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GUIDE DU JOUET 2015en numérique ou en papier en 3 clics

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EDITIONDirecteurs de collection et auteurs : Dominique AUZIAS et Jean-Paul LABOURDETTE Responsable d’édition : Florian MEYBERGER Auteurs : Delphine TABARY, Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alter Directeur Editorial : Stéphan SZEREMETA Rédaction France : François TOURNIE, Jeff BUCHE, Perrine GALAZKA, Talatah FAVREAU Rédaction Monde : Patrick MARINGE, Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN, Pierre-Yves SOUCHET, Leena BRISACQ

FABRICATIONResponsable Studio : Sophie LECHERTIER assistée de Romain AUDREN Maquette et Montage : Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO, Laurie PILLOIS Iconographie et Cartographie : Audrey LALOY

WEB ET NUMERIQUEDirecteur technique : Lionel CAZAUMAYOU Chef de projet et développeurs : Jean-Marc REYMUND assisté de Florian FAZER, Anthony GUYOT, Cédric MAILLOUX

DIRECTION COMMERCIALEResponsable Régies locales : Michel GRANSEIGNE Responsable recrutement Régies locales : Victor CORREIA Relation Clientèle : Vimla MEETTOO

REGIE NATIONALEResponsable Régie Nationale : Aurélien MILTENBERGER assisté de Sandra RUFFIEUX Chefs de Publicité : Caroline AUBRY, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET, Sacha GOURAND, Florian MEYBERGER, Stéphanie MORRIS, Caroline PREAU, Carla ZUNIGA

REGIE INTERNATIONALEDirectrice : Karine VIROT assistée de Elise CADIOU et Elisa MORLAND Chefs de Publicité : Romain COLLYER, Camille ESMIEU, Guillaume LABOUREUR

DIFFUSION ET PROMOTIONDirectrice des Ventes : Bénédicte MOULET assistée d’Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ assisté de Nathalie GONCALVESRelations Presse-Partenariats : Jean-Mary MARCHAL

ADMINISTRATIONPrésident : Jean-Paul LABOURDETTE Directeur Administratif et Financier : Gérard BRODIN Directrice des Ressources Humaines : Dina BOURDEAU assistée de Léa BENARD, Sandra MORAIS et de Naommi CHOQUET Responsable informatique : Pascal LE GOFF Responsable Comptabilité : Valérie DECOTTIGNIES assisté de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF, Christelle MANEBARD Recouvrement : Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL Standard : Jehanne AOUMEUR

LE PETIT FUTE DU JOUET Petit Futé a été fondé par Dominique AUZIAS. Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université 18, rue des Volontaires - 75015 Paris. & 01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24 Internet : www.petitfute.com SAS au capital de 1 000 000 E - RC PARIS B 309 769 966 Couverture : © VULLI Impression : GROUPE CORLET IMPRIMEUR - 14110 Condé-sur-Noireau Dépôt légal : 22/12/2014 ISBN : 9782746976986 Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : info@petitfute.com

Le jouet

Le jeu est un acte simple et spontané que l’enfant pratique très vite après sa naissance. Un jeu qui se fait avec ses parents, son entourage, puis

en lui apportant les premiers petits jouets, hochets et autres doudous à mordiller. L’enfant découvre, s’éveille, imagine par le jeu et la manipulation des jouets. En grandissant, le jeu est une façon de s’évader, de se construire face à autrui. Le jeu aide l’enfant à comprendre le monde qui l’entoure, avec ses règles, ses interdits, ses joies et ses petits bonheurs. L’enfant apprend à gagner, à perdre aussi. Jouer favorise l’ouverture aux autres et se pose comme une activité nécessaire à l’épanouissement de l’enfant et à son éducation.Notre guide évoquera ces notions à travers l’histoire du jouet en France, évocant tour à tour les grandes périodes qui marquèrent l’évolution de notre société, la place du jeu dans celle-ci et surtout les jouets en tant que tels. Nous vous ferons découvrir également l’histoire des grandes marques françaises et des commerces spécialistes, mettant en exergue leur savoir-faire, leurs traditions, leurs évolutions et leurs souhaits pour l’avenir.Enfin, notre guide ne déroge pas à notre spécialité, celle de vous offrir le meilleur des bonnes adresses où dénicher le jouet unique, l’artisan qui fabriquera avec passion un ours de collection, une usine qui ouvre ses portes pour vous faire partager ses secrets de fabrication. Et encore les nombreux musées consacrés aux jouets sur notre territoire, sans oublier les festivals et salons où vous pourrez trouver toutes les dernières innovations en matière de jeux et jouets. Une mine d’informations qui se veut la plus exhaustive possible.Le jeu n’a pas d’âge, alors jouons !

Le jouetHistoire du jouet en France .................4

Universel et millénaire .............................. 4

L’ère artisanale .............................................. 6

Les prémices du commerce du jouet... 9

La Révolution industrielle ......................10

L’avènement du plastique......................12

Le retour du Made in France .................16

L’ère numérique .........................................21

Jouets et développement .................23

Les jouets et leur importance

dans le développement de l’enfant....23

Le rôle des jeux

pour les personnes âgées ......................24

Normes CE et labels ...........................26

Normes CE ...................................................26

Les labels ......................................................26

Où les voir et les acheterEnseignes spécialistes .......................28

Enseignes spécialistes .............................28

Bonnes adresses

en France ............................................32

Alsace ............................................................32

Aquitaine ......................................................38

Auvergne ......................................................44

Basse-Normandie ......................................47

Bourgogne...................................................50

Bretagne .......................................................55

Centre ............................................................62

Champagne-Ardenne .............................69

Corse ..............................................................71

Franche-Comté ..........................................72

Haute-Normandie .....................................74

Ile-de-France...............................................78

Languedoc-Roussillon.............................94

Limousin .......................................................99

Lorraine...................................................... 102

Midi-Pyrénées ......................................... 106

Nord-Pas-de-Calais ................................ 111

Pays de la Loire ........................................ 117

Picardie ...................................................... 127

Poitou-Charentes ................................... 129

Provence-Alpes-Côte d’Azur .............. 133

Rhône-Alpes ............................................ 142

Sur Internet ......................................156

Sélection futée ........................................ 156

S’informer

S’informer .........................................160

Fédération des commerces

spécialistes des jouets

et des produits de l’enfant .................. 160

Fédération française des industries

jouet-puériculture (FJP) ....................... 161

Association des créateurs fabricants

de jouets français ................................... 161

Association des ludothèques ............ 161

Presse ......................................................... 162

Sites Internet............................................ 165

Salons ......................................................... 166

Bibliographie ........................................... 168

Sommaire

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Le jouet

Histoire du jouet en France 04Jouets et développement 23

Normes CE et labels 26

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HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE - Universel et millénaire4

Universel et millénaireLe jouet est universel et existe depuis des millénaires. Le terme « jouet » apparaît enre la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance ; il est issu du latin jocus signifiant « plaisanterie », mot qui par dérivation se retrouve dans le vocabulaire anglais sous le terme joke ( « blague »).L’être humain joue, de façon naturelle et spontannée, à l’instar de tous les mammifères, la différence étant que les hommes ont très tôt cherché à fabriquer leurs propres jouets. Des fouilles traitant du néolithique ont mis au jour des objets miniatures pouvant être interprétés comme des jouets, telle cette petite pirogue trouvée sur le site de la cité lacustre de Clairvaux-les-Lacs dans le Jura, reproduisant celle de 9,50 mètres de long trouvée sur le site (Centre de conservation et d’étude René Rémond à Lons-le-Saunier). Les premiers jouets reprennent donc tout naturellement les formes des objets connus par les hommes.Ainsi, les premières civilisations méditerranéennes du IIIe millémaire avant notre ère offraient à leurs enfants des petits objets divers tels des dés, des charrettes miniatures, des toupies, des petits animaux à tirer par une ficelle… Les archéologues ont même retrouvé dans la tombe de Mérérouka, dans la nécropole de Saqqarah située en Égypte, des mentions de jeux sur les parois de la tombe ainsi que des petites miniatures dont certaines sont conservées au musée du Louvre.

En Europe, les civilisations romaines et gallo-romaines offraient également de nombreux jeux et jouets à leur progéniture. Différentes sources nous permettent aujourd’hui d’avoir une vision plus précise de ces moments de jeu grâce à des représentations sculptées, telle cette main tenant un hochet, retrouvée sur le site de Beire-le-Châtel en Côte-d’Or (conservée au musée archéologique de Dijon). Fabriqué en terre cuite et renfermant des billes d’argile ou des petits cailloux, le hochet était le premier jouet offert aux bébés. Un joujou ludique certes, mais qui avait aussi une destination apotropaïque, à savoir éloigner le mauvais œil de l’enfant. Des témoignages écrits nous apportent également des informations quant aux différents jeux existants. Dans son texte Les Épigrammes, le poète Martial, au Ier siècle après Jésus-Christ, fait mention d’une douzaine de jeux. Ovide, dans ses Tristes (II, 485-487), cite ainsi : « Tel autre encore chante la paume et la manière de la lancer, celui-ci enseigne la natation, celui-là le jeu du cerceau », cerceaux que l’on rencontre également sur des bas-reliefs romains montrant des enfants les poussant avec des baguettes. Ovide encore, dans son Élégie du noyer (67-86), nous informe sur la pratique du jeu de noix, notamment par la « constellation du Delta » qui se pratiquait de deux à six joueurs : on traçait au sol une pyramide représentant la lettre delta, quatrième lettre de l’alphabet grec, et, placé à deux ou trois mètres de la plaque de jeu, chaque joueur devait lancer ses cinq noix une à une en visant les cases et tenter ainsi d’obtenir le plus de points. Le poète et grammairien Ausone nous donne quant à lui

Histoire du jouet en France

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LE JOUET

Universel et millénaire - HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE 5

une description précise du locus Archimedus, jeu de patience similaire au tangram : ce jeu se composait de quatorze lamelles en os, de formes géométriques, destinées à réaliser « un éléphant monstrueux, un lourd sanglier, une oie qui vole, une tourterelle, un canthare » (Idylles, XIII, « Centon nuptial »). Des jeux d’agilité dont les fouilles ont mis au jour des pièces avec lesquelles ont joue encore de nos jours ! Les jeux de dés sont en effet couramment trouvés : ils étaient le plus souvent en os, plus rarement en ivoire, mais aussi en bronze ou en bois. Pratiqués tant par les enfants que par les adultes, leur aspect a peu évolué au fil des siècles, vous en trouverez de beaux exmples en os conservés au musée de l’Avallonnais (Yonne) ainsi qu’au musée du Pays châtillonnais (Côte-d’Or). Pareillement, les osselets étaient très prisés dans l’Antiquité : petits os provenant du carpe du mouton ou du porc situé dans les pattes avant, on parle alors du jeu d’ « astragalisme ». Les règles actuelles n’ont là aussi guère subi de changement et consiste toujours à lancer les osselets (par quatre, cinq ou huit) et à les rattraper sur le dos de la main.Les jeux de balles, relatés dans les textes, attestent de cette pratique de la part des enfants, notamment sous la forme de la balle au chasseur : « Il était fréquemment chassé du cercle que formaient les joueurs debout par l’intervention violente du joueur qui courait au milieu ; au contraire, quand il était placé à l’intérieur du cercle, il ne parvenait ni à couper le chemin de la balle ni à l’éviter, qu’elle volât devant lui ou qu’il fût lui-même visé » (Sidoine Apollinaire, Lettres, V, 17, 6-7). Les poupées faisaient déjà le bonheur des enfants de l’Antiquité. Les musées d’Yverdon-les-Bains (Suisse) et celui de Sens (Yonne) présentent pour l’un une poupée en ivoire, aux membres articulés, et pour l’autre juste la jambe, en os, d’une poupée. Ne mesurant guère plus de 20 centimètres, ces poupées arboraient un visage et une coiffure soignée. Réalisées en os, en ivoire ou encore

en terre cuite, ces poupées étaient certainement plus souvent sculptées dans le bois. Dans ces exemples de jeux destinés aux enfants, soulignons l’existence de la vaisselle miniature, sorte de dînette, ainsi que d’autres objets miniaturisés telle une minilampe à huile retrouvée dans une tombe d’enfant à Vichy, ou encore des petites figurines d’animaux en terre cuite blanche (coq, cheval) conservées au musée d’Alésia (Côte-d’Or).

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HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE - L'ère artisanale6

L’ère artisanaleSi nous avions une vision somme toute précise du jeu durant l’Antiquité, toute allusion à ce dernier disparaît avec les invasions barbares et « l’âge sombre » du haut Moyen Âge. Il faut attendre la renaissance carolingienne au VIIIe siècle pour connaître un renouveau culturel en Occident, entraînant la réapparition des jeux et du jouet dans l’iconographie et dans les textes. Dans une descrip-tion de la cour carolingienne, Théodulf d’Orléans nous

apprend ainsi que « [… ] d’autres occupations peuvent sembler plus futiles, comme les jeux de devinettes entre le jeune Pépin et Alcuin ».Les nombreuses fouilles archéologiques effectuées sur notre territoire soulignent sans conteste la mise en place d’un véritable artisanat. D’un bout à l’autre de l’Europe, ces découvertes en masse mettent en lumière l’intérêt porté à l’enfant.Si, au sein des foyers les plus modestes, ce sont les parents qui façonnent les jouets, les enfants se contentant de

Les jeux de GargantuaLa liste des 215 jeux dont Rabelais fait mention au chapitre 22 de son œuvre Gargantua nous présente une vision très réaliste des occupations des enfants du peuple à cette époque. Voici donc l’extrait :« Puis tout lordement grignotant d’un transon de graces, se lavoit les mains de vin frais, s’escuroit les dens avec un pied de porc, et devisoit joyeusement avec ses gens  : puis le verd estendu l’on desployoit force chartes, force dez, et renfort de tabliers. La jouoyt au flux, à la prime, à la vole, à la pille, à la triumphe, à la picardie, au cent, à l’espinay, à la malheureuse, au fourby, à passe dix, à trente et ung, à pair et sequence, à troys cens, au malheureux, à la condemnade, à la charte virade, au maucontent, au lansquenet, au cocu, à qui a si parle, à pille, nade, jocque, fore, à mariaige, au gay, à l’opinion, à qui faict l’ung faict l’aultre, à la sequence, au luette, au tarau, à coquinbert qui gaigne perd, au beline, au torment, à la ronfle, au glic, aux honneurs, à la mourre, aux eschetz, au renard, au marelles, au vasches, à la blanche, à la chance, à trois dez, au tables, à la nicnocque, au lourche, à la renette, au barignin, au trictrac, à toutes tables, au tables rabatues, au reniguebieu, au force, au dames, à la babou, à primus secundus, au pied du cousteau, au clefz, au franc du carreau, à pair ou non, à croix ou pille, au martres, au pingres, à la bille, au savatier, au hybou, au dorelot du lievre, à la tirelitantaine, à cochonnet va devant, au pies, à la corne, au beuf viole, à la cheveche, à je te pinse sans rire, à picoter, à deferrer l’asne, à la jautru, au bourry bourry zou, à je m’assis, à la barbe d’oribus, à la bousquine, à tire la broche, à la boutte foyre, à compere prestez moy vostre sac, à la couille de belier, à boute hors, à figues de Marseille, à la mousque, à l’archer tru, à escorcher le renard, à la ramasse, au croc madame, à vendre l’ovoine, à souffler le charbon, au responsailles, au juge vif et juge mort, à tirer les fers du four, au fault villain, au cailleteaux, au bossu aulican, à sainct trouve, à pinse morille, au poirier, à pimpompet, au triori, au cercle, à la truye, à ventre contre ventre, aux combes, à la vergette, au palet, au j’en suis, à foucquet, au quilles, au rapeau, à la boulle plate, au vireton, au picquarome, à rouchemerde, à angenart, à la courte boulle, à la griesche, à la recoquillette, au cassepot, à montalent, à la pyrouete, au jonchees, au court baston, au pyrevollet, à cline muzete, au picquet, à la blancque, au furon, à la seguette, au chastelet, à la rengee, à la foussete, au ronflart, à la trompe, au moyne, au tenebry, à l’esbahy, à la soulle, à la navette, à fessart, au ballay, à saint Cosme je te viens adorer, à escharbot le brun, à je vous prens sans verd, à bien et beau s’en va quaresme, au chesne forchu, au chevau fondu, à la queue au loup, à pet en gueulle, à Guillemin baille my ma lance, à la brandelle, au treseau, au bouleau, à la mousche, à la migne migne beuf, au propous, à neuf mains, au chapifou, au pontz cheuz, à colin bride, à la grolle, au cocquantin, à Colin maillard, à myrelimofle, à mouschart, au crapault, à la crosse, au piston, au bille boucquet, au roynes, au mestiers, à teste à teste bechevel, au pinot, à male mort, aux croquinolles, à laver la coiffe ma dame, au belusteau, à semer l’avoyne, à briffault, au molinet, à defendo, à la virevouste, à la bacule, au laboureur, à la cheveche, au escoublettes enraigees, à la beste morte, à montemonte l’eschelette, au pourceau mory, à cul salle, au pigonnet, au tiers, à la bourree, au sault du buisson, à croyzer, à la cutte cache, à la maille bourse en cul, au nid de la bondree, au passavant, à la figue, au petarrades, à pillemoustarde, à cambos, à la recheute, au picandeau, à croqueteste, à la grolle, à la grue, à taillecoup, au nazardes, aux allouettes, aux chinquenaudes. Apres avoir bien joué sessé passé et beluté temps, convenoit boyre quelque peu, c’estoient unze peguadz pour homme, et soubdain apres bancqueter c’estoit sus un beau banc, ou en beau plein lict s’estendre et dormir deux ou troys heures sans mal penser, ny mal dire. »Dans cette liste, plus de vingt jeux sont consacrés aux cartes à jouer, une dizaine aux dés. Des jeux traditionnels confectionnés par des tabliers, comme le tric-trac ou les échecs, d’autres manufacturés comme les billes, le bilboquet, la joute… Certains font davantage référence à des divertissements, comme les jeux de course ou d’adresse. Les jeux et activités sont donc nombreux pour les enfants du XVIe siècle et cet extrait souligne la pérénité de certains d’entre eux.

LE JOUET

L'ère artisanale - HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE 7

jouets de fortune ou d’objets domestiques détournés ou trouvés dans la nature, on constate que certains de ces petits objets, par leur ressemblance d’exécution, sont issus d’une fabrication en nombre, tels des sifflets, des toupies, des billes, signifiant avec évidence la présence d’ateliers de fabrication.En vous rendant au musée Carnavalet à Paris, vous découvrirez un bel exemplaire de sifflet en forme d’oiseau (XIIIe-XVe siècle). Les toupies sont également présentes partout : de forme variable, certaines se trouvaient propulsées par un fouet comme on le remarque sur une peinture de Bruegel l’Ancien, Jeux d’enfants (1559), exposée au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Ce tableau est d’ailleurs une mine d’informations au sujet des jeux et jouets de cette fin du Moyen Âge, mais aussi une belle exploitation d’un domaine de la vie quotidienne. Plus de 250 enfants s’activent, jouent au cerceau, à « saute-moutons », à « la chaise aux porteurs », l’un des enfants chevauche un cheval-bâton, tirant une caisse, d’autres lancent des balles en cuir…Ces jouets sont produits par des artisans travaillant le bois, l’argile ou le métal, qui décident de diversifier leur offre, en quelque sorte.Nous savons également que les religieux s’adonnaient aussi à la réalisation de jouets : les moines de l’abbaye de Saint-Claude dans le Jura fabriquaient ainsi des jouets en bois tourné. Initialement objets de piété pour les pèlerins, les moines développent ensuite une « gamme » de jeux avec notamment des jeux d’échecs et des petites figurines. Une activité qui, on le sait aujourd’hui, aura traversé les siècles pour venir jusqu’à nous, dans des quantités de production certes différentes mais dans le respect de traditions pour le moins ancestrales.S’il est un jouet dont nous n’avons pas encore évoqué l’existence, c’est bien l’épée et autres armes en bois, là aussi rencontrées partout en Europe, et donc sur notre territoire. Évoquées dans les textes pour l’apprentissage des gestes d’armes pour les enfants et les jeunes gens, sur les peintures et enluminures, présentes dans les fouilles, ces armes factices se trouvent sous la forme de simples bâtons de bois pour les plus modestes, mais

peuvent aussi arborer des formes similaires à celles contemporaines des adultes, avec poignée saillante et pommeau bien matérialisé, comme sur cet exemplaire conservé par la Société d’archéologie de Montpellier où l’on observe une épée en bois d’érable, datée du XIVe siècle. Les arcs et les flèches constituaient assurément la panoplie du jeune chevalier. Nous avons évoqué plus haut le bâton-cheval, et il ressort effectivement comme un jouet indispensale à tout bon apprenti chevalier : outre la peinture de Bruegel l’Ancien, nous l’observons sur une Danse macabre de la fin du XVIe siècle, deux putti s’affrontant en petites joutes et chevauchant ces fameux chevaux-bâtons (Paris, BNF, départemant des manuscrits français, 995, fol. 7).

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À l’instar des enfants d’aujourd’hui, les jeux et jouets de l’époque avaient souvent pour mission de les initier à leurs futurs rôles sociaux. Simples jouets fabriqués de bric et de broc pour les plus défavorisés, jeux plus élaborés et issus d’un artisanat local pour les plus aisés. À l’orée de la Renaissance, l’artisanat se diversifie avec l’apparition de métiers spécifiques à la production de tel ou tel jouet comme le poupetier « marchand faiseur de poupées », les déciers fabricants de dés ou encore les cartiers pour les jeux de cartes. Ces derniers artisans s’affirment dès 1420, comme le cartier Bernard à Limoges, dont la profession connaîtra d’ailleurs un vif essor en France et qui sera perçue aux XVIe et XVIIe siècles comme « le grenier à cartes de l’Europe ».On note également l’émergence de nouveaux jeux, tel le jeu de l’oie dont les plus ancienne mentions remontent à 1617 (voir Il gioco degli sacchi di don Pietro Carrera diviso in octo libri, Pietro Carrera, 1617, consacré aux échecs). Une nouvelle étape se prépare, celle du commerce du jouet.

Brèves de chez VulliInterview de Stéphanie Arnaud, Directrice marketing chez Vulli.

ww Quels ont été les produits leaders commercialisés par votre société ? Les deux produits les plus connus sont Sophie la girafe, la girafe à base de caoutchouc 100 % naturel que tous les Français connaissent, et l’Arbre des Klorofil. Ce sont historiquement deux références incontournables de la société Vulli puisque Sophie la girafe existe depuis cinquante-trois ans et l’Arbre Magique fêtera bientôt ses quarante ans. Ce sont devenus des jouets emblématiques et transgénérationnels qui sont encore fabriqués en France, à Rumilly (Haute-Savoie).

ww Avez-vous créé vos propres marques ? Quand ? Sous quelle impulsion ? Sophie la girafe® est devenue une marque en 1991 lors du rachat de la société Vulli par le groupe Alain Thirion. La marque Klorofil® a, elle, été déposée en 2007 lorsque nous avons revisité l’Arbre magique. Cette modification a été faite dans l’optique de développer une nouvelle collection dont le but est de sensibiliser les enfants au développement durable.

ww Avec quel(s) produit(s) avez-vous remporté du succès auprès des enfants ? Tous ! La marque Sophie la girafe propose plus de 250 références à son effigie couvrant tous les besoins d’un bébé à chaque moment de la journée et à tous les instants de son développement entre 0 et 18 mois. Il est donc possible de trouver aujourd’hui des doudous, des assiettes, des jouets de bain ou encore des tapis d’éveil à l’effigie de Sophie la girafe.

ww Quelles sont les tendances actuelles ? Nous mettons un point d’honneur à développer des produits innovants. La société Vulli a pour objectif de proposer des produits simples d’utilisation, nomades et pratiques pour les parents tout en étant évolutifs et confortables pour les bébés.Par ailleurs, notre savoir-faire et notre spécificité étant la transformation du caoutchouc naturel, nous mettons un point d’honneur à développer des produits innovants et uniques en caoutchouc naturel.

ww Quels sont vos projets pour les années à venir ? Sophie la girafe est déjà présente dans plus de soixante pays et nous souhaitons continuer à écrire cette belle histoire en poursuivant son développement à travers le monde et que tous les bébés puissent profiter des vertus de Sophie la girafe. De plus, suite à une demande de nombreux parents, nous développons depuis 2012 des partenariats avec des licenciés afin de retrouver Sophie la girafe dans d’autres univers comme les éditions, le mobilier, les soins pour les bébés, la décoration de chambre, le linge de lit…

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Les prémices du commerce du jouetLa Renaissance marque une étape primordiale dans l’histoire du jouet : dans cet essor culturel, de renouveau des préoccupations éducatives humanistes, le mot « jouet » fait son apparition dans un dictionnaire français (Dictionnaire français-latin de Robert Estienne, 1538) et les corporations spécialisées dans l’artisanat et la vente de jouets (bimblotier) se multiplient. Dans la France du XVIe siècle, les productions en série augmentent grâce à l’utilisation de matières bon marché tel le bois ou le papier mâché (pour la fabrication de poupées notamment).Autre fait intéressant, les religieux jouent un rôle manifeste dans la mise en avant du jouet comme vecteur éducatif : le premier jeu de cartes éducatives a ainsi fait son apparition au début du XVIe siècle sous l’impulsion d’un moine cordelier allemand, Thomas Murner, provoquant par ce jeu de logique une émulation entre ses élèves qui dès lors firent de sérieux progrès. L’avancée de l’imprimerie aidant, les jeux de cartes récoltèrent les bénéfices de cette production de masse qu’il fallut diffuser, ce qui se fit par le biais des colporteurs et marchands ambulants. Ces derniers choisissaient avec soin leurs lieux de vente : foires et marchés mais aussi lieux de pèlerinage pour toucher un plus large public. Ainsi, à côté de la vente de chapelets, étaient proposés des sifflets, des crécelles, des billes pour les enfants des pèlerins. Certains jeux connurent alors un succès considérable dans toute l’Europe.

Par ailleurs, il faut rappeler qu’avec les voyages qui deviennent de plus en plus courants et de plus en plus lointains, les échanges commerciaux touchent également le marché du jouet. Des nouveautés font également leur arrivée sur le territoire français, certes en priorité pour les enfants de la noblesse, comme ce fut le cas pour le diabolo (connu jusqu’au XXe siècle sous le nom de diable), petit instrument de jonglerie venu de Chine.Les XVIe et XVIIe siècles s’honorent donc des prémices du commerce du jouet, mais ces siècles marquent par ailleurs les débuts de la codification des règles de jeux par écrit, dans des recueils de règles intitulés « académie des jeux ». Le premier exemplaire paraît en 1654, La Maison académique de La Marinière, « [… ] contenant un recueil général de tous les jeux divertissants pour se réjouir agréablement dans les bonnes compagnies » (R. de Nain et M. Leché, 1654). Le terme « académie » désigne alors aussi bien le manuel que le lieu où l’on joue. Autre nouveauté des temps, l’ouverture des premières maisons de jeux. Soulignons ici la volonté du roi Louis XIII, vers 1630, de faire construire un jeu de paume près de son château. Cet ancêtre du jeu de raquette, alors également appelé « tripot », a fourni, lors de fouilles menées en 2006 par l’Inrap, d’intéressants témoignages, en particulier son plan rectangulaire pourvu de galeries sur trois côtés soulignant le caractère « à dedans » du jeu, et a aussi fourni un mobilier archéologique soulignant la présence de pelotes et de balles.En terme de maisons de jeu, celles-ci sont plus ou moins tolérées, Louis XIII en fera d’ailleurs fermer près de cinquante à Paris, tandis que des impôts, sur les jeux de cartes notamment, seront institués dès 1622, taxes qui perdureront jusqu’en 1670.

Petite histoire du jeu de cartesIl semblerait que ce sont les Chinois, dès le VIIe siècle, qui ont les premiers utilisés les cartes, alors en papier, sous trois formes différentes : cartes monétaires, cartes domino et enfin celles reproduisant des pièces d’échecs. En Europe, les cartes se rencontrent au XIVe siècle en Italie, à Venise. Réservées à l’aristocratie, elles étaient illustrées par des peintures miniatures et quelquefois réhaussées d’or. Grâce aux progrès de l’imprimerie, c’est un jeu qui se démocratise, se popularise, faisant même de l’ombre à l’Église qui en interdira leur usage. En effet, les passions qu’entraînent ces jeux sont vécues comme immorales pour l’Église et porteuses de troubles et de désordres au sein de la société. Néanmoins, les cartes resteront dans les habitudes de jeu, de façon légale ou non !Les symboles des cartes varient en fonction des pays, des époques et aussi des fabricants. Dès leurs origines, elles affichent quatre couleurs (enseignes)  : bâton qui deviendra trèfle, épée qui sera le pique, coupe pour le cœur et denier renommé carreau. Ces enseignes s’affirment en France à la fin du XVe siècle. De même, les figures des rois et des reines sont rapidement instituées, tandis que le nom des figures sera fixé à la fin du XVIIe siècle : empruntés à la mythologie, à la Bible ou encore aux chansons de geste, on rencontre ainsi David pour le pique, Alexandre pour le trèfle, Rachel pour le carreau et Lahire pour le cœur. Ces figures seront bien évidemment ébranlées à la Révolution : ces signes de royauté et de féodalité furent remplacés par des personnages importants du moment ainsi que par des personnifications de valeurs révolutionnaires.Le verso des cartes reste blanc jusqu’en 1800. C’est au XIXe siècle que la maison Grimaud de Paris invente le portrait à double tête, les onglets pour repérer les figures dans le jeu, les coins arrondis et les surfaces vernies pour les protéger. Sachez enfin que jusqu’en décembre 1945, les cartes étaient fabriquées avec du papier filigrané vendu par l’État, leur vente étant donc soumise à un droit de timbre. La fabrication deviendra libre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

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Face à la banalisation de ces jeux dits traditionnels que sont les échecs, les dames ou les cartes, on constate dès le milieu du XVIe siècle l’élaboration plus systématique de jeux pédagogiques. Les deux grands théoriciens de l’époque, le Tchèque Comenius et l’Anglais Locke, s’associent à cette reconnaissance positive de l’enfance et de l’importance du jeu dans son quotidien. Apprendre en s’amusant – une formule qui paraît bien contemporaine à nos sociétés de consommation – est pourtant une pratique qui se démocratise alors. Nous savons ainsi que les premiers jeux de cartes pédagogiques pour enseigner l’histoire et la géographie ont été instruits à la demande de Mazarin par l’académicien Jean Desmarets de Saint-Sarlin et le graveur Stefano Della Bella pour rendre plus attrayante l’éducation du jeune Louis XIV. Le jésuite Claude-Oronce Finé de Brianville reprendra cette idée pour enseigner l’héraldique : reconnaître les blasons et mieux appréhender les familles régnantes et leurs généalogies, une conception originale mêlant histoire et géographie à une vision européenne qui contribua à sa large diffusion.Au fil des ans, les jeux perdirent un peu de leur caractère éducatif pour devenir de plus en plus ludiques. Le XVIIIe siècle, bien que dit des « Lumières », marquera peu d’évolution dans les jeux et jouets. Néanmoins, l’intérêt pour l’enfance et le contentement des enfants devient grandissant. Ce fait se constate notamment dans les diverses représentations d’enfants qui apparaissent souvent avec leurs jouets favoris. Dans cette évolution des pensées, le peintre Jean Siméon Chardin leur a consacré plusieurs toiles, témoignant avec acuité et tendresse de l’univers des enfants de l’époque : L’Enfant au toton, vers 1735 (Paris, musée du Louvre), Le Château de cartes, 1737 (Washington, National Gallery), La Fillette au volant, 1737 (Florence, musée des Offices).Parallèlement à cette prise de conscience générale du bien-fondé du jeu dans l’existence des enfants qui, dès lors, sont entendus comme des personnes à part entière, le commerce du jouet se structure de plus en plus, faisant face à l’augmentation de leur production de masse. En la matière, les premiers furent des petits soldats en étain,

fabriqués en Allemagne, qui par la suite seront réalisés en plomb et qui connaîtront un vif succès dans l’ensemble de l’Europe. Le jouet manufacturé se démocratise, arrive dans les campagnes grâce aux colporteurs itinérants et touche dès lors toutes les classes sociales.La Révolution apporte sont lot de changements, le domaine du jeu et du jouet ne faisant pas exception à la règle ! Les figures des rois et des reines dans les jeux de cartes se voient ainsi remplacées par des personnages plus appropriés à la situation historique et politique de l’époque : Jean-Jacques Rousseau en roi de trèfle ou encore figure personnalisée de la Vertu en dame de trèfle (Cartes révolutionnaires de Minot, Paris, collection privée).Les jeux d’argent envahissent les différentes couches de la société, notamment par l’accueil des joueurs chez les limonadiers et les marchands de vin, favorisant la consommation de nourriture et d’alcool, mais également par l’ouverture d’une kyrielle de maisons de jeu à Paris et en province. Les divertissements ludiques gagnent l’espace public, jeux autorisés ou défendus, mobilisant au quotidien les forces de l’ordre.Le XIXe siècle va amorcer une évolution considérable dans les sociétés et le monde d’alors. Le jeu et le jouet connaîtront, à l’instar de nombreux secteurs, une véritale révolution : celle de l’industrialisation.

La Révolution industrielleLe mouvement intellectuel lancé en Europe au cours du XVIIIe siècle connut une intensité toute particulière en France, dès la monarchie de Juillet, marquant les progrès techniques, les progrès dans l’organisation de la production, l’amélioration de la communication sous toutes ses formes et surtout le progrès des sciences observé dans le travail des hommes. De nombreuses avancées techniques à l’origine de la mécanisation des systèmes de fabrication vont toucher tous les marchés

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et en particulier celui qui nous intéresse, le jouet. Deux phases marquantes sont à relever dans cette révolution industrielle : la première est marquée par l’utilisation de la machine à vapeur mise au point par Watt, la seconde repose sur l’utilisation les nouvelles sources d’énergie que sont l’électricité (au terme d’un long processus de découvertes), le gaz et le pétrole. De surcroît se développe la chimie de synthèse avec, pour le secteur qui nous intéresse, l’invention du Celluloïd, considéré comme la première matière plastique : « [… ] produit de synthèse, flexible, inflammable, à base de cellulose vitrée, plastifiée par le camphre » (définition tirée du Petit Robert). Procédé inventé par les Américains Hyatt en novembre 1872 (dépôt du brevet), la première usine française l’utilisant s’installe en 1878 à Oyonnax dans l’Ain. Cette matière maléable va rentrer dans la fabri-cation des jouets, notamment des fameux baigneurs. Ce terme de baigneur vient du constat simple que ce poupon pouvait être mouillé et baigné sans contrainte, à l’inverse des traditionnelles poupées de porcelaine, fragiles et lourdes. La société Petitcollin, fondée en janvier 1896 à Étain dans la Meuse, commença très tôt à travailler cette matière. Dès 1901, la maison dépose la marque à la tête d’aigle, symbole qui a traversé les siècles, marquant les esprits et gage de qualité pour cette firme française. Initialement atelier artisanal spécialisé dans les articles de coiffure, la maison semble s’orienter vers 1906 dans la fabrication de jouets, balles et hochets vraisemblablement, pour tendre en 1912 vers la fabrication des poupons, baigneurs et poupées. Malgré les vicissitudes rencontrées lors de la Première Guerre mondiale (l’usine, prospère en 1914, est complètement détruite à l’armistice de 1918), la production est relancée en 1924 et la société se place comme fer de lance de l’industrie française du jouet avec comme produit emblé-

matique le célèbre Petit Colin (nom déposé en 1935), baigneur aux cheveux moulés blonds ou bruns, aux yeux de verre ou peints, avec une mèche sur le front, puis deux mèches, avec les jambes raides puis vers 1930 des jambes torses, une couleur chair ou noire, les yeux dormeurs dès 1931 puis rivés en 1935. Grand de 11 à 60 centimètres, sa tête sera mobile. Un véritale plaisir pour les petites filles que de pouvoir jouer à la maman avec un « vrai » bébé !Autre entrprise française qui a forgé sa place au sein du marché du jouet à cette époque : la société Écoiffier, implantée dans l’Ain à Oyonnax. Créée par Albert Écoiffier en 1945, sa spécialité d’origine a été de se spécialiser dans la fabrication de poupées et autres petits jouets bon marché pour les stands de tir sur les fêtes foraines. Avec ses articles en Celluloïd, la marque se spécialisera très rapidement dans les jeux d’imitation (dînette, cuisine…), favorisant l’épanouissement des enfants. La marque Écoiffier surfera dès lors sur l’utilisation en voie de développement des matières plastiques, produisant des jouets colorés et ludiques.Malgré l’avancée des technologies qui marquent ce siècle et l’approche des jeux et jouets, certains fabricants français se posent comme les défenseurs d’un artisanat local séculaire. Tel est le cas de Jeujura, entreprise familiale centenaire, héritière de la tournerie (manches d’outils, portemanteaux…) et installée depuis 1911 à Champagnole, dans le Jura, à l’initiative d’Henri Liéron. Au cœur de la forêt, la société s’est spécialisée dès le début du XXe siècle dans la fabrication de jeux et jouets en bois. En 1931, le coffret quatre jeux voit le jour : dans une valisette en bois, quatre jeux à disposition avec les petits chevaux, jeux de l’oie, les dames et la marelle. Le tableau noir en bois avec le boulier se joint à ce début de collection.

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Un succès immédiat souligne l’attrait pour les jeux simples, de qualité, incluant le ludisme aux notions de calcul et de stratégie, présentes dans ces deux produits. Dès 1941, Jeujura donnera naissance à deux articles phares qui ont traversé les générations et qui suscitent encore aujourd’hui le même intérêt chez le jeune public. Nous parlons bien évidemment des emblématiques chalets de bois (maison forestière et chalet suisse). L’assemblage de ces éléments en hêtre teinté repro-duisant les rondins de bois traditionnels, l’ajout de ces tuiles vertes et de la cheminée rouge a séduit les enfants génération après génération.Cette période d’entre-deux-guerres, marquée par des tensions extrêmes, tant politiques avec l’émergence des idéologies totalitaires qu’économiques avec le krach boursier de 1929, met en avant un changement dans les catalogues de jouets qui se militarisent nettement. À ce moment-là, deux frères vont marquer une autre étape dans le domaine du jouet. Paul et André Kosmann, en 1934 à Strasbourg, tiennent un petit commerce où ils vendent des jouets fariqués en Allemagne. Très rapide-ment, les frères se lancent dans une nouvelle aventure, celle de la fabrication de leurs propres jouets, sous le nom de Jouets de Strasbourg, qui donne Joustra, s’adressant au spécialiste de l’époque dans ce domaine, Guillaume Marx, basé à Nuremberg (ville du jouet en Europe à l’époque). Tout commence modestement en 1939 avec l’élaboration de huit modèles mécaniques miniaturisés pour la marque Joustra, qui arbore fièrement la cathé-drale de Strasbourg pour logo. Littéralement malmenée pendant le conflit de la Seconde Guerre mondiale, la maison entamera un réel essor au sortir de cette guerre. En pleine reconstruction, à l’image de la France entière, la société alsacienne signe un accord avec Guillaume Marx et Georges Molliet, l’un de ses fournisseurs, pour voir la naissance de la Société d’exploitation du jouet Joustra et aussi relancer la production arrêtée depuis 1943. Dès lors, l’entreprise spécialisée dans les jouets mécaniques s’impose comme un des leaders en ce domaine et traverse

le XXe siècle en embauchant à tout va.

La concurrence est certes présente à l’étranger avec les célèbres petites voitures Dinky Toys en Grande-Bretagne, mais également sur le territoire national en lieu et place de l’entreprise Vulli. En 1945, à Rumilly en Haute-Savoie, les établissements Vullierme sont créés par Joseph Vullierme : sous une forme artisanale, la maison fabrique des pièces métalliques découpées et embouties. Se faisant, et pour développer son savoir-faire dans un marché alors porteur en France, les premiers jouets mécaniques sont réalisés en 1947 sous la marque déposée de Jouets Mont-Blanc, avec notamment des jouets à visée publicitaire tel le camion laitier affichant fièrement le nom de la firme « Lait Mont-Blanc ».

L’avènement du plastiqueAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France affaiblie se lance dans une reconstruction rapide et nécessaire, notamment de son économie. L’envie de consommer se faisant pressante après des années de rationnement, l’augmentation de la production s’accentue et différents domaines se modernisent. Tel fut le cas de l’industrie. L’utilisation du Celluloïd dans la fabrication des jouets, matière novatrice, a permis la réalisation de produits plus légers, plus colorés, plus modulables. Cependant, son caractère inflammable a rendu sa fabrication et son usage dangereux.Dès lors, l’industrie innove et invente de nouveaux matériaux : le Nylon pour les tissus synthétiques et les matières plastiques. Plusieurs sociétés françaises du secteur du jouet seront ainsi des pionnières en la matière, tel Smoby qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, utilise cette nouvelle technologie de l’injection plastique.

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ww Le Cochon qui rit. Inventé en 1932 par Joseph Michel, ce jeu était initialement en bois et inspiré d’un jeu traditionnel lyonnais pratiqué dans les bistrots. Le principe  : des dés, des combinaisons à sortir et, en fonction de celles-ci, un dessin de cochon qui prend forme. Le dernier à compléter son cochon devait payer sa tournée aux autres joueurs ! Il fut primé au concours Lépine en 1934. Cinq ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Paul, fils de Joseph, fonde les établissements Paul Michel où l’activité artisanale se développe rapidement. La notoriété du jeu ne se fait pas attendre tant il est apprécié des familles. Ces petits cochons en plastique colorés seront distribués dans les années 1980  dans les supermarchés grâce à l’heureuse rencontre d’Alain Michel (petit-fils du créateur qui a rejoint l’aventure en 1968) et de Gérard Mulliez, fondateur d’Auchan. Devant le succès grandissant du jeu, d’autres grandes enseignes distribueront le Cochon qui rit. Le célèbre éditeur Dujardin intègre le Cochon qui rit à son catalogue en 2009. La fameuse petite boîte jaune et sa bande de cochons n’en finit pas de faire passer de bons moments à toutes les générations, tant et si bien qu’en 2010 la famille s’agrandit avec le Cochon qui rit «  encore plus  » avec de nouveaux cochons rigolos : Piggyta la lolita, Piggyto le musicien malin. Le jeu a même droit à son édition limitée avec une version luxe en bois, faisant référence aux premiers cochons des années 1930. Ces cochons sont vraiment dans le vent avec leur application pour iPhone et iPad en 2012, année marquant également les quatre-vingts ans du Cochon qui rit (à l’occasion, de nombreuses animations ont été organisées dans quatre-vingts grandes villes de France au sein des ludothèques, des centres de loisir…). Pour cette année riche en événements est également lancé Mon premier Cochon qui rit, spécialement adapté aux plus jeunes (formes plus généreuses, dés en mousse et déguisement pour les cochons). Bien sûr, vous pouvez maintenant «  liker » la page Facebook et surfer sur le site ! (www.lecochonquirit.fr)ww Le Pyrograveur. Un classique du catalogue

de la marque Joustra, qui invite les enfants à développer leur créativité et à exprimer leur talent par une technique jusqu’alors inusitée. Un beau succès dès sa sortie, mais un essoufflement au fil des ans dû à un manque d’innovation et de recherches pour rendre ce produit plus tendance. C’est avec la jonction des deux entreprises Joustra et Heller qu’une série d’innovations sera apportée au Pyrograveur  : un poussoir lumineux indique désormais la mise en chauffe instantanée du filament, un manche ergonomique, mieux préhensible par l’enfant, intègre un ventilateur permettant un refroidissement rapide en moins de 30 secondes et un système antifumée. Une version féminine du Pyrograveur est maintenant proposée :

son contenu a été entièrement repensé et offre dès lors une boîte et un porte-photo en forme de cœur, un cadre et un bracelet en cuir. Des modèles à orner, donc, et à parfaire avec la peinture fournie.

ww Les Incollables. Désireux de créer une version nomade de leur jeu de société proposant 5 000 questions-réponses pour réviser le bac, les Éditions Play Bac innovent en 1989 avec ce jeu sous un aspect ludique et éducatif accessible aux écoliers. Les deux premiers titres des Incollables pour les classe de CE2 et de CM2 voient le jour et le succès est immédiat avec près de 50  000  exemplaires vendus. En 1990, la famille Incollables s’agrandit avec sept titres du CP à la classe de cinquième. Les maternelles ne seront pas en reste et deux ans plus tard sort la gamme Les P’tits Incollables avec des questions-réponses totalement illustrées. L’année 1992 marque également l’exploitation du concept aux États-Unis sous le nom Brain Quest, convainquant pleinement les petits Américains (c’est aujourd’hui le numéro 1 du jeu éducatif aux États-Unis). Les Incollables étoffent dès lors leur gamme en France avec la sortie de jeux de société en partenariat avec Ravensburger. Les années 2000  s’orientent vers le numérique et l’interactif avec des CD-Rom et des DVD interactifs, enfin les applications pour iPhone et le jeu sur Nintendo DS. Ça ne cesse de s’agrandir et de s’étoffer avec de nouvelles créations toujours drôlement éducatives, tels  Les Incollables mousquetons pour tout savoir sur sa passion. On trouve même aujourd’hui la version pour les familles et les adultes  ! (www.lesincollables.com)

ww La Tour infernale. Qui ne s’est jamais essayé à construire cette tour et à pousser délicatement ces planchettes de bois sans que la tour ne s’ébranle ? Eh bien, toutes les générations  ! Jouécabois en propose une version écoresponsable avec des planchettes en bois issus de forêts certifiées PEFC et 100  % fabrication française. La Tour infernale «  jurassienne  », pourrions-nous dire, est présentée dans un baril en carton recyclé et dispose de 60  planchettes en hêtre naturel pour faire rimer dextérité avec patience, beauté des pièces de jeu et qualité française, et convivialité intergénérationnelle.

ww Mikado. Qui n’a jamais joué au Mikado, tremblant de concentration pour ne pas toucher et ébranler cet enchevêtrement de piques  ? Ce jeu d’adresse est vraiment séculaire puisqu’une description apparaît dans des écrits bouddhistes du Ve siècle avant J.-C. Traversant les générations et les civilisations, on le rencontre au fil des siècles sous de multiples déclinaisons. Le terme de Mikado représente, au-delà du jeu, le bâton au score le plus élevé en référence à l’empereur du Japon, portant souvent une spirale bleue ou noire.

Quelques jeux et jouets mythiques français

On le rencontre en France au XIXe siècle sous le nom d’onchets ou jonchets (nom du bâton coloré)  : sculptés dans de l’ivoire, ils portaient à leur extrémité des figurines. On pouvait aussi les rencontrer en argent. Le Mikado se compose de 41 baguettes d’environ 20 centimètres. Effilées aux extrémités, les baguettes sont très généralement en bois. Le principe : on laisse tomber les baguettes en éventail afin qu’elles s’enchevêtrent pour ensuite les retirer une à une sans les déplacer ni les faire bouger, sous peine de passer son tour. Le but est de récupérer celles ayant le plus de points. On peut certes s’aider d’une baguette gagnée pour récupérer les autres plus facilement. Jeu d’adresse et de patience, le Mikado est l’incontournable des veillées hivernales !

ww Les Mille Bornes. Edmond Dujardin, éditeur de matériel pour auto-école à Arcachon, a eu l’idée d’inventer un jeu inspiré directement de son métier. L’Autoroute naît en 1947, est récompensée par une médaille d’argent au concours Lépine et devient rapidement un incontournable dans les jeux français. En 1954, Edmond Dujardin invente un nouveau jeu, toujours dans cette ambiance routière  : il s’agit d’un jeu de cartes avec pour but d’être le premier à aligner 1 000 kilomètres. Les Mille Bornes sont nées  ! Ce fut une véritable épopée familiale  : chacun des membres de la famille Dujardin a imaginé les limitations de vitesse, les stations-service, les pneus crevés…

Une réalisation très artisanale au départ puisque les premières cartes sont faites à base de collages et les diagonales sont peintes à la main. Encore et toujours un succès avec ce jeu puisque dans les années 1960, l’éditeur américain Parker propose aux époux Dujardin d’acheter la licence pour commercialiser leur jeu outre-Atlantique : bingo, le jeu venu d’Arcachon fait fureur  ! Vu l’ampleur du succès, il est nécessaire de s’agrandir et de délaisser les sous-sols de la maison familiale pour s’installer en 1972 dans la zone industrielle de La Teste-de-Buch, puis plus tard à Cestas (Gironde). Véritable ferveur pour Les Mille Bornes qui passent de 209 000 exemplaires vendus en 1968 à 559  000  dix ans après. L’année 2007  marque un nouveau tournant dans l’histoire des Mille Bornes : l’entreprise est rachetée par TF1 Games, devenant de ce fait le premier acteur français des jeux de société. Les Mille Borne sont emblématiques de plusieurs générations et la gamme s’étoffe de nouvelles références comme une version express, une version pour les plus jeunes, une version voyage, etc. À l’occasion de ses cinquante-cinq ans en 2009, une édition prestige est créée, fidèle à l’édition d’origine, et marquée par un design vintage soigné  : boîte métallique en forme de borne kilométrique, cartes en cartons toilé et coins dorés, reprise des graphismes d’origine. De quoi contenter tous les collectionneurs ! En version numérique, une application pour iPad et iPhone voit le jour en 2011. (www.millebornes.fr)

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L'avènement du plastique - HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE 15

Dans cet avènement du plastique, l’entreprise lancera dès les années 1970 sa première collection de jouets sous la marque Smoby, des jouets plus légers, plus colorés, très attrayants et au fort côté ludique, dont nombre d’entre eux deviendront, au fil des années, des produits phares de la marque (Friends House, Cuisine XL, Bubble Go, Nurserie électronique), laquelle s’enrichira de multiples entreprises françaises dont Smoby fera le rachat, prenant ainsi une large part du marché du jouet et se positionnant dès lors comme fabricant de jouets traditionnels de qualité. Surfant sur cette vague industrielle, les jouets s’approprient cette nouvelle vie plus rapide.Les jouets deviennent plus techniques et les jouets dits mécaniques se développent et représentent d’autant mieux cette vie trépidante.En 1954, les établissement Vullierme, qui deviendront par la suite la société Vulli, fabriquaient de plus en plus de ces petites merveilles avec des camions, des chars, des trains mais encore des grues téléguidées.Dans cette même veine, l’entreprise Joustra connaît une très forte progression et sa gamme s’enrichit de jouets électriques, voitures, limousines américaines et encore grues miniatures, devenant, dans les années 1950, le numéro 1 européen du jouet. L’utilisation de la tôle disparaissant peu à peu dans le domaine du jouet, l’entreprise Joustra remplacera cette matière par la nouvelle tendance du moment, les matières plastiques, plus proche des demandes de consommateurs et en accord avec une production au demeurant en voie de croissance. Se faisant, au milieu des années 1960, Joustra est le premier fabricant de jouets mécaniques en Europe. Dans cet univers très masculin, les maquettes connaissent un réel succès, induisant les premières collections en modélisme. Dans ce domaine, le leader français est Heller (concurrant direct de son précurseur britannique Airfix), qui en 1957 sort son premier modèle de maquette en plastique. Il s’agit alors de la Caravelle, éditée au 1/100e et composée de 59 pièces. Disponible dès Noël 1957, ce modèle a connu un succès immédiat. La qualité des finitions en font à l’époque un produit haut de gamme au regard de ce qui existe alors. Les modèles suivant, le Fouga Magister au 1/40e (55 pièces) et le SO9050 Trident au 1/50e (27 pièces) en 1958, amèneront rapidement la société à se diversifier et à innover, en collaborant notamment avec l’armée. Ainsi, en 1959, le modèle Étendard IV marine au 1/50e (57 pièces) propose un grand nombre de pièces mobiles dont les ailes, la crosse d’appontage et le train d’atterissage pliable. De nouvelles échelles font leur apparition, dont la collection au 1/100e en 1962 (avec plus d’un million d’aticles vendus), en adéquation avec de nouveaux modèles de bateaux, dont le pétrolier Lavera, et de voitures. La nouvelle usine située à Trun en Basse-Normandie, en 1963, verra l’ouverture d’un atelier d’injection et de conditionnement, prémices d’une croissance en ébullition. À l’aube des années 1970, un accord avec les Soviétiques est marqué par la réalisation de cinq modèles tandis que la marque est aux portes de son succès. Une tradition vient de naître. Autre société française à avoir augmenté ses ventes grâce à son développement relatif à l’introduction ds matières plastiques, Petitcollin. Après l’armistice, la fabrication reprend rapidement

et dès les années 1950 les usines emploient de plus en plus de personnes, nécessitant un agrandissement pour assurer la charge des ventes et des commandes. Un nouvel atelier sera construit pour assurer la fabrication d’objets en Aceloïd puis, en 1956, une unité d’extrusion-soufflage de polyéthylène voit le jour sur le site d’Étain. L’arrêt de l’utilisation et de la commercialisation du Celluloïd en 1960 amènera la société Petitcollin à s’orienter vers l’utilisation de nouvelles résines de polyester. De ce fait, une étape fut franchie dès 1961 dans la fabrication des jouets, avec le nouveau procédé de rotomoulage autorisant à fabriquer des pièces creuses en vinyle, en particulier les têtes et les membres des poupées. Dès 1963, la compagnie rachète la Société Nobel française (SNF), laquelle se chargeait jusqu’alors de la production des poupées du magazine Modes & Travaux (Françoise, Francette, Marie-Françoise…). C’est donc désormais Petitcollin qui se charge d’éditer ces poupées en y apportant quelques modifications : le visage sera affiné, les yeux seront plus ronds, le crâne est bombé. La nouvelle Marie-Françoise de 1965 arbore donc de jolis yeux ronds, bleus ou marron, des cheveux longs ou courts, bruns ou blonds (roux en 1978), et implantés dans du polyéthylène dur. Avec ces jolies poupées classiques, Petitcollin compte également Émilie, Coline, Colinette mais aussi Jean-Michel et Léo, l’ensemble des baigneurs Petit Colin en différentes versions (mini, 20 à 60 centimètres européens, 6 à 11 centimètres africains), sans oublier les vêtements et accessoires. Un site Internet est d’ailleurs consacré à l’ensemble de la collection Petitcollin, www.poupees-baigneurs.com (cf. chapitre « Les bonnes adresses »). Malgré des produits de qualité et la constante proposition de nouveaux modèles de poupées en polyéthylène ou en PVC, la concurrence étrangère est rude et la demande de la clientèle est tout autre. La société Petitcollin a connu de gros désagréments dès octobre 1969 entre redressement judiciaire, mise en gérance, licenciement et même arrêt total de la production. Le siège parisien de la maison reprendra les rênes en 1973 et décidera de focaliser sa fabrication sur les casques (produit initialement fabriqué avant les jouets). Diverses viscissitudes firent qu’une nouvelle usine a été construite grâce au financement du syndicat mixte de la Meuse, mais en 1982, la société dépose le bilan. Les employés investissent leurs primes de licenciement dans le capital de la SARL qui s’oriente dès lors dans la production d’objets publicitaires, dont le fameux Bibendum. Les matières plastiques connaissent donc leur âge d’or, tout particulièrement dans le domaine qui nous concerne. Intéressons-nous de plus près à la représentation des animaux sous forme de jouet. Jusqu’alors, il s’agissait exclusivement d’animaux domestiques ou issus du monde de la ferme.Un cas spécial : le caoutchouc naturel. Théo Rampeau, spécialiste de la transformation du latex par le principe de rotomoulage du caoutchouc naturel pour les jouets, eu l’idée ingénieuse de concevoir une figuration exotique de l’animal, en l’occurence une girafe, avec une taille et une forme parfaite pour la préhension d’un bébé.

HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE - L'avènement du plastique16

La fabrication a débuté le 25 mai 1961, jour de la Sainte-Sophie, origine de son nom. Son succès est immédiat et Sophie la girafe devient l’égérie de la marque Vulli, de même que le cadeau de naissance incontournable de toutes les générations à ce jour. La société Vulli conserve jalousement le secret de fabrication de cette petite girafe dont les bébés adorent entendre le légendaire « pouet » en la mâchouillant. La fabrication artisanale de ce jouet, qui nécessite 14 opérations manuelles, reste inchangée depuis sa naissance. Sa composition à base de caoutchouc 100% naturel, aussi appelé latex, est issue de forêts durables d’hévéa de Malaisie. C’est en chauffant ce latex, puis en le vulcanisant que la société Vulli donne naissance à Sophie la girafe. Elle est naturelle, décorée à l’aide de peintures alimentaires et mesure 18 cm : taille qui facilite la préhension et est idéale pour soulager bébé lors des poussées dentaires. Commercialisée à plus de 50 millions d’exemplaires, la petite girafe est véritablement intemporelle et transgénérationnelle. Autre jouet incontournable que tous les enfants ont un jour manipulé : le Télécran. Inventé en 1959 par le Français André Cassagnes, il est distribué dès les années 1960. Cet écran magique reprenant la forme des téléviseurs de l’époque comporte deux boutons qu’il suffit de tourner pour déplacer un curseur et dessiner ce qu’on veut ! Lancé en plein baby-boom, le Télécran est rapidement très populaire et reste à ce jour le jeu phare de Joustra dont le deux millionième exmplaire s’est vendu en 2012, plaçant la société parmis les leaders du monde du divertissement.Dans cet univers de jouets d’intérieur, les années 1970 connaissent un bel élan des jouets d’extérieur, encore et toujours grâce à ces formidables matières plastiques qui permettent de mouler tout type de formes et de leur apposer des tonalités hautes en couleur. Ces techniques de fabrication fondées sur l’injection ou l’extension-soufflage de matières de type polyoléfine, la société Falquet les a amplement utilisées.

Créée en 1947 à Oyonnax, ville du plastique s’il en est, la société s’est spécialisée depuis le début des années 1970 dans la fabrication de jouets à pédales sous la marque Falk. Ce sont ainsi des tracteurs pourvus de remorques, des motos et des quads en plastique que produit la firme. Pour les enfants entre 1 et 7 ans, ces minivéhicules à pédales affichent des couleurs et des formes comme celles des « grands », de quoi donner des envies de jeux à toutes ces petites têtes blondes. Le tracteur Falk Lander s’affiche comme le produit vedette de la marque : avec sa remorque et son capot ouvrant pour vérifier la mécanique, son volant pourvu d’un Klaxon, il plaît à tous les enfants. Un modèle avec plusieurs versions de couleur (rouge et vert puis plus tard vert anis, jaune orange), mais aussi avec des ajouts au modèle de base qui peut devenir tracteur-tractopelle. Des accessoires ont vu le jour pour moduler le tracteur : des bennes grand volume articulées sur leur châssis, les pelles frontales adaptables sur certains modèles… Bref, des engins parfaits pour les petits travailleurs voulant aider leurs parents au jardin ! Une qualité extrême et surtout une production 100 % française.

Le retour du Made in FranceDans la société des années 1980, le plastique a pris un tel essor que le marché du jouet a explosé dans tous les pays, notamment dans les pays asiatiques où les articles sont produits à la chaîne et avec des contrôles en termes de sécurité pour les enfants beaucoup moins drastiques qu’en Europe ou en France. Certes affichent des prix attractifs et, en accord avec la demande du marché et des clients, les jouets asiatiques inondent le commerce mondial en présentant les nouvelles tendances du moment : dessins animés adaptés des séries d’animation asiatiques (souvent issues des mangas) se multiplient sur les écrans de télévision, induisant d’autres envies chez le jeune public et forcément les parents. Pour autant, dans cette effervescence d’échanges mondiaux, les fabricants français se battent pour imposer leurs histoires, leurs traditions et leurs savoir-faire, soutenus par une demande de la part d’une certaine clientèle désireuse d’un retour au vrai et à la qualité française. En parallèle à cet engouement, on constate un besoin grandissant d’entendre le jeu non seulement comme un moment de plaisir mais aussi comme moyen d’éveiller encore plus l’enfant et de lui apporter des notions pédagogiques de manière ludique. Dans cet esprit, la société Jouécabois a entendu la demande et s’est affichée au fil des années comme le fabricant français de jouets made in France et encore plus made in Bretagne puisque adhérant à l’association Produit en Bretagne. Au départ simple fournisseur de bois pour les fabricants de jouets, bois locaux provenant de forêts PEFC, la société a dès les années 1990 créé une activité à part entière dans la fabrication de jouets en bois. À l’origine de l’aventure, la société Jouécabois propose des kits de miniplanches de bois de taille unique et empilables à l’infini pour réaliser toutes les figures imaginables et

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LE JOUET

Le retour du Made in France - HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE 17

combinables à souhait. Avec ces jeux simples en bois, les enfants de 1 à 10 ans développent leur imaginaire et mettent au défi leur dextérité, les adolescents et les adultes également, renouent avec les jeux traditionnels. La marque française développe rapidement une gamme de jeux d’éveil et de construction adaptés à tous les âges (kit de 200 et 400 pièces, baril de 100 pièces comprenant neuf formes différentes pour les tout petits…). Après avoir été le fournisseur officiel de l’Élysée en 2012, la société se rend présente dans les institutions telles les écoles et les centre de loisir, proposant un véritable outil pédagogique déclinable à l’infini. Des nouveautés arrivent pour ce Noël 2014, avec une mise en lumière de cette fabrication et de ce savoir-faire français. Les enfants trouveront ainsi au pied du sapin La Quille finlandaise (12 quilles, 1 maillet et 1 boule), le Jeu de palet breton (1 planche et 13 palets en fonte) et toujours la fameuse Tour infernale (60 pièces en hêtre naturel).La forêt jurassienne, dans un contexte d’ouverture à la mondialisation, tient fermement sa place de creuset des fabricants français. En effet, la société Jeujura s’installe à Saint-Germain-en-Montagne dans ses propres locaux, en 1980, où les créations ne cesseront d’enrichir la gamme des mythiques chalets de bois. Première innovation en 1981, le remplacement des coffrets en bois par les barils et boîtes en carton, et la création de nouveaux thèmes avec les fermes et le Far West. L’entreprise, devant faire face à une forte demande, se dote dans les années 1990 d’un important parc de machines pour maintenir une production performante en privilégiant encore et toujours le bois local, garantissant aux consommateurs le label français sur les jouets en bois jurassien. Des personnages articulés en bois massif, des animaux, des véhicules et des tapis de jeu viendront compléter les chalets, permettant aux enfants d’animer ces construc-tions et de créer leur univers. La maison du bord de mer

et le chalet de montagne s’ajoutent à la gamme en 2008. S’inscrivant alors dans la vague des préoccupations écologiques et de développement durable, la société Jeujura lance en 2010 son chalet écologique, soulignant s’il en est encore besoin que l’entreprise a depuis toujours utilisé du bois issu de forêts gérées durablement et teinté à l’eau. C’est aussi une manière de sensibiliser les enfants et leurs parents à cette notion.

Meccano Made in FranceEn France, l’aventure Meccano débute en 1921 à Belleville. 20 ans plus tôt, c’est à Liverpool que tout commence avec Franck Hornby qui met au point un système de pièce, de vis et d’écrous afin de construire des grues comme celles vues sur le port de Liverpool. Le nom de Meccano sera déposé en 1907. C’est une réussite mondiale que ce jeu de construction : une usine sera montée à Berlin, une autre en France. Cette usine de Belleville sera déplacée à Bobigny et en 1951, produira plus de 500 000 coffrets par jour. Une seconde usine verra le jour à Calais en 1959, elle est d’ailleurs encore aujourd’hui le site principal de production. A l’aube des années 1980, l’usine anglaise ferme et c’est alors la filiale française qui continue l’histoire de la marque. C’est aujourd’hui le seul fabricant français de jouets connu mondialement et produisant une partie de sa gamme en France. Tous les jouets sont conçus et développés en France, et une part importante est fabriquée sur le site de Calais. Meccano propose des jeux de construction pour les enfants à partir de 5 ans avec pour eux une gamme exclusive réalisée en plastique : des modèles simples mais évolutifs, avec des notices claires et détaillées, pour inventer continuellement de nouvelles histoires (Build & Play – Construction). A 7 ans, les enfants choisirons parmi la gamme Turbo pour construire leur voiture de compétition, ou bien dans la gamme The Lapins Crétins pour fabriquer des jouets déjantés à l’image de cette bande de lapins dingos. Au delà de 8 ans, les modèles deviennent plus complexes avec la gamme Multimodels : des constructions en métal pour réaliser des avions, des camions-bennes ou encore des buggyes. Une précision extrême, une qualité française soulignant le savoir-faire et la longue expérience de la marque.

ww Site Internet : www.meccano.fr

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ww Écoiffier. La société Écoiffier a été créée en 1945 par Albert Écoiffier. Au lendemain de la guerre, la principale activité de la société est la fabrication d’articles en Celluloïd pour les stands de tir sur les fêtes foraines. Les enfants d’Albert, Jacques et Éliane, rejoindront la société et orienteront l’activité de la maison Écoiffier vers la fabrication de jouets en plastique. La société sera acquise par Smoby en 1994, et Jacques Écoiffier, fils du fondateur, sera maintenu à ses fonctions de dirigeant. Toujours une histoire de famille puisque quelques années plus tard, les filles de Jacques, Stéphanie et Julie, intègreront l’entreprise afin d’en assurer le développement des produits et la direction marketing. Suite à un plan de sauvegarde mis en place à l’encontre du groupe Smoby en 2008, la société Écoiffier Père et Fils est rachetée par Jacques Écoiffier et devient Jouets Écoiffier. Deux ans plus tard, un centre logistique de 12  000  mètres carrés  est inauguré à Veyziat (dans l’Ain, près d’Oyonnax), sur près de 6 hectares, marque inéluctable de l’expansion de l’entreprise. De ce fait, la société Jouets Écoiffier rentre dans les derniers fabricants français à assurer l’ensemble de sa production sur le territoire national.

ww Falquet. Cette entreprise oyonnaxienne née en 1947  est l’une des dernières PME de cette vallée du Jura spécialisée  dans le jouet porteur à entraînement par chaîne. De la conception à la production de ces jouets en plastique, de l’injection à l’assemblage, toutes les étapes se font au sein des locaux de l’entreprise. Les jouets sont destinés

aux enfants de 1 à 7 ans : tracteurs à pédales avec le tractopelle à remorque en produit phare, univers complété par des excavatrices arrière ou encore des selles tournantes. Pour faire face à la concurrence venue de l’étranger, l’entreprise met en avant son savoir-faire et son travail de qualité  : solidité et longue durée de vie, important catalogue de références pour satisfaire toutes les envies (près de 200 versions de véhicules d’extérieur). Le made in France a le vent en poupe et chez Falquet, ce ne sont pas que de belles paroles. Les jouets sont entièrement réalisés sur site, des moulistes de la vallée se chargent de la conception des outillages et les emballages sont également conçus dans le secteur. Désireuse de rester très spécialisée dans son créneau, la marque vend près de 200 000 pièces par an, dont la moitié est exportée sur le marché européen.

ww Ferriot Cric. Sociétée familiale créée en 1929, ce fut la première à proposer de mallettes pour initier les enfants à la magie et donner ainsi la vocation à pléthore de presdidigitateurs et illusionnistes en herbe. Avec plus de 200  000  coffrets de jeux de société produits chaque année, cela représente des milliers de dés, des armées de pions d’échecs, des hordes de petits chevaux, des piles de cartes à jouer qui sortent de l’usine de Mussy-sur-Seine dans l’Aube. La véritable réussite de cette entreprise dont la famille Ferriot est aux commandes depuis trois générations, c’est de maintenir la fabrication en France !

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Petites infos sur des fabricants français

ww Vilac. Créée en 1911 à Moirans-en-Montagne par Narcisse Villet, la société perpétue une tradition régionale séculaire : le jouet en bois tourné et laqué. À l’aube des années 1980, l’entreprise devient une société anonyme et se nomme dorénavant Vilac, contraction des mots Villet et de la laque qui colore les jouets. En fabrique dans la société, des jouets en bois mais surtout des voitures de collection (Speedster, Streamline…). En 1989, Vilac reçoit le grand prix du Jouet, puis en 1992 le grand prix du Design des industries du bois. La société Petitcollin rejoindra le groupe Vilac en 1995, union de deux grands fabricants français. Douze ans plus tard, Vilac obtient le label Entreprise du patrimoine vivant, soulignant la fabrication jurassienne des jouets, à partir de bois des environs et dans le respect d’un savoir-faire local. Du made in Jura à 100 %, pour des jouets qui allient tradition et modernité.

ww Jouécabois. Nous souhaitons ici souligner l’importance des éléments en bois naturel des collections Jouécabois et particulièrement dans l’aide au développement de l’enfant et de sa motricité. Excerçant leur dextérité, les enfants, par le jeu, s’approprient ces formes rectangulaires et développent leur sensibilité. D’où la présence des jouets de la marque auprès des écoles et des centres de loisir  : présentés comme outils pédagogiques, la marque a mis au point des ateliers, offrant une solution concrète, facile et ludique à la mise en place des activités lors des nouveaux rythmes scolaires. Conçus avec des professionnels de l’enfance, ces ateliers en regroupent dix de 45  minutes chacun, temps suffisant pour établir une animation créative et pédagogique. Le guide «  L’ABC des constructions  » s’impose comme un complément indispensable aux planchettes pour des activités pédagogiques dirigées  : regroupant sept thèmes (ponts, tours, monuments, maisons, transports, animaux et formes géométriques), c’est un matériel pédagogique désormais bien présent dans les institutions prenant en charge des enfants.

ww Sentosphère. Véronique Debroise, au sein de ses différents jeux, cherche à développer nos sens pour permettre un épanouissement personnel et une plus grande ouverture au monde qui nous entoure, que ce soit de façon tactile, visuelle, olfactive ou gustative. C’est par l’éducation des sens dès le plus jeune âge que l’enfant devient un adulte réceptif. Et comme apprendre en s’amusant c’est mieux, Véronique Debroise s’est toujours efforcée de fournir des jeux et kits avec des modes d’emploi accessibles à tous, permettant également aux enfants ne sachant pas lire de s’épanouir tout autant que les plus grands et les adultes. Aucune frustration, donc, et le plaisir de découvrir des univers naturels et d’éveiller artistiquement les enfants. Des jeux et kits de grande qualité répondant aux normes en vigueur dans ce domaine, affichant des prix très accessibles malgré une fabrication française.

ww Corolle. Un service après-vente au joli nom de Clinique Corolle a vu le jour en 1998  au sein de la société et voit passer près de 300  poupées chaque année  ! Plus qu’un simple service après-vente, c’est un véritable service d’urgence. Un bras disparu, une main mordillée, une séance chez une coiffeuse un peu trop créative, une oreille teintée de couleurs : les poupées traversent bien souvent de vraies aventures et péripéties auprès des enfants. La Clinique Corolle soigne donc ces poupées et poupons meurtris, en mettant tout en œuvre pour leur redonner une nouvelle jeunesse. Différentes formules sont applicables en fonction des soins prodigués ; pour les réparations payantes, une mise en beauté est offerte au poupon ou à la poupée (coiffure et nettoyage du vinyle). Pour accéder à la Clinique Corolle, il suffit de consulter le site Internet de la marque et de remplir le formulaire Clinique Corolle. Le docteur Sophie répondra à la demande dans un délai de trois semaines avec un diagnostic précis et un devis.

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HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE - Le retour du Made in France20

Toujours très ancré dans les traditions locales, Jeujura développe en 2012 un nouvel univers à la fois ludique et pédagogique en associant la ferme en rondins de bois au fromage AOC local qu’est le comté : à côté du tracteur et des animaux se trouvent ainsi les bouteilles de lait et les meules de comté. Un poster complète le coffret, expliquant les différentes phases de fabrication de ce fromage. Des constructions qui plaisent aux enfants et qui n’ont pas fini de grandir !Les vingt dernières décennies du XXe siècle ancrent véritablement le retour au made in France avec un désir profond de la part des fabricants de mettre cette référence en avant dans leur politique de communica-tion. Dans ces démarches de qualité, la société Joustra, premier fabricant de jouets mécaniques en Europe dans les années 1960, se voit rachetée en 1999 par le fabricant français de maquettes Heller. S’installant en Normandie où 90 % des jouets serot réalisés, dans l’Orne, les maîtres mots de la nouvelle société Heller-Joustra seront sécurité et renouvellement constant des produits, créativité et qualité. Proposant désormais deux angles de gammes dans l’offre des jeux et jouets, l’entreprise se déploie sur les maquettes en plastique et les loisirs créatifs. Les produits phares ? Nous rencontrons les grands classiques des loisirs créatifs avec les activités moulage, pâte à sel, poterie ou encore création de bougies, mais aussi les gammes Paint Sets (kits de maquettes fournis avec colle, peinture et pinceaux), Classique ou encore Upgrade plus récemment, une gamme intégrant des pièces photodécoupées et en résine. Soulignons également la collaoration en 2006 avec Airbus pour la réalisation du A380 au 1/125e, ou quand deux fleurons de l’éco-nomie française se rencontrent pour offrir le meilleur aux consommateurs. Soulignons les nouveautés 2014 : des éditions limitées sorties à l’occasion du soixante-dixième anniversaire du débarquement de Normandie, dont le Coffret D-Day, et côté loisirs créatifs, un coffret Atelier stylisme, ainsi qu’une gamme de produits à moins de 10 euros. Toujours dans cette symbiose entre fabrication française et développement de l’imagination et de la découverte par le jeu, la société Ferriot Cric propose une large gamme de malettes et coffrets multijeux (domino, loto, nain jaune, roulette…), réunissant les familles et les générations autour de jeux traditionnels, le tout intégralement réalisé en interne (que ce soit les coffrets, les pions en plastique, les cartes…) dans l’usine de Mussy-sur-Seine dans l’Aube, en Champagne. Élément soulignant le succès des jeux Ferriot Cric, l’entreprise s’agrandit en 2010 et investit dans l’implantation d’un nouvel atelier de 4 000 mètres carrés. Nous l’avons dit, la maison propose des jeux traditionnels, mais également des coffrets de magie pour tous les prestidigitateurs en herbe ! Conçus en collaboration avec un magicien professionnel, Pasqual Romano, la collection Jeux de magie offre un grand choix de références en fonction des tours que l’enfant souhaite réaliser. Coffret de 50 à 300 tours ou bien tours de cartes, les enfants pourront s’initier à l’apprentissage de la magie à l’aide notamment d’explications par l’intermédiaire d’un DVD, et ainsi montrer leurs talents d’illusionniste (Chapeau magique,

Mallette magique avec 250 tours et la table pliante…). Enfin, depuis plusieurs années, Ferriot Cric propose des jeux de plateau et des puzzles sur la découverte et la connaissance de la France et du monde. Une gamme de jeux pour voyager au travers de notre territoire, métropole et outre-mer, et redécouvrir les richesses de nos régions (La France d’outre-mer, La France et ses 101 départements…). À la fois amusant et éducatif, l’ensemble de la gamme éditée par Ferriot Cric se glorifie de sa fabrication 100 % française. Entrons maintenant dans le monde des poupées avec la société Corolle. Créateur français incontournable dans cet univers de poupées, l’entreprise porte un soin tout particulier à leur conception : telle une maison de haute couture, Corolle s’est doté de son propre bureau de style afin de trouver des inspirations directement dans la mode enfantine et toucher au plus près les tendances qui ont bercé les différentes générations d’enfants. Une sélection pointue de tissus et de matières est effectuée et le moindre détail est scrupuleusement pris en compte. Ainsi à chaque âge correspond une poupée Corolle : fort de son expertise, l’entreprise a à cœur de concevoir des poupées adaptées aux jeux des enfants et à leur développement sensoriel, affectif et social. Dès lors, cinq gammes de poupées composent la collection Corolle, de la naissance à la préadolescence. De la naissance à 18 mois, on trouve la gamme Babi Corolle, avec des doudous et des poupées de chiffon pleines de douceur pour rassurer le bébé et lui apporter de la sécurité émotionnelle. De 18 mois à 3 ans, se situe la gamme des Petits Poupons Corolle : ces poupons de 30 centimètres de haut affichent de jolis visages aux yeux dormeurs (sauf pour Mon Premier Bébé Câlin Yang), invitant à la tendresse et aux câlins, et encore plus avec Mon Premier Corolle qui est délicatement parfumé à la vanille. Dès 3 ans, les poupées aident les enfants à se construire un monde imaginaire, la poupée devenant souvent un confident à qui l’on dévoile ses joies et ses chagrins. Ici l’on rencontre la gamme des Grands Poupons Corolle, particulièrement utiles dans l’apprentissage de notions qu’on acquiert entre 3 et 5 ans : Emma fait pipi et Paul fait pipi (acquisition de la propreté), Mon Classique Bébé Dodo (rituel du coucher)… Également subtilement parfumée, cette gamme de 36 à 52 centimètres bénéficie d’une collection de vêtements tendance et de nombreux accessoires pour devenir un parfait petit parent. Toujours pour les enfants dès 3 ans, voici la gamme Meilleures Amies Corolle : les jolies poupées Mademoiselle Corolle déploient leur belle chevelure longue, blonde, brune ou rousse, et possèdent des tenues raffinées pour toutes les occasions, qui plaisent aux enfants. Enfin, après 4 ans, l’enfant se projette sur sa poupée devenant lui-même. Dans la gamme des Poupées Mode Corolle, les poupées arborent une silhouette plus fine et le look se modernise : Les Chéries Corolle s’affichent comme des petits mannequins que les enfants aiment habiller et déshabiller à loisir. Corolle met un point d’honneur à fournir des poupées de qualité, répondant à toutes les normes de sécurité conformes en Europe et aux États-Unis.

LE JOUET

L'ère numérique - HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE 21

Par des matières et des assemblages très résistants, les poupées sont garanties pendant un an et, en cas d’accident, la Clinique Corolle est là (cf. encadré sur les dix fabricants français) ! Une fois encore dans ce chapitre, soulignons une réussite 100 % française, celle de Véronique Debroise, créatrice et fondatrice de la société Sentosphère. Diplômée de l’Institut supérieur international du parfum, Véronique Debroise devient en 1981 parfumeuse pour deux grands groupes internationaux de fragrances, IFF en Amérique du Sud puis Givaudan en France.Depuis toujours passionnée par les senteurs, les herbes, les huiles essentielles, elle décide en 1989 de concevoir des produits pédagogiques pour éduquer les enfants tout en les amusant. Sa société Sentosphère est née ! Le premier sens qu’elle développe dans sa gamme de produits est l’odorat avec la création du Loto des odeurs, Fragrances et Magic Odor. Riche de nombreux prix soulignant l’innovation de ces jeux, le premier site de production verra le jour en 1998 à Marne-la-Vallée. S’ensuivront plusieurs agrandissements puis la construc-tion d’une seconde usine en 2004 à Saint-Arnoult dans les Yvelines (agrandissement en 2009), enfin la création d’une licence aux États-Unis en 2013. Au fil des années, tous les sens seront mis en avant dans les créations de la maison Sentosphère : l’odorat donc, avec aussi Mon orgue à parfums, le goût avec le Loto des saveurs ou encore l’École des gourmets, la vue avec les collections d’Aquarellum, le toucher avec Patarev, les ateliers de création de bijoux, et enfin l’ouïe avec la Lyre enchantée. À cette collection déjà bien fournie s’ajoutent les jeux scientifiques pour sensibiliser les enfants à l’environ-nement : Les Pouvoirs de l’eau, Mystery, sans oublier les ateliers de création de cosmétiques et de bougies pour que les sciences deviennent créatives. Une véritable révolution dans le monde des jeux de société avec une nouvelle approche orientée vers l’enrichissement des connaissances par l’éducation des sens. En vingt-cinq ans, plus de 350 créations originales ont vu le jour sous les marques Sentosphère, Fun Frag, Fun Cook ou Éditions Debroise. Des jeux 100 % français qui se vendent à plus de 1,5 million d’exemplaires par an dans plus de vingt pays et chez plus de douze cents dépositaires en France. Belle réussite s’il en est !

L’ère numériqueDans nos sociétés en constant renouvellement tech-nologique, l’émergence des consoles et jeux vidéo a rapidement pris une place grandissante, changeant considérablement les pratiques de jeu, les envies des consommateurs et surtout la part financière allouée à l’achat de ces divertissements. Cette branche d’activité du domaine des jeux a suscité de nouveaux enjeux économiques, entraînant des recherches sur les plans technologiques et imposant des exigences de nouveautés pour répondre aux demandes spécifiques des joueurs. Dans cet univers, trois grands construc-teurs se taillent la part du lion : Sony, Nintendo et

Microsoft. Les premiers jeux vidéo voient le jour dans les années 1970 ; celui qui a marqué les esprits et les générations est bien sûr la fameux Pong, édité par Atari. Tout d’abord présent sur des bornes d’arcade, une version familiale est lancée en 1976 avec la console Atari Pong et reste très populaire en Europe jusque dans les années 1980. Pong est en fait une simulation simplifiée du tennis de table : une petite balle se déplace sur l’écran, rebondissant sur les bords, chaque joueur commandant une raquette à l’aide d’un bouton rotatif pour la faire déplacer et ainsi renvoyer la balle.L’innovation tient aussi au fait qu’on peut jouer seul à ce jeu, la raquette opposée étant alors commandée par la machine. Dans cet élan novateur, la seconde génération de consoles est déjà sur le marché : avec la création des cartouches de jeux vidéo (système contenant une mémoire morte, enfichable dans la console de jeu et où le code du jeu est inscrit), il est maintenant possible de posséder plusieurs jeux et de les faire fonctionner sur la même console. Dès 1981, en France, la console Atari 2600 connaît un vif succès, avant d’être rapidement modernisée par la marque pour lui donner un look plus léger et futuriste. Des joysticks permettent désormais aux joueurs de s’exercer plus librement, rendant le contrôle des actions de jeu plus commode. La concurrence ne se fait pas attendre tant le marché est porteur et la clientèle conquise par cette affluence sans cesse renouvelée. Arrivent ainsi en France en septembre 1987 Sega Master System et en octobre de la même année Nintendo Entertainment Systeme (NES). Ces consoles de jeux vidéo 8 bits (troisième génération) affichent des aspects plus tendance, certes toujours très imposants, et connaîtront également de beaux retours.Citons quelques jeux incontournables du moment et qui connaîtront un très bel avenir dans les décennies suivantes. Donkey Kong, créé en 1981 par Nintendo, est un des premiers jeux de plateformes. Sur quatre niveaux, Mario (Jumpman) doit secourir une demoiselle capturée par un gorille géant, Donkey Kong, en évitant différents obstacles. Mario et Donkey Kong deviendront dès lors des person-nages emblématiques de la marque. Super Mario Bros, sorti en 1985 sur NES, est le premier jeu de plateforme d’une longue série de cette saga. Le joueur dirige Mario et traverse le royaume Champignon afin de sauver la princesse Peach des griffes de Bowser. On peut jouer à deux, le second joueur vivant l’aventure en lieu et place de Luigi, le frère de Mario. Ce jeu sera la meilleure vente jusqu’en 2009 avec l’arrivée de Wii Sport. Dans le jeu d’aventure The Legend of Zelda, sorti en 1987 toujours sur NES, Link, jeune homme courageux, se déplace à travers monts et forêts, monde extérieur relié à un monde souterrain renfermant la légende de la Triforce. Link doit sauver la princesse Zelda mais devra aupa-ravant réunir les huits fragments de la Triforce. Un jeu épique où le joueur peut se déplacer à sa guise dans les différents univers. Prince of Persia, jeu d’action, d’aventure et de réflexion, sort en 1989. Dans la Perse antique, un prince, par sa bravoure et son courage, doit sauver sa belle des mains du terrible Jaffar, grand vizir faisant régner la terreur sur la région.

HISTOIRE DU JOUET EN FRANCE - L'ère numérique22

Le jeu comprend des animations d’une extrême qualité, très fluides avec de nombreux détails, des nouveautés avec notamment un temps limité pour réaliser l’aven-ture, des combats à l’épée et non avec des lancers de projectiles comme cela se faisait jusqu’alors dans les autres jeux, la présence d’une barre de vie ou encore l’introduction de scènes cinématiques où le joueur reste spectateur. Dans le courant des années 1990, des systèmes à la technologie plus puissante prennent place sur le marché avec des consoles 16 bits. Quatrième génération donc avec Mega Drive de Sega, Super Nintendo et l’arrivée des consoles portables avec Game Boy (et son fameux Tetris, quatrième jeu vidéo le plus vendu avec 30 260 000 jeux dans le monde) et Game Gear (avec sa mascotte Sonic, hérisson bleu anthropomorphe qui a le pouvoir de courir à une vitesse supersonique et de se recroqueviller sur lui-même pour attaquer ses ennemis). Avec ces deux derniers modèles, les constructeurs vont créer de nouveaux besoins chez les consommateurs, celui de pouvoir emmener facilement leur console avec eux, partout, et de pouvoir y jouer librement sans contrainte. 32 bits, 64 bits, les progrès ne cessent de se cumuler, rendant rapidement obsolètes les modèles sortis il y a pourtant peu de temps. Sony fait son entrée dans la cour des grands avec Playstation, aux côtés de Nintendo 64 et de Sega Saturn. Sony sort vraiment son épingle du jeu et trois autres versions de ce modèle connaîtront un succès similaire à l’original. La 3D fait son apparition, rendant encore plus réels ces jeux virtuels d’aventure, de guerre, de sport, tandis que l’emploi des CD-Rom se généralise. S’ensuivent XBox de Microsoft en 2001, Game Cube de Nintendo en 2002 (la plus petite console

de sa génération), Playsation 2 de Sony et Dream Cast de Sega (qui arrêtera la fabrication de consoles suite aux échecs rencontrés avec cette dernière). Tout s’enchaîne avec une insatiable rapidité, on poursuit avec XBox 360 puis Playstation 3 et Wii, cette dernière révolutionnant véritablement le milieu en visant un public beaucoup plus large que ses deux concurrents Sony et Microsoft. La Wii s’adresse non pas seulement aux gamers accomplis, mais également à un public de non-initiés, public féminin et intergénérationnel. Du côté des consoles portables, la DS de Nintendo concurrence la PSP de Sony, avec pour l’une son écran tactile et pour l’autre une qualité de jeu semblable à ceux de salon. Le train technologique ne cessant d’avancer, les consoles deviennent plus compactes, avec des ports de réseaux intégrés, des résolutions de haute qualité et des cartes graphiques extrêmement pixelisées, les manettes connectables en Bluetooth et une mémoire interne permettant de sauvegarder les données. Soulignons également la place prise par les jeux télé-chargeables gratuitement en ligne et directement via les téléphones mobiles, apportant le jeu dans toutes les strates sociales, pour tous les publics, partout en version nomade, tout le temps, dès que l’envie de jouer se fait sentir ! Citons notamment Candy Crush, Bubble Witch, Cookie Jam… Des jeux qui, en plus d’être gratuits, se jouent via les réseaux sociaux, les joueurs pouvant s’aider les uns les autres pour débloquer certains niveaux et passer au supérieur. L’approche du jeu devient totalement libérée des contraintes de localisation, de budget, de partenaire. On joue en ligne, en réseau, seul ou à plusieurs dans cet univers virtuel omniprésent dans notre quotidien.

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LE JOUET

Les jouets leur importance dans le développement de l'enfant - JOUETS ET DÉVELOPPEMENT 23

Les jouets et leur importance dans le déve-loppement de l’enfantLe jeu représente une part importante dans la vie d’un enfant. Activité amusante, non contraignante, vécue de façon spontanée par les enfants, le jeu induit

inconsciemment des bénéfices à court et à long terme, consolidant les bases de l’éducation parentale.ww Appréhender la vie. Avant l’âge de 3 ans, le jeu

est vécu par le jeune enfant comme une découverte sensorielle du monde qui l’entoure. En touchant, attrapant, portant à sa bouche ses jouets, le bébé fait sa propre expérience des choses, il appréhende son environnement proche (les objets, ses jouets, autrui) et découvre aussi ses capacités (son corps, ses limites, ses compétences). Cette notion de jeu est donc chez le jeune enfant étroitement liée à la réalité de la vie.

Jouets et développement

La place des parcs d’attractions dans le jeuLieux rêvés pour passer une journée mémorable, les parcs d’attractions sont la sortie familiale incontournable des weekends et des vacances, et souvent, également, au programme d’activités des centre de loisirs.Les enfants aiment à se rendre dans ces parcs où les attractions et les manèges à couper le souffle les transportent de suite dans un monde imaginaire auquel ils convient leurs proches venus retrouver ici leur âme d’enfant. Un voyage dans des mondes fascinants où pour l’espace d’un instant les interdits ne sont plus. Ils jouent ici à vivre leurs rêves en devenant les héros de leurs propres aventures : au volant d’un bolide hors du temps pour voyager dans le futur, à bord de jolies nacelles colorées pour s’inviter dans un monde aux merveilles, aux commandes d’un avion pour voler vers d’autres contrées... Les enfants bougent, s’activent, rêvent éveillés...des moments gravés dans leurs esprits de bambins qui, de retour chez eux, laissent leur imaginaire vagabonder et s’inventer de nouvelles histoires fantastiques.Incontestablement, les parcs d’attractions ont leur place dans ce guide du jouet où la base du jeu se veut être la joie parcourue par l’activité, le partage avec autrui et le développement de l’imaginaire.

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Savons et senteurs

JOUETS ET DÉVELOPPEMENT - Les jouets leur importance dans le développement de l'enfant24

ww Des expériences d’apprentissage social. Aussi important que dessiner ou lire une histoire, le jeu permet d’assimiler une foule de notions en relation avec les règles de vie. Par le biais de « faire semblant d’être » (être le roi, le père, la princesse, la mère…), l’enfant se prépare à son rôle d’adulte, faisant la part entre l’imagination et la réalité. Par les jeux de société, les enfants sont confrontés à des règles de jeu préfi-gurant ce que seront les règles de vie en société avec leurs interdits et leurs obligations, leurs contraintes et leurs satisfactions. Par ce savoir-être qu’induit le jeu, l’enfant apprend à adopter des comportements lui permettant de s’intégrer dans la société : ils font ainsi appel à leur logique, à leur jugement, ils apprennent à résoudre des problèmes, à négocier des situations et à s’entendre avec autrui.

ww Développement de la créativité et de l’ima-gination. L’enfant est un créatif, inventant à loisir des situations, des faits et produisant des actes en conséquence. Le jeu est ainsi un vecteur primordial dans la création de nouvelles situations, laissant l’enfant assouvir sa curiosité. Il s’immerge dans son imagination, inventant des mondes dont lui seul a la clé, dont lui seul connaît les codes. Il s’éveille en se plaçant spontanément dans un espace de créativité sans cesse renouvelée.

Le rôle des jeux pour les personnes âgéesQu’il s’agisse d’apporter le jeu dans les maisons de retraite, les maisons médicalisées ou simplement au sein du foyer, l’objectif visé est de capter l’intérêt de ce public de seniors et de susciter en eux des envies, des désirs.Les animations ludiques contribuent ainsi au bien-être de ce public. En maintenant un lien social, il est néces-sairement obligatoire de se retrouver à plusieurs pour jouer ; le jeu aide à lutter contre le repli, attitude souvent constatée chez les seniors vivant seuls ou dont la famille est éloignée. La notion de partage prend alors tout son sens : partage des règles, partage d’une tactique pour les jeux en équipe (jeux de cartes notamment), partage d’un même plaisir, celui de jouer même si l’on ne gagne pas à tous les coups ! Les personnes ont alors une autre estime de soi, et on peut souligner une revalorisation de la personne par le jeu. Ce dernier doit donc être considéré comme un soutien psychologique et social nécessaire dans la vie des personnes âgées. En encourageant des rencontres ludiques de façon régulière, il apparaît, à la lecture de ces quelques lignes, qu’on peut par conséquent lutter contre la perte des repères ( « loto à telle heure, tel jour, toutes les semaines ») et favoriser le maintien d’une certaine autonomie ( « je décide de jouer de telle façon, d’employer telle combinaison »).

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Sophie la girafe

Le jeu : un lien intergénérationnelC’est une belle expérience que d’observer des grands-parents jouer avec leurs petits-enfants ! Un plaisir partagé par des adultes investis dans leur rôle de « passeur de savoirs » et par des enfants à l’écoute, heureux de montrer à leurs aînés qu’ils ont enregistré les informations transmises pour les appliquer spontanément. Mais l’inverse est valable aussi ! Les enfants aiment à montrer à leurs grands-parents leur dernier jeu vidéo, leur expliquant comment jouer et manipuler leur console.Jouer ensemble entre générations favorise l’échange, consolide les liens et initie des envies de partages culturels.

magniiques tableaux.

JOUETS ET DÉVELOPPEMENT - Le rôle des jeux pour les personnes âgées26

Au-delà de ces points, l’apport du jeu a bien évidemment un impact sur les individus de cette tranche d’âge en termes de stimulations cognitives. Les soucis liés à la mémoire sont ceux pour lesquels les jeux ont un intérêt. Certes, il faut aux seniors se souvenir des règles, du nom de leur partenaire éventuel, du temps qu’il est convenable de rester sur un jeu (pas de partie interminable). Il faut qu’ils fassent appel à leurs souvenirs, qu’ils stimulent leur intellect, enrichissent leur expression et rassemblent

leur faculté. Ces efforts peuvent pour certains être perçus comme des contraintes, tant il peut être difficile de concen-trer son esprit sur une activité quand on n’y est pas ou plus habitué. Compréhension, mémorisation, développements sensoriels : le jeu se pose ainsi comme un déclencheur émotionnel, un stimulateur des sens, dont les bénéfices sont loués par les institutions encadrant les personnes âgées.

Normes CERappelons ici qu’avant d’acheter, il faut s’assurer du marquage CE soulignant l’engagement du fabricant à respecter les règles de sécurité européennes. Pour encore plus de sécurité, fiez-vous à la marque norme française, NF, signifiant une demande plus pointue et plus sévère de la part des fabricants quant aux contrôles réalisés par un laboratoire indépendant. Pour des jouets écologiques, référez-vous à la norme française NF Environnement, certifiant que les produits présentent un impact négatif moindre sur l’environnement et proposent une qualité d’usage satisfaisante par rapport à d’autres produits présents sur le marché.

Les labelsGage de qualité, de respect des normes, d’un enga-gement écologique, particulièrement innovant ou soulignant le caractère ludique et récréatif, les labels rassurent les acheteurs et instaurent un rapport de

cause à effet sur l’acte d’achat. Vous trouverez ci-dessous une sélection des labels présents dans le domaine des jeux et des jouets.

ww Labels FSC et PEFC. Ils se rencontrent sur les jeux et les jouets en bois. Le premier souligne la lutte contre la déforestation illégale des forêts, le second est un écolabel regroupant plusieurs pays et garantissant la gestion durable des forêts.

ww Label EPV. Le label Entreprise du patrimoine vivant est une reconnaissance du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie mise en place pour honorer les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. C’est une garantie d’excellence et une référence de qualité pour les consommateurs.

ww Grand prix du Jouet. Ce prix constitue une référence en la matière auprès des professionnels du jouet. Les produits primés par un jury de professionnels issus des différents circuits de distribution (grandes surfaces et grandes chaînes de jouets) bénéficient dès lors d’un label de qualité favorisant grandement l’achat de la part des consommateurs. La Revue du jouet publie chaque année un numéro spécial consacré au grand prix du Jouet et aux gagnants labellisés.

Normes CE et labels

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La tour infernale Jouécabois

Où les voir et les acheter

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Enseignes spécialistesUn tour d’horizon des sept chaînes nationales offrant le plaisir de déambuler dans des rayons débordant de voitures, de poupées, de peluches toutes douces et de tous ces jouets qui font rêver les enfants depuis des générations.

Disney StoreUn nouveau design pour ce Disney Store qui rend hommage à Paris sur la plus belle avenue du monde, se positionnant comme une destination shopping incontournable qui fera vivre aux familles des instants inoubliables. Dès l’ouverture du magasin se déroule la « cérémonie d’ouverture »  : un enfant est invité, aidé d’un cast member, à « libérer son imagination » en tournant la clé de la serrure de l’imagination du cadenas magique, ouvrant ainsi officiellement les portes du magasin. En cadeau, l’enfant recevra une réplique miniature de cette jolie clé de l’imagination. Mickey et Donald, vêtus de l’uniforme de la garde républicaine, vous accueillent alors : ce nouveau décor, chic et glamour, transporte petits et grands dans la magie de Disney. Une tour Eiffel brillante s’impose au regard des visiteurs dès l’entrée, plus loin, une colonne Morris animée découvre des extraits des grands classiques de Disney, continuant d’immerger le visiteur dans l’ambiance parisienne. On trouve dans le magasin pléthore de jouets merveilleux et chaque enfant retrouve son personnage préféré avec une déclinaison d’articles à son effigie. Le Disney Store propose également une ligne exclusive de jouets et textiles intitulée « I Love Paris », avec pour vedette Mickey et Minnie arborant un look frenchy ! L’équipe de cast members guidera avec plaisir les visiteurs et

proposera au fil de la journée des ateliers de dessin ou des lectures de contes. Une découverte magique du monde de Disney.

w� DISNEY STORE CHAMPS-ÉLYSÉES44, avenue des Champs-Élysées (8e)PARIS & 01 45 61 82 90www.disneystore.frOuvert tous les jours de 10h à 23h.

La Grande RécréL’entreprise familiale créée en 1977 par Maurice Grunberg est aujourd’hui dirigée par Jean-Michel Grunberg et compte pas moins de 213 magasins répartis sur l’ensemble du territoire français. Son développement la mène au-delà de nos frontières puisqu’on rencontre des implantations de magasins en Belgique (14) et au Maroc (8).En moyenne sur 1 000 mètres carrés, ce sont plus de 10 000 références qui sont disponibles à l’année dans l’enseigne, avec un renouvellement régulier en fonction des dernières nouveautés du marché du jouet. Un large choix de jeux, de jouets, d’articles de loisirs créatifs et de divertissement se rencontrent dans les larges allées des magasins. Des jouets les plus classiques au derniers jeux vidéo en passant par les livres et les doudous, on trouve en ces lieux des centaines d’idées cadeaux ! Dans cet univers coloré, les jouets sont régulièrement mis en lumière par des démonstrations et des ateliers. Les vendeurs sont à votre écoute pour vous guider et vous conseiller dans vos achats.Vous trouverez toutes les adresses sur le site Internet de la chaîne et aurez aussi la possibilité d’y faire vos achats.

w� LA GRANDE RÉCRÉwww.lagranderecre.fr

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La Grande Récré

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JouéClubSpécialistes du jouet depuis 1950, les magasins JouéClub sont aujourd’hui au nombre de 312 en France et s’im-plantent encore régulièrement. Des ouvertures se sont également faites à l’étranger, en Italie (32), en Belgique (5), au Liban (5) et au Maroc (7).Avec des jouets de qualité à des prix attractifs, 17 univers se succèdent au fil des rayons, avec notamment le coin des petits, les jeux d’imitation, les jouets en bois, la musique, le son et l’image ou encore les figurines et les héros. L’enseigne propose également ses propres marques : T’Mimi, L’Atelier du Bois, Com’les vrais, Cerise et Capucine, CAP sport, CAP loisirs et CAP nature et enfin Créa&cie. Notez que de nouvelles gammes viennent régu-lièrement enrichir celles existantes, avec les dernières en date, Musik, Le Labo des Curieux, Team City et Jeux Cultes. Belle innovation aussi que d’avoir pensé au drive ! Le service Click & Collect permet de commander vos jouets en ligne et de les retirer facilement et rapidement dans le magasin sélectionné. Une enseigne totalement dans l’air du temps ! Vous trouverez sur le site Internet de la chaîne l’adresse du magasin le plus proche de chez vous.

w� JOUÉCLUBwww.joueclub.fr

Jouets SajouEnseigne nationale depuis 1993, ces magasins de proximité sont au nombre de 110 sur l’ensemble du territoire. Présents en centre-ville, dans les galeries marchandes ou sur les zonnes commerciales, les magasins Jouets Sajou se veulent proches de leur clientèle en proposant des conseils adaptés à chaque demande, préconisés par des professionnels du jeu et du jouet. Développant leur propores références, la gamme Baby Sajou propose des articles de puériculture ainsi que les

premiers jouets, pour des cadeaux de la naissance à la petite enfance. L’enseigne propose également l’achat de carte cadeau, pour être certain de ne pas commettre d’impair ! Il est également possible de réserver un article en versant un acompte, et ainsi de bénéficier de suite des nouveautés !

w� JOUETS SAJOUwww.jouets-sajou.com

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King JouetCréé en 1989, King Jouet affiche aujourd’hui 225 grandes surfaces sur tout le territoire français et près de 30 magasins à l’étranger. Connu comme étant l’un des leaders européens de la distribution de jeux et de jouets, l’enseigne a su développer des marques exclusives, avec des articles innovants et ayant une valeur ludo-éducative de qualité, permettant l’épanouissement et le développement des enfants. Ces marques se retrouvent très facilement tant en ligne qu’en magasin grâce au label « Marque King Jouet ». Un large choix de jeux et de jouets donc, pour tous les âges, et une mise en lumière particulière des articles made in France pour

les enfants de 0 à 14 ans. L’enseigne propose plusieurs services en ligne, dont la e-résa : vous consultez, vous réservez et vous retirez vos jouets en magasin 24 heures après (paiement en magasin). Il est également possible, pour les plus pressés, d’opter pour le King-Drive dans l’un des 21 magasins proposant ce service.Retrouvez toutes les adresses des magasins sur le site Internet de la chaîne.

w� KING JOUETZA des Blanchisseries – BP 197 – Rue Louis Neel VOIRON – www.king-jouet.com

MicromaniaAyant vu le jour en 1983, Micromania s’affiche de suite comme le spécialiste de la vente de jeux vidéo. C’est aujourd’hui l’enseigne la plus importante dans ce domaine avec plus de 400 magasins, très souvent situés dans les galeries marchandes des centres commerciaux. L’enseigne propose dans ses magasins des jeux neufs mais aussi des jeux d’occasion à des prix très attractifs. Son site Internet veut être le pendant en ligne d’un magasin et il est ainsi possible de procéder à un achat en ligne et d’être livré en magasin 1 heure après, mais également de réserver en ligne (comme il est possible de le faire en magasin) les nouveautés à sortir. Ici, on parle PS4, PS3, XBoxOne, XBox360, WII, Nintendo 3DS, PS Vita, PSP, PC, WII U, Nintendo DS et PS2. Les vendeurs, véritables passionnés, sauront vous conseiller au mieux. Vous retrouverez en ligne la liste de l’ensemble des magasins.

w� MICROMANIAwww.micromania.fr

PicwicLancée en 1977 par Stéphane Mulliez, la marque ouvre son premier magasin à Englos. C’est alors un concept novateur que celui de pouvoir acheter des jouets en libre-service et le succès est rapidement au rendez-vous !

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Aujourd’hui, ce sont 22 magasins répartis dans le nord, l’ouest de la France et la région parisienne, proposant des jeux, jouets et activités créatives, des envies ludiques pour tous les âges et des marques reconnues pour leur qualité. Toute l’année, des animations sont organisées pour les enfants afin, d’une part, de leur faire découvrir en avant-première les derniers jouets sortis et, d’autre part, de les réunir lors d’ateliers créatifs ou de séance de maquillage. Picwic, c’est aussi un « coffre à jouets », présent dans chaque magasin, où il vous est possible de déposer les jouets et jeux de vos enfants afin de leur donner une seconde vie auprès d’enfants défavorisés par le biais d’une association qui se charge de les trier, de les réparer si besoin, avant de faire le bonheur d’autres enfants. Vous trouverez sur le site Internet de l’enseigne les coordonnées des magasins.

w� PICWICwww.picwic.com

StarjouetCette enseigne a vu le jour en 1990, et compte aujourd’hui 56 magasins implantés soit en centre-ville, avec un format de 100 à 400 m2, soit en périphérie des villes, sur les zones commerciales, avec des magasins déployant des surfaces de 300 à 800 m2. L’objectif de développement de Starjouet se situe aux environs de 120 magasins d’ici 2016. Considérés par les professionnels comme des magasins de moyenne surface, l’enseigne porte une attention toute particulière à la séléction des jeux et jouets proposés dans leurs magasins. Tous les âges sont bien évidement représentés, et les nouveautés côtoient continuellement les jeux indémodables ayant traversé les générations et fait le bonheur de tant d’enfants. Soulignons la belle place faite aux jouets en bois, pour la plupart issus de marques françaises telles Jeujura et Jouécabois.

w� STARJOUETwww.starjouet.frUn site qui n’est pas une boutique en ligne mais un site de présentation de l’enseigne. Vous aurez la possibilité de trouver le magasin Starjouet le plus proche de chez vous, mais vous pourrez également consulter en ligne les catalogues disponibles en magasin. Une rubrique propose tout au long de l’année de grands jeux concours où de très beaux lots sont à gagner.

Toys«R»UsChaîne de magasins créée en 1948 aux États-Unis par Charles Lazarus, l’enseigne affiche 1 587 établissements dans le monde dont 872 aux États-Unis et 715 dans 35 pays. C’est en 1989 que Toys “R” Us implante ses premiers magasins en France et en compte aujourd’hui 49 sur tout le territoire. D’une surface moyenne de 2 400 mètres carrés et avec 500 fournisseurs rigoureusement sélectionnés, ce sont plus de 10 000 références réparties dans diffé-rents univers. Toys “R” Us, c’est le choix de proposer des produits en adéquation avec chaque enfant, de chaque âge et pour chaque envie. Les nouveautés sont constantes, en lien avec les attentes des enfants et les

effets de mode. Vos magasins Toys “R” Us proposent des animations, des après-midi découvertes de jeux et jouets et vos chères têtes blondes pourront également venir fêter leur anniversaire avec leurs amis. À souligner : l’enseigne a été élue « Enseigne 2013 de l’année ». Une reconnaissance qui rassure, s’il en est besoin ! Vous trouverez sur le site Internet de la chaîne les adresses des magasins.

w� TOYS “R” USwww.toysrus.fr

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Espace Loisirs Le Trêfle – DORLISHEIM& 03 88 83 80 69 – www.lagranderecre.fr

w� LA GRANDE RÉCRÉCentre commercial Strasbourg SudGEISPOLSHEIM & 03 88 66 62 03www.lagranderecre.fr

w� JOUÉCLUB79A, route de Bischwiller – HAGUENAU & 03 88 93 83 51 – www.joueclub.fr

w� KING JOUET67 rue de Taubenhof HAGUENAU& 03 88 05 05 90www.king-jouet.com

w� FRANCE BILLARDSZ.A. – Rue GirlenhirschILLKIRCH-GRAFFENSTADEN & 03 88 30 51 01www.france-billard.fr – info@france-billard.frOuvert seulement sur rendez-vous. À partir de 2 720 E.Les Rees père et fils sont les spécialistes du billard en Alsace. Et pour cause, ils ont leur propre fabrique dans les Vosges. Ils ont ouvert un magasin show room dans la zone d’activités d’Illkirch où tous les modèles qui sortent de leurs ateliers sont exposés : des billards classiques, en bois rustique ou patiné, design ou de style Empire ou Régence, la nouvelle création « Alliance » mêlant bois et Inox. On peut choisir la couleur du tapis de jeu, ils sont disponibles en jeu français, américain, 8 pool anglais ou snooker. Lucien Rees a imaginé également un système qui transforme le billard en table, selon la dimension, 10 à 18 convives peuvent s’installer autour du plateau. L’univers du jeu ne se limite pas seulement aux billards, les Rees commercialisent aussi baby-foots, flippers, jukebox et tables de poker et même des pistes de bowling ! Les baby foot sont de marque française et fabriqués à Paris. Quant aux flippers, vous trouverez des modèles récents et parmi les occasions, ceux sur lesquels vous avez fait des parties il y a 40 ou 50 ans ! Entièrement révisés, ce sont parfois des pièces uniques et en tous les cas de collection. Et pour les nostalgiques du juke-box, les modèles récents sont équipés de lecteur DVD, tuner AM/FM et même une entrée USB pour écouter vos mp3 préférés.

w� RÊVES DE BOIS54, rue du StrengfeldMUNDOLSHEIM & 03 88 33 95 01www.revesdebois.comOuvert du lundi au vendredi de 14h à 19h ; le samedi de 10h à 18h. Et sur rendez-vous. Boutique en ligne.Sébastien Frey vous ouvre les portes de son atelier et de sa boutique dont l’enseigne est un lapin à bascule, vous ne pouvez pas le louper ! Ebéniste et restaurateur de meubles, cet ancien compagnon se passionne aussi pour la création et la fabrication de jouets en bois et il le fait avec talent : jouets éducatifs, puzzles, empilables, jeux de construction, jouets à pousser, à tirer, dont un hippopotame qui baille, lits de poupées, camions de pompiers, pantins, animaux sympathiques. Dans cette minuscule caverne d’Ali Baba, il n’y a que des objets qui ont une âme. Dans le rayon « trucs et bidules »  : des toupies, bilboquets, yo-yos, jeux de quilles, des petits objets désuets qui stimulent la dextérité. Et pour décorer la chambre des enfants, des mobiles, des porte-manteaux et du petit mobilier. Les pigments utilisés viennent des 4 coins de la planète, les lasures et huiles sont bio. Sachez que Sébastien travaille aussi sur commande. Il n’y a pas d’âge pour avoir une âme d’enfant !

w� KING JOUET98, Grand Rue – SCHIRMECK& 03 88 33 18 51 – www.king-jouet.com

w� JOUÉCLUBZI de la ZinselSCHWEIGHOUSE-SUR-MODER& 03 88 72 07 00 – www.joueclub.fr

w� JOUÉCLUBZ.I. Nord – 8, rue maison Rouge – SÉLESTAT & 03 88 58 46 96 – www.joueclub.fr

w� CARIJOU45, rue du Faubourg-NationalSTRASBOURG & 03 88 32 83 69www.carijou.frOuvert du mardi au samedi de 11h à 18h30. Carijou est une association qui reçoit des jouets collectés auprès de différents réseaux (Caritas, Croix-Rouge, Restos du Cœur, etc.), de différentes associations, entreprises ou institutions, ainsi que des dons de particuliers. De là, et grâce à une filière d’insertion fondée sur la solidarité, les jouets et le matériel de puériculture sont valorisés et remis à neuf autant que faire se peut pour ensuite être commercialisés de nouveau en articles d’occasion au sein de la boutique de Strasbourg.On trouve donc une myriade d’articles, du doudou tout doux à la poupée qu’on aime coiffer, du jeu de société au ballon en cuir pour jouer au foot… Une seconde vie qui s’annonce bien remplie !

Bonnes adresses en France

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