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Journal chrétien d’informations locales • Octobre 2016 • n° 728 • 71 e année 1,70 E © PIERRE BOULANGER © COLL. MAXIME BRAQUET Les bals–musette à Belleville-Ménilmontant au début du XX e siècle > 14 Nord 20 e Une liste impressionnante d'associations pour animer la vie de quartier > 2 Budget Participatif Procédure et calendrier Retour sur l’édition 2015 > 3 Concours de l'été Solution aux questions posées > 5 Conseil d'arrondissement Empoignade sur le 94, avenue Gambetta (Ex-rectorat) > 6 Scouts Un appel vibrant pour trouver des chefs > 11 CRÉDIT MUTUEL PARIS 20 SAINT-FARGEAU 167, AVENUE GAMBETTA – 75020 PARIS – TÉL. : 0 820 099 893* 24, RUE DE LA PY – 75020 PARIS – TÉL. : 0 820 099 894* COURRIEL : [email protected] *0, 12 TTC/min. ÉPARGNER DANS UNE BANQUE QUI APPARTIENT À SES CLIENTS, ÇA CHANGE TOUT. Le Crédit Mutuel, banque coopérative, appartient à ses 7,4 millions de clients-sociétaires. Accès aux Droits : des lieux d’accueil gratuits, ouverts à tous, une confidentialité respectée Litiges, conflits, exclusion, violences : à qui s’adresser ? Situations difficiles, complexes : ce dossier présente les nombreux dispositifs qui existent dans le 20 e pour aider les habitants à la résolution de leurs problèmes > Pages 7 à 9

Journal du 20e arrondissement de Paris | L'Ami du 20ème - à …lamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201610-00dac... · 2017. 7. 5. · Festival des cannes et des fauteuils roulants»

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Journal chrétien d’informations locales • Octobre 2016 • n° 728 • 71e année 1,70 E

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Les bals–musette à Belleville-Ménilmontantau début du XXe siècle> 14

■ Nord 20e

Une liste impressionnanted'associations pour animerla vie de quartier> 2

■ BudgetParticipatifProcédure et calendrierRetour sur l’édition 2015> 3

■ Concours de l'étéSolution aux questionsposées> 5

■ Conseild'arrondissementEmpoignade sur le 94, avenue Gambetta (Ex-rectorat)> 6

■ ScoutsUn appel vibrant pour trouver des chefs> 11

CRÉDIT MUTUEL PARIS 20 SAINT-FARGEAU167, AVENUE GAMBETTA – 75020 PARIS – TÉL. : 0 820 099 893*

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Litiges, conflits, exclusion, violences : à qui s’adresser ?Situations difficiles, complexes : ce dossier présente les nombreux dispositifs qui existent dans le 20e pour aider les habitants à la résolution de leurs problèmes > Pages 7 à 9

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À traversl’arrondissement

Octobre 2016 • n° 728

Associations ancrées sur la vie locale, son histoire, ses projets,Le lien des Lilas : crée des liensentre les habitants par desrecherches individuelles et col-lectives sur l’habitat, sur toutautre thème social, culturel, artis-tique.Saint-Fargeau vert : souhaitedévelopper et améliorer le cadrede vie et contribuer à, la valori-sation du patrimoine culturel ethistorique du quartier. Surmelin Saint Fargeau Envi-ronnement souhaite défendre etaméliorer le cadre de vie, Femmes du monde : propose auxfemmes du quartier de se retrou-ver pour échanger, partager,entreprendre pour plus de convi-vialité et de solidarité. Un des temps forts : le repas par-tagé organisé chaque année quiréunit plus de 100 personnes. Couleurs Brazil : son but : par-tage, mélange, métissage par ladanse et le chant

Associations développantdes activités en directiondes jeunesEspoir Jeunesse Lilas : proposeaux enfants de 6 à 16 ans desactivités culturelles, éducatives,ludiques avec une sensibilisationintergénérationnelle mêlantfamille et séniors. Jeunesse Feu Vert : cette associa-tion intervient dans les arrondis-sements parisiens 11e, 14e,19e et20e (rue Pelleport) . son but :réduire les phénomènes d’inadap-tation sociale des jeunes. Mom’Pelleport : organise desgardes d’enfant, dispose d'un ate-lier de sensibilisation à l’éducationà l’environnement.

Associations visant à promouvoir l’économiesolidaire et partagée Cyclofficine : atelier vélos coopé-ratif et solidaire. Extramuros : menuiserie solidaireet écologique, qui propose desateliers de formation et de réali-sation d’objets à partir de maté-riaux recyclés.

Associations visantà développer l’agriculture urbaine Pépins productions : son but :créer une pépinière pédagogiquepour produire ensemble des jeunesplants et approvisionner les jar-dins citoyens. Vergers urbains : intervient danstout Paris, dont dans le 20e dansle quartier des Fougères. Son objectif : aller vers une villecomestible. Nombreuses réalisa-tions : réappropriation d’espacespublics, création de jardinscomestibles collectifs : forêt frui-tière sur 2000m2 (square Fleury),création de jardins sur les toits.

Le conseil de quartier TPSF(1) estle point de rencontre de ces asso-ciations et le soutien de leurs pro-jets; il contribue «au faire ensem-ble» pour que le «vivre ensemble»dans notre quartier soit notre quo-tidien et notre bien commun. Pour le quartier Fougères unconseil citoyen a été créé dans lecadre des actions relevant de lapolitique de la ville.(2)

En cette période de rentrée sou-vent propice à de nouvelles

formes d’engagement culturel,social, artistique, sportif, n’hésitezpas à prendre contact avec cesassociations. n

GÉRARD BLANCHETEAU

Nota : pour trouver le site Internet des asso-ciations il suffit d'aller sur Google et detaper le nom de l'association recherchée.(1) pour un contact avec le conseil dequartier : [email protected](2) contact : [email protected]

ne des singularités duquartier TélégraphePelleport Saint FargeauFougères est son puis-

sant tissu associatif, c’est ce quifait sa vitalité au quotidien. Pour bien mesurer son importance,tentons une immersion dans laréalité de ce monde associatif.

Associations intervenantdans de nombreuxdomaines MJC et foyer des jeunes travail-leurs les Hauts de Belleville : sontdes lieux pluriels proposant: ani-mation, sports, formation, rési-dence, création artistique, loge-ment de jeunes travailleurs, loisirs,débats… c’est la maison communedu quartier, un lieu construit partous et pour tous, jeunes et moinsjeunes. Maison des Fougères : organisedes rencontres, ateliers, animations,projections. La maison des Fou-gères repose sur un projet portépar les habitants du quartier.

U

Le mouvement associatifdans le nord-vingtième

CarnetDécès • Décédée le 13 juillet à l'âge de 79 ans, alors qu'elle venait de tenirenfin son petit-fils de 5 mois dans ses bras, Jacqueline BESTAUXétait une collaboratrice appréciée de notre journal. Nous la regrettons vivement et présentons à ses enfants nos biensincères condoléances..L'Association Surmelin Saint-Fargeau Environnement nous adresséce message : «Jacqueline Bestaux était membre de notre associationdepuis sa création . Native du 20e, en toute simplicité, sans tapage, Jacqueline participaitactivement à la vie du quartier en tant que chrétienne à la paroisse,mais aussi en citoyenne très engagée, toujours disponible pour aiderchacun et soutenir les projets proposés qui puissent améliorer notreenvironnement et créer du lien social. Nous lui rendons hommage etla remercions. Avec toute notre affection.»• Alors qu’elle envisageait avec humour sa nouvelle vie auprès deses enfants, Jeannette GIRON qui nous donnait rendez-vous «auFestival des cannes et des fauteuils roulants» dans le numéro del’Ami de cet été, s’est éteinte le 30 juillet à l’âge de 93 ans. Costumière de théâtre pour la Passion de Ménilmontant (aucun dégui-sement festif n’avait de secret pour elle), excellente maîtresse demaison (elle a partagé pendant des années des recettes simples avecles lecteurs de l’Ami), très active à Notre-Dame de Lourdes où elleréalisait les bouquets qui accompagnaient les célébrations, Jeannettequi était généreuse pour partager ses talents, a été depuis 1956, datede son arrivée à Paris, une personnalité marquante de notre quartier.Courageuse dans l’adversité, Jeannette a quitté le 20e avec l’élégancequi a porté toute sa vie. Toutes nos condoléances à ses enfants, petitset arrières petits-enfants. ■

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Octobre 2016 • n° 728>3

À traversl’arrondissement

vie et ceci en particulier par lavégétalisation des espaces collec-tifs.• Création d'un jardin potager àl'angle de la rue des Cascades etde la rue de Savies

• Création d'un espace de détenteet de convivialité Place MartinNadaud

• Pose d'un tapis phonique etd’une végétalisation associativerue de Bagnolet

• Création d'une zone de rencon-tre et végétalisation de la rue desEnvierges

• Réaménagement des toilettesde l'école 29 rue Olivier Métra

• Aménagement des toits desimmeubles autour du square dela Salamandre

• Réalisation d'un mur d’expres-sion artistique et d’une fresquerue des Couronnes

• Végétalisation d'un mur rue dela Bidassoa

• Elargissement des trottoirs dela rue des Maraîchers

• Amélioration de la sécurité despiétons circulant dans le quartierboulevard Davout-rue LouisLumière

Que sont devenus ces projets ?La mise en œuvre de ces projetss’est à l’usage avérée plus com-pliquée que cela était envisagé.En effet, il s’agissait de nombreuxpetits projets qui ont impliqué uneforte charge de travail des servicestechniques et donc des délais pluslongs. Pratiquement le contour decertains de ces projets a dû êtrerevu après que l’étude se soit frot-tée à la réalité du terrain.

L’exemple type concerne le jardinpotager rue de Savies. Il s’agitd’un terrain qui n’est pas en pleineterre et qui est déjà occupé par-tiellement par une terrasse de bis-trot. En outre il n’y a aucune arri-vée d’eau à ce jour.

Autres exemples :- La rénovation des toilettes del’école Olivier Métra est en cours,même si les parents présents à laréunion regrettent de n’avoir pasété associés au choix des couleurs.Pour la bonne forme il est préciséque ce genre de projets ne relèveen fait pas du budget participatif,mais de la direction des écolesqui travaille selon ses propresrythmes.- Le projet des immeubles dusquare de la Salamandre sousl’égide de Paris Habitat a étéconfié à une association du quar-tier spécialisée dans les opérationsde verdure «Veni Verdi».

Et toujours D’avantage d'aménagements pourles cyclistes. • Le Plan vélo sera renforcé encréant encore plus de pistes cycla-bles dans Paris avec un maillagefin, sécurisé et agréable et despistes cyclables colorisées sont àl’étude dans l'objectif de sécuriserdavantage encore la circulationdes vélos.• Paris aux piétons : redistribuerl'espace public en faveur des pié-tons et mettre en place des axesagréables et sécurisés, pour lesdéplacements quotidiens et la pro-menade, notamment en reliantdes jardins et des monuments pardes itinéraires piétons. n

FRANÇOIS HEN

Budget participatif 2016 : vote ouvert jusqu'au 2 octobreCette année, 624 initiatives qui ont rempli les critères de faisabilitéet d’intérêt général, dont 31 pour le seul 20e arrondissement.La somme allouée à la réalisation de ces aménagements estconséquente : plus de 100 millions d’euros. Une attention parti-culière sera portée aux projets concernant les quartiers populairesou impliquant les jeunes générations. 30 millions d’euros leursseront spécifiquement dédiés. Dans la variété des projets imaginés par les habitants du 20e, ontrouvera «Réinventons nos places des quartiers populaires ! »pour les places Saint Blaise et Alphonse Allais, «Aménager leBoulevard de Belleville et ses contre-allées», la rénovation dusquare de la Salamandre ou encore «aménager des espaces sportifsdans les sept quartiers du 20e».Pour voter et s’informer sur les projets, c’est simple :- Le site internet : https://budgetparticipatif.paris.fr/bp/- Ou physiquement en vous rendant auprès des urnes fixes :• Mairie du 20e • Piscine Nakache • Bibliothèque Louise Michel• Médiathèque Marguerite Duras • MJC Belleville

Cette année le Forum des associations s'est tenu pour partie dans le jardin du Carré de Baudouin. Ce forum a connu une belle affluence. L'Ami était bien sûr présent. De gauche à droite : Anne-Marie Tilloy,Laurent Martin et Gérard Blancheteau.

e décor fait davantagepenser à un bistrotfrançais qu’à un res-taurant africain et, de

fait, le patron, David Souma, adécidé de jouer sur les deuxtableaux. A midi, une formule à15 euros (entrée, plat, dessert) trèscorrecte et plutôt agréable, si voustravaillez dans le coin. J’y ai per-sonnellement mangé il y a un anet je n’ai pas été déçu. Le soir, lacarte est résolument tournée «cui-sine du monde» et les prix sontnettement plus élevés: 6,50 eurospour les entrées et les desserts et17 à 18 euros pour les plats. A notre arrivée vers 20h, nousconstatons que la petite salle estdéjà bien remplie, ce qui est plutôtde bon augure pour un mardi soir.L’attente se révèle un peu longue,mais nous patientons en décorti-quant des cacahuètes et en nousdésaltérant d’eau fraiche bienagréable en cette fin août brûlante.Nous évitons les apéritifs qui nousparaissent relever davantage desAntilles que de l’Afrique. Enentrée, je démarre par un «féroced’avocat aux crevettes» plutôt bon,

Du métro Pelleport à la place Martin Nadaud, la rue Orfila regorgede petits restaurants. De retour de congés, nous avons eu envie, monépouse et moi, de prolonger un peu nos vacances en nous arrêtantau P’tit Père, sympathique restaurant franco-sénégalais où le moinsqu’on puisse dire, c’est qu’on ne risque pas de mourir de faim.

mais sans originalité et monépouse choisit un «pastels», bei-gnet sénégalais avec piment etgingembre, qu’elle juge «insuffi-samment épicé». Heureusementles deux plats qui suivent nousréconcilient avec les saveurs del’Afrique : le «yassa poulet, marinéavec du riz et des oignons macérésdans du citron» et le «thiou poulet,également mariné avec petitslégumes, pommes de terre et rizblanc parfumé» sont délicieux etsurtout extrêmement copieux. Autant dire que nous n’avons plusfaim pour les desserts qui, de toutefaçon, ne nous ont pas paru trèstypiques eux non plus. En conclu-sion, une bonne adresse dans lequartier, mais qui reste un peuchère, si vous n’y venez pas avecune réduction de «la Fourchette ».

Restaurant «Le P’tit Père», 20 rueOrfila; 01 47 97 68 97. A midi :menu à 15 euros ; le soir : cartede 24 à 30 euro, sur laquelle vousaurez une réduction de 40% sivous avez réservé votre table surle site de «La Fourchette». n

GUY PÉQUIGNOT

Rappel de la procédureLe budget participatif propose auxParisiens de décider de l'utilisationde 5 % du budget d'investissementde la Ville. Le budget participatifse développe selon deux axes, lesprojets qui intéressent Paris danssa globalité et les projets qui restentdans le cadre d’un arrondissement.

Les étapes du processus annuel de choix du budget 2015Janvier-février 2015: dépôt desprojetsMars à mai : Ateliers de co-construction de projets issus depropositions convergentes (mêmelocalisation, même thématique....).Les projets sont alors en étudetechnique auprès des directionsopérationnelles. Juin à septembre : Les projets quiseront soumis au vote de septem-bre peuvent être consultés sur lessites de la Mairie et les tenantsd’un projet particulier sont invitésà en faire la publicité pour inviterau vote. Septembre : Voter pour ses projetspréférés sur www.budgetpartici-patif.paris ou dans les lieux devote répartis sur l'ensemble duterritoire parisien. Les lieux devote dans le 20e sont indiqués surle site de la mairie. Décembre : Le financement desprojets lauréats est adopté lors duvote du budget primitif du Conseilde Paris. La mise en œuvre de cesprojets lauréats par la Ville peutalors débuter

Les projets choisis en 2015La majeure partie des projets rete-nus tend à améliorer le cadre de

Au moment où l’édition 2016 est soumise au vote des habitants (voir encadré), une réunion de restitutionen mairie fin juin a permis de mettre en lumière les suites données aux projets votés en 2015

Budget participatifRetour sur l’édition 2015

Forum des associations

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Gastronomie

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Ami a été reçu pourune première visite. Ladirection nous afourni les élémentsd’information sur

l’origine de cette implantation,sur l’organisme qui le gère, surl’orientation choisie. Mais la pre-mière découverte, lors de la visiteguidée dans les divers étages, està la mesure du contraste ressentide l’extérieur entre les immeublesenvironnants et l’aspect quelquepeu futuriste du nouvel établis-sement entièrement recouvert dedentelles métalliques.

L’intérieur est aussiinnovant que la façadeTout est neuf, fonctionnel. Evi-demment rien à voir avec les cou-loirs parfois mal éclairés et lespièces encombrées que nousavons connus naguère dans l’an-cien «122». Des espaces vitrésannoncent des locaux d’activitéscollectives, les cloisons sont par-semées de photos témoignant dela vie des résidents. Cette trans-parence affichée des locaux col-lectifs tranche avec la discrétiondes chambres (112 réparties surquatre niveaux) prêtes à recevoirles résidents.

Un confort incontestableToutes les chambres ont une largefenêtre, insonorisée, donnant soitsur le boulevard, soit sur les coursintérieures. D’une surface de 20,8mètres carrés, leur confort paraît

Resté longtemps à l’état de friche, après avoir été une maison de retraite, le «122» boulevard de Charonne a été entièrement reconstruit. Il brille désormais d’une façade au revêtement métallisé éclatant. Sa direction annonce que l’établissement accueillera dès cette année, 112 personnes âgées.

très soigné. Chacune dispose d’unespace toilette et soins personnels.Dans chaque chambre un litmédicalisé, table de chevet, table,fauteuil et chaise, prise de télé-vision et de téléphone.

Une chapellepluriculturelleNous n’avons pas poussé la curio-sité jusqu’à visiter la cuisine (repasconfectionnés sur place par unprestataire de restauration) ou lachapelle «pluricultuelle», dispo-nible aux divers cultes pratiquéspar les pensionnaires. Mais nousavons remarqué, dès l’entrée dubâtiment, une pièce prévue soitpour un coiffeur, soit pour lessoins de pédicurie, praticiensvenant de l’extérieur. A côté, unegrande salle à manger permettraaux pensionnaires encore valides,des rencontres autour d’un repasservi par petites tables.Un jardinet avec quelques arbreset un joli cheminement entre desparterres fleuris offrent l’espaced’une petite promenade. A notreavis, c’est le seul point où le nou-vel établissement fera regretterl’ancien «122» qui disposait d'unetrès large cour et de grands arbres.

Une association spécialiséedans l’accueil : la "COS"C’est la Ville de Paris, propriétairedu terrain, qui a été moteur pourremettre dans ce quartier une ins-titution capable d’accueillir lespersonnes âgées qui le souhaitent

ou qui en ont besoin en raisonde la diminution de leurs capaci-tés. Avec l’accord des Ministèresconcernés, l’association «COS» aété choisie. COS est l’abréviationde «Centre d’Orientation Sociale».L’association a été créée en 1945par un prêtre catholique d’originejuive, le Père Glasberg, qui s'étaitengagé pour sauver et entourerles réprouvés et les sans-patrie.En 1971, il a participé à la créationde «France Terre d’asile». Aujourd’hui l’association «COS»occupe 2300 personnes. Sonaction est orientée vers les per-sonnes en perte d’autonomie, soittrès âgées, soit souffrant de trou-bles cognitifs. COS gère 45 éta-blissements et services sanitaires,médico-sociaux et sociaux répar-tis en France.

L'aspect financier à regarder avec précautionLe coût du séjour dépend de l’âgedes pensionnaires. Il varie aussiselon la diversité des soins reçusen fonction du degré de dépen-dance. Les tarifs dépendance sontarrêtés par le Conseil de Paris. Lescaisses de retraite sont à consulteravant de s’engager. (Voir égale-ment ce qui est dit sur le sujetdans le numéro d'avril de l'Amidu 20e).Souhaitons le meilleur séjour àces personnes, nos nouveaux voi-sins du 20e sud. n

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

e sera l’occasion deconstater que l’artisanatest une profession dontl’espoir et la vie restent

les moteurs d’un dynamismeomniprésent dans nos rues.Cette première «expérience», quenous espérons suivie de nom-breuses autres, sera l’occasionpour tous les artisans de montrerleur savoir-faire, d’expliquer leurtravail et la transmission qui peuten être faite.Plusieurs métiers génériques :couture, broderie et mode /métiers du bois / bijouterie, hor-logerie, orfèvrerie / métiers ducuir / métallerie / céramiques etmosaïques / restaurateurs d’objets

Comme prévu dans le numéroconsacré à l’artisanat dans le 20e arrondissement ,voici que s’annoncent les deuxjournées que le Conseil de Quartier Belleville va consacrer à l’artisanat dans son quartier (et alentours).

d’art et de livres / photographie,seront mis en lumière. Ils feront l’objet d’expositionsdans des lieux spécifiques ou dansle cadre de portes ouvertes(samedi 15 et dimanche 16 de14h à 19h).Des tables rondes seront organi-sées le samedi 15 de 14h à 16havec des sujets intéressants telsque : les enjeux de l’artisanat aucœur de la ville / construire, c’estse construire / l’histoire de l’arti-sanat à Belleville / l’objet : rapportavec l’objet / art et artisanat.Un défilé de mode devrait avoirlieu le dimanche 16 octobre à 14hau belvédère du parc de Belle-ville.Le programme complet, incluantles lieux de débats, d’expositionset également un jeu de piste, estdisponible dans le journal duConseil de Quartier et dans leslieux suivants : Atelier ExprEs-sions II 10bis rue Bisson, salleHervé Rozental, 74 rue des Cou-ronnes . n

C

Les 15 et 16 octobreA Belleville, deux journéespour l’artisanat

L’

Le nouveau « 122 » boulevard de CharonneUne résidence médicalisée pour personnes âgées

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À traversl’arrondissement

Façade du nouveau bâtiment©

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POINT D’ACCUEIL :EXPRESSIONS II - 10 bis rue Bisson

75020 Paris, M° Belleville

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N°12 Impasse des Souhaits :Tout au fond de cette impasse, cepetit bonhomme de bois vousaccueille.

N°13 Impasse des Vignoles :Située au 33 rue des Vignoles,elle ne porte en fait pas de nom.

N°14 Passage Josseaume : Œuvre des enfants de l’écoleVitruve, située passage Josseaume.

N°15 : Passage de la Providence :Les sœurs Salésiennes.

N° 16 : Impasse Dieu : Piège : C’est la vignette N°6. Ils’agit d’une rue et du nom d’unpassage ou d’une impasse.Remarque : Pendant l’été la poules’est vraiment ‘envolée’ sous lacouche de peinture d’une nouvellecrèche (On y élève nos ‘poussins’ ?).Fin du circuit Sud

N° 1 : Villa des Nymphéas : Tableau « impressionniste».

N°2 : Impasse Basilide Fossard :On échange les nouvelles chez«Larsons News».

N°3 : Villa Amélie :Villa Amélie prénom de la filledu propriétaire des lieux. Salamandres bleues et oiseauxrouges sur plaques en porcelaine.

N°4 : Passage du Télégraphe :Eglise Evangélique construite enbois (planches apparentes) sur unpassage fais d’immeubles plutôtmodernes. S’il n’y avait pas la plaque l’an-nonçant on ne saurait pas quec’est une église.

N°5 : Villa Pelleport :La rue reçut le nom du vicomtePierre de Pelleport, général deDivision au début du 19e siècleet la Villa se trouvait alors au N°15 de cette longue rue.

N°6 : Impasse des Chevaliers :Doit son nom à la présence d’uneenseigne portant le nom d’uneCompagnie «Au Chevalier del’Arc» d’où le nom aujourd’huide l’impasse.

N° 7 : Passage des Saint-Simoniens : photo et question Ce Passage qui porte ce nom depuis1832, était situé au voisinage dela maison des Saint-Simoniens.Le passage conduit aujourd’hui auJardin des Saint-Simonien.

N° 8 : Villa Olivier Métra :Chien gentil, chat enpsychanalyse.

N° 9: Passage de la Duée :Anciennement Passage Mazagran.

N° 10 : Villa Géorgina 

N° 11 : Passage Pékin 

N° 12 : Villa du Borrégo :En souvenir de la bataille de Bor-régo en 1863 lors de l’expéditiondu Mexique.

N°13 : Passage Gambetta :L’Euro (de football) mène au bal-lon qui mène à Gambetta.

N°14 : Passage du Surmelin :Fresque de Manouchian.

N° 15 : Passage Boudin :«Tiens voilà du boudin».

N° 16 : Villa de l'Ermitage : On y fait retraite ! Piège : Toutes les vignettesconstruisent un circuit dans lehaut du Nord 20e. Le passage Pékin au bas de Bel-leville était totalement excentré.Fin du circuit Nord.

N°1 : Cité Champagne 

N°2 Impasse Rançon 

N°3 Impasse St Pierre 

N°4 Impasse Poule Plaque de décoration avec poulePoule en anglais est le nom d’unrédacteur de l’AMI.

N°5 Impasse Rolleboise :Nom d’un village des Yvelinesd’où était originaire le propriétaire.On y trouve une plaque faisantréférence aux hippies et des chaus-sons de danse en décoration.N° 6 Rue Ligner N° 7 Passage Frequel «Fleuron» de l’Ecoquartier FréquelFontarabie.

N° 8 Impasse Satan :Nommée ainsi pour sa proximitéavec le Passage Dieu.N° 9 Impasse Gros :

N°10 Villa Riberolle : LAX est le sigle d’une école dedanse.N° 11 Cité Aubry : Référence à Martine Aubry.La pochette de disque se trouvedans une vitrine à l’entrée de larue, coté Villa Riberolle. Remarque : la pochette de Sheilaa été remplacée par une autre parun propriétaire facétieux.

Réponses au concours 2016Circuit du 20e Nord

Questions subsidiairesN° 1 : Cette fenêtre se trouve au fond de l’impasse Satan

N°2 : Le canal de Suez permet de relier l’Europe vers l’Inde etl’Asie et pourtant son nom est porté par une impasseN°3 : Passage Monplaisir qui relie la rue Louis Delgrès et leboulevard de Ménilmontant. Il est très ‘graffé’. Référence à laromancière américaine Toni Morrisson

N°4 : Camille Le Tallec, céramiste et décorateur sur porcelaine,avait ses ateliers au 13, villa Faucheur.

Circuit du 20e Sud

Ouverture du passageMare-Cascades et aménagement du jardin « Kemmler »

posée ainsi qu'une séparationvégétalisée le long de l'escalierdu chemin pour conforter la tran-quillité des résidents du rez dechaussée. A suivre….Les Coteaux de Belleville ontdepuis adressé une lette à la Mairela remerciant de l'engagement dela mairie du 20e en faveur de l'ou-verture de cet espace au publicet en espérant sa mise en œuvrela plus rapide possible .

Aménagement du jardin « Kemmler »La présentation du projet de jardinentre les rues de l'Ermitage, Fer-nand Raynaud et des Cascades aeu lieu en octobre 2015; mais plu-sieurs points réclamaient des pré-cisions, voire des modifications,notamment le changementd'orientation du jardin qui ne pré-voyait plus d'activités pour lesenfants.Lors d'une nouvelle réunion tenuele 6 juillet, la mairie a fait partde son refus, pour raison denormes de sécurité, de muretsd'escalade; la «dalle» sera sup-primée au profit d'un sol de terre,de sable et de copeaux de bois,et une des deux jardinières seraremplacée par des jeux pourenfants : un espace de rondinsissus des arbres coupés; la partieboisée sera maintenue mais unepartie des arbres sera remplacéeet il n'y aura pas de sentier.Un aménagement valorisera leRegard des «Petites Rigoles» ; despanneaux d'information sur l'His-toire de l'Eau à Belleville serontinstallés dans le jardin; les murspatrimoniaux entourant le jardinseront refaits à l'identique, ..... etle nom de ce «jardin-Bois Kemm-ler» fera l'objet d'une premièreconsultation au niveau du Conseilde quartier. n

AGNÈS BELLART

* Les travaux doivent commencer début2017 et le jardin sera ouvert au publicà la mi-2018.Les Coteaux de Belleville 36, rue del'Ermitage

cf l’AMI d'avril 2014, février 2015 ,novembre 2015.

Vers l'ouverture du passage piétonentre les rues de la Mare et des Cascades*

ne marche exploratoiresur le lieu même dupassage a eu lieu levendredi 24 Juin. Déci-

dée par Monsieur Roger Madec,président de Paris-Habitat et orga-nisée par la Maire du 20e, cetterencontre a rassemblé une cin-quantaine de personnes, locatairesde la résidence, parents d'élèvesdes écoles du quartier, membresde l'association Les Coteaux deBelleville et du Conseil de quartierBelleville. Elle avait pour objectif«au delà d'un diagnostic partagé,de trouver une solution qui pour-rait être acceptable pour l'ensem-ble des parties»Si certains se sont opposés à cetteouverture, les participants ontrappelé l'importance pour leshabitants et usagers de tous âges,pour les enfants des écoles voi-sines, pour les visiteurs de plusen plus nombreux à découvrir cecoin de Belleville, de pouvoiremprunter ce cheminement pié-ton. Plusieurs éléments ont étésoulignés, notamment :• l'engagement de Paris-Habitat

lors des premières négociations,qui avaient porté sur la réductionde la densité, sur le local asso-ciatif, sur le maintien du jardinautour du Regard de la Roquetteet sur le respect de l'ouvertureaux piétons du passage prévudéjà alors au P.O.S. (Plan d'Oc-cupation des Sols) qui a d'ailleursété aménagé dans ce but, ...

• et l'obligation pour la Villed'appliquer le PLU (Plan Locald'Urbanisme) voté en 2006, oùétait inscrite «cette liaison pié-tonnière sur laquelle un passagedoit être laissé libre pour la cir-culation des usagers». On peutajouter aujourd'hui qu'elle estdans la lignée du «Paris auxPiétons» que la Ville met actuel-lement en oeuvre.

Le passage d'habitants est unecondition de sécurité et de ren-contre; il est souligné que la fer-meture du passage la nuit est pro-

>5Octobre 2016 • n° 728

À traversl’arrondissement

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uxUDevant l’église évangélique du passage du télégraphe

Vitrine de la devanture d’une boutique cité Auvry

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Octobre 2016 • n° 728>6

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sont membres de droit du Conseil.En revanche la demande que lesvœux du Conseil de Quartiersoient davantage pris en comptene peut être accepté par la Maire,qui rappelle que seuls les élus ontle pouvoir de décision et que lerôle des Conseils de Quartier estessentiellement de faire remonterpour information les vœux etplaintes des habitants.

Devenir de l'immeuble où se trouvait le RectoratL'immeuble occupé par le Rectorat(94 avenue Gambetta) n'était pasune propriété de l'Etat, ni de laVille, mais celle du groupe d'as-surances AXA. Quand le Rectorat décida de chan-ger d'implantation AXA le miten vente pour un montant de51MC. La Mairie de Paris n'étaitpas en mesure de consacrer unesomme pareille; aussi ce fut unesociété privée qui racheta etdécida de : • louer le rez-de-chaussée, quia une superficie de 1950 m2. à la

société Carrefour pour l'installa-tion d'un supermarché; • mettre sur le marché d'im-mobilier de bureaux les 18000m2 situés en étage.Cette installation d'un supermar-ché provoqua une levée de bou-cliers, principalement de la partdes mouvements d'extrême-gauche qui auraient voulu que laMairie préempte cet immeuble ety installe toute une série d'acti-vités associativesLes discussions au sein du Conseilfurent pour le moins houleuses,durèrent près de deux heures etconduisirent le Conseil à leverséance vers minuit.Entre temps à 21h la Maire avaitdistribué et soumis au vote unvœu, qui n'a pas obtenu la majo-rité ; en fait certains élus les plusproches d'elle lui ont reproché dene pas les avoir tenus informésplus tôt.Mais au final c'est le Conseil deParis qui décide: il ne serait doncy avoir de remise en cause de latransaction déjà conclue. n

BERNARD MAINCENT

• Pour le développement desaccorderies parisiennes.

Mise à disposition gratuite de parcelles pour des jardins partagés : • Impasse Satan avec un nomoriginal «Le jardin des délices», • 39, rue Joseph Python, • Le toit du gymnase du 89,rue des haies,

Vœu du Conseil de Quartier Belleville qui demande plus de considérationLe Conseil de Quartier Bellevillea émis deux demandes de bonsens: • fixation en début de semestredes dates des réunions plénièresdu semestre : accord de la Maire,mais qui craint que des impératifssupérieurs (Conseil de Paris…)n'empêchent le respect des datesinitialement prévues; • meilleure information desassociations du quartier, qui selonla charte des Conseils de quartier,

sien. Aujourd'hui la part du biodans les cantines va de 7 à 70%!

Une auberge de jeunesserue de BuzenvalA côté du Centre d'animationKen-Saro-Wiva, un terrain, pro-priété de la Ville était disponible.Après appel à projets, la sociétéNovaxis a été retenue pourl'achat, pour 3,8 M C, du terrainen vue de l'ouverture d'uneauberge de jeunesse de 112 lits

Nombreuses subventions • Dans le cadre de la Politiquede la Ville : plus de 80 subven-tions à diverses associations;retenons celle accordée àl'AEPCR (Association d'EducationPopulaire Charonne-Réunion)(8500 C), • Pour l'agriculture urbaine :l'association Abeille française(3500 C), • Pour le tri sélectif (60 000C).A ce propos on peut se demandersi ce soutien n'est pas contra-dictoire avec l'octroi de 2 mil-liards d'euros par le SYTCOMpour une nouvelle usine d'inci-nération, • Pour la petite enfance : unepartie des subventions accordéesle sont à des associations quigèrent elles-mêmes leurs établis-sements tout en respectant scru-puleusement les règles de la Villede Paris; ceci ne plait évidem-ment pas au Front de gauche quisouhaiterait que tout soit stric-tement public,

a Maire a ouvert leConseil en se félicitantde la qualité de la ren-trée scolaire, caractéri-

sée par une légère baisse démo-graphique, notamment enmaternelle. De nombreux travauxont été réalisés dans les temps,insiste-t-elle.Elle a également insisté pourqu'une large publicité soit don-née au vote sur le budget parti-cipatif, qui a lieu du 26 septem-bre au 2 octobre. Quelqueschiffres: 5,3 millions d'euros sonten jeu pour le 20e : 2,3 pour l'en-semble de l'arrondissement et3,16 pour les quartiers «popu-laires ». Cinq urnes fixes seront mises enplace et différentes urnes mobilesseront disponibles pour atteindrele maximum d'habitants.

Restauration scolaireUne réforme est en débat auConseil de Paris. Les discussionssemblent rudes. Elles portent surune recentralisation partielle dela gestion des Caisses des écolesdes arrondissements, théorique-ment indépendantes. L'échelle des tarifs payés par lesfamilles en fonction de leursrevenus conduit à des ressourcesbeaucoup plus élevées pour lesarrondissements de l'Ouest. D'autre part l'augmentation dela part du bio (qui coûte pluscher), qui devrait atteindre pro-chainement 50 %, pèse sur lesCaisses des écoles de l'Est pari-

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Conseil d'arrondissement du 13 septembre

Au total 380 personnes s’activentpour un quartier propre.

Au boulot, Citoyen !La mairie actualise chaque annéeson plan sur le nettoyage en asso-ciant réunions de présentation,actions avec les conseils de quar-tiers, échange avec les habitantssur leurs propositions. Voici quelques exemples de pro-grès réalisés sur Paris : 30 000corbeilles de rue remplacées, 50sanisettes gratuites supplémen-taires, mais aussi 100 postesd’agents supplémentaires et 15millions d’euros d’investissements.Le Service Municipal d’Action deSalubrité et d’Hygiène (SMASH)pour sa part y contribue égalementen se concentrant sur la luttecontre les rongeurs.Sur les encombrants déposés dansl’espace public, 33 % d’entre euxsont clandestins. Vous pouvez par-ticiper à cette lutte pour un 20e

plus propre en signalant des graf-fitis, des encombrants dans votrerue au 3975 ou au 0140338333ou directement sur le site Paris.fr.L’application pour smartphone«Dans ma Rue» permet de fairedes signalements en temps réel.Ne pas jeter son mégot de ciga-rette est une nouveauté pour le

parisien : un mégot jeté par terrevous coûtera 68 euros si vousvous faites prendre sur le fait.C’est le résultat d’un décret votéfin mars par le gouvernement.

Collectes solidairesD’autres actions, à l’initiatived’Emmaüs vous sont proposéestous les mois ; des stands de col-lecte sont installés près de chezvous, pour recueillir vos donsparmi les produits suivants : • Gros électroménager :machine à laver, frigo, lave-vais-selle, … • Petit électroménager : télé-phone, sèche-cheveux, aspirateur,rasoir électrique, bouilloire... • Téléviseurs : plat et catho-dique, • Matériel informatique…. En bref tous les appareils quifonctionnent à pile, batterie ousur secteur. Vous pouvez égale-ment apporter le textile, le petitmobilier et les bibelots.

Rendez-vous les samedis 15octobre et 19 novembre de 10hà 14h : • 29, rue Saint Fargeau, • Place Tolain (rue d’Avron), • Face au 83 avenue Gambetta,derrière la mairie. n

LAURENCE HEN

La propreté dans nos rues est l’affaire de tous et la Ville par diverses actions et informations publiquescontribue à sensibiliser les habitants

Des équipes de propreté au service de tousLe nettoyage, ce sont d’abord desinvestissements importants : uneflotte verte de camions avec unpersonnel sportif pour se déployerdans l'arrondissement, des petitscamions verts avec leurs réser-voirs et des aspiratrices pour net-toyer les trottoirs des déjectionsde pigeons entre autres, des tri-porteurs pour le ramassage desencombrants, des souffleusespour ramasser les feuilles afind’éviter les chutes à l'automne.Après le marché, les équipes denettoyage remettent les rues etles places dans l’état d’origine...Si l'art graphique avec desartistes tels Nemo ou Kahschinsks'expose sur des murs réservés àla grande admiration de nom-breux passants, ce sont les kar-chers de la ville qui nettoient desmurs de crèches, envahis de pein-tures nocives, ou des immeublestagués dans tous les sens.

Propreté :

La Ville et les habitants ont encore beaucoup à faire

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dossierAccès aux Droits : des lieux d’accueilgratuits, ouverts à tous, une confidentialité respectée

Litiges, conflits,exclusion, violences : A qui s’adresser ?DOSSIER PRÉPARÉ PAR MARTINE BIRLING ET ANNE BOULANGER-PÉCOUT

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Octobre 2016 • n° 728>7

Le quotidien est parfois ardu et oblige à solliciter de l’aide dans des situationscomplexes à gérer : dispute avec les voisins, harcèlement au travail, conflit avec le propriétaire, violences conjugales. Autant de difficultés quidoivent être prises en compte au plus vite pour éviter qu’elles ne s’aggravent. Depuis une vingtaine d’années, devant l’engorgement des juridictions, la justiceau quotidien a profondément évolué. De nombreux mouvements ou associationsse sont créés localement afin de répondre aux premières interrogations des habitants, en favorisant le mode alternatif de règlement des litiges. Différents dispositifs apportent des solutions efficaces lorsque les litiges ne nécessitentpas dans un premier temps l’intervention des services du Tribunal de Grande Instance. Déontologie et méthodologie sont les fils conducteurs des interventions. Les initiatives foisonnent dans le 20e. Mais comment se repérer dans le maquis des mots ?

Accueil Mairie

PAD

MJDMaison de la Justice

et du Droit

Médiateur de la Ville de Paris

Conciliateurs de Justice

DDDDéfenseur Des Droits

Dans ce maquis,

A qui ?

Aide aux femmes victimes de violences

e premier réflexe lorsque l’on rencontre unedifficulté est souvent d’aller à la mairie pouridentifier l’institution ou l’association qui pour-rait aider à la résoudre.

Une équipe à l’écoute Composé de 5 agents, le service d’accueil et d’informationest ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 17h00 sansinterruption et le jeudi soir jusqu’à 19h30. Trois objectifs principaux guident l’intervention desaccueillants :- comprendre et répondre à la demande des visiteurs - aiguiller la personne vers la structure adéquate - fournir une orientation quelle que soit la question posée

et faire en sorte que l’intéressé reparte toujours avecune adresse, un rendez-vous ou un contact.

Des problématiques diversifiéesLors du premier accueil, les agents opèrent une orientationvers les différents services de la mairie et les serviceshébergés (antenne de police et Tribunal d’Instance), lespermanences associatives, les conciliateurs de justice, lesécrivains publics…ou les structures extérieures adaptéesaux problématiques exposées (réseau associatif, Pointd’accès au droit, Maison de justice et du droit…).

Une part importante des demandes concerne la situationsociale des familles et en particulier des problèmes finan-ciers ou des questions relatives à la vie familiale. Lesagents sont préparés à l’écoute de ces situations difficileset orientent les usagers vers les services sociaux de proxi-mité (Service social polyvalent, section locale du Centred’action sociale de la Ville de Paris, Maison départementaledes personnes handicapées…) Les agents d’accueil donnent également les rendez-vouspour les permanences juridiques gratuites qui se tiennentà la mairie tous les mardis et mercredis soirs et au coursdesquelles des avocats conseillent les usagers rencontranttout type de problèmes. Pour toutes les questions se rapportant à l’habitat (chargeslocatives, conflits entre propriétaires et locataires…) desrendez-vous sont également donnés avec les conseillersjuridiques de l’association départementale d’informationsur le logement (ADIL 75) présents en mairie du lundi auvendredi. La dynamique du service d’accueil et d’information estbien comprise par les habitants du 20e puisqu’en moyenneplus de 500 personnes sont reçues par jour. Ce n’est biensûr qu’une partie des démarches effectuées puisque dés-ormais beaucoup d’usagers utilisent les services en lignesur internet (www.mairie20.paris.fr et www.paris.fr ). n

L’accueil à la mairie, un lieu ressource pour une première orientation

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>8Octobre 2016 • n° 728

dossier

Paris plusieurs structures sont dédiées à l’accèsau droit : 3 MJD et 6 PAD dont celui du CIDJ5 Centre d'Information Des Jerunes). L’asso-ciation Droits d’Urgence a été pionnière en

créant il y a une douzaine d’années des permanencesdans 3 arrondissements parisiens ainsi qu’en prison. Ladémarche s’est progressivement étendue, d’autres mou-vements associatifs s’y sont joints, telle l’ARAPEJ (Asso-ciation Réflexion Action Prison Et Justice). Géré par Droitsd’Urgence, le PAD 20e est financé dans le cadre d’unmarché public de service de la Ville de Paris qui prête leslocaux de la Cité Champagne. Il a ouvert ses portes il y a 10 ans. Sa réputation n’estplus à faire puisqu’il accueille environ 15 000 personnespar an : 70% d’habitants de l’arrondissement, 55 % defemmes. Les visiteurs ont entre 30 et 60 ans. De leur côté,pour des questions de proximité géographique, les habitantsdu nord 20e, se rendront plus facilement à la Maison dela Justice et du Droit (MJD) située dans le quartier deBelleville, rue du Buisson Saint Louis, (10e arrondissement).La MJD est une structure d’accès au droit qui dépend duministère de la Justice et de la ville de Paris. Elle est géréepar deux fonctionnaires du Tribunal de Grande Instancede Paris et par un agent d’accueil et de médiation. Lesprestations délivrées sont presque les mêmes qu’au PADmais la MJD accueille une présence judiciaire de proximitédans ses locaux : cela signifie que les auteurs de petitsdélits peuvent y être reçus par des délégués du Procureurde la République. Ils pourront être convoqués pour un rappel à la loi ou unclassement sous condition.

Des permanences diversesComme la MJD, le PAD organise des permanences d’accèsau droit et des permanences juridiques spécialisées notam-ment en matière de droit de la famille, droit du travail,droit du logement, droit des étrangers, droit de la consom-mation, surendettement, lutte contre les discriminations,violences faites aux femmes, relations avec les adminis-trations… Les rendez-vous se prennent par téléphone oudirectement à l’accueil.

Parmi tous ces axes de travail, le PAD 20e est plus parti-culièrement chargé de la lutte contre les violences conju-gales. Les consultations sont gratuites et confidentielles.

L’équipe du PADC’est Marie Artzimovitch qui coordonne l’activité du site.L’équipe est restreinte et fonctionne avec 2 agents d’accueilainsi qu’une personne dédiée à l’écoute des victimes deviolences conjugales. Ce qui frappe immédiatement lorsquel’on s’assoit dans le local, c’est l’atmosphère studieuse dulieu. Il y a beaucoup de monde, c’est une véritable ruchemais chacun est à sa place, répondant aux préoccupationsdes habitants, notamment en expliquant notamment laformulation d’un recours DALO suite à une décision dela Préfecture, en aiguillant l’interlocuteur vers d’autresservices si la demande nécessite l’intervention d’une struc-ture plus spécialisée ou en organisant un entretien avecun avocat ou un juriste. Les murs sont tapissés d’infor-mations et d’affiches qui sont autant de soutiens pour defutures démarches. Ils témoignent aussi de la diversitédes thématiques prises en charge ainsi que des modalitésd’intervention proposées. De nombreux professionnelsassurent également des permanences dans les locaux duPAD : avocats du Barreau de Paris, juristes, délégué duDéfenseur des Droits, représentant du Médiateur de laVille de Paris, intervenants du PIMMS (Point InformationMédiation Multiservice qui facilite les relations entre lesParisiens et les entreprises de service public et l’adminis-tration). La diversité des offres et des réponses a rendu lePAD et la MJD incontournables au fil des années, lebouche à oreille a fait le reste. Désormais, la structurefait bien partie des lieux ressources de l’arrondissementquand on rencontre une situation difficile. n

PAD, Point d’Accès au Droit, 15 Cité Champagne, 75020Paris – 01 53 27 37 40 – [email protected], Maison de la Justice et du Droit, 15-17 rue duBuisson Saint Louis, 75010 Paris – 01 53 38 62 80

Connaître ses droits : diversité des offreset des réponses

A

epuis plus de 20 ans, l’association Droits d’Ur-gence agit à Paris contre le fléau de l’exclusion.Marie-Hélène Penge-Ahindo, coordinatrice dudispositif «Barreau de Paris Solidarité», répond

à nos questions.- L’exclusion, tant d’associations s’en occupent déjà !Quelle est votre spécificité ?Faciliter l’accès au Droit, notamment pour les étrangers,les prisonniers, les personnes ayant des problèmes delogement, de travail, de santé mentale.Notre force, ce sont les professionnels du Droit de notreassociation, salariés ou bénévoles : grâce à eux en 2015,plus de 12.000 permanences ont accueilli 84.000 personnes.En appui, tout un réseau de partenaires : Ville de Paris,Barreau de Paris, observatoires sociaux, fédérations tellel’UNIOPSS, etc.Fondée sur l’attention aux personnes en demande de droit,notre action s’exerce, par des consultations gratuites, dansles Points d’Accès au Droit que nous pilotons dans le 20e,le 18e et le 13e arrondissement, ainsi que dans diversesstructures associatives, de justice, hospitalières, sociales,et dans les établissements pénitentiaires. Outre ces actions, Droits d’Urgence est un organisme deformation et un laboratoire d’expérimentations innovantes.- Et le Bus de la Solidarité ?Il stationne le samedi à la Porte de Montreuil, dans lasemaine à d’autres portes de Paris. Son principe « nomade »encourage les visites des personnes qui n’oseraient pas

s’adresser à des structures plus établies. Sauf les joursfériés, il est toujours présent. En 2015, il a reçu 4.838personnes pour tout Paris, dont 995 pour le 20e.- Quels sont les problèmes les plus fréquents qui y sonttraités dans le 20e ?D’abord le droit du travail : ruptures de contrat, exécutiondu contrat lui-même – harcèlement, «placardisation»,... Vient ensuite celui de la famille : divorces, violencesconjugales,... Puis celui des étrangers : régularisations,refus de séjour,…. Enfin le logement : expulsions, charges,...Et le droit pénal : dépôt de plainte, effacement de casierjudiciaire,...Ça ne doit pas être tous les jours facile…

Non. Le Bus ne touche pas seulement les plus démunismais aussi une classe moyenne qui se paupérise. Les situa-tions sont complexes et la précarisation génère une violencelatente qui s’accroît. S’ajoute l’obstacle de la langue. Enfinil y a la frustration de l’affluence qui nous empêche derecevoir tout le monde.- Pas tous les jours facile, mais tous les jours utile : lesutilisateurs du Bus nous le confirment.«Ça fait plaisir de voir un truc pareil, des gens commeça !»«Le seul hic, c’est qu’il y a de plus en plus de monde aufil des mois. A un moment ça arrivera à saturation.»«Les avocats nous aident, nous conseillent, nous rassurent.Ils sont prêts à nous écouter quel que soit notre rangsocial, notre couleur de peau, nos problèmes.

Ils nous donnent plusieurs solutions. Ils disent : ‘’A vousde choisir.’’ Le bus est aussi un lieu de rencontre : il y a des personnesdans la file qui règlent tout de suite le problème ; on separle, on s’entraide.»«Je suis très contente de l’accueil reçu. J’ai fait des pho-tocopies de leur plaquette et je les distribue à ceux qui enont besoin.»- Ecoute, entraide, autonomie : des mots qui valent del’or ! Un Bus d’humanité. n

Accueil fixe et bus itinérant : une permanence à l’écoute des personnes victimes de l’exclusion

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De gauche à droite : Nathalie Moro, Marie Artzinovitch et Anne-Thalia Crespo

Ancien Juge de paix de nos grands-parents,

Le Tribunald’instance,aujourd’hui… et demain.En grandes lettres au mur : «Le respect de la parolede l’autre est le chemin de la justice. » Nous sommes dans la salle d’audience du Tribunald’instance du 20e.

Siégeant à la mairie, proche et accessible, il traite laplupart des litiges civils de la vie quotidienne, pourdes sommes de moins de 10.000 euros : accidents dela circulation, dettes impayées, livraisons nonconformes, travaux mal exécutés, remboursementd’un produit ou d’un service...

Quand saisir le Tribunal d’instance ? Quand les autres procédures sont restées sans effet :lettre recommandée avec accusé de réception,conciliation ou médiation, appel à huissier.L’objectif du juge : faciliter les relations tout enétant rigoureux dans les décisions. L’audience à laquelle nous avons assisté a traité denombreux problèmes de copropriété, des difficul-tés entre locataire et propriétaire, un litige avecune banque, un problème de contravention. Selon les cas, le jugement était immédiatementrendu ou reporté à une date ultérieure.Les audiences sont publiques mais le déroulementen est relativement discret : on y sent un vrai res-pect des personnes en cause.

Proche et accessible le Tribunal d’instance ? Oui.

Mais que va-t-il en être quand il sera transféré dansle nouveau Palais de Justice des Batignolles ? Quelle structure va le remplacer pour assurer cetteproximité si précieuse aux habitants de notre arron-dissement ?

La question est posée. n

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Octobre 2016 • n° 728>9

dossier

e Défenseur Des Droits regroupe sous son nomdepuis 2008 quatre services antérieurs : leMédiateur de la République, saisi en cas dedysfonctionnement d’une administration, la

HALDE qui traitait des discriminations, le Défenseur desenfants qui assurait les droits de l’enfant, la CommissionNationale de Déontologie de la Sécurité qui veillait aurespect de la déontologie par les personnes chargées dela sécurité (policiers, gendarmes, douaniers, vigiles, etc).Quatre services aujourd’hui confiés à quatre adjoints et,sur tout le territoire français, à des délégués qui accueillentles « réclamants ».La mission de ces derniers est bénévole et centrée sur lamédiation.- Quand contacter le Délégué Défenseur des Droits ?Pour un problème avec une administration, une situationtouchant aux droits de l’enfant ou en cas de discrimination.Il ne traite pas les problèmes liés à la déontologie de lasûreté, qu’il transmet directement au Défenseur des Droits.De même si la médiation s’avère impossible.

- Qui sont les Délégués Défenseurs des Droits ?Des personnalités très diverses, généralement retraitées.Leur diversité d’origine professionnelle amène un traitementvarié des sujets, si possible réglés par une médiation.- Comment est faite l’orientation des réclamants ?Par la structure qui accueille le délégué dans ses locauxpuis par le délégué lui-même : il doit souvent réorientervers les services sociaux ou signifier qu’il ne peut agir,par exemple quand une requête en discrimination s’avèrenon fondée.La discrimination suppose trois conditions : que les faitscorrespondent à l’un des 20 cas prévus par le Code civil(maladie, grossesse, ethnie, religion, etc.), dans un domaineprévu par la loi (problème au travail, refus de service,refus de vente), avec la preuve qu’une autre personnepour le même sujet a été traitée de façon différente. Ces conditions sont très cadrées : si je maltraite une per-sonne avec qui je n’ai pas de relation de travail, de serviceou de vente, elle peut porter plainte pour insulte, maispas pour discrimination.

En revanche une femme licenciée parce qu’elle est enceintevit une vraie discrimination.- Les remarques personnelles d’Edouard Patino, DéléguéDéfenseur des DroitsEnviron 70% des sujets concernent des conflits entrecitoyens et services publics, 20% les discriminations dontla moitié seulement est recevable. Le reste se répartit entreDroits de l’enfant et Déontologie de la sûreté. Dans lesDroits de l’enfant, il y a souvent beaucoup d’affect, dedéchirement : ce sont des dossiers difficiles à traiter.Je reçois de plus en plus de gens souffrant de troublespsychiques, surtout dans les cas de discrimination.Tout n’est pas facile dans cette activité, mais j’aime m’yinvestir à fond. Elle exige trois qualités majeures : savoirécouter et avoir de l’empathie, savoir écrire bref – court,concis, clair –, avoir du bon sens.Ecoute, clarté et bon sens : un beau trio pour les DéléguésDéfenseurs des Droits… nLe Délégué du 20e accueille au PAD, 15 Cité Champagne,75020 Paris – 0153273740

Défenseur Des Droits, une vaste fonction pour un vaste sujet

L

roubles du voisinage, conflit entre locataire etpropriétaire, entre client et fournisseur : voilàles raisons majeures de recourir à un Conciliateurde Justice.

Par contre, inutile de le solliciter pour un conflit avec uneadministration, les affaires familiales (divorces…) et dans cequi relève du droit du travail : ces questions sont traitées pard’autres structures (Défenseur des Droits, Prudhommes, etc).

Le Conciliateur de Justice cherche à favoriser une ententeentre les parties en conflit et à proposer – ou aider à trouver– une solution au problème posé. Il est bénévole, assermenté, tenu au secret professionnel :on peut donc s’adresser à lui en toute confiance. Rattaché au Ministère de la Justice, il est un préalable pré-cieux à une action plus lourde.- Comment faire appel à un Conciliateur ? En prenant

rendez-vous à l’Accueil de la Mairie du 20° ou au Pointd'Accès au Droit du 20°, ou par lettre au Greffe du Tribunald'Instance s’il y a procédure de "tentative préalable deconciliation". Créer ou restaurer un lien par l’écoute, la clarification,une bonne formulation du problème, tel est le rôle essentieldu Conciliateur de justice, quelqu’un qu’il ne faut pashésiter à consulter. n

Une situation de conflit crispée ?Le Conciliateur de Justice favorise une entente entre les parties

Pour faciliter le quotidiendes habitants Le Médiateur de la Ville de Paris- Quand intervient-il ? En cas de litige avec un service de la ville : voierie(circulation, stationnement), transports collectifs,bibliothèques, centres de loisirs, piscines, environ-nement… Il faut d’abord tenter de régler le problèmeavec le service en question. Faute de réponse, ou sila réponse ne vous satisfait pas, vous pouvez solli-citer gratuitement l’intervention du Médiateur de laVille de Paris.

- Comment faire ?Par internet, ou par lettre adressée à la Mission de lamédiation (100 rue Réaumur 75002 Paris), ou en pre-nant rendez-vous avec le représentant bénévole duMédiateur dans votre quartier. Votre réclamation doitêtre précise, étayée par des faits et arguments, avec lesdocuments en votre possession. Les services duMédiateur étudieront votre dossier et le Médiateurvous transmettra ses conclusions.- Un exemple ?Dans une rue du 20e, les voitures poubelles station-naient de façon abusive. Contacté, le service de voierieest intervenu et a directement résolu le problème. Sicette démarche auprès du service concerné était restéesans suite, on aurait pu faire appel au Médiateur de laVille de Paris. - Où contacter le représentant dans le 20e ?Le mercredi seulement, à la mairie (13 h 30 à 16 h30), au PAD 15 cité Champagne (9 h 30 à 11 h 30),au Centre d’Action Sociale 62 rue du Surmelin (14 hà 17 h). n

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i la question de la violence est rarement abordéespontanément dans les lieux d’accès au droit,elle est le plus souvent sous-jacente à unedemande d’information sur un autre thème

(problèmes d’hébergement, rétention de documents d’iden-tité ou administratifs par le conjoint...). C’est pourquoi il a paru opportun de bâtir un dispositifsusceptible de faire émerger cette problématique avec lacréation d’un Point d’Accès aux Droits spécialisé. Depuis près de 10 ans, le PAD 20e a mis en place un dis-positif singulier : Anne-Thalia Crespo, éducatrice spécia-lisée, pilote cet accueil spécifique afin de repérer les situa-tions, évaluer le degré de violence et orienter les victimes.Son travail se fait avec tout un ensemble de partenaires :les travailleurs sociaux de l’arrondissement, le CIDFF(Centre d’Information sur les Droits des Femmes et desFamilles), le Défenseur des Droits, les avocats spécialisésdu Barreau de Paris, Paris Aide aux Victimes, l’AgenceDépartementale d’Information pour le Logement (ADIL75), la Ligue des Droits de l’Homme, le Médiateur de laVille de Paris. Le fait de regrouper dans un même lieu des juristes, desassociations, des avocats spécialisés, des psychologuespermet d’éviter le découragement de personnes vulnérablesdans des démarches complexes.

L’écoute des victimes, un savoir particulier.Comme le souligne Me Crespo il s’agit de traiter dans unmême lieu une problématique plurielle qui s’ajoute auxfaits de violences, liée notamment au logement (y comprisdans des situations d’urgence), au droit de la famille, maisaussi au droit des étrangers.

Le travail est basé sur le principe d’un accueil renforcéqui permettra une continuité de la prise en charge. Lorsdu premier entretien, un état des lieux est réalisé. C’estune phase délicate car il faut décrypter les propos de lafemme qui peut parfois avoir un sentiment de culpabilitéet une ambivalence à l’égard de l’auteur des faits. Il estimportant que la personne référente puisse faire une pre-mière évaluation, ce dialogue permettant à la victime decomprendre comment peut s’opérer la prise en charge. Il s’agit de mettre la victime en confiance afin qu’ellepuisse verbaliser au mieux ses difficultés. Après l’évaluation de l’urgence de la situation, la fréquencedes rendez-vous sera précisée et les contacts avec les par-tenaires organisés (contact avec le commissariat, lien avecun travailleur social pour un hébergement d’urgence, aidepour la constitution du dossier d’aide juridictionnelle sibesoin et la mise en lien avec le secteur judiciaire, priseen charge psychologique).

Un lien permanent entre tous les acteursL’idée est de créer un lien permanent entre tous les acteurset de mettre en place un réseau autour de la victime.Construite sur l’écoute et l’empathie, la prise en chargepermettra de la mettre en confiance. Dans les situationsles plus graves, les femmes pourront bénéficier du dispositif« téléphone grand danger» qui leur permettra d’appeler àl’aide si leur agresseur apparait dans leur environnement.La durée de la prise en charge est variable mais Me Crespoestime qu’il faut environ deux ans pour que les femmesconcernées puissent retrouver leur autonomie. Environ12 % du public se rendant au PAD vient pour des questionsde violence conjugale. n

Accueil des femmes victimes de violences : une mission particulière du PAD 20e

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Vie religieusecommunautés chrétiennes

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Eglise Protestante EvangéliqueLes protestants arméniens chez nous

Les JMJ de CracovieDes JournéesMondiales pour aimer, pardonner, construire ! Ceux qui échappent à ces barba-

ries se retrouvent sur le cheminde l’exil, traumatisés à vie. Aprèsune halte à Alep, les premiersprotestants évangéliques armé-niens arrivent à Marseille, dansles années 20.

Aujourd’hui il y a environ 500 000Arméniens en FranceOn trouve plusieurs églises évan-géliques, catholiques et grégo-riennes arméniennes dans lesgrandes villes du pays.Le pasteur Sarkis Baroudjian, néau Liban d’une famille rescapéedu génocide, a commencé sonministère en septembre 2000 ausein de l’Union des Eglises Evan-géliques Arménienne de France(UEEAF, membre de la FédérationProtestante de France). Après plu-sieurs années de ministère pas-toral, il s’est orienté en 2011 versun travail plus large parmi lesArméniens d’Ile-de-France; eneffet, ces dernières années, à causede la guerre et des problèmes éco-nomiques en Arménie et au HautKarabakh, beaucoup d’Arménienssont arrivés en France.

Resserrer les liens avec les ArméniensRessentant les besoins d’une dias-pora souvent troublée, le pasteurSarkis a commencé, avec sonéquipe, un travail pastoral auprèsdes protestants arméniens, ainsiqu’une action auprès de ceux qui,

après un exil forcé, ont le désirde retrouver une communautéarménienne. Plusieurs moyenssont utilisés pour entrer en contactavec ces nouveaux réfugiés, dontInternet et les réseaux sociaux,qui permettent de joindre ceuxqui ont tout perdu et qui recher-chent instinctivement leurs com-patriotes dans ce pays d’accueil. Avec son Eglise à Paris et en lienavec le mouvement national, lepasteur Sarkis apporte l’encoura-gement de la Bible ainsi qu’unsoutien moral et culturel. Il désireaussi cultiver avec les plus anciensde sa communauté le devoir demémoire, pour le transmettre auxgénérations futures comme unimmense cri de «plus jamais ça».

L'Eglise du Télégraphe leur a ouvert ses locauxL’Eglise du pasteur Sarkis se réunitdésormais au 7 passage du Télé-graphe dans les locaux de l’EgliseProtestante Evangélique de Télé-graphe.Ce sont ainsi deux communautésprotestantes qui vivent sous lemême toit : la française et l’ar-ménienne, différentes par leurculture et leur histoire, mais uniespar leur foi. Et nous sommes heu-reux de nous retrouver, de par-tager et d’être ainsi témoins del’Evangile qui rassemble deshommes et des femmes de toushorizons, toutes cultures et toutesconditions. n

SARKIS B. ET PHILIPPE FAUVEAU

Arménie a unelongue histoire avecle christianisme. Leslégendes et traditionsfont remonter les ori-

gines de l'Église arménienne auxapôtres Jude et Barthélemy. Leroyaume d'Arménie fut le premierÉtat à adopter le christianismelorsque Saint-Grégoire l'Illumi-nateur convertit le roi Tiridate IVet les membres de sa cour, aucours des années 300.1666, une date évènement pourles protestants arméniens : la pre-mière Bible arménienne est impri-mée à Amsterdam.A la fin du XIXe siècle, un «réveilspirituel» dynamise les Arménienshabitant en Turquie. Ce mouve-ment évangélique apporte au peu-ple arménien (à travers les Egliseslocales) une contribution spiri-tuelle, scolaire, éducative, maté-rielle et médicale. La premièreÉglise évangélique arméniennefut fondée à Pera, près deConstantinople, le 1er juillet 1846.En 1850, l'Empire ottoman recon-nait la communauté des Armé-niens protestants.Malheureusement, le génocide de1915 met un coup d’arrêt funesteà ce véritable printemps de l’Es-prit. Les Arméniens évangéliquessubissent les mêmes atrocités quele reste de leurs compatriotes. Lefanatisme religieux des Turcs del’époque et de leurs dirigeantssème la mort, la spoliation desterres, l’incendie des écoles et deslieux de culte.

est au moment d'ar-river pour la premièrefois à Cracovie dansla deuxième semainedes JMJ que nous

avons appris avec stupeur l'as-sassinat du Père Jacques Hamel,près de Rouen. Les 12 jeunes dela paroisse St Germain de Cha-ronne sont stupéfaits et peinés !Tuer un prêtre, ils le comprennent,est grave et symbolique. Ici enPologne, le démon a fait sonœuvre hélas par la répression, parle nazisme à Auschwitz, par ledésastre des guerres. Ces JMJ àla différence de Rio, il y a 3 ans,sont d'une tonalité particulière:terre de souffrance et de hauteur,circonstances de souffrance etmoments de joie.

Accueil très émouvantdes Polonais Alors rencontrer des Polonais chezeux dans leurs villes et villages aun sens précis, découvrir desjeunes de toutes nations et deprovenance a une significationprofonde. Que voulons-nous ? Etque construisons-nous ? Nous voulons la paix concrète-ment tout de suite avec celui quinous accueille chez lui que nousaccueillons chez nous. Car c'estcela les JMJ : habiter quelquesjours chez des amis du cœur. Nous ne les connaissions pas etils nous reçoivent dans leur intimemaison avec bienveillance. Nousnous offrons des petits cadeaux,des histoires, des vies, des recettesde cuisine. Nous parlons, rions etprions. Voilà la rencontre simpleen ces jours de fin juillet. u cours de son homé-

lie lors de la messedu tricentenaire de lamort de Saint-Louis-

Marie Grignon de Montfort, Mon-seigneur Jean-Paul, le dimanche11 septembre à Pontchâteau,incita les fidèles, en ce début d’an-née scolaire, en marge des ins-criptions académiques, à s’investirdans l’approfondissement de leurfoi.Faire la démarche de chercher àdévelopper, enrichir ou approfon-dir ses connaissances théologiquesafin de mieux pouvoir répondreà nos interrogations ou aux ques-tions de notre famille (enfants,petits-enfants, …) en suivant uneformation religieuse. Les possibilités sont nombreuses,en particulier à Paris, et sont enmesure de répondre aux aspira-tions de chacun, en fonction deses disponibilités, du but recher-ché : de la simple réflexion surla foi au suivi d’un parcours diplô-mant.

Le Collège des BernardinsBien sûr, le premier nom qui nousvient à l’esprit est le Collège desBernardins – téléphone 01 53 1074 44 ou www.collegedesbernar-dins.fr - au travers des courspublics et autres enseignementsdispensés par l’École Cathédraleet notamment le cycle de forma-tion continue de la Foi proposéau sein de 9 paroisses parisiennes-hélas et à notre grand regret,aucune du Nord-est parisien

Le Centre Sèvres et l'Institut catholique.Mais, il y a aussi, par exemple, leCentre Sèvres / facultés Jésuitesde Paris -0145 49 38 10-, l’institutcatholique de Paris (rue d’Assas)-01 44 39 52 00 - ou bien encoreles conférences et visites organi-sées par l’association Arts cultureet foi -01 78 91 91 65, [email protected] ou le cen-tre spirituel Le Cénacle, centreignacien - 01 39 50 21 56, [email protected]

Cette liste n’est pas (et ne se veutsurtout pas !) exhaustive, si vousêtes en recherche sur ce sujet, voustrouverez dans votre église parois-siale, les prospectus, dépliants pou-vant vous apporter les renseigne-ments ou informations nécessaires.En tout état de cause, les membresde l’accueil ou vos prêtres seronten mesure de vous aider.

Et au sein de votre paroisseEnfin, n’oubliez pas qu’au seinde votre paroisse même vous pou-vez approfondir votre foi avec lesdifférentes activités ou formationsqu’elle vous propose : groupe deréflexion et/ou d’étude de la Bible,Mouvement Chrétien des Retraités(MCR), groupe de prières, parcoursAlpha, …. Soyez sûr qu’il existe une forma-tion, un enseignement une struc-ture qui correspond à votre attenteet est en mesure de combler votrebesoinBonne rentrée 2016-2017 ! n

JEAN-PIERRE VITTET

La tradition polonaise est ensuitede faire un signe de croix surnotre front pour nous faire sesadieux (voir photo). Nous sommesémus et même confondus. Ils fontle premier pas d'accueil et doncà nous d'assurer après !

Et le parler vrai du PapePuis notre visite dans les campsde l'industrie de la mort, Aus-chwitz où tant d'hommes et defemmes et enfants sont morts: dejuifs principalement mais aussichrétiens et résistants et beaucoupde minorités. Pourquoi tant dehaine alors que nous ne pourrionsqu'aimer ? Quel est ce monde ici?Enfin il y a eu ces belles rencon-tres avec nos amis canadiens avecqui nous avons bien sympathisé,nos amis africains très présentset évidemment le Pape Françoisqui nous a parlé vrai ! «Chersjeunes ne restez pas sur votrecanapé à rester passif, mettez voschaussures et construisez lemonde, nous avons besoin de vous!» nous a-t-il dit en substance !Il a su redire avec des mots lesens des rencontres de ces Jour-nées mondiales : Les jeunes qui ont pu venir et tousles autres veulent du Vrai, du Beauet du Bon ! Et c'est dans l'amourmiséricordieux, c'est-à-dire dansun ancrage permanent dans laconfiance dans le bien donné parDieu et vécu par le Christ que lesfondations de vie sont les plussolides. Alors, soyons en routevers ce beau chemin que tous lesjeunes attendent en fait. n

PÈRE ETIENNE GIVELET

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L'habitant polonais qui avait reçu cette jeune JMJ lui fait le signe de croix sur son front au moment de son départ

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Enseignements et formationsPour approfondir sa foi

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Vie religieusefoi et vie

• Imaginer et réaliser des pro-jets d’envergure en équipe oùchacun, selon ses compétenceset ses envies, prendra les res-ponsabilités qui le feront grandirdans sa vie de tous les jours,dans sa vie privée comme dansson travail • Développer son réseau ami-cal et professionnel, en Francecomme à l’étranger lors des for-mations, des camps jumelés etdes évènements internationaux. • Vivre des moments inou-bliables entre jeunes inspiréspar les mêmes valeurs.

Le message d'un chefPhilippe-Alexandre, chef pen-dant des années au groupe NDO,a un message pour les celles etceux qui prendront la relève :

ssemblée extraordi-naire à la messe dudimanche matin 4septembre. Matthieu

de Laubier, séminariste en rési-dence à la paroisse, ainsi que Flo-rian Pignault et Timothée duMoulin de Labarthète ont étéordonnés diacres, en vue du sacer-doce, par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire deParis.Comme toujours en pareille cir-constance, les esprits ont été mar-qués par le geste fort de la pros-tration, ce moment où les hommesqui vont être ordonnés s'allongentau sol, en signe d'humilité devantce Dieu auquel ils se donnentdans le service de leurs frères etde leurs sœurs. Pour autant, cegeste n'est pas le plus important.L'ordinand devient diacre aprèsles deux rites majeurs que sont

omment transmettre safoi chrétienne à sesenfants ? A cette ques-tion que se posent de

nombreux parents, la paroisseapporte une réponse adaptée auxtrès jeunes enfants âgés de 3 à 6ans (de la petite section de mater-nelle au CP) dans une démarcheportant le beau nom «d’éveil à lafoi» : un dimanche par mois, uneéquipe de bénévoles (Cécile, Anne,Régine, Marie) accueille lesenfants ainsi que leurs parentsdans les salles paroissiales en pré-sence du Père Michel d’Anglejean. Après une courte célébration sansEucharistie, les enfants sont invi-tés à écouter la parole de Dieu ;s’engage alors une discussion aveceux et il leur est demandé d’ex-

epuis 70 ans, legroupe Scout etGuides de France deNotre-Dame-des-

Otages (NDO) est un acteurimportant de la vie locale du20e. Chaque année, près de 130jeunes de 6 à 17 ans, se donnentrendez-vous dans une annexedu Cœur Eucharistique de Jésus. Par unité (tranches d’âges) ilsse retrouvent avec leurs chefset cheftaines pour vivre uneannée de scoutisme pleined’aventures. Tu as envie de ren-contrer de nouvelles personnes,de t'engager dans une associa-tion, de t'éclater avec des jeuneset des adultes, de faire de l’ani-mation, de découvrir le scou-tisme ?

Cinq bonnes raisons d’être chef ! • Former des citoyens heureux,actifs, engagés et artisans depaix dans la société à laquelleils appartiennent : c’est la mis-sion des Scouts et Guides deFrance. Les chefs et les chef-taines sont les premiers encharge de cette responsabilitééducative. • Bénéficier de l’encadrement,des méthodes, des formationset stages pratiques (BAFA,BAFD… ) d’une associationreconnue d’utilité publique,regroupant plus de 50 millionsde jeunes dans 150 pays et vieillede plus d’un siècle !

Haut Ménilmontant

Chef Scout : pourquoi pas toi ?

«C'est un engagement bénévolequi permet de faire grandir desjeunes pour qu'ils deviennentautonomes et responsables. LesScouts et Guides de France m'ontpermis d'obtenir mon BAFAet d'acquérir des compétences enanimation. C'est vrai qu'on donnedu temps pour préparer les acti-vités mais on reçoit tellementplus avec les jeunes et on ressortgrandi de chaque activité, week-end ou camp. »Si comme lui, et comme Elodie,Fanny, Tim et Sandie (photo), tusouhaites devenir chef, si tu asentre 17 et 25 ans, contacte-nous:Benjamin Imbert, responsableGroupe NDO au 0682001064 eta l’adresse mail suivante :[email protected] n

ANNE JOSSE

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Notre-Dame-de-la-Croix

Ordination de troisdiacres, futurs prêtres

Notre-Dame-de-Lourdes

Que s’éveille la foi !

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l'imposition des mains et la prièreconsécratoire.Ils prennent par ailleurs des enga-gements qui les lient pour touteleur vie : dès le début de la célé-bration le célibat, don d'eux-mêmes pour le Royaume de Dieu,concrétisé par le service de Dieuet de leur prochain.Et après l'homélie la consécrationà la diaconie de l'Eglise, c'est-à-dire au service dans l'Eglise, lacharité et la simplicité du cœur,le service de la Parole, qui se tra-duit par la proclamation del'Evangile et la mission de prédi-cation, l'engagement à prier laliturgie des heures (ou bréviaire),la configuration au Christ etl'obéissance à l'évêque.Notre paroisse se réjouit pour cestrois nouveaux diacres, et elle priepour eux. n

PÈRE EMMANUEL TOIS

Avec la participation des parentsLa présence des parents lors deces rencontres est primordiale ;elle n’est pas seulement une aidedans l’organisation mais elle per-met de mettre les enfants enconfiance et surtout d’assurer unecontinuité dans cette démarchede transmission de la foi ; le PèreMichel d’Anglejean a notamment,pour rôle de conseiller les parentspour faciliter cette transmissionau sein de la famille. Après cetteséance de bricolage, c’est le retourà un moment de prière de dixminutes environ, avant de se direau revoir.Ces moments d’éveil à la foi oud’éveil de la foi ne sont pas des-tinés uniquement à des familles

primer avec leurs mots ce qu’ilsont retenu du texte lu. Cette lec-ture s’appuie souvent sur un sup-port visuel régulièrement changé(dessin, marionnettes etc.) pourretenir plus facilement leur atten-tion. Au terme de cet échange,les enfants passent à une séancede «bricolage» qui a pour objectifde créer, avec l’aide des parents,un objet pour développer leurcompréhension et leur mémori-sation des gestes ; l’an passé, ilsont, par exemple, composé unegrande icône destinée à être pré-sentée à l’assemblée des fidèleslors de la messe des familles, ainsiqu’une autre icône plus petitequ’ils ont ramenée à leur domicileafin d’y aménager un espace per-sonnel de prière.

pratiquantes, dont les enfants ontreçu le baptême quelques semainesaprès leur naissance, mais égale-ment à des parents qui, pour uneraison ou une autre, vivent unpeu loin de l’Eglise mais souhai-tent néanmoins faire baptiser leursenfants âgés de trois à six ans.Le cadre moins formel de ces ren-contres les aide souvent à franchirles portes de la paroisse et de serapprocher de l’Eglise.

De nouveaux bénévolessont nécessairesMais cet engagement de laparoisse reste toujours fragile caril est absolument nécessaire quedes bénévoles s’engagent ; il fautremplacer les personnes qui, pourdiverses raisons, ne peuvent plus

offrir quelques instants de leurvie : par exemple, l’an passé, unegrand-mère nommée Béatrice aquitté la paroisse pour se rappro-cher de ses enfants et petits-enfants vivant en province. Alors,si vous êtes vous-même grand-mère ou grand-père, les bénévolesactuels vous accueilleront avecjoie. n

LAURENT MARTIN**

* Les séances 2016/2017 d’éveil à la foise dérouleront de 10h30 à 11h45 lesdimanches suivants : 9 octobre, 6novembre, 4 décembre, 22 janvier, 19mars, 23 avril, 14 mai, 11 juin.* Pour tout renseignement, contactez laparoisse au 01 40 31 61 60 ou par [email protected]** Un grand merci à Cécile Meneses pourson aide à la rédaction de cet article

Timothée du Moulin de Labarthète, Florian Pignault et Matthieu de Laubier tout juste ordonnés

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Canonisation de Mère TérésaDeux paroissiens de Saint-Gabriel à Rome

En IndeLes chrétiens sont de plus en plus persécutés

Tony, quant à lui, a été étonné,d’abord, parce que, ce matin là,sur la Place Saint Pierre «Toutela planète était représentée». Au cours de la cérémonie il acapté chez les autres participantset ressenti lui-même des momentsde grande ferveur, encore aug-mentée à l’approche du Pape. Sylvie et Tony évoquent encoreles émotions éprouvées lors de laprière du mardi matin devant lesreliques de Sainte Thérèse de Cal-cutta exposées à la basiliqueSaint-Jean-de-Latran.

Une expérience à partager ? Quand on interroge Sylvie et Tonysur l’impact de leur présence àRome, Sylvie dit tout le réconfortqu’elle tire de savoir qu’il existedes gens comme les missionnairesde la charité, capables d’amourgratuit envers les plus démunis,et elle ajoute que cela la renforcedans ses engagements parois-siaux. La réponse de Tony est trèsvoisine. Il se dit résolu a poursuivre sesactivités, tant à Saint Gabrielqu’en Inde.Si on les interroge sur le pointde savoir comment faire partagerleur expérience par les paroissiensde Saint Gabriel, leur réponse estencore plus simple : ce que nousfaisons, chacun peut le faire, ilsuffit de le vouloir et ne pas sefixer des objectifs inatteignables. Comme dit Sylvie : «Un simplesourire peut apaiser une douleurphysique ou morale». Alors n’hésitez plus !! Hiver soli-daire reprend en décembre, voilàune belle possibilité d’engagementau service des plus démunis denotre quartier. n

PIERRE FANACHI

ylvie, qui doit à sesdeux grands-mères sespremières prières, estaujourd’hui engagée

dans plusieurs actions parois-siales : elle anime «les dimanchesd’amitié» et participe aux opéra-tions «hiver solidaire».Tony a des ancêtres indiens, ori-ginaires des anciens comptoirs dePondichéry et de Chandernagor,dont certains ont été déplacés deforce en Guadeloupe, pour y four-nir de la main d’œuvre. Il s’est installé en métropole avecses parents. Depuis 1996, il a fait17 voyages en Inde. Il y a cinq ans, il a visité briève-ment un mouroir, tenu par dessœurs «missionnaires de la cha-rité», l’ordre créé, en octobre 1950,par mère Teresa. Il y est retourné l'année suivante,s’impliquant cette fois pendantune dizaine de jours, servant àmanger ou rasant les plus pauvresd’entre les pauvres. Il s’y est encore rendu en janvierdernier nouant cette fois des«échanges avec le cœur».

Une décision évidenteSi les parcours de Sylvie et Tonysont différents, dès qu’ils ontappris la future canonisation demère Térésa, en décembre dernier,leur décision de se rendre à Romea été immédiate; c’était, pour euxcomme un appel, une évidence,ils devaient aller rendre hommageà celle qui avait si bien su donnerun sens aux mots «amour», « fra-ternité», et «dignité».

Des impressions fortesPendant toute la durée de sonséjour à Rome, Sylvie a étéimpressionnée par le rayonnementet la présence apaisante des sœurs«au sari à bande bleue», mission-naires de la charité, dans tous leslieux où elle les a rencontrées. Et, s’il n’y avait pas eu la barrièrede la langue et une certaine timi-dité, elle aurait bien volontiersconversé et échangé avec elles. S’agissant de la Cérémonie deCanonisation, Sylvie regrette dene pas avoir pu y participer plei-nement, dès lors que la messeétait en latin et que le livret nelui avait pas été remis. Elle estime aussi que le nombrede places réservées pour les pau-vres était un peu insuffisant.

Le dimanche 4 septembre dernier, plus de 100 00 personnes étaient réunies, place Saint Pierre, pour participer à la Messe de Canonisation de la bienheureuse Mère Teresa. Parmi eux, deux paroissiens de Saint Gabriel: Sylvie et Tony, que j’ai eu le plaisir de rencontrer à leur retour.

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églises sont regroupées en 2grandes fédérations : l’Eglise del’Inde du Sud en 1947 et celle del’Inde du Nord en 1970. 85 % deschrétiens sont d’origine DALIT(intouchables) ou tribale.Leur conversion s’explique, il estvrai, par leur désir d’échapper ausystème des castes. Mais le fait d’être devenu chrétienet donc de ne plus être intoucha-ble, ne leur permet plus de béné-ficier du système des «quota» pouraccéder aux emplois publics etuniversitaires.Les renseignements fournis parles diocèses laissent supposer quele nombre de chrétiens serait d’en-viron 30 millions (soit 2,5 % dela population), mais ils sont sansdoute plus nombreux, car beau-coup de chrétiens cachent leuridentité chrétienne et, étant debasse caste, gardent les privilègesdes «quota» accordés aux Hindouset non aux chrétiens.

Grande présence des chrétiens dans lesdomaines scolaire et socialLes chrétiens sont très influentsdans le domaine scolaire, les dis-pensaires, les hôpitaux et les Cen-tres pour personnes âgées, raisonspour lesquelles les extrémistesHindous combattent si durementles chrétiens. Le niveau national d’alphabéti-sation est de 65 % alors qu’il estde 80,3 % chez les chrétiens.Beaucoup d’élites hindouesenvoient leurs enfants dans lesécoles chrétiennes, le niveau étantsupérieur à celui des écolespubliques. La proportion des femmes alpha-bétisées par rapport aux hommesest de 93,1 % chez les hindouscontre 100 % chez les chrétiens.

Le Lourdes indienSi les hindous ont leurs lieux depèlerinages, les chrétiens ont leur«basilique de Lourdes», la Viergede Vailankani au sud de Pondi-chéry. La visite du Pape Jean-Paul II en 1999 a soulevé la colèredes nationalistes hindous avecd’importantes manifestations. Cesderniers n’ont jamais caché leurhostilité envers Mère Térésa qu’ilsaccusaient de vouloir convertirles pauvres au christianisme. Ilsne peuvent admettre l’importantrôle social des chrétiens.

Relations difficiles avecle gouvernement centralUne délégation d’évêquesconduite par le Président de laconférence épiscopale indienne,a rencontré le Premier Ministrele 25 avril 2016 à New-Delhi pourlui présenter deux demandes :mener personnellement une délé-gation officielle pour la canoni-sation de Mère Térésa le 4 sep-tembre 2016 au Vatican etadresser une invitation formelleau Pape François, afin de venirvisiter l’Inde. Dans sa réponse, le1er Ministre, responsable du partinationaliste hindou, ne s’est pasengagé, il a bien voulu enregistrerles inquiétudes des évêques surles «problèmes» rencontrés parles chrétiens. Toutefois le Ministredes Affaires étrangères s'est renduà Rome avec une délégation de10 personnes pour assister à lacanonisation de Mère Térésa.Le dialogue institutionnel entrel’épiscopat et le gouvernementindien se poursuit afin de trouverdes équilibres et conserver desgaranties pour la liberté religieuseconformément à la Constitutionindienne. n

DOUGLAS GRESSIEUX

insi le rapport (publiéle 18 janvier 2016 parle Forum SéculierCatholique basé à Bom-

bay) recense 355 attaques anti-chrétiennes en 2015 dont 200qualifiées de graves : pasteurstués, religieuses violées, églisesincendiées, chrétiens arrêtés. Cesattaques sont souvent perpétréessous couvert des lois anti-conver-sions adoptées dans plusieursEtats de l’Inde.

Impunités contreles auteurs des attaquesLes nationalistes hindous com-mettent ces actes en toute impu-nité. Le silence du gouvernementconduit à une radicalisation de lasociété en défaveur des minoritésreligieuses. Le courant extrémistehindou (VHP) prône l’HINDUTVAafin d’éradiquer toutes les autrescroyances : «Pour être un vraiIndien il faut être Hindou», d’oùles opérations punitives contre leschrétiens et les musulmans qui semultiplient. Les chrétiens sontsitués dans le Sud de l’Inde (65%),une partie du Nord-Est (15 %) etdans le Nord et le Centre (20%).Le Christianisme est presqueabsent dans les plaines du Gange.

Les chrétiens se répartissent en troisgrandes familles * les Chrétiens Syriens de Saint-Thomas, qui seraient arrivés enInde en 52 après Jésus-Christ(Kerala et région de Madras);* les Catholiques avec l’arrivée deVasco de Gama en 1498, qui pra-tiquent trois rites : le rite Latin71 %, le rite Syro-Malabar 25 %,le rite syro-Malankar 4 %.* les Protestants qui seraient arri-vés en Inde au 18e siècle et leurs

Depuis l’arrivée au pouvoir du parti BJP (Parti du peuple de l’Inde) en 2014, les chrétiens subissent une recrudescence d’attaques, surtout dans certains Etats du Nord de l’Inde. Si l’on consulte l’index mondial des persécutions des chrétiens, l’Inde est classée au 17e rang des paysoù les chrétiens sont les plus persécutés.

A

Vie religieusecommunautés chrétiennes

Un nouvel évêque à Paris Le père Denis Jachiet, né en avril 1962, a été ordonnéle 9 septembre évêque auxiliaire pour l'archidiocèse deParis,Depuis deux ans il était vicaire général pour l'est de Paris,fonction qu'il va continuer à assumer.Rappelons qu'il avait, après la Maire, pris la parole lors del'inauguration de l'exposition organisée à l'occasion des70 ans de notre journal. n

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>13Octobre 2016 • n° 728

À traversl’arrondissement

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Une manière très goûteuse de cuisiner les endives, à servir avecune salade verteIngrédients pour 4 personnes :100g de farine de blé, 1 noix de beurre, 5 c. à soupe d’huiled’olive, 2 c. à café de sucre blond, 5 endives, 1/2 c. à café de curryen poudre, 1 pincée de noix de muscade, 180ml de crème de soja,125g de tofu fumé en dés, 2 œufs, 50g de tome de chèvre ou debrebis (facultatif)

Préparation :Laver les endives et les couper en tronçons de 2 cm environ.Faire chauffer 1 cuillère à soupe d’huile et le beurre dans une sau-teuse, ajouter les endives et le sucre et cuire à couvert pendant 10à 15 minutes environ.Faire une pâte à tarte en mélangeant rapidement la farine, du sel,4 cuillères à soupe d’huile et juste assez d’eau pour former uneboule. Abaisser et foncer un moule à tarte. Enfourner pour 10minutes à 180 °C pour pré cuire la pâte.Dans un saladier, mélanger la crème, le curry, la muscade etles œufs. Saler. Egoutter les endives, disposer sur le fond de tarteet recouvrir de l’appareil. Décorer de fines tranches de fromage.Enfourner à nouveau pour 30 minutes environ.

Recette de SylvieQuiche aux endives

Permis de Construire Délivré entre le 16 et le 30 juinBMO n° 59 du 26 juillet8 B, rue BretonneauConstruction en fond de parcelled’un bâtiment de R + 2 sur un demisous-sol pour la création d’unecrèche (62 berceaux). Surface créée:622 m2.10, rue Juillet, 11, rue BoyerConstruction d’une maison de 3étages sur un niveau de sous-solet d’une terrasse accessible. Surfacecréée : 242 m2.

Délivré entre le 16 et le 31 juilletBMO n° 64 du 12 août5, rue HoudartConstruction d’une résidence socialepour travailleurs migrants de 4étages sur un niveau de sous-sol(26 logements créés) après conser-vation de la façade sur rue. Surfacecréée : 554,40 m2.

Délivré entre le 16 et le 31 aoûtBMO n° 74 du 13 septembre68 au 70, rue des PyrénéesSuppression de la crèche associativepour réaliser un commerce à rez-de-chaussée sur rue et cour. Surfacecréée : 2 028 m2. Modificatif au PCdélivré le 15-01-2013.

Demandes de Permisde construireDéposées entre le 16 et le 30 juinBMO n° 59 du 26 juillet2 au 4, rue de Pali-Kao,64 au 74, boulevard de BellevilleRéhabilitation d’un immeuble debureau et de commerce de 6 étagessur 2 niveaux de sous-sol en hôtelet commerce avec changement dedestination de locaux, Surfacecréée : 250 m2

86, rue PixérécourtChangement de destination d’uneboulangerie en librairie-galeried’art, en sous-sol et rez-de-chaus-

sée, sur rue, avec modification dela devanture. 30 au 30B, rue du GroupeManouchianConstruction d’un bâtiment de 5étages, sur rue et jardin arrière, àusage d’habitation (26 logementsdont 8 sociaux), avec toiture-terrassevégétalisée, après rétrocession d’unepartie du terrain côté rue, démolitiondes 2 bâtiments existants et abattaged’arbres. Surface créée : 1 035 m2.

Déposées entre le 1er et le 15 juilletBMO n° 61 du 2 août40 au 42, rue d’Avron, 35 au 37, rue des Grands ChampsChangement de destination delocaux de commerce en équipementcollectif sportif (salle d’escalade)avec démolition d’une mezzaninedans le volume existant, Surface àsupprimer : 450 m2.7, passage du TélégrapheConstruction d’un immeuble de loge-ments de 4 étages (14 logements créés)après démolition d’un lieu de culte

Urbanismeen rez-de-chaussée. Surface créée :671 m2. Surface supprimée : 179 m2.

Déposées entre le 16 et le 31 juilletBMO n° 6 4du 12 août43 au 49, rue du Borrégo,1 au 3, villa des Hauts de Belle-ville, 13, villa des OtagesRéhabilitation et surélévation d’unniveau d’un bâtiment de 4 étagessur un niveau de sous-sol à usagede maison de la jeunesse et de laculture du sous-sol au 1er étage etde foyer de jeunes travailleurs du2e au 4e étage avec changement dedestination du 1er étage en foyerde jeunes travailleurs et d’un réfec-toire du foyer à rez-de-chausséeen MJC. Surface créée : 875 m2.Déposées entre le 1er et le 15 aoûtBMO n°69 du 30 août67 au 69, rue de BuzenvalRéhabilitation et changement de des-tination du bâtiment en fond de par-celle à usage de locaux d’artisanaten locaux d’habitation (8 logementscréés), surélévation après démolitiondes toitures. Surface démolie : 52m2. Surface créée : 10 m2.37, rue du RetraitConstruction, après démolition totaledes bâtiments existants, de deux

corps de bâtiment en R+3 côté rueet R+2 côté cour, sur 1 niveau desous-sol, à usage d’habitation (4logements créés), de bureau, et 1place de stationnement, avec végé-talisation des toitures-terrasses. Sur-face supprimée : 435 m2. Surfacecréée : 573 m2

Déposées entre le 16 et le 31 aoûtBMO n° 74 du 13 août2 au 8, rue des Pavillons, 1 au 5,impasse des ChevaliersPét. : HABITAT SOCIAL FRANÇAIS.Construction d’un bâtiment de 4étages en extension du bâtiment Aet d’un bâtiment E de 2 étages dansla cour avec restructuration de lamaison triplex existante après démo-lition d’un immeuble d’habitationR+2 et d’appentis dans le jardin.Surface créée : 764 m2. Surfacedémolie : 180 m2.

Demande de Permisde démolirDéposée entre le 1er et le 15 juinBMO n° 53 du 5 juillet88, rue de MénilmontantPét. : EPIC PARIS HABITAT. Démo-lition totale de 9 petits bâtiments.

Solutions du n°727Horizontalement. – I. stratagème. II. arasements. III.miseront. IV. âmes - utile. V. rez - friter. VI. IR - BA -leva. VII. ter - Nelson. VIII. anergie - NT. IX. ite - ER -aso. X. rosées.

Verticalement. – 1. samaritain. 2. trimèrent. 3. rasez- réer. 4. ases. 5. ter - fanges. 6. Amour - Eire. 7.gentille. 8. entités - as. 9. MT - levons. 10. Espéranto.

HorizontalementI. Arbre fruitier. II. Il est parfois à billes. III. Rouerie - lepremier est neuf - conjonction. IV. Homme de loi anglo-saxon. V. Entouré - Ville d'Algérie. VI. Difficulté - étendues.VII. Elle vole mais à l'envers - petit ruminant VIII. Derniers -sur le tambour. IX. Evéché normand - Fleuve du Sud. X. Indispensables.

Verticalement1. Se disait menteuse. 2. Les fillettes en sont. 3. Simplicités. 4. Partie d'intestin - facilité. 5. Démonstratif - radio voisine. 6. Mer d'Arabie - Précède Noël. 7. Obscurités. 8. Dans le vent -discipline spirituelle - cale. 9. Le temps des glaces - relatif auxnerfs. 10. Beaucoup - en Ré.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 7281 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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Viepratique

L’Ami du 20e • n° 728Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Michel Koutmatzoff.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Valérie Albac, Agnès Bellart, Christian Bentolila, Martine Birling,Chantal Bizot, Gérard Blancheteau,Anne Boulanger-Pécout, Maxime Braquet, Pierre Fanachi,Philippe Fauveau, Père Etienne Givelet, Douglas Gressieux,Marie-Jeanne Gressieux, François Hen, Laurence Hen, Anne Josse, Sylvie Laurent-Bégin,Laurent Martin, Guy Péquignot,Josselyne Péquignot, Raymond Potier,

Jean-Marc de Préneuf, Yves Sartiaux,Anne-Marie Tilloy, Père Emmanuel Tois, Jean-Pierre Vittet.Conception graphique :Marie Linard.Illustration :Cécile Iung.

Diffusion, communication, informatique : Jacques Cuche, Didier Albrecht,Jean-Michel Fleury, Roger Girand, Cécile Iung, Michel Koutmatzoff, Laurent Martin, Annie Peyrelade, Roger Toutain, André Pichard, Jean-Pierre Vittet.

Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE, 18, rue Barbès,92 128 Montrouge CédexTél 01 74 31 74 10

Mise en page et impression :Chevillon Imprimeur,26, boulevard Kennedy,89100 Sens

L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0621G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue Haxo, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66 – Fax 01 43 70 26 81

Site Internet de l’Ami du 20e

http://lamidu20eme.free.fr

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Histoirehier dans l’arrondissement

u côté de Paris où noussommes, l’un des plusanciens de ces bals àl’accordéon, l’instru-

ment fétiche du musette, s’abritapeut-être dans le café Les Lauriersroses, au 54 du boulevard de Bel-leville (métro Couronnes). C'étaitautour de 1905. Vingt-cinq ansplus tard, ce café portait le nou-veau nom de Boléro, et deux asdu piano à bretelles, les frèresAlbert et Emile Cararra, l’ani-maient alors. Réputé de bongenre, il vit en cette époque passerdes stars de l’écran comme JeanGabin avec sa cavalière de l’heure,Mireille Balin. Très près de cetétablissement sur le même trottoir,à un angle de la rue Bisson, il yeut, fort tôt aussi, bal musetteaux Trois Lions, petit café-concertoù Maurice Chevalier, âgé dedouze printemps, effectua sontout premier apprentissageen 1900. A quelques pas de plus,vers le métro Belleville, au coinde la rue Dénoyez, en retrait duboulevard, on avait encore, atte-nant au café Raynal, le Bal Ram-poneau. Cet établissement repré-sentait le type même du bal defamille bien tranquille mais n’enconstitua pas moins un haut lieudu flonflon «musettier», l’un desplus beaux en couleur de Paris.Il disposait d'une salle plutôtgrande (qui se convertira en dan-cing après 1945) et abondammentéclairée. Inspiré chroniqueur desannées 1910 et 1920, André War-nod nous en parle ainsi : «L’ac-cordéon est perché sur une sorted’armoire.

Aux murs, des écriteaux rappel-lent que la bonne tenue est derigueur et, entre autres, que lesmessieurs ne doivent pas danserentre eux.»

Les bals de Jo Le Ramponeau avait une bellecote mais les musettes de Belle-ville les plus courus, au nombrede trois, étaient indiscutablementL’Alhambra (22, boulevard de laVillette), La Java (105, rue duFaubourg-du-Temple) et le Çagaze (27, rue de Belleville), troisboîtes où s’illustra le prodige dupiano à bretelles Jo Privat, véri-table poulbot autochtone né ruedes Panoyaux.

L'AlhambraDans l’un des deux livres, Mon-sieur Jo, que l’éminent chantrelittéraire de Belleville, ClémentLépidis, dédia à son ami, la sallede L’Alhambra est présentéeainsi : «Un lieu qui tenait davan-tage du bouge que du bal desfamilles. Grand comme un mou-choir, au fond d’une impasse gros-sièrement pavée jouxtant uncinéma de même nom. Le musettede Marcel la Bohème [c’était lesurnom du tenancier du bal àl’époque où Jo s’y produisit] n’oc-cupait pas plus de surface qu’undeux-pièces cuisine, l’estrade del’orchestre surélevée pour laisserplace aux danseurs. Les tablesétaient vissées au sol. Au fond dela salle, trois tabourets devant uncomptoir en étain. Une odeur detabac froid et d’alcool mettait desuite les visiteurs dans l’ambiance.Le parquet ciré invitait à la danse[…]. La clientèle ne donnait pasdans le satiné et le langage, ons’en doute, n’était pas celui del’Académie française. Il y venait des truands des quatrearrondissements, des filles habi-tuées aux bouges de Montmartre

et qui glissaient vers Belleville oùl’on trouvait encore de laverte.(alias de l’absinthe)»

La JavaA La Java, la pègre faubourienne,présente aussi, était cependant unpoil plus civilisée.Ouvert en 1928, ce «guinche»,niché au sous-sol d’une galeriecommerciale, offrait un certainconfort aux danseurs. Dans LesBals à Jo, Lépidis fait cette des-cription : «Une lourde porte enfer forgé derrière laquelle on par-venait à la salle de bal par unescalier circulaire. Une haute estrade entourée d’uneépaisse toile verte supportait l’or-chestre. Face à la salle, le baroccupé par deux loufiats, foulardautour du cou. […] Le lieu suintaitd’une espèce de couleur nocturne.»L’atmosphère, comme de juste,était saturée de fumée de ciga-rettes. Comment éviter de signalerque, autour de 1928, l’ensemblemusical de ce bal bénéficia, encertaines soirées, de la prestationd’un banjoïste de talent nommé…Django Reinhardt.

Ça gazeLe Manouche «chauffa» égale-ment, à la même époque, l’estradedes musiciens du Ça gaze, dansla formation de Jean Vaissade.Créé en 1924 par le cafetier Madé-rieux, l’établissement accueillitplusieurs pointures de l’accordéonmusette : Fredo Gardoni, AugustoBaldi, Maurice Alexander et, trèsprobablement, Victor Marceau,auteur d’un standard qui porteprécisément le nom du bal belle-villois. Dans son livre de chro-niques Commune Mesure (1938),Renaud de Jouvenel parle d’«unesalle sombre qu’un éclairage rougeet voilé déguise d’un peu de mys-tère bon marché».

Lépidis (Monsieur Jo) ajoute qu’«ily régnait une ambiance de bouge».A l’époque de l’occupation alle-mande de Paris, le Ça gaze,comme bien d’autres bals, fermaofficiellement ses portes mais, enréalité, poursuivit ses soirées demanière clandestine. Jo Privat, qui fut un acteur deces soirées, rapporte qu’à l’époque,le musette du 27, rue de Bellevillefut surnommé La Rafale en raisond’un échange de coups de mitrail-lette qui se serait produit entretruands.

Disparu ? Non, pas tout à faitSi les vedettes, comme on l’auraconstaté, campaient au bord ouprès du boulevard de Belleville, ily avait bien entendu quantité d’au-tres musettes, plus ou moinsmodestes, sur l’ensemble du terri-toire bellevillo-ménilmontanais. Il en exista par exemple unegrappe à la porte des Lilas (dontLe Lapin vengeur, bien connu) etun petit chapelet dans le quartierEnvierges - Pali-kao (le Bal Rispal,en particulier), quelques autres aulong de la rue de Ménilmontant.En faire la recension dans cet arti-cle est impraticable.

Pour la beauté de l’anecdote,citons encore le Bal du Stade(136 bis, rue Pelleport), dépendantd’un établissement avant toutvoué aux sportifs et qui tire pres-tige de la visite, vers 1925, dugrand écrivain étatsunien ErnestHemingway. A côté des bals proprement dits,beaucoup de tenanciers vouaientle dimanche un coin de leur bis-trot à la java. Cela vérifie l’au-thenticité de la culture musetteet la profondeur de son ancragepopulaire. Certes, les bals musette sontaujourd’hui, à peu de chose près,tous disparus, mais l’essencemusicale a perduré. Qu’on nous permette, en guise deconclusion, deux témoignages per-sonnels : dans les années 1990,nous buvions parfois l’apéro demidi dans un bar-tabac de la rueSaint-Maur, en face de l’égliseSaint-Joseph, où un accordéonistechenu exécutait un récital de suc-cès musette ; jusqu’en l’an 1997 àpeu près, nous avions d’autre partl’habitude de déjeuner le vendredidans un restaurant ouvrier à l’an-gle des rues Pixérécourt et de laDuée, à Ménilmontant. Pourquoi cet endroit ? Entre autresraisons parce qu’il y avait une«happy hour» consacrée aumusette. Un jour, nous demandâmes àl’instrumentiste de service cettefois-là la faveur qu’il jouât surles touches de son diatoniqueIndifférence. «Attendez que jem’échauffe un peu», répondit-il.Quelques morceaux après, effec-tivement «échauffé», il envoyaitune vibrante interprétation duchef-d’œuvre de Tony Murena.Mythique. n

MAXIME BRAQUET DE L'AHAV

*Ce texte peut être vu comme unecontraction de l’article quasi éponymepublié sur le site web “la ville des gens”on se reportera à celui-ci pour les ori-gines et l’histoire des bals musette.

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Plaisirs de vivre dans le Belleville-Ménilmontant d’hier*

Les bals musette, une culture populaire

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Forme éminente de culture populaire ? née à Paris entre 1895 et 1905, le musette, fruit de la fusion de veines auvergnate et italienne, a naturellement pris racine sur notre colline ô combien populaire des 19e et 20e arrondissements. La Mecque de l’art se tint sans conteste à la Bastille - rue de Lappe, rue des Taillandiers… - mais la capitale compta bien d’autres quartiers «musettiers» et, parmi ceux-ci,la gloire de Belleville et de Ménilmontant brilla de quatre ou cinq pistes de danse majeures. Visite (trop)rapide sur un pot-pourri de javas et de valses en mode mineur.

Bal de famille Ramponeau, à l’angle de la rue Dénoyez. Années 1920.

Une de couverture du magazine La Rampe (année 1932) consacréaux bals musette. Bien repérer, à la droite du visage de l’accordéoniste Emile Vacher,l’inscription de trois noms fameuxde musettes de Belleville : La Java,le Ça gaze et le Lapin vengeur.

Jo Privat à 17 ans.

La piste de danse et danseurs au Ça gaze, dessin paru dans la revue La Rampe en 1932.

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Culturesortir dans le 20e

PROGRAMME DES THÉÂTRES

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr

• au grand théâtre

SeulsTexte, mise en scène et jeu Wajdi MouawadJusqu’au 9 octobre Du mercredi au samedi à 20h30mardi à 19h30, dimanche à 15h30Voir page 16

• au petit théâtre

Les InsoumisesUn projet en trois temps d’Isabelle LafonDeux ampoules sur cinqLet me tryL’OpoponaxLes samedi et dimanche, les trois spectaclessont proposés en intégraleSamedi à 19h et dimanche à 15h et, dumardi au jeudi, en alternanceDeux ampoules sur cinq, le mardi à 20hLet me try, le mercredi à 20hL’Opoponax, le jeudi à 20hEn adoptant des textes littéraires, IsabelleLafon fait résonner par le biais del’enfance, de la politique, de la création oude l’intime, ces trajectoires de femmeslibres, actrices de leur destin.

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60

1984 George OrwellEn 7e saisonJusqu’au 22 décembre Mardi, mercredi, jeudi, à 21h

American Psycho – No ExitJusqu’au 18 décembre Les samedis 1, 8, 15, 22 à 21hLes vendredis 7,14, 21,2 8 à 21hLes dimanches 2, 9, 16, 23, 30 à 14hUn golden boy se transforme, la nuittombée, en serial killer.Jusqu’où l’horreur peut-elle aller ?

TrahisonsDe Harold PinterDu 11 octobre au 14 décembre Les mardis 11, 18 et 25 octobre à 21hLes mercredis 12, 19 et 26 à 19hL’ombreDe Harold PinterDu 5 au 19 octobre Un humain égaré au pays des Contes. Unesatire féroce de la société soviétique.

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, Après 20 années de création de spectacles,le Vingtième Théâtre a fermé ses portes enjuillet, le site ainsi que le centred’animation des Amandiers ayant faitl’objet d’un appel à projets remporté parLaetitia Guédon qui souhaite en faire un«Carrefour des Mondes » après des travauxde réaménagement.(Voir page 16 et l’Ami n°727)

LE TARMAC

159 avenue Gambetta 01 43 64 80 80Alors que j’attendaisThéâtre/Syrie Du 12 au 15 octobreMercredi, jeudi, vendredi à 20 h, samedi à 16h

CONFLUENCES

190 bd de Charonne 01 40 24 16 46Aujourd’hui Confluences s’apprête àdisparaître, pris en étau entre la menace

d’une expulsion et celle d’une liquidationjudiciaire. Une pétition circule«Confluences, fin de partie ?! » Un Comitéde soutien a été créé.

THÉÂTRE DE L’ECHO

31- 33 rue des Orteaux 09 65 06 77 39Etty Hillesum, la Flamme d’une âmeJusqu’au 17 décembre

CIRQUE ELECTRIQUE

La Dalle des cirques Place du Maquis du Vercors J’irai danser dans une forêt de SMS justeavant la nuitDu 5 au 9 octobre

SPECTACLES POUR ENFANTS

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

Peau d’âneD’après Charles PerraultDu 19 au 22 octobre Mercredi, jeudi, samedi à 14h30 Vendredi 10h30,

Joey le petit kangourouJusqu’au 30 novembre Tous les mercredis à 15h30 Vacances d’automne à 10h30, Du 19 au 21octobreDu 24 au 28 octobre

Mes dragons et moiJusqu’au 30 novembre 2016 Les mercredis 5 et 12 octobre Les 19,20 et 21 octobre à 14h30Du 24 au 28 octobre à 14h30, En route pour le château des dragonslumineux

Les vacances de FridaSpectacle tout public à partir de 3 ansDu 20 octobre au 17 février 2017 Les 20,21,25,26, 27 et 28 octobre à 14h30A travers des cartes postales, un récit devacances imaginaires.

MEDIATHEQUE MARGUERITE DURAS115 rue de BagnoletTél. 01 55 25 49 10Samedi 15 octobre – 11h-13h

Conférence Politeia - Sommes-nous àl’aube d’une VIe République ?Intervenant : Loïc BlondiauxPoliteia se met à l’heure de l’électionprésidentielle avec un tout nouveauformat.Mardi 18 octobre - 18h30-22h

Projection Travail et PolitiqueLes gens du Monde, documentaire d’YvesJeuland (2014. 1h22).La projection sera suivie d’un débat animépar Christian du Tertre et Jean-MarieBergère de l’association Travail et PolitiqueDu 4 au 30 octobre

Festival Fanzines en partenariat avecl’association Papier gâchéVernissage jeudi 6 octobre 19h-22hExposition Inventaire 2016 Panorama de laproduction de microéditions.Samedi 22 octobre - 15h Rencontre avecFotokino et Les Éditions du Livre

Festival NUMOK : ateliers informatiques. Samedi 15 octobre 11h-13h Présentationd’applis et de sites participatifs etcontributifs. Mercredi 19 octobre 10h-13hCalendrier de l’Avent du domaine public, Jeudi 20 octobre 14h-16h Jeux adaptés auxdéficients visuels, Vendredi 21 octobre 14h-16h Stop Motion, Mardi 25 octobre 14h-16h Scratch, Mercredi 26 octobre 14h-16h Makey-Makey,

Jeudi 27 octobre 14h-16h MAO avecGarage Band, Vendredi 28 octobre 15h-17h Présentationd’applications pour les enfants. Surinscription au 01 55 25 49 10 (sauf 28octobre)

POUR LA JEUNESSE

LA NOUVELLE SAISON AU PAVILLON CARRÉ DE BAUDOUIN

Le cycle de ces huit conférences« Invitations aux Arts et Savoirs » trèsappréciées par novices et érudits, jeunes oumoins jeunes, reprennent au Pavillon Carréde Baudouin. Gratuites et programmées à des horairesvariés, à raison d’une par mois pour chaquethème abordé, ces conférences constituentune véritable université populaireaccessible à tous. Entrée libre dans la limite des placesdisponibles (jauge de l’amphithéâtre : unpeu moins de cent places)

CINÉ SENIOR

Reprise du cinéma offert aux séniorsEn partenariat avec le cinéma Etoile-Lilas(tickets à retirer en mairie).Gratuit pour les seniors du 20e

Séance à 14H30.Le mardi 11 octobre : Marguerite de Xavier Giannoli (2015)avec Catherine Frot

BIBLIOTHÈQUE OSCAR WILDE

12, rue du TélégrapheTel. : 01 43 66 84 29

• Le vendredi 30 septembre à 17h.Rencontre avec Wajdi Mouawad autour dela pièce Seuls jouée au Théâtre de la Colline.• Le samedi 1er octobre à 15h. AvecEmmanuel Chanial, réalisateur etphotographe, promenade urbaine dans lequartier des Hauts de Belleville. Départplace Sully Lombard, Porte de Bagnolet.Arrivée à la bibliothèque.• Le samedi 15 octobre à 15h. Conférencepar Corinne Magne à propos de l’expositionau Petit Palais «Oscar Wilde, l’impertinentabsolu».Pour adolescents, sur inscription.• Les mardis 21 et 28 octobre de 10h à12h : Atelier d’écriture Rap/ Slam.• Les jeudis 20 et 27 octobre de 10h à 11h :Initiation Street Dance.

MUSIQUE

Chorale Capella, recherche des voixmasculines.Lecture de la musique non obligatoire.Répertoire varié: Chants sacrés, Gospels,modernes, Jazzy etc. etc. etc.Soirée portes ouvertes le mercredi 14Septembre à 19h181, rue des Pyrénées Eglise de BéthanieLes répétitions ont lieu au 107-109, rue deshaies au Théâtre "Rendez-vous d'ailleurs".

EN BREF

ASSOCIATION « LES COMPTOIRS DE L’INDE »

60, rue des Vignoles, Tél. : 01 46 59 02 12En octobre

* Du lundi 3 au samedi 15 : au siège socialde 14h à 18h (sauf le WE) Exposition dephotos et de dessins de Suraj Sadan sur leMahatma Gandhi

* Du 6 au 9 Octobre à Blois : Les RDV deL’Histoire à BLOIS (www.rdv-histoire.com)Douglas Gressieux dédicacera le jeudi 6octobre (inauguration du Festival) sonouvrage «Les Troupes Indiennes enFrance : 1914-1918»

* Le lundi 31 à 18h à l’Arc de Triomphe :Hommage Solennel aux ressortissants desComptoirs morts pour la France en 14-18,39-45, en Corée, en Indochine, en Algérieet dans les Opérations Extérieures (OPEX)par le ravivage de la Flamme, (présenceimpérative à 18h) avec les autorités civileset militaires. Présentation pour la 1re foisdu Drapeau des cinq Comptoirs.

L’APÉRO SOLIDAIRE HABITAT ET HUMANISME…

Dimanche 9 Novembre se tiendra à laBellevilloise* l’apéro solidaire d’Habitat etHumanisme. Une association qui agit en faveur dulogement et de l'insertion des personnes endifficulté. Entre 18h et 20h, venez partager avec lesbénévoles vos expériences de solidaritéquotidiennes autour de thématiques etateliers ludiques. 19 - 21 Rue Boyer, Contact : Mélanie Dos Santos 01 40 19 1524 / 06 17 84 56 12

UNE COMMUNICATION DE LA DÉLÉGATION

À L'ÉDUCATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Les 4e assises nationales de l'EEDD(Education à l’Environnement et auDéveloppement Durable se tiendront lelundi 17 octobre de 10h à 16h30 dans lessalons de la mairie et sur le parvis, 6 placeGambettaBarbara Pompili sera présente. A la veille dela COP22 au Maroc, l'Afrique seraégalement représentéePour toute information complémentaire :[email protected]

ThèmeDates (sauf cas particulier de calendrier)Comprendre l’économieLe premier mercredi du mois à 19H30Art UrbainLe premier mardi du mois à 19HDécouverte de l’art actuelle premier mardi du mois à 14H30Parcours philosophiquesLe premier jeudi du mois à 18H30Les samedis musiques (Jazz)Le premier samedi du mois à 15HDécouverte du langage musical(Classique)Le premier vendredi du mois à 19HDialogues littérairesLe premier mercredi du mois à 14H30Lire la ville : le 20e arrondissementLe deuxième samedi du mois à 15H

Les premières conférencescommenceront en novembre

Samedi 1er octobre – 15h (durée 2h)Atelier pop-up, spécial New-YorkLes bibliothécaires proposent auxenfants un atelier pour construire descartes pop-up sur le thème de NewYork.A partir de 7 ans. Sur inscription au 0155 25 49 10Mercredi 19 octobre - 15hAtelier "Dessine le gratte-ciel de tesrêves"A partir de 8 ans. Sur inscription au 01 55 25 49 10Samedi 29 octobre – 15h-17h30 Spectacle de marionnettes “The Punchand Judy show” suivi d’une table rondeSpectacle ouvert à tous à partir de 7ans. En partenariat avec le Théâtre auxmains nues. Réservation au 01 43 72 19 79 [email protected]

Page 16: Journal du 20e arrondissement de Paris | L'Ami du 20ème - à …lamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201610-00dac... · 2017. 7. 5. · Festival des cannes et des fauteuils roulants»

Juin 2016 • n° 726>16

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Du 30 septembre au 23 octobre En partenariat avec le théâtre de Ménilmontant, les Ate-liers de Ménilmontant et les Amis des Enfants du Monde,les fervents animateurs de l’association « le Ratrait » vousproposent :Expositions : peintures et sculptures : 20, rue du Retrait età la chapelle du théâtre de Ménilmontant. Animation et art de rue : spectacle de danse de rue : le1er octobre après midi avec en plus le plaisir de découvrirde nouvelles peintures sur les murs.L’objectif de l’association est qu’il y en ait 44, autantque de numéros de la rue.

a pièce est signée, mise en scène et interprétéepar un seul homme, Wajdi Mouawad. «Seuls»est un message personnel qui lui permet de seprésenter, mieux encore, se dévoiler, avec une

écriture au plus près de la vie intérieure du personnage,son double, car la frontière est très ténue entre les deux.Seul, dans son studio à Montréal, Harwan, jeune libanaisd’une trentaine d’années ne sait plus très bien où il enest. Il ne parvient pas à terminer sa thèse. des questionsplein la tête, il veut revisiter son passé et faire le point. Ilentre en guerre contre lui-même, plonge au plus profondet s’interroge : «Comment sait-on quand on est en trainde rater sa vie» ?

Un théâtre de la quête identitaireAvec ce solo, le dramaturge francophone poursuit sonexploration des thèmes qui lui sont chers : les racines, lafiliation, l’héritage, la langue, l’exil…C’est une invitation au partage de son intimité, expérienceinsolite et captivante, en essayant de faire la part desêtres ; c’est un parcours à hauts risques, car les liens entrehier et aujourd’hui sont complexes et douloureux.

En brefLa marionnette a le vent en poupedans le 20e...Du 7 au 15 octobreUne première ! Un festival «Les Scènes Ouvertes à l’In-solite» organisé par le «Mouffetard-Théâtre» est accueillipar « le Théâtre aux Mains Nues», 45, rue du Clos. Cetévénement se déroule sous la forme d’un parcours pourtrois spectacles en trois lieux dans le vingtième. A noter une version pour adultes de «Barbe Bleue» par la«Compagnie du coin qui tourne» présentée au Centred’Animation, 46, rue Louis Lumière le vendredi 14 à 20h30 et le samedi 15 à 18h 30. n

Y.S.

Le quartier des Amandiers fait le pari du théâtrePortes ouvertes des Plateaux Sauvages samedi 1er Octobre

n nouvel établissement culturel de la Ville deParis présenté initialement sous la dénomination«le Carrefour des Mondes» voit le jour sous l’ap-pellation les Plateaux Sauvages, (en place du

centre d’animation Amandiers et du 20e théâtre).Ce lieu de création et de transmission artistique pour lespectacle vivant dans le quartier des Amandiers est dirigépar Laetitia Guédon. Pour la mise en œuvre du projet «EnChantier», l’équipe propose des ateliers hebdomadaires depratiques amateurs, complétés par des stages et des laboratoiresconduits par les premiers artistes accueillis en résidence.Après avoir suscité bien des interrogations, le projet seconcrétise sans plus attendre. Les attentes sont fortes. Larapidité de proposition de la saison 2016-2017 est encou-rageante, aussi les habitants du 20e devraient être nombreuxau rendez-vous du samedi 1er octobre. n

En vente chez tous les marchands de journauxProchain numéro de L’AMI à partir du vendredi 28 Octobre 2016

Que lui reste-t-il de ses années libanaises ? A quoi celalui sert-il de réveiller les souvenirs de son enfance ? Arenouer tous les fils de sa propre histoire, unique en songenre, pour preuve le moment où le personnage retrouvesa langue maternelle et s’adresse à son père est particu-lièrement touchant. Autre épreuve dans sa quête, quand il déchire la repro-duction du tableau de Rembrandt «Le Retour du fils pro-digue». Exutoire ?Le décor ordinaire du début, un lit et une table, laisse laplace en seconde partie à un chantier où Wajdi Mouawaddevient magicien des couleurs. C’est la mise en danger d’une solitude enchantée: les motsont disparu, remplacés par des gestes, et c’est le corps quis’exprime dans un autre langage.Homme de paroles qui a le goût des mots, dans son monderempli de sons et d’images, Wajdi Mouawad nous offreun spectacle de théâtre, mélange de douceur et de violence.Quel talent ! n

Au théâtre de la Colline, du 23 septembre au 9 octobre.

YVES SARTIAUX

Spectacles : au théâtre de Ménilmontant : le 3 octobre à20h30, Fantazio, à lui tout seul contrebassiste, chanteur,improvisateur, philosophe de génie : un feu d’artificesonore !Le 7 octobre, même heure, Karina Duhamel avec sesdrôles de machines vous présentera son univers délirantet décalé ! Venez partager des moments festifs et convi-viaux, rencontrer des artistes de qualité qui exposentdans plusieurs endroits de cette petite rue, déjà charmanteet colorée et qui, suite au projet de végétalisation de laVille de Paris, deviendra verte en 2017 ! nInfos et réservation 01 46 36 70 60 / [email protected]

JOSSELYNE PEQUIGNOT

16e festival « le mois du Ratrait »

Au théâtre de la Colline « Seuls » de Wajdi Mouawad

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