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.be Le journal de L’EVASION MAGAZINE BELGE DU VOYAGE ET DE L’EVASION Le journal de L’EVASION SPECIAL COSTA BRAVA Centenaire de la Costa Brava Itinéraires charmants et gourmands, bonnes adresses et autres découvertes 2009

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MAGAZINE BELGE DU VOYAGE ET DE L’EVASION

Le journal deL’EVASION

SPECIAL COSTA BRAVACentenaire de la Costa Brava

Itinéraires charmants et gourmands, bonnes adresses et autres découvertes

2009

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IntroductionCosta Brava: 100 ans déjà! 4

Costa Brava de charmeAlt Emporda 6 Baix Emporda 8 La côte sud 14La Route des Jardins botaniques 16 L’arrière-pays et ses villages médiévaux 18 GéroneBalade au coeur de la vieille ville 24

Carte 28

Côté montagne...Escapades dans les Pyrénées catalanes 30

Sports et nature 34Randonnée et hébergements de charme 36

Un pays d’Art de Vivre: la gastronomie 40

La Costa Brava et ses artistesLe triangle dalinien 44Un pays d’artistes 46

BarceloneMini-guide de la ville 48

Infos pratiques 51

Le Journal de L’Evasion.be

est une publication de

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Rue de la Bruyère 13

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Tél: 02 6606396

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un magazine belge spécialisé

dans le tourisme.

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sans l’accord de leurs auteurs

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Nous tenions avant tout à vous souhaiter la bienvenue dans la région

de Girona, ou sur la Costa Brava et le Pirineu de Girona, car il s’agit en

réalité de la même région! Cette année, nous y célébrons un double

anniversaire: les cent ans de l’appellation Costa Brava et les cent ans

du ski en Catalogne.

Désormais, il ne fait plus aucun doute que la côte bordant la région de

Girona est un endroit fascinant et plein de charme. Aucun doute non

plus sur le fait que le Pirineu de Girona est le berceau du ski et de la

randonnée dans notre pays. Ici, les habitants et les visiteurs peuvent

profiter d’un environnement privilégié, d’un héritage culturel riche, de

services et d’infrastructures de grande qualité et d’une industrie touris-

tique forte et mondialement reconnue.

Le «Patronat de Turisme Costa Brava Girona», organisme de promotion

touristique de la région de Girona, est en train de redéfinir et préciser

ses lignes stratégiques en termes de promotion touristique. Nous mi-

sons sur la collaboration avec les organismes publics, les associations

et les entreprises privées afin de profiter des synergies et de créer de

la richesse pour les destinations Costa Brava et Pirineu de Girona (Py-

rénées de Gérone).

En 2009, le Patronat de Turisme va particulièrement se concentrer,

entre autres, sur la publicité du centenaire de la Costa Brava, sur la

segmentation des marchés et des produits et sur la structuration de

l’offre touristique, dans le but de nous adresser aux marchés les plus

proches, l’Espagne et l’Europe.

Le territoire de notre région a été marqué par le passage de nombreu-

ses cultures. Elles y ont créé une grande richesse, une diversité patri-

moniale, un paysage aux multiples facettes, une gastronomie de haut

niveau et une infinité d’activités, qui plongent le visiteur à la découverte

des huit pays de Girona, de la Costa Brava et du Pirineu de Girona.

L’offre de loisirs et de divertissement de la région a été conçue pour

satisfaire les besoins et les attentes de tous les visiteurs, indépendam-

ment de leur origine et de leur âge. La randonnée, le cyclotourisme, la

plongée ou le kayak, sans oublier les terrains de golf ou les centaines

de kilomètres de pistes enneigées des stations de ski, et bien d’autres

encore, permettent de proposer des activités touristiques tout au long

de l’année. Par ailleurs, se détendre, se retrouver avec soi-même est

aussi possible dans ce lieu unique et multiple,

grâce aux centres de santé et de beauté. Ils met-

tent à votre disposition les installations les plus

modernes et les professionnels les mieux formés.

Quant à la gastronomie de la région de Girona,

elle mériterait son propre chapitre.

Découvrir la Costa Brava et le Pirineu de Girona,

c’est enfin faire connaissance avec des femmes et

des hommes accueillants et chaleureux. Ce sont

eux qui, depuis toujours, ont fait de notre région

l’une des destinations touristiques les plus sédui-

santes du monde.

M. Enric VilertPrésident de la Diputació de Girona et du Patronat

de Turisme Costa Brava Girona

Bienvenue à la Costa Brava!

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Le 12 septembre 1908 le journaliste Ferrán Agulló, dans la

«Veu de Catalunya», publiait un article intitulé «Per la Costa

Brava». C’est ainsi qu’apparaissait pour la première fois le to-

ponyme «Costa Brava», en référence aux criques et villages de

la Méditerranée, de l’embouchure de la rivière Tordera jusqu’à

la frontière française.

Les villages de pêcheurs, l’arôme des pins, les paysages abrupts,

une mer magnifique, des plages et des criques sauvages, des ha-

bitants profondément attachés à leurs traditions... Depuis 100 ans,

des milliers et des milliers de personnes ont découvert la Costa

Brava et ont contribué à la renommée de cette «Côte sauvage».

Un siècle plus tard, afin de commémorer dignement cet anni-

versaire et l’éclatant succès international de la Costa Brava, de

nombreuses manifestations ont été organisées. Jusqu’au mois

de septembre 2010, des initiatives culturelles, artistiques,

sportives se succéderont. Le site www.costabrava.org vous

fournira le détail du programme de ce centenaire.

La Costa Brava, lieu d’inspiration artistiqueDepuis un siècle, Cadaqués, Tossa de Mar, Palamós et Begur ont

attiré des artistes et intellectuels qui ont aimé passionnément la

Costa Brava... Bien sûr, Salvador Dalí, l’enfant du pays que vous

pourrez retrouver à Cadaqués, Figueres et à Pubol. Mais aussi,

Marc Chagall, qui se réfugia à Tossa pendant la Seconde Guerre

Mondiale (si vous allez à Tossa, ne manquez pas de visiter le

musée qui lui est consacré). Luis Buñuel, Federico García Lorca,

Paul Eluard, sans oublier Frank Sinatra et Ava Gardner, qui ont

vécu sur la Costa Brava une passion dont les plus anciens se

souviennent encore...

La Costa Brava, lieu d’inspiration gastronomiqueLa richesse des produits de la terre et de la mer, ainsi que la ten-

dance des Gironnais à inventer toute sorte de prétextes pour se

réunir autour d’une table ont sans nul doute contribué à faire de

la Costa Brava - Gérone une référence gastronomique, non seu-

lement au niveau national, mais aussi à l’étranger. Aujourd’hui,

la région en compte plus de 2500, et elle est une référence

gastronomique au niveau mondial, avec 15 étoiles Michelin et

quelques-uns des meilleurs restaurants au monde: El Bulli,

Celler de Can Roca, Massana, Mas Pau, les Cols, Miramar, La

Cuina de Can Simon, pour en citer quelques-uns. La gastrono-

mie traditionnelle est à la base de la nouvelle cuisine avec des

bases culinaires profondément enracinées dans cette région.

La gastronomie y joue un rôle important pour la célébration du

Centenaire de la Costa Brava avec la création de la Carte de la

Costa Brava, composée d’une sélection de plats qui caractéri-

sent et singularisent une cuisine plus locale, avec un parcours

et une personnalité bien définis. Un total de 65 restaurants

sous la marque Costa Brava démarre le 10 avril la campagne

de promotion gastronomique du Centenaire de la Costa Brava

qui se terminera le 12 septembre 2009.

On ne peut connaître une région sans connaître sa gastronomie!

La Costa Brava, lieu d’inspiration culturellePorte d’entrée à la péninsule ibérique et facilement accessi-

ble depuis la mer, la région de la Costa Brava-Gérone n’a pas

manqué d’être convoitée et conquise par les civilisations qui se

sont succédé et qui ont toutes laissé leur empreinte. Les Ibè-

res, les Romains - qui fondèrent Gerunda, l’actuelle Gérone -

les Grecs, plus tard Charlemagne, la domination juive à Gérone,

puis finalement les Rois Catholiques, qui unifièrent l’Espagne.

Begur, L’Escala, Castelló d’Empúries, Roses, Tossa de Mar,

Castell-Platja d’Aro, Gérone, vous transporteront vers d’autres

époques, car un voyage dans la région de la Costa Brava est

un voyage à travers l’Histoire.

Les musiciens Pau Casals, Manuel de Falla ou Isaac Albeniz sont

quelques-uns des grands personnages qui ont laissé une part

d’eux-mêmes dans les recoins de la Costa Brava. Aujourd’hui,

les Festivals de Musique de Cap Roig, Perelada, de la Porta

Ferrada à Sant Feliu de Guíxols et Torroella de Montgrí ont

gagné le prestige de figurer parmi les meilleurs festivals de

musique du monde organisés en été.

La Costa Brava est également littérature: de nombreux écri-

vains ont trouvé l’inspiration dans les paysages de la Costa

Brava et les ont également utilisés comme refuge pour leur

création: Josep Pla, Federico Garcia Lorca, Truman Capote, Sal-

vador Espriu, Joan Maragall ou Caterina Albert.

LA COSTA BRAVA A 100 ANS!La Costa Brava, le littoral le plus septentrional de la catalogne, s’étend sur près de 220 kilomètres de côte. Elle commence depuis Portbou, municipalité limitrophe avec la France, jusqu’à Blanes, à l’embouchure de la rivière Tordera, qui sert de limite avec la côte barcelonaise du Maresme. Le climat de la Costa Brava présente des températures douces, avec des journées ensoleillées et chaleureuses et des nuits plus fraîches. La Costa Brava est l’une des destinations touristiques préférées des Européens. Mais saviez-vous que la Costa Brava fête son centenaire?

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La Costa Brava, on croit la connaître par cœur, avec ses plages bondées en été et sa vaste offre hôtelière. Mais on connaît bien moins son arrière-pays et les régions montagneuses, qui offrent de la Catalogne une image pleine de charme et d’agréables sur-prises. Hors saison, la côte elle-même recèle nombre de petites stations désertées par les touristes estivaux et qui se révèlent autant de destinations idéales pour découvrir des villages chargés d’histoire ou d’excellentes tables gastronomiques.

Alt Emporda

Le Cap de Creus et la baie de RosesLa partie nord de la Costa Brava et de l’Alt Emporda est la plus sauvage.

La côte déchiquetée du Cap de Creus et les derniers contreforts pyrénéens

qui s’y jettent dans la mer ont d’ailleurs rendu impossible la construction

d’une route entre Port de la Selva et Cadaques, blottis au fond de leur baie

échancrée.

On rejoint Cadaques au bout de plusieurs kilomètres de virages. Avant

d’amorcer la descente vers la station, la route longe les 10 hectares de vi-

gnobles de Rafael Marti et Carme Faixo, qui ont installé une «bodega» dans

l’ancien Mas Sa Perafita, où l’on vous proposera de déguster un merlot,

un cabernet sauvignon et autres vins rouges produits par leurs cépages en

terrain rocailleux, ou encore un délicieux petit blanc de Cadaques…

Le village est plaisant, même si le port de pêche d’autrefois s’est mué

en une station balnéaire animée en été. Cadaques doit certainement une

grande part de son succès aux nombreux artistes qui y séjournèrent et au

voisinage de Portlligat, où Dali avait installé sa maison et son atelier (voir

«le Triangle dalinien», pg 25), mais aussi à son charme. Ici, pas de hauts

immeubles, mais des petites maisons chaulées et de minuscules criques de

Des stations balnéaires de charme

La Costa BravaCalella de Palafrugell

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galets, qui abritent toujours des barques de pêcheurs, ont

réussi à préserver une certaine authenticité.

Bâti à flanc de montagne, en contrebas des ruines du châ-

teau de Sant Salvador de Verdera qui lui offrait jadis pro-

tection, Sant Pere de Rodes profite d’une exceptionnelle

situation, sur la péninsule du Cap de Creus, et d’une vue

imprenable sur la baie de Llança et Port de la Selva. Isolé tel

un nid d’aigle à 520 mètres d’altitude, cet imposant monas-

tère bénédictin fut érigé dès la fin du 10e s. (mais des textes

en font déjà mention en 878), sans doute sur des bases bien

plus anciennes, mais toujours inconnues. Consolidant son

importance au fil des siècles, il devint rapidement un lieu de

pèlerinage et l’un des plus grands monastères de la région

(sa puissance s’étendait des deux côtés des Pyrénées), jus-

qu’à sa décadence, amorcée à la fin du 17e s. Victimes de

pillages, les bénédictins l’abandonnèrent en 1793 et le com-

plexe tomba lentement en ruine, jusqu’à ce que, en 1930, il

soit classé Monument national et enfin progressivement res-

tauré. Bien que totalement spoliés de leurs trésors, les lieux

se visitent, à commencer par le cloître, la tour-clocher, la

tour de défense et l’église, considérée comme l’un des plus

beaux exemples d’architecture romane de Catalogne, bien

que les modifications apportées aux bâtiments illustrent dif-

férents styles et époques. Aujourd’hui, toute une partie du

monastère abrite un Centre d’Etude et l’un des sièges du

Parc Naturel du Cap de Creus.

Une très jolie route, qui sillonne la montagne, permet de se

rapprocher du monastère. Le dernier kilomètre se fait à pied.

Entrée: 4,5€. Des chemins de randonnée traversent égale-

ment cette zone naturelle préservée, rejoignant une chapelle

romane toute proche, les ruines de Sant Salvador et le com-

plexe monastique.

Nichée au creux de la vaste baie qui porte son nom, Roses

fut jadis un important comptoir grec, dont la position attira

bien des convoitises et des envahisseurs. En témoignent

encore les vestiges bien conservés d’un grand ouvrage de

défense en étoile, abritant désormais le Musée d’histoire lo-

cale. De cette cité de villégiature au port de plaisance de

l’Escala, s’étendent 20 km de plages bordant le Parc Naturel

Aiguamolls de l’Emporda, une vaste zone de marais peuplés

d’oiseaux rappelant la Camargue (accès principal par Sant

Pere Pescador). A voir, dans les environs: la «cathédrale»

(Santa Maria, 14-15e s.) de Castello d’Empuries, ancienne

capitale du comté, entre le 11e et le 14e s. Son importance

commerciale lui permit de bâtir cette grande église, dans

l’espoir d’y attirer l’évêque, d’avoir droit au titre de diocèse

et de doper ainsi davantage son économie. Mais le prélat ne

vint pas et la cité ne conserve donc guère d’autres témoins

de sa gloire passée que cette cathédrale et sa Llotja (Bourse

des marchands, 14e s.), qui héberge aujourd’hui l’office de

tourisme…

Calella de Palafrugell

Cadaques

Sant Pere de Rodes

Castello d’Empuries

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Autre curiosité de la baie, proche de l’Escala: les ruines

d’Empuries, le principal site archéologique antique de la

côte catalane. Qu’on le rejoigne en voiture ou à pied, par

la promenade maritime démarrant du petit village de Sant

Marti d’Empuries, ce vaste champ de fouilles profite d’une

magnifique situation et nécessite au moins 2 heures de vi-

site. Implanté par les Grecs dès le 7e s. av. J.-C., ce comp-

toir sera ensuite complété par une cité romaine à la fin du 3e

s. av. J.-C. L’ensemble coexista durant six siècles, jusqu’à

ce que l’expansion de Barcelone et Gérone suscite peu à

peu son déclin, puis son abandon. Les fouilles, entreprises

à partir de 1908, ont donc mis au jour 2 zones: la ville grec-

que (Nea Polis), entourée d’une muraille cyclopéenne, et la

cité romaine, plus étendue, mais dont il ne subsiste que les

fondations. Dans la première, une fois passé la porte creu-

sée dans l’enceinte, on découvre deux complexes religieux

dédiés à Asklépios et Serapis, suivis de la partie commer-

ciale composée de «tabernae» (boutiques) débouchant sur

l’agora. Au nord-ouest de la place, la «Maison à mosaïque»,

installée en face d’une nécropole plus tardive, mérite égale-

ment le détour…

Le site est ouvert toute l’année, de 10 à 18h d’octobre à mai

et jusqu’à 20h de juin à fin septembre. Entrée: 3€. Gratuite

pour les moins de 16 ans et les seniors. Visites guidées et

audioguides. Musée archéologique.

Infos: www.mac.cat/cat/Seus/Empuries.

Baix Emporda

Traversée par le Daro, La Bisbal d’Emporda est le cen-

tre de la région de Baix Emporda. Sur la rive droite, blottie

derrière les façades d’une ville moderne, se cache le vieux

centre aux origines médiévales et son labyrinthe de venelles,

qui constituaient autrefois le quartier juif (Call jueu). Dans ce

coeur historique, le palais épiscopal (11e-12e s.) domine la

place Major, illustrant admirablement l’art roman civil catalan.

A deux pas, deux belles églises baroques s’imposent dans

les ruelles, où l’on trouve encore quelques jolies demeures

aux portes cochères et des édifices Art nouveau témoignant

de l’intense activité culturelle et commerciale de l’époque.

Aujourd’hui, le marché hebdomadaire du vendredi anime

les rues de la vieille ville, dont les pâtisseries vendent une

spécialité locale très prisée dans la région: le bisbalenc, un

gâteau tout en longueur élaboré à base de pâte feuilletée,

de pignons et de massepain.

Si La Bisbal est connue pour ses multiples magasins d’anti-

quités, elle est surtout la capitale catalane de la céramique.

La qualité de son argile rouge et une longue tradition artisa-

nale y ont maintenu et attiré de nombreux potiers et céra-

mistes. Un musée (Musée de la Terre cuite), abrité par une

ancienne fabrique, est consacré à cette activité et expose

d’importantes collections de pièces fabriquées localement

ou dans d’autres villages céramistes environnants.

Cette partie de la Costa Brava proche de Gérone comp-

La Bisbal d’Emporda

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La Bisbal d’Emporda

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te plusieurs jolies stations balnéaires, dont certaines ont

conservé leur allure d’ancien port de pêche. La côte rocheu-

se y a empêché la multiplication des buildings et, quand

l’été finit et que le calme revient, on en apprécie mieux tout

le charme. C’est le cas à Begur, notamment, dont les ha-

bitants émigrèrent à la fin du 19e s. dans les colonies sud-

américaines. A leur retour au pays, ils bâtirent des maisons

coloniales dites «cases d’Indianos» ou «Americanos», dont

il reste toujours quelques exemples. La réserve marine «Ses

Negres» et la côte escarpée qui bordent les environs de la

cité abritent une multitude de calanques et de sites d’une

grande beauté naturelle. Certains étaient autrefois de vieux

quartiers pêcheurs, aujourd’hui reconvertis en minuscules

stations balnéaires plutôt discrètes: Sa Riera, Aiguafreda,

Sa Tuna, Platja Fonda, Fornells et Aiguablava.

Plus au sud, citons aussi La Fosca, au nord de Palamos,

une station balnéaire doublée d’un port de pêche et de plai-

sance et qui ne manque pas de charme et d’animation, sur-

tout le jour du marché…

Calella de Palafrugell est l’une des plages les plus adora-

bles de la Costa Brava. Elle s’y confond avec le «Port-Bo»

et le «Port d’En Calau», qui, en fait de havres, se limitent

à quelques barques couchées sur le sable. Les rochers y

forment des jetées naturelles qui les abritent des vagues et

contribuent à la beauté de cette baie fermée par des falai-

ses. Longeant le bord de mer, deux galeries à arcades (les

«Voltes»), qui servaient autrefois à abriter les pêcheurs du

vent, du soleil ou de la pluie quand ils s’attardaient à réparer

leurs filets, complètent le tableau, d’autant plus charmant

que des petits restaurants y ont aujourd’hui élu domicile.

Autant dire qu’il vaut mieux y déguster son poisson grillé

hors saison: l’endroit est connu, apprécié et donc pris d’as-

saut en été, surtout durant le Festival de Havanares et ses

spectacles de danses et musiques «importées» d’Amérique

latine par les marins des 17e et 18e siècles. Sur les hauteurs

du Cap Roig, le jardin botanique offre également une su-

perbe vue sur la côte déchiquetée et les îles Formigues.

Platja d’Aro elle-même (dont le carnaval est très réputé

et lui a valu de figurer sur la liste des villes carnavalesques

mondiales) cache une belle crique (Sa Cova) derrière le pro-

montoire rocheux sur lequel est planté le charmant hôtel

Costa Brava, qui, il y a à peine 50 ans, était le seul à occuper

sa position privilégiée.

Plus au sud, S’Agaro, avec ses petites cabines de plage

colorées, a conservé sa réputation de station chic, «décou-

verte» vers 1920 par un industriel de Gérone qui y acquit

une vaste parcelle et y fit bâtir une superbe villa. D’autres

suivront, dont l’architecte Art nouveau Rafael Maso, ainsi

que les hôtels de luxe, draînant les artistes, politiciens et

autres membres de la jet-set. La guerre civile mit un terme

à ces mondanités, mais, de cette époque, il reste de bel-

les villas Art nouveau et le Gavina, un prestigieux 5 étoiles.

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Costa B

rava

Lloret de Mar, depuis l’ermitage Santa Cristina.

S’Agaro

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Sa Tuna, Tamariu.

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Platja d’Aro

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Après le conflit, les secondes résidences vinrent cepen-

dant s’y multiplier, relançant le succès de S’Agaro. Dans

les années 1960, elle était d’ailleurs LA station glamour

de la côte catalane et l’on y côtoyait Elizabeth Taylor, Kirk

Douglas et autres stars du showbizz ou du gotha interna-

tional. Si tout cela fait partie du passé, une petite balade

«patrimoniale» et une visite discrète de l’hôtel La Gavina

permettent d’imaginer les fastes d’antan. Autre jolie pro-

menade: le Cami de Ronda, un chemin («de ronde») en

bord de mer (voir randonnée détaillée en pages 34 à 37),

déclaré «Bien culturel d’Intérêt national» par la Generalitat

de Catalogne en 1995, tout comme le quartier résidentiel

originel d’ailleurs…

Balade dans l’arrière pays

de Platja d’Aro et de Calonge...

Sillonnée par les chemins de randonnée, la Sierra de

Gavarres a été protégée de l’expansion immobilière

depuis une trentaine d’années, ce qui n’a pas empêché

quelques rares «urbanisations» de s’y implanter et de

profiter dès lors d’une situation privilégiée. Car ce parc

naturel, qui compte, entre autres, une forêt de chênes-

lièges toujours exploitée à quelques kilomètres à peine

de la Méditerranée, est un but idéal de balades, à pied

ou à vélo. On y trouve aussi d’intéressantes curiosités, tel

le Dolmen de la Cova d’en Daina, un bel alignement de

pierres dressées en cercle autour d’un tombeau consti-

tuant l’un des principaux vestiges néolithiques de Catalo-

gne. Un peu plus haut, le minuscule village de Romanya

de la Selva a été joliment préservé. On n’y trouve que

quelques maisons (dont deux abritent un restaurant),

la demeure fortifiée des seigneurs locaux, l’église Sant

Marti (10e s.) et son petit parvis, venu remplacer l’ancien

cimetière. En été, on y fait la messe en plein air (d’où la

présence d’un autel, sous la galerie). Mignon…

Pas loin de là, Solius possède une curiosité peu banale:

le monastère cistercien de Santa Maria de Solius, bâti

sur les restes d’une ancienne église romane bâtie à la

fin du 11e s. et au début du 12e. Si l’endroit lui-même

est aussi bucolique que charmant, il faut surtout y visiter

l’incroyable collection de crèches réalisées par l’un des

moines, Gilbert Galceran, aujourd’hui âgé de presque 97

ans! Déjà auteur d’une exposition de crèches à Rome et

à l’abbaye de Hauterive, en Suisse, il démarra la collec-

tion en 1970 et réalisa ensuite une crèche par an, pour

Noël. Les petites oeuvres sont des merveilles de réalisme

et de patience, qui étonnent autant les adultes que les

Dans l’arrière-pays de Calonge...

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Castell d’Aro, un soir après Noël...

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Costa B

ravaUn musée extraordinaire:

La Casa Magica!

A l’entrée du vieux centre de Santa Cristina d’Aro,

une belle maison abrite un musée hors du com-

mun: la Casa Magica, l’un des rares musées

consacrés à la magie et, en tout cas, le plus grand

de la planète, puisqu’il ne recèle pas moins de

9000 pièces venus de tous les coins du monde

et une incroyable collection d’automates! Miroirs

truqués, horloge tournant à l’envers, le plus grand

violon du monde, cartes à jouer pour aveugles

(entre autres!), matériels de magiciens internatio-

nalement connus, anciennes affiches de specta-

cles et autres objets intrigants et amusants se dé-

couvrent au fil des pièces, de la cuisine magique

à la cave aux sorcières, en passant par la salle de

spectacle ou la chambre Houdini, par exemple. La

visite guidée ne manque ni d’humour ni d’intérêt

et se termine dans le jardin, lui aussi meublé de

drôles de sculptures!

Ce musée hors du commun, on le doit à un grand

illusioniste à la renommée internationale, passion-

né par son métier et également enfant du pays:

XEVI. Ce personnage attachant allie toujours l’hu-

mour à son génial talent et, avec un peu de chan-

ce, c’est lui qui vous fera la visite...

Av. Esglesia, 1. Sta Cristina d’Aro.

Tél: 0034 972837209. Visites guidées à 19h, en

été, et à midi, en hiver, du jeudi au dimanche.

Site web: www.xevi-illusionista.com

Xevi.La Casa Magica,

un musée extraordinaire!

Une des crèches de Gilbert Galceran,

à Solius.

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Lloret de Mar.

enfants. L’entrée est gratuite, mais une donation est la

bienvenue pour assurer l’entretien des lieux. Avis aux

amateurs (uniquement masculins): les moines les héber-

gent le temps d’une retraite ou d’une pause spirituelle,

elle aussi soumise à «votre bon coeur», puisque aucun

tarif n’est prévu...

A quelques kilomètres à peine de Platja d’Aro, Castell

d’Aro s’est développé autour du château médiéval, soi-

gneusement restauré, et de l’église de Santa Maria, de

style gothique tardif. La minuscule vieille ville compte des

édifices intéressants bâtis entre le 15e et le 18e s. Les

jours suivants Noël, les habitants participent à une crè-

che vivante qui anime, en réalité, tout un parcours à tra-

vers le vieux centre grâce à des tableaux recréant la vie

quotidienne à l’époque de la naissance de Jésus.

Le Sud de la Costa Brava

Sant Feliu de Guíxols, dont le développement urbain

et portuaire a connu une belle croissance, a grandi

autour d’un beau monastère bénédictin de style roman

flanqué de deux tours, dont les origines remontent au

10e s. et qui fut l’un des plus importants de la région. On

y trouve aussi quelques beaux exemples d’architecture

Art nouveau et coloniale (les Cases d’Indianos).

Deux autres grosses stations complètent ce parcours litto-

ral: Tossa de Mar et Lloret de Mar. La première a proscrit

les hauts immeubles, le long de sa plage, pour ne pas ju-

rer, sans doute, avec le vieux village entouré de sa muraille

médiévale ponctuée d’imposantes tours de guet. Ce bel

ensemble totalement restauré est installé sur une avancée

rocheuse, dominant les flots. Photogénique!

Plus au sud, Lloret de Mar s’est totalement vouée au

tourisme, alignant cafés, restos et discos le long du bou-

levard menant à sa promenade maritime. Ses aspects

les plus charmants sont ailleurs: dans les magnifiques

Jardins de Sainte-Clotilde ou à l’Ermitage Santa Cristina,

qui domine la mer et offre une superbe vue sur la côte

escarpée, plantée de pins, d’oliviers et de palmiers.

Une très belle balade, à pied ou en VTT, vous conduira

également, sur les hauteurs de Lloret, à Sant Pere del

Bosc, un ancien hospice privé qui accueillait les person-

nes démunies. Aujourd’hui, la famille propriétaire s’em-

ploie à le restaurer et ouvre les portes d’un restaurant

assez unique, mais seulement à la belle saison.

Ermitage Sta Cristina, Lloret de Mar.

Tossa de Mar. Sant Pere de Bosc, Lloret de Mar.

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Tossa de Mar

Tossa de Mar

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Situés dans de spectaculaires décors, souvent sous la forme de balcons surplombant la mer, les

jardins botaniques de la Costa Brava hébergent un mélange de plantes typiquement méditerra-

néennes et d’espèces tropicales. S’étendant sur deux régions, la Selva et le Baix Empordà, cette

route passe par les jardins de MariMurtra, à Blanes, ceux de Pinya de Rosa, entre Blanes et Llo-

ret de Mar, de Sainte Clotilde, à Lloret de Mar, et de Cap Roig, à Calella de Palafrugell.

Outre la beauté de ces espaces, leur situation, en suspension au-dessus de la mer, permet aux

visiteurs de savourer d’impressionnants paysages faits de contrastes entre l’eau, le ciel et les

rochers abrupts contre lesquels viennent se briser les vagues. Les jardins décrits ci-après invitent

à la promenade, au calme, à la contemplation minutieuse et méritent donc plusieurs heures de

découverte. Chacun d’entre eux propose des visites guidées, sur réservation téléphonique.

La Route des Jardins botaniques de la Costa Brava:des balcons sur la Méditerranée

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• MariMurtra, BlanesCe jardin botanique situé sur les falaises, sur le versant sud-est de la montagne de Sant Joan, à Blanes, fut créé en 1921 par le scientifique allemand Karl Faust. Plus tard, le MariMurtra devint l’une des principales stations internationales de biologie de la Méditerranée. En plus de plantes et arbres autochtones, le jardin botanique MariMurtra rassemble aussi des espèces végétales du monde entier, comme par exemple des palmiers du Chili, des bambous et des arbres caractéristiques d’Afrique et du Mexique.

Jardí Botànic MariMurtra. Pg. Karl Faust, 10.

17300 Blanes. Tél: (0034) 972 33 08 26.

• Pinya de Rosa, Blanes, Lloret de Mar C’est Fernando Riviere de Caralt qui, en 1954, créa ce jardin botanique caractérisé par le fait d’avoir adapté des espèces végétales typiquement tropicales à l’environne-ment méditerranéen. Des plantes et arbres tels que les cactus, les nopals ou les aloès cohabitent donc dans un contexte riche en végétation autochtone.

Jardí Botànic Pinya de Rosa. Platja de Santa Cristina.

Apt. 165 Blanes. Tél: (0034) 972 35 52 90.

• Jardins de Santa Clotilde, Lloret de Mar Dans un environnement d’une grande beauté, sur une fa-laise dotée de vues impressionnantes sur la mer, se trou-vent les Jardins de Santa Clotilde, à Lloret de Mar. Conçus par Nicolau-Maria Rubió i Tudurí en 1919, ils se caractéri-sent par une nette influence italienne et par leur cohérence formelle par rapport à l’œuvre architecturale avoisinante. Les jardins de Santa Clotilde, qui hébergent différentes sculptures de marbre, se singularisent par l’absence de fleurs, ce qui contraste clairement avec la grande variété de plantes. La vaste demeure qui surplombe ce jardin bo-tanique contient quatre collections importantes: des pein-tures, des tapis, le Musée naval en miniature, qui rassem-ble des œuvres en argent et d’orfèvrerie très rares, ainsi que la collection, unique en son genre, de céramiques catalanes consacrées au domaine maritime.

Jardins de Santa Clotilde. Ctra. de Blanes, Km 652.

Lloret de Mar. Tél: (0034) 972 36 47 35.

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Installé sur une butte, sans doute bien avant le 9e siècle, le village de Pals dominait

autrefois des plaines marécageuses, asséchées ensuite pour les besoins de l’agri-

culture, ce qui explique que la riziculture fut (et est toujours) une spécialité locale...

L’enceinte gothique fut pratiquement détruite durant la guerre civile espagnole. Sa

restauration, entamée en 1948, dura 30 ans, mais valut au site une bonne partie de

sa notoriété. Admirablement rénovées, elles aussi, les venelles aux maisons de pierre

montent vers l’église de Sant Pere, plusieurs fois remaniée, justifiant la superposition

des styles roman, gothique et baroque. On sacrifia les pierres du château voisin pour

sa dernière reconstruction (en 1478), après les terribles dégâts causés par un trem-

blement de terre. Il ne reste donc plus que la Tour de l’Hommage (ou Tour des Heu-

res, 11e-12e s.) pour témoigner de l’existence de l’ancienne demeure seigneuriale. Au

pied du donjon, sur un petit promontoire rocheux servant de mirador, on aperçoit des

tombes de Wisigoths (on en a trouvé d’autres, ailleurs dans le village), mais, surtout,

un beau panorama portant jusqu’aux îles Medes. Au fil des rues et des passages, des

placettes et des boutiques, la balade est fort agréable, surtout hors saison, quand le

village n’est pas envahi par les touristes…

A quelques kilomètres à peine de Pals, Peratallada était autrefois entouré de puis-

sants remparts qui contribuèrent sans aucun doute à sa préservation. Superbement

L’arrière-pays et ses villages médiévaux

De La Bisbal, s’ouvre en éventail toute une région parsemée de pitto-resques villages, dont les origines remontent souvent au Moyen Age.Pals est sans doute le plus connu et le plus visité par les touristes, qui ignorent générale-ment l’existence d’autres localités médiévales, dès lors plus calmes et plus authentiques.

Peratallada.

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réhabilitées, ses ruelles médiévales abritent plusieurs

restaurants, maisons d’hôtes ou petits hôtels de char-

me qui en font une halte plaisante. De la Plaça del

Castell, où trône l’ancien château et son donjon (l’hôtel

de luxe qu’il abritait est aujourd’hui fermé), à la Plaça

Les Voltes, bordée d’une belle galerie aux épaisses ar-

cades et de terrasses de restos et cafés, on déambule

dans de jolies venelles pavées, dont l’une au moins (C.

Roca) garde les marques des sillons jadis creusés par

les roues des charrettes.

Proche de La Bisbal, Cruïlles conserve, comme dernier

vestige de son château original, une tour romane cylin-

drique curieusement coiffée d’un olivier. Un peu à l’écart

du village, le monastère bénédictin de Sant Miquel de

Cruïlles, de style roman, mérite lui aussi le detour.

Pubol serait sans doute parfaitement oublié par les

touristes si ce hameau, d’ailleurs adorable, n’avait pas

abrité un château médiéval, acheté par Dali pour sa

compagne Gala. Depuis 1996, le «Château Gala Dali»

est devenu musée et constitue un indispensable com-

plément à la visite du musée de Figueres, 40 kilomè-

tres plus au nord (voir plus loin). L’artiste y a également

décoré les pièces, mises en scène pour «le repos et le

refuge» de son épouse, des pièces apparemment sim-

ples et peu meublées, sinon par les œuvres toujours

aussi excentriques du maître. On raconte que, une

fois son travail accompli, Dali emmena Gala à Pubol

les yeux bandés et lui fit cadeau du château. Elle dé-

clara qu’elle acceptait ce présent à condition qu’il ne

vienne lui rendre visite que sur invitation écrite. «Cette

condition, déclara-t-il ensuite, a particulièrement titillé

mes sentiments masochistes et m’a enthousiasmé.

Gala devenait le château inexpugnable qu’elle n’avait

jamais cessé d’être. L’intimité et surtout les familiari-

Peratallada.

19

Costa B

rava

Foixa.

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tés font diminuer toutes les passions». Cette image

est matérialisée sur l’une des photos exposées in situ,

mais aussi à Figueres: le visage de Gala jeune. Sur son

front, Dali y a écrit: «Tête à château»…

Dernier atelier de Dali (de 1982 à 84) et mausolée de

Gala, le bâtiment était en piteux état lorsqu’il l’acquit

en 1969 et entreprit de le restaurer, tout en le muant

en création artistique, à grand renfort de fresques mu-

rales, trompe-l’œil, meubles et autres objets bizarres

imaginés par ce génie du surréalisme et aussi saugre-

nus qu’un trône en plein salon ou une table basse aux

pieds d’autruches…

En se perdant dans la campagne environnante, on

découvre d’autres lieux charmants: l’église romane de

Pedrinya, isolée dans un paysage champêtre à sou-

hait, mais aussi et surtout deux des plus jolis villages

médiévaux de la région: Madremanya et Monells.

Madremanya, marqué par la présence d’une com-

munauté juive, cache jalousement un magnifique cœur

historique au pied de l’église et sous le passage de

l’ancienne muraille gothique: adorables maisons fleu-

ries, escaliers grimpant vers le sanctuaire et son pe-

tit parvis, sans oublier une ou deux maisons d’hôtes

et restaurants servant une cuisine purement catalane

(voir infos pratiques).

Quatre kilomètres plus loin, Monells n’a rien à lui en-

vier. Une route buccolique y conduit entre champs et

bois, offrant l’image d’une Catalogne rurale et authen-

tique, à une trentaine de kilomètres à peine des pla-

ges. Difficile, d’ailleurs, d’imaginer en parcourant ce

tout petit village, qu’il fut autrefois une place forte ac-

cueillant le principal marché de la région!

Passé le ravin de la rivière, généralement à sec, le ha-

meau surprend inévitablement les rares visiteurs qui

s’y arrêtent. Car Monells est adorable, avec ses ruelles

de pierre aux multiples passages aboutissant toutes

-ou presque- sur la Plaça Jaume Ier et ses galeries à

arcades, occupées par les tables rustiques de deux

petits cafés. Un endroit romantique à souhait (et très

photogénique), peuplé par une colonie de chats…

La route traverse Bordils, sans que rien, apparem-

ment, ne retienne le regard. Pourtant, au coeur de ce

bourg agricole, connu aussi pour sa «culture d’arbres

blancs», une magnifique église mérite le détour. Flan-

quée de deux tourelles en façade et d’une galerie à

petites colonnades au niveau supérieur, elle a tout

d’un château aux tours de guet et possède donc une

architecture très singulière pour la région.

Depuis Flaça, un beau parcours longe le Rio Ter en tra-

versant forêts et champs vallonnés. Il passe par le petit

hameau de Sant Llorenç de les Arenes et sa char-

mante église romane du 11e s., pour rejoindre Foixa,

Monells.

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Cos

ta B

rava

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Mandremanya.

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Peratallada.

Cos

ta B

rava

perché autour de son château, offrant ainsi une vue

panoramique sur la plaine de l’Empordà. Foixa fut

le berceau de l’une des lignées les plus importantes

de Catalogne, ce qui explique la présence de cette

forteresse, qui semble aujourd’hui perdue en pleine

campagne.

Prochaine halte: à Rupia, classé Ensemble Histori-

que et Artistique par la Generalitat de Catalunya. Ru-

pia fut longtemps l’un des fiefs de l’archevêque de

Gérone, ce qui lui valut un beau château en pierre de

taille de style gothique civil et de plan rectangulaire,

élevé entre le 14e et le 15e s. On y découvre aussi les

vestiges des murailles du 15e s. protégeant le vieux

centre, qui a conservé son tracé moyenâgeux.

Plantée sur une colline bordant le Ter, Verges est

entouré de champs. Jadis, la ville médiévale était

entourée de remparts, dont une grande partie

subsiste. L’église se dresse au centre du village et

conserve des parties de l’ancienne église romane.

Mais Verges est surtout connu pour sa tradition folk-

lorique. La nuit du jeudi saint, les habitants parti-

cipent à une représentation théâtrale illustrant une

Casavells.

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version très ancienne de la Passion et la procession

est suivie chaque année par des milliers de visiteurs.

Le son d’une grande timbale annonce l’un des mo-

ments les plus attendus de la nuit. Cinq personnages

jaillissent de l’obscurité et exécutent la Danse de la

Mort, déguisés en squelettes, un rituel qui remonte au

Moyen Age et unique dans la région. Le Mardi gras, les

habitants célèbrent également la Fête de la Soupe, un

banquet qui s’inscrit dans les fêtes carnavalesques…

Ullastret est minuscule et abrite à peine quelques

rues aux origines moyenâgeuses derrière les restes de

murailles dont il persiste également un donjon. Le coin

le plus charmant? La placette servant de parvis à une

ravissante église, où 4 cloches habitent les arcades

d’un vieux fronton. Mais, si les visiteurs s’arrêtent à Ul-

lastret, c’est généralement pour une autre curiosité: le

Poblat ibèric (ou Museu d’Arqueologia de Catalunya),

ruines du village ibérique de Puig de Sant Andreu, fon-

dé entre le 4e et le 2e s. avant J.-C., le plus grand et

le mieux conservé de Catalogne, même s’il n’en reste

que les tracés des rues, des bases d’habitations et

des vestiges de murailles, avec leurs tours. Les objets

trouvés pendant les fouilles sont exposés dans le petit

musée du site.

Visible depuis Ullastret (et de bien plus loin encore), le

château de Torroella de Montgri et ses 4 donjons

d’angle plantés sur une montagne aride semblent su-

perbement conservés. Elevée sur cette position domi-

nante par Jacques II, roi d’Aragon, pour mieux surveiller

les comtes d’Empuries jugés trop peu soumis, la for-

teresse fut commencée au 13e siècle, mais n’a en fait

jamais été terminée. Malheureusement, seuls les coura-

geux randonneurs pourront aller la voir de plus près et

profiter du panorama, car le château n’est accessible

qu’à pied au prix d’une impressionnante montée! Pour

les autres, il reste la photo, au pied du massif. Un décor

digne de celui de «Au Nom de la Rose»…

La localité de Torroella possède encore quelques

traces de son passé: des restes d’anciennes tours et

de la muraille médiévale, une belle place entourée de

maisons à arcades, l’église Sant Genis et l’ancien Pa-

lais Royal, qui hébergea, entre autres, Jacques Ier le

Conquérant et autres monarques de la couronne cata-

lano-aragonaise...

Torroella de Montgri.

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Gérone

En commençant la visite au pied de Sant Feliu (Saint-Félix), on aborde

d’emblée les principales curiosités. L’église Sant Feliu, d’abord, et son

clocher à pinacles, bâtie au 14e s. en style gothique à l’emplacement

d’une ancienne nécropole (d’où les sarcophages romains incrustés dans

les murs du chœur). En passant derrière l’édifice, on rejoint les Banys

Arabs (Bains arabes), qui, en réalité, ont été construits longtemps après

le départ des Musulmans par un noble catalan du 12e s. Bien restaurées,

ses salles se visitent et servent parfois aussi de lieu d’exposition.

Devant l’entrée des bains, un escalier grimpe à l’arrière de l’imposante ca-

thédrale et rejoint le Passeig Arqueologic et celui de la Muralla, une balade

sous et sur les remparts de la cité médiévale, offrant de belles vues sur la

ville et ses environs.

En revenant un rien sur ses pas, on passe sous la porte percée dans l’en-

ceinte et qui débouche au pied des 96 marches de la cathédrale. Bâti en

plusieurs étapes, entre le 11e et le 18e s., l’édifice cumule plusieurs styles

derrière une façade baroque de 1733, à peine moins impressionnante

que l’immense nef intérieure, que seule celle de Saint-Pierre de Rome

dépasse en largeur, mais qui, dans l’ensemble, s’avère la plus vaste nef

Grâce à sa position stratégi-que sur la Via Augusta reliant Rome à l’Espagne, Gerunda (son nom latin) était déjà une ville prospère à l’époque romaine. Aujourd’hui capitale de la province de Gérone, la localité doit son animation à ses activités commerciales, à son université, mais aussi au tourisme. Car le cœur histo-rique de la cité, concentré à flanc de colline sur l’une des rives de l’Onyar, est un bijou architectural qui a su conser-ver son charme et son ambian-ce médiévaux.

Barri Vell, la vieille ville

Le Barri Vell depuis un pont enjambant l’Onyar

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gothique du monde. A voir parmi les nombreuses œu-

vres qu’elle renferme: le baldaquin en argent du maî-

tre-autel, le retable fait d’argent doré et d’émaux, le

trône de pierre «de Charlemagne» (derrière l’autel), le

musée capitulaire abritant, entre autres trésors, la re-

marquable Broderie de la Création (12e s.), ainsi qu’un

Beatus (manuscrit illustré narrant l’Apocalypse) du

10e s., et enfin, le cloître et le clocher (appelé Tour de

Charlemagne, 12e s.), tous deux de style roman. Tout

à côté, le Musée d’Art a élu domicile dans l’ancien

palais épiscopal et renferme de superbes objets da-

tant de l’époque romane à nos jours. On y admire, par

exemple, l’Homéliaire de Beda (un manuscrit enluminé

du 11e s.), de très beaux retables gothiques ou encore

un curieux autel portatif issu de Sant Pere de Rodes

(voir page 13).

Au bas des marches de la cathédrale commence la

Carrer de la Força, qui traverse le Call, le quartier juif.

Dès le Haut Moyen Age, de nombreuses communau-

tés juives vinrent en effet s’installer en Catalogne et

plus particulièrement à Gérone, Besalu et Barcelone.

Placées sous l’autorité royale (et non locale), elles bé-

néficiaient de certains privilèges qui ne tardèrent pas

à susciter des jalousies. Attaqués au quotidien, ils fi-

nirent, à Gérone, par être isolés derrière des portes,

avant d’être chassés (en 1492), comme dans le reste

du pays. S’il ne subsiste plus de synagogue, le quar-

tier juif est toujours là et un intéressant musée installé

dans la Carrer de la Força raconte l’histoire de la com-

munauté à travers les siècles. La rue débouche sur la

Plaça de l’Oli, rejoignant Rambla de la Libertat, puis le

pont Sant Agusti. Enjambant l’Onyar, cette passerelle

piétonnière offre une belle vue sur les façades colorées

du cœur historique venues remplacer les remparts. Elle

dépose les visiteurs Plaça de la Independencia, qui in-

troduit le Gérone «moderne» (et parfois moderniste),

commencé au 19e s. sur la rive opposée…

La Rambla est la principale artère commerçante et pié-

tonnière du Barri Vell. C’est aussi, comme toutes les

«ramblas» de Catalogne, un lieu de flânerie privilégié,

bordé de terrasses de cafés, de pâtisseries et de bou-

tiques. L’avenue a conservé une grande partie de ses

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Gér

one

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galeries à arcades d’antan, mais elle illustre aussi l’évolu-

tion des modes architecturales et l’on y voit, entre autres,

de belles maisons modernistes. Juste après le pavillon

occupé par l’office de tourisme, le Pont de Pierre (Pt de

Pedra) conduit dans la rue Neuve (Nou), autre artère pié-

tonne et commerçante, à l’orée de la ville nouvelle. Dans

le Barri Vell, le pont dépose les promeneurs à l’entrée de

la Plaça del Vi et de ses galeries à arcades, où se trouve

le beau bâtiment de l’Hôtel de Ville (Ajuntament). De vo-

lées d’escaliers en passages, le Pujada Sant Domenec

rejoint ensuite l’église du même nom et celle de Sant

Marti, ainsi que des bâtiments de l’université, cernés par

la muraille et des jardins.

Non loin de l’église Sant Feliu, l’ancien monastère bé-

nédictin de Sant Pere de Galligants fait un peu bande à

part, mais mérite également une visite. Bâti en style ro-

man catalan à partir de 1131, il se résume aujourd’hui

à une petite église et à son cloître, qui abritent le Mu-

sée d’Archéologie. L’endroit est plein de poésie. Et la

vue (à l’arrière) sur les remparts et la cathédrale y est

plutôt photogénique…

• Museu d’Historia dels Jueus, 8 Carrer de la Força. www.ajuntament.gi/call. Ouvert de 10 à 18h (dimanche et jours fériés: de 10 à 15h).• Museu d’Art: Palau episcopal, 12 Pujada de la Catedral. www.museuart.comOuvert de 10 à 18h (dimanche et jours fériés: de 10 à 14h). Fermé le lundi.• Museu de la Catedral. Plaça de la Catedral. www.lacatedraldegirona.com• Museu d’Arqueologica de Catalunya. Plaça Sta Llucia. www.mac.catOuvert de 10 à 14h et de 16 à 19h (dimanche et jours fériés: de 10 à 14h). Fermé le lundi.Bon à savoir: un ticket groupé accorde 50% de réduction dès la seconde visite dans les musées de la ville (ce qui inclut aussi le Musée du Cinéma, sur l’autre rive). En vente dans les 5 musées et à l’office de tourisme.

Office de Tourisme: Rambla de la Libertat 1, près du Pont de Pierre. Tél: (0034) 972 226 575.Plus d’infos: www.costabrava.org

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Le Bas Ampurdan, une terre de contrastes à l’identité uniqueInterview d’Angel Planas Sabater, Vice-Président du Conseil Régional du Bas Ampurdan

Vous êtes le vice-président du Consell Comarcal del Baix Emporda (Conseil Régional du Bas Ampurdan). Quel est le rôle de cet organisme au niveau du tourisme?

En 1994, le Conseil Régional du Bas Am-purdan (Baix Emporda) a décidé de donner une nouvelle impulsion au tourisme. Non pas en créant un nouvel office de tourisme destiné à fournir de l’information aux visi-

teurs, mais plutôt une plate-forme d’aide «technique» et de services à l’intention des municipalités de la région et des différents organismes de gestion touristique. C’est ainsi qu’est née la Commission Touristi-que du Bas Ampurdan, chargée du développement touristique, de la promotion d’actions locales et de projets régionaux, sans pour autant faire double emploi avec les initiatives des municipalités.Aujourd’hui, nous travaillons sur les projets suivants: -la mise en place d’un réseau de randonnée d’environ 370 km, tra-versant toute la région et signalisée de manière uniforme, selon les critères internationaux;-la création d’un réseau de cyclotourisme de plus de 250 km de che-mins ruraux à travers la plaine de l’Ampurdan, avec des connexions avec la Voie Verte reliant San Feliu de Guixols à Gérone;-un centre VTT du Bas Ampurdan, proposant diverses routes et ni-veaux de difficultés dans les montagnes de Gavarres et de Montgri;-une «Aula Gastronomica (Association gastronomique) de l’Ampur-dan», gérée pour l’instant par l’Union hôtelière du Costa Brava Cen-tre. En fait, c’est devenu l’une des meilleures vitrines de la gastrono-mie de la région, non seulement en sauvegardant tout le patrimoine culinaire, nos produits et mets traditionnels, mais aussi en créant de nouveaux plats et en maintenant la qualité à tous les niveaux de la production et de la fabrication;-une marque de garantie «Produits de l’Ampurdan» (Haut et Bas Ampurdan) garantissant la qualité de nos produits spécifiques: riz, botifarra dolça (saucisse), oignon de Figueres, «recuit» (sorte de fro-mage blanc servi en dessert)…-El Pla de Qualitat Turística en Destinació, un système contrôlant la qualité des services générés directement ou indirectement par le tourisme;-un portail touristique (www.visitemporda.com), qui contient à la fois des infos pratiques et promotionnelles sur l’ensemble de l’offre tou-ristique de l’Ampurdan.

On a longtemps «collé» à la Costa Brava une image de tou-risme de masse. Cette image reflète-t-elle encore la réalité d’aujourd’hui?

La demande touristique a effectivement changé: d’une concentration massive en période estivale, nous sommes passés à un fractionne-ment des vacances, donc plus étalées sur l’année, mais aussi plus courtes. Aujourd’hui, nous avons également des touristes durant les jours fériés, les ponts et les week-ends… Il est évident que la plus

grande affluence a toujours lieu en été, mais nous travaillons au dé-veloppement de nouveaux marchés et produits pouvant attirer les visiteurs tout au long de l’année.

Quels atouts / attraits majeurs souhaitez-vous aujourd’hui mettre en valeur?

Les particularités et ressources de notre territoire, à commencer par notre riche patrimoine naturel et culturel. 33% du territoire est protégé: El Aiguamolls del Baix Empordà, El Montgrí, les îles Medes, Les Gavarres, Ses Negres, Muntanyes de Begur, L’Ardenya... Grâce à la randonnée, au cyclotourisme ou au VTT, par exemple, les visiteurs peuvent profiter de paysages de grande beauté, en bord de mer comme dans l’arrière-pays, grâce à un réseau fourni de routes et sentiers balisés. La gastronomie régionale est aussi une valeur sûre, qui acquiert de plus en plus de reconnaissance et de prestige. Des tas de manifestations gastronomiques permettent de déguster des plats traditionnels tout au long de l’année, sans oublier les «Produits de l’Ampurdan», cette marque de reconnaissance de nos produits alimentaires les plus typiques.Et puis il y a la culture. L’histoire nous a légué des trésors patri-moniaux: des villages médiévaux, des ensembles architecturaux exceptionnels, des vestiges archéologiques… Nous avons su main-tenir une identité propre, des traditions artisanales, sans oublier les nombreuses fêtes, marchés et autres événements participant à cet héritage historique…

On parle à présent de cette partie de la Catalogne comme d’une Toscane espagnole. Qu’en pensez-vous?

Je ne sais pas si on peut nous comparer à la Toscane, mais il est certain que gastronomie, traditions, accueil, patrimoine… nous confèrent une identité propre, dont la population est fière. Et des espaces et paysages méditerranéens (grandes plages, petites criques, falaises abruptes…), nous passons sans transition à une autre réalité: une plaine plus agricole, jalonnée de villages plus calmes, où le temps semble s’être arrêté. C’est ça aussi l’Ampurdan: une terre de contrastes.

100 ans après les débuts du tourisme sur la Costa Brava, les voyageurs ont-ils changé? (Sont-ils plus exigeants, plus sélectifs, notamment dans le choix des logements? Les «sea» & «sun» sont-ils toujours une priorité?)

Il est cer tain que notre climat reste et restera l’un des principaux facteurs attractifs de la région, mais il est également évident que la demande a changé et est plus exigeante, ce qui nous incite à augmenter la qualité aussi bien au niveau des services hôte-liers que sur le plan administratif, notamment dans les offices de tourisme. Nous constatons d’ailleurs que les personnes qui visitent ces derniers s’intéressent moins au soleil et aux plages qu’aux choses à découvrir dans la région, au tourisme actif ou à la culture. Pour preuve de ce changement: les nombreux petits hôtels et gîtes ruraux qui se développent dans toute la «plaine de l’Ampurdan»…

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Toujours au départ de Gérone, nous vous proposons de poursuivre notre découverte d’une Catalogne de charme, côté montagne, cette fois. Du lac de Banyoles, nous suivrons une route pittoresque au cœur des Pyrénées catalanes, qui nous mènera de bijoux patrimo-niaux en magnifi-ques paysages.

De Banyoles à BesaluLa route qui quitte Gérone en direction de Besalu passe par le lac de Banyoles. Paradis des

oiseaux –et donc des ornithologues-, ce vaste plan d’eau accueillit la compétition d’aviron

des Jeux Olympiques de Barcelone, en 1992. Mais sa vocation sportive et récréative est bien

antérieure à l’événement, comme en témoignent les nombreux petits bâtiments (pesqueras),

souvent bien jolis, disséminés le long des 8 kilomètres de berges. Il reste une vingtaine de

«pesqueras», datant, pour la plupart, du début du siècle passé. Ils servaient d’abris de pêche

ou de pavillons balnéaires, ce qu’ils sont encore généralement, à l’exception du plus grand

d’entre eux, qui héberge désormais le bureau d’accueil de l’Office de Tourisme local, une

halte incontournable pour découvrir les multiples possibilités d’activités et de promenades

dans les environs. L’une d’elles mène à la petite église romane de Santa Maria de Porqueres

(12e s.), qui a été joliment restaurée et possède de charmantes statues naïves, posées en

enfilade le long des murs intérieurs. Plusieurs sentiers font le tour du lac ou conduisent à

quelques curiosités naturelles, tel le lagon Can Ciso, dont l’eau rougit par moments, sous

l’effet de bactéries…

La route mène ensuite à Besalu, sans conteste l’une des plus remarquables cités médié-

vales de Catalogne. Autrefois capitale du comté du même nom, la localité faisait partie de la

Marche d’Espagne établie par Charlemagne et a donc rapidement été fortifiée. Un long pont-

levis, construit à l’époque romane (11e s.), mais rebâti plus tard, au Moyen Age, puis après la

guerre civile espagnole, dépose les visiteurs à l’entrée du bourg. Le pont n’est pas rectiligne,

mais zigzague au-dessus du cours d’eau, car on utilisa les rochers de la rivière pour les ba-

ses des piliers. Le résultat n’en est que plus impressionnant et photogénique, surtout admiré

Besalu.

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Au cœur des Pyrénées catalanes

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depuis le viaduc voisin…

Si certaines rues ont gardé leur aspect moyenâgeux et les

escaliers qui les forcent à rester piétonnes, Besalu, contrai-

rement à Pals, est une cité active et donc ouverte à la circu-

lation, ce qui gâche un peu la photo de la place de la Liberté

et de ses galeries à arcades ou de l’esplanade où trône le

monastère bénédictin de Sant Pere, dont l’église romane

(11e s.) fut la seule à résister aux saccages des guerres et

du temps.

Le Call, l’ancien quartier juif, est celui qui a conservé le plus

de caractère. S’il ne reste que peu de traces de la commu-

nauté hébraïque, qui fut l’une des plus importantes de Cata-

logne après celle de Gérone, les vestiges du Mikwah (bains

de purification), découverts un peu par hasard en 1964 et

restaurés depuis, constituent l’une des plus intéressantes

curiosités de la ville. L’office de tourisme local organise éga-

lement des visites guidées patrimoniales, qui sont parfois

l’unique moyen d’accéder à certains bâtiments classés,

souvent fermés hors saison.

Santa Pau et La Garrotxa Olot et Santa Pau se trouvent au cœur de La Garrotxa,

une zone volcanique à la nature sauvage, couronnée d’une

trentaine de cônes et couverte, par endroits, d’anciennes

coulées de lave et d’orgues de basalte. La dernière éruption

remonte à 11.500 ans et cette région fertile et protégée se

prête aujourd’hui idéalement à l’agriculture, mais aussi à la

randonnée et au tourisme vert.

Inutile d’emprunter le «petit train» pour découvrir les beau-

tés naturelles des lieux: les commentaires sont en catalan et

seule la grimpette jusqu’au sommet du volcan Santa Mar-

garida vous permettra d’admirer le plus parfait des cratères

et l’ermitage qu’il abrite.

La Garrotxa est parsemée de sentiers de randonnée et de

jolis villages (Vall d’En Bas, Privat d’En Bas…), avec leurs

maisons aux balcons de bois. Mais le plus beau est incon-

testablement Santa Pau.

Coiffant une colline, Santa Pau domine la vallée du même

nom, couronné par son massif château du 13e siècle. Dès

1300, un hameau vint se greffer à la résidence des seigneurs

et s’entoura bientôt de remparts, ce qui ne permit guère

son expansion. Aussi en fait-on aujourd’hui rapidement le

tour, en suivant les quelques ruelles menant vers la Plaça

Major, à deux pas du palais, où se tenaient jadis les foires

et marchés. Deux des côtés de l’esplanade plus ou moins

Sant Joan de les Abadesses.

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Province de Girona

Au cœur des Pyrénées catalanes

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triangulaire sont bordés de galeries à arcades de styles

différents. L’église Santa Maria occupe le troisième côté

et date d’une époque plus tardive, puisqu’elle vint rem-

placer l’édifice paroissial situé extra-muros et détruit par

le tremblement de terre de 1428. Elle n’affiche donc pas

le même look médiéval que les maisons voisines, mais un

aspect gothique plutôt austère et un clocher qui ressemble

davantage à un beffroi.

Les Ruffo di Calabria régnant jadis sur Santa Pau, la Reine

Paola a, dit-on, un lien de parenté avec ce petit village ca-

talan, qui espère un jour sa visite...

Olot, elle, n’est pas une cité médiévale, mais une petite

ville industrielle, dont le centre est davantage marqué par

le courant Art nouveau du début du 20e siècle. On y voit

donc l’une ou l’autre belle maison moderniste, telle la Casa

Gaieta Vila, qui partage la Plaça Ferrer avec la cathédra-

le et constitue la curiosité majeure de la localité, après le

Musée de la Garrotxa, présentant des oeuvres de l’Ecole

d’Olot, dont les peintres furent largement inspirés par les

paysages de la région…

Dans les Pyrénées catalanes…Ce fut une communauté de femmes qui vint la première

occuper le petit monastère de Sant Joan de les Abades-

ses. Ces religieuses bénédictines avaient pour supérieure

Emma, fille de Guifred le Velu (Guifré el Pelós), qui fit ériger

le sanctuaire en 887. Considéré comme le fondateur de

la Catalogne dans l’Espagne du 9e siècle, ce personnage,

devenu comte de Barcelone, de Gérone et d’Urgell, édifia

plusieurs abbayes sur les territoires reconquis sur les Mu-

sulmans.

L’histoire du village, elle, est intimement liée à celle du

monastère. Expulsées par le pape, les abbesses furent

remplacées par des moines bénédictins puis augustiniens,

qui contribuèrent au prestige du lieu sur le plan spirituel et

culturel.

D’abord dispersés dans la vallée, les habitants vinrent

s’installer autour du complexe religieux, formant peu à peu

la cité de Sant Joan qui s’entoura de remparts et que l’on

désigne aujourd’hui sous le nom de Vila Vella (Vieille Ville).

Car la croissance démographique rendit bientôt néces-

saire la construction d’une nouvelle ville, dont les activi-

tés économiques changèrent radicalement la façade ur-

banistique. L’industrialisation permit l’installation d’usines

textiles, comme dans d’autres cités longeant le Ter, mais

aussi du béton. La Ruta del Ferro (Route du Fer) permet

de découvrir le passé industriel de la localité, qui vit tou-

jours essentiellement de l’industrie, en plus de l’élevage et,

plus marginalement, du tourisme. De fait, le monastère de

Sant Joan est une petite merveille architecturale qui mérite

bien un arrêt. Dans l’église romane, remaniée au 12e siècle,

on remarque un ensemble de sculptures médiévales (La

Descente de Croix ou Santissim Misteri) aux allures très

Lac de Banyoles.

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Prov

ince

de

Giro

na

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contemporaines. En y regardant de plus près, on voit une

minuscule porte incrustée dans le front du Christ. Cette

sorte de coffre-fort permit de protéger la Sainte Hostie de-

puis le 13e siècle, lui évitant ainsi d’être profanée durant

les conflits et, plus récemment, pendant la guerre civile.

L’église ouvre sur un joli cloître gothique, construit au 15e

siècle, alors qu’on rebâtissait le monastère endommagé

par le tremblement de terre de 1428.

Non loin de là, un pont (pont Vell) enjambe le Ter depuis le

15e siècle et menait jadis à l’entrée de la Vieille Ville, dont

il ne reste plus grand-chose hormis le monastère et le mu-

sée voisin, abrité dans une ancienne demeure…

Nous continuons donc notre parcours en direction de Ri-

poll, qui, au confluent du Ter et du Freser, est un centre

métallurgique moins actif qu’autrefois et dont le principal

intérêt, pour le voyageur, est le monastère Santa Maria.

Egalement commandité par Guifred Le Velu (qui y est en-

terré), les bâtiments originels datent des 9e et 10e siècles,

mais ils ont été restaurés au 19e et seuls subsistent de

l’époque médiévale l’impressionnant portail, protégé der-

rière sa «vitrine» de verre, et le cloître.

Après Ripoll, la route commence son ascension et sillonne

dans les Pyrénées au fil de 50 kilomètres de virages jusqu’à

Puigcerda. Les stations de ski apparaissent, perdues à flanc

de relief ou dans les vallées. Nous sommes en Cerdagne,

la plus vaste des hautes plaines pyrénéennes, une région

d’élevage et agricole, où se développe aussi l’écotourisme.

Puigcerda, qui a tout d’une cité montagnarde, apparaît en-

fin à l’horizon. Cette ville-frontière, ancienne capitale de la

Cerdagne, a été fortement endommagée par la guerre ci-

vile et ne possède donc que quelques rares traces de son

passé. Rebâtie dans le style «chalet», la localité est appré-

ciée par les touristes (les Français voisins y font de régu-

lières escapades) et sa place principale animée, entourée

de restos et cafés, propose une halte agréable après les

tournis du parcours…

Pas loin de là, les bizarreries de l’histoire ont valu à Llivia

(à 6 km) une situation incongrue. Oubliée par le Traité des

Pyrénées, la cité a été omise dans la liste des villages attri-

bués à la France, sans doute parce qu’elle jouissait déjà du

statut de ville. Conclusion: Llivia et ses environs dessinent

sur la carte une mini-excroissance, formant une enclave

espagnole de 12 km2 en territoire français!

On peut ensuite continuer vers La Seu d’Urgell ou revenir

sur ses pas et prendre, à Ripoll, la route qui part vers Vic

et Barcelone. Dans le second cas, l’itinéraire, qui serpente

beaucoup moins après Puigcerda, continue vers La Seu

d’Urgell, en passant cols, forêts de sapins, petites stations

de ski et quelques villages perchés (Bellver de Cerdanya, par

exemple). Le parc naturel de Cadi-Moixero, le plus vaste de

la région, est à deux pas. Un paradis pour les randonneurs!

Santa Pau.

Petit village perché dans les Pyrénées.

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Province de Girona

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Sport et natureLa Costa Brava, bien sûr, se prête à tous les sports nau-

tiques et nombreux sont les ports et autres marinas à ac-

cueillir les bateaux de plaisance et à proposer des tas d’acti-

vités, telles que la pêche en mer, la plongée sous-marine ou

les excursions en bateau. Mais la région est aussi sillonnée

de sentiers de randonnée, à pied, à cheval ou à vélo, dans

de magnifiques décors naturels, en passant, par exemple,

par les villages médiévaux. La seule zone de la Baix Em-

porda compte 33% d’espaces classés d’«intérêt naturel»,

quand ils ne sont pas carrément des sites protégés. Des

marais et étangs de la Baix Emporda aux collines de l’Ar-

denya, en passant par la chaîne calcaire de Montgri, les îles

Médes (dont l’intérêt est autant terrestre que sous-marin), le

massif des Gavarres (regorgeant, entre autres curiosités, de

dolmens et d’églises romanes), la réserve maritime de Ses

Negres et les montagnes de Begur: tous ces sites illustrent

la diversité et les spécificités de la région, qui fait donc le

bonheur des randonneurs et des amateurs de cyclotouris-

me ou de VTT. Signalés comme «longues routes» (GR/LR),

«courtes routes» (PR/SR) ou «sentiers locaux» (SL/LT), les

chemins balisés sont jalonnés de panneaux en 5 langues

informant sur les points d’intérêts naturels, historiques ou

culturels. Mais, dans les offices de tourisme, vous trouverez

également des cartes suggérant plusieurs itinéraires. Le GR

92, par exemple, longe toute la côte de la Costa Brava, en

faisant une incursion au coeur de la plaine de la Baix Empor-

da, qu’il rejoint ensuite en retournant vers le littoral à Tama-

riu. Il suit alors à nouveau le rivage jusqu’à San Feliu, avant

de retourner vers la plaine à Palau-Sator, en passant par les

collines, les réserves naturelles et les forêts de l’arrière-pays,

via des sites aussi remarquables que Santa Maria de Solius,

Romanya de la Selva ou encore Peratallada. Un itinéraire

que l’on ne fait évidemment pas en un jour, mais quelques

opérateurs locaux organisent des randonnées, avec étapes

dans des logements de caractère ou d’agritourisme, tout en

s’occupant de transporter vos bagages d’étape en étape.

Autres balades particulièrement appréciées: les «Cales i Ca-

mins de Ronda» (Criques et Chemins de Ronde», ces sen-

tiers côtiers qui servaient jadis aux douaniers pour guetter

les contrebandiers. On les utilisaient également pour ac-

céder aux criques, surveiller l’approche des pirates, porter

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plus rapidement secours aux naufragés... Aujourd’hui, ils

sont autant de superbes occasions de longer la mer, très

souvent bordée de côtes rocheuses et escarpées, de ca-

lanques et autres petites baies sauvages, quasi désertes

hors saison. Ces chemins de ronde ne constituent pas un

itinéraire continu. Le relief a souvent rendu impossible la

connexion entre les différentes portions. Aussi, peut-on

entreprendre 12 promenades (vous trouverez une randon-

née détaillée dans les pages qui suivent) démarrant à dif-

férents endroits, comme entre la Cala Montgo et la Punta

Mila, au nord de l’Estartit, là où commencent les falaises

du massif de Montgri, avec ses calanques, ses cavernes

et ses promontoires pointant dans la Méditerranée. Un peu

plus bas, entre la Cala Ferriol et le Cap de la Barra, vous

découvrirez l’une des zones côtières les plus abruptes et

les plus différentes de la Costa Brava. Une zone encore

sauvage, sans constructions, jalonnée de hautes falaises

et de criques désertes. Plus au sud, le chemin de Platja de

Castell à la Cala Margarida passe par de jolies calanques

aux eaux claires, des plages souvent désertes et d’anciens

villages de pêcheurs qui ont conservé leur charme tradi-

tionnel. Les exemples sont nombreux et réservent tous de

belles surprises...

Le réseau de cyclotourisme est lui aussi parfaitement ba-

lisé. La Baix Emporda compte un grand nombre de chemins

vicinaux éloignés des grandes voies de communication et où

l’on peut donc pédaler en toute tranquillité, en découvrant,

au passage, les paysages et les richesses patrimoniales. Au

sud, une piste a été récemment mise en service depuis Sant

Feliu de Guixols, en suivant l’ancien tracé du chemin de fer

qui reliait cette station balnéaire à la ville de Gérone.

Autre activité sportive profitant de beaux cadres naturels:

le golf. La plupart des greens, comme ceux de Pals (18

trous) ou de Mas Nou (sur les hauteurs de Platja d’Aro; 2

terrains, de 18 et 9 trous) jouissent d’une situation imprena-

ble, tout comme celui installé sur les hauteurs de Lloret de

Mar (L’Angel), au coeur d’une réserve naturelle et proche de

Sant Pere del Bosc. En cours d’aménagement, il comptera

bientôt 18 trous et figurera certainement parmi les golfs les

plus agréables de la région.

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Costa B

rava

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Randonnée charmante et gourmande le long de la Costa Brava

Vous êtes amateurs de randonnée et de bonne cuisine? Voici une balade proposée en forme de roadbook, avec haltes prévues dans des établissements renommés pour leur emplacement, la qualité de leurs services et leur excellente table! Suivez le guide...

Balade organisée par le Costa Brava Centro. Infos: www. reservashoteles.net

De Begur à Castello d’Empuries, au coeur de l’Ampurdan...

Veille du départL’Hôtel Rosa, à Begur

Petit hôtel familial situé au centre de Begur, à quelques minutes de ses criques. Il dispose de 21 cham-bres confor tables, toutes avec salle de bain complète. Le restaurant offre une vaste gamme gastrono-mique de plats catalans, actuelle et du marché.www.reservashoteles.net

La première moitié du parcours est

très bien signalisée; il faut suivre le

GR-92 (la grande route côtière qui

traverse toute la côte catalane et des-

cend jusque Gibraltar). La seconde

partie requiert un peu plus d’attention,

mais les chemins sont bons.

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De Begur à Pals, le chemin traverse les fameuses montagnes de Begur, qui longent

les dunes de sable. Après Pals, le terrain s’aplanit et vous conduit au milieu des

vieux marais, toujours utilisés pour la culture du riz et des fruits.

1er jour: de Begur à Gola del Ter (15,9 km)Quittez l’hôtel Rosa en suivant la Cer Forgas i Puig vers la gauche, tournez ensuite à

droite vers la Cer de Sant Pere. Passez la tour. Au bout de la rue, tournez à gauche,

traversez et longez le parc. Après le parc, traversez la Cer de Carles de Viledemany.

Tournez à la prochaine à droite, là où vous verrez les lignes blanches et rouges in-

diquant le GR-92, signalé verticalement. Quittez la rue d’où vous venez et tournez

à gauche le long d’un chemin de terre. Passez l’écurie sur votre droite. Le chemin

continue vers les dunes formées par la tramontane, qui, pendant des années, les

a façonnées depuis la plage de Pals. Au début du 20e s., des pins ont été plantés

pour les contenir. La piste se divise. Prenez à droite et continuez tout droit à travers

la forêt de pins vers Pals. Après les dunes, vous aurez droit à une superbe vue sur

des oliviers centenaires, le Can Pou et ses Garites (casemates), une ferme fortifiée

de la Renaissance, typique de la région. Vous arrivez ensuite sur une portion gou-

dronnée. Continuez tout droit jusqu’à une signalisation GR verticale. Là, tournez à

gauche et contournez le Mas Floris. Tournez à droite à l’intersection. En quittant la

forêt et en atteignant les plaines, vous découvrirez Pals, juste en face. Entrez-y par

la Cer Carmany, traversez la Cer Enginyer Algarra et continuez sur la Cer de L’Abeu-

rador vers le quartier gothique. Vous arrivez à Ca la Purna, une maison fortifié du

15e s. Continuez l’ascension vers le centre historique par la Cer de la Preu jusqu’à la

Plaça Major. Le GR continue tout droit vers la Cer de l’Hospital.

Nous vous recommandons de passer les portes de la ville et de vous y promener

pour découvrir le magnifique centre historique.

Continuez sur la Cer del Raval et suivez la signalétique GR sur la gauche. Vous arri-

vez à une déviation: sortez de la voie goudronnée qui tourne à gauche et continuez

tout droit sur la piste, en suivant toujours les signes GR.

Intersection importante: vous allez devoir quitter le GR-92 qui va à gauche vers

Fontclara. Suivez le PR-C108 à droite, avec les signes jaunes et blancs. Vous tra-

versez le vieux lac de Pals qui est aujourd’hui occupé par des rizières. Mais atten-Ran

donn

ée

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Première étapeHôtel Picasso, à Gola del Ter

A 400m de la superbe plage de La Gola, en face des îles Medes et tout proche d’Aiguamolls (Marais) de Pals, l’hô-tel Picasso est l’endroit idéal pour profiter de la nature et prendre de soin de soi. La qualité et la diversité de ses services combinés à une excellente cuisine font de l’hôtel Picasso un lieu où il fait bon vivre.www.reservashoteles.net

tion: sur cette courte portion de route, les véhicules roulent

vite. Tournez à gauche et suivez le C-31 pendant environ 300

mètres. Tournez ensuite à droite et suivez les signes PR. Quit-

tez le chemin principal qui mène au moulin de Pals, centre né-

vralgique de la distribution du riz dans la région, et empruntez

la piste à gauche qui traverse le ruisseau coulant vers le mou-

lin. Continuez tout droit, longez la route et quittez le PR qui

part à droite. Suivez les signes du réseau de cyclotourisme

vers la plage de Fonollera. A l’intersection, continuez tout

droit et traversez le ruisseau. Après environ 100m, suivez

le chemin principal qui tourne sur la droite, puis à gauche,

après une longue ligne droite, avant d’atteindre une portion

goudronnée. Tournez à droite et suivez les signes du réseau

de cyclotourisme. Quittez-les après environ 100m et tour-

nez à gauche sur le chemin de terre. Vous verrez Mas Plas

sur votre droite. A l’intersection, prenez directement à droite

et traversez le ruisseau. Il y a des arbres de chaque coté

du chemin et un verger sur votre droite. Un peu plus loin,

vous passez devant une grande ferme, à droite. Tournez à

gauche quand vous verrez des bâtiments agricoles. Mas

Brugera et Mas Roig sont sur votre droite. Continuez tout

droit. Nouvelle intersection. Passez le chemin goudronné et

continuez sur la piste. 50m plus loin, vous arrivez sur les

rives du Ter, que vous suivez. Tournez à droite et continuez

jusqu’à la plage. Prenez le chemin sur votre droite et laissez

la rivière derrière vous. L’hôtel Picasso se trouve en face…

2e jour: de Gola del Ter à L’Escala (17,3 km)Le chemin suit d’abord la rive du Ter. Sur cette portion, le par-

cours est plat et agréable. Il passe ensuite le pont de la rivière

à Toroella de Montgri et continue dans cette ville. L’étape se

corse un peu avec un passage assez rocheux, le massif de

Montgri. Une fois arrivée à l’ermitage de Santa Caterina, la

piste mène au charmant petit village de Bellacaire d’Empor-

dà. Il prend ensuite le GIV-6321 avant d’arriver à Albons.

Quittez l’hôtel Picasso en allant tout droit vers le chemin par

lequel vous êtes arrivé la veille. Une fois sur les berges, tour-

nez à gauche et suivez le cours d’eau jusqu’à ce que vous

atteigniez le pont qui vous permettra de traverser la rivière,

juste à l’entrée de Toroella de Montgrí. Vous arrivez sur le C-

31, tournez à droite et franchissez le pont. Vous retrouvez le

GR-92 que vous suivrez jusqu’à l’ermitage de Santa Cate-

rina. Une fois sur le pont, allez tout droit, vers le nord, jusque

au bout de Passeig de Catalunya, à Toroella de MontGrí, où

il y a un rond-point. Suivez la Cer Fátima, vers le nord, et au

bout de la route suivez la direction «Castell del MontGrí»,

toujours sur le GR. A l’intersection, prenez celle de gauche

marquée d’un signe vertical du GR-92. La piste monte en

serpentant sur un terrain parfois rocheux et passe devant

des petites constructions en pierre. Ce sont des chapelles,

anciens rosaires pour les pèlerins qui se rendaient à l’ermi-

tage de Santa Caterina (14e s.).

Nous vous recommandons d’aller visiter le château de

Montgri, d’où vous aurez une magnifique vue panorami-

que sur toute la région. Au nord, vous apercevrez le golfe

de Rosas, les plaines de l’Alt Empordá, Albera et les Pyré-

nées; à l’est, le massif de MontGrí, MontPlá, Rocamaura,

Torre Moratxa et les îles Medes. Au sud, on voit l’estuaire

de la rivière Ter, la plage de Pals, les montagnes de Begur,

le massif des Gavarres et, à l’ouest, les montagnes Ullà,

Rocacorba et le Mont Seny.

A l’ermitage, quittez les signes de parcours locaux et suivez

la large piste de terre qui descend à Bellcaire d’Empordà

vers le nord-ouest. Descendez la voie principale bordée

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Roadbook

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Deuxième étapeL’hôtel Nieves Mar, à L’Escala

de champs d’oliviers et d’amandiers. Passez ensuite une

grande ferme sur votre gauche. Vous atteignez une portion

goudronnée. Prenez-la et tournez à droite, en passant le ci-

metière de Bellcaire.

Attention: traversez le GI-632 et allez vers le centre de

Bellcaire, où vous découvrirez l’ancienne résidence des

comtes d’Empuries: le château de Bellcaire (13e s.), l’église

Sant Joan (17e s.) et la chapelle Sta Maria. Depuis Sant

Joan, continuez vers le nord pendant 90m et prenez la

route vers Albons. Continuez tout droit sur la piste dans les

champs qui mène vers l’Escala. Passez le Mas Rovires sur

votre droite, traversez le fossé et continuez tout droit, sur

le chemin principal. Au carrefour, prenez le chemin à droite.

Juste après ce changement de direction, vous verrez une

maison sur votre gauche avec 3 cyprès. Selon le folklore

catalan, le cyprès est un signe d’hospitalité et de bienve-

nue. Quand 3 cyprès étaient plantés devant une ferme,

cela signifiait que le pèlerin de passage pouvait y trouver le

gîte et le couvert.

Passé le petit pont qui traverse le canal de Rec del Molí,

tournez à gauche. Passez Torre Forçosa, une vieille ferme

fortifiée, dont la tour affiche encore les restes des mâchi-

coulis destinés à sa défense en cas d’attaque. Suivez le

chemin principal qui va à l’est et traversez le pont enjam-

bant le Rec de Cinyana. Au carrefour avec le GI-632, tra-

versez la route et gardez le cap jusqu’à une autre ferme

fortifiée, Can Jepot, muée en discothèque. Passez à nou-

veau devant une ferme et sa tour de défense. Tournez à

droite et continuez sur la Cer del Recs. Vous êtes mainte-

nant dans les faubourgs de L’Escala. Traversez la Cer Tar-

ragona et continuez sur la Cer Olot. Tournez à gauche et

continuez tout droit, vers le nord, sur la Cer del Palau vers le

Passeig Maritim, que vous suivez alors vers le nord jusqu’à

l’hôtel Nieves Mar.

3e jour: de L’Escala à Sant Pere Pescador (12,2 km)Cette étape suit entièrement le GR-92, sur un parcours assez

plat et agréable. La première partie s’effectue sur le Passeig

Maritim de L’Escala, puis sur un chemin dans les dunes jus-

qu’à Sant Martí d’Empuries, avant de pénétrer dans les terres,

sur les pistes qui vous mèneront à Cinclaus, à L’Armentera,

la rivière Fluivia et Sant Pere Pescador. Vous pourrez rejoindre

les ruines gréco-romaines d’Empuries, l’un des sites archéo-

logiques les plus importants de Catalogne. Comme ce 3e jour

de randonnée est assez court, nous vous recommandons

de le visiter. Le parcours traverse aussi le village médieval de

Sant Martí d’Empuries et le hameau de Cinclaus, où se trou-

vent quelques-unes des plus belles fermes de l’Empordà.

Quittez l’hôtel et continuez vers le Nord en prenant la pro-

menade le long de la côte. Allez au port de L’Escala jusqu’au

monument qui commémore le passage de la flamme olym-

pique durant les JO de Barcelone de 1992. Suivez le GR-92

vers Sant Martí d’Empuries en traversant la plage d’El Rec

et ses petites dunes. Vous arrivez à la plage des Muscleres

(le site archéologique est sur votre gauche) et sur le Passeig

en bois. Sur votre droite, vous pouvez voir les ruines d’un

ancien débarcadère grec. Continuez jusqu’au bout de la

plage d’El Moll Grec (beau panorama).

A Sant Martí d’Empuries, rejoignez l’église par la Cer Miranda

et continuez dans ce village des 15e-16e s. par les places

Major et Petita. Quittez le village par la porte des remparts.

Vous verrez les signes verticaux indiquant le GR-92 et le

GR-1 sur le coté gauche. Allez vers Cinclaus par le chemin

utilisé pour le cyclotourisme et qui longe la route.

Attention: tournez à droite, traversez la route et prenez la

piste qui suit le GR-92 et le GR-1. Le chemin passe par

le coté sud du parc d’Els Aiguamolls de l’Empordà. Fran-

chissez un petit pont médiéval à l’entrée de Cinclaus, un

hameau construit sur une colline rocheuse au milieu des

38

Faisant face à la mer avec une superbe vue sur le golfe de Rosas, l’hôtel Nieves Mar vous propose ses 65 chambres et 10 suites, toutes rénovées, extrê-mement confortables,

avec vue sur mer. Vous pourrez déguster les poissons et les fruits de mer locaux dans le restaurant récem-ment rénové, le Ca la Neus, situé dans l’hôtel.www.reservashoteles.net

Roa

dboo

k

Page 39: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · ses cultures. Elles y ont créé une grande richesse, une diversité patri-moniale, un paysage aux

plaines. L’ancienne route de France, la via Heraklea, y passe.

Passez devant l’église Sta Reparada (10-17e s.) et quittez le

GR-1 vers Viladamat pour suivre le GR-92 vers L’Armentera.

Continuez toujours tout droit sur la piste. A l’intersection

marquée des signes GR-92 verticaux, prenez à gauche sur

la piste qui deviendra chemin goudronné juste avant d’at-

teindre L’Armentera. A l’intersection GR-92 suivante, prenez

à droite vers la Cer del Mar, qui traverse L’Armentera. Au car-

refour, traversez le GIV-6303 et continuez tout droit en sui-

vant les signes du GR-92 vers la rivière Fluvià. A l’intersec-

tion GR-92, prenez à droite vers la piste: vous entrez dans le

parc naturel d’Aiguamolls de l’Empordà, où vous devez alors

rejoindre les rives de la Fluvià. Tournez à droite et suivez la

rivière vers Sant Pere Pescador. Lorsque vous arrivez sur la

route, tournez à droite vers la Cer Parc Nàutic.

Avant d’atteindre le GIV-6303, tournez à gauche vers une rue.

Au bout de celle-ci, vous arriverez sur une route, tournez à gau-

che pour passer le pont qui traverse la rivière Fluvià. Au pont, il

y a une intersection. Prenez à gauche et quand vous arrivez sur

la Cer del Mar, tournez à gauche vers l’hôtel Can Ceret.

4e jour: de Sant Pere Pescador à Castello d’Empuries (11,7 km)Le GR-92 enchaîne chemins et pistes et une petite portion

de route au début et en fin de la journée, la plus courte et la

plus plate du parcours. Mais elle reste très intéressante puis-

que vous passerez par le parc naturel d’Aiguamolls, le 2e plus

grand marécage de Catalogne et un habitat privilégié pour les

oiseaux aquatiques. Vous aurez donc le temps de vous arrê-

ter aux différentes cabanes d’observation et de visiter le centre

d’information. Nous vous conseillons de prendre des jumelles.

A la fin de la journée, vous atteindrez Castelló d’Empuries, avec

son écomusée de Farinera et l’église Santa Maria (14e s.).

Quittez l’hôtel et tournez à droite, jusqu’à la rive gauche de

la Fluvià. Traversez la route sous le pont pour rejoindre le

GR-92 qui file vers Castelló d’Empuries. Quand vous attein-

drez la route qui descend vers la plage, tournez à droite et

continuez tout droit pendant 80m. Tournez ensuite à droite

sur la piste qui longe la Fluvià. Tournez à droite au parking.

Des signes verticaux indiquent la réserve du Mig de Dos

Rius. Suivez cette direction, le chemin devient de plus en

plus étroit et entouré par des roseaux. A la route, tournez

à droite et vous finirez par arriver à une large piste et à une

belle vue sur le massif d’Albera. Passez le pont au-dessus

d’un canal pour rallier la plage. Longez-la vers la gauche

jusqu’au bout du camping et tournez à gauche. Ce chemin

vous mène directement au parc naturel. Des signes verti-

caux indiquent l’observatoire, quelques mètres plus loin.

Continuez tout droit et suivez le chemin le plus évident. Vous

rencontrerez des petits ponts de bois enjambant des zones

inondées. La flore de la zone est majoritairement constituée

de roseaux, de joncs, de carex et de tamaris.

Vous arrivez à l’observatoire de Gall Marí. Prenez à droite

(ou à gauche pour un petit détour vers l’observatoire de

Senillosa, en haut d’un large silo. La vue est panoramique).

Vous arriverez à El Cortalet, centre d’information du parc

d’Aiguamolls. Il vaut le détour. Continuez sur la route vers

Mas Brossa, tournez à gauche, continuez tout droit vers la

large piste du GR-92. A une intersection, prenez à gauche

pour traverser le C-260 et montez jusqu’au rond-point et

ensuite prenez à gauche jusqu’à ce que vous arriviez à

un passage souterrain. Une fois de l’autre coté du C-260,

traversez le pont de la Muga et continuez tout droit sur le

GR-92 vers Castelló d’Empuries. Sur la droite, il y a un

autre rond-point, traversez-le et continuez tout droit. Juste

après Bar Ca l’Anton, tournez à gauche jusqu’au centre

historique. Montez la Cer Calabro, traversez la Placa Jaume

I (où se trouve l’office de tourisme abrité par un bâtiment

civil du 14e s. qui fut une prison). L’hôtel se trouve dans la

Cer de la Moneda.

Vous voilà arrivés au terme de cette randonnée de 4 jours!

Bonne balade! Costa B

rava

Troisième étapeL’hôtel Can Ceret, à Sant Pere Pescador

Situé à Pere Pescador, tout près du parc naturel de l’Empordà et des plages de la Costa Brava, l’hôtel est situé dans un ancien manoir du 18e s. C’est l’endroit idéal pour un séjour au calme. Vous pourrez, de plus, apprécier la fameuse cuisine de poisson dans le très bon restaurant traditionnel de l’hôtel.

Quatrième étapeL’hôtel de la Moneda, à Castello d’Empuries

Cette maison du 17e s. est située au cœur du quar tier Juif. Totalement restauré, l’hôtel conserve les caracté-ristiques architecturales de l’époque. Un endroit très charmant!Pour les 2 hôtels: www.reservashoteles.net

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On ne le sait pas assez: la Catalogne est la région d’Espagne

la plus étoilée au guide Michelin. Parmi les établissements

récompensés, «El Bulli» est sans doute le plus célèbre. La

cuisine «aérienne» de son chef génial Ferran Adria, présen-

tée uniquement sous forme de mousses, a déjà souvent été

vantée par les critiques de tous bords et par de nombreux

reportages dans le monde entier. D’ailleurs, autant vous pré-

venir: pour déjeuner dans ce restaurant, mieux vaut réserver

des mois à l’avance! Adria fait partie de la nouvelle généra-

tion des grands chefs catalans, qui ne cessent d’étonner

grâce à des formes ou à des associations surprenantes de

saveurs, en perpétuant toutefois les traditions de la gastro-

nomie locale ancestrale.

Bons restos…Sur les tables catalanes, la mode n’est donc pas unique-

ment à l’assiette de fruits de mer du bord de plage ou à

la «bonne grosse bouffe» campagnarde de l’intérieur des

terres, même si ces options restent tentantes… On vous

propose plus excitant: de véritables découvertes gustatives,

utilisant des produits du terroir, mais réinventés par les chefs

étoilés et tous ceux qui ne devraient pas tarder à figurer

dans le fameux guide.

Liste des restaurants membres de La Cuina de l’Em-

pordanet: www.cuinadelempordanet.net

La Cava et le vinCe vin blanc pétillant se déguste comme du Champagne…

Il n’en diffère d’ailleurs à peu près que de nom, puisque sa

méthode de fabrication est dite «champenoise». Ceci dit,

la Cava est aussi une appellation dont l’origine est contrô-

lée. En Catalogne, où les vignes «patchworkent» les terres

de l’arrière-pays, on dénombre d’ailleurs pas moins de 11

A.O.C. de vins différentes.

Pour goûter à la production de la Cava, vous pourrez, par

exemple, vous arrêter au Cellier Martin Faixo, dans une jolie

«masia», une maison de pierres du 14e s., typique des cam-

pagnes environnantes.

Celler/Bodega Martin Faixo, Sa Perafita, Route de Cada-

ques. Tél: 0034 972258954. www.cellermartinfaixo.com

Cours de cuisineLes cours de cuisine s’affichent comme la nouvelle tendan-

ce dans de nombreuses villes européennes, voire dans le

monde. Les chefs font découvrir les recettes traditionnel-

les de leur pays, de leur région ou donnent carrément les

secrets de leurs inventions. Divers tarifs existent pour ces

formations, pour différentes ambiances et décors, de la plus

détendue à la plus «pro». En tout cas, les particuliers sont

toujours les bienvenus, du moment qu’ils participent à l’éla-

boration des plats qu’ils dégusteront, en fin de leçon…

L’Aula GastronomicaCette école, très réputée dans l’horeca local, dispense d’ha-

bitude des «recyclages» aux cuisiniers professionnels. Mais

elle a diversifié ses activités en organisant des cours pour

les amateurs, notamment les touristes. Les leçons sont

d’autant plus intéressantes que les plats enseignés par un

jeune chef plein de talent mêlent tradition et inventivité. Au

menu, par exemple, ces raviolis de fruits secs avec concen-

tré de suquet et crevettes de Palamos. Le suquet était le

repas typique des pêcheurs, qui préparaient cette soupe de

poisson à bord de leur bateau, grâce aux produits de la mer

qu’ils venaient d’attraper… En dessert, citons le moelleux

au chocolat, qui serait assez banal s’il n’était pas servi avec

du sel, de l’huile et de la gelée de truffe! En novembre der-

nier, Jordi Roca (Chef du El Celler de Can Roca, 2 étoiles

Michelin) est venu y faire une démonstration de créations de

quelques-uns de ses desserts...

Si l’expérience vous tente, voyez l’agenda des cours sur le

site internet du centre: vous y trouverez toutes les infos né-

cessaires et aussi quelques recettes!

Aula Gastronomica del Emporda, Carretera Palamos,

km 328, 17253 Vall-llobrega. Tél: 0034 972 31 20 91.

Web: www.aulagastronomicadelemporda.com

Pour info: les cours durent environ 3h et sont suivis du re-

pas. Une session de cours par jour, du lundi au vendredi.

Possibilité de formules sur mesure (incluant, pourquoi pas,

visites, dégustations de vin, logement).

Prix des lessons: àpd. 60€ par personne, vin compris.

40

Gas

trono

mie

Un pays d’Art de Vivre

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Menu du Centenaire de la Costa BravaLa gastronomie fait partie intégrante du patrimoine catalan, caractérisé par ce mélange «Terre et Mer», que l’on

retrouvera dès lors dans un Menu du Centenaire de la Costa Brava, proposé par plusieurs restaurateurs jusqu’au

12 septembre 2009 (certains se réservent cependant le droit d’offrir le menu au-delà de cette date...).

Initié par les chefs Ferran Adria, Joan Roca, Jaume Subiros et par le chef de cuisine de l’Aula Gastronomica de

l’Emporda, Oriol Blanes, ce menu sera adapté par chacun, selon son style et sa personnalité, offrant donc des

menus à la fois uniques et représentatifs, traditionnels ou très contemporains. Les vins, eux aussi, sont produits

dans la région et sélectionnés par des sommeliers de la province de Gérone.

Les restaurants participants affichent le logo du Centenaire. En voici la liste:

Angles L’ALIANCA C. de Jacint Verdaguer, 3 17160 Angles Tel. 972 420 156 • Fax 972 423 322 [email protected] www.restaurantalianca.com

Arbucies LES MAGNOLIES Pg. de Mossen Anton Serres, 7 17401 Arbucies Tel. 972 860 879 [email protected] www.lesmagnolies.com

Avinyonet de Puigventos MAS PAU Ctra. Figueres a Olot s/n 17742 Avinyonet de Puigventos Tel. 972 546 154 • Fax 972 546 326 [email protected]

Banyoles CA L’ARPA Pg. de la Industria, 5 17820 Banyoles Tel. 972 572 353 • Fax 972 583 979 www.calarpa.com

Begur AIGUA BLAVA Platja de Fornells, s/n • 17255 Begur Tel. 972 624 562 • Fax 972 622 112 [email protected] www.aiguablava.com

Blanes EL VENTALL Ctra. de Blanes a Lloret, s/n 17300 Blanes Tel. 972 332 981 • Fax 972 350 781 [email protected] www.elventall.com

BonmatiDUC DE L’OBAC C. d’Amer, 10 • 17164 Bonmati Tel. 972 420 977 [email protected] www.gironabonsfogons.com

Cadaques CAN RAFA Pg. Maritim, 7 • 17488 Cadaques Tel. 972 159 401• Fax 972 159 375 [email protected] www.restaurantcanrafa.com

Caldes de Malavella QUIMERA (Hôtel Melia Golf Vichy Catalan) Ctra. N-II, km 701 17455 Caldes de Malavella Tel. 972 181 020 • Fax 972 181 022 [email protected] www.meliagolfvichycatalan.com

El Port de la Selva CA L’HERMINDA C. Illa, 7 • 17489 El Port de la Selva Tel. 972 387 075 • Fax 972 126 485 [email protected] www.herminda.com

Figueres ANTAVIANA C. de Llers, 5–7 • 17600 Figueres Tel. 972 510 377 [email protected] www.restaurantantaviana.cat

CAN JERONI C. de Castello d’Empuries, 36 •17600 Figueres • Tel. 972 500 983

DURAN C. de Lasauca, 5 • 17600 Figueres Tel. 972 501 250 • Fax 972 502 609 [email protected] www.hotelduran.com

EMPORDAAv. de Salvador Dali, 170 17600 Figueres Tel. 972 500 562 • Fax 972 509 358 [email protected] www.hotelemporda.com

LA FIGUERETA C. Nou, 101 • 17600 Figueres Tel. 972 673 845 [email protected] www.lafiguereta.com

Girona ALBEREDA C. de l’Albereda, 7 • 17004 Girona Tel. 972 226 002 • Fax 972 226 002 [email protected] www.restaurantalbereda.com

ALEMANYS C. dels Alemanys, 3 • 17003 Girona Tel. 972 213 551 [email protected] www.cocolino.cat

CAL ROS C. de la Cort Reial, 9 • 17004 Girona Tel. 972 219 176 [email protected] www.calros-restaurant.com

EL CELLER DE CAN ROCA C. Can Sunyer, 48 • 17007 Girona Tel. 972 222 157 Fax 972 485 259 [email protected] www.cellercanroca.com

EL PATI VERD (Hôtel Carlemany) Pl. de Miquel Santalo 17002 Girona Tel. 972 211 212 Fax 972 214 994 [email protected] www.carlemany.es

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LA PENYORA C. Nou del Teatre, 3 17004 Girona Tel. 972 218 948 [email protected]

NUMUN (Hôtel Ac Palau de Bellavista) Pda. dels Polvorins, 1 17004 Girona Tel. 872 080 670 Fax 872 080 671 [email protected] www.ac-hotels.com

L’Escala EL MOLI DE L’ESCALA C. Camps dels Pilans. Cami de les Corts 17130 L’Escala Tel. 972 774 727 Fax 972 774 725 www.el-moli.com

ELS PESCADORS Port d’en Perris, 5 • 17130 L’Escala Tel. 972 770 728 Fax 972 775 191 [email protected]

Llagostera CA LA MARIA Ctra. C-65 de Girona a St. Feliu de Guixols, km 7,8 • 17240 Llagostera Tel. 972 831 334 [email protected] www.restaurantcalamaria.com

Llanca EL VAIXELL C. del Castellar, 62 17490 Llanca Tel. 972 380 295 [email protected] www.elvaixell.com

ELS PESCADORS C. del Castella, 41 17490 El Port de Llanca (Llanca) Tel. 972 380 125 Fax 972 120 686 [email protected] www.hotellagoleta.com

LA VELA Av. Pau Casals, 23 17490 Llanca Tel. 972 380 475 Fax 972 380 476 www.restaurantlavela.com

MIRAMAR Pg. Maritim, 7 17490 Llanca Tel. 972 380 132 Fax 972 121 008 www.rhmiramar.com

Lloret de Mar CAN TARRADAS Pl. d’Espanya, 7 17310 Lloret de Mar Tel. 972 369 795 Fax 972 370 702 [email protected] www.restaurantcantarradas.com

EL TRULL Pl. de les Nacions Unides, s/n Cala Canyelles 17310 Lloret de Mar Tel. 972 364 928 Fax 972 371 308 [email protected] www.eltrull.com

EL TUNEL C. de Narcis Fors, 34 17310 Lloret de Mar Tel. 972 364 365 [email protected] www.restauranteltunel.cat

FREU Ctra. de Tossa, s/n 17310 Lloret de Mar Tel. 972 364 050 • Fax 972 363 512 [email protected] www.guitarthotels.com SANTA MARTA Platja Santa Cristina, s/n 17310 Lloret de Mar [email protected] www.hotelsantamarta.net

Macanet de Cabrenys LA QUADRA C. de la Rectoria, 11 17720 Macanet de Cabrenys Tel. 972 544 032 • Fax 972 544 032 [email protected] www.laquadra.com

Monells L’HORT DEL RECTOR C. de l’ Esglesia, 2 17121 Monells Tel. 972 630 396 • Fax 972 773 974 [email protected] www.lhortdelrector.com

Navata TORREMIRONA GOLF & SPA RESORT Ctra. N. 260 km. 46 17744 Navata Tel. 972 566 700 Fax 972 566 767 [email protected] www.torremirona.com

Orfes LA BARRETINA FONDA D’ORFES Pl. Major, 28 17468 Orfes Tel. 972 560 280 [email protected]

Palamos CELLER DE LA PLANASSA C. del Vapor, 4 17230 Palamos Tel. 972 316 496 Fax 972 600 412 www.cellerdelaplanassa.com

EL MIRADOR Pl. de la Murada, 5 17230 Palamos Tel. 972 315 376 Fax 972 315 376 www.grupmastorrent.com

MARIA DE CADAQUESC. de Tauler i Servia, 6 17230 Palamos Tel. 972 314 009 [email protected] www.mariadecadaques.cat

Pals LA COSTA Av. dels Arenals de Mar, 3 17256 Pals Tel. 972 667 740 Fax 972 667 736 [email protected] www.resortlacosta.com

SA PUNTA Urb. Sa Punta, s/n 17256 Pals Tel. 972 667 376 Fax 972 667 315 [email protected] www.hotelsapunta.com

SOL BLANC Barri del Molinet, 14 17256 Pals Tel. 972 667 365 • Fax 972 636 265 [email protected]

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Palau-Sator MAS POU Pl. de la Mota, 4 17256 Palau-Sator Tel. 972 63 41 25 Fax 972 63 50 13 www.maspou.com

Pau L’OLIVAR D’EN NORAT Ctra. de Roses, km 1 17494 Pau Tel. 972 530 300 Fax 972 502 055 [email protected] www.olivardennorat.com

Peratallada CAN NAU Pl. dels Esquiladors, 2 17113 Peratallada Tel. 972 634 035 [email protected] www.cannau.iespana.es

Platja d’Aro ARADI Av. Cavall Bernat, 78 17250 Platja d’Aro Tel. 972 817 376 Fax 972 816 279 [email protected] www.restaurantaradi.com

SA COVA Av. de l’ 11 de setembre, 70 17250 Platja d’Aro Tel. 972 825 770 Fax 972 826 502 [email protected] www.nm-suites.com

Pont de Molins EL MOLICtra. de les Escaldes, s/n 17706 Pont de Molins Tel. 972 529 271 • Fax 972 529 101 www.hotelelmoli.es

Porqueres LA FORMIGA C. de Carreras i Candi, 6 17834 Porqueres Tel. 972 575 071 / 620 958 454 [email protected]

Portbou L’ANCORA Pg. de la Sardana, 3

17497 Portbou Tel. 972 390 025 Fax 972 125 066 [email protected]

Roses ALMADRABA PARK Platja de l’Almadraba s/n 17480 Roses Tel. 972 256 550 Fax 972 256 750 [email protected] www.almadrabapark.com

TERRAZA Av. de Rhode, 32 • 17480 Roses Tel. 972 256 154 Fax 972 256 866 [email protected] www.hotelterraza.com

S’Agaro HOSTAL DE LA GAVINA Pl. de la Rosaleda, s/n 17248 S’Agaro (Castell–Platja d’Aro) Tel. 972 321 100 Fax 972 321 573 [email protected] www.lagavina.com

Sant Feliu de Boada CAN JOAN C. la Font, 9 17256 Sant Feliu de Boada www.canjoan.com

Sant Feliu de Guixols BAHIA Pg. del Mar, 17 17220 Sant Feliu de Guixols Tel. 972 320 219 Fax 972 821 321 [email protected] www.bahia.cat

CAN SALVI Pg. del Mar, 23 17220 Sant Feliu de Guixols Tel. 972 321 013 Fax 972 821 337 [email protected] www.restaurantcansalvi.com

Sant Gregori MARANGELS Can Quelot, s/n 17150 Sant Gregori Tel. 972 429 159 [email protected] www.marangels.com

Sant Pere Pescador GARDI CLUB NAUTIC Ctra. de Sant Pere Pescador a l’Armentera, s/n Club Nautic 17470 Sant Pere Pescador Tel. 972 521 893 / 619 153 736 Fax 972 521 707 [email protected] www.gardi.cat

Santa Coloma de Farners MAS SOLACtra. de Sils, km 2 17430 Santa Coloma de Farners Tel. 972 840 848 Fax 972 843 559 www.massola.com Terrades LA FORNAL DELS FERRERS C. Major, 31 17731 Terrades Tel. 972 569 095 [email protected] www.lafornal.com

Torroella de MontgriEL MOLI DEL MIG Cami del Moli del Mig, s/n 17257 Torroella de Montgri Tel. 972 755 396 Fax 972 755 397 [email protected] [email protected] www.molidelmig.com

Tossa de Mar LA CUINA DE CAN SIMON C. Portal, 24 17320 Tossa de Mar Tel. 972 341 269 Fax 972 314 582 www.lacuinadecansimon.com

Ullastret EL FORT C. Preso, 2 17114 Ullastret Tel. 972 757 773 Fax 972 757 150 www.hotelelfort.com

Vidreres CAN POU C. de Pau Casals, 15 • 17411 Vidreres Tel. 972 850 014 • Fax 972 850 576 [email protected] www.canpou.net

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Si, avec ses ramblas animées et commerçantes et

sa belle église, Figueres ne manque pas d’attrait,

on y fait surtout le détour pour le Théâtre-Musée

Dali, d’ailleurs extrêmement bien situé au cœur de

la cité piétonnière. Aussi excentrique et génial que

son concepteur, ce musée pas comme les autres

inauguré en 1974 est le plus visité d’Espagne,

après le Prado de Madrid!

C’est Dali, né à Figueres, qui choisit le lieu voué à ses

œuvres et à sa mémoire. Il fit donc de cet ancien théâtre

municipal du 19e siècle, que la guerre civile avait laissé

en ruines, le «plus grand des objets surréalistes du mon-

de». Justifiant son choix, l’artiste déclara que l’endroit

lui avait convenu pour trois raisons: «la première, parce

que je suis un peintre éminemment théâtral; la seconde,

parce que le théâtre se trouve juste devant l’église où

j’ai été baptisé; la troisième, parce que c’est dans la sal-

le du vestibule du théâtre que s’est tenue ma première

exposition de peinture». En réalité, le musée comporte

Musée Dali, à Figueres.

Un pays d’artistes

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aujourd’hui deux espaces. Le premier est le théâtre en

soi, qui forme une œuvre unique dont «chaque élément

est partie intégrante du tout». Le second est constitué par

toutes les salles annexées ensuite au théâtre-musée et où

sont exposées des œuvres de Dali, mais aussi d’autres

artistes, issues, entre autres, de la collection privée du

maître. Si ces expositions retracent le parcours artistique

de Dali et ne manquent donc évidemment pas d’intérêt,

ce sont les salles qu’il conçut, démentes et extravagan-

tes, qui marquent le plus les visiteurs: la «Cour», où une

vieille Cadillac semble écrasée par une guerrière trapue

sous l’œil de statues dorées, installées sur le rebord des

fenêtres d’une salle sous verrière et en demi-cercle. A voir

également: la «Scène» (du théâtre) et son immense fres-

que murale (entre autres œuvres) sous géode de verre et

d’acier. Ou encore: la salle «Mae West» à la déco sobre

et saugrenue, qui, vue du haut d’un escalier et derrière

un verre grossissant, se mue étrangement en visage de

l’actrice américaine… L’œil aux aguets, on découvre bien

d’autres trompe-l’œil et réalisations biscornues, géniales,

uniques. Le contenant lui-même ne manque pas de sa-

veur, puisque l’arrière du théâtre ressemble à un château-

fort rouge, aux murs couverts de petits pains et planté

d’énormes œufs en équilibre instable!

A signaler: 39 bijoux réalisés par l’artiste entre les an-

nées 1940 et 70 constituent une exposition permanente

complémentaire (Dali.Joies), accompagnés des dessins

et peintures qui ont précédé leur création…

Pour être complet, le parcours «Dali», qui dessine un

triangle entre Figueres, Cadaques et Pubol (voir page 21),

passe donc aussi par Port Lligat (à deux pas de Cada-

ques), où l’une des résidences du maître a, elle aussi,

été transformée en musée et ouverte au public en 1997.

Composé de plusieurs cabanons de pêcheurs achetés à

différentes époques et collés les uns aux autres, l’ensem-

ble forme une sorte de labyrinthe que Dali et Gala mirent

plus de 40 ans à décorer à partir de 1930. On y visite

l’atelier, la bibliothèque, les pièces privées, mais aussi le

jardin, piscine incluse…

Figueres et le triangle dalinien

Musée Dali, à Figueres. Maison de Dali, à Port Lligat.

Château Gala-Dali, à Pubol.

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La création artistique en Catalogne ne s’est pas arrêtée après Dali. La région a continué à inspirer peintres et sculpteurs, souvent installés à demeure. Beaucoup y ont même ouvert un musée dédié à leurs oeuvres ou/et à celles de leurs contemporains. En voici quelques-uns parmi les plus marquants de notre époque. Tous -ou presque- sont originaires des environs de Gérone ou y ont définitivement élu domincile...

Joan Abras est né à La

Bisbal d’Emporda en 1949.

Avouant une influence du

Greco, de Dali et de Rodin,

qu’il considère volontiers

comme ses maîtres, il s’ex-

prime par la peinture, mais

aussi la céramique et la

sculpture (essentiellement

des bronzes). Son inspi-

ration, il la trouve dans sa région

natale, l’Emporda, dans les vents

et l’éternel féminin... Le vent et les

femmes ou les femmes cheveux au

vent, sur fond de paysage un rien

mystérieux, tels sont les thèmes

dominants des œuvres d’Abras, à

qui l’on doit également des sculp-

tures monumentales (toujours ins-

pirées par la femme et le vent) et

que l’on découvre un peu partout à

la Costa Brava.

Tomas Vila a vu le jour à La Cellera de Ter, près de Gérone,

en 1952. Cet homme, attaché à son terroir et à son mas

familial, se consacre depuis plus de 30 ans à la peinture,

inspirée par des paysages plus ruraux que marins. S’ins-

crivant dans un courant post-impressionniste, Tomas Vila a

installé son petit atelier (les dimensions réduites de la pièce

l’obligent, dit-il, à se concentrer au maximum sur l’essentiel:

sa toile), dans le Mas Moner, une «masia» du 16e s., où il a

grandi et habite aujourd’hui. Une partie du bâtiment est un

véritable musée de ses œuvres, que l’on peut donc décou-

vrir sur rendez-vous. Sur son site web, vous aurez égale-

ment un très bon aperçu de ses tableaux…

Mas Moner, La Cellera de Ter. Tél: 0034 639 325326.

www.telefonica.net/wb2/tomasvila

Abras a installé son atelier dans une ancienne fa-

brique, à La Bisbal, où il a ouvert un restaurant.

Mais c’est aussi sa maison et un musée dédié à sa

création et que vous pourrez donc visiter.

Apartat de Correus 59. Tél: 0034 629 102363

ou 0034 972 643192. www.joanabras.com

T. Vila

J. Abras

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Né en 1945 à Tetouan, au Maroc, Josep Niebla

s’est totalement enraciné en Catalogne après un

court détour à Séville. Choisi pour la réalisation

d’une immense fresque évolutive pendant les

Jeux Olympiques de Barcelone, ce peintre cata-

lan jouit d’une réputation internationale et a par-

ticipé à quelque 200 expositions dans le monde.

Ses oeuvres sont également présentées dans

des musées de nombreux pays et ont remporté

plusieurs prix.

Installé à Casavells, non loin de La Bisbal et de

Gérone, il y a créé une fondation dédiée à l’art et à

la culture contemporaine. Illustrant avec brio l’art

abstrait, il a réalisé divers types de formats et des

fresques murales, dont la frénésie créatrice étonne

et séduit, tranchant avec le calme de sa retraite,

dans ce petit village où vous pourrez également

découvrir ses œuvres…

Fundació Niebla, Major 9, Casavells.

Tél: 0034 972 630 215. www.niebla-art.com

Né en 1945 à Sant Daniel, dans la province de Gérone,

Enric Ansesa se consacre aux études artistiques dès

1962 et peint ses premières aquarelles et ses «calligra-

phies abstraites», mais est attiré par d’autres discipli-

nes figuratives. A partir de 1972, au retour de voyages

en Europe, il réalise ses premières expositions et chefs

d’œuvre, qui décoreront, entre autres, la station de métro

Diagonal, à Barcelone. Ensuite, il multiplie les expositions,

passant de la sculpture à la peinture, puis à la sérigraphie

(à partir de 1979) et participe au mouvement de réhabili-

tation des maisons bordant l’Onyar, à Gérone.

Le noir domine les œuvres d’Enric Ansesa, farouche

défenseur de l’identité catalane, notamment à travers

les arts et la culture. Il utilise cette couleur comme «un

champ énergétique à partir duquel

émergent des éléments calligra-

phiques, des signes, des textures,

de la matière, des collages»… Ses

œuvres figurent dans bon nombre

de collections privées et publiques

d’Europe et des Etats-Unis et

constituent une valeur sûre de l’art

catalan contemporain.

Pour en savoir plus:

www.ansesa.com

E. Ansesa

J. Niebla

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E. Ansesa

E. Ansesa E. Ansesa

Niebla

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Certes, si elle est la capitale de la Catalogne, Barcelone ne fait plus partie de la province de Girona, mais sa proximi-té de la Costa Brava en fait une excursion quasi obligatoire. Voici dès lors un mini-guide pour vous aider à planifier vos visites en 1, 2 ou 3 jours...

3 jours à BarceloneJour 1: Les Ramblas et le Barri GoticLes Ramblas s’étendent sur près de 2 kilomètres entre le front de mer et la Plaça

de Catalunya, gros carrefour entre les ruelles du vieux quartier et le plan bien or-

donné de l’Eixample, où démarrent les bus à impériale qui sillonnent Barcelone, en

donnant un très bon aperçu général de la ville.

Les Ramblas constituent un des lieux les plus animés de Barcelone et l’une des

balades les plus prisées des Barcelonais... et des touristes. On y trouve des kios-

ques à journaux, des terrasses de cafés, des étals de fleurs et, plus bizarrement,

des vendeurs d’oiseaux et autres petits animaux domestiques. La promenade,

cernée par 2 rues tout aussi fréquentées, sert aussi de scène à des spectacles de

rue et des «statues humaines» que ni la chaleur ni le gel ne semble décourager.

Remonter les Ramblas permet aussi de découvrir plusieurs «curiosités»: le Palau

Güell (Nou de la Rambla), réalisée par Gaudi en 1888, la Plaça Reial, une belle

place rectangulaire néoclassique bordée de galeries à arcades (les restaurants qui

y ont élu domicile sont malheureusement un peu trop «touristiques»), une mosaï-

que circulaire de Miro (sur le sol même de La Rambla), le Gran Teatre del Liceu

(dont il faut surtout voir la superbe salle, restaurée selon l’originale de 1847) et le

marché de la Boqueria, dont la charpente métallique abrite des étals prisés par les

gastronomes et autres amateurs de tapas...

En s’enfonçant dans le quartier d’El Raval, derrière le marché, un petit détour vous

mènera à l’impressionnant Musée d’Art contemporain (MACBA), abrité par un bâ-

timent futuriste conçu par le célèbre architecte américain Richard Meier.

Par contre, en quittant les Ramblas à hauteur de la place de la Boqueria et en

passant derrière la curieuse Casa Bruno Cuadros (photo ci-contre), on pénètre

dans le Barri Gotic et son labyrinthe de ruelles, pour la plupart piétonnières. Via la

charmante Plaça Santa Maria del Pi et l’église du même nom, on rejoint la Plaça de

Sant Jaume, encadrée par l’Hôtel de Ville et le Palais de la Generalitat, le gouver-

nement catalan. Une venelle se faufile le long du palais, en passant sous une pas-

serelle couverte de style néo-gothique reliée aux Casas dels Canonges (Maisons

des Chanoines, àpd 14e s.). On arrive alors à la cathédrale, où l’on pénètre par le

A l’angle de la Casa Bruno Cuadros et son dragon japonisant (Ramblas).

Rambla des fleurs. Cathédrale. Plaça del Pi.

Pl. del Rei

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cloître, peuplé de... canards pataugeant dans la fontaine. La façade, elle, donne

sur la Plaça de la Seu. Malgré son look gothique, elle date de la fin du 19e s., mais

l’arrière de l’édifice est bel et bien médiéval et fut commencé à la fin du 13e s. Le

chantier dura jusqu’au 15e s. et vit se succéder les plus grands maîtres et artistes.

Autant dire que les lieux regorgent de chefs d’oeuvre et autres curiosités, dont le

«Cor», dans la nef centrale, qui encadre des stalles finement ouvragées (fin 14e s.).

A l’est de la cathédrale, la ruelle débouche sur la Plaça del Rei, que domine l’un

des plus beaux ensembles architecturaux du Barri Gotic, composé, entre autres,

par le Palais Royal (14-15e s.) et la Casa Padellas (15-16e s.), abritant le Musée

d’Histoire de la Ville (intéressante balade souterraine).

Le Marché Ste Catherine tout proche mérite un petit détour, le temps de découvrir

les récentes transformations très colorées apportées à cet ancien couvent domini-

cain... Et puis, s’il vous reste du temps, le Musée Picasso n’est plus très loin. Cette

exposition d’oeuvres du peintre, qui inclut aussi sa collection personnelle, est l’une

des principales curiosités à ne pas manquer dans le quartier de La Ribera.

Jour 2: promenade modernisteLe quartier de l’Eixample, au nord du Barri Gotic, compte le plus grand nombre

de constructions modernistes de Barcelone. Au fil du Passeig de Gracia et des

rues voisines tracées au cordeau, on découvre donc des réalisations de Gaudi,

bien sûr, mais aussi d’autres grands noms de ce courant: Domenech i Montaner

ou Puig Cadafalch... La balade commence pourtant dans La Ribera, non loin de

la Plaça de Catalunya, devant le Palau de la Musica Catalana, réalisé par Lluis

Domenech i Montaner au tout début du 20e s. Sur le Passeig de Gracia se suc-

cèdent ensuite La Manzana de la Discordia (La Pomme de la Discorde, un en-

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Barcelone

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Pour plus d’infos et pour trouver un logement:www.barcelonaturisme.com

Comment se déplacer/visiter?La ville est tellement vaste que, hormis les visites proposées aux jours 1 et 2, il est impossible de tout découvrir à pied. L’Office de Tourisme organise des balades guidées thématiques (le Barri Gotic, le Barcelone de Picasso, la Route du Modernisme, Barcelone version gastronomie... Infos sur le site de www.barcelonaturisme.cat). Plus originale: la visite de Barcelone en vélo ou en scooter, escortée par un guide (même site).Il existe un excellent réseau de lignes de métro et la Barcelona Card permet d’utiliser à volonté les transports publics et d’ob-tenir des réductions dans bon nombre de musées (carte de 2 jours -26€-, 3 j. -31,5€-, 4 j. -36€- et 5 j. - 42€. 10% de réduction si vous l’achetez en ligne: www.barcelonaturisme.cat).Reste le Bus Turistic, à impériale. Il démarre de la Plaça de Catalu-nya, mais on peut y monter à chacun des arrêts de ses 3 parcours. Tickets valables 24h (21€) ou 48h (27€): en vente Plaça de Cata-lunya, à bord du bus, à l’Office de Tourisme (Plaça de Catalunya) ou par internet (même site. 10% de réduction).

semble conçu par les 3 maîtres, chacun dans leur style

propre), la Casa Lleo Morera (n°35, Montaner), la Casa

Amatller (n°41. Cadafalch), la Casa Batllo (n°43. Gaudi),

la Casa Mila (ou Pedrera. Gaudi), qu’on visite jusque sur

les toits... Un petit détour s’impose en passant, par la

Carrer d’Arago, où se situe la Fondation Tapies, que l’on

découvre pour son contenant (Montaner) et pour son

contenu, consacré aux oeuvres du peintre, mais aussi à

la création contemporaine.

Reste alors deux oeuvres majeures de Gaudi: la célè-

bre Sagrada Familia, cette impressionnante église ina-

chevée (et qui n’est pas prête de l’être) et le Parc Güell,

un incroyable espace vert émaillé d’oeuvres de l’artiste,

qui y a laissé vagabonder son imagination. Au départ, il

s’agissait d’un vaste plan immobilier conçu par le ma-

gnat Eusebi Güell, mais les projets de résidences n’ont

pas trouvé acquéreurs et c’est Gaudi lui-même qui vint

habiter la maison-témoin à partir de 1910. Aujourd’hui,

elle est devenue musée, dédié au génial architecte...

Jour 3: De Montjuïc au portLa colline de Montjuïc, que l’on rejoint de préférence par télé-

phérique (notamment depuis le port, mais aussi par funiculaire

et par escalators, depuis les imposantes «portes d’entrée» de la

Plaça de Espanya), en profitant d’une vue imprenable sur la ville,

est dominée par le colossal Palau Nacional. Edifié à l’occasion

de l’Exposition universelle de 1929, l’édifice abrite aujourd’hui

le Musée national d’Art de Catalogne. Mais la colline compte

bien d’autres musées et curiosités, comme le Poble Espanyol,

qui présente une synthèse de l’architecture espagnole dans

un village que certains jugeront un peu trop «dysnéen»... Pour

les besoins des Jeux Olympiques de 1992, Montjuïc, située à

l’emplacement d’un ancien cimetière juif (d’où son nom), a subi

quelques métamorphoses et aux réalisations de l’Expo univer-

selle sont venues s’ajouter des constructions modernes, tout

près de l’arrivée du téléphérique et de la Fondation Miro, ins-

tallée au bord de la colline (vue superbe sur la cité!) en 1974.

Une visite incontournable pour tous les aficionados de l’artiste

catalan sans doute le plus emblématique.

La balade sur le port commence à la colonne de Christophe

Colomb et aux Drassanes, les anciens arsenaux royaux mués

en Musée maritime, narrant l’histoire de la navigation et de la

construction navale, qui participèrent à l’intense activité por-

tuaire de la cité. Le vieux port a connu un lifting assez récent,

encerclé par une passerelle et un môle désormais totalement

dédié aux loisirs (on y trouve l’aquarium, un IMAX, mais aussi

des restaurants et un vaste shopping center, le Maremagnum).

Le Moll de la Barceloneta qui suit est bordé par l’intéressant

Musée d’Histoire de la Catalogne, hébergé dans un beau bâ-

timent de brique (à voir). Plus loin, le Poble Nou, jadis quasi à

l’abandon, a été métamorphosé pour accueillir de Port Olym-

pique. Contemporain mais pas captivant...

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Barcelone

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Comment y aller?

•En avionLa Catalogne compte 2 aéroports desservis par des vols directs au

départ de la Belgique: à Gérone, le plus proche de la Costa Brava, et

à Barcelone (à un peu plus d’une heure de la Costa Brava).

Il est possible de louer une voiture à l’aéroport de Gérone et de Barce-

lone.

•En voitureGérone et Platja d’Aro se trouvent à environ 1300 km de Bruxelles, soit

à 12h de route. Par autoroute, comptez près de 70€ pour les frais de

péages (à multiplier par 2 pour l’aller-retour).

Où loger?

• Fédération de l’Hôtellerie de Gérone: www.gihostaleria.org

• Association des Appartements touristiques:

www.apartamentos-ata.com

• Association des campings de la province de Gérone:

www.campingsgirona.es

• Association des Maisons rurales: www.gironarural.org

Trois groupements d’hôtels vous proposent également un large choix

d’établissements dans toute la Catalogne:

• BlauVerd Hotels: www.reservashoteles.net

• Costa Brava Hotels: www.reservashoteles.net

• Petits Grans Hotels: www.petitsgranshotelsdecatalunya.com

Pour plus d’infos

Sur Gerone, Costa Brava et Pyrenees: www.costabrava.org

Sur le Baix Emporda : www.baixemporda-costabrava.org

Sur l’Alt Emporda : www.altemporda.com

Sur la Selva (Costa Brava Sud) : www.laselvaturisme.com

Infos pratiquesCOSTA BRAVA

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