UNIVERSITE DE DAKAR

FACULTE DE DROIT ET DES SCIENCES ECONOMIQUES

LA POPULATION DU SENEGAL (Aspects quantitatifs)

Thèse pour le Doctorat es Sciences Economiques

présentee c • ~outen ue devant l a Faculte de D roi t et

des Sc ie nce s Eco nomi ques d e Daka r

l e 1 2 Jui ll et 1965

p ar

L oui s V E RRIER E

•

L8. POPUL.:~~ION" DU SENEGAL

(Aspects q~antitatifs)

* *

*

COR.PS PROFESSORAL .

A<.1ministra.tion

Doyen: M.; DZCCOTIC:N:!'~S Roger Professeur

Assesseur : M 0 DUFOUR Jean

Secrétai:re ~ M .. III:-'. ... !<:EMEYJi:R Paul

Professeur

Secrétaire de l 1Administration Aca.d~mique

C 0 R P S E }; S E I G N A N T ---· -------- Professeu.rs :

M.; DECCOTIGNIES Roger

M.; c~:-!!t.:BAS Jean

Ma DUFOUR Jean

Mtne DU"LU~Y Michelle

M.; GAU1':t?.ON Jea:i··Chude

M. LEGOHEREL Henri

M• Piçrre DOUREL

Mme GUILLAUMONT Sylviane,

M.a GU!LLAU?v10NT Patrick

M.; WADE Abdoula ye

M~ SY Seydou

- Maître-Assistant et Assistants

M.; GEORGES Philippe

'Mme CAMBOULIVES Marguerite·

M.; VERDU~'1 Georges

M.; E!'îTREVAN Claude

M• EMANE Joseph

Professeur dè Droit Civil

Professeur de Droit Commercial

Professeur d'Economie Politique

Professeur d1Economie Politique

Pi·ofesseur de Droit Civil

Agrégé de Proit Public

Agr~gé d 1 Îlistoire du Dr.oit ... Agrégé d 1Ilistoire du Droit

Agrégée de Sciences Economiques

Agrégé ·de Sciences Economiques

Chargé de Cours

Ch.irgé Je cours

·tfa.~re-A s sis tant

A:.sistant

" " Il

"

"' ' /

/

......

/ 1 l 1 1 1

\

\ 1

\ '

' i i

\ j

\ \

.~r .

. · ...

M. DIARASSOUBA Valy, Charles

M• BRESSON Yoland

Assistant

tt

M. SAMB Amadou Makhtar Il

/

( Président : M. Jean DUFOUR Assessaur ( ( (Suffragants : M. Michel LEDUC Professeur ( ( M. Patrick GUILLAUMONT, Agrégé

N.B. La Faculté n'entend donner aucune approbation ou

improbation aux opinions émises dans les thèses ; , '

' ces opinions doivent être considérées comme pro-

pres à leurs auteurs.-

'/

/ i

/

. ' .. . ... ... . . ~· .. .··· .

. . ~ .. . . '

•••.••. ·.1

. •,. • .

. . "

~- .· :, 1

I N T R O D U C T I O N

F~:ridz..:.t d~ n<:,m'br . .::t\ses t..nn60s, s!ncn des ::::ècles,, les hommes se ... . . , . . , • d , l i _,L

!';t:•-J'.. p13u L'".-:::res1:::.: <.lc.t}~ ~~·C.J .. ~m·~s 0r.:::-grap1 ques. Cm-tains p1"1:CUrseurs, ce-p·;u~~,nt, ~.;;!s f'l.:·:· .. :.n, :11·i:tote ••.• , cva:!.~r.t pcu:::·.;an~ soulig-.1é leur impor­t.'.:i·~3 ; mé\..:_~,, d 1;·n:' p2..~·t, J '~ntôr·<~t. Ge port.ait. dll.van'tage St<r les qtlestions de d.)ctrine ::'-e sur .l:?s f.::i.5.L'1, d'ai.:t:-e IJe1-t, il e.:~-tstait tme croyance auasi

, , - . l ' t . . . .J.. ' , , • "' ,.,. , é ié gr-:?'..•f~"'.•-e a fal ~>rr.F.;.rJ.c: ••. e l~::•; :,~f.;:-...:ns;;1es nat.u:·i::.lPCh:1.rgos der tablir 1 qui-librc ontre le n~. ·rn_t:: l:e .-1.a i)::~x.1.:.!: . .l~Jn et celtd des sub.sistances, A.u$si, · les études ae 1x1.1.·t..a~ ... :·1::.·--:::~1 •• ;; ;,;u sur c:.c d:";.î!r..ine où, de su~cro'.tt, l 'r,bser­v:,i.t:!.c;n é'bit, en raiGon de la m>.t'.lre des choses, longue et difficile.

im 1798, pm'·x:~ la première édition de "l '~~;sai sur J.e Principe de PopuJ.;!):~i~,.,,:: (1) dm1.:; l.;·:iuel Malthus, fr~pp.-i par la d6tre~::;c de nombrçux de se3 ~-::v:·-:i.t.·.:-~·(!'S, pror·:-i1;t!sait que l'accroi.sserncl~t rapide (2) de la porr..ila­t.!.cn c·:mda.~:n;:.r[.i ~ ... :es ho:mnes à la :nisère.

f, .... ~,;e~.lli r.vec e:o:rth:msisr..e pa~ c1.:rlains - enthous~.amne pas tou­j-.-:.·;-~ è-':;ir.J..:::.,.. '::~,;:;! d ! ai.lleut'!'; car les p1·:!. vl lugiJs po':.lvaient désormais ri:!­g:.:.~:·:::,~1· )_.:;:; :: ·.:,~\·:-0.s, r0sponGables de J eur p~opre déchéance, avec sérénité -cü::t?';'.l::~r ,··" ~e; !.». ':'j•'i1 par d'autres \3), lo 11 ;.;rincipe de population" 'n'a pas ccs.:;'3 ë.e et : ... 1 ~~1· .~e m~Jnde.

i':c·;·d.:·~~ ·1i.i.;lques décades, il devait moins préoccuper les écono­m:i.-~ ':.P~ ci~:: ::..'<1.~1;;~.!.'i·::.i.0":1 cycliq;,,;,e de crises incitaient à l'étude du court èerrne.

P:-·C' a:'..lle11r.1, c~ffiTl!ença au XVIII 0 siècle ce que LJ\NDRY devait r,~p8~:..er :~ ';t14;o~·r~.L:m I>?r.:ograp.l-iique". t\".:'lS certcins p.zys d'F.llrope, les c.~r.:i13S_, a:i..'in <l 'as.r..ll.'er à lc.ur desc.:.md~.;1ca de r.1eilleuros conditions de vie entrcnr~n~ücnl, d • ·~!'!. réd-;,.·;'. re vol0!~tairem~nt le nombre et mettaient ainsi en défaut le mécar. t~·:rie nuh.:.1·01 d' éqni lilJl·e entre la population et les res­SCl''l.'ces. Un ocrta~.n no;1:bre de pays o~ ce mouverr:~nt ~e dével•)ppait plus vite que dan~ les aut.r0s, voyaient J.éjà le mo:.ïsnt où le chiffre de leu.r po­pulat.ion vi.endrait à diminuer et ce, malgr.5 l::i. baisse raplde de la m::..rtalité.

nï.1ne C(.'t?'Jne cl =-.':·~,·,·.;.:ic pr~voya11ts de i 1 avenir co~lsti t,ue un pet1ple insoucieux de l'avenir. Il f.:mt p;;:rdre la tête ou pet'Cire s?. race "dira Valéry.

(1) fm essey on the principle of population as its affects the futu:'e im.:. p:i.•ovement of society with remarks on the spcculations of Mr. Godwin, M. Condorcet and others writers.

(2) Halthus considère que la population 1'.l. tendance à doubler tous les vingt cinq C-..'18, ce ctai corraspond à un tc:ux c:~,1-c.r..>l tl: accroissement. à.e 2,8 %, ta.-:.uc j nf4rieur à celui actuellement observé dans certains pays sous

(3) "Je d1,-:-1are, cri.ait l'ancien condiscif'le <le Mal~.hus à Jésus collège, le pvète Colerid;~e,, je doclare solcnnr:ll~::-1er.t qu' aucu.'1e des hérésies, s2ctcs et factions engendrJes pur l'igr.ora..•ce, la fai~lcsse et les vices~ oos hcm."!ies n'ont deshonoré l 1hurne.'1ité autant que cet abominable Essai" · cité par J. Stnssart Malthus et lo. populn.tio:i Liège 1957.

•·";

·: ,,,

Il fallait èono comf)enser par une politique appropriée les . effets néfastes à l'échelle collective de cette prévoyance individuelle; mais, pour agir, il fallait connaître. Les études démographiques conunen-cèrent alors à se multiplier. ~

. .. ·. . ... . ·. • . ... ••• :·· •• 1 .... • • • •••

.... -:· ~ .. ."· .;• . :~· .. . . . . .· J .. .. • •• . •; ..i... ... :,':. . ~

.:,..· •.• • 1·.. .;. :·· • .. .. ~ .. . .... .. .

· .

.. ...

.. ·:: .

• • !'..,~

·.· ··· •. · · .... ,,. . . ~ .. ·,• ,' ........ '·' ,._ :

.·· ··~ ·~: •· ; •• , .• "*.

.. ' ..... ,•

1

J

Au .XX0 ::dècle, survint ~i_::~e deux:f.ème Révolution Démographique tout aussi importante .:dn·:.a d;.ivantage que la PJ.'emière mais touchant cette fois-ci les p.<Jys du Tiers Mo:1d.e. La ~':ï.iai.mrtion nll ~1ombre et a-3 1 1 importance des fami­nes grâce au développei1ent à.es moyen:.; de stcckage <::t de trai."lspcrt, 1 1 élimina­tion des grandes épic:;mies g1~âce nota'll"llent à la généralisation de la vaccina­Üon, c0rtains prog::.:·~~;; dans l<-:? (to;.::iin:'! de !.a 0::;1 .. t;o:~.:1té infantile •••• Allaient ~ntrnf'no:..~ une baisse i;:-p~.èc~ d•:l la :·1ort;alit€ dans ces pays alors que la fêcon­dHé .,..c:ff::ai·c inchangée. J,·.~:;.; . .!.iii..:'•.) Pop1.l.lation-Ress0t<L~ces se trouvait ainsi rdnpu (' :':1;,:.•.nt naiss~-.i:;cs ?. e:.c s·1".1 . .:w~·ta:hs n'hésitent pas à appeler une "ex­rlqsior. i démographi~~~s et. r~~;1m ... înt à 1 1 a~b2alité les angoisses de Malthus.

C::!tt.e :ï."'Upture c:' ~quilibre, lourde de conséquences tant pour ces pays eu°l":·':'°l;~mes que pour ~Le re~r.e du monde et qui ne pourrait en tout état de cau~e, se ~orr·iger c1•:2 J.ent13ment en ra:!. son de 1 'inerti3 des phénomènes démo­grap.'üq\'Ofl ll .... n:i.ne to,.t+. le probl0me du sous-développement. Ce n'est pas par hasa.rc~ que l~ phi.c-):-·.::'t; d:~.s critères du sous~·développement qui ont été p:.·o­'poscis par J.o::: ·;,-i:";nor:Jif.'tes conce~ent la population. Qu'il s'agisse, en effet, du .:•1wen-.t par t ~te 0'~ de son é·rolu-ti.o::i, de la '."lortal:!. té infantile, de la strl;c>tl•:'2 de !. 1. i::·::....~'·•J.;.,:•~:.~:·l ..-~·::t::.ve, J~ la r-•x.11'1.:"'isation ou de 1 1alphabétisa­tl_on •.•. t·'."'· '."· :c:.:> cri. '".:.p~;;; n.:: peuvefft ét1·e utilisés qu'à 1 1 aide de statis-1.iq1.w.:: ~i.2·•10~: :..ç-,jqnes.

Au:;.:d, peut-il sembler paraè.oxal que ce soit précisément dans les pny~ c~u 'l'iGr~: ~,:..:i'.::.de, où les ét~.tdes démographiques sont le plus nécessaires, qu 1 ~lles fr.;,~'~' '".11: ~ e p:i.us 0.ruellement défaut. On peut év5.demment trouver tme explièation r!ans le fe:.~ i. que les mesures démo~ra;tli(!ues sont de beaucoup plus fao:il .. "'G daris les pél;'f:J 0ù 1 11.{tat ci vil fonctionne depuis de nombreuses , années, ;,Ù lr:s recensements se pratiquent régulièrement depuis des decennies~ 0·~1 l 1 ad;1:inie1~:i:aLion <":~-:~; d.~'n::.13, le nombre des statisticiens et des démogra­ph-::s élevé •••••• On r.ü:~t cn:çendant reconnaître qu'il n'y a que quelques a.-m.Scs ,1ue hs élu~:.::; -~:émogn.phiques ont commencé à se multiplier en Af~iqu~.

Les pages qui suivent ont pour but de décrire les recherches effeç­tuées eu Sénéga.l au cours des den1ières années, d'en présenter et d'en cri-; tiquer les ré~ultats et d'essayer d'apporter ainsi u.~e contribution à la lutte engagée pour le développement de ce pays.

. .. ' ..

-· ~·: i .. . ... ·~. .. ........ f·. ..... .,. . •• ........ • 'o\• '· ·•• _..._•.: • ••. . ••.a,: •

· . . •; , .... .... . : . '~ .... . . . ~ . . . ·. ·· .. ........

. . ...... -..: . ~ . ·~-· ........ . ' ~

. . '.•• .: . .. ~. ~ '.·.t.. ..;-··

. ·~ .. ·· .... . . :-" . ~~"::•

. . . . •

.1.--.

LE MILIEU PHYSIQUE

Le ~énégal couvt'e une SU!)3rficie de 197.oc:> Kilomètres carrés. La p~ ir.te d~s Almadi es (jUi cons·:::.it1.1e 1 1 extrêm~ :~Yancée du continent africain dans 1 1 Atli.'1tf.~u~, un fini :;':;è~e, est à 1'7°31 'W c 'est~à-dire à 3.000 Km e:wi­ron de l:An:5rique ëu S'.4d., ~·,~1:..: 8..:...'1 R}qt!e) :>.lol':; que ~.'extrême Er::t se trouve à 11 <legl··1s ?.I :ni!:.'..:.t 0.:s W ; r>'..l !fo:-d, l?. vi ~.:!.() de Podor .. s'i tuée dans une bou­cJ,c r~·:. lt'le~v.~~·Sé::-1::p;1.l, ':'St. .\ la J..;·'.:.itnde 1C 0 41 1N ak:"s qu'au Sud le Sénégal., s 1 é·C.e:nd.:•.r11-• .jusqu' ;;,u;~ cv!1 :.,refor~.s du Fcuta .. Djallon atteint la latitude 12° · 20 'N ~

Au nord et 1:11 Kcrd--~;-;t, le. Fleuvr:: ... Sénésal sépare le pays de la Mmt":"i tanic al.ors qu 1 ù li g3;::., lo cours de la Falémé, af:'luent du Sén&gc.l, mar­q"..!•"! en trande r.artic la frontt.~re avec le !·!ali. Au Sud, enfin., une ligne,. con­ventic·:i-.e~ le d~'1S sa partie centrale, sépare le Sénégal des deux Guinées.

D?.ns .l :c.:;r;ace ainsi délirr:i+.é, une étroite bande de terre, située de pal't e~ ù 'aut;.'e du i.·1~uve Gamb5.-;, cons·a tue un puys indépendant et n' aP-·· pa:"tient donc:: p2.S ai..t territo:!.re national sénégalais.

La f,:~,;.à.e rr.a!"it:;.::1e ùu Staégal .. longue de 450 Km environ, est divisée par la p:•(;sq1.1'1'l·~ du Cap.·V13l"t en de..uc parties nett.ement distinctes. Au Nord, ~~~:.sqt:..~~.1. l 1 c~ib'.· :.-·!1·n•f? du .JénégaL, la cGte est rect::.lj.gne., bordée de dunes ; è.ans les c;.·e•~ic d3 cc!] .. :?s··c:i sc.rrt unsei·!'1es des :lépressions fertiles, les ;,~i .... .yes - au 8~d, e'..l co.n:.raire, la c6te est d1fooupée par une série d 'est11aires (3ine-Salou;n .. Gambie, Ga.:;a:-:iance) parfois envahis par la.vase et la mangrove.

Gct~e d~~lité s'explique notrur.;~ent par l'évolution morphologique rScer:te C:a peys. La création de la presqu'Ile du CaP-Vert en est un des té­.i::-~~s les plus r0'"1a1"quo.:.iJ.:-"s. La "pla:ï.ne" sénégalaise était constituée dans ~:,·.,ri a.apP.ct ,1.c tuel J.orsq,u 1 à 1 'ère quaternaire des phénomènes volcaniques firent s'Jr~i:." :-u .1 :'.!':':C de ln côte les actuelle~les du CaP-Vert et d 1 autres très prcches du l:!.t:.;0~1al. v~s couro.nts, charriant des sables du Nord-Est v-':rs le Su:1-0ucst, finirent par relit:n• ces dern1è1--cs à la terre ferme.

L.es Iv:,1melles, vestiges d'un ·1olcan, co~sti tuent d'ailleurs l'un des rares nccid'3~·ts <lu pays. Ln plus haute. surmcntée d'un phare, atteint à ~cine 100 mètres d 1altitude.

Les autres accidents du relief qui. méritent d'être signalés sont la 11 faluise" de 'Ihiès qui ne dépasse guère 120 mètres et une petite zone montagneuse dn.ns le Sénégal-Orlenta.1, près Je la frl")ntière guinéenne, où l'on trouve quelques sommets dépansant 4oO mètr·es. 1\in;;i, mis à part, l'angle Sud-Bst du pa~rs., où apparaissent les prcl':li•~rs con'.~refol'ts du massif ùu Fouta-

: Djallon, la topographie sénégalaise est d 1 u.~e p~~icu!ière monotonie : des micro-reJ.iefs. ;

. " / /,

\

1

... ·· .. · • ....

... .·· ,·

'·

Les fleuves permanents sont très peu nombreux ; le Sénégal et son affluent la Falémé, le Saloum, qui ne prend l'allure d'un fleuve qu,après l1V01r recueilli le Sine. la Gambie dont seul le cours supérieur est situé àlr le territoire du Sénégal, enfin., la Casamance.

. Le climat de l'en~emble du pays est caractérisé par l'alternance ~'une saison humide et d'une saison sèche. · · .. nais alors que la saison sèche dure près de neuf mois dans le Nord sahélien ~u pays., elle est plus :iMtluit•e dans le Sud de caractère soudanien et m@me subguinéen. Les isohyètes sont d'ailleurs grossièrement parallèles et de direction générale E.W ou ESB - WN\~. L'isohyète 4oo nnn est voisine de la basse vallée du Fleuve Sénégal alors que l'extrémité Sud-Ouest du pays reçoit :1.8oo mm de pluies par an. L'existence d'un tel "gradient" pluviométrique ;Nord-Sud est essentielle dans la définition du cadre physique sénégalais.

, Le climat est également fortement influencé par la mer. La zone ;cotière est soumise pendant la saison sèche à l'influence des alizés qui ;abaissent sensibleme~t la températu~e. La région de Saint-Louis à D::ikar, en :partiçulier, bénéficie d'un climat exceptionnellement favorable en Afrique lde l'Ouest., climat subcanarien, a-t-on pu dire.

La végétation est essentiellement une végétation de savane, carac­i térisée par le baobab et les épineux. Si, dans le Sud, on trouve davantage ;d'arbres., (forgts - galeries de la Région de Casamance), vers le Nord la ··végétation s'éclaircit progressivement laissant déjà présa.ger le paysage ·mauri ~ani en.

i . •

, 1

i .•

1 t

~

" .. ·. . ......

,·

L'ECONOMIE

L'Econo~io s~négalaise prés~nte un ce~tain nombre de caractères communs à tous les p~ys sous-dévelopr.'és, tels q:.;.:; sa structure primaire et dualiste, mais aus:::.t des particularités 11~11 lui donnent son originalité. Les lignes qui sui vent .s~ p:::-or>•Jsent ~imp l°i;>men"t d'en esquisser les traits essen­tiels {1).

Malg?>é un ce:. t.:.1.in y.,~lcnpeï~1ent industriel, 1 1 agriculture joue encorC:' dans 1 1 Econo .. ;:i <:: le pre .. Je1· :r·ôle. La structure d 1 ensemble de la pro­duction es·G la suin.nte s

PRODUCTION INTERIEURE BRUTE l 96Z

{miliiards de Frar..cs CFA)

..__-:;_

k~ !)PiX (111 marché . au coût des facteur a : . ·- --s ·:> (' ... ' ·~ :' s monta1t % montant % -----.- --- ··- - - ---· -Agriculture, ~3ch~ ••• Er1ergie, indu3;;riP., tr .Com.:~.0roes, sf,: .. vi<~cs ••

. . . . . . . . . ~~~~~~~:1

47,8 "36 27,2 21 58.6 43

47,8 44 24,8 23 36,4 33 .•. ... .. _.

T o t a 1 133,6 100 109,0 100

L' agricultm·a rep.·ésente d.:mc 44 % de la production intérieure e~timée au c~1~ des i.3:!tt:ui-.:.;, alors qu'elle ocC:upe, corrune on le verra plus lcin, près de GJ ?> c....: la population active mé:.sculine.

On notere. 8.:i;al.ement la faiblesse de la production intérieure par tête d'habitant (133,6 ~dlliards pour ),2 millions d'habitants soit 42.000 francs par tête) ainsi que le rôle du commerce conune collecteur d 1irnp8ts in­directs - la différence entre la valeur de· la production aux prix du marché et au co\lt des facteurs est tout à f~it significative à cet égard.

Il paraît assez paradoxal dans ces conditions que le Sénégal souf­fre d'un èéficit vivrier chronique. Ce fait est d\l au développement remar­quable d 1W1e culture industrielle destinée à l'exportation (à l'origine en l'étc.:t, de plus en plus après transformation) : l'arachide.

(1) On se reporter~. pour un~ étude plua approfondie, aux publicatjons du Service de la Statl.stique; nota.mrrent les "Situation :Economique du Sénégal" 1962 et 1963, les Comptes Economiques 1959-60-61-62, ainsi qu'au Rapport Général sur les.Perspectives de Développcment.(2vol. ronéo) par CillAM - SERESA.

-.....

L'arachide représente, en effet en 1962.plùs de 43 % de la produc­tion agricole totale (900.000 t à 22.750 F. la tonne soit 20,5 milliards) et 76 % de la production agricole commercialisée. L'autoc~nsommation porte, en effet, sur une vingtaine de milliards •

. Les variations du volume de l a récolte d 1 arachide condi tj onnent encore actuellement dans une large mesure toute la conjoncture économique du Sénégal.

Les trois quarts de la demande rurale en biens et services provien­nent de la vente de l'arachide; les variations de récolte influent donc direc­tement sur la production industrielle et la demande de biens importés. De plus~ l'arachide exerce une action sensible sur l'activité des transports et celle des

., industries de transformation (décortiqueries, huileries) ainsi que sur le mon­tant des recettes de l'Etat (droits de sortie •••• ).

La récolte de l'arachide et sa commercialisation impriment un rythme tout à fait marqué à l'économie sénégalaise.

Octoùre , Novembre

.: Décembre ; Janvier '.Février ;Mars

Billets et monnaies en circulation (milliards de francs CFA)

62-63 _63-64 64-65

13,0 13,0 19,9 20,8 20,5 18,9

11, 4 10,9 16,0 19.9 18,3 17, 1

10,7 10,7 16,8 19,5 18.2 17,4

La campagne de commerciali..: sation commençant dans les derniers jours de Décembre la masse monétaire accuse un gonflement rapide le· · · maximum est situé en Jan­vier - et décroit ensuite lentement jusqu'à Octobre­

\Novembre. Ce mouvement saisonnier se retrouve, atténué, dans le tr~fic ferro­:viaire, routier ••• et dans toute la vie économique sénégalaise.

, Dans les échanges extérieurs, le r8le de l'arachide n'est pas moins ~ssentiel comme en témoigne l'évolution du pourcentage des arachides et déri­yés dans l'ensemble des exportations (ncn compris les ~changes avec les autres

.?ays de l'Union Douanière Ouest-Africaine). ~ '

1961

83 %

1952

81 %

1964

78 %

Cette vulnérabilité de l'économie sénêgalf.:.isi: est encore aggravée le.r le fait que les produits arachidiers sont, pour l'essentiel, vendue sur Ùl seul marché, le marché français. Cette situation a préservé les exporta­tions sénégalaises des aléas de la vente sur le marché international mais n'a ~s empêché une détérioration constante des termes de l'échange. Depuis 1956,

.e{i effet, le prix de l'arachide est resté pratiquement stable alors que les : P;-oduits importés (pour l'essentiel de France) étaient affectés par un,.,rrJOuve-~nt de hausse presque ininterrompu. . ..

. •:· .. ·. .·:·-.. ; ·. ··.!"' .

! . . ·>· ·• .,

. - .·:· . ,: .'·'· .. . - ~} . . ~ .. :· . :

.·'. \~

' · . .... . . .... ' .-. - .. .. \ \ I!. • ····"'· ~' ...... ';·: ....... :

-~ .• •• ,1

..... _

Ce rn.1uvemeat prést")ï1tc, dnr . .s· le cas du Sé:-.égal, une gravité exce!)tion.'1elle C'ar ~a p~·6p-·.l1.1dér3..::c13 <le l 'aradlide dan~ sa production agricole, l'abs:·nce ~ur son ;;ol .::; 1_;cv,.~>•;s-:ït.-les solides ou liqt·.ièes, la rareté des ma­tlèr·::-s prer.üèrcs m!;:: ·~l:-;s •.•. t;-.•rt ?üUe le ~-~~é.<.;al à l'échange ext&ri~ur.

P.lcrs ().t:'e':1 .fi'rE<.n<!.:> J<"J;~ jr.i:•:.rta4,·:.ons représentent 10 % de la PIB, n.u S~r .. éutl, cd~tc p:::.,-:pcrÜon ,:.;.iJpc:..s.;.o u:1 ·t:.icr·s.

C:ctte in:-":' "'°t."'.nce ri~-: 1 1 <œa'Jhl de ne dol t P<:s faire oublier les autres pronnr';~_on:.: •>.i;:,rJ:::».!·::_: 1 .... 1,:Ji: . .ior.i-;.:1.:>.cs: ls m~l (près de :;oo.ooo tonnes) et le r;:;;;.ilic.o ~ ~ r_;o. O"}J t; r: "'"'·';«:e ::-·. (· ~: .!.'Ci~i~)i1·~ a:.•tcc('nscmm:fos. Les cultures maraichères: se sont d1:•:1:'1.cppéoG c>:-i~-: J.a banl::.eue ries villes, Si.Jéc:i.aleme::1t dans ce:l}e de t·c.lrnr. Q.·~;~nt au riz Jont la consommation ne cesr»e ·de croître (plus de 1ÔO.OOO tonnr>s ii;1rA"Jrt6cs en 1964) il est cultivé traditiomwllement en Cas~;nan0e ; des effc;.·~1; o:it été er. 7;:r~,pris et :;ont p:mrsu.i vis· afil, de cti§vclopper la produc­tiori ?!~tan:me:c.~ cl:.m.3 la Région du Fleuve. La crcisso.nce démographique cntra1-n.e!'ait, en 8:to-.:,, si la d:Lv01·~>:.:.l~Ccl.~.ion d6s .:ultm .. es et la production vivrièrei n' étc...ient. pét;"; sti.ï~·ü0cs, U.'1e asgravatio:-i ëonstar!'te du déficit vivrier. ·

L'i..~ •s :~r'ie: ex:! ::;t~ aa Srb•:'.::.:J. '!cp1.:is quelques décades. Il s ''2'st asi t'.~:•'.; ·~·., ... .::.·:"i je vaJ"Jrisor ::_._jü ç~;:p.:i:::-·t.atior!S s~n~galaises d'où la création

' 1 • 1 • de G.•>: ~:--·.l·;~·~'i."i~:~ d araé,~l~~:~s a P·"'.r-1:.:i.r de i~:;.), puis d huileries - t'afI'ineries· ce r:ç~t··,_1:· ,, ~t ;·c-.~r:.P. 0:1.::)-:--e J 8 plu.;; j_mportf-.~Jt tant par le personnel ·employé j r1ne :;;L:.' ;:~;:; ~h;.r.~·re ::l 1 ~ .. !·:''ires .•. , est év:!.d<>mr.:ent tourné Ver·s l 'extér.teur, · l·.: 1:.::c:.::11é i. ~,.~~::.(:...~' 1.';.;.~;..01•/i;..:.t qu 11.me tl•ès f~ible part de la production. Il en <:;:;t- Je r.}-: .. ) ;:.-·:,.il' lc-'.3 :::,'.!u;;t:-~·::s ext::-a'Jtives, nctannent celle è.es phos­rhatGs dl3 cu.Loium, les oo;1s•:rveries de thon etc

~ ',:ut1•c;; 1,j!'3~. ~.eG., c.u con~~r-iire, se· ::.:.nt lmplantées en vue de s~:tis­:!"'lire les bç::;-::-irs lc~.::,ux c·1:. d 1exp::>!.:•ter s111· les aut.res marchés de l'ex A.O.F. ;· t°i:cœ1·Ho~-, .-, sc:~;~n:;.,c.::- "_<'.lique aVa."1t 1o m0rcsll0:nent C0::1Sécutif à l 'indépcndanct;'.

On citE.ra les in.l'..lc.;t:-i.3s a]imcntaircs (minoteries, biscuitories, h::.•":>serie, fabrj r::.:.::;:i:m cic l):Jis:3~'"1~ t,~ZE:;USes, ng~:.n;·.1·1.catipn ilu sucre •••• ) lei. ind~1..;t...:•ies ~~3=~t..tlnsp la I\:).Di.'ica~ion èc mr...térie.1.ix ci-; co.nst!".lcttrm (cj.1~0;.1t _ not::l:n'il:::n-~) • 'le· :t'r.f'.t'::..Dai;c de pr0dui ts pétroli e-rs, 1 'ü:.dust:i:'i c du cuir ( chaus-· .:;ur·~.1), :a :::-J-::·~.cE:.ti:on de tahacs et allu.':lett~s ••• I.a ph.1.part de ces usines, impJ.ar:tées J.:.:·•~c fai;:-e face aux 1:.asoins du mar:h-3 0>.~3St··A:t.:r·icain, ont vu leu:n débou,-:;L(.s 0/. ;;,;::1.':!.()urS s 1 arnenn:!.~er prcgressi veinent (sortie de la Guinée de la. zone i .L'an·J, rl'.ptu1'e avec le Ma.1 i, 6.é·;elopparn1.mt de 1' industrie i v.:>irienne • 4 )

alo:-n que le développement du :ï:arché intéë"iour n' ect pe.s_.~pcore suffisant pur l.8nr assure1• Ui".C ~ont;;b.:.1.:.~~ .certaine. Le pr.;l~:»:ne 0e l 'ha!-::/Jntsation des p<ù.:.. tiques d 1 indus:i·.ritlisation «~es pays do :.. '~'· :..,3 c A:ricain se trouve donc posé au Sé'.1.~.~al .aYec une acuité toute pa:ct~.QulL:.re.

,·

......

Un autre- 'brai "b·:éa.r~té.ristiqüe de l' ~conom1~ .s~négalaise est la place '.éminente des Administrations dans l'économie. Ici également, les raisons his­

toriques jouent un rôle essentiel. Capital de l'AOF, Dakar voyait s'installer \ltle lourde administration fédérale, qui ne devait pas disparaître lors de la qissolution de la fédération.

Les dépenses publiques françaises sont également1rès importantes, de l'ordre du 15 milliards de francs CFA en 1962, essentiellement consacrées à l'Université de Dakar ainsi qu'à la maintenance des troupes françaises station­nées sur le territoire du Sénégal. Cette aide indirecte doit d'ailleurs se réduire progressivement avec l'allègement du dispositif militaire français ainsi qu'avec le participation croissante du Budget National aux frais de fonctionnement qe l'Université.

Si l'on s'en tient aux administrations r.énégalaises dont les dépen­: ses atteignaient 42 Milliards en ·1962, elles représentent:

29,7 % de la masse des salaires payés dans le pays 7,2 % de la consommation totale (autoconsommation comprise)

53,8 % de la fonnation brute de capital fixe.

Avec une pression fiscale de l'ordre de 24 %, c'est-à-dire V<>isine du maximum a&nissible, le budget ne peut espérer voir s'accr8ître ses resaour-

· ces que par le développement de l'économie qui exige des investissements accrus.

Le niveau de l'investissement global est insuffisant au Sénégal onune on le verra plus loin. Il s'a~it ici encore d'une caractéristique com­r.me .à la plupart des pays sous-développés.

. Voici, toujours d'après les comptes Economiques de 1 1 a:mée 1962, l~quilibre entre Ressources et Enplois - (en milliards de franos).

- Ressources --·~

Production Intérieure Brute ••••••••••••• 137 Importations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3

.. ' 179

'• Consonun:i ti on • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . • 123 Formation brute de capitnl fixe •••••••• 15 ~~portations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

179

. ~:; ' ... ~ .·'

i."" .. ··:: .}

-tS.

En ret~.·anc~1ant les e.'Cpo1'tat:i.or.s du ,:olume des ressources, la part de la formation brute de capital s 'étaolit à ·15 M. su~ 138 soit 11 % environ.

Ce taux qui trad•lit en quelque sorte le choix entre le présent et l'avenir est trop ~.:i.:'.:-lc p~ur r.z~·.lrer !e s:imple maintien des ni·1oaux de vie. Compte~tcr.u '1e l'ir.~;ior~ance 0.:.s rernY!V0l]ci:1entl(9 à 12 milliards selon les est:.:r.~tior:.s) ou doit adm.:-ttre qu'en 1962 du moins, le Sénégal 6tait dans une

- si ttlat.ionë.e sous invr~.-,·:·. { ~ se1::2r:t.

Le t'lux d 'a.;<.::.":.:i s::::c:· . .z~.:.. ~e la population, 2,,2 % par an environ, impose, en effet un d.i:.:lopp'.)mcnt. compa'.l:'nble de la production et, par suite, ur ... tau.x d 1 invest.tsscmcnt net \-:.e 8 à 9 % se.lo::-t le coefficient de capital re­tenu. T.·3 Plan, lieu 0éo:nStrique des choix éco:.1omiques, engage donc tout l'a­venir du p<..::,·s m11.is q,1' il s 1 agisse de fixer les objectifs globaux, de prévoir 1 'évoj;:iti0n des .r:'on·.>:ii:-~· .... H.ons, le nombre des emplois à créer, celui des enfants à ~cola:dscr . . . . rien ,::~ peut être lait sans une connaissance étendue et pré­cL::o cles fait~; {: ~:r:Oc5:'é.:~J:~iq_uc·s. Les p~es qui sui vent 01:.t pour but de faire le : poir.t d1:s c~-~-~~:.s::c.nc~s e.ç"'.•1ciles.

...

.,. ';•

, ,

.. .· ... .~

... .. ~ .:.,.

· ... ~·.

. ·.·.

;..··.

·. ·~·

.·

.......

.. ., ,,. ~~ .. ~ ..

·~ .•...

,6-: .. . ·

. • r

. . ,, . :~: ~.:

. ;

LES

.\ ... ,·• .· . ··~~··· . .. · .. . • ~ ·~· .

·.:

.t .. •: ;.j; ,,. •"'\• -~~·~·· ·'

·.:. ·.·.· ~ ... . •; :: · .. ·.· '.

·' ..

• f

PREMIERE PARTIE

\ . ..... . .,

·.·,: . ..,. .. •:.·. ·-~ ........ . -:.

,.;

.;

DIVERSES STRUCTURES

...

... ·, ····'~ ....

DE LA POPULATION

·-.,.· ··..:

·:••r.·

·.-:· . '······ ·••:.·:..,·".·

.. : : • .. · ··• •·>,· .. ,. ····"·".'·· ::··.

~... . •. ~ . · .. '. · . ·. ·~; ... .. ··~ . ............. .;.·

. ~· .. ''.'··'· · .. .•· ... . ·.~··· ; .: ·· ......

....... ... . •. ... . ......... ,.·=or -··

. ·~·

1 I

f I I j

:,.· .

. ~· .

• ,... •... •• • •.••• ' .'"!

-.. ·•· .:- .. . ·,

~ . . ·-.

CH.APITRE I

DOCUMENTA T!ON DISPONIBLE. ETtTDE . CRITIQUE

L~état d'une population, c'est à dire ses diYerses structures (par sexe et âge, géogrn.p~5.que, prcfess:i.onnelle ... )est connu dans la plu;>art des pays pc?.r les recensemeùts 5ér.éré:'!.:x qtù on:t lieu réguliè:;.•ement. Au Sénégal, conime dans la plupart des pays de l'Afrique Noire, il n'a .Jamais été effectué de v~ritable recensement démographique. tl faut donc utiliser d'autres sources que l'on énumérera r~pidement.

I - LES COMPT.f .. GES ADMIN~STRA TIFS ------------Il ~.: . .;:i t de ~imples àénombrBmcnts effectués dans un but essentiel­

lement. fi::;cal. Dans 111 plupart <::es p:.ys existe, en effet, un impôt par tête. d 'habite.nt e-i:. JJ. -:ionvient d'en prévoir le produit ou d'en apprécier le rende­ment. Le fait qu'en général les jeunes de moins de quatorze ans ne soient pas so1tmis à l'impôt constitue une première cause de sous-estirpati9n. On notera également 1 1 int,~::êt ~our les redevables d'échapper 3. 1 1 impôt. · ·

Ces com~;tages sont le ;>.1..us souvent désignés sous le nom de "recen­sements adiJlnlstratifs" mais le terme "recensement" ne doit pas fa.i.re .1.liusion.

- 0n trouve Cèi'.;:>~1dant . dans les résultats de ces comptages non seuler.ient 1 1 effec­tif total et la répartitio~ 0éo{'.';!'aphique mais, parfois, certaines répartitions (eth.~ie, saxa, profession •.. ).

lors des premières enquêtes démographiques effectuées en Afrlque de l'ouest, l~ COF:paraiso~ des résultuts de ces enqu@tes nvec ceux des éval~­ations adrninis~ratives a mis en évidence une sous-estimation générale des résultats administratifs variant de 10 % (Guinée - Vallée du Niger+ à 22 % (Gôtë d'Ivoire) et s'établissant, en moyenne, à 16 %.

! Les premiers résultats disponibles remontent à 1907. Il y avait

bien eu tm Recensement de la Pop:.ùation du Sé:{1égal ôrJonrié par arrêté du 25 ~ .. m•s 1904, mais le Sénégal comprenait alors loS périmè·~re co11m1una:l et la l:::inl:. ~· ... :t;: de se~ quatre communes : Saint-Louis, Dakar, Gorée, Rufisque, J es c,scalc.; de la ligne , du Fleuveet delaCa.s?rnance à raison de deux kilomèt ..... es carrés pour c:1acune et d'une bande d'un !ülc::1è~:re de, chaque côté de la voie ferrée depuis Saint-Louis jusqu'à Dakar, soit au total 1 • 135 Km2. 1.Zi notera

::qu'avec cette définition, le Sénégal peuplé alors de 107.826 habitants avait une densité moyenne de 1 'ordi-e de 95 habitants par km2 i nettement supérieure •'·

· : à celle de la France. · ... _ ... ., ·. ~~· } ~· .-~ ... ,.' · · . , · · . • ~. ' ·"l· ..

. ... ... ..· .. ~ . ' l .....

.. "\ • ·, ••• •'1 •

.• \; .. ~·. . ...

.. •· . :~ . . ... ··: ..

........

·, . . ........ .·. ·~ -::: .... , •• "!-!f,.

~ .... . • • t

. : , . ·-=~

.. ,.

' .. •,-.... : ..

. . ,.·~?

. . ·~) ,.:-. .t;~.>\ y.•:. .. ···~; . . ~!':_r

'· ··:,.. ;· · .. • \.: ':-"" ·#·, ' '· •

. :. 'i

i

~. . • . ! ...... .'·· . _.. ... -· .... . . .,.. •'' . ·#"-• '

Z - LES RECENSEMENTS DE VILLES

Dans le cadre du programme d'étude~ .démographiques des pays d'outre-· mer préconisé par la loi du 2 AoQt:1950, ont étû effectués les recensements de la population de certains centres urbains d'AOF. Eurent lieu au Sénégal, dans l'ordre, les recensements suivants : ·

DIOURBEL Décembre 1951

ZIGUINCHOR Décembre 1951 "·

- THIF.S Mars-Avril 1954

SAINT-LOUIS Mars - Mai 1954

- DAKAR Avril - Mai 1955

On notera à propos de ces recensements :

- qu'ils étaient exhaustifs mais n'intéressaient, à l'exception de celui de ' DAKAR, que la population originaire, c'est à dire africaine,

- que les résultats en ont ét~ tous publiés (1), à l'exception de ceux du recensement de SAIN'r-LOUIS qui semble ne pas avoir été exploité.

Il a, en effet, été impossible de trouver d'autre trace que la ré­partition par sexe et l'effectif total par quartier - résultats provenant selon toute vraisemblance d'une exploitation manuelle provisoire.

(1) Haut-Com.~issariat de l'AOF -Commune Mixte de Jliourbel

Service de la Statistique Générale Recensement de 1951

.l

14

1.

,. !

\. 27 p. ror.éo 1952 Co~i.U1e Mixte de Ziguinchor - ·Recensement de 1951

46 p. ronéo 1953 Cormm.u:e Mixte de 'nliaa R~censement de 1953

42 p. in 4° Haut-Commissariat de la République Française en AOF - Etudes et C?ordination Statistiques et Mécanographiques -

Rècensemen~ dénographique de Dakar (1955) - Résultats définitifs 1er · fascicule 126 p. in 4° - 1958

République du Sé~égal - Minis~ère du Plan, du Développeme~t et de la Coopération Technique - Service de la Sto.tistique et de Mécanogra:i...:. .... :.e -

f .

; Recensement démographique de Dakar (195S) - R6.:ulte.cs définittfs 2èrr:e :fascicule 143 p. texte + 69 p. tableaux in 4u 1962

1 ;.

• .,, 1 ., . < • .. ·" .:<"

l""'"-

·'• ; .... • •• "'t ... r-· . .. ....... "

• -t • ·:· ._ . ,·~-• I • ~· •

.. ·'· ... • .. ; • . .. ! • ~.~· •••• . .· ........ • .·-

. ..... '· ,,. • •• :: .·~-· •-: ·"'·-~·' .!

~ ····: ._.,,, J ..... 'j - ' -..".'t .. -:~ ...... - _.. . • ,_•: '!' .... ,. -. ·.;, '.~ .. .:~ •' ••

. . ... ..:·:: .. ~~ /: :;.'_··~;~_i:·:~.:~ ... ~~:· . ... .,..;· .~.. • • .. - ?.~: ·l/.r.. ... ~. . . .. ·;

"

.,.. . . ..... .... .. ·. ~ ...... - ...... .. . .... -. • •'".\' ... •• ~.1· • •••••

~ ••••. 4 ....

. .. , . ····"' :"'• __

. -;. ·:·· ·":t

' " ..

' .· ·-:-- ;.·.

. . . ~·-.:. ~· .' ... i'-i> ~·

\.. • ·/'t ,. .. -':" ' - . .

..... • ....... •• • - ... ,,· ••• t :.: . ..... • . . • - •· :i'; .. . . -.. ... ; .. (. . •,

:. ... . ~ .. ,,;,· ...... ' ·~ . ..,.. ...... ~ .·._ · .•. ~ • I .... .,, ·.> - "· .)

·i.: . -.• . •· <ff' •••• ''· .. ... . ... :.! -~-' ;.. ·..... .. . .. -.. ·•.· ..... -- -~·- ·~.

~.:3 - LES RECEN.JEMENTS DE NON_ ORIGINAIRES.

Dans 1 1 ense:nble de 1 1 AOF eurent lieu trois recensements de la population non originaire

le premier :

- le deuxi~me :

- le troisi~me

en Avril 1946

en Juin 1951

En Décembre 1956 (ce dernier n'a pas eu lieu en Guinée)

Le recensements exécutés à l'aide de bµlletins individuels ont a>-. lieu à dn.tc fixée et ont fait l'objet d'une exploitation mécanographique dont les résultats ont été publiés (1). ·

4 - L'ENQUETE DE LA MISSION SOCIO-ECONOMIQUE DU FLEUVE --~--~~·-----------~------~----------·---~------~---------SE~~;..:GLL _(MISOES)

Parmi les projets de mise en valeur de la vallée du Sénégal, orr doit citer celui dû barrage de Dagana destiné à régulariser les crues du Fleuve et à développer la production agticolc de la vallée.

Il fallait déterminer, en se fondant sur l'ut~lisation des techniques cultUrales traditionnelles, quelle population pourrait cultiver les terres in­te~8Ssées par ce projet, ~uelles seraient les répercussions du projet sur les niveaux de vie, etc •••

~..___·~--~-----------------------~----------~----------------------------~

' ,'

( 1)

/

1 "

/ :ir., ...

. ~~ •.

' .

Haut-Commissariat de 1 1 AOF - Ser·vice de ln. Statistique Générale - Annuaire Statistique de l'AOF - Edition 1949 tome 1p •. 63à76 fü~sult.a l:.s du Recensement des français d'origine métropolitaine et des étrangers effectué le Z'( Avril 1946 en AOF -- Recensement de la population non autchtone de l'Afrique Occidentale Fî'a.~çaise en Juin 1951 69 p. in 4° Haut-Commissariat Général à Dakar - Etudes et Coordination Statistiques et Mécanographiques - .P.eemiers résultats du recensement général de la po­p1.ilation non originaire de 1 1 Afrique Occidentale Française du 12 Décembr•J 1956 - Dakar 1959 - et recensement de la population non originaire de l'AOF du 12 Décembre :956 - Résultats déf:initifs - R6partition de la population · domiciliée par oercle, subdivision, sexe et grand groupe d-'&ge - 11 p. ronéo - Mars 1959.

'· '

'. ·~· . . . ....... ,,,, . . ... ,, ......... ... ... • •'<"• ... :.~ ... .,. •. ~ .. , ~.-,,., ...... - " •• ':" . ·:·· • ....... : .... • ..... _ _, • •

...·.:··i. ,· , .•. ' •, .•.-..

! • ·. . " ..... . .. ·. .·• . ~·

- 20- .. i i

Il fut donc décidé de créer cette Mission Socie-Economique, orga­nisme provisoire chargé de l'exécution d'une enquête à objectifs multiples. En raison de l 1unité de la zone soumise-'F.llX inondations annuelles,. il fut dé­cidé que l'observation porterait non sc.Ülement sur la zone directement intéres­sée par le projet de barrage, mais éga).ement sur toute la vallée du Sénégal, dans la partie où il sert de frontièrè entre le Sénégal et la Mauritanie.

Conduite avec d'importants· moyens en personnel, cette enquête a commencé au moins de Mars 1957 (fo:'mation des enquêteurs) pour se terminer en Mai 1958. La partie démographique s'es~ déroulée du 15 au 30 Avril 1957 pour l'enquête pilote, et du 1er f.lai au 3C Juin 1957 pour 1 1 cnquêt~ proprement dite.

Quarante deux mille personnes au·total ont constitué l'échantillon. Les résultats ont tout d'abord été publiés sous une forme provisoire (Docu­ments de Travail de la MISOES), puis reprie dans 11I.a moyenne vallée du Sénégal", ouvrage édité aux Presses Universitaires en 1962.

On y trouve une description précise de. la méthode employée et de l'échantillon : Les résultats sont largement commentés et illustrés. On regret­tera seulement que, dans certains cas, on n'ait publié que les taux et non les nombres absolus eux-mêmes.

Cette enquête constitue la première tentative sérieuse au Sénégal en vue de lu connaissance des structures démographiques.

5 - L'ENQUETE DEMOGRAPHIOtrEî960 - 1~61 (1)

P1,·es!'.rite par tm décret en date du 14 Avr5.l 1960, cett.e enquête est· la première concernant l'ensemble du territoire et destinée à obt~~ir tous les renseignement~ de structure fournis habituellement par les recens0ments {sexe âge, ethnie,. état matrimor.ial, degré d'inst1"Uction profession, etc ••• )

Il s'agissait d'un sondage dont le plan d'ensemble était le suivant :

Je territoire a été divis~ er.. deux grandes zones : - la zone urbaine comprenant la Régiondu Cap-Vert (Dakar) les villes de

Saint-Louis, Louga, Thiès, Diourbel, Kaola;k et Ziguinchor,

- la zone rurale,: le reste du ter:::•itoira. - la fraction sond~e était de 1/20 en za.-1e urb:--.ine et variable selon les

s'.;rates en zone rurale (1/160° - ~/60" - 1/2C.,) - on disposait d 'u:.1e liste des v..'..llcs et vi~.lc.;;c:; donr:.<.i.::'c la dernière estima­

tion o.dministrative connue du total d.~ la po!)ùla.Lion

"f1) Voir les r~sultats publiés dans deux publications du Service dê···ra--­Statistique du Sénégal : -

11La Situatio:i. Economique du Sénégal (1962) pages 11 à 28 - 'Résultnts de !'Enquête démographique 1960-61 - Données Régionales11

ronéo 1#-5 p. Elakar, Février 1964.

- la zone rur2le aw".it été divi::;(fo en - lu prer.iière :::or.~:_-,rcnnit, les villages - le dewcième, " 11

- la c~err.ière, 11 "

trois strates : ,fo 0 à 99 habi ta.nts, ceux de 1C-O à 499 habitants, ~eux de 500 lw.bit.a".lts et plus

- 21-

- le tirage d':"'s v~ l la[~o:::; flgurant dam; l 'ùc.hantillon a étS effectué avec des p:-obah;.JjJJ:S inlsales, proporti')nr.ellcs à la taille des villages

les villc.ges tirés or~t 8t4 rac~:-. .:-:!s ex.l-iausti vœ1ent

- dans la zor.: urbaLie, l:n'3 lis·'-.c des ccn<~cssions a tout d'abord été ét.ablie et un tira:5e au hasard (une concession sur vingt) a permis de constituer 1 1 Jchantlllün.

- il a é'li. 1::~m'll<?nt fallu "redresser" 1 1 éch'1ntillon en multipliant pnr des coeffic: .. ent.:: epp!>qJriés les f2.,actions correspondant aux diverses strates, ceci afin d'cbtehir une fracti~n so~dée constante.

On :::-c+.L.: !!.~!'r. è.·~ l 'ex:..osé de 2.ct ~.:': ,.,-;S+,hode que cette enç·.lête ne pou­vait dor~n-=r ü.c .._.c, i.ta.t'~ -.·•lJ~.hl0s q;.~'à. l 1 t.ùi1c!..lo de l'ensemble du territoire. On a c0;-·'jl('.q .. ::·.1~:-Eé :.u. certain no:nbre de tc..b::.eaux régionaux, mais en se li­mit<:.nt. :.t ~;; c/--1~(·3 i·.::partitions.

CM p~ut, en effet, ad~cttre (il s'~~it d'une approxime.tien la~ge) que· le c>o'::?ffbioï~' .. :10 '.'..:l.:::'lt t:!.on d'un norr.!:>re N fig::.P.:.nt dans un tr..bleau est d.)nné par :

V ( c;~primé en .%) = 700 -.;··r;­ï l'l

ot •.:in s.ü 1:. qt:.d 1 1 crrc.t~: ù. c:-;.ind:,e :-:·.rr lm no:nhre N donn.§ par un tableau est ::..n.l'r~ric'.ll."'e à 2 V él.\"cC la )Jrc:ib<J.bilité ô,95

rd_nsi, pin.- exemple, <">i l 10':1 lit dans un t:1bleau le nombre 40·::>, le cocffic:L~nt de v1r:i <":.:.0n co:.•r.Jf:ponè..:u-.t; c~t

700 divisé par 20, soit 35 %

et il y a, en r.Y-C"i, 95 chanc.:is .:::·.tr 10C pour que la Jt.tfér-e11ce (en plus ou en moins) e;.!tre N cd~ le r:ombre réel dont N est 1. 'estimation, soit inférieure à 70 %.

On doit dor1c admettre que toï.:.t. r.c:nL.'rc ::nféri~u.r à ~O n'est p::is signi:.::'5 .::?.tif, son~ ccefficient de variation ~1..al~t vuisin de 25 '%.

... 23-

CH.APIIP,E II

LA POPL1LATION TOTALE J:::T SO:JN EVOLUTION DANS LE TEMPS ---~·--------··-·-·---------------------

1 - L.t'~ SlT"l'A TION /~.·.:; 1 e-:." ... "ititLL.ST J ?60

Les opérations sur le terrain de l'enquête 1960-61 1 conunencées au moins d 'A'rril 1960, se sont terminées au r.iois d !~o~t. 1961. Mais le recense­ment de J.::i. zone rur.:i.J_c fut ~dcut,é en trois mois d 'Avril à Juin 1960. Aussi# on ~cl!:rett~n. (.!Ue tous les rés1'..ltats de l'enquête 1960 1961 eorrespond.~t à la situation eu 1er. JUïllet ·1960

Les ·.·0.::mltats ont été les suivants :

--- -· .... _ .... _ .. _____ _ ··--- Présents Africains 2.818.220

non Africai:-is 54.100 ~

Ensemble 2.872.320

- Absents Africains 220.720

no!1 f\fricains 2.360

.Ensemble 223.o80

Comptés à part Africains 10.620

non Afric~ins 3.780

Ensemble 11~. 400

TOTAL Africains 3.049.560 non Africains 60.240

Ensemble 3.109.800

I i , 1

-14·

~ POPULATION DE PASSAGE (Visiteurs ••• )

Africains 107.680 non Africains 920

Ensemble 108.600

- POPULATION RECENSEE AU TOTAL

Africains

non Africains

Ensemble

3.157 .240

61.160

3.218.400

On rappellera que la population "comptée à po.rt" est constituée essentiellement par les internes des lycées et collèges, les militaires, les détenus, etc •••

On notera que le nombre des absents diffère assez sensiblement de celùi ;des personnes de passage, alors qu'on aurait pu trouver deux nombres voisins. 1 Cctte divergence s'explique par la durée des opérations sur le terrain et, /surtout, par l'omission d'un certain nombre de visiteurs.

\ L'exploitation a porté sur la population "domiciliée".

·\ Il est difficile de se faire une idée de la qualité de cette enquête . aute de point de comparaison valable. On verra plus loin, que l'effectif total obtenu est très nettement supérieur à ceux des comptages administratifs anté­rieurs, mais cette différence était prévisible, des écarts du même ordre ayant ~té constatés lors des enqu~tes démographiques effectuées dans tous les pays 4e l'ex-AOF (cf. Ch. 1 Section. 1). Par ailleurs, les résultats obtenus pour les villes concordent généralement avec ceux des recensements antérieurs.

{ On admettra donc que l'enquête démographique 1960-61 marque un réel pro.sr.~ dans la connaissance de la pcpulation du Sénégal, mais il faut consiàé·· .rer qu'elle ne donne que des nppro.x.in1ations, les erreurs pouvant atteindre 1 lou 2 % sur le total. r

1

l l \ (

\ . .,1

\ .··

.......

2 - EVOLUTIO~·T DE LA POPUl,ATION DANS LE TEMPS. -- --~--~~-~-~--~-·~~~·~~~~

Corr.:ne· on 1 ':-.. déjà d:l.t. la populatfon n 'ata:l.t connue que par les comptagGS administratifs dont l.a préci~ion étD.it largement inférieure à celle de 1 1 enquête 1960-61 et qu~. er1t ·:·~!naient tt,"1~. SQ'..ls-évaluation systématique. Le rappi.;o~hement .èlë ces r~sultats est cependant du pl~s haut intérêt.

Les rés'1ltn.tG. ~i::;pon~ol(;~ fig'.irent dans le tableau suivh.nt

'• '>

/

·'.

POPULR TION DU SENEGAL A DIVERSES EPOQUES

( milliers d'habitants)

Année Africains non Aft"icains Total Observations

1907 1123,6 7,3 1130,9

1908 1166,9 5,2 1172, 1

1909 1204,1 5,,6 12(119,7

1910 1246,0 3.3 1249,3

1911 1241.8 5,5 1247 .3

1921 1201,7 ' 2.2 ? 1207 ,9 ? . 1926 1354,0 ( 1) . . . ... (1) source : "La Popula-

tion du Sénégal en 192611

-Rousseau-Ann~les de Géographie

1933 1645,9 17,1 1663,0

1936 1779,7 13,3 1793,0

1946 1925,1 18,C (2) 1943,1 (2) Recensement des non originaires - Avril 1946

1948 1964,5 27.5 1992.0

1950/51 2059,6 . . . ... 1951 . . . 33,2 (3) ... (3) Recensement des non

originaires - Juin 1951

1952 . . . ... 2137, 1

1955 2181.0 41,0 2222.0

' 1.1.1956 218"7,1 . . . ... 1956 2212,3 47,3 ( 4) 2259,6 (4) Reoensement des non

originaires - Déc. 1956

fin 1957 2216.8 (5) . . . ... (5) Répertoire des Villa-ges Novembre 1957.

fin 1958 2255. 7 (6) . . . ... (6) Répertoire des Villa-ges Décembre 1958

19ô0 3049,5 (7) 60,2 (7) 3109,7 (7) (7) Enquête dôïnographique 1960/1951

·' 1964 3350,0 (8) 50,0 (8) (9} 3400,0 (8) (8) Estimation (9) La po:pulati.:>n non africaine a vraisembla-blerncnt atteint son eff ec· tif meximum en 1961 (63.000).

Million <I 'hui>itont s

Evolution de l'effectH total de la population afrirnine

.

--~- 1

1

. / ·-

1 j

i 1

1

1

! 1 - . - .. -Z.5 ~

2

1 1

~-~ 1 ........ .... 1 --- - ---- 1

~ 1

1 . ,/,....-------~-----

-1 '

i 1

~ l 1

1 -+ 1 . - - -· -1

... ~ 1

.,,. "" "" ! 1

1 -~ ~--V. ---1 1

•.

1,5

---- ~- --

1

1

1

-- 1 0,5

t

1

1 1 1 1 1 1 . 1 . 1910 ~915 1920 ms 193() 19J5 1S~O 1945 1950 19SS 1~60 1965

60

4C-1-----~

~ --------............... _._._I -. 1:

1 1905 1910 1915 1920

1 1925

Evolution de l'effectif total de la population non africaine

1930 1935 1940 1945 1950 1955 1960 19E5

.. :.·

\ . ,~ .. \

\ 1 - POPULI'~ TION AFRICAlNE t

~ 1

Si l'on excepte F1s r::5ricde de quelques <.:mncfos située Juste après ta première guet'rc mo:· • .:: .~l...i.e, 1.-.)s com.t,Jtagcs admirdstro.tif's mottent en évidence i (cf. @:rn.phique pn.gc 27) une ~roissance régulière de la populaticn. Entre 192 ci. 1~b8, le tn'.lX r;1,~::en d 1 acc"!'."oissement ;:~muel est de 1 'ordre de 1, 7 %.

/ L' ~nquête (~Q 1960 .. 61 .!.ni;t·oà.ui t une discontinuité dans le graphiqud

tcl:.•J qu'il n' e:st pas ~=·te~., :.on dt: ~ompnrer les donr;.ées postérieures à l 'enqtite .o.vec le::; donn3es antério'l,;.rcs.

Il semble ri,UC 1 1 on puisnc admettre que les comptages administratif; donnent à défaut d'une estimation corr1:cte de l'effectif total une ~pproxim~·

·tien valable du t~ux de croissance.

Z ... POPUL..~ '!'ION NON AFR!CAIHE l j

Le grap~1iquc de. ln. p~e ê'i3 met en- évidence 1 1 existence de trois ! phases :

- de 1907 1 :910

- dr; 19!~6 à 1961

- à partir de 1961

01·~issn..'1ce lente marquée par quelques accidents (notrunmen-tj entre 1933 et ·1936) •

c-ro:issa.'tlce réguliè!'e très forte (la population triple en une Q1.tinzaine d' nnr..ées)

1

regression de la population. Ce mouvement qui se combine nvc.J 1.Zle concentration sur Daknr est dCi à des causes :nuJ'.. tipl..:!3 : africn.nisntion du personnel, repli des maisons' d0 cormncrce installées dans l'intérieur nprès la supprec· sion du corr.!llerce de traite, allègement progressif du di~· positif milit~i~e français •

...

. " . ·: ..... ,, .. ~.- . .. . • ··.,i

....... t .-:·

CHAPITI-tE III .~ . .: ~

L...t\. F.EFARTI7!0î'1 c:;::oc,RAP~-UQUE DE LA POPULATION ------------·-·--- ---

I - VUS D'ENSEMZLE. ---··---~----

Le Sénégal est, divisé er. sept i·0e;ions administratives. On trouvera, dans le tnblce..'.l ci·~de.G;:;ous, la rép."rt.ition r.::.e la 'populat:!.on selon les régions, d'après 1 1 er~~uête i960-·61,-a.tnd que lr>. dcnsito :11::iyenne par légion.

ENQUETE DE?,!OOR~.1,H!QUE 1960-6 l ·· POPULATION DOMICILIEE

Cap-Vert (Dakar)

Ci::.::;<:.:.man.ce

Diot;:r.?;iii:l

Fleuve

Sénégal Orien~1l

Sine Saloum

Th~es

san~GflL ·

'. Africuir:s 1 Non-, Superficie l Densité ' 1 t Ensemble 1 l·

+-~----~........,1A_r_r_i_·cains __ ~~·~---~·~--+---Krn--2 ______ ·~'~a_u __ Krn __ 2 ___ .f - l "398.060 528.920 502. cso

.'.)42.620

151. 180

1 1 45.500 940

t 960

2.780

6.ôoo 4.o6o

..

443.560 1529.860 .503.040 345.400 j 151.180

727. iOO

409.660

550

28.350 :53.547 44.127

?9~602 23.945 6.601

806 19

'15

8

3 30 62

721. ·100

405.6oc t 1 1

3 • 01~9 • 560 i 60.240 ·---3-~_1_09_._so-.o...-l_~ __ 19_6_-._12_2_. ________ 1_6_·_l

.. .• .~ · ....

. ï..:i densité e::.t donc relativement faible dans l'ensemble mais elle varie largement d 1 une l'égion à l'autre passe.nt de 3 habitants au kilomètre carré d.m:is J.e Sénégal Oriental à plus de 800 dar..s le Co.p-Vert, presque entiè"".': rement u:·bani::::é~ · ·

On notera, par ailleu.r~;, que la grande majorité de la population non afr:i,caine \75 %) réside dans la région du cap.-Ve1•t. Cette -concentration a. d 1 aiJ.2.eÙrs, selon toute vraisembJ.ancc, encore augmenté depuis 1 1 enquête démo­graphique avec le départ des militaires franç~is de Saint-Louis (Capitale de la Région du Fleuve) et le repli ou la transformaUon d!une partie du réseau · commercial de l'intérieur à la suite de l:i suppression.du commerce de traite.

. ·-. ..

• • j • • :- ...........

. .,. ..... ,. ··_:·.:. :· .: -~~ .. ~··:~ .. :~:;. • • ~ • '; ,,c• • ••

• 'Î. ' ~ 'I •' ''• ·'. ....... · .. •· .

• . .: < ~:· •

~ ... . ;. . ·-~ }·:·_ ··~

Le groupe des non-Africains est constitué essentiellement par des européens, français paur la plu part (38.000 environ) et par des Libano-Syriens (15.000 environ).

Mais les régions administratives sont, dans l'ensemble très grandes ; aussi, est-il nécessaire d'étudier la· variation de la densité en utilisant des unités administratives plus petites.

2 - ETUDE DE LA DENSITE.,:

Les divisions administratives con'V-iennent le plus souvent assez mal à l'~tude géographique du peuplement. Ceci s'applique au Sénégal bien que le découpage administratif ait été effectué à partir d'une étude des régions na-­turelles.

On est cependant obligé d'utiliser le cadre amninistratif pour une étude rapide des densités.

On trouvera duns le tableau suivant les densités"des arrondissements calculées d'après le Répertoire des Villages publié en 1964,

DENSITE DES ARRONDISSEMENTS ET DES REGIONS NOMBRE D1r1AB!TANTS PAR KMl

DESIGNATION

REGION DU CAP-VERI' DAY.AR

REGION DE LA CASAMANCE Dioloulou .................... . Sindian ..................... . Tendouck ... : ................. . Tarighocy (x) ................ . Dabo ......................... . Dioulncolon (x) •.••••••••••.. Medina Yoro Foula •••••••••••• Kabrousse ...................... .. Loudia Ouoloff (x) ••••••••... Boukiling ..••.•..••••.•.•...• Diattacounda .•••••••.•••••••• DJindé (x) ••••.•••.•.•.••..•• Marsa.ssou.'11 • • • • • • • • • • • • • • • . • •• Tanaff ....................... . Boncouto .................... . Kan.kane (x) ••.....•.••...••.. Nyo.guiss (x) ••••.•••••......• Nyassia ..................... . ENSEBE DE LA RE.GION •••.••••

i

1

t

J)ENSITE

806

10 18 42 30 10 ';!"(

4 20 32 10 51 14 25 17 1

5 î5 72 26

·19

DESIGNATION

REGION DE DIOURBEL Baba-Garage . ............. 1-arnbaye .................. N'Goye (x) . ............. N'Dindy . ................ N'Doulou (x) . ........... Dar ou Moustl' ............ ·N'Dande . ................. Sagatta (x) .............. Barked.Ji (x) ..•.......... Dahra ................... Coki .................... Keur Moma1., Sarr ; ........ M'Bediene '") ~·~ ........... Sakal .................. " IC::i.el ... · ................. !~'Dame (::) ..............

ENSEMBLE DE LA REGION

DFNSI'rE

51. 71 84 42 91.t 15 18 37

2 4

18 5

46 12 23 32

15 (x) Une commune est-SituJë~ins cet arrondissemën-:t"et sa population intervient

dans le calcul de la densité. .{.· , ..· .· -~

.... ~ .. .. ' . . -:• '·"' .: : '· .

•' ... ;,

. ..... :. ~ -·

· .... , ..... •.

...... . .....

. · ... •'·

.•, ... ·.

.,,,.·.

. ~ . . .

DENSITE DES ARRONDISSEMENTS ET DES REGIONS (Süite)

NOMBRE D'l·L\DITANTS PAR KMZ

. ·-· -... - ·--··"····--··------ J -PEN~??~~-_L __ n_ES_r_a_N_'AT_r_o_N ___ -+·-D_m_s_I_T_E ....

HIS.r::oN DU F'!.,ffi.M!: •• _.,. ,._-. •, & ~ _.,....-_ ......... ~ ... --

Diag.ié \X) ••••••••••••••••••••• Rao (x) ••.•.••••••••••••••.•• " .,. Ross- B.: ~hio ••••••••••••••• , •••. Kanel ............................ 1 . Ourossogui (x) ..•....•••••..•..

.. SgnJ»le •.• •.... • • • • • • • • • . ~ .-: • •... • • .~ • -· ••• '11hilogne •••••••••••••••••••••.• Ca~cas "" ••••. • ••••••••••••••••••• N. 'D. ; o··,..., . r~-)· · . ··· · · • - ~d \-"'- • , .................. .

s~-1.1 cl.é •••• ~ ....................... . Thille Boubccar •••.....•.••••...

• Bala .............................. .

Goudiry ........................ OloJdou (x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1

San. s.a.nde •.••••••••••••• " ....... .

Br-.. ~~dafa.ssi (x) ...••••...••..... 1 :Et'o.r.golimbi_ ••••••.•.••••••••..•.

Sale-mata ....................... . Sara.y a ......................... Kouss.::?.na.r ...................... . Ma.ka ••••••••.••••••••••••••••••• Mi.ssiro. .............. ~ .... " .....

ENSEI>1BLS DE LI\ REGION

10 84

4 4 3

10 13 11 15 6 5

8

1

1

14 1

2 5 4 2 4 7 2

3

RF.GION DU SINE SALCUM ·-~ DiaJrhao •••••••••.••••••• ~elà. .•••••.••••••.•••. Niru:.:11a.r •••••••••.•••••••• Tattaguine (x) ......... . Djilor (x) .••••• ". ••.••••. Nicdiër •.•.•••.....••...

. ·sOkënë. ·: . ·~·. ~ • ·: .· ............ . CcJ.obane .••••••.•••••••• kâlo.ne · (X) •••• · ••••••• : •• Cuadiour (x) •.•••••••.•• Birkelane .••••••..•.••••• Koungheul ••. , ••••••.•.•• Malène Ihddar (x} .....••

. I'1' 1 Ganda ••••••••••••••••• Diedieng •••••.•••••..••. GB.rldiaye ................ . N'r'uffane · (x) .....•..... Méclina Saback· •••••••.••. Paos Koto (x} •.•••••••••• W.""'..ck N 'Gou..'1a •••••••.••• • . IlTSEMBLE DE LA REGION RECJON DE THIES -~--~----· Fissel . , ..............•. N ; Gm~kokh (:;c) ••••••••.•• Tliiàiaye ••...••••••••••• Nota •••••••••••••••••••• Peut (:-c) •••••••••••••••• Thicnaba (x) •••••••.•... i'~édina. Dakar (x) • . • • . . •. Meouan.e ..... ~ • · ••••• : ~ •••• · Niahllène •••••••• · •.•.••.•• Pambal (x} .•...•••.•.... ENSEMBLE DE LA REGION

(x.) ~':1e commune est située dans cet ar1·ond!ssemcnt et sa pop'..l.:!.ation est .::;:.:::!ptée pour le calcul de ln densité.

68 16 66 58 22 11 25 32

. 44· 48 30 ·6 8

19 37 42

121 29 35 30

·30

45 122 71 31

151 74 .60 22 27 50 62

.J4_

La répartition de ces densités est la suivante

ARRONDISSEMENTS CLASSES SELON LA DENSITE AU KM2

l 0-5 1 6-10 1 11 ... 20 1

21-50 51 et plus TOl'AL

' REGION i 1 : '

l ; i

1 Cap-Vert - - - - 1 1 1 Casamance 2 3 5 6 2 l 18 Diourbel 3 - 4 5 ·4 16 Fleuve 4 3 3 - 1 11 Sénégal-Oriental 9 1 1 - - 11 Sine-Saloum - 2 3 11 4 20 Thiea - - - 5 5 10

SENEGAL l 18 9 1 16 Z7 17 87

Si l'on excepte le Cap-Vert où sont situées l'agglomération dakaroise et la ville de Rufisque - Bargny et qui présente, de ce fait, un caractère tout à fait particulier, on voit que les zor.es de densité relativement forte corres­pondent en gros aux régions du Cap-Vert et de Thiès {zone industrielle) et au bassin arachidier.

LJ:t carte de la page 37!l}due à. l 1obligeance de M. MORAL, Professeur de géographie à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de DAKAR, établie d'une façon schématique et non rigoureuse (il faudrait situer la po­pulation de tous les villages pour être absolument correct), met bien ce fait en évidence. Si l'on excepte une bande bordant le Sénégal dans sa moyenne vallée toute la zone à densité forte ou moyenne est située à l'ouest d 1 u.~e ligne Saint-Louis Tambacounda.

Le peuplement est donc, dans l'ensemble, peu de~se de plus, il est, comme on le verra plus loin, relativement dispersé.

Ill,. REPARTITION bES AGGLOMERATIONS SELON LA TAILLE:

Il n'existe Pa.s de division administrative inférieure à l'arron­dissement - Tr·ente trois villes ont été érigées en communes et sont admi­nistrées par des conseils municipaux élus au suffrage universel. Elles ne dépendent donc. pns administrativeî.rent de 1 1 arrondissement sur le territoire duquel elles sont situées.

Si l'on excepte ces communes dont on trouvera la liste en annexe, le reste de la population vit dans Q~S villages dont la taille est très variable. J

•..

.• .

- 35_ -

Le nombre des villages ri' est d'ailleurs pas ~fj_xe. Certains se créent. d'autres è. ispe.raissent. Les change1neP-ts de nom ou d'orthographe SDnt fréquents,- ·ce qui ne .racili te·· pas les recherches. Sous· ces réset'Ves, on trotaet>a, ci-après.· U'l'l ta'!:leau do'1nn.nc la répartition des agglomérations (cornrntmes et v;_1~:~rges)--· m~lon 1a tailJ:e : ···-·· ··

AGGLOMERATIONS CLASSEES SELON LA TAILLE ET LA REGION

•tP.si~ près de 60 % de; ~ggl~;~r~tions 0ntm~ins de 100 hëbitants, ·la tan;:; r.;oy~nne étant inf;.J!•ieure à 250. Dans les villages de moins d0 cent habi­té· .'.1.ts réside, ~111 to i:.:.ü _. plu~: d'un dix:U~me d.3 la population. On mentior~'1ern.. pour 'tt:·::~:r.c:":'.', qu'~ f3ine t:.n tiers àe la psr"..llat:i.on vit dans des agglomuration.s de m:i.2.~ o !labitants ou plus. La p')pulation du Sénégal est donc essenticllenent rura­le et de plus, très dispersée. i·!algré celi'l, il existe un mouvemer.t d 11.ll'i.:>anisation très ic.0t.

IV - POPULATION URBAINE - POPULATION RURî.LE:

Il n'existe pas de définition de la ville admise dans tous les pays. La définition française (~lus de 2.000 habitants agglomérés au chef-lieu) est évid·~rnrr:ent inapplicable ici. D'autres pays retiennent la popula~ion totele, d 1 autrr~s encore la propôrtion des actifs vivant de 1 1 agl.'icul turc . . • on a :bete::m, au Sén63al, une définition très simple. Ccn':''t.lt:ient ~.a population urbaine : la population to 1.:..:ile des ccmmunE:s de Dakar (y corr.;rris Gorée). flufisque-Bn:rgny, Zigu:!.nchor, Dio1trbel, Louga, Saint.· Loui~, Kaolack, 'i'hiès. On consta~e en effet, dans ces co111'111'.:-n:s .. la différenciation des activitas (existence d'industries, de cor:imerces, de services ••. ) qui, avec à la taille globaho caractérisent les villes. Il faut évidemment conserver la même définition pour suivre l'évolution de l'urbanisation au cours du temps. Ï

\

i !

!

,

..,r

EVOLUTION de la POPULATION URBAINE

Désignation 1904 1930 E 1960 - 61

DAKAR (y compris Corée) 25.100 64.000 374. 700 RUFISQUE-BARGNY 19.200 20.000 ii9. 700 ZIGUmCHOR 700 8.200 29.800 DIOURBEL 500 E 11.300 28.600 LOU GA 1.400 6.300 16.300 SAINT-LOUIS . ; 28.500 19.400 48.800 KAOLACK 300 13.300 69.600 THIES 2.800 12.600 69.100

Population urbaine · 78.500 1S;5.100 686.600

' Population totale estimée {x) 1.290.000 1.900.000 1 3.110.000 r. ! •· Part de la population 6.1 8,2 urbaine dans le total (%}

E - Ces nombres ont été estimés par interpolation ' partir des données a disponibles pour les années voisines.

(x) - Il a fallu, d'une part, procéder à des interpolations, d'aµtre part, corriger la sous-évaluation systématique des données antérieures à l'enquête 1960-61.

22.1

La part de la population urbaine a donc considérablement augmenté, passant de 6 % en 1904, à 22 % en 1960 - 61. Cet nccroiss~ment a d'ailleurs été surtout sensible entre 1930 et 196o-61.

Le taux annuel moyen d'accroissement de la population urbaine est, en effet, de 3,9 % entre 1904 et 1960-61 mais de 2,7 % entre 1904 et 1930 et 5,0 % pour les trente dernières années. L'urbanisation s'est donc accélérée à partir des années 30, époque de la création au Sénégal des premières dé­cortiqueries et huileries.

La croi5sance des villes n'est évidemment absolument pas uniforme.

Si 1 1on excepte le cas tout à fait particulier de Gorée dont la population a décru dès la fin du 19è siècle (3243 habitants en 1878, 2o68 en 1891, 1100 en 1909) avec la naissance du Port de Dakar, et qui a, à l'heure actuelle moins d 1habitants qu'en 1904 (environ mille), la population de toutes les communes a augmenté depuis le début du siècle mais les facteurs de cette croissance (création ou développement de ports, de voie ferrées, d 1 industries, stationnements d'unités militaires, implantation de Services Administratifs ••• ) ont entraîné de grandes variations dans l'importance comme dans le rythme du phénomène.

"

1 &

' . •

1

1

J

l 1

""' i i

1 1

On trouvera en annexe un tableau donnant les renseignements dispo­nibles sur l'évolution de la population de toutes les communes. On citera cependant quelques extim.?les frappants :

·- DA'l{A'Ft : L" population croit él"lec une régularité remarquable (voir les gr~phiques des pages U cf .r.., ) . Un seul accident mc.rque la cc:.~rbe, ln regression survenue entre 1904 et 1JC9. :imtre 1891 et 1961, le taux a"lnuel mo­ye.1 d 'acc':'Gissc1:-:~nt déterminé par ajustement par la métho- · de <les moi:nJ.1.•es carr,~s est de 5,3 %.

Entre î923 et 196-1, il dépasse 6 %. Enfin, entre les re­censements de 1955 et de 1961, il s'élève à 9,6 %. Bien que ce dernier taux soit moi.ns sO.r que les précédents (les deux dates étant relativement rapprochées, une lé-3~re sous-e~timation du recensement de 1955, par exemple p~~t. 1:11,.,J.i.fi .:.~· ..... ;.zez sensiblement le taux d'accroissement), la crois~ar1c ~ de Dakar semble s 1 accélérer.

Les f.;.e:teu:'s de ce mot:.vemcnt sont bien connus. L'amé­n~g~~ent du port, (~ituéc à l'extrène ouest de l'Afrique, D~-lrn.r est au point de cor.vergence des lignes Europe-Amé­rique du Sud, Ear0pe - Le Cap .•• ), son choix comme o:-~pi tale de 1 1 ex fédération d 'A. O.F., l 'activité dans le seeteur du b~timent, le d~veloppement de l'industrie ont attiré à Dakar non seulement des Sénégalais mais des res­soti ssants des pays de toute l'ex- A.O.F.

Or. c~ou':e:.•a que lo. terre sanégo.laise nourrit mal son hct.i:-:H et ne 1 1 occupe que peu. L'insuffisance de la com­r:r>.·<: iali.::;ation conduit à rech..::rcher des sour::es de reve­nu.:; mon~taires pour pcyer les imp6ts, constituer· des dots

Les facteurs psycho-sociolop;iqucs jouent également un rôle important surtout chez les jeunes.

Si, à l'origine, le développement de la population est surtout dû aux apports exté::.~teurs, depuis quelques années, le mouvement naturel y c0ntribue pour une large part. En raison du gonflement de la pyrru:iide vers 20-30 ans~ carac­téristique des villes d'tr.unigration, ainsi que de la faiblesse relative du :iomi.Jre des personr.~s âgées (voir - · r6parti ti on par âge en annexe) la !1atali té est tr~s élevée alors que la mortalit~ est relativement faible. Il con­vient de signaler à c~ sujet que la mortalité i~fantile est à Dakar nettement inférieure à ce qu'elle est dans le reste du pays •.

4UU

M1lht!rs .1·1.ahifont:s

EVOLUTION DE LA POPULATION DE DAKAR

200---------·--------------4------------~----

IOO-i-----

1890 1900 mo 1920 1930 1940 1950 1960

M,/IÎ<:rJ d'/lr.~1tr;o,,15

···· I ...........

' ·'

/ /

.. ·. c l'

0

ÔLU0

T1Jiv l)E !..1-1 POP•.1/-A Tl()f•i te l:>Ag1.:i~

( c~r.J·"t":l"nn~'c? .~· rem,. fru:yJ1'/ f/Jr11/t7 (,'~ s .)

/

·'

/

/

/ /

/

/'

/

,..__._... - -.L.. ·- _l. "46o "~7o

NAISSANCE E.T DECES DANS ~A COMMUNE DE DAKAR

. i J\NNEE NAISSJINCES l DECES BALANCE NAISSP.NCE-DECES

' 1

. 1916 672 1665 993 1

. 1921 1.149 2562 1.413 1 . 1936 2.477 1771 + 706 .. 1 . ~945 5.'441 3012 + 2.429 1

~955 12.867 4.800 + 8.067 l f961 19,933 5314 ' + 14.619 1

i964 24.274 6072 l + 18.202

1 ;

}e tableau ci-dessus rassemble des données sur le mouvement naturel pour les années pour lesquelles en dispose d 1une mesure de 1 1effectif global. L'accrois­sement du solde du mouvement naturel est frappant. Négatif jusqu'en 1922, ce solde oscille autour de zéro jusqu'en 1931. Depuis lors, il n'a cessé de ~rottre.

be mouvement est dÛ à la hausse du taux de natalité générale (Zl p. mille en 1916, 41 e~ 1945, 53 en 1961 · )- les immigrél.IltS de la première moitié du 20e siècle étaient sans doute pour l'essentiel des hommes seuls - mais aussi à une réduction sensible de la mortalité générale ( 68 pour mille en 1916, 23 en 1945~ 14 en 1961).

SATI.lT La.JIS L~ population de SAINT-LOUIS est passée par diverses phases. On note tout d'abord une phase de croissance. De 15.980 habi­t11nts en 18'78 - D1'\K.l\R en comptait alors 1556 - lu population s'élève à plus de 20.000 en 1891, puis à 28.500 en 1904.

Capitale du Sénégal depuis l'effacement de Gorée, Saint-Louis était, en outre, un actif cent:-e colllli1crdal (com­merce de la gomme, tr~fic sur le fleuve). L'0xpansion vers la Mauritanie devait également contribuer à son essor. Mais en 1885 l'inauguration dJ chemin de fer Dakar~Sa.int-"Louis deva1t lui fnire perdre ses fonctions portuaires. A ln fin XIXè siècle, 11Saint-Louis fait figare èc ville déchue# isolée de la mer et du continent11 (1). Un mouvement de déclin devait ramener la population à 18.000 en 1921 - A cette époque, Wle nouvelle croissance démarre mais à un taux relativement modèré. On at­tcir.dra 48.800 en i960. Le chiffre de 51.000 indiqué pour 1945 semble avoir ét6 fo.c~.ement surestimé.

RUFISQUE-BARGNY: D'origine portugaise comme son norr. l'indique (Riofresco • l~ rivière fraîche ou plus vr~isemblanlement Refresco : rafraî­chissement, ravitaillement) cette ville joua dcpui~ le XVIIe siècle un r6le important comme escale~ ..

(1) R.Pasquier Villes du Sénégal au XIXè siècle cité par J.Lombard Géographie humaine. Etudes Sénégalaises n° 9 - Saint Louis 1963.

KAOLACK

Sa population était en 1891 aussi nombreuse que celle de Dakar ma~s l'inauguration du Port de Dakar e~ 1866 devait èS~ou~"ner les navires de sa rade mal aLritcie metta."1~ ainsi fin à une longUe rivalité.

De 19.200 habitants en 1904, la population at­t~int à reine 20.000 ~n 1936. Une phase de ~roissance comrr.ence alors portant le total 1 49. ?OO èn 1961. Des '..!Si:r:o.::; s'y ins~allent (ci .. ment, textiles, chaussurss) maL li'-'.fisq_ue n'est plus qu'un satellite de Dakar.

Il s'agit sans doute de la commune dont la population a ccnnu lG dévelo?pement le plÙs spectfl.Culaire puisque de 1.400 habitants en ·1921 elle est passée à 69.600 en 1961, ce qui représente un taux moyen d'accroisscrner.t annuel de plus de 10%.

Capitale du bassin arachid~er, Kaolack Joue un :r-ôle ccn1H1:;rcial impc!'ta::t et, de plus, a vu se dévelop­pc2" L:s a0tlvités indu;.;tl'ielles liées à l 'arochide (décor­tjqt~erie, huilerie, savon."lerie). Bien que située à l'inté­riour des terre~, elle possèd8 des installations portuai- · res sur le s.:.loum qui permet-Cent un important trafic, sur­tout à l'exportation (arachides, sel •.• ).

Le passage de la voie ferrée Dakar-Tambaéounda­Ba.i'a.ko favorise également ses fonctions commercià~~s.

5 - LES GROUPES F.THN!Qrr:ss

Le Stfo~gal pn~sente une grande diversité de pe'..lplcmcnt. OutPe la distinction déjà faite entre africains et non D.fric'.:nins, en y rencontre: un certain nomb~e de groupes ethniques. Cette cla~cificntion est d'ailleur.s re­lative, car ·cout au long de l 1histoire, les contacts ont 6ta 2ré1uents entre les di Vf'r'S groupes sci.ls l'influence de mouvement~ religieu;: oa pour des;- mo .. tifs d'ordre éco~omique.

On mentionnera enfin que, le plus souvent, on classe les recer.sés p~r groupe ethnique, en utilisant la langue parlée ce qui aboutit à une raparti­tion linguistique et non ethnique, et à une surestimation dee Ouoloffs, la langue ouoloff marquant une nette tendance à l'cxparir,ion (ï5 à 80 % des· sé­négalais cor:tprennent le ouoloff).

Les di~·ficultés de ce classement peuvent être apprwiées en comparant les répartitir.ns de 1913 et de 1916 (1).

(1) Répartitions relevées Archives de l'AOF - dossier n~n ~oté.

1.:

;j

·'· \ l. :

1' ';, • ;, · ..

I ~ • • ·'

~.

/'

Groupes ethniques 1fil. 1916

Ouoloffs 502.500 384.200

Sérères 219.500 232.300

Mandingues 203.600 68.300

Peulhs - Foulbés 129.300 212.900

Toucouleurs 146.600 151.100

Lé bous 23.800 12.400

Les divergences sont frappantes et ne peuvent être expliquées que p~ l'arbitraire du classement. Depuis cette époque. la répartition s'est s;abilisée et les auteurs s'accordent à peu près sur l'importance des divers g"Oupes.

Sous les réserves faites plus haut, notamment en ce qui concerne l'effectif des ouoloffs, on trouvera dans le tableau ci-après. la répartition ~région et par groupe ethnique, d'après l'enquête 1960 - 61.

Le R.P. Martin (Notes d'introduction à une étude socio-religieuse cbs populations de Dakar et du Sénégal 1964) a rectifié, à la suite d'enquêtes pœticulières, cette répartition sur un certain nombre de points.

Le groupe de Peulhs notamment. serait largement sous estimé, ce qui I1?joint la remarque de M. Lombard (cf. tableau) alors que l'effectif des tou­rouleurs aurait été. au contraire, surestimé dans l'enquête 196o - 61 •

... .·.·:'

·.>

. .,,,. .. ' ... . . . . .. . . ... ' ·~ .. . .. . ... . • •;.• .. · ... t•

Population classée selon le groupe ethnique et la région de domicile

( nombres en milliers )

. -Tcap- Casa- Diour- Fleu-1S~négal Sine· Groupes eth;nq~es l Vert mance bel ve orient. Saloum Thiès -- ·1 Ouo1.offs 201i 1 14 367 86 3 253 176

1 sJrères· et Niomir.kas 26 I 1 73 1 - 316 178

Toucouleurs · 50 . 56 Ji 229 22 47 14 Peulhs, Foulas, Laobés ?.5 22 339 13(1) 56 61 14 .. Diolas, .Ba!nouks 8 203 0 0 - 4 1 Autr~s groupes casa-mançais 6 93 0 0 - 1 1 Ba.mba:..""as, ' , Mar.dingues ) 15 117 1 4 34 22 . 5 Socàs, Malinkés )

Sar~tcl8s 6 17 16 2(1) ?2 5 2

Ma.ures 8 1 1 6 0 8 9 Lé bous 37° - 0 - 0 3 2

Autres groupes d 1Afri-

que Noire 12 5 0 1 5 3 3 ----- ·- .. . ..

Total Africains Y.17 529 502 342 151 722 . 406.

. ..--..

Européens 30 1 0 2 - 1 4

Libnno-Syriens 10 - 1 - -· . 4 0 .. . !

Divers · 7 0 I' 0 1 - 0 .. 0

.. t Total ~on Africains 47 1 1 3 - 5 4

.. Sénégal

1.103

595 422

2.30 216

101

198

~)65 ~3} 48

42

29

3.01~9

.. 38

15

8

1

611 1

Total général 444 530 503 345 151 ·727 ·4J 3.110

• <

. < .

, ( 1) D'après !VI. Lon: Lard, ces nombres seraient r.C'ttamcnt sous-estimes.

··~ .. ' ,,, .

. ·~

'• !!·.: ••

,.

. . . :: .. .. . · ...

.........

..,,.. ...

. . ,;.,. . •)" . ·.

,.'

~· ; .

. : .. , . '.'·

. ,· .·: ... . • ,!. ·.-.. . '·. ~. . ..~ .. : : ; .' ..

j'

' t ;·l

,· t . 1 . i

1 ...

.. ·

.. . '.·.~.... .'. . . . '' . ' ... j 'l

. Les Ouoloffs sont les plu5 nombreux (plus du tiers du total). Ce groupe serait constitué par un amalgame de races diverses : sérère, toucouleur. peulh .•• et se définirait "davantage connne une communauté culturelle et sociale" dont l'histoire aurait fait l'unité.

·' Issus de 1 1 ancienne province du Walo (ou Oualo), c'est à dire de la· région de Saint-Louis et du Bas-Sénégal, du Cayor (de Tivaouëi,ne, au nord de Louga) et du Baal (au nord de la ligne 'lbiès-Diourbel), les Ouoloffs ont essai­mé vers l'est et le sud. Actuellement, on en trouve dans toutes les régions, sauf en Casamance et dans le Sénégal Oriental. Ils sont majoritaires dans la région du Cap-Vert et surtout dans celle de Diourbel.

Les Lébous, proches des Ouoloffs, sont installés dans la Presqu'île du.Cap-Vert depuis le XVIIIè siècle. Pratiquant la p@che, on en rencontre quelques groupements de faible importance le long de la petite c6te, au sud de Dakar.

Bien que ~bmergés par le flot renouvelé des nouveaux arrivc.nts, les Lébous restent groupés en îlots homogènes, conservant souvent leur chefferie traditionnelle. Certains villages de banlieue : N'Gor, Yoff, M1Bao, sont restés purement lébous.

La communauté !éboue maintient fennement ses privilèges fonciers ainsi que ses traditions. Les Lébous qui se déclarent tous musulmans (leur islamina­tion est relativement récente) ont adjoint à leur activité traditionnelle, la pêche : le mara!:chage et le cormnerce des produits agricoles.

. Les Sérères seraient originaires du Fleuve, m~is auraient été chassés ·de cette région au.moment de l'e~pansion des Almoravides.

Aatuellement, ils habitent surtout la région ·du Sine Saloum, ainsi qu'une partie du Baol et le sud du Cayor.

'! Ce sroupe s'est étendu le long de la voie ferrée Kaolack Tambacounda, ju~qu'au-delàde Katfrine. Les Sérère~ sont, en général, agriculteurs. Leur sens de la t.erre·qui se manifeste par le respect de l'arbre "élément permanent/ du paysage végétal on pays sérère11 (Pélissier) s'accompagne d'un profond res: pect du travail. · ·

Le groupe sérère se divise en un certain nombre de sow--groupes, dont /

le plus important e.:;t celui du Sine-Saloum. . .. // J

~\ Enclavé dans le grJupe sér~re, on reçontr<:l l'rz.r.rî~ les îles de l'estuaire d~ Saloum un pet.i t groupe de Nior.iinlms vi vr.m~ ;:&!t>;:<..;.-::ti ellE:tlic.mt de fll. · PÔ.Che.

' Len Toucouleurs doivent leut•. T°"'o à. 1 'ancierl!1e nppellation de la pro-vince qu'ils habitent sur le Fl,P}I"'" : le "'l'ekrour" ·.

i Ils forment 1. ~~~ntiel de la population du Fauta sur le moyen Sénégal~ Ils sont majori;tc:ti--es dans la région du Fleuve, ll'r-!is on en rencontre dans toutes l~ régions cdu Sénégal. Ils sont toutefois très ·Pè~ nombreux dans la région de

: Diburbel. · ... , ' ".~ ..

'\ \ "' ....

1

\ ' \

\

' . '\ ". '· /'• ... ...

La société toucouleur est profondément mnrquée par l'Islam qui lui a dormé ses str:tctures. Sur le plan éconotiliq~e, il faut souligner l'importance des migrations, le Fauta ne pouvEi!lt ccct:per qu'un nombre limité de travail­leurs.

L'urigine des P~ulhs fait l'objet de nombreuses hypothèses.

La :Jlus conL":lunér.ient ac~ept6e, ra:.t état d'une descendance égyptienne. Quoi qn' il en ::>oit, :'..e nçn;.,'!:ewc 31·0~.tp~s p0ulhs parlant des J.ialectes voisins -i1~.us ou moins rr.{tü:sés, ::c~.:t"-\ltis ou ::;sdcnt<::ir·es - sont àispersés du Cap-Vert au Tc.;;:: ad.

TJGS peulhs ·se con.sacrent le plus souvent à l'élevage et nomadisent à la rcch·.::::>che de noi.~veaux -pai/h•ages. Leur gerire de vie les a conduit à essai­mer da....-1:; tout le pays. C'est le groupe ethnique dont la dispersion est la plus gr~:iC:e.

On ne~tionnera cncor0 les Diolas (désignés aussi sous le nom de "D'loups:i) qui o·~GUpt7nt la plus ~rar:de partie de la Basse-Casamance entre la Ga.11bie et la f::-r.mtiè~·e de Uu1;.1se Portugaise. 0:1 .:n trouve très peu dans les au~res ~··S~ions è'.l Sénég;.ü.

Il 0xiste égale~ent des groupes d'origine soudanaise : Sarakolés, ~.u.ndingues, Malink~s, Bambaras ..• qui, pour l'essentiel, se trouvent en Haute et Moyenne Casamance et dans le Sénégal Oriental, surtout le lor:g de b .. :;'alé:né.

Pour terminer, on signalera la préser • .i:a de Maures dans le Cap-Vert, le long du Fleuve et dans le bassin ara:Jhidier. Peu nombreux, ils tiennent, pour la plupa!'t, de petits commel'ces ù 'alimen-:~ation ou vendent des p?·oduits de l'artisanat d'art niaure: (bijoux, cuirs ... ) • Leurs marabouts (confrérie ~~adria) exercent u..~e B~anJc influence.

En ce qui concerne les non J',fricains, on distingue essentiellement trois g1•oupes :

- les Européens (français·pour la plupart) réstdcnt surtout dans la région de Dal~ar.

Le petit noyau de Thiès formé peur une bonne partie de militaires et de leurs familles, a aa se réduire considérablement avec le repli des troupes franç·aises, accentuant encore la concentration de ce groupe dans le Cap-Vert.

Cette population est d'ailleurs, pour 1 1 ess::.?n:;.i.el, une population de passage dont l'effectif se renouvelle constamment. Il n'exis~e pas en effet, au Sén6gal, de colon~ europ6ens ; le nombra ùes eui.•opéens tr•avai:lant clans le secte-.:ir agrlcole e:>t trè3 ré:?cuit comme on le verra plus loin.

Au sujet des cilff'~rents group.as ethniques, on l:!.ra : -"Not~s d'introduction à une étude socio~rel:i.gieuse des populations de Dakar et du Sénégal" - fascicule 1, par V.Mart.in 82 p, ronéo Dakar 1964.

-"Histoire traditior:nelle du Sénégal 11 pa.r F. Brigaud, Saint-Louis 1962 dont nous nous sommes inspirés pour définir les principales caractéristiques des di vers .groupes . · · ·. '~

·:··

' ...... ' . .'),.

· I

j

....

1 '

les libano-syriens sont moins concentrés géographiquement que les européens.

On en trouve non seulement dans la région du Cap-Vert, mais également dans les villes de l'intérieur.

La majeu1•e partie travaille dans le secteur du commerce.

- le groupe "divers" comprend surtout des eurafricains, Cap..Verdiens pour la plupart.

La plus grande partie réside à Dakar et vit de l'artisanat et des services (peintres, mécaniciens, tailleurs, coiffeurs ••• ).

··-·'·'

... ~:._ . ., '·'·· " !'7 • ,.:L '

.;

! •. .' ~ ·~··

r.;-:,. .· ... .... -..... '·; l ~. , . .. :.·. '· . . · .

;·! .-~-; .• '; .·.·~ . ,.

.... .. . .- ,:

. .· ....

CHAPITRE ·tv

l..A.REP.A:?.Tl'!'IO'\..J' PAR SEXE, AGE ET ET/~T ~1ATRIMONL.i\.L ------------·------- ·---

SECTION i · .:. SE~·~E r.::T ACE ----·----·---·----L' ase eot 1 : 1.r.'! de:; c:ri tèr·es de classement qui prés~"lte le moins

d ! a.:-·bit1'ai1•e dans la c~·~f:lni!;ion ; o 1 est .n1msi .l 1un. des plus importar..ts car tous les phén;)rnèr"!.ÇJS dér!'!ocraphio.U"'S en so~t fonction. Ma:'...s si 1 'on ne ren­co~tre pas de difficulté théo~iquç dans·ce classement, 1 1observat!on, au 0on t.ra:t.:;:is, soulève çiu SénJga 1 " comme dans la plupart. de;; pays sous-développés, de nor'Jbr-e;uc p:r.oblèmes en raison des lo.ctmes de l 'éte.t-civil. Si le principe àe 1' oblig;-i.t:ton de la déclaration des naissances, décès, ·•.• est pos9 depuis

···de· nor.:b1·e~~ses · El..''l!HGes, · ces <'!.écl.r,rati ons ne sont; faites d'une façon à peu près ; co:i::::1ète q11e dans :ï..es villes. Dans les dnmp~gnos,, au contra.ire, jusqu'à

. __ pr8?ent.~ __ la. pJ:.:.par~ de~ -~v~~~m~~~s (nai~sa!"lC'1SJ décès · ••. ) ne ~sont pas déclarés. · · · -~ · ·

\ 1

. D3 . fl1 +;_1s f coM.1.le,_ o~ ~tle ~erT'a plus loin, là m~J.etbtre pa.r

1 . tic deéla

popi.i e.t:.on :i · ~,;-;,, i;.:as :t_p!1~ :;~ icee ca qui c0nstitue un o stac ~ suppl montaire.

Ch est donc amen.?. à attribuer:un âge c.ux recensés. Chaque· fois que ceb. est por:'.si.:J~.:e, o.:l utilise lù. méthode du calendri9r historique, c 1 est à d:.re le r~;p3n;:g(~ ùos évènements par rapport à des fui ts saillànts de 1 'his.:. taire localt:! ~unt J.e::: dates. sont fixées avec précision •. Pour ~e reste,,· on. retient, en fait, l 1ap;,J:i:•t5c_.iDtion de 1 'enquêteur. 0n pourrait penser que cette m.athode doive entl•n.tr . .:-r. la déformation· cl~ssique connue :sous le nom d'i:.tt.raction des nombr•es r·on~s. En :::'nit, les agent3 recenseurs sont tellement mis en g:i.rde contre est.te tE:.::dc:nce que +es défo1·m~tions dues à ce p.."lénomène . sont.relativement peu importantes. - ·-~

Mnis en revanche,'cetts déter:mination de l'âge par les enqu~teurs amène une d~fom<ttion de 111. pyramide d::s ~ges .:tui' se rcncon'!'.r~ c!ens tous les pays d•~ l 1Afrique f1~ex~cophcne et qu::i. n'a rt::çu jt1::.:qu 1à présent, avcune expli-

: · cation valable .. Il s 1 agit d 1 un ·étranglement d-e- la P'Jramide vers 15/20 an~. , .

. -Les caractéristiques démographiques des africains

africains étant tout à fait différentes, il f~ut évidem.~ent ment ces deux groupes.

·.• ... . ·,·,·. '• .. .. .

-. .. r.·' ·- .. ~·' .. ..,_ ~ .. -~ .•.·

1 • et des nO!). étudier sépiµ-é ...

·.:-.

! • 1 '; .,

~

• .. . ·- .. " . ........ .:,. . -; .~.. ;; ..... ·.,::

.· ..... ··· . ~ . \. !"' . ~ ... :. .

.. ".'· . : . •' .. -.. ...,.. 1••

.. ·.·, !-.. _

.. · .... :::·

. . :. '

' ......... .

. f.:: ....... .. i ·:· . ,. :" .. ...

·.·

· .. ~ '

... " ··:'•

1

1 ! ,

: " .

.. ~· .

! :

j

48 -,,.jo_ ..

I I

I

j I • /

l - POPULATION AFRICAINE .

1 -;ENSEMBLE DU SENEGAL 1

Le tableau ci-après, donne la répartition de la population africaine par iroupe d' âgti.. Cette présentation élimine en partie: les erreurs acciden­tel: es telles que celles causées par l'attraction des nombres ronds (25 - 35 et i5 ans), mais montre bien cependant l'importance è.es erreurs conunises dar~ ln détermination de l'âge.

Groupe d'âge

POPULATION AFRICAINE

~éP,a~t~ion par groupe d'âge, d'après l'enquête : p.en/o raphique 1960/1961 (données brutes)

(nombre en milliers)

sexe sexe Nombre de femmes Ensemble masculin féminin oour cent hom.~es 1

; moins de 1 an rsr 63 120 1110 1 1 - 4 ans 225 227 452 101 1 ' 5 - 9 ans 245 231 476 94 ; 10 - 14 Il 136 115 251 85 : 15 - 19 Il 102 129 231 126 : 20 - 24 Il 102 140 242 137 1

1 25 - 29 Il 119 162 281 136 1 30- - 34 " 102 110 212 108 l 35 - -:E- Il 89 94 183 106

40 - 44 Il 69 65 1)4 94 45 - 119 Il 70 60 130 86 ·50 - 54 Il 51 42 93 82 55 - 59 Il 43 31 74 72 50 - 64 Il 31 25 56 81 Ô5 - 69 Il 20 16 36 80 70 - 79 Il 26 2'Y 53 104 80 ans et plus 12 13 25 108

Tous âges 1.499 1.550 3.049 103

Ce tableau appelle les remarques suivantes :

a - la proporti.on des enfants de mo5_ns d'un ~:1 est très voisine de 4 %. ce qui est en nccord avec l~s tanc de n:xb.J.i té générale r:bservés àans les pays de l'Afrique de l'ouest (40 à 45 pour mille). Il ne semble donc pas qu'il y ait eu des omissions importantes d'enrants en bQ.~ âge ~couranteG dans les pays sous-développés).

., .·

.... ·:·

.. , : ...

. . ,, :

:~ .. . . ·:~ ... ·., .·· .. ·. · ....

HONNES

c_ .

r---· -····-ç:-__ _ c.- ---:___ ..::.:.:::::=...

FEMMES

SÉNÉGAL : ENQUÊTE 1960-61

Population africaine par âge (Nombres bruts}

60

-·-- ·-

b - la population af!'icaine est·t!'ès jeune puisque les moins de 20 ans repré­sentent un vm plus de 50 % du total et les moins de 15 ans près de 43 %. Ce faic, classique dans les pays sous-développés, est dO à l'existence·

-· ..

d'une forte mortr.li té gér.é:-ale et surtout d'une forte fécondité,

cm donnera, à titre indicatif .• la r€~::i.,..,ti tian en trois groupes d 1 Élge pou:!:' le Sénégal, ainai que pour qudqvcs autres pays d'Afrique Noire.

-- ---- -~ s~.m0ga1 60-61 &nr..n~ 60 --.. ---·--- Jui!lée 55 Haute-Volta 60- 61

0-19 ans 502 526 510 494

\

20-59 11. 442 :~25 441 453 60 ans et plus 56 49 49 53 -- --

1.000 1.000 1.COO ·1.000 J ' 1

On voit q1..:e cette réparti:tion n 1 est pas du tout exceptionr..elle. Elle corresponà à un r{gime clémo1;rap!dque (fécondité naturelle, ·mortalité déjà'. 1

réd'.li te) ~·..!.!. c:st ce).ui c~e la pl.upa::.-rt è0s pays de l'Afrique au sud du Sahara~ . . .·· . \ '(

C..:.r C:Ol; .. :U ~ .'.uw.• ... tls•w.dcuti -0-c::."tol-:...u-o:tl.r..-.c- 4u1.-ocx1uta1ent. AU·.Fra.nce vers le début 1, / •

. du.-X"vT.Llè ;;iècle. · · './

- France Répartition proportionnelle de la population I

:/ /,

l7J.6 (1) / j 1

0-19 ans 20-59 Il

ii28 ·:.JOO 72

302 551 . 147

339 487 174

/ ; . :

/' . : ; . /

! /.

1.000 1.000 1.000 . I. f · !

T.e -vi"eillisseme:it contin'.l de la population française est :!.ci évident Ae m@me que le relèv~ment de la natalité pôst~rieur à la deuxième guerr~ : mondiale.

c - L'impracision dans la détermination de l'âge entraîne :

- d!une part, \

des fluctuations ancrmales .entr0 les effectifs des deux sexes a~ différents âges,

~ 1

- d'autre part, l 'ét~lement de la py~1arn:i'.'1e vers l'âge de 15 ans, w '

particulièrement marqué chez les femmes (cf. graphique) .i' ~ .

Ce f.ait .. qui s'qq~~~e dans la plupart des peys d'Afrique Noire n'a .!~~~~11 •à J?_ré._Eent d'explication sati.5faf~ante (2). ( 1) estiï-:;e.tion

pas , .

·.,

.· (2) Certains ·· out;eurs ont cru qu'il provenait d 1 une mortalité infantile : exceptionnelle survenu une quinzaine d'années avant l'enqu@te. Mais~ cette déformation se retrouve sur des répari,;.i tiens observées à des .-·~ · · : époques différentes, ce qui rend inacceptabl.~ette hypothè

1

ee •... L~~~-~·.J~

. . . '·' ··: .. : "'1~ • 1 • •

.·• .,.. . ' ,,;

"'·f ~ •• . . : .. ·.

:-

• . . ">.-,..-- ~ ... ;• \ ·'. /--~ ...... !·

,·· •. ,,·,,.•c;"' , ..

1 .J

! •. ·

. '

..

On examinera ma:intenant le rapport entre les effectifs des deux sexes aux différents Sges.

Si le taux de masculinité pour l'ensemble ne paraît pas anonnal, ~es variations en fonction de l'âge sont absolument déconcertru.ltes. Il de­~rait, en effet, être inférieur à 100 jusqu'à 30 ans environ et dépasser de chiffre ensuite. Or c'est presque l'inverse qui est observé. Il est évi­dent que rien ne peut expliquer que l'effectif du groupe âgé de 10-14 ans chez les femmes soit de 11.5.000 alors que celui du groupe 25-29 s'établit à 162.000.

On peut admettre, en définitive, que si l'enqu@te 1906-61 établit de façon indiscutable la jeunesse de la population africaine, elle ne nous · donne pas une répartition par âge suffisamment sUre pour pouvoir être utilisée ~-des calculs prévisionnels. On sera·donc amené à ajuster les données brutes de l'observation.

Z - ETUDE REGIONALE

En raison de l'imprécision dans la détennination de l'Sge qui vient d 1@tre soulignée, il est inutile de se livrer à une analyse détaillée des pyr~~ides régionales. On donnera simplement u.~e répartition en grands groupes d'~ge pour l'ensemble.

POPULATION AFRICAINE

\. ··Répartition par région et groupes d'âges·

{proportions pour mille habitants)

/·

' ·/

' !

t -! R 6 g i

A g e on ----moins tous

l ~·1 an 1-14 15-19 20-39 40-59 60 et+ Rr,,;es r

34 1.000 1 Cap-Vert 42 409 73 321 121 Casamance 41 -:IJ1 86 301 133 42 LOOO Diourbel 38 365 64 289 164 80 1.000 Fleuve 41 390 76 281 11~1 71 1.000 Sénégal Oriental 28 358 111 322 130 51 1.000 Sine-Saloum 38 378 '(1 3CJ7 152 54 1.000 Thiès 42 399 77 292 129 -;-r 1.000 :--1' ____ . - ... ·-··-

1 Sénégal 39 386 76 i 301 142 1.000 1

\ Il est assez frappant de constater que les dive:rgences sont relative- ' \ment peu importantes. Si l'on excepte le S~négal oriental~ la proportion des

. \ '.

/ . '

'· 1

'1

· ... ..:.. . ...

. . . . ... -il.' ,- .. 4# •· -

---· ... :

...

..• ..... . ... ~: ~

;, ... ·.·. '• . .·. .. . ,·

. : • ·- , : :r. ~.- .. _ .. ,,.. . . . ~. : .. :' .··· ..

·.· .·- .. -: - .,. ' . ; ·.,(,·· .. -" :.._.. ,; ;._ - .. -~ ..

\

\

moins d'un an est remarquablement stable, variant entre 38 et 42 pour mille. En ce qui concerne le Sénégal oriental, i:!.: est difficile de déterminer si la différence avec .Les autres. régions. corresP9nd effectivement à une fécondité plus faible ou b!::m si elle dol t être attribuée à des erreurs d'observation.

La porportion des moins de 2'0 ans est également relativement cons­. tante variant de. 47 f, è.ans la région .de Diourbel à 52 % dans le Cap Vert et·

en Cr..SilffiWlCe.

En raison' c!u r61e de · 1 'irr.:'!'ltgration ~àns :le développemerrt de· Dakar (r6le d'ailleurs do;nt l 1ii:1por'tance relative décroit cormne on l 1a vu ·plus haut), on e.urait JY.~ s'a:C.".,endre à trouver dans le Cap-Vert une répartition no­tablement différent·e 1.e celle di=s aut~s régions. Il n'en est rien. On remar­quera cepc,nJant que la :i:rioportion des plus de )ID. ans et surtout des plu.s de 60 , ans est 11è:ttement inférieure à'"ce qu'elle est.dans le reste du pays. Il n'est. pas po.:>Ùb.ie de dir'e dans quéile mesure ce fait est dÜ à 1 'afflux de migrants ou au ratcn.ü'.' à la c?411pagne des ,personnes âgées. '

. On t.rou-vera d ! ailleurs, en annexe, la réparti ti ori par sexe et. ~e de la p . .:ipuJo:t;ic~1 '1.:..::: :C:ik::ir et d.:o;::.: an'.;res grand~s villes.

2 - FO.''"'FJ .... /\'ï:'vO~ roC·N AFRICAINE; .. ----* .. ._ .... ,. .. -.;;--.,- -·-. -- ~ .... ··---·-··.

Le t~blc~ùl suivant donne la ·répartition Pa.r ~ge des non af~icains... . . . . . -·· ..... - ... . . . .. . . . . ·-· .. ... .. .... ~ . . ~· , · .... :P.::i\:lr ... les non afr•icàins, il n'y a pas, .en prind.~, de problème en ce qui .. conc~fn.e 1 la détP.rmina.t.i~n dé i 'age ma.is pa~ .~on:~re, .l~ · f\l:Î.Î>~~$s.e des .effectifs. peut ( . . . èiitra.~ner. des variations o.JJatoires importantes.

On constate, dans 1 1ensemble, une assez. nette prédominance .. de l'effec-; tif des hommes. S:!. ce f~it '1'e4Plique aux Jeunes âges par des raisons d'ordre: dcimJgraphique, il n 1 en est r;as de môme à partir de 1 1 ~ge de 20 ans où la co~. p'.)sitiri:i. par sexe è.es ~igrants jouG un rôle essentiel. La différence ent!'e ; , les effec·cifl;:I di:~s deux :SC..'.{~S e:;t part.iculièrement marquée pour le groupe · de 20 à 24 ans, en raison de la pré~e'-Ce, lors de 1 'e!lquête· d :un nombre. , 1

relativement importr..l",t de rn:,utaires français. · '-(

1 i ! i l.

J " ~

~- · ..

~ . 1

' . ! .

.:1

·.•

. I

POPULATION NON AFRICAINE Répartition par groupe t;l'âge

•• Groupe d'âge Sexe masculiI} Sexe féminin Ensemble

·.

noins d 11 an 3.000 12.0 1082.0 l-4ans .540 3.400 6.940 5 - 9 Ollli\

10 - 14 i·i6o . 20 ~:8%8 ~:6§8 15 - 19 Il 1.760 1.540 3.300 20 - 24 Il 3.360 2.220 5.580 25 - 29 Il 2.680 2.740 s.420 30 - 34 " 3.200 2.880 6.080 35 - 39 Il 2.960 2.400 5.360 40 - 44 11 1.980 1.560 3.540 45 - 49 Il 1.320 1.360 2.680 50 - 54 tl 1.560 960 2.520 55 - 59 Il 980 680 1.660 60 - 64 " 360 400 760 65 - 69 If 300 200 500 70 - 79 " 280 100 380 80 ans et plus 20 40 60

Tous ~ges 32.180 28.060 60.240

On remarque pour term4.ner, que cette population non africaine est. elle aussi, très jeune (43 % de moins de 20 ans, moins de 3 %-de plus de 60 ans).

Mais ce ne sont pas les facteurs du mouvement naturel ç~i en sont cause. Pour l'essentiel, la population non africain~ n'est pas fixée au Sénégal. Il s'agit d'une population 11de passagen dont les effectifs se re-­nouvellent constamment. Il suffit d'ailleurs de comparer sa structure par ~ge avec celle de la population française (17 % de plus de 60 ans) pour s'en rendre compte.

:- . .~ . -. :. . : ! .

1

·. •····· . ; ... · ·· ....

. ~ ,· ........ .

...

SBCTION Z -------· RE?!\.RTITION DE LA POFULAT!ON SELON L'ETAT MATRIMONIAL

Les coutumes m1-1.tï•ir.iorii.ales cor.stituent l'un des facteurs les plus importants d.e la·fcfoonrlité. Dans l·. pJupart des pays musulmnns, en effet, les naissances hors·mariage sont pratiquement négligeables. On ~tudiera donc la fréquence àu ~ariage.en fonction de l'âge; on se limitera à la population africaine.

Population africaine selon l'âge et l'état matrimonial - sexe masculin -

Age - -·

on veufs divorcés re

------... .O.•-·•·:·H·--~----·----,-· .... -1• C0 ~ J b~- ' '-.!.'1i

. 1;11.?...:.'iés

1 t•ü 1 es lib ·--r--·"·-·---·-·------14 :inn '2 ·1 • 8'~0

60

Total

21.840 102.520 15-19 ans.

20..:~l~ Il

125-2.J ~· 30-3'~ Il

35·-39 :r

101.420 86.820 57 .101)

1.020 14.500 59,780 Tf .920 77.680 62.040 .)J~. 960 ); :) . ~-30 39.'/60 2? .'~·JO 18.600 13.420

20 40

280 100 ·20

60 1

·320 101. 740· 'ï 1. 760 119.160 ;

140-44 Il

1~3-49 Il

1 c:;n_.i.:1 11 - • ,,1 •

1 ~5-59 11

. :;0-64 Il

65-69 li

70-7 1~ Il

75-79 Il

St plus

mbJe ? tt.

'21.060 ·7.580 3.540 1.940

800 GZJ 680 80

180 60 20

,282.100

9.280 9.100

521.020 ----------

240 240 620

80 900 860

1. 760 860

1.120 7E.o

1.::;hO hfo 720

650 520

2.660 101.880 2.480 88.380

-1 2.3~0 ". 68!900 2.700 : 70.460 3.040 ; 50.980 1.200 42.640 1.6oo 31.ooc

720 20.220 320 15.48o 320 10.640 18o 12.020 _:

19.700 836.020

Le tableau ci-dessus met an évidence le fait qu'il n'existe prati­quement pas de célibat d~finitif. A cin~·~ante ans. la quasi-totalité des hommes sent mariés ou l 'od été. On notera également que la ·mariage est assez t-;:irdif. C'est <ü:tsi que - dans le i;ro1..:pe 25-29 ans - 57 .000 sur 119. 000, soit" l.!8 %~ ·· · sont encore célibataires, alors que dans la tre11che de 15 à moins de 20 ansJ un pour cent ZQuleme~t sont mariés.

J

_ s,_

:âge moyen au mariage s'établit donc autour de zr-ani, âge auquel l'homme a :quis son indépendance économique. On mentionnera que, dans cer­taines rér,ns du moins, les exigences des parents de jeunes filles en matière. de dot, c1eaux ..• doivent contribuer à retarder le mariage des jeunes gens.

,a proportion des veufs et des divorcés est relativement faible. On verra }US loin qu'elle est plus importante pour les femmes.

La polygamie est relativement répandue. La majeure partie des habitant~étant musulmane, cette pratique ne fait l'objet pour eux d'aucun interdit.La loi coranique permet, en effet, de prendre plusieurs épouses {quatre ,_ maximum). La polygamie varie non seulement avec la religion, mais égalemer:· avec 1 1 ethnie, la région, l'âge du mari ... On rencontre peu d'hommes ayant dEtrès nombreuses femmes. La monogamie semble être la règle chez les Maures.

de l'âg

A é c

15-9 ans 20<4 Il

25..29 Il

30.34 11

35-39 Il

4<-44 Il

41-49 11

5>-54 Il

5-59 Il

(()-64 Il

Ô5-69 Il

Y0-74 Il

75-79 Il

;

Le tableau ci-après montre l'évolution de la polygamie en fonction

Répartition proportionnelle des hommes africains

selon l'âge et l'état matrimonial

(pour cent hommes de chaque âge)

ma r i é s -Célibataires-

1 épouse 2 épouses 3 épouses

99 1 - -85 14 - -48 1 47 3 -21 66 10 1 9 68 17 2 5 62 24 4 3 60 24 7 2 57 24 6 2 53 26 11 2 49 26 11 - 57 23 9 1 49 24 9 1 46 21 15

4 épouses et plus

------2 2 3 2 4 5 5

L L'influence de l'âge est donc extrêmement marquée. Le nombre moy~n l'épouses par homme marié croit de y:J à 60 ans et se stabilise ensuite. On ponstate également que, si les ménages à deux épouses sont relativement fré­tiucnts (un quart des hommes de quarante à soix .. ante quinze ans), en revanche, les méoages à quatre femmes ou plus sont assez exceptionnels .

..... .

.• ,,,, .. ·. -~ .• .. · ..

. 'b ..

:

·11.e·RIJ'l'tit,;..,}H'r;..~~~.,~d di>·~~ 41.,.-.;'1!!!,;,,, rt1l11Ht 1.,~ •t -1 ~l~{ mÙ'tPW."j.(jn/w

.. ·1?.~ .3~.s. 411,S 51,S i

; ·r

Cette fr~quence relativement importante de la polygamie, surtout aux âg<?s élc -_rés, ne peut s 'i:·xpliqL~e~·, compte tenu du rapport des effectifs masculin et ff.:11~ r.-:n al'X différents &ges, que par 1me différence d 1 âge importante entre m~ri et. femmes, cette différence croissant avec le :>8J18 de l'épouse.

La pyramide s'élargissant considérablement lorsque l'âge diminue, le nombre des fC;~es de 15 ans par exemple, est nettement supérieur à celui des hommes de 25. Un recul de l'~e moyen au mariage des femmes entraînera donc soit une diminution de.la pol~arnie, soit le célibàt définitf pour r~certains hommes.

\ \

: j

l

1

1

1

l

.. !

• 1 1 1

t~ Population africaine selon l'âge et l'état matrimonial

sexe ~éminin -

âge céliba­taires

mariées union libre

veuves divorcées\ 1

..

total

't

1

' 1 \

'

~ · 14 ans . 12.980 2.460 40 - 160

i 15.640

'.15..; 19 Il . ,.'. 48.o60 77.640 .120 200 i 3.280 129.300

:20-24 Il

1 13.820 117 .940 380 1 . 4ii.o 6.400 139.980

i25-29 Il 3.320 149.880 340 2.660 5.240 161.440 130-34 Il

\ 660 102.340 140 1.760 4.680 1 109.580

'35-39 Il 360 f]l.620 40 3.040 3.180 1

94.240 '.40-44 Il 160 55. 740 40 5.240 3880 65.o60 ; 45-49 Il 160 49.560 7.580 2.680 1 59.980 -. 50-54 Il 200 29.360 80 10.320 2.220 42.180 '55-59 Il 120 18.120 120 11.280 1.180 30.820 ' 60-64 " 20 10.380 60 13.980 1.040 25.480

65-69 Il 40 5.460 40 10.220 l 420 16.180 70-74 Il 3.480 120 12.900 420 16.920 - 1 75-79 Il 2.120 7.820 180

1 10.120 - -

1 80 et plus 40 1.360 - 11.760 120 '13.280 ; . ! 1

1 1

1 1 pnsemble 79,940 713.460 1. 520 . 1100.200 35.080 930.200 1 ' 1 1 1 1 1

On notera :

- la précocité du mariage des filles : 16 % des filles de quatorze ans sont mnriées ; dans le groupe 15 - 19 ans, cette proportion dépasse 60 % et, à partir de 25 ans, on peut admettre que toutes les femmes sont mariées. Le

~ célibat définitif n'existe donc~prntiquement .pae. Ce' fait; Joint à ~a pvé­cocité du mariage ~ al0ro que la rcstr~ctionJvolontaire des naiosanccs est trè~ répandue - explique le.niveau élevé de la natalité.

- l'importance du n~mbre des veuves et des divorcées (100.000 veuves pour

' 1 i

l 1

1

i '

moins de 13.000 veufs). Ce fait est dû, au moins en partie, à l 1importance . · ... de la différence moyenne d'âge au mariage entre les honunes et les femmes. . ... · .

. : '

.... \~'\

........ · ... . ~ .... : .. ;, 1·,:' .. '· ...... •· .... ~ .... ,\.. ' ' 1'. • • ..

·- . • .... ': ... ~. ' J

'"" ~'

·. .~·

..... · "'.· .. •"' " ·-.,!:.

.. • .... t' : ·'·'

. ":-. ~· . ",' ' ~ '

...

'

.... \ . ;.f !-:' ..

.. '; ·"· ..... ~.B,.

. CHAPITRS V•

RE PAR TlTION DE LA "POPU~.JA TION SELON LA REL!G!OU

On dcnnera tout d'atord les résultats de l'enquête dém~graphique 19Go - 1961

Région Musul­mans

Catho­l:i.ques

Pro:tesJ. Animis-.-- tants tes

sans reli­g.!.on

autres et non Total décla-

,-.

rés -t---~--- ---~~~---t~-------+---------+---..,-~-~--..;.~~ ...... :--~----'

Africatns

Cup-Vert 377.260 Casamance j7o.8JO D:!o~rbel 501.860 Fleuve 31~ 1 • )80

18.860 ·51. ·f80 !

220 l 3·80 ' , . . ,

Seneg.or~.,:r. 1'.)i. îoO 1 -

260 400

20

40

620 42.200

5.760 14.j20

1

980 56.000

16.240 5.240

80 340 20

280 20

100 20

398.060 528.920 502.100 342.060 151.18o 721.100 405.600

Sine Salou;.11· U'4.0où j 24.920 'I'hiès ~-::;6.060; 29.920

Enscmb~~~-, 2: 730: 600 r·-12-5-.-4-80~--7-2_0_.,.__6_2_. 9-0-0~.....-7-8-. 4-60--+---86-0-... 3-.-0-49-.-0-20_.

~Afric2.~

Cap-Vert C::.sn.--:i 'illC e

1])ioucbcl

l.!?leuvc .3ine Saloum

1Thiès .

7,360

560 :?00 ·'~30 120

35.800 940 360

3.120 5.420 3.860

1.120 1. 100

40 20

100 40

140 45.520 940 960

3.340 6.000 4.060

----·---+--·------11------1--------+--------- ... ---+---~----·-+ Ensemble 8.720 49.500 1.120 1.300 180 60.820

Les musulmans représenteraient donc plus de 90 % C.:e la population \ .. africair.e. Il est vrajsemblable que cette proportion est Ut\ peu excessive ca~ d'une part, la frontière entre l'Islam et les religions traditionnelles n'e~t

pas toujours précise,

d'autre part, lors de l'enquête, le confonnisne religieux a dû jouer en faveur de l'Islam et au dé~riment de l'animisme.

Quoi qu'il en soit, l'Islam est la religion de la grande riiajorité des africains. Dans les régions du Fleuve, de Dicurbel et du Sén~gal oriental1 la quasi-totalité des habitants africains se:-aient musulmans.

., . . . . ,,· ,,, •, .... ' ..

. ., •\ ,," .. ·,. .... ~ :5" ~~

' . • •.·. ,f'' .

' i \

1

f: 1 i

. !

·, ...

· .. ,

~Les débuts de l'islamisation (1) remontent aux Xèmc et XIème siècles et concernent les rives du fleuve Sénégal. C'est à la fin du XVème que la con­frérie Quadriya apparut dans les pays noirs, mais il n'y a guère qu'un peu plus d'un siècle que l'islamisation se généralisa (conversion de Lat-Dior, Damel du · cayor vers 1870). D'autres confréries existent dans le pays : la Tidjaniya, in-.· troduite en Mauritanie vers 1780, celle des Layènes (région de Dakar), enfin celle des Mourides implantée surtout dans la région.de Diourbel.

On trouve également un certain nombre de musulmans non africains. Il s'agit pour l'essentiel de Libano-Syriens.

Les catholiques viennent au second rang dans l'ordre d'importance. Si l'on excepte quelques visites faites à partir du XVème siècle par des reli­gieux portugais et, plus tard, français, l'implantation du catholicisme au Sénégal remonte à la création de la Préfecture Apostolique de Saint-Louis en 1779.

Les premières écoles datent de 1820, mais c'est surtout à partir de 1850 que des efforts d'évangélisation neront entrepris. Des postes sont créés tout le long de la côte (Dakar, RufisquG, M'Bour, N'Gazobil, Joal, Fadiouth) et des missions installées en Casamance. C'est d'ailleurs dans ces deux régions que l'on trouve le. plus grand nombre de catholiques.

Les résultats de l'enquate démographique 1960-61 sont d'ailleurs confirmés par les statistiques religieuses qui donnent pour l'année 1962 le chiffre de 141.000 baptisés et 10.000 catéchumènes. Cet effectif est un peu inférieur à celui de l'enquête mais ne comprend que des personnes appartenant effectivement à la religion catholique. alors que l'enquête démographique a vraisemblablement compté comme catholiques un certain nombre de non baptisés.

Voici d'ailleurs. d'après les statistiques religieuses (V. Martin -ouvrage cité) l'effectif des catholiques dans les principaux centres (1960)

Dakar 53.000 Fadiouth 4.760 Rufisque 2.300 Thiès 9.000 Saint-Louis 2.000 Ziguinchor 9.500 N'Gazobil 1.350 Oussouye 4.100 Joal 3.600 Bignona 7.200

(1) Lire à ce sujet, V. Martin, Notes d'introduction à une étude socio­religieuse des populations de Dnkar et du Sénégal.

.• .

,· . . ; · .. "l···.;. .• ,

·•. ,., ... •:· : ;

. ..••. . '1 .. •. ·; · ....... .,. ... -·. . . ; • ~ • • • • 7; •

.....

.· ... ·

La plus grande partie des af~icains catholiques appartient aux groupes ethniques casarnançais (Diolas, Mandjaques, Mancagnes) et au groupe des Sérères. Dars certains groupes, au contraire, la proportion des catho­liques est pr<~tiquement nulle. C'est le cas des Ouoloffs, des Toucouleurs, des P.;ulhs,

Les animistes dont le nombr~ est décroissant se rencontrent dans les mêmes grcupes ethniques que l•;s c.::.th.Jliques.

1-cntholi.ques l Ani::listes musulmans Total

1 1 sru1s ::."'eligion

Diol as 37,360 59.240 116.160 213.340 Ma..'1cija..1ues 6.780 7.960 4.900 20.080 Manc3.gnes 8.900 740 100 9.740 fulantes

1

8.520

1

30.21io 31.820 70.660 S.?rères 54.600 41.780 456.120 552.580

.

Les protestants sont peu nombreux au SénJgal bien que la première des ,septs sociétés missionnaires existant à l'heure actuelle, la Mission

,.. . , . "' E\angelique, se .,oit instalLe à Dakar en 1863.

.' ·" /

.... -·

:-: , ·: ~ ... . ·:: ....

• > ..... _ ••

. ,•

·' ·. .• · .. ·· .. ·· .. ...... ···'t."···· ... "~ .

1 /1

\~ • 1 \ /-

. • .... ; ~ !" .•. -. ,•. !.

. ,,. ~.-

\ 1

1 1 1

CH A PI T R E VI.

~AR~ITlON SELON LA CONNAISSANCE nu FRANCAIS -

De nombreuses langues ver;1aculu!.:'e3 étant parlées au Sénégal, la connaissance d'ur.e la~sue c~mmune est un facteur important d'unité.Le Ouoloff est parlé dans la plupart dGs régions et semble en train de devenir une vé­ritable .langue na.tionale. Mais, d'une part, il n'existe pratiquement pas d'ouvrages. en ouoloff, d 10utre pa~t .. cette langue n'est que peu parlée dans les pays voisins.' L'arabe ~oit son importancè au Sénégal au mouvement d'isla­rnisatioP~. C~e o;n le verra plus loin, une forte proportion··aes enfants ·au. sexe masculin fréquente l'école cor.a.nique avant l'école publique.

Depuis le développement ~t la génér~lisàtion de l'instruction, le français. ccc:1pe UhP. place prép<mèérante. Sa conna1.ssan.ce est souvent 1 1 indice d'une certaine in,stru·"tion bien qu''elle puisse s'acquérir ailleurs qu·'à l'é- , cole ; elle ~nû~e souvent tL~ chan~P..ment de mode de vie et facilite en milieu rural, notammc;:t, la diffusion du progrès teqhnique.

. l

On a retenu les nivl;}aUX s,uivants : .incompréhension du f'rançais~ compréhension, pai--ler, lecture, écriture. La:frontière entre ces différents niveaux est évidemment assez impréctise ét dépend beaucoup de l'appréciation de l'enquêteur (il.était évidemment impossible de faire passer·une sorte d'ex~~en aux pcr~onnes recensées).

Le tableau suivant ne concerne que la population africaine, la question n'ay~~t pas d'intérêt en ce qui concerne les européens.

,,; .

. .... ,• .... ...... i . '• ·: .~

•. ·, .. , .. ·. •,.· . . !~· • .•. · ...

·,,.· .. . . (

··-. '·: ~

" a g e

,, .-.,14 ans ).5-19 Il

·20-24 Il

25-29 Il

30-34 Il

35-39 Il

40-44 Il

45-!~9 Il

50-54 Il

55-59 Il

60 et plus

Ensemble

.'

14 ans 15-19 Il

20-24 'Il

25-29 Il

30-31~. Il

35-39 Il

40-44 Il

45-49 11

50-54 Il

55-59 Il

60 et plus

Ensemble -

l,.

..

,· ... .'; '·:•ti,

C o n n a i s s a n c e d u r r a n ç a i s

(milliers d'habitants)

ne com- comprend parle lit écrit non prend pas déclaré

-'

Sexe ma s c u 1 in

14, 1 0,1 0, 1 - 7,6 -77,8 2,4 1,5 0,1 20,7 0 79,4 4,2 3,2 0,2 14,7 0,1 94,9 6,0 5,7 0,2 12,3 0,1 79,0 5,8 6,8 0,3 9,9 0,1 69,1 5,4 5,3 0,2 8,3 0 52,7 5,8 4,1 0 6,2 0 55,6 4,9 3,7 o_.5 5,7 0,1 41,6 3,0 2,3 0,1 4,0 0 35,8 2,0 2,0 0, 1 2,7 -79,0 4,1 3,7 0,1 2,5 -

. 679,0 43,7 38,3 1,8 94,5 0,5

Sexe féminin

13,3 0 0 - 2,3 -122,0 0,1 0,6 0, 1 5,7 0,2 136,5 0,5 0,7 0 2,2 0 159,2 0~6 O,J.~ 0 1,2 -108, 1 0,3 0,5 - 0,7 -93,6 0,2 0,2

1 - 0,3 -64,6 0,1 0,1 - 0,,2 0,1 59!6 0,2 0 - 0,1 0 42,1 0 0,1 . 0 -30,7 0 .,

, 1 0, 1 - - 0 81,7 0,1 0,1 - 0, 1 0

911, 1~ 2,8 2,8 1

0, 1 1 12,,8 0,3 t :

-·.!- !

... • .. _.. .. •. y._,_.

-.. -.·,

,1.- ,; ...

_,. . ,; .

total

21,8 102,5 101, 7 119,2. 101,9 88,4 68,9 70,5 51,0 42,6 89,4

857,9

15,6 129,3 14o,O 161,1~

a 109,6 94,2 65,1 60,0 42,2 30,8 81,9

930,1

. . .. ~.·

~·. . . . ... : .... . .

" ... . . . . . ~

: ~.

....

. '

-·..es ..

La très grande majorité de la population ne connaît donc pas. le français puisque# au total, cent neuf milie.personnes de quatorze ans ou plus

·sur 1.788 mille, lisent. ou écrivent cette ·langue. Mais la situation varie beaucoup selon l'âge et le sexe. Dans le groupe dés garçons de quatorze ans> un peu plus d'un tiers lit• ou -éé:dt .. le fl;~mqais,. alors -que chez les filles du même âge la proportion corresponctnnte n'est que de l'ordre de un septième. La propo::cl;ion de ceux qui savent lire ou éc:::-ire le frà'çais décroît ensuite rapidement; dans les deux groupes c;.uand i 1Él:ge augmente. ' . .

.La situation est égalemr.mt très '.diff~rente selo:q les régions conune on le. verra dans le ta·bleéi.u suivant

1

f {

i 1 ' '

j .

' ~ ·. !.

i ! . .. '.

. ' ·i·· .. '--

.,

... · ... \~ ..... >' . . ~

·~ (

. " '·· . ' t

,.·

P o p u 1 a t i o n a f r i c a i n e \ \ , Proportion (pour 1 OO) de ceux qui savent lire ou écrire le français

\

,., Cap- Casa-

1

DioUP- 1 Fleu- Sénégal Sine Thiès 1 Sénégal a g e Vert mance bel ve Orient. Saloum i

1 G a r. ç o n s

! 14 ans 82 45 6 11 15 46 18 35 1 l 15-19 tl 59 21 4 11 3 22 16 20 .. 20-24 " 38 13 3 7 1 14 14 15

~5-29 Il 34 5 2 9 0 10 9 11

~-39 -11 29 3 3 7 2 10 7 10

4(._49 Il 29 4 3 6 1 9 8 9 sc~s9

Il 28 3 3 5 0 8 7 7 6t·-69 Il 17 1 0 2 1 5 2 3 7C et plus 15 1 0 3 - 3 0 2 ·'

2'ous âges 35 9 3 7 1 11 9 11

.1 Fi 1 1 e s

1 14 ans 35 8 7 11 - 16 10 15 '15-19 Il 15 4 1 2 4 4 4 -~~0-24 Il 5 2 0 2 1 1 ·2 -:5-29 Il 2 1 0 1 0 1 1 -~-39 Il 3 0 0 0 0 0 0 -4'-49 Il 1 0 0 0 0 - - -5~59

Il 0 0 - - - - - -6069. Il O. 0 0 - - - - -70.!=t plus 1 - - - - - - 0

~ . ,, --- --- - • -+ --· -· ,_ ~----- - . -·· - ·- ··- . . .. - .. +••-- -- ---·--..

. I ,., T•u5 ages 5 1 0 1 - 1 1 . 1 ' .

.· La différence entre le Cap-Vert et les autres régions est frappante •.

. , :fi.le est moins .marquée pour les jeunes âges que pour les autres en raison de il. scolarisation; On notera également que c'eèt dans les régions de Diourbel t du Sénégal Oriental que la langue française est la moins répandue.

On a déjà vu que la population afric~ine était très jeune. c'est .t dire que la pyramide des âges avait une aJsis~ très large. Il s'ensuit que

, la ·proportion dos enfants d' fige scolaire est re.lati vement grande. Par ailleurs$ la rapide décroissance de la connaissance du français en fonction de l'age ·

· met en évidence 1 1 importance de la scolarisè.tion dans la propagation de la · 1langue française. '. : '; ...

r, • '· '. 1

~. .. . . < . . . . ,,· .

~ ' .. . ... ·. ·:•-:, .,, .. · t,• ·' •• ·-· ••. •. . · .. '· :· .·· ··:

. ..... , . .. . ·.• .. ~·

. . '"' ~. .·· . ·~· . · .... '·· : : ~ ...... ~-

. ...... . ... •:

----··..r--

··.· ......

.c .•••

1

i

...

-: •=-· . . _.;1·

'. ··.

Mais les ·erreurs cormnises dans ·l'appréciation· de ! 'âge·· ~rïtraînent comme on le irerra plus loin, des diff'icul tés en ce qui concerne les· effectifs scolairsés. On portera donc spécialement l'attention sur les proportions plutôt que snr les effèctifs eux-m@mes.

.,

\ 1 \

/ ' ..?

/ //

\

' ....... 1

l

. . .. ., ....... . •.; . i· i

~ . ' i

1 \

l i

.. ) .. · I

} ,,

l: ... \·~· ~~ ·~ .. ~ . ~·

....... "·.

. • ...... , ..... . .. • '• s

.. r..

'• ,;

. !

......

~ ...

• ··r.

,!• ·..-

........

.,, .. ,

·.

-f f .. I 1

i i .. , . ...\,

: . --\ 1

-.- ~ ,_ 1

-:1

;\ \ i ~ .. i ~

': •. '/., ..... r . '·•: ···~ ; i .... •,·: :,·

' ' :- ... ,: .··. • ... • ,: ~ i. . . .

. .. ........

·,, ·~· ,o '1".ot;,•' ,o• ·, ' •', ··•] •

·. • ''':'o-..

. ' ""• . ...

.• · .... :· ,.

,· ... . . :. ~ . .. . ...

• . ._.... .• ., ..,, •. . .(.~ .... •" ............. ~ l-S:' ., .............. •' . ,)o._, • ., ...... ._ ..... -.~ ... ; "-(•'•

.. ·· . ··;:o.·~;·· ..

'.. .~·· ....... . : .\·. . ~~:;. ·: ~,

! • • ..~,. .. ~···· .. • ~ "!. • .. • •

.... . •.. . ...... . ....... .. • • :.. .. , .... "1·: .· :.'. ~:. ":.:··.. .. r. :· ~·.,.:;·_ . .. ·,• ..

".:·;·,· .. ~"' .. i·., ... • .. : .•.. ·.. .• ' . • -. + .. ~ . ~· ~ •• .. ~ : . • .

•. ·.

I .

...... , ... ·;··· ~ .. .. . . .. . :' . ~~ . .' .. ~ .. ,.";":. ;~ ·~.; . ,,,. ···:. ... : ..

.... ~ ...... :, ..... ,,. '··· •.. ·· .... •· ..... "' ... ·~ ',iJ.•· .;•. ·.:·· p·~,;.~~··.

.·.·····~ ...... · .. -~: J, ............... ~.' ..... ··.~ •• • •• ~ • • :· ~·

.....

...... .•;

.. .. ·· ... l ·· ....... :r'-t :·· ·{:

·.·,,,,/ ·'f ··~.,· .. ! .... ': 'l,.. •••

o! ··.:···..; . . . . . ·~

;h '-,''· '.15 "'• • ~~ c•

:~.: , ... '·.

::-~ ... ~ ...... . . i ·• . . . ... . ' . . .

" ?f :fr· Fr>i~{',_' .. , , ~

' - ·. \.. t .

l. :.

r

1 -... '• \ / . .... , l

'·) ."/· ·"'-.-· .. · .•.. . . .-· .

...... :

CHAPITRE VII

POPULATION D'AGE SCOLAIRE ET FREQUENTATION DE L'ECOLE

On distinguera

les non africains des africains

- d'autre part, les garçons des filles en raison des grandes différences existant entre ces différents groupes.

" age

5 ans 6 Il

7 " 8 Il

9 Il

10 Il

11 Il

12 Il

13 Il

Fréquentation soolaire - Population africaine

(nombres en milliers)

effectif non vont à l'école total scolarisés coranique 1 autre

,G a r ç o n s . 56,2 52,0 0,3 3,6 51,4 4o,7 8,4 1 .. 9 56,2 34,0 10,6 11 .. 5 45,9 25,2 8,6 11,9 35,2 18,9 5,7 10,6 31,8 16 .. 0 5 .. 9 9,8 28.5 15,3 3,8 9,3 27,4 14,8 4,4 8,2 26,0 14,3 3,9 7,8

sans réponse

0,3 0,4 0, 1 0,2 0 0 0,1 0 -

lrotal 6-13 ans 302,4 179,3 51,3 71,0 0,8 . i 1 Fi 1 l e s

5 ans ;[J, 7 54,5 1,7 0,2 0,3 6 Il 51,2 45,9 3.4 1,7 0,2 7 Il 49, 1 38,6 3,0 7,4 0,1 8 Il 41,0 31,9 2,3 6,7 0 9 Il 32,5 24,8 1,7 5,8 0,2

10 Il 28,2 21,4 1, 4 5,4 0, 1 11 Il 22,3 17, 1 0,9 4,1 0,1 12 ·11 26,3 20,7 l,l 4,1,. 0,1

13 " 22 .-4- 18.3 0.6 ~. '3 0.2

Total 6-13 ans 273,0 218,8 14,4 38,8 1, 1 . . ~

. ( \ •. • 1.

.... , . ··.1

\

. i !.

' ( ' '

.···. \ ' '.. ·~ ' '' "\• . \ '.

\

En excl11nnt les enfants de cJnq ans, l'effectif total de la population afric::ine d'~ge scoldre (6-13 ans) serait donc voisin de 575.000, soit 18,5 % de la popul~tion totale. Sur ce total, 110.coo environ vont à l'école ;-riv3e ou v1ollque, 6G.000 à j_'6cole coranique et 398.000 ne sont pas scolarisés du tout.· ·· -· - · - - ·· · ·

la proportion des. sc.Jla~·~sés (n:.n compris l'école coranique) s 'éta­bJ.issait __ dçmc ).ors c::;.~ 1 1 eriqi,.tê_te_ l9é(;-Q1 à 2),.5 .% po~ les :g~:rçon.s .~t 1.4,, 7 % pour les fi-lles. On co~:;tate"a. que le :n<?.xim;..::n, tant pour les garçor.s que pour J.es filles,• s'établit vers 1 1 â;;;e de 10 ans:

' on notera. égalemert l'im~ortance de l'écqle ~orcµ'lique surtout aux . . jeunes âges. Il est' assez fréquent que les-parents enYoient leurs enf'ants,, 1

sùrtout- l ~s' garçons, à 1 1 école coranique de 6 à 7 /8 ans, et ensui te à 1 1 école: prim:::.ire, .:::ette dernière étant seule susceptible de leur· per:nettre d'obtenir 1

une si tuat,fon. ' ·

En ce qui concerne la population non africaine, ·1a situation est tout à fait: d :_ ff~:·eht.e. La très grande majcri té des enfants est scolarisée. . Il c<.mVl<:lnt, à ·-·e sujet, de: rappeler que :i_a population. non africaine est pra-· tiq~~te:r:::r•t c~1~·h::011trée cla11::.:: les villes où la. scolarisation. est beaucoup plus avancée q'.le c.i<..Ds les campagnes.

Population aon africaine'- fréquentat.ion:scolaire

Effectif total 6-13 ans Non scol.a:risés Scolarisés Non déc:.a1•é

~!]On~.

5.460 280

5.140 40

Filles

5.420 18o

5.180 60

Enoemble·

10.880 . 460•

10.320 100

La scolarisation est donc complète dans la population non .africaine.

Il n'est pàs sans lnt~rÊ!t d' cxan1iner la situation de la sdolarisation dans les différ2ntes régi0ns. On se limitera évidew.nent à la populat'ion afr·icaine.

/

.. '.

/ ·' .. .--·

/

:·

....

Population africaine - fréquentation scolaire

(milliers)

Désignation Cap- Casa- Diour-Vert mance bel

Garxons

Effectif 6-13 ans 38,6 56,0 46,2 (x)

Non scolarisés 9, 1 38,0 34,3 Ecole coranique 5,1 6,0 8,9 Ecole autre 24,,3 11,5 3,0 % scolarisé (•) 63 21 6

Filles I --

·Effectif 6-13 ans 38,7 51,9 38,9 (x)

Non scolarisées 16,8 44,8 36,,8 Ecole coranique 4,8 1,5 1,0 Ecole autres 16 .. 8 5,1 1,0 % scolarisé (rtt) 43 10 3

~(•)compte non tenu de l'école coranique (x) y compris les non déclarés.

Fleuve Sénégal Sine orient. Saloum

35 .. 1 14,3 70,0

21,, 1 11,9 38,5 9,0 1,6 13,4 4,,9 0,8 18,0

14 6 26

30,,0 9,6 65,9 . 26,0 ' 9,3 53,3

1 ,9 . 0,,2 3,5 1,9 o, 1 8,9 6 1 14

..

Thiès ~énégal

42,3 302 .. 4

26,6 179 .. 4 7,2 51,3 8,,4 71,,0

20 23

38,0 Z73,0

31,,6 218,,8 1J4 14,4

. 5,0 3S'8 . , 13 14

Comme on pouvait s'y attendre, la scolarisation est beaucoup plus avancée dans la région du Cap-Vert que dans les autres régions tant en ce qui concerne les garçons que les filles.

On remarquera également que dans les trois régions où la scolari­sation est particulièrement en retard (Diourbel, Fleuve, Sénégal Oriental) il y a davantage d'enfants dans les écoles coraniques que dans les écoles primaires.

. ... -:.

· .. •' .. : .... · ··'· ,.·. ..;

. ·· .'· . . :··· ~: ... . ...... · ..

. . ~ .. . . .. . ' • .. . • f- • .. :.. • • ·~ ... ~· . .• : • \ ••

.~ .... • • •0p •·.· #•. ·,,-'..'

' .· ..... . . . · . ~ ....

• • l.

· . ..

CHAPITRE~!

REPARTITION SELON L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

1 - ACTIVITE SEI,ON LE SE)c°Ê ET L'AGE

.. Il convient, tout d'abord, de préciser le concept de population active. On compte gé~1ér:üemer:t comme ac·:>.tfs toutes les personnes qui ont habitttr:llement un emploi P..insi que celles ·1ui, habituellement aident un membre-de leur fumilie d~s l'exercice de sa profession. Les ch8meurs, ainsi que les personnes qui n'exercent pas momentanément leur profession (maladie, congé ... ) font partie de la population active alors que les étudiants .sont considél'és corrn:;e inactifs. On compte également parmi les inactifs : les femmes travaillant exclusivement à leur proi:rn : ménage, les retraités, les mendiants •••

Bien qu'un certain nombre d'enfants travaillent régulièrement (porteurR, d.reurs.. v~12d!~urs, apprentis ... ) on a retenu lors de l 1exploitation de l 'e~quête d.~r:-i1igraphj·1ue 1960-61, la limite d'Sse inférieure de 14 ans.

Il. ,~$t-- évident que l'application du concept général a ractiv::i.té est relative~~nt facile dans les pays où l'économie de marché est largement do-. minante. On enregistre déjà de sérieuses àivergences.lorsqu'il s'agit de

... classer les épouses d·'agriculteurs. Au Sénégal, où l'économie· de subsistaric-e existe encore potir mie bcmie partie de la pQpulation et où, par ailleurs,, le cycle des travaux agricoles est relativement court, le classement entre actifs et ir.actifs,, dans le monde rural du moins, comporte d'importants. éléments subjectifs. De cême, la mc·bili té professionnelle très grande rend moins , signiffoati ve que dans h,s pc.ys industriels la répartition selon 1 'activité collective. ~.

Sous ces ~éserves,, on pr~cèdera à l'analyse de la documentation di·sponible : Résultats de ! 'Enquête c1émogr9.phique 1960-61 - Statistiques du travail - • .~

On donnera tout d'abord les taux d'activité par sexe et·~gé d'après l'enquête 1960-61.

. 1

. . .. · ...

· ..... · ·· .... ·. ·\: " . " ... ... '·.··· .. · ,··· ~ .

;;· ·._. ",.,_,· .. -.··, . '. .., : . . : ·~~ .. ··.' . ... ..·.. . ... ... · ... ,. : . ' .·1 •. "'· . ~: •• '· . · .... '." ..

• ...... •• .· t ...... .

.. /. :.< '='.~. ~, . . : ·:··· ....... ~ ... '• ·~ '. . .•' : ... ~ .. ~ . . :~

. ' . . . . 4.4-:·.~ ...... _.-.::-..... ~ ... •, ·~!·: . ........ ·,. ..... ~ ".o:"

. .• .. ;. ; .- . ·~ ,_\ ..... · ... ·:--· ... ,,- . tJ. t ..... · ·· .. :· -.;- ~.:

• ·• .... ·~· ·-. • • ~ - ~. !· . • .• ~.... . ... · ·• ·• 'J ~

. ~. ~ ,.~:, .·'. : . .. .,. . . ·;, t" . . • . ":· . :. ',•, ~

..... ", . ·:·.

...... ;1'

'. . . -· . ' . ' : ..• ; . .,._ ..

. .. . . . .. (.•: ... " _: . .. :::. l• ...... ~ ~· "'.:· :/ .•.

_.J

\ .

\

. .' i .

.. !

~ ·,. .•• '!' :

'.:.J;·' ·~.. ·~ -·· . • :1. : ·~ -~ ·:: .-~. ~.·" .J. ;· .... :· ..

~·-·~: ~:~~~. ~.;~ '·. · .. ··:,.· . . t

. ;'

,;.- - ~.: ....... .· ·~~·· ,:•· - ... ·-: ' j

: .. · :;; .. . : ,,.~ ..... ':;., ... _;/~~~:t:.· ':. ·~ :~·~ ..... : . :~ .. . ~·· ~-·· ·•.••· '···-. ·.·~·.:._· .... .._.' •7:.•.: .. :~ .,.,.·::.: ... .. : .;_i;t,~ ... ,1 . ... . . ~:· ...

• ·- • ... • ·-.~: -1,'. - l '· ... ~... . ..

·~· . ~·- .. : •. ·.: ·~~- ~~' ... : ... ..-. ~;:· .. · . ( l

'-1. ; .

, . .

\c'.

"· ,. ·~ ... ~ - ·, .. ...... . . . ~

, ... · Taux d'activit~ e~ fonction de.l'âge

(pour 100 personnes)

..

1 population africaine 1 population no1 africaine A g e

1

: sexe sexe sexe sexe ! masculin 1 . féminin masculin féminin

1

1

1 48 4 13 14 ans 1 r;;r

15-19 Il 77 59 26 16 20-24 Il 90

1 61 90 34

"25-29 " 93 63 95 40 \30-34 " 1 94 l 63 95 34 1\35-39 " ! 96 l 65 95 98 1 1 f i40.:;44 Il'

1 96 1

70 98 33 i :45-49 " 97 66 94 38 : 50-54 Il 96 1 53 96 35 ) 55:-59 " 95 ' 47 100 50 1

1 60-69 Il 90 1 27 82 40

64 1

12 64 14 .\ 70 ans et plus ! 1 " i 1

' ' 1

Ces résultats sont tout à fait conformes au schèma général. On doit c~endant mentionner un certain nombre de points :

: 1 I - POPULATION MASCULINE

~~a scolarisation. beaucoup plus poussée pour la population non africaine que ~our la· population africaine,explique la différence des taux d'act~vité

·:'entrê 14 et 20 ans.

;Le . .:taux d'actiVité des non africains au-delà de 60 ans est très élevé pour '.,lrie population ne comptant pratiquement pas d'agriculteurs.

· ·· ··eci s 'eJ-:.plique parce que c'est précisément leur activité qui retient les ~rangers âgés au Sénégal.

j 1 l

1

l 1 !

1 i

1 1

1

1 1 1 1 1 i

. '

E règle générale, la retraite s'accompagne du retour dans le pays d'origine. F~ ailleurs, l'effectif des personnes agées de plus de 60 ans dans le groupe nt africains est très faible~ de sorte que les proportions ne sont guère si,nificati ves. ·· ·

•,.

~. . . :.., ' . .,..

.... .•• ·1:,' ..• .. ' ... . . -~ · .... ·.· V • • ., ' • • • - •"• '°!"'' o -' •~' '( t _"•• • ' . ~" ,,:;. '~ .. -.. . ..

·.· . .. ... ...... .'-, ... : ··.; . ·.; .. · V'•

• ,.".o • ', I' ·.~. • ' .

......... ".· .... " • •J. .... •,1'>>, . •' •; . : .::.:· . ~· . . . . . : . . .... ~. ~ . . . .·.·

. :-.. . . . .. ' . .".-. ~ . . , .. ; ..... . . ·- .. ~~".; ~· "~· .... .. •. ~-: .... ~:.· • • -.~~.: J~.:.·- ..

'1 •• .. ........ . ·'.

\;.. ~ .. ~.;. ·:~--: :•.; .,,. .... .;~ .. · .. • _.._ •l · : • ·~. a·. .:· ·,~";f .. ,• • • · ,/' ,; · .. . "-. ..: . .,,.· . . '. •' ' "· ~... .., . ~· .. ; ..... . .:·, :. · .. ... -..~ .... . :.:.:

.... . . -:::

·.:· : ... ~·. · .. ' . ... ':

. . .... ·:

- Le taux d 1aci:.iv5té des africains ~és de plus de 70 ans est également très élevé, 64. pour "'!., .. .., ... r,.:1:!.s ce fait - 1..·lassique - tient à la prépondérance de 1 1 agriculture da:i..;; l'économie sénégalaise.

Dans r.e secteur, en effet, les hommes travaillent aussi longte~ps qu'ils en . S0=1t physiquement Cf'.pablos, afin de ne pas restèr à la charge de la collec-tivité. .

2 - POPULATION FEVITNINE

Le ta.ux d 1 activit~ de::; femmes africain~:iparaît très faible, compte tenu du· caractère essenti.:-.!.lémcnt ag;.•icole de l 1économie. Mais ori a déjà signalé 1 1arbitrairc de ces ·classements quand il s'agit d'aides familiaux non rému­nérés. Par ailleurs, en pays musulman, on constate souvent une hostilité traditionnelle ~entre le t~avail des.femmes.

En c.e qu:!. con ri ~:r'.':'le la population non africaine, le taux d 'activité est nP.ttenicnt.plus .faible qu'en Europe. Dans lès ménages non ruraux (l'activité est encore pll:_s forte chez les ruraux) on a, en France, les taux suivants :

15-19 C:.IlS

25-34. Il

45-54 Il

' .. • .. t .. • 4 , .,

i . tt' .. l

t •• ..... ·,l'

'f

'•

34 ~; 40 % 42 %

·20-24 35-44 55-64

ans : Il .• . Il

·:.

62 % 38 % 35 %

' .

-~

.•

. '

. i

\

- ... ~:. ,. .·. .... ../ , ' )' .

·-·· ·:'.

; "'

.·~;:·--~··· :~. .. .

. ·.·· .. -·· ... ..... ·.;:. ·.~. '~: .. . : ~

'···. r : ... . ~ ... .._ ': .· ··.: .. , • i. ... • · .. •.·:.·. ·, \·. ~ ~ ·, ., ••• & ... ··

· . ..... , .... . , . .. ~-.· . J . '· •• ,,._ .. .·:· ,: ., .. ""-. :;···.~:: .. ...:. ...

> ··.~·· .... t~' ~ . . . :.. ,· ... ··.··.~·.· ... -.. ·• ~:· ····-

... ··"' "· .. ·•:''·:·' :·. · . . :· 1.

o • ·,,,, •,n- •: ,_.·. \·. .. , ..... " j

~. ·:, . "':. ·.: '• ·.:.. . ... • -~-· "!' ··~ • •,

·. ,,

.. ··

li.a· baisse d'activité constatée après 25 ans correspond à la période du mariage et de la naissance des enfants.

La différence est donc sensible, mais diminue lorsque l'~ge augmente.

Il est généralement constaté que les européennes travaillent moins souvent ·· dans les pays africains ou asiatiques qu'en Europe,

De plus, les femmes travaillent rarement dans les ménages libano syriens musulmans.

On examinera maintenant la répartition de la population active selon l'activité collective

2-ACTIVITE COLLECTIVE

On donnera tout d'abord les résultats de l'enquête 1960-61 : "Popu­. lation de 14 ans et plus, classée d'après la nature de l'activité collective"

(nombres en milliers)

Africains ' Non Africains !

Désignations sexe ; sexe sexe sexe masculin féminin masculin. féminin -

Pêche 10,7 0,5 - -Culture, élevage, forêts 573,6 : 501,9 0,2 0,1 Energie, Industries primaires 4,1 - 0,6 0,3 :SStiments et T.P. 14,8 - 0,9 0 Autres indus:tries 42,8 7,8 Transports, 'trantn'issions,

1 ,8 ' 0,7

postes, '

21,9 e,2 1,1 0,2 Commerces

i 40,3 11,9 5,3 2,2

Services domestiques 6,7 10,,1 - 0,3 Administration générale 13,5 0,5 0,8 0,5 Justice, Police

·Enseignement 4,3 0,5 0,6 0,8 l\utres services 12,1 3,,2 1,0 0,8 :\rmée 11,8 0 5,9 0,1 !nactifs 87,8 388,7 2,9 11, 4 ictivité non déclarée 13,9 l 5,.2 0,2 0,2

1 Ensemble .. .. 858,2 930~5 1

21,2 17,5 - \ ' i ---z.-.

' . ( . Ce t~bleau appelle un certain nombre de remarques

. h \ . . ... : '. ~ .

. '. : \ :·. ,: ..

.. - ...... .. ~'(

I \ ,. •...

. \\ \\ ·· .. \ .j\

... · \ \ ' .. \.

' \ . \

' . ' • ! .:.. ••• , .. ,

......

... . . . ;: .. '. . ~· ~ ... "'"··.. . .· \ .. ·.;, ~ ' . ; ... _ ·:·:· .

. . '~·· - .. • ... ' .......... :· ... ·t . •'• .•• !"-~•. ·! • . ,...

·1 ·,;-=• .. · •. :..<··~ ~; .. · · •\·r"'!··-.::-. ..... , .... .:·:· .. ,... . .. ~ ··~.-!. ~· ·.:x~ .. : .. :- '! .......... ~. ••••• : .. . .. •,14 .•.

•• • • . . .. 1:::. • . . ~~·. • ..... ~. '·. . .• . ~ .. .. ·.'I·- •

- "-~

·· .. ·•·.

.. ,,, .

.. . . .. .' ·' ...... . • •• t ·~ !

:• .,• <.1 ...

. '•'t·.·· •• •' ... . -.- . ~ ... ' •,'· ....... ':,. :: .. . ~- . '•

. . ..... ·.· ...... .·.·.····· :··: ·~~

./~ '.: -. • ..... : •• • •.•• , .~· .. ·~· --. • f• .,.

,· ... ~·-. : .·· . : ...... , ,. . .. ·/ .

1 - POPULATION lt.F:-UCA:CNE ..

La graade m"l.jorité de la popula-tion est occupée dans l'agriculture. En exoluant les femmes P•.)U!' les rais0ns déjà signalées, on a, en effet, plus ·

··de 584.000 actifs dans l 1agriculture et la pêche sur un to~al de 756.COO ac- .,: tifs dent l'activité eo5t cor··m:;-~ :Y~·it plus d<) 77 j;, ./

...

Il n'est :;>as r.ari.s intérêt l:~ ra:.Jp!'ocher cette proportion de la ,paJ· . des productions rurales a~~s la proèuction intérieure brute au coût des fac1w teurs : 44 .• 1 % en 1960 . \

43,2 % en '.'i961 \

Cettè distorsion constitue l'un des problèmes fondamentaux de l'écb~ nomie sénégalaise.

,•.

.;•

~ ..

' i

Bien que 2a population soit essentiellement occupée dans l'agriculture ··.on trouve des effectifs relativement importants, du moins en ce qui concerne

les hommes dans t,:ms les grands secteurs. r'!ais on verra plus loin, que c 'est . . '• .

.(

"ëssentiéif:.;ment -dâ;.1s lEÏ Cap .. Vart qu'existe .cètte .divérsificatiori des actiVités:-. r - . ,

2 I'OPUL'\'i':!:ON NON AB'RICAINE

Elle est c·s.sentiellement \.1CCUpée dans le secteUr du commerce et des services. Il n' exizte pratiqueme:~t pas, en effet,. de colons européens au Sénégal.

Si l'on rJpartit les actifs daris les trois secteurs classiques depuis les travaux de Colin Clark et Fourastié, on obtient les proportions suivantes

'j'"'9------~~~--·~------~------------------------~---~~~~ Non Africains 1 Afr·icains Total

c----~~----~'C""-...-~----~'l----~--~~~----~----t--•~~------+

1

1

sexe sexe · i sexe 1 sexe masculin

les deux· sexes · f 1:ni:iin masculin 1 féminin .

. --------~~------~-~~~----~~~------~~· -----------+----------~----------~ Secteur primaire 77,8 93,6 4,4 6,7 82,,9 Secteur secondaire 7 ,6 1,, 5 14,8 · 11,6 5,21 Secteur tertiaire 14,6 4,9. 80,8 81,7 .11,9 ·

" _ _,_______ ____ !. - .. ·--r------+----· .

J _ _.._T_o __ t_a_1 ______ 1_0_0,_o __ ,,___1_0_0_,~_J 100,0 100,0 1

·: 100,0 . ·1

.· .. ·

.. ··.,.·. : ... · ... ... l.'

..:'• .. . ·''. . ,, ... .. ....... _ . .._, '"'"°: ·{'

. . , •• • .. •• • •• • •• ••• • ..... : •• ,.": •• • • ·-~ ••••• • #, • ·... • ._ • .. J:· •• ., .. ·:: .•. :_.: . ... ~ ...

.. . · ....... ·:. . .• -" i .. 1, . ... .; . .; ~.. ·~·;" ·•: :: . ··". ·.·· . ,.. . ... . ~ .. ~ .. ·: .-:·: .:. '• ., . :· .·.\ ':." . .. .' . .. .. ·. . ..•. · .• •' · .... -,· .• ,·· ., .. · r· ··,. .. • .... . :. . _1·,·, .... · ... ' .~ •.. --.--- ..... ~··· ... :_" : .. _., •.. :" •.. : • .. · .: • • .:. "~ J .,_. .... '-: •• : ~: •• • : • ... • ...... • •• • \, ~ ~ • .- - ~ .. ··- - ~· . , .... " .. · ..

. .... ;.: . . ...... , ...... . . .. . . ' .. ~ ... ! >~·. . . .6,,: ... - f • .-·. ~. . • . ... •

__ ... •':""\' . . '-·"! .. ., \·

...... '' . . ' ... -~

.! • .. J>.•';. ";' ~-·· ~: • .. .. •. ,. • • ' .~ .; .... • •• ~ •• ,;. ""!" ;"''•" .•

.......... : . :; .. . :. ·,:. : .. -: .. :--~··" ... . . . ·.,.;,,,, .. • ... •.•· ,) "'' ' • •o ·~ • t,.t\:. '. .n,~o •. .. .....,,, -;.• • ... .

... , .. ... · ... . ·: ............. ~ .. ~-- ··:, ............. :. :· ... ~ l .• J.: .... • ~ ..• • .... t,; -~ ._ .. -~:. :;

. :"' . . :.- .-· ... ··~~ ·_ .. -: ... ~-.. i, .~.' .:·

' .. .'·'-· ··::' . :

' . ': •··. ·. ·. ..... '•"' ';'; .: .. -... :· .,

:-: .. . · ~~ .

• .. ...

..

·.·•

,·, .... ~· ...

. .. ~~·

. fi .. .. . ...

.. . ·.: ,. . . .. · .. . ~ . . .. . . .....

. • ...... .

. Comme on pouvait s 1y attendre,, le secteur primaire occupe et de loin,,· la première place, mais on notera que le tertiaire est ?eaucoup plus développé que le secondaire (multiplicité des petits services)'.

On rappellera enfin que ce classement en secteurs est beaucoup moins regoureux dans les pays où l'économie de subsistance est développée que clans ceux où n'existe que l'économie de marché.

Dans certaines régions,, en effet, la population vit en communautés autonomes. Tous les actifs travaillent la terre et sont donc classés comme agriculteurs, mais ils construisent ou réparent leurs maisons, confectioIU1ent leurs vêtements •..

. · ·0n examinera maintenant la situation dans les diverses régions.

3 - STRUCTURE RE'.GIONALE

Population de 14 ans et plus, classée selon l'activité collective

(nombres en milliers)

~ Cap- Casa- Diour- leuve f;négal Siœ Activité collective Vert mance bel rient. Saloum

S e X e ma s c u 1 i n Agriculture, P@che 11,4 123,0 120,7 60,,1 39,0 147,0 Energie, Industries primaires, 3,1 0,4 0, 1 0,3 0, 1 0,4 Autres industries 24,,9 4,:; 5,2 6,4 1 .. 3 13,6 Transports, tra."'lsmis-siens .••. 11,0 . 1,6 o,8 1,1 0,3 . 4,4 Commerce 16,7 3,,0 2,,4 5,,2 0,,5 15,3 Autres services 28, 1 4,,2 2,, 1 6,,7 0,4 9,0

Total des actifs ( 1) 95,2 136,,3 131,4 79,9 41,6 189,8

Se X e f é m i n i n

Agriculture, P@che 2,4 116,8 108,9 22,6 25,2 143,,4 Energie, Industries primaires 0,3 - - - - -Autres industries 1,7 1, 5 2,,3 0,9 0 1,7 Transports, Transmis-sions ••. 0,,3· - - 0 ":' -Commerce 5,0 0,2 0,8 1 .• 2 0,1 5,9

Thiès

83,1

0,3 4,7

3:-8 2,,6 6,2

100,~

.. 83,1

-0,,3

0,1 1 .. 0

.. Autres services 6,2 2,9 , 0,,4 1,,4 - 3,5 2,4

Total des actifs ( 1) 15,,9 121,4 112,2 26,1 25,3 154,5 . 86,9 -..... : .• ~ .. • ••. ... . • .. ....... .,'•~•' • .: .•• :· ......... ·. •.·· • •• •. . . • .. •• • •••.• ~· . • •• .. . . ~.• • "~ . . r.. .. i ·· ... · .... :· .· ......... :

.. ·.·.:: ~ ~~-~. ~".~.·~.o~p~i~; .. c;~ ~~~~~.;1,:,'. ~cti~t~.:~ 'a p~;~,.:.~.~,,-~~.~-~;:~.~-:~:'..'':· ... :;;.:;; • ]:<" . . ~- ..... ;: -~-. ~:;. . . -; ,. .. .:."~ .. · .. · ' ..... ~.. . . .' . '• • •• • .• t~ • • : ... :"~ · : ·• _. '"'" ·:.A ' •

0

, • 0 "· j : .,.::.: • • • f: :..·;.··•, ~ .. • ',t':, .::., .a•/, . •,«!." •. ··:;;·-.,;.: .•• :: i'i"_,r• .·'ri.·:•'._.: : •• t::::.· •: ..• :

... . : .

:. ! •

. ·-· ·.•

."•>-

.... , ,, .

.• . _,.,_

'•.

La strt:cture est donc très différente d'une région à 1 'autre. Alors que dans· le Cap-Vert, les activi-tés non agric~les dominent ·largement ,·elles­n 1 occupent. de.ns les e.utres' régions,, qu'une place très limitée,, pratiquement nulle dans le Sénégal oriental.

Mettant à part le Cc:p~ i,•ert où 1 'agriculture n'occupe qu'une minori t~ de la population, on remal"q,Uera que l'effentif des fem~es travaillant dans l'a-· ~riculture est voisin de celui de,:; hommes, sauf dans les régions du Fleuve et du Sénégul oriental. Ce ~ont précisément les régions où la société a été la _plùs marquée par l'Islam, ce c;:ni rejoint la remarque faite plus haut au sujet du travail de la femme dans les pays· musulmans.

AGrIVITE COLLEC?IVE ET . STATUT '

'i r La confrontation des résultats de 1'1 enquête démographique que l'on : . ;

·- yient de lire avec cet:X de 1 'enquêt,e industrielle de 1962, et ceux de la Sta­tistique du Tcav~ll de la même anné~. fait apparattre des divergences consi­dérables et, à première vue,, irréductibles.

Ln. c,c,;se essentlelle de ces: di vergenQes, passant sur les diff:!.cultés posées p~r l~s différences entre les nomenclatures utilisées, tient à ce que les chrunps couverts pc..r les deux types d'enquête sont fondamentalement diffé-· rents : ·

n'un c6té, 0:1 demande aux individus saisis directement quel métier ils w:ercent et. dans quel cadre. Ain~i par exemple, 1 1 enqi1~te démographique compte 1a nombre des actifs de la branche "Automobiles et Cycles" tous les réparateurs de bicyclettes, les petits garagistes, les artisans mécaniciens: ... De rr.~me, dans la brar'lche "Textiles: - Travail des étoffes - Habillement" sont comptés les nombreux artisans, tra.vn.illcurs à façon les exemples pour- ·: raient être multipliés. · J

'I J - dans 1 1 enquête inàl~strielle ou dans celle du Service de Statistique du Tra/ ...

v~il, au contralre, on s'adresse aux entreprises installées en leur deman-: dn~1t 1 1 effectif du personnel employé.

Il est évident que les artisans, travailleurs à domicile ••• échappent à ce procéda d'investigation.

Afin de déterminer, à partir de l'enquête démographique,, l'impor~' tance réelle du secteur moderne de 1'6conomie, on a repris la répartition par 3rands groupes d'activité collective en la combinant avec la situatio~ dans la profession ou statut.

•. ,f

. ' ' . ,· ... _ ..... : ,_·

1. ,. '. . ' ,· ·: ...

·-· .... . ' ... ·,, ' ''

..... . ... . . . . ·~

' ·. • "f • ,, .' .1

,. ' .. ·.:.• .. ' ... . ·;., . ' ,· '•' • 'tt":· '"!" I . : ;

•' ...... ·7 '

• .

:·

.;.

. •• -.· -~ • t.•.

Population .de 14 ans et plus Ac.tivité collective et statut

( nombres en milliers )

j '· Groupe d'activité Patrons Aides

associés Isolés Salariés fami- non Total collective li aux déclarés : !

1 Africains - sexe masculin

jAgriculture, Pêche 0,7 380,2 10,9 192,4 0 584.3 .Energie, Industries 0 0,2 3,9 - - 4,1 ;irimaires • utres industries 0,6 25,2 29,6 2,2 0 57,6 :Transports, Transmis-;sions, Postes 1 o.s 26,6 11,2 2,0 4o.3 :Conunerces -\Autres services 0 6,5 41,6 0.1 0,2 48,,4 ,_

: ( 1) ~otnl des actifs 2.0 440,0 116. 7 196,9 0,,2 756,,6

· Africains - sexe féminin

Ariculture, Pêche - 46,,8 0,, 1 454,9 0,6 502.4 E.:?rgie, Industries 0 0 p~.maires - - - -A~~res industries - 3,4 0,,7 3,8 - 7,8 Tznsports,, Transmis-:;i=is. Postes - - 0.2 - - 0.2 Cc:n~rces - 9,5 0,2 2.3 - 11,9 Au·:..es services - 1.5 12.5 0,2 0 14,3

Totl des actifs ( 1 ) - 61,1 13. 7 461,2 0,6 536,6

.·

(1) ~n compris actifs dont l'activité collective n'a pas été déclarée.

. ,

.~: ... . ...

' '\I" ..

,, .. . -. r•,:' ,.., .,

':~ . . : . ·. , .. ~. . ·- ·:·· •' . .~- .......

. . ..-· ,..-. ... .. ~ .... •: ; ... r : ..

·: #

.... ,, > • :

.... ~ ~· : .. . . ... .. .' . : . :~·

· ... ·· ,. .

. ~.i . . }. ~

. . •- ..

• ... •• ~:.1a .

. · "'·· . . .. . ... ·.. . ....... "\'.'

.. "~ . ·t .. ~·

· .. :

-·. ··Z. .... · .. ··· ..

.......... ' - .. · . .. . :··· ... • -.. .: . ".;.. . .

. " .. ...

.. , ..

·~·.:·, #" .~·\'

.- i .\;: -~ .. ~. '• ·····.···: .. · ...... ·,·. -,",__ .. ;

'• < \ • ••'· ."~ .'• •• •',: •·:,- "•,a" "'" • '•~ ':•• ••· •• ~ l'o .Jil .~. •. • ..• ·~ •• i·:· •. •·· •·· .·J ··--::.··' ,/!.··.-;:.., .. ;.., ........... · .. f· ··" .. ~ ••• , .. •. ·~· ·: .. ·- : • ..- -::;'

·:t" •• •. ~ ''· • ~' . ;.. ·.• ... \ ··:'· :··"/,.•":• .~~ .. ~·~:.!~ . ....... ··. ~...... ~.,.;' \.'~ ,..: .J .. .-~' . 1: '·~ ·; . ..:. .. .- t • . . \ : •• " .. :' ·.·•. \':·.-~J • t ....... : ~· ..... ~ ..... ·': :"'" •• ····!' . • ~~ .• . ·~t·:· .:.;.,L;:: :·,_.·,. -;, . , .. ;:-. . . .. , ... ~. ·: .. .....

.;- ..

: ...

.;

' .

·, .. • -... .... . -.... .,,,. .. ,, ..... . . . ··~ ... - ..... -........ ~ ... ,,. ..... . .:;... ......... -..... ·- . ,,..,, ................... ,., .

.. . -~ . ... . . . Population ·de 14 ans et plus· -·Activité ccllectivé et' statut· (suite)'

( nombre en milliers )

. 1

Groupe d'activité Patrons Aides Isolés Salariés farni- non Total

collective associés li aux déclaré ;

Non africains - sexe masc"uiïn ..

Agriculture, pêche -· 0, 1 0,1 - - 0 .. 2 Energie, industries 0,6 0,6 primaires - - - -Autres :tndustries 0,3 0,4 2,1 - - 2, 7. Transports, Transmis- 0 0 .. 1 1,0 1 .. 1 sions., Postes - -Commerces 0,7 2.,0 2,0 0,6 - 5 .. 3 Autres services 0 .. 1 0,2 8.,o - - 8,3

----····· Total d~:::: ~.et.~- i's ( 1) 1,0 2,8 1 13,8 0,6 - 18,2. ----.-. .. ----~-- -

Non africains - sexe féminin

Agri cul tu.t>e. pêche - 1 - O., 1 0 - 0,1 Energie, industrie 0,3 0,3 - - - -primaires Autres industries - 0,2 0,5 0 0 0,7

1 Transports, Transmis- - - 0,2 - - 0,2 sions Colllmerces 0 .. 1 0 .. 3 1,0 o .. a - 2,2 Autres services 0 0 2,4 - 0 2,5

Total des actifs ( 1) 0, 1 0,5 i

4,4 0,9 0 6,0 .....

{1) Non compris actifs dont l'activité collective n'a pas été déclarée.

L'effectif des salariés donne une idée de l'emploi dans le secteur i ·

moderne de l'économie. Les résultats ne sont plus, cette fois, en contradictio~ avec les résultats de 1 'enquête industrielle ou. des st::. ti:::·~iques du Tr~vail •. · ; J.:!..es·t ôvidcnt que 1 1 enqu~te dér.iogro.phiqne 1.960--61 n'.'.l pas été·c •. nçue p?ur donner. le.a .effectifs ozaots cr~ployés .dc.ns les d:l.vcrsos branches ind.ust1'ielles;·

unis simplement, des résnlt3ts généraux ~ur la structure ie la population active.

' .. ...

·:'• .. 1 . ~·

........ ~: . i• ••

. . . '·' · .. ; -~ ~ ,;.:. . '" . •,• ' . . .. ;.:~~ ....... ·:~.~·.,,, ·-· '· ... . ,.,, -· ~.

•.

.·. .. ·;.

. \ .: ,,,, .· :.

.. '(" ., . . . . : : .. ....... " ":;·· . " .... .

. •'" ::·· -· ! :· .

. ; . ~ .. ·· . .:· ". ,,• ..

... ·' .• ·-· ·.... '"':. .... ·'

.... .... .J

~ ....... ..: ... /' : I;

. .. 1

; .... . !

1.

! ; . •

..

!

......

;. : /:· .

'·

. ,,,, / .

. . · · . . .. ;- .... . -·•! ... .. ............

"'' ,·. , ~ r.

·(m remarquera que les salariées africaines sont très peu nombreuses : :· 13.700 au total1 dont 10.000 domestiques; Les africaines - alors que leur taux d'activité est relativement élevé - n'occupent donc, pour l'instant1 qu'une place très limitée dans l'économie moderne. Tout porte à croire que cette si­tuation évoluera rapidement1 posant ainsi sous un Jour nouveau les problèmes de l'emploi en milieu urbain.

1 B ACI'IVITE INDIVIDUELLE OU MErIER r, / Dans les économies primitives, les unités de production étaient :petites et les hommes y exerçaient leur métier. Il y avait donc pratiquement .identité entre les répartitions selon l'actiVité collective et selon l'acti­vité individuelle. Lorsque la taille des unités de production commença à 'croître1 la répartition entre les deux concepts devint éVidente.

Dans une grande usine moderne sont1 en effet, exercés un grand nombre de métiers différents.

Du moint de vue économique, l'activité collective, appeléG parfois activité économique, semble la plus importante mais la notion d'activité individuelle.domine tous les problèmes de formation qui sont à la base m@me du développement. Aussi a-t-il semblé utile de donner les effectifs des prin-. cipales professions exercées au Sénégal. On trouvera en annexe, la répartition complète. ··

.. -~

.• .,,> •.•• "'···· ' • • • ·~ "r.. •

.• •.. ·: . --. :· . .. ... . . ... ... ! ;,

•· ,;. ~·· .

. . \ .... . ',. . : . .. . - ··. ---.;.

·' . ·.• .... .. ... , . .. . . · .... . • .~·.·. "' • • :: 4 • .. ·1'·· .,

·~ i

..... ,.. .. •: .. /. .J •. '·

:1 .. • \. •;. • :~ •• f ·> ...... ..

".' 1 l . . .. .·~ . . . . . ·'• ·:,. ~ ..... . . . . . . . : .•

.... ;. ·,;..·. ... • .::.. .i • .. :. ' .... ~

.: 1; • • • • • • ~ ~ ,,·· •• :. • • : : .... ; • .... ••• • • 1

..... ' • . ~ •. -. . • • . •• ,. • . . :' ~.. • . ' • • • t

.... • ... .. • • , ..... _. . ~ ..... • "".J.:...-. -~. • .• ·: . -". • ·~ -.. •;. • . 1-

,\,·, ·~.-·· :\ ...... _ .... ·· ... /J.._;. ,·., • ~ :· .... ~, ·:(;:;= .•. : ... ,_· _;. ~" ., -~ . ~. -.f, ·: :, :-:.. . ... -. .. ·' ......... _.

. . . " .~ . 0 ,, o'\'• .. ·,~t,, ..-·- •

..... , · ..... 2:.- ......

.. ···'

,• . ,•· •' .· '· ... .. ......

. ~·~ . . . _.

. ... :"' • ,_.,,. '.'-" ·• .. ; ... -· ...... !.:

•.•• . •: • , ' ·, "· (",. .. • :...~ "• ... ' • : t

..•.. : .. ·~· . .

. ,• .. ,.. . . . .. ,..~ . ~ .

I• ,·'\ '• • • •'." , ': '-•' ·' o ,:..,..•; •. '. •,.-, •1 -" ,. ,' .· .... .' ··~ ~ . , . ... : ·,. :." •. •\. · ...... ·.~--.fi..~;..· .......... ·~ • ::· ... ~ .· -. ,, . ... : -'~· .,.,

..,., .\--.. :·:.,.:~ ::. -· .• ":. ......... -: ... .. ·~·:·\. '""' · .. ~"·. : .. \·····,"-·.·

·,,.~ •• :·: ,j. • ·' .- , .•;·~, .. ·• ~:.. .

P r i n c i p a l e s p r o f e s s i o n s

.. --·-·-·-...

.l\Ï'ricains ..

--··. -·-· .1 Pr o..f e s s ·1 on

iens ........ - Médecins, pharmac infirmiers •.••••

- Professeurs, Inst moniteurs •.•.•••

- Marabouts, p:::·être

itu-':.eurs, ........ s ......

- ~recteurs, cadre s supé-rieurs secteu.~ p~

- C~issiers, coopta t9neurs de li \Tes

- Autres employas d Comme:L·çants •••••

- Vcndeurs·ambulant porteurs; petits

ivé ....

çruits .. ~ .......• - Agriculteurs 1 éle ~ Travailleurs agri

P@cheurs .••••••• - Chem1nots •••••••

bles ....... e bureau ........ s, col-commer-. . . .. . . . . VeUl,'S

col es ........ ........

- Condu~teurs de tr ans ports routiers •••••.•. . . . . . . . .

s . . cation) ction è.è

; 1

,. ........

- Artisans, ouvrier dti textile (fabrï du textile (confë v@tements)~······ travail du cuir • travail des métawt bijouterie, rré can de précision, .•• mécanique général travail du bois • b&timent et T. P. dockers, ma~oeuvr perso~..nel domesti militaires •.•.•.

......... .......

ique ......... e ....... ......... ......... es ....... qlle ..... .........

·---------.. ·,,

.. :···'.

:Patrons~ Ir;olés', Salariés J\ides fa-. ~ . mi.•.J aux

s e X e m a

40 2.140

340 3.160 5.060 40

600 500

100 1.780 1.209 7.960

10.100 100

17.020 580 199.420 -190. 9'10 6.560 10.480 pO

. - 2.ono

4.260 14.920

4.000 800

7.820. 1.660 2.440 80 4.260 740

·.•

2.760 180 2.900 9.240 4.840 5.220 5.600 7.220 5.020 19.900 1.280 l 12.4()() - . . 9,8lW

~-·

' =·· 1

s

......... :.~· .... '. • • • 1 •

.. ;,•

~ .. ·, '... . ...... ~: . ,. ·'.•.

··.•

.: ~ .. ... · •.

• .,., •.., .•• ','~• • r •

• •j ,. • . • • ' ·~ • .... . ... . . .... . . ...~ .. > ·'

. ,,1· •

. ' .. , •.+, •• •

....... . · ..

e x e r c é e s

· lfon africains ·· ...

Patrons, Isolés,, Saiariés Aides

far.iiliaux

..

c u l 1 n 1 -·

100 160

- 620 - 320

320 740

20 420 40 .360

2.700 - -·

20 .. 80. 140 -- 20 .. . ', -

1 ·-- 140 . .. ..

,.

40 60

- -- -- -- 60

20 40 200 1.000 120 100 180 360 - 60 20 100 ·- 5.840

·. ..

,.-

. . '~'.' . .... ·

~·

...

· .. ,. .• ... ~

' .. : -• .J. :•

.... ""; .... •' .

·:-.

Africains Non Africains

/ P r o f e s s i o n

- Médecins, pharmaciens, infirmières ............. .

- Professeurs, institutrices,, monitrices ............... .

-·Secrétaires, dactylos ••••• - Conunerçan.ts •••••••.••••••. - Vendeurs ambulants,, petits

comrnerçal;lts ••••.••••••..•• - Agriculteurs,, éleveurs •.•. - Travailleurs agricoles •..• - Ouvriers,, artisans :

du textile (fabrication du textiie (confection de

v@tements) : travail du cuir •.•••••••

- Vol.Tee ceraoique 0 c ~ •

- Personnel domestique •••

Patrons Isolés, Aides

famili~ux

20

180 1.280

11.900 45.940

454.240

1.860

1.900 460

10460 560

Salariés

S ex e

760

360 780

100

,. ·80 10.6;;0

Patrons Isolés,, Aides

familiaux

f é m i n i n

60

20 140 700

40

340

-40

Salariés

180

660 1.520

20

180

·-

Comme en pouvait s'y attendre, les professions strictement agricoles sont exeroées par un grand nombr·e de personnes presque toutes africaines. Le partage du secteur du commerce entre commerçants à proprement· parler et petits commerça~ts (colporteurs, bana-bana .•• ) est des plus significatifs. On trouve notamment dans cette dernière catégorie ·un nombre important de femmes. Le secteur tertiaire qui apparaît très important est donc go:iflé par tous ces petits services qui ne nécessitent ni capitaux, ni.connaissances techniques.

On notera également 1 'importance du i10mbre des d~clrnrs, ma!loeuvres personnel sa'!1s qualification., s'employant tunt6t dnns un secteur., tantôt dans. un autre, selon les fluctuations de la demande.

\

En ce qui concerne les métiers exercés par les femmes, outre l'3s pro­fession,nels agricoles.,. les pntits commerces et les s~rvices domestiques déjà mentionhés., on tro:ive une main-d'oeuvre féminine impo:ctante dans le textile (fa­brication des tissus., ,travail des étoffes) et dans les services de santé, l'en-·. seignement, ainsi que le travail de bu~eau (secrétaires, dactylos) où les·afri­caines représentent plus du tiers de l'~ffectif total. Cette p~oportion a vrai­semblablement fortement augmenté depuis 1960-61 et continuera à le faire dans ·

~l'avenir. · · · ·· ... i, ~ · ,_ · .. -'

~ ·. ... '.~:· . ' . . ..._ .. ' .... ...., ; . . .:: .. .. . ... . .

,•. ... . .

~ ' . ·-. . . .. '• . . .;. .. . ·' .; . -~·) .... . ·.· . .:.

. ; ~ .....

, .. ' ·~ ~' .1 . ~· .~. . . \ • 1, • • ~ .. ..,

.. _ .. , ,;.

,. . . . ..··· .~:.. . •; . .... . . : . :'~ . . . ..

\ ·~ •• : • .:: .. :· .,~ ·-- ••• ·". --4

!~. :--· •. \\ • ·<l- \~~ .;· ..... 1"\· • ~. •. ... .•

'· '· ., . : ..... \

··~ ·•· \ ·. \

\

. . ·~.

· . . ... . ;. · .. ,.

·~--· • ... -. ".: .. ··.

... :

. \. J,: '• ·.;

.'.:•

...... '"";. 't ..... •

·"'\• ..

~· ..

DEUXIEME PARTIE

LE MOUVEMENT

DE LA POPULATION

, ....

...

· ..... .. .,._ ·!'··

.. , .

~ ..

.. & • .• I "'•

-·· 1'

. :"'!•. . .. -!.,-

..~ .. .... · ... :· .. : ,•

.... . , . . .. . .. · ..

C H~t\, P.! T Il E 1 --~----'-·~~-~

L E S SOUllCES ----------·---

> '· f. ~ \\.

~ !'~

. /\'1 . . Dans ln plupart des pays, les données re;latives au mouvemeii.t;'de la

popui~tion sont obtenues grâce aux d~~iarati~ns ~frectuées ùans les !ceA~res P.' état-ci vil. Les sta~is·ciques de naissances, décès, mariages .•• n~ coh$ti­tuent è.onc qu'une sorte de sous-produit d'une activité administrative et,)leur coût est pratiquement négligeable. \ .: '\

: 1

Au Sénégal, comme on le verra plus loin_, l '.état-civil ne fopJ.i~hne de façon correcte que dans les grands centrës ··èt .. ll ·est illus'c:)fre de .ij.otaUser les déplara~ion~ re9ueil+ies. Il es~ donc: ~mpossible d'apprécier la fécon~ité, la l!'lortalité dans 1 1 ensel)1bl~. du pays à .1 1 aide de 1 1 état-civil. On_,.est doné .\ obligé de recourj.r à d'autres sources que l'on décrira r~pidement. \ \ t . . . r \ \ 1 - !..,!...!.,!_:.:__::: I V I L

'\\ \ i '\ \\ { 1 1 \ \ \ \li

L'absence· d 1un état-civil régulier constitue une des plus graves. 1

. difficu~tés. rencontrées par 1 1 administr.ation dans les pays sous dévelop~s. \ Il y a longtemps que l'on s'est préoccupé de ce problème mais sa solutio4\ \ se heurte à d~ux obstacles essentiels : le manque de personnel d'encadrement et l 1indifférence, parfois même la méfiance des pop:.ilations. · · ~ \ 1

' 1 \

- La loi du 29 Septembre 1916 avait accoràé la citoyenneté française aux nàtif~ des quatre communes suivantes : Dakar, Gorée, Rufisque, Saint-Louis. i \ \

\ I~ \ c\ • 1 •

Par voie de conséquence, les habitants de ces commune~ devaient 96clare~ \ à l'état-civil naissances, décès, mariages ••• On dispose donc pour ces' \ quatre communes de relevés de naissances et de décès assez ancien,~ •. · \ \

En 1918, deux textes posent les bases d'un état-èi vil des persorin~s· regi~.\ par ~es coutumes locales. Les déclarations de naissance et de déc~s sont\ ·, reçues aux chefs-lieux de cercl~ et de subdivision et inscrites sur un ret gistre unique ouvert à cet effet. Mais çes déclarations n'ontaucun carac-1 tère obligatoire. Il s 1 agit d'une "oeuvre d'apprivoisement". \

1 . ; .

- En 1933, l'obligation de déclarer est étendue à certains 11sujets11 français\: militaires en activité OU retraités, fonctior.nai:::."eS, chefs coutumiers, ha-\ bitants des chefs-lieux de circonscription... \

En 1950, de nouveaux centres d'état-civil sont créés et l'obligation de I_

déclare!' touche toutes les personnes habitant dans un rayon de 1.~. ki.~œ.iè1~i;~1 ·

d'un centre d'état-civil. . ( ' '

Enfin, la loi du 23 Juin 1961 a unifié l'état-civil et a rendu obligatqLr.es les déclarations pour tous les habitants de la République du Sénégal. 11 \ .\

· .. ~

' J

} ~.:. "

i \

Il faudra un certain nombre d'années avant que le système puisse fonctionner correctement sur l'ensemble du territoire. Certains centres ne remplissent pas leur rôle, so.i-t que les registres ·n'aient pas été mis en place, soit que les officiers d'état-civil ne soient pas nommés ••• Les·· habitants, surtout les villageois, ne comprennent pas l'intérgt de ces décla-rations et négligent de les faire. '.

En 1963, un seul département sur vingt-sept : celui de Thiès, a transmis les états donnant le nombre des actes enregistrés dans tous les centres d'état-civil. On peut estimer que 82 % des naissances, 32 % des décès, 12 % des mariages avaient été enregistrés et il s'agit, selon toute vraisem­blance, d'un des cas les plus favorables.

2 - LES ENQVEI'ES DEMOGRAPHIQUES

Les enqugtes démographiquea destinées à appréhender les structures peuvent également être utilisées à mesurer les flux. L'observation étant, en principe du moins, instantanée, on procède à des interrogatoires rétrospectifs où l'on demande, par exemple : les évènements survenus au cours des douze derniers mois.

·cette méthode rencontre deux graves difficultés : la délimitation précise de la période de douze mois ; la majeure partie des habitants ignorant le calendr.i.~r, et la tendance à l'omission d'une partie des évènements surtout lorsqu'ils sont relativement éloignés.

On signalera enfin, que la répartition par !lge, le classement des femmes selon l'âge et le nombre d'enfants ••• permettent d'obtenir des mesures de la fécondité et de la morùalité passées.

On a donc utilisé l'enqu@te de la MIS 0 ES et l'enqu@te démogra­phique 1960-61.

3 - L'OBSERV'ATION DIRECTE

Deux zones rurales (1) dont la population totale est de l'ordre de 50.000 habitants sont soumises, depuis deux ans. à une observation consta.~te.

Un recensement initial a permis de déterminer la population de départ. Au cours de tournées régulières, les évènements sont notés (naissances, décès. mariages. départs. arrivées).

Un recensement de contr6le est effectué au bout d'un an afin de déceler les omissions éventuelles. Ce système donne des renseignements pra­tiquement sûrs. mais limités du point de vue géographique.

(1) Arrondissement de Niakhar, situ~ entre Fatick et Diourbel Arrondissement de Paoskoto, dans le cercle de Nioro du Rip •

. ~ . : . . ~ ..

\

\

,•

... . .. ' "~ . " .. ........ . , . -... ... \ ....

- . ... ...... CHAPITRE II

LA MORT.ALITE ---------~---------·~~~------~-

'...fî":' :iit:

.. J' S'· 1 - POPULA TIO~·I iroN A7RICl6INE t , ~ tZ I~

.?. ~

.l,.! Ce qui a été dit plus haut au sujet de la population non africaine, '~1 ~·~ rend év:tdefr.tient sans intArêt la mesure de la mortalité générale. Il est cepen~·~ .. _,: dar.t possible de situer la mortalité des non afrièains par rapport à celle de·~~.· ·~ africains en comparant les taux de mortalité infantile qui constituent de 1'bns) ~ ind~~ateurs de la mortalité générale. Le calcul est effectué pour la ville de . ·

'.'i;. Dakar pour laquelle on dispose de toutes les données, mais on peut considérer ·i ~ qu'il est valable pour l'ensemble du groupe des non africains. 1 , .

" • I

t .. Population non africaine ' :t.rt./:

Naissances vivantes

- Décès de moins d 1W1 an

Taux de mortalité infan­tile {nombre de décès de moins d'un an pour 100 naissances vivantes)

122.9-1.013

31

3, 1

1960 12§.:L

956 997

33 39

3,5 3,9

126~ 12§.2. 1264.

944 893 786

33 33 16

3,5 3,7 2,0 :

Le taux de 1 1 année 1964 marque une baisse sensible, mais il n'est · ··' pas nécessairement significatif en raiaon de la faiblesse.des effectifs. Il semble que l'on puisse admettre que le taux de mortalité infantile est, en moyenne, de 35 pour mille, c'est à àire nettement supérieur au taux français (de 1 1 o_rdr~ de. 20 pour mille. po~ l~ ta1:1X non rectifié).

· · Conune on le verra plus loin, le taux de mortalité infnntile à Ï· Dakar est pour les africains de l'ordre de 85 pour mille. La différence

·lV donc très marquée entre les deux grands groupes.

'·· 2 - ~~~I0N AFRICAINE

est

.t . t• ,, Les considérations précédentes au sujet de l'enregistrement des

.;

.• ,,. r-~l' ··~·., -; .. · ..

. ·.·

·fdécès à 1 'état-civil rendent inutile le calcul de taux de mortalité gC:néralt. •. · . Il n'est donc pas possible d'avoir une idée de 1 1 évolution de la mortalité . ,. .. , générale au cours du temps. On donnera tout d'abord les résultats de 1 'enquêtè'·~

.. · ~.démocraphique 1960-61 f ' ' • 1 '1--f • :

. t{"· .. : :~'·::· .. . . . . ·i<· •. : . ' ·'· ..

• • • ...... • ..~· ,._ i ..

.... · .. . ~ \ .. ·" . · .... '· . ... l ·~.· • . • .:~"\."" • ·.,..~· ~l:·;.·,.1.

• "•:. ,,· ~· ç.' ... ,. ··:·, -:-.'' .•

. ·:

.. . . ·" ,.. .... ~ . . .. '• .. • •• • .. • ',...~ •• ,, 1 • •• ;-- •, ' ••• . ... }• . . : . : . . . ...

"" •. : ~·... . . . . . . ; .. ~·· )..~

.,. . ··.· : .· ~.:

'' '·.

La mortalité sénégalaise serait, d'après ces résultats, une des plus basses de l'Afrique tropicale où le taux de mortalité générale s'établit, en moyenne, à 25 pour mille. La confrontation de ces résultnts avec les autres données disponibles montre que la méthode utilisée (interrogatoire rétrospectif) a conduit à une très large sous-estimation de la mortalité (1)

Zone rurale Dakar observée population

MISOES directement africaine

1957 (1963) 12.§0-61 (2)

- Mortalité générale 23,8 29,5 15,9 (p. 1000 habitélllts)

- Mortalité infantile 173 181 89 (p. 1000 nés vivants)

On verra plus loin qu'en ce qui concerne les naissances, les omis­sions sont beaucoup moins fréquentes. Ce fait a d'ailleurs été signalé dans d'autres pays (cf. communication de Ranjan Kumar Som déjà citée).

Cc que l'on peut retenir, par contre, des résultats de l'enquête 1960-61, c'est la différence très nette entre la mortalité en zone r.urale

.et en zone urbaine.

( 1) On lira ""'à. ce sujet, une êëiiûaunîcation de RANJAN KUMAR SOM au Congr~.s · International de la Population de Vienne 1959 :

"On recall lapse in demographic stuèies".

L'auteur, en se basant sur di vers travaux effectués en Inde, montre q1~e la fréquence des omissions dépend notamment du temps écoulé entre le fait et l'interview. Elle est plus forte pour les décès que pour les naissa.,ces, atteignant pour· les faits survenus douze mois avant l'interview : 33 % pour les décès, 17 % pour les naissances.'

(2) Calcul direct effectué à l'aide des déclarations à l'état-civil. '1 ••••••

• ! .. 1'

.. t. .... ... ;; .·· '• . . . ~ "

·.· . ,,, .. ·.· ,· .. · . ,• .·" .:· ·j .....

\ •.

·'

1 - LA MORrALITE EN ZONE RURALE

On donner~ t:out d 'abo;:·d· les résultats de l 'er.qu@te •Ji?'ecte dans les arrondiss'ements de Nie.!d1ar· et de Paoskoto. entre N0.ve.11bre 1962 et Novembre 1963

- Popul;ition ir_i t.iale

- Pop~!lation en fin de période

Pop1µation moyenne

- Nombre d0 d0~ès observés

- Taux de mort<J.l:i. té générale (p. 1000 habitants)

50.810 51.840 51.325

1.500 29.2

Compte tenu de 1 1 impo::..·tance de la population observée; on peut admet,. . tre que le taux réol est situé entre 27,8 et 30,q. Ce résultat est supérieur ' à celui observé dans la moyenne vallée du Sénégal lors de l'enquête M r·s· 0 E $.

Mais :tl faut se f~ardcr de conclure que la mortalité a· augmenté dans les campacnes ;:;ê11égalaises entre ·1957 et 1963 car

d'une ·part, 1 1 cr~u3te M I S 0 E S, utilisant la méthode de 1 1 in1}errogatoire ré~rospec\';if a, peut être, donné une mesure inférie~à la réalité~

d'a~tre part, il est vraisemblable que lu mortalité est soumise à d'amples variat.iops régionales et annuelles.

Bien qu'il s.oi t irit.~ress.ant de séparer les .deux. sexes lors-de l'étude dè la matalité en r~ison des différences qui existent entre eux, 1 'importance munérique de la population observée ne permet pas de distinguer à la fois, l~ sGxe et l'âge. On se contentera d'étudier la variation de la mortalité en fonction de l'âge.

·.

; -..;.

" .,

· .. .. ···."-·

. . . . ~

.. • / ....

,;:.

·. ,. •. · ... ::-". . ,,_

. - .. . •

.;~ .. . (' .-:·'

. ~

...... . ....

• > ••

Population au Décès Quotient Quotient A g e début de la observés annuel brut annuel ajusté période %-0 %.: .

0 1.929 350 181 181 1 1.875 242 129 129 2 1. 791 225 126 90 3 2.212 106 48 48 4 2.039 87 43 25

5 - 9 8.443 86 10 10 10 - 14 4.035 23· 5,7 5,7 15 - 19 3.268 12 3,7 3,7 20 - 24 3.903 13 3,3 3,3 25 - 29 4.299 18 4,2 4,2 30 - 34 3.198 19 5,9 5,9 35 - 39 3.312 24 7,7 7,7 40 - 44 2.128 26 12,2 9,0 45 - 49 2.119 18 8,5 12,0 50 - 54 1.520 25 16,4 16,4 55 - 59 1.312 30 22,9 22 .. 9 60 - 64 1.240 22 17,7 32,0 65 - 69 : 850 48 56,,5 41,0 70 - 79 988 (5o 60,,7 60,7 80 et plus 549 66 120,0 150

Tous Élges 50.810 1.500 29,5 28

L'examen des données brutes fait apparaître un certain nombre d'a-nomalies '

' . ·.-.

-Malgré le soin apporté à la détermination de l'âge, la pyramide est affectée par la déformation classique (étranglement vers 15 ans).

D'autres faits, rapport entre les effectifs à 3 ans et à 2 ans, par exemple, montrent que l'~ge n'a pas pu être dé~errniné avec toute la précision souhai­table.

- Compte tenu de l'importance des effec~ifs à chaque Sge, des variations ac­cidentelles se produisent. C'est cins~ qu'il n'y a aucune explication au fait que le quotient de mortalité de 45 à 49 ans soit notablement inférieur à celui de 40-44 ans. . ·.

On a donc procédé à un ajustement graphique des quotients bruts destiné à faire disparaître les irrégularités les plus frappantes. On a ainsi r ·

obtenu la série des quotients ajustés. Çn remarquera que l'on réduit ainsi · · · légèrement la mortalité générale, le pr~cédé retenu n'ayant pas recherché systématiquement les compensations.· · ·

. . ,•·. . •.· .. . ·, .

. .... ·-.... ' · .. ! :, '

• •• .1 ' • •• '· .' .. t. ··.·. . •· ... · ....... ·' • 1 • ··"':·- :·

:• . .. ~ . . ., . ~ . . . . ' . ·;.·. ·, .: i . .. :. .... !• ··. ;•"'. ·: ~ .•:, :: .. ' • •' 1 : ~ . .

1 ·, ..... " : . ;t'.. .. .• '.: ,. ,,.·": • .. . :·· ->,,' • .

... .. . .. _ . ._. . ........ •:· ... : .. ' _.,'

.··1 . . ~· :. .... · . 1 . -~···· ·'

~ .

Si 1 'on compare. la co'.trbc ainsi obtenue avec la table type ONU n° 25 (Age and sex Pé"t~~erns of mortality - Modsl life--tables for under developed countr:!.es - Ne"IT·-York 1955 (1) on est frappé par le fa5.t que la mortalité serait,, au Sénégal,, supérieure à celle de la table type Jusqu'à 10 ans environ,, et inférieure ensuite.

La diver·gence essentielle réside dans la différence entre les mortalités de 1 à 4 ans. Celle-ci ~pparaît exceptionnellement forte au Sénégal. Le· tupleau suivant do:me pot!!' un ce.>ta:!n nombre de pays dont la mortalité infan­tile ent de l·'ordre de celle du S<.J)·égal,, la mortalité cumulée de 1 à 4 ans.

Quotients de mortalité (pour mille)

.-·Sénégal . - t~.ible-type n° :25

- Ile Maw:·ice 1942-46 JarnnT;\~e 1910-12 Eré::;il 1920

- Gcy2.1e br.t tannique 1920-22 Ceylan 19'20··22 Inde 1941-50 Tchécosloyaquie 1899-02 France ~898-03 Allemagn0 1901-10

- Grèce 1920 Hongrie 1920-21 U.R.S.S. 1926-27 Eizypte 1936-38 ·~ I

- G~atemala 1939-41

0-1 an

181 180 184 188 193 177 189 183 230 150. 187 113 200 187 175 153

1-4 MS

264 99

115 107 130 105

·.178 154 100 70. 69

136 108 123

. 222 2o8

Les p:i.Ys poU!": lesquels la mortalité de 1 à 4 ans est s~rieure à celle de 0 a 1 aÎl constituent donc l:exception,, mais dans aucun pays la différence n'est aussi forte qu'au Sénégal.

(1) La série des taux: ou quotients de mortalité par ~e constitue un bon indice pour mesurer un ni veau de rnortali té. Quand la mortalité vari.e dans une population donnée,, on rencontre une série de taux par âge qui sont du même ordre de grandeur.

En d'a~tres termes, si deux pnys ont le même taux de mortalité à l'~ge de cinq ans; leurs taux de rnortali té à 40 ans diffèrent peu .• Il serait donc possible d'établir des séries de taux: par âge correspondant à divers niveaux de mortalité. C'est le principe qui est à la base du calcul» par · le Service de la Population des Nations-Unies,, des tables-type de mortalité •

. ,

;,

'·

:!.'.·

... ~' .•. ~ .. :;._._'! .... :~·i .. ·: ,' .. ,.:;:.~-·

. .....

On pourrait incriminer la qualité des observations faites à Kiakh~~ et Paoskoto, si elles n'étaient confirmées d'une façon tout à fait nette par les travaux effectués en Gambie par les Docteurs Mac Grégor, Billowiez et 'lhomson.

Pendant dix années consécutives, cette équipe a étudié la santé, la ·.croissance et la mortalité des enfants du Village de Kenaba.

Les habitants de ce Village Vivent de l'agriculture (riz, mil, mars. findo, arachide), de l'élevage (une centaine de bovins, quelques chèvres et tioutons) et de la p@che fluviale.

Les conditions économiques ne sont donc pas très différentes de )elles des villages sénégalais voisins.

Du point de vue sanitaire, W1 examen appro{à.ndi effectué au début i,e la période d'étude a montré que "le paludisme était hyper-endémique (index : plasmod1que pour tous les €ges : 5J, 7 %) , que 36 et 33 % des villageois : étaient porteurs respectivement de microf1laires de Bancroft et D. Perstans, 1 que 2,5 % de la population était infectée de trypanosomes et que les infec­: tions par ankylostomes et ascaris se trouvaient en abondance".

Le tableau dans les villages sénégalais ne doit guère différer. Sur .et arrière-plan, les auteurs signalent, tous les ans jusqu'en 1958 (époque à aquelle l'extension de la culture du riz permit de couvrir les besoins) une ~nurie de céréales au moment de la soudure. Ces conditions sont également .alles qui règ\ieutdans la majeure partie des campagnes sénégalaises.

Il convient d'ajouter que l'équipe du Dr. Mac Grégor ne s'est pas Qntentée de recueillir des informations, mais a entrepris une lutte non sys­timatique il est vrai, contre diverses mala41es~ ce qui a sans doute contribué ~réduire la mortalité dans une proportion difficile à définir.

Pendant les cinq années 1949 à 1953, il y eut 195 naissances vivantes à(enaba et, après élimination de 8 enfants ayant quitté le village1 un groupe d 187 rut suivi jusqu'à 1 '€ge de 7 ans ou jusqu'au décès si celU:-cl. se pro­d-...sai t avant l '€ge de 7 ans. Les résultats furent les suivan~:

0 3 mois 9 "

15 Il

21 " 'Zl " 33 " 39 " 45 Il

51 " 60 Il

. ··.-::-:

··.

.. • ....

survivants .

-. . ..... ~ .•

,r

187 175 171 151 146 14o 134 126 117 111 110 ........... ;J'.

:\ ' -, ... . . _.. . . -~ ~ ·" ..

nombre de décès

12 4

20 5 6 6 8 9 6 1 0

• •• ·\ ... •. _.'4 •

: .. ·: •' ... ,.. . .. , ...

, ... . ... · .;· ·: .· •.· ..

'· ' ! . " ~·' · .. ~ ... ,;. f' ·"~. ·~ir' ;,.;: :

~: ·:.. . ·. •<\.

. . ,.... .· ... -~ · .. :· :-~ ~ ... /.:. . .. ·~·':'. .•.· . .- :;·... . .. . ·: " . . : ;.. ........ :. •. -.-. :,,,:: .. ,·.~,. .... ···:( • ... ·~,~; ... · .. ~··.;. "':,.··.·~·~ ...... ,; ... .

.-.. ,. ..... ..:;. . · .. . ..

-.·, .. • .. :"' "-,1. .. t .: . . ' ..... ·.· ·. ... .. ~.. .~ .. · .•• .,.o:· • '• ..... . "•' . : . ·: . ~-

.. . ... ,• ~ ' .. •. ·•·: .·. , .. ·:·· ,,. :"·· ..•• -!;;_ ' • ~:. • il • • ... ...... - .. •: .. . ( .- ...............

. . ·. ; ~ .: -~

Si l'on· partage proportionnellement au temps les décès de 9 à 15 mois, on obtient :

- de 6 à 1 an

de 1 à 4 ans :

Quotient de mortalité

26 X 1000 = 113'7

139

21 X 1000 = . 317 1b1

La différ.ence est enco~e plus marquée que pour le Sénégal mais les effectifs observés sont faibles. Quoi qu'il en soit, on doit admettre qu'alors . ql..:e, dans la plupart des pays, la mortalité décroît rapidement dès la fin de la•

- première'- année· d 'Sge~ il rr'·en· E!St pas· dè-inême au -Sénégal .. où· ëlle-se maintient : à un niveau élevé jusqu'à 4 ou 5 ans. ;

Les résultats que M •. le ?r~fesseur SATGE de la Faculté de Médecine de Daltar a bien voulu nous communiquer confirment ce point.

i

! Il s '<12:i t de donr1écs provenant d'une observation menée dans six j

v114ges vJislns du Centre de Pédiatrie de Khombole (région de 'lbiès) pendant j 1 1 année ·1504.

Rapartition des décès d'enfants selon l'~ge

moins d 1 1 35 dont 2 dûs ' la rougeole an a

1 an à moins de 2 ans 39 dont 6 Il

2 ans à moins de 3 ans 18 dont 6 Il

3 nns à moins de 4 ans 9 dont 4 Il

4 ans à moins de 5 ans 8 dont 2 Il

5 ans à moins de 6 ans 4 dont 2 Il

On voit que les décès de 1 an à 4 ans sont extrêmemènt nombreux pat .. rapport à ceux de la première année. La part d ... e à la rougeole est prirnordia:a · a~-delà de deux ans.

•.' . . \.

.... · .... ~.'\. -.~ ....

. J.. • ". ·"~- ... ~ .. -... ... . ~ ,.., . . ~~ . . . .

' ,, .... ,.;, .... ·. ... .•·· ... •. . :·

La table de mortalité est la suivante

:

Age Effectif au ia. Pppulàtion décès Quotient

1.1.64 31.12.64 moyenne en 1964 %o

0 216 (nès en 63) 223 (nés en 64} 220 35 143 1 an 183 181 182 39 213 2 ans 169 157 163 18 106 3 Il 151 156 153 9 59 4 Il 137 140 138 8 58

~ i

La mortalité de la première année serait inférieure à celle d~ Niakhar-Paoskoto, mais celle des années suivantes, nettement plus forte.

Il convient d'ailleurs de signaler qu'il n'est pas impossible que certains décès des premières heures soient dissimulés. En dépit des efforts d'enquête du Centre, Jamais une matrone n'avoue une naissance de mort-né.

Sur une génération de 1.000 enfants pris à la naissance, il n'y aurait que 536 survivants à l'âge de 5 ans (contre 603 à Niakhar-Paoskoto). Il n'est pas impossible qu'une recrudescence de rougeole ait provoqué ce résultat. Quoi qu'il en soit, on doit considérer que la très forte mortalité de 1 à 4 ans est un fait établi.

On verra plus loin qu'il est possible que la recrudescence de morta­lité corncide avec l'époque du sevrage.

. . Il existe donc, selon l'expression des Drs Mac Grégor •.• 11un pro..: ··· ·;

digieux gaspillage de vie11 chez les jeunes enfants, puisque 40 % meurent avant ,·· l'âge de quatre ans. On notera qu'aucune épidémie n'est survenue pendant la période d'observation. Un an plus tard, une explosion de rougeole tuait 18 % des enfants de moins de cinq ans à Kenaba.

Cette situation est attribuée à une ganune d'infections remarquable

··~

par sa variété et son intensité (paludisme, ascarisiose, coqueluche, rougeole, i

gast~o-entérite ••• ),à un manq~e de soins maternels dû au travail considéra-ble fourni par les fcnnnes autant qu'à leur ignorance. La population ignore tout des causes des principales maladies ainsi que de leur mode de transmission. La, ·.·· •. superstition conduira à consacrer une somme importante à l'achat d'un gri-gri pour un enfant malade, mais ~l sera peu ou mal soigné •

. ;: -. ;·

·:. , . ' .. . •·. .· ..... :

.. ! .... . .-· ... · .\ .. . ( •. . ••• t

\ -. .. . •: -.; . .~· ... ...... · .• .· ..... -· .. :.. .:.·

.. . . . · ............. •' .-. -·~· ............. . . -·· ............... , ....... .. .. : .. . ;>' . . ·~"... ..,.,. ,.~· . \

• ... ;<'•· • ' \

. .· .. ~· .. ; '."' ... " : ....... ; . . ., ......... . .. . . . . ~, . ...... -4.~ ............ '. ' .•.• ·,, ;~~--.-i :

·.1• •. ·.'\ ·''· .. ·-:-.: .-: .. ~ . .,, . ·, . .. . . . . . " . . .; .. . .... , .•. ·-. ··.:-··· .. ··' .,., ....... •:·· .; ·······\···.-... ;.• .... .... '.·' .,. :·· ·.• .... ,. ~ "'" .:~:"• :r .. ··~.··:· ". ,• ..

·~ . . ... .. 1 ·'.\,'~ ··'·· . l '· •, .;~ .• . ·' 1 • : •. ; '·

.,'·· ..... • ir•• ,": ,,. ...: .""; .. .·•· . ,.·:· .. r

... •. .:·· ... ~· • t ••

,.. . ·. .. \ ... ~ .. \

, ·. •;

.: /. . .. ··

..• .

0

1, !1

I' ;l

i

1

\ \ \\

\\ \ \

~ '

Ç;IJOTICNiJ JIN!•Jf/(LS .f>l. 1'10Ri").lLtT~

rbur 1i11Ï/e /;a/J1(c.tlit.S

/ /

!/ // ' -' ~-........._ ~.... -·

-............ ... ___ -------~~ ---------

I /

I I

I

I

I I I

I I I I f

'

85 95

!

......

v Ce tableau n 1 est sans doute pas transposable à l'ensemble du Sénégal. rural, mais to~t porte à croire - les r3sultats de Niakhar Paoskoto le montrent bien - qu'il con'espond· aux r~gions ou les cultures vivrières sent peu dévelop­pées et où la scolarisation et l'encadrement son insuffisants.

· Partant des résultats de Niakhar-Paoskoto, il a semblé utile de construire une table de mortalité approchée.

·' Les deux Sr:'.xes Paoskoto 1963

-1

- 1

A g Quotient de mortalité de .survivants Espérance de vie à l'~ge

e

r l'age n à .a+ (p. 1.000) ;à l 1 ~ge n ( , )

n n ,annees .

1

181 ' 36,6 0 1.000 ·• .. i

1 129 819 43,5 .. i

2 90 ! 713 48,9 3 48 649 52,7 4 25 618 54,3 5 20 i 603 54,7 '

10 7 l 566 53,1 15 5 549 49,7 20 4 538 45,7 25 4 528 41,,5 30 5 517 37,,3 35 6 502 33,3 40 8 485 29 .. 4 45 10 464 25,6 50 14 4'5{ 22,1 55 20 403 18,7 60 27 359 15, 7 65 ~ 306 12 .. 9 70 47 250 10 .. 3 75 68 190 7 .. 7 80 111 122 5,6

Ici, également, 40 % des enfants meurent ava~t leur cinquième anni-versaire.

La forte mortalité entre 1 et 4 ans donne à la cou~be de l'espérance de vie en fonction de l'~ge, une forme tout à fait particulière. Le.maximum de

..... -

la courbe se situe vers 6 ans et s'établit à 58,8 ans, soit à 1$.ans 2 mois de ,., plus qu'à la naissance. Ce phénomisme s 1observe évidemment dans tous les pays où la mortaUté de 1 à 4 ans est particulièrement forte :

!'~ ...

. · ... ·'. .. •. ...:t .

..... • J • ··;-· -·· .,,.. .j' · .... .•· . ·.J· .. · ....

. • .. . . . . . . ,; ~: . ·-~. . .... '· .. '.• .. _-. ... • -·J ~· ;.•.•.

...... ... ... . . . . {•

,. .··. ·'.

1

l: l

i'

: '

!

. ,·_.: ·:: .. :

Egypte 1936-38 Sexe me.sculin

Espérance de vie à la naissance

Espérance de vie à 5 ans :

3S,7 49,8

La comparaison avec l'espérance de vie en fonction de l'âge en France (1952-56) est tout à fait significative :

·.: .- ......

France S é n é g a 1 (Nia.khar-Paoskoto)

Es~rance de vie

- à la naissance maximum à 10 ans

- à 20 Il

- à 60 Il

68,o 69,6 (1an) 61,2 51,6 17,0

. 36,6 54,8 (6 ans) 53, 1 45,7 15;7-

L~ différence de près de 32 ans à la naissance, se réduit donc pro­gressivement pour devenir peu importante à partir de 60 ans.

On pouvait s'attendre à un rythme saisonnier.très marqué de la mor­talité infantile. Ce mouvement est, en effet, très net, marqué par une pointe

· pendant les nois humides et chauds (hi vemage). Ce phénomène existe également à Dakar, connne on le verra plus loin.

Dans la communication du Dr Mac Grégor, on retrouve la même remarque~ Deux tiers en.J;tron des décès sont observés pendant les mois de Juillet à Octobre, et 25 % pendant le seul mois d 1 Août. Cette dépendance à l'égard de la nature est l'une des caractéristiques les plus évidentes du sous-développement.

,·

', ·,

2 LA MORrÀI:ITE EN ZONE URBAINE

On ne dispose malheureusement pas pour la zone urbaine d'observations aussi sûres que Qelles effectuées à Niakhar-Paoskoto. La grande mobilité de la population rend très difficile l'observation d'un même groupe sur une longue période. ,.

On est doôc obligé de se contenter d'observations partielles.

i Mortalité infantile à Dakar : ..'!.,, .·

. · . .: ..

'

.. ... '

.,,.;f'.

r· Elle s'établit pour les àernières années# à un niveau voisin de 85 · ·i pour mille, c'est à dire nettement inférieur à·celui du Sénégal rural. Cette

; différence n'existe vraisemblbblement que depuis quelques an.~é8s, la mortalité . l . infantile ayant décru rapidement à Dakar au cours des Vingt dernières années : ·. 1 • 1.

i 1 . \

~. j

:-.. .. ·.·· ·. " ... ;·

'r•.>

- .. < ,. .

: ' .

. ..

• 1

.· ... .. ... . .....

... , .....

··:.

80

60

, 40 ,

ESPÉRANC~ DE VIE

EN FONCTION DE l' AGE n..

n. '-------.--------1-·-----·.-----,-----·-··r-------.------r------.-------.-------,

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

... . '

.!-c . .-.... Mortalité infantile - Africains (décès pour 1000 naissances)

Moyenne ·1942 - 46 187 " ·1947 - 48 139 " 1949 - 56 106 Il 1960 - 64 86

Cette évol-:.tt.:!r.:i est dGe vraisemblablement à l 'améliore.tion des con­ditions de v:i e {égouûto, alimentation. en eau)., à 1 1 action d~ la Protection Ma­te:::·nelle c-~ Infa~1'Lile (croée vers 1955) et, J:;ans do·~te 'également,, au développe­ment de l'éducation chez les filles.

Il a été possible de cal'culer également en rapportant les décès sur­venus pendant un c~rtain mois, aux naissances vivantes -de ce même moi~ et des onze précédents d~s taux mensuels.

DAKAR - Population africaine

Taux de mortalité infantile

Nombre de décès dans la première année peur 1000 naissa.rlces

1

1 Moyenne Indice Mois 1962 1963 1964 62-64 base 100 = moy. -

Janvier 97 85 -92 91 107 Février 80 83 68 77 91 1'1.ars 80 79 60 73 86 Av:ril 77 73 80 77 91 Mai 79 88 61 76 90 Juin 76 76 80 77 91 Juillet 77 72 73 74 87 Aoat 74 91 89 85 100 Se!)tembre 95 89 113 99 117 Octobre 100 104 118 107 126 Novembre 92 92 79 88 104 Décembre 94 100 89 94 111

1

mens.

'

' 1

1 1

.'

;

Le mouvement saisonnier est très net ici également,, mais les flue- · tuations semblent présenter moins d'arnpHtude que dans la zone rurale. La mor­talité augmente pendant l'hivernage et dininue progressivement ensuite,, le ma­ximum se situant au mois d'octobre (parfois Septembre dans.les années antérieu- ·

· res) et étant de plus d'un quart supérieur à la moyenne mensuelle.

.-: .

. . . ~.

,' . - ·, ,• .• . .. .

. . . . ~-..

\

.~ ....... . '•.

·· .. . ~·: .

~ ::~· .. . ~ . ~

Il n'a pas été possible d'étudier à Dakar la mortalité aux différents âges, en raison

d'une part, de la mobilité géographique de la population, d'autre ._part, de la centralisation sur les h6pi taux de Dakar des malades

atteints de certaines maladies graves.

Il a paru intéressant d'essayer de voir si la table type ONU de mortalité correspondant à la mortalité infantile 85 p. 1000 pouvait s'adapter à la population africaine de Dakar.

A cet effet, le Pr SATGE de la Faculté de Médecine de Dakar, d~ïs une communication au colloque organisé par l'Institut de Pédiatrie Sociale de Dakar et le Centre International de 1 1 Fnfance sur les problèmes posés par l'ur­banisation de l'enfant en Afrique, a essayé en partant des naissances des années 1949 à 1963 et en appliquant à ces générations les taux de survie des tables-type correspondant aux divers niveaux observés de mortalité infantile -corrections faites pour l'immigration - de déterminer les effectifs de 1 à 15 ans en 1963.

Un certain nombre de recoupements ont pu être faits.

L 1aiord a été suffisarmnent satisfaisant pour qu'on puisse admettre que la mortalité africaine à Dakar en fonction de l'âge est actuellement cor­

- rectement représentée par la table-type n° 14.

Ainsi les tables-type qui· sont des moyennes entre des fonctions ·constatées dans divers pays poûr différents-niveaux de mortalité s'appliquent-elles mal aux cas limites comme celui de la mortalité en zone rurale, mais · reprennent toute leur valeur dans des cas moins exceptionnels.

On donnera, à titre de comparaison avec la zone rurale, un extrait

·=.

de la table type n° 14 {elle ne donne que les quoLients de mortalité) ainsi que le calcul du nombre des décès et celui des survivants à différents âges. D'après la table, l'espérance de vie à la naissance serait voisine de 60 ans.

·,, ···:.• . ~-. \ ... J •

. ' .. , ..... '. ~ . -·-"

.. ••. , .. ~ ....... ··~ '°',...,.... ...-.~::-"··· ·•·•· ... . .. ~ ..... .,. .... .. ... ~ .... . ....... ·- ... .. . ~ .. \ - - : .. .. ....

··.-··: l :. •, ....

•• . ·-= ··~ \

,~ \ . . :" .. ~. : .. ~ ...... . ...... ..(· ~~

~. . . . .. -:·: :: ;. '. . :. _., ~-.•: .. ~ ........ . :, .· ..... "~'"· ':lt· • . :· .... •-..:J; ...... ·:.. •... ''

.. -..... \ '

-r: .. · ... .·· -· ! ........ · :· ....... ....... l

.. '. ·~ .. • ' .> 1 .. . ... . ·.· ... ~· . ·. '~ ,: . ' '

; - - . . \ ....... ·.:·. ·~~-._ '1.

0

;·rrectil' t111s .svr"i"o11ltt (llJ>i d'il'l'ti1~11l$ ii~t:.<;.

POPULATION AFRICAINE Courbes de Survie (Les deux Sexes)

\ - _ - _ 011kgr (Tobie t~: a 1174-) \

' '.... Niolrhol' -Poos/roto { rectiliëJ ........ -..... ........ .... ._.. __ ___ ---.... ........ ..........

............. .... ,

' ' ' ' ' ' ' ' \ \

\ \ \

\ \ \ \ \ \

' \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \

' \ \ \ \

' ' ' .... 10 20 30 40 50 60 70 80 Age en on11ées

..... _

Table - type 0 N U n° 14 les deux sexes -

-······ r.,...,rnbre de quotient de

nombre de décès st.rvi vants mortalité (1) (p. mille)

- 1

1.000 85 85 915 32,91 30 885 10,40 9 876 7,65 _7 . -

1 8.)9 12, 16 11 ?i:;S 17,05 15 843 17,87 15 1

C28 19,02 16 l 812 21,35 17 1

1 795 26,41 21 1

774 35,94 28 l 71~6 50,55 38

' 703 72,08 51 ' 6'37 1o8,07 71 '

1 586 163,94 96 !

' 490 250,02 123 1 367. 367, 51 135

1

; L·= graphic.ue :ie 11 page 103 met bier. en évidence la différence consi-.i

rable entre la mo1·ta~ité en zone rurale et à Dakar. En ce qui concerne les r · autres villes : Kaolack, Thiès, Diourbel, Saint-Louis, Ziguinchor •.. on ne dispose d'aucune donn~e sClre.

. On peut penser que la mortalité y est un peu plus élevée qu,1 à Dakar mais bien moins forte qu'en brousse pour des raisons qui ont déjà été évoquées

Cette divergence qui ne pourrait se maintenir longtemps sans entra!~ ner de graves répercussions, s'explique par le fait que le recul de la mortalj~é a été obtenu, p::;~r 1 1 essentiel, par l'action médicale. Celle-ci s 'appliq~e év~- ·

' demrnent beaucoup plus facilement dans les villes que dans les campagnes.

/

I:ü.ns 1 1 Europe du XIX0 siècle, au contraire, la baisse de la mortali·é · a résulté des progrès conjoints de l'économie, du niveau culturel des popula-· tions et de la médecine, de sorte qu'à certaines époques, les campagnes pouvaent être considérées comme plus saines que les villes. · · .

(1); Ces quotients ne sont pas annuels, mais représentent la proportion des .décès pour mille jusqu'à l'âge suivant dans la table. ·

•• • ........... - ............ _ •• • #" ••• . ,,• ... ·. • . .,' ... ' .

. ..... · ..

. ... ·~· ,, . . . .. ~

·. ··~ .. . .. ~ . -·

•'·

I'

I

··:· ~··' .. ......

. ,.

... ; :.·· ·::. ""· . .::. · ... . .... . -·-'.- ·: . .. · . . :~. . .. .,.. •.·.' >., 1 • ·. ,. . ". -~:: '. •-i- ,J .. - :~ •\. . . .·~ ..... •,.

: 1. '1. ·.· ..... ,. ··'· ........ ' :- ~ . . ·.• . ,.- ........... ·. ' ..... '•. ... .. . . __ ..... ·-· .-.... , .......

CHAPITRE III -· ·------------LA NUPTIALITE

Les mar•inges sont déclarés à l'état-ci vil dans une proportion nette­ment inférieure en~ore à celle des naissances et des décès~

. .... ') . .·:~

Il n'est pas possible de disposer de statistiques de mariage valables. Les seules données disponibles sont constituées par lei;; etatistiques d'état-civil, c'est à dire la répartition déjà étudiée des hommes et des femmes selon et 1 '.éta~ matrimonial (cf. page 55 et sui vantes) •

Mais il convient de noter à ce sujet que les idées généralemer.t admises dàns le monde occidental au sujet du mariage s'appliquent mal en Afrique où, au demeurant, les systèmes juridiques comme les usages varient considéra­blenent selon les rogions, les religions ••. D'après le Pr. LABOUREr (1), la mariage africain ~;erai t un ':acte juridique et religieux par lequel un homme et une "femme sont unis en vue de la procréation d'enfants légitimes".

· Un dcG premiers points à noter est que, si le mariage unit un homme et une femme, :'..J.s ne sont pas seuls à donner leur consentement. Le rôle des familles est souvent primordial, ce qui est parf~itement logique dans une socié"té où l'eJA:nent essentiel est le groupe familial plutôt que l'individu e~ où 1 'égali ·:;é n' existe pas entre tous les membres de la famille.

... , Si l'intervention familiale est évidente - le droit musulman en fait:

d'ailleurs une règle - l'usage est établi de laisser les garçons se marier selon leur choix. Quant aux filles, elles ne peuvent guère être contraintes.

,._

L'es textes légi;:;latifs avaient été pris avant l'indépendance des Etats afri­cains pour assurer le libre consentement de la femme (décret Mandel du 15.6.1939). En droit, comme en faj.t, le consentement des époux peut se manifester, mais l'intervention des familles limite plus ou moins leur indépendance.

D'après LABOURE!', le but essentiel du mariage africain serait la procréation d'enfants. Ce caractère nataliste s'oppose à la conception euro­péenne qui fait du mariage le fondemment de la société par la création d'une cellule nouvelle : le ménage.

' , 1 Il if Il t Dans 1 organisation sociale europeenne, e groupe mar ermne es .. .,;. l'élément essentiel. Dans les ménages pol.Y:gamiques le groupe essentiel est ·· · • celui fonné par la mère et les enfants ; chaque foyer tenu par une épouse a une existence autonome. La vie commune n'est pas, en général, une fin essentielle du mariage .

Il . . ;· .

(1) Cité par M.J. Binet, "La condition matrl:noniale dans les Pays Africains ... • .i

Rapport au Haut Comité de la Population - 1958 - .' .... ": .; · . / ' .. ··'!'' ..

:.·-··,,, ... ' ' . . .· ·•'" ..

. . , ·~· . ·.· "·· .· \. ~. .•. .•L•,\ •" ;,

~- .. , . '. ,.- . , ·;, . •,' .. . . ........ · ' ..... ~·· . _,. ~ ·····~.· .

.. · ~· -.,-~ • .i: ... ·.·:" ' : .. :· .. :. .. \ : . .-·: j:~ .. ~ ;·-.··

.. ·· -.. ,• •.\ . , ..... : , -~ ._ •; •• • • 1 ~. , ~; • • • • ".' •'r · ,...,.. ·~. • • ·~ · r: ' ., .... -. ·~. ·"' ..:. /." .• .. _. . -·· .. _. .

.... _ .·. :'"\:\;;;.._-.;··~···~···. . .... ~( !l' ..... ·~ ;::' ..... ""~· 11· ..

.... . .. l. ... ' .... ~. ~-: ~-··: \ .•• ·~ • \ •. :.·..,'.

. • • ·,~: •.• '. -·~· •• • •• • ·l· • ' ·:··. • ··' ••• -. • ~.,;.. ... • 'l-;, ..... · ,: '. .., ........ ' - . . . . : '< .• ·-· ... ,. .- ·-· . .. ....... _: "'!~· ... - : ':J-; ••. ..••

• . ~. • r .:'-:, ~.. .. -:•. "· . , .. "· .. , "" . >' ••• : .• . .. ;

·~·· ..... _ ;7.~ . ·.'".. .. -. ·. ;-· .. ·.· . .!. .·. . . . '.,· .:t .. .... ·~' ~ . . . ·.~ •"' .. ,. . . . -~· .. · ..

, . .;..,· .. ... ) ....... ·"· ... '. · . ~ ;• . ..

' I 1

' \ t I

\ t t ;

' -1 . ~

' ~

·. .. ...... ... -1o·.

' ·, .. ;~- . ..·.: . .. :

. '

, La fennne d 1 ailleur-s~ en se mariant, ne quitte pas sa famille. Elle .. jreste très attachée à son groupe familial, va souvent visiter les siens. Beau­icoup de querelles naissent de ces ·~elations car l'indépendance absolue du jeune ~énage n'est pas affinnée comme elle l'est dans la tradition chrétienne : " l'homme quittera son père et sa mère èt-il s'attachera à sa femme".

Pour l'homme, avoir de nombreux enfants constitue l'un des buts essentiels de la vie. Ce désir d'avoir une nombreuse descendance n'est pas limité par la nécessité de bien élever les enfants, car son rôle est, en général, effacé dans ce domaine. Les tout petits sont élevés par la mère et, plus tard, l~ père est souvent déchargé de ses devoirs d'éducation soit par un oncle de l'enfant, soit par un autre membre de la famille.

Le mariage, acte juridique, a un caractère public. Des festivités entralliant des dépenses souvent considérables l'accompagnent et il est soumis à certaines formes variant évidennnent avec la région et les coutumes.

Le problème de la dot est un de ceu.'C qui sont le plus fréquemment et l~ plus passionnément.discutés. Il suffit de liee les lettres de lecteurs dans les journaux pour s'en rendre compte. Le principe lui-même n'est pas mis en cause - ce qui est normal dans un pays à majorité musulmane ("Remettez à

~ . vos femmes leurs dots "en toute propriété" Coran-Sourate des Femmes·- verset 4) -mais le montant est souvent Jugé excessif.

·~

... '

Le mot "dot" prête d'ailleurs à confusion pour des européens. Il s'agit ici d'une somme versée par le fiancé ou sa famille au père de la fiancée. Le plus souvent payée en argent, la dot peut l'être, dans certaines régions, ·~ en nature (20 vaches dans l 1Ehnedi), en produits, parfois en objets tradition-· ··

< nellement réservés à cet effet. t;

• J •. La dot est souvent considérée comme une compen3ation donnée à la

··,famille en échange de sa fille, élément productif de travail et d'enfants.

.• ..

;. Certains auteurs emploient d'ailleurs le terme de "compensation dotale". Pour ~~d 1 autres_, elle constitue une preuve de l'amour du fiancé, montrant les sacri- :-·.·

.;· rnces qu'il est capable de faire pour sa fef!lllle. Mais elle est aussi la preuve : ~1du mariage, engageant définitivement celui qui la donne et celui qui la reçoit.

~. .; .

1 La dot présente donc un caractère complexe et son existence même !Fi' est généralement pas mise en cause, mais elle atteint souvent des taux repré~ : ... . • sentant plusieurs mois de salaire et s'augmente d'exigences renouvelées de la :ramille. Toutes les occasions sont bonnes pour réclamer au gendre quelque -;cadeau. . ·.

J .

.'~ ~! Ce système est responsable,. au moins en partie, de l'impossibilité ... , . ·. ~ :Jix>ur certains jeunes de se marier ou, du moins, du retard apporté à leur . . ·'· .·: .....

~ariage. On a vu, page· §6, que l'âge moyen de l'homme au mariage était, au Sénégal, de 1 'ordre de '27 ans. · . .. · ' " ·" · · ' "· ... · · " ·· ... · ,.. : r· · .~ "·

l

''.l .. : .. . '· ... .. . . . ..... ·.. .., · ... : " .. •• l ·- • ..... . • • ·. • •. '· .. ••• l • ... • • . . ···:- ·.; •'• ., • •.·.. . ..... :"·'à

• • .. > l •.•

.:1 . :.. ; .. - "': :_·:: ........ · .. • . ... •i ... • . . ... - .• .. ,.:. • r ..... . .. . ~ ..... '

....... .... ~·· ..... ~··· -· ~ ... . ': .. ~ ! ·-i· • • • • • • • •• :~ -•' • ••• ··1. ·.· .

'• ' ·:)~· .. :: .. . . : -.~· ·. ..... ·.·., \: _-,, •. '\. .- :·· .... ·• .• ·.:·:~ .. - ; ·:· .. ... .-·· .. . • • •• -.... :-f ....... , •• ~ ....... ; • .. : .. .... •. • ····-. •. • • , ..• \,, ' . . ..... · .... ,~ . . . ... ~ : ., . : . ... . .. . :· ..... . ·- ··. . ....

··\ ·, ·.· . .,..._.!' . ' . :•. - . , ... -; ... - •':· • - -~ ··-~ ,-• • : • .. 1- <! '. • • • .-. -:- ,, .···-.~·.: • :: ~·· . -; ..... ... ·\, . . , .. .- .. . ,: .............. .. • ... · ................. .:.:: -.:l · .. ··:.·.: '·· •. •· •• '':- ,:, ·;;··;. .. :...!-: ~· ... ·-., .. ·· ..

t· • • ". • • • - • .. • ..... ~ .... r ... ~,.. .". . ··~ :.·· .... ~ .. ··.~.-.·~.~~=~ ... ~ .... , .. :·.-•. ~ ... ; ._ .. , .• :, ....... •·.:· ... ·.-'. :··~: . . ·.·'.,• . .-.·.·,'.·•,·.~.·--·-·.· ~~z .. :~.: .. :·~:~4· .. ·:.·.' .~ ...... •• •• ~· •.·"::· .. .;;t .... ;-1.!;·~·,· .. :, .•• •t"· .... .ci. .. ·"t ... -... ••• ,, .,, . ...._ .

. • ··. . • . ;• .. ·": .. -~ :· .... -;. .·• ... .:.;·.,;.: ..... ·... '·::·. ·.t: •. . t·' ·, ... .;:. ~-•• ;_;, ···~"'·-~·-, •.

.· ..... ,.r:'-~~:..-:-·-:, ..... ,' • .,....: ·.:.:.. ~ .... :\!'·"'~ .. ·,. ~ • .. ~!'-..:. .. "'.,·~,::.. ~<· ., ·~ :· .. · . •. .:tf~·.-.. :.~· ...... -~ •. . :. ·~J:. ~· ...... '•, ·~· .. :·:· 1·:,~~t~·...:·. ~: ...... :'• .. . . .. .:

. ~ ..• "• j,. •. · •• ~ ... i •• . •. l": . ~ .. • ,.... ,·.:... . • • .• • •• ,;.• ••••• : •• .. ·_. •• i'I- .·~ .~--.. ,fi:-:·•( .. ·.·,~~,. ... ~-~- .. . .... ._

..... . -. ~·'-. . ·-. ... '.. .';.~ .. ':: .... ·.·. : ••. ,;

. ·"

Le mariage n'a pas en Afrique, le caractère de stabilité qu'on lui atLribue dans le monde occidental. La religion musulmane n'interdit d'ailleurs pas le divorce. L'absence de for:nalisme rend difficile une connaissance pré-

• ciae du divorce •. On p8ut distinguer : le divor':.le prcprement dit, la répudia-tion et son symétrique : la fuite de la femme. ·

L'enquête de la M I S 0 E S avait montré qu'à 50 ans, - une femme toucouleur a contri::cté en moyenne 1,58 mariages

" peulh " 1, 64 11

11 r.iaure " 1 , 50 11

11 ouoloff " 1,36 "

On peut penser que les conditions particulières de la vallée du Sénégal et, notamment, l'existence d'une importante émigration d'hommes tendent à faire croître la fr0quer!ce des divorces. Mais l'enquête de Guinée (1955) donnait comme nGmbre moyen de ma~iages par femme dans le Fouta-Djalon : 1,39, ce qui corre::;p.:md à 1 , 60 ou 1, 70 à 50 ans. La mobilité conjuguale est, en fait',, forte dans toute l'Afrique.

On constate également que le nombre de mariages par femme est moins élevé dc...ns les né:iages monogames que dans les ménages polygames. Mais les ca­tholiques sont, en principe, monogames et opposés au ètlvorce de sorte qu'il est difficile de dire si la polygamie ~ccroit vraiment la fréquence des divor-ces. ""

~·

Il faut, pour terminer, ajouter que, dans les grandes villes et à Dakar spécialement, les jeunes filles africaines instruites ne constituent plus ur.e exception rarj.ssime. Tout porte à croire que, de ce fait, les cou­twnes matrimoniales ne tarderont pas à se modifier qu'il s'agisse de la poly­gamie, da divorce ou de la dot •

. ·.•

·"

..... •f ··,, 1

··.,,. ··,

'·.· ..

..

,·

• ~'!'. :·.:'. • ,,

.. · .. :· . ... , ....

,.•' .

·~: . ~r. ~ ·~

_;.;.·

.. .. ;

. •·. ·- . 'i . · !

. li !1.. ; . ·f' ...

...$t1 ... i ' . , ... ··~ "' ... . .. :,. .. •.- .. ·~· •. ··-·· • ·' • . ;, ..... '!': . 1 ·• ,.

. :.,.~ . .

" .. '"

CHAPIT~Z . .. '>.

~

IV

N.; A T A L 1 T E FECONDITE

: : . .: ~~· '!'

~~~ .. ; :·. '.· ,· :-. ; 1 "; ·.• .· ' ~ . ,

;; ., :·

~ ' .. ~ 1.

Deux sortes de mesures peuvent ltre pratiquées pour apl)..récier ~e~ .. grandeurs. \ . . l 1

- la première consiste à rapp:irter à lu po~kation totale ou féminine sais~~ à un instant donné, les ,haissances survenues au cours des doti~e mois précédents. On obt~ent àinsi une mesure de la na~ali té 4~ · de la fécondité actuell ,; ; i· ..

,;

- la deuxième à demander aux femmes âg~es de 15 ans ou· plus, l~ nombre tot~l d'enfa~ts Vivants qu'ell~s ont e'U.iau cours de leur vie. On~-. sure alors la fécondi t~ ·de ces f emrnes non pas au cours de la• 1

dernière.ar..née, mais au, cours d'une période qui varie en fonë-"' \ l•

,.

tien de leur age. . il

On donnera tout d 1 abord les ~ésultats de l'enquête 1960-61 • . l l Natalité génér~lc par· région - IfoI1bre annuel ·!e nnissnnces pour 1.000 habita:r..ts

it. •

i ' : ii Régi Zone rurale t zone urbaj.ne Ensemble !I on l !!

\. ... cap-Vert - 44,9 44;9

48,3 .:· . casamance 43,1 48,0

\\ Diourbel 42,4 36,6 41,9 .. Fleuve 46,7 43,0 46,1 ,,

... ' Sénégal oriental 29,8 - 29,8 " " 41, 1 38,8 l~0 .. 9 ' \, Sine - Saloum

: .,

Thiès 43,8 '~7, 1 41+, 5 \

\ " Sénégàl· 43,2 43,7 43,,3

' 1 . ' t Le taux de 43 pour mille ne présente pas du tout un caractere exep~

tionnel en Afrique. Il est m&te parmi le.s plus bas de 1 1 Afrique tropicale. · Voici quelques chiffres pour la période récente :

- Iles du Cap-Vert Ghana (zone d'enregistrement Côte d 'Ivoire 'l'o go

- Haute - Volta Républ,ique Centrafrica.ine

- Dahomey

• -·· 1'

.... ... . .·~ . . . :'

. : .. · ... ·· ..........

•. '-:·· .. . •.•.

(1950-54) 1960) ·1961 . 1961 1960-61 1961 1961

·".'. .. ·'

" ...... · .· .. ,

.·

47,1 55,8 56, 1 55,0 49, 1 48,0 54,,0

"f . 't

r· . \ j,, ~"' i i. \ Ï\'

i~ . ! \ \ J :-\

. \." . "\ \

\ l

\ '

~> ';,:

/ .. 1

/ I' • 1.

! ' J r '

,. 'i ..

. -· .:.

' ..

• .. ...... .... ....

"\ ..

.· ... '. : .. 4 .... , •••••. .t- •• :

. . -... ·· .. ~ • • >!-·..._· .• •. • ••. ... !~i2 .. , i r • .., .. - ·t .... :... . ~ ·... • - . -

1!. . '1

. ,: . .. -~~ .... -· .. -....... ·-··· .... __ : .. _ .. ;, ... --· ... : .. ·~ ... :. ···:, · .... • (! ~ .. · _:.· ~ .; ...... ! .. .. . • .,

; fi. . :1

' .· "' ; .. ·~ ·. . .,, ... _ :'-. .

'.li: . Dans la plupart des cas, les taux avoisinent ou dépassent 50 pour ni~·l.1e. On doit, dans ces conditions, se demander si l 'interrogataire x:-étros­p~ctif n'aurait pas comme pour la mortalité, entraîné une sous-estimation sys- ~ . . t~matique (omission de nouveaux-nés décédés peu après leur naissance). ·

1 il

J J On dispose de deux recoupements :

- :il est possible pour la ville de Dakar dont la population constitue l'essen­~iel de celle de la région du CaP-Vert, de procéder au calcul direct en rap­:prochant les naissances de l'année 1960 et l'effectif de la population connu Riar l'enquête au début de l'année 1961. On trouve 48,4 pour mille, au.lieu de· .44,9. ' .t

_:Qes résultats de l'enquête Niakhar Paoskoto donnent, pour l'année 1963, un 'taux de natalité générale de 47, 4 p. mille, alors que le taux moyen pour la lréeion du Sine-Saloum s'établit à 41,1.

:La différence.de 15 % entre ces deux chiffres peut 6videmment être dûe à .; plusieurs causes, mais tout porte à croire que le taux de 43,3 est inférieur • ; à la réalité .

' i \ On notera que les résultà.ts de 1 1 enquête·1960-61 ne font pas res- · ~ortir de différence entre la zone urbaine et la zone rural·e, au co11trairc de ;ce qui se passe pour la rnortali té.

J On remarquera également qu'il n'existe pas de différence importante j entre les différentes régions, à 1 1 exception toutefois du Sénégal Oriental j pour lequel le tau.-..: s'établit à un niveau nettement inférieur. Cette observa­/ tion rejoint celle déjà faite à la page 53· concernant la proportion des moins 1 d'un an dans la population totale. 1

f Bien que le sondage effectué sur des bases relativement limitées

f t\ puisse introduire des variations aléatoires importantes, il semble à peu près

1 établi que la natalité générale est plus faible au Sénégal Oriental que dans . : le reste du pays. .

1 1

./

i i J

1 !

Le tnux de natalité générale ne constitue qu'un indicateur imparfait car il est influencé par la proportion des femmes en âge de procréer dans l'en­semble de la population.

Il convient donc d'étudier la fécondité des femmes.

La fécondité varia.~t notablement avec l'âge, on procède au calcul de taux par groupe d'âge.

On rappellera à ce sujet, que la détermination de l'âge est largement approximative.

On se limitera donc au calcul de taux par groupe d'âge. -,

~·. . .•' ..... ..:..· ·.'- ~·

.. ......... ". ':·

. . . ,, . -.

' ' \

'~· . ,.

A g e

15-19 ans . 20-21+ Il

25-29 Il

30-?A Il

35-39 Il

40-44 Il

45-49 Il

Non déclaré

Ensemble

. -......

I .. 4

' ' I

F é c o n d i t é a c t u e 1 1 e . .i

~:a:.ssancee vivantes annuellès pour 1000 femmes

~ Effectif des ' Nombre de 1 ___ tem.'lles · !)~l.~F,anOP.S

Taux %-

129.300· 20.480 158 139.~80 33.820 242 161.440 39.220 243 1c9.580 22.320 204 91+.240 14. 41l0 153. 65.060 3.080 47· 59,980 1.560 26' - 540 - '· r

759,580 135. 460 178; ,

"''\'•

• .. ----·--·------

I

' 1 ., 4.

t ~

' ' '\

~""""" ·N,__,. .. ~ lratô • .. 11...#h IH1'11'ttf'~1~ . -JS,lo· ift..

.... ' ~ . ' '. '.. ., •..

-:~· ' . - ". ...

....

'

'·' ....... "'t

; .

·. -~

\ . i

-·

. ;,

'· . . ..,,. ... :'

. . . . -~ . . '~. -.. ~. . :-.... .

, •' ·' .. . . ·. i .·. ·-

' •.• / 1

... t ,

•.

'\

' t

'I. }

•·.

' . Les femmes auraient donc, en moyenne~ pendai1t toute leur vie ·

féconde ~' 6,23 enfants (0,178 x 35) (1), ce qui est relativement peu pour une population où toutes les femmes se marient (jeunes le plus souvent) et o.ù. la .restr±.-ntionrvolontai-re ·.cie:G ~r.a'issances eat prntiG;uecent inconnuè_.'.

., ... t'1·: •.

.. ~. '

... ·; ~: . ~.:· . ~: · ... · . ·... . . -.: . . " · ..... • • ,J,

Avant d'examiner les causes de ce phénomène, il convient de con­fronter "1e,s .. résultats de 1 1 enqugte déniographique avec ceux obtenus dans l' ob.:. servation continue, dans la zone de Niakhar Paoskoto.

),

. Les résultats qui suivent, sont empruntés à la communication du Dr P. ,C.ANTREU.E, au Congrès Mondial de la Population de· Belgrade (1965).

Age

15-19 ans 20-24 Il

25-29 Il

30-34 Il

35-39 Il

40-44 Il

45-49 Il

Tous âges

Taux annuels de fécondité

(pour mille femmes de chaque âge)

Nial:."Jar

171 306

. 308 237 163 100 32

212

Paoskoto

179 310 281 246 164 93 20

218

;-.

. ,,"-*•''

. . • ., . ·, .J._· -:' ~.·

... ,._ .. -· ......... )_· ; ~

.• . ·~. ~ . ...... · ...

. • .. : •: •• ! ~ •. ,. :.: .••.

. ./(:-' . ·- . - ~ ' . . :_.: f . -.• .

:·. -~ ...

.... ; .• · .... ~ .... "';··=' + (: . '

Les résultats sont tout à fait comparables dans les deux arrondis-s~ents soumis à l 'observations continue. ·· ·:·-~

.· ' . . :·- ·:·. ·.{: .. , . . ': . . : .. ,, .. ~ <~ ;. .. ~ ..

. Comme on pouvait s'y attendre en raison de la sous estimation · sys_. . ._. . . ..: ·. ma;ique due à 1 1 emploi de la méthode des interrogatoires rétrospectifs lors · : ·'"' de;l' enquêtè démographique 1960-61, la fécondité mesurée à Niakhar-Paoskoto · ,, ;· :"' · es·. plus élevée que celle donnée par 1 1 enquête démographique. · · ·· ··: · ···:. ·• .. · .......... _ : . :. ' .• ......... ..

• • · • • ... <. ~ ;, ...... '..

Dans les deux cas, le maximum se situe entre 20 et 29 ans. On ..... -. .. ·. obfrrve ensuite une décroissance lente Jusqu'à 40 ans, rapide. ensuite.. ,;.- · .. ,..,

.,. '·~ r· ~~; > .. ·.,:. ~ Il est également intéressant d'étudier la fécondité cumulée des .::~···~· ... ~;:·:;·.,;;

fem:es en fonction de l'âge. ·-~ .! . '"t

Il s'agit ici d'observations femms sont classées selon leur âge et eus.<

( 1 ) N.'llbre d 1 an.l1ées entre 15 et 50 ans.

"" : .. ..... -; .... ;: .. • "t : ....... :.,

sur la fécondité passée puisque les ' ··· :"'''~' .... ; · le nombre total d 1 enfants qu'elles ont· ·:';f':; ·:···

. , ·. . '• . ... . . . ... ···.

.... ,. !;• •• ~·· . •.• ~··.: ·' .. , .......... ~ ........ ·-~ - ~:~:

• •. r •. "-• • .: ..... -. "::· . : . '" . .;~~-::""".'."'.::::. ·~· ... \. ....... \ .:· ···:·. ·.·• .....

. i .: •_,• . . I ·.-f'· : . ... '~· \•" .~ ···· ... ·.·'

.. · .. "l':' .•

• I' •• _,/ • •• .:~,... > ':"' •\·_ .... ".'•·. ··~ • .. •

.. .. •. . ·~· ·~ ·, . ~· ., .. · ... , ,,; . ;~ ..... ,~. ~-·: ,• .. "':'· ... ~ç.:, ~; ......

•· .. :~::~~·~ '· : \ ... ··.

:::ltHIUl\\\tl\1Utnunnnnwiu.tnn1tr· · ·•· ·

~Nombre. : ~ d't.)')fa.nt1 · i: / - • - ·-;..;Le.ut.. i ~ : ~ ; : : ."""· j •·li'elhhM·~aôi~oto ~ ~ 6t>bO : ; : ; : ./ : : : ~-········· .. ········ .. j···· ···················\· ............ ··········t·· ................... ·=··· .. ·············· .. )=._._,. ......... ···········i··· .................... 1~···· ··············· .. ····] ~ . ;·. i ~ .,.,- pa.cs.t~ ~ e~u.~a ~

to o ' ' ! '-" / ' -~~~ 60-61 i l ..... ?. ............... 1··· .................... j········ .. ·········· .. ··r ................ ; ... 1-; ................ ;·;·.;7·" ·······l .. ······················~········ ..................... , ~ ~ ; 1 j 0 1 :~ ~

L.. · 1 1 // 7 ;./ ; · ~ 1 § ...................... ; ....................... ~ ....................... ; ........... L. ...................... ; ....................... j .••• :!. ................ !'"" .................... ~ ::: . I / . . . " ~ : : / ; ~ ~ / '/ ~ ::: # '/ ~ :

~ . : / :/ [ î : ~ - /': ~ ~~~~-~ ............. ~ ....................... ~ ..... ;;:; .. / ... ·/···~······ .. · ............ : ....................... : ...................... -:- ....................... ; .......................... ~ § . : ,· / : : Ï - . . ::

~ : ~· / l . . ~ = :; / : l='~mmes i a..f-v\..'Ga..i-n~/ = ~ : ~~ ,/', j • ,t ... .;.,,,. r-. •0 ~ i - · · t'!..'ri:.'...-ic.~r~ l...u'Yli-.d~-:.. c.Y\. ... ., ...... l.A •• -

§ ~ o~o ~ · · / ! . • : ~ 1 u • • •••• ••• • • • • •• :· • • ••• • ·;;; /: • ••••••• • • ••• •••• t · · ··· · · · · · ···· · ·· ·· · ··· · · ··· l ~ ;;, ~~~ ~-~:~Lt~·:~ :.;· ; ~-~ ~-· J.;;;; ~ ~~; · · ··· i ~ : 'f/ : : . ; • ·- . J .. ~

1 -/ ! ::: § f OOD . . . • ~ - • ,, .(· ....... .....•••..•••. :....................... • , c ~ ................. ;~;.;./ ·:··· ............... "'·;·•"""""""'""";''' ................... ·:....................... ... . ............ ~

:: ,,,., : : ~ ~

1 .4 <:/ · Ac• 1 ë: = /' . : "I .... • ':I : ., C' • 1. : 1. - • s ..J _, -§r.1$ :'-O ;<;) :Je> ;..1~ ;.,.c. :'t~'> : ~ i ~·1•1U111Ul••U•tlflUUt1Hlll;t1.11111'1tUIUlfllU1UllUllUt'd'••U"1U\UUU1\UUUU1UtUH"tt1Ult11\Ul•tUtUll\llltHUU11•111111umumuu11nmum1h11umu11nu11mmnumuut1t1U1tlU\\l\1UtU\•tttun1u11•t'tut1nu1lhl1mlhttlntl•UIUU1tuui.

---

Enqu~te 1960-6.1· - Fennnes Rf:-icaine.:; clasGées selon le·...1r &ge

e"':. le nombre total des enfants qu'elJes ont eus

.·•

1; d'~-e 1 :N'~mbr€ total l Norr,'.:>;·'=' -:·::-tal 1 Hoahre moyen d'enfants . GPoupe ... o ( ) l •• d~ fcnr~C-.;G 1 :J. 1 r.,-._:·é?.!1t3 (pour mille ferr.'!l~S) f ··,-~5-.-.--19 ar..s ---·---_...;.--··-~-----·--·--·----· ---- ,------~,

20-- 21~ Il

25-29 Il

30 - 34 Il

35 - 39 Il

40 - 44 Il

128., 320 1;.9.:;80

(~. 1?.0 l!-89 2)':.220 1.678

~.)1. ~:20 ~57. 180 2.836 109. 41W 42;. :~50 3.852 93.960 't21t.200 4.515 65.1J+O .. 322.6?0 . 4. 953

. 45 - 49 Tl

1 Tous â6es

59.960 32':.640 5.414

ï57.620 2. 247. ~40 2.945 .. _ ---

Si 1 on calc~.üe la fécondité 2.Ctuelle cumulée,, c•est à dire le nom~)re d 1 e:::f:mts qu'auraient 1.000 femrs;,~s si elles avah:nt aux différents âges de leu'!." vie féiccJnde les taux de f{:)cond:Lté actuclJ.~merit constatés aux différents âg~s,, en obtient pour·1.ooo femmes de chaque âe;e:

f0._quGte . ...J.2..60 .:... ~1 Niakhar Paoskoto

20 ans 790 855 895 25 Tl . ·2.000 2.385 2.445 30 Il 3.215 3.925. 3.850 ;,5 ·11 1-!-.235 5.110 5.080 40 11 5.000 5.925 9.900 1i5 .. 5.235 6.l~25 6.:;65 50 Il 5.565 6.585 6.465

Les résultats de l'enquête démographique concordent (5.414 enfants polir mille femmes de i+5 à 49 ans, et 5.365 en cumulant la fécondité actuelle aux di ve!'s âges - voir grapM.que de la page 1 ~), et montrent qu'il n'y a pas eu, selon toute vraisemblance,, diévolution sensible da la fécondité au cours du te!Tlps.

; ,•

. ' .-·~--,·

( 1) Non compr:.s celles pour lesquelles le nombre d' enf'ants n'a pas été 'déclaré . ..., f . -~.

,·

I.

··:· .· .. , .. :"- .. . ~··

, . •' ;r. , ':

.,

, ......... . ,;: :•,::., .. ·t '. .

_ ... ·. :.· .. ·•··. :, ,• •.· '

·- a...•!'"" ;. ·-···· ••• \ •• .-~ • ·;.: .. ,... ... .. • ...... •' •• • .•. ; •• ·.·"·~·'· ·~ ... · .. ", ....... :.::- .. ... .. :.1. .

. ·. ·· . . . · ... ; . ·· . . . , . ··: .;~.:.~ \·:=:.::~~··:<~rt ' , La différen~~ e~tre le~ r~~ult~ts de. l·, ~nqu~te c;Iémographique. et ceux·; .. ;~:·:~;):,:

de ;a. zone d'observation continue (Niakhar-Paoskoto) aot ~dt~i.e à 1 1 omission .. , · ·. •··~· : '.'-v} ~ . .. .. ~ • ~ .... . . l'i~~

. de :a1ssances d f enfants décé1.és dans les premiers jours, classique dans les. ;. ;_.,; ,J.(;~' .. enq§tes par interrogatoire rétrospectif. . , ·· · .. .' :..:,

~ . . .. '-·· ..

... . :•

; La population du Sénégal Oriental étant peu importante pEi.'!' rapport :.· · · ·. · à cUle de l'ensemble du pays (5 % environ), le fait que la fécondité y soit,.,.:.:.·.'.::.'. selb toute vraisemblance, d'un niveau inférieur à celui des autres régions :.~ .• n' if lue guère sur la moyenne d'ensemble et il semble que l'on puisse tenir · ,

!· les}aux calculés pour la zone de Niakhar Paoskoto, comme représentatifs de · · · ·1.,,

1 eç;emble du Sénégal. = •· -, •. . ~ •• . . • ~,"; . ' :· :;· ~ !." .... • • •• • •

j .' :.. On a· déjà signalé que la religion musulmane, comme l'ethnique afrpaine motivaient une forte fécondité. Compte tenu de la précocité du · ·,· .. ; · · ·· · marage des filles, de la quasi inexistence de la limitation volontaire des .;,,

~. • :t.·

·; nai isances dans le monde rural du moins, on aurait pu s'attendre à une moyen-ne ~périeure à 6, 5 naissanées vivantes par femme. vi v~1t jusqu'à 5o ans. ·

.:. ... ·.... . .,. .. . ~ .. .. .. ':' .. . ... , ,,. t

Puisque les facteurs culturels et sociaux n'expliquent pas ce fait, ·· · · ., '.· ·: on

1bcam1nera rapidement les facteurs. biologiques susceptibles de jouer un r8le.' · '-. ·: ·

:., . . J " <". • ' ·'·

..... - · ~ a s t · ~ r i · 1 i t é . " • . . . . :', · ' . . . ...

f On trouvera ci-après, d'après 1 1 enquêt~ .dê~o~aphique 196o-6·,; ·~a. · .. :. :'. .. . . prportion des femmes n'ayant pas· eu d'enfants dans . ~es différents groupes .· .. . '. .

. .-.•:.d'.ases.: : ... . .,. .-. , .. . .i· .. ,

' ,.

' . /' . . ::· : . ... "· ·" .

63 % .. ;

• -. i

J .

15 ...; 19 20 - 24 25 29 30 - 34

ans· Il

" Il

24 % 12 %

: 9 %

35 40

. ,· "· 45

39 ans 44 Il

49 . Il :. '/ .·

. : . . .... . .. - .

.... : . .,.~·: .., ... ... ; . -.. ~·

. .. .. ··'. ·.·, .

.' ·. .. , ... .,.. .. : ' ... · .... ~ .. ;. -· ..... ·;_..._ ....

·; ... :: ··6 lu 7 % •. ~:t~:o~~~~~~~c:e~ ·~=~::s s;;~~!:~o~!~:~!i1!0~~t 0~u~:~~~~;;v: !~~i·~··:.··:~~~: . .. · ob~ervée dans l'Europe ancienne, mais comparable à celle trouvée dans divers ".~ .. '·: ·

pa,•s du Tic:rs Monde (Formose 7 .. 9 % d'après G. Barclay - A Report on Taiwan' s; · ,.~ ·:. .. -;~ · · po~ulation - Princeton UniYersity Press - 1954). i ·· · · - · · ·:-"· ·:::"·

·~ -' ! O • ~\ • •' : • • ',,. .. ,' :• f."': { .. · •. ' ~ • • • • ··,r."r."'./ ~ 0

~.: .. •• •• • ;• • • .~'.~~~:t" o ~-:~"'

·· j · .· : · Cette d:i.fférenèe ·~vec. 1 i Europe· ancienne s 1 expl~.querai t, d'après .. , . ; ce:-tains auteurs, par des facteurs sanitaires et, en particulier~ par l'.ex..; ·' · . : · :- "

· t<psion des maladies vénériennes. D1autres pensent que la précocité des mariag~s .:':'·:· · · p~t entratner des grossesses qui ne peuvent arriver à leur tenne et qui ont , .. ; ..

· ... p;r. c~~séqu~nce la stérilité de la jetme. f~~ne. • ... " ·:~-- ., .... • . :·•" -:" .:· ·.~·:. l .: ... ; Il peut exister également des périodes de stérilité temporaire plus ~· ·· · ·

o~ moins longues résultat de .lésions provoquées lors d'un accouchement• . . ..'~ · · '' ' . . . . - .. ,! • •

-i 1" a' l 1 a i t e m e n t . · ..... ' .. . ..... \ .... · .

·.··- ::· ... ·.· .... . ::-. ··. :.

·.

.· .. . .·.: .· ...

·.· : . ""' ..... • •'' 1 ; •••• • ,._. • ... ~ .. •' •·N

• .. '\".-•. •' #1' ··.~- _, • ....... ... ••• to·· ···· .. ,,: .... ... , ..

Cepei°\i:Î.a-:Jt, il est admis que chez une fraction notable des femmes qui' allaitent, il e:ci. ::te une stérilité temporaire. L'influence de ce facteur sur le plan démograpiÜt!Ue ne peut guère @tre m;i.Se en doute ( 1),

. ....

.·

A'lll Sénégal, comme dans la plupart des pays sous··ùéveloppés.. l 'allai­tement au sein est général et de longue duree. '.,V ci ci d'ailleurs,, d'après 1 1 Or­ganisation MondiaJ.e di:i la Santé ("L· ,.~.:p.aj.t~ment ·aes jeunes enfants dans les ré- ..

· gions subtropicales et tro:'.)icales" C~r·cnique de l 'O M S - Vol. IX n° 8 - Août 19)5), l'âge habitual du ~e·1rag~ da.1s divers pays :

Egypte , . 24 mois

24 Il . < •

Li br.n et Syrie Irak

18 18 18 24 fi

·.··

Nord du Soudnn garçons

- filles AJ g~r-ie p~ .. i .. ;; tan

·- Inde ·:.. ·Indc~ésie

.•

24 12

?.4 :o 24 24 36 24

Il

Il

Il

Il

Il

Il

ou plus ou· plus

•. ...

I.

·'.

·· . .: ... ·'. •.

On notera d' aille~;~ que le Cora.ri, ·dont on connaît. 1' importance .. pour ': la majeure partie des.populations sénégalaises, adm~:t que 1 1allaiternent cloit

' ·· ·dure:::- deux ans peur être co:nplet ("Les femmes r6pudiées sont tenues d'allaiter -r · ·: · ' l~urs cnf a.!ts pendar.t deux a.11s lorsque le père désire que 1 'allai ternent soit 1 -.. . . ~

complet" - Sm.:.rate lI . - Verset: 230) • } l : • : .: ... • .. ··~ Cetta pratique· d ~ i 1 allaitement prolongé explique peut-êt:re · 10; recru-.( ·

· ·· desc13nu·e de la mortoJ.ité arr:."ès·-18 mois J.ors~ue l 'enfaÏlt. n.'est plus nourri ex- ·:: . . ; lusi veinent au sej.n .. .Qn sa.i;; que les gastro-entérites constitU-ènt â.u-Seiiégal'- ; ··

: la eau.se essëntiE:li~ de la mortalité des jeunes. enfants,,. lorsque le rôle pro- · ~ tectcur de 1 'allai ~em~nt au sein. di spa~att .. ..... : · · ...... · ::·

,l , •. ,

·· . On notera que les deux facteurs qui limitent actuellement la fécondité

. , .. :. . ~ vont vraisemblablement jouer dans le sens de la hausse dans l'avenir (amél,iora-~ :· . tion d~s conditions sanitaires et éconC;miques). . ·~ " ·

·=i •• . • : ~ . : ,.· .. ·.·' Bien c;.ue la·restricti-:m volontaire des naissances soit pratiquement ,, .- .

· ·.,. . ;:·' :i.n~Ônnue à l'échelle globale, il a paru intéressant de ·rechercher s 'i:I:. · n' ex:Î.~te'' ·· , . . ·pas une amorce de ce mouve1nent. .· \

•.. ..~ ·./ .... ·~· \

. ( 1 ). V0ir : 11 Caractéristiques démographiques des pays zoù·s-développéa" par .. · _ .... Il . .• .

L. Henry - cahier n° 39 de l 'INED-P"ùF et G.W. Boebe Contraception and ..... , . · ·~";>.· ... ~.: fertility i::i the southern l\ppalachians" cité par_ Henry. · ····- · . !··'.,

;-- . . ·. . ..... .· :• : .· .·. . ,. . : . .... . •' ., . '•' ·.·: .. , . .·.:: .. ,,':

. . · .. t . • . . "·. , . . . . . ..., ·, .. • . . . . • :' " : : ;, ._. . .... ~ .. . :· '-' :. :' . î •

.. .. ; .; . , . . . . . . ..... ·. . '~ .~ . . :~ ... ... . .,_ ·'•' .. ., .-;-. . :· .. ~ ·;' .~ ~ . .~.. :-. · ··:.· • .. '.· . .,, .;.."• . :\ . . ..

. : . · ..... ~· ; ... .. . .. ·. . . ·~·. .. .. , • :. . ' .. :.r·· ·::· .:. • ... .• i.•' . .... : ·•. . •. . ...... '-::

... . . . ~

.,:·. (: -....

·::./· .· .. : ·. _ .....

~ r . . •J.: ' . . "'·"·

J::. 1 .: 1 •• •

1 • ; ·'- •• ; • ,: ~ ~· ::: • " ,. i' ..... '::J -~·· .. _:·~·,, -~ ..• ~ •..• ·: 1...... . . . • ) l ., .. ;.,...... ../· t'•••,' •I •.('• ·.·.~···:"*"·•''··~ ~· •. •,,~ •• .. '···~·":: ..... ·:.,;~.• ··•·,·,"." ·---~-. .... ·.·._..,.··i .. ~~ •. f',,, . .:.····~.·:r:. ... ·;c:.·:. .,.·.,· •

. /·:~.· . . .. ~ .... ,,. _:·~: .-·~.~i.·;· < .. ~~:.~~;-:-: ~;:·_:· · .. ::{: ·.'.'::;~··: .·;~• .. :.::~.:·."' < ..... · .. ;~:\. :+.;.;:;~:;.~~ ·~.:·:·;.~:~:.~:,;.:;·:i~~·,:,~:~~·:··~·: .. ~·;·· :.• ' - ·~ • .... •.,: 1 ~ .... :· ..... ';:•: : "' ... • • • • ••

"' ~, .... , ... · .. ·:.~ .. . .. ~-<: :• ·, .......... '~. . . .. . " . ~ .... ,•, .• :·~~,..,,~,·,,.· • . . :··,.:~ :·~:

·~ ,,, . . ..... :'·" . . .. ..·i' ;·:, ....... :·;';: '.::··· .. .';.;:·~-:"" ..•.• : .... : :··· ••. •. •· .. ·: .... ····;~~·~~~:: ·j:··:·~ ... )~. >.. /\

· ~~;J~;.r::;~r:;~~~~~~~!dé;i~~=~ ~:~r~~~~?r.:;;;fa;~~~w-' .. ::!' -eiassement. De plus, l'âge des femmes étant comme on l 1a vu, déterminé de ··: .. · ·\açJn grossière et la fécondité variant rap dement selon celui-ci,,. on a ana- .... ,.-1 '. ·

~sé la répartition des fermnes mariées de 5 , ans et plus selon le nombre total ~ ... d~ enfants qu'elles ont eus. Une erreur de ~rois ou quatre ans dans la déter- ;. . . ..

- mi~ation de l'âge est ici de peu d 1 import~ce·~ car la fécondité est très · ... : . .. ·. fa'd.ble passé l'âge de 45 ans. · .. .., · · ·~1 · '· '

.-. , .. ··\\ ·=··':. ·, ... . •' f·:~ .· ·. . .

~·~ : · Femmes mariées africai~es de 50 ans ,e~. plus classées ... :· ·~)~::\. · -·

·. · ~,y · . selon la câtégorie socio~professionnelle du mari ~ .· _ ·''• · \\ et le nombre des. enfants qu'elles ont ·eus

. •· ·•. ·~ u . . .... .... . . . ' .. ... . :\\

.. ·. : ..

. · ... . ..,·, .. ... , ... ~ .... • ..

nombre moyen .d'enfants

. ' .~·

vivants :

. . ....

........

o/\t 'I'.

. ·~ :: \ ~---------...... ----------~ '• ·•· Catégo:rl,e soéio-p~ofessionnelle du mari au total . (1)

\:1\ ' '.• ... . ---~i------------------+----------.... ----------+ ~·· .. . \'!.! '' . ' . 6 6 Agric~teur . • • • . . . . • . . . . • . . . • • • . . . • . • : ....... , 12 ,37

.!' . . ;,. .• :~·.:... : . · •• ·"· .····1_., ~ .. : .

.... i:. Patrl;k~ cadre, employé de commerce . d '1riq~tr1e, d 1 administration .• ~ ..•.. ·, .. 5,31 ·

4,63 5,91 .... 6,05

5,53 . ~. Ou.vr.~Jt· •.••.. .• " ....•• • ....•...• ·. ~ .• ~ .

PersOnrle+ de service •• ~ .•••••.•••.••. Autr'é\. ., ·. .. . .

'li ••••••••••••••••••••••••••••••• . . , . I~aot~f s ............................ . Nè::>n C:l4claré ...••••••••••••••••••••••. ': .. . ..

•• ~ l

-~i·1

, E n :!:\~ m b 1 e ........................ ..

. 6,22 ... .... ··5,53

.. 5,93

4,77 . · ·. : ... ~ ..

· . . 6,80 .. . . . ·6,49

. .. ·~ 6,47 .. ' . 5,,94 ..

.-........ . . . ·.6,25

·;"·,.. i ..

. . ~ 1).;~\pte no~ .. ~enu d~s .. ~-e~~s .n' ayan·t· . Jam~~ .. e~. d' ~~~ant. . . .' .:·~'.. <.-.. :·.~: .. . : :·;~.t .. :; '.<~::'.. . • . . ··. • . : . . . . . •• 'l.!. • •

. \ \ ~ . . . t ... . " • . ·: .

·•·· ·· i • Le nombre maximum d'enfants est observ<§ dans les deux cas (lelimina-'-;. . t:

:·, tion d!P femmes .. stériles n'amène pas de changement notabl:e dans le classement) '.· · · ... , .. . chez le\;. femmes d'inactifs et d 1 agriculteurs ; le nombre le plus faible se .:. ·; :·~ ·· ;~,·.: .

. , rencon~~e chez les ouvriers et les employés, cadres . . ... '~ .:·.;:, ~·-~~- ~ :\. ;; . . ! • • . • ····.•.,. -. • ::: ...... .

"· ~ ~ Bien que les différences constatées ne soi~nt pas très important.~s, .~ '•.· · . a '~~\ut lieu de penser qu'elles sont significatives. Il y aurait l 'arnorc~ ~ : ....

1 mo~~tl1llent de limitation volontaire des naiscances dans le milieu urbain,:>.· ... . les'\ familles où le revenu est fixe, pr~vi~ible. · · · ·· · :_ .. ~ .. , .... · .: · :. >,., .

.. ~-~. . • . ·~ . ··: .. . •: ·. • • . . .. .• . ···10.,·•··', ......... ~ ... • :., .... :: • • .,\~ ~. ·~·. ·• • ',,;..'• • • t' --'! ·:; ~:: ~r•,·.'"""\..•..._. . .. ...~ .. ··-.,.i, ..• ,: .... • .. . . . .·.. . .. ·: .. :.·· . . . ,':·-~· ,. .. . . ,,- '··. ~, .... ·. ··'"·\... . ;.,:: ·.

!';, •.,·' 1 • , .... •• • ,.r•4"-'" •• • •• ' ' • . . .. ···~. .·. ~ .. . . . . . ···~~ . -., ;).,, .. . . ... . . ' :· .. ..; :· :.~ -_.• .. ~:\ . . ••• .... • • . • .• • .... ..__·. ·~ •·"·;; o;.' ~; ... "·'-: f ... :·.

) .... .:. ~:.. .. . . : . ~ . . -~. "· ~ . . . ~ ; • • • .. ... ... •. ~ :· • • • • ,. '11 ...... ~ • ,. ·t' ~· ' .. ::·,... . ;· ..... ••· • . . 1 . . .... '

.·• ._. . f .• ' . . ... ~· .. " : :·: : .... -: • ... .•. •· '-' ".· ·.·~ . .... ,.,... . · ....• ; !. : ..•• 1 1 . •• • • . ; •• •. .·· ;. ~ • ' .......... .

. •'\·~ ,· .,. ;· :: ·'· ...... ' •. ,• <'. • . \.·· .. J.. . . •. .... · ':" ~ ~· . : • • ·o '.,'*'. ;•,... • .·-' ._ -~ •• , .: •• r• • : ~. ·~ ''"'!,'"'~ ... . : . .... .. ....... :4 ~. ~ •':.> •••• ·: • "'·. ' ~~· .. t;:- '! •• " ·' .. •. ·:... •·! ·.~ ..• . • • " • .. . 1 • • •

. :-r;: · . :·: < .. ; \t. .. ::-: ·- : :.: -- .... ~ .· .::: -: ·: ~: ~, . .:':'; :?;u:~<~"::;:,::~_.:_~r '.• .. ··.·;_·. :.·:;_:.:_~· .. :~,:.··_:.~_•.·.;·~.:~,·.~.-.::~: ..... _·:.·.:.:.~,_: :·.· .. :.· -,.·~.: ..... ~ .. ·: ... :.·:.:_·' . . ., . . ' • :·'.~'\~>.>>~·-· '..: '. : '.c '? ;:_ ::, ~ : . ;:;, ·•· . : .-' ' • • ' . . ·-' . . . . .. · .... :-.~~: .~ "" ·.. . . rh·; ':· · ;. ·.'· " . •. : . ·::': .. \·.-·· .. :: ...... ~.·."~ .. -i.~,~~~·.·~!..·:.· .. ·.-... ·.;·.~-~·:· :,:.,.: :· ;~ .' .. .°. ~ . ."::: .. ·~'.:"··!'.: ~;·:·~. .. . ····:·:~.-.-'.. . • ::.·'. .. ... . .. . ~r\.*' .. ·~.;:~'- . ·' '· ' .. . .•. .''.'.,.:' . .. . ~! .· ~ . . : :. . . ·' . .;-: . ,, . . : ·:· :".' ......

• • .. ' .,_). • :·.. • ~ '•·. \, • • ... • .. 1

. . , . il y ..... 1

: .. : :d \Ul

··.·.·dans ...... ,.·

........... ·

~ . . : ..

...... \, ~-~!.,~···"'.: .<. · .... ' ·\ \• . . .. ,

.. - ;·,. .~.

,• •• :~·.' ., A,-: . ' .; .;.

'\ .,_ ' 1

.'. ~--.:. ~ ..... ;· ·. ......

.. .. ., .·~ \ ,. . .. . \

.~~i\ .. ..,: ~ ·-_-. ~~<~·

. "' ..... ·::• '

,.:~'. . ....... "',... \ • l ., 1

.. - .: ., ' :"

. ... ~ . · .. ... ___ ' . ; .. . . ·" ... ~ ...

- ... , ... -. ......

\ 1 Ce fait :~st ù 'autant plus 1ntér8:03D...'1t que ce sont précisément les

c1'..té~orio.c:: q·~i r.i{·:6~icic01t "1.es prestn~icns familiales (faibles 11 est vrai c.u S,~n~gul) cui au::.~a:. e~t le moins d'enfants.

·~j -~--;

.....

\ . \ i Po.r ail°l.f!urs, les f:?mmes dont on vi ... mt d :étudier la fécondité sont

nées a·•ant ~910 et lcu~.·s e~1f<l.nts sont r.~3, en moyenne, 11 y a vingt cinq ans. Le mouvc:ucnt serai.t .::one dajà e.ncien.

I 1 1

Cette restrlction è.t-)S nals-c:;ances, encore peu mnrquée, ne peut concer- ! ner c:· . .i'm1e très faible P'":..•:;ie <!c la popuJ~t:.on et r.e peut pes avoir de répercus1 sions scnsihJ.es sur 18 :.>:.·:.:au d' c!'l.:-:· :.:1ble de la fécondité. Elle consti t.ue cepen- 1 ~ant ur1 é:l ,j·:ient d 1 ~e crtrême ~.mportanc c, qu' i 1 y aurait li eu de confinner 1

et de sui v1 ~ p::!r des é-tmde:s sur la fécondité différentielle. /

/ I

~ . I

· .

. .

,.

'. ..... ·.

. :-r- . . , . ·---:··~~ .. . ·: _._.

···'·· . ~·· . . ..

L•-,•" '• .._ .• ·• · •. ,., ... . • . . : ,· .. ,,: .. '•)-;• .

i,'.

.... -.. ':~ . .

··' .. ·' .

·~.

I \ . '

-. " .. ,, .... ~ .,. ... : .. _./

.•·

..

-.

.. ,

···•

...... · ..

._;.

. ~-.

... - ..... :- .. :· "···· ...... .' ".:•.

· .. · ..... . ..... ·:.- .. .,. ,.• • ....

•••• ....... 1

. ·~}. . .. ·.,/ ,; .. ·,\ . .. ,~ ... ·_.. .. . . ...... ;.

~. .. · ... ;:::.?. ·. . .-.: ;;-., (.~ 1.

·-.. \

\ \

/ / i /

' •' I

\ . -.; '\ ·,

\ . \

~ .

: . : .... ~ .... .. .

·•. ·-1:. ' ' ·~ ..

\.·. \,.

. ;. •.

\

.~·.:y:..·­

_ .. '...·

\ \ '

i . \

·'

_ .... : ~·

CHJ'l.P!TF E. V

ACGROISSX:MENT ----... .. --.·--- REPRODUCTION

On a dajà s1gr. . .:..lé que les résultats de l 1enquête dém.ographique 196Û-61 ·. n'J pou'1:tient être ~or.:pc.J~·<...s à ce-:z.c dss c-:>r:'ptages administratifs antérieurs. Il

·n'est dons pas po!' ':5 b'l e d 'obtr--ni :r· .-Hrect·~mi?nt une 'llcsurc du ta~ d 1 accroissement de? la pop1ü.it:fon. 1e t'..l.u.:c moyi::1 ar.nuel entre 1921 ut 1958, d 1 après les seuls eGmptages a::l~inistr~tifs, au~ait été de 1,7 %. ·

01'.1 peut se demander quelle a été l'évolution de ce taux. Pour en avoir une es~im::..tj_on r~'.'icr.tc, il faut recourir m::x m•)Sur'es de ses composantes. On li­mitei·a ci:: cGlc~1. à l.'l. prjp'.Jlati·.m afl'icaine, l'effectif des non africains variant bea.:J.r!OUiJ pli.ls en raison des rnouven10nts migratoL.'es qu'en fonction du mouvement naturel.

Qn a vu o.u 'il ne se:nblai t pas y avoir de différence sensible entre la po,?uln:t-t 6n '...:~baine et la populntlon rurale. On l"etiendra donc une estimation uaique. Le n'i. voa.u ~c 43 pour mille donné par 1 1 enquête démographique semble, ccwü'lle on l'a vu, i1>.férieur à la réalité en raison de 1 1 existence d'omissions dû.es à la mé t.hode d 1 enquête. L 1 enquête directe dans ia ·zone de Niakhar-Paoskoto a donné 47,4 pour mille. On retiendra le taux de 47.

~!RT .. ;LI~

.~.'

En ce q: .. 11. concerne la zo~e rurale:> 1 1 <Jnql..~gte de :ankhar. P~oskoto a donné 29,2 pour miD .. c comi11e niveau c1 .. e lu mortalgé générale. On ret~endra .29. ..

Quant à la zone ~rbaine, à la tabla-type n° 14 correspondrait le taUx de 16, 7 ; le calcul dl.:t•ect pour Dakar, à 1 1 époque de 1 1 enqu@te démographique

' ' donne 15,9. Ces deux taux sont relativement proches .. On a adopté 16 pour mille :

.. . comme taux rnQyen pour _la zone u:i:·baine. .· ,• : .

. "'-....

En 1960-61, il y avait environ 626.000 afri0ains en zone urbaine et."-. 2.421~~000 en zonemrale. La moyenne pondérée s'établit à 26,) pour mille que ,,, l'on arrcndira à 26.

~.. . . . . . •. ' .

i.

·:·· . i. . ~- . . '. ·~· •'· .... -·.·

. ..... ,._. . ·~.. .. .. , .

• .... · ..

:; .. ,,_ .. ·-.

. ~. ,.'!·:• ••

• '• ~ ··~ <'

!': .·. ··.·

. . .: . . .... ·.· ,~· ... ··.• } . . ·" -/ '"-.;. ... •

. •. . . .. . :.~. . , ·.;' ·~~ ·.·:. ..

• • • • • "'!. • •• .. • • ... • •• • • "~ •

' . ·~·

-~ .· . ,. . : . ~.

· ..... :_ ~ .... •"l•. "'; ·-.·•· .... ·.. . ... ~ '. ;::- ,.f)• .,;••J • ,• • .. J. 0

":'_.,::.. 4 • • .ot • '• •

., ··:_. •' .. ~ •• : ' • '!.' .. "•; .. :.~:·/,~·· .· . ··~; .. ·,. ,. ·/

·:. . .... "' '•

,

".

·,. · ..

. ~ .. ~ . . •( .. '• . . . .. .

. . . . . ··.. .-;,.;· . . . . . > .......... ·· ·~~ ' ·~':··.·~~ ... "·

. -."::' :' ~ •... ~ ~·· ··-.-.:

. ~ .. '

.. ·-.'..C • •• · :·· - • ., ..

·:

.. -· ACCROISSEMENT NATUREL

Le taux d'accroissement naturel serait donc de

47 - 16 = 31 %0 pour la zone urbaine

47 - 29 = 18 %0 pour la zone rurale

47 - 26 = 21 ~ pour l'ensemble du Sénégal.

1 Ce taux est inférieur à certaines estimations retenues, par exemple ~ lors de l'élaboration du premier Plan de Développement. Cette divergence est dÙe à une meilleure appréciation du niveau de la mDrtalité générale, SOUS-éva­luée JJsqu'à présent. Au contraire, toutes les mesures de la natalité générale convergent aux environs de 50 pour mille.

Ce taux d'accroissement de 21 pour mille est cependant considérable. Si. elle le conservait, la population du Sénégal doublerait tous les 33 ans

.-environ.

· 2 . .;.. REPRODUCTION

. On peut également étudier comme~s'effectue le remplacement d'une génération féminine. Si l'on prend 1.000 fenunes à la naissance et qu'on les observe au cours du temps, leur effectif va diminuer constanunent en raison de ia mortalité. On aura à l'âge x, par exemple : Vx survivantes, Vx étant dé­terminé par la loi de survie de la population.

, A partir de l'âge de 15 ans et jusqu'à 50 ans, les survivantes aux différents ~gcs vont avoir des enfants dont le nombre annuel est égal au pro­duit de l'effectif des survivantes par le taux de fécondité à l'~ge considéré. Il suffit alors de faire la som.~e des naissanc0s au différents âgP.s, de multi­plier le total des naissances pa~ le rapport du nombre de naissanccsf:éminines au nombre total de naissances pour obtenir le nombre des naissances T.;éminines lque la génération de 1.000 femmes aurait pendant toute la période féconde de ;sa vie et comte tenu de l'action de la mortalité. C'est le taux de reproduc­i tion nette.

Dans le calcul qui va suivre, on va appliquer à une génération fie-l tive les lois de fécondité et de mortalité en fonction de l'âge qui sont actuel­

lement observées aux différents âges. c'est à dire sur des générations dif-, férentes. Les taux obtenus ont donc u.~ c~ractères.prévisionnel. Ils montrent

dans quelles conditions s'effectueraient la remplacement d'une glnération .; féminine par la suivante si elle conservait dans l'avenir les conditions ac­

tuelles de mortalité et de fécondité. ~

).

'•

' . • l.

En raison de l'existence d'une différence très marquée entre la mortalité urbaine et rurale, on a procédé à deux calculs distincts.

·'."'"'· #' ••• •.•.,

"'l, ~." ~· .

1 ·•

............

.. >·.;. . .... : . • ~- • • !• ··,

~ ......

. ' ... . -~ • t ,. • .~ ••

. ..... .......

' '.'

.'

-- ·~ . .. :..·.-~:~~::,

Taux de reproduction _n~t'te - Population af'rica:!.ne rurale (pour mille fc;.i.-:teo} ·

--·-· population i':loyenne

Taux de na_issances s Vx f'écondité Age x 5urvi vrui.te de la t.:t'l:t.nche d 1 ~3e unnuol (1) %. vivantes

' 1 •'

·- ·- _:.~·~-:-:--~ -------- !

· . .:'

0 1 .. 000 J 15 549 544 174 95 20 538 '.~J3 3C!7 164

5~2, , .

' , ,

299 156 ~3 s~a !'.:: ..

517 '.J .i , '510. 240 122

35 502 493 .. t:.-.._...;;) Bo

'm 1~85 475 98 47 450 -45 lJ54 , ., 28 13

, , ,

50 Ji·,t-y ...... -... ' ----·-1 1

, , 6i7 u.&.;:J1L-.-. • 1

1 ! t ... _....,.~J;.,.

r.e ti:-:•ènl de la colonne "na.i~3sances. ,;1 vau.tes" dc·i t_ ~tre multiplié par 5, car ch'.tcu..~:-: .. fas tra..'1.ch3s è."~ge comporte 3 ~""nées.

flU "'.otl\1., les n.-1.11e femmes donneraient naissance à 677 x 5 = 3.385 ' enfants;· eur. lo::;qv.::ùs 1C'O sur 205 seraient des filles.- On trouve~ en définiti-ve que ·lei~ ·loOOO fem.rne8 zc.-1t ramplacécs par 1.,651. · · · ·

J?.:;.·.x~ de rep::."'OdUction nette - Poptùation af'ri'cairié urbaine. ( pour mille femmes)

.. 42blt....-- -

.... -. . ,. · . . ; ..

, . '

~:.:~l:-1 v~1tas Vx population moyenn~ . Taux.de naissances 'fécomlité de la tranche <ltâge

e.ml'.lCl (1) %~ vivantes

-- -- _.._..._

0 1.000 -!

15 869 863 174 150 :-

20 858 851 3C!7 261

25 843 835 299 250

30 828 820 2!1() 1gr

35 812 8o4 163 131 " 4o 795 784 98 77 - ;

45 774 760 28 21 . ~:

•'

50 746

' i

•'

i •,, . "• . ... - . ,t.· • ~· 1.,o87 1.,

C1) Moyenne Niakhar - Paoskoto. '· ··:

·- '::·- .. :.: .. _,,;__,

. •,

··-.'· . ~. .

. . . . l ~;·. ·"·· .... ~·.

'~ . .. . ... ;. .. • A:· , -.-: :- ' , ... ;, .. ,. . - -.~· ~.'

•'

.• ...

. i'

.(. ... . · ...... .

•' .. .. ·. . .,

>·.)

·~ . . .. . ·,,.

. / . :' .. :. .. · .. ·" I · .

; ~ ·,, \ ..

/;-;-1:

.f

Le taux de reproduction nette correspondant est ici de :

1.Q87 X 5 tQQ_ = 2.651 205

Ce taux est très élevé car il correspond à une fécondité 11naturelle" associée à une mortalité relativement basse.

Le remplacement d'une génération par la suivante étant assuré en 27,,8 ans (~ge moyen des mères à la naissance de tous leurs er.i.fa.nts),, on peut calculer les taux naturels d 1accroissement qui correspondent à ces taux de reproduction par la f onnule :

r = (1 + i) T ou r = taux de reproduction nette

1 = taux naturel d'accroissement

T = durée moyenne d 1une génération

Il s'agit du taux de IAYl'KA ou taux d'accroissement de la population stable correspondant aux niveaux de fécondité et de mortalité (cf. troisiùme partie).··

On trouve :

- pour la population urbaine

- pour la popu}.a.tion rurale

~pour l'ensemble du Sénégal

. . 3,6 % 1,,8 % 2 .. 2 %-

On voit que le résultat ainsi obtenu est exactement identique 6. celui trouvé directement en ce qui col.i.C'Ome la population ruraleo Pour la population urbaine,, en trouve un taux légèrement supérieur : 3,,6 % au lieu de 3,1 %0

Il est poEsible que cette différence soit dGe au fait que la population des vi.lles n'a pas la structure par ~ge qui correspond aux conditions de mortalité et de fécondité actuelles.

On peu·t cependant consf dérer l'accord entre les résultats obtenus par ces deux procédés,,. comme sati:;faisant.

. ......

.·•

·.!·. . ..

•.•' · .... ·. ·. .. .., ., .. ·-~·

,.__ ., ........... .

CHAPITRE VI

LES MOUVE 1'1EN.T S MIGRAT 0!RES ·-·----·-----------'

L~n phéncrn~·ncs w.Le:·'S::;o:t:;;·d~ c;4t ï.&.~o grenae it.ipor+..a'!lce en Afrique où :tls ze pr-ésentent ~;olt~ Jf:r; fo:..-::,.:;;s 103 plus vai•i.Zes. Il n'e3t pas exagéré de di::"~ que la répar~i 1..:'L )n géc-3ri.l.:ç~.tq0.:e actuelle,, la dfs,,;e~·sion de certF.dns grm..tp~s e~~hniqu~::; .:;~.:1.• 't:Jut le ter.::-1 to:f.!'e ténég...J.ais résultent" de mouvepients migratoires plus ou moins a:r;;)l-:::'3,, plus 0u nioins i•égu:tiers mais qû.i sont fort mal com1us,, du moins sur la plan numérique •. · ·

. Il e:Jt tradi~:l•or.neltesépare~:- les migrations ~.ntér!eures des migra-t!o!1s~ extérieures mais., co;:mie J.e r$ma:r'{p.~'3 Lo V,, Thoma.s (1)., cette d5.stinction ·' dép~nd a.u c~dre de x•éf1hoence,, Le diC'lln. c.ie Guin.§e Portugaise qui se rend en Casamance n 1 r: r1~.;i 1 'irr.-;)1'~:.;s!c;.1 de quitter ~on pays alors que le peulh du Fouta qui s'install(:;.: à Ka:t'i':r'ine .t>'y sent étranzer.

On retie!1fü•a CGp::mdélnt cette classification~

Si l'on e~..cepte le cas des navétanes qui sera étudié dans les migratiorœ 1~.~ér-!eures - ce mouvement étant à la fois 7 intérieur.et extérieur.-

Iea mou·.;rcmcnta de per~ot'..nès entre le Sénégal et' l'extérieur ne so~t cor.nus que si ils Ri E::t'fect~nnt par la •..roie aérienne ou nia:r.•i t!me,, les passages a'.:.~ frontH::i.•cs t-':!;'l'e:, t1 .. es (Mauri tan:te, Mali., Guinée . ,, Gmnbie) ne faisant l' obj:;t d' ai.tc~"'le r.1eum.--e.

On se co;J.tente1"8. donc de donner quelques. indications sur la~ mouve­ments enregistl•Ôs :i.u Por·t de Dal~ar 1;;t à· l' Aéroport de Daltar Yoff. Voici polir les darn.ières ;muées les entrées et los sorti:;.:-i ( t:"'ansi t exclu) : '

Port de Dakar ll.é~~:~~loff. ~ble - i 1

Entrées 1960 1961 1962 1963 1964

c

25.316 60.,285. 85.6o1 ~71>145 69 .. 58'7 96.7?·2 25~34o 70 .. ~61 95~601 27.205 . 67 o !~r33 9406~ 24,164 61oG84 850848

33.885 610356 95.241 34.,218 73.,7€/J 1rJ7 ,.978 330019 75.696 1l.O,.ï15 31~.949 69,.353 1o4.302 26.663 69.,972 96~®5'~

(1) Rapport au Haut Comité de la Population et de la Famille sur les déplace­cements de populations en Afrique Occidentale.

~·· . . - .,· •' .. . • ,; r . ·: ... : .. ~',

,; "' .. · .. · '.:

.....

1 1

•. -l

. ..

·. . .......

. ....

Ces nombresèomDrennent évidemment,, à l'entrée et à la ·Oortie,, les voyageurs ne séjournant qu\ùn temps lim:J.té,, les percormes se rendant en congé ••• Il ne faut donc considérer que '1.~ t1-0J~ètlâo ··- · ·" les soldes.

On constate que,, tous les an$; .. ~ sorties l'emportent SU!' les entré.es. . ,, .. de dix mille environ. La dirnin~tion de la population non africaine depuis 1961 (de l'ordre de 10 à 13~000 personnes d'après unè--évaluation personnelle) ne suffit po.s à expliquer ce phénomème. Il faut donc admettre l'existence d'un courant d'émigration dans la population africaine.

Il est vraisemblable qu'à la suite de la dissol~tion de la tédération de l'AOF, suivie de celle du Mali,, un certain nombre de ressortissants des pays de l'ex-AOF (Maliens,, Dahoméens •• ~) ont regagné leur pays d'origine, mais il subsiste sa~ament un coure.nt d'émigration de sénégalais. Ce coui~ant se compose de deux élém3nts distincts : des étudiants, fonctionnaires en stage •• ~ qui ·passent une ou plusieurs années en Europe,, et des travailleurs.

Il est difficile de conr...ai tre 1 'fntportance exacte de ces deux groupe:;, • D'après une étude récente (1), il y aurait 10 à 120000 étudiants et lycéens originaires d'Afrique Noire en France, 4 à 5oco étudiants restés après la fin de leurs études, 500 stagiaires, soit au total : tme vingtaine de milliers de personnes.

On ne connait pas la part des sénégalais dans ce total, et 11 faut également tenir compte que d 1al!tres pays accueillent des étudiants et des star;iair.es. Il semble difficile d'admettre qu'il puisse y avoir plus de quel­ques milliers d'étudiants ou stagio.ires en Europe. On .. notera au passage, qu1tm certain nomb~e d'entre eux se marient en France et s'y installent définitive­ment (2).

En ce q<â concerne les travailleurs, on notera que ce mouvement est très ancien .. Les Sarakolés de la région de Ea...°1{el s'employaient co~ne soutiers sur ;tes navires.à l'époque de la chauffe au charbon. Ils continu:-nt à fournir le gros des travailleurs noirs en France.

Er.1. dehors des Sarakolés qui émigrent tempc~".'a.irement {la venue d~s fennnds est . exceptionnelle), on trouve égale:-:1ent des Toucouleurs originaires de la moyenne vallée du Sénégal t::t des Mandjaques originaires de Casamance. Ces dernier•s, catholiques, trouvent appui au}..'.JI'ès du clergé, ne vivent pr~.s en communauté et songeraien-c moins à r-epart.ir (3) que les Sarakolés et les ' ' é ' t /Toucouleurs tres attach s a leu:· pay::: è. origine ..

<

.. ! ---------------j (1) Ro DID.EEM. La population noire en Franc~-l>opulation n° 3 - Année 1964 -

Î {2) D'après Me COLINON, cité par M~ DEt°Fl\M> le nombre artimel de mrtriages célébrés en France entre métrcpc.litaines blanches et africains noirs serait de 4oo 0

1 .

\ (3) P. CHAULEUR - Etudes Juillet-Aotlt 1963,, ci té par R. DELERi\1., t '

' . l •. o•,;( •. •.

1 . , : ..... \. ;• ~.

1

.. • ··,,"!",o.-,'• ••••• • • •••••. \4 ·'· •

:.. •. ·.··· ·•.·:··· .... ' ..... · ... .1-., • ·• • ... .~: ;::.

.:"• ' 'c :.,.,, ' ~ ·• '~ .. · ... - ' ·.:

. . ' '

. ' ~·';_• ...

. · .. · ...... ·... ··.; · .. -.,~ ,• ."': .

~ i .--~ ~ ~ . .. ,• . .. . . . .-.~'

' ~·' .....

; ....... \,,..,.

. :

• <

.. ··

D'après R. DELERM,, 11 y aurait 1~-0 à 500000 travailleurs noirs en France, dont 28eOOO dans la région pariEie~neo Soixante dix PQUr cent de ces trava!lleurs r;e~.·aient dGS Sara!:.:>lé:; ( C0 grcupe qui cÔmpte de 4 à 500 oOOO personnes est ré~)arti sur 1e territoire du Sénégal,, de la Mauritanie et du Mali).

Le -O.év·9loppemen+. du motwcment è.~migration de ·travailleurs vers la France a m~me semblé préoccu.1:ir:.:;~t a11 (;ou\·tirne;1ie~1t s~n.Dgalaia soit qu: il amène des il.tett.:-és,, sar.:; qualifica:..ion p::-o.fef:ni_onnelle,, à. errer en France à la reche!-Che. ·de travJ.t!, ce qttl. .:>a tr. . .r.:l'.l:.i. t le plus souvent p.:?.r un rapatriem~ilt o.;i'.3rau.x pour les firumces pu~liqt:.~H, soit qu'il pr.ive certaines industries sénoé'.ga'.i.a:i ;:sas de ma1.n-d1 o;f•..ivra quali:f.1·;38 t·n accord avec le aouvemeincnt ,

·français a· été siz;.':i afia de ·c~:•!J·'-' .ienter, da.na les· deux sens d'ailleurs. les mouvements de travaill:-:1:.:.~e .. Il est donc vraisemblable que ces mouveménta ver~"C::.1t 1~1..lr impor...ance cl.§c:roÎl;re ·ians l' alT(;nir.

i j

On p::.~sera sous 3ilc:nce les m·:>uvements de faible a'l'lpli tutie li~s à : l' ~loi~;"cment .~a .:'l.;irtainns tc~1:".'es d.e c~.ll tm'e ou ceux des sociétés de cÙl ture 1 '1Ûi ;·o.'lt lov~:i.· ;,;,,u•s · r;3rvf'Ji3S dan::; lw3 vi1:tagea voisins (Voir à ce· sUjet L. V., l Tr.o.:nas .. T,:.::;.: :'L)las) ou bien encore cc·"!."t des' pasteurs pendant la. saison sèche qui guid;::,.i~ l::;u~:s ·r,4"'oupea:1z à la r-:•nl4c:..che d~ pacae;es et d'eaü. rrne s'agit que Cie '1turbu.lanüe11 selon 1' expression è.c P. George •

... ... --··· f

On di sti:~.guinra,, pour la conunodi té, les migrations rurales des J

migr~tior:;; vc:;.·o. l~s vi?~l:=:a... t

. . . . :t - MIGRATIO?IS Rr!P.A!..ES .. , .. 1 .

Le dévelcppemt-nt de la culture de 1 'arachide a entrainé une tendan$ à d°élaif.:ser certai~:.~s ?.ones où les rendements sont faibles en faveur de régicns plus propices à cette ci.µture, c'est ainsi que la I'égion du ~ine-Saloum et urp partie du Baol ont attiré des Ouoloffs p::-ovenant du Walo ou du nord du CayOJ'.''I Cette pseudo-colo:.'llsation s 1 est d'ailleurs souvent p~·odui te à l'instigation ~ du mouvem~nt mcuride.

On t~o~vera dans le tableau suivant, provenant. de l'exploitation de l'enquête 'démographique 196Q.-..61. une répartiti~n qui montre 1'1mportenoe de ce ï.10uveme11t.

.. .......... · ':' ..

• '1•· ,·• ~ . : ..... :; .;- . ~ .. ,-. '

:., ,. .. ,,,,... ', •,,

"·. ... f . . . . .. ... : : ... :. . . . . .;. ', "...,· .. <: •' . ·t· ''t,~' .... .. •,

. .. . ' . ~· . .. . . .. . . . ~ . ~~·· . ,• ': . .. ... "t'•' :,• :- l-·· • ••• i,:•

• ~I,.,

.. '. .. .

1

Population africaine domiciliée dans la région du Sine-Saloum classée selon l'âge et le lieu de naissance

Lieu de naissance

.. Région Région Région

AGE de du de Autres Sine

Diourbel Fleuve Thiès lieux Saloum 1

Moins d'un an 0,2 0 0,2 0,4 26,2 1 - 4 a..."lS 1,4 0,4 0,9 2,1 97119 5 - 9 il 3,5 1,0 2,2 3,9 )C 102,8

10 - 14 " 2,8 1,0 1,5 1,5 50111 15 - 19 " 2,,6 0,4 2,5 1119 43,7 20 - 29 " 11,7 1,7 5,6 7,2 102,0 , :;o - 39 " 11,0 2,8 5,0 7,4 .. 68,1 4o - 49 Il 8,7 2,9 2 .. 8 4,5 48,8 50 - 59 " 5,9 1,8 3,5 3,0 ... 2'7,8 60 - 69 " 3,4 1,1 1,1 2,4 13,3

70 ans et plus 2,9 1,2 1,7 1,4 10,8 ~

·Tous âges 54,0 14 .. 3 27,1 33 .. 6 t~I 592 ... 2 : .

1

Total

27,1 102,'{ il.2;3.-:

57,4 51,2

128,3 93~3 67,7 42,1 21,2 18,0

721,1

En dehors du Cap-Vert dont le cas tout à fait particulier sera examiné plus loin, la région du Sin.e-Saloum est la seule dans laquelle on . observe une proportion aussi importante (1,8 %) de personnes nées à l'extérieur (cf. tableaux par région en annexe). Si l'on exclut les enfants, la proportion est évidemment encore plus forte atteignant 4o % pour les plus de 70 ans.

La croissance de la proportion des personnes nées en dehors de la région (21 % entre 20 et 30 mis, 27 % entre 30 et 4o, 28 entre 40 et 50, 34 entre 50 et 60, 37 entre 6o et 70, 40 au-d.:!là de 70) montre que ca mouve­ment d'immigration est déjà ancien et semble diminuer d'importance.

On signalera enfin, que les personnes nées à l'étranger (Gambie, Guinée, Mauritanie) au nombre de 200000 environ, constituent l'essentiel du groupe "autres lieux".

D'autres mouvements de moindre importance peuvent ~tre mentionnés

- la création d'un colonat à Sefa (Casamance) par la Compagnie Générale des Oléagineux Tropicaux, en 1949, en vue de la cultu1•e mécanisée du i•iz et de lrarachide a entrafné la fi).:ation d'un certain nombre de migrants d'origines diverses, ··

- l'aménagement de la vallée du Sénégal et la création d'un casier rizicole a également fixé un certain nombre de persol".nes.

.. .. • '# •• - .......... ··- , ... ·····:· .... • •••• , ............. -·-· .......... , ... ........................ \ · .. .......

.·- • .. : . :·- .. · ... : . • ;::· · •• ~ 1· • •, .: . • •. .. :~ .. - ·.~ ...

t .- • •·.· ...... :· .... . . .\.· ... .. . . · ... ,. .•

. '.·· :.· .. ··. ~=~~- ·;.: :· . "· : .· . . ~. ;,,;' .:· . ........ \: .: .. ·'"" ,. ·.

. . '·~· •\ .. . ~ . '

, .. ·. · . , ... ,. . . .. \ ·~· .. ;

, .... ··· .· .:~-. .. · .. ~ ,·. • . . ··'· . . ··

j Il convient maintenant de mentionner t0 certain nombre de mouvement~

·de caractère saisormier

a - lie navetanat

Les nav~~a.nas (en Cuoloff,, nd.vçt<:? sig:ï.!.fie : hi ve1'118.ge) sont des travailleurs pou.r le. plupart étrangers {mi\liens, guinéens) qui viennent. chaque année, louer lo~trs r..enr:.ccs poi.1.r la. culture de l 'a:::oachide. (desherbage, labouraga, ~etli~,, protection des graines oo•)

! Les navétane3 ~.rrivent entro Avril et Juin et repartent en Décembret

Ils s· 1ns·tallent St!l"t':)t:t dans b. r·~gion d') Xaolack-Kaffrine~ -- . . .. . •,

L 1 AdrÎiinistratlcn a .d'abord encou1~ag4f ce mouvement .. offrant essentiel­leï·ient des facili téa de tram:;:;;.vrt. En 1938, il y eut p1·ès de 70 .. 000 navéta..~es~ Le na-,étr..:i.P.t devait regresser d' \.Ule f~.çon spectaculaire entr~ 1940 et 1gl!.2 avec la c;tierre, :'18.is dès 1943', 1 'Ailininistration désireuse d ~ enco·urager la production des ·c16a0ineu"< a(!è:)r~~ d.3 nouvelles facilités : gràtui té .du transport, disti;-i-buticn de proviaions de route, de boA.lS de tissu. l:t. ·. ·. ·

L'J :nou·;·"):;1ent i•-;p:::'i t de 1 1.arnplour sans toutefois retrouver le niveau ·· d' avant-e•1err:J ~ . ·

A p13.rtir Ge 1950, la politique du Sénégal à l'égard du navétanat charge. On s'cri~r.te vers un accr:>issament de la production en agissant sur lea i•er.dements plus que sur les surfaces. Les fac111 tés accordées· aux navé­tanes s 1 amem.:is~nt. Un contro.'1.e sa.Ili taire et policier est institué. Le nombre des navétancs dim:I nue r~pideriJ,;nto

. Voici d' ailleurs1 d "après I..O?IBARD (Géographie fi'..nnaine) 1 'éwluti'On de leur effc~tif au Jénég~l :

:t935 59,,000 1944 l&0.164 1953 29.939 1936 64 .. :t.19 19J~5 35.000 1954 ·42.730 1937 '~5.307 19!J.6 12 .. 000 1955 4o~125 19""58 69 .. 757 1947 .240884 1956 36~658 1939 64.460 1948 33,014 1957 38.781 194o 39~324 1949 56.984 1958 17.850 19'-i-1 24.504 1950 33.580 1959 9.987 1942 22.325 1951 48.814 1960 7.186 1943 43.636 .1932 30.125 1961 10 .. 228 ..

b - Les baragnini (1) .,

Désignés par une expression mandingue qui signifie: 'Je cherche du trava.111

' C:;!S travailleurs saisonniers v~.<"nr:~nt s' employe~ au m:>nent de la résolre des arachides. Originaires de F.aute..Casarnm:ce· ou du· Sénég~l Oriental, ils arrivent en groupes et effectuent des t1•àva1:x à la tîche. ·

Ce mouvement n'intéressant que des nationaux, ne pose pas les ~mes problèmas que celui des navétanese Son· importance se réduit avec la vulgari- · sation d9 l'arrachage mécanique.,

(1) A Dakar, lea porteurs sont appelés ainsi. ·

... ,, ·.·· . ,,

Î

\

f 1

l !

· ....

. ' .. ' ··~

o - Les comme:\iants ma.ures et dioulas

Il s'agit de marchanda 1 tiné4'ants qui parcourent le pays avec .leur éventaire. Le volume de leurs affaires est faible. Il est difficile de cl:ùf­f'rer l'importance de ces mouvements,, mais ils n'ont pas grand intér8t au point de vue démograpl:ùque.

2 - LES MIGRATIONS VERS LES VILLES

On signalera tout d'abord l'existence de courants saisonniers.

c'est ainsi qu'il existe un mouvement de diolas qui viennent travail­ier à Ziguinchor ou à Dakar. Les hommes s'emploient comme porteurs, manoeuvres (on les désigne sous le nom de 11bouya11

) les femmes comme domestiques.

Le mouvement le plus important et surtout le mieux connu (1) est celui des toucouleurs de la région de Matam-Podor. On en rencontre dans toutes le~ villes de l'ouest,, de Saint-Louis S. Ziguinchor, mais leur nombre est $urtout considérable à Dakar.

r Dans la région du Fleuve, le calendrier des travaux agricoles déter­°' mine l'époque et la durée des migrations saisonnières. Il existe deux types de <cultures :

·- les cultures de 11walo11 (dans le lit du Fleuve},

- les cultures de "diéri" (zone non irriguée}

Le migrant saisonnier sacrifie la culture la moins rentable pour ·~ui (2) et dispose ainsi d'me période de six à neuf mois pour travailler ·fo ·ville.

~ Un pourcentage situe l'importance des migrations pour la moyenne J..i1ée du Fleuve. On admet que 20 % de la population est absent en pe:rma..~~nce. · L[enq~te ~e la MISOES avait trouvé chez les hommes de 15 à 30 ans ; 54,5 % . djabsents et chez ceux de 30 à 50 ans : 69 %. · ·

1 . .

i l . \ Mais ces mouvements saisonniers perdent leur importance au profit

dès migrations tempo~aires ou définitives. l . '

La création de compleY..es commerciaux et industriels a entrainé la f~rmation d 1me classe de salariés inconnue de l'Afrique Noire traditionnelle. :U. pouvoir attractif du salariat est évident. La substitution de l'économie d~change à l'économie de subsista.~ce a entrainé la nécessité de dispoeer d~rgent.

1 ' '· ' ... _ ~

(1• Grîce à 1 "·~tude de M .. Abdoulaye DIOP "Société Toucouleul' et rtdgration" : 309 p., ronéo - Ifaiï-Dakar Octobre 1964., et à 1 'enqutite de la MISOES·•

(2)Elle varie selon la situation dDns la·valléeo ' .

. .. .~ .1 .. '. . \

. ...... · -··' .: ,. ·~ .. 1 ,•_,. • •• • •• :•., •• ,• •• • •

· .. • .. . . ...... . . .. . . . . . ·. . . .. . . : ·- . . ~. . . ~ .. ·. :. . .. ,. ,,·. _-;·· ,·. .... . ...... \ ,,_.,., .... ···

! ~ ..... ,•· •, •I '·.,.

·. ·.~ _ ... '\,~ .. : .

. , ·.~ ., .··.·:. ~ .

. : . 1 ~ ·, - 4,lJ.,·

C'est a.insi que le Cap- Vert (spéciaJ.cment la ville de Dakar) a attiré des bigrants dè toute~ orig1nes conrie le montre le tableau suivant

.. :tiré de 1' axploi ~ation de 1 1 en·-1uête démographique 1960-61.

Pop1.:.1ation africaine domicili~e dans le Cap-Vert class~e d'après l'~ge et le lieu de naissance

1

i I

1 1 1 1 1

f ' 1

Nombres en milliers(

f, GE {années y

·· de 1. à. :

1. 4 9 .. 5· à

10 à. 1 15 à 1 20 à 2 30 à 3 4o à 4 50 à :,~ t5o à ·6 70 et

4 9 9 9 9 9 9 +

..

t Tou3 ~ es

Cap-·vert

. 16,1 5? .. 8

. 52,,5 'Zî,3 l.1~ .. a 22,2 :l::'.,0 11,3 6,8 3,4 3,0

~),2

-r---L"iour bel Fleuve

0,1 0,2 1,1 1,6 1,7 1,8 1,5 1,2 2,; 2,5 9,0 9,1 8,6 9,6 i~ .. 3 4,8 2.,3 . 2,7 o,8 1,5 0,5 0,7

32,6 35,6

1 1 1 Autres Thiès régions Etranger Total (1 ~

0,1 0,2 0,1 16 .. 8 1 .. 2 1 .. 2· 1,3 65,2 2,2 2,1 1,6 61,8 1,6 2,5 1,2 35,4 2 .. 7 4,o 2,3 28,9

11,2 9,6 9,4 70,7 8,4 5,9 7,0 56,5 4,3 2,4 3,6 30,8 2,3 1,1 2,1 17,2 1,4 0,4 0,7 8,1 0,4 0,2 o,4 5,2

35~8 29,7 29,7 396,7

. l On voit sur ce

croiss~ce démographi.que bc:rv.:e celle du ~~-Ve1'":., Fleuve·.

t '.lbleau que toutes les régions participent à la } d~i Ca.p-Vert. Si l'on excepte la région de 'lhlès qui ' le plus fort. contingent de migrants provient du f

. 1 t

' . · L 1 importance :ie ce mouvement est rrdse ;:in évidence par la. proportiox des personnes nées hor3 du Cap-Vert, ·en fonction de l'âge : '

- 1 à 4 ans - 6 à 9 " - 10 d. 14 • - 15 à 19 Il

- 20 à 29 " -30à39 Il

- 4o à 49 "

, (1) Non compris les personnes dont le lieu de naisaance n'a pas été déclaré~

.- .. , ..

' 1 }

i

ç.

1 1

1 1

l 1 !

i

' i

..... ,,. '.· ..

.; .. .. ~ • • '0 ~· •• ,,.. 0 • 0.,. •V

A. DIOP a bien montré que, sans négliger les causes d'ordre psycho- · logique (attrait de la ville, e.xigence de la liberté,, besoin de mouvement ••• ) ce sont essentiellement des raisons d'ordre économique qui détermine~t ce mouvement. Les Toucouleurs qui constituent une bonne partie des migrants sont en effet, très attachés à leur pays et à leurs traditions., bien qu111il y ait dans le contexte cÜlturel toucouleur comme une opposition entre un certain attachement à la terre et à son terroir,, au "Fouta", et une tradition de guerrier,, commerçant,, p:oopagateur de la religion de Mahomet ••• " (La Moyenne vallée du Sénégal - ouvrage cité).

· On signaler.a simplement, pour terminer,, quelques-unes des conséquences les plus importantes de ce mouvement d'urbanisation.

- Sur le plan démographique, la fréquence du divorce chez les toucouleurs a souvent été attribué9 au fait que les hommes sont longtemps absents. Le mi-

. grant saisonnier ou temporaire toucouleur part en effet, seul. Il v1 t dans ·des petites communautés., les "SOdu" qui rétmissent les originaires d'un m~me

. village. Cette véritable cellule sociale joue le rSle de centre d'accueil. ' Tout nouvel arrivant y trouve le gîte et le couvert. Les fenvnes ne viennent ~que si le migrant s'installe définitivement. L'hOl!Ulle abandonne alors

son "sQdu".

- Il existe en permanence dans les villes et spécialement à Dakar, une masse . de chômeurs qui pose des problèmes sanitaires et sociaux. La multiplicité des petits services dans les villes e.st également un signe évident de sous- ~ emploi (Qn notera à ce sujet que tous les cireurs et marchands de journaux de Dakar sont des toucouleurs).

Sur le plan économique général~ l'urbanisation entraine la substitution de l'économie d'échange à l'économie de subsistance.

I·

~· .

- Les conséquences,, sur le plan individuel,. les problèmes posés par la trans­culturation des migrants ne relèvent pas de la présente étude. On lira sur cè sujet 'Introduction aux problèmes d'urbanisation" par les Drs M. Sankalé et : · · Hamat BA - Afrique-Documents n° 66 - et "Une Etude Psychopathologique sur : ''. ..

Il .

..... . ~·

... ... ..

. . . . · .~ . ·, • il...

·""' .. ·: .-:-:·

.~ :.:, . .., '· ·:

; . ~ ~ ~ ... .· .: ..

· ......... .

"' : .• J" .

. ·,, .... ·. : ~. : ... ,.

.. ,,_ . ·.. ,

les Migrants par les Drs. H. Collomb et H. Ayate - Afrique··Documents n ° 67. :

••·.

.. ....

.... ::· : ..

.. .... · .. ·., .. · ....

.. .. .. ··. . '·. . .. .:.

.. ... :· . ..... .. . .· . .. ; ... · .•· . . .. ~·

~·.... ·.· -·· ,· ......... '

.'Y> :.· • ..~ ••

, ... · ,,. •,. ·.:~ ... ~. .. ";!( • •• : .. ·; . "- •" ...... : .· ;".' .. · : •' .. , ...... ...... .. :':' .... •• • : • ~ • ~- •• f' •• ' .. ,. • • ,:- .......... :, li-'. •• .... , .. :'1. ........ ....... " , ... '."-~ · .. •,

.. ,.. ... ·~ ..

l ...... ••• •.. • . ' .. ·

• ... . . .,.

. ... ,

. . .· ....

. .... •·•. • . ·l ' ••

. .. 1 • 1 ~ ....... \

•• .· : ·. ., ri·~ .

''·····::•;., ... ·. . ;, ~ !'·1:~·· ~

• ••••• _ 1 •••••• , •• •• } ••

. '.· :'t . . ~;,, • . '. - . ..... ~.· . ~ .. ·~· .. ·. ~· ~ • :,,. •• ,,,· : •• _, •• !' • l • :·· ... , .... -i... .

... .,,.. '\._ ........ \• ~_.,,·,· .•• i.•. _..· ..... '·' • •' ···-· .. .: ·~·- ···' :· .}' ;~· .. ; .... • -:;_. .• •· l':,:~1. '. ·.;•,:. 1( ..,,·.·.:~. ~· ... ,, ~ • • :" • ..-'1,•: ............. :"'\

:> .. -· ... . ;. ;. •·. :: :· ,• .: ·.; ...... ;: t-~ ~· -·~·!.: .. *····. : :.~· .f.::~.t~ i:.,:· .··.·/; .. ~/-:::····/· .;~ .. '.:.~ .. . •., !~-!..:· .r;-.·:.."Y;:··::···;:'''•·;-t"'-... :. .... !' .. f.;o

....... · -:'·•·:~. "." .~: .. :. ·'"!.~·' ·.- : .. · -~ ._::t·' .~ .·.·,./ .. ·}_ .. •.'·· .... i. .. :.;.· .. ~ ... \. -·~·":•:t.:· ,~_. •• :'.·~:__, . .:t• . . :~-.;_;,·.· .... :. •' •'h·f':.;,j.··1-"i".-··· ...... ~.~-·

,·:~~-·<·:;··:.,:·:,.. :. :·~:~ ' , :" .. :•,.·~·~.'-'·,.··::/:::::::V• ... -)·~./;~.~··· ... '•'• ... :.,/''. ,· ..... ·~'} ·<\··: .. :;:/.: :~~~~~~--·~.·~.~;/'·<~:;·:·~:~'~h: .,;·::.(> ,:"_ ,.i:·:· -.· ••.. ~ ;: .·.:.. - .. ~ ~ i,"':.; . .: 1" •• ~ •• ·.~~: .... • • ~ '·- ... .'· ··.. • • .t • • • .. ... "" ••• ; ·.:..-! ..•• ';... .. ' .

.. • • ·" • .... ~ l'r .-• ·, ... .. ·~ ... ~ .... . ·-: ~. '~ ' .. • : .. .i- •• :. •; ....

... ; ·~ .... ..... :·. ·:... ~ .

·~. ;1;,. '".· .. 4· ..... _,:~~t. ·: ······:'.' ':'··... .;~~·/·''; !·'l-.. ~."' 1 <·"· •• • ..• ,• :·:, .. -,t...,:.•i" ...... ~· ~ • •· •• • ... ;o• .-·:;~:· ~~ ;".:~,•·f·"· '"• • •: '•.',•::: :·.;:f'r ... : . . :,;,•,.. t""·

.,;~. •" • o?• • •o• ,,.• • ., • -.··~· • \ • .. : •,._;'~··. t~·· .•" !"~;r.:·_ • ..-<' •,: ••}": :_,·.,. • ·,,,;· •. ':." ~·~· • , . .,. • •

~ ;.; '• . . --~· ... ·--~~ ~/· .... ·:

. . ~: :· .••.•. ;Ï .. " · . .--: .:11. •• -~·~ .. -:; ... .":· ... ·:.~ .....

. ·"-".:

"' .,

, ..

.... : -:

·.J· .• : •• -;_ .. •

:"' ~~ .·~. . ' . ... . .. : .. .•'.

,.

, .. :...."•

·-"~··.~ :,.•.

.. ... ...... ; .~- ~., .· t. - -··. ... • . .. : ~

•••••• •• ? •• '.· •

. . ·~· , ...

'\

' . ·. ·-. ...• : ..... ~·

·;!°': ·~

. .... ;·

.. ·. ...... -.· .. ... '.· ..... ,,, ............... .. ...... . ,~.,.:. . .......... : ~· .. . , ..

~·:·;:_:,.~:· ..

TROISIEME PARTIE

L E s p E R s p E c T 1 V E s ~-

·'· .....

. ~ .. • ....

"·

.. ~ . ·:· ... _. ·.· .. ... •.

·,'>.

.. · . -:· .. ·

·-: .. ·:i ·~. . ,. ..... . r

. -;, ... · .. ~. ·.• ·' . . : .

·~· ... -.• ~··"'.: .. ·~~!·· .... : ·~ ;.,~:.· ·. . .• :· ... ~ ... ~ .. . ,<I,. . ......... ..... .. ~. \ .. ,::

- . . . ~ .... . .·-.· .· ....... , .......... · .. :..:

... ·.·.; ... ··. ··-.::: ·~·

... ··~~ . • - •, ..... . r·~ .. }:

.·;

~-:.· . ~ ·•.. . ' ... ··.~ .. ·~ ..... , .... . ~ .. .·:,.: . ...,, ......

~ · .. ~ .; ... · ..... :; ... .... .'' .• # •.: .,

.. , .. .... ·' ... ........

. : '·'l ..

.' . .......

..·

.. •

: 1

11 mt Y lil cm m.> œ c 'll' n o na .. . ~· . ( ' ~

' . ... .... ~.

' .

r ... importa"l:::e des programmes d 1 hwestissement dont 1 1 exécution s'étend: sur plunicUl's Slmées et la r:mt.ablli té s 1.?.p!)récie sur une longue période, i . conune la durée sans cesse accrue ae la formation des spécialistes de toutes les branches, :-endent de plus en plus nécessaire la prévision dans le domaine I économique. · I

! La première dans l'ordre d'urgence de toutes les prévisions est s'ânÎ

dcute celle portant sur la population, car l'homme est à la fois l'élément ; !I essentiel .d.e :: a production et le consommateur final de tous les bièns et

services. Les prévisions de population sont donc la base même de tout plan de développi:mi:.nt.

·: :1 ·1 ~

\ } : Fort heureusement, si la prévision démographique est la plus impor- · f

te.nte, elle esG aussi la plus sfu.e en raison de l'inertie et de la lenteur ! relative des phénomènes démographiques~ · · · f.

~ c'est ainsi que dès que fUt apprécié le relèvement de la natalité Ï.

française qui a Buivi la dewdème guerre mondiale, c'est à dire dès qu'il ,fut.~ pcssible dtisoler la part du "rattrappagc11 dons l'accroissement du nombre f des naissances, 1 1 augm.:.'I.J.tfttion des effectifs de 1 1 enseignement primaire ~u cours des années 1952 à 1.958, celui des élèves du secondaire entre 1957 et ;:. 1~4, enfin des étudiants à partir de 1964, pouvaient @_tre prévus - et i'~t. :'.; . éte d 1 ailleui•s - avec une très bor..ne apnroximation. 1 ; \ ·~ . .l

Si, èans le domaine économiq~e, la prévision à dix ans est t-..~èt ' i aléatoire, elle est, en mati~re démograr.J.que, non seulement possible, mai~ relativement sOre. Elle-devient mGrne très précise quand elle ne porte ~ue sur des personnes déjà nées car elle ne fait intervenir alors que la mortalité. ·

Qu'il y ait intér$t à voir le plus loin possible, cela est évident mais, d 1un autre cSté, les facteurs d'incertitude s'ajoutent. De plus. la connaissance à.Jmographique des pays sous-d6veloppés est encore embryonnaire f et daviendra au cours des prochaines années plus étendue et plus précise. i · , Il faut donc se limiter.

;· .. · ..... Dans les pages qui vont suivre, on a rete~u le tenne de 20 ans, relativement court en matière démographique, mais suffisant pour qu'un cert.71 nombre de conséquences puisse~t être d~gagaes.

·~. . . .. ;•.

• r ~ •• ./ '.•

. . .-. ~ .. •: , ..... .. ,. ..

·• .. • .i:,'

·. •"' :.·.·-. •••• ', "o ~ o '._ •"•' ~,. ' '• '.•. • ff.° • . .. . -~·.

. . .. .. ~" .;,. ~. .• · t.:· •• ·. .• J..:: : ... ·.i ·.'' .•• . .

.. ·!'-'.. • • ....... '! "<· •. "·'· •. , ·~-: ..... ; '{_ -.·•.:. .1.-;' ..... """;'.. • . !}. ··~:)> .;, .. ;i ·:

... ·· ' .. ·. ... . ...

. .... , ·/. .. :... · .. · . ·'-. -·~·

~- .. ,,:·. ·:.:· " ...... . .. ,, ··.·

•••• ';,11' .... • •••

• 4 ••

.: .· :.· .. ...

. . -~:·· ) :.: .. ···u:: - .. , .. ;_'•• ';.~· ~ .... 1"' • : ' ,':

·.: ': . .. ~' . .... . .... ,, .. .;:.o - ............. ,,.. ···t ~.t: ,; .. ~~· ·:.. ,_';,··or:: .;.· .. ~ ... "'4' -~:· ~:,-·· 4• '-··.'"' ·.·•· • : . .; ·;.-.. -.·,· -· ·~·

. ·~ ... . .... ~. . ··: .. :~,· .~, " .. · ··~· . "":: .• :.. ,, .. :. ~ ·-..:· , ... ~--··"'· ''·or·· . : f~",· .. • •

.. · ...... .'.:~. ... (l'.. .~.:t-' .

..... ·. . . ~'!." . . ., ... · . ., ..... -,r . . . ... ~. . . '· .' .. : .. ... · , ........

i • : ,-. ~ .• . ... . ... '•

...... ~<: .. , . .. ·.

• -: • • 'h. ·:· ~

. -~~' . ·· ... · ... ·. · ..... ·._ .... ,, ···' .• •• ...~ 1

.. · ..

. .,

. ;

;· ....... ; i( •

J.•: .,· . .. · .. ! ·~

'(,

·" .· .... ": ·": .

. .. ... . .

GFNERAL DE LA PREVISION \

.. ?~'._.domaine Le processus de la pzivision est toujours le m~me quel que -Soit

où elle s'exerce. , \

. ": .t' .~. •, ·,": ~< .. ;

Il faut .: ·' •. ·i·~.:\ ... ,.;;~~;·:.~ disposer d'une bonne analyse d~ la situation de départ, <~"'r. ··. ·~ ~{t,· .. connaitre les principaux tacteurs de variation et leur mode d'action sur :· r:. le phénomène étudié, i ' j

·· .. :.iiff~ ... - faire des hypothèses bur 1 'évolution de ces facteurs, ·:··~~·t:Jt·: · .. ', . ; / · · )~~:;, ~· - ·procéder enfin aux ca+culs perspectifs.

•-.. ·{I( .

..;.1.~ f. _ • .,. ori notera qu'il est possible de retenir plusieurs hypothèses

. ::. > . . .. : .:, ··. ~ .. .........

, --:1: .. ,. .. •I,

.... :., ..

·, ... ~ . ........ .. :\" .

: . . -: ..

~ soit qu'elles puissen{ être considérées comme également probables et qu'on ne veuille pas choisit entre elles,

!

soit qu 1elles constittent des limites du champ de variation du phénomène considéré et que l'on ~ésire obtenir Une 11fourchette 11

• \

. ... ~ \ ' . . ~· ~ .

. On désigne, el1f g~éral, ces cal.culs par le tenne de perspectives moins ambitieux que .ce::i..ui de prévision. ~en n'empêche de multiplier ces . · ·· perspective~, la prJvision consistant alors à désigner celle dont la réalisa-' .~:;·.:> tion paraît la plu~ probable. Il s 1 agit dè;nc d'un pari sur les hypothèses. . .. : ..

1 • ·~:·. i . : ..... ," . . Dans le Jas qui nous intéresse, ~elui du Sénégal,, 11 pe~~aître · :.~2::;.·-: .'

~ ' Ci t-T 'lt•f· .. vain de proc~der a. de· tels calculs. La. si tµation de d~part,, c 1 est7s ructure . ;;;,~:· «· par sexe et age es,, on l'a vu, assez impl)écise et l'evolution passée de la ~;Jl · t6condité et de la ~ortalité inconnue. ; · ·:\~~«.

1 • ;àf.~' .. Or, c 1 est rn ·général, ! 'étude d~ passé qui guide ! 'élaboration des .. _.;if ..

·1. hypothèses d_'évolutict;. / . · ,·· · ;t..

··-}· Il faut bien\~ettre que les ~alculs prévisionnels effectués dan~· .. _.l,:: . _. ;<_: ces conditions présenteri des risques évidents,, mais les besoins sont ~i urgeri~ .

~ ,; .. qu'ils effacent tout scJUpule. . . . .. :;;·r;_: :y 'i.

a.•. ·~·,

. .. ·~ .• ,. . • i ".• '" .• ·! -~ .... ...... : ....

:· .··

·.

. :. .. , .. ~· .... , .. , ....

~·~;:~ ·~: .·~ .. J . . ~

......... '. 1}!·, ·A ;t

"· .. ·.: ·.• ....... " ·" .... ·. •,•:•. .., i;'!t ... · .. . '-

; .. ~" ,·'_.,:~:$.:. ·. .... ., ..... ";~~

. ,.; ~ · .. ,,... , .. ~.... ... . . :'\ . • =·' ~·· ·-: .! ·" .. '•. .i........ . ...... ' .. •,:{ . ~ ....... 3 .. \ ..

f" ·~··A:':'·'. ·'.~ .1 •• • • .. :• •• •• ., ... , .. •; •• •••• • 4·• ...... • •• • :: .. ~.-· •• .. ~!~~·.;; :·,:. ,' -~ .... .. ..~ ... ,,· , : .:· ~· • .. .,.;., •; .• :·...... .. " ;i{•. : ' • ... ". • .• • ~ .. ~ ~

. ~ . :( ..... ~ ,.t. . . .. . . .• .. : ,: ......... f, . . ~·. ... .: •"· ··> .. ' ,.::, .: .. ;· ::.1 ti,.;··· •. ~,.. • ·.-:·· - . • . .~ 1' .... ~.

; ... ·.

... ~ ..... :~ •. • ·,;... ~·; .. .; . , .. :#" .:-':·~ ...... , ..•. :~" :: ....... :;,,.· . ,; ,, ·•. ••. . ' .. : .•. :! ,: ."~. :.;;.;- "" : : .. .... ;>· ........ • • '

.. .'(' .. ........

·.·~ ... f ·.· •·. ·~·· .......... · < · ... ~.:.· ...... ; .... ;." , ............. :--.: ·.-:~ .,' ··-.t· .. ·t·{"·.:··l;.:· ~:·:'" ~.~.:.~~ ~ .......... ~.f.~:~ ; .. ~··-~·-.: .... ~ ·" \~.-~ .. ;:t::< .. :~

:··: .~:; .. ;

.·~ .... :···

. . . ~:·"" :

.. ..:,. • ~i'. : ... :.... ... . ..... .: ·~

··- .v.. :-·):•>.:· ·.~·· ....

:··

} .. .:; .. . .... -··· ....

CHAPITRE 1 . ·. .

LA SITUATION DE BASE

STRUCTURE ET.MOUVEMENT ,.

1 - POPJLATIONS STA'l3LES El' QUASI-STABLES --~: La struc·ture par âge d'unè popul'ation à un instant donné T dépend

non seulement de la mortalité et .:I.e la fécondit·é· à'· cet instant, mais aussi de 1 1 évolution de ces facteurs avant 1 'insttl.nt T. ·

·.· ..

LarKA a démontré que si une population (supposée isolée de l'exté­rieur\ conserve au cocrs du temps la même loi de fécondité par âge et l~ même lol de survie en fonctiqn de l'âge, elle tend vers une fome limite stable qui ne dépmd que 'de la fécondité et de la mortalité et pas de l'état initial. Il existe àonc une répartition par &ge, c'est à dire une forme de pyramide, associée aux lois de variation de la mortalité et de la fécondité en fonction de l'âge.

Cette loi de LOI'KA est malheureusement assez peu utilisable car il n'existe pratiquement pas à 1 1heure actuelle de population vérifi&1t les conditions de LOI'Y..A.

M. J. BOURGEX:HS..:. PICHAT a démontré ( 1) qu ·"une population où la fécon­" dité reste constante et où la mortalité baisse peut être assimilée, à chaque 11 instant, à une population stable. En d'autres termes, dans .ces populations, ' " il y a à chaque il'<stant entre la composition par âge, le taille de natalité, " le taux de mortalité et le taux d'accroissement, approximativement les m~mes' "relations que dans une population stable".

Une explication intuitive de ce fait peut @tre donnée en remarquant qu'une modification de la fécondité agit sur la forme de la pyramide par. l'intermédiaire des naissances, c'est à dire que, d'abord. la base seule est affectée par la modification survenue, puis le changement gagne les couches

1 . d 1âge supérieures. Il faut, en définitive, près de cent ans pour que 1 ensemble de la pyramide ait été modifié. Au contraire, l'ensernble de la pyramide est directement affecté par une variation de la mortalité. On a vu en effet (cf. Tables-type de mortalité), que la mortalité se modifiait en même temps à tous les 3ges. To:!t se passe comme si 1 1 on passait d'une table-type à une autre.

(1) Utilisation de la notion de population stable pour mesurer la mortalité et la fécondité des pays sous-développés - Uppsala 1957 -

..... :•

·-.. -.··. :· ,. ~ .. ·.'~·· . . 'I . .:~

·~· . . . ·.··--. -.: ·~ '.

:, ~· . -·.. . .,,..

.·; .;;

•'

. ,.

, .....

. ·. ~

.. hio. ... ·.

Ce principe fournit un puissant outil d'analise démographique pour les pays souswdéveloppés, car dans la plupart des cas, on peut admettre que la fécondité y est à peu peu près constante depuis de nombreuses années et la mortalité déclinante. Certains auteurs ont donné à ces populations le quali­ficatif de quasi-stables.

2 ~ RECTIFICATION DE LA REP~ITION PAR AGE

On a vu que la pyramide présentait un certain nombre d'anomalies : ·attraction des nombres ronds particulièrement marquée à 25, 35; 45 ans, erreurs accidentelles, et surtout étranglement vers 15 ans Si les premières ne pré~en­tent pas de gravité particulière et peuvent 8tre supprimées par ajustement mécanique, il n 1 en est pas de même pour la dernière.

Il va sans dire que si cette déformation était dUe à une modifica­tion de la mortalité ou de la fécondité survenue dans le passé, elle devrait ~tre conservée. Mais si, au contraire, cette déformation provient des condi­tions de détermination de l'&ge des recensés, elle· doit 8tre supprimée car le veillissement de la population aurait pour effet de déplacer !'étrangement vers le haut de la pyramide.

Le fait que cette déformation soit observée dans tous les pays d'Afrique lors d'enquêtes effectuées à des dates différentes (on l'observe également à Niakhar-Paoskoto lors du recensement initial de Novembre 1963) nous porte à incriminer les conditions de l'observation. Il convient donc de corriger la pyramide. . .

Si l'on prend une génération de 100.000 personnes à la naissanceJ

;-,; .

. ·. 11 est possible de calculer les effectif& des survivants aux différents &ges , . en utilisant une table de mortalité. Mais une population est constituée par un· ensemble de générations dont l'effectif varie en raison du taux d'accrois­sement de la population

..... La répartition par âge., compte tenu du fait que l'on a affaire à " ·

une population quasi-stable .. peut alors être calculée par la formule ;. ···· ,·

E = V (1 + i) 100 - x X X

où x désigne 1 'ige., ~ 1 1 effectif d 'ige x, V x les survivants à l'âge x (d'après · ''

la loi de survie) et i le taux annuel d'accroissement naturel (le nombre des \. · naissances croit., en effet, connne la population elle-même, c'est à dire au

• I' •••

taux annuel i} • \ 1 . \

;•. .. \ La formule nous permet de calculer à partir d'un effectif de 1.000

survivants par exemple à l'âge o les effectifs aux différents ~es. Il faut :,, .''·· ' .. : . . alors assigner à ces effectifs une condition (ex. : total = total observé · .. . ... de la popula~ion) pour pouvoir obtenir les effectifs corrigés. .· . . . · · · ·

• • .. 1 ... '• .... ,. . . ~ . . .. . .. ..... .···~ . ...... .. .. ... :·/· . . ;• •·· •.: .. ·.' ...... , .

. ..

• l ••

. ··'

. . .. ·~

... ··.·

..

' .

. . ::

Le calcul peut ~tre conduit sépP..rément pour.chaque sexe ou pour le sexe masculin, l'effectif des femmes aux différents ~ges étant ensuite déduit de celui des hommeso . 1

j ,i

On a procédé au calcul de la r4part1t1on par suivantes :

4 A \ age avec les hypothèses ;

- V donnés par des quotient.a: da mortalité égatut à. la moyeme pondfGrée de la x mortalité en zone rurale et en zone urbaine,

- V donnés par la table de mortalit~ de Niakhar-Paoskoto, X .

dans les deÙX cas, i = 0,022 et total de la population égal au total donné par 1 1enqu$te démographique 1960-61

- on a effectué le calcul pour le sexe masculin et on a ensuitè-déduit les eff eotii's du sexe féminin.

Les réaultats sont les suivants :

1 - Mortalité pondérée

Nombres en milliers t - 1

AGE Sexe masculin Sexe féminin

0 - 4 ans 254 248

5 - 9 tt 193 189 10 - 14 " 167 163

.. '

1 !

' 15 - :l9 n 146 143 ' l l 20 - 24 Il 129 23 - 29 Il 113 30 - 34 Il 99 .35. -- 39 H 8T 40 44 Il 75 -45 - 49 If 64 50 - 54 • 54 55 - 59 Il 44 l)o - 64 Il 35 ?5 - 69 Il 27 7C - 7.9 31

... · SO··et-·plus-- ··- :-· ·-·-· · -·--· 13"· •· -··-·· ·~ · --+-· 1 L

~ous âges 1.531

·:. ..

126 110 gr 84 73 63 54 ~·~ 38 ~

..

Y1 . ~ .. ' J.g ..

1.519 ..

' ..

1 . .

····- .

' I .. .. , ·; 1

,;;.-1 J.~ ,.

· ... ·

' '\

: 1

l I· / i !

1 ! i 1 !

· ..

. ·.· ., .·:

·.• .·.·:- · •. ··.< ·. . ..... ··· .. • -~ '". • •• ""$. . i. ., . : . . ·-:.:· ~· • : J.. • ••

~ : .... \~. ~- · .. ,,. ........... ~ ..... - ....... ' .. •• ' #' .. ··~· .............. -......... •'"'·:- ... •·-; .... . .. ; .... . . . . . .. ..~ . '• •:. ;'_ .. ; : . . ·.·_·. -· ·· .. · .·· ., .. •\- :"- ..... .. : .. · .~ . •• .. · ·.· ""'·· <· . ;,, .. .. ·•':"\. .... . . .. · .. ·· . ... . ~.. .. . . ,' .. .-.. _ ..... ,

·'· ·~. ". ... ... : • 7" ·:.·

,.'. ... :• ·· .. ... .... ··:.' ··.- . . .. :· ... .· -:: : .. ' •••· ·;. 1 ~' .': ,. • ~· ', J ;. •• . :- .·: •• . : : '"'·'• • :- :; if.l' • •• • . . . . ·' : ·~ . •' . . ~. ;;, •· : ... · .•·! :r. ·. ·. -~ ·-~:· .. ,._ ~- . ·.- ..... . .. . ~ .. .,:,. ... - · .. , .. . .... -..; .... . ...... . . :-.:· .... . .. • ~. ' ' . . ,,.· ..... :.- ... ,,

:•'. • • JI .. . ._ ... ···:· ·.-:. ·-.. :! ... . . .. . . . ~ ~

;.· · ...•.. -· ; : ....

. • . . ".. ' ~ :: :. :: :.-. ~ ~ : .. :. :. :.?.~;:;;_~.·.·:-.·~' :;,··.: .. ·.:.'_'~.:j.J~ ' ••• ..... .., 7,.,,, .... · ..................... -i•>•· .. - ............ .,. ,.~ .----·

!*,: ... ... . . ,• -~·;;.~

·Le graphique de la page ·-'*"~ met bien en évidence les différences ' ,"Q•

entre la répartition observée et la répartition calculée. On notera au pas- · :~.i:.~/ · sag. e que 1 'excédent considérable de fermnes dans la tranche 25-29 ans plaide . ":-. ··ep. faveur de l'étranglement des 10-19 ans par ! 'erreur d'observation.

·'- :: · \ . ._ . Par ailleurs, les excédents constatés chez les moins de 10 ans ~:< soni:. difficilement explicables .

.. ~:. ,,..,,.

\. ·\ .. ,,

' ! 2 - Mortalité NiakJar - Paoskoto

Nombres en milliers

- ~ ....... ..._

. 1 AGE Sexe masculin Sexe- féminin

. 1 .. 0 - 4 ans 267 261

5 - 9 fi 194 190

10 - 14 If 167 164 ... · 15 - 19 " 146 143 20 - 24 " 129 126 25 - 29 " 114 110 30 - 34 If

99 96 35 - 39 " 86 84 40 - 44 " 74 72

·.• .. ..

45 - 49 " 64 62 .... · ·{'--

'· , .

J-

·;.· ..

·,.

·~. -.·

50 - 54 11 53 53 55 - 59

Il 43 45 60 - 64 fi 34 36 65 - 69 " 25 28 70 - 79 " 30 35 80 et plus 9 11

Tous âges 1.533 1.516 ··1 \ ; ·.La comp&raison de ces deux ajustements montre

meilleur ue le Pn.amier. En faisant la somme des écarts entre les ·;ffectifi; observt!s et calculés on obtient 541

. et 497 dam le deu\ième .

\ .

que le deuxième est en valeur absolue dans le premier cas,

.i, n'est" 'las impossible que la mortalité des villes de la zone urbaine autz~s que i.:tkar ait des caractéristiques plus voisines de celles de la zone ~ral~ qu· de celles de Daka:;:·.

. . \

On reti~drëdonc le dotixième aj~stement comme base pour la projection. ,

; . . , • .. .. • ... ':·"'

: .. .· . '···. .. . . . . . . .. : ..... ~ . . . _ ... ···r

. · ......... ··. : .. · ..~. ; .. ,' : .. ''• .. ; .. .. ~~~· .' ~ :"' . ·.· ' ..... ~·.·· ~: -· .. ~· .. ';''"~~·

•'·''r •. •. ' •-'o,A' •·~·- •' • . • 1''t .

. :.,": .. , ..

-~·- . .:·~ ··., . ·• - : · ..... . ". . •. · ....

~ .

.•

, -'\: 0,0l~

~ v'\.t a.'-\' t< • ,,,.., o y..:..,... t)'(.

J:>o.~ Clfl... N ''AR h ~ . p Cll'>J ~ 0 "" t .1 .. ,

1 1

....•• .•••. .1 ... ,

' 1 .......... &0····· .. , 1 1 ~.

l

, )

............................................................... ... l-..

?op\.\.lo.t\on 4frt'cain~

.Sc..lon. L'~~~ ô.M.

~- f· 1,960

-- ..... ?10F L ob/""rv.t fi o F l a.\ "l r,;

..

•. ..:.-:i.

. . . . . . . . . .....•...•... .. . ... . . . . ... ~0- .. ............................. ··-...... ----...

.. . ································ ............ .............................. L-....., .... . l

...............•.................... O.··············••t•••···••••t••············· \ 1 ---.#.······································ ........................................... . . ... """ . ..., , )

d 1 ................................................. 10...................................... ) 1

~ -·-·-·-·:·OJ:: .. , .............................. 1°0 .. 0•··•· .. ·•·•·••·•••·······••••••··•·· •• .. • Lt il ~ ... . ••• ........................................ ,..,, ................ v.,.. ... , __ . _____ _ IDJ .•. ~OO lo

. 11 -~-~L--- ·-·~_._--~~--""--~~~....._~~---1.~--~~.l.....~~~..L.~~----IL--~~--.L..~~....J.-'-

. l ':. 0,.01~ 1

' ?o pu.La..tt."ol"l aft .. t0

GQ.1..1

ht..

> ~1 0 Y\. t' a..g t.- tu-c.

1-'f-1960

~Ot'to.1À t/ N t1 1S~h~ ra OJ~ofo 1 1

1 ··••• •••. • ... 1 1 ' ...... ······ ..Il

........... ····· ·--1

........................... L.,L, .............. 1 ..•.......• .t {

J 1 1 . 1 ·······················r·········· .. ··········• , n

..................... 1 ..................... u_ 1 i f"'i

i'1otlL ob}e,\-ve:'

P10 \-( L c.. f1..l 1 r~·

i ......•..............•........ ~ ............................... LL.

J ................................... f·······························...J l~---1 -·:-··- _J

. . .. ······~························~·········································1- .......... . :""J .............................. : ........... + .............................................. H

~-·"',).... ••• : 1 1 i .................................. i ........................................... r·'-· .... ·-r····

-- - -

---------'---.-....J. ................................ ········· .... . l : 1 1 ' ........................................ ------'--,,,__ __

1 ' { -·-·-·--l................................................. ; . IL . ·············································-···························· .. ···················· -........... .. ----.. --J_ ----1·-?.02_ __ ._. J .• r~~-·----~- ... -~~p·-------- loo .. _____ . _ _,__...--!._

.,

4· .

... •

~-. ~· ... ~.. . ,. , . . . .....

CHAPITRF. II

HYPOTHESES Dr EVOLUTION

DE LA FECONDI'I'E ET DE LA MORTALITE

CALCUI..: DZS PERSPECTIVES

1 - EVOLUTION DE LA FECONDITE (1) ~---.--- ....... ~ ... ~ .. ,. ..... -...-~ ... ·-

Or. peut e11·1isager un certain nombre de. modifications dont les unes tendent à faire croit.re la fécondité et les autres à la faire baisser.

a - facteurs de hausse

Do::iinùtionde la stérilité définitive ou temporaire :

on a vu quo la proportion des femmes stériles était p1ua él~vée '.que.: celle constatée ~ans 1 'Europe ancienne. Tout porte à croil•e que l'améliora­tion dGs C(.lï 1.ditio11s sanitaires entraînera une regression de la fréquence de la stérilité, ainsi d'ailleurs qu'une diminution du nombre des avortements s~ontanés.

Réduction de la durée de l'allaitement :

nn a vu que l'allaitement provoquait une baisse de la fécondabilité. Il est vraisemblable que l'amélioration du niveau de vie entraînera une raréfaction de l 1b.llaitement prolongé et, par suite, une diminution de la stérilité temporaire qu'il entraîne.

Raréfaction de la polygamie :

la généralisation de l'enseignement chez les filles, l'importll?l~ croissante du r8le des femmes dans la vie politique et sociale, entraî­neront selon toute vraisemblance, une régression de la polygamie ·(interdite en Tunisie depuis plusieurs années). Or, il semble qu'au même âge, les fenunes mariées appartenant à des ménages polygames soient moins fécondes que celles dont le mari est monogame. Il y aura~t donc ici encore un facteur de hausse.

b - facteurs de baisse

Augmentation de l'âge au mariage :

l'enquête 1960-61 a montré que l'âge moyen au mariage était très bas;'~::· pour les fennnes. Une augmo.ntaticn progressive est à envisager pour diverses raisons dont la plus importante est le développement de 1 1 instruction. . . ·.:~' . ... ,• ~ .

(1) L,re à ce sujet, "Caractértsttques démograph1ques des pays sous-développésa par L. Henry dans le î1ers Monde - ouvrage déjà cHé. · · · . · · · · · · · · ·· · ·

•; .: ... :' . . ; .

·1, ••

. ,.·• . •, ... •'· . . ..... ,,~ :·•. . .. •. . .· ·~. .. ' . · .. : . . . : ~. : . : ~ . ·· .... • ,· ... ·: : ...

. : . ·· ..

:

· ..

Mais L. Henry a monJ.:;r5 qt~' .:.;1 l~r:.:i. ~;r::1 c.i.o 1 'r.i lu:.·e de la courbe de fécondité en fonction de l'âge. un recïll à.e J_ '&;:,;:. 1.;oyen au mariage de quelques années n'aurait que des effets lim:'. i~.Cs.

- Restriction volontaire des naissanc~G :

C'est le seul facteur dont l'action pourrait ~tre déc:l.sive mais une modification des comportements dont les effets serai~,nt sensibl:::s à l'échelle globale suppose une évolution des idées et du contexte socio­économique qui ne peut être envisagéidans un bref délai.

En définitive. compte tenu des facteurs qui agissent en sens contraire et du terme relativement court que l'on a retenu. c'est l'hypothèse la plus simple. celle du maintien de la fécondité à son niveau actuel qui parait la plus probable,

2 - EVOLUTION DE LA MORTALITE

Une seule hypothèse est admissible en ce .qui concerne la mortalité, celle de la baisse. Mais il convient d'en fixer le rythme.

On admet couramment que dans les pays sous-développés l'espérance de la vie à la naissance pourrait augmenter de six mois par an en moyenne Jusqu'à ce quelle atteigne 55 ans.

L. Henry (ï).. de son (36té. pense qu'en cent ans l'espérance de vie à la naissance. dans l'ensemble des pa9s sous-développés, s'élèverait de 33 à 66 ans. et en vingt cinq ans de 33 à 43.9.

Bien que la variation retenue ne soit pas linéaire (la courbe repré­sentant l'espérance de vie à la naissance en fonction du temps est asymptote

.à une droite qui correspond à une limite biologique), on peut pour une période de vingt ans faire l'assimilation.

L. Henry ad.met donc une augmentation moyenne de l'espérance de vie à la naissance de l'ordre de 0,44 année par an. Le résultat est donc voisin de 0,5.

. On retiendra l'hypothèse de la baisse de la mortalité caractérisée par une augmentation de l'espérance de vie à la naissance de 6 mois par an.

(1) Perspectives de population dans les pays s0us-développés. Tiers-Monde - Puf -.

\

1 ...... \

l .·. \

\ v·. "·'· ..

. ~ ..

·'· .. ' . \ .. . . . .... \ ..... .... :'' . ' ..... ~-.. . ;:: . . .; ~ .. : ~ ...

. ~ · .. _, ~·· . . . .. . ' ~ .... :· .. . . . . ·,

•;.

. . ~· .. ~ ... ,·.·

. ::: . . ··' ·.~ ... · ..

,' . . .

,,

,, .~

a - Calcul des Slli.'Vi vants :

... · . .. ..... . .

..

..... .

en appliquant à l'effectif d'ut".e tranche .qUinquenn~le x, x + 4 le taux moyen de survie qEi corPespond à la loi de mortalité du moment, on obtient J. 'effectif de la ·t,ra..1.che x + 5, x + 9 à l 1époq11e T + 5. On multiplie P.~ o:.."'s. ·cet effectif pei:r le +.a1:ic moyan de s~l'.'vie correspondant à la loi de m~rtali té de 1 1 ép0q1w r_:_, + S ot on ')bti cnt · :1.' effectif de la tranche

.x + 10, x + 11~ à :_'.~-; .. q:.h~ ·~ -1- 'tJ et ainsi de suite. Une partie de la ré­par:.:t t.l.on qui va en ,, 1 ac0ro::.s:::.:o..rit d \u~e tl'.anche .Quinquennale tous les cir.'1 ans ne peut pas êLr-3 remplie. Il faut alors pr.océder au calcul des naissances.

b - calcul des naissances

en multipliant l'effectif des femmes de 15 à 49 ans à l'époque T par le taux de 'i'éëond:i.té générale supposé' constant (on a retenu 215· pour mille) on obtient les naissances de l'année T. On les multiplie par cinq pour obt~nir lt·S naissances entre T et T + 5. On sépare les naiss,ances féminines et mascuUnes en appliquant un taux de masculinité (104 poùr 100). Il n'y a plus qu ! è. nn.ùtiplier les naissances de garçons par le ~a'QX moyen de survie corr"'•3}.JOQda.."1.t à la loi de mortalité de l 1époque T pour avoir l 'ef­fectif du croupe 0-4 à l'époque T + 5. On fait de même·pour les filles et ainsi C.e s':.l:lte.

c - Les résultats :

Ils figurc!.lt dans le t.ableau suivant :

Population africaine en 198o

Nombres en milliers

AGE 1 Se:.ice r.1ar-;culin

1 Sexe Féminin -- ·- " --

~---~-----·---

0 - 4 ans 413,,5 1+06, 5 5 - 9

Il 334,4 329.,2 ,o - 14 Il 288.,9 283,7 15 - 19 Il 251,7 246,6 20 - 24 Il 220,5 205,7 25 - 29 Il 169,7 164,8 30 - 34 Il 143,0 139, 1 35 - 39

Il. 121,4 117,8 40 - 44 Il 104,4 101,6 45 - 49 Il 89,2 86,7 50 - 51~

Il 73,5 73,3 55 - 59 Il 58,8 €0,,9

. 60 - 64 " 44,,8 47,8 65 - 69 Il ~ 32,6 35,6 70 - 79 Il 32, 1 , 38,0 80 et plus 6,6 1 8,7 :

1 '" i .

Tous âges 2.385, 1 1 2.346,0 . ,

.. ' 4.731,,1 .. . . - \ ·, ·. L_·----·-----

' .... \ . 1 ·: ...

. ;:

.· - . ) . ; ·, , \/• ·-... ;,• .. : . · . ._ -.:'.·.' ·~".':"·': ,:r. ·". }"' ·.·<:/ ·,. .. ,.... \' .. \.

... - : ; .... ·· .;·

.J .;.~... :.'. ~ ~. ~· > . . ... ·; ~~ ·::~~J;;r:.~ ~.;~~~~ .. : .... ~ • '• . •. " . . ... ~· ·.il.:...,.-~"'~.~

' -·· . ···.' . <:.:::· ,,, :·" -~ .· ... "··.-' . .. .. -~- . ·~~:;~·:t~ . . ..,· :···· ... -;•: ...... ; . •:.'··:.,·1.~ ..... · ·.\ . ·• ~ ...... "fl.ilP,,"

• ·" •• • '• • ~·.·~··· ....... _,.:~..... ~- •••• ,,.._,-.., •• !, / ··'f:·1· ··~ .• .. ·.' . ·:.. ' ·: ._. ,.. , ·• ,. ·,.:. <' .. . ·'" . • • • .-,. _: .. ~·, . ~~· .. ;:' '\. ':,·.~:~ .... ·J ...

~ ' .. •··.· ..

··: ::· .. . . ~" - .. · . . " " .. .. ..... . '. "' "" ;. t·~t·-~).;~

eflii;···,;,; . " Au total, en vingt ans, la population verrait son effectif· s 'fc~ro~ . .:~ -~ lfr tre d'un plus de 55 %. / .. · :

~~-- . ,_ Ce résultat ne diffère uas considérablement de celui obi~u ~n ~~!'t . "-~r· tant l'hypothèse où la fécondi1~.-~ ~·t la mortalité resteraient constant1 au .J

,«~;:Jliveau actu~l. On onit que cl.ln• ce cas, l• 'POP11lat1on étant èon~rée ~' .,,~~{. comme ayant la forme stable qui correspond à so."' ni veau de mortalité fet de · ;-~~::z .. -~'.~;~:fécondité., il suffit pour calcule?' l..~ r;rspef.!tl.V'.-. à vingt ans, de multiplier ~i.:.

<·'-~!~,: tous les effectifs de tranche par 1.~>22.!o. scit. 1 .. 545 (2,2 % étant * taux :~fi': .. <~( d' 8:ccroissement retenu). On obtien":. (en r.iilll.èl":=.) i "I:~.~-·"; .: ; ... ,~~~· . ; ,.. ~ ~ ...

: .. :.".!.·' ! :; '-!!' . : , ':~· ' . ~:j; . .;.

: } ' ; ' li.:· ~~~;-.. ~.-: .: ... ~ ;~"; . :~Ji; :,: . ·\:.:'" ;:.': i~t.~;'.~: ..

1

AGE .. Sexe masculin ! !\;xc: féminin •

' . 0 - 4 ans 41215 403,2

n

--,,::,:,.:,,:·.:,· .. :.'.i .. t,i•~' .. ,•.,• r .., .. " . . .. -·~7~~~~--

5 - 9 299,7 293,6 '•

10 -14 " 258,0 253,4 ( i

15 19 " 225,.6 22J,9 - ~ 20 - 24 " 199.3 194,7 ";.::•."

•:.

25 - 29 " 176,1 1 !

30 - 34 fi 153,0

1

1 ..

35 - }9 ti 132.,9 40 44 " U4.,3 - 1

45 - 49 Il 98.,9 1 1

50 - 54 " 81Jl9 1 55 - 59 " 66,4 •

.-. .... ..-,

. ·. ·'·],•\·;

. ~""~~ .. : ""'

6o - 64 " 52.5 1

65 - 69 " 38,6 1 ~ - 79 " 46,4

. et plus 13.,9 1 '

: ~·' ·. ~:_}~,: \. ··:.

,• • •• i"·~ ."'.:·'!r· .. ~~ ...... --~·,... ...

1

Tous âges 2 .. 370,0 i ...... ~· . , ... • •. '. ~<;

•. •. c,,, 4.712,J

170.0 143Jl3 1.ë'9.8 1.11,2 95,.a 31,9 69,5 55,6 4}~3 54,.1 17,0

~.-542,3

J ' .

\ l l l

'. / \~

;

;

1

\ 1·

· ... :";;:·_.::.

, .. ;;..\

' .... : ~ .. ·~~.'- .·

.l.'.J.<· : : ;,~·~· ·~'-·' ~'~

:~. i.~·<;: .,-·

... ~-·~;\~ ~ . . . ~·~: "·: .....

'/:_:· .. :·~~,·. .. : ·!"'r~"· t; ~,-.

. : ::~?~ ·~ .··- ~

: .. :.~. ·;~: ~~l;~·.:·· .... ~ ·.~

' .:;·.·.

•. .. ,: ·<' ·:'- \

·::-.•; Il est évident que si le calcul avait 4té ;:iouraUl•:l è.ir une ~~de.:~~::.·:· . '' · · plus longue, trente ans par exemple., les divergenees 1::nt.toe l~s leux perspectives· ....

. :·,.<::~~'. se seraient accrùes très notablement car la baisse de la morl.8.l:té entrain~ · -.:t· ·\. · · '~::\ .. :·une élévation constante du taux d'accroissement naturel. ~· .. ·.: . -.;~,:ffe.. . . . . . . \ .. <;;, • :

~ '~ s:.. ~~::~f> .. 1 .'''", · Il est vrai que l'hypothèse 'du maintien de la fécondi 1i à son niVeau

·', ,~~{~ \d.i<ue1-. n test guère, soutenable ~ur des prévisions à long terme. ~1s il imp(i.rte .. -.~. ,'.·, Jlf~: .. :, .. ~ul..igner ·q~ 1 hypothèse dune baisse immédiate, mais lente ·e la fécondité···· ,;:{"· '. (tii~ .. baisse b'I'}.ltal~ parait exclue dans l'état actuel des choses~~ n'aurait p~f}'.: ..

'.'Ili :v~r:. <kl.J~ !;n~i: les perspe•t1 ves que 11 on vient d

1 é~111. .: J;!~ ,,

· ... :- •'

•· ........ ~ }.,- •· ..... ~ ... • .

' .: .,~. . .- . -..,;., ~.. .... ·;; . t ' • f!o ... ~ o ·• • T1.," • J. • .... ~

.. 1·· ......... f .. !·

·j

. ... . . .. -· . . : i .

. ··~.

,•

·:: . ... .:··

....

........ · ..

-"'-· ... Ces résultats peuvent également ~tl"e confrontés avec ceux obtenus

par M.R. ·BLANC (1). • • 1 •• '. •

· ... " M.. E:.i~!C 'a rectif:!.~ la pyra.'T!ide da l'époque de basé par ajustement graphif.lue "de fo çon à la rc~ppt'·:iche:r ùu r,t"ofil moyen" obtenu "par · Ju.."'Ctaposi tion d';;Js. cotirces brute3 de .diy .. :ff;;:; .pays af1•icains9 Il a ad.11ia que l'effectif total de c~'laque cexe était· c'c:i.rrect et a t'<:rtenu les hypothèses sui vantes :

- maintien è.e la :féco::di. d à .. ~10:.'1 .:oif·.ro.:i'...t r-1.::tuel., ce nivéa.u .comme ·.la variation · a1-ica.1ct.icn t~e l rîss, ét<:1 .. u:i.. ur.e moy~m~~ de 1 'ensemble d.e's pays étudiés.," ...

- ta:.~r.:e de .li;i. moJ:>ta~it~ id~ntique ~ celle retenue ici •

Les r<!sulta.ts .obtanus cont lés sctvants Pe>ur l'~ée 1985 :

. . ~ t

1 ' AGE ... Sexe masculin Se'xe ·féminin

0 - 4 ans 395 353 5 - 9. Il 3::-3 32.6 ..

10 - 14 ·n 2:77 zro· - ·,,

i5 - 19 " ?.~8 223 ~~o - 29 " 428 423 30 - 39

Il 306 2~ 110 - !1.9 tt 171 :192 -50 - 59

u 158 18o 60 et plus 135 16o

... -1 2.431 2.415 ., t

i

. · · C~s ré:::ul tats~ compte tenu du décalage ·dans l~ temps : 1985 au lieu· de 1980; sont· inférieurs à ceux que l;on a trouvés mais cette divergence n'est pas oensidér.;.ble surtout si l'on tient compte des différences dans les principes ~ui ont guidé l'élabo:!'ation des perspectives.

Cet accroissement de la po~ulation ~ntra~ne un certain nombre de conséquances. On indiquera rapidement-les principales :

- Evolution 'de la population active : .. ~

La populat:f.on âgée de 20 à 59 ans évoluerait conune suit (milliers} :

1960

Homm:as 662

Femmes 648

1.310

1965

7l1

696

1.40'7

. 198o

981

950

(1) Les perspectives de population ~.Problèmes pratiques d'établissement dans les pays en voie de développe~ent·- Communication au Congt'ès ·Mondial de la Population de Belgrade 1965., par~. BLANC. · · . :~ .. ·:'

1 ...... . : .

. . ,

'·~·.

,• • 1 ':

En quinze ans, entre 1965 et 198o, la population actuelle s'accroî­trait donc de 524.ooo habitants, c'est à dire de près de 35.000 habitants par an, en moyerme.

En négligeant le sous-emploi actuel qu 1il faudrait pourtant résorber et en ne tenant pas compte des femmes qui seront de plus en plus nombreuses sur le marché du travail, 11 y aurait en moyenne au cours des quinze procha~.nes années 18.000 emplois à créer chaque année du fait de l'accroissement démogra­phique.

Si l'on désirait employer ces 18.000 nouveaux arrvian.ts sur le marché du travail dans l'industrie ou dans le commerce,, il faudrait réaliser au minimum, 18 milliards d'investissements nets par an (à raison d'un million par emploi ce qui est relativement faible). La. comparaison avec le niveau actuel : 15 milliards d' investissemen~ bruts dont 9 à 12 milliards de renouvel­lement, montre bien l'ampleur de l'effort à consentir.

- Evolution de la population d 1Îge scolaire

La population de 6 à 14 ans évoluerait comme suit (millier~)

198<>

Garçons Filles Garçons Filles

3i7 .. 5 552,8

746,,6 1.096,,4

·La population d'ige scolaire s'accrottrait donc en 15 ans de près de 350.000, soit 23.300 par an en rnoyenn~. Le simple maintien du taux actuel · de scolarisation 27,,6 % (1), exige donc la scolarisation de 6.4o0 enfants supplémentaires chaque année, ce qui corre~pond à l~ création de 16o classes environ. Une progression de ce taux de 2 ~ par an, ce qui le porterait à 57 ,6 % en 198o, nécessiterait la scolarisation de 425.000 enfants supplémen·· taires correspondant à la création; en quinze ans, de 10.000 classes nouvelles env.Lron- soit près de (/fO par an, en moyenne.

Les exemples pourraient ~tre multipliés : santé, besoins alimen­taires ••• Il est évident que la croisSé'.nce démographique entraine 11obligation d'une croissance économique au rnoil'lS équi vnle11te et que la Jeunesse de la population fait pecer sur la populo.tien adulte une lourde charge.

Au Sém~gal,, comme dans les aut::.•es pays 'aous ... développés, se trot.ive engagée la course entre l'accroissement démographique et le progrès économique. Les calculs perspectif a nous indiquent le rythme mirnimum de croissance à atteindre pour voir le niveau de vie s'améliorer.

(1) Ce taux obtenu en rapportant 1'effect1f scolar1ié en 1965 (206 400) au total de la population de 6 à 14 ans, diffère de celui calculé par le Mtnhtre,.de_l 'Edu~~1on Nationale qui t.ient compte du fait que six . . . années en moyenne (5 classes de la 11ème à la 7ème, plus pne année redoublée) suffisent pour donner à un . enfant le niveau d'instruction correspondant à l'entrée en 6ème. Le taux est alor~ calculé en rapportant le nombre des élèves aux trois quarts de la population de 6 à 14 ans qut groupe hu't classes. On obtient 36 j env1rpn~

'·

. •:. .· .. :.·.

i, 1

\ ' \

.. ; . ··\,

·'· ... --

···~

·,• .

\ ..

,,

'

Le bilan des connaissances sur la population du Sénégal que l'on a essayé de dresser est s<lrement incomplet.

D1 autr-•.::;::; maté!'ia.ux existent et po~'"I'ont sans doute ~tre exploités afin de compl'5t3r cette description trop sommaire., mais il est évident que rien ne ~~ur~iG remplacer une série d'enquêtes qui., seule, permettra d'acqué­rir les bases indispensables à 1 1élaboration de la politique économique.

Les laour~as sont trop importantes - que sait-on en effet de la mortalité dans les diver•ses régions, dans les villes autres que Dakar, de la répartition des tr~vailleurs selon la qualification professiormelle ••• ? pour pouvoir subsist~r sans affecter l'efficacité de la lutte entreprise pour le progrès économique. ·

Nous espérons avoir simplement ouvert une voie que d 1autres élar­giront rapidement.

' 1 1 , 1 1

··'' ~' . . "

l .. " ., ... ·- ·' ..•

1 .;.· . .. · ..

• t<' ••

}

1

. .. ·• . . . '.~· ,:: . ···. ..

·,.

. · .

... -. .. ·. ........ :· ..

· .. •. ' . -·. .• <!;_-"

~·· .. .. . .·· ' ..

,.

... .....

... ~ • 1

... f --' ••

. • ... i.

. .. -~ .

.,·

ANNEXE-· I . . : .,. . .

Evolution de la popu~e.t:ton des communes (x)

'Thiès t A."'l.née 1--;;;;:r. , - ;;rée ! fü~isque !saint-Louis

n:~-~:6o~--·-·"-3.2~-.. -·-· 1e5J~c~>-· 160000·--+--....._--.i

\ .

91 a.:oo 2.100 8.700 20.200

90Ji 23.500 1o6oO 19.200 28.,500 2 0 8oo

1907 1908 1909 19~.6

1921

:1.922

1923 1925

1930

1932

:1.936

1945 !954 1955

1958

19()0

19r1 1.

(3)

(3)

iB.rco 24o6oO

32:-500 3.!f.t-100

31~o·4oO

1.100

8oo

10100

132.000

2i!t..ooo

12,.400

120500

12.600

11.700.

13.200

140600 17.100

200000

17.300 20.000

4:;.ooo

240700

22.100

23.000

22.200

18.~o

190000

19.400

22.400.

33.100 .

510000

39.100

39.100

48.Boo

(2)

1.8oO· 2.400:;

2.000.

:;.ooo. 6.Boo

.6;.600

12.6oo

16.300"\ 24.ooo;

360100 :, .:

24.500

i (1) ?fombx·e ind::.qu4 pour 1881 . i (?) Ce ncrubre pa;:"ai t surestlmé · '· '-(}) Les donn-3es proviennent de 1 1 enqu~te démograpti1ieu 196o-61 1 f

• ·1 •

(x) On a reporté toutes les données figurant dans les statistiques officielles ': . bien qu'elles so!ent de valeur inégale. Tous les nombres ont .été arrondis ,. à. la centaine la plus proche. '. ' ··

\

" . ·: ·"' ·.

• • ~ !· 1

,· ~ . . ....

..

• 1

-:-.•

} .. : •.. ·.·. .··· ~·· - ·-. : ... , .

. , .... .· . . .. . .~·

-.f• •

. • •• ;J";.

.. . .; . "·'' ... ; . ; . . . .·. . .· : . ~ . ; . .

.. ·.·.:: ... ~= . . . ' . .......

· .. ·,t ., . .... . . · .. -. -· ... • . '!.''" •.•

. ·. ""'· ... . .' ... .·

. ::~.-. ' .............. _

...

.. , .:'

. ~-.

~- ; ..

. ..... _ ... : ... ; . .;.-; . \,' ..

.... ' .,- -... ... ·.; •:· ..· .. ..,:: '.

·l .'. ·- .,. " •. . ..• ,. < ... ,.

......... ;:·· ·· .... · .. ·.··: ·'• . : ...... ·· ·:··"'·"' ::·

. _· . . . ~ ...

., : . ,,,.'..,".,··''·r:··

·~ ,;

·' .· .. ") ...

f .

. ··-·

, ,•

...... .. : -~ .. ·-. ., .·,.

..

.·, ;~· • 1

'"::·. .·· ..... . ' .··· ..

:-:-·: .~ · ......

,. ,. ...,,: . ·~.

..... ..

···.4. ...... :· ........ J: .. 1' •·• :·

;,

···:·

.;,.·.

···. . ;_~~ .-:·~ . .-.;

. ,· ..... ·~r

. . :· -' ... : ...• '; ... ~

. "J• ~ t •

·,.

.... : '''·: ·'··· ,,

Armée --1904 13::.6 1921 1923 1925

.. 1930 •. 19;2

1936 191~5 1951 1955·

.. 19•;6 .. 195'7

19'58 .. 196o ... 1963

: .. ·,· .· .. ..

·'=. .. ., ... •' .... ,. 190'i

1916 . . 1921 .. 1925 ·'· 1930

1932 ·1936'

; 1945 . 1955 ' " 1956 .. .

1957. .. 1958·

.. 196o -~ 1961

1962 1963

..

....... ... . '!-

... "; ...... . . . . , !~ ..

:· ... ··+f." ·~ •• • ~: ot ·.,:

... ,. ··.·.·.

.. A N N I:: X E .i. (Sui te :t)

....... .. . ~· ,;:; .....

---------·------

J Ziguin~:t"i..cr 1

1 1

S3c1hl.ou !{ébérner i Louga 1

1700 !

2.,CCO _(;()o 1 loli-OO 10500 - - 1 1.4oo 1.300 - - 30200

\ -- - 1.500 3.200 . . .,

1~·100 1 1 .. 600 .: 1.500 ,. 3.aoo 8 .. 200 1 :t~iOO 2.000 •. 6.300 5.600 2.200 i •• - 1 · 4,100 8 .. ooo - - 4 .. 4oo j

100000 ' - 1 12 .. 000 .. :·. - !·.·

· 16 .. 000 ' - - ' -22.,J~oo .. - - ~ 13,200

1 . f ... 14.6oo - - - .. - ,• l - - ! .. -

2e.,r;oo 2.,500 ·~ .: . - .. i. - ·.

29 .. eoo - . .... .; - .. 1 16.300

1

i. 3a500 ..... ·,·· . ,· . - - r -.. ...... :.' :

t· .

. 1 . . .

1 ,, . ..

l:'c.dor 1 Bakel F~tick I· FOlm.• .,

1

... y

, ·' ~ 1 dio~e

·1 : ' . 1

, . 1 2 .. 4ou .. 2.,000 1.300...-."

1

1 .. 000 1 2.,200 3 .. 100

. . . - .. -

1.300 1.200 - ' -- - 2.200 1 .. 6oo 1.300 2~8oo 3.000 ·.: 1.800 5.500

.. .. 2ol!OO 30300 '. 3,4oo·

.. - .. - 2 .. 800 1.300 - ... - .. -• .. - -

3.4oo .. 2.300 30300 ·: 1 .. éoo 3.400 : <- :

., · .... - - -4.,600 . ····• r ;. ···= .. . ... .. - . - ., - :~

2.800. 4.70()°.: •. - . 10700 ... :· .... 3.000 •,'•"':;· - ., . . -.. ,. .... - l'.>:

•.. ·"'• 7.200 '

.. . ~~ .. - - -4 .. 700 ' ·'·• . "·' - - .. -· ..... '

,.,., . . . . - - - 1.6oo·· .. .• ... ,

' . , .. .. !

, . - .. 'I .... , I'

··,;" ,.· .. ·

. ,., . . : .. ·. .~ .. , .

1 Dagana.

1 2.500 1.500 - . --

1.500 4 .. 000 -.. -

4.000 4.400 4 .. (00 4.500 ·--

1

1 KaolacK 1

.. 300 1.400 1.4oo 5,700

13,300 ·· 13.200

40.ooo. 30.000 46,6oo 45.200

- /•

- ' -69,6oo_

-... - ..

...

.: .· .-•

MàtaiD·

1.'200 ; ,..

-,..,)("\ -:. -.:~ ··' ,, .: .. : -

1.300··. 1.500 •'

- . - ,··

-2.600 3 .. 2po· 4.700 6,000

... -.

M'Bour "'

..

2.0QO .. r· .•. ..

" - .. s.400

. 3.200·. ' -

5.200 - .-.....

8 80o _'l'' . ·.,' -.. ·' .. 9,.800.·

10.100·Y ·• ... s.,v ,. ~: - . ... ,. .. .. -: ..

- . ··-... ~~.. J. ·;;:.•

16.ooo:r..:-·:t .. -~-."':;~1.· ;

'

.- ... ~~· ... ~:-

1

·.

..

, ..

..

:

. .

..

..•

'-:

..

~=-

., ..

' .

.'·

._.: .

.....

. ~ .. · , . .· .. · :,·.:.:O·

' .. ..;

.·· .. ··:._

-... -.~.-:, . . .. . . .. · ... : ... : ~· · .. · _ .. ·:· ~~-·~,. _.,.. ~ ... " ~.: ··.r. ) :~;; ~ .. 'i. · ... '!- /' .t·,~ ··: . ·:· ·:·· .1 ·~y··~·~·: .. .,:: {~.t··;~ .. ·.

~~·_;~~._:, ... · .. ·.·~·: .. :,:·· ... '-' .. ': .. ~ ... ·~.·,,_~_·.· .. :· .... ·.:··· .. ··. ,;. . ~~~: ····,,,; .... ·····,r·· ..... · ... = ... ~ -~··~ .. "~·; ... ·'· .~ .. ~._ ...... ·... ·' .... --: .•-··~·. ·.~. ~~"··.'- ...... ~. ·····'ï:·.:.':··l;. - ... . ~-.. ~ ....... '·.:·~ .... ~ .. "\: ··-~· ·.·.~. · ... : .... ·.··;.1-~~7:: .. ·.:·' ··:·-:~.,,.·. t .-·!:. .... ... • .• ,_!,~.. t.:

.·· ....... ;~:i_:, ..... ·";-'·· .· ·"'•· .. , . . ··.·: .. :•+\.·. ·~:~ \~::.;.· ..... .:·;, ··-:.··· ·~'·; ~:·-: .. ·• ... : ·. ··'."·.~; ··.~.f· ... ·' . . .. , ' ' . '"' ~ .• · ....... ,. ""· ,. . --~ ......... ';. ··,.· . . {1-:... . '!.·.~·~·;': ... ~ io' ...... ·~: .... ~ " .... · •. • : O

1 ..... • .. ~ ~· -:"•.:A~: '"•.' :=-: ·~·~ -r ' ••• .... .... .... ••

'~~-: .. ·.-;.~.-\··:. .... :.,, ... .: ..... ~;. ._:::';' .• ~·.,.r ,~,,:.,...... . .. ~·~--~~·:~.;~:····.:· ~;····: :..• :.>:·~" '" '-'•r .;· .. •,,.-

" 0 • • ~ .. ~~~-t.-~:'io)4".J\~p";...,\'I \ "J"I • • Je.''''"'.("•• .,.,, •• , 1~•1 ,t•·_.,,,._.. .... ,.,'t.~"l.C''i-..-'o'• to • '"f'~~t '\,..•'• ,,.,...,.,..,,•;-•• .,..-.·!1tt/, .~11., 0 • • p ~.,.,~"". ~·.',,.

1;>:)~.r~E:,'~i::k;~d{::,'.f l:!j:5~~; .. ~:),~:;h~t~f j;·:.~x:'i~~\·~l~/r~~~"t~~ii1g;~~~i:; .... ~:} ·~'.::;::~:~~~1~:~·~.~~~:i~,;;~~.-..~~~/~~~;~Î~~i:!~:_;.-:~t·"f ·~~ ·~~ . .:.~r·~~~:~·~·~~~~:· :;~.._.;.~:~îfi.'fi:::<~;'ii--: .. ,. , ·-.~ .· .. ~. ':.·t~' ~-.:.-~~. \rft~:~: '~

....... lit~~- ~ ("-~ ... ~· .. "";.f.,'•"'M:.•~'l'~.v:~~jf)j*jg•" ...... . , ..... \il'!-;.,. /. < .... l .... ~ 1- .... 11 ·;. ~· .,.Oii "'\··· ,...~ ............. ~ .. ""··~· .. ··,..:~1~ ,,, :c,,~ .. ..

. ?f~~7;~~~~ lif;lf~ ... :~:-f · ·~Jt;·:~'j..:.r•:.!i:·v;:;-:i_SJ.rf,/·'lJ-~~i:;.;; ~:.~t!f f!f,~::· .. ~· r ·\~ .~ ~.: · ;·-~· .. v· .. :r• _ ~·~: :: ~ · /r/7~ '-.: ·. l:'oa·.:: . . :~,, _.:.~ ... '/f l '~. r.~ .. j~~;: ~~'t:· ~~ · ~ 'f" .... ~~{ ..... :: ... ;,. ... '.;.'• ....... ~,~ •••• • ' ... ~.1.J .. · -~"...,, .:llj\i<. ·:.-... ·~.;. ·./ '\o" .... , \. "t~· .. =~.. ' ... T". • ·-. • ·~. ..... • • • '

.:

.~ .. . .. .. •/'· ,,

~ ... .··,·· • '"I;.,.'

:·

··:;

• •11''

• -;: "1'

... -:; : ··~""

r' '.

, ..

.. ::-· ,.

c•o':•

•'·; .. : 1-t-------Année Tivaouane l

l 1

1901~ 4 .. 300 1909 3.400 :1.916 2.000

1 1921 2.,600 ,. 1923 3.300

1925 3.6oo .'.1.930 30200 1932 -·~ ..

"· 1936 3.200 1945 -

~ . :1.~1 -1955 7.900 ,,

'. 19'-'6' -f

1957 1 7.,900

1958

l -

1961 -Ar .. r:.ée

1 KoJ.cla

·'· .;

-1925 1.coo

:' .. 1930, 1~000

1932 -1936 -

'··•,. 1954 -1955, .4.300 1gr.)6 .. ...:.

'.

1957 -' 1958 .5 .. 100 .. 1960 .. .' -·.

1 1963. .. 6.100 ... 1 --

' ....... .

•" •·,·.

"·;·::'··. .,•:

~. ,

.. ·::'

., .... .,,

... 1 . ·~ "· ;· .. •::" ,;· ' ..., .·.-..

·'"";" .. • ......... . ~:..:

'..;' ·· ...... ~{ .. , .

' ~.:_·.'..~·:~.;.~.;'. â'. " ' .. ...... ,... - ·-:J.·.· ....... .

. ~· .. ..... , .. · .• . ~ ... ,

··-.. ·· .. "' ....... .. .:·

..... AN N·E XE·. I· (suite) ·: . ~ .• .....

i Mecké '

1 1,_,~o

1 -1

--1 .. 700 1.6oo 2~100

·- ..

1

2 .. 300 --

1

5D6oo -

5,,6oo -

1 - ...

Y"311ngara

200 1 -

10700 --. - .. - . .. -

2.4oo .. • ., -

2~6oo

.......... , I~, , : ' .~ ...

.. ,._ .. • • : Ji

1

1 D!ourbel ' Bambey K.Biombole ..

- - .-. - - -

~.300 1 - ·: -

4.Boo 1.200 1.aoo " - - -

s.900 1.000 1.200 11,:;oo 4.400 1.900 15.,200 3-.300 -16.000 5.100 1.700 13.000 - -:J.4.,300 - -20.6oo 6.300 4 .. 100 18.000 - -.. '• " - - ·~ ..

1 6.ooo 4.100 - ! .•

28.,Goo. - -1 . ..

1

Linguère Kedou .. 1

Tamba. gou counda

1 ! 1 ' - - -

·500 1

6oo ' 1.6ooo 6oO. 500 1.4oo

.. -1

.. -.. - -. -., 1.700.· 1.200 4.600 2~500• - -.. ·:.; - - 1 4.l!oo - . ' ·.·· 1.6oo··.

1

-2·.500. '

... - -2.800 2.500· I· 10.500

! '

.. -.. : :··· . ..,;. ·: •j •.•• , •. ... -: .\.; ..

.:•' ··'·:>. .,••, ._;, .. -: i:

' ·.·::.. ··.~ .. '

.'• ··~ ,· ~:· ·-· .~ .

· ...... - ;-. .:.··"·

~··

: .. ~~ .. :-·. ~ .. · . .' ., .. , 4"'.'•""',•

•·j• I

•.'• .·.;· .-·

. .... -.,:·"" .. .,.... \s. .... ·., • -:'. • .. ".i." ..

. " . ... ..... ~.~ .......

· ... , '· ...

<"

..... •·.

1 BignOl:OC 1

..... .. --·-- •.

~

' -.. 500 .900 .. '·

2.000 ... -... 1

-·-1 -

1 ' -

5 .. 4oo 1 -1

Gossas·

.. :;. .. -2 .. aoo--: 5.4oo 6.500 4;500 4.6oo -I - · .. · 4.6oo. '.· .. :·.:· : .. -. •. .•

": .. ., 1 '" : .

.. • .......... ".. ' ·' ..

'-'

'.· .. .l .· ;- '•./

c1' •• .. t-'' .•••

..... :, :

·• . ·''"- .... ·, ~·. }··· ·.~;···~> ... ,~> .

i

> . • ..... •. - . ~ .. • ~ ,~r_.. ., ~ 41,".i.;\ .... ,. · ..., •• ,.,. .t-;"' .• ~~~ ... ~i~t.·" ~ ~ .. !!: t:ï. ·•', .

_ ..... · .. .. ,··. l.

s .. (~- ~·~:r .. .,.~.~~·~ ~:· <i {

.. ~. ·,. ~ ~. •.·· _.. ,.;

... .. ............. ··~ ,· . . · . . ._ ... ·:":.;·.·

. ;t(. ,• ,i,.. ·: •• .... · .• :·: ' •• ••.

··:; •• \· •• ·.·~· # . .:::.·· ANUEXE ·~~ --~~~--~~~~~~~

I .· . (suite 3) ·-..:···· , ·. "'' · ....

;..-,.. . ··'· .' ~ .. ':' _;:. . ·I '· ... •

·~.

.· ·:··' •·.· . ~-· .. • ". ·!!_: ..... ~.-~· -~~~~ .::.

··-· .C' • ";.

.\. ·, •• ·""•. j,, •• • • • ..

,. ._,.,.,

.-: .. ·-~~· ': . ",;. .. : .. ~ .. 'i/;;~· ~-··'

.· .•. . '•:' ... ·····.;; :; : ~:. ,, ..:. ... ~ . ···-.

'. · .. :·.·. ·· ... : ... ~: .... . · ..

~--·' ·. : ' .. .

..... ~. > .... 1 ··: ·~~-.i.:~:~glli~ 1 ~.Ka::~·~.~~ ~l. Ouss01.1y_e ___ M_'Ba_c_k_é ___ j_N_i_o_r_o_d_u_r._:i_P_·_--+ .. ·.· ::

i .. , :·{· .. . . .. · .. ~

. ~.;' ;:·f ... ,:~.

. ;i.. , .... :; '1'.

. =·

· .. ",.

; . . ... :~·

··.-

1930

1932 ... ·

1954

1955

1956 1958

.. ·_, ~ •, .,,

. .. . .. '

' ~ .......

" ... ~ ·.. ... •.'

'' .. ~ .... ' ...... . • • 1

· ... .·, ~';' :." ';

. , . -~~

,, .. _

··:··=:.•·

'• i .: .. ~ ..

,•, ·.

._:.-.

..

.. ...

· .. · ..

·•• •. 1 .•

..• :· ·=< ,r·· .. .. ··:'~......... '::· ...... . ~ . . . ~·.

r:·.: .. !' (!'· . •. • .... 1··· .. ;t ·' ~:. ....

1.700 1.JOO .. ..

5,.200

. · .. · ,·-:;..,~:' ·. · .

· ...

. ....... -.

•; .

., ... .

••• f

· ..

:· '..:•

._ ... • < •• ·,·

. ··~

. ,.· 100 ..... -··

.:•

.. ~·

700

1 .. 000

,, r.;

·.:--

.. .. _ . ...~·· ,· .~.. ~:

: ~ ..

......

, ..

7.200

, ..

.•··

1.

..:. ··,v.

•,· . .. · ..

·-: .... · '-·

··'

2.aoo

~ .... -.

·•· ,,_ .. \ ... ~- . '

...

··'

...

' ~ ;·',~~l· .. ... '! ..

.-: . . .... . l ... -..•

·._~k

·:~:· /~ .. ,; ·- , ·r~

·'-/~{,r::·.·' '~::jt

.. ., ..

"

,· ... •••

:f.

. .. '. -~-. . .. :·: .. , ..

•,

' . ·.•· ·~ ..

.-7 ': .• :·-:.

\ \: -· ... •... • ... ~ oe..\~t~: ..... - . .:·· ~.~.-i.. . ...... ~

....... ·,, .. :·;;;,/.

: f._ H: .: ~ •• ;;,'.'~i'( ;'"-;,'., ,.: _,.: .... :{ • '.• •'. .• ... ·~,: ..... ··-·· :,

. · .... ..... ,,· • ~ .; ~ .• < ; ,.,. .

'I',. ·~

,;.. ~-: ·-~:. . ,.: ' . .. -- ~·

·· .. ·~· : . ";'

·,. ·, .. . .. ·.

.·.

-t'f:~ •, ... · .. '••·

....... . ~

tt .........

. '• -·~ ~ ....... . "·:-:·

.. ~ 't'· .. ·_;1 ~';'.~~ ... "-·

.. ,. -. ,: r \ . , ·~.._-: .. ·

·!. '<- .... ·.·" ·:::. :. ~ :·

··:-.

. .. ,..,:

.;.

· .. • ... '4 • •• •• ~ ·· ... . .· ~ .... .... · .. · ..... · :J; ..._: .. ~~~.-.- . ..... ··: .... ._. .: .:."

'··· : . . ;. • 1 .. -. •• ;!··. ..... . . '• ,~~- .... · ....... :>

. _.;~·~·.~:·. ~, .. : ,·. ~~-.-· · .. : .... ,-;; ··.;. ,;·' :• .(. . . ~

.. .: . . . . ~.. . ·~ ....... " . ; '. .. .. :··· .. : . . .. . ~ .· .....

:.; .... · . ·.· .

. . . . . ~; ... ~. . . :- " ... . ~ ;: ... . . . ·. ~-· .. ,, ........ -........ ' .. ,, ~. '~'·.. . ' , . . . ---~· ,. -~. .

-.~-. ; . : ..

· . .,,_,:,,. •' . ..•.· •. .... .... ••• ? '. ~-;·

AN N. EX E II .· ·. - . · .. ·.'·.

··: .· •'

. ... . . ': i.: . ~·

.. :_ ·''·: ' ...... ·.· - . j.i,,.':f~~1 .. ,:,_P.$.l•···>-· .. ;: ..

. . ·.::· .. ·· . ·. . ... ·."'"'. . • . ._ ~' .. :-- :-:- : . }.. '_.'. :. . ... -~ .-· '!. t

• ... --: • :-'· ; ;:· ~~ ':"'.""- ( J•'

. ... )

. .... _ .•.

P~pul:ition.africafne· -·:Répartition. par se~e et par ~ge ,, • 1• .,/' ... ... _;'··,.f.'

. , r·: ..... : . '· · .. :.:-.

·': ·.

. .•

. . :

...

.. ·.,

. ··.:.

. •.

~ ',

·-.. .. :. •'

. . · ..

·: . ... .• !-

Résultats de l'enqu@te 196o - 1961

,.----~~~~--~-·~~~~-~-

~ _t Hc:::_e_s __ .L __ Fe_mrn_:s__ 0 57 .01:0 63.0:)0 .1· 47.940 45 .. f!4o 2 56.~ 56~78o 3 G1;5Gù ~ 67. :, ... sn 1~ 59 .. 820 5I ,, 300

·---··--0-4 282.400 2890680 ·-·---1

'. ·. 5 , 56~280 1 56.'TlK) 6 51 .. 400 510220

.. 7 56.~1€'\Q 49.120 . 8 45~r;!io 41 .. 0:~0 9 . ::15 ,21.10 32.~;.:00

s-9 f24X~·:~r230.6oo 10

.. 11 :t

,.., .c.

13 14

31.8fJ.) 28 .. 5~0 27 o4liù 23o9~0 21~840

28.240 22.280 26.26o 22.1100 15.6lJO

..... l.

----·--+--------·~---·-10-1'~ 135o66J 114~820 1----------- ~·--·---i

.. 15 16 17-, 18 19 .1·.-· ••

26~200 l6.88o 16 .. 0 1.io 23 .. 66o 19.7!Jo

25 • .500 24.320 21.g40 29.920 Z7 a620 -----·--- ·-

- 15-1t1~.s20 --~--:~ .. 3~-20 . 22~720 1 29.120 21 21 .. 420 l . 34.16o 22 1 210700 29.9&J 23 ; 1 19.560 22.01~0

:...-2~ . . 16.340 1 24.76o h

20-24 L~~to 740 ! _:40oo~J ;•. : ... ·. . .,_ . . ~. . ... . .. · ... ... . . . .· '• . '. ··~· · .... , ... ~ ~ .. ~;. -/ ..

. ·· •··:·/' .. . . , . ~ . .· .· " .. ·.: . . .;·• ·" '

1 1

t Age

25 26 27 28 29

25-29 ! !

30 1 31 32 33 34·

30-34

35 36 37 38 39

35-39

4o 41 42 43 44 --

1

4o-44

45 46 47 48 49

·r-1 45-49 - .. - ..

. .. . .. : ·~ . ..·. . . . . . .. . .. . .. ...... '• ..

.. . ... ,,,._ .. ... :: .· .... ... -:.. . ~ ··-'. ',"' . ·_. ~. ,..'.\ . .: ... ' ...... :'~ . - ,

~· ~ ,' I

-Horr.rnes Femmes . 1

310720 43.720 ~J .·: .

21 .. 020 33o48o• 21.300 26.220 250040 34~080 ·~··_ ..

20.100. 2-40100

. 119.18o 161.6oo -23.840 24 .. 500 23.46o 25.,3Bo 22.rr20 27 .. 44o 17 .36o. 16.820 140500 15.440 -

101.88o 109.580

25.220 29.18o . 16~44o 18.34o. 14.900 13o64o 18 .. 88o 19,.3(iQ 1).100 13,.'T4o ·

88 .. 54o 94.260

14,640 1 15.~4o 16.180

1 160040

17.,160 15.300 -J.2 .. 400 123060 8.560 6o3fX>

œ.940 65.06o

21.120 18.o6o 1.60400 13.06o 9a38o 7.86o 14~46o- 11.520 9.220. ~,!J?o

70.58o :_L 59 .. 980 • .. · .. ·. · ... -... . . ; . .

·; . ~ ( ..

. . . .... , .... . /' :. ., ... . t •' ... . ..

'JI .. . :: . . . . . . ;·' . ' l • ;. .. • • • • .~t"' :. . 't.·· .• • .· ...

. -: ~·~r. ;:J, :.~:~:·:;,· .. ·'!· ..

. .. . .. ~. ·" . -.:. ·.· '· ;:: .• . ·;.'P«,_ :.· • ..... •• ·:"' ...... ,. . •··.· . ' -: • I' ••. - , ...... ~ ; ........... , .. ":·~~ .. ~··:. ·,:-.:~·.~···~·:

'i· .. ,

1 .·~ ,•' .. :'.' ' ': 1;.i. ·: ... ...... ·

; ..... . . . . . . ·" . ~ .. ~ ;·: .

·.:..,_. .:,

:· ~:-.. \"•· •• • ·: :, • J • • • •

. :·

.... :~ ..

; .... ~ . ' - . ( :.: . '·

....

A N N E XE II (suite)

Honm~as __ L_~~::__L ~e ~--' Hommes Femmes

" 50 10o0~0 9,lcO ·rs 3 .. 98<> . 2,820 i::1 ~ .... 10.,400 9,.780 76 2 .. o60 2.4oo 52 1L520 9.400 77 1.14o 98o 53 8,820

1

·r .,920 54 i 100240 5.,900

78 i.720 2.220 79 L74o 1.700

' .. __ ,ai.--, ...

50-54 1 51,02~--~2.~ ----~

8o 11o46o 6.,44() 56 10.,36o 7 .800 1

57 6.600 5.480 58 7 or!~O - 6.420 59 6~520 ! :~.680

-~:::._L~:. ~6~-- J -· ~ .::~~~-

; .

75--79 10.640 l 10.120 :

8o 1.980 1 1 .. 76o

l 81 t.4oo 1.120 82 1 .. 000 1.560 83 620

I' 98o

84 l~Bo 1.,020

so.~84 5.48o j1 6.44o 1 ' 60 ?o~!.ÔO 70460

61 7 .. 600 5.200 62 :; .• l;i()O 4 .. 84o

. 63 5.1i~o s.220

85 1 1.8oo 76o ;

86 740 ! 48o 87 34o i 420 1

es 38o 480 ' ' ..

6'+ 3.6üo '

2.76o ---- 89 1

7(;J) ' 68o ! 1

"·· ...... 6o-64

1

1 25.480 1 310000 1 -

85-89 4.020 2.820;

65 6o18o 4 .. 6oo 46o l

90 90Q 66 4.24o 2.74o 91 120 18o 67 3o54o 2.,960 68 3)34o 3 .. oao

92 140 500 93 560 620

69 2.1~20 2.900 1

65-€9 20 .. 2"20 16.180

. -~ ... \' .... 1

94 120

1

6o

90-94 1.4oo 2o26o . . .. ï

.. -1

70 4.520 4 .. 420 95 26o 320 71 2.78o 3.280 72 3.38o 4.520 73 2 .. 500 2.86o 74 2.300 1.920

····"

96 24o . 20 gr OO ! 8::> 98 8o '·'500 99 56o ·. 8lJO

p{0-74 15.480 17.000 . " ·~·.

1 ;.

1 95-99 1.200 1;roo , I· .

...... '

. : : . . . .~~ ...... . . : ... ., . · ... 1 .. 499.580 ..

1 .. 55Q.ooo ' ,.,,.,_,,.~

.. ·.

. · .,. :' ......... .. • ,'" :· .. ':. .. ~.. . •.. . . ; ... ;·.

Age

-1

0 - 4

5 - 9 10 - 14

· 15 .. 19

20 - 2 1~

25 - 29

30 - 3·'~

35 - 39 40 - 44 1~5 - 119

50 - 54

55 - 59 6o - 64

65. - 69

70 - 79 8o et +

-Tous ~es

... '. ' . ~ . . ...

'f.

·), ' . .. . .

... .. . .... ,. ·. : ... ,. .. ', ..

•. ' . t

ANNEXE III

Répartition.de la population non africaine

selon l'~g~, le sexe et l'état matrimonial

(Enqu~te démographique 1960-61)

1

.'' ~·

•,'

1

1

1 Céliba.taires !'1é~.riés

Union Veufs 1

Divorcés Total 1 I .. icre _J.

40540 4.060

2.820

1.,71:.0

3n~i..80

L.340 ~.((>

34o

:'.J.00

80

200

8o 20

oo --

19.020

:,, .

.·

.. _ .... ·: .. : .

SEXE fi: A S C U L I N

- - -- - -- - -20 - -

j_ao - -1.340 - -2.68o 40 ... 2.580 40 -1.86o . 20 -1.200 40 -:t.16o 4o 120

78o l~O 6o

300 20 . -

180 - : 40

18o 20 oo 20 - -

-~-----

120480 24o 300

...

. . "'··.

. ; . ·":·: "·· ~.. . . ~ -·

-. '

... ~-~ .,

; • f ••.

.. · -·-. _., . ..... :

... ·.:..-.·"-. ·-.. . ·:-:,

'··

"

J •• •

.' ,· ·:-·

• .... 1. • ....

. . . •. . ~ .........

- 4.5110

- 4.,o6o

- 20820

- 1 .. 760

- :;.36o

- 2.68o

20 :;.200

- 2.960

- 1.980

- 1.320

40 1~56o

20 980

20 36o

20 300 20 28o

- 20

140 i

32.180

. .·

I : · ..

,. .· ..........

. . ,~ . f . . . . ... "·· ,.,-··:

'":' ', . .• ~ ":;~ ':·~ )f ; -.~. - ~ =--~· :.~·- .. .

"~ .. ··:.· .

·' . . ··\,

.: 1',· 'C' •• .•

·.·· ' - ~ ...

:~ ;.· ·'. : ..

._.;.

ANNE XE III (suite)

l.c~~~tc.irec 1 M1ri~:1 1

Age Union 1 ve~ves Divorcées Libra

~ ... ..__. ...

1 SEXE FEMININ

1 0 - 4 4.220 - - - -5 - 9 3.900 - - - -

10 - 14 2.86o - - - -15 - 19 1.,1!20 120 - - -20 - 24 880 1.300 40 .. - -25 - 29 340 2.300 .!.JO 20 40

30 - 39 3.40 2.700 20 - 20

35 - 39 100 2.1!30 6o 40 20

40 - ~;.4 6o 1»320 - 14o 4o

45 - 49 4o 1.,100 20 100 100

50 - 54 Co 620 20 18o 6o

55 - 59 160 jllO - 140 40

60 - 64 80 1'.JO - 16o 20

65 - 69

1

l!O 8o 60 20 -20 20 4o 'TO - ~(9 20 -

8o et+ 1 20 - - 20 -1

1 '

Tous ~ges 1 14o36o 12.220 220 900 36o 1 j

t 1 1 1 ._.....,_._....

.- . ·:·~·,,. :\ ' ·.

,.

...... .. :.

~ : . ·._;

.. :\

·;·. ... ·. . .. ."""! •••

. •. . . . . ~ .. . . .: .•.~ .. .• .. : _,.. ·. . ' ..

., ~:. . . ........ ·~:· .. -::· ... -.. . ·.:· :"'. '. ......... ···. ..... - ... /'. • • ... • • ·• ? j" ~ ·· . . ·: . ·'· .·. ':.···-· . ~ /t >• ...... ':.' . ._.

·· .. ' .. . ·:·. \ .. · ... · .. ,_, :, : ... ·· ...

·.: .·· ... ·- •, ...... , . :' ........

,: - ::" '... "• ..... . .. ~ . ·.· . . ",.J-' ·.··.:. •"/'·, .;i :

' • :. ~ ·~.: • 4 ....... ·:· :.:,.. :

,o.• .•. · ~·, •.

. . ' ,. ... .'·· .. ~: / .. ~~;.< , ·, .. ·'·_ '.; ... . .. : ·.,·:,

. ... :~.·. '·.-~·:: .. f~)·:~· ".· . ., .::.:;:·' . ·' ..... ·

·.··· '{ . ,.: . . : , ...

' ..

Total ! ;

l' I i

i '!

4.220 .I" .

i 3.900 ' l

2.860 ' , i

1 .. 540 • 2.220 .i

2.74o'

2.asd . 2.4<X

' 1

1.56t

1.3€>

910

eo !

i

1...10 , ;

80 1

!

1)0 1

..

~ :

~

28e1oÇO !

I

·~ i

j ..

\°

·.;./:-,~ .... ..,

. .. '.:._,~:'·- ;

, ..

1

1 •

.. ~

-·

.. .. ..

AN'NEXE IV

Ville de DA'!'"-.A.R (limites de 1951)

R,1T,)a.rti tion par se::::e et âge

. Enqu$te démographique 1960 - 1961

-

. . ·, .. ·

. ... ....... · ;. ·:·-·!

.. .. : .

....

Africa1.ns Non Africains

'" ..... . \ .. ; .

... ,.

.. . •·

"..":.

·~ :~ ...

"·~ .

-AGE Sex~

.. 1 ma.sculin 1 -

0 - !~ 34.SOO 5 - 9 Zi5,.820

10 - 14 13.,520

15 - 19 10~04o

10 - 24 12~260

25 - 29 15,.1;.20

30 - 34 14.340

35 - 39 12~56o i,o - 44 8.800

45 - 49 7.,18o

50 - 54 4,.41.K>

55 - 59 30560 60 - 64 2.,1C<>

65 - 69 1.,240

70 - 79 1ot18o

8o et + 511<>

Tous âges 167.86o

.•· ' .. ·

.' ·:- .. .... · .... \• .. ". .. .. . . ç• .• : . ..... :, .. ; !·.-·

. -.. . . -·. ~·.

:"' • .l • .. .' •. ·• ••• ,. ·• , ... . ... -~·. ' .

. .. . .···.· ::;~t ·~ .. '.. : ~- . . : . .,,. . . ~:.

-

--··

. ~h::.:;"."' /'. ",t: .. & • ~ .. _;_:.·,;··.· •• ~ ... ~. '.··. • •• ·_::,·.··. :.,.

. ·.·~·_:.·.~ ~~-·:.. ••• • .......... : . . ·;.. ~ • .• • ·" .• • • , i: • ._~ : .. ~~·· ... \.·:' ;. ,,..· ... ~ ,-;-1'!'·~·.·.:~:; ...

Se;::e · fiinir.in

34.220

2iS.24o

14.940

14~76o

:1.5 .. 500 18.oGo 11.280

9.,56o

s.420 3.980 30120

2 .. 420

1oEOO

:1 •• 26o

1.320

46o

163 .. 140

':°· • ~.... •

: .···

.;. .. ... ··.

.. ~· ; L• • •

Sexe masculin

3.240 3o01..j.Q

2,,26o

1.280

2~28o

1.920 2.36o 2.06o ..

1.380 ..

1.000

1.16o 700

200 -··. 120

100

-23.100

"t \

·•,

. , . ~ •' •' r,'>, - ~ .... : ... : ...... .

;'

. .... .. ~. . . . ~-

·Sexe féminin

3.120

3.000 2.080

1.14o

1 .. 600 1 .. 86o

2.oao

1.860

1.,120

1.14o

8oo 400

220

120

t 8o

1K>

20.66o /J

, ,· •' ~r

.~.: . . . ·,, ·~· ..

.· • .... . : ·;:

'( . ~ .. it~·,~-~: ' ... ·~-" . _; .. :.:'

. :~/: !' . :~;. ..... ~... ::; ·;.

.-::'·. • • ., .. :..t.:... -~· ....

. ·•, ,./' . .. · - .. ~. ..· ....

: : .. ~ , ... . ... - ..;;. l!/ .; . :·\ . ·• - . •!-- ....

.-: .. · ,,. .. . . . .. . ~

... · .. . ....... . . ..•. • .

. ~ .'

.. . ~ ' . .

..... -~· .

,-

.....

ANNEXE V

.· .... - '' ...:

,,·. ~-

. :,

.·:_· ... · •...

...

. ·•

\. :

..

L'intér~t de la néparation des décès de moins d'un an en deux groupes :

- ceux qui résultent de cause~ antérieures à la lla.issance ou de 1 'accou­chement lui-mg~e (mortalitâ er-dogèP.e)

ceux qui s·nlt imputables au milieu (mortalité exogène)

est évident car elle :nontre quolJ.e est la li:ni te vers laquelle doit tendre le taux de mortalité infant!leo

Malheureusement, on ne dispose pas, pour l'instant, d'une classifi­cation des décès selon la cause qui pennettrait de faire la distinctlono

Aussi a.-t-il pa'l:'ll intéressant d'essayer d'appliquer la méthode de Bourgeois-Picl'.ià.t qui ne nécessite que la connaiosance de la répart1.tion par ege des décès d2 ~~in3 d'\Jn an.

L'3 Dr ~f .NIIll:"'LLE nous aponné, pour les ·années 1963 et 1964, pour les deux arrur.dis:-::;;;•?1·:.i.·~:t;s de Nia!i:har et Paoskoto sotimis à l'observation continue, les décès de la prc-mière année, classés par mois.

0 mois 1 lt

2 " 3 " 4 lt

5 tl

6 " 7 n

8 " 9 "

10. " 11 "

212 45 36 41 33 45. -:rr 51 62 6:; 75. 62

768

Le graphique constl"'uit en portant en abscisse tm.e fonction déterminée de 1 1 ~..ge et en ordonnée les décès cumulés depuis la naissance jusqu1·à cet· âge, montre que l'alignement n'est pas réalisé.

A partlr du 10 ème mois, la courbe présente tm. décrochage très net (amorce de la rnortali~é excep­tionnelle suivant la première a.n.TJ.ée ? )

Si l'on a.1uste graphiquement par une droite la partie rectiligne de la courbe on trouve qu'environ 110 déoès sur 578, soit 14,5 %, correspondent à des·cauaes endogènEis. La mortalité endogène ne serait donc pas excessive et la mortalité infanti­le serait essentiellement le fait d'agressions extérieures •

. ..

. · .

... ·.- .. . . • '·: ·• ., ~ .

.• • ..... •:.. ... ..•. .~ . ... ...... i • " . 7" •.•• . ; .. "·· .. •.·

. . -· ~ :.' : . . . . ' : . ·,: .. ., . ~ ~.. .. . ·: ,· .. ··~ . ··; .. . .... .... ~· ./ ... _ ... . . ,, .... ~ ·~.. . ....... - .

~· ... . : . , '· . ~ . · ..

.• . ,.··

• <.,;·· •••

. . · .

I N 0 'M ~l"c. (,r.Urt 1.\ le,

'"'""'' ~ "t Wt···d·~"·éi~~ï········•••••"'"'"'''''''''""''"'"''"'""''""'''''''''''""""'"i"''"'"'""'"''"''''"''•••·············"···~·······•····1· ········· i ' ! :

1 ': ~ ~ ;" ~ ' : .

1 l:" ~ : ~ 1

~ i , " .

i 1 .Dt.tc.J MJ > ~ , . ..,. . ~ t.._ tL (~ WI01'tC...L:\of.. 1 l /

'Kc..ro..-i.tlt..o n

~ t.!or\. 11 ~~ (, d.c..J

à.'- ~e~~

rb 0 ,. .......... ., ...... t:~;;·~·i·~;··········r· .. ····· .. ······ ............................. 1 ............................ 7'1: ... .. .. ··~········ ....................... . ..i i ~\\hA:t. ?o.oJ ~ot'

\ 9 6 3 "... 1 ~ 6 4 ~ . . /..,,/ i : = : ~ . i a ! ~

1 ::.

i ' "' ;

. . .

! / l 1So ;. .............................................. ,. . . ; i

1 ~.:..:, i: f tJ. • 1

H~ jfr;;~'\.to.~l~

·······································:···························•·•••<ol•t6•11••·····1·························· . .

. . . . . . ! <.\'\ÔO ~~\"i(. •

~

1 : = : $"00 : soo• Î l.$"ob ~1111111m111n1111111111nn11111111u11111111m1111"nl\lll\\\\\\Q>\\\\\\\\\llll\l\\"l"''""""''""'"l"""11"1m1111m11\\nlml\llll\l\ll\llllllllllml\l\lllllt1tm.-.•11111111111111111u1~u11m111111u11111111111m111111111111n1111111111111mu1"'•"" ~

-

·: '.• .. ·ANNEXE VI

Estima.tic~ des taux d' acct·oisser.ient naturel dons les différentes régions at de la populati:;::i. des r.5gio11s a~ 1er .::· 1!wier 1964 (D'après le rapport de synthèse R,O. de la D.'.visicn de la Régionalisati.on è.u Ministère du Plan et· du Ds·v·clcp~-'>.;';lent),,

Taux d' !?.('~~·:::::!.~..- c1w::;1t !'l~it1.>.!'al - ....... ·--- ........ _ ............ ____ .... -.. -·· _._.._

Dakar Cap ·· Vert Casamance Diourbel Pleuve (sédenta!ras et semi-1.:.omades) Pleuve (nomades) Sénégal Oriental Sine - Saloum {zone rurale) Sine - Saloum (zone urbaine) Thi~:=; (zone rural~) Tr.ib.:1 (zona m.•baln~)

3~7 '% 3,7 % 2,,2 % 2,37 % 2,4 % 1,,1 % 1,0 % 2,24 % 2,93 % 2,51 % 3,76 %

. !Zone urbaine f 1 Zone Région Zone sami- ruràle Total urbaine 1 1 i

Cap - Vert ! 375où00 (1) 122 .. 000 (2) 20.oco 1 Casamance 34·a000 220000 506.000

Diourbel (3) 49,C·OO 38.ooo 451.000 Fleuve (3) 53,,000 11-0oOOO 2.,S.000 Sénégal Ol'iental (3) - 190000 144.ooo 3ine Saloum (3) 76.000 65,..000 625 .. 000 Thiès (3), 7'7.000 610000 304.ooo

-1

. -· 12.328.000

1 Total .. 664,,000 3670000

-···::•.

, .

(1)

(2)

(3)

1er, 2ème,, 3ème, 6è:ne arror.dissements plus Rufisque

4ème,, 5ème arrondissements " On arrondi les nombras au millier :~ plus proche •

..... ·•· .. ; ~·

..... ~·' ... ·"" ·,

_:: . . •", .. : .· .... , ..... . :, . :· .

.. ~. ~ . . . '!: • ······ .• ...

:=-•. 1··. • ;,: ... -. .. :,.:· . . ... ·\,.~: .... ~>. .. ..·. ·-· ... . ... ~-.

.:.~ -" ·. ,.:

· .. ': ... . . ·•. . ~·· . . ...

: .• ~".' • .f. ·• • .• ..,.·

J ..... :·· ... .,·,. ... ". . __ · .. · ....

·' ~,.·, ·.· . . ~ . ,t ..

.. .... . ... ,.... . ~ :"\ . . ; ......... /. ... ...

517.000 562.000 538.000 371 .. 000 1Ô),.OOO 7660000 442.000

. 3.359.000. 1

i

; ... ,; ..

.. . ~ ., :.i- • : :~ .... _ 1'~ .. 1'·: ... · .... ·.·- .

. . .. ... _ ,__.,,

.-~' '· . ., . '

r./ ,:.

,.

. , . · ..

..

... 1... .... ··

.. . ,

1

ANNEXE VII

Main-d'oeuvre civile occup6o au ~0i~ Je Février 1962 Source : Service des Statistiques du Travail

·-· .... __

1 Personnel de ;.L':;.·e.·..rai lleurs Branche d'activité Employeurs familiaw. non direction

cadres, rérnunér.;s ingénieurs .. i

Agri eu!. ture, sylvicul- 1 ••

tu:c~, c!lasse et ~che 20 - 31

Ind~stries extractives 2 - 96

Industries manuf'actu- 1 ri ères 194 42 306

Bâtiment e1: i;r.av::i.ux publics 87 17 170

Electricité, gaz, eau nervices sanitaires 1 1 33 ...

Com.iierce, assure.nces, banques, affaires immobilières 964 210 647

Tran~nortr:. entr~pôts e-C. ~c::.rn1..:nicatlons 119 8 337

Services 287 6o 451

Activités mal dési-gnées 1 - 5 •.

1

! 1.675

1 338 2.076 Total ' •

l

; .

' • ...... • • 'r; • ••• - ,,... ·• .-.... •. r, ·' - ' • . .... ~ ....... ; ,., .. • 1 ~ ... •• • ·-. ·.- • • - •

1 -.· <'.

1

1

1

.. 1,: : - ..•.. ,..i: .. - 4: . ....

•. ,t.-

... :- - ~ . -. ...... , •.

.. · . . '; . . - . ~. . . ,··, ,..· .. ' ..... ; ~ . .·

·~ • ! ~ .·•· .

.'\gents de maitrise

·techniciens

59

214

866

;

652 1

187

. 1.189

1.238

~1

7

4.983

: · .....

~.:·

•,

....... _·

. . ... ~ .. ...

, ..

• • .. J •

-: A N NE XE vrt (suite) .. ,

.--..·--1 Mar~oeuvres Apprenti si Bra..'"lche d 1 actj. v1 té

1

1 E"."plo~,rés 1 Ouvriers Total

-L---j

1 Agriculture., syvioul-ture, ch1sse et p~che 148 309 1.1rr 177 2.520

Industries extractives 322 589 774 2 1.999

Industries manufactu-ri ères 1.,183 6.731 4.150 9~ 14.429

~timent et travaux i

publics 10667 s.684 5.963 287 14.527

Electricité, gaz, eau services eani tcârss 206 608 382 - 1.418

Commerce, a:::s'..ir:.;.nces B:mques., affaires immobilières s .. 420 2.422 4.252 85 15.189 ·'

Transports, entrepGts et coll'Jllunications 2.547 3.930 3.568 122 11.869

Services 4~100 2 .. 416 2.144 23 10.052.

Activités r.ial dés1.~ées l.283 192 144 - 1.6:;2 .

- ··-' Total

1 16.8'76

1 22.88o. 23 .. 154 1.653 73.,635

1 ' 1

.. '· :: .

'.

.·. : ... •''•.·

•

llB Il 1i.B IL, Il <O> G m. A J1D lBI lC lE

I ~ PUBLICP.TIONS O!.flCI~

Gouvernement Général de lrAOF

Ministère des Colonies Agence Gén~rale des Colonies

Haut··CoŒ.~ioso.riat de 1 1 AOF Servi~c de la Statistique Générale

Il

Il

Haut-Cornmi~::l!'l.ri.Dt iJénérP..l à Dakar - Etudes · c t Coordination Statistiques.et m~canog~aphiques

I!aut-Commi~sariat de 1 1AOF Service de la Stati~tique Ganér•ale

Situation générale de l'année (Statistiques)

Le sous··ti tre "Statistique;s" n'apparait qu'en 1909 - Le titre devient "Statistiques Générales"

€;n 19:1.0

Pülllées 1907-1908-1909~1910

Recensement de la population des colonies françaises Année 1921 et Relevé de la superficie des colonies françaises - Paris -.

Annuaire statistique dé l 'OAF · -Ed! tion 1949 ~

Recensement de la population non , autochtone de l'AOF en Juin 1951 -69p.

Pop'.ll.ation en 1950-51 par canton et groupe ethl°'..ique

Premiers résultats du recensement général de la population non originai­re de l'AOF du 12 Décembre 1956 - Dakar Mars 1959 -

Re~cnsemcnt de la population non originaire de l'AOF du 12 Décembre 1956 - Résultats définitifs - Mars 1959 -

Conu~'.l!.1~ mixte de Diourbel Recensement de l951 - Z( p. Ronéo 1952

Commune miAte de Ziguinchor necensem~nt de 1951 - Ili p. Ronéo 1953

Commune mixta de Thiès Recensement de 1953 - 42 p. in 4°

......

·,

·'

tiaut-Connniss~riat Général à Dakar - Groupe d'études des Comptes économiques - Secrétariat

Haut-Commissariat de la République Française en AOF - Etudes et Coordi­nation Statistiques et mécanogra­phiques

République du Sénégal - Ministère du Plan~ du Développement et de la Coopération Technique - sel'\1.ce de la Statistique et de la Mécanographie

République du Sénégal Service de la Statistique

"

Il

Il

CINfliM - SERESA

MISOES

Comptes économiques de l'AOF 1956 - napport n° II Inventaini des ressources humaines en 1956 - 84 p. ronéo

Recensement démographique de Dakar (1955) - Résultats définitifs 1er fascicule 126 p. in 4° - 1958

Recensement démographique de Dakar (1955) - Résultats définitifs 2ème fascicule 1~3 p. t€xte + 69Po tableaux in 4 ° 1962

Situation économique du Sénégal 1962

Situation économique du Sénégal 1963

Résultats de l'enquête démographi­que 1960-61 (Résultats régionaux) 1964

Comptes économiques 1959 - 19"'.:>0 1961 - 1~·62

Répertoire des villages 1964

Rapport général sur les perspe.c-: tives de développement - Dakar Janvier 1963 -

La Moyenne Vallée du Sénégal - Presses Universitaires de France -Pari'=ï 19'52 -

II - CU\'"RJVID3 GF.NERJ\UX

R. PREStAT

J .STASSA1U'

P..ANJAN KUMAR SOM

ONU

ONU

ONU

L. Iml'ffi""i

J. :OOURGEOIS-PICHAT

L'Analyse démographique 1961 - Presses Universitaires de France

\ i ! l

1 \ 1

1 Malthus et la population - Liège 1957 \

On recall lapso in demographic studie~ Congrès Internat:0nal de la Population - Vienne 1959 - l

Age and pet~erns of mortality - Model life-tables for underdeve­loped countries - New-York 1955

Manuel sur les méthodes d 1estimation de la population 3ème Manuel : Méthodes de projectioni. démographiques par sexe et par ~e - ; New-York :1.956

Aspects démographiques de la main d'oeuvre - Premier rapport New-.York 1962

Caractéristiques démographiques des pays sous-développés dans 'l'i ers-Mende - Cahier n ° 39 INED.

t Utilisation de la notion de : p:>pula-. tien pour mesurer la rnortalite· et : la fécondité des populations des ' pays sous-développés 28 p. Usppsala 1957

Les perspectives de population -Problèmes pratiques d'établisse­ment dans les pays en voie de déve~; loppement.. ' Conmn.nùcation au Co.agrès mondial de la Population de Belgrade 1965

1 1 1

'

III - (l~JVRACl~ TRAITA!>.'l'.î.' DES Ponrrs PA.1\TICULJERS -·---· -

R~ DELERM

Le~ Diolas - Essai d'analyse fonc- ' tionr.elle sur une population de Bazse Casci.11Q.nce - Dakar IFAN 1958 et 1959 - 2 tomes 821 p.

La population noire en France - Population n ° 3 1964 -

... no ..

A. DIOP

Drs S.ANKALE et BA

Drs COU.OMB et AYATE

J. BREIL

Jo BINEtl'

P. CANTRELLE

ROUSSEAU

J. LOMBARD

V. MAR.l'IN

F.-BRICAUD

P. C.AMI'RELLE

R. BLANC et G. THEODORE

L. V.. THOMAS

G .. BARCLAY

Société toucouleur et migration 309 p. ronéo IF'AN Dakar 1964

Introduction aux problèmes d'urba­nisation Afrique - Documents n ° 66

Une étudè psychopnthQlog~.qu.o'.·.:::ur :i.os.·:·· -.: r.dgrn,ntofAfriquo -= Docur:lonts ne· 67

La population en Algérie Documentation FrançaisuParis 19;7

La condition matrimoniale dans les pays africains - rapport au Haut Comité de la Population - 1958

Observation démographique répétée . en milieu rural au Sér.égal -Méthodes et premiers résultats -Communication au Congrès Mondial de la Population de Belgrade 1965

La population du Sénégal en 1926 - Annales de Géographie -

Géographie Humaine - Etudes Sénégalaises n° 9 - Saint-Louis 1963

Notes d'introduction à une étude socio-religieuse des populations de Dakar et du Sénégal - Dakar 1964 -

Histoire traditionnelle du Sénégal Sa:f.nt-Louis 19(52

L'état-civil et les autres sources de renseignements sur l'évolution démographique au Sénégal

Les populations d'Afrique Noire et de Madagascar - EnquG~e. et Résultats récents - population n ° 3 1960

Les déplacements de populations en Afri~ue Occidentale Rapport au Haut-Comité de la Popu­lation 225 p. ronéo Parioz 1959

A--·l'E'"port on Taîwan' s Population Princeton University Press 1954

-- ooOoo --

....

Introàu:.:- tion

T A B I: E D E S M A T I E R E S

I.e milieu physique L 1 Econom:.!. e

... ftf ...

Pages

3.

1 9

- Première partie : Les diverses structures de la population

Documentation dlsponible - Etude critique La population totale et son évolution dans le temps

Cha.pitre ·r " II

!t

. If

" fi

"

1 - La situation au 1er Juillet 196o

2 - Eiroluticn de la population dans le temps ~5

La ré;>arti tian géogrE~phique de la population

1 - Vue d'ensemble 31

2 - Etude de la densité 32 3 - Répartition des · EJ.ël.omérations selon la

taille 34 4 ~ Population urbaine - Population rurale 5 - Les groupes ethniques La !'épartition par sexe, ~ge et état matri­,non1..al

1 - Sexe et â:c;e - Populat:ton afl"icaine - Population non at"ricaine

2 - Répartition de la population selon l'état ma·trimonial •· Sexe maeculin - Sexe féminin

V Répartition de la population selon la religion

VI Répartition selon la connaissance du français

i.':I I'0p;.:l:.:.tio~1 d 1 ~t;.l scolaire et fréquentation de l'ècole

VIII Répe.rti t.ion selon 1 1 acti v1 té professionnelle

1 - Activité celon le sexe et l'~ge

2 - Activité oollactiva

3 - Accivité individuelle

35 41 47

4·~ : . ~

50

31

··.

- Deuxième pa.i•tie Le mouver.~ent de la population

Che.pitre I Les socyces 11 II La mortalité

Il

Il

Il

III

IV V

VI

1 - Population non africaine 2 - Popùi.ntton africaine

- f:n zone rural!'? - eu zone urbaine

La. nuptialité

Natalité - Fécondité

Accroissement - Reproduction

1 Accroissement

2 - Reproduction

L3E M~uvoD*:nts migrato~rcs

1 - Migrations extérieures

2 - Migrations intérieures - rurales - vet·s les villes

- Trois!ème partie Les perspectives

Introd'..lction

Chapitre I L3. situation de base - Structure et mouverrents

Pages

$7 à7 .87 t33 118 ,.

f

~07 i-ll '

1

;:/:4

.':.2.7 12.7

129 132

13~

13' 1, ;

1 - Po:t:-'..L.3.~ions stJ.bles et quasi-stables l~

" II

- .IUmems

- Bibllographie

2 - Rectification de la répartition par ~ge lli

Hypothèses d'évolution de la fécondité et de la m0rtalité - Calcul des perspectives

1 - Evolution de la fécondité

2 - Evolution de la mortalité

3 - Etablissement de la perspective

-- oo Ooo --

\ . \

I

;

/ VU le Préaiàe!lt de la th!!se

J. DUFOUR

Assesseur

// VU le Doyen de la Faculté de Pr6it

et des Sciences Economiques· \ \

\

\

/ ;

/' 11 .• .· .' I

.. ~ :, ,,

R, DECOTTIGNI~S /

/ _,,.·

/ •' ·' J ' ,"' (

/' 1 ,

I

/ .' I ,·

'

\ \

VU et permis d'imprime':'· '>­

\

Le Recteur de l 1 Université de Da:'&.a..r /'., . • ; . .........-- . / ' .... ,·~......:-~ . /

! ' .\.\

'-

P .. L EL 1 E V :i.1. E