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OFFICE !lF. LA REOEJEROEOE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OIlfRE-t-tER ET OES STRUCTURES OEr-OERAPHIQUES - ABIDJAN (1955-1978) - Ph. .ANIUINE Cl. HERRY - Avril 1982 -

OFFICE !lF. LA REŒJERŒŒ SCIENTIFIQUE ET ...horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/...OFFICE !lF. LA REŒJERŒŒ SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OIlfRE-t-tER l1'(N~IQlE U~AlNE

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  • OFFICE !lF. LA REŒJERŒŒ SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OIlfRE-t-tER

    l1'(N~IQlE U~AlNE ET EVOurrI~ ŒS STRUCTURES Œr-ŒRAPHIQUES- ABIDJAN (1955-1978) -

    Ph. .ANIUINE

    Cl. HERRY

    - Avril 1982 -

  • Trop souvent on attend du démol!,raphe qu'il fournisse, à l'usage

    éventuel d'autres disciplines, quelques dOIl..Tlées voir':! quelques analyses relati-

    ves aux mouvements et structures de la population; graphiques,taux,et pyr~li

    des, constituant l'essentiel de son arsenal. Sans renier cette fonction, la

    démographie doit à son tour puiser dans les matériaux et les démarches des

    autres disciplines pour dégager ce qui fait la singularité du fait démographi-

    que. De ce point de vue le milieu urbain est un des lieux privilégiés pour tm

    tel éc.hange interdisciplinaire. Si on ne peut réduire le phénomène urbain à son

    aspect qtk1.ntitatif,on nc doit pas non plus oblitérer celui-ci, particulièrement

    dans le cas d'me ville comme l\bidj.ID ; capitale denuis 1934, sa population est

    passée de 17. CO) habitants dans les années 1930 à plus de 1s 5 million en 1981.

    Une démarche classique peut rendre compte des conséquences de cette croissance:

    elle consiste à confronter les rares sources de do~~ées démographiques. Les

    recensements généraux de 1955 et 1975 et l'étudesociD-économique de 1963-64

    (SEMA.) constituent des bases assez fiables pour retracer dans les grandes

    lignes vingt ans de croiss811ce et de transfonllation des structures démographi-

    ques de l'agglomération d' Abidj an (1)

    Lne telle démardle, nécessaire et utile, doit être dépassée. Pour

    dégager certaines réalités de la ville nous effectuerons un nouvel agencement

    des données collectées au cours de l'enquête démographique à passages répétés

    (EPR) J enquête que nous avons menée en 1978-1979. Les objectifs initiaux de

    cette opération sont purement st.!ltistiques (2) mais il s'avère possible

    d'analyser ces données afin cl 'une part de vérifier si aux étapes du dévelop-

    pement de la ville correspondent des sous-populations nettement différenciées 1d'autre part de prendre en compte les types d'l"J?bitat~ stratification pouvant

    se montrer plus révélatrice du fait urbain abidjanais. Dès lors une image

    synthétique de la ville peut être présentée à partir d0 quelques variables

    socio-économiques facilerr~Dt quantifiables.

    (1) Nous développons dans cette partie les éléments d'une communication présen-tée au congrès international de la population U.I.E.S.P. Manille 1981 :"Implications du déséquilibre de la structure par âges et sexe. ' Le casd'une l"Jétropole africaine: Abidjan" 15 p. multigr.

    (2) Cette enquête démographique mise en oeuvre par la Direction de la Statisti-que couvre l'ensemble du territoire: la supervision, l'exploitation etl'analyse de la strate Abidj;m ont ptp confi2i~q ?! I7î)P.~~()M. Les données con-cernant la période 1978-79 figurant dans cet article proviennent de cetteétude dont les résultats paraîtront en 19H2. Remercions ici la Direction dela Statistique qui nous autorise à en faire état.

  • - 2 -

    I. EVOLUfION DE LA STRlJCTIJRE PAR AGES ET PAR SEXES

    A - Un bilan ,global

    Depuis un demi-siècle la ville poursuit sa croissance démographique

    à tm rythme annuel soutenu de 10 % ~. 11 % ; les dOlmées rassemblées au tah leau l

    pennettent cIe suivre l'évolution des structures démogra:?hiques entre 1955 et

    1975 ; durant cette période Abi~jan est passée Qe 120 051 à 951 216 habitants,

    soit une multiplication par 8 en 20 ans !

    Cette croissance résulte essentiellement d'lID double courantmigratoire : des flux de migrants ivoiriens, et des _'1pports de migrants

    ~range!::~ des pays avoisinants : Paute Volta, f,1a1i, Gf.l.ana, .. qui représentaient

    40 % de la population d'Abidjan au mornent du recensement de 1975. Ce croit-- --._-migratoire est progressivement relayé par une croissance nauJrelle forte, 4 %environ, résultant d'un taux de natalité élevé, envÎl'On sa ~~,et d'me mortalitéinférieure 3. 10 "J.. La mortalité in~anti1e est aujourd'hui inférieure â 70 ?~,

    soit sensible!'.lent 1)lus basse que dans le reste du pays ; les abidj anais ont

    une espérance ~e vie de plus de 50 ans. [Direction de la Statistique - 1982].

    Ces cJ1iffres doivent être utilisés avec nrudence dans la mesure où

    ils se rapportent à une population (lont la structure est très particulière :

    la quasi absence de vieillards et la sur-représentation aux âges de faible-----~ .. -. .... .. ..

    mortalité conduit à un taux de mortalité peu élevé et ne constitue donc pas un

    \. indicateur fiable de l'état séLî.itaire. De la même façon le taux de natalité

    ~st du même niveau voire légèrement supérieur à celui enregistré dans le reste

    i du pays ; pourtant la fécondi té des abidj anaises est plus faible : le taux de

    fécondité générale est de 177 9( à Abidjan et 190'%. dans le reste du :'Jays ;

    elles mettent au monde en moyenne 5,6 enfants contre 6,6 pour l'ensemble du

    pays.

    La sur-représentation des feI':lr.les aux I?;roupes d'âges les plus

    féconds et les faihles effectifs ~ntre 10 et 20 ans permettent d'atteindre

    \ID taux de natalité de sa ~ ; pourtant~ en comparant avec 1 'ense~ble du vayson constate me ~récocité moins narquée de la fécondit0 et des niveaux

    ---_._'''.._..~ ....,,- -. _o. ~...... __~ __,...__ ,. _." -..

    sensiblement Dlus bas aw~ âges les plus féconds (20-.30 ans). Ces prem.ières

    données glohales mériteraient d'être nua.'1cées, en fonction de la nationalité

    en particulier, les étrangères étant nettement ?lus fécondes que lesivoiriermes.

  • - 3 -

    Tableau 1 POPULATION TaL\LE SELON L'AGE ET LE SEXE A J\BIDJAt'1 EN 1955 et 1975

    Recensement de 1955 !! Recensement de 1975!!Gro~.IOe Il " Ivoiriemei ;Ensemble de la population i ; Pooulationd'âges 1 , , 1 1 l' ! 1

    Hommes; Fentnes; Ro~,1o ; Homr'fics Femnes R.M... Honnnès Ferrnnes R.M.! ! ! ! ! !

    4r , ! , r ! r 1 ro - 9.963' 9.665; 103 ~ 1 ! 89.407; 86.407 103~5 1 54.560; 52.572; 103 1 8

    5 - 9 6.433 6.409! 100~4 ! 54.053! 59.803 90~4 35.255! 39.835! 88~5f 1 1 1 1

    10- 14 3.382 3.069 110~2!i 35.091; 1.5.125 77 1 8 25.005 33.028; 75~715 - 19 6.731 6.2if5 107~8!! 51.796! 61.459 84,3 37.193 /~3.492! 85~5 1

    l', 1

    20 - 24 9.753 7.776 125,4 il ï9.288· 58.820 134~ 8 ! +6.834 36.095 129,825 - 29 12.199 7.110 171,6!! 68.837 43.847 157,0 ! ! 31 .156 23.885 1301 4,, , !:~O - 34 7.325 3.862, 189,7 i ; t,5,039 25.535 176 j 4 ! 18.170! 13.834 131,33S - 39 5.583 2.717 ! 205, 5! 1 31.928 17.92.5 194,9 f H.600! 10.247 142,5

    1 1 ,lO - 44· 3.419 i 1.355 252,3; 22.647 10.612 213~4 9.628; 5.961 161 .. 545 - 49 2.115! 836 253,O! H.502 6.466 224,3 6.591! 3.696 178,3

    1 1sa - 54 1. 120; ,+52 2'·~7 , 8 7.695! 3.759 204,7 3 . .550, 2.192 1621'055 - 59 657! 280 234,6 4.232! 2.096 201,9 2.1

  • - ~. -

    Pour analyser l'évolution des stnlctures entre 1955 et 1975 on a

    établi des pyramides eX'l?rimécs en effectifs relatifs. Les caractéristiques

    principales de la pyramide établie 3 uartir du recensement de 1975 (en grisé

    sur la figure 1) sont :

    tme population j etUle avec tUlC forte proDortion de moins de 15 ans

    - une concentration des adultes entre 1.0 et 30 lliïS

    - une quasi absence des personnes âgées

    - une dissymétrie entre les sexes qui s'inverse à vin~t ans : le

    rapport de masa.ùinité est nettement inf~rieur à 100 entT0 5 et 20 ans ; au'--""'--',- -- .

    delà les hommes deviennent très largement maj oritair-25 (rapport de masculinité

    de 176 1 30-34 ans), donnant cette allure ndéhanchée" à la oyramide ; ce_ • Lprofil résulte en parti;;; de Il écart dl âg,':l entre les conjoints (8 ans environ).

    Ces différentes caractéristiques étaient nettement plus marquées ôl

    1955 mais avec tm groWJC d'âg2 10-15 aD.S plus r;;quilibré ;~\">,ux tendances

    apparaissent nettement : le rajeunissement et le rééquilibrage progressif entre-----' .~~. - _.. • "--

  • Ages

    75

    70

    Fig. 1 ABIDJAN: EVOLUTION DE LA PYRAMIDE DES AGES(1955-1975)

    (;\;\\::\:\(::",1 Recensement général de 1975

    d'Abidjln de 1955

    Enquitl SEMA de 1963

    100 80

    HO MME S

    60 40 20

    65

    60

    50

    45

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    o20

    FEMMES

    40 60 80 MD "h.

  • \"

    - 6 -

    Une analyse trop r

  • - 7 -

    J:i partir des grouPes ethnic:uQs ~ le r0CenSl2mc~nt de 1955 nr'~sentfIDt des dOTh"'1ées

    suffisarrrnent détaillées. Un problème s11bsiste pollr le .~roupe M~mdingue où il

    n'est pas possible OB dissocier avec ~récision ivoiriens et non ivoiriens. Onretient 1 'h}'l?othèse que la répartition est lé5èrement in:f6ricure à celle de

    1978~ soit environ 45 % di ivoiriens. !)n ahoutit aux i~st11lations suivantes pour

    1955 (tableau IIT)~offrant ainsi une cOTI~araison possible ~vec les données

    de 1975.

    Tableau III xEPAlITITION PAR NATIONALITES

    1955 ! 1975 !! !NATIDNALlTE ! . ! !~IA

    ! % ! NA % !! ! !

    Ivoirienne 58 900 ! 49 ! 56C) 659 S8~9 !! ! !

    Voltaïque 16 400 ! 14 ! 157 188 16,5 )! ! !

    .~:~ .?ialierme 12 000 ! 10 -! 83 507 8,8 !! ! !

    Autre africaine 24 700 ! ZO ! 115 691 12,2 !! ! r

    Non africaine 8 100 ! 7 ! 25 250 2,7 !! ! !

    Non précisée ! ! 8 921 0,9 !! ! !! ! !

    TOTAL 120 100 ! 100 ! 951 216 100 !! ! !

    Notre évaluation reste critiquable, ;nais elle recouvre mieux les

    distinctions de nation~lité que le critère de lieu de naissm1ce ..Ainsi 5 il

    apparait que le poio5 relatif des étrang8rs Il d5cl iné . ;'\ej oritaires en 1955,

    ils représentent encore .10 % de la population de la ville en 1~)75, et l'on

    OOit noter leur part prépondér::mte aux group0s dl âges actifs masculins : entre

    25 et 44 ans on dénombre 57 % d'étr3Ilgers. SeuL) la popu1::ltion voltaïque voit

  • - 8 -

    c - DiveTSit~ ethnique et ré~qui1jbrage des sexes

    Pour la population ivoirienne, les mutations sont très diverses. Le

    phénomène peut être appréhendé sous 1! angle cttmique ; on a alors retenu la

    décomposition si.mp1ifiée en cinq grands group~s : les Mandé du nord (Malinké)

    au nord-ouest, les Voltaïque (Sénoufo, Lobi, Kou1ango ••• ) au nord-est, les

    Mandé du sud (Dan, C'1ÛUro .•• ) à l'ouest et au centre, 1esl(rou (Bété, Gw~ré••• )

    au centre-ouest et sud-ouest et les A'kan (Baoulé, Agni, Lagunaires .•• ) au

    sud-est. Ces grands groupes sont répartis dans des rl'ilieu.x géogra~hiques

    différenciés (forêts amhrophiles, savanes et forêts sèches) et relèvent

    d'organisations sociales souvent très contrastées.

    La répartition par grands groupes et.lmiques figure au tableau IV.

    Nos estimations conc~rr.ant 1955 sont sujettes à caution essentiellement pour

    le groupe Mandé Nord (voir infra)

    Tableau IV : REPAFITITION E1HNIQUE mTE D'IVOIRE ET A~InJAN

    15 %10 %7 %4 %

    13 %

    ! ! !! !POOPORI'ION!!! A!! ABIDJAN! ! 1975! !! !! !,,!!! !! ,! !! !!!

    2 212 941

    825 117

    709 839

    624 053

    800 098

    ! 151 !

    22 !13!

    !8 !6 !

    !! !

    54 281 689

    21 123 759

    11 70 225

    8 42 157

    6 34 514

    ABIDJAN

    31.800

    12 150

    6 500

    4 850

    3 600

    ! ,! ,

    ------.....-------...-,r CDTE-1955 1975 i,D'IVOIRE

    ----.,....---! 1 19ï5! !

    AkanKrou

    Handé Nord

    Mandé Sud

    Voltaïque

    GroUPE E'ffiNIQUE

    Si globalement la proportion d'ivoiriens a .!lugmenté, passant de 49 %

    en 1955 à S9 % en 1975, on doit relever la remarquable constance de la réparti-

    tion par groupe ethnique; les Akan restent majoritaires (50 %des ivoiriens),devant les Krou (22 %).

    L r::-'Ak·\'. •. fémin' .e groupe an ~ touJours connu me m1grat1on __ ~. 1ne ~11portantevers le milieu urbain.· Ainsi, en 1955 chez les' Eaou1é on comptait 6 459 femmes

    pour 4 690-hOmIries au groupe d'âge 15-29 ans. P. Etienne [1968] pense que

  • - 9 -

    l'archétype de la migrante baoulé se trouva élaborê dès les di§buts de la colo-

    nisation. "Les premiers noya:u.x de peuplement non traditionnel constituèrnnt

    tr~s vite un milieu d'aocueil pour les filles et les jeunes ferrvnes qui voulaient

    ~chapper à des contraintes sociales impos~es par 1O/.e union trop pr>écoce à leur

    g~. En effet les liaisons qu'elles pouvaient entretenir avec les étrangers de

    la viUe~ même en cas de grossesse, n 'imp liquaient aucun engagement de caractèrndurab le • •• 1/. Il Y a une quinzaine cl! années la femme haoulé recherc.~ait une

    ......

    indépendance. Auj ourd' hui ~ à Abidj rm Dour ce groupe etr..nique, l' équHibre entre

    les sexes se rétablit (sauf pour les jomes ;iges) et on trouve le schéma

    inverse, d'un rattrapag,; masculin; la campagne baoulé v,ui ne retenait plus

    ses filles, ne retient plus ses garçons. Dans d'autres ethnies, où l'excédent

    d'honmes d'âge actif était maI\lU~ en 1955, comme les Krou, on note au contraire

    une féminisation relative de 1~ pyrmnide. Ainsi pour le groupe 20-39 ans le

    rapport de masculinité entre 1955 ct 1975 passe de 1fl4 à 135, 8t, pour le

    groupe 40-59 ans de 720 à 240 ; cette évolution traduit-elle llinsta1lation et

    ~ l'insertion de ~s dans la ville, ou ~u contraire le développement d'me( migration féminine indépendan.te ? Une partie des fenmcs cherche à échapper à la

    __.~._.._~.....~_ ..._••~__..,' " ~ __~ - '" ~~ "'~'" _._ •.",__>_._~ .....~_..-_ ..." Jo

    condi tion qui lui est réseIiTée en fililieu rural. Ainsi en milieu bété "les

    femmes bien qu'elles soient oensées partager une vie commune avec leur ma.ri..

    (JOr/.stituent la première main-d'oeuvre util1:sée par ces derniers; lorsqu'on les

    interroge.. elles formulent un rapport d'employeur r1 errployées en toute

    lucidit~ •.• L'exode rural féminin est donc unvhénomène qui prond auJourd'hui

    de plus en plus d'ampleur et qui3 par contre coup.. augmente et justifie oelui

    des horrrnes" [fuzon, 1981 ].

    Il awarait nett(::lment que la féminisation de la pyra':lidc ne correspond

    "Pas simplement à l' impla."'1tation d.e familles à Abidj an. La proport ion de c..llefs_. ' _..._~.----~-- -~---de ménflge féminins s'accroît de façon sensible : de 6 % en 1963 elle passe à.,-_~-__ ,~._ ......... _~ __,-...,.,,'t_..._,~,"__ •

    plus de 10 %aujourd'hui et atteint 12,5 %pour les ivoiriennos. Le phénomènes'accentue pour des groupes ,:;thniques cornne les Krou où la proportion passe

    de 2 %en 1963 ~ 10 %en 1978.L'évolution des comportements fa.ce à la nuptiûité est caractéristique

    du souci cl' indépendance plus marqué chez les femmes : globalement la proportion...---~ ..'- '.'--~ .~~, ~.... , "'-"" .............

    de femmes llmari~es" (1) haisse. ~,~ais surtout la proportion devient relativement

    f~-ibie-~~~--ies--jeunës-·généràtio~sd'ivoiriennes (figure 2).

    (1) Par femme mariée, il faut entendre femme en un40n que ce soit un mariagelégal, coutumier ou une union libre.

  • Fig. 2 PRO P0 RTl 0 NS 0E FE MME S MAR,I EE S

    100 1955 toutes nltionllités

    1975 ivoiriennes

    90

    BO

    70

    60

    60

    40

    1976 non ivoiriennes

    :-......

    .......... , .

    ..........

    .....\.

    ..........

    ..........

    \.

    2620

    ~

    1",,--,...--..,-...---........----..---..-, .3D 36 40 41 fiD 66 Ag..

  • - 11 -

    S'agit-il d'un si'rnple retard à l'âge :lU hlarial3c ou d'tm phénomène plus

    profond de T(:mise en cause des rapports horrones-femmes ? "Les citadines~ aguerries

    par la ville 1'essentent--eUes plus vivement l'exploita:t1.:on suhie par les

    villageoises? ... Si elles ne veulent plus de cette existence au village ce

    n'est pas pOUl' en accepter la rêpZi1.ue en vine" [Vid...ql, 1977 J.

    D - Raj eunissement et mobilité

    L'un des asn~cts ess~mtiels de Ir. ~yramide de 1975 est son rajeunis-

    sement, résultéUlt du rééquilibrage par sexe de la population adulte. Il est

    intéressant d'essayer de comparer le nomhre de nés à Abidj;:m résidents en 1975

    avec le nombre de sUD.nvants des naissa~ces enregistrées dans la ville durant

    la période 1955-1975. Il ne peut s'agir que d'tille aDoToximation fondée sur dos

    hypothèses de fécondité et de mortalité (la f'.lortalité déclinant régulièrement

    de 210 à 100 % entre 1955 et 1975). ~~ous aboutissons à !.E1C proportion de 7S à

    80 % dtenfants de 0 à lS arts nés à !\bHj3.r.î. et contimlant d'y r§sLicr.

    Cependant leur prépondérance numérique r,écroi t rapidement : dès l' âge

    de 10 ans ils rieV'ierment minoritaires ; cela avparai t à la lecture du tableau V.

    Tableau V : LIEU DE NAISSP.NCE DES RESIDENTS A ABInJAi\l EN 1978 EN %

    GroUPE D' J\GE 1'.13I.û.J!-\N c. IV.-FORET C. IV. -~S!~VfJ~ ETRANGER0-4 82 9 4 5

    5-9 66 17 7 10

    10-14 47 29 12 11

    1S--l 9 22 40 17 21

    20-24 10 38 17 35

    25-29 6 33 17 4430-34 5 27 18 49

    35-39 5 27 18 51

    !lO-49 7 26 18 sa50-59 10 26 ~o 45

    60-69 16 21 19 41

    70 et + 25 25 22 28

    CO!Jlllle dans de nombJ8USeS TnBtropole!, c'est à partir d8 15 ans que s'arc"oît

    fortement l'apport migratoire dû el. partie :1 la scolarisation qui constitue

    dans bien des cas . ID Drét0xte au déyart : "Cette volonté de poursuivre "aoûte

  • - 12 -

    que coûte" des études qui ne donnent pas nécessairement de qualification en

    cache une autre, ce Zle de ne p lus "vivre au vi l. l.age ", Ueu périphérique où

    survit W1. pouvoir résiduel" r Verdeaux, 1981 ], pouvoir qui impas'3 trop decontraintes ~ux j etL'1es générations. Dp.11S les villar;':~s ~tudifs par l'auteur

    C... RI"\ k'l'" d'!\\...·rl·) 1 . '1 • d' , 2n Il, 1a .,.lJ .. 1 ometres .1-U1I"'J2TI a proportIon (.8 cIt8.~lnS passe (le 'J 0 pour es

    individus âgés de 45 à 60 ans 1 à plus de 71 % pour l;:ls 15-25 ans. On imagine

    facilement la structure déséquilibrée de certaines régions rurales, où les

    vieux dominent l~rgernent.

    La lecture de la pyraIPide apporte peu cl' informations sur un. autre

    phénomène üJ.portant : la forte rotation de la por!Ulation qui influe sur la---_._..~--+- •.'-

    structure, retard.ant probablement le rééquilibrage.

    Ainsi, en 1963-64, 20 % des ho':TIrncS et 17 % des femmes ont qui tti§ la.........,"'".

    ville aVêllt un ?-Il de sr"Jour, 'Jt au cklà de 7 ans nous retrouvons moins d3 la

    moitié de l'effectif [ Roussel et al. ,6968\ ]. Cettr~ mobilité semble s'êtreralentie au cours des dernières années. Elle rest.e tout·:;fois tTI~S ün:portante

    quant 8. la mobili tp mtra. urbaine elle est particulièrem'"Jt intense. Les~_,,~ . ,.~.__ -=~ . ~..._..__~._ ....__ ._.,,_. __.. __ 0._.,••••_. •.•• _ •

    premiers résul tats de l'enquête à passag\~s répétés pemcttent de dresser un

    tableau des t?J.lX de départ çou.r les pODulations ivoiriennes (télb1:Jau VI) cn

    distinguant les déplacements int ra-urbains, '3t les dê!Ylrts hors d' j~.bidjan. Le

    solde migratoire nous donne la balance entre d6narts '3t arrivées. Si les

    déplacements internes à la ville sont équivqlents pour les dBQX sexe~ (17 %des ivoiriens changent de résidence à Abidj an Œxr:ll1t Il arnfe d'observation) les

    déplacerr.ents externes à la ville sont. plus inportants chez les femmes ivoirien-

    nes, particulièrer.1.ent entre 10 et 20 ?ns. Cette fort2 r;;.ohili tg est pour partie

    / l'expression des rapports ville-campagne de néo-citadins non encore Ülté~r8s à

    ( la ville. fi. hon nombre d.'ivoi'riens s'c:uJPliœl(' la notion d."1esnace de vieil'~. '. .. ~ ..:.défini cormne l' ense~ble des lieux avec l8squels l'individu peut être en ra?port

    à lm moment donné ( C.ourgeau, 1977 ]. Ce concept difficilement utilisable en

    démographie rend bien compte de ré2.li t,§s sociales non chiffrables. lt-~ nombreux

    individus poss~d.cnt neu..'( 1ieux de rés idence)J l' t.n1 ~ :\hidj an, le second au'11 l t' Ill' 1 d' . t'VI age ou (..ans lm autre centre ur )a~n. n y a pas vralJ!J.ent ce .Istmc Ion

    demeure principale - demeure secondnire et la vic se rép'''.rtit au sein de cet

    eSOélce au ryth.me des évènements f:l.miliatL'C. C'est le ca:; pour bien des 8.bidj a-~- -~--'.~.---'_.~.-.---..•_-

    nais originaires des régions proCh0S qui tout cn étant à la ville continuent

    de vivre aussi EU villa'~8 ou dans un autre centre urbain; c'est vrai en

    -particulier l'Jour certaines xenHn,3s qui bien que passant lme partie de leur vie

  • Tableau VI TAUX DE MIGRllTION - roPill.,ATION IVOIRIE~TE

    .• 13 -

    4,81 .. 1

    - 0,6

    1

    3,6

    3

    li ! !GrOl.IOe ! ! Sexe Masculin ! Sexe FémiIlin !d'âge ! ,----r-,-------.,----- !----r-,-----,r------,

    (mm§e ! Départ i Autres i Solde ! Œipart 1 Autres, Solde 1révolue) ! Abidjan. i~stinations!Migratoire ! Abidjan iDestinatians if;1i~ratoirei

    ! ! !! !0- 4! 15,4! 12;7 ! 1;3 ! 14;9 13,3 0,1

    S - 9! 13j17! 1!j.,1 ! .. 4~9 !! 14,8 14,8 2,9! f ! ! ! !

    10 - 14! 11 jI8! 12 ~ 7 ! ,; , 4 ! ! 1.+ li 5 19 1 !, 9 li 115 - 19! 19;9! 18,5 ! 11,8 ! 24,6 24,1 11,4

    ! ! ! !20 - 24! 25 t 2! 1.6, 1 ! 11 , -4 ! 20,5 15 li 8 8,1

    2S - 29! 24, 7' 10,4 1 6 .6 ! 20 ~ 1 12 ~ 6

    30 - 34 r 19,6 7,1 5,4 i 15,7 8,635 - 39 13 , 9 6 l 3 2 li 2 ! 10, 8 9 ~ 2

    !40 - 44 13,4 5,7 0,7! 7,9 9,9

    4S - 49 18 11 9 2~8 0;6 J. 9,5 8,3

    50 - 54 10,3 3 ! 1,6 ii 9,4 9~9SS - 59 8 11 S 7,7! - l l1 9 !! 5,9

    60 - 69! 2 7 56! OS!! 6 1!' li!'!! li

    TCITAL!. !!!!! 17,5 11 117! 4:14 !!! ! !!!

    17

  • (!

    - 14 -

    3.vec leur mari ~ résident aussi fréquenment cllez des parents -pour des périodes

    plus ou moins longues, apr0s lJi1. accouche~ent par exemple. Leur présence est Te-:

    v~ndiquée aussi bien Dar le mari que par la faIT'.illc d'élccuoil ; ce phéno'1lène

    est difficil~ent traduisible en chiffr~s ~ais wDntr~ bien l'interpénétration. 1 . cl ' . 1 .] . d'·· S' . . l rl' h -' ."d ..?ml leu . accuel.. - ml.leu orlgl.ne. aglt-l _ lm :Ck8n0]~l~ne e transItIon .

    ,')n peut le supooser dans la mesure où il touch~ les milie'JX les moins intégrés

    (habitat mini"m.tm, faihle revenu, Œ1Dloi r,lrécaire, etc ... ) alors que les milieux

    plus aisés salllJlent avoir largement s',lt1'lanté ce stade 0 Les consultations

    électorales récentes \J~~i~~__.!§ij~i~!~~~~_.1~i~.·.~.~_ci.?ales '\du ~~3~.ier.. ..trimestre rie 1QBO) sont revélatrices de l' abscnc,') d"1rl(~~cience abi:1jana..i·-

    --~ ...~-~ ...--_._."~-~~--_ .... "-"' .'

    se : la plupart des ivoiriens r[~sidant dans la capitale se sont lJTéoccupé avant

    tout des 6l.ections dans leur circonscription d' orieine, h1 participation a

    donc été très faible dans les 1() llot.:velles ccmm.l...D1es rie l' a,a,glŒ1'~ration. I\bidj an

    demeure le terroir et le torritoire de la communaut0 Bbrié ; trps minoritai··

    r8S démogran~iquement (8 196 en 1955, soit 6 %de la population, et 31 380 en1975, soit 3 % seule:nent) ils ont cepep..dant o~)tenu sept sièges de député et

    six mairies. Les nbrir; soli~~ement implantés daJ1S leurs villages se sont mobi-

    lisés malgr8 la (l.issp.sination è~:ms la ville l'une bonne)?.rtie des jeunes

    actifs (la pyramide des â~es des villa~es Bbrié est celle d'une zone d'émigra-

    tion semblable .~ cene de la sawme Dar eX81TID18), Ils v,;ulent rester maîtres

    ch~z 8tLX et leur PûlNoir ~;ur 1.3 foncier est toujmlTs très fort. C~tte volonté'-----_ .._- .

    n'a pu a':loutir 1 tm tel résl.'l tat Que !!,r~ce au désint6rêt certain des autres

    groupes ethniques ; avant cl i être abidj a'1ais on est illl orig:L'1aire de Daloa,

    Bmma, Korhogo etc. Inversement, la nlunart des dBDut€S de; l'int6rieur du

    pays sont résidents à'\bidj an ; leur réussite sociale dans la capitale a

    conforté leur oouvoir local.

  • - 15 -

    II. LES ETAPES DE LA CROISS1~NΠD' f'.B1UJAN

    A - Les divisions territoriales retenues

    Nous reprenons en la ~énér:'l.lisant l'idée de P. Ha.'ë;ringer, (dévelop-

    pée dans la notice fihidjm1 1976 do l'Atlas de Côte d'Ivoire, 1978) pour qui

    la croiss:mce d'Abidjan a connu trois grandes étaues, trois d'.angc!':lents

    cl' écheUe successifs correspondtm.t chacunq un stade bic!:. défini de 1 'histoire

    politique et économique de l' 8.Rglor.vôration. Petrouve-t-an dans les structures

    démographiques trace des trois grandes périodes de la. cT'Jissance de lé). ville ?

    Les trois étapes, présentées sur la fi~re 3, sont les suivantes :

    la ville colonialG 1912-1QSü

    la viUe port11airc 1950-1970

    le nouveau œri;nètrc 1970-1981.

    Le tableau VII donne l'évolution globale d"liffrée de la population cl' Abidj an

    par rapport au découpage retenu.

    Tableau VII CROISSANCE D' ABID.JN~

    1975:e l

    1981 !!

    .--;.------r-----!

    qSl.0)~!1.750.000!

    ! !

    nouveau périmètre60 J"X'O hect:lres

    1,-+0+,

    ville '1portu::lire"12. ())() hect3.res

    !1

    -+j+•

    viUe ;'colonia1e'!600 hectares

    :~ ! ! :~ 11912 1934 1950 1955 ! 1963 1970

    !! ! !

    1.400 17.an 65.ooo!125.ooo!254.ooo! SSO.C'IJO1 , !

    1 1..,,. "+l ,

    ; i

    11 %11,5 %10 %10 %12 %

    !!!!!!-----------------------------------------

    :~ estimations

    La subdivisation q;éographin,ue de base retenue au moment de l'enquête

    était l'arronQissŒ~ent, entité a(ministrative (1) que nous aV011S dênommée

    quartier, terme plus courcm~Bnt utilisé ; nous présenterons succinctement ces

    quartiers en décriv3.llt les trois tlccrc1es".

    (1) J'usqu'en 1978 la COr.'!IllUne comprenait 12 arrondissem.ents, Abobo et Yopougondépen~ant ad~nistrativemcntde la sous-préfecture de Bingervil1e. En 1979l'ap'glo~~ratjon a 6té èivisée en 1~ communes.

  • D'ABIDJAN

    Nouveau périmètre

    Ville coloniale 1912 -1950

    Limite "Grand Abidjan"

    Limite Abidjan communeLimite quartiers regroupésLimite d°lrrondisseme nt

    Ville portuaire 1950-1970

    SPATIALE

    o 5Km1::1============1'

    CROISSANCEFig. J

    GUINEE

    EST

    QUARTIER

    o E_ C E

    ABOBO

    j:

    V:: ~

    f.::,:

    QUARTIER NORD

    E.:-: "':-::-'-::-":.

    ~~---

    IlL • 9

    Ile

  • - 17 -

    La villp coloniale

    La constitution de la ville colonia10, llcoeur historique" de la cité,

    s'étend de la naissa:.""1cc du chemin de {er (}1J choix d' Lbidj (,-;;J. COlllffi8 capitale puis

    au percement du c~n~l de Vridi. Cette période se caractérise par le rôle admi-

    nistratif de la ville. Trois qU9.rtiers se sont d§velo"Jr'és ; le Plateau affecté

    à l'administration., au cormnerce:1 à l'habité'.t résid8nticl~ et deux quartiers

    populai res, Adj:;u'1é au nord et TreichvillE' au sud. Cet ense:'lble ne cOJTq)tait

    guère plus de 65.(0) habitants en 1950, contre)12.~ aujourd'11Ui ; l'extension'-..,._..

    territoriale n'a uas ~êchf une densification extrèmc de ces quartiers anc~ens.

    Nous avons ajouté 9. ces quartiers J7erÏsem.Gle des villages fbr:Ï.{, puisque notrecritère est l'mlcienneté ~rinDlantation ; le fait d'introduire cette population

    autochtone influe lé15èremcnt sur les rés1.llt~ts, 5 .... stI11cture étant très difft-S-

    rente de celle des autres l~.id.i3l1ais, immigrés en très grande maj orité.

    La ville portuaire

    Ell{~ correspond au 1:'0am écoT'o~lique ct politique de la ville, consécu-

    tif à l'ouverture du côIlaJ. de Vridi et :1 l' a;n0néli!,ern;mt èu meilleur port en eaux

    profondes du r:01fe de Guinée. L'accession à l' indépendrmœ, et sur le plan. 1 1 . d . ds d"l- 1-' ~ •SOC1a a construct10n es prerraers .~ran._ c proçz;rarrnes _' dâultat econonuque

    marquent cette nériode Gui Cl vu la création de nOUVe8J.DC quartiers ; outre

    l' extens ion cl' r.dj ~'TIé vers le nord" il s' agi t d:~s ql~1.rt ie rs je Cocody,

    Wi11iarnsvillc , Zone 4, l'!a.rcory, Kounassi ~ j\ttiécClubé ; p?,r ailleurs une large

    zone d'habitat sponta..né située .2 Port-BoU'::lt a !".ujourd'hl!Ï totalement dis1,:'aru.,

    mais quelques ca'npenents subsistent su.r ~.e litt0ral de PDrt-Bouet à Vridi..

    L'aspect résidentiel l 'emporte en Zon~'l, ""arcory nord~ et dpns une !/10indre

    mesure à Cocody, le nlus "prestigieux" Ty)urtant: (}e nonbreux proer::trmes d'habi-

    tat socüü group

  • - ~8 -

    Le nouveau péri:nètre

    Abirl.j:m connaissrmt une croissance soutenue AJl dessus de 10 % l' a'1,

    soit t.m doublement tous les 7 ans environ, l~l ville d~s 1970 n8XPloséüt" hors

    de ses limites T)ourtm1t récentes ct se développait dans r1iverses directions

    à partir de pôles snontanés ou volontair':.s CreaJ1t de vériV:tbles t!cités-dortoir"

    (villes nouvelles ?). En T:lêGK:' t.(;('lPS d(~s Quartiers d6j à RxistP..Ilts tels que

    M,'lrcory et Koumassi s'ét'zudaient du fait d'une véritable 1icol onisation" des

    !!larécages du centre de l'île de Pet i t-Bass@'!l.

    Pendant cette période l'agglomération s'est ét:::;ndue dans toutes les

    directions : au nord, l\bobo··gp..re~ a connu tm déveloDpcmont spontané é1utour

    d'un petit noyau déj3 existant et est devenu le pl~s gros quartier de la

    cal:ütale ; à l'ouest, à Yopougon,se sont déveloP?É's si''lultan6;nent lID important

    programme d8 log0!'lent social et de vast3s zones d'habitat traditionnel dues

    à l'initiative oriv6e ;, ~.. l'est, aux ~ux Plat(')aux et a 12 Rivier.a, se dévelop-paient tics opérations de construction de larges csp('1.ces d'h~itat résidentiel;

    au sud, à Port Bouet Lm ~utre prngr8mme de lo~r;mcnt socié,l était 0n voie

    d'achèvement et l..Ul v:'..ste quartier 5Dontmé :=tpparaissait sur le littor.al de

    part et ri' autre de 1R route de Grand- Bassrtrn, quarti':~r q~Ji tald 3 Si étendre

    rapidement. PenrillIlt cette uério0c les nombreux villages autochtones inclus dans

    le oéri.l11ètrc ont COP.J1U Dour la plunart d.' entre eux un d;.'';velq:mement ranide.,. / ....-.--.-. --'-.;'\ . ".

    Avec nrès c1,e--...580.()(y')·habitants en 1978, C'3 périmètre a un poids inportant dans

  • - 19 -

    B - Structures démographiques des trois cercles

    Les trois 'Ohas05 de l'évolution de la ville se retrouvent elles dans

    les structur~s dé:'l1ognmhiques des trnis gral1des zones considérées ? Les

    pyra.'TIides des âges (figure 4) montrent d:es différences sensibles dans la

    répartition par âges. Elles sont toutes les trois très dé::~f:quiliorées mais de

    façon différente. La nlus harmcnieus0 .globalcllent est c311e de la(viÜ~)

    ~oi~~1è) donc d8S qu~rtiers les plus 8nciens ~ la re1:'!~i'Le~e~!_~~~~~-IJ.~o:p0:r(!'1 ti~n de -personnes âgées est en partie le fait des villag...~s 2utochtones dont

    la structure glohale est celle classi~le ~8S Z0nes d'~~igration : les adultes_

    /-::\ ont quitté les villages, Même s'ils sont inclus tians la ville, pour des

    \,."' qu~~i~rs nmNeaux plus att~ntifs. Le creux enregistré pour les garçons entre

    5 et 20 ans est nettement inférieur :J la 1"1.oyelUlc d' L"0idj a'1, tout comme est"''',..;;~ inférieure il la moyenne la sur-représentation fém.inin0':\,ux mê:!Ics âges. La

    ~..-~-_" V' .... _-.:_ ".-._ ••~._.:~ __~. -. • ..~ ~... •• ..

    (VIlle ~rtualre) a lIDe structure bIen plus despqulllbT~~e ~.Y'2C tme très fortew _~~ ._~ ••,. _ • ~__--'"

    s.~r-représentationféninin'2 ?V3.lît 20 ,:ms puis un renversement et "Lme tout Ilussi

    forte -sur~'repiés-entation:nasoJline apr~s cet fige ; l'effectif de persCImes

    âgées y~t~~~-':f;:ibIe: 't,p_ pyra:llide-)~"l~?U\T0a.':: p..~:iiiil~_~~ présente les ~~?Stendances globales cu~ celles const?tées pour 19 ville 'Jortwüre mais beaucoup

    ___._._~_~_., _~__~~ •• "._._._ - .,. '-~"" •__ ••,":," ._._ •.•._w _ •.• -, ,~!'

    plus exacerbÂes, le creux: pour les hOJ11r.les à 10-15 ans étant très important.

    Final0ment on ne décèl~ P?S de différences fondamentales entre les

    trois structures ; les c'1r8.ctéristïcmes semt les mê:r,les~ on note siTl1Plement que

    plus le qU;;lrtier est de cr§qtion récente, plus l' mTIl-'l1it '1de d3S défonnations

    observêes est importante. Pourtant, U!le analyse plus fine p;JJ1T1.8t r1' 2.pprofondir

    nos remarques ; il faut pour cela se référer aux rqpnorts do masculinité par

    ~rotJl)es d'ârres et à IR différenciation ivoiriens - non ivoiriens; la figure

    5 et les tableaux VUI et IX pe:I:nettent cette ana.lyse.

    Tableau VIn R"\PP0PT IVOIRIENS ET~j\NGEPS PfoF. PERH-1ETRE

    ! Ville Coloniale Ville Portuaire Nouveau Périil1'?t re!!

    Ivoiriens ! 60~S 62~3 67,4!

    Non Ivoiriens ! 39~S 37,7 32,6!!

    %de l'ensemble! 24 ~ 1 29,2 46,7!

  • Fig. 4 STRUCTURE PAR AGES ET ETAPES DE CROISSANCE D' ABIDJAN

    ~:

    VillE COLONIALE

    ~1

    1FEMMES

    1

    1

    l\

    l1

    1

    , .

    ~1

    1HOMMES

    1

    r1

    r1

    1

    1

    11llD .. Il 41 2D

    71

    li

    Il

    iD

    41

    3i

    31

    ZI

    21

    li

    Il

    21 41 10 .. lOI

    CI21

    VILLE PORTUAIRE

    ~FEMME~

    1

    1

    1

    1

    1

    T- __......J.

    31

    "li

    21

    35

    il

    li

    41

    Il

    AI"

    71

    f1

    HOMMES1

    r1

    1: :

    1

    1

    T1

    1,il Il H 41 ' 21

    IlNOUVEAU PERIMETIIE

    H

    HOMM&I

    2. ~ .l...-_--,

    r..------------j 21.. I==-=~--'-'-~---'-----.L_,

    ~=--=:r=-~~__.. ,- :: ~~=.~__o_•...• _~_. -~~~'-.r~ ....-.::..f---~-----~ 1

    • 1--........--,..-.....-----1"--.-~__. ..

  • _ 21_

    On peut ~tablir la repartition par grands groupes d'âges et nationa-

    lités de ces populations :

    Tableau IX PEPAltfITION PAR GRAND GROUPES D'AGES, PAR SEXE ET Ni\TIOOALITE

    ! ville coloniale ville portuaire nouveau périmètre!Groupes 1 1 1 1d'âges 1 Ivoiriens 1 Non 1 Ivoiriens!- N~. Ivoiriens 1 Non

    ! ! Ivoiriens ! ! IV01nens ! Ivoiriens

    ! SM ! !1 ! r ! ! ! 1

    ! SF !SM

    ! SF ! SM ! SE ! SM SF;y.,i

    ! SF ! SM ! SF !0-1-1

    1 1 l , 1 , 1 1 , 1ans ,44,9 45,9, 29,4," 46,3, 43,7, 48,0, 32,9 44,2 42,8, 47,8, 30,8, 43,9,15-49 ans ! 49,1 .'18,4 ! 65,S! 50,2 ! 53,3! 1",9,7 ! 63,7 54,0 54,4! 50,4! 66,0! s4,3!

    ! , - 1 -sa et 6,0 , 1 , 1 , 1 ,+ s,7i 5,1 , 3,5, 3,0, 3,3i 3 ,1 1,8 2~8, 1 ,8 i 3,2, l,Bi,...! ! ! ! ! ! ! ! 1

    la figure 5 montre que l'amalgame ivoiriens - non ivoiriens ne pouvait pennettre

    qu'une ~tude sommaire voire erronée tant la structure des populations est

    diff~rente quelle que soit la zone considérée •. La répartition par sexe de la

    population ivoirienne est plus équilibrée dans tous les cas, même si le rapport---..._..- -~.~-,_... --..~de masculinité atteint plus de 200 entre 40 et 55 ans dans la ville portuaire .

    .,..•• ~".~ r-~', __ .". • •• "',," .. ' ... - _.. .....•• , _

    \ La ville coloniale a une structure nettement différenciée~ aussi bien ~our les\

    \..ivoiriens que pour les étrangers ; par contre les deux autres périmètres sont

    assez proches l'un de l'autre, mais c'est le plus ancien (ville portuaire) qui__ .. __ ,"",,_, _'.~">'-'C'~ ' •.:-' __" __ .• ~_. _. r •

    est aussi le plus déséquilibré, ce qui va à l'encontre d'une rééquilibrage des

    q;artIërs·ëÏÎ"foii.ct'io;"'d;"'""î~~~ancienneté• L'élément commun réside dans la

    sur-représentation systématique des filles entre 10 et 25 ans et dans des

    proportions SEmblables quelle que seit la population de référence. On peut

    l'expliquer par le dévart de garçons scolarisés au "village" et surtout par

    l'immigration massive de jeUfles filles venant à Abidj an en tant que bonne, aide

    fmniliale etc ••• ~ous en parlerons plus longuement à propos de 1 'habitat.

    Cercle par cercle on peut apporter quelques éléments d'explication .

    ."La ville coloniale se singularise J en particulier c.hez les ~~~~:iens

    pour lesquels 'les raPl)Crts de masculinité sont presque toujours inférieurs à

    100. 01 y constate une concentration de femmes chef de ménage pour l'essentiel

    d ~ ethnie Akan. Cès ménages ont SOlNent une compcsition largement féminine cequi peut expliqu~r le rapporth~s global; il ~1 agit aussi de femmes

    i.m:plantées de longue date à Abidj an. Pour les étrangers, les rapports de

  • Fig. 5

    Ville coloniale Ivoiriens

    - - - - - .. portuaire

    - - - Nouveau périmètre ..

    -- --- portuaire ..

    - - - Nouveau périmètre non ivoiriens

    ---- Ville coloniale non ivoiriens

    -- ...... - ......

    150

    Rapport· de370 masculinité

    300

    80

    60

    RAPPORTS DE MASCULINITE ET ETAPES DE CROISSANCE

    /'" ""/I/----~-----

    //j "" - --\// '\. \

    // / "\( '\. \

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    /j/ / \ \./f ,',....". ...".-~ - \ \ \ "// ~-t-- \ \ \

    /~ /' \. \ \ \/~ , " \ \

    /1' / -- --./ / ..... .1' " ", \// / ............... "', \

    II/ / ----/ " ""/ /~~~ "

    .100+--~~-...-;;;=-""--------+---+.f-:;;rF'~---,------~~-------------r-~oo;;;;::--------------'...--~--

    ·.200

    - 250

    40

    A

    o 5 ·10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65

  • - 23 -

    masculinité se maintieIIDent à tm . nive1'l.u élevé ct régulier aux alentours de

    200, malgré l'ancienneté des quartiers; !Jar ::.mtre) ils atteingnent cc niveau

    beaucoup plus vite quiaillcllrs. Le centre hist0rique de le ville est donc la

    zone d' accueil nrivilf~ife des jcut'.es étrangers cGlibatqin~s ; c'est là, en effet• ._••_. __ ~ __•• _._.~_ ••••• ••__ •__••• "", ,-,_.-- •••••~ ••• - ~.~._--.~- • ~w ••_._~.~.,..... •• _.J ,.... , ""_ ._. ~_ . _." ..

    que l'on trouve des entrcpots-c1ortoirs "accueillant 1 de 20 ? SO persoIIDcs,

    autour des gnmds P1élrchés de Treichville et /',/!j 3Illé en u8.rticulier .

    . ' ~~'- .....

    "La ville portuairè est la plus déséquilihrée d8S tr~üs ,qu'il s' 3.gisse des--..~-- ----- -'"

    ivoiriens ou non, mais ce déssquilibre se produit à des niveaux très différents,

    les rapports de masculinité nassant du simule au double selon la ponuléltion con-_. - !. ". . .&.

    _. ~-.Ir_ •.-.' _.- '-' -- '

    sidérée, c'est en quelque sorte la ville des tr~vailleurs de l'industri2."'~-..-- -----;~. -""~~""""-",

    Le nouveau pérÏJ'1ètre est 10 plu.'3 "ivoirien" des trois 8vec 67,4 % de

    nationaux. c~ chiffre résulte An hit de la confusion de deux phénoffi

  • ,._. ~.'" L

    .• 24 -

    c - L'origine géographique des AbidjRIlais et les ~t~s de la croissance

    Compte tf:nu des ob38rv2tions précédentes sur la structure d.es trois

    ?érimètres, il était intérsss!:'nt .j'étudier l'origine séogral))üque des Ahidj:m;:lis

    à partir de leur lieu de naissance ; le choix de ce ..::ritère ni est pas exempt de

    critiques puisque IR lieu de ne..1ssance ne coineille pas hrcément avec 1(1 prove-

    nffi1ce réelle de Il individumai '3 c(~là donne c81lendrmt une i&~e de l' ;::m.ciem1eté

    d'installation lorsqu'il s'agit ,-1' l~bidj an f'insi que des indications S'.lr les

    parcours migratoires. La -figure6 montre la rcp8.rtition des lieux de naissance

    nar grouoes cl' ~r.es. Elle n'apporte pas cl' indic.::tions fnmch:m ~nt nouvelles mais '

    par contre la COnfiTI'lFltion dB quelques hypothèses l!récédc,-'ll1(~nt formulées, en

    p8.rticulier celles sur la stabilité cI'u.'1e frRction de la JX)lJuJation de la ville

    coloniale; la remontée des n0S ~ l\bidj an après sa ans ét?Zlt ce!-lend:mt dOe auxautochtones. Plus lln:p0rtantc est la confimation d'un "TIouvcrnent interne à la

    ville vers le nouveau p,;Srimètre ~ la forte prnportion ries nés à f..bidj an (40 %

    à 10-15 ans) le montre 'Duisqu'il s':lgit de quartiers auasi inexistants 10 !IDS

    ?lus tôt.

    Il est P!)T ailleurs intén:s3?nt cl! étudier la part re1.?tive cl-;s

    Hnés en zones de forêts ll,:'t des ll nés en zones de sav8-n~" :J"~lon le c.:~rcle.

    Actuellement le rapport pour la population de n~tionalit6 ivoirienne est de

    63 % en forêt (J\bidjm1 exclu) et 37 % ~n savane. On CO\l::tate i TT1.m6diatement la

    sur-r"~présentationdes nés en SrlVë:lle d:ms la ville colnnialc, en particulier (lU• ----,,-.-.. , "-. '-.'.~, o." ,_ •• , , ..... ~ ••...• _.

    delà de 30 ans et Dar contre leur sous repr6sen·'6:itionJ·ans le nouveau pérL'11ètreet surtout dans la ville portuaire. ·l:f.~ ',;

  • Fig. 6 LIEUX DE NAISSANCE ET ETAPES OE CROISSANCE 0' ABIDJAN

    90

    80

    10

    60

    50

    40

    3D

    20

    10

    15 25 35 45 50 55 60 65

    90

    ID

    10

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    15 20 26 30 3li 40

    90

    10

    10

    &0

    50

    40

    3D

    20 FORET

    10

    0 6 10 16 20 26 30 3& 40 4& 50 66Alli

    VILLE COLONIALE

    VillE PORTUAIRE

    NOUVEAU PERIMETRE

  • - 16 -

    ( er~'l,Jh.)Cette 1?remi~Tf.~ typologie retenue n' apnarait donc pas essentielle. On

    n'observe pas de différencb.tion structurelle lXlr zone. C(~tte ê-onclusion est

    très importaIlt~ dans la mesure où elle montre que J~, croissance svatiale de la

    ville s'est faite de façon relativement hamcnicuse J1:Ü~T,5 ~.e r.yt:hrlf:~ soutenu

    d'arrivée des nnUV8RUX citadins; cn ne const.:'.te fi1nlef;it~nt que des nuances

    dans la COITII}osi tian etJmiquc; ~ nationale, etc... et des t ..:U-:J..ai,ces (Ians les

    structures fÇllnilia10s par zon:::s. La tY'?ologie de J. 'habitat que n0usg.llons

    maintenant présenter se rev81era plus discr:L-ninante au niveau des structures

    démographiques.

  • - 27 -

    nI. L'H.l\BITAT

    Il faut è-énasser le décou:!Jq'SG 1-tist(1rico-géogra~hique~ pertinent mais

    trop sonmaire. Toutes 1e5 S0US-!x!pul2.tinns que nous avons déjà d6finies ryr6sen-

    tent globalement les mêmes ':lfsfiquilibr8s 11 dos degrés plu::: (lU moins eX!iccrbfs,

    Par contre, si l'on considère les sous-Donu1ations df;finies à nartir dJ:ls types

    d'habitat, des structures dém{")gr::'-phiqllcs originalos se diSgRgent alors nett~ent.

    Une typo1(j~ie relativGr.tent sünple a éti') ret:'muc dans le cadre du travail effec-

    tué actuellement [ Antoine ~ Herry1 1980 ] : quatre types d'hahitat sont

    retenus.

    A - TYpes d'ha~itat et structures démographiques

    L'habitat de hnut et.__~?xen _~:~anc1j.nE, dOD.t le d6veloppement s'est.........."'-----,_.

    accéléré ces dernières romées, reg-roupe les c'l.tég0ries s'xiales les plus

    aisées, (dont la minorité européenne que l'an exclut de notre analyse des

    stI1lctures)

    L'hélhitat éCOnîmic{uc !iloclcrne est le résultat d!-...u18 pr,litiquc: volonta-

    riste de logement social. Snn dSvc}o!'me'llent est dftcrnir.qnt qUr'nd à 1.' êvo1uti:m

    globale du parc immobilier ; ~lgr6 tm ralentissement dans la construction,plus r:lu quart de la 'Population y rés~(.'le, :Dcstin0 Dour l! c:ssentiel au.x: nHtionaux

    ~ - . - _.. _.- . +.- .•:.-~.-:..:...-. - -----'---.

    cet habitat représente 1.ID effnrt T8.T3 er.. l~rique de l'Ouest.

    L'habitat 6volutif1 la '?ccurll comme on l' :l?pclle plus simDlcDlcnt,.-,.- - ~-.-,._. .,.".-constitue l '!labitat traditioŒ1,::1l dç l 'ag::,:lom(ration. f~on·)f3milial ?l ses débuts,

    cet habitat a connu une transfcmnati':m ri!nide. ChaqU\~ cour comprend actuelle-

    ment plusieurs 10gemcnts. 'Presque exclusif avant 1960, c,~:tJla1:lJ.'S:!,.. Ee.~ts~

    targement majoritaire. Il conti::lu:; 3 sc Ik:ve10pper ..::m ~)éritùérie alors qu'il--. --~~... - ••-. -- ••••• ,•• _C" ~._~--_. _~. .-

    a tendance 3. se dégrader sôricuscment d;:ms les quartiers anciens du centre, du

    fait surtout n.'tme densific1tion ahusiv8 ; les conditions s2Ilit~l.ircs ct la.-----_._-----

    ~:ro:niscuité y sont souvent identiques voirnce exnonentiellc de la ville a.. . -~- -,- ,.... ~vu s::! part demeurer rc1ativc:':I(:mt faible soit environ 10 % de l'ensemble de la

    1 t · ~ 1 'Il 1 1 'EDTl m • ;

  • o 4Km1========-""====="-'=1'

    ~ Habilal residonliel

    Habilat économique moderne

    ~ HabiUI de tours

    nnm HabiUI sommaire11II Village Ebrie

    limite Abi dion comlllune

    l imi 10 d 'orrondissemenl

    (Situation en mars 1971l)

    ~Akouedoi

    --

    D' ABITAT

    Baoulé Km 9

    ~

    TYPESA IDJANFig, 7

    AboboBaDuli

    -'

    1/8

    "CI cIrIDgr.phiqu. D.R,S.l D.M. C.n". d. PIIII B.... m 1

    ~.--",::- _......'c M'hrllkrti

    1

  • - 29 -

    L'6volution de la répartition ,les tyocs rl'habite.t est retracée au

    tableau X. La C:lrte ci-jointe domle la localisation des diff'§rents types

    d'habitat (fi~re 7)

    Tableau X RE?.l\RrITIO\! DE LA POPlJLI'ŒION PPJl TYPE f)H-JJ,BITAT 1963-1978

    ! ! !T Y P E D 1 U " B l T A T ! ! l Q"- ::~= 197R !\ i i1.. ~o.)

    ! ! !! ! !

    l-IAtJf ET l·f)YEN ST!\NDING.-

    ! ! 6 % 9 % !.-

    !! !! ! !

    EffiNOl'·1I0UE !! 19 % 26 % !! ! !! ! !

    EVOLUTIF ! ! 59 o. 56 % , ." :j -! ! !! ! 1

    Sflf>1AIQE ! ! 16 % 9 % ! ,~..-! ! !

    y comnris la ?opulatioE eUr0T)~el1.11e

    Il ne s 1q~it pa::> du chiffre de la SR'!, TIlé'l_is (~hme évaluation

    à partir de nos ?rcpres critères.

    J .. .. l . l' " , .- .~ -- t...çs pr8ffi1ers resu: tats de _ enqucte a Dassages r,JDet',~S pennctten

    d'établir lçs pYraTJli'ies des âges Dour chacun des tY'"~es cl 'habitat (figure 8) ..., .. --.-.. . -

    Les habitats de rSt:IDdim~ '3t (~conc~TTqi1b sc caract~~risent ;'J:lT me très forte

    sur-représentation èu S~JXG f,~J1inin de 10 à 25 ans p corres:oondant à l'accueil- .....__•••0.- 0 .,

    dans les familles ivoiri~nnes de no~l;r8us'3s aides domcstiqu(~s venues le plus

    souvent de la f~illc ou n.u villafe dl origin\s. Cc ph~~nO:Tlène 8.rT)araît d6 jà versles années 60 [ Gibbal~ 1974 ] l'lais il s 1 est p~rticulièrc""cnt :]mDlifi:~. Cet

    accueil est loin d'être toujours volont::-dre, le villa~e dlerch.ant à faire

    Drendre en Chê!.r~8 des j 8llllCS filles Dar un mem~~rE' nlus :lis: de l?~ fa"!lille, ce

    que dart cl' entre

    elles désireront demeurer à j\bidjan.

  • Fig. BA STRUCTURE PAR AGES ET TYPE D'HABITAT

    f1

    1HOMMES

    1

    1

    1

    1

    1

    1

    1

    7D

    15

    55.

    .5

    35

    3D

    25

    21

    15

    Il

    HABITAT DE HAUT ET MOYEN

    ~\

    h

    ~1

    1

    FEMMES

    1

    1

    1

    1

    .'

    STANDING

    laa Il Il u 21 •a la la laD Il•

    f1

    1

    HOMMEI1

    1

    1

    1

    1

    1

    1

    71

    ID

    iD

    25

    ID

    HABITAT ECONOMIQUE

    h1

    1FEMMES

    1

    1

    1

    llOI ID Il .a 21 21 ID la laa Il.

  • Fig. 8B ST~UCTURE PAR AGES ET TYPE D'HABITAT

    Agn

    r1

    HOMMES 1

    1

    1

    1

    1

    1

    1,

    1

    1

    JO

    65

    60

    50

    45

    40

    35

    3D

    25

    10

    15

    10

    HABITAT EVOLUTIF

    ~ FEMMES1

    1

    1

    1

    1100 lU 6U 4U 20

    Ain

    20 4U 6U ID IUO II.

    .~1

    HOMMES 1

    1

    1

    1

    1

    1,

    1

    1

    1

    JO

    65

    60

    55

    50

    45

    40

    35

    3D

    25

    20

    15

    ID

    HABITAT SOMMAIRE

    !

    ~f-----J

    FEMMES

    1

    1

    1

    1

    1

    1 t1

    1100 ID iD 4D . 20 20 40 60 ID 100 II.

  • - 32 -

    ./.' . , -'-- ""---.-- ..-.",~ ·.......d"_'"

    \L'hahitat économique\constitue, au fur et à mesure du vieillissement

    de l'occupant principal, tme stnlcture d' accJeil pour les J!1igrants qui cher-

    chent à continuer leur scola:i:'ité ou qui tentent d'exercer une activité. Para-

    doxalement, c'est autour de ces chefs je mén8ge, citadins installés, que se

    reconstituent les modèles de üm1ille élargie ; non par c..1.oix volontaire m.:lis

    sous la pression des parents ils acceptent d 'héberger dG nombreux collatéraux.

    La lecture du tableau XI est riche 0.' enseignenent sur c·~ point. :Uors que les

    classes les ulus aisées ne sc plient plus aux règles de solidarité familiale,

    les résidents de l'habitat économique, ad0ptent le mê:.le comportement que les

    ~ropriétaires de cour (en général plus âgés).

    Tableau XI REPARTITION DES MENAGES STJIVNIT LES TIPES D1HABITAT (1)

    . Type d'habitat

    Haut et moyen standing

    Economique

    E 1 Of ( 0"")vo utl praprl8talTe,

    Evolutif (locataire)

    1j Grou~es dejcélibataire

    %!

    3,2

    7,n

    Ménllgesnucl.§:lÏrcs

    71 ~ 7

    7.5,8

    36,8

    39,3

    Fa1\.illes~largies

    %

    2S 1.,': 6C, 6 "......,,_~l __.>J

    ,,59,2 '

    38,6

    TOTAL%

    100

    100

    100

    100

    Au sein de l'habitat évolutif, la distinction entre propriétaire et

    locataire s'impose pour l'étude de la taille du ména)=!c. Les premiers par défi-

    nition disposent de plus de possibilités d'accueiL Cepend

  • /' ,

    ....

    - 33 -

    structure de la pyr~mide de ll.habitat sœrrnair8 à'\hidjan est très différente

    de celle constatée dans les bidonvilles?' tnnrers· le monde. "Dans l'ensemble

    (Pérou, 1970; Maroc, 1969 ; Zambie 1969.• ,) la pyrann;ae dES âges des popula-.......,-..--:;....,.,./

    tions de bidonville pY'éaente une silhouette réguUère et évasée, qui ressembte

    assez étroitement a celle du pays entier!! [ Chcsmüs J .C. et a1. 1976 ]. Cecif · b' 1 .... f" . ... -1- \1 ., cl' 'h' ~. . , . 1con ume len a specl -lclte ,-.cs camoemcnts' j, H) an ~USSl Olen par cur

    structure de population que p8X leur yAlc au sein d,; 12. vil1·}. Cette popula-

    tion est souvent très nr0c'l,.e sur le pl"Ul (~es c0nditians sacia-économiques des

    locataires de 1 'h

  • Fig. 9 LIEUX DE NAISSAN.CE ET TYPES D'HABITAT

    10

    10

    10

    10

    60

    40

    30

    20

    10

    HABITAT STANDING

    90

    BD

    10

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    o 6 10 16 20 26 40 46 60 66

    HABITAT ECONOMIQUE

    90

    80

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    HABITAT EVOLUTIF

    40 45 60

    90

    80

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    o 5 10 25 30 35 40 45 60 65 Agas

    HABITAT SOMMAIRE

  • - 35 -

    c'est clans 1'h~bitat évolutif que se situe 8galement l'ensemble des villages uu··

    tochtones, d'où la forte prooortion de natifs d'Abidjan aux âges élévés.

    - Le schéma relatif à l'hRbitat sommaire visualise de façon frappantelme 8vidence les hahitants des biCl.onvi1les sont nresque exclusivement des

    étrangers.

    Nous avons dit que la vill0 ;:J.vait connu un (\3veloppement assez hannc-

    nieux on peut conforter cette ap~réciation e!l se référant 11 la repartition de

    l 'habitat en fonction des cercles : 18. ville portuaire f\t le nouveau pérünètre

    ne sont pas difffrenciés nettement,

    Tableau XII PEPJ?-"ETRT:: URBAIN ET 'tYPE D'HABITAT

    • 1STANDING ECON0MtQUE EV0VITIF >, Sor-NAIRE TOI'AL

    Ville coloni!1.le 3 1 73 lO,53 85,69 0 100

    Ville portuaire 8 ~ 13 36,96 50,25 4,66 100

    Nouveau D8rünètre 5,1;2 ?,/t,92 5.3,94 15)62 100

    Que dire de la croiss9....'lcê d,~ la -popuL1tion par t)'T.JC d'habitl3.t, entre

    1 e premier et le troisième p~ssages de 1 'EPR? le tablaau XIII rassemble quelques

    r0sultats concernant la croissance des unités d'hahitation observées lors de

    cette enquête (sur un an, entre 1978 et 1979)0

    Tableau XIII : CRO:tSSAI'ICE DE 1/ POPULATI0N PN~. 'TYPE DiHl\BITr"ΠET ETAPES DE

    lJ\ ('R()ISS~~NCE

    1 .! . . ! 1 . .".... 'f- !,'fUIe Co1Œl18.1D! VIlle portuaIre! ~~OUV,3~.u TJ(;;Tlme ,.rc! Ensemhle, , ,%croissance i %croiss~ncc , %croissance i% crplÏ>s.

    '), 1

    6,7

    18,7

    7,8

    10,9

    21,06"Q

    3,7

    4,2

    ! !1 2,~ 5~8!

    !!!1

    !!!

    3,3

    - 0,1

    Habitat stanning

    Habitat économique

    Habitat évolutif

    Habitat sommaire

    Ensemhle 2,3 3,3 11,3 6,7

  • - 36 -

    Bien qu'il ne faille pas accorder tm t.rOD grand crédit à des chif-

    fres se raPrort:mt à ries sous - échantillons l)P..rfois très réduits, (habitat de

    standing) il se d.é~age des tendances qtÙ confilment notre propos. On note la

    stabilisation rapide (1ç l' habitat de st;mding qui nc s'accroit que ':Ir l' appari-

    tion de nouveaux lotissements à la p8riphérie ; il sef'1blcrait donc qu'il n'y a.i~

    pas de densification ~rogr8ssive dans ce t~e d'habitat.! L'habitat économique

    connait lui tDle lente densification ; seuls les vieux prograrcilcs de la ville

    coloniale semblent avoir "fait le plein", il s'agit de cités construites avant

    l' indépenda.~ce oCCUDées par d3S familles dont la taille di'hJP3Se ?resque toujours

    12 personnes.( ~'habitat évolutif quant à lui a des :?ossibilités de densification

    étonnantes CCl!lT)te tenu d~ la sUrJouulation déià crimte : il faut dire que cela. 1- .... ~ , .-

    conduit à une dégradation ra?ide des vieux quartiers de la ville coloniale qui

    n'ont plus grand chDse à envier aux Quatiers spontan.~s, au contraire ll laprond.s-

    cuité y étant plus ~rande, et les conditir)lls sanitaires parfois Dlus mauvaises.

  • - 37 -

    IV. ESSAI DE CAPAt:lb"RISr\TI0N DE LA VIllE·\. PARTIR DE QUELQUES VARIABLES

    socIO-DfUJGRAPHIQUEs

    Dans les paragraphes :-'Técédents nous avons §tudi~ ]. 'évolution de la

    ville, et consirl.éré la rnor:1.i ficat ion !'rogressive des structur~s de 18. 'JOpu1ation.

    L'aboutiss-3PlGnt è-e ces transfÜI7!lations c'est l' P.bic1.j an d' aujourd' hui ; nous

    tentons d'en donner une imaW2 synth8tique, d0finL~ ~ n~.rti:r dG que1o.ues varia-

    hl "d-- h" "".:1 l' .... . .' ...... 1\' 1es SOCIO- emo~rap. lques tlr88S (:le enquete;l passages reret2s. l~OUS vou ons

    tester l'hypothès0 suivant,~ : à ./\bidj aJl., 12 stratification sQcüüe est Drinci-

    ?alement caractRrisÉ'e par 1 'habitat, les quartiers étant larg(jp'lcnt hétérogènes

    1\ de ce point rte vue ; cl.' autro part il TI' exist8 'la.'" vraim,~nt de: concentrations,"-,,.._-() ni par nationalittSs, (T!\algr6 les ,10 % d'étrangers), ni par ::thnies, CQ'T'J1le il en

    existe dans d'autres m~tropo1cs africaines te11çs que Brazzaville, par exem?le.

    A - La m8thode

    Nous avons pris en comt8 une sthie (1:) neuf variables caractérisant

    tme écha!ltillon des chefs d.=. TnBnag~s ::l.fricains (7 733 perscrm~s) th é du fi-

    chier de l'enquête à passages répétés.

    Voulqnt dé~asser 18 tahleau J deux ou trois din2nsions nous avons eu

    recours à l' :m.alyso factorielle d,,;:;s correspondanc':)s clont l'intérêt réside dffilS

    l:l possibilité "d'extraire 1 i essentiel d,: l' inf,)nTI2.tion contenue dans le tableau

    de données et d'en fournir UJïe Tl3IJTéscntation i!'1agée se prêtant aissment à

    l' ir.terprétationll • [ Lebart et

  • - 38 -

    d~du· (~ l' l' ,. Â ~ t d!~ 1re sous reserve que a ~nanl?U atlcn n

  • - 39 -

    Si l'on se reporte à la figure 10 (1) la hi6rClydlis des types

    cl' habitat ar.'lParqît clairement sur le premier axe : SOPl.'llfÜre, cour, écmomique

    et résidentiel ; les t18UX "T.remiers en 0pDositien ~vec les ,Leux autres. Cette

    hiérarc.hie est concomitante aux niveau.x d'instruction, rie l'illettré qU

    secondaire-suf.l8rieur, et égalc1i.lcnt à la taille des r'l,'~nagGs, l'h8.bitat économi-

    que accueillant davanta~e rl8 faInilles de taille élevée. Les tailles moyennes

    des ménages étaient en 1978 185 suivantes :

    Tableau XIV TYPE D'HABITAT ET TAILLE DES f'!F..NAGES EN 1978

    , 1Type cl 'hnbi tat Ivoirien '~~qn Ivoiricni Total! . '-

    !Habit:!t résirlcntiel 7,06 4,67 ! 6,:}8

    Habitat économique 7,7c) 5,99 ! 7,55!Lotissement évolutif 5,60 -1,22 ! ~,g?

    Habitat s0mmaire 4,33 3,,16 ! 3,60!

    TaI'AL 6,26 Il, 15 ! S,29!

    L' axe en oToonnée (33 Ii) d(~HSS3 l' antA-gonismc cadre-ouvrier, pour

    dégager également lIDe distinction ouvrier -manoeuvre, et GXDloitant individuel

    du commerce ou dc-: 1 'artis~nat. Si l'on 00ère des regr':lUncrr..ents on voit appa-

    raître quatre ensembles

    - les memres œs cl

  • Fig.ID ANALYSE FACTORIELLE DES COAAE:SPONDANCES-CHEFS DE MENAGES-1er PASSAGE DE L: E.P. R. STRATE ABIDJAN

    31 F

    Hahilill 1ésidenliel.

    ~1

    Treichville*

    AdjaméVille coloniale. *

    *Cocody

    Petit com'merçant•

    • Artisan

    .-.Frontalier

    .-.Autre africain50 ans et +o

    Employeur. cadre, profession libe,alee 1

    11

    ,i1i;

    - *Plateau 1~econdaire-suPérie']f

    1i1

    1

    ,.'

    Li Ménage 1p1

    '-'Mandé du nord Li Menage 7 pet + 1*Màrcory .-.Akan /-r--.---------. _ 1-

    .alHabitat sommai;;;-, oMarié *Port.bouët !I-:!l!!~~~:":::":"::::":":':;:::':.i.._,,==.=-=:------------j~-5-.4-9-a...:n::.s----:;.=V;:;il:;-le-p-o-r--:t-u-a.,-ir-e------------------,-,.--:.----------.l 1'1.' F

    Célibataire 0 Koumass~ Abobo 0

    Ménage 2.31i * ~i~~_~~~;:~ Men~r~~ïi~:~~le.0:~~I·~.~·é~~I1~~i·~e~!---.--.-. - .._ ...... - --.- .'.... .-.. -- - ... '-'.'" - e ... -- " ...-' .

    15-24 anso Locodjro* _Sénoufo Salarié secteur tertiaire

    Alliéc:Ubé * Yopougon

    C*Lettre sans ecol~

    ~-'"'V~__c.ljlPri~

    .....Kroll

    Ouvrier manoeuvrE•

    -Voltaïque

    • Type dhabitat

    • Profession

    _ Ethnie. nationalité

    ljl Niveau d'instruction

    Li Taille du ménage

    .... Mandé du sud

    o Statut matrimonial

    o Groupe d'ages

    ~oints supplémentaires:

    ."Les 3 cercles ..

    * Quartier

  • ./'

    (

    .• 41 -

    catégories socio-professiormelles résident indifféremnent dans l'habitat tra-

    ditionnel de cour ou dans l'habitat sOffi11aire. L.'l catégorie ouvrier-manoeuvre est

    par ailleurs trop s;7,lobale ; il aurait été plus utile de distinguer les premiers,

    ouvriers plus ou moins qualifiés ~ (ivoiriens en général) des seconds, I:1t:'Uluten-'

    tionnaires (voltaïques). Si l'on en revient ~ux ethnies, bien qu'il n'y ait pas

    de concentration spatble marquée, .deux groupes se distinguent, les p.kan et les

    Krou ; originaires des zones d'économie de plgntation, saurce de la relative

    richesse ivoirienne, ces groupes semblent être les prilcipaux bénéficiaires du

    système. L'analyse nous offre lIDe m..age simplifiée de la ville où le principal

    contraste réside dans 1 'habitat. Le quartier est nctternent moins significatif,

    à l'exception de Cocodyet du Plateau, il ne ?rGsente ~as une hiérarchie aussinette que les types d'habitat ; YO'~ougon, Port-Bouët ou MarcOlY regroupent

    cependant davantage de classes moyermes que Koumassi ou j\ttiécoubé.

    Les 3 cercles sont également peu discri,'TIinss par 1 '3l1alyse ) celâ

    signifie peut être que les plans d'urbanisme succ8ssifs ant pour l'instant

    pennis de maintenir tm équilibre spatial relatif entre les divers types d'habi-

    tat et par là des différentes calches sociales. L~ nouveau périmètre accueille

    toutefois de plus en plus d'habitat sOIIJI!laire et son positiOll.'lement sur le

    schéma doit être plus à gauche en 1982 dans la mesure où les prograrnmes d'habi-

    tat 6cononüque sont stoppés depuis 1979 ; à Gonza~leville> à Kry~~~îSsi-village>

    et sur le cordon littoral ouest se développe un habitat provioire de barraques

    en planches, remettant en cause un équilibre urbain toujours précaire.

    Nous avons exclu de cette analyse factorielle la conununauté "non

    africaine". Une analyse les incluant (non représentC:..e ici) nous donne un schéma

    décrivant alors la réalité abidjanaise beaucoup nlus crûment qu'une étude

    sociologique. La dichotomie blancs-noirs est flagrante : les européens en haut

    â droite> tous les africains en bas â g,quche. L3. "Zone 4C' 1 apparaît alors comme

    le quartier typiquel'rlûnt européen, constituant r-tinsi l'excention à notre schéma

    il ni existe pas â Abidj an de regroupement ethnique sauf pour les minorités eu-

    ropéennes.

    '" "U'..... cr_

  • - 42 -

    t,u cours dc)s vingt cinq c1emi~res é1JU)0eS, .t·bidj an 8. COn..'1U des modifi-cations sensibles de ses structur05 d61ogran}liqlcs ; les J~séquilihr8s les plusflagrants se sont partiell.::ment r6s()rb(~s : raj mmissemP-Dt, f2!T'.ini5ation et 71ivoi-

    risation" caractérisent c;:~tte évolution.

    L' p-xtrême j ~uness3 ~:1.8 la po;ml8.tiC'n est p"rteuse r{ 'une ?randc p2rt

    de la dyna'lliqu8 fl.lt'Jre rt~ la ville ; les pers:l8ctiv8S d(;ooG.r?-:?hiqw~s r12pendent

    aussi et surtout, dans le cas 0.' l~bi~~.j 2.n s des l'l')UV{-;mi~nts ;nirsrettcires. Il est

    toujours possil)le de réguler 13s flux:: d 'ptrangers, soit l..Uülatéralenent soit en

    accord. avec les Etats è' origine c-bs misraTlts ; P;:lX cnY.ltr:) l:.~ maîtrise des

    courants internes s'avère une entrerri S(~ ·!}a.saFlcuc;;.? On 1.' a VU: le riéveloppe1'1ent

    d.e l'habitat économique accr0it les rossihEitps..:{'accueiJ. f8"milüü en ville.

    Cet habitat m'Jdem~, r1estin6 aux urbains:, favorise (~e nouvc:aux nu.,,: de migrants

    ivoiriens s m

  • - 43 -

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    Structures de 1::t i1~'Julation et mouvement np.turc!. Résultats nationaux.

    A paraître.

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    Rapport n° 3 - ;~t'1t de la ~)()Dulation c1'Abidjan en 63 tome II

    t'l,nalyse. 69 c.

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