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R O U M A N I E
MINISTÈRE de L'AGRICULTURE et des DOMAINES D I R E C T I O N D E L A V I T I C U L T U R E .
LA PÉPINIÈRE DE L'ÉTAT
J S T R I T Z A "
R A M U R I
CRAIOVA
1938
L A P É P I N I È R E D E L ' É T A T « I S T R I T Z A "
Buf de sa création ei bref historique.
En 1893, alors que le désastre causé par linvasion du phylloxéra était à son comble et que la panique avait gagné les vignerons roumains, l'Etat prit Tini= tiative de créer la pépinière «Istritza».
Le but principal et immédiat de sa création fut la lutte contre le phylloxéra, afin de sauvegarder les vignes encore intactes et de veiller à la replantation de celles déjà détruites.
Les viticulteurs n étaient pas encore initiés aux méthodes de lutte, et essayaient aveuglement tous les moyens qu'ils apprenaient des uns ou des autres. Dans ces conditions, la pépinière ne tarda pas à jouer son rôle. En effet, dès que le système par le greffage fut reconnu comme étant le plus efficace, la pépinière Istritza s'est orientée vers la multiplication du ma= tériel nécessaire au greffage et à la propagation de cette méthode. Dans ce but, elle créa de grandes plantations de vigne américaine et distribua gratui= tement des porte=greffes, aux cultivateurs.
La pépinière organisa, entr'autre, chaque année, des cours de greffage avec distribution de prix aux
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meilleurs greffeurs et encouragea, par toute voie pos= sible le développement de cette méthode.
Plantation de vigne américaine «Riparia Gloire».
Le fait qu'actuellement le nombre des pépiniè= ristes viticulteurs des communes avoisinantes s'élève au 7 5 % du nombre total de ceux de l'ancien royaume, prouve suffisamment que la pépinière a atteint son but; en outre', les greffeurs de la région sont recher= chés et se déplacent pendant la période du greffage dans toutes les contrées du pays.
L'emplacement de la pépinière «Istritza» faisait au= trefois partie des propriétés du Monastère de Cio= lanu du département de Buzâu. Après la séculari= sation des biens des Monastères en 1864, et l'expro» priation, l'Etat se trouva en possession d'une superficie de 380 hectares qu il céda au service viticole fondé
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en 1891 et dépendant du Ministère des Domaines. L'entière surface en fut allouée à la pépinière Is= tritza jusqu'en 1907 où, après les troubles des pay= sans, environ 50 hectares furent expropriés, distribués aux villageois et la pépinière resta en possession de 330 hectares.
sa création, la pépinière Istritza prit un grand développement et était arrivée à un état florissant lorsque la guerre qui se déroula aussi dans cette région, la détruisit presque complètement.
En parlant de son état florissant, nous ne pou= vons oublier de mentionner le nom de E. Munteano, diplômé de l'Ecole Nationale d'Agriculture de Mont= pellier^France, qui a dirigé cette pépinière pendant une quinzaine d'années.
Silualion géographique et économique.
Au point de vue géographique et administratif, la pépinière «Istritza» est située sur le territoire de la commune de Greceanca du département de Buzâu, à 45° 2' latitude Nord et 26° 34' longitude Est (Méri-dian de Greenwich) et a une altitude de 134 m.
La pépinière qui se trouve à 372 Km. de la gare Vintileanca, a comme principaux centreTH écoulement et d'approvisionnement : Buzâu à 22 Km. et Mizil à 10 Km.
Le terrain occupé par la pépinière fait partie de la région de plaines qui commence au pied, des vig= nobles voisins.
Aucune rivière ne coule dans les environs, mais par contre les eaux souterraines forment un réseau qui entretaille le sous=sol à une profondeur de 6 mètres et dans toutes les directions.
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A u point de vue économique, la pépinière est avantagée du fait qu'elle est traversée par la double voie ferrée Bucarest=Buzàu, une des artères principales du réseau des chemins de fer, ainsi que par la route nationale Bucarest=Jassy.
Sol eí climai.
A u point de vue pédologique, la pépinière est le centre de liaison des sols de la plaine du Baragan, de formation plus récente, à ceux plus évolués que nous trouvons sur les coteaux voisins.
Le sol est un tchernozium dégradé et fait partie de la grande zone des tchernoziums, ayant pour centre Mizil. C'est une terre profonde et argileuse, compacte et dure au travail. Par contre, elle est riche en sels nutritifs et très fertile.
Le climat, est formé par la rencontre du climat doux des collines voisines et celui âpre et rude du Baragan.
La moyenne de la température, pour ces 4 der= nières années a varié entre 10° et 11 °. 7 (l'été autour de 230 et 1' hiver autour de 00).
Les précipitations atmosphériques comptent jusqu'à 500 mm. d'eau, quantité qui serait suffisante pour les cultures si elle était répartie plus régulièrement par saisons et périodes de végétation. Ces deux der= nières années, par exception, les précipitations n'ont respectivement totalisé que 230 mm.
Généralement dans la région, vers la fin février, 1 orge et l'avoine commencent à germer.
La période de l'ensemencement du printemps est très courte, le sol de la région se prête difficilement à une bonne préparation. À cet effet il est absolu=
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ment nécessaire que tonte la surface agricole soit profondément labourée l'automne afin qu'au printemps la perte de l'humidité, se fasse avec lenteur et faci= lite les labours.
La période d'ensemencement de l'automne débute en septembre et dure jusqu'à mi=novembre.
Les moissons se font entre le 25—30 Juin et durent 2 à 3 semaines.
La Flore de la région fait, comme le climat et le sol, la liaison entre celle de la steppe du Baragan et les espèces populaires des coteaux. Ici nous avons plutôt une sylvo=steppe formée par la rencontre de deux mondes végétaux aux populations différentes.
La Faune, à l'exception des insectes, est en gé= néral pauvre.
Parmi les ennemis des plantes qui causent de grands dégâts aux cultures, nous signalons :
1. Le genre ApWis, à presque toutes les plantes; 2. Le Melolonta vulgaris aux céréales, mais spé=
cialement aux pépinières de vignes et d'arbres frui= tiers, jeunes vignobles, etc.;
3. Le Cetonia hirtella aux fleurs des arbres frui= tiers, rosiers, etc.;
4. Le phytodecta rufipes à la luzerne. 5. Le Schizoneura lanigera qui à fait disparaître
presque le pommier dans la région ; 6. Le genre Scolytus aux pommiers et pruniers,
Parmi les agents cryptogamiques : 1. Le plasmopara viticola à la vigne; 2. Le Sphaerotheca, aux pêchers 3. Fusicladium, aux poiriers 4. Le Puccinia graminis et le genre Tilletia aux
céréales.
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Tandis que les attaques du Tilletia sont presque constantes, celles du Plasmopara et du Puccinia sont très irrégulières. De ce fait, certaines années ne néces* sitent aucune intervention anticryptogamique contre ces dernières.
Capital Foncier.
Terrains, améliorations foncières ei consiruciions.
Les 3 3 1 hectares de la pépinière Istritza sont
ainsi répartis : Cultures agricoles 1 9 8 ha. Vignes, vignes américaines et champ
d'études ampélographiques 3 9 , Plantantions d'arbres fruitiers et pépinières 2 0 , Potager et rucher , 5 , Prés et pâturages 22 , Forêts d acacias 3 5 , Cours, allées et chemins 11 , La valeur totale du terrain, évaluée d après les
prix de la région, s'élève à 2 0 . 0 0 0 . 0 0 0 lei environ. La valeur des améliorations foncières s'élève à
3 . 5 5 0 . 0 0 0 1 ei, soit : 1. Un puits avec moteur et pompe 2 0 0 . 0 0 0 lei. 2 . 4 puits à pompe et 2 à bras de
levier . 5 0 . 0 0 0 „
3. Une plantation protectrice d aca= cias, dune superficie de 3 5 hectares. . 3 . 0 0 0 . 0 0 0 „
4. Haies vives et allées 3 0 0 . 0 0 0
Total . . 3.5 "ÏO.000 lei. Les constructions qui abritent le personnel, les
ouvriers, le bétail et les produits de la pépinière se font toujours plus nombreuses. Aujourdhui la pépi=
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nière possède 11 constructions avec qeulques dépendan= ces qui appartiennent à l'exploitation, en valeur de 4.420.000 lei. Ainsi la valeur totale du domaine s'élève à 28,000.000 lei.
Capital d'exploitation.
a. Capital fixe : inventaire vivant et mort,
L'inventaire vivant de la pépinière est ainsi composé :
A. Animaux de irait.
6 chevaux de race allemande de la Bessarabie du Sud 90.000 lei.
2 juments de race Maura . . . . 20.000 „ 2 juments de race moldave . . . . 14.000 „ 1 cheval de race moldave . . . . 8.000 „ 2 boeufs de race Simmenthal . . . 20.000 „ 4 „ „ „ moldave . . . . 60.000 „
Total . . 212.000 lei.
B. Animaux de rapport.
Les animaux de rapport sont élevés surtout pour satisfaire les besoins de la pépinière :
On y. compte aujourd'hui: 6 vaches productrices de race Sim=
menthal 48.000 lei. 4 veaux d'un an de race Simmenthal 10.000 „ 1 Taureau de race Simmenthal . . 10.000 „ 4 juments de reproduction de race
allemande du Sud de la Bessarabie . . 50.000 „ 10 truies et un verrat de race Man=
galitza 45.000 „
Total . . 163.000 lei.
g
L'inventaire mort de la pépinière s'élève naturelle= ment à une valeur beaucoup plus grande que le vivant et comprend les machines et instruments agricoles, horticoles, viticoles, apicoles, etc.
b. Capital roulant.
Le capital roulant de la pépinière est fixé chaque année par le Ministère de l'Agriculture;.—
Le budget de la pépinière pour 1928, à part les dépenses de construction et d'entretien des élèves, à été de lei 1.500.000.
Les révenus résultés de la vente des produits pour le même exercice s'élèvent à 1.851.900 lei.
La confrontation de ces chiffres ne donne pas une idée claire sur le rendement, vu que dans les dépen= ses d'exploitation entrent également celles effectuées par la création de plantations nouvelles, aménage= ments, études, etc., qui auraient dû former un compte à part. Dans tous les cas, au point de vue du rende= ment, la pépinière est en pleine ascendance, réussissant même ces deux dernières années à totaliser un revenu supérieur aux dépenses de l'exploitation, comme on peut le constater d'après le tableau et le diagramme ci dessous :
1924 1925 1926 1927 1928
Dépenses d'exploitation 500.000 680.000 780.000 1.100.000 1.500.000 Revenus . . 232.950 341.700 601.670 1.789.742 1.851.900
(ci-joint le Diagramme N o . 1).
JMaixi d'oeuvre.
Au l=er Janvier 1929, le personnel dirigeant de la pépinière était ainsi formé : 1 chef (directeur), un
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us=chef, un secrétaire=comptable, un chef horticulteur et deux chefs de cultures.
En ce qui concerne la main d œuvre, on la trouve assez difficilement dans cette région qui est plutôt viticole.
Ce manque de main d'ceuvre est atténué dans la pépinière, par les élèves qui exécutent surtout les travaux de spécialité et totalisent annuellement en= viron 6000 journées de travail.
Le nombre total des journées ouvrières ef= fectuées dans l'exploitation en 1928 a été de 15.477 et ont été payées 856.251 lei. Ajoutant à cela l'en= tretien des élèves, les frais totaux de main d'ceuvre
Cultures.
L'exploitation de la pépinière comprend les cul= ures suivantes :
Vignes américaines Vignes Champ Ampélographique Pépinière de vignes Vinification.
1. Viticulture
2. Arboriculture fruitière :
Pépinières d'arbres fruitiers • Vergers et plantations fruitières
Industrialisation des fruits.
3. Potager, Floriculture et arboriculture orne=
mentale. 4. Agriculture et élevage du bétail; 5. Apiculture ; 6. Exploitation des forêts d'acacias ; 7. Exploitation des prés et pâturages.
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1. Viticulture.
Vignes américaines. Actuellement la pépinière dis= pose de 21 Ha. de vigne américaine, dont 12 Ha. sont en production.
Carré de racinées.
Conformément au plan de réorganisation de la pépinière, cette culture doit s'étendre jusquà 50 Ha. et comprendre surtout les Riparia x Rupestris 101—14, Rip. x Berlandieri Teleky, Kobber 55 BB, Chasselas x Berlandieri 41 B et Rip. x Rup. 3309 et en quantité moindre, Aramon Rup. Ganzin No. 1 et Riparia Gloire.
La culture de la vigne américaine se fait en pyramides de 6 souches chacune. Laoûtement du bois se fait en général dans de très bonnes conditions.
Le but de cette culture est de mettre à la dispo=
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sition des viticulteurs et pépiniéristes particuliers les bouéures nécessaires, à un prix modéré, et de les
orienter en même temps vers les variétés américaines qui méritent le plus d'attention chez nous.
D'après les calculs faits dans la pépinière, 1 Ha. de vigne américaine donne un revenu annuel net de 25-30000 lei.
Vigne expérimentale. Lors de la replantation de la vigne en 1927, on s'est proposé de résoudre les problèmes suivants :
a) L'étude comparative entre différentes variétés de vigne indigènes et étrangères, ayant certains rapprochements entre elles, au point de vue vinicole.
b) L'affinité de chaque variété de vigne sur diferentes variétés de port=greffes.
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Carré de vigne américaine «Aramon x Rup. G a n M
c) L'adaptation de celles=ci au sol et climat de la région.
d) Création dune plantation absolument authen= tique en vue de la production de greffons rigoureu= sèment sélectionnés.
e) Rechercher le système de taille à employer pour chaque variété.
À cet effet, 24 variétés roumaines et étrangères, ont été greffées, chacune sur 3 variétés de porte= greffes différents (Riparia Gloire de Montpellier — Rip. x Rup. 3309 — et Aramon x Rup Ganzin No. 1). Ces variétés plantées par parcelles d'un l/. 2 Ha. ont formé la collection suivante :
Groupe 1 Tămâioasă rom. Muscat Ottonel Sauvignon 2 Grasă Furmint Semillon 3 Fetească albă Pinot gris Muscadelle 4 Galbenă Chasselas doré Sélection=
Carrière 5 Gordin Welche Riesling Traminer 6 Băşicată Aligoté Mustoasă
Crâmposie St. Emillon Pinot noir ' j * '.pi Negru vârtos Cabernet= Băbească=
Sauvignon neagră
À part celles=ci, ont été plantées 24 des meilleures .variétés de raisins de table.
Toujours en vue de la résolution des problèmes sus=cités la pépinière a encore greffé les mêmes variétés sur 10 porte=greffes différents formant une autre collection à la pépinière Pietroasa, située à 7 Km. d Istritza dans la région des vignobles. Comme porte= greffes, ont été choisis : Riparia Gloire, Rip. x Rup. 101—14, 3306, 3309, Rupestris du Lot, Rup. Ganzin No. 1 Mourvèdre x Rup. 1202, Rip. x
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BerL 420 A, Rup. x Berl. Teleky et Chasselas x Berl. 41 B.
Nous espérons que ces deux collections fourniront le plus précieux matériel pour la résolution définitive de certains problèmes vini=viticoles qui, depuis trop longtemps, forment l'objet des discussions encore à l'ordre du jour.
Champ ampêlographique. Il est aujourd'hui certain qu'une des principales causes de la crise viticole soit due en grande partie à la plantation des hybrides producteurs directs. Afin d'étudier également cette question et mettre fin aux opinions contradictoires survenues dans le monde spécialiste, le Ministère a créé en 1924 à Istritza, un champ ampêlographique.
Des hybrides producteurs directs ont été importés des maisons Richter, Léon Crouzat et Bertille Seyve et forment une collection d'étude composée des 50 variétés suivantes :
Seibel No. : 1, 128. 867, 880, 1000, 1020, 2006, 2653, 2859, 4633, 4636, 4638, 4643, 4646, 4681, 4762, 4955, 4964, 4986, 4995, 5061, 5135, 5163, 5178, 5213, 5257, 5279, 5308, 5408, 5431, 5860, 6092, 6468, 8275.
Couderc No. 2, 3, 13241, 162=5, 7120. Bertille Seyve No. 270, 450, 822. Baco No. 1 et 22 À. Chevailler No. 3411. Jurie No. 580. Gaillard No. 157.
Malègue No. 829, 1647=2 et 1647=8.
Les observations et données concernant ces va= riétés se rapportent à leur ampélographie et phéno= logie, à leur affinité par rapport aux divers porte=greffes,
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à leur résistance aux maladies cryptogamiques et à leur production, tant au point de vue qualitatif que quantitatif.
Ainsi, des récoltes de 1927 et 1928, on a relevé des observations sur les points suivants : époque de maturité, récolte en Kgr. du cep le plus chargé, le nombre de grappes cueillies sur le=dit cep, poids de la plus grosse grappe, poids de la plus petite, nombre de grains dans un Kgr. de raisins, pourcentage de moût et celui du marc dans un Kgr. de raisins, poids des pépins résultants d'un Kgr. de grains de raisin, poids de 100 pépins, poids moyen d un grain, pour= centage du sucre, gradulation de l'acidité du moût, etc.
De la récolte de 1928, 27 variétés ont été vini= fiées. Les vins seront soumis à une analyse et à une dégustation, et même cette année les résultats pour= vont en être publiés.
Pour le moment, nous faisons la triste constata^ tion que les hybrides producteurs les plus répandus dans le pays, tels que Seibel No. 1, 14, 128; 156 Noah, Othello, Gaillard 157, Delaware, les hybrides de Terras et les 5 — 6 hybrides de Couderc sont justement les plus mauvais.
Pépinières de vignes greffées, jusqu'en 1927, le nom= brè de greffes qui s'exécutait annuellement dans la pépinière était restreint. Les boutures produites et récoltées étaient vendues aux viticulteurs pépiniéristes ou à tout requérant, sans que personne ne s'occupe de leur destination et emploi.
Pendant ce temps on a constaté que les plants vendus par les pépiniéristes de la région, étaient de qualité inférieure et ne correspondaient généralement pas à 1 étiquetage. Pour remédier à ce mal depuis
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1927 la pépinière Istritza a cessé toute vente de vigne américaine et a distribué les boutures aux petits pé= piniéristes des communes voisines, qui s'engagèrent à
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la culture en métayage conformément à un contract qui les oblige à pratiquer une culture rationelle.
Comme le nombre des viticulteurs désirant cette association s'est accru rapidement et a dépassé toute prévision, la pépinière, pour faire face aux démandes,
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s'est vue obligée de faire venir des boutures des au= très pépinières d Etat.
Ce genre de culture a réalisé deux grande desi= dérata.
1. Il a exclu complètement l'emploi des hybrides producteurs directs comme porte=greffe.
2. Le pourcentage des variétés en mélange a di= minué en faveur des variétés sélectionnées.
Carré de plants-greffés.
Le tableau et le diagramme ci=dessous montrent 1 augmentation de la production des plants de vignes greffées dans la pépinière, ainsi que la diminution du pourcentage des variétés mélangées (d après les ta= bleaux de plants disponibles pour la vente de ces 5 dernières années) :
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1925 1926 1927 1928 1929
re de
planés greffés 30.280 653.130 3.344.588 793.816 3.500.000 % du mélange - 86 °/ 0 4 4 % 8°/„ -
(ci-joint le Diagramme N o . 2).
Les résultats satisfaisants obtenus par la colla= borafion des petits cultivateurs avec l'Etat, nous prou= vent qu'un des plus grands problèmes a été résolu et que par suite les viticulteurs roumains peuvent dorénavant recourir à la production indigène des plants greffés, ainsi que se procurer dans le pays, le matériel qui leur est nécessaire.
2. Arboriculture fruitìèrs. Pépinière d'arbres fruitiers.
Bien que la pépinière Istritza soit classée parmi
Pépinière d'arbres fruitiers, (abricotiers)
les pépinières viticoles, elle s'est vue aussi obligée,
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vues les demandes de plus en plus nombreuses d ar* bres fruitiers, d'étendre cette culture de façon qu'elle occupe aujourd'hui, une surface de 11 Ha.
Nous donnons ci=dessous — en chiffres et graphi= quement — la croissance de la production des arbres fruitiers pendant les --6 dernnières années :
1925 1926 1927 1928 1929
Arbres produits en pépinière . 3.463 2.942 3.463 2.942 6.851
(ci-joint la Diagramme N o . 3).
12.609 32.487
Les espèces cultivées en pépinière sont les sui= vantes ;
Poirier . . . 149 variétés Abricotier 15 Prunier . . . 31 Cerisier . . . 21 „ Griottier 4 „ Pêcher . . . 22 Cognassier 8 Amandier 3 „ Noyer . . . 3
En ce qui concerne le pommier, la culture de ce dernier abandonnée dans la région à la suite de vio= lentes attaques du puceron lanigère, a été introduite à nouveau en 1928.
Vergers. La pépinière Istritza possède une prune= laie d environ 7 Ha. et un verger de poiriers d'un Ha. Cette année, une nouvelle plantation d'abricotiers d un Ha. à été créée et a pour but des essais d'indus= trialisation de différentes variétés, ainsi que leur adaptation à la région et la récolte des greffons, etc.
Le pommier trop attaqué par certaines maladies et insectes a été éliminé de la culture.
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Parmi les variétés de prunes, celle d'Agen a donné les meilleurs résultats pour la région. Signalons, entre
autres qualités, sa grande résistance aux attaques du Scolytus pruni, insecte qui pour la variété Tuleu gras a été fatal dans cette région. Ensuite, le pourcentage supérieur en sucre et l'acidité réduite de la prune
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d'Agen en font une variété difficilement rivalisable sous forme de compote, marmelade ou pruneaux.
La plantation de poiriers est formée de 34 variétés. D'après les observations faites pendant ces 5
dernières années on a pu établir, assez exactement, les meilleures variétés. L'appréciation à été faite d'après les caractères suivants :
1. Régularité et quantité de production. 2. Finesse et grosseur du fruit ; 3. Résistance des fruits au vent; 4. Résistance des fruits aux maladies. Les plus recommandables pour la région sont ; Louise bonne d'Avranche, Beurré Hardy, Beurré
superfin. Duchesse d'Angoulème, Beurré Clairgeau et Doyenné d'hiver.
Viennent ensuite : Coadese (var. indigène) Bonne d'Ezée, Beurré d'Hardenpont et Alexandre Ht. Les variétés «Curé" et „Kiffer Seedling", de moins bonne qualité, il est vrai, sont tout de même très inéressan= tes par leur grande production et restent encore les plus avantageuses pour la région.
Industrialisation des fruits. L'installation pour l*in= dusfrialisation des fruits de Tstritza se compose d'un four à sécher, système bosniaque et d'une usine pourvue de tout le matériel et l'outillage nécessaires pour le triage, la stérilisation, l'empaquetage des fruits séchés, la fabrication des compotes et marmelades industrialisés. Une fois cueillies, les prunes sont classées en 3 catégories :
1. Prunes saines et intactes, destinées au séchage et aux compotes;
2. Prunes saines fendues ou blessées pour mar= melades :
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3. Prunes trop mûres ou pourries passent à la distillerie.
L opération du séchage se fait graduellement, en introduisant 3 fois les grilles dans le four, chaque fois 6 heures ; d abord à 55°—1>0°, ensuite à 60°— 70°, pour terminer à 90°. Après 6 heures d'introduction, suivent 6 heures de refroidissement, pendant lesquelles on introduit une autre série de grilles. Une fois séchées les prunes sont triées, stérilisées, passées au laminoir et rangées en caissettes pour être mises en vente.
La fabrication de la marmelade s'exécute dans des cuves à double paroi chauffées à la vapeur. Les prunes destinées à cette fabrication se cuisent une première fois pour faciliter la séparation des noyaux au moyen de tamis spéciaux, puis se cuisent à nouveau jusqu'à consistance désirée.
La distillation se fait d'après la méthode habi= tuelle aux alambics fonctionnant à la vapeur. L'usine est actionnée par un générateur à vapeur (chaudière) qui sert au chauffage des cuves, des alambics et à la stérilisation des fruits. En outre, il actionne un moteur qui met en mouvement les laminoirs, etc.
3. Cultures potagères, floriculture
ef arboriculture ornementale.
Les deux premières spécialités, n'ont été repré= sentées jusqu'à ce jour, que par des cultures restreintes, faites pour la nécessité de la pépinière.
La floriculture, comme spécialité commerciale, à été inaugurée Tan passé par la plantation et le greffe de 5.000 églantiers. La pépinière possède 60 belles variétés de rosiers.
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L'arboriculture d'ornement, également abandonnée, à été introduite à nouveau par l'apport d'intéressantes collections d'arbustes d'ornement des pépinières des jardins publics de Bucarest et de Barbier d'Orléans.
Notons aussi une plantation d'étude de 28 variétés d'osiers pour la vannerie et divers emplois aux cul= tures.
4. Agriculture ei élevage du bétail.
La culture des plantes agricoles, jusqu'à l'année dernière, a été effectuée par les paysans auxquelles la pépinière retenait à la récolte la dîme convenue. La pépinière mettait à leur disposition des semences de choix, ainsi que des semeuses, faucheuses=lieuses, batteuses, etc. Le résultats n'ayant pas été satisfaisants, on a entrepris la culture en régie, qui permet un plus grand rendement.
Pour l'année en cours, les cultures agricoles sont ainsi réparties :
46 Ha. Blé d'automne (suivant les cultures de maïs ; 44 ,, Orge et avoine ; 42 „ Maïs. 21 „ Vesce en mélange avec l'avoine ; 3 „ Haricots ; 3 „ Betteraves fouragères ; 2 „ Pomme de terre ;
12 „ réserve pour les plants de vignes greffés. Le reste en prés, luzerniéres et pâturages. Le problème de 1 assolement se pose pour cette
région ; on essaie d introduire la classique rotation de 4 ans :
1. Léguminacées ; 2. Blé d'automne :
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3. Plantes sarclées 4. Céréales de printemps. Cette rotation n'a pas
donné les résultats espérés, vu que les léguminacées sont presque régulièrement compromises.
En conséquence, ces dernières années, nous avons ainsi fixé un assolement de 3 ans :
1. Plantes sarclées (maïs) ; 2. Blé d'automne ; 3. Céréales de printemps. Dans ce cas, l'introduction dune variété précoce
de maïs s'impose, pour permettre de semer à temps le blé d'automne. Cette variété solutionnerait égale= ment le problème d'une récolte moins exposée aux sécheresses de l'été et par conséquent plus constante.
La culture des céréales réussit habituellement fort bien. Par exemple, en 1925, le blé nous a donné une récolte de 2250 Kg. à l'Ha.
Les variétés d'orge, les plus recommandables sont celles d'automne, car quoique exposées à souffrir des grands froids de l'hiver, la sécheresse de l'été qui est plus à craindre, ne les surprend qu à presque complète maturité. / Le maïs cultivé est un croisement entre plus= sieurs variétés introduites dans la région.
Dans les cultures des paysans, il- occupe la deu= xième place après le blé. Dans la pépinière, seul le maïs se cultive encore en métayage par les paysans.
L'année dernière, les essais faits avec la sélection «Regele Ferdinand» ont donné des résultats satisfai= sants ; cette variété s'est montrée supérieure à toutes les variétés de maïs de la région. Parmi les plantes four= ragères, la luzerne et la betterave occupent les premières places; ensuite, la vesce, le millet fourager et en plus petite quantité le sorgho, le maïs, le seigle, etc.
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L'élevage du bêfail, La pépinière Isfritza ne s oc= cupe de l'élevage que pour satisfaire les besoins de viande, lait et traction animale de la pépinière.
5. Apiculture.
Pour Ja vulgarisation et le développemet de Tapi=
Les
ruch
ers.
culture, le Ministère de l'Agriculture a créé, en 1923
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un rucher modèle à la pépinière Istritza. L ingratitude de la nature et des facteurs climatériques de ces der= nières années n'a pas permis une extension manifeste de ce rucher ; tout de même, il a contribué au pro= grès apicole de la région où une dizaine de ruchers particuliers ont été installés.
Sous la direction de la pépinière, des cours po= pulaires d'apiculture ont été donnés en 1927 et 1928 et de précieuses observations ont été faites sur le type de rucher à adopter.
Ecole des élèves agricoles.
A la pépinière Istritza est attachée une éco.le pra= tique d'éléyes agricoles, créée par la loi de 1902. Le but de cette école est d'instruire les élèves, afin de former de bons agriculteurs ainsi que des ouvriers agricoles spécialisés.
La durée de 1 école est de trois ans et 1 instruc= tions y est plutôt pratique. Des cours théoriques sont donnés par le personnel de l'institution, pendant l'hiver, lorsque le mauvais temps rend impossible tout travail extérieur.
Dès la reprise de travaux, les cours cessent et les élèves passent aux travaux de spécialité.
L école d'Istritza a été — ces 5 dernières années— fréquentée par un grand nombre d élèves.
Activité de la pépinière dans la région.
L'activité intérieure de l'Institution cherche donc à résoudre les problèmes suivants :
1. La multiplication des arbres et des plants de
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vignes pour être mis à la disposition des cultivateurs à un prix aussi modéré que possible.
2. L'étude des hybrides producteurs directs. 3. L'étude comparative des variétés de vignes
greffées et américaines. 4. L'étude sur les variétés d'arbres fruitiers à
adopter dans la région. 5. La propagande apicole. 6. L'introduction dune culture agricole rationelle, 7. L'enseignement agricole. Son activité, s'étend aussi sur la résolution d'autres
différents problèmes dans lesquels se manifeste lirl= tervention de 1 Etat.
C'est ainsi, qu'officiellement, a été confié à la pépinière Istritza, la 6=ème région viticole l ) en vue de la résolutions des problèmes suivants :
1. Le contrôle et l'orientation des pépiniéristes particuliers ;
2. La délimitation des vignobles et la stabilisa^ tion de leurs cépages types ;
3. L'organisation de coopératives de plants greffés ; 4. L'organisation de coopératives de vinification
et sous — produits vinicoles ; 5. L'organisation du commerce de raisins; 6. L'organisation de stations oenologiques et d'aver=
tissement. Voilà les questions qui, pour être résolues, de=
mandent l'intervention de l'Etat par ses spécialistes. Quelques uns de ces problèmes ont déjà été
l ) La 6-éme région viticole comprend 5 Départements ; Buzău, Prahova, Ilfov, Ialomiţa et Vla?ca. C'est le centre le plus important de Roumanie pour la production des plants de vigne, pour la production et le commerce des raisins de table ainsi que pour la production vinicole.
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abordés et réalisés ; les autres forment, en attendant leur
solution, l'objet de discussions, conférences, études etc.
Ainsi, le contrôle des pépinières particulières ces
deux dernières années, accompagné de conseils, appels,
restrictions, etc, a amélioré sensiblement la culture
et le commerce des plants greffés. Ensuite, la création
de la première coopérative de plants greffés a éveillé
dans le milieu des petits pépiniéristes, un vif intérêt
à l'égard des problèmes d'ordre général et a ouvert le
chemin à de nouveaux essais.
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