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Le baptême dans le Saint-Esprit Une compilation de deux messages de Derek Prince: *Le baptême dans le Saint-Esprit et *Le Saint-Esprit en vous. Derek Prince

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Le baptême dans le Saint-Esprit

Une compilation de deux messages de Derek Prince: *Le baptême dans le Saint-Esprit et *Le Saint-Esprit en vous.

Derek Prince

ISBN 978-2-911537-76-9 Originally published in English under the titles 'Baptism in the Holy Spirit and 'The Holy Spirit in You'. French translation published by permission of Derek Prince Ministries International USA, P.O. Box 19501, Charlotte, North Carolina 28219-9501, USA. Copyright by Derek Prince. All rights reserved. Copyright French translation January 2005 by DPM International. All rights reserved. Traduit par Anne Fuchs. Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission écrite de l'éditeur. Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées de la traduction Louis Segond "Nouvelle Edition". Publié par Derek Prince Ministries France, année 2005. Dépôt légal: 1e trimestre 2005. Deuxième impression février 2012. Troisième impression février 2014. Quatrième impression avril 2015. Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com Imprimé en France IMEAF 26160 La Bégude de Mazenc 20150335

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SOMMAIRE

PREMIÈRE PARTIE LE BAPTÊME DANS LE SAINT-ESPRIT 1) Une question de prépositions page 7 2) La nature de l’expérience page 13 3) Mises en garde page 19 4) Les objectifs de cette expérience page 23 DEUXIÈME PARTIE LE SAINT-ESPRIT EN VOUS 1) Avant la Pentecôte page 35 2) Le Saint-Esprit dans la vie de Jésus page 41 3) Ce qui s’est passé à la Pentecôte page 47 4) Notre assistant personnel intérieur page 53 5) La révélation de la parole de Dieu page 57 6) Élevé à un niveau surnaturel page 63 7) L’assistance dans la prière page 69 8) La vie et la santé pour nos corps page 75 9) Le flot de l’Amour Divin page 81 10) S’ouvrir au Saint-Esprit page 87

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PREMIÈRE PARTIE

LE BAPTÊME DANS LE SAINT-ESPRIT

CHAPITRE UN

UNE QUESTION DE PRÉPOSITIONS

"Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit." (1 Corinthiens 12:13)

Tout le monde parle du baptême dans le Saint-Esprit. Ces

dernières années, j’ai voyagé et prêché un peu partout sur trois continents. Partout où je suis allé, j’ai remarqué que le baptême éveillait l’intérêt, les discussions et sans doute également la controverse parmi les chrétiens du monde entier.

Parfois les chrétiens imaginent que, lorsque nous parlons de choses spirituelles, il s’agit essentiellement d’émotions. C’est pourquoi ils pensent que leur intelligence ne leur sera pas d’une grande utilité. C’est une grossière erreur.

Au contraire nous devons accorder toute notre attention à l’étude de la parole de Dieu. Si vous ne faites pas un effort de compréhension, tout ce que vous lirez ici ne vous sera pas très utile.

Le verset cité ci-dessus nécessite une bonne explication, car la fantaisie des traducteurs a été à l’origine de nombre de difficultés pour beaucoup. L’une de ses particularités majeures est répétée trois fois. Il s’agit du mot "un", petit terme, mais néanmoins si important.

Ce verset ne peut être réellement compris que si nous réalisons que l’apôtre Paul met l’accent sur l’unité du corps de Christ et non pas sur la doctrine en tant que telle. Si nous exceptons les bénédictions individuelles expérimentées par ceux qui ont reçu le baptême dans le Saint-Esprit, nous devons d’abord garder en tête

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que l’objectif suprême de Dieu en accordant le Saint-Esprit est l’unité du corps de Christ. Je pense que, bien souvent, nous n’avons pas été dans la droite ligne de l’enseignement et de la révélation de Dieu, car nous nous étions écartés du principe fondamental concernant le baptême dans le Saint-Esprit.

Il se trouve que j’ai été professeur de grec à l’Université de Cambridge et que j’ai étudié cette langue depuis l’âge de dix ans. Je me permets donc de dire que, dans ce domaine, je sais de quoi je parle. Je ne doute pas non plus que certains de mes lecteurs connaissent également le grec et pourront se référer à une traduction littérale ou à un commentaire pour vérifier l’exactitude de la petite modification que je vais apporter à ce verset. Néanmoins, je ne prétends pas que vous acceptiez cette infime modification sur la simple allégation de mon bagage culturel. Je vous demande plutôt de l’éprouver dans votre cœur.

Selon moi, 1 Corinthiens 12:13 pourrait être transcrit plus exactement de la manière suivante: "Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, […] et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit."1 Tout d’abord, la préposition employée dans le grec original veut dire "dans" et non "par". Le fait que tant de traductions de ce verset aient été fondées sur la préposition "par" est un moindre drame.

En ce qui concerne le verbe "baptizo", qui signifie "baptiser", seules deux prépositions peuvent le suivre dans le Nouveau Testament grec. L’une d’elles est "en", qui veut dire "dans", et l’autre est "eis", qui veut dire "en". Nulle autre préposition ne suit ce verbe dans tout le Nouveau Testament.

"Dans un seul Esprit, dit le verset, nous avons tous été baptisés." Ce verbe est au passé composé et non à l’imparfait, et il rend compte d’un événement unique ayant eu lieu à un certain moment dans notre passé. Il n’est pas dit: "Nous étions baptisés", mais bien: "Nous avons été baptisés."

Afin de pouvoir apprécier ce verset dans toute sa plénitude, j’estime que nous devons considérer certains passages parallèles dans le Nouveau Testament, particulièrement liés à l’usage des mots

1 N.d.t.: La version anglaise dit "par un seul Esprit", d’où le commentaire

de Derek Prince; cela ne s’applique pas à la version française de Louis Segond.

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"baptisé en", qui en eux-mêmes forment une proposition plutôt étrange. Vous avez probablement rencontré des gens qui, se fondant sur ce verset, disent que vous n’êtes pas membre du corps de Christ tant que vous n’avez pas été baptisé dans le Saint-Esprit. Je pense qu’il est terrible d’affirmer cela. Je respecte la sincérité de ceux qui le prônent, mais je suis d’avis que c’est une énormité fondamentale.

C’est pourquoi, avant d’aller plus loin, je voudrais tenter de clarifier la situation en me référant à quatre autres passages du Nouveau Testament dans lesquels "baptiser en" est utilisée. Une fois que vous aurez consulté ces passages, je suis persuadé que vous tomberez d’accord avec moi pour dire qu’à chaque utilisation de "baptiser en", la personne baptisée était déjà auparavant "dans" ce "en" quoi elle venait d’être baptisée.

Le premier passage est celui de Matthieu 3:11:

"Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance."

Littéralement, il est dit: "Je vous baptise d’eau dans la

repentance." Cela signifie-t-il que les personnes que Jean a baptisées ne s’étaient pas repenties ou n’étaient pas repentantes? Bien sûr que non. Cela devient clair si vous lisez les versets précédents: "Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit: Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit digne de la repentance." (Matthieu 3:7-8)

En d’autres termes, Jean-Baptiste était en train de dire: "Prouvez donc par la vie que vous vivez que vous vous êtes repentis, et ensuite je pourrai vous baptiser."

Il est parfaitement clair que Jean ne baptisait que les gens dont il croyait qu’ils s’étaient vraiment repentis. Son baptême était la preuve visible qu’il reconnaissait leur repentance et, s’il avait eu une raison de croire qu’ils ne s’étaient pas repentis, il ne les aurait pas baptisés.

Voici les paroles de Pierre en réponse à la question de la foule convaincue de péché, après que l’Esprit saint a été déversé sur elle le jour de la Pentecôte:

"Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur

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vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit." (Actes 2:37-38)

Les mots "que chacun de vous soit baptisé […] pour le pardon

de vos péchés" donnent en grec littéral: "Que chacun de vous soit baptisé […] dans le pardon de vos péchés." Cela veut-il dire que leurs péchés n’étaient pas pardonnés avant qu’ils soient baptisés? Non, cela serait contraire à toute la doctrine du Nouveau Testament.

Leurs péchés étaient pardonnés lorsqu’ils se repentaient et mettaient leur foi en Jésus-Christ. Leur baptême était le témoignage extérieur que les apôtres avaient rempli les conditions requises. Encore une fois, ils étaient déjà auparavant dans cette condition avant leur baptême.

Lisons Galates 3:24-27:

"Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ."

Remarquez bien que l’ordre est clair et déterminant. Dans le

verset 26, nous voyons qu’il n’y a qu’une condition requise pour être enfant de Dieu, celle de la foi rédemptrice en Jésus-Christ. Toute doctrine qui enseigne autre chose est fausse.

Dans Jean 6:47, Jésus dit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle." C’est ici la doctrine que soutenait Luther, la justification par la foi seule.

Seule la foi active en Jésus-Christ est requise pour devenir un enfant de Dieu. Puis Paul continue en disant: "Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ." Remarquez bien qu’ils étaient déjà en Christ, et qu’ensuite ils ont été baptisés en Christ reconnaissant ainsi qu’ils étaient déjà en Christ.

Nous lisons la chose suivante dans Romains 6:2-4:

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"Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? Ignorez-vous que nous tous, qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie."

Dans ce passage, "baptisé en" se réfère au fait d’être "baptisé

en" la mort de Christ. Dans ce sens, Paul parle aussi du baptême comme d’un enterrement, lorsqu’il dit: "Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort."

Il est maintenant parfaitement clair que nous n’enterrons pas quelqu’un pour le faire mourir. Quelle horrible pensée! En réalité, le fait d’enterrer une personne constitue un acte de reconnaissance que la personne est déjà morte. Le baptême en la mort de Christ ne produit donc pas en lui-même la mort au péché dans la vie de la personne baptisée; c’est plutôt un acte qui reconnaît que cette condition a été déjà été remplie par la personne au moyen de la foi en la mort et la résurrection de Christ.

Nous venons donc de voir le même enseignement quatre fois. Dans chacun de ces cas, nous avons compris que baptiser une personne dans une condition est une reconnaissance publique qu’elle est déjà dans cette condition, et dans les quatre cas le contexte nous en démontre l’évidence.

En lisant encore une fois la première épître de Paul à l’église de Corinthe, nous trouvons que "nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit" (1 Corinthiens 12:13).

Nous pouvons à présent considérer le sens de ce passage sous son véritable éclairage. Nous étions déjà "dans le corps". Le baptême dans le Saint-Esprit reconnaît, publie et valide notre appartenance au corps, dont nous faisions déjà partie. Avec le baptême dans le Saint-Esprit, nous sommes tous "baptisés dans" l’unité du corps de Christ. C’est là le but du baptême dans l’Esprit. Nous étions déjà dans le corps, tout comme les gens que Jean baptisait étaient déjà dans la repentance, tout comme les gens

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baptisés le jour de la Pentecôte étaient déjà dans le pardon des péchés, tout comme les gens cités dans Galates étaient déjà en Christ, et tout comme les gens cités dans Romains étaient déjà morts au péché avant d’être enterrés par le baptême en la mort de Christ.

Nous sommes de ce fait déjà dans le corps de Christ. Toujours est-il que le baptême dans le Saint-Esprit est un sceau surnaturel apposé sur chaque membre individuel grâce auquel Jésus le reconnaît comme faisant partie de son corps.

Seul Christ peut apposer ce sceau surnaturel. Différents hommes ont été baptisés d’eau, mais Jean dit: "C’est lui qui baptisera dans le Saint-Esprit." (Jean 1:33, version du Semeur) Ce privilège n’est accordé à personne d’autre dans toute la Bible qu’à Jésus-Christ, qui certifie ainsi l’appartenance à son corps et appose le sceau apostolique sur les croyants qui le reçoivent.

Souvenez-vous toujours que l’objectif ultime du baptême dans le Saint-Esprit est l’unité du corps de Christ. Il l’accomplit en faisant de chaque membre individuel du corps un agent efficace pour apporter l’unité et non la division dans le corps.

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CHAPITRE DEUX

LA NATURE DE L’EXPÉRIENCE Etudions la nature de cette expérience comme elle est décrite dans la Parole et non comme la dépeignent ceux qui en rendent parfois témoignage.

Un jour, alors que je prêchais à Copenhague, un jeune homme s’est approché de moi et m’a dit: "J’ai parlé en d’autres langues. Cela est arrivé alors que j’étais seul. Pensez-vous que j’ai été baptisé dans le Saint-Esprit?" Je lui ai répondu: "Oui, je le pense. Je ne crois pas qu’il faut d’autre preuve que le fait que vous ayez parlé dans des langues dont le Saint-Esprit vous a donné les paroles." Il m’a rétorqué: "Chaque fois que j’ai entendu d’autres personnes parler de cette expérience, ils ont toujours fait allusion aux profondes émotions qu’ils ont ressenties, à la paix et à la joie merveilleuses. Je n’ai rien ressenti de particulier." J’ai répliqué: "Vous ne pouvez pas vous permettre de vous laisser égarer par les témoignages d’autres personnes. Lorsque la Bible parle du baptême dans le Saint-Esprit, il n’y a aucune référence directe à une quelconque émotion qui y serait liée."

Bien évidemment, en tant qu’êtres humains il nous est naturel, à l’heure de raconter une expérience, d’y ajouter la manière dont elle nous a affectés. Si nous avons été profondément remués, c’est ce que nous aurons tendance à faire valoir. Cependant, ce n’est pas ce qui ressort le plus de la lecture de la Bible. Vous devriez examiner par vous-même et constater qu’il n’y a aucune référence à des émotions spécifiques dans les différents passages où le baptême dans le Saint-Esprit est cité ou décrit.

N’en tirez pas pour autant une conclusion erronée. Je ne discute pas les émotions, car elles sont inhérentes à l’homme. Si celles d’une personne ne sont pas transformées, la personne n’est pas totalement transformée non plus. Je pense assurément que nos émotions doivent être transformées. Elles devraient faire partie intégrante de notre expérience chrétienne. Mais cela n’est pas une valeur absolue en référence au baptême dans le Saint-Esprit.

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Qu’en dit la Bible? Je pense que la Bible utilise deux sortes d’images représentatives ou de symboles. Tout d’abord nous voyons l’usage du mot "baptême". Dans le Nouveau Testament, ce terme est utilisé sept fois en relation avec le Saint-Esprit, ce qui est déjà beaucoup. L’autre mot utilisé par Paul est celui de "boire". Je pense que ces deux termes réunis donnent une image compréhensible de cette expérience selon la Bible.

Le baptême

Le baptême se fait par immersion, et cette dernière vient d’en haut. Je ne souhaite pas alimenter une controverse mais, lors d’un récent passage à Cambridge, j’ai passé une journée entière à chercher dans plusieurs livres de la bibliothèque l’historique du mot "baptême". Je suis remonté du cinquième siècle avant Jésus-Christ au deuxième siècle de notre ère. Sa définition n’a jamais changé. Ce mot a toujours signifié "immerger".

Nous ne sommes pas en train de parler du baptême d’eau, mais de celui du Saint-Esprit, l’Esprit de Dieu descendant sur le croyant et le drapant d’une atmosphère céleste. C’est ici l’un des aspects de cette expérience. Nous lisons dans Actes 2:2:

"Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplissait toute la maison où ils étaient assis."

Toute l’atmosphère enveloppant ces croyants était remplie. Ils

étaient plongés dans la puissance et la présence surnaturelles de Dieu survenant d’en haut.

Je suppose que certains objecteront que le livre des Actes est un livre purement historique et que nous ne pouvons donc pas en tirer une doctrine.

Pourtant l’apôtre Paul conteste cette opinion lorsqu’il dit:

"Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre." (2 Timothée 3:16)

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Observez l’ordre dans le verset. Il dit tout d’abord que "toute l’Ecriture est utile pour enseigner", ensuite qu’elle est utile pour "convaincre, corriger et instruire" à mener une vie juste ("conforme à la volonté de Dieu" dans la version française). C’est pourquoi, puisque le livre des Actes fait partie de l’Ecriture, il est utile pour enseigner ("utile à la doctrine", dit la version anglaise). La Bible présente les enseignements (doctrines) de deux manières: soit comme des déclarations ou des commandements, soit comme des descriptions d’expériences ou de faits.

Lorsque nous combinons les deux, les faits et les commandements se rejoignent. Nous avons ainsi une idée claire de ce que veut dire la Bible, car nous sommes en possession de toutes les données nécessaires.

C’est comme lorsque vous faites un puzzle et que vous cherchez une pièce. Vous pouvez raisonner: "Elle devrait être verte en haut et bleue en bas, et elle devrait s’ajuster à cet angle et s’insérer dans cet autre angle." Lorsque vous trouvez la pièce, elle s’adapte parfaitement et vous la mettez à sa place. Il en est de même avec le baptême dans le Saint-Esprit: vous combinez l’enseignement avec l’expérience et les faits décrits dans le livre des Actes et, lorsque cela s’accorde sous tous les angles, vous savez que ça y est, que vous avez trouvé!

Lisons Actes 8:14-17: "Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit."

Remarquerez cette phrase: "Car il n’était encore descendu sur

aucun d’eux." Ils recevaient le Saint-Esprit lorsque celui-ci descendait sur eux. Ensuite, dans Actes 10:44-46 (je présume que vous connaissez le récit de ces événements), nous lisons:

"Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole.

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Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu." Vous remarquez que le Saint-Esprit "descendit sur eux" et

"était répandu" sur eux. Ces mots décrivent une immersion survenant d’en haut. Les termes descriptifs utilisés dans la Parole sont tout à fait cohérents.

A Jérusalem, Pierre l’a partagé à ses compagnons qui lui demandaient des comptes sur sa manière peu orthodoxe d’aller prêcher aux gentils. Dans un langage moderne, il aurait dit: "Que pouvais-je y faire? Le Saint-Esprit est tombé sur eux pendant que je leur parlais, tout comme cela s’est produit pour nous au début. Qui suis-je pour résister à Dieu? Il a déversé sur eux le même don que sur nous."

Tout est donc lié: le baptême dans le Saint-Esprit, la descente du Saint-Esprit, la réception du Saint-Esprit et le don du Saint-Esprit. Ce sont simplement des manières différentes de décrire une seule et même expérience.

Lisons un passage similaire:

"Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus (les disciples à Ephèse). Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient." (Actes 19:5-6)

Vous remarquerez que la Parole dit "vint sur eux". Vous pouvez trouver la même illustration dans d’autres passages, car ma liste de références n’est pas exhaustive. Cependant, j’ai souhaité le légitimer comme étant l’un des aspects principaux de l’expérience. Le baptême est une descente surnaturelle du Saint-Esprit sur le croyant, l’immergeant non pas dans l’eau, mais dans la gloire "shekinah" de la présence de Dieu. Que cela soit visible ou invisible n’est pas le plus important.

Boire Le baptême n’est pas simplement quelque chose qui descend

sur nous, c’est aussi quelque chose que nous recevons à l’intérieur de nous. Paul dit dans 1 Corinthiens 12:13: "C’est de ce seul et

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même Esprit que nous avons tous reçu à boire." Cela s’accorde parfaitement avec ce que Jésus a dit dans Jean 7:37-39:

"Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié."

La Parole est simple et claire. Jésus se réfère au don du Saint-Esprit pour celui qui croit et compare le fait de le recevoir à l’action de boire. Il dit: "Si quelqu’un a soif", ce qui veut dire: "Si quelqu’un a un désir ardent dans son cœur." Ensuite il dit: "Qu’il vienne à moi et qu’il boive", ce qui veut dire: "Qu’il reçoive à l’intérieur de lui."

C’est à ce moment qu’intervient un merveilleux miracle, car la personne assoiffée devient elle-même une source d’eau vive. Elle passe d’un état de manque à un canal d’alimentation pour plusieurs. Ce n’est qu’un des objectifs du baptême dans le Saint-Esprit. Vous en avez peut-être reçu assez pour aller au ciel, mais vous n’en avez pas reçu suffisamment pour donner à un monde dans l’indigence. Vous avez besoin que les rivières coulent à travers de votre vie vers celle des autres. Lorsque j’étais missionnaire en Afrique de l’Est, j’ai rencontré différentes sortes d’individus: des Africains sans aucune éducation ni arrière-plan social, des Africains cultivés, des Asiatiques hindous ou musulmans, et des Blancs souffrant d’un léger complexe de supériorité envers les autres. Alors que j’étais en relation avec tous ces gens, j’ai dit tout comme Paul dans 2 Corinthiens 2:16: "Et qui est suffisant pour ces choses?" Qui peut s’occuper d’hommes de tribus vivant à moitié nus et d’Européens habitant des palaces? Comment pouvons-nous vraiment rencontrer les gens? Dieu m’a rappelé Jean 7:38: "Des fleuves d’eau vive couleront de son sein"; non pas un fleuve, mais des fleuves. Ces fleuves sont suffisants pour tout le monde. C’est cela, l’expérience de la foi.

Le baptême découle de la même logique. En fait, le sujet de ma thèse universitaire était la logique et, depuis que je suis converti, j’ai toujours trouvé mon plaisir dans la Bible car je la tiens pour le

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livre le plus sensé du monde. Sa logique est sans défaut. Personnellement, je n’ai jamais trouvé d’erreur ni de défaut en elle.

Matthieu 12:34 dit: "Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l’êtes? Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle." Lorsque le cœur est si plein qu’il ne peut plus se contenir, par où cela déborde-t-il? Par la bouche.

Le baptême dans le Saint-Esprit est un remplissage surnaturel; c’est aussi un débordement surnaturel. A quoi reconnaissez-vous que le récipient est plein? Quand il commence à déborder. Je ne peux lire ni dans votre pensée ni dans votre esprit, et vous ne pouvez lire dans les miens. Cependant lorsque j’entends le débordement, je sais qu’il y a eu un remplissage; c’est clair, biblique et pratique. Si ce n’est pas pratique, ce n’est pas biblique!

Aujourd’hui des milliers de personnes sont baptisées dans le Saint-Esprit comme je viens de le décrire et il y en a bien plus hors du mouvement pentecôtiste qu’à l’intérieur. Je prends pour exemple mon séjour de neuf mois à Seattle, dans l’Etat de Washington, sur la côte nord-ouest des Etats-Unis. Il y avait environ quarante églises pentecôtistes à Seattle et une seule église épiscopale missionnaire. Connaissez-vous les épiscopaux? Ce sont des anglicans qui ont débordé au-delà de la frontière canadienne sur le territoire des Etats-Unis. Je dois reconnaître que je ne savais pas à qui j’avais affaire. Je suis allé dans cette église missionnaire épiscopale plusieurs fois comme orateur invité; on ne m’avait pas dit qu’elle était épiscopale. Je ne l’aurais certes pas deviné, parce que l’atmosphère y était clairement vivante; c’est le moins que je puisse dire!

Le pasteur a commencé par jouer quelques negro-spirituals sur sa guitare. Lorsque les gens louaient le Seigneur, ils avaient tous les mains levées. Il y avait peu d’inhibition. Lorsque j’ai parlé à l’une des femmes travaillant dans cette mission, elle m’a dit qu’environ deux mille personnes avaient été baptisées dans le Saint-Esprit dans cette église durant les trois dernières années.

Je me demande combien de personnes ont été baptisées dans le Saint-Esprit dans les quarante églises pentecôtistes réunies pendant la même période. Je ne dis pas cela pour critiquer, mais pour souligner le fait que l’on ne peut pas toujours juger les gens sur leur appartenance à une dénomination.

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CHAPITRE TROIS

MISES EN GARDE

A présent, et au regard de tout ce que nous venons de voir, je tiens à vous mettre en garde. Je vous déconseille de rechercher le baptême dans le Saint-Esprit ou aucune autre expérience spirituelle si vous n’êtes pas absolument sincère dans votre démarche envers Dieu. Si vous ne l’êtes pas, il vaut mieux que vous restiez en dehors de tout cela, car vous vous condamneriez au dernier degré et vos problèmes empireraient. Le baptême dans le Saint-Esprit n’est pas un amusant pique-nique organisé par le service d’école du dimanche. Vous vous mettez en grand danger si votre approche n’est pas digne et si vous ne faites pas la bonne connexion avec d’autres éléments de votre expérience spirituelle.

C’est avec humilité que je veux témoigner de mon expérience du baptême dans laquelle je vis depuis presque quarante ans. Pendant cette période, j’ai vu l’effondrement que peut produire le fait de ne pas savoir correctement relier ce vécu à notre vie et à nos expériences chrétiennes, ainsi qu’au témoignage qui en découle.

Permettez-moi de vous faire part brièvement de quelques mises en garde.

Le baptême n’est pas un acte forcé

Tout d’abord, le Saint-Esprit n’est pas un dictateur. Il est notre consolateur et notre enseignant. Il ne vous pousse pas à faire des choses. La personne qui dérange une réunion et dit ensuite: "Je n’ai pas pu m’en empêcher, le Saint-Esprit m’y a poussée" a une mauvaise image du Saint-Esprit, parce qu’il n’est pas un dictateur. Si un esprit vient dans votre vie et vous pousse à faire des choses, c’est un mauvais esprit.

Vous ne recevrez pas plus du Saint-Esprit que ce que vous voudrez bien lui abandonner. Lorsque certaines personnes reçoivent le baptême dans le Saint-Esprit, elles en retirent très peu de bénéfice car elles ne veulent pas se laisser guider, conseiller, diriger et

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contrôler par lui. Il ne force personne contre sa volonté. Le baptême nécessite de se soumettre à chaque instant et de s’attendre à Dieu. Quelqu’un a dit: "Il est bien plus aisé de se laisser remplir du Saint-Esprit que d’en rester rempli." Il y a beaucoup de vérité dans cette parole.

Le baptême n’est pas un substitut

Le baptême dans le Saint-Esprit ne peut se substituer à aucun autre don de Dieu. Dieu ne nous a pas fait le don d’une expérience "à tout faire".

Par exemple nous lisons dans Ephésiens 6 tout ce qui concerne l’armure du chrétien. Si vous revêtez toutes les parties de l’armure, vous êtes couvert de la tête aux pieds. Si vous en oubliez une, vous n’êtes plus sous une protection totale. Supposons que vous oubliiez de mettre le casque et que vous ayez le bouclier, les chaussures, l’épée, la ceinture et la cuirasse, votre corps est couvert, mais votre tête reste exposée aux attaques de l’ennemi. C’est la raison pour laquelle la pensée de beaucoup de chrétiens n’est pas protégée. Ils souffrent de blessures à la tête et perdent la capacité de se servir du bouclier et de l’épée. Ils ne portent que cinq des six éléments qu’ils devraient porter.

Voici un autre exemple. Certains disent: "Mon frère, j’ai l’amour, je n’ai pas besoin des dons." L’expérience m’a conduit à me demander la quantité d’amour que ces gens avaient réellement pour parler de cette manière. Je dirais que l’amour se démontre principalement par des actions et non par des affirmations. De toute façon, ce raisonnement est faux car la Bible dit que nous devrions avoir les deux. L’amour ne peut se substituer aux dons, et les dons de l’Esprit ne remplacent pas l’amour.

1 Corinthiens 12:31 dit: "Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence." Dans un sens, le fait d’aspirer aux dons les meilleurs est une condition pour nous montrer une voie par excellence, particulièrement si vous lisez le verset comme il devrait être traduit: "Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais vous montrer une voie encore plus excellente." Cela est une traduction plus précise. 1 Corinthiens 14:1 dit: "Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels…", il n’est pas dit: "Ou bien aspirez aux dons spirituels." On ne vous demande pas de

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choisir, il vous est ordonné de rechercher les deux choses. Si vous ne le faites pas, vous n’obéissez pas à la parole de Dieu.

Un domaine peu familier

Le baptême dans le Saint-Esprit est une expérience spirituelle surnaturelle. Pour la plupart des chrétiens, c’est la première expérience surnaturelle qu’ils aient vécue. En tant que telle, elle les introduit dans un nouveau royaume et souvent ils ne s’y sentent pas à l’aise. C’est, entre autres choses, un domaine de conflits spirituels que la plupart d’entre eux n’ont jamais connu avant d’avoir été baptisés dans le Saint-Esprit. Permettez-moi de vous donner un petit exemple tiré du ministère de Jésus. Lisez attentivement ce qui suit:

"En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir, et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix fit entendre des cieux ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection. Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert, où il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient." (Marc 1:9-13) Ce sont les circonstances dans lesquelles Jésus a été oint pour

son ministère. Le Saint-Esprit est descendu sur lui et y est demeuré. Voyons les conséquences directes de cette expérience: "Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert, où il passa quarante jours, tenté par Satan." Humainement parlant, ce n’est pas ce à quoi nous nous attendrions, mais cela correspond à une réalité spirituelle. La même chose peut vous arriver lorsque vous êtes baptisé dans le Saint-Esprit. Vous entrez dans un nouveau royaume spirituel dans lequel Satan et les démons deviennent beaucoup plus réels. De nombreuses voies nouvelles s’ouvrent dans votre esprit alors qu’elles étaient fermées auparavant. Ce n’est pas une partie de plaisir, c’est la réalité.

Je voudrais que vous constatiez un fait, celui que Jésus a vaincu Satan; il n’a pu le faire qu’avec une seule arme: la parole écrite de Dieu.

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"Jésus répondit: Il est écrit: L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. Jésus lui dit: Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul." (Matthieu 4:4-10)

Jésus a dit trois fois "il est écrit" Personne n’a davantage

besoin de connaître la parole écrite de Dieu que la personne qui vient d’être baptisée dans le Saint-Esprit. Il devient désespérément nécessaire d’étudier votre Bible et de la connaître. Rappelez-vous que même Satan peut la citer! Vous devez être capable de le vaincre non seulement en la citant mieux que lui, mais plus encore en étant exercé à choisir et à lui opposer les bons versets parce que vous en avez une bonne connaissance et une bonne compréhension.

Le baptême dans le Saint-Esprit doit être lié à la parole de Dieu, sinon vous êtes en danger. Ephésiens 6:17 dit: "Prenez aussi […] l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu."

Remarquez que l’épée du Saint-Esprit est la parole de Dieu et qu’il vous incombe de la saisir. Si vous la saisissez, le Saint-Esprit la brandira par vous; si vous ne la saisissez pas, le Saint-Esprit n’aura rien à brandir. Que de problèmes peuvent alors survenir lorsque vous êtes ainsi sans défense!

Pour terminer, j’aimerais ajouter ceci: le baptême dans le Saint-Esprit ne peut se substituer à l’obéissance à la parole de Dieu.

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CHAPITRE QUATRE

LES OBJECTIFS DE CETTE EXPÉRIENCE J’ai parlé du côté négatif, afin de pouvoir exprimer le côté positif des choses, si je puis m’exprimer ainsi. Dieu a l’objectif d’accomplir un certain nombre de choses importantes dans la vie du croyant par le baptême dans le Saint-Esprit. Cependant, l’accomplissement de ces choses dépend du croyant.

Un accès au surnaturel

Le passage suivant contient une grande promesse si vous le lisez avec discernement:

"Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne la parole de Dieu et les puissances du siècle à venir…" (Hébreux 6:4-5)

"Ceux qui ont eu part au Saint-Esprit" ont fait l’expérience des

forces du monde à venir. Ils ont été mis en contact avec des forces qui, même si elles appartiennent au monde à venir, sont déjà disponibles pour eux dans le monde présent. L’intention du baptême dans le Saint-Esprit est, en ce sens, d’être une porte vers le monde surnaturel. Ce n’est pas une finalité, c’est un accès. Le dessein de Dieu est qu’après avoir été baptisé dans le Saint-Esprit, le croyant évolue dans le monde du surnaturel. En fait, si je puis m’exprimer ainsi, le surnaturel devrait devenir naturel.

Si vous prenez le livre des Actes comme une représentation de l’Eglise chrétienne, vous en verrez une description surnaturelle au cours de votre lecture. Si vous avez un tant soit peu d’honnêteté intellectuelle, je vous offre un défi à relever: parmi les vingt-huit chapitres qui forment le livre des Actes, essayez d’en trouver un dont le message resterait inchangé si l’on en retirait toutes les références au surnaturel. Ma conclusion est qu’aucun d’entre eux, je

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dis bien aucun, n’en sortirait intact. Nous ne pouvons pas aborder le christianisme du Nouveau

Testament sans en référer au surnaturel. Nous pourrions en parler, bien sûr, mais nous ne pourrions pas vraiment l’expérimenter.

J’aime particulièrement Actes 19:11, car il est dit: "Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul." Savez-vous ce qui me plaît? C’est le mot "extraordinaires". Dans le grec original, cela veut dire "des miracles qu’il ne faisait pas tous les jours". En d’autres termes, les miracles étaient le lot quotidien de l’Eglise primitive, et ceux-ci étaient extraordinaires. Même l’Eglise primitive y a accordé une attention particulière.

Je vous le répète, nous pouvons avoir toutes sortes de théories concernant l’Eglise du Nouveau Testament, mais nous ne pouvons l’expérimenter sans le surnaturel.

Soyons honnêtes.

Pour être des témoins

"Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins…" (Actes 1:8a)

Le baptême dans le Saint-Esprit a l’objectif de nous revêtir de

la puissance surnaturelle qui vient d’en haut afin que nous soyons des témoins. Remarquez que les témoins le sont de Jésus-Christ. Ce ne sont pas les témoins d’une doctrine et pas non plus essentiellement ceux d’une expérience, mais ceux de Jésus lui-même. La plupart d’entre nous, dans le mouvement pentecôtiste, ont dévié de ce but pour devenir les témoins d’une dénomination, d’une église ou d’une expérience. Cependant, le véritable objectif est d’être témoin de Jésus-Christ. Vous remarquerez que les personnes qui l’utilisent dans ce sens y parviennent de manière extraordinaire.

Pour la prière

Cette expérience produit également une révolution dans la vie de prière du chrétien. Lisons Romains 8:26-27:

"De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse,

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car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints."

Vous constatez que nous avons tous une infirmité. Ce n’est

pas une maladie, mais c’est la faiblesse naturelle de la chair. Nous ne savons pas prier comme nous le devrions. Personne au monde ne le sait.

Je peux affirmer (et j’espère que je ne serai pas mal compris) que j’ai souvent entendu des frères bien-aimés prier lors de réunions d’étudiants. J’ai écouté ces jeunes gens sincères et cultivés lâcher un flot de paroles recherchées, expliquant au Dieu tout-puissant ce qu’il devait faire.

Ce n’est pas vraiment cela, la prière. Dieu n’a pas besoin que nous lui disions quoi faire. Le tâtonnement intellectuel ayant l’objectif de trouver exactement comment dire à Dieu ce qu’il doit faire n’est pas la prière du Nouveau Testament. Bien au contraire, dans le Nouveau Testament le croyant devient un temple dans lequel quelqu’un vient et anime une réunion de prière. Ce quelqu’un est le Saint-Esprit. Nous devenons simplement un instrument.

Les prêtres tibétains ont ce que nous appelons un "moulin" à prières. Lorsqu’ils prient, ils font tourner le moulin qui est censé énoncer les prières. Lorsque vous êtes baptisé dans le Saint-Esprit, vous devenez une sorte de "roue" de prière. Le Saint-Esprit vous fait tourner et prie par vous. C’est merveilleux!

C’est l’histoire d’une femme que beaucoup connaissent. Elle est née et a été élevée dans la religion catholique romaine en Irlande. Elle est venue à Londres, a été sauvée et baptisée dans le Saint-Esprit. A l’époque, elle était femme de chambre dans un hôtel et partageait une chambre avec une autre jeune fille catholique irlandaise.

Un jour, la jeune fille lui a dit: "Excuse-moi, je voudrais te demander quelque chose; tous les soirs, après que tu t’es couchée et alors que tu sembles endormie, je t’entends parler une sorte de langue étrangère. Quelle est cette langue?" C’est ainsi que cette jeune femme a appris pour la première fois que toutes les nuits,

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lorsque son corps était endormi, le Saint-Esprit priait par elle. Lisez ce que dit la Bible à propos de l’épouse de Christ:

"J’étais endormie, mais mon cœur veillait..." (Cantique des cantiques 5:2a) C’est une réalité spirituelle. En ce qui concerne l’autel du tabernacle dans l’Ancien Testament, il est dit aussi: "Le feu brûlera sur l’autel, il ne s’éteindra point." (Lévitique 6:5) C’est une image du Saint-Esprit sur l’autel du cœur du croyant; il est comme un feu qui brûle nuit et jour.

Permettez-moi de vous indiquer deux autres passages. Ephésiens 6:18a, qui dit: "Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications." Remarquez qu’il est dit de prier en tout temps par l’Esprit. Vous ne pouvez pas toujours prier avec votre intelligence. Ce n’est pas toujours votre corps qui prie. Lorsque le Saint-Esprit est présent, il ne s’en va pas.

Nous retrouvons la même pensée dans 1 Thessaloniciens 5:17 et 19, où il est dit: "Priez sans cesse" et: "N’éteignez pas l’Esprit." Ces deux versets sont liés. Vous pouvez éteindre l’Esprit, vous pouvez étouffer le feu, mais ce n’est pas la volonté de Dieu. Le baptême dans le Saint-Esprit allume un feu. Souvenez-vous de ce que Paul a dit à Timothée: "Attise-le encore; fais-le flamber; ne néglige pas le don qui est en toi." (voir 1 Timothée 4:14)

C’est par ces mêmes paroles que je mets au défi tous ceux qui ne connaissent pas cette expérience surnaturelle car, sans le Saint-Esprit, il vous est impossible d’avoir une vie de prière selon le modèle du Nouveau Testament. Voilà ce que je voulais dire en affirmant que le christianisme du Nouveau Testament est surnaturel, et il ne peut en être autrement.

Pour enseigner

"Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir." (Jean 16:13)

"Mais le consolateur, l’Esprit saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit." (Jean 14:26)

Le Saint-Esprit est le grand enseignant de la parole de Dieu.

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Jésus-Christ a promis que, quand l’Esprit de vérité viendrait, il nous conduirait dans toute la vérité, il nous enseignerait et nous rappellerait tout ce que Jésus a dit.

Le Saint-Esprit est également le grand révélateur de Jésus-Christ. L’apôtre Jean a dit: "Il me glorifiera." (Jean 16:14a) Ces deux fonctions vont ensemble, car Jésus est la parole vivante et la Bible est la parole écrite. Le Saint-Esprit est l’auteur de la parole écrite; et il est celui qui vient en nous pour être l’interprète de la Parole.

En 1941, alors que j’étais soldat au service de l’armée britannique, j’ai été invité par un autre soldat à assister à un culte pentecôtiste. Je ne savais pas que c’était un culte pentecôtiste et, à l’époque, je ne savais même pas que les pentecôtistes existaient. Je n’avais jamais entendu parler d’eux. Si j’avais su quoi que ce soit à leur sujet, j’aurais peut-être hésité à y aller.

En ce temps-là, je venais de passer sept ans à Cambridge à étudier la philosophie, et j’occupais un poste d’enseignant au King’s College de Cambridge. Si quelqu’un devait se rendre à un quelconque culte religieux avec une attitude critique, c’était bien moi. Je pensais: "Voyons voir si le prédicateur sait de quoi il parle." Le prédicateur en question n’était pas au courant, mais c’était ma manière de voir les choses. Après l’avoir écouté un moment, je tirais deux conclusions claires et définies. La première était que le prédicateur savait de quoi il parlait, et la seconde était que, moi, je ne le savais pas.

Quelque chose m’a impressionné. Lorsqu’il a parlé de David, de Saül, de Samuel et de toute une série d’autres personnages bibliques, il semblait avoir une telle relation avec eux qu’on aurait dit qu’il les avait vus le matin même. Je me demandais comment il avait appris à connaître si bien ces gens.

Quelques années plus tôt, lorsque j’étais à l’école, j’avais une excellente mémoire et je connaissais bien la Bible. J’avais toujours quatre-vingt-dix pour cent de bonnes réponses lors de la séance plutôt monotone que l’on nous imposait le matin. Cependant, tout cela datait d’environ quatorze ans avant cet incident.

Lorsque j’ai été baptisé dans le Saint-Esprit (événement qui a eu lieu dans un baraquement militaire peu de temps après avoir entendu prêcher ce pasteur pentecôtiste), chaque histoire biblique que j’avais étudiée enfant est devenue aussi claire et vivante que si

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je l’avais lue la veille. D’où cela provenait-il? Cela venait du Saint-Esprit. C’est lui l’enseignant.

Nous avons également besoin d’enseignants humains, alors ne devenez pas fanatique. Le Saint-Esprit peut vous enseigner par un autre croyant. J’ajoute ce point, car j’ai rencontré des gens qui croyaient qu’ils n’avaient pas besoin d’être enseignés une fois qu’ils avaient le Saint-Esprit. Toujours est-il qu’il est l’enseignant et le révélateur de Jésus-Christ. Il vous montre où est Jésus plus clairement que n’importe qui d’autre.

Savez-vous où se trouve Christ? Il est assis à la droite du Dieu tout-puissant et "tout pouvoir lui a été donné dans le ciel et sur la terre" (voir Matthieu 28:18). Lorsque le Saint-Esprit est descendu le jour de la Pentecôte, c’était comme un message personnel de la part du Seigneur à ses disciples cloîtrés à part dans la chambre haute. Ce message leur disait: "Je suis arrivé, je suis là. Vous m’avez vu partir et maintenant vous savez où je suis."

Peu de temps après, Pierre s’est levé et a dit à ces Juifs incroyants qui rejetaient le Christ:

"Elevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez." (Actes 2:33)

Pierre savait où se trouvait Jésus d’une nouvelle manière. Qui

a éclairé son esprit sur ce fait? C’est le Saint-Esprit.

Pour exalter Christ

Ma première épouse, Lydia, était une luthérienne convaincue de l’Eglise officielle danoise. Plusieurs années avant son décès, elle a été baptisée dans le Saint-Esprit un soir, seule dans sa chambre. Personne n’avait fait pression sur elle, ne l’avait influencée ou ne le lui avait appris. C’était un cadeau direct du ciel. Le changement dans sa vie a été si radical que, ne sachant que faire, elle est allée trouver un pasteur âgé et respecté à l’Eglise luthérienne de Copenhague. Elle avait entendu dire qu’il était plus spirituel que beaucoup d’autres pasteurs.

Lydia lui a demandé de l’aide, car elle avait un problème. Le pasteur s’est senti touché par cette jeune femme qui venait lui exposer ses soucis. Il s’est enquis de son problème. "Il m’est arrivé quelque chose, lui a-t-elle dit, mais je ne suis pas sûre de savoir ce

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que c’est." "Pouvez-vous décrire ce qui s’est passé?" lui a-t-il demandé. "Maintenant, quand je prie, je me sens comme si j’étais face à Jésus." Ce pasteur luthérien lui a répondu il y a plus de trente ans: "Ma sœur, vous avez sans doute été baptisée dans le Saint-Esprit."2

Voilà le but du baptême dans le Saint-Esprit: exalter Jésus.

Pour être dirigé

Un autre aspect du ministère du Saint-Esprit est celui de donner une direction et de nous avertir.

"Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir." (Jean 16:13)

Nous en avons besoin. Nous avons besoin d’avertissements et

de direction surnaturels pour vivre dans le monde d’aujourd’hui. Si nous vivons uniquement dans ce qui est naturel, nous commettrons souvent des erreurs.

Rappelez-vous ce que Jésus a dit dans Luc 17:26: "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme." Nous pensons au péché et à l’iniquité qui abondaient au temps de Noé, et nous disons qu’il en est de même aujourd’hui. Souvenez-vous cependant qu’il y avait autre chose au temps de Noé. Par la foi, il a été averti par Dieu de choses qui ne se voyaient pas encore, et avec crainte il a entrepris la construction de l’arche. Noé avait eu une révélation surnaturelle de ce qui allait arriver sur la terre. Il connaissait les étapes à suivre et il connaissait le chemin de la sécurité. De la même manière, vous et moi, qui vivons en ces temps de puissance atomique, nous avons besoin d’avoir un contact très personnel avec le ciel.

Jésus a dit: "Il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu." (Jean 16:13) Nous sommes introduits dans le conseil des cieux lorsque nous sommes baptisés dans le Saint-Esprit, et nous entendons sa voix calme et discrète. Je peux 2 N.d.é.: Vous pouvez lire ce récit dans l’ouvrage Rendez-vous à

Jérusalem.

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personnellement en témoigner, ayant parcouru plusieurs milliers de kilomètres et ayant été dans plusieurs endroits isolés et dangereux. Je veux attester de cette direction et de cette révélation surnaturelles de la part du Saint-Esprit qui m’a si souvent dévoilé ce qui allait arriver. Sa direction m’a rendu capable d’agir dans le bon sens. Il est évident que nous avons besoin de cela aujourd’hui.

Pour être en bonne santé

"… portant toujours avec nous dans notre corps la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle." (2 Corinthiens 4:10-11)

Vous remarquerez que la vie de Jésus doit être manifestée

dans notre chair mortelle. Il ne suffit pas que nous abritions intérieurement cette vie invisible, il faut qu’elle soit manifestée de façon visible dans nos corps. Qu’est-ce que la vie de Jésus? C’est une vie de résurrection, victorieuse et puissante. C’est la volonté de Dieu qu’elle soit manifeste dans notre chair mortelle.

Quelle place reste-t-il alors pour les œuvres du diable dans nos corps? Vous remarquerez que le mot "manifestée" est utilisé deux fois dans ces deux versets. En vérité, c’est la guérison divine, et c’est même plus que cela. C’est une santé divine et une vie de résurrection éternelle qui pénètre, opère et se manifeste maintenant dans nos corps mortels.

Qui est l’administrateur de cette vie? Lisons Romains 8:10: "Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice." N’est-ce pas merveilleux?

La nuit où j’ai été sauvé, je ne savais rien de la doctrine du salut. Après tout, j’avais suivi l’enseignement d’Eton et du King’s College, alors que pouvais-je savoir au sujet du salut? Je le dis en plaisantant, mais c’est la triste vérité. De fait, je n’avais jamais entendu prêcher l’Evangile jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans. Je n’avais jamais rencontré personne qui puisse rendre témoignage d’être né de nouveau.

Les gens parlent de la profondeur des ténèbres en Afrique,

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mais je n’ai jamais rencontré un Africain vivant dans des ténèbres spirituelles plus profondes que celles où je me trouvais après sept années passées à Cambridge. A cette époque, j’étais un blasphémateur invétéré et un buveur de la pire espèce. Je ne savais pas ce qu’était le salut; à un moment donné, j’ai compris que j’avais rencontré des personnes qui possédaient quelque chose que, moi, je n’avais pas. Je raisonnais de la façon suivante: "Dieu ne peut pas être injuste, donc s’il leur a donné à eux, il me le donnera à moi."

Je lui ai donc demandé de me le donner et je l’ai reçu un peu après minuit dans une pièce d’un baraquement militaire. Le lendemain, je ne blasphémais plus. Lorsque j’ai voulu aller au pub pour boire un verre, mes jambes n’ont pas voulu me porter. Il était étonnant de voir comment elles refusaient de passer cette porte! J’étais sous une nouvelle direction. Je n’avais même pas envie de boire, j’y étais allé par habitude.

Qu’est-ce qui avait brisé le pouvoir du blasphème et de l’alcoolisme de cette manière? Christ était entré et mon ancien corps était mort. Un corps mort n’a pas envie de boire. Un corps mort ne blasphème pas. Une nouvelle vie était entrée. Quelle sorte de vie était-ce? "L’esprit est vie à cause de la justice." (Romains 8:10) En étant justifié par la foi en Jésus-Christ, nous avons accès à une nouvelle vie. L’Esprit vient et nous donne "la vie à cause de la justice".

"Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous." (Romains 8:11)

C’est le Saint-Esprit, administrateur de la vie de résurrection

de Jésus, qui la donne en partage à nos corps mortels. Ce n’est pas une coïncidence si, presque partout où les gens

sont baptisés dans le Saint-Esprit, ils commencent à prier pour les malades. Je ne me souviens pas de beaucoup d’exceptions. Je sais qu’il existe des personnes non baptisées dans le Saint-Esprit qui, cependant, ont trouvé la prière pour la guérison dans la Bible et la mettent en pratique de manière sincère. Dieu répond à leurs prières.

Dieu l’a aussi fait pour les disciples, même avant le jour de la Pentecôte. Nous lisons que, durant le ministère de Jésus sur terre, les

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disciples allaient et oignaient la plupart des malades avec de l’huile. Ils chassaient également les démons. Dieu honore donc les prières pour les malades même si ceux qui prient n’ont pas reçu le baptême.

Néanmoins, il est un fait avéré que, là où le Saint-Esprit pénètre en tant qu’administrateur de la vie divine de Jésus-Christ, il illumine presque instantanément les yeux du peuple de Dieu afin qu’il voie que cette vie n’est pas seulement destinée à l’homme intérieur, mais aussi à l’homme extérieur. Vous le constaterez quasiment à chaque occasion.

Pour l’unité

Je reviens finalement à mon texte initial.

"Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit." (1 Corinthiens 12:13)

Rappelez-vous ceci: le but ultime de Dieu en baptisant les croyants dans le Saint-Esprit est de les unir, non de les diviser.

Quelqu’un s’est un jour plaint d’une certaine église aux Etats-Unis dont le pasteur avait été baptisé dans le Saint-Esprit. Quelques personnes de sa congrégation étaient en accord avec lui, d’autres non. La personne en question a dit: "Le problème, avec cette expérience, est qu’elle est en train de diviser l’Eglise." A la suite de cette affirmation douteuse, un autre pasteur que je connais personnellement a donné cette excellente réponse: "C’est incroyable parce que, dans l’Eglise primitive, il s’est passé exactement le contraire. Lorsque les Juifs ont entendu les gentils parler en d’autres langues, cela a été la seule chose qui a eu l’effet de les unir aux gentils en une seule Eglise et un seul corps. Rien d’autre n’aurait pu avoir cet effet."

De la même manière, le seule chose qui fera que les baptistes, les Frères de Plymouth, les Assemblées de Dieu, les anglicans, les luthériens, les presbytériens et bien d’autres dénominations se rassembleront en grand nombre, s’embrassent les uns les autres, lèvent les bras vers le ciel ou passent des heures à louer le Seigneur est le baptême dans le Saint-Esprit.

Un incident m’a fait forte impression. Un jour je prêchais lors d’une convention des Hommes d’affaires du plein Evangile à

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Spokane, dans l’Etat de Washington. Celle-ci se tenait dans un grand hôtel où plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées. J’étais chargé de l’étude biblique de l’après-midi; justement, elle mettait en garde les gens de l’assistance contre les dangers de badiner avec l’expérience de la Pentecôte. Lorsque je suis arrivé à la fin du message, je n’ai pas su comment poursuivre, puisqu’ils n’avaient pas de programme spécifique. (Entre parenthèses, pouvez-vous dire: "Dieu soit loué!"? Saviez-vous que beaucoup de pentecôtistes ont mis à la porte de leurs églises le Saint-Esprit? Ils ne laissent aucune place au mouvement du Saint-Esprit et ils seraient choqués s’il se manifestait. Ils seraient obligés d’arrêter une activité, ce qui serait bien dérangeant pour eux.)

Ne sachant pas quoi faire d’autre, je me tenais simplement devant eux en silence. Bientôt une femme s’est mise à chanter dans une langue inconnue, que je décrirais comme une sorte de chant grégorien. Il se trouvait que le frère qui était avec moi sur l’estrade était un dirigeant de chorale assez expert en matière de musique. Lorsqu’elle a eu fini de chanter, il a dit: "C’était une mélodie très compliquée."

Nous avons encore attendu un instant, puis un jeune homme s’est mis à chanter en anglais. Il a donné l’interprétation de ce chant en langue inconnue exactement sur la même mélodie. Les mots qu’il chantait s’y adaptaient tout aussi bien. L’homme à côté de moi a dit: "Il a parfaitement collé à la mélodie." Dans le courant de la journée, cela est arrivé deux fois.

Ce qui est intéressant, dans cette histoire, c’est que j’ai fait quelque chose qui n’est pas courant lors de ces conventions. Nous demandons rarement aux gens de quelle dénomination ils viennent, parce que les étiquettes nous importent peu. Cependant, puisque cela semblait cadrer de manière si parfaite avec le sujet abordé, j’ai mené discrètement ma petite enquête sur l’alliance de dénominations qu’avaient formé ces deux personnes. J’ai découvert que la dame était luthérienne et le jeune homme épiscopalien. Cependant, nous étions tous un en Jésus-Christ, dans l’unité du Saint-Esprit.

Aujourd’hui, l’Eglise de Jésus-Christ se trouve face à deux alternatives. D’un côté nous avons l’union, de l’autre côté l’unité. Je n’irai pas jusqu’à dire que ces deux choses s’excluent mutuellement. Cependant, je termine en disant qu’un homme peut engendrer une union, mais que seul le Saint-Esprit peut engendrer l’unité.

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DEUXIÈME PARTIE

LE SAINT-ESPRIT EN VOUS

"Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous." (Actes 1:8)

CHAPITRE UN Avant la Pentecôte

Par le biais des saintes Ecritures, nous acquérons une

connaissance que nous ne pouvons pas obtenir autrement. L’une des révélations les plus importantes de la Bible est celle

de la nature de Dieu. Le fait que Dieu soit à la fois un et plusieurs est un mystère; il y a trois personnes, mais un seul Dieu. Les trois personnes révélées dans la Parole sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Nous abordons ici le thème du Saint-Esprit.

L’une des révélations les plus profondes et les plus claires dévoilées par la Bible est celle de la personne et de l’œuvre du Saint-Esprit. La première chose que nous devons comprendre est que le Saint-Esprit est lui-même une personne, tout autant que le sont le Père et le Fils. Grâce à des comparaisons humaines, il nous est facile de comprendre que Dieu le Père est une personne et que Dieu le Fils en est une également; cependant il est moins simple de se représenter le Saint-Esprit comme une personne.

Dieu connaît toute chose au moyen du Saint Esprit, rien ne lui est caché et c’est par cet intermédiaire qu’il est présent partout en même temps. Ces deux caractéristiques sont respectivement désignées par les deux termes théologiques "omniscient" et "omniprésent". Plusieurs passages de la Parole décrivent ces aspects. Dans Jérémie 23:23-24 par exemple, l’Eternel dit:

"Ne suis-je un Dieu que de près, dit l’Eternel, et ne suis-je pas aussi un Dieu de loin? Quelqu’un se tiendra-

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t-il dans un lieu caché, sans que je le voie? dit l’Eternel. Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la terre? dit l’Eternel." Dieu remplit la terre et les cieux. Il n’existe aucun endroit où

il n’est pas présent. Rien ne se passe nulle part sans que Dieu soit au courant. Le Psaume 139:1-12 l’exprime de façon magnifique:

"Au chef des chantres. De David. Psaume. Eternel! tu me sondes et tu me connais, tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée; tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n’est pas sur ma langue, que déjà, ô Eternel! tu la connais entièrement. Tu m’entoures par derrière et par devant, et tu mets ta main sur moi. Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, elle est trop élevée pour que je puisse la saisir. Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es; si je me couche au séjour des morts, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je dis: Au moins les ténèbres me couvriront, la nuit devient lumière autour de moi; même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière." Quelle admirable manière de parler! Quelle merveilleuse

démonstration de l’étendue de la sagesse de Dieu! La présence de Dieu imprègne l’univers entier. Il n’est nulle part où aller pour se cacher de Dieu. Aucune distance ne peut vous séparer de lui. Aucune obscurité ne peut vous cacher à lui. Dieu est partout, dans tout l’univers. Il sait tout ce qui se passe en tout lieu.

La phrase dominante exprimant ce mystère se trouve dans le septième verset, quand le psalmiste dit: "Où irai-je loin de ton Esprit? Et où fuirai-je loin de ta face?" C’est un exemple typique de la poésie hébraïque dans laquelle les deux parties d’un même verset expriment essentiellement une chose similaire. La présence de Dieu dans tout l’univers est celle de son Saint-Esprit. Par le Saint-Esprit,

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Dieu est présent partout; par le Saint-Esprit, Dieu sait tout ce qui se passe dans l’univers à chaque instant.

Le Saint-Esprit est actif dans l’univers depuis la création. Le psalmiste nous raconte ce qui s’est effectivement passé lors du processus de création:

"Les cieux ont été faits par la parole de l’Eternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche." (Psaume 33:6) Là où la traduction française dit "souffle", l’hébreu dit

littéralement "esprit". Cela en modifie la lecture qui devient: "Les cieux ont été faits par la parole de l’Eternel et toute leur armée par "l’esprit" de sa bouche." En d’autres termes, les deux principaux artisans de la création ayant suscité l’existence de l’univers entier ont été la parole de Dieu et l’Esprit de Dieu, ou le Saint-Esprit.

Si nous lisons les premiers versets de la Bible décrivant la création, nous le voyons de manière plus détaillée:

"La terre était informe et vide; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut." (Genèse 1:2-3)

La présence de l’Esprit de Dieu était là, dans les ténèbres

informes, dans le vide, dans le désert de l’espace. Le verbe "se mouvoir" (en anglais "planer") suggère un oiseau. Bien souvent, dans la Parole, le Saint-Esprit s’identifie à la colombe céleste. Nous avons ici la colombe céleste, le Saint-Esprit, planant au-dessus de l’étendue informe, sombre et désertique des eaux. Le verset 3 dit: "Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut." Nous retrouvons là les deux artisans de la création: l’Esprit de Dieu et la parole de Dieu. Lorsqu’ils s’unissent, la création a lieu. Lorsque l’Esprit de Dieu et la parole de Dieu sont ensemble, alors une chose nouvelle – dans ce cas précis, la lumière – est créée. La lumière commence à exister, formée par l’Esprit et par la parole de Dieu. Vous constatez que l’Esprit de Dieu est à l’œuvre et a toujours été présent dans l’univers entier depuis la création. En un sens, le Saint-Esprit est l’artisan actif et effectif de la divinité.

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Le Saint-Esprit inspire et donne de la puissance à tous les hommes de Dieu dans l’Ancien Testament. La liste des noms est trop longue pour être énoncée, mais nous nous intéresserons à quelques exemples.

Le premier est Betsaleel, homme qui a conçu l’arche et le tabernacle pour Moïse.

"Sache que j’ai (Dieu) choisi Betsaleel, fils d’Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda. Je l’ai rempli de l’Esprit de Dieu, de sagesse, d’intelligence, et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages." (Exode 31:2-3)

C’est le Saint-Esprit de Dieu qui a rempli Betsaleel et lui a

donné la capacité de produire un travail d’une qualité aussi exceptionnelle que créative. Cela m’a toujours impressionné de voir qu’il a été le premier homme dans la Bible dont il est dit qu’il a été rempli de l’Esprit de Dieu. Le résultat dans ce cas a été l’habileté manuelle.

Dans Deutéronome 34:9 nous lisons, à propos de Josué:

"Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui. Les enfants d’Israël lui obéirent, et se conformèrent aux ordres que l’Eternel avait donnés à Moïse."

Josué était un grand chef militaire qui a conquis le Pays

promis; il l’a accompli parce qu’il était rempli de l’Esprit de Dieu. Dans Juges 6:34 nous lisons, à propos de Gédéon:

"Gédéon fut revêtu de l’Esprit de l’Eternel; il sonna de la trompette, et Abiézer fut convoqué pour marcher à sa suite."

L’Esprit du Seigneur est descendu sur Gédéon et a fait de lui

le dirigeant qu’il a été. Avant cela, il était un timide jeune homme, travaillant craintivement à son pressoir et incapable de faire quoi que ce soit de manière efficace. Il a été transformé par l’Esprit de Dieu venant sur lui.

Puis nous lisons à propos de David, grand roi et psalmiste:

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"Voici les dernières paroles de David. Parole de David, fils d’Isaï, parole de l’homme haut placé, de l’oint du Dieu de Jacob, du chantre agréable d’Israël. L’Esprit de l’Eternel parle par moi, et sa parole est sur ma langue." (2 Samuel 23:1-2) David nous a laissé ces magnifiques psaumes, parce que

"l’Esprit de l’Eternel parle par moi, et sa parole est sur ma langue". Remarquez qu’il s’agit de nouveau du Saint-Esprit de Dieu et de la parole de Dieu.

Dans 2 Pierre 1:21, Pierre résume le ministère de tous les prophètes de l’Ancien Testament lorsqu’il dit:

"Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu."

Aucun prophète ayant délivré un authentique message de la

part de Dieu n’a jamais parlé de sa propre initiative ni suivant son propre raisonnement ou son intelligence, mais ils ont tous été inspirés (poussés ou entraînés) par le Saint-Esprit.

Lorsque nous examinons les exemples de ces hommes et ceux de beaucoup d’autres, nous pouvons en conclure que tous les hommes de l’Ancien Testament ayant servi Dieu de manière convenable et efficace l’ont uniquement fait sous l’inspiration, sous la puissance du Saint-Esprit. C’est assurément une leçon pour nous. Si eux étaient incapables de servir Dieu efficacement sans le Saint-Esprit, nous ne le pouvons pas non plus.

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CHAPITRE DEUX

LE SAINT-ESPRIT DANS LA VIE DE JÉSUS

Nous allons maintenant examiner l’œuvre du Saint-Esprit dans le ministère et l’enseignement de Jésus. Nous devons tout d’abord observer que Jean-Baptiste, qui était venu tout spécialement pour faire connaître Jésus et ouvrir la voie à son ministère, l’a présenté sous un titre très particulier: "celui qui baptise dans le Saint-Esprit".

"Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu." (Matthieu 3:11)

Remarquez la distinction entre Jésus et tous les hommes qui

l’avaient précédé: "Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu." Ce ministère de Jésus de baptiseur dans le Saint-Esprit est mentionné dans les quatre Evangiles. La Bible y attache une importance particulière.

Nous constatons également que le Saint-Esprit a été la seule source de puissance pour tout le ministère de Jésus. Avant qu’il descende sur Jésus dans le Jourdain après qu’il a été baptisé du baptême de Jean, Jésus n’avait ni prêché ni accompli aucun miracle. Il attendait que le Saint-Esprit vienne sur lui.

Dans Actes 10:38 Pierre, s’adressant à la foule rassemblée dans la maison de Cornélius, dépeint le ministère de Jésus:

"Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui."

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La source et la puissance du ministère terrestre de Jésus étaient le Saint-Esprit. Nous avons déjà souligné le fait que Dieu est un Dieu en trois parties – trois personnes en un seul Dieu –, Père, Fils et Saint-Esprit. Dans ce seul verset, les trois personnes sont identifiées. Dieu le Père a oint Jésus le Fils du Saint-Esprit. Le résultat de l’action sur l’humanité de Dieu au complet a été la guérison: "… il allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable." Là réside la source mystérieuse du ministère de Jésus.

Même après la résurrection, Jésus dépendait encore du Saint-Esprit. C’est un fait remarquable. Dans Actes 1:1-2, Luc commence par ces mots:

"Théophile, j’ai parlé, dans mon premier livre (il s’agit de l’Evangile de Luc), de tout ce que Jésus a commencé de faire et d’enseigner dès le commencement jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis."

Luc parle du ministère de Jésus durant les quarante jours

compris entre sa résurrection et son ascension. Il est dit que Jésus a donné des instructions à ses apôtres par le Saint-Esprit. Il comptait sur ce dernier pour procurer la puissance nécessaire aux miracles et à l’enseignement. Il n’a rien fait en dehors du Saint-Esprit. Le défi que représente le ministère de Jésus est celui de dépendre du Saint-Esprit tout comme lui en dépendait.

Non seulement Jésus a agi sous la puissance du Saint-Esprit pendant son ministère, mais il a aussi promis à ses disciples qu’ils recevraient le même Saint-Esprit qui l’avait inspiré et rendu puissant:

"Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l’Esprit n’était pas encore, parce

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que Jésus n’avait pas encore été glorifié." (Jean 7:37-39)

Nous avons ici un contraste incroyablement étonnant. On nous

présente tout d’abord une personne assoiffée: "Si quelqu’un à soif." Ensuite, par la venue et la présence du Saint-Esprit en elle, cette même personne assoiffée et incapable de se suffire à elle-même devient un canal pour "des fleuves d’eau vive". Non seulement elle n’est plus dans le besoin, mais elle est devenue une source d’approvisionnement par le Saint-Esprit. Pour tous les croyants, le Saint-Esprit se doit d’être une ressource illimitée.

L’auteur de cet Evangile continue en faisant clairement apparaître que, même si la promesse avait été donnée pendant le ministère de Jésus sur terre, elle ne verrait son accomplissement qu’à partir du moment où Jésus aurait été glorifié. Il dit: "Car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié."

"Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur3 (conseiller), afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité (c’est l’un des titres du Saint-Esprit), que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous." (Jean 14:15-18)

Relevons quelques points importants. Tout d’abord Jésus dit à

ses disciples: "Le Père vous donnera un autre conseiller." Quel est le sens du mot "autre" dans ce contexte? Cela veut dire que Jésus avait été avec ses disciples pendant trois ans et demi. Il dit en effet: "Maintenant, en tant que personne, je dois vous quitter. Lorsque je m’en irai, une autre personne, le Saint-Esprit, viendra à ma place."

Ensuite il utilise un terme particulier pour décrire le Saint-Esprit, qui est traduit par "conseiller" dans la version anglaise New

3 N.d.t.: La traduction française dit "consolateur" et la traduction anglaise dit "conseiller".

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International. Le mot grec est "parakletos", et la version catholique le traduit par "paraclet". Un "paraclet" est quelqu’un "appelé à accompagner pour porter assistance". D’autre traductions disent "consolateur" ou "assistant". Nous avons donc ici les trois concepts liés: conseiller, consolateur et assistant.

Enfin Jésus continue en soulignant que le Saint-Esprit restera avec les disciples éternellement. Il y a encore une fois un contraste par rapport à sa propre relation avec les disciples. En substance il dit: "Je suis resté avec vous courtement, seulement un peu plus de trois ans. Je vous quitte maintenant, et vos cœurs sont brisés. Vous vous sentez abandonnés, sans assistance. Mais je vais vous envoyer quelqu’un d’autre pour vous assister, le Saint-Esprit, et, lorsqu’il viendra, il ne vous quittera plus." Ce qui est implicite, c’est que sans le Saint-Esprit ils auraient été des orphelins abandonnés, sans personne pour prendre soin d’eux, pour les assister ou pour les enseigner. Par le Saint-Esprit, tout a été prévu pour eux.

Un peu plus loin, dans le même discours, Jésus aborde encore ce sujet:

"Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur (conseiller) ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai." (Jean 16:7)

Jésus s’en va et une autre personne arrive à sa place. Dans

Jean 16:12-15 Jésus répète ce message vital:

"J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le conseiller sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité (Jésus souligne que le Saint-Esprit est une personne en utilisant le pronom "il"); car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera."

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Puisque cette promesse s’est accomplie, le Saint-Esprit est maintenant le représentant personnel de la divinité ayant fait sa demeure sur terre. Il est l’interprète, le révélateur et l’administrateur pour le Père et le Fils. Jésus dit: "Il prendra de ce qui est à moi et vous le communiquera." Il ajoute "de ce qui est à moi", parce que "tout ce que le Père a est à moi". Le Saint-Esprit est donc l’interprète, le révélateur et l’administrateur de tout ce qui appartient au Père et au Fils; tout est révélé, interprété et administré par le Saint-Esprit.

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CHAPITRE TROIS

CE QUI S’EST PASSÉ À LA PENTECÔTE

Abordons l’accomplissement de cette promesse faite par Jésus, celle que le Saint-Esprit va venir comme son représentant personnel. Voyons en particulier les choses nouvelles et merveilleuses qui ont eu lieu lorsque le Saint-Esprit est descendu le jour de la Pentecôte.

Comme pour la plupart des promesses de la Bible, celle-ci ne s’est pas réalisée en une seule fois, mais a nécessité plusieurs étapes. La première a eu lieu lors de ce que nous appelons le "dimanche de Pâques", qui a été le jour de la résurrection de Jésus.

"Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit: La paix soit avec vous! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté (il prouvait ainsi qu’il était celui qu’ils avaient vu crucifié). Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit." (Jean 20:19-22)

Le verset 22 est une déclaration importante. Le mot grec pour

"Esprit", "pneuma", veut aussi dire "souffle" ou "vent". Cette action de "souffler sur eux" était liée aux paroles de Jésus: "… il souffla sur eux et dit: Recevez le souffle saint (Saint-Esprit, souffle de Dieu)."

Je crois que cela a été l’une des étapes les plus cruciales et décisives dans tout l’accomplissement des objectifs que Dieu voulait atteindre au travers de la rédemption.

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Que s’est-il passé au cours de cet instant prodigieux? Tout d’abord, à ce moment-là, ses premiers disciples sont entrés dans ce que j’appelle le "salut du Nouveau Testament". Dans Romains 10:9, Paul expose les conditions fondamentales pour être sauvé:

"Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé."

Jean 20:19-22 est le premier moment où les disciples ont

vraiment cru que Dieu avait ressuscité Jésus d’entre les morts. Avant cet événement, ils ne pouvaient pas entrer dans le salut tel qu’il est présenté dans le Nouveau Testament. Au moment où ils ont confessé que Jésus était leur Seigneur et ont cru que Dieu l’avait ressuscité d’entre les morts, ils ont été sauvés par le salut du Nouveau Testament.

La deuxième chose est que les disciples ont été régénérés, ou nés de nouveau. Ils sont devenus de nouvelles créatures. Chacun d’entre eux est sorti de l’ancienne créature pour entrer dans la nouvelle par le souffle insufflé par Dieu. Pour le comprendre, il faut revenir à la description de la création originelle de l’homme que nous lisons dans Genèse 2:7:

"L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant (ou une âme vivante)."

La première création de l’homme a eu lieu lorsque Dieu a

insufflé l’Esprit de vie (le souffle de vie ou le Saint-Esprit) à cette forme d’argile étendue à terre. Le souffle insufflé par Dieu, le Saint-Esprit, a transformé cette forme d’argile en une âme vivante. Toutefois le passage de Jean parle de la nouvelle créature décrite par Paul dans 2 Corinthiens 5:17: "Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature." Le parallèle entre la première créature et la nouvelle créature est net.

Dans la nouvelle créature, Jésus est le Seigneur et Sauveur ressuscité qui a vaincu le péché, la mort, l’enfer et Satan. L’ayant accompli, il est apparu à ses disciples et leur a insufflé le souffle de la vie de résurrection. Cela a été une vie nouvelle, une vie qui avait

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triomphé de toutes les forces du mal, de la mort et du péché. A travers cette expérience, les disciples ont passé de l’ordre ancien au salut du Nouveau Testament, à la nouvelle créature en Christ, par le moyen du souffle de vie de résurrection qu’ils ont reçu de Jésus.

Il est important de comprendre que, même après l’expérience du "dimanche de Pâques", l’accomplissement de la promesse du Saint-Esprit n’était pas encore total. Après la résurrection, Jésus a dit aux disciples:

"Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville (Jérusalem) jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut." (Luc 24:49)

Plus explicitement encore, peu avant son ascension au ciel et

presque quarante jours après le "dimanche de la résurrection", Jésus leur dit:

"Car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit." (Actes 1:5)

Par ces versets nous voyons que le "dimanche de résurrection"

n’était pas l’aboutissement absolu de la promesse. Pratiquement tous les théologiens et commentateurs de la Bible sont d’accord de dire que la promesse a été totalement accomplie le jour de la Pentecôte, qui est décrit dans Actes 2:1-4:

"Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer."

La Pentecôte était en fait la manifestation et

l’accomplissement de la promesse. Le Saint-Esprit est descendu des

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cieux en personne sous la forme d’un vent puissant et a rempli chaque individu en lui donnant des paroles surnaturelles dans une langue qu’il n’avait jamais apprise.

A la fin de ce deuxième chapitre des Actes, Pierre donne une explication théologique de ce qui vient de se passer:

"C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Elevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez." (Actes 2:32-33)

Nous trouvons de nouveau les trois personnes de la divinité

dans ces versets. Jésus le Fils reçoit le Saint-Esprit de la part du Père et le déverse sur les disciples qui se trouvaient dans l’expectative dans la chambre haute à Jérusalem.

Remarquez qu’à ce moment-là, Jésus était plus que simplement ressuscité; il était aussi exalté et glorifié. Rappelez-vous également que, dans Jean 7:39, l’auteur de l’Evangile avait souligné que la promesse du Saint-Esprit ne pouvait s’accomplir avant que Jésus ait été glorifié.

Nous voici face à deux "dimanches" spectaculaires et merveilleux. Le premier est le "dimanche de Pâques", où le Christ est ressuscité et le Saint-Esprit insufflé. Le second est celui de la Pentecôte, où le Christ est glorifié et le Saint-Esprit déversé. Souvenez-vous que chacun d’entre eux est un modèle pour tous les croyants aujourd’hui encore. "Dimanche de Pâques" Christ ressuscité Le Saint-Esprit insufflé "Dimanche de Pentecôte" Christ glorifié Le Saint-Esprit déversé

Résumons le caractère d’immuabilité des événements que nous venons d’étudier. Le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu en personne sur la terre. Il est maintenant le représentant personnel de la divinité sur terre. Il semble être de règle (je ne peux pas expliquer pourquoi) que seule l’une des personnes de la divinité à la fois peut résider sur terre. Pendant quelques années, cela a été le Fils. Lorsque Jésus est retourné au ciel, il a promis qu’une autre personne viendrait à sa place et resterait avec nous pour toujours,

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pas seulement pour une courte période de quelques années. Cette promesse a été accomplie le jour de la Pentecôte. Jésus le Fils est parti rejoindre le Père au ciel. Puis, envoyé à la fois par le Père et par le Fils, le Saint-Esprit est venu prendre la place de Jésus.

Où le Saint-Esprit réside-t-il à présent? Il y a deux réponses. Tout d’abord il habite l’Eglise, le corps de Christ assemblé. Paul pose la question aux croyants corinthiens:

"Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous?" (1 Corinthiens 3:16) Paul parle ici du temple du Saint-Esprit rassemblé. Ensuite,

dans 1 Corinthiens 6:19, il dit quelque chose de plus formidable encore. Il révèle que non seulement le corps assemblé de Christ est la demeure du Saint-Esprit, mais que le but de Dieu est que le corps de chaque croyant soit également la demeure du Saint-Esprit:

"Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?"

C’est l’une des déclarations les plus sidérantes que nous

puissions trouver dans la Bible! Si nous sommes des croyants en Jésus-Christ, nos corps physiques doivent être la demeure de Dieu, le Saint-Esprit.

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CHAPITRE QUATRE

NOTRE ASSISTANT PERSONNEL INTÉRIEUR

Que signifie pour nous le fait que le Saint-Esprit soit venu pour être notre paraclet? Relisons le passage de Jean 14:16-18, dans lequel Jésus fait cette promesse spécifique:

"Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur (conseiller, paraclet), afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous."

Le mot "paraclet", dérivé du grec, a simplement été traduit en

anglais. Cela veut dire littéralement "quelqu’un appelé à accompagner pour assister". Un paraclet est quelqu’un qui peut faire quelque chose pour vous que vous ne pouvez faire vous-même. Le même mot grec est utilisé dans 1 Jean 2:1a:

"Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste."

Le mot traduit ici par "avocat" provient du terme "paraclet".

Le mot français "avocat" est dérivé du latin "ad", "pour", et "vocata", "appelé" – "quelqu’un appelé pour ou à". Dans la plupart des langues dérivées du latin, le terme "avocat" est celui utilisé pour un homme de loi. Cela signifie quelqu’un parlant pour notre défense. Nous connaissons tous le rôle d’un avocat, d’un procureur ou d’un homme de loi dans notre culture moderne.

La Parole révèle cette vérité extraordinaire que nous avons deux avocats. Sur terre, le Saint-Esprit plaide notre cause. Ce que nous ne pouvons pas formuler correctement, il l’exprime à notre

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place; ce que nous ne comprenons pas, il l’interprète pour nous. Dans le ciel, Jésus est notre avocat auprès du Père; il plaide notre cause. Réfléchissez-y! Nous avons les deux meilleurs avocats de l’univers! Nous avons Jésus-Christ, à la droite de Dieu, et le Saint-Esprit, sur terre. Avec de tels avocats ou défenseurs, comment pouvons-nous perdre l’affaire?

Permettez-moi de continuer et d’élargir ce que Jésus a dit de cet avocat, qui est notre paraclet – notre défenseur, notre consolateur, notre conseiller et notre assistant. Je vais commenter certaines choses que Jésus a dites dans le passage de Jean 14:16-18 que nous venons de lire.

• Le Père vous donnera un autre consolateur. Vous devez comprendre la signification de ce "un autre", car cela indique une personne. Jésus a dit: "Je suis une personne. Je m’en vais. Lorsque cela arrivera, une autre personne viendra pour vous aider. J’ai été votre assistant pendant mon séjour ici-bas, et à présent je m’en vais. Je ne vous laisserai pas sans assistance. Un autre viendra pour vous aider."

• Il demeurera éternellement avec vous. Jésus dit: "J’ai été avec vous durant plus de trois ans. Je vous quitte, mais que votre cœur ne soit pas brisé car quelqu’un viendra à ma place, et lui ne vous quittera jamais. Il sera éternellement avec vous."

• Il demeure avec vous, et il sera en vous. La locution "en vous" est importante. Cet avocat ou consolateur va vivre en nous. Nous serons son adresse de résidence.

• Je ne vous laisserai pas orphelins. Cela implique que, s’il était parti sans pourvoir à son remplacement auprès d’eux, les disciples auraient été laissés orphelins, sans personne pour prendre soin d’eux, pour les aider et pour leur expliquer les choses.

• Je viendrai à vous. Ce fait est très important. Christ revient auprès de ses disciples dans le Saint-Esprit. Pendant qu’il était sur terre dans son corps, Jésus ne pouvait être qu’à un endroit à la fois. Il ne pouvait s’adresser qu’à Pierre, qu’à Jean ou qu’à Marie-Madeleine; il ne pouvait le faire qu’à un seul à la fois, il

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ne pouvait avoir de conversation différente avec chacun d’entre eux en même temps. Il était limité par le temps et l’espace. Maintenant qu’il revient vers son peuple dans le Saint-Esprit, il est libéré de ces limitations. Il peut être en Australie, s’adressant à un enfant de Dieu dans le besoin; il peut être aux Etats-Unis en train d’oindre un prédicateur; il peut être quelque part dans le désert ou la jungle africaine, fortifiant ou guérissant un missionnaire. Il n’est pas limité. Il est revenu, et il n’est plus soumis aux limitations de temps et d’espace.

Je voudrais approfondir un peu ce sujet de l’échange de personnes, de celui d’une personne qui part et d’une autre qui arrive. Dans Jean 16:5-7, Jésus dit:

"Maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande: Où vas-tu? Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur. Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur (conseiller) ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai."

Ce langage est très clair: "Tant que je suis avec vous en

personne sur la terre, dit Jésus, le Saint-Esprit doit rester au ciel, en tant que personne. Si je m’en vais en tant que personne, alors je vous enverrai à ma place une autre personne, le Saint-Esprit." C’est un échange de personnes divines. Pour un temps, le Fils était sur terre en tant que personne, puis il est retourné au ciel, ayant accompli son ministère. A sa place, le Saint-Esprit (une autre personne divine) est venu pour s’acquitter du ministère que Jésus avait commencé.

Jésus a dit qu’il partait pour notre bien. La version anglaise King James de la Bible dit: "Cela est convenable pour vous." C’est une déclaration surprenante. Il est préférable pour nous que Jésus soit au ciel et le Saint-Esprit sur la terre que le contraire. Peu de gens le réalisent. Les chrétiens disent toujours: "Si seulement j’avais pu vivre au temps où Jésus était sur terre!" Mais Jésus répond: "Vous êtes mieux sans moi ici et maintenant. Lorsque je serai au ciel

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et que le Saint-Esprit sera sur la terre, vous aurez plus de choses que vous n’en avez maintenant."

Permettez-moi de l’interpréter à la lumière de l’expérience des premiers disciples. Observez ce qui s’est produit après que le Saint-Esprit est descendu. Il y a eu trois résultats immédiats:

1. D’abord ils ont compris le plan de Dieu et le ministère

de Jésus bien mieux qu’ils ne l’avaient compris alors que Jésus était encore sur terre. Il est remarquable de constater qu’auparavant leur intelligence était très lente et limitée, et que, lorsque le Saint-Esprit est venu, ils ont reçu une compréhension du ministère de Jésus tout à fait différente.

2. Ensuite ils sont devenus extrêmement audacieux. Même après la résurrection, ils se cachaient encore derrière des portes fermées, par crainte des Juifs. Ils n’avaient aucune volonté de sortir proclamer et prêcher la vérité; ils n’étaient pas non plus équipés pour cela. Au moment où le Saint-Esprit est arrivé, tout a changé. Pierre s’est enhardi à raconter sans détours toute l’histoire de Jésus aux Juifs de Jérusalem et leur a jeté en pleine figure la culpabilité de sa crucifixion.

3. Enfin ils ont eu des confirmations surnaturelles. Au moment de la venue du Saint-Esprit, des miracles ont commencé à avoir lieu. C’était comme si Jésus était revenu auprès d’eux en personne, car il avait dit: "Lorsque le Saint-Esprit arrivera, je reviendrai en lui. Je serai avec vous. Je ne vous laisserai pas orphelins."

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CHAPITRE CINQ

LA RÉVÉLATION DE LA PAROLE DE DIEU

Le Saint-Esprit nous aide, nous console et répond à nos besoins d’une manière très spécifique. Nous allons voir la première de ces manières qui est celle de la révélation de la parole de Dieu. Le Saint-Esprit est celui qui révèle et qui interprète la parole de Dieu. Dans Jean 14:25-26, Jésus dit à ses disciples:

"Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le consolateur (conseiller, paraclet), l’Esprit saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit."

Deux des fonctions du Saint-Esprit sont mentionnées dans le

verset 26 et sont importantes: il doit rappeler et il doit enseigner. Il devait rappeler aux disciples tout ce que Jésus leur avait déjà dit. Je le comprends comme signifiant que le récit des apôtres dans le Nouveau Testament n’est pas sujet aux faiblesses de la mémoire humaine, mais il est inspiré par le Saint-Esprit. Les disciples ne se sont peut-être pas souvenus de manière très précise de certaines choses, mais ce dont ils devaient se souvenir, le Saint-Esprit lui-même le leur a remis en mémoire.

Toutefois, il ne s’est pas seulement occupé du passé, il s’est aussi chargé du futur. Il leur a enseigné tout ce qu’ils devaient savoir. C’est aussi vrai pour nous aujourd’hui. Il est notre enseignant actuel ici-bas. Jésus était le grand enseignant de son époque lors de son passage sur terre; à présent il a passé la main au Saint-Esprit, son représentant personnel. Tout ce que nous devons savoir sur la parole de Dieu, le Saint-Esprit est là pour nous l’enseigner.

Cela a placé les disciples au même niveau que les prophètes de l’Ancien Testament. A propos des prophètes, Pierre nous dit dans 2 Pierre 1:21:

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"Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu."

La précision et l’autorité des prophètes de l’Ancien Testament

étaient celles du Saint-Esprit en personne. Il était responsable de ce qu’ils disaient, car il reposait sur eux. Il les a inspirés et les a portés. C’est également vrai pour les récits du Nouveau Testament. Jésus s’est assuré que le Saint-Esprit rappelle aux disciples tout ce qu’il avait dit et leur enseigne tout ce qu’il leur restait à apprendre. Le Saint-Esprit est le véritable auteur de toute la Parole, l’Ancien et le Nouveau Testaments réunis. Paul le déclare très clairement dans 2 Timothée 3:16:

"Toute Ecriture est insufflée par Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice."

Une autre traduction utilise le mot "inspirée"; "inspirée" ou

"insufflée par Dieu" indiquent l’action du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est celui qui a insufflé toute la Parole en se servant du canal humain par lequel elle nous est parvenue.

La provision parfaite de Dieu à notre égard me réjouit le cœur. Le Saint-Esprit est l’auteur de la Parole et il en est également notre enseignant personnel. L’auteur lui-même devient donc l’interprète du Livre. Qui pourra jamais mieux interpréter un livre que celui qui l’a lui-même écrit? J’ai personnellement écrit plus d’une vingtaine de livres. Quelquefois j’entends d’autres personnes interpréter mes livres, et souvent elles le font très bien, mais je pense toujours: "Vous avez oublié cela", ou bien: "Vous n’avez pas tout à fait compris cela." En ce qui concerne notre sujet, le Saint-Esprit, qui est l’auteur de la Parole, en est aussi l’interprète. Il n’oublie rien; il a tout compris. Si nous pouvons l’écouter et recevoir de lui, nous connaîtrons ce que la Parole a réellement à nous dire.

La révélation de la Parole a eu un effet immédiat le jour de la Pentecôte. Lorsque le Saint-Esprit est descendu, les incroyants ont cru qu’ils étaient ivres! Pierre s’est alors levé et a dit:

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"Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c’est la troisième heure du jour. Mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël…" (Actes 2:15-16) Jusqu’à ce moment, Pierre n’avait aucune idée de ce que

voulait dire la prophétie de Joël. En fait, il avait une compréhension très limitée de l’enseignement même de Jésus. Au moment où le Saint-Esprit est venu, le sens de la Bible lui est devenu tout à fait clair, d’une manière nouvelle, parce que l’auteur en était devenu son interprète.

C’est la même chose pour l’apôtre Paul. Il avait persécuté l’Eglise et rejeté les paroles de Jésus. Nous lisons dans Actes 9:17:

"Ananias sortit; et, lorsqu’il fut arrivé dans la maison (où se trouvait Paul), il imposa les mains à Saul, en disant: Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit."

Immédiatement après cela, Paul a commencé à prêcher dans

les synagogues que Jésus était le Fils de Dieu, concept même qu’il avait nié. Dès le moment où le Saint-Esprit était entré en lui, sa compréhension était devenue tout à fait différente. Cela a été comme le passage de l’obscurité à la lumière. Cela n’a pas été une transformation graduelle, mais pratiquement instantanée, parce que le Saint-Esprit, l’enseignant, l’auteur de la Parole, était en Paul.

Lorsque nous parlons du Saint-Esprit en tant qu’interprète et révélateur de la parole de Dieu, nous devons garder en mémoire que non seulement la Bible est la parole de Dieu, mais également que Jésus est appelé "Parole de Dieu". Dans Jean 1:1, nous lisons à propos de Jésus:

"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu."

Il est appelé "la Parole" à trois reprises dans ce verset. Jean

1:14 déclare:

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"Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père."

La Bible, les saintes Ecritures, sont la parole écrite de Dieu, et

Jésus est la parole personnelle de Dieu. Bien entendu, ce qui est extraordinaire, c’est qu’ils sont en totale harmonie.

Non seulement le Saint-Esprit révèle et interprète la parole écrite de Dieu, mais il révèle et interprète la parole personnelle de Dieu, Jésus. Voici ce que dit Jésus à propos du Saint-Esprit:

"J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera." (Jean 16:12-15)

Le verset 12 nous dit que Jésus n’a pas tenté d’aborder tous

les sujets, parce qu’il avait confiance dans le Saint-Esprit et qu’il savait que celui-ci allait venir. Puis il explique ce que le Saint-Esprit fera lorsqu’il viendra.

Le Saint-Esprit prend ce qui appartient à Jésus et nous le fait connaître. Il glorifie Jésus pour nous. Il révèle Jésus dans toute sa gloire, dans sa totalité. Chaque aspect de la nature, du caractère et du ministère de Jésus nous est révélé par le Saint-Esprit.

Il est fort intéressant de noter qu’une fois que le Saint-Esprit est descendu sur les apôtres le jour de la Pentecôte à Jérusalem, ils n’ont plus jamais eu de doute quant à l’endroit où se trouvait Jésus. Ils savaient qu’il était arrivé glorieusement à la droite de Dieu. Le Saint-Esprit avait glorifié Jésus pour les disciples. Il avait pris ce qui était au Christ – dans la Parole, dans leur mémoire et dans leurs contacts avec Jésus – et il l’avait révélé aux disciples.

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Le Saint-Esprit révèle et glorifie Jésus. Il administre aussi la totalité des biens du Père et du Fils, parce que tout ce qui appartient au Père il l’a donné au Fils et que tout ce qui appartient au Fils, le Saint-Esprit en est l’administrateur. Il n’est pas étonnant que nous ne soyons pas orphelins, puisqu’il est notre administrateur et que tous les biens de Dieu sont à sa disposition.

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CHAPITRE SIX

ÉLEVÉ À UN NIVEAU SURNATUREL

Un autre effet de la venue du Saint-Esprit est que nous sommes élevés à un niveau de vie surnaturel. Deux versets très intéressants dans l’épître aux Hébreux décrivent les chrétiens selon un modèle du Nouveau Testament:

"Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir…" (Hébreux 6:4-5)

Il en ressort une liste de cinq éléments concernant les croyants

du Nouveau Testament:

1. Ils ont été "éclairés". 2. Ils ont "goûté le don céleste", ce qui je pense est le

don de la vie éternelle en Jésus. 3. Ils ont "eu part au Saint-Esprit", ou ont été rendus

participants du Saint-Esprit. 4. Ils ont "goûté à la bonne parole de Dieu"; cela veut

dire que la parole de Dieu est devenue vivante et réelle pour eux.

5. Ils ont "goûté les puissances du siècle à venir".

Tous les chrétiens croient que, dans le monde à venir, nous fonctionnerons de manière tout à fait différente. Nous serons libérés de beaucoup de nos contraintes physiques, parce que nous aurons un corps et un style de vie totalement différents. Beaucoup d’entre eux ne réalisent pas que, par le Saint-Esprit, nous pouvons goûter un peu de ce style de vie dès maintenant, dans cette vie. Nous pouvons "goûter les puissances du siècle à venir". Nous ne pouvons que les goûter, pas nous les approprier dans leur totalité; mais nous pouvons

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arriver à comprendre un peu, même durant cette vie, à quoi la prochaine vie va ressembler.

Paul a utilisé une phrase très intéressante en relation avec cela. Dans Ephésiens 1:13-14, il écrit aux croyants:

"En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire."

Le mot "gage" est un terme fascinant. Le Saint-Esprit est le

gage de Dieu en nous, maintenant, pour le siècle à venir. J’ai fait une étude sur ce mot. En grec, c’est "arrabon", qui est en fait un mot hébreu.

Il y a des années, probablement vers 1946, alors que je vivais à Jérusalem, j’ai fait une expérience très intéressante, laquelle, pour moi, illustre admirablement le sens de ce mot "arrabon" ou "gage". Ma première épouse et moi étions allés dans la vieille ville pour acheter du tissu à rideaux pour notre nouvelle maison. Nous avons trouvé le tissu désiré. Nous nous sommes enquis du prix (disons un euro le mètre) et avons informé le marchand que nous avions besoin de cinquante mètres. Je dis donc à l’homme: "Voilà ce que nous voulons", et il m’a informé du prix: cinquante euros. "Je n’ai pas cinquante euros sur moi pour l’instant. Voilà dix euros, c’est un gage. Maintenant le tissu est à moi. Vous me le mettez de côté. Vous n’êtes plus libre de le vendre à qui que ce soit. Je reviendrai avec le reste de l’argent et je prendrai les rideaux." Voilà ce que signifie le mot "arrabon".

Le Saint-Esprit est le gage du Seigneur en nous. Ce dernier dépose maintenant en nous un acompte de la vie du siècle à venir en nous donnant le Saint-Esprit. Lorsque nous le recevons, nous sommes identiques à ce tissu dont je viens de parler. Nous sommes mis de côté afin de ne pas être vendu à qui que ce soit d’autre. C’est la garantie qu’il reviendra avec le reste pour compléter son achat.

Le Saint-Esprit est le gage de notre vie en Dieu pour le siècle à venir. Cette vie surnaturelle s’étend à tous les domaines de notre existence.

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Je voudrais citer un passage de l’un de mes livres4, qui met ce concept en évidence. Voici ce que j’ai écrit:

"Si nous étudions le Nouveau Testament avec un esprit ouvert, nous sommes amenés à constater que toute la vie des premiers chrétiens était imprégnée de surnaturel. Les expériences surnaturelles n’étaient pas des incidents ou des faits accessoires, elles faisaient partie intégrale de leur vie en tant que chrétiens. Leur prière était surnaturelle, leur prédication était surnaturelle, ils étaient surnaturellement guidés, transportés, protégés et ils avaient une puissance surnaturelle. Eliminez le surnaturel du livre des Actes et il devient incohérent et vide de sens. A partir du moment où le Saint-Esprit est descendu, il est impossible de trouver un seul chapitre dans lequel le récit du surnaturel n’est pas essentiel.

"Dans le compte rendu du ministère de Paul à Ephèse que nous lisons dans Actes 19:11, nous trouvons une expression extrêmement frappante et qui nous interpelle:

"Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul."

"Comprenez ce qu’impliquent ces mots "miracles

extraordinaires". Le grec peut être traduit librement par "des miracles de ceux qui n’arrivaient pas tous les jours". Les miracles étaient le lot quotidien de l’Eglise primitive. Normalement ils ne causaient aucune surprise et ne donnaient lieu à aucun commentaire particulier. Les miracles survenus ici, à Ephèse, à travers le ministère de Paul, étaient cependant tels que même l’Eglise primitive les a trouvés dignes d’un récit particulier.

4 N.d.t.: Voir Les fondements de la foi, volume 2, page 181. Ici, le texte est

traduit du message en anglais et n’est pas directement repris du livre mentionné.

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"De combien d’églises aujourd’hui pourrions-nous dire qu’il s’y passe "des miracles de ceux qui n’arrivent pas tous les jours"? Dans combien d’églises aujourd’hui des miracles ont-ils même lieu, sans parler d’être quotidiens?"

L’une des manifestations surnaturelles les plus spécifiques

dans la vie des chrétiens de l’Eglise primitive était celle de la direction surnaturelle reçue du Saint-Esprit. Dans Actes 16, nous lisons le deuxième voyage missionnaire de Paul et de ses compagnons. Ils étaient dans ce que nous appelons aujourd’hui l’Asie Mineure et la Parole dit qu’ayant été "empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l’Esprit ne le leur permit pas." (Actes 16:6-7)

Ils tentèrent donc d’aller vers l’ouest, mais le Saint-Esprit les en a empêchés. Puis ils ont essayé d’aller vers le nord-est et le Saint-Esprit a dit: "Non." Actes 16:8-10 continue:

"Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous! Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle."

Cet événement a été très important et il nous sert d’exemple

pour démontrer l’intervention et la suprématie du Saint-Esprit. Il leur aurait été plus naturel, d’après leur situation géographique, d’aller soit dans l’ouest, en Asie, soit d’aller dans le nord-est, en Bithynie. Il n’était pas naturel d’aller dans les deux contrées où ils sont allés, dans le nord-ouest pour ensuite traverser et arriver sur le continent européen.

Cependant, si nous étudions l’histoire de l’Eglise, nous voyons que le continent européen a joué un rôle unique tout d’abord en préservant l’Evangile à travers les temps obscurs du Moyen Age, ensuite en devenant le continent principal qui, pendant des années, a envoyé la parole de Dieu vers les nations. Dieu avait un plan

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souverain qui s’étalait sur des siècles. Paul et ses compagnons n’auraient jamais pu le déduire d’un raisonnement naturel; sous la direction surnaturelle du Saint-Esprit, ils ont pleinement marché dans les plans de Dieu. Tout l’Histoire a été affectée par cette orientation surnaturelle du Saint-Esprit dans leurs vies.

Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des interventions surnaturelles du Saint-Esprit dans la vie des premiers chrétiens.

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CHAPITRE SEPT

L’ASSISTANCE DANS LA PRIÈRE

Un autre domaine vital dans lequel le Saint-Esprit nous assiste est celui de la prière. Dans Romains 8:14, Paul décrit notre besoin de direction du Saint-Esprit pour orienter la vie du chrétien:

"Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu."

Pour devenir chrétien, vous devez être né de l’Esprit de Dieu.

Pour vivre en tant que chrétien et acquérir de la maturité après la nouvelle naissance, vous devez être en permanence conduit par le Saint-Esprit de Dieu. La forme du verbe utilisé par Paul est le présent continu5. "Car tous ceux qui sont (en permanence) conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu." Ce ne sont plus des bébés, mais des fils et des filles mûrs.

Plus loin, dans l’épître aux Romains, Paul applique ce principe d’être conduit par le Saint-Esprit plus particulièrement à notre vie de prière. Il souligne la nécessité d’être guidé par le Saint-Esprit pour prier correctement:

"De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même (le fait que le Saint-Esprit est une personne est souligné) intercède par des soupirs inexprimables; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints." (Romains 8:26-27)

Paul parle ici d’une faiblesse que nous avons tous. Il ne s’agit

pas d’une faiblesse physique, mais de celle de la pensée et de 5 N.d.t.: En anglais, car en français cela donnerait: "Car tous ceux qui sont en train d’être conduits…"

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l’intelligence. Nous ne savons pas pour quoi ni comment prier. Souvent, dans les assemblées, j’ai mis les gens au défi de lever la main s’ils savaient toujours comment et pour quels sujets prier. Pas une fois quelqu’un n’a osé lever la main. Je pense que nous sommes suffisamment honnêtes pour reconnaître que, lorsque nous voulons prier, nous ne savons souvent pas pour quoi intercéder. Parfois, même si nous croyons savoir pour quoi prier, nous ne savons pas comment intercéder. Paul appelle cela "notre faiblesse". Il dit aussi que Dieu envoie le Saint-Esprit pour nous aider dans cette faiblesse, afin que nous sachions pour quoi et comment prier. Dans un certain sens, le langage de Paul suggère que le Saint-Esprit vient en nous et prie à notre place.

La clé pour une prière efficace est d’apprendre à être dans une telle relation avec le Saint-Esprit que nous sommes capables de lui être soumis. A partir de cela, nous pouvons le laisser nous guider, nous diriger, nous inspirer et nous fortifier et, effectivement, souvent le laisser prier par nous.

Le Nouveau Testament révèle plusieurs moyens par lesquels le Saint-Esprit peut nous venir en aide; je vais tenter d’en aborder quelques-uns.

Il y a d’abord celui dont il est fait référence dans ces versets de Romains 8:26b. Paul dit: "L’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables." Je l’appellerai "l’intercession", qui est l’un des points les plus importants de la vie chrétienne. Puis il parle de "soupirs inexprimables". Notre esprit limité et étroit n’a pas les mots pour prier comme il se doit. L’un des moyens qu’emploie le Saint-Esprit pour nous assister est de prier par nous par des soupirs qui ne peuvent être exprimés par des mots.

Cette expérience est réellement sacrée; c’est un travail d’enfantement spirituel qui nous amène à la naissance spirituelle. Esaïe 66:8b s’y réfère ainsi:

"A peine en travail, Sion a enfanté ses fils!"

Aucune naissance spirituelle ne peut avoir lieu dans l’Eglise sans les douleurs spirituelles de l’enfantement dans la prière. C’est lorsque Sion est en travail qu’elle donne naissance à ses fils.

Paul le confirme dans Galates 4:19:

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"Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous."

Paul avait prêché à ces gens et ils s’étaient convertis. Pour

qu’ils deviennent cependant ce qu’ils devaient être, Paul a reconnu qu’il fallait faire plus que prêcher, qu’il fallait intercéder. Il décrit la prière d’intercession comme "les douleurs de l’enfantement" ou des "soupirs inexprimables".

Ensuite le Saint-Esprit peut nous aider dans la prière en illuminant notre intelligence. En fait il ne prie pas par nous de cette façon, mais il nous montre en pensée ce pour quoi nous devons prier et comment le faire. Deux passages dans les épîtres parlent de l’œuvre du Saint-Esprit dans nos pensées:

"Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait." (Romains 12:2)

Seule une intelligence renouvelée peut découvrir la volonté de

Dieu, même dans le domaine de la prière.

"… à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence…" (Ephésiens 4:23)

Le renouvellement de notre intelligence est accompli par le

Saint-Esprit. Lorsque ce dernier vient au-dedans de nous et renouvelle notre esprit, alors nous commençons à comprendre la volonté de Dieu et à saisir comment prier selon la volonté de Dieu. Cette seconde manière de nous aider est celle du renouvellement de l’intelligence, de son illumination et de la révélation de la façon dont nous devons prier.

Puis le Saint Esprit peut nous assister en mettant dans notre bouche les paroles justes, souvent de manière inattendue. Chaque fois que j’en parle, je ne peux m’empêcher de penser à un incident arrivé avec ma première épouse. Nous étions au Danemark, qui était son pays d’origine, vers la fin octobre. Nous allions repartir le lendemain pour passer tout le mois de novembre en Angleterre. Je suis anglais, donc je sais que le mois de novembre y est froid,

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sombre, humide et brumeux. Alors que nous priions le jour précédant notre départ pour ce pays, j’ai entendu Lydia dire: "Donne-nous du beau temps pendant tout notre séjour en Angleterre!" J’en suis presque tombé du lit sur lequel nous étions assis pour prier.

Après cela, quand je lui ai demandé si elle avait réalisé ce qu’elle avait dit, Lydia a répliqué: "Non, je ne me rappelle pas!" Pour moi, c’était la preuve indiscutable que c’était le Saint-Esprit. "Tu as prié pour que Dieu nous donne du beau temps tout au long de notre séjour en Angleterre, et tu connais le temps dans ce pays au mois de novembre!" Elle s’est contentée de hausser les épaules. Nous avons passé tout le mois de novembre en Angleterre sans la moindre journée froide et humide! Cela a été comme un beau printemps.

A notre départ, j’ai dit aux gens qui nous accompagnaient à l’aéroport: "Faites attention parce que, lorsque nous serons partis, le temps commencera à changer!" Et, bien sûr, c’est ce qui s’est produit! C’était une prière que le Saint-Esprit avait mise dans la bouche de Lydia. C’était dans cet objectif que le Seigneur voulait qu’elle prie à ce moment-là.

Enfin le Saint-Esprit utilise, pour nous aider dans la prière, ce qui est mentionné plusieurs fois dans le Nouveau Testament: il nous donne une nouvelle langue, que nous ne connaissons pas, une langue que notre intelligence naturelle ne connaît pas. Certaines personnes aujourd’hui en parlent comme d’une langue de prière. Paul dit dans 1 Corinthiens 14:2 et 4:

"En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. […] Celui qui parle en langue s’édifie lui-même…"

Cette sorte de prière a trois fonctions fondamentales:

1. Lorsque nous prions dans une langue inconnue, nous

ne parlons pas aux hommes mais à Dieu. Pour moi, c’est déjà un immense privilège en soi.

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2. Nous parlons de choses que notre intelligence ne comprend pas. Nous parlons de choses mystérieuses qui nous font partager les secrets de Dieu.

3. Lorsque nous le faisons, nous nous édifions nous-mêmes, ou nous nous structurons nous-mêmes.

Plus loin, dans 1 Corinthiens 14:14, Paul dit:

"Car, si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile."

Voilà une situation dans laquelle le Saint-Esprit n’illumine pas

notre intelligence, mais nous donne simplement une nouvelle langue et prie par nous dans cette langue. Nous ne devons pas favoriser une forme de prière à l’exclusion de toute autre. Paul dit très clairement: "Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence." (verset 15) Les deux styles de prière sont possibles.

Lorsque nous laissons le Saint-Esprit entrer en nous, que nous nous soumettons à lui et que nous le laissons œuvrer en accord avec la Parole, notre vie de prière devient immensément riche et variée. Voilà ce que Dieu veut pour chacun de nous.

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CHAPITRE HUIT

LA VIE ET LA SANTÉ POUR NOS CORPS

Une autre fonction du Saint-Esprit en tant que paraclet est la transmission de sa vie et de sa santé surnaturelles à nos corps physiques. Jésus est venu nous donner la vie, comme il le déclare dans Jean 10:10:

"Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient même avec abondance."

Deux personnes nous sont présentées ici et nous devons faire

une nette distinction entre elles: Jésus, celui qui donne la vie, et Satan, celui qui ôte la vie. Le diable ne vient dans notre vie que pour nous l’ôter. Il vient pour voler les bénédictions et l’approvisionnement de Dieu, pour nous tuer physiquement et nous détruire pour l’éternité. Nous devons le réaliser! Si nous laissons le diable avoir une place quelconque dans nos vies, voilà ce qu’il va faire: dérober, tuer et détruire tout ce que nous lui permettrons de toucher.

Jésus est venu pour faire exactement le contraire. Il est venu afin que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance. Il est important de comprendre que cette vie que Jésus est venu nous donner est gouvernée par le Saint-Esprit. Nous ne recevons sa vie que dans les proportions dans lesquelles nous laissons le Saint-Esprit agir en nous. Si nous résistons ou si nous refusons l’œuvre du Saint-Esprit, alors nous sommes incapables d’expérimenter la plénitude de la vie divine que Jésus est venu apporter. Nous devons réaliser que c’est le Saint-Esprit qui a fait monter le corps défunt de Jésus hors de la tombe. Paul le dit dans Romains 1:4 à propos de Jésus:

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"… et (Jésus) déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts…"

"L’Esprit de sainteté" est une traduction grecque de

l’expression hébraïque désignant le Saint-Esprit. Même si Paul écrivait en grec, il pensait en hébreu. Lorsque Paul dit "selon l’Esprit de sainteté", c’est comme s’il disait "selon le Saint-Esprit, Jésus a été manifesté ou a été déclaré être le Fils de Dieu par la puissance qui l’a ressuscité d’entre les morts (qui est la puissance du Saint-Esprit)".

Dans ce que j’ai écrit précédemment, j’ai souligné que, dans un certain sens, cela a été l’apogée du processus de rédemption de Dieu à notre époque. Dieu lui-même, par la personne du Saint-Esprit, devait habiter nos corps physiques et en faire son temple ou sa demeure. Dans Romains 8:10-11, Paul dit la chose suivante:

"Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous."

Le verset 10 implique que, lorsque Christ vient en nous, lors

de notre conversion et de notre régénération, une vie ancienne prend fin et une nouvelle vie commence. L’ancienne vie charnelle est terminée et nos esprits naissent de la vie de Dieu. Puis Paul poursuit en disant dans le verset 11 ce que cela signifie pour nos corps physiques. Il est évident que la même personne, la même puissance qui a ressuscité le corps de Jésus d’entre les morts habite maintenant le corps de chaque croyant qui s’y est soumis, et elle transmet à chaque corps mortel la même vie qu’elle avait transmise au corps mortel de Jésus et le même type de puissance qui l’a ressuscité dans un corps éternel.

Ce processus de transmission de la vie divine à nos corps ne se parachèvera qu’au moment de la résurrection collective d’entre les morts. Il est important de bien comprendre que nous ne sommes pas en possession d’un corps ressuscité maintenant; par contre, ce

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que nous avons, c’est la vie de résurrection dans nos corps mortels. Paul continue en disant, dans plusieurs passages, que la vie de résurrection dans nos corps mortels peut prendre soin de tous nos besoins physiques jusqu’à ce que Dieu sépare l’esprit du corps et nous rappelle à lui.

Nous devons comprendre comment nos corps ont pris forme à l’origine, parce que tout en découle. Genèse 2:7 relate:

"L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant."

Qui a formé le corps physique de l’homme? C’est le souffle

de l’Esprit de Dieu qui a transformé une forme d’argile en un être vivant contenant tous les miracles et les merveilles du fonctionnement d’un corps humain. C’est le Saint-Esprit qui, à l’origine, a amené le corps physique à la vie. Il en résulte donc que c’est lui qui en prend soin. C’est tellement logique! Si seulement les chrétiens pouvaient le comprendre! La guérison et la santé divines sont logiques à la lumière de la Parole.

Par exemple, si votre montre ne fonctionne plus, vous ne l’amenez pas chez le cordonnier, vous l’amenez chez l’horloger. Alors appliquez le même raisonnement! Si votre corps ne va pas bien, où allez vous l’emmener? Mon avis est que, logiquement, vous devriez l’emmener à celui qui l’a fabriqué, et cette personne est le Saint-Esprit.

Ici, aux Etats-Unis, nous pouvons par exemple voir habituellement ce genre d’inscription sur le châssis de la plupart de nos voitures: "Carrosserie Fisher." Lorsque je vois un frère chrétien, je dis: "Carrosserie Saint-Esprit." C’est lui qui lui a donné son corps, qui en prend soin et qui lui donne de la puissance.

Le témoignage de Paul est impressionnant. Dans 2 Corinthiens 11:23-25, il dit:

"Sont-ils ministres de Christ? – Je parle en homme qui extravague. – Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins

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un, trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme."

C’est presque incroyable qu’un homme puisse traverser tout

cela et continuer d’être aussi actif, en aussi bonne santé et aussi courageux. Quelle puissance a donc alimenté Paul dans tous ces événements? C’est la puissance du Saint-Esprit. Lisons le récit de sa lapidation à Lystre:

"Alors survinrent d’Antioche et d’Icone des Juifs qui gagnèrent la foule, et qui, après avoir lapidé Paul, le traînèrent hors de la ville, pensant qu’il était mort. Mais, les disciples l’ayant entouré, il se leva, et entra dans la ville. Le lendemain, il partit pour Derbe avec Barnabas." (Actes 14:19)

Quel homme! J’ai entendu certaines personnes dire que Paul

était un invalide ambulant, malade la plupart du temps. Mon commentaire à cela est: "Si Paul était un invalide, Seigneur, donne-nous plus d’invalides comme Paul!"

Nous avons brièvement abordé le récit remarquable de l’endurance et de la résistance physique de l’apôtre Paul. Voyons son secret. Que dit-il à ce propos? Dans 2 Corinthiens 4:7-12, il raconte:

"Nous portons ce trésor dans des vases de terre ("ce trésor" est l’Esprit de Dieu qui demeure en nous), afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus; portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous."

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Les versets 7 et 8 nous disent que nous ne sommes pas différents, mais que nous avons une puissance différente en nous. Des choses qui feraient s’effondrer n’importe qui d’autre n’ont pas cet effet sur nous parce que nous avons en nous une puissance qui nous rend résistants.

Nous en avons un très beau contraste dans le verset 10. Nous devons nous considérer comme morts avec Jésus. Lorsque nous le faisons, alors sa vie se manifeste dans nos corps physiques. Il est clair que ce n’est pas dans le siècle à venir, mais à notre époque que la vie de résurrection surnaturelle de Jésus par le Saint-Esprit demeurant en nous doit être manifestée dans nos corps physiques.

Les derniers mots du verset 11 sont importants: "… afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle." Ce n’est pas seulement une présence secrète, intérieure, que personne ne peut voir, c’est une présence qui produit de tels résultats dans nos corps physiques qu’ils sont évidents pour tout le monde. La vie de résurrection de Jésus se révèle dans nos corps mortels.

Le verset 12 nous dit que, lorsque nous recevons cette sentence de mort en nous-mêmes et que nous arrivons au bout de nos forces et de nos capacités, alors une nouvelle vie se transmet aux autres au travers de nous.

"C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour." (2 Corinthiens 4:16)

L’homme extérieur se détruit, mais il y a de la vie dans

l’homme intérieur qui se renouvelle de jour en jour. La vie intérieure, surnaturelle et miraculeuse de Dieu prend soin des besoins de notre homme extérieur.

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CHAPITRE NEUF

LE FLOT DE L’AMOUR DIVIN

La plus grande et merveilleuse de toutes les bénédictions que le Saint-Esprit nous offre est celle de déverser l’amour divin de Dieu dans nos cœurs.

"Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. Or l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné." (Romains 5:1-5)

L’apogée est le verset 5: "Or l’espérance ne trompe point,

parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné."

Dans ces cinq versets, Paul souligne quelques-unes des étapes de la progression spirituelle que je souhaiterais aborder très brièvement:

• Nous avons la paix avec Dieu. • Nous avons accès à la grâce de Dieu par le moyen de la foi. • Nous nous réjouissons dans l’espérance de la gloire de Dieu,

l’espérance d’un avenir. • Nous nous réjouissons aussi dans l’affliction (par les

résultats que l’affliction produit en nous lorsque nous la vivons dignement).

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Ensuite Paul dresse une liste des résultats successifs produits par l’affliction, endurée de la bonne manière: la persévérance, un caractère éprouvé et l’espérance.

Puis nous en arrivons à l’apogée: l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Ici, le mot désignant "amour" est celui qui vient du grec "agapè", qui est habituellement, mais pas automatiquement, réservé à l’amour de Dieu dans le Nouveau Testament. Normalement, l’amour "agapè" n’est pas humainement atteignable, sauf avec l’aide du Saint-Esprit. Dans la plupart des cas, notre être naturel ne peut pas produire l’"agapè".

Plus loin, dans le chapitre 5, Paul définit la nature de l’"agapè". Il explique comment celui-ci a été manifesté en Dieu et en Christ:

"Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous." (Romains 5:6-8)

Lorsque Jésus est mort pour nous, selon ce que dit Paul, trois

expressions décrivaient notre état: sans force, impies et pécheurs. L’amour "agapè" est un don de soi qui n’exige aucune condition préalable. Ce n’est pas un amour qui dit que vous devez être bon ou faire ceci ou cela. Il est librement accordé même à la personne qui le mérite le moins, qui en est le moins digne et dont le cas est le plus désespéré.

Voyons dans le Nouveau Testament les différentes phases qui produisent en nous l’amour "agapè". Tout d’abord il est le résultat de la nouvelle naissance:

"Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur, puisque vous avez été régénérés non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la

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parole vivante et permanente de Dieu." (1 Pierre 1:22-23)

La possibilité d’aimer d’amour "agapè" est issue de la

nouvelle naissance, la nouvelle naissance de la semence incorruptible et éternelle de la parole de Dieu qui produit en nous une vie différente. L’amour "agapè" est l’essence même de cette nouvelle vie.

"Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour." (1 Jean 4:7-8) Vous constatez que cette sorte d’amour est la marque d’une

vie nouvelle. Une personne qui est née de nouveau la possède, la personne qui n’est pas née de nouveau ne le peut pas.

Paul décrit la phase suivante de ce processus de transmission de l’amour divin en nous:

"Or l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné." (Romains 5:5)

Après cette naissance à notre nouvelle nature, le Saint-Esprit

déverse la totalité de l’amour de Dieu dans nos cœurs. Nous sommes immergés dans l’amour. Nous sommes mis en contact avec un approvisionnement inépuisable, l’amour total de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Je voudrais souligner qu’il est vraiment divin, intarissable et surnaturel, et que seul le Saint-Esprit peut l’engendrer.

Observez la comparaison dans ce que Jésus dit dans Jean 7:37-39:

"Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui

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croiraient en lui; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié."

Voyez-vous le contraste? Nous avons tout d’abord un homme

assoiffé, qui n’a pas assez pour lui-même. Lorsque le Saint-Esprit entre en lui, cet homme assoiffé devient un canal pour des fleuves d’eau vive. C’est cela, l’amour de Dieu répandu dans nos cœurs. Ce n’est pas de l’amour humain, ce n’est pas qu’une partie de l’amour de Dieu. C’est la totalité de l’amour de Dieu et nous y sommes simplement immergés. La totalité, l’infini de l’amour de Dieu a trouvé un passage pour couler à travers nos vies par le Saint-Esprit. Un homme assoiffé devient un passage pour des fleuves d’eau vive.

Considérons le fameux chapitre sur l’amour écrit par Paul et que nous lisons dans 1 Corinthiens. A la fin du chapitre 12, il dit: "Et je vais encore vous montrer une voie par excellence." Cette "voie par excellence" est expliquée dans les premiers versets du chapitre 13:

"Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert de rien." (1 Corinthiens 13:1-3)

Il est important de constater que tous les dons et les

manifestations du Saint-Esprit sont destinés à être des canaux ou des instruments de l’amour divin. Si nous ne les utilisons pas en les soumettant à l’amour de Dieu, nous le frustrons dans ses intentions. Nous pouvons avoir tous les autres dons, mais nous ne serons plus que des airains qui résonnent ou des cymbales qui retentissent. Nous ne sommes rien et ne possédons rien sans l’amour divin.

Dans le verset 1 Paul dit: "Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui

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résonne, ou une cymbale qui retentit." Lorsque le Saint-Esprit vient à l’intérieur de nous, il vient dans un cœur qui a été purifié par la foi et s’est tourné vers Dieu. Plus tard, il est possible de s’assécher, de passer à côté des desseins de Dieu ou de mal utiliser ce que Dieu nous a donné. Dans ce cas, il nous arrivera ce que Paul dit: "Je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit." En fait ce qu’il dit, c’est: "Je n’étais pas dans cet état lorsque j’ai reçu mais, en passant à côté de ce qui était visé, j’ai mal tourné et j’ai frustré Dieu dans ses intentions."

Comparez-le à ce que Paul dit dans 1 Timothée 1:5-6:

"Le but du commandement, c’est un amour venant d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère. Quelques-uns, s’étant détournés de ces choses, se sont égarés…"

L’objectif de tout ministère chrétien est l’amour. Le but que

Dieu poursuit pour le chrétien est l’expression permanente de l’amour divin.

Résumons les trois phases du processus de la transmission de l’amour de Dieu:

• La nouvelle naissance. Lorsque nous naissons de nouveau, nous recevons la capacité d’aimer de cette manière.

• Le déversement de la totalité de l’amour de Dieu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous est donné. Les ressources inépuisables de Dieu sont mises à notre disposition.

• L’expression de cet amour prend forme dans la vie quotidienne en se disciplinant et en forgeant son caractère. C’est en conséquence par nous que l’amour de Dieu est mis à disposition de notre prochain.

La première fois que j’ai vu les chutes du Niagara, j’ai

assimilé cette immense quantité d’eau à l’amour de Dieu qui se déversait. Puis j’ai pensé: "Après tout, les intentions réelles de Dieu n’arrivent pas à leur aboutissement par ce simple déversement. C’est seulement lorsque cette puissance est canalisée et utilisée pour

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produire de la lumière, de la chaleur et du courant électrique pour les habitants de la plupart des grandes villes du continent nord-américain que l’objectif est véritablement atteint."

En ce qui nous concerne, c’est la même chose. Nous recevons l’amour de Dieu lorsque nous naissons de nouveau; il est déversé sur nous par le Saint-Esprit, et il ne devient disponible pour notre prochain que s’il est canalisé dans nos vies par la discipline et l’apprentissage.

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CHAPITRE DIX

S’OUVRIR AU SAINT-ESPRIT

Comment pouvons-nous nous ouvrir au Saint-Esprit, le recevoir pleinement et recevoir de lui toutes les bénédictions promises? Voyons quelques versets qui énumèrent les conditions à remplir pour recevoir pleinement le Saint-Esprit. Dieu a besoin que nous remplissions des critères essentiels.

Se repentir et être baptisé

Actes 2:37-38 est la fin du discours de Pierre au jour de la Pentecôte, et ce passage donne la réponse du peuple à ses messages:

"Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? (Cette question était spécifique et Dieu donne une réponse spécifique.) Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit."

Voilà donc la promesse: "Vous recevrez le don du Saint-

Esprit." Il y a aussi deux conditions très clairement citées: "Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ." "Se repentir" signifie "se détourner sincèrement de tout péché et de toute rébellion pour se soumettre sans réserve à Dieu et à sa volonté". "Etre baptisé" signifie "passer par une ordonnance ou un sacrement par lequel chacun de nous s’identifie aux yeux du monde personnellement et publiquement à Jésus-Christ dans sa mort, son ensevelissement et sa résurrection". Il y a donc deux conditions majeures fondamentales pour recevoir le don du Saint-Esprit: se repentir et être baptisé.

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Demander à Dieu

Dans Luc 11:9-13, Jésus dit: "Et moi, je vous dis: Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson? Ou, s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent."

Voilà une condition simple et très importante. Jésus dit que le

Père donnera le Saint-Esprit à ses enfants si ceux-ci le lui demandent. J’ai entendu des chrétiens dire: "Je n’ai pas besoin de demander le Saint-Esprit." Je dois vous dire que cela n’est pas biblique. Jésus était en train de parler à ses disciples et il disait: "Votre Père vous donnera le Saint-Esprit si vous le demandez." Ailleurs dans la Parole Jésus dit qu’il ira vers le Père et qu’il lui demandera d’envoyer le Saint-Esprit à ses disciples. Mon sentiment est que, si Jésus a dû demander au Père, cela ne nous fera pas de mal de demander aussi. C’est donc la troisième condition: demander.

Avoir soif

Dans Jean 7:37-39, trois conditions supplémentaires nous sont

données:

"Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié."

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L’auteur de l’Evangile dit très clairement que Jésus parlait des croyants qui recevaient le Saint-Esprit. En le gardant en mémoire, considérons ce que Jésus a dit: "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive." Ces conditions sont simples et pratiques.

Tout d’abord nous devons avoir soif. Dieu ne force pas les gens à recevoir ses bénédictions s’ils n’en ressentent pas le besoin. Beaucoup de gens ne reçoivent jamais la plénitude du Saint-Esprit parce qu’ils n’ont pas vraiment soif. Si vous pensez que vous avez déjà tout ce qu’il vous faut, pourquoi Dieu viendrait-il vous importuner en voulant vous donner plus? Il est fort probable que vous ne faites pas le meilleur usage de ce que vous possédez déjà. Votre condamnation serait encore plus grande si Dieu vous accordait plus.

Une condition essentielle est donc d’avoir soif. Avoir soif, c’est reconnaître que vous avez besoin de plus que ce que vous avez déjà. En fait, la soif est l’une des exigences les plus violentes du corps de l’homme. Lorsqu’une personne a vraiment soif, elle ne se préoccupe pas de manger ou de quoi que ce soit d’autre. Tout ce qu’elle veut, c’est boire. J’ai passé trois ans dans les déserts d’Afrique du Nord, et je me représente assez bien ce que signifie la soif. Lorsqu’un homme a soif, il ne perd pas son temps à marchander ou à discuter; il se dirige tout droit vers un point d’eau. Voilà ce que Jésus voulait dire en affirmant que vous deviez avoir soif.

Venir à Jésus

Puis, si vous avez soif, il dit: "Venez à moi." La deuxième condition est de venir à Jésus. Il est celui qui baptise dans le Saint-Esprit. Si vous voulez le baptême, vous devez venir à celui qui baptise dans le Saint-Esprit. Aucun être humain ne baptise dans le Saint-Esprit, seulement Jésus.

Boire

Ensuite il dit que vous devez boire. C’est tellement simple que certaines personnes l’oublient. "Boire" signifie "recevoir volontairement quelque chose à l’intérieur de vous"; le corps réagit physiquement à cette volonté. C’est aussi cela, recevoir le Saint-

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Esprit. Avoir soif, venir à Jésus et boire sont des choses essentielles. Etre totalement passif et dire: "Bon, si Dieu veut le faire, laissons-le faire!" n’est pas boire. Boire, c’est recevoir de manière active.

Se soumettre

Je voudrais que nous considérions deux faits importants

concernant nos corps physiques; nous en avons déjà fait allusion plus haut. D’abord, Dieu destine nos corps à devenir le temple du Saint-Esprit:

"Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?" (1 Corinthiens 6:19)

Ensuite nous sommes appelés à soumettre notre corps à Dieu

comme un instrument à son service. Cette responsabilité nous incombe:

"Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice." (Romains 6:13)

La Bible nous rend directement responsables d’offrir, de

soumettre ou de dédier les membres de notre corps au service de Dieu. L’un de ces membres a plus particulièrement besoin du contrôle de Dieu: la langue. Jacques dit très simplement dans son épître:

"… mais la langue, aucun homme ne peut la dompter." (Jacques 3:8)

Nous avons besoin de l’aide de Dieu pour contrôler les

membres de notre corps, et nous avons besoin d’une aide spécifique pour la langue. Lorsque le Saint-Esprit vient pleinement, le premier membre affecté, dont il prend le contrôle et qu’il utilise pour la

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gloire de Dieu est la langue. S’il vous prend l’envie de vérifier, vous réaliserez que, chaque fois que le Nouveau Testament parle de gens remplis du Saint-Esprit, le premier résultat est une quelconque expression qui sort de leur bouche. Ils parlent, ils prophétisent, ils louent, ils chantent, ils parlent en langue; la bouche y est toujours mêlée. Lorsque vous venez à Jésus pour boire, le résultat final est une abondance qui déborde par la bouche. Ce principe est très clairement énoncé par Jésus dans Matthieu 12:34b: "Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle."

Lorsque vos cœurs sont remplis en abondance, il déborde par la bouche, en paroles. Dieu ne veut pas que vous ayez juste assez, il veut que vous ayez en abondance. Souvenez-vous qu’il a dit: "Des fleuves d’eau vive couleront de son sein." C’est l’objectif que Dieu veut atteindre.

Les exigences de Dieu

Je vous résume ces sept conditions que j’ai trouvées dans la Bible pour recevoir la plénitude du Saint-Esprit:

1. Se repentir. 2. Etre baptisé. 3. Demander à Dieu. 4. Avoir soif. 5. Venir à Jésus; c’est lui qui baptise. 6. Boire – recevoir à l’intérieur de soi. 7. Présenter votre corps comme un temple pour le Saint-Esprit

et vos membres comme des instruments de justice.

Peut-être vous demandez-vous comment vous pouvez arriver à tout cela. Dans le dessein de vous aider, je vous donne un modèle de prière énumérant tout ce que je vous ai expliqué. Lisez-le et, si c’est votre prière, dites-le à voix haute au Seigneur.

"Seigneur Jésus, j’ai soif de la plénitude de ton Saint-Esprit. Je t’offre mon corps comme un temple et ses membres comme des instruments de justice, tout particulièrement ma langue, membre que je ne peux dompter. Je prie que tu me remplisses et que tu laisses

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ton Saint-Esprit couler de mes lèvres en flots de louange et d’adoration. Amen."

Si vous avez fait cette prière sincèrement, elle a été entendue

et les résultats ne se feront pas attendre. Il se peut que vous soyez assez surpris de l’ampleur que vous allez recevoir.

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A lire également :

ISBN 978-2-911537-84-X, 12X18 cm, 124 pages, 8,80 €

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ISBN 978-2-911537-33-5, 14 X 21 cm, 48 pages, 5,95 €

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ISBN 978-2-911537-03-3, 64 pages, 12×18 cm, 5,95 €

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Cessez de vous trouver des excuses et faîtes en sorte que votre désir d’étudier la parole de Dieu devienne une réalité !

Cours biblique par correspondance: ‘Les fondations chrétiennes’

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