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Ces informaons sont fournies à tre indicaf et ne sauraient engager la responsabilité de Sycomore Family Office. Malgré des taux d’intérêt qui remontent en fin d’année, rendant ainsi, le crédit plus cher en 2017, l’année 2016 nous aura réservé quelques belles surprises : une inflaon qui pointe le bout de son nez, une baisse du chô- mage, une croissance supérieure à 1%, des déficits publics contenus grâce à des taux d’emprunt proches de zéro, une compévi- té renforcée avec la poursuite de la baisse de l’euro, des prix de l’immobilier qui pro- gressent... L’année 2017, qui verra l’élecon d’un nouveau président de la République, sera certainement une magnifique occasion pour renforcer cee dynamique. Les maux qui minent la France sont encore nombreux et profonds mais, en ce début d’année, tous les espoirs sont permis. Selon les dernières prévisions du FMI, la croissance mondiale 2017 devrait être supérieure à celle de l’année passée. Des pays comme la Russie et le Brésil vont sorr de la récession, d’autres pourraient accélérer comme les Etats-Unis ou l’Allemagne. La route vers le plein emploi est encore longue. Tendre vers un marché du travail plus flexible, une fiscalité moins complexe et plus arante pour les invessseurs prendra du temps. Chine, Brexit, Trump…les risques pèsent sur les marchés financiers mais nous pourrions vivre, à nouveau, une belle année boursière même si celle-ci ne sera certaine- ment pas de tout repos. En ce début d’année, je forme le vœu d’une France apaisée, solidaire, fière de ses atouts. C’est sur cee note posive que l’ensemble de l’équipe de Sycomore Family Office se joint à moi pour vous souhaiter une belle et heureuse année 2017. N°15 - JANVIER 2017 L’ÉCHO DE SYCO GESTION DE FORTUNE - FAMILY OFFICE Édito 2017, make France great again ? Par Jean-Bernard DUDOUIT Président Fondateur INDICATEUR (en €) 30/12/16 31/12/15 3 ans YTD 5 ans YTD CAC 40 (NR) 7,7% 10,9% 22,1% 74,6% Eurostoxx 50 (NR) 3,7% 6,4% 15,1% 64,7% Dow Jones (NR) 19,1% 10,8% 65,1% 117,2% Nasdaq 100 (PR) 9,1% 20,7% 78,3% 162,4% MSCI Emerging Markets (NR) 14,5% -5,2% 21,3% 31,1% MSCI World (NR) 10,7% 10,4% 46,9% 102,0% Brent 35,9% -40,3% -52,6% -45,6% Once d'or 11,8% -0,4% 25,2% -10,1% NIVEAU DES TAUX 30/12/16 31/12/15 31/12/14 31/12/13 Eonia -0,3% -0,13% 0,14% 0,45% OAT 10 ans 0,7% 0,99% 0,82% 2,55% Repères boursiers au 30 décembre 2016 (dividendes réinvess)

L’ÉCHO DE SYCO€¦ · le Brexit fin juin et l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis début novembre. L’année 2017 sera également rythmée par plusieurs

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Page 1: L’ÉCHO DE SYCO€¦ · le Brexit fin juin et l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis début novembre. L’année 2017 sera également rythmée par plusieurs

Ces informations sont fournies à titre indicatif et ne sauraient engager la responsabilité de Sycomore Family Office.

Malgré des taux d’intérêt qui remontent en fin d’année, rendant ainsi, le crédit plus cher en 2017, l’année 2016 nous aura réservé quelques belles surprises : une inflation qui pointe le bout de son nez, une baisse du chô-mage, une croissance supérieure à 1%, des déficits publics contenus grâce à des taux d’emprunt proches de zéro, une compétitivi-té renforcée avec la poursuite de la baisse de l’euro, des prix de l’immobilier qui pro-gressent... L’année 2017, qui verra l’élection d’un nouveau président de la République, sera certainement une magnifique occasion pour renforcer cette dynamique.

Les maux qui minent la France sont encore nombreux et profonds mais, en ce début d’année, tous les espoirs sont permis. Selon les dernières prévisions du FMI, la croissance mondiale 2017 devrait être supérieure à celle de l’année passée. Des pays comme la Russie et le Brésil vont sortir de la récession, d’autres pourraient accélérer comme les Etats-Unis ou l’Allemagne.

La route vers le plein emploi est encore longue. Tendre vers un marché du travail plus flexible, une fiscalité moins complexe et plus attirante pour les investisseurs prendra du temps. Chine, Brexit, Trump…les risques

pèsent sur les marchés financiers mais nous pourrions vivre, à nouveau, une belle année boursière même si celle-ci ne sera certaine-ment pas de tout repos.

En ce début d’année, je forme le vœu d’une France apaisée, solidaire, fière de ses atouts. C’est sur cette note positive que l’ensemble de l’équipe de Sycomore Family Office se joint à moi pour vous souhaiter une belle et heureuse année 2017.

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L’ÉCHO DE SYCOGE S T I ON  D E   FO RTUNE   -   FAM I LY  O F F I C E

Édito2017, make France great again ?

Par Jean-Bernard DUDOUITPrésident Fondateur

INDICATEUR (en €) 30/12/16 31/12/15  3 ans YTD   5 ans YTD 

CAC 40 (NR) 7,7% 10,9% 22,1% 74,6%

Eurostoxx 50 (NR) 3,7% 6,4% 15,1% 64,7%

Dow Jones (NR) 19,1% 10,8% 65,1% 117,2%

Nasdaq 100 (PR) 9,1% 20,7% 78,3% 162,4%

MSCI Emerging Markets (NR) 14,5% -5,2% 21,3% 31,1%

MSCI World (NR) 10,7% 10,4% 46,9% 102,0%

Brent 35,9% -40,3% -52,6% -45,6%

Once d'or 11,8% -0,4% 25,2% -10,1%

NIVEAU DES TAUX  30/12/16 31/12/15 31/12/14 31/12/13

Eonia -0,3% -0,13% 0,14% 0,45%

OAT 10 ans 0,7% 0,99% 0,82% 2,55%

Repères boursiers au 30 décembre 2016 (dividendes réinvestis)

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Ces informations sont fournies à titre indicatif et ne sauraient engager la responsabilité de Sycomore Family Office.

Des marchés animés  par les échéances politiquesL’année 2016 aura été marquée par une volatilité des marchés autour de deux événe-ments politiques majeurs : le référendum sur le Brexit fin juin et l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis début novembre. L’année 2017 sera également rythmée par plusieurs échéances politiques importantes, qui pourraient être source d’in-certitudes et de volatilité sur les marchés, à savoir les élections aux Pays-Bas mais sur-tout celles en France, en Allemagne et peut-être en Italie, le probable déclenchement par le gouvernement britannique de l’Article 50 initiant le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne et, enfin, l’entrée en fonction et les premières mesures de l’Administration Trump aux Etats-Unis.

La « fin d’une époque » sur les taux d’intérêt et les obligations ?Un point d’inflexion majeur sur les taux d’in-térêt semble avoir été atteint durant l’été 2016, marquant sans doute « la fin d’une époque » après 35 années de baisse conti-nue des taux et de marché haussier pour les obligations. Cette remontée des taux d’inté-rêt, engendrée par une hausse des anticipa-tions de croissance et d’inflation, se prolon-gera sans doute en 2017. D’autant que les politiques monétaires ultra-accommodantes conduites par les banques centrales depuis

de très nombreuses années – avec des résul-tats mitigés – devraient graduellement se normaliser. Ainsi, la Réserve Fédérale américaine devrait, après une hausse de taux en décembre, poursuivre la remontée gra-duelle de ses taux directeurs en 2017. La Banque Centrale Européenne essaie de trouver un équilibre avec une prolongation de son programme de rachats d’actifs mais la réduction de son montant à partir de fin mars, compte tenu de la remontée des anti-cipations d’inflation.

Une forte rotation sectorielle sur les actionsLa hausse des anticipations d’inflation, de croissance et de taux d’intérêt a déclen-ché, en juillet dernier, la plus forte et rapide rotation sectorielle depuis 2009. Ce mouve-ment s’est caractérisé, d’une part, par un re-bond puissant des valeurs financières, cycli-ques et liées aux matières premières et, d’autre part, par une correction significative des titres plus défensifs et sensibles aux taux d’intérêt (télécommunications, « utilities », immobilier, alimentation et boissons). Seule la santé a résisté parmi les secteurs défensifs, la défaite d’Hillary Clinton soulageant les craintes d’une pression sur les prix des médi-caments aux Etats-Unis. Cette rotation secto-rielle pourrait se poursuivre en 2017, notam-ment si les taux d’intérêt continuent de remonter. Néanmoins, une part significative des écarts de valorisation entre secteurs a déjà été corrigée.

Un rebond des profits et des marchés actions européens ?Les valorisations des marchés actions euro-péens demeurent à des niveaux raisonnables et en ligne avec leurs moyennes historiques de long terme mais elles ne sont pas substan-tiellement décotées : la croissance des béné-fices des entreprises sera donc le moteur décisif d’une hausse des marchés actions en 2017 et cette année pourrait (enfin) mar-quer l’inflexion à la hausse du profil de crois-sance des profits européens après 5 années consécutives de contraction. Certes, les antici-pations de croissance des bénéfices pour 2017 sont, comme chaque année, relative-ment élevées avec une progression attendue de plus de 10%, mais elles ne s’établissent qu’à +5-7% hors valeurs financières et ma-tières premières. Par ailleurs, la progression de l’inflation, la mise en place de politiques fiscales et budgétaires plus favorables et, enfin, des indicateurs économiques avancés solides en Zone Euro et aux Etats-Unis consti-tuent autant de facteurs et signaux favorables à une croissance des bénéfices des entre-prises européennes en 2017.

Sans prétendre pouvoir prévoir et anticiper les mouvements de marchés et les rotations sectorielles ou de style, nous demeurons convaincus qu’une gestion active, de convic-tion, éloignée des indices et fondée sur la sélection de valeurs de qualité et présentant une décote de valorisation par rapport à leur valeur intrinsèque constitue la meilleure manière, et en tout cas la nôtre, de générer une performance durable sur le long terme.

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Par Arnaud D’ALIGNYGérant Associé chez Sycomore Asset Management

STRATÉGIES D’INVESTISSEMENT

Panorama sur les marchésForte en rebondissements, l’année 2016 aura été marquée par des événements politiques inattendus, de fortes rotations sectorielles et le début d’une remontée des taux d’intérêt. Qu’attendre de l’année 2017 ? Vers quelles classes d’actifs se tourner aujourd’hui ? Eclairage d’Arnaud d’Aligny.

L’équipe s’agrandit !Après 9 années passées au sein du département clientèle privée entrepreneuriale et institutionnelle de la Banque Transatlantique, Mehdi ALI-LARBI a rejoint notre équipe en qualité de Family Officer. Cyril AGI, quant à lui, ancien Banquier Privé auprès de la Société Générale Private Banking, rejoint notre équipe en qualité de Family Officer en charge du développement de SFO LYON.

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Ces informations sont fournies à titre indicatif et ne sauraient engager la responsabilité de Sycomore Family Office.

Clause contre l’abus  de plafonnement par capitalisation de revenus dans une holding  (art.7 LF 2017)Cette mesure vise les montages consistant, pour le redevable de l’ISF, à capitaliser ses revenus mobiliers dans une société holding patrimoniale interposée (« cash box »).

L’article 885 V bis CGI, relatif au plafonne-ment de l ’ ISF, prévoit désormais que « les revenus distribués à une société pas-sible de l’impôt sur les sociétés contrôlée par le redevable sont réintégrés dans le calcul (du plafonnement), si l’existence de cette société et le choix d’y recourir ont pour objet principal d’éluder tout ou partie de l’impôt de solidarité sur la fortune, en bénéficiant d’un avantage fiscal allant à l’encontre de l’objet ou de la finalité (du plafonnement). Seule est réintégrée la part des revenus distribués correspondant à une diminution artificielle des revenus pris en compte pour le calcul "du plafonnement" ».

Le Conseil Constitutionnel a jugé cette me-sure conforme à la Constitution, à condition toutefois que l ’administration f iscale « démontre que les dépenses ou les revenus [du contribuable] sont, au cours de l’année de référence du plafonnement et à hauteur de cette réintégration, assurés, directement ou indirectement, par cette société de ma-nière artificielle ».

Le texte met donc fin aux schémas ayant pour vocation principale, et non exclusive, d’amplifier l’effet du plafonnement ISF en (i) stockant des revenus mobiliers issus de

filiales (par opposition à des revenus fon-ciers ou intérêts obligataires notamment) dans une société à l’IS et (ii) permettant au contribuable de financer directement ou indirectement son train de vie au moyen de cette société, par un biais autre que la distribution directe de revenus, tel qu’un prêt de la société, des financements de tiers obtenus en contrepartie du nantissement des titres ou des actifs de la société ou encore un abus de biens sociaux.

Clauses encadrant l’exonération d’ISF  des titres détenus dans  un cadre professionnel (art.29 LFR 2016)La LFR 2016 restreint le champ des exonéra-tions d’ISF dont bénéficient les titres déte-nus par les mandataires sociaux et salariés (art. 885 I quater CGI), d’une part, et les titres constituant un bien professionnel (art. 885 O ter CGI), d’autre part.

Pour bénéficier de l’exonération partielle d’ISF,  les mandataires sociaux et salariés devaient exercer leur activité principale dans la société dont ils détenaient les titres éligibles, sans précision sur la notion d’acti-vité principale.

L’article 885 I quater CGI précise désormais que l’activité principale doit correspondre à  une  fonction  effectivement  exercée  par  le  redevable  et  donner  lieu  à  une  rémunération  normale  au  regard  des  rémunérations  du même  type versées au titre de fonctions analogues dans l’entre-

RÉFLEXIONS PATRIMONIALES

Louise PROUSTResponsable Ingénierie Patrimoniale

Pierre le PAHUN Conseiller en Ingénierie Patrimoniale

Les schémas d’optimisation de l’ISF dans le viseur des dernières lois de financesLe législateur a profité des lois de finances pour 2017 et rectificative pour 2016 pour mettre un terme à des abus que l’administration fiscale n’avait pas pu sanctionner ces dernières années.

prise ou dans des entreprises similaires éta-blies en France. La rémunération doit en outre représenter plus de la moitié des revenus professionnels du contribuable. Cette mesure vise à faire obstacle à un arrêt du 5 janvier 2016 notamment, dans lequel la Cour de Cassation avait jugé qu’une rémunération était non nécessaire au béné-fice dudit régime.

Les conditions d’exonération de titres pour biens professionnels sont également res-treintes : - Les critères de normalité et de prépondé-rance de la rémunération sont désormais appréciés de manière plus stricte, en fai-sant abstraction notamment des distribu-tions de dividendes et jetons de présence ;

- L’article 885 O ter CGI est complété afin d’exclure de  l’exonération d’ISF comme bien professionnel les actifs des filiales, détenues directement ou indirectement, qui ne seraient pas nécessaires à l’activi-té de la société. Le législateur remet ainsi en cause un arrêt du 20 octobre 2015 dans lequel la Cour de Cassation avait ju-gé que l’exclusion d’exonération d’ISF des biens non nécessaires à l’activité était l imitée aux actifs de la société dont le contribuable détenait les titres, sans pouvoir s’appliquer à l’actif social de ses filiales et sous-filiales.

En conclusion, nous relevons que ces dispo-sitions nouvelles sont d’application immé-diate, à compter de l’ISF 2017. Espérons qu’il s’agit là de leur première et dernière application…

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telles qu’Instagram ou les blogs, permettent de se faire rapidement connaître et de s’imposer de façon totalement indépendante. On parle aujourd’hui de l’industrie de la mode, alors qu’au début de ma carrière, on parlait plus de l’artisanat et du savoir-faire. Nous avions tous commencé sans diplômes particuliers, tels des explorateurs ou des aventuriers dont le seul but était de tenter de créer un monde de rêve et de beauté. La mode est une dynamique en perpétuelle mouvance car elle est saisonnière. L’observation du monde actuel crée les tendances.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Pour plus d’originalité, ou de nouveauté, je trouve également mon inspiration en dehors de la mode en m’appuyant depuis toujours sur l’art en général, comme le cinéma, la musique, la sculpture, les œuvres d’écrivains. Je vais cher-cher dans le passé le travail de grands photo-graphes et fais des recherches d’iconographies. Le site de Pinterest est un véritable catalogue d’idées ainsi qu’Instagram. Il m’a été confié tout dernièrement un travail sur les années 20/30. J’ai étudié les habitudes des femmes de cette époque, leur façon de se vêtir, de se maquiller, de porter les couleurs, les matières, leur tex-ture, leur coiffure. Il faut se cultiver pendant des années pour enrichir sa palette. L’association de sa propre palette d’inspiration à celle d’un desi-gner, réalisateur, photographe ou client vous place dans les meilleures conditions de créativi-té et de recherche. Comme je voyage dans le monde entier, je suis à l’écoute de ce qui se passe, de ce que je vois, de mes rencontres, des couleurs, de la luminosité, du travail des autres. Je côtoie la beauté au quotidien, mais je n’en oublie pas pour autant ce qui se passe aujourd’hui dans le monde. J’y suis sensible et c’est la raison pour laquelle je m’attache à me dépasser toujours plus dans mes créations pour que le public ressente le même plaisir.

Qui est votre clientèle ?La liste serait beaucoup trop longue, mais ce sont en général des Top Mannequins en col-laboration avec les grandes maisons de Haute

Couture Dior, Dolce & Gabbana, Givenchy, Valentino, Prada, Gucci …, mais aussi des actrices françaises et/ou internationales. Au festival de Cannes, auquel je participe régulièrement, j’ai maquillé un grand nombre d’actrices comme Marion COTILLARD, Leila BEKHTI, Pénélope CRUZ, Andie MACDOWELL, Isabelle HUPPERT… Les plus belles créations sont sans conteste le fruit de ma collaboration pendant de nom-breuses années avec Pat MC GRATH aux côtés de John GALLIANO pour la maison Christian Dior. Ensemble, nous avons présenté des œuvres exceptionnelles, un formidable travail d’équipe. J’ai la chance de pouvoir continuer cette collabo-ration aujourd’hui à travers la Maison Margiela. Parmi mes belles rencontres et projets, je tra-vaille avec la photographe renommée Ellen VON UNWERTH pour des campagnes de publicité et pages de mode dans de nombreux magazines internationaux. J’ai le plaisir de travailler avec le réalisateur Bruno AVEILLAN, connu pour ses films publicitaires marquants, parmi lesquels Cartier, et la campagne publicitaire de Shalimar de Guerlain avec la sublime Natalia Vodianova, tournée au Rajasthan en Inde. Je n’oublie pas également ma rencontre sur un autre film pour Cartier avec le grand réalisateur Johan RENCK connu récemment pour avoir réalisé le dernier clip de David BOWIE «Black Star». Mon souhait le plus cher est de transmettre et de partager mon savoir-faire pour contribuer à l’embellisse-ment de la femme, qu’elle se sente confiante et qu’elle gagne en estime d’elle-même pour ressentir sa propre beauté. C’est la raison pour laquelle je privilégie le travail et partage d’idées en équipe pour encore et toujours faire rêver.

Comment devient-on « Artiste Maquilleur » ? Je fais ce métier depuis maintenant 30 ans. Avant de devenir maquilleur, j’ai fait beaucoup de choses, dont le métier de designer de bijoux, et me suis énormément intéressée à la sculp-ture. Je ne connaissais rien au métier de maquil-leur, ni même à celui de la mode, milieu très fermé, et je n’avais par ailleurs aucune idée de la façon dont on pouvait y entrer car il s’agit là d’un véritable parcours du combattant. Il faut être curieux et passionné par cet art pour avoir la chance de rencontrer ceux qui vous ouvriront les portes. Mes expériences de designer, de sculpteur et d’Artiste Maquilleur me permettent aujourd’hui d’avoir cette vision en 3 dimensions du maquillage, et sont source d’inspiration pour mes créations. J’ai eu la chance d’apprendre ce métier à l’École Chauveau à Paris et j’ai très vite compris que, pour se faire un nom et atteindre l’excellence, je devrais me « polir » auprès des meilleurs ! C’est ainsi que j’ai eu la chance de rencontrer Patrick DEMARCHELIER, un grand photographe de mode, et le célèbre coiffeur Didier MALIGE, qui ont offert à la « petite ma-quilleuse » que j’étais à l’époque, mon premier succès : six couvertures de Vogue. Ce succès a marqué le tournant pour mon ascension dans ma carrière d’Artiste Maquilleur à la grande époque des Top Mannequins comme Estelle LEFEBURE, Linda EVANGELISTA , Naomi CAMPBELL... Aujourd’hui et depuis plus de 20 ans, je travaille en étroite collabo-ration avec Pat MC GRATH, connue du monde entier pour ses talents d’Artiste Maquilleur.

Quelles sont les tendances aujourd’hui ?Je m’aperçois que les tendances d’aujourd’hui sont plus ouvertes dans le sens où il y a une véritable réflexion du genre (masculin/féminin), et une liberté d’expression sur le genre andro-gyne. La mode, ce n’est pas qu’une histoire de création d’un eyeliner ou d’une nouvelle couleur pour un rouge à lèvres. C’est une constante réflexion sur l’homme et la femme, dans notre société, dans toutes ses diversités. Le monde bouge et l’arrivée des nouvelles technologies,

4 questions à notre invité :Cathyanne Mac Allister Artiste Maquilleur

LUXEMBOURG26, rue Glesener L-1630 LuxembourgTél : (352) 20 21 00 46

PARIS14, avenue Hoche75008 PARISTél. +33 (0)1 53 53 02 01

LYON11-15 Bd Marius Vivier Merle 69003 LYONTél. +33 (0)6 11 50 45 63

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UN INVITÉ, UNE IDÉE

Corinne PEVETResponsable de la [email protected]

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