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Collioure, la perle du Roussillon Narbonne, la mémoire romaine Sète, la petite Venise du Languedoc Mende, porte des Grands Causses Aigues-Mortes, la forteresse au pied de la Camargue INCONTOURNABLES : CARCASSONNE, PONT DU GARD, CANAL DU MIDI… TOUS LES SITES INCRITS AU PATRIMOINE DE L’UNESCO Languedoc-Roussillon, naturellement Sud LANGUEDOC-ROUSSILLON SUD DE FRANCE Art de vivre Une région de vins et de gastronomie Bouger Des activités ludiques 100%nature terre et mer ! Escapades : 5 idées de circuits clés en main à travers la région LE MAGAZINE DU TOURISME EN SUD DE FRANCE LANGUEDOC-ROUSSILLON ÉTÉ 2014

Magazine Sud de France - Eté 2014

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Page 1: Magazine Sud de France - Eté 2014

Collioure, la perle du Roussillon

Narbonne, la mémoire romaine

Sète, la petite Venise du Languedoc

Mende, porte des Grands Causses

Aigues-Mortes, la forteresse au pied de la Camargue

INCONTOURNABLES : CARCASSONNE, PONT DU GARD, CANAL DU MIDI… TOUS LES SITES INCRITS AU PATRIMOINE DE L’UNESCO

Languedoc-Roussillon,

naturellement Sud

L A N G U E D O C - R O U S S I L L O NSUD DE FRANCE

Art de vivreUne région de vins et de gastronomie

BougerDes activités

ludiques 100%nature terre et mer !

Escapades : 5 idées de circuitsclés en main à travers la région

LE MAGAZ INE DU TOUR ISME EN SUD DE FRANCE LANGUEDOC-ROUSS I L LONÉT

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Le vrai luxe c’est d’être là !

LANGUEDOC-ROUSSILLON

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SUDDEFRANCE - 1 -

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SUDDEFRANCE - 1 -

Édité par la société du journal Midi Libre pour le compte deSud de France Développement.SA au capital de 6 356 302 €Principaux actionnaires : GSO – SA – FCPE GMLASiège social : rue du Mas de Grille34430 Saint-Jean-de-Védas Adresse postale : 34438 Saint-Jean-de-Védas-CedexTél : 04 67 07 67 07Directeur de la publication : Alain PlombatConception, coordination éditoriale :Didier Thomas-Radux - Mail : [email protected]

Textes : Didier Thomas-Radux, Marie Vanhamme, AnneSchoendoerffer, Claire Mondrian.

Crédits photos : Sud de France Développement (photos dePaul Palau et Bernard Liégeois), Aurélio Rodriguez, PatriceBlot (photo aérienne P.4-5), Midi Libre (photos de Pierre Saliba, Jean-Michel Mart, Alexis Béthune, Michael Anisset,David Pagès, Jean Bernard, David Crespin, William Truffy,Dominique Quet), Sensotek, Marc Dantan, Golf Mas deHuston, Didier Thomas-Radux, Régie Autonome des Sportset Loisirs Les Angles, Farshid Moussavi-Dominium, Sou Fujimoto, Norman Foster, BIM, Cabinet Médard-Ville deLunel, Puilaurens-Jean Vidal, RNR Nyer, OT Vernet les Bains,Languedoc-Roussillon Cinéma, archives L’Indépendant.

Remerciements : Véronique et Julien Lucas (photo p.64)Photo de une : Sud de France Développement,Crédit Paul Palau.

Maquette : Studio IDM, Saint-Jean-de-Védas. Imprimé en Europe. Dépôt légal : à parutionNuméro ISSN : 2112-7468Commission paritaire : 0413K 90782Sud de France Développement/Midi Libre - mai 2014 ©

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Sachez déguster avec modération.

Plus d’informationsAfin de compléter votre lecture et votre découverte du Languedoc-Roussillon, “Sud de France Développement –Tourisme en Languedoc-Roussillon” dispose de plusieursoutils complémentaires : • le site : www.destinationsuddefrance.com • les applis Smartphone monSuddeFrance et Sud Prestige.

Région de tourments dans les temps reculés de l’histoire du faitde sa position aux confins du royaume de France, leLanguedoc-Roussillon a su devenir une région charnière, entreNord et Sud, entre terre et mer, entre France et payslimitrophes, entre patrimoine et modernité.

Ici en Languedoc-Roussillon, des Pyrénées-Orientales à la Lozère, del'Hérault à l’Aude en passant par le Gard, les liens intimes entre lepaysage et l’architecture, entre les villages et les hommes sont uneévidence. La nature, préservée et accessible à tous, y est le trait d’unionentre plaisir et détente. L’unique est partout à portée de main : avec déjà six sites (les Causseset les Cévennes, la cité de Carcassonne, le Canal du Midi, le Pont duGard, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et les forteressesVauban), le Languedoc-Roussillon est ainsi la région de France la mieuxpourvue en monuments et lieux inscrits par l’Unesco au patrimoinemondial de l’Humanité, et l’une des moins urbanisée de France.Car le Languedoc-Roussillon est une vaste terre de contrastes où, de laMéditerranée aux Pyrénées, de la Margeride aux Aspres en passant parla Petite Camargue et les Corbières, la beauté sauvage de ses sites n'ad’égal que le charme apaisant des 220 kilomètres de plages du littoral.Mais la richesse de cette région, si diverse, va bien au-delà. Entre villesqui bougent et villages ayant su conserver leur âme, entre chefs étoilésfiers ambassadeurs de la gastronomie régionale et domaines viticolestournés vers l’œnotourisme, c’est un kaléidoscope de couleurs, desenteurs et de saveurs. Un véritable océan de sensations, qui nedemande qu’à être découvert.

Christian BourquinPrésident de la Région Languedoc-Roussillon

Sénateur

Embarquement immédiat

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ÉDITORIAL���

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4-21 LES INCONTOURNABLESLES 6 SITES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON INSCRITS AU PATRIMOINE MONDIALDE L’HUMANITÉ PAR L’UNESCO : • CAUSSES ET CÉVENNES (6-8), AUTOUR : ANDUZE, VÉZÉNOBRES, ALÈS, SAINT-HYPPOLYTE-DU-FORT, PORTES, FLORAC (9)• FORTERESSES VAUBAN (10), CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE (11)• PONT DU GARD (12-14), AUTOUR : VERS-PONT-DU-GARD, UZÈS, LUSSAN, SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE (15)• CITÉ DE CARCASSONNE (16-18), AUTOUR : LASTOURS, CAUNES-MINERVOIS, LIMOUX, MONTOLIEU, CASTELNAUDARY (19)• CANAL DU MIDI (20-21)

18-65 DESTINATIONMÉDITERRANÉEPORT-VENDRES ET PAULILLES (24), COLLIOURE (25), ARGELÈS-SUR-MER (26),AUTOUR DE LA CÔTE VERMEILLE : BANYULS, ELNE, ILLE-SUR-TÊT, THUIR, CÉRET (27)LA CLAPE (28), AGDE (29), LES PAILLOTES, DE CANET-EN-ROUSSILLON ÀLA GRANDE-MOTTE (30-31), SÈTE (32), ETANG DE THAU (32), PALAVAS (33),VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE (33), LA GRANDE-MOTTE (34),LE GRAU-DU-ROI (34), AIGUES-MORTES (35), PERPIGNAN (38), CANET-EN-ROUSSILLON (39), NARBONNE (40), FONTFROIDE (40),MINERVE (41)

PORTFOLIO UNE RÉGION DE DESIGN ET D’AUDACE ARCHITECTURALE (42-45)

VILLESBÉZIERS (46), PÉZENAS (47), PARC RÉGIONAL DU HAUT LANGUEDOC (47), MONTPELLIER (48), AUTOUR DE MONTPELLIER : LES MATELLES, VILLETELLE, PIC SAINT-LOUP, CLARET, PRADES (51)NÎMES (52), AUTOUR DE NÎMES : SOMMIÈRES, VERGÈZE, LE CAILAR, BAGNOLS, ST-PAULET-DE-CAISSON (55), MENDE (56), AUTOUR DE MENDE : GORGES DUTARN, CAUSSE MÉJEAN, VALLON DU VILLARET, LANGOGNE (57)TERROIRLE CANIGOU (58), SALSES-LE-CHÂTEAU (59), LEUCATE (59), GRUISSAN (59),CHÂTEAUX CATHARES (60), MONT AIGOUAL (66), SAINT-GILLES (67),BEAUCAIRE (67)

LES CIRCUITS• CIRCUIT GARD : LA PETITE CAMARGUE AU FIL DE L’EAU (36-37)• CIRCUIT PYRÉNÉES-ORIENTALES : AU PIED DU CANIGOU (62-63)• CIRCUIT AUDE : ENTRE TERRE ET MER (64-65)• CIRCUIT HÉRAULT : EN ROUTE POUR LE SALAGOU (68-69)• CIRCUIT LOZÈRE : DANS LES PAS DE STEVENSON (70-71)

70-83 ART DE VIVRELE PLUS VASTE ESPACE VITICOLE DU MONDE (74-75)LE CŒUR BATTANT DE LA GASTRONOMIE RÉGIONALE (76-77)LE COIN DES ÉPICURIENS (78-79)LE LANGUEDOC-ROUSSILLON, TERRE D’ÉTOILÉS (80-81)

84-95 BOUGERNATUREUN BON BOL D’AIR ! (84-85), LES VOIES VERTES, 100% NATURE (84),RAFTING, CANYONING OU CANOË (85), LA MONTAGNE EN ÉTÉ (85),UNE MER À DÉCOUVRIR (86), DES GOLFS POUR PRO ET AMATEURS (87)ARTS ET MUSÉESDU FAUVISME À L’ART MODESTE (88), LES EXPOS À NE PAS MANQUER (88)FESTIVALS ET TRADITIONSUNE CULTURE, DES CULTURES (89), LES PRINCIPAUX FESTIVALS DE L’ÉTÉ (89)LE LANGUEDOC-ROUSSILLON, UN VRAI DÉCOR DE CINÉMA ! (90)ARTISANAT, LE GÉNIE AU BOUT DES DOIGTS (92)BIEN-ÊTRESPA ET MASSAGES POUR UN SÉJOUR DÉTENTE (93), UN THERMALISME PLURIEL (93)SÉJOURNERHÉBERGEMENT : UN SÉJOUR SUR MESURE (94), POUR VENIR (95)QUALITÉSUD DE FRANCE, LA MARQUE CITÉE EN EXEMPLE (96)

Patrimoine

Ville d’art

Témoignage antique

Station thermale

Plan d’eau

Golf

Parc animalier

Aquarium

Station de montagne

Port de plaisance

Halte fluviale

Aéroport

Gare TGV

Jardin remarquable

Parc naturel régional

Visite d’entreprise

Station verte de vacances

Plus beaux villages de France

Unesco

Pavillon bleu

Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

Rivières et canaux du Midi

Voie Domitienne

Légendesommaire

SOMMAIRE SUD DE FRANCE���

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Causses et CévennesPatrimoine de l’Unesco

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VUE AÉRIENNE DE LA CITÉ DE CARCASSONNE.

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6/9 CAUSSES ET CÉVENNES

10 FORTERESSES VAUBAN

11 CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

12/15PONT DU GARD

16/19CITÉ DE CARCASSONNE

20/21 CANAL DU MIDI

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Forgé par la nature et par l’histoire des hommes, le patrimoine du Languedoc-Roussillon est unique. La région a d’ailleurs la chance d’être l’une des plus riches de France, quant à la diversité des sitesinscrits au niveau international.Ce sont en effet six sites exceptionnels, qui ont été reconnus comme faisant partiedu patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco. Outre la cité de Carcassonne, le Canal du Midi, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle dont deuxtraversent la région, le classement intègre le Pont du Gard, les forteresses de Vaubansituées en lisière de frontière avec l’Espagne,et depuis 2011 les paysages des Causses et des Cévennes. Une liste impressionnante,qui a de fortes chances de s’enrichir dans les années à venir, puisque un comitéscientifique doit plancher pour la reconnaissance de cette qualité aux châteaux cathares.De la Rome antique au Moyen-Âge, en passant par les croisades, l’épopéecathare, la fronde et tous les soubresauts de l’histoire, le Languedoc et le Roussillongardent bien ancrées ces traces d’un passé qui a forgé le monde.

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Les Causses et les Cévennes,une valeur universelle exceptionnelle

Le territoire est vaste. Il recouvre 3 000 km2 répartis sur quatre dé-partements dont trois en Langue-doc-Roussillon : la Lozère, l’Héraultet le Gard que délimitent les villesd’Alès, Ganges, Lodève et Mende.

Les paysages diversifiés sont d’une égalebeauté. Les vallées cévenoles alignent leursterrasses plantées de châtaigniers, de vigneset de mûriers. Les monts Aigoual et Lozèrepointent leurs crêtes de granit, domaines demassifs forestiers mais aussi de prairies et detroupeaux transhumants. Les Causses, d’im-menses plateaux calcaires sont hérissés dechaos rocheux, recouverts de pelouses, creu-sés de gorges aux périples tumultueux… Nésde l’alliance de l’homme et de la nature, lesCausses et les Cévennes transmettent la per-manence d’un paysage préservé, représenta-tif de la montagne méditerranéenne, en voiede disparition en Europe, et de la traditionagropastorale, expression d’une agriculturenon mécanisée et de l’élevage en pâturage.C’est au titre des paysages culturels forgéspar les générations passées et présentes,ayant développé une activité d’agro-pastora-lisme, qu’ils sont inscrits au patrimoine mon-dial de l’Humanité depuis juin 2011. En tout,231 communes sont concernées par le clas-sement, dont 86 dans le Gard, 82 en Lozèreet 28 dans l’Hérault. Les plateaux causse-nards, grands espaces de pelouse sèche aurelief arrondi, sont le fruit d’une activité an-cestrale et toujours vivace où la brebis tientla première place. Si l’évolution des exploita-tions, leur diminution (pas plus de 100 agri-

culteurs aujourd’hui) et l’augmentation deleur taille affectent la pratique de la transhu-mance, l’agro-pastoralisme actuel resteproche des systèmes traditionnels.

Un patrimoine à la foispaysager, naturel et culturelAilleurs, sur les hautes terres granitiques s’yajoute l’élevage bovin quand les chèvres in-vestissent les vallées cévenoles schisteuses. Lavaleur universelle de ce territoire résulte de laprésence des différents types d'organisationpastorale rencontrés sur le pourtour de laMéditerranée, agro-pastoralisme, sylvo-pas-toralisme, transhumance et pastoralisme sé-dentaire. Le territoire reconnu par l’Unescoinclut le Parc national des Cévennes, le Parcnaturel régional des grands Causses, des sitesnaturels d’exception, à la magie envoûtante :les gorges du Tarn, succession vertigineusede circonvolutions rocheuses, le cirque deNavacelles, immense méandre creusé tel uncanyon que la rivière, la Vis, a abandonné…Mais cette reconnaissance internationale in-cite aussi, au-delà des lieux largement fré-quentés, à explorer d’autres chemins dedécouverte, à la rencontre du patrimoine na-turel et bâti transmis et préservé de généra-tion en génération… Les fermes isolées, lesmaisons regroupées en petit hameau, lesbergeries voûtées, les caves, les jasses – cesbergeries estivales – les drailles, chemins dela transhumance, ou encore les lavognes –points d’eau naturels pour abreuver les trou-peaux – les ponts pour traverser les cours

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INCONTOURNABLES CAUSSES ET CÉVENNES

CÉVENNES

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A VOIR/A FAIRE

LES BELVÉDÈRES DE BLANDASDes plateaux caussenardson peut dominer les fameuses gorges de la Vis.Une promenade desBelvédères au départ de Blandas permet de découvrir du plateau le cirque de Navacelles.

Maison des Belvédères,Blandas. Tél. 00 33 (0)4 99 51 60 36

LES RUCHES TRONCLes Cévenols découpaientdes tronçons d’arbrescreux que colonisaient lesabeilles. Ces ruches troncsétaient très répanduesjadis. Un conservatoire de ruches a été installé à Arrigas sur un sitebucolique, près d’unerivière. Accès libre.

Etable du Grand Champ, route de Peyraube, Arrigas.

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Hérault Gard

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Saint-André-de-Valborgne

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ValleraugueT

Saint-Hippolyte-du-Fort

Saint-Jean-du-Gard

Saint-Ambroix

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Sumène

Anduze

La Grand-Combe

Lasalle Vézénobres

Lédignan

Saint-Mamert-du-Gard

Saint-Chaptes

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Génolhac

BessègesBarjac

LE VIGAN

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GARDALÈS

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1565 mMont Aigoual

d’eau… Autant d’éléments révélateurs d’unsystème agropastoral toujours vivant. Sur lesversants des vallées cévenoles, la construc-tion de terrasses, à grand renfort de pierresérigées en murets, témoignent de la néces-sité de gagner du terrain pour les activitésagricoles. Sur le Mont Lozère, les bornes degranit gravées d’une croix de Malte, rappel-lent la présence des Hospitaliers (ordre mili-taire) et des grands espaces voués à l’élevagequ’ils possédaient. Brebis caussenardes, racebovine Aubrac, chèvres de race alpine quel’on aperçoit dans les vallées cévenoles, surles plateaux caussenards ou les socles de l’Ai-goual, disent aussi la permanence d’une ac-tivité qui a façonné les paysages depuis troismillénaires. �

www.caussesetcevennes.com

INSOLITE/LE CHAOS DE NÎMESInscrit au cœur du Parc national des Cévennes,le chaos de Nîmes-le-Vieux est un étrangeamas de pierres calcaires, pouvant faire croireà une cité ruinée. C’est au scalpel de l’érosionavec l’action de l’eau, du gel, du soleil et duvent que ce paysage s’est sculpté, créant desformes étranges et fantastiques dans le calcairedolomitique. Le site est accessible par le col duPerjuret. Un sentier pédagogique traverse lechaos entre les hameaux de Hom et Gally audépart de Veygalier.

www.cevennes-parcnational.fr

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UNE CROIX DES TEMPLIERS,SUR LE MONT LOZÈRE.

DÉCOUVRIR� Mine témoind’AlèsUne ancienne mine pourdécouvrir l’histoire minière desCévennes qui s’étend du XIIIe auXXe siècle.Chemin de la Cité Sainte-Marie,30100 Alès. Tél. 00 33 (0)4 66 30 45 15www.mine-temoin.fr

� BambouseraiePrafranceCréée en 1856 en plein milieudes Cévennes, ce jardin exotiqueest devenu la plus remarquablebambouseraie d’Europe. Plus de200 variétés de bambous sontreprésentées sur 32 hectares.Direction Anduze à Générargues. Tél. 00 33 (0)4 66 61 70 47www.bambouseraie.fr

� Muséedu DésertUn musée sur l’histoire du protestantisme et la guerredes Camisards, les églises dudésert… Non loin, à voir lesarches de pierre du pont desCamisards du XVIIe siècle.Mas Soubeyran30140 Mialet. Tél. 00 33 (0)4 66 85 02 72www.museedudesert.com

SE RESTAURER� Chez DédetUn restaurant campagnard dansun vieux corps de ferme, pourune ambiance authentique.Produits de la ferme et desaison.Masséjean48220 Saint-Maurice-de-Ventalon. Tél. 00 33 (0)4 66 45 81 51

� BoutiqueOrigineCévennesProduit typique des Cévennesl’oignon doux, cultivé enterrasses, est récolté à la fin del’été. La coopérative OrigineCévennes – qui regroupe unecentaine de producteurs – venden direct des produits à based’oignons dans sa boutique.Route de Valleraugue, 30570 Saint-André-de-Majencoules. Tél. 04 67 82 50 64www.oignon-doux-des-cevennes.fr

� Les 3 BarbusLes propriétaires de cet hôtel-restaurant, dont la terrassedonne sur la vallée desCamisards, ont fait appel àJérôme Nutile, MOF (meilleurouvrier de France), pour élaborerla carte de l’établissement, qui depuis a pris le statut de restaurant gastronomique.Route de Mialet, 30140 Générargues. Tél. 00 33 (0)4 66 61 72 12

SE DÉTENDRE� Le Jardindes Sambucs Un jardin privé à visiter mais oùl’on peut aussi séjourner (gîte) et déjeuner d’un simple et divincasse-croûte : soupe de cour-gettes et citron, boulgour auxamandes et tomates, cake ca-rotte et herbes,fleurs comestibles, bourracheet tagète du jardin.

Le Villaretroute de Valleraugue, 30440 Pont-d’Hérault. Tél. 00 33 (0)6 82 49 59 19.

HÉBERGEMENT� Mas des BullesDormir sous une bulletransparente à flanc de collineavec comme spectacle, la canopée des chênes verts.C’est l’expérience d’éco-tourismeque propose le Mas des Bulles, à une dizaine de kilomètresd’Alès.Le Terme30140 Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille. Tél. 00 33 (0)4 66 25 15 86www.masdesbulles.com

� Le Masde la TailladeUn mas de plus de 200 anstotalement restauré et redécoréen hyper-contemporain,proposant deux chambres et unesuite de grand luxe. La Taillade 30430 Méjannes-le-Clap. Tél. 00 33 (0)4 66 24 00 79 www.le-mas.com

ALÈS

NÎMES

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INCONTOURNABLES CAUSSES ET CÉVENNES���

Alès, capitale des CévennesAlès, ancienne cité minière, s’étire lelong du Gardon et ses quatre grandsparcs lui valent le label des “villesfleuries”. Dans les rues vousrencontrerez la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, le fort Vauban, une citadelleédifiée à la manière de Vauban. Il fauttraverser le Gardon pour visiter leMusée Pierre-André-Benoît,imprimeur d'art ami des grandspeintres, qui fit don d’une partie de sacollection privée à sa ville natale. Tél. 00 33 (0)4 66 52 32 15www.ot-ales.fr

Passé soyeux àSaint-Hippolyte-du-Fort À Saint-Hippolyte-du-Fort, on peut,le temps d’une visite à l’écomuséede la soie, renouer avec le richepassé cévenol quand la région étaitl’une des premières productrices desoie au monde. Dans la magnaneriedu musée, on perpétue l’élevage duver à soie à des fins pédagogiques.Dans la filature attenante, on dévideles cocons et l’on apprend lesdifférentes techniques de tissagetraditionnelles. Tél. 00 33 (0)4 66 77 66 47www.museedelasoie-cevennes.com

Paysages uniquessur la cornichedes Cévennes A partir d’Anduze, on peutemprunter la sublimedépartementale D9, perchée sur lacorniche des Cévennes, qui offre despaysages époustouflants, monts etvallées se chevauchant à perte devue, pour arriver à Florac en Lozère,siège du Parc National desCévennes, installé dans le châteaudes seigneurs de Florac. A proximité,la source du Pesquier dévale enmultiples chutes un gros ébouliscalcaire. Tél. 00 33 (0)4 66 49 53 00www.cevennes-parcnational.fr

Portes, vaisseaude pierre amarréà la montagne Au nord d’Alès, cette ancienneforteresse surveille la vallée de sonappareil en forme d’éperon perchésur une ligne de crête. Elevé au XIe siècle, ce château, placé au bordde la voie Régordane, possède unebelle habitation de l’époqueRenaissance sur trois niveaux, dotéede cheminées monumentales.Tél. 00 33 (0)4 66 54 92 05www.chateau-portes.org

Anduze, bastion du protestantisme et des potiersSur la route qui mène à Anduze, des nombreuses poteriesévoquent une tradition ancienne d’où est issu le célèbre vased’inspiration florentine qui porte le nom de la ville,reconnaissable par ses guirlandes et macarons aux couleursmiel, vert olive et brun (photo). Porte méridionale desCévennes, Anduze est une cité souriante. Aux nombreusesterrasses de restaurants sur sa rue principale répondent desruelles tortueuses au caractère médiéval. La tour de l’Horlogedu XIVe siècle est la seule trace des remparts qui protégeaientce centre militaire, bastion du protestantisme. Au centre de laplace couverte qui abrite les halles, une curieuse “FontainePagode” arrondit ses tuiles vernissées et colorées. Sur la placetrône le temple, l’un des plus grands de France, qui proposerégulièrement des concerts. Tél. 00 33 (0)4 66 61 98 17www.anduze-tourisme.com

Vézénobres, carrefour des sudConstruit poursurveiller les abordsde la voieRégordane(un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle)entre Méditerranéeet Auvergne, ce jolivillage perché – quifut très prospèregrâce à l’agriculture– était doté d’unchâteau dont lesruines continuent de dominer les lieuxtandis qu’encontrebas défile leconfluent desgardons d’Alès etd’Anduze (d’où lenom deGardonnenque de ce territoire). De là,vue superbe sur lagarrigue et lesCévennes ; et ladéambulation dansle bourg permet dedécouvrir de bellesmaisons médiévales

dont les plus anciennes remontent au XIIe siècle. Célèbre pour sa culture de lafigue, Vézénobres continue de célébrer ce fruit lors d’une fête de la figue enseptembre et possède également un verger-conservatoire de la figue.Tél. 00 33 (0)4 66 83 62 02 - www.vezenobres-tourisme.fr/

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CÉVENNES

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Mont-Louis et Villefranche-de-Conflent, inscrits au patri-moine mondial de l’Humanitépar l'Unesco, font partie des 14 sites répertoriés “Forts Vauban”.

On reconnaît Villefranche(Pyrénées-Orientales) aumarbre rose qui la revêt.Mais aussi et surtout auxfortifications qui l'entourentet qui lui ont valu le surnom

de Villefranche “la bien gardée”. Cette citémédiévale a été fondée en 1092 par le comtede Cerdagne, pour protéger les vallées alen-tour des invasions. C'est en 1654 que lesFrançais conquièrent la commune. Le pouvoirespagnol doit battre en retraite. Ses fortifi-cations sont alors démantelées par les sujetsdu roi de France. Puis, en 1669, d'autres

remparts sont érigés selon les plans d'un cer-tain marquis de Vauban. Ce dernier futnommé maréchal de France par Louis XIVpour avoir doté la France d'une “Ceinturede fer”, version imagée des multiples fortifi-cations dont cet architecte militaire est l'au-teur, Villefranche compris. En flânant le longde ses rues pavées, le visiteur peut encoreapercevoir des vestiges de la commune tellequ'elle était au Moyen-Age. La tour du Dia-ble, près de l'église, tire en effet ses originesde l'époque médiévale. Tout comme la portedu Roussillon ou encore la porte de France.De la période Vauban, il reste les fortifica-tions, mais aussi le célèbre Fort Libéria. Créépar l'architecte en 1681, ce fort se situe àl'extérieur de la cité, à flanc de montagne. Ildomine la ville, mais lui est aussi relié par unpassage souterrain, communément nommél'escalier “des mille marches”. Il n'en compteen réalité que 734... Mais le charme des lé-gendes l'emporte. �

www.villefranchedeconflent.com

�A VOIR/MONT-LOUIS, PLUS HAUTE VILLE FORTIFIÉEAlors que la France reprend le Roussillondes mains du pouvoir espagnol en 1659 etsigne le Traité des Pyrénées mettant fin àla guerre, l'architecte militaire Vauban estchargé de trouver la nouvelle place forte duConflent. Après maintes recherches, ce seraici, à Mont-Louis (Pyrénées-Orientales), aucarrefour du Conflent, du Capcir et de laCerdagne. Les travaux démarrent en 1679.Depuis la citadelle, les militaires peuventgarder un œil sur la place forte rivale, Puig-cerdá, en terre espagnole. Sous la citadelle,la partie civile attendra quelques dizainesd'années avant d'être habitée. Mont-Louis compte à présent près de300 habitants. Perchée à 1600 mètres d'al-titude, elle est considérée comme la villefortifiée la plus haute de France. Ses forti-fications ont également été inscrites au pa-trimoine mondial de l'Unesco. Et ellesabritent, aujourd'hui encore, l'une des der-nières formations militaires à occuper unsite conçu par Vauban : le Centre Nationald'entraînement commando, qui voit près de4 000 stagiaires s'aguerrir chaque annéeen ces lieux.

www.mont-louis.net.

�A VOIR/FOUR SOLAIRE

Installé en 1947 dans la cité Vauban elle-même, le four solaire de Montlouis est pré-curseur de l’énergie solaire. Une visiteinsolite et pédagogique.

www.four-solaire.fr

INCONTOURNABLES LES FORTERESSES VAUBAN���

Des places fortesinexpugnables

•VILLEFRANCHE-DE-CONFLENT

Page 13: Magazine Sud de France - Eté 2014

INCONTOURNABLES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE���

SUDDEFRANCE - 11 -

C’est bien devant la forceet la beauté qui se déga-gent de ces voies, jalon-nées de monuments etde sites uniques, quel’Unesco a décidé d’ins-

crire en 1998 les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle au patrimoine mondial del’Humanité. Depuis qu’en 813 fut retrouvé àSantiago de Compostelle le tombeau présuméde Saint Jacques le Majeur, les chemins me-nant à Saint-Jacques sont empruntés parnombre de marcheurs. Et depuis le XIIe siècle,le “Codex Calixtinus” d’Aimery Picaud a hié-

rarchisé les voies spirituelles conduisant auxreliques depuis toute l’Europe. La Via Podiensismenant du Puy-en-Velay à Roncevaux et laVia Tolosana traversent ainsi le Languedoc-Roussillon d’Est en Ouest et font partie desquatre grandes routes.La Via Podiensis est la plus ancienne desroutes allant à Compostelle. Inaugurée en951 par l’évêque Godescalc et d’une longueurde 1530 kilomètres, elle part du Puy-en-Velay,pour traverser le haut Gévaudan en Lozèresous l’appellation de GR 65. On entre en Lozère par Aumont-Aubrac. C’estprobablement dans cette partie, où l’immen-

sité du paysage le dispute au sentiment desolitude, que la voie puise son image, et sonsens profond. Les vastes étendues de pâtu-rages où paissent, à la belle saison, les vachesAubrac ne laissent pas présager de l’effroyablebeauté que prend ce même paysage durantl’hiver où la nature est en deuil. Entre Nasbi-nals et Saint-Chély-d’Aubrac, le chemin atteintles 1368 mètres, ce qui en fait l’un des pointsles plus hauts de tout le parcours. Et des plusbeaux. Cette étape est d’ailleurs considéréecomme le jalon historique et symbolique dupatrimoine mondial que représentent les che-mins de Saint-Jacques-de-Compostelle. �

�La Via Tolosana, ou voie d’Arles, était emprun-tée par les pèlerins d’Europe Centrale, de Pro-vence et de la péninsule italienne. D’un tracéen partie commun avec l’ancienne Via Domitiaromaine, cet itinéraire méridional traverse leGard et les haut cantons de l’Hérault pour ral-lier Toulouse. L’étape première en Languedoc-Roussillon de ce qui est balisé en tant que GR653 est l’abbatiale de Saint-Gilles (voir page67). Le chemin de Saint-Jacques traverse ensuite les paysages agricoles de la petite Camargue puis le montpelliérain. A Montpellier même, un circuit pédestre ja-lonné de clous de bronze au sol suit une partiede l’ancien itinéraire des pèlerins. La voie em-prunte ensuite le célèbre pont du Diable(photo), le plus ancien pont roman de Franceconstruit par les moines des communautés re-ligieuses voisines, dont l’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert, autre étape d’importance.Le tracé remonte ensuite vers Lodève puis Arboras, établi sur les premiers contreforts duLarzac et enfin le prieuré de Saint-Michel-de-Grandmont. Au-delà, le chemin quitte le Lan-guedoc-Roussillon pour se diriger vers le Lau-ragais et la plaine toulousaine.

Tous les cheminsmènent à... Compostelle

ESTAING ESPALION

ST-CHÉLY-D’AUBRACNASBINALS

MALBOUZON

AUMONT-AUBRAC

ST-ALBAN

LAJO

CONQUES

ARLES

VAUVERT

ST-GUILHEM-LE-DÉSERTLODÈVE

ST-GERVAISSUR-MARE

LA SALVETAT-SUR-AGOUT

CASTRES

REVEL

VILLEFRANCHEDE-LAURAGAIS

LE CRÈS

A VOIR/LA VIA TOLOSANA, JOYAU ROMAN

VIA PODIENSIS

VIA TOLOSANA

Des quatre voies historiquesconduisant aux reliques deSaint-Jacques en Espagne, deux passent par le Languedoc-Roussillon : le chemin d’Arles et le chemin du Puy-en-Velay.

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INCONTOURNABLES PONT DU GARD�� �

Le Pont du Gard, une épopée antique

Monument symbole dugénie architectural ro-main, perdu dans la gar-rigue entre Nîmes etAvignon, le Pont du Gardfascine les humains de-

puis vingt siècles. Pourtant, cette sentinelle depierre n’est que l’infime maillon d’un ancienouvrage long de 50 kilomètres, reliant lessources d’Eure près d’Uzès à Nîmes, qui, auIer siècle après Jésus-Christ, était une des plusimportantes villes gallo-romaines. La réalisa-tion de l’aqueduc visait à donner à la cité gar-doise de nouvelles possibilités pour créerfontaines et thermes, et accroître son prestigedans l’Empire Romain.

Le plus haut viaduc antique du mondeLe joyau de cet ensemble reste ce pont de 64arches réparties sur trois niveaux et qui s’élè-vent à 48,77 mètres au-dessus de la rivière,

pour 490 mètres de long dans cette valléesauvage. Permettant au Pont du Gard de re-vendiquer le titre de pont-aqueduc le plushaut du monde romain. Une hauteur com-mandée par le respect de la pente, afin demettre l’eau sous pression dans l’ouvrage,même si la déclivité n’est pas partout régu-lière. Au final, les Romains ont réussi laprouesse de construire un ouvrage de plu-sieurs millions de tonnes (le pont à lui seul estestimé à 50 000 tonnes), dont la pente est demoins de 25 centimètres au kilomètre, alorsque sur d’autres ouvrages de ce type, on ob-serve une pente de 60 centimètres. Au final,le débit d’eau de ce fabuleux “pipe-line” depierre était de 200 à 400 litres d’eau par se-conde.

Transformé au Moyen-AgeMais en fait, ce sublime ouvrage n’a fonc-tionné pleinement qu’à peine 140 ans. Sa dé-gradation commence dès le IIIe siècle alorsque l’Empire Romain est en pleine crise et queNîmes est en déclin. L’aqueduc est définitive-ment abandonné et partiellement épierré auVIe siècle. Si au contraire du reste de l’ouvragele pont n’a pas été démoli, c’est parce que ceviaduc transporteur d’eau a rapidement ététransformé en pont de franchissement,même si l’outrage des ans et des hommes lemit plusieurs fois en péril. C’est ainsi qu’afinde faciliter le passage de charrettes, les piles

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• Seconde partie du Ier siècleTravaux de réglage de l’aque-duc de Nîmes, qui entre alorsen service.

• IIe et IIIe sièclesPériode de fonctionnement optimal de l’aqueduc : 35 000m3 d’eautransitent chaque jour d’Uzès à Nîmes.

• Début du VIe siècleL’aqueduc est totalement abandonné. La région est parta-gée entre Francs et Wisigoths.

• XIVe siècleLa route d’Uzès à Beaucaire, où se tient une importante foire, passe par le pont : les piles sont échancrées pour faire passer les charrettes.

• LE PONTDU GARD

CHRONOS

Construit vers 50 après Jésus-Christ, le Pont du Gard est lapièce maîtresse d’un aqueducde 50 km, alimentant Nîmes.Et le symbole majestueux du génie humain.

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SUDDEFRANCE - 13 -

• 1696-1702Importants travaux de restau-ration. Les échancrures du XIVe

siècle sont colmatées.

• 1743Construction d’unpont routier doublantle Pont du Gard.

• 1840Inscription du Pont du Gard surla première liste des monumentshistoriques de France.

• 1985L’Unesco inscrit le Pont du Gard au patrimoinemondial de l’Humanité.

• 2000Mise en service des nouveaux aménagementsdu site.

A VOIR/A FAIRE

Le site du Pont du Gard intègre un musée multi-média proposant un fabuleux voyage dansl’Antiquité. Une façon ludique de découvrir la civilisation gallo-romaine avec le rôle essentiel de l’eau et l’histoire de l’aqueduc et du Pont du Gard à travers les siècles.

De mai à septembre, le sitedu Pont du Gard devientun lieu féérique avec lamise en lumière du ponttous les soirs du 17 mai au14 septembre 2014. Unspectacle pyrotechnique et visuel – les Féeries – estégalement proposé par leGroupe F entre le 6 et le 14 juin. Enfin les 10 et 11 juillet se déroule le festival électro-pop “Lives au Pont du Gard”. Tél. 00 33 (0)4 66 37 50 99

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du second étage avaient été entaillées de plu-sieurs mètres dans leur épaisseur ! Sa pre-mière réparation remonte aux années 1700,afin d’éviter sa “ruine prochaine” et de re-boucher ces échancrures qui mettaient enpéril la solidité de l’édifice. Les premières res-taurations débutent en 1745 et dès 1840 lepont figure sur la liste des monuments ma-jeurs. Inscrit au patrimoine mondial de l’Hu-manité en 1985, le Pont du Gard a ététotalement réaménagé depuis une décenniepour devenir le joyau d’un écrin de 165 hec-tares avec espaces aménagés, musée du pontet de l’aqueduc, ludothèque et arboretumdans la garrigue, tandis que les manifesta-tions (concerts, feu d’artifice) s’y multiplient.Plus d’un million de personnes arpententchaque année le pont, monument antique leplus visité de France. �

Site du Pont du Gard, Vers-Pont-du-Gard. Tél. 00 33 (0)820 903 330.www.pontdugard.fr

INSOLITE/UN PONT QUI SERT D’EXEMPLEParadoxalement, c’est à l’époque où une partie dudernier étage du Pont du Gard est dépierrée auXIIe siècle, que la conception de cet ouvrage va ins-pirer les bâtisseurs. Certains éléments architectu-raux du pont antique, relatifs notamment à ses arcsjuxtaposés formant des voûtes, servent de modèlelors de la construction de nombreux édifices reli-gieux romans de la région. Mais le Pont du Gard aaussi inspiré les concepteurs d’autres ponts. Sonsystème d’arches a ainsi été reproduit sur le fa-meux pont d’Avignon, le pont Saint-Bénézet, da-tant des XIIe et XIVe siècles. Des élémentsarchitecturaux se retrouvent également sur le pontmédiéval de Pont-Saint-Esprit.

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Gard

Rhône

Gard

Saint-Hippolyte-du-Fort

S

Quissac

Sauve

Anduze

Vézénobres

Lédignan Uzès

Remoulins

Marguerittes

BBouillargues

S

Saint-Mamert-du-Gard

Saint-Chaptes

Aramon

Lussan

R

NIMES

GARDALÈS

DÉCOUVRIR� Musée dubonbon HariboCréé en 1996, le musée,implanté à côté de l’usine de lacélèbre marque de confiseries,retrace l’histoire de la fabricationdes bonbons et de la réglisse.Avec une dégustation à la fin !Pont des Charettes30700 Uzès.Tél. 00 33 (0)4 66 22 74 39www.museeharibo.fr

� Haras nationald’UzèsCréé en 1972, le Haras nationald’Uzès peut se visiter en été :les guides vous font découvrir les anciens attelages, la sellerieet la forge. Des chevaux dedifférentes races sont bien sûrvisibles, et surtout on découvreune séance d’entrainement deLucien Gruss avec ses chevaux.Mas des Tailles, 30700 Uzès.Réservation auprès del’Office de Tourisme.Tél. 00 33 (0)4 66 22 68 88www.haras-nationaux.fr

� Musée 1900et du jouetRemontée dans le temps avec cecharmant musée où s’exposentdes voitures de pompiers, desengins agricoles, des motos etvélos du début du XXe siècle.Moulin de Chalier30700 Arpaillargues. Tél. 00 33 (0)4 66 22 58 64www.musee1900.fr

� Le Jardinmédiéval d’UzèsAu cœur de la cité, ce jardin closs’étend au pied des tours du Roiet de l’Evêque. Les anciens logisroyaux et la tour du Roi se

visitent et offrent une vueexceptionnelle sur Uzès. Le jardinaccueille régulièrement desexpositions et desmanifestations artistiques, dont“Ex’pot de fleur” du 23 mai au31 août 2014.Impasse Port Royal30700 Uzès. Tél. 00 33 (0)4 66 22 38 21

SE RESTAURER� La Table d’UzèsRécemment auréolé d’une étoileau Michelin, le jeune chef OscarGarcia fait des prouesses dans ce nouveau restaurant situé,avec l’hôtel, dans unesomptueuse bâtisse du XVIIesiècle, à côté de l’Evêché.18, rue du Dr-Blanchard30700 Uzès. Tél. 00 33 (0)4 66 200 700www.lamaisonduzes.fr

� Resto BurgerGrandes salades aux accentsméditerranéens, burgerssavoureux avec de nouvellesrecettes au chutney de figues de Vézénobres ou au foie graspoêlé pour ce restaurant situésous les arcades des immeublesmédiévaux entourant la placeaux Herbes.5, place aux Herbes30700 Uzès. Tél. 00 33 (0)4 66 20 21 03

� Le TracteurCuisine inspirée et du marché.Le tout à prix raisonnables !Ambiance décontractée etégalement une cave à vinet un artothèque sur place. Quartier Bornègre30210 Argilliers.Tél. 00 33 (0)4 66 62 17 33www.autracteur.fr

HÉBERGEMENT� La Maisond’UlysseUne ancienne ferme fortifiéedevenue mas et depuis peuchambre d’hôtes de charmesur le concept new-yorkais de“boutique-hôtel”. Des chambreset suites avec leur charmed’antan, totalement restauréeset réaménagées. Spa, hammamet piscine.Place Ulysse-Dumas30700 Baron. Tél. 00 33 (0)4 66 81 38 41www.lamaisondulysse.com

� Le Closdu LéthéChambres d’hôtes de grand luxedans un ancien prieuré au milieudes vignes, à 6 km d’Uzès.Chambres superbes de 40à 70 m2, salle de sport, piscine,hammam à disposition.Hameau de Saint-Médiers,30700 Montaren-et-Saint-Médiers. Tél. 00 33 (0)4 66 74 58 37www.closdulethe.com

� La BégudeSaint-PierreAncien relais de poste du XVIIe siècle, cet hôtel près desgorges du Gardon vient d’êtreentièrement rénové. Le lieubénéficie d’un cadreenchanteur et dispose dechambres chics et authentiques.Un restaurant gastronomiquecomplète l’offre.295, chemin des Bégudes30210 Vers-Pont-du-Gard. Tél. 00 33 (0)4 66 02 63 60www.hotel-begude-saint-pierre.com

NÎMES

ALÈS

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INCONTOURNABLES PONT DU GARD��� • LE PONTDU GARD

Les lavoirs de Vers-Pont-du-Gard Situé non loin du pont antique, ce petit village possède dans son sous-sol de nombreusessources d’eaux, dont lesprincipales ont donné naissance à trois points remarquables : les trois lavoirs du village,construits en forme de jolis petitstemples antiques dont la toitureest supportée par des colonnes ou des piliers.www.vers-pont-du-gard.fr

Lussan, village perché Perché sur un piton rocheuxdominant la garrigue, le village de Lussan est l’un des plus beaux du Languedoc avec sa ceinture deremparts et ses maisons médiévales.Les remparts et le chemin de rondepermettent de découvrir unmagnifique panorama découvrantles Cévennes et le Mont Ventoux. A voir dans le village : le château du XVe siècle devenu la mairie ; les remparts et les anciennesfilatures à soie. Au pied du village se déploie le château de Fan,berceau de la famille de l’écrivainAndré Gide.

Sur le plan préhistorique etgéologique, deux lieux importantssont à découvrir : le menhir dit La Pierre Plantée et les somptueusesgorges des Concluses, accessibles à pied dans le lit du torrent, qui témoignent de la très ancienneprésence de l'homme dans un sitenaturel remarquablement préservé. www.mairie-lussan.fr

Saint-Quentin,pays de la céramique De tradition potière depuis le XIVe

siècle, le village – labellisé Ville etMétiers d’Art – Saint-Quentin-la-Poterie est réputée pour sescéramiques grises, légères et sonores. Près d’une trentained’ateliers et galeries de céramistessont présents dans le village, sans oublier le musée de la poterieméditerranéenne qui retrace le passé céramique de la cité.Chaque été en juillet, le festival de la céramique Terralha invite à un parcours au cœur du village,dans des lieux aménagés àl’occasion en espaces d’expositionéphémère afin de découvrir les œuvres de céramistescontemporains.www.officeculturel.comwww.les-potiers.org

Uzès l’enchanteresseA mi-chemin entre Provence et Cévennes, perdue au milieude la garrigue mais non loin du Pont du Gard, la petite citéd’Uzès (8400 habitants) porte bien son qualificatif de “Belle de Pierre”. Ville labélisée d’Art et d’Histoire, dont la restauration a débuté dans les années 60, elle compte 37 monuments historiques classés ou inscrits.Les rues gracieusement pavées et restaurées se dévoilentpour sublimer les façades des hôtels particuliers du Moyen-Age et de la Renaissance, à une époque où le Duché d’Uzèsavait un pouvoir important. Il en reste de sublimesmonuments comme le château ducal (dans la même familledepuis plus de 500 ans), la tour Fenestrelle, le clocher de lacathédrale Saint-Théodorit. Ville de culture où l’on sentencore l’âme de Jean Racine ou d’André Gide, elle bénéficied’une douceur de vivre typiquement méridionale dont lemoment fort reste le marché du mercredi et du samedi sur la superbe place aux Herbes bordée d’immeubles aux arches voûtées.www.uzes.fr

Balade et baignade dans le GardonLa rivière le Gardon découpe en de larges lacets le plateau, entre Russanet le pont Saint-Nicolas et sculpte ainsi son parcours parmi les plus bellesfalaises du canyon. La ligne de crête offre partout un point de vue sur les gorges, la plaine et les Cévennes et tout particulièrement depuis le sitebelvédère du Castellas (accès libre). Le Gardon s’offre à la baignade en divers points, mais on peut également y pratiquer le canoë, de la randonnée, de la spéléologie (les gorges du Gardon sont riches en cavités). Belle baignade à partir du village de Sénailhac, où il faut emprunter le chemin GR 6 (circuit balisé) pour arriver en surplomb d’une anse de la rivière. Sublime paysage, non loin de l’ermitage et de la chapelle Sainte-Vérédème. De là, on peut descendreà pied vers le Gardon par la falaise, en passant devant la grotte de la Baume.

SUDDEFRANCE - 15 -

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INCONTOURNABLES CARCASSONNE�� �

La Cité de Carcassonne,un vaisseau de pierre ancré depuis 1000 ansO

ppidum durant l’Antiquité,Carcassonne est devenueune forteresse à partir du XIe siècle. En arrivant devantla porte principale, les visi-teurs sont littéralement hap-

pés par le dédale de ses ruelles pavées. Onconnaît la Cité pour son célèbre et impres-sionnant embrasement le soir du 14 juillet.On la connaît aussi pour son festival de mu-sique. Mais on oublie parfois l'histoire de cemonument, inscrit patrimoine mondial del'Unesco depuis 1997. Ils sont pourtant plusde 3 millions à fouler son sol chaque année.Les enfants, munis d’épées inoffensives et deboucliers au blason incertain, prouvent quel’esprit des lieux fascine encore. A chaquecoin de rue, si l'on porte attention à certainesbâtisses, on peut apercevoir des traces de ca-chots, d'oubliettes ou encore de meurtrières,en mémoire à son passé guerrier. Cependant, la Cité de Carcassonne n'est pasqu'un musée à ciel ouvert. Une centaine depersonnes loge toujours dans ses maisons,protégées contre tout assaut par les 3 kilomè-tres de murailles et les 52 tours.

Une basilique bénie et un Château ComtalMais pas question de s'y rendre pour s'entenir à flâner dans ses ruelles et déguster lefameux cassoulet qui a participé à la renom-mée de la ville. Car la basilique Saint-Nazaire,dont les pierres furent bénies par le Pape

Urbain II en 1096, a tout pour susciter l'émer-veillement des curieux. Et d'abord ses vitraux.Son magnifique “Arbre de Jessé”, ornant lachapelle de la Vierge, dans le bras nord de labasilique, daterait de la fin du XIIIe siècle. Ellereprésente une allégorie du peuple chrétienimagée par l'ascendance de Jésus Christ. Onpeut également y admirer un orgue datantdu XVIIe siècle, des voûtes romanes au-dessusde la nef, ou encore le tombeau supposé deSimon de Montfort, figure centrale de la Croi-sade contre les Albigeois. Autre passageobligé : le Château Comtal fondé par la dy-nastie des Trencavel en 1150. Le bâtiment te-nait lieu de logis seigneurial. Puis, lors de laprise de la cité par les croisés, les Sénéchauxdu roi de France en firent une véritable forte-resse dans la forteresse. Aujourd'hui, le Châ-teau Comtal fait office de musée lapidaire etabrite une importante collection de statues,de sarcophages et d'objets typiques des pé-riodes gallo-romaine et médiévale.

1000 ans d'histoire et de conquêtesCe haut lieu touristique dominant la valléede l'Aude tire en effet ses origines del'époque gallo-romaine. C'est à la fin du Ier siècle avant Jésus-Christ que Carcassonneprend enfin les atours d'une petite ville. Acette époque, il s'agissait d'un oppidum,sorte de refuge, niché en lieu sûr, sur les hau-teurs d'une colline. Si elle se destinait à êtredéveloppée, c'est grâce à sa situation idéale.

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• Env. 300 av. J-CLes Volques Tectosagesfortifient l’oppidum de Carcasso.

• 725Les musulmans maîtres du royaume Wisigothd’Espagne, s’emparent avec le Wali Ambisade Carcassonne et de la Septimanie pour 27 ans.

• 1130Début de la constructiondu château comtal parBernard Aton.

• 1226La cité tombe dans le domainedu roi de France.

•CARCASSONNE

CHRONOS

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• XVIIe siècleDébut de l’abandon de la cité,qui ne peut plus résister auxnouvelles armes à poudre.

• XVe siècleLa cité devientprison d’Etat.

• 1659Le traité des Pyrénées réduitconsidérablement le caractèrestratégique de la cité.

• 1844Viollet-le-Duc débute larestauration de l’anciennecathédrale Saint-Nazaire.

• 1997Classement au PatrimoineMondial de l’Humanité.

A VOIR/A FAIRE

FESTIVAL DE CARCASSONNETous les étés, la Cité deCarcassonne est le cadregrandiose d’un festival oùconcerts, théâtre et dansese succèdent de mi-juin à début août avec des artistes de renommée internationale.Tél. 00 33 (0)4 68 115 915www.festivaldecarcassonne.com

LE CHÂTEAU COMTALLa visite du château, de la tour du guet, de labasilique et du musée, dépendant du Centre desMonuments nationaux,peut être réalisée avec un audio-guide ou unconférencier (45 minutes).Tél. 04 68 11 70 70www.monuments-nationaux.fr

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Carcassonne se situe en effet au beau milieud'un axe stratégique reliant le Lauragais, lesCorbières ou encore l'Atlantique aux rives dela mer Méditerranée. Par ses nombreux at-traits, au fil des siècles, la Cité va éveiller l'in-térêt d'envahisseurs d'horizons divers. Acommencer par les Wisigoths qui s'emparentde ses remparts au Ve siècle. Puis ce fut autour des Sarrasins de s'approprier ses murs.En 1082, Carcassonne devient propriété dela famille des Trencavel. Mais cette dynastiene fera pas non plus long feu. Deux sièclesplus tard, les fameux Croisés s'en accaparentet construisent la deuxième muraille qui don-nera à la Cité son aspect extérieur actuel. AuXVIIIe siècle, elle est abandonnée, comme bonnombre de monuments datant du MoyenAge. Ses maisons et ses murs tombent enruine. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle queles travaux de restauration d'un certain Eu-gène Viollet-le-Duc sauveront ces vieillespierres vouées à une mort certaine. Au-jourd’hui, la Cité de Carcassonne attire desfoules... bien mieux intentionnées. Pas d’en-vahisseurs à l’horizon, juste des visiteurs enquête de pavés, de tours et de vestiges, par-semés au cours des mille ans d'histoire qui ontfait de la Cité ce qu'elle est aujourd'hui. �

A SAVOIR/VIOLLET-LE-DUC :LE BICENTENAIRE

En 1834, Prosper Mérimée, alors inspecteur gé-néral des monuments historiques, tombe sous lecharme de la Cité délabrée : les murailles s’écrou-lent et ses pierres sont pillées.En 1844, voilà 170 ans, les premiers travaux derestauration démarrent par la basilique Saint-Na-zaire sous la responsabilité d’Eugène Viollet-le-Duc, qui a déjà restauré la basilique de Vézelayet débute parallèlement à Carcassonne, la cathé-drale Notre-Dame de Paris.A sa mort en 1879, son disciple Paul Boeswill-wald continue le travail. Viollet-le-Duc signe ce-pendant la réhabilitation de la Basilique, de laPorte Narbonnaise, de la Porte Saint-Nazaireainsi que des fortifications ouest et nord. Ses choix furent critiqués : à la Cité, les toituresconiques, ainsi que les revêtements en ardoisejurent avec les vestiges romans. Mais au-jourd'hui, la pâte de celui dont on fête le bicen-tenaire de la naissance, s’apprécie comme l’unedes multiples étapes de l’histoire architecturalede la Cité.

Exposition “Viollet-le-Duc trait pour trait”, du 12 juin au 21 septembre 2014 au château Comtal.

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DÉCOUVRIR� Muséede l’écoleUn musée ethnographique et ludique présentant l’école tellequ’elle existait entre 1880 et1960 dans les campagnes fran-çaises avec une reconstitution desalle.3, rue du Plô,11000 Carcassonne. Tél. 00 33 (0)4 68 25 95 14

� Pic de NorePoint le plus élevé de la Montagne Noire, le Pic de Nore,situé entre Pradelles-Cabardès etCastans à la frontière du dépar-tement de l’Aude, culmine à1211 m dans un environnement de landes. Une table d’orienta-tion permet d’appréhender le panorama couvrant les monts de Lacaune, de l’Espinouse etdes Corbières jusqu’au Canigouainsi que le massif du Carlit.D. 87

� Abbaye deSaint-PapoulD’abord monastère au VIIIe siè-cle puis abbaye bénédictine,Saint-Papoul fut érigée en évê-ché du XIVe au XVIIIe siècles. Le chevet de l’église est un joyaude l’art roman. Beau cloître.5, place Monseigneur-de-Langle, 11400 Saint-Papoul. Tél. 00 33 (0)4 68 94 97 75

� Musée des dinosauresUn lieu étonnant avec 18 squelettes complets de dinosaures et une animationgrandeur nature sur le redoutable T.Rex. 11260 Espéraza.Tél. 00 33 (0)4 68 74 26 88www.dinosauria.org

� Le Seignadoude FanjeauxHaut lieu historique du Laura-gais, le petit village de Fanjeauxrecèle de surprenantes pépitesarchitecturales : la maison deSaint-Dominique, une église paroissiale du XIIIe siècle, des belles halles du XVIIIe siècle.Et le Seignadou ; un promontoireavec un superbe panorama d’oùSaint-Dominique aurait vu desprodiges et établit là sa premièrecommunauté de dominicains.www.fanjeaux.com

SE RESTAURER� Le ParcFranck PutelatLe meilleur restaurant de laville, auréolé de 2 étoiles Michelin. Cuisine hyper inven-tive à base de produits du ter-roir, comme la bouillabaisse defoie gras de canard.80, chemin des Anglais, 11000 Carcassonne. Tél. 00 33 (0)4 68 71 80 80www.restaurantparcfranck-putelat.fr

� Moulin de CucugnanRoland Feuillas est un authen-tique meunier et boulanger, réputé dans toute la Francepour sa farine fabriquée à partirde variétés anciennes de blé et la saveur de ses pains.Rue du Moulin,11350 Cucugnan. Tél. 00 33 (0)4 68 33 55 03

� L’Atelierde la truffeSpécialiste de la truffe, PhilippeBarrière a ouvert cette boutiqueconsacrée à la truffe. Avec aussiun espace dégustation.51, rue Trivalle, 11000 Carcassonne. Tél. 00 33 (0)6 30 35 52 72

HÉBERGEMENT� Les Angesau plafondCharmantes chambres d’hôtesdans un appartement au-dessusde l’ancien café du village.Chambres claires à la déco harmonieuse. Accueil agréable.Rue de la Mairie,11170 Montolieu. Tél. 00 33(0)4 68 24 97 19

� Métairie MontplaisirChambres d’hôtes décorées avec beaucoup de goût danscette ancienne métairie à 15 minutes de Carcassonne, au bord de l’Orbiel. Egalementtable d’hôtes.2, avenue René-Cassin,11600 Conques-sur-Orbiel. Tél. 00 33 (0)4 68 25 87 16www.metaieriemontplai-sir.com

� La BarbacaneDans un cadre néo-médiévalcentenaire, le restaurant étoilé(dépendant de l’Hôtel de la Cité)propose une cuisine gastrono-mique au cœur de la cité.Place Auguste-Pierre-Pont,11000 Carcassonne.Tél. 00 33 (0)4 68 71 98 71www.hoteldelacite.fr

Mouthoumet

Saint-Hilaire

Montréal

Alzonne

Saissac

Conques-sur-Orbiel

Mas-Cabardès

Peyriac-Minervois

G

Fanjeaux

Castelnaudary

Couiza

bre

Alaigne Lagrasse

Capendu

D

Lézignan-Corbières

CARCASSONNE

LIMOUX

Aude

Orbie

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C a b a r d è s

Montagne Noire

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NARBONNE

CARCASSONNE

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AUDE

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INCONTOURNABLES CARCASSONNE���

Limoux, berceaudu carnavalRiche de plus de 2000 ans d’histoire,recélant un beau patrimoinehistorique dont un pont médiéval,Limoux est doublement célèbre pourson vin fabriqué selon la méthodechampenoise – la blanquette deLimoux – et son carnaval, vieux deplus de 1000 ans et le plus long dumonde. Chaque hiver, de février àavril, Limoux fête les “Fécos”, cespersonnages masqués déguisés enPierrot qui envahissent le centre-ville pour danser dans les cafés sousles arcades. La procession se fait entrois temps durant la journée, la plusétonnante étant celle à la nuittombée, où à la lueur de torchescréées pour l’occasion, le défiléprend une forme poétique,accompagné du rythme lancinant del’orchestre. Le carnaval de Limouxest l’un des plus connus au monde,à l’instar des carnavals de Rio ou deVenise.www.limoux.fr

Caunes-Minervois,patrie du marbreAu cœur du Carcassonnais, la petiteville de Caunes-Minervois est blottieautour de sa massive abbayebénédictine. Mais la petite citépossède des vestiges de remparts etun patrimoine architecturalremarquable : des ruelles étroites,

de magnifiques hôtels particulierstels que l’hôtel Sicard et l’hôteld’Alibert, constituent le pluscomplet exemple d'architectureRenaissance en Aude. Caunes-Minervois a connu une renomméeinternationale grâce à sa productionde marbre “incarnat”, d’un rougeorangé très à la mode au XVIIIe siècle, et qui a servi à la décoration du Grand Trianon à Versailles, de l’opéra de Paris ou encore de l’Arc de Triomphe de la capitale. L’ancienne carrière du Roy, sur le sentier de randonnéeéponyme, mérite une petite visite.www.mairiedecaunes.fr

Lastours et ses 4 châteauxEdifiés au sommet d’une arêterocheuse, Cabaret, Tour Régine,Surdespine et Quertineux sont lesquatre châteaux qui entourent levillage médiéval qui, au XIIe siècle,constituait la forteresse de Cabaretdont le seigneur était un défenseurde la cause cathare. Après la chutede Minerve et de Termes, leschâteaux de Lastours furent le lieuoù se réfugièrent les rescapés,jusqu’en 1211. Le village a étéabandonné dès le milieu du XIIIe

siècle mais les vestiges continuentd’être les sentinelles du passé. A voirégalement, un parcours faune etflore.wwww.chateauxdelastours.com

Montolieu, le village érudit Entre le piémont de la Montagne Noire et le sud duCabardès, Montolieu se déploie entre des gorges escarpées.Entouré de vignes et de leurs capitelles – ces petitescabanes en pierres sèches – Montolieu s’est enrichi de nombreuses librairies, d’artisanat d’art et d’un musée à la découverte du papier, de l’imprimerie traditionnelle, à la reliure. Des ateliers invitent à conduire de véritablesprojets de livres. Le village du livre a été créé à l’initiative de Michel Braibant, relieur installé à Carcassonne, qui entend construire un village du livrecomme ceux de Grande-Bretagne ou de Belgique. Le projet a pris corps voilà vingt-cinq ans. Dès 1991, un musée des métiers du livre a ouvert au public.Aujourd’hui, la renommée de Montolieu n’est plus à faireavec sa quinzaine de libraires, son musée-conservatoire, ses ateliers d’art et d’artisanat.www.tourisme-cabardes.fr

Castelnaudary, ville gourmande Grenier à blé du Languedoc depuis le Moyen-Age, la plaine du Lauragais estune véritable palette chromatique : les champs de blé, de maïs, de tournesolou de haricot qui entourent Castelnaudary donnent des couleurs d’or à cetteriche région paisible, située au pied de la Montagne Noire. Terre d’histoire quifut le théâtre de nombreux affrontements durant l’épopée cathare, pendantla guerre de Cent Ans puis la Fronde, Castelnaudary possède une certainedouceur de vivre avec ses petits recoins dans la vieille ville, et puis bien sûrgrâce au canal du Midi et à ce grand bassin de 7 hectares qui en fait uneescale fluviale agréable. Surtout, Castelnaudary possède une réputationinternationale grâce à son statut de capitale mondiale du cassoulet, ce plat àbase de haricots secs provenant du Lauragais, de saucisses de porc et decuisses de canard. Ce plat rustique et succulent est fêté tous les ans fin août,durant une mémorable Fête du cassoulet. Depuis 2007, une “Route ducassoulet de Castelnaudary” a même été créée, axée sur le patrimoine et lagastronomie.www.castelnaudary-tourisme.com

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•CARCASSONNE

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• 15 mai 1681Inauguration du canal,qui sera ouvert au traficen 1683.

INCONTOURNABLES CANAL DU MIDI���

Le temps suspenduau bord du Canal du Midi

Le chef-d’œuvre de Pierre-Paul Riquet construit entre 1666 et1681 pour faire la jonction entre laGaronne et la mer Méditerranée(d’où sa dénomination première de“Canal des deux Mers”), cache

dans ses méandres de nombreux ouvragesd’art étonnants. Le défi, à l’époque, étaitd’apporter l’eau depuis la Montagne Noirejusqu’au seuil de Nérouze, le point le plusélevé du parcours. Le génie civil de Pierre-Paul Riquet a donné, après 14 ans de travailacharné (un sacerdoce pour le bâtisseur quiy consacre sa vie et y dilapida sa fortune),cette route ponctuée d’ouvrages d’art tech-niques, qui sont un défi aux lois de la phy-sique, et une ode à la beauté.Les chefs d’œuvre, un peu partout, défilentsur l’eau, et même quelques “bizzareries ar-chitecturales” comme l’écluse ronde d’Agde,l’épanchoir* de Gailhousty sur le canal de laRobine, ou le tunnel du Malpas, qui fait lajonction avec Béziers. Le tronçon languedo-cien, au départ de Carcassonne, rejointl’étang de Thau via Marseillette, Homps, lepetit port de Colombiers et Portiragnes. Onpeut également suivre, après le Somail (l’an-cienne étape de la Barque de poste qui per-mettait de relier Toulouse à Agde en quatre

jours), la jonction de Narbonne par le canalde la Robine : dans un décor encore plus sau-vage, bordé de pins parasols. A Béziers, le canal franchit un dénivelé de25 mètres grâce à un appareillage de8 écluses qui se succèdent sur 315 mètres.Les écluses de Fonserannes attirent, chaqueannée 320 000 visiteurs sur l’escalier d’eau.Le spectacle du franchissement, qui alternevidange et remplissage des sas, est toujourstrès impressionnant. C’est d’ailleurs le troi-sième site le plus visité en Languedoc-Rous-sillon, après le pont du Gard et la Cité deCarcassonne. Mais si le canal déroule, un peupartout, son train de sénateur, les chemins dehalage offrent une alternative pittoresque :jadis empruntés par les chevaux, ils obligenttantôt à traverser la rive droite du canal, tan-tôt à rejoindre la rive gauche. C’est une autrefaçon d’aborder la vie sur le canal, toujourstrès animée malgré le calme apparent. Par-tout, ce sont des villages, des caveaux ou-verts à la dégustation, des guinguettes surl’eau, où l’on vient savourer les soirées d’été,avant de coucher à bord ou dans une cham-bre – voire une péniche – d’hôtes ! �

* Épanchoir : ouvrage d’art par lequels’écoule le trop-plein d’un canal.

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• 4 juillet 1665Pierre-Paul Riquet écrit à Colbert, intendantdes finances, pour lui soumettre son projetde canal.

• 1666Louis XIV signe l’édit autorisant la constructiondu canal du Midi.

• 1679Achèvement de l’escalier d’écluses de Fonsérannes.

• 1er octobre 1680Décès de Pierre-Paul Riquet.

CHRONOS

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• 1764Début de la plantationen nombre d’arbres le long du canal.

• 1776Construction du canal de la Robine pour rejoindre Narbonne.

• 1810Carcassonne est reliée au canal du Midi.

• 1857Ouverture du pont-canalpour franchir l’Orb à Béziers.

TOULOUSE

BÉZIERS

AGDE

SÈTE

CARCASSONNE NARBONNE

UN CANAL RELIANT LA GARONNEÀ LA MÉDITERRANÉE

CANAL DE LA ROBINE

• 1989Fin de la navigationmarchande sur le canal.

• 1996L’Unesco classe le canalau patrimoine Mondialde l’Humanité.

A VOIR/A FAIRE

A Ensérune, au sud-ouestde Béziers et à peu de distance du canal et du tunnel du Malpas,somnolent des vestiges antiques datant du IIIe siècleav. J-C sur un oppidum dominant la plaine. Cet ilotenvironné d’une pinèdeoffre un panorama des Cévennes au Canigou, avec une vue plongeantesur l’ancien étang asséchéde Montady. Maison du Malpas. Tél. 00 33 (0)4 67 32 88 77www.lemalpas.com

Sur le trajet du canal, le hameau du Sommail sur la commune de Saint-Nazaire-d’Aude, abrite un ravissant ensemble architectural du XVIIe siècle.On peut dormir dans lachambre de l’anciennemaison du garde et goûterl’excellente cuisine duComptoir Nature. Le Comptoir Nature. Tél. 00 33 (0)4 68 46 01 61

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DÉJEUNER AU PONT DU GARD.

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24/37MÉDITERRANÉE

30/31 PORTFOLIO PLAGES

38/57VILLES

42/45 PORTFOLIO

ARCHITECTURES

58/71 TERROIRS

En Languedoc-Roussillon, l’inattendu est partout : que de différences entreCollioure, la catalane et Aigues-Mortes, la camarguaise, pourtant autour du mêmearc méditerranéen. Quel contraste entre Uzès, l’éléganteet Carcassonne, la cathare ! De Montpellier, l’impétueuse à Narbonne, la romaine, de Pézenas, la languedocienne à Alès, la cévenole,d’Agde, la langoureuse, à Mende, la discrète, Nîmes, la féline, à Perpignan, la catalane, la diversité est le maître mot.Autant de paysages, d’ambiances, de senteurs aux mille subtilités.Le Languedoc et le Roussillon sont une alliance entre ciel et terre, entre mer et montagne.

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DESTINATION MÉDITERRANÉE PAULILLES / PORT-VENDRES���

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Refuge d’une faune et d’uneflore remarquable, la baie de Paulilles est un lieu absolument unique.

Vaste baie adossée au piedde la montagne des Al-bères, aux portes de Port-Vendres, l’anse de Paulillesest à elle seule le symbolede la beauté sauvage de la

Côte Vermeille, qui s’étend de Cerbère àCollioure. Paysage de contrastes entre lavigne et la mer, nichée entre le cap Béaret le cap Oullestrell, la baie de Paulillesabrite trois plages – surveillées en été –dominées par les roches de schiste, au mi-lieu d’une riche végétation méditerra-néenne. Depuis 2011, le lieu, qui abrite égalementune faune très riche, est classé grand site,au grand bénéfice des martinets pâles,des merles bleus ou des fauvettes à lu-

nettes qui ont trouvé refuge dans ce lieuunique. Ce cadre idyllique a pourtant euune histoire mouvementée puisque jadiss’y tenait… une usine de dynamite ! C’est dans ce lieu sauvage qu’au XIXe siè-cle avait été créée cette fabrique, qui n’aété fermée qu’en 1984, devenant unefriche industrielle convoitée par les pro-moteurs immobiliers. Ouvert au public de-puis 2008, le site a été réhabilité ettransformé en lieu de mémoire, témoin del’histoire ouvrière de Paulilles. Un atelier de restauration de barques ca-talanes a également été créé. L’une desautres plages de Paulilles abrite un restau-rant à l’ambiance nocturne unique et unmagnifique chemin côtier permet de su-blimes balades entre mer et montagne,vers Banyuls ou Port-Vendres, en passantpar le cap Béar et son phare. �

Maison du site de Paulilles : 00 33 (0)4 68 95 23 40 Carte d’itinéraire de randonnées autour dePort-Vendres en vente à l’Office de Tourisme.

� A VOIR/PORT-VENDRES, PORT TYPIQUE

Premier port de pêche du Roussillon maisaussi port de commerce, Port-Vendres est àquelques kilomètres de Collioure et se veutplus paisible. La ville, remodelée au XVIIe siècle,a gardé de nombreux témoignages de sonpassé. Les monuments conçus par Vauban res-tent les témoins de cette splendeur. L’Obé-lisque en marbre rose du Roussillon et à lagloire de Louis XVI trône près du port. Tous lesjours, les petits pêcheurs y vendent leurs sar-dines entre 8 et 10 h, à l’angle du quai Pierre-Forgas.

www.port-vendres.com

Paulilles, le joyau de la Côte Vermeille

•PAULILLES

SENTIER DU LITTORAL DE LA CÔTE VERMEILLE.

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DESTINATION MÉDITERRANÉE COLLIOURE���

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Côté mer, elle est sculptée decriques qui lui donnent desairs de princesse. Tout autour,du côté de la terre, ce sont lesvignobles qui rythment et co-lorent le paysage de leurs ter-

rasses. Souvent citée comme un villagetypique, une carte postale, Collioure, joyaude la Côte Vermeille, a des allures de villagecrétois, ressemble à l’Italie, prend de grandsairs de catalanes. Elle a été, tour à tour, résidence d’été desRois de Majorque au XIIe siècle, avant de pas-ser aux mains des rois de France : Louis XI,Charles VIII. Elle sera successivement sous lacouronne des royaumes d’Aragon, de Ma-jorque puis de France. Il faut dire qu’àl’époque médiévale, Collioure d’où s’expor-tent par la mer les draps de Perpignan avecla marine catalane, règne sur la Méditerra-née. C’est l’ingénieur Vauban qui a donné àCollioure son allure actuelle en fortifiant lechâteau royal juste avant que le Traité des Py-rénées de 1659 ne rattache définitivement leRoussillon à la France. Si au cours de cesconquêtes, le château – imposant édifice do-minant la baie – a été agrandi, la ville modi-fiée, Collioure garde encore les traces de sonpassé médiéval. Pièce maîtresse du dispositifdéfensif, le château royal, classé monumenthistorique en 1922, a été aménagé au coursdes XIIIe et XVIIIe siècles. Le fort de Saint-Elme,

l’église Notre-Dame-des-Anges dont les fon-dations baignent dans la Méditerranée ou latour de Madeloc participent à la réputationde Collioure.

Une véritable muse pour les peintresMais Collioure reste incomparablement poé-tique. D’abord par son histoire, parce que lacité portuaire raconte au fil des ruelles qu’ellea un lien avec les arts. Des maisons baignéesde couleurs invitent à la promenade et à larêverie. Collioure est une ville “fauve” pouravoir inspiré les peintres de sa lumière. Sa pa-lette et ses profils sont multiples. C’estd’abord Matisse qui est ébloui par le ciel etla lumière de la ville, qui s’empare des cou-leurs qui lui sautent aux yeux des quatrecoins de la ville : ciel bleu, volets verts, mai-sons couleur saumon. Collioure est lumi-neuse, heureuse, elle chante les cigales etbaigne dans le paradis. Ici, les ocres, les oran-gés, les roses recouvrent les maisons de cetancien port de commerce de la Méditerra-née. Pour sa beauté, on se l’est disputée. Derain, Vlaminck, Braque et bien sûr Picassofurent des ardents amoureux de Collioure.La ville conserve un charme fou, entourée decriques, d’une plage de galets, d’un petitport, de barques catalanes authentiques etde ruelles fleuries. Mais, ne vous y trompez

•COLLIOURE

LA BAIE DE COLLIOURE ET L’EGLISE NOTRE-DAME-DES-ANGES.

Collioure, la perledu Roussillon

�A VOIR/LE CHEMIN DU FAUVISME

En 1905, Matisse et Derain découvraient lepetit port de pêche de la Côte Vermeille. Sub-jugués par la beauté des lieux et la lumière,ils réalisent, cet été-là, des dessins, des aqua-relles et des huiles. S’affranchissant descontraintes artistiques qui ont cours à Paris,laissant parler la couleur (ainsi Matisse peintla plage de Collioure en rouge), les deux pein-tres vont ainsi donner naissance au fauvisme.Si Derain n’a fait qu’un seul passage, Matissereviendra à Collioure à quatre reprises.Aujourd’hui, dans les ruelles du village, un cir-cuit permet de marcher sur les pas des deuxartistes à travers un parcours de 20 reproduc-tions de leurs œuvres, installées là où elles ontété peintes.

Visites guidées le chemin du fauvisme :00 33 (0)4 68 98 07 16

Collioure est un écrin préservéau bord de la Méditerranée.

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pas ! A Collioure, on parle catalan, on pêchela sardine et même on fait la sieste. Et biensûr, on pêche l’anchois, préparé ici sans chan-gement depuis des générations. Deux entre-prises artisanales continuent d’ailleurs deproduire ce poisson bleu bénéficiant du labeld’indication géographique protégée “An-chois de Collioure”. Et l’une d’entre elles amême créé un “drive” pour commander parinternet les anchois et leurs produits dérivés !Partout dans la ville, petits restaurants defêtes (et quelques tables hautement gastro-nomiques) et galeries attendent les curieux.Déambuler dans les ruelles est hautementpaisible ; toutefois pour les moins marcheurs,un petit train touristique propose même unetrès jolie balade le long de la corniche et per-met même de rejoindre Port-Vendres en lon-geant la côte. �

www.collioure.com

ET AUSSI /ARGELÈS, DU BLEU AU VERT

Logé au pied du massif des Albères, là où les Pyrénées plongent dans la Méditerranée,Argelès-sur-Mer est avec une soixante de ter-rains, la capitale européenne du camping.Dotée de 7 kilomètres de côte sablonneusedepuis la réserve naturelle du Mas Larrieujusqu’au Racou et de 3 kilomètres de côte ro-cheuse sans oublier les 2 kilomètres de boisde pins, la station est très courue en été. Entrele bleu du ciel et le vert de la mer, le village,lui, a su garder son authenticité avec sesruelles ombragées et reste un lieu de vie coloré à l’accent catalan, à portée de vue deCollioure.www.argeles-sur-mer.com

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DÉCOUVRIR� Maîtresverriers de Palau-del-VidreDepuis vingt ans prospèrentdans le petit village de Palau-del-Vidre des artisans du verrequi ont installé là leurs ateliersau Palais du verre. Chaque moisd’août, un festival des arts duverre transforme la cité en laplus grande galerie d’artsverriers d’Europe.www.palau-del-vidre.com

� Terresdes TempliersLa plus importante des cavescoopératives de Banyuls,souterraine et abritant encore des tonneaux géants et centenaires. Visite et dégustation.Route du Mas Reig, 66650 Banyuls-sur-Mer. Tél. 00 33 (0)4 68 98 36 92www.terresdestempliers.fr

SE RESTAURER� Les closde PaulillesUn restaurant au sein d’unepropriété viticole, dans l’une des anses de la baie de Paulilles. Carte simple, ambiance uniqueBaie de Paulilles, 66660 Port-Vendres. Tél. 00 33 (0)4 68 98 07 58www.clos-de-paulilles.com

� La cuisinecomptoirUn cadre latino autour de tapas

andalous, au comptoir ou sousune charmante pergola.4, rue de la Tour-d’Auvergne, 66190 Collioure. Tél. 00 33 (0)4 68 82 21 17lacuisinecollioure.blogspot.fr

� Le FanalLe nouveau restaurantgastronomique de Banyuls, créépar Pascal Borrell, qui vient dedécrocher début 2014 uneétoile au guide Michelin. Vuesur le port.66650 Banyuls-sur-Mer. Tél. 00 33 (0)4 68 98 65 88

SE DÉTENDRE� Grand Hôtel du GolfePetit Spa sympathique où l’onse fait masser sur rendez-vousdans cet hôtel 3 étoiles desannées 70, totalement redécoréde façon contemporaine avecbeaucoup de goût, face à lamer, doté d’une piscine et àproximité de la plage du Racou.Accueil souriant, agréable petitrestaurant pour une cuisinefraicheur.Route de Collioure, 66700 Argelès-sur-Mer. Tél. 00 33 (0)4 68 81 14 73www.hoteldugolfe-argeles.com

� Chemin du littoral à Port-VendresImpossible de venir sur cettecôte sans s’y promener. L’officede Tourisme dispose deplusieurs plaquettes proposantdifférents circuits. La plus :“entre mer et montagne” quivous fait monter vers le pharedu cap Béar (durée 4 h). Ensurplomb, l’intriguant Fort Béar,

édifice militaire de l’époqueVauban, toujours utilisé parl’armée. Puis de là, le cheminlonge la mer et descend vers laplage Bernardi dans la baie dePaulilles. L’anse recèle troisplages (voir p. 24). Le retours’effectue par Cosprons, entraversant les vignes et le coldel Mig.Carte d’itinéraire derandonnées autour de Port-Vendres en vente à l’Officede Tourisme. Tél. 00 33 (0)4 68 82 07 54.

HÉBERGEMENT� HôtelCasa PaïralImpasse des Palmiers, 66190 Collioure. Tél. 00 33 (0)4 68 82 05 81www.hotel-casa-pairal.com

� Château de ValmySuperbe château fantasque du XIXe siècle avec cinqchambres d’hôtes mêlantcontemporain et mobilier du XIXe. 66700 Argelès-sur-Mer. Tél. 00 33 (0)4 68 81 25 70www.chateau-valmy.com

� Au soleil MongolA Sorède, au milieu des chêneslièges, au pied des Albères avecvue sur le Canigou, les tentesvenues de Mongolie – toutcomme le mobilier – créent undécalage étonnant et jubila-toire. Nombreuses activités pro-posées dont tir à l’arc, massagede bien-être etc.Route d’Argelès-sur-Mer,66690 Sorède. Tél. 00 33 (0)6 26 25 03 91

Etangde

Leucate

Etangde

Canet

Tech

Têt

Têt

Agly

Port-Vendres

Argelès-sur-Mer

Canet-en-Roussillon

RivesaltesLatour-de-France

Saint-Laurent-de-la-Salanque

Arles-sur-Tech

ElneThuir

Saint-Estève

ToulougesMillas

Vinça

PERPIGNAN

CERET

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PERPIGNAN

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��PYRENEES-ORIENTALES

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DESTINATION MÉDITERRANÉE COLLIOURE���• CÔTE

VERMEILLE

Elne, la doyennedu RoussillonProtégée de ses remparts, Elne est laplus ancienne cité du Roussillon etfut même une cité plus importanteque Perpignan. De cet âge d’or ilreste l’imposante cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie, dont lesorigines remontent au XIe siècle,connue pour son superbe cloître àchapiteaux historiés. Un Muséed’Histoire retrace au traversd’archives et de documents le destinatypique de cette petite ville. De là, superbe vue sur les collinescouvertes d’arbres fruitiers.www.banyuls-sur-mer.com

Les orgues d’Ille-sur-Têt

Etonnant décor que celui de ces “orgues” dans cette plaine oùcerisiers, abricotiers et pêchersabondent. A la sortie du bourg, unamphithéâtre minéral de rochessédentaires de sable et d’argile deplus de 4 millions d’années a forméce champs de “cheminées de fées”semblables aux tubes d’un orguemagique, couronné d’unconglomérat de galets. Un lieud’une intense poésie, avec leCanigou en toile de fond, magique àla tombée du jour. Possibilité devisite guidée du site.www.ille-sur-tet.com

Thuir, la ville aux alambicsCapitale du massif des Aspres,ancienne cité médiévale, Thuir estle berceau du célèbre apéritif“Byrrh”, qui a fait sa renommée.Depuis plus de 140 ans, on yproduit cet apéritif fabriqué à basede vin et d’écorce d’orange, decannelle, de café notamment et quifut très consommé au XXe siècle.De cette époque, il reste desaménagements industriels réaliséspar Eiffel, avec notamment la plusgrande cuve du monde, de 12mètres de diamètre sur 10 de haut.La production de Byrrh s’y faittoujours et depuis peu la caveproduit également de l’absinthe.www.aspres-thuir.com

Banyuls, cité privilégiée La notoriété de la cité, c’est un triptyque qui mêle nature,culture et viticulture. Dernière station balnéaire de France,Banyuls possède une belle plage de sable et de galets etsurtout, se trouve être le point de départ du sentier sous-marinde la Réserve naturelle marine. Sur ce site d’une longueur de6,5 kilomètres de côte, cette réserve, unique en son genre,protège une côte rocheuse qui abrite plus de 1200 espècesanimales et 500 végétales. C’est également la ville natale dusculpteur Aristide Maillol (1861-1944), dont on peut admirerdes œuvres sur le port de Banyuls (la Jeune fille allongée)mais aussi à Céret, Elne, Port-Vendres où il a réalisé lesmonuments aux morts. La fondation Verny célèbre la gloire del’artiste. Banyuls est aussi mondialement connue pour son vindoux naturel vieilli dans d’impressionnants celliers ou en pleinsoleil.www.banyuls-sur-mer.com

Céret, capitale de l’art moderne Réputée pour ses cerises, la capitale du Vallespir est également un haut lieude l’art moderne, dont l’histoire est étroitement liée à celle des grandscourants picturaux du XXe siècle. Déodat de Séverac, Pablo Picasso, GeorgesBraque, Max Jacob, Chaïm Soutine, Marc Chagall pour ne citer que les plusconnus, ont séjourné à Céret, que l’on retrouve dans leurs œuvres. Des expositions d’art contemporain sont organisées dans le village depuisprès d’un demi-siècle et depuis 1993 la cité possède un remarquable muséed’art moderne riche d’œuvres de Matisse, Dufy, Chagall, Masson et d’unesérie de céramiques de Picasso. Signe de vitalité pour cette commune, qui estégalement le principal foyer de la culture et du foklore catalan, où la sardaneest honorée chaque année.www.ot-ceret.fr

SUDDEFRANCE - 27 -

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DESTINATION MÉDITERRANÉE LA CLAPE NARBONNAISE���

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Le massif de la Clape entreNarbonne et la mer, attire les amoureux de nature sauvage… et de bons flacons,puisqu’ici est élevé l’un desvins les plus recherchés de la région.

Ce petit massif (17 km de longsur 7 de large), prolongementde la chaine des Corbières et qui plonge ses falaisesblanches dans la mer et lesétangs (Pisse-vache, l’Ayrolle,

Bages-Sigean), était autrefois une île. AuXIVe siècle, une crue de l’Aude a changé lecours des choses : l’Insula Laci romaine est de-venue La Clape, clapas en occitan : un “tasde cailloux”, chéri par les Narbonnais, les ha-bitants de Gruissan et les autres. Et surtoutpar les vignerons, qui ont colonisé une partiedes 13 500 hectares calcaires du site, puisquela vigne y est présente depuis plus de 2000ans. Terroir exceptionnel, ce complexe lagu-naire en bordure de Méditerranée, entre

zones humides et garrigues sèches, est l’objetde toutes les attentions des viticulteurs qui yproduisent des vins régulièrement distingués.L’Institut national de recherche agronomiquey a même installé une station viticole expéri-mentale.Avec sa garrigue flanquée d’une pinède depins d’Alep, le site classé depuis 1973, est unparadis pour les pique-niqueurs, vététistes etgrimpeurs. La balade dans le massif, au milieudes parfums de thym, de fenouil sauvage, degenêts, est somptueuse ! Il a d’ailleurs été in-tégré au Parc Naturel Régional de la Narbon-naise et bénéficie depuis peu du labelnational “Vignobles et découvertes”. Au Sud de ce territoire, sur la commune dePort-la-Nouvelle, l’île de Sainte-Lucie est uneexcroissance de terre entre les étangs de l’Ay-rolle et de Bages-Sigean, bordée d’anciens sa-lins. Les 250 hectares de ce lieu entre mer etétangs, ne sont accessibles qu’à pied ou envélo, par Port-la-Nouvelle en longeant le canalde la Robine. Oiseaux migrateurs, chevreuilsont fait de cet îlot leur havre de paix. Durantla saison estivale, une équipe accueille les tou-ristes et les informe sur la faune et la flore dece paradis classé réserve naturelle régionaledepuis 2009. �

�A VOIR/PARC NATURELRÉGIONAL DE LA NARBONNAISEAvec ses 80 000 hectares, le territoire du ParcNaturel régional de la Narbonnaise constituel’un des derniers sites naturels préservés decette ampleur et de cette diversité. Ici, on bichonne les sauterelles “magiciennesdentellées”, les papillons “Diane” mais aussiles renards, les lièvres, blaireaux, sangliers quitaillent la garrigue au milieu du massif de laClape, en floraison de mi-mai à juillet. Le milieu, à cheval entre zones humides etgarrigue sèche, a nécessité protection et clas-sement depuis 2003.

www.parc-naturel-narbonnaise.fr

La Clape, un terroir doublement surprenant

•NARBONNE

VIGNOBLES SUR LA CLAPE.

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DESTINATION MÉDITERRANÉE AGDE���

SUDDEFRANCE - 29 -

Ville connue pour son côtéfestif et ses plages, Agde est aussi riche d’unehistoire de plus de 2500 ans.

Jadis appelée “la perle noire de laMéditerranée” à cause de ses mo-numents en pierre basaltique, la cité,construite sur les vestiges d’un an-cien volcan dominé par le montSaint-Loup, a le tempérament vol-

canique ! Ville portuaire depuis l’Antiquité(fondée au VIe siècle av. J.-C.), à partir desannées 1970-80, Agde a mis le cap vers lesplaisirs balnéaires, avec la construction dela station du Cap d’Agde. Aujourd’hui, le

centre “Héliotourisme”, quartier entière-ment naturiste, en fait le plus importantsite naturiste du monde, en capacité d’ac-cueil. Mais ce n’est pas le seul visage d’Agde,riche d’un important patrimoine : la cité etses remparts, parmi les plus anciens deFrance, la cathédrale Saint-Étienne, le mu-sée de l’Éphèbe ou l’écluse ronde d’Agdesur le Canal du Midi, sont des destinationstrès prisées. Il y a également les plages desable fin, paradis des “textiles” (toute per-sonne qui n’est pas adepte du naturisme)au plus fort de l’été. En pentes douces, favorables aux activitésde baignade, elles s’étirent d’est en ouestsur 14 kilomètres : plage Richelieu, plagedu Môle, de Rochelongue, plage de la Co-

quille couverte de coquillages, plage de laConque au sable noir… À la pointe du cap, à 300 mètres du large,au sud de la Grande Conque, se situe lespot de plongée des Tables, formé des cou-lées volcaniques de jadis. Sur ces falaisessous-marines, les plus importantes du Lan-guedoc-Roussillon, de nombreuses espècesde poissons et d’invertébrés ont trouvé re-fuge, faisant de cet endroit un site riche engorgones blanches, anémones de mer ouéponges. Pour les moins téméraires, des ba-teaux de promenade à fonds transparentspermettent de contempler au sec ces fondsmarins, et même de se rendre au fort deBrescou, ancienne prison d’Etat, au largedu port d’Agde. �www.capagde.com

� A VOIR/DES TRÉSORSANTIQUES

L’Éphèbe d’Agde, statue de bronze antiquetrouvée en 1964 dans le Grau d’Agde, exhibeson “postérieur princier” depuis son retouraux sources en 1986 (il fut exposé au muséedu Louvre pendant plus de vingt ans). C’est leseul grand bronze grec trouvé en France. Si l’original est conservé au musée del’Éphèbe construit spécialement à cet effet etoù l’on peut contempler également desbronzes romains et divers objets récupérésdans la mer, la copie fait tourner les têtes desautomobilistes empruntant, chaque jour, lerond-point routier près de la rocade sud.

Musée de l’Ephèbe. Tél. 00 33 (0)4 67 94 69 60www.museecapdagde.com

•AGDE

Agde,terre detoutes les hospitalités

LE GRAU D’AGDE.

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PORTFOLIO PLAGES���

LE TEMPLE BEACH À SAINT-CYPRIEN.

CHEZ BIQUET À LEUCATE.

LE ZAZA CLUB À TORREILLES-PLAGE.

LA PAILLOTTE BAMBOU À LA GRANDE-MOTTE.

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epuis quelques années, dansle respect de l’environne-ment, les paillotes ont sucréer un nouvel art de vivreen été au bord de l’eau. De la simple location detransats à la petite restau-ration ou à la possibilité dedéguster des plats gastro-nomiques, il y en a pourtous les goûts !

D

LE CARRÉ MER À VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE.

LA VOILE BLEUE À CARNON.

UNE PLAGE DE CANET-EN-ROUSSILLON.

L’EFFET MER À LA GRANDE-MOTTE.

LA PLAGE DU GOLF AU CAP D’AGDE.

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DESTINATION MÉDITERRANÉE SÈTE���

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Posé entre l’étang de Thau et la grande bleue, ce port de pêche, souvent appelé “l’île singulière”, possède uneidentité culturelle aussi forteque colorée.

Al’origine de son nom quifut longtemps “Cette”,peut-être la forme du montSaint-Clair qui surplombela ville, “une baleine”, auxyeux des marins : “ceta”

issu du latin cetus. D’ailleurs, si les originesde la ville sont assez confuses, on sait quecette protubérance servait de repère géo-graphique aux navigateurs… et de refugeaux corsaires et aux pirates ! Ce n’est doncqu’à partir du XVIIIe siècle que la colline s’estpeu à peu garnie de “baraquettes”, ces pe-tites cabanes en pierres sèches où l’on venaitpasser le dimanche en famille. Son acte de naissance, Sète le doit à troispersonnalités pour être née en 1666 de lavolonté de Paul Riquet, Louis XIV et du che-valier de Clerville. L’un cherchait une ouver-ture sur la Méditerranée pour le Canal duMidi, l’autre un port d’exportation des pro-duits du Languedoc, le dernier identifia lecap de Sète comme le plus approprié. Et leport fut créé. L’édification du môle Saint-Louis, qui protège l’entrée du vieux port,abrite les bateaux depuis cette date. Villepittoresque et haute en couleurs, Sète se

compose de deux types d’habitants : ceuxde la Pointe-Courte, le quartier coloré despêcheurs de l’étang, les “petits métiers”,comme on dit ici dans le jargon sétois, onles appelle les “pointus”. Les petites em-barcations côtoient les chalutiers le long desquais, où se tiennent les joutes. Quand lesmarins déboulent, ça parle fort et ça sentl’iode. Et puis, il y a ceux de la colline, ceuxdes quartiers plus résidentiels où l’on devineles riches demeures avec vue splendide surla Méditerranée et les maisons plus mo-destes du “Petit Naples”, ce quartier hautde la ville, où beaucoup de familles sont ori-ginaires du Sud de l’Italie.A la grande époque du négoce du vin, Sèteétait le premier port de tonnellerie dumonde et une ville florissante. Ville por-tuaire, Sète bénéficie de l’attraction d’unport en pleine ville. Les marchés de poissonsà la criée, les ballets de chalutiers restentune réalité du quotidien de Sète, même siles navires sont moins nombreux qu’avant.Pourtant, après plusieurs années difficiles,Sète redevient le premier port pour la pêcheau thon, désormais ultra-réglementée. MaisSète, c’est désormais un littoral quasi recti-ligne jusqu’à Marseillan-Plage : les douzekilomètres de plage ont été réaménagés cesdernières années. Quatre parkings gratuitsont été créés et une promenade a été réali-sée à la sortie de Sète, où s’installent l’es-pace d’un été, plagettes et paillotes-restau-rants, pour le grand plaisir des estivants. �

www.ot-sete.fr

� A VOIR/ÉTANG DE THAU

Entre mer et garrigue avec au Sud la Médi-terranée et au nord la Via Domitia, l’étang deThau cultive depuis des siècles sa particula-rité, puisqu’on y pratique l’élevage des huî-tres depuis l’Antiquité. Entre paysages devignobles et étendues lagunaires, la douceurde vivre à la méditerranéenne prend tout sonsens dans les petits villages de Bouzigues, Ba-laruc, Mèze, Frontignan. Dans les incontour-nables : visite des sites préhistoriques (lemusée parc des dinosaures) ou gallo-romains(la villa Loupian), des villages où se succèdentles fêtes de pays en été oenotourisme chezles producteurs de vins (notamment de pic-poul de Pinet) et bien sûr dégustation des co-quillages de l’étang chez les producteurs oudans les nombreux restaurants du secteur.

www.paysdethau.fr

Sète,la petite Venise du Languedoc

•SÈTE

LE CANAL MARITIME.

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SUDDEFRANCE - 33 -

Rendue célèbre par le dessinateur Dubout, la petite ville de Palavas-les-Flots possède un charmeinimitable.

Située à peine à dix kilomètres ausud de Montpellier, Palavas est de-puis toujours le quartier d’été desMontpelliérains. Nichée entre meret étangs, entourée d’une natureriche et d’une flore exceptionnelle,

cette ville balnéaire au bord du golfe du Lionest pour certains le symbole peu enviable desvacances populaires, pour d’autres le chantrede la décontraction. C’est le dessinateur Albert Dubout qui popu-larise l’image de cette commune balnéaire,au moment de la création des congés payéset qu’il représente en plage bondée et fou-traque. Avec une prédilection pour le petittrain qui fonctionna de 1872 jusqu’à 1968,effectuant la navette entre Palavas et Mont-pellier et drainant ses flots de citadins venantprendre les eaux ou se délasser au casino le

temps d’une après-midi ou d’un week-end. Un musée est d’ailleurs consacré au génialdessinateur, dans l’ancienne Redoute de laville. Le camping de Palavas, synonyme devacances à bon marché, fut longtemps l’autresymbole des lieux. Mais cet ancien village de pêcheurs possèdebien d’autres charmes. A commencer parses 7 kilomètres de plage en pente douce,idéal lorsque l’on a des enfants. La com-mune est dotée d’un nombre de restaurantsconcentrés autour du canal où déambulentles estivants, et de paillotes où il fait bonmanger des fruits de mer quasiment lespieds dans l’eau. Symbole visuel de la ville, l’ancien châteaud’eau, construit dans les années 40, a étéréhabilité avec à son sommet un restauranttournant, offrant une vue panoramique ex-ceptionnelle sur le littoral. Enfin Palavas, quel’on peut désormais rejoindre de Montpellierpar une piste cyclable, dispose du seul portde plaisance en eaux profondes de la Méditerranée et accueille plus d’un millierde bateaux. �

www.palavaslesflots.com

� A VOIR/VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE

Dressé sur un îlot de vignes entre les étangset la mer, le site de l’ancienne cathédraleSaint-Pierre-et-Saint-Paul de Maguelone n’enfinit pas de fasciner. Jouxtant Palavas, cet édi-fice roman fut le siège d’un évêché dès le hautMoyen-Age, avant même la création de la villede Montpellier, à 10 km. Laissé à l’abandondu XVIe au XIXe siècles, cette église-forteresseest aujourd’hui un lieu de balade prisé desMontpelliérains. On y accède librement soitpar le littoral (attention la route est interditeaux véhicules en été), soit par le très charmantvillage de Villeneuve, qui a gardé son charmelanguedocien. Occupés par l’association “LesCompagnons de Maguelone”, qui y gère uncentre d’aide par le travail, les lieux abritentune boutique des produits de l’exploitation(vin, miel, etc.) et un charmant petit restauranttotalement dépaysant ! Un festival de mu-sique ancienne s’y déroule chaque année aumois de juin.

Point accueil : 00 33 (0)4 67 50 63 63www.compagnons-de-maguelone.org

•PALAVAS

Palavas,le charme de la mer pour tous

Jusqu‘à la fin des années 60, les Montpelliérains se rendaient sur la côte à une dizaine de kilomètres,en empruntant le petit train de Palavas. Aujourd’hui, la ligne 3 du tramway dessert l’étangde l’Or, à Pérols, à seulement 2,5 kilomètres de Car-non et Palavas. En été, des navettes de bus font lajonction. Des vélos en libre circulation sont égale-

ment disponibles au départ de Montpellier. Quantà la voiture, des parkings sont prévus sur le Petit etGrand Travers. Pour la dernière année, dans le cadredes travaux de protection du littoral, à partir de2015, la route va être reculée et il faudra laisser sonvéhicule sur des parkings de délestage avant de re-joindre la plage.

� A FAIRE/LA PLAGE DE MONTPELLIER

DESTINATION MÉDITERRANÉE PALAVAS / VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE���

LES QUAIS DU CANAL.

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DESTINATION MÉDITERRANÉE LA GRANDE-MOTTE / LE GRAU-DU-ROI���

Alternant audace architectu-rale et présence des espacesverts, la cité construite dansles années 60 a été classée“Patrimoine du XXe siècle”.

Aujourd’hui première citébalnéaire à avoir reçu lelabel “Patrimoine du XXe

siècle”, La Grande-Motten’était encore que terre devignes et d’asperges et sur-

tout le paradis d’une quarantaine d’espècesde moustiques du fait des nombreux maré-cages, voilà 50 ans ! C’est pour stopper la longue transhumancedes Français vers les côtes espagnoles quel’Etat a décidé l’aménagement des 200 ki-lomètres de littoral du Languedoc-Roussillondans les années 60. Ce vaste plan s’est tra-duit par la construction de cinq stations bal-néaires, dont La Grande-Motte, vouluecomme une “ville de vacances”. La première fois qu’il est venu sur place surcette étendue de plages et de dunes, l’archi-

tecte Jean Balladur fut surpris par les élé-ments à l’état brut avec lesquels il allait de-voir composer : un paysage plat, un vent fortet une mer puissante. Il décide alors de sedémarquer totalement de l’esthétique fonc-tionnaliste alors en vigueur et de proposeraux habitants et estivants une nature contrô-lée et harmonieuse, où le vent est maîtrisé,le soleil dompté grâce aux zones ombragéeset la mer valorisée. En associant des formesde pyramides Inca à des logiques de courbeset en intégrant la sculpture dans les équipe-ments publics, il a donné une identité plas-tique à cette ville nouvelle qui a su conserverun environnement verdoyant, puisque les es-paces verts occupent les deux tiers de l’es-pace public. La commune dispose de nombreuses struc-tures d’accueil et de loisirs haut de gammecomme un port, un golf, un centre de thalassothérapie, des restaurants gastrono-miques tandis que 7 kilomètres de plages bor-dent la ville, dotée de 14 paillotes-restaurants.Le port, actuellement de 1500 places, pourraprochainement accueillir 2100 bateaux deplaisance. �

www.ot-lagrandemotte.fr

A VOIR/LE GRAU-DU-ROI

Au milieu des eaux, Le Grau-du-Roi baignedans une atmosphère familiale. Autour del’ancien chenal qui ouvre un passage (ungrau) de la mer vers Aigues-Mortes, la cita-delle fortifiée s’est forgée une double iden-tité : balnéaire (c’est le plus grand port deplaisance d’Europe, initié en 1968 dans lecadre du Plan Racine) et populaire. Cette lo-calité, fondée par des immigrants italiens auXIXe siècle, s’est enrichie au fil du temps avecl’arrivée d’une communauté de pêcheurs etd’agriculteurs affluant de toute la région.Mais le destin du village prend un nouveautournant avec le développement de la balnéo-thérapie au XIXe siècle : les médecins vantentles bienfaits de l’air marin et des bains d’eausalée, les convalescents affluent et la citéchange. Rive droite, on trouve le port de pêcheet dans la cité les maisons de maîtres qui rap-pellent les débuts de la villégiature balnéaire.Mais la vie au Grau s’étend aussi rive gauche,au-delà du centre-ville, en direct ion du quar-tier du Palais de la Mer et le réputé Seaqua-rium, puis de Port-Camargue. C’est la stationbalnéaire incontournable pour les “bai-gneurs” venus de Nîmes, des Cévennes et duproche Vaucluse. Et le lieu des plaisirs infinis,sous le soleil, au milieu des commerces et desrestaurants, ou sur le sable fin des 17 km deplages.

www.vacances-en-camargue.com

La Grande-Motte,la nature maîtrisée

•LA GRANDE-MOTTELE GRAU-DU-ROI

LA PLAGE ET LES IMMEUBLES « PYRAMIDE ».

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DESTINATION MÉDITERRANÉE AIGUES-MORTES���

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Construite par Saint Louis, la médiévale cité des eauxmortes demeure au premierplan.

Al’origine, au XIIIe siècle,Aigues-Mortes est choisiepar Louis IX, qui deviendraSaint Louis, comme portd’embarquement en Médi-terranée. Au temps où la

Provence appartient à l’empire germaniqueet le Roussillon aux rois d’Aragon, elle estéchangée contre des terres de Sommières. Lacité des eaux mortes, alors située sur les ri-vages d’une immense lagune, communiqueavec la mer par les graus et avec le bras leplus occidental du Rhône par ses immensesmarais.Louis IX fait construire une chaussée endi-guée, seul accès terrestre entre Aigues-Morteset la terre ferme, défendue ultérieurement

par la Tour Carbonnière. Il embarque pour laseptième croisade en 1248, puis une ultimefois à Aigues-Mortes en 1270, lors de la hui-tième croisade, peu avant sa mort. MaisAigues-Mortes deviendra un centred’échanges de tout premier plan avec les paysdu Levant. Le roi saint y a érigé la Tour de Constance –longtemps seule défense de la cité – afin deprotéger le port et la ville. Dans cette tour duroi furent enfermés durant les guerres de re-ligion des protestants de Nîmes, dont le chefdes Camisards, Abraham Mazel, qui réussit às’en échapper en 1705, puis de nombreusesfemmes dont Marie Durand qui, refusantd’abjurer sa foi, y fut détenue 38 ans.Flâner dans la ville au gré des galeries d’artest un plaisir pour les yeux et la bouche tantAigues-Mortes foisonne de créateurs et debons cuisiniers. �

www.ot-aiguesmortes.frwww.monuments.nationaux.fr

Aigues-Mortes,ville forteresse

� A VOIR/LES SALINS

Entre sel et mer, le plus vieux salin de la Médi-terranée s’étend au pied d’Aigues-Mortes, dessinant de fait une partie du paysage écono-mique de la ville. Car la vocation salinièred’Aigues-Mortes remonte à l’Antiquité. Il y aquatre cents ans, il existait une quinzaine de pe-tits salins qui s’associèrent, sous l’aile d’un né-gociant montpelliérain, pour fonder en 1856 lacompagnie des Salins du Midi. L’implantation même des salins rappelle que laCamargue est pour la France le plus importantcentre de production de sel. Ecologique avantl’heure, l’activité des Salins du Midi s’étire dansun milieu naturel protégé au cœur de la Ca-margue gardoise, puisant son énergie des élé-ments qui l’entourent. Sa culture participe aumaintien des zones humides et à la biodiversité.Un petit train permet la visite du site, égalementpossible en 4x4.

Salins du Midi, Aigues-Mortes. Tél. 00 33 (0)4 66 73 40 23www.visitesalinsdecamargue.com

•AIGUES-MORTES

LES REMPARTS DEPUIS LES SALINS.

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�� �� Saint-Gilles, sentier de l’eauRéputée au Moyen-Age pour sonabbatiale qui attirait de nombreuxpèlerins et dont la splendide façade est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, Saint-Gilles est une porteouverte sur la Camargue. La ville est le point de départ de nombreuses baladesmenant, comme le sentier de l’eau le longdes berges du canal du Rhône à Sète, à travers vignes et vergers ou, commecelui du Cougourlier, à la découverte des roselières et des marais asséchés où paissent les taureaux, avec une vueunique sur la Petite Camargue et les étangs du Scamandre. Office de tourisme de Saint-Gilles. Tél. 00 33 (0)4 66 87 33 75tourisme.saint-gilles.fr

� A la rencontre du Butor étoilé àl’étang du ScamandreL’étang du Scamandre, cette zone humidetypiquement méditerranéenne, devenueréserve naturelle, accueille les visiteursdans son centre de découverte quipropose plusieurs sentiers d’interprétationmettant en lumière la diversité desmilieux naturels et de leurs habitants. Pelouses à graminées, sansouires etroselières – où s’effectue encore la coupedu roseau – vous permettrontd’apercevoir le bec rouge de la talèvesultane ou le plumage coloré de la panureà moustache. La zone boisée abrite,entre autres, les gracieuses ibis falcinelleet quelques-unes des neuf espèces de hérons présentes en Europe qui fréquentent le site. Centre du Scamandre. Tél. 000 33 (0)4 66 73 52 05www.camarguecostieres-tourisme.fr

� L’âme bouvinesur les berges du VidourleLes jeux taurins rythment la saisonestivale de Saint-Laurent-d’Aigouze où se trouve le seul exemple en Europe de sacristie-toril (le toril s’encastre dans lasacristie) classée à l’inventaire desmonuments historiques, l’église côtoyantles arènes. Depuis le village, de largespistes de promenade s’étirent le long des rizières et des prairies peuplées de taureaux et de chevaux de Camargue. Sur les bords du Vidourle, le circuit estponctué de mas isolés tandis qu’au loin,au milieu des marais, s’élève la TourCarbonnière (fin du XIIIe siècle). Le lieu-dit

“Martelière du Vidourle” offre un jolipoint de vue depuis la berge de ce fleuvecélèbre pour ses débordements impétueuxsurnommés “les vidourlades”.Maison du tourisme de St-Laurent. Tél. 00 33 (0)4 66 88 17 00www.ville-saint-laurent-daigouze.fr

� Une mini-croisièresur les canaux depuisAigues-MortesAigues-Mortes mérite à elle seule unejournée de découverte. Mais elle peutaussi être un excellent point de départpour une croisière sur les canaux. Une navette la relie au Grau-du-Roi,offrant un autre aspect de ces villesphares de la Petite Camargue. D’autrescircuits vous emmèneront admirer lescouleurs irisées des salins du Midi, puis pousseront plus loin, aux “portes du Vidourle” – ces imposantes vannesmétalliques – à la rencontre de la faune et de la flore de la Camargue gardoise,des vignobles et des rizières. Office de tourisme Aigues-Mortes. Tél. 00 33 (0)4 66 53 73 00www.ot-aiguesmortes.fr

� Plongée dans les livres à LunelCélèbre pour son muscat, la ville de Lunell’est aussi pour sa culture tauromachique.Mais la vieille ville a gardé de son passémédiéval des ruelles étroites méritantquelques flâneries à la rencontre des vestiges de la commanderie des Templiers, de l’ancien couvent des Capucins ou d’hôtels particuliers.

Ouvert en 2014, le Musée Médard, dédiéà l'histoire du livre et ses arts et métiers,contient 5000 ouvrages rares et précieuxdont l’Histoire naturelle des oiseaux de Buffon, un exemplaire du Décaméronde Bocacce ayant appartenu au duc de Choiseul… Reine de la course libre, les arènes San-Juan, qui peuvent accueillirplus de 3000 spectateurs, sont un deshauts lieux de la tradition taurine où s’affrontent les meilleurs cocardierslors d’une saison de course camarguaisequi débute dès le mois d’avril. Idéal pour une initiation…Office de tourisme de Lunel. Tél. 00 33 (0)4 67 71 01 37 www.ot-paysdelunel.fr

� Les pierres de l’abbaye de FranquevauxL’ancienne abbaye cistercienne du XIIe siècle qui aurait appartenu aux Templiers avant de revenir à la familledu vicomte de Nîmes, fut érigée enbordure des marais de l’étang duScamandre. Elle fut construite avec lespierres des carrières de Fontvieille.Lorsqu’elle tomba en déclin au XVe siècle,une grande partie de ses pierres servit à la construction des maisons du villagede Franquevaux situé au cœur du terroirviticole des Costières de Nîmes. Dans les vestiges de l’abbaye ont étéconstruits gîtes, chambres et table d’hôtespour un séjour singulier au cœur de lapetite Camargue.Abbaye de Franquevaux. Tél. 00 3 (0)4 66 51 05 75www.ancienne-abbaye.com

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Saint-Mamert-du-Gard

Saint-Chaptes

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CIRCUIT GARD LA PETITE CAMARGUE AU FIL DE L’EAU

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DESTINATION VILLES PERPIGNAN���

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Le cœur de Perpignan bat aurythme catalan. La dernièregrande ville avant la frontièreespagnole est aujourd'huiune passerelle privilégiéeentre Barcelone et la France.

Les atouts de cette ville au pied desPyrénées et à quelques kilomètresde la mer : un brassage des cul-tures et des populations qui ontfait sa richesse, sa façade méditer-ranéenne et la beauté des monts

pyrénéens qui l’entourent. Longtemps ac-quise à la cause des Espagnols, c’est bel etbien sous le royaume de Majorque que Per-

pignan vit son âge d’or. Elle est alors capitalecontinentale du royaume. Ses principauxmonuments en témoignent : l’ère des rois deMajorque, s’étendant de 1276 à 1344, laissederrière elle une architecture de style go-thique, un Palais, une cathédrale... Le Palais des rois de Majorque est l’un desmonuments-symboles de la ville. C’est le roiJacques II de Majorque qui commande

Perpignan, capitalede la Catalogne française

•PERPIGNAN

LE CAMPO SANTO.

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cette construction, achevée en 1309, aprèssa mort. A la fois palais et forteresse, la bâ-tisse sert aussi bien de siège du pouvoir po-litique, que de résidence royale et dechapelle. De style gothique, le Palais dis-pose également, dans son enceinte, d’unjardin verdoyant. D’ici, le visiteur sur-plombe toute la plaine du Roussillon. Le royaume de Majorque signe égalementla naissance d’un autre monument impor-tant pour le patrimoine local : la cathédraleSaint-Jean-Baptiste, sise rue de l’Horloge.Les travaux commencent donc sous lerègne de ses rois en 1324. Sa base est detype gothique, et ses premiers plans vi-saient la construction de trois nefs. En1344, la guerre fratricide face aux roisd’Aragon et l’épidémie de peste qui va ra-vager le pays freinent considérablementl’avancée des travaux. Au fil des ans, sesplans sont modifiés. Elle n’aura finalementqu’une seule et grande nef, flanquée dechapelles et d’un cloître funéraire, leCampo Santo, unique en France. La pre-mière messe y est célébrée en 1509. L’hô-tel de ville, bâti au début du XIVe siècleavec sa façade en cailloux roulés, est luiaussi typique de l’architecture roussillon-naise, L’autre emblème de la ville, c’est le Castillet.Celui-ci est conçu en 1368, sous l’autorité

des rois d’Aragon. Au début du XXe siècle,les fortifications qui entouraient la ville fu-rent démolies pour désenclaver le centre,mais le Castillet fut épargné in extremis.Aujourd’hui, il abrite le Musée des arts ettraditions populaires du Roussillon ainsique l’emblématique flamme de la Saint-Jean qui est régénérée chaque année. Citéméridionale, Perpignan avec ses ruelles si-nueuses au charme médiéval et ses pal-miers sur les places, propose une douceurde vivre hospitalière. Ici, on est fier de laville et de son équipe de rugby : l’Usap ! Mais un nouvel emblème est en train denaître : le flambant neuf Théâtre de l’Archi-pel, vaste ensemble de plusieurs sallesconçu par le célèbre architecte Jean Nou-vel. Ce nouveau symbole (voir page 42 etsuiv.) est à l’image d’une ville dont le dyna-misme se traduit également par une in-tense vie culturelle, sous la bannière delaquelle on trouve la fameuse processionde la San Jordi en avril, le festival “Perpi-gnan sur scène” en juillet, et bien sûr “Visapour l’image” en septembre, festival dephotojournalisme réputé. Autant d’atoutspour asseoir la renommée internationalede la ville, qui est désormais reliée directe-ment en TGV à Barcelone. �

www.perpignantourisme.com

SUDDEFRANCE - 39 -

Station balnéaire de Perpignan dont elle n’estqu’à une dizaine de kilomètres, Canet-en-Roussillon possède un centre ancien avec dejolies ruelles et un château. Côté mer, une promenade de 3 kilomètres lelong de la plage permet de se livrer à tous lesplaisirs aquatiques. A voir aussi, l’étang deCanet Saint-Nazaire parsemé de roseaux, refuge d’une riche faune, célèbre égalementpour sa dizaine de cabanes de pêcheurs en roseaux reconstitués, qui aujourd’hui serventà entreposer le matériel de pêche. Des visitesguidées sont proposées par l’Office de Tou-risme.

www.ot-canet.fr

A VOIR/CANET-EN-ROUSSILLON,LE CHARME DES PLAGES DE SABLE FIN

LE VIEUX CENTRE. LE CASTILLET.

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DESTINATION VILLES NARBONNE���

Si Narbonne a reçu le label “Villed'art et d'histoire”, c'est en grandepartie grâce à cette forte identitéromaine qui la caractérise. Elle futen effet la première ville romainede Gaule, avant même la

conquête de Jules César. Fondée en 118avant Jésus Christ, Narbonne était un vérita-ble carrefour de par sa situation géogra-phique, en bord de Méditerranée et à lacroisée des chemins. Narbo Martius profitait pleinement du port

construit par les Romains, ainsi que de la ViaDomitia (Voie Domitienne) créée lors de safondation, pour relier l'Italie à l'Espagne.Cette route a d'abord été conçue pour facili-ter la circulation des garnisons romaines, maisles commerçants l’ont rapidement adaptée.Narbonne était alors un passage obligé. Dèsla conquête des Gaules, la ville connaît doncun essor économique important. On y déve-loppe le commerce du vin, du blé, de la céra-mique... Devant l'hôtel de ville, on peutadmirer un morceau pavé de la Via Domitia,

Narbonne, depuis t des cheminsSous l’antiquité gallo-romaine, on l’appelait Narbo Martius.Elle fut la première ville romaine de Gaule et en conserve de multiples vestiges.

•NARBONNE

A VOIR /L’ABBAYEDE FONFTROIDE�Fondée à la fin du XIe siècle par des moines bé-nédictins, l'abbaye de Fontfroide devient cister-cienne en 1145. Rapidement, son aura dépasseles frontières audoises. Elle est alors considéréecomme l'une des plus importantes abbayes cis-terciennes de la Chrétienté. Et tient lieu de bas-tion d'orthodoxie catholique face à un payssensible aux idées du catharisme. On y fabriquedu vin et on y élève des troupeaux. C'est suite àla Révolution française qu'elle perd peu à peude sa splendeur. En 1901, les derniers moines laquittent définitivement. C'est en grande partiegrâce à la famille Fayet, qui la rachète en 1908,alors qu'elle est à l'abandon, que l'abbaye estsi bien conservée. A l'opposé de la vie monastique qui régnaitquelques années auparavant, les Fayet firent del'abbaye un haut lieu culturel où se sont succédéde nombreux artistes comme le peintre OdilonRedon (qui a peint deux fresques dans ceslieux), le sculpteur Aristide Maillol, ou encore lecompositeur Maurice Ravel...

Tél. 00 33 (0)4 68 45 50 71www.fontfroide.com

LE CANAL DE LA ROBINE. LE COURS DE LA RÉPUBLIQUE.

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oujours à la croisée

A VOIR/MINERVE, BEAUTÉ FATALE �Accrochée aux contreforts cévenols de laMontagne Noire, la cité se croyait imprenable.« Aucun château, hormis Termes et Cabaret,n’était plus fort que Minerve », avait écrit unchroniqueur au moment du drame. Les Par-faits – nom donné aux Cathares – y serontpourtant pris au piège par Simon de Montforten 1210. C’est après sept semaines de siègeque Guillaume, le seigneur de Minerve, capi-tula face à la soif et à la maladie. Dans cedécor sauvage, les Parfaits refuseront d’abju-rer leur foi, attirant sur eux les foudres du bû-cher, le premier bûcher collectif de la bataillecontre les Albigeois. La ville exhibe encorevoûtes accortes et ponts naturels taillés dansle calcaire ; un décor aussi grandiose que sonpassé funeste. La cité généreuse a donné sonnom au Minervois, terre de vignerons. Au fildes ruelles du village, le promeneur va à larencontre de ce lieu de mémoire, où subsistentenceinte, portes fortifiées, poternes, ruelles pa-vées de galets de rivière, tours et vestiges duchâteau. L’église Saint-Étienne au dépouille-ment roman épuré, la maison des Templiers,le monument aux martyrs et sa colombe delumière taillée dans le roc par l’artiste miner-vois Jean-Luc Séverac, appellent le promeneur.

www.minerve-tourisme.fr

telle qu'elle se présentait 100 ans avant J.-C.Cette voie arrivait au cœur de la cité par l'ac-tuelle rue de Lattre. Elle traversait la place Bis-tan, ancien forum romain, pour débouchersur l'actuel pont des Marchands, au-dessusdu canal de la Robine.A Narbonne, on dit que les sols regorgentencore de multiples trésors antiques. Mêmesi la plupart des monuments romains ont étédétruits, certains musées et centres defouilles perpétuent le souvenir de NarboMartius. Pour mieux mettre en valeur ceriche patrimoine, un projet de Musée Régio-nal de la Narbonne Antique vient d’êtrelancé et abritera plus de 15 000 pièces dontdes sculptures, des mosaïques, des peinturesmurales, des éléments lapidaires, etc. La réa-lisation du musée, qui doit ouvrir en 2016, aété confiée au célèbre architecte anglais Nor-man Foster. Mais l’histoire de Narbonne, qui fut une pro-

vince arabe pendant quelques décennies auVIIIe siècle, est riche aussi de son passé decentre spirituel – symbolisé par l’imposantecathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur – etcommerçant au Moyen-Age ainsi que de safibre occitane.Mais non contente de célébrer son passé,Narbonne a su rester attractive en tablant surl’art de vivre. Les halles de style Baltard sontun lieu de vie incontournable de la cité, quiest aussi une capitale au riche passé médié-val. Riche d’un patrimoine naturel multiple(massif de la Clape, massif de Fontfroide), aucœur d’un vignoble réputé où l’œnotou-risme se développe notamment avec les“wine safari” proposés par l’Office de Tou-risme, Narbonne sait se dédoubler l’été pourêtre, avec Narbonne-Plage et ses 5 km desable fin, un lieu de villégiature privilégié. �

www.narbonne-tourisme.com

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PORTFOLIO ARCHITECTURE

LE STADE DES COSTIÈRES DE CHAUSSE ET GREGOTTI, À NÎMES.

LE PROJET DE FOLIE DU XXIe SIÈCLE DE FARSHID MOUSSAVI, QUARTIER PORT-MARIANNE À MONTPELLIER.

LE QUARTIER ANTIGONE DE RICARDO BOFFIL À MONTPELLIER.

LA PASSERELLE DU PONT DES ANGESDE RUDY RICCIOTTI, À SAINT-GUILHEM.

NEMAUSUSDE JEAN NOUVELÀ NIMES.

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Entre villages typiques tournésvers l’avenir et centres urbainsqui conjuguent passé, présentet futur, le Languedoc-Roussillon a choisi d’être résolument moderne.

Depuis plusieurs décennies, desarchitectes de renom ont ap-posé leur griffe sur les grandesvilles de la région. Voilà plu-sieurs décennies, c’était le cé-lèbre plasticien Victor Vasarely

qui dessinait le portail d’entrée de l’UniversitéPaul-Valéry à Montpellier. L’architecte catalanRicardo Boffil a ensuite remodelé le quartierd’Antigone à Montpellier toujours, pour luiapporter une touche néo-classique et ClaudeVasconi a couvert le Palais des Congrès – leCorum – de plaques de granit rose. Le stylisteChristian Lacroix a donné des airs de gentilsmonstres aux rames d’une des lignes de tram-way de la capitale régionale.

Tous les grands noms sollicitésA Nîmes, Norman Foster a habillé de verre et de fer le Carré d’Art il y a vingt ans. Le designer Philippe Starck a, pour sa part, misen scène dans les années 90 les armoiries dela ville (le palmier et le crocodile) dans un au-

dacieux mobilier urbain et a conçu l’immeuble“Le nuage by Starck”, en cours de construc-tion à Montpellier dans le quartier Port-Ma-rianne. Quant à Jean Nouvel, ses immeublesNemausus ont, à Nîmes, des allures de pa-quebot et le célèbre architecte a égalementsigné l’an passé le nouvel hôtel de ville deMontpellier et le show-room du nouveau tem-ple du design contemporain de la ville situénon loin de la mairie. A Perpignan, le nouveaucentre culturel l’Archipel, c’est encore lui. Dansla capitale régionale, l’architecte anglo-ira-nienne Zaha Hadid signe PierreVives, le nou-veau bâtiment abritant les archives départe-mentales. Massimiliano Fukas a, lui, réalisétoujours à Montpellier, le lycée hôtelierGeorges-Frêche. En Lozère, Jean-Michel Wil-motte a bâti le centre thermal de la Chaldetteaprès avoir repensé les halles de Nîmes. Rudy Ricciotti a successivement réalisé la su-perbe passerelle des Anges à Saint-Guilhem-le-Désert, le tout nouveau pont de la Répu-blique inauguré début 2014 à Montpellier,et travaille actuellement à la réalisation dumémorial du camp de Rivesaltes dans lesPyrénées-Orientales. Anne Gaubert et Fran-çois Moget ont pour leur part conçu le mu-sée d’art contemporain de Sérignan autourdes sculptures de Daniel Buren (qui a aussitravaillé sur l’aménagement de l’entrée dumusée Fabre à Montpellier). En Languedoc-Roussillon, les grandes signatures de l’archi-tecture contemporaine nous en mettentplein les yeux.

Des projets toujours aussi décoiffantsEt ce n’est pas fini, car les projets d’envergureet structurants sont encore nombreux ! ANarbonne, le célèbre Norman Foster vientde signer l’architecture du futur musée ré-gional de la Narbonne Antique, qui ouvrirad’ici deux ans. A Montpellier, la capitale ré-gionale s’est lancée dans une ambitieusepolitique de conception de douze “Folies”architecturales du XXIe siècle, en écho à cespetites “folies” que furent aux XVIIIe et XIXe

siècles les châteaux et domaines des richesMontpelliérains. Après la tour de 11 étagesde Farshid Moussavi à Port-Marianne, c’est“l’Arbre blanc”du Japonais Sou Fujimotoqui vient d’être désigné lauréat pour la FolieRichter de 17 étages. Ces deux premiers en-sembles architecturaux sont prévus pour2016-2017. En juin 2014, c’est le retour dufestival des Architectures Vives : les coursdes hôtels particuliers de Montpellier serontmises en scène et en lumière par le travaild’une jeune génération d’architectes, pay-sagistes et urbanistes. Mais le Languedoc-Roussillon, c’est aussi une région avec uneculture du design qui s’affirme désormaisun peu partout. Des boutiques spécialiséesdans les cœurs ou en périphérie de villes,des show-rooms, des restaurants, des hôtels,des chambres d’hôtes, des plages privées…L’Histoire est une vraie définition de moder-nité urbaine. �

LE LYCÉE FRÊCHE DE MASSIMILIANO FUKASÀ MONTPELLIER.

Une région de design et d’audace architecturale

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��� PORTFOLIO ARCHITECTURE

LES AMÉNAGEMENTS DE L’AVENUE FEUCHÈRES A NÎMES.

LES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE L’HÉRAULT, RÉALISÉES PAR ZAHA HADID À MONTPELLIER.

LES LIEUX DE CONVERGENCE DU DESIGN SE MULTIPLIENT.

LE CARRÉ D’ART, SIGNÉ NORMAN FOSTER À NÎMES.

LA NOUVELLE MAIRIE DE MONTPELLIER, DE JEAN NOUVEL.

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��� PORTFOLIO ARCHITECTURE

LE THÉÂTRE L’ARCHIPEL DE JEAN NOUVEL À PERPIGNAN.

LE PROJET DE MUSÉE RÉGIONAL DE LA NARBONNE ANTIQUE DE NORMAN FOSTER À NARBONNE.

LE SECOND PROJET DE “FOLIE DU XXIe SIÈCLE” DE SOU FUJIMOTO, QUARTIER RICHTER À MONTPELLIER.

LE PONT DE LA RÉPUBLIQUE DE RICCIOTTI ÀMONTPELLIER.

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DESTINATION VILLES BÉZIERS���

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Dominant l’Orb et le Canal du Midi, la cité, rendue prospère au XIXe siècle par l’essor du vignoble, recèle des trésors cachés.

Inaccessible quand on l’appréhende de-puis le pont-canal qui enjambe l’Orb,Béziers (Hérault) trône du haut de samajestueuse cathédrale (Saint-Nazaire)sur un passé vieux de vingt-sept siècles.Pour monter jusqu’à elle, la ville offre au

promeneur un lacis de rampes et d’escaliersqui lui font grimper les quelque soixante-dix mètres séparant la rivière des deux col-lines, les quartiers Saint-Jacques etSaint-Nazaire, où elle s’est implantée. Lacité, enrichie dans la seconde moitié du XIXe

siècle par l’essor de la viticulture, garde ja-

lousement ses trésors architecturaux : ici unpinacle gothique, là une fenêtre Renais-sance, et un peu partout, de lourdes portescachant de somptueux hôtels particuliers,signes de la “folie” passée qui enfiévra leBiterrois au XIXe siècle. En ce temps-là, leTout-Paris descendait dans cette province.Épargnée en partie par l’oïdium, le mildiouet surtout le phylloxéra, avec l’aide duCanal du Midi et l’arrivée du chemin de fer,Béziers devient la ville la plus riche du Lan-guedoc. Autoproclamée “Capitale mon-diale du vin”, elle se forge un destin à sadémesure. Témoin de ce passé, les boule-vards édifiés dans la grande tradition hauss-manienne. Les allées Pierre-Paul-Riquet, colonne verté-brale de la ville, ornées en 1838 de la statuede Paul Riquet (œuvre de David d’Angers)et plantées de platanes en 1848, en sont unexemple. À chaque extrémité, un symbolede réussite : au nord, le splendide théâtreBonbonnière construit en 1844, une salle à

� A VOIR/DES FOLIES DANS LES VIGNESElles sont le témoin de l’essor économiqueque connut Béziers grâce à la culture du vin,les “folies biterroises”. Alors que le cépage“Saint Aramon” abreuvait les masses ou-vrières des industries minières et sidérur-giques à la fin du XIXe siècle, à l’extérieur dela ville, dans un océan de vignes, fleurissaientles “Palais de l’Aramonie”. La campagne biterroise se couvrit ainsi de ces “châteaux pinardiers”, rivalisant d’audace architecturale(frôlant parfois le mauvais goût). À cette époque, on raconte que le bénéficed’une seule récolte suffisait à payer laconstruction d’un de ces châteaux, en faisantappel aux plus grands architectes de l’époquecomme le Bordelais Garros. Baïssan, LaGayonne, La Devèze, Lirou figurent au nombrede ces “folies”. Parmi elles, le château deRaissac commercialise ses vins. Restauré de-puis plus de 20 ans dans le style anticonfor-miste de ses propriétaires, Christine et JeanViennet, Raissac abrite un musée de lafaïence.

Béziers, une ville authentique

•BÉZIERS

A VOIR/A FAIRE

ÉCLUSES DE FONSÉRANNES

Une succession de neufécluses qui permet de fran-chir un dénivelé de 21,50 men moins de 300 m. L’un desjoyaux du canal du Midi, auxportes de Béziers. L’un dessites les plus visités de la ré-gion.Chemin des Écluses. Tél. 00 33 (0)4 99 41 36 36

LE PONT VIEUXET LA CATHÉDRALESAINT-NAZAIRE.

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l’italienne. Au sud, le Plateau des Poètes estun agréable jardin à l’anglaise, dessiné parBühler. Ici, les allées ombragées, les piècesd’eau et les fontaines gazouillantes célè-brent l’un des plus illustres enfants du pays,le sculpteur Injalbert qui y a laissé une co-lonie de tritons et naïades, aux côtés de sonmonumental Titan. Chaque année, 700 000 visiteurs descen-dent ces allées en direction des arènesgallo-romaines enchâssées dans les immeu-bles du quartier Saint-Jacques. Ou de celles,plus modernes, construites en 1905 sur lemodèle des arènes espagnoles par FernandCastelbon de Beauxhostes, mécène féru dethéâtre et d'art lyrique. Ces arènes de13 100 places accueillent des corridas lorsde la célèbre feria du 15 août. Ville d’art,de théâtre et de culture, l’ancienne cité pi-nardière se prête merveilleusement à lamise en scène de son patrimoine. �

www.beziers-tourisme.fr

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� A VOIR/PÉZENAS, LA DOUCEUR LANGUEDOCIENNE

Ancienne colonie romaine, située à l’est deBéziers, Pézenas était réputée à la période an-tique pour ses laines. Passée dans le domaineroyal en 1261, la ville connut un développe-ment spectaculaire avec une foire réputéepuis l’installation dans la ville des états géné-raux du Languedoc à partir du XVe siècle. Des gouverneurs illustres commele duc de Montmorency et le prince de Conti firent de la ville la “Versailles du Languedoc”.Molière fréquenta aussi la cité, pour divertirles états généraux. Il en reste de superbes hô-tels particuliers comme l’hôtel de Sébasan, deSaint-Germain (devenu musée) ou la maisonde Jacques Cœur. Aujourd’hui, Pézenas ac-cueille des métiers d’arts comme ceux de lascène, du patrimoine (costumiers, marionnet-tistes, mosaïstes, ferronniers, ébénistes, bro-canteurs), et sait conjuguer le souvenir deMolière et de Bobby Lapointe, poète-chanteurdes années 60, enfant du pays.

www.pezenas-tourisme.fr

A VOIR/A FAIRE

DE L’ORB AU JAUR, LE CHARME Il faut prendre le temps de s’aventurer àquelques dizaines de kilomètres de Bézierspour remonter le département de l’Hé-rault vers le nord, par Roquebrun ou parFaugères et atteindre le territoire du parcnaturel régional du Haut Languedoc. Dèslors, c’est un univers totalement différentqui s’offre au voyageur. On quitte le climatconciliant du bord de mer pour monter enaltitude et atteindre, en contrebas du mas-sif du Caroux, le premier contrefort duMassif Central, les superbes villages de lavallée de l’Orb. Ici, l’olivier fait place auxfruitiers. Les villages s’accrochent dans leschâtaigneraies et les montagnes accueil-lent grimpeurs et randonneurs, tandis queles fans de VTT disposent de près de 80 kmde voie verte entre Bédarieux et Mazamet.Hérépian, le Poujol-sur-Orb, Colombières-sur-Orb et ses gorges si sauvages.

www.parc-haut-languedoc.fr

LES ALLÉES PIERRE-PAUL-RIQUET.

Page 50: Magazine Sud de France - Eté 2014

DESTINATION VILLES MONTPELLIER���

Dotée d’une histoire récenteau regard de ses voisines plusde deux fois millénaires,Montpellier a connu, etconnaît, une croissance et undynamisme atypiques.

Aujourd’hui capitale incontes-tée du Languedoc-Rous-sillon, Montpellier estpourtant la plus récente desgrandes cités du pourtourméditerranéen. A l’origine

petit ensemble de bourgades rurales faisantle lien entre les cités gallo-romaines Nîmes etNarbonne, la ville de Montpellier ne va naîtrequ’en 985, un millénaire après ses voisines.Placée près de la Voie-Domitienne et du che-min de Saint-Jacques-de-Compostelle (voirp.11), dotée d’un port à Lattes où arrivaitalors la mer, la cité va se développer autourdu commerce, attirant pèlerins et voyageursqui lui donneront sa forte tradition cosmopo-lite. Cette activité permet d’y développer alors

un foyer intellectuel important, à tel pointque s’y crée la première faculté de médecine du royaume de France et bien au-delà, oùétudièrent notamment Nostradamus, et Ra-belais ! Le Jardin des Plantes jouxtant l’éta-blissement universitaire, créé en 1593 parHenri IV afin de disposer de plantes médici-nales, est ainsi le plus ancien de France.La prospérité de Montpellier va aller cres-cendo pendant plus de deux siècles, d’abordavec la famille des Guilhem – fondateurs dela ville – puis en tant que possession duroyaume d’Aragon. Mais durant la guerre deCent Ans, la ville est victime de crises graveset sombrera dans une certaine décadence.Elle reprendra ensuite une nouvelle dimen-sion sous l’impulsion de Jacques Cœur,nommé en 1441 commissaire du roi auprèsdes Etats du Languedoc, afin de relever l’éco-nomie régionale. Les guerres de religion se-ront une autre époque douloureuse, où laplupart des églises et temples de la cité se-ront tour à tour incendiés. Le siècle des Lumières réussit mieux à Mont-pellier, grâce notamment à Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, natif de la ville et qui,après des études de droit, devint membre de

Ville en expansion démographique constante– 8 000 personnes viennent s’y installerchaque année – Montpellier et son agglomé-ration ont su insuffler les changements quifont de Montpellier l’un des plus grands es-paces piéton de France. Initié au milieu des années 80 sur la place dela Comédie, la réappropriation du centre-villepar les piétons vient de s’étoffer avec l’inté-gration dans le périmètre réservé, des 16 hec-tares de l’axe Ledru-Rollin - Jeu-de-Paume.Désormais, tous les monuments majeurs ducentre-ville sont accessibles à pied, en vélo ouen tramway. Car, parallèlement, toute la poli-tique de déplacements urbains de la ville a étérevue, faisant de Montpellier une championnede l’écotourisme urbain.

Montpellier, le Languedocrayonnant

•MONTPELLIER

� A VOIR/UNE VILLE OÙ LE PIÉTON EST ROI

LES JARDINS DU PEYROU.

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la Convention à la Révolution, et sera la che-ville ouvrière du Code Civil voulu par Napo-léon. La ville passe un peu à côté de larévolution industrielle et la région reste agri-cole, même si la vigne fera sa fortune auXIXe siècle. Petite ville de province après ladeuxième guerre mondiale, Montpellier aconnu un développement extraordinairegrâce à deux éléments : d’abord le rapatrie-ment despieds-noirs au moment de la déco-lonisation, car la ville a su construire sur cetapport démographique dans les années 60 aupoint de voir sa population doubler en qua-rante ans. Ensuite avec l’installation du siègeeuropéen du géant informatique IBM, qui aété un accélérateur économique.

L’Ecusson, quartier historique,reste le poumon de la ville Ville universitaire bénéficiant d’un bel enso-leillement (plus de 300 jours par an !) et de lamer, Montpellier capitalise sur son pouvoird’attraction tout en gardant une taille hu-maine (250 000 habitants dans la ville, 430 000 dans l’agglomération) qui lui per-mettent d’être régulièrement en tête des clas-sements sur la qualité de vie. L’Ecusson,quartier historique, reste le poumon de la villegrâce à une piétonisation de grande enver-gure qui incite à la flânerie. Le Musée Fabre,l’un des plus beaux musées des Beaux Arts deFrance, est un écrin somptueux pour des œu-vres de premier plan comme celles de Cour-bet ou Delacroix, sans oublier la salle superbeconsacrée à Pierre Soulages. Il draine des di-zaines de milliers de visiteurs depuis sa réou-verture. Tandis que la Panacée, nouveaucentre tourné vers la création contemporaineouvert en 2013, est vite devenu le lieu incon-tournable de la jeune création.Les rues étroites, bordées de discrets hôtelsparticuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, irriguentle centre vers de superbes édifices comme lacathédrale Saint-Pierre, le jardin du Peyrou etsa vue sur l’arrière-pays, la charmante placeSainte-Anne ou la vrombissante place de laComédie et ses immeubles “pâtissier” duprospère XIXe siècle. A peine plus loin, les Ar-ceaux sont le lieu d’expression charmant desboulistes, à l’ombre de l’aqueduc, tandis queles quartiers Boutonnet et Beaux-Arts culti-vent leur côté village quelque peu “branché”.

Une ville à la fois moderne et terrienneDe là on peut faire une apaisante balade versle cimetière Saint-Lazare où repose notam-ment la Reine d’Italie, venue en exil en 1946après la proclamation de la République et qui

choisit de finir ses jours à Montpellier. C’est lecharme indolent de cette ville, moderne maistoujours un peu terrienne. D’ailleurs la com-mune abrite quelques domaines viticoles ré-putés, classés en AOC Grès de Montpellier !Mais à Montpellier, le classicisme tutoie l’ur-banisme moderne avec le fameux quartierd’Antigone réalisé par Ricardo Boffil, au débutdes années 80, qui a conçu son projet commeun hommage à l’Antiquité en utilisant lebéton compact pour des formes classiquesmises en perspective. De cette époque, la villeest devenue un matériau unique pour de pres-tigieux architectes. D’autres quartiers sortentainsi régulièrement de terre (Malbosc, Jardinsde la Lironde, Ovalie, Port Mariane, etc .Dans les derniers grands projets, on dénom-bre Pierrevives, le nouveau siège des archivesdépartementales signé Zaha Hadid, le fameuxcentre Odysseum, seul complexe dans lepourtour méditerranéen à proposer une sym-

biose entre une zone commerciale avec unmall à ciel ouvert et des activités ludiquescomme une patinoire, un aquarium réputé,(“Mare Nostrum”), cinéma multiplexe, etc.

La ville se rapproche de la mer !Aujourd’hui, le développement de la ville sepoursuit le long du Lez, vers la mer. Le sym-bole fort en est la nouvelle mairie, inauguréevoilà deux ans. Ecologique, technologique, lebâtiment est d’une couleur bleu profond –les couleurs de Montpellier – qui changentselon l’ensoleillement. En face de ce bâti-ment, c’est tout un nouveau quartier baptiséPort-Marianne qui se déploie autour du bas-sin Jacques-Cœur et symbolise l’esprit deconquête de cette ville dynamique. Pour cequartier se sont penchés autour du berceaudes architectes de renom comme Jean Nou-vel, Christian de Portzamparc, Rudy Ricciotti

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LA PLACE DE LA COMÉDIE.

LA PLACE DE LA CANOURGUE.

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– qui vient d’inaugurer au printemps 2014l’aérien Pont de la République (voir p. 45) –en attendant la réalisation du projet du jeuneJaponais Sou Fujimoto, un “immeuble-arbre” de 17 étages prévu sur les bords duLez en 2017. Ville de matière grise – prèsd’un habitant sur cinq est étudiant ou cher-cheur – Montpellier a définitivement misé surses talents. Ce n’est pas pour rien qu’en2012, le New York Times avait estampillédans un classement la capitale du Languedoccomme “ville française la plus avant-gar-diste”. �

www.ot-montpellier.fr

A VOIR/LES VÉLOS DÉCOUPÉS

A Montpellier, on trouve des luthiers réputésmondialement pour leur savoir-faire dans larestauration d’un Stradivarius, des ingénieurs-agronomes très pointus et puis aussi… desvélos VTT et BMX accrochés aux murs à 4 ou 5mètres de hauteur ! Depuis deux ans, “BMX”(un nom d’artiste) s’essaye à un exercice origi-nal, en posant clandestinement des découpesde vélo contre les murs de la ville. Comme sices vélos tout-terrains jouaient les passe-mu-railles, entrant ou sortant des bâtiments ! Uneœuvre d’art a priori éphémère, mais heureuse-ment pour l’instant les pouvoirs publics sont to-lérants avec ces créations qui enjolivent la viequotidienne. Cet exercice de street-art a débutéun peu par hasard pour son auteur trentenaireoriginaire de la région, qui a déjà posé prèsd’une cinquantaine de vélos entre Bruxelles,New York, Paris et Montpellier. Mais à chaquefois cela a un sens. A vous de le découvrir…

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LE VIEUX CENTRE AVEC L’ÉGLISE SAINTE-ANNEET LA CATHÉDRALE.

DÉCOUVRIR� Musée FabreMusée des Beaux Arts deMontpellier créé en 1825,totalement repensé voilàquelques années, qui abrite desœuvres de peintres flamands ethollandais mais aussi despeintres de l’époque desLumières (Poussin, Vouet, David)et les néoclassiques etromantiques (Vernet, Géricault,Delacroix ). De belles œuvres desXIXe (Courbet, Fréderic Bazille,Maillol) et XXe siècles, et uneformidable salle consacrée àPierre Soulages.39, Bd Bonne-Nouvelle,34000 Montpellier. Tél. 00 33 (0)4 67 14 83 00www.museefabre.fr

� Musée languedocienLogé dans l’ancien hôtel desTrésoriers de France, ce charmantpetit musée retrace l’histoire etl’évolution de la ville à traversdes objets de la vie quotidienne,des Romains à la période fastedu XIXe siècle.7, rue Jacques-Cœur, 34000 Montpellier. Tél. 00 33 (0)4 67 52 93 03www.musee-languedocien.com

� Jardin des PlantesLe plus ancien jardin botaniquede France, créé par la faculté demédecine en 1593. Un charmesuranné dans ce jardinbotanique doté d’une orangerie.Boulevard Henri-IV 34000 Montpellier. Tél. 00 33 (0)4 67 63 43 22

� Château de CastriesConstruit au XVIe siècle, ce château languedocien àl’esprit Renaissance, aux portes

de Montpellier, fut légué en 1985à l’Académie française. Demeuresublime, le château vient d’êtreracheté par la commune et lesjardins sont désormaisaccessibles au public.Avenue de la Gare 34160 Castries.Tél. 00 33 (0)4 99 74 01 77www.castries-tourisme.fr

� Abbaye de ValmagneSuperbe abbaye cistercienne duXIIe siècle posée dans levignoble, à 40 km deMontpellier. L’abbaye est elle-même devenue un domaineviticole. Départementale 5direction Villeveyrac. 34530 Montagnac. Tél. 00 33 (0)4 67 78 06 09.www.valmagne.com

SE RESTAURER� L’idée saveursPetit restaurant gastronomique àprix doux dans l’agréablequartier Saint-Roch.5, rue du Four-des-Flammes34000 Montpellier. Tél. 00 33 (0)4 67 29 88 62

� Cellier et MorelLe meilleur restaurant du centre-ville. Très belle salle voûtée,petite terrasse.27, rue de l’Aiguillerie34000 Montpellier. Tél. 00 33(0)4 67 66 46 36

SE DÉTENDRE� Guinguette des amoureuxAu bord du lac de Cécéles, uncadre naturel et sauvage au pieddu pic Saint-Loup pour faire la

sieste après déjeuner ou sebaigner dans l’eau turquoise.Route de Cécéles, 34270Saint-Mathieu-de-Tréviers.Tél. 00 33 (0)4 67 55 31 16www.laguinguettedesamoureux.com

� Domaine de VerchantSpa grand luxe dans cet hôtel-restaurant de luxe situé auxportes de Montpellier.1, Bd Philippe-Lamour,34170 Castelnau-le-Lez. Tél. 00 3 (0)4 67 07 26 00www.domainedeverchant.com

HÉBERGEMENT� Le nid d’oiseauEn plein dans le secteurhistorique de l’Ecusson, cet appartement ancien avec de belles hauteurs sous plafonddispose de deux agréableschambre d’hôtes. Son propriétaire Donald, y a accumulé des œuvres d’artde tous pays mêlant avec goûtun droïde de Star Wars, des œuvres de Di Rosa, Viallat,Michel Haas, des statuettes d’artpopulaire du Mali, etc. Accueildécontracté et attentionné. 13, rue de l’École-de-Pharmacie34000 Montpellier.www.nidoiseau.com

� Hôtel du ParcRavissant petit hôtel familialsitué dans un ancien hôtelparticulier du XVIIIe siècle, dans le quartier Boutonnet.Accueil souriant.8, rue Achille-Bégé, 34000 Montpellier.www.hotelduparc-montpellier.com

Hér

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Etang de Vic

Lac du Salagou

Etang de Méjean

Etang de Mauguio

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Clermont-l'Hérault

Montagnac

Frontignan

Pignan

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Gignac

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Mauguio

Castelnau-le-Lez

Les Matelles

Saint-Martin-de-Londres

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DESTINATION VILLES MONTPELLIER���

A la découvertede la faune et de la flore au Domainede Restinclières Au cœur des garrigues, entre Pradeset Saint-Mathieu-de-Tréviers, cedomaine de 215 ha situé au bord duLez, abritait au XVIIIe siècle lechâteau de Cambacérès. Il devintune propriété agricole et viticole.Domaine départemental depuis25 ans, c’est un terrain dedécouverte pour la faune et la floretypiques de la région, parcouru parun sentier de randonnée sillonnantà travers garrigues et forêtspeuplées de pins, de chênes, decyprès… Idéal pour la balade à piedou en VTT. Une maison del’environnement propose desexpositions temporaires.RD 17, 34730 Prades.www.herault.fr

Les Matelles, village authentique Situé à une quinzaine de kilomètresde Montpellier, Les Matelles est undiscret village médiéval jolimentrestauré. En pleine garrigue du PicSaint-Loup, le centre des Matelles

permet une agréable déambulationdans ses ruelles authentiques : bâtile long du Lirou, le village aconservé ses remparts du XVe siècle,ses passages couverts et sesescaliers intérieurs ouvragés. Un musée du Pic Saint-Loup faitrevivre la préhistoire de la régionavec des pièces archéologiques du paléolithique à l’âge de fer. Les Matelles est également levillage natal d’Albertine Sarrazin, poétesse prodige décédée dans les années 60.www.ville-lesmattelles.fr

Balade nature et viticulture au Pic Saint-Loup Situé à 24 kilomètres deMontpellier, le Pic Saint-Loup(658 m) contemple d’un côté lesCévennes et de l’autre la garriguemontpelliéraine et la mer. Avec sonalter ego la montagne d’Hortus(515 m), ils sont la porte d’entréede l’arrière-pays héraultais et de sespetits villages tels que Saint-Mathieu-de-Tréviers,Saint-Jean-de-Cuculles, Valflaunès,Notre-Dame-de-Londres. Villagestypiquement méditerranéens quirésonnent également comme autantde symboles de la qualité des vinslanguedociens qu’on y produit sousl’appelation AOC “Côteaux du

Languedoc”. L’ascension du PicSaint-Loup se fait à partir deCazevieille en suivant le GR 60, avec un point de vue magnifique àl’arrivée (compter 1 h 30 à 2 hd’ascension). Au sommet, les ruinesdu château de Montferrand veillentlà depuis 1108. Pour les férusd’œnotourisme, des parcours envoiture, en VTT et même à vélosélectriques sont proposés. www.tourisme-picsaintloup.fr

L’art des artisansverriers de ClaretPrésents dès le Moyen-Age au nord-est de Sommières du fait del’abondance de la garrigue qui

fournit un excellent combustiblepour leurs fours, les verriers d’artfont partie des traditionslanguedociennes, même si l’activitéa connu un déclin à partir du XVIIIesiècle. A Claret, l’ancienne verrerie aété transformée en Halle du verre en2009, permettant de découvrir lafabrication et l’histoire du verre soustoutes ses formes avec une vocationpédagogique et culturelle. Et desverriers et souffleurs de verre enactivité ont installé leurs ateliersnon loin de là, proposant un chemindes verriers jusqu’à Ferrières-les-Verreries.5, avenue du Nouveau-Monde,34270 Claret. Tél. 00 33 (0)4 67 59 06 39

Balade romaine à Ambrussum Situé au nord de Lunel sur la commune de Villetelle, cetimportant site archéologique gallo-romain se situe surl’ancienne voie Domitienne, qui reliait les Alpes aux Pyrénéesen traversant le Languedoc, de Rome à Cadix en Espagne. Lesite comprend les vestiges du pont romain – le pont Ambroixdont il en reste une seule arche – qui permettait de franchir leVidourle. Mais aussi ceux de l’oppidum, la ville haute fortifiéesituée sur la colline, avec les vestiges d’un édifice public et desmaisons érigées au IVe siècle avant J.-C. On peut égalementadmirer le pavage de l’ancienne voie romaine encore en étatpar endroits. Le site aménagé propose un parcoursarchéologique d’1 h 30 parmi ces vestiges ainsi que la découverte de la vie aux temps gallo-romains grâce à un petit musée et un film reconstituant la période antique. Chemin d’Ambrussum, 34400 Villetelle. Tél. 00 33(0)4 67 02 22 33 - www.ambrussum.fr

•MONTPELLIER

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DESTINATION VILLES NÎMES���

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Entre la rigueur protestante etl’exubérance camarguaise, Nîmesa décidé de ne pas choisir. A lafois extravertie et secrète, c’estune ville polychrome. Riche d’unehistoire de plus de 2500 ans,

Nîmes devint colonie sous l’Empire romainet fut couverte de somptueux monuments,qui témoignent de l’importance de la cité.La tour Magne, partie de l’enceinte romaineet haute de 37 mètres, la Maison Carrée,temple édifié durant les toutes premièresannées de l’ère chrétienne et inspiré dutemple d’Apollon de Rome, qui dominait leforum de la cité antique, le temple de Dianeet les anciens thermes romains, la porte

� A VOIR/DES CROCODILES EN PAYS NÎMOIS

Pour célébrer sa victoire contre Antoine etCléopâtre, l’empereur Auguste (natif deNîmes) fit exécuter dans sa province, unepièce avec son profil et celui de son gendreAgrippa sur une face, et un crocodile attachéà un palmier sur l’autre pour symboliserl’Egypte soumise. Le crocodile est ainsi devenule symbole de la ville en 1536, devenant lamascotte nîmoise. Dans l’escalier d’honneurde la mairie, quatre crocodiles empaillés sontdepuis des décennies accrochés au plafond.Même les footballeurs de l’équipe locale sontsurnommés “les crocodiles”.

Nîmes, la belle de pierreaux accents ibériques

•NÎMES

Cité au glorieux passé antique, place importante de l’histoire du protestantisme, Nîmes est fière de son patrimoine et cultive ses différences, avec en toilede fond cet art de vivre si particulier.

LA MAISON CARRÉE.

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d’Auguste et les arènes bien sûr, sont les té-moins immobiles de cet âge d’or. Sans ou-blier le castellum, point d’arrivée del’aqueduc construit pour affirmer la munifi-cence de la ville et dont il reste aujourd’huiun monument à nul autre pareil : le fameuxPont du Gard. Aucune autre ville française ne dispose d’untel patrimoine antique. Vestiges grandioses,ces bâtiments élégants font la fierté d’unecité qui a su continuer de vivre avec son his-toire. C’est bien le cas des arènes,construites au Ier siècle après Jésus-Christ,longues de 133 mètres et hautes de 21 mè-tres, qui accueillaient les jeux antiques,transformées en forteresse au Moyen-Ageet qui 2000 ans après continuent d’être lecœur battant de la ville au moment desconcerts et opéras qui y sont donnés en été,mais aussi durant les fameuses ferias à la Pentecôte et en septembre. Si plus de10 000 passionnés s’y entassent sur les gra-dins de pierre pour suivre les corridas de tau-reaux, dans les rues de la ville, ce sont descentaines de milliers de personnes qui vien-nent vivre cet événement, dans une ambiance mi-espagnole, mi-camarguaise to-talement atypique.Facétieuse, Nîmes la romaine la ville saitêtre aussi Nîmes la méridionale, avec sescafés où l’on s’interpelle d’une terrasse àl’autre, ses halles réputées où s’affairentplus d’une centaine de commerçants et ar-tisans talentueux, ses boulevards bordés demicocouliers et de platanes où il fait bon

déambuler, ses places escamotées commel’îlot-Littré, ancien quartier des teinturiers.La ville qui a fait fortune grâce à l’industriedu textile, aux banquiers d’affaires protes-tants et à la viticulture, sait aussi être Nîmesla discrète, avec ses élégants immeubles duXVIIIe siècle où réside la HSP – la haute so-ciété protestante – dans le quartier de laFontaine et où l’on devine à peine l’élé-gance des cours intérieures des hôtels par-ticuliers près des jardins du même nom,emplacement d’une source sacrée àl’époque antique, devenu somptueux parcau XVIIIe siècle.Jalouse de son passé, Nîmes sait aussi conju-guer le présent et malgré son riche patri-moine, la ville est un terreau pour de grandsnoms de l’architecture qui ont bâti làquelques bâtiments qui ont fait date commeceux érigés par Jean Nouvel (Nemausus),Kisho Kurokawa (le stade des Costières),Philippe Starck, Michel Wilmotte (les halles)et surtout le Carré d’Art, audacieux immeu-ble du Britannique Norman Foster construiten plein centre-ville pour y faire un muséed’art contemporain en 1993, en écho à l’an-tique Maison Carrée située juste en face. Laperspective entre les arènes et la gare vientd’être brillamment réhabilitée avec des jeuxde lumière, redonnant une harmonie à cesdifférentes architectures traversant vingt siè-cles. Une symbiose de la ville et de ce dia-logue perpétuel passé-présent. �

www.ot-nimes.fr

INSOLITE/LA PASSION DE LA FÊTE

Deux fois par an, Nîmes la romaine devient laplus espagnole des villes françaises. A la findu printemps et avant l’arrivée de l’automne,se déroulent les deux ferias, d’une telle répu-tation qu’ils font de Nîmes la première “plazade toros” hexagonale. C’est en 1811 que descourses de taureaux furent organisées pour lapremière fois, en l’honneur du roi de Rome. Etc’est en 1863 que se tint pour la première foisune manifestation taurine dans les arènesdeux fois millénaires. La feria elle, a été crééeen 1950. Depuis, l’amour du taureau est pas-sionnel. Si la Feria des Vendanges en septembre drainesurtout un public “d’aficionados” venus pourles spectacles taurins, la Feria de Pentecôte estaussi une fête populaire drainant une fouleconséquente, venue écouter les bandas, lesconcerts ou les danseuses de flamenco et dan-ser dans les bodegas.

www.feria-nimes.com

LES ARÈNES. ÉTAL DES HALLES.

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DÉCOUVRIR� Maison du Boutis Le boutis est un art du piquagedécoratif provençal. Le musée duboutis gardois permet dedécouvrir des broderiesremontant au XVIIIe siècle.9, pl. du Général-de-Gaulle30420 Calvisson. Tél. 00 33 (0)4 66 01 63 75www.la-maison-du-boutis.com

� La brasseriedes garriguesUne fabrique de bière issue duterroir, et certifiée bio pour uneboisson non pasteurisée et nonfiltrée. On peut visiter lesinstallations.ZA de l’Arnède30250 Sommières. Tél. 00 33 (0)4 66 71 05 53

� Château de VillevieilleDemeure du XIe siècle dominantla vallée du Vidourle, le châteaupossède une aile Renaissance etune très belle cour d’honneur.Plusieurs pièces ont gardé leurmobilier d’origine.30250 Villevieille. Tél. 00 33 (0)4 66 80 01 62www.chateau-de-villevieille.fr

SE RESTAURER� Wine bar leCheval BlancBrasserie-bar à vins située enface des arènes, le Wine barpropose une cuisine bistrotet une belle carte de vin. Service tardif.1, place des Arènes 30000 Nîmes. Tél. 00 33 (0)4 66 76 19 59

� SKABNouveau restaurantgastronomique de la ville avecun talentueux chef. Décor zen,joli jardin intérieur pour unecuisine inventive et raffinée.7, rue de la République30000 Nîmes.Tél. 00 33 (0)4 66 21 94 30

� AlexandreVoilà plus de 20 ans que le chefMichel Kayser accueille avec sonépouse Monique tout le gothanîmois dans son restaurant auxportes de la ville. Dans les sallesou dans le parc, voyagegastronomique garanti chez cechef couronné de 2 étoiles auguide Michelin.2, rue Xavier-Tronc30128 GaronsTél. 00 33 (0)4 66 70 08 99www.michelkayser.com

� Il était une foisun mazet sous lesplatanesSympathique restaurant avecune agréable terrasse au milieudu village d’Aimargues. Cuisinede terroir inventive.3, boulevard Saint-Louis,30470 Aimargues.Tél. 00 33 (0)4 66 51 73 03www.lemazetsouslesplatanes.fr

� Cha U KaoAmbiance camarguaise et trèsfestive dans ce restaurant-bodega au milieu des manadeset des roseaux. Une institutionoù l’on mange des grillades detaureau.RD 46, route d’Aigues-Mortes30220 St-Laurent-d’Aigouze.Tél. 00 33 (0)4 66 88 93 23

SE DÉTENDRE� Jardins secretsSuperbe établissement abritantde luxueuses chambres d’hôtes,les Jardins secrets abritent unspa privatisé pour chaque clientproposant massages japonais,chinois ou ayurvédique dans uneatmosphère de bain romain.Jardins secrets, 3, rue Gaston-Maruejols 30000 Nîmes. Tél. 00 33 (0)4 66 84 82 64www.jardinssecrets.net

HÉBERGEMENT� L’ImperatorHôtel mythique de la ville avecsa décoration Belle Epoque oùles grands toreros et les artistes(Picasso, Hemingway)descendaient aux ferias,L’Imperator possède unmagnifique jardin clos.15, rue Gaston-Boissier,30000 Nîmes. Tél. 00 33 (0)4 66 21 90 30www.hotel-imperator.com

� DomaineSainte-ColombeDes anciennes tentes de l’arméecanadienne de 35m2 dans unétonnant écrin de verdure enpetite Camargue, pour uneambiance safari. Du camping chic et insolite.30800 Saint-Gilles. Tél. 00 33 (0)4 66 81 81 81www.domaine-sainte-colombe.com

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� A VOIR/LE JEAN, ORIGINAIRE DE NÎMES ?

A la fin de la Renaissance, comme dans toutela région à l’époque, Nîmes est une ville in-dustrieuse qui exploite la laine produite dansl’arrière-pays pour produire des draps très ré-putés. Dès le XVIIe siècle, les drapiers nîmoisse mettent à importer du coton d’Egypte afinde fabriquer une toile de serge rustique, teinteen bleu. Cette “toile de Nîmes” avait la répu-tation d’être très résistante. Presque autantque la toile fabriquée dans la ville de Gênesdepuis le XVIe siècle et qui sert alors à fabri-quer des voiles et des bâches. En 1853, alors que s’entame dans l’Ouestaméricain la ruée vers l’or, un jeune immigréallemand du nom de Levi Strauss vend destentes et des bâches faites dans cette toile ita-lienne aux prospecteurs d’or. Jusqu’à ce qu’ilait l’idée d’y tailler des salopettes et des pan-talons de travail. Rapidement, les pantalons prennent le nomdu tissu dans lequel ils sont confectionnés, lejean, déformation de Gênes. Toutefois vers1860, Levi Strauss décide de remplacer lelourd tissus par une toile plus souple avec unearmure de serge en coton : la fameuse toilede Nîmes. Les différences de prononciation ai-dant, cette toile de Nîmes est très vite deve-nue le “denim”, nom que porte toujours cetissu pour fabriquer les “blue jeans”.

Gard

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LES JARDINS DE LA FONTAINE.

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DESTINATION VILLE NÎMES��� • NÎMES

Bagnols, entrearts et histoire Ville prospère au Moyen Age,Bagnols-sur-Cèze est située dans la vallée de la Cèze, dans la partieseptentrionale du département du Gard. La vieille ville possède un charme médiéval notammentavec ses immeubles de la placeMallet, mais recèle aussi unformidable musée Albert-Andrériche de tableaux contemporains,ainsi que le Visiatome futuriste du site nucléaire de Marcoule. A 10 km, les impressionnantescascades du Sautadet – bellesmais dangereuses – sont unecuriosité géologiqueincontournable.www.tourisme-bagnolssurceze.com

L’histoire folle de Perrier à Vergèze”Perrier c’est fou”. Le slogan a faitle tour du monde. Et voilà plus de150 ans que l’eau gazeuse Perrierest mise en bouteilles sur lacommune de Vergèze, non loin deNîmes. La découverte de l’usine,qui se visite, permet une plongéedans l’origine des petites bulles et

les effets qu’elles ont sur lemétabolisme. Mais c’est surtout unformidable voyage industriel, del’extraction de la source à lafabrication des bouteilles qui estproposé, tandis qu’un muséerevient sur la foisonnante histoirepublicitaire d’une petite bouteilleverte, vendue à plus d’1 milliardd’exemplaires chaque année.www.perrier.com

Ambiance Camargue au CailarLe rond-point d’entrée du villageannonce la couleur : la sculptureplacée en son centre indique qu’onest ici au cœur de la “bouvine”,cette tradition de course avec destaureaux dans des arènes de bois.Village typique de la PetiteCamargue, le Cailar est connu poursa petite église Saint-Etienne oùSaint Louis vint plusieurs fois serecueillir au départ des Croisades àAigues-Mortes, pour ses fêtesvotives animées en été, sesnombreuses manades où sontélevés les taureaux.http://camarguecostieres-tourisme.fr

Sommières, le symbole de la douceur languedocienneSurplombant la rivière le Vidourle, située entre Nîmes etMontpellier, cette ville médiévale typique du Midi a été crééepar les Romains dont il reste un superbe pont, restauré auxXVIII et XIXe siècles. Entre les hôtels particuliers, les petitesrues médiévales, le bâtiment de la mairie – érigé en 1768 – etla tour de l’Horloge surmontée d’un beffroi, les richessesarchitecturales sont nombreuses. Les quais bordés de platanesle long du Vidourle offrent une balade agréable tandis que desruines du château (où sont proposées en été desreconstitutions médiévales), on bénéficie d’un beau point devue sur le pic Saint-Loup et les Cévennes. Symbole de l’art devivre languedocien, Sommières organise un marché trèsréputé le samedi matin tandis qu’en juillet et août desmarchés nocturnes animent les mercredis soir. La cité doitaussi sa réputation à la fameuse terre de Sommières, utiliséedepuis des siècles pour enlever les tâches de graisse.www.ot-sommieres.fr

Le charme intemporel de la Chartreuse de ValbonneFondée en 1204, la Chartreuse de Valbonne est située au cœur d’un exceptionnel massif forestier unique en France, sur la commune de Saint-Paulet de-Caisson. Des moines Chartreux y ont vécu jusqu’au débutdu XXe siècle, le site étant ensuite devenu un centre d’accueil de malades. On peut cependant visiter l’église avec son étonnant toit en tuiles vernisséesplus commun en Bourgogne qu’en garrigues, la chapelle, les cloîtres, le réfectoire et une cellule de moine avec son mobilier et les objets usuels. Des concerts de musique classique sont régulièrement organisés dans ce lieu exceptionnel.www.chartreusedevalbonne-monument.com

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DESTINATION VILLES MENDE���

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Ancien siège épiscopal,Mende a gardé de nom-breuses traces de son passé.Et reste le point de départidéal pour la visite des GrandsCausses.

Dans la haute vallée du Lot dansla région des grands causses,Mende (Lozère) est frappéepar le sceau de l’histoire. L’ar-rivée au pied de la basilique-cathédrale Notre-Dame-

et-Saint-Privat (édifiée au XIVe siècle selon lavolonté de Guillaume de Grimoard, qui devinten 1362 le sixième pape d’Avignon sous lenom d’Urbain V) est toujours fascinante, parle contraste créé entre cet imposant édifice

trônant au cœur du centre ancien et l’aspectresserré de l’habitat local, avec ses toits enlauze de schiste. Démesure et grandeur pas-sée d’une ville qui fut siège épiscopal, jusqu’àla Révolution. Au XVIe siècle, Mende figuraitcomme l’un des diocèses les plus riches duLanguedoc. Mais la principauté ecclésiastiqueconnut de sombres heures : malgré la ré-forme protestante qui convertit une partie duGévaudan, Mende resta fidèle à la foi catho-lique. Sa devise d’ailleurs lui vient de là : « lesténèbres ne m'ont pas envahi ». Assiégée etprise en 1579 par les troupes du capitaine hu-guenot Merle, la ville fut brûlée et rasée engrande partie. Aujourd’hui, cette petite villesurprend ceux qui la découvrent. La popula-tion est en augmentation, des universités etcentres de formations ont décidé de s'y im-planter, des industries non polluantes égale-ment. Forte de cet élan, Mende embellit sesboulevards, ses ruelles bordées d’édifices an-

ciens et son image de “ville à la campagne”.On profite du vieux centre, au pied de mon-tagnes d'où jaillissent un grand nombre desources qui s'en vont serpentant à travers lesjardins et les prairies des bastides éparses.Canalisées et alimentant le réseau d’eau sou-terrain de Mende, ces sources se retrouventen surface autour de l’ancien lavoir et dansles nombreuses fontaines qui parsèment lesruelles. Mende est un excellent point de dé-part pour visiter la région des Grands Causses,ou le Mont Mimat qui la surplombe, impo-sant avec son épaisse forêt de pins noirs.Cette ville, profondément sportive, accueillepar ailleurs de nombreuses manifestations :Trèfle Lozérien (rallye international de mototout-terrain), rallyes automobiles, Grande Fêtedu Sport (fin juin, une année sur deux), semi-marathon Marvejols-Mende... �

www.ot-mende.fr

Mende, épicentre de la Lozère

•MENDE

LA CATHEDRALE NOTRE-DAME-DE-SAINT-PRIVAT.

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DESTINATION VILLES MENDE���• MENDE

Filer la laine à Langogne Installée au milieu du XIXe siècle, à l’emplacement d’un ancien moulindatant du bas Moyen Age,l’ancienne filature de laine aconservé la grande roue du moulinactionnée par le canal qui la longe.Transformée en musée, cettefabrique retrace le processus de latransformation de la laine, dumouton jusqu’à l’écheveau prêt àtricoter. La visite d’une heure, avecscénographie et diaporama, permetaussi de voir en action des machinesdatant de 1850 et fonctionnant avecla force de l’eau. Classée patrimoinehistorique, la Filature est untémoignage du développement del’industrie textile qui fit jadis larichesse de Langogne. Tél. 00 33 (04) 66 69 25 56www.filature-calquieres.com

Rencontre avec les loups à Sainte-LucieUn parc visant à réhabiliter le loupn’a rien de surprenant au pays deGévaudan, qui en fit le coupableidéal de la série d’attaques mor-telles dont furent victimes une cen-taine de personnes de 1764 à 1767.Le parc des loups de Sainte-Lucie

rassemble une centaine de spéci-mens sur une vingtaine d’hectares.Cinq espèces, loup de Pologne, duCanada, loup Arctique, de Sibérie etde Mongolie, qui vivent en semi-li-berté et que l’on découvre le tempsd’une visite guidée ne laissant au-cune zone d’ombre sur les mœursde cet animal. Tél. 33 (0)4 66 32 09 22www.loupsdugevaudan.com

Voyage insoliteau Vallon du Villaret Ce Vallon est l’un des plus visitésdes Cévennes, en famille bien sûr,car les enfants sont lesinterlocuteurs privilégiés de ce parcqui met en scène l’eau, le son, lalumière, le corps en jeu, via desinstallations réalisées par desartistes. Des expositions (Ben,Claude Viallat, Pierrick Sorin, AlainClément, Soulages, Tapies…) et desconcerts complètent cette démarcheoriginale, le tout dans unenvironnement préservé… Un grand jardin contemporain, plusqu’un parc de loisir qui invite à unerencontre intelligente, ludique etmerveilleuse avec la nature.A ne pas manquer !Vallon du Villaret. Tél. 00 33 (0)4 66 47 63 76www.levillaret.fr

Les Gorges du Tarn, avec les bateliers de la Malène Descendre les Gorges du Tarn en barque offre un nouveaupoint de vue sur l’un des sites naturels le plus réputé de France. Depuis le XIVe siècle jusqu’à la création de la routeen 1905, les barques furent, avec les sentiers muletiers, le principal moyen de se déplacer. Et au début du XIXe siècle,les premiers touristes découvrent à leur bord l’impressionnantcanyon creusé par le Tarn entre le causse Méjean et leSauveterre. Les bateliers de la Malène n’ont pas abandonné latradition et proposent une balade de 8 kilomètres dans ledéfilé le plus étroit des gorges jusqu’au cirque des Baumes, là où les falaises atteignent parfois 500 m de hauteur. Unedescente en barque à fond plat, sur les eaux limpides parfoismouvementées du Tarn dans la partie la plus belle et la plusimpressionnante de son parcours ! Tél. 00 33 (0)4 66 48 51 10 - www.gorgesdutarn.com

Remontée dans le temps au Causse Méjean Paradis des brebis, le plus élevé des causses est aussi le moins peuplé. Installé dans une ferme caussenarde à la silhouette massive, l’écomusée du Causse Méjean “La Ferme Caussenarde d'Autrefois”, permet de mieuxcomprendre l’histoire et la vie quotidienne des habitants. L'architecturetypique en murs épais, voûtes et toits en lauzes est représentative desfonctions traditionnelles, de l'étable au grenier, de la cuisine aux chambres en passant par le four à pain... Ici, le temps s’est arrêté voici cent ans, le mobilier est encore garni de vaisselle, de linge et les outils et machinesagricoles attendent l’arrivée du paysan. Des photos anciennes, le film “LouMèjio” viennent compléter cette immersion dans le passé au sein du petithameau de Hyelzas à Hures-la-Parade, où se trouve aussi une fromagerievouée au lait de brebis.Tél. 00 33 (0)4 66 45 65 25 - http://ferme.caussenarde.free.fr

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DESTINATION TERROIR CANIGOU���

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Le Pic du Canigó est le joyaudu pays catalan. Culminant à 2 784 mètres d'altitude,il regroupe de multiples curiosités locales. Il est classégrand site depuis juillet 2012.

Le Canigou est une terre delégendes et attire chaque annéede nombreux visiteurs. En effet,ses chemins sinueux offrent unlarge choix de balades, accessiblesaussi bien aux marcheurs du di-

manche, qu'aux randonneurs les plus expé-rimentés. Ici, à seulement 50 kilomètres dela mer, de multiples curiosités du patrimoineroussillonnais ont été construites. Commel'abbaye de Saint-Martin-du-Canigou, fon-dée au Xe siècle par un comte de Cerdagneet juchée à 1096 mètres d'altitude. Ou en-core le prieuré de Serrabone, composéd'une tribune dont les sculptures et les détails de marbre rose représentent un véritable chef-d'œuvre de l'art roman rous-sillonnais. Mais il offre d'abord un belvédèrefascinant.

On raconte qu'il est possible d'observer sonsommet depuis Barcelone, voire même de-puis Marseille par temps clair. L'une des plusbelles traditions qui l'animent se déroule leweek-end précédent la Saint Jean, soitquelques jours avant le 24 juin. Il s'agit dela Trobade, réunissant tous les amoureux duCanigou. Ces derniers grimpent jusqu'à sacime, chargés de fagots de bois ficelés, etdotés de messages d'espoir et de paix. Le 23 juin, veille de la Saint Jean, l'un d'euxrapporte la flamme originelle, conservée traditionnellement au Castillet, à Perpi-gnan. Le soir, à minuit, la fameuse Flammedu Canigou est enfin régénérée. Les pèle-rins passent alors une nuit à la belle étoiledans une ambiance chaleureuse. On peutd'ailleurs observer l'embrasement du picdepuis plusieurs villages du Conflent. Lejour J, les marcheurs récupèrent la flammeet redescendent les sentiers du Pic en uneétonnante et lumineuse procession. Puis laconduisent jusqu'aux villages pour alimen-ter les feux de la Saint Jean. Fierté des Ca-talans, le Canigou vient de recevoir début2012, au vu des paysages emblématiquesdes lieux, l’avis favorable de la commissionsupérieure des sites pour obtenir le labelGrand Site, à l’instar du Pont du Gard et deSaint-Guilhem-le-Désert. �

� A VOIR/SAINT-MARTIN DU CANIGOUConsacrée en 1009, cette ancienne abbayebénédictine, construite grâce aux comtes deCerdagne-Conflent, est l’une des plus an-ciennes manifestations de l’art roman dans leMidi. L’étonnante implantation de l’abbaye,qui est située à 1100 m d’altitude – à 30 mi-nutes de marche du village de Casteil – s’ex-plique en partie par l’insécurité qui régnait àl’époque et notamment du fait des invasionspar l’Espagne. L’église haute et l’église bassedu bâtiment sont portées par des colonnes,dont les lourds chapiteaux sont ornés de mo-tifs gravés où l’on retrouve des inspirationsorientales. Vue splendide sur le Conflent.

Tél. 00 33 (0)4 68 05 50 03www.stmartinducanigou.org

Le Canigó, grand site de France

•CANIGOU

LE SOMMET DU GANIGOU.

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DESTINATION TERROIR SALSES���

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Emergeant des vignes, la forteresse de Salses est semi-enterrée. Une prouesse d’architecturemilitaire construite par les Espagnols.

Situé à une quinzaine de kilomè-tres au nord de Perpignan, le vil-lage de Salses-le-Château attirepar la beauté pittoresque de sesétangs et ses fameuses cabanesde pêcheurs, mais aussi par la

grandeur de sa forteresse. Cette dernièredate du XVe siècle. Elle fut construite sousl'impulsion du roi Ferdinand II d'Aragon etde son épouse, Isabelle de Castille, pourfaire face aux assauts des Français, soucieuxde reprendre le Roussillon. La frontière entreles deux royaumes était effectivement àquelques kilomètres.C’est Francisco Ramiro Lopez, noble Arago-nais, qui a conçu l’édifice à partir de 1497.Sa mission étant de renforcer la position deSalses soit à partir du vieux château soit par

une construction capable de tenir un siègetrente à quarante jours avant d’être secou-rue par les troupes de Castille. Utilisant pourson génial édifice les bancs de calcaire ocrerouge du secteur, la pierre de Corbières etla pierre blanche de l’Ampurdan en Cata-logne, il fallut cinq ans pour construire lefort. Encore inachevée, la forteresse essuieson premier siège le 3 septembre 1503 :15 000 fantassins de l’armée française as-siègent les 1000 soldats et 350 cavaliers dufort. Après avoir canonné en vain, les Fran-çais finiront par quitter les lieux au bout dedeux mois. La fiabilité de la bâtisse, qui propose la pre-

mière maçonnerie efficace face aux nou-velles mines explosives et aux boulets mé-talliques de l’époque, a fait ses preuves…Pour l'époque, son architecture est en effetrévolutionnaire, avec des murailles de prèsde 10 mètres d’épaisseur à leur base. Elleest conçue sur la base des châteaux fortsmédiévaux, mais dispose de tous les atoutstechniques des bastions modernes. Le forts'étend sur 115 mètres de long et 90 delarge. C'est en 1886 qu'il est classé monu-ment historique. Aujourd'hui, il voit défilerprès de 100 000 visiteurs chaque année. �

www.monuments-nationaux.fr

Salses-le-Château, la limite nord du pays catalan

� A VOIR/LEUCATE, STATION CHARNIÈRE

Ici, le vent venu du nord dégage l’horizon.Place forte stratégique, Leucate servit pen-dant 500 ans de point d‘observation desFrançais afin de contenir le royaume d’Ara-gon. Ce qui fait aujourd’hui le charme deLeucate, c’est sa pluralité (car c’est aussiLeucate-plage, La Franqui et Port-Leucate) etson attachement à l’étang et à la mer.Leucate est resté au milieu d’un environne-ment marin grâce à l’élevage des huîtres,puis à la tramontane, qui attire à La Franquides milliers de sportifs venus se mesurer auxéléments que ce soit en char à voile,planche, windsurf et désormais kitesurf.

www.leucate.fr

• SALSES

GRUISSAN, TOUTE EN RONDEUR

Entre les étangs et la mer,Gruissan est un petit villageconstruit autour d’une petitecolline rehaussée d’un châteaufort, à 35 m au-dessus de lamer. De celui-ci, il ne reste quela tour Barberousse, construiteau XIIIe siècle, pour garder lesabords de Narbonne. MaisGruissan, ce sont aussi ces cha-lets sur pilotis construits sur lagrande plage. Remontant à unepratique de plusieurs siècles,ces bâtisses – on en compte au-jourd’hui 1300 – se sont répan-dues au XIXe siècle où ellesfurent d’abord abris de pê-cheurs puis résidence d’été desCarcassonnais et Narbonnais.

www.gruissan-mediterrannée.com

A VOIR/A FAIRE

LA FORTERESSE.

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DESTINATION TERROIR PAYS CATHARE���

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Les châteaux du Pays Cathare semblent encore protégésd’une histoire qui a marquéles paysages audois. R

eligion chrétienne dissidente,propagée par des prédicateurs àpartir de 1140, le catharismeconnaît rapidement de nom-breux adeptes dans le Langue-doc, reçoit la considération des

seigneurs et crée des diocèses à Toulouse,Carcassonne, Albi, Agen. Pour contrer l’essorde cette religion qui réfute les dogmes et l’au-torité de l’église catholique, le pape InnocentIII entreprend la “Croisade des Albigeois” en

1209. Avec à leur tête Simon de Montfort, lesCroisés déploient une répression sans pitié etmassacrent notamment la population de Bé-ziers. Carcassonne, Minerve, Lastours quitombent l’une après l’autre. Le comté de Tou-louse est vaincu. Le traité de Meaux (1229)met un terme à la guerre sainte, tandis quel’Inquisition continue à chasser les hérétiques,qui se réfugient dans les villages fortifiés duMinervois et des Corbières. Devenu conflitd’indépendance du Sud contre le royaume de

A l’assaut des citadellesdu vertige

PAYS CATHARE

LE CHÂTEAU DE QUÉRIBUS.

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Sigean

Tuchan

Mouthoumet

Saint-Hilaire

Montréal

Alzonne

Saissac

Conques-sur-Orbiel

Mas-Cabardès

Peyriac-Minervois

Ginestas

Coursan

Fanjeaux

Castelnaudary

Belpech

Salles-sur-l'Hers

Couiza

Axat

Chalabre

Alaigne

Quillan

Belcaire

Lagrasse

Capendu

Durban-Corbières

Lézignan-Corbières

CARCASSONNENARBONNE

LIMOUX

AUDE

Aude

Aude

Orbieu

Canal du Midi

Aude

Etangde

Lapalme

Etangde Bages

et deSigean

Etangde

l'Ayrolle

Pays de Sault

C a b a r d è s

C o r b i è r e s

R a z è s

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France, l’aventure cathare s’achève par lachute de ces places fortes et le rattachementdu Languedoc à la couronne de France. C’estcette épopée que relatent les châteaux duPays Cathare. Peyrepertuse (le plus imposant),Aguilar, Termes, Puilaurens, Quéribus (la der-nière place forte des Albigeois, qui rendit lesarmes en 1255) et Puivert, figurent parmi lesplus imposants. A la fois aériens et massifs,les vestiges de ces forteresses, qui s’élevaientà plus de 700 mètres d’altitude, semblent sus-pendus en équilibre sur les pitons rocheux oujaillis du roc où ils s’agrippent, tandis que leursenceintes crénelées transmettent une impres-sion de puissance. Aujourd'hui, de Durban àLagrasse, la route des châteaux du Pays Ca-thare propose une visite au cœur de l’histoiredes “bons hommes” et des monuments fortsnombreux. �

Office intercommunal de tourisme des Corbières Sauvages, Cucugnan. Tél : 00 33 (0)4 68 45 69 40.

Les châteaux du Pays Cathare en Languedoc-Roussillon1 - Aguilar • 2 - Arques3 - Carcassonne • 4 - Lastours5 - Minerve • 6 - Puilaurens7 - Puivert • 8 - Peyrepertuse9 - Quéribus • 10 - Saissac11 - Termes • 12 - Villerouge-Termenes

NB : Cette carte mentionne les ruines de châteaux du Pays Cathare. D’autres sites cathares (abbaye de Saint-Papoul, de Villelongue, etc.) sont également à visiter dans la région. LE CHÂTEAU DE PUILAURENS DE NUIT.

�C’est au détour d’un cirque sauvage que se ré-vèlent d’abord à la vue les enceintes créneléesà quatre tours quasi intactes de la forteressede Puilaurens, perchée à 690 mètres au-des-sus du village de Lapradelle. A la limite desdépartements de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, Puilaurens fut d’abord au Xe sièclepropriété de l’abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa. Au XIIIe siècle, le château servit de re-fuge à de nombreux cathares. Et passa ensuitedans le domaine royal pour devenir le châ-teau-fort le plus méridional du royaume deFrance, face au royaume d’Aragon. La forte-resse fut renforcée aux XVe et XVIe sièclesmais la place sera déclassée après la signaturedu traité des Pyrénées en 1659, modifiant lafrontière et simplement abandonnées à la Ré-volution. Mais Puilaurens continue à défier letemps et les éléments. Depuis 2012, le châ-teau est illuminé.

Château de Puilaurens11140 Lapradelle-Puilarens. Ouvert tous les jours en étésauf par temps d’orage. Attention : compter 15-20 minutes pour accéder à pied au château. Tél. 00 33 (0)4 68 20 65 26. www.pays-axat.org

A VOIR/PUILAURENS, LA FORTERESSE MÉLANCOLIQUE

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�� �� Eus, l’originaleLes maisons de cet ancien site défensifs'accrochent à flanc de colline. Les ruellespavées de galets dévalent la pente depuisl’église Saint-Vincent qui domine le villageclassé parmi les plus beaux de France. En contrebas, la chapelle dédiée au mêmesaint s'ouvre sur un magnifique porche du XIIIe siècle en marbre rose deVillefranche-de-Conflent. Dans la plaines’étalent les tunnels blancs d’unepépinière pas comme les autres. MichelBachès et son épouse Bénédicte cultivent 800 variétés d’agrumes, yuzu, main debouddha, kumquat, bergamote,Combava… Les visiteurs sont invitésà découvrir ces agrumes aux formes,couleurs, odeurs et saveurs variées le temps d’une visite guidée. Office de Tourisme d’Eus. Tél. 00 33 (0)4 68 05 41 02www.prades-tourisme.frLe Monde des Agrumes Bachès. Tél. : 00 33 (0)4 68 96 42 91www.agrumes-baches.com.

� Prades, la ville aux joyauxSituée le long de la rivière Têt, au milieu de vergers, sur les contreforts du Mont Canigou, Prades dévoile ses charmes au fil de ses ruelles, seuils de porte en marbre rose duConflent, façades décorées, oratoires,fontaines sculptées, anciens lavoirs,maison à colombages… L’église Saint-Pierre abrite l’un des plusgrands retables baroques de France, chef-d’œuvre du sculpteur catalan Josep Sunyer. Autre joyau, le Grenat,autrefois extrait des flancs des Pyrénées,est toujours travaillé à Prades. La Manufacture du Grenat, pôled’excellence au Patrimoine Vivant, retrace toutes les étapes de la créationdes bijoux traditionnels catalans et un écomusée relate leur histoire depuis l’antiquité. Office de Tourisme de Prades. Tél. 00 33 (0)4 68 05 41 02www.prades-tourisme.frManufacture du Grenat. Tél. 00 33 (0)4 68 96 21 03http/manufacturedugrenat.com

� En attendant le Train Jaune à Villefranche-de-ConflentL’un des 14 sites de l'œuvre de Vaubanclassée à l'UNESCO se dissimule sous ses imposants remparts. Cité médiévaledu XIe siècle, fortifiée au XVIIe siècle,Villefranche-de-Conflent abrite

aujourd’hui nombre de boutiques et d’ateliers d’artisans. Elle est reliée au Fort Libéria qui la domine par le“souterrain des 1000 Marches”. La terrasse du restaurant Saint-Paul

offre une halte agréable dans un décormédiéval pour déguster une cuisineélaborée à un très bon rapport qualité-prix. Villefranche-de-Conflent est aussi la gare de départ du Train Jaune qui relie en 22 stations, La Tour-de-Carol, en passant par la gare la plus haute de France, Bolquère, à 1593 mètresd'altitude. Une aventure en voituresdécouvertes qui offre une vue inéditesur les Pyrénées et sur les ouvrages d’artsde la voie. Office de tourisme de Villefranche. Tél. 00 33 (0)4 68 96 22 96www.villefranchedeconflent.comAuberge Saint-Paul. Tél. 00 33 (0)4 68 96 30 95

�Dans les ruesintimistes d’Evol Dominé par l’ancienne forteresse des vicomtes de So dont les vestigessurgissent d’un nid de verdure et par le clocher de son église romane, Evol est inscrit sur la liste des plus beauxvillages de France. Intimistes, ces petitesruelles en espalier aux noms singuliers sont bordées de maison en pierres deschiste et au toit de “llose”. L’église Saint-André, édifice roman du XIe siècle, remanié au XVIe, possède deux retables remarquables et jouxte les ruines d’un “conjurador”, un oratoire destiné à conjurer l'orage.

�A l’affut de la faunedans la réservenaturelle de NyerDes gorges encaissées marquent l’entrée de la Réserve naturelle de Nyer qui

s’étage de 730 m à 2663 m, sur le massif de la Carança. Ses gorges spectaculaires,ses forêts profondes, ses habitats variéssont appréciés des isards, chatsforestiers, marmottes et du surprenantdesman des Pyrénées. La réserve a aussi la particularité d’héberger d’importantescolonies de chauve-souris, dont la moitiédes espèces présentes en Europe. La maison de la Réserve ouvre les portes de leur univers mystérieux, via une exposition et une observation en direct par caméra infrarouge.www.cg66.fr

� Thermalismeet randos à Vernet-les-BainsL’hôtel et le casino témoignent del’engouement et de la renommée queconnut à la Belle Époque la stationthermale de Vernet-les-Bains.Ses bains à 33°C et son espace bien-êtregarantissent une pause idyllique avantd’entreprendre une randonnée. Plusieurscircuits mènent à la découverte desgorges, des cascades et dolmens de lavallée du Cady. Trois itinéraires grimpentau pic du Canigou, la montagne sacréedes Catalans, labellisé Grand Site deFrance, dont l’un s’achève par un célèbreescarpement rocheux formant unescalier naturel appelé la Cheminée. Unevraie randonnée en haute montagne de2 jours, avec une nuit dans un refuge.Office de Tourisme de Vernet-les-Bains.Tél. 00 33 (0)4 68 05 55 35www.vernet-les-bains.frThermes. Tél. 00 33 (0)4 68 05 52 84www.thermes-vernet.com

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Têt

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Mont-louis

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Saint-Paul-de-Fenouillet

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PRADES

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PYRÉNÉES-ORIENTALES

CIRCUIT PYRÉNÉES-ORIENTALES AU PIED DU CANIGOU…

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CIRCUIT AUDE ENTRE TERRE ET MER �� �� Sigean, l’exotiqueAncienne ville frontière commandantl’accès au golfe de Narbonne et à la plainedes Corbières, Sigean vous contera une partie de son histoire au gré de ses ruelles menant aux vestiges duchâteau des Archevêques et de sesremparts, à l’ancienne chapelle desPénitents… Le Musée des Corbièresévoque l’histoire de la préhistoire auMoyen-Âge et possède une importantecollection issue des fouilles réalisées sur lesite de l’oppidum de Pech Maho (Ve - IIIe

siècle avant J-C) qui raviront les passionnésd’archéologie. Les enfants, eux, ne résisteront pas à l’appelde la savane et des quelques 3800 animauxqu’héberge la réserve africaine de Sigean. Office de tourisme de Sigean. Tél. 00 33 (0)4 68 48 14 81www.tourisme-sigean.frRéserve africaine de Sigean. Tél. 00 33 (0)4.68.48.20.20www.reserveafricainesigean.fr

� Portel des Corbières, terre de vinsCette “Porte des Corbières” est traverséepar la Berre qu’enjambe le pont deTamaroque, construit en 1864. Elle est aussila porte de la vallée du Paradis, une desappellations viticoles dont le vignoble suitle cours de cette rivière tumultueuse. Riend’étonnant donc à trouver ici, à 80 mètressous terre, une évocation de la civilisationméditerranéenne du vin. Une aventure enplusieurs escales à bord d’un petit trainavec projection, son et lumière, et autresreconstitutions. A l'ouest du village, entrevignes et oliviers, se dressent les ruinesmajestueuses de Notre-Dame-des-Oubielsconstruite entre 1285 et 1310. A deux pas,la Berre offre de jolis coins de baignade.Terra Vinae. Tél. 00 33 (0)4 68 48 64 90www.terra-vinea.com

� Un déjeuner hors normes à FontjoncouseEn chemin vers Lagrasse, Fontjoncousemérite une halte gastronomique. C’est dansce petit village des Corbières, au cœur de lagarrigue, que le chef Gilles Goujon a atteintle firmament, en gagnant sa troisième étoileau guide Michelin en 2010. Une cuisine qui pousse les émotions gustatives à leurparoxysme, dans le décor chaleureux de l’Auberge du vieux puits. Auberge du vieux puits. Tél. 00 33 (0)4 68 44 07 37www.aubergeduvieuxpuits.fr

� Lagrasse, reine des Basses-CorbièresClassée parmi les plus beaux villages de France, Lagrasse étire ses maisons le long de l’Orbieu, dans un paysage devignes et de collines. L’ancienne capitaledes Corbières a conservé une partie de ses remparts et ses halles (1315)rappellent l’importance des marchésmédiévaux. Réparties le long des ruellespavées, des demeures anciennes à pan de bois associent échoppes au rez-de-chaussée et, à l’étage, habitations dotéesde balcons au garde-corps en fer forgé. Le vieux pont relie le bourg à l'imposanteet gracieuse abbaye bénédictine qui lui donna naissance. Fondée au VIIIe siècle, l’abbaye Sainte-Marie-d’Orbieu, classée monumenthistorique, est la plus grande abbaye de l’Aude. Association d’architecturesdepuis l’époque préromane jusqu’auXVIIIe siècle, elle répartit ses bâtimentsautour de deux cloîtres et de plusieurscours. Un centre d’interprétation dumonument présente son architecture etson histoire. Abbaye de Lagrasse. Tél. 00 33 (0)4 68 43 15 99www.abbayedelagrasse.comOffice de tourisme de Lagrasse. Tél. 00 33 (0)4 68 43 11 56.

� L’abbaye de FontfroideNichée au creux du massif boisé de Fontfroide, dans un paysage de garrigues et de maquis, l’abbaye de Fontfroide joint à la beauté de ses bâtiments du XIIe siècle, un environnement magique, jardins

en terrasse, roseraie, rivières et leursmurets et ponts de pierres… Haut lieu de la chrétienté, le monastèrecistercien mêle les tonalités ocre et rose de ses pierres taillées dans le grèsdes Corbières. Chaque étape de la visitepermet d’apprécier la beauté de ce patrimoine unique. Abbaye de Fontfroide. Tél. 00 33 (0)4 68 45 11 08www.fontfroide.com

� Peyriac-de-Mer, au milieu des maraisPeyriac-de-Mer fait partie de ces villages de pêcheurs qui ont su préserver leur charme d’antan. Sur le site naturel et protégé du Doul et de la Saline, un sentier d’interprétation a étéaménagé, “Mémoire d’étangs”, quiconte l’histoire et le fonctionnement del’ancienne saline dont l’exploitations’étendit du XVe siècle à 1979. Leparcours emprunte un caillebotis sur pilotis au milieu des marais où aigrettes garzette, héronscendré et flamants rose ont élu domicile.“Le chemin des crêtes” prolongel’aventure entre les étangs du Doul et de Bages. Au sommet d’une colline aux couleurs et parfums de garrigues’offre un panorama à 360 degrés, entre terre et mer. Une route d’accès à la plage invite à la baignade dans l’étang du Doul dont l’hypersalinitélui vaut d’être comparé à la Mer Morte.Office de Tourisme de Peyriac-de-Mer.Tél. 00 33 (0)4 68 42 68 42www.peyriacdemer.net

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Sigean

Tuchan

Mouthoumet

Saint-Hilaire

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Conques-sur-Orbiel

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Peyriac-Minervois

Ginestas

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Lagrasse

Capendu

Durban-Corbières

Lézignan-Corbières

CARCASSONNENARBONNE

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AUDE

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DESTINATION MÉDITERRANÉE MONT AIGOUAL���

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Situé à seulement 70 km de la mer, le massif du montAigoual, cœur des Cévennes,est à la fois une barrière géographique et le symbolefort de la région cévenole.

Haut lieu de l’histoire des cami-sards et maquisards, le montAigoual, le “toit des Cé-vennes” qui se répartit sur lenord de l’Hérault, le Gard et laLozère, culmine à 1567 m d’al-

titude. Là-haut, le panorama sur la chaîne desCévennes est spectaculaire : par temps clair,le regard embrasse la mer Méditerranée, labarre massive du mont Lozère au nord, lesmonts du Cantal, la chaîne des Pyrénées àl’ouest et le mont Ventoux à l’est et parfoismême un peu de la chaîne des Alpes. Bous-sole des nuages, l’Aigoual connaît un climatrude puisque les vents y soufflent parfoisjusqu’à 250 km/h et que la pluie, le brouillard

et la neige sont des éléments qui s’invitent régulièrement à son sommet. Et c’est d’ail-leurs plutôt en hiver et au printemps qu’onbénéficie du plus beau panorama depuis cemassif forestier, la brume ayant tendance, enjuillet et août, à obstruer la vue, sauf à êtreau sommet pour le lever du soleil. Sur ce sommet fut d’ailleurs implanté en1894 l’observatoire météorologique du montAigoual, sur le modèle original d’un châteaufort, pour résister aux assauts du climat et ob-server celui-ci, afin d’enregistrer la vitesse etdirection des vents qui amènent les “pluiescévenoles”, ces fameuses précipitations tor-rentielles qui peuvent s’abattre sur le Gard etl’Hérault. Aujourd’hui, c’est le dernier obser-vatoire français de montagne encore habité.Toute l’année des météorologistes se relayentpour prendre la température du temps qu’ilfait. La station est ouverte au public depuis1985 : 500 m2 d’exposition font vivre le lieuet connaître la climatologie particulière del’Aigoual et les activités de Météo France. �

Tél. 00 33 (0)4 67 82 60 01.www.aigoual.asso.fr

L’Aigoual, la cime des Cévennes

L’ABÎME DE BRAMABIAU Sur la commune de Camprieu, l’abîme de Bramabiau est une belle cascade où les eaux dela rivière Bonheur, qui prend sa source au pieddu Mont Aigoual, jaillissent après avoir effectuéun parcours de plus de 700 m dans la roche. L’eaude la rivière est alors libérée de la montagne en jaillissant par une haute et étroite fissure,pour tomber dans un cirque rocheux nommé “l’Alcôve”. On peut pénétrer dans la faille dûe à l’érosion souterraine et les galeries souter-raines au-dessus de la rivière. Des traces de dinosaures ont été retrouvées sur ce site.

Tél. 00 33 (0)4 67 82 60 78

A VOIR/A FAIRE

•MONT AIGOUAL

� A VOIR/TRANSHUMANCE AU MONT

Le Mont Lozère et le Mont Aigoual figurentparmi les derniers lieux où se pratique latranshumance estivale de manière tradition-nelle, en utilisant les drailles, ces chemins em-ployés par les bergers et les troupeaux pourrejoindre l’estive. Marquées par des murets depierre, certaines empruntant d’anciennesvoies romaines, d’autres transformées en che-min de randonnée (le GR 60 sur la GrandeDraille du Languedoc au Mont Lozère, ou leGR 6 sur une draille allant de Pont-d'Héraultvers l'Espérou et Meyrueis), elles sont les traitsd’union entre les vallées et les plaines que lestroupeaux d’ovins et de bovins quittaient auprintemps (fin mai le plus souvent) et leshauts plateaux où ils étaient acheminés.Quelques rares troupeaux réalisent encorechaque année ce long voyage (parfois plusd’une semaine) et les journées de transhu-mance demeurent, comme jadis, l’occasion decélébrer les fêtes de l’estive, avec défilés destroupeaux “pomponnés” pour l’occasion, démonstration de savoir-faire, tonte, sans oublier le travail des chiens de troupeau…

Fête de la transhumance au col de l’Espérou (Gard) le 14 juin 2014. Tél. 00 33 (0)4 66 54 29 65

L’OBSERVATOIRE MÉTÉOROLOGIQUEDU MONT AIGOUAL.

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DESTINATION MÉDITERRANÉE SAINT-GILLES / BEAUCAIRE���

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Ville de transit durant le Moyen-Âge, Saint-Gilles est une cité paisible riched’un patrimoine archéolo-gique unique et de traditions typiquement camarguaises.

Ville de pèlerinage, Saint-Gilles s’est développée auMoyen-Age autour du saintdont elle porte le nom et del’abbatiale supposée abriterson tombeau. Elle est alors

le grand port du Sud de la France et unpoint stratégique tant pour le transport descroisés et des pèlerins vers Rome et la terresainte, que pour le commerce avec l’Orient.Si le saint a perdu de sa notoriété, la villedemeure aujourd’hui une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle etson abbatiale a conservé, de son prestigieuxpassé, une superbe façade aux trois portailsséparés de colonnes entièrement sculptées,dont l’ordonnance s’inspire des arcs detriomphe de la Rome antique. Ce joyau de l’art roman bas-rhodanien offreune lecture de passages de l’Evangile ou de

la Bible ainsi que des styles des différentssculpteurs qui, au XIIe siècle, ont participé à son ornementation. Détruite en partie durant les guerres de religion et remaniéeau XVIIe siècle, l’abbatiale a conservé sestombeaux, gisants et statues. La ville possède d’autres vestiges de sonriche passé médiéval, dont plusieurs maisonsromanes. La plus célèbre du Languedoc, dite“Maison Romane”, abrite derrière sa superbefaçade en pierres de taille aux grandesportes couvertes de linteaux, certaines sallesdu musée consacré à l’archéologie et àl’ethnologie régionale. Saint-Gilles est aussiréputé pour son caractère camarguais quis’affiche lors des nombreuses fêtes taurinesqui jalonnent la belle saison, courses camar-guaises dans les arènes, lâcher de taureauxdans les rues, indispensables pour sentir bat-tre le cœur de la ville. C’est le cas à la feriade la pêche et de l’abricot fin juin, à la fêtede la Saint-Gilles début septembre. Un petittour par le port qui a troqué sa vocationcommerciale pour l’accueil des bateaux deplaisance, peut susciter l’envie d’entreprendreune découverte originale de la Camarguevia le canal du Rhône à Sète. Un bateaupourra même vous emmener à Beaucaire,autre haut lieu du tourisme fluvial. �

www.tourisme.saint-gilles.frMusée de la Maison Romane. Tél. 33 (0)4 66 87 40 42.

� A VOIR/BEAUCAIRE,VILLE D’ARTET D’HISTOIRE

Beaucaire doit en partie son riche passéau Rhône qui la traverse. Située sur lefleuve et sur la Via Domitia, la ville obtint le privilège du roi Louis XI de tenir une foire annuelle. D’une duréed’une semaine, la Foire de la Madeleineétendit progressivement son influencesur tout le monde méditerranéen etmême l’Europe entière, et contribua audéveloppement de la ville qui passaitalors de 8 000 habitants à… 100 000 !Autour de la place de la République,bordée de maisons à arcades, de beauxhôtels particuliers sont les témoins deson apogée. Tout comme les dimensionsde l’église Notre-Dame-des-Pommiers,immense édifice à la façade curviligne.Le château de Beaucaire garde encorede beaux vestiges, comme la tour polygonale, la tour ronde et ses rem-parts surplombant la cité. Labellisé“Ville d’art et d’histoire”, Beaucaire attire par son patrimoine mais aussiparce que ses rues et ruelles ont séduitdes artisans, céramistes, brodeurs, maroquiniers, vanniers, vitraillistes quila dotent d’un charme supplémentaire.A bord du canal Lamour, Beaucaire dis-pose d’un petit port de plaisance reliéau Rhône. A une poignée de kilomètres,la balade à travers la garrigue, vers l’ab-baye de Saint-Roman est un plaisir à nepas bouder. Creusé dans le calcaire, àpartir du Ve siècle, par des moines quil’occupèrent pendant près de 1000 ans,cet ancien monastère troglodytique estunique en Europe.

www.ot-beaucaire.frwww.abbaye-saint-roman.com

Passé prestigieuxà Saint-Gilles

•SAINT-GILLES

L’ABBATIALE.

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CIRCUIT HÉRAULT EN ROUTE POUR LE SALAGOU �� �� Lodève, la belle éveillée !Laissez Lodève vous conter son histoire,de la cité épiscopale à l’ancien quartiercommercial médiéval de la ville basse, de l’édification de ses remparts aux hôtelsparticuliers et maisons de maître, del’apogée de son industrie textile à sonépanouissement culturel via desmanifestations tel que le Festival de poésie, “Voix de la Méditerranée” en juillet. La Cathédrale Saint-Fulcran, le Palais épiscopal, la Halle Dardé, l’Hôtel du cardinal de Fleury, l’Hôtel de Salze, l’Atelier de la Savonnerie,le musée sont autant d’étapes de cevoyage dans le temps, sans oublier les nombreux ponts qui accompagnentl’évolution de Lodève, labellisée Ville d’artet d’histoire.Tél. 00 33 (0)4 67 88 86 44www.tourisme-lodevois-larzac.fr

� Tous à l’eau au lac du SalagouNé de la construction d’un barrage, le lac du Salagou séduit randonneurs et vététistes qui peuvent suivre ses rivessur un chemin de 28 kilomètres. Il attire aussi les adeptes des sportsnautiques, les pêcheurs et rafraîchit lesnageurs de ses eaux à la couleur unique,bleu irisé des reflets rouges de la “ruffe”,une roche vieille de 250 millions d’années.Le site du Salagou et de Mourèze est classé Grand Site (depuis 2003) pour la beauté de ses paysages et zone de protection spéciale Natura 2000, pour la faune remarquable qu’il abrite. Les amoureux de la nature seront donccomblés. Tél. 00 33 (04) 67 96 23 86www.clermontais-tourisme.fr

� L’étrange Cirque de MourèzeTout proche de la vallée du Salagou, le cirque de Mourèze ressemble à unetribu de trolls pétrifiés ou à une sculptureréalisée par un géant… Ce site, formé deroches calcaires de 160 millions d’annéesauxquelles l’érosion chimique de l’eau a donné des formes étranges, crée unmonde magique. Un chemin baliséserpente dans cet amphithéâtre entre lesblocs dolomitiques aux noms évocateurs :le Sphynx, l'Oracle, l'Ours, le Cerbère. Au sommet, un panorama révèle labeauté sauvage du lac du Salagou. La faune et la flore se sont adaptées à cet environnement insolite, l’inoffensivecouleuvre de Montpellier, le lézard ocelléle fréquentent et dans les airs planent leGrand duc d’Europe, l’aigle de Bonelli…

� Villeneuvette, une ManufactureRoyaleL’histoire commence en 1673, lorsqu’un fabricant drapier, Pierre Baille de Clermont-de-Lodève,achète sur les rives de la Dourbie une métairie et un moulin à foulon pour les transformer en manufacture. La manufacture passe aux mains d’un ancien directeur général des gabellesen Languedoc et devient un an plus tard,en 1677, par édit royal, la ManufactureRoyale. Elle assurera la prospérité de la région et son activité perdurerajusqu’en 1954. Après avoir franchil’entrée de la cité drapière, surmontéede l’inscription “Honneur au travail”, la visite des logements ouvriers, des places, des rues, des bâtimentsindustriels raconte encore cette réalité-là… www.clermontais-tourisme.frTél. 00 33 (0)4 67 96 06 00

� Grotte de Clamouse,hors du tempsSurnommée la cathédrale du temps, elle fut découverte en 1945 par uneéquipe du spéléo-club de Montpellier.Depuis, la grotte de Clamouse, classée“Site scientifique et pittoresque” révèle le mystère de ses 4 000 mètres de galeries. La variété des formes de ses concrétions, les fines cristallisationsd’une blancheur étincelante mettent en scène un spectacle unique et inoubliable. A deux pas, au cœur de la forêt domaniale, la maison forestièredes Plôs propose un hébergement auquel

on accède par une piste forestière depuisSaint-Jean-de-Fos ou à pied par un sentierdepuis Saint-Guilhem-le-Désert. Un séjour où le calme n’est troublé que par le chant des oiseaux, à des prix accessibles, dans des chambresà la décoration très nature. Tél. 00 33 (0)4 67 57 71 05www.clamouse.com. La maison forestière des Plôs. Tél. 00 33 (0)6 85 39 73 70www.maison-des-legendes.fr

� Saint-Guilhem-le-Désert, Grand Site de FranceInscrit au patrimoine de l’Unesco, Saint-Guilhem-le-Désert est l’un des plus beaux villages médiévaux de France sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il a conservé de bellesfaçades romanes accrochées sur la rivegauche du Verdus. L’abbaye de Gérone, joyau du premier artroman languedocien, construitau XIe siècle, surgit tel un mirage sur fondde montagne où la blancheur du calcairecontraste avec le vert sombre de la garrigue. Le musée où repose le sarcophage en marbre blanc de Saint-Guilhem (Ve siècle) projette un film sur les pierres du cloître vendues à un architecte américain et exposées au Musée des Cloîtres de New York ! Tél. 00 33 (04) 67 57 70 17www.saint-guilhem-le-desert.com

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CIRCUIT LOZÈRE DANS LES PAS DE STEVENSON �� �� Le Bleymard, été comme hiver…Le chemin qu’entrepris Robert-LouisStevenson, en compagnie d’une ânesse,débute au Puy-en-Velay et s’achève àSaint-Jean-du-Gard (l’actuel GR 70).L’association “Sur les Chemins deStevenson” rassemble des acteurstouristiques afin de faciliter la randonnéesur une partie ou la totalité du circuit,avec ou sans âne… Le Bleymard est unedes premières étapes lozériennes. Au cœurdu village, la chapelle de Saint-Jean duBleymard (XIIe siècle) classée monumenthistorique fait face au prieuré, solidementancré à flanc de colline avec ses deuxtours rondes. Située à 1400 m d’altitude,la station de ski se transforme en stationverte l’été pour des balades nature àprofusion.

Sur le Chemin de R.L. Stevenson. Tél. 00 33 (0)4 66 45 86 31www.chemin-stevenson.org

� Sur le toit des Cévennes au pic de FinielsA 1700 m d’altitude, le pic de Finiels est le point culminant du Mont Lozère et du département. Ce versant orientalest couvert de landes de bruyères et de genêts parsemé de chaosgranitiques, de forêts de résineux ou devastes pelouses où les moutons viennentse repaître l’été en empruntant lesdrailles, ces chemins de transhumance. La montée vers le pic de Finiels offre lagarantie d’une récompense : à sonsommet, qui ne compte pas moins de troistables d'orientation, le panorama à 360°s’ouvre sur “les inextricables montagnesbleues”, chères à Stevenson, sur la chaîne des Alpes et sur toute laplaine languedocienne jusqu’à la merMéditerranée. Une des plus belles étapes du parcours.

� Flâner au Pont-de-MontvertAu cœur du Parc National des Cévennes,au pied du versant sud du Mont Lozère, lePont-de-Montvert est le premier villagebaigné par le Tarn qui prend sa sourcequelques kilomètres en amont. Ses ruellesétroites et pentues, ses passages voûtés,ses maisons trapues en pierre de granit luidonnent un charme ineffable, qui donneenvie d’arrêter le temps. Le “sentier duPont”, qui chemine à travers le bourg,raconte les événements les plusmarquants de ce bastion duprotestantisme et entraîne à la découvertedes anciens quartiers avec les échoppes,

les maisons des marchands et le pont endos d'âne du XVIIe siècle.

Office de tourisme. Tél. 33 (0)4 66 45 81 94www.cevennes-montlozere.com

� Florac,retour à la source Florac est une étape incontournable de l’itinéraire cévenol que l’écrivainécossais Robert Louis Stevenson décritainsi : « une sous-préfecture, qui possèdeun vieux château fort et des boulevards deplatanes, maints quartiers anciens et unesource vive qui jaillit de la falaise ». Lechâteau est aujourd’hui le siège du Parcnational des Cévennes et la source duPêcher jaillit toujours en plusieurs torrentssurgissant du rocher de Rochefort. Autrehalte, gourmande celle-ci, à ne pasmanquer : le restaurant Adonis, où le chefMartial Paulet sollicite toute une palettede sensations au service de produits des Cévennes : pélardon, châtaignes,oignons doux, poulet du Causse Méjean,agneau de Lozère…

Maison du Parc national des Cévennes. Tél. 00 33 (0)4 66 49 53 00www.cevennes-parcnational.frL’Adonis. Tél. 00 33 (0)4 66 45 00 63www.hotel-gorgesdutarn.com

� Cassagnas et les grottes des CamisardsAu loin, se profile la ligne de crêtes de la Montagne du Bougès et on aperçoiten chemin la silhouette effilée du château

de Saint-Julien-d'Arpaon, propriété des seigneurs d'Anduze, puis à partir de1266 de l'évêque de Mende. Aux abordsde la forêt domaniale de Fontmortapparaît le village de Cassagnas auxsombres maisons en schiste et toits de lauzes. Des grottes situées sur lacommune servirent d’abris, de cachetteset de magasins de ravitaillement auxCamisards. La maison du camisard PierreSéguier, située en contrebas de la placette,porte une plaque commémorative.

Mairie de Cassagnas. Tél. 00 33 (0)4 66 45 06 56.

� Saint-Germain-de-Calberte, au creux d’une valléesourianteSaint-Germain-de-Calberte étire ses maisons et ses jardins en terrasse sur le versant sud de la vallée du Gardon,parmi les châtaigniers et les chênes verts.Planté sur un piton, le château Saint-Pierre (XIIe siècle) a conservé son agencement médiéval, chapelle,donjon carré et la petite enceinte qui l’isole du village. Son église, édifiée au XIVe siècle, surprend par la beauté de son portail gothique. Le site des Calquières avec son réseauhydraulique, ses murets de soutènementen pierres sèches retenant la terre qui futmontée à dos d’homme, est exemplaire de la culture en terrasse, caractéristiquede paysage cévenol.

Office de tourisme. Tél. 00 33 (0)4 66 45 93 66www.coeur-des-cevennes.com

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MOMENT DE DÉTENTE DANS L’ENCEINTE DE LA CITÉ DE CARCASSONNE.

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74/75VINS SUD DE FRANCE

76/79 GASTRONOMIE

80/81GRANDES TABLES

Terre de contrastes, le Languedoc-Roussillon est constitué d’une mosaïquede terroirs. De la montagne à la mer,des hauts cantons à la Méditerranée,de la Petite Camargue à la Côte vermeille,ce sont ainsi une multitude de spécialitésqui sont proposées et forgent une cuisineensoleillée et raffinée. Si on connaît l’olivepicholine, le cassoulet de Castelnaudaryet Carcassonne, les anchois de Collioure,les huîtres des étangs de Leucate et deThau, la brandade de Nîmes, la seichede Méditerranée, l’oignon douxdes Cévennes ou encore le petit pâtéde Pézenas, la palette des saveurs est loinde s’arrêter en si bon chemin.Autant de produits qui portent hautles couleurs d’une région gourmande,tandis que la tradition viticole faitdu Languedoc-Roussillon - plus vasteterritoire viticole de la planète - quiproduit des vins parmi les meilleursdu monde, une zone de jubilations !

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Si pour reprendre la célèbre formuleIn vino veritas, la vérité est dans levin, alors le Languedoc-Roussillonest vraiment une terre bénie ! C’estd’ailleurs sur ces terres que s’est

épanouie la viticulture, puisqu’après l’impor-tation de la vigne par les Grecs en 600 av.J.-C dans le sud de la Gaule, la culture duvin s’est développée autour de la Via Domi-tia, de Narbonne à l’Italie. Pendant vingt siècles, les vignobles vont seconstruire, jusqu’à ce que la viticulture de-vienne le principal moteur économique dela région. Le Languedoc et une partie duRoussillon ne sont alors que des rangs devigne. A tel point que l’on parle d’une “merde raisin” entre Carcassonne et le Rhône !

De nombreux cépages…Depuis maintenant trente ans, le Langue-doc-Roussillon s’est lancé dans une redéfi-

nition du métier de viticulteur, pour tirer aumieux profit de la qualité des terroirs. Unequalité empreinte de diversité, sur un terri-toire qui cultive les vins doux naturels (mus-cats de Lunel, Mireval, Frontignan,Saint-Jean-de-Minervois, Rivesaltes, Banyuls,Banyuls Grand Cru et Maury), les efferves-cents (dont la Blanquette et le Crémant deLimoux) et une offre de rouges, de blancs etde rosés multiples. A tel point qu’aucune région ne peut autantrevendiquer la variété, avec plus d’une tren-taine de cépages cultivés. En quelques décennies, les viticulteurs etœnologues ont su se réinventer pour privi-légier les vins de qualité, développer desconcepts, tenter des expériences dans le respect de la tradition, et pousser le déve-loppement du vin issu de l’agriculture bio-logique, qui concerne déjà près de 9,8 %du vignoble.

Une large palette aromatiqueTerroir des vins du soleil, le Languedoc-Rous-sillon est le porte-drapeau de la diversité res-pectée, qui permet de produire des vins auxcaractères généreux et subtils. Des vignesplantées dans les schistes qui fortifient lesvins de Saint-Chinian, des Côtes du Rous-sillon et des Coteaux du Languedoc aux ter-roirs de galets en passant par les Corbières,qui produisent ces vins rouges épicés dontles terroirs de Lézignan, Boutenac ou La-grasse, la palette aromatique est large ! Avec une superficie de plus de 200 000 hec-tares, dont 70 000 en Appellation d’OrigineContrôlée, le Languedoc-Roussillon de-meure le plus grand vignoble du monded’un seul tenant, riche de nombreux IGP etd’appellations (plus d’une trentaine) aussidiverses que le Cabardès, le Collioure, le

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Le plus vaste vignoble du monde

ART DE VIVRE VINS SUD DE FRANCE���

Grâce à son climat généreux, à la richesse et à la multitude de ses terroirs, le Languedoc-Roussillon est un vignoble en plein épanouissement qualitatif. C’est aussi le plus vaste et le plus ancien espace viticole du monde, qui s’étend sur plus de 200 000 hectares.

VIGNOBLE DE LA CÔTE VERMEILLE

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Crémant de Limoux, le Fitou, le Muscat deFrontignan ou encore le Languedoc. Et d’ail-leurs, depuis 2007, une appellation unique“AOC Languedoc” regroupe les appella-tions* situées entre la frontière espagnole

et le Gard, permettant une meilleure lisibilitépour les consommateurs. Par ailleurs, la mise en place de la bannièrecommune “Sud de France” a permis de pro-poser aux amateurs une offre de vins sym-bolisant l’identité et la modernité du Sud,tout en maintenant cet art de vivre méditer-ranéen si apprécié. Ce n’est pas inutilementque le célèbre dégustateur américain RobertParker a pu écrire que « le Languedoc-Rous-sillon est le nouvel Eldorado des vins aumonde » ! �

* L’AOC Languedoc regroupe les appellations : Cabrières, Grès de Montpellier, La Clape, La Méjanelle, Montpeyroux, Quatourze, Pézenas,Pic Saint-Loup, Saint-Christol, Saint-Drézéry,Saint-Georges-d’Orques, Saint-Saturnin, Terrasses de Béziers, Terrasses du Larzac, Terres de Sommières, Vérargues.

Des rosés parmi les plus recherchésParadoxe de l’histoire, si le rosé est depuis quelques années à la mode, c’est pourtantdes trois couleurs du vin le plus… ancien ! En effet, jusqu’au XVIIe siècle, les vinsélaborés depuis l’Antiquité étaient des vins réalisés sans vieillissement en cuve et doncde couleur claire. Le terme “claret” avait même été inventé pour désigner le vin engénéral. Disparu au XIXe siècle au profit du rouge, le vin rosé refait donc son apparition,au fur et à mesure que tombent enfin les préjugés et approximations. Issu des même cépages que le vin rouge (principalement le cinsault, la syrah et legrenache dans la région), le vin rosé n’est bien évidemment pas un mélange de blancet rouge mais le résultat d’une technique de macération différente. Permettant unepalette aromatique riche allant des fruits rouges (framboise, fraise) aux épices avec unbouquet tant floral que fruité ou minéral, les vins rosés du Languedoc-Roussillon sontfrais et sensuels et se consomment entre amis. Des IGP pays d’Oc aux Corbières enpassant par les Faugères ou les Pic Saint-Loup, ces vins représentent déjà presque 18 % de la production de vins de la région. Elégants et féminins, ils permettent de boireun rayon de soleil.

L’œnotourisme, un art de vivre Héritiers d’un terroir hors normes, les vignerons duLanguedoc-Roussillon ont compris l’intérêt de fairedécouvrir leurs métiers et leurs produits. Puisqueun touriste sur trois cite spontanément le vin et la gastronomie parmi les motivations de choix de séjour, il était logique de faire partager cet art devivre si particulier. Dès le mois d’avril, la région devient l’Eden desamateurs d’œnotourisme avec une multitude demanifestations autour de la gastronomie et du vin.Celles-ci prennent la forme soit d’une dégustationdans un lieu unique, soit d’une balade vigneronneet gourmande avec des étapes réparties sur un cir-cuit prédéfini. En avril, Montpeyroux organise“Toutes caves ouvertes”, Peyriac-de-Mer et Bagesproposent leur “Balade des Cinq Sens”. En mai,l’AOC Lirac organise sa traditionnelle “Baladegourmande des Jaugeurs” tandis que l’AOC Cos-tières de Nîmes prépare ses “Vignes Toquées” etles vins de la Clape près de Narbonne, leurs “Sen-tiers Gourmands”. Dans les Pyrénées-Orientales,c’est grâce à une initiative des vignerons du villagequ’à Calce, “les Caves se rebiffent” au milieu dumois de mai. Les manifestations s’échelonnent en-suite tout l’été. Autant de moments de convivialitéuniques.

� A SAVOIR/FÊTES AUTOUR DU VIN

Vignes toquées (Gard)Dimanche 18 maiblog.costieres-nimes.org

Vignes buissonnières en Pic St-Loup (Hérault)Samedi 7, dimanche 8 juinwww.pic-saint-loup.com

Circulade en terrasses du Larzac (Hérault)Samedi 5 juilletwww.terrasses-du-larzac.com

Saturnales de Saint-Saturnin (Hérault)Jeudi 10 juilletwww.herault-tourisme.com

Fête du grand St-Jean de Faugères (Hérault)Dimanche 13 juilletwww.faugeres.com

Festival du muscat de Frontignan (Hérault)Du mardi 15 au dimanche 20 juilletwww.frontignan-tourisme.com

Fête du vin de Montlaur (Aude)Vendredi 15 aoûtwww.carcassonne-agglo.fr

39e foire aux vins d’Uzès (Gard)Vendredi 8 à dimanche 10 août www.uzes.fr

Vendanges de l’histoire à Chusclan (Gard)Samedi 11 et dimanche 12 octobrewww.fetevigneronnechusclan.com

� A SAVOIR/CLUB ŒNOTOURISME

Pour les amateurs d’œnotourisme, le Langue-doc-Roussillon est une région à découvrir et re-découvrir, les étapes qui la jalonnent étant bientrop nombreuses pour un seul séjour. La filièreTourisme et la filière Vin de Sud de France Dé-veloppement ont créé en 2013 le Club Œnotou-risme Sud de France, afin de réunir les sitesremarquables, des caveaux, des hébergeurs im-pliqués dans la viticulture ainsi que des agencesréceptives, afin de proposer aux visiteurs des of-fres encore plus qualitatives.www.destinationsuddefrance.com/club-oenotourisme

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ART DE VIVRE LE LANGUEDOC-ROUSSILLON SE MET À TABLE !���

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ans une région telle que leLanguedoc-Roussillon oùl’agriculture et la viticulturesont des piliers de l’activitééconomique, les halles et mar-

chés ont un rôle plus que symbolique.Aujourd’hui, si les marchés de plein aircontinuent de prospérer, les halles cou-vertes dédiées aux produits alimentaires(on en compte 14 dans la région) jouentplus que jamais le rôle de concentrationdes produits régionaux et sont le refletde la culture gastronomique des lieux.Lieu d’échanges, loin de la monotoniedes grandes surfaces, les halles sont l’ex-pression d’un terroir et le cœur battantd’une cité.A Carcassonne, dans un bâtiment dontune partie date du XVIIIe siècle, une ving-taine de commerçants proposent leurproduction en semaine, rejoints le samedipar des producteurs bio autour du bâti-ment.

A Narbonne, les halles Baltard de 1901sont bien le lieu emblématique du sa-voir-faire des producteurs locaux. Bou-chers, charcutiers, tripiers, volaillers, pois-sonniers, primeurs, fromagers, boulangers,cavistes s’y côtoient (il y a 70 commerces)dans un joyeux brouhaha. A Béziers, une trentaine de commercesde bouche subsistent dans ces halles oùrègne une ambiance nostalgique maissympathique le dimanche matin. Demême à Agde, la dizaine de commerçantsse démène pour attirer les consommateurset préserver l’ambiance de ce lieu où onpeut acheter sa viande ou son fromagemais aussi déguster des huîtres.A Frontignan, une douzaine de commer-çants font eux aussi vivre toute l’annéeles halles de la ville, dans une ambiancede bord de mer. A Sète, la bonne humeuret la qualité des produits sont là tous lesmatins avec, bien sûr, une place à partfaite aux poissons et produits de la mer.

A Lunel, le marché est unique le dimanchematin, non par ses dimensions mais parson esprit bon enfant, son caractère vil-lageois et par la qualité de ses produitsaussi. A Montpellier, les halles Castellane pro-posent de superbes étals en plein cœurde ville, avec 26 commerçants. Non loin,les halles Laissac continuent d’affirmerleur identité populaire, à l’instar deshalles colorées des Quatre-Saisons et desa quarantaine de commerçants de La Paillade. Quant aux halles Jacques-Cœur à Antigone, elles jouent la cartede la complémentarité avec de nombreuxcommerces spécialisés.A Alès, halles peu esthétiques mais bienvivantes, avec une place de choix auxproduits cévenols parmi les 80 étaliersde la place. A Nîmes, les bons motsfusent, les recettes s’échangent au milieudes 75 étals des halles qui jouent à pleinle rôle de poumon du centre-ville. �

Le cœur battant de lagastronomie régionale

Territoire de longue tradition agricole et viticole, le Languedoc-Roussillon est d’ailleurs l’une des premières régions françaisespour la production de fruits et légumes. Bénéficiant d’un climat exceptionnel avec de nombreux jours d’ensoleillement,la nature sait se montrer généreuse. Les produits du Sud ont créé une philosophie de bien-vivre, qui s’exprime dans deshalles animées et colorées, dans des étals de commerces fournis et dans des recettes savoureuses.

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La tapenade d’olives vertes, le goût de l’été Les anciens fabriquaient la tapenade avec des olives noires mûries sur l’arbre, qui ne subissaient quepeu de traitements. Et puis l’homme a inventé la tapenade verte, à base d’olives ramassées vertesqu’il faut “désamériser” et une tapenade noire plus douce. Cette dernière, destinée à s’adapter auxgoûts actuels, est constituée d’olives cueillies “tournantes”, c’est-à-dire pas tout à fait mûres, quisubissent elles aussi un traitement. Mais l’origine de la tapenade remonte à la nuit des temps : on trouve depuis toujours des recettesde sauces à base d’olives pilées et d’huile d’olive en Grèce, en Italie, en Espagne ou au Maghreb.Mais la recette “moderne” de la tapenade serait marseillaise et date du milieu du XIXe siècle. On ymélange des olives picholine du Gard avec des filets d’anchois de Collioure, des câpres, du thym, dupersil et du basilic. On ajoute de l’huile d’olive, un peu de citron, du sel et du poivre et voilà le plusensoleillé des apéritifs !

L’épatant petit pâté de Pézenas Inventé au XVIIIe siècle par un Lordanglais, le petit pâté est l’une desplus anciennes traditions culinairesdu Languedoc. Gourmandise origi-nale, il s’en vend de plus en plus. Maisun seul pâtissier continue de les fairedans le respect des traditions…Au début de la rue Conti en plein cen-tre de Pézenas, voilà plus de cin-quante ans que l’échoppe baptisée“Au palais des délices” est tenue parles Quatrefages. D’abord par Suzetteet Maurice. Puis, depuis vingt etquelques années par Cathy et Bernard. Depuis toujours la maisonpropose cette spécialité. A Pézenas,quelques pâtissiers le proposaient,jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Qua-trefages et Achille. Ce dernier étantdisparu sans transmettre sa recette,le pâtissier de la rue Conti est le der-nier à fabriquer le pâté comme jadis.« D’abord la farine est saisie par l’eaubouillante, afin de faire une pâteéchaudée. Puis on la découpe enbande et avec un emporte-pièce ondécoupe les chapeaux. On enroule lapâte autour d’un petit morceau debois, le bistourtier, on remplit avec laviande de mouton mélangée à dusucre roux et du citron, on laisse re-poser quelques heures puis l’on cuitau four très chaud, lentement », ex-plique Cathy Quatrefages. Quant auxproportions, secret-défense ! Et celadonne au pâté un fondant proche dela confiture. Pour l’apprécier aumieux, le petit pâté, réchauffez-le enpréchauffant le four à 180-200°C,puis passer les pâtés 2 minutes.

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le coin des épicuriens

ART DE VIVRE UNE RÉGION GOURMANDE���Territoire pluriel, le Languedoc-Roussillon est constitué d’une multitude de terroirs qui produisent une multiplicité deproduits. Il y a bien sûr le cassoulet de Castelnaudary et Carcassonne, les anchois de Collioure, les huîtres de Leucateet Bouzigues, la brandade de Nîmes, le pélardon ou l’oignon doux des Cévennes pour ne citer que les plus connus.Et aujourd’hui, des chefs cuisiniers de talent et de plus en plus nombreux (voir pages 80-81) portent haut les couleursd’une région gourmande.

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Rousquilles catalanesLe biscuit : 150 g de farine tamisée�- 45 g de sucre glace�- 45 g de beurre�- 15 g de miel fin�- 2 cuil. à soupe de lait�- 1 cuil. à café de levure chimique�- 1 jauned'œuf�- 1 cuillère à soupe de fleur d'oranger ou 1 à 2 gouttes de liqueur d’anis selon le goût.

Le glaçage : 1 blanc d’œuf�- 70 g de sucre glace - 35 ml d'eau�- 2 cuil. à soupe de jus de citron

Couper le beurre en petits cubes. Mélanger le beurre, la farine, la levure et le sucre glace. Emietter du bout des doigts. Incorporer le jaune d'œuf, le miel, le lait et la fleur d'oranger. Malaxer jusqu’à obtention d’une pâte souple mais ferme. Placer 1 heure au réfrigérateur.�Etirer cette pâte au rouleau de façon à obtenir une galette de 1 cm d’épaisseur environ. Découper à l’aide d'un emporte-pièce de 7 à 8 cm de diamètre.Retirer le centre avec un emporte-pièce de 3 cm de diamètre. Disposer les anneaux obtenus sur une plaque graissée et laisser cuire à mi-hauteur du four à180 °C durant 15 min environ. Ils doivent être à peine dorés. Pendant la cuisson, préparer le glaçage : monter les blancs en neige très ferme et faire cuire le sucre glace avec un peu d’eau afin d’obtenir un sirop au boulé(120°C). Ajouter le sirop et le jus de citron sur les blancs d’œufs en fouettant très vivement. Les blancs doivent rester fermes et blancs. A la sortie du four,recouvrir chaque rousquille de glaçage à l'aide d'un pinceau. Mettre sur une grille et faire sécher dans le four à 50° C, porte ouverte. Les rousquilles seconservent bien dans une boîte hermétique.

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Brasucade auxmoules de ThauPour 4 personnes.2,5 kg de moules de Méditerranée(4 kg pour un plat principal)� 25 cl d'huile d'olive - ThymRomarin - Laurier sauce - 1 goussed'ail écrasée - Poivre

Verser l'huile, les aromates, l'ail dansun petit récipient et laisser macérerle tout au moins 24 heures. L'idéalétant de la préparer une semaineavant.Allumer un feu de bois ou préparerun barbecue, de façon à obtenir desbraises bien rougeoyantes. Placerensuite la plaque sur les braises, puisajouter les coquillages.Les laisser s’ouvrir, puis jeter cepremier jus de cuisson. Verser ensuitela marinade et terminer rapidementla cuisson (2 minutes), les moules nedoivent pas être trop cuites. Dégusterimmédiatement. On peut apporterune variante en ajoutant à la sauce 1 cuillère à café de Pastis.

Rouille à la sétoise Pour 6 personnes

2 kg de seiches - 1 boîte de tomatesen purée - 3 carottes - 25 cl de vinblanc - 1 verre de cognac - 1 dose desafran - 1 bouquet garni - 1 jauned'œuf - 1 cuillère à soupe demoutarde - 5 gousses d'ail pour l'aïoli2 oignons

Couper la seiche en morceaux. Mixerles oignons, les carottes épluchées, lecéleri. Mélanger le tout et fairerevenir dans l’huile d’olive. Ajouter latomate en purée, le bouquet garni, lesafran. Laisser mijoter 10 min.Ajouter la seiche et laisser à nouveaumijoter une dizaine de minutes.Verser le vin blanc et le cognac.Attendre 10 min puis saler, poivrer à convenance. Laisser cuire 10 dernières minutesavant d’arrêter le feu. Faire l’aïoliavec 1 jaune d’œuf, la moutarde, lesgousses d’ail, ainsi que du sel et dupoivre. Avant de servir, monter larouille à ébullition dans le plat deservice, en y incorporant une peud’aïoli, le reste étant à servir à part.Accompagner de riz blanc.

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Brandade de morue de Nîmes4 filets de cabillaud ou morue salée - 1 kg de pommes de terre à purée - 1/2 l de lait - 20 cl de crèmeliquide - Huile d’olive - Sel, poivre.

Cuire les pommes de terre dans une eau salée. Les éplucher et les écraser dans la marmite. Dans lasauteuse, mettre du lait et faire pocher le poisson. L’égoutter sur un plat et bien vérifier qu’il n’a pasd’arêtes. L’émietter et l’ajouter aux pommes de terre, écraser le tout et monter l’huile d’olive et à lacrème liquide. Servir le tout.

Beignets d’oignons doux des Cévennes 500 g d’oignons doux des Cévennes AOP - 125 g de farine de pois chiches - 1 cuillère à soupe degraines de sésame - ½ cuillère à café d’épices de votre choix - 1 pincée de sel - 1 cuillerée à soupede coriandre finement hachée - 100 ml d’eau

Couper les oignons en deux, puis en lamelles. Les mélanger avec le sel et laisser reposer durant 5 minutes. Ajouter la farine, les graines de sésame, les épices ainsi que la coriandre et mélanger.Ajouter l’eau en continuant de mélanger afin d’obtenir une pâte épaisse. Faire chauffer la friture etfaire frire des cuillerées à soupe de pâte, en les retournant de temps en temps durant 5 à 6 minutes.Lorsque les beignets sont bien dorés, les égoutter sur du papier absorbant et servir chaud.

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22en 2013… 25 au-jourd’hui. Le guide Mi-chelin, qui reste une va-leur sûre de la tendancede la restauration haut

de gamme, n’en finit pas d’attribuer desétoiles en Languedoc-Roussillon. Rien quepour les Pyrénées-Orientales, l’édition 2014du guide vient de décerner trois nouvellesétoiles, parfois à des restaurateurs installésdepuis moins de quatre ans. Et dans le Gard,elle vient d’accrocher un macaron à OscarGarcia, installé depuis moins de 2 ans et quifête à peine ses… 25 ans ! Ici la valeur n’at-tend pas le nombre des années.Un phénomène que tout le monde recon-

naît : les restaurateurs du Languedoc-Rous-sillon, pays de mille terroirs, ont su à forcede travail et de passion, affirmer leur identitéet démontrer leurs talents. Que ce soient lesMontpelliérains Jacques et Laurent Pourcel,étoilés par le guide Michelin depuis vingt-cinq ans et ambassadeurs incontournablesde cette cuisine méditerranéenne, le NîmoisMichel Kayser avec sa cuisine tout en finesse,ou le talentueux Audois Lionel Giraud, tousportent haut les couleurs de cette terre oùl’art de vivre se prononce avec l’accent. Ce n’est pas Gilles Goujon, seul trois étoilesde la région, à la tête de l’un des plus pres-tigieux restaurants de France (il n’y a que27 restaurants trois étoiles en France) dans

la plus petite commune (110 habitants) quidira le contraire. Cet ogre de vie, fou de sa-veurs et fou de travail, a hissé son établisse-ment au firmament de la cuisine française.Et que dire également du CarcassonnaisFranck Putelat, titulaire déjà de deux étoiles ?Ce sont eux les ambassadeurs de cette ré-gion en perpétuelle ébullition, avec les Fon-tès, les Ryon, les Attrazic, les de Lauzun, lesLefebvre, les Bacquié qui sont leurs dignesconfrères. Aidés aussi par ces tables moinsau firmament mais tout aussi respectueuses,détentrices de ces “Bib gourmand” qui té-moignent d’une relation forte avec le client,celui qui pour un déjeuner ou pour un soir,est le roi du monde. �

Le Languedoc-Roussillon, terreau des nouvelles graines

CYRIL ATTRAZIC FRÉDÉRIC BACQUIE PASCAL BORRELL JEAN-MARC BOYER SERGE CHENET

PHILIPPE DUCOS PHILIPPE DESCHAMPS FABIEN FAGE CHARLES FONTÈS FABIEN GALIBERT

LIONEL GIRAUD GILLES GOUJON MICHEL KAYSER ALEXANDRE KLIMENKO MATTHIEU DE LAUZUN

LAURENT LEMAL ANNE MAJOUREL PIERRE-LOUIS MARIN DANIEL MINET JACQUES ET LAURENT POURCEL

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GARD

• ALEXANDREChef : Michel Kayser30128 Garonswww.michelkayser.com

• ENTRE VIGNE ET GARRIGUEChef : Serge Chenet30131 Pujautwww.vigne-et-garrigue.com

• LE PRIEURÉChef : Fabien Fage30400 Villeneuve-lès-Avignonwww.leprieure.com

• LA TABLE D’UZÈSChef : Oscar Garcia30700 Uzèswww.lamaisonduzes.fr

LOZÈRE

• CHEZ CAMILLOUChef : Cyril Attrazic48130 Aumont-Aubracwww.camillou.com

HÉRAULT

• OCTOPUSChef : Fabien Lefebvre34500 Bézierswww.restaurant-octopus.com

• DE LAUZUNChef : Matthieu de Lauzun34150 Gignacwww.restaurant-delauzun.com

• LE JARDIN DE SENSChefs : Jacques et Laurent Pourcel34000 Montpellierwww.jardindessens.com

• LA RÉSERVE RIMBAUDChef : Charles Fontès34000 Montpellierwww.reserve-rimbaud.com

• LA COQUERIEChef : Anne Majourel34200 Sètewww.annemajourel.fr

PYRÉNÉES-ORIENTALES

• LE FANALChef : Pascal Borrell66650 Banyulswww.pascal-borrell.com

• LA COOPÉRATIVEChef : Laurent Lemal66720 Bélestawww.riberach.com

• L’AUBERGE DU CELLIERChef : Pierre-Louis Marin66720 Montnerwww.aubergeducellier.com

• LA GALINETTEChef : Christophe Comes66000 Perpignan

• LA BALETTEChef : Fréderic Bacquie66190 Colliourewww.relaisdes3mas.com

AUDE

• LA BERGERIEChef : Fabien Galibert11600 Aragonwww.labergeriearagon.com

• HOSTELLERIE DE LA POMARÈDEChef : Gérald Garcia11400 La Pomarèdewww.hostellerie-lapomarede.fr

• LA BARBACANEChef : Jérôme Ryon11000 Carcassonnewww.hoteldelacite.com

• DOMAINE D’AURIACChef : Philippe Deschamps11000 Carcassonnewww.domaine-d-auriac.com

• LE PARC FRANCK PUTELATChef : Franck Putelat11000 Carcassonnewww.franck-putelat.com

• AUBERGE DU VIEUX PUITSChef : Gilles Goujon11360 Fontjoncousewww.aubergeduvieuxpuits.fr

• LE PUITS DU TRÉSORChef : Jean-Marc Boyer11600 Lastourswww.lepuitsdutresor.com

• LA TABLE SAINT-CRESCENTChef : Lionel Giraud11100 Narbonnewww.la-table-saint-crescent.com

• L’AMBROSIAChef : Daniel Minet11170 Pezenswww.ambrosia-pezens.com

• KLIM & COChef : Alexandre Klimenko11370 Leucatewww.klimenko.fr

ART DE VIVRE TOQUÉS���

CHRISTOPHE COMES

GÉRALD GARCIA

FABIEN LEFEBVRE

FRANCK PUTELAT

JÉRÔME RYON

Le nombre de tables gourmandes ne cesse d’augmenter dans cette région dont on découvre les saveurs et les talents. En un an, le nombre de restaurants étoilés a augmenté de 15 %.

CARCASSONNE FONTJONCOUSE

ARAGONPEZENS

LASTOURS

LEUCATE

NARBONNE

LA POMARÈDE

AUMONT-AUBRAC

NÎMES/GARONS

PUJAUTUZÈS

VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON

MONTPELLIER

BÉZIERS

SÈTE

GIGNAC

PERPIGNAN

COLLIOURE

BANYULS

BÉLESTA

MONTMER

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LA STATION DES ANGLES EN ÉTÉ.

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UG

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Zone méconnue et semi-sauvage faite de causses et de zones dunaires voilà encore cinquante ans, le Languedoc-Roussillon a su préserver son caractère, qui lui permet aujourd’hui d’être une destination à nulle autre pareille. Outre l’offre d’hébergement classique avecnombre d’hôtels et de chambres d’hôtes,la région compte des établissements haut de gamme assemblés au sein d’un “Cercle Prestige”, où la qualité du service le disputeà la beauté du cadre. Côté bien-être, le Sud se conjugue également avec des lieux hors normes, que ce soit en matière de thalassothérapieou de soins du corps dans des spas de rêve. Ici, l’authenticité se traduit également par une identité culturelle vivace, au travers de traditions affirmées.Tant dans l’artisanat d’art que dans les festivités notamment dans des lieux uniquescomme la cité de Carcassonne ou les arènesde Nîmes, le Languedoc-Roussillon est synonyme de création et de jubilations. Enfin pour les plus actifs la palette d’activités de plein-air, du kite-surf au golf en passant par le canoë et la voile, est des plus diversifiée !

84/87 NATURE

88/91 CULTURE

92 ARTISANAT

93 BIEN-ÊTRE

94/96 PRATIQUE

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Riche d’un nombre de joursensoleillés (plus de 300) hors-normes, le Languedoc-Roussillon est une terre où il fait bon vivre dehors.

Flâner sur la plage ou opter pourdes vacances énergiques, c’est àchacun son tempo. Sur ou sousla terre ferme, sur l’eau ou dansles airs, les possibilités offertessont presque sans limites. Lespartisans du farniente auront le

choix d’où poser leur serviette parmi les220 kilomètres de plages de sable fin. Les

côtes de La Franqui ou de Carnon sont desspots réputés pour les amateurs de plancheà voile ou de kitesurf. Les fans de nautismeapprécieront les vingt ports de plaisance dela région labelisés “Pavillon bleu”, gage dequalité des eaux et de respect de l’environ-nement. Les amateurs de sensations pourront testerla nouvelle soufflerie de Lézignan qui per-met de simuler une chute libre, ou alorss’évader en montgolfière autour d’Uzès. Lesfamilles pourront se dépayser au parc desloups de Gévaudan ou à la réserve africainede Sigean ou bien encore emmener les en-fants au labyrinthe de Villeneuve-lès-Ma-guelone. En Languedoc-Roussillon, l’ennui,connait pas ! �

Un bon bol d’air !

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BOUGER NATURE���

Les voies vertes,100%nature Elles sillonnent la région et n’en finissent pasde s’allonger, pour le plus grand plaisir des vé-tétistes, des rollers et autre promeneurs nonmotorisés.Elles permettent de rejoindre les plages entoute sécurité, en contournant un étang (VoieVerte du Lez, Montpellier-la mer, 6 km), en sui-vant un canal à l’ombre des platanes (de Bé-ziers à Portiragnes, 15 km). D’autres se fontcôtières, celle de Narbonne à Saint-Pierre-la-Mer (29 km) qui longe les canaux – notammentle chemin de halage du canal du Midi – etl’étang de Gruissan, quand celle de Carnon àLa Grande-Motte, (6 km) dessert les plages. Al’intérieur des terres, elle traversent vergers etvignobles et amorcent une découverte de laPetite Camargue (de Vauvert à Gallician, 7 km)ou emmènent à la rencontre de villages pleinde charme (la voie verte de l’Agly, 14 km) sansperdre de vue le Canigou. La plus longue, la voie verte du Haut-Langue-doc, “Passa Païs”, cumule 59 kilomètres amé-nagés sur une ancienne voie ferrée. Dans l’Hé-rault, elle s’insinue dans la vallée du Jaur, quis’écoule au pied des monts du Somail et del’Espinouse. Au cœur de la garrigue, parmi leschênes verts, yeuses, cistes et bruyères blanchesou au coeur de forêts humides, des châtaigne-raies et des vignobles, elle caracole jusqu’àMons-la-Trivalle en franchissant le pont Eiffel,après une halte obligée à Olargues, la médié-vale labellisée parmi les “plus beaux villagesde France”. Son parcours qui traverse le Parcnaturel régional du Haut-Languedoc, permetd’accéder à de nombreux sites : grotte de laDevèze, musée de la préhistoire régionale àSaint-Pons-de-Thomières, maison et église desHospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Saint-Vincent-d’Olargues… www.parc-haut-languedoc.fr

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Les férus de sport aquatiquen’ont qu’à choisir dans le dé-dale de lacs, rivières, torrentsque compte la région : canoë-kayak, rafting ou canyoning…À chacun sa pagaie !

L’image d’Épinal du Lan-guedoc-Roussillon, cesont les Gorges du Tarn !Le long ruban turquoisecreusé dans le calcaire, fi-gurant par moments unvéritable canyon, est la

destination fraîcheur de l’été. Le canoë de randonnée y est depuis long-temps l’activité la plus pratiquée. Mais d’au-tres sites existent pour la pratique des sportsd’eau vive : l’arrière-pays regorge de rivièreset torrents, l’eau ayant, à peu près partout,creusé son lit dans le calcaire des caussesou en plaine.En famille, on recherchera la tranquillité ra-fraîchissante des lacs de haute montagne :ceux de Villeneuve-de-la-Raho ou desBouillouses dans les Pyrénées-Orientales, deNaussac en Lozère ou le lac artificiel du Sala-gou, dans l’Hérault, sont réputés. On peutleur préférer la fraîcheur des rivières : le Gar-

don près d’Uzès, dé-roulant son lacet paisi-ble sous les arches duPont du Gard. Ou lesgorges de l’Hérault audépart de Ganges(Gard) jusqu’à Saint-Guilhem-le-Désert (Hé-rault) : la rivière desHéraultais est le paradisdes canoës ondulantsdans l’eau verte le longdes rochers - des banscalcaires jurassiquestrès compactes, oùviennent lézarder lesbaigneurs. Mais les amateurs de sensationsplus sportives préfèreront, au voyage “pei-nard”, la descente en eaux tumultueuses : at-tention, certaines rivières, soumises à unrégime torrentiel, sont accessibles unique-ment aux pagayeurs avertis ou encadrés ! La technique mixte du canyoning, qui associespéléologie, plongée et escalade pour des-cendre le lit des torrents, compte parmi lesnouvelles disciplines en vogue chez les spor-tifs. Mais on peut également pratiquer le raf-ting, l’hydrospeed ou la nage en eau vivedans ces torrents. Si la Lozère, souvent appelée “châteaud’eau” de la France, offre plusieurs rivières ré-

putées (le Tarn, le Lot, l’Allier). Chaque dépar-tement est une destination en soi. Dans leGard, les parcours navigables se concentrentsur la Cèze, le Vidourle et le Gardon. Dansl’Hérault, les fleuves Hérault et Orb sont desdestinations très prisées. Le fleuve Aude, par sa diversité, offre auxsportifs plusieurs tronçons de rivières enfonction du débit d’eau et du niveau de dif-ficultés recherché, tandis que dans les Pyré-nées-Orientales, les pagayeurs seconcentrent sur deux fleuves côtiers : le Techet la Tet. Par ailleurs, les gorges du Llechdans ce département sont idéales pour lapratique du rafting. �

Les stations de sport d’hiver ne ferment pasleur porte au printemps. Elles troquent leblanc pour le vert, les skis ou raquettes pourdes chaussures de marche, VTT ou ânes…

Les stations de montagne proposent une multituded’activités en plein air dans un environnementauquel la végétation florissante donne une beautééchevelée et vivifiante ! Ainsi, dans la station Bol-quère-Pyrénées 2000, au cœur du Parc naturel ré-gional des Pyrénées Catalanes, les randonnées lelong des lacs encadrés des hauts sommets offrent,en plus d’un panorama unique, l’occasion de ren-contrer la faune montagnarde, – isards, grand té-tras, mouflons, marmottes, gypaètes – mais aussil’opportunité de pratiquer du parapente, du ca-

nyoning ou du rafting dans les eaux limpides dumassif du Canigou à la découverte des plus beauxcanyons catalans. A deux pas des plages méditer-ranéennes, l’Espace Cambre d’Aze invite aussi àdes sports plus paisibles, pêche, spéléologie sansoublier les bains d’eau chaude de Llo ou de SaintThomas. Le lac de Belcaire, à la station audoisede Camurac, est propice à la baignade et le paysde Sault est traversé de nombreux sentiers pé-destres ou de VTT pour partir à la découverte desomptueuses forêts, des gorges sauvages et spec-taculaires du Rébenty. A moins de préférer explorerles nombreux châteaux d’origine wisigoth avantd’emprunter le sentier cathare qui traverse le paysde Sault, de Belvis à Comus, en passant par laforêt de Picaussel.

Dans les Cévennes, la station Bleymard-Mont-Lo-zère est un site idéal pour emprunter le cheminentrepris par Robert Louis Stevenson qui parcou-rut, en 1878, près de 252 kilomètres avec sonânesse Modestine.Locations d’âne et randonnées accompagnéessont au programme, et ce chemin de grande ran-donnée (GR70) qui passe par les sommets dumont Lozère, le pays du Gévaudan et les valléescévenoles peut aussi se faire en poney ou à piedet par tronçons. Les stations thermales pour la détente et les bien-faits des eaux de montagne, et la gastronomiequi regorge de spécialités, garantissent aussi lesplaisirs qui font les séjours réussis.

BOUGER NATURE���

La montagne en été, un privilège à savourer

Rafting, canyoning ou canoë, on se jette à l’eau !

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Que ce soit avec ses 25 portsde plaisance ou grâce à sesnombreux centres de plongée sous-marine pour explorer lesriches fonds marins, la région est totalement dédiée à la Méditerranée.

La Méditerranée et le Golfe du Lionqui baigne le Languedoc-Roussillonoffre un vaste “terrain de jeu” pourtous les amoureux de la voile. Desvents changeants, du soleil tout au

long de l’année, des eaux chaudes en été, leLanguedoc-Roussillon est véritablement unerégion de voile avec ses 25 ports de plaisanceet ses 22 000 places, dont Port-Camargue,le plus grand d’Europe.Des loueurs de bateaux à voile ou à moteur,avec ou sans skipper, des installations por-tuaires adaptées aux plaisanciers, des activi-tés touristiques à portée de ceux qui fontescale, des régates organisées été commehiver, des salons nautiques, des manifesta-tions sportives d’envergure nationale et in-ternationale, la présence de grands naviga-teurs comme Kito de Pavant… autant

d’atouts pour considérer définitivement leLanguedoc-Roussillon comme une terre demer. Côté plongée sous-marine, on peut par-tir à la découverte des loups, des muges,des seiches, des poulpes, des homards oudes hippocampes, qui avec des milliers d’au-tres espèces animales peuplent les fonds ma-rins. Si la Côte Vermeille – avec notammentla réserve marine de Banyuls-Cerbère – estune destination bien connue des plongeurs,la bande rocheuse de La Grande-Motte, lesépaves au large de l’Espiguette ou encoreles Tables au large du Cap d’Agde, sont au-tant de sites à explorer. Baptême de plongée,exploration, il y en a pour tous les goûts surcette “Mare Nostrum”, comme l’appelaientles Romains. Quant aux « simples » bai-gneurs, ils ont le privilège de se baigner dansune mer où la qualité des eaux est parfaite.Toutes les saisons environ 3000 échantillonssont prélevés et analysés dans 300 sites. Avec95 plages labélisées réparties sur 27 com-munes, le Languedoc-Roussillon a été en2013 la région qui compte le plus grandnombre de lieux de baignade bénéficiant du« Pavillon bleu » en France. Le label est dé-cerné aux plages qui ont des critères satis-faisant en matière de qualité des eaux, d’in-frastructures, d’entretien du sable, desécurité, d’interdiction des animaux. �

Dès que le ventsoufflera… Elles sont devenues la signature de nosplages : les ailes multicolores des kitesurfers.S’il est difficile d’établir l’origine du kitesurf,c’est dans la région qu’en 1996 émergent deseaux les premiers prototypes à peu prèsstables. Aujourd’hui, ils sont 50 000 en Franceadeptes du kitesurf, et peut-être 5 000 àpratiquer ce sport sur nos plages. Les spots lesplus fréquentés courent entre la magnifiqueplage de l’Espiguette, Port-Camargue, Carnon,Palavas, les Aresquiers, le Cap d’Agde et Sète,et plus loin La Franqui. Seule restriction pourla pratique de la discipline, l’arrivée desbaigneurs l’été. Mais les kitesurfers depuisquelques années ont leurs zones réservéesdont Villeneuve-lès-Maguelone, l’Espiguetteet des zones délimitées depuis le GrandTravers (La Grande-Motte) jusqu’à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales.

SUDDEFRANCE - 86 -

BOUGER NATURE���

Une mer à découvrir dessus, dessous !

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D’origine écossaise, cesport en plein essor,inscrit au pro-gramme olympiqueen 2016 à Rio, qui

se pratique en pleine nature asso-cie à ses règles et techniques, né-cessitent discipline, concentrationet détente. Si le golf se déroule surun terrain bien délimité, l’environ-nement a son importance. Prati-quer 6 à 8 kilomètres de marche,en arpentant les fairways, dans uncadre enchanteur et sous un cielclément fait forcément la diffé-rence. Ajoutons à ce dénominateurcommun et favorable qu’aucungolf n’est identique… Celui de Car-cassonne, par exemple, situé aupied de la cité médiévale, offre unesuperbe vue panoramique sur lesPyrénées et la Montagne Noire etpossède un trou (le n. 9) considérécomme l'un des plus originauxd'Europe. Dessiné par les archi-tectes Morandi & Harradine, le par-cours de Nîmes Campagne estréputé pour la difficulté de sesgreens et pour ses fairways étroits,bordés d’essences d’arbres variées.

Le golf du Cap d’Agde étire un par-cours exigeant en bordure de mer,parmi les oliviers, les palmiers et lespins parasols. Dans les Cévennes lozériennes, àproximité des Gorges du Tarn et del’Aubrac, le golf de La Canourgue,garantit, dans un environnementvallonné et boisé, le plaisir d’unparcours technique en raison del’étroitesse de ses fairways et de sesmultiples dévers. Impossible deswinguer les pieds à plat sur le par-cours du golf de Font-Romeu quioffre des situations de jeu inéditedans un décor de carte postale, lescimes pyrénéennes sur fond de cielbleu méditerranée ! Quant à celui du Domaine de Fal-gos, également situé dans les Pyré-nées-Orientales, il figure parmi lesplus beaux, paysage époustouflantet parcours difficile mais plaisantsont au rendez-vous. La diversitédes parcours, des bords de mer àceux paysagers de Lozère ou ceuxd’altitude des Pyrénées, attirechaque année de plus en plus depassionnés de France comme del’étranger. �

SUDDEFRANCE - 87 -

• Carcassonne. 18 trous - par 71 5 758 m. Tél. 06.13.20.85 www.golf-de-carcassonne.com• Narbonne Sainte Rose. Centre d'entraînement et Golf “Pitch & Putt” de 18 trous - 1 200 m. Tél. 04.68.27.37.99 www.golfsterosenarbonne.com

• Nîmes Campagne. 6 135 m 18 trous par 72. Tél.04.66.70.17.37www.golfnimescampagne.com • Golf de Nîmes Vacquerolle 18 trous - par 72 - 6 185 mTél. 04 66 23 33 33

www.golf-nimes.com/• Cap d'Agde. 18 trous par 72

6 279 m. Tél. 04.67.26.54.40www.golf.ville-agde.fr/

• Coulondres (Saint-Gély-du-Fesc). 18 trous - par 73 - 6 149 mTél. 04.67.84.13.75www.coulondres.com• Fontcaude. 18 trous - par 6 250 m. Tél. 72 04 67 45 90 10. www.golfhotelmontpellier.com• La Grande-Motte. 18 trous - par 72 6 200 m�et 18 trous par 58 - 3 200 m. Tél. 04 67 56 05 00www.lagrandemotte.fr/• Montpellier. Massane. 18 trous par 72 - 6 081 m. Tél. 04 67 87 87 87www.massane.com • Saint-Thomas (Béziers). 18 trouspar 72 - 6 131 m. Tél. 04 67 39 03 09www.golfsaintthomas.com• Le Sabot-La Canourgue. 18 trous par 71 - 5 452 m. Tél. 04 66 32 84 17www.golf-desgorgesdutarn.com/• Falgos Golf Resort (St-Laurent-de-Cerdans) 18 trous - par 70 - 5 177 m Tél. 04.68.39.51.42. www.falgos.fr• Saint-Cyprien. 18 trous - par 73 6 475 m. Tél. 04 68 37 63 63. www.saintcyprien-golfresort.com• Alès Ribaute. 6 trous - par 191 000 m. Tél. 06.08.24.24.10 www.golg-ales-ribaute.fr • Uzès. 9 trous - par 36, 2 955 m. Tél. 04.66.22.40.03 www.golfuzes.fr • Lamalou-les-Bains. Golf de 9 trous par 352 600 m. Tél. 04.67.95.08.47www.golf-lamalou-les-bains.com• Domaine de Barres (Langogne). Golf 9 trous - par 36 - 2 700 m. Tél. 04 66 46 08 37www.domainedebarres.com/• La Garde-Guérin (Villefort) 9 trous - par 32 - 1 864 m. Tél. 04 66 46 91 90• Font-Romeu. 9 trous - par 36 2 517 m. Tél. 04 68 30 10 78. www.golf-font-romeu.fr• Montescot (Perpignan) 9 trouspar 36 - 3 027 m. Tél. 04.68.82.79.29www.golfclubdemontescot.com/

Ligue de Golf du Languedoc-Roussillon.�Tél : 04.66.68.22.62www.liguegolflanguedocroussillon.org

LOZÈRE

GARD

HÉRAULT

AUDE

PYRÉNÉES-ORIENTALES

CARCASSONNE

NARBONNESAINTE ROSE

NÎMES CAMPAGNE

NÎMES VACQUEROLLE

SAINT-CYPRIEN

LE CAP D'AGDE

LA GRANDE-MOTTE

SAINT-THOMAS(BÉZIERS)

FONTCAUDEJUVIGNAC

(MONTPELLIER)MASSANE (MONTPELLIER)

COULONDRES(SAINT-GÉLY-DU-FESC)

LE SABOT (LA CANOURGUE)

FALGOS (ST-LAURENT-DE-CERDANS)

FONT-ROMEU

MONTESCOT(PERPIGNAN)

ALÈS RIBAUTE

UZÈS

DOMAINE DE BARRES(LANGOGNE)

LAMALOU-LES-BAINS

LA GARDE-GUÉRIN(VILLEFORT)

Avec une vingtaine de golfs, le Languedoc-Roussillona tous les atouts pour séduireamateurs et professionnels.

pros etamateurs

Des golfs pour

Page 90: Magazine Sud de France - Eté 2014

SUDDEFRANCE - 88 -

BOUGER ARTS ET MUSÉES���

Collioure, Sète et Céret ont euune influence auprès d’artistesmajeurs et notamment des membres du mouvementdu fauvisme. Mais l’histoireentre l’art et la région ne s’arrête pas là. Le Languedoc-Roussillon est en effet le re-fuge de nombreux créateurs.

Si le Roussillon fut le laboratoire dela peinture moderne avec Picasso,Braque, Max Jacob, Soutine, Cha-gall et un temple de la sculpturegrâce à Maillol, le littoral héraultais

fut jadis le lieu d’inspiration de GustaveCourbet – connu mondialement pour sonœuvre “L’origine du monde” – et de façonplus malicieuse, du dessinateur humoristiqueAlbert Dubout qui a croqué Palavas. Dansles années 1960, les instigateurs du mouve-ment supports/surfaces qui accorde une im-portance égale aux matériaux, aux gestescréatifs et à l'œuvre finale étaient souventissus de la région : les Viallat, Dezeuze, Devade, Dolla, Bioulès ont grandement par-ticipé à démystifier l’objet artistique. Aujourd’hui, le plus célèbre des artistes dela région est sans conteste Pierre Soulages(photo), installé entre Paris et Sète. Sespeintures mono pigmentaires, toutes fon-dées sur la réflexion de la lumière et lesétats de la surface du noir que l’on désignede l’expression “Outre-noir”, l’ont amenéà exposer au Centre Georges-Pompidou àParis, au Musée de l’Hermitage de Saint-

Pétersbourg avant qu’en 2007, le MuséeFabre de Montpellier lui consacre une salle,suite à une donation de vingt œuvres del’artiste à la ville.Un temps, Anselm Kieffer, célèbre artiste au-teur de sculptures monumentales, eut sonatelier à Barjac dans le Gard. Sophie Calle,plasticienne réputée, dont le travail d'artisteconsiste à faire de sa vie, notamment lesmoments les plus intimes, son œuvre en uti-lisant tous les supports possibles, aime à seressourcer au Cailar, en petite Camargue. Etn’oublions pas que la figuration libre – qui aexplosé dans les années 80 avec ces toilesrock et arabisantes, cette peinture volontai-rement “grossière” quand il ne s’agit pasde “bad painting” – si elle est née à Nice, atrouvé ici une terre d’élection. En prolongement de ce mouvement, le Sé-tois Hervé Di Rosa a d’ailleurs inventé l’artmodeste, qui dispose depuis 13 ans de sonmusée international, le Miam, à Sète. Au-tant d’artistes vibrionnants, dont les œu-vres se retrouvent dans les musées de larégion, que ce soit le Carré d’Art à Nîmes,le Musée d’Art contemporain de Sérignan,le Musée d’Art Moderne de Céret, sansoublier le musée Fabre de Montpellier oule musée Fleury de Lodève. Aujourd’hui,de nouveaux talents émergent en Langue-doc-Roussillon. Ainsi, l’artiste peintrePierre-Luc Poujol, la photographe Cathe-rine Gfeller, la plasticienne Audrey Martinou TTY-Art exposent leurs œuvres dans lesnombreuses galeries et centres d’artcontemporains qui émaillent le territoirerégional de Collioure, à Aigues-Mortes, deNîmes à Carcassonne en passant par Nar-bonne, Perpignan, Béziers ou Nîmes. �

Du fauvisme à l’art modeste

� A FAIRE/SÉLECTION MUSÉES

Musée FabreMusée des Beaux-Arts de Montpellier, réputé pour ses Courbet et la salle Soulages.39, Bd Bonne-Nouvelle - Montpellier. Tél. 00 33 (0)4 67 14 83 00.museefabre.montpellier-agglo.com

Musée FleuryDes œuvres de Braque, Caillebotte, Léger... Square Georges-Auric - Lodève. Tél. 00 33 (0)4 67 88 86 10.www.museedelodeve.fr

Centre régional d’art contemporainDes œuvres de jeunes créateurs de la région.26, quai Aspirant-Herbet - Sète. Tél. 00 33 (0)4 67 74 94 37.crac.languedocroussillon.fr

Musée international des arts modestesDes œuvres de la création contemporainedepuis les années 50 à nos jours.23, quai Maréchal-de-Lattre-de-TassignySète. Tél. 00 33 (0)4 99 04 76 44.www.miam.org

Musée FayetŒuvres anciennes et art moderne (Chirico, Soutine, Dufy).9, rue du Capus - Béziers. Tél. 00 33 (0)4 67 49 04 66.www.beziers-mediterranee.com

Musée Régional d’Art contemporainRegard sur la création des 60’s à nos jours. 146, Av. de la Plage - Sérignan. Tél 00 33 (0)4 67 32 33 05.mrac.languedocroussillon.fr

Musée des Beaux ArtsŒuvres italiennes et flamandes notamment.Rue de la Cité-Foulc - Nîmes. Tél. 00 33 (0)4 66 67 38 21.www.nimes.fr

Musée PABCollection d’art moderne de P.-André Benoit.52, montée des Lauriers - Alès. Tél. 00 33 (0)4 66 86 98 68.www.alescevennes.fr

Carré d’ArtPlus de 400 œuvres des années 60 à nosjours dans ce musée d’art contemporain.16, place de la Maison-Carrée - Nîmes. Tél. 00 33 (0)4 66 76 35 70.carreartmusee.com

Musée d’Art modernePrès de 200 œuvres des artistes qui ontpeint Collioure.Route de Port-Vendres - Collioure. Tél. 00 33 (0)4 68 82 10 19.www.collioure.net

Musée MaillolUn musée consacré au sculpteur Maillol.Vallée de la Roume - Banyuls-sur-Mer. Tél. 00 33 (0)4 68 88 57 11.www.museemaillol.com

Espace d’Art contemporainConsacré à l’artiste catalan Josep PuigMarti.Place de Catalogne - Bourg-Madame. Tél. 00 33 (0)4 68 30 11 60.hwww.bourg-madame.fr

Musée d’Art moderne de CéretUne belle collection des mouvements picturaux du Sud de la France : Bioulès, Daniel Dezeuze, Claude Viallat, etc.8, Bd Maréchal-Joffre - Céret. Tél. 00 33 (0)4 68 87 27 76.www.musee-ceret.com

Musée des Beaux ArtsPeintures et céramiques du XVIIe à nos jours.1, rue de Verdun - Carcassonne. Tél. 00 33 (0)4 68 77 73 70www.tourisme-carcassonne.fr

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BOUGER FESTIVAL ET TRADITIONS���

Perle d’une Terre riche d’histoires, le Languedoc-Roussillon en a gardé des traditions et des cultures multiples, qui s’enrichissentde l’apport des artistes qui vivent et s’inspirent de cetterégion.

Du célèbre carnaval de Limoux– le plus long du monde – àla fête de l’ours en Vallespir,en passant par les fêtes ca-marguaises, la sardane, lescorridas ou les joutes nau-

tiques et sans oublier bien sûr les fêtes desvendanges, la région est riche de traditionsfestives qui perdurent depuis parfois des siè-cles. Dans cette région à l’esprit frondeur, cesfêtes populaires furent aussi longtemps unmoyen d’affirmer son identité et de résisterau rouleau compresseur que tentait d’impo-ser le pouvoir central. Alliant légendes, fol-klore, religion ou moments importants de la

vie paysanne d’autrefois, ces fêtes et tradi-tions restent vivaces et conviviales. C’est lecas notamment des fêtes avec des animauxtotémiques, qui incarnent l’appartenance àune même communauté, qui se déroulentà Villeveyrac, Mèze, Loupian, Pézenas ouBessan.Si elles se tiennent toute l’année, une grandepartie de ces manifestations se déroulent du-rant la belle saison. Il en est ainsi de la fêtede la Saint Louis à Aigues-Mortes, de la fêtede la Saint Pierre avec ses célèbres joutes àSète, de la fête de l’huître à Bouzigues, de lafête du Babau à Rivesaltes, de la fête de lavannerie à Vallabrègues, sans oublier biensûr, les nombreuses fêtes votives qui ponc-tuent l’été. �

• Feria de Nîmes (Gard) : du 4 au 9 juin et du 13 au 14 septembre2014 - www.arenesdenimes.com• Feria de Céret (Pyrénées-Orientales) : du 12 au 14 juillet 2014www.ceret-de-toros.com• Feria de Béziers (Hérault) : du 14 au 17 août 2014arenes-de-beziers.com

Une culture, des cultures

� SELECTION/FESTIVALS DE L'ÉTÉ

Quand je pense à FernandeDu 11 au 16 juin - Sète (Hérault)www.quandjepenseafernande.fr

Uzès DanseDu 13 au 18 juin - Uzès (Gard)www.uzesdanse.fr

Festival du Roman NoirDu 23 au 29 juin - Frontignan (Hérault)www.polar-frontignan.org

Montpellier DanseDu 22 juin au 9 juillet - Montpellier (Hérault)www.montpellierdanse.com

Worldwide Festival SèteDu 30 juin au 6 juillet - Sète (Hérault)www.worldwidefestival.com

Festival de CarcassonneDu 19 juin au 1er aout - Carcassonne (Aude)www.festivaldecarcassonne.fr

Festival de NîmesDu 28 juin au 24 juillet - Nîmes (Gard)www.festivaldenimes.com

Les déferlantes d’ArgelèsDu 7 au 9 juilletArgelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)www.festival-lesdeferlantes.com

Festival de ThauDu 7 au 20 juillet - 34140 Mèze (Hérault)www.festivaldethau.com

Festa d’Oc à BéziersDu 10 au 14 juillet - Béziers (Hérault)www.ville-beziers.fr

ElectrobeachDu 11 au 12 juilletPort-Barcarès (Pyrénées-Orientales)http://www.electrobeach.eu

Les nuits de SelDu 11 au 13 juillet - Aigues-Mortes (Gard)www.ot-aiguesmortes.fr

Jazz à SèteDu 12 au 19 juillet - Sète (Hérault)http://jazzasete.com

Festival Radio FranceDu 13 au 26 juillet - Montpellier (Hérault)www.festivalradiofrancemontpellier.com

Festival Musique et HistoireDu 15 au 20 juilletAbbaye de Fontfroide (Aude)www.fontfroide.com

Voix de la MéditerranéeLodève (Hérault) - Du 16 au 20 juilletwww.voixdelamediterranee.com

Détours du mondeDu 17 au 19 juillet - Chanac (Lozère)www.detoursdumonde.org

Nuits musicales d’UzèsDu 18 au 31 juillet - Uzès (Gard)www.nuitsmusicalesuzes.org

Jazz à JunasDu 23 au 26 juillet - Junas (Gard)www.jazzajunas.asso.fr

Transes Cévenoles25 au 27 juillet - Sumène (Gard)www.lestranses.org

Festival Pablo CasalsDu 26 juillet au 13 aoûtPrades (Pyrénées-Orientales)http://prades-festival-casals.com

Festival Semaine FlamencoDu 18 au 23 aoûtRivesaltes (Pyrénées-Orientales)http://la-reja-flamenca.com

Festival Trenet Y’a d’la joieDu 28 au 30 août Narbonne (Aude)www.festivaltrenet.com

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Regorgeant de lieux atypiqueset préservés, la région présente de nombreux décors qui séduisent le cinéma. Et ce n’est pas nouveau.

De Cartouche à Indigènes en pas-sant par Histoire d’O, on necompte plus les films dont denombreux plans ont été tournésdans la région. Dans L’homme

qui aimait les femmes, film-culte de 1976,François Truffaut rend hommage auxfemmes et à Montpellier, et affirme mêmeque l’on y rencontre les plus belles femmesde France.

“Le salaire de la peur” à Anduze, “37°2 le matin” à GruissanD’autres films incontournables ont ététourné entre les années 50 et 70 comme Lesalaire de la peur à la bambouseraie d’An-duze, Le corniaud avec Bourvil et Louis deFunès à Carcassonne, L’alpageur avec Jean-Paul Belmondo à l’intérieur du Lydia à Port-Barcarès, Les camisards à Florac. Tout lemonde se souvient des chalets de la plagede Gruissan dans 37°2 le matin ou encoredu château de Puivert dans La passion Béa-trice et La neuvième porte. On ne peutignorer que des scènes de Cyrano de Ber-gerac ont été prises à Uzès et que Les Visi-teurs ont été en partie tournés à Carcas-

sonne, tout comme Robin des Bois princedes voleurs.

Des films et de plus en plus de sériesD’ailleurs deux films tournés en région –Mi-chael Kohlhaas à Aujac et en Lozère, Suzanneentre Alès et Sète – ont obtenu des prix auxderniers Césars. Conscients de ce riche pa-trimoine, les collectivités locales ont d’ailleurscréé en 2006 Languedoc-Roussillon Cinéma,une structure d’accueil et d’aide pour le tour-nage de films, téléfilms ou courts-métrages,ce qui a permis à la région d’accueillir 43 tournages en 2012. « Depuis quelquesannées, on attire de beaux noms et de grandsprojets », confirme le responsable de la com-mission du film Marin Rosensthiel. Un choixpour valoriser l’image de la région bien sûr –son service passe beaucoup de temps à fairedécouvrir des lieux originaux et singuliers -mais aussi entrainer des retombées écono-miques. D’ailleurs la région est en train de devenir uneterre d’élection pour les séries, à l’instar deCandice Renoir ou Crimes et Botaniques tour-nés vers Montpellier. Et si Labyrinth ne peutqu’accroitre la notoriété internationale de Car-cassonne, il est possible que le film encore aumontage de Tony Gatlif (Géronimo) tourné àPerpignan, le prochain Luc Besson (Lucy) avecses scènes à Sainte-Enimie ou encore le filmgrand public Barbecue tourné à Arphy dansle Gard, donnent l’envie de venir découvrircette région de contrastes ! �

Le Languedoc-Roussillon,un vrai décor de cinéma !

TOURNAGE D’UNE PUBLICITÉÀ AUJAC (GARD)

AUDE (11)CASTELNAUDARY• L’ENFERRéalisateur : Claude Chabrol - 1993Avec : Emmanuelle Béart, François Cluzet

CARCASSONNE• LE CORNIAUDRéalisateur : Gérard Oury - 1964Avec : Bourvil, Louis de Funès

• ROBIN DES BOIS PRINCE DES VOLEURSRéalisateur : Kevin Reynolds - 1991Avec : Kevin Costner, Morgan Freeman

• LES VISITEURSRéalisateur : Jean-Marie Poiré - 1993Avec : Christian Clavier, Jean Reno

• LABYRINTHRéalisateur : Christopher Smith (série)2011. Avec : Tom Felton, Jessica Brown Findlay

GRUISSAN• 37°2 LE MATINRéalisateur : Jean-Jacques Beineix1986. Avec : Béatrice Dalle, Jean-Hugues Anglade

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BOUGER CINÉMA���FLEURY-D’AUDE• LE PETIT BAIGNEURRéalisateur : Robert Dhéry - 1967Avec : Louis de Funès, Pierre Tornade

PUIVERT• LA PASSION BÉATRICERéalisateur : Bertrand Tarvernier -1987. Avec : Bernard-Pierre Donnadieu, Julie Delpy

• LA NEUVIÈME PORTE Réalisateur : Roman Polanski - 1999Avec : Jonnhy Depp, Lena Olin, Emmanuelle Seigner

PYRÉNÉES-ORIENTALES (66)PERPIGNAN• GERONIMORéalisateur : Tony Gatlif - 2013Avec : Céline Salette, Raphaêl Personnaz

PORT-BARCARÈS• L’ALPAGEURRéalisateur : Philippe Labro - 1976Avec : Jean-Paul Belmondo, Bruno Cremer

HÉRAULT (34)BOUZIGUES• LA TRÈS TRÈS GRANDE ENTREPRISERéalisateur : Pierre Jolivet - 2008Avec : Jean-Paul Rouve, Marie Gilain, Roschdy Zem

SÈTE• LA GRAINE ET LE MULET Réalisateur : Abdellatif Kechiche 2007.Avec : Habib Boufares, Hafsia Herri

• COUP D’ÉCLATRéalisateurs : José Alcala, Olivier Gorce - 2010Avec : Catherine Frot, Tchéky Karyo

MONTPELLIER• L’EMMERDEUR Réalisateur : Edouard Molinaro1973. Avec : Lino Ventura, Jacques Brel

• DEUX HOMMES DANS LA VILLE Réalisateur : José Giovanni - 1972Avec : Alain Delon, Jean Gabin

• L’HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES Réalisateur : François Truffaut - 1977Avec : Charles Denner, Brigitte Fossey

• DIDIER Réalisateur : Alain Chabat – 1997Avec : Jean-Pierre Barci, Alain Chabat

• ANTIGONE 34 Réalisateur : Louis-Pascal Couvelaireet Roger Simonsz (Série) - 2011Avec : Anne Le Nen, Bruno Todeschini

• N’IMPORTE QUI Réalisateur : Raphaël Frydman 2014. Avec : Rémi Gaillard

FRONTIGNAN/PALAVAS• UN WEEK-END SUR DEUXRéalisateur : Nicole Garcia - 1990Avec : Nathalie Baye, Joachim Serreau

CELLES• TOUTES NOS ENVIESRéalisateur : Philippe Lioret - 2010Avec : Vincent Lindon, Marie Gillain

ASSAS• LA BELLE NOISEUSERéalisateur : Jacques Rivette - 1991Avec : Michel Piccoli, Jane Birkin, Emmanuelle Béart

PALAVAS• UN BEAU DIMANCHE Réalisateur : Nicole Garcia - 2012Avec : Louise Bourgoin, Pierre Rochefort

BÉZIERS• CARTOUCHE Réalisateur : Philippe de Broca1961. Avec : Jean-Paul Belmondo,Claudia Cardinale

• RESPIRERéalisateur : Mélanie Laurent, 2013Avec : Isabelle Carré, Claire Keim

LA GRANDE-MOTTE• PAULINE DÉTECTIVE Réalisateur : Marc Fitoussi - 2011Avec : Sandrine Kiberlain, Audrey Lamy

LANSARGUES• LES AMANTS DU PONT NEUF Réalisateur : Leos Carax - 1991Avec : Denis Lavant, Juliette Binoche

LAMALOU-LES-BAINS• MERCI LA VIERéalisateur : Bertrand Blier - 1991Avec : Anouk Grinberg, Gérard Depardieu, Michel Blanc

LE CAYLAR • HISTOIRE D’ORéalisateur : Just Jeackin - 1976Avec : Corinne Cléry

VILLEVEYRAC• CANDICE RENOIRRéalisateur : Christophe Douchant2012 (série). Avec : Cécile Bois, Raphaël Lenglet

GARD (30)ANDUZE• LE SALAIRE DE LA PEURRéalisateur : Henri-Georges Clouzot-1952. Avec : Charles Vanel, Yves Montand

AUJAC• MICHAEL KOHLHAAS Réalisateur : Arnaud des Pallières -2012. Avec : Mads Mikkelsen, David Bennent

SAINT-FÉLIX-DE-PALLIÈRES• LE BRUIT DES GLAÇONS Réalisateur : Bertrand Blier - 2010Avec : Jean Dujardin, Albert Dupontel,Anne Alvaro

PONT DU GARD• LES VACANCES DE MR BEAN Réalisateur : Steve Bendelack - 2007Avec : Rowan Atkinson, Emma de Caunes

MONTFRIN• VINCENT & THÉORéalisateur : Robert Altman - 1991Avec : Tim Roth, Paul Rhys

NÎMES• SANS TOIT NI LOIRéalisateur : Agnès Varda - 1985Sandrine Bonnaire, Macha Méril

• LA BELLE HISTOIRERéalisateur : Claude Lelouch - 1992Avec : Gérard Lanvin, Béatrice Dalle

• BELLAMYRéalisateur : Claude Chabrol - 2008.Avec : Gérard Depardieu, Clovis Cornillac

ALÈS• SUZANNERéalisateur : Katelle Quilévéré2013. Sara Forestier, Adèle Haenel

BEAUCAIRE• LE HUSSARD SUR LE TOITRéalisateur : Jean-Paul Rappeneau1995. Avec : Juliette Binoche, Olivier Martinez

• INDIGÈNESRéalisateur : Rachid Bouchareb - 2006.Avec : Jamel Debbouze, Samy Naceri

LA ROQUE-SUR-CÈZE• L’AMOUR À MORT Réalisateur : Alain Resnais - 1983Avec : Pierre Arditi, Sabine Azéma

ARPHY• BARBECUE Réalisateur : Eric Lavaine, 2013Avec : Florence Foresti, Franck Dubosc, Lambert Wilson

LA ROQUE-SUR-CÈZE• RRRRRR !!! Réalisateur : Alain Chabat - 2003Avec : Marina Foïs, Jean-Paul Rouve

UZÈS• CYRANO DE BERGERACRéalisateur : Jean-Paul Rappeneau1989. Avec : Gérard Depardieu,Jacques Weber

LOZÈRE (48)FLORAC • LES CAMISARDSRéalisateur : René Allio - 1970Philippe Clevenot, Gérard Desarthe

SAINTE-ENIMIE • LUCY - 2013Réalisateur : Luc BessonAvec : Morgan Freeman

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Les métiers d’art sontl’âme d’une région, son patrimoine et sonidentité qu’ils transcen-dent. En ce domaine, le Languedoc-Roussillonest bien doté.

S’il est un patrimoinebien vivant, c’est ce-lui-là. Car les métiersd’art, dont l’histoireet l’origine se perdent

dans les siècles passés, sont les ga-rants d’une mémoire et d’une conti-nuité. Qu’il s’agisse comme le tail-leur de pierres Frédéric Matan,meilleur ouvrier de France installéau Pouget (Hérault), de reproduiredes gestes millénaires, de perpétrerdes traditions pour la production defourches à Sauve ou du boutis, cetissu piqué selon une technique ré-pandue en Petite Camargue, tousces savoirs participent au charme dela région. Dans nombre de villages du Capcir,des Cévennes ou des valléesd’Aude, ces métiers sont bien vi-vaces et sont de plus en plus repré-

sentés par de jeunes et dynamiquesartisans qui aiment transmettre leursavoir et leur passion. Mais il peuts’agir aussi de donner naissance àde nouvelles interprétations, tellesque la joaillerie du grenat catalan(dont la manufacture du grenat estclassée au patrimoine vivant), les cé-ramistes de Montpellier ou de Saint-Quentin-la-Poterie (Gard) ou les lus-tres en cotte de mailles de PhilippeMontels à Agde.Certains métiers ont même permisde donner vie à une véritable activitéde grande qualité, participant for-tement de la notoriété d’un lieu.C’est le cas avec les verriers d’art deClaret (Hérault), avec la dizained’ateliers de luthiers et d’archèteriede Montpellier. Parfois même, tellesles vigatanes (les sandalettes cata-lanes) ou les toiles tissées des Toilesdu Soleil (Pyrénées-Orientales), despassionnés ont réussi à relancer avecsuccès une activité qui avait failli dis-paraître. Aujourd’hui les Toiles duSoleil ont même une boutique à Pa-ris et s’exportent dans le monde en-tier. Cette volonté de faire découvrirces talents pourrait même aboutir,dans l’Aude, par la création d’unecité des artisans d’arts à Carcas-sonne dans quelques années. �

“Made in” ici !

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BOUGER ARTISANAT���

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Dans un monde qui va vite,prendre soin de soi est devenuune nécessité. Entre Perpignanet Nîmes, de nombreux éta-blissements de qualité propo-sent une invitation au voyageet une pause beauté.

«Notre philosophie,c’est de proposerun carnet devoyages pour lapeau et le corps, en

utilisant les rites de beauté ancestraux etun art de vivre hérité des dynasties d’Asie »,explique Anna Koleva, la créatrice du trèsélégant spa Sensotek à Montpellier. Dansson institut, les soins se font surtout à basede plantes et racines énergisantes d’Asieainsi que de plantes d’Amazonie dynami-santes et aussi de Kombucha, utilisé pourfermenter le thé et bénéficiant d’un fortpouvoir oxydant. Les produits utilisés, natu-rels, ont même donné lieu à la créationd’une gamme de produits cosmétiques. Unlieu de tous les repos.D’autres spas proposent des rites à based’argiles, d’algues, de boues, de beurre dekarité, de miel, d’huile d’argan ou mêmede poudres de plantes. Les gammes de soinsont des plus larges. Car les propriétés thé-rapeutiques de ces produits et huiles essen-tielles, alliées à un véritable savoir-faire, of-frent une nouvelle dimension de bien-êtreaux visiteurs. Qu’ils soient équipés de spa de nage, de ja-cuzzi ou de sauna, ces centres sont au ser-vice du bien-être utilisant tout autant le mo-delage classique que les techniques du

shiatsu, de la réflexologie plantaire ou dumassage ayurvédique basé sur les principesde la philosophie traditionnelle indienne. Tout aussi exotiques, quelques hammams,comme le fameux “Bain d’épices”, à Mont-pellier, proposent aux femmes d’expérimen-ter un rituel ancestral de beauté et de dé-

tente, dans un cadre chic et dépaysant, endégustant un thé à la menthe ou aux épices.Que l’on soit donc à la recherche d’apaise-ment ou de dynamisme, que l’on se préoc-cupe de relaxation, de minceur ou de simpleremise en forme, l’expérience du bien-êtreest facilement possible ! �

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���

Spa et massages pour un séjour détente

BOUGER BIEN-ÊTRE

Un thermalisme pluriel Le Languedoc-Roussillon ne compte pas moins de 12 stations thermales. Unlarge choix à exploiter pour un maximum de bien-être. Depuis une dizained’années, aux traitements médicaux classiques du thermalisme, s’est ajoutéune vocation de bien-être et de détente. Salles de massage, de soins cosmé-tiques, bains d’argile, bains à remous, saunas sont là pour répondre aux attentes d’une nouvelle clientèle en quête de réconfort et de sensationsagréables, le tout dans des paysages enchanteurs !Dans les Pyrénées-Orientales, entre Céret et Arles-sur-Tech, à 30 kilomètresdes côtes méditerranéennes, les sources d’eau chaude d’Amélie-les-Bains sontréputées pour leur richesse en soufre. Et les thermes bâtis sur les bains an-tiques ouvrent aujourd’hui les portes d’un univers de détente absolue avantde partir à l’assaut des cimes du massif des Albères ou de celui du Canigou…Tout proche de l’Espagne, Le Boulou associe thermalisme et tourisme. La stations’insère dans un vaste espace où domine la végétation odoriférante de la garrigue, idéal pour de grandes balades pour se tonifier après s’être décontracté. A Molitg-les-Bains, près de Prades, les thermes se lovent au creux des gorgesde la Castellane, au pied de la forteresse médiévale de Paracolls, à proximitédu vieux village. Bains de boue en apesanteur, douche pétrissante… le spathermal promet les pires délices ! La station Prats-de-Mollo-la-Preste permet,elle, de conjuguer thermalisme, pleine nature et découverte de l’art du payscatalan. Dans le vieux village aux murs chargés d’histoire, goûter aux bienfaitsdes eaux chaudes (44°C) et sulfurées garantit l’oubli de la fatigue et des dou-leurs rebelles. Dans la Haute Vallée de l’Aude, à 310 m d’altitude, la station de Rennes-les-Bainsest vouée au thermalisme depuis l’Antiquité. Sa tradition s’est enrichie d’un espace forme et d’un espace beauté agréable à conjuguer aux plaisirs de la dé-couverte de l’arrière-pays audois.Dans l’Hérault, c’est à Balaruc, Lamalou-les-Bains ou Avène-les-Bains, que l’onpeut expérimenter ce nouveau thermalisme, de même qu’à Allègre-les-Fumadesen Cévennes ou à La Chaldette en Lozère. De plus, à ces stations thermales s’ajou-tent de nombreux centres de thalassothérapie à La Grande-Motte, Banyuls, Port-Barcarès, Canet-en-Roussillon… www.thalasso-thermale.com

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BOUGER ÉTABLISSEMENTS DE CHARME���

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Classique ou haut degamme, les hébergementsdu Languedoc-Roussillonjouent la carte du raffine-ment extrême. Territoirevaste et pluriel, comprenant

à la fois une côte littorale donnant sur leGolfe du Lion et un arrière-pays vert etvallonné, le Languedoc-Roussillon regorgede superbes endroits, représentatifs del’art de vivre local. Ici, on a cessé de se dé-sirer ailleurs. Surtout, les possibilités d’hébergementsont extrêmement variées. Ainsi, le séjouren gîte ravira les visiteurs désireux de re-trouver une ambiance familiale dans uneancienne bâtisse traditionnelle, décoréeavec soin par ses hôtes, ambassadeurs pri-vilégiés du terroir. En bord de mer, les villages de vacancesou les hôtels tout confort apparaissent

comme la solution idéale pour profitertout aussi bien de la plage et que de ser-vices modernes, tels la piscine, le spa oula salle de gym. Garantis par le label“Qualité Sud de France”, ces établisse-ments permettent donc de poser ses va-lises dans la région, en toute sérénité.D’autre part, plus d’une cinquantained’établissements retenus pour leurs cri-tères exceptionnels, forment le CerclePrestige, initié par Sud de France Dévelop-pement pour un tourisme d’exception. Lesdestinations sont multiples : échappéeverte dans une authentique bastide, nuitmystique dans l’enceinte d’un monastèrebénédictin, soirée sous les étoiles dans lerestaurant d’un golf catalan, dégustationépicurienne dans un domaine viticole, etc.La quintessence du raffinement capablede satisfaire toutes les envies de décou-vertes, pour des émotions à l’infini. �

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Ce label, développé depuis 2008, garantit un accueilchaleureux et professionnel, de la qualité et duconfort parmi près de 1000 établissements et sitestouristiques de la région Languedoc-Roussillon.Qu'il s'agisse d'hébergements, de restaurants, de caveaux de dégustation, de points de vente de pro-duits du terroir, de sites touristiques et culturels, touss'engagent dans une démarche rigoureuse et toussubissent un audit externe avant la délivrance dulabel. Tous ces établissements maîtrisent les basespour accueillir la clientèle en anglais et pour favoriserl'accueil des personnes à mobilité réduite, sanscompter un engagement ferme à informer clairementet efficacement sur toutes les activités culturelles etde loisirs à pratiquer en Languedoc-Roussillon.

Un séjour sur mesure

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Entre hôtels de charme et séjours en gîte raffiné, entre lieux insolites et accueil attentionné, la qualité des hébergements fait de chacun un hôte privilégié.

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Pour préparer votre voyage

Situé au sud de la France sur l’arc méditerra-néen, le Languedoc-Roussillon est à 3 h 30de TGV de Paris, 1 h 30 de vol de Londres et2 heures de route de Barcelone.

En avionDEPUIS LA FRANCE :Vols directs depuis Paris (vers Béziers, Perpignan, Montpellier), depuis Lille (versMontpellier), depuis Strasbourg (vers Montpellier), depuis Rennes (vers Montpel-lier), depuis Nantes (vers Montpellier), depuisLyon (vers Montpellier), depuis Ajaccio (vers Montpellier).

DEPUIS LA BELGIQUE :Vols directs depuis Bruxelles (vers Carcassonne,Perpignan, Nîmes, Montpellier), depuis Charleroi(vers Montpellier).

DEPUIS LA GRANDE-BRETAGNE :Vols direct depuis Londres (vers Perpignan, Béziers, Montpellier, Nîmes), depuis Manches-ter (vers Perpignan), Bristol (vers Béziers),Leeds Bradford (vers Montpellier), Liverpool(vers Nîmes), depuis Birmingham (vers Perpignan), depuis Southampton (vers Perpignan), depuis Luton (vers Nîmes), depuisLiverpool (vers Carcassonne).

DEPUIS L’ESPAGNE :Vols directs depuis Madrid.Visitez les sites web de l'aéroport deNîmes (www.nimes-aeroport.fr), de l'aéroport de Montpellier(www.montpellier.aeroport.fr), de l'aéroport de Béziers (www.beziers.aeroport.fr),de l'aéroport de Perpignan (www.aeroport-perpignan.com) et de l'aéroport de Carcassonne(www.aeroport-carcassonne.com) et de l’aéroport de Gérone en Espagne(www.barcelona-girona-airport.com)

DEPUIS L’ALLEMAGNE :Vols directs depuis Munich (vers Montpellier),depuis Francfort (vers Montpellier), Dussëldorf (vers Béziers, Montpellier).

DEPUIS L’ITALIE :Vols directs depuis Rome.

DEPUIS LES PAYS-BAS :Vols directs depuis Amsterdam (vers Perpi-gnan), depuis Rotterdam (vers Montpellier).

DEPUIS LA SUÈDE :Vols directs depuis Stockholm (vers Béziers).

DEPUIS LE DANEMARK :Vols directs depuis Copenhague (vers Mont-pellier).

DEPUIS LA NORVÈGE :Vols directs depuis Oslo (vers Béziers).

DEPUIS LE MAROC :Vols directs depuis Casablanca, Nador, Fès(vers Montpellier).

En train TGV direct depuis Genève et Bruxelles.- Réservations SNCF : liaisons quotidiennesTGV entre Paris, Lille et Lyon et les principalesvilles du Languedoc-Roussillon. TGV depuisBruxelles.NOUVEAU : TGV direct de Barcelone à Perpi-gnan. Infos sur www.voyages-sncf.com- Liaisons TER : www.ter-sncf.com/Regions/languedoc_roussillon/fr- Infos sur les gares de Montpellier, Narbonne, Nîmes et Perpignan : www.gares-en-mouvement.com/fr

En voiture- A 61 Toulouse - Narbonne- A 75 Montpellier - Clermont-Ferrand - Paris- A 9 Barcelone (Espagne) - Montpellier -Lyon- A 54 Montpellier - Marseille

SUD DE FRANCE PRATIQUE���

Sud de France DéveloppementTourisme en Languedoc-RoussillonTél. + 33 (0)4 67 200 220www.destinationsuddefrance.com

Maisons du Languedoc-Roussillon à l’étrangerwww.suddefrance-developpement.com

Agence de développement touristique de l’Audewww.audetourisme.com

Agence de développement touristique du Gardwww.tourismegard.com

Agence de développement touristique de l’Héraultwww.herault-tourisme.com

Comité départemental du tourisme de la Lozèrewww.lozere-tourisme.com

Comité départemental du tourisme des Pyrénées-Orientaleswww.tourisme-pyreneesorientales.com

Comment venir ?

Page 98: Magazine Sud de France - Eté 2014

SUDDEFRANCE - 96 -SUDDEFRANCE - 96 -

C’est en 2006 que la Région

Languedoc-Roussillon a ima-giné la création d’unemarque ombrelle, permet-tant d’identifier les produitsde la région. Alliant les pro-

duits viticoles – le Languedoc-Roussillon est lepremier vignoble du monde en superficie – àceux de l’agroalimentaire, la démarche “Sudde France” identifie ainsi et repère des produitsaux accents pluriels, riche en saveurs. Réputépour la diversité de ses produits du terroir, leLanguedoc-Roussillon identifie ainsi un véri-table art de vivre, qui regroupe aussi bien desabricots, des olives, des fraises, des asperges,des oignons, des aubergines, du taureau, duveau, du pélardon, des nougats, de la confiturede châtaigne, du miel, des anchois, etc.

Aujourd’hui, près de 2 800 entreprises adhè-rent à la démarche. Et ce sont environ 10 000produits qui signifient ainsi leur engagementsur la provenance et l’état d’esprit lié à uneproduction et des savoir-faire régionaux re-connus. Sud de France s’inscrit ainsi dans cettelogique comportementale, largement inspiréedes grandes thématiques du développementdurable. Sud de France est une approche mé-diterranéenne de la consommation, qui pro-pose aux consommateurs des produits tradi-tionnels empreints de saveurs originales. Ilmarque ainsi l’intention régionale de faireexister le Languedoc-Roussillon à travers l’ex-cellence de ses produits, la richesse de sonhistoire, la force de sa nature et la convivialitédes hommes qui l’exploitent. Tous ces produitssont distribués par les enseignes nationaleset bénéficient de campagnes de promotionrégulières en France et à l’étranger. �

www.sud-de-france.com

� LA FORCE D’UNE MARQUE

Neuf ans après sa création, la marque Sud de France est prise en exemple pard’autres collectivités qui cherchent à identifier les productions de leur territoire.Car il ne faut pas oublier qu’une marque doit remplir plusieurs rôles. D’abord, elle doit remplir une mission de mémorisation : les consommateursmais aussi les distributeurs, doivent connaître la marque et y penser quand ilssont en situation de choix. Les spécialistes parlent “d'appartenance à l'ensem-ble de considération” de l'acheteur. Une marque plus connue, avec de la noto-riété, facilite l'entrée des produits dans les points de vente. Les consommateurs

ont alors la possibilité de la rencontrer, de la reconnaître et donc de l'acheter. D'autre part, en plus de procurer de la notoriété, une marque doit apporter del'image et du sens au produit. Elle doit l'associer à des croyances fortes, posi-tives et valorisées telles que la qualité, la praticité, la fiabilité, le goût, le plaisir,le rêve, la convivialité.... Or, le Languedoc-Roussillon est une zone géographiqueporteuse de valeurs, dont celle de l’authenticité. Et c’est cette authenticité, no-tamment avec les autres valeurs du territoire, qui donnent sens et font la forcede cette marque, qui a séduit le public.

BOUGER MARQUE���

Sud de France, la marqueombrelle citée en exemple

Page 99: Magazine Sud de France - Eté 2014

La Région lance deux outils pour booster le tourisme en Languedoc-Roussillon : le site Destinationsuddefrance.com pour aider à la préparation de séjours, et l’application « Mon Sud de France »pour prendre le relais auprès des internautes arrivés en Languedoc-Roussillon et les accompagner dans leur découverte du territoire. Pour des vacances à la carte.

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Téléchargez l’application « Mon Sud de France »

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Été comme

Languedoc-Roussillon

le vrai luxe, c’est d’être là

Les brochures Sud de France sont disponibles en téléchargement sur www.destinationsuddefrance.com ou en téléchargeant l’application Ipad Mon Sud de France.

Restez en contact avec l’actualité du tourisme en Languedoc-Roussillon en vous abonnant aux e-newsletters Vacances en Languedoc-Roussillonet Prestige Languedoc-Roussillon surwww.destinationsuddefrance.com

Collioure, la perle du Roussillon

Narbonne, la mémoire romaine

Sète, la petite Venise

du Languedoc

Mende, porte

des Grands Causses

Aigues-Mortes,

la forteresse

au pied

de la Camargue

INCONTOURNABLES : CARCASSONNE, PONT DU GARD, CANAL DU MIDI… TOUS LES SITES INCRITS AU PATRIMOINE DE L’UNESCO

Languedoc-R

oussillon,

naturellemen

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SUD DE FRANCE

Art de vivre

Une région d

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