La difference entre un desert et un jardin ce Gafrej.pdfRejet des eaux usées de la station d’épuration de Aousja dans l’ancien lit de l’oued Medjerda –pollution et asphyxie

La difference entre un desert et un jardin ce n’est pas l’eau c’est l’homme

Version moderne de l’aqueduc romain : Mobilisation des eaux par voie marine

DR Raoudha Gafrej

Expert, Chercheur

[email protected]

(98769866/20447922)

mailto:[email protected]

“If I had an hour to solve a problem I'd spend 55 minutes thinking about the problem and 5 minutes thinking about solutions.”

Albert Einstein


https://www.goodreads.com/author/show/9810.Albert_Einstein

o Changement climatique et augmentation de la population o Consommation eau urbaine et industrielleo Dépendance de la Tunisie à l’agricultureo Réutilisation des Eaux Usées Traitéeso Le déclic : le barrage Sidi El Barrako Projet de solution

Sommaire


Changement climatique et augmentation de la population

Evolution de la température moyenne annuelle (en °C) à l'horizon 2050 (A) et à l'horizon 2100 (B) avec le scénario RCP 4.5 (Source : INM)

….le changement climatique est une contrainte de

taille pour l’économie tunisienne


Evolution des précipitations (en %) à l'horizon 2050 (A) et à l'horizon 2100 (B) avec le scénario RCP 4.5 (Source : INM)

+

Intensification des périodes extrêmes


o Réduction des apports d’eau

o Augmentation de la température /Besoins

o Intensification des périodes extrêmes /Sècheresse et

inondations

o Le changement climatique apporte une contrainte

supplémentaire sur les écosystèmes déjà dégradés

o Des besoins importants de protection et de conservation :

50% de la valeur économique totale des forêts est pour la

protection des barrages contre la sédimentation (12%) et

(37%) pour le cheptel

Intensification des périodes extrêmes: défis

mais aussi opportunités

…..La disponibilité de l’eau/usages fortement compromis

Répondre au “risque global” et pas uniquement au risque

incrémental lie au changement climatique


….Evolution de la population totale :

+ d’eau, + d’alimentation, + d’emploi…


Consommation eau urbaine et industrielle

….La demande en eau croit 5 fois plus que la

population tunisienne

2017 0

2

4

6

8

10

12

14

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035

Po

pu

lati

on

(M

illio

ns)

Vo

lum

pré

levé

au

mili

eu n

atu

rel

(Mm

3)

Volume prélevé au Milieu Naturel Population Tunisienne

65%

14%

ProjetéObservé

+

460 Mm3


Dépendance de la Tunisie à l’agriculture

o Superficie agricole totale

de 10 millions d’ha

o Superficie labourable : 5

millions d’ha

o Superficies équipée pour

l’irrigation : d’environ 4%

des terres agricoles (425000

ha).

o PIB Agricole: 9,54 % PIB en 2017

o 14% de la main d’œuvre

nationale

…L’Agriculture fortement tributaire de l’EAU/CC

o 83% des ressources mobilisés dont

80% en provenance des nappes

10,3811,01

10,1010,179,40

8,459,06

8,209,01

9,53 9,76

11,019,98

9,54

0,00

2,00

4,00

6,00

8,00

10,00

12,00

2003

2004

20

05

2006

2007

2008

2009

20

10

2011

2012

20

13

2014

2015

20

16

2017

PIB-Agricole en % du PIB (Source: BD BM)

o Elevage: 33% du PIB-A

o Secteur irrigué: 30% du PIB-A

o Secteur oléicole: 25% du PIB- A


CLIMATE CHANGE IN AGRICULTURE Project Nr. 586273-EPP-1-2017-1-EL-EPPKA2-CBHE-JP

2016 2017 2018

Part Volume de SEB 13% 44% 26%

Part de la facture STEG 22% 50 46%

Facture STEG (MDT) 17,61 30,709 26,492

….Nexus: Eau/Energie/Alimentation

124,539141,547

158,253163,353 166,302 142,057

58,870 44,564

0

100

200

300

400

500

600

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Vo

lum

e (M

m3

)

SECADENORD-Vente d'eau

SONEDE IRRIGATION ET RECHARGE


…..Plus de barrages, mais moins d’eau

1180

18761964,57

2088,072163,61

2057,35 2078,292170,69

0

500

1000

1500

2000

2500

1990 2000 2007 2010 2015 2016 2017 2018

Ressources de surface mobilisées (Capacité utile actuelle)(Mm3)

21702163

1180

2078

382

420

403

390

373377

340

350

360

370

380

390

400

410

420

430

1990 2000 2010 2015 2017 2018

Dot

atio

n (e

au re

nouv

elab

le) (

m3/

J/Ca

p)

377382

420


….Limite de la mobilisation conventionnelle (barrages)

ou non conventionnelle (dessalement)

o La mobilisation/ transfert par les barrages a atteint ses limites (de 2017-2021 envasement: 100 Mm3 d’eau seront évacués vers la mer)

o Décentralisation: transfert inter bassin risque de renforcer le stress et accentuer le conflit

o Le dessalement d’eau de mer es 4 stations de dessalement d’eau de mer: 80 Mm3 à l’horizon 2021 très énergivore et inadapté aux besoins agricoles


3575

398

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

Dis

po

nib

ilité

(m3

/hab

itan

t)

Disponibilité de l'eau par habitant - 2015

Limite: Pénurie d'eau absolue

Limite: manque d’eau chronique (rareté)

Limite du stress hydrique

377

Eau mobilisée - 2015

Quand les ressources renouvelables sont<

1000 m3/hab/an: grave frein au

développement socio-économique et à

l’environnement (FAO)


Réutilisation des Eaux Usées Traitées

CLIMATE CHANGE IN AGRICULTURE Project Nr. 586273-EPP-1-2017-1-EL-EPPKA2-CBHE-JP Dr Raoudha Gafrej 20Dr Raoudha Gafrej

Débit:3500m3/j

35000 m3 /j3000 m3 /j

10500 m3/j

10220 m3 /j

3500 m3 /j9000 m3 /j

373 m3 /j2264m3 /j

2,9 m3/s

3,49 m3 /s

….Réutilisation des EUT dont les rejets en mer :

200 Mm3/an dont 45% au niveau du Grand Tunis


Transfert de

pollution /

Dégradation des

zones humides /

écosystèmes

Oued Medjerda

Ancien lit de

l’Oued Medjerda

Rejet des eaux usées de la station d’épuration de Aousja dans l’ancien lit de

l’oued Medjerda – pollution et asphyxie du lac de Ghar El Meleh, Sol

empoisonnée, faune et flore marine détruite – 3 Avril 2019

« bordi » ou « sbat » « exutoire du lit de l ancien lit de l oued Medjerda »

« Terre en rive gauche de l oued asphyxiée »

« irrigation par des eaux usées a partir des fossés de drainage»

« transfert de la pollution de l oued vers le lac de Ghar el Meleh »

« pollution du lac de Ghar El Meleh– disparition de la pêche »

Stagnation des eaux

usées de la STEP de

Aousja

Le déclic…….le barrage Sidi El Barrak


0,000

100,000

200,000

300,000

400,000

500,000

600,000

700,000

Vo

lum

e (M

m3

)

Barrage Sidi El Barrak

Apport (Mm3) Déversement/Dévasement (Mm3)

Usage (Mm3)

94% des apports sont perdus

Entre 2001-2016 : 3844 Mm3 perdus en mer

soit 2306 M$ /budget de l’axe eau de plus de 15 années

Capacité 265 Mm3


114

Mm3

265 Mm3

……..Problème d’infrastructure, de qualité de l’eau

et difficulté de la gestion de l’abondance

87

Mm3

81 Mm3 ??? Mm3

Projet de solution

1

Grand

Tunis

Cap Bon

Sahelet Sfax

Kasseb

Ben Metir

Bou Heurtma

Joumine

Mellegue

Siliana

Lakhmess

Sidi Salem

SejnaneSidi El Barrak

Zerga (24 Mm3)

Barbra (Zouitina)

Kebir (64,4 Mm3)

Moula(26,3 Mm3)

Ziatine(33 Mm3)

Gamgoum(18,3 Mm3)

m3/s

2*6 m3/s

2*4.2 m3/s

7 m3/s

3*4 m3/s

8.8 m3/s

5 m3/s

1 m3/s

1.1 m3/s

16 m3/s

2 m3/s

Rmil

Douimis (45,6 Mm3)

0 – 4 m3/s

0.87 m3/s1.25 m3/s

0.7 m3/s

0.4 m3/s2.3 m3/s

25 m3/s

Beja29,3 Mm3

Tessa46 Mm3

Khalled37,2 Mm3

MellegueAmont195 Mm3

0.6 m3/s

0.9 m3/s

SP

S Taref

S Joumine 2

2 –

5 m

3/s

S Bejaoua

3*4 m3/s

Oued Medjerda

Tine (34 Mm3)El Harka

(30,3 Mm3)

Meleh (41 Mm3)

Sarrat21 Mm3

Transfert pompage en cours de travaux

Transfert programmé

Transfert existant

Ecoulement gravitaire

Barrage existant

Barrage en travaux

Barrage en cours d’études

Canal Medjerda Cap Bon

Capacité de transfert

Station de pompage

Légende

8.8 m3/s

……..Problème d’infrastructure, de qualité de l’eau

et difficulté de la gestion de l’abondance

L’hydraulique par

l’AVAL


Objectifs

1. Valorisation des extrêmes climatiques et

création des réserves stratégiques

souterraines (réduire les rejets en mer des

eaux déjà mobilisée, faire face à la

sécheresse)

2. Sécurisation de l’alimentation en eau

potable et de l’agriculture

3. Mobilisation peu énergivore

4. Réduction des conflits potentiels sur

l’usage de la ressource


Les opportunités1. Repousser l’échéance du recours massif

au dessalement pour la production de l’eau

2. Transfert rentable même pour

l’agriculture

3. Recharge des nappes côtières (lutte

contre l’élévation accélérée du niveau de

la mer)

4. Replication pour le transfert des eaux

usées traitées du Grand Tunis



Coût de l’eau World Bank – 2016

3

3

Submariver average cost (USD/m3)


Trois projets possibles

A. Alimentation Tunis depuis

Sidi El Barrak

B. Alimentation Sud Tunisie

depuis Sidi El Barrak

C. Recharge nappes

phréatiques du Cap Bon avec

eaux usées traitées de Tunis


Synthèse des trois projets

35

ProjetDébit

[m3/s]

Coût

Complet

[EUR/m3]

CAPEX

[M EUR]

Consommation

d’Energie

[kWh/m3]

A 10 0.26 782 0.2

B

Moyen :16

Maximum :

20

0.39 2330 0.3

C 2.5 0.61 471 0.2


Écologiquement durableCaptage embouchure d’une fraction du débit superflu pour économie

et environnement

Arrêt pollution marine (réutilisation) - Recharge aquifères et barrages

Aucune préparation terrain / niche égologique

Faible consommation énergétique

Zéro déchet, aucun ajout chimique

Économiquement compétitifCoût faible

Grandes quantités

Rentable pour agriculture

Rapidité de construction : 8 km/j

Infrastructure de très long terme

CAPEX 70 / OPEX 30 : coût plus sûr


Développement socio-économique

Récupérer hectares perdus par manque d’eau, éviter pertes futures, utiliser

potentiel inutilisé de climat, de terres, de main d’oeuvre

Sécurité alimentaire

Croissance PIB : industrie, tourisme, agriculture

Revenus fiscaux supplémentaires

Création emplois

Croissance exportations : devises

Augmentation du niveau de vie

Amélioration de la qualité de vie

Faire de la Tunisie, une véritable puissance agro-alimentaire !


Planification stratégique du pays

❑ Dessalement et ouvrages hydrauliques prévus →

demandes urbaines et éventuellement petite industrie / artisanat

❑ Mais pas la demande agricole

❑ Seul un grand transfert Nord - Sud

❑ Eviter la disparition inéluctable de l’agriculture tunisienne

❑ Adapter le pays au Changement Climatique

❑ Encaisser le manque à gagner / coût d’opportunité agricole

❑ Transformer le désert en verger / “Green the desert”


…..Vers la version moderne des aqueducs romains

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