Le fanzine du festivalNUMÉRO#3 GRATUITVENDREDI 14 NoVEmbRE 2008

Direction De publication :

coorDination De réDaction : Hugo Châtelet hugo@systemik.org

Julien Pourreau julien@systemik.org

Direction artistique : Julien Pourreau julien@systemik.org

partenariats :Maxime Quintin info@systemik.org

Anne-Sophie Delesnerac anneso@systemik.org

MaquettisMe & graphisMe : Julien Pourreau, Coline L’Achiver

illustration : Coline L’Achiver, Decone

créDits photo : Julien Pourreau, Coline L’Achiver

réDacteur : Hugo Chatelet, Maximilien Douche, Blaise Zagalia.

Distribution : Hugo Chatelet, Aurélien Monmirel, Anthony Berthaux

iMpression et façonnage : Copy-Caen, Caen-Repro, synchronisé par Klubgraphik

Merci à : ArtsAttack!, au Cargö, à l’équipe de Nördik et à nos partenaires.

Dépôt légal à parution le 13/11/2007Publié à 1000 exemplairesNe le jeter pas dans la nature, donnez le !

Contact : info@systemik.orgWeb : www.systemik.orgMyspace : www.myspace.com/systemikrew

OURS

À l’heure où les friands de purs ins-tants s’accordent à penser

qu’il serait bon de suspendre le temps, ils préparent leurs “cages à miel” à apprécier à souhait le bon-heur musical dans lequel elles vont se laisser bercer.

La minute où la communion du son, de la danse,de la synchronisation humaine est à son paroxysme...

La seconde où, au travers d’un regard mis en lumière par le flash d’un stroboscope, l’émotion de la complicité s’échange...

Alors, c’est le moment de profiter ensemble de l’impact temporel, de mêler ensemble nos meilleurs sens, pour qu’enfin, l’arrêt du temps, ait un sens.

Carensac du Tanu

ÉDITÖ

LE TEMPS D’UN INSTANTLes portes de la perception

LE GRIBOULLI

BY DECONE

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Du 10 au 15 Novembre 2008de 14h00 à 19h00Quai Caffarelli -14000 Caen

Suivez l’actu du festival en direct sur le blog du festival : www.blog.nordik.org

Contact : 02 31 86 79 31www.nordik.orgwww.myspace.com/nordikimpakt

PAvILLON DE NOrMANDIEPoint d’accueil du festival

NOrDIk BLOgReport, coulisses, photos, vidéos

Infos Pratiques

Downtown... univers organique fait de rouille et d’usines défon-cées, où les cliquetis des machines industrielles résonnent

encore comme un écho, tel est le décor de la ville de Détroit, sclé-rosée par la crise du début des années 80. Ambiance urbaine qui laissera une trace indélébile sur ce qui est devenu la techno originel, techno dont Jeff Mills s’est porté ambassadeur outre-Atlantique. Co-fondateur d’Underground Resistance et véritable légende vivante, le set du “Wizard” est un mélange de groove black et de sonorités plus métalliques et industrielles. Jeff Mills, avec une agilité reconnue aux félins, enchaîne les tracks afin de nous conter des histoires souvent empreintes d’une certaine souffrance mais toujours tournées vers le futur. Une invitation au voyage auquel on prendrait volontiers part, lunettes verres miroirs vissées sur les yeux... voyage s’apparentant à ceux du capitaine Kirk entrepris dans Star Trek...

H.C.

Fly-Case Chronique de disques

ExHiBiTioNiSTJEFF MILLS AXIS

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INTERVIEW

SILVIE CIOUS

Petite présentation pour nos lecteurs peut-être ?

Et bien Silvie Cious est un nom donné à l’époque où je bossais à Radio Nova, mon côté punk à priori c’était ma voix rocailleuse tu vois, un peu éraillée, c’est venu de là! Le collectif Putafranges est né en fait après une grosse soirée sur la terrasse à Nova, on avait vraiment envie de faire un truc avec Tania Bruna Rosso, par pur plaisir en fait. on a eu des résidences ensuite, c’est allé assez vite.

Quel a été le déclic musical, ou non, qui t’a poussé à jouer des disques en public ?

Nova carrément! Avec Tania on avait de gros-ses affinités musicales, une envie de com-muniquer notre amour du son surtout. C’est vraiment parti de là. Là bas tu sais il y avait beaucoup de monde qui passait des disques dingues en permanence, des personnalités, c’était fort.

L’axe mode/musique est de plus en plus prégnant en ce moment, avec des défilés de couture sonorisés par Justice ou d’autres groupes anglais assez hype, qu’est-ce que cette connexion apporte au mouvement à ton avis ?

Ce n’est pas nouveau ça, et c’est très bien en vérité. Le côté pluridisciplinaire est fonda-mental, chacun apporte à l’autre. Mais c’est valable aussi pour la danse, l’architecture, ils bossent avec les mecs de l’ambient, de l’électronica. La mode en tant que telle est peut-être un truc un poil surfait mais il y a une émulation très saine en fait, quand tu as le nez dans le guidon, ça t’apporte autre chose. Le croisement des publics est une bonne chose pour la curiosité et décloisonne des milieux fermés.

Le clubbing est un milieu assez «couillu», masculin dira-t’on, quelles sont les difficul-tés que tu as rencontré le plus souvent ?

Etonnement je n’ai pas eu de mauvaises ex-périences, les mecs sont plus indulgents avec une fille aux platines, ils n’attendent pas de choses techniques, pointus, ils respectent assez la femme! (Rires) Autant le public peut-être exigeant avec un mec à lunettes derrière ses machines, moi ça va. Les Putafranges en plus c’est une vaste blague tu vois, on a du recul par rapport à tout ça.

Peut-être un petit Top 5 pour finir? Ceux que tu admires le plus ?

C’est dur en fait je vais plutôt te sortir mon bac, euh attends, en ce moment j’adore A-Trak, son maxi chez Kitsune «Say Woah», le côté hip-hop électro c’est cool. il y aurait du Kelpe aussi, joli travail chez DC Recordings, les remixes sont fabuleux, celui de Peter Di-gital je crois, c’est de chez vous ça! il est très bon paraît-il son live. Autrement j’adore Eve Massacre, du mash-up tu vois, assez hal-lucinant. Gachette of Mastiff aussi, c’est de chez moi, bien rentre dedans, l’electro bang bang! Et puis je dirais Fukk offf, pareil je les soutiens à fond, des prods à la D.i.M, tu connais ?

Question subsidiaire, es-tu heureuse de vivre au XXIè siècle ? (Question volontai-rement nulle, ndlr)

Je suis hyper heureuse pas de problème, ravie de vivre avec cette émulation dans la musique, tu vois je suis maman, j’ai un cer-tain recul. J’oeuvre pour un secteur en per-pétuelle recherche et ça me convient. Je fais attention à ne pas me perdre...

5M.D

Nous sommes particulièrement fiers d’avoir cette touche glamour appor-

tée par cette «Putafrange». Collectif arty et fashion collectionnant les dj sets dans les clubs les plus en vue depuis quelques années, il nous paraissait évident d’avoir cette riot girl dans nos pages. Interview.

24H CHRONO_C’EST L’HISToIRE D’UN mEC

LA ViE D’UN DJ AU BEFoRE BARS

BEFoRE BARSPHOtOtHèqUE_PATCHWoRk DE PHoToS

Dans cette rubrique, nous allons vous faire part de nos émotions en tant que djs pour les Nordik bars.

Tout d’abord , parions que vous vous de-mandez, bande de petits curieux, dans

quel état d’esprit nous abordons cette soi-rée. De la pression ? Non ! ce ne sont “que ” les Before Bars... enfin bon d’accord, un peu quand même... De la nervosité ? Non plus... nous nous sommes juste couchés à 4 heures du matin pour nous lever à 6 heu-res et aller au taf, et alors !... Eh oui,la sé-lection musicale est tellement importante... imaginez-vous, nous avons une grande re-sponsabilité, celle de faire passer non pas une bonne, mais une excellente soirée à tous ceux qui aurons l’excellente idée de venir passer la soirée au “Bungalow 8”. D’accord, le choix du bar est difficile pour les festivaliers, mais bon, revenons à nos moutons ; la vrai question qui vient à nous est : quelles galettes allons nous passer pour que les gens passent une bonne soi-

rée. En tout cas, si ils sont aussi motivés que nous le sommes, nous avons notre pe-tite idée sur la question...Maintenant, l’heure approche... il va falloir décompresser quand même, manger un peu, boire un peu, histoire d’être en forme pour la soirée. L’heure fatidique est enfin arrivée , nous posons notre première galette sur la platine, concentrés sur le rythme du son minimal que distillent les enceintes. Et ça fonctionne : le public apprecie. Le set se poursuit sur un rythme plus endiablé. De vynils en vynils, la soirée prend alors son rytme de croisière et tous le monde suit.Et puis finalement, nous coupons la mu-sique, malheureusement, mais il faut bien que la soirée se termine... Bilan de la soi-rée : bon son, bon public... bref : que du bonheur. Maintenant, c’est l’heure de rang-er le matériel et de rentrer chez soi, avec la perspective bien agréable de recommencer prochainement... Alors à bientôt, et merci pour cette bonne soirée ! Dj K & Nilov

Blaise : Vous êtes le créateur, l’artiste ulti-me. Vous êtes plus connu pour la qualité de votre sound- design ultra réaliste avec des sons comme le tonnerre, le chant des balei-nes, le bruit des pas dans la neige, le bar-rissement de l’éléphant et mon préféré, le silence. Votre œuvre a grandement inspiré la musique concrète. Vous êtes aussi répu-té pour vos happenings et évènements, tels que les tremblements de terre, les aurores boréales et les éclipses solaires qui regrou-pent des milliers voir des millions de per-sonne. Votre travail est cependant contro-versé puisque vous êtes aussi l’inventeur du choléra et de la goutte qui remonte quand on fait caca. Enfin, nombres d’artistes se réclament de vous puisque vous apparais-sez fréquemment dans les remerciements. Qu’allez-vous voir à Nördik impakt ?

Dieu : Tout, sans exception. C’est l’avan-tage de l’omniprésence. Je vois tous les concerts, je suis aussi dans les loges, au carré ViP, aux vestiaires, aux bars, aux toi-lettes, dans la rue, partout, tout le temps.

B : il ya peut-être un artiste auquel vous êtes plus attaché ?

D : Je me sens forcément proche des artis-tes de la Zulu Nation, le message pacifiste d’un Afrika Bambaataa relayé entre autre par la musique Dee Nasty, voilà ce qui me plaît. Mais je ne viens pas forcément pour la musique.

B : Ah, bon ? Vous venez pour quoi alors ?

D : Les gens bien sûr, l’être humain est une créature tout à fait fascinante, j’en suis très fier. Une telle concentration de person-nes aussi diverses est un phénomène ex-traordinaire en soi. Un lieu d’échanges et de rencontres, des interactions, de l’amour, la vie quoi !

B : Tant qu’on y est, vous qui êtes omnis-cient, vous pouvez me dire ce qu’il y a après la mort ?

D : Lisez mes livres, vous saurez… Peut-être…

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INtERVIEw MORtEL_RENCoNTRE AVEC UNE STAR

DiEU

B.Z.

VOS NOUVELLES COPINES DE SOIRÉE :

CAEN LA MER et NÖRDIK IMPAKT vous proposent de développer une relation

durable avec vos nouvelles copines : ENSEMBLE, FAISONS UN

FESTIVAL ECO-RESPONSABLE!

LE DEVELoPPEMENT DURABLENördik Impakt, avec le soutien de la communauté d’agglomération de Caen la mer, met depuis l’an dernier, tout en œuvre afin de devenir un événement plus propre que propre.

Le bac jaune, et le bac gris tout le monde connaît, on s’y perd parfois. Sur un événe-ment d’une telle ampleur, il est encore plus difficile de trier correctement et efficace-ment tous les déchets. Mais pas impossi-ble. C’est donc avec le concours de Caen la mer que le festival, se met au vert. L’action se traduit par un ensemble de dispositifs afin de faciliter le recyclage des nombreux détritus. Tout le monde est invité à partici-per à l’opération, notamment les bénévoles, de l’espace de restauration en passant par le catering (ndlr : espace repos bénévoles et techniciens).

Cette année la principale innovation est au niveau des gobelets. Nous connais-sons tous les fameux gobelets plastiques, piétinés, qui jonchent par centaine le sol des festivals. Se sera bientôt du passé sur Nördik. Comme sur d’autres festivals (As-tropolis, Vieilles Charrues, 3 Eléphants), Nördik adopte le gobelet en dur, que l’on garde et qui ne se jette plus. Le principe est simple : en début de soirée le festiva-lier achètent 1€ son gobelet, il l’utilise tout au long de la nuit et s’il le souhaite il peut le rendre, en échange son euro lui sera rendu. Ce dispositif et tout ceux mis en place depuis l’an passé, ont permis au festival de devenir un bon élève en la mat-ière et surtout d’économiser des heures de ménage supplémentaires.