3
EHESS Liberal Catholicism, Reform Catholicism, Modernism by Thomas Michael Loome Review by: Emile Poulat Archives de sciences sociales des religions, 26e Année, No. 52.2 (Oct. - Dec., 1981), pp. 258-259 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30115954 . Accessed: 12/06/2014 19:22 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.77.89 on Thu, 12 Jun 2014 19:22:41 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Liberal Catholicism, Reform Catholicism, Modernismby Thomas Michael Loome

Embed Size (px)

Citation preview

EHESS

Liberal Catholicism, Reform Catholicism, Modernism by Thomas Michael LoomeReview by: Emile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 26e Année, No. 52.2 (Oct. - Dec., 1981), pp. 258-259Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30115954 .

Accessed: 12/06/2014 19:22

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences socialesdes religions.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 185.44.77.89 on Thu, 12 Jun 2014 19:22:41 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

corps. Le systhme philosophique 6nonc6 par Tung Chung-shu (ca 179-104 av. J.-C.), et incorpor6 dans l'id6ologie officielle, ne four- nissant pas au peuple de r6ponse satisfaisante aux deux dernibres de ces questions, des pratiques et des croyances se sont successi- vement d6veloppdes, afin de r6aliser l'immor- talit6 par un appel aux forces cosmiques et par une utilisation symbolique de schemes cosmiques (et non, comme dans le boud- dhisme, par un perfectionnement spirituel individuel).

Le premier volet du tryptique (p. 17-59 + notes p. 136-43) est form6 par l'examen archdologique, th6matique et fonctionnel d'une remarquable bannibre fundraire de soie peinte, d6couverte il y a quelques ann6es dans la tombe dite n0 1 i Ma-wang-tui (dans la vall6e du Yang-tzu, pros de Ch'ang-sha, capitale du royaume du mime nom), et data- ble de 168 av. J.-C. environ. Les principaux d6fauts des interpritations chinoises tradi- tionnelles ou modernes des thames illustr6s par cette peinture sont un excis de rationali- sation et d'homog6ndisation des symboles, et I'anachronisme. En 168 av. J.-C., la triade du ciel, de la terre et de l'homme commence A peine h former la base de la cosmologie officielle; le dogme de la toute puissante alternance du yang et du yin et des cinq 616ments ne s'est pas encore impos6, non plus que le culte officiel au ciel. On relkve, au contraire, sur cette bannibre, un amalgame de croyances d'origines diverses, dont la principale est celle des fles mythiques P'eng-lai, sources d'immortalit6, localis6es dans la mer orientale (on d6plorera que la reproduction de cette extraordinaire bannibre occupe une place si r6duite dans l'iconogra- phie de l'auteur et soit si difficile h d6couvrir: un sch6ma p. 36 !).

Le deuxibme volet renferme 1'essentiel du sujet : les miroirs, fun6raires aussi, dits < T.L.V. > (c'est-i-dire portant des marques en forme de T, de L et de V), devenus a la mode vers le d6but de notre bre. Il s'agit 1 d'une repr6sentation stylis6e des tableaux utilis6s par les devins, afin de fournir au d6funt, pour l'6ternit6, l'indication de la position cosmique la plus favorable lors de son voyage dans le grand inconnu; et l'en- semble de la d6coration et des inscriptions renforce ce symbolisme talismanique (p. 60-85 + notes p. 144-47 + 19 planches photo- graphiques et 9 figures + 6 appendices p. 158-279).

Dernier volet (p. 86-126 +- notes p. 148- 55): le thbme de la Reine Mere de l'Ouest, dispensatrice d'immortalit6, dont le paradis supplante dans l'opinion populaire, h partir du I" sibcle de notre are, sous les Han post&- rieurs, le paradis oriental des Han ant~rieurs,

258

et se trouve li6 avec le mythe des rencontres saisonnibres rares (en particulier, rencontre des constellations oppos6es de la Tisserande et du Bouvier, le 7 de la VIIP lune), avec le cycle annuel des renaissances de la nature et avec l'int6gration de l'homme dans une vision globale de l'univers. Des dix attributs de la Reine Mere de l'Ouest, le plus caract6- ristique est une coiffure dite sheng, en forme de canettes de tisserande. Un chapitre conclu- sif (p. 127-33 + notes p. 156-57) reprend, dans un comparatisme mondial, deux motifs cosmiques communs aux trois volets : l'oiseau dans le soleil et le libvre dans la lune.

Ce sec r6sum6 ne peut rendre justice & toute la richesse de la matibre iconographique, litt6- raire et intellectuelle brass6e par 1'A. (Les regrets concerneront seulement la pr6senta- tion mat6rielle qui rend difficile, pour le lecteur, la tiche d'assortir texte, illustrations correspondantes et, plus encore, notes).

Frangoise Aubin.

52.462 LOOME (Thomas Michael). Liberal Catholicism, Reform Catholicism, Modernism. Mayence, Mathias Griinwald, 1979, VII-452 p.

Livre indispensable et irritant, riche et mal commode, suggestif et d6cevant. Ses ind6niables qualit6s tiennent a la somme de travail investie; ses faiblesses 6videntes sem- blent affaire de personnalit6. On le lira ici h l'envers pour s'en expliquer.

Il s'achbve sur une anthologie de 17 in6- dits, &chelonn&s de 1862 i 1922 : tous anglais, six du baron von Hiigel, six d'Edmund Bishop (p. 359-444).

Celle-ci est pr6c6d6e par un catalogue de sources in6dites : 87 (p. 317-58), dont six Frangais. Il y avait 1I matibre & un ouvrage qui se suffisait & lui-m~me : la liste pouvait s'allonger sans peine (fagon de parler); cha- cune des notices pouvait &tre d6taillie davan- tage; des informations sont d6j& d6pass6es ou incomplbtes. En revanche, on n'avait pas encore l'dquivalent, surtout pour des person- nages moins connus ou incidents, en Alle- magne d'abord.

La seconde partie (p. 197-315) pr6sente neuf bibliographies sp6cialis6es : pricieuses, d'inigal int6rit, d'utilisation parfois malais6e, d6j& dat6es (plusieurs annies entre l'achbve- ment du travail et sa sortie de presse). I1 faut bien le dire, une bibliographie moder- niste d6passe aujourd'hui les forces d'une entreprise individuelle et, par ailleurs, sup- pose un accord sur la notion mme de ( modernisme >.

This content downloaded from 185.44.77.89 on Thu, 12 Jun 2014 19:22:41 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

BULLETIN DES OUVRAGES

C'est prdcis6ment 1 que joue son rbl61e, en ouverture, la premiere partie, intitul6e < These >. Ainsi se trouve pr6cis6 le sous- titre de l'ouvrage, << Contribution a une nou- velle orientation de la recherche moderniste >. Il ne s'agit pas seulement d'un 61argissement de l'enqu&te, auquel contribuent bibliographies et inventaires, mais d'une reorientation (p. 196), qui parait porter sur plusieurs points : 10 refus de toute r6duction du mo- dernisme au loisysme (il parait que c'est ma these et que j'ai r6ussi g l'imposer sans discussion); 2o en corollaire, refus de centrer le modernisme sur la France et sur l'ex6ghse; 30 rappel que, dans cette voie, l'Allemagne a pr6c6d6 la France, qui devrait reconnaitre sa dette; 40 continuit6 du catholicisme lib6ral au Reformkatholizismus, bris6e par le loi- sysme, enfant perdu d'un effort de renouveau qui a beaucoup souffert de cet 6garement, sauv6e par Hiigel qui a su concilier ortho- doxie et lib6ralisme. Le mouvement moder- niste est un cul-de-sac > (ce mot en frangais), int6ressant pour l'dtude de <ol'excentricit6 religieuse >> (p. 196); dis lors, une recherche authentique, celle que vise T.M.L., n'est pas seulement < tout & fait 6trangbre & la recherche moderniste traditionnelle, mais la contredit dans une large mesure >> (p. 193).

L'A. enseigne aux Etats-Unis. I1I a d6j& 6t6 abondamment contredit par ses coll~gues amdricains. Pibces du d6bat dans Ronald Burke et George Gilmore, dd., Tyrrell and Loisy. Current Studies (Spring Hill College Press, 1979, 175 p., polytyp6) et Current Research in Roman Catholic Modernism (ibid., 1980, 136 p.), dans le << Working Group on Roman Catholic Modernisma> constitu6 au sein de l'American Academy of Religion. Dernibre pr6cision : ce volume paraft, sous le n0 14, dans les < Tiibinger Theologische Studien > dont Hans Kiing est un des quatre directeurs.

Emile Poulat.

52.463 LOOSER (Gabriel). Homosexualitiit - Menschlich - Christlich - Moralisch. Das Problem sittlich verantwor- teter Homotropie als Anfrage an die norma- tive Ethik. Berne- Francfort/Main, Peter Lang, 1980, 384 p. (Europtiische Hochschul- schriften, Reihe XXIII, 143).

L'auteur pr6sente ici sa thbse de doctorat. II aborde le probl~me de l'homosexualit6 (qu'il appelle, en expliquant pourquoi, homo- tropie : orientation vers le mime) non comme une question-limite, mais comme un pro- blame moral propre : comment l'homosexuel peut-il vivre et exprimer sa sexualit6 comme une dimension valorisante de son existence ?

L'A. prochde a une enquate pr6cise sur le ph&nomine de l'homosexualit6, utilisant abondamment et intelligemment les r6sultats des recherches mendes en psychanalyse, ethnologie et biologie, qui aident B compren- dre ce qu'est v6ritablement I'homosexualit6 : ni une perversion, ni une maladie, ni un mal partout poursuivi. Dans une partie anthropo- logique, I'A. aborde ensuite la question de la signification de l'homotropie et de la valeur authentique qu'elle peut reprnsenter. Ces diff6rentes approches montrent bien que la plupart des pr6jug6s & 1'6gard de l'homo- sexualit6 n'ont aucun fondement valable. Les homosexuels sont l. Ils n'ont pas choisi leur homosexualit6 (tout comme les h&6tro- sexuels n'ont pas choisi la leur !). La partie la plus originale de cet ouvrage est celle oil l'A. effectue une recherche anthropologique et dthique, en diff~renciant deux niveaux d'appr6hension : le niveau ontique, qui voit dans la relation homme-femme le type id6al de la relation humaine, et le niveau 6thique, au sein duquel 6voluent les personnes. Certes, l'homotropie ne se pr6sente pas comme une relation primaire (fondamentale, exemplaire), mais comme une variation de la sexualit6. Mais & ce titre elle peut, et doit, rdpondre positivement h un certain nombre de valeurs. L'&tre humain r6el ne s'6puise pas dans la relation entre l'homme et la femme. Dans la perspective de l'6thique, c'est en premier lieu sur la dimension du je-tu qu'il faut faire porter l'accent; la relation homme-femme est une qualification d6j& particulibre des rapports entre les etres. De m~me, la sexua- lit6 n'a pas pour but unique la procr6ation et la non-fertilite du couple (homosexuel) ne permet pas encore de juger de la valeur de cette union. L'A. est aussi attentif au message de la Bible : l'Ecriture rejette certes l'homosexualit6, mais elle le fait dans un contexte historique et culturel qui ne peut pas &tre transposd sans prdcaution dans notre actualit6. Par ailleurs, la Bible ne conna'it pas l'homosexualit6 constitutionnelle. L'homotro- pie n'est pas, en soi, p6ch6, pas plus que ne l'est I'ht&rotropie (h6t&rosexualit6). Le pdch6, c'est I'autotropie, le renfermement sur soi, le refus de la relation o I'autre (allotropie). La Bible accepte et reconnait la valeur du corps et de la sexualit6. Elle fait aussi de l'amour une valeur plus grande que la pro- cr6ation. L'homosexuel n'est pas A condamn6 & la continence > mais peut vivre sa sexualit6 dans une pleine authenticit6 (c'est-a-dire dans le respect de valeurs comme la communion avec l'autre, la libert6, la tendresse, I'6ro- tisme, le jeu, le plaisir). L'Eglise, dont I'A. analyse les diff6rentes prises de position, doit accueillir l'homosexuel et reconnaitre la dif- ference dont il est porteur. La thbse de cet ouvrage est bien d6fendue et se base sur des

259

This content downloaded from 185.44.77.89 on Thu, 12 Jun 2014 19:22:41 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions