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Les États modifiés de conscience - Numilogexcerpts.numilog.com/books/9782130402770.pdfCette modification de la conscience constitue une nouvelle définition de la situation. 1

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  • PSYCHIATRIE OUVERTE

    SÉRIE « NODULES »

    COLLECTION DIRIGÉE PAR YVES PÉLICIER

    ET DANIEL WIDLÖCHER

    ISBN 2 13 040277 1 ISSN 0291-3119

    Dépôt légal — 1re édition : 1987, octobre

    © Presses Universitaires de France, 1987 108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris

  • Introduction

    Sous l'étiquette « états modifiés de conscience » (EMC) on rassemble un certain nombre d'expériences au cours desquelles le sujet a l'impression que le fonctionnement habituel de sa conscience se dérègle et qu'il vit un autre rapport au monde, à lui-même, à son corps, à son identité.

    Certains de ces phénomènes étranges étaient jadis considérés comme d'origine surnaturelle. L'approche naturaliste de ces états a commencé à la fin du XVIII siècle avec Mesmer et l'Ecole du magné- tisme animal qui a donné naissance, un peu plus tard, à l'hypnose. Puis, les travaux modernes sur les effets des drogues ont commencé en 1845 avec les recherches de Moreau de Tours sur le haschich. Ces travaux ont contribué à élargir la réflexion sur les modifications de la conscience éveillée et la première synthèse de ces travaux a été publiée dès 1861 par Alfred Maury qui essaya d'en comprendre le mécanisme à partir de sa propre expérience des hallucinations hypna- gogiques (Maury, 1861).

    Un siècle plus tard, à partir très exactement de 1960,

  • l'étude expérimentale et clinique des EMC a pris une grande ampleur sous l'influence du « mouvement psychédélique ». A ce moment-là, dans le contexte de la contre-culture américaine, une nouvelle géné- ration de psychologues et d'anthropologues fait l'ex- périence des substances hallucinogènes et engage des recherches sur ce terrain. Au cours de l'été 1960 Timothy Leary consomme à Cuernavaca (Mexique) des champignons hallucinogènes, fait ainsi un voyage mystique, le décrit, engage des recherches en labo- ratoire sur l'expérience hallucinogène et propose « une politique de l'extase » à la nouvelle génération (Leary, 1979). Au cours de ce même été 1960 un jeune anthropologue, Carlos Castaneda, se rend lui aussi au Mexique pour y effectuer des recherches d'ethnobo- tanique sur la consommation traditionnelle du peyotl et de la datura en milieu amérindien. Sa thèse sur le sujet, qu'il publie quelques années plus tard (Casta- neda, 1972), a contribué à la fois au renouvellement de l'anthropologie et des recherches sur les EMC.

    Les recherches avaient commencé dans les labora- toires de l'hypnose. Les travaux sur les effets des drogues et de la méditation, qui conduisent à des états induits, ont convergé dès les années 60 avec l'investi- gation d'états dits « spontanés » comme le rêve lucide, les états hypnagogiques ainsi que les expériences de « sortie du corps » et de « mort imminente » qui intéressaient surtout, jusque-là, les parapsychologues. Il n'est plus nécessaire aujourd'hui d'adhérer aux systèmes de croyances qui s'attachent dans certains milieux à ces expériences pour s'y intéresser et tenter de les expliquer (Blackmore, 1982).

    Je me propose, dans cet ouvrage, de décrire quelques

  • modifications spontanées de la conscience ordinaire, d'abord, puis certaines modifications induites. Je pré- senterai ensuite quelques tentatives de synthèse réali- sées à partir de la phénoménologie, de la psychologie et de l'ethnologie.

    Je terminerai par une hypothèse concernant le « cogito de transe ».

  • 1 Modifications spontanées de la « conscience

    ordinaire »

    Certaines modifications de l'état ordinaire de cons- cience peuvent se produire « spontanément », sans qu'il soit nécessaire pour les déclencher d'instituer des procédures d'induction : c'est ce qu'on peut obser- ver dans le passage de la veille au sommeil, — état hypnagogique —, et du sommeil à la veille, — états hypnopompiques —, ainsi que dans certains moments cruciaux qui jalonnent le chemin de la vie comme la naissance et l'agonie. A chaque fois, la modifica- tion de la conscience paraît liée à la modification du contexte. Cette modification de la conscience constitue une nouvelle définition de la situation.

    1 / LA TRANSE NÉOTÉNIQUE

    Gerda Boyesen, qui a été à la fois disciple de Reich et de Jung, a décrit des conduites de transe chez l'enfant à partir d'observations faites à la naissance de son fils Dorian. Elle situe ces transes dans le contexte de la détresse liée à la prématuration de l'homme. Par l'effet de cette prématuration l'être

  • humain, inachevé à la naissance, est trop tôt « jeté dans le monde » : l'enfant à la naissance a « grandi pendant neuf mois à l'intérieur de sa mère et main- tenant il a besoin d'un temps égal pour grandir sur elle... Les mois après la naissance sont juste une extension de la grossesse ».

    Pendant cette période, « comme dans le stade uté- rin, toutes les actions de l'enfant seraient subordon- nées au système nerveux autonome et à la partie la plus primitive du cerveau ». Les fonctions les plus avancées du cerveau vont lentement se mettre en place et pendant ce temps-là, « dans le demi-sommeil tranquille » de l'enfant, « il se passe un processus mental remarquable qui donne la base du développe- ment psychologique et émotionnel essentiel... Ce pro- cessus du cerveau s'installerait durant le sommeil REM (quand les yeux bougent très vite sous les paupières). Ensuite, les mouvements REM diminuent et deviennent davantage une activité cyclique chez un enfant plus vieux ou un adulte ».

    Ici se produiraient des états de transe qui ressemble- raient aux « expériences du seuil de la mort » : « comme le mourant tombe dans une espèce de transe d'assoupissement où il oscille entre la réalité et le monde du rêve de façon à se préparer à la mort, de la même façon, celui qui vient de naître se fixe dans un état similaire pour se préparer à la vie. Cet état de transe s'accompagne d'une fragilité physique et n'est pas sans risque parce que dans cet état du cerveau la frontière entre la vie et la mort devient très fine. Un parallèle concret et choquant peut être opéré entre l'état du mourant et un symptôme appelé apnée qui cause fréquemment les morts d'enfants

  • comme celles de personnes âgées; le corps s'aban- donne, la langue tombe vers l'arrière, en fermant la partie supérieure des voies respiratoires et cause une mort instantanée ». On trouve ici une idée proche de ce que J.-L. Tristani (1978) nomme « stade du Respir », mais aussi un raisonnement par analogie : pour tenter de décrire en termes d'état modifié de conscience, — de transe —, la vie du nouveau-né, Gerda Boyesen fait comme si le vécu de l'enfant était l'équivalent du vécu des mourants qui sont capa- bles, eux, de dire ce qu'ils ont ressenti quand ils « reviennent de la mort ». Ce n'est donc pas un état directement saisi par introspection comme peuvent l'être d'autres états spontanés : l'analogie avec un état qui se situe à l'autre bout de la vie est faite pour tâcher d'imaginer l'entrée dans la vie et la naissance de la conscience.

    La théorie classique de la néoténie humaine, de la naissance prématurée, explicite chez Bolk, Lacan et Roheim, implicite chez Freud, mettait surtout l'accent sur la fragilité de l'être humain à la naissance (Lapas- sade, 1963). Gerda Boyesen y ajoute ce qu'elle appelle, en langage jungien, une « poussée de transcendance » : dans sa transe, le nouveau-né « qui est plus un être éthérique qu'un être physique retournerait si loin vers son origine que les fonctions physiques sont au bord de l'interruption. Dans les premières semaines et les premiers mois, cette forte tendance vers "l'autre côté" a besoin d'être contrebalancée par des soins spéciaux et un maternage actif de façon à renforcer le corps physique et sa volonté de vivre. Si ce lien n'est pas encore installé il est possible que l'enfant ne revienne plus jamais de son voyage aux frontières de la

  • duquel il se passe certains phénomènes, sans que le « sujet » y participe activement. A cette première hypothèse (ou constatation) va s'en ajouter une seconde, d'égale importance et tout aussi fondamen- tale : cette observation ne sera pas, ou pas unique- ment, celle d'un observateur au sens classique, qui voit du dehors la chose, mais celle du sujet qui devra repérer d'abord une partie de lui-même comme objet, quelque peu extérieur à soi, partie passive au regard de son attention active, et dont il pourra rapporter l'observation. Pour le mystique ceci donnera la relation d'une expérience... Ce qui permet de découvrir à proprement parler ce qu'on nomme « mystique », c'est qu'après avoir mis en œuvre volontairement et de façon active cette suspension des activités, l'état passif, de réceptivité, auquel on aboutit, ne débouche pas sur « rien », comme on pourrait s'y attendre, mais que ce « fond de passivité » se met en quelque sorte en branle de soi-même, et disons-le, devient actif en produisant des effets que le mystique va décrire comme « expérience ». Signalons en passant qu'on peut nommer l' « effet apophatique », le « travail du négatif », aurait dit Hegel, que l'on peut noter dans tout ce mouvement.

    Cette forme particulière d'observation, qui « se met en branle de soi-même », en tant qu'activité psychique nouvelle, à partir d'une suspension préalable de l'activité ordinaire de la conscience, est décrite par Freud (1900) dans sa présentation de la méthode qu'il a mise au point pour interpréter les rêves :

    « Au cours de mes travaux en psychanalyse, j'ai observé que l'attitude psychique de l'homme qui réfléchit est très différente de celle d'un homme qui observe ses propres

  • réflexions... Il y a concentration de l'attention dans les deux cas, mais dans la réflexion il y a, de plus, une critique. Cette critique fait éliminer une partie des idées apparues après ces perceptions, elle coupe court à d'autres pour ne pas suivre leur cheminement, fait que d'autres enfin ne par- viennent même pas à franchir le seuil de la conscience et soient réprimées avant d'être perçues. Dans l'auto-obser- vation, par contre, le seul effort à faire est de réprimer la critique; quand on y est parvenu, quantité d'idées, qui, sinon, seraient demeurées insaisissables, surgissent à la conscience.

    « Comme on le voit, il s'agit, en somme, de reconstituer un état psychique qui présente une certaine analogie avec l'état intermédiaire entre la veille et le sommeil et sans doute aussi avec l'état hypnotique, au point de vue de la répartition psychique (de l'attention mobile). Au moment où l'on s'endort, les "représentations non voulues" appa- raissent à la surface, parce qu'une certaine action volon- taire (et sans doute aussi critique) est relâchée... Dans l'état que nous allons utiliser pour l'analyse des rêves et des idées pathologiques, on renonce avec intention à cette activité critique et on utilise l'énergie psychique économisée ainsi (ou une fraction de cette énergie) pour suivre des pensées non voulues, qui surgissent et gardent leurs carac- tères représentatifs, contrairement à ce qui se passe au moment où l'on s'endort. Les représentations "non vou- lues" deviennent ainsi “voulues”. »

    Dans ce texte, Freud définit un état spécifique de « conscience modifiée », produit par le dispositif de la cure et, en particulier, par la règle dite des « libres associations » ; il compare cet état à deux autres états « analogues » : l 'état hypnagogique — « entre la veille et le sommeil » —, et l'état hypnotique.

    Considérons d 'abord, dans l'ordre, la référence à l 'état hypnogogique : dans le premier chapitre de la

  • Traumdeutung, chapitre qui précède immédiatement ce- lui où figure notre texte, Freud a fait référence notam- ment à Alfred Maury, dont il a lu le livre sur Le sommeil et les rêves. Il rappelle que l 'auteur de cet ou- vrage important, et trop négligé, était lui-même « sujet aux hallucinations hypnagogiques », ce qui lui a fourni un matériel d 'auto-observation particulièrement abon- dant et riche. Cet état hypnagogique, qui marque le passage de la veille au sommeil, constitue, avec l 'état hypnopompique du préréveil, un état de passage, de transition et, par là, de « transe » — terme qu 'on peut utiliser ici dans son sens large et moderne d 'état modifié de conscience, en général.

    L'autre analogie relevée par Freud est l 'hypnose. Elle est citée en tant qu 'é tat de conscience, et non en tant que technique d ' induction de cet état : il ne s'agit pas, ici, de technique mais de description de ce qu 'on vise à obtenir, en tant que « conscience » — j 'emploie le terme au sens phénoménologique.

    D'ordinaire, on considère que Freud a une vue assez étroite, finalement, de l 'hypnose, qu'il semble confondre avec l 'état somnambulique de sorte que, échouant le plus souvent à induire la transe profonde, ou répugnant à le faire pour les raisons que l 'on sait, il dit qu'il renonce à l 'hypnose lorsque, vers 1893, il renonce à la technique « classique » d ' induction et à son résultat le plus spectaculaire probablement, le somnambulisme artificiel. Le texte de la Traumdeutung montre que Freud avait de l 'hypnose, en 1900, une vue plus large puisqu'il compare cet état, non pas à un sommeil mais au passage entre le veille et le sommeil, ce qui est tout à fait différent; « l 'état » d'associations libres est une transe légère.

  • Ce texte de Freud doit être lu à deux niveaux

    qui sont complémentaires : la thérapie freudienne, d 'une part, est une « thérapie par la transe » accompa- gnée d'une activité réflexive dénommée « analyse », d 'une part ; et cette réflexivité dans la transe suppose — c'est le second niveau —, un cogito de transe. Précisons donc ces deux niveaux, avec leurs antécé-

    dents historiques : a) L'origine lointaine de la psychanalyse est à

    chercher dans l'exorcisme de la possession, peut-être même dans d'anciens cultes européens de possession qui ont « transité » par le magnétisme animal, puis l'hypnose. Dans toutes ces psychothérapies préfreu- diennes le ressort de la cure était l 'installation et la

    gestion d 'un état de transe, comme le souligne après Freud et dans son prolongement, S. Ferenczi (1987). Mesmer a « naturalisé » la transe, l'a arrachée à son ancien contexte religieux pour la rattacher au « magné- tisme animal » qui est de l 'ordre de la nature et, dirions- nous aujourd'hui, de la « bio-énergie ». La transe, c'est la crise salutaire dont le médecin peut « se rendre maître » (Mesmer), qu'il peut gérer et que le patient doit traverser pour guérir. De là on passe à l'in- duction du « somnambulisme artificiel » (Puységur), puis à l 'hypnose (Braid), et, enfin, à la psychanalyse qui remplace, dans le rituel thérapeutique, la transe profonde (somnambulique) par une transe légère (as- sociative). Voilà la chaîne généalogique dans laquelle s'inscrit « la naissance du psychanalyste » (Chertok et de Saussure, 1973). Mais pour guérir, le sujet doit toujours transiter par la transe.

    b) En même temps, une coupure est accomplie — une autre rupture —, avec l ' interprétation démonologique

  • de la transe de possession qui supposait l'existence de deux âmes, pour reprendre le langage des théologiens en la matière c'est-à-dire, dans un autre langage, de deux sujets ou de deux « personnalités » (Janet) dans un même sujet. L'inconscient n'est pas la nouvelle figure du démon. Comme le remarquait Merleau-Ponty dans ses cours du Collège de France, « ce que Freud a apporté de plus intéressant » c'est, « non pas l'idée d 'un second "je pense" qui saurait ce que nous ignorons de nous mais l'idée d ' un symbolisme qui soit primordial, originaire, d 'une "pensée non convention- nelle" (Politzer), enfermée dans un "monde pour nous" responsable du rêve et plus généralement de l 'élaboration de notre vie ». Il y a, toutefois, quelque ambiguïté chez Freud : « On reproche avec raison à Freud d'avoir introduit sous le nom d'inconscient

    un second sujet pensant dont les productions seraient simplement reçues par le premier, et lui-même a admis que cette “démonologie” n'était qu 'une "con- ception psychologique fruste”. Mais la discussion rap- portée ci-dessus montre qu'en réalité, l'idée du "second sujet" cède bientôt la place à l'unité d 'un sujet constituant, ou instituant, de sa propre passivité de transe » (Merleau-Ponty, 1968).

    La pratique psychanalytique se présenterait ainsi, après l 'hypnose, comme la version occidentale et moderne des « rites de transe » et « de possession ». C'est notre manière de produire et de gérer, à des fins thérapeutiques, la modification de la conscience ordi- naire de veille. En éliminant l 'horizon démonologique de ces rituels, en « naturalisant » les EMC, l 'hypnose médicale puis la psychanalyse ont fourni des bases cliniques pour une description du cogito de transe.

  • Conclusion

    Nous disions au départ que la notion d'EMC per- mettait de rassembler, sous une étiquette commune, un ensemble d'états assez disparates mais qui pré- sentaient un « air de famille » encore mal défini. Nous avons vu ensuite qu'ils paraissaient avoir en commun une combinaison particulière de l'activité imaginaire et de la « rationalité de veille » (Tart, 1975). Puis, avec Bergson et Schutz, nous avons aperçu l'équivalence entre cette « rationalité » et « l'attention à la vie » caractéristique de la conscience éveillée. Nous avons compris alors qu'il faut une rupture, une « déstabilisation » (Tart) ou encore un « saut » (Kierkegaard) ou un « choc » (Schutz) pour qu'un état modifié s'installe de manière transitoire jusqu'à ce qu'un autre choc produise le rétablissement de l'état antérieur.

    Ces descriptions, tout en soulignant la multiplicité apparamment irréductible des états modifiés de conscience, étaient déjà l'indice d'une possible uni- fication. Des synthèses proposées à partir de points de vue différents se proposaient comme autant de

  • tentatives faites pour tenter d'organiser ce nouveau champ de connaissances et d'expériences. Nous les avons prolongées par la description d'un « cogito de transe », élaborée à partir de la phénoménologie de l'Ego instituant. Nous retrouvions ainsi la notion, centrale et moderne, de l'unité du sujet — notion qui s'oppose à la tradition théologique en matière de « possession démoniaque ». Contraitement à cette tradition, et à partir d'auteurs comme Œsterreich et même Freud, nous avons décrit la présence, à l'origine de la modification, d'un seul sujet instituant qui peut se donner à lui-même l'impression, ou l'illusion, d'être double.

    L'unité de la transe serait alors à chercher dans ce trait fondamental et troublant, dans cette sorte de connivence par laquelle le sujet qui change, et se voit changer, paraît observer ce changement à partir d'un point qui, lui, reste fixe, reste éveillé, attaché à la terre ferme pendant qu'une autre « partie » de lui- même (mais non pas un autre « Je ») joue à se laisser aller à son dérèglement.

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    Imprimé en France Imprimerie des Presses Universitaires de France

    73, avenue Ronsard, 41100 Vendôme Octobre 1987 — N° 33 069

    CouverturePage de titrePSYCHIATRIE OUVERTECopyright d'origineTable des matièresIntroduction1 Modifications spontanées de la « conscience ordinaire »1 / LA TRANSE NÉOTÉNIQUE

    ConclusionBIBLIOGRAPHIE