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Le systeme des sciences by Edmond Goblot Review by: L. Guinet Isis, Vol. 4, No. 3 (Apr., 1922), pp. 565-566 Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science Society Stable URL: http://www.jstor.org/stable/223863 . Accessed: 08/05/2014 22:01 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . The University of Chicago Press and The History of Science Society are collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Isis. http://www.jstor.org This content downloaded from 169.229.32.137 on Thu, 8 May 2014 22:01:22 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Le systeme des sciencesby Edmond Goblot

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Le systeme des sciences by Edmond GoblotReview by: L. GuinetIsis, Vol. 4, No. 3 (Apr., 1922), pp. 565-566Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/223863 .

Accessed: 08/05/2014 22:01

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deux ordres de questions, mais reserve cependant pour un second volume l'evolution intellectuelle et sociale, et la loi generale de l'evolution.

L'ouvrage debute par un court expose historique du developpement de l'idee d'evolution, de THALES a BERGSON, puis vient une bonne defini-

tion du concept d'evolution, consideree comme (( le devenir d'une chose

par degres successifs de changements s, cette definition impliquant a la fois changements, devenir, et degres, sans rien prejuger sur la direction suivant laquelle se font ces changements.

Les chapitres suivants sont consacres au probleme de 1'evolution totale de l'univers (considere par l'auteur comme hypothetique), de l'evolution inorganique et de l'evolution organique, le tout expose avec

beaucoup de clarte, avec une methode rigoureuse. Malleureusement, PETRONIEVICS a laisse passer ici des erreurs qui, quoique ne diminuant

pas l'exactitude des lois enoncees, jettent un trouble sur la legitimite des conclusions qui viendront couronner son edifice. I1 considere, par exemple, l'existence de l'ether comme etablie experimentalement; il croit que la principale source qu'on puisse imaginer pour l'energie solaire, c'est la contraction, le travail mecanique produit par la gravi- tation se transformant en chaleur; les nebuleuses sont pour lui des masses gazeuses froides, etc.

Mais il y a plus : ce travail dans lequel se trouvent groupees, cri-

tiquees avec beaucoup de soins judicieux, les lois si nombreuses qu'on a cru pouvoir 6noncer relativement a l'evolution du monde organique, est rendu de lecture tres p6nib]e pal le nombre de fautes d'impres- sion, d'erreurs typographiques, d'incorrections de langue qu'on y a laisse passer. I1 merite infiniment mieux que la presentation qui nous en est donnee; et il faut souhaiter que lors de la parution de la seconde

partie, celle dont nous venous de nous occuper soit reeditee avec plus de soin, avec un souci plus grand de deference pour le lecteur; a cette occasion, l'auteur pourrait aussi, puisque l'ceuvre s'adresse surtout a des lecteurs de langue frangaise, donner dans ses notes bibliogra- phiques, les indications des traductions francaises des ouvrages auxquels il se refere - ils sont presque tous traduits - et non pas seulement celles des niemoires originaux. L. GUINET.

Edmond Goblot. - Le systeme des sciences. (Le vrai, l'intelligible, le reel), 259 p. (190 x 120); Paris, ARMAND COLIN, 1922. [7 fr.]

Ce livre, dans lequel GOBLOT nous donne quelques resultats de ses recherches sur la science et la philosophic, a pour origine une serie de conferences faites en 1921 a l'Universite de Barcelone. On retrouve naturellement au cours de cette revue du systeme de la science dans

deux ordres de questions, mais reserve cependant pour un second volume l'evolution intellectuelle et sociale, et la loi generale de l'evolution.

L'ouvrage debute par un court expose historique du developpement de l'idee d'evolution, de THALES a BERGSON, puis vient une bonne defini-

tion du concept d'evolution, consideree comme (( le devenir d'une chose

par degres successifs de changements s, cette definition impliquant a la fois changements, devenir, et degres, sans rien prejuger sur la direction suivant laquelle se font ces changements.

Les chapitres suivants sont consacres au probleme de 1'evolution totale de l'univers (considere par l'auteur comme hypothetique), de l'evolution inorganique et de l'evolution organique, le tout expose avec

beaucoup de clarte, avec une methode rigoureuse. Malleureusement, PETRONIEVICS a laisse passer ici des erreurs qui, quoique ne diminuant

pas l'exactitude des lois enoncees, jettent un trouble sur la legitimite des conclusions qui viendront couronner son edifice. I1 considere, par exemple, l'existence de l'ether comme etablie experimentalement; il croit que la principale source qu'on puisse imaginer pour l'energie solaire, c'est la contraction, le travail mecanique produit par la gravi- tation se transformant en chaleur; les nebuleuses sont pour lui des masses gazeuses froides, etc.

Mais il y a plus : ce travail dans lequel se trouvent groupees, cri-

tiquees avec beaucoup de soins judicieux, les lois si nombreuses qu'on a cru pouvoir 6noncer relativement a l'evolution du monde organique, est rendu de lecture tres p6nib]e pal le nombre de fautes d'impres- sion, d'erreurs typographiques, d'incorrections de langue qu'on y a laisse passer. I1 merite infiniment mieux que la presentation qui nous en est donnee; et il faut souhaiter que lors de la parution de la seconde

partie, celle dont nous venous de nous occuper soit reeditee avec plus de soin, avec un souci plus grand de deference pour le lecteur; a cette occasion, l'auteur pourrait aussi, puisque l'ceuvre s'adresse surtout a des lecteurs de langue frangaise, donner dans ses notes bibliogra- phiques, les indications des traductions francaises des ouvrages auxquels il se refere - ils sont presque tous traduits - et non pas seulement celles des niemoires originaux. L. GUINET.

Edmond Goblot. - Le systeme des sciences. (Le vrai, l'intelligible, le reel), 259 p. (190 x 120); Paris, ARMAND COLIN, 1922. [7 fr.]

Ce livre, dans lequel GOBLOT nous donne quelques resultats de ses recherches sur la science et la philosophic, a pour origine une serie de conferences faites en 1921 a l'Universite de Barcelone. On retrouve naturellement au cours de cette revue du systeme de la science dans

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isis. iv. 1922 isis. iv. 1922

laquelle l'auteur cherche, non pas des ressemblances et des differences

qualitatives, mais des rapports de dependance et de subordination, bon nombre des idees deja exposees dans l'Essti sur la Classification des Sciences (1898), et dans le Traite de logique (V. Isis, III, 306-307).

L'idee centrale est la suivante : la science part de 1'experience, c'est- a-dire (( du reel, et tend a l'intelligible. Plus elle est elaboree, plus elle est loin de la realite. Mais nous disons qu'elle est vraie quand elle sert utilement et sans mecomptes notre commerce avec la realite ) (p. 88).

Les notions fondamentales qui sont a la base des grandes families de science sont des notions empiriques: quantite pure en arithmetique et en alg&bre, espace (la seule chose qui soit directement mesurable) en geometrie, espace et temps en mecanique, matiere en physique, especes de matiere en chimie, etc., fonctions de conuenance complexe (adaptees) constituant des processus complets de finalite, c'est-a-dire

ayant un terme initial, des termes moyens et un terme final, pour les sciences biologiques, la psychologie et les sciences morales.

Mais si partout l'esprit part de l'experience, nulle part il ne s'en

contente; de meme que l'evolution de la physique, par exemple, va vers la mecanique rationnelle, de meme toutes les sciences, d'abord

empiriques, tendent a devenir rationuelles. Et la metaphysique elle- meme, qui se pretend science abstraite, comporte une part d'empi- risme, puisqu'elle ne peut atteindre le reel sans faire appel a l'expe- rience, celle-ci pouvant seule nous apprendre que quelque chose est. ( Il n'y a done pas de philosophie en dehors de la science ).

L. GUINET.

Hollainder, Eugen. - Wunder, Wandergeburt und Wundergestalt in Einblattdrucken des fiinfzehnten bis achtzehnten Jahrhunderts. Kulturhistorische Studie, xvi+373 p., 202 illustr, Stuttgart, ENKE 1921.

Dr. HOLLANDER'S studies on the relations of art and medicine are well known (1). The collection of prints dating from the xvth to the xviimth century, which he is now offering us is not simply of medical interest, it will be of great value to the historian of thought, chiefly the historian of mass psychology and superstition, to the psychologist and the philosopher. It is a collection of monstrosities, most of them human. The uneducated people have always been intensely interested in monsters, chiefly in those of their own race. This curiosity is

closely akin to the love of the marvellous, of the abnormal, whichever it be, and, although it is not necessarily morbid, it is dangerously

(1) See sis, IV, 370.

laquelle l'auteur cherche, non pas des ressemblances et des differences

qualitatives, mais des rapports de dependance et de subordination, bon nombre des idees deja exposees dans l'Essti sur la Classification des Sciences (1898), et dans le Traite de logique (V. Isis, III, 306-307).

L'idee centrale est la suivante : la science part de 1'experience, c'est- a-dire (( du reel, et tend a l'intelligible. Plus elle est elaboree, plus elle est loin de la realite. Mais nous disons qu'elle est vraie quand elle sert utilement et sans mecomptes notre commerce avec la realite ) (p. 88).

Les notions fondamentales qui sont a la base des grandes families de science sont des notions empiriques: quantite pure en arithmetique et en alg&bre, espace (la seule chose qui soit directement mesurable) en geometrie, espace et temps en mecanique, matiere en physique, especes de matiere en chimie, etc., fonctions de conuenance complexe (adaptees) constituant des processus complets de finalite, c'est-a-dire

ayant un terme initial, des termes moyens et un terme final, pour les sciences biologiques, la psychologie et les sciences morales.

Mais si partout l'esprit part de l'experience, nulle part il ne s'en

contente; de meme que l'evolution de la physique, par exemple, va vers la mecanique rationnelle, de meme toutes les sciences, d'abord

empiriques, tendent a devenir rationuelles. Et la metaphysique elle- meme, qui se pretend science abstraite, comporte une part d'empi- risme, puisqu'elle ne peut atteindre le reel sans faire appel a l'expe- rience, celle-ci pouvant seule nous apprendre que quelque chose est. ( Il n'y a done pas de philosophie en dehors de la science ).

L. GUINET.

Hollainder, Eugen. - Wunder, Wandergeburt und Wundergestalt in Einblattdrucken des fiinfzehnten bis achtzehnten Jahrhunderts. Kulturhistorische Studie, xvi+373 p., 202 illustr, Stuttgart, ENKE 1921.

Dr. HOLLANDER'S studies on the relations of art and medicine are well known (1). The collection of prints dating from the xvth to the xviimth century, which he is now offering us is not simply of medical interest, it will be of great value to the historian of thought, chiefly the historian of mass psychology and superstition, to the psychologist and the philosopher. It is a collection of monstrosities, most of them human. The uneducated people have always been intensely interested in monsters, chiefly in those of their own race. This curiosity is

closely akin to the love of the marvellous, of the abnormal, whichever it be, and, although it is not necessarily morbid, it is dangerously

(1) See sis, IV, 370.

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