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EHESS La Popessa by Paul I. MURPHY; René ARLINGTON Review by: Émile Poulat Archives de sciences sociales des religions, 34e Année, No. 67.2 (avril-juin 1989), p. 310 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41623347 . Accessed: 13/06/2014 16:21 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.253 on Fri, 13 Jun 2014 16:21:02 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

La Popessaby Paul I. MURPHY; René ARLINGTON

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La Popessa by Paul I. MURPHY; René ARLINGTONReview by: Émile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 34e Année, No. 67.2 (avril-juin 1989), p. 310Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41623347 .

Accessed: 13/06/2014 16:21

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

si, par exemple, « les corps bien droits, mais sans raideur » dans les scènes d'un Gilles Van Tilborch « s'opposent totalement à ceux des paysans de Bruegel au siècle précédent », cela nous renseigne-t-il d'abord sur l'évolution des attitudes rustiques, ou sur l'évolution des esthétiques ?

La modernité de « l'homme moderne », c'est ici « la civilisation des mœurs » : le livre s'inscrit d'emblée dans le prolongement du « travail pionnier » de Norbert Elias, avec le projet d'étendre l'analyse du «monde des privilégiés » à 1'« ensemble des registres de la vie sociale », en particulier aux « masses rura- les et urbaines qui subissent les évolutions et qui y réagissent ». On accordera que « le dou- loureux accouchement de la modernité est en fait la victoire d'un dynamisme nouveau, non exempt de contradictions internes, sur les flux lents et anciens d'une civilisation de seigneurs et de paysans » ; et que la modernisation des mœurs, entendue comme processus de dres- sage des corps et de contrôle des pulsions, en constitue une dimension significative. Mais peut-on réduire la modernité à la seule mise en place de ce système répressif et considérer qu'il «génère la dynamique spécifique de l'Occident » ? Si l'on comprend bien, l'inven- tion de l'homme moderne, ce serait, au terme, « l'invention du surmoi » ; cette « extraordi- naire mutation silencieuse» aboutirait à «l'inconscient défini par Freud». Avant d'analyser l'histoire, sans doute faut-il histo- riciser l'analyse. Mais peut-être conviendrait- il de procéder de façon moins cavalière.

Émile Goichot

67.412 MURPHY (Paul I.), ARLINGTON (René).

La Popessa. Paris, Lieu Commun, 1987, 268 p.

« Derrière Pie XII, la femme la plus in- fluente de l'histoire du Vatican », mère Pasca- lina, la religieuse allemande qui, pendant quarante ans, tint sa maison. L'ouvrage dit reposer sur trente heures d'entretiens avec elle, sur les papiers du card. Spellman, archevêque de New York, sur des entretiens avec lui, avec le card. Cushing, archevêque de Boston, le card. Wright et le R.P. Gannon, jésuite, sans plus de références par la suite. Il ignore ou néglige toute la bibliographie du sujet Enfin, il a opté pour le mode du récit romancé, voire

romanesque. Plusieurs maladresses (de tra- duction ?), trahissant l'inexpérience du milieu romain.

Émile Poulat.

67.413 NAMER (Gérard). Mémoire et société. Paris, Méridiens - Klinck- sieck, 1987, 242 p. (Préf. de Jean Duvignaud), (Coll. « Sociétés »).

L'auteur remet ici sur le métier de la réflexion sociologique les travaux de Maurice Halb- wachs sur la mémoire en invitant à une relec- ture aigumentée des textes essentiels que ce dernier écrivit sur la question, Les Cadres sociaux de la mémoire, « La Mémoire collective chez les musiciens », La Topographie légendaire des Évangiles et La mémoire collective. Cette réflexion de M.H., semée de jalons écrits, qui s'étendit de 1922 à la veille de sa mort, en 1944, évolua au point de se contredire parfois d'une étape à l'autre.

Au cours de son commentaire, G.N. insiste tout particulièrement sur la distinction entre la mémoire sociale et la mémoire collective, la seconde étant nécessairement plurielle puisque mémoire d'un groupe, tandis que la première est mémoire unifiée d'une société. Ce qui l'amène à approfondir la connivence entre mémoire collective et courants de pensée.

Toujours en poursuivant sa lecture de Halbwachs, G.N. invite à réfléchir sur la ques- tion de savoir si la mémoire individuelle est à situer au croisement de divers courants de pensée ou si elle est un point de vue sur la mémoire collective. Enfin, il reprend l'analyse du système des cadres sociaux de la mémoire tel que l'a élaboré Halbwachs, mais il propose d'en envisager des aspects nouveaux, notam- ment à propos d'une reprise critique des cadres sociaux que sont pour chaque groupe le lan- gage, le temps et l'espace. Des remarques éclai- rantes sur le fait que le travail du cadre social de la mémoire collective crée une structure d'oubli, mi-spontanée, mi-volontaire.

Dans la 2e partie de l'ouvrage, G.N. teste la pertinence des conclusions de Halbwachs en les soumettant à l'épreuve de l'observable à partir de trois contre-enquêtes : les histoires de vie, la bibliothèque et la commémoration. La bibliothèque qui précise la notion halbwachsienne de mémoire sociale, est per- çue en tant qu'« accumulation de volontés de

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