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Le Ministère de la Culture et des Cultes Le Conseil Départemental de Sibiu La Commission Nationale de Roumanie pour l'UNESCO Le Complexe National Muséal « ASTRA » Sibiu Le Musée de la Civilisation Transylvanienne « Astra » L'Académie Des Arts Traditionnels de Roumanie Editions « ASTRA MUSEUM » Sibiu 2007

L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

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Catalogue - Organisation des createurs populaires

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Le Ministère de la Culture et des Cultes Le Conseil Départemental de Sibiu

La Commission Nationale de Roumaniepour l'UNESCO

Le Complexe National Muséal« ASTRA » Sibiu

Le Musée de la Civilisation Transylvanienne « Astra »

L'Académie Des Arts

Traditionnelsde Roumanie

Editions « ASTRA MUSEUM » Sibiu 2007

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La vie d'une nation est parée de la beauté d'un sens éthique profond. La

nation signifie un idéal culturel à réaliser, elle est donc un principe de continuité du travail culturel. Plus la

culture nationale est développée, originale, plus le sentiment de la

communauté du travail culturel est véritable et profond, donc le « mastic

d'affermissement » de l'unité nationale.

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Dimitrie Gusti

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RECOMMANDATION DE SAUVEGARDE DE LA CULTURE TRADITIONNELLE ET POPULAIRE PARIS, 1989

La culture traditionnelle et populaire se définie par l'ensemble des créations d'une communauté culturelle, fondées sur la tradition, exprimées par un groupe, par un individu et reconnues comme représentant les atteintes de la communauté, comme expression de l'identité culturelle et sociale, tout comme normes et valeurs qui se transmettent oralement, par l'imitation où d'autres manières. Ses formes comprennent, parmi d'autres, la langue, la littérature, la musique, la danse, les jeux, la mythologie, les rites, les coutumes, les métiers traditionnels, l 'artisanat, l'architecture.

PRESERVING AND REVITALIZING OUR INTANGIBLE HERITAGE LIVING HUMAN TREASORSUNESCO, 2001

Les « Trésors Humains Vivants » sont des personnes qui possèdent, au plus haut niveau, les habitudes et les techniques nécessaires à la réalisation de certains aspects de la vie culturelle d'un peuple et à la continuation de l'existence de leur patrimoine culturel matériel.

Le but primordial de l'établissement du système « Trésors Humains Vivants » est de protéger les habiletés et les techniques nécessaires à la création des manifestations culturelles que l'Etat considère comme détenteurs d'une haute valeur historique ou artistique.

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Je vous prie de m'accorder toutefois, conformément à la coutume, le droit de

faire aujourd'hui, ici, l'éloge d'une présence immortelle (...). La présence

immortelle à laquelle je me réfère, n'est liée à aucun nom, n'aspire à aucun

éloge et elle est répandue dans l'espace qui nous entoure, dans le pays entier.

Je veux parler de la seule présence encore vivante, bien qu'immortelle,

immortelle bien que tellement terrestre, de notre précurseur unanime sans

nom: le village roumain.

Lucian Blaga, « Eloge du village roumain »

On doit sans cesse se diriger vers le paysan roumain. Parce que, (...) ainsi,

les créateurs roumains, gardant le contact spirituel avec le paysan

roumain, produiront des œuvres universellement précieuses et serviront

en même temps le destin du peuple.

Liviu Rebreanu, « Eloge du paysan roumain »

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Sommaire :

Acad.Ionel Haiduc, Président de l'Académie Roumaine ....6

Acad.Ionel Haiduc, Président de l'Académie Roumaine; Acad. Florin Gheorghe Filip,Vice-président de l'Académie Roumaine...............................................................................7

Prof. Dr. Corneliu Ioan Bucur – ArgumentsI. Pour une «Académie du village roumain »...........................8

II. L'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie – la clé de voûte de l'édifice « Trésors humains vivants ».......................17

Le Statut de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie.............................................................................26

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La conservation des traditions populaires est notre devoir et notre obligation à tous, parce que, dans ce monde de globalisation, il y a le risque et le péril que l'identité nationale, non seulement celle des Roumains, mais aussi celle d'autres peuples, s'efface peu à peu. Nous sommes sans cesse soumis à l'assaut des soit-disantes cultures - la culture Coca-Cola est puissante et balaye tout sur son chemin - et en quoi la Roumanie peut-elle participer à la globalisation et à l'intégration européenne, par quelque chose qui puisse la représenter et qui soit sans égal ? Avant tout, je crois en la culture populaire parce que les autres cultures font de l'industrie, de la science, du commerce, des arts, mais la culture populaire est unique, elle a une spécificité propre, qui est inégalable.

On a dit que nous sommes une nation de paysans et c'est en grande partie vrai. Quand les artistes proviendront seulement de familles urbaines, je crois qu'une grande source de talent se perdra.

Nous nous intégrons dans l'Europe, mais qu'est-ce que le peuple roumain et la nation roumaine peuvent-ils apporter dans cette globalisation, quelque chose de différent des autres peuples et quelque chose qui soit souligné et montré par les autres comme spécifique au peuple roumain ? Avec notre culture populaire, nous pouvons défiler fièrement dans le monde.

Acad. Ionel Haiduc, Président de

l'Académie Roumaine

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Le Directeur Général Corneliu Bucur est absolument remarquable. J'ai visité la forêt Dumbrava de Sibiu pour la première fois lorsque j'étais enfant. J'ai habité à Sibiu pendant le refuge, entre 1940-1945, et j'y allais pique niquer avec mes parents. La visite a réveillé des souvenirs anciens… L'Académie des Arts Traditionnels entreprend une chose extraordinaire en cultivant la tradition culturelle roumaine, menacée par le postmodernisme. La sincérité, la dévotion, la chose bien faite, avec l'âme, caractérise l'activité de cette académie. Je souhaite bon courage à ceux qui se sont engagés volontairement à cet effort admirable.

Acad. Ionel Haiduc, Président de l'Académie Roumaine

« Ce Musée impressionne, réjouit, nous détermine à nous sentir fiers d'être Roumains. Il est un bijou et en même temps un monument de la culture traditionnelle roumaine. Félicitations et reconnaissance à ceux qui soignent et développent ce musée ».

Acad. Florin Gheorghe Filip,Vice-président de l'Académie Roumaine

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ARGUMENTS

I.Pour une « Académie du village roumain»

Motto : Toute nouveauté est d'abord un paradoxe, puis une banalité et enfin un préjugé

Acad. Grigore Moisil

Il y a quelques décennies, André Malraux pensait que « Le XXI-e siècle sera religieux ou ne sera pas».

Cet aphorisme a circulé dans le monde entier, prenant des contours de plus en plus prononcés (ou plus nuancés), s'alimentant aussi de la théorie « de la collision des civilisations » (et implicitement, des religions) sur le fond de la recrudescence, en Orient, du fondamentalisme islamique, assisté par l'impôt de plus en plus autoritaire, dans un conflit de plus en plus aigu et violent avec le judaïsme, du catholicisme anticommuniste, sous le Pape Jean Paul II, et ayant comme réaction normale le redressement de l'Orthodoxie dans l'Europe de l'Est.

Mais, les pulsations de plus en plus fortes d'un phénomène de globalisation, de force et d'expansion toujours plus rapide, sur un plan universel, celui de la « globalisation de la civilisation », avec tous ses effets positifs, sur le plan technico-économique et de l'information, mais aussi avec son cortège énorme de manifestations et de menaces destructives, sur le plan culturel, ont modifié le

eparadigme du XXI siècle - le paradigme de la défense et de l'affirmation des identités culturelles en remplaçant, de plus en plus, le paradigme religieux.

Des savants importants, de tous les pays du monde (chez nous, parmi d'autres, Mircea Maliþa : « Une civilisation, dix mille cultures »), conscients des dangers de la globalisation, ont attiré l'attention de leur

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nation puis ensemble des nations du monde sur le fait de susciter (et toujours de ressusciter) l'intérêt et la responsabilité des structures gouvernementales, des classes politiques et des académies du monde entier, pour le déclenchement d'une « résurrection » nationale pour la défense de leur propre identité culturelle et, surtout, de l'identité ethnoculturelle.

Après le déroulement à Sibiu, en été 2003 de la Conférence internationale de l'ICME (le Comité international pour les musées et collections d'ethnographie) qui a été un grand succès, le syntagme de la réunion de Sibiu (« Le Musée et le Patrimoine culturel immatériel ») a été repris aussi par l'Assemblée Générale de l'ICOM, organisée à Séoul, 3 au 10 octobre 2004. A la réunion festive inaugurale, pendant l'allocution du représentant de l'UNESCO, le Musée ASTRA a été cité de manière nominale (et singulière) comme étant le musée avec l'activité la plus prodigieuse (élaborée, systématique, rigoureuse et intense), dans cette direction, sur le plan mondial, un véritable pionnier en matière.

Au fondement de ces appréciations élogieuses (et qualificatifs superlatifs) se situait notre programme intitulé « Trésors Humains Vivants – Roumanie », évalué sur place, pendant des années, par les personnalités les plus autorisées de l'UNESCO (Mounir Bouchenaki, Noriko Aïkawa, Ralph Pettmann), mais aussi par les représentants de certaines organisations importantes des structures culturelles mondiales, comme, par exemple, Alexander Veigl (IOV), prof. Bjorn Rekdal (ICME).

Le lancement, à la réunion de Séoul, d'un numéro spécial de la Revue des Musées (de septembre 2004), dédié spécialement à ce thème et dans lequel le Musée ASTRA a publié huit articles présentant en détail la structure, le contenu, et la spécificité de toutes les manifestations appartenant à ce « programme national », suivi par l'édition des brochures L'Olympiade « Métiers artistiques traditionnels » (Sibiu, 2003-2004, les versions roumaine et française) et « Trésors Humains Vivants » (Sibiu, 2006, traduite en quatre langues), ainsi que la large circulation nationale et internationale de tous les articles sur ce thème (plusieurs articles ont été publiés dans les tomes d'études et communications de notre propre institution – « Cibinium » - et de plusieurs musées du pays) ont bénéficié d'une appréciation unanime de la part des spécialistes du monde entier.

E n f i n , l ' a p p a r i t i o n d e l ' O r d o n n a n c e Gouvernementale no. 19 du 31.01.2007, destinée au

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règlement de ce problème, d'une importance aigue et maximale pour le destin du plus précieux patrimoine culturel national, celui qui définit, fondamentalement, notre propre identité ethnoculturelle, vient, après presque quatre ans de l'apparition de la Convention UNESCO, à légiférer, en Roumanie aussi (signataire, dès 2005 de la Convention évoquée ci-dessus), le nouveau domaine du patrimoine culturel national, de la science et la culture nationale, d'une responsabilité immense pour la nation et pour l'histoire.

La présence dans le programme, que nous avons rigoureusement structuré, dans le cadre de la conception élaborée dès 1990 (aspect souligné d'une manière élogieuse à Séoul, par le conseiller du directeur général de l'UNESCO, madame Noriko Aikawa) de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie, a provoqué, dès le début, de fortes controverses, dans notre pays, les contestations les plus fermes venant, d'une manière surprenante, justement de la part de l'Académie Roumaine. Il est certain que le rejet de nos projets a été fait naturellement, hors de toute discussion principale, de toute confrontation d'arguments, de toute analyse durable. Si nous avions eu l'occasion de faire connaître les arguments, nous sommes persuadés que la réaction aurait été toute différente.

Alors, qu'y avait-il au fondement de notre projet téméraire et non conventionnel ?

Essentiellement, la thèse sur laquelle nous avons construit l'édifice d'une « académie du village traditionnel » est celle du fondement rural et du caractère traditionnel de la civilisation historique des Roumains. « Nous sommes une nation de paysans » affirme, avec des arguments irréfutés, une pléiade de savants de toutes les sciences socio-humaines, comme les historiens Nicolae Iorga, P.P. Panaitescu, C.C. Giurãscu et Lucian Boia, les geographes George Vâlsan, Simion Mehedinþi, Vintilã Mihãilescu, et Ioan Conea, des archéologues

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Ion Nestor, Radu Popa et Radu Florescu, les sociologues Dimitrie Gusti, Traian Herseni, H.H.Stahl, Ilie Bãdescu, et Septimiu Chelcea, les ethnologues Romulus Vuia, Romulus Vulcãnescu, Valer Buturã, Paul H. Stahl, et Cornel Irimie; les philosophes Rãdulescu Motru, Lucian Blaga, et Constantin Noica, les historiens de la religion, Mircea Eliade et Ioan Petru Culianu ou les littrés Liviu Rebreanu, Mihail Sadoveanu et Marin Preda, ou les poètes George Coþbuc, Octavian Goga, Tudor Arghezi, Lucian Blaga, et George Þãrnea (nominalisation extrêmement elliptique).

Les deux discours de réception dans l'Académie Roumaine de Lucian Blaga (1937) et de Liviu Rebreanu (1940) ont constitué les colonnes-mêmes de résistance et, en même temps, les cariatides de frontispice du portail d'accès dans l'univers spirituel de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie. « Nous sommes et nous serons toujours – affirmait Liviu Rebreanu, sous la coupole de l'Académie Roumaine, et sous les applaudissements de toute l'assistance, – une nation de paysans. Ainsi, notre destin comme nation et pouvoir culturel dépend de la quantité d'or pur qui se trouve dans l'âme du paysan. Mais il dépend aussi de la manière dans laquelle cet or sera utilisé et transformé dans des valeurs éternelles ».

Cette nouvelle structure informelle apparue dans le paysage culturel roumain contemporain, comme un possible modèle avangardiste sur le plan mondial, de reconnaissance des valeurs superlatives de la culture populaire roumaine,louée parl' UNESCO, contestée chez nous, a été créée comme un hommage suprême rendu à l'esprit ethnofondateur des paysans roumains (ce « tissu conjonctif de l'histoire » comme Fernand Braudel a appelé les paysans de l'Europe), aux représentants anonymes, pendant des millénaires, à ceux qui en silence, en humilité et en ignorance totale, avec modestie mais avec une grâce artistique inégalable, ont « ourdi et tissé » la substance de notre identité ethnoculturelle.

A son tour, Lucian Blaga observait, d'une manière profondément philosophique, dans un registre axiologique extrêmement raffiné, qu'au dehors d'un « complexe à priori, d'une matrice stylistique performante dans les plans et les créations d'une culture mineure,... une culture majeure n'a jamais apparu nulle part. Un peuple privé de ce profond à priori stylistique, comme origine d'une culture populaire, ne créera jamais une culture majeure, quelque soit le nombre de

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génies et de talents qu'il aura à sa disposition, pour une telle réalisation. Le génie créateur reste un génie seul s'il n'est pas intégré dans le champ d'un tel potentiel stylistique ».

Essayer aujourd'hui de nier ou de minimaliser le rôle des paysans dans toute l'histoire, au moins bimillénaire, de notre nation, sa contribution génuine et fondatrice à l'édification (l'ethno-construction) de notre être culturel, comme peuple avec une spir i tual i té originale, le fondement ethnogénétique et post-ethnogénétique de l'ethnoculture roumaine, par la conservation multiséculaire des traditions dans les pires conditions, pendant tout le Moyen Age, quand « les Roumains se sont enfermés davantage en eux-mêmes, se sont plongés dans leur propres traditions spirituelles, qui n'étaient pas seulement latino-byzantines, mais aussi prélatines, c'est-à-dire geto-daciques », comme Mircea Eliade mentionne dans « Le destin de la culture roumaine » ; cela ne peut être évalué que comme l'œuvre d'un esprit limité, borné et récalcitrant à la reconnaissance des origines de notre civilisation.

Nous avons été condamnés par une histoire presque tout le temps hostile, par les occupations forcées et douanières des peuples migratoires, qui nous ont opprimé un millénaire entier (les IIIe et XIIIe siècles), suivies par l'occupation ottomane qui nous a persécutés économiquement, en nous influençant en même temps culturellement et psychologiquement pendant cinq siècles (du XIVe siècle jusqu'en 1877, quand les Principautés Roumaines ont gagné leur indépendance), à une culture prédominamment orale, d'une essence populaire. A juste titre, Mircea Eliade constata, après une recherche extrêmement documentée, que « Le résultat a été que le génie populaire, authentiquement roumain, a été enrichi de ce processus séculaire d ' intér ior isat ion. . . [e t ] . . . l'approfondissement de ses propres traditions

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spirituelles n'a réussi à donner de bons résultats qu'au niveau de la création populaire, c'est-à-dire du folklore ».

Ignorer dans ces conditions, le génie populaire équivaut à un véritable« Lèse– majesté » par rapport à « Sa Majesté, le Paysan Roumain ». Une telle pensée, une telle croyance, un tel geste, une telle attitude ou un tel programme culturel trahirait, au niveau individuel, au-delà de toute la science, l'érudition livresque et le prestige social, l'attitude (malheureusement assez fréquente, dans notre société d'après-guerre), égolatre du parvenu, qui a honte de ses propres parents et grands-parents, paysans de génération en génération, qui oublie le chemin vers son village natal et rompt toutes les liaisons avec son peuple qui se trouve sur terre et sous la terre, tout en oubliant les fêtes de ceux qui vivent et la commémoration de ceux qui sont morts, des coutumes et des traditions des ancêtres, en affichant un postmodernisme stérile et vide, ce qui annule même sa propre identité et valeur.

La conclusion d'Eliade, ayant le bénéfice d'une information encyclopédique au niveau de la culture universelle, couvre, comme une épitaphe, l'essence de notre création culturelle, « presque tout ce que le génie roumain a eu de bon jusqu'à présent, a été donné au niveau de la création folklorique ».

Revenant au cadre institutionnel, « académique », au-delà du beau et tentant rapprochement anecdotique des origines de ces deux institutions académiques, celle de l'esprit aulique, de la culture écrite, de l'aristocratie moderne de la science, de la technique et de l'art et celle de la culture orale, traditionnelle, populaire, chacune couvrant l'un des deux sousystèmes de la culture nationale (qui, seulement ensemble peuvent comprendre, réunir et donner expression à l'univers culturel de notre peuple), que pourrait-on reprocher à notre initiative (de mettre le fondement d'une académie des valeurs individuelles, superlatives du village roumain, regardées avec étonnement et admiration par un monde entier), qui est consensuelle avec le plus nouveau paradigme culturellement universel qui concerne la récupération de nos propres origines, la culture de nos propres racines, la reconsidération et la reformulation de notre propre Identité (qui, selon l'académicien Alexandru Zub, est une « conquête de chaque jour » , une reconstruction culturelle perpétuelle et qui, tout comme Ianus bifrons, est obligée de regarder, en même temps, vers le passé et vers l'avenir, en s'inspirant de l'histoire et

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projetant tout dans l'avenir, à travers une tradition renouvelée en permanence ?

Une seule chose, peut-être, que nous acceptons comme étant l'expression d'une faiblesse de la pensée humaine, plus ouverte à faire un pacte avec « l'habitude » que d'ouvrir la porte largement, sans opposition à la « nouveauté », en se débarrassant de tout préjugé : elle est trop hardie et originale pour être adoptée en premier en Roumanie. Par tradition, nous attendons la légitimation à l'étranger d'un nouveau paradigme culturel, pour l'accepter, « sans risques », comme un produit « authentifié » par l'autorité universelle – ou bien européenne – incontestable).

Dimitrie Gusti ne considérait-il pas, à juste raison, dans sa dissertation, au moment de son acceptation à l'Académie Roumaine (dissertation intitulée « L'être et la mission des Académies »), que « la première mission des Académies est de répondre à la nécessité de socialisation de la création et à l'affrontement du péril de la spécialisation excessive de la science » ?

Et, le même illustre membre de l'Académie Roumaine, n'affirmait-il pas, d'une manière visionnaire, il y a trois quarts de siècle, que « l'Académie parfaite, comme sanctuaire de l'esprit humain, offre, dans un type individuel, le tableau abrégé de l'humanité complète. L'universalité culturelle est « tout d'un coup », savante et artistique, tous les visages et ses éléments doivent, donc, quelque part, être réunis dans une harmonie supérieure et une vertu puissante ?

Notre projet, déroulé depuis 1992, avec les effets absolument miraculeux pour une suscitation générale de l'intérêt responsable, pour la protection et la considération de l'esprit créateur populaire, authentique et du respect suprême pour la continuation des traditions vivantes, ne fait que prendre la forme (en formalisant

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effectivement les principes, dans une construction culturale réelle), de la thèse de Dimitrie Gusti, conformément à laquelle: « La vie d'une nation est parée de la beauté d'un profond sens éthique. La nation signifie un idéal culturel à réaliser, elle est, donc, un principe de continuité du travail culturel. Plus la culture nationale est développée, originale, plus le sentiment de la communauté du travail culturel est véritable et profond, c'est-à-dire le « mastic d'affermissement » de l'unité nationale ».

Notre attitude, à nous qui, aujourd'hui, sommes appelés à sauver et protéger notre conscience et nos valeurs identitaires (dans un contexte culturel universel, sans précédent pour l'espace euro-atlantique ou afro-asiatique) par le choix d'un programme national fondamental scientifique – par les contributions des membres de l'Académie Roumaine, tout d'abord – ne peut plus être celle de traiter les paysans (ceux qui existent encore) comme une catégorie inférieure, et la culture populaire, comme une sous-production culturelle dégagée par « la base du pays », mais au contraire, de considérer les représentants, les créateurs et les trésoriers de notre culture populaire traditionnelle, comme étant les véritables « trésors humains vivants » de la nation, ou, conformément au syntagme qui se situe plus proche de la philosophie et l'expression paysanne, « la couronne du pays », dignes donc d'être encadrés dans une académie du village roumain.

Le fait d'avoir décidé de les faire sortir de l'anonymat et de placer les plus brillants représentants de notre culture et notre art populaire, sur le frontispice culturel d'une institution suprême de la spiritualité de notre peuple, « une académie du village roumain », est, assurément, un acte légitime, profondément moral et entièrement responsable, de reconnaissance, de restitution et de couronnement de l'expression de notre reconnaissance, concernant la valorisation de ceux qui, avec modestie et même avec humilité, continuent, en dépit de toutes les vicissitudes et ingratitudes, à servir, fidèles et tenaces, l'autel sacré de la Tradition (une tradition toujours renouvelée, dans l'esprit de l'époque), ne permettant pas que le « feu vif» et le sacré de notre Identité s'éteigne.

La réunion, à Sibiu, dans le cadre des manifestations de la Capitale Culturelle Européenne des représentants d'élite des deux hémisphère de la culture nationale, les uns, membres de l'Académie Roumaine, et les autres de l'Académie des Arts

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Traditionnels offrit au monde entier une image sublime, exemplaire concernant la décision de la Roumanie moderne, européenne de reconsidérer et de réunir toutes les valeurs qui, seulement ensemble arrangent, le passée et l'avenir de notre culture nationale.

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II. L'Académie des Arts Traditionnelsde Roumanie – la clé de voûte de l'édifice

« Trésors Humains Vivants »

Conçue pour représenter « le forum national des plus méritants et réputés créateurs de l'art populaire de notre pays, élus par les meilleurs spécialistes du domaine de l'ethnologie et du folklore, réunis également dans un dialogue concret, analytique, vif, ouvert, démocratique et concernant toujours le passé, le présent et l'avenir de la création artistique traditionnelle, de tous les genres », de notre pays, l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie s'inspire non pas des traditions et des fonctions de l'Académie Roumaine, mais souhaite plutôt une paraphrase sémantique de ce que les antiques appelaient « l'Académie d'Athènes » et que les contemporains appelaient « le Jardin d'Akademos ». Dans notre cas, « le jardin » des valeurs superlatives de la culture populaire et des arts traditionnels roumains est la forêt de Dumbrava à Sibiu avec son splendide musée en plein air dédié à la civilisation populaire traditionnelle.

La mission de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie est de sélectionner, selon des critères d'authenticité, valeur et originalité, des personnalités individuelles réelles de la culture et de la civilisation populaire traditionnelle et de les promouvoir dans la conscience nationale et universelle comme des entités superlatives et représentatives de la capacité de création des artistes populaires contemporains - valeurs essentielles dans le plan de la configuration de notre identité ethnoculturelle (des vrais « trésors humains vivants »).

Même si elle n'a pas été anticipée comme telle (dans le sens de la suggestion, « expresis verbis », d'une académie du village roumain), l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie a été préfigurée par les discours mémorables tenus à l'entrée dans l'Académie Roumaine par Lucian Blaga et Liviu Rebreanu, ceux qui ont glorifié, pour la première fois, le rôle historique, fondateur, prométhéique du village et du paysan roumain, fondateurs de notre culture et civilisation traditionnelle, d'âge, de constance et de continuité multimillénaire.

La principale institution créée dans le but de la confirmation nominale des valeurs individuelles superlatives, de tous les domaines et genres de la culture et de l'art populaire traditionnel et parmi toutes les ethnies cohabitantes,

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l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie est destinée à occuper sa place, aujourd'hui, sous l'autorité tutélaire de l'Académie Roumaine, de forum culturel représentatif à l'échelle nationale, appelé à répertorier, à sélectionner, à nominaliser et à récompenser moralement, les valeurs authentiques vivantes (les créateurs-mêmes) de la culture populaire.

La manifestation la plus importante, dédiée à l'évaluation nominale de ceux qui méritent d'obtenir cet investissement honoraire, en leur reconnaissant la qualité des formateurs et supporters de la conscience nationale ethnoculturelle, vis-à-vis de la perpétuation de la tradition et des valeurs réelles, dans le domaine de la création populaire contemporaine, est représentée par Les Jours de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie. Organisés trimestriellement, à partir de 1993, d'après un programme, un protocole et un scénario qui incluent des œuvres de dissertations sur la vie et l'œuvre du candidat, des expositions avec des créations plus anciennes et plus récentes de leur village d'origine et de l'artiste populaire, des projections de films documentaires et de débats publiques, ces événements se constituent dans des véritables fêtes populaires du triomphe de l'esprit créateur populaire authentique.

Le Musée ASTRA devient, par la suite des manifestations des « Jours de l'Académie des Arts Traditionnels », selon Keneth Hudson, une « tribune publique », qui met en évidence la capacité de l'institution muséale moderne de remodeler la typologie et les fonctions modernes du musée ethnologique, sa capacité de cultiver le dialogue culturel et de répondre aux besoins de la « génération des questions ».

Le Complexe National Muséal ASTRA de Sibiu a initié et appliqué, dès 1983, sur le fondement des théories modernes, de large circulation sur le plan universel, concernant

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la représentation intégrale de la culture populaire traditionnelle, dans ses expressions matérielles et spirituelles, le concept moderne de « museum vivum », un véritable système culturel scientifique de recherche, de répertorisation, de consolidation et de transmission vers les nouvelles générations, des manifestations circonscrites au patrimoine culturel immatériel; des traditions, en somme.

Tout ce programme est devenu, après 1990, consensuel avec le programme UNESCO d'encouragement et de stimulation pour sauver et présenter activement des valeurs de la culture immatérielle, représentant les traditions des peuples du monde, et spécialement, les métiers artistiques traditionnels, exprimé par « Les recommandations » adressées aux membres de l'UNESCO, en 1989 (Paris) et 1999 (Venise), ayant comme syntagme « Trésors Humains Vivants » et consolidé par la Convention Internationale concernant la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel, de l'UNESCO, du 17 octobre 2003.

Le programme de la reconnaissance publique et de la promotion des valeurs exceptionnelles de la culture spirituelle (« intangible ») des Roumains tout comme des minorités de Roumanie, dans un système institutionnalisé, élaboré dès l'année 1990 et déroulé, avec ténacité, pendant un décennie, a été évalué à « l'Atelier d'instruction de Venise » en 1999 (organisé sur le thème des politiques de sauvegarde des traditions culturelles et des artefacts artistiques dans les pays affiliés à l'UNESCO) et apprécié comme ayant la valeur d'un modèle sur le plan mondial. Le rapport publié par l'UNESCO, en 2000, concernant les résultats de l'application universelle de sa « Recommandation » de 1989, a fait l'éloge de quatre Etats asiatiques (le Japon, la Thaïlande, les Philippines et la Corée du Sud) et seulement deux Etats européens (la France et la Roumanie), pour les mérites exceptionnels dans le déroulement de ce programme.

En reconnaissant les réalisations remarquables obtenues, sur ce plan, en 2001, le Ministère de la Culture et des Cultes a accordé au Musée « ASTRA », au Gala de décernement des Prix Nationaux pour le Patrimoine Culturel National, trois distinctions nationales : Le Prix « Romulus Vuia » - pour les performances muséologiques quant au développement patrimonial et expositionnel du Musée de la Civilisation Populaire Traditionnelle « ASTRA » (le Musée en plein air), Le prix « Virgil Vãtãºianu » - pour la restauration in situ des 22 moulins à seaux (des roues horizontales) et le

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fondationRudãria » (le département de Caraº-Severin) et Le Prix « Al. Tzigara Samurcaº » - pour l'ampleur et le message des manifestations organisées dans le cadre du programme « Trésors Humain Vivants ».

En récidivant l'année suivante, par des réalisations remarquables dans le cadre du même programme, le Ministère des Cultures et des Cultes, en partenariat avec la Commission Nationale de la Roumanie pour l'UNESCO ont accordé au Complexe National Muséal ASTRA, Le Prix spécial – « Trésors Humains Vivants ».

D'une manière tout à fait inopinée, le e

Musée « ASTRA » a été nominalisé, à la XX Conférence Générale de l'ICOM (Séoul, le 3 octobre 2004) comme l'une des institutions muséales qui précèdent, sur le plan mondial, qui a promu, comme « un véritable pionnier européen » (comme Mme Noriko Aikawa – conseiller personnel du directeur général de l'UNESCO affirmait) le nouveau paradigme culturel, en offrant un véritable modèle, d'une valeur mondiale, concernant le sauvegarde du patrimoine culturel universel. « L'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie acquiert la valeur, l'importance et la signification d'une vraie « clé de voûte » de l'édifice culturel national du Musée « ASTRA » de Sibiu, qui inclut aussi L'Association des Créateurs Populaires de Roumanie (avec sa foire annuelle, à l'occasion de l'Assomption – le 15 août), L'Olympiade Nationale « Métiers artistiques traditionnels », « Le Festival National des Traditions Populaires », « Le F e s t i v a l I n t e r n a t i o n a l d u F i l m Anthropologique – ASTRA Film Fest » et Les Colloques annuels internationaux sur le thème de la sauvegarde du patrimoine culturel immatérielle.

du « Complexe moulinologique

Prof. dr. Corneliu Ioan Bucur

L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

Page 21: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

21

L'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie,

la clé de voûtede l'édifice pyramidal national,

bâti parle Musée ASTRA,

à l'impulsion de l'UNESCO :Trésors Humains Vivants.

Le jardin paradisiaque de la contrée immortelle

des arts populaires, le lieu ensemencé

avec la joie de la rencontre avec les maîtresdes arts traditionnels.

Iciet

seulement ici,dans le temple

destiné aux voïvodes de notre culturetraditionnelle,

nous retrouvons les portraits des créateurs consacrés,

dont les œuvresportent la signature de la civilité

esthétique,vécue

tous les jourspar le paysan roumain,

l'emblème de noblesse de la spiritualité.

Page 22: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

,,

22

Une culture majeure n'est jamais née

seulement de l'enthousiasme génial.

Bien sûr, le génie est une condition.

Mais une culture majeure a aussi besoin d'une

fondation, et cette fondation est

toujours l'origine stylistique d'une culture

populaire.

L'origine stylistique roumaine est une réalité.

Une réalité spirituelle incontestable.

L'origine stylistique populaire, et les choses réalisées

sous ses auspices, indiquent les différentes

possibilités de notre future culture majeure.

Lucian Blaga

L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

Page 23: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

23

La culture majeure ne répète pas la culture mineure,

mais elle la sublime, elle ne la développe pas d'une manière

mécaniqueet vertueuse, mais elle la monumentalise

conformément àdes formes vivantes, accents, attitudes et

horizons intérieurs.Une culture majeure ne suscite pas

l'imitation programmatique de la culture mineure.

Nous ne transformerons pas le village tant de fois éprouvé dans une culture

majeure par l'imitation à tout prix de créations populaires.

En nous approchant de la culture populaire, nous devons

nous animer davantage de son élan stylistique intérieur, vif et actif,

que d' incarnations. Ce n'est pas la culture mineure qui donne naissance

à la culture majeure, mais les deux sont produites par la même matrice stylistique.Aimons et admirons la culture populaire,

mais, surtout, contactons,si possible, son centre générateur,

béni et fructueux comme le ventre d'une mère.

Lucian Blaga

Page 24: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

24

Nous sommes et nous serons toujours une nation de paysans.

Ainsi, notre destin comme nation et comme

Etat et comme pouvoir culturel dépend de

la quantité d'or pur qui se trouve dans l'âme

du paysan.Mais il dépend aussi dela manière dont cet or

sera utilisé et transformé en des valeurs éternelles.

Liviu Rebreanu

L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

Page 25: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

25

Page 26: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

LE STATUT DE L'ACADEMIE DES ARTS

TRADITIONNELS DE ROUMANIE

Art 1. Dénomination, siège, butL'Académie des Arts Traditionnels de

Roumanie est le forum national des plus méritants et réputés créateurs d'art populaire de notre pays, élus par les meilleurs spécialistes du domaine de l'ethnologie, réunis dans un dialogue concret, analytique, vif, ouvert, démocratique et permanent concernant le passé (la tradition), le présent et l'avenir de la création artistique de tous les genres. Les créateurs proviennent de tous les milieux sociaux et ethniques et de toutes les régions de notre pays.

Ainsi, elle a éminemment un but c u l t u r e l d e s é l e c t i o n , p r o m o t i o n (reconnaissance sociale) des valeurs supérieures du périmètre de la création d'art populaire contemporain.

L'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie a une personnalité juridique. Le siège de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie est à Sibiu, 11, Piaþa Micã.

Par conséquent, l'Académie sera une véritable agora dans laquelle des artisans populaires se rencontreront avec des chercheurs des instituts académiques roumains, de l'enseignement universitaire, des musées ethnographiques et d'art populaire, des musées d'arts plastiques, des offices départementaux pour le patrimoine culturel-national, des laboratoires de conservation et de restauration (pour des problèmes techniques) dans un discours « de spécialité » axé exclusivement sur l'analyse des coordonnées contemporaines du processus de création d'art populaire.

Art 2. La durée de fonctionnement de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie

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L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

Page 27: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

La durée de l'activité de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie est illimitée.

Art 3. L'objet d'activitéL'objet d'activité et la mission de l'Académie :a).l'enregistrement critique-objectif des plus

importantes mutations produites les dernières décennies, dans le domaine de la création d'art populaire traditionnel du pays entier, au niveau de la conception des créateurs populaires, de leur statut et leur mission sociale, de la valeur de la tradition dans la pratique du métier artistique ou la réalisation de la fonction utilitaire-moderne et artistique-décorative des produits d'art populaire en contemporanéité et de la production artisanale, comme épiphénomène de la création authentique de l'art populaire ;

b).l'analyse de la problématique socio-économique impliquée dans le processus de création et de la valorisation de la production d'art populaire ;

c).l'évaluation du cadre du « mécanisme » des procédés – spontanés ou dirigés – de transmission entre les générations des secrets du métier artistique (techniques de travail, répertoire morphologique, registre stylistique et ornemental) ainsi que de la possibilité de rallumer le feu sacré de la création du beau dans les centres de traditions anciennes dans la pratique du métier artistique sur le point de s'éteindre, mais qui garde encore des disponibilités potentielles pour la régénération de ces activités et même de la création des nouveaux centres par l'organisation des véritables « écoles des arts populaires traditionnels », tellement nécessaires dans la perspective du relancement du tourisme national et international, qui suppose aussi un commerce prospère, avec des valeurs authentiques d'art populaire ;

d).rendre consciente toute la nation de la valeur incommensurable, vraiment sacrée, de ce patrimoine culturel-national, par le combat démonstratif de la pseudo ou non valeur (du kitsch), par l'institution, à la place de certains actions festivistes et à la place d'un « dirigisme » non-professionnel, même dilettante, les dernières années, d'un conseil d'une responsabilité stricte, d'un niveau académique et efficace au niveau de la pratique sociale ;

e).l'homologation des valeurs réelles en matière de produits et de créateurs, de participants à la multitude de manifestations apparues dans le pays entier, du genre des « foires d'art populaire » par la sanction publique des non-valeurs et leur substitution avec des valeurs originales;

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Page 28: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

28

f ) . l a p r o m o t i o n à l ' é c h e l l e

internationale et à la juste valeur commerciale

des produits d'art populaire ;g).le redressement et le conseil, par

l'organisation des débats concrets-analytiques, sur le chemin adéquat, de toute l'activité des créateurs de beau de l'espace des arts populaires traditionnels de Roumanie.

Art 4. L'acquisition de la qualité de membre

La qualité de membre de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie s'obtient à la recommandation d'au moins trois membres du Présidium de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie, par le vote majoritaire de cet organisme de coordination de l'activité de l'Académie et, bien sûr, sans aucune discrimination de sélection sur des critères d'âge, de sexe, de religion, de profession et de nationalité, avec l'accord de la personne en cause.

La qualité de membre de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie s'atteste par le Diplôme de membre de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie accordée à l'occasion de son admission dans ce forum et avec une légitimation délivrée et signée par le président en exercice.

Art 5. La perte de la qualité de membreLa perte de la qualité de membre de

l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie se réalise sur la base de la décision adoptée par la majorité relative des membres constitués dans l'Assemblé Générale, décision prise par rapport à des faits qui s'apprécient comme étant incompatibles avec le statut artistique et moral des membres de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie.

Art 6. Les droits des membresLes membres ne peuvent utiliser que

des droits qui leur sont nécessaires pour l'accomplissement du but et de la destination de

L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

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l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie et plus précisément :

a).participer à toutes les actions organisées par l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie, en Roumanie, tout comme à l'étranger ;

b).bénéficier de toutes les facilités assurées par l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie ;

c).élire et être élus dans les organismes de direction de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie ;

d).participer au débat de tous les problèmes de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie ;

e).s'adresser avec des demandes écrites ou des propositions aux organismes de direction de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie ;

Art 7. Les devoirs des membresa).s'approprier et respecter les prévisions statutaires, s'impliquer avec compétence et responsabilité dans la réalisation de la finalité de cette institution ;b).participer aux actions organisées par l'Académie

des Arts Traditionnels de Roumanie ;c).prendre l'initiative de résoudre avec efficacité tous

les programmes adoptés par les organismes de direction ;d).veiller à la conservation d'un climat de bonne

collaboration entre tous les membres de l'institution, la garantie de la réalisation des objectifs statutaires ;

e).déposer tout l'effort pour le développement et pour la conservation de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie qui fonde toute son autorité et toute son activité, exclusivement sur l'égalité entière en droits et devoirs entre tous les membres, sur la collaboration entre tous ses membres, librement consentie et désintéressée.

Art 8. Le patrimoineL'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie a un

patrimoine distinct et autonome du patrimoine individuel de chaque membre.

Le patrimoine initial de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie se constitue de : fonds monétaires qui résultent de dons (complétés avec des fonds monétaires des encaissements des taxes d'entrée dans les expositions organisées par l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie), de la commercialisation de publications, de manifestations culturelles tout comme de biens mobiles et immobiles, selon les cas.

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Art 9. Modalités de fonctionnementLes activités principales de l'Académie

des Arts Traditionnels de Roumanie seront :a).le colloque ;b).le symposium (pour la présentation,

l'analyse et le détail des plus divers aspects de la complexe problématique qui va être étudiée d a n s u n e p e r s p e c t i v e m o d e r n e interdisciplinaire) ;

c) . l 'exposi t ion (qui va t rai ter comparativement les aspects de la création contemporaine et traditionnelle) ;

d).l'excursion documentaire sur le terrain (dans des centres de création artistique populaire traditionnelle) ;

e).des rencontres de travail avec le public.Les modalités de travail dans le cadre des colloques consisteront en :- l'invitation successive de tous les genres de créateurs (céramistes, sculpteurs sur bois, peintres, peintres d'icônes, fourreurs-maroquiniers, tisseurs, créateurs d' instruments de musique etc) et le débat des problèmes spécifiques de chaque genre ;- l'invitation des créateurs de tous les genres, par zone ethnographique ou par provinces pour l'analyse de la problématique circonscrite à ces territoires, soit, finalement, l'invitation de tous les créateurs populaires pour le débat de quelques problèmes d'intérêt national.

Art 10. Les organismes de direction et de coordination de l'activité de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie :Les organismes de direction et de coordination de l'activité de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie sont :

a).l'Assemblé Généraleb).le Conseil Directorialc).le Président

a). L'Assemblé GénéraleL'Assemblé Générale est l'organe suprême de

L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

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'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie composé de la totalité de ses membres, sans aucune distinction.

L'Assemblé Générale est convoquée, normalement, une fois par an par le Conseil Directorial au moins deux semaines avant la date fixée.

On peut aussi la convoquer, selon le cas, à la sollicitation écrite et motivée adressée au Conseil Directorial d'au moins un tiers du nombre des membres de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie.

La convocation comprendra le lieu et la date de la convocation ainsi que l'ordre du jour.

Lorsque ceux qui sont chargés de la convocation sont absents ou empêchés de la faire quel que soit le motif, un des membres du secrétariat aura le responsabilité de cette charge.

L'Assemblé décide de :- l'adoption, selon le cas, de certaines modifications du statut ;- l'admission et l'exclusion des membres de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie ;- la modalité d'utilisation des fonds de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie (l'adoption et la modification du budget, en vérifiant et en approuvant le bilan et le compte de gestion) ;- les programmes des activités annuelles ou à long terme, comprenant des actions communes : des symposis, des colloques, des sessions scientifiques, des débats, des réunions, des publications, des participations aux activités internationales;- les formes de convocation à l'Assemblé Générale ;- des modalités de vote ;- le quorum et les majorités avec lesquelles on adoptera les décisions ;- la nomination du président, du vice-président et des commissaires aux comptes ;- les attributions et les responsabilités du Conseil Directorial et des commissaires aux comptes, en effectuant un contrôle sur leurs activités chaque fois que c'est nécessaire ;- la révocation individuelle ou collective des mandats des membres du Conseil Directorial et des commissaires aux comptes, quand, à cause d'eux, ils péricliteraient les intérêts de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie.

L'Assemblé Générale ne pourra adopter aucune décision à moins que l'on réponde à la convocation d'au moins la moitié p l u s u n d u t o t a l d e s m e m b r e s i n s c r i t s .

Le quorum concernant l'adoption des décisions de la

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Page 32: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

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moitié plus un (la majorité simple).Si lors de la première convocation l'Assemblé Générale n'est pas statutaire l'on procédera à la révocation, dans lequel cas l'adoption des décisions se fera seulement avec une majorité simple de ceux qui seront présents. Les propositions ou les actes écrits, sans délibération, auront le pouvoir de décision signés à l'unanimité par les membres de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie.

b). Le Conseil DirectorialLe Conseil Directorial est composé de

cinq membres élus par les membres de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie pour une période de deux ans, avec la possibilité de réélection pour un autre mandat.

Le Conseil se constitue d'un président, deux vice-présidents et deux membres.

Le Secrétariat sera assuré par une personne désignée par le Conseil.

Les places devenues vacantes dans le cadre du Conseil Directorial se compléteront jusqu'à la prochaine Assemblé Générale par les personnes désignées par le président de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie.

Le Conseil Directorial travaillera dans la limite des droits confiés par le statut ou des pouvoirs qui lui sont délégués par l'Assemblé Générale, pendant les réunions annuelles.

Les décisions pourront être adoptées seulement en présence de la moitié plus un du total des membres inscrits, avec un quorum de la moitié plus un (la majorité simple) de ceux présents.

Le Conseil Directorial décide de :- la réalisation des programmes d'activité ;- les rapports annuels concernant leur modalité de réalisation, soumises à l'approbation de l'Assemblé Générale - l'organisation de l'Assemblé Générale, des colloques, des symposis, des expositions, des

;

L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

Page 33: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

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autres modalités de fonctionnement de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie ;- la réalisation du plan financier adopté par l'Assemblé Générale ;- l'ordre du jour de l'Assemblé Générale, les colloques, les symposis, les réunions etc., en les communiquant au préalable.

c). Le PrésidentLe président et, en son absence, le vice-président ou,

selon le cas, une personne désignée par ceux-ci représentera l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie dans les relations avec les tiers, en justice ou devant autres activités publiques.

Art 11. La responsabilité juridique du Conseil Directorial

L'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie répond de tous les actes contractuels et des actes délictuels effectués par leurs propres organismes pendant l'exécution de leur fonction.

Les membres qui forment le Conseil Directorial sont personnellement et solidairement responsables pour les préjudices provoqués à cause d'eux, par rapport aux tiers ainsi que par rapport à l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie même.

Art 12. L'organisme de control financierL'activité financière de l'Académie des Arts

Traditionnels de Roumanie se déroule sous le contrôle permanent de la Commission des commissaires aux comptes formée de trois membres élus par l'Assemblée Générale dans les mêmes conditions que le Comité Directorial.

Quand un des commissaires aux comptes ne peut pas exercer sa fonction à cause de son absence, de vacances, de maladie ou toute autre cause, le président de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie désigne une personne qui prendra la place devenue vacante jusqu'à la réunion de l'Assemblé Générale.

Les commissaires aux comptes ont les attributions suivantes :

a).vérifier la légalité de la constitution du patrimoine de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie et les propres ressources de gain ;

b).vérifier si les activités développées par l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie correspondent au statut ;

c).vérifier, conformément aux normes en vigueurs, les

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Page 34: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

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revenus et les dépenses de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie ;

d ) . e f f e c t u e r p é r i o d i q u e m e n t l'inventaire de la gestion matérielle et financière ;

e).faire savoir aux organismes de direction les illégalités constantes, en proposant, selon le cas, la sanction des personnes coupables.

Art 13. Des principes de révocation des organismes de direction et de contrôle

a).la révocation des membres de direction se fait par pétition, soumise au vote secret avec deux tiers du nombre total des membres de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie, en raison d'incompétence, conduite contraire à l'association, conduite immorale ;

b).le président peut être révoqué par vote secret avec trois quarts du nombre des membres inscrits dans l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie.

Art 14. La perte de la personnalité et la l iquidation de l 'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie

L'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie perd sa personnalité juridique dans les situations suivantes :

a).de plein droit quand le but social ne peut plus être réalisé ;

b).par jugement, quand les moyens utilisés pour la réalisation du but ou le but même, sont devenus illicites, contraires à la loi, quand l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie sans avoir accompli les formalités légales nécessaires à la transformation du but social, suit un autre but que celui pour lequel elle a été construite et qu'elle a déclenché, ou quand l'Assemblé Générale prend des décisions contraires aux dispositions statutaires ou à la loi.

La liquidation du patrimoine se fera en conformité avec les normes en vigueur.

L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

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Art 15. La modification du statutLe statut peut être modifié seulement par décision de

l'Assemblé Générale.La modification ne peut pas toucher le profil – la

spécialité de l'institution.Art 16. Dispositions finalesL'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie a un

sceau, un cachet propre, ainsi que des légitimations de membre, pouvant décider dans le cadre de l'Assemblé Générale et sur un propre drapeau.

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Page 36: L'Academie Des Arts Traditionels de Roumanie

La simplicité est l'état moral par lequel

on nous ouvre quelques mystères.Son naturel et son harmonie la font

fructifier aussisur une autre dimension de la vie,

celle de l'horizon ouvert.

Le sens de la vie est compris plus facilement et plus

véritablement par l'homme simple que par l'homme

compliqué, parce que le premier garde

la liaison directe avec la vie, a toujours le sens

de la réalité apparente et mystérieuse.Etre simple signifie être en vie, être

en vie signifie vivre et connaitre

ses sens.Le sens de la vie ne peut pas être compris en se tenant en dehors

d'elle, en marchant sur un chemin artificiel.

L'homme simple vit avec les yeux dans les grandes distances

du monde.

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Ernest BerneaImpulsion pour la simplicité

L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

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Ernest Bernea,

Impulsion pour la simplicité »«

La joie de vivre en simplicité peut être

comprise grâce àla liberté et la fertilité que l'homme

gagne.L'homme simple est un être vif , un être originel d'une grande

plénitude et d'un équilibre intérieur.

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3038

Etre corps et âme dans la Tradition signifieparticiper aux richesses de la vie

que notre passé nous a laissé en héritage.C'est une puérilité de refuser les terres de la vie

queNos ancêtres nous ont fait découvrir

Et de cherche partout seulement la connaissance et l'expérience vierge.

Ce serait de ta part un comportement toujours puérile,

Aussi riches que soient en toi les sources primordiales de la vie.

La recherche fondée exclusivement sur le refusde la tradition est l'individualisme absolutisé et

la soumission seulement aux demandes de l'intelligence,

et non pas une recherche de l'homme dans son tout.

Christos YannarasLa faim et la soif

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La légende des images :

Couverture intérieure : Nicolae Suciu, membre de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie depuis 1993, peintre d'icônes sur verre, Cincu, Braºov (1923-1998).p.25 Prof. dr. Corneliu Ioan Bucur remettant le Diplôme de membre de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie à Mme Elena Jurejescu Todi, interprète de musique populaire, Timiºoara, dép. Timiº.p.25 Maria Spiridon, membre de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie en 1993, tissu, Avrig, Sibiu (1920-2001). p.35 Prof dr. Corneliu Ioan Bucur remettant le Diplôme de membre de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie à Monsieur Simion Cojocaru, arts mécaniques, Ocna Sibiului, Sibiu.p.39 Les Journées de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie (l'AATR), 11-12 août 2007.Ionel Haiduc, président de l'Académie Roumaine, Prof. Dr. Corneliu Ioan Bucur et Nicolae Purcãrea, vice-président de l'AATR.p.39 Les Journées de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie (l'AATR), 11-12 août 2007 Ionel Haiduc, président de l'Académie Roumaine; Florin Gheorghe Filip, vice-président de l'Académie Roumaine; Prof. Dr. Corneliu Ioan Bucur.p.40 L'Assemblée générale des membres de l'AATR dans la présence des représentants de l'Académie Roumaine.Les Jours de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie. L'allocution de monsieur le président de l'Académie Roumaine Acad. Ionel Haiduc.p.40 Les Jours de l'Académie des Arts Traditionnels de Roumanie. L'allocution de monsieur le prof. Corneliu Ioan Bucur, directeur général de C.N.M. « ASTRA ».p. 41. Silvia Tecoanþã, tisserande, Alþâna, Sibiu, membre de l'AATR et Ileana Graþiana Pop, tisserande,Ciumârna, Sãlaj membre de l'AATR.p.41 L'Association des Créateurs Populaires de Roumanie.p.42 Ioana Puºcaº, tisserande gagnante d'un prix de l'Olympiade Nationale « Métiers artistiques traditionnels ».p. 43. Image de l'exposition «Trésors Humains Vivants»(TUV).Tisserande de Maramureº.p. 44. Vasile Apan, sculpteur, Vadul Izei, Maramureº, membre de l'AATR.p.45 Maria Ana Gligor, joueuse de buccin, Þara Moþilor.p. 46. Maria Sterp, poétesse populaire, Jina, Sibiu, membre de l'AATR.p.47. Ioana Puºcaº, tisserande gagnante d'un prix de l'Olympiade Nationale « Métiers artistiques traditionnels ».p.48.Adela Petre,tisserande, Buzãu, membre de l'AATR.p. 49. Service de consécration des cloches. L'église de Bezded, monument historique du Musée en plein air ASTRA.p.50 Sorin Ioan Apan, Braºov, membre de l'AATR.p.50 Nicolae Munteanu, peintre d'icônes sur verre, Cugir, Alba, membre de l'AATR.

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L'Académie

des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

L'Académ

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des

Arts

Traditionnels

de

Roumanie

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