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SALON SOFEX Mai 2010 - Amman - Jordanie

Source : ARTEM-IS

L E T T R E D’ I N F O R MA T I O N N ° 1 5 J U I N 2 0 1 0 N ° I S S N 1 9 5 1 - 4 9 7 8

S O M M A I R E

I - Les salons de Défense : IDEB 2010 - Présentation générale ………….. 2

- Solutions de protection active pour blindés

légers ………………………………………… 2

- Le PANDUR II tchèque ………………….. 3

- L’Aligator : reptile Slovaque …………….. 3

SOFEX 2010 - Présentation générale ……….. 4

- Les entreprises françaises à SOFEX …….. 6

- KADDB et la modernisation des plateformes

blindées ……………………………………... 8

- Robotique : ROVER, l’homme à abattre de

Sofex 2010 …………………………………… 9

II - Les Forces terrestres nouvelles - USA ……………………………………….. 11

- Royaume-Uni ……………………………… 12

- Focus sur Scorpion …………………….… 13

III - Close Air Support et Counter

Insurgency Operations

- L’appui air-sol et la reconquête du territoire

par Forces Armées Colombiennes …………. 15

IV– Eurosatory 2010 ………….…….. 16

Outre un focus sur les opérations de contre-insurrection (COIN) et le Close Air-Support en Colombie, un point sur les salons IDEB 2010 (Slovaquie) et SOFEX 2010 (Jordanie), nous inaugurons avec cette édition une rubrique, développée en coopération avec David Spindler, qui sera consacrée désormais systémati-quement dans votre lettre d'information ARTEM-Défense aux projets de for-ces terrestres nouvelles infocentrées. Ces projets sont désormais nom-breux mais connaissent des fortunes diverses : Future Combat System (FCS) aux Etats-Unis lancé avec de gros moyens a été supprimé par la nouvelle ad-ministration Obama mais survit sous une autre forme ; FRES en Grande Breta-gne survit également après de nombreuses péripéties ; Forza-NEC en Italie reste un projet assez discret, mais semble progresser par petites étapes ; enfin SCORPION en France devrait être formellement lancé { l’occasion du salon Eurosatory 2010, avec en toile de fond le spectre d'inévitables restrictions budgétaires. Nous tenterons désormais dans nos éditions, d’une part de com-menter l’actualité de ces programmes, d’autre part d’en tirer des enseigne-ments. Ces rubriques sont également les vôtres, et ARTEM-Défense vous invi-te à lui adresser vos commentaires (contact@artem-is.fr). Nous sommes ravis également de vous annoncer que vous pourrez rencontrer notre équipe au Salon Eurosatory 2010, sur notre stand : U461, Hall 5. Vous serez les bienve-nus !

Zoom sur la défense et la sécurité

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IDEB 2010

Lors du salon IDEB qui s’est tenu { Bratislava début mai, près de 2/3 des entreprises présentes étaient tchèques et slovaques . Le Ministère de la Défense slovaque avait un hall dédié à ses équipements terrestres, aéroterrestres et aéronautiques. IDEB est caractérisé par la présence d’une multitude de PME d’Europe Centrale qui, bien souvent, ne participent qu’{ ce salon de Défense dans l’année. Des stands « locaux » présentaient par exemple diverses solutions pour la modernisation de véhicules blindés telles que des tourelles téléopérées, des systèmes optroniques, des systèmes de communication et des solutions de protection passive comme active.

Le salon IDEB de Bratislava est l’un des principaux salons de Défense d’Europe centrale. Il est principalement dédié aux équipe-ments terrestres. Ce salon se tient tous les 2 ans en Slova-quie (en alternance avec IDET en Répu-blique Tchèque).

Données 2010 :

Exposants : 187 Pays représentés : 20 Visiteurs professionnels : 21,827 (en 2008), dont 18% d’étrangers

Focus IDEB 2010 : - modernisation de véhicules blindés, - équipements aéronautiques, - systèmes d’observation, de reconnaissance et de communication .

Systèmes de protection active

Les véhicules blindés engagés en opérations extérieures sont souvent soumis à diverses menaces, notamment en combat urbain : mines, sni-per, engins explosifs improvisés (IED), etc. Pour parer à cela, de plus en plus de véhicules sont équipés de systèmes de protection active.

At IDEB, un 4x4 LMV de Iveco Defence Vehicle était ainsi équipé de solutions slovaque, française et israélienne : d’antennes de communication MX-6808A de l’israélien Tadiran Communications, du système acoustique de détection de tir Pilar Mk-IIw de 01-DB Metravib, filiale d’Areva (voir la lettre ARTEM Défense n°10 de novem-

bre 2008), d’un système de brouillage anti-IED EJAB-MB-C de l’israélien Elisra du groupe Elbit Systems. Remarque : l’armée française dispose

d’environ 330 brouilleurs en Afghanistan, de LWS (Laser Warning System) – systèmes d’alerte laser SLO.9 développés par EVPU Nova Dubnica et SMS. Ils sont couplés à des

lance-pots fumigènes multi-spectraux Galix-13 d’Etienne Lacroix.

Brouilleur EJAB-MB-C sur LMV Pilar Mk2 sur 4 x 4 LMV LWS SLO-9 sur LMV Brouilleur STAR Light 3 Source : ARTEM-IS IDEB 2010

SALON IDEB Mai 2010 - Bratislava - Slovaquie

Source : ARTEM-IS

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IDEB 2010

Des LMV équipés avec ces équipements devraient bientôt être déployés par l’armée slovaque en Afghanistan (120 militaires slovaques sont présents dans le pays). Grâce à ces systèmes, les patrouilles slovaques pourront par exemple empêcher le déclenchement - par le biais de téléphones portables notamment - d’engins explosifs improvisés le long des itinéraires et détecter avec préci-sion d’où proviennent d'éventuels tirs ennemis. Non loin de là, la firme tchèque URC Systems proposait un autre type de brouilleur pour véhicules, le « STAR Light 3 », et un brouilleur portable pour le fantassin, le «Star Manpack ». URC réalise les brouilleurs ‘STAR Light’ et « STAR V » ainsi que divers systèmes de surveillance et de communication.

Le Pandur II Tchèque

Un Pandur II tchèque était présenté sur le salon. Il s’agit de l’un des premiers { avoir été livré par Steyr-Daimler-Puch (General Dynamics European Land Sys-tems) aux forces armées tchèques (et donc à être désormais en service). Selon les opérationnels de l’armée de terre tchèque interrogés { l'occasion du salon, ces 8x8 sont supérieurs { tous points de vue aux BMP-2 sur lesquels ils opéraient depuis les années 70 : confort, performances, équipements intégrés, etc.

3 pays disposent pour le moment de cet APC (Armoured Personnel Carrier) : le Portugal : plus grosse commande du Pandur II, un contrat pour 260 véhicules a été signé en 2005. Une partie de la production est réalisée par les entreprises portu-gaises GOM (Gestao de Operacoes Metalomecanicas) et Fabrequipa. la République Tchèque : 107 véhicules ont été commandés. La première opération extérieure de ce blindé doit être l’Afghanistan (province de Logar dans l’est du pays) très prochainement. Quelques BMP-2 tchèques y sont déjà déployés. 63 de ces APC seront équipés de la tourelle téléopérée de 30mm UT-30 de l’israélien Rafael. Véhicu-le amphibie, il est équipé d’hélices de propulsion de la société Ultra Dynamics. Enfin, il dispose d’un « jour/nuit » du slovaque Meopta et de deux épiscopes « jour ». le Gabon a acquis 2 véhicules en 2004 pour la réalisation de tests. L’Autriche serait également intéressée par l’acquisition de 138 Pandur II, mais pour le moment aucun contrat n’a été signé, probablement pour cause de restrictions bud-gétaires. En revanche, en 2006 le Pandur II a perdu la compétition face { l’AMV de Patria pour la livraison de 135 véhicules de transport de troupes à la Slovénie, pour-tant déjà équipée de Pandur I. L’Aligator, reptile slovaque

Toujours concernant les véhicules, une nouvelle version du blindé slovaque Ali-gator était exposée. Ce 4x4 est fabriqué par DMD et commercialisé { l’export par Kerametal, qui est l’équivalent slovaque du russe Rosoboronexport. Une vingtai-ne de ces véhicules sont en service au sein de l’armée slovaque. La version « Master », dispose d’un nouveau moteur et d’une charge utile plus importante (2,8 tonne). Par ailleurs, le véhicule présenté avait des pneumatiques équipés d’un disque en caoutchouc nommé « TIRE SHIELD » offrant une protection contre le feu (grâce aux matières ignifuges le composant) et contre les coupures des flancs du pneumatique (au couteau ou au tournevis par exemple). Il s’agit d’un produit développé par la firme Hutchinson et qui a été breveté. Ce système peut équiper aussi bien les blindés 4x4, 6x6 que 8x8. Le TIRE SHIELD est en pha-se de commercialisation.

Pandur II Tchèque - source : ARTEM-IS IDEB 2010

UT-30 RCWS de RAFAEL - source : ARTEM-IS

A gauche : ALIGATOR MASTER équipé de TYRE SHIELD + Vue éclatée d’un ensemble pneu-roue TYRE SHIELD Avec / Sans TYRE SHIELD (IR image) source: Hutchinson

par Alexandre TARGÉ ARTEM-IS

LMV - source : ARTEM-IS IDEB 2010

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SOFEX 2010

Sofex est un salon dédié essentiellement aux Forces Spéciales, qui, il faut le rappeler, sont au cœur des préoccupations du Roi Abdullah II de Jordanie, lui-même ancien Commandant des Forces Spéciales Jor-daniennes qu'il a fortement contribué à moderniser et renforcer. Ce salon est devenu une référence mondiale en matière de sécurité inté-rieure, de contre terrorisme et d’opération spéciales, il rassemble un grand nombre d’industriels de la défense et de décideurs du Moyen Orient mais également du monde entier.

On notera que comparativement à SOFEX 2008, caractérisé par une très forte présence chinoise et russe, cette édition était surtout améri-caine (avec environ un tiers des exposants, particulièrement dans les solutions C4I, simulation et training, systèmes d'armes et blindés à travers la présence des 3 grands producteurs de MRAP que sont Na-vistar, Oshkosh et Force Protection).

Présence remarquée également des Britanniques, des Sud-Coréens, des Russes (toujours aussi offensifs) et surtout des Turcs, avec notam-ment un important stand d'ASELSAN et de nombreuses PME turques. ASELSAN profita de l'occasion pour signer un accord de coopération avec la firme azerbaidjanaise Optika dans le domaine des caméras thermiques à destination des forces armées d'Azerbaïdjan (alors qu'elle contribue déjà à la modernisation des forces du pays au niveau des transmissions et des conduites de tir de ses blindés.

ASELSAN a également signé avec KADDB un accord officialisant la création de leur JV Jordan Electro-Optics Company, qui doit permettre un transfert de technologies en direction de la Jordanie (vision de nuit, caméras thermiques) et servir de point d'appui pour une politique commerciale offensive tant vers l'Asie Centrale que vers le Moyen Orient.

LA 8ème édition du salon SOFEX s’est tenue sur la base aérienne du roi Abdullah I à Amman sous le haut patronage du roi Abdullah II et la présidence du Prince Feisal Bin Al Hussein. (10 - 13 Mai 2010)

Données 2010 :

Visiteurs : plus de 12 000 Exposants : 343 Pavillons étrangers : 34 Délégations : 101 Presse : 24 journaux internationaux

NORINCO à SOFEX 2010 - source : ARTEM-IS

Coopération entre KADDB et ASELSAN

SALON SOFEX Mai 2010 - Amman - Jordanie

Source : ARTEM-IS

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SOFEX 2010

Au niveau des démonstrations dynamiques, outre un show dédié aux forces spéciales sur le thème de la libération d'otages prisonniers sur un navire par un commando disposant d'un support aérien, quelques matériels ont réalisés des démonstrations dynamiques dont la dernière version du MXT-MV de NAVISTAR, piloté de main de maître par John KLEIN.

Outre un pavillon britannique, UKTI (dont la branche Defence & Security est en fait l'ex-DESO), l'organisation de soutien à l'export des entreprises de dé-fense britanniques, faisait présenter par des militaires britanniques un cer-tain nombre de matériels, dont le PHOBOS, "light strike vehicle" développé par BMNT, ou encore le drone VTOL d'AESIR. Notons que les militaires bri-tanniques présents sont détachés pendant 2 ans auprès de UKTI avant de rejoindre à nouveau leurs unités respectives !

Un autre partenariat, cette fois-ci avec la Russie, a permis la création de Jor-dan Russian Electronic Systems (JRESCO) pour permettre la production de lance-roquettes antichar RPG-32 "HASHIM" (capacité de perforation de 650mm de RHA - acier { blindage de référence - { 160 m.).

On notera que KADDB annonce avoir signé pour plus de US$ 200 millions de contrats à l'occasion du salon, dont la moitié à l'export (Kenya, Yémen, Oman, Arabie Saoudite) pour des équipements, des systèmes d'armes, des 4x4 et des blindés modernisés.

Sur le plan des délégations, une tendance nouvelle semble se dessiner, fruit des longs efforts fournis par la diplomatie de la petite monarchie hachémite. Jusqu'à présent la Jordanie était considérée comme une des portes d'entrée des marchés de défense et sécurité du Moyen Orient, parfois avec scepticis-me. Néanmoins, cette perception semble demeurer et de nombreuses petites sociétés, notamment de hautes technologies, font ce pari. Nous verrons dans les prochaines pages le cas de la petite société de robotique australienne Ma-rathon qui compte pleinement jouer cette carte. Une nouvelle tendance vient se superposer à cette vision traditionnelle de la Jordanie. Parmi les déléga-tions, globalement perçues comme étant de bonne qualité, on trouve désor-mais deux nouveaux groupes en fort développement : les délégations africai-nes, nombreuses et de bon niveau, y compris en provenance de pays d'Afri-que de l'Est, ainsi que des délégations d'Asie Centrale. Cette nouvelle tendan-ce place la Jordanie comme un carrefour majeur et fait de SOFEX un lieu stra-tégique, notamment pour un premier contact. On notera qu'après sa visite intense et très attentive de SOFEX, sa Majesté Abdallah II s'envolait juste-ment pour l'Azerbaïdjan (il s'agit de sa 3e visite officielle sur place) dans le cadre du suivi de l'avancement de la coopération économique entre les deux pays. De possibles coopérations sont par ailleurs envisagées dans le domaine de la Défense.

Remarqué également, le grand hall dédié à la Gendarmerie Jordanienne, sur laquelle nous reviendrons dans une prochaine édition de notre lettre d'infor-mation. On notera également que KADDB occupait toujours une place de choix, exposant ses solutions et celles de ses partenaires.

Stand UKTI - source : ARTEM-IS - SOFEX 2010

Démonstration du MXT-MV NAVISTAR - © ARTEM-IS

par Patrick CANSELL ARTEM-IS

Stand KADDB et prototype of the Challenger I

Source : ARTEM-IS - MLRS de 70mm co-développé par le coréen HANWHA et KADDB pour le besoin des forces armées jordaniennes et l'export. Ce MLRS dispose d'un panier de 50 roquettes, soit explosives HE soit polyvalentes à sous-munitions (MPSM) équipées de 9 sous-munitions, soit enfin de roquettes programma-bles embarquant chacune 1200 fléchettes. Leur portée est de 5 à 8 km.

Ce MLRS est intégrable sur toute plateforme légère (ici, un pick-up Dodge Ram 2500). Source : ARTEM-IS

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LES ENTREPRISES FRANCAISES A SOFEX 2010

La France n'était pas en reste, avec une participation croissante (c'est la pre-

mière fois qu'un "pavillon France" y est constitué par le GICAT) mais néan-

moins encore modeste face à la concurrence anglo-saxonne, turque, russe ou

coréenne. On citera notamment parmi les quinze exposants français EUROCOP-

TER, ACMAT, PANHARD, le COGES (organisateur d'EUROSATORY), CILAS et

GEOS qui ont très sympathiquement accueilli notre équipe, ainsi que le dynami-

que cluster Défense EDEN auquel justement le groupe GEOS vient d'adhérer

tout récemment, devenant ainsi, sauf erreur de décompte, le 41e membre de ce

club européen de PME de Défense et de Sécurité.

On rappellera également que le patron du COS, le Centre des Opérations Spécia-

les, le Général BETH, et le Général FAVIER, commandant le GIGN, ont fait le dé-

placement pour mettre en avant les savoir-faire français. Le 13 mai, le Ministre

de la Défense Hervé Morin a rencontré les autorités jordaniennes à l'occasion

du salon pour apporter son soutien aux entreprises françaises présentes, dans

le cadre d'une tournée au Proche Orient. Cette tournée passait par le Liban, au-

près des forces françaises qui y sont déployées et des autorités libanaises qu'il

s'agit désormais pour la France de soutenir face à une recrudescence des ten-

sions soulignée par ailleurs par la diplomatie jordanienne.

Focus sur ...

ACMAT ne pouvait pas être présent à ce salon dédié aux Forces Spéciales. Y était présenté un VLRA en attendant de pouvoir dévoiler son nouveau VLRA 2 à Eurosatory, ainsi que la nouvelle génération d’ALTV, 'BASTION', dans différen-tes configurations.

CILAS : le SLD-500 de CILAS, permettant l’identification avant le tir d’une opti-que pointée (lunette de snipper par exemple), dans un périmètre donné, et pou-vant être couplé { d’autres senseurs (Pilar de Metravib par exemple ou radar) pour optimiser encore la surveillance d’une zone { risque.

Eurocopter présentait 2 hélicoptères AS350 B3 de la Royal Jordanian Air Force et le EC635 T2 de la Royal Jordan Police, équipés du système Stand-Alone Wea-pon System (SAWS) développé par Eurocopter et l’intégrateur de systèmes aéronautiques ATE.

LISTE DES ENTREPRISES FRANCAISES PRESENTES A SOFEX

ACMAT (véhicules tout terrain pour le maintien de l’ordre ) AERAZUR (parachutes) CILAS – Compagnie industrielle des lasers DCI - Défense Conseil international EDEN le cluster de défense (business development, cooperation and partner-

ship) EURENCO (munitions et explosifs) EUROCOPTER (rotary-wings aircraft and services)

COGES (organisateur du salon de défense terrestre Eurosatory) GEOS group (management du risque) GICAT (groupement des industriels de l’armement terrestre) INFOTRON (un des spécialistes français des drones) METRAVIB (leader dans la détection acoustique des tirs)

PANHARD (véhicules blindés) PHOTONIS France (matériel de vision nocturne) THALES group (global leader in C4ISTAR, electronic, system integration, etc.) ...et bien sûr notre société ARTEM-IS, invitée { SOFEX parmi la presse interna-tionale pour sa mission de couverture des salons de défense et sécurité.

EC635 T2 présenté par Eurocopter - ARTEM-IS

SLD-500 de CILAS à SOFEX 2010 - ARTEM-IS

VLRA d’ ACMAT, à SOFEX 2010 - ARTEM-IS

par Patrick CANSELL ARTEM-IS

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KADDB ET LA MODERNISATION DES PLATEFORMES BLINDÉES

KADDB (King Abdullah Design and Development Bureau) apparaît déci-

demment comme un magicien de la transformation et de la modernisa-

tion des plateformes blindées.

Plusieurs prototypes étaient présentés, parmi lesquels nous retiendrons

particulièrement deux engins chenillés : une version modernisée du SCI-

MITAR britannique, qui sera évoquée plus loin dans la rubrique sur les

Forces terrestres infocentrées, et la MAP II, APC lourd chenillé développé

sur une base de char de combat.

Le MAP II

Face à un Challenger I modernisé (optronique embarquée, conduite de

tir, armement secondaire, armement principal, etc.) trônait l'imposant

MAP II. Ce transport de troupes lourd est basé sur un châssis de char

TARIQ (une version du vénérable Centurion britannique). Ce char a été

retiré du service au profit des Challenger I. KADDB en a inversé le châssis

et transformé le char en APC lourd, protégé à 360° contre les munitions

de moyen calibre, avec un capacité d'évolution du blindage pour affron-

ter des menaces plus importantes si nécessaire. Le châssis a été élargi de

45 cm. Deux portes d'accès ont été aménagées. La trappe avant mesure 1

mètre en hauteur pour 75 cm de largeur. La rampe arrière est plus étroi-

te (au plus étroit 45 cm, au plus large 85 cm). Il peut emporter un équi-

page de 13 hommes et leur équipement de combat.

Les composants mécaniques et électriques sont ceux d'origine. L'arme-

ment présenté était composé d'une 12,7 en superstructure et d'une 7,62

téléopérées, ainsi que d'une arme antichar. D'autres armements (et no-

tamment une tourelle moyen calibre téléopérée) seraient à l'étude.

Modernisation du SCIMITAR

Contrairement à l'ambitieux projet de modernisation du Scorpion pré-

senté en 2008 par KADDB (deux projets étaient en concurrence, l'un à

base de technologies russes, l'autre proposé par SAGEM Défense), ce

projet de modernisation du char léger SCIMITAR se veut modeste et

pragmatique.

Le principal axe d'effort concerne le changement du système d'arme, par

le remplacement du canon RARDEN de 30mm d'origine, par un canon

russe de 30mm 2A72, d'une portée effective max de 2000 m et d'une

cadence de 400 coups par minute. La tourelle dispose de 2 ceintures

d'alimentation, une en munitions explosives HE, l'autre en munitions AP

(armor piercing). Le moteur est le moteur essence Jaguar J60 d'origine,

mais pourrait être remplacé par un moteur diesel Cummins.

Trappe arrière du MAP II - Source : ARTEM-IS

Tourelle téléopérée12,7 ATGW de KADDB - Source : ARTEM-IS

MAP II à SOFEX 2010 - Source : ARTEM-IS

par Patrick CANSELL ARTEM-IS

Opportunités d’exportation pour le SCIMITAR light tank modernisé de KADDB ? "Plusieurs centaines" de châssis auraient été acquis par la Jordanie auprès de la Belgique. Alors même que l'on évoque au Royaume-Uni une relance de la production de 200 châssis, KADDB déclare qu'il existe un marché domestique pour cette version réarmée du SCIMITAR et a d'ores et déjà identifié un client export : le Yémen. Sur la gauche le SCIMITAR Light Tank modernisé de KADDB. Source : ARTEM-IS à SOFEX 2010

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ROVER, “L’HOMME A ABATTRE” DE SOFEX 2010

ROVER est bien entendu un robot, né

d'une innovation de la société australien-

ne MARATHON ROBOTICS, développée

en coopération avec les forces armées

australiennes.

Destiné à l'entraînement des snipers en

conditions réelles, ce robot se déplace

grâce à une plateforme Segway, exploitée

sur étagère pour assurer à ROVER une

stabilité et une mobilité élevées. L'intelli-

gence embarquée lui permet de réagir

rapidement à des situations inattendue

(détection d'un tir ou apparition soudai-

ne d'un obstacle par exemple).

Patrick CANSELL d’ ARTEM et le Rover “ARNOLD” à SOFEX 2010

Il se nomme ROVER. Il mesure 1m80. Il

porte un survêtement bleu et se déplace

parmi un groupe d'une dizaine d'indivi-

dus. Dans quelques instant, il sera abattu

par un sniper embusqué, d'une balle de

7,62 en plein cœur. Une détonation. Le

corps inerte bascule en arrière. Dès l' im-

pact, le reste du groupe prend la fuite et

se dissimule pour échapper à d'autres tirs

meurtriers…

source : ARTEM-IS – SOFEX 2010

ROVER simule la marche, la course, et peut entrer dans des bâtiments et s’y déplacer

Source : MARATHON Robotics

Interface de gestion des robots Source : MARATHON Robotics

Source : MARATHON Robotics

Les données sur le point d'impact sont

enregistrées. ROVER reprend alors auto-

matiquement sa configuration d'origine :

le mannequin se redresse. Il est prêt pour

une autre mission. ROVER est déjà utilisé pour l'entraîne-

ment des snipers de l'US Marine Corps et

semble avoir un bel avenir devant lui,

tant du fait de ses qualités intrinsèques

que de son très grand potentiel d'évolu-

tion. Ne ratez pas Marathon Robotics

Hall 5, stand T620 à Eurosatory 2010!

Source : MARATHON Robotics

Il dispose en effet de ses propres capteurs

(télémètres laser) et d'un GPS pour éviter

tout obstacle fixe ou mobile non réperto-

rié sur la carte du terrain sur lequel il est

amené à évoluer. Sa taille, sa forme, sa motricité et sa vites-

se évolutive ont été développées pour se

rapprocher au maximum des caractéristi-

ques d'un être humain. Sa cartographie

enregistrée et la nature de ses capteurs

font qu'il peut évoluer de jour comme de

nuit, y compris dans des conditions météo

dégradées. La station de contrôle permet la prépara-

tion des missions et donc la réalisation

des scénarios envisagés, mais aussi le

contrôle à distance de chaque robot si

nécessaire, par exemple pour l'envoi de

nouvelles consignes. Les robots ROVER

disposent de la cartographie de la zone

d'exercice, de quelques points de repères

pour faciliter la navigation et communi-

quent entre eux pour éventuellement se

coordonner. Le réalisme du comportement de ROVER

et sa capacité à se mouvoir en groupes

distincts ou au sein d'un groupe, avec des

comportements spécifiques, en fait une

cible idéale pour un entraînement en

conditions hyper réalistes et à balles réel-

les. La coque de la plateforme SEGWAY de

ROVER (qui héberge également les calcu-

lateurs embarqués) est en effet protégée

contre les munitions 5,56 et 7,62, et le

mannequin embarqué peut encaisser des

centaines d'impacts avant de devoir être

remplacé. Frappé par un tir, ROVER s'effondre : le

mannequin bascule en arrière. Le ROVER ’Arnold’’ et l’un de ses

créateurs, Dr Alex Brooks

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FORCES TERRESTRES NOUVELLES

Les projets ou programmes de forces terrestres nouvelles infocentrées ont tous un périmètre différent et une gouvernance différente, mais concernent tous l’équipement de forces terrestres de contact projetables (pour des rai-sons politiques, l’Allemagne n’envisage pas de projeter de force de combat de contact, et se trouve ainsi moins concernée par ce type de programme). Ce sont tous des programmes d’une grande complexité mettant en œuvre des concepts d’ingénierie de systèmes de systèmes. Ils visent tous, non pas seulement à mettre en service de nouveaux maté-riels, et plus spécialement des véhicules blindés de nouvelle génération, mais à donner aux forces terrestres de contact de nouvelles capacités, à les protéger davantage, à réduire leur « empreinte logistique » en opération, etc. Il n’est pas douteux que, avec le déploiement de ces systèmes, on peut s’attendre { des évolutions sensibles et rapides des doctrines d’emploi des forces de contact. Nous traiterons ici successivement de l'actualité US, bri-tannique et française, avec un focus sur les challenges du programme fran-çais SCORPION.

Etats-Unis : Du MGV au GCV Le Ground Combat Vehicle (GCV) est le successeur du Manned Ground Ve-hicle (MGV), constituant principal du FCS (voir newsletter ARTEM Défense n°14, page 13). L’administration américaine a prévu une première phase de 27 mois pour évaluer jusqu’{ trois démonstrateurs (TD phase). Les dé-monstrateurs auront une configuration de véhicule de combat d’infanterie, donc emportant un groupe de fantassin de 9 hommes et une tourelle armée d’un canon de moyen calibre. Ils seront équipés d’un système de protection active, d'un armement à létalité réduite pour le contrôle de foule et d'une motorisation puissante mais "économe" en carburant. Le véhicule doit offrir un niveau de protection passive balistique au moins égal à celui du Bradley A3, et au moins égal à celui des MRAP face aux mines et IED, et une véritable mobilité tactique en tout terrain.

Vue d’artiste GCV - 3D - Source : bctmod.army.mil

La mobilité tout terrain est en effet le reproche principal fait aux MRAP. Construits sur des châssis de camions commerciaux, mê-mes toutes roues motrices, la mobilité des MRAP des constructeurs américains reste médiocre hors routes. Le remplacement, ré-cemment décidé pour certains d’entre eux, des essieux rigides d’origine par des essieux { suspensions indépendantes risque sur-tout de faire apparaître le point faible suivant de la chaîne cinématique. La chaîne cinématique d’un camion commercial n’est pas dimensionnée pour subir les contraintes d’un vrai véhicule militaire tout terrain. Les candidats { la phase de démonstration du GCV devaient soumettre leur offre le 21 mai dernier pour des décisions de l’admi-nistration planifiées pour septembre prochain.

Les candidats sont au nombre de trois : BAE Systems fait équipe avec Northrop Grumman, ce dernier ayant la responsabilité de la vétronique. Le véhicule proposé est un

chenillé basé sur certains organes du Bradley A3; General Dynamics a constitué un consortium avec Lockheed Martin (en charge de la, ou des tourelles), Raytheon (en charge de

l’intégration des capteurs et de la protection active) et MTU Detroit Diesel pour la propulsion; SAIC et Boeing ont également proposé une offre en partenariat avec les allemands Krauss-Maffei-Wegmann et Rheinmetall De-

fence, sur une solution dérivée du nouveau VCI allemand PUMA. Le véhicule proposé est un engin chenillé de 50 tonnes armé d’un canon de 40 mm (la version de 40 mm du canon Mk44 ?).

Bien que des solutions à roues ne soient pas formellement exclues, le GCV sera probablement un chenillé lourd et les trois offres devraient logiquement converger en ce sens. Il n'est d'ailleurs pas improbable que General Dynamics propose un engin basé sur l’ASCOD-SV (châssis et tourelle), capitalisant sur son récent succès au Royaume-Uni.

Le MGV devait être { l’origine aérotransportable en C-130. Bien que cette exigence ait été par la suite abandonnée, le MGV ne pou-vait offrir un niveau de protection passive suffisant face aux menaces actuelles et { venir, surtout s’agissant d’un véhicule chenillé. Les trois propositions de GCV pourraient donc converger vers un chenillé plutôt lourd, une trentaine de tonnes à vide, avec une capacité d'évolution non négligeable jusqu'à 45 voire50 tonnes. Reste le challenge de l'entrée en service du GCV, prévue pour 2017-2020, challenge qui réside autant dans la capacité réellement infocentrée de la plateforme que dans son architecture propre .

L’exposition AUSA d’octobre prochain { Washington devrait être l’occasion pour les candidats de dévoiler tout ou partie des solu-tions qu’ils proposent .

Par David Spindler (SPINDLER CONSULTING) et Patrick Cansell (ARTEM IS)

XM 1206 ICV de FCS - Source : fcs.army.mil

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Royaume-Uni : Dans la tradition britannique, l’inusable famille CVR(T) aura un successeur chenillé

C’est en mars dernier que le Ministère britannique de la défense annonçait que l’offre la meilleure choisie pour le replacement de la famille CVR(T) était celle proposée par General Dynamics-UK. Le premier véhi-cule de la famille CVR(T), le Scorpion, a été développé dans la seconde moitié des années 60, puis fabriqué par la société Alvis Ltd (aujourd’hui intégrée dans BAE Systems) à partir du début des années 70. Le Scorpion pesait 8 tonnes, avait une caisse en blinda-ge d’aluminium, un moteur Jaguar { essence ordinaire de 195 chevaux et portait une tourelle armée d’un ca-non de calibre 76 mm tirant des obus à des vitesses initiales de l’ordre de 500 m/s. La famille CVR(T) comprenait également un véhicule lance missile antichar, le Striker, un véhicule cargo et transport de personnels, le Spartan, un véhicule ambu-lance, le Samaritan, un véhicule poste de commande-ment, le Sultan, un véhicule de dépannage, le Samson, enfin un véhicule de reconnaissance, le Scimitar. Cer-tains de ces véhicules, modernisés et surblindés, ont été ou sont encore déployés sur différents théâtres, alors que quelques entreprises comme par exemple KADDB, proposent encore des modernisations de ces plateformes. Le véhicule de base de la nouvelle famille, au titre du programme FRES-SV (SV pour Specialist Vehicle), est un nouveau développement de la société General Dy-namics-UK, basé sur le VCI chenillé ASCOD fabriqué jusqu’{ aujourd’hui dans une version pour l’armée au-trichienne (Ulan) et une version pour l’armée espagno-le (Pizarro). Le nouveau véhicule est un engin toujours chenillé de 34 tonnes, conçu pour évoluer jusqu'{ 42 tonnes, soit 10 tonnes de plus que l’ASCOD. Sa caisse est en acier { blindage. Il est propulsé par un moteur diesel MTU de 800 chevaux (600kW 8V) et dispose d'une transmis-sion Renk 256B (la même que celle du nouveau PUMA allemand). Enfin il est équipé d’une tourelle Lockheed Martin (UK) dont la structure de base est d’origine Rheinmetall, et est armé du canon CTA de 40 mm. La famille FRES-SV, ou ASCOD-SV, comprendra par ailleurs un véhicule de reconnaissance, un véhicule poste de commandement et un véhicule de dépannage. Mais le CVR(T) n'aurait peut-être pas dit son dernier mot, puisqu'une commande pourrait être passée par le MoD-UK à BAE SYSTEMS pour la production d'un cer-tain nombre de caisses neuves de Scimitar, dans le ca-dre des UOR (Urgent Operational Requirement). Il semblerait que l’ASCOD-SV de plus de 40 tonnes soit trop lourd pour certaines opérations aéroportées ou amphibies, et qu’environ 200 Scimitar de nouvelle gé-nération pourraient rester ou entrer en dotation pour ce type de missions.

par David Spindler & Patrick Cansell (ARTEM-IS)

Scimitar en Afghanistan - Source : web

Puma allemand - Source : web

FORCES TERRESTRES NOUVELLES

ASCOD - Source : military-today.com

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VBCI - Source : Nexter

Le programme VBMR est l’un des principaux constituants, du moins en nombre, des futures unités de contact de l’armée de terre française. Il pourrait se décomposer en un VBMR léger (ou Porteur Léger), de classe 10-12 tonnes et un VBMR plus lourd de classe 18-20 tonnes. Ces familles de véhicules remplaceront à partir de 2015-2016 le VAB mis en service près de 40 ans auparavant. La part la plus significative du programme concerne le véhicule le plus lourd auquel ces quelques lignes sont consacrées. Si le VBMR était un véhicule de combat d’infanterie (VCI), il pourrait transporter un groupe de combat et porterait une tourelle armée d’un canon de moyen calibre. On obtiendrait alors, en version à roues, un VBCI, ou dans le meilleur des cas, avec une tourelle téléopérée, un VBCI en configuration 6x6. Pourquoi alors ne pas se contenter du VBCI, éventuellement dans une version proche d’une version PC simplifiée et raccourcie ? Ce n’est pas la voie recherchée. Le VBCI doit pouvoir accompagner en tous terrains le char de bataille. Ce n’est pas ce qui est demandé au VBMR. Le VAB dans l’armée française remplit plutôt les rôles joués par le M113 dans de nombreuses armées. Si le VBMR était un taxi blindé, un véhicule d’escorte blindé et protégé contre les mines et IED, il serait construit sur un châssis de camion commercial militarisé et ressemblerait à cer-tains MRAP déployés dans les conflits récents en Irak ou en Afghanistan. Mais pour lui donner des capacités tout terrain suffisantes, pour lui donner une endurance suffisante en terrains difficiles, il faudrait probablement remplacer les essieux par des essieux à suspensions indé-pendantes et grand débattement, remplacer certains éléments de la chaîne cinématique pour leur donner une réserve de puissance plus élevée. On se dirigerait alors vers davantage qu’un MRAP. Alors si le VBMR doit offrir davantage qu’un taxi blindé, mais moins qu’un VCI, reste { trouver la bonne combinaison d’organes d’origine commerciale et d’organes spécifiques pour permet-tre { l’armée de terre de le déployer pendant plusieurs décennies dans des contextes d’inter-ventions difficiles autant que dans opérations de maintien de la paix, et sous toutes les latitu-des et altitudes, dans la jungle comme dans le désert, dans les villes comme dans les zones ouvertes. Pour le prix le plus bas possible.

by David Spindler, SPINDLER CONSULTING

SCORPION - Source DGA

A l’heure où nous terminons la rédaction des articles de cette Lettre d'Information, la DGA a seulement annoncé que l’offre classée en tête pour réaliser les travaux d’architec-ture du système SCORPION était celle proposée par THALES et NEXTER SYSTEMS en partenariat avec SAGEM D&S du groupe SAFRAN.

Il faut dire que ce trio possédait quelques atouts maîtres avec l’expérience acquise { travers leurs contributions aux projets BOA, puis PHOENIX qui ont dans certains domai-nes préparés le projet SCORPION.

Ces atouts étaient connus de leurs compétiteurs, CS Défense associé à INEO (et un certain nombre de sous-traitants) d’une part, et EADS d’autre part.

Ces derniers pouvaient mettre en avant par contre leur quasi complète indépendance vis-à-vis des enjeux industriels que constituent les sous-systèmes, anciens et nouveaux, intégrés dans SCORPION, et donc leur neutralité dans les travaux de spécifications. On peut d’un autre côté ima-giner que, stimulée par la concurrence, l’équipe gagnante aurait pu se laisser aller { un excès de confiance en soi et minimiser les risques du projet. Car le système SCORPION tel qu’il est imaginé est un système très complexe, qui doit offrir des fonctions nombreuses et sophistiquées d’aide { la mobilité, { l’observation, au tir, { la protection, permettre une mise en œuvre aussi intuitive que possible des matériels et équipements, et autoriser des évolutions techniques et tactiques à moindre coût et délai au cours du temps, etc.

L’approche, le périmètre, la gouvernance de SCORPION ne sont pas exactement ceux des programmes FCS américain ou FRES britannique, mais la complexité est au moins du même niveau que celle de ces programmes.

Les deux sous-systèmes clés de SCORPION sont d’une part un système d’information qui se substituera progressivement aux systèmes en servi-ce aujourd’hui, SIT et SIR pour simplifier, et d’autre part la ou les familles de véhicules VBMR. Sur la base de standards définis pour ces deux sous-systèmes, il est envisagé de moderniser progressivement l’ensemble des véhicules et équipements de combat de contact pour davantage de cohérence, d’interchangeabilité, si possible de communalisation. C’est ainsi que l’on cherchera { donner, en particulier { une panoplie d’équi-pements électroniques, de commande, de visualisation, ainsi que d’équipements optroniques, un label, ou une certification SCORPION. Néanmoins la démarche envisagée est { la fois rigoureuse et pragmatique. Le maître d’ouvrage, ici la DGA, conserve par elle-même le pilotage de l’acquisition des nouveaux matériels ou des évolutions des matériels en service, pilotage qui n’est donc pas délégué { l’Architecte du système

SCORPION.

FRANCE : Quel VBMR ?

France : Analyse / Focus SCORPION : de nombreux challenges !!

FORCES TERRESTRES NOUVELLES

LMV, un VBMR léger ? - Source : IVECO

David Spindler, SPINDLER CONSULTING

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L’APPUI AIR-SOL ET LA RECONQUÊTE DU TERRITOIRE

PAR LES FORCES ARMÉES COLOMBIENNES Si la Colombie est encore l’un des pays les plus violents au monde, de remarquables progrès en termes de sécurité ont été réalisés depuis maintenant plus de dix ans. Les effectifs des FARC, guérilla considérée comme la principale menace pour l’État par le gouvernement co-lombien, sont passés de 20 000 combattants environ en 2000 à moins de 8 000 aujourd’hui. Plus important, durant la même période, les FARC ont été repoussées des portes de Bogota et les forces publiques ont repris pied dans les bourgs échappant depuis plusieurs années – voire dizaines d’années – { l’autorité de l’État .

Cette récupération du territoire est indissociable d’un processus de transformation et de mo-dernisation de l’outil militaire colombien, initié en 1998-1999 sous la présidence de Andres Pastrana et qui, bien que centré sur l’armée de Terre, a aussi concerné l’aviation. La défense et la reprise de la bourgade de Mitu, proche de la frontière brésilienne et attaquée par un millier de combattants FARC en novembre 1998, a effectivement constitué un révélateur des poten-tialités de l’arme aérienne : pour la première fois depuis le passage de la guérilla à la guerre mobile par les FARC en 1996, elle brisait un assaut contre une garnison(1). À cet égard la fin de l’année 1998 a marqué une rupture. Alors qu’avant Mitu, l’engagement de l’aviation en appui feu pâtit du manque de moyens de communication avec les combattants au sol et d’une dépen-dance { l’égard des conditions météorologiques, durant les années 1999 et 2000 l’armée co-lombienne améliore l’intégration de la puissance aérienne aux côtés des troupes terrestres et se dote d’une capacité { délivrer des feux de nuit et tout temps. Il ne saurait être question de revivre le désastre de El Billar : en mars 1998, l’appui aérien mené par des Kfir, Mirages, AC-47 et OV-10 au profit d'un bataillon de contre-guérilla pris en embuscade par 600 { 800 FARC n’avait pu empêcher la destruction de l’unité en raison d’une couverture nuageuse limitant l’efficacité de l’aviation.

(1). Angel Rabasa et Peter Chalk, Colombian Labyrinth, Rand Corporation, 2001, p. 101. (2). Roy Braybrook, « Utility Helos with a Purpose », Armada International, 3/2008, pp. 10-16, p. 16. (3). Sur l’action intégrale voir : Lieutenant-colonel Cario et Antonin Tisseron, « L’action intégrale ou la contre-insurrection à la mode colombienne », Sécurité globale, Hiver 2009-2010, pp. 75-87.

AH-10 Arpia of the Colombian Forces

Super Tucano - Source : Colombian Air Force

Source : EMBRAER

Note de la Rédaction d'Artem Defense : depuis le lancement du programme LAAR (Light Attack and Armed Reconnaissance) par l'US Air Force en juillet 2009 qui porte sur l'acquisition prochai-ne de 100 avions légers d'attaque au sol, on assiste à un regain d'intérêt général pour les appa-reils légers turbopropulsés dédiés à la contre-insurrection (COIN). Ces appareils d'attaque au sol devront intervenir au sein de l'US Air Force en coordination avec des drones MQ-9 Reaper. Avan-tage de ces avions légers : un coût d'acquisition, une polyvalence, une rusticité et un coût de mise en œuvre sans commune mesure avec ceux des jets militaires en service dans les forces armées occidentales. Embraer dispose d'un atout fort : les futurs offsets de la compétition autour du fu-tur chasseur brésilien.

Pour mémoire, un appel d'offres antérieur, destiné aux forces irakiennes, avait déjà été initié par l'US Air Force dès avril 2007 et avait conduit à la sélection du Hawker Beechcraft AT-6B. A terme, 56 appareils devraient être livrés à l'Irak, pour ses besoins en avion d'entrainement comme en close-air-support. L'AT-6B était opposé au Super Tucano EMB-314 d'Embraer, au Pilatus PC-9M et au KO-1 Woong Bee de Korea Aerospace. AT-B6 - Source : Hawker Beechcraft

Pour améliorer la coordination entre les forces terrestres et aériennes, notamment dans le cadre d’assauts héliportés, l’état-major colombien a également créé à partir de 2004 des forces interarmées. La plus connue est la Force Omega, qui regroupe l’équivalent de deux divisions de l’armée de Terre, auxquelles s’ajoutent les appuis. Son théâtre d’opération est l’ancienne zone démilitarisée dans le centre du pays. Devant les succès rencontrés par la Force Omega, d’autres commandements interarmées ont depuis vu le jour.

Les vecteurs d’appui air-sol employés par les militaires colombiens sont de deux types. D’une part, l’armée colombienne dispose d’avions d’attaque au sol comme le Super Tucano brésilien, capable de tirer des bombes guidées par laser, ou l’AC-47T, version revalorisée de l’AC-47 Spooky équipée d’un FLIR et de senseurs. D’autre part, elle a acquis une version armée du UH-60, le AH-60 Arpia. Doté du MIDASS (Modular Integrated Display and Sighting System), d’un senseur jour/nuit et d’un désignateur/télémètre laser, le Arpia est en outre armée de mitrailleuses Minigun et de roquettes(2).

Aujourd’hui, les guérillas sont sur la défensive, minent le terrain et harcèlent les militaires colombiens tout en refusant des af-frontements de grande ampleur. Le temps de la guerre mobile semble loin. Quoi qu’il en soit, la modernisation de l’outil militaire et notamment de l’aviation s’inscrit dans une approche associant l’ensemble des acteurs de l’État dans la reconquête du territoi-re. L’armée n’est qu’un maillon de cette approche globale appelée l’action intégrale, mais un maillon essentiel car elle crée les conditions sécuritaires de la récupération sociale(3).

par Antonin Tisseron Chercheur associé { l’Institut Thomas More Réserviste au CDEF (Centre de Doctrine et d’Emploi des Forces - Armée de Terre)

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Eurosatory est le premier salon international

de la défense terrestre, aéroterrestre et de la sécurité. Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte

14 au 18 Juin 2010

Source : ARTEM-IS - Eurosatory 2008

Source : ARTEM-IS - Eurosatory 2008

Tél : +33 9 62 03 33 44 Fax : + 33 1 47 36 25 42

e-mail : contact@artem-is.fr

web : www.artem-defense.com

ARTEM INFORMATION & STRATÉGIES sera présent

lors de ce salon, venez nous y rencontrer !

HALL 5 – STAND U461

Nous vous présenterons nos productions (panoramas 4x4 blindés et tourelles téléopérées) et vous ferons une démonstration en ligne de notre portail ARTEM Défense et de notre base de données dédiée au parc mondial de véhicules blindés. ARTEM-IS réalise également des monographies sectoriel-les et des analyses de marché sur les domaines Défense et Sécurité, et réalise pour ses clients (grands comptes, PME-PMI) des travaux préliminaires de recherche de par-tenaires industriels ou commerciaux .

EUROSATORY 2010

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