6
Phytothérapie (2013) 11:6-11 © Springer-Verlag France 2012 DOI 10.1007/s10298-012-0747-5 Article de synthèse Nutrithérapie Oignon — Allium cepa, bulbe D. Wuyts Société belge de phytothérapie et de nutrithérapie, B-1000 Bruxelles, Belgique Correspondance : [email protected] Résumé : L’oignon est particulièrement indiqué pour le patient pléthorique bouffi ou œdémateux, dyspeptique, dia- bétique, prostatique. Il exerce une activité anti-inflammatoire, antiallergique, et contribue à prévenir certains cancers. Son activité antiseptique et anticatarrhale le rend utile en cas de rhume. Son activité antiagrégante plaquettaire semble insuffisante in vivo. Il est aussi neuroprotecteur et freine l’activité ostéoclastique. On conseille de manger trois à six oignons par jour (30 à 50 g), de préférence crus. Mots clés : Hypoglycémiant – Antiagrégant plaquettaire – Antilithogène biliaire – Anticarcinogène – Diurétique – Quercétine Onion — Allium cepa, bulb Abstract: Onions are specifically recommended for ple- thoric, bloated or oedematous, dyspeptic, diabetic or pros- tate patients. It has anti-inflammatory and anti-allergic properties, and helps to prevent certain types of cancer. Its antiseptic and anti-catarrhal properties are useful for fighting colds. Its platelet aggregation inhibition properties appear to be inadequate in vivo. It is also a neuroprotector and slows down osteoclastic activity. It is recommended that 3 to 6 onions (30 to 50 g) should be eaten per day, preferably raw. Keywords: Hypoglycemic agents – Platelet aggregation – Biliary antilithogenic – Anticancer – Diuretic – Quercetin Originaire d’Asie centrale, le bulbe de cette Alliacée contient 10 % de glucides constitués en majorité par l’ inuline, un peu de glucose (2 %), de fructose (1,2 %), de saccharose (1,2 %), de faibles quantités de pentosanes et d’hexosanes et 10 mg/100 g de lactose [20]. Il apporte 2 % de fibres constituées de pectines, de cellulose et d’hémicellulose. Son apport calorique n’est que de 67 kcal par 100 g et son index glycémique très intéressant à 15. L’oignon ne contient que 0,7 g de protéines et 0,1 g de lipides. Son apport vitaminique est peu intéressant, en dehors de 11 % des AJR en vitamine C par 100 g. Cette teneur en vitamine C diminue de 66 % dans les tranches d’oignon surgelées [6]. Il apporte 20 % des AJR en chrome, 10 % des AJR en molybdène ainsi que 50 mg de soufre par 100 g. Sa teneur en acides aminés soufrés améliore de 10,4 à 159,4 % la biodisponibilité du zinc et du fer contenus dans les céréales [24,25]. Il est légèrement alcalinisant (PRAL : –2,1). Il contient aussi 23 mg d’acide oxalique par 100 g. La saveur piquante de l’oignon est liée à sa teneur en acide pyruvique ainsi qu’à certains composants sulfurés volatils [60]. Son intérêt réside surtout dans sa richesse en polyphé- nols antiradicalaires. Cette activité antiradicalaire diminue après cuisson [1]. L’oignon contient 30 mg/100 g de flavonols (surtout représentés par des hétérosides de quercétine et dans une moindre mesure de l’isorhamnétine et du kaempférol) qui colorent en jaune brun. L’échalote est la variété la plus riche en polyphénols. L’oignon jaune contient 11 fois plus de flavonoïdes que n’en contient l’oignon blanc [61]. La biodisponibilité de la quercé- tine est supérieure pour la poudre d’oignon par rapport à la poudre de pelure de pomme [46]. La teneur en quercétine est plus élevée dans l’oignon frais, puis diminue pendant un mois avant de rester stable pendant les 12 mois suivants de stockage [45]. Une alimentation riche en quercétine est associée à un moindre risque d’ischémie cardiaque, d’asthme, de cancer (in vitro et expérimentation animale) [55] et de diabète gras (in vitro et expérimentation animale) [40]. L’oignon rouge, plus doux, contient en outre des antho- cyanines ainsi que de la taxifoline, de la phénylalanine et des saponines antispasmodiques sur le tractus digestif [15]. L’oignon contient aussi des phytohormones à action gonadotrope mal déterminée et des enzymes thermo- labiles : oxydase et diastase. Tout traumatisme infligé à l’oignon, comme l’éplu- chage ou la coupe, libère de l’alliinase qui transforme les alliines (sulfoxydes de S-alc(en)yl-L-(+)-cystéine) dont le

Oignon â Allium cepa, bulbe; Onion â Allium cepa, bulb;

  • Upload
    d

  • View
    228

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Oignon â Allium cepa, bulbe; Onion â Allium cepa, bulb;

Phytothérapie (2013) 11:6-11© Springer-Verlag France 2012DOI 10.1007/s10298-012-0747-5

Article de synthèse

Nutrithérapie

Oignon — Allium cepa, bulbe

D. Wuyts

Société belge de phytothérapie et de nutrithérapie, B-1000 Bruxelles, BelgiqueCorrespondance : [email protected]

Résumé : L’oignon est particulièrement indiqué pour le patient pléthorique bouffi ou œdémateux, dyspeptique, dia-bétique, prostatique. Il exerce une activité anti-inflammatoire, antiallergique, et contribue à prévenir certains cancers. Son activité antiseptique et anticatarrhale le rend utile en cas de rhume. Son activité antiagrégante plaquettaire semble insuffisante in vivo. Il est aussi neuroprotecteur et freine l’activité ostéoclastique. On conseille de manger trois à six oignons par jour (30 à 50 g), de préférence crus.

Mots clés : Hypoglycémiant – Antiagrégant plaquettaire – Antilithogène biliaire – Anticarcinogène – Diurétique – Quercétine

Onion — Allium cepa, bulb

Abstract: Onions are specifically recommended for ple-thoric, bloated or oedematous, dyspeptic, diabetic or pros-tate patients. It has anti-inflammatory and anti-allergic properties, and helps to prevent certain types of cancer. Its antiseptic and anti-catarrhal properties are useful for fighting colds. Its platelet aggregation inhibition properties appear to be inadequate in vivo. It is also a neuroprotector and slows down osteoclastic activity. It is recommended that 3 to 6 onions (30 to 50 g) should be eaten per day, preferably raw.

Keywords: Hypoglycemic agents – Platelet aggregation – Biliary antilithogenic – Anticancer – Diuretic – Quercetin

Originaire d’Asie centrale, le bulbe de cette Alliacée contient 10 % de glucides constitués en majorité par l’inuline, un peu de glucose (2 %), de fructose (1,2 %), de saccharose (1,2 %), de faibles quantités de pentosanes et d’hexosanes et 10 mg/100 g de lactose [20]. Il apporte 2 % de fibres constituées de pectines, de cellulose et d’hémicellulose. Son apport calorique n’est que de 67 kcal par 100 g et son index glycémique très intéressant à 15. L’oignon ne contient que 0,7 g de protéines et 0,1 g de lipides.

Son apport vitaminique est peu intéressant, en dehors de 11 % des AJR en vitamine C par 100 g. Cette teneur en vitamine C diminue de 66 % dans les tranches d’oignon surgelées [6]. Il apporte 20 % des AJR en chrome, 10 % des AJR en molybdène ainsi que 50 mg de soufre par 100 g.

Sa teneur en acides aminés soufrés améliore de 10,4 à 159,4 % la biodisponibilité du zinc et du fer contenus dans les céréales [24,25]. Il est légèrement alcalinisant (PRAL : –2,1).

Il contient aussi 23 mg d’acide oxalique par 100 g.La saveur piquante de l’oignon est liée à sa teneur en

acide pyruvique ainsi qu’à certains composants sulfurés volatils [60].

Son intérêt réside surtout dans sa richesse en polyphé-nols antiradicalaires. Cette activité antiradicalaire diminue après cuisson [1].

L’oignon contient 30 mg/100 g de flavonols (surtout représentés par des hétérosides de quercétine et dans une moindre mesure de l’isorhamnétine et du kaempférol) qui colorent en jaune brun.

L’échalote est la variété la plus riche en polyphénols. L’oignon jaune contient 11 fois plus de flavonoïdes que n’en contient l’oignon blanc [61]. La biodisponibilité de la quercé-tine est supérieure pour la poudre d’oignon par rapport à la poudre de pelure de pomme [46]. La teneur en quercétine est plus élevée dans l’oignon frais, puis diminue pendant un mois avant de rester stable pendant les 12 mois suivants de stockage [45]. Une alimentation riche en quercétine est associée à un moindre risque d’ischémie cardiaque, d’asthme, de cancer (in vitro et expérimentation animale) [55] et de diabète gras (in vitro et expérimentation animale) [40].

L’oignon rouge, plus doux, contient en outre des antho-cyanines ainsi que de la taxifoline, de la phénylalanine et des saponines antispasmodiques sur le tractus digestif [15].

L’oignon contient aussi des phytohormones à action gonadotrope mal déterminée et des enzymes thermo-labiles : oxydase et diastase.

Tout traumatisme infligé à l’oignon, comme l’éplu-chage ou la coupe, libère de l’alliinase qui transforme les alliines (sulfoxydes de S-alc(en)yl-L-(+)-cystéine) dont le

Page 2: Oignon â Allium cepa, bulbe; Onion â Allium cepa, bulb;

7

sulfoxyde de trans-S-propénylcystéine (isoalliine) contenu dans l’oignon en acides alcénylsulfinates (composés soufrés volatils) aussitôt transformés en alcényls-alcanes et alcènes thiosulfinates volatils et lacrymogènes, aldéhyde thiopropionique, se dégradant en disulfures et trisulfures. Éplucher l’oignon sous l’eau ou réfrigéré peut diminuer cet inconvénient.

L’oignon contiendrait une diphénylamine légèrement néphrotoxique, mais les doses en sont si faibles que l’oignon ne représente aucune toxicité. Cette présence est par ailleurs largement contestée. Il s’agirait peut-être de résidus d’insecticides.

La pelure contient du pyrocatéchol.

AntiseptiqueSon HE éloigne les moustiques.

L’oignon contribue à désinfecter les aliments qu’il accom-pagne grâce à son activité antiseptique (surtout le jus et l’huile essentielle). Il exerce une puissante activité antibio-tique contre Bacillus subtilis, Escherichia coli et la levure de bière (Saccharomyces cerevisiae) [17]. L’oignon pourpre et dans une moindre mesure l’oignon jaune exercent in vitro une activité antibactérienne contre Vibrio cholerae [27]. Les feuilles d’oignon exercent une activité antituberculeuse contre des souches résistantes de Mycobacterium tubercu-losis [26].

La quercétine exerce une activité antivirale.L’oignon contient trois saponosides à activité anti-

fungique (céposide B > céposide A–céposide C) contre Botrytis cinerea et Trichoderma atroviride [44].

La quercétine de l’oignon exerce une activité contre la Leishmaniose [16].

L’oignon est également vermifuge. Parmi divers aliments, ce sont les extraits d’oignon suivi par la noix de coco qui s’avèrent les plus efficaces tant in vitro qu’in vivo contre Trichuris muris [39].

Impacts respiratoiresIl exerce une activité anticatarrhale (surtout lorsqu’il est macéré) utile en cas de refroidissement ou de grippe.

L’oignon est mucolytique et expectorant.Son activité émolliente (surtout lorsqu’il est cuit) adoucit

les muqueuses desséchées en cas de laryngite douloureuse ou de constipation.

L’oignon contient des α- et β-thiosulfinates insaturés qui exercent une activité antiasthmatique mineure [19,58].

Impacts digestifsL’oignon facilite la digestion par stimulation de la sécré-tion d’acide gastrique (= stomachique).

L’inuline exerce une activité prébiotique.

L’ajout de 0,6 % d’ail déshydraté ou de 2 % d’oignon déshydraté pendant dix semaines au régime hyper lipémiant de souris porteuses de lithiase biliaire cholestérolique diminue la lithiase de 27 [48] à 59 % en désaturant la bile en cholestérol. Contrairement à l’ail, l’activité antilithiasique de l’oignon n’est pas diminuée par la cuisson. L’oignon et l’ail augmentent l’activité des enzymes de dégradation du cholestérol, à savoir la cholestérol-7α-hydroxylase et la stérol-27-hydroxylase [57]. L’activité antilithogène de l’ail et de l’oignon est en outre liée à une diminution de la nucléation du cholestérol dans la bile [56].

La décoction de la pelure est antidiarrhéique.

Impacts cardiovasculairesSelon une étude portant sur 100 000 individus, la consom-mation fréquente d’oignons, de thé, de pommes et de brocoli diminue de 20 % le risque de faire une maladie cardiaque [32]. Ceux qui consomment le plus de flavo-noïdes sous forme d’oignons, de pommes et de thé ont un risque trois fois moindre de développer une cardiopathie ischémique selon l’étude hollandaise Zutphen.

Les oignons et l’ail exercent une activité hypocholes-térolémiante mais augmentent les triglycérides plasmati-ques, probablement à cause de leur activité insulin like qui favorise la lipogenèse [42].

La consommation de 200 g d’oignon cru diminue l’agré-gation plaquettaire par le collagène in vitro. La quercétine inhibe l’agrégation plaquettaire in vitro, mais à des doses nettement supérieures à celles que peut procurer notre alimentation. Néanmoins, on attribue une activité anti-agrégante plaquettaire à l’oignon qui prolonge le temps de saignement en inhibant la cyclo-oxygénase, ce qui freine la formation de thromboxane A2. L’ail cru exerce cependant une activité antiagrégante plaquettaire 13 fois plus élevée que celle de l’oignon cru. L’ébullition réduit leur activité antiagrégante [2].

Contrairement à l’oignon cru, moins l’oignon est trau-matisé, plus longtemps son activité antiagrégante plaquet-taire résiste à la cuisson in vitro, probablement grâce à une inactivation plus tardive de l’alliinase lorsque l’oignon entier n’est pas découpé. L’oignon écrasé perd en effet son activité après 10 minutes de cuisson au four, l’oignon coupé après 20 minutes et l’oignon entier seulement après 30 minutes. Une cuisson intense de l’oignon au four ou par micro-ondes stimule au contraire l’agrégation plaquettaire [11].

On lui attribue aussi une activité fibrinolytique.La quercétine exerce une vasodilatation des artères par

diminution de la résistance vasculaire. L’oignon cru exerce une activité hypotensive. Par contre, l’oignon bouilli perd son activité hypotensive et une partie de son activité anti-radicalaire [37].

L’oignon augmenterait la contraction systolique cardiaque et le volume sanguin expulsé.

Page 3: Oignon â Allium cepa, bulbe; Onion â Allium cepa, bulb;

8

Activité antidiabétiqueL’oignon exerce une activité hypoglycémiante mineure d’action plus lente mais plus durable que l’insuline. Les jus d’ail et d’oignon exercent une activité antioxydante et antihyperglycémiante et peuvent ainsi soulager les dégâts hépatiques et rénaux causés par le diabète induit par l’alloxane [10,22,43,54].

L’ajout de 7 % de poudre d’oignon au régime de rats diabétiques fait baisser leur glycémie, les lipides totaux, les triglycérides et leur index athérogénique et élève leur rapport HDL-cholestérol/cholestérol total [7].

La prise de 100 g d’oignon cru diminue considérable-ment la glycémie à jeun d’environ 89 mg/dl par rapport à l’insuline (145 mg/dl) chez les patients diabétiques de type 1, et diminue la glycémie à jeun de 40 mg/dl, comparé au glibenclamide (81 mg/dl) chez les patients diabétiques de type 2 après quatre heures. La même dose d’oignon cru diminue aussi l’hyperglycémie induite (GTT) d’environ 120 mg/dl comparativement à l’eau (77 mg/dl) et à l’insu-line (153 mg/dl) chez les patients diabétiques de type 1 ; elle diminue aussi considérablement cette GTT de 159 mg/dl par rapport à l’eau (55 mg/dl) et au glibenclamide (114 mg/dl) chez les patients diabétiques de type 2 après quatre heures [53].

Les acides aminés soufrés contenus dans l’oignon (sulfoxyde de S-acétylcystéine, le sulfoxyde de S-méthyl-cystéine et le trisulfure de diallyle) exercent une activité hypoglycémiante [41] par libération pancréatique d’insu-line et protection de l’insuline contre la dégradation. Le disulfure d’allyle et de propyle augmentent l’insuline disponible en occupant les sites hépatiques de l’insuline (où celle-ci est normalement inactivée). L’insuline est en effet aussi un disulfure. Cette activité antidiabétique est renforcée par la présence de chrome en quantité intéres-sante. La consommation de 20 g d’oignon cru trois fois par jour abaisse la glycémie selon une étude sur 20 patients diabétiques en 1983. Certains de ces composés contenus dans l’ail et l’oignon auraient une efficacité similaire à celle de l’insuline selon une étude pratiquée sur des rats diabé-tiques [52].

La quercétine exerce une puissante inhibition de l’aldo-se-réductase et inhibe ainsi la synthèse et l’accumulation intracellulaire du sorbitol, mais ne semble pourtant pas prévenir l’apparition de la cataracte et de troubles vascu-laires chez le rat rendu diabétique par la streptozocine.

La quercétine inhibe l’α-glucosidase. L’extrait de pelure d’oignon contient en outre d’autres principes actifs qui inhibent le sucrose intestinal, ce qui se traduit par une diminution des pics d’hyperglycémie par ralentissement de l’absorption des hydrates de carbone chez le rat soumis à un régime hyperglycémiant [38]. La prise de 200 mg/kg d’extrait méthanolique d’écailles externes d’oignon pendant 21 jours prévient la perte de poids, diminue la glycémie et améliore l’hyperalgésie, les nitrites sériques et le taux de glutathion chez la souris diabétique [8].

La prise de 1 % d’extrait de pelure d’oignon diminue l’in-sulinorésistance et l’hyperglycémie chez le rat rendu diabé-tique par la streptozocine et soumis à un régime hyperli-pémique, en améliorant la dysrégulation métabolique des acides gras libres, par activité antiradicalaire et diminution de l’expression des gènes inflammatoires dans le foie [36].

L’extrait hydroalcoolique de pelure d’oignon (Allium cepa) inhibe la glycation des protéines [29], ce qui pourrait diminuer les complications du diabète ; cette inhibition de la glycation est corrélée d’une manière significative à son activité antioxydante.

Par contre, la prise de poudre d’oignon surgelé élève la glycémie à jeun si elle est accompagnée d’un régime riche en graisse chez le rat rendu diabétique par streptozocine [35].

Impacts urinairesL’oignon exerce une activité diurétique (surtout lorsqu’il est cru) et favoriserait l’élimination des chlorures par les urines.

La prise d’extrait d’oignon prévient la dysfonction rénale consécutive au cadmium [34].

Il décongestionne la prostate et améliore ainsi le pros-tatisme.

Activité anti-inflammatoire et antiallergiqueTout comme l’ail, l’oignon contient des thiosulfinates et cépaènes qui exercent une activité anti-inflammatoire par inhibition de la lipo-oxygénase et de la cyclo-oxygénase [3].

La quercétine diminue l’activité de la PgE2, inhibe la 5-lipo-oxygénase et renforce ainsi l’activité anti-inflamma-toire. Cette activité anti-inflammatoire est encore renforcée par l’inhibition de la production de TNF α par les macro-phages.

La quercétine exerce en outre une activité anti allergique en inhibant l’IgE et la libération d’histamine. Elle stabi-lise la membrane des mastocytes à l’instar du chromo-glycate disodique, en empêchant l’influx du calcium dans les mastocytes. L’oignon exerce une activité antiéosinophi-lique utile en cas d’allergie [49]. La quercétine diminue la libération de tryptase, MCP-1 et d’IL-6 et réduit l’ARNm de l’histidine décarboxylase [51].

Activité anticancéreuseL’oignon freine l’activation des carcinogènes.

L’ail et l’oignon diminuent la mutagénicité des hydro-carbures aromatiques polycycliques (benzo-3,4-pyrène). Les saponines de l’oignon exercent une activité antimuta-gène et anticarcinogène.

L’oignon inhibe la formation de nitrosamines cancéri-gènes et la sulfotransférase hépatique SULT1A1. Le disul-fure d’allyle inhibe les nitrosamines et l’aflatoxine.

Page 4: Oignon â Allium cepa, bulbe; Onion â Allium cepa, bulb;

9

Le sulfure de diallyle (ail) et le sulfure de dipro-pyle (oignon) sont de faibles inducteurs de la quinone réductase et du glutathion transférase, mais le sulfure de dipropényle (oignon) s’avère aussi actif que le disul-fure de diallyle dans l’induction de la phase 2 de conju-gaison. Il est possible que le disulfure de dipropényle joue un rôle important dans l’activité anticancéreuse de l’oignon [47]. L’ail et l’oignon inhibent la promotion tumorale [9].

Activité antiproliférativeL’activité antiradicalaire et anticarcinogène est directe-ment proportionnelle à la teneur en phénols et flavonoïdes de l’oignon. Ce sont les échalotes et les oignons jaunes qui inhibent le plus les cellules cancéreuses du côlon et du foie. Ils exercent une forte activité antiproliférative in vitro contre les cellules de l’hépatome [20].

La quercétine exerce une activité antiproliférative, anti-mutagène et anticarcinogène. Elle inhibe la tyrosine- kinase et l’epidermal growth factor receptor (EGFR) et induit l’apoptose des cellules cancéreuses. Elle freine ainsi le développement du carcinome oral humain, du carcinome à cellules squameuses, du carcinome ovarien, du cancer du sein non estrogénodépendant, du côlon et potentialise le busulfan contre la leucémie.

L’onionine A contenue dans l’oignon supprime la proli-fération tumorale par inhibition de la polarisation des macrophages activés alternativement par M2 [21].

L’activité antiproliférative de la quercétine sur les cellules du carcinome pulmonaire est associée à l’activation de la kinase réglée par signal extracellulaire (ERK). L’inhibition de MEK1/2 mais pas celle de la kinase PI3, de la kinase p38 ou du JNK abolit l’apoptose induite par la quercétine, ce qui suggère que l’activation de MEK-ERK est requise pour déclencher l’apoptose [31].

L’oignon diminue le risque de cancer du cerveau [30] de l’œsophage, de l’estomac [18,62] et du sein [12].

Diverses études expérimentales sur les animaux ont révélé que l’ail et les oignons peuvent non seulement prévenir certains cancers [23], mais aussi freiner la progression de certains cancers, particulièrement des cancers gastro- intestinaux [56].

La consommation d’ail et d’oignon est corrélée à un moindre risque de développer un cancer gastrique en Chine [50]. La prise quotidienne de 90 g de crudités, ou d’un tiers de tasse de chou cru ou d’un oignon de grosseur moyenne réduit considérablement le risque de cancer gastrique. La consommation d’oignons plus de deux fois par semaine est corrélée à un risque moindre de développer un cancer du côlon. L’oignon exerce une activité préventive sur la formation de cancer de l’œsophage, du côlon et du sein.

Une étude épidémiologique montre une association entre la diminution du risque de cancer de la vésicule biliaire et la consommation d’oignon.

L’extrait d’oignon exerce une activité cardioprotectrice, antiradicalaire et antiapopotique sur la cardiotoxicité de la doxorubicine chez le rat [4]. Il prévient également l’apop-tose des cellules endothéliales aortiques et la dysfonction endothéliale qui résulte de la prise de la doxorubicine [5].

Le sodium 2-propényl thiosulfate et le sodium n-propyl thiosulfate de l’oignon exercent une activité radioprotec-trice contre les rayons X [13].

NeuroprotecteurTout comme le 17α-estradiol et le 17β-estradiol, la quer-cétine et le resvératrol exercent une activité neuroprotec-trice. Le 17α-estradiol et le 17β-estradiol, la quercétine et le resvératrol empêchent la diminution de l’expression de la protéine porteuse de dopamine engendrée par le MPP et génératrice de Parkinson.

L’administration de 100 mg/kg d’extrait d’oignon ou de 20 mg/kg de quercétine pendant 15 jours avant une ischémie cérébrale protège les neurones de l’hippocampe des dommages liés à l’ischémie chez la gerbille [28].

L’administration intraveineuse d’extrait d’oignon protège la barrière hématoencéphalique en cas d’ischémie et diminue ainsi l’œdème cérébral de l’hémisphère ischémié ; il prévient aussi la diminution des taux de catalase et de glutathion peroxydase et l’élévation de l’aldéhyde malo-nique dans le tissu cérébral ischémié [33].

Impacts hormonauxL’oignon contient de très faibles doses de lignanes estro-géniques (1 mg/100 g). L’oignon engendre par fermenta-tion intestinale de l’entérolactone qui freine partiellement l’aromatase périphérique responsable de la transformation des androgènes en estrogènes.

La quercétine inhibe la sulfotransférase hépatique SULT1A1. Elle inhibe l’aromatase et entre en compétition avec l’estradiol pour les récepteurs estrogéniques de type 2. La quercétine freine la stimulation utérine par l’estradiol chez la rate immature.

Impacts osseuxLa consommation quotidienne prolongée d’oignons augmente la densité osseuse de 5 % et diminue de 20 % le risque de fracture du col du fémur.

L’oignon contient du γ-L-glutamyl-trans-S-1-propényl-L-cystéine sulfoxide et de la quercétine qui inhibent l’activité des ostéoclastes [59]. La quercétine de l’oignon exerce une activité phytoestrogénique et inhibe la perte osseuse chez la rate ovariectomisée. La quercétine régularise le métabo-lisme de la PgE2 et inhibe la phosphodiestérase de l’AMP-cyclique dans le collagène osseux, ce qui diminue la résorp-tion osseuse. La quercétine de l’oignon induit l’apoptose des ostéoclastes, ce qui diminue la résorption osseuse.

Page 5: Oignon â Allium cepa, bulbe; Onion â Allium cepa, bulb;

10

En usage localL’application d’oignon cru peut s’avérer apaisante en cas de névralgie, céphalée catarrhale, piqûre d’insecte.

Le jus d’oignon exerce une activité antibiotique sur les plaies infectées.

L’application d’oignon cuit peut contribuer à la matura-tion d’un furoncle ou d’un abcès.

PrécautionsCertains patients digèrent mal les oignons, qui leur occa-sionnent des relents prolongés, de la flatulence, voire une débâcle diarrhéique.

L’oignon peut donner une odeur forte à la sueur.La quercétine inhibe l’activité de la thyroperoxidase et

de la déiodinase hépatique et exerce ainsi une activité anti-thyroïdienne.

Les flavonols contenus dans les oignons, les tomates et le thé peuvent causer des résultats faussement positifs de teneur urinaire en acide homovallinique (HVA) dans la détection de tumeurs sécrétrices de catécholamine et sont donc à éviter trois jours avant la réalisation de cette mesure [14].

Références 1. Agostini LR, Morón Jiménez MJ, Ramón AN, Ayala Gómez A (2004)

Determination of the antioxidant capacity of flavonoids in fruits and fresh and thermicaly treated vegetables. Arch Latinoam Nutr 54(1): 89–92

2. Ali M, Bordia T, Mustafa T (1999) Effect of raw versus boiled aqueous extract of garlic and onion on platelet aggregation. Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids 60(1): 43–7

3. Ali M, Thomson M, Afzal M (2000) Garlic and onions: their effect on eicosanoid metabolism and its clinical relevance. Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids 62(2): 55–73

4. Alpsoy S, Aktas C, Uygur R, et al. (2011) Antioxidant and anti-apop-totic effects of onion (Allium cepa) extract on doxorubicin-induced cardiotoxicity in rats. J Appl Toxicol. doi: 10.1002/jat.1738

5. Alpsoy S, Uygur R, Aktas C, et al. (2011) The effects of onion (Allium cepa) extract on doxorubicin-induced apoptosis in aortic endothelial cells. J Appl Toxicol. doi: 10.1002/jat.17506

6. Asefi N, Mozaffari M (2010) Effects of drying, packaging, and tempera-ture on the quality of fried onion slices. J Food Sci 75(5): S251–S4

7. Bang MA, Kim HA, Cho YJ (2009) Alterations in the blood glucose, serum lipids and renal oxidative stress in diabetic rats by supple-mentation of onion (Allium cepa. Linn). Nutr Res Pract Fall 3(3): 242–6. Epub 2009 Sep 30

8. Bhanot A, Shri R (2010) A comparative profile of methanol extracts of Allium cepa and Allium sativum in diabetic neuropathy in mice. Pharmacognosy Res 2(6): 374–84

9. Belman S (1983) Onion and garlic oils inhibit tumor promotion. Carci-nogenesis 4(8): 1063–5

10. Campos KE, Diniz YS, Cataneo AC, et al. (2003) Hypoglycaemic and antioxidant effects of onion, Allium cepa: dietary onion addi-tion, antioxidant activity and hypoglycaemic effects on diabetic rats. Int J Food Sci Nutr 54(3): 241–6

11. Cavagnaro PF, Galmarini CR (2012) Effect of processing and cooking conditions on onion (Allium cepa L.) induced antiplatelet activity and thiosulfinate content. J Agric Food Chem 60(35): 8731–7. doi: 10.1021/jf301793b. Epub 2012 Aug 23

12. Challier B, Perarnau JM, Viel JF (1998) Garlic, onion and cereal fibre as protective factors for breast cancer: a French case-control study. Eur J Epidemiol 14(8):737–47

13. Chang HS, Endoh D, Ishida Y, et al. (2012) Radioprotective effect of alk(en)yl thiosulfates derived from allium vegetables against DNA damage caused by X-ray irradiation in cultured cells: anti-radiation potential of onions and garlic. Scientific World Journal. 2012:846750. Epub 2012 Jul 31

14. Combet E, Lean ME, Boyle JG, et al. (2011) Dietary flavonols contri-bute to false-positive elevation of homovanillic acid, a marker of catecholamine-secreting tumors. Clin Chim Acta 412(1–2): 165–9. Epub 2010 Oct 8

15. Corea G, Fattorusso E, Lanzotti V, et al. (2005) Antispasmodic saponins from bulbs of red onion, Allium cepa L. var. Tropea. J Agric Food Chem 53(4): 935–40

16. da Silva ER, Maquiaveli Cdo C, Magalhães PP (2012) The leishma-nicidal flavonols quercetin and quercitrin target Leishmania (Leis-hmania) amazonensis arginase. Exp Parasitol 130(3): 183–8

17. De M, Krishna De A, Banerjee AB (1999) Antimicrobial screening of some Indian spices. Phytother Res 13(7): 616-8

18. Dorant E, van den Brandt PA, Goldbohm RA, Sturmans F (1996) Consumption of onions and a reduced risk of stomach carcinoma. Gastroenterology 110(1): 12–20

19. Dorsch W, Ettl M, Hein G, et al. (1987) Antiasthmatic effects of onions. Inhibition of platelet-activating factor-induced bronchial obstruction by onion oils. Int Arch Allergy Appl Immunol 82(3–4): 535–6

20. Dr Duke’s Phytochemical and Ethnobotanical Databases. Specific Queries of the Phytochemical Database—Chemicals in: Allium cepa L. (Liliaceae) — Onion, Shallot

21. El-Aasr M, Fujiwara Y, Takeya M, et al. (2010) Onionin A from Allium cepa inhibits macrophage activation. J Nat Prod 73(7): 1306–8

22. El-Demerdash FM, Yousef MI, El-Naga NI (2005) Biochemical study on the hypoglycemic effects of onion and garlic in alloxan-induced diabetic rats. Food Chem Toxicol 43(1): 57–63

23. Fukushima S, Takada N, Hori T, Wanibuchi H (1997) Cancer prevention by organosulfur compounds from garlic and onion. J Cell Biochem (Suppl 27): 100–5. Review

24. Gautam S, Platel K, Srinivasan K (2012) Assessment of zinc defi-ciency and effect of dietary carrot, amchur and onion on zinc status during repletion in zinc-deficient rats. J Sci Food Agric 92(1): 165–70. doi: 10.1002/jsfa.4558. Epub 2011 Jul 28

25. Gautam S, Platel K, Srinivasan K (2010) Higher bioaccessibility of iron and zinc from food grains in the presence of garlic and onion. J Agric Food Chem 58(14): 8426–9

26. Gupta R, Thakur B, Singh P, et al. (2010) Anti-tuberculosis acti-vity of selected medicinal plants against multi-drug resistant Myco-bacterium tuberculosis isolates. Indian J Med Res 131: 809–13

27. Hannan A, Humayun T, Hussain MB, et al. (2010) In vitro anti-bacterial activity of onion (Allium cepa) against clinical isolates of Vibrio cholerae. J Ayub Med Coll Abbottabad 22(2): 160–3

28. Hwang IK, Lee CH, Yoo KY, et al. (2009) Neuroprotective effects of onion extract and quercetin against ischemic neuronal damage in the gerbil hippocampus. J Med Food 12(5): 990–5

29. Hsieh CL, Peng CH, Chyau CC, et al. (2007) Low-density lipopro-tein, collagen, and thrombin models reveal that Rosemarinus offi-cinalis L. exhibits potent antiglycative effects. J Agric Food Chem 55(8): 2884–91. Epub 2007 Mar 27

30. Hu J, La Vecchia C, Negri E, et al. (1999) Diet and brain cancer in adults: a case-control study in northeast China. Int J Cancer 81(1): 20–3

31. Hung H (2007) Dietary quercetin inhibits proliferation of lung carcinoma cells. Forum Nutr 60: 146–57

32. Huxley RR, Neil HAW (2003) The relation between dietary flavonol intake and coronary heart disease mortality: a meta-analysis of prospective cohort studies. Eur J Clin Nutr 57(8): 904–8

33. Hyun SW, Jang M, Park SW, et al. (2012) Onion (Allium cepa) extract attenuates brain edema. Nutrition [Epub ahead of print]

Page 6: Oignon â Allium cepa, bulbe; Onion â Allium cepa, bulb;

11

34. Ige SF, Salawu EO, Olaleye SB, et al. (2009) Onion (Allium cepa) extract prevents cadmium induced renal dysfunction. Indian J Nephrol 19(4): 140–4

35. Islam MS, Choi H, Loots du T (2008) Effects of dietary onion (Allium cepa L.) in a high-fat diet streptozotocin-induced diabetes rodent model. Ann Nutr Metab 53(1): 6–12. Epub 2008 Sep 5

36. Jung JY, Lim Y, Moon MS, et al. (2011) Onion peel extracts amelio-rate hyperglycemia and insulin resistance in high fat diet/strepto-zotocin-induced diabetic rats. Nutr Metab (Lond) 8(1): 18

37. Kawamoto E, Sakai Y, Okamura Y, Yamamoto Y (2004) Effects of boiling on the antihypertensive and antioxidant activities of onion. J Nutr Sci Vitaminol (Tokyo) 50(3): 171–6

38. Kim SH, Jo SH, Kwon YI, Hwang JK (2011) Effects of onion (Allium cepa L.) Extract administration on intestinal α-glucosidases activities and spikes in postprandial blood glucose levels in SD rats model. Int J Mol Sci 12(6): 3757–69. Epub 2011 Jun 8

39. Klimpel S, Abdel-Ghaffar F, Al-Rasheid KA, et al. (2011) The effects of different plant extracts on nematodes. Parasitol Res 108(4): 1047–54. Epub 2010 Nov 26

40. Kobori M, Masumoto S, Akimoto Y, Takahashi Y (2009) Dietary quercetin alleviates diabetic symptoms and reduces streptozotocin-induced disturbance of hepatic gene expression in mice. Mol Nutr Food Res 53(7): 859-68

41. Kook S, Kim GH, Choi K (2009) The antidiabetic effect of onion and garlic in experimental diabetic rats: meta-analysis. J Med Food 12(3): 552–60

42. Kumar VG, Surendranathan KP, Umesh KG, et al. (2003) Effect of onion (Allium cepa Linn.) and garlic (Allium sativum Linn.) on plasma triglyceride content in Japanese quail (Coturnix coturnix japo-nicum). Indian J Exp Biol 41(1): 88–90

43. Kumari K, Augusti KT (2002) Antidiabetic and antioxidant effects of S-methyl cysteine sulfoxide isolated from onions (Allium cepa Linn) as compared to standard drugs in alloxan diabetic rats. Indian J Exp Biol 40(9): 1005–9

44. Lanzotti V, Romano A, Lanzuise S, et al. (2012) Antifungal saponins from bulbs of white onion, Allium cepa L. Phytochemistry 74: 133–9. Epub 2011 Dec 12

45. Lee J, Mitchell AE (2011) Quercetin and isorhamnetin glycosides in onion (Allium cepa L.): varietal comparison, physical distribution, coproduct evaluation, and long-term storage stability. J Agric Food Chem 59(3): 857–63. Epub 2011 Jan 18

46. Lee J, Mitchell AE (2012) Pharmacokinetics of quercetin absorption from apples and onions in healthy humans. J Agric Food Chem 60(15): 3874–81. Epub 2012 Apr 5

47. Munday R, Munday CM (2001) Relative activities of organosulfur compounds derived from onions and garlic in increasing tissue activities of quinone reductase and glutathione transferase in rat tissues. Nutr Cancer 40(2): 205–10

48. Reddy RR, Srinivasan K (2011) Dietary fenugreek and onion atte-nuate cholesterol gallstone formation in lithogenic diet-fed mice. Int J Exp Pathol 92(5): 308–19. doi: 10.1111/j.1365-2613.2011.00782.x. Epub 2011 Jul 14

49. Rogerio AP, Sá-Nunes A, Faccioli LH (2010) The activity of medi-cinal plants and secondary metabolites on eosinophilic inflamma-tion. Pharmacol Res 62(4): 298–307. Epub 2010 May 5.

50. Setiawan VW, Yu GP, Lu QY, et al. (2005) Allium vegetables and stomach cancer risk in China. Asian Pac J Cancer Prev 6(3): 387–95

51. Shaik YB, Castellani ML, Perrella A, et al. (2006) Role of quercetin (a natural herbal compound) in allergy and inflammation. J Biol Regul Homeost Agents 20(3–4): 47–52

52. Sheela CG, Kumud K, Augusti KT (1995) Anti-diabetic effects of onion and garlic sulfoxide amino acids in rats. Planta Med 61(4): 356–7

53. Taj Eldin IM, Ahmed EM, Elwahab HMA (2010) Preliminary study of the clinical hypoglycemic effects of Allium cepa (red onion) in type 1 and type 2 diabetic patients. Environ Health Insights 4: 71–7

54. Tjokroprawiro A, Pikir BS, Budhiarta AA, et al. (1983) Metabolic effects of onion and green beans on diabetic patients. Tohoku J Exp Med 141(Suppl): 671–6

55. Vargas AJ, Burd R (2010) Hormesis and synergy: pathways and mechanisms of quercetin in cancer prevention and management. Nutr Rev 68(7): 418–28

56. Vidyashankar S, Sambaiah K, Srinivasan K (2010) Effect of dietary garlic and onion on biliary proteins and lipid peroxidation which influence cholesterol nucleation in bile. Steroids 75(3): 272–81. Epub 2010 Jan 14

57. Vidyashankar S, Sambaiah K, Srinivasan K (2010) Regression of preestablished cholesterol gallstones by dietary garlic and onion in experimental mice. Metabolism 59(10): 1402–12. Epub 2010 Feb 11

58. Wagner H, Dorsch W, Bayer T, et al. (1990) Antiasthmatic effects of onions: inhibition of 5-lipoxygenase and cyclooxygenase in vitro by thiosulfinates and “Cepaenes”. Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids 39(1): 59–62

59. Wetli HA, Brenneisen R, Tschudi I, et al. (2005) A gamma-glutamyl peptide isolated from onion (Allium cepa L.) by bioassay-guided fractionation inhibits resorption activity of osteoclasts. J Agric Food Chem 53(9): 3408–14

60. William Randle, University of Georgia. Genetic and Environmental Effects Influencing Flavour in Onion

61. Yang J, Meyers KJ, van der Heide J, Liu RH (2004) Varietal diffe-rences in phenolic content and antioxidant and antiproliferative activities of onions. J Agric Food Chem 52(22): 6787–93

62. Zhou Y, Zhuang W, Hu W, et al. (2011) Consumption of large amounts of Allium vegetables reduces risk for gastric cancer in a meta-analysis. Gastroenterology 141(1): 80–9. Epub 2011 Apr 5