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1 POL 2504 – Politique Comparée Introduction Cours 1 – Présentation du cours Bureau : FSS 6072 Bloc 1 : États, Régimes, Sociétés Thème 1 : Formation et formes de l’État : États occidentaux et postcoloniaux But de la politique comparée : étudie les relations de pouvoirs à l’intérieur des États, excluant le Canada. Trois approches pour définir l’État : 1) Marxiste – L’état est une institution qui sert les intérêts de la classe dominante. Vision structurelle de la vie sociale. Ex : la bourgeoisie se sert de l’État pour contrôler les autres classes. Donc, l’état est l’outil de la classe dominante. L’État n’a donc pas ou très peu d’autonomie. Donne un exemple comme quoi la bourgeoisie prend des décisions qui semble contraire à sa classe sociale dominante (p.ex. assurance maladie), mais dans le fond ça l’avantage (ouvrier en santé, calme les ouvriers…). Ces décisions aident à maintenir la classe dominante. 2) Pluraliste – Influencé par la science politique Américaine. L’État est une arène, un espace, dans laquelle la multitude de groupes d’intérêts de la société rivalisent les uns contre les autres. Ces groupes sociaux font des compromis et un groupe va prendre le pouvoir pendant un moment et plus tard sera remplacée par un autre groupe. NB : Ils s’affrontent de

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Notes de cours d'introduction à la politique comparée partie 1. Cours universitaire de sciences sociales.

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POL 2504 – Politique Comparée

Introduction

Cours 1 – Présentation du cours

Bureau : FSS 6072

Bloc 1 : États, Régimes, Sociétés

Thème 1 : Formation et formes de l’État : États occidentaux et postcoloniaux

But de la politique comparée : étudie les relations de pouvoirs à l’intérieur des États, excluant le Canada.

Trois approches pour définir l’État :1) Marxiste – L’état est une institution qui sert les intérêts de la classe dominante.

Vision structurelle de la vie sociale. Ex : la bourgeoisie se sert de l’État pour contrôler les autres classes. Donc, l’état est l’outil de la classe dominante. L’État n’a donc pas ou très peu d’autonomie. Donne un exemple comme quoi la bourgeoisie prend des décisions qui semble contraire à sa classe sociale dominante (p.ex. assurance maladie), mais dans le fond ça l’avantage (ouvrier en santé, calme les ouvriers…). Ces décisions aident à maintenir la classe dominante.

2) Pluraliste – Influencé par la science politique Américaine. L’État est une arène, un espace, dans laquelle la multitude de groupes d’intérêts de la société rivalisent les uns contre les autres. Ces groupes sociaux font des compromis et un groupe va prendre le pouvoir pendant un moment et plus tard sera remplacée par un autre groupe. NB : Ils s’affrontent de façons plutôt pacifiques. L’état va être le reflet de toutes les différentes relations entre ces groupes d’intérêts.

NB : les deux premières approches ne conçoivent pas l’État comme un acteur principal, mais le reflet de la société

3) Weber – L’État a ses propres intérêts, elle est une institution qui va essayer de modeler la société de sorte qu’elle puisse survivre.

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Définition d’État: (aller la chercher sur le mail) L’état est un ensemble d’institutions publiques et différenciées qui revendique avec succès le monopole de l’usage légitime de la violence sur un territoire et une population donnée. Il a le monopole de la conception et de la mise en application des politiques publiques.

Territoire + Population Le territoire est délimité par des frontières territoriales qui sont fixes,

continues, contiguës, et mutuellement exclusives.

Fixes et continues – Cette frontière ne bouge pas dans le temps et dans l’espace

Contiguës – les états sont adjacents les uns par rapports aux autres

Mutuellement exclusive – l’état est souverain par rapport à tout son territoire.

NB : le prof tient à faire cette distinction parce qu’il a des formes de pouvoirs politiques qui s’exercent peu importe le territoire. Il y a aussi des situations où le pouvoir n’est pas mutuellement exclusif (seigneur avec église) et que la frontière pourrait fluctuer.

Institutions publiques et différenciées

Différenciées – L’état n’est pas une entité politique traditionnelle ou un seigneur gère à lui seul l’organisation du pouvoir politique. Il y a donc eu une division du travail extrêmement complète. Donc l’état est constitué d’un ensemble d’institutions ayant un rôle extrêmement complexes et différenciées et spécialisées dans leurs domaines.

Institutions publiques – l’État moderne en est un ou les sphères publiques et les sphères privées sont imperméables l’une à l’autre. Il y a une distinction très claire de ce qui privé et ce qui est public.

Les membres des institutions étatiques n’obéissent pas à la personne, mais à des règlements impersonnels. Il y a absence d’appropriation du poste par le titulaire. Ils ne peuvent pas s’approprier de manière privée des ressources de leur poste et les personnes qui lui obéissent ne lui obéissent pas parce que c’est telle personne qui occupe le poste, mais à cause du poste que cette personne possède. On obéit donc à la fonction et les ressources de cette fonction sont gérées par des règles impersonnelles.

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Qui revendique avec succès le monopole de l’usage légitime de la violence

Revendique – Il y a une dimension interne (à l’intérieur des frontières territoriales, seul l’état a le droit d’utiliser la violence – à l’exception de la légitime défense) et externe (un autre état ne peut pas venir dans ses frontières et utiliser la violence – notion de souveraineté).

Usage légitime – dimension subjective de ce qui est légitime, approprié, normal, acceptable que l’état puisse utiliser la violence. Domaine de la croyance, normatif.

Monopole de la conception et de la mise en application des politiques publiques

Seul l’état peut concevoir ces politiques et les mettre en application. Donc personne d’autre ne peut décider à sa place. L’état peut cependant déléguer certaines activités.

NB : le prof fait un lien avec la différenciation des institutions avec l’élargissement de politiques publiques.

Donc, l’état ici est un acteur et il est un acteur extrêmement important (le plus déterminant de la vie politique).

États Occidentaux/Construction étatique

Charles Tilly – il veut que l’on comprenne d’où vient la définition de Weber. Il veut que l’on comprendre que ce n’est pas un hasard que Weber est venu avec une définition. L’État, comme on le conçoit aujourd’hui, est une conception très récente. Donc, l’État commence à naître au 17e siècle et même à ce moment, c’est l’embryon de l’État. C’est l’aboutissement d’un processus qui n’est pas du tout vieux. Donc il dit qu’il se passe quelque chose d’assez important qui commence principalement avec des changements dans la manière de faire la guerre (transformation des techniques de guerres, armement plus sophistiqué). Dans le paysage médiéval européen (Il va avoirs des joueurs de plus en plus puissants qui vont émerger et ceux-ci vont commencer à éliminer les rivaux intérieurs et par la suite extérieurs à leur territoire. Au fur et à mesure que l’on améliore nos techniques coercitives (violence) sur les rivaux, on va commencer à consolider nos bases. Il va y avoir un pacte qui va se faire avec les acteurs économiques qui vient de naître qu’on va appeler Capitalisme. L’autorité va commencer à faire des Deals en disant on vous offre une protection, sécurité, stabilité, ce qui est bon pour les affaires et en

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échange vous aller nous passer de l’argent pour parfaire notre force militaire, notre contrôle sur le territoire que l’on possède. On voit donc voir s’ériger ce que l’on appelle des monarchies absolutisme (ex : Louis 13) que plus tard deviendront des États modernes. I l y a donc un nettoyage qui se fait par une puissance qui va peu à peu revendiquer le monopole de la violence.

Processus de la construction étatique en Occident

Distinction publique privée floue Distinction publique privée étancheUsage violence généralisé (sur 400 ans) usage monopole violenceConception règles conception des règles centraliséesDécentraliséeTerritoires partagées indéfinis et fluctuants Territoires fixes et mutuellement exclusifs

War-Making – State Making

Selon lui, les deux processus se nourrissent l’un de l’autre. Compétitions entre les seigneurs et ceux qui vont optimisation des techniques de guerres et d’extraction (des ressources) vont modeler un nouveau modèle. Donc ceux qui sont plus forts peuvent éliminer leurs rivaux.

Centralisation des Revenus

La technique de guerre n’est pas le seul facteur expliquant la formation de l’État. L’état va peu à peu être en mesure d’étendre son autorité sur les sociétés et de les organiser et ainsi d’extraire les ressources. Au début elle va être assez limitée, car celui-ci va se contenter de taxer les commerces. Elle va cependant devoir trouver des moyens plus efficaces pour taxer. Faut noter que l’état en devenir n’est pas encore capable de s’opposer aux nobles et au clergé car ces classes sociales ne sont pas taxées. Seulement les paysans. Cela ne veut pas dire que certaines personnes n’ont pas pensé à faire cela (dîme royale). C’est un processus progressif où l’État commence à centraliser l’extraction et de l’étendre. L’extraction va nourrir l’État, lequel va servir à renforcer son système coercitif. De là le cercle vertueux commence. NB : lorsque la taxe monte (par exemple à cause d’une guerre), cette taxe ne sera pas baissée une fois qu’elle est finie. L’État tisse une relation sociale avec la nouvelle classe qui émerge : La bourgeoisie. Cette classe capitaliste fourni à l’État une partie importante de leurs capitaux et en échange l’état offre la protection, la stabilité, la sécurité qui est bon pour le commerce.

Cadastre (et autre standardisation)

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Extraire veut aussi dire mettre en place un système de simplification et de compréhension du monde agricole. Il va mettre un peu d’ordre dans les méthodes différentes d’organisation et va mettre comme méthode le Cadastre – dresse des cartes pour identifier pour chaque morceaux de terres un propriétaire. Avec cela l’état peut mettre de nouvelles taxes, peut savoir qui taxer… simplification et rationalisation du territoire, mais aussi de la population. On essayait de mesurer approximativement la population. On allait voir les églises et on jouait avec les nombres de décès et de naissance. On peut donc voir aussi que l’Église et l’État ne sont pas tout à fait ensemble. En gros veut savoir les richesses de chaque lieu et le recensement. Cependant, c’est un processus qui prend du temps à devenir sérieux (précis). Si on arrive à savoir c’est quoi nos ressources monétaire et humaine, c’est plus facile pour organiser nos recettes fiscale et organisation de la guerre. Ça permet un meilleur contrôle de la société.

Grands projets infrastructures étatiques

Les faiseurs de l’État va commencer à quadriller l’État et va commencer à faires des grands projets dans le but de dire que seul lui est capable de réaliser de tels projets. C’est pour écarter les rivaux et montrer que c’est lui le patron. Ça va se faire de manière plus rationnel, efficace et organisé. Ar exemple, construire des forteresses le long du territoire. Avec ça on commence à sentir la présence de l’État. Construit aussi des ports royaux (moyen de transaction le plus efficace). Construction du Canal du midi dont le but était de relier la mer méditerranéenne à l’océan atlantique. N’ont pas réussi à le faire exactement pour les gros bateaux à cause de la technologie manquante. L’idée était d’aller dans une région où la loyauté envers le roi était faible et mettre en valeur le savoir technocratique (ingénieur, Masson; connaissance utiles) et aussi de transformer le visage économique de la région afin qu’elle échappe au nobles. Il y a mise en valeur du savoir vs les nobles. L’État veut comprendre ce qui se passe dans les villes. Il va donc commencer à rationaliser le tout. On va commencer à standardiser. Par exemple remodeler les villes (les rendre plus contrôlable), les unités de mesures, les noms de famille… dans le but de rendre tout compréhensible et lisible. En bref, c’est pour réorganiser l’État et mieux contrôler la société.

Frontières

L’État doit stabiliser ses frontières. NB : à l’époque une frontière c’était une ligne de front (contre l’ennemi) et il était mouvant et indéfini. Or, les états vont peu à peu marquer leur territoire. Commence au 18e, mais surtout au 19e siècle. C’est lent parce qu’on en a pas les moyens et ça changeait souvent. On peut donc voir le processus de Weber.

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Processus de la construction étatique postcolonial

Au même moment que les États Européens se construisent, ils sont en train de coloniser le monde. Alors, comment via la colonisation les Européens vont exporter ce modèle de l’État Wébérien? La colonisation commence au 15e. Les Européens vont voyager vers l’est et établir des comptoirs commerciaux, mais il prendra jusqu’au 18e-19e siècle pour qu’il y ait une extension à l’intérieur des terres (conquérir d’avantage). L’Afrique va être la dernière région à être colonisée. Il faut attendre 1884-1885 pour que ça commence. C’est tard parce que la colonisation de l’Afrique est très compliquée et qu’on est limité en termes de budget. Les Européens vont tenir le congrès de Berlin et vont décider comment ils vont coloniser l’Afrique et ce dans le but d’éviter de se combattre les uns contre les autres. Il y a donc un partage, division de l’Afrique. Donc, l’Afrique rencontre des états très perfectionnés. Exemples de pays non colonisés : Thaïlande, Japon, Libéria… Les Européens vont appliquer chez les sociétés qu’ils colonisent, le modèle qu’ils ont chez eux. Ils instaurent une autorité centrale. Sur papier c’est beau, mais certains problèmes arrivent. Dans bien des cas, ils n’ont pas les moyens (financière et humain) pour créer un état très fort. Donc, la structure de l’État dans ces colonies est très légère. Par exemple 20 administrateurs pour des millions de personnes. Ils vont donc mettre leurs efforts sur la construction de polices locales. L’état n’est pas très puissant. Certes il peut fait appel à la milice, mais il n’a pas vraiment les moyens de transformer la société. C’est le colonisateur qui trouve les moyens de rentabiliser la colonie. Ce qui explique pourquoi les ressources sont limitées et que les infrastructures sont mauvaises. Donc, ils vont s’appuyer sur l’organisation politique (locale) qu’il existait sur le pays colonisé. Par exemple, ils vont régner ‘’indirectement’’ par les chefs de tribus… On conserve et transformes ces autorités locales. Ces autorités servent l’intérêt des colons. C’est du despotisme décentralisé. Dans le fond, les colons ont créé des autorités toutes puissantes. Quand ces états vont finalement obtenir leur indépendance, les colonies décident de reproduire le modèle territoriale des coloniaux. Leur débat part sur le tracé de la frontière. Ils veulent avoir une frontière, mais ne sont pas d’accord quand à où est cette frontière. Dans la plupart des cas, ils vont reproduire les tracés coloniaux. Il y a eu quelques changements c’est sûr. Il donne l’exemple de l’inde, Pakistan et le Bengladesh pour une place qui n’a pas conservé les frontières coloniales.

Dans quelle mesure la définition de Weber s’applique à ces nouveaux états indépendants. Texte de Jean-François Medar.

- Le monopole de l’usage légitime de la violence :

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Dès l’indépendance, l’État va se voir défié par des acteurs non étatiques dans cet usage légitime de la violence.

- Le monopole dans la conception et la mise en application des règles publiques

Pour les dirigeants étatiques au jour 1 de l’indépendance, ils sont confrontés contre à des organisations sociales, politiques sociales qui revendiquent aussi ce monopole. Donc, même s’il édicte des lois, il est confronté à des organisations sociales qui lui imposent un refus. Il y a donc une lutte continue entre eux. C’est souvent du parce que l’État postcolonial n’a pas les moyens/ressources (financières, humains) pour ses ambitions. Ce n’est pas nécessairement une question de non capacité, mais ça peut être une question de non volonté. En effet, les acteurs administratifs ne veulent pas appliquer certaines politiques parce que celles-ci résulteraient à un appauvrissement de leur chose. Par exemple, une politique de redistribution de la terre ne sera pas mise en application, car elle appartient aux castes les plus nobles et ces castes forment les administrateurs de l’État.

- Division entre le public et le privé

Le phénomène du néopatrimonialisme : système par lequel un représentant de l’état, s’approprie à des fins privés des ressources étatiques.

Légitimité : La conviction que les règles du jeu étatique sont justes et appropriées et que l’acception de ces règles est justifiée.

Donc, on peut voir la difficulté, le défi des colonies nouvellement libres, de convaincre les gens/la population d’obéir parce qu’ils ont la légitimité. Au lieu de se demander, qu’en comparant la définition de Weber, s’il y a un état, ne serait-il pas mieux de regarder le degré d’étatisation du pays en question (c’est la question que soulève le deuxième auteur Médar). On peut aussi regarder, l’évolution des degrés d’Étatisation.

Question possible de rechercher : Peut-on appliquer la définition de l’État selon Weber au régime des Khmers rouges? Aussi parler du degré d’Étatisation. Tel ou tel facteurs explique la différence d’Étatisation entre le pays X et Y.

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Thème 2 – Théories des régimes et de leurs transformations

Définition régime : L’ensemble des règles et pratiques qui déterminent comment et dans quelles conditions les agents de l’État exercent leur pouvoir sur la société.

Ça nous permet de comprendre les rapports entre les représentants de l’État et la société.

Régime autoritaire : Régimes marqués par une restriction sévère de la participation politique – par exemple, l’existence d’un seul parti politique; les régimes communistes et votre participation est d’être membre de ce parti. La justification était que si la société avait plusieurs parties, cela mènerait à la diversion du but ultime et que s’il n’y a un seul parti, on peut atteindre notre but.

…Élimination et/ou contournement des mécanismes imputabilité – il y a peu de mécanismes pour assurer l’imputabilité du chef de l’État. Donc, la seule manière de se débarrasser le dirigeant, il reste seulement la violence, c.à.d. le soulèvement.

…Utilisation fréquente et arbitraire de la violence – la seule manière de tenir le pays ensemble puisqu’il n’y pas de participation et d’imputabilité. On l’utilise souvent pour éliminer les rivaux/ennemis du pays. Les mécanismes pour prévenir l’émergence des ennemis du régime sont très développés. Par exemple des agences d’espionnages. Le prof dit que les régimes militaires est le meilleur exemple pour un régime violent. Les militaires sont partout.

…Extraction et redistribution des ressources économiques arbitraires et de façon souvent violente.

Régime démocratique :

a) ProcéduraleLa démocratie se résume plus ou moins à des luttes électorales pour décider qui sera à la tête du pays.

Democracy is a system in which parties lose elections (Przeworski 1991:10)

Caractéristiques:

1- Les pouvoirs exécutifs et législatifs sont dûment élusa. Incertitude – on ne doit pas savoir qui va gagner avant l’électionb. Irréversible – l’élection doit être irréversible; on ne peut pas décider que le

résultat de l’élection ne nous arrange pas et qu’on change, par exemple par assassinat.

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c. Répétition – il faut qu’il y ait régulièrement des élections.2- Il existe plus d’un parti3- Il doit y avoir eu alternance au pouvoir – il faut qu’il y ait eu au moins une

alternance, que le parti au pouvoir ait perdue au moins une fois l’élection.

b) Substantielle

Il faut donner plus de substances à la définition de la démocratie. Alors, il faut inclure un facteur socio-économique – si le faussé socio-économique est tellement large entre les riches et les pauvres, je ne vais pas considérer cet État comme une démocratie, car un état démocratique doit redistribuer efficacement les ressources. Il y a aussi une dimension culturelle – il n’y pas de définition universelle d’une démocratie. Or, il faut prendre en considération la manière dont les sociétés locales conçoivent la démocratie. Ici, faut quand même se rappeler que tout le monde dans une société ne pense pas de la même façon.

Il faut porter attention à la manière dont la citoyenneté est effectivement déployée sur le territoire – il est possible qu’à l’échelle nationale, sur papier, il y ait démocratie, mais qu’en réalité, il n’y en ait pas dans certains endroit du pays.

Régimes Hybrides :

Pays qui combinent des éléments des régimes autoritaires et des éléments des régimes démocratiques.

Les institutions démocratiques formelles existent…

… mais…

Les dirigeants abusent du pouvoir de l’état de façon à s’avantager systématiquement face aux opposants.

Par exemple, ils achètent les votes, intimident les opposants.

Donc, on peut voir la démocratie de deux façons :

Dichotomique/Binaire

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Degré

Théories de changements de régimes :

Qu’est-ce qui expliquent ces changements de régimes?

a) Agents (acteurs)La cause est à comprendre au niveau des acteurs. Il y a un calcul coût/bénéfice de l’action des acteurs. (Préférences, stratégies, utilisation des informations, perception d’une réalité – pour A un certain évènement ne voudra rien dire, alors que pour B celui-ci représentera le début d’une révolte qui devra être étouffée immédiatement). Donne l’exemple des extrémistes Vs. Les modérés.

b) StructurellesExpliquent en analysant les grands changements/phénomènes de structures.Ces structures sont des normes existantes qui s’imposent aux individus. Donne l’exemple d’un gars qui n’a pas vraiment à choisir entre porter une robe ou un pantalon.

Exemples :Qu’est-ce qui explique qu’un régime s’effondre où se bâtit?

On va regarder par exemple, la structure économique du pays. Va peut-être dire que plus le PIB augmente, plus il y a de chances de démocratisation. L’inverse aussi pour l’effondrement démocratique (les pays pauvres ont plus de chances de s’effondrer).

Le développement du capitalisme donne industrialisation urbanisation classe ouvrières augmentent + classe aristo diminue ouverture démocratique.

La structure sociale, plus d’individu (boom démographique)

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Plus il y a de démocratie dans les nations environnantes + il y a de chances de démocratisation.

Structures économiques mondiales.

Néo institutionnaliste – combine l’approche des acteurs avec celle des institutions.

c) Interne (national)d) Externe (international)

Thème 3 – Régimes et sociétés (pays occidentaux) ; Europe de l’ouest + Amérique du Nord

1) Démocratisation de l’Europe et de l’Amérique du NordLa plupart des auteurs expliquent la démocratie par des approches structurelles; résulte des transformations économiques et sociales

2) Aménager la démocratiei- Système présidentiel

Pouvoir exécutif (président) – élu par le peuple Pouvoir législatif (assemblée élue) – élu par le peuple

Les deux pouvoirs sont autonomes l’un par rapport à l’autre. Cependant, le président à un droit de véto sur les lois (pouvoirs réactifs). L’assemblée élue peut défaire ce pouvoir de véto avec un vote au 2/3.

La durée et le caractère du mandat est fixe.

ii- Système parlementaire

Exécutif – cabinet/premier ministre (ils font partie du parlement)

Législatif – Parlement

Les deux dépendent l’un de l’autre. L’assemblé peut voter un vote de confiance pour faire sauter le président et le président lui peut dissoudre l’assemblée. C’est collégial. La durée du mandat n’est pas fixe.

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iii- Systèmes électorauxComment est-ce que l’on va convertir des votes en sièges au parlement?

a) Pluralité (first past the post- FPTP)

Divise le pays en x (nb de sièges à l’assemblé) districts et à l’intérieur de chacun de ces districts, celui qui aura le plus de votes en premier aura la victoire.

Ex : pays avec 3 comptés et 3 parties politiques

1 2 3 Nb de votes

Nb de sièges

A 7 4 4 15/30 1B 2 5 5 10/30 2C 1 1 1 3/30 0Total 10 10 10 30/30 3

Ce système de conversion crée une majorité artificielle, car on peut voir que même si A à eu 15/30 votes, il n’a qu’un seul siège tandis que B lui en a 2 alors qu’il n’a eu que 10/30 votes. Il y a donc distorsion entre le vote populaire et le nb de sièges que l’on possède à l’assemblée.

b) Représentation porpotionnelle (RP)

Le nombre de sièges que l’on possède est proportionnel au nombre de votes que l’on aura obtenu.

Parties % de votes Nb de siègesA 25 25B 25 25C 50 50Total 100 100

Ici, il n’y a presque plus de distorsion.

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c) Mixte

Mélange la pluralité et le proportionnel. Par exemple : la moitié des sièges seront dévolus en fonction de la pluralité et l’autre moitié en fonction de la RP. NB : c’est au pays de choisir le fonctionnement.

L’essence du débat par rapports aux systèmes est la représentativité ou l’efficacité/stabilité.

Critiques/avantages du système par représentation proportionnelle :

L’avantage de système par représentation proportionnelle est que celui-ci est vraiment démocratique; il représente l’appui populaire. Il se veut plus démocratique. Donc, le parlement est vraiment plus diversifié. Il est multipartisme. Alors, même les minorités peuvent être représentées. Cela veut aussi dire que l’on aura un cabinet beaucoup plus diversifié. C’est le jeu des alliances/négociations qui va déterminer sa constitution. Le cabinet risque donc d’être lui aussi multipartisme.

Le problème avec cela est qu’un cabinet de coalition/multipartisme risque de connaître des conflits/tensions; donc sa durée de vies est courte.

Le prof dit que cependant, l’élection des membres du cabinet se fait lorsque les parties dressent eux même une liste de membres qu’ils reconnaissent comme étant qualifiés. Il y a donc des débats derrière les rideaux qui font de sorte que la population n’a aucun mot à dire quant à l’élection des membres du cabinet. C’est un côté non-démocratique de ce système. Il y a une perte de qualité.

Critiques/avantages du système pluraliste :

Certes, il y a moins de démocratie à cause de la distorsion, mais au moins on gagne en efficacité, car on a des gouvernements bi ou tri-partistes et les cabinets sont souvent monopartiste ou de coalition. Le fait qu’il y ait distorsion permet que venu le temps de prendre les décisions, on les prend au lieu de se chicaner comme dans l’autre système. Donc ici il y a qualité de la démocratie Vs. L’efficacité.

d) Majoritaire – consensuel (A. Lijphart) / Débat sur les tensions

Lijphart regarde le choix des démocraties occidentales et divise en deux celles-ci : Majoritaire vs Consensuel et il se pose la question de Qui doit gouverner. Il pense que ce devrait être ceux qui ont le plus de monde

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possible et non une majorité minimale. Pour lui, le système de la majorité minimale est un mauvais système car dans celui-ci, on se contente de la plus petite majorité. Il dit qu’on devrait maximiser la majorité. Donc, le système de la pluralité est mauvais. Le système présidentiel aussi car le pouvoir est dans les mains d’un seul président. Pour lui, le meilleur système est le système parlementaire proportionnel. La majorité minoritaire/relative n’est pas représentative des intérêts de la population. Comment peut-on permettre une partie qui n’a pas eu la vraie majorité de vote d’avoir autant de pouvoir? C’est un système basé sur une opposition et exclusion du perdant où le gagnant prend tout. C’est la dictature de l’exécutif. Vaut mieux être plus consensuel, inclusif pour maximiser la majorité par coalition. Il y a donc partage du pouvoir. Donc, le système consensuel/inclusif a beaucoup plus d’équilibre au niveau de l’exécutif et du législatif.

Il ajoute que quand le système est majoritaire et qu’il y a un changement de pouvoir, ce changement est radical comparé à celui vécut dans un système par représentation proportionnelle. Ce changement radical mène à un moment de rupture beaucoup plus fort et instable que le RP. On passe du tout au tout alors que dans RP il y a continuité.

Thème 4 – Régimes et sociétés : Europe de l’Est et le monde post-colonial

A) L’émergence d’un régime autoritaire compétitif : La Russie

Comment est-ce que le régime autoritaire post soviétique s’est-il construit (son émergence, ses facteurs)?

1) Arguments structurels (texte de Lynch)Il n’y a pas de démocratie; pourquoi?

i- HistoireL’incapacité d’entreprendre une réforme démocratique peut s’expliquer par l’influence du degré d’autoritarisme et d’impérialisme vécut en Russie (plus l’impact des 2 des est fort, plus les changes d’avoir démocratie est faible). C’est donc le poids de l’histoire qui compte. La Russie a été le plus touché par le totalitarisme et l’impérialisme.

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‘’ Le sentier de la dépendance’’ c’est l’argument structurel le plus populaire : une fois que l’on est lancé dans une trajectoire, il est difficile d’en sortir. Le seul moyen d’en sortir serait par un choc extérieur extrême (par exemple la deuxième guerre mondiale pour le Japon). Lynch dit que la chute de l’empire Soviétique aurait pu être un choc, mais l’histoire est tellement encrée que ça ne change pas.

ii- GéographieLes pays de l’ex-union soviétique les plus démocratisés sont collés/rapprochés à des pays occidentaux démocratiques.

iii- ÉconomieL’érosion entre la distinction privée et politique. La fusion de l’économie et du politique suit le modèle de l’empire Russe impérial et celui de l’union soviétique. Les changements dans l’économie vont permettre à ceux au pouvoir d’écraser la population (régime autoritaire renforcé, car l’état peut acheter tous ses opposants journaux…) Cela permet donc de créer un régime présidentiel qui écrase tout le monde, car tout le monde va vouloir être ‘’ami’’ avec Poutine. Donc, de il est de ‘’facto’’ car il n’y a qu’en réalité qu’un seul partie. Par exemple : assassine un journaliste aux 2 semaines; maintenant il n’a plus besoin de faire cela, car les journaux s’autocensurent.