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SHUTTER ISLAND L’interview du patient n°67 LES SECRETS DE LA 3D Découvrez le fonctionnement de la 3D LES ZOMBIES DÉBARQUENT EN 3D KILL BILL VOLUME 3 Quentin Tarantino confirme la rumeur UN COFFRET COLLECTOR INGLORIOUS BASTERDS A GAGNER ! Milla Jovovich N° 1 Décembre 2010 Prix 10.90.- www.moviebuzz.ch

Movie Buzz Décembre 2010

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Magazine sur le cinéma destiné au jeunes. Annalyse, conception et réalisation

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SHUTTER ISLANDL’interview du patient n°67

LES SECRETS DE LA 3DDécouvrez le fonctionnement de la 3D

LES ZOMBIES DÉBARQUENT EN 3D

KILL BILL VOLUME 3Quentin Tarantino confirme la rumeur

UN COFFRET COLLECTOR INGLORIOUS BASTERDS A GAGNER !

Milla Jovovich

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Les secret du cinéma 3D 10

Résident Evil Afterlife 3D 4

Leonardo DiCapprio Shutter Island 8

Décembre 2010

Shutter Island 08

Les secret de la 3D 10

Résident Evil 04

Les textes et contenu de MovieBuzz magazine sont écrit par David Romy, ou sont accompagné du copyright de l’auteur. Les images utilisées dans le magazine appartiennent au distributeur et sont utilisables dans le cas de la promotion du film ou du média.

« Le buzz est une technique marketing consistant, comme son nom l’indique, à faire du bruit autour d’un nouveau produit ou d’une offre. »

C’est précisément se pourquoi a été conçu le magazine Movie Buzz, faire du bruit à propos de l’actualité cinéma et vous faire découvrir tout les secrets de ce monde fantastique. Étant passionné de cinéma, nous avons constaté le manque de revue cinématographique des-tinée aux jeunes en Suisse romande. Ce pourquoi nous avons décidé de créer le magazine Movie Buzz.

À l’affiche dans cette édition, la belle Milla Jovovich qui est de retour dans le quatrième volet de Résident Evil Afterlife 3D. Un interview de Leonardo DiCapprio qui nous parle de son rôle dans le dernier chef d’œuvre de Martin, Scorsese Shutter Islande. La 3D prenant une place considérable nous avons aussi consacré trois pages explicatives sur le fonctionnement de « l’avenir du cinéma»

David Romy

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La quasi-totalité de la population terrestre a été changée en zombies. La planète a été dévastée et les derniers non contaminés tentent de survivre. Une rumeur leur redonne un peu d’espoir. Il existerait une terre, Arcadia, située en Alaska, qui ne serait pas contaminée et qui pourrait héberger des survivants. La société Umbrella,responsable de ce cataclysme, s’est réfugiée sous terre dans des installations high-tech, afin de poursuivre ses expériences. Elle se tient sur le qui-vive car l’un de ses anciens cobayes, Alice, lui a fait savoir qu’elle vient pour mettre un terme à ses agissements...

Bon, on sait tous que Paul Anderson n’est pas franche-ment un bon réalisateur et que la saga «Resident Evil» au cinéma c’est une succession de navets. Un petit rap-pel quand même, cette saga cinématographique est une adaptation d’une grande série de jeux vidéo à succès (sept pour être exact). Je le dis toujours et je le répète encore : adaptation de jeu = mauvais film, et ce, dans quasiment tous les cas. Et pourtant, s’il y avaait bien une série de jeux qui était facile à adapter en film, c’est bien celle-là.

En effet, les jeux «Resident Evil» ont été parmi les pre-miers à offrir au joueur une narration de l’intrigue dans un style cinématographique. Il n’y avait qu’à transposer le scénario et c’était gagné. Mais non. Aucun des points forts n’a été repris et tout a été changé. Si bien qu’on ne peut à peine parler d’adaptation puisque les seules choses qui relient les films et les jeux sont trois ou quatre

créatures piochées dans le bestiaire ainsi que quelques noms propres. On associe à cela un scénario complète-ment bidon (d’autant plus dommage que celui du jeu était bien foutu), des dialogues neuneus et des scènes à faire pleurer (de rire ou de désespoir, au choix). Voilà, je pense

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avoir bien résumé les trois premiers films. Quoique le troi-sième était moins mauvais que les autres, contrairement au premier, il n’était pas de Paul Anderson.

On en arrive donc au quatrième volet qui a la particularité d’avoir été tourné en 3D. Comme tous les autres films, l’histoire n’a rien à voir avec le jeu, c’est la suite directe de «Resident Evil : Extinction» où Alice annoncait à la fin à Wesker, le parésident d’Umbrella, qu’elle allait venir lui botter les fesses.

Une intrigue plus intéressante

L’intrigue du film était pour une fois assez intéressante. Le mystère qui entoure Arcadia est bien entretenu et on se demande de quoi il retourne. J’ai trouvé aussi qu’un effort a été fait au niveau du casting. Bon, Milla Jovovich incarne toujours Alice, Ali Larter reprend le rôle de Claire mais l’acteur incarnant Wesker est mieux choisi que dans «Extinction» puisqu’il s’agit de Shawn Roberts. Bonne sur-prise aussi puisque Kim Coates est présent et incarne un producteur déplaisant. Clin d’oeil volontaire ou pas, la deuxième partie du film se déroule dans une prison et le personnage qui va aider les autres à en sortir est incarné par Wentworth Miller, qui joue Chris Redfield ?

Bref, des acteurs sympas qui ont la chance d’avoir des dialogues un peu moins neuneus que dans les autres films.

Comme je l’ai dit, que la référence à «Prison Break» soit voulue ou pas, il y en a une autre qu’il serait difficile de nier. Ce «Afterlife» s’inspire énormément de la saga «Ma-trix». Inspirer est même un euphémisme, plagier serait plus adéquat. Et je ne dis pas ça uniquement à cause des ralentis pendant les fusillades ou les combats, ni à cause

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de l’effet visuel «Bullet time» utilisé à de nombreuses reprises, ni encore à cause des arrêts sur image en plein action avec une caméra qui tourne autour du personnage

(d’ailleurs en 3D avec des débrits qui volent un peu par-tout, ça rend fichtrement bien !) non non, je le dis car en plus de ça, certains plans et scènes sont complètement repris de «Matrix». Quand je dis repris, ça veut dire que ce sont exactement les mêmes, seuls les décors et les visages des acteurs changent. Ca m’a vraiment interlo-qué. Avec

Des effets a couper le souffles !

Un budget bien plus élevé que pour les précédents (56 millions de dollars), il en met plein les yeux. C’est clai-rement LE gros atout du film. La 3D rend hyper bien et même si ça rappelle bien «Matrix», c’est plutôt une bonne chose. C’est clairement plus orienté action que terreur et ils ont mis le paquet. Franchement, de ce côté-là, il n’y a pas grand chose à redire. Imaginez «Matrix» avec des effets 3D dans toutes les scènes d’action et vous obtenez «Afterlife». Un petit mot aussi sur la musique, qui colle parfaitement à l’action et à l’ambiance.

Voilà, j’ai dit ce qui m’a plu, maintenant je vais pouvoir dire ce qui ne va pas. Défaut inhérent à la 3D et aux lunettes polarisées : une perte de luminosité de l’image (10% ?). Problème : les films de zombies sont parfois sombres, et là, dans certaines scènes c’était du coup trop sombre. Défaut mineur. Plus gênant : se borner à utiliser dans le film des éléments du jeu et ce, toujours à mauvais escient. Meilleur exemple : le personnage du bourreau. Alors le spectateur ne sait ni ce qu’est cette créature, ni d’où elle vient mais bon, elle est là. Même

si cela donne lieu à de bonnes scènes d’action, ça fait tâche. Elle rendait bien dans le 5e jeu qui se passe en Afrique, mais sortie de son contexte, non. Il y a aussi des choses vraiment stupides ou des incohérences comme un personnage capable d’esquiver des balles de revolver mais pas assez rapide pour éviter un coup de couteau... La fin aussi n’est pas géniale, d’autant plus qu’elle est ouverte et qu’elle annonce un «Resident Evil 5».«Resident Evil : Afterlife 3D» est le meilleur non, le moins pire non, il faut quand même être honnête, le meilleur de la saga. Fort de ses scènes d’action explosives, complè-tement pensées pour la 3D et qui rendent superbement, de son esthétique travaillée (la prison est magnifique), le film aurait pu être une réussite mais est malheureuse-ment plombé par toujours les mêmes défauts. Un effort certain a cependant été fait et il sort carrément du lot. Je pense connaître l’explication, qui doit être liée à Monsieur Hiroyuki Kobayashi. Cet homme, associé à la production du film est également le producteur de la série «Resident Evil» (les jeux). Ce n’était pas le cas sur les trois autres et ça doit expliquer pourquoi ce «Afterlife» bénéficie, lui, d’une ambiance et d’une image particulièrement réus-sies. En tout cas moi, c’est le premier que je trouve plai-sant à voir.

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LE 23 décembre en DVD et Blu-Ray

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Entretien avec Leonardo DiCaprio

Shutter IslandLeonardo DiCaprio de passage à Lausanne pour la promotion du film Shutter Island, nous parle du tournage du film.

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Pouvez-vous nous parler de votre personnage, TeddyDaniels ? Teddy est un U.S. Marshal, un policier fédéral. Lui et son équipier, Chuck, se rendent dans une institution pour malades mentaux située sur une île, qui est aussi une prison de haute sécurité. Ils enquêtent sur la disparition d’une patiente, mais au fil de l’his-toire, on commence à comprendre que Teddy a une autre raison de se trouver là. Il veut enquêter sur un patient particulier, qu’il pense responsable d’un grand malheur dans sa vie.

S’agit-il du patient n° 67 ?Précisément. Martin Scorsese s’attaque à un genre qu’il n’avait fait jusqu’ici qu’effleurer, et il le fait à sa façon unique. Le style rappelle Hitchcock et les classiques du genre tout en étant com-plètement et spécifiquement « scorsesien ». SHUTTER ISLAND est unThriller psychologique remarquablement puissant.

C’est un film qui donne la chair de poule, un film perturbant…Absolument, mais il ne s’agit pas d’un de ces films de genre où vous vous atendez à recevoir votre dose de terreur régulièrement toutes les dix minutes. Même

si ce film est extrêmement ef-

frayant par moments, ce n’est pas un thriller de ce genre-là. C’est bien plus que cela. Il fonctionne à plusieurs niveaux. C’est à la fois plusieurs genres différents et plusieurs histoires simultané-ment.

Le tournage a-t-il été difficile ? Était-ce aussi tendu et op-pressant que sur l’île elle-même ?Pour être honnête, c’est le cas avec chacun des films de Martin Scorsese ! Je veux dire par là qu’il y a une certaine tension sur le plateau, parce que tout le monde prend ce qu’il fait très au sérieux. L’une des choses les plus difficiles pour moi sur ce film en tant qu’acteur a été les séquences de rêves et les flashbacks – ce sont des moments où la réalité de Teddy change d’un instant à l’autre. Vous ne savez pas ce qui est vrai ou pas dans ce qu’il voit, et observer comment Martin traitait cela était passionnant. Il faisait constamment évoluer son approche du film, il ralentis-sait la pellicule, il modifiait l’éclairage – on aurait dit une pièce de théâtre.

SHUTTER ISLAND est votre quatrième film avec Martin Scorsese, et chacun appartenait à un genre cinématogra-phique différent. Comment se déroulent vos différentes collaborations ?Très simplement, parce qu’elles se déroulent à chaque fois de façon individuelle. GANGS OF NEW YORK fut la première. J’avais entendu parler depuis longtemps de ce film parce qu’il faisait partie des projets que Marty essayait de monter. J’avais toujours voulu travailler avec Martin Scorsese. Par chance, ça a fini par se faire. Puis il y a eu AVIATOR. J’avais développé le film avec

Michael Mann pendant des années, et lorsque Michael est parti faire ALI, j’ai dit que j’aimerais le proposer à Mar-

tin Scorsese. Marty est tombé amoureux du genre et de l’histoire, et il a vu le projet comme un agréable

retour à une époque différente. Nous avons eu la chance de pouvoir faire le film. Puis LES

INFILTRÉS ont atterri sur son bureau parce que Bill Monahan avait écrit un scénario génial et qu’il y avait un rôle pour moi, et par chance là encore, le projet s’est monté naturellement. Tout cela n’a jamais été planifié. Comme dans la plupart des situations les plus créatives, tout est arri-vé de façon naturelle. SHUTTER ISLAND est venu de nulle part lui aussi, et c’est un film d’un genre unique, complètement différent de ce que nous avons fait par le passé.

Scorsese est un véritable homme de cinéma. Vous a-t-il donné avant le tournage une liste de films à voir qui ont inspiré SHUTTER ISLAND ?Il a fait bien plus que cela : il a organisé des projections. Il avait les copies ori-ginales, parce que c’est aussi un archi-viste, un collectionneur. Il a sauvé des milliers et des milliers de films de la détérioration ; il s’est constitué une fil-mothèque. Avant que nous n’entamions le tournage, nous avons passé des jour-nées à voir des films, pour étudier le tra-vail de certains cinéastes ou des scènes précises qu’il voulait que ses acteurs connaissent. C’était comme un atelier avant qu’on ne commence vraiment à faire le film.

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Avant de commencer et pour comprendre comment on peut voir en 3D sur un écran, il faut savoir que notre cerveau ne voit pas réellement en 3D mais interprète les images qu’il reçoit et les assemble. En effet, il reçoit une image de l’oeil droit et une autre de l’oeil gauche en même temps. Par la suite il synchronise ces deux images pour n’en former qu’une seule ce qui donne une impression de relief, de profondeur. Ainsi un borgne n’aura pas la même percep-tion des distances et ne pourra donc pas voir un film en 3D ! (Vous pouvez essayer de vous cacher un oeil devant l’écran, vous visionnerez ainsi le film en 2D).

C’est en partant de ce principe que le cinéma s’est lancé dans la 3 dimension. Enfin, dans l’impression de la 3D car ce ne sont que des astuces pour « abuser » le cerveau, le tromper. Et on en dénombre actuellement trois. Mais avant de se lancer dans la présentation des trois procédés de visionnage, voyons la partie la plus simple techniquement : le tournage d’un film en 3D.

Le tournage d’un film en 3D

Les caméras disposent de deux objectifs séparés d’envi-ron 65mm, distance qui sépare en moyenne nos deux pupilles. Ainsi on obtient des images stéréoscopiques. La caméra enregistre donc l’équivalent de ce que reçoit notre

cerveau. Et pour faciliter la chose, ces caméras sont désor-mais entièrement numériques et tous les enregistrements sont fait sur un disque dur.

Autre changement majeur, alors qu’avant on filmait à 24 (ou 30) images par secondes, maintenant on tourne à 144 (72 pour chaque œil).

Pour les films d’animation, c’est encore plus simple de

Les secrets du

Cinéma en 3DVous venez de voir Avatar ou un autre film en 3D et vous avez été époustouflé par le cinéma en 3 dimensions mais vous vous demandez comment cela fonctionne ?

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faire un film en relief ! Étant donné que les animations sont créées en 3 dimension sous ordinateur, il suffit de placer une autre caméra virtuelle à 65mm de la première et d’enregistrer deux images à la place d’une seule.

Le surcoût pour la réalisation est donc minime, il suffit sim-plement de s’équiper de cette nouvelle caméra qui filmera 2 images afin d’avoir un rendu 3D. Et si jamais on veut re-passer à un film en 2D, rien de plus simple, on ne projètera qu’une seule des deux images. La complexité vient dans la réalisation artistique du film. En effet, il faut adapter la manière de filmer afin d’obtenir un maximum de réalisme dans l’image en relief. Les caméras doivent converger par-faitement vers le personnage ou l’objet que le spectateur est supposé regarder. De plus les gros plans doivent bien être filmés car la 3D ne supporte pas le moindre flou. On a le même problème lorsqu’on veut faire du « relief jaillis-sant »,(autrement dit la sensation d’avoir un objet qui s’ap-proche), il faut que l’image reste parfaitement nette durant tout le mouvement.

Technique de Projection

Technique 1 : l’anaglyphe

La première technique est la plus connue car il s’agit des lunettes bleues et rouges.

Et oui, ce sont les lunettes dont on se servait pour regarder les petites images en relief sur les livres. Et bien sachez (même si ce n’est pas du tout répandu en France), que l’on peut voir un film en 3D avec ces lunettes. Petite explication

Une image est composée des trois couleurs complémen-taires : le rouge, le vert et le bleu, le fameux RVB que vous avez pu entendre si vous avez parlé avec un graphiste ou quiconque travaille dans le multimédia. Pour obtenir un effet de relief, on va appliquer un filtre rouge sur la scène filmée avec l’oeil gauche de la caméra et un filtre vert et bleu sur l’image de droite (ou inversement selon la position des filtres sur les lunettes). Ensuite il suffit de superposer les deux images. Ainsi on obtient quelque chose qui res-semble à ça :

Il ne manque plus qu’à prendre nos lunettes avec les filtres rouges et cyan et de regarder l’image. Ce qui va se produire est très simple, l’œil gauche ne va voir que le rouge de la scène et l’œil droit ne va voir que le cyan. Ainsi le cerveau recevra une image par œil et s’occupera de faire la syn-chronisation !

Mais vous l’aurez compris, le rendu est tout de même as-sez moyen et c’est la raison pour laquelle on a réfléchi à d’autres procédés qui rendent l’image plus jolie.

Technique 2 : la projection polarisée

Ici le concept est le même que précédemment: on veut donner une image par œil. Mais l’explication du fonction-nement est plus compliquée. Premier changement notable, les lunettes!.On a l’impression d’avoir des lunettes de soleil, mais il en est rien. On appelle ces lunettes des « lunettes passives

». Elles sont légères et ne coûtent qu’une trentaine de cen-times, ce qui est un gros avantage en cas de vol ou de détérioration (on verra que la 3ème technique demande un entretien des lunettes). Mais avant d’entrer plus en détail dans le fonctionnement de ces lunettes, voici quelques explications supplémentaires :

La lumière est un rayonnement radioélectrique composé d’un champ électrique et d’un champ magnétique asso-ciés. Ainsi, on peut la polariser, autrement dit l’orienter dans l’espace. On peut obtenir une image propagée en « tire bouchon » qui va ensuite être polarisée à l’horizontale par un projecteur et à la verticale par un autre projecteur.

Vous l’aurez compris, ce dernier demande un investisse-ment assez conséquent (en plus du projecteur qui ne peut pas être un projecteur standard étant donné qu’on est au numérique (toutefois la polarisation sera faite par un verre polarisant et non pas par le projecteur lui-même) et qui coûte environ 175 000 euros), ce qui contrebalance le fait que les lunettes ne sont pas chères.

Les lunettes possèdent elles aussi des verres polarisants qui ne laisseront passer qu’une seule image en fonction de l’onde reçu. Ainsi le verre de gauche ne laissera passer que « le trait noir » et le verre de droite que le trait rouge. De ce fait chaque verre n’acceptera qu’une image, ce qui donnera l’impression au cerveau de recevoir une seule image par œil

Technique 3 : la projection alternée

Encore une fois, nous avons le même soucis, envoyer une image par œil. Cette fois-ci on va utiliser des lunettes dites actives : Ces lunettes, contrairement aux précédentes sont

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plus lourdes, plus chères (environ une quarantaine d’euros par paire) et demandent un entretien de la part de la salle de cinéma. En effet, il faut les nettoyer (surtout le capteur qui se trouve entre les deux yeux), changer les piles ou recharger les batteries. Toutefois, la qualité est supérieure aux lunettes précédentes (même si les lunettes à polarisa-tion sont de très bonne qualité !).

Cette fois-ci le fonctionnement est beaucoup plus simple à expliquer. Le projecteur va projeter par alternance l’image gauche puis l’image droite, et ceci 144 fois par secondes. Étant donné que l’œil arrive à distinguer environ 24 images par secondes, il ne verra pas qu’il y a un changement et le cerveau pensera que les deux images sont superposées. Mais il faut encore qu’il recoie deux images différentes par œil ! C’est pour cela que les lunettes sont composées de cristaux liquides qui vont obstruer l’œil gauche quand l’image de droite sera projetée et l’œil droit quand l’image de gauche sera sur l’écran. Mais cela se fera tellement vite que l’œil n’aura même pas le temps de s’apercevoir qu’il voit du noir pendant quelques millièmes de secondes. Ainsi le cerveau recevra deux images différentes en pen-sant les recevoir en même temps et le tour est joué, on a une impression de profondeur. Toutefois afin d’assurer une bonne coordination, un émetteur infrarouge est placé sur le devant de la salle et est raccordé au projecteur. Cet émetteur enverra aux lunettes l’ordre d’obstruer le côté droit ou gauche. Vous vous doutez bien qu’un capteur sale qui recevra mal les ordres ou une batterie trop faible rendra le film non visionnable. Et malheureusement j’ai eu le mal-heur d’avoir des lunettes qui ne fonctionnaient pas correc-tement, ce qui m’a permis de voir l’âge de glace 3 avec un

œil gauche qui clignotait trop lentement si je penchais la tête. Mais le coût de mise en place est moins cher (l’écran reste le même, il suffit d’acheter les lunettes et de mettre en place un nouveau projecteur ainsi qu’un émetteur infra-rouge) et la qualité (lorsque ça fonctionne) est meilleure.

Voilà, désormais vous savez presque tout sur le fonction-nement de la 3D au cinéma ! Et pour finir, peu importe si vous avez des lunettes passives ou actives, mettez-vous dans les premiers rangs ! Ainsi votre champs de vision sera plus concentré sur l’écran et vous aurez une meilleure immersion !

Toutefois faites attention, chez certaines personnes la 3D peut donner l’impression de voir double ou alors donner des vertiges ou la nausée ! Ceci s’explique par le fait que nos yeux convergent vers un objet en relief qui semble se trouver à quelques centimètres de nous alors qu’en même temps nos cristallins accommodent la vision sur l’écran qui se trouve à plusieurs mètres…

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