9
HAL Id: hal-01149754 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01149754 Submitted on 7 May 2015 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Proposition d’un modèle de simplification d’un système documentaire. Application au sein de Turbomeca Ludovic Barroso, Nicolas Maranzana, Franck Douvrendelle To cite this version: Ludovic Barroso, Nicolas Maranzana, Franck Douvrendelle. Proposition d’un modèle de simplification d’un système documentaire. Application au sein de Turbomeca. QUALITA’ 2015, Mar 2015, Nancy, France. hal-01149754

Proposition d'un modèle de simplification d'un système

  • Upload
    others

  • View
    6

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

HAL Id: hal-01149754https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01149754

Submitted on 7 May 2015

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

Proposition d’un modèle de simplification d’un systèmedocumentaire. Application au sein de Turbomeca

Ludovic Barroso, Nicolas Maranzana, Franck Douvrendelle

To cite this version:Ludovic Barroso, Nicolas Maranzana, Franck Douvrendelle. Proposition d’un modèle de simplificationd’un système documentaire. Application au sein de Turbomeca. QUALITA’ 2015, Mar 2015, Nancy,France. �hal-01149754�

Page 2: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

Proposition d’un modèle de simplification d’un

système documentaire.

Application au sein de Turbomeca

Ludovic Barroso 1,2

, Nicolas Maranzana1

1Arts et Métiers ParisTech, LCPI

151 boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France

[email protected]

[email protected]

Franck Douvrendelle 2

2 Turbomeca, Direction Qualité Excellence Processus,

Département Système Management Qualité,

Avenue du 1er mai, 40220 Tarnos, France

Résumé - La gestion de la qualité est un domaine central

pour les entreprises. Associé au système de vérification et

au système d’analyse des résultats, c’est à travers ce

troisième pilier, le système documentaire, que les

entreprises formalisent leur organisation. Fréquemment

les systèmes documentaires des sociétés sont volumineux,

difficiles à maîtriser et ne suscitent plus autant d’intérêt

pour leur personnel. Le modèle proposé ici présente la

manière dont on peut améliorer l’efficacité du système de

management de la qualité d’une entreprise aéronautique

internationale en rendant plus simple, lisible,

compréhensible et approprié son Référentiel

d’Organisation à travers la méthode japonaise des 5S.

Mots-clés – Système documentaire, Simplification, 5S,

SMQ, Amélioration continue.

I. INTRODUCTION

Bien qu’il soit utile de définir une structure à la gestion de la

qualité, activité concernant l’ensemble des services d’une

entreprise, chacun d’eux a la responsabilité entière de sa

qualité. Le management de la qualité est par conséquent une

activité support ayant pour objectif de fournir aux services la

capacité de standardiser, mutualiser, et réutiliser des

ressources nécessaires pour assurer l’atteinte de la stratégie

d’entreprise attendue. La mise en œuvre du « système de

management de la qualité (SMQ) » est donc ici le processus

support de la qualité de l’entreprise.

Parmi les éléments qui composent un SMQ, le système qui

documente les pratiques en est un des trois piliers (associé au

système de vérification et au système d’analyse des résultats

au niveau de la Direction). Sous le nom de « système

documentaire », les entreprises formalisent leur organisation

pour mettre en œuvre avec succès leur système de

management.

Pour cela, un « bon document » se suffit à lui-même. Rédigé

sous une forme d’expression accessible à son utilisateur, il

doit être clair et simple. D’après une étude réalisée par Alain-

Michel Chauvel [Méthodes et outils pour résoudre un

problème – Dunod – 2009] 70% des utilisateurs de procédures

ne lisent jamais l’ensemble du document en raison de sa

mauvaise lisibilité. Fréquemment les systèmes documentaires

des entreprises certifiées sont lourds (volume de documents

trop important, redondance documentaire) et difficile à

maîtriser (fort temps d’accès à l’information, documents peu

accessibles, mise à jour complexe, etc…).

Pour améliorer son SMQ et le rendre plus efficace, ce dernier

doit être remis en cause et vérifié régulièrement afin qu’il soit

adapté aux besoins des utilisateurs.

Après avoir déterminé les hypothèses de travail pour le projet,

le choix de résolution de la problématique a été défini en

fonction des éléments de l’analyse du contexte et des

objectifs de Turbomeca. L’expérimentation de l’hypothèse

retenue a permis de développer une démarche de

simplification basée sur un outil méthodologique simple et

rapidement appropriable. Cette approche a contribué au

succès du projet dont les résultats ont permis d’envisager de

déployer le projet au niveau de l’ensemble de la société.

II. CONTEXTE INDUSTRIEL

Turbomeca, créée en 1938 par Joseph Szydlowski, est une

société du Groupe Safran, équipementier international de

haute technologie, centré sur les secteurs stratégiques de

l’aérospatial, de la défense et de la sécurité.

Leader mondial dans ce domaine, Turbomeca est spécialisée

dans la conception, la production, la vente et le soutien de

turbines à gaz de petite et moyenne puissances pour

hélicoptères. Ses turbines équipent les hélicoptères civils,

parapublics et militaires des principaux hélicoptéristes

mondiaux. La société assure le support des 18 200 moteurs en

opération des 2 500 clients répartis dans 155 pays.

Les clients de Turbomeca sont répartis en 2 catégories:

Les constructeurs d’aéronefs pour la conception et la

fabrication de produits de première monte tels qu’Airbus

Helicopters, Bell, Sikorsky etc...

Les opérateurs privés, publics, parapublics, civils et

militaires pour la vente de produits de rechanges et les

prestations de réparation et maintenance (MRO) tels que

les secours, les armées, les activités pétrolières, etc…

Des partenariats industriels mondiaux apportent à Turbomeca

une très grande réactivité face à la demande du marché et à

l’intégration de technologies innovantes à forte valeur ajoutée.

Ses 6500 collaborateurs sont localisés partout dans le monde,

sur différents fuseaux horaires, pour une plus grande rapidité

d’intervention. Au total ce sont 17 implantations réparties sur

les 5 continents où l’on trouve des bureaux d’études, des sites

de production ou des ateliers de maintenance et réparation.

Page 3: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

III. ORGANISATION QUALITE

Turbomeca est une société certifiée AS/EN9100 dont le Système

de Management de la Qualité est unique pour les sites français

de Bordes, Tarnos et Buchelay, et dont l’objectif est de couvrir

progressivement la majeure partie de ses sites internationaux.

Trouvant sa genèse dans la norme ISO 9001, ce référentiel de

certification dédié au marché aéronautique et spatial y décrit des

exigences spécifiques telles que la gestion de configuration, les

caractéristiques clés, la revue première article ou les risques.

C’est au début des années 2000 que la société Turbomeca

adopte un système de management par les processus.

L’organisation étant plus orientée « Directions » que réellement

« Processus », il faudra attendre 2009 à travers la nouvelle

version de l’EN9100, pour qu’une réelle démarche processus se

structure.

L’ensemble des activités se décompose en 12 processus :

2 processus de pilotage,

4 processus de réalisation,

6 processus de support.

IV. ANALYSE DU CONTEXTE ET OBJECTIFS

D’après les normes internationales de la famille ISO 9000, le

système de management de la qualité d’un organisme doit être

documenté à travers un « système documentaire », afin de

décrire ses activités de façon à en avoir la maîtrise. Celui-ci

permet entre autre d’assurer une compréhension mutuelle entre

salariés de ce qui doit être fait, par qui et comment, d’apporter

des preuves objectives de la satisfaction aux exigences

spécifiées et d’établir une structure permettant d’évaluer

l’efficacité et la pertinence continue du système de management

de la qualité. Il faut donc interpréter le système documentaire

comme étant la clé de voûte des activités d’une entreprise. Sans

cet élément essentiel, l’organisation serait déstructurée. De plus,

il est primordial d’en assurer la maîtrise de façon à éviter des

dérives potentielles telles que la duplication de documents, les

créations inutiles, l’obsolescence, etc…

Début 2013, 2603 documents (hors documents techniques) ont

été recensés dans l’outil de « Gestion Electronique

Documentaire » (GED) de Turbomeca. Un chiffre considéré

comme beaucoup trop important, et dont l’annonce a provoqué

la stupéfaction de la Direction Générale. Le Président Directeur

Général de Turbomeca déclara qu’un « choc de simplification »

s’imposait.

De plus, une analyse des écarts émis par les surveillances interne

et externe a permis de mettre en évidence un taux élevé imputé à

la documentation organisationnelle de la société.

Suite à cela, il a été décidé de simplifier le « Référentiel

d’Organisation », c’est-à-dire le « système documentaire

qualité » de l’entreprise de façon à le rendre cohérent avec la

démarche processus et adapté aux besoins de l’entreprise.

L’enjeu étant de stabiliser la certification EN9100 actuelle, un

objectif de réduction du volume documentaire a été fixé à 30%

pour fin 2014.

Afin de contribuer à cet objectif, ce projet traite de la

rationalisation et de la simplification de ce système

documentaire sur un périmètre restreint au département Système

Management Qualité. Le choix de cibler ce secteur, est de

pouvoir donner de la pertinence aux résultats attendus et de

prouver la faisabilité à travers un pilote, avant de déployer le

projet dans toute la société.

Nous verrons donc comment :

Rationaliser le volume documentaire de façon à:

─ Réduire le nombre de documents de minimum 30%,

─ Réduire également le volume d’information de 30% dans

les documents impactés,

─ Dissocier le périmètre « Groupe Turbomeca » de celui de

« Turbomeca France ».

Simplifier le fond documentaire:

─ Des informations pertinentes, lisibles et

compréhensibles,

─ N’en conserver que le juste nécessaire.

Toutefois il ne faut pas retomber dans les mêmes travers de

complexité, en conséquence « comment rendre plus simple le

système documentaire du SMQ d’un groupe aéronautique

international » ?

V. DEFINITION DES HYPOTHESES DE TRAVAIL

Hypothèse 1 : Créer une rupture et redéfinir une nouvelle

architecture documentaire conforme aux exigences.

Cette hypothèse consiste à construire un système documentaire

basé sur une nouvelle architecture de façon à n’en définir que le

stricte nécessaire. Principe de la « feuille blanche ». Redéfinir

un système documentaire ayant comme fil conducteur la

simplicité (sur la forme et le volume) requiert plus de temps

que de le remettre à jour.

En revanche les points de vigilances seront directement des

objectifs tels que le volume, la redondance, la classification

et l’accessibilité.

Lors de la construction ou la simplification d’un système

documentaire, il faut travailler sur trois points principaux :

raisonner processus plutôt que procédure, agir sur le nombre de

documents et sur la forme [Gillet-Goinards 2002].

Articulé autour d’une nouvelle pyramide documentaire, le

nouveau système à documenter se structurerait conformément à

la cartographie de l’entreprise, ce qui représenterait une logique

de finalité. Se concentrer sur les processus, pour zoomer

progressivement jusqu’aux activités, reste la démarche la plus

logique pour construire un système documentaire pertinent.

Figure 1: Critères de l’hypothèse 1

Page 4: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

La Pyramide documentaire La Pyramide documentaire fait apparaître le rôle de chaque

document et le niveau auquel il intervient dans le système de

management de la qualité. Véritable hiérarchie structurelle, les

documents les plus importants sont représentés en haut. Plus on

descend, plus cette représentation est détaillée et le nombre de

documents est important. Afin d’améliorer la cohérence avec les

activités du « Groupe Turbomeca » et celles des sites tels que

« Turbomeca France », cette pyramide doit intégrer ces deux

aspects pour que l’utilisateur sache où positionner son

document. Ainsi il est intéressant de concevoir une structure en

repartant de la cartographie des processus de la société.

La forme et le fond du document

La rédaction des documents doivent répondre aux principes de

clarté et simplicité tels que la pertinence de l’information,

l’adaptabilité à l’utilisateur, la compréhension du lecteur, le

juste nécessaire (pas de superflu) et privilégier les schémas et

logigrammes. Il est plus facile de faire un texte long qu’un texte

bref et clair qui se contente de préciser le minimum

indispensable à savoir pour être efficace [Huberac 1999]. En

d’autres termes, il est compliqué de faire simple.

La structure documentaire La structure définit les liens hiérarchiques (liens père-fils) entre

les documents de la société. Elle est conditionnée directement

par la pyramide documentaire. A travers un document intelligent

doté de liens hypertextes, la structure documentaire deviendrait

plus vivante. Un gain de temps serait appréciable pour naviguer

d’un document à un autre.

Le Délégué Procédure (DP) Fonction clé au sein de l’organisation Turbomeca, le « Délégué

Procédure » (DP) est responsable du respect de la cohérence et

de l’optimisation du système documentaire. Organisés en réseau,

les DP assurent le maintien du système. Ce réseau est structuré

en commissions procédures, dont le Président est chargé de

valider les demandes de créations ou d’évolutions

documentaires. Véritable filtre dans l’analyse qualité de toute

création, modification ou suppression d’un document, il est

important que le rôle du DP devienne une fonction à part

entière. Il doit être capable d’apporter le recul nécessaire à la

fois sur la pertinence du fond (éviter des redondances

d’informations) et sur le respect des règles qualités de gestion et

rédaction (prévenir des écarts normatifs ou réglementaires

potentiels).

Hypothèse 2 : Optimiser le système documentaire actuel en le

rendant conforme aux exigences.

Cette hypothèse consiste à lancer une optimisation du système

documentaire en vigueur dans la société.

Décider d’améliorer une situation existante relève de deux

facteurs clés:

La connaissance du périmètre, ici le périmètre

documentaire (c’est le quoi),

Une méthode de simplification (c’est le comment).

Le périmètre (ce que l’on veut simplifier)

Dans ce contexte, ce qu’il faut mesurer est le périmètre

documentaire. Le volume documentaire qualité complet de

l’entreprise est de 2603 documents. Pour maîtriser la mesure, il

est essentiel de déterminer des périmètres connus et gérés par

des responsables de secteurs. Vouloir identifier un périmètre

global serait pure utopie, et aurait pour conséquence d’enliser

le projet dans l’inertie habituelle de la société. Il est beaucoup

plus pertinent de vouloir segmenter le périmètre global en plus

petits secteurs facilement maîtrisables. Un avantage notoire,

permettre d’isoler des défaillances spécifiques. Chaque secteur

ayant une certaine singularité, les difficultés rencontrées sont

liées aux contraintes spécifiques. Résoudre un plus petit

nombre de problèmes de façon permanente [Womack-Jones,

2006].

La méthode (comment le simplifier)

L’optimisation du système documentaire ne peut s’opérer

qu’autour d’une démarche de simplification. Pour identifier les

points clés d’une méthode efficace et adaptée au contexte, un

échantillon d’utilisateurs potentiels fut convié à un

Brainstorming.

Les éléments pertinents d’une bonne méthode de simplification

résultants de cet échange sont :

Une méthode à travers laquelle tous les acteurs concernés

par cette simplification se retrouveraient.

Une méthode autour de laquelle s’organiserait une

communication simple et concise.

Constituée d’étapes claires dont les objectifs sont

facilement compréhensibles.

Une méthode qui s’adapterait aux contraintes de chaque

utilisateur.

Chaque responsable de secteur aura un périmètre différent de

son homologue, ainsi il ne faut pas que la méthode mise en

place fasse naître des contraintes supplémentaires. Elle doit

permettre de suivre l’évolution de chaque secteur de façon à

identifier ceux ayant de fortes difficultés.

A l’issue de ce Brainstorming une Voix du Client (ou VOC

pour Voice Of Customer) a pu être identifiée. Cette VOC

permet de définir des critères explicites autour desquelles cette

méthode doit s’articuler.

La convergence de ces critères se traduira par une vision

partagée avec engagement et simplicité pour susciter l’adhésion

de chacun (principe de LEADERSHIP SAFRAN).

Figure 2 : Critères de l’hypothèse 2

Page 5: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

Critères de choix Poids

Hypothèse 1

Rupture et nouvelle

définition

Hypothèse 2

Optimisation du système

actuel

Rapidité de mise en

œuvre4 4x1=4 4x3=12

Fiabilité de la mise en

œuvre4 4x4=16 4x4=16

Nécessite de faibles

moyens financiers3 3x1=3 3x2=6

Capacité à fédérer élevée 4 4x2=8 4x4=16

Pérennité élevé 4 4x2=8 4x4=16

Impact positif sur la

satisfaction clients5 5x4=20 5x4=20

SCORE 59 86

Système de

notation 0

Non

1

Faiblement

2

Moyennement

3

Fortement

4

Très fortement

Formation rapide des acteurs

Dans une situation d’amélioration d’un système documentaire,

la connaissance du périmètre documentaire est primordiale. On

ne peut améliorer que ce l’on mesure. Mais ce qu’il l’est

d’autant plus, est la rapidité avec laquelle les utilisateurs de la

méthode peuvent l’exploiter. Un outil, une démarche ou une

méthode doit être au service de son utilisateur. De ce fait, les

acteurs/utilisateurs de celle-ci devront se l’approprier

rapidement. Et pour se faire, la méthode elle-même doit être

maîtrisable rapidement sans formation fastidieuse.

En résumé, la méthode reposera sur un concept de bon sens.

Communication qualité claire et concise

La communication est à la base de toute stratégie

motivationnelle et sensibilise les personnes aux enjeux de

l’entreprise [Pasco, 2006].

Sur le fond, la communication cherche à répondre à certains

objectifs:

Faire passer une information, une connaissance,

Créer une norme commune pour se comprendre,

Créer une relation pour dialoguer fréquemment, ou relancer

le dialogue,

Obtenir une influence pour inciter l’autre à agir selon sa

volonté.

La méthode de simplification doit s’organiser autour d’un

langage commun et permettre à chacun de se situer à tout

instant dans l’avancement du projet. Son objectif principal est

d’accompagner chaque acteur dans ses tâches quotidiennes de

façon à le rassurer. La communication utilisée par la méthode

doit entretenir cette vision commune de l’objectif à atteindre par

des messages clairs à chaque étape du déroulement du projet.

Résultats visibles rapidement

Dans une situation d’une telle ampleur, l’un des enjeux sera de

maintenir la motivation du personnel à un niveau acceptable.

Pour cela, la méthode mise en place doit montrer à travers ses

différentes étapes les bénéfices rapidement obtenus, fruit du

travail effectué par les acteurs.

La satisfaction des résultats obtenus doit être visible par :

Les acteurs de la simplification.

La Direction.

Confrontation des hypothèses :

Tableau 1 : Matrice de choix de l’hypothèse

Au vu du résultat obtenu, l’hypothèse 2 est retenue pour la

phase d’expérimentation. L’optimisation du système

documentaire actuel par une méthode de simplification semble

répondre au besoin de l’entreprise à travers les aspects de

rapidité de mise en œuvre, les moyens engagés pour fédérer les

acteurs autour d’une dynamique pérenne. Cette matrice met en

évidence la plupart des faiblesses de l’hypothèse 1 se révélant

être des forces de l’hypothèse 2.

VI. LE PROJET « PILOTE 5S DOC »

La Qualité dispose d’un grand nombre d’outils et de méthodes

au service de l’amélioration continue. De façon à rester objectif

sur le choix d’un outil ou d’une méthode, un « Brainstorming »

fut organisé pour faire naître le maximum d’idées concernant le

sujet de simplification. A cette occasion, un groupe de cinq

participants a été constitué, dont l’objectif a été de réfléchir à la

question suivante :

« Quel est l’outil ou la méthode qui permet selon vous de

simplifier un système documentaire ? »

Tableau 2 : Matrice de choix de la méthode de simplification

A l’inverse des autres outils/méthodes évoqués durant le

Brainstorming, la méthode « 5S » est simple et ne nécessite pas

de formation élaborée. Les bénéfices qu’il est possible d’en

tirer sont très rapides et surtout ils sont visibles.

Les « 5S » ou l’ « art de bien gérer sa maison » sont une

méthode qui a pour conséquence d’améliorer le management

visuel. Une meilleure « gestion de la maison » rend les

anomalies visibles, ce qui permet de les corriger [IMAI 2012].

Si nombre d’outils de la qualité restent méconnus dans les

entreprises, cette méthode suscite une notion commune de

propreté au sein de tout le personnel. Cet aspect est d’autant

plus important qu’il n’est jamais aisé d’éveiller l’attrait de la

part des employés. En dehors du fait que les « 5S » permettent

d’optimiser en permanence les conditions de travail sur un poste

ou un bureau, la méthode paraît réunir tous les avantages

nécessaires pour traiter cette simplification documentaire.

Nommé « Pilote 5S Doc’ » à l’issue du Kick off meeting du 09

janvier 2014, ce projet pilote s’organise autour de cinq étapes:

Sélectionner, Structurer, Simplifier, Standardiser et Surveiller.

Ces cinq termes choisis sont des synonymes de ceux

habituellement utilisés, de façon à donner le maximum de

cohérence avec l’objectif générique du projet : une

simplification.

Page 6: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

Un label fédérateur au service de la communication

Bénéficiant d’une méthode en cinq étapes simples et rapidement

applicables, la création d’un logo représentant un cycle permet

de schématiser les grandes étapes du projet. Mais surtout, ce

logo s’apparente à un label montrant que ce projet s’inscrit dans

une démarche d’amélioration continue et auquel les acteurs

peuvent s’identifier.

Figure 3: Pilote 5S Doc’

Le but de ce pilote étant de tester et valider la faisabilité de

chaque phase. Ceci a permis de proposer une méthode éprouvée

aux futurs utilisateurs. Il permet de mener cette simplification

« par petits pas » (philosophie du Kaizen) en obtenant des

résultats rapides (Quick Win) et visibles.

PHASE 1S : Sélectionner (ordonner, séparer, SEIRI)

« Seiri » consiste à se débarrasser des documents inutiles ou

devenus obsolètes de façon à alléger le système documentaire.

Généralement il ne doit subsister au « gemba » (traduire terrain)

que ce qui est nécessaire et seulement si l’on doit s’en servir

maintenant ou dans l’avenir immédiat. Pour que cette phase

puisse traiter l’inutilité et l’obsolescence d’un document, des

critères ont été déterminés en cohérence avec les activités de la

société et les contraintes externes.

La volumétrie documentaire

Afin de pouvoir donner du sens au gemba (étant donné que le

« terrain » relatif au sujet est immatériel), il a fallu définir un

périmètre documentaire clair et précis.

La clarté, pour créer une norme commune de

compréhension.

La précision, pour délimiter l’environnement de l’analyse

et des arbitrages.

Cela a permis de quantifier avec exactitude le volume

documentaire du département SMQ avec la possibilité de

visualiser son « portefeuille documentaire ». Cette analyse

amena son périmètre de 16 à 77 documents, rendant la donnée

factuelle pour envisager la rationalisation, objet de ce projet.

La périodicité de révision

Turbomeca interagit dans un environnement aéronautique avec

un contexte réglementaire à fortes mesures coercitives,

conditionnant la quasi-totalité de ses activités. La navigabilité

étant un aspect incontournable de ses produits, l’entreprise

mène une politique de surveillance interne très contraignante.

Ajoutant à cela les exigences normatives EN9100, le cycle de

surveillance d’un document est en moyenne de 24 mois. Cette

donnée me permet de déterminer un second critère sélectif.

Enfin, tous ces critères n’ont aucune signification si le but n’est

pas d’obtenir un résultat. Rappelons qu’il est question de la

méthode « 5S », donc d’une démarche contribuant à

l’amélioration du management visuel.

Cette phase permet d’établir une cartographie documentaire du

périmètre analysé de façon à mettre en avant :

des regroupements de documents par lot/famille/activité

du secteur,

une dissociation des documents du « Groupe Turbomeca »

des documents de « Turbomeca France ».

Mais surtout, cette visualisation fait apparaître l’essentiel de

« Seiri », les documents inutiles et ceux obsolètes du système

documentaire du périmètre analysé. Le résultat de la phase 1S

est donc visible et une première réduction documentaire de 13%

(-10 documents) peut être observée.

Figure 4 : Cartographie initiale

PHASE 2 S : Structurer (ranger, situer, SEITON)

Le leitmotiv de « Seiton » est : Une place pour chaque chose

et chaque chose à sa place.

Seiton oriente vers la mise en ordre de tout ce qui reste au

« gemba » (sur le terrain), donc l’environnement documentaire.

Tout doit être à sa place, prêt à être utilisé dès qu’on en a

besoin. Tout document doit avoir sa propre adresse et y être

placé. Dans la Gestion Electronique Documentaire, les

documents se trouvent-ils à leur place (liens père/fils) ? Une

fois que l’on pratique le « Seiton », il est facile d’identifier ce

qui n’est pas rangé.

Lors de cette étape, le but a été de chercher à organiser,

structurer et optimiser le système documentaire de façon à:

Eliminer les gaspillages inutiles supplémentaires,

Fusionner les documents traitant de sujets liés,

Page 7: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

Formaliser visuellement les rattachements entre documents

(liens père/fils) à travers une arborescence,

Rendre cohérente cette démarche de simplification avec la

norme EN9100.

Organiser

Une nouvelle définition des activités du département SMQ

permet de donner plus de cohérence avec la norme EN9100. En

effet, l’association de chaque document à un ou plusieurs

chapitres de la norme nous oriente sur le niveau de conformité

des activités de l’entreprise.

Structurer

La schématisation d’une arborescence (hiérarchie) rend

immédiatement la lecture des liens entre les documents plus

compréhensible.

Optimiser

Les deux premières étapes réalisées, il est plus aisé d’analyser

les possibilités de rationalisation supplémentaires à travers la

fusion de documents. Des entretiens organisés avec les

spécialistes des activités ont amené à envisager des

harmonisations entre documents de statuts hiérarchiques

différents (procédures, instructions ou guides) et entre certains

de statuts similaires (formulaires, listes).

Cette phase permet d’élaborer une vision vers laquelle la société

souhaite tendre, en définissant une cartographie documentaire

« cible » du périmètre en adéquation avec l’EN9100, ainsi

qu’une nouvelle réflexion sur les activités du département

SMQ.

La phase 2S offre donc une vision structurée du périmètre

documentaire optimisé du secteur et une seconde réduction

documentaire de 30% peut être envisagée.

A ce moment précis de mise en place de la démarche, l’objectif

fixé par l’entreprise est potentiellement dépassé car la cible

permet d’envisager une réduction totale de 40% (-31

documents).

Figure 5 : Cartographie documentaire « cible »

PHASE 3S : Simplifier (dépoussiérer, découvrir des

anomalies, SEISO)

Napoléon a dit « un dessin vaut mieux que mille mots ». Cela

est d’autant plus vrai, aujourd’hui, avec tous les problèmes de

communication que nous connaissons dans nos entreprises. Il

faut donc une méthode pratique, pour éviter les textes longs et

inutiles qui épuisent au lieu de stimuler l’action.

Comme évoqué dans l’introduction, l’étude menée par Chauvel

[Méthodes et outils pour résoudre un problème – Dunod –

2009] montre que les raisons pour ne pas lire un document

comme une procédure sont :

Le manque de temps

L’illisibilité du document

Les modifications qui ne sont pas clairement indiquées

(c’est le jeu des 7 erreurs à trouver),

La procédure « rond de cuir » hors de la réalité vécue au

quotidien.

Une fois le Référentiel d’Organisation allégé et hiérarchisé, il

est beaucoup plus facile de le simplifier pour le rendre plus

rationnel, plus clair. Le non-respect de la clarté documentaire

peut en effet avoir des conséquences considérables en

provoquant des anomalies dans la gestion documentaire et dans

l’utilisation à travers les processus.

Là où l’on pratique le « Seiso », n’importe quelle anomalie

devient bientôt apparente.

Les règles:

Définir les lots de documents à traiter de manières

groupées de façon à reprendre le fond pour une meilleure

cohérence globale,

Inspecter, détecter les anomalies pour chaque lot, chaque

document. Analyser le logigramme : est-il simple,

optimisé, applicable ? Analyser toutes les données du

document, les dénominations sont-elles explicites,

cohérentes ?

Faire l’analyse d’impact de la modification voulue (en

terme de structuration, de rédaction, etc...)

Identifier les anomalies à la source (rechercher la cause

racine) et capitaliser les sources de dysfonctionnements du

R.O. (Retour d’expérience REX).

L’application de ces règles instaurées permet de concrétiser

la réduction documentaire estimée en 2S à 40% (-31

documents).

Un exemple d’harmonisation opérée sur les 3 documents de

l’activité de « surveillance », non à jour, dactylographiés et

représentant 25 pages amène à un résultat d’1 document à

jour, des logigrammes décrivant l’activité et 12 pages (soit

une réduction de 55% du nombre de pages).

Phase 4S : Standardiser (rendre évident, SEIKETSU)

Seiketsu (se tenir propre soi-même et travailler quotidiennement

aux trois règles précédemment décrites) : Le personnel

travaille-t-il en permanence au seiri, au seiton et au seiso,

comme faisant partie de son activité journalière ? [IMAI, 2012].

Le système des 5S est souvent appliqué en opération ponctuelle.

Or « Seiketsu » rappelle que l'ordre et la clarté sont à maintenir

tous les jours. Cette phase aide à combattre la tendance

naturelle au laisser-aller et le retour aux vieilles habitudes. Elle

Page 8: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

permet de simplifier la compréhension de l’environnement si

l'on privilégie les aides visuelles. Pour cela, des règles

permettent d'y arriver.

Afin que le maintien de la propreté et l'élimination des causes

de désordre deviennent normal, naturel, il est indispensable de

les inscrire comme des règles ordinaires, des standards. Et ces

standards doivent être visibles. Les résultats obtenus dans les

trois phases précédentes de la mission permettent d’établir un

retour d’expérience (REX) qu’il faut standardiser sous forme de

consignes et attendus.

Standardiser l’élaboration d’un document

Les règles d’élaboration d’un document doivent être

formalisées. Il est essentiel de les consigner dans la « Procédure

de Maîtrise des documents » exigée par la norme. Cette

procédure représente le premier standard à mettre en place dans

laquelle sont détaillées les règles de:

Formalisation du document par type (Procédures, Guides,

Formulaires, etc…),

Rédaction claires et concises,

Schématisation (comment concevoir un logigramme),

Les règles de validation du processus d’élaboration

documentaire (Workflow).

Rendre visible le standard

La difficulté dans le traitement d’une information

dématérialisée est de pouvoir la rendre visible. Or cette

visibilité est le facteur essentiel d’un standard. Les règles et

consignes doivent être accessibles rapidement dans un espace

dédié permettant à l’utilisateur un gain de temps.

Former les Délégués Procédures

Cette fonction étant importante, la formation des Délégués

Procédures doit être standardisée. Les prérequis nécessaires au

poste doivent être définis. Rappelons que Turbomeca a décidé

de déployer cette fonction dans l’organisation de l’entreprise,

dans chaque Direction. Ce personnel est le garant de

l’utilisation des divers standards mis en place.

Ces « standards » de la Phase 4S se déclinent sous les formes

suivantes :

Une procédure de Maîtrise des documents formalisant des

règles d’élaboration documentaire simples.

Un portail collaboratif « sharepoint » SMQ. Le standard

doit être visible ? Dans le cas d’une information

dématérialisée, le portail SMQ avec son application « Pilote

5S Doc’ » offre un accès rapide et visible à toute

information nécessaire, donc à la procédure de « Maîtrise

des documents ».

La mise en place d’une check-list dans la Phase de

vérification du cycle d’approbation du document. Ce point

de contrôle sera utilisé par le vérificateur de chaque

nouveau document, chaque mise à jour.

Une nouvelle « Fiche de fonctions » définie avec la

Direction des Ressources Humaines pour les Délégués

Procédures.

La simplification du Processus d’élaboration des

documents dans la GED (Worflow simplifié). Cette

proposition a été faite par le spécialiste Référentiel

d’Organisation suite à des réclamations. Cette amélioration

s’inscrit dans le caractère pérenne de ce projet de

simplification puisqu’elle contribue à l’appropriation des

nouvelles règles de gestion électroniques documentaires.

L’utilisateur de ce futur processus d’élaboration du

document appréciera le gain de temps et la facilité de mise

en œuvre (réduction de 30% du nombre de tâches à

réaliser).

Phase 5S : Surveiller (être rigoureux, SHITSUKE)

Shitsuke (autodiscipline): Les tâches «5S » de chaque acteur

doivent être spécifiées. Sont-elles visibles ? A-t-on établi des

standards pour les « 5S » ? Les acteurs se conforment-ils à ces

standards ?

Veillez à ce que les « 5S » soient bien appliqués au « gemba »

signifie que les documents sont lus, compris et utilisés, qu’ils

décrivent une organisation permettant de livrer des turbines à

gaz de bonne qualité.

Il faut donc appliquer les 4 opérations précédentes et les

maintenir dans le temps. C’est-à-dire surveiller régulièrement

l'application des règles, les remettre en mémoire, en

corriger les dérives.

Mesure, rigueur et implication sont les moteurs de cette étape.

Cette étape finale est celle de la mesure de la qualité de

l'application du système 5S (mise en place d’indicateurs). Les

désormais « 5S » sont assurés de continuer à vivre, mais aussi

de graduellement repousser leurs limites initiales, dans une

démarche d'amélioration continue, le Kaizen.

Sans la rigueur nécessaire, le système perd toute son efficacité.

Le 5ème

S est également la phase du contrôle rigoureux de

l'application du système 5S:

Une vérification continue et fiable au travers des audits du

planning de surveillance interne et de revues

documentaires.

Du soutien du personnel impliqué.

Réaliser des autoévaluations, promouvoir l’esprit d’équipe,

instituer des règles de comportement, mettre en place une bonne

communication et...valoriser les résultats obtenus, car chaque

étape est une petite victoire.

En résumé, les objectifs principaux de la phase 5S sont de

suivre et progresser.

Cette dernière phase offre le recul nécessaire sur le résultat

obtenu et notamment sur la valeur pérenne du projet (dans le

cadre de ma mission) mais surtout la valeur pérenne de

l’amélioration obtenue.

Shitsuke s’étend sur plusieurs mois et la vérification du

maintien des résultats s’opèrera au cours:

de la mise en place d’indicateurs de suivi,

de la surveillance menée au travers du planning d’audits

internes,

de l’application de la « Check-list » cité en phase 4S,

de la surveillance menée sur la bonne application des règles

par les Délégués Procédures.

Page 9: Proposition d'un modèle de simplification d'un système

VII. CONCLUSION

Vis-à-vis de la problématique, «Comment rendre plus simple le

système documentaire du SMQ d’un groupe aéronautique

international ?», la simplification a permis de cibler précisément

le superflu de certaines parties du système documentaire, et

ainsi de les éradiquer.

L’entreprise a pris conscience de la nécessité de simplifier son

« Référentiel d’Organisation », et réalise l’enjeu de maintenir à

jour ce pilier de son organisation de façon à assurer ses activités

de motoriste. Ce projet propose, à travers sa démarche de

simplification, une étape dans l’optimisation du système de

management de la qualité de l’entreprise.

L’analyse de ces deux hypothèses a permis d’arriver à la

conclusion suivante. Malgré les avantages de la première

hypothèse qui, à première vue, semble être la plus adaptée du

fait de la nouveauté apportée, celle-ci n’a pu garantir ni

l’adhésion du personnel, ni le risque de dérive dans le temps.

Ces critères ô combien prépondérants, associés à la rapidité de

mise en œuvre et à l’assurance de la pérennité, se sont avérés

décisifs dans le choix de la seconde hypothèse.

C’est à travers cette dernière que fut développée une démarche

de simplification basée sur la philosophie japonaise des 5S.

Synonyme de propreté et rendant visible rapidement les

résultats obtenus, elle a permis de fédérer les acteurs autour

d’un outil méthodologique les guidant dans le futur projet de

simplification global de l’entreprise.

Ce projet a permis d’appliquer l’un des pilier du Leadership

Safran qui est de « manager par l’exemple » sous l’un des

devoirs qui est d’affirmer et de tenir ses engagements. Le fait

d’avoir pu expérimenter le « Pilote 5S Doc’ » sur le périmètre

restreint et complexe du département SMQ démontra la

faisabilité de la dite méthode, et de dépasser l’objectif fixé par

la Direction à 30% de rationalisation. En effet, le résultat

obtenu atteint 40% de réduction du volume documentaire au

travers d’actions simples, ce qui permet de passer de 77 à 46

documents.

De plus, cette simplification a permis de réduire de près de 55%

le nombre de pages via des regroupements de documents en

schématisant le maximum d’informations auparavant

dactylographiées.

Les résultats obtenus sont satisfaisants et très encourageants

pour le futur projet global de simplification. Cependant un

travail rigoureux dans le temps sera nécessaire pour assurer la

pérennité des résultats car le facteur humain reste la plus grande

des contraintes à maîtriser.

Les 5S font partie des meilleures pratiques fondamentales que

doivent maîtriser les entreprises du 21e siècle. Le principe des

5S est facile à comprendre et sa mise en œuvre ne requiert ni

savoir-faire particulier, ni investissement financier important.

Pourtant, derrière cette apparente simplicité, se cache un outil

puissant et multifonctionnel que peu d’entreprise ont réussi à

appliquer pleinement pour en tirer tout le bénéfice possible

[Hohmann, 2014].

D’un point de vue général, ce pilote est parfaitement exportable

dans les sites internationaux de Turbomeca, dans les sociétés du

Groupe Safran et dans toute autre entreprise. Le système

documentaire étant la « pierre angulaire » de toute organisation,

ce pilote peut s’adapter aisément.

Les principes 5S sont universels et s’appliquent aussi bien dans

une usine ou un atelier, que dans une boutique, un entrepôt, un

bureau, la cuisine d’un restaurant, et même chez soi [Hohman,

2014].

BIBLIOGRAPHIE

[AFNOR 2008] NF EN ISO 9001 – Systèmes de management

de la qualité – Exigences - AFNOR, 2008.

[AFNOR 2009] NF AS/EN 9100 – Systèmes de management

de la qualité - Exigences pour les Organismes de

l’Aéronautique, l’Espace et la Défense – AFNOR, 2009.

[GILLET GOINARD 2002] GILLET-GOINARD F. et SENO

B. – La qualité, simple et efficace – ESF, 2002, 117p.

[CHAUVEL 2009] CHAUVEL A-M. – Méthodes et outils

pour résoudre un problème – Dunod, 2009, 360p.

[IMAI 2012] IMAI M. – Gemba Kaizen : A commonsense

approach to a continuous improvement strategy 2/E – Mc

Graw Hill, 2012, 426p.

[ROUZAUD 2011] ROUZAUD Ph. – Salariés, le LEAN tisse

sa toile et vous entoure – L’Harmattan, 2011, 175p.

[HUBERAC 1999] HUBERAC J.P. – Guide des méthodes de

la qualité – Maxima Laurent Du Mesnil, 2001 - 242p.

[WOMACK-JONES 2006] WOMACK J. et JONES D. – Le

lean au service du client – Vuibert, 2006, 257p.

[PASCO 2006] PASCO A. – Le management participatif –

Qualité online : management qualité – Dossier thématique

numéro 49, 2006, 16p.

[HOHMANN 2014] HOHMANN C. – Portail 5S &

Management visuel – in http://chohmann.free.fr