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13/02/2012
Préparé par : Encadré par : Zakaria ABBASS Anas ALAMI Mme Bouchra Benchekroune Safia SBAA
Année universitaire 2011/2012
MARKETING
ENFANTIN LES STRATEGIE ATTRACTIVES DU
MARKETING ENFANTIN
2
Sommaire
Sommaire .......................................................................................... 2
Introduction ..................................................................................... 3
Chapitre I : Marketing Mix ............................................................... 4
I. Produit et marque ................................................................ 5
II. Prix et promotion des ventes ................................................... 7
III. Distribution ..................................................................... 9
IV. Communication ................................................................ 10
Chapitre 2 : Enfant et publicité ....................................................... 16
I. La publicité: un vrai rituel ..................................................... 16
II. La distinction des programmes ................................................ 17
III. Les différents procédés utilisés par les publicitaires pour sensibiliser
les enfants ............................................................................. 19
Conclusion ................................................................................. 24
3
Introduction :
La société dans laquelle nous vivons est une société où tout est mis en
œuvre pour satisfaire au mieux le consommateur. L'intérêt exprimé par les
chercheurs est certainement croissant à l'égard de l'enfant; il se manifeste de leurs
coté, mais aussi, des praticiens de marketing dont les efforts déployés pour
accéder au marché des enfants ne sont plus à démontrer.
La publicité est un des moyens mis à la disposition des entreprises pour
toucher au maximum leur(s) cible(s).
Depuis les années 1980, dans les sociétés de consommation occidentales, on
observe une véritable offensive publicitaire à la télévision en direction des plus
jeunes. Devenus au sein du foyer les premiers prescripteurs d'achat, les enfants
sont à la fois les cibles et les acteurs privilégiés des spots.
En effet, pour quelle raison les enfants sont-ils devenus des clients à fort
potentiel? Comment s'est caractérisée l'évolution de leur statut? Quels ont été les
facteurs déclencheurs de cette situation? En bref, pourquoi les entreprises, de plus
en plus, cherchent à les attirer ou à utiliser une référence enfantine dans leurs
campagnes de promotion ?
Aussi, devant la saturation des consommateurs vis-à-vis de la publicité, quelles
peuvent être les stratégies mises en œuvre pour que les annonceurs continuent à
toucher leur cible ? Et comment s'y prennent-ils pour la toucher ?
Dans notre recherche, nous tâcherions à étudier ce phénomène de la
manière la plus complète possible. Cela signifie faire appel à plusieurs disciplines à
savoir : la psychologie, la sociologie, l'économie et le marketing.
4
Chapitre I : Marketing Mix
L'enfant aujourd'hui, comme à l'époque médiévale n'est plus seulement « un
adulte de petite taille », son poids et le rôle qu'il joue dans sa famille demeurent
de plus en plus graduels.
Toutefois, nous pouvons constater aisément l'intérêt primordial que conçoit
l'enfant dans sa famille, et qui est considéré comme relativement récent et qui ne
cesse de se développer.
L'intérêt exprimé par les chercheurs est certainement croissant à l'égard de
l'enfant, il se manifeste du coté des chercheurs, mais aussi, des praticiens du
marketing dont les efforts déployés pour accéder au marché des enfants ne sont
plus à démontrer.
Tout semble, aujourd'hui, tourner autour de l'enfant.
La création récente d'une maîtrise de sciences et techniques de « marketing
des produits de l'enfant » témoigne de l'intérêt commun dont font preuve à la fois
les chercheurs en marketing et les praticiens.
Depuis les années 80, les cibles privilégiées des spots publicitaires sont devenus
les jeunes enfants, le nombre de spots diffusé semble avoir augmenté durant la
période de vacances scolaires.
De plus, la majorité des spots publicitaires sont conçus comme une émission
pour enfants, ils sont créatifs, courts, rythmés, souvent sous forme de dessins
animés, de petites aventures, d'histoires
Pour vendre efficacement aux enfants, les spécialistes du marketing doivent
connaître ce qui les « allume ». Aidés de chercheurs et de psychologues bien
rémunérés, les annonceurs ont désormais accès à une connaissance profonde des
besoins émotifs, sociaux et de développement en fonction de l'âge. Se fondant sur
des études qui analysent les comportements des enfants, leurs mondes imaginaires,
leurs créations artistiques et même leurs rêves, les entreprises sont ainsi en
mesure de développer des stratégies de marketing sophistiquées capables
d'atteindre leur jeune public.
5
I. Produit et marque :
1) Le produit :
Le produit est un vecteur essentiel de la communication de l'entreprise, il
communique par sa forme, par ses couleurs, par les messages qu'il porte sur son
emballage, par sa disposition sur les lieux de vente mais aussi par sa performance
et sa marque.
Il reflète les valeurs prônées par la marque qui doit répondre aux attentes de
ses clients si l'entreprise veut avoir un retour positif de la part du consommateur.
Il est facile, pour un enfant, qui veut boire une limonade, de retenir "c'est un
liquide noir dans une bouteille bleue", que de mémoriser le nom de la marque
"Pepsi" par exemple, et puisque les enfants ne savent pas lire, le produit est donc
repéré en fonction des caractéristiques visuelles, ils constituent un repère souple
et pratique du produit pour les enfants et leurs parents. De là, on peut déduire la
nécessité de conserver les couleurs et la forme le plus long possible.
Plus encore; si l'entreprise respecte les règles de packaging, le produit peut
être reconnu même dans les situations où il n'est pas visible dans son emballage,
grâce au même code couleur respecté entre le produit à l'intérieur et la marque ou
son packaging.
Un emballage attractif est de plus en plus utilisé par les entreprises et les
grandes marques, surtout ceux ayant comme cible les enfants, l'attraction et la
séduction, notamment le côté amusant, ludique, original ne sont pas les seuls
éléments de réussite d'un packaging, une forme qui permet une prise facile en
main par l'enfant et une utilisation souple, peut avoir de fort impact.
Du côté des parents, l'emballage doit rassurer la qualité et le respect de
normes de sécurité. Ainsi, les parents veulent acheter des produits sains et
fortifiants pour leur enfant, donc le packaging doit fournir toutes les informations
nutritives.
2) La marque :
On ne naît pas consommateur mais on le devient ; aussi la volonté d’obtenir
des produits n’est pas chez l’enfant quelque chose d’inné, même si un besoin
préexiste à l’origine, mais quelque chose qui résulte d’un processus culturel. Les
enfants vont en fait prendre peu à peu conscience, en regardant agir leurs parents
6
ou en voyant les émissions télévisées, du fait que la possession d’un produit
constitue souvent pour eux une réponse appropriée à l’émergence d’un désir.
Comment alors l’enfant parviendra t-il - face à ce monde « acharné de produits
marquetés » à choisir celui qui répond au mieux à ses désirs ?
Pour les enfants, la marque représente un univers dans lequel il faut proposer
d’entrer par toutes les portes possibles : télévision, cinéma, sponsoring, mais aussi
packaging.
Donc La relation doit s'appuyer sur trois principes : la personnalisation, la
pertinence et la permanence des messages.
La personnalisation : Il faut donc surtout chez les plus petits, s’efforcer de créer
des marques stars, symbolisées par un personnage ; c’est ce qu’ont bien compris
entre autres, Nesquik ou les marques de céréales.
Chez par exemple, toutes les marques sont
symbolisées par un personnage qui va aider à leur identification, le singe de Choco
Pops ainsi que Prince de Bimo « L’énergie devient ta force ». Tous ont pour
mission de devenir les amis des jeunes consommateurs, mais ils doivent aussi
éduquer sur les qualités des produits, et surtout contribuer fortement à
l’apprentissage de la marque.
La pertinence : Plie la marque aux exigences personnelles de l'enfant, à son mode
de vie et de pensées.
L'enfant est alors face à plusieurs alternatives :
- Premier cas : L'enfant consommateur, effectue lui même ses achats des
produits qu'il désire. L'entreprise donc doit chercher à le satisfaire,
l'encourager à favoriser sa marque et non pas n'importe quelle marque
disponible.
- Deuxième cas : L'enfant prescripteur, il recommande ce qu'il veut auprès de
ses parents en utilisant une stratégie d'influence. L'effort de l'entreprise dans
7
cette situation est de double tranche, elle ne devra pas seulement séduire
l'enfant, mais également obtenir l'adhésion des parents.
- Troisième cas : L’enfant soit futur consommateur, l'entreprise doit établir une
relation profonde et durable pour fidéliser ce futur client.
La permanence des messages : C'est la constance de diffusion. Elle doit
respecter la forme et le fond du message afin d'établir et de maintenir une relation
durable avec l'enfant.
II. Prix et promotion des ventes :
1) Prix :
Quoiqu'on croie que sont des exceptions les enfants qui font attention au prix,
plusieurs études montrent le contraire. JOEL BREE1 a prouvé que si l'enfant est
mené d'acheter du chocolat avec son argent de poche, il cherchera le moins cher,
et abandonner le jouet offert avec la plus chère.
Et si la maman envoi l'enfant chercher un produit quelconque, il sera tenté de
prendre le moins chère même si ce n'est pas la marque indiquée par sa mère.
Vers 7 ans, la notion de la valeur de l'argent apparaît, et à l'âge de 9 - 10 ans, cette
valeur devient plus significative.
Cependant, des études portées sur les éléments qui favorisent la connaissance
de valeur de l'argent ont relevées que, plus l'enfant regarde la télévision, moins il
possède une connaissance de l'argent développée, ceux qui montrent une
préférence pour une marque sont ceux qui montrent une meilleure connaissance
des prix, ceux qui connaissent les prix sont aussi ceux qui se rappellent le mieux
des slogans.
1 Professeur, Université de Caen et Groupe ESC Rouen. Spécialiste du comportement du
consommateur et plus particulièrement du comportement de consommation des jeunes et
des enfants.
8
Face à tant d'intérêt de la part des enfants pour les prix, les spécialistes du
marketing, ne peuvent plus rester indifférents, et, afin de motiver et stimuler
l'achat, ils mettent en place diverses actions promotionnelles, ce qui explique le
développement accentué de la promotion des ventes pour attirer l'enfant, vue
comme une cible à triple potentiel.
2) Promotion :
L’enfant est particulièrement sensible aux animations et aux promotions, parce
que c’est une forme d’action à laquelle il se sent intégré et où il a le sentiment
d’avoir un rôle à jouer.
Les opérations promotionnelles représentent pour les enfants la bonne fée qui
distribue des cadeaux. En cas d’échec ou de déception, le lien risque d’être par
contre définitivement rompu avec le produit .Il faut donc bien expliquer aux
enfants que tout le monde ne peut pas gagner dans un concours ou dans un jeu, et
offrir à tous, si possible, un lot de consolation (autocollant ou pin’s).
Compte tenu du développement des offres promotionnelles, les entreprises ont
intérêt à intégrer ce type de communication afin d’optimiser la gestion de ce triple
marché. Il est possible d’examiner la pertinence de l’utilisation des techniques
promotionnelles en fonction des impératifs liés au caractère protéiforme2 que
revêt le marché de l’enfant autant en termes de rôle( consommateur, prescripteur
et futur consommateur) qu’en termes de contraintes liées à son développement.
Concrètement, il s’agit d’articuler plusieurs éléments déterminants : la diversité
des techniques promotionnelles avec la triple nature du marché de l’enfant tout en
prenant en compte le caractère changeant qui définit l’enfant comme un sujet en
développement. Trois variables doivent être par conséquent considérées : la
technique promotionnelle (cadeau jeu et concours, réduction de prix et produit en
plus), le type part de marché ( premier, second ou troisième marché ») et l’âge de
l’enfant (le fait que la technique promotionnelle soit adaptée à tel marché en
fonction du fait que l’enfant est plus âgé ou moins âgé).
2 Qui peut se présenter selon les formes et les aspects les plus divers.
9
III. Distribution :
Le merchandising est devenu l'un des moyens privilégiés utilisés par les
producteurs et les distributeurs de biens de consommation courante pour maintenir
et développer leurs ventes et leur rentabilité. C'est le fruit de la fusion de l'esprit
marketing et commercial utilisé pour rendre l'espace de vente plus captivant afin
de susciter l'intérêt du consommateur. Cependant, afin d'attirer les enfants aux
mieux, les marqueteurs doivent prendre en compte certains facteurs. En effet, la
fréquentation des magasins par les enfants est un des éléments à considérer.
Quoique très peut d'études ont été faites à ce niveau, mais certainement que
l'enfant cherche une certaine indépendance dans l'achat.
Le choix de type de magasin est aussi un élément à ne pas négliger. Par
exemple, L'enfant de 5 à 9 ans, préfère les magasins de proximité, alors que pour
les plus âgés préfèrent, plutôt, les grandes surfaces ou magasins spécialisés, parce
qu'ils prétendent tout y trouver. En réponse à ces comportements, les magasins de
vente des produits pour enfants, aménagent les rayons en fonction de cette cible.
Toutefois, la période d’Achoura par exemple, soit une phase réussite pour la vente
des jouets, les grandes surfaces marocaines sont encore loin d'appliquer ce concept
et cibler les enfants.
Même si les enfants sont rarement confrontés à des actes de consommation
routiniers, ce ne sont pas les opportunités de fréquenter les commerces qui leur
font défaut .Dès leur plus jeune âge, en effet, ils commencent à y accompagner
leurs parents; puis très rapidement, ils prennent l’habitude de s’y rendre seuls,
soit en vue d’acquérir un bien pour leur propre compte, soit pour y effectuer un
achat pour offrir, soit enfin parce qu’ils sont mandatés3 pour aller chercher un
produit familial.
L’apparition de magasins réservés aux enfants n’est pas quelque chose de
nouveau en soi. Au milieu des années soixante-dix déjà le magasin BIBA à Londres
permettait aux jeunes clients de goûter sur des tables de différentes hauteurs
représentant des champignons rouges à pois blancs. En France, les années 1982 ont
vu fleurir dans tous les secteurs d’activité (vente de biens courants et de services
3 Participe passé du verbe mandater qui veut dire Conférer un pouvoir à quelqu’un
10
et loisirs), un foisonnement4 de tentatives visant à appliquer aux enfants des
formules jusque là traditionnellement réservées à des consommateurs adultes.
Toutes ces activités, notamment celles touchantes face à la distribution : aux
services et aux loisirs, toujours très lucratives pour ceux qui en sont à l’origine,
visant à donner aux petits le sentiment qu’ils disposent des mêmes possibilités que
leurs aînés en matière de divertissement. On tend donc à accroître la
responsabilisation des enfants, en ne les considérant plus comme une clientèle à
part, mais comme un segment de marché dont on va chercher avant tout à
satisfaire les besoins au même titre que les autres .Un enfant qui va acheter un
produit dans un magasin qui lui est réservé ne fait que continuer à « jouer au grand
», même s’il se trouve en situation réelle de consommation .S’il acquiert par
contre ce même article dans un point de vente fréquenté par tout le monde, il se
sent valorisé car il devient un client ordinaire avec tous les droits et les devoirs que
cela lui confère.
IV. Communication :
On désigne par communication, l'ensemble des informations émises par
l'entreprise à l'intention de ses différents clients afin de leur faire connaître son
identité, son activité, ses marques, et de les convaincre d'acheter ses produits ou
d'utiliser ses services.
Pour qu'une marque ait beaucoup d'impact sur les consommateurs, il faut
qu'elle ait une place réelle dans la société, et que son entreprise de référencement
soit connue et appréciée.
Pour cela, les marques aujourd'hui, communiquent de plus en plus
intensivement, cette communication se fait avant, pendant et après la vente. Son
rôle n'est pas que de vendre, mais créer avec le client des liens, le fidéliser et
concevoir une image favorable chez lui, pour qu'il la représente et devient son
prescripteur.
Dans cette partie, nous allons étudier les supports de communication,
commençant d'abord par le packaging, et ensuite, les divergentes médias de
4 Augmentation, multiplication
11
communication qu'utilisent les marques pour sensibiliser les enfants, et le degré
d'influence de chacun de ces supports sur l'enfant et son comportement.
1) Packaging :
Le design des produits de grande consommation pour enfants s’est cherché
pendant quelques temps avant de trouver ses marques. Effectivement, agir sur les
bons leviers et effectuer les bons réglages n’est pas une opération aisée, tant
s’adresser à cette tranche d’âge hétérogène est complexe. Les premières créations
mises sur le marché reposaient bien souvent sur une vision imaginaire que les
adultes se font de l’univers enfantin. Si les formules des produits présentaient de
réelles spécifications, Tout juste des décors graphiques plus ludiques et très
colorés: les packagings offraient des représentations iconographiques5 simples,
voire naïves, comme celles de dessins d’écolier, des personnages traités à la
manière d’un dessin animé ou d’une bande dessinée fleurissaient de tous côtés, des
typographies manuscrites faisaient passer des messages de réassurance aux mères
de famille…
Cette conception assez primaire du "design junior" a certes eu pour mérite de
signaler aux mamans que le produit exposé en rayon était destiné à leurs petits.
Cependant, ces décors n’ont pas toujours permis de séduire et de fidéliser l’enfant
qui ne s’identifiait pas à l’image qui lui était montrée. Il pensait à juste titre qu’on
le prenait pour un bébé !
En effet, un enfant se projette systématiquement dans une représentation qui
aux yeux des adultes correspond à un âge supérieur au sien. D’ailleurs, les jouets
du grand frère sont toujours bien plus intéressants… Sur le packaging, l’enfant ne
souhaite que le graphisme signifie explicitement son âge. Par contre, il apprécie et
ne perçoit pas comme un élément discriminant tout ce qui relève de l’aspect
fonctionnel: ergonomie, service, assistance à l’utilisation…
Pour créer une adhésion durable entre les jeunes, la marque et le produit, le
juste milieu repose donc sur un bon équilibre entre un contexte visuel ludique qui
vise légèrement au-dessus de l’âge de la cible à atteindre et des atouts
fonctionnels qui collent parfaitement à ses caractéristiques physiologiques.
5 Arts qui consiste en représentations figurées; il concerne les images et non le texte
12
2) Les médias :
En matière d'influence nous pouvons confirmer que tous les médias jouent un
rôle dans la consommation enfantine. Ces médias sont complémentaires les uns aux
autres.
Cependant il semble évident que certains médias, comme la presse ou la
télévision, ont plus d'impact sur l'enfant que d'autre comme la radio ou le cinéma.
a. La presse :
Ce média à pris une grande place dans la communication faite aux enfants
grâce à l'essor de magazines spécialisés. La segmentation de cette presse est très
bien pensée. En effet il y en a pour tous les goûts et tous les âges.
Voici quelques exemples de magazines :
Pour les 0 à 3 ans
Ce sont des magazines d'éveil pour les tous petits.
Ils contiennent des jeux et des petites histoires courtes
et simples. Souvent accompagnés de pages pour les parents
avec des fiches conseils. Ces magasines sont d'ailleurs bien
plus destinés aux parents qui peuvent trouver de l'aide pour
résoudre certaines problématiques. Ils ont aussi un caractère
tout à fait ludique avec des histoires adaptées à l'âge de
l'enfant. Exemple : Le magazine Bilou6
Pour les 3 ans à 7 ans
Ces magasines traitent des sujets adaptés à cette tranche d'âge : la nature, les
animaux. Ils contiennent des histoires plus élaborées (contes animaliers, récits
quotidiens, contes de fée...)
Pour les 7 ans à 13 ans
Dans ce segment des sujets plus éducatifs comme les sciences, l'histoire,
l'anglais, ou l'information en générale, sont traités. Ces magazines ont pour
6 Magazine d’éveil trimestriel pour les bébés de 6 mois à 3 ans.
13
objectifs d'initier à une matière et de consolider les connaissances et la culture des
préadolescents.
Pour les 13 ans et plus
Ici nous sommes face à des magazines bien plus généraux qui englobent des
sujets relativement variés. Les thèmes sont traités sous forme de dossiers complets
qui sont censé aiguiller les jeunes dans différentes situations qu'ils sont
susceptibles de rencontrer ainsi que de faire un topo sur l'actualité (culturel,
sociétale, mondiale, civique...)
Tous ces magazines contiennent de nombreuses publicités. Cependant on note
qu’elles sont souvent plus élaborées que les annonces TV. En effet, les marques qui
utilisent la publicité presse, distribuent souvent des primes, des cadeaux ou
élaborent des concours. D'un point de vu attrait il semble néanmoins évident que la
publicité presse à moins d'impact sur les enfants car les enfants la mémorise moins
que la publicité TV7. En effet, ce qui est entendu est plus mémorisé que ce qui est
lu. Cependant le fait que ces publicités reprennent les slogans et les personnages
utilisés pour les annonces présentées en télévision en font un média
complémentaire tout de même intéressant à exploiter.
b. La radio :
Il est évident que ce média à bien moins d'impact sur les enfants. D'une
manière générale il n'existe pas d'émission spécialisé pour les enfants ils ne
l'écoutent donc pas. De plus pour les plus petits le fait de ne pouvoir associer des
mots à une image rend l'information plus volatile et moins mémorisable. Par
ailleurs selon une étude de Guichard8 qui interrogeait les enfants : « où trouve-t-on
de la publicité ? » seulement 14,9% ont cité la radio.
Cependant pour les adolescents la publicité a plus d'impact car d'une part ils
sont souvent fidèles à certaines radio et émissions les concernant. La radio permet
donc de cibler de façon plus précise car à chaque radio et émission son public.
c. Le cinéma :
7 Etude menée par Furnham, De Siena&Gunter, 2002
8 http://www.memoireonline.com/07/08/1358/m_l-enfant-consommateur-est-il-une-proie-
facile11.html#toc28
14
Le cinéma pourrait avoir un impact très important sur les enfants. En effet, le
cinéma possède tous les atouts pour rendre la publicité influençable notamment
l'attention totale du public. Cependant trop peu d'enfants vont au cinéma ou s'ils y
vont ce n'est que de manière ponctuelle.
d. L'affichage :
On peut supposer que, comme la publicité presse, l'affichage ne retient pas
beaucoup l'attention des enfants. Cependant contrairement au média presse,
l'affichage attire moins les enfants et est moins mémorisable car l'enfant a besoin
de temps pour intégrer un message.
e. La télévision :
Lorsqu'ils atteignent leur majorité, les enfants ont passé plus de temps à
regarder la télévision qu'à n'importe quelle autre activité.
La télévision est le média par excellence pour les enfants. Selon la même étude qui
a été cité pour la radio (Guichard) 83% des enfants interrogés ont cité la télévision
comme vecteur de publicité. De plus en plus de chaînes spécialisées pour les
enfants voient le jour. II existe d'ailleurs de nombreux débats sur l'impact de ces
chaînes sur les tous petits.
En effet cette année deux nouveaux canaux, Baby TV et Baby First,
ont été créé ciblant les enfants de 5 mois à 3 ans ! Ces deux chaînes
on fait un véritable scandale auprès associations de consommateur qui
critiquent lourdement l'impact de ce type de chaîne proposant des programmes
24/24h.
Voici par exemple l'offre de Baby TV :
Pendant la journée, Baby TV présente des séries courtes entrecoupées de clips des
meilleures chansons enfantines. La programmation en journée est active,
entrainante et amusante et conçue pour stimuler l'interaction.
La nuit, Baby TV diffuse de la musique douce et des supports visuels calmes
destinés à tranquilliser les bébés et créer une atmosphère apaisante à la maison.
Quant aux fondateurs de Baby First TV, ils assurent que «c'est l'outil
ludo-éducatif que les parents attendaient», et affirment vouloir
15
«sensibiliser les enfants à l'amitié et à l'altruisme» et les «aider à
s'endormir avec des berceuses et des images réconfortantes».
Ces chaînes ont peut-être de bonne intention, il est vrai que proposer un
programme fait sur mesure pour les enfants est intéressant car cela évite que
l'enfant soit confronté à des images trop violentes ou à des histoires trop
compliquées risquant de le perturber. Cependant pour se financer ces chaînes ont
besoins de passer par la publicité.
Aujourd'hui, les enfants sont donc, dès le berceau, accablés par des spots
publicitaires leur étant directement destinés. Un enfant français voit environ 5000
spots par an c'est un fait. Ce chiffre ne fera que croître si la France ne met pas en
place des mesures visant à réguler ce phénomène.
16
Chapitre 2 : Enfant et publicité
La publicité télévisée est un mode d'intégration pour eux, car elle peut
partager ses sentiments avec ceux qui la regardent notamment avec ceux du même
âge. Ceci est, bien évidemment témoigné par l'attention et le souvenir. Mais
comment s'explique cette attirance? A quoi correspond l'ordinaire publicitaire chez
l'enfant ? Quelles sont les stratégies mise en œuvre pour le sensibiliser?
I. La publicité: un vrai rituel :
L'écoute de la publicité à la télévision est devenue, de nos jours, un vrai rituel
qui ne cesse de s'intensifier.
Alors que le mode habituel d'écoute est celui d'une attention divisée entre
plusieurs tâches (jouer, feuilleter et regarder), l'enfant dès qu'il entend la musique
du générique, interrompt ses tâches parallèles et vient se camper devant le poste,
en demandant le silence autour de lui : tout est assujetti à la publicité.
Ainsi, il est possible que l'enfant (âgé de six ans) accepte d'aller se coucher
mais " après la pub". Cette habitude d'attention répétitive est source de plaisir,
rappelle celui lié aux contes et histoires racontés, autrefois, aux enfants par les
parents et les grands-parents, au point qu'on a pu dire des publicités, qu'elles sont
les comptines du temps moderne.
En effet, le succès de ce rituel réside dans la répétition mot à mot, geste à
geste, mimique à mimique, qu'est une chose fondamentale.
Quelles sont les formes de cette répétition? Pourquoi est-elle source de plaisir?
La répétition apporte ainsi, une maîtrise du réel, car l'enfant la regarde pendant
plusieurs fois et donc elle lui permet de s'en pénétrer peu à peu, et d'attendre avec
délice l'événement drôle, inquiétant ou l'heureux dénouement.
La répétition à heures fixes de la publicité engendre trois plaisirs:
Le plaisir de l'attente : l'enfant sait quand la publicité doit venir, soit en termes
de programme, soit en termes d'horaire. D'une façon générale le retour des mêmes
publicités, tout comme les activités habituelles (s'alimenter, s'endormir, se lever)
apporte l'attente, la satisfaction et la sécurité de ce qui se répète.
Le plaisir de participer : lorsque la publicité apparaît, elle n'engendre nullement
l'ennui, mais un plaisir intense de revoir ce que l'on sait déjà par cœur,
17
déclenchant toujours le même amusement, lorsque l'image clé réapparaît sur
l'écran.
Le plaisir de réagir avec les autres : le plus souvent l'enfant ne regarde pas la
télévision tout seul mais avec ses frères et sœurs ou ses amis. Il y a donc une
émotion collective qui s'ajoute à l'émotion individuelle.
On peut dire donc que la publicité fournit à l'enfant une vision rassurante du
monde: les problèmes y trouvent toutes leurs résolutions, le monde décrit est un
monde de bonheur tant désiré.
II. La distinction des programmes :
A partir de quel âge un enfant comprend-il ce qu'est la publicité ? Ce qu'elle
cherche à faire? Et quels sont les buts ?
1) La différence entre la publicité et la non publicité chez
un enfant :
Un certain nombre d’études sur la publicité et les enfants mettent l’accent sur
le caractère trompeur de la publicité, les enfants ne sachant faire la différence
entre les messages publicitaires et les autres programmes télévisuels et n’étant
donc pas en mesure de comprendre leur finalité commerciale avant 7 ans, 8 ans ou
même 11 ans
2) L'intention attribuée à la publicité :
A quel âge donc l'enfant perçoit-il les objectifs de la publicité ?
Distinguer la publicité dans son contexte est une chose, comprendre ce qu'elle est,
en est une autre.
Deux formes d'intention attribuées à la publicité ont été distinguées :
Une intention d'assistance ou d'information: l'enfant affirme que les publicités :
"Disent des choses sur les produits", "Ça sert à décrire un objet".
Une intention de persuasion : "C'est fait pour que les gens achètent". L’intention
persuasive croît fortement avec l'âge, alors que, à partir de six ans, la perception
d'une attention d'assistance ne croît pratiquement plus.
L’enfant n’est pas obligé de choisir entre ces deux fonctions : on demandait à
l'enfant s'il percevait chacune de ces fonctions. Ces résultats montrent que les
perceptions des deux fonctions de la publicité ne s'excluent pas mutuellement.
18
L'acquisition du concept de persuasion requiert cependant une sophistication
mentale plus élevée. Le fait que cette acquisition soit très liée à l'âge, indique
qu'elle émane de deux sources au moins, la progression cognitive de l'enfant, mais
aussi un effet d'expérience cumulée au contact de la publicité.
3) Les éléments retenus de la publicité :
Les enfants croient-ils les publicités qu'ils voient et éventuellement à celles
qu'ils aiment?
En effet, la croyance ou l'adhésion sont des réponses aux messages tels qu'ils ont
été décodés, compris ou interprétés. En tant qu'adultes, nous parvenons facilement
à extraire un sens, un "message" des publicités que nous regardons ou écoutons.
Précisément, ce serait une erreur d'attribuer aux enfants notre capacité de
comprendre les publicités, et les messages qu'elles tentent de nous communiquer.
De quoi l'enfant se souvient-il ?
A cet égard, des études ont été faites pour mesurer le souvenir de ce que l'enfant a
vu et entendu, et qui ont démontrées qu'on peut distinguer entre Trois stades dans
l'évolution du souvenir:
Les enfants de moins de 5 ans ont un souvenir unidimensionnel, concret et
descriptif : seul un aspect, voire une image du film est mémorisé, mais pas du tout
le message. A cet âge, la mémoire de l'enfant est épisodique : elle ne conserve que
des instants, un peu comme des diapositives isolées.
Le deuxième niveau de souvenir, est toujours concret et descriptif, mais
devient multidimensionnel : l'enfant extrait de la publicité et conserve en
mémoire plusieurs détails. Ceux-ci sont retenus au hasard sans même comprendre
leur lien avec le message publicitaire.
Le troisième niveau de souvenir est toujours multidimensionnel : concret et
descriptif, mais aussi spontané et cohérent. Les éléments entre eux constituent un
récit. Par exemple, un enfant peut nous raconter l'histoire de la pub de "Prince" :
"C'est un cavalier qui aille secourir une jeune fille en plein forêt ...etc. J'aime bien
le biscuit mais je ne me souviens pas de la marque". L'enfant montre là qu'il
possède une mémoire sémantique9.
9 Qui concerne le sens des mots
19
Autrement dit, ces niveaux mènent à une autre notion qu'est aussi l'objectif
ultime des publicitaires, c'est la mémorisation.
A 7-8 ans cette mémorisation dépend avant tout des préoccupations, c'est-à-
dire de ces centres d'intérêt ou de ses interrogations du moment
A 7-9 ans, il mémorise des publicités montrant des produits "enfantines"
(jouets, confiseries) mais aussi des campagnes pour la santé (anti-tabac).
A 9-12 ans, le nombre des produits mémorisés augmente considérablement:
c'est l'âge où l'enfant s'ouvre à l'environnement et l'interprète différemment. Il
mémorise les publicités des produits adolescents ou adultes (automobiles,
décoration...), même si elles n'étaient pas appréciées lors de leur passage.
Il reste à signaler encore que l'enfant, mu par le seul principe de plaisir, ne réagit
qu'à des artifices de forme, cette réaction chez l'enfant peut faire référence à, au
moins, trois variables distinctes :
- Réagir affectivement (rire par exemple) pendant le passage de la publicité
- Mémoriser la publicité
- Croire le fond du message
III. Les différents procédés utilisés par les
publicitaires pour sensibiliser les enfants :
Les publicitaires utilisent des procédés visant à toucher l'affectivité et
l'émotion de l'enfant en essayant de reproduire leur univers quotidien : les acteurs
et la mise en scène utilisés différemment selon les supports, s'inscrivent dans un
processus organisé suivit par les publicitaires.
Leurs méthodes, très critiquées, mettent en place un certain nombre de
questions, à savoir :
Quelle stratégie les publicitaires emploient-ils pour faire de l'enfant un
consommateur potentiel? Comment peuvent-ils amener un enfant à être
consommateur?
Les acteurs
Le personnage doit avoir une appréciation spéciale chez l'enfant. Il doit
paraître drôle, sympathique et doit aussi accompagner l'enfant, voire, des fois, il
peut le prendre comme son idole et répéter à chaque fois ses gestes, ses paroles; il
se met aussi à décrire ses traits physiques, ses comportements et sa personnalité.
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En effet, les enfants cherchent une similitude entre le produit et le héros
imaginaire de la marque.
Et donc là, le personnage rend la marque plus accessible, plus vivante, il
facilite la relation. Du côté de la marque, il permet de transmettre à l'enfant
l'identité du produit, il est à la fois une représentation physique par ses couleurs,
sa forme et une représentation psychique car le personnage le touche
personnellement, il se sent «contenu» dans l'image.
On peut distinguer entre deux types de personnages : L'aventurier et le social.
Le premier est celui qui fait l'action, qui est courageux et fort, avec des signes qui
font adulte et masculin. Le second est plutôt enfantin et féminin, il doit être
souriant, gentil et beau.
Il existe une autre manière pour toucher un enfant cible : la présence d'enfants
dans la publicité.
Avant 8 ans, l'enfant acteur doit être du même âge pour sensibiliser l'enfant
cible, ce dernier est encore indifférent pour le sexe. Par contre, après 8 ans,
l'enfant acteur doit être plus âgé et du même sexe pour servir de modèle. Tout
comme les personnages fictifs, les enfants sont attirés par des stéréotypes comme
l'aventurier, le plus malin ou le surdoué. L'idée principale est de rendre concret et
réel le produit via différents acteurs.
Mise en scène
Il y a eu lieu de classer entre deux types de mise en scène :
- La forme:
Les contes ou la bande dessinée sont des procèdes utilisés par les publicitaires afin
de sensibiliser l'enfant et le faire voyager dans un univers merveilleux.
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Le spot publicitaire s'organise comme une histoire avec un début, un milieu et une
fin qui mélange entre suspens et rebondissements.
De sa part, la B.D permet d'associer textes et images. Le lien établi entre l'enfant
et le message est intime. De plus, elle peut s'approprier au presse ou télévision
selon le rythme et en s'imaginant l'histoire sous forme de film.
Ainsi, à travers ces procédés, les publicitaires vont exploiter l'incapacité des
enfants à distinguer les émissions des spots publicitaires. Ces spots ont donc les
mêmes caractéristiques au niveau du rythme, de l'histoire, de la création, de
l'humour, de la couleur et des héros que leurs émissions.
- Le fond :
La mise en scène est aussi importante par la musique, rythme et scénario pour
constituer le slogan dont les enfants s'imprègnent. Ils s'amusent à les mémoriser et
à les répéter sous différentes formes.
Les différentes phases qui amènent l'enfant à consommer
1) Séduction :
Certes, pour attirer un enfant, il faut d'abord le séduire, étant donné que sa
perception est très pointilliste : elle ne lui permet que la consignation d'un ou deux
détails dans un film publicitaire. Le procédé le plus efficace et le plus influent sera
l'humour, et, quoique l'humour verbal ne touche l'affectivité de l'enfant qu'à partir
de l'âge de 8 ans, l'humour visuel, lui, est compris et perçu, à tout âge.
Les enfants sont aussi attirés par l'image, le dynamisme, les effets spéciaux
imaginaires, mais aussi empruntés à leurs vies quotidiennes et qui leur permettent
de se projeter dans l'histoire, les aventures et le thème sont aussi des facteurs de
séduction qui retiennent leur attention selon l'âge et le sexe. Tous ces éléments
forment "du spectaculaire", le premier élément de séduction.
L'identification personnelle qui est le procédé le plus variable, selon le sexe,
l'âge, et la culture aussi, sera le deuxième élément; la publicité doit permettre à
l'enfant de s'identifier.
L'enfant, entre 5 et 7 ans, aimera s'identifier à des enfants, du même âge que
lui, entre 8 et 10 ans, avec des enfants un peu plus âgé, et du même sexe,
l'identification peut mieux passer.
Les personnages de son environnement peuvent aussi être mis en scène: c'est
l'identification collective.
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2) Incitation :
L'enfant à l'âge de la découverte, est séduit incontestablement par toute
nouveauté. Plus encore, grâce à la nouveauté, il est tenté de vouloir examiner le
produit très rapidement.
"Les pouvoirs magiques" ont aussi un rôle intéressant dans un film publicitaire,
les enfants sont fascinés par ces pouvoirs même s'ils connaissent qu'ils n'existent
pas.
Un enfant avant 10 ans n'est pas sensible à l'abstrait. L'utilisation et la
démonstration du produit qui le rend plus accessible et plus tangible, l'incitent
considérablement.
Le désir d'un enfant est généralement nourrit du désir des autres, il n'aime pas
se distinguer, il cherche à avoir les mêmes vœux pour qu'il se sente doté d'un signe
d'appartenance à un groupe, ainsi plus l'acteur saura tirer du plaisir du produit,
plus l'enfant le désirera".
3) Fidélisation :
Tout d'abord, pour fidéliser et séduire les enfants, il est nécessaire d'établir
une relation profonde et durable qui en s'intégrant dans le quotidien de l'enfant, le
sécurisera.
A l'âge de son ouverture sur le monde extérieur, la relation s'établit à travers
l'imaginaire c'est à dire l'aventure, la découverte, la magie, à partir de jeux,
devinettes, histoires ou blagues.
Ensuite, comme l'enfant intègre la notion de groupe, la marque doit refléter un
état d'esprit, un signe d'appartenance.
C'est à ce moment là où la fidélisation intervienne, elle est la dernière étape
de la relation entre marque et enfant. C'est elle qui la rendra profonde et durable.
Cette fidélisation s'organise en trois temps : on observe tout d'abord le phénomène
de personnalisation qui permet d'individualiser la cible grâce au style rédactionnel
et au vocabulaire enfantin; l'enfant a l'impression qu'on s'adresse à lui en
particulier. Le message doit être pertinent en répondant aux exigences
personnelles de l'enfant et se plier à son mode de vie et à ses pensées. La publicité
doit penser et agir comme l'enfant l'aurait fait.
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Enfin, la permanence des messages, soit sa fréquence de diffusion, doit
s'effectuer de manière constante. Elle doit aussi respecter le fond et la forme du
message pour que l'enfant puisse la reconnaître facilement.
La présence de jeux et la musique vont attirer l'enfant. Ceux-ci vont lui laisser un
bon souvenir pour lui donner envie de revenir. C'est le
cas de McDonald qui réserve à sa jeune clientèle un
espace de jeux. En revanche, le système de prime
qui pousse à la consommation de l'enfant ne
suffit pas à le fidéliser. Il est démontré que l'enfant,
même s'il fait l'acquisition du produit, ne changera pas définitivement sa marque
habituelle.
4) La vente :
Ainsi, la séduction, l'incitation et la fidélisation amènent l'enfant à
consommer, le but final étant, bien sûr, de vendre le produit.
L'enfant consommateur se révèle sous trois angles différents : la vente indirecte,
directe et la vente future.
La vente indirecte résulte de la prescription directe ou indirecte, c'est à dire
de l'achat d'un produit par la mère pour son enfant. Avant 8 ans, la prescription est
indirecte et l'achat dépend donc des parents. Il faut donc en premier lieu
convaincre la mère puis séduire l'enfant. Après 8 ans, la communication avec
l'enfant est essentielle car il faut convaincre l'enfant avant tout puis rassurer la
mère.
La vente directe est la demande explicite du produit par l'enfant. En plus les
enfants reçoivent régulièrement de l'argent pour leurs anniversaires et/ou pour les
fêtes, pour leurs services rendus ou pour leurs bons résultats scolaires.
Enfin, si le processus de consommation fonctionne, l'enfant deviendra un futur
consommateur, fidèle à la marque.
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CONCLUSION :
Pour les spécialistes du marketing, l'enfant est un public cible très porteur,
dans la mesure où ils ont le pouvoir d'influencer les décisions d'achat de leurs
parents; qu'ils sont les consommateurs de demain; mais également des
consommateurs actuelles.
Comme souligne certains marqueteurs. Une entreprise qui ne cherche pas à le
cibler dès aujourd'hui, a une durée de vie inférieure à quarante ans.
Les grandes sociétés sont aujourd'hui conscientes du poids économique de
cette cible, et par conséquent s'engagent plus dans la publicité ciblant ces groupes,
en changeant leur façon de les percevoir. Hier, elles se disaient "il serait
intéressant de les cibler", aujourd'hui "il faut absolument les atteindre".
De réels efforts de marketing ont été bâtis en amont pour connaître toute la
psychologie de l'enfant et pour savoir comment adapter un message pour le
sensibiliser. De multiples moyens sont ainsi déployés et toujours perfectionnés pour
améliorer la diffusion du message : choix précis de la mise en scène, des acteurs et
des différents supports qui ne proposent pas tous le même type de message.
Malgré, il n'existe aucune réglementation sur la publicité destinée aux enfants
et même si elle était instituée, il va sans dire qu'elle serait très difficile à la faire
respecter.
Et si ce sujet est au cœur d'une réelle polémique à l'étranger, c'est parce que
les procédés utilisés ne sont pas toujours, des fins inoffensifs et qu'ils ont avant
tout, un but commercial.
Aux Etats-Unis, par exemple, la publicité des produits alimentaires, est
considérée comme le principal responsable de l'obésité, qui atteint environ 1 sur 5
de la population enfantine, et également l'une des principaux facteurs
d'encouragement aux comportements agressifs des enfants.
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Au Maroc, ceci n'est pas encore le cas. Le jeune consommateur marocain, qui
sera demain un consommateur adulte et indépendant, manifeste dès son jeune
âge, une certaine maturité et responsabilité pour consommer. Ce qui relève un
autre défi pour les publicitaires marocains qui doivent en collaboration avec les
psychologues, développer les moyens mis en œuvre pour s'adresser une cible à
triple marché, s'ils veulent l'acquérir dans les très prochains délais.
Ainsi, nous pouvons constater aisément, la non structuration, et le manque
d'orientation, de réglementation des publicités marocaines. C'est pourquoi un code
déontologique ou du moins un guide de bonne conduite doit être élaboré par
l'ensemble des marqueteurs, particulièrement par les publicitaires pour enfant.
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Antoin-%20BERGERAT.pdf
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Extrait de la présentation des programmes proposés par la chaîne,
http://www.babytvchannel.fr/babyClip.aspx?l=5&i=1&si=40
http://www.babyfirst.fr/
http://www.e-marketing.fr/Marketing-Magazine/Article/Comment-mieux-
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http://dictionnaire.sensagent.com/sch%C3%A8me/fr-fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Freud
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Wallon_(1879-1962)
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http://dictionnaire.sensagent.com/prot%C3%A9iforme/fr-fr/
http://dictionnaire.sensagent.com/foisonnement/fr-fr/
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http://www-
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http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/matraquage/1
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Bibliographie
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Les marques parlent aux enfants, Nicolas Montigneaux . « Des procédés différents
selon les supports»
ISABELLE MURATORE, " Les enfants et la promotion des ventes : Enjeux et
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Jean-Noêl Kapferer."L'enfant et la publicité", Paris. Dunod 1985 P-P : 38-47, 134-
151
Serge Lebovici, Freud et la psychanalyse, Edition Grammont 1975, p : 116
Le Bigot, J.Y, " Children and Young people: marketing and social research", Vienna,
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