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Negotiating Traditional Governance in Gespe’gewa’gi during the late 1800’s (Part One) Négocier la gouvernance traditionnelle vers la fin du 18e siècle. (Première partie)

MMS Research Booklet #3

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Negotiating Traditional Governance in Gespe'gewa'gi during the late 1800's (Part One)

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Negotiating Traditional Governance in Gespe’gewa’gi during the late 1800’s(Part One)

Négocier la gouvernance traditionnelle vers la fin du 18e siècle. (Première partie)

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“As regard to the idea that they should sell a portion of

their land…. they will not consent, their answer was that

this land is their living – them and their children, they

would not sell it or surrender it for any consideration”

“Quant à l’idée qu’ils devraient vendre une partie de leurs

terres... ils n’y consentiront pas, ils disent que cette terre

est leur gagne-pain – pour eux et pour leurs enfants, et

qu’ils ne la vendront pas sous aucun prétexte”

2 Riverside West, P.O. Box 135Listuguj, Quebec, G0C 2R0

Tél: 418.788.17601.800.370.1760

Fax: 418.788.1315www.migmawei.ca

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The following summary (part one) is based on the Mi’gmawei Mawiomi Secretariat research report entitled, “Negotiating Traditional Governance in Gespe’gewa’gi during the late 1800’s. (Part One)” The full report is available online at www.migmawei.ca.

Part One – Negotiating Governance: Colonial Imposition

IntroductionIn 1867 Canada became

an independent

nation. As a new

nation, Canada

was experiencing

widespread change;

for example, a

national railway

was being built and

there was a push

by the government

for settlement and

Le texte suivant est la première partie d’un résumé du rapport de recherche du Secrétariat Mi’gmawei Mawiomi intitulé “Négocier la gouvernance traditionnelle vers la fin du 18e siècle. (Première partie)” Le rapport complet est disponible sur Internet à l’adresse www.migmawei.ca.

Première partie – Négocier la gouvernance: Imposition

Coloniale

PrésentationLe Canada est

devenu une nation

indépendante en 1867.

En tant que nation,

le Canada vivait de

grands changements,

notamment la

construction d’un

chemin de fer national.

Le gouvernement

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agriculture. And, at

the same time, the

government was

developing national

policies, such as the

Indian Act.

The Indian Act was

enacted in 1876.

This legislation

(along with other

pieces of legislation

(laws, bills) leading

up to its creation)

provided the federal

government with sole

authority to legislate

(pass laws) over

Aboriginal peoples

and their lands. The

Indian Act, which

was imposed upon

Aboriginal people,

brought changes in

many different areas

- education, health,

favorisait la

colonisation et

l’agriculture. Au

même moment,

le gouvernement

préparaient des

politiques nationales,

tels la Loi sur les

Indiens.

La Loi sur les Indiens

a été promulguée en

1876. Cette loi (et les

autres lois qui l’ont

précédée) ont donné

au gouvernement

fédéral l’autorité

absolue de légiférer

(adopter des lois) les

peuples autochtones

et leurs terres. La Loi

sur les Indiens, qui

a été imposée aux

peuples autochtones,

a apporté beaucoup

de changements dans

différents domaines –

l’éducation, la santé

et la gouvernance

notamment. La loi

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and governance, for

instance. The Act

was built based on the

desire and belief that

Aboriginal peoples

could be assimilated

or ‘absorbed’ into

Euro-Canadian society.

Among the many

changes brought about

by the Indian Act, for

the Mi’gmaq living in

Gespe’gewa’gi there

were regulations

regarding governance,

as well as how the

Mi’gmaq managed

and used the forests

and waters of

Gespe’gewa’gi.

a été écrite selon

le souhait et la

croyance que les

autochtones pouvaient

être assimilés ou

« absorbés » par

la société euro-

canadienne. Parmi

les nombreux

changements

provoqués par la

Loi sur les Indiens

chez les Mi’gmaq du

Gespe’gewa’gi, il y

avait la règlementation

de la gouvernance,

de même que la

gestion et l’usage de

la forêt et des eaux du

Gespe’gewa’gi.

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Indian Act and Mi’gmaq Governance

The writings of

missionaries, explorers,

and – at a later date -

Indian agents describe

Aboriginal ways

and oral processes

for governance.

However, through

its Indian Act, the

federal government

imposed guidelines

on Aboriginal

governance processes.

For instance, there

were rules about the

terminology that could

be used for leadership.

Mi’gmaq words such

Saqamaw, Ge’ptin,

Putus, and Saya were

La Loi Sur les Indiens et la Gouvernance Mi’gmaq

Les écrits des

missionnaires, des

explorateurs et plus

tard des agents

indiens relatent les

coutumes autochtones

et le processus oral

de gouvernance.

Toutefois, avec la Loi

sur les Indiens, le

gouvernement fédéral

pouvait imposer des

lignes directrices

au processus

de gouvernance

autochtone. Par

exemple, il avait

des règlements sur

la terminologie

qu’on permettait

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replaced with English

words - Chief and

Councilors.

There were other

changes too. Under the

new electoral system

women could not vote

or be elected as chief;

numerous ceremonies

and protocols were

either dismissed as

insignificant (i.e.,

gift exchanges), or

they were outlawed

(i.e., sweat-lodge and

gatherings); the length

of term for an elected

chief could not be

longer than three

years; and officials

(either the missionaries

or Indian Agent) were

required to document

(in writing) that an

election had taken

place.

d’utiliser pour

nommer les leaders.

Les mots Mi’gmaq

tels «Saqamaw»,

«Ge’ptin», «Putus»

et «Saya» ont été

remplacés avec les

mots anglais Chief and

Councillors (Chef et

conseillers).

Il y avait d’autres

changements

également. Avec le

nouveau système

d’élection, les femmes

n’avaient pas le

droit de vote et ne

pouvaient pas se faire

élire chef, plusieurs

cérémonies étaient

soit exclues parce

qu’on les trouvait

insignifiantes (ex.

l’échange de cadeaux),

soit interdites (ex. la

tente à suer et les

rassemblements) ;

la durée du mandat

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These changes

highlight how the

Canadian government

imposed its values

and beliefs about

governance onto

Aboriginal peoples

and their lands. In

fact, over the years,

the official response

from the Department

of Indian Affairs to

Mi’gmaq peoples’

requests to have their

political processes

respected was an

insistence that the

imposed Indian Act

bureaucratic protocols

be respected and

maintained.

Nevertheless, despite

the new rules and

regulations of the

Act, the Mi’gmaq

people continued to

d’un chef était

limité à trois ans;

et les autorités (les

missionnaires ou les

agents indiens) devait

documenter (par écrit)

le déroulement de

l’élection.

Ces changements

montrent comment

le gouvernement

canadien imposait

ses valeurs et ses

croyances sur les

peuples autochtones

et leurs terres. Au

fil des ans, le peuple

Mi’gmaq demandait au

Ministère des Affaires

indiennes de respecter

son processus

politique. Mais la

réponse officielle était

d’insister que la Loi sur

les Indiens (imposée)

et ses protocoles

bureaucratiques

soit respectée et

maintenue.

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“unanimously elect”

leaders. A letter

written in 1873 to the

Department states

that, “through verbal

processes, the Mic Mac

Indians [of Listuguj] had

elected Louis Caplin as

their Chief.” Indeed,

the community had

selected one Chief,

Louis Caplin; and two

captains, Polycarpe

Martin and Noel

Basque. Mi’gmaq

laws, customs and

traditions – consensus

decision- making,

verbal processes, and

Chiefs and Captains

– continued to

guide governance in

Gespe’gewa’gi.

Néanmoins, malgré les

nouvelles provisions

de la Loi, le peuple

Mi’gmaq a continué à

« élire à l’unanimité »

ses leaders. Dans une

lettre écrite en 1873

par le Ministère, on

peut lire que « grâce

à un processus verbal,

les indiens Mic Mac

(de Listuguj) ont élu

Louis Caplin chef ». En

effet, la communauté

avait choisi un

chef, Louis Caplin,

et deux capitaines,

Polycarpe Martin et

Noel Basque. Les lois,

les coutumes et les

traditions Mi’gmaq

– les décisions

par consensus, le

processus verbal, et les

chefs et les capitaines

ont continué à guider

la gouvernance au

Gespe’gewa’gi.

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MANAGING THE FORESTS OF GESPE’GEWA’GI

In addition to its

attempts to regulate

governance, the

Federal government

(through its

Department of

Indian Affairs) also

wanted to control

Mi’gmaq peoples’

use and access to

natural resources

of the territory, in

particular the forests

of Gespe’gewa’gi. The

Department of Indian

Affairs - along with the

newly imposed council

system – regulated

who was cutting and

where; the quantity

GÉRER LES FORÊTS DU GESPE’GEWA’GI

En plus d’essayer

de règlementer

la gouvernance,

le gouvernement

fédéral (au moyen

du ministère des

Affaires indiennes)

voulait aussi contrôler

l’accès et l’usage des

ressources naturelles

par les Mi’gmaq, en

particulier aux forêts

du Gespe’gewa’gi. Le

ministère des Affaires

indiennes, de concert

avec le nouveau

système imposé de

conseils, déterminait

qui pouvait abattre

des arbres, où ils

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and quality of the

timber being cut; and

the reasons for which

timber was being used.

At this time, letters

from the Department

to Indian Agents

stated concern over

the “irregular and

unauthorized cutting

of timber” by the

Mi’gmaq. For example,

a letter written in 1898

to the Indian Agent

in Listuguj captures

the government’s aim

to regulate Mi’gmaq

rights to this resource:

I have to request you

to call a meeting of the

Indians…and to explain

to them that under the

Indian Act they have no

right to cut any timber

on their Reserve for sale

pouvaient les abattre,

la quantité et la

qualité du bois qu’ils

pouvaient récolter

et les raisons qui

permettaient cette

récolte.

À cette époque, les

lettres du ministère

adressées aux agents

indiens exprimaient

une inquiétude à

l’égard « des coupes

irrégulières et non

autorisées de bois »

par les Mi’gmaq. Par

exemple, une lettre

écrite en 1898 à l’agent

indien de Listuguj

illustre le désir du

gouvernement de

règlementer l’accès

des Mi’gmaq à cette

ressource :

«Je dois vous demander

de réunir les Indiens... et

leur expliquer que selon

la Loi sur les Indiens,

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without the consent

of the Superintendent

General of Indian

Affairs…

“Timber,” stated

the Department,

could be cut “for

buildings, fences,

and fuel.” However,

any timber cut for

sale required “proper

authorization” and

stumpage fees needed

to be paid. (Stumpage

is the fee paid to

the government for

harvesting timber.)

Backed by the Indian

Act, the role of the

Department of Indian

Affairs was to solely

manage the lands on

behalf of the Mi’gmaq

peoples.

ils n’ont pas le droit de

couper de bois sur leur

réserve et de le vendre

sans le consentement

du Surintendant général

des affaires indiennes...»

« Le bois, » déclare

le ministère, pouvait

être récolté « pour

des bâtiments,

des clôtures et le

chauffage. » Toutefois,

le bois récolté pour

la vente nécessitait

une «autorisation en

règle» et le paiement

de droits de coupe

(le droit de coupe est

payé au gouvernement

pour pouvoir récolter

des arbres). Appuyé

de la Loi sur les

Indiens, le rôle du

ministère était de

gérer exclusivement

les terres au nom des

Mi’gmaq.

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CONCLUSION When Canada was

formed, legislation

was drafted (such

as the Indian Act),

through which the

Government of Canada

could impose its laws

and regulations onto

Aboriginal people and

their lands.

Yet, despite the new

laws, the Mi’gmaq

advocated to live,

govern, and use the

land - in accordance

with Mi’gmaq values,

principles, and beliefs.

In the early 1900s,

Mi’gmaq leadership

unequivocally stated

that, “the land would

CONCLUSION Lorsque le Canada a

été formé, des lois ont

été adoptées (tels la

Loi sur les Indiens)

qui permettaient au

gouvernement du pays

d’imposer ses lois et

ses règlements aux

peuples autochtones

et leurs terres.

Pourtant, malgré ces

nouvelles lois, les

Mi’gmaq demandaient

de vivre, de gouverner

et d’utiliser la terre

selon les valeurs,

les principes et les

croyances Mi’gmaq.

Au début des années

1900, les leaders

Mi’gmaq ont déclaré

sans équivoque que

« la terre ne serait pas

cédée ni vendue. »

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not be surrendered or

sold.” The land was

Mi’gmaq land, it was

their living,

“…As regard to the

idea that they should

sell a portion of their

land … they will not

consent, their answer

was that this land is

their living- them and

their children, they

would not sell it or

surrender it for any

consideration” (Letter

to the Department

of Indian Affairs.

December 13, 1903).

Cette terre était la

terre Mi’gmaq, et elle

était leur gagne-pain.

« Quant à l’idée qu’ils

devraient vendre une

partie de leurs terres...

ils n’y consentiront

pas, ils disent que cette

terre est leur gagne-

pain – pour eux et pour

leurs enfants, et qu’ils

ne la vendront pas

sous aucun prétexte »

(lettre du ministère des

Affaires indiennes, le 13

décembre 1903).

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Credits / Crédits

Contributing writers / CollaborateursFred Metallic, Amy Chamberlin

Production coordinator / Coordinateur de production: Andrew Lavigne

Editing Team / Équipe de rédaction:Laura Vicaire-Johnson, Terri Lynn Morrison

Chastity Mitchell-Vicaire, Philippe LeBlanc, Andrew Lavigne

Design and layout / Conception et mise en page:Rick Hutchinson (PLC Info)

Printing / Impression:Convince Graphics

Translation / Traduction:Florian Levesque, Lisa Guérette, Jeanne-Mance Paul, Philippe LeBlanc

Photos:MMS Archives

On the back cover is one of the Mi’gmawei Mawiomi Secretariats

Honored Elder. Each year, the Annual General Assembly through

each respective Leadership provides the MMS with a name of an Elder who will be honored for their outstanding contributions towards the development of the

Mi’gmaq Nation.

In 2002, MMS began this special honoring of our elders in

collaboration with the leaderships of Gesgapegiag, Gespeg and

Listuguj.

À l’endos on retrouve l’Aîné à l’honneur du Secrétariat

Mi’gmawei Mawiomi. Chaque année, l’Assemblée générale

annuelle, à l’aide de ses leaders respectifs, donne le nom d’un Aîné qui sera honoré pour sa

contribution exceptionnelle au développement de la nation

Mi’gmaq.

En 2002, le SMM a lancé cette pratique spéciale pour rendre hommage à nos Aînés avec la collaboration des leaders de

Gesgapegiag, Gespeg et Listuguj.

© 2010 Mi’gmawei Mawiomi Secretariat

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