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8/12/2019 Mystere Sg No Sti Ques http://slidepdf.com/reader/full/mystere-sg-no-sti-ques 1/26 LES ECOLES GNOSTIQUES DES MYSTERES Texte extrait de: Les écoles des Mystères  , par Konrad Dietzfenbilger, Septénaire, 2005  Dans les trois ou quatre siècles après la!ène"ent du #$rist, on !it na%tre et sacti!er sur toute létendue de le"pire ro"ain des groupe"ents et des "ou!e"ents qui ne pou!aient, au pre"ier abord, quappara%tre singuliers& 'a déno"ination co""une sous laquelle on les désigne est celle de ( )nose *& 'a )nose est, co""e on le sait, un "ot grec signifiant ( connaissance *& + regarder de plus près, no"bre de ces "ou!e"ents enseignaient la Sagesse dite des -stères ou le parcours du c$e"in des -stères& .ar"i ces groupes, il existait des écoles gnostiques qui se rattac$aient directe"ent aux -stères égptiens& 'es écrits dits $er"étiques qui firent leur apparition en /gpte au cours des deux pre"iers siècles de notre ère, se récla"aient de la sagesse der"ès Tris"égiste& 1n a!ait identifié le dieu grec er"ès, le "essager des dieux, légptien T$ot, scribe du pant$éon di!in& De plus cétait T$ot qui a!ait i"pri"é dans lesprit des $o""es lantique sagesse des -stères d/gpte& 3uand on se "it co"poser des écrits $er"étiques en langue grecque, ces derniers contenaient plus dune ré"iniscence platonicienne, cela "ontre quen cette époque $ellénistique o4 le grec était de!enu la langue uni!erselle des érudits et des p$ilosop$es, la !ieille sagesse des /gptiens fit alliance a!ec la pensée grecque, se prtant par l une for"ulation nou!elle&  Sans faire un détour par la tradition p$ilosop$ique des )recs, plus dune école gnostique, dont la patrie était l/gpte ou +lexandrie, la capitale du sa!oir, puisait directe"ent dans les -stères de lancienne /gpte : nous !oulons parler de 6alentin, de 7asilide ou de -arcos, des grands gnostiques d/gpte&  /n outre, il eut plus dun courant gnostique pour perpétuer la sagesse des -stères 8uifs& #ar il a!ait longte"ps quexistait, au sein du 9udas"e, des ( écoles des .rop$ètes * et des groupuscules ésotériques, par exe"ple, les /sséniens, dont la sagesse des -stères était la règle et lexpérience !écue& Des no"s danges et de dé"ons, une ter"inologie égale"ent $ébraque pour désigner les forces et principes créateurs du "onde, ainsi que lusage que lon fit du concept de ( Sagesse di!ine *, appelé 8ouer un si grand r;le dans le 8udas"e, tout cela appara%t dans plus dun écrit gnostique tra!ers des !ocables $ellénisés o4 perce encore sou!ent leur p$onétis"e originel& <ne grande partie du corpus décrits gnostiques décou!erts =ag a""adi >aute /gpte? en @AB5 attestent ces liens a!ec les -stères du 8udas"e& Cl sagit de "anuscrits en langue copte, pour la plupart du C6è"e siècle et inspirés doriginaux grecs& Cl se"ble quils aient été rédigés ou transcrits de @00 après 9&#& 8usqu 250 en!iron, par des 9uifs $ellénisés de la Diaspora >@?& Des groupes franc$e"ent gnostiques co""e ceux des 1p$ites et des .érates subirent aussi linfluence de la Sagesse des -stères 8uifs& Cl a!ait probable"ent un "o"ent dé8 que cette dernière a!ait pris les nuances les plus di!erses, nuances qui se répercutèrent tout naturelle"ent lintérieur des groupe"ents i"prégnés de 8udas"e ésotérique& Cl existait aussi parallèle"ent un ésotéris"e issu de la Sa"arie, dont le célèbre Si"on le -age passe pour lanctre spirituel& 'a parenté de certains écrits de =ag a""adi a!ec cet ésotéris"e sa"aritain est indiscutable& Signalons enfin, par"i ces textes de =aga""adi, ceux qui in!oquent lautorité de Set$, ce troisiè"e fils d+da" dont le 8udas"e ésotérique fait lanctre dune $u"anité rédi"ée, ne faisant plus quun a!ec Dieu& Cl est un quatriè"e courant qui rattac$e directe"ent le gnosticis"e aux régions du .roc$e 1rient& #est cette tendance quon désigne $abituelle"ent sous le no" de ( gnose srienne *& #$ez les 1p$ites =aassènes par exe"ple, lon perEoit encore des traces éloquentes des -stères d+ttis dont lorigine était la .$rgie et la 'die& Du fa"eux ( /!angile de la .istis

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LES ECOLES GNOSTIQUES DES MYSTERES

Texte extrait de: Les écoles des Mystères  , par Konrad Dietzfenbilger, Septénaire, 2005 

Dans les trois ou quatre siècles après la!ène"ent du #$rist, on !it na%tre et sacti!er surtoute létendue de le"pire ro"ain des groupe"ents et des "ou!e"ents qui ne pou!aient, aupre"ier abord, quappara%tre singuliers& 'a déno"ination co""une sous laquelle on lesdésigne est celle de ( )nose *& 'a )nose est, co""e on le sait, un "ot grec signifiant( connaissance *& + regarder de plus près, no"bre de ces "ou!e"ents enseignaient laSagesse dite des -stères ou le parcours du c$e"in des -stères&

.ar"i ces groupes, il existait des écoles gnostiques qui se rattac$aient directe"ent aux-stères égptiens& 'es écrits dits $er"étiques qui firent leur apparition en /gpte au coursdes deux pre"iers siècles de notre ère, se récla"aient de la sagesse der"ès Tris"égiste&1n a!ait identifié le dieu grec er"ès, le "essager des dieux, légptien T$ot, scribe dupant$éon di!in& De plus cétait T$ot qui a!ait i"pri"é dans lesprit des $o""es lantiquesagesse des -stères d/gpte& 3uand on se "it co"poser des écrits $er"étiques en langue

grecque, ces derniers contenaient plus dune ré"iniscence platonicienne, cela "ontre quencette époque $ellénistique o4 le grec était de!enu la langue uni!erselle des érudits et desp$ilosop$es, la !ieille sagesse des /gptiens fit alliance a!ec la pensée grecque, se prtant parl une for"ulation nou!elle&  Sans faire un détour par la tradition p$ilosop$ique des )recs, plus dune école gnostique,dont la patrie était l/gpte ou +lexandrie, la capitale du sa!oir, puisait directe"ent dans les-stères de lancienne /gpte : nous !oulons parler de 6alentin, de 7asilide ou de -arcos, desgrands gnostiques d/gpte&  /n outre, il eut plus dun courant gnostique pour perpétuer la sagesse des -stères 8uifs&#ar il a!ait longte"ps quexistait, au sein du 9udas"e, des ( écoles des .rop$ètes * et desgroupuscules ésotériques, par exe"ple, les /sséniens, dont la sagesse des -stères était larègle et lexpérience !écue& Des no"s danges et de dé"ons, une ter"inologie égale"ent

$ébraque pour désigner les forces et principes créateurs du "onde, ainsi que lusage que lonfit du concept de ( Sagesse di!ine *, appelé 8ouer un si grand r;le dans le 8udas"e, toutcela appara%t dans plus dun écrit gnostique tra!ers des !ocables $ellénisés o4 perce encoresou!ent leur p$onétis"e originel&

<ne grande partie du corpus décrits gnostiques décou!erts =ag a""adi >aute /gpte?en @AB5 attestent ces liens a!ec les -stères du 8udas"e& Cl sagit de "anuscrits en languecopte, pour la plupart du C6è"e siècle et inspirés doriginaux grecs& Cl se"ble quils aient étérédigés ou transcrits de @00 après 9&#& 8usqu 250 en!iron, par des 9uifs $ellénisés de laDiaspora >@?&

Des groupes franc$e"ent gnostiques co""e ceux des 1p$ites et des .érates subirent aussilinfluence de la Sagesse des -stères 8uifs& Cl a!ait probable"ent un "o"ent dé8 que cettedernière a!ait pris les nuances les plus di!erses, nuances qui se répercutèrent toutnaturelle"ent lintérieur des groupe"ents i"prégnés de 8udas"e ésotérique& Cl existait

aussi parallèle"ent un ésotéris"e issu de la Sa"arie, dont le célèbre Si"on le -age passepour lanctre spirituel& 'a parenté de certains écrits de =ag a""adi a!ec cet ésotéris"esa"aritain est indiscutable& Signalons enfin, par"i ces textes de =aga""adi, ceux quiin!oquent lautorité de Set$, ce troisiè"e fils d+da" dont le 8udas"e ésotérique fait lanctredune $u"anité rédi"ée, ne faisant plus quun a!ec Dieu&

Cl est un quatriè"e courant qui rattac$e directe"ent le gnosticis"e aux régions du .roc$e1rient& #est cette tendance quon désigne $abituelle"ent sous le no" de ( gnose srienne *&#$ez les 1p$ites =aassènes par exe"ple, lon perEoit encore des traces éloquentes des-stères d+ttis dont lorigine était la .$rgie et la 'die& Du fa"eux ( /!angile de la .istis

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Sop$ia * on peut dire se"blable"ent quil est une sagesse des -stères de l+sie -ineuretransposée en s"bolis"e grec&  Dautres écrits gnostiques font appara%tre une influence persane& #est le cas de la secte de7ardesane, bient;t sui!ie par la grande école des -stères fondées par -ani& 1n trou!e

 8usque dans les textes de =aga""adi des écrits porteurs dune tradition iranienne que lonreconna%t dans un no" tel que celui de Fostrien, équi!alent Foroastre& Dans lense"ble, les

textes de =aga""adi constituent une !éritable bibliot$èque gnostique qui puise sa sagesseaux sources les plus di!erses, sources dont il ne faut ""e pas exclure les dialoguesplatoniciens&  Toutes ces traditions des écoles des -stères se co"binent et se colorent dun no"bredaspects difficile"ent i"aginable& 'explication en est aisée& Supposons, par exe"ple, un 9uiffrotté désotéris"e qui é"igre en /gpte& Cl se "ettra en contact a!ec la tradition des-stères de lancienne /gpte& Cl apprendra, dans cette cité é"ine""ent $ellénistiqued+lexandrie, le grec, langue uni!erselle de lépoque, accueillant du ""e coup la traditiondes -stères que cette langue !é$icule& -ais un fait saute aux eux : une grande partie desécoles gnostiques accordent une place centrale 9ésus le #$rist& 3ue ces écrits soientdorigines proc$e orientale, iranienne, 8udaque ou égptienne, ils co"portent tous une figureessentielle, celle de 9ésus, au point que cette dernière finit par caractériser non seule"ent cesécoles des -stères "ais lG"e ""e des -stères& 7eaucoup de ces écoles conser!ent, il est

!rai, les no"s de ceux qui seraient leur origine : par exe"ple er"ès, Set$, DerdiHéa,Foroastre& -ais la plus grande partie se récla"ent de 9ésus le #$rist co""e leur fondateur etco""e lincarnation de la Iorce qui agit de faEon !i!ante& /t beaucoup décrits desgnostiques donnent li"pression quils ont eu un autre fondateur "ais dont ils ont éli"iné latrace au profit de 9ésus#$rist&

Origine de la Gnose

  3uelle explication donner ces faits J #o""ent expliquer, en particulier que, dans unepériode qui !a de lannée @00 lannée @50 de lère c$rétienne, il ait existé tant de"ou!e"ents gnostiques de traditions si différentes, c$ez lesquels lon trou!e la totalité de la

sagesse des -stères et les étapes fonda"entales du c$e"in quelle présente J 1n nerencontre dailleurs que peu de traces dun quelconque dé!eloppe"ent& 'es ( sstè"es *gnostiques dont 9ésus#$rist constitue le point central se"blent tre to"bés du ciel co""e+t$éna sortit du cer!eau de 9upiter& +utre surprise, ces sstè"es font leur apparition la""e époque et dans les contrées les plus disse"blables du bassin oriental de la-éditerranée& 1n a tenté de ra"ener la gnose une tradition unique, une source iranienne,srienne, grecque et 8ui!e& 1n a c$erc$é la rattac$er une !ersion du c$ristianis"e pri"itifsans cac$er toutefois que ses racines re"ontaient bien plus $aut& 'es discussions sa!antesnous entra%nent dans tous les sens sans aboutir des résultats précis >2?& -ais si lonreconna%t que les traditions des -stères les plus différentes é"ergent dans la )nose et que lec$ristianis"e pri"itif posséda lui aussi une école des -stères au sein de toute cette di!ersité,il sera possible de trou!er un pourquoi et un co""ent la naissance de la )nose et de quellessources elle é"ane&

#o"parati!e"ent aux anciennes traditions qui étaient lu!re dans la )nose de lépoque,le c$ristianis"e aurait été une i"pulsion actuelle é"anant des -stères a!ec 9ésus pourfondateur& 3uand la ( .arole * >6erbe?, le #$rist cos"ique, se relia 9ésus, les anciens-stères acquirent une propriété nou!elle : ils parurent au grand 8our& Selon la conception duc$ristianis"e des origines, l$u"anité tout entière de!enait une école des -stères depuis quela .arole >6erbe? sétait faite c$air& 'ordre et la force de l/sprit cos"ique suniraient, en9ésus, lesprit de l$u"anité, au Soi !éritable de l$o""e& '/sprit exigerait que l$o""ede!%nt conscient de lui""e et lui donnerait les "oens, dans le "onde des sens, de senrapporter son ordre et sa force& Cl sagissait l L telle fut lexpérience de lécole des

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-stères du c$ristianis"e dit pri"itif ou originel L dun pas décisif dans lé!olution del$u"anité, un pas que seule li"pulsion de l/sprit cos"ique pou!ait rendre faisable eteffectif&  Daprès la doctrine des -stères, cette i"pulsion agit dans lorganis"e psc$o spiritueldune ""e culture, ou bien dans l$u"anité tout entière& .as dautre explication au fait quecest dune "anière si"ultanée et dans des lieux différents, propres réagir fa!orable"ent

une telle i"pulsion, que celleci se fit sentir a!ec des nuances di!erses& /t quels endroits pluspropices que ceux quoffraient les antiques écoles des -stères J <ne nou!elle !ie spirituelleani"a brusque"ent toutes les anciennes traditions en rendant leur i""é"oriale acti!itépassée dune brMlante actualité& Toutefois il ne faut pas penser que la sagesse des -stères duc$ristianis"e originel par!int aux anciennes écoles par des !oies extérieures, par trans"issionde bouc$e oreille, quoique cela puisse égale"ent a!oir été le cas& Cl est clair quici opéra leprincipe de snc$ronicité& 'i"pulsion qui se "anifesta dans lécole des -stères duc$ristianis"e originel se "anifesta en ""e te"ps dans les antiques écoles traditionnelles dubassin oriental de la -éditerranée, leur donnant toutes une !ie nou!elle&  Telle fut lorigine des différentes écoles gnostiques& #es écoles gnostiques étaient lesanciennes écoles des -stères re!i!ifiées par li"pulsion de lesprit c$ristique, qui donna denou!eaux accents aux anciens -stères traditionnels& Cl n a pas dautre faEon de rendreco"pte de leur si"ultanéité& #est la ""e raison qui fait que leurs ( sstè"es * furent

co"plets, dès lorigine et en dépit dune apparition brusque et soudaine& +insi ce fut lantiquesagesse traditionnelle aux aspects les plus di!ers >iranienne, égptienne, 8ui!e, etc&? quide!int tout coup susceptible dune diffusion instantanée lextérieur& /lle na!ait pas besoinde se dé!elopper plus, aant été présente depuis longte"ps labri derrière les "ursdes écoles des -stères& /n !ertu de li"pulsion c$ristique, elle de!enait actuelle et accessible tous& /lle na!ait plus de raison L pas plus que les anciens -stères de de"eurer danslanon"at ni de rester cac$ée& 'a )nose fit tout coup une irruption publique la "anièredun fleu!e i"pétueux qui aurait été nourri par de "ultiples affluents& .as dautre raison cette brusque apparition au de$ors que lélan co""uniqué dans lactualité de lépoque par lec$ristianis"e originel&  1n co"prend ainsi co""ent tant décoles de structure différente reconnurent 9ésus co""eleur "a%tre unique& 'es représentants des sagesses traditionnelles eurent t;t fait de

co"prendre que la !ie nou!elle qui ani"ait soudaine"ent leurs antiques !aleurs leur !enaitdun élan qui tra!aillait si"ultané"ent toute l$u"anité et qui trou!ait son expression du"o"ent dans le c$ristianis"e originel& /n 9ésus#$rist il reconnaissaient le Soi de lo""e!éritable, but du c$e"in des -stères, et qui, de!enu dune perfection ac$e!ée, apparaissaitau grand 8our& )nose, ou connaissance, signifie prise de conscience du Soi !éritable par soi""e& #ette conscience sétait totale"ent actualisée dans la personne de 9ésus& +ussi cetteconscience gnostique sidentifia au no" de 9ésus#$rist& /t beaucoup des -stèrestraditionnels tinrent co"pte de la force et de la ré!élation faite toute l$u"anité de cetteconscience, en linsérant dans le cadre et au centre de leur sagesse& 3uatre sièclesaupara!ant, .laton na!ait pas agit autre"ent en faisant de Socrate le s"bole de la force de!érité qui agissait en lui& #e fut aussi ce que fit .aul quand il déclara : ( 9ésus est en "oi *&  Cl résulte de tout ceci que la )nose nest pas le réc$auffé de quelque sagesse antique& 'es!ieilles traditions des -stères ressuscitées une !ie nou!elle en reEurent une coloration

égale"ent nou!elle& 'es fondateurs des "ou!e"ents gnostiques ne furent pas des érudits quico"pulsèrent les traditions du passé, "ais des $o""es saisis par les forces derenou!elle"ent qui étaient désor"ais lu!re dans la structure psc$o spirituelle del$u"anité& #est en eux""es quils ressentaient li"pulsion nou!elle, dont ils de!aientsui!re eux""es le c$e"in, en intégrant le s"bolis"e des traditions antiques& /t sou!entil arri!ait quils ad8oignent lancienne s"bolique, la s"bolique c$rétienne, pour expri"erleur expérience dun nou!eau !écu&  1n ne saurait non plus "éconna%tre que des facteurs extérieurs, de nature politique, socialeet psc$ologique, eussent préparé le terrain la )nose& -ais ces facteurs, sils expliquent en

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partie le déroule"ent des faits, sont incapables de rendre co"pte de la genèse de la gnose>N?& 1n peut supposer lexistence de conditions psc$ologiques et sociales les plus propicesaux grandes "utations de nature spirituelle sans quapparaisse le "oindre indice dunecréation nou!elle de nature psc$ospirituelle& De se"blables facteurs contribuent tout au plus for"er un terrain fa!orable lé!olution de la "atière psc$ospirituelle& /ncore ne fautilpas "ini"iser l$pot$èse que de se"blables terrains peu!ent tre au contraire le fruit dune

é!olution lente et insoupEonnée dans les G"es des $o""es& Des expériences créatricespsc$ospirituelles ne peu!ent que pro!enir du "onde psc$ospirituel, "ais elles se"anifestent de faEon certaine dans le "onde des sens selon les conditions ""es de ce"onde des sens&

Les textes du christianise et les textes gnosti!ues

1n peut donc caractériser la gnose $istorique co""e la résurrection, accessible tous, delantique sagesse des -stères superposée la sagesse des -stères c$rétiens qui se fondita!ec lancienne tradition des -stères& Cl nest pas dautre conclusion tirer des textes&  Cl est possible de répartir en deux groupes les écrits de la sagesse des -stères c$rétiens :dune part les écrits des -stères qui de"eurent dans le cadre du 8udas"e ort$odoxe : les

trois é!angiles snoptiques O dautre part, les textes relati!e"ent libres légard du 8udas"etraditionnel pour a!oir absorbé le contenu de traditions plus anciennes, quelles relè!ent delésotéris"e 8uif ou quelle soient pure"ent grecques ou sriennes& Iont partie de cettedernière catégorie les écrits de 9ean et de .aul co""e ( l+pocalpse de 9ean *& 1n peut

 8oindre les ( +ctes des +p;tres *, les ( +ctes de 9ean *, ( d+ndré * et ( de T$o"as *co"posés au CCCè"e siècle& Dans ces derniers toutefois se trou!e dé8 lélé"ent ro"anesque,ce qui contribue en abaisser le ni!eau >B?&  /nsuite !iennent les inno"brables écrits gnostiques au sens littéral du "ot, ceux quidéri!ent dune antique tradition des -stères, "ais qui ne sont pas "oins liés au c$ristianis"eoriginel& #ertains dentre eux nont quun rapport pure"ent extérieur a!ec ce c$ristianis"e,qui consiste a!ant tout donner 9ésus pour le no" de leur fondateur O dautres sinspirenttotale"ent des -stères c$rétiens, quoique cela soit plus !rai du fond que de lapparence&

  Tous ces écrits ont directe"ent puisés la doctrine du c$ristianis"e originel ou sont issusdes anciens -stères re!igorés par li"pulsion des -stères c$ristiques& Cls contiennent tousla sagesse ainsi que le c$e"in des -stères bien que sous un s"bolis"e différent& Cl fautdécou!rir le sens des s"boles de la 6érité, qui ser!ent soit la cac$er, soit la dé!oiler& 1nfera donc peu de différence entre dune part les écrits de 9ean et de .aul, issus de li"pulsionc$ristique, très présente, sans dédaigner de sinspirer dautres traditions et dautre partdautres écrits des -stères qui, dans la"biance des anciennes écoles des -stères, sefondent a!ec la nou!elle i"pulsion& 'a resse"blance est telle quelle !a parfois 8usqu rendrela distinction i"possible& >5? 'es disse"blances sont sou!ent de nature stlistique et netouc$ent pas le fond& .ar exe"ple, on ne peut que faire la co"paraison entre une /p%tre de.aul et ( 'a 'ettre Pég$inos sur la Pésurrection * trou!ée =ag a""adi& /t il ne sauraiten tre autre"ent car la sagesse des -stères, quelle soit antique ou "oderne, est tou8oursidentique elle""e& Cl nous est donc per"is de donner lépit$ète de ( gnostique *, au sens

littéral du ter"e, aux écrits du tout début du c$ristianis"e, car pour les pre"ièresco""unautés c$rétiennes égale"ent il sagissait de ( )nose *, de la connaissance et delacco"plisse"ent de la sagesse des -stères& /t on ne perdra 8a"ais de !ue que, parc$ristianis"e originel, nous entendons li"pulsion c$ristique qui sexerEa directe"ent et sansinter"édiaire au début du pre"ier siècle, i"pulsion que les écoles gnostiques, stricto sensu,recueillirent par del dantiques traditions&

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La Gnose" la sagesse des M#st$res

  1n sefforcera présent de dégager, de la profusion déconcertante des écrits et desfrag"ents gnostiques, quelques principes qui se trou!ent dans tous les sstè"es& 1n pourraité!oquer lexe"ple dun unique sstè"e gnostique pour en tirer lénoncé de la sagesse et de la!oie qui ont la )nose pour source& -ais nous c$oisissons plut;t de donner une idée de lunité

dans la di!ersité qui est la caractéristique de la )nose&  'a )nose est ( #onnaissance *& 1r la connaissance a tou8ours été la!ance décisi!e sur la!oie des -stères, et la connaissance progressi!e, le but ""e de cette !oie& 1n peut doncdire que tous les acteurs et inspirateurs des "ou!e"ents gnostiques nont eu dautre fin quede faire lexpérience consciente de la sagesse des -stères& 'eur parcours co""ence par ladestruction des illusions qui sont celles de l$o""e sensoriel, lequel doit se détournerrésolu"ent de toute liaison a!ec le "onde des sens et le "onde des o"bres& Cl se tourneraensuite !ers le "onde de l/sprit, dont le Soi !éritable est le "iroir, agissant au plus profondde son tre& #e stade est celui de la foi, de lou!erture et de la récepti!ité la Iorce del/sprit& 3uand celleci est suffisa""ent grande, elle de!ient alors consciente& De!enueconsciente en tant que connaissance, elle se c$ange en élé"ent agissant& /t cest en tantqu+"our, 7onté, Sagesse, #ourage et Iorce quelle agit dans les écoles des -stères, etquelle c$ange lélè!e sous le rapport de la pensée, du senti"ent, de la !olonté et de laction,

de sorte que ltre et la conscience de lélè!e finissent par saccorder aux grandes lignes du"onde spirituel&

La Connaissance" un de%enir conscient

  #o""e cela appara%t dans tous les textes gnostiques, la #onnaissance nest pas, c$ezlélè!e des -stères, une si"ple infor"ation co""uniquée de lextérieur& /lle nest pasda!antage lad$ésion inconditionnelle un dog"e quelconque& Disons que le disciple décou!reen lui""e une !ie qui lui était 8usquel cac$ée&  .our faciliter la co"pré$ension, il est bien entendu aisé de co"parer cette expérience lune de celles que lon peut faire dans le "onde sensoriel& 'orsque, par exe"ple, on de!ient

conscient dune idée que lon a longte"ps refoulée ou bien oubliée, on ressent une i"pressionintérieure de détente et il a c$ange"ent de notre tre& 3uand un c$erc$eur décou!re uneidée ou quun artiste reEoit une inspiration, lé"er!eille"ent quil éprou!e 8aillit de lintérieurde lui""e et nulle"ent co""e dun renseigne"ent dont il serait rede!able quelquundautre& 3uand les qualités et les penc$ants dun $o""e qui ont été latents pendant desdécades par!iennent enfin en pleine lu"ière, des couc$es 8usquel insoupEonnées de ltre sefont 8our en ""e te"ps&

.areille"ent, sur le #$e"in des -stères, des dispositions qui étaient endor"ies de!iennentconscientes et sont source de c$ange"ent& -ais il sagit de dispositions sous8acentes au"onde sensoriel et au "onde des o"bres ""e ou les do"inant, selon la perspecti!e quelon adopte& Cl sagit du Soi !éritable, la configuration de l/sprit dans l$o""e& -ais quandcelleci de!ient consciente, apparaissent si"ultané"ent les forces et structures du "ondedé"oniaque qui étaient égale"ent inconnues& 'orsquen effet les couc$es fonda"entales de

ltre se "ettent agir, tourbillonnent en ""e te"ps les forces qui sinterposent entre elleset le "onde sensoriel& 'uni!ers dé"oniaque peut ainsi non seule"ent tre reconnu "ais aussire8eté&  'a #onnaissance gnostique est la conscience des couc$es les plus profondes de ltre, ce parquoi elles de!iennent agissantes& #es profondeurs fonda"entales, dans l$o""e, sont elles""es #onscience et /sprit& /t le su8et qui conna%t ne fait alors plus quun a!ec ce quilconna%t& Cl !it lintérieur ""e des c$oses, car il en éprou!e très inti"e"ent la force et lastructure& Cl na plus a!ec elles, co""e dans le "onde sensoriel, un rapport daltérité& #ar il a une différence du tout au tout entre tre renseigné de lextérieur et faire lexpérience !écue

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de lessence ""e des c$oses& #ette expérience nest possible que lorsque l$o""e estconstitué de toutes les forces et élé"ents de luni!ers et se tient par l en rapport étroit a!eceux& #est pourquoi il est dit dans l/!angile de .$ilippe :  ( .ersonne ne peut !oir quelque c$ose di"périssable sans de!enir lui""e i"périssable& Clnen est pas de la 6érité co""e du "onde o4 l$o""e qui !oit le soleil nest pas lui""e lesoleil, o4 il !oit le ciel, la terre et tout le reste sans tre lui""e le ciel, la terre et le reste&

+u contraire, dans le roau"e de la 6érité, si tu !ois quelque c$ose de la 6érité, tu le de!ienstoi""e& Tu !ois l/sprit et tu de!iens l/sprit& Tu !ois #$rist, tu de!iens #$rist& Tu !ois le.ère, tu de!iens le .ère& Cci, dans ce "onde, tu !ois aussi des c$oses "ais tu ne te !ois pastoi""e& Dans le -onde de l/sprit, tu te !ois toi""e& #e que tu !ois l, tu le de!iens toi""e& * >C, @0Q? >R?

&s#chologie de la Connaissance

  #est parce que la connaissance dans la )nose en tant que dé"arc$e décisi!e sur la !oie des-stères est un fait central, que la psc$ologie de cette !oie de!ient particulière"ent nette&'es écrits et les té"oignages des écoles des -stères décri!ent trop sou!ent les expériencesinti"es du candidat de faEon extérieure et allégorique& Dans les textes gnostiques, tout au

contraire, on se trou!e face face a!ec ces expériences, co""e si lon était soi""ei"pliqué dans cette prise de conscience et que lon a!ait soi""e acquis la #onnaissance desgnostiques&

1r le point de départ de la #onnaissance des gnostiques est ltre le plus intérieur del$o""e, sa conscience& #est dans cette conscience que se 8oue le 8eu de la )nose, de la#onnaissance& Dune connaissance donnée, le candidat fait un pas 8usqu la connaissancesui!ante, et cela 8usquau "o"ent o4 il par!ient la conscience de lui""e, la conscience deson !éritable Soi& #e dé!eloppe"ent de la conscience, il léprou!e co""e une lu"ière quisétendrait peu peu sur la structure de son tre intérieur, lui procurant li"pression de sortirdune bru"e qui serait peu peu absorbée par le soleil& #et é!ène"ent intérieur a reEuin!ariable"ent le no" dillu"ination& Dans cet état dtre qui est un attouc$e"ent par lalu"ière de l/sprit, le Soi !éritable fait lexpérience quil est i""ortel, car il est uni la

'u"ière i""ortelle de l/sprit& #est ainsi que -ani donne lun de ses écrits, '/p%tre duIonde"ent >/pistula funda"enta? lintroduction sui!ante:

Telles sont les paroles du salut, de la source !i!ante et éternelle& #elui qui après a!oir cru, lesco"prend et les "et en pratique, celuil ne succo"bera pas la "ort et 8ouira dune !ie!éritable"ent éternelle et "agnifique& #ar, en !érité, il est bien$eureux celui qui éc$oit enpartage la connaissance de lenseigne"ent di!in, qui le libère et le fait entrer dans la !ieéternelle& 'a paix du Dieu in!isible et la connaissance de la 6érité appartiendront ses frèreset ses 7ien ai"és qui croiront aux préceptes di!ins, et qui les sui!ront&&& 'a douceur de l/spritSaint ou!rira !otre sens intérieur en 6érité, afin que !ous puissiez !oir !otre G"e de !ospropres eux& >Q?

  'e candidat aux -stères éprou!e de plus, au cours du #$e"in, que son soi !éritable est en!érité illu"iné par une lu"ière intérieure& -ais le "o"ent !iendra o4 ce !rai Soi, la lu"ièrede l/sprit, de!iendra lui""e source de lu"ière& #est un organe qui est ré!eillé ou faEonnépar la 'u"ière et qui u!re partir de l de faEon autono"e et spontanée& +ussi les disciplesde la )nose fontils du Soi !éritable la fille de la Sop$ia, la Sagesse éternelle& Cl est un raonde la sagesse di!ine, une ( étincelle de lu"ière * qui peut se"braser 8usqu de!enir un feufla"boant& + ce propos, .aul parle des ( eux du cur * >/p$ésien, @,@Q?&  #ependant, en ""e te"ps que ce dé!eloppe"ent de la conscience !éritable, le candidatperEoit que lenfant de la Sop$ia céleste, le Soi !éritable, se trou!e prisonnier de la "atière& Cl

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languit dans le "onde du sa!oir extérieur, des représentations intellectuelles et desperceptions sensorielles, co""e sil était dans les ténèbres& /n effet, c$ez beaucoup dtres$u"ains, cet enfant de la sagesse céleste est si enc$a%né et enténébré que leur conscience neconna%t plus que le "onde sensoriel& 'étincelle de lu"ière est plongée dans les ténèbres, le"onde sensoriel, elle est co""e en exil& #est l lexpérience que .laton a !oulu traduiredans lallégorie de la ca!erne& #e nest pas dautre c$ose que parlaient les -stères égptiens

dans le "t$e d1siris "is "ort et dépecé, et cest encore de cela que nous entretiennentles "t$es du c$ristianis"e originel en é!oquant la dualité de lG"e $u"aine : la !ie de lac$air qui "ène la "ort, et la !ie de l/sprit qui est la !ie !éritable&  + partir de cette expérience, para%t au grand 8our le c$e"in o4 le candidat perEoit tou8oursplus claire"ent sa dépendance du "onde des sensations, en ""e te"ps quil sen dégagepar la #onnaissance et le co"porte"ent qui en résulte& Cl prend conscience du "ondedé"oniaque dans la "esure o4 celuici agit sur lui& Cl se fait une claire !ision, partir du"onde spirituel qui lui est ré!élé, du caractère, de lorigine et de la fonction de ce "ondeinférieur& Son tre !éritable !oit aussi lorigine et le sens du "onde sensoriel qui linfluence sigrande"ent&

Cl a "aintenant dénoué ses liens a!ec les tendances qui le "aintenaient ri!é au "onde dessensations et des dé"ons, ce qui a pour résultat de dissiper les nuages qui planaient encoresur le Soi 6éritable& Cl est désor"ais éclairé par la lu"ière du soleil de l/sprit et de!ient lui

""e le "iroir brillant o4 resplendit l/sprit& #ar la structure inti"e du Soi !éritable estanalogue celle de l/sprit, lequel pénètre luni!ers tout entier de sa force et de son ordre& 'ecandidat est par!enu la source originelle dont é"ana 8adis son Soi aut$entique& #ette sourcecest le .ère, celui qui a engendré le !éritable Soi&  'e "ste refait en sens in!erse le c$e"in sur lequel il se laissait glisser dans le "onde dessensations et dans le "onde dé"oniaque, alors quil nétait encore quune inconscienteétincelle de lu"ière de la Sop$ia& Cl conna%t dès lors, par le "enu, la cause et les circonstancesde son e"prisonne"ent, ainsi que ses conséquences& Pe!enu conscient au point de départ dece long pèlerinage de lG"e, il se ré8ouit de son retour& Cl a désor"ais la faculté, partir duSoi !éritable, sa source de lu"ière intérieure, dexplorer le "onde de l/sprit& #est ce que.aul désigne par les !ocables de ( 'argeur, $auteur, longueur et profondeur * de Dieu,quexplore l$o""e libéré& >C, /p$ésiens N, @?&

 Le #the gnosti!ue' la gen$se du onde

  #e que le candidat explore aussi, cest la ( largeur, $auteur, longueur et profondeur * deluni!ers dé"oniaque et du "onde des sensations O il perEoit le rapport quentretiennent cestrois ordres de réalité et le sort de lG"e dans c$acun deux, le sort de létincelle lu"ineuse dela Sop$ia céleste, quil a lui""e reconnu et peut obser!er c$ez les autres étincelles& +utantde connaissance et dexpériences qui sincorporent la conscience de lélè!e des -stères etque les gnostiques résu"ent en un "t$e unique, qui donne une représentation i"agée dunprocessus essentielle"ent psc$ologique et spirituel&  .our la pensée "oderne, il nest guère facile daccepter que lenseigne"ent des -stères

ra"ène des états pc$o spirituels la genèse de la "atière et du "onde sensoriel& 1r, sui!re cet enseigne"ent des -stères, le "onde spirituel et sa force sont un fait pri"ordial&#est de lui que sont issus, par un processus de densification et de différentiation progressif, le"onde dé"oniaque ainsi que le "onde sensoriel& Iautil en conclure que la "atière est uneparfaite condensation de lénergie spirituelle, et quelle est organisée par des lignes de forcespirituelles que reconna%trait le candidat au cours de ses pérégrinations exploratrices tra!ersles contrées de lG"e et de l/spritJ

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Le onde de l(Es)rit

  Daprès le "t$e gnostique, existe au co""ence"ent et a!ant toute c$ose, le "onde del/sprit, dans lequel tres et c$oses so""eillent, inconscientes et latentes se"blables des

se"ences& Cl est un frag"ent de l( +pocrp$on de 9ean * qui décrit de faEon éloquente ce"onde de l/sprit pri"ordial :

  '<n est le Poau"e audessus duquel il nen est pas dautre& Cl est le !rai Dieu et le .èredu Tout, l/sprit in!isible qui est audessus du Tout, qui de"eure, inaltérable, dans une purelu"ière, et quaucun regard ne saurait saisir&&& Cl nest le su8et de personne car il nestpersonne qui ne soit en lui& Cl est sans li"ite car il nest personne de!ant lui qui puisse leli"iter&&& Cl est i"pénétrable car il nest personne de!ant lui qui puisse le pénétrer&&& Cl est la'u"ière inco""ensurable, pure, sainte et li"pide&&& #ar il est 6ie prodigue de !ie, 7éatitudeprodigue de béatitude, #onnaissance prodigue de connaissance, -iséricorde prodigue de"iséricorde et de salut&&& >CC, Q5f?&

  'e "onde spirituel est donc Iélicité et .erfection au plus $aut degré, il est .lénitude,

( .lér;"e * selon lexpression des 6alentiniens& /n lui nest ni ténèbres, ni "ort, ni déficience&/t le "t$e nous conte co""ent crée et opère cet <nique& Daprès la !ersion !alentinienneque nous a conser!ée Crénée >?,l ( /sprit originel *, le ( #o""ence"ent pri"ordial *, le ( .ère des origines * ou la( .rofondeur *, a engendré une Cdée pri"ordiale ainsi que la .ensée engendre une idée qui nest quun a!ec lui tout en étant différente de lui& Du .ère, du .rincipe générateur, et delCdée pri"ordiale, le .rincipe récepteur, na%t l/sprit qui perEoit et a!ec lui la 6érité dont il aconscience& =ous !oil nou!eau en présence de la TétraHts pt$agoricienne, de la Trinitéc$rétienne du .ère, du Saint /sprit et du Iils, qui de!ient nou!eau .rincipe générateur etfor"e le quatriè"e élé"ent& #est de cette "anière que l/sprit originel se différencie tou8oursplus& + c$aque étape de cette différentiation, de nou!elles ( propriétés * de l/sprit qui étaientlatentes se font 8our, que les gnostiques déno""ent ( éons du "onde di!in *& Dans l/p%tre

du Ionde"ent, -ani en fait la description sui!ante :  'e .ère, qui le"porte sur tout en "agnificence et est inaccessible en sa )randeur, sestattac$é des éons resplendissants et bien$eureux, dont il est i"possible dé!aluer le no"bre etlétendue& #est a!ec eux que !it le .ère et )énérateur subli"e, dont rien de ce qui de"eureen son Poau"e de 'u"ière nest de for"e "édiocre ou déficiente& >A? 

Naissance du onde sensoriel et du onde d*onia!ue

  -ais les différentiations continuent leur cours, et, dune partie du "onde de l/sprit di!in,engendrent le "onde dé"oniaque, lequel est finale"ent lorigine du "onde sensoriel& #eluides éons qui était le plus éloigné de l/sprit originel, la Sop$ia, se trou!ait dans une situation

particulière& Sop$ia, la Sagesse, est lG"e de l$u"anité, celle qui existait dé8 a!ant lanaissance du "onde sensoriel et du corps "atériel& Tous les éons procédant du .èrepri"ordial doi!ent se laisser i"prégner par le raonne"ent du .ère, de faEon par!enir laconscience deux""es en ""e te"ps qu celle du .ère& #ependant, plus ils séloignaientde l/sprit, plus ils a!aient le désir passionné dapproc$er conscie""ent de l/sprit& /t selon6alentin, plus léon qui était lG"e de l$u"anité séloignait du .ère, plus ce désir était infini&

#est alors que Sop$ia co""it une faute décisi!e& +u lieu de persister dans son aspiration etattendre dtre pénétrée, illu"inée et for"ée par l/sprit, elle !oulut, dans son i"patience etsa passion, sen saisir par force et se lincorporer& /n outre elle !oulut, sans tre pénétrée de

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l/sprit ni de sa structure, déploer une acti!ité créatrice& 'e "t$e gnostique expri"e cela endisant que Sop$ia a !oulu créer sans son ( parèdre *, l/sprit& /t ce fut la catastrop$e&  'G"e $u"aine, lG"e de l$u"anité aussi bien que l/sprit originel, 8ouissaient depuis ledébut de la faculté dautono"ie& /lle est indispensable lG"e qui doit acquérir la consistancequi lui !audra lillu"ination de l/sprit& -ais si lG"e se laisse sub8uguer par son désirpassionné de la connaissance et quelle c$erc$e lobtenir de force, son autono"ie dégénère

en !olonté dappropriation& 'a force de lG"e nest alors plus en $ar"onie a!ec la loi di!ine&/lle nest plus qui"patience, ac$arne"ent, et son désir de la #onnaissance de!ient !olonté depuissance& De par son origine et sa nature, lautono"ie est une force qui appartient au "ondede l/sprit& -ais lorsquelle se concentre sur elle""e au lieu dtre linstru"ent de l/sprit,elle nest plus que !olonté personnelle obstinée, une !olonté de puissance&  1r ces efforts i"patients pour obtenir la connaissance font perdre Sop$ia sa liaison l/sprit et la plonge dans la plus profonde obscurité& .ar sa !olonté dappropriation, elle ro"ptet perd le lien qui lunissait l/sprit& +ussi éprou!etelle angoisse, tristesse, désarroi etignorance& /lle ressent son "anque de connaissance et perd, par cette i"patience ""e, le"oen de "ettre fin ce "anque&

+près a!oir dépeint le "onde de l/sprit et ses différentiations, le "t$e gnostique nousexplique co""ent la catastrop$e psc$ologique eut lieu L et a encore et tou8ours lieu danslG"e de l$u"anité, et dans tous les tres $u"ains, les ( étincelles de lu"ière * de la Sop$ia&

'e "t$e, il est !rai personnifie les forces et particularités lu!re dans ce désastre&'i"patience, laspiration passionnée la #onnaissance, la !olonté de puissance, en un "ot,laffir"ation personnelle de lG"e $u"aine para%t dans le "t$e sous for"e dun tre portantdifférents no"s gnostiques& 9aldabaot$ >le fils du c$aos? et +ut$adès >la !olonté obstinée?sont les plus fréquents& #et tre constitue la quintessence du "onde dé"oniaque& De par sonessence, 9aldabaot$ est issu de l/sprit parce que tout pro!ient de l/sprit originel& Cl est le filsde la Sop$ia, qui est elle""e un des éons procédant du ( .ère *& Cl nen est pas "oins leprincipe qui, dans lG"e, prend position contre l/sprit&  Sop$ia, qui personnifie lG"e de l$u"anité, est présent sans lien a!ec l/sprit et, de cefait, a elle""e perdu la faculté de le reconna%tre& #ette aptitude la connaissance qui faisaitlautono"ie de lG"e, celleci de!ant peu peu se laisser i"prégner par l/sprit pour "Mrir

 8usqu de!enir une conscience indépendante, un organe pri!ilégié de #onnaissance pour

lesprit, est présent une !olonté personnelle qui se sépare de l/sprit&  #ependant, Sop$ia co""ence entre!oir toute létendue de son ( erreur * et elle seretourne de plus en plus fréque""ent !ers l/sprit& -ais le fils issu delle, la !olonté autono"eet les senti"ents quelle éprou!ait : tristesse, angoisse, ignorance et désarroi, nen subsistentpas "oins et continuent leur é!olution en de$ors delle&  +près la catastrop$e, inter!iennent, selon le "t$e, les données sui!antes : Sop$ia esteffraée de ce quelle a engendré et tente de se rapproc$er de l/sprit O 9aldabaot$, son fils,représente, dans lG"e, le principe dé"oniaque de la !olonté de puissance O sans oublier les( substances * que sont les senti"ents de tristesse, désarroi, ignorance et angoisse& #esdonnées sont la fois collecti!es et indi!iduelles, autant quelles agissent sur le "onde desG"es ou en c$aque G"e indi!iduelle& #e sont des forces et des principes qui opèrent la foisdans la collecti!ité et indi!iduelle"ent&  #es élé"ents et substances psc$ologiques sont é!olutifs& 'a ( déficience *, le "anque de

sa!oir et le désir passionné de la #onnaissance de l/sprit, tra!aillent donc tou8ours plus danslG"e de l$u"anité& Sans la catastrop$e, laspiration la #onnaissance de!ait faire en sorteque lG"e, unie l/sprit, se constitue une for"e, un corps spirituel, grGce auquel acquérir laconnaissance consciente delle""e et de l/sprit& #ette possibilité a été gGc$ée& <ne autre apris sa place : la possibilité, pour lG"e $u"aine, de se constituer une for"e laide de la!olonté daffir"ation de soi qui la caractérise, donc a!ec 9aldabaot$ lui""e L et les( substances * des quatre senti"ents désignés cidessus L une for"e, un corps "ortel quide!rait lui ser!ir pro!isoire"ent dorgane de perception pour acquérir une conscience

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nou!elle& #e corps p$sique, conséquence de la catastrop$e, est un substitut ser!ant acco"plir une tGc$e initiale "anquée&

Naissance de la ati$re

  -ais présent, selon le "t$e !alentinien décrit par Crénée, les quatre ( substances * dessenti"ents de la Sop$ia, désarroi, angoisse, tristesse et ignorance, produisent les quatreélé"ents constitutifs de la "atière, la terre, leau, lair et le feu& 1n ne désigne par, par l, lessubstances sensibles et !isibles du ""e no", "ais des énergies acti!es dans la "atière : lesénergies p$sicoc$i"iques, !itales, senti"entales et "entales& /n co"paraison des énergies lu!re dans le "onde spirituel, elles sont co""e freinées, ralenties& 'es senti"ents de laSop$ia ont tendance bloquer& 'e désarroi, la tristesse, langoisse et lignorance nont riendune a!ancée, dune expansion i"pétueuse, telles la !aillance et la pure allégresse&

+ussi ( la Terre correspondelle la substance du désarroi * >@0?& #est l quenco"paraison des autres affects, leffet de freinage est le plus "arqué et la densification la plusgrande& 'énergie p$sicoc$i"ique L la terre L qui est lorigine des for"es sensoriellesperceptibles, est ainsi la plus dense du "onde des sens&  ( '/au correspond au "ou!e"ent des lar"es que fait !erser la peur * >@0? continue

Crénée& #est le second degré de densification que représente cette peur qui concentre toutesles forces !itales $u"aines& -ais l/au, la for"e !itale qui u!re dans la "atière, est dé8quelque c$ose de plus subtil que les énergies qui donnent la for"e&  ( '+ir correspond la persistance de la tristesse * >@0?& /n co"paraison de la peur, latristesse est une substance "oins oppressi!e quoique elle soit aussi un facteur de contraction&'a force du senti"ent, lair, est son tour dune nature plus subtile que les précédentes&  ( 'es trois élé"ents cités contiennent le Ieu en tant que "ort et corruption O en eux troisest aussi cac$ée lignorance * >@0? : il sagit dun Ieu dé!orant : par exe"ple le doute, ou lafolle té"érité qui !ient de lincertitude, de cette ( ignorance * en rapport a!ec les énergies"entales du "onde des sens&

Naissance des hoes dot*s de )erce)tion sensorielle

  + partir des quatre substances énergétiques de la "atière et de la substance spécifique"entpsc$ique de la !olonté de puissance, 9aldabaot$, le Dé"iurge créateur du "onde, dit le"t$e, faEonna le "onde sensoriel et le corps $u"ain, la for"e au "oen de laquellel$o""e peut perce!oir sensorielle"ent le "onde et coordonner les concepts confor"é"ent lintelligence que possède 9aldabaot$& -ais 9aldabaot$ ne peut agir qua!ec la coopération dela Sop$ia& /lle seule est en "esure de perce!oir, dans le "onde spirituel, li"age du corpsspirituel et de la donner 9aldabaot$&#eluici nest pas capable de dé!elopper un tel ( plan de construction *& Cl pro8ette donc cettei"age dans le "onde sensoriel, et tra!aille daprès cette i"age du "onde spirituel, "ais auni!eau qui est le sien&

/t de ""e que, dans le .lér;"e, le "onde de l/sprit, il a différents degrés et des tres

pro!enant de c$aque degré, le Dé"iurge se di!ersifia, selon li"age du "onde spirituel, enengendrant sept ( fils * les +rc$ontes ou forces principielles L et fit sortir de lui différentsroau"es : les douze éons du "onde dé"oniaque& +!ec leur aide et au "oen des quatreélé"ents, il constitua le corps $u"ain tel quil appara%t dans le "onde sensoriel& #e corps estdonc un concentré du "onde sensoriel et, a!ec lui, des forces et des lois dé"oniaques quil$abitent&  /n exécutant ce tra!ail, 9aldabaot$ si"agine faEonner un corps $u"ain qui ser!ira sesdesseins et se trou!era en parfaite correspondance a!ec son caractère et sa !olonté depuissance& /n réalité, 9aldabaot$ nest que linstru"ent de Sop$ia et de l/sprit& 'e corps

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leur tre !éritable, elles sentent que le "onde des o"bres, des illusions ré!élées par les sens,est $ostile cet tre !éritable& 'e dé"iurge de!ient pour elle un enne"i et le cos"os unec$a%ne& /t dans le co"bat quelles li!rent pour se libérer, elles ne sont plus assez ob8ecti!espour reconna%tre le r;le que le dé"iurge a 8oué dans leur propre é!olution& >@2?

La Chein gnosti!ue des M#st$res

L’appel 

  'e c$e"in des -stères co""ence par un ( appel *& >@N? '$o""e re"arque que, dans sanature, sont inscrites des possibilités et des tGc$es différentes de celles que la !ie quotidiennelui fait perce!oir et dont elle le c$arge& Cl co""ence a!oir le soupEon de sa !raie !ocation&#e pressenti"ent peut tre une réaction spontanée de son tre intérieur L son Soi !éritableco""ence sortir de sa torpeur L ou il peut a!oir été déclenc$é de lextérieur L il a ré!eildu Soi !éritable& ( 3uand il entend lappel, il écoute, il répond, il se dirige du c;té de lappel,sélè!e dans les $auteurs et lappel lui fait acquérir la #onnaissance& /t "aintenant quilconna%t, il fait la !olonté de celui qui la appelé * >C, BB?& #es "ots de l( /!angile de 6érité *contiennent le début, le cours et la fin de la !oie des -stères&

#et é!eil i"plique que lintéressé se tourne désor"ais !ers le "onde de l/sprit et se

détourne de toute liaison a!ec le "onde des sens et celui des o"bres& ( =ous a!ons lanostalgie de notre !raie de"eure, du lieu !ers lequel se tournent notre tre et notreconscience& =ous ne nous relions plus tout ce qui est en perpétuel de!enir, nous nous endéli!rons et nos curs se tournent !ers ce qui est réelle"ent * >+ut$entiHos 'ogos, CCC, QA, enfranEais ( 'a doctrine pére"ptoire * dans léd& )anes$a?& 'a réponse lappel est une attitudeintérieure appelée, dans les écoles des -stères, ( con!ersion *, ( re!ire"ent * ou( repentir *&

La foi 

  'a foi est récepti!ité aux forces qui é"anent du "onde de l/sprit, et qui per"et au candidatde tenir 8usquau bout& ( 'a foi reEoit et la"our donne& .ersonne ne peut rece!oir sans la foi&

.ersonne ne peut donner sans la"our& +ussi croonsnous afin de rece!oir et ai"onsnousafin de donner !éritable"ent * >C, @0Q?& <n autre passage de l/!angile de .$ilippe dépeint,par un beau s"bole, li"portance de la foi sur le c$e"in des -stères&

( 'a culture des fruits a besoin de quatre élé"ents& 1n ne saurait rien récolter sans laction deleau, de la terre, du !ent et de la lu"ière& De ""e il n aurait pas de fruit de Dieu sansquatre forces : la foi, lespérance, la"our et la connaissance& =otre terre est la foi o4 nousprenons racine& 'eau est lespérance qui fait notre nourriture& 'e !ent est la"our qui nousper"et de grandir& 'a lu"ière est la connaissance qui nous fait "Mrir * >C, @N@?&

  Dans la foi, dans la récepti!ité aux forces de l/sprit et grGce son re!ire"ent, lélè!e des-stères perd sa fixité dans les structures du "onde instable& Cl se confie aux forces nou!ellesqui ne de"andent qu agir en lui& Telle est l( épreu!e de leau *& 'e candidat apprend sen

tirer sans le support du "onde sensoriel auxquelles il se cra"ponne& /n se retournant, pleinde foi, !ers le "onde spirituel, !ers l( eau * de ses forces, il reconna%t quil est !ain de senre"ettre ( la rigueur des faits * et l ( infaillibilité * des dog"es du "onde sensoriel& #arcette rigueur des faits nappara%t pas si rigoureuse, ni linfaillibilité des dog"es si infaillible /nréalité il n a aucune solidité dans ces élé"ents, dont t;t ou tard on perd la certitude&

Le combat pour la Connaissance

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  #est au candidat de!enu conscient de son !éritable Soi quil est donné dabolirdéfiniti!e"ent les liens qui lunissent au "onde sensoriel L et par l au "onde dé"oniaque&<ne pareille déli!rance suppose quil ait !u 8usquau fond de leur nature& /t une !uepénétrante nest possible que sil est de!enu conscient de la structure et de la force de l/sprit&#est seule"ent quand le Soi !éritable de!ient conscient et agissant que le c$aos du "ondepeut tre identifié et re"placé par un ordre nou!eau& '( /!angile de .$ilippe * décrit ainsi ce

processus: Tant que les désirs de l$o""e sont cac$és, ils persistent, durent et !i!ent& 3uand ilsapparaissent au grand 8our, ils "eurent&&& Cl en est de ""e pour larbre& Tant que sa racineest cac$ée, il cro%t et !it& -ais si sa racine appara%t, larbre se dessèc$e& Cl en est ainsi dec$aque créature du "onde, non seule"ent de ce qui est !isible, "ais de ce qui est cac$é&Tant que la racine de la "éc$anceté est cac$ée, elle est forte& /stelle reconnue, elle estanéantie& De!ientelle !isible, elle dispara%t& +insi dit la .arole : ( Dé8 la cognée est "ise laracine de larbre * >'uc, N,A?& #ette cognée nest pas l pour couper& #e que l$o""e couperepousse& -ais la cognée pénétrera si profondé"ent quelle extirpera la racine&&& +rrac$onsdonc cette racine de nos curs

/lle sera arrac$ée quand nous la reconna%trons& Si nous ne la reconnaissons pas, elle

senracine encore plus profondé"ent et porte des fruits dans nos curs& /lle nous do"ine etnous en so""es les escla!es& /lle nous tient prisonniers de sorte que nous faisons ce quenous ne !oulons pas et que nous ne faisons pas ce que nous !oulons& /lle de"eure puissantetant que nous ne la reconnaissons pas& /t tant quelle existe, elle opère * >C, @N5f?& 

#ependant, plus difficiles encore reconna%tre et extirper que les liens du "onde sensorielsont ceux qui nous retiennent dans le "onde dé"oniaque& #est sous for"e de "t$e quelécrit intitulé .istis Sop$ia nous décrit le co"bat pour la connaissance que lG"e li!re auxéons du dé"iurge& >@B? 'es forces dé"oniaques, les ( ser!iteurs d+ut$adès *, nont pasplut;t re"arqué que la .istis Sop$ia L lG"e qua touc$é l/sprit L !eut leur éc$apper qu( ilsla dépouillent de sa force de lu"ière * et sen font pour eux""es un orne"ent& 'a .istisSop$ia se laisse ainsi abuser& /lle croit que les éons du "onde dé"oniaque parés de sa

lu"ière représentent le "onde spirituel et elle ne les sert qua!ec plus de fer!eur& /lle perdses forces et to"be dans une capti!ité encore plus grande& #es éons du "onde dé"oniaquene sont rien dautre qui"aginations et illusions sur le caractère du "onde terrestre O ilssuggèrent la .istis Sop$ia que sa !ocation est dans ce "onde terrestre, quelle doite"ploer ses forces le di!iniser&  #est donc a!ec ces éons qui lui dérobent sa lu"ière que la .istis Sop$ia, lG"e sur la !oiedes -stères, doit li!rer un co"bat continuel& /n effet, elle se sou"et c$aque fois la!iolence des suggestions et illusions et s perd& Sans cesse elle se re"et lu!re pourrenouer intérieure"ent a!ec la lu"ière du Soi !éritable& /lle !oudrait acquérir le pou!oir dediscerne"ent, afin de distinguer ce qui est apparence et ce qui est spirituel et de sa!oir dansquel sens diriger ou non ses forces& /lle doit sur"onter douze grandes illusions terrestres,douze idéaux qui sont autant déons, que représentent les signes du zodiaque de lastrologie&+ douze reprises, c$aque fois contre un éon différent, elle "ène le co"bat 8usquau "o"ent

o4 elle est déli!rée du "onde dé"oniaque grGce la connaissance que l/sprit lui i"partit&#est ainsi quelle soutient l( épreu!e du Ieu *&

#ette épreu!e nest rien dautre que la très longue lutte de la .istis Sop$ia contre les éonsd+ut$adès& /tant donné que l/sprit, le Ieu, agit dans lG"e du candidat aux -stèresquincarne la .istis Sop$ia, une nou!elle force et un nou!eau discerne"ent sont sadisposition& 1r il en résulte que le "onde des sens et le "onde des o"bres sopposent ellea!ec une force accrue, de sorte quelle ne peut faire autre"ent que dassigner des butsillusoires ses forces, abusée quelle est par des apparences tro"peuses& Peconna%tre et

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sur"onter ces obstacles et trou!er la 8uste conduite grGce aux forces du Ieu, tel est ce quonappelle l( épreu!e du Ieu *&

 L’amour 

  + peine cette épreu!e sur"ontée, le candidat a la faculté de conduire sa !ie de faEonnou!elle dans les forces de l/sprit& ( Soez zélés en!ers la .arole >le "onde spirituel? car lapre"ière co"posante de la .arole est la foi, la deuxiè"e est la"our et la troisiè"e, lesu!res& #ar cest des u!res que na%t la !ie * diton dans l+pocrp$on de 9acques >CC, 200?&1n trou!e la ""e pensée dans le passage dé8 cité de l/!angile de .$ilippe : ( =ouscroons afin de rece!oir, et nous ai"ons afin de donner *& #es qualités, quun candidat aux-stères e"pli des forces de l/sprit doit posséder, sont égale"ent "entionnées dans unextrait du #orpus er"eticu"& 'es sept anciennes forces planétaires doi!ent tre re"placéespar les sept qualités du Soi !éritable& 'a ( connaissance de Dieu * bannit lignorance& 'a 8oiebannit la souffrance& 'a réflexion se substitue li"pétuositéO la "a%trise de soi, aux désirsinte"pestifs O léquité, lin8ustice O la bonté, la!idité O la !érité, au "ensonge& >@5?  Dans la "esure o4 le candidat se confor"e cette ligne de conduite et quil "et en u!re

les forces de l/sprit, lintérieur co""e lextérieur, la #onnaissance cro%t en lui, et sespensées, ses senti"ents et ses énergies c$angent& .ar la #onnaissance, il sera de plus en plusconscient du "onde de l/sprit& Son ascension le conduira de la conscience autono"e laconscience spontanée >@R? 8usquau "onde de l/sprit de l$u"anité et, de l, 8usquau"onde de l/sprit cos"ique& Dans tous ces degrés, il reconna%t les tres qui en sont issus, les$iérarc$ies des +nges, +rc$anges, Tr;nes, .uissances& Cl reEoit leur force et partage a!ec euxles siennes& Cl collabore conscie""ent lé!olution du "onde spirituel et tente de le laisseragir dans le "onde sensoriel et le "onde dé"oniaque quil a !aincu&

Mort et Résurrection

  #o""e toutes les écoles des -stères, les gnostiques font usage de la s"bolique de la"ort et de la !ie pour décrire le c$e"in spirituel& #ette s"bolique sinscrit dans deuxcontextes distincts& 'e pre"ier est que le Soi !éritable de l$o""e est ( "ort *, sou"is le"pire des sens et des dé"ons& Cl faut donc quil soit ré!eillé, rendu la !ie, ressuscité&#est dans ce sens que Sil!anus, par exe"ple, expri"e sa doctrine: ( Pessuscite les "orts quiont trépassé Cls étaient !i!ants et cest par ta faute quils sont "orts& Donneleur la !ie et ils!i!ront nou!eau * >CC, 5R?&

#e qui donne la "ort, cest le fait que le "onde sensoriel et le "onde des o"bres sérigenten absolu& ( #e "onde se nourrit de cada!res& Tout ce qui dans ce "onde sert de nourriture l$o""e est "ortel& -ais la !érité se nourrit de ce qui est !i!ant& +ussi aucun de ceux qui senourriront de !érité ne "ourra * >C, @2N?& 1u bien : ( 3ui conna%t le "onde, décou!re uncada!re& /t qui décou!re un cada!re, le "onde nest pas digne de lui * >/!angile de T$o"as,C, 20R?& 3uand un $o""e ressuscite de la "ort, que le soi !éritable secoue le 8oug de la "ort,

alors il reconna%t ce qui la conduit la "ort : le "onde illusoire des sens et celui des o"bresqui se présentent co""e absolu& /t ces "ondesl ne sont pas dignes de l$o""e qui !it del/sprit&

'e second contexte, auquel les )nostiques ra"ènent la s"bolique de la !ie et de la "ort,est quen celui qui parcourt le c$e"in des -stères, les caractéristiques qui relè!ent du "ondesensoriel doi!ent dispara%tre ou ( tre "ises "ort *& +lors seule"ent sou!re la !oie quiconduit la résurrection du Soi !éritable& #e qui est facteur de "ort doit tre "is "ort, etainsi ressuscite la !ie& +ussi 9ésus ditil dans ( l/!angile de T$o"as * : ( 'e roau"e du .èreest se"blable un $o""e qui !eut tuer un puissant personnage& Cl tire son glai!e, dabord

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dans sa "aison, et perce le "ur pour sa!oir si sa "ain est assez forte& +lors il tue cettepersonne * >C, 2@R?& #e glai!e du candidat est la #onnaissance& #est a!ec lui quil tue ce( puissant * personnage, cestdire sa propre !olonté de puissance, de ""e quorus "itSet$ "ort&

1n trou!e une équi!alence é!idente et parfaite de ces deux contextes dans l ( +pocrp$onde 9acques * : ( #$erc$ez la "ort, co""e les "orts c$erc$ent la !ie, alors se "ontrera ce

que lon c$erc$e * >C, @A?& 'es "orts qui ( c$erc$ent la !ie * sont les élè!es dune école des-stères dont le soi !éritable est ( "ort *, et que leur aspiration oriente !ers le "onde del/sprit !i!ant o4 leur soi pourra re!i!re& 'e "oen d par!enir, cest de rec$erc$er la "ort, la"ort de ces traits caractéristiques qui causent la "ort du !rai soi&

Conscience nouvelle et mort physique

  'es écrits gnostiques ne laissent place aucun doute quant au fait que la résurrection du Soi!éritable est une "arc$e en a!ant de la conscience& /t que de cette conscience doit na%tre unnou!el tre& 1r cette nou!elle conscience et ce nou!el tre font de la "ort une expériencetoute différente& Dans la ( 'ettre Pég$inus sur la résurrection *, il est question de ( la

résurrection dans l/sprit qui contient en lui la résurrection de lG"e et celle de la c$air * >C,@50?& #ar il est a!éré que le Soi !éritable doit dabord de!enir conscient L ce qui est larésurrection en /sprit L a!ant que sensui!e lédification du corps spirituel& Telle est lasignification de ces p$rases extraites de ( lU/!angile de .$ilippe * : ( #eux qui disent :l$o""e "eurt dabord et ensuite ressuscite, sont dans lerreur& Si, a!ant la "ort p$sique,l$o""e na pas c$angé, il ne c$angera pas après la "ort& Si, dès cette !ie, il ne par!ient pasdabord la résurrection, il n par!iendra pas dans la "ort * >C, @22?& 'orsque, a!ant la "ort,létat dun $o""e ne sest pas "odifié, il ne se "odifiera ni après ni pendant la "ortp$sique& Si, préalable"ent la "ort p$sique, il ne sest pas produit tout le "oins une( résurrection en esprit *, il ne sen produira pas après la "ort o4 la conscience fait défaut, etpar suite il n aura pas résurrection du corps& 'e soi !éritable de"eure inconscient et de!rase réincarner dans un autre corps pour "ener é!entuelle"ent bien le processus de

résurrection&  'orsquen re!anc$e, pendant la !ie, se produit une ( résurrection en esprit *, la nou!elleconscience élabore progressi!e"ent un nou!el tre, et il résulte, des pensées, senti"ents et"ou!e"ents de la !olonté, un nou!eau ( !te"ent *, un nou!eau ( corps spirituel *& Dans la"ort p$sique, il est !rai que len!eloppe extérieure de l$o""e se désintègre& -ais saconscience nest pas liée cette en!eloppe extérieure& 'identité consciente de cet $o""eréside dans le soi aut$entique qui est ressuscité selon lesprit et qui sest re!tu dun corpsspirituel& #e dernier est actif et ne saurait périr& +insi sexpri"e la ( 'ettre Pég$inus * : ( Clest clair que notre for"e !isible, quand elle "eurt, nest pas sau!ée, "ais la for"e !i!ante quise trou!e dans la for"e "ortelle le sera& #est elle qui ressuscite * >C, @52?&( 'es "orts ne !i!ent pas, les !i!ants ne "ourront pas *, dit l( /!angile de T$o"as * >C,@AB?& 'es ( "orts * sont ceux en qui le soi !éritable ne sest pas ré!eillé& Cls ne ( !i!ent pas *et ils ne !i!ront pas après la "ort p$sique& -ais les ( !i!ants *, dont le soi !éritable est

ressuscité, ne "eurent pas la "ort du corps p$sique&#eux qui croient que, par décision sou!eraine de Dieu, le corps p$sique ressuscitera après

la "ort, se tro"pent& '( /!angile de .$ilippe * confir"e cette assertion daprès les /p%tres de.aul : ( la c$air et le sang ne peu!ent $ériter le roau"e de Dieu& -ais quelle est cette c$airqui ne peut $ériter J 'a c$air dont nous so""es en!eloppés& /t quelle c$air $éritera J 'a c$airde 9ésus et son sang Vdonc le corps spirituelW& 9ésus dit : celui qui ne "ange pas "a c$air etne boit pas "on sang, celuil na pas la !ie en lui& 3ue désigne cette c$air et ce sang J Sac$air est la .arole et son sang, l/sprit Saint& #elui qui reEoit lun et lautre a la nourriture et laboisson et il est re!tu * >C, @0@?&

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  #elui donc qui parcourt 8usqu la fin le #$e"in des -stères, qui a é!eillé la !ie son Soi!éritable, se constitue une nou!elle G"e et un nou!eau corps& Cl re"et intérieure"ent enordre les rapports perturbés entre le "onde spirituel et le "onde des sens et des o"bres&'esprit est nou!eau !i!ant, les énergies des o"bres de!iennent ses ser!iteurs, et son corpsest son instru"ent et son "oen dexpression& +ussi l/!angile de .$ilippe déclare : ( #eluiqui $érite alors quil est "ort, est lui""e "ort ainsi que son $éritage& #elui qui $érite alors

quil est !i!ant, il !it et il $érite de ce qui est !i!ant& /t aussi de la "ort * >C, AB?& /t :( '$o""e saint est saint de part en part, co"pris dans son corps& 3uand il reEoit le pain, ilsanctifie le pain et, quand il reEoit la coupe, il sanctifie la coupe, co""e il sanctifie tout cequil reEoit& #o""ent alors ne sanctifieraitil pas égale"ent son corps J * >C, @2?&

Le mythe gnostique : le Sauveur

'i!rées leur propre force, les étincelles de lu"ière qui sont enc$a%nées au "onde sensorielet dans un corps lui""e de nature sensorielle ne seraient 8a"ais en état de parcourir la!oie des -stères& Trop faibles sont leurs eux pour reconna%tre la lu"ière, trop faibles aussileurs forces pour quils arrac$ent leurs c$a%nes et affrontent les épreu!es de cette !oie& +ussi

ontelles besoin dun sau!eur qui leur fraie le c$e"in& De ce sau!eur, les écoles gnostiquesnous décri!ent très exacte"ent lessence et laction&

Cl possède tou8ours, quon le désigne du no" de 9ésus ou dun autre no", deux di"ensions,celle de Iils de lo""e et celle de Iils de Dieu& 9ésus est la for"e $u"aine du sau!eur, un$o""e conscie""ent uni l/sprit et qui !it le c$e"in dans la force de l/sprit& Cl est donc du""e coup le #$rist, celui qui est Xoint par la force de l/sprit cos"ique& #ette force, qui porteégale"ent le no" de #$rist, agit en lui& /lle est elle""e le #$rist, le Sau!eur, le Sau!eurcos"ique& /n 9ésus et a!ec 9ésus, la force de l/sprit cos"ique, du Sau!eur du cos"os, #$rist,parcourt la !oie des -stères et lou!re l$u"anité&

9ésus, la figure $u"aine du Sau!eur, est, dans lenseigne"ent des gnostiques, un tre qui!it dé8 dans le "onde de l/sprit a!ec un corps spirituel, "ais qui sest incarné!olontaire"ent pour acco"plir le c$e"in des -stères& Cl a pris un corps terrestre en

acceptant les c$a%nes que toutes les étincelles non encore déli!rées portent dans le "onde deso"bres et des sens& -ais, grGce aux forces quil a en propre, 9ésus brise ses c$a%nes, son !raiSoi se relè!e, raonnant, il se constitue un corps spirituel correspondant&( 1 doctrine insondable Cl se li!ra la "ort bien quil fMt re!tu de la !ie éternelle -aisaprès stre dépouillé de ses !te"ents périssables, il re!tit la !ie i"périssable& * #est ainsique l( /!angile de 6érité * décrit la "arc$e du Iils de lo""e, qui le conduit du "onde del/sprit 8usqu celui des sens et des o"bres et de l le ra"ène au "onde de l/sprit >C, B2?&De ""e dans la ( .arap$rase de S$e" * on peut lire : ( 9ai re!tu pour linstant ladéfroque de lani"al >CC ,N0B?, dans le ( Second discours du )rand Set$ * : ( 9e c$erc$ai unede"eure dans un corps $u"ain& 9e léc$angeai contre celui qui était l aupara!ant et 8e fisainsi "on apparition& /t toute la co$orte des arc$ontes fut prise de saisisse"ent * >CC, 2BN?&Toutes les puissances du "onde sensoriel et du "onde des o"bres, sont saisies deffroi quandse ré!èle leurs eux le Soi !éritable qui appartient l/sprit& #ar elles sa!ent que dès lors,

cest la fin de leur do"ination, leur !olonté de puissance na plus de 8ustification&  #est la raison pour laquelle les éons et les arc$ontes d+ut$adès9aldabaot$ font tout pourtenter une dernière affir"ation de leur puissance& ( +ussi lerreur sestelle prise de courrouxcontre lui& /lle la poursui!i, elle la oppri"é, elle la anni$ilé& Cl fut cloué un arbre& *>( /!angile de 6érité * C, B0?& Telle est liné!itable corollaire du c$e"in des -stères& #eluiqui le parcourt déc$a%ne l$ostilité de toutes les forces, tant dans sa propre personne que dansson "ilieu, lesquels se sentent "enacées 8usque dans leur existence lapparition du Soi!éritable& #ependant le Soi !éritable est ( insaisissable * par elles >( +pocalpse de .ierre *

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CCC, @BN? >@Q?& #est seule"ent le corps, le !te"ent terrestre quelles peu!ent saisir et "ettre "ort& /lles ne peu!ent reconna%tre ni appré$ender le Soi !éritable&

Le Sauveur fraie le chemin

  'e Sau!eur, le Iils de lo""e, suit le c$e"in des -stères pour ceux qui sont ( les

siens *, les étincelles de lu"ière& Cl fraie le c$e"in par lequel elles doi!ent passer elles""es& Si elles ne le font pas, elles de"eurent enc$a%nées et il nest pas de salut pour elles&De cela, le disciple des -stères est directe"ent conscient& ( Péglez!ous sur lui, car il estdifficile de construire l$o""e parfait& #o""ent pourriez!ous acco"plir ce grand u!re J *>( /!angile de .$ilippe * C, @N@?& ( Cl se fit une !oie pour ceux qui sétaient égarés, uneconnaissance pour ceux qui ne sa!aient pas& Cl se fit décou!erte pour celui qui c$erc$ait, il sefit lappui de ceux qui c$ancelaient et la purification de ceux qui étaient i"purs * >C, 52?& #estpar son inter"édiaire que >le .ère? a illu"iné ceux qui, faute de connaissance, !i!ent dans lesténèbres& Cl les a illu"inés et leur a ou!ert le c$e"in& #e c$e"in est la 6érité * >C, B0?&  'e but du c$e"in des -stères est donc une liaison restaurée a!ec l/sprit, la prise deconscience du soi !éritable, ce soi qui est issu de l/sprit et illu"iné par lui& #est dans cette"esure que la tGc$e du ( Iils de lo""e *, le sau!eur, consiste leur "ontrer le .ère quinest autre que l/sprit et les "ener cette connaissance du .ère&

  Dans le Iils de lo""e, cest le sau!eur cos"ique qui est lu!re, le 6erbe ( que lonappelle sau!eur * >C ,N?& Cl nest autre que la conscience e"plie des forces de l/spritcos"ique, conscience c$ez laquelle la connaissance de l/sprit agit la "anière duneillu"ination& #ette conscience sest totale"ent épanouie en 9ésus : en lui opère le #$rist& /t ildoit opérer de la ""e faEon c$ez tous les disciples des -stères, c$ez tous ceux qui sui!entle c$e"in c$ristique& #est ainsi que #$rist descend, !i!ant, en eux& ( 9e suis le #$rist, le Iilsde lo""e, 8e suis lun dentre !ous et 8e suis en !ous * >CC, 255?&  'e 6erbe, le #$rist, procède du .ère, autre"ent dit de l/sprit& Cl est la conscience qui "ène l/sprit, lCdée qui est pensée par la .ensée du .ère, et donc liée cette .ensée& 'es textesgnostiques nous dépeignent a!ec de "ultiples nuances co""ent le "onde spirituel, a!ec tousses degrés et ses tres, sépanc$e dans cette ( .ensée originelle * de l/sprit, dans le Iils du.ère, dans le #$rist, et co""ent il a fait descendre celuici en "ission auprès des $o""es

pour leur "ontrer le c$e"in qui "ène l/sprit O et co""ent ce #$rist sest uni 9ésus, cet$o""e entre les autres, pour acco"plir lu!re par son entre"ise&.ar "a pro!idence, 8e !ous ai déli!rés de toutes !os c$a%nes, 8ai ro"pu les c$a%nes desdé"ons du "onde souterrain, dans ce "onde o4, après !ous a!oir fait !iolence, ils !ousa!aient enc$a%nés, !ous qui tes les "e"bres de "on corps& 9ai ren!ersé la $aute "urailledes ténèbres, 8ai fracassé la porte fortifiée des i"pitoables, 8ai brisé leurs !errous, et 8aianéanti leur "éc$anceté, et celle de celui qui !ous frappe, et de celui qui !ous fait obstacle,du tran et du contradicteur, et de celui qui est roi, et de !otre propre enne"i& Tout cela 8ai!oulu le faire conna%tre aux "iens, qui sont les enfants de lu"ière, pour que de leur c;té ilsanéantissent ces puissances, soient déli!rés de leurs fers et retournent au lieu o4 ils étaientaupara!ant * >'a triple pensée de lorigine L la .r;tennoia tri"orp$e CC, NA@f?&

Le sacrifice du Sauveur 

  #elui qui se sacrifie pour les tres $u"ains, ce nest pas seule"ent 9ésus, le Iils delo""e, quand il suit le c$e"in des -stères a!ec toutes ses conséquences& #elui qui sesacrifie est aussi #$rist, la .arole, la .ensée pri"ordiale, le Iils de Dieu, alors ""e que le#$rist fait lexpérience du c$e"in des -stères en 9ésus a!ec tout ce quil co"porte, pour lerefaire en tous les candidats après lui& #est en c$aque $o""e, cest en l$u"anité toutentière que soffre la 'u"ière di!ine afin que le Soi !éritable de!ienne conscient, et cette

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'u"ière est sacrifiée par les forces $ostiles au Soi& #est précisé"ent par ce "oen questpossible la résurrection du soi !éritable de c$aque tre $u"ain et de l$u"anité tout entière&( )rGce de tels $o""es, les ténèbres se dissol!ent et dispara%t lignorance& 'a pensée,di!isée dans la création, prend une for"e unique& /t les ténèbres du c$aos se dissipent * >CC,B0?& '1siris dé"e"bré, la conscience de lesprit $u"ain, cette conscience di!isée dans le"onde sensoriel, retrou!e son unité& #et aboutisse"ent final, un passage des ( +ctes de

9ean * nous en fait le tableau, ainsi que de linco"pré$ension laquelle lé!ène"ent se $eurtec$ez les $o""es du "onde des sensations&9ean raconte :

( 3uand 8e le !is souffrir, 8e ne pus tenir de!ant sa souffrance et 8e "enfuis sur le "ont des1li!iers, pour pleurer sur ce qui était arri!é& /t quand, ce !endredi, il fut pendu la croix, lesténèbres se répandirent la sixiè"e $eure sur la terre entière& -ais au "ilieu de la grotteapparut "on Seigneur et il "expliqua en disant : 9ean, pour les $o""es en bas 8ai étécrucifié 9érusale", frappé coups de lance et de roseaux, abreu!é de !inaigre et de fiel V&&&W.ourtant 8e nai rien souffert de ce quon dit que 8ai souffert& Tu as entendu dire que 8aisouffert et 8e nai pas souffert& 1n ta dit que 8e nai pas souffert, et pourtant 8ai souffert O que

 8ai été transpercé, "ais 8e nai pas été frappé O que "on sang a coulé, et pourtant il na pascoulé& #e quils disent de "oi, 8e ne lai pas enduré, et ce quils ne disent pas, 8e lai souffert&

Peconnais en "oi le supplice de la .arole, le transperce"ent de la .arole, le sang de la .arole,la blessure de la .arole, la crucifixion de la .arole, la "ort de la .arole * >@?&

  ( .our les $o""es, en bas, 8ai été crucifié 9érusale" et frappé coups de roseaux et delances et abreu!é de !inaigre et de fiel * : 'e corps p$sique de 9ésus a été !éritable"entcrucifié& Sur ce corps, les $o""es a!aient toute puissance& -ais cette crucifixion nest que les"bole dune autre crucifixion, cellel bien plus réelle, celle que le Sau!eur cos"ique, la.arole, endure incessa""ent dans l$u"anité& ( Peconnais en "oi, le supplice de la .arole, letransperce"ent de la .arole, le sang de la .arole, la blessure de la .arole, la crucifixion de la.arole, la "ort de la .arole& * #eux en qui le Soi !éritable !eut de!enir conscient et agissanttuent, transpercent, blessent, torturent et "utilent ce Soi !éritable dans lequel la .arole agitincessa""ent& Si leur Soi !éritable leur de!ient perceptible, ils ne lui per"ettent pas

datteindre la parole, ils se "oquent de cette possibilité et la re8ette co""e irréelle L ou ilsle tra$issent et se"parent de son aspiration la !raie !ie pour ser!ir leurs intérts terrestres&  Cls font de la "ort p$sique du Sau!eur un é!éne"ent décisif dans lillusion quellereprésente le rac$at de leur personne p$sique sans co"prendre que, ce faisant, ils réduisentle Sau!eur, la .arole, un silence de "ort& 'e corps p$sique, celui qui est crucifié, nest pasle corps !éritable, le corps spirituel du Sau!eur& #e que le corps p$sique endure nest pas la!raie souffrance du Sau!eur& Sa souffrance est la "ise "ort du Soi !éritable&

ransmission de force

  'e sau!eur fraie le c$e"in aux élè!es des -stères en laant parcouru lui""e& + c$aqueétape, il libère des forces qui le rendent accessible ceux qui sui!ent ses pas& #es forces se

co""uniquent ces derniers de "anière psc$ospirituelle, car cest de "anière psc$ospirituelle quelles sont reliées au fondateur des -stères&

Peprenons la ( 'ettre Pég$inus *:

Cl sest trans"ué pour de!enir i"périssable et il est ressuscité& Cl a per"is que lapparent soitenglouti par le non apparent& +insi il a fraé pour nous le c$e"in de li""ortalité& 3uand,dans ce sens, nous nous "anifestons dans le "onde co""e porteur de sa force, nousso""es !éritable"ent le raonne"ent de cette force, et nous so""es saisis par lui 8usquce que nous nous ab%"ions en lui : cest la "ort alors que nous so""es encore en !ie& +lors il

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nous attire lui 8usquau ciel co""e les raons du soleil par le soleil et rien ne peut nousretenir& Telle est la résurrection dans l/sprit, qui i"plique celle de lG"e et celle de la c$air >C,@BAf?&

  + cette trans"ission de force qui a lieu successi!e"ent aux di!erses étapes du c$e"in, lesgnostiques ont réser!é des no"s rituels et cest effecti!e"ent par des rites quils lont rendue

"anifeste& '( /!angile de .$ilippe * en parle& Cl sagit du bapt"e et de lonction, de la cèneet de la réde"ption, de la résurrection et de la c$a"bre nuptiale& -ais le texte ne laisse place aucun doute sur le fait que ces rites sont dépour!us de signification tant quune force denature psc$ospirituelle ne sest pas "anifestée au plus profond de ltre, et dont les rites nesont quune confir"ation tout extérieure& #est ainsi par exe"ple quils parlent du bapt"e :( )rand est le 7apt"e, si on le reEoit, on !it * >C, @22f?& -ais le texte a8oute leco""entaire sui!ant : ( si on ne !it pas bien a!ant de le rece!oir >en tant que rite extérieur?,on ne reEoit rien& *  + c$aque étape du c$e"in des -stères, les forces sont trans"ises par le fondateur auxdisciples qui sui!ent sa !oie& ( 'e Seigneur a tout célébré en un seul -stère : la 7apt"e etlonction, la #ène, la Péde"ption et la #$a"bre nuptiale * >C, @@R?& ( 'e 7apt"e est le saint&'a résurrection est le saint des saints& #ependant, le saint des saints est lunion dans la#$a"bre nuptiale&

'e bapt"e entra%ne la résurrection et la réde"ption, la réde"ption "ène la #$a"brenuptiale& * >C, @@?&  Dans le 7apt"e et dans l1nction >la ( force de la croix *? le Sau!eur con!ie le disciple sui!re le c$e"in et lunit lélé"ent ( eau * grGce auquel, plein de repentir et deco"pré$ension, il pourra se déli!rer des liens qui lattac$ent encore au "onde des sens& ( <n$o""e de!ient un #$rist quand il obtient le 7apt"e et l1nction et dès lors il se rit du"onde * >C, @2B?& Se ( rire du "onde * signifie quil a "esuré, par rapport au "onde del/sprit, la relati!ité du "onde de la sensation et du "onde des o"bres et que, par l, il a!aincu ce "onde&

+!ec la #ène, la Péde"ption et la Pésurrection, le Sau!eur fraie le c$e"in lélè!e des-stères& #ar, dans les forces de l/sprit, le Sau!eur trio"p$e des obstacles intérieurs quisopposent au plein épanouisse"ent du Soi !éritable, il porte le poids des répercussions que le

c$e"in ne "anque pas de pro!oquer dans les "ondes sensoriel et dé"oniaque et par!ient audé!eloppe"ent de la conscience du Soi !éritable& #es ""es forces, engendrant les ""eseffets, seront le partage de ceux qui sui!ront le c$e"in des -stères& ( 'orsque nous bu!ons la coupe L laquelle est re"plie de l/sprit Saint L nous rece!ons lo""e parfait * >C, @2R?&  Dans la ( #$a"bre nuptiale *, le Sau!eur "ontre, ceux qui le sui!ent, l/sprit, le .ère, etleur donne la faculté de reconna%tre cet /sprit, ce .ère& 'e soi !éritable, cette structure del/sprit, pénètre la conscience de lélè!e des -stères : son G"e, fiancée récepti!e, se laissepénétrer par son fiancé qui est l/sprit, alors na%t ( lenfant de la c$a"bre nuptiale * >C, @B0?,lillu"ination, la connaissance& 'e !ol de la colo"be qui, après le bapt"e dans le 9ourdain, seposa sur la tte de 9ésus, s"bolise la ( c$a"bre nuptiale * du Sau!eur& /n 9ésus naquit le#$rist& ( /n ce 8our, le .ère du tout sunit la !ierge >l/sprit Saint? qui était descendue L etun raonne"ent créateur brilla& 9ésus se "anifesta dans la grande c$a"bre nuptiale&&& 9ésussortit de la c$a"bre nuptiale, engendré par lunion du fiancé et de la fiancée * >C, @20?&

'ordre de l/sprit cos"ique, le .ère du tout, pénétra lesprit de 9ésus, le Soi !éritable& /t laforce de l/sprit cos"ique, la !ierge, représentée par la colo"be dans la s"boliqueé!angélique, pénétra lG"e de 9ésus, et les deux sunirent& Telle est la 'u"ière en l$o""e, sa!éritable identité, son !rai Soi "is la lu"ière& ( <n raonne"ent créateur *, la !éritableidentité de l$o""e, ( brilla *& 'e ( Iils de lo""e * était désor"ais conscient et pou!aitagir& /t du fait que le Soi !éritable reflète la structure de l/sprit cos"ique, il de!int aussi leIils de Dieu, le #$rist&

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Le mythe gnostique : le retour ! l’unité

  <n disciple des -stères, celui auquel léternité sest "anifestée alors quil est ( de!enuun *, annule la ( faute * de la Sop$ia, de lY"e uni!erselle& Cl est désor"ais une étincelle delu"ière qui, dans la force de l/sprit, sest dégagée des c$a%nes du "onde des o"bres et de lasensation& Cl est !rai que son corps et le "onde sensoriel ont été engendrés par la ( faute *

de la Sop$ia& Cls nen sont pas "oins le lieu o4 peut cro%tre la se"ence de lo""e !rai& 'aSop$ia a!ait eu besoin dune for"e de substitution après a!oir perdu, la légère, la for"e quilui correspondait, la for"e du corps spirituel& #ette for"e de substitution doit ser!ir lacroissance de létincelle de lu"ière 8usqu un certain degré de dé!eloppe"ent&3uand létincelle dans sa for"e de substitution par!int atteindre ce degré de conscience, ellereconnut que sa !éritable patrie nétait pas située dans les "ondes sensoriel et dé"oniaque"ais bien dans le "onde de l/sprit& /lle éprou!a que le corps et ces "ondes étaient co""edes ( brigands * qui !oulaient la retenir en terre étrangère& Dans la "esure o4 elle de!intconsciente de son !rai Soi et reconnut en lui sa !éritable identité, elle fut ""e de ro"preles liens qui la ri!aient son corps, aux "ondes sensoriel et dé"oniaque& #o""e le sau!eur,et dans la force du sau!eur, elle é!eilla la $aine du dé"iurge 9aldabaot$, "ais elle sout%ntlépreu!e& 'illu"ination lunit de nou!eau l/sprit O elle le reconnut conscie""ent, et celagrGce la nou!elle for"e quelle sétait constituée progressi!e"ent& <n nou!el organis"e

p$sique L pensée, senti"ent et !olonté confor"es la structure du Soi !éritable L a!ait enelle !u le 8our&

3uant au disciple, létincelle di!ine a!ait suppri"é pour lui le déséquilibre entre le "ondesensoriel et dé"oniaque et le "onde de l/sprit& 'e "onde spirituel, le "onde intérieur, a!aitpris en lui la pre"ière place, alors que le "onde sensoriel et dé"oniaque était de!enu soninstru"ent et son "oen dexpression& + lui sappliquait désor"ais les paroles de l ( /!angilede 6érité *: ( 'e Tout retourna lui, ce Tout dont il était issu& #e Tout était alors en 'ui,linconce!able, linsaisissable, supérieur toute pensée * >C, N?&( #ar depuis que le "onde existe, lG"e est déposée dans sa !olonté * >C, A5?& /t les G"es quise sont affranc$ies de leur capti!ité ( étaient de nou!eau en 'ui du fait quelles 'ont trou!éen elles, 'ui, le .arfait, qui créa le Tout, en 3ui est le Tout, et !ers lequel le Tout se"pressa *>C, B0?& ( De ""e que lignorance se dissipe sous leffet de la connaissance, et que

sé!anouissent les ténèbres quand brille la lu"ière, ainsi li"perfection se résorbe dans laperfection& Dès lors seffacent égale"ent les for"es apparentes, elles se dissol!ent danslunité, et tout le disse"blable de!ient se"blable quand lunité rend parfait lespace du"onde * >C, BRf?&

+insi la sagesse des -stères gnostiques est porteuse dune $istoire de lé!olution du"onde& '$istoire de l$u"anité est celle de la lutte des ténèbres contre la 'u"ière qui point&'es ténèbres, les éons, co""encent par repousser la 'u"ière puis elles sen font un orne"entpour "ieux abuser la .istis Sop$ia, lG"e qui lutte, le Soi !éritable& -ais, a!ec 9ésus le #$rist,sopère le retourne"ent& Toutes les G"es aant atteint une certaine "aturité gagnent, pas pas, la libération que donne la connaissance, tandis que le dé"iurge, faute de partisans, doitrenoncer sa sou!eraineté, alors tout fait retour au .lér;"e&

Gnose et christianise originel

L’identité fondamentale

/n co"parant la )nose en tant quécole des -stères, a!ec le c$ristianis"e originel !uégale"ent co""e école des -stères, on !oit que la )nose constitue, dune part, lacontinuation et la "ise en for"e de lécole des -stères du c$ristianis"e originel O et dautrepart, quelle opère la liaison des -stères traditionnels du bassin oriental de la -éditerranéea!ec les -stères du c$ristianis"e originel de lépoque& 'es "ou!e"ents gnostiques ont

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tou8ours enseigné la ""e sagesse et ont sui!i le ""e parcours que ceux du c$ristianis"eoriginel& 'a s"bolique $éritée des -stères traditionnels pou!ait di!erger, "ais elle était laplupart du te"ps identique celle du c$ristianis"e originel& De ""e, dans les textesgnostiques, le fondateur, tant de la sagesse que du c$e"in des -stères, est la plupart dute"ps 9ésus, sinon une figure en affinité a!ec ce dernier& 'a relation qui existe entre lefondateur des -stères et ses disciples est identique dans les deux cas, )nose et c$ristianis"e

originel& #o""e ce dernier, la )nose rattac$e 9ésus tout li""ense enc$a%ne"ent delacti!ité du #$rist cos"ique& /t co""e, depuis 9ésus, cette acti!ité uni!erselle du #$rist estancrée au cur de l$u"anité entière, la doctrine et le c$e"in des -stères sont de!enus,c$ez les gnostiques co""e dans le c$ristianis"e originel, accessibles tous&

Cl a donc identité parfaite entre la )nose et le #$ristianis"e des origines sous le doublerapport de la doctrine et de la pratique& 'e #$ristianis"e originel, en tant que religion -stères notoire, est aussi une )nose, et la )nose, en cette ""e qualité de religion -stères notoire, nest pas différente du c$ristianis"e originel& #ette identité nestnaturelle"ent ad"ise que si lon considère la )nose co""e la sagesse et la !oie des-stères, et non co""e un "ou!e"ent $istorique que lon distinguerait du #$ristianis"eoriginel faute de perce!oir leur identité fonda"entale& 6u sous cet aspect, .aul est ungnostique de ""e que l/!angile et les /p%tres de 9ean ainsi que l+pocalpse 8o$annite sontgnostiques& Si l+pocalpse nappartenait pas au canon du =ou!eau Testa"ent et si on

lex$u"ait du sol par un $eureux $asard la "anière des écrits de =aga""adi, nuln$ésiterait, en raison de sa s"bolique, lattribuer au gnosticis"e&  Cl nest pas 8usquaux /!angiles snoptiques qui, en nous dépeignant le c$e"in sui!i par lefondateur du #$ristianis"e originel et ses disciples, nexpri"ent la sagesse des -stères, bienque dissi"ulée sous la s"bolique et le langage du 8udas"e ort$odoxe& +ussi estil "alaisé nos conte"porains de reconna%tre lenseigne"ent des -stères derrière des s"boles c$argésdinterprétations dog"atiques& #et enseigne"ent est pourtant présent dans les textes, et pourpeu que lon ad"ette que la )nose ne fait quun a!ec la sagesse des -stères et quil n apas de différence entre !oie gnostique et !oie des -stères, lon peut, bon droit, qualifier9ésus de gnostique&

&r*+ug*s contre la Gnose

La "nose# un $ dualisme % &

  1n a tou8ours fait grief aux gnostiques da!oir une !ision dualiste de luni!ers sous prétexteque le fond de leur doctrine se ra"ènerait lantagonis"e entre le ( .ère uni!ersel, in!isible *et le ( Dé"iurge * >9aldabaot$, +ut$adès?, le créateur de ce "onde& 'e "onde des o"bres etle "onde des sensations illusoires, le "onde de 9aldabaot$, serait tout si"ple"ent le "al,tandis que le "onde spirituel serait le bien& /t, de toute éternité, ces deux "ondes ( de statutidentique * sopposeraient de faEon irréconciliable&  .arler de ( statut identique * est un contresens et il faut considérer l( oppositionirréconciliable * co""e relati!e& .our les gnostiques, le "onde sensoriel est ce qui estextérieur et le "onde spirituel ce qui est intérieur& 'extérieur est éternel au ""e titre que

lintérieur& /n tant que principe lextérieur est, dès le co""ence"ent, cac$é dans lintérieur,"ais il sen dégage progressi!e"ent par un processus dautodifférenciation& 'extérieur estdonc lui aussi éternel "ais parce quil déri!e de lintérieur, co""e la dure coquille delescargot sest constituée partir de lintérieur tendre et "ou& Dans ces conditions, on nesaurait parler dégalité entre extérieur et intérieur& 9alabaot$, l/xtérieur, est issu par unprocessus de différenciation de la Sop$ia, qui est partielle"ent un aspect du .ère in!isible,dont elle continue de dépendre& .arler de dualis"e na de sens que si lon a affaire deuxforces de ( statut identique * ne déri!ant pas lune de lautre&

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  /n ce qui concerne le caractère ( irréconciliable * de lopposition qui sépare lintérieur delextérieur, il est possible di"aginer de différentes faEons le rapport entre ces deux aspects&'extérieur, le principe du "onde sensoriel et du "onde dé"oniaque illusoire, peut passerpour une expression adéquate de lintérieur& Cl peut aussi se fer"er lintérieur, et ""e,poursui!ant son propre c$e"in, sinsurger contre lintérieur et c$erc$er le sub8uguer& Cl nenresterait pas "oins dépendant de lintérieur auquel il doit son apparition& Tou8ours selon le

"t$e des gnostiques, on !oit lextérieur !oler en éclats L ou tre brisé par lintérieur Lquand il sendurcit dans sa rébellion& +lors, tou8ours daprès le "t$e gnostique, 9aldabaot$ etsa création se perdent dans le néant et sont re"placés par une nou!elle création pro!enantdune Sop$ia aant acquis la #onnaissance&  #est donc de faEon dna"ique et non statique quil con!ient den!isager le rapport qui unitlextérieur lintérieur, le "onde sensoriel au "onde spirituel&'$ar"onie originelle a!ait précédé la p$ase de l( opposition irréconciliable *O "ais, aprèslopposition, peut sinstaurer nou!eau, entre lintérieur et lextérieur, une ( réconciliation *sur un nou!eau plan supérieur&  'e fait que 9aldabaot$ déri!e dun "onde supérieur le "et dans un état de relati!edépendance, et le "t$e en donne incide""ent la preu!e en soulignant que, "algré sarébellion, sans ""e quil le sac$e ni sen doute, il a tout de ""e une fonction re"plir&9aldabaot$ de"eure donc indirecte"ent dans la "ou!ance du "onde spirituel& 1n saperEoit

quil noccupe quune position secondaire, ce qui interdit de parler de dualis"e propre"ent dit&-aints textes gnostiques qui nous entretiennent des acti!ités de 9aldabaot$, le dé"iurge,"ettent fort bien en lu"ière quUil ne peut créer que sur le "odèle du "onde spirituel, lequelse sert de lui ses propres fins& Cl est dit expressé"ent dans l/!angile de .$ilippe : ( '/spritSaint acco"plit secrète"ent sa !olonté par leur inter"édiaire >par linter"édiaire des éons de9aldabaot$? * >C, AA?&

'océtisme% 

  'e Sau!eur est !enu du "onde spirituel pour apporter son concours la for"ation de laconscience du soi !éritable& Cl prit le corps dune créature de c$air et de sang, et tout spirituelquil était dans son essence, il se sou"it lescla!age du "onde sensoriel pour briser ce

dernier et fraer le c$e"in ses disciples& .our l$o""e spirituel, un corps de c$air, a!ec sespensées, senti"ents et !olontés, est une entra!e et une contrainte& Cl se dégage donc dele"prise de ce corps qui nest pour lui quun instru"ent i"parfait& Dès que l$o""e spirituelrede!ient !i!ant et conscient, il se constitue un nou!eau corps, qui est un "oen dexpressionet un pou!oir daction nou!eaux& Selon les écrits des -stères du c$ristianis"e originel, cesten toute conscience que 9ésus dé"olit lancien Te"ple L son corps de créature terrestre pouren édifier un nou!eau, un corps en $ar"onie a!ec l/sprit et cest a!ec ce corps quilressuscite de la to"be qui nest autre que le "onde sensoriel >9ean 2,@A2@?&  #est cela que les gnostiques !oulaient dire quand ils affir"aient que ce nétait pas le !raicorps de 9ésus qui était "ort sur la croix& Cls entendaient que le corps de c$air nétait pas le!rai corps, le corps correspondant la !éritable essence de 9ésus& 'e !éritable corps de 9ésusest le corps de résurrection, le corps spirituel, corps qui ne peut "ourir&  1n a tra!esti la pensée des gnostiques en leur faisant dire que le corps de 9ésus, dans le

"onde sensoriel, nétait pas celui dune créature de c$air et de sang& #est cette t$éorieprtée au gnosticis"e que lon a déno""ée ( docétis"e * ou ( t$éorie du corps apparent *&Dans lopinion des gnostiques, 9ésus possédait, co""e tout $o""e né dans le "ondesensoriel, un corps se"blable celui des créatures de c$air et de sang& -ais ce corps de c$airet de sang nétait que la ( for"e de lescla!e * co""e le dit .aul dans l/p%tre aux spirituels,ce nétait pas son !éritable corps& 9ésus prit la ( for"e de lescla!e *, une for"e qui ne luiétait pas appropriée lui qui était /sprit et 6ie, et cela pour pou!oir u!rer en tant qu$o""espirituel !i!ant dans le "onde sensoriel, et précéder les $o""es sur la !oie du processus quiper"et de trio"p$er de la ( for"e de lescla!e *&

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$ *rgueil &% 

  Cl se peut que, par"i ceux qui sui!ent la !oie des -stères du c$ristianis"e originel et des!oies qui se rattac$ent aux anciennes écoles des -stères, il sen soit trou!é qui, pour se"ettre en a!ant, ont effecti!e"ent regardé de $aut leurs frères $u"ains : il sagit de fauxgnostiques, de faux c$rétiens& 'es t$éologiens conte"porains interprètent, il est !rai, les

!ersets @2@ du pre"ier c$apitre de la pre"ière /p%tre aux #orint$iens o4 .aul se déclarecontraire la sagesse des $o""es co""e une attaque contre la )nose >20?&  -ais quels sont ces $o""es auxquels sen prend lap;tre J #e sont ceux dont le Soi!éritable a été effecti!e"ent touc$é par l/sprit et qui en ont tiré !anité& -ais par ce seul fait,ils ont abandonné la !oie des -stères et ne sont plus ni c$rétiens ni gnostiques& .our cetteraison .aul leur dénie le droit de sappeler c$rétiens et non parce quils ont pris conscience delexistence dune sagesse des -stères& Dans l/p%tre aux #olossiens >2@? on !oit .aul prierpour que ses disciples ( soient re"plis de la 8uste connaissance de la !olonté de Dieu en toutesagesse et intelligence spirituelle, pour "arc$er dune "anière digne du Seigneur V&&&W etcroissant par la connaissance de Dieu&&& * >#olossiens, C, A@0?& Cl se peut ""e que ceuxcontre lesquels !itupérait lap;tre naient ""e pas été des élè!es des -stères, "ais des$o""es qui, aant entendu parler des -stères gnostiques, se !antaient dune( connaissance * quils croaient posséder& .euttre se croaientils tre !éritable"ent

sau!és par cette ( connaissance *&

Le salut par la $ connaissance &%

1n a tou8ours reproc$é aux gnostiques leur supposée prétention dtre sau!és par un sa!oir"stérieux& Cl peut en effet a!oir existé de no"breux groupe"ents L et ceux que "entionnela pre"ière /p%tre aux #orint$iens de .aul ont peuttre été de ceuxl L o4 lon conce!ait la( connaissance * des -stères co""e un sa!oir extérieur et o4 lon si"aginait tre arri!é parl quelque c$ose, !oire ""e tre déli!ré& -ais la déli!rance par le connaissance, telleque les gnostiques en faisaient lexpérience était une toute autre affaire& Cl ne sagit pas, eneffet, de la tentati!e dappré$ender le "onde et Dieu par lintellect ou par les concepts quilengendre, "ais bien de la prise de conscience du Soi !éritable, lequel est en l$o""e par

disposition naturelle, et, partir de lui, dune autre prise de conscience "a8eure, celle de lastructure du "onde spirituel& 3uand cette structure se dé!oile sur le c$e"in des -stères, lecandidat ne sadonne pas des spéculations intellectuelles, il fait si"ple"ent des expériences&'es forces et la structure du "onde spirituel se ré!èlent lui, forces et structure qui existenten lui et en de$ors de lui& Cl les expri"e par des i"ages ou des s"boles&  3uelles que soient les nuances que prennent ces s"boles, ils se rapportent tou8ours uneseule et ""e réalité dont le candidat prend conscience& 6us de lextérieur, ils peu!entdonner li"pression dtre de bizarres spéculations& .our le gnostique, ces s"boles sontautant dallusions extérieures un "onde spirituel dont il fait lexpérience intérieure&

'a ( connaissance * nest pas pour lui un "oen de salut, "ais le salut lui""e& /n elle,lo""e !éritable de!ient conscient de lui""e et du "onde spirituel& /n elle, sexpri"ent lastructure et la force de l/sprit grGce auxquelles !it le Soi !éritable& /t cette !ie déli!re delinconscience et de li"puissance&

La $ fuite & du monde % 

  Dans les écoles des -stères et en particulier dans celle du c$ristianis"e originel, ( sedétourner du "onde * était une condition sine qua non pour sui!re le c$e"in des -stères&=e liton pas dans les écrits : ( Si quelquun !ient "oi, sil ne $ait pas son père, sa "ère, safe""e, ses enfants, ses frères et ses surs, et ""e sa propre !ie, il ne peut tre "ondisciple * J >'uc, @B, 2R?& 'élè!e reconna%t que le Soi !éritable se situe une autre $auteurque celle du "onde des sens et quUil doit se dérober sans transiger la trannie de ce "onde

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sil !eut sui!re sa !ocation propre& #est cela que 9ésus entend par ( $aine *& 'e disciple nenégligera pour autant aucun de ses de!oirs& Cl sait tre un !rai père, frère, époux, ou épouse,"ère, sur tout aussi irréproc$able& -ais il déplace son centre de gra!ité& 'es liens du "ondesensoriel ne sont pas pour lui lélé"ent décisif, "ais seule la !ie dans le "onde spirituel& Cl( $ait * le "onde dans la "esure o4 les forces sensorielles, en lui et lextérieur de lui,prétendent exercer leur $égé"onie, entra!ant par l lépanouisse"ent de son tre intérieur&

Sit;t que les forces de l/sprit connaissent en lui un plein essor, il pourra acco"plir sesde!oir et satisfaire aux nécessités de la !ie sous un signe nou!eau& Cl sera ""e de setourner !ers ses frères $u"ains en !eillant toutefois ne pas causer de conflits et ne pascréer dUobstacles& /t il pourra ""e déli!rer les autres $o""es de leurs entra!es& Silpar!ient faire du ( salut *, donc de la ( résurrection * du Soi !éritable une aut$entiqueréalité, il contribuera conduire autrui la ""e réalité& 'a disparition des c$a%nes qui leri!ent au "onde sensoriel lui per"ettra da!oir une nou!elle attitude légard de ce dernier,une attitude fondée sur une situation différente& $ +scèse & et $ ,ouissance du monde &% 

  /stil exact que le gnostique refoule son tre naturel au point de "ener une !ie de"ortification J Cl a sans doute existé de se"blables aberrations& -ais on pourrait égale"ent

penser quune conduite qui, de la part du disciple des -stères, naurait rien dascétique, pMtpara%tre telle quelquun dont la !ie se passerait toute entière dans le "onde des sens& Clarri!e dans la pratique que, c$ez le disciple des -stères, la !ie de lesprit soit telle"entprédo"inante quelle le détac$e sans contrainte des liens qui enc$a%nent au "onde des sens&Cl n a pas refoule"ent dans ce cas, "ais si"ple abandon de la !ie naturelle quand un butplus grandiose se dessine l$orizon&

+ lin!erse, les gnostiques auraientils accordé leur tre naturel une excessi!e liberté de"ou!e"ent J De se"blables dé!iations par rapport la règle des -stères se !érifièrent sansdoute& #ependant, quand le gnostique déclare quil se situe audessus de toute règle "orale,cela ne signifie nulle"ent quil foule au pied ces règles, "ais seule"ent que le Soi !éritablequi se libère la fa!eur du c$e"in des -stères, décou!rant en lui""e 8usquaux lois quirégissent le "onde des sens, ne se sent laise que lorsque il se co"porte selon des lois

intérieures qui sont celles du "onde de l/sprit& Cl ne souffre pas quon lui inculque delextérieur des principes de "oralité, il sen tient tou8ours lordonnance de l/sprit, cet /spritqui est désor"ais !i!ant en lui et qui lui per"et de saisir sous un 8our nou!eau toutes lessituations qui soffrent lui& 1r, quelquun qui 8uge de tout selon des règles "oralesin!ariables, une se"blable conduite peut é!entuelle"ent appara%tre co""e une !iolation desrègles auxquelles il sest !oué lui""e&

Liberté se-uelle% 

  Cl est une !ariante cette accusation, cest celle selon laquelle le gnostique aurait "is aupre"ier plan la 8ouissance de la !ie a!ec la liberté sexuelle& Cl se peut quune se"blableconduite ait été celle d$o""es faisant pour leur propre satisfaction et intért un usage

per!ers de la !oie des -stères& #e grief a pu tre fondé en certain cas& -ais il ne le fut 8a"ais légard des disciples qui de"eurèrent fidèles lesprit du c$e"in des -stères&

+ ce propos, peut surgir un "alentendu causé par lincapacité de lire, dans les s"boles destextes gnostiques, la réalité dont ils sont li"age& ( #$a"bre nuptiale *, ( se"ence naturelleou spirituelle *, ( sang *, tous ces s"boles qui surabondent sont autant de "étap$ores quidésignent des expériences de nature psc$ospirituelles& #elui qui ne !eut ni conna%tre niad"ettre lexistence de se"blables expériences transférera aisé"ent sur les gnostiques lesfantas"es qui $antent son propre esprit&

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8/12/2019 Mystere Sg No Sti Ques

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  1n rencontre par exe"ple plus dune fois dans les textes gnostiques des p$rases telles quecelleci : ( 'e Seigneur ai"ait -arie-adeleine plus que ses autres disciples et la baisaitfréque""ent sur la bouc$e * >/!angile de .$ilippe, C, @@0?& .$rase qui a fait i"aginer uneliaison entre ces deux tres, conception qui sest perpétuée dans la littérature "oderne et

 8usquau ciné"a& Cl faut lire un peu plus $aut dans l/!angile de .$ilippe pour sa!oir ce quun( baiser * signifie& ( 3uand la .arole descend des $auteurs, l$o""e peut alors se nourrir,

 8usqu de!enir un parfait, de cette .arole qui é"ane de la bouc$e du .ère& Tel est le baiserqui féconde les parfaits et leur per"et denfanter& #est pour cela que nous nous donnons lebaiser de paix, étant par l fécondés par la grGce que nous nous co""uniquons"utuelle"ent * >C, @0N?& 'e Seigneur qui e"brasse -arie nest donc rien dautre que la .arolequi passe par la bouc$e du .ère, lequel est /sprit& 'a .arole est tout naturelle"ent loriginedune ( génération spirituelle * c$ez ltre $u"ain préparé la rece!oir& #ette générationspirituelle per"et au Soi !éritable de de!enir conscient& Tout élè!e des -stères en qui agit la.arole peut faire na%tre la ( connaissance * en dautres élè!es& #e ( baiser * est alors les"bole dune trans"ission de force&

.rénée

  'es pré8ugés et "alentendus que nous a!ons passés en re!ue on eut pour rapporteurssté"atique Crénée, sui!i par /pip$ane, ippolte et beaucoup dautres& Crénée considéra lesgnostiques du point de !ue dog"atique qui était le sien, ce qui ne peut donner de la sagesseet de la !oie des -stères quun "odèle construit daprès le "onde sensoriel& +ussi Crénéefutil dans li"possibilité de co"prendre quil sagissait, dans la )nose, dune s"bolique quiétait une expression du "onde de l/sprit, de ""e quil ne put conce!oir que les di!erssstè"es s"boliques reflétaient une ""e et unique !érité& Cl classa les di!ers groupesgnostiques daprès des critères pure"ent extérieurs, co""e un biologiste propos de telle outelle espèce ani"ale& #est en raison de cette perspecti!e quil lui fut i"possible de discernerles gnostiques qui par!enaient une réalisation effecti!e du c$e"in des -stères de ceux qui,en tant que faux gnostiques, se laissaient glisser dans la fantas"agorie, la "agie ouli""oralité& Cl "it en conséquence tous les gnostiques les !rais et les pseudo gnostiques

sur le ""e plan& Cl est dailleurs !raise"blable que son intention nétait pas du tout de fairepreu!e de discerne"ent, car il nest pas de "eilleur "oen de co"pro"ettre un ad!ersaireque de lidentifier des $o"ologues qui offrent a!ec lui une apparence de resse"blance et surla conduite desquels il a notoire"ent redire&  Cl eMt été toutefois possible, ""e a!ant la décou!erte des textes de =ag a""adi, detracer un tableau plus équitable de la )nose, partir des données dont on disposait dé8 et""e en se ser!ant de la dog"atique léguée par Crénée, sans trop derreurs encore quetotale"ent dénuée de co"pré$ension& Cl aurait fallu pour cela entre!oir que la )nose était uneécole des -stères qui était le prolonge"ent du c$ristianis"e originel, re"odelé par desa8outs pro!enant de di!erses traditions des -stères de l1rient& -ais après la décou!erte de=ag a""adi, il nest plus possible ni loisible de donner de la )nose une !ersion différente&