux, et qu’on peut plus la négliger à basse
vitesse, plusieurs travaux, [ROD’02], [TOU’08], [NAB’10] se sont dirigés vers la conception d’un
estimateur de cette résistance.
Dans cette thèse, on a gardé l’onduleur à 2 niveaux, par contre on a proposé le remplacement des
comparateurs à hystérésis et de la table de commutation par deux régulateurs intelligents à logique
floue qui génèrent le module et l’angle de vecteur tension dans le but d’amener le flux statorique et le
couple électromagnétique vers leurs références d’une façon optimale. La variation de la résistance
statorique ne sera pas étudiée dans le cadre de ce travail.
4.3.2. Principe de la commande DTC Les méthodes de commande directe du couple DTC [CHA’95] [CIM’05], [AYA’06], [BEN’10] ;
consistent à commander
directement la fermeture ou
l’ouverture des
interrupteurs de l’onduleur
à partir des valeurs
calculées du flux statorique
et du couple. Le vecteur
tension sV est délivré par un
onduleur deux niveaux de
tension, dont l’état des
Fig.4.3.1 Représentation simplifiée d’un onduleur
2E
bS
2E
av
cS
bv
cv
aS
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
142
interrupteurs, supposés parfaits, est contrôlé par trois grandeurs booléennes de commande cbajjS ,, :
1jS : Interrupteur haut fermé et interrupteur bas ouvert.
0jS : Interrupteur haut ouvert et interrupteur bas fermé.
En utilisant ces trois variables booléennes, le vecteur tension sV peut s’écrire sous la forme :
3
43
2
32
j
c
j
basss eSeSSjVVV (4.3.1)
La combinaison des trois grandeurs cba SSS ,, permet de générer huit positions possibles du vecteur
sV , dont deux correspondent au vecteur nul
Pour chaque période d’échantillonnage le principe de base de la commande directe du couple
peut se décomposer selon les étapes suivantes, [WIT’00], [TRZ’01], [CIM’05], [CAS’06], [SHI’07],
[MEZ’09], [AZC’10].
1. Mesure des courants et tensions statoriques ssss VVII ,,,
2. Estimation des composantes du vecteur flux statorique
dtIRV
dtIRVt
ssss
t
ssss
0
0
ˆ
ˆ
(4.3.2)
3. Estimation du couple électromagnétique à partir des composantes estimées du flux
statorique et des courants mesurés
ssssem IIpC ˆ (4.3.3)
4. Calcul de l’erreur s entre le flux de référence et le flux estimé puis normalisation à
partir d’un régulateur à hystérésis deux niveaux :
Si 1s l’amplitude du flux statorique doit augmenter
Si 0s l’amplitude de flux statorique doit diminuer
5. Calcul de l’erreur emC entre le couple de référence et le couple estimé et normalisation à
partir d’un régulateur à hystérésis à trois niveaux :
Si 1emC augmentation de couple électromagnétique,
Si 1emC réduction de couple électromagnétique,
Si 0emC maintenir de couple électromagnétique constant.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
143
6. Sélection de l’état de commutation de l’onduleur (V0 à V7) selon les erreurs du flux s et
du couple emC et la position angulaire du vecteur flux statorique.
Fig.4.3.2. Représentation des états de l’onduleur dans le repère , et les différents secteurs
7 Le vecteur tension sélection à partir de la table de commutation fig (4.3.3), permet de
contrôler le flux statorique et le couple électromagnétique
8 L’application d’un vecteur tension Vs quelconque, l’extrémité du vecteur flux statorique se
déplace selon une droite parallèle au vecteur tension donné par :
esss TVt 0 (4.3.4)
9 Lorsque le flux se trouve dans la zone i, les vecteurs 1iV ou 1iV sont choisis pour
augmenter l’amplitude du flux, et 2iV ou 2iV sont choisis pour la diminuer, ce qui montre que le choix
du vecteur tension dépend du signe de s indépendamment de son amplitude.
Fig.4.3.3 Elaboration de la table de commutation
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
144
4.3.3. Structure générale de la DTC classique
L’auteur dans [AME’05] a proposé une commande par DTC avec et sans boucle de vitesse ses
résultats de simulations ont montré que la boucle de vitesse fait que le flux change de secteur dans des
temps plus courts par rapport à ceux du cas sans boucle de vitesse, ce qui implique une réduction de la
bande de fluctuation du flux et du couple.
Les auteurs [CIM’05], [YON’08], [ZHA’10], [HAF’11], ont proposé une commande DTC avec
boucle de vitesse, où, le régulateur est soit un PI ou un FLC
Les auteurs dans [CHA’95] et [JID’11] présentent un dispositif expérimental du contrôle direct du
couple, permettant d'évaluer les possibilités de la structure DTC, les auteurs illustrent le bon
fonctionnement du système, par une étude du comportement aux basses vitesses, où l'influence de la
résistance statorique peut être critique.
On a proposé une commande DTC avec boucle de vitesse, dont la structure est représentée sur la
figure (4.3.4)
s s
sR sRsemC
tanArc
s*s
*emC
emC
si sVsVsi
sisi
1sV2sV
1si2siaS
bScS
*
Fig4.3.4 Structure de Base de la Commande Directe du Couple
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
145
4.3.4 Résultats de simulations et interprétations
Profile classique : On a appliqué un échelon de vitesse égal à 100rad/s, et un couple de charge
égale à 10Nm à l’instant t=1s. On a maintenu le flux statorique égal à 1wb.
La largeur de la bande d’hystérésis du comparateur de couple est fixée à 2Nm, et celle du
comparateur de flux à 0.01wb, on suppose que la valeur de la résistance du stator Rs utilisée dans la
commande est égale à la résistance Rs effective dans le moteur.
0 1 2 30
20
40
60
80
100
120
temps [s]
vite
sse
méc
aniq
ue [r
d/s]
0 1 2 3-50
-20
10
40
70
temps [s]co
uple
[Nm
]
-1 0 1
-1
0
1
Fsd [wb]
Fsq
[wb]
0.98 1 1.02 1.04 1.06-5
0
5
10
15
Zoom sur le couple
-0.5 -0.49 -0.48-0.88
-0.87
-0.86
-0.85
Zoom sur lissajou
0.95 1 1.050.98
0.99
1
1.01
Zoom sur flux stator0 1 2 3
0
0.5
1
1.5
temps
mod
ule
du fl
ux s
tato
r [w
b]
Cem-estiméCem-référenceCr*
w*w
1 1.0599.2
99.4
99.6
99.8
100
100.2
Zoom sur la vitesse
-250 0 250
-250
0
250
tension directe Vsd [V]
tens
ion
inve
rse
Vsq
[V]
Fig .4.3.5.Performances de la DTC classique pour un profile classique de vitesse
Profile critique :
La vitesse est trapézoïdale, on maintient les mêmes bandes d’hystérésis du couple et du flux, que pour
le profile classique
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
146
0 1 2 3 4 5
-100
-50
0
50
100
temps [s]
vite
sse
du m
oteu
r [rd
/s]
0 1 2 3 4 5-20
-10
0
10
20
30
40
temps [s]
Cou
ple
élec
trom
agné
tique
[Nm
]
0 1 2 3 4 50
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
temps [s]
Mod
ule
du fl
ux s
tato
rique
[wb]
-1 -0.5 0 0.5 1
-1
-0.5
0
0.5
1
tension directe Vsd [V]
tens
ion
inve
rse
Vsq
[V]
1 1.02 1.0498
99
100
101
102
Cem-estiméCem*
w*w-mesurée
2.2 2.22 2.24 2.26 2.280.97
0.98
0.99
1
1.01
Fig .4.3.6. Performances de la DTC classique pour un profile critique de vitesse
La vitesse de rotation présente un dépassement nul, elle suit parfaitement sa référence. Cette
dynamique rapide est due à l’absence de régulateur PI pour le courant.
Cependant, on remarque des ondulations sur le couple électromagnétique.et sur le flux statorique.
Le flux statorique atteint immédiatement sa valeur de référence de 1 Wb avec un léger dépassement
ondulatoire d’amplitude de 0,01wb autour de la valeur de référence
La trajectoire de l’extrémité du flux statorique fig (4.2.6) prend une forme circulaire d’un rayon
égale à 1 Wb avec une légère déviation à la frontière du changement de la zone du vecteur flux
statorique.
La commande DTC offre une réponse rapide et précise du flux statorique et du couple
électromagnétique. Par contre, les inconvénients majeurs de cette commande sont l’ondulation
importante du couple et du flux due à l’utilisation des comparateurs à hystérésis.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
147
0.5 0.501 0.502 0.503 0.504 0.505-0.02
-0.01
0
0.01
0.02
temps [s]
erre
ur s
ur le
flux
[wb]
0.5 0.501 0.502 0.503 0.504 0.505
-6
-2
2
6
temps [s]
erre
ur s
ur le
cou
ple
[Nm
]
0.5 0.501 0.502 0.503 0.504 0.505
-1
0
1
temps [s]
corre
cteu
r hys
teris
isdu
flux
sta
tor
0.5 0.5002 0.5004 0.5006 0.5008 0.501-1
0
1
2
3
temps [s]co
rrect
eur à
hyst
éris
isdu
cou
ple
0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 10123456
temps [s]
Num
éro
du s
ecte
ur N
comparateur à 2 niveaux Comparateur à 3 niveaux
Fig .4.3.7. Performances de la DTC classique pour un profile critique de vitesse
Suivant l’erreur sur le flux, le correcteur à hystérésis à 2 niveaux prend la valeur de 0 ou 1, de
même, suivant la valeur de l’erreur sur le couple, le correcteur à hytérisis à 3 niveaux prend la
valeur 0 ou 1 ou -1. Le numéro N, du secteur est déterminé à partir de la connaissance de la
position Өs du flux statorique. A partir de cela, on pourra déterminer l’état des interrupteurs
(Sa,Sb,Sc), et par conséquent les tensions d’alimentation du moteur.fig.4.3.7.
4.3.5. Effet de la variation de la résistance statorique
Parmi les majeurs inconvénients de la commande DTC on note l'impact des variations de la
résistance des enroulements statoriques [CHA’95], [BEN’00], [AYA’06], [JID’07], [SHA’09]
[NAB’10], [VIC’10], [NIK’11] qui sont dues principalement aux échauffements de la machine. Les
variations de la résistance statorique entraînent des disfonctionnements dans le choix du vecteur
tension à appliquer, pour cela l'estimation de la résistance statorique reste à améliorer surtout à basse
vitesse
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
148
L’expression : 222
ˆˆ
sssss
ssemem iiiaveci
RRpCC
, donnée par [BEN’00] montre
bien l’influence d’une dérive paramétrique de ss RR ˆ sur les performances du contrôle du couple.
Ainsi, pour des valeurs élevées des courants statorique et pour des faibles vitesses, la commande est
plus sensible à cette variation. Donc, toute variation de la résistance statorique entraîne une
modification du courant. [BEN’00] a proposé une correction de l’influence de la résistance statorique
par un estimateur flou.
Pour l’adaptation de la résistance du stator [TAR’97] a adopté une méthode de calcul des valeurs
moyennes avg , pour sa simplicité d’implémentation, avec une erreur moins de 1%, donnée par :
dtiavgdtuavg
Rs
ss [TAR’97].
L’estimateur de la résistance du stator dans [KUB’92], [LEE’08], [SAN’08], [ZLI’08], et dans
[HAS’09] est donnée par : sqsqsdsds iiiiR ~~1 , où 1 est une constante positive.
L’auteur dans [MOSTE] a opté pour la technique MRAS à base de flux pour estimer ce paramètre :
dtiikiikR ssssssss
rs
s
rs
siRs
rs
s
rs
spRss
.
4.3.6. Effet de la bande d'hystérésis des régulateurs
Comme il a été mentionné, la commande DTC utilise des comparateurs à hystérésis, qui par leurs
largeurs de bande peuvent influencer les performances de celle-ci agissant sur l'ondulation du flux et
du couple, et la fréquence de commutation des interrupteurs statiques [CAS’06].
Des travaux ont montré que la bande d'hystérésis du régulateur de flux affecte la distorsion du
courant statorique en terme d'harmoniques d'ordre inférieur, et la bande d'hystérésis du régulateur de
couple affecte la fréquence de commutation donc les ondulations du couple [REZ’09]. [TOU’08].
4.3.6.1. Effet de la bande d'hystérésis du régulateur de flux statorique
L'élargissement de la bande d'hystérésis ∆ψs du régulateur de flux (∆Te étant fixe) influe à la fois sur
la trajectoire du flux statorique qui s'écarte de sa forme circulaire désireé en se rapprochant à une forme
plutôt hexagonale, et sur la forme d'onde des courants statoriques qui s'éloigne de la forme sinusoïdale.
Par contre le couple semble ne pas subir de grandes influences.
4.3.6.2. Effet de la bande d'hystérésis du régulateur de couple
Au fur et à mesure que la bande du régulateur de couple ∆Te augmente (∆ψs étant fixe) .les
ondulations du couple augmentent à leurs tours. Mais le fait de réduire la bande augmente la
fréquence de commutation.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
149
Plusieurs solutions ont été proposées dans la littérature afin d'améliorer les performances de la DTC
[SIK’07], [TOU’08], [YUB’08], [NAB’10], [MER’10], [HAF’11], [LAK’11].
Le tableau ci-dessous résume certaines techniques d’amélioration de la DTC, proposées dans la
littérature :
DTC par Modulation vectorielle (SVM: Space vector Modulation) [BEN’00], [OZK’08]
[AZC’10].
Basée sur le calcul prédictif du vecteur tension de référence appliqué en utilisant le modèle approximatif de la machine.
La fréquence de commutation est constante. La diminution des ondulations de couple et du courant. × La DTC_SVM est plus compliquée que la DTC classique (de base). DTC par modulation discrète d’espace (DSVM:Discrete Space vector Modulation):[MER’10]
Nombre des vecteurs tensions générés est plus élevé, en utilisant un comparateur hystérésis 5 niveaux. La réponse du couple est bien améliorée. Fréquence de commutation est constante. Cette technique est moins compliquée que la DTC_SVM. DTC appliquée aux onduleurs Multi-niveaux (Three-Level Inverter ;) [WIT’00] [BEN’09].
Présente un nombre des vecteurs tensions élevés, Ce qui permet de
Réduire les ondulations du couple. Minimiser la fréquence de commutation. × Cependant le coût cet arrangement est élevé. × Limitée pour les commandes de grande puissance. DTC des Machines Asynchrone Multi-phases (Polyphase Induction Motors) : [BEN’10]
Bonne réponse de flux et du couple dans les régimes transitoire et permanent. Le nombre des vecteurs tensions élevé permet d’offrir une grande souplesse dans le choix des états de commutation de l’onduleur. Le contrôle de flux et du couple sont plus précis. × La grande taille de la table que celle de la DTC classique.
DTC par les techniques intelligentes (Artificiel Neural Network, Fuzzy Logic, Neuro-Fuzzy)
[PUJ’00], [NAB’10], [JAG’11], [GAO’10], [NUR’10], [TUR’10].
Ces techniques ont un succès considérable dans les domaines de commande et d’identification des
systèmes non linéaires. Pour la DTC ces technique elles permettent de.
Maîtriser la fréquence de commutation. Avoir des réponses rapides de flux et du couple avec moins de distorsions. × La structure interne est plus compliquée.
Table.4.3.1. Différentes techniques d’amélioration des performances de la DTC.
L’objectif de cette thèse est de présenter une solution à ces problèmes par l’utilisation de la logique
floue.
4.3.7. Amélioration de la DTC par introduction de la logique floue
La commande directe du couple classique présente un inconvénient majeur, il s’agit de l’ondulation
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
150
des grandeurs à commander (le flux statorique et surtout le couple électromagnétique). Ceci est
principalement causé par l’utilisation des comparateurs à hystérésis et la limitation de la table de
sélection qui utilise seulement huit combinaisons du vecteur tension.
Pour faire face à cet inconvénient, on suggère le remplacement des comparateurs à hystérésis et de la
table de commutation par deux régulateurs à logique floue qui génère le module et l’angle de vecteur
tension dans le but d’amener le flux statorique et le couple électromagnétique vers leurs références
d’une façon optimale. Les variables de sortie ainsi obtenues sont utilisées par une MLI vectorielle pour
commander l’onduleur de tension.
4.3.7.1. Principe et modélisation de la méthode proposée :
La figure 4.3.7 montre le schéma bloc de la méthode proposée de commande floue directe du couple
d’une machine asynchrone, dite DTFC (Direct Torque Fuzzy Control). Après avoir estimé les deux
grandeurs à commander (d’une manière identique à celle de DTC classique, on procède à la
comparaison de la valeur estimée du flux statorique à celle désirée, ainsi que la valeur du couple
électromagnétique avec sa valeur de commande générée via un régulateur de vitesse.
Fig4.3.7 Schéma bloc de la commande floue DTC d’une MAS.
Les erreurs du flux et du couple obtenues sont utilisées comme étant des entrées des deux régulateurs
flous fig (4.3.8):
L’un deux est de type Sugeno noté FLC1, responsable de l’estimation de l’angle entre les deux
vecteurs flux et tension. Cet angle doit être ajouté à la position du vecteur flux.
Le second est de type Mamdani noté FLC2, responsable de l’estimation du module du vecteur
tension.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
151
Fig4.3.8. Bloc régulateurs flous, FLC1 et FLC2.
L’objectif de ces régulateurs est de conduire le couple et le flux vers leurs valeurs de référence
d’une manière optimale. Le vecteur tension est utilisé par une commande MLI vectorielle afin de
générer les impulsions permettant la commande des interrupteurs de l’onduleur.
4.3.7.2. Génération du vecteur tension de référence :
A Sélection de la position du vecteur tension :
La position du vecteur tension de référence par rapport au vecteur flux statorique doit être choisie
de manière à maintenir le flux statorique et le couple électromagnétique dans une bande d’erreur
optimale autour de leur valeur de référence. Si est l’angle entre le vecteur tension de référence et le
vecteur flux alors il est choisi en prenant en compte les considérations suivantes :
si l’erreur du flux statorique est positive )0( * ss , trois cas se présentent :
1. L’erreur du couple est positive )0( * emem CC , dans ce cas l’angle ajouté à la position du
flux doit en même temps augmenter le module du flux et augmenter le couple. Cet angle doit donc
être positif pour augmenter le couple et inférieur à 2
pour augmenter le module du flux. Le choix
de 4
est fait sur la base d’un compromis entre le bon contrôle du flux et du couple.
2. L’erreur du couple est nulle )0( * emem CC , dans ce cas l’angle est choisi 0 , afin
d’augmenter le flux et ne pas changer la valeur du couple.
3. L’erreur du couple est négative )0( * emem CC , dans ce cas l’angle ajouté à la position
du flux doit en même temps augmenter le module du flux et diminuer le couple. Cet angle doit donc
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
152
être négatif pour diminuer le couple et supérieur à 2
pour augmenter le module du flux, le
choix de 4
est fait sur la base d’un compromis entre le bon contrôle du flux et du couple.
si l’erreur du flux statorique est nulle )0( * ss , le choix de l’angle est fait de manière à
maintenir le flux constant. 2 est choisie dans le cas où l’erreur du couple est négative, et
2 est choisie dans les deux autres cas (erreur positive ou nulle).
si l’erreur du flux statorique est négative )0( * ss , trois cas se présentent :
1. L’erreur du couple est positive )0( * emem CC , dans ce cas l’angle ajouté à la
position du flux doit en même temps diminuer le module du flux et augmenter le couple. Cet angle doit
donc être positif pour augmenter le couple et
,2
, pour augmenter le module du flux. Le choix de
43
est fait sur la base d’un compromis entre le bon contrôle du flux et du couple.
2. L’erreur du couple est positive )0( * emem CC , dans ce cas l’angle est choisi ,
afin de diminuer le flux et ne pas changer la valeur du couple.
3. L’erreur du couple est négative )0( * emem CC , dans ce cas l’angle ajouté à la
position du flux doit en même temps diminuer le module du flux et diminuer le couple. Cet angle doit
être négatif pour diminuer le couple, et doit se situer dans l’intervalle
2,
afin de diminuer le
module du flux. Le choix de 43
est fait sur la base d’un compromis entre le bon contrôle du flux
et du couple.
En tenant en compte des considérations présentées ci-dessus, un régulateur flou (FLC 1)a été conçu
pour la détermination de l’incrément de l’angle du vecteur tension. Les erreurs du couple et du flux
emC et s
sont multipliés par des facteurs d’échelles afin d’obtenir les grandeurs normalisés emnC et
sn à l’aide des fonctions d’appartenance trapézoïdale et triangulaire. Ces grandeurs sont utilisées par
le bloc de fuzzification pour être transformées en valeurs floues emC
~ et s
~ . Ces dernières sont utilisées
par le bloc des règles du contrôleur flou type Sugeno, pour donner après déffuzification la valeur de
l’angle , qui sera ajoutée à l’angle du flux statorique.(voir fig.4.3.9 et la table 4.31.)
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
153
Figure (4.3.9) : Fonctions d’appartenance pour les variables d’entrées du contrôleur flou (FLC 1)
P Z N
P Z N P Z N P Z N
δ + 0 -
+ +
Tableau 4.3.1 : Angle incrément du vecteur tension de référence de la CFDC (variable de sortie)
B . Sélection du module du vecteur tension :
Le module du vecteur tension doit être choisi de manière à minimiser l’erreur du couple et du flux. Un
contrôleur à logique floue est conçu afin de générer le module du vecteur tension approprié (FLC 2).
Le schéma de base du contrôleur proposé est donné par la figure 4.3.8. Pour élaborer ce contrôleur on
suit les étapes suivantes :
Normalisation des entrées en les multipliant par des facteurs d’échelles.
Fuzzufication des grandeurs normalisées.
Sélection de la sortie adéquate qui doit être compris entre 0 et 1, prenant comme
référence le tableau 4.3.2
Le module du vecteur tension approprié est obtenu en multipliant la valeur physique de sortie Vsdu
par la valeur maximale souhaitée. Dans notre cas on a choisi la valeur maximale comme étant celle
obtenue en utilisant une MLI vectorielle avec un indice de modulation de 1. D’où : Vss duEV22
3
La figure 4.3.10 donne les fonctions d’appartenance pour les variables d’entrées et de sorties du
contrôleur. Des fonctions d’appartenance trapézoïdale et triangulaire ont été choisies. Les univers de
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
154
discours utilisés sont [-1, 1] pour les erreurs du couple et du flux normalisées et [0, 1] pour la sortie
floue.
Pour la détermination des règles du contrôleur proposé on a fait appel à l’expertise et à
l’expérience. On a considéré les objectifs qu’on devait atteindre puis on a écrit les règles en
conséquence [ZAL’05] [MER’07] :
Objectif 1 : Si le couple est très loin de sa bande d’erreur alors, quel que soit la valeur du flux, on doit
choisir un module de tension maximale. Cet objectif nous donne quatorze règles comme indiquées au
tableau 4.3.2
Objectif 2 : Si le couple se trouve à une distance moyenne de sa bande d’erreur alors, quel que soit la
valeur du flux, on doit choisir un module de tension moyen. Cet objectif nous donne quatorze autres
règles comme indiquées dans le tableau 4.3.2
Objectif 3 : Si le couple se trouve à une petite distance de sa bande d’erreur alors, quel que soit la
valeur du flux, on doit choisir un petit module de tension. Cet objectif nous donne quatorze autres
règles comme indiquées dans le tableau 4.3.2
Objectif 4 : Si le couple se trouve dans sa bande d’erreur alors le choix du module dépend de la valeur
du flux. Si le flux se trouve à l’intérieur ou à une petite distance de sa bande d’erreur alors on doit
choisir un module de tension aux environs de zéro. Si le flux se trouve à une moyenne ou grande
distance de sa bande d’erreur alors on doit choisir un petit module de tension. Cet objectif nous donne
quatorze autres règles comme indiquées dans le tableau 4.3.2.
Figure (4.3.10a) : Fonctions d’appartenance pour les variables d’entrée du contrôleur flou (FLC 2)
Figure (4.3.10b) : Fonctions d’appartenance pour la variable de sortie du contrôleur flou (FLC 2)
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
155
NG NM NP Z PP PM PG
NG PG PM PP PP PP PM PG NM PG PM PP PP PP PM PG NP PG PM PP EZ PP PM PG EZ PG PM PP EZ PP PM PG PP PG PM PP EZ PP PM PG PM PG PM PP PP PP PM PG PG PG PM PP PP PP PM PG
Tableau 4.3.2 : Module du vecteur tension de référence de la CFDC
Dans le contrôleur flou proposé, la méthode d’inférence utilisée est celle de max-min et pour la
défuzzification on a utilisé la méthode du centre de gravité.
4.3.7.3. Génération des états des interrupteurs de l’onduleur :
Le vecteur tension ainsi obtenue est délivré à la modulation vectorielle qui génère les états
Sa, Sb et Sc des interrupteurs en utilisant l’algorithme suivant : calculer les composantes
biphasées V , V du vecteur tension sV
en utilisant les équations suivantes:
Vss
Vss
VVVV
sincos
(4.3.5)
1- Calculer le numéro du secteur où se trouve le vecteur tension désiré.
2- Obtenir les vecteurs de commutations SV1 et SV2 ainsi que leur cycle de fonctionnement t1 et
t2 en utilisant le tableau, calculer ensuite le cycle de fonctionnement du vecteur de commutation nul
(t0=1-t1-t2).
3- Calculer la position relative de l’horloge (PRH) dans le temps d’échantillonnage en utilisant les
équations :
TsTstmPRH )(Re (4.3.6)
La valeur du PRH permet d’obtenir les composantes Sa, Sb et Sc du vecteur de commutation selon la
routine suivante :
Si 40tPRH alors le vecteur de commutation est 0000 V
Sinon, si 2410 ttPRH alors le vecteur de commutation est 1SV
Sinon, si 2
)(4
210 tttPRH
alors le vecteur de commutation est 2SV
Sinon, si 2
)(4
3 210 tttPRH
alors le vecteur de commutation est 1117 V
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
156
Sinon, si 210
243
tttPRH alors le vecteur de commutation est 2SV
Sinon, si 210
43
ttt
PRH alors le vecteur de commutation est 1SV
Sinon, le vecteur de commutation est 0000 V
4.3.8 Résultats de simulations et interprétations
Profile classique : On a appliqué un échelon de vitesse égal à 100rad/s, et un couple de charge
égale à 10Nm à l’instant t=1s. On a maintenu le flux statorique de référence égal à 1wb.
-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5-1
-0.5
0
0.5
1
Fsd [wb]
Fsq
[wb]
-0.5 -0.495 -0.49 -0.485 -0.48-0.88
-0.875
-0.87
-0.865
-0.86
-0.855
-0.85
Zoom sur la trajectoire du flux statorique
0 0.5 1 1.5 2 2.5 30
0.5
1
1.5
temps [s]
Mod
ule
du fl
ux s
tato
rique
[wb]
0.95 1 1.050.98
0.99
1
1.01
Zoom sur le module du flux statorique Fig .4.3.11. Performances de la DTC Floue pour un profile classique de vitesse
Il apparaît des résultats, qu’en remplaçant les 2 régulateurs à hystérésis du flux et du couple par 2
régulateurs flous, on a pu diminuer les d’ondulations du flux. Fig. (4.3.11) et du couple fig. (4.3.12),
par rapport aux allures du flux et du couple de la DTC de base.
Chapitre 4 : Autres tratégies de commande de la machine asynchrone
157
0 1 2 3-20
0
20
40
temps [s]
coup
le [N
m]
DTC
-Flo
u
0 1 2 3-20
0
20
40
60
temps [s]
coup
le [N
m]
D
TC d
e ba
se
2.34 2.342 2.344 2.346 2.348 2.35
8
10
12
Zoom
sur
le c
oupl
e
D
TC-F
lou
2.34 2.342 2.344 2.346 2.348 2.35
8
10
12
Zoom
sur
le c
oupl
e
DTC
de
base
Cem-estiméCem*
Cem-estiméCem*
Fig .4.3.12. Comparaison des oscillations du couple entre la DTC Floue et la DTC de
4.3.9. Conclusion
Nous avons vu que nous pouvons obtenir un comportement linéaire et découplé à l’aide de la
technique de linéarisation entrées-sortie, si les paramètres du moteur sont connus. Cependant ces
propriétés sont perdues dès que les paramètres de la machine varient. Ainsi, nous avons opté pour la
commande adaptative par poursuite d’un modèle de référence, cette technique permet d’assurer la
stabilité et la robustesse en présence des variations des paramètres interne (moment d’inertie) et
externe Cr (couple résistant) de la machine
Les méthodes IRFOC, CL E/S, Backstepping, et la DTC, présentent chacune des avantages et des
inconvénients, et vu les progrès actuels en matière de calculateurs et de composants semi-conducteurs,
il est difficile de les départager. La meilleure méthode de commande sera donc celle qui sera
améliorée par les techniques modernes afin d'en garder les avantages et supprimer les inconvénients
(comme nous l’avons vu au chapitre 3).
La question qu’on se pose, cependant, est ; quel est l’intérêt d’élaborer à chaque fois des lois de
commande toujours plus performantes, (comme DTC, L/ES, Backstepping…etc), et avoir des
algorithmes beaucoup plus complexes, alors qu’une qualité d’observation insuffisante peut dégrader
très rapidement les performances de l’asservissement.
Ainsi le « Talon d’Achille » d’un contrôle de vitesse réside dans l’observateur, qui sera l’objet du
chapitre suivant.
Chapitre 5
Chapitre5 Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de vitesse de la machine asynchrone Dans le domaine des petites puissances, la suppression du capteur mécanique de vitesse peut présenter un intérêt économique et améliorer la sûreté de fonctionnement. Une étude sur les conditions d’observabilité de la machine asynchrone à partir d’un modèle dans le repère tournant de Park nous a montré que la machine asynchrone est inobservable à très basse vitesse en particulier lorsque la pulsation statorique est nulle et la vitesse est constante. Etant donné que la commande vectorielle est simple à implémenter, et n’exige pas tout un grand développement mathématique, nous avons opté pour une commande vectorielle sans capteur mécanique. Nous avons présenté deux méthodes qui permettent de reconstituer cette grandeur de vitesse rotorique à savoir ; l’observateur de Luenberger Adaptatif d’ordre 4 pour l’estimation de la vitesse, et un observateur de luenberger d’ordre deux, pour l’estimation de la vitesse et du couple de charge.
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
158
Chapitre 5: Observabilité et synthèse d’observateurs pour la
machine asynchrone sans capteur de vitesse
5.1. Introduction
Dans les variateurs de vitesse pour commande de moteur asynchrone où la commande vectorielle est
utilisée la boucle de la vitesse est basée sur la mesure de la vitesse du rotor fournie par un capteur de
vitesse. Or ces capteurs augmentent non seulement le coût et la complexité des machines, mais les
mesures sont aussi tachées par les bruits qui influent sur la robustesse des commandes, surtout en
milieux hostiles.
La suppression des capteurs de vitesse, est devenue donc une tâche inévitable dans les commandes à
hautes performances, on essaye de faire remplir la fonction du capteur mécanique par des capteurs de
grandeurs électriques et algorithmes de calcul afin de reconstituer la vitesse de la machine (vitesse et
/ou couple de charge.
En effet le contrôle sans capteur est défini comme étant, un système de commande où les paramètres
mécaniques à savoir la vitesse et le couple ne sont pas directement mesurés mais estimés.
L’information de vitesse peut être déduite du modèle de la machine asynchrone en utilisant le critère de
Lyapunov [TIC’06], ou de Popov [TRELA].
Pour concevoir des systèmes asservis robustes, insensibles aux variations paramétriques et aux
perturbations extérieurs, l’auteur dans [CHA’05] a fait une étude sur la sensibilité d’un système asservi
avec et sans capteur, il en est sorti avec le faite que toute la sensibilité de contrôle est référée à la
transmittance du capteur par lequel il y’a retour d’information sur le système.
Cependant le contrôle sans capteur de vitesse doit avoir des performances qui ne s’écartent pas trop
de celles que nous aurions eues avec capteur mécanique.
Il existe plusieurs méthodes pour la reconstitution de la vitesse :
Estimation en boucle ouverte basée sur la connaissance des tensions et des courants
Estimateurs basée sur l’analyse des harmoniques
Estimateurs basé sur un système adaptatif à modèle de référence (MRAS) [HIL’01],
[DYB’09]
Utilisation de l’observateur adaptatif [EZZ’11], et filtre de Kalman étendu [HIL’01].
Emploi d’observateurs basés sur l’utilisation des techniques de l’intelligence artificielle
(logique floue et réseaux de neurones artificiels) [KHO’10]
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
159
La méthode basée sur le système adaptatif à modèle de référence abrégé MRAS (Model
Reference Adaptive System) a été prouvé que c'est l'une des meilleurs techniques proposées par
les chercheurs, ceci est dû aux grandes performances qu'elle présente en termes de fiabilité,
stabilité, et moins d'efforts de calculs [HIL’01].
Ce chapitre est organisé de la manière suivante, Dans une première partie, nous rappellerons les
notions d’observabilité des systèmes non linéaires, et le problème d’observabilité de la machine
asynchrone, un observateur de Luenberger de vitesse a été élaboré.
Nous exposerons dans une deuxième partie les différentes méthodes de base de la MRAS, ensuite
nous développerons l'étude théorique de la méthode choisie afin de l'appliquer à notre machine.
Toutes ces méthodes seront exploitées pour implanter une commande vectorielle sans capteur de
vitesse.
On passera à la simulation et à l'analyse des résultats obtenus pour valider notre étude
5.2. Observateurs
L’objectif d’un observateur est de reconstruire des grandeurs dont on ne peut ou ne désire pas
mesurer l’état par une méthode directe. [MOR’05], [MONDH].
En fonction de la nature du système considéré, ces observateurs peuvent être classés en deux
grandes catégories :
5.2.1. Observateurs pour les systèmes linéaires
Sont les observateurs dont la construction du gain est basée sur une matrice du système qui est
linéaire et invariant dans le temps. L'observateur de Luenberger et le filtre de Kalman se basent sur
cette approche. Ces observateurs peuvent intervenir dans les systèmes non linéaires (cas de la
machine asynchrone) avec des gains fixes.
5.2.2. Observateurs pour les systèmes non linéaires
Les systèmes peuvent être non linéaires, dans ce cas, des observateurs ont été développés pour palier
cette difficulté. On peut citer par exemple les observateurs MRAS, que nous allons étudiés en détail
dans la suite de ce chapitre.
En fonction de l'environnement considéré, deux grandes familles d'observateurs se distinguent :
5.2.3. Observateurs de type déterministes Ce sont les observateurs qui ne prennent pas en compte les bruits de mesures et les fluctuations
aléatoires des variables d’état : l'environnement est déterministe. Parmi ces observateurs nous pouvons
citer l’observateur de Luenberger.
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
160
5.2.4. Observateurs de type stochastiques
Ces observateurs donnent une estimation optimale des états en se basant sur des critères
stochastiques. Leurs observations se basent sur la présence du bruit dans le système, ce qui est souvent
le cas. L'algorithme du filtre de Kalman illustre bien cette application.
Et enfin, en fonction de la dimension du vecteur d'état, les observateurs peuvent être classés en deux
familles :
5.2.5. Observateurs d’ordre complet
Ces observateurs donnent les informations sur les quatre variables d'état [TAB’08]. Ces variables
sont définies, soit comme quatre composantes des flux statoriques et rotoriques, soit comme deux
composantes du courant statorique et deux composantes du flux rotorique. Remarquons que ces
observateurs nécessitent un temps de calcul long. Les matrices dynamiques sont de rang 4 et il faut les
réactualiser en introduisant la mesure de la vitesse.
5.2.6. Observateurs d’ordre réduit
Ces observateurs donnent les informations sur les variables d'état non mesurables [TAB’08]. Ils
nécessitent moins de temps de calcul que ceux d'ordre complet. Notre étude est bien basée sur ce type
des observateurs.
5.3. Observabilité des systèmes linéaires
Considérons un système linéaire stationnaire de la forme [AYA’10] :
X AX BUY CX
(5.1)
Le système (5.1) est observable si le déterminant de la matrice d’observabilité Θ est non nul,
[ROTEL], [AMM’11].
1n
CCA
CA
(5.2)
Dans ces conditions, il est possible de construire un observateur de type Luenberger [NAB’10] :
5.3.1 Observateur de Luenberger
L’observateur Luenberger constitue un estimateur décrit par l’équation caractéristique du système à
observer et par une boucle de correction avec une matrice de gain L pour corriger l’erreur sur
l’estimation. [TRELA].
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
161
Remarque L’avantage de l’observateur de Luenberger étendu est lié au fait d’avoir un
algorithme simple et moins de paramètres à ajuster, comparativement au filtre de Kalman étendu
La dynamique de l’observateur Luenberger est donnée par :
x Ax Bu L y yy Cx
(5.3)
En posant e x x , l’erreur entre l’état réel et l’état estimé, on obtient l’équation de la dynamique
de l’erreur d’observation :
( )e x x A LC e (5.4)
LCAA 0 , détermine la dynamique de l’observateur.
Le choix du repère , , lié au stator permet d’avoir un bon compromis entre la stabilité et la
simplicité d’observateurs [MAL’01].
La structure de l’observateur est indiquée sur la figure (5.1). Elle fait intervenir tout d’abord un
estimateur fonctionnant en boucle ouverte qui est caractérisé par la même dynamique que celle du
système. La structure fonctionnant en boucle fermée obtenue par l’introduction d’une matrice de gains
L, permet d’imposer la dynamique propre à cet observateur.
B
A
A
B
C
C
U X
X
X
X
Y
YX
L
Fig. 5.1. Schéma fonctionnel d’un observateur d’état
Les différentes grandeurs mentionnées sur la figure (5.1) représentent respectivement : un vecteur
d'entrée U du système réel et de l'observateur, un vecteur d'état X constitué des grandeurs à observer
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
162
et un vecteur de sortie Y dont les composantes sont mesurables (courants, tensions dans le cas de la
machine asynchrone sans capteur mécanique). Le dernier vecteur est comparé au vecteur équivalent
donné par l'observateur pour assurer le fonctionnement en boucle fermée. Cette différence est
multipliée par une matrice de gain L envoyée à l’entrée de l’observateur pour influencer les états
estimés.
Ainsi par un choix judicieux de la matrice de gain L tel que les valeurs propres de (A-LC) soient à
partie réelles strictement négatives, [ROTEL], on peut modifier la dynamique de l’observateur,
équation.(5.4), et par conséquent faire évoluer la vitesse de convergence de l’erreur vers zéro plus ou
moins rapidement.
5.4. Observabilité des systèmes non linéaires Considérons un système non linéaire de la forme :
,x t f x t u t
y t h x t
(5.5)
Où ,n m px t R u t R et y t R , f et h sont des fonctions analytiques.
Pour le système (5.5), le rôle d’un observateur consiste à estimer l’état du système x(t) à partir de
grandeurs supposées connues que sont son entrée u(t) et sa sortie y(t).
Un observateur pour le système (5.5) peut être représenté comme suit :
,x f x t u t k h x t y t (5.6)
Où k est le gain de l’observateur. L’observateur doit vérifier la propriété que l’état estimé converge
vers l’état réel. De plus, si cette convergence est exponentielle, on parle d’un observateur exponentiel.
De façon générale, la propriété structurelle d’un système, appelée observabilité est une condition
nécessaire à l’existence d’un observateur. Cette propriété étant vérifiée, l’étape suivante consiste à
réaliser la synthèse de l’observateur proprement dit. [MAL’01], [ALV’02]. [FLO’02].
Définition 1 : [ALV’02], [GHA’06], [GHA’09], [BOUTA] : Le système (5.5) est dit localement
observable (observable au sens du rang), si pour un voisinage de x0 il existe des entiers non négatifs
1,..., pl l , avec 1 2 ... pl l l n , tels que dans n , la matrice suivante :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
163
1
2
10
11
11
20
21
21
0
1
1p
f
f
tf
f
f
tf
pf
pf
t pf
h xL
x
h xL
x
h xL
x
h xL
x
h xL
x
h xL
x
h xL
x
h xL
x
h xL
x
, est non singulière.
Nous rappelons l’opérateur dérivée Lie d’une fonction : nh x , le long d’un champ de
vecteurs 11
:n
n f iii
h xf x f x f x L h x f x
x
.
De façon récursive, nous définissons : 1 0p pf ff fL h x L L h x avec L h x h x .
Définition 2 : [TRA’06] : Soit le système (5.8).L’espace d’observabilité générique est défini par
x y u , avec :
, 0
, 0
Kv
Kw
K
x S p a n d x
u S p a n d u v
y S p a n d y w
Où K est l’ensemble des fonctions mésomorphes.
Le système (5.8) est génériquement observable si et seulement si :
d i m n (5.7)
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
164
Si la condition de rang d’observabilité générique (5.7) est satisfaite, on peut alors vérifier :
1
K
n
d yd y
r a n g n
d y
(5.8)
Un critère seulement suffisant est :
Le jacobien de
1
1
, ,
, ,
n
n
y y
x x
est de rang plein. (5.9)
5.4.1 Observabilité de la machine asynchrone
5.4.1.1 Avec mesure de vitesse
Le modèle d’état non linéaire étendu (chap2) où la vitesse est mesurée (considérée comme une sortie)
est donné par :
1
1
000 00 0
1 0 00 0
0
sd s sq rd rqsd
s sd sq rd rqsq
m sd rd s rqrd
m sq s rd rqrq
rd sq rq sd r
r
i i ba bpi mi i bp bai maL i a p
aL i p a
m i i c CJ
C
sd
sq
uu
(5.10)
Où :
1
2
3
4
5
6
sd
sq
rd
rq
r
ixix
xx
xxx C
: est le vecteur d’état, et,
1
2
5
xy x
x
: est le vecteur sortie
On définit :
1
2
50
1
2
5
xxx
P xxxx
, le jacobien 0J de 0P x par rapport à l’état x permet de caractériser
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
165
l’observabilité du système au sens du rang :
0
0 5 4
5 3
4 3 2 1
1 0 0 0 0 00 1 0 0 0 00 0 0 0 1 0
001
s
s
P xJ x ba bpx bpxx
bpx ba bpx
mx mx mx mx cJ
(5.11)
Le déterminant 0D de 0J x est : 2
220 5
bD a pxJ
Le déterminant 0D est différent de zéro quel que soit la vitesse, alors la matrice 0J x est de
rang plein. La machine asynchrone avec mesure de vitesse et de courants est donc observable.
5.4.1.2. Sans mesure de vitesse [ALV’02], [GHA’05], [TRA‘08], [AYA’10], [EZZ’11].
L’étude de l’observabilité sera faite sans capteur mécanique de vitesse où la vitesse n’est pas mesurée :
1
2
sd
sq
ixy
ix
On définit :
1
2
1
1 22
12
2
xxx
P x x
x
x
, ensemble de fonctions générées à partir des mesures et de leurs dérivées
respectives.
Le jacobien de 1P x par rapport à l’état x permet de caractériser l’observabilité du système au sens
du rang:
1 5 4
15 3
1 2 3 4 5 6
1 2 3 4 5 6
1 0 0 0 0 00 1 0 0 0 0
00
s
s
P x ba bpx bpxJ x
bpx ba bpxxa a a a a ab b b b b b
, (5.12)
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
166
Avec :
36
4352
31353335
525
231
24
3256
5143253
223
222
5431
46
3352
42354445
1456
5143254
525
242
23
5432
224
221
2
2
22
2
2
22
2
2
xJ
bpb
bpxxxbpbpxxaLxpxaxbpbpcxbapxbwbpxbaxbpxbpmxbab
baxbpmxbpxJxcxxmxxmxbpbapxb
bpmxabLbxbpaLxbpmxb
et
xJ
bpa
bpxxxbpbpxxaLxpxaxbpbpcxbapxa
baxbpmxbpxJxcxxmxxmxbpbapxa
wbpxbaxbpxbpmxbaaxbpaLxbpmxa
bpmxabLa
sm
s
s
sm
ssm
sm
s
ssm
sm
Le déterminant 1D de la matrice 1J x est :
54532524443543
3433435
23
1
bxaxpxpabxaxxpxax
bxaxaxxpxJpbD
Le déterminant 1D de la matrice 1J x est difficile à exploiter. Pour mieux étudier l’observabilité de
la machine asynchrone sans mesure de vitesse, on va considérer les différents cas particuliers
suivants :
- Cas 1 : 0
Dans le cas où la vitesse de la machine asynchrone est constante le modèle (5.10) devient :
1
1
000 00 00 00
sd sd s sq rd rq
sq s sd sq rd rqsd
rd m sd rd s rqsq
rq m sq s rd rq
i i i ba bp mi i i bp ba m u
aL i a pu
aL i p a
(5.13)
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
167
1
2
3
4
5
sd
sq
rd
rq
ixix
x xxx
, 1
2
sd
sq
ixy
ix
On peut définir deux fonctions 2P x et 3P x générées à partir des mesures et leurs dérivées
respectives de la façon suivante :
1 1
1 1
2 1 3 2
2 2
2 2
,
x xx x
P x x P x xx xx x
Les jacobiens 2J et 3J respectivement de 2P x et 3P x par rapport à l’état x permettent de
caractériser l’observabilité du système (5.13) au sens du rang :
5 42 2 2
2 5 7 8 9
5 3
1 0 0 0 0
20 1 0 0 0
s
m s m s
s
ba bpx bpxP x
J x ba L bL apx b b bx
bpx ba bpx
(5.14)
5 43
3
5 32 2 2
5 10 11 12
1 0 0 0 0
0 1 0 0 0
2
s
s
m s m s
ba bpx bpxP x
J xx bpx ba bpx
bL apx ba L b b b
Avec :
s
s
s
s
s
s
bpxxxbpbpxxbpbapxbwbpxbaxbpbab
babpxbapxbbpxxxbpbpxxbpbapxb
babpxbapxbbpxbaxbpbab
4452
33312
525
2211
5510
3352
4449
558
525
227
2
22
222
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
168
Les déterminants respectifs sont :
23 3 2
2 4 3 52
23 3 2
3 3 4 52
s
s
aD b p x x xp
aD b p x x xp
(5.15)
4 3 3 4,s sx x x x , ou 4 3 0sx x , apparaît comme une singularité d’observabilité du
système. La condition suffisante de l’observabilité n’est pas satisfaite.
- Cas 2 : 0s
Le modèle du système (5.10) devient :
1
1
000 00 0
1 0 00 0
0
sd rd rqsd
sq rd rqsq
m sd rd rqsdrd
m sq rd rqrq
rd sq rq sd r
r
i b a b pi mi b p b ai m
a L i a p ua L i p a u
m i i c CJ
C
sq
(5.16)
1
2
3
4
5
6
s d
s q
r d
r q
r
ixix
xx
xxx C
et 1
2
xy
x
. On définit
1
2
14
2
1
2
xxx
P xxxx
,
Le jacobien 4J de 4P x par rapport à l’état x permet de caractériser l’observabilité du système au sens
du rang :
5 44 5 3
44
7 3 4 5 8 9 10
33 4 5 11 12 13 14
1 0 0 0 0 00 1 0 0 0 0
0 00 0
m
m
ba bpx bpxP x bpx ba bpxJ x
x bpxa bpmx x bpL ax a a aJ
bpxbpmx x bpL ax a a a aJ
(5.17)
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
169
Avec :
1542
33314
225
21313
2355512
222311
2352
44410
145559
2425
228
22247
22
2
2
2
xbpaLxxbpbapxbpxbpcxabaxbpbaxbpmxa
xbpmxbpxxbpbapxaabLbpmxa
xbpaLxxbpbapxbpxbpcxaxbpmxbpxxbpbapxa
xbpmxbaxbpbaa
abLbpmxa
m
m
m
m
Le déterminant 4D de 4J x est :
3 24 3
2 2 34
em
mrd rq rd sq rq sd
C
b pL ab p a a pD m i iJ bp ba m
(5.18)
Nous pouvons remarquer que 2 20 0em rd rqC et , apparaît comme une singularité
d’observabilité du système. Ce cas présente peu d’intérêt du fait que cela implique à avoir un flux nul
dans le rotor et le couple électromagnétique nul.
- Cas 3 : 0rd rq s
Le modèle du système (5.10) devient :
1
1
00
0 0 00 0 0
1 0 00 0
0
sd rd rqsd
sq rd rqsq
sdrd
sqrq
rd sq rq sd r
r
i ba bpi mi bp bai m
uu
m i i c CJ
C
(5.19)
1
2
3
4
5
6
s d
s q
r d
r q
r
ixix
xx
xxx C
, 1
2
xy
x
On définit :
1
2
15
2
1
2
xxx
P xxxx
,
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
170
Le jacobien 5J de 5P x par rapport à l’état x permet de caractériser l’observabilité du système au sens du rang :
5 45 5 35
47 3 4 5 8 9 10
33 4 5 11 12 13 14
1 0 0 0 0 00 1 0 0 0 0
0 00 0
m
m
ba bpx bpxP x bpx ba bpxJ x
x bpxa bpmx x bpL ax a a a
Jbpx
bpmx x bpL ax a a a aJ
(5.20)
Où :
133'14
13'13
2355'12
223
'11
44'10
1455'9
24'8
224
'7
bpxbpcxabaxbpmxa
xbpmxbpxxbpa
bpmxabpxbpcxa
xbpmxbpxxbpa
xbpmxbaabpmxa
Le déterminant 5D de 5J x est :
4 3
2 25 rd rq
b p aDJ
(5.21)
Nous pouvons remarquer que 2 2 0rd rq ou 0 , apparaît comme une singularité
d’observabilité du système.
Le cas 2 2 0rd rq présente peu d’intérêt du fait que cela implique à avoir un flux nul dans le rotor.
0 , montre que l’observabilité du système (5.19) ne peut être établie en toute circonstance, en
particulier les régimes permanents à vitesse constante, pulsation statorique nulle.
Remarque 1 : Le cas 3 est très important, en effet la commande vectorielle par orientation de flux
impose un rd constant et un rq nul. Alors l’observabilité du système (5.19) n’est plus vérifiée
lorsque la vitesse est constante (régime permanent) et la pulsation statorique nulle
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
171
- Cas 4 : 0r d r q s et 0 : droite d’inobservabilité
Le modèle du système (5.10) devient :
1
1
00
0 0 00 0 00 0 0
sd sd rd rq
sq sq rd rqsd
rdsq
rq
i i ba bp mi i bp ba m u
u
(5.23)
Lorsque la mesure de la vitesse est effectuée, la machine asynchrone est localement observable. Par
contre, lorsque la mesure de la vitesse n’est pas autorisée, l’observation de la vitesse mécanique pose des
problèmes d’observabilité à basse vitesse.
La condition suffisante de perte d’observabilité da la MAS est ; vitesse mécanique constante et
pulsation statorique nulle
La pulsation statorique s’écrit :
rdr
sqmrs pL
iLRp
(5.24)
Le couple électromagnétique peut s’exprimer sous la forme :
sqrdr
mem ip
LpLC (5.25)
La pulsation statorique peut s’écrire :
2rd
emrs p
CRp
(5.26)
Lorsque la pulsation statorique est nulle, et en posant ;r
rd
Rpk
22 , on aura :
kC em (5.27)
D’un autre côté, si nous considérons que la vitesse est constante sa dynamique est :
rcem CfC (5.28)
En remplaçant (5.27) dans (5.28), on aura une droite dans le plan couple-vitesse donnée par :
MC r (5.29)
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
172
Où : cr
rd fR
pM 22
La droite obtenue est appelée droite d’inobservabilité [TIC’06]. Elle parcoure le deuxième et le
quatrième quadrant du plan ,rC : cette situation coïncide avec un fonctionnement générateur (le
couple résistant et la vitesse mécanique sont de signes opposés) comme le montre la figure (5.2).
Fig.5.2 Droite d’inobservabilité dans le plan ,rC
Remarque1 : Pour éviter les points de fonctionnement dans la zone d’inobservabilité, les variateurs
industriels sans capteur mécanique passent rapidement cette zone critique, ainsi l’observateur n’a pas
le temps de diverger, et l’ensemble reste stable en boucle fermée. [HIL’01]
5.5. Commande Vectorielle à Flux Orienté Sans Capteur de Vitesse
Dans cette thèse pour une commande IRFOC, sans capteur de vitesse on a élaboré :
Observateur MRAS à base de flux rotorique pour l’estimation de la vitesse du moteur Fig.5.4.
Un estimateur MRAS à base de puissance réactive pour l’estimation de la pulsation statorique,
qui sera considérée comme une entrée dans un observateur de Luenberger d’ordre2 pour l’observation
de la vitesse du moteur et du couple de charge.Fig.5.6
Un observateur adaptatif de Luenberger pour l’observation de la vitesse et du flux rotorique du
moteur Fig.5.8
5.5.1 Estimation adaptative de la vitesse par modèle de référence MRAS
La première étude sur le système adaptatif de la vitesse par modèle de référence de la machine
asynchrone est proposée par Schauder en 1989. Elle est basée sur les sorties de deux estimateurs. Le
premier appelé modèle de référence indépendant de l'information de la vitesse (modèle en tension) et le
deuxième modèle ajustable, (modèle en courant) en dépend. L’erreur entre les sorties des deux
estimateurs pilotes un algorithme d’adaptation générant la vitesse estimée [SAN’08], [XIN’09].
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
173
La figure 5.3 illustre la structure MRAS :
s
s
i
v
refx_
Ajx _
Fig.5.3 Structure MRAS
Plusieurs structures MRAS sont dénombrées selon le choix de la variable x, tel que le flux rotorique,
la force contre électromotrice ou la puissance réactive.
L’erreur entre les sorties des estimateurs peut être sous plusieurs formes :
erreur entre le flux rotorique estimé par le modèle en courant et celui en tension [CON’07]
erreur résultante du produit croisée entre les forces contre électromotrices estimées [EZZ’11]. Cette méthode a pour avantage l’élimination de l’intégration pure du modèle de tension.
erreur résultante de produit croisée entre de courants statoriques et les flux rotoriques estimés
5.5.1.1 Modèles basés sur le flux rotorique
Différentes méthodes de la MRAS ont été proposées par les chercheurs, la première, est celle qui
utilise le flux rotorique de la MAS, et qui se base sur le modèle en tension choisi comme référence, et
le modèle en courant qui sera le modèle ajustable [TRZ’01], [SAL’07], [GAD’08], [JAG’11].
On utilisera cette méthode pour l’estimation de la vitesse mécanique du moteur asynchrone
Les équations de la machine asynchrone en notation complexe sont écrites dans le repère stationnaire
, :
Côté stator :
ss
r
r
msssSs jvv
dtd
LL
dtid
LiRv (5.30)
Côté rotor : dtd
iTL
jT
rs
r
mr
r
10 (5.31)
Le modèle de référence :
dtid
LiRVLL
dtd s
ssssm
rr
(5.32)
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
174
Le modèle ajustable est lui décrit par :
sr
mr
r
rrr iTL
jpTdt
dj
dtd
dtd
1ˆˆ (5.33)
Avec :
r
rr
s
ss
s
ss i
ii
VV
V
Le problème rencontré par cette méthode, est l'intégration en en boucle ouverte, la solution d'utiliser
des filtres passe-bas à la place des intégrateurs purs a été efficace, mais pas en basses vitesses
[BAG’99], [HIL’01].
Remarque1 : Il est bien connu que l’intégrateur a un gain infini à la fréquence nulle, ce qui rend
son utilisation à l’état pur presque impossible à très basse vitesse. Un petit décalage à son entrée
pourrait conduire à de fortes valeurs à sa sortie. Pour cette raison, on le remplace souvent lors de
l’implémentation par un filtre passe bas. L’utilisation de ce dernier apporte un retard au système, ce
qui peut causer des instabilités au niveau de la commande et au niveau de l’observation.
Remarque 2 : L'existence d'un offset, aussi petit qu'il soit, génère une rampe qui vient s'ajouter
au signal flux. Cet effet est désastreux en commande puisque ces signaux ne conviennent plus pour
calculer l'angle s de la transformation de Park. [BAG’99].
Le modèle du mécanisme d’adaptation :
L’erreur d’estimation sur le flux rotorique, est la différence entre l’estimateur et le modèle du moteur,
elle est donnée par : ,*
,,ˆ
rre , soit sous forme matricielle :
r
r
r
r
ee
T
Tee
ˆ
ˆ
1
1
(5.34)
Avec : ˆ*
On pose : A
T
T
r
r
1
1
et W
r
r
ˆ
ˆ
Pour assurer la stabilité, une fonction de Lyapunov V pour l’équation (5.34) est choisie de sorte à
contenir à la fois l’erreur e et , et vérifiant les conditions :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
175
Définie positive
Sa dérivée par rapport au temps est négative
xpourxV
Soit : 2
eeV T [QUANG].
Avec une constante positive
La dérivée première par rapport au temps de V , nous conduit à :
termeterme
TT
terme
TT
ème
èmeerdt
dWeeWAAedt
dV
321
ˆ2
(5.35)
Avec : WeWeeW TTT 2
Pour assurer la convergence de (5.31), dtdV doit être négative, en effet :
Le premier terme terme
TT
er
AAe1
<0, , et dtdWeT
ˆ22
On déduit la loi d’adaptation pour l’estimation de la vitesse :
dtkk
conséquentPareedt
d
rrrrirrrrp
rr
**** ˆˆˆˆˆ
ˆˆˆ
(5.36)
ip ketk , sont des constantes positives trouvés, en calculant la fonction de transfert en boucle
fermée de l’équation (5.36), et en l’identifiant à l’équation caractéristique standard du second
ordre : 22 2 nn ss
La loi d’adaptation présente une intégration en boucle ouverte (problème d’Offset). Pour
l’amélioration de la réponse d’estimation un filtre passe bas a été proposé par plusieurs auteurs
[BAG’99] [HIL’01] afin de remplacer l’intégrateur pur . C’est à partir de l’équation (5.36), qu’on
peut élaborer un estimateur MRAS de vitesse à base de flux rotorique
5.5.1.2 Modèles basés sur la force contre électromotrice (fcem)
Pour éviter complètement les problèmes de l'intégration pure, Peng et Fukao ont proposé dans
[HIL’01], une méthode qui utilise l'estimation de la fcém à la place du flux [HIL’01], les équations
sont les suivantes :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
176
Le modèle de référence :
dtdi
LiRVLL
edt
d sssss
m
rrv
r
(5.37)
Le modèle adaptatif :
sr
mr
mm i
Ti
Ti
dtdi 11
(5.38)
Avec : , le produit croisé et mi , le courant magnétisant
s
rm
rm
r
mmi i
Ti
Ti
LL
e 112
(5.39)
Cette méthode a présenté des performances plus importantes que sa précédente, néanmoins, elle est
plus difficile à mettre en œuvre, en plus elle dépend de la résistance statorique.
5.5.1.3. Modèles basés sur la puissance réactive
Un autre type de MRAS est proposé pour résoudre le problème de la sensibilité à la variation de la
résistance statorique [HAN’07].
C’est sur cette méthode que va se baser notre travail, pour l’estimation de la pulsation statorique.
Calcul de la puissance réactive.
Les équations des tensions de la machine asynchrone peuvent être exprimées dans le référentiel (d,q)
par:
rdsr
mrq
r
msqssdsssqSsq
rqsr
mrd
r
msdssqsssdSsd
LL
dtd
LL
dtdi
LiLiRv
LL
dtd
LL
dtdiLiLiRv
(5.40)
L'expression de la puissance réactive est donnée par :
conjuguéss iVmQ (5.41)
En remplaçant l’équation (5.40) dans (5.41), l’expression de la puissance réactive devient :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
177
sdrdsqrqsr
msq
rd
r
msd
rq
r
m
sqsdsssdsq
ssqsd
ssqsdsdsq
iiLLi
dtd
LLi
dtd
LL
iiLidt
diLi
dtdi
LivivQ
22
(5.42)
sqsdsdsq ivivQ *** (5.43)
Avec : *** ,, sqsd vvQ , sont respectivement la puissance réactive, la tension directe et inverse statorique
de référence.
Maintenant, en prenant en considération que dans la commande vectorielle, en régime
permanent sdmrrdrq iLet 0 , l’équation (5.42) devient :
22
22ˆsds
r
msqsdssest i
LL
iiLQQ (5.44)
A partir de ces résultats, il est évident que pour le modèle de référence on prendra la puissance
réactive dans (5.43), et vu que (5.44) demande l'information de la vitesse, elle sera prise comme étant
le modèle ajustable.
Mécanisme d'adaptation
Le mécanisme d'adaptation est très important car, il doit assurer la stabilité du système, et que la
valeur estimée converge vers la valeur de référence. Pour la MRAS le mécanisme d'adaptation est
élaboré à partir du concept proposé par Landau, fondé sur l'idée de comparer la sortie du modèle de
référence et celle du modèle ajustable, et de trouver un mécanisme d'adaptation pour minimiser
l'erreur entre les deux modèles.
L'erreur entre le modèle de référence et le modèle ajustable est définit comme suit :
estQQ * (5.45)
Cette erreur sera gouvernée par le mécanisme d'adaptation donné par l’équation :
skk i
psˆ (5.46)
Remarque : la pulsation statorique ws peut aussi être estimée par la relation d’autopilotage définit
au chapitre2. [OUR’93], [EGU’02].
La figure (5.4) illustre le schéma de principe d’un MRAS (basée sur la puissance réactive), pour
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
178
l’estimation de la pulsation statorique ws, cette dernière sera utilisée comme entrée dans l’observateur
de Luenberger d’ordre2 pour l’estimation de la vitesse du moteur et du couple de charge (Fig.5.5).
ModèleAjustable
Modèle deRéférence
PI
refQ
Q
ssdi
sqi
*sdv
*sqv
Fig5.4. La méthode MRAS à puissance réactive
5.5.2. Observateur Luenberger d’ordre réduit pour l’observation de la vitesse et du
couple de charge de la machine asynchrone :
Pour observer la vitesse de rotation et le couple de charge, nous avons utilisé un observateur de type
Luenberger d'ordre 2 (Observateur d'ordre réduit). Cette méthode a été utilisée dans [KHI’06]
[GHA’06], elle est basée sur l'hypothèse que le couple de charge soit constant sur une période
d'échantillonnage.
Les entrées de l’observateur sont la vitesse de la machine et le courant statorique Isq (fig.5.5).
En considérons que : 0, rqr etconst (condition de la commande vectorielle à flux orientée),
nous obtenons le système d’ordre2 suivant :
0
m cr d s q r
r
r
L fd p p I Cd t J l Jd C
d t
(5.47)
Le système (5.47) est écrit sous la forme du système d’équations (5.1) :
Avec : , , , , 1 00 0
cm
rd sqr r
f p lpX A B p U I CJ JC J l
,
1
2,
r
LX L
LC
, )(y
La dynamique de l’observateur Luenberger est donnée par :(Equ.5.3)
ˆ ˆˆ ˆ ˆ( )x Ax y y L Bu (5.48)
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
179
Le modèle de l’observateur de Luenberger d’ordre 2 est finalement comme suit :
11
22 0 0
mcrd
sqrrr
lpf p p LLIJ lJ J
LCC L
(5.49)
Où et rC , sont respectivement la vitesse et le couple estimés
1L et 2L , sont les gains de l’observateurs de Luenberger
Pour assurer la stabilité de l’observateur, il faut que l’erreur dynamique soit stable ; Par conséquent,
les valeurs propres de l’observateur doivent être placées dans le demi-plan complexe gauche.
1cf L
J
PJ
1L
* mr
r
P LP
L
2L
2L
s qI
ˆ
rC ˆrC
r
s
Fig.5.5 Bloc de simulation d’un observateur Hybride (Luenberger-ordre2/MRAS-puissance réactive)
Remarque1 : La vitesse, s sera remplacée par la suite par celle issue de l’estimateur MRAS à
base de puissance réactive donné dans la section 5.5.1.3 (voir Fig5.4).
Remarque 2 : L’introduction d’un modèle d’évolution du couple de charge (estimation de rC )
dans une commande sans capteur de vitesse permet de réduire le retard introduit par l’estimateur de
vitesse, et obtenir par conséquent un comportement dynamique de plus haute performance.[HIL’01.]
La figure 5.5 illustre le schéma de principe de l’estimateur de vitesse estimée et son implémentation
dans l’observateur de Luenberger. Cet observateur hybride sera implémenté dans une commande
IRFOC, suivant la figure 5.6 :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
180
DCV
*sdv*sqv
sdisqi
s
estQ
refQ
sl
*rd
rC
mL1
p
sldeCalcul
*sqi *
sdi
s
sdi
sqis
*sqv
*sdv
rC
*sqi
sqi*sdi
sdi
*r
s
Fig5.6.Synoptique complet du variateur de vitesse (Commande IRFOC avec la technique hybride MRAS-
Luenberger d’ordre2
* Les régulateurs, de vitesse et du système d’adaptation du MRAS, sont de type PI classique
* Les gains de Luenberger sont L1=16, L2=300
5.5.3 Observateur Luenberger adaptatif d’ordre4 Cet observateur est conçu pour l’observation du flux rotorique et de la vitesse du moteur. La structure
de l'observateur adaptatif est illustrée par la Fig.5.7 :
Fi g.5.7 Structure de l'observateur adaptatif
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
181
Pour concevoir cet observateur, nous allons procéder à la mise en équation d'états du modèle de la
machine dans un repère d'axes lié au stator.
Le modèle de la machine asynchrone est donné par l’équation (5.1), tel que :
TssT
ssT
rrss vvuiiyiix
00100001
,
0000
10
01
,
00
00
5
5
4
4
23
32
1
1
CL
L
B
aa
aa
aaaa
aa
As
s
Avec :
rr
m
mmrrs Ta
TL
aL
aLT
aTT
a 1,,11,11,1154321
5.5.3.1 Observabilité de l’état de la MAS
Le vecteur d’état choisi comprend deux composantes du courant statorique et deux composantes du
flux rotorique.
La matrice d’observabilité en notation complexe est donnée par :
j
TLLL
TTcAc
rrs
m
rs
11101
(5.50)
j
TLLL
rrs
m 1det
01detdet 22
22
rrs
m
TLLL
(5.51)
On constate que le système est observable pour tous les points de fonctionnement de la MAS
L’observateur de Luenberger sera exprimé par :
xCyyyLBuxAx
ˆˆˆˆ (5.52)
Ou encore :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
182
xCyLyBuxAx
ˆˆˆˆ
0 (5.53)
LcAA 0 : Matrice dynamique de l’observateur, et L : matrice de correction (Matrice de gain)
5.5.3.2 Détermination de la matrice gain L
Pour la détermination de la matrice des gains, on compare l’équation caractéristique de l’observateur :
0)det( 0 AI , avec celle que l’on souhaite imposer.
Si toutes les racines de l’équation caractéristique se trouvent à gauche du demi-plan, le système bouclé
est donc stable.
En d’autres termes, à partir de l’état initial x(t0): 00)( 0 tquandtxetx BLA
Conformément à l’antisymétrie de la matrice A, on pose le gain suivant : [QUANG], [YAM’96],
[TRZ’01], [EGU’02], [CON’07] :
T
LLLLLLLL
L
3412
4321 : (5.54)
Le calcul des gains 4321 ,,, LLLL est détaillé dans [CON’07].
On trouve :
ˆ1
1111111
ˆ1
1111
34
3
3
3
2
3
2
1
aLL
TTTaL
Ta
TTaLL
LLTTT
LL
rrsrrs
rrs
(5.55)
Avec un choix judicieux de L, il est possible d’établir une dynamique d’observation plus rapide
que celle du système. Les auteurs dans [BAK’09], [QUANG], ont confirmé que c’est prouvé
expérimentalement que le gain L doit être choisi entre 1,…,1.5, et qu’avec ce choix on obtient de bons
résultats sur plusieurs moteurs.
Dans nos simulations, on a pris L=1.1.
D’après (5.52), la représentation d’état de l’observateur devient :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
183
s
s
s
s
s
s
r
r
s
s
r
r
s
s
ii
LLLL
LLLL
vv
L
Lii
apapaa
apaapaaa
ii
~~
0000
10
01
ˆˆˆˆ
00
00
ˆˆ
ˆˆ
34
43
12
21
54
54
231
321
(5.56)
Avec :
ss
ss
s
s
iiii
ii
ˆˆ
~~
5.5.3.3. Observateur adaptatif de Luenberger
L’erreur d’estimation sur le courant statorique et le flux rotorique, est la différence entre l’observateur
et le modèle du moteur, elle est donnée par :
Trrss iixxe ˆˆ~~ˆ
xAeLcAe ˆ (5.57)
Avec :
J0J0
ppa
AAA 3ˆ , tel que :
01
1-0
J
Où :
01
1-0
J et p
ˆ
Pour assurer la stabilité une fonction de Lyapunov V pour l’Equ. (5.56) est choisie de sorte à contenir
à la fois l’erreur e et , soit :
2
eeV T, Avec une constante positive
La dérivée première de V , nous conduit à :
dtdiiaeLcALcAe
dtdV
rsrsTT
ˆ2ˆ~ˆ~2 3 (5.58)
L’équation (5.58) est constituée de 3 termes. Pour assurer la stabilité du système, les conditions
suivantes doivent être vérifiées :
Le gain L, doit être choisi pour assurer que le premier terme soit négatif.
L’algorithme d’estimation doit être réalisé pour qu’il y ait compensation entre le deuxième et
le troisième terme, i.e. pour que la somme entre les deux termes soit égale à zéro
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
184
En satisfaisant la seconde condition concernant la stabilité, on peut déduire la loi d’adaptation pour
l’estimation de la vitesse, on obtient :
rsrs iia
dtd ˆ~ˆ~ˆ
3 (5.59)
Afin d’améliorer la réponse de l’algorithme d’adaptation. On estime la vitesse par un régulateur PI
décrit par cette relation :
dtiikiik rsrsirsrsp ˆ~ˆ~ˆ~ˆ~ˆ (5.60)
Avec : ip kk , , sont des constantes positives.
Le réglage des gains ip kk , du mécanisme d’adaptation s’est fait en effectuant une compagne de
plusieurs simulations.
Le principe de l’observateur adaptatif de Luenberger est représenté par la fig (5.8) :
si
si
si~
A
u
dtxd ˆ
x
r
rsrs ii ˆ~ˆ~
si~
si~
rˆ
rˆ
Fig.5.8 schéma bloc de l’observateur adaptatif de Luenberger
5.6. Résultats de simulations et interprétations de l’IRFOC sans capteur mécanique
La figure (5.9) représente le schéma bloc de la commande vectorielle robuste sans capteur de vitesse.
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
185
FiltredresseurRe
Onduleur
3/2tionTransforma
vitesse
derObservateu
IRFOC
MAS
s
rs TetR
deestimateurBlocˆˆ
g
s
ssss vvii
rs T
R ˆ1ˆ
Régulateur
Limitateur
*
sav scvsbv
si si sv svsR
rR
*emC *
r
**sqsd vv
***scsbsa vvv 3/2
tionTransforma
rT1
Fig.5.9 Schéma bloc de l’IRFOC robuste sans capteur de vitesse.
Pour tester nos différents observateurs, le profile critique, qu’on a effectué est un Benchemark
commande donné par Malek Ghanes, dans le but de passer dans une zone à très basse vitesse
[GHA’05], et [TRA’08], ainsi qu’un test de robustesse vis-à-vis des variations des résistances du
moteur. La figure (5.10) représente les références de la trajectoire de vitesse et du couple de charge :
Fig.5.10 Benchmark Commande donné par Malek Ghanes
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
186
5.6.1. Observateur Luenberger Adaptatif d’ordre 4
1er cas : cas nominal :
Les résistances du stator Rs, est du rotor Rr, sont maintenues à leurs valeurs nominales, nous avons
pris comme références de vitesse et du couple de charge, celles données par le Benchemark Ghanes.
En premier lieu nous avons testé les performances de l’observateur Luenberger Adaptatif d’ordre4
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-40-20
020406080
100120140
vite
sse
[rd/s
]
observateur Luenberger Adaptatif
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-10
-5
0
5
10
15
coup
le [N
m]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-0.05
-0.03
-0.01
0.01
0.03
0.05
temps [s]
w-réellew*w-observéews
cem*cem-réel
Erreur d'estimation [rd/s]
Conditionsd'inobservabilité
Basse vitessecharge nominale
Haute vitessecharge nominale
à vide
Fig.5.11. Performances de l’observateur Luenberger Adaptatif pour le cas nominal.
Le suivi de vitesse est bon dans les zones : basses et hautes vitesses à charge nominale et dans les
conditions inobservables. On remarque que l’erreur de vitesse est plus importante à basse vitesse
lorsque le couple de charge est appliqué et quand on cesse de l’appliquer, ainsi qu’à haute vitesse,
lorsqu’on applique le couple de charge (variation %3 de l’erreur d’estimation de la vitesse).
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
187
2ème cas : test de robustesse - variation de +50% Rr
On applique une variation de plus 50% de sa valeur réelle, on obtient les résultats de simulations :
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-40-20
020406080
100120140
vite
sse
[rd/s
]
Luenberger Adaptatif (Rr=Rr*+50%Rr*)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-10
-5
0
5
10
15
coup
le [N
m]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-20
-10
0
10
temps [s]
5.622 5.623 5.624 5.625 5.626 5.62785
95
105
115120
w-réellew*w-observéews
Cem*Cem-réel
5.6 5.605 5.61-13-10-7-5
Erreur de vitesse [rd/s]
Fig.5.12. . Performances de l’observateur Luenberger Adaptatif pour uen variation de Rr.
Nous constatons que lors d’une variation de +50% de Rr, en présence de la charge, l’erreur de vitesse
n’est plus nulle.
- variation de +50% Rs
Pour une valeur nominale de Rr, on fait augmenter la valeur de la résistance statorique Rs de +50% de
sa valeur nominale, on obtient les simulations suivantes fig.5.1.13:
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
188
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 1010.51111.512-140
-100-60-20
2060
100140
vite
sse
[rd/s
]Luenberger Adaptatif (Rs=Rs*+50%Rs*)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 1010.51111.512-20-10
010203040
coup
le [N
m]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.51111.512-150
-100
-50
0
50
X: 1.749Y: -37.39
temps [s]
w-réellew*w-observéews
Cem*Cem-réel
Erreur de vitesse [rd/s]
Divergence
Divergence
Fig.5.13. Performances de l’observateur Luenberger Adaptatif pour uen variation de Rs.
A basse vitesse avec charge, l’erreur de vitesse n’est pas nulle.
Lorsque la machine est proche des zones inobservables, on a divergence brutale, et la vitesse
passe de -20rad/s à -100rad/s.
5.6.2 Observateur MRAS de vitesse Le deuxième observateur qu’on a testé est l’observateur MRAS de vitesse à base de flux rotorique, on
va effectuer les mêmes tests que pour le premier observateur :
1er cas : cas nominal :
Les résistances du stator Rs, est du rotor Rr, sont maintenues à leurs valeurs nominales, nous avons
pris comme références de vitesse et du couple de charge, celles données par le Benchemark Ghanes.
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
189
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-60-40-20
020406080
100120140160180
vite
sse
[rd/s
]MRAS de vitesse (cas nominal)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-100-80-60-40-20
020406080
100
temps [s]
w-réellew-estiméew*ws
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-40-30-20-10
010203040
coup
le [N
m]
4 4.1 4.2-60
0
60
Erreur de vitesse [rd/s]
Cem-réelCem*
Fig. 5.14.Performances de l’estimateur MRAS pour un fonctionnement à très basse vitesses
On remarque nettement que cet estimateur MRAS est moins performant que l’observateur de
Luenberger d’ordre2 (en boucle fermée), notons aussi, que la vitesse estimée suit sa référence malgré
quelques fluctuations dans la zone inobservable.
2ème cas : test de robustesse - Variation de +50% Rr
De la même façon que pour l’observateur de Luenberger Adaptatif, on applique une augmentation de
+50% sur la valeur nominale de la résistance du rotor, on remarque :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
190
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-200-160-120-80-40
04080
120160
vite
sse
[rd/s
]MRAS de vitesse (Rr=Rr*+50%Rr*)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-40-20
020406080
coup
le [N
m]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-150-120-90-60-30
03060
temps [s]
w-réellew-estiméew*ws
Cem-réelCem*
Erreur de vitesse |rd/s]
Divergence
Fig.5.15. Performances de l’estimateur MRAS pour une variation de Rr
On remarque une divergence de la vitesse dans la zone d’inobservabilité, puis la vitesse estimée suit
plus ou moins bien sa référence une fois qu’on s’éloigne de la zone d’inobsevabilité.
- Variation de +50% Rs Pour une valeur nominale de la résistance du rotor on applique une variation de +50% sur Rs,
On note une divergence brutale, la vitesse se détache complétement de sa consigne, la commande est
perdue. fig.5.16.
- Variation de +20% Rs Puisqu’une variation de +50% sur la valeur de Rs, a causé une divergence de fonctionnement, on a
essayé cette fois de n’augmenter la résistance du stator que de +20% de sa valeur nominale, fig.5.17.
On a fait les remarques suivantes :
Divergence brutale lorsque la machine approche des zones inobservables.
On peut déduire que l’estimateur MRAS de vitesse n’est pas robuste vis-à-vis des variations de la
résistance du stator Rs.
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
191
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-300
-200
-100
0
100
200
300
X: 11.81Y: 20
temps [s]
vite
sse[
rd/s
]MRAS de vitesse (Rs=Rs*+50%Rs*)
10 10.2 10.4 10.6 10.8 11 11.2 11.4 11.6 11.8 12-2000
-1000
0
1000
2000
3000
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
w-réellew-estiméew*ws
Divergence brutale
Fig.5.16. Performances de l’estimateur MRAS pour une variation de +50% deRs
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-200
-160
-120
-80
-40
0
40
80
120
160
200
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
MRAS de vitesse (Rs=Rs*+20%Rs*)
7 8 9 10 11 12-500
0
500
1000
1500
temps [s]
Vite
sse
[rd/s
]¶
w-réellew-estiméew*ws
Zone inobsarvable
Divergence brutale
Fig.5.17. Performances de l’estimateur MRAS pour une variation de +20% deRs
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
192
- Variation des gains d’adaptation
Les figures (5.18) et (5.19), illustrent les performances d’un estimateur MRAS de vitesse dans un
profile nominale, pour des valeurs différentes des gains d’adaptation.
On remarque qu’en variant les gains on peut améliorer les performances du MRAS
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-100-80-60-40-20
020406080
100120140160
temps [s]
vite
sse[
rd/s
]
MRAS de vitesse (cas nominal)
5 6 7 8 9 10 11 12-2000
-1000
0
1000
X: 5.7Y: 98.98
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
w-réellew-estiméew*ws
kp=100Ti=10e+4
Fig.5.18. l’estimateur MRAS pour kp=100, Ti=10e+4
Pour cette valeur des gains, on a une divergence.
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-60-40-20
020406080
100120140160
temps [s]
vite
sse[
rd/s
]
MRAS de vitesse (cas nominal)
w-réellew-estiméew*ws
Kp=6/Lmki=6/(Lm*Tr);Ti=1/ki
Fig.5.19. l’estimateur MRAS pour kp=6/Lm, Ti=Lm*Tr/6.
Par contre pour cette valeur des gains, on a pu éliminer la divergence, on peut dire donc que :
La solution au problème de divergence est l’adaptation des gains de l’observateur (fig.5.20 :
Allure b)
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
193
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.51010.51111.512-100-80-60-40-20
020406080
100120140
MRAS de vitesse (cas nominal)
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
w avant adapt.w*w après adapt.
aZone inobservableDivergence brutale
b
Fig.5.20. l’estimateur MRAS de vitesse, avec et sans adaptation des gains du régulateur.
5.6.3. Observateur luenberger d’ordre 2
Pour élaborer l’observateur de Luenberger d’ordre2, on a besoin de la pulsation du champ statorique
ws, élaborée soit par un MRAS à puissance réactive, soit par un autopilotage fig.5.21 :
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14-40
-20
0
20
40
60
80
100
120
140
temps [s]
vite
sse
de ré
fére
nce
w*
et v
itess
e du
cha
mps
sta
toriq
ue w
s [rd
/s]
4.479 4.489 4.49992
96
100
104
106
w*ws-estiméews-autopilotage
cas Nominal
Fig.5.21. Estimation de la pulsation du champ statorique ws
Une fois la pulsation s est déterminée, on peut élaborer l’observateur de Luenberger d’ordre 2, pour
l’estimation de la vitesse de la machine.
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
194
1er cas : cas nominal
Les résistances du stator Rs, est du rotor Rr, sont maintenues à leurs valeurs nominales, nous avons
pris comme références de vitesse et du couple de charge, celles données par le Benchemark Ghanes.
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-140
-100
-60
-20
20
60
100
140
vite
sse
[rd/s
]
Performances de l'observateur de luenberger 2 pour un un couple de charge de 10Nm
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.511 11.512-4000
-2000
X: 8.549Y: -20
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
w-observéew-réeellew*ws
Fig.5.22. Performances de l’obervateur de Luenberger d’ordre réduit pour un couple de charge de 10Nm.
La réponse du système diverge lorsqu’on applique à t=1.5s, la référence du couple d’amplitude 10Nm
(voir couple de charge de référence sur la Fig.5.10),
On remarque que l’observateur de luenberger d’ordre 2 n’est pas performant lors de l’application d’une
charge de 10Nm.
On a refait les mêmes tests, mais cette fois avec une amplitude du couple de charge égale à 6 Nm, (voir
[GHA’05]), les résultats de simulation sont illustrés sur la fig.5.23 :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
195
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-40-20
020406080
100120140
X: 2.056Y: 31.25
vite
sse
[rd/s
]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-3
0
3
6
9
coup
le [N
m]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12-25-20-15-10-505
1015
temps[s]
5.633 5.6335 5.634
-10
0
erreur d'estimation [rd/s]
w-observéew-réellew*ws
CemCr
Luenberger d'ordre2 (cas nominal)
Fig.5.23. Performances de l’obervateur de Luenberger d’ordre réduit pour un couple de charge de 6Nm.
Lorsqu’on applique un couple de charge de 6Nm, la vitesse estimée par l’observateur de Luenberger
d’ordre réduit suit parfaitement sa référence même dans les zones d’inobservabilité.
2ème cas : test de robustesse
- variation de +50% Rr
On maintenant la référence du couple de charge, la même que celle donnée sur la fig.5.23, on applique
une variation de +50% sur la Rr :
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
196
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 1010.51111.51212.51313.514-40-20
020406080
100120140160
vite
sse
[rd/s
]Luenberger d'ordre 2 (Rr=Rr*+50%Rr*)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.51010.51111.51212.51313.514-6-4-202468
10
coup
le [N
m]
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.51010.51111.51212.51313.514-40-30-20-10
01020
temps[s]
w-observéew-réellew*ws (autopilotage)ws-estimée
Cem-réelCem-estimé
erreur d'estimation [rd/s]
0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.80
20
40
60
Zoom
sur
la
vite
sse
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.5 1010.51111.51212.51313.5140
0.5
1
1.5
temps [s]
com
posa
nte
dire
cte
du fl
ux ro
toriq
ue [w
b]
w-observéew-réellew*ws (autopilotage)ws-estimée
Frd (wb)
Fig5.24. Performances de l’obervateur de Luenberger d’ordre réduit pour une variation de Rr de +50%
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
197
Pour une variationde Rr de +50% de sa valeur nominale, les performances de l’observateur sont
acceptables.
- variation de +50% Rs On maintient la valeur de Rr à sa valeur nominale, et on fait varier Rs :
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9 9.51010.51111.51212.51313.514-120-100-80-60-40-20
020406080
100120
temps [s]
vite
sse
[rd/s
]
Luenberger d'ordre 2 (Rs=Rs*+50%Rs*)
0 2 4 6 8 10 12 14-3000
-2000
-1000
temps [s]
w-ré
elle
w-observéew-réellew*ws (autopilotage)ws -estimée
Divergence
Fig.5.25. Performances de l’obervateur de Luenberger d’ordre réduit pour une variation de Rs de +50%
A basse vitesse l’observateur de Luenberger d’ordre 2 n’est pas performant visà vis des variation de la
résistance du stator, en effet, dés qu’on applique un couple de charge de 6Nm, la vitesse décroche, et
diverge brutalement.
5.7. Interprétation et discussion :
La première méthode, basée sur l’utilisation d’un observateur de flux plutôt qu’un simple estimateur,
bien qu’elle accroisse la complexité des algorithmes d’estimation et le temps de calcul, s’avère plus
intéressante lorsqu’il s’agit d’améliorer l’estimation vis-à-vis des variations paramétriques, notamment
du type résistif.
Un estimateur MRAS, a donné des résultats plus ou moins satisfaisants, pour le fonctionnement à
grande et petite vitesses. En contrepartie, elle a montré une grande sensibilité, voire une divergence,
aux variations de la résistance de l’enroulement statorique.
Chapitre 5 : Observabilité et synthèse d’observateurs pour la machine asynchrone sans capteur de
vitesse
198
La technique MRAS souffre des mêmes problèmes que les modèles qui la composent (modèle en
courant et modèle en tension), on peut relever en particulier sa sensibilité à la variation des paramètres
de la machine. C'est pourquoi, quelques chercheurs ont proposé des techniques d'adaptation en ligne de
la résistance statorique, ou l'adaptation en ligne de la résistance rotorique en plus de la technique
MRAS. Pour améliorer la dynamique d'estimation de la vitesse rotorique, on peut dans notre cas
proposer d’adapter la résistance rotorique par un compensateur flou décrit au chapitre 3.
Puisque le modèle en courant est sensible à la constante de temps rotorique et que son adaptation en
même temps que l'on estime la vitesse est difficile, plusieurs techniques ont été proposées pour
résoudre ce problème. Par exemple, attendre pour que la vitesse de la machine se stabilise pendant une
période de temps ensuite l'adaptation de la vitesse est arrêtée pendant le temps d'adaptation de la
constante de temps rotorique.
Il faut noter que même avec ces améliorations apportées, aucune technique basée sur MRAS ne
fonctionne pas correctement à vitesse nulle [ROH’04].
Du point de vu comparatif, la méthode MRAS à base de flux rotorique, a un inconvénient, elle
n’utilise que des grandeurs observées de flux pour reconstruire la valeur de la vitesse, par contre,
l’observateur de Luenberger Adaptatif qui considère les mesures des courants et les flux estimés
comme grandeurs de sortie du modèle de référence (machine asynchrone réelle), permet une meilleure
précision étant donné que le modèle doit converger vers les grandeurs de sortie de la machine réelle.
[EGU’02].
5.8. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons étudié une méthode d'estimation de la vitesse afin d'éliminer le capteur
mécanique, source de bruit. La méthode mise en évidence est la MRAS, connue par sa simplicité et
demandant moins d'efforts de calcul. Après avoir présenté les différentes techniques de la MRAS, on a
adopté celle qui utilise la puissance réactive car elle utilise le moins de paramètres de la machine.
Compte tenu des résultats obtenus, on peut conclure que la commande sans capteur mécanique
proposée est presque insensible vis-à-vis des critères qui ont été testé. Ces résultats ont montré que la
caractéristique de la vitesse estimée par la MRAS utilisant un l'observateur de Luenberger est
satisfaisante et montre une bonne réponse dynamique.
Notons que la conception des correcteurs pour les différentes lois de commande n’est pas toujours
aisée, car les correcteurs ne présentent pas les mêmes structures et ne disposent donc pas des mêmes
paramètres de réglage. Nous avons donc essayé de définir des critères de performances communs
(temps de réponse, coefficient d’amortissement) lorsque cela a été possible. Les dynamiques de
régulation ont été choisies de manière à rendre comparable les résultats obtenus.
Conclusion et Perspectives
199
Le moteur asynchrone alimenté par un convertisseur statique est un actionneur d’un grand intérêt
industriel qui permet par sa robustesse, et sa fiabilité d’obtenir des coûts d’investissement et de
maintenance réduits. Cependant, il présente des difficultés au niveau de la commande à cause de sa
non linéaire, et de l’interaction entre ses grandeurs électriques et mécaniques, ce qui lui confère un
aspect multi-variable, en plus il est soumis à des variations paramétriques et à des perturbations
inconnues, avec des états en général, non accessibles à la mesure.
Cette complexité de commande conduit l’automaticien à utiliser des modèles de commande non
linéaires susceptibles de fournir de bonnes performances répondant aux objectifs suivants :
Réponse rapide de flux et de couple,
Maîtrise du couple et rendement maximal dans une grande plage de variation de vitesse,
Fréquence de commutation constante,
Ondulations de flux et de couple réduit,
Robustesse vis-à-vis des variations des paramètres,
obtenir de bonnes performances dynamiques sur des plages de fonctionnement très larges
(très basse vitesse, basse vitesse, haute vitesse avec ou sans couple de charge)
réduire au maximum les coûts de mise en œuvre de la commande et sa maintenance en
réduisant le nombre de capteurs (capteur de vitesse ou de couple).
Nos travaux ont eu pour objectif d’apporter une contribution aux travaux déjà menés dans le cadre,
du développement et de l’analyse des lois de commande et d’observateurs de la machine asynchrone,
ayant pour but d’améliorer la poursuite de trajectoires, garantir la stabilité et la robustesse aux
variations des paramètres avec un rejet de perturbation.
Tout au long de ce mémoire nous avons montré que le schéma du contrôle indirect à flux rotorique
orienté souffre des limitations d'ordre intrinsèque, liés aux variations des paramètres de la machine
lors du fonctionnement. Les résultats obtenus assurent que, pour un comportement plus réaliste, les
variations de ces paramètres doivent être prises en considération, parce qu'elles exercent une influence
réelle sur le comportement dynamique de l'entraînement. Pour dépasser ce problème nous avons
employé des techniques de contrôle où les paramètres de la machine n’interviennent pas, d’une façon
directe, dans leurs structures.
En effet, on a proposé des techniques d’amélioration de l’IRFOC, en remplaçant le PI classique de
vitesse, dont ses coefficients constants sont dépendant des paramètres de la MAS, par des régulateurs
robustes, tels que les régulateurs PI modifiés, et les régulateurs à base de logique floue ou/et mode
glissant. Nous avons mis en évidence, à travers les simulations que si le régulateur flou correspondant
à un régulateur IP anti-saturation donne les mêmes performances lors des changements de consignes,
Conclusion et Perspectives
200
il est toutefois plus lent face à une perturbation de charge mécanique (voir la figure 3.1.22. du
chapitre3).
En définitive, il n'est pas question d'obtenir, à l'aide des régulateurs conçus à base de logique floue,
des performances très supérieures à celles des contrôleurs classiques convenablement choisis et
optimisés. Ce qui est intéressant, c'est la manière dont s’opèrent la conception, la mise au point et le
réglage de ces nouveaux régulateurs. Les techniques basées sur la logique floue conviennent alors
particulièrement aux cas des systèmes complexes à modéliser.
Nous avons également abordé le problème de variations des paramètres de la machine asynchrone,
et l’incidence de leurs variations sur le contrôle vectoriel. Sur cette base, une première loi de
commande VSC basée sur les modes glissants est proposée. Les résultats obtenus avec des tests de
robustesse vis-à-vis des variations de la résistance rotorique ont montré, que cette commande est plus
robuste vis-à-vis des perturbations aux variations de la résistance rotorique comparativement à
l’IRFOC avec un régulateur type FLC. Seulement cette technique, et par sa composante discontinue
présente des oscillations très importantes appelées phénomène de chattering qui peut causer jusqu’à
l’instabilité du système. Dans le but de combiner les avantages du flou (réduction des oscillations) et
les avantages du mode glissant (robustesse vis-à-vis des variations paramétriques), on a proposé de
concevoir un régulateur hybride glissant-flou, Les résultats de simulations ont prouvé l’efficacité de la
méthode proposée.
Pour une commande robuste à hautes performances de la machine à induction on a fait appel, à un
outil puissant qui est la commande non linéaire dite « backstepping ». Nous avons adapté cette
commande pour qu’elle garde la même structure globale de la commande vectorielle, et en préservant
les deux boucles internes de régulation des courants. Deux versions de cette commande ont été
proposées (backstepping et backstepping intégral). Les résultats de simulation ont confirmé l’efficacité
de cette commande par rapport à la commande vectorielle classique.
Dans cette thèse, d’autres algorithmes de commande de la MAS ont aussi fait l’objet d’une étude
détaillée dans le but de chercher une commande plus performante que IRFOC classique, pour cela
nous avons introduit tout d’abord, la commande non linéaire de type linéarisation entrée-sortie. Cette
commande a conduit à de bonnes performances pour la MAS, elle a permis de réaliser le découplage
entre les variables de sortie du modèle de la machine, cependant cette méthode est aussi, sensible à la
variation de la résistance du rotor et du couple de charge d’où nécessité d’une adaptation de ces
paramètres.
Toujours, dans le but de trouver une commande optimale de la MAS, on s’est penché sur une
commande qui s’est démarquée dans son approche de ce qui avait été fait auparavant et constitue une
avancée méthodologique dans la commande des machines, c’est la commande directe du couple
(DTC).
Conclusion et Perspectives
201
La DTC est basée sur la détermination directe des séquences de commutation de l’onduleur de
tension ; pour contrôler simultanément le flux et le couple, elle a l’avantage de ne pas nécessiter un
capteur de vitesse, [BAG’99], cependant la DTC de base est dotée de régulateurs à hystérésis (du
couple et du flux statorique), qui peuvent affecter les performances de cette technique. Plusieurs
solutions ont été proposé dans la littérature pour résoudre ce problème, nous avons opté pour le
remplacement des régulateurs à hystérésis par ceux à logique floue, vu sa capacité à réduire les taux
d’ondulations. Les résultats ont montré l’efficacité de ces structures combinées vis à vis des structures
classiques.
Au regard de ce qui a été dit, une bonne commande de la MAS, en fait un actionneur très simple
(MCC à excitation séparée), dont on peut tirer de bonnes performances statiques et dynamiques.
Cependant, la question qui se pose est, quel type de commande doit-on choisir pour la MAS, afin de
garantir, les performances désirées, la réponse est que, nulle commande, que ce soit l’IRFOC, la
DTC, L.E/S, ou encore la commande par backstepping n’est supérieure l’une par rapport à la l’autre,
et que le talon d’Achille de toute commande est de concevoir de "bons" estimateurs et observateurs.
En effet, quel que soit la commande adoptée, si elle n’est pas dotée d’estimateurs et d’observateurs
robustes, les performances de la machine seront forcément dégradées.
L’estimation paramétrique permet de connaitre les paramètres du modèle et en ce sens résoudre le
problème du mauvais fonctionnement en basse vitesse (En survitesse, un algorithme de défluxage a
été proposé pour surmonter la difficulté de fonctionnement dans cette zone).
Nous avons proposé en premier lieu un obsevateur MRAS, et pour confirmer que l’observateur
intégré dans l’algorithme de commande assure une robustesse et une stabilité ainsi que des
performances acceptables, il faut qu’on le suive par un correcteur pour garantir une dynamique rapide,
une sensibilité réduite par rapport aux variations paramétriques et une bonne atténuation des
harmoniques. Pour ce but, nous avons amélioré la commande étudiée avec un correcteur robuste par
l’intervention de la logique floue. Les résultats trouvés donnent des performances très satisfaisantes et
surtout avec l'observateur adaptatif à MRAS qui présente l’avantage d’être indépendant des
incertitudes paramétriques.
En deuxième lieu, par la méthode des puissances, on a réalisé une estimation simultanée des
résistances statorique, et rotorique, ainsi que le couple de charge, une étude de stabilité des estimateurs
a été faite. Les techniques proposées ont été accompagnées par des simulations numériques pour
valider leurs robustesses.
Le dernier volet de cette étude concerne un sujet particulièrement intéressant ; la commande sans
capteur mécanique. De très nombreuses méthodes ont été et continuent d'être proposées.
Tout d’abord, nous avons mené une étude sur les conditions d’observabilité de la machine
Conclusion et Perspectives
202
asynchrone à partir d’un modèle dans le repère tournant de Park. Cette étude nous a permis de
conclure que si la vitesse est considérée comme une sortie mesurée alors la machine asynchrone est
observable. Dans le cas où la mesure de la vitesse n’est pas disponible (commande sans capteur
mécanique) l’étude de l’observabilité a montré que la machine asynchrone est inobservable à très
basse vitesse en particulier lorsque la pulsation statorique est nulle et la vitesse est constante
Etant donné que la commande vectorielle est simple à implémenter, et n’exige pas tout un grand
développement mathématique, nous avons opté pour une commande vectorielle sans capteur
mécanique
La construction d’observateurs et d’estimateurs pour la machine asynchrone a été la seconde
problématique abordée. Notre objectif était de concevoir des observateurs et des estimateurs capables
de satisfaire au besoin des algorithmes de commande en matière de la variation paramétrique et de
l’observation de la vitesse. Les solutions proposées dans ce cadre étaient basées principalement sur des
structures MRAS qui garantissent la simplicité de la mise en œuvre.
L'observateur de vitesse proposé est un observateur hybride, constitué d’un observateur MRAS,
adaptatif, basé sur un système utilisant un modèle de référence, pour l’estimation de la pulsation
statorique et d’un observateur de Luenberger, pour l’estimation de la vitesse et du couple de charge,
cette observateur simple à construire, et déterministe ne prend pas en considération les bruits de
mesures ni de l’environnement, donc il ne nécessite pas un temps de calcul long. Les résultats trouvent
que celui-ci peut répondre aux exigences de la commande, il donne un taux d’harmonique, un temps
de réponse et une robustesse acceptables.
Compte tenu de ces résultats obtenus, les suites envisageables à donner à ces travaux que
soit du point de vue synthèse des observateurs ou des lois de commande non linéaire sont :
- les conditions de déroulement de notre thèse nous ont obligés à limiter notre travail à une
étude théorique et à des résultats de simulation. Il serait donc intéressant de confronter les résultats de
simulation avec la réalité et de garder en tête que les méthodes étudiées doivent avoir comme finalité
une implantation expérimentale.
- Notre étude a été menée avec un modèle de la machine négligeant sa saturation magnétique et
ses imperfections. Il nous paraîtrait intéressant d’évaluer l’influence d’un modèle plus élaboré de la
machine sur les performances de la méthode de découplage et des lois de commande.
- Lorsqu’un variateur entraîne une charge réduite comparativement à sa charge nominale, les
pertes d’énergie augmentent si le niveau de flux est maintenu constant. A cet effet, il serait intéressant
de proposer, un mécanisme de sélection du niveau du flux, afin de déterminer à tout moment la valeur
du flux rotorique optimal permettant de minimiser la puissance consommée par ce variateur, sans pour
autant influencer le découplage ou les performances du réglage de vitesse.
Conclusion et Perspectives
203
- De même l’estimation en temps réel des paramètres de la machine est nécessaire, surtout la
constante du temps rotorique, et la compensation de la chute de tension, particulièrement aux basses
vitesses.
- Utilisation d’observateurs (stochastiques) plus évolués que l’observateur de Luenberger pour
la reconstruction des états non mesurés, ou encore des méthodes qui sont basées sur l'exploitation de
l'anisotropie spatiale (saillance) du circuit magnétique tel que les encoches rotoriques, vu que le
problème d’inobservabilité de la MAS à basse vitesse (cas des observateurs) ne se pose pas [BAG’99]
[ROH’04], [MOR’05], [MEH’10].
Annexes
204
Annexe A
a1 Plaque signalétique du moteur :
Paramètres électriques Puissance nominale 1.5 KW
Fréquence nominale 50Hz
Nombre de paires de pôles 2
Vitesse nominale 1420tr/mn
Tension nominale 220/380 v
Intensité nominale 6.4/3.7 A
Paramètres électriques Résistance statorique 4.85 Ω
Résistance rotorique 3.805Ω
Inductance statorique 0.274 H
Inductance rotorique 0.274 H
Inductance mutuelle 0.258 H
Paramètres mécaniques
Moment d’inertie 0.031 Kg.m2
Coefficient de frottement 0.00114 Nm.s/rd
Annexe B
Modélisation de l’onduleur à deux niveaux de tensions et de ses commandes MLI
On a modélisé un onduleur à deux niveaux de tensions, ainsi que ses commandes MLI triangulo-
sinusoidale et vectorielle :
b1- Modélisation de l’onduleur : la figure ci-dessous représente un onduleur à 2 niveaux simplifié :
Figure b1 : Structure générale de l’onduleur deux niveaux
Annexes
205
Les couples d’interrupteurs ( 1K et '1K ), ( 2K et '
2K ), ( 3K et '3K ), doivent être commandés de manière
complémentaire pour assurer la continuité des courants alternatifs dans la charge d’une part et d’éviter
le court-circuit de la source d’autre part .Les diodes à roue libre assurent la protection des transistors.
L’état des interrupteurs, supposés parfaits peuvent être définit par trois grandeurs booléennes de
commande iS (i=a, b, c) :
iS =1 le cas où l’interrupteur de haut est fermé et celui d’en bas ouvert.
iS =0 le cas où l’interrupteur de haut est ouvert et celui d’en bas fermé.
Dans ces conditions on peut écrire les tensions ioV en fonction des signaux de commande iS :
2)12(
2)12(
2)12(
2)12(
2)12(
2)12(
2)(
2)(
2)(
3
2
1
'33
'22
'11
ESv
ESv
ESv
Ekv
Ekv
Ekv
Ekkv
Ekkv
Ekkv
cco
bbo
aao
co
bo
ao
co
bo
ao
2,,
EESv icbaiio
(b1)
Les trois tensions composées abu , bcu , cau sont définies par les relations suivantes :
ESSuESSuESSu
vvuvvuvvu
acca
cbbc
baab
aococa
cobobc
boaoab
(b2)
La charge étant considérée équilibrée, il en découle :
0VVV cnbnan (b3)
Les équations (b2) et (b3), nous donnent :
baccn
acbbn
cbaan
bccacn
abbcbn
caaban
SSSEv
SSSEv
SSSEv
uuv
uuv
uuv
23
23
23
3
3
3 (b4)
Le système (b4) peut être écrit sous forme matricielle comme suit :
c
b
a
cn
bn
an
SSS
E
vvv
211121112
3 (b5)
Avec :
anV , bnV , cnV : sont les tensions simples des phases de la charge (valeurs alternatives)
o : neutre fictif coté source, n : neutre de la charge triphasée couplée en étoile.
L’équation (b5) représente le modèle mathématique de l’onduleur à deux niveaux.
Annexes
206
Figure b2 : Bloc Simulink d’un onduleur triphasé de tension
b2- Modélisation de la commande modulation à largeur d’impulsion MLI : cette technologie
consiste à comparer un signal triangulaire (porteuse tx ) avec un signal de référence tV (voir
figure), l’intersection des deux signaux définit les instants de commande des interrupteurs, ceux-ci
sont donnés par l’équation (b6) :
0)(0
0)(1,, txVsi
txVsiS
i
icbaii (b6)
Figure b3 : Description de la MLI sinus-triangle
Annexes
207
On définit l’indice de modulation m comme le rapport de la fréquence pf de la porteuse à la
fréquence f de la tension de référence .Le taux de modulation r est le rapport de l’amplitude de la
tension de référence à l’amplitude de la porteuse. Le choix de m utilisé dans la commande MLI sinus-
triangle dépend du type d’interrupteurs utilisés dans la conception de l’onduleur, par exemple un
indice de modulation 18m , convient parfaitement aux IGBT se trouvant sur le marché.
La figure ci-dessous représente le modèle Simulink de la commande MLI sinus-triangle
Figure b4 : Modèle Simulink de la commande MLI sinus-triangle
b3- La commande MLI vectorielle (MLIV) :
b3.1- Principe de la MLIV
La modulation MLI vectorielle se réfère à une technique spéciale pour déterminer les séquences de
commutation des transistors de puissance d’un onduleur triphasé alimenté en tension. Cette MLIV génère
moins de distorsion d’harmoniques dans les tensions de sortie en comparaison avec la technique de
modulation à porteuse sinusoïdale directe. La MLIV prévoit un usage plus efficace du bus de tension
DC comparativement avec la technique de modulation à porteuse sinusoïdale directe [CON’07].
Considérons le vecteur tension spatial désiré à la sortie de l’onduleur donné par :
3
43
2
32 j
c
j
ba
c
b
a
s evevvvvv
v (b7)
Pour simplifier les calculs, appliquons la transformation de Concordia, qui me permet de calculer le
vecteur sv en fonction de ses composantes biphasées , :
c
b
a
s
ss
vvv
vv
v
23
230
21
211
32
(b8)
Annexes
208
Il y a huit combinaisons possibles (2×2×2) des états de commutation (On ou Off) pour l’onduleur. Par
conséquent, huit vecteurs spatiaux de commutation peuvent être formés.
La Table (b1) donne la liste des états de commutation et vecteurs spatiaux correspondants formés et
leurs amplitudes dans le repère :
aS bS cS av bv cv sv sv sv sv
0 0 0 0 0 0 0 0 0 …… 0v
4 1 0 0 3/2E 3/E 3/E 3/2E 0 0 1v
6 1 1 0 3/E 3/E 3/2E 6/E 2/E 3/ 2v
2 0 1 0 3/E 3/2E 3/E 6/E 2/E 3/2 3v
3 0 1 1 3/2E 3/E 3/E 3/2E 0 4v
1 0 0 1 3/E 3/E 3/2E 6/E 2/E 3/4 5v
5 1 0 1 3/E 3/2E 3/E 6/E 2/E - 3/ 6v
7 1 1 1 0 0 0 0 0 …… 7v
Table b1 : Calcul des vecteurs tensions de références pour les huit états des interrupteurs.
(Vecteurs spatiaux de commutation)
D’après la table (b1), on peut générer le vecteur spatial de référence en utilisant les vecteurs d’état de
commutation :
Figure b5 : Représentation du polygone de commutation
b3.2- Vecteur tension de référence
Lorsque le vecteur sv se trouve dans le secteur, 6,...1ii , il peut être exprimé en fonction des
Annexes
209
vecteurs, iv et 1iv de la manière suivante : 11 iiiis vavav (b9)
Où ia , et 1ia , sont des coefficients à déterminer, tel que : 11 ii aa .
Il est à noter que le vecteur sv , reste à l’intérieur de l’hexagone défini par les extrémités des vecteurs
6...1ivi
, c’est à dire que :
2Evs (b10)
D’habitude pour la commande de la machine, les tensions abc sont sinusoïdales en régime permanent.
Par conséquent, le vecteur de référence est un vecteur tournant avec une vitesse de rotation déterminée
par la vitesse de référence de la machine asynchrone. En régime permanent, l’amplitude de ce vecteur
spatial de référence doit être la même pour n’importe quel angle. L’enveloppe de l’hexagone formée
par les vecteurs spatiaux de commutation, est le lieu de la valeur maximum des vecteurs spatiaux. Par
conséquent, la limite du vecteur spatial de référence tournant en régime permanent est le rayon du
cercle intérieur touchant l'hexagone comme le montre la figure (b5).
On peut donc définir un vecteur désiré sv de sortie comme suit :
tErv
tErv
tErv
tErv
tErv
s
s
sc
sb
sa
sin22
3
cos22
3
34cos
2
32cos
2
cos2
(b11)
Les équations (b10) et (b11), permettent d’écrire :
15.1222
32
rEErEvs (b12)
Donc la valeur pic de la tension de phase disponible pour cet onduleur est 0.575 fois de la tension du
bus DC
On peut reconstituer la valeur moyenne du vecteur sv à l’aide des vecteurs iv et 1iv , et du vecteur ov
ou 7v . Pour cela, et suivant l’équation (b9), on impose aux interrupteurs de se trouver dans la
configuration correspondant à
- iv pendant une fraction ia de l’intervalle de temps T .
- 1iv pendant une fraction 1ia de l’intervalle de temps T .
- ov ou 7v pendant le reste de l’intervalle T .
Annexes
210
Exemple : Le vecteur de référence srefv montré dans la figure (b5), est entrain d’être construit à partir
des vecteurs spatiaux 1 et 2. L’équation pour la valeur moyenne correspondante est donc :
22
11
2211 vTTv
TTvavav
MLIMLIsref
(b13)
Avec : MLIMLIMLI
TTTTT
TTaa 21
2121 11 .
Du fait que MLITTT 21 , l’onduleur a besoin d’avoir un model ov ou 7v pour le reste de la
période MLI pour créer des tensions nulles pour toutes les phases. Par conséquent, on peut écrire,
oosrefMLI vTvTvTvavavT 22112211 (b14)
Avec oT est l’intervalle de temps pour les vecteurs spatiaux de commutation ov ou 7v , et
MLIo TTTT 21 .
b3.3.-Calcul des temps de commutation
Nous pouvons effectuer le calcul des temps de commutation des interrupteurs dans chacun des six
secteurs de l’hexagone à l’aide de la figure b6, où le calcul est réalisé dans le premier secteur
o60o30o30
o30sv
sv1v
2v
svA
MLITvT /11
Tv
T/
22
Figure b6. Calcul des temps de commutation 1T et 2T du premier secteur
3
sin6
cos11sv
TvTA (b15)
On peut donc écrire que :
ETv
ETv
v
TvT ss
s
22sin
3coscos
3sin
22
3sin
6cos
.3
sin
1
1
(b16)
Annexes
211
D’où : TE
vvT ss
226
1 (b17)
D’autre part de la figure b6, on peut tirer :
23.
32
6cos6
cos2
222 E
Tvv
TvT
TvT
vss
s
(b18)
Nous aurons enfin l’expression de 2T comme suit :
TEv
T s22 (b19)
En effectuant un calcul similaire comme pour le secteur 1, on peut déterminer les temps de
commutations pour chaque secteur de l’hexagone.
Pour les secteurs impairs la séquence est : oiiiio vvvvvvv ,,,,,, 171 , et pour les secteurs pairs
la séquence est : oiiiio vvvvvvv ,,,,,, 171 , les tableaux (b2)et (b3) donne la valeur des temps
de commutations, ainsi que l’ordre de succession des configurations relatif aux vecteurs iv et
1iv et du vecteur ov ou 7v durant la période de modulation.
Tableau (b2). Description des séquences de conduction des interrupteurs pour les secteurs 1, 2 et 3
Annexes
212
Tableau (b3). Description des séquences de conduction des interrupteurs pour les secteurs 4, 5 et 6
Annexe C
c1 Régulateur PI à gains variables (VGPI)
Le VGPI est un régulateur dont les gains ne sont pas constants, en effet :
st0
pi
pf
K
K
st0
s1
0
pfk
*emC
t
*
Figure c1 : Régulateur PI à gains variables
Chaque gain du régulateur possède quatre paramètres :
- Valeur initiale du gain : c’est le réglage du démarrage qui contribue à l’élimination du
dépassement.
Annexes
213
- Valeur finale du gain : c’est le réglage du régime permanent qui permet le rejet rapide des
perturbations de charge
- Fonction du régime transitoire du gain : c’est une courbe polynomiale de degré n qui relie la
valeur initiale du gain à sa valeur finale.
- Temps de saturation st : c’est le temps que prend le gain pour atteindre sa valeur finale (gain
devient constant).
Le degré n de la fonction du régime transitoire est défini comme étant le degré du régulateur à gain
variable. Si e(t) est l’erreur de vitesse la sortie du régulateur s’écrit :
t
iP deKteKty0
(c1)
Avec :
sif
ns
n
sif
i
spf
spi
n
sifpf
P
ttsiK
ttsittKK
ttsiK
ttsiKttKKK
pik et pfk , sont respectivement valeur initiale et valeur finale du gain proportionnel
Kif est la valeur finale du gain intégral, la valeur initiale du gain intégrateur est considérée nulle afin
de contribuer à l’élimination du dépassement.
Etapes de réglage du régulateur VGPI :
a. Choisir un VGPI du premier ordre (par exemple), et choisir une grande valeur de ifk (valeur
qui permet un rejet rapide des perturbations de charge).
b. Choisir une valeur approprié de st , tel que : st s 2
c. Déterminer les valeurs initiales et finales de Kp qui permettent l’élimination du dépassement
de vitesse, en procédant comme suit :
Détermination de pik : prendre pfpi kk , de valeurs aussi petites que possible, en
simulant le système à contrôler augmenter graduellement la valeur de pik (tout en
maintenant pfpi kk ), jusqu’à ce que le dépassement atteint sa valeur minimale. Le réglage
de pik est celui qui donne la valeur minimale du dépassement
Détermination de pfk : En simulant le système, augmenter graduellement pfk ,
jusqu’à ce que le dépassement soit totalement éliminé, on relève alors la valeur de pfk .
Annexes
214
d. Si le dépassement n’est pas totalement éliminé alors le temps de saturation st n’est pas
suffisamment grand. Augmenter le graduellement sans dépasser sa valeur limite, et répéter l’étape c
jusqu’à complète élimination du dépassement.
e. Si à la valeur limite de st le dépassement n’est pas éliminé, alors la valeur de ifk est trop
grande. Diminuer graduellement jusqu’à complète élimination du dépassement.
f. Si le réglage du VGPI obtenu ne donne pas les performances souhaités en cas de perturbation
de charge, alors, il faut augmenter le degré du régulateur et choisir une grande valeur de ifk et
répéter les étapes b, c, d et e.
Figure c2 : Bloc Simulink et Paramètres du régulateur PI à gain variable :
Les paramètres de réglage du VGPI pris dans nos simulations sont :
Valeur initiale du gain proportionnel pik 10
Valeur finale du gain proportionnel pfk 60
Valeur initiale du gain intégral iik 0
Valeur finale du gain intégral ifk 100
Degré du régulateur n 3 Temps de saturation st 1 s
Remarque : Plus on augmente le degré n du régulateur, et plus les oscillations sur la vitesse diminuent.
c2 Régulateur PI à hystérésis (HPI)
Etapes de réglage :
- Enlever l’action du comparateur à hystérésis et déterminer les valeurs de pk et ik du
régulateur PI en utilisant la méthode des essais successifs.
- Remettre l’action du comparateur à hystérésis en prenant une largeur de bande aussi petite que
possible, afin de maintenir la vitesse dans une bande d’erreur aussi petite que possible autour de sa
référence.
Annexes
215
Figure c3 : Bloc Simulink du régulateur HPI
c3 Régulateur IP
Le schéma bloc d'un correcteur IP est illustré par la figure c4. Ce type de régulateur utilise une action
proportionnelle sur la mesure et une action intégrale sur l’erreur pour l’annulation de l’erreur statique
(en régime permanent) :
us
k1
refy y
)( onperturbatid
pk
sk i
Figure c4 : Fonction de transfert d’un régulateur IP
Suite au calcul on obtient :
dkkkk
ss
ksy
kkkkss
kk
yip
refip
i
11 22
(c2)
En asservissement, on obtient les paramètres suivants du correcteur, en fonction de
l‘amortissement et la fréquence N :
kk
kK
Ni
NP
2
12
(c3)
Sachant que pour un régulateur de vitesse d’un MAS on a : rcc
CdetyfJ
fk ,,1
Annexes
216
c4 Régulateur PI Anti-windup
L’origine du phénomène windup est le fait que la commande calculée par le correcteur est différente
de celle appliquée réellement au système. Ainsi, le contrôleur continu à intégrer l’erreur et à fournir
une grande valeur de commande malgré le fait que cette commande dépasse la limitation. Le résultat
est l'apparition de phénomènes oscillatoires très marqués ou, parfois, de réponses divergentes qui
peuvent provoquer l’instabilité du système.
a été observé originairement dans les contrôleurs PI et PID pour des systèmes de contrôle
SISO avec un actionneur sujet à une saturation. On considère la sortie d’un contrôleur PI
comme montré dans la figure ci-dessous :
Figure c5 : Le phénomène du windup
t
ip dtte
Teku
0)(1
(c4)
maxmax
maxmin
minmin
)(uusiu
uuusiuuusiu
usatusat (c5)
Si l’erreur e reste positive pendant une certaine période de temps, le signal de contrôle satu
sature à la valeur maximum maxu . Si l’erreur continue à rester positive après la saturation de satu ,
l’intégrateur continue à accumuler une erreur qui sera difficile à annuler en un intervalle de
temps raisonnable. Cela peut provoquer une erreur significative sur la sortie voire même
l’instabilité du système.
C’est la discordance entre u et satu qui cause le windup, pour éviter cet effet, on ajoute une
boucle qui utilise un nouveau signal d’erreur défini comme la différence entre la sortie du
contrôleur u et la sortie de l’actionneur satu pondérée par un gain kw. Le schéma est résumé dans la
figure ci-dessous :
Annexes
217
Figure c6 : Schéma Bloc Simulink d’un régulateur de vitesse Anti windup
t
wsati
p dtkuueT
eku0
1 (c6)
Quand l’actionneur sature, le signal en rétroaction essaye de ramener l’erreur satuu à zéro en
recalculant l’intégral de telle sorte que la sortie du contrôleur u soit à la limite de saturation.
c5 Régulateur classique PI
On note que le PI classique est un cas particulier du régulateur VGPI où le degré n est égal à zéro.
Figure c7 : Bloc Simulink d’un régulateur PI de base
kk
kK
NI
NP
2
12
Où : cc f
Jf
k ,1 (constante de temps mécanique)
Le régulateur PI possède deux principaux points faibles (que le régulateur IP ne possède pas), à
savoir :
- Le rejet de perturbation est très lent puisqu’il dépend de la constante de temps mécanique du
moteur en boucle ouverte
- Lors de variations des paramètres, un zéro est introduit dans la fonction de transfert en boucle
fermée, l’effet de trainage qui en résulte retarde le passage en régime permanent.
Annexes
218
Annexe D
d1. Limitation de la tension de commande
Les boucles de flux et de vitesse comprennent des éléments limitant les sorties des régulateurs,
notamment les courants et les tensions. En simulation l’introduction ou pas des limitations
n’est pas un enjeu important car la machine est remplacée par son modèle. Mais il nous
permet de voir des pics de certaines variables (courants, tensions) qui seront dangereuses pour la
machine. Il est donc nécessaire d’introduire des limitations en courant et tension lors des
expériences sur la machine. Généralement les lois de commande sont synthétisées sans tenir
compte de la caractéristique non linéaire de la limitation. Cette caractéristique non linéaire
introduite par la présence des saturateurs dans la boucle des régulateurs ne permet plus
l’application de la théorie linéaire afin d’analyser précisément le comportement dynamique
dès que la sortie des régulateurs sature. Les limitations ne seront utilisées dans les boucles de
régulation que lors de la phase expérimentale.
La Figure (d1), montre le bloc Simulink de limitation de la tension de commande
Fig.d1 : Bloc Simulink de limitation de la tension de commande
Annexes
219
Annexe E
e1 Adaptation des paramètres du PI par logique floue
Les paramètres du contrôleur PI utilisés sont pris normalisés dans l’intervalle [0, 1], en utilisant
les transformations linéaire suivantes :
)/()( minmaxmin'
ppppp kkkkk (e1)
)/()( minmaxmin'
iiiii kkkkk (e2)
Les entrées du régulateur floue sont l’erreur et la dérivée d’erreur de la vitesse, et les sorties du régulateur sont
la valeur normalisée de l’action proportionnelle pk ' , et la valeur normalisée de l’action intégrale ik ' .
Fig.e1. Partitions floues des entrées : erreur et dérivée d’erreur de la vitesse (e et Δe).
Fig.e2. Partitions floues des sorties : k’p et k’i
Fig.e3. Table d’inférence de k'p
Δe e
NG
NM
NP
Z
PP
PM
PG
NG G G G G G G G NM P G G G G G G NP P P G G G P P Z P P P G P P P PP P P G G G P P PM P G G G G G P PG G G G G G G G
Annexes
220
Δe e
NG
NM
NP
Z
PP
PM
PG
NG G G G G G G G NM G G G G G G G NP G G G P G G G Z G G G P G G G PP G G G P G G G PM G G P P P G G PG G G G G G G G
Fig.e4. Table d’inférence de k’i
Fig.e5. Surfaces de k’p et de k’i
Annexe F
f1 Dérivée de Lie :: sachant que :
n
ii
i
jjf xf
xh
xhL1
,
s
s
r
r
ii
xxxxx
5
4
3
2
1
, et
22
2
1
2
1
rrhh
yy
(f1)
55
14
4
13
3
12
2
11
1
11 f
xhf
xhf
xhf
xhf
xhxhL f
(f2)
On a : 11 xh et 0;0;0;05
1
4
1
3
1
2
1
xx
xx
xx
xx
, donc :
111
11 ff
xxxhL f
Annexes
221
J
CxxxxfxhL rf 534211
(f3)
23
2222 xxhy (f4)
55
24
4
23
3
22
2
21
1
22 f
xhf
xhf
xhf
xhf
xhxhL f
5
5
23
22
44
23
22
33
23
22
22
23
22
11
23
22
2 fx
xxfx
xxfx
xxfx
xxfx
xxxhL f
33222 22 fxfxxhL f
424323
222 22 xxxxLxxxhL mf
(f5)
f2 Schéma de principe d’une commande L.E/S
Le schéma de la figure e1, illustre le principe de contrôle d’une commande linéarisante entrée-sortie
abc
vv
hL
hLxA
f
f
22
12
11bk
dtd
2bk
2
2
dtd
4321 ,,, yyyydeCalcul
1ak
dtd
2
2
dtd
2ak
abc
1y
3y
2y
4y
2
_ refr
vv
s
s
uu
*
sc
sb
sa
iii
rr
s
s
ii
sau*
scu*
sbu *
Figure f1 : Schéma de control d’une commande L. E/S
Nomenclature et Glossaire
222
Nomenclature
Symboles Signification Ls Inductance cyclique du stator [H] Rs Résistance statorique [Ω] Lr Inductance cyclique du rotor [H] Rr Résistance rotorique [Ω] Lm Inductance mutuelle cyclique entre stator et rotor [H] Ls Inductance cyclique du stator [H] fc Coefficient de frottement visqueux [SI] où [Nm.s/rad] J Moment d’inertie de l’entraînement [kg.m2] p Nombre de pair de pôles Tr Constante de temps rotorique [s] Ts Constante de temps statorique [s] σ Coefficient de dispersion de Blondel (coefficient de fuite total) g Glissement [%] t Temps [s]
te Temps d’échantillonnage [s] fs Fréquence de l’alimentation fondamentale [Hz] e Erreur entre un signal de référence et un signal estimé
Uc Tension de l'étage continu de l'onduleur a,b,c Axes liés aux enroulements triphasés. d, q Indices pour les composantes de Park directe et quadrature α,β Composantes du repère diphasé fixe lié au stator Өs Angle de transformation de Park [rd] Өr Position électrique du rotor [rd] Ce Couple électromagnétique [Nm] Cr Couple mécanique résistant [Nm] Ω Vitesse de rotation mécanique [rd/s] ω Vitesse de rotation électrique [rd/s] ωs Vitesse du champ statorique (vitesse du champ) [rd/s]
ωsl (ou ωg) Pulsation de glissement [rd/s] s, r Indices stator et rotor, respectivement ^ Signe désignant la valeur estimée
* Signe désignant la valeur de référence
xxxx ˆ~ Ecart entre la valeur réelle et la valeur estimée
T Désigne la transposée d’une matrice ou d’un vecteur
s ou p Opérateur de Laplace vsdq Respectivement la tension statorique suivant l’axe d, suivant l’axe q [V] vsαβ Respectivement la composante α de la tension statorique dans le repère fixé
au stator, la composante β de la tension statorique dans le repère fixé au stator [V]
Isdq Respectivement le courant statorique suivant l’axe d, suivant l’axe q [A] Isαβ Respectivement la composante α du courant statorique dans le repère fixé
au stator, la composante β du courant statorique dans le repère fixé au stator [A]
φsdq Respectivement le flux statorique suivant l’axe d, suivant l’axe q [wb]
Nomenclature et Glossaire
223
φsαβ Respectivement la composante α du flux statorique dans le repère fixé au stator, la composante β du fluxt statorique dans le repère fixé au stator [wb]
Kp, ki Respectivement gain proportionnel et intégral
Glossaire
Acronyme Signification IRFOC Commande Vectorielle Indirecte à flux rotorique orienté DFOC Commande Vectorielle directe à flux orienté DTC Commande directe du couple
CL E/S Commande linéarisation entrée sortie L E/S linéarisation entrée sortie FLC Fuzzy logic control (en anglais)
RLF/ RALF Régulateur logique floue/ Régulateur adaptatif logique floue MRAS Model Référence adaptative system (en anglais) SMC Sliding mode control
PI Régulateur Proportionnel Intégral MLI Modulation de largeur d'impulsion
VSC Control à structure variable MG Mode glissant MCC Moteur à courant continu MAS Moteur Asynchrone ou Machine Asynchrone MS Moteur synchrone ou Machine synchrone NL Commande non linéaire
SVM Space vector modulation (MLI vectorielle) DSP Digital Signal Processor DC courant continu MG Mode glissant
Références bibliographiques
224
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[AGU’04] Davide Aguglia, «Identification des paramètres du moteur à induction triphasé en vue de sa commande vectorielle », pour l’obtention du grade de maître ès Science (M.Sc), Université Laval, Québec, Canada, 2004.
[AKH’04] Abdelkader Akhenak, «Conception d’observateurs non linéaires par appproche multi-modèle : application au diagnostic », Thèse de doctorat, INP, de Lorraine, 2004
[ALV’02] Ricardo Alvarez Salas, “Développement de lois de commandes avec observateurs pour machine asynchrone”, Thèse de doctorat, INPG, 2002.
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