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UNIVERSITE PAUL SABATIER – TOULOUSE III U.F.R Sciences de la Vie et de la Terre
THESE
En vue de l’obtention du
DOCTORAT DE L’UNIVERSITE DE TOULOUSE Délivrée par l’Université Toulouse III-Paul Sabatier
Spécialité : Physiopathologie Moléculaire, Cellulaire et Intégrée
Présentée par
Delphine MILHAS
RÔLE DES CASPASES ET DES SPHINGOLIPIDES
DANS LA SIGNALISATION CYTOTOXIQUE DU RECEPTEUR FAS
DANS LES LYMPHOCYTES T
Soutenue le 14 Décembre 2007 devant le jury :
M. Frédéric. RIEUX-LAUCAT Rapporteur Directeur de recherche, INSERM, Paris
M. Ali BETTAIEB Rapporteur Professeur, Université de Bourgogne-EPHE, Dijon
M. Patrick LEGEMBRE Examinateur Chargé de recherche, INSERM, Bordeaux
M. Justin TEISSIE Examinateur Directeur de recherche, CNRS, Toulouse
M. Bernard DUCOMMUN Président du Jury Professeur, Université Paul Sabatier, Toulouse Directeurs de thèse : M. Hervé BENOIST Professeur, Université Paul Sabatier, Toulouse III
M. Bruno SEGUI Maître de conférences, Université Paul Sabatier, Toulouse III
INSERM U858, I2MR, 1 Avenue Jean Poulhès, 31432 Toulouse Cedex 4
J’adresse mes sincères remerciements aux membres du jury pour avoir accepté
de juger ce travail :
Monsieur le Docteur Frédéric Rieux Laucat et Monsieur le Professeur Ali
Bettaieb, je suis très honorée de l’intérêt que vous avez porté à mon travail et je
vous remercie d’avoir accepté d’en être les rapporteurs.
Monsieur le Docteur Patrick Legembre, je suis très heureuse de vous compter
parmi les membres du jury.
Monsieur le Professeur Justin Teissié, je tiens à vous remercier pour notre
collaboration et pour votre présence dans ce jury de thèse.
Monsieur Bernard Ducommun, je vous remercie vivement d’avoir accepté de
présider ce jury, malgré une invitation tardive.
Je tiens également à remercier
Le Docteur Bruno Ségui : merci pour tout ce que tu m’as enseigné pendant ces 4
années, pour ta disponibilité, ta rigueur, ta franchise, ton humour et ta passion
que j’admire.
Le Professeur Hervé Benoist : merci pour votre esprit critique, vos conseils et
pour vos remarques pertinentes qui ont souvent permis de soulever des
discussions scientifiques enrichissantes.
Le Professeur Thierry Levade : merci pour votre accueil chaleureux dans le
monde des sphingolipides, pour votre connaissance et votre perspicacité
scientifique remarquables, votre disponibilité, votre générosité et votre bonne
humeur à toute épreuve.
Je remercie tous les membres de l’ex-U466 avec qui j’ai pu travailler, en
particulier : le professeur Robert Salvayre pour m’avoir accueilli dans son unité,
Jean-Claude Thiers pour m’avoir enseigner l’art d’observer comme il se doit nos
précieuses cellules, Marie Françoise pour sa disponibilité et tout le temps gagné
grâce à son organisation. Merci à Nathalie, Cécile et Stéphanie. Merci à tous les
étudiants qui sont passés dans le laboratoire : Sabine, Claudine, Babeth, Audrey,
Nicolas Carmen et Dimitri. Merci également à Jean-Claude Lepert pour son aide
précieuse en cytométrie.
Merci aussi à toute l’équipe du thème 3 pour son accueil chaleureux :
Nelly pour son écoute et ses conseils, Mogens pour les chocolats de Bruxelle et
le fameux gloug, Torsten pour m’avoir permis de m’entraîner à parler en anglais.
Nicole pour ta connaissance et ton aide technique mais aussi pour toutes nos
conversations et nos rigolades, Patricia pour ton aide précieuse et pour avoir
partagé avec moi les aléas des western, Houda, « la pompom girl », pour ta bonne
humeur et nos rigolades, Dani, pour tes astuces informatiques et ta gentillesse.
Merci à tout ceux qui ont partagé, pour un temps, l’aquarium avec moi: Yann,
Bertrand, Nargis, Bénédicte et Lucie.
Merci à Sylvain et Toto pour la bonne ambiance que vous avez pu instaurer et nos
fameuses conversations. On attend toujours le calendrier !
Dans la nouvelle équipe « sphingolipidique », merci à :
Nathalie pour ta gentillesse, tes conseils scientifiques et personnels.
Steph pour m’avoir appris à dompter les sphingolipides, pour ton aide et ta bonne
humeur.
Virginie merci pour ton accueil lors de mes brefs passages à l’école des ARN
Jean-Pierre pour ton American accent et ton sérieux lors des réunions.
Merci au trio de choc des 3 postdoc, Caro, Fred et Blandine pour nous faire
profiter de votre expérience, à nous petits thésards.
Maintenant le sifflement de Christian est remplacé par celui de Raphaël : merci
pour ta bonne humeur.
Et les petits derniers, Yayha, Guillaume, Elodie, Virginie et Julie, bon courage
pour la suite.
A mes pintades adorées, Sandra, Cindy, Anne et Cat, merci pour votre amitié,
tous ces moments inoubliables, vos bons petits plats et nos soirées facteur,
pyjama, movida et salsa et surtout pour votre soutien dans les moments
difficiles.
Merci à Marie et Jean-Phi pour votre gentillesse et vos conseils. On se
retrouvera aux States.
Merci à Jean-Phi pour m’avoir initié aux plaisirs du vertige et des toboggans.
Merci à tous ceux que j’ai rencontré brièvement lors des stages CIES et avec qui
j’ai partagé les joies et les peines de la thèse.
Merci à toute l’équipe pédagogique de biologie cellulaire pour son accueil et les
conseils de tous les enseignants avec qui j’ai travaillé, en particulier Arnaud
Labrousse, Raoul Mazar, et Marjorie Fanjul.
Merci à toi ma Jojo pour ta fidèle amitié.
Merci à Alice, Delphine et Flore pour tous ces moments passés sur les bancs de
la fac
A toute ma famille et un hommage particulier à mon papi et à ma mamie
A papa, maman et Romain pour votre soutien, tout votre amour et pour être là
toujours, pour moi.
A toi, Emilien, pour tes encouragements permanents, ton réconfort et pour avoir
supporté mon stress et mes indécisions.
RESUME
La mort des lymphocytes T est un processus essentiel pour le maintien de l’homéostasie
lymphocytaire et le contrôle de la réponse immunitaire. Le récepteur Fas (CD95) et son ligand
FasL (CD95-L) jouent un rôle clé dans la mort des lymphocytes T. Chez l’homme, des
mutations affectant Fas, FasL ou les caspases-8 et -10 sont responsables d’ALPS
(Autoimmune lymphoproliferative syndromes), soulignant l’importance de ces protéines en
physiopathologie. La caspase-8 a été montrée comme essentielle dans l’apoptose induite par
la stimulation de Fas. Toutefois, des travaux récents suggèrent l’existence de voies de
signalisation indépendantes de la caspase-8. Le céramide, un sphingolipide bioactif, joue un
rôle potentiel dans l’induction de la mort cellulaire. L’objectif de notre travail a été de
clarifier le rôle des caspases et du céramide dans la mort de lymphocytes T induite par FasL.
Nos résultats indiquent que la caspase-10 est capable de se substituer à la caspase-8 dans la
signalisation apoptotique de Fas, en clivant Bid (Bcl-2 interacting domain) et en activant la
cascade des caspases dans des cellules Jurkat. De plus, nous montrons que les caspases-8 et -
10 jouent un rôle dans la production de céramide et dans l’induction d’une mort nécrotique,
indépendamment de leur activité catalytique.
Une inhibition de l’activité de la sphingomyéline synthase (SMS), une enzyme qui convertit
le céramide en sphingomyéline, est détectée en réponse à la stimulation de Fas dans des
cellules sensibles mais pas dans des cellules résistantes. L’inhibition préalable de la SMS, par
approche pharmacologique ou épigénétique (siRNA), favorise l’augmentation du taux
intracellulaire de céramide et la mort en réponse à FasL. L’incubation de cellules Jurkat en
présence d’analogues exogènes de céramide s’accompagne d’une toxicité, suggérant un rôle
du céramide dans la signalisation cytotoxique de Fas.
L’ensemble de nos résultats mettent en évidence le rôle essentiel des caspases-8 et -10 dans la
mort apoptotique et nécrotique des lymphocytes T induite par FasL. De plus, l’inhibition de
l’activité de la SMS favorise l’accumulation intracellulaire de céramide et pourrait participer
activement à la mort des lymphocytes T induite par FasL. Interférer avec le métabolisme
sphingolipidique et notamment avec l’activité de la SMS, pourrait représenter une nouvelle
stratégie thérapeutique capable de sensibiliser des cellules résistantes à FasL ou aux
traitements anticancéreux.
ABSTRACT
Fas (CD95) engagement by FasL (CD95L) plays a crucial function in the regulation of T cell
homeostasis and in the control of immune response, essentially through cell death induction in
activated-T cells. In humans, gene mutations affecting either FasL, Fas or initiator caspases-8
and -10 are responsible for ALPS (Autoimmune Lymphoproliferative Syndrome). Fas cross-
linking triggers activation of both caspase-dependent and -independent pathways. In contrast
to caspase-8, controversy exists as to the ability of caspase-10 to mediate apoptosis in
response to FasL. FasL-induced caspase-independent signaling pathway remains largely
unknown. The ceramide, a bioactive sphingolipid, plays a potential role in cell death. The aim
of our study was to clarify the role of caspases and ceramide in FasL-induced T lymphocyte
death.
Ours results indicate that caspase-10 can substitute to caspase-8 as an initiator caspase in Fas
signaling leading to Bid (Bcl-2 interating protein) processing, caspase cascade activation, and
apoptosis of human leukemia Jurkat T cells. Moreover, initiator caspases-8 and -10 can
trigger cell death independently of their catalytic activities, and are absolutely required for
FasL-induced ceramide production and cell death, including necrosis.
The ceramide is converted to sphingomyelin (SM) by SM synthase (SMS). In Jurkat cells,
FasL treatment inhibits SMS activity in a dose- and time-dependent manner. The inhibition of
ceramide conversion to SM, by pharmacological approach or by siRNA, enhances FasL-
induced death of Jurkat and activated T cells. Novel ceramide analogs elevate endogenous
ceramide content and promote Jurkat cell death, suggesting a role of ceramide in cytotoxic
Fas signaling.
Altogether our results highlight the essential role of caspases-8 and -10 in FasL-induced
apoptotic and necrotic leukemia cell death. Moreover the inhibition of SM synthesis may
facilitate FasL-induced ceramide increase and lymphocytes death. Inhibiting SMS activity
may represent an interesting therapeutic strategy to sensitize cells to FasL or to anti-cancer
treatments.
LISTE DES ABBREVIATIONS
ACAD : Activated T Cell Autonomous Death
ADN (c) : Acide DésoxyriboNucléique (complémentaire)
AICD : Activation-Induced Cell Death
AIF : Apoptosis Inducing Factor
ALPS : Autoimmune LymphoProliferative Syndrome
Apaf-1 : Apoptotic protease-activating factor-1
APC : AlloPhycoCyanin
ASK-1 : Apoptosis Signal-Regulating Kinase-1
aSMase : Sphingomyélinase acide
ATP : Adénosine TriPhosphate
AV : Annexine-V
Bcl-2 : B-cell lymphoma 2
Bid : Bcl-2 interacting domain
BSA : Bovin Serum Albumin
CAPP : Ceramide-Activated Protein Phosphatase
CARD : Caspase Recruitment Domain
CCTα : CTP : phosphocholine cytidylyltransférase α
CD : Cluster of Differentiation
CERT : Ceramide Transfer protein
CrmA : Cytokine response modifier A
DAG : DiacylGlycerol
DD : Death Domain
DED : Death Effector Domain
Diablo : Direct IAP Binding protein with LOw pI
DISC : Death Inducing Signaling Complex
DNA-PK : DesoxyriboNucleic Acid-Protein Kinase
DNAse I : DésoxyriboNucléase I
DOC : Acide Desoxycholique
DR : Death Receptor
ELISA : Enzyme-Linked ImmunoSorbent Assay
EndoG : Endonucléase G
ESM : Ecart Standard de la Moyenne
FADD : Fas-Associated protein with Death Domain
FITC : Fluorescein Isothiocyanate
FLICE : FADD-like ICE
FLIP : FLICE Inhibitory Protein
GCS : Glucosyl Céramide Synthase
gld : generalized lymphoproliferation disease
HtrA2 : High temperature requirement protein A2
IAP : Inhibitor of Apoptosis Protein
ICAD : Inhibitor of Caspase-Activated DNase
ICE : Interleukin-1β-Converting Enzyme
Ig : Immunoglobuline
IL6 : Interleukine-6
IP : Iodure de Propidium
JNK : cJun N-terminal Kinase
KO : Knock Out
lpr : lymphoproliferation
MAPK : Mitogen-Activated Protein Kinase
MTT : Bromure de 3(4,5-diméthylthiazol-2-yl)-2,5-diphényltétrazolium
NFκB : Nuclear Factor-κB
NK : Natural Killer
PARP : Poly(ADP-Ribose) Polymérase
PBL : Peripheral Blood Lymphocytes
PBS : Phosphate Buffered Saline
PC : Phosphatidylcholine
PCD : Programmed Cell Death
PDMP : 1-Phenyl-2-Decanoylamino-3-Morpholino-1-Propanol
PDTC : Pyrrolidine DiThioCarbamate
PE : Phycoerythrine
PHA : Phytohémagglutinine
PI3K : PhosphatidylInositol-3-Kinase
PIDD : p53-induced protein with a Death Domain
PKC : Protéine Kinase C
PLAD : PreLigand binding Assembly Domain
PMSF : Phenyl Methyl Sulfonyl Fluorure
PP2A/1: Protéine Phosphatase 2A/1
PPMP : 1-Phenyl-2-Palmitoylamino-3-Morpholino-1-Propanol
PS : Phosphatidylsérine
RAIDD : Receptor-interacting protein (RIP)-Associated ICH-1/CED-3 homologous death
protein with a Death Domain
RE : Réticulum Endoplasmique
RIP : Receptor Interacting Protein
RNase : Ribonucléase
ROS : Reactive Oxygen Species
S1P : Sphingosine-1-Phosphate
SDS : Sodium Dodecyl Sulfate
SDS-PAGE : Sodium Dodecyl Sulfate PolyAcrylamide Gel Electrophoresis
siRNA : small interfering Ribonucleic Acid
SK : Sphingosine Kinase
SLE : Systemic Lupus Erythematosus
Smac : Second mitochondrial activator of caspases
SMase : Sphingomyélinase
SMS : Sphingomyéline Synthase
SPT : Sérine Palmitoyl Transférase
SVF : Sérum de Veau Fœtal
TCR : T-Cell Receptor
TNF : Tumor Necrosis Factor
TNFR-1 : Tumor Necrosis Factor-Receptor-I
TPCK : Tosyl Phenylalanine Chloromethyl Ketone
TRAIL : TNF-Related Apoptosis Inducing Ligand
z-VAD-fmk : Benzyloxycarbonyl Valyl-Alanyl-Aspartyl-(O-methyl)-fluoromethylketone
z-AEVD-fmk : Benzyloxylcarbonyl-AEVD-fluoromethylketone
SOMMAIRE
1
SOMMAIRE
REVUE GENERALE ............................................................................................................. 5
I- La mort cellulaire .............................................................................................................. 6
I-1 L’apoptose ................................................................................................................... 6
I-1-1 Caractéristiques morphologiques et biochimiques de l’apoptose ........................ 6
I-1-2 La machinerie apoptotique ................................................................................... 7
I-2 Les caspases................................................................................................................. 8
I-2-1 Structure et classification ..................................................................................... 8
I-2-2 Mode d’activation ................................................................................................ 8
I-2-3 Les caspases-8 et -10 et la voie extrinsèque....................................................... 10
I-2-4 Les caspases-2 et -9 et la voie intrinsèque ........................................................ 11
I-2-5 Les caspases effectrices et leurs substrats .......................................................... 13
I-3 Régulation des caspases : protéines régulatrices et inhibiteurs ................................. 14
I-3-1 Les inhibiteurs d’origine cellulaire .................................................................... 14
I-3-1-1 FLIP ............................................................................................................ 14
I-3-1-2 Les IAP ....................................................................................................... 15
I-3-2 Les inhibiteurs d’origine virale .......................................................................... 15
I-3-2-1 CrmA........................................................................................................... 15
I-3-2-2 p35 et p49.................................................................................................... 15
I-3-3 Les inhibiteurs chimiques................................................................................... 16
I-4 Les protéines de la famille Bcl-2............................................................................... 17
I-4-1 Structure et classification ................................................................................... 17
I-4-2 Mécanismes d’action sur la mitochondrie.......................................................... 18
I-5 Les facteurs solubles mitochondriaux ....................................................................... 19
I-6 Les autres protéases de l’apoptose............................................................................. 21
I-7 La mort caspase-indépendante................................................................................... 21
I-7-1 La signalisation caspase-indépendante émanant des récepteurs de mort ........... 22
I-7-2 Rôle de la mitochondrie dans la mort caspase-indépendante............................. 23
I-7-3 Les protéases impliquées dans la mort caspase-indépendante ........................... 23
I-7-4 Importance de la mort caspase-indépendante en cancérologie .......................... 24
II- La mort des lymphocytes T............................................................................................. 25
II-1 Sélection thymique................................................................................................... 25
II-2 Délétion périphérique et AICD (Activation-Induced Cell Death) ........................... 26
II-3 Pathologies associées à un défaut de la mort des lymphocytes T ............................ 28
II-4 Le récepteur Fas ....................................................................................................... 32
II-4-1 Structure de Fas................................................................................................. 32
II-4-2 Expression et régulation de Fas ........................................................................ 33
II-4-3 Le ligand de Fas ................................................................................................ 34
II-4-4 Signalisation apoptotique du récepteur Fas ...................................................... 34
II-4-4-1 Initiation du signal et formation du DISC ................................................. 34
II-4-4-2 Rôle de la voie mitochondriale : cellules de type I et de type II ............... 37
II-4-4-3 Rôle des caspases initiatrices dans la signalisation de Fas ........................ 38
II-4-5 Signalisations non apoptotiques activées par le récepteur Fas ......................... 39
II-4-5-1 Fas et la mort caspase-indépendante ......................................................... 39
II-4-5-2 Fas et JNK (Jun N-terminal Kinase).......................................................... 40
II-4-5-3 Fas et voie de survie : NF-κB.................................................................... 42
III- Sphingolipides et mort cellulaire .................................................................................. 44
2
III-1 Structure et métabolisme des sphingolipides .......................................................... 44
III-2 Rôle des sphingolipides dans l’apoptose ................................................................ 46
III-2-1 Les métabolites pro-apoptotiques .................................................................... 47
III-2-1-1 Le céramide .............................................................................................. 47
III-2-1-2 La sphingosine.......................................................................................... 49
III-2-1-3 Les gangliosides ....................................................................................... 50
III-2-2 Les métabolites anti-apoptotiques ................................................................... 50
III-2-2-1 Le céramide-1-phosphate ......................................................................... 50
III-2-2-2 La sphingosine-1-phosphate (S1P)........................................................... 51
III-2-2-3 Le glucosylcéramide ................................................................................ 51
III-2-3 Sphingolipides et morts non apoptotiques....................................................... 52
III-3 Rôle des sphingolipides dans la signalisation apoptotique du récepteur Fas.......... 53
III-3-1 La voie sphingomyéline-céramide dans la signalisation de Fas...................... 53
III-3-2 La sphingomyéline synthase (SMS) dans la signalisation de Fas ................... 55
III-3-3 La synthèse de novo de céramide dans la signalisation de Fas ....................... 56
III-3-4 La sphingosine et la sphingosine-1P dans la signalisation de Fas................... 56
III-3-5 Les glycosphingolipides dans la signalisation de Fas ..................................... 57
III-4 Analogues sphingolipidiques et inhibiteurs du métabolisme du céramide en
thérapie anticancéreuse ................................................................................................... 58
III-4-1 Ciblage du métabolisme du céramide.............................................................. 59
III-4-2 Ciblage de la voie Sphingosine-kinase/ S1P ................................................... 60
RESULTATS EXPERIMENTAUX .................................................................................... 63
I- Introduction et objectif général ....................................................................................... 64
I-1 La caspase-8 n’est pas essentielle pour l’induction de l’apoptose en réponse à FasL
......................................................................................................................................... 64
I-2 Existence potentielle d’une signalisation indépendante des caspases ....................... 65
I-3 Objectif général de la thèse ....................................................................................... 66
II- Rôle de la caspase-10 dans la signalisation apoptotique de Fas .................................. 67
II-1 Un rôle controversé de la caspase-10 dans la signalisation apoptotique.................. 67
II-2 Objectif et stratégie expérimentale de l’article 1 ..................................................... 67
II-3 Conclusions de l’article 1 :....................................................................................... 68
II-3-1 La caspase-10 est une caspase initiatrice dans la signalisation de Fas ............. 68
II-3-2 Inhibition partielle de la mort cellulaire par le z-VAD..................................... 70
II-4 Evènements mitochondriaux dans la signalisation caspase-indépendante de Fas ... 72
III- Cytotoxicité induite par les caspases-8 et -10 indépendamment de leur activité
catalytique ........................................................................................................................... 75
III-1 Les cellules Jurkat déficientes en caspase-8 et -10 résistent à l’apoptose et à la
nécrose induite par FasL ................................................................................................. 75
III-2 Objectif et stratégie expérimentale de l’article 2 .................................................... 76
III-3 Conclusions de l’article 2........................................................................................ 77
III-4 L’activité catalytique des caspases est nécessaire à leur effet toxique dans les
cellules HeLa................................................................................................................... 78
IV- Rôle du céramide dans la mort de cellules Jurkat ........................................................ 80
IV-1 Production de céramide dans la signalisation de Fas.............................................. 80
IV-2 Rôle de la sphingomyéline synthase dans la signalisation de Fas .......................... 80
IV-3 Objectif et stratégie expérimentale de l’article 3 .................................................... 82
IV-4 Conclusions de l’article 3 ....................................................................................... 83
3
IV-4-1 Inhibition de l’activité de la SMS dans la signalisation de Fas....................... 83
a- Inhibition dépendante de l’activité catalytique des caspases .......................... 83
b- Inhibition indépendante de l’activité catalytique des caspases ....................... 87
IV-4-2 L’inhibition de la SMS sensibilise les lymphocytes T à la mort induite par
FasL............................................................................................................................. 89
IV-5 De nouveaux analogues de céramide induisent une toxicité dépendante et
indépendante de l’activité catalytique des caspases........................................................ 91
IV-5-1 Objectif et stratégie expérimentale de l’article 4............................................. 91
IV-5-2 Conclusions de l’article 4 ................................................................................ 92
DISCUSSION ........................................................................................................................ 96
I- Les caspases-8 et -10 sont indispensables à la signalisation apoptotique et nécrotique
induite par FasL .................................................................................................................. 97
II- L’inhibition de l’activité de la SMS pourrait participer à la génération de céramide
dans la signalisation de Fas.............................................................................................. 100
MATERIELS ET METHODES ........................................................................................ 103
I- Cultures et lignées cellulaires ....................................................................................... 104
I-1 Cellules Jurkat ......................................................................................................... 104
I-2 Lymphocytes humains du sang périphérique (PBL, Peripheral Blood Lymphocytes)
....................................................................................................................................... 104
I-3 Cellules HeLa .......................................................................................................... 105
I-4 Transfections cellulaires .......................................................................................... 105
II- Source de FasL............................................................................................................. 106
III- Expression de CD95 à la surface cellulaire ............................................................... 106
IV- Tests de viabilité cellulaire ......................................................................................... 107
IV-1 Test d’exclusion au bleu Trypan........................................................................... 107
IV-2 Test MTT .............................................................................................................. 107
V- Tests d’apoptose ........................................................................................................... 107
V-1 Analyse morphologique ......................................................................................... 107
V-2 Externalisation des phosphatidylsérines et perméabilité membranaire ................. 108
V-3 Analyse de la fragmentation de l’ADN.................................................................. 108
V-4 Dosage de l’activité des caspases : essai enzymatique DEVDase ou IETDase..... 108
V-5 Essais in vitro : protéines recombinantes .............................................................. 109
VI- Western Blot ................................................................................................................ 109
VI-1 Extraits protéiques totaux ..................................................................................... 109
VI-2 Extraits protéiques cytosoliques ........................................................................... 110
VI-3 Migration électrophorétique des extraits protéiques............................................. 110
VII- Analyse de la localisation subcellulaire des protéines mitochondriales ................... 110
VIII- Analyse des sphingolipides....................................................................................... 111
VIII-1 Extraction lipidique............................................................................................ 111
VIII-2 Dosage du céramide (méthode de la DAG kinase) ............................................ 111
VIII-3 Analyse du profil sphingolipidique.................................................................... 112
VIII-4 Mesure de la synthèse de sphingomyéline......................................................... 112
VIII-5 Dosage des activités enzymatiques de la SMS et de la GCS ............................. 113
4
IX- Analyse de l’expression des ARNm ............................................................................. 113
X- Anticorps et autres réactifs........................................................................................... 114
REFERENCES.................................................................................................................... 115
5
REVUE GENERALE
6
I- La mort cellulaire
Trois grands types de mort cellulaire ont été définis, l’apoptose, la mort autophagique
et la nécrose. L’apoptose (PCD de type I) et la mort autophagique (PCD de type II) sont des
morts cellulaires programmées (PCD, Programmed Cell Death) induites par un signal codé
génétiquement. Différemment, la mort de type III, la nécrose, est provoquée
accidentellement. Récemment, des formes intermédiaires de PCD caspase-indépendante ont
été décrites ; il s’agit de l’apoptose-like et de la nécrose-like qui possèdent certaines
caractéristiques de l’apoptose, de la nécrose et de l’autophagie. Il existe aussi deux autres
types de mort cellulaire non classifiées : la catastrophe mitotique qui intervient lors d’une
mitose anormale (défaut au cours de la métaphase ou de la cytodiérèse) et entraîne
l’apparition respective de micro-noyaux et de cellules multinucléées et l’anoïkis qui
correspond à l’apoptose induite par le détachement des cellules de leur support (Kroemer et
al., 2005).
I-1 L’apoptose
L’apoptose (terme évoquant la chute des feuilles à l’automne), la plus connue des
morts cellulaires programmées, a été définie en 1972. Elle correspond aux phénomènes qui
conduisent à la mort physiologique des cellules. Elle a toujours été opposée à la nécrose, au
cours de laquelle la rupture physique de la membrane plasmique et la destruction « brutale »
de la cellule provoquées par des conditions anormales conduisent au déclenchement de
réponses inflammatoires. L’apoptose joue un rôle majeur au cours du développement
embryonnaire, de la croissance, ainsi que chez l'adulte, où elle est essentielle pour le maintien
de l’homéostasie cellulaire. Ainsi, une dérégulation des mécanismes contrôlant l’apoptose
peut participer au développement de pathologies telles que les cancers et les maladies auto-
immunes (dans le cas d’un défaut de mort) ou les maladies neurodégénératives et les déficits
immunitaires (dans le cas d’un excès de mort) (Fadeel et al., 1999; Thompson, 1995).
I-1-1 Caractéristiques morphologiques et biochimiques de l’apoptose
L’apoptose est définie par des modifications morphologiques caractéristiques
observables au niveau du noyau et de la membrane plasmique. Une condensation et une
fragmentation de la chromatine nucléaire ainsi qu’une réduction du volume cellulaire sont
7
d’abord observées. Puis, le noyau se fragmente et la membrane plasmique présente des
évaginations (blebbing) à partir desquelles se forment plus tardivement les corps
apoptotiques. Des modifications biochimiques typiques interviennent également au cours de
l’apoptose : la fragmentation internucléosomale de l’ADN, un disfonctionnement
mitochondrial et l’externalisation des phosphatidylsérines (PS) à la surface cellulaire. Ce
dernier phénomène semble participer à la reconnaissance et à la phagocytose des cellules
apoptotiques par les macrophages. Ainsi, puisque l’intégrité de la membrane plasmique est
maintenue jusqu’à l’élimination des corps apoptotiques, la réaction inflammation est limitée
(Kerr et al., 1972). Il est à noter qu’in vitro, des altérations de la perméabilité membranaire
sont détectables aux stades tardifs ; il s’agit de nécrose secondaire ou post-apoptotique. Enfin,
l’activation de protéases de la famille des Caspases (Cystéinyl aspartate specific proteinase)
constitue une véritable signature de l’apoptose. En effet, les caspases clivant des protéines
structurales de la cellule et inactivant des protéines essentielles à la survie, elles sont
responsables de la plupart des caractéristiques morphologiques et biochimiques de l’apoptose
(Cohen, 1997).
I-1-2 La machinerie apoptotique
Il existe deux voies majeures d’induction de l’apoptose :
- La voie extrinsèque est initiée au niveau de la membrane plasmique par l’activation
de récepteurs de mort, membres de la superfamille du TNF-R (Tumor Necrosis Factor
Receptor) tels que le TNF récepteur-1 (TNFR-1), Fas (CD95 ou APO-1) et TRAIL (TNF-
related apoptosis inducing ligand) récepteur, appelé aussi DR4 et DR5 pour « Death
Receptor » (Smith et al., 1994). Elle permet l’activation de la cascade des caspases
indépendemment de la mitochondrie.
- La voie intrinsèque implique la mitochondrie et est activée par divers agents de stress
tels que la privation en sérum, les radiations ionisantes, les dommages à l’ADN, les agents
chimiothérapeutiques, les infections virales ou bactériennes. Elle permet notamment
l’activation de protéines membres de la famille de Bcl-2 (B-cell lymphoma 2) qui participent
à la perméabilisation de la membrane externe mitochondriale (MOMP : Mitochondrial outer-
membrane permeabilization) et au relargage de facteurs mitochondriaux solubles impliqués
dans la signalisation apoptotique (Kroemer and Martin, 2005).
Ces deux voies de signalisation conduisent à deux phénomènes centraux dans
l’apoptose qui sont l’activation de la cascade des caspases et la perméabilisation de la
8
membrane mitochondriale (Figure 4) (Chipuk and Green, 2005). Au travers de la description
des caspases et des protéines de la famille de Bcl-2, nous verrons comment ces deux voies
sont interconnectées au cours de l’apoptose.
I-2 Les caspases
I-2-1 Structure et classification
Les caspases sont des cystéines protéases possédant un résidu cystéine dans leur
séquence nécessaire à l’activité catalytique. Elles clivent spécifiquement leurs substrats après
un résidu d’acide aspartique. Parmi les 13 caspases identifiées chez l’homme, certaines sont
impliquées dans les phénomènes d’inflammation ou de différenciation (caspases-1,-4,-5,-12
et 14) tandis que les caspases-2,-3,-6,-7,-8,-9,-10 participent à l’apoptose (Kroemer and
Martin, 2005). Elles possèdent un prodomaine en N-terminal de longueur variable et un
domaine catalytique en C terminal composé d’une petite sous-unité (10-12 kDa) et d’une
grande sous-unité (17-20 kDa) portant le site catalytique (cf figure 1) (Fuentes-Prior and
Salvesen, 2004). Les caspases de l’apoptose peuvent être divisées en deux catégories, les
caspases initiatrices (caspases-2, 8, 9 et 10) possédant un long pro-domaine N-terminal et qui
sont activées précocement dans la cascade apoptotique et les caspases effectrices (3, 6 et 7)
qui ont un domaine N-terminal court et qui sont activées dans la phase exécutrice de
l’apoptose (Thornberry and Lazebnik, 1998).
I-2-2 Mode d’activation
Elles sont synthétisées en tant que pro-enzymes inactives : sous forme de monomères
pour les caspases initiatrices et de dimères pour les caspases effectrices (Boatright et al.,
2003). La protéolyse au niveau de sites de clivage internes permet de libérer le site
catalytique des caspases. La forme active des caspases est constituée de l’association de la
petite et de la grande sous-unité formant un hétérodimère (Figure 1) (Boatright and Salvesen,
2003). Ainsi, pour les caspases effectrices le clivage protéolytique semble indispensable pour
l’activation. A l’inverse, pour les caspases initiatrices la dimérisation des proformes
monomériques inactives est suffisante à l’activation tandis que le clivage semble seulement
stabiliser les dimères actifs formés (Boatright et al., 2003; Chang et al., 2003; Donepudi et
al., 2003).
9
Le mode d’activation préférentiel des caspases initiatrices implique leur recrutement
au niveau de plateforme de signalisation. Ce recrutement est possible grâce à des domaines
particuliers présents au niveau du prodomaine des caspases initiatrices tels que le domaine
CARD (Caspase Recruitment Domain) pour les caspases-9 et -2 ou le domaine DED (Death
Effector Domain) pour les caspases-8 et -10 (Figure 2) (Bao and Shi, 2007). Le recrutement
des caspases initiatrices au sein de ces complexes favorise leur oligomérisation et leur
activation vraisemblablement par modifications conformationelles. Les caspases initiatrices
une fois activées peuvent cliver et activer les caspases effectrices. De plus, il existe une
boucle d’amplification positive de la cascade des caspases qui permet l’activation de caspases
en amont de la signalisation par des caspases activées en aval. Par exemple la caspase-8 peut
être clivée par les caspases effectrices -3 et 6 in vitro (Sohn et al., 2005).
Figure 1 : Structure générale des pro-caspases et des caspases activées. Les clivages
intrachaînes permettent la séparation du prodomaine puis de la grande sous unité p20 et de la
petite sous-unité p10 de la pro-caspase. La forme active des caspases est constituée de
l’association de la grande et de la petite sous-unité. QACxG : séquence du site catalytique
contenant le résidu cystéine.
10
Figure 2 : Les différents domaines structurant les caspases (Bao and Shi, 2007)
Les domaines CARD et DED sont présents au niveau du prodomaine des caspases
initiatrices. Les grandes flèches représentent les sites de clivage entre les grandes (p20) et
petites sous-unités (p10) tandis que les petites flèches indiquent les autres clivages. Le résidu
cystéine du site catalytique est représenté par un trait rouge. Les boucles L1 à L4 forment le
site actif des caspases.
I-2-3 Les caspases-8 et -10 et la voie extrinsèque
Les caspases-8 et 10 sont activées par la voie extrinsèque qui est initiée par les
récepteurs de la famille du TNFR. Ces récepteurs transmembranaires de type I sont
caractérisés par un domaine extracellulaire conservé riche en cystéines et un domaine
intracellulaire appelé domaine de mort (DD, Death Domain) de 80 acides aminés qui permet
l’interaction avec des protéines adaptatrices. Présents à la surface cellulaire sous forme de
trimères pré-associés, la fixation de leurs ligands respectifs, le TNFα, FasL (CD95-L) et
TRAIL (Apo2L), entraîne l’agrégation des récepteurs et leur activation permettant le
recrutement de protéines adaptatrices au niveau du DD. Ainsi, dans la signalisation de Fas, la
protéine FADD (Fas-Associated Death Domain protein) est recrutée au niveau du récepteur
par son domaine DD (Chinnaiyan et al., 1995) et permet à son tour le recrutement des
caspases-8 et -10 par le domaine DED présents à la fois sur FADD et sur les caspases
initiatrices (Muzio et al., 1996). Un complexe multimoléculaire appelé DISC (Death Inducing
Signaling Complex) est alors formé (Figure 3b) (Kischkel et al., 1995). Par proximité ces
11
caspases se dimérisent et cette dimérisation semble suffisante pour rendre les caspases actives
et permettre leur maturation par protéolyse. Les clivages intrachaînes au niveau des sites
consensus permettent la séparation des sous-unités catalytiques puis la libération du
prodomaine. Deux hypothèses de maturation de la caspase-8 ont été émises, le clivage inter-
dimères et l’autoprotéolyse (clivage intramoléculaire) (Chang et al., 2003; Chen et al., 2002).
Une fois activée, les caspases-8 et -10 peuvent cliver et activer les caspases-3 et -7, des
caspases effectrices de l’apoptose. Elles peuvent également induire la protéolyse d’autres
protéines de la signalisation apoptotique. Par exemple le clivage de Bid (Bcl-2 interacting
domain), une protéine membre de la famille de Bcl-2, par la caspase-8 permet la génération
d’une protéine Bid tronquée (tBid) qui transloque à la mitochondrie et participe à la
perméabilisation des membranes mitochondriales (Li et al., 1998). Ainsi, la voie extrinsèque
d’induction d’apoptose rejoint la voie intrinsèque et conduit à l’induction d’événements
mitochondriaux.
I-2-4 Les caspases-2 et -9 et la voie intrinsèque
Les membres de la famille de Bcl-2 participent à la voie intrinsèque en agissant sur la
perméabilisation de la membrane externe mitochondriale (MOMP : Mitochondrial outer-
membrane permeabilization) qui conduit au relargage du cytochrome c de la mitochondrie.
Le cytochrome c libéré dans le cytosol s’associe avec Apaf-1 (Apoptotic Protease- activating
factor), la protéine qui permet le recrutement ATP-dépendant de la pro-caspase-9 par
l’intermédiaire des domaines CARD présents à la fois sur la caspase-9 et sur Apaf-1. Le
complexe ainsi formé est appelé apoptosome et permet l’activation de la caspase-9 (Figure
3c) (Zou et al., 1999). Par ailleurs, comme son prodomaine n’est pas clivé suite à son
activation, la caspase-9 reste liée à l’apoptosome au niveau duquel elle active directement la
caspase-3.
La caspase-2 est également activée par la voie intrinsèque mais plus spécifiquement
en réponse à des dommages à l’ADN déclenchés soit directement par les radiations ionisantes
ou indirectement par l’étoposide qui, en inhibant la topoisomèrase II, favorise les cassures de
l’ADN (Zhivotovsky and Orrenius, 2005). Dans ces conditions, le suppresseur de tumeur
p53 est activé et induit l’expression de PIDD (p53-induced protein with a DD). Par
interaction avec le DD, PIDD recrute RAIDD (RIP (Receptor interacting protein)-associated
ICH-1/CED-3 homologous death protein with death domain) qui à son tour recrute la pro-
caspase-2 par l’intermédiaire du domaine CARD présent à la fois sur RAIDD et sur la pro-
12
caspase-2. Le complexe multimoléculaire formé, nommé PIDDosome, sert de plateforme
d’activation pour la caspase-2 (Figure 3a) (Tinel and Tschopp, 2004). Des études in vitro
indiquent qu’une fois activée la caspase-2 peut activer la caspase-8 et participer à la
perméabilisation des membranes mitochondriales par l’intermédiaire du clivage de Bid
(Lassus et al., 2002; Lin et al., 2004a).
Figure 3 : Les complexes d’activation des caspases initiatrices (Bao and Shi, 2007)
a, La caspase-2 est activée par le PIDDosome constitué de PIDD, RAIDD et de la pro-
caspase-2 ; b, Le DISC formé au niveau du récepteur Fas permet l’activation des caspases-8
et -10 par l’intermédiaire de FADD ; c, La caspase-9 est activée par l’apoptosome composé
de sept molécules d’Apaf-1 qui se lient au cytochrome c en présence d’ATP.
Figure 4 : Les voies de signalisation intrinsèque et extrinsèque de l’apoptose conduisant à l’activation des caspases effectrices (Chipuk and Green, 2005)
13
I-2-5 Les caspases effectrices et leurs substrats
Activée par les caspases initiatrices, les caspases exécutrices -3, -6 et -7 achèvent la
cascade apoptotique et participent à la phase terminale de l’apoptose. Ainsi elles sont
responsables du phénotype apoptotique puisqu’elles clivent et dégradent de nombreux
substrats essentiels à la survie cellulaire (Tableau 1). Par exemple, le clivage des lamines
structurant le noyau contribue à la condensation de la chromatine. En clivant des composants
ou des protéines régulatrices du cytosquelette telles que l’actine ou la gelsoline, les caspases
effectrices participent à la désorganisation des structures cellulaires (Kothakota et al., 1997).
En particulier, le clivage des fodrines pourrait jouer un rôle dans les phénomènes de
« blebbing » membranaire. De plus, les caspases effectrices inactivent des protéines
nécessaires au maintien de l’intégrité du génome, provoquant les phénomènes de
fragmentation de l’ADN. Par exemple le clivage de ICAD (Inhibitor of CAD/DFF45) permet
la libération de CAD (Caspase-Activated deoxyribonuclease), une nucléase responsable de la
fragmentation de l’ADN. De même, le clivage de PARP (Poly-(ADP-Ribose) Polymérase) ou
de la DNA-PKcs inhibe leur activité de réparation de l’ADN, favorisant les cassures de
l’ADN (Cohen, 1997; Thornberry and Lazebnik, 1998).
Finalement, malgré un rôle prépondérant des caspases effectrices dans la phase d’exécution
de l’apoptose, il semblerait que les caspases-3 et -7 exercent une boucle de rétrocontrôle
positif permettant l’amplification des évènements mitochondriaux. En effet, des cellules
déficientes à la fois en caspase-3 et en caspases-7 présentent un défaut dans l’induction des
évènements mitochondriaux en réponse aux radiations UV (Lakhani et al., 2006).
14
Tableau 1 : Les substrats des caspases et leur séquence consensus de clivage (Cohen,
1997)
I-3 Régulation des caspases : protéines régulatrices et inhibiteurs
I-3-1 Les inhibiteurs d’origine cellulaire
I-3-1-1 FLIP
La protéine c-FLIP (cellular-FLICE inhibitory protein), l’homologue de la protéine
virale v-FLIP est connue pour inhiber la signalisation apoptotique médiée par les récepteurs
de mort. Elle existe sous forme de deux variants d’épissage alternatif, FLIPs (forme courte) et
FLIPL (forme longue). FLIPs est constituée de deux domaines DED tandis que FLIPL est un
homologue de la caspase-8 protéolytiquement inactif. Par compétition les deux formes de c-
FLIP préviennent le recrutement des caspases initiatrices-8 et -10 par la protéine FADD et
inhibent la formation du DISC (Irmler et al., 1997). Cependant, alors que FLIPs semble
toujours agir en tant qu’inhibiteur, de faibles concentrations de FLIPL permettent l’activation
protéolytique de la caspase-8 au niveau du DISC grâce à la formation de l’hétérodimère
caspase-8/FLIP (Boatright et al., 2004; Chang et al., 2002). Cette observation renforce
l’hypothèse selon laquelle la dimérisation des caspases initiatrices est suffisante pour
favoriser leur activation.
15
I-3-1-2 Les IAP
Les IAPs (Inhibitor of apoptosis protein) appartiennent à une famille de 8 protéines
inhibitrices de l’apoptose (Salvesen and Duckett, 2002). XIAP, la mieux caractérisée, se lie
aux caspases -3, -7 et -9 grâce à un domaine conservé, BIR (Baculovirus IAP Repeat), et les
inactivent (Takahashi et al., 1998). Les IAPs possèdent également un domaine RING
impliqué dans la dégradation par le protéasome des IAPs elles mêmes (Yang et al., 2000) et
des caspases avec lesquelles elles interagissent (Suzuki et al., 2001).
I-3-2 Les inhibiteurs d’origine virale
I-3-2-1 CrmA
CrmA (Cytokine response modifier A), une serpine (inhibiteur de sérine protéase)
produite par le virus cowpox prévient les réponses inflammatoires et apoptotiques en inhibant
préférentiellement l’activité des caspases-1 et -8 (Zhou et al., 1997). La fixation de CrmA sur
le site catalytique des caspases entraîne l’inhibition irréversible de leur activité par
dissociation du tétramère composant la caspase active et perte de la petite sous-unité
catalytique (Dobo et al., 2006). Ainsi, CrmA inhibe l’apoptose induite par Fas dans des
lymphocytes, suggérant un rôle important de la caspase-8 dans cette signalisation (Smith et
al., 1996). Malgré son effet inhibiteur sur la caspase-9 in vitro, CrmA n’a aucun effet sur la
mort médiée par la voie intrinsèque qui implique la caspase-9 (Ryan et al., 2002).
I-3-2-2 p35 et p49
La protéine p35 produite par le Baculovirus et son homologue p49 inhibent l’activité
d’un spectre large de caspases incluant la caspase-1, -3, -6, -7, -8, -9 et -10 (Callus and Vaux,
2007). Le clivage de p35 par les caspases entraîne la formation d’un complexe caspase/p35
qui bloque le site catalytique des caspases (Zhou et al., 1998).
16
Tableau 2 : Spécificités des inhibiteurs cellulaires et viraux des caspases (Callus and
Vaux, 2007)
I-3-3 Les inhibiteurs chimiques
De nombreux inhibiteurs chimiques des caspases ont été synthétisés dans le but
d’étudier le rôle des caspases dans les processus de mort cellulaire ou d’inflammation. Ce
sont des peptides qualifiés de pseudo substrats puisqu’ils contiennent la séquence de clivage
de la caspase cible. Ils sont couplés à des groupements chimiques, le plus souvent aldéhydes
(CHO) ou chloro/fluoro-méthylcétones (fmk) qui permettent non seulement d’inhiber le site
actif des caspases mais aussi d’augmenter leur stabilité et leur efficacité (Callus and Vaux,
2007). Ainsi, ils agissent en tant qu’inhibiteurs compétitifs en se fixant de façon réversible
(couplage CHO) ou irréversible (couplage fmk) sur le site catalytique des caspases. Certains
peptides possèdent des spécificités pour des caspases particulières (Tableaux 3 et 4) (Garcia-
Calvo et al., 1998) ; tandis que d’autres sont des inhibiteurs à large spectre tel que le z-VAD-
fmk qui inhibe irréversiblement toutes les caspases, avec une efficacité moindre vis-à-vis de
la caspase-2 (Tableau 3) (Callus and Vaux, 2007). Cependant, certains de ces inhibiteurs ne
sont pas spécifiques des caspases, comme le z-VAD.fmk, le z-DEVD.fmk et le YVAD.cmk
qui inhibent également l’activité, in vitro et en culture, d’ autres types de cystéine protéases
comme la Cathepsine B (Schotte et al., 1999). Ainsi, l’utilisation de ces inhibiteurs pour
étudier spécifiquement le rôle des caspases doit être complété par d’autres approches.
Finalement, des molécules utilisables en clinique dans le traitement des maladies
neurodégénératives ont été développées par différents groupes pharmaceutiques et
correspondent à des inhibiteurs de caspases non peptidiques (cf tableau 4) (Callus and Vaux,
2007).
17
Tableau 3 : Spécificités des inhibiteurs chimiques des caspases (Callus and Vaux, 2007)
Tableau 4 : Les constantes d’inhibition (Ki) des différents inhibiteurs peptidiques des caspases (Garcia-Calvo et al., 1998).
I-4 Les protéines de la famille Bcl-2
I-4-1 Structure et classification
Les protéines de la famille de Bcl-2 représentent une vingtaine de membres, pouvant
être divisés en trois sous-catégories en fonction de leur rôle dans l’apoptose et la présence de
domaines conservés BH (Bcl2 homology) caractéristiques (BH1-BH4) dans leur structure
(Figure 5). Les protéines anti-apoptotiques les plus étudiées, Bcl-2 et Bcl-xL, possèdent les
quatres domaines BH. Les membres pro-apoptotiques sont subdivisés en deux groupes, la
18
famille Bax incluant Bax, Bak, et Bok qui possèdent trois domaines BH et les protéines à
domaine unique BH3 (BH3 only) dont les plus connues sont Bid et Bad. Le domaine BH3 est
nécessaire pour l’effet pro-apoptotique tandis que le domaine C-terminal hydrophobe (TM)
permet un ancrage dans les membranes des organelles intracellulaires et en particulier dans la
membrane externe mitochondriale. Bcl-2, Bcl-xL et Bak sont des protéines membranaires
majoritairement localisées dans la membrane externe mitochondriale tandis que la plupart des
autres membres de la famille Bcl-2 résident dans le cytosol et transloquent à la mitochondrie
sous l’effet d’un stimulus apoptotique (Cory and Adams, 2002). Une littérature récente
indique un rôle potentiel des membres de la famille de Bcl-2 dans le contrôle de la
perméabilité membranaire d’autres organites comme le lysosome, le RE et le noyau.
Figure 5 : Structure des membres de la famille de Bcl-2 (Cory and Adams, 2002). Les
domaines BH1 à BH4 sont des régions conservées. Les hélices α connues sont représentées.
TM, Transmembrane Domain.
I-4-2 Mécanismes d’action sur la mitochondrie
Les protéines « BH3-only » sont les sentinelles qui déclenchent la signalisation
intrinsèque de l’apoptose en réponse aux stimuli de stress et qui participent aussi à la
signalisation extrinsèque médiée par les récepteurs de mort. Dans des conditions normales,
leur activité pro-apoptotique est réprimée. Par exemple, Bad est phosphorylée par akt/PKB et
est séquestré par la protéine 14-3-3 (Zha et al., 1996). L’inhibition d’akt/PKB favorise la
déphosphorylation de Bad et sa relocalisation mitochondriale. Bid est cytosolique et
19
transloque à la mitochondrie qu’après clivage en tBid par la caspase-8 (Li et al., 1998). Ainsi,
tBid induit l’activation de Bax et de Bak qui s’oligomérisent et forment des pores à travers la
membrane mitochondriale (Korsmeyer et al., 2000). Les mécanismes de formation de ces
canaux diffèrent selon le type de protéines pro-apoptotiques. Ainsi, Bax et Bak peuvent être
activés directement par Bid ou Bim tandis que Bad et Bik participent à la perméabilisation
des membranes mitochondriales de façon indirecte en inhibant les protéines anti-apoptotiques
Bcl-xL et Bcl-2 (Kuwana et al., 2005). Bcl-xL et Bcl-2 préviennent l’ouverture de ces canaux
par des mécanismes qui restent encore incertains : soit par séquestration des protéines BH3-
only (Cheng et al., 2001), soit par inhibition de l’activation de Bak et de Bax (Adams, 2003).
I-5 Les facteurs solubles mitochondriaux
La perméabilisation de la membrane externe mitochondriale est un évènement majeur
dans la signalisation apoptotique puisqu’elle permet la libération de nombreux facteurs
mitochondriaux nécessaires au processus apoptotique (Saelens et al., 2004; van Gurp et al.,
2003). Tout d’abord le cytochrome c résidant dans l’espace intermembranaire mitochondrial,
une fois libéré dans le cytosol participe à la formation de l’apoptosome et à l’activation de la
caspase-9 (cf I-2-4) (Liu et al., 1996). De même, Smac/Diablo (Second mitochondria-derived
activator of caspases / Direct IAP binding protein with low pI) et Omi/HtrA2 (High
temperature requirement A2) sont également libérés de la mitochondrie et participent à
l’apoptose en antagonisant les IAPs (cf I-3-1). La libération d’AIF (Apoptosis Inducing
Factor) et d’EndoG (Endonucléases G) dans le cytosol et leur translocation dans le noyau
conduit à la dégradation de l’ADN. En effet, AIF induit la macrofragmentation de l’ADN
(génération de fragments de hauts poids moléculaires) et participe à la condensation
chromatinienne, tandis qu’EndoG, en collaboration avec des exonucléases et la DNAse I,
permet la dégradation internucléosomale de l’ADN. Il a également été suggéré que certaines
caspases résidaient dans l’espace intermitochondrial (Zhivotovsky et al., 1999) mais cette
localisation mitochondriale reste controversée (van Loo et al., 2002a).
Deux modèles pouvant coexister ont été proposés pour expliquer le mécanisme de
libération des facteurs mitochondriaux : (i) la formation de canaux par les membres de la
famille de Bcl-2 (cf I-4-2) ; (ii) la rupture de la membrane externe mitochondriale par
l’ouverture des pores de transition PTP (permeability transition pore). Le PTP est constitué
d’un canal ionique voltage-dépendant (VDAC) localisé dans la membrane mitochondriale
externe et de la translocase de nucléotides adényliques (ANT) située dans la membrane
20
mitochondriale interne. Les stimuli apoptotiques déclenchent l’ouverture de ces pores,
induisant la dissipation du potentiel transmembranaire mitochondrial et la rupture de
l’homéostasie ionique et osmotique de la mitochondrie. Ceci a pour conséquence la rupture
de la membrane mitochondriale externe. De plus, plusieurs études indiquent des interactions
possible entre les membres de la famille de Bcl-2 et les composants du PTP (Armstrong,
2006).
Figure 6 : Les protéines de la famille de Bcl-2 et les évènements mitochondriaux dans la signalisation intrinsèque de l’apoptose (Saelens et al., 2004).
21
I-6 Les autres protéases de l’apoptose
De nombreux travaux indiquent que d’autres protéases participent à la signalisation
apoptotique, parmi lesquelles citons, les granzymes, les calpaïnes et les cathepsines.
Les granzymes sont des sérines protéases libérées par exocytose par les lymphocytes
T et les cellules NK (Natural Killers) pour tuer les cellules cibles (cellules infectées, cellules
tumorales). La granzyme B clive ses substrats après un résidu d’acide aspartique ; elle est
donc capable d’induire l’apoptose notamment en clivant et en activant de nombreuses
caspases telles que les caspases -3, -6, -7, -8, -9 et -10 (Johnson, 2000). Les calpaïnes
(calcium activated neutral protease) sont des cystéines protéases activées par autolyse par
divers stimuli apoptotiques tels que les irradiations, les agents antitumoraux, les ionophores
et en particulier ceux induisant un stress du Réticulum Endoplasmique (RE), qui provoquent
une augmentation du taux de calcium dans le cytosol. Elles partagent des substrats communs
avec les caspases (Wang, 2000). Par exemple, les calpaïnes clivent Bax lors de l’apoptose de
cellules leucémiques HL-60 induite par des drogues antitumorales (Wood et al., 1998). Les
cathepsines sont des protéases lysosomales synthétisées sous forme de zymogènes et activées
par protéolyse. Elles sont libérées dans le cytoplasme après perméabilisation des membranes
lysosomales induite par les stimuli apoptotiques. Elles semblent activer la voie apoptotique
mitochondriale ; la cathepsine D participe à l’apoptose de lymphocytes T induite par la
staurosporine en activant Bax (Bidere et al., 2003).
I-7 La mort caspase-indépendante
La mort caspase-dépendante est la plus étudiée, mais des voies alternes caspase-
indépendante conduisent au déclenchement de mort cellulaire en réponse à divers stimuli pro-
apoptotiques. Des travaux in vitro et in vivo, en partie basés sur le fait que le z-VAD, un
inhibiteur à spectre large des caspases, ne bloque pas la mort cellulaire, attestent de
l’existence d’une mort indépendante des caspases : (i) lors du développement embryonnaire,
la perte des cellules interdigitales peut être provoquée par un mécanisme indépendant des
caspases (Chautan et al., 1999) ; (ii) l’inhibition de l’activité des caspases par le z-VAD-fmk
dans des cellules leucémiques Jurkat ne bloque pas la toxicité induite par Bax mais provoque
des changements morphologiques et biochimiques de la mort cellulaire (Xiang et al., 1996) ;
(iii) l’injection systémique de z-VAD à des souris potentialise les effets cytotoxiques du
TNFα (Cauwels et al., 2003).
22
Une classification des différents types de morts cellulaires programmées a été
proposée ; basée sur des critères morphologiques et biochimiques permettant de distinguer
l’apoptose des deux types de mort caspase-indépendante, nommées « apoptose-like » et «
nécrose-like ». Ainsi, la mort de type « apoptose-like » possède certaines caractéristiques de
l’apoptose telles que la condensation chromatinienne et l’externalisation des PS, mais les
phénomènes de blebbing, de fragmentation nucléaire, de microfragmentation de l’ADN et la
formation de corps apoptotiques ne sont pas observés. La mort de type « nécrose-like » se
caractérise plutôt par une augmentation de la perméabilité membranaire, un gonflement des
organites intracellulaires et par l’absence de condensation chromatinienne (Jaattela and
Tschopp, 2003; Kroemer and Martin, 2005; Leist and Jaattela, 2001).
I-7-1 La signalisation caspase-indépendante émanant des récepteurs de mort
Les mécanismes moléculaires impliqués dans la signalisation cytotoxique caspase-
indépendante ne sont pas clairement élucidés. Des travaux du groupe de Vandenabeele
indiquent que l’activation des récepteurs de mort Fas et TNFR-1 conduit à une mort caspase-
indépendante impliquant la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) (Vercammen
et al., 1998a; Vercammen et al., 1998b). La sérine thréonine kinase RIP1 (Receptor
Interacting Protein) semble nécessaire à la mort caspase-indépendante médiée par le TNFR-1,
Fas et TRAIL, puisque la déficience en RIP, ou une diminution de son expression, inhibe la
mort induite par l’activation de ces trois récepteurs en présence de z-VAD (Holler et al.,
2000; Thon et al., 2006). Les cibles de RIP dans la signalisation cytotoxique caspase-
indépendante des récepteurs de mort ne sont pas encore clairement élucidées. RIP a été
imliquée dans la production de ROS dans la signalisation nécrotique du TNFR-1 (Lin et al.,
2004b). De plus, la voie de stress impliquant l’activation de JNK (Jun N-terminal Kinase)
constitue une des hypothèses. Ainsi, lorsque la caspase-8 est inhibée (par le z-VAD ou par
des siRNA spécifiques), RIP1 participe à une mort de type autophagique, via l’activation de
JNK (Yu et al., 2004). De plus, en réponse aux dommages à l’ADN, l’activation successive
de RIP et de JNK pourrait participer à la perméabilisation des membranes mitochondriales,
au relargage d’AIF de la mitochondrie et à l’induction d’une mort de type nécrose-like (Xu et
al., 2006). En outre, RIP1 semble impliquée dans l’accumulation de céramide au cours de la
mort caspase-indépendante médiée par le TNFα dans plusieurs lignées cellulaires (Thon et
al., 2005).
23
I-7-2 Rôle de la mitochondrie dans la mort caspase-indépendante
La mitochondrie semble jouer un rôle important dans la signalisation caspase-
indépendante. En effet, la surexpression de Bcl-2 protège les cellules de la mort de type
nécrose-like induite par le TNFα (Thon et al., 2005). De plus, des fibroblastes déficients pour
la protéine Apaf1, qui participe à la formation de l’apoptosome, meurent en réponse à la
surexpression de tBid, tandis que des fibroblastes doubles déficients pour les protéines Bax et
Bak sont résistants. Ces résultats suggérent que les événements mitochondriaux induits par
tBid impliquent les membres pro-apoptotiques Bax et Bak et participent à une mort caspase-
indépendante (Cheng et al., 2001; Wei et al., 2001). En outre, certaines protéines
mitochondriales peuvent être relarguées en l’absence d’activation de caspases. Par exemple,
HtrA2/Omi pourrait agir en tant que protéine effectrice dans une mort de type nécrose-like
grâce à son activité sérine protéase (Hegde et al., 2002). EndoG est capable d’induire une
fragmentation de l’ADN de manière caspase-indépendante sur des noyaux isolés (Li et al.,
2001). Enfin, le z-VAD ne prévient pas les effets d’AIF sur la condensation chromatinienne
et la fragmentation de l’ADN (Susin et al., 1999).
I-7-3 Les protéases impliquées dans la mort caspase-indépendante
Les autres protéases de l’apoptose, distinctes des caspases, telles que les cathepsines,
les calpaïnes et les granzymes (cf I-6) participent aussi aux voies de signalisation caspase-
indépendante, notamment en réponse aux agents antitumoraux. La cathepsine B induit la
mort non apoptotique de cellules pulmonaires cancéreuses en réponse à des agents
stabilisants les microtubules, tel que le paclitaxel (Broker et al., 2004). Les calpaïnes
participent à une mort de type apoptose-like induite par la vitamine D dans des cellules MCF-
7 du cancer du sein (Mathiasen et al., 2002). Le relargage sélectif d’AIF de la mitochondrie
médié par ces deux types de protéases pourrait participer aux voies de signalisation
cytotoxique caspase-indépendante (Bidere et al., 2003; Polster et al., 2005). Le granzyme B
participe également à l’induction d’une mort caspase-indépendante. En effet, les altérations
mitochondriales (relarguage du cytochrome c et chute du potentiel mitochondrial) induites
par le granzyme B dans des cellules Jurkat sont indépendantes de l’activation des caspases
(Heibein et al., 1999). Finalement, le TPCK (N-Tosyl-L-Phenylalanine Chloro-
methylkétone), un inhibiteur de sérine protéases, inhibe la mort nécrotique en réponse au
TNFα et à un agoniste de Fas en présence de z-VAD, suggérant l’implication de ce type de
24
protéase dans la signalisation caspase-indépendante des récepteurs de mort (Denecker et al.,
2001).
I-7-4 Importance de la mort caspase-indépendante en cancérologie
Le succès des traitements anticancéreux repose notamment sur leur capacité à induire
la mort des cellules cancéreuses et en particulier par l’induction de l’apoptose dépendante de
l’activation des caspases. Cependant, l’activation de voie de signalisation caspase-
indépendante semble prometteuse en thérapie anticancéreuse. Ainsi, de nombreux agents
chimiothérapeutiques induisent des morts de type apoptose-like ou nécrose-like. Notamment,
un panel d’agents antitumoraux incluant l’Ara-C, la Doxorubicine, la Vincristine et le Taxol
induisent la mort caspase-indépendante de cellules leucémiques myéloïdes (Carter et al.,
2003). La mort de cellules cancéreuses pulmonaires induite par le taxol, un inhibiteur du
fuseau mitotique, n’est pas inhibée en présence de z-VAD (Huisman et al., 2002). En réponse
à ce même agent, des cellules cancéreuses ovariennes meurent en l’absence d’activation de
caspases vraisemblablement par un mécanisme dépendant d’AIF (Ahn et al., 2004).
En outre, l’activation de ces voies alternes de mort cellulaire pourrait permettre de
surmonter les résistances des cellules aux traitements. En effet, AIF est impliqué dans la mort
caspase-indépendante induite par la staurosporine dans des cellules cancéreuses pulmonaires
chimiorésistantes (Gallego et al., 2004). Ainsi, de nouvelles molécules aux propriétés
antitumorales induisent la mort de cellules leucémiques U937, de neuroblastomes et de
myélomes multiples chimiorésistants, par des mécanismes indépendants des caspases
(Ishitsuka et al., 2005; Lee et al., 2006b; Michaelis et al., 2007).
25
II- La mort des lymphocytes T
La mort cellulaire est un processus essentiel pour la sélection du répertoire
lymphocytaire en favorisant notamment l’élimination des clones autoréactifs et des clones qui
ne reconnaissent pas les molécules du soi. En périphérie, la mort des lymphocytes activés
constitue un mécanisme de rétrocontrôle négatif de la réponse immunitaire. Un défaut de la
mort des lymphocytes T participe au développement de maladies auto-immunes comme
l’ALPS (Autoimmune lymphoproliferative syndrome).
II-1 Sélection thymique
Les lymphocytes T dérivent de progéniteurs immatures synthétisés dans la moelle
osseuse qui migrent ensuite dans le thymus, un organe lymphoïde primaire impliqué dans
leur maturation. Après le réarrangement des gènes codant pour les chaînes α et β de leur
récepteur d’antigène, le TCR (T-cell receptor), les lymphocytes T immatures en
développement dans le thymus subissent une sélection basée sur la spécificité du TCR
(Figure 7).
Les thymocytes « double-positifs », c’est-à-dire exprimant à la fois les molécules
CD4 et CD8, dont les TCR ne reconnaissent pas les molécules du soi (Complexe Majeur
d’Histocompatibilité (CMH)) associées à des peptides antigéniques du soi présentées par les
cellules épithéliales du thymus, meurent d’apoptose. A l’inverse, les thymocytes dont le TCR
se lie aux molécules du soi surexpriment Bcl-2 et survivent : c’est la sélection positive.
Ensuite, la sélection négative contribue au maintien de la tolérance du soi en
permettant l’élimination des lymphocytes potentiellement auto-réactifs. Ainsi, la liaison de
trop haute affinité d’un lymphocyte T immature avec des molécules du CMH du soi liées à
des peptides du soi exposées à la surface de cellules présentatrices d’antigène, entraîne sa
mort. Seuls les thymocytes qui se lient avec une affinité modérée au CMH-peptide du soi
survivent et migrent vers les organes lymphoïdes périphériques. Ceux qui reconnaissent le
CMH de classe 1 portent alors uniquement le marqueur CD8 (simple positif CD4-CD8
+) alors
que ceux qui se lient au CMH de classe 2 expriment le marqueur CD4 (simple positif
CD4+CD8
-) (Marsden and Strasser, 2003).
Le rôle des récepteurs de mort dans la sélection négative des thymocytes reste
controversé tandis que l’implication des membres pro-apoptotiques de la famille de Bcl-2
dans la mort des thymocytes semble plus probable. Ainsi, des expériences à partir de souris
26
lpr déficientes pour le récepteur Fas indiquent que la sélection négative dépend de Fas
seulement en présence de fortes doses d’antigène tandis qu’elle est indépendante de ce
récepteur dans le cas de faibles doses d’antigène (Kishimoto et al., 1998). Cependant, des
travaux plus récents in vitro et in vivo à partir de souris lpr et de souris transgéniques
exprimant un dominant négatif de la protéine FADD excluent un rôle de Fas dans l’apoptose
des thymocytes lors de la sélection thymique (Villunger et al., 2004). Par ailleurs, la
surexpression de Bcl-2, ainsi que la déficience en Bim prévient la mort des thymocytes in
vitro et in vivo, suggérant une implication des protéines pro-apoptotiques de la famille de
Bcl-2 et en particulier de la protéine Bim dans la sélection négative des thymocytes
(Villunger et al., 2004). En outre, il semblerait que des mécanismes de signalisation
indépendants des caspases participent à la mort des thymocytes au cours de leur
développement puisque l’expression de p35, un inhibiteur des caspases d’origine virale ou le
z-VAD (cf chapitre I-3-2 et I-3-3), n’ont pas d’effet sur la sélection négative dans un modèle
de souris transgénique (Doerfler et al., 2000).
II-2 Délétion périphérique et AICD (Activation-Induced Cell Death)
La délétion périphérique participe au phénomène de tolérance du soi (par élimination
des clones autoréactifs) et constitue un mécanisme de rétrocontrôle négatif de l’activité des
lymphocytes (par élimination des lymphocytes T activés) afin d’éviter l’emballement de la
réponse immunitaire. Dans les organes lymphoïdes secondaires, les lymphocytes T matures
survivent et prolifèrent grâce aux cytokines comme l’IL-2, -4, -6 et -7 qui semblent favoriser
l’expression de Bcl-2 et Bcl-xL (Marsden and Strasser, 2003). Les rencontres répétées des
lymphocytes T avec les antigènes provoquent l’activation de leur TCR et leur expansion. Les
lymphocytes T CD4+ se différencient en cellules T helper de type I (Th1) ou de type 2 (Th2)
en fonction de l’environnement cytokinique. Puis, pour maintenir l’homéostasie
lymphocytaire, les lymphocytes T activés sont éliminés par AICD en fin de réponse
immunitaire. L’IL-2 sensibilise les cellules à la mort en permettant notamment
l’augmentation de l’expression de Fas et de FasL à la surface des lymphocytes T ainsi que la
diminution de l’expression de FLIP (Budd, 2001). Deux mécanismes ont été proposés
concernant l’implication du système Fas/FasL dans l’AICD : (i) une mort par « suicide » dans
le cas où le lymphocyte activé exprime à la fois Fas et FasL à sa surface (Brunner et al.,
1995; Dhein et al., 1995) ; (ii) une mort « fratricide » entre deux lymphocytes exprimant
respectivement le récepteur et le ligand. De plus, il est possible que des cellules non
27
lymphoïdes exprimant FasL dans les tissus périphériques infiltrés par les lymphocytes T
participent à l’AICD (Green et al., 2003). Cependant, l’inhibition de la signalisation de Fas
par des anticorps antagonistes de CD95 ou de CD95-L ne prévient pas totalement l’apoptose
des lymphocytes T activés induite par un anti-CD3, suggérant l’implication de mécanismes
alternatifs indépendants de Fas dans l’AICD (Dhein et al., 1995).
Le rôle du TNF dans l’AICD reste très controversé. En effet, un antagoniste du TNF
récepteur I n’a aucun effet sur l’apoptose des lymphocytes T activés induite par l’activation
du TCR (Brunner et al., 1995). A l’inverse, une étude récente indique que des anticorps anti-
TNF neutralisants inhibent l’AICD (Lawrence and Chow, 2005). Différemment,
l’implication de TRAIL dans l’AICD est démontrée dans plusieurs études. Notamment, chez
des patients atteints du SIDA (Syndrome d’immunodéficience acquise), la mort des
lymphocytes T activés dépend de TRAIL (Katsikis et al., 1997). De même, l’expression de
TRAIL augmente au cours de l’activation des lymphocytes T en périphérie et l’inhibition de
la signalisation du récepteur par des anticorps antagonistes prévient partiellement l’AICD
(Martinez-Lorenzo et al., 1998).
Par ailleurs, certains travaux suggèrent l’implication de mécanismes caspase-
indépendants dans l’AICD (Jaattela and Tschopp, 2003). En effet, le z-VAD n’a aucun effet
sur la mort de PBL (Peripheral Blood Lymphocytes) activés en réponse à la PHA
(Phytohémagglutinine) (Holler et al., 2000). De plus, des lymphocytes T issus de souris
portant les mutations lpr et gld sont partiellement résistants à l’AICD et meurent par un
mécanisme indépendant du TNFα et des caspases (Davidson et al., 2002). De même, une
mort de type nécrotique, indépendante des caspases, est observée dans des lymphocytes T
CD4+ et CD8+ après stimulation du TCR. Deux mécanismes distincts ont été proposés : (i)
l’un dépendant de Fas et de p38/MAPK (Mitogen Activated Protein Kinase) dans les cellules
CD4+ ; (ii) l’autre indépendant de Fas et de p38/MAPK dans les cellules CD4+ et CD8+
(Davidson et al., 2002). En outre, des phénomènes caspases-indépendants tels que le
relargage d’AIF et l’activation de JNK ont été décrits au cours de l’AICD de lymphocytes T
cytotoxiques, renforçant l’hypothèse de l’existence de voies de signalisation caspase-
indépendante dans l’AICD (Chhabra et al., 2006). Finalement, une étude récente suggère un
rôle de Granzyme B dans l’AICD de lymphocytes T de type Th2. En effet, à l’inverse des
cellules Th1, la mort des cellules Th2 induite par l’activation du TCR ne dépend pas du
système Fas/FasL. Par contre, les lymphocytes Th2 issus de souris invalidées pour granzyme
B sont résistantes à l’AICD (Devadas et al., 2006).
28
Enfin, l’ACAD (Activated T Cell Autonomous Death) ou la mort « par négligence »
correspond à un second mécanisme de mort des lymphocytes T activés qui dépend de la
privation en cytokines. Cette voie de signalisation cytotoxique est inhibée par Bcl-2 et semble
impliquer la protéine Bim (Jaattela and Tschopp, 2003).
Figure 7 : Rôle de l’apoptose dans le développement des lymphocytes T (Marsden and
Strasser, 2003)
II-3 Pathologies associées à un défaut de la mort des lymphocytes T
Un défaut de mort des lymphocytes T entraîne des maladies du système immunitaire
se manifestant par des phénomènes de lymphoprolifération et d’autoimmunité. Des mutations
chez la souris et chez l’homme portant sur le récepteur Fas, FasL ou les caspases sont
responsables de maladies nommées ALPS (Autoimmune lymphoproliferative syndromes) et
rendent comptent de l’importance de ces protéines dans l’apoptose des lymphocytes T
(Rieux-Laucat et al., 2003).
Chez l’homme, les ALPS sont causés par une défaillance des mécanismes
apoptotiques qui participent au maintien de l’homéostasie lymphocytaire, entraînant
l’accumulation de cellules lymphoïdes T double négatives (CD4-CD8
-) dans les organes
lymphoïdes secondaires et la persistance de cellules autoréactives. L’origine des cellules T
double négatives est incertaine ; elles semblent dériver de cellules CD8+ qui ont perdu leur
capacité à exprimer CD8, probablement en réponse à une stimulation par un antigène du soi.
Ce sont des maladies lymphoprolifératives se manifestant par une lymphadénopathie sévère
29
accompagnée d'une splénomégalie. De plus, les ALPS sont caractérisées par un syndrome
autoimmun se traduisant par une hypergammaglobulinémie et la présence d’auto-anticorps
circulants dirigés contre les hématies, les neutrophiles et les plaquettes. Une anémie
hémolytique, une neutropénie auto-immune et un purpura thrombopénique auto-immun sont
fréquemment retrouvés (Straus et al., 1999).
Les différents types d’ALPS avec leurs caractéristiques sont illustrés sur la figure 8.
- Dans l’ALPS de type 0, une mutation homozygote de Fas entraîne une déficience
complète de la protéine Fas et une forme sévère de la maladie (Rieux-Laucat et al., 1995).
- L’ALPS de type Ia est associé à une mutation hétérozygote sur le gène codant pour
Fas, qui induit l’expression d’un récepteur Fas non fonctionnel muté au niveau du domaine
de mort. Plus de soixante-dix cas ont été décrits à ce jour. Ces mutations entraînent des
défauts d’apoptose par Fas. Il semble que les formes mutées des récepteurs Fas agissent en
tant que dominant négatif sur les formes sauvages en perturbant le recrutement de la protéine
FADD et la formation du DISC (Martin et al., 1999; Straus et al., 2001).
- Une mutation hétérozygote dominante sur le gène codant pour FasL est responsable
de l’ALPS de type Ib chez un patient atteint de lupus érythémateux disséminé. Le phénotype
clinique de cette maladie est très différent des ALPS classiques avec une lymphadénopathie
mais sans splénomégalie ni accumulation de cellules T doubles négatives. In vitro, les PBLs
de ce patient présentent une diminution de l’activité cytotoxique de FasL et sont résistants à
l’AICD, tandis que la prolifération des cellules T induite par l’activation du TCR est
augmentée (Wu et al., 1996). Par ailleurs, une étude récente décrit un nouveau cas d’ALPS de
type Ib dans lequel une forme mutée de FasL exerce un effet dominant négatif sur l’apoptose
médiée par Fas. En se liant aux formes sauvages de FasL, il prévient la formation d’un
homotrimère biologiquement actif. A l’inverse du cas précédent, le patient présente un
phénotype d’ALPS classique (Bi et al., 2007).
- De même, récemment une nouvelle ALPS de type Ic due à une mutation
autosomale récessive dans le domaine extracellulaire de FasL a été identifiée chez une
patiente présentant les manifestations cliniques et immunologiques d’ALPS sévères (Del-Rey
et al., 2006).
- L’ALPS de type IIa est caractérisée par un défaut d’apoptose des lymphocytes et
des cellules dendritiques. Ces patients ne présentent pas d’anomalies du récepteur Fas mais
deux types de mutations (homozygote (V410I) et hétérozygote (L285F)) au niveau de la
grande sous-unité de la caspase-10 affectant son activité. Les lymphocytes T de ces patients
sont résistants à l’apoptose induite par l’engagement de Fas tandis que la signalisation de
30
TRAIL est défectueuse dans les cellules dendritiques et les lymphocytes (Wang et al.,
1999a). Des expériences de co-transfection indiquent que la caspase-10 mutée qui est
recrutée au niveau du DISC pourrait agir en tant que dominant négatif sur l’activation de la
caspase-8. De façon surprenante, la mutation V410I de la caspase-10 a été décrite dans la
population Danoise comme étant un polymorphisme génétique n’ayant pas de conséquence
fonctionnelle (Gronbaek et al., 2000). Toutefois, des patients atteints d’ALPS de type Ia
(ayant une mutation sur le récepteur Fas) qui possèdent l’allèle V410I de la caspase-10,
développent une forme moins sévère de la maladie, suggérant un rôle protecteur de ce variant
de la caspase-10 (Zhu et al., 2006). Des travaux récents décrivent une nouvelle mutation
hétérozygote de la caspase-10 (I406L) responsable d’ALPS de type II (Zhu et al., 2006)
- Un syndrome lymphoprolifératif associé à une immunodéficience en l’absence
d’autoimmunité caractérise l’ALPS de type IIb. Cette maladie concerne deux patients
possédant une mutation homozygote dans le gène codant pour la caspase-8 entraînant
l’expression d’une protéine dépourvue d’activité enzymatique. La caspase-8 mutée est
recrutée au niveau d’un DISC non fonctionnel qui ne provoque pas l’activation de la caspase-
3. Ainsi, l’apoptose induite par Fas est fortement inhibée dans les PBLs de ces patients. De
plus, des défauts dans la production d’IL2 en réponse à la stimulation du TCR, dans
l’activation des lymphocytes T, des cellules NK et dans la production d’anticorps par les
lymphocytes B expliquent les manifestations d’immunodéficience. Ces résultats démontrent
l’importance de la caspase-8 dans l’activation des cellules T, B et NK en plus de son rôle
dans la signalisation apoptotique (Chun et al., 2002).
- Les ALPS de type III concernent les patients présentant des symptômes
caractérisant l’ALPS de type Ia mais dont le défaut génétique n’a pas encore été identifié.
Paradoxalement, in vitro, l’apoptose induite par l’activation de Fas est normale dans les
lymphocytes T activés de ces patients. Une étude récente a mis en évidence des mutations
somatiques hétérozygotes de Fas dans certaines cellules hématopoëtiques de ces patients
tandis que les autres cellules expriment un Fas sauvage. Cet ALPS a donc été classé en tant
que sous-groupe de l’ALPS de type I et renommé ALPS de type Im (mosaïque) (Holzelova
et al., 2004).
Des modèles animaux des ALPS existent chez la souris. La mutation lpr
(lymphoproliferation) consiste en l’insertion d’un rétrotransposon dans le gène fas et entraîne
un défaut total de l’expression de Fas. Dans la souche lprcg
une mutation au niveau du
domaine DD de Fas induit l’expression d’une protéine non fonctionnelle. Enfin, la mutation
gld (generalized lymphoproliferative disease) correspond à une mutation dans le domaine
31
extracellulaire de FasL qui prévient sa capacité à interagir avec le récepteur Fas. Ces
anomalies génétiques se traduisent cliniquement par une accumulation, en périphérie, de
cellules lymphoïdes T double négatives (CD4-CD8
-) associée à des manifestations d'auto-
immunité analogues à celles observées au cours des APLS de type Ia et Ib (Nagata, 1998).
Figure 8: Conséquences des ALPS : DR, Death Receptor ; DC, Dendritic Cell ; CID,
Combine Immunodeficiency ; SLE, Systemic Lupus Erythematosus (Rieux-Laucat et al.,
2003).
Enfin, les patients atteints d’ALPS sont susceptibles de développer certains cancers
tels que les lymphomes Hodgkiniens et non-Hodgkiniens (Straus et al., 2001). De plus, les
mutations au niveau du récepteur Fas sont associées au développement de leucémies
lymphoblastiques aiguës de la lignée T (Beltinger et al., 1998).
32
II-4 Le récepteur Fas
Les ALPS soulignent l’importance du système Fas/FasL dans l’apoptose des
lymphocytes T in vivo. Aussi, la signalisation émanant de ce récepteur a été intensément
étudiée dans les lymphocytes.
II-4-1 Structure de Fas
Comme évoqué précédemment, Fas (CD95 ou Apo1) appartient à la superfamille des
récepteurs au TNF qui sont caractérisés par la présence de 3 à 6 domaines conservés riches en
cystéine (CRD pour « cystein-rich domain ») situés dans la partie extracellulaire. Ces
récepteurs ne possèdent pas d’activité enzymatique intrinsèque. Certains, comme Fas,
possèdent un domaine de mort (DD) intracellulaire, nécessaire et suffisant pour la
transduction du signal apoptotique (Nagata and Golstein, 1995).
Fas est une protéine transmembranaire de type I de 335 acides aminés, avec un poids
moléculaire de 45 KDa, possédant une séquence signal en NH2-terminal extracellulaire. La
partie extracellulaire comprend 3 domaines riches en cystéine d’une quarantaine d’acides
aminés : CRD1, CRD2 et CRD3. Les deux domaines les plus proches de la partie trans-
membranaire (CRD2 et CRD3) correspondent à la zone de fixation du ligand de Fas ou LBD
(pour « ligand binding domain ») (Starling et al., 1997). Le CRD1, associé au
domaine PLAD (pre-ligand binding assembly domain), constitue la zone d'oligomérisation du
récepteur permettant sa trimérisation (Figure 9) (Papoff et al., 1999). En effet, la formation
d’un complexe constitué de récepteurs Fas préassociés en trimère, en dehors de toute
stimulation, semble indispensable pour la transduction du signal apoptotique (Siegel et al.,
2000).
La partie intra-cellulaire de Fas contient le domaine de mort constitué d’une centaine
d’acides aminés, nécessaire au recrutement de protéines de la signalisation telles que FADD,
DAXX et RIP (Chinnaiyan et al., 1995; Stanger et al., 1995; Yang et al., 1997). La partie C-
terminale de Fas sert de zone d'interaction avec la protéine tyrosine phosphatase FAP-1 (pour
« Fas-associated phosphatase ») dont la délétion entraîne une augmentation de l'apoptose
transmise par Fas, suggérant un rôle inhibiteur de cette protéine dans la transduction du signal
par Fas (Sato et al., 1995).
Une étude récente montre que l’inhibition de la phosphorylation de Fas au niveau
extracellulaire sensibilise des cellules leucémiques de type Jurkat à l’apoptose en favorisant
33
l’agrégation du récepteur, suggérant un rôle de ces sites de phosphorylation dans la régulation
des évènements précoces de la signalisation de Fas (Lautrette et al., 2006).
Figure 9 : Structures du récepteur Fas et de son ligand FasL (Wajant et al., 2003)
L : peptide signal, CRD : cystein-rich domain, TM : transmembrane domain, PLAD : pre-
ligand associated domain, PRD : Proline rich domain. La flèche grise indique le site de
clivage de FasL par les métalloprotéinases
II-4-2 Expression et régulation de Fas
Fas est exprimé de façon ubiquitaire, mais son expression est faible dans les
thymocytes, alors qu’elle est augmentée dans les lymphocytes T activés ou dans les
lymphocytes transformés par le virus de la leucémie T humaine (HTLV-I), le virus de
l’immunodéficience humaine (HIV) ou le virus de la mononucléose infectieuse (EBV,
Epstein Barr Virus). Une étude récente montre que l’engagement de CD44 est impliqué dans
l’induction de l’expression de Fas au cours de l’AICD (Nakano et al., 2007). De plus, des
cytokines telles que le TNFα et l’IFNγ sont impliquées dans l’augmentation de l’expression
de Fas (Nagata and Golstein, 1995). En outre, très récemment, il a été suggéré que l’oxyde
nitrique (NO) pourrait participer à la surexpression de Fas dans les cellules tumorales
(Peshes-Yaloz et al., 2007). Finalement, un épissage alternatif de Fas permet la génération de
formes solubles du récepteur tronqué au niveau du domaine transmembranaire. On les
34
retrouvent chez des patients atteints de lupus érythémateux disséminé ou de leucémies
lymphoblastiques aigues (Cheng et al., 1994; Wood et al., 2003). Ces formes solubles de Fas
pourraient bloquer l’apoptose en agissant en tant qu’inhibiteur du ligand.
II-4-3 Le ligand de Fas
Le ligand de Fas, FasL (CD95-L ou Apo1L) est une protéine membranaire de type II
de 281 acides aminés avec un poids moléculaire de 40 kDa. Les séquences d’acides aminés
des FasL humains et murins partageant 77% d’homologie, les interactions Fas/FasL
franchisent les barrières d’espèces (Nagata and Golstein, 1995). Des métalloprotéinases telles
que la MMP-3 (matrix metalloproteinase-3) ou la MMP-7 (Matsuno et al., 2001; Vargo-
Gogola et al., 2002) clivent FasL pour générer une forme homotrimérique soluble qui semble
être moins active que la forme membranaire (Schneider et al., 1998).
Contrairement à Fas, FasL est principalement exprimé par les lymphocytes T activés
et les cellules Natural Killer (Suda et al., 1993). Par ailleurs, son expression dans les tissus
non lymphoïdes pourrait contribuer au « privilège immun » qui consiste à éliminer les
lymphocytes T infiltrant des organes protégés du système immunitaire comme l’œil. De
même, l’expression de FasL à la surface des cellules tumorales pourrait leur permettre
d’échapper à la réponse immunitaire en tuant les lymphocytes T infiltrant les tumeurs.
Cependant, ces notions restent encore controversées. En effet, il semble que FasL ne soit pas
le seul acteur dans la maintenance du « privilège immun » puisque les patients atteints
d’ALPS ne présentent pas de défauts oculaires qui pourraient être provoqués par une
signalisation de Fas défectueuse dans les cellules immunitaires (Maher et al., 2002).
II-4-4 Signalisation apoptotique du récepteur Fas
II-4-4-1 Initiation du signal et formation du DISC
En l’absence de ligand, les monomères du récepteur Fas sont pré-associés en
homotrimères grâce à leur domaine PLAD (Figure 10, I). La liaison de FasL induit la
formation de micro-agrégats de Fas ainsi qu’un changement de conformation au niveau de la
partie cytoplasmique du récepteur permettant l’interaction de protéines adaptatrices avec le
domaine de mort de Fas. Ainsi, la protéine FADD et les caspases-8 et -10 sont recrutées au
niveau du récepteur et participent à la formation d’un complexe multiprotéique appelé DISC
(cf chapitre I-2-3) (Figure 10, II). Quelques minutes suffisent pour l’assemblage du DISC qui
35
dépend des filaments d’actine et qui induit une faible activation de la caspase-8 insuffisante
pour la transduction d'un signal apoptotique (Algeciras-Schimnich et al., 2002). Cependant,
la faible activité de la caspase-8 permet d’activer une sphingomyélinase acide (aSMase) qui
entraîne une génération de céramide dans les rafts de la membrane plasmique par hydrolyse
de sphingomyéline (cf chapitre III-3-a) (Grassme et al., 2003). Ceci favorise la relocalisation
des récepteurs Fas dans les rafts lipidiques qui forment des oligomères de hauts poids
moléculaires nommés SPOTS (Signaling Protein Oligomerization Transduction Structures)
détectables en microscopie confocale (Figure 10, III) (Siegel et al., 2004). Ensuite, le
regroupement des récepteurs (« cluster » de Fas) au niveau de larges plateformes lipidiques
(Figure 10, IV) (cf chapitre III-3-a) permet d'augmenter le signal transmis et une activation
de la caspase-8 efficace pour induire le signal apoptotique (Grassme et al., 2003). Puis, le
complexe Fas/FasL est internalisé par un mécanisme dépendant des filaments d’actine
(Algeciras-Schimnich et al., 2002) et des molécules de clathrine (Figure 10 V). L’association
des récepteurs internalisés avec les lysosomes précoces permet alors un assemblage efficace
du DISC et une amplification du signal apoptotique (Figure 10 VI). Il est à noter qu’en
l’absence d’internalisation du récepteur, l’activation du récepteur Fas conduit à l’induction de
voies de signalisation non apoptotiques, que nous décrirons par la suite (Lee et al., 2006a).
En outre, deux études récentes montrent que la palmitoylation de Fas sur le résidu
cystéine (C199) situé dans une région intracellulaire du récepteur proche de la membrane est
nécessaire à la signalisation précoce de Fas. En effet, l’inhibition de la palmitoylation réduit
la formation des agrégats de hauts poids moléculaire de Fas, l’internalisation du récepteur et
l’activation de la caspase-8 (Feig et al., 2007). Plus précisément, ces modifications
postraductionnelles du récepteur semblent essentielles pour la redistribution de Fas dans les
rafts et son association avec le cytosquelette d’actine médié par l’ezrine, des processus qui
jouent un rôle majeur dans l’internalisation de Fas (Chakrabandhu et al., 2007) (Figure 11).
36
Figure 10 : Les évènements précoces de la signalisation du récepteur Fas dans les cellules de type I (Lee et al., 2006a)
Figure 11 : Rôle de la palmitoylation dans la signalisation précoce du récepteur Fas (Chakrabandhu et al., 2007)
A : La palmitoylation de Fas favorise la localisation de Fas au niveau des microdomaines de
la membrane plasmique.
B : La stimulation du récepteur permet la connexion de Fas avec le cytosquelette d’actine via
l’association avec l’ezrine.
C : L’association avec la cytosquelette d’actine par l’intermédiaire de l’ezrine initie
l’internalisation du récepteur (D), qui permet l’assemblage optimal du DISC (E), conduisant
à l’activation efficace des caspases et à la mort cellulaire.
ceramide
37
Par ailleurs, il est important de préciser que ces modèles sont basés sur des
expériences réalisées à partir de cellules dites de type I (cellules B lymphoblastoïdes SKW6
ou cellules T H9) dans lesquelles le processus d’internalisation semble crucial pour
l’assemblage des composants du DISC, l’activation des caspases et l’induction de l’apoptose,
(Lee et al., 2006a). Or, dans les cellules de type II (cellules lymphoïdes T de type Jurkat ou
CEM) l’internalisation du récepteur n’est détectable que tardivement après la stimulation de
Fas et ne semble pas directement impliquée dans l’induction de l’apoptose. Ceci pourrait
expliquer les différences de signalisation que nous allons détailler maintenant entre les deux
types de cellules (Eramo et al., 2004).
II-4-4-2 Rôle de la voie mitochondriale : cellules de type I et de type II
En se basant sur l'implication de la mitochondrie dans la voie apoptotique induite par
les récepteurs de mort, l'équipe de Krammer a proposé l'existence de deux types de cellules
(Scaffidi et al., 1998) (figure 12).
Consécutivement à l’engagement de Fas, les cellules de type I présentent un taux
important de caspase 8 active au niveau du DISC suffisant pour cliver et activer directement
la caspase-3, une caspase effectrice de l’apoptose, entraînant l’exécution des phases finales
de l’apoptose. Ainsi, le blocage des fonctions mitochondriales par la surexpression de Bcl-2
ou de Bcl-xL dans ce type de cellule, n’a aucun effet sur l'activation des caspases-3 et -8 ou
sur la sensibilité de ces cellules à l’apoptose induite par FasL ou un agoniste de Fas. En
revanche, les cellules de type II présentent un faible taux de caspase-8 au niveau du DISC et
l’activation de la cascade des caspases nécessite l’implication de la voie mitochondriale.
Dans les cellules de type II, à la fois l'activation des caspases ainsi que l'apoptose sont
bloquées par une surexpression de Bcl-2 ou de Bcl-xL. Ainsi, dans ces cellules, pour
lesquelles une amplification du signal apoptotique via la voie mitochondriale est nécessaire,
la mort induite par Fas est modulée par des protéines de la famille Bcl-2. La faible quantité
de caspase-8 activée est suffisante pour le clivage de Bid, un membre pro-apoptique de la
famille de Bcl-2 qui transloque à la mitochondrie et qui participe au relargage de facteurs
mitochondriaux, dont le cytochrome c, permettant l’amplification du signal apoptotique (cf
chapitre I-4).
38
Figure 12 : Voie de signalisation apoptotique du récepteur Fas dans les cellules de type I et de type II (Scaffidi et al., 1998)
Les différences de signalisation observées entre les deux types de cellules n’ont pas
encore été clairement expliquées. Dans les cellules de type I, contrairement aux cellules de
types II, CD95 est principalement localisé dans les rafts en dehors de toute stimulation. Dans
les cellules de type II, la stimulation du récepteur est nécessaire pour la localisation de Fas au
niveau des microdomaines. Ainsi, il semblerait que la localisation de Fas dans les rafts
prédispose à l’internalisation, à la formation du DISC et à l’activation directe de la cascade
des caspases (Eramo et al., 2004).
II-4-4-3 Rôle des caspases initiatrices dans la signalisation de Fas
Les caspases-8 et -10 sont toutes deux recrutées au niveau du DISC en réponse à FasL
(Kischkel et al., 2001; Muzio et al., 1996) mais tandis que les travaux du groupe de Blenis
montrent un rôle essentiel de la caspase-8 dans l’initiation de l’apoptose induite par Fas (Juo
39
et al., 1998), le rôle de la caspase-10 dans la signalisation de Fas est plutôt controversé. En
effet, le groupe de Lenardo montre que la surexpression de la caspase-10 dans les cellules
Jurkat I9-2 (dépourvue de caspase-8) peut complémenter la déficience en caspase-8 et
restaurer la sensibilité des cellules à FasL (Wang et al., 2001). A l’inverse, une autre étude
utilisant une stratégie expérimentale comparable, indique que la caspase-10 ne peut pas se
substituer à la caspase-8 dans la signalisation cytotoxique émanant de Fas (Sprick et al.,
2002) (Figure 13).
Une autre caspase initiatrice, la caspase-2 est recrutée et activée au niveau de DISC en
réponse à la stimulation de Fas. Cependant, ne complémentant pas la déficience en caspase-8,
elle n’est pas considérée comme une caspase initiatrice dans la signalisation apoptotique de
Fas (Lavrik et al., 2006).
II-4-5 Signalisations non apoptotiques activées par le récepteur Fas
Bien que les caspases aient un rôle essentiel dans la mort induite par la stimulation de
Fas, plusieurs études montrent l’existence d’une signalisation cytotoxique indépendante des
caspases émanant du récepteur Fas. Ceci repose principalement sur le fait que le z-VAD
n’inhibe pas totalement la mort cellulaire en réponse à de fortes concentrations de FasL.
Cependant, alors que les voies de signalisation apoptotique activées par CD95 ont été
intensément explorées, les mécanismes de mort caspase-indépendante ne sont pas totalement
élucidés (Figure 13).
II-4-5-1 Fas et la mort caspase-indépendante
Les travaux du groupe de Tschopp ont montré l’implication de la protéine FADD et
de la kinase RIP dans l’induction d’une mort cellulaire programmée caspase-indépendante de
type nécrotique en réponse à FasL dans des lymphocytes. En effet, des cellules Jurkat
déficientes pour ces deux protéines sont résistantes à la mort caspase-indépendante induite
par la stimulation de Fas. Le domaine DED de FADD ainsi que l’activité sérine-thréonine
kinase de RIP semblent requis à l’induction de ce type de mort cellulaire (Holler et al., 2000)
RIP possède trois domaines distincts : un domaine kinase au niveau de l’extrémité NH2-
terminale, un domaine intermédiaire et un domaine de mort situé au niveau de l’extrémité
carboxy-terminale lui permettant de se lier directement au récepteur Fas (Stanger et al.,
40
1995). Par ailleurs, le domaine intermédiaire et le domaine de mort sont nécessaires pour
l’activation de la voie NF-κB dans la signalisation du TNF récepteur (Ting et al., 1996).
Concernant la signalisation en aval du récepteur, les travaux du groupe de Nagata ont
montré que la pyrolidine dithiocarbamate (PDTC), à activité anti-oxydante, inhibe la mort
caspase-indépendante émanant de Fas dans des cellules Jurkat (Matsumura et al., 2000). De
même, il a été montré que le BHA, un autre anti-oxydant, bloque la mort nécrotique induite
par l’engagement de Fas dans des fibroblastes (Denecker et al., 2001; Vercammen et al.,
1998b). Ces travaux suggèrent une implication des espèces réactives de l’oxygène (ROS :
Reactive Oxygene Species) dans la signalisation caspase-indépendante du récepteur Fas. De
plus, comme une diminution du potentiel mitochondrial (∆Ψ) a été détectée dans cette voie
de signalisation, la perméabilité des membranes mitochondriales pourrait être impliquée dans
ce type de mort (Holler et al., 2000; Matsumura et al., 2000). Des protéines pro-apoptotiques
membres de la famille de Bcl-2 pourraient être impliquées dans la signalisation caspase-
indépendante du récepteur Fas. Ainsi, un agoniste de Fas entraîne l’activation de Bak
indépendamment des caspases (Zhang et al., 2004). En outre, une étude très récente indique
un rôle de Fas dans l’induction de l’expression de Bim par un mécanisme indépendant des
caspases et du domaine de mort du récepteur. Cette induction implique la génération de
peroxyde d’hydrogène (Bosque et al., 2007).
Le TPCK, un inhibiteur de sérine protéase, protège des fibroblastes de la mort
nécrotique induite par un agoniste de Fas sans affecter l’apoptose suggérant un rôle des sérine
protéases dans la signalisation caspase-indépendante du récepteur Fas (Denecker et al.,
2001).
II-4-5-2 Fas et JNK (Jun N-terminal Kinase)
La signalisation des MAPK (Mitogen-Actived Protein Kinase) regroupe 3 types de
kinases, les ERK (Extracellular Regulated Kinase), p38 et JNK. La voie de JNK peut être
induite par divers signaux tels que les facteurs de croissance, les cytokines, les médicaments
antitumoraux ou les ultra-violets. JNK active par phosphorylation des facteurs de
transcription tels que cJun et ATF2. Elle est impliquée à la fois dans la prolifération, la
différenciation, la survie cellulaire et l’apoptose (Wajant et al., 2003).
Fas active la voie JNK grâce à la protéine Daxx (Death associated protein) qui
intéragit avec le domaine de mort du récepteur indépendemment de la protéine FADD.
L’intéraction entre DAXX et la kinase ASK-1 (Apoptosis Signal-Regulating Kinase-1)
41
permet l’activation de la cascade des kinases JNK qui conduit à la mort cellulaire (Chang et
al., 1998; Yang et al., 1997). Cependant cette voie de signalisation semble mineure comparée
à la signalisation apoptotique initiée par FADD. En effet, la surexpression d’un variant de Fas
se liant sélectivement à DAXX et incapable de se lier à FADD induit l’activation de JNK
mais pas l’apoptose (Chang et al., 1999). Ainsi, cette voie ne semble pas suffisante pour
induire la mort cellulaire mais elle pourrait constituer un mécanisme d’amplification de la
signalisation cytotoxique.
Rip
FADDFADD
Caspase-8/(10?)
Caspase-3/7
Mort caspase-indépendanteApoptose
?
ROS
Bid
tBid
DA
XX
JNK
?
?
?
Fas
Figure 13 : Les voies de signalisation cytotoxique activées par le récepteur Fas
42
II-4-5-3 Fas et voie de survie : NF-κB
Malgré un rôle prépondérant du récepteur Fas dans la mort cellulaire, certains travaux
suggèrent une implication de Fas dans l’induction de voies prolifératives (Wajant et al.,
2003).
Ainsi, il a été montré que l'activation du récepteur Fas potentialise la prolifération de
cellules T stimulées par l’activation du TCR (Alderson et al., 1993). De plus, Fas et les
caspases, en particulier la caspase-8, semblent impliqués dans la prolifération des cellules T
humaines activées par la stimulation du TCR. En effet, la prolifération des cellules T induite
par un anti-CD3 est bloquée en présence d’un inhibiteur à spectre large des caspases ou un
anticorps antagoniste de Fas. Il a été suggéré que l’induction de l’expression de FasL médiée
par l’activation du TCR pouvait participer au déclenchement d’une voie de signalisation non
apoptotique dépendante de l’activation des caspases (Kennedy et al., 1999). Une étude
récente montre une implication de la caspase-8 dans l’activation de la voie NF-κB (nuclear
factor-kappa B) induite par la stimulation de Fas, qui pourrait expliquer le rôle de cette
caspase dans la prolifération des cellules T induite par la stimulation du TCR (Imamura et al.,
2004).
La voie de signalisation de NF-κB est activée par divers stimuli tels que les cytokines
ou les ultra-violets et régule l’expression de gènes impliqués dans la survie cellulaire. NF-κB
existe sous forme latente dans la cellule, séquestré dans le cytoplasme par un inhibiteur IκB.
La phosphorylation de IκB par le complexe IκB kinase (IKK) entraîne la dégradation d’IκB
et permet la translocation de NF-κB dans le noyau où il peut exercer ses fonctions de facteur
de transcription.
Il a été montré que l'activation de NF-κB et l'induction de l'apoptose, en particulier
par les récepteurs de mort, sont liées par des boucles de rétro-contrôle inhibitrices. Ainsi, la
voie NF-κB régule négativement l'apoptose induite par les récepteurs de mort en augmentant
l'expression de protéines anti-apoptotiques. De plus, l'apoptose interfère avec l'activation de
NF-κB par l'intermédiaire des caspases qui clivent plusieurs composants de la voie de
signalisation de NF-κB. Ainsi, l'inhibition de l'apoptose augmente fortement l'activation de
NF-κB par Fas (Wajant et al., 2003). Notamment, dans des cellules cancéreuses résistantes à
l’apoptose induite par la stimulation de Fas, il a été montré que la stimulation de CD95
favorise la migration et l’invasion tumorale par l’activation de la voie NF-κB (Barnhart et al.,
2004). De même, dans des lymphocytes issus de patients atteints d’ALPS de type Ia qui
43
possèdent un allèle sauvage et un allèle muté du récepteur Fas et qui sont résistants à
l’apoptose, l’activation de NF-κB est normale et pourrait contribuer aux risques de cancers
observés chez ces patients (Legembre et al., 2004).
Les mécanismes moléculaires de cette signalisation non apoptotique de Fas ne sont
pas complètement élucidés. FADD, la caspase-8, la caspase-10 et RIP semblent impliqués
dans l’activation de NF-κB par le récepteur Fas, tandis que FLIP inhibe cette signalisation
(Kreuz et al., 2004; Shikama et al., 2003).
44
III- Sphingolipides et mort cellulaire
III-1 Structure et métabolisme des sphingolipides
Les sphingolipides appartiennent à une classe de lipides structurant les membranes
des cellules eucaryotes. Du fait de leur fonction énigmatique, ils furent nommés ainsi par
J.L.W. Thudichum en référence au sphinx de la mythologie grecque. Ce sont des lipides
complexes dont l'acide gras est lié à une base azotée à longue chaîne (18-20 carbones) par
une liaison amide. La base longue chaîne peut être insaturée (sphingosine) ou saturée
(dihydrosphingosine ou sphinganine). Le céramide qui est l'amide d'une sphingosine et d'un
acide gras, sert de précurseur pour la synthèse de sphingolipides plus complexes résultant de
l’addition de groupements hydrophiles en position hydroxyl-1. Ainsi, l’attachement de
phosphocholine, de glucose, de galactose ou de phosphate sur le céramide permet la
formation respective de sphingomyéline, de glucosylcéramide, de galactosylcéramide et de
céramide-1-phosphate (Figure 14) (Morales et al., 2007).
Figure 14 : Structure des principaux sphingolipides (Futerman and Hannun, 2004)
Le céramide, chef de file des sphingolipides bioactifs est généré dans les cellules par
différentes voies. La synthèse de novo de céramide s’initie sur la face cytosolique du
réticulum endoplasmique (RE) par la condensation d’une sérine et d’un palmitoyl-CoA pour
produire la 3-céto-sphinganine. Cette réaction est catalysée par l’enzyme limitante de la voie
de biosynthèse du céramide, la sérine palmitoyl transférase (SPT). La 3-céto-sphinganine est
45
ensuite réduite en sphinganine qui est ensuite acylée par la (dihydro)céramide synthase
(codée par une famille de 6 gènes LASS, longevity assurance) en dihydrocéramide. Une
désaturation du (dihydro)céramide permet la formation du céramide. Alternativement,
l’hydrolyse de sphingomyéline, le sphingolipide le plus abondant, par des sphingomyélinases
neutres, acides ou alkaline participe à la formation de céramide au niveau de la membrane
plasmique, des lysosomes ou des endosomes. De même, l’hydrolyse des glycosphingolipides
principalement dans les compartiments endolysosomaux permet aussi de générer du céramide
(Goni and Alonso, 2002).
Une fois généré, le céramide peut être convertit en une variété de métabolites. Cette
conversion en dérivés sphingolipidiques est régulée par son transport d’un compartiment
subcellulaire à l’autre. Ainsi, le céramide néosynthétisé transloque du RE à l’appareil de
Golgi par transport vésiculaire ou monomérique (Futerman and Riezman, 2005). CERT
(Ceramide transfer protein), une protéine cytoplasmique récemment découverte semble
assurer le transport monomérique et ATP dépendant du céramide. CERT reconnaît le
céramide grâce à un domaine de transfert de lipides nommé START, tandis qu’un domaine
PH (Pleckstrin Homology) de liaison aux phosphoinositides (PI4P) lui permet de cibler
l’appareil de Golgi (Hanada et al., 2003). La sphingomyéline synthase 1 (SMS1), dont
l’activité catalytique est située sur la face luminale de l’appareil de Golgi convertit le
céramide en sphingomyéline par transfert d’un groupement phosphorylcholine à partir de la
phosphatidylcholine. Il est à noter que la sphingomyéline synthase 2 (SMS2), localisée au
niveau de la membrane plasmique, permet aussi la conversion de céramide en
sphingomyéline selon la même réaction biochimique (Huitema et al., 2004; Yamaoka et al.,
2004). Alternativement, la glucosylcéramide synthase (GCS) transfère une résidu glucose sur
le céramide pour former le glucosylcéramide (GlcCer) ou le galactosylcéramide (GalCer) au
niveau du feuillet cytosolique du Golgi. Enfin, l’ajout de divers groupements sucrés tels que
la N-acetylglucosamine, la N-acétylgalactosamine, le fucose et le galactose sur le GlcCer et
le GalCer permet la formation de nombreux glycosphingolipides. Par exemple, le
lactosylcéramide est formé par galactosylation du glucosylcéramide. Enfin, l’ajout d’acide
sialique sur le lactosylcéramide est à l’origine des gangliosides.
Les céramidases neutres, alkalines, ou acides sont responsables de la dégradation du
céramide en sphingosine dont la phosphorylation, par les sphingosine kinases 1 et 2 permet la
formation de sphingosine-1-phosphate (Kohama et al., 1998; Liu et al., 2000). Finalement, la
sphingosine-1-phosphate est soit déphosphorylée par les S1P-phosphatase 1 et 2, soit
dégradée de façon irréversible par la sphingosine-1-phosphate lyase en hexadécénal et en
46
phosphoéthanolamine (Kihara et al., 2007; Zhou and Saba, 1998). Enfin, le céramide peut
être phosphorylé par la céramide-kinase en céramide-1-phosphate pouvant être
déphosphorylé par la céramide-1-phosphate-phosphatase (Kihara et al., 2007; Sugiura et al.,
2002).
Lactosylcéramide
Glycosphingolipides
Glucosylcéramide
Céramide
Sérine + Palmitoyl-CoA
3-cétosphinganine
Sphinganine
Sphingosine
Dihydrocéramide
Sphingomyéline
GOLGI RE
SPT
FAsCS
SMS1
Sphingomyéline
Glycosphingolipides
Membrane plasmique
Endosome/Lysosome
SMS2
SMase
Céramide
CERT
CKCDase
Sphingosine
Sphingosine-1-phosphate
Phosphoéthanolamine + Hexadécénal
SKS1PP
SPL
Céramide-1-phosphate
C1PP CS
GCS
Figure 15 : Métabolisme sphingolipidique (Morales et al., 2007). RE, Réticulum
Endoplasmique ; GCS, Glucosylcéramide synthase ; SMS, Sphingomyéline synthase ; SPT
Sérine Palmitoyltransférase ; CS, Céramide Synthase ; FAs, Fatty Acids ; ASMase,
Sphingomyélinase acide ; NSMase, Sphingomyélinase neutre ; CK, Céramide Kinase ; C1PP,
Céramide-1-phosphate phosphatase ; CDase, Céramidase ; S1PP, Sphingosine-1-phosphate-
phosphatase ; SK, Sphingosine Kinase ; SPL, Sphingosine-1-phosphate-lyase.
III-2 Rôle des sphingolipides dans l’apoptose
Les sphingolipides ont été considérés pendant de nombreuses années comme des
constituants majeurs des membranes biologiques ayant essentiellement des fonctions
47
structurales, mais peu d’intérêt dans la signalisation cellulaire. Cependant, cette vision a
évolué avec le constat évident que des sphingolipides tels que le céramide, la sphingosine-1-
phosphate et les gangliosides pouvaient intervenir activement dans les voies de signalisation,
régulant différentes fonctions cellulaires comme la prolifération, la différenciation, l’adhésion
et la mort cellulaire. Ainsi, de nombreuses études ont montré que certains sphingolipides sont
impliqués dans la régulation de l’apoptose et participent à des voies alternes de mort
cellulaire.
III-2-1 Les métabolites pro-apoptotiques
III-2-1-1 Le céramide
Diverses observations indiquent un rôle du céramide dans la signalisation
intracellulaire à l’origine du déclenchement de la mort cellulaire :
(i) De nombreux stimuli apoptotiques ou antiprolifératifs (agents
chimiothérapeutiques, récepteurs de mort, radiations UV, infections virales/bactériennes,
privation en sérum) induisent une accumulation intracellulaire de céramide par divers
mécanismes : activation de la synthèse de novo de céramide, hydrolyse de sphingomyéline ou
inhibition de la conversion du céramide en sphingolipides complexes (Hannun and Luberto,
2000). L’augmentation du taux de céramide n’est pas une simple conséquence de la mort. En
effet, la surexpression de proteines anti-apoptotiques comme Bcl-2 inhibe la toxicité sans
affecter la génération de céramide (Zhang et al., 1996) .
(ii) Des analogues perméants de céramide induisent l’activation des caspases et
l’apoptose de diverses lignées cellulaires incluant des cellules tumorales. Il est à noter que le
dihydrocéramide, un précurseur naturel du céramide, n’a aucun effet toxique (Hannun and
Luberto, 2000).
(iii) La modulation du métabolisme du céramide par des inhibiteurs pharmacologiques
ou des stratégies épigénétiques permet de réguler la mort cellulaire. La surexpression
d’enzymes impliquées dans la génération de céramide favorise la mort cellulaire tandis que
leur inhibition protège de la toxicité. Par exemple, la surexpression de la sphingomyelinase
au niveau de la mitochondrie provoque une élévation du taux de céramide suffisante pour
induire l’apoptose (Birbes et al., 2001), alors qu’à l’inverse, des cellules déficientes en SMase
acide sont résistantes aux agents de stress (Zhang et al., 2001). De même, la surexpression de
la C18-céramide synthase induit l’apoptose de cellules de carcinomes humains (Koybasi et
48
al., 2004), tandis que la réduction de la synthèse de novo de céramide par l’inhibition de la
SPT (par la L-cyclosérine) ou de la céramide synthase (par la fumonisine B1) confère une
résistance à la mort induite par divers stimuli (Kroesen et al., 2001; Scarlatti et al., 2004).
(iv) L’inhibition des enzymes de conversion du céramide permet d’accumuler le
céramide et de favoriser la mort cellulaire. Ainsi, l’inhibition de sa conversion en
glucosylcéramide, par des antisens dirigés contre la GCS, ou en sphingomyéline par le D609,
un inhibiteur pharmacologique de la SMS, provoque l’augmentation du taux de céramide
endogène et potentialise la mort induite par des agents chimiothérapeutiques ou par un
agoniste de Fas (Liu et al., 2004; Watanabe et al., 2004). Enfin, l’inhibition de la céramidase
ou de la sphingosine kinase par approche pharmacologique ou par siRNA induit les mêmes
effets (Holman et al., 2007; Pchejetski et al., 2005). A l’inverse, la surexpression de ces
enzymes du métabolisme du céramide protège de la mort cellulaire (Bonhoure et al., 2006;
Liu et al., 1999b; Separovic et al., 2007; Thon et al., 2006). Ces études indiquent un rôle
important du métabolisme sphingolipidique dans la réponse cytotoxique à divers agents de
stress.
Le céramide pourrait agir en tant que second messager en activant directement ou
indirectement des cibles intracellulaires à l’origine de l’activation de voies de signalisation.
PP2A et PP1, des sérine/thréonine phosphatases de la famille des CAPP (Ceramide-Activated
Protein Phosphatase) sont activées par le céramide in vitro et sont impliquées dans la
déphosphorylation de divers substrats incluant la protéine kinase PKCα, Bcl-2, Akt, c-jun, la
protéine rb, Bax et les protéines SR (Morales et al., 2007; Xin and Deng, 2006). Ainsi, les
CAPP apparaissent comme des cibles directes médiant les effets antiprolifératifs et pro-
apoptotiques du céramide. De plus, le céramide active la kinase suppresseur de Ras (KSR)
qui elle-même active les voies des MAPK (Mitogen-activated protein kinase), Raf1, PKCζ et
des MEKK (MAPK/ERK kinase kinase) (Ogretmen and Hannun, 2004; Ruvolo, 2003). Des
expériences in vitro ont également montré que la cathepsine D pouvait être une cible du
céramide (Heinrich et al., 1999). Les caspases semblent aussi être impliquées dans l’apoptose
induite par le céramide. En effet, des céramides perméants activent les caspases effectrices 3
et 7 dans des cellules Jurkat (Cuvillier et al., 1998). Cependant la place du céramide dans la
cascade des caspases reste controversé.
La mitochondrie, un des compartiments de génération du céramide, semble être une
des cibles du céramide (Bionda et al., 2004). En effet la surexpression de Bcl-2 inhibe les
effets cytotoxiques du céramide (Sawada et al., 2000). De plus, l’addition de céramide
49
exogène sur des mitochondries purifiées entraîne l’inhibition de l’activité de la chaîne
respiratoire, la génération d’espèces réactives de l’oxygène et la libération de cytochrome c
(Hannun and Obeid, 2002). Ces perturbations du fonctionnement mitochondrial induites par
le céramide pourraient s’expliquer par sa capacité à former des canaux à travers la membrane
externe mitochondriale (Siskind et al., 2005).
En outre, un autre mode d’action du céramide dans les voies de signalisation de mort
implique son rôle dans la réorganisation des structures membranaires. En effet,
l’accumulation de céramide, par hydrolyse de sphingomyéline au niveau de microdomaines
de la membrane plasmique types rafts ou cavéoles, participe à la formation de larges
plateformes de signalisation (Bollinger et al., 2005). Ces plateformes servent de sites
d’oligomérisation des récepteurs et de formation de complexes moléculaires à l’origine de la
transduction de signaux apoptotiques en réponse à divers stress cellulaires tels que les UV,
les radiations γ, les traitements chimiothérapeutiques et les récepteurs de mort (Morales et al.,
2007).
III-2-1-2 La sphingosine
La sphingosine est générée à partir du céramide par l’action des céramidases. De
nombreux travaux du groupe de Spiegel ainsi que des travaux plus récents montrent un rôle
pro-apoptotique de la sphingosine dans divers types cellulaires. En effet, son taux est
augmenté en réponse à de nombreux stimuli de stress incluant l’anti-Fas, le TNFα, la
doxorubicine, la privation en sérum (Cuvillier et al., 2000; Cuvillier and Levade, 2001;
Cuvillier et al., 2001; Nava et al., 2000; Suzuki et al., 2004). Ajoutées de façon exogène aux
cellules, elle entraîne la mort par apoptose avec activation des caspases et relargage de
protéines mitochondriales (cytochrome c et Smac/diablo) (Cuvillier et al., 2001; Phillips et
al., 2007). De plus, la surexpression de Bcl-xL prévient ces phénomènes, suggérant un rôle de
la mitochondrie dans la médiation des effets pro-apoptotiques de la sphingosine (Cuvillier,
2002). Récemment, la sphingosine a été montrée comme capable de former des canaux au
niveau de membranes de mitochondries isolées. Cependant la contribution de ce phénomène
dans l’induction de l’apoptose reste incertaine du fait de la petite taille des pores formés
(Siskind et al., 2005).
50
III-2-1-3 Les gangliosides
Les gangliosides, des glycosphingolipides contenant des résidus d’acide sialique sont des
constituants ubiquitaires des membranes plasmiques. Ils peuvent aussi être associés à
certaines organelles intracellulaires telles que la mitochondrie ou le réticulum endoplasmique.
Leur rôle dans l’induction de la mort semble dépendre du type cellulaire étudié. En effet,
certains travaux indiquent clairement un rôle tumorigène des gangliosides. Le pouvoir
métastatique de lignées humaines ou murines de mélanome est corrélé avec les taux de GD3
et de GM3. De plus, la diminution de l’expression de la GD3 synthase par stratégie
d’interférence à l’ARN diminue la croissance cellulaire et l’activité invasive de lignées
cellulaires de cancer du poumon (Segui et al., 2006). A l’inverse, d’autres études montrent un
rôle de ces mêmes gangliosides en tant qu’inducteur d’apoptose dans des cellules
leucémiques, gliales ou neuronales (De Maria et al., 1997; Omran et al., 2006; Sohn et al.,
2006). Ainsi, le GD3 augmenterait la perméabilité des membranes mitochondriales favorisant
le relargage de protéines pro-apoptotiques (Malorni et al., 2007). Mais il semble également
agir sur la voie extrinsèque de l’apoptose en induisant la relocalisation des récepteurs de mort
Fas, TNFR-1 et DR5 dans les microdomaines de la membrane plasmique et en favorisant
l’activation de la caspase-8 (Omran et al., 2006). De plus, l’accumulation de GM1 dans les
membranes du réticulum endoplasmique (RE) provoque le stress du RE, la libération de
calcium dans le cytosol et l’activation de la cascade apoptotique initiée par la caspase-12
(d'Azzo et al., 2006).
III-2-2 Les métabolites anti-apoptotiques
III-2-2-1 Le céramide-1-phosphate
Le céramide-1-phosphate apparaît comme une nouvelle classe de métabolite
sphingolipidique bioactif. Jusqu’à présent les travaux du groupe de Gomez-Munoz avaient
montré son rôle mitogène dans des fibroblastes (Gomez-Munoz et al., 1995). De plus, il
participe à l’inhibition de l’apoptose dans des macrophages par différents mécanismes : (i)
inhibition de la sphingomyélinase acide et prévention de l’accumulation de céramide en
réponse à la privation en facteur de croissance M-CSF (Gomez-Munoz et al., 2004); (ii)
activation de la voie PI3K/NFκΒ et augmentation de l’expression de Bcl-xL (Gomez-Munoz
et al., 2005). Cependant des travaux plus récents indiquent un effet cytotoxique du Ceramide-
51
1-phosphate à de fortes concentrations dans des cellules de carcinome pulmonaire A549 et
des fibroblastes NIH 3T3 qui pourrait dépendre de sa conversion en céramide (Mitra et al.,
2007).
III-2-2-2 La sphingosine-1-phosphate (S1P)
La S1P est générée par phosphorylation de la sphingosine par deux enzymes, la SK1
et la SK2. D’après des données récentes, il semblerait que ces deux enzymes qui catalysent la
même réaction enzymatique aient des fonctions cellulaires opposées. Alors que la SK1
participerait à la prolifération et la migration, la SK2 favoriserait des réponses pro-
apoptotiques (Huwiler and Zangemeister-Wittke, 2007). En effet, l’inhibition de la SK1
potentialise l’apoptose induite par la doxorubicine dans des cellules MCF-7 (Sarkar et al.,
2005) tandis que la surexpression de la SK2 inhibe la croissance et stimule l’apoptose (Liu et
al., 2003). Par ailleurs, de récents travaux du groupe de Spiegel suggèrent que c’est le lieu de
production de la S1P qui déterminerait la façon dont ces deux enzymes exercent leurs effets
opposés (Hait et al., 2006). L’addition de S1P exogène sur la plupart des cellules inhibe
l’apoptose médiée par le céramide et par l’activation de récepteurs de mort tels que Fas ou le
TNFR-I. Ainsi, la S1P antagonise les effets du céramide et interfère avec la cascade
apoptotique en inhibant le relargage du cytochrome c et de Smac/Diablo de la mitochondrie
(Cuvillier et al., 2001; Cuvillier et al., 1996; Ogretmen and Hannun, 2004). Elle participe
aussi à des processus importants pour la progression tumorale tels que les phénomènes de
migration, de survie, d’adhésion cellulaire et d’angiogénèse, ce qui lui confère des propriétés
tumorigènes (Ogretmen and Hannun, 2004) (Segui et al., 2006).
III-2-2-3 Le glucosylcéramide
Les travaux du groupe de Cabot ont d’abord montré l’implication du
glucosylcéramide dans les phénomènes de résistance multidrogues ; l’expression de la
protéine P-gp impliquée dans les phénomènes d’efflux des drogues étant corrélée à
l’augmentation du taux de glucosylcéramide. Ceci attribue plutôt un rôle anti-apoptotique au
glucosylcéramide. Ainsi, des cellules du cancer du sein MCF-7 résistantes aux traitements
chimiothérapeutiques accumulent de façon excessive le glucosylcéramide en comparaison à
des cellules sensibles. De plus, l’inhibition de la synthèse du glucosylcéramide sensibilise des
cellules résistantes aux drogues anti-tumorales, tandis qu’à l’inverse, sa surexpression
52
entraîne une résistance accrue des cellules à la doxorubicine (Segui et al., 2006). Des études
récentes montrent que l’inhibition de l’activité de la GCS favorise l’augmentation du taux
intracellulaire de céramide et participe à l’apoptose de cellules leucémiques induite par les
radiations UV ou l’Arsenic trioxide (Dolgachev et al., 2004) (Dbaibo et al., 2007).
Cependant, des travaux de notre laboratoire modèrent l’importance de la glucosylation
du céramide dans les mécanismes de résistance. En effet, des cellules de mélanome B16 de
souris déficientes en GCS (lignée GM95) ont une sensibilité aux drogues anti-tumorales
comparable aux cellules qui surexpriment la GCS (Veldman et al., 2003). De plus, des
lignées lymphoblastoïdes issues de patients atteints de la maladie de Gaucher, due à un défaut
de la glucosylcéramidase acide, accumulent le glucosylcéramide et sont plus sensibles à
l’apoptose induite par la daunorubicine que des lymphoblastes issus d’individus sains. A
l’inverse, l’inhibition de la GCS par le PDMP protège les cellules leucémiques vis-à-vis de la
daunorubicine, suggèrant plutôt un rôle pro-apoptotique du glucosylcéramide (Grazide et al.,
2004). Ceci est en accord avec une étude très récente indiquant un effet cytotoxique du
glucosylcéramide spécifique aux cellules tumorales (Oku et al., 2007). En outre, les effets
pro-apoptotiques du glucosylcéramide pourraient dépendre de sa conversion en GD3, décrit
comme inducteur d’apoptose (cf chapitre III-2-1-3).
III-2-3 Sphingolipides et morts non apoptotiques
Des travaux récents indiquent un rôle des sphingolipides dans l’induction de voies
alternes de mort cellulaire non apoptotiques (Figure 16). Ainsi, le céramide est impliqué dans
la mort autophagique induite par le tamoxifène dans des cellules du cancer du sein MCF-7 en
favorisant l’accumulation de Beclin1 (Scarlatti et al., 2004). De plus, le céramide a été
montré comme pouvant activer BNIP3, un membre de la famille BH3-only qui participe au
processus d’autophagie (Daido et al., 2004). L’implication du céramide dans la mort caspase-
indépendante a également été montré dans plusieurs études. Des analogues de céramide
induisent une toxicité qui n’est que partiellement inhibable par le z-VAD-fmk (Ramos et al.,
2003) (Zhao et al., 2004). Une production de céramide médiée par la kinase RIP a été décrite
dans la mort caspase-indépendante en réponse au TNF (Thon et al., 2005). De même, des
fibroblastes murins surexprimant la céramidase acide résistent à la mort caspase-
indépendante induite par le récepteur TRAIL, suggérant un rôle du céramide dans cette
signalisation cytotoxique (Thon et al., 2006). En ce qui concerne la mort mitotique, une étude
sur des cellules leucémiques montre que la psychosine (β-galactosylsphingosine) inhibe la
53
cytodiérèse entraînant ainsi la formation de cellules multinucléées caractéristiques de ce type
de mort (Kanazawa et al., 2000).
Figure 16 : Les sphingolipides dans la modulation de la mort cellulaire (Segui et al.,
2006). CD, cell death ; Cer, céramide ; Cer1P, céramide 1-phosphate ; GalCer,
galactosylcéramide ; GalSph, galactosylsphingosine (psychosine) ; GD3, ganglioside GD3 ;
GlcCer, glucosylcéramide ; GM3, ganglioside GM3 ; LacCer, lactosylcéramide ; MDR,
multidrug résistance ; Sph, sphingosine ; Sph-1P, sphingosine 1-phosphate.
III-3 Rôle des sphingolipides dans la signalisation apoptotique du récepteur Fas
III-3-1 La voie sphingomyéline-céramide dans la signalisation de Fas
La voie sphingomyéline-céramide consiste en l’hydrolyse de sphingomyéline en
céramide par une sphingomyélinase neutre ou acide. Plusieurs études montrent une
génération de céramide consécutive à l’activation du récepteur Fas par un anti-Fas agoniste
dans des cellules leucémiques T de type Jurkat. Cette production de céramide semble
biphasique, (Cuvillier et al., 2000) avec une accumulation précoce (dès trente minutes) et
transitoire, consécutive à l’activation des deux types de sphingomyelinases neutre et acide
(Cifone et al., 1995) ; une augmentation plus tardive et soutenue dépendant plutôt de
l’activation d’une SMase neutre cytosolique (Tepper et al., 1997; Tepper et al., 1999). La
production précoce de céramide pourrait être impliquée dans la phase d’initiation de
l’apoptose tandis que la production tardive interviendrait de façon concomitante à l’induction
de l’apoptose et à l’activation des caspases effectrices (van Blitterswijk et al., 2003).
54
Les travaux des groupes de Kolesnick et de Gulbins indiquent que le céramide généré de
façon précoce au niveau du feuillet externe de la membrane plasmique favorise l’agrégation
du récepteur Fas localisé dans les rafts et par conséquent l’activation de la signalisation
cytotoxique en réponse à FasL ou à un agoniste de Fas (Grassme et al., 2001) (Cremesti et al.,
2001). Il semblerait que la translocation, par des mécanismes inconnus, de la SMase acide du
lysosome vers la membrane plasmique soit dépendante des caspases (plus probablement de la
caspase-8) et soit impliquée dans ce phénomène d’oligomérisation (Grassme et al., 2003)
(Figure 17). Cependant, même si des travaux réalisés sur des cellules déficientes en SMase
acide, issues de patients atteints de la maladie de Niemann-Pick, ainsi que chez la souris KO
pour la SMase acide suggèrent une fonction de cette hydrolase dans la signalisation
cytotoxique de CD95 (Cremesti et al., 2001; Kirschnek et al., 2000; Lin et al., 2000), le rôle
de la SMase acide dans la signalisation apoptotique reste controversé. En effet, la restauration
de l’activité de la SMase acide dans des lignées lymphoblastoïdes déficientes en SMase acide
n’affecte pas l’apoptose induite par l’engagement de Fas (Bezombes et al., 2001; Cock et al.,
1998).
En outre, alors que la déficience en SMase acide peut prévenir la production rapide de
céramide dans certains types cellulaires (Cremesti et al., 2001), elle n’affecte pas la formation
tardive de céramide dans des cellules Jurkat (Cock et al., 1998). Les travaux du groupe de
Borst sont en faveur du rôle d’une SMase neutre dans la génération du céramide tardif dans la
signalisation de Fas (Tepper et al., 1999; Tepper et al., 1995). Toutefois, comme la
surexpression de la SMase neutre 1 n’affecte pas la production de céramide, ni l’apoptose de
cellules Jurkat induite par un agoniste de CD95, la nature de la SMase neutre potentiellement
responsable de cette génération de céramide reste à identifier (Tepper et al., 2001).
Finalement, en plus de son rôle dans la signalisation apoptotique, l’hydrolyse de SM
en céramide au niveau du feuillet externe de la membrane plasmique en réponse à Fas,
pourrait participer aux changements morphologiques et biochimiques caractéristiques de
l’apoptose, tels que le blebbing, l’externalisation des PS et la formation des corps
apoptotiques (Tepper et al., 2000b)
55
Figure 17 : Implication de la voie sphingomyéline/céramide dans la signalisation précoce de Fas (Grassme et al., 2003).
Ce modèle indique que l’engagement de Fas induit l’activation de la caspase-8 qui participe à
la translocation de la sphingomyélinase acide (ASM) des vésicules lysosomales à la
membrane plasmique. Le céramide généré favorise l’agrégation du récepteur permettant
l’amplification du signal apoptotique par l’activation efficace de la caspase-8.
III-3-2 La sphingomyéline synthase (SMS) dans la signalisation de Fas
La voie sphingomyéline/céramide est régulée par l’activité de la sphingomyéline
synthase qui convertit le céramide en sphingomyéline. En effet, la SMS permet de produire la
SM, substrat des SMases et favorise la resynthèse de SM à partir du céramide. Il existe des
controverses quant au rôle de la SMS dans la signalisation de Fas. Les travaux du groupe
d’Okazaki suggèrent un rôle de l’inhibition de la SMS dans l’apoptose induite par l’activation
de Fas. En effet, suite à l’engagement de Fas, une inhibition caspase-dépendante de l’activité
nucléaire de la SMS corrélée à une augmentation du taux de céramide dans le noyau a été
montrée dans des cellules T de type Jurkat. De plus, le D609, un inhibiteur pharmacologique
56
de la SMS potentialise la mort induite par un agoniste de Fas. Ainsi, l’inhibition de la SMS
nucléaire pourrait participer à la production de céramide et à la signalisation cytotoxique de
Fas (Watanabe et al., 2004). Cependant, des travaux récents sont en contradiction avec ses
résultats et indiquent un effet protecteur du D609 vis-à-vis d’un agoniste de Fas dans des
cellules Jurkat et des cellules HeLa (Zhang et al., 2005). En outre, des cellules leucémiques
murines totalement déficientes en SMS (WR19L) présentent un défaut dans la redistribution
de Fas dans les rafts ainsi qu’une résistance à l’apoptose induite par un agoniste de Fas. Il a
été suggéré que la SM membranaire était nécessaire pour l’aggrégation du récepteur Fas au
niveau des rafts (Miyaji et al., 2005).
III-3-3 La synthèse de novo de céramide dans la signalisation de Fas
Peu de données, et apparemment controversées, existent quant au rôle de la synthèse
de novo de céramide dans l’apoptose induite par Fas. Les travaux du groupe de Borst exclue
l’implication de la céramide synthase dans la génération de céramide conséquente à
l’activation de Fas puisque l’accumulation de céramide n’est pas affectée par la fumonisine
B1, un inhibiteur de cette enzyme (Tepper et al., 2000b). A l’opposé, deux études indiquent
que la majeure partie du céramide accumulé tardivement en réponse à un anti-Fas provient de
l’activation de la synthèse de novo puisque la fumonisine B1 prévient de 80% l’élévation du
taux de céramide dans des cellules Jurkat. Cependant la fumonisine n’affecte pas la mort
cellulaire, suggérant un rôle mineur de la synthèse de novo de céramide dans la signalisation
cytotoxique de Fas (Chalfant et al., 2001) (Cuvillier et al., 2000).
En outre, une étude suggère un rôle de la synthèse de novo des sphingolipides et plus
particulièrement de la synthèse de sphinganine dans l’AICD qui dépend du système Fas/FasL
(cf chapitre II-2). En effet la myriocine, un inhibiteur de la sérine palmitoyl transférase (SPT)
inhibe la mort de lymphocytes T induite par un anti-CD3. A l’inverse, la fumonisine B1
n’affecte pas l’AICD, suggérant un rôle de la synthèse de novo de la sphinganine plutôt que
du céramide dans l’AICD (Solomon et al., 2003).
III-3-4 La sphingosine et la sphingosine-1P dans la signalisation de Fas
Il a également été montré un rôle de la sphingosine dans l’induction d’évènements
mitochondriaux au cours de l’apoptose induite par l’engagement de Fas. En effet, le
traitement de cellules Jurkat par un agoniste de Fas induit une augmentation rapide de
57
sphingosine consécutive à l’accumulation précoce de céramide et à l’activation transitoire
d’une céramidase acide. Une partie du céramide précoce généré en réponse à l’engagement
de Fas, pourrait donc être dégradée en sphingosine et les deux métabolites pourraient agir au
niveau de la mitochondrie pour activer la cascade apoptotique (Cuvillier et al., 2001).
A l’inverse, d’autres études indiquent un effet inhibiteur de la S1P dans la
signalisation apoptotique du récepteur Fas. En effet, la S1P a été montrée comme pouvant
inhiber l’activation des caspases effectrices, le clivage de PARP et la mort de cellules Jurkat
en réponse à un anti-Fas agoniste (Cuvillier and Levade, 2001; Cuvillier et al., 1998). De
même, des lymphoblastes de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et résistants à la
mort induite par l’activation de Fas, présentent une activité basale accrue de la sphingosine
kinase et, par conséquent, des taux élevés de S1P. Cette résistance peut être reversée par
l’inhibition de la SK1 par des siRNA ou un inhibiteur de la SK1, la N, N-
diméthylsphingosine (DMS), confirmant un rôle anti-apoptotique de la S1P dans la
signalisation de Fas (Pi et al., 2006).
Par ailleurs, la surexpression de la céramidase acide, qui induit une diminution du taux de
céramide et une augmentation concomitante des taux de sphingosine et de sphingosine-1-
phosphate, confère une résistance des cellules SCC-1 du cancer de la tête et du cou vis-à-vis
de FasL. L’inhibition de la céramidase acide par l’inhibiteur LCL 204 (AD2646) ou par
stratégie siRNA, sensibilise les cellules SCC-1 à l’apoptose induite par un agoniste de Fas
(Norris et al., 2006). De plus, in vivo, sur un modèle de xénogreffe tumorale, l’inhibiteur
LCL204 potentialise les effets de la thérapie génique par FasL, en inhibant la croissance
tumorale de ces cellules et en augmentant considérablement la survie des souris (Elojeimy et
al., 2007).
III-3-5 Les glycosphingolipides dans la signalisation de Fas
Les études du groupe de Testi montrent qu’au cours de l’apoptose induite par CD95,
la génération de céramide est suivie d’une accumulation intracellulaire de GD3 qui
semblerait dépendre des activités successives de la SMase acide et de la GD3 synthase. Ainsi,
en réponse à l’activation de Fas, l’accumulation de GD3 est bloquée dans des lymphoblastes
déficients en SMase acide (issus de patients atteints de la maladie de Niemann-Pick) ainsi
qu’en présence d’anti-sens spécifiques de la GD3 synthase. De plus, l’inhibition
pharmacologique de l’activité de la GD3 synthase prévient partiellement la mort cellulaire
confirmant une implication du GD3 dans l’induction de l’apoptose par Fas (De Maria et al.,
58
1997; Malisan and Testi, 1999). Par ailleurs, une intéraction entre le GD3 et l’ezrine, une
protéine se liant au cytosquelette d’actine, pourrait favoriser la relocalisation du GD3 dans la
mitochondrie en réponse à la stimulation de Fas (Giammarioli et al., 2001; Malorni et al.,
2007). Ainsi, suite à l’engagement du récepteur Fas, le GD3 pourrait jouer un rôle en tant que
composant structural de la mitochondrie au sein d’un complexe multimoléculaire incluant
VDAC-1, les protéines de la famille de Bcl-2 (tBid et Bax) et des protéines de fission telle
que hFis1. Ce complexe favoriserait l’ouverture des pores de transition de perméabilité
mitochondriale et le déclenchement de l’apoptose (Garofalo et al., 2005).
En outre, dans les cellules lymphocytaires humaines, le GD3 et le GM3 sont
principalement concentrés dans les rafts. La formation du DISC dans les rafts a été décrite
suite à l’engagement du récepteur Fas (cf chapitre II-4-4-1). Elle semble contribuer à
l’induction de l’apoptose puisque l’altération des rafts par la β-methylcyclodextrine inhibe
fortement la toxicité en réponse à un agoniste de Fas dans des cellules lymphoblastoïdes
humaines (Garofalo et al., 2003). Ainsi, les gangliosides pourraient aussi être impliqués dans
l’initiation de la signalisation du récepteur Fas, en tant que composants structuraux du
complexe multimoléculaire de signalisation au niveau de la membrane plasmique.
Le rôle du glucosylcéramide a été peu étudié dans la signalisation de Fas. Une seule
étude du groupe de Borst indique que le céramide généré en réponse à Fas n’est pas converti
en glucosylcéramide lorsque la GCS est surexprimée dans des cellules Jurkat. Ceci peut
s’expliquer par le fait que l’activité de la GCS est inhibée pendant l’apoptose et/ou que la
production de céramide s’effectue dans un compartiment subcellulaire distinct de celui de la
GCS (Tepper et al., 2000a).
III-4 Analogues sphingolipidiques et inhibiteurs du métabolisme du céramide en
thérapie anticancéreuse
Le céramide apparaît comme médiateur de réponses antiprolifératives à l’inverse de la
S1P qui favorise la croissance et la progression tumorale. Des stratégies qui miment,
antagonisent ces sphingolipides ou qui modulent leur taux représentent une nouvelle
perspective en thérapie anticancéreuse. Ainsi, de nombreux composés ayant des homologies
structurales avec les sphingolipides, ou pouvant inhiber le métabolisme sphingolipidique, ont
été synthétisés chimiquement ou isolés à partir de composés naturels.
59
III-4-1 Ciblage du métabolisme du céramide
Le céramide étant impliqué dans la mort cellulaire induite par de nombreux agents
anticancéreux, de nouvelles approches thérapeutiques pourraient consister à augmenter le
taux de céramide endogène ou à mimer ses effets à l’aide d’analogues structuraux.
De nombreux analogues structuraux de céramide ont été synthétisés ces dernières
années, capables de reproduire les effets pro-apoptotiques du céramide dans divers types de
cellules cancéreuses, en induisant l’activation des caspases ou des cibles directes du
céramide, telles que les CAPP (Ogretmen and Hannun, 2004). Le LCL-30, un analogue de
céramide cationique à longue chaîne nouvellement synthétisé induit une forte toxicité sur des
cellules de cancer du colon, en s’accumulant dans la mitochondrie et en favorisant le
relargage du cytochrome c et l’activation des caspases-3 et -9 (Dindo et al., 2006). De plus, il
apparaît que ces analogues peuvent à la fois induire une toxicité caspase-dépendante mais
également indépendante des caspases. Ainsi le 4,6-diene-céramide induit l’apoptose caspase-
dépendante de cellules du cancer du sein, tandis que les effets toxiques du C2-céramide sur
des cellules cancéreuses de la prostate ou des cellules de neuroblastome, peuvent être
indépendants de l’activation des caspases (Engedal and Saatcioglu, 2001; Struckhoff et al.,
2004). Certains, comme l’adamantyl-céramide et le B13, présentent des propriétés de
cytotoxicité sélective, respectivement vis-à-vis des cellules du cancer du sein et du colon, et
semblent moins toxiques pour les cellules normales (Crawford et al., 2003; Selzner et al.,
2001). De plus, certains analogues présentent des effets toxiques in vivo sur des modèles de
tumeurs du colon chez la souris. Ainsi, le thiouracil-céramide induit une réduction de la
masse tumorale tandis que le B13 prévient la formation de métastases hépatiques (Macchia et
al., 2001; Selzner et al., 2001).
Le ciblage des enzymes de métabolisation du céramide constitue une autre approche
permettant d’augmenter le taux intracellulaire de céramide, et donc de favoriser la mort
cellulaire. Les effets potentialisateurs sur la toxicité induite par les radiations γ, d’une
stratégie de multiciblage du métabolisme du céramide, montrent l’avantage de cibler les
enzymes de conversion du céramide. Ainsi, l’inhibition combinée de la GCS, de la SMase
acide et de la céramidase par des inhibiteurs pharmacologiques tels que le PDMP,
l’imipramine et le D-MAPP, favorise l’augmentation du taux intracellulaire de céramide,
permettant de lever la résistance de cellules squameuses de carcinomes à l’apoptose induite
par les rayons γ (Alphonse et al., 2004). De même, le B13, inhibe la céramidase acide et
favorise l’apoptose dans un modèle de xénogreffe du cancer de la prostate chez la souris
60
(Samsel et al., 2004). De plus, les activités de la GCS et de la SMS ayant été corrélées à la
résistance des cellules cancéreuses aux agents chimiothérapeutiques, ces enzymes
apparaissent comme des cibles prometteuses pour le développement d’agents anticancéreux
(Itoh et al., 2003; Liu et al., 1999a). Ainsi, le D609, un inhibiteur de la sphingomyeline
synthase, induit l’apoptose de cellules leucémiques humaines (Meng et al., 2004). De plus, le
PDMP et le PPMP en inhibant la glucosylcéramide synthase, potentialisent l’efficacité des
drogues antitumorales dans des cellules cancéreuses résistantes (Ogretmen and Hannun,
2004; Segui et al., 2006). De même, l’OGT2378, un autre inhibiteur de la glucosylcéramide
synthase, similaire à l’OGT918 (NB-DNJ), efficace dans le traitement de la maladie de
Gaucher, bloque la croissance tumorale dans un modèle murin de mélanome (Weiss et al.,
2003).
Les analogues sphingolipidiques et les inhibiteurs du métabolisme du céramide
apparaissent donc comme de bons outils en thérapie anticancéreuse puisqu’ils permettent de
surmonter la résistance de cellules cancéreuses aux traitements, qu’ils participent à la
régression tumorale et préviennent la formation de métastases in vivo. Aussi, il semble
important de s’intéresser à leur méthode d’administration. L’injection systémique de
céramides couplés à des liposomes semble prometteuse puisque qu’elle permet, d’une part
une meilleure induction de l’apoptose in vitro dans des cellules du cancer du sein, et d’autre
part, elle induit un effet inhibiteur sur la croissance tumorale dans un modèle de xénogreffe
du cancer du sein chez la souris (Stover and Kester, 2003; Stover et al., 2005).
III-4-2 Ciblage de la voie Sphingosine-kinase/ S1P
De nombreux travaux sont en faveur d’une implication de la voie sphingosine-
kinase/S1P dans la croissance, la formation de métastases et la chimiorésistance de plusieurs
types de cancer (Cuvillier, 2007; Hait et al., 2006). De plus, la SK1 est fréquemment
surexprimée dans plusieurs tumeurs solides en comparaison aux tissus seins, suggérant un
rôle important de cette enzyme dans le processus de tumorigénèse (French et al., 2003). Des
stratégies visant à bloquer la conversion de la sphingosine en sphingosine-1-phosphate ont
donc été développées dans la perspective de thérapies anticancéreuses. Ainsi, une série
d’inhibiteurs de la SK1 (SKI I-V) synthétisés chimiquement induisent un effet anti-
prolifératif et pro-apoptotique in vitro sur plusieurs lignées cellulaires cancéreuses et un effet
antitumoral in vivo sur un modèle d’adénocarcinome mammaire murin, sans toxicité
apparente pour les souris (French et al., 2003). Ces mêmes effets sont reproduits par des
61
analogues de la sphingosine, tels que la N,N-diméthylsphingosine (DMS) et le safingol (DL-
threo-dihydrosphingosine) pour plusieurs types de cellules cancéreuses (Huwiler and
Zangemeister-Wittke, 2007). De plus, la DMS (en combinaison avec le C2-céramide) et la
phytosphingosine permettent de sensibiliser respectivement des cellules du cancer du
poumon et des cellules lymphomateuses T humaines résistantes aux radiations (Park et al.,
2004; Park et al., 2005). Le safingol potentialise la cytotoxicité induite par le Fenretinide (4-
HPR) dans plusieurs lignées cancéreuses, tandis que la toxicité est réduite pour des
fibroblastes humains normaux (Maurer et al., 2000). Récemment, les travaux du groupe de
Sabbadini ont montré le potentiel antitumoral d’un anticorps anti-S1P capable d’inhiber
l’angiogénèse, l’invasion de cellules tumorales et la prolifération ainsi que la capacité de la
S1P à protéger de la mort cellulaire (Visentin et al., 2006). Il reste cependant à élucider si les
effets de la S1P résultent de son action en tant que ligand des récepteurs couplés aux
protéines G, nommés S1P1 à S1P5, ou comme second messager intracellulaire.
Un autre analogue de la sphingosine, le FTY720, a d’abord été montré comme
immunosuppresseur. Il est actuellement en essais cliniques de phase III pour le traitement de
la sclérose en plaque. Sa phosphorylation par la SK2 in vivo permet la génération de
FTY720-phosphate qui constitue un agoniste pour le récepteur S1P1. Le FTY720 a un effet
désensibilisateur sur le récepteur S1P1 et provoque la diminution de son expression à la
surface des lymphocytes T. L’absence de signalisation médiée par la S1P endogène entraîne
alors la séquestration des lymphocytes dans le thymus ou les organes lymphoïdes
secondaires, en empêchant leur migration vers la circulation sanguine (Chiba, 2005).
En plus de ces effets immunosuppresseurs, l’implication du FTY720 dans l’induction
de la mort cellulaire est révélée par son pouvoir protecteur contre les maladies auto-immunes
et lymphoprolifératives causées par la déficience en Fas dans des souris MRL-lpr/lpr
(Okazaki et al., 2002; Suzuki et al., 1997) et par son effet cytotoxique sur plusieurs types de
cellules cancéreuses. Il induit notamment l’apoptose de cellules pancréatiques cancéreuses
(Shen et al., 2007), de cellules leucémiques (Nagahara et al., 2000), de cellules de myélome
multiple résistantes aux drogues antitumorales (Yasui et al., 2005), de cellules du cancer du
sein (Azuma et al., 2002), de la prostate (Wang et al., 1999b), d’hépatocarcinome (Ho et al.,
2005) et de cellules du cancer du rein (Ubai et al., 2007). De plus, in vivo, le FTY720 inhibe
la croissance tumorale, l’angiogénèse ainsi que la formation de métastases dans plusieurs de
ces modèles de cancer (Azuma et al., 2002; Chua et al., 2005; Ho et al., 2005; Ubai et al.,
2007). Quant aux mécanismes impliqués dans la mort cellulaire induite par le FTY720, il
semble dépendre de l’activation des caspases, ainsi que d’évènements mitochondriaux tels
62
que le relargage de cytochrome c et de Smac/Diablo (Nagahara et al., 2000; Yasui et al.,
2005). De plus, l’inhibition de la voie PI3Kinase/Akt et de l’expression de molécules
d’adhésion par le FTY720 pourrait participer à son action antiproliférative (Azuma et al.,
2002; Lee et al., 2004). En outre, il reste à déterminer si les effets cytotoxiques du FTY720
dépendent ou non des récepteurs S1P. Finalement, les effets antitumoraux du FTY720 étant
clairement démontrés, le FTY720 constitue un bon candidat pour les thérapies
anticancéreuses.
63
RESULTATS EXPERIMENTAUX
64
I- Introduction et objectif général
Les travaux du groupe de Blenis indiquent que des cellules Jurkat déficientes en
caspase-8 (I9-2) sont totalement résistantes à l’apoptose induite par la stimulation de Fas.
Aucun clivage des caspases n’est détecté dans ces cellules en réponse à la stimulation de Fas.
La complémentation de la déficience en caspase-8 par un vecteur codant pour cette caspase
permet de restaurer la sensibilité des cellules à un agoniste de Fas (Juo et al., 1998). Ceci
place la caspase-8 en tant que caspase initiatrice exclusive dans la cascade apoptotique de la
signalisation de Fas. En réponse à l’engagement de Fas, une voie alterne de mort cellulaire
caspase-indépendante a été observée dans des cellules Jurkat et des PBL activés (Davidson et
al., 2002; Holler et al., 2000; Matsumura et al., 2000; Vonarbourg et al., 2002). Les
mécanismes de cette signalisation restent à élucider. Les cellules I9-2, déficientes en caspase-
8 et résistantes à l’apoptose, nous sont apparues comme un bon modèle pour l’étude de la
signalisation caspase-indépendante du récepteur Fas.
I-1 La caspase-8 n’est pas essentielle pour l’induction de l’apoptose en réponse à FasL
Dans un premier temps, nous avons évalué la toxicité d’un surnageant de culture de
cellules Neuro2A, transfectées de façon stable par un plasmide codant pour FasL murin
(Cellules Neuro2A-FasL), sur les lignées Jurkat parentales A3, ∆caspase-8 (I9-2) et ∆FADD
(I2-1). Différentes dilutions du surnageant de culture de Neuro2A-FasL induisent une perte
de viabilité des cellules A3 en fonction de la dose de FasL (de 7,5 ng/ml à 500 ng/ml)
pouvant atteindre plus de 90% en 24 heures (Figure 18A). Il est à noter que le surnageant de
culture de Neuro2A n’exprimant pas FasL n’induit pas de toxicité cellulaire (Figure 18A).
Les cellules ∆FADD, déficitaires pour la protéine adaptatrice FADD, résistent complètement
à FasL (Figure 18A). Ces résultats sont en accord avec les travaux du groupe de Blénis
montrant que la protéine FADD est indispensable à la signalisation cytotoxique de Fas (Juo et
al., 1999).
Cependant, si les cellules ∆caspase-8 résistent complètement aux faibles
concentrations de FasL, la plus forte dose s’accompagne de 50% de toxicité (Figure 18A).
Une analyse morphologique des cellules déficientes en caspase-8 indique une mort de type
apoptotique, caractérisée par une condensation cellulaire et une fragmentation nucléaire, en
présence de 500 ng/ml de FasL (Figure 18B). Ces résultats montrent que l’absence de
65
caspase-8 n’inhibe pas de façon totale la signalisation apoptotique de Fas et suggèrent qu’une
autre caspase initiatrice pourrait intervenir et se substituer à la caspase-8.
0,01 0,1 1 0,01 0,1 1 0,01 0,1 10
50
125
100
25
75
Via
bilit
é(%
)
Dilution DilutionDilution
∆∆∆∆FADD∆∆∆∆caspase-8A3
A
B FasL (ng/ml)
zVAD (µµµµM)
00
5000
50040
Figure 18 : Mort apoptotique dans les cellules Jurkat déficientes en caspase-8 en réponse à FasL. A, Les cellules ont été incubées pendant 24h en présence de différentes dilutions de
surnageant de culture de Neuro2A surexprimant (�), ou non (O), FasL. Les cellules traitées
par FasL ont été incubées en présence ( ) de z-VAD (40µM). La viabilité cellulaire a été
évaluée par test MTT. Les résultats correspondent à la moyenne ± ESM de trois expériences
indépendantes. B, Les cellules déficientes en caspase-8 ont été incubées pendant 16h en
présence de FasL murin en présence ou en absence de z-VAD (40µM). Les cellules ont été
marquées au syto13 et à l’iodure de propidium avant observation au microscope à
fluorescence. Les résultats sont représentatifs de trois expériences indépendantes.
I-2 Existence potentielle d’une signalisation indépendante des caspases
En accord avec la littérature, nos travaux indiquent que le z-VAD ne bloque pas
complètement la toxicité dans les cellules Jurkat parentales A3 et les cellules I9-2 à de fortes
concentrations de FasL (Figure 18A). L’analyse morphologique montre que le z-VAD inhibe
la fragmentation nucléaire induite par FasL. Les cellules présentent plutôt une morphologie
nécrotique caractérisée par une perméabilité à l’iodure de propidium (Figure 18B). Dans ces
66
conditions, le z-VAD inhibe bien l’activation des caspases. Ainsi, le clivage des caspases-3,
et -7 (Figures 19A et B) et de PARP (Figure 19B), évalué par western blot, est totalement
bloqué par le z-VAD, quelque soit le temps d’incubation, confirmant une inhibition de la
cascade apoptotique par le z-VAD.
A B
kDah
FasL
0 4 8 16 24 4 8 16 24
FasL + zVAD FasL + zVAD
8 16 240 16
FasL
pro-casp 7
PARP
27
13
casp7 clivée
kDa
41
20
h
82122
Figure 19 : Le z-VAD inhibe le clivage des caspases induit par FasL La caspase-3 (A), la caspase-7 et PARP (B) ont été analysées par Western Blot à partir
d’extraits protéiques totaux de cellules A3 incubées avec FasL (500 ng/ml) en présence de z-
VAD (40µM) pendant les temps indiqués. Pour contrôle, les cellules A3 ont été incubées
avec FasL (500 ng/ml, A ; 15 ng/ml, B). Les résultats sont représentatifs de trois expériences
indépendantes.
I-3 Objectif général de la thèse
Ces observations préliminaires nous ont conduits à émettre l’hypothèse selon laquelle
au moins deux voies de signalisation pourraient conduire à la mort en réponse à FasL
indépendamment de la caspase-8 : une voie impliquant l’activation des caspases et
conduisant à une mort apoptotique ; une voie indépendante des caspases conduisant à une
mort nécrotique. L’objectif général de la thèse est de clarifier la nature des voies de
signalisation pro-apoptotique et pro-nécrotique en évaluant notamment le rôle des caspases
initiatrices-8 et-10 et du céramide dans cette signalisation.
67
II- Rôle de la caspase-10 dans la signalisation apoptotique de Fas
II-1 Un rôle controversé de la caspase-10 dans la signalisation apoptotique
La caspase-10 (FLICE-2, Mch4) est une autre caspase initiatrice de l’apoptose
structurellement proche de la caspase-8 qui partage le même locus génique sur le
chromosome 2 chez l’homme (Fernandes-Alnemri et al., 1996; Vincenz and Dixit, 1997).
Elle pourrait être impliquée dans l’initiation de l’apoptose dans la signalisation de Fas. Les
travaux des groupes de Lénardo et d’Ashkenazi indiquent un recrutement de la caspase-10 au
niveau du DISC dans les cellules Jurkat (Kischkel et al., 2001) et dans les PBL activés (Wang
et al., 2001) en réponse à la stimulation de Fas. De plus, les recrutements des caspases-8 et-
10 au niveau du DISC et leur activation en réponse à TRAIL, peuvent s’effectuer
indépendamment l’une de l’autre (Kischkel et al., 2001). Toutefois, le rôle de la caspase-10
dans la signalisation de Fas reste controversé. Les deux groupes montrent que la
complémentation de la déficience en caspase-8, par la surexpression de différentes isoformes
de la caspase-10 dans des cellules Jurkat ∆caspase-8, permet de restaurer la sensibilité des
cellules à FasL ou à TRAIL (Kischkel et al., 2001; Wang et al., 2001). A l’inverse, une autre
étude utilisant une stratégie expérimentale comparable, indique que la caspase-10 ne peut pas
se substituer à la caspase-8 dans la signalisation cytotoxique de Fas (Sprick et al., 2002).
II-2 Objectif et stratégie expérimentale de l’article 1
Les objectifs de cette étude ont consisté à étudier la signalisation apoptotique caspase-
8-indépendante du récepteur Fas et en particulier à élucider le rôle de la caspase-10.
Cette étude a été réalisée dans les cellules Jurkat déficientes en caspase-8 (I9-2) traitées par
du FasL humain recombinant ou par le FasL murin issu du surnageant de culture de cellules
Neuro2A surexprimant FasL. L’apoptose a été appréciée par différents critères tels que
l’externalisation des phosphatidylsérine (PS), la perméabilité à l’Iodure de Propidium, la
morphologie du noyau, l’activation des caspases et l’hypodiploïdie. L’implication de la
caspase-10 dans l’apoptose des cellules I9-2 a été évaluée par l’utilisation du z-AEVD-fmk
(benzyloxylcarbonyl-AEVD-fluoromethylketone), un inhibiteur de la caspase-10. De plus,
nous avons isolé, par dilution limite, des sous populations de cellules I9-2 exprimant
différents taux de caspase-10. Nous avons évalué la sensibilité à FasL de ces variants
n’exprimant pas la caspase-8 et exprimant la caspase-10 à différents niveaux.
ARTICLE 1
Milhas, D., Cuvillier, O., Therville, N., Clave, P., Thomsen, M., Levade, T., Benoist, H., and
Segui, B. (2005). Caspase-10 triggers Bid cleavage and caspase cascade activation in FasL-
induced apoptosis. J Biol Chem 280(20), 19836-42.
Caspase-10 Triggers Bid Cleavage and Caspase Cascade Activationin FasL-induced Apoptosis*
Received for publication, December 21, 2004, and in revised form, March 4, 2005Published, JBC Papers in Press, March 16, 2005, DOI 10.1074/jbc.M414358200
Delphine Milhas, Olivier Cuvillier, Nicole Therville, Patricia Clave, Mogens Thomsen,Thierry Levade, Herve Benoist, and Bruno Segui‡
From INSERM U466, Institut Louis Bugnard, BP 84225, 31432 Toulouse Cedex 4, France
In contrast to caspase-8, controversy exists as to theability of caspase-10 to mediate apoptosis in response toFasL. Herein, we have shown activation of caspase-10,-3, and -7 as well as B cell lymphoma-2-interacting do-main (Bid) cleavage and cytochrome c release incaspase-8-deficient Jurkat (I9–2) cells treated withFasL. Apoptosis was clearly induced as illustrated bynuclear and DNA fragmentation. These events were in-hibited by benzyloxycarbonyl-VAD-fluoromethyl ke-tone, a broad spectrum caspase inhibitor, indicatingthat caspases were functionally and actively involved.Benzyloxycarbonyl-AEVD-fluoromethyl ketone, acaspase-10 inhibitor, had a comparable effect. FasL-induced cell death was not completely abolished bycaspase inhibitors in agreement with the existence of acytotoxic caspase-independent pathway. In subpopula-tions of I9–2 cells displaying distinct caspase-10 expres-sion levels, cell sensitivity to FasL correlated withcaspase-10 expression. A robust caspase activation, Bidcleavage, and DNA fragmentation were observed in cellswith high caspase-10 levels but not in those with lowlevels. In vitro, caspase-10, as well as caspase-8, couldcleave Bid to generate active truncated Bid (p15). Alto-gether, our data strongly suggest that caspase-10 canserve as an initiator caspase in Fas signaling leadingto Bid processing, caspase cascade activation, andapoptosis.
Cell death is an essential process in the regulation of cellularhomeostasis. Dysfunction of the mechanisms involved can leadto human diseases such as cancers, autoimmune diseases (inthe case of death defect), and neurodegenerative and immunedeficiency diseases (in the case of death excess) (reviewed inRefs. 1 and 2). Two types of cell death have been clearly dis-tinguished, apoptosis (programmed cell death) and necrosis (3).Apoptosis can be characterized by typical sets of changes in-cluding plasma membrane blebbing, cellular and chromatincondensation, nuclear fragmentation, and formation of apop-totic bodies. Phosphatidylserine externalization and DNA frag-mentation are biochemical features of apoptosis. Most of theseprocesses are mediated by caspases that cleave and inactivateproteins essential for cell survival (for review, see Ref. 4). Incontrast to apoptosis, necrosis is an “accidental” cell deathcharacterized by profound plasma membrane alterations and
oncosis. Intermediate forms of programmed cell death, namelyapoptosis- and necrosis-like cell death, have been recently de-scribed (for review, see Ref. 5).
Programmed cell death is essential for elimination of self-reactive lymphocytes and down-regulation of the immune re-sponse. Stimulation of Fas receptor (CD95) by FasL (CD95L orCD178) plays a crucial role in inducing lymphocyte pro-grammed cell death. Fas cross-linking triggers activation ofboth caspase-dependent and -independent pathways (6, 7).Caspase-independent cell death requires receptor-interactingprotein (RIP) as an effector molecule, but cytotoxic signalingpathwaysactivatedbyRIPremainlargelyunknown(6).Caspase-dependent pathways have been extensively explored (for a re-cent review, see Ref. 8). Oligomerization of Fas by FasL leads tosuccessive recruitment of FADD (9) and initiator caspase-8 (10)and -10 (11). Formation of this complex, termed DISC1 (death-inducing signaling complex) (12), allows caspase-8 and -10 ac-tivation (10, 11). Both caspases can directly activate effectorcaspases (13–15). Once activated, effector caspases specificallycleave and inactivate proteins leading to apoptosis. In addition,caspase-8 cleaves Bid, a pro-apoptotic member of the B celllymphoma-2 superfamily (16, 17). The terminal part of Bidcontaining a B cell lymphoma-2 homology (BH) 3 domain,namely truncated Bid, translocates to mitochondria and pro-motes cytochrome c release into the cytosol (16, 17). In associ-ation with APAF-1 and pro-caspase-9, another initiatorcaspase, cytochrome c forms the apoptosome complex leading tothe activation of caspase-9 that cleaves and activates effectorcaspases (18).
In analogy with caspase-8, caspase-10 has two DEDs (deatheffector domains) and the QACQG sequence containing thecatalytic cysteine residue (4). To date, four different caspase-10splice variants have been identified, caspase-10a (Mch4) (13),-10b (FADD-like ICE or FLICE-2) (11), -10c and -10d (19). Incontrast to caspase-10c, caspase-10a, -10b, and -10d have largeand small catalytic subunits. Strong homology betweencaspase-8 and -10 might suggest that both enzymes sharesimilar substrate specificity and biological function. However,in contrast to caspase-10, caspase-8 can cleave receptor-inter-acting protein in FasL-treated Jurkat cells (20).
Jurkat T lymphoma cells contain caspase-8 and -10, andcaspase-8 has been shown to be essential for apoptosis induc-tion in response to Fas stimulation (21). The mitochondrialpathway involving cytochrome c release was reported to becritical for caspase cascade activation in Jurkat cells, classified
* This work was supported by INSERM, Paul Sabatier University,and Grant 3417 from the Association pour la Recherche sur le Cancer.The costs of publication of this article were defrayed in part by thepayment of page charges. This article must therefore be hereby marked“advertisement” in accordance with 18 U.S.C. Section 1734 solely toindicate this fact.
‡ To whom correspondence should be addressed. Tel.: 33-5-61-32-20-61; Fax: 33-5-61-32-20-84; E-mail: [email protected].
1 The abbreviations used are: DISC, death-inducing signaling com-plex; Bid, B cell lymphoma-2-interacting domain; DED, death effectordomain; FADD, Fas-associated protein with death domain; PARP, poly-(ADP-ribose) polymerase; PBL, peripheral blood lymphocyte; Z-AEVD-fmk, benzyloxylcarbonyl-AEVD-fluoromethylketone; Z-VAD-fmk, ben-zyloxycarbonyl-VAD-fluoromethylketone; PE, phycoerythrin.
THE JOURNAL OF BIOLOGICAL CHEMISTRY Vol. 280, No. 20, Issue of May 20, pp. 19836–19842, 2005© 2005 by The American Society for Biochemistry and Molecular Biology, Inc. Printed in U.S.A.
This paper is available on line at http://www.jbc.org19836
as type II cells (22). More recently, Ashkenazi and co-workers(15) reported that endogenous caspase-10 could be recruited toand activated at the DISC level in FasL-treated Jurkat cells.Similar findings were described in activated PBL upon Fasligation (20). However, the role of caspase-10 in Fas signalingremains controversial. Overexpression of caspase-10 comple-mented caspase-8 deficiency in FasL-treated Jurkat cells intwo independent studies (15, 20), but not in another (23). Inaddition, there is no direct evidence in the literature thatcaspase-10 is able to cleave Bid and trigger cytochrome crelease.
Herein, we have shown that FasL can induce apoptosis ofcaspase-8-deficient Jurkat cells, which was associated to en-dogenous caspase-10, -3, and -7 activation, as well as Bid cleav-age and cytochrome c release. Cell sensitivity to FasL corre-lated with caspase-10 expression in caspase-8-deficient cells. Acaspase-10 inhibitor prevented Bid processing, caspase cascadeactivation, and apoptosis. In addition, evidence is provided forthe first time that Bid is a direct substrate of caspase-10,strongly indicating that, like caspase-8, caspase-10 can lead toactivation of the mitochondrial pathway.
EXPERIMENTAL PROCEDURES
Reagents—Final concentrations or dilutions used of the followingreagents are indicated: Z-VAD(OMe)-fmk (40 �M) and Z-AE(OMe)-VD(OMe)-fmk (10 �M) were purchased from Bachem (Voisins-Le-Bretonneux, France) and RD systems (Lille, France), respectively;monoclonal anti-FADD (clone A66–2; 0.5 �g/ml), anti-cytochrome c(clone 7H8.2C12; 1 �g/ml), and anti-caspase-8 (clone B9–2; 0.5 �g/ml)antibodies were obtained from BD Biosciences; polyclonal anti-caspase-8 (1/5 dilution) was a kind gift from Dr. G. Cohen (Leicester,UK); monoclonal anti-caspase-10 (clone 4C1; 1 �g/ml) was purchasedfrom MBL (Meudon, France); polyclonal anti-caspase-3 (10 �g/ml) wasobtained from Dako; polyclonal anti-caspase-7, anti-PARP, and anti-Bid antibodies were purchased from Cell Signaling Technology andused at 1/1000 dilution; monoclonal anti-�-actin (clone AC-15; 5 �g/ml)was obtained from Sigma. Monoclonal anti-CD95 (clone 7C11; 1/5 dilu-tion) and IgM irrelevant antibody (10 �g/ml) coupled to phycoerythrin(PE) were purchased from Immunotech (Marseille, France) and SantaCruz, respectively. Human recombinant FasL was obtained from Abcys(Paris, France). Alternatively, mouse FasL produced in the supernatantof Neuro-2A cells stably transfected with a plasmid encoding FasL wasused (24). Similar data were obtained with mouse and human FasL.Human recombinant caspase-8 (6000 units/mg) and -10 (8000 units/mg)were purchased from Abcys.
Cell Lines—Parental Jurkat T lymphoma cells (clone A3) and derivedcell lines deficient for FADD (clone I2–1) or caspase-8 (clone I9–2) werekindly provided by Dr. J. Blenis (Boston, MA). Cells were cultured inRPMI containing Glutamax and 10% heat-inactivated fetal calf serum.In limiting dilution experiments, I9–2 cells were cultured in RPMImedium containing 10% fetal calf serum in 96-well plates. From serialdilutions, five cell cultures were isolated and named I9–2a, I9–2b,I9–2c, I9–2d, and I9–2e.
Flow Cytometry Analyses—CD95 cell surface expression was deter-mined after incubation of cells for 30 min at 4 °C with or withoutanti-CD95-PE or an irrelevant antibody coupled to PE. To allow studyof phosphatidylserine externalization, cells were labeled with AnnexinV-fluorescein isothiocyanate (250 ng/ml) and propidium iodide (12.5�g/ml) (Immunotech) for 10 min at 4 °C. To allow study of hypodiploidy,cells were washed in phosphate-buffered saline and permeabilized inethanol (70%) for 10 min at �20 °C. Cells were next incubated for 30min at 37 °C with RNase (1 mg/ml) and propidium iodide (0.1 mg/ml).Percentage of hypodiploid cells carrying DNA content below cells inG0/G1 was quantified by flow cytometry. Analyses were performed on aFACScan (BD Biosciences) cytometer.
Morphological Analyses—Cells were co-incubated with propidiumiodide (2 �g/ml) (Sigma) and Syto 13 (2.5 �M) (Molecular Probes) for 15min at 37 °C and analyzed under a Leica fluorescence-equipped micro-scope (25). At least 300 cells were examined.
MTT Assay—Viability was evaluated by the tetrazolium-based MTTassay. Cells were seeded in flat-bottom 96-well plates (106 cells/ml, 100�l/well) for 16 h at 37 °C. 3-(4,5-Dimethylthiazol-2-yl)-2,5-diphenyltet-razolium bromide (MTT) (0.5 mg/ml) (Sigma) was added during 4 h.Formazan crystals were solubilized overnight at 37 °C by adding 100 �l
of solubilization buffer (HCl 0.01 N, 10% SDS) and spectrophotometri-cally quantified using an enzyme-linked immunosorbent assay reader(� � 590 nm).
Cell-free System Assay—Mitochondria-free cytosolic protein extracts(250 �g) from A3 or I9–2 cells were incubated in the presence of oneunit (as defined by the manufacturer) of recombinant caspase-8 or -10for different times up to 90 min at 37 °C in a final volume of 200 �l ofbuffer containing 50 mM HEPES, pH 7.5, 150 mM NaCl. At the indicatedtimes, reaction was stopped by freezing on dry ice. 20 �g of protein weresubjected to SDS-PAGE and Western blotting analysis.
Alternatively, 1 �g of His-tagged mouse recombinant Bid (26) wasincubated in the presence of one unit of recombinant caspase at 37 °C ina final volume of 60 �l of buffer containing 50 mM HEPES, pH 7.5, 150mM NaCl. At the indicated times, 100 ng of protein were immediatelyfrozen on dry ice and analyzed by Western blotting with anti-Hisantibody (clone sc8036, Santa Cruz). Alternatively, extracts were sep-arated on 15% SDS-PAGE and stained with Coomassie blue. Of note,mouse and human Bid proteins share 63.5% identity and the LQTD2Gcaspase cleavage motif (16).
Protein Extraction and Western Blotting Analyses—For total proteinextraction, 5–20 � 106 of cells were lysed for 30 min on ice in a buffercontaining 50 mM HEPES, pH 7.5, 150 mM NaCl, 10% glycerol, 1%Triton X-100, 0.5% deoxycholate, 1 mM NaVO4, 10 mM �-glycerophos-phate, 50 mM NaF, 1 mM phenylmethylsulfonyl fluoride, 10 �g/mlleupeptin, 2 �g/ml pepstatin A, and 10 �g/ml aprotinin. Samples werecentrifuged at 10,000 � g at 4 °C for 10 min. Supernatants were col-lected and protein content determined by the Bradford method (Bio-Rad). Cytosolic protein extracts were prepared from 20 � 106 of cells asdescribed previously (27). For Western blot analyses, equal amount ofproteins were separated on 15% SDS-PAGE.
RESULTS
FasL Can Trigger Apoptosis in Caspase-8-deficient JurkatCells—Caspase-8 has previously been reported to be essentialin anti-Fas-induced Jurkat apoptosis (21). However, two differ-ent groups have recently shown that caspase-8-independentcell death occurs in response to high FasL concentration (6, 7).Both studies reached the conclusion that this caspase-8-inde-pendent cell death is a form of necrosis rather than apoptosis.Herein, we have re-examined caspase-8-independent cell deathin Jurkat cells. First, we compared the sensitivity to FasL ofparental (clone A3), caspase-8-deficient (clone I9–2), andFADD-deficient (clone I2–1) Jurkat cell lines (21, 28).Caspase-8 and FADD expression was analyzed by Westernblotting to confirm respective protein deficiency in I9–2 andI2–1 clones (Fig. 1A). Flow cytometry analysis indicated thatthe various cell lines exhibited similar Fas expression on thecell surface (Fig. 1B). When incubated at a low FasL concen-tration (15 ng/ml), apoptotic features were seen only in A3 cellsin agreement with previous reports (21, 28). When a higherFasL concentration (500 ng/ml) was used, caspase-8-deficientcells displayed an apoptotic phenotype with pronounced cellu-lar condensation and nuclear fragmentation (Fig. 1C). Flowcytometry analysis indicated that 54.4 � 4.4% and 11.5 � 3.6%(mean � S.D. of three independent experiments) of caspase-8-deficient cells were scored Annexin-V-positive when incubatedin the presence or absence of 500 ng/ml FasL, respectively.FADD-deficient cells completely resisted FasL-induced apopto-sis at all doses tested (up to 500 ng/ml) (Fig. 1C).
FasL Induces Caspase-dependent and Caspase-independentCell Death in Caspase-8-deficient Jurkat Cells—DNA fragmen-tation in caspase-8-deficient cells was next assessed by meas-uring hypodiploidy. Although 15 ng/ml FasL did not inducehypodiploidy in these cells, 14.4 � 1.6% (mean � S.D. of threeindependent experiments) of them displayed DNA fragmenta-tion in response to 500 ng/ml FasL (Fig. 2A). This process wascompletely abolished by the broad-spectrum caspase inhibitorZ-VAD-fmk, indicating involvement of caspases in DNA frag-mentation. In accordance with a previous study (6), cell deathwas not fully impaired by Z-VAD-fmk in caspase-8-deficientcells even though caspase activation was completely inhibited
Caspase-10 in Fas Signaling 19837
(Fig. 3B and data not shown). As a matter of fact, 45.9 � 3.4%(mean � S.D. of three independent experiments) of cells werestill Annexin-V-positive in the presence of Z-VAD-fmk andFasL (Fig. 2B). The cell size was reduced as evaluated by flowcytometry (Fig. 2C) and microscopic examination (Fig. 2D). It isof interest that Z-VAD-fmk abrogated nuclear fragmentation,but not nuclear condensation and membrane alterations, asillustrated by propidium iodide uptake (Fig. 2D). Thus, Z-VAD-fmk weakly affected FasL-induced cytotoxicity, but the latterwas shifted into cell death without nuclear fragmentation.
FasL Promotes Bid Cleavage, Cytochrome c Release, andCaspase Activation in Caspase-8-deficient Jurkat Cells—Caspase activation in I9–2 cells was next analyzed by Westernblotting (Fig. 3). Cleavage of caspase-3, -7, and PARP wasobserved in I9–2 cells incubated for 16 h with FasL at concen-trations higher than 60 ng/ml (Fig. 3A). Because caspase-10can be recruited to and activated at the DISC in Jurkat cells(15, 23), we examined caspase-10 expression using a specificanti-caspase-10 antibody (15, 23). The level of pro-caspase-10clearly decreased in I9–2 cells incubated with FasL, in a dose-dependent manner. Interestingly, Bid content also decreased inI9–2 cells treated with 500 ng/ml FasL. The disappearance ofcaspase-10 and Bid in I9–2 cells treated with FasL was com-pletely abolished in the presence of Z-VAD-fmk, strongly sug-gesting a caspase-dependent proteolytic processing of both pro-teins (Fig. 3B). Next, we examined the effect of Z-AEVD-fmk, acaspase-10 inhibitor (29). Z-AEVD-fmk (10 �M) inhibited theprocessing of caspase-10, Bid, and PARP (Fig. 4A) as well ascaspase-3 activation (data not shown) and hypodiploidy at 16 h(Fig. 4B). A time course experiment of I9–2 cells incubatedwith 500 ng/ml indicated that caspase-10 and -7 and PARPwere cleaved at as early as 4 h of treatment with FasL (Fig. 5).As a consequence, apoptosis as evaluated by the quantificationof hypodiploid cells increased to reach a maximum at 8 h.Cytochrome c efflux was also observed but only at late time
points (8 and 16 h). This phenomenon might indicate that earlycaspase activation did not require cytochrome c release. Alter-natively, our assay might not be sensitive enough to detect lowamounts of cytochrome c released at early time points. To-gether, our data strongly support the notion that FasL canpromote caspase activation, Bid processing, and cytochrome crelease even in the absence of caspase-8 and that caspase-10 islikely involved in these events.
Sensitivity to FasL Correlates with Caspase-10 Concentra-tion in I9–2 Cells—All the above-mentioned experiments indi-cated that only about half of I9–2 cells were sensitive to FasL.We hypothesized that I9–2 cells were heterogeneous and con-tained a mixture of both sensitive and non-sensitive cells. Inlimiting dilution experiments, different subpopulations of I9–2cells (I9–2a, I9–2b, I9–2c, I9–2d, I9–2e) were isolated. Thevarious cell lines displayed distinct sensitivity to FasL (Fig. 6A)and exhibited low (I9–2a and I9–2e), intermediate (I9–2b andI9–2c), and high (I9–2d) caspase-10 levels but comparablecaspase-3 and -7, FADD (Fig. 6B), and CD95 expression (Fig.6C). Of note, caspase-10 expression in I9–2 parental cells wassimilar to that of I9–2b and I9–2c cells (data not shown).Interestingly, although all the subpopulations died similarly inresponse to staurosporine (data not shown), their sensitivity toFasL correlated with caspase-10 content. Indeed, although
FIG. 1. FasL induces apoptosis in caspase-8-deficient Jurkatcells. A, 50 �g of total protein extract from parental (A3), caspase-8-deficient (�casp-8), and FADD-deficient (�FADD) Jurkat cell lines weresubjected to SDS-PAGE and Western blotted with anti-caspase-8, anti-FADD, or anti-�-actin antibodies. B, CD95 expression was analyzed byflow cytometry. Cells were incubated with irrelevant (dotted lines) oranti-CD95 PE-conjugated antibodies (plain lines). Percentages of CD95-expressing cells are indicated. C, cells were incubated for 16 h in thepresence or absence of the indicated FasL concentration. Cells werestained with Syto 13 and propidium iodide and analyzed by fluores-cence microscopy. Data are representative of at least three independentexperiments.
FIG. 2. Caspase-dependent hypodiploidy and caspase-independ-ent cell death in FasL-treated caspase-8-deficient Jurkat cells.Caspase-8-deficient Jurkat cells were incubated for 16 h in the presence orabsence of the indicated FasL concentration and Z-VAD-fmk (40 �M). A,cells were harvested, stained with propidium iodide (P.I.), and DNAcontent was analyzed by flow cytometry. Percentages of hypodiploid cellsare indicated. B, alternatively, cells were labeled with Annexin-V-fluores-cein isothiocyanate (Ann.V) and propidium iodide (P.I.) and analyzed byflow cytometry. Percentages of Annexin-V- and propidium iodide-positivecells are indicated. C, size and granularity were analyzed by flow cytom-etry. Percentages of cells displaying a decreased size are indicated. D, cellswere labeled with Syto 13 probe and propidium iodide and examined byfluorescence microscopy. Percentages of cells having fragmented or con-densed nuclei were quantified (mean � S.D.). All data are representativeof three independent experiments.
Caspase-10 in Fas Signaling19838
I9–2a and I9–2e cells strongly resisted FasL-induced toxicity,I9–2d cells were highly sensitive and I9–2b and I9–2c cellsdisplayed an intermediate response. By comparison, A3 cellsthat expressed not only caspase-10 but also caspase-8 similarlyto I9–2d cells were more sensitive to FasL than I9–2d cells(Fig. 6A). Z-VAD-fmk efficiently impaired FasL-induced toxic-ity in I9–2d cells, but not in I9–2e cells, suggesting a strongercaspase activation in the high caspase-10-expressing cells (datanot shown). Accordingly, caspase-3 (data not shown) and PARPcleavage occurred in I9–2d and, to a lesser extent, in I9–2b andI9–2c cells treated with FasL (Fig. 7A). In contrast, caspases
were not or were weakly activated in I9–2a and I9–2e cells.Caspase-10 was processed in the various cell lines, whereas Bidwas cleaved proportionally to caspase-10 content (Fig. 7A).Similarly, FasL-induced hypodiploidy correlated with theamount of caspase-10 and was strongly impaired by Z-VAD-fmk and Z-AEVD-fmk (Fig. 7, B and C). Altogether, our dataindicate that caspase-10 can cleave Bid and activate thecaspase cascade in Fas signaling.
Recombinant Caspase-10 Can Cleave Bid—Active caspase-8can promote effector caspase activation (14) as well as Bid
FIG. 3. FasL induces caspase activation and Bid processing incaspase-8-deficient Jurkat cells. A, caspase-8-deficient Jurkat cellswere incubated for 16 h in the presence or absence of the indicated FasLconcentration. B, caspase-8-deficient Jurkat cells were incubated for16 h in the presence or absence of 500 ng/ml FasL and 40 �M Z-VAD-fmk as indicated. A and B, cells were then harvested, and 50 �g of totalprotein extract were subjected to SDS-PAGE and Western blotted withanti-caspase-10, -7, -3, anti-Bid, anti-PARP, or anti-�-actin antibodies.Data are representative of three independent experiments.
FIG. 4. Caspase-10 is involved in Bid processing, caspase cas-cade activation, and apoptosis in caspase-8-deficient Jurkatcells treated by FasL. Caspase-8-deficient Jurkat cells were incu-bated for 16 h in the presence or absence of 500 ng/ml FasL and 10 �M
Z-AEVD-fmk as indicated. A, 50 �g of total protein extract were sub-jected to SDS-PAGE and Western blotted with anti-caspase-10, anti-Bid, anti-PARP, or anti-�-actin antibodies. B, hypodiploidy was evalu-ated by flow cytometry. Percentages of hypodiploid cells are indicated.Data are representative of three independent experiments.
FIG. 5. FasL induces cytochrome c release in caspase-8-defi-cient Jurkat cells. Caspase-8-deficient Jurkat cells were incubated inthe presence or absence of 500 ng/ml FasL for the indicated times. Cellswere harvested, and 20 �g of cytosolic protein extract were subjected toSDS-PAGE and Western blotted with anti-caspase-10, -7, anti-cyto-chrome c, anti-PARP, or anti-�-actin antibodies. Percentages of hypo-diploid cells were determined by flow cytometry. Data are representa-tive of two independent experiments.
FIG. 6. Sensitivity to FasL correlates with caspase-10 expres-sion in caspase-8-deficient Jurkat cells. A, parental (A3) and var-ious caspase-8-deficient (I9–2a, -b, -c, -d, -e) Jurkat cells were incubatedfor 16 h with or without the indicated FasL concentrations. Cell viabil-ity was determined by 3-(4,5-dimethylthiazol-2-yl)-2,5-diphenyltetrazo-lium bromide assay as the percentage of untreated cells (mean � S.D.,n � 3). B, 50 �g of parental (A3) and various caspase-8-deficient (I9–2a,-b, -c, -d, -e) Jurkat cells were subjected to SDS-PAGE and Westernblotted with anti-caspase-10, -8, -3, -7, anti-FADD, or anti-�-actin an-tibodies. C, CD95 expression was analyzed by flow cytometry. Cellswere incubated with irrelevant (dotted lines) or anti-CD95 PE-conju-gated antibodies (plain lines). Percentages of CD95-expressing cells areindicated.
Caspase-10 in Fas Signaling 19839
processing leading to cytochrome c release from the mitochon-dria into the cytosol (16, 17). Little is known about caspase-10substrate specificity. Notably, to our knowledge, it has neverbeen demonstrated that Bid could be a substrate of caspase-10.Thus, we compared the activity of human recombinantcaspase-8 and -10 produced in Escherichia coli. A mitochon-dria-free cytosolic protein extract from parental A3 cells wasused as a source of substrate and incubated for different timesin the presence or absence of recombinant caspases. Substratecleavage was next evaluated by Western blotting (Fig. 8). Re-combinant caspase-8 and -10 had no or little effect on endoge-nous caspase-8 in agreement with a previous study (15). Incontrast to recombinant caspase-8, recombinant caspase-10triggered an obvious endogenous caspase-10 processing. Bothcaspase-8 and -10 activated caspase-3 and -7. Interestingly, Bidconcentration clearly decreased after 60 min of incubation inboth cases indicating that caspase-10, like caspase-8, was ca-pable of cleaving Bid. Caspase-3 and -7 cleavage, as well as Bidproteolysis, were also effective when a cytosolic protein extractfrom I9–2 cells was incubated in the presence of either recom-binant caspase, indicating that endogenous caspase-8 did notinterfere in our system (data not shown). In addition, bothrecombinant caspases were equally active toward recombinantBid protein, therefore suggesting that Bid could serve as asubstrate of caspase-10 (Fig. 9). Bid proteolysis was character-ized by the generation of an active form of Bid (p15) (Fig. 9B),which is known to trigger cytochrome c release (16, 17). Thus,our in vitro study demonstrates that caspase-10 can serve as aninitiator caspase in Fas signaling, leading to Bid processingand cytochrome c release.
DISCUSSION
The present study demonstrates the existence of a caspase-dependent signaling pathway in response to FasL in caspase-8-deficient Jurkat cells. Thus, in contrast to a previous reportshowing that caspase-8 deficiency leads to a complete block ofcaspase activation in Fas signaling (21), we have establishedthat FasL can activate the caspase cascade in a caspase-8-independent manner. Caspase-8-independent pathway leads to(i) Bid processing (Figs. 3, 4, and 7), (ii) effector caspase acti-vation (Figs. 3 and 5), (iii) DNA fragmentation (Figs. 2, 4, and7), and (iv) nuclear fragmentation (Figs. 1 and 2). All theseevents could be inhibited by the broad-spectrum caspase inhib-itor Z-VAD-fmk, arguing that caspases are functionally andactively involved in this form of cell death (Figs. 2, 3, 6, and 7).Z-AEVD-fmk, a caspase-10 inhibitor, had a comparable effect,strongly supporting the notion that caspase-10 acts upstreamof FasL-induced caspase-8-independent apoptosis. However,this signaling pathway seems to play a minor function in Jur-kat cells and can be activated only in the presence of high FasLconcentrations (from 60 ng/ml), possibly because of a low ex-pression level of caspase-10 in I9–2 cells (15, 23). Hence, ourstudy confirms the important role of caspase-8 and highlightsthe existence of an alternative pathway involving caspase-10 inFasL-induced caspase activation.
A similar observation was made in caspase-8-deficient Jur-kat cells treated by tumor necrosis factor-related apoptosis-inducing ligand (TRAIL) (15). Endogenous caspase-10 was re-cruited to and activated at the TRAIL receptor DISC level inJurkat cells upon stimulation with TRAIL even in the absence
FIG. 7. FasL-induced caspase activation, Bid processing, andhypodiploidy are proportional to caspase-10 expression incaspase-8-deficient Jurkat cells. The various caspase-8-deficient(I9–2a, -b, -c, -d, -e) Jurkat cells were incubated for 16 h in the presenceor absence of 500 ng/ml FasL, 10 �M Z-AEVD-fmk, and 40 �M Z-VAD-fmk as indicated. A, 50 �g of I9–2a, -b, -c, -d, -e Jurkat cells weresubjected to SDS-PAGE and Western blotted with anti-caspase-10,anti-Bid, or anti-PARP antibodies. B, hypodiploidy was evaluated byflow cytometry (mean � S.D., n � 3). C, data obtained with I9–2d cellsare representative of three independent experiments. Percentages ofhypodiploid cells are indicated.
FIG. 8. Analysis of recombinant caspase-8 and -10 activity in acell-free system. 50 �g of cytosolic protein extract prepared from A3cells were incubated in the presence or absence of recombinant (rec.)caspase-8 or -10 (1 unit) for the indicated times. 20 �g of extract werethen subjected to SDS-PAGE and Western blotted with anti-caspase-8,-3, -7, -10, anti-Bid, or anti-�-actin antibodies. Data are representativeof three independent experiments.
FIG. 9. Recombinant caspase-10 cleaves Bid in vitro. A, His-tagged recombinant Bid (100 ng) was incubated in the presence orabsence of recombinant caspase-8 or -10 (1 unit) for the indicated times.Extracts were analyzed by Western blotting using anti-His antibody. B,His-tagged recombinant Bid (1 �g) was incubated in the presence orabsence of recombinant caspase-8 or -10 (1 unit) for 60 min. Extractswere separated on 15% SDS-PAGE and stained with Coomassie blue.Data are representative of two independent experiments.
Caspase-10 in Fas Signaling19840
of caspase-8. TRAIL-induced apoptosis was delayed but stilloccurred in caspase-8-deficient cells. Enforced expression ofcaspase-10a, -10b, or -10d sensitized TRAIL-induced apoptosis,indicating that caspase-10 could function as an initiatorcaspase. Endogenous caspase-10, similarly to caspase-8, can berecruited to the Fas DISC level in Jurkat cells (15) and in PBL(20). Accordingly, a clear caspase-10 processing was detected incaspase-8-deficient cells in response to FasL (Figs. 3–5 and 7).Opposite findings were reported by Rieux-Laucat and co-work-ers (30) showing no caspase-10 activation despite PARP cleav-age in FasL-treated I9–2 cells. These authors have discussedthe possibility that a caspase-10-independent pathway mightbe responsible for PARP processing. Herein, use of a highlyspecific anti-caspase-10 antibody, as demonstrated by two dif-ferent groups (15, 23), allowed us to show an obviouscaspase-10 processing in FasL-treated I9–2 cells (Figs. 3–5and 7).
The function of caspase-10 in Fas signaling is still controver-sial. Overexpression of caspase-10 has been shown to bypasscaspase-8 deficiency and restore sensitivity to FasL (15, 20). Incontrast, using a similar strategy Walczak and co-workers (23)did not succeed in sensitizing caspase-8-deficient cells to FasL.Different expression levels of caspase-10 might explain theseconflicting observations indicating that high caspase-10 con-centration might be required to overcome caspase-8 deficiency.In addition, caspase-10-enforced expression in I9–2 cells mightperturb cell response to FasL non-specifically due to ectopicexpression. Thus, previous studies based on caspase-10 over-expression in I9–2 cells do not allow drawing any conclusion onthe physiological function of caspase-10 in Fas signaling.Herein, we isolated various I9–2 subcultures that display dif-ferent caspase-10 expression levels. The sensitivity of theseI9–2 subpopulations correlated with their content of caspase-10. As a matter of fact, PARP and Bid cleavage as well as DNAfragmentation occurred proportionally to caspase-10 expres-sion. Consequently, our data indicate that caspase-10 can ini-tiate caspase cascade activation in Fas signaling. In humans,gene mutations affecting the catalytic enzyme activity of eithercaspase-8 (31) or caspase-10 (32) are responsible for autoim-mune lymphoproliferative syndrome. In vitro, PBL carryingeither mutation resisted Fas ligation, implying that bothcaspase-8 and -10 are involved in FasL-induced apoptosis(31, 32).
To date, it is still unclear whether or not caspase-8 and -10share similar substrates. For instance, both caspases are capa-ble of activating effector caspases in vitro (13–15). However,whereas caspase-3 was equally activated in FasL-treated I9–2cells overexpressing caspase-8 or caspase-10, receptor-interact-ing protein processing occurred only in caspase-8 expressingcells (20). We therefore carried out in vitro experiments tocompare the substrate specificity of human recombinantcaspase-8 and -10. In a cell-free system, caspase-8 and -10cleaved effector caspases as well as Bid (Fig. 8). In addition,caspase-10, like caspase-8, directly processed recombinant Bidleading to active truncated Bid (p15) generation (Fig. 9). Thus,both caspases might be capable of cleaving Bid in vivo andtrigger the activation of the mitochondrial pathway in a similarfashion. Accordingly, Bid processing (Figs. 3, 4, and 7) andcytochrome c release (Fig. 5) occurred in FasL-treated caspase-8-deficient cells.
Recent studies have suggested the involvement of a caspase-independent pathway in T lymphocyte cell death induction. Invivo, transgenic mice overexpressing cytokine response modi-fier A, a Poxvirus-encoding caspase inhibitor, did not developlymphoproliferative syndrome (33). In vitro studies demon-strated that FasL can trigger cytotoxic caspase-independent
pathways in Jurkat cells and in activated PBL (6, 7, 30, 34).Accordingly, Z-VAD-fmk did not completely abolish I9–2 celldeath in response to 500 ng/ml FasL (Fig. 2). Caspase-inde-pendent cell death was characterized by phosphatidylserineexternalization and absence of nuclei and DNA fragmentation.Membrane alterations were present, in agreement with previ-ous reports showing that caspase-independent pathways couldtrigger a necrosis-like cell death (6, 7). However, most of thedead cells displayed strong nuclear condensation and de-creased cell size. Importantly, we noticed similar alterations inactivated PBL that were co-incubated with FasL and Z-VAD-fmk (data not shown). These observations might indicate that,according to recent definitions (5), FasL-induced caspase-inde-pendent pathway triggers apoptosis-like rather than necrosis-like cell death.
Collectively, the present study indicates that at least twocaspase-8-independent pathways operate in T lymphocyte tomediate Fas-induced cell death: (i) a caspase-dependent path-way involving caspase-10 activation, Bid processing, cyto-chrome c release, and classical apoptosis, and (ii) a caspase-independent pathway leading to apoptosis-like cell death.
Acknowledgments—We thank Dr. J. Blenis (Boston, MA) for provid-ing I9–2 and I2–1 Jurkat cells, Dr. G. Cohen (Leicester, UK) for the giftof anti-caspase-8 antibody, Dr. J. C. Martinou (Geneva, Switzerland)for providing recombinant Bid protein, and Dr. J. Teissie (Toulouse,France) for helpful discussion.
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68
II-3 Conclusions de l’article 1 :
Alors qu’il a été montré que la déficience en caspase-8 induit une résistance totale des
cellules Jurkat à FasL, nos résultats indiquent qu’en l’absence de caspase-8, au moins deux
voies de signalisation peuvent être activées en réponse à de fortes concentrations de FasL :
une signalisation apoptotique dépendante de la caspase-10 et une signalisation caspase-
indépendante non inhibable par le z-VAD.
II-3-1 La caspase-10 est une caspase initiatrice dans la signalisation de Fas
De faibles concentrations de FasL n’induisent pas la mort de cellules Jurkat ∆caspase-
8, confirmant un rôle majeur de la caspase-8 dans la signalisation cytotoxique du récepteur
Fas. Cependant, en présence de fortes concentrations de FasL, une voie de signalisation
apoptotique est activée dans les cellules Jurkat ∆caspase-8, caractérisée par un clivage de la
caspase-10, de Bid, des caspases effectrices 3 et 7, de PARP et un relargage du cytochrome c.
La caspase-10 semble impliquée dans l’induction de ces évènements puisque le z-AEVD, un
inhibiteur de la caspase-10, inhibe l’apoptose induite par FasL dans ces cellules. De plus,
l’expression de la caspase-10 dans les différents variants de la lignée I9-2 est corrélée à leur
sensibilité à l’apoptose induite par FasL. Nos résultats confirment les travaux de Lenardo et
d’Ashkenazy montrant la capacité de la caspase-10 à se substituer à la caspase-8 dans
l’initiation de la signalisation apoptotique du récepteur Fas (Kischkel et al., 2001; Wang et
al., 2001).
La discordance des études visant à complémenter la déficience en caspase-8 par la
surexpression de caspase-10 exogène, pourrait s’expliquer par des différences d’expression
de la caspase-10. Ceci souligne l’importance du niveau d’expression de la caspase-10 dans la
sensibilité des cellules à l’apoptose en réponse à FasL. D’autre part, l’étude du groupe
Allemand repose sur l’analyse de la sensibilité à FasL de cellules Jurkat transfectées de façon
stable avec un plasmide codant pour la caspase-10 (Sprick et al., 2002). Ainsi, l’absence
d’effet de la surexpression de la caspase-10 pourrait s’expliquer par le fait que les clones
sélectionnés, résistants au G418, soient aussi résistants à la signalisation apoptotique de Fas,
par un défaut d’expression de protéines pro-apoptotiques, ou au contraire, une surexpression
de protéines anti-apoptotiques. De plus, les techniques de clonage d’ADNc dans des
plasmides pourraient favoriser la génération de mutations éventuelles de la caspase-10
altérant son activité catalytique. Notre approche basée sur la sélection de variants cellulaires
69
exprimant différents taux de caspase-10 permet d’étudier le rôle de la caspase-10 endogène, à
des concentrations plus physiologiques.
Même si, in cellulo, la caspase-10 semble capable de se substituer à la caspase-8 dans
l’initiation de la cascade apoptotique en réponse à la stimulation de Fas, il semblerait qu’ in
vivo, les deux caspases soient requises pour l’apoptose des lymphocytes T. Les mutations
affectant la caspase-8 ou la caspase-10 sont responsables des ALPS de type II chez l’homme
et entraînent une résistance des lymphocytes T à la mort par FasL (Chun et al., 2002; Wang et
al., 1999a) ; ce qui souligne l’importance, in vivo, de ces deux caspases dans la signalisation
apoptotique du récepteur Fas.
Les caspases-8 et -10 jouent-elles un rôle redondant dans l’apoptose ? Activent-elles
la même voie de signalisation ou possèdent-elles des substrats distincts ? Nos études
indiquent que la caspase-10, comme la caspase-8, est capable de cliver Bid in vitro. Des
travaux récents confirment que Bid est un substrat commun pour les caspases-8 et -10 mais
révèlent un site de clivage supplémentaire pour la caspase-10. Comme la caspase-8, la
caspase-10 permet la génération d’un fragment p15 de tBid. De plus, la caspase-10 clive
également Bid au niveau du même site consensus que Granzyme B pour générer le fragment
p13 (Fischer et al., 2006) (Figure 20). Le fait que les caspases-8 et -10 clivent les mêmes
protéines mais à des sites différents, pourrait permettre de surmonter d’éventuelles mutations
sur des substrats des caspases potentiellement responsables de phénomènes de résistance à
l’apoptose.
Figure 20 : Sites consensus de clivage par des protéases sur la séquence de Bid (Fischer
et al., 2006).
RIP, une protéine impliquée dans la signalisation cytotoxique de Fas, pourrait aussi
être une cible des caspases. Les données sur le clivage de RIP par les caspases-8 et -10 sont
70
controversées. Alors que le groupe de Lenardo montre que seule la caspase-8 peut cliver RIP
(Wang et al., 2001), d’autres travaux indiquent que RIP est un substrat commun aux deux
caspases initiatrices (Fischer et al., 2006).
Malgré une certaine redondance des fonctions des caspases-8 et -10 dans l’apoptose, il
semble qu’elles possèdent un rôle distinct dans la signalisation. En effet, les mutations de la
caspase-8 chez l’homme provoquent un déficit immunitaire caractérisé par un défaut
d’activation des cellules T, B et NK (Chun et al., 2002). De plus, le KO de la caspase-8, qui
est létal chez la souris, est caractérisé par un défaut du développement cardiaque et de la
prolifération des lymphocytes T (Varfolomeev et al., 1998). Ceci suggère un rôle non
apoptotique de la caspase-8 in vivo.
La diminution de l’expression de la caspase-10, souvent retrouvée dans les cellules
transformées et dans les tumeurs humaines (Filomenko et al., 2006; Kischkel et al., 2001;
Wang et al., 2001), suggère un rôle de cette caspase dans la prévention du développement
tumoral. En accord avec cette hypothèse, des mutations de la caspase-10 ont été retrouvées
chez des patients atteints de lymphomes non-Hodkinien ou de cancers gastriques (Kumar,
2007). De plus, l’activation de la caspase-10 dans des cellules leucémiques U937 et des
cellules carcinomateuses HeLa semble jouer un rôle majeur dans l’induction de l’apoptose
par divers agents antitumoraux comme l’étoposide, la daunorubicine, la cytarabine et la
camptothécine (Filomenko et al., 2006). Ces observations soulignent l’importance potentielle
de la caspase-10 en cancérologie.
II-3-2 Inhibition partielle de la mort cellulaire par le z-VAD
En accord avec les travaux de la littérature, la toxicité induite par de fortes doses de
FasL dans les cellules Jurkat n’est pas complètement inhibée par le z-VAD. Comme décrit
dans la classification des types de mort caspase-indépendante (Jaattela and Tschopp, 2003),
la mort possède à la fois des caractéristiques : (i) de l’apoptose telles que l’externalisation des
phosphatidylsérines et la condensation nucléaire et cellulaire ; (ii) et de la nécrose telles que
le trouble de la perméabilité membranaire. Cette mort caspase-indépendante apparaît mineure
dans les cellules Jurkat comparée à la mort apoptotique induite par FasL, puisque de fortes
concentrations sont nécessaires pour son induction.
Afin d’évaluer le rôle des caspases dans la signalisation de Fas de lymphocytes T
activés en culture primaire, nous avons incubé des PBL activés par la PHA en présence de
FasL.
71
A B
C D
Cellule
s h
ypodip
loïd
es
(%)
Cellule
s A
V p
ositiv
es (%
)C
ellule
s A
V p
ositiv
es (%
)
Cellule
s h
ypodip
loïd
es
(%)
0
10
20
30
40
0
10
20
30
40
Contr. zVAD FasL FasL
zVAD
Contr. zVAD FasL FasL
zVAD
Contr. zVAD PHA PHA
zVAD
Contr. zVAD PHA PHA
zVAD
0
20
40
60
80
100
0
20
40
60
80
100
P < 0.05 P < 0.05P < 0.05
P < 0.001 P < 0.001P < 0.001
n.s.
n.s.
Figure 21 : Rôle des caspases dans la mort de PBL en réponse à FasL ou à la PHA.
Les PBL ont été activés par la PHA (1µg/ml) et l’IL2 (20 unités/ml) pendant 10 jours avant
d’être incubés, ou non (contr.), pendant 24h avec du FasL (500 ng/ml) (A, B) ou de la PHA
(1µg/ml) (C, D) en présence ou en absence de z-VAD (40µM). Le pourcentage de cellules
marquées à l’Annexine V (AV) (A, C) et la proportion de cellules hypodiploïdes (B, D) ont
été évalués par cytométrie en flux. Les résultats correspondent à la moyenne ± ESM de trois à
cinq expériences indépendantes.
De façon surprenante, les PBL activés sont peu sensibles à FasL. En effet, seule la plus forte
concentration de FasL (500 ng/ml) induit le doublement de la toxicité basale évaluée par
mesure de l’externalisation des phosphatidylsérines (PS) (Figure 21A) et du taux de cellules
hypodiploïdes (Figure 21B). Il est à noter que l’externalisation des PS n’est pas
significativement inhibée par le z-VAD tandis que la fragmentation de l’ADN est
complètement abolie en présence de cet inhibiteur. Par la suite, nous avons évalué l’effet du
z-VAD vis-à-vis de la mort cellulaire induite par l’activation (AICD), après restimulation des
PBL activés par la PHA. Dans ces conditions où la mort cellulaire dépend, en partie, de la
stimulation de Fas par FasL endogène (Brunner et al., 1995; Dhein et al., 1995), 80% des
lymphocytes sont annexine-V positifs (Figure 21C) et environ 60% présentent une
hypodiploïdie (Figure 21D). Comme précédemment, le z-VAD n’affecte pas l’externalisation
72
des PS mais inhibe significativement la fragmentation de l’ADN. Ces résultats renforcent
donc l’hypothèse selon laquelle la fragmentation de l’ADN en réponse à FasL est un
processus majoritairement caspase-dépendant. Toutefois, l’inhibition des caspases n’altère
pas significativement la toxicité induite par FasL confirmant les travaux de la littérature
attestant de l’existence de voies de signalisation cytotoxique caspase-indépendante dans des
cultures primaires de lymphocytes T activés (Davidson et al., 2002; Holler et al., 2000;
Vonarbourg et al., 2002)
II-4 Evènements mitochondriaux dans la signalisation caspase-indépendante de Fas
Différentes études suggèrent un rôle de la mitochondrie dans la mort caspase-
indépendante des lymphocytes T en réponse à divers stimuli pro-apoptotiques (Jaattela and
Tschopp, 2003). Nous avons comparé la sensibilité de cellules Jurkat E6 surexprimant, ou
non, Bcl-xL, une protéine anti-apoptotique membre de la famille de Bcl-2 (Figure 22B). Les
Jurkat sont des cellules de type II dont la signalisation apoptotique en réponse à FasL dépend
principalement de la mitochondrie (Scaffidi et al., 1998). De façon surprenante, les cellules
qui surexpriment Bcl-xL ne résistent que très partiellement à FasL, en comparaison aux
cellules E6 transfectées par un vecteur vide (Figure 22A). Ceci pourrait s’expliquer par le fait
que la surexpression de Bcl-xL ne bloque pas complètement les évènements mitochondriaux,
tels que le relargage du cytochrome c, mais les retarde. Toutefois, l’inhibition de la toxicité
par la surexpression de Bcl-xL à de faibles doses de FasL, confirme qu’une partie de la
signalisation émanant de Fas implique la mitochondrie. En présence de z-VAD, les cellules
E6 résistent complètement aux faibles doses mais que partiellement aux fortes doses de FasL,
en accord avec l’existence d’une signalisation cytotoxique caspase-indépendante émanant du
récepteur Fas dans les cellules Jurkat (Figure 22A). La surexpression de Bcl-xL inhibe
significativement la mort caspase-indépendante évaluée par test MTT (Figure 22A) et
cytométrie en flux (Figure 22C), ce qui suggère l’implication de la mitochondrie dans ce type
de mort cellulaire.
Différents événements mitochondriaux tels que la production d’espèces réactives de
l’oxygène (ROS, Reactive Oxygene Species), le relargage de la sérine protéase HtrA2, d’AIF
(Apoptosis Inducing Factor) et d’EndoG (Endonucléase G) ont été décrits comme
potentiellement impliqués dans l’induction de la mort caspase-indépendante des lymphocytes
T (Jaattela and Tschopp, 2003).
73
La localisation subcellulaire d’AIF et du cytochrome c a été étudiée par microscopie
confocale (Figure 22D). Dans les cellules contrôles, AIF et le cytochrome c sont localisés en
périphérie nucléaire au niveau des mitochondries. Après traitement par 15 ng/ml de FasL, le
marquage est diffus, indiquant une redistribution extra-mitochondriale de ces deux protéines.
Il est à noter que dans ces conditions, le z-VAD inhibe complètement ce phénomène
(Résultats non montrés). En présence de 500 ng/ml de FasL et de z-VAD, nous observons un
marquage périnucléaire punctiforme, identique aux cellules contrôles pour le cytochrome c et
diffus pour l’AIF. A l’opposé, EndoG ne semble pas être relocalisée en réponse à FasL en
présence ou en absence de z-VAD (Figure 22D). Ces résultats indiquent une relocalisation
possible d’AIF dans la mort caspase-indépendante des cellules Jurkat induite par FasL qui
pourrait être responsable des altérations nucléaires observées au cours de cette mort.
La localisation submitochondriale différentielle du cytochrome c, d’EndoG et d’AIF
pourrait expliquer le relargage sélectif d’AIF au cours de la mort caspase-indépendante. Alors
qu’AIF est lié au feuillet externe de la membrane mitochondriale, EndoG est fortement
associé à la membrane interne mitochondriale ou localisé dans la matrice mitochondriale.
Différemment, 85 % du cytochrome c est localisé et séquestré dans les crêtes mitochondriales
tandis que 15% est retrouvé dans l’espace intermembranaire (Arnoult et al., 2003; Scorrano et
al., 2002; van Loo et al., 2002b). Ainsi, une perméabilisation modérée de la mitochondrie,
affectant uniquement la membrane externe, permettrait le relargage sélectif des protéines
mitochondriales de l’espace intermembranaire telles qu’AIF. Selon cette thérorie, 15 % du
cytochrome c devrait être relargué. L’absence de redistribution du cytochrome c évaluée par
microscopie confocale pourrait s’expliquer par la limite de sensibilité de cette technique ou
par la demi-vie courte du cytochrome c relocalisé.
La relocalisation d’AIF nécessite d’être confirmée par western blot à partir d’extraits
mitochondriaux et nucléaires. L’effet de siRNA dirigés contre AIF sur cette mort pourrait
permettre d’évaluer l’importance de ce facteur dans la signalisation caspase-indépendante
induite par FasL.
74
E6 none
E6
BclxL none BclxL FasL 1-100 BclxL FasL 1-2 zVad-
Bcl-xL
FasL (ng/ml)
zVAD (µµµµM)
00
150
50040
Iod
ure
de p
rop
idiu
m
Annexine-V
B
5
3 27
31
32
9
6
2
44
7
8
5
C
A
D
0
50
125
100
25
75
Via
bilit
é (
%)
1 100010010
FasL (ng/ml)
AIF
Cytochrome c
FasL (ng/ml)
zVAD (µµµµM)
00
150
50040
E6 Bcl-xL
ββββ-actine
Bcl-xL
kDa
41
27
* * *
**
**
EndoG
Figure 22 : Rôle de la mitochondrie dans la mort caspase-indépendante induite par FasL. A, Les cellules contrôles (E6) (�,�) et qui surexpriment Bcl-xL (Bcl-xL) (�,O) ont
été incubées pendant 24h avec les concentrations indiquées de FasL en présence (�,�) ou en
absence (�,O) de z-VAD (40µM). La viabilité cellulaire a été évaluée par test MTT. B,
L’expression de Bcl-xL et de la β-Actine a été analysée par Western Blot à partir d’extraits
protéiques totaux de cellules E6 et Bcl-xL. C, Analyse par cytométrie en flux des cellules E6
et Bcl-xL traitées comme en A ; les valeurs correspondent aux pourcentages de cellules dans
les différents quadrants. D, La localisation subcellulaire d’AIF, du cytochrome c et d’EndoG
a été étudiée par microscopie confocale, dans les cellules E6 incubées en présence, ou non, de
FasL et de z-VAD. C, D Les résultats sont représentatifs de trois expériences indépendantes.
75
III- Cytotoxicité induite par les caspases-8 et -10 indépendamment de leur activité catalytique
III-1 Les cellules Jurkat déficientes en caspase-8 et -10 résistent à l’apoptose et à la
nécrose induite par FasL
L’étude des voies de signalisation caspase-indépendante repose principalement sur
l’utilisation du z-VAD, un inhibiteur à spectre large des caspases. Nos travaux sont en faveur
de l’existence d’une mort caspase-indépendante, c'est-à-dire une mort non inhibable par le z-
VAD, en réponse à FasL. Cependant, comme le z-VAD n’inhibe pas toutes les caspases avec
la même efficacité, nous ne pouvons exclure la possibilité d’une activité résiduelle des
caspases non détectable en western blot ou par le test DEVDase ou IETDase.
Les cellules Jurkat I9-2e deficientes pour les caspases-8 et -10, isolées au laboratoire au cours
des travaux de l’article1, pourraient représenter un bon modèle d’étude de la mort caspase-
indépendante. Cependant, alors que les cellules I9-2e sont aussi sensibles à la staurosporine
que les cellules Jurkat parentales A3 (Figure 23A), elles résistent complètement à 500 ng/ml
de FasL (une concentration capable d’induire une mort en présence de z-VAD dans les
cellules parentales) (Figure 23B).
0 1 2 3
0 1 2 3 0 1 2 3 0 1 2 3
0 1 2 3 0 1 2 3
A3
I9-2e
FasL (ng/ml)
zVAD (µµµµM)
00
5000
50040
Iod
ure
de
pro
pid
ium
Annexine-V
3
5 37
61
24
12
9
7
4
5
4
5
Staurosporine (µg/ml)
Via
bilit
é(%
)
100
80
60
40
20
0
0,1 0,2 0,3 0,4 0,50
A3 I9-2e
BA
Figure 23 : Les cellules I9-2e sont sensibles à la staurosporine mais résistent à FasL A, Les cellules Jurkat parentales (A3) et déficientes en caspase-8 et -10 (I9-2e) ont été
incubées pendant 16 heures en présence ou non de staurosporine aux concentrations
indiquées. La viabilité cellulaire a été évaluée par test MTT. Les résultats correspondent à la
moyenne ± ESM de deux expériences indépendantes. B, Les cellules Jurkat parentales (A3)
et déficientes en caspase-8 et -10 (I9-2e) ont été incubées pendant 16 heures en présence ou
non de 500 ng/ml de FasL et de z-VAD (40 µM). Les cellules ont été analysées par
cytométrie en flux après marquage à l’Annexine-V et à l’Iodure de propidium. Les
pourcentages de cellules marquées sont indiqués. Les résultats sont représentatifs de trois
expériences indépendantes.
76
Ces observations préliminaires suggèrent un rôle essentiel des caspases-8 et -10, non
seulement dans la signalisation apoptotique, mais aussi dans la signalisation nécrotique de
Fas. Ces résultats remettent en cause l’existence d’une mort caspase-indépendante.
III-2 Objectif et stratégie expérimentale de l’article 2
Puisque la mort dite « caspase-indépendante (en présence de z-VAD) pourrait
nécessiter la présence des caspases-8 et-10, sans faire intervenir leur activité catalytique, nous
avons émis l’hypothèse selon laquelle les caspases-8 et-10 pouvaient participer à la
signalisation cytotoxique indépendamment de leur activité catalytique. Nous avons comparé
la sensibilité des cellules parentales A3, des cellules I9-2d (déficientes pour la caspase-8 et
exprimant la caspase-10) et des cellules I9-2e (double déficiente en caspase-8 et -10), à
l’apoptose et à la nécrose induite par FasL. Pour évaluer le rôle de l’activité catalytique des
caspases-8 et -10 dans l’induction de la mort, nous avons testé l’effet de la surexpression de
caspases-8 et -10 sauvages ou mutées sur le site catalytique dans des cellules I9-2e, en
présence ou en absence de z-VAD. Enfin, nous avons évalué la capacité des caspases-8 et -10
sauvages ou catalytiquement inactives à restaurer la sensibilité des cellules I9-2e à la mort
induite par FasL.
ARTICLE 2
Milhas, D., Tessie, J., Benoist, H. and Segui, B. Initiator caspases-8 and -10 can trigger cell
death independently of their catalytic active sites in Fas signaling. (en préparation).
1
INITIATOR CASPASE-8 AND -10 CAN TRIGGER FASL-INDUCED CELL DEATH
INDEPENDENTLY OF THEIR CATALYTIC ACTIVITIES.
Delphine Milhas1,2
, Justin Teissié3, Hervé Benoist
1,2,4 and Bruno Ségui
1,2,4
1 U858 INSERM, Equipe 14, BP84225, 31432 Toulouse cedex 4 France.
2 IFR31, I2MR, Bâtiment L3, Avenue Jean Poulhes, BP84225, 31432 Toulouse cedex 4, France.
3 IPBS UMR 5089 UPS CNRS, 205 route de narbonne, 31077, Toulouse Cedex, France.
4 Université Paul Sabatier (Toulouse III), Faculté des sciences pharmaceutiques, service
d’immunologie, 35 chemin des maraîchers, 31062, Toulouse, France.
Running title: caspase-8 and -10 in necrosis.
Corresponding author: Bruno Ségui; (33)5.61.32.20.60; Fax (33)5.61.32.20.84; E-mail:
In T-cells, both initiator caspase-8 and -10
are known to activate effector caspases either
directly or through a mitochondrial pathway
in Fas signaling. Fas engagement can also
induce an alternative caspase-independent cell
death, leading to necrosis rather than
apoptosis. We report in the present study that
FasL-induced apoptosis and necrosis were
completely impaired in caspase-8- and -10-
doubly deficient (I9-2e) Jurkat leukemia T-
cell lines. Over-expressing either wild-type
caspase-8 or -10 triggered apoptosis and
necrosis in I9-2e cells. zVAD-fmk, a broad-
spectrum caspase inhibitor, partly, but not
totally, inhibited cell death in response to
caspase-8 or -10 over-expression. Moreover,
over-expressing a catalytically inactive mutant
of caspase-8 or -10 triggered substantial cell
death. Finally, enforced expression of not only
wild-type but also mutant caspases, restored
FasL-induced cell death in I9-2e cells, albeit to
a lesser extent. Altogether, our data strongly
suggest that initiator caspase-8 and -10 (i) can
trigger cell death independently of their
protease activities, and (ii) are absolutely
required for FasL-induced cell death,
including necrosis, which was previously
described as a form of caspase-independent
cell death.
Keywords: CD95, apoptosis, necrosis, ceramide,
leukemia
Abbreviations: ALPS, Autoimmune
lymphoproliferative syndrome; Bcl-2, B Cell
Lymphoma-2; BH, Bcl-2 homology; Bid, Bcl-2
interacting domain; DD, Death Domain; DISC,
Death Inducing Signaling Complex; FADD, Fas-
Associated protein with Death Domain; PARP,
Poly (ADP-Ribose) Polymerase; RIP, Receptor
Interacting Protein; ROS: Reactive Oxygen
Species; TNF!, Tumor necrosis factor !; zVAD-
fmk, Benzyloxycarbonyl Valyl- Alanyl-
Aspartyl-(O-methyl)-fluoromethylketone.
Introduction
Fas (CD95 or Apo-1) is a member of the TNF
(Tumor Necrosis Factor) receptor superfamily.
Fas plays a crucial function in the regulation of
T-cell homeostasis as illustrated by the
development of an autoimmune
lymphoproliferative syndrome (ALPS) in
patients carrying gene mutations affecting Fas
signaling (1-3).
Upon FasL (CD95L or CD178) challenge, the
adaptor protein FADD (Fas-Associated protein
with Death Domain) is recruited to the Fas death
domain (4). FADD next interacts with caspase-8
(5) and -10 (6) to form the death-inducing
signaling complex (DISC). Oligomerization of
caspase-8 and -10 at the DISC level is
responsible for the activation of the caspase
cascade leading to apoptosis (5,6). Caspase-8 and
-10 cleave and activate effector caspase-3 and -7
(7-9), which in turn specifically cleave and
inactivate different substrates essential for
survival leading to apoptosis (10).
Initiator caspases can trigger an alternative
route of cell death involving mitochondria. This
pathway requires the cleavage of Bid (Bcl-2
interacting domain), a pro-apoptotic member of
the Bcl-2 superfamily (11,12). Both caspase-8
and -10 cleave Bid to generate a 15 kDa and a 13
kDa truncated Bid (tBid), respectively (11-14).
tBid translocates to the outer mitochondria
membrane through interaction with Bax/Bak
channel leading to membrane permeability
increase and cytochrome c release into the
cytosol. The apoptosome complex is next formed
by interaction of cytochrome c with APAF1 and
the initiator caspase-9 enabling caspase-9
activation. In turn, caspase-9 activates effector
caspases by proteolytic cleavage (11,12,15).
2
FasL-induced cell death may activate a
caspase-independent cell death pathway, leading
to necrosis rather than apoptosis (16). This
pathway involves FADD and the kinase activity
of RIP (Receptor interacting protein), which is
recruited to the Fas receptor. Whereas signaling
pathways mediated by RIP are not fully
delineated, mitochondrial events, such as "#
loss, together with reactive oxygen species
(ROS) production have been reported to lead to a
necrotic form of cell death (16,17). FasL-induced
caspase activation was reduced in RIP-deficent
cells, indicating the possibility that RIP function
in cell death is not restricted to the caspase-
independent pathway (18). RIP is also involved
in TNF!- and TRAIL (TNF-related apoptosis-
inducing ligand)-induced cell death (16). More
recently, ceramide, a putative biologically active
sphingolipid in cell death (17), has been shown
to be a key component of the RIP-dependent cell
death pathway in response to TNF! (19).
The existence of the caspase-independent cell
death pathway in Fas signaling remains a matter
of debate (20). Indeed, most of the key
experiments demonstrating that FasL-induced
RIP-dependent necrotic pathway rely on the use
of caspase inhibitors, such as the broad-spectrum
caspase inhibitor zVAD-fmk (10). The efficacy
of zVAD-fmk may depend on the type of
caspases (10,20,21). High zVAD-fmk
concentrations are required to impair caspase-
dependent cascade and thus, other proteases,
such as cathepsins and calpains, could be
inhibited (20). In addition, Quest and colleagues
reported that zVAD-fmk inhibited both FasL-
induced apoptosis and necrosis (22). Finally,
processed caspase-2 has been shown to mediate
cytochrome c release from isolated mitochondria
and permeabilized cells, independently of its
enzymatic activity, most likely through a direct
interaction with the outer mitochondrial
membrane (23,24). Whether caspase-2 or other
caspases can mediate a catalytic activity-
independent cell death pathway in cellulo
remains to be demonstrated.
Death effector domains (DED) of caspase-8
and -10 can activate NF-$B in a RIP-dependent
manner (25). Moreover, a novel caspase-10
isoform lacking the large and small sub-units,
has been recently reported to interact with RIP,
activate NF-$B and induce cell death in the
absence of PARP (Poly-(ADP-Ribose)
Polymerase) cleavage (26). Thus, initiator
caspase-8 and -10 could physically and
functionally interact with RIP, facilitating RIP-
dependent pathway activation.
The present study was undertaken to evaluate
the function of initiator caspase-8 and -10 in the
so-called “caspase-independent cell death”
triggered by FasL. Our data demonstrate that (i)
FasL-induced necrosis is impaired in caspase-8-
deficient cells exhibiting a very low level of
caspase-10 (I9-2e variant); (ii) caspase-8 and -10
can trigger necrosis independently of their
catalytic activities; (iii) catalytically inactive
mutants of caspase-8 and -10 restored, to some
extent, FasL-induced cell death in I9-2e cells.
Experimental procedures
Reagents - Final concentrations or dilutions
used of the following reagents are indicated:
zVAD(OMe)-fmk (40 µM) was purchased from
Bachem (Voisins-Le-Bretonneux, France);
monoclonal anti-FADD (clone A66-2; 0.5
µg/ml), and anti-caspase-8 (clone B9-2; 0.5
µg/ml) antibodies were obtained from BD
Biosciences (Le Pont-de-Claix, France);
monoclonal anti-caspase-10 (clone 4C1; 1
µg/ml) was purchased from MBL (Meudon,
France); polyclonal anti-caspase-3 (10 µg/ml)
was obtained from Dako (Trappes, France);
polyclonal anti-caspase-7 antibody was
purchased from Cell Signaling Technology
(Saint Quentin en Yvelines, France) and used at
1/1000 dilution; monoclonal anti-%-actin (clone
AC-15; 5 µg/ml) was obtained from Sigma
(Saint Quentin Fallavier, France). pEGFP.N1
plasmids encoding EGFP, EGFP-tagged wild-
type or catalytically inactive mutant caspase-8
(C360S) or EGFP-tagged wild-type caspase-10
and pCiNeo plasmid encoding catalytically
inactive mutant caspase-10 (C401S) were kindly
given by Dr. M. Lenardo (Bethesda, MD) (27).
Mouse FasL produced in the supernatant of
Neuro-2A cells stably transfected with a plasmid
encoding FasL was used at a final concentration
of 500 ng/mL to study both FasL-induced
apoptosis and necrosis (13,28).
Cell lines - Parental Jurkat T leukemia cells
(clone A3) and the derived cell line deficient for
caspase-8 (clone I9-2) were kindly provided by
Dr. J. Blenis (Boston, MA) (29). I9-2d and I9-2e
cells have been isolated by limiting dilution
experiments from I9-2 cells as previously
described (13). Cells were cultured in RPMI
containing Glutamax and 10% heat-inactivated
foetal calf serum (FCS).
3
Flow cytometry analyses - For studying
phosphatidylserine externalization, cells were
labelled with Annexin V-FITC (250 ng/ml) and
propidium iodide (12.5 µg/ml) (Immunotech,
Marseille, France) for 10 min at 4°C.
Alternatively, cell death was monitored in EGFP
fluorescent cells after labelling with either
Annexin V-APC (250 ng/mL) (Immunotech,
Marseille, France) or propidium iodide (12.5
µg/ml) (Immunotech, Marseille, France) for 10
min at 4°C. Analyses were performed on a
FACScan (Becton Dickinson, Le Pont de Claix,
France) cytometer.
Protein extraction and Western blotting
analyses - For total protein extraction, 5 to 20 x
106 cells were lysed for 30 min on ice in a buffer
containing 50 mM HEPES, pH 7.5, 150 mM
NaCl, 10 % glycerol, 1% Triton X-100, 0.5%
deoxycholate, 1 mM NaVO4, 10 mM %-
glycerophosphate, 50 mM NaF, 1 mM
phenylmethylsulfonyl fluoride, 10 µg/mL
leupeptin, 2 µg/ml pepstatin A and 10 µg/mL
aprotinin. Samples were centrifuged at 10,000 g
at 4°C for 10 min. Supernatants were collected
and protein content determined by the Bradford
method (Biorad). For Western blot analyses,
equal amount of proteins were separated on 15%
SDS-PAGE.
Ceramide mass measurement - Lipids were
extracted and ceramide mass was determined as
previously reported (30,31) using E. coli
membranes as a source of DAG kinase (a kind
gift of Drs. D. Perry and Y.A. Hannun
(Charleston, NC)). Radioactive ceramide-1-
phosphate was isolated by TLC using
chloroform/acetone/methanol/acetic acid/water
(50:20:15:10:5, by vol.) and then scraped before
counting radioactivity by liquid scintillation.
Fluorogenic DEVD and IETD cleavage
enzyme assays - Cells were pre-incubated for one
hour with or without 40 µM zVAD-fmk and
further incubated in the presence or absence of
500 ng/mL FasL. Caspase activities were
assessed using Ac-DEVD-AMC or Ac-IETD-
AMC as described elsewhere (32).
Transfection experiments - Jurkat cells were
transiently transfected as previously described
(33). Briefly, 2 millions Jurkat cells were
incubated in 0.2 mL 10 mM phosphate buffer
(pH 7.4) containing 250 mM sucrose and 1 mM
MgCl2. Eight µg plasmids encoding EGFP,
EGFP-tagged wild-type caspase-8, EGFP-tagged
C360S caspase-8 or EGFP-tagged wild-type
caspase-10 were added before transfection.
Alternatively, cells were co-transfected by 2 µg
of the plasmid encoding EGFP and 8 µg of the
plasmid encoding C401S caspase-10. Electro-
pulsation was carried out by 3 consecutive 10 ms
pulses (240 V, electrode width 4 mm).
Immediately after transfection, 20% FCS was
added and cells were then incubated at 37°C in 2
mL RPMI medium containing 10% FCS.
Statistical analysis - Results are expressed as
means ± s.e.m. of at least three values per
experiment. Mean values were compared using
the Student’s t-test. Differences were considered
statistically significant when p<0.05 (as indicated
by an asterisk on the figures; n.s. : not
significant).
Results
FasL-induced apoptosis and necrosis is
impaired in Jurkat cells doubly deficient for
caspase-8 and -10 - Protein expression was first
analyzed by western blot in parental A3 cells and
in the two variants (I9-2d and I9-2e) derived
from I9-2 cells. As expected from previous
observations (13,29), I9-2d and I9-2e cells did
not express caspase-8 in contrast to A3 cells.
However, expression of FADD, RIP, caspase-2, -
9, -3 and -7 (Figure 1A), Fas (13) and FLIP (data
not shown) was comparable in A3 and in the two
I9-2 variants. Although Bcl-2 and Bcl-xL were
not detectable in all cell lines by western blot,
Bid was similarly expressed (data not shown). As
previously reported (13), whereas caspase-10
was expressed to a similar extent in A3 and I9-2d
cells, very little expression of caspase-10 was
found in I9-2e cells (Figure 1A).
When cells were incubated in the presence of
FasL, caspase activity towards Ac-DEVD-AMC
(Figure 1B) and Ac-IETD-AMC (Figure 1C)
increased in A3 and, albeit to a lesser extent, in
I9-2d cells. In sharp contrast, FasL-induced
caspase activity increase was totally impaired in
I9-2e cells (Figures 1B and 1C). These data are
in accordance with the involvement of both
caspase-8 and -10 in FasL-induced apoptosis, as
others and we previously reported (7-9,13). Also,
zVAD-fmk totally abrogated caspase activation
in response to FasL (Figures 1B and 1C).
Phosphatidylserine (PS) externalization
(Figure 2A) and propidium iodide uptake (Figure
2B) were next evaluated by flow cytometry in
the different variants to monitor apoptosis and
necrosis, respectively. Upon FasL treatment,
apoptosis (Figure 2A) and necrosis (Figure 2B)
occurred in A3 and, albeit to a lesser extent, in
I9-2d cells. FasL-induced PS externalization
4
(Figure 2A) and the increase of propidium iodide
uptake (Figure 2B) was substantially, but not
totally, inhibited by zVAD-fmk. This is in
agreement with a previous study indicating that
FasL may trigger some flip of PS to the cell
surface and necrosis, independently on the
caspase activities (16). Also, the intracellular
level of ceramide, a putative bioactive
sphingolipid in death receptor-induced toxicity
(17,19,34), increased proportionally to apoptosis
and necrosis in A3 and I9-2d cells (Figure 2C).
Surprisingly, not only apoptosis (Figure 2A) but
also necrosis (Figure 2B) and intracellular
ceramide content (Figure 2C) did not increase in
FasL-treated I9-2e cells. Altogether, our results
(i) highlight the putative role of initiator caspase-
8 and -10 in ceramide production and necrosis
induction in response to FasL, (ii) may indicate
that catalytic activities are not absolutely
required in caspase-8 and -10-mediated cell
death.
Enforced expression of caspase-8 or -10 can
trigger cytotoxicity independently of their
catalytic activities - We next evaluated the effect
of the over-expression of initiator caspase-8 and
-10 in Jurkat cells. Experiments were restricted
to I9-2e cells to avoid interaction between the
over-expressed enzymes and their endogenous
counterparts. Over-expression of EGFP, an
irrelevant protein in cell death signaling, was
used as a negative control to evaluate the basal
cytotoxicity induced in our experimental settings.
Cells were transfected with plasmids encoding
EGFP-tagged caspases. Alternatively, cells were
co-transfected with EGFP and untagged-
catalytically inactive mutant caspase-10
(C401S). Transfection efficiency was evaluated
by flow cytometry 24 hours post-transfection
(table 1). When cells were transfected with the
control vector encoding EGFP alone, 4% of cells
robustly expressed EGFP. Following transfection
with plasmids encoding either wild-type or
mutant caspase-8 and -10, only 1 to 1.7% of cells
were EGFP positive. In addition, EGFP
expression level, as evaluated by the mean
fluorescence intensity, was lower in cells over-
expressing either caspases than in cells
transfected with the control vector. The addition
of zVAD-fmk did not modify the transfection
efficiency with any plasmids but increased the
mean fluorescence intensity when cells were
transfected with wild-type caspases (table 1).
These results indicate that zVAD-fmk may
stabilize wild-type caspases most likely by
preventing their auto-catalytic degradation.
We hypothesized that the low transfection
efficiency with plasmids encoding either wild-
type or mutant caspase-8 and -10 may be a
consequence of cell death. Cell death was
therefore analyzed by flow cytometry on the
EGFP expressing cells after annexin-V (Figure
3) or propidium iodide (Figure 4) labelling.
Because of the low percentage of transfected
cells, at least 1,000 EGFP positive cells were
analyzed. Twenty four-hour post-transfection of
plasmids encoding either wild-type caspase-8 or
-10, 60 to 70% of EGFP expressing cells were
labelled with Annexin-V indicating cell death
induction upon expression of initiator caspases
(Figure 3). Addition of zVAD-fmk only partially
protected from cell death (Figure 3). In addition,
over-expressing either catalytically inactive
caspase-8 or -10 increased annexin-V staining in
the presence or absence of zVAD-fmk (Figure
3). Necrosis, as evaluated by propidium iodide
staining, was also monitored upon caspase over-
expression (Figure 4). Not only wild-type but
also catalytically inactive caspase-8 and -10
mutants expression increased necrosis (Figure 4).
Accordingly, caspase-8 and -10-induced necrosis
was only partially altered by zVAD-fmk (Figure
4).
Altogether, our data strongly suggests that
initiator caspase-8 and -10 can trigger cell death,
including necrosis, and that this phenomenon
was not totally dependent on their catalytic
activities.
Caspase-8 and -10 can trigger FasL-induced
cytotoxicity independently of their catalytic
activities - Finally, we evaluated the capacity of
wild-type and catalytically inactive mutants to
restore FasL-induced cell death in I9-2e cells.
Cell death was evaluated by annexin-V labelling
to stain both apoptotic and necrotic cells.
Whereas EGFP over-expression had no effect,
enforced expression of either wild-type caspase-
8 or -10 restored cell death upon FasL (Figure 5).
Cell death still occurred, albeit to a lesser degree,
in the presence of zVAD-fmk. Also, catalytically
inactive caspase mutants were able to restore, to
some extent, FasL-induced cell death (Figure 5).
Similar findings were obtained by analysing cell
death according to the modification of size and
granularity (data not shown).
Altogether, our data indicates that initiator
caspases-8 and -10 can trigger some cytotoxicity
independently of their catalytic active sites in Fas
signaling.
5
Discussion
Our results indicate that initiator caspase-8
and -10 are absolutely required for FasL-induced
cell death including not only apoptosis but also
necrosis. Thus, our study questions the existence
of a caspase-independent cell death in Fas
signaling.
Previous studies showing an alternative caspase-
independent cell death pathway in response to
FasL, rely mostly on the use of zVAD-fmk,
which is considered as a broad-spectrum caspase
inhibitor (20). Indeed, 40 µM zVAD-fmk
completely abrogated caspase activities towards
either Ac-DEVD-AMC or Ac-IETD-AMC (see
Figures 1C and 1D), which are known substrates
for effector and initiator caspases, respectively.
However, the efficacy of zVAD-fmk may
depend on the type of caspase. For instance,
caspase-2 is poorly inhibited by zVAD-fmk as
compared to other caspases (20). Thus, it is
likely that, even in the presence of high zVAD-
fmk concentration, some caspases display
residual activities, which cannot be detected by
classical methods for caspase activity
measurement. One can speculate that residual
caspase activities insensitive to zVAD-fmk, may
trigger an incomplete caspase cascade activation
leading to necrosis rather than apoptosis. This
scenario is in agreement with a previous study
showing that, when A20 B-lymphoma cells and
Jurkat cells were incubated with Ac-DEVD-cho
to inhibit effector caspases, Fas engagement
triggered ceramide increase and necrosis in an
initiator caspase-dependent manner (22).
Evidence is provided in the present study that
initiator caspases can kill cells independently of
their catalytic activity. Thus, even if classical
caspase activity was completely impaired by
zVAD-fmk, caspases may still be involved in
cell death signaling. A previous study showed
that over-expression of a catalytically inactive
caspase-10 mutant restores, to some extent,
FasL-induced cell death in caspase-8-deficient
Jurkat cells expressing endogenous caspase-10
(35). Because dimerization of initiator caspases
may be sufficient to trigger apoptosis (36,37),
over-expressing a catalytically inactive caspase-
10 mutant in Jurkat cells may enhance the
activation of its endogenous counterpart and
sensitize cells to FasL. However, this scenario is
unlikely to take place in the present study since
(i) experiments were carried out in I9-2e cells
having no endogenous caspase-8 at all and very
little endogenous caspase-10, which was hardly
detectable by western blot, even with an
enhanced chemo-luminescent signal; (ii) over-
expression of a catalytically inactive caspase-8
mutant also sensitized I9-2e cells to FasL; (iii)
homodimers but not heterodimers are active in
cell death signaling (36).
The previously so-called “caspase-
independent cell death” triggered by Fas involves
FADD and RIP (16). Indeed, we found that
FADD- and RIP-deficient cells were completely
resistant to FasL-induced cell death in the
presence of zVAD-fmk (data not shown). In this
context, ceramide, a recently reported bioactive
sphingolipid in TNF! and TRAIL-induced
necrosis (19,34), increased in wild-type but not
in RIP-deficient cells treated by FasL (data not
shown). Our present study illustrates that
initiator caspase-8 and -10 are also involved in
FasL-induced necrosis and ceramide generation
(see Figures 2A and 2B). Thus, Fas, FADD, RIP
and initiator caspase-8 and -10 may form a
molecular protein complex enabling RIP kinase
activity to promote pro-necrotic cell death.
Initiator caspase-8 and -10 mediated FasL-
induced cell death mostly via their catalytic sites
in Jurkat cells. Indeed, zVAD-fmk potently
impaired FasL-induced cell death in wild-type
cells (13,16). Moreover, over-expression of
catalytically inactive mutants weakly restored
FasL-induced cell death as compared to wild-
type caspases in I9-2e cells (see Figure 5).
However, the relative contribution of catalytic-
dependent versus catalytic-independent cell
death pathways mediated by initiator caspases in
other cells such as normal T-cells is currently
unknown. As previously reported by others (16),
we observed that zVAD-fmk inhibited less
efficiently FasL-induced cell death in PHA-
activated T cells than in Jurkat cells (data not
shown).
Mutations affecting Fas, FasL, caspase-8 or -
10 may be responsible for ALPS (2,35,38). So
far, no specific mutations on the caspase catalytic
sites have been reported. Thus, it is tempting to
speculate that some mutations may affect not
only the catalytic-dependent pathway but also the
catalytic-independent pathway, which may
contribute to FasL resistance in ALPS or in
malignant diseases such as leukemia.
6
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38. Worth, A., Thrasher, A. J., and Gaspar, H. B. (2006) Br J Haematol 133(2), 124-140
Acknowledgments
We thank Dr. M. Lenardo (Bethesda, MD) for providing plasmids encoding caspases. We thank Dr. J.
Blenis (Boston, MA) for providing A3 and I9-2 Jurkat cells. We thank Patricia Clavé, Nicole Therville
and Stéphane Carpentier for excellent technical assistance. We thank Drs. Nathalie Andrieu-Abadie,
Sonia Caroline Sorli, Blandine Kedjouar, Jean-Pierre Jaffrézou and Thierry Levade for critical reading
of the manuscript. This study was supported by INSERM, Paul Sabatier University, grant 3417 from
the Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC) (to BS) and grant from Ligue Nationale contre
le cancer and les comités départementaux du Gers, de l’Aveyron, de la Haute-Garonne et du Lot-et-
Garonne (to Jean-Pierre Jaffrézou’s group). Authors declare no conflict of interest and no competing
financial interests.
Figure Legends
Figure 1: Impairment of FasL-induced caspase activation in I9-2e cells. A, 20 µg total protein
extract from parental (A3), caspase-8 deficient (I9-2d) and caspase-8 and -10 doubly deficient (I9-2e)
Jurkat cell lines were subjected to SDS-PAGE and Western blotted with anti-caspase-8, -10, -2, -9, -3,
-7, anti-FADD, anti-RIP or anti-%-actin antibodies. B-C, A3 (white bars), I9-2d (grey bars) and I9-2e
(black bars) Jurkat cells were incubated for 8 hours in the presence or absence of 500 ng/mL FasL and
zVAD-fmk (40 µM) as indicated. Cells were harvested and caspase activities were assessed using Ac-
DEVD-AMC (B) or Ac-IETD-AMC (C). B-C, All data are means ± SEM of three to four independent
experiments. *p<0.05; **p<0.01.
Figure 2: Impairment of FasL-induced cell death and ceramide production in I9-2e cells. A3
(white bars), I9-2d (grey bars) and I9-2e (black bars) Jurkat cells were incubated for 8 hours in the
presence or absence of 500 ng/mL FasL and zVAD-fmk (40 µM) as indicated. A-B, Cells were
harvested and stained with Annexin-V-FITC and propidium iodide and analyzed by flow cytometry.
Percentages of Annexin-V-positive (AnV+) and propidium iodide-negative (PI-) cells are indicated
(A). Percentages of propidium iodide-positive (PI+) cells are indicated (B). C, ceramide content was
determined by DAG kinase assay. A-C, Data are means ± sem of three to four independent
experiments. *p<0.05; **p<0.01; *** p<0.001.
Figure 3: Caspase-8 and -10 can trigger cell death independently of their catalytic active sites.
I9-2e cells were transiently transfected with plasmids encoding EGFP, EGFP-tagged wild-type (Casp-
8) or catalytically inactive mutant (Casp-8 C360S) caspase-8, EGFP-tagged wild-type caspase-10
(Casp-10). Alternatively, cells were co-transfected with EGFP and catalytically inactive mutant (Casp-
10 C401S) caspase-10. Immediately after transfection, cells were incubated in the presence or absence
of 40 µM zVAD-fmk. Twenty-four hours post-transfection, cells were labelled with Annexin-V-APC
and analyzed by flow cytometry. Analyses were restricted to EGFP fluorescent cells and at least 1,000
EGFP expressing cells were analysed. A, data obtained from a representative experiment. Percentages
of AnnexinV+ cells are indicated B, Data are means ± sem of four independent experiments.
8
Figure 4: Caspase-8 and -10 can trigger necrosis independently of their catalytic active sites.
Cells were transfected and incubated as described in the legend to Figure 3. Twenty-four hours post-
transfection, cells were labelled with propidium iodide and analyzed by flow cytometry. Analyses
were restricted to EGFP fluorescent cells and at least 1,000 EGFP expressing cells were analysed.
Percentages of propidium iodide positive cells are indicated. Data are representative of two
independent experiments.
Figure 5: Caspase-8 and -10 can restore FasL-induced I9-2e cell death independently of their
classical caspase activities. Cells were transfected as described in the legend to Figure 3. Four hours
(experiment 1) or 12 hours (experiment 2) post-transfection, cells were incubated for 4 hours in the
presence or absence of 500 ng/mL FasL. Cells were labelled with AnnexinV-APC and analyzed by
flow cytometry. Analyses were restricted to the EGFP positive cells and at least 1,000 EGFP-
expressing cells were analysed. FasL-induced cell death was evaluated by subtracting the basal cell
death induced by transfection in the different conditions in the absence of FasL. Results are expressed
as percentages of cell death measured in untreated cells.
Table 1
% of EGFP expressing cells Mean Fluorescence Intensity
construct None zVAD-fmk None zVAD-fmk
EGFP 4 ± 1.5 4.8 ± 1.7 141 ± 19 133 ± 23
WT Casp-8 1.2 ± 0.3 a 1.3 ± 0.3
a 37 ± 6
a 79 ± 12
a,b
WT Casp-10 1.2 ± 0.3 a 1.3 ± 0.4
a 41 ± 6
a 66 ± 12
a,d
C360S Casp-8 1.0 ± 0.3 a 1.1 ± 0.3
a 79 ± 6
a 89 ± 15
C401S Casp-10 1.7 ± 0.7 c 1.6 ± 0.6
a 86 ± 1
c 96 ± 17
Table 1: Analysis of EGFP expression 24 hours post-transfection with the different constructs in
the presence (zVAD-fmk) or absence (None) of 40 µM zVAD-fmk. a p<0.05 and
c p=0.07 as compared to EGFP alone.
b p<0.05 and
d p=0.07 as compared to values obtained in the absence of zVAD-fmk.
RIP
Caspase-10
A3 I9.2e
Caspase-8
Caspase-2
FADD
Caspase-3
Caspase-7
Caspase-9
!-actin
I9.2d
IET
Da
se
(n
mo
l/h
/mg
)
None FasL FasL
zVAD
0
0.4
0.8
1.2
1.6
2D
EV
Da
se
(n
mo
l/h
/mg
)
None FasL FasL
zVAD
0
4
8
12A B
C
Milhas et al.
Figure 1
****
*
**
*
None FasL FasL
zVAD
0
10
20
30
40
[PI+
] c
ell
s (
%)
Ce
ram
ide
(%
)
None FasL FasL
zVAD
0
100
200
300
400500
600
Milhas et al.
Figure 2
B
C
[An
V+
PI-
] c
ell
s (
%)
0
20
40
60
80
None FasL FasL
zVAD
A ****
* ***
**
***
*****
*
******
*****
ns***
GFP
100
101
102
103
104
Annexine-APC
GFP ZVad
100
101
102
103
104
Annexine-APC
W8
100
101
102
103
104
Annexine-APC
W8 ZVad
100
101
102
103
104
Annexine-APC
W10
100
101
102
103
104
Annexine-APC
W10 ZVad
100
101
102
103
104
Annexine-APC
M8
100
101
102
103
104
Annexine-APC
M10
100
101
102
103
104
Annexine-APC
EGFP EGFP + zVAD
Casp-8
Casp-10
Casp-8 + zVAD Casp-8 C360S
Casp-10 C401SCasp-10 + zVAD
Counts
Annexin-V-APC
EG
FP
Ca
sp
-8
Ca
sp
-10
Ca
sp
-8 C
36
0S
Ca
sp
-10
C4
01
S
EG
FP
Ca
sp
-8
Ca
sp
-10
Ca
sp
-8 C
36
0S
Ca
sp
-10
C4
01
S
100
80
60
40
20
0
[An
V+
] c
ell
s (
%)
None zVAD
Milhas et al.
Figure 3
A
B
24
80
66
17
42
45
59
46
**** ** p=0.06
** ****
*
GFP-IP
100 101 102 103 104
Propidium Iodide
W8 IP 50000
100 101 102 103 104
Propidium Iodide
W8 zvad IP 50000
100 101 102 103 104
Propidium Iodide
W10 IP 50000
100 101 102 103 104
Propidium Iodide
W10 zvad IP 50000
100 101 102 103 104
Propidium Iodide
m8 IP 50000
100 101 102 103 104
Propidium Iodide
m10 IP 50000
100 101 102 103 104
Propidium Iodide
GFP zvad IP 50000
100 101 102 103 104
Propidium Iodide
EGFP EGFP + zVAD
Casp-8
Casp-10
Casp-8 + zVAD Casp-8 C360S
Casp-10 C401SCasp-10 + zVAD
Counts
Propidium iodide7
33
33 12
27
Milhas et al.
Figure 4
6
20
25
Milhas et al.
Figure 5
0
20
40
60
80
100
[An
V+
] c
ell
s (
%)
0
20
40
60
80
100
Experiment 1
Experiment 2
EG
FP
Ca
sp
-8
Ca
sp
-10
Ca
sp
-8 C
36
0S
Ca
sp
-10
C4
01
S
Ca
sp
-10
+ z
VA
D
Ca
sp
-8 +
zV
AD
77
III-3 Conclusions de l’article 2
L’ensemble de nos résultats indique un rôle des caspases-8 et -10 dans l’induction de
l’apoptose, mais aussi de la nécrose, et dans la production de céramide induite par la
stimulation de Fas. En effet, ces divers évènements sont corrélés avec la présence des
caspases-8 et -10 dans les cellules Jurkat. Comparé aux cellules parentales A3, les cellules I9-
2d, qui sont déficientes en caspase-8 et qui expriment la caspase-10, ont une sensibilité
intermédiaire à l’apoptose et à la nécrose et une production de céramide modérée en réponse
à FasL. A l’inverse, aucun de ces phénomènes n’est observé dans les cellules I9-2e double
déficientes en caspases-8 et -10. La surexpression des caspases -8 et -10 sauvages ou mutées
sur le site catalytique suffit à induire une mort cellulaire (sans FasL), en présence ou en
absence de z-VAD. De plus, alors que cela avait été décrit dans les cellules I9-2, déficientes
en caspase-8 et exprimant la caspase-10 (Chang et al., 2003; Wang et al., 2001), nos résultats
indiquent que la surexpression des caspases-8 ou -10 sauvages restaure la sensibilité des
cellules I9-2e à la mort induite par FasL. En outre, la surexpression des caspases-8 et -10
catalytiquement inactives ou des formes sauvages en présence de z-VAD permet une
restauration partielle de la mort des cellules I9-2e induite par FasL. Ceci suggère un rôle des
caspases-8 et -10 dans l’induction d’une mort nécrotique indépendamment de leur activité
catalytique.
Nos travaux, et ceux de la littérature, montrent un rôle essentiel de RIP et de FADD
dans l’induction de la mort caspase-indépendante en réponse à FasL (Holler et al., 2000).
Plusieurs études impliquent les caspases-8 et -10 dans l’activation de NF-κB,
indépendamment de leur activité catalytique. Cette signalisation semble dépendre de FADD
et de l’interaction entre le prodomaine DED des caspases avec RIP (Kreuz et al., 2004;
Shikama et al., 2003; Wang et al., 2007). Ainsi, il est possible que la formation d’un
complexe entre Fas, FADD, les caspases-8 et -10 et RIP participe à l’induction de la mort
nécrotique. Pour vérifier cette hypothèse, il serait envisageable de surexprimer les caspases-8
et -10 catalytiquement inactives ou les caspases -8 et -10 sauvages en présence de z-VAD
dans des cellules Jurkat déficientes pour la protéine RIP ou la protéine FADD. Si ces
protéines sont indispensables à la formation du complexe, aucune mort nécrotique ne sera
observée.
78
III-4 L’activité catalytique des caspases est nécessaire à leur effet toxique dans les
cellules HeLa
Nous avons testé l’effet de la surexpression des caspases-8 et -10 sauvages et mutées
dans un autre type cellulaire, les cellules carcinomateuses HeLa.
0
5
10
15
20
25
0
10
20
30
40
50
0
5
10
15
20
% c
ellu
les A
nn
-Vp
osit
ive
% c
ell
ule
s A
nn
-Vp
osit
ive z-VAD
% c
ellu
les
IP
po
sit
ive
% c
ellu
les
IP
po
sit
ive
EG
FP
Ca
sp
-8
Cas
p-1
0
Casp
-8 C
360
S
Ca
sp
-10
C4
01
S
EG
FP
Casp
-8
Ca
sp
-10
Cas
p-8
C36
0S
Casp
-10 C
40
1S
z-VAD
EG
FP
Ca
sp
-8
Cas
p-1
0
Casp
-8 C
360
S
Ca
sp
-10
C4
01
S
EG
FP
Cas
p-8
Casp
-10
Ca
sp
-8 C
360S
Cas
p-1
0 C
401S
A B
C D
0
10
20
30
40
50
60
70 *
*
* *
*
*
**
*
*
P= 0,07
Figure 24 : Effet de la surexpression des caspases-8 et -10 sauvages et mutées dans les cellules HeLa Les cellules HeLa ont été transfectées par des plasmides codant pour EGFP, pour la caspase-
8 sauvage taggée EGFP (Casp-8) ou la caspase-8 mutée sur le site catalytique taggée EGFP
(Casp-8 C360S), la caspase-10 sauvage taggée EGFP (Casp-10). Alternativement, les cellules
ont été co-transfectées avec EGFP et un mutant catalytiquement inactif de la caspase-10
(Casp-10 C401S). Immédiatement après la transfection, les cellules sont incubées en présence
de 40 µM de z-VAD (B et D). 24 heures après la transfection, les cellules sont marquées par
l’Annexine-V-APC (A et B) ou par l’Iodure de Propidium (C et D) et analysées par
cytométrie en flux. Les analyses sont restreintes aux cellules EGFP positives. Les résultats
correspondent à la moyenne ± ESM de cinq expériences indépendantes. * p< 0,05.
79
De la même façon que dans les cellules Jurkat, la surexpression des caspases-8 et -10
sauvages induit une mort évaluée par le pourcentage de cellules positives pour l’Annexine-V
(Figure 24A) et pour l’Iodure de Propidium (Figure 24C). Ces résultats confirment les
travaux de la littérature qui montrent que la surexpression de caspases initiatrices sauvages
provoque l’apoptose des cellules HeLa (Chang et al., 2003; Chen et al., 2002). Par ailleurs,
nos travaux indiquent que les caspases-8 et -10 catalytiquement inactives induisent également
une mort qui est totalement bloquée en présence de z-VAD, suggérant une activation des
caspases par les caspases mutées (Figure 24 A et B). Comme cela a déjà été montré, il est
possible que la dimérisation des caspases mutées avec les caspases endogènes favorise
l’activation des caspases endogènes et induise l’apoptose (Chang et al., 2003; Chen et al.,
2002). Par ailleurs, le z-VAD ne prévient pas totalement la mort en réponse à la
surexpression des caspases-8 et -10 sauvages (Figure 24B et D). Ainsi, dans ces conditions
expérimentales, le z-VAD ne semble pas capable de bloquer complètement l’activité
catalytique des caspases-8 et -10. Cette observation est en accord avec le fait que le z-VAD
n’est pas un inhibiteur parfait permettant d’antagoniser totalement les différents membres de
la famille des caspases.
Ces résultats suggèrent que contrairement aux cellules Jurkat, les caspases-8 et -10
induisent préférentiellement une mort dépendante de leur activité catalytique dans les cellules
HeLa. Il semblerait donc que l’induction de la mort nécrotique par les caspases-8 et -10
indépendamment de leur activité catalytique, dépende du type cellulaire. Une faible
expression des protéines potentiellement impliquées dans la mort nécrotique, comme la
protéine RIP, pourrait favoriser une résistance des cellules HeLa à la mort indépendante de
l’activité catalytique des caspases. En accord avec cette hypothèse, le z-VAD inhibe
complètement la mort des cellules HeLa en réponse à la stimulation de Fas (Holler et al.,
2000).
En accord avec les résultats et les conclusions de l’article2, dans la suite de ce manuscrit,
le terme de mort « caspase-indépendante » sera remplacé par « mort indépendante de
l’activité catalytique des caspases ».
80
IV- Rôle du céramide dans la mort de cellules Jurkat
IV-1 Production de céramide dans la signalisation de Fas
Comme évoqué dans la revue générale, il a été suggéré un rôle du céramide dans
l’apoptose mais aussi dans des voies alternes de mort cellulaire, qualifiées classiquement de
mort caspase-indépendante. Dans la signalisation de Fas, la contribution de l’activité
catalytique des caspases dans la génération de céramide semble majeure, puisque le z-VAD
bloque l’accumulation précoce et tardive de céramide (Cuvillier et al., 2000). En particulier,
la caspase-8 semble jouer un rôle majeur dans la production de céramide dans la signalisation
de Fas. Ainsi, le traitement de cellules déficientes en caspase-8 par un anticorps agoniste de
Fas n’induit pas d’augmentation du taux intracellulaire de céramide (Juo et al., 1999).
Plusieurs études suggèrent que la formation tardive de céramide dépend de la caspase-
8 et intervient en amont de l’activation de la caspase-3 et des évènements mitochondriaux. En
effet, alors que la surexpression de FLIP-L, une protéine inhibitrice de la caspase-8, prévient
totalement l’accumulation de céramide dans des cellules Jurkat en réponse à un agoniste de
Fas, l’addition de DEVD qui inhibe préférentiellement l’activité de la caspase-3, n’inhibe pas
la production de céramide (Rodriguez-Lafrasse et al., 2001; Tepper et al., 1997; Tepper et al.,
1999). De plus, la surexpression de Bcl-2 ou de Bcl-xL dans des cellules Jurkat n’inhibe que
partiellement l’élévation du taux de céramide induite par l’activation de Fas, tandis que la
libération du cytochrome c dans le cytosol ou l’activation de la caspase-9 sont totalement
bloqués (Cuvillier et al., 2000; Tepper et al., 1999).
IV-2 Rôle de la sphingomyéline synthase dans la signalisation de Fas
Les mécanismes d’accumulation du céramide en réponse à FasL ne sont pas
clairement définis et plusieurs enzymes du métabolisme du céramide pourraient être
impliquées dans l’augmentation du taux intracellulaire de céramide. Comme évoqué dans la
revue générale, il existe des contradictions quant au rôle de la synthèse de novo de céramide
ou de l’hydrolyse de sphingomyéline en céramide par les sphingomyélinases dans la
signalisation apoptotique de Fas. L’inhibition des enzymes de conversion du céramide
pouvant aussi participer à son accumulation dans la cellule, le rôle de la GCS et de la SMS a
été étudié dans la signalisation cytotoxique de Fas. Les travaux du groupe de Borst exclus
une implication de la GCS dans l’apoptose induite par l’engagement de Fas, puisque sa
81
surexpression dans des cellules Jurkat n’affecte pas la génération de céramide (Tepper et al.,
2000a). En réponse à la stimulation de Fas, une inhibition de l’activité nucléaire de la SMS
est corrélée avec l’augmentation du taux de céramide dans le noyau et l’induction de
l’apoptose (Watanabe et al., 2004). Cependant, ces travaux reposent uniquement sur
l’évaluation de l’activité enzymatique de la SMS par mesure de la conversion de C6-NBD-
Céramide en C6-NBD-SM. Depuis, le clonage de la SMS chez l’homme a permis d’étudier
spécifiquement le rôle de la SMS dans la signalisation. Ainsi, deux isoformes de la SMS ont
été décrites : la SMS1 localisée sur la face luminale de l’appareil de Golgi et la SMS2 qui
réside sur le feuillet externe de la membrane plasmique (Huitema et al., 2004; Yamaoka et
al., 2004). Elle catalyse le transfert d’un groupement phosphorylcholine sur le céramide à
partir de la phosphatidylcholine (PC), permettant de générer la sphingomyéline et le
diacylglycérol (DAG) (Figure 25)
Figure 25 : Réaction enzymatique catalysée par la sphingomyéline synthase (Luberto
and Hannun, 1998).
En régulant le taux de céramide, considéré comme pro-apoptotique, et celui du DAG,
un second messager anti-apoptotique, la SMS pourrait jouer un rôle clé dans le contrôle de la
prolifération et de la mort cellulaire (Tafesse et al., 2006). Ainsi, l’activité de la SMS est
augmentée dans des fibroblastes transformés par SV40 (en comparaison avec des fibroblastes
non transformés) ainsi que dans des cellules leucémiques chimiorésistantes (Luberto and
Hannun, 1998) (Itoh et al., 2003). De plus, la surexpression de la SMS1 inhibe l’apoptose de
cellules Jurkat induite par thérapie photodynamique (Separovic et al., 2007).
82
IV-3 Objectif et stratégie expérimentale de l’article 3
Dans cette étude nous avons tenté de préciser l’implication de la sphingomyéline
synthase dans la signalisation cytotoxique de Fas dans les lymphocytes T, dépendante et
indépendante de l’activité catalytique des caspases. La synthèse de novo de sphingomyéline
et l’activité de la SMS ont été mesurées dans des cellules Jurkat et des PBL, incubés ou non,
en présence de FasL. Pour préciser les mécanismes moléculaires, l’effet de la déficience en
caspase-8, du z-VAD ou de la surexpression de Bcl-xL a été testé sur l’activité de la SMS.
Pour évaluer le rôle de la SMS dans la signalisation cytotoxique de Fas nous avons testé : (i)
l’effet du D609, un inhibiteur de la SMS (Huitema et al., 2004; Luberto and Hannun, 1998),
sur la synthèse de SM et la mort de cellules Jurkat et de PBL en réponse à FasL ; (ii) la
sensibilité à FasL de cellules Jurkat exprimant de façon stable un siRNA dirigé contre la
SMS1.
ARTICLE 3
Milhas, D., Benoist, H., Garcia, V., Zhe-Xiong, J., Umehara, H., Okazaki, T., Levade, T. and
Segui, B. FasL-triggered inhibition of sphingomyelin synthesis is involved in ceramide
increase and caspase-dependent and -independent cell death in human activated and leukemia
T cells. (en préparation).
1
FasL-triggered inhibition of sphingomyelin synthesis is involved in ceramide
increase and caspase-dependent and -independent cell death in human
activated and leukemia T cells.
Delphine Milhas1, Hervé Benoist1, Virginie Garcia1, Zhe-Xiong Jin2, Hisanori
Umehara2, Toshiro Okazaki3, Thierry Levade1, and Bruno Ségui1
1Inserm U858, Institut de Médecine Moléculaire de Rangueil, BP 84225, 31432
Toulouse Cédex 4, France.
2Division of Hematology and Immunology, Department of Internal Medicine,
Kanazawa Medical University, Ishikawa 920-0293, Japan.
3Department of Clinical Laboratory, Medicine/Hematology, Faculty of Medicine,
Tottori University, Yonago, Tottori 683-8504, Japan.
Corresponding author: Bruno Ségui, Inserm U858, Institut de Médecine Moléculaire
de Rangueil, BP 84225 31432 Toulouse Cédex 4, France.
[email protected], (33)5 61 32 20 60, Fax (33)5 61 32 20 84
Running title: Sphingomyelin synthesis in Fas signaling
Keywords: lymphocyte, CD95, sphingomyelin synthase, sphingolipids, apoptosis,
necrosis.
Abstract word count: 197; Total text word count: (excluding title page, abstract,
figure legends and references): 4355; Number of references: 47.
Scientific category: Immunobiology
2
Abstract
Ceramide is converted to sphingomyelin (SM) by SM synthase (SMS). Herein, we
show that in human leukemia Jurkat cells, FasL treatment inhibited SMS activity in a
dose- and time-dependent manner. SMS inhibition elicited by low FasL
concentrations (10–50 ng/mL) was abrogated by zVAD-fmk, a broad-spectrum
caspase inhibitor, and did not occur in caspase-8-deficient cells. When a higher FasL
concentration (500 ng/mL) was used, SMS inhibition was only partially blocked by
zVAD-fmk and caspase-8 deficiency. Thus, FasL-mediated SMS inhibition depends
mainly on caspase activation but can also occur in a caspase-independent manner.
A non-toxic concentration (50 µg/mL) of the tricyclodecan-9-yl xanthogenate D609
inhibited SMS activity and transiently increased ceramide level. D609 significantly
enhanced FasL-induced caspase activation and apoptosis and partially overcame
zVAD-fmk- and caspase-8-deficiency-conferred resistance to FasL. In activated
human T lymphocytes, FasL triggered SMS inhibition, and D609 enhanced FasL-
induced cell death in the presence or absence of zVAD-fmk. FasL-induced caspase-
dependent and -independent ceramide production and cell death were enhanced in
Jurkat cells stably over-expressing siRNA against SMS1. Altogether, our data
indicate that the inhibition of ceramide conversion to SM is accompanied by an
enhancement of FasL-induced caspase-dependent and -independent cell death in T
lymphocytes.
3
Introduction
Fas (CD95) engagement by FasL (CD95L or CD178) plays a crucial function in the
regulation of T cell homeostasis, essentially through cell death induction in activated-
T cells 1. FasL-induced T cell death is viewed as an essential negative regulatory
mechanism of T cell activation, limiting T cell response in immune responses and
autoimmune diseases. In humans, gene mutations affecting either FasL, Fas or Fas
signaling proteins such as initiator caspases are responsible for ALPS (Autoimmune
lymphoproliferative syndrome) 2.
Scaffidi and co-workers reported the existence of two different cell types as defined
by distinct Fas signaling routes 3. Type 1 cells were originally defined by their
capacity to form large amounts of death-inducing signaling complex (DISC)
consisting in the recruitment of the adaptor protein FADD and initiator caspases to
the Fas receptor upon activation. This enables strong and direct activation of the
caspase cascade independently of mitochondrial events. In type 2 cells, such as
Jurkat T leukemia cells, DISC formation occurs less efficiently than in type 1 cells.
Both initiator caspases, i.e., caspase-8 and -10, are activated at the DISC level 4-6
and cleave Bid 7-10, allowing cytochrome c release from the mitochondria 7,8, which is
a critical event for FasL-induced caspase activation and apoptosis 3. It has been
recently reported that internalization of the Fas receptor is required for efficient DISC
formation and apoptosis induction in type 1 cells but not in type 2 cells 11. Fas
stimulation has also been reported to activate a caspase-independent pathway
involving the serine/threonine kinase RIP1 (Receptor Interacting Protein) as an
effector molecule 12. The signaling pathway activated by RIP is largely unknown and
likely involves ROS production, and leads to a necrotic form of cell death rather than
apoptosis 12.
4
A growing body of evidence supports the involvement of ceramide, a sphingolipid
bioactive molecule, or its metabolites in stress-induced caspase-dependent and -
independent cell death (for a recent review, see 13). This ceramide-induced cell death
is inhibited by over-expression of Bcl-2 or Bcl-xL, suggesting the involvement of
mitochondrial events 13. Ceramide has been recently proposed as a mediator in TNF-
induced caspase-independent cell death in various cell lines 14. In this context,
ceramide production involved RIP1 14. Ceramide can be generated by sphingomyelin
(SM) breakdown as a consequence of sphingomyelinase (SMase) activation and/or
increase of de novo synthesis. Ceramide is synthesized within the endoplasmic
reticulum and converted in the Golgi to SM and glucosylceramide (GlcCer) by SMS
and GlcCer synthase (GCS), respectively. Both enzymes are capable of negatively
regulating intracellular ceramide concentrations and are inhibited upon various stress
conditions, which trigger ceramide increase and cell death 13. Tepper and co-workers
previously reported that GCS does not regulate ceramide generated upon Fas cross-
linking 15. A more recent study indicates that Fas engagement is accompanied by
the inhibition of a SMS activity and ceramide increase within the nucleus 16.
Two different genes encoding SMS have been cloned so far 17,18. The corresponding
proteins, SMS1 and SMS2, are mainly localized at the Golgi and at the plasma
membrane, respectively 17. Members of the SMS family include four different splice
variants of the mouse SMS1 gene 19. Recently, SMS1 has been identified by
screening a mouse T-cell cDNA library in Saccharomyces cerevisiae as a suppressor
of the growth inhibitory effect of Bax and other cytotoxic stimuli including hydrogen
peroxide, heat shock, osmotic stress and exogenous ceramide 20. Expression of
SMS1 in yeast could limit ceramide accumulation and cell death signaling 20.
However, anti-Fas induced apoptosis was partly impaired in a murine leukemia cell
5
line deficient in SMS, and over-expression of SMS1 restored full caspase activation
and cell death 21. Thus, a robust and sustained inhibition of SMS might alter
membrane composition and properties through SM depletion and confer cell death
resistance 13.
D609, a xanthate compound with anti-viral, anti-tumor and anti-inflammatory
properties 22-25, has been reported to inhibit phosphatidylcholine (PC) phospholipase
C (that awaits molecular identification) and SMS 16,17,26,27. Both SMS1 and SMS2 can
be inhibited by D609, the extent of inhibition for SMS1 being greater than for SMS2
17. Controversy exists as to the effect of D609 in Fas signaling. D609 enhances Fas
cross-linking-induced ceramide production and cell death in human leukemia cells
16,28. More recently, it has been published that D609 impaired HeLa cell death in
response to an agonistic anti-Fas antibody whereas it had no effect in SKW6.4 cells
29. Thus, one could speculate that the ability of D609 to modulate death receptor-
induced cell death is cell type-dependent. However, it should be noted that conflicting
findings were reported using the same cell type, i.e., Jurkat cells, in response to Fas
engagement 16,29.
The present study aimed at investigating the function of SM biosynthesis in
modulating FasL-induced cell death in T lymphocytes and leukemia cells. Our data
underscore the importance of SMS inhibition in FasL-triggered ceramide increase
and cell death.
6
Materials and Methods
Reagents
Final concentrations or dilutions and the source of reagents were as follows:
D609 (50 µg/mL) was obtained from Sigma (Saint Quentin Fallavier, France);
zVAD(OMe)-fmk (40 µM) was purchased from Bachem (Voisins-Le-Bretonneux,
France); polyclonal anti-caspase-3 (10 µg/ml) was obtained from Dako (Trappes,
France); monoclonal anti-caspase-8 (clone 1C12) and polyclonal anti-PARP were
purchased from Cell Signaling Technology (Saint-Quentin-en-Yvelines, France) and
used at 1/1000 dilution; monoclonal anti-β-actin (clone AC-15; 5 µg/ml) was from
Sigma; monoclonal anti-Bcl-xL (clone 2H12, 1 µg/mL) was from BD Biosciences (Le
Pont-De-Claix, France).
Human recombinant FasL was obtained from Abcys (Paris, France).
Alternatively, mouse FasL produced in the supernatant of Neuro-2A cells stably
transfected with a plasmid encoding FasL 30 was used. Similar data were obtained
with mouse and human FasL.
Cell lines
Parental Jurkat T leukemia cells (clone A3) and derived cell lines deficient for
caspase-8 (clone I9-2) 31 were kindly provided by Dr. J. Blenis (Boston, MA). Mock
transfected Jurkat cells (clone E6) and Bcl-xL over-expressing E6 cells were a kind
gift from Dr. C. Thompson (Chicago, IL) 32. Jurkat cells were transduced by a
retroviral vector encoding either a scrambled (ATTGAAAAAGACACGCGCC) or
human SMS1 siRNA (GCCCAACTGCGAAGAATAA) to obtain stable transfectants
(Jin Z.X., Okazaki T., Umehara H., submitted). Production of the retrovirus carrying
the SMS1 siRNA and scrambled siRNA sequences and infection of Jurkat cells by
the recombinant viruses were performed as previously described 33.
7
Human peripheral blood lymphocytes (PBL) were obtained from healthy
donors after separation from heparinized venous blood by centrifugation (700 x g, 20
min) over Ficoll (Gibco, Cergy-Pontoise, France). Allowing cell adhesion to the flask
for 4 hours eliminated adherent cells. The remaining cells (i.e., PBL) were cultured
for 6 days with 1 µg/mL phytohemagglutinin (PHA) (Sigma) in the presence of 20
U/mL IL-2 (a kind gift from Sanofi Aventis, Toulouse, France). Cells were cultured in
RPMI 1640 medium containing Glutamax and 10% heat-inactivated fetal calf serum
(FCS) (Gibco, France).
Analysis of mRNA expression
Total RNA was isolated from Jurkat cells using QIAGEN RNeasy kit (Qiagen,
France) and reverse transcribed using oligo(dT)15 (Promega, France) and
Superscript II (Invitrogen, France), as recommended by the manufacturers. cDNA
were analyzed by quantitative real time polymerase chain reaction (PCR) using
specific primers for SMS1, SMS2 and GAPDH (Qiagen) and Power SYBR Green
PCR Master mix (Applied biosystems, France). Mixtures were loaded in a Taqman
7900 (Applied biosystems) and amplification was performed according to the
manufacturer’s instructions. Alternatively, cDNA were amplified by 30 PCR cycles
using GoTaq Flexi DNA Polymerase (Promega) and specific primers for SMS1
(forward primer: CATTTCAACTGTTCTCCGAAGC; reverse primer:
CCATAGTGTGATACCACCAG), SMS2 (forward primer:
TTAATCTGCTGGCTGCTGAG; reverse primer: ACCAATCTTCTGAACCCGTG) and
GAPDH (forward primer: AACATCATCCCTGCCTCTACTG; reverse primer:
TTGACAAAGTGGTCGTTGAGG). cDNA prepared from human skin fibroblasts and
vectors carrying human cDNA for SMS1 and SMS2 were used as positive controls.
Amplifications were performed in a thermal cycler (Biorad) and amplification products
8
were analyzed after migration into a 0.8% agarose gel and ethidium bromide
staining.
Flow cytometry analyses
Phosphatidylserine (PS) externalization was evaluated by labeling cells with
Annexin V-FITC (250 ng/ml) and propidium iodide (12.5 µg/ml) (Immunotech,
Marseille, France) for 10 min at 4°C. Hypodiploidy was detected by washing cells in
PBS and permeabilization in 70% ethanol for 10 min at –20°C. Cells were next
incubated for 30 min at 37°C with RNase (1 µg/ml) and propidium iodide (0.1 mg/ml).
Percentage of hypodiploid cells carrying a DNA content below that of cells in G0/G1
was quantified by flow cytometry. Analyses were performed on a FACScan cytometer
(Becton Dickinson, Le-Pont-de-Claix, France) 9.
Protein extraction and Western blotting analyses
For total protein extraction, 5 x 106 cells were lysed for 30 min on ice in a
buffer containing 50 mM HEPES, pH 7.5, 150 mM NaCl, 10 % glycerol, 1% Triton X-
100, 0.5% deoxycholate, 1 mM NaVO4, 10 µM β-glycerophosphate, 50 mM NaF, 1
mM phenylmethylsulfonyl fluoride, 10 µg/ml leupeptin, 2 µg/ml pepstatin A and 10
µg/ml aprotinin. Samples were centrifuged at 3,500 x g at 4°C for 10 min.
Supernatants were collected and protein content was determined by the Bradford
method (Biorad). For Western blot analyses, equal amounts of proteins were
separated on 12.5% SDS-PAGE.
Determination of SMS and GCS activities
1x106 Jurkat cells were incubated in 1 mL RPMI 1640 medium containing 10%
FCS and 2.5 µM C6-NBD-ceramide (solubilized in ethanol) (Sigma). After incubation
at 37°C for two hours, reaction was stopped and lipids were extracted by adding 5
mL of chloroform/methanol (2:1, v/v). After centrifugation (1000 x g, 10 min), the
9
lower phases were dried under nitrogen and resolved by analytical thin layer
chromatography (TLC) developed in chloroform/methanol/30% ammonia (70:30:5, by
vol.). C6-NBD-ceramide, C6-NBD-GlcCer and C6-NBD-SM were eluted from the silica
and quantified spectrofluorometrically (λex=470 nm and λem=530 nm) 34.
Ceramide and Diacylglycerol (DAG) mass measurement
Lipids were extracted as described above. Ceramide mass was determined as
previously reported 35 using E. coli membranes as a source of DAG kinase (a kind
gift of Drs. D. Perry and Y.A. Hannun (Charleston, NC)). Radioactive ceramide-1-
phosphate and phosphatidic acid were isolated by TLC using
chloroform/acetone/methanol/acetic acid/water (50:20:15:10:5, by vol.) and then
scraped before counting radioactivity by liquid scintillation.
Quantification of sphingolipids
3x106 cells were incubated for 48-72 hours in the presence of 0.33 µCi/mL
[3H]sphingosine (PerkinElmer, France) to label sphingolipids to the equilibrium. Lipids
were extracted and separated by TLC using chloroform/methanol/water (100:42:6, by
vol.). Radiolabeled sphingolipids were detected using a Berthold
radiochromatoscanner, identified using lipid standards and then scraped before
counting radioactivity by liquid scintillation. Alternatively, 3x106 cells were incubated
for 48-72 hours in the presence of 1 µCi/mL [3H]choline (PerkinElmer, France) to
label SM and PC to the equilibrium. The extracted SM and PC were separated by
alkaline hydrolysis as previously described 36.
De novo SM synthesis
3x106 cells were incubated in the presence of [3H]choline (1 µCi/mL) for 4
hours to allow PC labeling and further incubated for the indicated times in the
presence or absence of FasL. Then, cells were sedimented at 4°C by low-speed
10
centrifugation, and cell pellets were immediately frozen at -20°C. [3H]choline-labeled
SM was next quantified after alkaline methanolysis as previously described 36.
Morphological analysis
Cells were half-diluted in a trypan blue dye solution (0.4% in PBS) for 5 min
and analyzed under a Leica light microscope. At least 300 cells were examined and
the percentage of cells exhibiting apoptotic nuclei (i.e., condensed and/or
fragmented nuclei) was determined. The percentage of trypan blue positive cells did
not increase during the first 4 hours of incubation with FasL.
Statistical analysis
Results are expressed as means ± s.e.m. of at least three values per
experiment. Mean values were compared using the Student’s t-test. Differences were
considered statistically significant when p<0.05 (as indicated by an asterisk on the
figures; n.s. : not significant).
11
RESULTS
FasL triggered inhibition of de novo SM synthesis.
In Jurkat cells, SM represents the most abundant sphingolipid (approximately 70% of
total sphingolipids) whereas ceramide content averages 8% (Fig. 1A). Upon FasL,
sphingolipid pattern was profoundly perturbed (Fig. 1A). Notably, ceramide content
strongly increased in a time-dependent manner up to 20%, concomitantly to SM
decrease and cell death induction (Figs. 1B and 1C). In sharp contrast, no or little
variation was observed for the cellular content of GlcCer and lactosylceramide
(LacCer) (Fig. 1B). SM decrease and ceramide increase were likely a consequence
of SMase activation since FasL has been reported to activate both neutral and acidic
SMases 37. We hypothesized that an inhibition of SM synthesis may also account for
the observed changes in sphingolipid levels. Accordingly, FasL induced a sustained
and substantial inhibition of SM synthesis as early as one hour, and SM synthesis
was almost completely impaired after 4-hour FasL treatment (Fig. 1D). We next
measured in situ SMS and GCS activities by monitoring in intact cells the conversion
of a fluorescent analog of ceramide into SM and GlcCer. In Jurkat cells, SMS activity
was inhibited upon FasL in a time and dose-dependent manner whereas GCS
remained essentially unaffected, except at late time points and at the highest FasL
concentration (Figs. 2A and 2B). 500 ng/mL FasL also triggered the inhibition of SMS
and GCS activities in activated human PBL (Fig. 2A). FasL-induced GCS inhibition
was prevented by zVAD-fmk, a broad-spectrum caspase inhibitor, and did not occur
in caspase-8-deficient cells indicating caspase involvement (Fig. 2B right). SMS
inhibition mediated by low FasL concentrations (10 – 50 ng/mL) was also abrogated
by zVAD-fmk and caspase-8 deficiency (Fig. 2B left). When a higher FasL
concentration (500 ng/mL) was used, SMS inhibition was only partially blocked by
12
zVAD-fmk (Fig. 2B left) whereas FasL-induced caspase activation, as evaluated by
measuring specific activities towards DEVD-AMC and IETD-AMC peptides, was
completely inhibited (data not shown). Also, SMS inhibition elicited by 500 ng/mL
FasL occurred, to some extent, in caspase-8-deficient cells (Fig. 2B). Thus, FasL-
mediated SMS inhibition depends mainly on caspase activation but can also occur in
a caspase-independent manner. To further delineate molecular events involved in
SMS inhibition, we evaluated the impact of Bcl-xL over-expression. Whereas Bcl-xL
over-expression significantly impaired cell death (data not shown), it did not prevent
SMS inhibition to all doses of FasL (Fig. 2C). Thus, FasL-mediated SMS inhibition
occurred chiefly downstream of caspase-8 activation and upstream of mitochondrial
events.
D609 inhibits SMS and stimulates FasL-induced caspase-dependent and -
independent cell death in Jurkat and in activated T cells.
D609 has been previously shown to inhibit SMS activity in SV40-transformed
fibroblasts and leukemia cells 16,17,26,27. A non-toxic concentration of D609 (50 µg/mL)
significantly inhibited SMS but not GCS in Jurkat cells (Fig. 3A). Also, endogenous
ceramide content transiently increased with a peak at 2 to 3 hours post-treatment
and returned to control values at 8 hours (Fig. 3A and data not shown). In response
to a low FasL concentration (10 ng/mL), caspase activation was increased by D609
as evaluated by Western blot using anti-caspase-3 and anti-PARP antibodies (Fig.
3B). Accordingly, D609 significantly enhanced FasL-induced PS externalization (Fig.
3C). In Jurkat cells, caspase-8 plays a pivotal role in initiating caspase cascade
activation in response to Fas engagement 31. As a matter of fact, toxicity was strongly
impaired in caspase-8-null (I9-2) Jurkat cells in response to 50 ng/mL FasL, even
after 16 hours incubation (Fig. 3C). D609 sensitized caspase-8-deficient Jurkat cells
13
to FasL indicating that D609 overcomes, to some extent, caspase-8 deficiency (Fig.
3C). We next evaluated the effect of D609 in FasL-induced cell death in the presence
of zVAD-fmk. The addition of D609 not only significantly sensitized Jurkat cell death
induced by a high FasL concentration (500 ng/mL) but also by-passed zVAD-fmk-
mediated resistance towards FasL concentration as low as 50 ng/mL (Fig. 3D). This
phenomenon was associated to an enhancement of ceramide increase by D609 (Fig.
3D). Whereas FasL alone triggered apoptosis as evidenced by nuclear
fragmentation, FasL-induced cell death was associated with some necrotic features
(i.e., marginal chromatin condensation and membrane permeability increase) when
cells were incubated with zVAD-fmk in the presence or absence of D609 (data not
shown).
Similarly to Jurkat cells, 50 µg/mL D609 significantly inhibited SMS but not GCS in
activated T lymphocytes (Fig. 4A). FasL-induced cell death, as evaluated by the
increase of hypodiploid cells (Fig. 4B) and PS externalization (Fig. 4C), was
stimulated by D609. Whereas zVAD-fmk completely abrogated cell death in response
to FasL, D609 restored FasL-induced toxicity and, thus, overcame caspase
inhibition-induced resistance of T lymphocytes.
SMS1 knockdown enhances FasL-induced caspase-dependent and -
independent cell death in Jurkat cells.
The expression of SMS1 and SMS2 was evaluated by quantitative real time PCR in
Jurkat cells. Cycle threshold (Ct) values for SMS1 and SMS2 were 24.6 ± 0.3 and
29.7 ± 0.7 (mean ± s.e.m., n=3), respectively, suggesting that SMS1 was likely the
most expressed SMS isoform in Jurkat cells. Similar findings were recently reported
in S49, a murine lymphoma cell line 38. Also, analytical RT-PCR showed SMS1 but
no SMS2 mRNA in Jurkat cells whereas human skin fibroblasts expressed both
14
isoforms (Fig. 5A). Jurkat cell lines stably over-expressing siRNA against SMS1 were
then established. Expression of SMS1 mRNA in SMS1 knockdown (KD) Jurkat
variant (SMS1 KD Jurkat cells) was reduced by approximately 40% as evaluated by
quantitative real time PCR (Jin Z.X., Okazaki T., Umehara H., submitted) and
analytical RT-PCR (Fig. 5A) as compared to Jurkat cells stably transfected with
scrambled siRNA (control Jurkat cells). SMS1 KD Jurkat cells displayed about 40%
reduction in SMS activity but normal GCS activity as compared to control Jurkat cells
(Fig. 5B). Noteworthy, the two variants displayed similar expression of Fas, FADD,
caspase-8, -3 and -7, PARP and RIP, as evaluated by flow cytometry and Western
blotting (data not shown). Because SMS activity is known to putatively participate in
the homeostasis of SM, PC, ceramide and DAG, we evaluated the intracellular levels
of these different lipids in control and SMS1 KD Jurkat cells. Whereas SMS1 KD
Jurkat cells displayed less SM and more PC (Fig. 5C), no significant differences were
observed for ceramide and DAG contents (Fig. 5D). Also, basal levels of GlcCer and
LacCer were increased by 171±29% and 145±21% (mean ± s.e.m., n=3),
respectively, in SMS1 KD Jurkat cells as compared to control cells. Upon FasL,
whereas no or little variation was observed for DAG (Fig. 5D), GlcCer and LacCer
(data not shown), ceramide increase (Figs. 5D and 5E) and SM decrease (Fig. 5E)
were enhanced in SMS1 KD Jurkat cells as compared to control counterparts.
SMS1 KD Jurkat cells and control cells were analyzed to further evaluate the
importance of SMS inhibition in FasL-induced cell death. Whereas the two variants
displayed a comparable sensitivity to staurosporine (data not shown), SMS1 KD
Jurkat cells were more sensitive to any doses of FasL (Figs. 6A and 6B). FasL-
triggered caspase activation as evaluated by Western blotting was enhanced in
SMS1 KD Jurkat cells (Fig. 6C). In addition, their sensitivity to FasL in the presence
15
of zVAD-fmk was greater than that of control cells, indicating that the SMS1 KD effect
was not only restricted to caspase-dependent pathway (Fig. 6D). This phenomenon
was associated with an enhancement of ceramide increase in SMS1 KD Jurkat cells
in response to the combination of FasL and zVAD-fmk whereas no DAG variation
was observed (Fig. 6E).
16
Discussion
The present study supports the notion that FasL-induced inhibition of sphingomyelin
synthesis likely contributes to the modification of sphingolipid pattern, including SM
decrease and ceramide increase, and to cell death induction.
FasL-induced SMS inhibition occurred essentially, but not entirely, through a
caspase-dependent process and was strongly impaired in caspase-8 deficient cells.
Also, SMS inhibition appears as a proximal event in Fas signaling that occurs
upstream of mitochondrial events, since Bcl-xL over-expression did not prevent this
phenomenon (see Fig. 2C). One possible explanation to account for the decrease in
SMS activity upon FasL could be a caspase-dependent cleavage of either SMS1,
SMS2 (which is not expressed or at very low level in Jurkat cells) or a regulatory
protein of SMS activity such as, for instance, the recently identified ceramide transfer
protein CERT 39. The analysis of the cleavage sites on SMS1, SMS2 and CERT
sequences by bioinformatics indeed revealed the presence of putative sites for both
initiator and effector caspases 40. Whether SMS enzymes or CERT are direct targets
of caspases remains to be established. In addition, we also found a significant
decrease in SMS activity in the presence of zVAD-fmk indicating a non-caspase-
dependent pathway leading to SMS inhibition. Caspase-independent cell death
initiated by FasL is likely dependent on RIP and reactive oxygen species (ROS)
increase 12,14. Because ROS have already been reported to interfere with
sphingolipid metabolism, one can speculate that ROS may also somehow down-
regulate SMS activity 13.
In our experimental setting, a non-toxic concentration of D609 inhibited SMS activity
and triggered a transient increase of intracellular ceramide (see Fig. 3A) most likely
as a consequence of the inhibition of ceramide conversion into SM. In a previous
17
study, Fas cross-linking led to the inhibition of a nuclear SMS leading to ceramide
increase into the nucleus 16. Furthermore, D609 was also able to inhibit SMS into the
nucleus and to enhance Fas-induced nuclear ceramide accumulation and cell death
16. The inhibition of nuclear SMS has been proposed as a consequence of caspase
activation in response to Fas stimulation 16. The present study demonstrates that
D609 enhances FasL-induced caspase activation and apoptosis. Thus, it is likely that
caspase-dependent ceramide increase, possibly within the nucleus, acts as a
positive amplification loop in caspase cascade activation and apoptosis induction.
Moreover, D609 also promoted FasL-induced ceramide accumulation and cell death
in the presence of zVAD-fmk, a widely used broad-spectrum caspase inhibitor (see
Figs. 3 and 4). D609 also enhanced FasL-induced cell death in caspase-8-deficient
Jurkat cells (see Fig. 3C). Thus, our results indicate that D609 effects in Fas
signaling are not restricted to the caspase-dependent pathway. As a matter of fact,
D609 sensitized Jurkat cells to zVAD-fmk resistant (i.e., caspase-independent) cell
death in response to low FasL concentration (i.e., 50 ng/mL) and overcame zVAD-
fmk-mediated resistance of activated T lymphocytes to FasL. In humans, some
defects in caspase-dependent pathway, resulting from gene mutations affecting the
catalytically active sites of either caspase-8 or -10, are responsible for ALPS 2. A
major finding presented here is the ability of D609 to enhance FasL-induced cell
death or to restore it in cells where the death cascade is impaired. Thus, the use of
D609 or derivatives 41 may represent a promising strategy, at least in some cases, for
the treatment of patients affected with ALPS.
The possibility that inhibition of SM synthesis may represent an important event in
FasL-induced cell death signaling is also highlighted by the highest sensitivity of
SMS1 KD Jurkat cells to FasL. These data may seem at odds with a previous report
18
showing FasL resistance of a mouse leukemia cell line (WR19L), which was severely
deficient for SMS activity 21. In this particular mouse cell line, the reduction of SM
synthesis was accompanied by large SM depletion in membranes, notably within lipid
rafts. Thus, the initiation of Fas signaling was greatly compromised, most likely as the
consequence of the alteration of biochemical and biophysical properties of the
plasma membrane. Also, SM breakdown through acidic SMase has been reported as
an essential event for ceramide generation at the cell surface, facilitating Fas capping
42-44. The reduced SM content in WR19L may be limiting for ceramide generation by
SMase. As a matter of fact, Fas cross-linking-mediated early events such as Fas
aggregation and capping were impaired in SMS-deficient WR19L cells 21. Herein, we
used SMS1 KD Jurkat cells, which exhibited about 40% inhibition of SMS activity and
a 15% reduction of the total intracellular pool of SM. Thus, one can speculate that the
85% remaining SM are enough for efficient relocation of Fas on the plasma
membrane upon FasL.
The high sensitivity of SMS1 KD Jurkat cells to FasL-induced caspase-dependent
and-independent cell death was associated with an enhancement of SM decrease
and ceramide increase upon Fas cross-linking. The inhibition of SM synthesis may
favor ceramide accumulation by preventing the conversion of newly formed ceramide
(derived from SM breakdown and/or de novo ceramide synthesis) into SM. Ceramide
is considered as a bioactive molecule in both caspase-dependent and -independent
cell death signaling 13. Indeed, we have recently published that exogenous ceramide
analogs can induce both caspase-dependent and -independent cell death in Jurkat
cells 45. The cytotoxic mechanisms initiated by ceramide are not yet fully elucidated.
Ceramide derived from cell surface SM breakdown, as a consequence of acidic
SMase secretion, has been proposed to be involved in Fas capping and DISC
19
formation 42-44. However, the involvement of acidic SMase in Fas signaling remains a
matter of debate 46. Ceramide or metabolites can also act intracellularly in signal
transduction by activating mitochondrial events including cytochrome c and AIF
release as well as ROS production. Also, ceramide can promote the increase of
lysosomal membrane permeability, autophagic cell death and endoplasmic reticulum
stress 13.
In summary, our results suggest that inhibition of SM synthesis might facilitate FasL-
induced ceramide increase and cell death in leukemia cells and in activated T
lymphocytes. In humans, SMS activity, together with GCS activity, are increased in
chemo-resistant leukemia cells 47. Interfering with SMS activity may represent an
interesting therapeutic strategy to sensitize cells not only to FasL but also to anti-
cancer treatments.
Acknowledgments
We thank Dr. J. Blenis (Boston, MA) for providing A3 and I9-2 Jurkat cells and Dr. C.
Thompson (Chicago, IL) for giving mock-transfected and Bcl-xL over-expressing E6
cells. We thank Patricia Clavé, Nicole Therville and Stéphane Carpentier for excellent
technical assistance. We thank Drs. Nathalie Andrieu-Abadie, Sonia Caroline Sorli
and Jean-Pierre Jaffrézou for critical reading of the manuscript. This study was
supported by INSERM, Paul Sabatier University, grant 3417 from the Association
pour la Recherche sur le Cancer (ARC) (to BS) and grant from Ligue Nationale
contre le cancer and les comités départementaux du Gers, de l’Aveyron et de la
Haute-Garonne (to Jean-Pierre Jaffrézou’s group). Authors declare no conflict of
interest and no competing financial interests.
20
Authorship contribution
BS designed research, DM, BS and HB performed research, ZXJ, HU and TO
contributed vital reagents, DM, BS and VG collected data, DM, BS, HB, TL, TO and
VG analyzed and interpreted data, DM and BS performed statistical analysis, BS,
DM, HB and TL drafted the manuscript.
21
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27
Figure Legends
Figure 1, Treatment of Jurkat cells with FasL triggered the inhibition of SM
synthesis and altered sphingolipid content. A and B, Jurkat cells (clone A3) were
incubated for 48 hours in the presence of [3H]sphingosine (0.33 µCi/mL). 3x106 Cells
were further incubated for 4 hours (A) or the indicated times (B) in the presence
(FasL) or absence (Untreated) of 500 ng/mL FasL. Lipids were extracted and
separated by TLC. Sphingolipid pattern was analyzed by a radiochromatoscanner
and representative images of four independent experiments are shown. B,
Radioactivity associated to non-identified (N.I) sphingolipids (possibly GM3 and
sphingosylphosphorylcholine), sphingomyelin (SM), lactosylceramide (LacCer),
glucosylceramide (GlcCer) and ceramide (Cer) was quantified. Each lipid is
expressed as the % of total sphingolipids present in the organic phase including the
non-identified (N.I) sphingolipids. Of note, no variation of these non-identified
sphingolipids was observed upon FasL (data not shown) (means ± s.e.m., n=4). C
and D, 3x106 cells were incubated in the presence of [3H]choline (1 µCi/mL) for 4
hours to allow PC labeling and further incubated for the indicated times in the
presence or absence of 500 ng/mL FasL. The proportion of cells exhibiting apoptotic
nuclei (i.e., condensed and/or fragmented nuclei) was evaluated by microscopic
analysis (C). [3H]choline-labeled SM was quantified after alkaline methanolysis and
results are expressed as the % of [3H]choline-labeled SM measured in cells
incubated in the absence of FasL at the corresponding time. Data are means ±
s.e.m. of three independent experiments carried out in duplicate.
Figure 2, FasL triggered caspase-dependent and -independent inhibition of
SMS activity. A, Jurkat cells (clone A3) and human activated-T cells derived from
28
three healthy volunteers were incubated for the indicated times in the presence or
absence of 500 ng/mL FasL. B and C, Jurkat cells (clone A3), caspase-8-deficient
Jurkat cells (clone I9-2), mock-transfected Jurkat cells (clone E6) and Bcl-xL over-
expressing cells (Bcl-xL) were pre-incubated for one hour in the presence or absence
of 40 µM zVAD-fmk and further incubated for 8 hours with or without the indicated
concentrations of FasL. Two hours before stopping the reaction, 2.5 µM C6-NBD-
ceramide was added to the cell culture medium. SMS and GCS activities were
determined by quantifying fluorescent SM and GlcCer. Results are expressed as the
% of the activities measured in the absence of FasL. Data are means ± s.e.m. of
three independent experiments. C insert, Western blotting of protein extracts from E6
and Bcl-xL over-expressing cells with anti-Bcl-xL and anti-β-actin antibodies.
Figure 3, D609 inhibits SMS and enhances FasL-induced Jurkat cell death. A,
Jurkat cells (clone A3) were incubated in the presence or absence of 50 µg/mL D609
for one hour and further incubated for 2 hours in the presence of 2.5 µM C6-NBD-
ceramide. SMS and GCS activities were determined by quantifying fluorescent SM
and GlcCer. Endogenous ceramide content was evaluated by DAG kinase assay
after a 3-hour incubation in the presence of 50 µg/mL D609. Results are expressed
as the % of the values measured in the absence of D609. Data are means ± s.e.m. of
three independent experiments. B and C, Jurkat cells were pre-incubated in the
presence or absence of 50 µg/mL D609 for one hour and further incubated with or
without FasL. A3 cells and I9-2 cells (i.e., caspase-8-deficient cells) were treated with
10 ng/mL FasL for 8 hours and 50 ng/mL FasL for 16 hours, respectively. B,
Caspase activation was evaluated by Western blot using anti-caspase-3 or anti-
PARP antibodies. Anti-β-actin antibody was used as a control. C, Phosphatidylserine
29
exposure at the cell surface and membrane permeability were monitored by flow
cytometry after annexin-V-FITC and propidium iodide labeling. The percentage of
annexin-V-FITC-positive and propidium iodide-negative cells is indicated in the lower
right quadrants. The percentage of propidium iodide-positive cells is indicated in the
upper right quadrants. B and C, Data are representative of 3 independent
experiments. D, Jurkat cells (clone A3) were pre-incubated for one hour with or
without 40 µM zVAD-fmk or a combination of 40 µM zVAD-fmk and 50 µg/mL D609.
Cells were further incubated for 16 hours with or without FasL (50 or 500 ng/mL, as
indicated). Cell death was evaluated by flow cytometry after annexin-V-FITC and
propidium iodide labeling. Under these experimental conditions, most of the dead
cells were labeled by both annexin-V-FITC and propidium iodide. Ceramide content
was monitored by DAG kinase assay. Data are means ± s.e.m. of three independent
experiments.
Figure 4, D609 inhibits SMS activity and enhances FasL-induced cell death in
activated human T lymphocytes. A-C, Human PBL derived from three healthy
volunteers were cultured for 6 days in the presence of 1 µg/mL PHA and IL-2 (20
I.U./mL). A, Cells were pre-incubated in the presence or absence of 50 µg/mL D609
for one hour and further incubated for 2 hours in the presence of 2.5 µM C6-NBD-
ceramide. SMS and GCS activities were determined by quantifying fluorescent SM
and GlcCer. Results are expressed as the % of the activities measured in the
absence of D609. Data are means ± s.e.m. of three independent experiments. B-C,
activated PBL were pre-incubated for one hour with or without 40 µM zVAD-fmk and
50 µg/mL D609 as indicated. Cells were further incubated for 16 hours in the
presence or absence of 500 ng/mL FasL. B, The percentage of hypodiploid cells was
30
determined by flow cytometry. Basal hypodiploidy in untreated cells did not exceed
15% in all conditions and was subtracted from the values. Values are means ± s.e.m.
of three independent experiments. C, PS externalization was measured by flow
cytometry after annexin-V-FITC and propidium iodide staining. Analysis was
restricted to propidium iodide-negative cells to exclude cellular debris derived from
non-activated lymphocytes. Data are representative of three independent
experiments.
Figure 5, SMS1 silencing alters sphingolipid metabolism and enhances FasL-
induced ceramide production. A, SMS1, SMS2 and GAPDH mRNA expression in
A3, SMS1 knockdown (KD) and control (Ct) Jurkat cells as well as in human skin
fibroblasts (F), was analyzed by RT-PCR. Vectors (V) containing either SMS1 or
SMS2 cDNA were used as positive controls for PCR. B, SMS1 KD and control Jurkat
cells were incubated in the presence of 2.5 µM C6-NBD-ceramide for 2 hours. SMS
and GCS activities were determined by quantifying fluorescent SM and GlcCer. SMS
and GCS activities in SMS1-KD Jurkat cells are expressed as the % of those
measured in control cells. Data are means ± s.e.m. of three independent
experiments. C, Cells were incubated in the presence of 1 µCi/mL of [3H]choline for
48-72 hours. After a 2-hour chase, cells were collected and [3H]choline-labeled SM
and PC were quantified after alkaline hydrolysis. SM and PC contents in SMS1 KD
Jurkat cells are expressed as the % of those measured in control cells (means ±
s.e.m., n=5). D, Cells were incubated for 8 hours in the presence or absence of 100
ng/mL FasL. Ceramide and DAG contents were determined by DAG kinase assay
(means ± s.e.m., n=4). E, Cells were labeled with 0.33 µCi/mL [3H]sphingosine for 72
hours. After 2-hour chase, cells were incubated in the presence or absence of 100
31
ng/mL FasL for 4 hours. Lipids were extracted, separated by TLC and radioactivity
associated to sphingomyelin (SM) and ceramide (Cer) was quantified. Each lipid is
expressed as the % of total sphingolipids present in the organic phase. Values are
means ± s.e.m. of duplicate determinations. Similar data were obtained in two other
experiments.
Figure 6, SMS1 silencing enhances FasL-induced caspase-dependent and -
independent cell death. A and B, SMS1 KD and control Jurkat cells were incubated
for 8 hours in the presence of FasL [100 ng/mL (A) or the indicated concentrations
(B)] and analyzed by flow cytometry after annexin-V-FITC and propidium iodide
labeling. Values are means ± s.e.m. of three independent experiments. C, Cells were
incubated for the indicated times in the presence of 100 ng/mL FasL. Proteins were
extracted and analyzed by Western blotting using anti-caspase-8, anti-caspase-3,
anti-PARP and anti-β-actin antibodies. Results are representative of two independent
experiments. D and E, Cells were incubated in the presence of 40 µM zVAD-fmk for
one hour and further incubated for 8 hours with 500 ng/mL FasL. D, Cell death was
evaluated by flow cytometry after annexin-V-FITC and propidium iodide labeling.
Under these experimental conditions, most of the dead cells were positive for both
annexin-V-FITC and propidium iodide. E, Ceramide and DAG contents were
determined by DAG kinase assay (D and E, means ± s.e.m., n=4).
1000
500
0
CPM
Distance (cm)Distance (cm)
Figure 1
A Untreated FasL
B
0 3 6 9 12 15 18 0 3 6 9 12 15 18
SM CerGlcCer
LacCer SM Cer
GlcCer
LacCer
C
Apo
ptot
ic n
ucle
i (%
)
0 1 2 43Time (hours)
10080604020
0 De
novo
SM
syn
thes
is(%
of c
ontr
ol)
**
100806040200
0 1 2 43Time (hours)
D
0 1 2 3 45560
70
Time (hours)
Sph
ingo
lipid
(% o
f tot
al)
SM
Milhas et al.
65
75
0
6
4
2
LacCer
0 1 2 3 4Time (hours)Time (hours)
GlcCer
0
6
4
2
0 1 2 3 4Time (hours)
20
10
Cer25
15
50 1 2 3 4
N.I. N.I.1000
500
0
**
*
**
*
*
Figure 2
In s
itu G
CS
activ
ity
(% o
f con
trol
)
In s
itu S
MS
activ
ity
(% o
f con
trol
)
020406080
100120
10 50 500FasL (ng/ml)
10 50 500FasL (ng/ml)
A3 A3 + zVAD
5010FasL (ng/ml)
500
In s
itu S
MS
activ
ity(%
of c
ontr
ol)
0
40
100
80
20
60Bcl-xLE6
140
020406080
100120140
Δcaspase-8
E6 Bcl-xL
β-actinBcl-xL
B
C
In s
itu a
ctiv
ity(%
of c
ontr
ol)
020406080
100120
2 4 8Time (hours)
T cells
SMS GCS
020406080
100120
8Time (hours)
Jurkat
A
Milhas et al.
*
**
*
**
*
* *
* **
*
n.s.
n.s.
n.s.
A
A3 none 7H
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
A3 D609 7H
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
A3 Fas L 1/100 7H
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
A3 D609 FasL 1/100 7H
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
FasL - - + +D609 - + - +
Annexin-V-FITC
2 5 38 61
6 6 8 7
Figure 3
Pro-caspase-3
β-actin
D609FasL
-+
--
Cleaved caspase-3
PARP
I9-2d none 16h
100
101
102
103
104
AnnexineV-FITC
3
5
Prop
idiu
m io
dide
I9-2d FasL 50 16h
100
101
102
103
104
AnnexineV-FITC
I9-2d FasL 50 D609 16h
100
101
102
103
104
AnnexineV-FITC
10
6
18
17
I9-2d D609 16h
100
101
102
103
104
AnnexineV-FITC
5
7
806040200
100
Dea
d ce
lls (%
)
0 50 500FasL (ng/mL)
zVAD
zVAD + D609
None
9080706050
% o
f con
trol
*
100
SMS GCS
++
+-
B
C
D
Milhas et al.
n.s.
A3
I9-2
*
2518
13
4879
kDa
600500400300200100
Cer
amid
e (%
of c
ontr
ol)
500FasL (ng/mL)
*
200
175
100
125
150
*
Ceramide
*
Figure 4
zVADD609FasL
+--
-+-
++-
--+
-++
+-+
+++
B
Hyp
odip
loid
cel
ls (%
) 50
40
30
20
0
10
*
*
1 IL2
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
1 D609
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
1 Fas 500
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
1 FasL 500 D609
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
1 zVAD
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
1 D609 zVAD
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
1 Fas 500 zVAD
100
101
102
103
104
Annexin V FITC
1 FasL 500 D609 zVAD
100
101
102
103
104
Annexin V FITCAnnexin-V-FITC
Cel
l num
ber
None
D609
FasLzVAD
--
-+
+-
++
11.5 2912 14
15 5213.5 29
C
90
80
70
60
50
In s
itu a
ctiv
ity(%
of c
ontr
ol)
100
SMS GCS
A
Milhas et al.
*
n.s.
In s
itu a
ctiv
ity(%
of c
ontr
ol)
SMS GCS
Figure 5
Cer
amid
e (n
mol
/mg)
0
0.5
1
1.5
2 *
100
75
50
125
*
n.s.B C
Milhas et al.
80
70
60
50
SM
FasL - +
Cer
- +
20
15
10
0
5Sphi
ngol
ipid
(% o
f tot
al)
E
DD
AG
(nm
ol/m
g)
00.5
11.5
22.5
SM PC
80
100
120
140
[3 H]c
holin
e lip
id(%
of c
ontr
ol)
*
*
FasL - + - +
Control Jurkat cells SMS1 KD Jurkat cells
SMS1SMS2
GAPDH
A3 KDCt
AF V
Figure 6
30
20
0
10
Dea
d ce
lls (
%)
Milhas et al.
nmol
/mg
0
0.5
1
1.5
2ED
FasLzVAD
None
Cont SMS hFasL 100 6h30
100
101
102
103
104
AnnexineV-FITC
si RNA SMS hFasL 100 6h30
100
101
102
103
104
AnnexineV-FITC
Cont SMS none 6h30
100
101
102
103
104
AnnexineV-FITC
si RNA SMS none 6h30
100
101
102
103
104
AnnexineV-FITC
FasL
Annexin-V-FITC
Prop
idiu
m io
dide
2
4
23
5
4
5
60
12
Untreated
Control
SMS1 KD
20 50 1000 200FasL (ng/ml)
100
80
60
40
0
20
Ann
exin
-V p
ositi
ve c
ells
(%)
A
DAGCer
B
β-actinPARP
Time (h) 0 2 4 8 0 2 4 8
Control SMS1 KD
Pro-casp-3
Cleavedcasp-3
Pro-casp-8
Cleavedcasp-8
C
*
**
p=0.07
*
Control Jurkat cells
SMS1 KD Jurkat cells
*
FasL + zVAD
5543
17
34
17
7943
kDa
Control Jurkat cells SMS1 KD Jurkat cells
83
IV-4 Conclusions de l’article 3
IV-4-1 Inhibition de l’activité de la SMS dans la signalisation de Fas
Cette étude montre que dans des cellules leucémiques T de type Jurkat, FasL induit
une inhibition de la synthèse de sphingomyéline concomitante à une accumulation
intracellulaire de céramide et à l’induction d’une mort cellulaire. Le z-VAD ou la déficience
en caspase-8 préviennent l’inhibition de l’activité de la SMS en réponse à de faibles
concentrations de FasL, mais pas à de fortes doses. Ceci confirme un rôle majeur des
caspases dans l’inhibition de la synthèse de SM (Watanabe et al., 2004) et suggère que des
phénomènes indépendants de l’activité catalytique des caspases peuvent participer à cette
inhibition. A l’inverse, la surexpression de Bcl-xL n’affecte pas la diminution de l’activité de
la SMS en réponse à la stimulation de Fas, suggérant que l’inhibition de la SMS est un
évènement précoce dans la signalisation de Fas, qui intervient en amont de la mitochondrie.
a- Inhibition dépendante de l’activité catalytique des caspases
L’activité catalytique des caspases apparaît prépondérante dans l’inhibition de la
synthèse de SM. Aussi, plusieurs mécanismes d’inhibition de la SMS impliquant l’activité
catalytique des caspases peuvent être envisagés : (i) la SMS pourrait être un substrat direct
des caspases (hypothèse1) ; (ii) l’altération de la structure du Golgi par les caspases pourrait
inhiber indirectement l’activité de la SMS1 (hypothèse 2) (iii) la diminution du taux
intragolgien des substrats (céramide et PC) de la SMS pourrait participer à la diminution de la
synthèse de SM (hypothèse 3).
Hypothèse 1 : Des analyses bioinformatiques mettent en évidence des sites potentiels
de clivage pour les caspases sur la séquence protéique de la SMS1, principalement après
l’acide aspartique en position 327 contenu dans le motif peptidique LAHD↓H (tableau 5)
(Backes et al., 2005). Le résidu histidine situé après l’acide aspartique 327 fait partie du site
catalytique de la SMS1 (Huitema et al., 2004). Ainsi, un clivage par les caspases au niveau de
ce résidu pourrait altérer l’activité de la SMS. Les caspases initiatrices, en particulier la
caspase-2, semblent susceptibles de cliver la SMS1 au niveau de ce site (Tableau 5). Le motif
peptidique LAHD↓H est situé sur une boucle extra membranaire du côté luminal du Golgi.
La caspase-2 étant localisée dans le noyau mais aussi dans le Golgi, un clivage de la SMS1
par cette caspase est donc envisageable. En outre, aucun site de clivage par la caspase-2 n’est
84
prédit pour la GCS, ce qui pourrait expliquer l’inhibition sélective de la SMS dans la
signalisation de Fas. La SMS2 pourrait aussi être un substrat des caspases. Les scores les plus
élevés sont obtenus pour les caspases effectrices -3 et -7 au niveau de la séquence DYID↓R
(122).
Finalement, d’après ces prédictions bioinformatiques, la SMS1 pourrait être clivée par
les caspases initiatrices, tandis que la SMS2 serait une cible des caspases effectrices.
Cependant, pour la SMS2, le motif peptidique étant localisé sur une boucle extracellulaire de
l’enzyme, l’accès au site de clivage par les caspases cytosoliques pourrait être limité. Nos
résultats montrent que l’inhibition de la SMS est un évènement précoce dans la signalisation
de Fas. Ainsi, il est possible d’envisager un clivage de la SMS1 par les caspases initiatrices
qui permettrait une inhibition précoce de l’activité de la SMS. De plus, l’inhibition de la
SMS2 par les caspases effectrices pourrait constituer un évènement tardif dans la
signalisation apoptotique.
Nos travaux en cours consistent à déterminer si la SMS est un substrat des caspases, en
particulier de la caspase initiatrice -2.
SMS1
LAHD↓H (327)
SMS2
DYID↓R (122)
CERT
VDHD↓S (510)
Caspase-2 27.2 2.7 0
Caspase-8 1.4 2.3 4
Caspase-9 8.5 0 18.6
Caspase-3 0 18.2 0
Caspase-6 2.4 0 17.6
Caspase-7 0 14.4 0
Tableau 5 : Sites potentiels de clivage par les caspases sur les séquences protéiques de la SMS1, la SMS2 et de CERT. Le motif peptidique susceptible d’être clivé ainsi que le score
obtenu pour chaque caspase sont indiqués. Les chiffres entre parenthèses indiquent la
position du site de clivage dans la séquence en acides aminés.
Hypothèse 2 : La caspase-2 participe à la fragmentation du Golgi en clivant
notamment la protéine golgienne golgin-160 au cours de l’apoptose induite par la
staurosporine (Mancini et al., 2000). De même, le clivage de golgin-160 et de p115, une autre
protéine golgienne, par les caspases, sont des événements précoces dans la signalisation
apoptotique de Fas qui favorisent la fragmentation du Golgi (Mukherjee et al., 2007). Ainsi,
85
la fragmentation du Golgi observée au cours de l’apoptose induite par FasL pourrait altérer
indirectement l’activité de la SMS. Toutefois, nos résultats indiquent que l’activité de la GCS
n’est pas affectée en réponse à FasL dans les cellules Jurkat. Comme cette enzyme est
également localisée au niveau du Golgi, cette hypothèse est peu probable. Cependant, la
localisation différentielle des sites catalytiques de la SMS et de la GCS, respectivement sur la
face luminale et cytosolique du Golgi, pourrait expliquer une altération sélective de l’activité
de la SMS.
Hypothèse 3 : Le céramide nécessite un transport, médié par CERT, du RE à
l’appareil de Golgi, pour sa conversion en SM. Les caspases-6 et -9 possèdent un site
potentiel de clivage sur la séquence de CERT avec des scores élevés (Tableau 5). Ce motif
peptidique est situé au niveau du domaine START, un domaine de transfert de lipide qui
permet à CERT d’intéragir avec le céramide (Hanada et al., 2003). Un clivage de CERT par
les caspases pourrait prévenir l’adressage du céramide à l’appareil de Golgi. Ceci pourrait
provoquer un défaut de substrat pour la SMS entraînant l’inhibition de son activité.
Nos résultats préliminaires montrent une inhibition de la synthèse des PC en réponse à
FasL qui pourrait participer à l’inhibition de la synthèse de novo de SM (Figure 27A). Une
enzyme limitante de la voie de biosynthèse des PC, la CCTα (CTP : phosphocholine
cytidylyltransferase) (Figure 26), est une cible des caspases au cours de l’apoptose. Le
clivage de la CCTα par les caspases-6 et -8, au niveau du domaine de localisation nucléaire
(NLS, Nuclear Localization Signal) en N terminal, entraîne son exclusion du noyau, ce qui
conduit à la diminution de la synthèse des PC (Lagace et al., 2002).
Figure 26 : Voie de biosynthèse de novo des phosphatidylcholine (PtdCho) (Lagace et al.,
2002).
En accord avec cette hypothèse, un clivage de la CCTα est observé par western blot dans des
cellules Jurkat traitées par FasL (Figure 27 B). Le fragment généré possède une taille
légèrement inférieure à 37 KDa, suggérant un clivage en N-terminal de la CCTα, au niveau
de la NLS.
86
Temps (heures)
[3-H
-Ch
oli
ne]
PC
(d
pm
)
CCTαααα
0 100 500FasL (ng/ml)B
37KDa
0
0
1
50000
100000
150000
3 42
A
Figure 27 : Inhibition de la synthèse des PC et clivage de la CCTαααα en réponse à FasL.
A, Les cellules Jurkat A3 ont été incubées en présence de [3H]-Choline pendant 4 heures puis
en présence (�), ou en absence (�) de 500 ng/ml de FasL pendant les temps indiqués. La
radioactivité associée au PC a été mesurée après méthanolyse alcaline. Les résultats
correspondent à la moyenne ± ESM de quatre expériences indépendantes. B, L’expression de
CCTα a été analysée par Western Blot à partir d’extraits protéiques totaux de cellules Jurkat
A3 incubées en présence des concentrations indiquées de FasL pendant 8 heures. La flèche
indique la forme clivée de CCTα. Les résultats sont représentatifs de trois expériences
indépendantes.
Cependant, l’inhibition de la SMS en réponse à FasL est également détectée par
dosage de l’activité de l’enzyme in vitro, dans des conditions où les PC et le céramide
exogène sont en excès. (Figure 28). Il est à noter que la GCS est inhibée uniquement à la plus
forte concentration de FasL, en accord avec nos observations in situ. De plus, l’inhibition de
la SMS est moindre comparée à celle observée par dosage des activités enzymatiques in situ.
En effet, 500 ng/ml de FasL n’induisent que 50% d’inhibition de l’activité de la SMS in vitro,
alors que dans les mêmes conditions, le dosage in situ indique une inhibition complète de la
SMS. Ceci suggère que plusieurs mécanismes (dont ceux cités ci-dessus) pourraient être
impliqués dans l’inhibition de la SMS. Afin d’évaluer si la diminution de la synthèse de novo
de PC participe à l’inhibition de la synthèse de SM, nous envisageons d’incuber les cellules
Jurkat en présence de PC exogènes et d’évaluer les conséquences sur l’activité de la SMS et
sur la toxicité induite par FasL.
87
0
20
40
60
80
100
120
10 50 500
FasL (ng/ml)
Ac
tiv
ité
(%
of
co
ntr
ol)
Figure 28 : Inhibition de l’activité de la SMS in vitro en réponse à FasL. Les activités enzymatiques de la SMS (�) et de la GCS (�) ont été dosées in vitro à partir
d’extraits protéiques de cellules A3 traitées par FasL aux concentrations indiquées pendant 8
heures. Les résultats sont représentatifs de deux expériences indépendantes et correspondent
à la moyenne ± ESM des doubles d’une expérience.
b- Inhibition indépendante de l’activité catalytique des caspases
RIP pourrait participer à l’inhibition de la SMS dans la signalisation de Fas. En effet,
un rôle essentiel de RIP dans l’induction de la mort indépendante de l’activité caspase a été
montré par l’équipe de Tschopp (Holler et al., 2000). Nos travaux confirment ces résultats et
montrent que des cellules déficientes en RIP (Figure 29A) résistent totalement à la mort en
réponse à FasL, en présence de z-VAD (Figure 29B). L’augmentation du taux intracellulaire
de céramide, ainsi que l’inhibition de l’activité de la SMS, observés dans la mort
indépendante de l’activité caspase induite par FasL, sont totalement bloqués par la déficience
en RIP (Figure 29C et D). Ceci suggère un rôle de la protéine RIP dans l’inhibition de
l’activité de la SMS et la production de céramide, au cours de la signalisation indépendante
de l’activité des caspases et émanant du récepteur Fas. RIP a été impliqué dans la production
de céramide et de ROS dans la signalisation indépendante de l’activité caspase du TNFR-1
(Lin et al., 2004b; Thon et al., 2005). Comme les ROS peuvent interférer avec le
métabolisme sphingolipidique (Andrieu-Abadie et al., 2001), il est possible d’envisager une
inhibition de la SMS par les ROS. Une meilleure compréhension de la signalisation en aval
de RIP et en particulier la découverte de ses substrats dans la signalisation cytotoxique
permettront de définir les mécanismes reliant RIP et l’inhibition de la SMS. En outre, comme
l’activité de la caspase-2 est faiblement inhibée par le z-VAD (Tableau 3), il est possible
d’envisager une inhibition de la SMS par l’activité résiduelle de la caspase-2.
88
Rip+ Rip-
Rip
ββββ-actin
In s
itu
SM
S a
civ
ity
(%o
fco
ntr
ol)
Cera
mid
e(n
mo
l/m
g)
FasLzVAD
FasLzVAD
100
90
80
70
60
50
1000
800
600
400
200
0
Mo
rtality
(%)
FasLzVAD
50
40
30
20
10
60
none
BA
C D
Figure 29 : Rôle de la protéine RIP dans la signalisation caspase-indépendante de Fas A, L’expression de RIP et de la β-Actine a été analysée par Western Blot à partir d’extraits
protéiques totaux de cellules parentales (RIP+) et de cellules déficientes en RIP (RIP
-). B, C,
D, Les cellules RIP+ (�) et RIP
- (�) ont été pré-incubées en présence de z-VAD (40 µM)
pendant 1 heure puis incubées pendant 8 heures en présence, ou non, de FasL (500 ng/ml). B,
Les cellules ont été analysées en cytométrie en flux après marquage à l’annexine-V et à
l’iodure de propidium. Le pourcentage de cellules mortes correspond au pourcentage de
cellules positives pour les deux marqueurs. C, Le céramide a été dosé selon la méthode de la
DAG kinase. D, L’activité de la SMS a été évaluée par mesure de la conversion de C6-NBD-
céramide en C6-NBD-SM. Les résultats sont les moyennes de trois expériences
indépendantes.
89
IV-4-2 L’inhibition de la SMS sensibilise les lymphocytes T à la mort induite par
FasL
Le D609, un inhibiteur de la SMS, qui induit une augmentation transitoire du taux
intracellulaire de céramide, sensibilise les cellules Jurkat et les PBL à l’apoptose et à la mort
indépendante de l’activité catalytique des caspases en réponse à FasL. De plus, des cellules
qui surexpriment de façon stable un siRNA dirigé contre la SMS1 sont significativement plus
sensibles à la mort dépendante et indépendante de l’activité catalytique des caspases induite
par FasL. L’accumulation de céramide en réponse à FasL est potentialisée dans ces cellules.
L’ensemble de ces résultats est en faveur d’un rôle de l’inhibition de l’activité de la SMS1
dans la production de céramide et la mort (dépendante et indépendante de l’activité
catalytique des caspases) des lymphocytes T en réponse à FasL. Dans une étude récente, la
surexpression de la SMS1 dans les cellules Jurkat prévient l’accumulation de céramide et
l’apoptose en réponse à la thérapie photodynamique (Separovic et al., 2007). Ceci renforçe
l’hypothèse selon laquelle l’inhibition de la SMS participe à la production de céramide,
potentiellement impliqué dans la mort des cellules.
Plusieurs hypothèses pourraient expliquer la sensibilisation des cellules à la mort
induite par FasL par l’inhibition de la SMS. L’inhibition de la SMS1 qui est localisée dans le
Golgi pourrait prévenir la conversion du céramide en SM au niveau du feuillet luminal de la
membrane Golgienne et favoriser l’accumulation de céramide dans ce compartiment
subcellulaire. Le céramide pourrait alors induire la fragmentation du Golgi, un phénomène
observé au cours de l’apoptose induite par l’activation de Fas (Mukherjee et al., 2007). Ainsi
le traitement de cellules HeLa par du C6-céramide exogène qui s’accumule dans le golgi,
induit une fragmentation des structures golgiennes. Ceci entraîne une désorganisation des
microtubules et du cytosquelette d’actine ainsi qu’une inhibition de l’adhésion cellulaire,
conduisant à la mort cellulaire (Hu et al., 2005). En outre, le céramide accumulé en
intracellulaire pourrait agir sur la perméabilisation d’autres organelles comme la
mitochondrie ou le lysosome pour favoriser le relargage de protéines impliquées dans la
signalisation cytotoxique comme le cytochrome c, AIF ou les cathepsines.
La SM produite au niveau du Golgi est ensuite transportée à la membrane plasmique
où elle participe à la formation des microdomaines lipidiques. L’inhibition de la SMS
pourrait entraîner une perturbation de la structure des rafts membranaires en favorisant
notamment la diminution des taux de SM et l’augmentation des taux de céramide. Ainsi,
l’inhibition de l’activité de la SMS1 dans des cellules surexprimant un siRNA dirigé contre la
90
SMS1 entraîne une baisse du taux de SM dans les microdomaines de la membrane plasmique
(Li et al., 2007). L’accumulation de céramide dans les rafts lipidiques de la membrane
plasmique pourrait favoriser l’agrégation du récepteur Fas, permettant une activation efficace
du récepteur et une amplification de la cascade apoptotique (Cremesti et al., 2001). Le
traitement des cellules Jurkat avec de la SMase bactérienne exogène, qui hydrolyse la SM au
niveau du feuillet externe de la membrane plasmique, diminue drastiquement le taux de SM
et augmente le taux de céramide (Figure 30A). Cependant, ce traitement n’affecte pas la
sensibilité des cellules à la mort induite par FasL en présence ou en absence de z-VAD
(Figure 30B). Ceci suggère que, dans notre modèle, la SM et le céramide de la membrane
plasmique ne semblent pas jouer un rôle majeur dans la modulation de la signalisation
apoptotique.
Jurkat + SMase
A
0
10
20
30
40
50
60
Mo
rta
lité
(%)
Cont FasL FasLzVAD
BJurkat CerSM
Figure 30 : La SMase bactérienne n’a aucun effet sur la mort de cellules Jurkat induite par FasL. A, Les cellules Jurkat A3 ont été incubées en présence de [
3H]-sphingosine
(0,33µCi/ml) pendant 16 heures. Les cellules ont été traitées (�), ou non (�), pendant 30
minutes avec 0,1 unité/mL de SMase bactérienne puis les lipides ont été extraits et le profil
sphingolipidique a été analysé à l’aide d’un radiochromatoscanner. Les images sont
représentatives de trois expériences indépendantes. B, Les cellules ont été incubées, ou non
(Cont), pendant 6 heures en présence de FasL (10 ng/ml) ou en présence de FasL (500 ng/ml)
et de z-VAD (40 µM). Les résultats sont les moyennes ± ESM de trois à quatre expériences
indépendantes.
91
IV-5 De nouveaux analogues de céramide induisent une toxicité dépendante et
indépendante de l’activité catalytique des caspases
Pour évaluer le rôle potentiel du céramide dans la mort dépendante et indépendante de
l’activité caspase dans les cellules Jurkat, nous avons incubé ces cellules en présence de
nouveaux analogues de synthèse de céramide. Ces analogues (AD2646 et AD2687),
synthétisés par le groupe de Shimon Gatt, interfèrent avec le métabolisme sphingolipidique,
provoquent une augmentation du taux intracellulaire de céramide et induisent l’apoptose de
cellules leucémiques myéloïdes HL-60 (Dagan et al., 2003).
IV-5-1 Objectif et stratégie expérimentale de l’article 4
L’objectif de cette étude est de mieux caractériser le potentiel cytotoxique
d’analogues du céramide en évaluant notamment le rôle des caspases et de la mitochondrie
dans la signalisation de mort. Pour évaluer l’implication des caspases dans les effets
cytotoxiques des analogues de céramide : (i) nous avons testé l’effet du z-VAD sur la mort de
cellules Jurkat induite par l’AD2646 et l’AD2687 ; (ii) la sensibilité de cellules Jurkat
déficientes en caspase-8 et -10 (cellules Jurkat I9-2e) vis-à-vis de ces analogues ; (ii) l’effet
de l’AD2646 et l’AD2687 sur l’activation des caspases. La mitochondrie ayant un rôle
potentiel dans les effets du céramide, nous avons évalué l’effet de la surexpression de Bcl-xL
sur la mort et sur l’augmentation du taux de céramide endogène induites par ces analogues
dans des cellules Jurkat.
ARTICLE 4
Granot, T.*, Milhas, D.*, Carpentier, S., Dagan, A., Segui, B., Gatt, S., and Levade, T.
(2006). Caspase-dependent and -independent cell death of Jurkat human leukemia cells
induced by novel synthetic ceramide analogs. Leukemia 20(3), 392-9. (* co-auteurs).
ORIGINAL ARTICLE
Caspase-dependent and -independent cell death of Jurkat human leukemia cells inducedby novel synthetic ceramide analogs
T Granot1,3, D Milhas2,3, S Carpentier2, A Dagan1, B Segui2, S Gatt1,3 and T Levade2,3
1Department of Biochemistry, Hebrew University-Hadassah School of Medicine, Jerusalem, Israel and 2INSERM, U466,and Laboratoire de Biochimie, CHU Rangueil, Toulouse, France
Ceramide metabolism has emerged as a potential target foranticancer therapy. Here, the potential usefulness of two novelsynthetic ceramide analogs as anti-leukemic drugs wasinvestigated. Compounds AD2646 and AD2687 were able todose-and time-dependently decrease the viability of Jurkatleukemic cells. This was accompanied by an accumulationof endogenous ceramide owing to perturbed ceramide meta-bolism. Cytotoxicity involved caspase activation but alsonecrotic-like features, as evidenced by phosphatidylserineexternalization, membrane permeability, hypodiploidy, caspaseprocessing and only partial protection from cell death by apan-caspase inhibitor. Ceramide analogs also induced celldeath in Jurkat mutants that are deficient in cell death signalingproteins, including FADD, caspase-8 and 10, and RIP. Whileoverexpression of Bcl-xL did not suppress ceramide accumula-tion, it conferred robust protection from caspase activation andcell death. Altogether, these novel ceramide analogs are able tokill leukemic cells through distinct pathways implicatingcaspase activation and mitochondrial events, and represent anew group of bioactive molecules with potential applications inanticancer therapy.Leukemia (2006) 20, 392–399. doi:10.1038/sj.leu.2404084;published online 5 January 2006Keywords: ceramide; apoptosis; sphingolipid; Bcl-xL; leukemia;anticancer drug
Introduction
Sphingolipids are now recognized as a novel class ofbiomodulators that can regulate a wide spectrum of cellularresponses, including cell death. In particular, sphingomyelin(SM) metabolites, such as ceramide and sphingosine1-phosphate, behave as tumor-suppressor or tumor-promotinglipid mediators, respectively. Recent interest has thus emergedon the potential use of ceramide in the treatment of severalpathological conditions, and notably in cancer (for a recentreview, see Ogretmen and Hannun1).
Since the pioneering work by Obeid and Hannun on theinduction of apoptosis of leukemic cells by exogenousceramide,2 numerous studies have established the cytotoxiceffect of this lipid. Not only can stress agents, includingcytokines, chemotherapeutic drugs, ionizing radiation andphotodynamic therapy, promote the production and intracel-lular accumulation of ceramide before the onset of apoptosis,
but also addition of exogenous, either short-chain or long-chain(natural) ceramides to a variety of tumor or leukemia cell typeslead to cell death.1 In addition, genetic or pharmacologicalmanipulation of ceramide-metabolizing enzymes results inelevation of intracellular concentration of ceramide andsubsequent cell death.
As sphingolipids can affect many aspects of cancer pathogen-esis, and because defects of ceramide production have beenobserved in tumor cells and multidrug resistant cells,1 anti-cancer therapeutic strategies aiming at restoring a normalmetabolism or the accumulation of ceramide have been recentlydeveloped.3,4 Owing to the complexity of ceramide metabo-lism, interfering with the enzymatic biosynthesis or degradationof ceramide, or its conversion to other, non-antiproliferativesphingolipids, is likely to require a multi-target approach. Thisconcept, also justified by the fact that cancer cells could adaptthemselves to a single alteration, is illustrated by the recent useof a poly-drug chemotherapy aiming at blocking simultaneouslydifferent pathways of ceramide metabolism.5 Whereas thisapproach needs to target several pathways concomitantly,another (complementary) strategy is the administration of anexogenous ceramide analog or mimetic to directly inducecancer cell death. Addition of synthetic short-chain ceramides,ceramines, C16- or C18-serinols, cationic ceramides as well assome other analogs was reported to mimic ceramide in inducingapoptosis in various cancer or leukemia cell lines, and, in someinstances, to reduce the mass of xenografted tumors.6–15 Theseobservations have emphasized the potential usefulness ofdeveloping novel, ceramide-based chemotherapeutic agentsfor anticancer treatment.
In this study, we further investigated the cytotoxic propertiesof novel ceramide analogs, AD2646 and AD2687, that werecently synthesized.16 Their ability to kill leukemic T cells, andthe cell death signaling pathways they trigger were investigated.We show that these ceramide analogs affect intracellularsphingolipid metabolism, elevate ceramide content, and pro-mote a Bcl-xL-inhibitable cell death.
Materials and methods
Materials and ceramide analogsThe procedures for synthesis of ceramide analogs AD2646 andAD2687, and Bodipy-C3-ceramide, as well as the structures ofthese compounds (see also Figure 1), have been reported.16
zVAD-fmk was purchased from Bachem (Voisins-Le-Breton-neux, France). Polyclonal anti-caspase-8 was a kind gift fromDr G Cohen (Leicester, UK). Polyclonal anti-caspase-3 wasobtained from Dako (Trappes, France). Polyclonal anti-PARPand anti-caspase-9 were from Cell Signaling Technology (Saint-Quentin-en-Yvelines, France). Monoclonal anti-b-actin was
Received 13 July 2005; revised 2 November 2005; accepted 18November 2005; published online 5 January 2006
Correspondence: Professor T Levade, INSERM U466, Laboratoire deBiochimie, Institut Louis Bugnard, Centre Hospitalier Universitaire deRangueil, BP 84225, 31432 Toulouse Cedex 4, France.E-mail: [email protected] or [email protected] authors contributed equally to this work.
Leukemia (2006) 20, 392–399& 2006 Nature Publishing Group All rights reserved 0887-6924/06 $30.00
www.nature.com/leu
from Sigma (Saint-Quentin Fallavier, France). Human recombi-nant FasL was obtained from Abcys (Paris, France).
Cell cultureHuman T-cell leukemic Jurkat cells were from ATCC. Jurkatclones, transfected with an empty vector (Jurkat/neo) or with aBcl-xL expressing vector (Jurkat-Bcl-xL),17 were kindly providedby Dr O Cuvillier (INSERM U.466, Toulouse, France). Jurkatclone I9-2e, deficient for caspase-8 and having a low caspase-10 level, has previously been described.18 Jurkat cells weregrown in RPMI 1640 medium containing Glutamax and 10%
heat-inactivated FCS (Invitrogen, Cergy-Pontoise, France, orKibbutz Beth Ha’Emek, Israel). When testing the effects ofceramide analogs on cells, ceramide analogs were added to thecells as ethanolic or DMSO solutions; the concentration of thesolvent did not exceed 0.5% for ethanol and 0.1% for DMSO.
Cell viability, flow cytometry and morphologicalanalysesCell viability was assessed using the MTT test. Cell morphologywas analyzed using Syto 13 and propidium iodide (PI),
0 2 4 6 8 10
0
25
50
75
100
125
Concentration (µM)
Via
bili
ty (
%)
Via
bili
ty (
%)
Via
bili
ty (
%)
0
20
40
60
80
100
0 2 4 6 8 10
AD2646 (µM)
0
20
40
60
80
100
0 1 2 3 4
AD2687 (µM)
Cell concentration (× 10-6/ml)
EC
50 (
µM)
0 0.5 1
2
0
4
6
8
10
N+O
O-
OH
OH
NH CH3
NH
OH
HO
N+
CH3
H3C
H3C
O
CH3
AD2646
AD2687
a b
dc
Figure 1 Effect of AD2646 and AD2687 analogs on Jurkat cell viability. (a–c) Effect of cell density on the cytotoxic effect of ceramide analogs.1� 105 (diamonds), 5� 105 (squares), and 1�106 (triangles) Jurkat cells per ml were incubated for 24 h in the presence of the indicatedconcentrations of AD2646 (a) and AD2687 (b), and cell viability was assessed by MTT. EC50 was determined for AD2646 (empty squares) andAD2687 (black squares) at the different cell concentrations (c). (d) Comparative cytotoxic effect of AD2646 and AD2557. 5�105 Jurkat cells perml were incubated for 24 h in the presence of the indicated concentrations of AD2646 (empty squares) and AD2557 (black circles). Cell viabilitywas assessed by MTT. Data are from a representative experiment out of at least three (a–c) or are means7s.d. of three independent experiments (d).
Ceramide analogs trigger Jurkat cell deathT Granot et al
393
Leukemia
and phosphatidylserine externalization was monitored asdescribed.18
Determination of caspase activityEffector caspase activity was measured on cell lysates using thefluorogenic substrate Ac-Asp-Glu-Val-Asp-aminomethylcou-marin (DEVD-AMC; Bachem) as described.19 Alternatively,caspase cleavage was examined by Western blot.
Glucosylceramide synthase and sphingomyelinsynthase assaysJurkat cells were incubated in the absence of FCS with theanalogs for varying times. For glucosylceramide (GlcCer) andSM synthase assays, one hour after the beginning of theexperiment, Bodipy-C3-ceramide (2.5 mM) was added to thecells. At the end of the experiment, the lipids were extracted andseparated as described.16
Ceramide quantificationLipids were extracted with chloroform/methanol from the celllysates prepared for DEVDase assay. Ceramide content wasdetermined using E. coli diacylglycerol kinase (kindly providedby Drs D Perry and YA Hannun, Charleston, SC) and [32P]g-ATP(6000 Ci/mmol; Perkin-Elmer) as previously reported.20 Of note,the ceramide analogs AD2646 and AD2687 did not producephosphorylated forms that could interfere with the ceramideassay.
Other determinationsProtein content was determined using bicinchoninic acid or theBradford method (Biorad).
Statistical studiesResults are expressed as means7s.d. or s.e.m., and are averagesof at least three values per experiment. Mean values werecompared using the Student’s t-test. Differences were consi-dered statistically significant when Po0.05 (as indicated by anasterisk on the figures).
Results
Ceramide analogs induce Jurkat cell deathBased on initial observations on leukemic HL-60 cells,16 weinvestigated the potential cytotoxic effect of novel syntheticceramide analogs on the human leukemia Jurkat T-cell line. Asillustrated in Figure 1a and b, AD2646 and AD2687 compoundsexhibited a dose-dependent cytotoxic action that was enhancedby decreasing the cell density. The AD2687 analog displayed ahigher cytotoxicity than the AD2646 compound (Figure 1c).Reduction in cell viability was observed even after short-term(4 h) incubation (data not shown), with EC50 values approxi-mating 15 and 40 mM for AD2687 and AD2646, respectively.We then compared the cytotoxicity of these novel analogs tothat of a previously described compound, AD2557 (also calledB13).9 As shown in Figure 1d, AD2646 that has an amine (-R-CH2-NH-) bond, was much more toxic than AD2557, which hasan amide (-R-CO-NH-) bond. Addition of FCS (10%) to theincubation medium resulted in an increased EC50 for allcompounds (data not shown).
Ceramide analogs impair ceramide metabolism andtrigger ceramide accumulationBecause of their previously reported effects on GlcCer and SMbiosynthesis in HL-60 cells,16 AD2646 and AD2687 were testedfor their potential inhibitory action on sphingolipid metabolismin Jurkat cells. As observed after incubating cells with afluorescent ceramide substrate, both compounds inhibitedGlcCer (Figure 2a) and SM (Figure 2b) syntheses, the latterbeing more susceptible to AD2687 than AD2646. Inhibition of
GC
S a
ctiv
ity
(% o
f in
hib
itio
n)
0
10
20
30
40
50a
0 15 30 45 907560
0 15 30 45 907560
Time before adding Bodipy-C3-ceramide (min)
SM
S a
ctiv
ity
(% o
f in
hib
itio
n)
b
0
10
20
30
40
50
Time before adding Bodipy-C3-ceramide (min)
100
250
200
150
0 3 6 9 12 15 18
Cer
amid
e (%
)
c
Time (hours)
Figure 2 Effect of AD2646 and AD2687 analogs on the activities ofglucosylceramide synthase (GCS) and sphingomyelin synthase (SMS),and on intracellular ceramide levels. (a and b) Jurkat cells(0.75� 106 cells/ml) were incubated for the indicating times in thepresence of 6 mM of AD2646 (empty squares) or AD2687 (blacksquares) and further incubated up to 4 h in the presence of Bodipy-C3-ceramide (2.5mM). Each sample had its own control. Cells werecollected and the fluorescence of Bodipy-C3-GlcCer (a) and Bodipy-C3-SM (b) were quantified. Of note, there was a threefold greaterutilization of Bodipy-C3-ceramide for synthesis of SM than GlcCer.(c) Jurkat cells were incubated for the indicated times in the presenceor absence (hatched bars) of 7 mM AD2646 (empty bars and squares)or 5 mM AD2687 (black bars and squares). Cells were harvested andceramide concentrations determined as described in Materialsand Methods. Data are from a representative experiment out ofthree independent experiments (c). The basal ceramide contentaveraged 370790 pmol/mg of protein; the ceramide level in untreatedcells after 18 h incubation averaged 105710% of that in cellsat time 0.
Ceramide analogs trigger Jurkat cell deathT Granot et al
394
Leukemia
these biosynthetic pathways was accompanied by a time-dependent accumulation of ceramide, which was detectableas early as after 2 h incubation with the analogs (Figure 2c). Thisaccumulation might also result from inhibition of acid and/orneutral ceramidase activity (see Supplementary Information andHe et al21).
Ceramide analogs kill Jurkat cells throughcaspase-dependent and -independent pathwaysTo further characterize the cytotoxic effect of ceramide analogs,we first examined their impact on Jurkat cell permeability andphosphatidylserine externalization (Figure 3). Both AD2646 andAD2687 led to an increased proportion of annexin-V-positive
z-VAD
z-VAD
13.1 ±1.8
32.0 ±10.4
2.5 ±0.5
5.1 ±0.5
8.6 ±2.6
none
3.8 ±0.8
10.7±1.1
25.0 ±2.7
28.5±4.3
10.4 ±1.0
20.7
±2.6
28.6±6.5
AD2646 (µM)
0
20
40
60
80
100
Cel
l via
bili
ty (
%)
0 5 10 15
AD2687 (µM)
0
20
40
60
80
100
Cel
l via
bili
ty (
%)
0 7.5 102.5 5
Ann.V
P.I.
none AD2687 (5µM)AD2646 (7µM)
*
*
**
AD2687 (5µM)AD2646 (7µM)
a
b
c
Figure 3 Effect of z-VAD-fmk on the cytotoxic effect of AD2646 and AD2687 analogs on Jurkat cells. Parental (A3) Jurkat cells were incubated for16 h in the presence or absence of the indicated concentrations of AD2646 or AD2687 with (solid symbols) or without (empty symbols) z-VAD-fmk(40mM). (a and b) Cells were labeled with Annexin-V-FITC (Ann.V) and propidium iodide (P.I.) and analyzed by flow cytometry. (a) Cell viabilitywas determined as the percentage of Annexin-V- and PI-doubly negative cells (mean7s.e.m.). (b) Representative dot plots. Percentages(mean7s.e.m.) of PI-negative/Annexin-V-positive cells (lower, right hand corner) and PI-positive cells (upper half) are indicated. (c) Cells werelabeled with Syto 13 probe and PI and examined by fluorescence microscopy. All data are representative of at least three independent experiments.
Ceramide analogs trigger Jurkat cell deathT Granot et al
395
Leukemia
and PI-negative cells (i.e. cells with externalized phosphatidyl-serine), and also of PI-positive cells (Figure 3b). Appearance ofthese populations was dose-dependent, as indicated by thedose-dependent decrease in the proportion of annexin-V-andPI-negative cells (Figure 3a). These changes were accompaniedby morphological alterations characteristic for apoptotic celldeath, for example, nuclear condensation and fragmentation(Figure 3c).
We then tested the contribution of caspases and classicalapoptosis to the ceramide analog-induced Jurkat cell death. Pre-incubation of the cells with the broad-spectrum caspaseinhibitor, z-VAD-fmk, resulted in a significant reduction of theannexin-V-positive and PI-negative cell population, but little orno change in the proportion of PI-positive cells (Figure 3b). Thiswas reflected by small (for AD2646) or partial (for AD2687)changes in the overall cell viability as estimated by theproportion of doubly negative cells (Figure 3a) or by MTT assay(data not shown). Whereas z-VAD-fmk efficiently preventednuclear fragmentation, it did not reduce membrane permeabilityand necrotic-like alterations (Figure 3c). Ceramide analogs alsoled to an increased proportion of hypodiploid cells, an effectthat was considerably, but not completely in the case ofAD2687, attenuated by co-treatment with z-VAD-fmk (seeSupplementary Information). Altogether, these observationsindicate that ceramide analogs impair Jurkat cell viabilitythrough distinct mechanisms.
Ceramide analogs efficiently kill Jurkat cells harboringdefects in the apoptotic cascade but not Bcl-xL-overexpressing cellsBecause ceramide analog-induced cytotoxicity was partiallymediated by an apoptotic mechanism, we examined thesensitivity of various Jurkat cell mutants to these analogs.Ceramide analog-induced cell death was not impaired inFADD-, RIP- or caspase-8 and -10-deficient cells, whichare resistant to FasL-induced cell death (see SupplementaryInformation). This strongly suggests that the cytotoxic pathwayactivated by the ceramide analogs is not regulated by thedeath receptor adaptor FADD nor the initiator caspases-8and -10. To test whether caspases were activated upontreatment with these ceramide analogs, we analyzed caspaseactivation by Western blotting. As illustrated in Figure 4a,AD2646 and AD2687 triggered the cleavage of caspase-8,-9 and -3, as well as the caspase substrate PARP. The caspase-3-like activity towards a synthetic tetrapeptide substrate peakedat 4 h incubation with both analogs (Figure 4b). Theseevents were also observed in I9-2e Jurkat cells (Figure 4a),a variant of caspase-8-deficient cell line exhibiting a lowcaspase-10 expression, which is resistant to FasL-induced celldeath,18 indicating that the analogs activate caspase-3 indepen-dently or downstream of initiator caspases. In contrast, FasL-induced caspase activation was abrogated in I9-2e cells(Figure 4a).
Finally, to test the potential implication of mitochondria inceramide analog-induced cell death, we studied the effect ofAD2646 and AD2687 on Jurkat cells stably overexpressing theanti-apoptotic, mitochondrial protein, Bcl-xL.17 Bcl-xL over-expression suppressed ceramide analog-induced caspase acti-vation (Figure 5a) and strongly attenuated cell death (Figure 5b).However, overexpression of Bcl-xL did not completely abrogateceramide accumulation (Figure 5c) indicating that generation ofceramide occurred upstream of mitochondria and is not thetrivial consequence of cell demise.
Discussion
Ceramide metabolism is currently viewed as an attractive targetfor anticancer therapy.1,4,5,22 This view is supported by thefollowing arguments. First, various commonly used anticancerdrugs and ionizing radiation elicit ceramide accumulation intumor cells. Second, chemo- or radio-resistant cancer/leukemiacells exhibit defects in ceramide production, and restoration ofthe ability to generate ceramide or administration of exogenousceramide leads to resensitization to cell death. Third, inhibitionof intracellular ceramide accumulation results in resistance ofcancer/leukemia cells to stress agents. This has been accom-plished either by blocking SM breakdown or de novo ceramidebiosynthesis using pharmacological inhibitors or genetic ap-proaches including antisense oligodesoxynucleotides or RNAinterference. Alternatively, reducing ceramide levels by enhan-cing its conversion to other sphingolipids such as GlcCer (viaoverexpression of glucosylceramide synthase) can promotechemoresistance.5 Reciprocally, blocking ceramide degradationthrough inhibition of ceramidase or ceramide conversion byinhibition of SM or GlcCer synthases can sensitize cells toanticancer drug-induced cell death (see Ogretmen andHannun1).
ββ-actin
Cleaved caspase-3
Procaspase-3
Caspase-8
PARP
27
13
kDa
FasLz-VAD
A3
+-
++
82
41
4838
A3 I9-2e
FasLAD2646 AD2687
+--
-+ -
---
--+
+--
-+ -
---
--+
a
b
0
2
4
6
8
10
12
0 3 6 9 12 15 18
DE
VD
ase
(nm
ol/h
/mg
)
Time (hours)
Caspase-938
Figure 4 Effects of AD2646 and AD2687 analogs on caspaseactivation in Jurkat cells. Parental (A3) and caspase-8-deficient (I9-2e) Jurkat cells were incubated for 16 h in the presence or absence ofAD2646 (7mM), AD2687 (5mM) or FasL (10 ng/ml) and, whenindicated, z-VAD-fmk (40 mM). (a) Total protein extracts (20mg) weresubjected to SDS–PAGE and Western blotted with anti-caspase-8, anti-caspase-9, anti-caspase-3, anti-PARP, or anti-b-actin antibodies. (b)Jurkat cells (A3) were incubated in the presence of 7 mM AD2646(empty squares) or 5mM AD2687 (black squares) for the indicatedtimes, and DEVDase activity was assessed as described in theMaterials and methods. Data are means7s.e.m. of three independentexperiments.
Ceramide analogs trigger Jurkat cell deathT Granot et al
396
Leukemia
Whereas manipulation of intracellular ceramide concentra-tions by interfering with its metabolizing enzymes is likely torequire multiple intervention (as proposed by the so-called poly-drug therapy approach),5 addition of ceramide analogs that canmimic the antiproliferative effects of endogenous ceramiderepresents an alternative strategy for killing tumor cells. With thelatter aim, various cell-permeant, structurally related ceramideanalogs have been synthesized which indeed displayedcytotoxicity. Besides short-chain (C2, C6 or C8) ceramides,which penetrate cells more easily than natural long-chainceramides and kill leukemic or lymphoma cells,2,7,23,24
ceramide analogs having an amine instead of an amide bondproved to be pro-apoptotic for U937 leukemic cells.6 Anothertype of structural analog, FS-5, having a short sphingoid moiety,induced apoptosis of Molt-4 leukemic cells.25 N-acylatedderivatives of serinol also caused apoptosis of neuroblastomaor breast cancer cells.8,26 Further analogs exhibited cytotoxicity
against cancer cells, including compounds containing athiouracil ring,27 benzene,28 or 4,6-diene-ceramides.14
In addition to the numerous effects reported on different cellculture models, several ceramide analogs proved to be effectivein vivo, some of them having been administered as liposomes.29
Treatment (by intraperitoneal injection) of mice with B13 led toreduction or even suppression of liver metastases of coloncancer.9 The same analog could sensitize xenografted prostatetumors to radiation and reduce tumor volume.13 More recently,N-oleoyl-serinol has been shown to prevent teratoma formationafter transplantation into mouse brain.12 These observationsemphasize the usefulness of developing ceramide mimics aspotential antitumor agents.
We have synthesized new metabolically stable compoundsthat share structural homology with ceramide. Despite compar-able uptake by cells, these non-natural analogs display highertoxicity than short-chain ceramides or previously synthesizedrelated compounds (such as B13/AD2557). There is not yetclear-cut structure–activity relationship. However, in analogywith previously developed cytotoxic analogs, these compoundscontain an allylic hydroxyl group in C3, which has beenproposed to be important in mediating their effects, possibly atthe mitochondrial levels by generation of reactive oxygenspecies.5 The presence of an aromatic ring in our analogs, aswell as in B13, may also contribute to the biological action.However, the amide linkage (present in B13 but absent inAD2646) seems dispensable.6 Replacing this ring by a 4,6-dienealso resulted in a potent cytotoxic effect.14 Moreover, thetoxicity of AD2687 might be related to its analogy withtrimethylsphingosine, a sphingolipid derivative previously re-ported to be cytotoxic.30
The present study demonstrates that these new ceramidederivatives induce leukemic cell death by typical apoptosis aswell as by other types of cell death. Not only was caspaseactivity stimulated, leading to DNA fragmentation, but alsoinhibition of caspase activity by synthetic peptide inhibitors oroverexpression of anti-apoptotic proteins could protect from celldeath. In agreement with previous studies also showingprotection by Bcl-2 overexpression,24,25 our observationssuggest that the ceramide analogs activate the apoptoticmachinery upstream of the mitochondria. In addition, asreported for short-chain ceramides,11,31–34 the ceramide analogstrigger a non-apoptotic form of cell death because caspaseinhibitors did not completely block membrane permeabilityalterations, phosphatidylserine externalization, morphologicalchanges and cell death.
The molecular mechanism(s) of action of ceramide mimicsstill remain(s) poorly elucidated. Several hypotheses have beenproposed, including activation of serine-threonine kinases, forexample, PKCz,8,12 mitochondrial events, that is, disruption ofmitochondrial membrane potential, production of reactiveoxygen species, and cytochrome c release,14 drop in glutathionelevels13 or Rb dephosphorylation.7 Positively charged ceramidesalso appear to trigger mitochondrial permeabilization.15 One ofthe putative mechanisms that underlie these alterations is theincreased endogenous ceramide level. Sustained elevation ofceramide was observed after treatment with our analogs: afinding also described with other ceramide mimics, including N-acylated-serinol, B13 and diene-ceramides.8,9,14 Interestingly,the present study shows that ceramide accumulation occursupstream of the mitochondrial events since, in contrast toexecution of the cell death program, it was not suppressed byBcl-xL overexpression. Several mechanisms could account forceramide elevation : inhibition of SM and GlcCer synthases(present study), inhibition of ceramide degradation by cerami-
DE
VD
ase
(nm
ol/
h/m
g)
0
2
4
6
8
10
12
None AD2646 AD2687
0
50
100
150
200
250
None AD2646 AD2687
Cer
amid
e (%
)
0
20
40
60
80
100
120
AD2646 AD2687
Via
bili
ty (
%)
Bcl-xLMock
n.s.
n.s.
**
**
**
a
b
c
Figure 5 Effect of Bcl-xL overexpression on ceramide analog-inducedceramide production and toxicity. Mock-transfected and Bcl-xL-overexpressing Jurkat cells were incubated for 4 h (a) or 18 h (b andc) in the presence or absence (None) of AD2646 (7mM) or AD2687(5mM). Cells were harvested and DEVDase activity (a), cell viability asevaluated by MTT assay (b), and ceramide content (c) weredetermined. Data are means7s.e.m. of 3 independent experiments.In (c), there was no significant differences in ceramide content ofmock-transfected and Bcl-xL-overexpressing Jurkat cells. The basalceramide content in Bcl-xL cells averaged 410770 pmol/mg ofprotein.
Ceramide analogs trigger Jurkat cell deathT Granot et al
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Leukemia
dase,9 or ceramide-induced ‘self-accumulation’.35,36 In accor-dance with these hypotheses, other compounds such as PPMP orD609, which inhibit ceramide conversion to GlcCer or SM, alsotrigger cell death.37,38 Inhibition of acid ceramidase activity byAD2646 has recently been reported;21 it is, however, unlikelythat this mechanism solely accounts for the cytotoxic effect ofAD2646 and AD2687 because control and Farber (acidceramidase-deficient) lymphoblasts were equally sensitive tothese analogs (data not shown).
Altogether, these observations support the feasibility of anovel therapeutic approach based on manipulation of ceramidemetabolism to kill tumor cells, that could synergize withclassical antitumor agents (e.g. as shown with Safingol37,39).They also emphasize the need for a better understanding of themode of action of these sphingolipid analogs, and for develop-ing even more active and/or selective derivatives.
Abbreviations
DEVD-AMC; Ac-Asp-Glu-Val-Asp-aminomethylcoumarin, FCS;fetal calf serum, GlcCer; glucosylceramide, MTT; 3-(4,5-dimethylthiazol-2-yl)-2,5-diphenyltetrazolium bromide, SM;sphingomyelin, TLC; thin layer chromatography, z-VAD-fmk;benzyloxycarbonyl-Val-Ala-Asp-fluoromethylketone.
Acknowledgements
We thank Dr O Cuvillier (INSERM U.466, Toulouse) for providingJurkat/neo and Jurkat/Bcl-xL clones. The technical assistance of NTherville is acknowledged. This study was supported by grant 607/02 from the Israel Science Foundation (to AD and SG), INSERM (toDM, SC, BS and TL) and ARC 3417 (to BS).
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Supplementary Information accompanies the paper on the Leukemia website (http://www.nature.com/leu)
Ceramide analogs trigger Jurkat cell deathT Granot et al
399
Leukemia
92
IV-5-2 Conclusions de l’article 4
Cette étude montre la capacité de nouveaux analogues de céramide à induire la mort
de cellules leucémiques Jurkat, dépendante et indépendante de l’activité catalytique des
caspases. Ces analogues induisent l’activation des caspases qui conduit à l’apoptose des
cellules Jurkat, caractérisée par une fragmentation de l’ADN, évaluée par le pourcentage de
cellules hypodiploïdes (Figure 31). Il est à noter que l’hypodiploïdie induite par FasL ou
l’AD2646 est inhibée en présence de z-VAD, suggérant un rôle des caspases dans la
fragmentation de l’ADN. A l’inverse, le z-VAD ne prévient pas totalement l’hypodiploïdie
en présence de l’AD2687 (Figure 31). L’apoptose induite par les analogues semble
indépendante des caspases initiatrices-8 et-10 et de la protéine FADD. En effet, des cellules
Jurkat déficientes en caspases-8 et -10 ou déficientes pour FADD, qui sont totalement
résistantes à la mort induite par FasL, sont aussi sensibles aux analogues que les cellules
parentales A3 (Figure 32). Ceci suggère un effet cytotoxique des analogues indépendant de la
signalisation des récepteurs de mort.
Figure 31: Les analogues de céramide AD2646 et AD2687 induisent une fragmentation de l’ADN dans les cellules Jurkat. Les cellules Jurkat parentales A3 ont été incubées dans
du milieu RPMI sans SVF en présence d’AD2646 (7µM), d’AD2687 (5µM) ou de FasL (10
ng/ml) en présence ou non de z-VAD (40 µM) pendant 16 heures. Le contenu en ADN a été
évalué par marquage des cellules à l’Iodure de Propidium (P.I.). Les pourcentages (moyenne
± ESM, n=3) de cellules hypodiploïdes sont indiqués. Le pourcentage d’hypodiploïdie dans
les cellules non traitées est de 24±6 et 12±2 respectivement en absence ou en présence de z-
VAD. Les résultats sont représentatifs de trois expériences indépendantes.
93
A B
Figure 32 : Les cellules Jurkat déficientes en caspase-8 et -10 ou pour la protéine FADD sont sensibles aux analogues de céramide. Les cellules Jurkat parentales A3, déficientes
pour la protéine FADD (I2-1) ou déficientes pour les caspase-8 et -10 (I9-2e) ont été incubées
dans du milieu RPMI sans SVF en présence d’AD2646 (7µM), d’AD2687 (5µM) ou de FasL
(10 ng/ml) pendant 16 heures. Les cellules ont été marquées à l’Annexine-V-FITC et à
l’Iodure de propidium et analysées par cytométrie en flux. La viabilité cellulaire a été
déterminée par le pourcentage de cellules doubles négatives pour l’Annexine-V et l’Iodure de
propidium. Les résultats sont les moyennes ± ESM de trois expériences indépendantes.
Un inhibiteur des caspases, le z-VAD, ne bloque pas totalement la toxicité en réponse
à l’AD2646 et l’AD2687 mais induit un changement dans la morphologie des cellules qui
présentent des caractéristiques des morts « caspase-indépendante » de type apoptose-like ou
nécrose-like. Les analyses biochimiques et morphologiques montrent l’induction d’une mort
indépendante de l’activité caspase comparable à celle observée en réponse à la stimulation de
Fas. En accord avec ces résultats, des analogues de céramide à courtes chaînes ont déjà été
décrits comme pouvant induire une mort cellulaire non apoptotique (Engedal and Saatcioglu,
2001; Kim et al., 2005).
Par analogie de structure avec le céramide, ces analogues agissent en tant
qu’inhibiteurs compétitifs des enzymes de conversion du céramide, telles que la
sphingomyéline synthase, la glucosylcéramide synthase et induisent une accumulation
intracellulaire de céramide. Les effets de ces analogues pourraient être indirects et être
médiés par le céramide endogène qui s’accumule dans les cellules, dès trois heures
d’incubation. Cependant, nous ne pouvons pas exclure un effet direct des analogues de
céramide. En effet, la présence du groupement hydroxyl allylique en C3 pourrait médier
l’effet des analogues sur la production de ROS au niveau de la mitochondrie, comme cela a
94
déjà été décrit (Radin, 2001). L’activation de la caspase-9 en réponse à l’AD2646 et
l’AD2687 suggère une implication de la voie mitochondriale dans leurs effets cytotoxiques.
De plus, le céramide généré, ou les analogues eux même, semblent agir en amont de la
mitochondrie dans la signalisation cytotoxique des analogues. En effet, la surexpression de
Bcl-xL inhibe la toxicité induite par les analogues mais ne prévient pas l’accumulation
intracellulaire de céramide. En accord avec ces observations, un analogue cationique de
céramide à longue chaîne, le LCL-30, induit l’apoptose de cellules du cancer du colon, en
ciblant la mitochondrie, en provoquant une diminution du potentiel mitochondrial et un
relargage du cytochrome c (Dindo et al., 2006). En outre, même si Bcl-xL, qui est
principalement localisé dans la membrane externe mitochondriale, inhibe la perméabilisation
des membranes mitochondriales en inactivant les membres pro-apoptotiques de la famille de
Bcl-2, il semble que ces effets ne soient pas restreints à la mitochondrie. Comme décrit pour
son homologue Bcl-2, Bcl-xL pourrait agir sur le réticulum endoplasmique (Ferri and
Kroemer, 2001). En effet, sa surexpression dans des cellules myoblastiques murines inhibe
l’activation de la caspase-12 et l’apoptose en réponse au stress du RE (Morishima et al.,
2004). De plus, l’expression d’un mutant de Bcl-xL ciblant le RE, inhibe la toxicité induite
par la thapsigargine, un inducteur de stress du RE (Fiebig et al., 2006). Aussi, nous ne
pouvant pas exclure un effet des analogues de céramide sur d’autres organelles différentes de
la mitochondrie comme le RE, le Golgi ou le lysosome.
L’utilisation de ces analogues de céramide en thérapie anticancéreuse pourrait être
envisagée. Une surexpression de la céramidase acide est observée dans 70 % des cellules
tumorales de la tête et du cou, en comparaison avec des tissus sains. L’AD2646 ou LCL 204
qui inhibe aussi l’activité de la céramidase acide, sensibilise les cellules SCC-1, du cancer de
la tête et du cou, à l’apoptose induite par un agoniste de Fas, in vitro et in vivo sur un modèle
de xénogreffe tumorale chez la souris (Elojeimy et al., 2007; Norris et al., 2006). Une
approche thérapeutique combinant FasL et l’AD2646 semble être prometteuse pour le
traitement des tumeurs de la tête et du cou. Toutefois, les analogues AD2646 et AD2687
n’ont aucun effet sur l’apoptose des cellules Jurkat induite par FasL, suggérant que les effets
de ces molécules dépendent du type cellulaire (résultats non montrés). Il serait donc
intéressant de tester cette combinaison de molécules sur d’autres types de cellules
cancéreuses. De plus, il a été montré que des cellules leucémiques myéloïdes HL-60
chimiorésistantes présentent des taux de céramide plus faibles, et des activités de la SMS et
de la GCS plus élevées, en comparaison avec des cellules sensibles (Itoh et al., 2003). Aussi,
comme les analogues AD2646 et AD2687 inhibent les activités de ces deux enzymes et
95
augmentent le taux intracellulaire de céramide, ils pourraient sensibiliser ces cellules aux
traitements chimiothérapeutiques classiques. Ainsi, un effet cytotoxique synergique de
l’analogue de céramide LCL-30 avec la doxorubicine a été montré dans des cellules du
cancer du colon (Dindo et al., 2006).
96
DISCUSSION
97
La mort cellulaire induite par l’activation du récepteur Fas (CD95), consécutive à la
liaison de Fas Ligand (CD95-L), joue un rôle majeur dans la régulation de l’homéostasie
lymphocytaire. L’objectif de notre travail a été de clarifier le rôle des caspases et du céramide
dans la signalisation cytotoxique du récepteur Fas.
I- Les caspases-8 et -10 sont indispensables à la signalisation apoptotique et nécrotique
induite par FasL
Alors qu’un rôle essentiel de la caspase-8 avait été montré dans l’apoptose induite par
l’engagement de Fas (Juo et al., 1998), nos travaux démontrent que dans des cellules
déficientes en caspase-8, la caspase-10 active la voie mitochondriale via le clivage de Bid et
active la cascade des caspases conduisant à l’apoptose (Milhas et al., 2005) (Figure 33, 1). Il
est à noter que notre étude a été réalisée avec du FasL, contrairement aux travaux du groupe
de Blenis reposant sur l’utilisation d’un anticorps anti-Fas agoniste. Ces résultats
contradictoires pourraient s’expliquer par le fait que les voies pro-apoptotiques activées par
un anti-Fas agoniste et par FasL ne soient pas strictement identiques (Legembre et al., 2003).
Plusieurs études suggèrent l’existence de voies de signalisation cytotoxique
indépendantes des caspases, c'est-à-dire non inhibable par le z-VAD, dans les lymphocytes T
en réponse à la stimulation de Fas (Davidson et al., 2002; Holler et al., 2000; Matsumura et
al., 2000; Vonarbourg et al., 2002). Nos résultats confirment l’induction d’une mort en
réponse à de fortes concentrations de FasL, dans les cellules Jurkat et dans les PBL incubés
en présence de z-VAD. Cette signalisation semble impliquer la kinase RIP et des évènements
mitochondriaux comme le relargage d’AIF, qui restent à confirmer. Cependant, malgré la
classification des types de morts non apoptotiques, il semble que la définition du type de mort
caspase-indépendante et dépendante de RIP ne soit pas encore clairement établie (Jaattela and
Tschopp, 2003; Kroemer and Martin, 2005; Leist and Jaattela, 2001). En effet, nos résultats
mettent en évidence une mort de type apoptose-like caractérisée par une forte condensation
nucléaire et cellulaire et une externalisation des PS (Milhas et al., 2005). D’autres travaux
décrivent une mort de type nécrose-like caractérisée par une altération de la perméabilité
membranaire détectée par un marquage à l’iodure de propidium et un gonflement des
organites intracellulaires et du cytoplasme des cellules, observé par microscopie électronique
(Holler et al., 2000; Matsumura et al., 2000). Une autre étude indique une mort de type
autophagique caractérisée par la présence de vacuoles autophagiques dans le cytoplasme des
98
cellules (Yu et al., 2004). Enfin, cette mort a aussi été qualifiée de nécroptose ayant à la fois
des caractéristiques de nécrose et de mort autophagique (Degterev et al., 2005).
Les cellules Jurkat déficitaires en caspase-8 et -10 sont complètement résistantes à
FasL, suggérant que ces caspases initiatrices sont indispensables pour l’induction de la mort
apoptotique et nécrotique (Figure 33, 1 et 2). De plus, notre étude suggère qu’une partie de la
signalisation activée par les caspases-8 et -10 est indépendante de leur activité catalytique. En
accord avec cette hypothèse, la surexpression de la caspase-8 ou -10 sauvage en présence de
z-VAD ou de la caspase-8 ou -10 catalytiquement inactive est toxique et restaure la
sensibilité des cellules I9-2e à la mort par FasL. Ces résultats remettent en cause l’existence
d’une mort « caspase-indépendante » dans la signalisation de Fas et indiquent un rôle des
caspases-8 et -10 dans l’induction d’une mort « nécrotique » indépendamment de leur activité
catalytique. Il est à noter que les cathepsines peuvent également sensibiliser des cellules
cancéreuses à la mort induite par des agents antitumoraux, indépendamment de leur activité
catalytique (Beaujouin et al., 2006).
Comme montré pour l’activation de NF-κB en réponse à la stimulation de Fas, les
caspases-8 et -10, par l’intermédiaire de leur domaine DED, pourraient s’associer à RIP et à
FADD pour former un complexe qui permettrait l’activation de RIP (Figure 33, 2). Il
semblerait donc que les mêmes protéines participent à l’induction de trois types de
signalisation distinctes : voie de survie NF-κB-dépendante, voie apoptotique caspase
dépendante et voie nécrotique indépendante de l’activité catalytique des caspases. Des inter-
relations entre ces voies semblent exister pour permettre leur activation respective. La
synthèse protéique étant indispensable dans les voies de prolifération et de survie, son
inhibition pourrait favoriser l’activation des voies apoptotiques ou nécrotiques. Ainsi,
l’induction d’une mort dans des cellules Jurkat par le TNFα, TRAIL ou FasL est
potentialisée en présence de cycloheximide, un inhibiteur de la synthèse protéique (Holler et
al., 2000). De plus, il semble que la voie apoptotique inhibe les deux autres voies grâce à
l’activité des caspases. En réponse au TNFα ou à un agoniste de Fas, la caspase-8 clive RIP
permettant de séparer le domaine kinase (en N-terminal) du reste de la protéine comprenant
le domaine intermédiaire et le domaine de mort (en C-terminal). Le fragment C-terminal de
RIP participe à l’induction de l’apoptose tandis qu’il inhibe l’activation de la voie NF-κB en
réponse au TNFα (Kim et al., 2000). De plus, comme l’activité kinase de RIP est
indispensable à la signalisation nécrotique, son clivage par les caspases pourrait inhiber son
activité pro-nécrotique (Holler et al., 2000). Aussi, il a été montré que l’inhibition des
99
caspases sensibilise des fibroblastes L929 à la mort nécrotique induite par le
TNFα (Vercammen et al., 1998a). De plus, une étude récente montre l’induction d’une mort
autophagique RIP dépendante des cellules L929 incubées en présence de z-VAD ou de
siRNA dirigés contre la caspase-8 (Yu et al., 2004). En outre, comme l’activité kinase de RIP
n’est pas indispensable à l’activation de NF-κB (Ting et al., 1996), l’augmentation de son
activité pourrait induire préférentiellement la voie nécrotique plutôt que la voie de survie. De
plus, il semblerait que la compartimentation subcellulaire du récepteur Fas conditionne
l’activation des voies de mort ou de survie. Des travaux récents indiquent que
l’internalisation du récepteur est nécessaire à la formation du DISC et à la signalisation
apoptotique du récepteur Fas, tandis qu’une absence d’internalisation de Fas dans les
lysosomes conduirait à l’induction de voie de survie (Lee et al., 2006a). Enfin, dans un
contexte infectieux, la voie nécrotique pourrait être favorisée. Par exemple, lors de l’infection
de cellules endothéliales par Chlamydia pneumoniae, la mort apoptotique induite par les LDL
oxydées est inhibée tandis que la nécrose est potentialisée, notamment par la production de
ROS. L’agent infectieux pourrait exercer le même effet que le z-VAD en inhibant les
caspases (Nazzal et al., 2006). Il est à noter qu’une partie de la signalisation cytotoxique des
LDL oxydées implique le système Fas/FasL (Alcouffe et al., 2004).
Finalement, les mutations de la caspase-8 ou de la caspase-10 responsables d’ALPS affectent
l’activité catalytique des caspases mais ne sont pas localisées au niveau du site catalytique.
Ainsi, comme les caspases mutées sont recrutées au niveau du récepteur Fas, il a été suggéré
un effet dominant négatif des caspases mutées qui empêcheraient le recrutement des caspases
sauvages (Wang et al., 1999a). En outre, il est possible que ces mutations perturbent la
formation du complexe hypothétique entre RIP, FADD et les caspases-8 et -10, responsable
de l’activation de la voie de signalisation indépendante de l’activité catalytique des caspases,
et participent ainsi au développement des ALPS. De même, chez des patients atteints d’ALPS
de type I, qui possèdent des mutations au niveau du récepteur Fas responsables de la
résistance des lymphocytes à la mort induite par l’engagement de Fas, l’activation de NF-κB
pourrait favoriser la survie et la prolifération (Legembre et al., 2004). Il est envisageable que
ces mutations, en affectant à la fois l’induction de la voie apoptotique et nécrotique,
favorisent l’activation des voies de survie.
100
II- L’inhibition de l’activité de la SMS pourrait participer à la génération de céramide dans la
signalisation de Fas
Nos résultats mettent en évidence une inhibition de l’activité de la SMS qui pourrait
être impliquée dans la génération de céramide et dans l’induction de la mort cellulaire en
réponse à FasL (Figure 33, 3). L’inhibition de la SMS dépend principalement de l’activité des
caspases. Ceci est en accord avec les travaux du groupe d’Okazaki qui montrent une
inhibition de l’activité de la SMS nucléaire dépendante de la caspase-3 en réponse à un
agoniste de Fas (Watanabe et al., 2004). Toutefois, nos résultats suggèrent que l’inhibition de
la synthèse de SM est un évènement précoce dans la signalisation de Fas, intervenant en
amont des évènements mitochondriaux. Les mécanismes d’inhibition de l’activité de la SMS
reste à préciser. Il serait intéressant de déterminer si la SMS est un substrat direct des
caspases initiatrices. Pour cela, nous envisageons d’évaluer la capacité des caspases
recombinantes-2, -8, -9 et -10 à cliver la SMS1 in vitro. L’utilisation de siRNA dirigés contre
ces différentes caspases pourrait permettre de définir leur éventuelle implication dans
l’inhibition de la SMS in situ. De plus, la surexpression de la SMS1 mutée (D327E) sur le
site potentiel de clivage par les caspases (LAHD↓H) pourrait permettre de valider ce site in
situ et d’évaluer si l’inhibition de la SMS dépend d’un clivage direct de cette enzyme. Dans
cette éventualité, l’effet de la surexpression de la SMS1 mutée permettrait de déterminer si
l’inhibition de la SMS est un évènement causal dans la production de céramide et la toxicité
en réponse à FasL. En outre, d’autres mécanismes pourraient participer à l’inhibition de la
SMS, comme : (i) une altération de la structure du Golgi par les caspases ; (ii) une inhibition
indirecte due à un défaut de substrat pour l’enzyme, soit le céramide, soit les PC.
Dans la signalisation indépendante de l’activité catalytique des caspases, il semble
que RIP soit impliquée dans l’inhibition de l’activité de la SMS et la génération de céramide.
Cependant, les mécanismes moléculaires responsables de l’inhibition de la SMS restent à
préciser. Une production de ROS a été décrite dans la signalisation du TNFR-1 indépendante
de l’activité catalytique des caspases et dépendante de RIP (Lin et al., 2004b; Thon et al.,
2005). L’étude de l’effet d’antioxydants sur l’inhibition de l’activité de la SMS et sur la
génération de céramide en réponse à FasL, en présence de z-VAD, pourrait permettre de
déterminer si les ROS sont impliqués dans ces phénomènes.
Nos résultats, suggèrent que l’inhibition de la SMS participe à la génération de
céramide dans la signalisation apoptotique et nécrotique en réponse à FasL (Figure 33, 3). Il
semble que les caspases-8 et -10 sont nécessaires à la production de céramide, puisque
101
qu’aucune élévation du taux intracellulaire de céramide n’est détecté dans des cellules
déficientes en caspase-8 et -10 en réponse à FasL. Ainsi, dans la signalisation apoptotique,
l’activité des caspases-8 et -10 pourrait participer à l’inhibition de l’activité de la SMS qui
favoriserait l’augmentation du taux intracellulaire de céramide. Dans la signalisation
indépendante de l’activité catalytique des caspases, l’activation de RIP au sein du complexe
formé par RIP, FADD, la caspase-8 et la caspase-10 pourrait participer à l’inhibition de la
SMS, potentiellement responsable de l’augmentation intracellulaire du taux de céramide. De
plus, nos résultats indiquent que le céramide généré pourrait être un élément de la
signalisation apoptotique et nécrotique. En effet, des analogues de céramide induisent une
mort apoptotique et une mort indépendante de l’activité catalytique des caspases (Figure 33,
4). Ces analogues interfèrent avec le métabolisme sphingolipidique endogène et inhibent
l’activité de la SMS, de la GCS et de la céramidase acide. Ainsi, en prévenant la conversion
de céramide en SM, en glucosylcéramide et en sphingosine, les analogues induisent une
augmentation du taux intracellulaire de céramide qui pourrait participer à la mort cellulaire.
Finalement, interférer avec le métabolisme sphingolipidique et notamment avec
l’activité de la SMS, dans le but d’augmenter le taux intracellulaire de céramide, pourrait
permettre de sensibiliser les cellules résistantes à la mort. En effet, nos résultats indiquent que
le D609, qui inhibe l’activité de la SMS, permet de sensibiliser les cellules déficientes en
caspase-8 à FasL. De plus, le D609 permet de restaurer la sensibilité de PBL à la mort
indépendante de l’activité catalytique des caspases induite par FasL. Ainsi, l’utilisation de
dérivés du D609, ou des analogues de céramide, pourrait être envisagée pour sensibiliser les
lymphocytes de patients atteints d’ALPS et les cellules malignes à FasL ou aux traitements
anticancéreux.
102
FADD
RIP
Casp-3/7
Mort non apoptotique
Apoptose
Casp-8/10
Fas/CD95
Voie dépendante de l’activité
catalytique des caspases
Voie indépendante de l’activité
catalytique des caspases
SMS1Bid
↑Céramide
ROS
Casp8-/10
FADD
Z-VAD
AD2646 AD2687
1
4
3
2
FasL/CD95L
Figure 33 : Voie dépendante et indépendante de l’activité catalytique des caspases dans la signalisation de Fas. 1, L’activation du récepteur Fas par la liaison de FasL permet la
formation du DISC constitué de la protéine FADD et des caspases-8 et -10. L’activation de
ces caspases initiatrices au niveau du DISC permet soit l’activation directe des caspases
effectrices -3 et -7, soit l’activation de la voie mitochondriale par le clivage de la protéine
Bid. Les deux voies conduisent à l’apoptose. 2, La formation du complexe constitué de la
protéine FADD, des caspases-8 et -10 et de RIP pourrait activer une signalisation de mort
indépendante de l’activité catalytique des caspases et impliquant la production de ROS. 3,
L’activation des deux types de signalisation conduit à l’inhibition de l’activité de la SMS1,
localisée au niveau du trans Golgi. Cette inhibition de la synthèse de SM favorise
l’augmentation du taux intracellulaire de céramide. 4, Le céramide accumulé en réponse à la
stimulation de Fas ou à des analogues de céramide tels que l’AD2646 et l’AD2687, pourrait
participer activement à l’induction de l’apoptose et de la mort non apoptotique.
103
MATERIELS ET METHODES
104
I- Cultures et lignées cellulaires
I-1 Cellules Jurkat
Différentes lignées leucémiques T humaines de type Jurkat sont utilisées : la lignée
parentale A3 et ses lignées dérivées obtenues après traitement mutagène telles que le clone
I2-1 (∆FADD, déficitaire pour la protéine FADD) (Juo et al, 1999) et le clone I9-2
(∆caspase-8, déficitaire pour la caspase-8) (Juo et al, 1998), fournies par le Dr. J. Blenis
(Boston, USA) ; les sous-populations I9-2a, I9-2b, I9-2c, I9-2d et I9-2e obtenues par
dilutions limites de la lignée I9-2 (Milhas et al., 2005) ; la lignée E6-1 transfectée par un
vecteur contrôle neo ou par un vecteur permettant la surexpression de Bcl-xL (lignée Bcl-xL)
(Boise and Thompson, 1997), fournies par le Dr. O. Cuvillier (Toulouse, France) ; la lignée
RIP- déficitaire pour la protéine RIP dérivée de la lignée parentale RIP
+ fournies par le Dr. B.
Seed (Boston, USA) (Ting et al., 1996) ; la lignée SMS1-KD surexprimant de façon stable un
siRNA dirigé contre la SMS1 et la lignée contrôle surexprimant un siRNA « scramble »,
fournies par le Dr. T. Okazaki (Tottori, Japon). Ces lignées Jurkat sont cultivées à 37°C, en
atmosphère humide et en présence de 5% de CO2 dans du milieu RPMI 1640 (+Glutamax)
(Invitrogen) contenant 10% de sérum de veau fœtal (SVF) décomplémenté (Eurobio). Les
lignées transfectées sont cultivées en présence de 0,6 à 0,8 mg/ml de G418.
I-2 Lymphocytes humains du sang périphérique (PBL, Peripheral Blood
Lymphocytes)
Les PBL sont isolés sur gradient de Ficoll (Gibco) à partir de 20 ml de sang de
donneurs sains. Les monocytes sont éliminés par adhésion cellulaire pendant 4 heures. Puis
les PBL sont activés par 1 µg/ml de phytohémagglutinine (PHA) (Sigma) et cultivés pendant
6 jours dans du milieu RPMI 10% SVF contenant 20 unités/ml d’IL-2 (Sanofi-Synthélabo).
Les PBL activés sont ensuite restimulés pendant 24 heures avec de la PHA (1µg/ml) en
présence d’IL-2 (20 unités/ml) pour induire l’AICD. Alternativement, les cellules sont
incubées pendant 24 heures en présence de 500 ng/ml de FasL (Abcys) et de 20 unités/ml
d’IL-2.
105
I-3 Cellules HeLa
Les cellules carcinomateuses humaines HeLa sont cultivées dans du milieu DMEM
(+Glutamax) (Gibco) contenant 10% de SVF décomplémenté.
I-4 Transfections cellulaires
Transfections transitoires : Les transfections des cellules Jurkat ont été réalisées en
collaboration avec le Dr. Justin Tessié (CNRS, Toulouse) par électroperméabilisation de 2
millions de cellules dans 200 µl d’un tampon de perméabilisation contenant 10 mM de
tampon phosphate, 250 mM de sucrose et 1 mM de MgCl2 (pH 7,4), 8 µg de plasmide codant
pour EGFP, la caspase-8 sauvage taggée EGFP, la caspase-8 mutée (C360S) taggée EGFP ou
la caspase-10 sauvage taggée EGFP. Alternativement les cellules ont été transfectées par 8µg
de plasmide codant pour la caspase-10 mutée (C401S) et 2 µg de plasmide codant pour
EGFP. Les plasmides ont été fournis par le Dr. M. Lénardo (Bethesda, MD). Le champ
électrique est appliqué par 3 pulsations de 10 ms (240 V, électrode de 4mm). Immédiatement
après l’électroperméabilisation, 20 % de SVF est ajouté à la suspension cellulaire suivi de 2
ml de RPMI 10% SVF (Gabriel et al., 2003). 4, 12 ou 24 heures après la transfection, les
cellules sont incubées ou non en présence de FasL murin (500 ng/ml) pendant 4 heures, puis
analysées par cytométrie en flux après marquage à l’Annexine-V-APC (AlloPhycoCyanin)
ou à l’iodure de propidium (cf I-4-1).
Les cellules HeLa ont été transfectées à l’aide du réactif de transfection JetPEI
(PolyPlus- transfection). 24 heures avant la transfection, 0,2 millions de cellules sont
ensemencées dans 2 ml de DMEM 10% SVF. Le jour de la transfection, le mélange
contenant : 6µl de réactif JetPEI dans 100 µl Nacl (150 mM), 0,3µg de plasmide codant pour
EGFP ou 3µg de plasmide codant pour la caspase-8 sauvage taggée EGFP, la caspase-8
mutée (C360S) taggée EGFP ou pour la caspase-10 sauvage taggée EGFP et contenu dans
100 µl de Nacl, est incubé 15 minutes à température ambiante puis ajouté goutte à goutte
dans les cellules. Alternativement, les cellules ont été transfectées par 3µg de plasmide
codant pour la caspase-10 mutée (C401S) et 0,6 µg de plasmide codant pour EGFP. 16
heures après la transfection, les cellules sont analysées par cytométrie en flux après marquage
à l’Annexine-V-APC ou à l’iodure de propidium (cf I-4-1).
Transfections stables : les cellules Jurkat ont été transformées de façon stable par un
vecteur rétroviral codant pour un siRNA « scramble » (ATTGAAAAAGACACGCGCC) ou
106
un siRNA dirigé contre la SMS1 humaine (GCCCAACTGCGAAGAATAA) (Jin Z.X.,
Okazaki T., Umehara H., soumis). La méthode de production de rétrovirus codant pour des
siRNA et l’infection de cellules Jurkat par des virus recombinants a été décrite (Jin et al.,
2002).
II- Source de FasL
Du FasL humain recombinant (Abcys) a été utilisé pour induire l’activation du
récepteur Fas. Alternativement, des surnageants de culture de cellules neuronales murines de
type Neuro-2A surexprimant et sécrétant du FasL murin (Neuro2A-FasL) ont été utilisés
comme source de FasL (Shimizu et al., 1999). Les cellules Neuro2A transfectées, ou non, par
un plasmide codant pour FasL sont cultivées dans du milieu RPMI 10% SVF. A confluence,
les surnageants de culture sont prélevés, filtrés (0,2µm) et stockés à -20°C. Par technique
ELISA (Enzyme-Linked ImmunoSorbent Assay), la concentration de FasL dans les
surnageants de culture de Neuro2A-FasL est évaluée à 1µg/ml (résultats non montrés). Des
dilutions géométriques de raison 2 de ces surnageants sont effectuées dans du RPMI 10%
SVF, pour évaluer la cytotoxicité en réponse à différentes doses de FasL. Ainsi, la plus faible
dilution du surnageant (dilution au demi) contient 500 ng/ml de FasL et la plus forte dilution
(dilution au 1/128) contient 7,5 ng/ml de FasL. La toxicité mesurée résulte bien de
l’activation de Fas par son ligand car (i) l’incubation de cellules Jurkat en présence de
surnageant de Neuro2A-FasL induit une toxicité comparable à celle induite par un FasL
humain recombinant purifié ; (ii) l’incubation de cellules Jurkat en présence de surnageant de
Neuro2A non transfectées n’engendre pas de perte de viabilité (Figure 18A), ni d’activation
de caspases (Résultats non montrés) ; (iii) les Jurkat ∆FADD, déficitaires pour FADD (Juo et
al., 1999), une protéine adaptatrice indispensable pour la signalisation cytotoxique de Fas
(Holler et al., 2000) résistent complètement à la toxicité induite par le surnageant de
Neuro2A-FasL (Figure 18A).
III- Expression de CD95 à la surface cellulaire
500000 cellules sont centrifugées et incubées pendant 30 minutes à 4°C, à l’abri de la
lumière, en présence de 10µl d’anticorps anti-CD95-PE (clone 7C11, Immunotech Beckman
Coulter) dans un volume final de 50µl. De la même façon, pour les contrôles isotypiques,
500000 cellules sont incubées avec 0,5µg d’un anticorps IgM irrelevant couplé au PE
107
(Phycoerythrine) (Santa Cruz Tebu). L’analyse des cellules par cytométrie en flux
(FACSCalibur, Becton Dickinson) s’effectue après lavage des cellules avec du PBS
(Phosphate Buffered Saline)
IV- Tests de viabilité cellulaire
IV-1 Test d’exclusion au bleu Trypan
La proportion de cellules mortes est évaluée par observation sur une lame de
Malassez d’un aliquot de culture cellulaire dilué volume à volume dans une solution de Bleu
Trypan (0,4 % dans du PBS). Les pourcentages de cellules présentant un noyau apoptotique
(condensé et/ou fragmenté) et de cellules nécrotiques (colorées en bleu) sont évalués.
IV-2 Test MTT
Les cellules Jurkat (2 millions/ml) sont incubées en présence, ou non, de 40µM de z-
VAD(OMe)-fmk (Bachem) pendant une heure. 100000 cellules sont ensuite ensemencées par
puits de plaques de 96 puits dans 50µl de RPMI 10% SVF. 50µl de milieu contenant de 15
ng/ml à 1 µg/ml de FasL murin ou humain sont rajoutés par puits. Après 24h d’incubation, le
MTT (ou Bromure de 3(4,5-diméthylthiazol-2-yl)-2,5-diphényltétrazolium) (Sigma) est
incubé dans le milieu de culture à une concentration finale de 500 µg/ml pendant 3h à 37°C.
Après dissolution des cristaux de formazan formés, dans 100µl d’une solution de
solubilisation (HCl (0.01N) et SDS 10%), une lecture spectrophotométrique à 590 nm est
réalisée. Les densités optiques obtenues sont directement proportionnelles au nombre de
cellules vivantes. L'effet cytotoxique du FasL est calculé par le pourcentage de viabilité après
traitement par FasL, par rapport au 100% correspondant aux cellules incubées en absence de
FasL.
V- Tests d’apoptose
V-1 Analyse morphologique
Les cellules sont incubées pendant 15 minutes à 37°C à l’abri de la lumière en
présence de 2 µg/ml d’iodure de propidium (Sigma), un marqueur des cellules nécrosées
108
présentant un trouble de la perméabilité membranaire et avec 2,5 µM de Syto13 (Molecular
Probes), une sonde perméante colorant le noyau et le cytoplasme des cellules en se fixant sur
les acides nucléiques. 100000 cellules sont ensuite déposées entre lame et lamelle avant
observation au microscope à fluorescence. Les cellules présentant une condensation ou une
fragmentation nucléaire sont considérées comme apoptosées. Les cellules marquées à
l’iodure de propidium sont nécrosées. Parmi les cellules nécrosées, on distingue des cellules
en nécrose primaire (n’ayant pas ou peu de condensation chromatinienne), des cellules en
nécrose secondaire présentant une fragmentation nucléaire.
V-2 Externalisation des phosphatidylsérines et perméabilité membranaire
Une quantification de l’apoptose est réalisée après marquage des cellules par
l’Annexine V-FITC (AV) et l’iodure de propidium (IP) (Immunotech Beckman Coulter). Les
cellules sont centrifugées et incubées 10 minutes à 4°C en présence d’AV (250 ng/ml) et d’IP
(50 ng/ml) avant d’être analysées par cytométrie en flux. Le pourcentage de cellules
apoptotiques qui présentent une externalisation des phosphatidylsérines, marquées par l’AV,
ainsi que la proportion de cellules nécrosées, marquées par l’IP, sont évalués. Il est à noter
que les cellules nécrosées sont aussi marquées par l’AV. Ainsi, les cellules apoptosées et
nécrosées sont respectivement AV + / IP- et AV+ / IP+.
V-3 Analyse de la fragmentation de l’ADN
Deux millions de cellules sont lavées en PBS et centrifugées à 4°C puis
perméabilisées en présence d’éthanol à 70% pendant 10 minutes à -20°C. Après plusieurs
lavages en PBS, les cellules sont incubées 30 minutes à 37°C en présence de 1 mg/ml de
RNAse et de 0,1 mg/ml d’iodure de propidium (Sigma) avant d’être analysées par cytométrie
en flux. Le pourcentage de cellules hypodiploïdes présentant un contenu d’ADN inférieur à
celui de cellules en G0/G1, dû à une fragmentation de l’ADN, est évalué.
V-4 Dosage de l’activité des caspases : essai enzymatique DEVDase ou IETDase
Les cellules sont lavées dans du PBS puis centrifugées à 1500 rpm pendant 5 minutes
à 4°C. Les culots cellulaires sont lysés dans 250 µl de tampon de lyse contenant 10 mM
d’Hepes (pH 7,4), 42 mM de KCl, 5mM de MgCl2, 1mM de DTT, 0,5% de CHAPS, 1mM de
109
PMSF et 2µg/ml de leupeptine, puis soniqués. Le lysat est centrifugé à 10000 rpm pendant 5
minutes à 4°C. 100 µl du surnageant obtenu (extrait protéique) sont incubés avec 100 µl
d’une solution contenant 40 µM Ac-DEVD-AMC ou Ac-IETD-AMC (Bachem) pendant 30
minutes à l’obscurité et à température ambiante. La réaction est stoppée par ajout de 800 µl
de tampon de lyse. La quantité d’AMC (7-Amino-4-methylcoumarin) libéré consécutivement
à l’action des caspases est déterminée par spectrofluorimétrie (λexcitation = 351 nm ;
λémission = 430 nm). Les activités spécifiques DEVDase et IETDase sont calculées en se
référant à une gamme standard d’AMC.
V-5 Essais in vitro : protéines recombinantes
- Caspases recombinantes : 200 µg d’extraits protéiques (cf I-5-4) de cellules Jurkat
A3 ou I9-2 sont incubés en présence d’une unité de caspase-8 ou -10 recombinante pendant
différents temps à 37°C dans un volume final de 200 µl d’un tampon contenant 50 mM
d’Hépès et 150 mM de NaCl à pH 7,5. Aux temps indiqués, la réaction enzymatique est
stoppée par congélation dans l’azote liquide. 20 µg de protéines sont déposés sur un gel SDS-
PAGE et analysés par Western Blot.
- Bid recombinant : 1µg d’une protéine Bid recombinante murine taggée Histine est
incubé en présence d’une unité de caspase recombinante à 37°C dans un volume final de 60
µl d’un tampon contenant 50 mM d’HEPES et 150 mM de NaCl à pH 7,5. Aux temps
indiqués, 100 ng de protéine sont immédiatement congelés dans l’azote liquide et analysés
par Western Blot avec un anticorps anti-His (clone sc8036, Santa Cruz). Alternativement, les
extraits sont séparés sur un gel SDS-PAGE et colorés au Bleu de Coomassie.
VI- Western Blot
VI-1 Extraits protéiques totaux
De 5 à 20 millions de cellules sont soniquées dans un tampon de lyse [Hepès (10mM ;
pH 7,4 ), Glycérol (10%), Triton X-100 (10mM), DOC (Acide Desoxycholique, 0.5%),
NaVO4 (1mM), β−glycero-phosphate (10mM), NaF (50mM), leupeptine (2µg/ml), pepstatine
(2µg/ml), aprotinine (10µg/ml), PMSF (1mM)]. Après une centrifugation de 10 minutes à
10000 rpm à 4°C, les surnageants sont récupérés et les protéines sont dosées selon la méthode
110
de Bradford (Biorad). Les extraits protéiques sont finalement dénaturés par chauffage à 95°C
en présence de Bleu de Bromophénol et de β-mercaptoéthanol.
VI-2 Extraits protéiques cytosoliques
20 millions de cellules sont homogénéisées grâce à un potter dans un tampon de lyse
[Hepès/KOH (20mM ; pH 7,4), EDTA (1mM), albumine bovine délipidée (0,1 %), sucrose
(250 mM), leupeptine (20µg/ml), aprotinine (10µg/ml), pepstatineA (10µg/ml), PMSF
(0,1mM)]. Une première centrifugation de 5 minutes à 1500 rpm à 4°C permet de sédimenter
les noyaux et les cellules intactes. La fraction enrichie en mitochondries est sédimentée par
10 minutes de centrifugation à 10000 rpm et à 4°C du surnageant (surnageant 1) obtenu lors
de la première centrifugation. Enfin, une centrifugation de 10 minutes à 15000 rpm et à 4°C
du surnageant obtenu précédemment (surnageant 2) permet d’isoler la fraction cytosolique
dans le surnageant 3.
VI-3 Migration électrophorétique des extraits protéiques
De 20 à 50µg d’extraits protéiques sont déposés sur un gel SDS-PAGE (12 ou 15%)
puis transférés sur une membrane de nitrocellulose. Les membranes sont hybridées en
présence des anticorps primaires puis des anticorps secondaires couplés à la Peroxidase
(Jackson ImmunoResearch). La révélation est effectuée par chimiluminescence à l’aide d’un
kit ECL (Perbio).
VII- Analyse de la localisation subcellulaire des protéines mitochondriales
100000 cellules sont cytocentrifugées sur lames avant d’être fixées pendant 15
minutes. Pour le cytochrome c et EndoG, les cellules sont fixées par la paraformaldéhyde
(4%), lavées en PBS et perméabilisées pendant 15 minutes en présence de Triton X-100
(0.1%). Pour AIF, les cellules sont fixées en présence de méthanol (100%) à -20°C puis
lavées en PBS et incubées pendant 15 minutes avec de la BSA (3%). Après lavage, les lames
sont incubées pendant une heure en présence des anticorps primaires anti-cytochrome c
(clone 6H2.B4, 5µg/ml, BD Biosciences), anti-EndoG (1µg/ml, ψProSci) ou anti-AIF (clone
E-1, 4µg/ml, Santa Cruz Tebu) avant une incubation d’une heure en présence de l’anticorps
111
secondaire anti-IgG de souris couplé au FITC (4µg/ml, Molecular Probes). Les lames sont
ensuite analysées par microscopie confocale.
VIII- Analyse des sphingolipides
VIII-1 Extraction lipidique
Les culots cellulaires sont repris par 200 µl d’eau distillée et homogénéisés par
sonication. 30 µl sont conservés pour le dosage protéique par la méthode de Bradford. 850 µl
de chloroforme/méthanol (2 :1, v/v) sont ajoutés au 170 µl d’extraits restant. Après mélange
et centrifugation à 2500 rpm pendant 15 minutes, la phase inférieure est récupérée et lavée
avec une phase supérieure synthétique constituée de chloroforme/méthanol/eau (3 :48 :47,
v/v/v), puis évaporée sous azote.
VIII-2 Dosage du céramide (méthode de la DAG kinase)
Le principe de la méthode repose sur la capacité de la DAG kinase à phosphoryler le
DAG et le céramide. Les extraits lipidiques sont solubilisés par 40 µl de solution détergente
(di-oléoyl-phosphatidyl-glycérol/octyl-β-glucoside), vortexés, soniqués et incubés en
présence de DAG Kinase d’E.coli (isolée à partir de bactéries fournies par les Drs. D. Perry et
Y.A. Hannun (Charleston, SC)) et d’ATPγP32 à température ambiante pendant 30 minutes.
La réaction est stoppée par l’addition de 250 µl d’eau contenant 1% d’acide perchlorique,
400 µl de chloroforme et 400 µl de méthanol. Une centrifugation à 2500 rpm pendant 10
minutes permet d’isoler la phase inférieure contenant le céramide-1-phosphate et l’acide
phosphatidique. La phase inférieure est ensuite évaporée sous azote puis solubilisée par 60 µl
de chloroforme/méthanol (2:1, v/v). 20 µl de cet extrait sont séparés sur une plaque de silice
dans un système de migration contenant chloroforme/acétone/méthanol/acide acétique/eau
(50:20:15:10:5, v/v/v/v/v). Les bandes correspondant au céramide-1-phosphate et à l’acide
phosphatidique sont révélées par autoradiographie, grattées et comptées par scintillation.
112
VIII-3 Analyse du profil sphingolipidique
3 millions de cellules Jurkat sont incubées en présence de [3H]-sphingosine (0,33
µCi/ml) (PerkinElmer), un précurseur de la synthèse des sphingolipides, pendant 48 heures
ou 72 heures pour marquer les sphingolipides à l’équilibre. Après 2 heures de « chasse »
(incubation des cellules en présence d’un milieu non radioactif), les cellules sont incubées en
présence de FasL aux concentrations et pendant les temps indiqués avant d’être récoltées et
centrifugées à 1500 rpm. Les lipides sont extraits à partir des culots cellulaires (cf chapitre
VIII-1). Les résidus lipidiques sont repris par 20 µl de chloroforme/méthanol (2 :1, v/v) puis
séparés par chromatographie sur couche mince dans un système de migration contenant
chloroforme/méthanol/eau (100:42:6, v/v/v). La distribution des sphingolipides radiomarqués
sur la plaque de chromatographie est analysée grâce à un radiochromatoscanner (Bertold).
Des lipides standards permettent d’identifier les différents sphingolipides qui sont ensuite
grattés puis quantifiés par scintillation.
Dosage de la sphingomyéline (SM) et des PC(phosphatidylcholine) :
Alternativement, 3 millions de cellules sont incubées en présence de [3H]-choline
(1µCi/ml) (PerkinElmer) pendant 48 à 72 heures pour permettre le marquage de la SM et des
PC à l’équilibre. La SM et les PC radiomarqués sont ensuite séparés par méthanolyse
alcaline. Ainsi, après extraction lipidique (cf chapitre VIII-1), les résidus lipidiques sont
solubilisés dans 84µl de chloroforme et 84µl de soude méthanolique 0,5 M. Le mélange est
incubé à 37°C pendant 2 heures sous agitation et la réaction de méthanolyse est arrêtée par
l’ajout de 84µl d’acide chlorhydrique méthanolique (HCl 0,5 M), 144 µl d’eau, 284 µl de
chloroforme et 167 µl de chloroforme/méthanol (2 :1, v/v). Après mélange et centrifugation
à 2500 rpm pendant 10 minutes, la phase supérieure contenant la glycérophosphocholine
marquée est comptée par scintillation. La phase inférieure contenant la SM radioactive est
lavée deux fois par une phase supérieure synthétique constituée de chloroforme/méthanol/eau
(3 :48 :47, v/v/v) avant d’être évaporée sous azote et comptée par scintillation liquide.
VIII-4 Mesure de la synthèse de sphingomyéline
3 millions de cellules Jurkat sont incubées en présence de [3H]-choline (1µCi/ml)
pendant 4 heures pour permettre le marquage des PC, un précurseur de la synthèse de
sphingomyéline. Puis les cellules sont lavées et incubées dans un milieu froid en présence ou
113
non de FasL pendant les temps indiqués avant d’être récoltées et centrifugées à 1200 rpm à
4°C. Les culots cellulaires sont immédiatement congelés à -20°C. Les PC et la SM
radiomarqués sont quantifiés après la réaction de méthanolyse alcaline comme décrit
précédemment (cf chapitre VIII-3).
VIII-5 Dosage des activités enzymatiques de la SMS et de la GCS
In situ : Les activités de la SMS et GCS sont évaluées en culture par la quantification
de la conversion de C6-NBD-Céramide en C6-NBD-SM et C6-NBD-GlcCer. 1 million de
cellules Jurkat sont incubées dans 1ml de RPMI 10 % SVF et 2,5 µM de C6-NBD-Céramide
(Sigma) pendant 2 heures à 37°C. L’ajout de 5 ml de chloroforme/méthanol (2 :1, v/v)
permet d’arrêter la réaction. Les lipides sont extraits par une centrifugation à 2500 rpm
pendant 10 minutes permettant la séparation de la phase inférieure lipidique qui est ensuite
évaporée sous azote. Les lipides sont solubilisés par 20 µl de chloroforme/méthanol (2 :1,
v/v) et séparés par chromatographie sur couche mince dans un système de migration
contenant chloroforme/méthanol/30%Ammoniac (70 :30 :5, v/v/v). Les bandes correspondant
au C6-NBD-Ceramide, au C6-NBD-SM et au C6-NBD-GlcCer sont révélées sous UV,
solubilisées dans 1 ml de chloroforme/méthanol (1 :1, v/v) puis quantifiées par
spectrofluorimétrie (λexcitation = 470 nm ; λémission = 530 nm).
In vitro : 100 µg d’extraits protéiques de cellules traitées par FasL sont repris dans
250 µl de tampon de réaction contenant MgCl2 (5 mM), MnCl2 (5 mM), EDTA (1 mM),
Hépès (50 mM). Le mélange est incubé en présence de 250 µl de substrat contenant 400 µM
de PC (Sigma), 5µM de C6-NBD-Ceramide et 400 µM de UDP-Glucose pendant 30 minutes
à 37°C. La réaction est arrêtée avec 2,5 ml de chloroforme/méthanol (2 :1, v/v). Puis le
mélange réactionnel est centrifugé 10 minutes à 2500 rpm. La phase inférieure est évaporée
sous azote. Les lipides sont séparés par chromatographie sur couche mince comme décrit
pour le dosage in vitro.
IX- Analyse de l’expression des ARNm
L’ARN total est isolé à partir de cellules Jurkat grâce au kit QIAGEN RNeasy kit
(Qiagen) et soumis à une réverse transcription en utilisant des oligo(dT)15 (Promega) et
Superscript II (Invitrogen). Les ADNc obtenus sont analysés par PCR (Polymerase Chain
Reaction) en temps réel en utilisant des primers spécifiques de la SMS1, SMS2 et GAPDH
114
(Qiagen) et un Master mix Power SYBR Green PCR (Applied biosystem). L’amplification
est effectuée grâce à un Taqman 7900 (Applied biosystem).
Alternativement, les ADNc sont amplifiés par 30 cycles de PCR en utilisant GoTaq Flexi
DNA Polymerase (Promega) et des primers specifiques pour la SMS1 (primer sens :
CATTTCAACTGTTCTCCGAAGC; primer antisens : CCATAGTGTGATACCACCAG), la
SMS2 (primer sens :TTAATCTGCTGGCTGCTGAG; primer antisens :
ACCAATCTTCTGAACCCGTG) et GAPDH (primer sens :
AACATCATCCCTGCCTCTACTG ; primer antisens :
TTGACAAAGTGGTCGTTGAGG). Des ADNc isolés à partir de fibroblastes de peau
humaine et des vecteurs codant pour les ADNc de la SMS1 et SMS2 sont utilisés comme
contrôles positifs. Les amplifications sont réalisées dans un thermal Cycler (Biorad) et les
produits d’amplifications sont analysés par migration sur un gel d’agarose 0,8 % et une
coloration au bromure d’éthidium.
X- Anticorps et autres réactifs
La concentration ou la dilution utilisée est indiquée. z-VAD(OMe)-fmk (40µM) et z-
AE(OMe)-VD(OMe)-fmk (10 µM) (Bachem), D609 (50 µg/ml) (Sigma).
Anticorps : Anti-FADD (clone A66-2, 0,5 µg/ml, BD Biosciences), anti-Caspase-8 (clone
B9-2, 0,5 µg/ml, BD Biosciences), anti-Bcl-xL (clone 2H12, 1µg/ml, BD Biosciences), anti-
Caspase-10 (clone 4C1, 1µg/ml, MBL), anti-Caspase-3 polyclonal (10µg/ml, DAKO), anti-
Caspase-7 polyclonal (1/1000, Cell Signaling Technology), anti-PARP polyclonal (1/1000,
Cell Signaling Technology), anti-PARP clivé (clone 19F4, 1/1000, Cell Signaling
Technology), anti-Bid polyclonal (1/1000, Cell Signaling Technology), anti-cytochrome c
pour Western-blot (clone 7H8.2C12, 1µg/ml, BD Biosciences), anti-Rip monoclonal (1/1000,
BD Biosciences), anti-CCTα (clone 7H8, 1/1000, Abnova), anti-β-Actine (clone AC-15,
5µg/ml, Sigma).
115
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RESUME
La mort des lymphocytes T est un processus essentiel pour le maintien de l’homéostasie
lymphocytaire et le contrôle de la réponse immunitaire. Le récepteur Fas (CD95) et son ligand
FasL (CD95-L) jouent un rôle clé dans la mort des lymphocytes T. Chez l’homme, des
mutations affectant Fas, FasL ou les caspases-8 et -10 sont responsables d’ALPS
(Autoimmune lymphoproliferative syndromes), soulignant l’importance de ces protéines en
physiopathologie. La caspase-8 a été montrée comme essentielle dans l’apoptose induite par
la stimulation de Fas. Toutefois, des travaux récents suggèrent l’existence de voies de
signalisation indépendantes de la caspase-8. Le céramide, un sphingolipide bioactif, joue un
rôle potentiel dans l’induction de la mort cellulaire. L’objectif de notre travail a été de
clarifier le rôle des caspases et du céramide dans la mort de lymphocytes T induite par FasL.
Nos résultats indiquent que la caspase-10 est capable de se substituer à la caspase-8 dans la
signalisation apoptotique de Fas, en clivant Bid (Bcl-2 interacting domain) et en activant la
cascade des caspases dans des cellules Jurkat. De plus, nous montrons que les caspases-8 et -
10 jouent un rôle dans la production de céramide et dans l’induction d’une mort nécrotique,
indépendamment de leur activité catalytique.
Une inhibition de l’activité de la sphingomyéline synthase (SMS), une enzyme qui convertit
le céramide en sphingomyéline, est détectée en réponse à la stimulation de Fas dans des
cellules sensibles mais pas dans des cellules résistantes. L’inhibition préalable de la SMS, par
approche pharmacologique ou épigénétique (siRNA), favorise l’augmentation du taux
intracellulaire de céramide et la mort en réponse à FasL. L’incubation de cellules Jurkat en
présence d’analogues exogènes de céramide s’accompagne d’une toxicité, suggérant un rôle
du céramide dans la signalisation cytotoxique de Fas.
L’ensemble de nos résultats mettent en évidence le rôle essentiel des caspases-8 et -10 dans la
mort apoptotique et nécrotique des lymphocytes T induite par FasL. De plus, l’inhibition de
l’activité de la SMS favorise l’accumulation intracellulaire de céramide et pourrait participer
activement à la mort des lymphocytes T induite par FasL. Interférer avec le métabolisme
sphingolipidique et notamment avec l’activité de la SMS, pourrait représenter une nouvelle
stratégie thérapeutique capable de sensibiliser des cellules résistantes à FasL ou aux
traitements anticancéreux.