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SUR LES PAS DE SAINT FRANCOIS D’ASSISE
Pèlerinage des Diocèses de Montpellier et Nîmes
25 avril - 3 mai 2018
Le présent document s’attache à rendre compte de notre rencontre
collective avec Saint François d’Assise et Sainte Claire par thèmes de
préférence à un récit chronologique.
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UN VERITABLE PELERINAGE
A l’initiative des directions des pèlerinage de Nîmes et de Montpellier 29
pèlerins prennent la route d’Assise le mercredi 5 avril à 5h58* du matin pour
les Montpelliérains rejoints à 7h06* par les Nîmois. (Ayons une précision toute
ferroviaire en ces temps de grève SNCF).
L’accompagnement spirituel est efficacement
assuré par le Père André Chapus accompagné
par quelques paroissiens « fans ». Au cours du
voyage, il montrera d’autres talents jusqu’à
même oser se mettre dans les pas de Saint
François au détour de quelques charades tirées
par les cheveux.
La logistique touristique et le bon moral des troupes sont
assurés remarquablement et en souplesse par Alain Gerez
et Gilles Scozzesi, respectivement directeurs des
pèlerinages de Montpellier et Nîmes.
Ce véritable pèlerinage permet à la plupart des pèlerins
d’approfondir leur connaissance de Saint François et pour
d’autres de le découvrir sur les lieux mêmes de sa vie.
Outre les prières du matin et du soir, la plupart du temps dans le car, les
messes quotidiennes, sauf le jour du retour, sont des temps forts.
Le premier jour dans une salle de l’hôtel.
Le jeudi 26 à notre arrivée à Assise par erreur à Notre Dame des Anges, dans
une chapelle, n’ayant pas trouvé l’église paroissiale.
Le vendredi 27 dans une chapelle de la Basilique Saint François à Assise
Le samedi 28 au couvent franciscain du
Sanctuaire du Greccio
Le dimanche 29 encore à Notre Dame des
Anges dans la même chapelle que le jeudi.
Le lundi 30 à la Verna dans la chapelle
Sainte Marie des Anges
Le mardi 1er mai dans l’église Saint Jean
Baptiste de Ravenne
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La dernière messe du pèlerinage est célébrée le mercredi 2 mai à Certosa
di Pavia dans l’église paroissiale Saint Michel Archange qui jouxte notre
hôtel.
Les homélies sont prononcées en alternance par le Père André Chapus et
par notre diacre Alain Jerez.
Des pèlerins, le plus souvent des pèlerines, volontaires animent les chants
et la prière universelle parfois objet d’un partage.
Les longs trajets en car permettent au Père André soit de donner un cours
sur la hiérarchie des lieux et des ministres du culte dans l’Eglise, soit
d’évoquer les premiers temps de l’Eglise soit de réciter le chapelet – une
grande première (sans adhésion véritable pour le rédacteur de ces lignes)
et l’occasion de bafouiller le Notre Père par deux fois pour celui qui tient le
micro …
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EN MARCHE VERS LA SAINTETE AVEC FRANCOIS ET CLAIRE
En communion avec le thème du pèlerinage, nous passons 4 jours sur les
pas de Saint François.
A Assise le vendredi 27 en visitant la Basilique Saint François aux premières
heures de la matinée avant l’arrivée de la foule, puis la Basilique Sainte
Claire.
C’est là que le Père André se met à rêver de devenir Pape ou regrette de ne
pas compter les parents de Saint François parmi ses nombreux ancêtres.
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En fin de matinée, visite de l’église Saint Pierre puis la via Francesco, la
cathédrale Saint Ruffin et la Basilique Sainte Claire.
Le déjeuner est pris au restaurant de la Poste.
Le samedi, visite des ermitages dans la région de Rieti à 80 km de Rome.
A Greccio, Saint François crée la première crèche vivante.
Un frère franciscain Stefano nous y accueille. Après la
messe, nous visitons le musée international des crèches
du monde entier.
Déjeuner très - trop copieux dans le
village au restaurant …. En après-midi,
visite du Couvent de Fonte Colombo.
Nous réveillons sans doute le frère portier
qui nous envoie ensuite Silvio. Ce dernier
nous parle de la Règle et de l’obéissance qui
l’a fait vivre dans plusieurs couvents.
Chaque visite de couvent nous permet de
rencontrer brièvement un frère, Jan Luca,
Stefano, Mauro …
Le dimanche 29, plusieurs taxis nous prennent à notre hôtel
différent de celui des 2 jours précédents. Ils nous emmènent,
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dans une course folle digne des chauffeurs du futur Giro à l’ermitage des
Carceri - les prisons et de San Damiano. L’accès de ces ermitages se fait
par d’étroits passages. Jean-Paul votre grand reporter ne manque pas de
cogner son crâne dégarni, ce qui provoque irrémédiablement un fou rire pas
très charitable de son épouse.
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En après-midi, après le
déjeuner à l’hôtel,
visite de Notre Dame
des Anges et messe à
l’écart de la foule
après avoir fait une
pause « gelati ».
Puis arrive le moment où Myriam nous quitte avec beaucoup d’émotion.
Question émotion, on est servi. En sortant de la basilique, un concert en
plein air assuré par des frères franciscains et quelques franciscaines
dansant comme si elles et ils fréquentaient assidument les boites de nuit
montre un visage rock n’roll de l’Eglise.
Emportée par le rythme, Simone tape dans les mains et trébuche sur un petit
pavé de la place. Chute. 3 médecins, 2 du groupe, Marie-Odile mais surtout
Joëlle et un médecin turinois de passage s’empressent autour d’elle.
L’ambulance appelée par les militaires assurant la sécurité sur la place
conduit au bout d’un certain temps Simone accompagnée de Joëlle à
l’hôpital d’Assise puis à Pérouse.
C’est ainsi, sur les rythmes « endiablés » de la scène franciscaine et sur la
tristesse de voir Simone et Joëlle nous quitter momentanément que nous
laissons Assise.
Le village natal de Michel-Ange est notre étape où Simone et Joëlle nous
rejoignent en taxi à … 1h30 du matin après diagnostic et réduction à
« l’arrache » d’une fracture du poignet droit.
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Lundi 30 matin est notre dernière étape avec Saint François au sanctuaire
de La Verna en pleine montagne où Monique fête son « tuitième »
anniversaire.
L’accueil par un franciscain qui
confirme que les touristes ne sont pas
toujours les bienvenus, est plus que
brutal et notre guide Simona (prénom
prédestiné) en est toute bouleversée.
Nous admirons les retables en marbre
d’Andrea Della Robia dans la chapelle
Sainte Marie des Anges, où nous
célébrons la messe.
Auparavant, nous avons visité également la Chapelle des Stigmates. Saint
François a en effet reçu les stigmates sur ce lieu.
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A LA DECOUVERTE D’AUTES SITES CHRETIENS
Outre Assise, nous découvrons dans d’autres villes de majestueux
ensembles architecturaux et édifices chrétiens.
A Pise, la fameuse tour penchée est en fait le campanile de la cathédrale
Notre Dame de l’Assomption qui, avec le baptistère Saint Jean et Campo
Santo, cimetière monumental composent la Place des miracles.
Ravenne nous plonge à l’époque paléochrétienne avec les mausolées de
Galla Placidia et de Théodoric, les Baptistères Néonien (des orthodoxes) et
celui des Ariens, les basiliques de saint Apollinaire le Neuf, de saint Vital et
de Saint Apollinaire in Classe.
Nous apercevons le tombeau de Dante où la foule se précipite.
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Les différents édifices rivalisent de mosaïques. Ce qui vaut à
Ravenne son titre non usurpé de Ville de la mosaïque, comme
l’indique le doigt de Dieu.
Cet art est d’ailleurs toujours pratiqué. Ivana nous en fait la démonstration
dans son atelier.
Mercredi, arrivée à Certosa près de Pavie
sous la pluie. Après avoir failli être bloqués
au péage par un automobiliste cherchant
sa carte bleue retrouvée par terre sur un
coup de klaxon de notre chauffeur.
Visite, sous la pluie, de la Chartreuse
monumentale gothique des XIVe et XVe de
Certosa en pleine campagne.
Puis rapide tour à Pavie, à la
basilique San Pietro in Ciel d’Oro
qui renferme, près du château des
Visconti, le tombeau de Saint
Augustin.
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DE BELLES RENCONTRES
Un pèlerinage, c’est l’occasion de lâcher prise, partager, de découvrir et de
partir ailleurs pour revenir. Pas forcément intact pour tout le monde !
Le groupe des participants compte au total 32 personnes. A tout seigneur
(avec un s minuscule, n’exagérons pas !) tout honneur : notre
accompagnateur spirituel, le Père André Chapus.
Au-delà de la qualité des célébrations, homélies et
enseignements religieux, nous apprécions son
sens de l’humour et son goût des charades un peu
« intellos ». Ce qui lui vaut de la part de notre
chauffeur un surnom que, toujours par charité
chrétienne, nous tairons. Mais tout cela mérite
bien quelque repos.
Nos deux directeurs, Alain Gerez et Gilles Scozzeci, prouvent leur qualité
d’organisateurs et leur disposition à faire face - n’est-ce pas Simone ? – et
leur souci du bien-être du groupe – belle image du muguet distribuée aux
membres du groupe compensant apparemment l’absence de tradition florale
le 1er mai en Italie.
Parmi les pèlerins, divers talents et quelques « figures » que la charité
chrétienne nous empêche de nommer mais qui se reconnaîtront facilement,
apparaissent.
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Une chanteuse, Marguerite, lance les chants aux célébrations. Un
scientifique, Claude nous donne une conférence sur le Saint Suaire.
Joëlle, outre sa qualité de médecin veillant sur Simone, propose une
initiation à la méditation chrétienne.
Tina offre ses services d’interprète de l’italien en français si besoin.
Jean-Marie, l’un des vignerons, est consulté régulièrement sur la qualité (ou
non) des vins proposés.
Pierrette se révèle une excellente marcheuse, ce qui ne lui coupe pas la
parole et sa bonne humeur.
Et bien sûr, Jean-Paul, notre excellent et sympathique chauffeur qui
s’intègre de suite dans le groupe et se sent à l’aise avec notre spécificité.
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Et puis, nos guides, Helena à Pise, Simona à La Verna, Flora « Mamie
Trottinette » à Ravenne qui remplace Via Michelin pour guider notre
chauffeur dans les rues de la ville, enfin Renata à Pavie.
Mais surtout, Myriam, pour nos 3 jours sur Assise. Elle nous fait bien sûr
découvrir la ville et les environs sur le plan touristique. Mais nous
apprécions surtout sa connaissance de Saint François qui laisse
transparaitre son admiration et sa grande sensibilté.
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A LA DECOUVERTE D’UN PAYS ET DE SES RICHESSES
Tout pèlerinage s’inscrit également dans la découverte géographique,
touristique, culinaire et culturelle d’un peuple avec ses richesses et ses
spécificités.
Assise, c’est loin du Languedoc, il y a de la route, des piqueniques et repas
rapides … et des tunnels.
Mais, on les oublie vite en découvrant les
régions d’Italie que nous traversons : la
Ligurie, la Toscane, l’Ombrie, une petite
partie du Latium, l’Emilie-Romagne et une
petite partie de la Lombardie.
Non, sur la gauche du car, ce ne sont pas
des montagnes enneigées mais les
carrières de marbre de Carrare.
Ce sont aussi les tours penchées, en fait les campaniles des églises à Pise
et ailleurs en raison de la nappe phréatique proche. Mais à Pise, Simone
préfère pour l’instant regarder où elle met les pieds …
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A Assise, nous voyons comment les italiens honorent publiquement leurs
morts.
Pendant que d’autres recherchent l’ombre !
Et puis l’Italie, c’est aussi le foot, le cinéma et le cyclisme représenté
humoristiquement avec des célébrités du cinéma mais aussi sportivement
avec le Giro, le Tour d’Italie dont la 11ème étape s’élance d’Assise le 16
mai.
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UNE LOGISTIQUE « PRO »
Côté transport, outre le car de la société Bancarel conduit admirablement
bien par Jean-Paul sous les nombreux tunnels, nous avons utilisé les
navettes de ville à Pise, des taxis à Assise sans parler des ambulances et
du taxi pour Simone.
Les hébergements sont en général de qualité dans nos différentes étapes :
Hôtel Regina Del Mare à Tirrenia près de Pise où l’on voisine avec 2 cars
de jeunes belges un peu bruyants.
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Hôtel Villa Elda au pied de la colline d’Assise 2 nuits, où, après une arrivée,
longuette préfigurant un service à table du même acabit, nous sommes bien
accueillis.
Changement de décor et d’hôtel pour la 3ème nuit à Assise : Hôtel Vile
Country à quelques kilomètres de la ville.
A Caprese Michelangelo, village natal du célèbre artiste, nous atteignons le
bel Hôtel Buca di Michelangelo tardivement. Et pour cause ! Et c’est
difficilement atteignable, il faut monter un grand escalier de pierre.
Changement d’environnement pour nos deux nuits à Ravenne au Grand Hôtel
Mattei, au milieu de nulle part ou plutôt de grands axes routiers.
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Et pour terminer plus agréablement, l’Hôtel Italia à Certosa di Pavia
Autre aspect logistique important : le
comptage des pèlerins.
Afin de se faciliter ce fastidieux mais
nécessaire rituel, après chaque arrêts
ou visites, Alain invente une nouvelle
forme de belote. Plusieurs belotes de 6
à 8 personnes sont constituées dès le
premier jour autour d’un
volontaire « chef » de belote. Quand Alain annonce « belote », les
différentes entités se regroupent et l’on peut partir.
Décidément Jean-Paul, chef de belote en plus d’être grand reporter fait
souvent rire son épouse.
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ET DES KILOS EN TROP AU RETOUR
Non, la spécialité italienne débutant chaque repas n’est pas la pizza - qui
n’a rien à voir avec Pise – mais « la pasta » sous toutes ses formes.
Sans oublier les vins italiens rouges et blancs auxquels
notre œnologue, Jean-Marc, accorde en général un
satisfecit. Et bien d’autres spécialités dégustées en
abondance au village de Greccio dans le très bon
restaurant du Nid du Corbeau d’où nous avons une
magnifique vue sur le sommet enneigé du Mont Terminillo
dans les Apennins.
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Mais il arrive au groupe de résister à la gourmandise qui, selon le père André,
n’est pas un péché !
Sur le chemin du retour avant la frontière, la pause dans une aire d’autoroute
permet à beaucoup d’entre nous d’acheter en souvenir … des pâtes !
Alain, notre Directeur montpellierain planifierait-il déjà un prochain
pèlerinage …. au Portugal avec sa « tautologie » ??
Et c’est le poignet droit dans le plâtre que Simone rentre en France avec le
groupe.
Nous quittons les Nîmois avec 45 minutes d’avance, perdues à l’arrivée sur
Montpellier dans les embouteillages de fin de journée … Mais là, pas de
chapelet qui aurait été pourtant le bienvenu !!!!
Texte et conception Jean-Paul Charbaut
Crédit Photos : Geneviève Arraou, Jean-Paul Charbaut, Alain Jerez