Iskemaks (Guy de Maupassant) ~ Le Legs

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  • 7/28/2019 Iskemaks (Guy de Maupassant) ~ Le Legs

    1/7

    Berpotam

    (1884)

    Kalkotavaks : lisabeth Rovall (2013)

    Guy de Maupassant

    Le Legs

    Nouvelle(1884)

    Traduction : lisabeth Rovall (2013)

    KOTAVATelaTamefaGole

    rava

    Piskura:Kotava.orggesia

    ~~

    www.ko

    tava.org

  • 7/28/2019 Iskemaks (Guy de Maupassant) ~ Le Legs

    2/7Kotava.org Iskemaks. Kalkotavaks : Elisabeth Rovall (2013) All rights reserved 2 / 7

    Le Legs Iskemaks

    Monsieur et Madame Serbois achevaient dedjeuner, dun air morne, lun en face de lautre.

    Mme Serbois, une petite blonde la peau rose, auxyeux bleus, aux gestes tendres, mangeait lentementsans lever la tte, comme si une pense triste etpersistante let poursuivie.

    Serbois, grand, fort, avec des favoris, un air deministre ou dagent daffaires, semblait nerveux etproccup.

    Enfin il pronona, comme se parlant lui-mme:

    Vraiment, cest bien tonnant !

    Sa femme demanda : Quoi donc, mon ami ?

    Que Vaudrec ne nous ait rien laiss.

    Mme Serbois rougit ; elle rougit brusquementcomme si un voile rose se ft tendu tout coup sursa peau en montant de la gorge au visage, et elle dit:

    Il y a peut-tre un testament chez le notaire.Nous nen saurions rien encore.

    Et elle avait lair de savoir, en vrit, Serboisrflchit : Oui, cest possible. Car, enfin ce garontait notre meilleur ami tous les deux. Il ne quittaitpas la maison, il dnait ici tous les deux jours ; je saisbien quil te faisait beaucoup de cadeaux et que ctaitune manire comme une autre de payer notrehospitalit, mais vrai, quand on a des amis commenous, on pense eux par testament. Il est certain quemoi, si je mtais senti malade jaurais fait quelquechose pour lui, bien que tu sois mon hritirenaturelle.

    Mme Serbois baissait les yeux. Et, comme son maridcoupait un poulet, elle se moucha, ainsi quon semouche quand on pleure.

    Il reprit : Enfin cest possible quil y ait untestament chez le notaire et un petit legs pour nous.Je ne tiendrais pas grand-chose, un souvenir, rienquun souvenir, une pense, pour me prouverseulement quil avait de laffection pour nous.

    Alors sa femme pronona dune voix hsitante : Si tu veux, nous irons aprs le djeuner chez matreLamaneur, et nous saurons quoi nous en tenir.

    Il dclara : Oui. Je ne demande pas mieux.

    Et comme il stait nou une serviette autour ducou pour ne point jeter de sauce sur ses vtements, ilavait lair dun dcapit parlant avec ses beaux favoris

    Darekeon. Serbois Weltikye isu Weltikya tenmiafizestud, brigon, battan lente bantan.

    Serbois Weltikya, latkikam dem raltaduka alma isfaltaf iteem is krenugafa zatca, metakamadason vionestur, dumede gabentafa is linvesa trakura va inaonkar.

    Serbois, ontinaf is pof dem favori lukast, ton tivake eldik ok arientik, nutir noglotaf is guyaf.

    Adim, dum pu int pulvison, dakter :

    Efe, batcoba tir kivapasa !

    Kurenik erur :

    Tokcoba, nanye ?

    Da Vaudrec va mecoba pu min al isk.

    Serbois W-ya ve tukerawer, dumede raltadukaf italkben inafa alma laridagexaton al vere besawer, numekalir :

    Rotir bafela dene tegivsutesik tigir. Men co-grupet.

    Ise, tire, ina nugruper ; Serbois under :

    En, rotir. Lecen, efe bat ayik tiyir lokiewaf nik,ke min. Va mona me buluyur, batlize kottolkonsielestuyur. Grupeck da pu rin yalepeyer ise batcobatiyir bro bask ta dodera va minafa luveduca, vexe ae,viele kontan va nik milaf gu min dikir, va in bafelasonsotrakur. Efe, ede pestey akolaf, pune va koncobamu in co-askiy kore til jinaf tuwavaf konolesik.

    Serbois W-ya itomar. Aze, edje kurenik va wilwalgaber, va int tiojer, milinde kontan boresongitiojer.

    In ware kalir :

    Ae rotir dene tegivsutesik bafela numiskemaksam mu min tigid. Va abiccoba, va lotiks co-kral, va anton lotiks, va levtrakura, anton enide in co-wazdeyer da tiyir vadulaf gu min.

    Bam kurenik klabuson tiyar :

    Ede djumel, vani miafizestura den LamaneurW-ye lapitit, batinde va askiks di grupetet.

    In dakter :

    En, va batcoba djum.

    Ise larde va fozdema aname berga al webokar

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    3/7Kotava.org Iskemaks. Kalkotavaks : Elisabeth Rovall (2013) All rights reserved 3 / 7

    se dcoupant en noir sur le linge blanc et sa figure dematre dhtel de bonne maison.

    Quand ils entrrent dans ltude de matre

    Lamaneur, un petit mouvement se fit parmi lesemploys, et quand M. Serbois eut jug bon de senommer, bien quon le connt parfaitement, lepremier clerc se leva avec un empressement marqu,tandis que le second souriait.

    Et les deux poux furent introduits dans le cabinetdu patron.

    Ctait un petit homme tout rond, rond de partout.Sa tte avait lair dune boule cloue sur une autreboule que portaient deux jambes si petites, si courtes

    elles-mmes, quelles ressemblaient aussi presque des boules.

    Il salua, indiqua des siges, et dit, en adressant Mme Serbois un lger regard dintelligence:

    Jallais justement vous crire pour vous prier depasser mon tude, afin de vous donnerconnaissance du testament de M. Vaudrec, qui vousconcerne.

    M. Serbois ne put se tenir de prononcer : Ah ! je

    men tais dout. Le notaire ajouta :

    Je vais vous donner lecture de cette pice, trscourte dailleurs.

    Il prit un papier devant lui et pronona :

    Je soussign Paul-Emile-Cyprien Vaudrec, sain decorps et desprit, exprime ici mes dernires volonts.

    La mort pouvant nous emporter tout moment,je veux prendre, en prvision de son atteinte, cetteprcaution dcrire mon testament qui sera dposchez matre Lamaneur.

    Nayant pas dhritiers directs, je lgue toute mafortune, compose de valeurs de Bourse, pour quatrecent mille francs, et de biens-fonds pour six cent millefrancs environ, Mme Claire-Hortense Serbois, sansaucune charge ou condition. Je la prie daccepter cedon dun ami mort comme preuve dune affection

    dvoue, profonde et respectueuse. Fait Paris, le 15 juin 1883.

    Sign VAUDREC.

    enide taruter da valt ben vage co-mimar, bevularpulvis bastakanik dem listaf favori lukast ebeltonwexayes mo batakafa grita is inafa vola ke kwokilik kekodianya.

    Viele sin va tegivsutexe ke Lamaneur W-ye kolanid,lizirama vanmiae unenikeem dilizer ; aze viele SerboisW-ye va int yoltar, beka zo grupecker, tel taneaftcicesik ekeyupuson ranyar edje tel toleaf kicer.

    Aze kurenikeem ko ilput ke tilik zo kostar.

    Inye tiyir anamkaf ayik, anamkaf gu koti altoki.Taka nutir fixu moe aru fixu burenu gan toloy nimat

    pinapaf, dere trelapaf eke va toloyu fixu miv riwevektad.

    Kiavar, va toloya deba bazer, aze maneson vagrufa disukerama pu Serbois W-ya kalir :

    Tire pu win fu sut enide ko jinafe tegivsutexe dipic nume va bafela ke Vaudrec W-ye di kogruped, vadana icdesa va win.

    Serbois W-ye me roweyonar da tiyar :

    Ax ! Vantrakuy.

    Tegivsutesik loplekur :

    Va bat olkom, va ostik trelapaf, pu win fu bel.

    Va kabdueon eluxaxa narir aze tiyar :

    Jin, titeon miv sugdas, Paul-Emile-CyprienVaudrec, altogales is swavagales, va jinaf ironokaf

    kuranireem batliz mux.

    Larde awalk va jin betvulon rodivjupar, pune va

    sutera va jinafa bafela abditrakuson djuxelk, nume

    bata den Lamaneur W-ye di zo daykar.

    Larde va mek rontif konolesik dik, va jinafa

    kotrafa tufa, ton yona velitafa vodaxa vas balem-

    vuntoy franc talolk is yona bokiewega vas riwe tevoyvuntoy franc talolk, pu Claire-Hortense Serbois W-ya,dem mek vaj iku kreda. Blik da ina, va bat ziliks ke

    awalkaf nik wetce wazdexa va abidasa is tarkasa

    vadulucapa, naleter.

    Sutelan koe Paris ba 15 ke teveaksat ke 1883.

    Sugdan gan VAUDREC.

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    4/7Kotava.org Iskemaks. Kalkotavaks : Elisabeth Rovall (2013) All rights reserved 4 / 7

    Mme Serbois avait baiss le front et demeuraitimmobile, tandis que son mari roulait des yeuxstupfaits allant du notaire sa femme.

    Matre Lamaneur reprit, aprs un moment desilence :

    Il est bien entendu, Monsieur, que Madame nepeut accepter ce legs sans votre consentement.

    M. Serbois se leva. Je demande le temps derflchir , dit-il.

    Le notaire, qui souriait avec une certaine malice,sinclina : Je comprends le scrupule qui peut vousfaire hsiter, cher monsieur, le monde a parfois desjugements malveillants. Voulez-vous revenir, demain, la mme heure, pour mapporter votre rponse ?

    M Serbois sinclina : Oui, Monsieur, demain.

    Il salua avec crmonie, offrit le bras sa femmeplus rouge quune pivoine et qui gardait les yeuxobstinment baisss ; et il sortit dun air tellementimposant que les clercs en furent effars.

    Ds quils furent rentrs en leur domicile, M.Serbois, ayant ferm la porte, pronona dune voixsche :

    Tu as t la matresse de Vaudrec.

    Sa femme qui tait son chapeau se retourna dunesecousse.

    Moi ? Oh !

    Oui, toi ! on ne laisse pas toute sa fortune une femme, sans que

    Elle tait devenue toute ple, et ses mains

    tremblaient un peu en voulant attacher les longsrubans pour les empcher de traner terre.

    Aprs un moment de rflexion, elle dit : Voyons... tu es fou... tu es fou... est-ce que toi-mme, tout lheure, tu nesprais pas quil... quil...te laisserait quelque chose ?...

    Oui, il pouvait me laisser quelque chose... moi,... moi, entends-tu, mais pas toi...

    Elle le regarda au fond des yeux dune faonprofonde et singulire, comme pour y chercher

    quelque chose, comme pour y dcouvrir cet inconnude ltre quon ne pntre jamais et quon peut peine deviner en des secondes rapides, en cesmoments de non-garde ou dabandon ou dinattentionqui sont comme des portes laisses entrouvertes sur

    Serbois W-ya joomar aze zavzar merolizisa, edjekurenik mal tegivsutesik kal ina woltendanonitatanamer.

    Arti amlitki Lamaneur W-ye gire pulvir :

    Tire, Weltikye, Weltikya va bat iskemaks raderinafa finera me ronaler.

    Serbois W-ye ranyar.

    Va underugalam er, ~ kalir.

    Tegivsutesik, kiceson is rovamon, va int blagar :

    Abegafe weltikye, va wegayera rotaskisa daklabul, gild ; jontiktan dile rotubgon gimalyedad. Kasgire djupil, eldeon, ba milaf bartiv, enide va rinafa

    dulzera pu jin vanburetel ?Serbois W-ye va int blagar :

    Gue, Weltikye, eldeon.

    Fipton kiavar, pu kurenikya kerafa loon dam ariutais mingason itomason va ma firvir ; aze divlanir, tongranapafa tiva loeke tcicesik zo ciwad.

    Moida sin al dimdenlanid, Serbois W-ye, budeyeson

    va tuvel, fikon tiyar :

    Al til fertik ke Vaudrec.

    Kurenikya, deswasa va edji, botcenon rwoder.

    Jin ? Ox !

    Gue, rin ! Kontan va kotrafa tufa pu ayikyasomeiskel, vaxede

    Ina al tuzwaweper, ise djuvaniksantuson vaabrotcaf vinotceem ta me impadimawera, inaf nubeem

    skotcamar.

    Arti underugalam, ina kalir :

    Benje ! til oviskaf til oviskaf kas rin, sure, mepokoleyel da in da in va abiccoba co-isker ?

    Volgue, in va abiccoba rotisker pu jin pu jin,gildal, vols rin

    Ina va in aludevon is manon kaldisuker, dumede va

    koncoba aneyar, dumede va bate somekostanemegrupene ke Tise djukosmar, va diepilense bad abickaliaf verast, bak manyona vula ke mesura ok jovleraok meobrara tisa dum tuvel gubudenaman vane bulaf

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    5/7Kotava.org Iskemaks. Kalkotavaks : Elisabeth Rovall (2013) All rights reserved 5 / 7

    les mystrieux dedans de lme ; et elle articulalentement :

    Il me semble pourtant que... si... quon ettrouv au moins aussi trange, un legs de cetteimportance de lui... toi.

    Il demanda brusquement avec une vivacitdhomme ls dans ses attentes :

    Pourquoi a ?

    Elle dit : Parce que... , dtourna la tte commesi un embarras let gagne, puis se tut.

    Il stait mis marcher grands pas. Il dclara :

    Tu ne peux pas accepter a ?

    Elle rpondit avec indiffrence :

    Parfaitement. Alors ce nest pas la peinedattendre demain, nous pouvons faire prvenir toutde suite M. Lamaneur.

    Serbois sarrta en face delle et ils demeurrentquelques instants les yeux dans les yeux, tout prslun de lautre, tachant de voir, de savoir, de secomprendre, de se dcouvrir, de se sonder jusquaufond de la pense en une de ces interrogationsardentes et muettes de deux tres qui vivantensemble signorent toujours, mais se souponnent,se flairent, se guettent sans cesse.

    Puis brusquement il lui murmura dans le visage, voix basse :

    Allons, avoue que tu tais la matresse deVaudrec ?

    Elle haussa les paules : Es-tu bte ? Vaudrecmaimait, je le crois, mais il ne ma jamais eue...jamais.

    Il frappa du pied : Tu mens, ce nest pas

    possible.

    Elle dit tranquillement : Cest comme a,pourtant.

    Et il se remit marcher, puis, sarrtant denouveau : Explique-moi, alors, pourquoi il te laissetoute sa fortune, toi...

    Elle pronona avec nonchalance : Cest toutsimple. Comme tu le disais tantt, il navait que nousdamis, il vivait autant chez nous que chez lui, et aumoment de faire son testament cest nous quil asong. Puis, par galanterie, il a mis mon nom sur lepapier, parce que mon nom lui est venu sous laplume, naturellement, de mme que cest moi quilfaisait des cadeaux, et non toi, nest-ce pas ? Il avait

    koeaceem ke gloga ; nume vion arder :

    Wori tce jontiktan va iskemaks vas manazolonuca icle lieke divulon co-krupted pu rin.

    In, ton bliuca ke ayik moxan gu kereem, levgonerur :

    Tokdume batcoba ?

    Ina kalir :

    Kire ~ aze takaskarar dumede gan tokte zo co-wayar, aze stivawer.

    In borapon toz avlar. Dakter :

    Va batcoba me ronalel ?

    Ina brunon dulzer :

    Efe. Acum va eldeviel me ket, va Lamaneur W-yevere rowalzet.

    Serbois lente ina vukir aze sin ton iteem ko iteemkonakvulon zavzad, tolke poke sint, lawison,lagrupeson, va sint lagildason, va sint bralason kalnaav ke trakura kan tanbata lujafa is apulvafa biberake toloy tisik, dan belcon blis, sokafanad vox va sintuculed ike va sint grited ike va sint dun pitcad.

    Aze levgon, in ko gexata pu ina omon prejar :

    Benje ! welidal da tiyil fertik ke Vaudrec ?

    Ina epitumar :

    Kas til bonaf ? Vaudrec va jin renayar, tce,vexe meviele al seder meviele.

    In nugalier :

    Rotuxal. Anse !

    Ina aulon kalir :

    Batinde, wori.

    Aze in gire toz avlar, aze, gire vukison :

    Pebul, battode, tokdume in va kotrafa tufa purin iskel ? Pu rin

    Ina grutcion tiyar :

    Opelapafa. Inde batrielon kaliyil, intaf antafnikeem tiyir min, in dene int lidam min bliyir, nume ba

    sutelara va intafa bafela, va min al modovar. Azon,durimon, mo eluxaxa va jinaf yolt al plekur, lecen jinafyolt lev bruxa al gepoyter, tuwavon, milinde pu jin algiyaleyer, vols rin, mex ? Va imwa pu jingivanbureyer, kotaksaton ba alube va orilga ziliyir,

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    6/7Kotava.org Iskemaks. Kalkotavaks : Elisabeth Rovall (2013) All rights reserved 6 / 7

    lhabitude de mapporter des fleurs, de me donnertous les mois, le cinq, un bibelot, parce que ctait uncinq juin que nous avions fait connaissance. Tu le saisbien. Toi il ne te donnait presque jamais rien, il nypensait pas. Cest aux femmes quon offre dessouvenirs, et non pas aux maris ; eh bien, cest moiquil a offert son dernier souvenir, et non pas toi,

    rien de plus simple.

    Elle tait si tranquille, si naturelle que Serboishsitait.

    Il reprit : Cest gal, ce serait dun trs mauvaiseffet. Tout le monde croirait la chose. Nous nepouvons pas accepter.

    Eh bien, nacceptons pas, mon ami. Ce sera unmillion de moins dans notre poche, voil tout.

    Il se mit parler, comme on parle en pendant tout

    haut, sans sadresser vraiment sa femme.

    Oui, un million cest impossible nous serionsperdus de rputation tant pis il aurait fallu quilmen donnt la moiti, moi, a arrangeait tout.

    Et il sassit, croisa ses jambes et se mit tripoterses favoris comme il faisait aux heures de grandemditation.

    Mme Serbois avait ouvert son panier ouvrage ;elle en tira un bout de broderie, et elle dit en se

    mettant au travail :

    Moi, je ny tiens pas. Cest toi de rflchir.

    Il fut longtemps sans rpondre, puis hsitant :

    Voil, il y aurait peut-tre un moyen, cest de mecder la moiti de lhritage, par donation entre vifs.Nous navons pas denfants, tu le peux. De cettefaon, a fermera la bouche au monde.

    Elle demanda avec gravit : Je ne vois pas tropcomment a lui fermera la bouche ?

    Il se fcha brusquement : Il faut que tu soisstupide. Nous dirons que nous avons hrit parmoiti ; et ce sera vrai. Nous navons pas besoindexpliquer que le testament tait son nom.

    Elle le regarda encore, dun regard perant : Comme tu voudras, je suis prte.

    Alors, il se leva et se remit marcher. Il paraissaithsiter de nouveau, bien que son visage ft radieux : Non... peut-tre vaut-il mieux y renoncer tout

    fait... cest plus digne... pourtant... de cette faon onnaurait rien dire... Les gens les plus scrupuleuxseraient forcs de sincliner... Oui, a arrangetout...

    kire ba lane alube ke teveaksat al rungrupeyev.Grupeckel. Pu rin va mecoba vugviele ziliyir, metrakuyur. Kurenikya vols kurenikye va lotiks mbigifirvid ; kle, va intaf ironokaf lotiks pu jin vols rin alfirvir, acke.

    Ina tir aulapafa, tuwavapafa, eke Serbois klabur.

    In gire pulvir :

    Ae, voxe batcoba co-tir keskajafa. Kottan vacoba co-folir. Me ronalet.

    Kle, me nalet, abegye. Koe minaf ucom, tan-celemoy francleon titid, ae.

    In toz pulvir, milinde kontan pulvir viele vakoncoba tidon rumkar, ise gukoenseson va kurenik.

    En, tanoy celemoy, batcoba volrotir, minafaereskluca zo co-tazdar, rotaxe, in va lik co-goziliyir,pu jin, batcoba va kotcoba co-vanvur.

    Aze in debanyar, nimatgamdar aze va favorilukasttoz zejar milinde remi kobrapas bartiv gilaskir.

    Serbois W-ya va intaf asadarak al fenkur ; vafidexaki impar aze toz kobason kalir :

    Jin, me kral. Rin gonundel.

    In jontikedje me dulzer, aze klabuson :

    Kle, rotir lankane, va lik ke konoleks pu jinxaadal, kan zilira wal toloy blisik. Va mek nazbeikdikit, roskul. Batkane, art ke lotan zo budeter.

    Ina goreston erur :

    Wins inde art zo budeted ?

    In levgon mibuwer :

    En til akoydaf. Kalitit da likon al konolet ; isebatcoba titir ageltafa. Me gopebut da bafela tiyir leveinaf yolt.

    Ina va jin remruson gire disuker :

    Ae, inde djumetel, egad.

    Bam, in ranyar aze gire toz avlar. Gire nuklabur,beka gexata ayewar :

    Me rotir co-gokalebgat batcoba loonbagaliafa wori batkane va mecoba co-gokalititWegayesik cugote co-govexaatad En, batcoba vakotcoba vanvur

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    7/7Kotava.org Iskemaks. Kalkotavaks : Elisabeth Rovall (2013) All rights reserved 7 / 7

    Il sarrta devant sa femme : Eh bien, si tu veux,Bichette, je vais retourner tout seul chez matreLamaneur pour le consulter et lui expliquer la chose.Je lui dirai que tu as prfr a, par convenance, pourquon ne puisse pas jaboter. Du moment que jacceptela moiti de cet hritage, il est bien vident que jesuis sr de mon fait, que je suis au courant de la

    situation, que je la sais bien nette, bien honnte. Cestcomme si je te disais : Accepte aussi, ma chre,puisque jaccepte, moi, ton mari. Autrement, vrai,a ntait pas digne.

    Mme Serbois pronona simplement : Comme tuvoudras.

    Il reprit, parlant maintenant avec abondance : Oui, a sexplique trs facilement en partageantlhritage. Nous hritons dun ami qui na pas voulufaire de diffrence entre nous, qui na pas voulu

    tablir de distinction, qui na pas voulu avoir lair dedire : Je prfre lun ou lautre aprs ma mort,comme je lai prfr pendant ma vie. Et soiscertaine que, sil y avait song, cest ce quil auraitfait. Il na pas rflchi, il na pas prvu lesconsquences. Comme tu le disais fort bien, cest toiquil faisait toujours des cadeaux. Cest toi quil avoulu offrir un dernier souvenir...

    Elle larrta, avec une nuance dimpatience. Cestentendu. Jai compris. Tu nas pas besoin de tantdexplications. Va tout de suite chez le notaire.

    Il balbutia, rougissant, confus soudain : Tu asraison. Jy vais.

    Il prit son chapeau, et sapprochant delle tenditses lvres pour lembrasser en murmurant :

    A bientt, chrie.

    Elle offrit son front et reut un gros baiser pendantque les grands favoris lui chatouillaient les joues.

    Puis il sortit dun air joyeux.

    Et Mme Serbois, laissant tomber son ouvrage, semit pleurer.

    Kabdu kurenik vukir :

    Kle, ede djumel, Abegya, den Lamaneur tarupera W-ye ant fu dimlakir aze va coba pebut. Kalitda va batcoba al abdualbal, xarion, enide metanrobulbinar. Larde va lik ke bat konoleks nal, tire vajinafa askira lan, va debala grupen, grup da tela tir

    cupafa is telapafa. Dumede co-kal : Dere nalel,abegya, larde jin, rinaf kurenik, nal. Aron, ageltafa,me co-tir bagaliafa.

    Serbois W-ya opelon tiyar :

    Inde djumetel.

    In gire kalir, aultoveson re pulvison :

    En, walzilison va konoleks batcoba drikapon zoropebur. Gu nik medjumexoneyes va amiduca walmin, batinde medjukaliyis : Va battel lodam bantel

    kaiki awalkera abdualb, milinde remi blira alabdualb. Gu bat nik konolet. Ise lanel da, ede in almodovayar, batinde co-askiyir. Me al under, vadanekseem me al abdiwir. Milinde kalinyiyil, pu ringiyaleyer. Pu rin va ironokaf lotiks al djufirvir

    Ina va in kemeson azavzar.

    Seylon. Al gild. Manote me govepebul. Dentegivsutesik vere lakil !

    In tukerawes is levgon gojaf tcipar :

    Ovel. Lak.

    Va edji narir, aze vanlanison va ina kutcsotcer iseprejar :

    Boreon, abegya.

    Ina va jo firvir aze va kutcarapa kazawar edje intaftcoreem gan favorilukastap zo alamar.

    Azon in daavackon divlanir.Ise Serbois W-ya, lubesison va fidexa, toz borer.