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Military Police Complaints Commission
FYNES PUBLIC INTEREST HEARINGSheld pursuant to section 250.38(1) of the National Defence
Act, in the matter of file 2011-004
LES AUDIENCES D'INTÉRÊT PUBLIQUE SUR FYNEStenues en vertu du paragraphe 250.38(1) de la Loi sur la
défense nationale pour le dossier 2011-004
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGSheld at 270 Albert St., Ottawa, Ontario
on Tuesday, June 12, 2012mardi, le 12 juin 2012
VOLUME 33
BEFORE:
Mr. Glenn Stannard Chairperson
Ms Chantale Cyr Registrar
APPEARANCES:
Ms Genevieve Coutlée Commission counselMs Beth AlexanderMr. Mark Freiman
Mr. Alain Préfontaine For Sgt Jon Bigelow, MWO Ross Tourout,Ms Elizabeth Richards LCol Gilles Sansterre, WO Blair Hart, PO 2 Eric McLaughlin,Ms Korinda McLaine Sgt David Mitchell, Sgt Matthew Alan Ritco, Maj Daniel Dandurand,
Sgt Scott Shannon, LCol Brian Frei, LCol (ret’d) William H. GarrickWO (ret’d) Sean Der Bonneteau, CWO (ret’d) Barry Watson
Col (ret’d) Michel W. Drapeau For Mr. Shaun FynesMs Marie-Christine Fortin and Mrs. Sheila Fynes
A.S.A.P. Reporting Services Inc. © 2012
200 Elgin Street, Suite 1105 333 Bay Street, Suite 900Ottawa, Ontario K2P 1L5 Toronto, Ontario M5H 2T4(613) 564-2727 (416) 861-8720
(iii)
LIST OF EXHIBITS
NO. DESCRIPTION PAGE
P-118 Witness book index for Major Bolduc. 1
P-119 CFNIS various documents. 1
1
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Ottawa, Ontario1
--- Upon resuming on Tuesday, June 12, 20122
at 9:30 a.m.3
THE CHAIRPERSON: Ms. Coutlee?4
MS. COUTLEE: Mr. Chairman, we5
have two exhibits to enter this morning, and I will6
wait for the registrar. So the first one is the7
witness book index for Major Bolduc.8
THE REGISTRAR: That's Exhibit9
P-118.10
EXHIBIT NO. P-118: Witness11
book index for Major Bolduc.12
MS. COUTLEE: And the second one13
is CFNIS various documents.14
THE REGISTRAR: Exhibit P-119.15
EXHIBIT NO. P-119: CFNIS16
various documents.17
THE CHAIRPERSON: Are we ready to18
proceed?19
MS. COUTLEE: We are ready to20
proceed. The first witness, and only witness21
today, is Major Francis Bolduc.22
THE CHAIRPERSON: Good morning,23
Major.24
MAJOR BOLDUC: Good morning, sir.25
2
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
THE CHAIRPERSON: Mr. Prefontaine,1
for the record, is with us today. Welcome.2
MR. PREFONTAINE: Thank you, Mr.3
Chairman. Ms. Richards and I were discussing the4
other day at the office that it would be odd in the5
extreme that she would beat me and be the only6
counsel in the office who appeared before the7
Commission on all public-interest hearings, so in8
the sake of maintaining my own record she found a9
niche for me. So I'm glad to be back before you.10
THE CHAIRPERSON: Thank you. Just11
for today, though, eh?12
--- [Laughter]13
MR. PREFONTAINE: Just for today.14
THE CHAIRPERSON: Thank you.15
MME COUTLEE: Major Bolduc,16
bonjour.17
MAJOR BOLDUC: Bonjour.18
ASSERMENTÉ: MAJOR FRANCIS BOLDUC19
INTERROGATOIRE PAR MME COUTLEE:20
Q. Juste avant de commencer, je21
voulais clarifier deux points avec vous.22
Premièrement, vous avez sur votre table des23
écouteurs, si jamais quelqu'un vous adresse en24
anglais et que vous voulez entendre la traduction,25
3
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
vous êtes libre de les utiliser. Je comprends que1
vous comprenez aussi la langue anglaise, donc c'est2
à votre choix.3
Et deuxièmement, je vais vous4
demander votre patience et peut-être votre5
coopération concernant les traductions des6
différents acronymes militaires. J'ai de la misère7
à les comprendre en anglais souvent, alors ça se8
pourrait bien que je n'utilise pas les bonnes9
traductions. Sentez-vous libre de me corriger au10
besoin.11
Alors je comprends que vous avez12
été il y a quelques années le commandant adjoint du13
Service national des enquêtes des Forces14
canadiennes.15
R. Oui.16
Q. Et pouvez-vous nous donner17
les dates auxquelles vous avez occupé ces18
fonctions?19
R. Oui, j'ai été commandant au20
Service national des enquêtes. J'ai retourné pour21
une deuxième fois en 2007 à ma promotion comme22
major. J'ai commencé comme commandant du23
détachement de la gente du centre pour à peu près24
dix-huit mois. J'ai débuté mes tâches de commandant25
4
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
adjoint en octobre 2008 jusqu'à décembre 2011.1
Q. Et pouvez-vous nous donner un2
historique de votre carrière dans la police3
militaire avant ça?4
R. Oui. J'ai débuté ma carrière5
de policier militaire en 80... En fait, j'ai6
commencé au Collège militaire de Saint-Jean en 88.7
De 88 à 93, j'ai étudié au Collège militaire de8
Saint-Jean où j'ai eu la classification de police9
militaire, mais je n'avais pas l'entraînement. J'ai10
eu l'entraînement de policier militaire à l'école11
de la police militaire Borden en 94, de janvier 9412
à mai 94, le cours de base. Donc, je suis policier13
militaire depuis 94 là, où j'ai eu mes titres de14
créance.15
À la suite de mon cours de16
policier militaire, j'ai été muté à la base des17
Forces canadiennes à Montréal comme troisième18
officier à la base. J'ai fait les fonctions19
d'officier responsable de la section sécurité,20
adjoint au chef de sûreté à l'époque. Ensuite de21
ça, j'ai été muté au quartier général du secteur du22
Québec de la force terrestre à Montréal pour23
environ un an. Mais je n'ai pas été vraiment là24
parce que je me suis déployé dans une mission des25
5
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(613) 564-2727 (416) 861-8720
Nations Unies en Haïti du mois de septembre 96 à1
avril 97.2
Ensuite de ça, je suis revenu au3
quartier général à Montréal du secteur de la force4
terrestre. Où j'ai été muté au Service national des5
enquêtes en 97 jusqu'en 2003 à Valcartier. Par la6
suite, en 2007, j'ai été muté au quartier général7
de la force terrestre à Toronto. J'ai été là de8
2007 à... pardon, 2003 à 2007, où je suis revenu au9
Service des enquêtes.10
Q. Je vous remercie. Et pour ce11
qui est de l'organisation, si vous pouviez nous12
donner un aperçu un peu de l'organisation du13
quartier général du Service national des enquêtes14
et des fonctions qui sont exercées par le quartier15
général?16
R. Oui. L'unité est commandée17
par un lieutenant-colonel. Son adjoint, qui est le18
commandant adjoint, est un major. Il y a un19
officier d'opérations qui est un major20
présentement, mais on a eu des capitaines aussi21
pendant plusieurs années. Puis on a un officier22
d'administration qui est un capitaine. On a un23
inspecteur de la GRC qui est attitré avec le24
Service national des enquêtes, sa fonction c'est la25
6
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visée sur les dossiers majeurs. Puis on a un1
adjudant-chef de l'unité qui est responsable là de2
tout l'aspect disciplinaire de l'unité, l'aspect3
des sous-officiers.4
Le commandant adjoint est5
responsable des activités journalières de l'unité,6
que ce soit des déploiements, des dossiers en7
cours. C'est lui qui est le point de contact aussi8
avec tous les commandants de détachement, quand ils9
ont des questions, peu importe, sur le budget, sur10
le personnel, sur, peu importe. C'est souvent le11
commandant adjoint qu'ils vont contacter en12
premier.13
L'officier des opérations lui va14
s'occuper de l'entraînement lorsqu'on déploie des15
troupes en opérations. Il va être aussi le point de16
contact avec les détachements en opérations pour17
qu'ils aient le bon entraînement, qu'ils soient là18
à temps pour l'entraînement, etc., etc.19
L'officier en administration lui20
va s'occuper de tout ce qui est au support aux21
enquêtes. L'équipement, le budget. Aussi des22
aspects qui touchent le personnel, soit23
l'évaluation ou tous les retours qu'on doit faire24
aux différents QG, ces choses-là.25
7
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Q. Et est-ce que ça fait partie1
des fonctions du quartier général de développer les2
politiques spécifiques du Service national des3
enquêtes, ce qu'on appelle les standard operating4
procedures?5
R. Bien, c'est une partie de6
coordonner toute l'écriture là. Ce n'est pas7
nécessairement le quartier général qui va toute les8
écrire, mais on va s'assurer qu'il y a une mise à9
jour qui est faite régulièrement, que les bonnes10
personnes sont attitrées à développer, écrire ces11
procédures-là, ces instructions permanentes12
d'opérations. Ils sont révisées par le quartier13
général, ils vont être approuvées aussi par le14
quartier général. Mais ce n'est pas nécessairement15
tout le quartier général qui va les écrire.16
Q. D'accord. Et est-ce qu'il y a17
également une fonction de contrôle de qualité qui18
est faite au niveau du quartier général?19
R. Oui il y a une fonction de20
contrôle de qualité qui est exercée par21
l'adjudant-chef et par le commandant adjoint. On a22
une cellule aussi sur l'organigramme. Mais23
dépendamment des raisons opérationnelles, cette24
cellule-là n'a pas tout le temps été occupée par25
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quelqu'un. On avait un officier qui était là en1
2008, il était là pour environ un an. Après ça, on2
a été obligé de le déployer en opérations parce3
qu'on avait besoin d'un capitaine en opérations. En4
2010, la position a été changée d'officier à5
adjudant-maître. Puis on avait un adjudant-maître6
là qui est arrivé en 2010 là, dans cette7
fonction-là oui.8
Q. Et est-ce que le quartier9
général est également en charge de fournir des10
directives générales sur la conduite des enquêtes11
qui se font dans les détachements?12
R. À l'occasion, oui ça va13
arriver. Ça va arriver sur certains dossiers que14
des commandants des détachements s'occupent d'un15
dossier dans leur région, on est divisé par16
régions. Mais si jamais ils ont besoin de conseils17
ou ont besoin d'avoir de l'assistance, soit que ce18
soit plus de personnel, soit que ce soit plus de19
ressources ou certains plans qui doivent être20
approuvés ou discutés. Oui on le fait avec le21
quartier général, oui.22
Q. Et j'aimerais qu'on discute23
un peu l'échange d'informations qui se fait entre24
le quartier général et les détachements. Donc si25
9
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vous pouviez nous dire quel genre d'informations1
concernant les enquêtes en cours est fourni par les2
détachements au quartier général?3
R. Le commandant adjoint que4
j'ai remplacé avait institué une liste de tous les5
dossiers en cours que les détachements avaient, on6
appelle ça le file of status report, je n'ai jamais7
traduit l'acronyme en français. Mais c'est juste un8
résumé avec une table, un tableau Excel qui a le9
numéro de dossier, l'enquêteur principal qui est10
attitré au dossier, un court aperçu de c'est quoi11
l'enquête, l'allégation ou quoi que ce soit. Que ce12
soit agression sexuelle, que ce soit une mort13
subite ou peu importe.14
La dernière colonne, c'est un15
compte rendu des prochaines étapes d'enquête.16
Qu'est-ce que le commandant du détachement prévoit17
faire pour donner un aperçu au commandant puis à18
moi-même c'est quoi leur charge de travail, puis où19
ils sont rendus. Alors, ce rapport-là, je le20
demandais puis c'est moi qui le recevais, à tous21
les détachements, aux environs à toutes les deux22
semaines, trois semaines, dépendamment de la charge23
de travail ou dépendamment de si j'en avais besoin24
le plus. Mais c'était aux deux semaines, peut-être25
10
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aux trois semaines, mais au moins une fois par1
mois. Puis ensuite de ça, je révisais ce2
dossier-là, ce document-là.3
Je pouvais voir aussi c'était quoi4
les dossiers qui étaient en cours dans chaque5
détachement. Je pouvais voir aussi les dossiers qui6
étaient d'importance pour mon commandant ou7
d'importance pour certains officiers haut gradés8
dans les Forces canadiennes. On pouvait déterminer9
la priorité des dossiers. Aussi assigner les10
ressources, si on avait besoin d'assigner des11
ressources. C'était une influence que je pouvais12
utiliser pour discuter avec chacun des commandants13
de détachements, à savoir bien, il y a des dossiers14
qui devraient avancer plus vite ou des dossiers qui15
ne sont pas nécessairement la priorité. Il y a16
d'autres dossiers dans son secteur qui est une17
priorité ou quoi que ce soit.18
Alors ce tableau-là était fait là19
par les commandants de détachements et m'étais20
envoyé à moi. Puis moi je consolidais la liste, je21
l'emmenais au commandant pour lui donner une22
information des dossiers qui étaient en cours.23
C'est sûr qu'on a sampus qui est24
là. Mais dans sampus ce n'est pas nécessairement25
11
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facile d'avoir accès vite à ces listes-là, alors ce1
tableau-là m'aidait beaucoup là à savoir là, la2
charge de travail de tous les commandants. Puis3
lorsqu'ils m'appelaient aussi pour discuter d'un4
dossier, moi j'avais un document auquel je pouvais5
me référer rapidement puis voir où est-ce qu'on6
était rendu.7
Q. Et quand vous parlez de8
sampus, juste pour clarifier, c'est le système9
électronique...10
R. Oui c'est un système, une11
base de données en fait là, que toute l'information12
de nos dossiers est entrée là-dedans là. En13
français, c'est le système d'information et de14
sécurité de la police militaire.15
Q. Je vais essayer de m'en16
souvenir. Et pour ce qui est du tableau que vous17
receviez, est-ce que vous transmettiez le document18
comme tel à votre commandant? Ou tout simplement19
vous faisiez rapport des points importants?20
R. J'en imprimais la plupart du21
temps. Parce que le commandant était occupé à des22
réunions, des choses comme ça, alors c'était plus23
facile de lui mettre une copie sur le bureau, puis24
s'il avait des questions, il me posait la question,25
12
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il m'envoyait un courriel ou quoi que ce soit. Ou1
quand on se rencontrait, il discutait des dossiers2
puis me posait la question. Je répondais à la3
question si j'avais la réponse, sinon j'allais4
poser la question au commandant de détachement puis5
je revenais. Dépendamment de la situation,6
dépendamment de c'était quoi le problème, la7
question du commandant.8
Q. Et est-ce que le commandant9
ou vous-même étiez informés à chaque fois qu'une10
nouvelle enquête était ouverte dans un détachement?11
R. Oui. On était informé soit12
par téléphone, puis avec l'électronique puis les13
Blackberry maintenant, on avait établi une14
procédure en place qu'on pouvait envoyer un15
courriel avec new file explications, c'était le16
sujet du courriel. Avec un petit résumé de ce17
qu'était le dossier. Rien de nom, rien qu'on ne18
pouvait pas lire sur un Blackberry qui n'était pas19
de l'information protégée. Afin de savoir qu'un20
nouveau dossier avait été ouvert.21
Puis ça c'était utile, pour22
surtout les dossiers en Afghanistan où est-ce qu'il23
y avait des soldats qui étaient décédés et qu'il24
fallait s'assurer qu'il y ait une équipe qui soit25
13
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déployée à Toronto pour l'autopsie, etc. On pouvait1
lire cette information-là sur le Blackberry là, à2
n'importe quelle heure du jour ou un jour de la3
semaine.4
Q. Puis ça devait être fait,5
cette notification-là à vous, ça devait être fait6
combien de temps après l'ouverture de la nouvelle7
enquête?8
R. Il n'y avait pas9
nécessairement de temps fixe. Parce que10
dépendamment de la situation, la personne n'avait11
peut-être pas le temps d'envoyer ce courriel-là. On12
essayait de le faire le plus rapidement possible13
quand la situation le permettait. Alors des fois,14
ça pouvait être 12 heures, des fois ça pouvait être15
24 heures après. Des fois, seulement je dirais que16
les commandants étaient assez rapides à envoyer17
cette information-là aussi.18
Puis cette information-là aussi19
c'était avec le système d'information de la police20
militaire. Il reçoit une liste de tous les dossiers21
qui ont été ouverts, tous les dossiers qui ont22
changé, alors on pouvait comparer la liste des23
dossiers qui étaient ouverts puis en même temps24
dire, bien on a un dossier dans la base de données25
14
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qui marque, du Service national des enquêtes, on1
n'a pas eu l'information du commandant, alors moi2
ou le commandant, on prenait le téléphone puis on3
disait vous avez ouvert un dossier, qu'est-ce qui4
se passe. Le commandant n'a peut-être pas eu le5
temps d'envoyer le courriel.6
Alors c'était juste plus facile7
pour faciliter. Puis aussi c'était pour faciliter8
le passage de l'information s'il y a des gens qui9
devaient être informés. Que ce soit parce qu'il va10
y avoir un intérêt public, les journalistes vont11
commencer à poser des questions le lendemain, des12
choses comme ça. Alors c'était le but de ce13
courriel-là.14
Q. Et je comprends qu'il y avait15
également des appels conférence avec les16
commandants des détachemens qui se faisaient sur17
une base régulière?18
R. Oui, régulière, ça dépend de19
notre définition de régulière. Mais on essayait de20
le faire le plus possible au moins une fois par21
mois, mais ça pouvait être aussi peut-être aux six22
semaines ou dépendamment du besoin, dépendamment23
de... Je vous dirais que l'été on en avait beaucoup24
moins. On en avait peut-être une dans la fin de25
15
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juin, puis ensuite la prochaine était peut-être au1
mois d'août là. Mais oui, de façon régulière on2
avait ces conférences-là.3
Q. Et qui participait dans ces4
conférences-là?5
R. C'était moi qui gérait la6
conférence. Il y avait tous les gens du quartier7
général qui étaient disponibles. Le commandant,8
l'adjudant-chef, l'officier en administration,9
l'inspecteur de la GRC. Notre officier d'opérations10
s'il était disponible, s'il était là cette11
journée-là, il était invité à participer. Et tous12
les commandants de détachements ou leur adjoint13
ou... Eux aussi là des fois ils ne pouvaient pas14
participer, ça pouvait être aussi leur adjudant là15
qui participait à la conférence.16
Puis essentiellement la17
conférence, c'était pour moi puis discuter des18
dossiers. Le FSR que j'ai mentionné tantôt. Les19
commandants de détachements discutaient de ces20
dossiers-là, discutaient des problèmes qui21
pouvaient y avoir ou des défis qu'ils rencontraient22
au cours de leur enquête.23
Q. Et quel niveau de détails24
était donné par les commandants des détachements,25
16
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soit dans le cadre de ces conférences-là ou dans le1
cadre des autres rapports qu'ils vous faisaient?2
R. C'était des détails généraux3
là, à savoir que le dossier était en cours, ça4
fonctionnait bien, on continuait des entrevues ou5
on révisait les documents qu'on avait obtenus. Mais6
ce n'était pas vraiment rien de spécifique. Parce7
que j'essayais de garder cette conférence-là8
en-dedans d'une heure. Je ne voulais pas passer9
deux heures au téléphone avec les commandants.10
Alors c'était général, puis si11
jamais il y avait des questions spécifique à12
discuter avec le dossier ou avec le commandant ou13
avec l'inspecteur de la GRC, ils nous appelaient14
dans un autre moment puis discutait de ce15
dossier-là en particulier.16
Q. Je comprends que vous aviez17
accès au système électronique dont j'ai déjà oublié18
le nom en français. Dans quelle circonstance est-ce19
que vous ou votre personnel de quartier général20
alliez examiner les dossiers sur le système21
électronique?22
R. Bien, il y a plusieurs23
circonstances. Quand les commandants avisaient, ils24
disaient que le dossier était terminé, alors moi je25
17
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rentrais dans le système et j'allais voir le1
dossier. J'allais voir les champs de texte qui2
m'intéressaient, qui me donnaient un aperçu du3
dossier. C'est-à-dire c'était quoi la plainte qu'on4
avait enquêtée. Après ça, j'allais voir le résumé5
sommaire du cas. J'allais voir la conclusion. Si6
j'étais satisfait, je comprenais où est-ce qu'on7
allait, puis je ne voyais pas de choses majeures,8
bien ça pouvait arrêter là. Dans un autre dossier9
je pouvais aller voir une entrevue qui avait été10
faite, puis le résumé de l'entrevue qui était dans11
le système.12
Parce que lorsqu'on rentre dans le13
dossier, on avait accès à toute l'information qui14
était dans le dossier. Alors dépendamment de la15
situation, dépendamment de quel dossier qu'on16
parlait, bien je pouvais peut-être aller voir trois17
text boxes, j'étais satisfait avec ce que je voyais18
ou aller en voir plus afin d'en discuter. Et si je19
voyais quelque chose qui me semblait anormal ou il20
me manquait de l'information, bien j'appelais le21
commandant de détachement, j'en discutait avec lui,22
il me donnait une explication. J'étais satisfait de23
l'explication ou je n'étais pas satisfait et je lui24
demandais de faire des suppléments d'enquête ou25
18
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quoi que ce soit ou on en discutait. Mais ça1
dépendait de la situation, ça dépendait du dossier,2
ça dépendait de choses comme ça.3
Cette base de données-là était4
accessible aussi aux commandants, était accessible5
à tous les membres du quartier général.6
Habituellement lorsque je discutais d'un dossier7
avec un commandant puis il y avait une décision qui8
était prise, je lui demandais souvent de faire un9
texte en disant telle date, telle heure, j'ai10
discuté avec le commandant adjoint. Un petit résumé11
de la décision qui avait été prise pour qu'on ait12
cette information-là plus tard, pour savoir bien13
pourquoi que telle, telle décision avait été prise.14
Q. Et en-dehors des cas où il y15
avait une question particulière qui se posait dans16
un dossier, est-ce que ça pouvait arriver que vous17
ou votre personnel alliez vérifier des dossiers18
dans la base de données?19
R. Oui avec la liste que20
j'obtenais là à tous les mois des commandants, si21
je voyais qu'un dossier n'avait pas beaucoup22
d'activités d'enquête, j'allais voir pourquoi,23
j'essayais de déterminer la raison. Des fois un24
dossier était simplement pas la priorité du25
19
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détachement ou l'enquêteur pouvait être absent ou1
l'enquêteur était sur un autre dossier. Alors juste2
en allant voir dans le dossier, je pouvais voir un3
peu ce qui se passait, sans nécessairement appeler4
le commandant du détachement tout le temps pour lui5
poser la question. J'avais l'information là à6
portée de la main là dans le système.7
Q. Et je comprends qu'il y avait8
également des conférences en personne avec les9
commandants des détachements qui se faisaient10
quelques fois par année?11
R. Oui.12
Q. Et à quelle fréquence avaient13
lieu ces conférences?14
R. Je dirais environ deux fois15
par année. Peut-être trois à l'occasion si le16
budget le permettait ou si on en avait besoin là.17
On se rencontrait habituellement à l'automne puis18
une fois à l'été. À l'automne, après qu'on avait un19
aperçu de qui pouvait être muté à l'unité, à20
commencer à parler des prochains gens qui vont21
entrer dans l'unité.22
Alors aux alentours du mois de23
novembre c'était un bon temps pour faire... Malgré24
que la saison de mutation, il y a tout le temps25
20
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quelque chose qui change, des imprévus, des1
impondérables qu'on ne peut pas prévoir, mais2
généralement l'automne on avait une réunion.3
Puis ensuite au début juin, mai,4
on en avait une autre. Qui permettait aux5
commandants de dire au revoir à leurs commandants6
qui étaient mutés ou les gens qui étaient mutés.7
Préparer, regarder qui on avait dans la liste des8
nouveaux, discuter des points-là. Alors environ9
deux fois par année qu'on se rencontrait.10
Q. Et qui était normalement11
présent dans ces conférences?12
R. Tous les membres du quartier13
général que j'ai nommés tantôt. Tous les membres,14
tous les commandants de détachement, leur adjoint,15
soit un adjudant ou un adjudant-maître. Des fois si16
on avait un sujet spécifique à discuter, il y avait17
d'autres gens qui pouvaient être invités. Le18
responsable des drogues par exemple était invité19
pour discuter de l'équipe des drogues, ces20
choses-là. Mais généralement cette conférence-là21
s'adressait aux commandants de détachements, leur22
adjoint, puis les membres du quartier général.23
Q. Et quel type de questions24
était discuté dans ces conférences?25
21
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R. On avait des questions... Le1
commandant exposait ce qu'il voyait pour l'unité à2
court, à moyen et à long terme. On discutait des3
questions de personnel. On discutait de dossiers4
qui étaient en cours. On discutait de leçons5
apprises lors de dossiers.6
Quand le problème avec la note de7
suicie des survenue, on a discuté de là encore de8
ce dossier-là. Des dossiers qui ont fait les9
médias, qu'il y avait des leçons qu'on devait10
apprendre de ces dossiers-là. C'était des choses là11
qui étaient le sujet de ces conférences-là. La12
période qu'on déployait des troupes en Afghanistan,13
on discutait aussi qui seraient les prochains14
membres, la composition de l'équipe, etc., etc.15
Alors, des fois on avait des16
invités pour une séance de développement17
professionnel. On a eu quelqu'un de la GRC une fois18
qui est venu nous parler de la pensée critique, du19
tonal vision, ces choses-là. Alors dépendamment là,20
on essaie d'avoir un sujet pour le développement21
professionnel en même temps, mais c'était surtout22
les choses à l'interne de l'unité, des procédures.23
On a discuté de lorsqu'il venait24
le temps de récrire les instructions permanentes25
22
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d'opérations. On discutait de qui allait faire1
quoi, c'était quoi le plan, ces choses-là. Alors le2
sujet là n'était pas fixe. Mais on parlait du3
personnel, on parlait des opérations, on parlait4
des leçons apprises, etc., etc.5
Q. J'aimerais maintenant qu'on6
discute un peu de la question des enquêtes sur la7
mort soudaine. Il y a eu certaines allégations qui8
ont été soulevées ici à propos du but qui doit être9
poursuivi dans ces enquêtes-là, est-ce que les10
enquêtes conduites ici ratissaient trop large si je11
peux dire ou pas.12
J'aimerais discuter avec vous du13
point de vue des politiques et des procédures14
applicables, si vous pouviez nous donner une15
description générale de qu'est-ce que c'est l'objet16
ou le but d'une enquête de mort soudaine faite par17
le Service national des enquêtes.18
R. Bien, l'objet principal, c'est19
de déterminer s'il y a eu une infraction20
criminelle, est-ce que la mort est la cause d'une21
activité criminelle. En anglais, on dit "foul22
play". C'est le but principal. C'est ce qu'on23
essaie de faire. C'est le but qu'on a en faisant24
ces enquêtes-là.25
23
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Lorsque c'est déterminé qu'il n'y1
a pas de "foul play", l'enquête, dépendemment des2
circonstances, dépendemment des choses, on va3
peut-être aller un petit peu plus loin, faire4
quelques entrevues pour régler des questions, mais5
le but principal c'est vraiment de déterminer que6
ce n'est pas criminel, la cause.7
Q. Et comment on peut distinguer8
l'enquête de mort soudaine du Service national des9
enquêtes de la Commission d'enquête ou Board of10
Inquiry qui est faite par les Forces canadiennes?11
R. Je ne suis peut-être pas la12
meilleure personne pour discuter du rôle des13
commissions d'enquêtes. J'ai travaillé beaucoup14
avec des commissions d'enquêtes. Alors, eux, c'est15
l'aspect administratif. Nous, c'est l'aspect16
criminel du dossier. Il y a des questions que la17
Commission d'enquête va toucher que le Service18
national des enquêtes ou que la Police militaire ne19
touchera pas, à savoir si le militaire était en20
service ou pas, à savoir est-ce que c'est relié au21
service, ces choses-là, c'est des questions plus22
administratives que des commissions d'enquêtes23
doivent faire.24
Le Service national des enquêtes,25
24
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eux, c'est est-ce qu'il y a eu une infraction1
criminelle, est-ce qu'il y a eu une infraction au2
Code du service discipline. C'est notre mandat.3
Q. J'aimerais juste regarder4
avec vous la politique, « Instruction permanente du5
Service national des enquêtes ». Ça se trouve à6
l'onglet 136 de votre livre, si je ne me trompe7
pas.8
Alors, je comprends que ça, c'est9
l'instruction permanente spécifique au Service10
national des enquêtes concernant les enquêtes de11
mort soudaine?12
R. Oui.13
Q. Je suis désolée, je n'ai pas14
la version française. Si on regarde à la deuxième15
page à l'article 5, on nous décrit qu'est-ce qu'on16
appelle le "golden triangle".17
R. Oui.18
Q. "Including scene, post-mortem19
examination and history of the deceased."20
Si on regarde à la page 4 de 7, à21
l'article 9, on a une liste de choses à enquêter22
dans le cadre des enquêtes de mort soudaine, mais23
j'attire votre attention sur le point (j) qui dit:24
"Gain a comprehensive25
25
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understanding of the1
background of the deaceased,2
including medical and3
psychological state,4
medication or alcohol5
consumption."6
R. Oui.7
Q. J'aimerais vous demander8
peut-être de nous donner une explication. En vertu9
de cet aspect historique dans les enquêtes de mort10
soudaine qui inclut, c'est-à-dire, un aspect11
d'enquêter l'historique du défunt, est-ce que ça12
fait partie de la pratique habituelle d'obtenir les13
dossiers médicaux d'un défunt dans un cas d'enquête14
de mort soudaine?15
R. Non.16
Q. Et les dossiers17
psychologiques?18
R. Non plus.19
Q. Dans quelles circonstances on20
obtiendrait ce genre de dossiers pour une enquête21
de mort soudaine du Service national des enquêtes?22
R. Je ne vois pas pourquoi on23
aurait besoin de ces dossiers-là. Dans le sens de24
l'article, pourquoi qu'on a écrit ça, c'est au25
26
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moment où est-ce que ce sont les incidents avant le1
décès de l'individu à savoir si l'autopsie nous dit2
qu'il y a de l'alcool, est-ce qu'on trouve3
l'alcool, c'est pour confirmer ces choses-là? C'est4
pas pour aller voir une historique. Des fois, on5
obtient l'information que la personne a tenté6
plusieurs fois de mettre fin à sa vie, à ses jours,7
mais elle n'a pas réussi, mais ce n'est pas8
nécessairement de l'information qu'on a besoin pour9
déterminer s'il y a un aspect criminel dans ce10
dossier-là.11
Ce point-là n'est pas pour aller12
chercher systématiquement tous les dossiers13
médicaux, tous les dossiers des psychologues dans14
ces dossiers-là. De toute façon, l'expérience que15
j'ai eue avec le Service médical, il ne nous les16
donnerait pas nécessairement. Il y a certains17
privilèges que la police n'a pas le droit d'aller18
les chercher. Puis de toute façon, si on les19
voulait et on en avait besoin, il faudrait20
peut-être aller les saisir avec un mandat et tout21
ça. Alors, on n'a peut-être même pas la22
justification d'aller chercher ces mandats-là.23
Alors, oui, c'est là pour est-ce24
que le militaire qui est décédé était en état25
27
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d'ébriété quand il s'est tué et puis ça peut être1
important dans le cours d'une enquête parce que ça2
peut peut-être démontrer qu'il n'avait pas3
l'intention de se suicider, mais il était en état4
d'ébréité et puis c'est un accident bête. Alors,5
ça, c'est important pour l'enquêteur à déterminer,6
mais ce n'est pas le background des 10, 157
dernières années de l'individu qu'on recherche, là.8
C'est pour l'événement auquel on fait face.9
Q. D'accord. Et juste pour10
compléter un peu sur ce sujet-là, si vous voulez11
regarder l'onglet 9 de votre livre. Ça, c'est la12
politique, je ne sais pas le mot en français, le13
MPPTP.14
R. Oui.15
Q. Mais vous pourriez peut-être16
nous expliquer généralement la relation entre les17
Instructions permanentes du Service national des18
enquêtes et les politiques de la Police militaire.19
R. Mais ça, ça nous donne ce que20
la branche de notre métier veut qu'on fasse avec le21
genre de dossiers qu'on enquête. Puis nos22
instructions permanentes, les SOP nous donnent une23
façon pour le Service national des enquêtes, voici24
comment qu'on veut que ces dossiers-là soient25
28
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menés. Ça, c'est plus les grandes lignes de la1
Police militaire. Puis nos SOP sont plus les2
détails, voici comment on va faire notre travail,3
voici comment on va écrire nos dossiers, voici4
comment on va procéder à nos entrevues, et cetera,5
et cetera.6
Q. Donc, ces politiques7
générales de la Police militaire s'appliquent8
également au Service national des enquêtes.9
R. Oui.10
Q. Si vous voulez regarder11
l'article 6.12
R. L'onglet 6?13
Q. Non, l'onglet 9, article 6.14
R. Pardon.15
Q. Je pense qu'il y a un article16
que je voulais porter à votre attention parce que17
je pense que ça dit essentiellement ce que vous18
venez de nous dire. Donc, sous le titre, « Suicides19
et tentative de suicides », on dit:20
« Les enquêtes sur les21
suicides et les tentatives de22
suicide devraient déterminer23
que les blessures de la24
victime étaient, en fait,25
29
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auto-infligées. »1
Et plus bas dans le paragraphe, on2
lit:3
« Les détails administratifs,4
tentatives précédentes,5
causes possibles, état civil,6
dépendance d'alcool ou7
toxicomanie, et cetera, ne8
doivent pas être activement9
recherchés et devraient10
seulement être rapportés par11
le membre de la Police12
militaire s'ils sont donnés13
volontairement. Une14
Commission d'enquête ou une15
Commission par voie sommaire16
conçue pour déterminer les17
détails administratifs sera18
effectuée. »19
Donc, cette politique-là, est-ce20
que ça doit un peu guider la lecture de21
l'instruction permanente qu'on a regardée quant aux22
aspects historiques?23
R. Oui.24
Q. Quels outils sont disponibles25
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pour les membres du Service national des enquêtes1
qui font une enquête de mort soudaine pour2
déterminer un peu la ligne où ils doivent s'arrêter3
dans leur enquête?4
R. Je ne comprends pas votre5
question. Quels outils, dans quel --6
Q. Où ils peuvent se tourner7
pour être capables de tracer la ligne, si on veut,8
entre les détails administratifs qui ne sont pas à9
être enquêtés par la Police militaire et10
l'historique du défunt qui peut être pertinent dans11
le cadre d'une enquête criminelle.12
R. Bien, ça va être les13
circonstances du dossier qu'ils ont à faire. Un des14
outils le plus important va être le rapport15
d'autopsie. Un coup que le rapport d'autopsie nous16
dit qu'il n'y a pas de signe de violence, qu'il y a17
une blessure et que c'est la personne qui est18
responsable de sa blessure, ces choses-là, c'est19
une bonne indication que l'enquête devrait se20
terminer là après le rapport d'autopsie, si21
l'autopsie est vraiment conclusive et que ça dit22
que c'était une blessure par balle et qu'il n'y a23
pas de signe.24
La scène va nous en dire aussi. Si25
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la scène démontre qu'il n'y a rien, qu'il n'y a pas1
d'entrée par effraction, des choses comme ça. Après2
ça, le quartier général peut se tourner soit à moi,3
soit à l'officier de la GRC, il peut aller chercher4
différents spécialistes si on a besoin d'avoir des5
spécialistes pour la scène avec une projection de6
sang ou de l'arme, ou quoi que soit. Alors, il y a7
un paquet de spécialistes qui pourraient nous être8
utiles.9
Par contre, dans le cas d'une mort10
subite, si on demande une expertise d'une arme, ils11
vont peut-être nous demander est-ce qu'il y a un12
crime qui a été commis avec cette arme-là. Alors,13
si on n'a pas l'indication qu'il y a un crime qui a14
été commis, l'expertise de l'arme ne sera pas15
possible. Alors, ça dépend des circonstances.16
Je ne sais pas si c'est le genre17
d'outils que vous --18
Q. Écoutez, c'est très utile de19
savoir. Je me demandais également si la chaîne de20
commandement, par exemple, à l'interne du21
détachement, c'est une opportunité pour donner des22
directives aux enquêteurs sur ces questions-là.23
R. Oui. C'est des discussions24
que j'ai eues dans des dossiers avec les25
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commandants de détachement à savoir la scène nous1
dit qu'il n'y a pas de crime, l'autopsie nous dit2
qu'il n'y a pas de crime, bien pourquoi on va plus3
loin, pourquoi on va chercher d'autres4
informations. C'est le genre de discussions qu'on5
va chercher.6
Des fois, par contre, il y a des7
gens dans le dossier qui nous amènent de8
l'information, dépendemment des circonstances,9
dépendemment des informations qu'on a, il faut10
aller les vérifier. Ça dépend des circonstances, ça11
dépend du dossier. Ça dépend de ce qu'on a comme12
dossier.13
Q. Est-ce que c'est le genre de14
question qui est couverte dans la formation que15
reçoivent les enquêteurs du Service national des16
enquêtes ou dans le cadre de formation, de journées17
de formation permanente?18
R. On en discute souvent.19
Lorsqu'on a créé l'IPO sur comment on va procéder20
avec les dossiers de mort subite, dans le passé on21
s'est fait reprocher qu'on avait un esprit fermé,22
qu'on avait notre conclusion déjà toute faite en23
entrant sur la scène. Alors, on essaie de garder un24
esprit ouvert sur toutes les possibilités. C'est ce25
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qu'on essaie de dire. C'est peut-être aussi une1
raison pourquoi nos dossiers, on essaie de les2
faire, on passe beaucoup plus de temps sur la scène3
pour s'assurer qu'on a couvert toutes les4
questions, s'assurer qu'on n'a pas eu un esprit, en5
anglais, ils disent -- on a juste eu une vision et6
on avait une idée prédéterminée et on n'a pas7
étudié les autres questions. Ça, ça vient avec8
l'historique du Service national des enquêtes parce9
qu'il y a d'autres dossiers où on s'est fait10
reprocher qu'on avait une vision étroite, qu'on11
avait une idée prédéterminée. Alors, cette12
historique-là derrière vient avec le Service13
national des enquêtes.14
Alors, à chaque fois qu'on a un15
dossier de mort subite, on essaie de voir, est-ce16
qu'on a couvert tous les aspects, est-ce qu'on a17
répondu à toutes les questions, est-ce qu'on est18
certain qu'il n'y a pas possibilité que c'est une19
activité criminelle parce qu'il y a des gens qui20
questionnent notre habileté à faire ce travail-là.21
Alors, on essaie de passer plus de temps pour22
s'assurer que nos dossiers sont très bien faits.23
Q. Je vais vous demander de24
prendre l'onglet 33 de votre livre. C'est un25
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document auquel on va revenir périodiquement1
aujourd'hui. Alors, j'aimerais ça comprendre un peu2
comment il a été créé. Je comprends qu'à un certain3
moment, en 2011, M. et Mme Fynes avaient posé4
certaines questions par le biais du Colonel Blais5
et ici, vous transmettez les réponses du Service6
national des enquêtes. Si vous tournez la page,7
vous allez voir les réponses qui ont été envoyées8
avec le courriel.9
R. Oui.10
Q. Pouvez-vous juste nous dire11
comment vous êtes venu à être en charge de fournir12
les réponses au Colonel Blais?13
R. Oui. Si je ne me trompe pas,14
cette série de questions a été suite à une15
conférence de presse qui a été faite par16
l'ombudsman qui disait que les Forces canadiennes17
prenaient trop de temps à fournir des réponses aux18
familles, qu'il y avait deux familles qui avaient19
des dossiers avec le Service national des enquêtes,20
dont M. et Mme Fynes. Le Colonel Blais a été nommé21
pour le point de contact avec les familles. Et22
c'est comme ça que c'est venu.23
Je ne suis pas certain, je n'ai24
pas l'information à savoir comment le colonel a eu25
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ces informations-là, mais mon impression c'est que1
la famille les a envoyées au colonel, le colonel me2
les a envoyées à moi et moi, je les ai fait suivre3
au commandant du détachement afin de répondre aux4
questions. Le commandant du détachement me les a5
renvoyées et je les ai fait suivre au Colonel6
Blais.7
Q. Est-ce que les réponses8
écrites que vous transmettez, ça a été écrit par le9
commandant du détachement ou par vous?10
R. Ça n'a pas été écrit par moi.11
Ça été écrit par le -- je ne sais pas si ça été12
écrit totalement par le commandant du détachement13
ou il a utilisé ses enquêteurs. Ça, je n'ai pas14
l'information. Moi, j'ai demandé au commandant,15
j'ai besoin des réponses à ces questions-là. Il m'a16
fourni les réponses. Mais je n'ai pas été17
spécifique en disant je veux que ce soit toi qui18
les écrives. De toute façon, ce n'était pas à moi à19
gérer cette partie-là de la tâche que j'avais20
donnée. J'ai demandé les réponses aux questions, il21
m'a donné les réponses. Je les ai lues, oui, et je22
les ai transmises au Colonel Blais.23
Q. Est-ce que vous avez eu plus24
de discussions avec le commandant du détachement25
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mis à part d'obtenir ces réponses et puis de les1
lire?2
R. Pas à ce que je me rappelle,3
là, mais je ne suis pas certain qu'il était chaud à4
l'idée de fournir toutes ces réponses-là, mais il5
les a quand même fournies. Il a travaillé dessus.6
Il avait d'autres priorités à cette époque-là, mais7
il a quand même fourni les réponses. Je pense que8
c'était plus des discussions par rapport à cette9
tâche-là face à ses autres priorités que le contenu10
des réponses comme tel.11
Q. Je comprends. Je suis sûre12
que vous aussi, vous deviez être occupé à ces13
moments-là.14
Si on regarde à la page 33, il y15
avait une question, une réponse qui concernait un16
peu le sujet qu'on est en train de discuter.17
R. Page 33 ici en bas du18
document?19
Q. Oui, c'est ça, en bas, à20
droite, il y a des numéros de pages.21
R. Oui.22
Q. Parce que ça vient d'un autre23
document.24
Alors, si vous regardez vers le25
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haut de la page, il y a une question qui dit:1
"Why did the NIS need to2
access Stuart's personal3
information contained in his4
medical and health records?"5
Et la réponse fournie par le6
détachement à vous, c'était:7
"During the course of the8
investigation, CF personnel9
who were interviewed related10
they suspect Corporal11
Ingridge has drug dependency12
and had just been at a13
medical institution for14
mental issues related to15
suicidal tendencies. Further16
medication was found at17
Corporal Ingridge's residence18
and confirmation was19
necessary to establish,20
corroborate that he was21
issued the medication and if22
the medication may have23
contributed in any way to24
Corporal Ingridge's death."25
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Et après ça, il y a une1
explication des politiques qui sont essentiellement2
celles qu'on a regardées ensemble.3
R. Oui.4
Q. Est-ce que votre5
compréhension de cette explication-là était que la6
raison pour obtenir les dossiers médicaux dans ce7
cas-ci, c'était pour confirmer si les médicaments8
avaient été prescrits de façon appropriée et puis9
s'ils avaient contribué au décès?10
R. Pardon? Est-ce que vous11
pouvez répéter votre question? J'étais encore en12
train de lire --13
Q. Pas de problème. Est-ce que14
c'était votre compréhension de l'explication15
fournie ici que la raison pour obtenir les dossiers16
médicaux, c'était pour vérifier si les médicaments17
avaient été prescrits et s'ils avaient contribué au18
décès?19
R. Oui, c'est ma compréhension,20
mais est-ce que c'était la compréhension des21
enquêteurs, le but pourquoi les enquêteurs ont fait22
ça? Vous allez devoir poser la question.23
Q. On va leur demander,24
absolument.25
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R. Quand je lis ça, oui, c'est1
ma compréhension.2
Q. J'aimerais qu'on discute3
maintenant du retour des éléments de preuve ou des4
« exhibits », les pièces. Je pense que c'est le mot5
approprié en français. Si vous pouvez regarder à6
l'onglet 10 de votre livre juste pour vous mettre7
en contexte. C'est l'allégation 28 qui traite de8
cette question-là. Alors, c'est tout simplement une9
des allégations et, pour que ce soit clair pour10
tout le monde, ce sont les allégations dans le11
dossier qui n'ont pas été prouvées ou non. Elles12
sont tout simplement présentement sous enquête. Ça13
dit:14
"NIS failed to dispose of the15
seized exhibit when closing16
the sudden death17
investigation in July 200818
and failed to have the items19
returned to the complainants20
in a timely manner."21
Alors, ça, c'est une des22
allégations qui est devant nous. Puis je voulais23
essayer de comprendre avec vous au niveau des24
politiques applicables, quelles sont les règles25
40
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pour déterminer à quel moment le Service national1
des enquêtes est supposé de disposer des pièces qui2
ont été saisies dans le cadre d'une enquête.3
R. Est-ce qu'on parle de cette4
enquête-là en particulier ou on parle généralement?5
Q. J'aimerais juste comprendre6
les politiques qui s'appliquent généralement, mais7
je comprends que ça peut dépendre si, oui ou non le8
dossier, par exemple, s'est rendu devant les9
tribunaux. Donc, je suis plus intéressée aux10
dossiers comme celui-là qui ne se rendent pas11
devant les tribunaux pour des poursuites12
criminelles.13
R. J'ai oublié le chapitre dans14
le MPPTP, on parle de la façon que le Service15
national des enquêtes devrait disposer des pièces à16
conviction. Puis, en fait, ce n'est pas le terme17
juste. Les pièces à conviction sont les documents18
qu'ils ont obtenus au cours de l'enquête. Il y a19
des documents qui ont été obtenus, qui ont été20
créés, qui n'appartiennent pas à personne, qui21
appartiennent au gouvernement. Alors, il y a des22
règles strictes à suivre là-dessus.23
Si on parle des effets personnels,24
des effets du membre, aussitôt que l'enquête est25
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terminée, qu'on a terminé le dossier et qu'il n'y a1
pas d'accusation, ça devrait être le moment où les2
effets personnels sont retournés. Dans le cas d'un3
militaire qui est décédé, ce n'est pas à les4
redonner à la famille, mais il faut les redonner au5
comité d'ajustement, c'est eux qui vont s'occuper6
de la succession parce que ce n'est pas au Service7
national des enquêtes de déterminer, toi, tu as le8
droit d'avoir ça, tout ça. Alors, on les donne à9
l'unité concernée pour que ça soit retourné de10
façon appropriée.11
Q. Qui prend la décision quant12
au moment auquel ça doit être fait, de retourner13
les éléments --14
R. Ça va être fait au niveau du15
détachement. Dans le détachement, ils ont toute16
leur salle de pièces qu'ils ont pour s'assurer de17
la continuité des pièces. Alors, il y a un18
responsable de cette salle-là, le commandant du19
détachement. De façon périodique, il faut vérifier20
nos dossiers. Il y a des dossiers qu'il faut21
détruire après un certain temps s'il n'y a pas eu22
de cour, et cetera, et cetera. Alors, c'est fait23
aux niveaux local, régional, au niveau des24
détachements.25
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Q. Alors, je comprends que ce1
n'est pas le genre de décision qui va se rendre au2
quartier général sauf si circonstances3
exceptionnelles.4
R. C'est ça, oui.5
Q. Justement, vous parliez des6
politiques, alors, si vous voulez regarder à7
l'onglet 8. Je pense que c'est la politique que8
vous aviez en tête. C'est l'article 28 et suivants9
où on discute de ces choses-là. Donc, c'est une10
section qui est intitulée, « Dispositions des biens11
saisis ».12
R. Oui, c'est la politique que13
je voulais référer.14
Q. Donc, vous nous avez dit15
qu'en général, s'il n'y a pas d'accusation, ça va16
se faire à la conclusion de l'enquête. Puis il y a17
une section qui est définie, ce qu'on appelle en18
anglais, « disposition authority », l'autorité vers19
qui vous devez vous tourner pour demander20
l'autorisation de disposer des biens.21
R. Oui.22
Q. Et ça définit différentes23
personnes selon les cas. Donc, quand ça a procédé à24
des procédures criminelles, c'est les procureurs.25
43
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Dans le cas de certaines missions gouvernementales,1
c'est le GPA police, et pour tout autre bien saisi,2
le commandant de l'unité responsable constitue3
l'autorité en matière de disposition.4
R. Oui.5
Q. Est-ce que vous pouvez juste6
nous expliquer le concept, si on veut, de7
l'autorité de disposition, pourquoi la Police8
militaire a besoin de demander l'autorisation pour9
disposer des biens saisis?10
R. Bien, il faut se rappeler que11
ça s'applique aussi aux policiers militaires des12
bases, pas nécessairement du Service national des13
enquêtes, là, parce que le Service national des14
enquêtes doit déposer des accusations, alors, tout15
l'aspect de la cour va être géré, si on veut, par16
le Service national des enquêtes.17
Mais il y a un problème avec cet18
article-là. Si on essaie d'aller voir les officiers19
des bases pour demander l'autorité, on reçoit des20
lettres en disant que ce n'est pas eux qui sont21
l'autorité. Alors, cet article-là est en train22
d'être retravaillé.23
Dans le cadre de mon travail comme24
commandant adjoint, j'ai discuté avec, même ça ne25
44
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s'appelle plus des MP police maintenant, mais avec1
des MP police, en disant qu'on a un problème en2
opération, nos politiques nous disent telle chose3
et ça ne s'applique pas, on pourrait le faire à4
notre niveau aussi.5
Mais dans ce cadre-là,6
essentiellement, lorsqu'on a terminé avec un7
dossier, on a des pièces à retourner, soit qu'on a8
saisi des pièces qui appartiennent aux Forces9
canaidennes, il faut qu'elles retournent au Supply10
ou que ça soit détruit. C'est ce que la politique11
dit, voici les gens qui vont t'autoriser à disposer12
des biens. C'est une lettre que le commandant13
écrit, voici la liste de documents ou de choses14
qu'on a dans le dossier, pouvez-vous nous donner15
l'autorité de les renvoyer. Habituellement, il y a16
une lettre avec, si je me rappelle bien, il y a17
deux ou trois choix en disant retourner les18
articles au système d'approvisionnements, retourner19
l'article à la famille ou à son propriétaire, je20
pense que ce sont les termes exacts, et le21
troisième, c'est la destruction des articles.22
Q. Puis en attendant que ça soit23
ré-écrit, est-ce que présentement, le Service24
national des enquêtes continue à suivre la25
45
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politique et à demander l'autorisation de1
disposition?2
R. Bien, on suit les articles3
lorsqu'on a des dossiers en cour parce qu'on n'a4
pas le choix, c'est géré par la cour, c'est géré5
par la cour martiale. C'est géré par le système de6
justice.7
Où est-ce qu'on a un problème,8
c'est un dossier qui n'a pas d'accusations qui sont9
portées et qui n'a pas nécessairement un10
commandant. Par exemple, en opération, l'opération11
dure six mois, les commandants qui y étaient à12
l'époque ne sont plus les mêmes, à qui on doit13
demander pour avoir l'autorité, on envoie ça à un14
commandant au Canada qui dit, je n'étais même pas15
là à l'opération, alors, pourquoi je prendrais ça,16
moi.17
Alors, oui, il y a certains18
dossiers que le Service national, on autorise à19
détruire, mais ce sont des dossiers qui n'ont pas20
d'accusations, ce sont des dossiers qui sont21
terminés et il y a un certain temps parce qu'il22
faut faire de la place pour les autres dossiers. Il23
y a des documents qui sont dans SAMPIS qu'on n'a24
pas besoin de garder à moins que ce soit un25
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document original et qu'il y ait un besoin1
quelconque. Mais oui, cette politique-là nous cause2
certains problèmes. On est en train de travailler3
sur ça.4
Même, j'ai eu des discussions avec5
le grand prévost police qui dit que pour les6
missions qui sont autorisées au Canada, c'est lui7
l'autorité et puis il y a des discussions en8
disant, non, ce n'est pas moi qui suis l'autorité.9
Alors, à un certain moment donné, il n'y a pas10
personne qui veut prendre la responsabilité de dire11
oui, on peut détruire ces pièces-là, il n'y a pas12
d'accusations, le dossier est terminé, ça fait13
plusieurs années qu'on a ces pièces-là, alors, oui,14
on peut tout simplement détruire les copies.15
Q. Dans les cas où on procède à16
demander l'autorisation, tout ce processus-là à17
partir de la conclusion de l'enquête, ça peut18
prendre combien de temps?19
R. Ça dépend des procédures qui20
sont en place de chaque détachement. Il y a des21
détachements qui sont un petit peu plus vites à22
essayer de faire de la place, d'autres qui sont un23
petit peu plus prudents, ils veulent garder les24
documents un petit peu plus longtemps. Il n'y a pas25
47
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de temps fixe. Aussi, on essaie aussi de suivre les1
documents qui ont été créés par le gouvernement. Il2
y a des règles aussi à suivre pendant deux ans,3
trois ans, quatre ans, dépendemment du genre de4
dossier. Si c'est de l'information qui est5
classifiée, on va la garder un petit peu plus6
longtemps. Si ce sont des dossiers où il n'y a pas7
d'accusations mais qu'on n'a jamais comme tel8
résolus, il y a peut-être une possibilité qu'il y a9
de la nouvelle information qui pourrait apparaître10
qui va nous forcer à ré-ouvrir un dossier, alors,11
ces dossiers-là, c'est possible qu'on ne détruira12
jamais l'information qu'on a dans ce genre de13
dossier-là.14
Alors, encore une fois, ça dépend15
des circonstances. Ça dépend des détachements. Ça16
dépend du dossier. Il y a des dossiers simples que17
ça se fait assez rapidement, mais on essaie de18
suivre les procédures fédérales pour la destruction19
des documents.20
Q. Est-ce que vous êtes au21
courant dans le dossier présent pourquoi les22
éléments saisis n'avaient pas été retournés à la23
conclusion de l'enquête en juillet 2008?24
R. Non, je ne peux pas répondre25
48
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à cette question-là.1
Q. Si vous voulez prendre2
l'onglet 33 qu'on a déjà regardé, à la page 33 dans3
le bas, il y une réponse qui concerne cette4
question-là qui vous avait été transmise par le5
commandant du détachement. Alors, la question vers6
le bas de la page dit:7
"Why was the NIS8
investigation of Stuart's9
death closed after three10
months without return of11
seized exhibits?"12
La première phrase dit:13
"Due to normal administrative14
channel, the matter may take15
considerable time until the16
report to the commanding17
officer has been returned."18
Est-ce que vous savez, ça fait19
référence à quoi? Est-ce que c'est le rapport de la20
fin d'enquête que vous envoyez ou --21
R. Non.22
Q. -- est-ce que c'est la23
demande d'autorisation?24
R. C'est la politique qu'on a25
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révisée tantôt, je ne me souviens plus l'onglet,1
qui dit qu'il y a les trois personnes, les2
autorités. Ça peut prendre un certain temps. Le3
détachement envoie la lettre à l'unité. L'unité4
reçoit la lettre, la lettre est retournée. Ça peut5
prendre un certain temps. Je crois qu'il fait6
référence à cette procédure-là.7
Q. Donc au délai qui aurait été8
associé au fait de demander et de recevoir9
l'autorisation de la disposition autority. Et si on10
regarde, si vous tournez la page parce qu'il y a11
une réponse quand même assez longue à cette12
questions-là que je ne veux pas lire au complet13
avec vous. Mais à la page 34, le deuxième14
paragraphe, ça résume essentiellement les15
politiques qu'on vient de regarder. Donc je ne vous16
lirai pas le paragraphe au complet là, on parle de17
demander l'autorisation, ça dit également:18
"When no judicial proceeding19
has commenced on a case and20
the owner cannot be21
identified within one year22
after the investigation was23
concluded or suspended, the24
disposal authority will be25
50
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requested in writing to1
direct the matter of disposal2
and declare ownership. With3
respect to this matter at4
hand, the determination of5
ownership of property was6
undecided between Corporal7
Langridge's parents or his8
common-law spouse at the time9
of the suicide." (As read)10
Est-ce que c'est votre11
compréhension que, dans le fond, la raison du délai12
selon cette explication-là, c'était le fait que le13
propriétaire n'avait pas été identifié?14
R. Ça je ne peux pas répondre à15
la question. C'est vraiment les enquêteurs du16
dossier. Je ne peux pas, j'ai mon opinion, mais ce17
n'est pas l'opinion de l'enquêteur, puis c'est18
l'enquêteur puis le commandant du détachement qui19
étaient responsables à ce moment-là.20
Q. Ok. Puis dans un cas où le21
propriétaire n'est pas identifié, est-ce que ça22
ajoute un délai? Est-ce qu'à ce moment-là on doit23
attendre un an ou on peut attendre un an après la24
conclusion de l'enquête pour demander à l'autorité25
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de disposer?1
R. Ça pourrait, mais encore une2
fois ça dépend des circonstances, là. Ça me semble3
une question hypothétique, là. Si on a des biens4
qui sont saisis dans le cadre, puis on ne connaît5
pas à qui ça appartient, oui ça peut causer un6
délai à le retourner. Il faut faire faire des7
démarches à savoir à qui ça appartient. Est-ce8
qu'il y a des choses qui appartiennent aux Forces9
canadiennes, oui ça pourrait essentiellement causer10
des délais, là.11
Q. Puis je comprends que vous ne12
pouvez pas vous prononcer hypothétiquement. Sauf13
que dans les faits, est-ce que ça causerait un14
délai, donc je veux que ça soit clair que ma15
question c'est tout simplement au niveau des16
politiques qui s'appliquent, là. Parce qu'on lit17
dans ce paragraphe-là, ça dit:18
"When the owner is not19
identified and no judicial20
proceedings within one year21
after the conclusion of the22
investigation..." (As read)23
Donc ce qui m'intéresse, c'est de24
savoir est-ce que c'est ça les deux aspects qui25
52
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vont, si on veut, enclancher cette période-là d'un1
an, le fait qu'il n'y ait pas de procédures et le2
fait que le propriétaire ne soit pas identifié.3
Est-ce qu'à ce moment-là au niveau des politiques4
qui s'appliquent, ça devient la règle si on veut,5
qu'on attende un an?6
R. Je ne pense pas que je peux7
répondre à cette question-là. Parce que je pense8
que ça peut dépendre aussi des circonstances du9
dossier. Si on a le dossier puis c'est clair, puis10
il n'y a pas de possibilité d'ouvrir ce dossier-là11
puis ça causera rien, peut-être oui un an ça va12
être le délai. Mais peut-être aussi ça peut être13
deux ans, dépendant des circonstances qui vont être14
attribuées à ce dossier-là.15
C'est pour ça je veux dire, la16
politique comme qui est écrit dans le MPTTP,17
chapitre 28,ça nous a causé beaucoup de problèmes.18
On est en train de réécrire les ornes de la police19
militaire puis c'est un des chapitres, quand20
j'étais commandant adjoint du Service national des21
enquêtes, je disais il faut qu'on travaille sur ce22
dossier-là. Parce que c'est pas correct, on a des23
difficultés avec ce dossier-là. Des fois on écrit24
avec des gens, puis ils ne nous répondent pas.25
53
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Là on est pris avec la politique,1
puis la politique ne nous donne pas nécessairement2
l'autorité nous-mêmes, au Service national des3
enquêtes, de dire bon bien, il n'y a aucune4
circonstance, il n'y a aucune raison pour5
lesquelles on devrait garder ce dossier-là. Mais si6
on lit la directive comme telle, ça ne dit pas que7
le commandant du détachement ou le commandant de8
l'unité du Service national des enquêtes peut9
détruire ce dossier-là. Alors on est pris un peu.10
Notre directive nous dit c'est ces11
trois personnes-là, c'est ces trois niveaux-là qui12
peuvent l'autoriser, mais si le dossier, pour des13
circonstances X, ne rentre pas dans ces14
paramètres-là, mais on fait quoi? On le garde pour15
tout le temps ce dossier-là? Il n'y a pas une place16
qui dit bien, les circonstances, le commandant du17
détachement ou le commandant de l'unité pourraient18
dire bien il n'y a pas de raison pour lesquelles on19
doit garder ces dossiers-là, il n'y a pas20
d'accusation à la Cour, ce n'est pas un dossier21
qu'on pourrait avoir un risque de rouvrir, puis22
gérer le risque associé à la destruction de ces23
documents-là parce qu'on n'a plus vraiment besoin24
de l'avoir. Puis en plus on a des duplicatas qui25
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sont dans notre système de sampus qui vont rester1
là tout le temps. À moins que le système, on a une2
perte de données.3
Mais il n'y a pas cette4
flexibilité-là dans nos directives, puis ça peut5
causer une certaine difficulté au commandant à6
gérer cet aspect-là de détruire les politiques. Je7
le sais qu'on est très conscient, on a soulevé des8
points, j'ai demandé qu'on travaille là-dessus9
souvent, mais on n'a pas encore... C'est la10
politique qui existe et il faut travailler avec11
cette directive-là.12
Q. Est-ce que vous avez13
souvenir... Je comprends qu'au moment où vous avez14
transmis ces réponses-là vous avez agi un peu comme15
un conduit d'informations là, plus que d'autre16
chose. Mais est-ce que vous avez souvenir à ce17
moment-là, d'avoir été informé qu'il y avait eu18
également un délai à partir du moment où19
l'autorisation de l'unité en question avait été20
reçue par le détachement du Service national des21
enquêtes pour faire le retour des pièces qui22
avaient été saisies?23
R. Je ne me rappelle pas d'avoir24
été informé qu'il y avait eu un problème sur cet25
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aspect-là. Ça ne veut pas dire qu'il n'a pas eu là,1
je m'en souviens tout simplement pas.2
Q. Ce n'est pas un test de3
mémoire, donc je vais vous demander de prendre4
l'onglet 116. C'est un document sur lequel on va5
avoir l'occasion de revenir. Mais est-ce que vous6
pouvez nous expliquer juste en général c'est quoi7
ce rapport-là?8
R. Oui. Lorsqu'on a été informé9
qu'on n'avait pas remis la note de suicide à la10
famille au mois de mai, le coroner nous (inaudible)11
a demander qu'on fasse une revue du dossier au12
complet de l'enquête pour voir est-ce qu'il y a13
d'autres problèmes, est-ce qu'il y a d'autres14
choses qu'on avait pas fait correctement, est-ce15
qu'il a d'autres problèmes autre que la note de16
suicide qui n'avait pas été remise à la famille.17
Alors le commandant a demandé à ce18
qu'un rapport (inaudible) report soit fait. Puis19
c'est l'adjudant Ross qui l'a écrit. Puis20
l'adjudant Ross a épluché le dossier selon notre21
IPO. Le numéro m'échappe, mais on a une IPO sur22
quality control avec un aide-mémoire, qu'est-ce23
qu'il faut vérifier. Alors ça c'est le rapport que24
l'adjudant Ross a fait au commandant.25
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Q. L'adjudant Ross, est-ce qu'il1
est du quartier général ou du détachement?2
R. Non il est retiré maintenant.3
Mais il était au Service national des enquêtes dans4
la région de l'Ouest, à Edmonton.5
Q. D'accord. Et à qui ce6
rapport-là a été distribué une fois qu'il a été7
complété?8
R. Vous avez la liste de9
distribution là, à la dernière page, la page 7.10
J'ai reçu une copie, le commandant a reçu une11
copie, le commandant du détachement de la région de12
l'Ouest a reçu une copie, l'adjudant-chef du13
Service national, le SCWO c'est le service chief.14
Q. Ok.15
R. L'adjudant des opérations du16
détachement à Edmonton, puis l'adjudant support17
ops. C'est lui qui s'occupe des... Il y avait le18
polygraphe, il y avait l'équipe de drogue puis19
d'autres commis-chefs de la salle de rapport. Alors20
c'est toute la liste de ceux qui ont reçu la copie.21
Q. D'accord. Et si vous voulez22
regarder la page 5 de 7. J'attire votre attention23
sur le point J, qui fait mention de ce qu'on24
discutait un peu plus tôt. Alors la première phrase25
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nous dit:1
"A letter for the authority2
for disposal of evidence was3
received 27 January 2009 by4
the CO of LDSH." (As read)5
Et la dernière phrase du6
paragraphe nous dit:7
"However, was not actioned8
until much later." (As read)9
R. Oui, alors pour la réponse,10
oui j'ai reçu, j'avais été informé, je ne m'en11
souvenais plus.12
Q. Puis personne ne va vous en13
tenir rigueur, considérant les années passées et le14
volume de documentation. La question que j'ai pour15
vous, c'est est-ce que vous savez si cette16
information-là a déjà été transmise, d'une façon ou17
une autre, en réponse aux questions qui étaient18
posées par les plaignants qui cherchaient une19
explication pour les délais dans le retour des20
pièces?21
R. Vous voulez savoir pourquoi22
ça n'avait pas été actionné ou ça avait été23
actionné plus tard?24
Q. Oui, bien je me demande tout25
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simplement si cette information-là, qui inclut là1
le fait qu'il y a eu un certain délai avant2
d'actionner l'autorisation qui a été reçue, si vous3
êtes au courant est-ce que cette information-là a4
été transmise à M. et Mme Fynes en réponse à leurs5
questions qui demandaient une explication sur les6
délais?7
R. Je ne m'en souviens plus.8
Q. Et vous nous avez mentionné,9
un peu plus tôt là on parlait, on était à l'onglet10
33, puis on parlait de la question de savoir si le11
propriétaire avait été identifié ou pas. Puis vous12
avez dit que ce n'était pas clair pour vous si13
c'était ça l'explication pour le délai. Que vous14
aviez votre opinion. Puis j'aimerais juste ça15
clarifier avec vous là, votre opinion à vous, elle16
vien d'où?17
R. Bien, elle vient sûrement de18
ce rapport-là qui dit que l'adjudant a vérifié le19
dossier. On a fait les procédures comme nos20
politiques le demandent. Là on s'aperçoit que ça a21
pris un délai avant qu'on retourne les actions,22
alors pourquoi ils n'ont pas actionné ça, je ne le23
sais pas, ça a peut-être pris un certain temps24
avant que ça arrive dans les mains de la personne25
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qui est responsable de le faire.1
Il y a peut-être eu d'autres2
priorités, mais l'évaluation de qualité du dossier3
nous dit qu'il y a eu un délai, que ça a été fait,4
mais il y a eu un délai à poursuivre la dernière5
étape et retourner les choses. Ça n'explique pas6
c'était quoi le délai, mais ça fait juste dire7
qu'il y a eu un délai, alors. Ce n'est pas qu'on8
n'a pas suivi les politiques. C'est qu'on a suivi9
la politique, mais on n'a pas terminé la dernière10
étape. Pourquoi, je n'ai pas la réponse pourquoi ça11
n'a pas été fait, là.12
Q. D'accord. Maintenant,13
j'aimerais qu'on se tourne sur la question de la14
note de suicide.15
R. Oui.16
MME COUTLÉE: Laquelle vous êtes au17
courant, j'en suis sûre. Pour commencer, avez-vous18
souvenir à quel moment la question de la note de19
suicide là, qui n'avait pas été donnée à la famille20
pendant plusieurs mois...21
THE CHAIRPERSON: Excuse me,22
before we start the new subject, I'm wondering if23
this might be a more appropriate time for a break,24
and then --25
60
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MS. COUTLEE: I'm always willing1
for a break, Mr. Chairman.2
THE CHAIRPERSON: Okay. We'll3
break 'til eleven o'clock.4
--- Recess taken at 10:41 a.m.5
--- Upon resuming at 11:01 a.m.6
THE REGISTRAR: Please take your7
seats; svp prenez vos places.8
THE CHAIRPERSON: Thank you.9
MME COUTLEE:10
Q. Alors Major Bolduc, on allait11
commencer à discuter le sujet la note de suicide.12
Alors pour commencer, avez-vous13
souvenir, généralement, à quel moment la question14
de la note de suicide qui n'avait pas été donnée à15
la famille est venue à votre connaissance pour la16
première fois?17
R. C'était en mai - la date18
exacte en mai, je ne m'en souviens plus, mais en19
mai 2009, que le commandant du détachement, le20
major Dandurand nous a avisé qu'il y avait un21
problème avec la note puis qu'elle n'avait pas été22
remise à la famille.23
Q. D'accord. J'aimerais juste24
regarder rapidement avec vous, avant cela, un25
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document qui est daté de quelques semaines avant.1
Alors si vous voulez regarder l'onglet 42 dans2
votre livre de documents.3
Alors c'est une chaîne de4
courriels. Alors il faut commencer à lire à la fin,5
pour avoir la chronologie.6
Alors le premier courriel est un7
courriel du major Parley(ph), qui était en charge8
du Board of Inquiry, donc de la Commission9
d'enquête, au major Dandurant, qui était, je10
comprends, le commandant du détachement de la11
région de l'Ouest, qui dit:12
"In the course of conducting13
the language BOI I have come14
across evidence that indicate15
that there was a suicide note16
left in Corporal Langridge's17
room. The NIS report does18
not have any report of a19
suicide note. Can you20
confirm that there was or was21
not a suicide note found in22
Corporal Langridge's room23
during the NIS or MP24
investigation?" (As read)25
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Et si on tourne la page, le major1
Dandurant indique que -- au major Parley:2
"You are best to call me on3
this one." (As read)4
Et après cela, il y a une réponse5
qui est en partie (inaudible) au major Dandurant,6
qui dit:7
"Imagine you will require a8
formal request." (As read)9
Et le major Dandurant transmet10
cette demande au lieutenant-colonel Bell, et vous11
êtes copié sur cela; donc on est le 13 mars 2009 à12
ce moment-là, et cela dit:13
"The subject BOI is looking14
for additional information15
above and beyond what we have16
already provided. Do we have17
authority to disclose the18
suicide note?" (As read)19
Alors au moment de cet échange-là,20
est-ce que vous aviez été informé, soit par le21
major Dandurant ou d'une autre façon que la note de22
suicide n'avait pas été donnée à la famille?23
R. Non.24
Q. OK. Et est-ce que vous vous25
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souvenez c'était quoi, la réponse, à la question de1
savoir si le détachement avait l'autorisation de2
divulguer la note de suicide à la Commission3
d'enquête?4
R. Ma réponse: non. On n'a pas5
la suite des courriels. Je ne sais pas si le6
colonel a répondu, mais c'était nos politiques, le7
chapitre 11, qui décrit la façon qu'on peut8
divulguer de l'information ou fournir de9
l'information.10
Et j'ai oublié l'article, mais il11
y a un article, une section, un paragraphe, dans ce12
chapitre-là qui dit que le Grand prévôt adjoint13
(Police), c'est lui qui a l'autorité de fournir14
l'information aux commissions d'enquête. Alors15
c'est simplement; quand je vois ce courriel-là,16
cela m'a simplement dit que le major demandait17
l'autorisation au colonel, qui était le Grand18
prévôt adjoint (Police) à l'époque de divulguer19
l'information qui était demandée par le BOA(ph); il20
n'y a aucune indication qui dit que -- il n'y a21
aucune place qu'il semblait avoir un problème que22
la note n'a jamais été fournie à la famille ou quoi23
que ce soit. C'est simplement que le major suivait24
la politique, les directives qui dit qu'il faut25
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qu'il demande l'autorisation avant de divulguer.1
Q. D'accord. Puis je vais2
essayer d'éviter de passer au travers de tout un3
chacun des documents dans notre livre mais juste4
pour votre information, on a effectivement un autre5
document qui confirme que l'autorisation a été6
donnée après la demande qui a été faite.7
R. OK.8
Q. Est-ce qu'une note de suicide9
saisie sur la scène d'un décès, cela fait10
normalement partie de l'information qui est donnée11
au Board of Inquiry, ou Commission d'enquête?12
R. Encore une fois, cela dépend.13
Chaque commission d'enquête, chaque président d'une14
commission d'enquête va déterminer son plan15
d'action pour faire sa commission d'enquête. Un de16
ses sources d'information va être l'information qui17
est contenue dans le dossier de la police18
militaire. Certains demandent leurs rapports;19
certains demandent tout ce qui est dans notre20
possession, dépendamment; je ne me souviens plus21
dans le cadre de cette commission-là qu'est-ce qui22
avait été fourni. Si on demande simplement le23
rapport de police; bien, ils vont simplement avoir24
le rapport de police. S'ils demandent les25
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déclarations des témoins ou quoi que ce soit, il y1
a -- cela dépend; c'est chaque président qui va2
demander --3
Q. Donc si je comprends bien, il4
n'y a pas une règle claire d'un côté ou de l'autre?5
Cela dépend des circonstances puis des demandes qui6
sont faites dans chaque cas?7
R. Bien, cela dépend des8
demandes, parce que la règle est claire, dans le9
sens que si les commissions d'enquête demandent des10
documents; à moins qu'il n'y ait une raison11
particulière pour ne pas les fournir, ces12
documents-là; c'est-à-dire que cela peut nuire à13
une enquête de police qui est en cours. Est-ce que14
l'enquête de police est encore en cours? Donc c'est15
impossible pour nous de la fournir.16
Mais habituellement, les17
commissions ont le droit d'avoir l'information qui18
est détenue dans nos dossiers de police, si cela ne19
cause pas préjudice à l'enquête ou à une enquête en20
cours, et cetera.21
Alors la règle précise, c'est22
cela. Mais c'est du cas par cas pour chaque23
commission d'enquête, dépendamment de ce qu'ils24
jugent à propos, nécessaire pour effectuer leur25
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travail.1
Q. D'accord. Alors je vous2
ramène en mai 2009; le moment où vous avez été3
informé du problème par rapport à la famille.4
Si vous voulez prendre l'onglet 445
de votre livre. Alors encore une fois, c'est une6
chaine de courriels, donc on commence au bas de la7
page. C'est un courriel du major Dandurant au8
colonel Sansterre sur laquelle vous êtes copié.9
Je comprends que le colonel10
Sansterre, c'était le commandant à ce moment-là du11
Service national des enquêtes?12
R. Oui; c'est correct.13
Q. Alors cela dit:14
"We have a situation arising15
that may draw media16
attention. It is as a result17
of a BOI into the suicide of18
one of our soldiers and the19
parents alleging that they20
were never told about a note. 21
The LFWA staff were up in22
arms until I told them that23
perhaps the true unfolding of24
events were not as initially25
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reported. I will be looking1
at the report Monday and2
SAMPIS to determine if anyone3
next of kin were told of the4
letter and also whether the5
parents were told. They have6
a copy of the letter. 7
However, they want the8
original. We will be giving9
the NOK, estate-holder, and10
executor the original, so11
long as they want it. This12
may turn out to be that the13
parents are not NOK, which14
may be where the messiness of15
the situation arose. I16
wanted to give you a heads-up17
in case anything came over18
the weekend. Unfortunately,19
west-coast PAOs and POs say20
public-affairs officers 39CBG21
are claiming this is going to22
blow up and have not23
demonstrated calm in my24
reading of their initial25
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reports." (As read)1
Puis on a une réponse du major2
Poulin qui était, si je comprends bien, l'officier3
des relations publiques au bureau du CFPN?4
R. Oui.5
Q. Qui dit:6
"I spoke with LFWA senior PAO7
last night about this, and I8
was planning to ask someone9
to look into SAMPIS on10
Monday. Apparently the11
soldier still had his12
ex-common-law wife as primary13
NOK on 10(ph) Form at the14
time. The family apparently15
was told to go through ATI --16
access to information -- to17
obtain the note by an18
investigator." (As read)19
Alors on est à ce moment-là à la20
fin du mois de mai 2009 quand vous recevez cette21
information-là, et on sait que le décès avait eu22
lieu le 15 mars 2008.23
Alors quelle a été votre réaction24
initiale quand vous avez été informé de cette25
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situation-là?1
R. Je ne m'en rappelle plus2
exactement mais dans le courriel du major3
Dandurant, il dit qu'il allait vérifier4
l'information. Alors avant de sauter à n'importe5
quelle conclusion, j'ai - je pense, mais je ne m'en6
rappelle plus - j'ai attendu de voir la suite des7
événements, à savoir est-ce que c'est vrai que la8
lettre n'a pas été donnée et c'est quoi les9
circonstances entourant tout cela? Est-ce que c'est10
-- parce que le major décrit bien qu'il n'est pas11
au courant de la situation mais cela vient12
d'arriver. On vient d'apprendre qu'il y a un13
problème avec la note.14
Alors ma réaction initiale c'est15
d'attendre de voir ce qui s'est passé, puis là, on16
connait la suite des événements. Mais17
effectivement, la note n'avait pas été remise.18
Q. Et est-ce que vous vous19
souvenez des précisions qui ont été reçues suite à20
la révision du rapport? Là, je comprends que vous21
venez de nous dire: effectivement, cela a été22
confirmé que la note n'avait pas été donnée à la23
famille.24
Est-ce que vous vous souvenez s'il25
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y a eu des précisions qui ont été obtenues1
concernant les autres questions qui étaient2
discutées dans le courriel du major Dandurant;3
c'est-à-dire: est-ce que c'était les parents qui4
étaient supposé être les personnes qui auraient5
reçu la note ou est-ce que c'était la conjointe de6
fait qui aurait dû la recevoir? Vous souvenez-vous7
s'il y a eu de quelconques précisions d'obtenues à8
ce sujet-là?9
R. Bien, je crois que le dossier10
d'enquête de 2009, l'autre dossier, lequel on a11
enquêté, cela répond à ces questions-là. Mais c'est12
suite à ces allégations-là qu'on a ouvert un autre13
dossier. Je ne me rappelle plus quand est-ce que14
exactement que cela a été ouvert tout cela mais15
c'est suite -- lorsque cet incident-là a été arrivé16
qu'on a confirmé -- on s'est assuré que la note ait17
été remise puis on a vérifié; le commandant a18
demandé de faire l'enquête - pas l'enquête - mais19
le rapport de qualité, à savoir est-ce qu'il y a20
d'autres problèmes, et cetera. Et il y a eu une21
chaine d'événements qui ont déroulés suite à cette22
information puis suite à ce que l'information avait23
été confirmée.24
Q. Et je comprends que cela peut25
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être difficile après le fait de remettre les1
événements dans leur perspective chronologique.2
Mais juste pour vous assister;3
l'enquête de 2009 a été ouverte plusieurs mois4
après ces événements-là, donc à la fin de l'année5
2009.6
R. Oui.7
Q. Est-ce que vous avez souvenir8
avant que cette enquête-là soit ouverte, donc au9
moment -- là, on est en mai 2009 puis on se pose la10
question: à qui devait être remise la note? Qui11
était le 'next of kin'?12
R. Bien, il -- pardon.13
Q. Est-ce que vous avez souvenir14
à ce moment-là qu'une détermination avait été faite15
par vous?16
R. Par moi; je n'en ai aucune.17
Ce n'était pas nécessairement à moi de vérifier à18
qui que c'était -- on a discuté d'essayer de19
savoir, de comprendre les raisons pourquoi cela20
n'avait pas été remis; qu'est-ce qui s'est passé21
dans ce dossier-là; pourquoi les parents n'ont pas22
été informés qu'une note existait? Pourquoi que23
cela n'a pas été remis? S'assurer que le travail,24
en juin, d'un rapport de qualité sur ce dossier-là;25
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étudier les recommandations de l'adjudant pour voir1
ce qui peut être mis en place; y a-t-il des choses2
qu'on peut changer? On discutait souvent de la note3
de suicide puis des conséquences que cela avait4
eues. Le commandant était vraiment consc-- pas5
conscient mais -- il voulait s'assurer vraiment que6
cela ne se reproduirait plus; alors on en discutait7
souvent. Il ne faut plus que cela se reproduise;8
des choses comme cela.9
On a aussi essayé de commencer à10
mettre en place -- de travailler sur un IPO11
concernant les dossiers de morts subites. Tout12
l'aspect des -- à ce moment-là aussi, il y avait13
d'autres dossiers où est-ce qu'il y avait des14
familles qui se plaignaient qu'elles n'avaient pas15
l'information; qui voulaient avoir -- on ne faisait16
pas un bon travail à informer les familles;17
(inaudible) au dossier; tout cela.18
Alors tout cela ensemble; on a19
essayé de développer un SOP sur comment faire ces20
dossiers-là. Puis aussi, en même temps, développer21
un SOP sur comment informer les familles à la fin22
des dossiers, pour éviter ce genre de situation-là,23
comme cela, se reproduisent.24
C'était vraiment le focus à cette25
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époque-là du commandant de s'assurer que cela1
n'arrive pas.2
Puis si je ne me trompe pas,3
aussi, il y a eu des demandes d'accès à4
l'information pour le dossier de la mort subite au5
complet. Le commandant a parlé avec Monsieur6
Finds(ph). Il y a eu des échanges, des courriels,7
qui se sont faits pour obtenir un dossier. Le8
dossier avait été obtenu une première fois puis9
l'information avait été caviardée beaucoup. Alors10
le colonel s'est impliqué de voir s'il pouvait11
obtenir une copie d'un dossier un peu plus clair,12
avec moins d'informations qui étaient caviardées et13
s'assurer que la famille reçoive une copie du14
dossier.15
On est allé aussi rencontrer --16
j'ai été encore impliqué, puis il y a une suite de17
courriels, à m'assurer que la famille reçoive le18
dossier. Il y a un capitaine de notre détachement19
dans l'Ouest qui est allé porter le rapport. Puis20
ensuite de cela, il y a eu une rencontre avec la21
famille pour discuter du dossier de la mort subite.22
Alors tout cela s'est déroulé dans23
les prochains mois, suite à la découverte de la24
note. Il y a toutes ces activités-là avec la25
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famille qui se sont déroulées.1
Q. Absolument; vous allez plus2
vite que moi. On va y revenir un peu, étape par3
étape.4
Je me demandais si on reste pour5
l'instant au moment immédiat où cela a été6
découvert, donc à la fin mai, début juin 2009.7
Est-ce que vous vous souvenez si8
l'information qui était discutée dans le courriel9
comme quoi la famille se serait fait dire par un10
enquêteur de passer par l'accès à l'information11
pour obtenir la note de suicide. Avez-vous souvenir12
si cela avait été vérifié ou confirmé à la suite13
d'une révision du dossier?14
R. Non; je n'ai pas de souvenir15
si cela avait été vérifié.16
Q. D'accord. Je vais vous17
demander de prendre -- vous avez, en plus de vos18
livres de documents un livre séparé.19
R. Celui-là, ici?20
Q. C'est cela. Vous allez voir21
ici, il n'y a pas d'onglets, mais les pages sont22
toutes numérotées en bas. Si vous voulez prendre la23
page 100.24
Alors je suis intéressée par le25
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courriel qui commence dans le milieu de la page,1
qui est un courriel du Major Muralt à major Poulin,2
qui était l'officier des relations publiques pour3
CFPM.4
Alors le Major Muralt écrit:5
"The adjutant of the6
Strathconas has been in7
conversation with one of your8
warrant officers regarding9
this suicide note. It was10
apparently gathered as11
evidence and the family was12
initially told by someone13
that it was evidence and that14
if they wanted it that they15
would have to ATI it. This16
was Corporal Langridge's17
letter saying good-bye to his18
family and giving specific19
instructions for his20
funeral." (As read)21
Avez-vous souvenir si cette22
information-là était venue à votre connaissance23
puis si cela avait été vérifié avec les -- je pense24
que les warrant officers, c'est adjudants?25
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R. Oui.1
Q. Avec les adjudants, au niveau2
du détachement, à savoir si cette information-là3
était correcte?4
R. Non; je ne me rappelle pas si5
cela avait été vérifié puis je ne me rappelle pas6
que c'est contenu dans le rapport d'assurance -- le7
rapport que l'adjudant Ross a fait; je ne me8
rappelle pas qu'il en discute de cette partie-là.9
Q. D'accord. Et je pense10
effectivement qu'il n'en discute pas.11
Et si vous voulez prendre la page12
47 dans le même document. Alors c'est une assez13
longue chaine de courriels mais on n'a pas besoin14
de regarder la chaine au complet.15
On peut se concentrer sur la page16
47, au bas de la page. C'est un courriel du général17
Coulter à un groupe de gens qu'ils reçoivent. Et à18
l'intérieur de ce courriel-là, qui transmettait19
toute une chaine de courriels à propos de la note20
de suicide, il y a une note:21
"You're not for the LFPM. 22
CLS will like an explanation23
why the NIS withheld the note24
from the BOI and the family25
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for some 14 months." (As1
read)2
Puis est-ce que vous pouvez juste3
nous dire c'est quoi LFPM?4
R. C'est le Land Force Provost5
Marshal.6
Q. C'est, c'est le -- alors --7
R. C'est le Grand prévôt de8
l'armée.9
Q. D'accord.10
R. C'est le policier --11
l'officier de la police militaire qui travaillait12
au quartier général de l'armée.13
Q. Et CLS, c'est Chief of Land14
Staff?15
R. Oui, c'est cela.16
Q. Puis en français, c'est?17
R. C'est --18
Q. Si vous ne le savez pas,19
c'est correct.20
R. Je pense que c'est le chef21
d'état-major de l'armée.22
Q. On va dire CLS"23
R. Je crois que c'est le chef24
d'état-major de l'armée mais --25
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Q. OK; pas de problème.1
Et le prochain courriel, cela2
vient du colonel Lander.3
R. Oui.4
Q. Et est-ce que je comprends5
bien que c'était lui, le colonel Lander, le Land6
Forces Provost Marshal à ce moment-là?7
R. Oui.8
Q. Et il écrit au colonel9
Sansterre, et il dit:10
"Not sure if you are aware. 11
Can we discuss on Monday, as12
the CLS will want an answer,13
and I want to make sure I14
have it right." (As read)15
Puis le colonel Sansterre répond:16
"Roger that." (As read)17
Et vous met en copie sur cette18
réponse-là.19
Est-ce que vous avez souvenir --20
est-ce que vous avez été impliqué dans des21
discussions, soit avec le colonel Lander ou avec le22
colonel Sansterre pour donner les explications qui23
étaient demandées?24
R. Oui; cela c'est tout de suite25
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après que l'information de la note est arrivée.1
Alors il y avait beaucoup d'activités médiatiques;2
il y avait beaucoup de gens qui cherchaient de3
l'information; il y avait beaucoup de gens qui4
voulaient savoir qu'est-ce qui s'était passé.5
Alors je ne me rappelle pas6
d'avoir été impliqué dans les discussions avec le7
colonel Lander à propos de cela, certainement avec8
le colonel Sansterre à propos de la note; à propos9
de ce qu'on a fait; des discussions avec -- je ne10
me rappelle pas si à cette période-là j'avais eu11
des discussions avec le major Dandurant. Je pense,12
je crois qu'il avait des discussions plutôt avec le13
colonel Sansterre.14
Mais j'ai été certainement15
impliqué dans les réponses médiatiques qui ont été16
fournies par le NIS et ces choses-là. Mais cela,17
c'est toutes les circonstances après que l'incident18
avec la note ait été découvert. Il y a un paquet de19
gens qui ont manifesté un intérêt. Le chef de20
l'armée; il voulait savoir ce qui s'était passé,21
parce que c'était une de ses unités dans l'Ouest22
qui était impliqué.23
Alors les gens étaient à la24
recherche de réponses du Service national des25
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enquêtes à propos des circonstances entourant la1
note de suicide.2
Q. Et est vous savez à ce3
moment-là quelle explication a été donnée au chef4
de l'armée?5
R. Je ne m'en rappelle plus mais6
je sais qu'il y a un courriel du colonel Lander7
dans les documents je pense qui expliquent. Mais je8
ne m'en rappelais plus de ce courriel avant que je9
le relise dans les documents.10
Q. J'aimerais pouvoir vous dire11
il est où mais cela ne me vient pas à l'esprit pour12
l'instant; je vais peut-être vérifier à la pause du13
diner.14
R. Je sais qu'il existe; je l'ai15
vu soit hier ou la semaine passée, en révision, que16
le colonel Lander nous donné une explication mais17
ne me demandez-pas de citer l'explication; je ne18
m'en rappelle plus.19
Q. On va vérifier si on est20
capable de le trouver. Mais vous, vous n'avez pas21
de souvenir de cela, non?22
R. Non.23
Q. Donc ayant reçu cette24
information-là à propos de la note de suicide; vous25
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avez commencé à nous parler un peu --1
J'aimerais que vous nous donniez,2
si on veut, la liste des mesures immédiates qui ont3
été prises au niveau du quartier général, une fois4
que vous avez été informé de la situation.5
R. Bien, le commandant, c'est6
certain qu'il n'était pas content avec la7
situation. Alors il nous a parlé; il a parlé à ses8
commandants; il nous a parlé; qu'il ne fallait pas9
que cela se reproduise. On a commencé à réviser nos10
procédures.11
Cela n'a jamais été une procédure12
de ne pas remettre une note de suicide à une13
famille; ce n'est pas la procédure. Oui, la14
procédure, c'est de prendre la note quand il y a15
une note qui existe; la note est essentielle dans16
notre travail pour déterminer un paquet de choses;17
pour expliquer un paquet de choses. Mais ce n'est18
pas une procédure, puis il n'y a pas de procédure19
de retenir cette note-là. Il y a des procédures20
pour la relâcher; qu'on voulait s'assurer que, par21
l'entremise de -- quand il y avait une note; quand22
on avait terminé avec le besoin de la note --23
Parce que des fois, il y a24
peut-être des circonstances qui peuvent nous dicter25
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qu'il faut effectivement garder la note; qu'il faut1
effectivement cacher la note parce qu'il y a2
peut-être un crime qui a été commis puis cette3
note-là peut être un élément essentiel dans ce4
dossier-là.5
Alors une fois qu'on établit tout6
cela; cela n'existe pas; qu'il n'y a aucune raison7
de garder la note; bien, c'est d'établir comment on8
va le faire; avec qui on va le faire.9
On a discuté beaucoup que cela10
devrait se faire par l'entremise de11
l'officier-assistant, parce que quand il y a un12
décès dans les Forces armées canadiennes, il y a un13
officier qui est désigné pour assister la famille à14
passer au travers du processus; expliquer -- il y a15
certains processus des Forces canadiennes, puis16
tout cela.17
Alors avec l'entremise de18
l'officier-assistant; peut-être que c'est la bonne19
façon.20
On discutait aussi quand est-ce21
que c'est la bonne façon de le faire; est-ce que22
c'est -- si on sait qu'il n'y a pas -- la note23
n'est pas nécessaire pour notre enquête, le plus24
possible; quand est-ce que c'est le plus tôt25
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possible? Déterminer ces choses-là; et cetera; et1
cetera.2
Alors -- puis même dans le rapport3
de l'adjudant Ross, il soumet quelques4
recommandations, à savoir quand est-ce que ces5
recommandations-là, c'était aussi le genre de6
discussions qu'on avait au quartier général, à7
savoir de discuter quand est-ce qu'est le bon8
moment de faire -- de transmettre cette9
information-là; est-ce qu'on donne une copie à la10
famille; on dit: on a encore besoin de cette11
note-là, puis aussitôt qu'on n'en a plus besoin, on12
va vous la redonner l'originale.13
Alors tout cela, c'est le genre de14
discussions qu'on avait au quartier général. Le15
commandant -- le timing exact, je ne m'en rappelle16
plus mais il a donné la tâche au capitaine Black,17
maintenant, au lieutenant Black, de développer le18
SOP pour comment faire la rencontre avec les19
familles; quels genres d'informations on va donner;20
et cetera, et cetera.21
Alors tout cela se passait au22
quartier général; on en discutait avec tout23
l'aspect médiatique qui était à fournir les24
réponses; à préparer nos lignes(ph) médiatiques; à25
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répondre aux journalistes.1
Alors tout cela se déroulait en2
même temps, en essayant de développer un SOP mais3
cela n'a jamais été -- ce que je veux dire, c'est4
que cela n'a jamais été une politique de ne pas5
remettre la lettre, une lettre à une famille; ce6
n'est pas une politique qui existait.7
Alors c'est une erreur qui a été8
commise. Puis qu'est-ce qu'on pouvait faire pour9
éviter qu'une erreur comme cela se reproduise à10
l'avenir puis un SOP sur comment faire les dossiers11
de morts subites était une piste de solution qu'on12
avait avec le briefing des familles. Une autre13
piste de solution avec tout cela ensemble; on était14
confiant qu'on avait une solution qui était viable.15
On a discuté pendant les16
conférences des commandants, pendant les appels17
téléphoniques. Puis même, au mois de septembre18
2009, on a eu un cours que -- pour tous les19
nouveaux membres des Forces canadiennes - des20
Forces canadiennes -- du Service national des21
enquêtes des Forces canadiennes qui rentrent, puis22
on les introduit, on leur donne un aperçu de c'est23
quoi le travail du Service national des enquêtes?24
C'est quoi la différence; tout cela.25
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Puis même, j'en ai discuté; voici1
-- vous allez voir qu'on a des programmes2
d'assurance de la qualité pour s'assurer que les3
commandants des détachements, les adjudants, tout4
le monde était impliqué à tous les niveaux, parce5
qu'on est imputable des choses qui se passent dans6
les dossiers, que ce soit l'enquêteur; que ce soit7
son superviseur; jusqu'au commandant.8
Puis pourquoi qu'il faut faire9
cela? C'est parce que j'avais donné une liste de10
dossiers avec le nom du caporal Langridge, qui11
était (inaudible); c'était tout chaud dans la12
mémoire; il y avait encore des articles qui étaient13
passés. C'est pour cela qu'il faut s'assurer qu'on14
fait bien notre travail, parce que lorsqu'on ne le15
fait pas, bien c'est le genre de circonstances, pas16
juste sur l'unité mais cela a un impact aussi sur17
les gens qui sont touchés à cela.18
Alors on était -- c'était constant19
dans notre approche d'essayer de développer20
qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ce genre de21
situation dans le futur.22
Q. Et vous nous avez parlé que23
parmi les mesures qui ont été mises en place24
immédiatement, le commandant avait demandé une25
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évaluation du dossier, donc le Quality Assurance1
Review.2
Est-ce que vous avez souvenir3
exactement à quel moment cela avait été demandé?4
Est-ce qu'on parle des jours qui ont suivis la5
découverte du problème?6
R. Je ne m'en rappelle pas, mais7
je crois que c'est vraiment pas longtemps après.8
Dans le rapport, il est daté du mois de juin, alors9
-- le temps que l'adjudant ramasse tout le dossier;10
qu'il épluche le dossier; qu'il fasse son rapport11
-- je crois que c'était pas longtemps après, c'est12
-- mais la date exacte, je ne m'en souviens plus.13
Q. Et est-ce que vous avez14
souvenir -- vous nous avez parlé des discussions15
qui avaient lieues au niveau du quartier général.16
Comment faire pour s'assurer que cela ne se17
reproduise pas; c'est quoi le meilleur moment pour18
donner la note; et cetera.19
Est-ce que vous avez souvenir,20
dans les jours qui ont suivi la découverte de ce21
problème-là, si le commandant a également émis des22
directives à l'ensemble du Service national des23
enquêtes; donc au commandant, dans les24
détachements, sur la façon de procéder à l'avenir25
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avec les notes de suicide?1
R. Bien, les directives écrites;2
je ne me rappelle pas qu'il y en ait eues, mais des3
directives verbales ou des explications, à savoir:4
voici ce qui est arrivé; voici ce qu'on a fait;5
qu'il ait expliqué qu'il avait demandé à ce qu'on6
écrive un IPO aussi pour comment aviser la famille,7
tout ça s'est fait de façon verbalement. Tout ça se8
déroulait rapidement parce qu'il y avait tout9
l'aspect médiatique. Il y avait les autres aspects10
que les gens recherchaient de l'information. Je ne11
me rappelle pas qui l'a fait par écrit, mais il a12
certainement discuté verbalement à plusieurs13
occasions, s'assurer que ça ne se reproduise plus.14
Puis aussi, à chaque fois qu'on avait des nouveaux15
dossiers, de cas de mort subite, une de ces16
premières questions qui m'étaient posées ou qui17
étaient posées au commandant, avec ces courriels18
qu'on a discutés plus tôt ce matin, de « file19
notification », bien, il y a une de ses premières20
réactions, c'est il m'a demandé à moi le matin21
quand il a vu ce dossier-là, y a-t-il une note,22
est-ce qu'on l'a remise, toutes ces questions-là.23
Alors, il n'avait pas vraiment24
besoin d'écrire de quoi, Francis, assure-toi que25
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les notes sont remises. J'avais compris le message.1
J'avais compris l'impact que ça avait eu et on2
s'assurait qu'on ne commettait pas cette erreur-là3
une deuxième fois.4
Est-ce qu'il aurait dû mettre une5
note en disant par écrit? Je ne crois pas, là. On6
avait tous été conscients de l'impact et des7
conséquences. Alors, on avait compris le message8
très bien, de façon nette et précise, que9
l'objectif, c'était que ça ne se reproduise plus.10
Q. Puis pour clarifier, Major11
Bolduc, je ne vous demande pas de savoir s'il y a12
eu une directive écrite qui a été faite, on a les13
dossiers, donc, on est au courant de la situation14
de ce côté-là. J'essaie de faire appel le plus15
possible à votre mémoire quant aux directives16
verbales qui ont été données. Donc, vous nous avez17
dit il y a des directives verbales qui ont été18
données dans les jours suivant. J'essaie de19
regarder avec vous le plus possible que vous êtes20
capable de vous rappeler, là, je comprends que21
c'était une période qui était occupée à ce22
moment-là. Est-ce que vous avez souvenir de la23
façon dont cette directive verbale là a été24
communiquée au détachement? Est-ce que le25
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commandant a pris le téléphone, a appelé un parent1
ou a fait une conférence téléphonique immédiate?2
Est-ce que vous, vous avez été mis en charge de3
transmettre cette directive-là? Avez-vous souvenir4
de la façon dont ça s'est fait?5
R. Non. Je ne m'en rappelle6
vraiment pas. Non. La seule chose que je me7
rappelle, c'est que je me rappelle qu'on en a8
discuté et puis que c'était vraiment une priorité9
du commandant de s'assurer que ça ne se reproduise10
plus, tout ça. On a été informé. Mais la façon,11
qu'est-ce qu'il a dit, je ne m'en souviens plus.12
Q. Puis vous, personnellement,13
dans les jours qui ont suivi les événements, est-ce14
que vous avez été impliqué dans des discussions15
directes avec les commandants des détachements à16
propos de cette question-là?17
R. À propos de cette18
question-là, je ne me rappelle pas au moment des19
jours qui suivent, mais cette question-là était20
tout le temps consciente à chaque fois qu'on avait21
un dossier de mort subite. C'était une des22
réactions. Même encore dans les derniers mois que23
j'étais le commandant adjoint, il y a des dossiers24
où est-ce qu'on avait des notes et c'était une25
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discussion. La note, il faut suivre notre SOP, il1
faut s'assurer que la famille est au courant. J'en2
ai même discuté, dans un autre dossier où est-ce3
qu'il y avait une note, qu'il y avait besoin qu'on4
garde la note, mais que la famille la reçoive le5
plus tôt possible. C'est des discussions à partir6
de mai 2009, c'était ancré dans mon esprit qu'il7
faut porter – pas juste ça, mais on a déjà commis8
une erreur une fois, il ne faut pas la recommettre9
une deuxième fois. C'était ancré.10
Fait que quelle façon ça m'est11
ancré dans mon cerveau, je ne m'en souviens plus,12
mais ça a été ancré clairement probablement par13
tout l'aspect médiatique qui était là aussi. On14
n'avait pas besoin que le commandant nous dise15
grand-chose. Les journaux nous le rappelaient de16
façon périodique qu'on n'avait pas remis la note à17
la famille. Alors --18
Q. c'était difficile pour vous19
de l'oublier. Puis je suis intéressée, vous nous20
avez dit la façon dont c'est devenu ancré dans21
votre cerveau à vous. Je suis intéressée de la22
façon dont c'est devenu ancré dans le cerveau des23
commandants dans les détachements. Je comprends que24
vous, vous n'avez pas eu dans les jours immédiats25
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des discussions directes ou vous n'avez pas1
souvenir, si oui ou non, vous avez eu des2
discussions directes avec eux. Est-ce que vous avez3
souvenir du commandant qui vous aurait dit, par4
exemple, j'ai parlé à tous mes commandants des5
détachements et je leur ai transmis la façon de6
faire à partir de maintenant?7
R. Bien, j'ai des souvenirs8
qu'on en a discuté pendant une des conférences9
qu'on a eues. Laquelle, exactement, je ne m'en10
souviens plus, mais on en a discuté quand on a11
discuté de développer le SOP. Quand on a discuté,12
Capitaine Black, c'était au mois de novembre, de13
quelle année, je ne m'en souviens plus, il nous14
avait fait une présentation en disant, voici15
comment on va procéder avec les briefings avec les16
familles, si c'est possible, si on est capable, on17
va le faire de telle, telle façon. Il l'avait18
présenté à tous les commandants des détachements et19
le commandant était là. Puis ça a été des20
discussions qu'on avait, voici une des solutions21
qu'on a essayé de mettre en place pour éviter que22
ça se reproduise. Mais les mots exacts, je ne m'en23
souviens plus, mais le commandant était là et tous24
les commandants des détachements et leurs adjoints25
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étaient là.1
Q. Justement, en parlant des2
conférences, si vous voulez prendre l'onglet 153 de3
votre livre. Alors, ça va peut-être aider à4
rafraîchir votre mémoire au niveau des dates. On5
voit ici qu'il y a eu une conférence du 8 au 126
juin 2009. Donc, on parle --7
THE CHAIRPERSON: Which tab are8
you in?9
MS. COUTLEE: Tab 153.10
Q. Donc, on parle moins de deux11
semaines finalement après les événements. Si on12
regarde le point 4 qui se trouve à la page 2 de 7,13
c'est un point qui est :14
"Victim's assistance dealing15
with families: CO mentioned16
the need to take lessons17
learned and come up with18
better SOP on how to deal19
with families. SCWO mentioned20
need for an annex to SOP21
needed for dealing with22
families post-sudden death."23
DCO -- qui était vous, le DCO,24
c'était le commanding officer --25
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R. Oui.1
Q. "DCO stated briefing notes2
needed from detachments --"3
C'est quoi "BN"? Est-ce que c'est4
--5
R. Briefing notes.6
Q. "Briefing notes needed from7
detachments to HQ sharing mistakes and solutions on8
experiences dealing with families. AR&SD mentioned9
the need for more training in dealing with10
families."11
Et plus loin, là, je ne veux pas12
continuer à lire au complet, mais il y a une13
mention aussi d'un partnership avec les assisting14
officers qui est quelque chose que vous nous avez15
mentionné tantôt.16
Est-ce que vous vous souvenez si à17
ce moment-là, dans cette conférence-là, la question18
précise de la note de suicide avait été discutée?19
R. De façon précise, je ne m'en20
souviens plus, mais c'est le contexte, tout ça, la21
note de suicide, c'était un exemple, mais on avait22
aussi d'autres dossiers où on avait eu des23
rencontres avec les familles et puis ça ne s'était24
pas très bien passé. Alors, il y avait tout ça. Il25
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y avait d'autres exemples à cette époque-là qu'on1
essayait de trouver une solution pour ça. Mais la2
note de suicide et le fait qu'on n'avait pas3
divulgué à la famille et tout ça, ça faisait partie4
de cette discussion-là. Ça faisait partie de toutes5
ces choses-là qu'on essayait de trouver une6
solution pour essayer, pas nécessairement de tout7
le temps satisfaire les familles, je ne pense pas8
que c'est un idéal qu'on est capable d'atteindre,9
mais au moins fournir l'information que les10
familles s'attendent de recevoir de la police11
militaire.12
Q. Puis vous nous avez13
mentionné, et puis c'est mentionné également ici,14
qu'il y avait un plan à ce moment-là de préparer15
des politiques écrites, donc, les SOP, le nom en16
français m'échappe maintenant, je le savais tantôt.17
R. Les instructions permanentes18
--19
Q. Les instructions permanentes.20
Donc, il y avait un plan de préparer la politique21
écrite. Est-ce que ça a été discuté dans cette22
conférence-là, la procédure à suivre par rapport23
aux notes de suicide en attendant que les24
politiques écrites soient finalisées?25
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R. Je ne me souviens plus si on1
en a discuté spécifiquement de la note de suicide,2
mais encore là, s'il y a une note de suicide dans3
ce genre de dossier, il faut que ça se fasse cas4
par cas, dépendemment du dossier. Si la5
détermination est faite que la cause de mort, le6
membre est responsable de la cause de la mort, il7
n'y a aucune raison de garder la note de suicide.8
Donc, la discussion a été faite, dire, oui, il faut9
la donner, mais si la note de suicide, dans le10
cadre de l'enquête, est pertinente pour l'enquête,11
bien, il faut aussi être conscient qu'il faut12
peut-être travailler avec cette note-là, travailler13
avec l'information que la note nous donne et puis14
faire notre travail d'enquête par rapport à cette15
note-là. Puis on a discuté quand est-ce qu'était le16
bon moment de (1) dire une note existe, (2) de17
fournir la note à la famille puis comment le faire,18
soit nous directement, l'enquêteur, ou par19
l'entremise de l'officier assistant. Est-ce que la20
note, on peut la remettre à la famille? Est-ce21
qu'on peut la remettre à la famille sans passer par22
la succession? À qui appartient la note un coup que23
le membre est décédé? Même si elle est adressée à24
la famille, est-ce que nous, comme policiers, ce25
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sont toutes des questions qu'on se posait. Je pense1
que notre SOP n'a pas encore tout à fait répondu à2
tout ça, mais ce sont toutes des questions où il3
n'a pas de réponses simples à cette situation-là.4
Ce qui est définitif dans notre5
esprit c'est (1) oui, il faut éventuellement le6
dire à la famille que la note existe ou aux7
personnes qui sont concernées et il faut8
éventuellement la donner. La façon de le faire,9
quand le faire, c'était des discussions qu'on10
avait. Puis aussi, des discussions que oui, des11
fois, pour le travail qu'on a à faire, il faut12
garder cette note-là, il y a peut-être des13
circonstances dans lesquelles la note ne sera pas14
divulguée tout de suite après que l'incident soit15
arrivé.16
Alors, c'est tout cet aspect-là17
des dossiers de mort subite qu'on discutait. Il n'y18
a pas de solution, une recette magique qui dit, bon19
bien, tu suis la recette et puis il n'y aura pas20
d'erreur. Non, il y a tout le temps des21
circonstances qui vont faire qu'il faut évaluer cas22
par cas.23
Q. Je comprends que ces24
discussions-là, vous nous l'avez mentionné, avaient25
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lieu beaucoup au niveau du quartier général.1
Avez-vous souvenir, d'un côté ou de l'autre, si ces2
discussions ont également eu lieu lors de la3
conférence du mois de juin avec les commandants des4
détachements?5
R. Je n'ai pas de souvenirs,6
mais on discutait ce genre de questions à chaque7
fois qu'on discutait de briefing avec les familles8
et puis quand on a révisé les dossiers, quand on a9
demandé le commentaire, c'est le genre de10
discussions qui animaient les commandants de11
détachements ou leurs adjoints, que ce soit avec12
moi, avec le commandant ou durant les conférences.13
Oui, on en a discuté.14
Q. J'aimerais essayer de15
clarifier avec vous. Vous nous avez dit avant les16
événements, il n'y avait pas une politique de ne17
pas donner les notes de suicide. Puis j'aimerais18
essayer d'établir avec vous un peu avant que ça, ça19
se passe, c'était quoi la politique.20
R. Bien, il n'y avait pas de21
politique, alors, je ne peux pas vous dire c'est22
quoi la politique. Mais la façon que les23
circonstances du dossier, la façon que l'enquêteur24
travaillait, dépendemment des circonstances, j'ai25
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vu des dossiers où la note a été remise tout de1
suite à la famille, une copie. Encore là, c'était2
dépendant des circonstances, dépendemment de la3
région, dépendemment de l'expérience des4
enquêteurs, mais il n'y a jamais eu une politique5
de ne pas la remettre. Alors, on ne peut pas6
discuter d'une politique qui n'existait pas.7
Q. Ça répond à ma question.8
Est-ce que les politiques en place9
concernant la rétention des éléments de preuve et10
le moment où il faut en disposer, et puis les11
autorités qu'il faut demander, est-ce que ces12
politiques-là avaient un impact sur la pratique à13
suivre pour les notes de suicide?14
R. Possiblement. C'est un15
document qui a été ramassé dans le cours d'une16
enquête, alors, la note existe. Je n'ai pas17
souvenir qu'on a eu ce genre de situation-là dans18
le passé ou en tout cas, je n'ai pas été mis au19
courant qu'on avait ce genre de situation dans le20
passé.21
Alors, oui, le document a été22
remis. Est-ce qu'il était remis à la famille en23
même temps ou à la succession? Je ne pourrais pas24
vous dire.25
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Q. Puis est-ce qu'il y avait une1
pratique générale avant que ça, ça se passe de2
conserver des notes de suicide pour plus qu'une3
année?4
R. Je ne peux pas répondre à5
cette question-là.6
Q. Je vous demanderais de7
prendre l'onglet 114 de votre livre. Alors, on a8
une assez longue chaîne de courriels ici. Si vous9
pouviez prendre la page 37. Alors, au bas de la10
page, on a un courriel du Colonel Hammond au Major11
Dandurand qui était le commandant du détachement12
qui dit:13
"Sir, a long trail of e-mails14
that starts with a note from15
family of Corporal Ingridge16
who died 14 months ago saying17
that they just received a18
copy of the suicide note from19
the President of the BOI20
which is not quite complete21
and they want the original22
with the NIS. The family note23
that our actions were cruel,24
callous and disrespectful.25
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PAO is preparing renewed1
MRLs."2
Et là, c'est adressé au Major3
Dandurand:4
"Dan, can we not release the5
original ASAP at this point?"6
Si on regarde juste en haut sur la7
même page, c'est la réponse du Major Dandurand qui8
dit:9
"I just got authority from10
Lieutenant Colonel Bell this11
afternoon. Will be taking12
action Monday. It is13
worthwhile to note this14
letter is held as evidence15
and it is not routine for us16
to divulge or release17
evidence in a case and18
evidence is held for several19
years."20
Est-ce que la description qui est21
faite par le Major Dandurand décrit adéquatement22
les politiques qui étaient en place à ce moment-là?23
R. Ça décrit adéquatement les24
politiques pour les évidences. Ça ne décrit pas25
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correctement les politiques pour les notes de1
suicide. Je ne pense pas que la politique2
s'applique. Si la note de suicide, dans le cadre de3
notre enquête, devient une évidence pour un4
dossier, oui, ça, ça décrit effectivement qu'est-ce5
qu'il faut faire. Mais si la note de suicide, on a6
déterminé qu'il n'y a pas d'infraction criminelle,7
alors, ça ne décrit pas exactement la procédure à8
suivre.9
C'est pour ça que je vous ai dit10
qu'il n'y a pas de recette claire, c'est quoi la11
lettre de suicide dans la tête de l'enquêteur au12
moment où il fait son dossier, c'est quoi la13
nécessité d'avoir cette lettre-là. Si, pour son14
enquête, elle est nécessaire, oui, ça, ça décrit15
très bien la façon qu'il faut gérer les pièces dans16
le dossier. Si, comme je l'ai mentionné, l'enquête17
a déterminé que c'était un suicide, alors, ce n'est18
plus nécessairement une évidence qu'on va avoir19
besoin en cour pour prouver qu'un acte criminel a20
été commis.21
Q. Donc, si on regarde la22
situation qui s'appliquait avant que ça arrive,23
est-ce que c'est exact de penser que quand une note24
de suicide avait été saisie comme un élément de25
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preuve, le moment pour la retourner, c'était à la1
fin de l'enquête?2
R. Oui, ça pourrait être exact,3
mais la fin de l'enquête pour un dossier de4
suicide, ça peut être relativement court et non 145
mois, dépendemment si on attend le rapport du6
coroner pour confirmer que la cause de la mort est7
bel et bien causée par le membre lui-même, ça peut8
prendre plus de temps que ça. Mais oui, ça pourrait9
être effectivement l'interprétation juste.10
Q. J'essaie juste, si on veut,11
de faire un avant/après entre les politiques12
générales qui s'appliquaient avant et les13
directives qui ont été données par le commandant en14
juin 2009 quand cette situation-là a été15
découverte.16
R. Oui.17
Q. Puis vous nous avez parlé des18
discussions que vous avez eues à ce sujet-là. En19
vertu de ce qui a été ordonné par le commandant20
après la découverte des événements, à quel moment21
a-t-il été indiqué de donner de telles notes de22
suicide à la famille dans l'avenir? Est-ce qu'il y23
eu une détermination par le commandant, une24
instruction donnée dans l'avenir, à quel moment ça25
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doit être fait?1
R. Encore une fois, c'est cas2
par cas, dépendemment pourquoi on a besoin de la3
note. Si on n'a pas besoin de la note pour4
déterminer que c'était un suicide – c'est pas5
juste, là, mais si on n'a pas besoin de la note6
pour déterminer qu'il y a eu une action criminelle7
et puis la note est claire, que le dossier, c'est8
clair que c'est un suicide, alors, le plus tôt9
possible c'était ma compréhension de l'intention du10
commandant, mais le plus tôt possible dépend encore11
une fois combien de temps ça nous prend pour12
déterminer que la note n'est plus nécessaire dans13
le dossier. Mais si on avait un dossier et que14
notre conclusion était que c'était un suicide et15
puis qu'il n'y avait pas d'infraction criminelle,16
alors, le plus tôt possible, on redonnait la note à17
la famille. Le plus tôt possible aussi, on avisait18
la famille qu'il y avait une note qui existait et19
puis le plus tôt possible, on engageait l'officier20
désigné pour assister la famille que la note21
existait et qu'on allait prendre des arrangements22
une fois qu'on avait déterminé à qui allait cette23
note-là. Puis même maintenant, on essaie d'aviser24
l'officier désigné, mais passer par la succession,25
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à qui appartient cette note-là, ça va être à la1
succession qui va décider.2
Q. Puis est-ce que le plus tôt3
possible, donc, ça veut dire du moment qu'il y a la4
possibilité d'une activité criminelle a été écartée5
par l'enquête?6
R. C'est ma compréhension que7
c'est ce que ça voulait dire. Mais le plus tôt8
possible, combien de temps ça nous prend pour faire9
cette détermination-là, encore là, c'est du cas par10
cas.11
Q. Qui devait faire cette12
détermination-là?13
R. Bien, c'est l'enquêteur avec14
ses superviseurs et tout ça. C'est l'enquêteur qui15
fait cette détermination-là. Quand qu'il détermine16
qu'il n'y a pas d'action criminelle dans le17
dossier, no foul play, c'est lui qui va déterminer18
c'est quand qu'est le plus tôt possible.19
Q. Êtes-vous capable de nous20
expliquer la différence entre, si on veut, cette21
directive-là et puis la situation qui s'appliquait22
avant? Est-ce que avant, c'était possible en vertu23
des politiques applicables de donner la note le24
plus tôt possible du moment que la possibilité25
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d'activité criminelle avait été écartée?1
R. Oui, c'était possible. Je ne2
vois rien dans les politiques qui nous empêchait de3
le faire. Mais encore là, ça va être la4
détermination de l'enquêteur, s'il suit à la lettre5
strictement ce que les politiques disent et puis il6
dit que cette note-là, c'est de l'évidence et puis7
qu'on a une directive qui dit comment on peut8
donner les pièces d'évidence.9
Mais il n'y a rien dans les10
politiques qui dit que si tu as déterminé que c'est11
un dossier de suicide et puis tu n'en as plus12
besoin que tu dois retenir cette note-là, non. Tu13
la retournes à la famille le plus tôt possible.14
C'était ma compréhension aussi des politiques qu'on15
avait avant. Mais encore là, c'est l'enquêteur qui16
doit faire cette détermination-là. Quand est-ce17
qu'il détermine qu'il n'y a pas d'activité18
criinelle et puis que la note n'est plus nécessaire19
à son dossier et donner l'information n'aura pas20
d'impact sur son dossier, c'est l'enquêter qui doit21
faire cette détermination-là.22
Q. Donc, selon vous, c'est quoi23
la différence entre le avant/après? Est-ce que les24
politiques ont changé?25
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R. Le 004 n'a pas encore changé1
et puis ce n'est pas au Service national des2
enquêtes de changer cette politique-là. C'est une3
politique nationale. On peut émettre des4
recommandations en disant qu'il y a un problème5
avec ces politiques-là.6
Les politiques au niveau du SNE,7
les façons de faire, oui, il y a une leçon qui a8
été apprise au Service national des enquêtes à9
savoir qu'on a commis cette erreur-là et que ça a10
eu les conséquences qu'on connaît. Enfin, j'espère11
qu'on a mis en place et on a essayé de passer cette12
leçon-là à tous les gens qui sont au Service13
national des enquêtes en disant qu'il ne faut pas14
que ça se reproduise.15
Alors, oui, avant, cette16
expérience-là n'avait pas été vécue au niveau du17
Service national des enquêtes. Maintenant, elle est18
vécue et tous les gens qui passent au Service19
national des enquêtes, on discute de cette20
situation-là. Pas la publicité, mais la couverture21
médiatique que la Commission a, la note de suicide,22
on en parle encore régulièrement dans les journaux.23
Alors, oui, cet aspect-là a été appris et puis il y24
a plein de gens pour nous rappeler qu'il ne faut25
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pas que ça se reproduise.1
Q. J'aimerais clarifier votre2
compréhension sur la question de savoir dans le3
fond, il y a trois choses qui peuvent se passer4
avec la note de suicide. Un, c'est d'aviser la5
famille de son existence sans nécessairement la6
donner.7
R. Oui.8
Q. Une autre c'est de donner une9
copie. Et une autre, c'est de donner l'original. En10
vertu des directives suite à ce dossier-là, est-ce11
que pour ces trois étapes-là, il fallait attendre12
d'avoir écarté la possibilité d'une activité13
criminelle?14
R. Je crois que c'est essentiel15
d'écarter la possibilité d'activité criminelle.16
Alors, si tu ne l'écartes pas et puis tu donnes la17
note, et puis tu n'as peut-être plus le dossier,18
c'est une étape essentielle. Tant qu'on n'a pas19
déterminé qu'il n'y a pas d'activité criminelle, le20
dossier, il faut protéger l'intégrité de l'enquête21
criminelle qui est en cours ou l'enquête de police22
qui est en cours. Si on détermine que maintenant,23
c'est une enquête criminelle, alors, oui, cette24
information-là va peut-être ne pas être divulguée à25
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la famille pour les raisons du dossier en question1
qu'on parle.2
Q. Donc, même pour aviser la3
famille de l'existence d'une note, votre4
compréhension de la procédure, c'est qu'il faut5
attendre d'avoir écarté la possibilité d'une6
activité criminelle.7
R. Oui, parce que, et on parle8
de façon hypothétique, si un membre de la famille9
pouvait être soupçonné d'avoir causé la mort de cet10
individu-là, est-ce que tu lui dis qu'il y a une11
note de suicide? Je ne sais pas quel impact que ça12
va avoir sur le dossier. Alors, oui, il faut13
essentiellement déterminer qu'il n'y a pas d'action14
criminelle dans ce dossier-là. Ensuite, c'est15
approprié, (1) de l'informer, possiblement donner16
une copie, ou les trois choses que vous avez17
mentionnées peuvent arriver tout en même temps ou18
pas longtemps après.19
Q. Puis est-ce qu'il y a, selon20
les procédures applicables, un moment approprié,21
par exemple, pour donner une copie qui est22
différent du moment pour donner l'original?23
R. Encore une fois, ça dépend de24
la circonstance. Ça va dépendre du jugement de25
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l'enquêteur. Peut-être que la copie n'est pas1
nécessaire. Peut-être que l'original va être donné2
en même temps. Ou peut-être c'est simplement les3
informer que la lettre a été envoyée au comité4
d'ajustement et puis ça va être envoyé à la5
succession.6
Q. Ensuite, une question qui7
s'est posée ou qui se serait posée dans ce8
dossier-ci, c'est la question des notes de suicide9
qui contiennent des directives par rapport aux10
funérailles. En vertu des procédures ou des11
directives qui ont été données après les12
événements, est-ce qu'il y avait d'inclus une13
mention ou une instruction que dans les cas où il y14
a des instructions funéraires qui sont incluses15
dans la note, de remettre une copie avant les16
funérailles?17
R. Encore là, ça dépend des cas.18
Ça dépend des circonstances. Si on soupçonne qu'il19
y a peut-être une activité criminelle dans ce20
dossier-là, peut-être que cette information, il y a21
peut-être un besoin de ne pas le savoir, si la22
lettre a été écrite par la personne qui aurait23
commis le crime et puis il veut que le corps soit24
insinéré le plus vite possible pour pas qu'on25
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puisse trouver des choses.1
Alors, je veux dire c'est2
impossible de dire s'il y a des instructions3
funéraires, on va le donner à la famille. S'il n'y4
en pas, on ne le donnera pas ou on va la donner. Ça5
dépend des circonstances. Encore là, je reviens au6
fait qu'il faut déterminer s'il y a eu foul play,7
s'il y a eu des activités criminelles. Puis un coup8
que ça a été déterminé et on sait qu'il n'y en a9
pas, bien là, on évalue l'approche appropriée pour10
informer la famille. Mais tant que c'est un dossier11
qui est sous enquête, qu'on ne connaît pas la cause12
de la mort, il faut travailler à déterminer c'est13
quoi la cause de la mort. Il faut déterminer à14
travailler est-ce qu'il y a des activités15
criminelles et il faut protéger l'information n'est16
pas le bon mot, mais il faut protéger l'intégrité17
de l'enquête pour s'assurer qu'on soit capable de18
faire notre travail et puis que l'information qu'on19
obtient soit la bonne. Je ne pense pas qu'on fait20
justice à la famille si on saute des étapes trop21
vite, on donne des informations et puis après ça,22
on s'aperçoit, oh, finalement, c'est peut-être un23
crime qui a été commis, mais on a donné de24
l'information qui ne nous permet plus de résoudre25
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le dossier.1
Alors, il faut faire la balance2
entre la situation à laquelle on fait face et la3
situation qui va exister suite à notre4
détermination, est-ce qu'il y a un dossier criminel5
ou on n'a pas de dossier criminel.6
Q. Je comprends d'après ce que7
vous me dites que c'est très dépendant des8
circonstances. Donc, vous n'allez peut-être pas9
être capable de me donner une réponse à ma10
prochaine question, mais je vais quand même vous la11
poser.12
Dans les dossiers subséquents13
qu'il y a eus pendant votre temps comment14
commandant adjoint, est-ce que vous êtes capable de15
nous donner comme un estimé général après ces16
événements-là environ combien de temps après le17
décès la note est donnée par le Service national18
des enquêtes? Est-ce qu'on parle de jours, de19
semaines, de mois?20
R. Je ne suis pas capable de21
répondre à cette question-là.22
Q. Donc, ça varie23
significativement d'un cas à l'autre.24
R. Oui. Puis je ne me suis25
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jamais attardé non plus à vérifier qu'on prenne1
deux semaines, trois semaines, un mois. Non, je2
n'ai pas cette information-là. Ce n'était pas3
quelque chose qui faisait partie de l'équation de4
la décision de remettre la note de suicide. Ce qui5
était clair, c'est qu'il fallait qu'on soit6
conscient qu'il y a une note de suicide et puis7
éventuellement, il faut informer la famille si on8
ne fait pas face à un dossier criminel. Ça, c'est9
clair, c'était acquis qu'il fallait faire cet10
exercice-là. Quand est-ce qu'on le faisait,11
dépendemment des circonstances, mais on ne peut pas12
donner une directive en disant, 24 heures après13
qu'on ait découvert la note de suicide, vous allez14
la donner parce que les circonstances ne sont15
peut-être pas les mêmes dans chaque dossier. Alors,16
je ne pense pas que c'était approprié de faire ce17
genre de directive pour un dossier d'enquête. Ça18
limite le travail de l'enquêteur puis ça met des19
barrières au travail de l'enquêteur, et puis on20
peut nuire au dossier d'enquête en faisant ce genre21
de directive trop restrainte.22
Q. Maintenant l'autre question23
difficile que vous nous avez mentionnée, qui a été24
discutée, la question de savoir à qui il faut25
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donner la note. On a plusieurs candidats. Ça peut1
être les personnes à qui c'est adressé, ça peut2
être l'exécuteur testamentaire, la famille. Est-ce3
que vous avez fait une certaine détermination au4
niveau du Service national des enquêtes suite aux5
événements qui sont arrivés quant à savoir à qui6
donner les notes de suicide?7
M. PRÉFONTAINRE: Pardon,8
voulez-vous dire l'original ou une copie?9
ME COUTLEE:10
Q. Bien, vous pourriez nous dire11
pour les deux.12
R. Je pense que notre IPO qui13
est écrit n'est pas clair puis on n'en parle pas14
vraiment. Mais on a eu des discussions. Je pense15
qu'ils sont en train de revérifier cet aspect-là,16
parce que c'est un aspect qu'il faut clarifier.17
Mais je pense, mon point de vue,18
après toutes les expériences, je pense que ce n'est19
pas à la succession qu'il faut donner ça. C'est la20
succession qui va gérer toutes ces choses-là. Si21
c'est à laisser à quelqu'un, cette décision-là je22
pense, ça va... Mais ce n'est pas clair dans notre23
(inaudible). Puis je pense que la façon que c'est24
écrit, il n'y a pas de mention là-dedans là.25
114
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Q. Puis je comprends que ce1
n'est pas clair dans la politique écrite. Donc je2
vous demande plutôt au niveau soit des directives3
verbales ou de la pratique qui est en cours. Est-ce4
que je comprends, quand vous me dites que c'est la5
succession, est-ce que ça c'est pour l'original ou6
c'est également pour la copie?7
R. Ce serait pour l'originale.8
La copie, dépendamment, des fois c'est la même9
personne qui est l'exécuteur testamentaire. La10
lettre est adressée à cette personne-là, alors ça11
répond à cette question.12
Q. Puis qui est en charge de13
faire cette détermination-là? Dans les cas où la14
question peut se poser là, à savoir à qui on15
devrait donner une copie?16
R. Bien, le dossier va être17
fait, géré au niveau du détachement. L'enquêteur,18
son superviseur, le commandant du détachement vont19
être en mesure de faire cette détermination-là. Si20
jamais il y a des questions qui se posent, ils21
peuvent appeler, ils peuvent consulter avec le QG.22
On peut consulter les gens, on peut consulter23
quelqu'un pour nous dire à qui qu'on devrait donner24
ça si on ne le sait pas ou si ce n'est pas clair.25
115
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Q. Puis est-ce que la personne1
nommée sur le, je ne connais pas le terme en2
français là, le personal emergency notification3
form, est-ce que ça, ça a un impact dans la4
détermination de à qui donner la note de suicide?5
R. Je ne crois pas que ça a un6
impact. Parce que ce formulaire-là, ma7
compréhension de ce formulaire-là, c'est seulement8
un formulaire que le militaire a rempli puis ça9
écrit qui qu'il veut qui soit informé si quelque10
chose de grave lui arrive. Que ce soit un accident11
grave ou un décès. C'est simplement qui qu'on doit12
aviser. Ce document-là n'a pas une valeur légale,13
dans le sens que ça ne donne pas, ce n'est pas...14
La personne qui est nommée sur cette formule-là15
n'est pas nécessairement la personne qui va gérer16
la succession de cet individu-là. Alors la personne17
qui est nommée sur ce document-là est informée que18
quelque chose s'est produit avec le militaire,19
c'est le but du document comme tel. Ça n'a pas de20
valeur juridique.21
Q. Il y avait une mention dans22
le document qu'on regardait tantôt à propos de la23
conférence du mois de juin, du besoin d'avoir plus24
de formation sur la façon d'interagir avec les25
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familles. Vous souvenez-vous s'il y a une formation1
qui a été mise en place à ce sujet-là?2
R. On a discuté de l'IPO au3
niveau du Service national des enquêtes, on a4
discuté de la façon de faire les briefings avec la5
famille. Le capitaine Black a suivi aussi une6
formation avec le Centre canadien de la police, un7
cours par correspondance là. J'ai oublié, je pense8
que c'est CK... J'ai oublié l'acronyme.9
Q. Je ne peux pas vous aider10
pour ça.11
R. Mais là il y a un cours qui12
est offert par correspondance. Le capitaine Black13
s'est inscrit à ce cours-là puis il a suivi la14
formation pour écrire l'IPO avec le briefing de la15
famille. C'est un cours de, je ne me souviens plus16
combien de temps, mais c'est un cours que le17
capitaine Black a pris puis il a écrit que la18
formation qu'il a reçue, il a écrit l'annexe pour19
le briefing avec la famille.20
Q. Et est-ce que vous savez si,21
mis à part ça, il y a une formation qui a été mise22
en place là, tout simplement pour les enquêteurs ou23
les membres? Soit au niveau formation continue ou24
dans la formation initiale pour vos membres?25
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R. Bien à part que discuter de1
l'IPO, puis de discuter de qui devrait le faire, on2
essaie de faire ces briefings-là par l'adjudant ou3
l'officier qui est commandant du détachement là,4
c'est à ce niveau-là que ça devrait être fait.5
Encore là, ces briefings-là c'est du cas par cas.6
Il y a des familles que tout va bien se dérouler,7
puis il y a d'autres choses qui va avoir des8
situations qu'on ne peut pas prévoir. On a l'IPO9
qui donne les grandes lignes des sujets qu'on veut10
traiter, alors c'est la façon d'informer la11
famille. Je ne pense pas qu'il y a beaucoup de12
formation à avoir, ça se développe avec13
l'expérience.14
Q. Finalement, vous nous avez15
déjà expliqué de la façon dont vous recevez un avis16
à chaque fois qu'une nouvelle enquête est ouverte.17
Donc, à partir du moment où ces événements-là ont18
été découverts, est-ce qu'il y avait une procédure19
spéciale que vous suiviez du moment que vous étiez20
avisé qu'il y avait une enquête concernant une mort21
subite, pour faire un suivi au niveau de la22
divulgation de la note de suicide?23
R. Mais pas nécessairement, non.24
Parce que ça ne veut pas dire que chaque dossier de25
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mort subite qu'il va y avoir une note de suicide.1
Le réflexe du commandant à l'époque, c'était de2
demander s'il y en avait une note de suicide. S'il3
y en avait une, c'est de s'assurer que le plus tôt4
possible, qu'on soit capable de remettre la note à5
qui de droit. Que ce soit la famille ou à la6
succession, dépendamment de la décision qui avait7
été prise. Mais de s'assurer que la note ne reste8
pas dans nos salles sans que la famille soit9
informée, c'était la préoccupation du commandant.10
S'assurer que ça, ça soit fait après qu'on ait11
déterminé que ce n'est pas un dossier criminel12
qu'on ouvrait.13
Q. Mais est-ce le commandant14
faisait ce suivi-là personnellement ou est-ce qu'il15
vous mettait en charge vous, de faire le suivi avec16
les détachements?17
R. Bien je pense qu'il faisait18
un peu des deux. Dépendamment s'il avait une19
discussion avec le commandant du détachement,20
c'était à ce moment-là qu'il posait la question.21
S'il ne pouvait pas le rejoindre, il me posait la22
question. Ça se faisait, peut-être qu'il le faisait23
des deux façons aussi, il voulait vérifier les deux24
réponses. C'est le commandant, de la façon qu'il25
119
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avait besoin d'obtenir l'information, soit par moi1
ou par le commandant du détachement qui était2
concerné.3
Q. Puis quand c'était vous qui4
était en charge de faire le suivi, puis qu'il5
s'avérait qu'il y avait une note de suicide, quelle6
genre de procédure vous suiviez ou quelle genre de7
discussion vous aviez avec les commandants des8
détachements?9
R. Bien, essentiellement le même10
genre de discussion qu'on a eue aujourd'hui en11
disant bon bien, pourquoi on a besoin de la note de12
suicide, c'est quoi le but, qu'est-ce que tu veux13
faire avec cette note-là, est-ce qu'il y a des14
analyses qui doivent être faites avec la note,15
toutes ces choses-là. Puis un coup que toutes les16
réponses étaient répondues, on disait bon bien, la17
prochaine étape, ça va être de remettre la note.18
Alors c'était une discussion là,19
d'enquête. À savoir qu'est-ce qu'on a, qu'est-ce20
qu'on fait, c'est quoi l'information puis où que la21
direction de l'enquête s'en va. Un coup que j'étais22
satisfait que le commandant avait répondu à mes23
questions, puis qu'il le savait, puis qu'il était24
conscient de la note, puis qu'il fallait la25
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remettre, c'était essentiellement ça les1
discussions que je pouvais avoir avec le2
commandant.3
Q. Et juste revenir rapidement4
aux faits dans le dossier en cause ici. À partir du5
moment où il a été confirmé qu'effectivement la6
note n'avait pas été donnée à la famille pour une7
longue période, vous souvenez-vous si vous avez été8
informé de qui avait livré la note, l'originale de9
la note à la famille?10
R. Non, je ne m'en rappelle11
plus.12
Q. Et avez-vous été informé si,13
au moment de livrer la note à la famille ou peu de14
temps après, un membre du Service national des15
enquêtes avait présenté des excuses à la famille?16
R. Oui, je crois que le major17
Dandurand a rencontré la famille puis s'est excusé.18
Les dates exactes, je croyais que c'était au mois19
de juin, mais je ne peux pas... Juin 2009 là, je20
crois que c'était la date là, mais...21
Q. Puis est-ce que vous avez22
souvenir d'où cette information-là vous est venue?23
R. Je pense que j'ai posé la24
question au commandant, au major Dandurand, je lui25
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ai posé la question s'il s'était excusé puis il a1
répondu oui. J'ai fourni cette information-là aussi2
au colonel Grub parce qu'il m'avait posé la3
question là-dessus. Les circonstances exactes4
pourquoi que la question avait été posée, je ne5
m'en souviens plus, mais oui j'ai discuté, j'ai6
posé la question au major Dandurand.7
Q. Puis si on regarde l'onglet8
79 là, je pense que c'est précisément (inaudible).9
R. Oui, ça c'est un des10
courriels qu'une question m'avait été posée,11
j'avais mis fin juin 2009.12
Q. Bien c'est ça. Si on regarde13
juste, si on tourne la page pour prendre l'échange14
de courriels à partir du début là, le Colonel Grub15
écrit:16
"Ms. Fynes received a17
face-to-face personal apology18
from the detachment commander19
major for NIS Western Region. 20
This apology and explanation21
of why the delay happened and22
how the CFNIS would stop23
recurrence was given at the24
time that the original note25
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from Stuart Langridge was1
provided to her." (As read)2
Est-ce que ça, ça venait de3
l'information que vous, vous aviez obtenue du major4
Dandurand?5
MAJOR BOLDUC: Oui. Mais je pense6
aussi qu'il y a des courriels qui existent que le7
major Dandurand dit qu'il a parlé à la famille,8
qu'il s'est excusé. Je l'ai feuilleté dans les9
documents qui m'étaient fournis pour la10
préparation.11
Q. Bien, je ne sais pas. Je ne12
pourrais pas nécessairement vous donner une13
référence précise. Mais certainement, j'avais14
trouvé une référence qui indiquait que vous aviez15
eu des contacts téléphoniques avec Major Dandurand16
au moment où ces questions-là vous étaient posées17
là. Puis vous aviez dit ok, j'ai eu la réponse du18
major Dandurand.19
R. Oui.20
Q. Je ne sais pas si c'est21
familier pour vous?22
R. Oui, il y a celui-là. Puis je23
crois avoir lu aussi un document du major Dandurand24
qui dit, si je me rappelle bien, qui informe le25
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commandant que la rencontre avec la famille a eu1
lieu. Soit le commandant ou l'officier d'affaires2
publiques là. Je l'ai vu le document là, la semaine3
passée en me préparant.4
Q. Ok. Je pense que j'ai idée de5
quoi vous parlez. Puis c'est peut-être quelque6
chose qui a eu lieu un petit peu plus tard. Mais on7
pourra toujours vérifier là à la pause si je trouve8
d'autres choses pour cette péridoe-là.9
On a parlé un peu plus tôt d'une10
évaluation de qualité qui a été ordonnée pour11
l'enquête, puis on a regardé le rapport.12
THE CHAIRPERSON: Yes, I was just13
waiting for you to move into a different topic and14
finding the most appropriate time for a lunch15
break, so...16
MS. COUTLEE: This is a long17
topic, so now is as good as any time or whatever18
time suits you, Mr. Chairman.19
THE CHAIRPERSON: Yes. We'll20
break until 1:30.21
--- Luncheon recess at 12:11 p.m.22
--- Upon resuming at 1:30 p.m.23
MS. COUTLEE:24
Q. Major Bolduc, je veux juste25
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faire un suivi sur un point qu'on avait discuté ce1
matin. Vous nous aviez dit qu'il y avait un2
courriel du Colonel Lander qui résumait3
l'explication concernant ce qui est arrivé avec la4
note de suicide.5
Alors, effectivement, vous aviez6
raison et on a trouvé le document. Alors, si vous7
voulez aller à l'onglet 114 de votre livre et le8
courriel lui-même se trouve à la page 35 de ce9
document-là. Au bas de la page, vous trouvez un10
courriel du Colonel Lander qui indique:11
"This is the information I12
have to this point. The13
incident occurred 15 March14
2008. The MP investigation15
was concluded in July 08. It16
appears that the MP17
investigative team did not18
reveal the existence of the19
note to the family as it, in20
their opinion, would not have21
added anything to the22
information already passed23
during the normal victim24
services provided and they25
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felt it may have even had a1
negative effect."2
Il continue en expliquant3
qu'est-ce qui est arrivé, comment la note a été4
donnée au BOI et la quality assurance review qui a5
été ordonnée. Alors, je me demandais, cette6
explication-là à propos de l'opinion de l'équipe7
des enquêteurs concernant s'ils devaient ou non8
informer la famille de la note, est-ce que c'était9
conforme à l'explication qui avait été reçue par10
vous et par le commandant au quartier général?11
R. Je ne peux pas répondre à la12
question. J'imagine que Colonel Lander a écrit ce13
courriel-là après avoir discuté avec le Colonel14
Sansterre, mais je n'ai pas participé à la15
discussion.16
Q. Et dans les discussions17
auxquelles vous, personnellement, vous avez18
participé, que ce soit avec le commandant ou avec19
le Major Dandurand, est-ce que cette explication-là20
vous avait été fournie à vous?21
R. Je ne me rappelle pas que22
cette explication m'ait été fournie. À ce23
moment-là, je me concentrais plutôt à essayer de24
trouver une façon pour pas que ça se reproduise.25
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Alors, l'explication de pourquoi que c'est arrivé,1
je laissais ça entre le commandant du détachement2
et puis le Colonel Sansterre à gérer. J'essaie plus3
de développer le SOP, m'assurer qu'on ne refasse4
plus ce genre d'erreur-là.5
Alors, la discussion du pourquoi,6
comment c'est arrivé, tout ça, ce n'était pas7
nécessairement ce qui m'avait été donné comme8
tâche, mais plutôt pour éviter que ça se9
reproduise.10
Q. D'accord. On a parlé plus tôt11
de la demande d'évaluation, de quality assurance12
pour le dossier. Alors, je vais vouloir qu'on13
regarde un peu le rapport qui a été produit, mais14
juste avant, ce rapport-là a été produit le 19 juin15
et j'aimerais qu'on regarde ensemble un courriel16
qui a été rédigé la veille de la date du rapport,17
c'est-à-dire le 18 juin. Si vous voulez prendre18
l'onglet 52 dans votre livre.19
Si on regarde le premier courriel20
en haut de la page dans ce document-là, c'est un21
courriel qui est écrit par Major Dandurand au Major22
Poulin qui, si je comprends bien, était l'officier23
de relations publiques CFPM où Major Dandurand24
explique:25
127
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
"We are currently conducting1
a quality assurance check,2
i.e. audit on the file. From3
there, we will be in a much4
better position to speak to5
the shortfalls and areas for6
improvement. Until such time7
end of this week, it is8
premature to speak to whether9
we did anything wrong. In a10
nutshell, the investigator11
and the case management team12
did everything in good faith13
and at no point was the14
family's wellbeing pushed15
aside. As you can appreciate,16
unless a person goes through17
an identical situation, a18
series of assumptions are19
made regarding what is in the20
best interest of the family. 21
Those assumptions are based22
on personal experiences and23
dealing with such matters in24
the past and those involved25
128
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
in this particular case, they1
had many previous2
investigations of suicide in3
their repertoire. We do this4
constantly when dealing with5
estates and returning of6
personal belongings. There7
are personal belongings that8
families of deceased have no9
reason to be given and we10
make those careful decisions11
as and when required. By12
returning those items, they13
only serve to tarnish the14
remaining image a mother,15
spouse, loved one has of16
their deceased family member.17
Mr. Puggliese's persistance18
in asking about disciplinary19
measures needs to be curbed20
because it would be21
completely inappropriate for22
any actions to be taken23
against anyone in this case.24
Believe me, if there was an25
129
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
appropriate disciplinary1
action to be recommended and2
taken, I would be the first3
to say so."4
Alors, je comprends que ce5
courriel-là n'avait pas été transmis à votre6
attention et je me demandais si à ce moment-là,7
dans les jours précédant le rapport d'assurance de8
qualité, si vous avez été impliqué dans des9
discussions quelconque avec le major Dandurand ou10
avec votre commandant concernant la question de11
savoir si c'était approprié de considérer des12
mesures disciplinaires.13
R. Non, je ne me rappelle pas14
d'avoir eu ce genre de discussion.15
Q. Ensuite, si on regarde16
l'onglet 116 de votre livre de documents, il s'agit17
du rapport d'assurance de qualité, si je peux me18
permettre la traduction. Premièrement, quand un19
rapport comme ça est produit, pouvez-vous nous20
donner l'explication du processus? Qui est en21
charge de mettre en application les recommandations22
qui se trouvent dans le rapport?23
R. Dans ce cas-là, c'est le24
détachement comme tel. C'est le détachement qui a25
130
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
fait -- en fait, il y a deux parties. Il y a le1
détachement comme tel qui doit absorber les leçons,2
les recommandations qui ont été faites, mais aussi,3
on a partagé les leçons qui avaient été apprises,4
les problèmes qui avaient été identifiés avec les5
autres détachements afin qu'une situation semblable6
ne se reproduise pas à Halifax ou à Québec, ou quoi7
que ce soit.8
Alors, c'est partagé parmi les9
commandants, le leadership de l'unité à savoir,10
voici ce que ce rapport nous a donné, voici les11
problèmes qui ont été identifiés et puis c'est12
comme ça que c'est partagé afin de ne pas faire ce13
travail-là pour rien et qu'on apprenne des erreurs14
qui ont été commises ou des problèmes, difficultés15
qu'on a rencontrés dans tel ou tel dossier.16
Q. Alors, si je comprends bien,17
le détachement comme tel est responsable de mettre18
en application les recommandations au niveau du19
détachement, mais il y a également un autre aspect20
pour mettre en application les recommandations dans21
les autres détachements. Est-ce que ce deuxième22
aspect, de mettre en application les23
recommandations au travers de l'ensemble du Service24
national des enquêtes, est-ce que ça, c'était25
131
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
coordonné par le quartier général?1
R. Oui, puis non. Dans ce2
cas-là, je ne me rappelle pas autre que de passer3
l'information pour s'assurer que l'épisode de la4
note de suicide ne se reproduise pas. Il y a5
d'autres recommandations concernant le retour des6
exhibits, tout ça. Je ne me rappelle pas que ça7
avait été d'autres détachements qui avaient eu ce8
genre de problème-là.9
Alors, si au niveau du quartier10
général, on découvre que c'est un problème un peu11
systémique à l'intérieur de l'unité, on va12
s'assurer que c'est passé et puis ça peut être fait13
de plusieurs formes. On peut s'apercevoir que c'est14
notre IPO qui contient de l'information erronée ou15
qui ne donne pas des informations claires. Alors,16
on va réécrire, on va faire une modification à17
l'IPO. On va s'assurer que les instructions sont18
correctes ou ça va être par courriel en disant,19
voici qu'est-ce qu'il faut faire dorénavant, des20
choses comme ça. Alors, il y a plusieurs façons de21
s'assurer que l'information est passée au sein de22
l'unité.23
Dans ce cas-là, on n'avait pas24
d'IPO sur comment l'unité voulait qu'on gère les25
132
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
dossiers de mort subite, alors, il y a un IPO qui a1
été traité, la même chose pour le briefing avec les2
familles. Alors, c'est des façons qu'on a essayé de3
mettre en place pour corriger la situation.4
Q. Est-ce que le rapport comme5
tel a été transmis aux autres détachements?6
R. Ça, je ne m'en souviens plus.7
Je ne pourrais pas vous dire.8
Q. Quand vous dites de9
communiquer l'information par rapport aux notes de10
suicide, est-ce que vous avez souvenir, vous,11
personnellement, d'avoir été impliqué, après avoir12
reçu ce rapport-là, à communiquer cette13
information-là aux détachements ou est-ce que c'est14
quelque chose qui a été fait par le commandant?15
R. Bien, ça été fait un peu par16
les deux. Je me souviens quand qu'on avait d'autres17
dossiers de mort subite, si on avait des notes de18
suicide, d'avoir communiqué, d'en avoir discuté19
avec les commandants de détachements qui étaient20
responsables de telle ou telle enquête.21
Q. Je comprends que ce rapport22
d'assurance de qualité a été demandé spécifiquement23
par le commandant à la suite des événements24
entourant la note de suicide.25
133
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
R. Oui.1
Q. Est-ce que c'est fréquent que2
le commandant va demander ou va ordonner un examen3
d'assurance de qualité sur un dossier précis?4
R. Non, ce n'est pas fréquent,5
mais on a quand même un IPO qui décrit que de façon6
systématique, les adjudants-maîtres des7
détachements vont fournir un rapport puis ils vont8
faire l'évaluation des dossiers, vérifier les9
dossiers. Alors, on a un IPO, une instruction10
permanente qui nous demande ça. Si je me rappelle11
bien, c'est trois dossiers par année qui doivent12
être vérifiés par le commandant puis qu'il y ait un13
rapport qui ait été fait.14
Q. Cet examen d'assurance de15
qualité, c'était comme un peu séparé des trois16
dossiers qu'on fait par année. Est-ce que je17
comprends ça clairement?18
R. Oui, oui.19
Q. D'accord. Si on regarde aux20
pages 4 et 5, il y a des commentaires concernant la21
note de suicide. C'est le paragraphe (f) qui est à22
la page 4. On dit:23
"Detailed in Master Corporal24
Ritco's OF2 textbox at25
134
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
paragraph 61, he articulates1
that at 17 hours 9 April2
2008, Mr. Caufield, Medical3
Examiner, returned call, no4
need to bring Idents in as 105
of the 11 tests have been6
conducted. There appears to7
be no evidence to support8
foul play, therefore, at this9
time, it will be classified10
as suicide. It is at this11
point consideration by the12
investigators in consult with13
the case manager be given to14
the fact of meeting with the15
family and providing them16
with the salient points of17
the investigation to date and18
would have presented an19
opportune time to have the20
family members review the21
suicide note to verify the22
authenticity of the23
handwriting and possibly give24
them a copy at that time if25
135
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
the decision was made not to1
move forward with any2
briefings to the family until3
such time as they receive the4
official report from the5
Medical Examiner. The6
certificate of the Medical7
Examiner was received 15 May8
2008 which provided9
definitive conclusion10
concerning the manner of11
death: suicide."12
Alors, est-ce que ça, ça13
représente le moment ou un commentaire sur le14
moment approprié en vertu des directives données15
par le commandant à la suite de ces événements-là16
pour donner les notes de suicide?17
R. Je crois qu'il faudrait18
demander à l'adjudant Ross qu'est-ce qu'il voulait19
représenter, mais pour moi, c'est un adjudant qui20
fait une évaluation de la qualité d'un rapport et21
puis lui, il donne son opinion en disant voici ce22
que j'ai vu dans le dossier. Et puis à ce23
moment-là, c'est le moment où on aurait dû le faire24
et puis on ne l'a pas fait.25
136
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Alors, quand je vous parlais1
tantôt qu'il n'y avait pas de directive de ne pas2
la donner, l'adjudant a juste lu les circonstances3
du dossier et puis il a dit, à ce moment-là, ça4
aurait été le bon moment de le faire, mais il5
faudrait quand même poser la question à l'adjudant6
Ross pour qu'il vous explique le fond de sa pensée.7
Mais moi, c'est comme ça que je l'ai interprété8
quand j'ai lu le rapport de l'adjudant Ross.9
Q. Absolument, puis je suis10
intéressée, surtout puisque c'est vous qui êtes11
ici, par votre compréhension. Est-ce que c'est12
votre compréhension que selon les politiques qui13
s'appliquaient avant, la note de suicide aurait dû14
être divulguée au moment où la confirmation a été15
reçue par le Medical Examiner comme quoi que ça16
allait être un suicide?17
R. Non puisqu'on n'avait pas de18
politique concernant les notes de suicide, mais19
c'est mon interprétation, la bonne façon que ça20
aurait dû être fait, c'est de cette façon-là. Il21
n'y avait pas de raison de ne pas la donner à la22
famille à ce moment-là quand on avait déterminé que23
c'était un suicide.24
Q. Quant aux nouvelles25
137
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
directives qui ont été émises par le commandant à1
la suite de ces événements-là, est-ce que c'est2
votre compréhension que ça aurait été conforme à3
ces nouvelles directives-là de donner la note de4
suicide au moment où confirmation est reçue par le5
coroner que ça va être un suicide?6
R. Ça aurait été certainement7
une bonne façon de le faire à ce moment-là.8
Q. On parle des dates ici dans9
le dossier. La première date qui est suggérée par10
l'adjudant Ross qui a écrit le rapport, c'est je11
pense le 9 avril. On sait que les funérailles aussi12
avaient eu lieu le 26 mars et que la note contenait13
certaines instructions concernant les funérailles.14
Est-ce que ça, au niveau des politiques et de la15
procédure à suivre, ça change quelque chose, le16
fait qu'il y ait eu une instruction sur les17
funérailles et que la date qui est suggérée est18
après les funérailles?19
R. Je reviens à ce que j'ai20
mentionné plus tôt ce matin. On ne peut pas21
remettre la note de suicide tant qu'on ne sait pas22
qu'il n'y a pas d'activité criminelle. Alors, que23
ça soit pré- ou avant les funérailles, on ne peut24
se mettre une date butoire, dire il faut absolument25
138
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
que la note soit finie parce qu'il y a peut-être1
des éléments qu'on ne contrôle pas puis qu'on2
n'aura pas les réponses.3
Alors, il ne faut pas perdre de4
vue que l'objectif principal de faire une enquête5
sur les morts subites, c'est de déterminer c'est6
quoi la cause, est-ce qu'il y a des actes7
criminels. Ça, c'est ce qui prime dans l'objectif.8
Puis je ne veux pas dire qu'on n'a pas de9
sentiments envers ce que la famille ressent, mais10
notre objectif c'est vraiment de trouver est-ce11
qu'il y a un crime qui a été commis, si oui, bien,12
il faut l'enquêter le crime. Mais si c'est un13
suicide, puis on détermine après les funérailles14
que c'était un suicide, c'est malheureux, mais je15
pense que l'objectif de la police, c'est vraiment16
de faire ce travail-là.17
On ne contrôle pas quand est-ce18
que la détermination va être faite. Idéalement, ce19
serait le plus tôt possible, mais là, c'était après20
les funérailles. C'est malheureux. Est-ce qu'il y a21
d'autres façons de le faire? Possiblement. Quand on22
regarde toutes les circonstances des dossiers, mais23
l'objectif principal, c'est vraiment de déterminer24
qu'il n'y a pas eu un crime qui a été commis.25
139
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Q. Si vous voulez regarder les1
recommandations aux pages 6 et 7 du rapport, on2
voit trois recommandations, (a), (b), (c). Je suis3
intéressée par le (c) qui concerne la note de4
suicide. Donc:5
"That (inaudible) an informed6
decision is made when to7
effectively engage the family8
to advise them of the status9
of the investigation and to10
divulge to them as was in11
this instance, that a suicide12
letter existed, when to allow13
them to view that note and14
when it is appropriate to15
release the original to the16
family."17
Je pense que si on regarde la18
première phrase qui précède les trois lettres,19
donc, the problem therein lies with the issues of,20
et ça, c'était un des issues qui étaient21
identifiés. On dit:22
"It is recommended that the23
case manager of a suicide24
file remain focussed on the25
140
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
what of the investigation and1
at the very most, touch on2
the why. Additionally, it is3
incumbent upon the case4
manager to ensure that the5
focus remain within the CFNIS6
mandate rather than assuming7
in some instances that of the8
BOI mandate."9
Alors, est-ce que ces10
recommandations-là -- mais je ne suis pas certaine,11
en fait, si c'est approprié de caractériser ça12
comme des recommandations ou comme une13
identification des problèmes, peut-être en tant14
qu'une des personnes qui a reçu le rapport, je vous15
pose la question, est-ce que vous considérez que16
ça, c'était des recommandations pour prendre une17
action pour changer quelque chose?18
R. C'est un peu les deux.19
Q. Dans la mesure où c'était des20
recommandations, est-ce que vous considérez21
qu'elles ont été mises en vigueur?22
R. Oui, je considère que les23
discussions qu'on a eues avec le commandant, les24
discussions que le commandant a eues avec ses25
141
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
commandants de détachements aussi, avec la mise en1
place de l'IPO sur le suicide, avec la mise en2
place du briefing avec la famille, l'expérience, la3
leçon qu'on a apprise avec tout ça, oui, je pense4
que c'est en ligne avec ce qu'on a discuté et puis5
l'approche qu'on devait prendre avec ce genre de6
dossier, puis ne pas perdre le pourquoi qu'on fait7
une enquête, le focus, et puis quand est-ce qu'est8
le bon moment approprié de la remettre, si une note9
existe, à la famille. Je pense que ça rentre en10
compte de ce qu'on a discuté ce matin avec11
l'intention du commandant qui voulait qu'on ait des12
instructions qui touchent à ça et puis les13
considérations qu'on doit prendre avant de prendre14
une décision dans un dossier.15
Q. J'attire votre attention sur16
la page 6, sous le titre, Action taken to rectify17
procedural problems discovered, au début du18
deuxième paragraphe, ça dit:19
"In addition to the20
foregoing, a full debrief of21
the subject QA (QA being22
quality assurance), shall be23
incorporated in a24
professional development day25
142
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
for all investigators and1
case manager."2
Ma question est de savoir si3
l'incorporation de ce rapport-là dans un4
professional development day, est-ce que c'était5
seulement dans la région, dans le détachement6
concerné ou est-ce que c'était pour l'ensemble du7
Service national des enquêtes?8
R. Un peu des deux. Je ne me9
souviens pas qu'on ait fait une journée de10
développement professionnel spécifique à ça. On en11
a certainement discuté à travers les conférences,12
les appels-conférences, les conférences qu'on a13
eues avec les commandants. On en a discuté quand on14
a développé le SOP sur l'enquête de la mort subite15
et la famille. Alors, je crois que tout ça faisait16
partie de ce qu'on essayait de faire pour qu'on17
s'assure que la leçon avait été bien apprise et18
puis que les gens comprenaient ce qui était en jeu19
avec ce genre de dossier-là.20
Q. Justement en parlant de21
l'élaboration des politiques, dans le même22
paragraphe, la dernière phrase nous dit :23
"CFNIS Western Region is24
anxiously awaiting the25
143
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
proposed new victim services1
annex currently being2
drafted."3
Alors, je comprends que ça, ça4
fait référence à ce dont vous nous avez parlé,5
j'oublie encore le mot français pour SOP.6
M. PRÉFONTAINE: IPO.7
MAJOR BOLDUC: IPO.8
Me COUTLEE:9
Q. L'instruction permanente,10
alors, ça ça fait référence à l'instruction11
permanente qui était sous rédaction?12
R. Oui.13
Q. D,accord. Si vous voulez14
regarder l'onglet 152 de votre livre. Ici, c'est15
des minutes d'un appel-conférence. Donc, il s'agit16
d'un des appels-conférences qu'on avait discuté un17
peu plus tôt ce matin, le processus pour les appels18
qu'on essaie de faire à chaque mois.19
R. Oui.20
Q. Si vous regardez au point21
(2):22
"Victim's assistance23
discussed: CO gave brief on24
current cases. CO stated that25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
this will remain an issue of1
importance moving forward. OC2
Atlantic Region gave brief on3
his work on SOP and stated4
first draft of SOP should be5
ready within next two weeks."6
Puis à ce moment-là, on est au7
mois d'août 2009.8
R. Oui.9
Q. Alors, à ce moment-là, il10
s'agissait de préparer une première ébauche de la11
politique dont vous nous avez parlé, c'est ça?12
R. Oui. L'annexe puis le SOP13
aussi sur les enquêtes de mort subite, oui.14
Q. La première version qu'on a15
de ce SOP est datée octobre 2010. Donc, un peu plus16
d'une année après cet échange-là où on devait avoir17
une première ébauche deux semaines plus tard au18
mois d'août 2009. Pouvez-vous nous expliquer19
pourquoi ça a pris tellement de temps avant de20
finaliser la rédaction de la politique?21
R. La copie d'octobre 2010,22
c'est la copie finale qui a été approuvée. Alors,23
ça a pris quasiment un an à finaliser tout ça. Je24
ne me rappelle pas pourquoi que ça a pris tant de25
145
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
temps que ça. Il y a eu plusieurs d'ébauches de1
faites. Il y a des discussions qui ont été faites.2
Je crois aussi que Lieutenant Black a eu à faire3
une rencontre avec une famille. Il a faite la4
rencontre avec la famille. Après qu'il soit revenu,5
il a fait une espèce de debriefing au commandant,6
il a dit telle ou telle approche, je pense que ce7
n'est pas la meilleure approche, on va corriger le8
tir. Alors, ça a pris un certain temps avant d'être9
en mesure où on pensait que l'IPO était correct10
pour qu'on le publie et qu'on dise que c'est la11
version finale de cette copie-là.12
Je voulais dire aussi, en octobre,13
il y avait une série d'IPO que j'avais mis en14
place. On était en train de réviser les IPO de15
2008. Alors, il y avait une série d'IPO qui était16
en révision et puis il y a une série qui a été17
adoptée, puis je ne me souviens pas, il faudrait18
regarder le livre de 2010, la date qui est marquée.19
Ça coordonne peut-être avec toute la révision des20
IPO et puis ça a été en octobre 2010 qu'une partie21
des IPO était finalisée. Même si je me rappelle22
bien, le plan, c'est moi qui l'avais fait et puis23
j'avais l'objectif de le faire en juillet 201024
parce qu'à l'époque, j'étais supposé d'être muté du25
146
ASAP Reporting Services Inc.
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Service national des enquêtes et puis mon objectif1
était de le faire avant ça et puis je n'ai pas été2
muté, puis ça a pris plus de temps que je prévoyais3
pour terminer la version finale de tous les IPO.4
C'est en octobre 2010 que ça a été terminé.5
Q. Je comprends que pendant6
toute cette période-là, et puis on a certains7
documents, je n'ai pas l'intention de passer au8
travers tous les documents avec vous, mais pendant9
cette période-là, je comprends qu'il y avait10
différentes versions ou ébauches qui circulaient11
entre le quartier général et le détachement en12
charge de rédiger l'ébauche et qu'il y avait des13
commentaires qui circulaient de part et d'autre.14
R. Oui.15
Q. Si vous voulez juste prendre16
dans le livre séparé de documents que vous avez, la17
page 159.18
THE CHAIRPERSON: What page?19
MS. COUTLEE: Page 159.20
Q. Alors, si vous regardez en21
haut de la page, la date, là, il s'agit d'une22
chaîne de courriels en avril 2010.23
R. Oui.24
Q. Où on vous transmet une25
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ASAP Reporting Services Inc.
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ébauche ou une version là de l'IPO qui est en train1
d'être préparée. Puis si vous regardez à la page2
161, qui fait partie de la chaîne de courriels, si3
vous voulez, qui vous a été transmise. Qui est un4
peu en rapport par la personne je pense qui a5
préparé une partie de l'ébauche. À la toute fin du6
courriel, donc le dernier paragraphe à la page 161,7
indique:8
"Also, I added a basic MCM9
PowerPoint presentation to be10
placed on the CFNIS resource11
centre to be used as a tool12
for CFNIS detachments to13
conduct training as outlined14
in the SOP." (As read)15
Est-ce que vous avez souvenir si16
cette présentation-là a été mise au Centre de17
ressources et si elle est incluse dans le matériel18
qui est disponible pour les membres du Service19
national des enquêtes?20
R. Non, je ne me rappelle pas.21
Puis le Centre de ressources n'existe plus. On a eu22
certaines difficultés. Ce qui est arrivé, on s'est23
aperçu à un moment donné que les enquêteurs après24
un cours, après une formation ou après une lecture25
148
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
quelconque, mettaient des choses sur ce site Web1
pour les enquêteurs et ça n'avait pas2
nécessairement été approuvé par personne. On3
n'avait pas vraiment été vérifié à savoir si ça4
s'appliquait, est-ce que c'était convenable, est-ce5
que ça suivait nos directives à nous autres.6
Alors je ne me rappelle pas si7
cette présentation avait été mise sur ce site. Le8
sergent a dit qu'il l'a mis alors, je n'avais pas9
de raison de douter qu'il ne l'avait pas mis, mais10
ce centre-là éventuellement on l'a laissé tomber à11
cause de ce genre de problèmes qu'on rencontrait12
avec ça.13
Q. Alors donc, certainement la14
présentation n'est pas là présentement, étant donné15
que le site n'est déjà plus là.16
R. Je ne me rappelle pas de17
l'avoir vue dans les documents que vous m'avez18
présentés là.19
Q. C'était ma prochaine20
question. Moi non plus je ne l'avais pas trouvée,21
mais je me demandais si vous l'aviez trouvée.22
Si vous regardez l'onglet 136 de23
votre livre de documents, on a la politique là,24
telle qu'elle a été mise en vigueur en octobre25
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2010. Et si on regarde à la toute fin du document,1
l'article 21. En fait il y a deux articles sous2
l'article "Sudden Death Next-of-Kin Briefings", le3
premier explique de façon plus générale quels sont4
les besoins reconnus des victimes de crime. Et le5
deuxième fait référence au briefing, pardonnez mon6
français. Alors l'article 21 nous dit:7
"For all sudden-death8
investigations the initial9
contact with the deceased's10
family shall be conducted by11
a region detachment warrant12
officer or above, as13
appointed by the detachment14
O.C., and shall be conducted15
in person, preferably at a16
neutral location; i.e., hotel17
suite. The initial and final18
briefing should be conducted19
only while the assisting20
officer who has been21
appointed to the family is22
present. Preparing for the23
family briefing shall always24
be prepared in accordance25
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with Annex 'E'. Note: 1
Information release should2
only contain investigative3
processes and not4
investigative activity,5
especially during ongoing6
investigations." (As read)7
Alors, est-ce que vous pouvez nous8
expliquer premièrement c'est quoi la distinction9
qui est faite ici entre les investigative process10
puis investigative activity?11
R. Les processus, c'est plus les12
grandes lignes générales de ce qu'on a fait dans13
l'enquête. Les activités d'enquête, c'est les14
actions spécifiques de qu'est-ce qu'on a fait,15
qu'est-ce qu'on n'a pas fait. Une action vraiment16
spécifique, alors ça rentre dans les détails plus17
approfondis de l'enquête. Et on jugeait que ce18
n'était pas nécessairement approprié de rencontrer19
la famille puis de leur expliquer de A à Z tout ce20
qu'on a fait, mais plus en grandes lignes ce qui21
avait été fait puis ce qu'on avait déterminé au22
cours de l'enquête.23
Q. Alors, ici dans le paragraphe24
qu'on a regardé, il n'y a pas de mention là directe25
151
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de la note de suicide. C'est un paragraphe qui est1
plutôt général. Est-ce que la procédure à suivre2
pour la note de suicide était couverte dans les3
annexes qui accompagnaient cette politique-là?4
R. Non. Ça n'a pas été couvert5
comme tel. Pourquoi qu'on ne l'avait pas insérée,6
je crois qu'à l'époque quand on a développé ce7
(inaudible), la leçon était vraiment ancrée. On8
avait vraiment compris qu'est-ce qu'il fallait9
faire et les conséquences de la note.10
Alors on n'a pas jugé bon de11
mettre spécifiquement la note de suicide là-dedans12
pour... On n'avait pas... C'était frais dans notre13
tête que la note de suicide... Le major Dandurand14
était là, le commandant était là, j'étais là, alors15
ça n'a jamais été un réflexe d'inclure16
spécifiquement qu'il fallait faire ça. Puis en17
plus, il n'y avait pas de politique non plus qui18
disait qu'il ne fallait pas le faire. Ça n'a jamais19
été une politique de ne pas le faire. Alors on ne20
l'a pas fait à ce moment-là.21
Q. Puis si jamais vous aviez22
besoin de référer là, les annexes, la politique,23
sont inclus à l'onglet 11 de votre livre. Puis24
c'est l'annexe E qui donne un peu les étapes dans25
152
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le cas des briefings aux familles.1
R. Oui. La référence, oui.2
Q. Alors, je ne propose pas là3
de regarder avec vous chacune des étapes qui sont4
listées dans l'annexe E, il y en a plusieurs. Mais5
je me demandais, en regardant cette politique-là et6
les étapes listées là, est-ce qu'il y a d'autres7
points plus généraux par exemple qui visaient à8
inclure une note de suicide, qui auraient inclus9
une note de suicide ou qui auraient donné une10
indication à un enquêteur en regardant la politique11
sur la procédure à suivre pour une note de suicide?12
R. Quand on a écrit cette13
politique-là, non, on ne l'a pas fait de façon14
spécifique. On ne l'a juste pas inclus dans notre15
directive. On n'avait pas cette directive-là, l'IPO16
n'existait pas au moment qu'on a enquêté la mort17
subite du caporal Langridge. Alors on a changé ça18
pour s'assurer. On n'avait pas de politique sur le19
briefing des familles. Puis on avait discuté, à mon20
point de vue, de long en large la note de suicide,21
puis on n'a pas, quand on a écrit cette22
politique-là, on n'a pas, cette procédure-là23
pardon, ce n'est pas une politique, on ne l'a pas24
inclus dans...25
153
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Q. Et après la mise en vigueur1
de cette politique-là au mois d'octobre 2010,2
avez-vous soulevé la nécessité d'inclure une3
mention spécifique des notes de suicide dans la4
politique?5
R. Non, la seule autre fois,6
bien... On a une IPO qui dit qu'il faut réviser nos7
IPO à toutes les années, alors à chaque année on8
révise, on lit nos IPO puis on s'assure que ce qui9
est écrit là est conforme avec les nouvelles10
directives qu'on a reçues, etc., etc.11
Je l'ai changée cette politique-là12
en juillet 2011 puis j'ai inclus spécifiquement la13
note de suicide. La raison pourquoi j'ai fait ça,14
elle m'a été soulevée par le capitaine d'officier15
d'administration de mon unité. Il disait on devrait16
peut-être, on révise, on est en train de réviser17
une dernière fois, il n'y a pas de mention de la18
note de suicide, peut-être que ce serait une bonne19
idée.20
Quand j'ai reçu ce courriel-là,21
j'ai réalisé que moi je partais. C'était en juillet22
2011, je m'étais fait dire que je serais muté23
possiblement à la fin de l'année ou au début de24
l'année 2012. En fait, j'ai été muté en décembre.25
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Le commandant (inaudible) était déjà parti, il a1
été muté en avril 2011 de l'unité. Le major2
Dandurand était déjà parti en juin à l'unité. La3
majorité des enquêteurs qui avaient soutenu, qui4
avaient appris cette leçon-là n'étaient plus5
nécessairement avec l'unité.6
Alors c'est à ce moment-là que7
j'ai réalisé que peut-être que ça serait bon qu'on8
inclut un paragraphe en disant la note de suicide.9
Pour que cette leçon-là soit vraiment capturée en10
quelque part dans nos IPO. Parce que tous les gens11
qui ont travaillé sur le développement de la SOP,12
qui ont vécu ce moment-là, n'étaient plus13
nécessairement là.14
Puis je voulais m'assurer que le15
message reste dans nos IPO. Puis que des questions16
aussi, si quelqu'un ne savaient pas bien pourquoi17
qu'il y a ça dans nos IPO, ça me paraît évident18
qu'il faut leur remettre la note de suicide, bien19
il y a quelqu'un qui va pouvoir dire bien oui mais20
il y a quelques années on a eu un incident puis on21
ne l'a pas remise. Alors je voulais m'assurer que22
c'était dans les notes, dans nos IPO. Parce que les23
gens, mon commandant n'était plus là pour me dire24
hey Francis, y a-t-il une note de suicide? Moi je25
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n'étais plus là pour nécessairement lui poser la1
question comment le détachement, celui qui m'a2
remplacé n'a pas vécu toute cette expérience-là au3
sein de l'unité, alors j'ai cru que c'était4
peut-être approprié de mettre la note là.5
Tout le travail qui avait été fait6
pour s'assurer que le briefing des familles puis7
tout ça avait été fait. À l'époque, en octobre8
2010, on croyait qu'on avait répondu à la question9
et qu'on avait fait ce qui était nécessaire pour10
s'assurer que cette erreur-là ne se reproduise11
plus.12
Q. Donc c'est en juillet 201113
que vous avez, je pense que c'est vous-même qui14
avez rédigé la première ébauche de ce paragraphe-là15
qui parle de la note de suicide.16
R. Oui puis je pense que j'ai17
dit au capitaine de le faire... make it more18
English.19
Q. Et est-ce qu'à ce moment-là,20
du moment que vous avez rédigé votre paragraphe, le21
capitaine l'a corrigé un peu, ça a été incorporé22
immédiatement dans l'IPO?23
R. Je crois que oui. Il y a un24
courriel qui dit de l'envoyer à la traduction pour25
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que ça soit incorporé.1
Q. Ça a été plus rapide que pour2
développer l'IPO depuis le début.3
R. Oui. L'IPO existait déjà,4
alors on n'a pas eu à partir de zéro avec ce qu'on5
pensait avoir avec cette IPO là. Il restait juste6
peut-être à le mettre un petit peu plus clair.7
Étant donné que tous les gens qui avaient vécu8
cette période-là à l'intérieur de l'unité s'en9
allaient au fur et à mesure. Alors oui ça a été10
beaucoup plus rapide.11
Q. D'accord. Je vous demanderais12
juste de regarder dans les documents séparés que13
vous avez à la page 7.14
R. À la page...?15
Q. 7.16
R. 7, merci.17
Q. Alors il s'agit d'une autre18
conférence. On a regardé plus tôt une conférence19
qui avait eu lieu en juin 2008. Celle-là a eu lieu20
en mai 2011. Puis si vous regardez le point 18,21
alors il y a une discussion un peu de, je pense de22
l'IPO, vous allez pouvoir me le dire:23
"Debt notification briefing,24
new SOP 237, focus on annex25
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for family briefing. His1
opinion is that CFNIS has2
failed in this area3
previously since SOP 2374
(inaudible) with fantastic5
results with respect to the6
briefing." (As read)7
Puis si on regarde en bas8
complètement de la page, il y a DCO, qui était9
vous:10
"Noted that this SOP comes11
from bad experiences. With12
several files families'13
briefing did not go well. We14
have thus received MPCCPS15
recommendations for16
improvement." (As read)17
Et dernier point, dans le point18
18, c'est:19
"All info released to family20
must be scrutinized to21
protect the integrity of the22
investigation, manage23
expectations of the family,24
and to prevent them from25
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undergoing undue pain due to1
changes in the investigation. 2
The same goes for what3
details are released." (As4
read)5
À ce moment-là, on est au mois de6
mai 2011. Est-ce que vous avez souvenir si dans le7
cadre de ces discussions-là sur les briefings aux8
familles, on avait discuté également la question9
des notes de suicide?10
R. Non, pas particulièrement. Le11
capitaine Black, c'est lui qui avait développé12
l'IPO avec l'annexe, le capitaine Black avait eu13
aussi des mauvaises expériences avec les familles,14
pas nécessairement en rapport avec une note de15
suicide, mais il est allé pour essayer de faire une16
rencontre à une famille, donner les résultats de17
l'enquête, puis ça ne s'était pas très bien18
déroulé. Quand ça ne s'était pas bien déroulé, on19
n'avait pas l'annexe, on n'avait pas le SOP. Là20
c'est lui qui l'a développé.21
Il y a eu d'autres dossiers. Le22
nom qu'il réfère, c'est justement un dossier où23
est-ce que quelqu'un s'était suicidé. Je ne me24
souviens plus s'il y avait une note ou pas, mais il25
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a fait une rencontre avec la famille, il a suivi1
l'annexe qui était dans l'IPO puis la rencontre2
s'est bien déroulée. Alors il faisait juste nous3
partager l'expérience en disant que quand on suit4
l'annexe de l'IPO qu'on a développée ça fonctionne5
puis ça s'est bien déroulé. Est-ce qu'on a partagé6
l'information de la note de suicide? Je ne m'en7
rappelle plus, là.8
Q. Puis est-ce qu'à ce moment-là9
dans le temps là, en mai 2011, c'était déjà dans10
l'air, soit dans votre tête ou dans des11
discussions, la notion que ça serait bien d'ajouter12
peut-être une mention particulière dans l'IPO pour13
la note de suicide?14
R. Non.15
Q. Non?16
R. Cette réflexion-là a été17
faite lorsque le capitaine Dey m'a envoyé un18
courriel en disant que ce serait peut-être bien de19
mettre cette note-là. Puis c'est là que j'ai20
réalisé que oui effectivement, c'est peut-être...21
Le commandant n'est plus là, le major Dandurand22
n'est plus là, une partie des enquêteurs qui ont23
travaillé sur ce dossier-là ne sont plus là,24
l'adjudant Ross qui a fait la révision était25
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retiré, moi je m'en allais de l'unité.1
Puis le capitaine Dey, il était2
notre officier d'administration, alors lui ne fait3
pas de dossier d'enquête. C'était un signal que4
même lui avait compris l'intention du commandant en5
disant qu'il ne fallait plus que ça se reproduise.6
Lui ne gère pas les enquêtes, il fait juste, bien7
il fait juste... S'il m'entendais il n'aimerait pas8
ça, mais il nous aide à s'assurer qu'on ait les9
ressources pour faire les enquêtes. Même lui avait10
compris le message du commandant à l'époque. Puis11
le capitaine Dey a été muté aussi de l'unité.12
Alors c'est là que j'ai réalisé13
que oui, peut-être qu'on devrait mettre une note,14
une ligne pour mentionner ça. Pour s'assurer encore15
une fois que la leçon avait été apprise puis bien16
comprise puis que ça restait sur papier là, cet17
incident-là.18
Q. Alors je ne pense pas qu'on19
ait besoin nécessairement de le regarder ensemble20
là, mais s'il y en a qui veulent référer, on a dans21
le livre de documents séparés là, pages 191 à 193,22
c'est votre échange de courriels où vous fournissez23
votre première ébauche du paragraphe à ajouter.24
Puis les changements qui ont été faits n'étaient25
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pas très extensif, donc de façon générale on peut1
dire que votre paragraphe suggéré a été incorporé2
plus ou moins tel quel dans la politique. Et la3
politique comme telle se trouve à l'onglet 135 de4
votre livre.5
Alors c'est la même politique6
qu'on a regardée tantôt, sauf qu'en bas on voit7
revise October 2010 et July 2011, qui est la8
révision dont on parle. Et l'ajout qui a été fait9
se trouve à l'article 21, donc à la dernière page10
de la politique. Et ça dit:11
"Any suicide notes found with12
a deceased person are seized13
as part of the criminal14
investigation into the sudden15
death. Upon conclusion of16
the investigation, the17
suicide note needs to be18
released to the next of kin. 19
Furthermore, the next of kin20
should be advised of the21
existence of any notes as22
soon as it is practicable to23
do so and release to them or24
to whom it is addressed as25
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soon as it is no longer1
required for the2
investigation." (As read)3
Alors est-ce que la règle, si on4
veut ou la politique qui est décrite ici, c'est de5
retourner l'originale de la note à la fin de6
l'enquête?7
R. C'est l'intention que j'avais8
en mettant ce paragraphe-là. Puis même, on devrait9
avoir une révision juin 2012, parce que ce n'est10
peut-être pas correct de le mettre au next of kin11
plutôt qu'à la succession.12
Q. C'était ma prochaine13
question, à savoir qu'est-ce que ça signifie, c'est14
qui next of kin pour vous?15
R. Même dans ma révision de la16
révision de la révision, il y a encore besoin de17
réviser cette IPO-là.18
Q. Donc selon vous, la politique19
appropriée, c'est de la donner à la succession?20
R. D'après moi, oui.21
Q. Ensuite, pour ce qui est22
d'aviser la famille de l'existence de la note23
aussitôt que praticable, est-ce que ça, ça vise à24
captuer là ce qu'on a discuté ce matin,25
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c'est-à-dire du moment que la possibilité1
d'activité criminelle a été éliminée?2
R. Oui, c'est l'intention que3
j'avais en mettant cette note-là.4
Q. Puis quant à la mention de5
remettre la note à la personne à qui elle est6
adressée, qui est inclus dans ce paragraphe-là,7
est-ce que ça, ça fait aussi partie des choses que8
vous allez changer?9
R. Encore là, je ne suis pas10
certain. Parce qu'on a eu un autre dossier où11
est-ce que la lettre est adressée aux enfants de la12
personne qui était décédée, puis elle contenait de13
l'information qui n'était peut-être pas... Qui14
était difficile à digérer. Alors c'est à qui à15
décider à qui que ça va, la lettre? Est-ce que...16
Puis là on parle d'un parent qui dit d'autres17
choses d'un autre parent. Est-ce que c'est à la18
police à vraiment décider qui devrait recevoir19
cette information-là? Mon opinion personnelle,20
c'est probablement pas. Ce que la police doit21
s'assurer de faire, c'est que la note est remise22
puis qu'il y a des gens qui sont informés que la23
note existe.24
Puis dans ce cas-là c'est25
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probablement la succession. Puis la succession, si1
c'est le parent qui demeure, bien la décision2
revient à ce parent-là et non à la police de dire3
bien, la lettre est adressée à cet enfant-là puis4
c'est à l'enfant qu'on remet là. Je crois que c'est5
des choses que, quand ce next of kin, la6
succession, des choses qu'on n'avait pas prévues,7
des situations qui pourraient arriver, mais c'est8
arrivé, la lettre est adressée aux enfants qui9
disait des choses contre la mère. Est-ce que c'est10
à moi en tant que policier de décider si l'enfant11
devrait avoir cette lettre-là? Je ne pense pas.12
Q. Et selon vous, ça devrait13
être à qui de décider?14
R. À la succession, au tuteur, à15
qui de droit là. Ce n'est pas une décision que la16
police devrait prendre, mais c'est la succession17
qui devrait prendre cette décision-là.18
Q. Et la formulation du19
paragraphe tel que vous l'avez ajouté en juillet20
2011, est-ce que c'est généralement conforme à la21
directive verbale qui avait été donnée par le22
commandant en juin 2009?23
R. Je crois que oui.24
Q. Et pour ce qui est de la25
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détermination du moment approprié pour aviser de1
l'existence de la note ou donner une copie, vous2
nous avez dit ce matin que ça dépend beaucoup des3
circonstances de chaque dossier. Quel rôle va jouer4
l'expérience de l'enquêteur en charge dans cette5
détermination-là?6
R. C'est un rôle important comme7
dans n'importe quelle expérience va jouer un rôle8
pas déterminant, mais un rôle important là. Plus9
que l'enquêteur est familier avec ce genre de10
dossier-là, plus que la décision de quand est-ce11
qu'est le moment approprié va se faire plus12
facilement. Oui, l'expérience est importante.13
Q. Ensuite, j'aimerais14
rapidement qu'on regarde un document ensemble et je15
pense que c'est un document que vous avez mentionné16
ce matin. Alors c'est dans le groupe de documents17
séparés à la page 35. Alors c'est une présentation18
sur l'assurance de qualité. Est-ce que c'était de19
ça que vous parliez ce matin quand vous avez dit je20
pense, puis vous allez me corriger si je me trompe21
là, dans mon souvenir on parlait de l'automne 2009,22
il y avait eu une présentation que vous aviez faite23
sur ce sujet-là?24
R. Oui c'était ce document-là25
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que je référais. À chaque année, on a ce qu'on1
appelle un "induct" (ph) course avec NIS. C'est2
trois, quatre jours, on le fait habituellement à3
Trenton parce que c'est plus facile, on a les4
locaux. Puis c'est là qu'on introduit les nouveaux5
membres du Service national des enquêtes au Service6
national des enquêtes.7
On leur indique le mandat, le8
rôle, les politiques d'enquête, etc., etc. On les9
introduit à différents sujets, la pensée critique,10
dépendamment des sujets qu'on juge à propos. Le11
commandant va parler s'il est disponible. Le12
commandant adjoint va parler, l'officier13
d'opérations va parler, l'adjudant-chef de l'unité14
va parler, va donner sa vision concernant la tenue15
vestimentaire, comment qu'on se comporte, c'est16
quoi les attentes de l'unité envers les nouveaux17
membres et puis etc., etc.18
Alors moi j'ai donné cette19
présentation en, les dates exactes je ne me20
souviens pas, mais c'est septembre 2009. Sur le21
processus d'assurance de la qualité. Parce que ce22
n'est pas toutes les unités au sein de la police23
militaire qui a ce genre de processus-là. C'est24
quelque chose qui peut être nouveau pour les gens.25
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Puis pourquoi qu'on a mis ce processus-là en place,1
donner des exemples, discuter des exemples2
concrets. À la fin de la dernière page il y a...3
Q. C'est la page 45.4
R. Qui dit "why we need a QE5
(ph) program". Puis je donne quatre exemples de6
dossiers où ce que... Je ne me souviens plus7
exactement de ce que j'ai dit dans ces dossiers-là,8
mais j'ai donné des exemples de certains dossiers9
que, soit qu'on avait eu une très mauvaise10
couverture médiatique sur les choses qu'on avait11
faites ou des choses qu'on a dit on a commis des12
erreurs. Je ne me rappelle pas spécifiquement ce13
que j'ai dit, mais dans le cas du dossier du14
caporal Langridge, je suis certain que j'ai parlé15
dans ce dossier-là de la note de suicide puis de la16
couverture médiatique. Parce que c'était en mai que17
ça a commencé, puis etc., etc. Et c'était le18
message que je voulais passer aux nouveaux en19
disant bienvenue à l'unité, mais soyez certains que20
si on commet des erreurs, que ça va peut-être21
passer un petit peu plus aux nouvelles que dans un22
autre... Pas pour leur faire peur, mais pour leur23
faire réaliser qu'on est l'unité des crimes majeurs24
et c'est prestigieux, le travail est intéressant,25
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mais il y a des conséquences à toutes les actions1
qu'on fait. Puis on est imputable dans tous les2
dossiers pour lesquels on enquête.3
Q. Donc, je comprends que c'est4
le dossier du caporal Langridge était listé parmi5
les quatre raisons pourquoi on a besoin d'un6
quality assurance program. C'était en lien avec la7
note de suicide.8
R. En lien avec la note de9
suicide, puis en lien avec le rapport que10
l'adjudant Ross puis les choses qu'il avait11
découvert. Mais le thème principal de ce12
dossier-là, c'était définitivement la note de13
suicide.14
Q. Ensuite vous avez parlé à15
quelques reprises de la couverture médiatique qui a16
entouré l'affaire. Vous avez été vous-même impliqué17
dans la révision, la probation de certaines18
réponses à donner aux médias. Ce qu'on appelle les19
medias response lines. En tant que commandant20
adjoint, quel était votre rôle dans cet aspect du21
processus?22
R. Bien, je discutais23
constamment avec l'officier d'affaires publiques24
des dossiers qui étaient dans les médias. Soit pour25
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m'assurer que ce qu'on donnait dans nos lignes ne1
nuira pas à l'enquête. L'intérêt c'est de protéger2
l'intégrité de l'enquête pour qu'on puisse faire3
notre travail. Alors c'était moi qui révisais ces4
notes-là.5
Si le commandant n'était pas là,6
je disais oui on est correct, on peut les envoyer,7
on peut travailler avec ces lignes-là. Ou si le8
commandant était là je disais mes commentaires, je9
les ai révisées, je n'ai pas de problème avec ces10
lignes-là. Des fois mon commandant changeait11
quelques phrases ou quoi que ce soit ou il mettait12
une tournure différente sur une phrase. Mais en13
général c'était ça qui était mon travail.14
Puis pourquoi qu'on le faisait au15
niveau du quartier général? C'était pour un peu16
enlever la pression des commandants de détachements17
puis des enquêteurs. C'était nous qui gérions ces18
situations-là. Souvent il y a des dossiers qui19
faisaient la nouvelle beaucoup à Ottawa, mais que20
dans les régions on en parlait un peu moins. Alors21
c'était plus facile de gérer cet aspect-là.22
Puis ça permet aussi d'être23
constants dans le genre de réponses qu'on veut24
donner, des messages qu'on veut faire passer à la25
170
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presse. C'est tout le temps les mêmes personnes qui1
font ces messages-là. Alors oui ça faisait partie2
d'une de mes responsabilités en tant que commandant3
adjoint.4
Q. Alors, j'aimerais qu'on5
regarde quelques-uns de ces documents-là. Si vous6
voulez prendre l'onglet 48 de votre livre de7
documents. Alors si vous regardez à la page 107, à8
l'intérieur de ce document-là. Le courriel qui est9
en haut de cette page-là, c'est un courriel du10
major Poulin, l'officier de relations publiques, à11
vous, où il vous circule, si je comprends bien, une12
première version du document de réponse aux médias.13
Et on est à ce moment-là le 1er juin, donc14
immédiatement après que les événements ont été15
découverts.16
R. Oui.17
Q. Alors si on regarde ensemble18
le paragraphe tout en bas de la page 107, qui dit:19
"Recently the family received20
a copy of Corporal21
Langridge's suicide note 1422
months after his death. The23
CFNIS had gathered the note24
as evidence and initially25
171
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could not release it in1
accordance with the policies2
in effect at the time, which3
prohibited the informal4
release of information to5
family. Recently, in6
consultation with Director of7
Information and Privacy, the8
family, including secondary9
next-of-kins, may request10
content of CFNIS11
investigations through their12
assisting officer, although13
the documents still have to14
be severed under Access to15
Information and Privacy Acts,16
but does not require an17
official request under Access18
to Information." (As read)19
Alors est-ce que cela, cela20
représentait une description exacte de quelles21
étaient les politiques et de comment elles avaient22
changées?23
R. Non. On n'avait pas de24
politiques sur les notes de suicide. Cela25
172
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représentait d'autres situations avec des familles1
qu'on avait reçues pour divulguer l'information.2
Je pense qu'il y avait deux choses3
qu'on mêle. Il y a la note de suicide, où est-ce4
qu'on n'avait pas de directives, pas de politiques;5
qu'on n'a pas remis à la famille. Puis d'autres6
informations, comme par exemple un rapport de7
police, que les familles voudraient avoir.8
Il y a un processus en place qui9
faut suivre puis il y a des familles qui n'étaient10
pas satisfaites avec le processus en place, en même11
temps que ce dossier-là.12
On essayait de gérer aussi comment13
on pouvait on pouvait assister les familles à faire14
-- à obtenir l'information plus rapidement, puis de15
l'information adéquate, qui soit moins caviardée.16
Alors c'est deux choses17
différentes.18
Q. OK.19
R. Cela ne reflète pas la20
situation de la note de suicide mais cela reflète21
d'autres informations que les familles pouvaient22
demander d'obtenir.23
Q. Et le fait de permettre24
l'accès au dossier par le biais du Assisting25
173
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Officer, sans avoir une demande formelle d'accès à1
l'information; est-ce que cela faisait partie des2
discussions avec le commandant au moment où il3
discutait des directives et de la marche à suivre4
pour le futur avec les notes de suicide, ou est-ce5
que c'était complètement séparé?6
R. C'est complètement séparé.7
Q. OK.8
R. C'est deux -- c'était deux9
choses différentes. L'aspect de l'information qui10
était donnée aux familles; j'ai eu des rencontres11
avec Dave, qui est le directeur de l'accès à12
l'information and privacy, à propos de cela.13
Puis -- il y avait des gens qui14
faisaient des demandes d'information; qui15
demandaient le rapport de police. Puis il y a des16
gens qui percevaient que le rapport de police était17
toute l'information qui était contenue dans le18
SAMPIS. Cela pouvait être 500, 600, 700 pages. Puis19
faire la rédaction de -- ce n'est pas la vraie --20
mais faire le caviardage de tout cela peut prendre21
un temps considérable.22
Alors ce qu'on a essayé de mettre23
en place, c'est quand on a terminé une enquête, on24
fait -- le Service national d'enquête fait un25
174
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rapport au commandant, aux autorités, puis ce1
rapport-là est beaucoup plus court. Il comprend les2
entités principales, les gens qui sont nommés dans3
le rapport principalement; il y a la plainte4
initiale; il y a le sommaire du cas; puis il y a la5
conclusion; c'est un rapport de peut-être une6
dizaine de pages, dépendamment de la longueur du7
sommaire du cas.8
C'est de ce rapport-là qu'on9
parlait qu'on faciliterait l'entremise entre la10
famille, qui veut avoir ce rapport-là et Dave, sans11
qu'ils fassent une demande d'accès à l'information.12
On dit: le rapport est terminé. C'est le rapport13
final avec la lettre couverture datée de telle14
date; voici le document.15
Dans ce document-là, étant donné16
que c'est un sommaire, il y a beaucoup moins17
d'information qui va devoir être caviardée. Alors18
la famille, les gens qui le demande vont avoir un19
document qui est beaucoup plus lisible.20
Cela, c'est ce qu'on parle ici,21
dans cet aspect-là; c'est du travail qu'on a essayé22
de faire si la famille veut avoir cela.23
Si la famille ou quelqu'un24
demande: non; je veux avoir toutes les notes;25
175
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toutes les entrevues. Bien là, il faut passer à1
travers le processus des 700 pages à être vérifiées2
avant de -- puis là, on n'a pas le contrôle; ce3
n'est pas le Service national des enquêtes qui fait4
ce travail-là mais c'est le directeur de l'accès à5
l'information qui fait ce travail-là.6
Q. D'accord. Et si vous tournez7
la page à la page précédente. Donc on est toujours8
à l'onglet 48. Au bas de la page, vous voyez,9
justement, un courriel de votre part au major10
Poulin ou vous soulevez certaines interrogations.11
Et vous dites, au deuxième12
paragraphe:13
"I'm not sure if the14
statement is accurate, and I15
don't have access to the16
MPPTP to validate my thought. 17
CFNIS had gathered the note18
as evidence and initially19
could not release it in20
accordance with the policies21
in effect at the time, which22
prohibited the informal23
release of information to24
family." (As read)25
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Et la réponse que vous avez reçue,1
donc; en haut de la page, on voit la réponse qui a2
été faite par le major Poulin à vous, qui vous dit:3
"Before the Roberts case,4
Vanessa and I spoke, and5
investigations or parts6
thereof had to be requested7
formally through ATI. Now8
they don't have to be9
formally requested through10
ATI, but can be requested11
through their assisting12
officer." (As read)13
R. Mais -- je m'excuse, mais là,14
on ne parle pas de la note de suicide. Je pense que15
-- là, elle parle de l'information qui est demandée16
à travers l'ETI(ph). Moi, je parlais ici du17
paragraphe où est-ce qu'on dit qu'on a gardé la18
note puis qu'elle ne pouvait pas -- je dis que je19
n'étais pas certain que c'est vrai dans nos20
politiques, la note. Le major Poulin me répond sur21
une autre question sur le -- alors il n'a pas22
répondu à la question que j'avais posée.23
Q. Est-ce que par la suite, vous24
avez fait d'autres interrogations pour obtenir une25
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réponse à votre question?1
R. Je ne me souviens plus2
qu'est-ce qui s'est passé par la suite, à cette3
question-là, mais ma réponse au major Poulin,4
c'était concernant les évidences, la note; que je5
n'étais pas certain que c'était vrai qu'on --6
qu'est-ce qu'on disait. Puis elle, elle me répond7
sur l'accès à l'information. Alors --8
Mais je n'ai pas la suite puis je9
ne me souviens pas si la réponse -- si on s'est10
finalement entendu sur ce qui était -- j'imagine11
qu'il fallait voir la -- les MRM(ph) qui ont été12
produites par rapport à cela; si cela a été changé13
ou pas. Mais je ne peux pas vous dire; je ne m'en14
souviens plus.15
Q. Puis je peux vous dire encore16
une fois; je vais essayer d'éviter d'avoir à vous17
faire passer au travers de tout un chacun des18
documents dans votre livre.19
Mais ma compréhension de la chaîne20
des événements, c'est qu'immédiatement dans les21
jours qui ont suivis cette date-là, le document de22
réponse aux médias a été envoyé -- c'était quelque23
chose qui devait être incorporé dans un autre24
document plus grand, qui a été préparé par la Land25
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Force Western Area. Donc cela a été envoyé plus ou1
moins tel que.2
Par contre, le document a été3
modifié par la suite. On parle d'une semaine ou4
deux plus tard. Puis c'est d'ailleurs le prochain5
document où je voulais vous amener, donc l'onglet6
57 de votre livre.7
Alors on se situe maintenant au 158
juin, donc environ deux semaines plus tard. Et si9
on regarde le document qui est circulé ici; donc si10
je me trouve à la page 238, dans le - c'est les11
pages en bas, à droite - dans le document.12
Alors on regarde le paragraphe13
introductif; cela dit:14
"The CFNIS had gathered the15
note as evidence, and16
unfortunately initially did17
not release a copy of it to18
the family. The CFNIS has19
revised its procedures to20
ensure such a situation does21
not happen again." (As read)22
Alors ici, quand on dit "has23
revised its procedures to ensure such a situation24
does not happen again", est-ce que cela fait25
179
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référence aux directives verbales qui avaient été1
émises par le commandant?2
R. Oui.3
Q. D'accord.4
Puis j'aimerais qu'on parle d'une5
révision des procédures, parce que c'est un point6
qui n'est pas nécessairement 100 % clair pour moi7
de notre discussion de ce matin.8
Vous avez été très clair ce matin9
et d'ailleurs aussi cet après-midi qu'il n'existait10
pas auparavant une politique qui disait de ne pas11
donner la note.12
Donc j'essaie de comprendre;13
est-ce que le problème, c'était un problème des14
politiques ou est-ce que le problème, c'était une15
erreur qui avait été commise dans le dossier?16
R. Ma perception personnelle du17
problème dans ce dossier-là: c'était une erreur; ce18
n'est pas une erreur avec les politiques. La19
politique n'a jamais été de ne pas donner la note.20
Dans ce dossier-là, la note n'a simplement pas été21
donnée dans un temps opportun; dans un temps22
approprié. Cela n'a rien à voir avec les politiques23
qui étaient en place à l'époque. C'est une erreur.24
Q. Puis quand on mentionne dans25
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le document de réponse "the CFNIS has revised its1
procedures to ensure such a situation does not2
happen again", on essaie de faire référence à quoi,3
ici? Je ne sais pas si vous comprenez ce que je4
veux dire. C'est que si le problème ici, c'était5
une erreur, pourquoi on a besoin de réviser les6
procédures?7
R. Bien, on a besoin de réviser8
les procédures dans le sens qu'on a besoin de9
réviser la façon qu'on fait ce genre de dossier-là.10
Lorsqu'on fait face à un dossier de mort subite et11
qu'il y a une note de suicide, il faut discuter12
qu'est-ce qu'on fait avec cette note de suicide-là.13
Alors c'est des procédures de ce14
genre-là qu'on parle. Il faut s'assurer qu'on aille15
un IPO(ph) qui touche aux enquêtes des morts16
subites. On a un IPO avec les (inaudible). C'est17
toutes ces procédures-là -- pas nécessairement la18
procédure: bon; bien maintenant, il faut donner les19
notes de suicide au sens littéral, qu'on peut le20
comprendre, mais il faut réviser la façon qu'on21
fait quand on traite des dossiers où est-ce qu'il y22
a un cas qu'il y a une note de suicide; qu'est-ce23
qu'on fait avec cette note-là? Quand est-ce qu'on24
la donne à la famille; et cetera; et cetera.25
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Alors je ne crois pas que c'était1
dans le sens qu'on a besoin d'avoir une procédure2
écrite à réviser, mais une procédure pratique;3
qu'est-ce qu'on fait avec ce genre de dossier-là?4
Qu'est-ce qu'on fait avec ces notes-là? C'est ce5
sens-là qu'on donnait aux procédures.6
Q. Et si on regarde juste un7
dernier point que je voudrais regarder avec vous.8
Donc dans le même document, à la9
page 238; si vous regardez la question 1:10
"Why did it take 14 months11
for Corporal Langridge's12
family to receive a copy of13
the suicide note?" (As read)14
Alors la première phrase, elle15
était barrée. La deuxième phrase, c'est la même16
phrase qu'on vient de lire avant. La troisième17
phrase, c'est:18
"A copy of the note should19
have been provided to the20
family right away, with the21
original released to them22
after the completion of the23
investigation." (As read)24
Alors cette mention-là que25
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qu'est-ce qu'il aurait fallu faire, cela aurait été1
de donner une copie de la note à la famille right2
away; c'est-à-dire tout de suite.3
Est-ce que cela décrit la4
directive qui avait été donnée par le commandant en5
juin 2009?6
R. Oui et non, dans le sens que7
ce n'est pas ce que j'ai décrit ce matin; right8
away. Le 'right away,' il faut s'entendre; c'est9
quand la façon appropriée? Right away; je pense que10
c'était plutôt la réponse médiatique, pas qui était11
gérée mais c'est à ce moment-là, la personne qui a12
écrit cette ligne-là pensant que c'était la chose à13
faire.14
Mais right away, c'est -- il faut15
donner la note quand c'est possible de le faire;16
quand toutes les circonstances autour de la notes17
ont été établies puis qu'on peut la donner, sans18
nuire à l'enquête. Un peu comme dans ce que j'ai19
essayé de faire en modifiant les PO puis quand20
c'est praticable de le faire.21
Pourquoi qu'on a écrit cela là? Je22
ne peux pas vous répondre à la question. Pourquoi23
qu'on n'a pas corrigé le texte de la façon que je24
le décris en juillet 2011? Bien, c'est -- en25
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juillet 2011, j'ai eu quasiment trois ans pour1
réfléchir à la situation puis essayer de trouver2
des phrases appropriées qui vont comprendre3
l'intention puis le message qu'on veut passer.4
Là, on parle de -- on est rendu en5
juin; c'est quelques semaines après l'incident. On6
essaie de trouver les mots appropriés; et cetera;7
et cetera.8
Alors right away, c'est: quand9
c'est possible de le faire puis que cela n'aura pas10
un impact sur l'intégrité de l'enquête.11
Q. Oui; puis je comprends. Puis12
l'important, c'est de clarifier, justement, la13
signification du langage utilisé puis des14
directives qui avaient été données à ce moment-là.15
Donc c'est tout simplement l'objet16
de mes questions.17
Puis je voulais qu'on regarde18
aussi l'onglet 33.19
Donc c'est le document qu'on a20
regardé plus tôt qui contenait les réponses aux21
questions des plaignants, qui vous avait été22
envoyé, si je me rappelle bien, par le major23
Dandurand, que vous aviez transmis au colonel24
Blais.25
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Alors si on regarde à la page 341
de ce document-là. Il y a une réponse au bas de la2
page qui concerne cette question-là, où la question3
qui était posée par Monsieur et Madame Finds(ph),4
c'était:5
"Why is it still not6
understood by the NIS that7
there was no legitimate8
justification for suppression9
and improper retention of a10
suicide note written by11
Stuart?" (As read)12
Et la réponse, c'était:13
"This question was posed,14
answered, and the situation15
apologized for on two16
separate occasions with the17
family. While the letter18
should have been provided to19
the family -- i.e., executor20
of the estate -- at the21
conclusion of the22
investigation following a23
review of evidence held, it24
would have only been provided25
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at the time when it was1
deemed to have no bearing on2
the investigation; i.e.,3
ruling out a foul play or4
relevance of the note in this5
regard. During the interview6
of the parents it was clear7
that they had the belief this8
note should have immediately9
been provided to them, and10
they did not agree with the11
explanation provided." (As12
read)13
Alors cela, est-ce que c'est en14
ligne un peu avec l'approche que vous avez15
expliquée plus tôt quant au moment approprié de16
donner la note et que le moment approprié n'est pas17
nécessairement immédiatement?18
R. Oui; je crois que oui.19
Q. Et c'est également en ligne20
avec l'esprit des directives verbales qui avaient21
été données par le commandant en juin 2009?22
R. C'est l'interprétation que23
j'ai comprise de l'intention du commandant.24
Q. Alors j'aimerais juste25
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attirer votre attention sur un dernier document à1
ce sujet; l'onglet 72 de votre livre.2
Alors il s'agit d'un courriel de3
major Poulin au commandant Sansterre, et vous êtes4
copié également sur ce courriel, toujours5
concernant les documents de réponses aux médias.6
Et ici, on est à la fin du mois de7
juin et le major Poulin écrit:8
"Here is the latest version9
of the MRLs on Langridge, and10
it sounds like the CDS wants11
them. LFWA added their two12
cents to our own question,13
question 1, in red, and I14
seem to recall that the BOI15
had received a copy of the16
investigator's notes, which17
spoke about the suicide note,18
so I believe question 1 as19
they worded it is incorrect." 20
(As read)21
Puis si on regarde la question, le22
-- malheureusement, cela n'apparait pas en rouge23
dans notre document qu'est-ce qui a été ajouté,24
mais c'est à l'intérieur de la première phrase.25
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Donc cela dit:1
"The CFNIS had gathered the2
note as evidence, and3
unfortunately initially did4
not release a copy of it to5
the family." (As read)6
Cela, c'était déjà là. Puis7
qu'est-ce qui a été ajouté, c'est:8
"Nor was the board of enquiry9
or Corporal Langridge's unit10
made aware of it. Once the11
unit became aware of the12
note, a copy was obtained13
from the CFNIS and14
immediately provided to the15
family." (As read)16
Puis ma question est plus une17
question au niveau des procédures en place pour la18
préparation des documents de réponses aux médias.19
Est-ce que c'était un problème, de20
votre perspective, que ce changement-là avait été21
fait sans consultation préalable avec le bureau du22
CFPM ou avec le Service national des enquêtes?23
R. Je ne suis pas certain que --24
vous voulez dire: si c'était un problème de notre25
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part de -- ce n'est pas nécessairement un problème.1
Est-ce que je suis d'accord avec les changements?2
C'est une autre question.3
Q. C'était ma première -- ma4
prochaine question. Donc pourquoi pas nous dire:5
est-ce que vous êtes d'accord avec les changements?6
Est-ce que cela représentait la réalité?7
R. Le fait de -- bien, cela8
représente la réalité dans le sens que oui, quand9
la commission d'enquête a été mise au courant, la10
note a été faite puis tout cela; ce que --11
Puis c'est normal qu'il y ait des12
gens qui commentent sur des lignes qui ont été13
faites, parce qu'il y a plusieurs personnes qui ont14
un intérêt à ces lignes-là et c'est fait en15
consultation avec plusieurs organismes de -- le16
Secteur de l'Ouest va être une organisation qui a17
un intérêt avec les notes.18
Où est-ce qu'il y a un problème,19
c'est quand ils commentent sur des procédures qui20
sont policières; qui ne sont pas nécessairement à21
eux à commenter. Là, cela me semble qu'on veut se22
dissocier totalement puis dire: nous, quand on l'a23
su, on l'a fait correctement.24
Mais je pense que ce n'était pas25
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le but de la chose. Puis je ne sais pas c'est quoi1
les dernières lignes puis qu'est-ce qui s'est2
passé. Puis les commentaires, je ne m'en rappelle3
plus qu'est-ce qu'on a fait avec les commentaires4
là. Mais ce n'est pas infréquent(ph) de voir des5
gens qui commentent sur des lignes puis on6
s'échange des commentaires puis des corrections7
l'un l'autre, parce que c'est -- surtout quand ce8
n'est pas une enquête de police qui est en cours.9
Quand c'est une enquête de police10
qui est en cours, c'est nous qui a le contrôle sur11
nos lignes médiatiques puis tout cela, mais cela,12
c'était après les faits; l'enquête était terminée;13
puis il y a beaucoup de personnes qui étaient14
intéressées.15
Alors c'est normal que ces16
lignes-là aient été développées avec plusieurs17
consultations.18
Q. OK. Puis je suis intéressée19
au niveau du processus, puis on pourra y revenir, à20
savoir si oui ou non, ce changement-là a été21
approuvé. Parce qu'il l'a été, puis on a un22
courriel du major Poulin qui le confirme, qui est à23
l'onglet 71 de votre livre.24
Mais je suis plus intéressée au25
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niveau des procédures. Vous m'avez dit: quand on a1
une enquête active, on a un contrôle de nos lignes.2
Mais quand une enquête est terminée, cela peut être3
différent.4
Puis je suis intéressée à savoir5
quelle est la règle; dans quelles circonstances6
est-ce qu'autres parties des Forces canadiennes7
peuvent parler du Service national des enquêtes8
sans votre approbation préalable?9
R. Bien, par exemple, lorsqu'on10
a porté des accusations puis l'accusation est dans11
les mains du système de justice militaire, alors ce12
ne serait pas nécessairement approprié au Service13
national des enquêtes de commenter sur la procédure14
judiciaire qui est en cours.15
Notre enquête est terminée; on a16
fait les -- on a porté des accusations; puis notre17
-- pas que notre train s'arrête là, mais c'est là18
que nos commentaires sur des lignes médiatiques19
devraient s'arrêter.20
Ce qu'il va arriver avec le21
procès; quand est-ce que le procès va avoir lieu?22
Qu'est-ce qui se passe avec l'individu qui a été23
accusé? Ce n'est pas nécessairement au Service24
national des enquêtes à --25
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Q. À déterminer?1
R. -- à commenter ce genre-là.2
Alors c'est ce genre de3
situation-là qui peuvent -- qu'on peut rencontrer,4
ou un autre dossier; l'enquête est terminée; puis5
il y a une commission d'enquête qui a lieu; puis6
les questions sont plus reliées à la commission7
d'enquête. Alors ce n'est pas nécessairement au8
Service national des enquêtes de commenter sur ce9
dossier-là.10
Alors c'est basé cas par cas.11
Q. OK.12
R. La réaction, quand c'est un13
dossier qui est en cours; c'est nous qui14
commentent; c'est nous -- c'est le Grand prévôt qui15
approuve les lignes; puis on les partage pour16
laisser les gens informés, mais c'est nous qui va17
discuter, parce qu'on veut s'assurer qu'il y a de18
l'information qui est partagée; qu'on n'aura pas un19
impact négatif sur l'enquête.20
Q. Et dans un cas comme21
celui-ci, où -- bien j'imagine qu'il n'y a pas22
beaucoup de cas comme celui-ci. Mais dans un cas23
comme celui-ci, où l'enquête est terminée; on n'est24
pas dans un contexte de procédures judiciaires.25
192
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Mais à ce moment-là, l'enquête est terminée puis on1
n'a pas encore d'autres enquêtes actives.2
Est-ce qu'il existe une règle qui3
fait que les autres sections des Forces canadiennes4
qui veulent parler des actions qui ont été faites5
par le Service national des enquêtes ou de6
l'enquête qui a été faite doivent obtenir votre7
autorisation préalable?8
R. Pas que je sache, qu'il9
existe une règle. (inaudible) peuvent dire ce10
qu'ils veulent du Service national des enquêtes. Il11
n'y a pas de règles précises là-dessus.12
Q. OK.13
R. La règle qui existe, c'est14
s'ils veulent commenter sur un dossier qui est --15
une des procédures de police; c'est peut-être pas16
les gens appropriés de commenter. Il y a une17
directive des Forces canadiennes qui dit que tu18
devrais parler aux médias des choses pour19
lesquelles tu es capable de parler.20
Alors c'est cette directive-là qui21
s'applique.22
Q. Et vous dites: il y a une23
directive des forces canadiennes. Est-ce que c'est24
quelque chose - quand on dit directives - est-ce25
193
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
que c'est quelque chose, comme directives, comme1
les CFAO, DAOD ou --2
R. Je pense que oui, quand il y3
a un DOAD qui donne les grandes lignes de comment4
s'adresser aux médias puis de genre de choses que5
tu es autorisé à parler ou ne pas parler.6
Q. Alors Major Leduc, je7
m'apprête à passer à un nouveau sujet; vous allez8
être content de l'apprendre.9
Il s'agit de --10
THE CHAIRPERSON: While we're --11
maybe you can give me an idea. It's ten to 3:00. 12
We should take a little break, but how are you set13
for the day?14
MS. COULTEE: I hesitate to put15
myself in the same position as Mr. Freiman and give16
you estimates that won't turn out to be justified. 17
I -- if I look at my notes, I'm more than halfway18
through, but not by that much. However, I estimate19
that the topics that are left to cover are faster,20
but that's as much as I can say.21
THE CHAIRPERSON: If we're unable22
to complete Major Bolduc, what's your situation, if23
we're unable to complete the day? Are you24
available in the morning?25
194
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
MAJOR BOLDUC: When's that, sir? 1
On Friday? Or next morning?2
THE CHAIRPERSON: Tomorrow3
morning.4
MAJOR BOLDUC: I am, sir. I am5
free all week.6
THE CHAIRPERSON: Mr. Prefontaine?7
I'm just checking, just to --8
hopefully we'll continue to get through, and we'll9
work to get through it, and we'll stay as late as10
reasonably we can, but we'll do our efforts to11
finish today.12
We'll take a short break, five13
after 3:00, and then we'll come back.14
--- Recess taken at 2:49 p.m.15
--- Upon resuming at 3:05 p.m.16
ME COUTLEE:17
Q. Major Bolduc, il y a18
certaines des allégations qui ont été faites dans19
le dossier présent qui soulèvent des questions par20
rapport à l'indépendance et à l'impartialité du21
Service national des enquêtes. Alors, j'aimerais22
discuter avec vous premièrement si vous pouviez23
nous donner un aperçu général des garanties qui24
sont en place pour assurer l'indépendance du25
195
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Service national des enquêtes.1
R. La structure même de2
l'organisation, dans le sens qu'on est réparti à3
travers le Canada en différents détachements. Il y4
a un quartier général à Ottawa qui se rapporte au5
Grand Prévost des Forces canadiennes. Puis il n'y a6
pas d'intermédiaire entre mon commandant ou le7
commandant à l'époque, le lieutenant-colonel, qui8
est le commandant de l'unité et le Grand Prévost,9
c'est de un.10
On a la Commission des plaintes.11
Si quelqu'un, à mon point de vue ou au point de vue12
des enquêteurs, s'ingère de façon trop grande dans13
un dossier, qui cause des difficultés, on peut14
porter plainte contre une interférence, contre un15
commandant, contre quelqu'un. Alors, une chance16
qu'il y a des mécanismes en place pour s'assurer17
que le Service national des enquêtes est18
indépendant pour faire ses enquêtes avec ces19
mécanismes-là.20
Q. Quelles sont les limites qui21
sont placées sur l'information que les membres du22
Service national des enquêtes peuvent partager avec23
d'autres membres des Forces canadiennes qui ne sont24
pas membres de la police militaire à propos des25
196
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
enquêtes?1
R. Je ne suis pas certain que je2
comprends votre question.3
Q. J'essaie de comprendre les4
politiques ou les règles, ou les pratiques en place5
par rapport au partage d'information entre les6
membres du Service national des enquêtes et les7
membres des Forces qui ne sont pas membres de8
police militaire. Alors, est-ce qu'il y a des9
limites qui sont placées sur le type d'information10
qui peut être partagée?11
R. Les limites dans le sens, le12
genre d'information qui va être donné ou ...? Il13
n'y a pas personne qui met des limites au Service14
national des enquêtes. Le Service national des15
enquêtes va décider quelles informations qu'il doit16
partager, quand qu'il va les partager et avec qui17
qu'il va les partager. Il n'y a pas de limites en18
disant vous devez faire ça. Par contre, il y a des19
protocoles d'entente, pas des protocoles de partage20
d'information avec certains commandants qui vont21
dire, oui, le Service national des enquêtes va22
informer les commandants qui sont concernés que23
l'enquête a lieu et que certaines informations qui24
doivent être échangées. Cela va permettre au25
197
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
commandant qui est concerné de pouvoir prendre des1
décisions, c'est-à-dire si la personne qui est2
visée par l'enquête doit se déployer, peut-être que3
si le commandant le sait, il va peut-être ne pas le4
déployer.5
Mais il n'y a pas de limites, il6
n'y a pas de règles qui disent, bon, le Service7
national des enquêtes doit informer les8
commandants, puis doit donner cette information-là.9
Donc, la discrétion est laissée au Service national10
des enquêtes puis au commandant de passer11
l'information qu'il juge approprié, qu'il juge qui12
est nécessaire au commandant pour prendre les13
décisions.14
Mais même si on juge qu'il n'est15
pas approprié et puis qu'il n'est pas nécessaire,16
que ça pourrait être dangereux pour l'intégrité de17
notre enquête, peut-être que l'information ne sera18
pas donnée jusqu'à la fin pour qu'on puisse faire19
notre travail. Alors, il n'y a pas personne qui20
nous dit on doit donner cette information-là, il21
n'y a pas de limite comme telle. La décision de22
partager l'information d'un dossier d'enquête ou23
pas revient au commandant du détachement, revient24
au commandant de l'unité. Il n'y a pas personne qui25
198
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
dicte au Service national des enquêtes quelle1
information qui doit ou ne doit pas être partagée.2
Q. Je comprends peut-être que je3
n'ai pas été claire. Ma question ne visait pas à4
savoir s'il y a des limites qui sont imposées de5
l'extérieur au Service national des enquêtes. Je6
suis plus intéressée, dans le fond, à ce que vous7
nous avez parlé, comment, à l'interne au Service8
national des enquêtes, cette discrétion est9
exercée, quelles sont les pratiques? Est-ce que10
c'est quelque chose, par exemple, qui serait vu11
comme acceptable pour un membre du Service national12
des enquêtes d'aller discuter les détails d'une13
enquête avec un membre des Forces canadiennes qui14
n'est pas membre de la police militaire?15
R. Non, ce n'est pas acceptable,16
à moins que cette personne-là est un commandant,17
qui a un besoin de savoir l'information, mais juste18
aller discuter d'un dossier à quelqu'un qui n'a pas19
besoin de savoir cette information-là, non, ce20
n'est pas acceptable.21
Q. Si dans le cadre d'une22
enquête qui est faite par le Service national des23
enquêtes, les membres du Service national des24
enquêtes reçoivent de l'information sur des25
199
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
problèmes qui ne sont pas couverts par le mandat du1
Service national des enquêtes, qui sont des2
questions plutôt administratives à l'intérieur des3
Forces canadiennes, est-ce qu'ils peuvent référer4
ces questions-là aux instances appropriées à5
l'intérieur des Forces canadiennes?6
R. Oui.7
Q. Si, de façon concurrente, il8
y a d'autres faits dans le dossier qui font l'objet9
d'une enquête active du Service national des10
enquêtes, est-ce qu'ils sont limités à ce moment de11
par les pratiques internes du Service national des12
enquêtes, quant au partage de l'information sur les13
questions qui sont sous enquête?14
R. Encore là, ça dépend des15
circonstances du dossier. Ça dépend de ce qui est16
en cours. Mais règle générale, ça va se faire si17
une enquête est en cours et le Service national des18
enquêtes enquête une infraction criminelle, mais19
dans le cours d'une enquête, il y a d'autres20
informations qui ne sont pas de nature criminelle,21
qui ne sont pas de nature d'une infraction à la Loi22
de la Défense nationale, mais sont de nature23
importante qu'on doit se pencher sur ces24
dossiers-là, oui, on va le partager, on va25
200
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
recommander que soit une enquête sommaire soit1
faite, une commission d'enquête soit faite ou peu2
importe.3
Oui, ça se fait. Le problème4
auquel on fait face, c'est lorsqu'il y a une5
enquête en cours qui n'est pas terminée et puis6
qu'on veule mettre une commission d'enquête en même7
temps, bien là, il faut s'assurer qu'il y a des8
protocoles en place pour pas que la commission9
d'enquête interfère, nuise à l'enquête de police.10
Mais le partage de l'information peut se faire et11
c'est faisable. Ça s'est déjà fait dans le passé.12
Q. D'accord. Maintenant,13
j'aimerais discuter en termes généraux de l'accès14
pour le Service national des enquêtes à des15
services juridiques. J'aimerais préciser que c'est16
important de rester au niveau général, qu'il n'est17
pas question de discuter des échanges quelconque,18
précis avec des conseillers juridiques qui sont19
naturellement privilégiés.20
R. Oui.21
Q. Alors, je comprends que les22
membres du Service national des enquêtes ont accès23
au service d'avocats militaires qui font partie du24
Service des poursuites du JAG, c'est exact?25
201
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
R. Oui.1
Q. On sait qu'il existe une2
possibilité d'obtenir les services d'un avocat3
indépendant si une enquête concerne un membre du4
Service des poursuites du JAG. C'est purement un5
oubli de ma part, j'ai oublié d'inclure ce6
document-là dans votre livre, mais il existe un7
protocole d'entente entre le Service national des8
enquêtes et le Service des poursuites du JAG qui9
prévoit cette possibilité-là.10
Savez-vous s'il existe des11
politiques qui permettent un accès à un conseiller12
juridique indépendant dans le cas où une enquête du13
Service national des enquêtes porte sur le14
comportement d'un membre du JAG qui n'est pas un15
membre du Service des poursuites?16
R. De mémoire, non. Mais le17
Service national des enquêtes a accès à son propre18
aviseur légal, son conseiller juridique. Cet19
avocat-là est membre, il fait partie de20
l'organisation des poursuites militaires, mais il21
est attitré au Service national des enquêtes pour22
nous donner des conseils juridiques ou pour23
discuter des questions de droit qui pourraient24
survenir lors d'un dossier, mais ça ne répond pas à25
202
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
votre question dans le sens est-ce que si jamais le1
Service national des enquêtes allait enquêter un2
membre, un avocat militaire et puis on devrait3
avoir des conseils juridiques, on peut aller les4
chercher n'importe où, le sortir de la chaîne de5
commandement. Si ce sont des infractions6
criminelles, possiblement qu'on garderait la7
possibilité à déposer des accusations s'il y a8
matière dans le système de justice civil, alors, ça9
retire totalement la chaîne des avocats militaires10
du portrait. On va porter des accusations dans une11
juridiction civile. On va chercher les avis des12
procureurs civils dans ce dossier-là.13
Alors, il y a plusieurs façons14
qu'on pourrait gérer ce dossier-là si ça devenait15
le cas.16
Q. Donc, cette possibilité-là17
d'obtenir des services d'un avocat qui n'est pas un18
avocat militaire, vous me dites qu'elle existe.19
R. Oui, et on l'utilise dans20
certains dossiers.21
Q. Et vous l'utilisez dans les22
dossiers où les poursuites procèdent devant les23
tribunaux civils qui ne sont pas les tribunaux24
militaires.25
203
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
R. Oui, puis il y a un gros1
dossier de fraude au Service national des enquêtes,2
on a un avocat de la poursuite fédérale, j'oublie3
l'organisation exacte, mais il vient travailler4
avec nous dans le dossier. C'est un service qui5
n'est pas avec la chaîne de commandement du JAG ou6
qui n'est pas avec la chaîne de commandement du7
directeur de la poursuite militaire. Alors, oui, ça8
se fait. C'est faisable.9
Q. Est-ce que c'est la pratique10
à chaque fois qu'une allégation est faite qui11
implique le comportement d'un avocat du JAG d'aller12
automatiquement chercher des conseils d'un avocat13
indépendant?14
R. Je ne pourrais pas répondre15
est-ce que c'est la pratique parce que de mémoire,16
ce n'est pas arrivé très, très souvent qu'on ait eu17
ce genre de dossier-là. Et encore là, ça va18
dépendre de la situation. Peut-être qu'on va en19
avoir besoin, peut-être qu'on n'en aura pas besoin.20
Q. Qui serait en charge de faire21
cette détermination-là si vous en avez besoin ou22
pas?23
R. Bien, ça va être des24
discussions qui vont avoir lieu au niveau de25
204
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
l'enquêteur, au niveau de son superviseur, au1
niveau du gestionnaire du dossier, à dire, bien, on2
a une situation particulière, il faut aller3
chercher un conseil quelconque et on va aller4
chercher le conseil où on a besoin d'aller le5
chercher. Si jamais ils ne sont pas capables de6
régler cette situation-là au niveau des7
détachements, ils vont référer la question au8
quartier général du Service national des enquêtes9
et on va essayer de leur trouver une solution à10
leur problème.11
Q. Et s'il y a une détermination12
qui est faite par le Service national des enquêtes13
que c'est nécessaire d'avoir recours aux services14
d'un conseiller juridique indépendant, est-ce qu'il15
y a quelconque autorisations que vous devriez16
obtenir à l'extérieur du Service national des17
enquêtes ou est-ce que cette décision-là peut être18
prise entièrement à l'interne?19
R. Elle peut être prise20
entièrement à l'interne. La seule chose que je21
pourrais voir, c'est si jamais d'un côté budgétaire22
qu'on avait besoin de plus d'argent parce que notre23
budget n'avait pas été planifié, mais dans toutes24
les années que j'ai passées au Service national des25
205
ASAP Reporting Services Inc.
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enquêtes, on n'a jamais eu un problème budgétaire1
lorsqu'on avait une enquête en cours. Ça n'a jamais2
été un problème. Il n'y a jamais personne qui nous3
a dit, on ne peut pas le faire, on coupe vos4
budgets. On n'a pas besoin de demander la5
permission à personne pour aller chercher les6
services qu'on juge nécessaires pour faire notre7
enquête, autre que le commandant du Service8
national des enquêtes qui va dire, oui, c'est une9
bonne idée, on en a besoin ou oubliez ça, on ne10
procède pas de cette façon-là pour quelconque11
raison que ce soit.12
Q. Est-ce que vous savez s'il13
existe des politiques qui limitent le contact entre14
les membres du Service national des enquêtes et les15
avocats du JAG impliqués dans un litige civil16
lorsque le même dossier implique à la fois une17
enquête du Service national des enquêtes et un18
litige civil?19
R. Non, je ne suis pas au20
courant d'aucune politique, non. Je ne peux pas21
répondre à cette question-là.22
Q. Est-ce que vous savez s'il23
existe des politiques qui limitent les contacts24
entre les membres du Service national des enquêtes25
206
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
impliqués dans une enquête et les avocats1
militaires qui travaillent pour d'autres sections2
des Forces canadiennes sur d'autres aspects du3
dossier, par exemple, qui agissent comme4
conseillers pour des commissions d'enquête ou des5
summary investigations?6
R. Je ne suis pas au courant7
qu'il existe aucune politique qui va limiter les8
contacts. Les contacts, s'ils ont besoin d'avoir9
lieu entre un avocat d'une commission d'enquête et10
le Service national des enquêtes, le contact va11
avoir lieu. Le Service national, dépendamment du12
besoin d'information, va juger si on peut partager13
cette information ou faire quoi que ce soit avec14
cette information-là. Alors, il n'y a pas de15
politique qui va définir, oui, tu peux parler à ces16
gens-là ou non, tu ne peux pas parler à ces17
gens-là.18
Q. J'imagine que la même chose19
s'applique pour des avocats militaires, par20
exemple, qui vont travailler pour l'unité qui est21
sous enquête ou pour d'autres sections des Forces22
canadiennes?23
R. La même chose existe.24
Maintenant, il faut savoir c'est quoi que la25
207
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
personne aurait besoin du Service national des1
enquêtes. Si c'est une question qu'on peut répondre2
et puis qu'il n'y a pas de risque pour l'enquête ou3
quoi que ce soit, ça peut être une question banale4
qu'on va répondre. Puis s'ils n'ont pas besoin5
d'avoir cette information-là, je crois qu'on va6
leur répondre poliment qu'on ne peut pas leur7
donner cette information-là.8
Q. Ensuite, j'aimerais attirer9
votre attention sur une des allégations. Si vous10
regardez à l'onglet 10 de votre livre. Tout11
simplement pour vous mettre en contexte par rapport12
à ce qui est allégué dans le dossier ici, à la page13
2, au bas de la page, on a l'allégation 13 qui est14
un long texte de préambule qui nous dit:15
"NIS and its members failed16
to provide adequate and17
timely information to the18
complainants. NIS19
participated in broader20
Canadian Forces' efforts to21
withhold information from the22
complainants. NIS members23
allowed non-MP members of the24
CF, including CF legal25
208
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
advisors, to influence or1
dictate their decisions about2
the type of information3
provided to the complainants4
and the manner in which this5
information would be6
provided. NIS members allowed7
a broader Canadian Forces'8
concerns over potential9
litigation between the10
complainants and the Canadian11
Forces to dictate or12
influence their decisions13
about the information to be14
provided to the complainants15
and the manner in which the16
information would be17
provided."18
Puis encore, je rappelle qu'il19
s'agit des allégations, donc, c'est des allégations20
qui sont sous enquête.21
Ma question par rapport à cette22
allégation, c'est est-ce qu'il existe des garanties23
en place pour s'assurer que la possibilité d'un24
litige civil entre les Forces canadiennes et des25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
plaignants n'a pas d'influence sur les enquêtes qui1
sont menées par le Service national des enquêtes?2
R. Je ne peux pas répondre à3
cette question-là. Je ne sais pas s'il y a des4
garanties qui existent, en place. Je n'ai jamais5
eu, avec toutes les années que j'ai servies au sein6
du Service national des enquêtes, ce genre de7
situation-là.8
Il y a des situations où est-ce9
qu'il y a des dossiers qui nous ont été demandés10
par les services qui s'occupent des réclamations11
contre les Forces canadiennes. La réponse est12
lorsque l'enquête est terminée, ils peuvent avoir13
accès à leur dossier pour qu'ils fassent leur14
travail, mais pendant que l'enquête est en cours,15
il n'y a pas aucune raison pour qu'ils aient16
l'information, l'enquête est en cours et le rapport17
va être produit lorsque l'enquête va être terminée.18
Ça serait la réponse à cette section des Forces19
canadiennes qui travaille avec les claims, les20
réclamations contre les Forces canadiennes.21
Q. J'aimerais maintenant qu'on22
discute de la question de l'exercice de la23
discrétion policière, donc, des décisions qui ont à24
être faites au jour le jour par les enquêteurs, par25
210
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
les membres du Service national des enquêtes1
concernant quoi enquêter, quand s'arrêter, et2
cetera.3
Alors, premièrement, quand le4
Service national des enquêtes reçoit une plainte5
pour une infraction criminelle ou une infraction au6
Code de discipline militaire, est-ce que le Service7
national des enquêtes a une obligation de faire une8
enquête?9
R. Une obligation de regarder10
l'allégation, oui. Est-ce qu'on a une obligation de11
faire l'enquête? Non, je crois que c'est à nous de12
déterminer s'il y a matière à faire enquête ou pas.13
Chaque allégation va être prise, chaque information14
va être regardée, elle va être analysée à savoir si15
oui, s'il y a une infraction. S'il y a une16
infraction, oui, on va débuter une enquête, mais il17
y a l'analyse préliminaire. Dépendamment à qui vous18
parler, il y en qui dise que c'est une enquête19
préliminaire, c'est une enquête initiale, c'est une20
évaluation de l'enquête. Mais cette étape-là est21
nécessaire. On reçoit l'information et puis one22
fait une évaluation à savoir si on doit poursuivre23
plus loin. Si on juge qu'on ne doit pas poursuivre,24
bien, habituellement, on va exposer le pourquoi de25
211
ASAP Reporting Services Inc.
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notre décision et il y a un rapport qui va être1
écrit dans le sens que oui, on a reçu cette2
allégation-là, on a fait les vérifications3
suivantes ou l'analyse suivante, et puis on ne va4
pas plus loin dans ce dossier-là.5
C'est le minimum qui va être fait6
pour chaque allégation qu'on reçoit.7
Q. Est-ce que toutes les8
plaintes qui sont reçues sont soumises à cette9
évaluation initiale pour décider si oui ou non on10
va procéder à une enquête?11
R. Oui, de façon plus ou moins12
informelle, dépendamment de la situation. Il y en a13
que c'est clair que cette étape-là va être passée14
rapidement. C'est clair qu'il y a une infraction15
qui a été commise. Alors, l'étape de l'évaluation16
est très rapide. D'autres, c'est un petit peu moins17
clair. L'étape d'évaluation va durer plus18
longtemps. Il va y avoir des entrevues qui vont19
être faites. Il va peut-être y avoir des recherches20
pour des documents pour nous aider à formuler notre21
opinion à savoir si on doit poursuivre ou pas. Mais22
encore là, c'est du cas par cas, dépendamment de23
l'allégation qui est soulevée au bureau.24
Q. Donc, je comprends bien qu'à25
212
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l'étape de l'évaluation initiale, c'est possible1
qu'il y ait un certain niveau d'enquête initiale2
sur les faits qui soit complétée.3
R. Oui, c'est possible.4
Q. En général, qui procède à5
l'évaluation initiale?6
R. En général, bien, l'enquêteur7
va être assigné à un dossier. On parle de dossiers,8
que ce soit à l'étape préliminaire, à l'étape de9
l'évaluation, un enquêteur va recevoir une10
allégation. L'enquêteur va regarder l'allégation,11
va étudier l'allégation, va en discuter avec son12
superviseur, l'adjudant-maître, et puis ça va être13
fait à ce niveau-là. L'enquêteur va aller voir son14
superviseur, va dire, j'ai étudié ce dossier-là, je15
pense qu'il y a une infraction ou je pense qu'il16
n'y en a pas, ou je pense qu'il y a matière à17
débuter une enquête ou pas. Le superviseur peut18
dire oui ou il peut dire, dépendamment de ce qu'il19
voit et puis il va y avoir un échange entre le20
superviseur et l'enquêteur à ces niveaux-là.21
Ça peut aller même jusqu'au niveau22
du commandant du détachement. Si le commandant du23
détachement n'est pas encore certain, ça peut aller24
au niveau du quartier général. Alors, il y a25
213
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peut-être plusieurs étapes où est-ce que cette1
évaluation-là peut être effectuée.2
Q. À propos de la question de3
l'évaluation initiale, si on pouvait regarder4
ensemble l'onglet 20 de votre livre de documents.5
Alors, c'est un extrait des politiques pour la6
police militaire. L'article pertinent que7
j'aimerais regarder avec vous, c'est l'article 10.8
Le titre de cette section-là, c'est « Pouvoirs9
discrétionnaires, article 10, évaluation initiale :10
« Bien que toutes les11
plaintes relatives à la12
commission d'une infraction13
doivent être traitées comme14
il se doit et avec diligence,15
cela ne signifie pas que16
toutes les plaintes peuvent17
et doivent faire l'objet d'un18
processus d'enquête complet. 19
La police militaire, comme20
les autres services de21
police, doit d'abord procéder22
à une évaluation initiale de23
la plainte. Lorsqu'un24
conseiller supérieur de la25
214
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police militaire ou1
commandant régional du2
Service national des enquêtes3
juge qu'une plainte est sans4
objet, frivole, vexatoire ou5
de mauvaise foi, il peut6
ordonner d'interrompre les7
procédures ou de mettre fin à8
l'enquête. »9
On retrouve à la page suivante les10
définitions qui sont données pour les quatre11
termes, donc sans objet, frivole, vexatoire et de12
mauvaise foi.13
Alors, lorsque le Service national14
des enquêtes procède à l'évaluation initiale d'une15
plainte, est-ce que ces facteurs-là, c'est la16
réponse à ses quatre questions-là qu'on recherche à17
savoir si la plainte est sans objet, frivole,18
vexatoire ou de mauvaise foi?19
R. C'est certains des critères,20
mais ce n'est pas tous les critères. Il y a21
d'autres raisons qui pourraient venir en compte22
pour le Service national des enquêtes qu'il23
pourrait décider qu'une enquête formelle n'est pas24
nécessaire, pas juste ces raisons-là. Il y a ces25
215
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raisons-là qui sont là, mais il y en a peut-être1
d'autres raisons. On ne parle pas que l'enquêteur2
peut peut-être penser qu'il n'y a jamais eu3
d'infraction qui a été commise, alors, il n'y a pas4
eu matière à faire. Il y a quelqu'un qui lui amène5
une allégation, il pense qu'il y a une infraction6
criminelle qui a été commise, on analyse7
l'information qu'on reçoit et puis on s'aperçoit8
que, non, on n'a pas d'infraction. Alors, ce n'est9
pas dans la catégorie de --10
Q. Probablement sans objet.11
R. -- une plainte sans objet,12
frivole. C'est peut-être sans objet, mais sans13
objet, c'est peut-être un peu fort. Il y a14
peut-être un objet, la personne a peut-être une15
raison, elle croit qu'il y a une infraction qui a16
été commise, mais quand on analyse l'information,17
il n'y a pas d'infraction.18
Alors, ce sont des critères qu'on19
utilise, mais ce ne sont pas juste ces critères-là.20
Il peut y avoir d'autres raisons aussi.21
Q. Mis à part la possibilité que22
vous venez de nous mentionner, à savoir un cas où23
un enquêteur conclut qu'il n'y a pas d'infraction24
qui est révélée par les faits, est-ce qu'il y a25
216
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d'autres raisons que vous pouvez penser pourquoi on1
ne ferait pas une enquête?2
R. Pas là, mais il y en a3
sûrement. Dans l'analyse, si on s'aperçoit que4
l'infraction a déjà enquêtée et puis qu'une enquête5
a déjà été effectuée, ça peut être une autre raison6
de ne pas recommencer une enquête qui a déjà été7
faite. C'est une autre raison que je peux voir,8
mais il y en a peut-être d'autres, mais pour9
l'instant, ça m'échappe.10
Q. Si vous voulez regarder avec11
moi l'onglet 16 de votre livre. J'attire votre12
attention sur l'article 5 dans cette politique.13
R. Pardon, j'étais à 15, 16,14
oui.15
Q. Je vais lire l'extrait en16
anglais parce que je ne suis pas complètement17
certaine que ça dit la même chose en anglais et en18
français et puis je ne veux pas entrer dans un19
débat sur la force probante de la version anglaise20
versus la version française. Vous pourrez me dire21
ce que vous en pensez.22
L'article 5 au début dit --23
THE CHAIRPERSON : What tab are we24
in, sorry?25
217
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MS. COUTLEE: Tab 16, section 5,1
sorry.2
Q. Donc, l'article 5 au début3
dit:4
"Pursuant to QRNO article5
106.02, all complaints6
alleging that a criminal or7
Service offence may have been8
committed shall be9
investigated except where a10
complaint is determined to be11
frivolous or vexatious."12
Et ça continue de dire:13
"Not all investigations need14
to be conducted by the15
Military Police."16
Et ça discute un peu les facteurs17
qui doivent entrer en ligne de compte et qui sont18
listés dans un annexe séparé, puis on doit19
déterminer si une enquête doit être continuée.20
Alors, est-ce que vous pouvez21
juste nous donner votre perspective? Est-ce qu'on22
parle ici d'une obligation de faire une enquête23
lorsque ce n'est pas frivole ou vexatoire ou est-ce24
que c'est quelque chose qui sert à déterminer qui25
218
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doit faire l'enquête?1
R. Bien, l'article 106, si je ne2
me trompe pas, c'est l'article qui dit que le3
commandant a le choix de faire soit une enquête4
sommaire, une commission d'enquête ou de demander à5
la police de faire une enquête, ou de faire une6
enquête d'unité. Ça, ce sont les choix quand le7
commandant fait face à une situation, il a ses8
options-là qui s'offrent à lui. C'est-à-dire qu'il9
n'est pas nécessairement obligé de demander à la10
police militaire de faire une enquête, surtout si11
ce n'est pas une enquête de nature criminelle ou12
même une infraction à la Loi de la Défense13
nationale. Le commandant peut faire une enquête14
lui-même puis porter des accusations parce que15
c'est une des personnes qui peut porter des16
accusations à la Loi de la Défense nationale.17
L'autre partie, ce sont les18
critères à l'annexe 1. Je ne sais pas s'il est dans19
les --20
Q. Oui. Je pense, si je ne me21
trompe pas, qu'il est à l'onglet 17.22
R. Alors, ça ce sont les23
facteurs qu'il faut considérer quand on débute ou24
on exerce notre discrétion. Ce sont des facteurs25
219
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dont on tient compte pour l'enquête.1
Je pense qu'il faut revenir aussi2
à la définition d'une enquête. Si on reçoit une3
allégation, on fait une évaluation de l'allégation,4
on ouvre un numéro de dossier, puis on élabore sur5
le pourquoi qu'on ne ferait pas l'enquête. Je pense6
que l'enquête a été faite, on a eu une analyse du7
dossier. L'enquête a été plus ou moins complète ou8
exhaustive, si vous voulez, mais il y a une enquête9
qui a été débutée. Il y a une enquête qui va être10
terminée à un moment donné pour différentes11
raisons.12
Alors, ma définition, lorsqu'on13
débute une évaluation d'un dossier à savoir si on14
va faire une enquête complète ou pas, c'est une15
forme d'enquête, là. On ne s'est juste pas rendu16
aux prochaines étapes de l'enquête au même titre17
que chaque enquête ne va pas nécessairement18
produire des accusations.19
Q. Donc, si je comprends bien,20
on parle plutôt quand on regarde les facteurs ici,21
des facteurs qui vont jouer dans la décision d'où22
s'arrêter dans l'enquête plutôt que de est-ce qu'on23
commence ou pas. Est-ce que ça serait une bonne24
façon de le voir?25
220
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R. Bien, par exemple, si on a1
une allégation où on s'aperçoit qu'on n'a pas la2
juridiction pour faire cette enquête-là, alors, il3
faut que l'enquête arrête là et puis qu'on donne4
l'enquête au service de police qui est de5
juridiction. C'est ce genre d'analyse-là qui doit6
se faire. Pour le Service national des enquêtes, le7
deuxième critère, est-ce que c'est dans mon mandat8
de le faire, est-ce que c'est une enquête qui peut9
être faite par la police militaire des bases. Si10
c'est une enquête qui peut être faite par la police11
militaire des bases et puis qu'il n'y a pas de12
raisons pour lesquelles le Service national des13
enquêtes devrait être impliqué, ça en est une14
autre. On va retourner simplement cette15
allégation-là à la police militaire des bases parce16
que ce n'est pas dans notre mandat du Service17
national des enquêtes.18
Q. Lorsque vous recevez une19
plainte et que vous procédez à cette évaluation20
initiale ou que vous procédez à votre enquête,21
est-ce que vous considérez seulement l'infraction22
précise qui est alléguée par le plaignant ou est-ce23
que vous considérez les infractions possibles qui24
pourraient être révélées par les faits qui sont25
221
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amenés à votre connaissance par le plaignant?1
R. On considère les autres2
infractions aussi parce que des fois, on a une3
allégation qui n'a pas nécessaire une infraction.4
Il y a quelqu'un qui vient porter plainte qui dit,5
voici ce qui m'est arrivé, mais qui ne dit pas6
clairement, qui n'articule pas clairement c'est7
quoi l'infraction qui a été commise contre lui.8
Alors, ça fait partie de l'analyse initiale à9
savoir bon bien, voici ce que la victime nous dit.10
Là, on décortique l'information11
puis on dit: bon, bien, avec la nature de12
l'information qu'on nous a fournie, on fait face à13
une enquête de voie de fait; on fait face à une14
enquête d'agression sexuelle; on fait face à une15
fraude.16
Mais ce n'est pas toutes les17
victimes qui vont articuler une infraction au Code18
criminel; qui va dire: bon; bien, j'ai été agressée19
avec une arme puis -- cela dépend des informations20
qu'on a. Des fois, on a une lettre avec un texte21
qui dit qu'il y a sûrement quelque chose qui m'est22
arrivé que ce n'est pas correct. Alors là, il est23
déterminé s'il y a une infraction. Cela dépend24
encore -- cas par cas, dépendamment de ce qu'on a25
222
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comme infraction.1
Q. Donc on comprend que ce n'est2
pas tous les plaignants qui sont capables de nommer3
une infraction précise ou de nommer la bonne4
infraction qui pourrait s'appliquer aux faits qu'il5
rapporte?6
R. Ou même si le plaignant nomme7
une infraction, cela ne veut pas dire que8
l'infraction ait été commise non plus.9
Q. Si on est dans une situation10
où vous n'avez pas reçu une plainte formelle mais11
que dans le cadre d'autres fonctions, il y a une12
information qui vient à la connaissance d'un membre13
du Service national des enquêtes qui indique la14
commission possible d'une infraction. Est-ce qu'à15
ce moment-là, la même procédure d'évaluation16
initiale s'applique?17
R. Oui. Puis aussi, c'est18
possible, à l'occasion, que l'infraction va être19
moindre puis on va devoir se fixer des objectifs20
d'enquête puis c'est quoi qu'on enquête21
présentement.22
Ou on a cette allégation-là:23
est-ce que c'est une infraction mineure? Est-ce24
qu'il y a quelqu'un d'autre qui peut enquêter cette25
223
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infraction-là? Est-ce que cela peut être géré par1
une commission d'enquête ou d'autres moyens2
administratifs qui existent dans les Forces3
canadiennes?4
Ou simplement, des fois,5
l'infraction, c'est une infraction pour pourrait6
être punissable par voie sommaire puis que cela7
fait un an que l'infraction a été passée. On a une8
infraction mais on ne peut plus rien faire à part9
de --10
Alors c'est dépendamment encore;11
c'est cas par cas. C'est quoi, l'information? C'est12
quoi l'allégation qui a été faite puis qu'est-ce13
qu'on peut faire avec ce dossier-là? Si on prend un14
dossier de drogue puis on a une information qu'il a15
quelqu'un qui utilisait de la drogue; bien notre16
objectif, c'est le vendeur; est-ce qu'on enquêter17
l'utilisation de la drogue parce que c'est18
contraire aux directives des Forces canadiennes?19
Peut-être que non. On va juste passer l'information20
au commandant en temps et lieu, à la fin de21
l'enquête.22
Q. Puis est-ce que ces23
déterminations-là sont faites dans un processus24
d'évaluation initiale, c'est-à-dire de regarder la25
224
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nouvelle information qui a été reçue puis de faire1
une détermination un peu de la même façon que vous2
avez expliquée; à savoir: est-ce qu'on se noue pas3
avec une enquête sur cette question-là?4
R. Oui; chaque enquêteur qui5
reçoit cette information-là va en discuter avec son6
superviseur ou du moins, il devrait en discuter7
avec son superviseur, en disant: voici la nouvelle8
information; qu'est-ce qu'on fait avec cela? Je9
pense qu'on devrait faire cela ou --10
Mais ce travail-là est fait au11
niveau de l'enquêteur, son superviseur, son gérant12
du dossier.13
Q. J'aimerais regarder avec vous14
l'onglet 58 de votre livre de documents, qui fait15
référence à une évaluation qui avait été faite16
concernant une des deux enquêtes en cause ici --17
une des trois enquêtes en cause ici.18
R. À quelle page?19
Q. Je vous réfère à la page 248,20
à l'intérieur de ce document-là.21
Alors c'est un courriel22
d'information, tout simplement, que vous envoyez au23
CHPM. Et je veux regarder avec vous le dernier24
point. Donc vous donnez de l'information sur les25
225
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trois dossiers d'enquête, et le dernier point,1
c'est le dossier 2010.2
R. Hm, hm.3
Q. Et vous indiquez ici:4
"5 May, 2010; Mr. and Mrs.5
Fynes allege that the lack of6
medical treatment was a7
contributing factor in the8
death of their son.9
The CFNIS initiated an10
investigation into the11
allegation that the LDSH12
chain of command and the13
medical community were14
negligent when failing to15
provide the appropriate16
support to Corporal17
Langridge. The investigation18
assessment is completed and19
we believe that nothing20
indicates that a code of21
service offence or criminal22
offence, such as criminal23
negligence causing death, may24
have occurred."25
226
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Et j'aimerais regarder avec vous;1
on utilise l'expression:2
"We believe."3
Alors nous croyons.4
Et cela fait référence à qui, le5
'nous' ici?6
R. C'est moi qui l'ai écrit,7
alors je suis inclus dans ce texte-là.8
De mémoire, je crois que j'en ai9
discuté avec le commandant du détachement puis10
c'était un peu l'information que j'avais11
interprétée des discussions qu'on avait eues. À ce12
moment-là, c'était mon interprétation. Ce13
dossier-là, je pense que j'avais vérifié aussi14
l'information qu'on avait dans le système SAMPIS15
avant de faire ce résumé-là.16
Alors c'est un peu mon17
interprétation de l'information qu'il y avait là,18
avec les discussions que j'ai eues avec le19
commandant du détachement.20
Q. Et est-ce que l'évaluation21
qui avait été faite au niveau du détachement avait22
été transmise comme tel au quartier général, pour23
vous-même ou pour le commandant?24
R. Je ne me rappelle pas qu'elle25
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avait été transmise de façon formelle mais on a1
certainement discuté, soit au téléphone ou on a dû2
faire une conférence, que c'était l'étape où on3
était rendu.4
Mais par contre, cela, c'est écrit5
en octobre 2010, puis cette enquête-là n'a pas été6
terminée avant le -- je pense que c'est mai 2011;7
qu'a été signé le rapport.8
Alors il y avait encore l'enquête9
de 2009 qui était en cours, qui aurait peut-être pu10
changer l'évaluation qu'on avait en octobre 2010,11
dépendamment de l'information qui avait été obtenue12
-- cela, c'était, au moment, en octobre 2010; c'est13
ce qu'on pensait. Mais il n'y a rien là-dedans que14
j'indique qu'on ne fait plus rien puis on va fermer15
le dossier; on attendait de terminer le dossier de16
2009 avant de conclure cette évaluation-là.17
Q. Donc si je comprends bien, ce18
n'était pas une détermination finale à ce19
moment-là?20
R. Non.21
Q. Et est-ce que vous avez22
participé dans cette détermination-là, qui n'était23
pas nécessairement finale mais qui avait été faite24
en partie à ce moment-là, qu'il n'avait pas de25
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raison de poursuivre une enquête? Est-ce que c'est1
le type de décision dans lequel vous auriez été2
impliqué?3
R. Oui; je crois que oui; que4
j'aurais eu des discussions avec le commandant.5
Q. Et est-ce que cette6
détermination-là a également été soumise au7
commandant pour son approbation, si on veut?8
R. Je ne me souviens pas si elle9
a été soumise pour son approbation. Elle a été10
sûrement soumise pour son information. Ce n'est pas11
nécessairement une information qu'on avait besoin12
d'avoir l'approbation du commandant.13
Certainement, il y avait la14
prérogative de prendre l'information puis nous dire15
qu'on était dans l'erreur. Mais je ne me rappelle16
pas qu'on avait soumis rien pour dire: est-ce que17
vous approuvez notre conclusion; je ne pense pas,18
non; cela a été fait au niveau du commandant du19
détachement, c'est lui qui a finalisé l'enquête.20
Mais j'ai certainement eu des21
discussions avec lui à propos de ce dossier-là,22
avec l'information qu'on avait; des choses comme23
cela; oui.24
Q. Puis, si on veut, l'autorité25
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de faire cette détermination-là qu'il n'y avait pas1
matière à poursuivre enquête; est-ce que c'était2
avec le commandant du détachement ou est-ce que3
c'était au niveau du quartier général?4
R. Je ne me rappelle pas si on a5
eu une directive particulière face à ce dossier-là.6
Je pense que la décision finale, c'était le7
commandant du détachement qui l'a prise, avec8
certainement de mes conseils de --9
On a discuté à plusieurs occasions10
de ce dossier-là, alors est-ce que j'ai influencé11
la décision du commandant? J'imagine que12
probablement, avec les discussions.13
Mais connaissant le major14
Dandurand; s'il n'était pas d'accord avec mes15
suggestions et mes recommandations, il me l'aurait16
dit sans se gêner.17
Alors est-ce que j'accepte les18
recommandations puis le résultat final de cette19
enquête-là? Oui.20
Q. Et est-ce que vous avez21
souvenir si l'évaluation qui a été faite dans ce22
cas-là pour déterminer si on allait poursuivre une23
enquête était focussée seulement sur les24
allégations?25
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Parce que les plaignants avaient1
fait des allégations reliées à trois provisions2
spécifiques du Code criminel.3
Avez-vous souvenir si l'évaluation4
qui a été faite était limitée à: est-ce que ces5
trois infractions-là sont applicables ou est-ce6
qu'il y a eu une évaluation plus large qui a été7
faite? Est-ce qu'il y aurait une quelconque8
infraction au Code de discipline militaire ou au9
Code criminel qui pourrait s'appliquer?10
R. Je ne me rappelle pas11
spécifiquement qu'on a discuté ce sujet-là de cette12
façon-là. Mais ces trois dossiers; je ne pense pas13
qu'on peut prendre les trois dossiers de façon14
isolée. Il y a un premier dossier qui est dossier15
de mort subite. Alors on a enquêté le dossier de16
mort subite; on a déterminé qu'il n'y avait pas17
d'infraction criminelle dans ce dossier-là; que la18
mort était un suicide, puis c'était le caporal19
Langridge qui était responsable de sa propre mort;20
alors l'information était là.21
Le deuxième dossier; il y avait22
des allégations de négligence. On parlait du23
commandant; on parlait du capitaine-adjudant pour24
certaines déterminations qui avaient été faites.25
231
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Alors ce dossier-là, il y a1
beaucoup d'information qui a été reçue, apportée2
dans ce dossier-là que je crois qui incluait aussi3
pas juste ces -- la détermination du plus proche4
parent mais la négligence de l'unité en face de5
tout cela.6
Puis la troisième allégation;7
maintenant, on parlait au sens plus large; on8
parlait des allégations que les Forces canadiennes9
étaient responsables de la mort; on parlait que10
c'était les actions des Forces canadiennes qui11
avaient causé, contribué au facteur de la mort.12
Alors je pense que c'est -- pour13
prendre ces trois dossiers-là dans l'ensemble puis14
évaluer qu'est-ce qu'on enquêtait; est-ce qu'on15
aurait pu? Probablement pas. On n'aurait pas pu le16
mettre dans le dossier de la mort subite mais17
est-ce que les allégations de 2010 auraient pu18
rentrer dans le dossier de 2009? Facilement.19
Mais tout cela mis en ensemble --20
en plus de cela, il y a une commission d'enquête21
qui était -- qui se déroulait sur les circonstances22
de la mort du caporal Langridge, avec les choses23
administratives.24
Puis quand on lit --25
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habituellement, les commissions d'enquête;1
l'autorité qui convoque la commission d'enquête2
écrit un ordre de convocation qui dit: voici ce que3
vous devez chercher. Puis un des paragraphes dit4
que: si vous êtes dans le cadre de votre commission5
d'enquête, vous tombez -- vous avez des allégations6
criminelles ou de -- ou des allégations possibles7
d'une infraction à la Loi de la Défense nationale;8
il faut que vous vous référiez à l'autorité qui l'a9
convoquée puis qui vont informer le police10
militaire.11
Alors toutes ces enquêtes-là12
avaient lieu, pas en même temps, mais étaient13
ensemble. Puis je ne me rappelle pas que la14
commission nous aurait informés qu'il y avait des15
infractions criminelles ou des infractions à la Loi16
de la défense nationale.17
Alors tout cela pris en compte,18
avec le troisième dossier; avec l'information qu'on19
avait; il y a une décision qui a été prise qu'il20
n'y avait peut-être pas matière à poursuivre21
l'enquête avec les allégations --22
Q. Et le fait que la Commission23
d'enquête ou le BOI ne vous avait pas rapporté24
qu'il y avait eu une découverte d'un élément de25
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criminalité; est-ce que c'était un facteur1
pertinent à prendre en compte dans votre évaluation2
initiale au niveau de l'enquête sur ces3
allégations-là?4
R. Ce n'est pas un facteur5
pertinent mais c'est un facteur qui -- c'est un6
autre organisme, c'est une autre enquête qui a eu7
lieu sur tous ces événements-là qu'ils vont8
regarder d'un aspect différent du dossier.9
Alors le fait qu'il n'y ait pas eu10
d'indications de la Commission qui pourrait avoir11
de l'information concernant d'autres allégations12
possibles d'infraction criminelle ou d'infraction à13
la Loi de la Défense nationale, c'est juste un14
indicateur que l'information ou les crimes qu'on15
pense qui ont été commis n'ont pas eu lieu.16
Puis aussi, le fait que -- il ne17
faut pas oublier que les gens, l'enquêteur qui18
était responsable de ce dossier-là, il faut qu'il19
se forme une opinion qu'il y a une infraction qui a20
été commise.21
Alors même l'enquêteur ne s'est22
pas nécessairement formé cette opinion-là qu'il y23
avait une infraction qui avait été commise ou une24
infraction que la famille alléguait que les Forces25
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canadiennes étaient responsables. Il n'avait pas1
d'information à l'effet qu'il pouvait confirmer ou2
valider ces faits-là.3
Puis l'intention aussi; je ne4
pense pas que les Forces canadiennes avaient5
l'intention de causer la mort du caporal Langridge.6
Alors toutes ces informations-là7
dans le dossier déterminées -- qui ont fait partie8
de l'évaluation qu'on a faite pour -- avant d'en9
arriver à nos conclusions.10
Q. Et dans vos discussions de11
cette évaluation-là initiale, est-ce que vous avez12
été mis au courant à savoir si les enquêteurs, dans13
le détachement, avaient conduit de quelconques14
enquêtes au niveau des faits; avaient fait des15
entrevues; avaient faits de quelconques étapes pour16
vérifier les faits?17
R. De quelle enquête vous18
parlez? De l'enquête de 2008?19
Q. L'enquête de 2010.20
R. Je ne me rappelle pas qu'un21
enquêteur m'ait informé, mais je me rappelle22
d'avoir discuté avec le commandant. Je me rappelle23
d'avoir consulté l'information qui était dans le24
dossier, pour pouvoir en discuter avec le25
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commandant.1
Alors j'ai eu des discussions avec2
le commandant, tout cela; avec le genre3
d'informations qu'il y avait. J'étais au courant du4
dossier de 2009 aussi, avec ce qui était dans le5
dossier. J'avais accès au dossier de 2009, alors je6
pouvais consulter les textes qui existaient dans ce7
dossier-là ou les étapes d'enquête qui avaient été8
faites; et cetera, et cetera.9
Alors tout cela était disponible10
pour moi, pour discuter avec le commandant.11
Q. Et ma question, tout12
simplement, c'est de savoir: est-ce que vous avez13
souvenir, pour ce qui est de la question des14
allégations dans l'enquête de 2010, donc des15
allégations qui entourent la responsabilité16
alléguée des Forces canadiennes pour le décès du17
caporal Langridge; est-ce que vous avez souvenir si18
dans ce dossier-là, il y avait des actions qui19
avaient été prises pour enquêter ou vérifier les20
faits?21
R. Les quels faits qu'on parle?22
Q. Les faits allégués ou des23
faits pertinents? Étiez-vous au courant s'il y24
avait eu des quelconques étapes qui avaient été25
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prises pour enquêter l'allégation?1
R. L'allégation? Les trois2
allégations dans le dossier de 2005? Oui; j'étais3
au courant; dans le sens que j'ai consulté le4
dossier qu'il y avait. J'étais satisfait de ce5
qu'on avait fait jusqu'à maintenant pour déterminer6
cela et j'en ai discuté avec le commandant.7
Mais je n'ai pas de souvenir qu'on8
m'ait donné des faits particuliers, à part les9
allégations qu'on avait avec l'information que je10
possédais des trois dossiers, mis ensembles.11
Q. OK. Puis est-ce qu'il y avait12
des étapes d'enquête qui avaient été faites dans ce13
dossier-là précis, pour vérifier les faits, à votre14
souvenir?15
R. Il y a des étapes d'enquête16
qui ont été faites, oui, pour former l'opinion17
qu'on a faite. Il y avait -- le dossier de 200918
était encore en Cour. Le dossier de 2009 était19
encore activement enquêté. Alors si dans le dossier20
de 2009, il y avait une nouvelle information qui21
aurait pu arriver pour soutenir les allégations du22
nouveau dossier de 2010, on aurait certainement23
fait les étapes d'enquête nécessaires.24
Et les deux dossiers; on ne peut25
237
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pas les -- je ne pense pas qu'on peut séparer1
l'enquête de 2010 avec l'enquête de 2009; cela2
inclut les mêmes personnes; cela inclut la même3
unité; cela inclut les mêmes circonstances.4
Alors les faits qui étaient5
recueillis; l'information qui était recueillie dans6
le dossier de 2009 servait pour le dossier de 2010.7
Lesquels exactement qui ont été consultés par les8
enquêteurs.9
Je ne suis pas certain qu'on m'ait10
informé de toutes les étapes qui ont été prises11
mais j'ai lu le dossier de 2005; j'ai vérifié12
l'information qu'il y avait là. J'en ai eu des13
discussions avec le commandant; j'ai préparé des14
comptes-rendus des dossiers; j'ai préparé des15
briefings sur les dossiers. Alors j'ai dû vérifier16
l'information pour essayer de former -- pas de17
former mais d'écrire ces notes-là. J'en ai consulté18
avec le commandant aussi, avec ce que j'ai écrit.19
Alors oui, j'ai été informé de20
certaines étapes, mais lesquelles étapes21
particulières; je ne m'en souviens plus exactement.22
Je ne peux pas vous les énumérées.23
Q. Puis c'est tout à fait24
compréhensible. Il y avait beaucoup d'information.25
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Cela fait un certain moment.1
J'aimerais juste comprendre avec2
vous un peu le lien que vous faites entre les deux3
enquêtes; celle de 2009 et celle de 2010.4
Alors celle de 2009 concernant des5
allégations sur qu'est-ce qui avait été fait après6
le décès; dans la façon dont le plus proche parent7
avait été désigné, et cetera; planification des8
funérailles.9
Puis celle de 2008 -- celle de10
2010 concernait des allégations sur qu'est-ce qui11
avait été fait, dans le fond, avant le décès et12
dans les jours entourant le décès, et alléguait13
essentiellement que des membres de Forces14
canadiennes étaient responsables de ne pas avoir15
réussi à prévenir le décès.16
Alors c'est quoi, le lien que vous17
faites entre les deux au niveau de comment ces18
enquêtes-là sont reliées?19
R. Bien, il y a la commission20
d'enquête qui avait lieu; il y avait la commission21
d'enquête qui a fait son travail sur d'autres22
questions qui n'étaient pas nécessairement traitées23
par la police mais il y avait ces deux dossiers-là;24
il y avait des déclarations qui avaient été25
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obtenues de la part des enquêteurs avec la famille;1
Il y avait des déclarations de certains individus;2
il y avait des déclarations qui disaient: voici les3
services médicaux qu'ils ont reçus. Il était toute4
sorte -- toute cette information-là était5
disponible à l'intérieur du dossier de 2009, qui6
pouvait nous aider à savoir est-ce que --7
Parce que quand vous me posez la8
question: est-ce qu'il y a des infractions moindres9
qui ont été considérées dans le dossier de 2010;10
bien, est-ce qu'on parle d'une infraction de11
négligence dans le devoir militaire.12
Bien cette information-là va venir13
du dossier de 2009. Cette information-là aurait14
aussi possiblement pu venir de la commission15
d'enquête qui a dit: bien, on a rencontré tous ces16
gens-là puis on s'aperçoit qu'il y a peut-être17
quelqu'un qui n'a pas fait son travail puis qu'il y18
a peut-être un --19
Alors tout cela; je ne pense pas20
qu'on peut dissocier un dossier avec l'autre. Il21
faut prendre la totalité de l'information qui était22
contenue dans le dossier pour faire notre analyse23
du dossier de 2010, pour en venir à la conclusion24
que je pense qu'on n'a pas les infractions que la25
240
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famille allègue spécifiquement, puis on n'a1
peut-être pas d'autres infractions non plus de2
négligence au devoir militaire.3
Alors si on prend: OK; est-ce que4
c'est les Forces canadiennes? On ne croit pas que5
les Forces canadiennes avaient l'intention de6
causer la mort du caporal Langridge.7
Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre8
dans toute la chaîne des Forces canadiennes, la9
chaîne de commandement des Forces canadiennes qu'on10
pourrait attribuer la responsabilité du décès du11
caporal Langridge?12
Puis je ne suis pas convaincu que13
cette information-là existe dans le dossier.14
Q. Puis est-ce qu'à votre15
connaissance, il y a des mesures qui ont été prises16
par les enquêteurs du Service national des enquêtes17
pour découvrir si cette information-là existait18
en-dehors du dossier?19
R. Je ne me rappelle pas du20
dossier de 2009; je ne me rappelle pas.21
Mais dans mon évaluation des22
discussions avec le -- le dossier, pour moi,23
c'était clair que tout cela était inclus. Mais24
est-ce que c'était clair pour les enquêteurs? Il25
241
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faudrait poser la question à l'enquêteur puis au1
commandant de détachement, son superviseur et --2
avec ce que je lisais du dossier; avec ce que je3
voyais dans ce dossier-là, il m'apparaissait qu'on4
n'avait pas cette information-là.5
Q. J'aimerais maintenant6
discuter un peu avec vous des allégations qui ont7
été faites dans le dossier présent concernant le8
traitement de la scène du décès du caporal9
Langridge et de sa dépouille.10
Alors vous êtes au courant,11
j'imagine, qu'il y a une allégation qui a été12
faites qu'il y a eu un délai qui aurait été trop13
long avant d'enlever le corps du caporal Langridge14
de la scène.15
Et ce que je voudrais regarder16
avec vous, c'est tout simplement peut-être nous17
donner un aperçu des procédures qui sont en place18
et des étapes qui doivent être suivies ou des19
actions qui sont nécessaires avant de pouvoir20
libérer la scène d'un crime potentiel.21
R. Je crois que c'est important22
de mentionner que le Service national des enquêtes23
a fait les manchettes; plusieurs fois qu'on se24
faisait accuser qu'on avait une opinion vite faite25
242
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de la chose. Alors tout cela, c'est l'expérience1
que l'une unité amène.2
Alors lorsqu'on fait un dossier de3
mort subite, on va procéder à l'examination de la4
scène de façon méthodique, afin de s'assurer qu'on5
n'a pas cette perception-là qu'on ferme le dossier6
avant même de l'avoir examiné.7
Alors oui, effectivement, on va8
prendre beaucoup plus de temps. Ce n'est pas par9
manque de respect pour la famille ou manque de10
respect pour le militaire qui est décédé; c'est11
plutôt pour s'assurer qu'on fait notre travail de12
façon méthodique; de façon appropriée; puis qu'on13
n'a pas oublié une étape dans l'enquête; qu'on a14
analysé tous les dossiers. Alors on a pris toutes15
les photos qu'on avait besoin pour ne pas qu'on se16
fasse dire que: oui; bien on aurait pu prendre17
encore dix photos de plus dans ce dossier-là puis18
vous avez eu --19
Alors tout cela vient à influencer20
la façon que le Service national des enquêtes21
procède. On veut s'assurer qu'on n'a pas manqué une22
étape. Puis si cela prend trois heures pour faire23
la scène, bien cela prendra trois heures. Si cela24
en prend six; cela en prendra six. Il n'y a pas de25
243
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restrictions à savoir: il faut que la scène soit1
libérée en-dedans de deux heures, parce qu'un coup2
que la scène est libérée, on ne peut plus revenir à3
la scène.4
Alors c'est un peu l'état d'esprit5
que les enquêteurs du Service national des enquêtes6
se retrouvent quand ils font face à ce genre de7
situation-là. Ils prennent le temps qu'il faut pour8
bien passer la scène.9
Est-ce que c'est comparable à ce10
qui se fait avec la police civile? Non. Puis la11
police civile évolue dans d'autres genres de12
circonstances, puis ils ont d'autres paramètres qui13
vont faire qu'ils font les dossiers différemment.14
Mais pour nous, c'est vraiment:15
est-ce qu'on a tout fait les étapes? On a tout16
répondu et on va passer plus de temps sur la scène,17
parce qu'on peut le faire?18
Cela n'a pas rapport avec le19
manque de respect ou qu'on aurait dû le faire ou20
pas.21
Oui, peut-être vu de l'extérieur,22
cela parait exagéré, mais pour nous, c'est ce qu'il23
faut faire pour répondre à toutes les questions.24
Puis lorsqu'on dit que dans ce dossier-là, il n'y a25
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pas de -- there is no foul play involved; je pense1
qu'on est certain qu'on peut dire qu'on a tout2
vérifié les aspects de la scène; et cetera; et3
cetera. Alors --4
Q. Et qui détermine quand les5
étapes nécessaires ont été complétées et que la6
scène peut être libérée?7
R. Cela va être l'enquêteur;8
cela va être aussi avec le coronaire, une fois que9
tout est fait. Mais l'enquêteur sur place, avec son10
superviseur; c'est lui qui va prendre la décision11
de la scène. Je n'ai pas à -- je suis à Ottawa; la12
scène a lieu à Edmonton; je n'ai rien à voir avec13
le fait de libérer la scène.14
Q. Et est-ce que le fait15
d'enlever le corps du défunt est considéré comme16
quelque chose qui peut contaminer la scène?17
R. Oui, parce que ce n'est plus18
la même -- il y a quelqu'un qui a manipulé le19
corps; il y a quelqu'un qui va toucher aux20
éléments; alors oui, effectivement, cela pourrait21
contaminer.22
Alors il faut prendre toutes les23
mesures qu'on a besoin de faire avant d'enlever le24
corps. Ce n'est pas par manque de respect pour le25
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militaire qui est décédé. C'est pour faire notre1
travail de policier.2
Q. Et est-ce que la pratique3
générale qui est adoptée par les membres du Service4
national des enquêtes, c'est d'essayer d'attendre;5
d'avoir ramassé tous les éléments de preuve et6
d'avoir fait tous les films et les photos7
nécessaires de la scène, avant d'enlever le corps?8
R. C'est une pratique qui est -- 9
je ne sais pas si c'est répandu à travers tous les10
enquêteurs mais c'est une pratique qui n'est pas11
mal en soit d'avoir terminé avec la scène; d'avoir12
pris toutes les photos, les films qu'ils avaient13
besoin; que l'enquêteur juge qu'il a besoin de le14
faire, de les prendre.15
Alors il n'y a pas de restrictions16
en disant: la scène va prendre une heure puis si tu17
prends plus qu'une heure, ce n'est pas correct;18
non; ce n'est pas -- il n'y a pas de directives19
comme tel comme cela.20
Q. Puis est-ce que si on veut la21
directive contraire, d'essayer d'avoir tout22
complété ces éléments-là avant que le corps soit23
enlevé?24
R. Je ne me rappelle pas qu'il y25
246
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eu une directive à cet effet-là non plus. Mais je1
vous dis -- je répète: le contexte dans lequel le2
Service national des enquêtes évolue; dans le3
contexte dans lequel il faut -- on se fait4
reprocher d'avoir des fois -- on s'est fait5
reproché dans le passé d'avoir un esprit fermé sur6
la cause possible puis qu'on n'a pas tout évalué.7
Alors on prend le temps qu'il faut pour déterminer8
ce niveau.9
Puis un coup que l'enquêteur, il10
est satisfait qu'il a pris tous les éléments qu'il11
avait besoin de recueillir sur la scène, il va le12
faire.13
Q. Et si vous voulez regarder14
avec moi l'onglet 33 de votre livre; ces15
questions-là sont discutées.16
Alors c'est à la page 32 de ce17
document-là. Et la question qui était posée ici,18
c'est:19
"Why was Stuart not shown any20
respect and his body left to21
hang for several hours?"22
Et les réponses qui avaient été23
données par major Dandurand et transmises au24
colonel Blais par vous; si je regarde le premier25
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paragraphe:1
"In manners where2
determination for the cause3
of death is unknown, all4
incidents shall be treated as5
a homicide investigation. The6
intent is to secure the scene7
and prevent the loss of8
potential evidence, and to9
secure the scene from10
contamination. The deceased11
cannot be removed until12
authorization has been13
provided by the lead14
investigator who receives15
directions from the coroner."16
Et si vous regardez - parce qu'il17
y a une explication quand même assez longue de la18
chronologie des événements ici.19
Alors si vous regardez -- une,20
deux, trois, quatre -- au cinquième paragraphe.21
Alors celui qui commence par:22
"taking into account..."23
R. Hm, hm.24
Q. "Taking into account the time25
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of arrival of the military police in the completion1
of processing the crime scene, Corporal Langridge2
remained undisturbed in the crime scene for four3
hours and 30 minutes. The methodology in collecting4
evidence at a potential homicide crime scene is5
extremely laborious and labour-intensive. Due care6
to collect all possible evidence is paramount. As7
when the crime scene is released, any collected8
evidence not seized may be lost to the9
investigation or not admissible in criminal10
proceedings. If Corporal Langridge had been taken11
down at any time, it would have further12
contaminated the crime scene, which potentially13
could have significant impact on the criminal14
investigation."15
Alors est-ce que cela est conforme16
aux pratiques, si on veut, ou politiques qui sont17
en place au Service national des enquêtes de18
considérer qu'il est préférable d'avoir19
complètement terminé la collection des preuves à la20
scène avant de déplacer le corps d'une quelconque21
façon?22
R. Mais, je ne peux pas répondre23
pour tous les enquêteurs. Encore une fois, cela va24
dépendre des circonstances; de qu'est-ce qui va25
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arriver. Si on arrive sur une scène puis il y a une1
raison pour déplacer le corps parce qu'il y a2
peut-être des signes vitaux, bien non; attendez; on3
arrête tout cela là. On a une scène? Non. Le corps4
va être déplacé puis les décisions vont être prises5
puis on va venir avec la décision après.6
Alors dans ce cas-là, l'enquêteur7
a jugé bon qu'il fallait qu'il garde la scène8
jusqu'à temps que son travail était terminé. Est-ce9
que c'est une pratique qui est acceptée? Oui. C'est10
accepté puis je pense que cela décrit un peu ce que11
je disais tantôt; qu'on essaie de s'assurer qu'on a12
obtenu toute l'information que la scène pouvait13
nous donner avant de relâcher le corps.14
Q. Et je vous pose la question15
ainsi: au niveau de l'implication du coronaire, on16
a déjà reçu une preuve devant la Commission17
concernant qui a l'autorité de décider quand est-ce18
que le corps peut être touché ou bouger. Donc je19
pense que cet aspect-là est relativement clair20
devant la Commission.21
Au niveau de la détermination pour22
le Service national des enquêtes de qu'est-ce qui23
est nécessaire d'être fait avant de pouvoir24
relâcher la scène ou déplacer le corps.25
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Est-ce qu'une détermination par le1
coronaire, qui se présente sur la scène et qui dit2
très clairement, de façon évidente: il s'agit d'un3
suicide; est-ce que cela change quelque chose ou4
est-ce que quand même, vous considérez que c'est5
important de continuer et de collecter avec la même6
méthodologie tous les éléments de preuve avant de7
changer quoi que ce soit sur la scène?8
R. Oui. Qu'est-ce qu'on fait si9
le coronaire se trompe? Je veux dire l'enquête n'a10
pas eu lieu; l'enquête n'a pas été terminée. C'est11
le policier qui est -- l'enquêteur qui est sur la12
scène qui va dire: oui, mais quand la décision a13
été prise, cela ressemble à un suicide puis c'est14
clair.15
L'enquêteur; il faut qu'il se16
forme une opinion, lui avec. Je pense que ce n'est17
pas au coronaire de décider: oui, c'est un suicide;18
on n'en parle plus. Si la police s'est rendue sur19
les lieux, l'enquêteur s'est rendu sur les lieux,20
puis c'est à lui de faire son travail puis de21
déterminer cela.22
Qu'est-ce qu'on fait si l'autopsie23
démontre qu'il y a des signes de violence qui ont24
été camouflés puis que la corde n'a pas été mise25
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autour du cou par -- je veux dire oui; cela peut1
avoir une influence sur la vitesse que l'enquêteur2
va le faire mais cela ne devrait pas avoir une3
influence. L'enquêteur fait son travail.4
Q. Puis on a discuté en long et5
en large de la question de la note de suicide. Je6
n'ai pas l'intention d'y revenir de façon7
approfondie.8
Mais je me demandais -- au niveau9
de la détermination du moment approprié pour donner10
une copie de la note ou pour aviser de l'existence11
de la note; est-ce qu'une déclaration par le12
coronaire qui arrive sur la scène disant13
clairement: c'est un suicide. Est-ce que cela a une14
influence dans cette détermination-là où est-ce que15
cela devrait avoir une influence dans cette16
détermination-là?17
R. Je reviens à la réponse que18
je disais. La note de suicide doit être relâchée19
quand l'enquêteur est satisfait qu'il n'y a pas de20
foul play. Le coronaire va donner -- oui, cela21
ressemble à cela, mais c'est l'enquêteur qui va22
faire son enquête qui va le déterminer.23
Alors c'est possible que cela se24
fasse rapidement mais c'est possible que cela25
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prenne plus de temps que les gens voudraient1
l'avoir.2
C'est l'enquêteur qui doit faire3
son enquête; qui doit déterminer -- qui va4
déterminer; qui va écrire son rapport d'enquête5
puis qui va dire: oui; tous les éléments; la scène;6
le rapport d'autopsie; tout cela tend à dire qu'il7
n'y a pas de foul play. Puis la note de suicide va8
être remise au moment opportun, quand l'enquêteur9
juge que c'est le moment opportun, avec la10
consultation de son superviseur, son gérant de11
dossier, et cetera, et cetera.12
Q. Maintenant, j'aimerais passer13
à un autre sujet que vous avez mentionné brièvement14
un peu plus tôt.15
C'est la question de la demande16
qui avait été faite par Monsieur et Madame Fynes17
pour obtenir une copie du dossier d'enquête pour18
l'enquête de mort subite.19
Donc -- et il y a plusieurs20
documents dans vos livres de documents qui réfèrent21
à cela. J'aimerais peut-être qu'on regarde la22
question de façon plus générale.23
À l'été 2009, le commandant a eu24
des contacts téléphoniques avec Monsieur et Madame25
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Fynes, et suite à ces contacts-là, il a reçu la1
demande directement d'eux d'obtenir une copie du2
dossier.3
Quand ils ont reçu la copie du4
dossier, comme vous l'avez discuté, ils n'étaient5
pas satisfaits avec le niveau d'information qui6
était, en bon français: rédacté. Je pense que terme7
correct étant caviardé.8
Est-ce que vous avez été impliqué9
dans les discussions pour essayer de régler ce10
problème-là?11
R. J'ai été impliqué pour12
essayer d'aider la famille mais je n'ai -- le13
problème, je ne peux pas le régler; ce n'est pas à14
mon niveau; c'est au niveau de la Loi de l'accès à15
l'information, le directeur des informations. C'est16
eux qui font ce travail-là. Nous, on fournit17
l'information puis, bon, le caviarder de façon18
approprié, selon les articles de la loi, et cetera.19
Alors même si j'avais eu des20
discussions, je n'ai pas l'influence dans ce21
travail-là.22
Où est-ce que j'étais impliqué,23
c'est -- je crois; c'est -- puis là, je ne suis pas24
certain; ma mémoire fait peut-être défaut.25
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Je crois qu'il y a un premier1
rapport qui a été envoyé; un premier rapport qui --2
une première demande qui avait été faite qu'on3
avait pas nécessairement -- le Service national des4
enquêtes n'avait -- je ne pense pas qu'on avait été5
impliqué dans cette première demande-là.6
Puis c'est lorsque le premier7
rapport a été reçu; il y a des -- Monsieur Fynes;8
il a questionné l'information qu'il avait reçue.9
Alors là, c'est là qu'on a10
commencé à s'impliquer. On a vérifié; fait des11
démarches avec le directeur de l'accès à12
l'information, à savoir: y a-t-il un deuxième13
rapport qui pourrait être renvoyé avec d'autres14
commentaires?15
Si je me rappelle bien, j'ai eu16
une copie du premier rapport qui a été envoyé; une17
copie du deuxième rapport; le nombre de pages. Le18
genre de pages qui avaient été révisées. Je pense19
que j'ai même informé mon commandant que le20
rapport, il contenait peut-être -- si le rapport21
avait 500 pages, je pense qu'il y avait peut-être à22
peu près une dizaine de page où est-ce qu'il n'y23
avait pas d'information qui avait été caviardée. Le24
reste était caviardé.25
255
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Mais le Service national des1
enquêtes n'ont rien à voir avec cette partie-là,2
surtout lorsqu'une enquête est terminée.3
Où est-ce que j'ai été impliqué,4
c'est -- il y a des courriels; il y a des5
correspondances qui demandaient -- que je demandais6
au capitaine -- le colonel de notre détachement:7
est-ce aux membres de s'assurer que -- je lui ai8
envoyé le rapport personnellement puis de s'assurer9
de prendre contact avec la famille pour que le10
deuxième rapport soit remis à la famille.11
Q. Et est-ce que vous avez été12
impliqué dans des discussions avec -- je comprends13
que les décisions finales quant au caviardage14
n'appartenait pas à vous. Mais est-ce que vous avez15
été impliqué, vous, dans des discussions avec le16
directeur de l'accès à l'information pour essayer17
de dire: bien, est-ce qu'on peut faire des18
changements? Est-ce que quelque chose -- pour19
intercéder, si on veut --20
R. Oui, on était impliqué --21
Q. -- au nom de la famille?22
R. -- on est impliqué -- oui,23
j'ai été impliqué -- j'ai rencontré Madame Jensen24
puis je pense que j'ai rencontré son staff pour25
256
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
discuter des façons qu'on pourrait faire pour1
essayer de faciliter l'accès à l'information.2
Puis l'entente qui avait été3
convenue, c'est que nous, lorsque notre dossier va4
être terminé dans le rapport que j'expliquais5
tantôt qu'il y a une quinzaine de pages à vingt6
pages, c'est ce rapport-là qu'on va dire -- qu'on7
va envoyer au directeur -- à Dave, en disant à la8
famille: on a terminé notre dossier. On va faire9
une réunion avec la famille. Est-ce que c'est10
possible de divulguer ce rapport-là.11
Là, ils vont faire le caviardage12
qu'ils ont besoin de faire puis le rapport va être13
envoyé à la famille.14
Mais encore là, cela ne veut pas15
dire que cela va satisfaire les besoins16
d'information de la famille. La famille va17
peut-être vouloir avoir le dossier au complet et on18
ne sera pas impliqué dans ce processus-là. On va19
être impliqué dans le processus, à savoir: voici un20
sommaire du dossier avec les conclusions. Puis --21
pour essayer de faciliter la recherche22
d'information que les familles peuvent avoir.23
Oui; j'ai été impliqué dans ce24
genre de discussion-là.25
257
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(613) 564-2727 (416) 861-8720
Q. Et j'aimerais juste regarder1
un des courriels dans cette chaîne d'événements-là2
avec vous. Alors c'est l'onglet 50 de votre livre3
de documents.4
Alors si on regarde premièrement,5
pour ce mettre en contexte, la page 172, donc la6
dernière page de ce document. C'est la demande qui7
est faite initialement par Monsieur Fynes au8
colonel Sansterre, qui dit:9
"Further to your conversation10
by phone with my wife Sheila11
this afternoon, please12
forward our copy of the13
investigation file into14
Stuart's death."15
Et si vous tournez la page, à la16
première page du document. Vous avez un courriel au17
bas de la page du colonel Sansterre, qui écrit à18
major Poulin, qui était l'officier de relations19
publiques et major Hanrahan, qui, si je comprends20
bien, était l'assistante-exécutive du CFPM; c'est21
exact?22
R. Oui.23
Q. Et on n'a pas besoin de lire24
la réponse proposée du colonel Sansterre au25
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(613) 564-2727 (416) 861-8720
complet, mais il inclut ici une ébauche d'une1
réponse qu'il veut envoyer à Monsieur Fynes puis il2
dit à major Poulin et major Hanrahan:3
"Please screen my response4
first."5
Et je suis intéressée, par rapport6
à la question, de savoir: est-ce que le fait pour7
le commandant de faire vérifier ses réponses à des8
plaignants par l'officier des relations publiques,9
cela faisait partie des procédures habituelles?10
R. Je ne peux pas répondre à11
cette question-là. Il faudra la question au colonel12
Sansterre. Je ne peux pas répondre pour à quoi13
qu'il pensait quand il proposait cette réponse-là.14
Pour moi, j'aurais peut-être fait15
vérifier l'anglais pour m'assurer qu'il n'y ait pas16
de fautes d'orthographe ou des choses comme cela,17
mais je ne sais pas le sens de ce commentaire,18
c'est pourquoi --19
Q. Puis est-ce que - parce que20
je comprends tout à fait que vous ne pouvez pas21
lire la pensée du commandant Sansterre puis on ne22
va pas vous demander de faire cela.23
Mais en tant que son commandant24
adjoint, est-ce que vous avez souvenir si c'était25
259
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(613) 564-2727 (416) 861-8720
quelque chose qui était fréquent? Qui était demandé1
fréquemment par le commandant Sansterre?2
R. Non; je n'ai pas souvenir que3
c'était -- non.4
De toute façon, je n'ai aucun5
moyen de savoir s'il le faisait fréquemment. Je6
n'étais pas une copie conforme sur le courriel7
qu'il envoyait. Je ne peux pas savoir. Alors vous8
allez devoir poser la question au colonel9
Sansterre.10
Q. Vous, vous n'avez pas une11
connaissance comme quoi c'était fait fréquemment?12
C'est suffisant pour répondre à ma question.13
Ensuite, je vous amène un peu plus14
tard dans le temps, au mois de novembre 2009. Il y15
a eu des discussions à ce moment-là pour fixer une16
rencontre entre le major Dandurand et Monsieur et17
Madame Fynes.18
Vous souvenez-vous quel était à ce19
moment-là le but de cette rencontre-là?20
R. Je crois que c'était pour21
discuter du dossier de mort subite. C'est un peu22
peut-être les débuts de notre annexe de briefing23
avec la famille qu'on envisageait de pouvoir, à la24
fin des enquêtes, discuter avec la famille: voici25
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nos conclusions; voici ce qu'on a découvert; et1
cetera; et cetera.2
Dans ce contexte-là, ce n'est pas3
exactement cela, mais je pense que c'était4
essentiellement le but de donner à la famille un5
aperçu de nos conclusions puis de nos -- du rapport6
d'enquête que -- concernant la mort du caporal7
Langridge.8
Q. Et est-ce que vous avez9
souvenir si avant que cette rencontre ait eut lieu,10
il était déjà question à ce moment-là de11
possiblement faire des nouvelles enquêtes?12
R. Non; je ne m'en rappelle pas.13
Q. Si vous pouvez regarder14
l'onglet 4 de votre livre.15
THE CHAIRPERSON: I just want to16
check, before we go on. The Court reporter -- I17
think the translator is okay but if they are needed18
five minutes or not. Are you okay?19
TRANSLATOR: I'm fine.20
THE CHAIRPERSON: Okay.21
MME COUTLEE:22
Q. Alors si on regarde à la23
première page de ce courriel-là -- puis il y a un24
échange avec d'autres courriels qui sont à d'autres25
261
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(613) 564-2727 (416) 861-8720
endroits de votre livre. Je ne pense pas que c'est1
nécessaire de passer au-travers de tout cela.2
Vous écrivez au major Dandurand,3
en prévision de la rencontre qui va avoir lieu:4
"I spoke with Mr. Martel. It5
is Mrs. Fynes' communicating6
with the ombudsman's office7
to let them know that she8
does not have the detail for9
your briefing on the 28th10
November."11
Et le major Dandurand écrit:12
"Am I authorized Dirlot(ph)13
with them? I was waiting for14
final word to contact them."15
Et est-ce que vous pouvez nous16
expliquer qu'est-ce que 'Dirlot' signifie?17
R. Direct liaison; yes. Il18
demande s'il peut communiquer avec la famille19
directement, sans passer par personne d'autre.20
Q. OK.21
R. C'est un terme de l'armée.22
Q. Toujours des nouveaux termes23
que je découvre à chaque fois que je lis des24
documents.25
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(613) 564-2727 (416) 861-8720
Est-ce que major Dandurand devait1
obtenir l'autorisation du quartier général pour2
pouvoir communiquer directement avec les Fynes?3
R. Non. Mais dans ce dossier-là,4
on attendait qu'il ait le dossier. Major Dandurand5
s'était donné la -- il avait reçu la tâche de6
communiquer avec la famille mais d'attendre qu'il7
ait le dossier en mains. C'était juste une question8
-- il aurait pu utiliser d'autres termes; il écrit9
de cette façon-là. Est-ce que je peux communiquer10
avec eux maintenant? Cela aurait pu être une phrase11
qui aurait été aussi bonne mais il n'y avait pas de12
restrictions posées pour un détachement de13
communiquer avec une famille ou pas. Cela n'a14
jamais été une pratique au Service national des15
enquêtes.16
Q. Si vous voulez regarder17
l'onglet 6 de votre livre. On trouve un18
compte-rendu par le major Dandurand de sa19
rencontre.20
Alors c'est un échange de21
courriels du major Dandurand avec le major Poulin,22
l'officier de relations publiques, qui fait rapport23
un peu sur sa rencontre avec Monsieur et Madame24
Fynes.25
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Si on regarde le courriel qui est1
milieu de la page:2
"I briefed the parents of3
Corporal Langridge, Mr. and4
Mrs. Fynes. The meeting went5
okay; it is never easy to6
tell what they thinking with7
respect to the meeting8
itself. They stayed and9
discussed for approximately10
four and a half hours;11
presented very well their12
points and didn't yell at me13
like prior ones. So from that14
perspective, I believe it met15
the purpose of the meeting.16
We have many questions to17
answer and have a created a18
list of them from the19
interview tape itself. I20
taped it so nothing was21
missed or omitted from our22
end. I plan to now answer23
these questions. However, I24
wish to send my responses to25
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(613) 564-2727 (416) 861-8720
the CO and yourself for1
input. I'll be in touch2
tomorrow."3
Est-ce que vous avez souvenir si4
les questions qui avaient été posées par Monsieur5
et Madame Fynes et les réponses préparées par le6
major Dandurand avaient été effectivement transmis7
au commandant ou à vous pour révision par le8
quartier général?9
R. Non; je ne me rappelle pas.10
Q. Et est-ce que le fait de11
transmettre ce genre de réponse-là à l'avance au12
commandant faisait partie de la procédure à suivre?13
R. Ce dossier-là, c'était la14
première fois que cela arrivait, alors il n'y avait15
pas nécessairement de procédures à suivre. Le major16
Dandurand; il avait eu un problème avec la note de17
suicide. Il y avait toutes sortes de choses qui18
étaient en cours. Alors le major Dandurand faisait19
juste informer le commandant qu'il allait20
rencontrer la famille puis que -- un compte-rendu21
qui -- une façon appropriée pour un commandant de22
détachement de tenir son commandant informé de23
certaines choses qui sont délicates puis qui ont un24
intérêt pour le commandant à savoir.25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Mais en fait, vous devriez encore1
poser la question au major Dandurand, mais c'est de2
l'interprétation que j'ai de ce courriel-là; c'est3
juste un compte-rendu de ce qui s'est produit, qui4
était d'intérêt pour le commandant.5
Q. Maintenant, si on parle des6
nouvelles enquêtes comme tel qui ont été ouvertes.7
Si vous voulez regarder l'onglet 7 de votre livre.8
Alors si vous regardez en bas de9
la première page, qui est la page 57. On a un10
courriel tout en bas du major Dandurand qui est11
daté du 20 avril 2010. Et on doit tourner la page12
pour lire le contenu. Et vous êtes une des13
personnes à qui ce courriel a été envoyé.14
Donc le sujet dit: Corporal15
Langridge et le major Dandurand écrit:16
"The subject of this email17
relates to the sudden death18
of Strathcona soldier in19
March, 2008."20
Et il donne la référence au21
(inaudible).22
R. Hm, hm.23
Q. "Due to our meeting and24
interactions with the Ombudsman's office, we have25
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initiated an investigation into the allegation that1
members of the HQ staff were negligent in their2
determination of primary next of kin. The CDS staff3
is presently reviewing the LFWA BOI and drafting a4
response for the CDS. Prior to any contact with the5
family or otherwise, on this matter, I highly6
recommend his office be made aware of our7
investigation. The determination of the primary8
next of kin is a central issue in all that9
transpired following his death in how the CF dealt10
with the family and all associated administration.11
Until we have concluded our investigation, I12
suggest comments on overall matter would be13
premature."14
Puis est-ce que ce moment-là, le15
20 avril, c'était la première fois que vous avez16
été informé de l'existence de cette nouvelle17
enquête?18
R. Non; c'est un dossier de19
2009. Je ne me rappelle pas quand est-ce que le20
dossier a été ouvert mais -- je ne me rappelle pas21
non plus s'il y avait eu un new file modification22
pour ce dossier-là.23
Mais non; ce dossier-là -- le24
dossier de 2009; je ne me rappelle plus de la date25
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exact qu'il a été ouvert, mais c'est facile à1
obtenir, cette date-là; c'est -- dans le SAMPIS,2
c'est marqué, là, mais c'est un dossier de 2009,3
alors il a été ouvert bien avant 2010.4
Q. Puis est-ce que vous avez5
souvenir - je sais que cela peut être difficile de6
se rappeler - mais est-ce que vous avez un souvenir7
- peut-être pas exactement - quand vous avez été8
informé? Mais si, au moment de recevoir ce9
courriel-là quatre mois plus tard, vous saviez déjà10
que cette enquête-là existait?11
R. Ah; je savais déjà que12
l'enquête existait, oui; oui.13
Q. Et est-ce que, suite à la14
réception de ce courriel-là, vous ou quelqu'un15
d'autre du quartier général, a pris des mesures16
pour informer le bureau du chef d'état-major - the17
Chief of Defence Staff; je pense que c'est la bonne18
traduction.19
R. Oui.20
Q. De l'enquête et des21
recommandations du major Dandurand de ne pas22
commenter avant la fin de l'enquête?23
R. Je ne me rappelle pas ce que24
j'ai fait avec cette information-là. L'information25
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était dans le cadre du BOI. Puis on a discuté un1
peu au début de l'après-midi, à savoir quand est-ce2
qu'il était approprié de faire une enquête de3
police avec un BOI puis comment qu'on gère ces deux4
entités d'enquête-là.5
Cela, c'est des discussions que6
j'ai eues avec le major Dandurand. Est-ce que c'est7
approprié pour faire des commentaires quand que8
notre enquête de police est encore en cours? Non;9
c'est des discussions qu'on a. Quand cela a lieu,10
on met les autorités au courant de nos inquiétudes11
face à cela.12
Alors je ne me rappelle plus ce13
que j'ai fait. Je ne me rappelle pas si ce que j'ai14
dit, c'était avec le commandant ou avec le major15
Dandurand, mais je ne crois pas que le rapport de16
BOI ait été terminé à cette époque-là. Il a été17
terminé beaucoup plus tard.18
Alors j'imagine qu'il y a quelque19
chose qui a été fait afin de ralentir le - pas20
ralentir, mais arrêter les activités du BOI pour21
permettre au Service national des enquêtes de faire22
ses enquêtes.23
Puis encore une fois, dans les24
documents que vous avez fournis, il y a un courriel25
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(613) 564-2727 (416) 861-8720
où est-ce que -- du colonel (inaudible) qui informe1
justement -- qui touche un peu à ce sujet-là; les2
délais avec le BOI; et cetera; et cetera.3
Alors j'imagine que -- je ne me4
rappelle plus mais j'imagine qu'il y a quelque5
chose qui a été fait afin d'informer qui de droit6
qu'on avait encore une enquête en cours puis qu'on7
devait terminer l'enquête.8
Mais je ne suis pas capable de --9
je ne me rappelle pas qui a fait quoi puis comment10
que cela a été fait.11
Q. Et si vous regardez la12
première page de ce même document-là, donc toujours13
à l'onglet 7. Vous avez répondu au major Dandurand,14
donc, le lendemain, le 21 avril 2010:15
"OK; have you communicated16
this to the Land Force17
Western Area BOI? How long do18
you think before concluding19
your file?"20
Et le major Dandurand vous répond21
au premier courriel, en haut de la page:22
"Yes, I have notified LFWA23
that we are conducting an24
investigation relating to25
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ASAP Reporting Services Inc.
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this. However, I was required1
to hold back because the2
officers involved are friends3
and former colleagues of4
those I would inform. That is5
why I firmly believe that the6
CDS' office needs to be7
notified by CFNIS. No way of8
telling how much longer the9
investigation will take; at10
least a few more months."11
Alors est-ce que le problème qui12
était décrit par major Dandurand ici; que les13
personnes qui doivent être avisées qu'une enquête14
existe sont des amis ou des anciens collègues de15
ceux qui sont enquêtés; est-ce que c'est un16
problème fréquent pour le Service national des17
enquêtes?18
R. Non; ce n'est pas un problème19
fréquent. Puis d'après la réponse que major20
Dandurand me donnait, c'est qu'il a réalisé qu'il21
fallait qu'il soit prudent avec l'information qu'il22
(inaudible) parce que cela impliquait des gens du23
secteur qui se connaissaient, et cetera. Alors le24
major a fait son travail. Il a été prudent dans25
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l'information. À savoir est-ce que j'ai informé le1
bureau du CF(ph); je ne m'en rappelle pas. Je ne me2
rappelle pas qu'est-ce que j'ai fait avec3
l'information. Je ne me rappelle pas si j'en ai4
discuté avec le commandant.5
Mais je ne me rappelle plus qu'on6
ait eu d'autres problèmes de ce genre-là avec le7
BOI, alors j'imagine qu'il y a quelque chose qui a8
été fait à propos de cela, mais je ne m'en souviens9
tout simplement plus.10
Q. Puis on ne vous en tiendra11
pas rigueur de ne pas vous souvenir de chacune des12
choses dans le dossier.13
Je me demandais; juste au niveau14
des procédures; est-ce que quand le niveau15
d'autorité, si on veut, qui doit être avisé d'une16
enquête du Service national des enquêtes est comme17
trop proche, si on veut, des faits ou des personnes18
qui sont enquêtées; est-ce qu'il existe des19
procédures à suivre, par exemple, pour faire une20
notification à un autre niveau; pour fournir moins21
d'information; est-ce qu'il y a des procédures qui22
soient écrites ou tout simplement des procédures23
habituelles qui existent pour gérer ce genre de24
situation?25
272
ASAP Reporting Services Inc.
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R. De mémoire, je ne me rappelle1
pas -- je ne me souviens pas qu'il y ait une2
directive qui existe dans nos procédures. Notre3
protocole d'entente; je ne me souviens pas s'il y a4
un paragraphe qui disait(ph) à cet effet-là, mais5
par expérience, oui, si on est le commandant de6
détachement puis on fait un dossier puis que les7
personnes sont impliquées ou pourraient impliquées8
qui est au niveau du secteur, bien l'information9
qui va être fournie va être minimum. On va aller au10
patron de ce patron-là, au même titre que si c'est11
un policier militaire qui est inclus, qui est12
impliqué. On ne l'informera pas nécessairement.13
Alors je ne me rappelle pas d'une14
directive spécifique à cet effet-là. Je ne peux pas15
vous donner une réponse.16
Q. Et qui généralement --17
THE CHAIRPERSON: Sorry. I just18
want to make sure. Due to my ignorance, I didn't19
ask Major Bolduc if he needed a few-minute break.20
But are you okay to proceed?21
MAJOR BOLDUC: I am OK, Sir.22
THE CHAIRPERSON: Okay.23
MAJOR BOLDUC: Yes; thank you.24
MME COUTLEE:25
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Q. Puis qui va généralement être1
en charge de décider ces questions-là, c'est-à-dire2
de faire cette détermination-là? Qui on doit3
aviser? Combien d'information on doit donner? À4
quel niveau ces décisions-là vont se prendre?5
R. À un niveau d'un détachement.6
Cela va être le commandant du détachement qui va7
faire cela. C'est lui qui est responsable8
d'informer les commandants de son secteur de9
responsabilité à propos des enquêtes.10
Au niveau du quartier général,11
bien cela va être le commandant; cela va être moi;12
cela va être à ce niveau-là que l'information va13
être gérée; qui qui a besoin d'information et puis14
quelle genre d'information qu'ils ont besoin.15
Q. J'aimerais vous amener à une16
autre période, qui est dans l'année 2010; en17
octobre. Il y avait deux -- bien, c'est-à-dire, à18
partir du mois d'août et jusqu'en octobre, il y19
avait à ce moment-là deux enquêtes actives qui20
concernaient les allégations qui avaient été faites21
par Monsieur et Madame Fynes ou par l'ombudsman. Et22
vous étiez généralement au courant des questions23
sous enquête; on en a discuté avant.24
R. Oui.25
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Q. À partir du mois d'août 2010,1
il a commencé à y avoir des discussions de2
réclamations possibles au niveau civil par Monsieur3
et Madame Fynes contre les Forces canadiennes. Et4
en octobre 2010, il y a eu une activité médiatique5
significative à propos du dossier.6
Du point de vue du Service7
national des enquêtes, lorsqu'il y a des enquêtes8
policières actives, c'est quoi l'impact d'un litige9
civil possible entre les plaignants et les Forces10
canadiennes? Est-ce qu'il y a un impact quelconque11
pour le Service national des enquêtes?12
R. Non. On a une allégation; on13
va enquêter l'allégation. C'est des choses que cela14
ne touche pas le Service national des enquêtes, à15
moins que la réclamation est contre le Service16
national des enquêtes.17
Mais de façon générale, je ne vois18
pas pourquoi cela aurait une influence sur notre19
enquête ou quoi que ce soit.20
Q. Et qu'est-ce qu'il en est des21
activités médiatiques? Est-ce que cela change22
quelque chose ou est-ce que cela a un impact23
quelconque sur les enquêtes policières actives?24
R. Cela n'a aucun impact, à part25
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que cela va tenir le commandant puis moi-même puis1
les officiers d'affaires publiques occupés à2
préparer des lignes médiatiques.3
Mais sur l'enquête comme tel, cela4
n'a pas d'impact. C'est une facette qu'il faut5
gérer dans un dossier de police; c'est la réalité.6
Il y a bien des journalistes qui vont avoir des7
questions qu'il faut gérer. Il faut gérer8
l'information qui est fournie pour protéger9
l'intégrité de l'enquête, mais cela n'a pas10
d'impact sur la direction de l'enquête, à savoir si11
on porte des accusations ou on n'en porte pas ou12
quoi que ce soit.13
Q. Et dans un contexte comme14
cela où il y a des enquêtes actives qui sont en15
cours, est-ce que le Service national des enquêtes16
peut participer à des discussions pour coordonner17
l'ensemble de l'approche des Forces canadiennes18
face aux plaignants ou est-ce que le Service19
national des enquêtes doit rester à l'extérieur de20
ce genre de discussion?21
R. Je ne verrais pas pourquoi on22
serait impliqué dans ce genre de discussion-là. Le23
Service national des enquêtes va être impliqué avec24
le plaignant, avec les activités qui sont reliées à25
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son enquête. Mais avec le reste des activités1
concernant une poursuite potentielle avec -- non;2
ce n'est pas de quoi qu'on devrait participer puis3
je ne pense pas qu'on a participé dans ce4
dossier-là non plus.5
Q. Et au niveau des discussions6
qu'il peut y avoir par rapport à la coordination7
médiatique. Est-ce qu'il y a des limites à la8
participation possible du Service national des9
enquêtes dans un contexte où il y a des enquêtes10
actives?11
R. Bien, le Service national des12
enquêtes devrait contrôler l'information qui est13
remise aux médias; qui touchent d'autres dossiers,14
Cela, c'est la limite.15
Alors s'il y a des gens qui16
veulent parler des dossiers qui pourraient affecter17
l'enquête, on va certainement s'opposer, à savoir18
les poursuites civiles puis le reste des autres19
affaires avec le BOI. Ce n'est pas nécessairement20
du domaine du Service national des enquêtes, à21
moins que cela ait un impact sur l'enquête.22
Q. Et est-ce que vous avez23
souvenir qu'à ce moment-là, autour du mois d'août24
2010, il y aurait eu un groupe de travail établi25
277
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
par le Vice-Chief of Defence Staff.1
Puis vous allez me pardonner: le2
chef d'état-major adjoint, j'imagine? Pour assurer3
la cohérence de l'approche de l'ensemble des Forces4
canadiennes?5
R. Pardon? Je m'excuse.6
Q. Est-ce que cela sonne cloche7
quelconque?8
R. Est-ce que vous pouvez9
répéter la question?10
Q. Certainement. Est-ce que vous11
avez un souvenir, au mois d'août 2010, qu'il y ait12
eu un groupe de travail de constitué par le chef13
d'état-major adjoint, pour assurer la cohérence de14
l'approche de l'ensemble des Forces canadiennes15
dans le dossier?16
R. Est-ce que c'est au même17
moment qu'il y a eu une conférence de presse avec18
l'ombudsman avec les familles qui étaient19
satisfaites des plusieurs aspects des Forces20
canadiennes?21
Q. Autour du même moment;22
peut-être un peu avant.23
R. OK; alors oui, j'étais au24
courant de cela, oui. Est-ce que cela a eu un25
278
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
impact sur notre dossier d'enquête? Non.1
Q. Et est-ce qu'il y a eu une2
participation quelconque par le Service national3
des enquêtes dans ce groupe de travail?4
R. Alors on n'a pas participé5
dans ce groupe de travail mais on a des courriels;6
on a des échanges avec le colonel Blais qui a été7
nommé le point de contact des familles; il y a la8
famille qui a envoyé une série de questions au9
Service national des enquêtes. On a essayé de10
répondre aux questions du mieux qu'on pouvait, pour11
la famille, dans ce sens-là.12
Mais non; on n'a pas participé au13
groupe de travail comme tel pour cela, à part que14
de fournir les informations que la famille avait15
données.16
On a participé aussi probablement17
aux lignes médiatiques qui ont été faites suite à18
cet événement, à savoir que cela ne nuira pas à19
l'enquête ou quoi que ce soit. Puis donner nos20
commentaires face à ces lignes médiatiques-là. Mais21
outre que cela, non.22
Q. Et je vais vous montrer les23
courriels en question tout simplement pour24
s'assurer qu'on parle de la même chose. Parce que25
279
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
je ne suis pas certaine qu'on parle de la même1
période de temps.2
Si vous voulez regarder l'onglet3
36 de votre livre de documents. Alors si vous4
regardez la page 43 du document, qui est la5
dernière page de ce document-là.6
Alors on a un courriel ici qui7
finit par se retrouver entre vos mains par la magie8
des Ford(ph).9
Mais si on regarde le contenu du10
courriel; cela dit, donc:11
"I received a call from12
Lieutenant-Commander Gord13
Thomson, a CF lawyer working14
for the Doctorate Claims and15
Civil Litigation under CFLA16
this afternoon. He explained17
that a claim against Her18
Majesty has been initiated by19
the parents of the deceased20
trooper, who was a member of21
the LDSH and passed by22
suicide on 15 March, 2008.23
The upshot of the parents'24
claim rests against the25
280
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
deceased's common law spouse.1
There is a CF nexus to this2
on two fronts..."3
Et le premier qui est décrit,4
donc, c'est le 'Claim' et le deuxième, c'est le5
'BOI,' donc la Commission d'enquête.6
Et si on va au prochain7
paragraphe, cela dit:8
"With two interrelated CF9
aspects to this case, the10
Claim and the BOI, COS VCDS11
has instructed that a CF TF -12
that would be a Task Force -13
be established in order to14
ensure coherence in approach.15
Final BOI findings informed16
the legal perspectives and17
vice versa. While the LS are18
not members of the TF per se,19
there is an acute requirement20
for us to be within the21
information flow. To that22
extent, LF and..."23
LF, c'est: Land Forces.24
"... G-1(ph) is to confirm25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
with Lieutenant-Commander1
Thomson, who are pour point2
of contact is so that Dirlot3
coordination can commence."4
Puis juste à la toute fin du5
courriel, il y a un:6
"... reminder that issues7
having the potential to8
attract national media9
attention is one of CLS'10
CCIR's."11
Je ne sais pas si vous, vous12
comprenez ce que les abréviations veulent dire;13
moi, je ne le comprends pas.14
R. Oui.15
Q. Pouvez-vous juste nous le16
dire?17
R. Oui. CCIR, habituellement,18
c'est: Critical Information Required.19
Q. OK.20
R. C'est le genre d'information21
que le commandant a besoin de savoir puis que les22
commandants doivent passer à son commandant.23
Q. Puis CLS, c'est Chief of Land24
Staff; c'est cela?25
282
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
R. Oui.1
Q. Et si on regarde la première2
page du courriel - parce que c'est comme cela; donc3
la première page du document. C'est comme cela que4
cela vient à votre attention. Donc c'est par le5
major Dandurand, après que le courriel soit envoyé6
à différentes chaines de personnes. Et le major7
Dandurand dit:8
"There are ongoing9
investigations into matters10
related to the death of11
Corporal Langridge. All12
matters related to the media13
plan and any inquiries14
relating to his death need to15
be closely coordinated with16
the CFNIS for the time17
being."18
Alors à ce moment-là, est-ce qu'il19
y a eu une action quelconque qui a été prise suite20
à la recommandation du major Dandurand que toutes21
les actions dans le dossier soient coordonnées avec22
le Service national des enquêtes?23
R. Je pense que oui, mais je ne24
m'en souviens plus exactement lesquelles. Le major25
283
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Dandurand faisait juste soulever un problème en1
disant qu'il y avait encore deux autres enquêtes2
qui étaient en cours puis il y avait un paquet de3
gens qui allaient préparer des réponses publiques;4
qui allaient préparer des choses puis que cela5
pouvait avoir un impact sur le dossier. Alors --6
Dans ce genre de dossier-là, mon7
commandant ou moi-même, on a avisé le CFPM, à8
savoir que ce plan-là avait des -- pouvait avoir9
des conséquences sur des dossiers d'enquête. Cela10
aurait été la limite de ce qu'on aurait pu faire11
mais cela n'a pas -- autre qu'aviser les gens qu'il12
y a des enquêtes en cours, cela n'a pas d'autres13
incidences.14
Q. OK. Puis si vous regardez15
l'onglet 37; je pense que c'est l'onglet 37.16
Alors ici, vous avez le major17
Dandurand dans la même période de temps. Donc on18
est au mois d'août 2010; qui vous écrit:19
"This is just a head's up20
that this matter may gain21
some traction this week or in22
weeks to come. The Fynes have23
received an update on both24
investigations we are25
284
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
conducting, as recently as1
last week. It is due to these2
two investigations that the3
CDS' office has not yet4
ratified or ordered more work5
to be done on the BOI, from6
what I was led to believe. If7
I hear anything more than8
this, I will let you know. My9
only concern is with respect10
to a ref(ph) of a CF11
Taskforce to ensure cohesive12
approach; if you agree and13
authorize me to do so, I will14
engage those standing up that15
Taskforce to ensure they are16
made aware of our two17
outstanding investigations. I18
just want to make sure there19
is no possibility of them20
inadvertently stepping into21
our lanes."22
Et est-ce avec souvenir si vous23
aviez donné l'autorisation à ce moment-là au major24
Dandurand de communiquer avec le groupe de travail?25
285
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
R. Non; je ne m'en rappelle1
plus.2
Q. Et est-ce que vous avez3
souvenir d'avoir eu un quelconque rapport sur des4
discussions entre soit le major Dandurand ou un5
autre membre du Service national des enquêtes et ce6
groupe de travail là?7
R. Non; je ne m'en rappelle8
absolument pas.9
Q. Et est-ce que vous savez si10
l'information comme quoi que le -- la raison11
pourquoi le rapport du BOI n'avait pas été ratifié,12
c'était à cause des enquêtes du Service national13
des enquêtes? Est-ce que vous savez cela, si cela a14
été confirmé ou si c'était tout simplement15
l'impression du major Dandurand à ce moment-là?16
R. Bien, je pense que c'est17
l'impression, mon impression, aussi, mais je ne me18
rappelle pas qui a fait quoi puis qui a informé19
qui. Mais si cela avait été une réaction naturelle20
pour le Service national des enquêtes de dire: hey,21
écoutez; le BOI peut avoir un impact négatif sur22
l'enquête; est-ce que vous voulez arrêter de --23
soit par le fait que le BOI va rencontrer des gens24
puis faire des entrevues avec ces gens-là.25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Alors c'est -- cela aurait été un1
réflexe naturel. Mais je ne me rappelle vraiment2
pas qui a contacté qui; comment cela s'est fait. Je3
ne me rappelle pas d'avoir contacté le BOI; je ne4
me rappelle pas d'avoir contacté les gens qui sont5
responsables du BOI. Alors j'imagine que ce n'est6
pas moi qui l'ai fait, mais je ne m'en rappelle7
plus.8
Q. Si vous pouviez prendre9
l'onglet 155 de votre livre de documents.10
C'est un document assez long puis11
je n'ai pas l'intention de passer au-travers avec12
vous. J'ai tout simplement des questions générales13
à vous poser.14
C'est un document de réponse aux15
médias dont la dernière révision est datée du mois16
d'octobre 2010. Et si vous regardez tout simplement17
la dernière page, vous êtes listé parmi les18
personnes consultées; vous et un grand nombre19
d'autres personnes.20
R. Vous avez dit octobre 2010?21
Q. Oui; je pense que c'est la22
dernière révision qui indiqué à la page 1; à la23
dernière page, ce n'est pas cela; c'est la même24
date.25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
R. OK; oui.1
Q. C'est un document qui2
contient des réponses aux médias sur trois3
différents aspects dans le même document. Donc un4
des aspects étant le litige civil; un autre des5
aspects étant le Service national des enquêtes; et6
un autre aspect étant la section de l'Ouest. Je7
pense qu'on doit le dire en français; donc Land8
Force Western Area.9
Et ma question se situe plutôt au10
niveau général. C'est-à-dire quand vous recevez un11
document comme cela pour consultation, j'imagine12
qu'étant donné qu'on réfère à de l'information sur13
le Service national des enquêtes, ces parties-là14
doivent être approuvées par vous ou par le CFPM?15
R. Oui.16
Q. Et est-ce que vous révisé17
aussi les autres parties qui sont préparées par les18
autres sections des Forces canadiennes pour19
vérifier si le contenu touche aux questions qui20
sont présentement sous enquête par vous?21
R. De façon générale, oui.22
Lorsqu'on reçoit -- mais ce document-là, je ne me23
rappelle pas si cela a été fait. Habituellement, il24
va y avoir des -- cela a été révisé en août 2010,25
288
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
en octobre 2010. Et aussi, plus loin, cela a été1
préparé en novembre 2009. Alors habituellement, il2
va y avoir des -- une place qui dit: voici ce qui a3
été changé. Alors je ne réviserai pas4
nécessairement le document au complet. En novembre5
2009 ou en juin 2009, j'ai probablement passé6
au-travers tout ce document-là. Mais s'il n'y avait7
pas aucune indication qu'il y avait de8
l'information qui était changée, il est fort9
possible que j'ai été juste à la nouvelle10
information pour vérifier --11
Q. En octobre 2010, il y a une12
déclaration publique qui a été faite par le Chief13
of Defence Staff en réponse à certains points14
soulevés par Madame Fynes dans sa conférence de15
presse. Et cette déclaration contenait une16
discussion de la question de la note de suicide.17
Est-ce que vous avez souvenir,18
généralement, de ces événements-là?19
R. Oui.20
Q. Cette déclaration incluait21
une expression de regret par le CFPM à propos de la22
note de suicide. Et on sait que cette partie-là a23
été approuvée par le CFPM. Je ne vous ferai pas24
passer au-travers des documents mais cela fait25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
partie des documents dans votre collection.1
Êtes-vous au courant ou avez-vous2
une quelconque connaissance ou implication dans la3
façon dont la décision a été prise d'inclure des4
excuses du CFPM dans la déclaration du CDS? Est-ce5
que vous savez si c'est le CFPM lui-même qui a pris6
cette décision-là ou si cela a été une demande qui7
est venue du CDS ou de son bureau?8
R. Je pense qu'on peut revenir9
même au mois de mai 2009, puis toutes les10
interactions qu'on a eues -- je pense qu'on s'est11
excusé puis on a émis nos regrets. Puis le Service12
national des enquêtes a dit: oui; on a fait une13
erreur; on s'excuse. C'est une erreur. Alors je ne14
pense pas que le CFPM a été forcé de mettre ces15
excuses-là. Je pense que c'était le sentiment16
général au sein de la police militaire auprès du17
commandant du Service national des enquêtes.18
Je pense que le commandant du19
détachement de l'Ouest aussi a envoyé un20
compte-rendu en disant qu'il s'était excusé21
lui-même lors d'une rencontre avec la famille.22
Alors on faisait juste réitérer le23
fait qu'on s'excusait encore une fois pour la note24
de suicide.25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
Q. Et est-ce que vous avez une1
connaissance personnelle des discussions sur la2
décision d'inclure cela dans la déclaration?3
R. Non.4
Q. Puis si on regarde l'onglet5
62 de votre livre de documents.6
THE CHAIRPERSON: While we are7
turning that document, I just want to advise that8
at five o'clock, et lose our interpretation9
services and seeing that we need interpretation10
today, that will be a problem.11
MS. COUTLEE: And I think that12
after a review of this particular document, Mister13
Chairman, I was going to move on to a new topic and14
I have abandoned all hope of finishing today.15
THE CHAIRPERSON: Okay.16
MS. COUTLEE: So it would be as17
good a time as any, after this document, to break18
for the day and there will not be much left for19
tomorrow.20
THE CHAIRPERSON: Thank you.21
MME COUTLEE:22
Q. Alors major Bolduc, j'avais23
dit 62, je pense. Alors il s'agit d'un échange de24
courriels qui est daté à la même date où la25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
déclaration du CDS avait été faite et le premier1
courriel du major Nekurak, qui était l'assistante2
du CFPM.3
R. Oui.4
Q. Qui indique:5
"I just got a weight out from6
Lieutenant-Colonel Fortin,7
Major Bolduc is standing by8
if you need an update."9
Et après cela, un peu plus tard:10
"A meeting is scheduled for11
13:30. Lieutenant-Colonel12
Fortin is the point of13
contact."14
Est-ce que vous avez souvenir de15
quoi il s'agissait ici et si c'était relié aux16
événements entourant le dossier de Madame Fynes et17
du caporal Langridge?18
R. Bien, c'est sûr que cela a19
rapport avec ce dossier-là; et le titre le dit.20
Je me rappelle d'avoir reçu ce21
courriel-là mais je ne me rappelle pas si j'ai22
rencontré le lieutenant-colonel Fortin; mes23
souvenirs sont vagues. Je pense que le meeting24
avait été cancellé. Lequel a été remis et que ma25
292
ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
présence n'était plus requise à ce meeting-là.1
Mais je ne suis pas certain.2
Q. Puis le lieutenant-colonel3
Fortin, est-ce que vous pouvez nous dire; c'est4
quelqu'un qui travaille pour quelle section des5
Forces canadiennes?6
R. Non. Je regarde l'acronyme,7
c'est lui, le colonel Fortin en haut; JSSD; je8
pense que c'est Joint Staff -- Joint Strategic9
Staff -- something.10
Q. C'est rassurant de savoir que11
même les militaires ne connaissent pas tous les12
acronymes militaires.13
R. Mais je ne me rappelle pas14
que je l'aie rencontré, le lieutenant-colonel15
Fortin. Je me rappelle de ce courriel-là. Je me16
rappelle d'avoir -- je crois que le colonel17
Grub(ph) n'était pas disponible puis mon patron18
n'était pas là non plus. Alors c'était moi qui19
étais le dernier rendu sur la liste.20
Mais je ne me rappelle pas si j'ai21
été au meeting ou si le meeting a eu lieu.22
Q. Est-ce que vous avez un23
quelconque souvenir c'était supposé d'être24
pourquoi, le meeting?25
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ASAP Reporting Services Inc.
(613) 564-2727 (416) 861-8720
R. Autre que discuter du dossier1
de Langridge, non. J'imagine que c'est dans le2
temps de -- non; je ne le sais pas; désolé.3
Q. Pas de problème.4
Alors il va nous rester quelques5
sujets à couvrir pour demain matin.6
R. Parfait.7
THE CHAIRPERSON: We will return8
for 9:30 in the morning. Thank you, Major Bolduc.9
Oh; you can move around; I've got things to do;10
thank you.11
--- Whereupon the hearing adjourned at 4:53 p.m.12