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Volume 50, numéro 11 13 novembre 2014 Neuf membres de la communauté universitaire ont été honorés lors de la cérémonie des Prix d’excellence en enseignement. p3 Enseignants d’exception photo Marc Robitaille Des ondes très positives p2 Soignants du ciel p8-9

Le Fil 13 novembre 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 13 novembre 2014

Volume 50, numéro 11 13 novembre 2014

Neuf membres de la communauté universitaire ont été honorés lors de la cérémonie des Prix d’excellence en enseignement. p3

Enseignants d’exception p

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Des ondes très positives p2 Soignants du ciel p8-9

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en bref

Un prix Pilier d’or pour le Colosse Le supercalculateur de l’Université Laval, appelé le Colosse, a remporté le prix Pilier d’or décerné par l’Association des gestion-naires de parcs immobiliers institutionnels (AGPI). Ce prix, destiné à saluer la saine ges-tion d’un parc immobilier, récompense ici la conversion de l’espace occupé par l’ancien accélérateur de particules, dans la structure en silo du pavillon Alexandre-Vachon, en salles de serveurs écoénergétiques. En fonction depuis 2010, le Colosse est un bel exemple de bâtiment durable. La disposition concentrique permet de faciliter la climatisa-tion et de récupérer la chaleur produite par les serveurs, soit 600 kilowatts, afin de la redi-riger vers le réseau de chauffage du campus. photo Nicolas Roberge

Centraide nourrit… les discussions !Jusqu’en avril 2015, Centraide propose une série de dîners-conférences sur des enjeux de société. Le 3 dé cembre prochain, Shelley-Rose Hyppolite, médecin-conseil à la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale et professeure à la Faculté de médecine, présentera « Quand l’état de santé nous dévoile les visages de la pauvreté et de l’ex clusion sociale ». Celle-ci expliquera notamment en quoi la maladie et la mort pré-maturée ne frappent pas au hasard dans notre société et touchent davantage les personnes en situation de pauvreté et celles au bas de l’échelle so ciale.

Ces dîners-conférences ont lieu, à 11 h 45, au Grand Salon du pavillon Alphonse-Desjardins. Inscription obligatoire. Pour plus d’information : 418 660-2100 ou [email protected]

L’économie forestière au QuébecCette année, le colloque de l’Association forestière des deux rives (AF2R) a pour thème « La forêt à travers le prisme de l’économie ». Sous la présidence d’honneur de Robert Beauregard, doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, cet événe-ment a pour objectif de dresser un portrait actuel de l’économie forestière au Québec, en mettant en évidence la valeur des services rendus par les forêts sur les plans écono-mique, social et écosystémique.

Jeudi 27 novembre, de 8 h à 18 h, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Coût : 65 $ pour les membres, 80 $ pour les non-membres et 20 $ pour les étudiants. Inscription obligatoire jusqu’au 23 novembre. Inscription et programmation complète: bit.ly/1v46XlS

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Nathalie Kinnard, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

L’application de stimulations magnétiques répétitives sur la jambe d’un garçon de sept ans atteint de paralysie cérébrale a amélioré la motricité de sa cheville et ses capacités lo -comotrices, révèle une étude publiée dans Archives of Phy-sical Medicine and Rehab i -litation. Les auteurs de cette étude exploratoire, Véronique Flamand et Cyril Schneider, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec, estiment qu’à la lumière de ces résultats, il faut envisager le recours à cette approche pour améliorer les fonctions motrices des per-sonnes atteintes de paralysie cérébrale.

La stimulation magnétique est une technique non invasive et indolore qui a fait son appa-rition il y a une trentaine d’an-nées. Elle agit en modifiant l’excitabilité des neurones qui se trouvent à l’intérieur du champ magnétique généré par un stimulateur. Depuis l’an 2000, on y a recours pour la recherche en neurosciences et pour le diagnostic et le

traitement de certains pro-blèmes neurologiques.

Les chercheurs Flamand et Schneider ont eu l’idée de tes-ter cette approche chez un jeune garçon qui avait subi une lésion cérébrale à la nais-sance. Il se déplaçait en clau-diquant en raison d’une toni-cité musculaire excessive qui entravait la mobilité de sa cheville. En gardant le talon au sol, il parvenait à peine à lever de 1 degré l’avant de son pied. Les traitements de phy-siothérapie ne produisaient plus de gain à ce chapitre.

Cette limitation n’était pas causée uniquement par un manque de flexibilité de l’arti-culation. En effet, un théra-peute pouvait déplacer le pied du garçon jusqu’à un angle de 29 degrés. « C’est le contrôle moteur volontaire de la che-ville qui était déficient, car la lésion cérébrale au cerveau n’avait pas permis un bon développement des voies de contrôle du mouvement », ex -plique le professeur Schneider.

Pour tenter de corriger ce problème, les chercheurs ont

soumis le jeune garçon à cinq séances de traitement au cours desquelles des stimulations magnétiques étaient adminis-trées sur les muscles et les nerfs de la jambe atteinte, pour des durées variant entre 5 et 10 minutes. « Ces stimula-tions déclenchent des contrac-tions musculaires et des

La stimulation magnétique donne des résultats très encourageants, mais ce n’est pas une solution magique et universelle

mouvements du pied, souligne le chercheur. Les capteurs sen-soriels des muscles envoient alors des informations au cer-veau sur le bon mouvement que le pied doit faire. Notre hypothèse est que ceci réactive ou améliore le fonctionne-ment des circuits de contrôle des mouvements. »

Au terme de la cinquième séance, le patient parvenait à fléchir sa cheville vers le haut jusqu’à un angle de 15 de -grés. De leur côté, les cher-cheurs pouvaient amener le pied de l’enfant à un angle de 41 degrés. « Ces gains sont importants parce qu’ils ont apporté une amélioration fonctionnelle qui s’est réper-cutée sur la marche », signale Cyril Schneider. En effet, le meilleur contrôle de la motri-cité de la cheville s’est traduit par une augmentation de la vitesse de marche (18 %), de la foulée (9 %) et de la cadence (8 %) chez le patient. Ces gains étaient toujours pré-sents 15 jours après la der-nière séance de stimulation magnétique. Même si la mo -tricité de la cheville s’atté-nuait par la suite, elle demeu-rait supérieure à ce qu’elle était au départ pendant au moins sept semaines après la fin des traitements.

Le professeur Schneider a testé cette technique chez sept enfants au total, et tous ont présenté une améliora-tion de la motricité. Malgré ces résultats très encoura-geants, le chercheur prévient que la stimulation magné-tique n’est pas une solution magique et universelle. « Il faut envisager son recours au cas par cas, selon le type de lésion du patient. Elle ne rem-placera pas les traitements courants en réadaptation, mais il serait intéressant de combiner les deux. On ob -tiendrait peut-être des résul-tats supérieurs et plus dura-bles en débutant une séance de physiothérapie par un pro-tocole de stimulations ma -gnétiques répétitives de quel-ques minutes. »

Un traitement qui marcheLa stimulation magnétique pourrait améliorer la marche chez les personnes atteintes de paralysie cérébralepar Jean Hamann

Selon Véronique Flamand et Cyril Schneider, les stimulations magnétiques répétitives améliorent le fonctionnement des circuits de contrôle des mouvements chez les personnes atteintes de paralysie cérébrale. photo Marc Robitaille

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Reconnu pour son expertise de la gestion internationale ainsi que du monde des affaires dans les pays asiatiques et les pays en transition, Zhan Su est un professeur et un chercheur de grande renommée. À ce titre, il pourrait bien s’asseoir sur ses lauriers et se contenter de conti-nuer à enseigner sans trop s’en faire avec ce travail. Ce serait bien mal connaître cet homme qui, depuis presque un quart de siècle, s’em-ploie à donner le meilleur de lui-même dans ce qui le passionne : l’enseignement. Sa feuille de route témoigne de l’excellence de son par-cours : en 1995, soit à peine cinq ans après ses débuts dans l’enseigne-ment, il récoltait un prix Hermès, décerné par la Faculté des sciences de l’administration. En 1999, il méritait un prix d’excellence en enseignement, puis, en 2001, le prix Leader in Man agement Education décerné par Pricewaterhouse-Coopers, Bell Canada et le National Post. Il ne faut pas non plus oublier l’illustre distinction Socrate, remise annuellement par la Faculté des sciences de l’administration, que Zhan Su a reçue à cinq reprises de -puis la création de ce prix, en 2001. Puis, le 10 novembre dernier, celui-ci se voyait remettre nul autre que le prestigieux prix Carrière en en -seignement dans le cadre des Prix

d’excellence en enseignement 2013-2014.

« J’ai la chance d’exercer le plus beau métier du monde », dit Zhan Su lorsqu’on lui demande de commen-ter ses succès. « Ce que je souhaite, insiste-t-il, ce n’est pas seulement de transmettre des connaissances aux étudiants, mais également de contri-buer à leur développement. » Ayant la conviction que la matière se trans-met mieux quand elle est donnée avec enthousiasme et chaleur hu -maine, Zhan Su déploie avec plai-sir ses atouts de communicateur aguerri devant ses classes. D’ailleurs, il n’hésite pas à dire que l’une de ses préoccupations majeures au cours des 24 dernières années a été de « séduire » intellectuellement ses étudiants. Il semble bien qu’il ait réussi…

Études de cas, simulations, ap -proche participative et multidiscipli-naire, apprentissage dans un contexte multiculturel : il n’y a rien que Zhan Su ne mette en œuvre pour stimuler et encadrer le mieux possible ses étu-diants. Au cours de sa carrière, il a créé, seul ou en collaboration avec des collègues, plus de 22 cours au baccalauréat, à la maîtrise et au doc-torat. Aux cycles supérieurs, il a supervisé 19 étudiants au doctorat (une dizaine d’autres poursuivent actuellement leurs études doctorales)

et plus de 155 à la maîtrise. On ne se surprend donc pas qu’il détienne le record de l’encadrement du plus grand nombre d’étudiants diplômés du Département de management. Il supervise également, de façon béné-vole, des étudiants qui font leur stage en entreprise à l’étranger. On lui doit aussi d’avoir créé et dirigé la concen-tration Gestion internationale du programme de doctorat en sciences de l’administration ainsi que le MBA Global Business.

Quand on lui demande s’il a connu lui-même un professeur exception-nel alors qu’il était étudiant, l’homme se dit incapable de citer un nom pré-cis. En revanche, certains conféren-ciers d’exception l’ont impressionné, et sûrement indirectement influencé, à cause de leur prestance et de la qualité de leur discours. À propos de modèle, le professeur Su cite le film La société des poètes disparus, de 1989, dans lequel le regretté Robin Williams jouait le rôle d’un profes-seur encourageant l’épanouisse-ment des personnalités au lieu du conformisme ambiant. « Comme le personnage du film, je suis un com-battant passionné et je veux toujours m’améliorer », assure-t-il.

Dans cette optique d’amélioration continue, la lecture attentive des rapports d’évaluation périodiques que remplissent les étudiants repré-sente pour lui un bon moyen de rec-tifier le tir, si besoin est. « Je suis très sensible aux commentaires qu’on me fait, révèle Zhan Su. Par exem-ple, lorsque je lis des choses négati-ves, je m’efforce d’améliorer ces aspects. Quant aux choses positives, j’essaie de les préserver. »

« Le plus beau métier du monde »Professeur au Département de management depuis 24 ans, Zhan Su reçoit le prix Carrière en enseignement 2013-2014 par Renée Larochelle

Études de cas, simulations, approche participative et multidisciplinaire, apprentissage dans un contexte multiculturel : il n’y a rien que Zhan Su ne mette en œuvre pour stimuler et encadrer le mieux possible ses étudiants. photo Marc Robitaille

«Je suis un combattant passionné et je veux toujours m’améliorer. Lorsque je lis des choses négatives, je m’efforce de les améliorer. Quant aux choses positives, j’essaie de les préserver.

Les lauréats des Prix d’excellence en enseignement, de gauche à droite, en partant de la rangée du haut : Robert Mager, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses, Jérôme Soucy, chargé d’ensei-gne ment au Département de mathématiques et de statistique, Philippe Voyer, professeur à la Faculté des sciences infirmières, François Brochu, professeur à la Faculté de droit et au Département des sciences géo-matiques, Zhan Su, professeur au Département de management, Marie-Claude Julien, responsable de travaux pratiques et de recherche au Département de phytologie, Sébastien Bergeron, clinicien enseignant au Département de médecine, Jocelyne Mathieu, professeure au Dépar te-ment des sciences historiques et Anne Dionne, professeure à la Faculté de pharmacie. photo Marc Robitaille

Au total, 30 000 $ ont été remis aux lauréats du concours par la Fondation de l’Université Laval sous forme de fonds de développement pédagogique.

Pour consulter les profils complets et les entrevues vidéo des lauréates et des lauréats : ulaval.ca/excellence.

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en bref

Les élections sous la loupe Avant de passer au prochain épisode de frénésie électorale, Contact propose un por-trait des acteurs et des mécanismes en jeu avant, pendant et après tout scrutin. Plusieurs chercheurs liés à l’Université observent de près les électeurs, les élus et les campagnes électorales. Ils font part de leurs conclusions et présentent certains outils de leur cru qui aident les citoyens à s’y retrouver. Dépenser pour des publicités négatives qui n’ont aucune influence avérée sur les électeurs, ne faire que des promesses électorales ciblées et réali-sables, présenter des femmes surtout dans les comtés perdus d’avance ou avoir peu de chances de voter si on ne l’a pas fait dès qu’on a eu l’âge requis : sous la loupe des chercheurs, les dessous de la politique se révèlent comme jamais.

contact.ulaval.ca/elections-loupe

La pratique du journalisme en 2014En quoi la révolution numérique influence- t-elle le travail des journalistes et des im -primeurs ? Et quel est l’effet du contexte de convergence des médias sur ce même travail ? Un peu partout sur la planète, le journalisme fait face à des mutations, non seulement dans l’environnement technique, mais également économique des médias. Quels sont les défis auxquels font face les journalistes d’aujour-d’hui ? Autant de questions et de réflexions qui sont abordées dans le cadre de deux ouvrages récents : 1981 : la révolution numé-rique, imprimeurs et journalistes face à la convergence, sous la direction de Henri Assogba et François Demers, professeurs au Département d’information et de communi-cation, et La régulation du travail journa lis-tique dans dix pays, dont le Canada, sous la direction de Daniel Giroux, du Centre d’études sur les médias, et Pierre Trudel du Centre de recherche en droit public de l’Uni-versité de Montréal. Un lancement conjoint de ces ouvrages, sous le parrainage du pro-fesseur émérite Florian Sauvageau, avait lieu en présence des auteurs le 7 novembre dernier au pavillon Louis-Jacques-Casault.

Pour consulter l’ouvrage La régulation du travail journalistique dans dix pays, dont le Canada : bit.ly/1pS1FYG. Pour vous procurer l’ouvrage 1981 : la révolution nu mérique, imprimeurs et journalistes face à la convergence (au coût de 20 $), adressez-vous à Michel Desjardins, à l’adresse sui-vante : [email protected]

Sur l’ensemble de l’année, les véhicules hybrides ont une meilleure efficacité énergétique que les véhicules à essence.

Dans un climat nordique comme celui du Québec, caractérisé par des périodes de grand froid, les véhicules hybrides, ces voitures qui combinent le moteur à essence et le moteur électrique, enre-gistrent une augmentation de 26 % de leur consommation moyenne de carbu-rant. En comparaison, durant la même période de l’année, la hausse moyenne de la consommation des voitures à essence est trois fois moindre.

Telle est la principale conclusion d’une étude récente parue dans Transportation Research sous la signature des cher-cheurs Seyed Amir H. Zahabi et Luis Miranda-Moreno, de l’Université McGill, Philippe Barla, professeur au Dépar-tement d’économique de l’Université Laval et chercheur au Centre de don-nées et d’analyse sur les transports, et Benoit Vincent, de FPInnovations.

« Notre étude, explique Philippe Barla, s’inscrit dans un contexte où les taux de consommation de carburant, rapportés par les manufacturiers et qui font l’objet de réglementation, sont mesurés en laboratoire en suivant un protocole de conduite très précis. Or ces protocoles ont été définis dans les années 1970. Depuis plusieurs années, on sait qu’ils ne reflètent plus les conditions de conduite actuelles. Par exemple, ils ne prennent pas en compte la consomma-tion induite par les équipements, comme l’air climatisé. »

Selon le chercheur, il existe un écart important entre les taux théoriques me -surés en laboratoire et les taux réels de consommation. L’écart se serait même accru avec les années. « Pour évaluer

l’effet réel des mesures visant l’améliora-tion de l’efficacité énergétique des véhi-cules, poursuit Philippe Barla, il est donc utile d’analyser l’efficacité dans des conditions de conduite réelles. »

L’étude avait pour but d’identifier les facteurs affectant l’économie de carbu-rant de voitures à essence et de voitures hybrides, particulièrement en hiver dans un environnement nordique. En quel-ques mots, le conducteur d’un véhicule hybride recourt à son moteur à essence lors d’accélérations vives et dans des situations de vitesse élevée, surtout sur l’autoroute. Le moteur à essence sert également lorsque la charge des batte-ries électriques est faible.

La cueillette de données s’est déroulée de juillet 2009 à juillet 2010 dans les villes de Montréal, de Québec, de Trois-Rivières et de Sherbrooke. Montréal se caractérise par d’importants problèmes de congestion routière à la fois sur ses principales artères et ses ponts princi-paux. En revanche, les problèmes de congestion routière sont beaucoup

moins importants à Québec. « À Mon-tréal, sur l’ensemble de l’année, indique le chercheur, l’efficacité énergétique de toutes les voitures berlines étudiées est inférieure de 4 % à ce que l’on observe dans les autres villes. Cela s’explique pro-bablement par la congestion routière. Celle-ci engendre beaucoup d’accéléra-tions/décélérations, ce qui accroît la consommation de carburant. »

Les chercheurs ont étudié 74 véhicules, dont 21 hybrides. Le moteur de chacune des voitures était équipé d’un module d’enregistrement électronique connecté directement à l’ordinateur de bord du véhicule. Le module effectuait jusqu’à cinq enregistrements par seconde d’une série de paramètres, dont la vitesse, l’ac-célération et la consommation de car-burant. De plus, les trois quarts des conducteurs ont reçu un entraînement en technique d’éco-conduite. L’éco-conduite consiste, entre autres, à éviter de laisser tourner le moteur à l’arrêt et de rouler à plus de 110 kilomètres/heure.

Les résultats obtenus par les chercheurs confirment ceux d’études antérieures. Sur l’ensemble de l’année, les véhicules hy -brides ont de meilleures performances, en termes d’efficacité énergétique, que les véhicules à essence, en particulier pour la conduite en ville et à basse vitesse. Le gain moyen des berlines hybrides étudiées était de 28 % par rapport aux berlines non hybrides. « L’hiver, toutefois, les batteries électriques des voitures hybrides se déchargent avec le froid, souligne Philippe Barla. La demande électrique pour le chauffage draine aussi l’énergie des batte-ries. Le moteur à essence de ces voitures est donc plus souvent en activité, ce qui réduit les gains de carburant des hybrides durant cette période de l’année. Cela dit, le problème est encore plus important pour les véhicules électriques, comme la Nissan Leaf. En effet, dans ce cas, c’est l’autonomie de conduite qui est réduite par grand froid. »

Une équipe de chercheurs a étudié la performance de voitures à essence et de voitures hybrides dans des conditions hivernales nordiquespar Yvon Larose

L’efficacité énergétique sur quatre roues

La consommation moyenne de carburant des véhicules hybrides augmente de 26 % par temps froid hivernal

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Plusieurs milliers de futurs étudiants ont répondu à l’invitation de l’Université Laval pour ses Portes ouvertes. photo Marc Robitaille

Si le cœur de Laura Experton penche davantage pour l’Université Laval, c’est, entre autres, parce que l’institution offre un programme de médecine très axé sur l’international. photo Laurent Blais

Laura Experton a pris l’avion pour venir aux Portes ou -vertes de l’Université. En fait, elle a quitté Washington, où elle habite, pour venir poser ses questions « en personne » sur le processus d’admission au programme de médecine. « J’ai fait un baccalauréat en anatomie et biologie cellu-laire à Montréal, raconte l’étudiante. Je suis tombée sous le charme du Québec, où j’aimerais poursuivre ma formation ».

Si le cœur de Laura penche davantage pour l’Université Laval, c’est, entre autres, parce que l’institution offre un programme de médecine très axé sur l’international, un aspect important pour cette Américaine née de parents français.

Certes, bien que la majorité des jeunes et des moins jeunes qui ont envahi l’Uni-versité samedi dernier ne soient pas venus par la voie des airs, bon nombre d’entre eux ont fait des kilomètres pour venir et vivre, l’espace d’une journée, l’expérience universitaire. « Nous rece-vons des visiteurs de toutes les régions du Québec, révèle Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales. Ils viennent pour avoir plus d’information sur nos pro-grammes et nos services, mais aussi pour rencontrer notre personnel et découvrir le campus. Plusieurs nous com-parent avec d’autres institu-tions, d’où l’importance de la qualité de l’accueil qu’on leur fait. Leur impression, quand ils repartent de cette journée Portes ouvertes, est souvent déterminante. »

Chaque année, l’Université offre un service de navettes qui sillonnent le campus afin d’en faciliter l’exploration. La présence de multiples kiosques d’information per-met aux futurs étudiants de se familiariser avec les quelque 400 programmes d’études de 1er, 2e et 3e cycles, mais aussi avec les formations continue et à distance. De plus, diverses con férences portant sur des su jets tels l’admission, l’aide financière, l’international et le

retour aux études sont égale-ment offertes aux visiteurs.

« Cette année, nous avions une nouvelle conférence “Dé -veloppez vos compétences par la formation continue”, car l’Université veut faire con naître davantage les pos-sibilités d’études offertes aux personnes en réorientation ou en emploi qui désirent se perfectionner », précise Nicole Lacasse. La plupart des cégépiens présents aux Portes ouvertes étant accom-pagnés de leurs parents, pourquoi ne pas faire, effecti-vement, d’une pierre deux coups ?

Nicolas Baron est entrepre-neur manufacturier et il dé -sire développer ses compé-tences en gestion. Il a donc décidé de faire un retour aux études dans un programme offert à la Di rection générale de la formation continue. « J’ai débuté sur le marché du travail au sein de l’entreprise familiale, raconte-t-il. Notre compagnie a vite progressé, passant de mon père et moi à une vingtaine d’employés. J’avais be soin d’aide pour apprendre à gé rer. » Pour lui, il est important d’être formé avec d’au tres étudiants

qui ont, eux aussi, de l’expé-rience en entreprise.

Autre changement cette année pour les Portes ou -vertes : l’abolition du transport gratuit par autobus nolisés pour les étudiants des régions. « Face aux compressions bud-gétaires, nous avons fait le choix difficile de ne plus noli-ser d’autobus pour faire venir les étudiants des quatre coins de la province, explique Nicole Lacasse. Par contre, afin de ne

pas pénaliser ces universitaires potentiels, nous avons décidé de leur offrir un rembourse-ment forfaitaire de leurs frais de transport en commun ». De toute évidence, le jeu semble en avoir valu la chandelle puisque le nombre de partici-pants aux Portes ouvertes n’a pas diminué, mais augmenté !

Tout compte fait, la journée Portes ouvertes – coordon-née par le Bureau du recru-tement étudiant (BRE) en

collaboration avec plus de 500 mem bres du personnel des facultés et des services – est l’occasion, pour les futurs é tud i an t s , t e l l e Lau ra Experton, de faire le choix final pour leurs étu des. Visi-blement enchantée par son expérience, celle-ci at tend impatiemment d’obtenir sa résidence permanente afin de déposer sa demande d’ad-mission dans les plus brefs dé la is . Son inscr ipt ion

s’ajoutera alors aux 395 au -tres déposées en l igne samedi et dimanche. « Nous avons trouvé une formule gagnante que nous peaufi-nons chaque année, avec la collaboration de tous ! », conclut Nicole Lacasse, qui invite par ailleurs les inté-ressés à se présenter aux prochaines Portes ouvertes, le 7 février prochain, pour une autre journée de décou-verte du campus.

Des milliers de nouveaux visages sur le campus !

Pas moins de 6029 étudiants potentiels ont foulé le sol des différents pavillons du campus, le 8 novembre dernier, afin de « magasiner » un programme d’études et d’expérimenter la vie universitairepar Nathalie Kinnard

La journée Portes ouvertes est coordonnée par le Bureau du recrutement étudiant en collaboration avec plus de 500 membres du personnel des facultés et des services

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Sur la complexité du droit de l’environnement

Les questions environne-mentales se multiplient et le droit qui les régit se com-plexifie. « Si le droit de l’en-vironnement est si volumi-neux, si vaste, si complexe, c’est que ça va mal, affirme Paule Halley. Ça en pren-dra encore plus dans l’ave-nir et une main plus sévère, plus rigide (pour l’appli-quer) afin que ça ne soit pas vu comme une option. »

Sur les programmes de fidélisation de la clientèle

Une étude de la firme Environics Research Group révèle que chaque Qué bé-cois est propriétaire, en moyenne, de 3,3 cartes de fidélité. Au Canada, ce chiffre grimpe à 4,3. Selon Frank Pons, d’une part, les consommateurs n’utilisent pas toujours ces cartes de façon optimale. D’autre part, un programme effi-cace de fidélisation de la clientèle doit récompenser le consommateur de ma -nière évidente. « L’im por-tant, explique-t-il, c’est qu’il y ait une clarté quant à la valeur des points et quant à la façon de les récupérer, et qu’il y ait ensuite un retour rapide des récompenses. »

Sur la baisse des professeurs masculins au primaire

L’augmentation du nombre de femmes dans les univer-sités ainsi que la baisse du taux de diplomation chez les hommes risquent de contri-buer à l’absence de profes-seurs masculins au primaire, rappelle Égide Royer. « Ça recule, explique-t-il. Au Québec et en Amérique du Nord, la courbe subit une douce descente. On parle de 11 % d’hommes au primaire et 35 % au secondaire. Au préscolaire, les hommes ne dépassent pas 2 % […] L’On-tario a introduit des mesures en 2005-2006 pour embau-cher des hommes dans les écoles. Le Québec a fait la même chose vers 2010, mais je crois que le comité est mort. Il faut aussi augmenter les exigences pour étudier en éducation et peut-être offrir une année de salaire pen-dant le stage. Si le métier est plus respecté, la situation va s’améliorer. »

actualités ULils ont dit...

Paule Halley, professeure à la Faculté de droit

Le Soleil, 5 novembre

Frank Pons, Département de marketing

Le Soleil, 4 novembre

Égide Royer, Département d’études sur l’enseignement et l’appren-tissage

Journal de Québec, 8 novembre

Une année de consolidation et de réalisation, c’est ainsi que l’on peut résumer l’action du Comité d’aménagement et de mise en œuvre, mieux connu sous l ’acronyme CAMEO, durant la période 2013-2014.

Le 22 octobre, le président Robert Desmeules a déposé le Rapport d’activités annuel de son comité au Conseil d’admi-nistration réuni en séance ordinaire. Créé par le Conseil en 2005, le CAMEO joue un rôle consultatif ainsi qu’un rôle de conseiller et d’auditeur. Il relève du Vice-rectorat exé-cutif et au développement.

« En 2013-2014, nous avons consacré d’importants ef -forts, de concert avec les ser-vices concernés, au déploie-ment des plans directeurs du patrimoine naturel et de celui de la signalétique extérieure, explique Robert Desmeules. Les deux documents avaient été reçus par le Comité exé-cutif en octobre 2013. Le CAMEO a aussi fait avancer différents dossiers relatifs aux espaces publics extérieurs du campus. »

Rappelons que la cité uni-versitaire occupe une superfi-cie de 1,8 kilomètre carré, les deux tiers étant couverts par des espaces verts et des boi-sés. « Nous travaillons avec le Service des immeubles pour la mise en place des 24 re -commandations du Plan

directeur, indique Robert Desmeules. L’une d’elles consiste à créer un outil géo-référencé pour l’inventaire des arbres individuels hors boisés. L’outil a été conçu et la saisie a débuté cet été. À ce jour, plusieurs centaines d’ar-bres ont été inventoriés dans la base de données. »

Le Service des immeubles assure également le suivi du Plan directeur de la signalé-tique extérieure. Ce Plan pré-voit notamment l’installation de sept kiosques d’informa-tion dans certains stationne-ments du campus. « D’ici la fin de l’automne, quatre proto-types d’éléments signalétiques seront installés dans la cité universitaire, notamment un nouveau modèle pour l’iden-tification des pavillons, sou-ligne le président du CAMEO. Ils permettront de confirmer les coûts, l’aspect esthétique et la lisibilité de la signaléti-que. Nous voulons aussi sa -voir comment ces éléments réagissent au temps hivernal. »

Le CAMEO a porté une attention particulière à l’ave-nue du Séminaire et à celle des Sciences-Humaines. Il était prévu, dans les deux cas, de renouveler leurs infras-tructures souterraines. C’est maintenant chose faite sur l’avenue du Séminaire. Ces travaux ont donné lieu à d’autres travaux en surface, qui ont notamment atténué la

courbe existante. Les quatre voies, désormais moins lar-ges, obligent les conducteurs à réduire leur vitesse. En retour, la sécurité des piétons et des cyclistes se trouve aug-mentée. Les travaux d’infras-tructures de l’avenue des Sciences-Humaines doivent commencer en mai prochain. « L’idée, explique Robert Desmeules, consiste à profi-ter des travaux d’infrastruc-tures pour revoir les aména-gements extérieurs. Pourquoi

Le CAMEO joue un rôle consultatif ainsi qu’un rôle de conseiller et d’auditeur

ne pas les rendre plus convi-viaux pour les piétons et les cyclistes ? C’est ce que nous souhaitons pour l’avenue des Sciences-Humaines : la réin-venter et en faire une artère animée et partagée par les piétons, les cyclistes et les automobilistes. »

Le dossier de la révision de l’éclairage fonctionnel du sec-teur surnommé « le Grand Axe » vient de franchir une nouvelle étape. Le Groupe de recherche en ambiances physi-ques de l’École d’architecture a déposé cet automne un « dia-gnostic lumière » sur ce sec-teur délimité par les pavillons Charles-De Koninck, Jean-Charles-Bonenfant, Adrien-Pouliot et Alexandre-Vachon. « Cela pourra peut-être, dit-il, conduire à l’installation de lampadaires, à intensité modu-lable, adaptables aux besoins. »

Enfin, le projet de construc-tion du Centre FSA-Banque Nationale a pris son envol il y a quelques semaines. On ajoutera un étage sur une partie des pavillons Palasis-Prince et La Laurentienne. Une passerelle vitrée reliera les deux ajouts. Les travaux, entièrement financés par dif-férents donateurs à hauteur de 9 M $, doivent prendre fin en septembre 2015.

Le Rapport d’activités 2013-2014 du CAMEO peut être consulté à l’adresse suivante : cameo.ulaval.ca/cms/site/cameo/page104120.html

Pour un développement harmonieux du campusLe Comité d’aménagement et de mise en œuvre dépose son Rapport d’activités pour la période 2013-2014par Yvon Larose

Concept final du projet de Centre FSA-Banque Nationale. photo Gagnon Letellier Cyr Ricard Mathieu & Associés

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7le fil | le 13 novembre 2014 géomatique

Q3

Imaginez que vous marchez dans les rues de Paris, de New York ou de Rome, et ce, tout en étant dans le confort de votre foyer. Ce scénario ne re -lève pas d’un livre de science-fiction, mais bien de la réalité, grâce au fameux casque im -mersif Oculus. Cet appareil est composé de deux pe -tits écrans – un pour chaque œil – qui simulent une vision stéréoscopique. Des capteurs suivent les mouvements de la tête et permettent aux images de bouger en conséquence. Résultat : l’utilisateur a l’im-pression d’être immergé dans un monde virtuel. « Si tout n’est pas encore parfait, l’ex-périence offerte par l’Oculus est tout de même intéres-sante. Le sentiment d’immer-sion est très fort. Ça ouvre la porte à de nouvelles possibili-tés technologiques », croit Benoît Duinat, professionnel de recherche au Centre de recherche en géomatique.

Les curieux pourront expé-rimenter ce casque immersif lors de la Journée SIG (pour système d’information géo-graphique), qui aura lieu le 19 novembre. Cet événement mondial, auquel participe le Centre GéoStat pour la deuxième année, vise à mieux faire connaître l’importance de la géographie et des sys-tèmes d’information géogra-phique. « Certaines activités spécifiques s’adressent aux initiés, mais les néophytes pourront apprendre et expéri-menter toutes sortes de dispo-sitifs. C’est ouvert à tous », explique le responsable du comité organisateur, Stéfano Biondo.

Les principes de la géologie seront enseignés d’une façon ludique grâce à un bac à sable interactif. Ce dispositif de réalité augmentée offre une visualisation 3D de la topo-graphie, des courbes de ni -veau et des échelles hypsomé-triques. Une autre station sera consacrée à l’utilisation d’une table tactile, la toute dernière acquisit ion du Centre GéoStat, qui permet d’explorer différentes collec-tions de cartes de la Biblio-thèque. Une belle façon de

Le Centre GéoStat de la Bibliothèque propose un vaste programme d’activités reliées au domaine du géospatial pour la Journée mondiale SIGpar Matthieu Dessureault

Apprendre tout en s’amusant

(re)découvrir ces précieuses archives, qui incluent une étonnante carte de l’Arctique datant de 1595.

Le géomat ic ien André Verville sera sur place pour faire des démonstrations de pilotage de drone multicop-tère. Cet appareil équipé d’une caméra offre un large éventail de possibilités dans le domaine de la géomatique : photogram-métrie, orthoimage, calcul de volumes, création de courbes de niveau, etc. Mais attention, ne s’improvise pas pilote de drone qui le veut : cela re quiert une solide formation. « Cer-tains de ces jouets sont très performants; on peut les faire monter facilement à plus de 1 000 pieds dans les airs. Ça devient dangereux pour les

«Certaines activités s’adressent aux initiés, mais les néophytes pourront apprendre et expérimenter toutes sortes de dispositifs

avions ou les hélicoptères qui n’ont pas les moyens de les détecter. Il y a donc toute une série de règles à respecter », explique le président de la compagnie Photo-Métrique. Grâce à lui, les participants pourront découvrir des mé -thodes sécuritaires de levés aériens ainsi que des techni-ques de traitement numérique d’images.

Un large volet de la pro-grammation, plus pointu celui-là, est consacré à des conférences. On y parlera, entre autres, de villes intelli-gentes 3D, de la cueillette de morilles de feu à l’aide de la télédétection et des diffé-rentes possibilités de l’analyse spatiale. Il y aura aussi une exposition d’affiches sur des projets d’étudiants ayant eu recours aux systèmes d’infor-mation géographique ou ayant intégré une composante spatiale. Plusieurs d’entre eux seront présents pour échanger avec les visiteurs. « On trouve à l’Université Laval beaucoup d’utilisateurs des technologies géospatiales, que ce soit en géomatique, en géologie, en foresterie, en géographie, en aménagement ou en architec-ture. Les participants pour-ront bénéficier de cette grande expertise », souligne Stéfano Biondo, qui attend plus de 200 personnes.

Les conférences se dérou-leront au local 2320 du pavillon Gene-H.-Kruger. Les autres activités auront lieu au laboratoire du Centre GéoStat, situé au quatrième étage de la Bibliothèque. Le tout se conclura avec un 5 à 7 au Café Fou ÆLIÉS, au pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d’information : bibl.ulaval.ca

Surplombé d’une caméra 3D et d’un projecteur vidéo, le bac à sable interactif utilise la réalité augmentée pour enseigner les principes de la géologie. photo Patrick Morales

« Les plus vulnérables des vulnérables » disposent désormais d’une clinique de soins accessible chaque semaine dans cinq organismes communautaires de Québec. Dès le 17 novembre, SPOT va offrir, aux personnes marginalisées, les services d’infirmières, de médecins, de dentistes, de travailleurs sociaux, de phar-maciens ainsi que d’autres professionnels de la santé, appuyés par des étudiants de l’Université Laval. Une initiative unique, selon Maxime Amar, professeur de clini-que au Département de médecine sociale et préventive, praticien-chercheur au CSSS de la Vieille-Capitale et président du conseil d’administration de SPOT.

Q De quel modèle vous êtes-vous ins-pirés pour mettre en place la clinique SPOT ?R Le docteur Yv Bonnier Viger, directeur du Département de médecine sociale et préventive à la Faculté de médecine de l’Université Laval, nous avait mentionné, il y a bientôt 3 ans, que des étudiants et des professeurs avaient ouvert des clini-ques communautaires dans différentes villes au Canada. Chez nous, les étudiants exprimaient le besoin de toucher à la réa-lité de la pauvreté et de la souffrance sociale plus tôt dans leur formation. Les organismes communautaires, de leur côté, réclamaient plus de services pour leur clientèle marginalisée et vivant dans une grande précarité sociale. L’idée d’une clinique communautaire à Québec, une clinique associant une offre de soins et de services de proximité à des activités d’en-seignement, a donc émergé. Au fil des mois, nous avons travaillé à réunir les enseignants et les acteurs impliqués dans l’itinérance et l’exclusion sociale autour d’une même table de concertation. De nombreux organismes communautaires regroupés dans le RAIIQ (Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec), des instances comme le CSSS de la Vieille-Capitale déjà très impliqué, l’Office municipal d’habitation de Québec, l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, la Caisse d’économie solidaire Desjardins et d’autres orga-nismes se sont donc associés aux direc-tions des facultés qui touchent aux sciences de la santé et aux sciences so -ciales, ainsi qu’à des groupes d’usagers et

Sur la clinique SPOT, clinique communautaire de santé et d’enseignement

d’étudiants intéressés par les enjeux liés à l’accès à des soins adaptés. Tous voulaient mieux comprendre les expériences des per sonnes marginalisées et construire en -semble un modèle de soins et d’enseigne-ment correspondant vraiment aux be -soins de ces personnes, des collectivités et des étudiants.

Q De quelle façon la clinique SPOT se distingue-t-elle ? R SPOT participe au développement communautaire en intégrant ses activités à l’ensemble des actions visant l’améliora-tion du bien-être des personnes dans leur communauté. L’équipe de SPOT va aller là où vivent les personnes itinérantes ou marginalisées, c’est-à-dire dans les orga-nismes communautaires, dans les refuges, et, au besoin, à domicile ou dans la rue. Au fil des mois, les intervenants communau-taires dans ces milieux ont forgé un lien de confiance avec les gens marginalisés, confiance sur laquelle SPOT va fonder son intervention en répondant au désir de ces personnes d’agir, elles aussi, pour ten-ter d’améliorer leur bien-être. Les soins ne se limiteront pas au traitement médical d’une affection; l’accueil, l’écoute, la ren-contre, la proximité relationnelle et le temps pour l’établir, les interventions spé-cifiques et leur suivi feront aussi partie intégrante du processus de soins et de dis-pensation de services selon une approche globale, centrée sur la personne. Cette approche englobera donc tous les déter-minants sociaux de la santé. L’équipe de SPOT sera, tout d’abord, composée d’in-firmières et d’intervenants sociaux, qui seront soutenus par de nombreux profes-sionnels, auxquels s’ajouteront des étu-diants de différentes disciplines qui parti-ciperont, sous supervision, aux soins dispensés.

Q Quel va être le rôle des étudiants dans cette clinique ?R Un comité d’étudiants interfacultaire dédié au projet de clinique communau-taire soutient sa mise en œuvre depuis le début. Puisque SPOT est un organisme à but non lucratif, deux étudiants siègent sur le conseil d’administration et partici-pent, aux côtés des professionnels et des usagers, à la gouvernance de la clinique. Les étudiants des facultés de médecine, des sciences infirmières, de médecine dentaire, de pharmacie et de service social ainsi que des écoles de nutrition et de psy-chologie interviendront aux côtés des professionnels de SPOT dans le cadre de stages universitaires. Les étudiants vi -vront une expérience concrète d’immer-sion dans un milieu communautaire, où ils pourront côtoyer de près une clientèle spécifique et des professionnels en action. Ils seront appelés à jouer différents rôles (accueil, accompagnement, évaluation, traitement d’affection, etc.), ce qui leur permettra de mieux comprendre le vécu des personnes dans le besoin et d’amélio-rer ainsi leurs habiletés professionnelles. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Maxime Amar

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Elle en avait entendu parler dans le cadre de son doctorat en médecine et était curieuse d’en connaître le fonc-tionnement. C’est maintenant chose faite. Du 22 septembre au 5 octobre, la résidente Françoise Viens, présente-ment inscrite au programme de forma-tion complémentaire en médecine d’urgence de l’Université, a effectué un stage au sein de l’équipe du pro-gramme d’Évacuations aéromédicales du Québec (ÉVAQ). Elle compte parmi la quinzaine de résidents en médecine québécois qui, depuis un an, ont fait un stage à bord de l’avion-hôpital. Le volet aérien du programme est assuré par le Service aérien gouvernemental. Ce programme fait partie du Réseau universitaire intégré de santé de l’Uni-versité Laval. Il est régi par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Son fonctionnement relève de l’Hôpi-tal de l’Enfant-Jésus du Centre hospi-talier universitaire de Québec.

« J’ai vraiment apprécié mon stage, dit-elle. La quinzaine de missions auxquelles j’ai participé m’ont permis de découvrir un nouveau genre de médecine qui se trouve, en fait, à mi-chemin entre les soins prodigués à l’urgence et ceux prodigués aux soins intensifs. Ce fut une belle expérience, autant sur le plan humain que médi-cal, assez même pour envisager d’in-clure ce genre de médecine dans ma pratique future ! »

Depuis plus de 30 ans, le personnel d’ÉVAQ offre aux populations des régions éloignées et isolées du Québec des soins d’urgence aéroportés vers les centres hospitaliers spécialisés et ultraspécialisés des régions de Québec et de Montréal. À ce jour, plus de 70 000 patients ont pu bénéficier de ce service. Les cas les plus fréquents sont d’ordre cardiaque, traumatolo-gique et pédiatrique. À bord de l’avion-hôpital, le personnel soignant, com-posé d’un médecin et d’une infirmière spécialisée, s’occupe de cas urgents et instables. Dans un autre type d’avion, deux infirmières prennent en charge des cas semi-urgents déjà stabili-sés. Les vols les plus fréquents de l’avion-hôpital ont pour destination Puvirnituq (à deux heures de vol de Québec), Kuujjuaq et Sept-Îles.

« Dans un avion-hôpital, explique Françoise Viens, compte tenu de la petitesse de l’équipe soignante, le sta-giaire en médecine doit rapidement devenir à l’aise avec la gestion des moniteurs, des pompes à soluté et des respirateurs. » Selon elle, le temps passe terriblement vite dans les airs avec un patient. « J’ai notamment administré des médicaments, fait cer-tains bilans sanguins ainsi que pro-cédé à une échographie. Pas le temps de s’ennuyer ! »

Cet automne, la résidente en médecine d’urgence Françoise Viens a participé à une quinzaine de missions à bord de l’avion-hôpital du Service aérien gouvernementalpar Yvon Larose

Soigner à 10 000 mètres dans les airs

1. Photo officielle de l’avion-hôpital récemment entré en service au programme d’Évacuations aéromédicales du Québec. Il a été aménagé en Arizona dans les installations de Bombardier Aéronautique. photo Bombardier Aéronautique 2. Le 29 octobre dernier, l’avion-hôpital s’est rendu à Gaspé chercher un patient polytraumatisé. Le commandant Gilles Gallant et deux techniciens-ambulanciers, ainsi que l’infirmière Rita Guérard dans le haut de la rampe, effectuent le transbordement. photo Simon Kind

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Cet automne, la résidente en médecine d’urgence Françoise Viens a participé à une quinzaine de missions à bord de l’avion-hôpital du Service aérien gouvernementalpar Yvon Larose

Soigner à 10 000 mètres dans les airs

L’été dernier, un nouvel avion- hôpital s’est ajouté à la flotte d’ÉVAQ. Ce Challenger réaménagé se déplace à 850 km/h. Il peut at teindre une al titude de 10 000 mètres. La cabine com prend des meubles médicaux spécialisés et ergonomiques. La rampe d’accès est munie d’un chariot de transfert électrique qui permet de transborder les pa tients plus rapi-dement. Françoise Viens a volé à quelques reprises à bord de cet avion qui peut recevoir jusqu’à trois patients adultes et un bébé dans un

incu bateur en même temps. « Le matériel tech nologique comprend, entre au tres, des tablettes numéri-ques, indique-t-elle. Il est possible de visualiser les résultats des rayons X et différents scans des patients. »

Un réel esprit de corps anime l’équipe de médecine d’évacuation, un groupe qui comprend des pilotes et des ambulanciers. « J’ai beaucoup aimé cet aspect, souligne-t-elle. J’ai rapidement été intégrée à l’équipe et je m’y suis toujours sentie utile. »

Le docteur Simon Kind est chargé d’enseignement clinique au Dépar-tement de médecine familiale et de médecine d’urgence de l’Université. Il figure parmi la vingtaine de méde-cins rattachés au programme ÉVAQ. En plus, il coordonne le volet ensei-gnement à bord de l’avion-hôpital pour les externes et les résidents en médecine. Selon lui, ÉVAQ compte

parmi les programmes les plus avan-cés dans le domaine. En outre, il se distingue, en Amérique du Nord, par l’immensité du territoire à couvrir. « Au Canada, explique-t-il, le Québec a une bonne longueur d’avance pour l’équipement médical aéroporté, le type d’avions utilisés et la rapidité d’intervention. »

Les possibilités de stages dans ce milieu de pratique unique sont limi-tées. Elles sont offertes tant aux étu-diants en médecine qu’à ceux en sciences infirmières. Tous et toutes proviennent d’universités québécoi-ses. Les uns et les autres ne peuvent travailler qu’à bord de l’avion-hôpi-tal. En moyenne, les étudiants en médecine prennent part à une mis-sion sur quatre. En plus de stages de deux ou de quatre semaines, il est possible de faire un vol d’observation d’une journée.

Pour Simon Kind, faire de l’évacua-tion médicale par avion, c’est tra-vailler dans des conditions extrêmes. « Nous travaillons avec un plateau technique plus restreint qu’à l’hôpital, dit-il. Nous agissons dans différentes conditions climatiques, nous sommes en altitude et il y a des turbulences. » Installer des drains thora ciques, faire des ponctions de liquide dans l’enve-loppe du cœur, réanimer un patient, procéder à une intubation endotra-chéale ou faire un accouchement : l’équipe médicale aéroportée peut tout faire, sauf de la chirurgie. « Nous sommes toujours en lien avec le sol par téléphone satellite, précise-t-il. À tout moment, nous pouvons rejoindre un spécialiste si nous avons une inter-rogation. » Le docteur Kind s’estime privilégié de faire sa pratique à bord d’un avion-hôpital, une opportunité qu’il qualifie d’« extraordinaire ».

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3. Procédure d’embarquement au sol à Rouyn-Noranda le 28 octobre 2014. photo Simon Kind 4. Le docteur Richard Bernier, directeur médical du programme ÉVAQ, de service à bord de l’avion-hôpital. Il procède à la ventilation mécanique d’un bébé placé dans un incubateur. photo ÉVAQ 5. L’infirmière en néonatalogie Nathalie Lavoie (à droite) et l’inhalothérapeute Virginie Bois, toutes deux rattachées au CHUL, lors du vol effectué le 28 octobre 2014. Le bébé dans l’incubateur provenait de Val-d’Or. Il a été transporté à Montréal pour une investigation d’hyperbilirubinémie. photo Simon Kind 6. Val-d’Or, le 28 octobre 2014. Procédure d’installation à bord de l’avion-hôpital d’une patiente souffrant d’une hémorragie intracrânienne. L’infirmier Luc Forcier est à l’arrière, à droite. Un deuxième patient est déjà à bord depuis Rouyn-Noranda pour une investigation hépato-pancréatique. Tous les deux ont été transférés à Montréal. photo Simon Kind

Une médecine à mi-chemin entre l’urgence et les soins intensifs

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Journée carrière en santé et services sociaux Le mardi 18 novembre de 11 h à 15 h se tien-dra, au pavillon Ferdinand-Vandry, la Journée carrière en santé et services sociaux, organisée par le Service de placement. Une soixantaine d’organisations provenant de partout au Québec seront présentes : centres hospitaliers, agences de santé, centres de santé et de ser-vices sociaux, cliniques privées, centres et ins-tituts de réadaptation, ministères, etc. Cette journée permettra aux étudiants et aux diplô-més d’en apprendre davantage sur les possibi-lités d’emploi dans le secteur de la santé et des services sociaux. Ils auront la chance de discu-ter avec des employeurs passionnés par leur profession tout en s’informant sur les défis qui les attendent. Plus de 600 étudiants et diplô-més sont attendus pour l’occasion.

Conférence sur les insectes forestiersRichard Berthiaume, stagiaire postdoctoral en entomologie forestière au Centre d’étude de la forêt, présentera une conférence portant sur le monde fascinant des insectes forestiers. Son exposé sera illustré de nombreux exem-ples montrant les capacités d’adaptation de ces insectes à leur environnement. Il sera aussi question des études portant sur la bio-logie et l’écologie des insectes ravageurs qui permettent de réduire les pertes économiques en forêt. L’activité est organisée par la Société Provancher d’histoire naturelle du Canada.

Mercredi 19 novembre, à 19 h 30, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Pour information : Élisabeth Bossert, 418 833-8969

Ebola : campagne de donsJusqu’au 19 décembre, le comité d’aide hu manitaire de l’École de langues (ÉLUL) se mobilise pour aider les victimes du virus Ebola, qui touche actuellement plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. « Depuis septembre, l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge est sur le terrain en Sierra Leone, et nous finan-çons des projets dans tous les pays touchés. Nous avons besoin de dons pour envoyer sur place du personnel médical supplémentaire », affirme Ghassan Brax, responsable du finan-cement de la Croix-Rouge canadienne, sec-tion de Québec. Com ment agir ? Des boîtes de dons sont accessi bles à la Faculté des lettres et des sciences humaines, au pavillon Charles- De Koninck : 1) au secrétariat de l’École de langues, 2e étage, bureau 2321 (entre 8 h 30 et 12 h et entre 13 h et 16 h); 2) au kiosque de rensei gnements du Hall Émile-Nelligan, 3e étage, bureau 3254 (entre 9 h et 16 h).

Vous pouvez également faire un don en ligne : croixrouge.ca. À noter qu’un don de 20 $ et plus sera déductible dans votre déclaration fiscale.

Les patients fidèles à une pharmacie prennent davantage leurs médicaments au rythme prévu et renouvellent plus régulièrement leur prescription.

Si vous êtes du genre à butiner de phar-macie en pharmacie pour acheter vos médicaments, considérez bien les con-clusions de l’étude qui suit. Selon des chercheurs de la Faculté de pharmacie, les diabétiques qui sont fidèles à un pharmacien font un bien meilleur usage des médicaments. Et la chose pourrait être vraie pour les personnes qui soi-gnent d’autres problèmes de santé.

C’est ce qu’ont démontré Richi Dossa, Jean-Pierre Grégoire, Sophie Lauzier, Line Guénette et Jocelyne Moisan, de la Chaire sur l’adhésion aux traitements, et leur collègue Caroline Sirois, de l’UQAR, dans une communication pré-sentée récemment à Winnipeg lors du Congrès annuel de la Canadian Diabetes Association et de la Canadian Society of Endocrinology and Metabolism.

Grâce aux données provenant de la Régie de l’assurance maladie du Québec, les chercheurs ont étudié, entre les années 2000 et 2006, une cohorte de 124 000 patients diabétiques. Du nom-bre, 60 % étaient fidèles à leur pharma-cie, c’est-à-dire qu’ils se procuraient tous leurs médicaments d’ordonnance dans une seule pharmacie.

Leurs analyses indiquent que, compa-rativement aux personnes qui changent de pharmacie, les personnes qui y sont fidèles étaient 13 % plus susceptibles d’être toujours sous antidiabétiques au terme de l’année suivant le début du traitement. De plus, elles étaient 22 % plus susceptibles d’avoir pris ce médica-ment régulièrement (c.-à-d. 80 % des jours ou plus) durant cette même année. Enfin, chez les personnes âgées de 50 ans ou plus, celles qui étaient fidèles à leur pharmacie étaient 20 % plus suscep-tibles de recevoir les médicaments car-dioprotecteurs recommandés pour la prise en charge de leur diabète.

« Nos résultats suggèrent que la fidélité des clients permet aux pharmaciens d’optimiser l’utilisation des médica-ments prescrits étant donné qu’ils dispo-sent d’informations plus complètes sur leur médication », avance Richi Dossa. Cette conclusion ne vaut pas unique-ment pour les clients diabétiques, pour-suit-il. « Une autre étude menée par l’équipe de la Chaire est arrivée à des conclusions similaires pour l’adhésion aux antipsychotiques chez les personnes atteintes de schizophrénie. »

Les diabétiques qui sont fidèles à un pharmacien font un meilleur usage des médicamentspar Jean Hamann

Une fidélité qui rapporte

«La fidélité des clients permet aux pharmaciens d’optimiser l’utilisation des médicaments prescrits étant donné qu’ils disposent d’informations plus complètes sur la médication de leurs patients

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11artsen bref

Monstres, le concertL’Ensemble vent et percussion de Québec propose un concert intitulé Monstres. Au pro-gramme : Loch Ness, une rhapsodie écossaise et Gollum de Johan de Meij, Saga Candida de Bert Appermont, The Puckish Poltergeist (L’esprit malicieux) de Christopher James Salerno, Alex et l’orchestre fantôme de David Maslanka et Dragon Fight d’Otto Schwarz. La représentation du dimanche 16 novembre propose une formule spécialement conçue pour les familles. Dès 13 h, le public est invité à assister au bazar musical, où il y aura des performances musicales inédites, des kios-ques d’essai d’instruments et un atelier de direction.

Samedi 15 novembre à 20 h et dimanche 16 novembre à 14 h à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Coût d’entrée : 30 $ (général), 20 $ (étudiants) et 8 $ (enfants de moins de 16 ans). Billets en vente sur evpq.qc.ca et à la porte avant le concert.

Soirée cocooning S’emmitoufler bien au chaud tout en regar-dant de bons films… C’est cet esprit qui a ins-piré le Festival du film étudiant de Québec (FFEQ) pour la soirée Film & Cocon. Il y a aura une projection du film culte Forrest Gump et de deux courts-métrages. Il y aura aussi un bar de dégustation de popcorn et la vente de bonbons, chocolats chauds, cafés et alcools. Divans, coussins et douces couver-tures seront fournis.

Samedi 15 novembre, à 19 h 30, au café Fou ÆLIÉS du pavillon Alphonse-Desjardins. Billets en vente à la porte au coût de 5 $. Pour info : facebook.com/festivalfilmeq ou [email protected]

Cercle de lecture du CRILQLe Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoise (CRILQ) – Université Laval lance un cercle de lecture consacré à la littérature québécoise contem-poraine. Débutant en janvier et s’adressant à tous les étudiants, ce cercle se réunira à trois reprises pendant la session pour discuter d’œu-vres récentes. L’inscription à chaque rencontre aura lieu un mois à l’avance. Les œuvres à l’étude seront disponibles à la librairie Zone. Ceux qui seront inscrits à la séance à venir y profiteront d’un rabais de 25 % sur le prix du livre à l’étude.

Les inscriptions débutent maintenant. Première rencontre : le mercredi 21 janvier, à 16 h, au local 7160 du pavillon Charles-De Koninck. Pour info : [email protected]

C’est difficile à croire mais Robert Lepage, oui, celui-là même qui est l’un des metteurs en scène les plus en vue de la planète, se définit comme un grand timide. S’il s’est inscrit à l’option théâtre, au milieu des années 1970, alors qu’il était en 4e secondaire, c’est d’abord et avant tout parce que le thé âtre était « une affaire de gang », où il pouvait aisément se fondre. Compa rati vement aux arts plastiques, où il fallait montrer ses œuvres aux au -tres, ou à la musique, où il ne se trouvait pas très bon, le théâtre lui apparaissait comme une porte de sortie pratique. On sait aujourd’hui que, pour l’homme, le théâtre a été, au contraire, la porte d’entrée vers l’incroyable carrière qu’il mène depuis presque 30 ans.

Simple et généreux, Robert Lepage a parlé de sa vision du théâtre devant la centaine d’étudiants qui s’étaient ren-dus au Théâtre de la cité uni-versitaire pour assister à un entretien mené par Jean-Nicolas Marquis, à l’occasion du Festival de théâtre de l’Université. « Il n’y a rien de pire que du mauvais théâtre, convient-il. Si le spectacle n’est pas bon, le spectateur est

pris en otage. On devrait aller au théâtre comme on va s’en-traîner au gym, en sachant qu’on va en ressortir trans-formé. Aller au théâtre doit être un événement. » Le suc-cès remporté par des specta-cles comme La Trilogie des dragons et Lipsynch, d’une durée respective de 6 heures et de 9 heures, montre que le public n’est pas rebuté par la durée ou encore la complexité du propos et qu’il entre facile-ment dans le jeu lorsqu’on lui en donne la chance.

« Quand on sait qu’une pièce dure 6 heures, c’est sûr qu’on s’assoit différemment, sou-ligne avec humour l’auteur dramatique. Le temps se dilate. Aujourd’hui, la durée d’une pièce est calquée sur la durée d’un film au cinéma, comme si les gens n’étaient pas capa-bles d’en prendre plus, ce qui est faux. » À travers ses nom-breuses tournées mondiales, Robert Lepage dit avoir com-pris une chose : le théâtre n’est pas seulement une question de références culturelles, mais aussi d’intelligence. Partout dans le monde, il faut donc compter sur l’intelligence du public, peu importe celui présent dans la salle. « Nous

avons joué en Russie, où n’étions même pas sûrs si les sous-titres correspondaient vraiment aux propos. Malgré cela, nous sentions que les gens comprenaient. »

Pour ce génial quinquagé-naire, il n’y a pas un public mais des publics, les pays possédant des sensibilités dif-férentes. Les exemples abon-dent à cet égard. Ainsi, La face cachée de la lune, qui raconte la réconciliation de deux frères, a été un véritable hit en Corée du sud, où la question de la réconciliation des Coréens constitue un su -jet chaud. Une pièce comme Elseneur, plus ou moins bien «On devrait aller au théâtre comme on va s’entraîner au gym, en sachant qu’on va en ressortir transformé

accueillie dans certains pays d’Europe, a fait un tabac en Norvège. « Après le prolo-gue, c’était l’ovation debout, les gens applaudissaient, dit Robert Lepage. Ce langage leur parlait. Des spectacles qui n’ont pas levé au Québec ont bien marché en Inde. Le message derrière tout cela, c’est que si un spectacle ne marche pas à tel endroit, son public est peut-être ailleurs.»

Au sujet de la critique, dont il a parfois subi les foudres malgré son brillant parcours, Robert Lepage dit qu’elle peut être « empoisonnée ». Et dans une ville comme Québec, une mauvaise critique ne par-donne pas toujours. D’où l’im-portance que la critique tienne compte de la réalité du lieu : New York n’est pas Montréal et Montréal n’est pas Québec. Ces distinctions n’ont évidem-ment rien à voir avec la qualité des villes elles-mêmes. Pour Robert Lepage, Québec est une « ville-incubateur », idéale pour créer. Cer taines com-pagnies théâtrales de la relève qui y ont pignon sur rue, comme Premier Acte, ont d’ail leurs toute son admira-tion. « Ces jeunes créateurs prennent des chances et ac -ceptent de se mettre en dan-ger. Même s’il y a parfois des affaires pas cuites qui sortent du four, ce n’est pas grave. Si j’ai pu aider la dramaturgie mondiale à progresser, c’est justement parce que j’ai fait des choses que j’étais le pre-mier à faire. »

La face cachée de Robert Lepage

Il n’y a rien de pire que du mauvais théâtre, estime le dramaturge québécois par Renée Larochelle

Simple et généreux, Robert Lepage a parlé de sa vision du théâtre devant la centaine d’étudiants qui s’étaient rendus au Théâtre de la cité universitaire à l’occasion du Festival de théâtre de l’Université. photo Marc Robitaille

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le fil | le 13 novembre 2014actualités UL12

en bref

Guignolée étudiante : bénévoles recherchés La Guignolée étudiante sera de retour sur le campus cette année encore. Cette campagne de financement permet de réunir des fonds destinés à tous les étudiants qui vivent des difficultés financières. Ces fonds, gérés par la Conférence Saint-Vincent-de-Paul/Marie-Guyart, permettent, entre autres, de financer le projet « La table du pain ». La Guignolée est à la recherche de 125 bénévoles qui peuvent offrir une heure de leur temps le 26 novembre prochain, entre 7h 30 et 17 h 30.

Si vous souhaitez vous impliquer dans cette cause, communiquez avec le comité organi-sateur à [email protected] ou au 418 656-2131 poste 4248.

Connaissez-vous l’économie circulaire ?L’économie circulaire s’inscrit dans un projet de société qui tend à repenser le système éco-nomique afin de rendre le « circuit » (de l’ex-traction à la consommation, en passant par les phases de production, de transformation et de transport) d’un produit et de ses déchets le plus court possible. Bien implanté, ce système économique enrichit les collectivités locales tout en réduisant l’usage de ressources non renouvelables et les émissions de gaz à effet de serre. Un colloque sur la question est organisé par l’organisme Villes et régions innovantes (VRIc) afin de réfléchir collectivement aux stratégies municipales, régionales et provin-ciales visant à implanter ce type d’économie au Québec.

Le colloque se tiendra du 24 au 25 novem-bre, à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. Pour inscription et pro-grammation : regionsetvillesinnovantes.com. Une conférence grand public gratuite sera prononcée par Jean-Claude Lévy, conseiller spécial en économie circulaire au ministère des Affaires étrangères de France, le lundi 24 novembre, à 16 h 30.

Les distinctions SocrateLe vendredi 31 octobre s’est tenue la céré-monie de remise des distinctions Socrate de la Faculté des sciences de l’administration qui a honoré le travail de 43 enseignants, chargés de cours et chargés d’enseignement. Octroyées sur la base des rapports d’évalua-tion globale des cours réalisés par les étu-diants, les distinctions Socrate illustrent la volonté de la Faculté de mettre les étudiants au cœur de ses priorités.

Pour consulter la liste des lauréats des distinctions Socrate : bit.ly/1oMsb53

L’hiver approche à grands pas et nous devons déjà prévoir les effets des tempêtes de neige ou de verglas qui ne manqueront pas de frapper au cours de l’hiver. Le campus ne ferme jamais ses portes. Toutefois, lorsque les conditions météorologiques l’exigent, la direction de l’Université peut décréter la suspen-sion de l’ensemble de ses activités. Cette décision est commu-niquée de la façon suivante : •enprévisiondelasuspensiondesactivitésdel’avant-midi,

la décision est diffusée avant 6 h 30; •enprévisiondelasuspensiondesactivitésdel’après-midi,

la décision est diffusée avant 10 h 30; •enprévisiondelasuspensiondesactivitésdelasoirée,la

décision est diffusée avant 15 h 30.

Différents moyens sont utilisés pour communiquer un avis « Urgence tempête » aux membres de la communauté univer-sitaire : le courrier électronique, le site Web de l’Université (ulaval.ca) et les médias électroniques. Par ailleurs, si aucun avis n’est émis aux heures indiquées précédemment, la com-munauté universitaire doit considérer que l’ensemble des activités annoncées pour la plage couverte se tiendront comme prévu.La prise de décision liée à la suspension des activités repose sur un ensemble de critères : •lesconditionsetlesprévisionsmétéorologiquesdiffusées

par Environnement Canada; •ladifficultépourlesautobusdecirculersurlecampusetsur

le territoire desservi; •ladifficultépourlessociétésdetransportencommundes-

servant le territoire de maintenir leur service; •l’étatdesroutesobservéparleministèredesTransportsdu

Québec; •l’étatdesruesetdesavenuesobservéparlesservicesde

police desservant le territoire; •l’étatdesstationnements,desrues,desavenuesainsique

des entrées des bâtiments du campus observé par le person-nel affecté à la sécurité.

Malheureusement, nous ne saurions prendre en compte dans ces décisions des considérations personnelles liées à la loca-lisation des membres de la communauté universitaire. Il en va de chaque individu d’assurer sa propre sécurité en fonction de sa situation particulière.

RePoRt Des exaMensLorsqu’une situation « Urgence tempête » empêche la tenue d’un examen, celui-ci est reporté. Pour l’automne 2014, il a été convenu des dispositions suivantes : du 1er au 12 décembre, les examens manqués seront reportés au samedi ou au dimanche suivant; du 15 au 19 décembre, les examens manqués seront reportés au courant de cette même semaine. Dans l’impossibi-lité de tenir les examens à ce moment, la reprise aura lieu au début de la session d’hiver 2015, à une date indéterminée. Les étudiants concernés seront avisés par courriel le plus rapide-ment possible. Ils pourront aussi s’informer auprès de leur faculté ou de leur direction de département ou de programme.

FoRMation à DistanceLes étudiants qui suivent des cours à distance et qui ont prévu passer leur examen hors du campus doivent vérifier si leur centre d’examens annonce une fermeture ou une suspension de ses activités (voir la liste des centres d’examens et leurs coordonnées). Dans ces circonstances, les examens prévus sont alors annulés et des reprises seront organisées au cas par cas.

On peut consulter la version intégrale de la Procédure en cas de tempête de neige ou de verglas au ulaval.ca/sg/reg/Politiques/tempetesverglas1.pdf.

Service de sécurité et de prévention Novembre 2014

Urgence tempête à l’UniversitéCe qu’il faut savoir en cas de tempête de neige ou de verglas

Martine Gaudreault, présidente du comité des Grands Québécois, a récemment dévoilé les noms des lauréats de 2014 du programme Jeunes Boursiers des Grands Québécois. Chaque année, quatre bourses de 1 000 $ chacune sont offertes à des étu-diants de la région de Québec nouvelle-ment inscrits à l’Université Laval pour récompenser leurs excellents résultats sco-laires lors de leurs études collégiales ainsi que leur grand engagement communau-taire. Les lauréats de cette année sont Marie-Pier Lapointe (baccalauréat en administration des affaires), pour le secteur économique, Audrey Marcoux (baccalau-réat en psychologie), pour le secteur social, Allissia Poirier (baccalauréat en kinésiolo-gie), pour le secteur de la santé, et Jérôme Trudelle (baccalauréat en arts visuels et médiatiques), pour le secteur culturel.Le programme Jeunes Boursiers a été ini-tié en 1996 par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, en collaboration avec la Jeune Chambre de commerce et l’Université Laval, pour encourager les jeunes de la région dans leur quête de l’excellence.

Les Jeunes Boursiers des Grands Québécois

Debout : Audrey Leclerc, JCCQ, Louis-Charles Godin, JCCQ, Roger Bertrand, Groupe entreprises en santé, Denis Brière, Université Laval, Serge Talbot, Université Laval, Gina Savard, Hydro-Québec, Louis-Marie Beaulieu, Grand Québécois - secteur économique, Éric Lavoie, CCIQ, Martine Turcotte, Bell, Nancy Rhéaume, CCIQ, Martine Gaudreault, présidente du comité des Grands Québécois. Assis : Allissia Poirier, Jeune Boursière Groupe entreprises en santé - secteur de la santé, Jérôme Trudelle, Jeune Boursier Hydro-Québec - secteur culturel, Marie-Pier Lapointe, Jeune Boursière Bell - secteur économique et Audrey Marcoux, Jeune Boursière CN - secteur social. photo Gilles Fréchette

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le fil | le 13 novembre 2014 architecture 13

Un deuxième prix, une mention et trois projets qualifiés d’exemplaires par le jury : c’est la pluie de récom-penses qui s’est abattue, ce prin-temps, sur cinq équipes d’étudiants à la maîtrise en architecture ayant soumis leurs projets de design urbain à Transformation 2030, le concours international de l’Ame-rican Institute for Architecture Students. À elle seule, l’Université Laval a raflé cinq des seize distinc-tions attribuées. Pour couronner le tout, les professeurs Claude Demers et André Potvin ont reçu un Joint Faculty Award. Ils avaient préparé les étudiants au concours avec l’ate-lier Ambiances physiques donné à la session d’hiver.

« Vingt-cinq étudiants étaient ins-crits à l’atelier, explique Claude Demers. Nous les avons rencontrés pendant neuf heures chaque se -maine. Cela a créé une dynamique très forte. »

Les neuf projets étudiants issus de l’atelier Ambiances physiques sont exposés jusqu’au 14 novembre à l’École d’architecture.

Le défi lancé par les organisateurs du concours Transformation 2030 consistait à concevoir un ensemble architectural socialement respon-sable comportant des bâtiments à

haute performance énergétique sur un emplacement du South Bronx, un quartier défavorisé de New York.

Les étudiants ont réalisé leurs pro-jets dans le cadre d’une collabora-tion avec la Chaire industrielle de recherche sur la construction éco-responsable en bois. « Pour la pre-mière fois, souligne Claude Demers, trois facultés ont travaillé main dans la main dans le cadre de projets d’ar-chitecture. Le Département des sciences du bois et de la forêt et le Département de génie mécanique ont été mis à contribution. »

Des étudiants de génie mécanique ont été jumelés aux étudiants en architecture. Ils ont principalement travaillé sur l’élément central du concours, soit la conception d’une cuisine communautaire. Ce lieu de -vait être présenté comme un stimu-lant pour l’économie locale, pour les échanges socioculturels et pour la végétalisation de la ville par l’agri-culture urbaine. Les étudiants de génie mécanique ont effectué les calculs de charge mécanique des solutions proposées par les étu-diants en architecture. Un docto-rant du Groupe de recherche en am -biances physiques a, quant à lui, travaillé sur l’intégration de l’acous-tique dans les projets.

Selon Claude Demers, les étudiants de l’Université Laval partaient avec une longueur d’avance sur leurs concurrents. « Leurs projets, dit-elle, faisaient une large place au matériau bois. Ils visaient la préfabrication en atelier ainsi que la carboneutralité. Le bois permet d’atteindre plutôt bien ces objectifs. »

Les deux professeurs ont arpenté le South Bronx en compagnie de leurs étudiants. « Nous avons visité le site à revitaliser, soit une ancienne prison abandonnée, et nous avons pris plusieurs photos, indique-t-elle. Nous avons constaté que ce quartier nécessite énormément d’interven-tions sur les bâtiments. »

Green Giant, le projet de Guillaume Beaudet-Riel, Luc-Olivier Daigle et Sarah Landry, a mérité le deuxième prix. Il s’agit d’un projet « d’une grande clarté », aux dires de la profes-seure. Selon elle, la logique d’en-semble intègre les stratégies bio-climatiques « avec élégance, sim-plicité et professionnalisme ». Dans ce projet, la lumière est abondante, mais contrôlée, entre autres, par de grandes étagères à légumes qui agis-sent comme autant de murs verts. En été, la grande hauteur de la cuisine communautaire permet à l’air chaud d’être évacué à la verticale. Grâce à des dimensions imposantes, l’éclai-rage naturel s’avère suffisant pour accomplir les tâches culinaires de précision.

Une mention a été attribuée à Roots, le projet d’Anne Bernier, Marie-Pier Plamondon et Noémie

Roy. Selon Claude Demers, ce projet propose « une expérience sensorielle riche, faite de lumière, de chaleur solaire, de vent et d’eau, tout en déve-loppant une exploration structurale audacieuse du bois ». Le système structural proposé prend la forme de membrures inclinées supportant un toit vert. Il permet de protéger la façade des rayons solaires en été. Ces membrures permettent aussi

l’écoulement des eaux de pluie vers un bassin de rétention situé près de l’accès principal, ce qui procure une sensation de fraîcheur.

L’exposition sur les projets étudiants de l’atelier Ambiances physiques se tient jusqu’au 14 novembre, au local 1212 de l’École d’architecture, 1, côte de la Fabrique, à Québec.

Verdir le South BronxCinq équipes d’étudiants ont vivement impressionné le jury d’un important concours international d’architecturepar Yvon Larose

La conception du projet Green Giant a tenu compte de trois stratégies : l’accès à une lumière naturelle optimale à longueur d’année, la création de bâtiments carboneutres et à consommation d’énergie nulle et la prise en compte de l’échelle humaine. Le jury a notamment apprécié la force formelle et esthétique du concept ainsi que l’accent mis sur le volet communautaire. photo Guillaume Beaudet-Riel, Luc-Olivier Daigle et Sarah Landry

L’espace communautaire du projet Roots comprend trois bâtiments à enveloppe bioclimatique de verre. Cette enveloppe comporte plusieurs ouvertures assurant la ventilation transversale en été. photo Anne Bernier, Marie-Pier Plamondon et Noémie Roy

Une première à l’Université : des ressources de trois facultés ont collaboré aux projets des étudiants en architecture

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le fil | le 13 novembre 2014bravo !14

Frédéric Bretzner et Yves De KoninckPrix Barbara-TurnbullDécerné par la Fondation Barbara-Turnbull, la Fon-dation Neuro Canada et l’Institut des neuroscien-ces, de la santé mentale et des toxicomanies, le prix Barbara-Turnbull couronne un chercheur remarquable dont les travaux au Canada ont conduit à une meil-leure connaissance de la moelle épinière ou d’un sujet con nexe. Les récipien-daires de cette distinction pour les années 2013 et 2014 sont respectivement Frédéric Bretzner et Yves De Koninck, tous deux de la Faculté de médecine. Le prix accompagné d’une bourse de 50 000 $ vise à appuyer les recherches menées sur la moelle épinière.

Clémence

DallairePrix Rachel-BureauÀ l’occasion de son Cocktail annuel de reconnaissance professionnelle, l’Ordre ré gional des infirmières et infirmiers du Québec a décerné sa plus haute dis-tinction honorifique, le prix Rachel-Bureau, à Clémence Dallaire pour sa carrière vouée à la formation d’une élite infirmière et sa contri-bution exceptionnelle au rayonnement de la profes-sion. Doyenne de la Faculté des sciences infirmières depuis 2011, elle a été la pre-mière détentrice d’un docto-rat francophone en études infirmières. Outre son apport au développement des com-pétences infirmières et à l’autonomie de la profession, elle s’implique dans de nom-breux comités œuvrant pour l’établissement de politiques favorables à la santé.

Marie-Claude Desjardins et Maxime St-HilairePrix MinerveChaque année, les prix Minerve sont remis à des étudiants en droit pour la meilleure thèse de doctorat et le meilleur mémoire de maîtrise. Les lauréats de ces récompenses ont l’honneur de voir leur texte publié aux Éditions Yvon Blais. Excep-tionnellement, en 2014, deux étudiants au doctorat sont arrivés ex æquo. Il s’agit de Marie-Claude Desjardins et de Maxime St-Hilaire, qui ont respectivement rédigé ces thèses : Contribution à l’analyse de la certification du commerce équitable de puis une perspective ju ri-dique. L’exemple du secteur viticole et La lutte pour la pleine reconnaissance des droits ancestraux. Problé ma-tique juri dique et enquête philosophique.

Jean-Pierre DesprésDirecteur de la science et de l’innovation pour l’AsQMichel Clair, président de l’Alliance santé Québec (AsQ), et Sophie D’Amours, présidente de l’Assemblée des partenaires et vice- rectrice à la recherche et à la création de l’Université Laval, ont annoncé la no -mination de Jean-Pierre Després au poste de direc-teur de la science et de l’in-novation. Ce professeur au Département de kinésiologie a désormais la responsabilité de l’ensemble des affaires scientifiques, du fonctionne-ment et du développement de l’AsQ. Il s’occupera plus particulièrement de la plani-fication, de la mise en place, de l’évaluation et de la pro-motion des stratégies et des actions pertinentes à la réa-lisation de la mission et du plan stratégique de l’Alliance.

Guillaume DuthuPrix Découverte du Forum FinTech 2014 de MontréalÉtudiant à la maîtrise en in -génierie financière, Guillaume Duthu a remporté le prix Découverte du Forum Fin Tech 2014 de Montréal. Sous la supervision du pro-fesseur David Ardia, du Dépar te ment de finance, assurance et im mobilier, et avec l’appui de Marc-André Picard, coordonnateur des salles des marchés Carmand-Normand et Jean-Turmel, il a élaboré une ap plication informatique permettant de modéliser de ma nière non paramétrique le risque d’un portefeuille d’options. Le caractère innovateur de son projet a convaincu le comité de sélection de lui attribuer une bourse de 10 000 $ pour développer son application afin qu’elle soit utilisée à des fins commerciales.

Alexander HynesÉtudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du QuébecStagiaire postdoctoral au Département de biochimie, microbiologie et bio- informatique, Alexander Hynes est l’étudiant- chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies pour le mois d’oc tobre 2014. Cet honneur lui a été attribué pour la qualité d’un article scientifique qu’il a publié dans Nature Communi ca-tions. Ses travaux portent sur le système immunitaire des bactéries et le rôle des virus défectueux dans son évolution. Le lauréat fait partie de l’équipe du profes-seur Sylvain Moineau.

Van Son LaiComité scientifique de la Conférence sur la gestion financière de Paris 2014Professeur au Département de finance, assurance et immobilier, Van Son Lai a été désigné pour siéger au comité scientifique de la Conférence sur la gestion financière de Paris 2014. Cette conférence a pour but de rassembler des cher-cheurs universitaires, des praticiens et des décideurs afin qu’ils partagent leurs idées sur la gestion finan-cière, les marchés financiers et la gouvernance des so ciétés. Celle-ci aura lieu les 15 et 16 décembre pro-chains au campus de Paris de l’IPAG Business School.

Aude Lanthier et Stéphanie Vaudry-GauthierFinalistes pour le prix Georges-Henri-LévesqueLe prix Georges-Henri-Lévesque remis par l’Associa-tion canadienne des sociolo-gues et des anthropologues de langue française vise à honorer l’excellence de deux mémoires de maîtrise rédigés en français, l’un en sociologie et l’autre en anthropologie. Deux étudiantes inscrites au doctorat à l’Université ont été finalistes pour ce prix en 2014. Aude Lanthier a rédigé un mémoire en anthropo-logie intitulé De retour de France métropolitaine : une étude des représentations postcoloniales et des nou-velles formes d’altérité à la Martinique, alors que Stéphanie Vaudry-Gauthier a réalisé un mémoire en sociologie portant le titre Etre inuit, jeunes et vivre en ville : le cas ottavien

Sophie LaRochelleFellow de l’Optical Society of AmericaProfesseure au Département de génie électrique et de génie informatique, Sophie LaRochelle a été désignée membre Fellow de l’Optical Society of America (OSA). Cette association est la plus importante dans le domaine de l’optique-photonique. Réservée à un nombre res-treint de membres de l’OSA, cette distinction souligne la qualité des travaux de cette chercheuse du Centre d’opti-que, photonique et laser, par-ticulièrement ceux liés à la mise au point de composants fibrés innovateurs destinés, entre autres, à la compensa-tion de la dispersion chroma-tique ainsi qu’aux lasers à fibre multi-longueurs d’ondes.

André Perrotte et Gilles SaucierPrix Ernest-CormierDécerné pour la première fois, le prix Ernest-Cormier est l’un des quatorze Prix du Québec. Cette distinction, qui est désormais la plus haute dans le domaine de l’architecture et du design au Québec, reconnaît l’en-semble d’une carrière excep-tionnelle. Gilles Saucier et André Perrotte fondent en 1988 la firme Saucier + Perrotte Architectes, qui a remporté deux International Architecture Awards, huit médailles et prix du Gouverneur général et qui a représenté le Canada à la prestigieuse Biennale de Venise en 2004. Au cours de leur carrière, les deux hommes ont récolté plus d’une centaine de distinc-tions diverses. C’est la pre-mière fois qu’un Prix du Québec était remis à un duo.

Agung PurnamaPrix du meilleur article pour les revues d’Acta JournalsÉtudiant au doctorat dans l’équipe du professeur Diego Mantovani du Département de génie des mines, métal-lurgie et matériaux, Agung Purnama a remporté l’un des prix décernés aux étudiants-chercheurs qui ont signé les meilleurs articles publiés en 2013 dans les trois revues d’Acta Journals. Son article, intitulé Gene expression pro-file of 3T3 fibroblasts exposed to a biodegradable iron alloy for stents, est paru dans la revue Acta Biomaterialia.

Florian SauvageauPrix Judith-Jasmin HommageJournaliste pour plusieurs médias, dont Radio-Canada et Le Soleil, Florian Sauvageau a mené des car-rières parallèles dans le monde universitaire et dans celui des médias pendant plus de 20 ans, avant de se consacrer entièrement à l’enseignement vers la fin des années 1980. En 1968, il a participé, à l’Université Laval, à la création du pre-mier programme d’ensei-gnement du journalisme au Québec et, en 1992, il a fondé le Centre d’études sur les médias. Le prix Judith-Jasmin Hommage, remis par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, récompense un journaliste pour l’excellence de sa car-rière et pour sa contribution exceptionnelle à la profession.

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15le fil | le 13 novembre 2014 sports

en bref

Finale contre les CarabinsLa rivalité Québec-Montréal va atteindre son paroxysme ce samedi, alors que les Carabins seront en ville pour affronter le Rouge et Or lors de la finale de la ligue de football universi-taire du RSEQ. Les deux équipes ont chacune gagné un match lors de leurs affrontements de la saison régulière. L’Université Laval avait amorcé la saison par une convaincante vic-toire de 40-13 au stade TELUS-Université Laval, mais les Carabins ont pris leur revanche lors du dernier match de la saison dans la mé tropole, mettant un terme à la séquence de 25 gains consécutifs des doubles champions en titre de la Coupe Vanier. Le Rouge et Or sera donc en quête d’une 12e Coupe Dunsmore consécutive, lorsqu’il sautera sur le terrain ce samedi à 13 h. photo Rémy Gendron

Pour assister au match, achetez vos billets à la billetterie du Rouge et Or en composant le 418 656-PEPS.

Suivez le sens de la course !Que ce soit pour un entraînement intensif, une mise en forme quotidienne ou une marche de santé, pensez à venir essayer la piste in -térieure d’athlétisme du PEPS ! Athlètes, sportifs et amateurs trouveront chacun leur rythme sur la piste ouverte de 7 h à 23 h du lundi au vendredi, et de 8 h à 21 h le samedi et le dimanche. Notez qu’à certains moments, l’espace de la piste peut être réduit ou non dis-ponible en raison de la présence de certains clubs. D’une longueur de 200 mètres, la piste est constituée de 6 corridors ayant chacun leur sens de course et leur intensité. Les mem-bres du PEPS peuvent profiter gratuitement de ce service à volonté.

Pour connaître l’horaire et les consignes, con-sultez la section « Piste de jogging », située sous les onglets « Programmation », puis « Activités libres », sur le site peps.ulaval.ca.

Vendredi 14 novembreVolleyball F | McGillPEPS | 18 h

Samedi 15 novembreFootball | Montréal (finale RSEQ)Stade TELUS-Université Laval | 13 h

Jeudi 20 novembreBasketball | Bishop’sPEPS | 18 h (f), 20 h (m)

Vendredi 21 nov. – Dimanche 23 nov.Volleyball F | Rencontres RSEQ-SUAPEPS

Samedi 23 novembreFootball | Coupe Uteck (si victoire le 15 nov.)Stade TELUS-Université Laval | 12 h 30

Campus dynamique

Dimanche dernier, au stade TELUS-Université Laval, l’équipe féminine de soccer Rouge et Or est devenue la première formation québécoise de l’histoire à remporter le championnat canadien, qui en était à sa 28e année. L’Université Laval a vaincu en finale les Spartans de l’Université Trinity Western, tenantes des deux derniers titres de SIC, par le score de 5-0. photo Stéphane Gaudreau

Quoique les écoles d’art mar-tial soient nombreuses en ville, le PEPS sait tirer son épingle du jeu. Il faut dire qu’un fait joue en sa faveur : trouver huit disciplines dif-férentes qui cohabitent en harmonie sous le même toit est une force pour le PEPS. Aïkido, iaïdo, jiu-jitsu, judo, karaté, kendo, kung-fu et taï-chi sont les huit styles ensei-gnés par des professeurs expérimentés.

« Vous ne verrez jamais ça nulle part ailleurs, affirme France Le Bel, coordonna-trice du programme. Ici, une

Arts martiaux : la cohabitation fait la force

Dix mois par année, et ce, depuis plus de 30 ans, le dojo du PEPS accueille des adeptes d’arts martiaux de tous les niveauxpar Julie Turgeon

personne peut essayer jusqu’à ce qu’elle trouve chaussure à son pied. Les participants qui s’y entraînent régulièrement trouvent le style qui leur con-vient et, en plus, ils y trouvent une ambiance agréable et pro-gressent tant au niveau tech-nique que culturel. »

La clientèle qui fréquente le dojo est composée d’étudiants de l’Université, de mem bres du personnel, mais également de membres extérieurs. Les huit styles qui y sont pratiqués touchent différentes facettes d’autodéfense, qui passent par des techniques propres à

chacun des clubs. Par exem-ple, l’aïkido est basé sur des déplacements et des mouve-ments circulaires du corps, grâce auxquels l’énergie de la personne qui agresse est dé -viée. L’iaïdo, quant à lui, con-siste en l’art de dégainer le sabre japonais. Le jiu-jitsu est le seul art martial adapté au Québec qui enseigne la pré-vention par des mises en situa-tion fréquemment rencontrées (stationnement, ascenseur, marche nocturne, etc.). Par sa méthode douce, le judo allie équilibre et synchronisme. Le karaté, art martial japonais, permet d’acquérir certaines habiletés de base comme le coup de poing, les coups de pied avant et circulaire, le blo-cage, etc. Puis, il y a le taï-chi qui est l’art idéal pour favoriser la relaxation profonde et la recherche du bien-être puis-qu’il s’exécute lentement et sans violence pour le corps. Le kung-fu, art martial chinois, permet le renforcement mus-culaire et une mise en forme hors pair tout en apportant confiance et maîtrise de soi. Finalement, le kendo est le plus ancien des arts martiaux japonais et représente la ver-sion moderne de l’escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraïs.

Mis à part la diversité des styles proposés, les clubs d’arts martiaux du PEPS pro-posent une « formule club » offrant une stabilité d’horaire ainsi que des durées et des coûts adaptés aux besoins et aux contraintes de tous. Les professeurs sont issus d’écoles réputées en arts martiaux.

Pour avoir plus de détails sur l’horaire de l’un de ces clubs, consultez le site peps.ulaval.ca dans la section « clubs ».

Aïkido, iaïdo, jiu-jitsu, judo, karaté, kendo, kung-fu et taï-chi sont les huit styles enseignés par des professeurs expérimentés

La programmation des arts martiaux du PEPS propose à sa clientèle pas moins de huit styles différents, dont le kendo. De quoi plaire à tout le monde ! photo PEPS

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le fil | le 13 novembre 2014

16 au fil de la semaine

Journée du souvenir trans

Cette journée, instaurée en 1998 en mémoire du meurtre de Rita Hester, veut dénoncer les violences envers la communauté transgenre, célébrer le souvenir des victimes et promouvoir l’acceptation sociale. Le Groupe gai de l’Université Laval sou-lignera cette journée par des conférences pronon-cées par Andréa Nadeau et Bastien Beaucage. Tous deux raconteront leur par-cours vers une transition de genre. Ce sera l’occasion d’aborder à la fois les côtés psychologique et médical de la transition. À la suite de ces témoignages, les participants sont conviés à poursuivre les discus-sions autour de pizzas. Seront ensuite présentés un ou deux films mettant en vedette des person-nages trans.

Vendredi 14 novembre, à 19 h, au local 1289 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Des frais de 5 $ seront demandés aux non- membres pour la pizza.

Jazz N’Broue

Amateurs de jazz, ne man-quez pas l’événement Jazz N’Broue, présenté par l’As-sociation générale des étu-diants et étudiantes en mu -sique de l’Université Laval (AGÉMUL) et CHYZ 94,3. Cette activité, qui se tiendra au café Fou ÆLIÉS, vous propose de satisfaire à la fois votre gosier et vos oreilles. En effet, pour l’oc-casion, on vous invite à dé -guster des bières produites par deux microbrasseries québécoises : les Brasseurs du temps et les Brasseurs du nord. De plus, vous pourrez profiter d’une am biance musicale de qualité puisque des étudiants de la Faculté de musique présenteront des œuvres de jazz tout au long de la soirée.

Vendredi 14 novembre, de 18 h à minuit, au café Fou ÆLIÉS du pavillon Maurice-Pollack. Pour infor-mation : www.facebook.com/pages/Jazz-N-Broue/ 1477747435841708?fref=ts

Raison et politique vont-elles ensemble ?

Une pensée est communé-ment admise dans les cou-lisses du pouvoir : « Les gens se laissent davantage guider par le sentiment que vous inspirez que par ce que vous dites. » Cette pensée est d’ail leurs cohérente avec les études dans le domaine des sciences cognitives, qui mon-trent que l’intuitif est plus puissant que le rationnel. Joseph Heath, du Dépar-tement de philosophie de l’Université de Toronto, exposera, lors d’une confé-rence, ses opinions sur les motifs qui nous poussent, en tant que société, à sacri-fier sciemment la rationalité au profit d’un monde politi-que dominé par l’appel à la passion. Cette conférence est présentée par la Chaire La philosophie dans le monde actuel et le Dépar-tement de science politique.

Mardi 18 novembre, à 19 h, au Studio P (280, rue Saint-Joseph Est). Entrée libre.

J’étudierai demain…

Êtes-vous de ceux qui ré pètent sans cesse cette phrase ? Ou de ces étudiants qui passent des nuits blan-ches à terminer leur rédac-tion débutée trop tard ? Ou en core de ceux qui se dé pê-chent à se « bourrer le crâne » la veille d’un examen ? Si c’est le cas, le Centre d’aide aux étudiants vous propose l’exposé « La procrastina-tion : comment ne pas re -mettre à plus tard ». Grâce à cette conférence, vous serez amené à prendre cons cience de tous les avantages qui découlent d’une saine répar-tition de l’étude tout au long de la session. Vous appren-drez également des trucs et des astuces pour mieux gérer votre temps.

Mercredi 19 novembre, de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck. Activité gratuite. Aucune inscription requise.

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Les boissons sucrées en Californie

Étant donné que la consommation régulière de boissons sucrées est identifiée comme un important facteur qui contribue à l’obésité et à d’autres problèmes graves de santé, les acteurs de la santé publique se questionnent sur les mesures à prendre pour réduire cette consom-mation chez les Québécois. Pour discuter du sujet, la Faculté de médecine et le CHU de Québec reçoivent le docteur Harold Goldstein, directeur du California Center for Public Health Advocacy. Dans une conférence, ce spécialiste explorera, à la lumière de l’expérience qu’il a vécue en Californie, deux stratégies pouvant être mises en place pour contrer l’attrait de ces boissons : l’avertisse-ment sur l’étiquette et la taxation des boissons avec sucre ajouté. Ayant participé au débat sur le sujet en Californie, le docteur Goldstein parlera également des tactiques déployées par l’industrie des boissons sucrées pour protéger leurs intérêts.

Mercredi 19 novembre, à 12 h, au local 1883 du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée libre.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Laïcité et pluralisme ethnoreligieux

À l’occasion des midis- conférences du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démo-cratie (CRIDAQ), l’historien et sociologue français Jean Baubérot présentera une communication intitulée « Laïcité et pluralisme reli-gieux ». Ce professeur, qui travaille sur la mise en pers-pective sociologique de la laïcité ainsi que sur les rela-tions entre l’État, les reli-gions et la liberté de cons-cience, est titulaire de la Chaire Histoire et sociologie de la laïcité à l’École pra-tique des hautes études à Paris. Il est le coauteur d’une Déclaration interna-tionale sur la laïcité signée par 250 universitaires de 30 pays.

Jeudi 20 novembre, de 11 h 30 à 12 h 30 à la salle 2419 du pavillon Charles-De Koninck. L’entrée est libre, mais l’inscription est suggérée. Formulaire d’inscription : fd.ulaval.ca/formulaire-20-novembre-2014-cridaq

Champignons « mangeurs » de pierre

Les recherches sur les ectomycorhizes ne datent pas d’hier, mais elles sont récemment devenues plus populaires, peut-être en raison du nouveau surnom qu’on leur donne : « rock-eating mycorrhizas ». Pour mieux faire connaître les champignons ectomyco-rhizens, l’institut IBIS, en collaboration avec le Centre d’étude de la forêt, a invité Mark Smits, de l’Université Agoralaan, à venir discuter de ses recherches sur les al -térations du sol causées par les ectomycorhizes. Selon cet expert, s’il est vrai que, dans une certaine mesure (du moins au niveau de l’hyphe), les champignons mycorrhizens peuvent « manger » la pierre, il n’en demeure pas moins que leur action n’explique pas vrai-ment les altérations des sols à l’échelle des écosystèmes.

Jeudi 20 novembre, à 12 h 15, à la salle Hydro-Québec du pavillon Charles-Eugène-Marchand. Entrée libre.

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