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Exposition L'eau H2O
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L ’ E A U H 2 OE X P O S I T I O N
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L ’ E A U H 2 OE X P O S I T I O N
Réalisation et diffusion : Espace des sciences © 2011
Coordination :
Michel Cabaret, directeur de l’Espace des sciences
Maud Oger, Patrick Le Bozec
Rédaction : Dominique Galiana
Avec le soutien scientifique de :
Olivier Bour (Géosciences Rennes - CNRS et Université de Rennes 1)
Luc Brient (Ecosystèmes Biodiversité Evolution - CNRS et Université de Rennes 1)
Catherine Grimaldi (Sol Agro et hydrosystème Spatialisation - Inra et Agrocampus Ouest)
Alain-Hervé Le Gall (Observatoire des Sciences de l’Univers de Rennes - CNRS et Université de Rennes 1)
Bertrand Le Rouzic (Ecosystèmes Biodiversité Evolution - CNRS et Université de Rennes 1)
Virginie Vergnaud (Géosciences Rennes - CNRS et Université de Rennes 1)
Conception et réalisation graphique : Octopode création
Illustrations : Pascal Quidault
Fabrication : Agélia
Diffusion : Patrick Le Bozec
sation graphique : Octopode création
Quidault
Bozec
Dans un lac suffisamment profond (plus de 40 m), il se forme des couches d’eau ou strates de températures différentes. En été, la couche de surface ou
épilimnion est la plus chaude. La couche la plus profonde ou hypolimnion , la plus dense, est à une température proche de 4°C.
Nom : eau
Formule : H2O
La molécule d’eau est formée de deux
atomes d’hydrogène reliés à un atome
d’oxygène.
Particularités
Cas rare, le solide (la glace) est
plus léger que le liquide (l’eau)
La densité maximale de l’eau est
atteinte lorsque sa température est
proche de 4°C
mée de
s à un a
deux
atome
100°C
0°C
1 kg
12°C
6°C
4°C
à pression normale
à pression normale
selon la température environ
Température d’ébullition
Température de fusion
Masse d’un litre d’eau
L’eau, une substance originale ?
épilimnionnnn est la plus chaude. La couche la plus profonde ou hypolimnion e nn la plus dense, est à une température proche de 4°C.,
Des pôles dans la molécule d’eau
La molécule d’eau est polarisée. En effet, les charges électriques qu’elle
comporte ne sont pas réparties uniformément sur la molécule : les atomes
d’hydrogène portent une petite charge positive et l’atome d’oxygène une
légère charge négative. Mais la molécule d’eau est électriquement neutre.
1
2
électriques qu’elle
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les atomes
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+
+
-
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© Dominique Galiana
Une solution est constituée d’un solvant dans lequel on dissout un
soluté. Les ions magnésium, calcium, nitrate, mais aussi des gaz comme
le dioxygène ou le gaz carbonique sont des solutés.
L’eau est un solvant universel.
C’est une substance qui n’est composée que de molécules
d’eau. A l’état naturel, l’eau pure n’existe pas ! On peut en
fabriquer dans les laboratoires lorsqu’on fait réagir à l’aide
d’une étincelle, deux volumes de dihydrogène gazeux (H2)
avec un volume de dioxygène gazeux (O2) comme l’avait fait
Lavoisier en 1785.
Nous ne pouvons pas consommer
de l’eau pure car cela nous rendrait
malade : la pureté dont parlent parfois
les publicités n’existe pas. L’eau
d’alimentation est en fait une solution
car elle contient des ions. Cependant
elle ne doit pas en contenir trop et
pas n’importe lesquels. Le paramètre
appelé minéralisation ou résidu sec
permet de connaître la quantité d’ions
dissous dans l’eau.
La valeur du paramètre appelé minéralisation est indiquée sur l’étiquette ou les
résultats des analyses. Elle est exprimée en milligramme par litre.
Qu’est-ce que de l’eau pure ?
Leau est un solvant universel.
D’où vient l’eau présente sur Terre ?
Essentiellement des roches qui l’ont libérée. Il y a 4 milliards d’années, des
éruptions volcaniques intenses provoquent le rejet de gaz et de vapeur d’eau
qui constituent l’atmosphère primitive de la Terre. Celle-ci se refroidissant,
l’eau de l’atmosphère se condense et tombe sous forme de pluies pendant des
millions d’années. C’est ainsi que l’océan primitif de la Terre s’est formé.
Des apports d’eau sont aussi dus aux comètes qui se sont écrasées sur la Terre
et qui sont constituées d’environ 80 % d’eau.
1
2
3
4
1 Soluté2 Solvant (eau)3 Dissolution4 Solution
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© Dominique Galiana
© CNRS Photothèque - EUZEN Agathe
La répartition des différents réservoirs d’eau en pourcentage
On trouve de l’eau dans les océans, les glaciers, les lacs ou
les rivières, mais aussi dans les sols, dans certaines roches
et dans les êtres vivants. Cette eau peut être douce, salée
ou saumâtre, c’est-à-dire contenir plus ou moins de sel. Les
océans représentent 97 % de la quantité d’eau présente
sur notre planète.
L’eau douce liquide ne représente que 0,75 %
environ de la quantité d’eau présente sur Terre.
On la trouve :
en surface dans les lacs, les étangs,
les marais ou les rivières
en profondeur dans les rivières ou
les lacs souterrains et dans les roches entre
les particules ou dans des fractures
COUR
S D’
EAU,
LACS ET EAUX SOUTERRAIN
ES
GLAC
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MER
S ET
OCÉANS
0,75 %
2,25 %
97 %
Où se trouve l’eau dans la nature ?
Pourquoi la mer est-elle salée ?
Car elle contient du sel majoritairement constitué de chlorure de sodium (assemblage d’ions Na+ et Cl-). La mer a reçu de grandes
quantités d’ions sodium issus de la surface rocheuse de la Terre lors des premières pluies, il y a environ 3,7 milliards d’années. Les ions
chlorures proviennent des éruptions volcaniques qui ont eu lieu il y a 4 milliards d’années. Depuis, un équilibre s’est établi entre :
les quantités d’ions chlorure et sodium provenant de l’altération des roches continentales et transportés par les rivières et les fleuves
les pertes par réaction chimique, par sédimentation des particules dans les fonds marins ou par cristallisation dans les bassins où
l’eau s’évapore
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© Dominique Galiana
© Maud OGER
© Dominique Galiana
Au niveau de l’équateur, la
chaleur provenant du Soleil provoque une intense
évaporation océanique. L’air chaud et humide, moins dense que l’air
froid, s’élève. En montant, il se refroidit. La vapeur d’eau qu’il contient se condense, elle forme
des nuages et la pluie finit par tomber. Sur les continents, cette pluie modèle les reliefs en les érodant. Elle donne
naissance à des nappes souterraines et à des cours d’eau. C’est ainsi que l’eau retourne à la mer. L’eau de mer se renouvelle en 40 000 ans.
Les transformations et la circulation de l’eau à
l’échelle de la planète permettent de définir le cycle
de l’eau dont le moteur est l’énergie reçue du Soleil.
Les effets de ce cycle se font sentir de l’équateur
aux pôles et participent à l’établissement et à la
régulation du climat mondial.
Au niveau de l’équateur,
chaleur provenant du Soleil provoque une inten
évaporation océanique. L’air chaud et humide, moins dense que l’
froid, s’élève. En montant, il se refroidit. La vapeur d’eau qu’il contient se condense, elle form
des nuages et la pluie finit par tomber. Sur les continents, cette pluie modèle les reliefs en les érodant. Elle don
i à d t i t à d d’ C’ t i i l’ t à l L’ d ll 40 000
Les masses d’eau mises en mouvement
au niveau de la calotte glaciaire et de la
banquise permettent une redistribution
de l’énergie solaire. Une partie de la
chaleur captée par l’eau au niveau
de l’équateur est ainsi véhiculée vers
les pôles. Sans ces mouvements, les
conditions climatiques seraient beaucoup
plus extrêmes sur la Terre.
La circulation océanique mondiale courant chaud en surfacecourant froid en profondeur
Qu’est-ce que le cycle de l’eau ?
ns.naissance à des nappes souterraines et à des cours d’eau. C’est ainsi que l’eau retourne à la mer. L’eau de mer se renouvelle en 40 000 a
Climats variés
Les reliefs et le type de végétation, entre autres, conduisent à une inégale
répartition de l’eau dans les écosystèmes : certaines zones sont très humides
alors que d’autres sont désertiques. Les prélèvements humains d’eau, l’irrigation
ou la déforestation modifient de façon plus ou moins importante le cycle local ou
régional de l’eau et peuvent être à l’origine de catastrophes souvent qualifiées
de « naturelles » comme des inondations ou des sécheresses.
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© Maud OGER
es cchherrccheeuurs ppensseeenntt qquee less ppreemmieerrs êêtttres vvivvaannttss sonntt nééss ddaans
l’eaauu, vvooiccii 33,5 mmillliiaarrddss d’aannéééees. LLà, iils ééétttaieennt àà l’aaabbri ddes rraaaddiiaations
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’évolution de l’atmosphère
te r res t re , notamment sous
l’influence des gaz fabriqués
par les premiers êtres vivants, a
permis à ceux-ci de sortir de l’eaeauu
et de coloniser proggreresssivemmeenentt lele
milieu terrrereststre. MaMaaisis au courrss dede
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etet ddees balaleieines…) ) sosont retouuurnrnrnéésés
aau milieeuu aquatiquququee.e.
La vie est-elle née dans l’eau ?
Adaptations à la vie aquatique
La vie en milieu aquatique nécessite des adaptations particulières chez les végétaux comme chez les
animaux. Les êtres vivants aquatiques sont souvent dépourvus de structure de soutien (squelette ou
tissus spécialisés pour les végétaux). Le milieu étant un milieu dense, il est plus difficile de s’y déplacer
que dans l’air (formes hydrodynamiques pour diminuer la résistance). L’eau absorbant en partie la lumière,
l’efficacité de la photosynthèse des végétaux aquatiques est supérieure à celle des végétaux terrestres.
Enfin, la concentration en dioxygène étant plus faible dans l’eau que dans l’air, les branchies des animaux
permettent de capter très efficacement l’O2 dissous pour la respiration.
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© CNRS Photothèque/CEBC - GUINET Christophe
© CNRS Photothèque - ZUBERER Frédéric
Les racines ss s 1 des orchidées sont revêtues d’une gaine eee 2 qui
ressemble à une éponge. Celle-ci absorbe l’eau et les ions
minéraux, qui ruissellent sur la plante lui servant de support, mais
aussi l’eau de l’atmosphère.
Dans le sol, on trouve de
l’eau libre e e e 1 qui circule entre
les grains solides et alimente les
nappes phréatiques.
On trouve aussi de l’eau liée e e 2 . Une partie
de cette eau est disponible pour les racines des végétaux et pour
les êtres vivants du sol comme les lombrics, des insectes et divers
invertébrés du sol. L’autre partie est indisponible car trop liée aux
grains constitutifs du sol.
Les végétaux sont capables
de capter l’eau disponible qui
entoure les grains constitutifs
du sol.
Certains végétaux et certains
animaux peuvent aussi utiliser la
vapeur d’eau atmosphérique. Des
orchidées et d’autres épiphytes
(plantes qui vivent sur d’autres
végétaux) utilisent l’humidité
de l’air grâce à leurs racines
particulières.
Les besoins des êtres vivants terrestres vis-à-vis de
l’eau sont variables et conditionnent leur répartition
dans les écosystèmes. Les végétaux terrestres puisent
l’eau dont ils ont besoin principalement dans le sol
mais aussi dans l’atmosphère. Les animaux dépendent
beaucoup plus de réservoirs comme les lacs, les étangs
ou les flaques.
omme les lacs, les étangs
Racine des orchidées
Comment un être vivant utilise l’eau ?
aussaussi l eau de l atmosphère.
Point de flétrissement
Les racines des végétaux captent sans difficulté l’eau liée au sol. Mais lorsque
celle-ci se raréfie, le point de flétrissement est atteint : le végétal fane. La
pression de succion exercée par les cellules des racines n’est alors pas suffisante
pour que l’eau très fortement liée passe du sol vers les tissus de la plante qui
meurt de soif.
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© Dominique GALIANA
© CNRS photothèque - DELHAYE Claude
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La gerbille ne boit jamais. Pour vivre en milieu aride, elle utilise l’eau des aliments qu’elle
consomme et l’eau produite par les réactions chimiques qui se déroulent dans ses cellules. Ses
urines sont très concentrées et ses crottes contiennent très peu d’eau.
Pour capter le peu d’eau disponible, les cactus disposent d’un
réseau de racines très étendu. Ils stockent de l’eau dans leurs
tissus. Enfin, pour éviter l’évaporation, les cactus sont revêtus d’une
couche de cire imperméable et les feuilles ont évolué en épines.
Les êtres vivants survivent en faisant des économies d’eau
qui leur permettent de croître et se multiplier jusque dans les
déserts les plus arides. C’est le résultat d’adaptations qui sont
apparues et ont été sélectionnées au cours de l’évolution.
La répartition des êtres vivants dans un écosystème
est conditionnée par la quantité d’eau disponible
localement. La rose ne peut survivre dans le désert
parce que sa physiologie et ses structures ne sont
pas adaptées à la vie en milieu aride. Le cactus,
lui, peut vivre et se développer dans ce milieu.
Comment vivre avec peu d’eau ?
Les besoins en eau de l’être humain
Le corps humain contient 60 à 70 % d’eau. Nous perdons de l’eau lorsque nous transpirons et lors de
l’excrétion (expulsion des urines et des excréments). Cette eau doit être renouvelée par la boisson et l’eau
des aliments. On considère qu’il faut boire régulièrement et absorber environ 1 L d’eau par jour. Mais cela
dépend des individus et du mode de vie.
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© CNRS Photothèque - GUMIAUX Charles
© Sahara Nature - Fotolia.com
© Maud OGER
© Christophe SEVRETTE
La circulation de l’eau en surface et dans le sol
Les ressources en eau douce sont limitées au niveau mondial :
elles représentent moins de 3 % du volume d’eau total de la
Terre. De plus, ces ressources sont très inégalement réparties à
la surface du globe.
En France, la ressource en eau est abondante mais elle n’est pas
disponible dans toutes les régions de la même manière et elle
varie suivant les saisons. Il faut la gérer avec parcimonie.
Lorsqu’il pleut, environ la moitié de l’eau
de pluie est absorbée par les végétaux. De la
moitié restante, une petite partie ruisselle à
la surface du sol et rejoint un ruisseau ou un
cours d’eau. Une grande partie s’infiltre dans
le sol et alimente une nappe phréatique. L’eau
est alors stockée dans les pores et les fractures
des roches. Parfois, elle peut rejoindre des
rivières et des lacs souterrains.
Dans certaines régions françaises, l’eau du
sous-sol n’est pas ou peu disponible car elle
n’est pas facilement accessible. C’est le cas
lorsqu’il existe une nappe mais qu’elle est très
profonde. C’est le cas aussi lorsque l’eau est
stockée dans les fractures des massifs rocheux
souterrains qui sont difficiles à trouver.
PLUIE
RUISSELLEMENT
Quelles ressources en eau pour l’Homme ?
L’âge de l’eau
Sous le bassin parisien, de l’eau circule depuis 20 000 à 30 000 ans dans les roches
Crétacé de l’Albien-Néocomien. La source Alizée (eau minérale) située dans le
Loiret a été datée à 30 900 ans (+/- 7 400 ans). En Bretagne, l’eau des nappes
phréatiques (entre 0 et 25 m de profondeur) traverse le bassin versant en 10 à 20
ans en moyenne.
© Maud OGER
© Dominique GALIANA
En France, 35 milliards de m3 d’eau sont pompés
dans le milieu naturel par an. Cela représente un
peu moins d’un tiers de la ressource disponible
sous forme de précipitations, pluies et neige
principalement. A l’échelle de la France, 75 % de
l’eau est prélevée dans les eaux souterraines contre
25 % dans les eaux de surfaces, lacs et rivières.
On distingue classiquement les besoins en eau pour
l’agriculture, l’industrie, la production d’eau potable et
la production d’énergie (notamment nucléaire pour le
refroidissement des centrales).
Chaque année en France, 35 milliards de m3 d’eau
sont pompés. Une partie importante de ce volume
(29,4 milliards de m3) retourne rapidement dans le milieu
naturel. Les 5,6 milliards de m3 restant, ou part consommée, n’y
retourne que très lentement. 42 % sert à la production d’eau
potable et environ 10 % est consommée dans l’élaboration
de produits industriels.
La consommation d’un
ménage est en moyenne de
150 L d’eau par jour dont 93 %
est utilisée pour l’hygiène
et le nettoyage.
Chacun peut, individuellement
contribuer à économiser la
ressource en eau grâce à un
comportement responsable.
Il suffit par exemple de préférer
prendre une douche plutôt
qu’un bain. D’importantes
économies peuvent être
réalisées en améliorant
la qualité des réseaux de
distribution d’eau potable
mais aussi en agissant dans les
domaines de l’agriculture
et de l’industrie.BOISSON1%1
BAIN39%3
VAISSELLE10%1 LINGE
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CUISINE6%
SANITAIRE20%
DIVERS12%DDDDDD
n France, 35 milliards de mn 3 d’eau sont pompés n distingue classiquement les besoins en eau pour
Quels sont les besoins en eau ?
Eau virtuelle
Consommer des légumes, des fruits ou de la viande d’importation, c’est
consommer de l’eau virtuelle. Lorsqu’un pays comme le Maroc produit des
melons et qu’il les expédie à l’étranger, il exporte aussi l’eau constitutive de ces
fruits. Cela contribue à diminuer les ressources hydriques du pays exportateur.
© dusk - Fotolia.com
L’ agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau en France pour
arroser les plantes et abreuver le bétail. Mais l’eau joue aussi un rôle
essentiel dans le domaine industriel où il faut refroidir, dissoudre, laver ou
purifier des substances.
Pour produire 1 kg de maïs, il faut environ 240 L d’eau apportés sous
forme de pluie et d’arrosage. Une partie de cette eau est transpirée par
la plante et rejetée sous forme de vapeur. Il s’agit d’une consommation,
car cette eau ne retournera dans la nappe d’où elle a été tirée qu’au
bout d’un temps long. Par contre, sa qualité n’est pas dégradée. L’eau
non consommée rejoint par gravité la nappe phréatique ou la rivière
et peut transporter des pesticides, des nitrates…
Dans l’industrie, l’eau peut être une matière première qui entre dans la
composition d’un produit de consommation. Elle est alors consommée.
L’eau est aussi utilisée comme outil pour laver, chauffer et purifier.
Elle peut alors contenir des molécules indésirables ou toxiques. Il faut
la purifier avant de la restituer au milieu naturel.
Quantités d’eau nécessaires à la fabrication de produits de consommation
1 LITRE DE LAIT = 3 LITRES
1 LITRE DE BIÈRE = 25 LITRES
1 KILO DE MAÏS = 240 LITRES
1 KILO DE POMME DE TERRE = 590 LITRES
1 KILO D’ALUMINIUM = 1 250 LITRES
1 AUTOMOBILE = 10 000 LITRES
1 KILO DE PAPIER RECYCLÉ = 1 à 10 LITRES
Quels usages pour l’eau ?
Goutte à goutte ou micro-irrigation
Cette méthode d’irrigation consiste à laisser s’écouler l’eau lentement et en petite
quantité vers les racines des plantes. Ceci permet d’éviter un arrosage excessif et
l’évaporation. La consommation d’eau est alors considérablement réduite.
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© Dominique GALIANA
© Dominique GALIANA
L’ eau pompée dans le milieu naturel, appelée eau brute, n’est pas toujours
potable. Il faut donc la traiter dans une installation spécialisée. En fin de
traitement, l’eau est injectée dans le réseau de distribution. Elle doit alors
satisfaire à tous les critères de qualité prévus par la loi.
L’ eau brute est pompée dans une rivière ou
une nappe souterraine. Elle est acheminée
vers une station de potabilisation où elle
passe d’abord dans un filtre (dégrillage) qui
élimine les grosses particules en suspension.
Un produit est parfois ajouté entraînant
le reste des matières en suspension
vers le fond (c’est la floculation). Après
décantation, l’eau clarifiée est filtrée puis
chlorée à raison d’une goutte pour 1 000 L
soit cinq baignoires. L’ajout de chlore est
indispensable et permet de maintenir la
qualité bactériologique de l’eau tout au
long de son voyage dans les canalisations.
L’eau potable est ensuite acheminée vers
un château d’eau. De là, elle est distribuée
chez les particuliers.
SILICATE DE SOUDE
SULFATE D’ALUMINE + CHAUX
CHLORE
CHLORE
REJET DE BOUES
GÉNÉRATEUR D’OZONE
É ÉGÉNÉGÉNÉGÉNÉRATEURUR RRRRRD’OZONEGÉNÉRATEUR D’OZONE
CHÂTEAU D’EAU
Comment rendre l’eau potable ?
Le coût de l’eau
Il est d’environ 3,5 euros pour 1 000 L soit 1 m3 d’eau. Il dépend directement de la disponibilité de
la ressource et de la qualité de l’eau brute pompée. Plus celle-ci est mauvaise, plus le traitement de
potabilisation doit être poussé, plus le coût est élevé. L’eau du robinet coûte environ 200 fois moins cher
que l’eau minérale en bouteille.
1
2
34
5
6
7
8
1 Filtrage grossier sur grille2 Stérilisation par injection de chlore ou stérilisation dans des réacteurs à ozone3 Coagulation des matières flottantes par des réactifs chimiques4 Décantation5 Filtration sur lit de sable6 Stérilisation à l’ozone7 Filtration sur charbon pour éliminer les matières organiques, les toxines, les goûts et les odeurs indésirables8 Adjonction de chlore pour éviter les contaminations ultérieures
Différentes étapes du traitement de potabilisation d’une eau
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© Dominique GALIANA
© chandelle - Fotolia.com
Les bassins gérés par les agences sont des bassins hydrographiques ou grands bassins versants. Il
s’agit d’une zone où toutes les précipitations convergent vers un même fleuve ou exutoire eee 1 . Ces
structures géographiques sont délimitées par une crête formant une ligne de partage des eaux xxx 2 .
Les 6 agences de l’eau du territoire métropolitain.
Le Comité de bassin
donne un avis sur le taux des redevances
qui financent les agences de l’eau
élabore le Schéma Directeur d’Aménagement
et de Gestion de l’Eau (SDAGE) et suit son
exécution
valide les contrats de rivière, de baie,
de lac, de nappe
met en œuvre la Directive Cadre Européenne
sur l’eau (DCE)
donne son avis sur toute question intéressant
la gestion de l’eau dans le bassin : projets
d’ouvrages, aménagements ou programmes
d’action
etc.
Les 6 agences de l’eau du territoire métropolitain.
Tous les usagers de l’eau, collectivités territoriales, associations,
professionnels de l’eau et représentants de l’Etat, participent
à l’élaboration d’une politique de gestion au sein de comités de
bassin. Les agences de l’eau ou agences de bassin, qui correspondent
aux bassins hydrographiques des grands fleuves français, ont
pour mission de mettre en œuvre cette politique de gestion.
Il existe 6 agences de l’eau en France métropolitaine.
Le bassin versant
Qui gère l’eau en France ?
g g p q p g p g
Loire-Bretagne
Adour-Garonne
Seine-Normandie
Artois-Picardie
Rhin-Meuse
Rhône-Méditerranée-Corse
2
1
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© Maud OGER
La législation distingue, à propos de la qualité de l’eau, des paramètres, des normes et des critères. Un
paramètre correspond à un élément dont on veut déterminer la présence. Une norme définit une limite à
ne pas dépasser pour chaque paramètre. Les normes sont fixées au niveau européen en tenant compte des
recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS).
Un critère permet d’établir si une norme est respectée.
Une analyse d’eau comprend cinq groupes
de paramètres :
les paramètres organoleptiques concernent l’odeur,
la saveur et la couleur de l’eau
les paramètres physico-chimiques comprennent,
entre autres, la température, l’acidité, la conductivité,
la concentration en ions calcium…
les paramètres concernant les substances indésirables
comme les ions fer ou cuivre
les paramètres concernant les substances toxiques,
notamment les pesticides
les paramètres microbiologiques indiquent la teneur
en bactéries et en virus de l’eau.
Les normes françaises de qualité de l’eau du robinet sont
conformes à la directive européenne du 3 novembre
1998. La qualité de l’eau fait l’objet d’un encadrement
réglementaire très strict et comprend 63 paramètres.
Quelles normes pour l’eau du robinet ?
L’ion nitrate
La teneur en ions nitrate ne doit pas être supérieure à 50 mg/L dans l’eau
de boisson pour respecter la norme réglementaire. Il est déconseillé de
consommer sur le long terme une eau très riche en nitrate.
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© pgm - Fotolia.com
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Les eaux usées sont acheminées vers la station d’épuration. Elles sont dégrillées, filtrées puis décantées
pour éliminer le sable et les graisses. Elles subissent un traitement biologique dans de grands bassins
qui séparent l’eau des particules en suspension. Celles-ci tombent sur le fond et génèrent des boues.
Enfin, l’eau épurée est rejetée dans le milieu naturel.
Il est nécessaire d’assainir les eaux parce qu’elles sont
riches en éléments indésirables. La qualité des eaux
qui s’écoulent des éviers ou qui sortent d’une usine est
dégradée. Le retraitement ou assainissement de ces
eaux usées permet de restaurer, au moins en partie,
leur qualité avant de les rejeter dans l’environnement.
Ceci permet de limiter la pollution du milieu naturel.
Le lagunage met en jeu des mécanismes
biologiques spécifiques naturels pour le
traitement des eaux usées. Cette méthode
est une alternative possible pour les hameaux
et les petites communes. La superficie des
bassins ou lagunes mis en place pour réaliser
les opérations d’épuration est alors raisonnable.
Plus le volume à traiter est important, plus la
superficie des lagunes doit être augmentée.
Dans ce processus appelé phytoépuration, on
tire partie de la fonction épuratrice naturelle
des plantes. Des bassins plantés sont utilisés
pour optimiser l’épuration de l’eau.
Une station de lagunage à Rochefort sur mer, peu de temps après sa construction. Les lagunes
épuratrices sont les plus proches de la rivière. Les plantes ne s’y sont pas encore développées.
EAUXBRUTES
DESSABLAGEDÉGRILLAGEDÉGRAISSAGE
SORTIE DES EFFLUENTS TRAITÉS
TRAITEMENT BIOLOGIQUE
TRAITEMENT DES BOUES
CLARIFICATEUR
FOSSE À MATIÈRES DE VIDANGE
Station d’épuration à boues activées
Pourquoi et comment épurer les eaux ?
qui séparent l eau des particules en suspension. Celles ci tombent sur le fond et génèrent des boues.
Enfin, l’eau épurée est rejetée dans le milieu naturel.
Assainissement individuel ou collectif ?
Dans certaines zones, notamment rurales, il n’est pas possible d’être raccordé au tout-
à-l’égout. Il faut alors mettre en place un assainissement individuel de type fosse
septique par exemple.
Si ces installations fonctionnent mal, elles contribuent à la dégradation de la qualité
des eaux dans les nappes phréatiques et dans les cours d’eau.
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© Dominique GALIANA
© Ville de Rochefort
© matteo NATALE - Fotolia.com
Le développement durable a reçu une définition pour la première fois dans le rapport Brundtland en
1987 : « C’est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre
la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
L’eau est au cœur du développement durable car sa quantité totale est constante au niveau de la planète
alors que les besoins de la population mondiale ne cessent de croître. Protéger la ressource et la gérer de
manière optimale est indispensable.
La gestion durable de l’eau repose en partie sur
la réalisation d’économie d’eau. Elle repose aussi
sur la réglementation des épandages agricoles pour
contrôler la qualité et la quantité des substances
répandues à la surface des sols. Les épandages sont
totalement interdits dans les zones de captage des
eaux qui sont protégées de manière spécifique. Le
traitement des eaux usées, qui empêche le rejet
dans l’environnement de polluants notamment à
l’origine du phénomène de l’eutrophisation, participe
à la gestion durable de la ressource. Cependant, les
traitements actuels d’épuration des eaux n’éliminent
pas les modulateurs endocriniens, molécules issues
de l’industrie chimique ou résidus de médicaments
qui agissent sur les hormones en perturbant leur
action. Ces molécules peuvent provoquer de graves
anomalies sur la fécondité de diverses espèces
animales, poissons et amphibiens notamment.
LAC JEUNE
Eaux claires
Eaux fraiches
Peu de végétaux aquatiques
Eaux bien oxygénées
Fond de roches, graviers, sables...
Beaucoup d’espèces d’animaux
LAC VIEUX OU EUTROPHISÉ
Eaux peu transparentes
Eaux chaudes
Beaucoup de végétaux aquatiques
Eaux peu oxygénées
Fond de vase
Peu d’espèces d’animaux (mortalité importante)
développement durable a reçu une définition pour la première fois dans le rapport Brundtland ene
Comment gérer durablement l’eau ?
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