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La promotion de
lintercommunalit
en milieu rural et dans les petites
communes urbaines au Maroc
Les collectivits locales
Royaume du Maroc
Ministre de lIntrieur
Direction Gnrale des Collectivits LocalesDirection des Aaires Juridiques, des tudes, de la Documentation et de la Coopration
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Partie I : Prsentation 5
1. La dcentralisation au Maroc 9
11 Fondements et enjeux de la dcentralisation 9
12 Cadre institutionnel 9121 Le dcoupage territorial et administrati 10
122 Les attributions et les missions 11
13 Le rle de lEtat ace aux collectivits territoriales 13
131 Laccompagnement des collectivits territoriales 13
132 Une plus grande mobilisation des nergies 13
133 Lexercice de tutelle 13
2. Coopration, association et partenariat des collectivits territoriales 15
21 La coopration et le partenariat, un esprit, un mode de aire 15
22 Bien comprendre les textes 15221 Les instruments dordre institutionnel 16
222 Organisation inancire et patrimoine 19
223 Des modalits de mise en uvre 21
23 Aperu de lexistant 23
231 Les secteurs de coopration les plus communment investis 23
232 Les acteurs de motivation 24
24 Aller plus loin et se projeter dans lavenir 24
241 La planiication stratgique participative 24
242 Perspectives dintervention de la coopration 25
Partie II : Comment procder 27
Fiche 1 : Pourquoi sengager ? 29
Fiche 2 : Comment lancer lide de coopration ? 30
Fiche 3 : Sur quels domaines va porter lobjet de la coopration ? 31
Fiche 4 : Comment ormaliser lide de coopration ? 36
Fiche 5 : Faire adopter le projet de coopration par votre conseil 37
Fiche 6 : Points dattention pour une bonne coopration 38
T a b l e d e s m a t i r e s
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Fiche 7 : Les acteurs de la coopration 39
Fiche 8 : Le primtre dintervention 40
Fiche 9 : Quelle orme de coopration adopter ? 41
Fiche 10 : Le groupement de communes ou de collectivits 43
Fiche 11 : La convention de coopration ou de partenariat 47
Fiche 12 : Le choix du mode de gestion 49
Fiche 13 : Qui peut nous aider ? 51
Fiche 14 : Approbation et conclusions 53
Fiche 15 : La mise en uvre du projet de coopration 55
Annexes 59
Annexe 1 : Coopration et partenariat des communes urbaines et rurales 60
Annexe 2 : Convention type de coopration 68
Annexe 3 : Arrt-type du Ministre de lIntrieur autorisant la constitution
dun groupement de communes 69
Annexe 4 : Rglement intrieur type du groupement de communes
urbaines et rurales 70
Annexe 5 : Rglement intrieur type du groupement de collectivits locales 73
Annexe 6 : Exemple de convention de partenariat 76
Annexe 7 : Exemple dorganisation du groupement de collectivits locales 81
Annexe 8 : Exemple dactivit mene dans le cadre dune convention departenariat caractre social 85
Annexe 9 : Exemple dorganigramme dun groupement qui conduit
un projet de territoire 87
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Partie I
Prsentation
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Introduction
La coopration entre collectivits territoriales,
dans sa perception gnrale, est une approche
complmentaire de laction communale, pouvant
faire face des problmatiques quune commune
seule ne saurait assumer.
La nouvelle constitution, adopte en juillet 2011,
prconise dans son article 136 que lorganisation
territoriale du Royaume repose sur les principes
de libre administration, de coopration et de
solidarit.
Elle ajoute dans son article 143 que, lorsque le
concours de plusieurs collectivits territorialesest ncessaire la ralisation dun projet, les
collectivits concernes conviennent des modalits
de leur coopration.
Ce procd apporte des rsultats intressants
aux communes qui dsirent sassocier afin de
raliser un projet ou assurer un service. Cest une
solution qui permet de mutualiser des ressources
communes et de partager les profits et les
bnfices moindre cot.
Il apparat toutefois que les diffrentes formes
de coopration, quelles soient institutionnelles
ou conventionnelles, exigent de ceux qui la
mettent en pratique une meilleure conception
des principes qui la sous-tendent et une meilleure
matrise des outils disposition, sans quoi les effets
escompts risquent dtre compromis.
Cest ainsi que le Ministre de lIntrieur via la
Direction Gnrale des Collectivits Locales
retient la coopration institutionnelle et/ou
conventionnelle comme un levier pour impulser et
soutenir les dynamiques de dveloppement.
Pour apporter des rponses pratiques, le Ministre
de lIntrieur/DGCL a envisag llaboration dunguide dapprentissage au service des diffrentes
formes de coopration qui trouvent leur fondement
dans les textes juridiques confirmant le processus
de dcentralisation.
A lheure o les collectivits territoriales saffirmentcomme des acteurs cls du dveloppement
rgional et local, la coopration entre elles, les liens
quelles peuvent tisser avec dautres partenairesimpliqus dans la construction du dveloppement
de leur terroir, revtent une dimension stratgique.
Cette stratgie devient alors une exigence qui doit
pouvoir sexprimer travers un champ dopration partir duquel les lus, les services de lEtat, les
structures associatives et les entreprises pourront
sengager pour valoriser leurs savoir-faire en les
mutualisant.Grce lexprience acquise, au Maroc, depuis une
trentaine dannes, les initiatives commencent
donner naissance des changes approfondis et
inscrits dans la dure.
Cependant, lambition pour un dveloppement
durable, pour la dmocratie au quotidien, demande
toujours plus dimagination.
Il sagit de faire face cette volution, ce qui
soulve la question de ladaptation des structures
et des mthodes de gestion aux exigences du
dveloppement, de la comptitivit et de la
performance. A ces enjeux nouveaux correspondentdonc des rponses nouvelles.
Si modeste soit-il, ce document ambitionne
de mieux faire comprendre lintrt quont lescollectivits territoriales cooprer entre elles dune
part, avec les autres acteurs du dveloppement
dautre part, et de souvrir sur leur environnementextrieur.
La rdaction tient remercier lUnion europenne,
les experts ainsi que toutes les collectivitsterritoriales, organismes publics et services du
Ministre de lIntrieur qui ont contribu
llaboration de ce document de travail, qui
sadresse en particulier aux lus locaux et aux
dcideurs de ladministration territoriale.
La Rdaction
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Prsentation du document
Ce document dinormation et de sensibilisation en matire de coopration est particulirement ddiaux communes en milieu rural.
Il fournit les rfrences institutionnelles et juridiques, sur lesquelles lon peut sappuyer pour tablir
des liens de coopration avec dautres collectivits territoriales, mais aussi pour tablir des relations
de partenariat en sassociant aux actions de lEtat ou dautres acteurs du dveloppement tels que les
agences de dveloppement ou les associations.
Ilprsente lesacquisobtenusdanscedomainepourfaireconnatreauxacteursde lacooprationqui
souhaitent sy impliquer, les actions dj menes. A un moment o le processus de dcentralisation
sacclre, il est important que chacun connaisse les expriences des autres et le cadre dans lequel les
bonnes ides peuvent spanouir.
Cest un outil mthodologique :
ilpermetauxcollectivitsterritorialesdedisposerdunedmarcheetdoutilsdevantleurservirtablir,
avec plus de facilit, les relations de coopration quelles souhaitent nouer ; une sorte de fil conducteur
pour la prparation, la ngociation, la mise en uvre et le suivi des actions de coopration quelles
souhaitent engager ;
ilapourbutdefaciliterlacomprhensiondecettedmarche,chaquefoisquelesenjeuxterritoriauxle
justifient et que les populations y sont favorables.
Il sadresse particulirement :
lensembledes lus locaux, responsables dubon fonctionnement de leur collectivit etencharge
dinitier et de grer ces formes de coopration ;
auxautoritsde tutelleet leursservices,chargsdaccompagnerles collectivitsterritorialesdans leur
entreprise ;
leurspartenaires.
Quel est son contenu ?
Ce document sorganise en deux axes :
cequelesacteursdelacooprationdoiventsavoir:
sur les principes directeurs dune coopration, cadre dexpression et dinitiative, dans un processus de
dcentralisation,
sur les formes de collaboration existantes entre collectivits locales, entre collectivits locales et
dautres partenaires, et les exigences quelles comportent ;
cequelesacteurspeuventfairepourtabliret russirlescooprationsquilsenvisagentdansuncadre
daction pouvant impliquer plusieurs partenaires.
Comment est-il organis ?
Ce document comporte deux parties :
lapartieIestconsacrecequilfautsavoir:
sur la dcentralisation,
sur les formes et les modalits de mise en uvre de la coopration,
sur ce qui est actuellement entrepris et sur les perspectives que ces initiatives font entrevoir ;
lapartieIIcomporteunesriedefichespratiquesquiindiquentlestapesduprocessusdtablissement
de relations de coopration et les procdures quelles impliquent.
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Le processus de dcentralisation, cadre de
promotion du dveloppement conomique,socialetcultureldescollectivitsterritoriales.
Les principales dispositions rgissant les
formes de coopration et de partenariat des
collectivits territoriales entre elles et des
collectivitsterritorialesavecdautresacteursdu
dveloppement.
Les direntes formes de coopration menes
parlescollectivitsterritoriales.
Lesperspectives.
Ce quil aut savoir
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1. La dcentralisation au Maroc
On ne peut parler de coopration entre collectivits territoriales sans rappeler les fondements etlorganisation de la dcentralisation.
1.1. Fondements et enjeux de la dcentralisation
Au fil des annes, le processus de dcentralisation au Maroc na cess de saffirmer comme un mode
dadministration du territoire, un projet de socit qui a pour objectif de rapprocher ladministration des
populations en vue de permettre celles-ci dapporter des rponses efficaces leurs proccupations.
La dcentralisation, support dun chantier politique, est porteuse de plusieurs enjeux :
desenjeuxpolitiquesparcequelleviseplusdedmocratie;ellefacilitelaconcertationentrelesacteurs
locaux, la ngociation au profit de lintrt public, lapparition de nouveaux espaces dinitiatives etlexercice du pouvoir local ;
desenjeuxconomiquesparcequellecre lesconditions favorablesaudveloppementconomique
des collectivits territoriales et soutient localement les dynamiques de dveloppement, en renforant les
capacits des acteurs porteurs dinitiatives ;
desenjeuxsociauxparcequelagestiondeproximitquelleimpliquecontribuelaprisededcisions
du plus grand nombre. Elle fournit le cadre dexercice de la citoyennet, dveil et de mobilisation de
toutes les forces. Toutes ces possibilits dsormais offertes contribuent la valorisation des ressources
humaines locales.
Le dfi majeur consiste aujourdhui assurer les moyens ncessaires pour que les acteurs soient mme
de remplir leur mandat au service du dveloppement durable. Il sagit pour cela de respecter lquilibredes trois piliers qui font la dcentralisation : lEtat lgislateur et rgulateur, la collectivit territoriale qui
exerce ses comptences, la participation des citoyens la gestion des affaires collectives. Lavenir du
processus dpend des choix qui seront faits et de la capacit des acteurs aborder la problmatique du
dveloppement dans son entier, sans privilgier un lment au dtriment de lautre.
1.2. Cadre institutionnel
Durant plusieurs dcennies, lEtat na cess de poursuivre limportante mutation entreprise, fonde sur
lautonomie, la ngociation, le partage de lautorit et de la responsabilit.
Le processus de dcentralisation a confort, au fil des annes, les conditions dexercice par les lus descollectivits territoriales des comptences qui leur sont dvolues par la loi. Lobjectif est de permettre aux
citoyens qui les ont lu de disposer dune administration de proximit, efficace, efficiente et lcoute de
leurs attentes et aspirations.
Tirant les enseignements de plusieurs dcennies dexprience, larchitecture juridique soutient :
lareconnaissancede lacollectivitlocale,avecunenouvelleconceptiondescomptencesenmatire
de dveloppement conomique, social, culturel et fonde sur le principe de subsidiarit ;
lerecentragedesmissionsdelEtat;
la coopration entre collectivits, un levier de dveloppement qui conforte les ambitions de la
dcentralisation.
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1.2.1. Le dcoupage territorial et administrati
Le Royaume du Maroc est subdivis en collectivits locales et en units administratives dconcentres,
selon lorganisation suivante :
Les niveaux de dcentralisation territoriale
Depuis la rvision de la constitution en 1996, le Maroc est subdivis en trois niveaux de collectivits qui
ont toutes le statut de collectivit locale . Les collectivits locales sont dotes de la personnalit morale
et de lautonomie financire.
On distingue :
16rgions, chacune ayant un conseil rgional lu pour une dure de 6 ans et compose de plusieurs
catgories de reprsentants lus au suffrage indirect, reprsentatifs des forces vives de la rgion :
la premire est compose de reprsentants lus des collectivits locales ;
la seconde est constitue des reprsentants des chambres professionnelles et des salaris ;
les membres du parlement lus dans la rgion ainsi que les prsidents des conseils prfectoraux etprovinciaux de la rgion assistent aux runions avec voix consultative.
75prfectures et provinces qui constituent le deuxime chelon de lorganisation locale du pays. Les
conseils prfectoraux et provinciaux comprennent deux catgories de membres :
la premire est forme de membres lus au suffrage universel indirect parmi les conseillers communaux
de la prfecture ou de la province ; ils sont lus par un collge lectoral form par les conseillers
communaux de cette collectivit ;
la seconde est constitue de reprsentants des chambres dagriculture, de commerce et dindustrie et
de services, dartisanat et des pches.
1503communes, dont 221 communes urbaines et 1 282 communes rurales. Elles sont diriges par
un conseil communal lu au suffrage universel et qui dsigne en son sein un prsident de conseil
communal et des vice-prsidents, qui forment le bureau du conseil ; le nombre de conseillers varie selon la taille de la commune ;
le nombre de vice-prsidents varie entre 3 et 10, en fonction du nombre de membres du conseil
communal (2).
Ladministration territoriale
Elle se caractrise par lorganisation dun rseau dense dautorits locales sur tout le territoire :
Le wali, gouverneur de la rgion, est le reprsentant de lEtat au niveau de la rgion. Sa mission
principale est lie, intrinsquement, au dveloppement conomique et social. Il lui incombe de donner
une nouvelle impulsion la dynamique de dcentralisation et de rgionalisation.
La rgion est le niveau qui fdre lensemble des acteurs du dveloppement pour une seule et mme
finalit, celle du dveloppement au service des populations et des territoires. Elle a vocation treun espace conomique et un cadre adquat damnagement, de planification et de coordination du
dveloppement.
Legouverneurdelaprfectureet/ouprovince est le reprsentant de lEtat au niveau de cet chelon
territorial. Il veille lexcution des lois. Il est responsable de lapplication des dcisions du gouvernement
ainsi que de la gestion des services locaux de ladministration centrale.
La prfecture et/ou province constitue lchelon territorial o sexerce laction dconcentre de lEtat. Elle
devient le point de convergence entre les actions de lEtat et les actions de dveloppement menes par
les collectivits locales.
(2) Source: Art 7, Loi n 78-00 portant charte communale
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N.B. La notion de prfecture est attribue aux ensembles urbains, et celle de province aux circonscriptions
rurales.
Lechefdecercleest charg, sous lautorit du gouverneur, de la gestion du cercle. Le chef du cercle
anime et contrle, sous lautorit du gouverneur, les activits des chefs de circonscription rurale dansles limites territoriales du cercle. Il est charg de la liaison entre les diffrents services administratifs et
techniques. Il assure galement la fonction de conseiller et de mdiateur pour toutes les questions
dintrt communal et intercommunal. Presque toutes les provinces sont subdivises en trois ou quatre
cercles ou plus.
Lecadatoulecad, agent dautorit locale dsign par lEtat, charg du maintien de lordre public et
disposant de la qualit dofficier de police judiciaire (il intervient galement dans les domaines : droit
des associations, rassemblements publics, presse, lections, syndicats professionnels). Les agents
dautorit, en tant quagents de dveloppement, soutiennent galement le processus de planification au
niveau local.
1.2.2. Les attributions et les missions
Des collectivits locales
Les collectivits locales constituent des entits dorganisation et de coordination du dveloppement.
lacommuneoccupeuneplaceimportante:elleconstitueunespacedorganisationetdemiseenuvre
du dveloppement local ;
laprfectureou laprovincesont lacollectivit intermdiairedemiseen cohrencedes programmes
mens par les Communes et la Rgion ;
largionest leniveaudemiseen synergiedesprogrammes locaux etnationauxdedveloppement
conomique et social.
Les comptences attribues aux collectivits locales sont de trois sortes.
Lescomptencespropres sorganisent en sept grands thmes :
le dveloppement conomique et social ;
ltablissement, le vote et lexcution du budget ;
lurbanisme et lamnagement du territoire ;
les services publics locaux et les quipements collectifs ;
lhygine, la salubrit et lenvironnement ;
les quipements et les actions socioculturels ;
la coopration, lassociation et le partenariat.
Lescomptencestransfrables concernent les domaines tels que lducation, la sant, le reboisement,
les ouvrages hydrauliques, la protection du patrimoine, la ralisation et lentretien des centres de
formation et dapprentissage professionnel, la formation des personnels et des lus communaux, lesinfrastructures et les quipements dintrt communal.
Elles peuvent tre transfres par lEtat :
lorsque lintrt gnral lexige ;
sous rserve que tout transfert soit accompagn des ressources ncessaires leur exercice.
Les comptences consultatives permettent la collectivit locale dmettre, en direction de lEtat
et des autres personnes morales de droit public, des propositions, des suggestions sur les actions
entreprendre pour promouvoir le dveloppement conomique, social et culturel. Ceci permet la
collectivit dmettre un avis lorsquun projet national, men par lEtat, dpasse les comptences ou
est au-dessus des moyens de la collectivit concerne (ex : politiques nationales durbanisme ou plans
damnagement du territoire).
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Touteslescollectivitslocales,leurniveau,ontlaresponsabilit
deprogrammer,deplanieretdepromouvoirledveloppementconomique,socialetcultureldeleurcirconscription:
la Rgion labore le Plan de dveloppement conomique et
socialdelargion,ainsiqueleschmargionaldamnagement
duterritoire;
leConseilprovincialouprfectoralexamineetvotelePlande
dveloppementconomiqueetsocialdelaprovince;
leConseilcommunalexamineetvotesonplancommunalde
dveloppement(PCD).
A retenir
Les missions des reprsentants de lEtat
Lewali est en mme temps gouverneur de la prfecture ou de la province chef-lieu de la wilaya de
rgion.
Le wali a plusieurs missions :
la planification stratgique du dveloppement conomique et social de la rgion, en fonction des
orientations dfinies au niveau national, avec la collaboration du conseil rgional et en concertation
avec toutes les forces vives de la rgion : les gouverneurs, les lus, les services dconcentrs, les
chambres professionnelles et la socit civile ;
le dveloppement conomique et social ;
la coordination de laction des diffrents partenaires socio-conomiques et donc de mise en synergie
et en cohrence des politiques publiques au niveau territorial.
En tant que gouverneur du chef-lieu de rgion, le wali excute aussi les dlibrations du conseil rgional
et prend les mesures ncessaires aprs avoir recueilli lavis du prsident du conseil rgional.
Le gouverneur de prfecture ou de province est responsable de lexcution des dcisions du
gouvernement. Son intervention et celle de ses services sont le gage de la cohrence et de lefficacit,
tant vis--vis de la collectivit que de laction territoriale de lEtat.
Il apporte appui-conseil et soutien technique aux collectivits locales de sa circonscription, notammentavec lappui de la Division des Collectivits Locales (DCL).
Il assure la coordination des actions de dveloppement menes, car cest lchelon de la province
que sexerce concrtement laction dconcentre de lEtat travers ses agences de dveloppement
et ses services qui mettent en uvre les grands programmes nationaux (quipements denvergure,
dveloppement agricole, ducation, sant, urbanisme). Du fait de la proximit, cest lchelon de
la province que les interventions techniques et conomiques des ministres sectoriels et des agences
peuvent tre le plus efficacement coordonnes et renforces, au profit des zones moins dveloppes
et en faveur des populations rurales.
Il exerce lexcutif du conseil prfectoral ou provincial.
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1.3. LerledelEtatenverslescollectivitsterritoriales
Le renforcement de la dcentralisation par le transfert de nouvelles comptences de lEtat aux collectivits
locales entrane la modernisation de lEtat et le recentrage des missions dune administration apte mieuxaccompagner les collectivits dans leur entreprise de dveloppement.
Ces nouvelles orientations se traduisent par :
unepolitiquedaccompagnementdescollectivitsterritoriales;
uneplusgrandemobilisationdesnergiesetdesressourcesncessairespourcreruncadrepropice
la promotion des initiatives locales ;
unenouvellefaondexercerlatutelleauprsdescollectivitsterritoriales.
1.3.1. Laccompagnementdescollectivitsterritoriales
Plusieurs initiatives viennent renforcer et appuyer laction mene au niveau local.Elles se concrtisent par :
lesoutienfinancier, sachantquuneffort significatifatobservdepuis2003pouraccompagnerles
collectivits territoriales dans la ralisation des projets de dveloppement conomique, social, culturel et
environnemental (assainissement liquide et solide, transport public urbain, routes, projets sociaux) ;
le soutien technique, notamment par le biais de la prparation des tudes institutionnelles
(restructuration des services de distribution deau, dlectricit et dassainissement, stratgie de gestion
des dchets mnagers, normalisation et amlioration des modes de gestion des services publics locaux
pour asseoir des services plus efficients et rpondant mieux aux besoins des citoyens) et des cahiers
des charges ;
laformationdeslusetdescadresdescollectivitsterritoriales;
unenouvelleapproche deplanificationdudveloppement local confiant la tutelledorganiser uneassistance auprs des communes pour llaboration de leur plan de dveloppement conomique et
social et la programmation pluriannuelle des investissements ;
la promotion des formes de coopration, dassociation et de partenariat au niveau national et international.
1.3.2. Uneplusgrandemobilisationdesnergies
Cette mobilisation de ladministration territoriale vise lmergence de projets dynamiques et mobilisateurs.
Elle se manifeste sous plusieurs formes :
laccompagnement et les actions danimation permettant la concertation et la mobilisation des
collectivits locales (notamment avec la mise en uvre de la planification stratgique participative) ;
lapportdaidesdirectesauxcollectivitsterritorialespouvantprendrelaforme:
de conseils, dorientation ;
daccs aux programmes ;
daides financires.
1.3.3. Lexercicedelatutelle
Lexercice de la tutelle confre lautorit administrative a pour but de veiller lapplication par le
conseil communal et son excutif des lois et rglements en vigueur mais aussi dassurer lassistance et
le concours de lAdministration (art. 68, Charte communale).
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La tutelle a ainsi pour but de garantir aux collectivits et aux habitants un fonctionnement rgulier,
respectueux de leur droit et destin assurer le climat de confiance et de stabilit ncessaire pour
garantir la suprmatie de la loi (3) . Cette option se traduit par une plus grande proximit facilitant le
contrle avec des initiatives telles que : lallgementdudispositifdetutelleparlarductiondunombredactessoumisl approbation;
la rduction des dlais dapprobation, par la dlgation aux walis et gouverneurs de pouvoirs
dapprobation.
Lerenforcementduprocessusdedcentralisationestuneentreprise
permanenteetambitieusecarelleobligereleverdesds.
Nul doute que ces politiques pourront orienter les collectivits
locales vers des relations de coopration susceptibles daboutir des projets concrets, mieux articuls avec les programmes
nationaux et les interventions sectorielles, gage dune vritable
politiquededveloppementdesterroirs.
Cependant,silEtatarmeclairementsonintentiondefairedes
collectivits territoriales les promoteurs du dveloppement, leslusresponsablesdeleurcollectivitdoiventmenerunerexion
en profondeur sur leur mode dorganisation, pour prendre la
placequileurrevient.
Lesformesdecooprationetdepartenariatquepeuventtisserles
collectivitsterritorialesentreellesetlescollectivitsterritorialesavecdautrespartenairessontunmoyendeconforterlerlede
lacollectivit.Lelgislateuraprvudesinstrumentspermettant
aux collectivits territoriales, aux communes en particulier, de
pallier les dicults auxquelles une commune isole peut tre
confronte.
Enassociantlesdynamiqueslocalesaumanagementstratgique
desinterventionspubliquesdansunensemble,lesdcisionssont
ainsi optimises, une faon demettre en uvre les politiquespubliquesdansuncadrecohrent.
A retenir
(3) Conormment aux Hautes Orientations de Sa Majest le Roi Mohammed VI lors du Discours du Trne du 30 juillet 2003
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2. Coopration, association et partenariat des collectivits territoriales
2.1. La coopration et le partenariat, un esprit, un mode de aire
La coopration entre collectivits territoriales et les liens de partenariat que plusieurs collectivits peuvent
tablir entre elles et avec dautres acteurs se fondent sur la libre volont des collectivits territoriales
dlaborer et de raliser des projets ou services dintrt gnral au sein de primtres de solidarit.
Ces diffrentes formes de coopration constituent une dynamique de dveloppement initie et conduite
lchelle de plusieurs collectivits territoriales. Elles sont fondes sur une vision partage par les autorits
communales qui veulent sunir et conjuguer leurs efforts :
poursurmonterensemblelesproblmescommunsdedveloppement;
pour entreprendreetmener bienune politique solidairedamnagementet dedveloppementdu
territoire quelles partagent.
En travaillant main dans la main, les collectivits territoriales peuvent mobiliser davantage de ressources
pour un projet commun. Exprimant librement leur volont de cooprer, elles peuvent galement tisser des
liens avec des partenaires publics et/ou privs.
Lengagement de travailler ensemble peut prendre plusieurs formes que les lois de dcentralisation ont
prvues et organises :
laformeinstitutionnelle,aveclacrationduntablissementpublicadministratiftelquelegroupement
de communes et/ou de collectivits ;
laformeconventionnellequitablitlesrglesdassociationoudepartenariatconvenuesentreplusieurs
parties : partenariat entre institutions publiques, entre collectivits territoriales et le secteur associatif,
partenariat public/priv.
Remarque: Le terme intercommunalit est couramment employ pour exprimer cette volont de partageet de mutualisation des efforts et des moyens. Il reste nanmoins rducteur dans la mesure o il ninclut quune
coopration entre communes. Lesprit de la Loi va plus loin et les textes officiels prfrent utiliser le terme
coopration , marquant ainsi la volont de construire lavenir avec ceux qui le portent et transformer ainsi
lespace public en un lieu de vie nourri par des ambitions. On peut alors miser sur la rencontre entre politique
communale et ralit sociale et conomique, entranant avec elle un sentiment dappartenance et dadhsion
aux projets entrepris.
2.2. Bien comprendre les textes
On a confi aux conseils lus, ainsi qu leurs prsidents, la lourde responsabilit du dveloppement local.
Sils sont les premiers responsables, comme la dmocratie reprsentative lexige, les lus locaux ne sont pasles seuls acteurs pour mettre en uvre ces politiques.
Laspiration au dveloppement ne saurait avoir de rponse adapte sans limplication relle du potentiel
humain et financier de tous les acteurs : lEtat et ses services, les diffrents groupes socioprofessionnels
(organisations de jeunes, associations de producteurs, groupements fminins, associations de chasseurs,
etc.), les agences de dveloppement, les responsables de projets et programmes, les ONG.
Les lois sur la dcentralisation ont prvu et organis au bnfice des collectivits territoriales une panoplie
dinstruments visant renforcer leurs actions en matire de coopration, dassociation et de partenariat.
Ces instruments sont dordre institutionnel et financier, ils sont les supports essentiels permettant de
comprendre et de sapproprier les modalits de mise en uvre des activits de coopration, dassociation
et de partenariat.
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2.1.1. Les instruments dordre institutionnel
La coopration, lassociation et le partenariat sont des attributions confies aux collectivits territoriales. A
ce titre, elles sont prvues par les chartes communale, provinciale et rgionale dans le cadre dune clausegnrale de comptence et selon les principaux articles voqus ci-dessous.
Collectivits locales Lois Articles
Communes et leurs groupements Loi n 7800 portant charte communale telleque modiie et complte
36-38-41-42-69 et 78 8383-1 83-13 et 141-142-143
Prectures et Provinces Loi n 7900 relative lorganisation descollectivits prectorales et provinciales
36-59 et 66 71
Rgions Loi n 4796 relative lorganisation de la rgion 5-7-8-61-62 et 63
Il en ressort que les communes peuvent sassocier pour lexercice de leurs comptences soit par conventiondassociation ou de partenariat, soit en crant un groupement dans les formes et conditions prvues par la
loi (loi 78.00 chapitres II et III du titre VII).
Ainsi, en milieu rural, les principales formes de coopration sont :
lesconventionsdecooprationdassociationetdepartenariat;
legroupementdecommunes;
legroupementdecollectivitslocales.
2.1.1.1. Les conventions dassociation et de partenariat
Les conventions dassociation et de partenariat permettent aux collectivits territoriales dtablir des relations
de partenariat, entre elles, avec lEtat ou avec dautres partenaires conomiques et sociaux de droit public
ou priv. Dans ce cas, les collectivits locales et leur groupement peuvent conclure avec les administrationspubliques, les tablissements publics, les organismes non gouvernementaux dutilit publique ou des
oprateurs privs des conventions dassociation ou de partenariat pour la ralisation dun projet ou dune
activit dintrt commun, ne justifiant pas la cration dune personne morale de droit public ou priv.
Les communes peuvent galement sassocier pour constituer des Socits de dveloppement local (SDL),
de mme quelles peuvent se regrouper dans le cadre de groupements dagglomration.
Le partenariat est donc un outil de ralisation et de gestion additionnel. Sa formule souple constitue
un atout dont peut profiter la collectivit territoriale qui souhaite sassocier avec dautres acteurs pour
entreprendre une ralisation ou grer un service public. Il peut faire lobjet de conventions de courte ou
de longue dure, selon quil vise la ralisation dinfrastructures ou la gestion dquipements locaux ayant
un caractre social, conomique ou culturel.
Ainsi :
Le partenariat public est utilis pour la ralisation de travaux dinfrastructures et dquipements publics
quune collectivit territoriale isole ne pourrait mettre en chantier faute de fonds et souvent de
comptences techniques. La mise niveau des infrastructures de voirie ou la construction de stades sont un
bon exemple de partenariat public dont la dure concide avec les chanciers de ralisation des travaux.
Lerecoursaupartenariatpublic/privpeutservlercommeunesolutiondanslamesureoilpeut
dlguer la gestion dun service public au secteur priv. Ce qui permet la collectivit territoriale de
rduire ses interventions propres et de partager les risques encourus par la ralisation de projets tels que
lorganisation de transports publics, linstauration de systmes dassainissement (solides ou liquides).
Lerecoursaupartenariatavecdesassociationssupposeunpartenariatsolidairequiconsentsunirpour
mettre en commun leurs connaissances, expriences et moyens au service des plus dmunis.
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Le partenariat de gestion connat ainsi un ventail de formes de partenariat allant dune gestion entre
collectivits territoriales et partenaires publics, entre collectivits territoriales et secteur associatif jusquau
partenariat public-priv.
Points de repres
Charte communale
Art. 36. Dveloppement conomique et social (alina 1)
Le conseil communal examine et vote un projet de plan communal de dveloppement, prpar par le prsidentdu conseil communal A cet eet, il propose des actions entreprendre en association ou en partenariat avecladministration, les autres collectivits locales ou les organismes publics
Il dcide de la cration des socits de dveloppement local dintrt intercommunal, prectoral, provincialou rgional ou de la prise de participation dans leur capital ; il dcide de la conclusion de tout accord ouconvention de coopration, propre promouvoir le dveloppement conomique et social et arrte lesconditions de ralisation des actions que la Commune excutera en collaboration ou en partenariat avec les
administrations publiques, les collectivits locales, les organismes publics ou privs et les acteurs sociauxArt. 41. Le conseil communal engage toutes les actions dassistance, de soutien et de solidarit et touteuvre caractre humanitaire et caritati A cet eet, il conclut des partenariats avec des ondations, lesorganisations non gouvernementales et autres associations caractre social et humanitaire
Art. 42. Le conseil communal engage toutes actions de coopration, dassociation ou de partenariat, denature promouvoir le dveloppement conomique, social et culturel de la commune, avec lAdministration,les autres personnes morales de droit public, les acteurs conomiques et sociaux privs, et avec touteautre collectivit ou organisation trangre A cet eet, il dcide de la cration ou de la participation tout groupement dintrt intercommunal, prectoral, provincial ou rgional ; il arrte les conditions departicipation de la commune la ralisation de programmes et de projets en partenariat ; il examine etapprouve les conventions de jumelage et de coopration dcentralise
Art. 78. Les communes urbaines et rurales et leurs groupements peuvent conclure entre elles ou avecdautres collectivits locales, avec les administrations publiques, les tablissements publics ou les organismes
non gouvernementaux dutilit publique, des conventions de coopration ou de partenariat pour la ralisationdun projet ou dune activit dintrt commun, ne justiant pas la cration dune personne morale de droitpublic ou priv ()
Concernant le partenariat public-priv, la Charte communale prvoit des dispositions particulires pourla cration ou la prise de participation des collectivits locales et de leurs groupements aux socits de
dveloppement local (titre X, chapitre II, art 140)
Art. 140. Les collectivits locales et leurs groupements peuvent procder la cration ou la prise departicipation dans les socits dnommes socits de dveloppement local, en association avec une ouplusieurs personnes morales de droit public ou priv Les socits de dveloppement local sont rgies par lesdispositions de la loi n 17-95 relative aux socits anonymes
La prise de participation des collectivits locales ou de leurs groupements dans le capital de la socit de
dveloppement local ne pouvant pas tre infrieure 34 % et la majorit du capital devant tre dtenuepar des personnes morales de droit public, cette forme de partenariat est moins conditionne par la
recherche de bnfices et donc moins expose aux risques de lconomie du march que lest la gestion
dlgue des services publics rgie par la loi54-05relativelagestiondlguedesservicespublics.
La gestion dlgue, pour sa part, est rgie par un contrat par lequel une personne morale de droit
public, dnomme le dlgant, dlgue, pour une dure limite, la gestion dun service public dont
elle a la responsabilit une personne morale de droit public ou priv, dnomme dlgataire en lui
reconnaissant le droit de percevoir une rmunration sur les usagers et/ou de raliser des bnfices
sur ladite gestion (loi 54-05, titre premier : Dispositions gnrales, art. 2). 34 articles sappliquent aux
communes et aux instances publiques tablissant les conditions gnrales dun contrat de gestion
exprimant droits et obligations du dlguant et du dlgataire.
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La collecte dordures ou de gestion des ordures mnagres sont titre dexemple des domaines pour
lesquels des collectivits locales ou leurs groupements ont de plus en plus recours la gestion dlgue.
Cependant, les capacits de coordination et de gestion requises pour un tel partenariat en milieu rural ou
au niveau des petites communes urbaines peuvent parfois tre trop exigeantes.
2.1.1.2. Les groupements de communes et de collectivits locales
Les communes urbaines et rurales peuvent constituer entre elles ou avec dautres collectivits locales des
groupements de communes ou de collectivits locales, pour la ralisation dune uvre commune ou
la gestion dun service public.
Le groupement de communes ou de collectivits locales a une existence propre distincte de celle des
communes qui le constituent. Il est dot de la personnalit morale et de lautonomie financire.
Cest un tablissement public administratif :
iladoncsespropresmoyensdaction;
ilestadministrpardesautoritsquiluisontpropres; ilasonproprepersonnel(quilpeutrecruter)etquiassurelagestiondesesservices;
sesdcisionssontdesdcisionsadministrativessoumiseslalgislationetlarglementationrelative
la tutelle des communes ;
ilrelveducontrledelgalitexercparlajuridictionadministrative.
Points de repre
Selon la Charte communale
Art. 79. Les communes urbaines et rurales peuvent constituer, entre elles ou avec dautres collectivitslocales, des groupements de communes ou de collectivits locales, pour la ralisation dune uvre commune
ou pour la gestion dun service dintrt gnral du groupementArt. 80. Le Premier ministre peut dcider dadjoindre dofce pour cause dutilit, par un dcret motiv,pris sur proposition du ministre de lIntrieur, une ou plusieurs communes un groupement constitu ou constituer aprs consultation du ou des conseils communaux concerns ()
Art. 81. Le groupement de communes urbaines et rurales ou de collectivits locales est un tablissementpublic dot de la personnalit morale et de lautonomie nancire
Le prsent document ne se consacrant pas prioritairement aux groupements dagglomrations, on peuttouteois rappeler larticle 83-1 : Les groupements dagglomrations rgis par les dispositions du prsentchapitre, sont des groupements de communes avoisinantes situes sur un espace territorial continu dont lapopulation est suprieure 200 000 habitants pouvant galement comprendre une ou plusieurs communesrurales dans le but de sassocier pour la ralisation et la gestion de services dintrt commun
Selonlaloin79-00portantorganisationdescollectivitsprfectoralesetprovinciales
Cette loi concerne lorganisation des collectivits prectorales et provinciales Elle donne comptence descollectivits locales en matire de coopration et de partenariat, de mme quau plan des groupements deprectures ou provinces ou de collectivits, notamment larticle67 : Les prectures ou provinces peuventconstituer, entre elles ou avec dautres collectivits locales, des groupements de prectures ou provinces ou decollectivits locales, pour la ralisation dune uvre commune ou pour la gestion dun service dintrt gnraldu groupement
Selonlaloin47-96portantorganisationdelargion
La loi relative lorganisation de la rgion donne cette dernire la capacit dintervenir en matirede coopration institutionnelle par la cration de comits inter-rgionaux de coopration qui sont destablissements publics dots de la personnalit morale et autonomie nancire (article 62) Voir aussi lesarticles61,63et62,titreVI : La coopration inter-rgionale : les comits inter-rgionaux de coopration
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2.1.2. Organisation inancire et patrimoine
Le groupement de communes ou de collectivits locales, en tant qutablissement public de coopration
interne, est soumis aux rgles de gestion administrative et dorganisation financire institues par laloi 45-08 relative lorganisation des finances locales des collectivits locales et de leurs groupements,
notamment les articles 11, 18, 30, 31, 32, 33, 36, 37 et 38.
Le partenariat repose, pour sa part, sur des conventions signes entre collectivits territoriales et
organismes publics ou non gouvernementaux pour la ralisation de projets ou actions communs dintrt
public. Ces conventions dterminent, notamment, les ressources humaines et financires que les parties
dcident de mobiliser pour la ralisation des projets ou de lactivit dintrt commun (art. 78, CC). Cest
une action commune, ngocie et concrtise par un contrat, mais qui ne donne pas lieu la cration
dun tablissement public.
Concernant le groupement de communes ou de collectivits locales
En sa qualit dtablissement public, le groupement dispose dun patrimoine et dun budget qui lui sont
propres. Le patrimoine est constitu des biens acquis par le groupement ainsi que des biens mis sa
disposition par les communes membres.
Les rgles financires et comptables de collectivits locales sappliquent au budget et la comptabilit du
groupement ; il a donc un budget, tabli selon une programmation pluriannuelle, qui retrace, pour chaque
anne budgtaire, lensemble des ressources et des charges du groupement et prsent lapprobation
de lautorit de tutelle.
Tout comme pour une collectivit locale :
lesmarchs du groupement doivent tre passs dans le respect de la libre concurrence et de la
transparence. Les conditions et les formes de leur passation ainsi que les rgles relatives leur gestion
et leur contrle sont fixes par dcret (art. 55, loi 45-08) ; lesredevancesetrmunrationspourservicesrendussontinstituesparvoierglementaire(art.31);
legroupementpeutfairelobjetdauditfinancierlademandeduconseildlibrantoulinitiativede
lordonnateur ou du ministre de lIntrieur.
La loi 45-08 prvoit 8 sortes de ressources financires, lexclusion de toutes recettes fiscales, et qui sont :
laparticipationdescollectivitsmembresdugroupement;
N.B.: le montant des contributions demandes chaque collectivit-membre est fix par le groupement en
fonction dune cl de rpartition qui a t dtermine au pralable par les statuts. Cette contribution de la
commune membre du groupement a un caractre obligatoire.
lessubventionsaccordesparlEtat;
lesressourcesliesauxservicestransfrsaugroupement;
lesproduitsdesservicesrendus;
lesproduitsdupatrimoine;
leproduitdesempruntsautorissquisontsoumislapprobationconjointeduministredelintrieuret
du ministre des Finances ;
lacceptationdesdonset legscomportantchargesestgalementsoumise lapprobationduministre
de lIntrieur ou son dlgu (art. 30, 33 et 34, loi 45-08).
Ainsi, lactivit du groupement de communes ou de collectivits locales peut tre finance par plusieurs
sources quil convient dapprcier correctement.
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A lheure actuelle, les ressources financires des groupements sont principalement constitues des
contributions financires des communes membres correspondant au transfert du service communal
dsormais mutualis pour plus defficacit.
La loi permet toutefois de transfrer dautres ressources au bnfice des groupements.
Concernant la ralisation dquipements, le groupement peut notamment :
bnficierdesdotationsdesoutien,accordesparlEtatpourlaralisationdeprojetsdinvestissement;
recourir lemprunt; ce titre, le FEC concourt la promotion de linvestissement local et au
renforcement du processus de dcentralisation, confirmant ainsi sa vocation de banque au service du
dveloppement local.
Concernant le fonctionnement de lactivit, le groupement peut exploiter :
lesressourcesliesauxservicestransfrsaugroupement;
lesproduitsdesservicesrendus;
lesproduitsdupatrimoine.
Si les communes transfrent au groupement des comptences, elles transfrent aussi les charges quil faut
assumer et donc doivent prvoir les ressources pour y pallier. Cela ncessite une valuation exacte des
charges et une contribution communale la mesure du bnfice quelle pourra en tirer.
Il en rsulte lintrt dune plus grande performance dans la gestion densemble des projets des
groupements de collectivits et donc une meilleure apprciation des contributions communales, afin
quelles ne grvent pas leur budget dmesurment.
Sil sagit de mutualiser en un premier temps le transfert des charges, il sagit aussi, dans un deuxime
temps, de mutualiser la croissance des ressources. Ces ressources, elles proviennent soit du paiement du
service rendu (transport, accueil scolaire, transport deau), soit des recettes obtenues par lexploitation du
patrimoine commun (site touristique, stade, muse), soit des recettes gnres par limplantation dune
activit conomique (march, abattoir, gare routire).
Concernant les direntes ormes de partenariat
Les partenariats initis entre une ou plusieurs collectivits locales et des organismes publics ou privs, pour
la ralisation dune action ou la gestion dun service commun, sont ngocis sur la base dun contrat, la
convention de partenariat, qui prcise notamment les modalits de financement du projet et la quote-part
que sengage apporter chaque partenaire.
Ainsi, le conseil communal peut, dans le cadre de sa mission de promotion du dveloppement
conomique, social et culturel, engager des actions de coopration, dassociation ou de partenariat avec :
lAdministration,telsleministre, lesecrtariatdEtat,leHaut-Commissariat;
despersonnesmoralesdedroitpublic,parexemple lesofficesnationaux (ONE,ONEP),lesagencesde
dveloppement ; desacteursconomiques et sociaux privs, tels les associations, les ONG, les entreprises et socits prives
Le conseil communal peut arrter les conditions de participation de la commune la ralisation de
programmes ou de projets en partenariat . Il peut examiner et approuver les conventions de jumelage
et de coopration dcentralise . Il peut dcider de ladhsion et la participation aux activits des
associations des pouvoirs locaux (art. 42 CC).
Le conseil communal peut galement conclure des partenariats avec des fondations, des organisations non
gouvernementales et autres associations caractre social et humanitaire (art. 41 CC). A la diffrence dune
socit commerciale, les ONG et associations caractre social et humanitaire ne visent pas le partage
des bnfices. Aussi, les conditions ncessaires lobtention de la reconnaissance dutilit publique dune
association ou organisations sont fixes par voie rglementaire.
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2.1.3.Desmodalitsdemiseenuvre
2.1.3.1. Desprincipesrespecter
La coopration est rgie par des principes quil appartient aux communes dappliquer et de respecter dans
leurs relations de coopration, de partenariat ou dassociation :
Le principe de spcialit : contrairement la commune qui possde une vocation gnrale, legroupement, comme tout tablissement public, est rgi par le principe de spcialit.
Le groupement ne peut intervenir, ni oprationnellement, ni financirement dans le champ des
comptences que les communes ont conserves. Il ne peut donc intervenir que dans le champ de
comptences qui lui sont transfres ou dlgues par les communes qui le constituent, conformment
aux dispositions de la loi 78-00 (principe de spcialit fonctionnelle) et lintrieur de son primtre
(principe de spcialit territoriale). Le groupement na des comptences dattribution que celles que les
communes peuvent (groupement de communes ou de collectivits locales) ou doivent (groupement
dagglomration) lui transfrer.
Ne peuvent tre transfres au groupement les attributions :
qui relvent du prsident de la commune (tat civil) ;
qui sont dj transfres un autre groupement.
La loi 78-00 laisse aux conseils communaux le soin de dterminer les comptences quils souhaitent
transfrer au groupement ou leurs partenaires. Ce sont les statuts, ou la convention contractuelle,
approuvs par les conseils concerns, qui dfinissent la nature et ltendue des comptences.
Par ailleurs, le groupement ou le partenariat ne peuvent dtenir que des comptences de nature
communale, sachant que lexercice de ces comptences ne saurait les affranchir du respect des rgles
qui peuvent limiter, voire interdire, leurs possibilits daction dans tel ou tel domaine.
Le principe de spcialit territoriale: le groupement ne peut intervenir qu lintrieur de son
primtre, cest--dire celui des communes-membres. Lorsque, par drogation au principe de spcialit
territoriale, un groupement ralise des prestations par voie de convention pour des communes non
membres, il doit respecter les rgles relatives la passation des marchs publics.
Leprincipedexclusivit signifie que le groupement de communes est le seul pouvoir agir dans les
domaines se rattachant aux comptences qui lui ont t transfres par les communes qui le constituent,
se matrialisant par :
linterdiction de retracer i) dans le budget du groupement des dpenses et des recettes qui ne
se rapportent pas lexercice de ses comptences, et ii) dans les budgets des communes qui le
constituent, des dpenses et des recettes relatives lexercice des comptences transfres au
groupement, sauf pour les contributions des communes ;
linterdiction doprer un transfert des comptences au profit dun autre groupement, sauf les
reprendre pralablement au groupement auquel elles ont t transfres.
Le choix en faveur de la coopration par la constitution dun groupement engage durablement les
communes qui, ds lors, ne peuvent plus lgalement intervenir sous quelque forme que ce soit, dans
les domaines de comptences transfres ce dernier. Elles doivent, en outre, respecter les rgles
juridiques trs strictes si elles veulent, ultrieurement, se retirer de ce groupement de collectivits.
Leprincipedintrtcommun: les communes urbaines et rurales et leurs groupements ne peuvent
conclure des conventions de coopration, dassociation ou de partenariat pour la ralisation dun projet
ou la gestion dune activit que sil y a un intrt commun manifeste pour les parties contractantes.
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2.1.3.2. Lesmodesdegouvernance
Comme tout tablissement public, le groupement de communes ou de collectivits doit avoir une
organisation administrative, un bureau, un sige.
Il est administr par :
unconseildegroupementdontlenombreestfix,surpropositiondescollectivitsassocies,parlarrt
du ministre de lIntrieur (art. 82). Ces dlgus communaux sont lus, pour une dure gale celle du
mandat du conseil, au scrutin secret, la majorit relative des suffrages exprims ;
leconseildegroupementlitparmisesmembresunprsidentetdeuxvice-prsidentsaumoins,quatre
au plus, qui constituent le bureau du groupement (art. 83 CC) ;
unsecrtairechargdelardactionetdelaconservationdesprocs-verbauxdessances(art.83).
Le conseil rgle, par ses dlibrations, les affaires du groupement. Il approuve le budget, les comptes
administratifs et peut mettre des avis sur la modification des comptences du groupement de son
primtre. Concernant son administration, le bureau du groupement devra organiser ses services,
indemniser les dlgus, assurer la rmunration du personnel, acqurir ou louer le local qui lui servira de
sige.
Le partenariat public, quant lui, ne demande pas de mettre en place une instance dlibrative, un
sige spcifique. Il ncessite nanmoins la mise en place dun systme de gestion et dune structure de
coordination, au sein de laquelle doit tre reprsent chaque organisme associ au partenariat. La structure
de gestion, si lgre soit-elle, dispose de comptences techniques en relation avec lobjet du partenariat.
Le choix des mandataires est une dcision importante demandant de sassurer des qualifications requises
pour la bonne marche du projet. Raison pour laquelle un partenariat public-priv est souvent la bonne
solution.
La structure de coordination est lorgane dorientation et de concertation du projet ; cette structure peut
revtir la forme dun conseil dadministration en charge du choix des orientations, de la dtermination des
participations financires, et qui a aussi pour mandat de :
suivrelebudgetetleschanciersderalisation;transmettreauxpartenairesleprocs-verbaldechaquerencontre;
livrertouteinformationpertinente;
prendrelesdcisionsadquatespoursonavancement.
N.B.La reprsentation de la collectivit locale membre au sein de ce conseil est primordiale pour impliquer les lus
des collectivits locales porteuses de ces partenariats.
2.1.3.3. Lesmodalitsdegestion
Le groupement de communes ou de collectivits locales possde un budget, tabli selon une programmation
triennale (art. 14, loi 45-08) et retraant lensemble des ressources et des charges, conformment la
nomenclature budgtaire tablie par arrt conjoint du ministre de lintrieur et du ministre des Finances.
Il est tabli par le prsident du conseil du goupement des collectivits locales. Il est soumis, aprs
approbation du conseil, lapprobation de lautorit de tutelle.
Les charges du groupement comprennent les dpenses de fonctionnement et dquipement ncessaires
la ralisation des oprations pour lesquelles il a t cr (art. 40). Sont obligatoires, au mme titre que pour
les collectivits locales, les dpenses affrentes aux objets suivants :
lestraitementsetindemnitsdupersonnelainsiquelesprimesdassurances;
la contribution aux organismes de prvoyance ou de retraite du personnel et la contribution aux
dpenses de mutualit ;
lesfraisdeconsommationdeau,dlectricitetdestlcommunications;
lesdettesexigibles;
lesengagementsfinanciersrsultantdesconventionsetcontratsconclus(art.41).
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Concernant le partenariat pour la gestion dun service public, qui mobilise souvent des financements
privs, les pouvoirs publics ont prvu un ventail dinstruments juridiques et de gestion.
La Charte communale, qui autorise engager des actions de partenariat avec lAdministration et les acteurs
conomiques et sociaux privs, permet la collectivit concerne de dcider des modes de gestion desservices publics communaux, par voie de rgie directe, de rgie autonome, de concession ou de tout
autre forme de gestion dlgue des services publics, conformment la lgislation et la rglementation
en vigueur (art. 39, Charte communale). La loi 54-05, pour sa part, rglemente la gestion dlgue des
services publics locaux par le secteur priv. Les partenaires dterminent ce moment-l le mode de
gestion des services publics locaux qui leur convient, au terme de la convention qui les lie.
2.1.3.4. Lesressourceshumaines
La qualit des ressources humaines reste une proccupation essentielle pour faire correctement
fonctionner la coopration des collectivits territoriales.
Cela pose parfois des problmes au groupement, qui na pas toujours les ressources suffisantes pour
soctroyer les comptences dun personnel qualifi. Il est important de signaler, que, l aussi, les loispermettent plusieurs formules, destines soulager les budgets de fonctionnement. Le groupement de
collectivits peut :
employerunpersonnelenpositiondedtachement,affectparuneouplusieurscommunesmembres
et par dautres administrations ;
recruterlui-mmedesagentsetdesemploys;
obtenirdelEtatlamisedispositiondefonctionnairesetagents,danslecadredeconventions.
Ces conditions de dtachement ou de mise disposition sont fixes par voie rglementaire (art. 83-10).
Cest important dans la mesure o les modalits de transfert du personnel doivent tre particulirement
claires et prcises pour viter toute interprtation approximative.
Concernant les diffrentes formes de partenariat que les collectivits peuvent engager, dans la mesure
o il y a mise en commun entre les participants, la structure peut sappuyer, au terme du contrat, sur lesressources humaines et comptences adquates, et selon les responsabilits qui lui seront dlgues par
le conseil dadministration. Ntant pas une personne morale de droit public, lorganisation, la structure de
gestion peut tre simplifie, sans pour autant omettre de prciser le partage des responsabilits la fois
de la partie technique et de la matrise douvrage.
Les conventions de partenariat qui reposent sur des entreprises plus complexes telles que la gestion dun
programme dassainissement ou la ralisation dun quipement denvergure, reposent sur une quipe
projet matre douvrage dlgue qui dlgue son tour la matrise duvre, souvent une entreprise.
2.3. Aperudelexistant
On entend souvent dire que la coopration entre collectivits est peu visible dans lentreprise du
dveloppement. On compte pourtant 132 groupements de communes et de collectivits, rpertoris par le
ministre de lIntrieur, DGCL, en avril 2009, pour 141 signatures de conventions de partenariat, 13 socits
de dveloppement local (SDL). Ils impliquent environ 577 collectivits et, parmi elles, 336 communes rurales.
2.3.1. Lessecteursdecooprationlespluscommunmentinvestis
Les actions de coopration recenses concernent trois grands domaines correspondant aux comptences
fondamentales de la collectivit locale (CL) en milieu rural. Les communes cherchent rattraper les retards
enregistrs en matire dquipements collectifs de base, afin de crer les conditions favorables un
meilleur dveloppement socio-conomique.
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Ces domaines concernent :
lesquipementscollectifsdebase (constitutionde brigadesmcanisespourentreteniret ouvrirdes
pistes, transport deau potable, transports scolaires, lectrification) ;
les prestations dans le domaine social (assistance aux personnes ges, protection et assistance
maternelle, internats, hygine publique, vacuation sanitaire, cimetires) ;
le dveloppement dinfrastructures et dquipements caractre conomique, commercial et
environnemental : promotion des productions agricoles, dveloppement du tourisme, construction et
gestion dinfrastructures (march, gare routire, abattoir) ;
laprotectiondelenvironnement(protectiondesfortsetgestionrationnelledesressourcesnaturelles,
assainissement).
2.3.2. Lesfacteursdemotivation
Il y a de nombreuses raisons de se regrouper. Parmi les plus importantes on relve :
mutualiserleseffortsetlesmoyenspourrpondreauxpressantesprioritsexprimesparlespopulations
car le partage dun mme problme peut aider trouver des solutions plus avantageuses pour chacun
que si on les aborde de faon isole ;
sentraiderettresolidaireestleliantquifaitquplusieursonaplusdecapacitsquetoutseul;
respecterdesengagementsprisdevantleslecteursncessitantdecoopreraveclaoulescommunes
voisines ;
nepasallerenordredisperscrelesconditionsfavorablespour:
dune part, faciliter les ngociations avec lEtat ;
dautre part, trouver des partenaires financiers dans la mesure o il y a un seul interlocuteur.
2.4. Aller plus loin et se projeter dans lavenir
Nombreux sont les lus qui mesurent le potentiel que peuvent offrir les formes de coopration pour le
dveloppement durable de leur terroir.
Solidarit, quit, mutualisation des efforts pour assurer les services de base correspondant aux rels
besoins des populations sont des arguments forts pour sengager ensemble.
Au-del de ce stade vital, on peut aller plus loin en cooprant pour mieux valoriser les ressources locales.
2.4.1. La planiication stratgique participative
La Planification stratgique participative (PSP), initie par la DGCL, permet chaque commune dtablir son
plan de dveloppement communal et de programmer les investissements ncessaires sur trois annes.
Cette programmation demande dtablir un plan de ressources, humaines, techniques et financires, afin
de pouvoir se projeter dans lavenir.
Lintrt de disposer dun document de planification argument et refltant la vision stratgique des lus
locaux peut permettre de croiser les lments de cette planification avec dautres instruments tels que
les politiques sectorielles et/ou damnagement du territoire, pour une visibilit moyen et long terme
mettant en perspective les enjeux de dveloppement territorial.
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La province constitue le point de jonction dune dmarche ascendante avec la coordination des politiques
sectorielles et programmes nationaux.
Ltape de la PSP, dite de mise en cohrence, est un moment important et dterminant pour lapprhension
correcte dopportunits de coopration. La mise en cohrence des diffrents plans communaux, dabord
au niveau du cercle et ensuite de la province, ouvre des perspectives :
plusieurs communes partageant les mmes ralits gographiques, historiques, culturelles ou
conomiques peuvent se regrouper en territoire de dveloppement ;
celapermettraitdefairemergerdesbassinsconomiques,crateursderichessesetdemplois,attnuant
les disparits de taille et de moyens des communes qui sassocient pour le crer, sachant que, dans une
socit de mobilit gnralise, le territoire de vie nest plus exclusivement celui dune commune.
La Planification stratgique participative est le moyen dorienter les communes vers des relations de
coopration susceptibles daboutir des projets intgrs de coopration, mieux articuls avec les
programmes nationaux et les interventions sectorielles, gages de vritables programmes de territoire de
dveloppement conomique.
La coopration peut alors fournir linstrument politique de dveloppement durable qui devrait placer les
lus et leurs structures de coopration au premier rang.
Si les pouvoirs publics affirment clairement leur intention de faire des collectivits locales les promoteurs
du dveloppement, les lus responsables de leur collectivit doivent mener une rflexion en profondeur
sur leur mode dorganisation, pour prendre la place qui leur revient.
2.4.2. Perspectives dintervention de la coopration
Les champs dintervention de la coopration en milieu rural sont encore timides, tout en faisant ressortirdes perspectives exploiter, perspectives parfois fortement pressenties par les lus, qui prouvent
nanmoins des difficults les mettre en uvre.
Il ne sagit pas dimposer un ou des modles mais de conforter les dynamiques existantes, den susciter
dautres par la prsentation des opportunits quoffrent les diffrentes formes de coopration, dassociation
et de partenariat.
Pour donner corps la coopration institutionnelle ou conventionnelle, deux types de coopration sont
promouvoir :
Unecooprationdeservices qui peut intervenir sur deux plans :
conforter lexistant en incitant les communes se regrouper pour assurer une meilleure couverture des
services de base ;
rpondre la demande dexpertise ncessaire la gest ion des activits communales et
intercommunales devenant de plus en plus complexes par la mise en place dun service conseil
commun ; les communes prouvent des difficults recruter des cadres dexpriences et du niveau
requis aux postes stratgiques de la commune (architectes, ingnieurs), incitant adopter une
logique de mutualisation de ressources humaines au sein dun service commun.
Unecooprationdeprojet que lexercice de planification communale selon la dmarche stratgique
participative initie par la DGCL doit faire merger dans un objectif de construction dun dveloppement
intgr.
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Types de coopration Objet et contenu de la coopration
Coopration de
services
Production de services de base :
Servicesdhygine,salubritetenvironnement(actionsdesoutienlinsertionsociale,aux handicaps, transport des malades)
Servicespublicslocauxetquipementscollectifs:eaupotable,lectricit,
assainissement, transport, circulation
Servicessociaux(aidelapersonne,accueilpersonnesges,enfants,centredaccueil
maternit, internats, transport des lves)
Dsenclavement,amnagementdespistes.
Prservationetexploitationrationnelledesfortsetespacesprotger.
Productiondeservicesmutuels,limageduncentrederessourcesauservicede
plusieurs collectivits
Mobilisationdexpertisesauservicedeplusieurscollectivitsquiontpeuoupasde
moyens
Coopration de projet Projet de territoire
Dveloppement intgr sur un territoire homogne
Organisation de lespace autour dun bassin de vie runissant plusieurs collectivits
Traitement dune thmatique commune plusieurs niveaux de collectivits : emploi,organisation de ilires de production, commercialisation
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Partie II
Comment procder
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Introduction
Depuis longtemps, les communes urbaines et rurales tablissent entre elles des liens de coopration pourmener ensemble des projets communs.
A lheure o la dmarche de Planification Stratgique Participative aide toutes les collectivits, et surtout les
communes rurales, concevoir et tablir leur Plan Communal de Dveloppement (PCD), il est important
de pouvoir exploiter toutes les possibilits quelle offre.
Le PCD est linstrument de mise en uvre du dveloppement conomique, social et culturel de la
commune :
illuipermetdexprimersesambitions,sousformedeprojetsetdobjectifsquilfautconcrtiser;
il fixe le programme de dveloppement de la commune et dcrit pour six ans les actions dont la
ralisation est prvue sur le territoire de la commune ;
ilproposedesactionsentreprendreenassociationouenpartenariatavecdautrescollectivitslocales
ou des organismes publics ou privs.
Les ressources propres, notamment dune commune rurale, ne lui permettent pas toujours davoir les
moyens de mener les politiques de dveloppement quelle sest fixes, ce qui lincite rechercher des
partenaires.
Elle est alors amene tisser des liens de coopration avec dautres collectivits, les administrations,
les tablissements publics, les agences de dveloppement, les services de coopration et les diffrents
donateurs et bailleurs de fonds.
Ce vadmcum est fait pour vous aider mettre sur pied des cooprations durables et constructives.
Il sorganise en trois tapes :
laprparation;
laformalisation;
lamiseenuvredelacooprationetlesuivi.
Cettepremirephaseestconuepouryaider.Elledoitvouspermettrederpondre
troisquestionsclefs:
Pourquoisengager?
Commentlancerlidedecoopration?
Surquelsaspectsporteralacooprationquevousdsirezengager?
Vousavezenviedevouslancerdansunecoopration
maisvousmanquezderepres:
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Fiche 1 Pourquoi sengager ?
Les raisons incitant les collectivits territoriales agir en coopration sont diverses : elles peuvent tre
dordre conomique, social, politique, historique Mais, quelles que soient leurs motivations, la dmarche
de coopration devient alors un lment part entire des politiques de dveloppement local.
A loccasion des runions de mise en cohrence des Plans communaux de dveloppement, vous faites
partie de ces lus qui ont saisi lintrt de ne pas agir seuls et qui ont dcid de se rencontrer pour rflchir
ensemble aux solutions apporter leurs problmes communs.
Contexte
Vous disposez de votre Plan communal de dveloppement :
lediagnosticvousrenseignesurlesaspectsdevotreterritoirecommunal(physiques,dmographiques,
sociaux, conomiques et institutionnels) ; iltablituneplanificationdesactionsmenercouvrantunepriodede6(six)annes;
ilprciselesaxesstratgiquesdedveloppementdelacommuneaveclesobjectifsspcifiquesquien
dcoulent ;
ilvaluelesmesuresfinanciresetadministrativesprendrepoursamiseenuvredurantlestrois
premires annes.
Vous avez prsent votre PCD et dfendu vos intrts, au cours des tapes dites de mise en cohrence, au
niveau du Cercle dabord, au niveau de la Province ensuite.
Au cours de ces runions, vous avez pu vous rendre compte avec dautres lus, que vous rencontrez des
problmatiques similaires :
commepourbeaucoupdentreeux,votrecollectivitnapastouslesmoyens(humains,techniques,financiers) indispensables la mise en uvre des projets, conformment aux objectifs que vous et
votre quipe, vous tes fixs ;
commeeux,vousralisezqueledveloppementdevotrecommuneneselimitepasauseulterritoire
communal ;
comme eux, vous prenez conscience que votre dveloppement conomique dpend de
lenvironnement dans lequel se trouve la commune dont vous tes llu.
Plusieursraisonspoussentlescollectivitslocalesseregrouper
Lamutualisationdesmoyensetdeseffortspermetderpondreaux besoinsdespopulationsquune
commune ne peut assurer isolment.
Lasolidaritetlentraidefontquplusieursonaplusdecapacitsquetoutseul. Cestunenjeusocialetpolitique,uneporteouvertesurlextrieurpourdescommunesruralesisoles.La
coopration les valorise en tant quacteurs inscrits dans une dmarche de projet.
Nepasallerenordredisperscrelesconditionsfavorablespourtrouverdespartenairesquiprfrent
sadresser un seul interlocuteur.
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Fiche 2 Comment lancer lide de coopration ?
Ce quil aut savoir
La coopration entre collectivits nest pas destine vous permettre de vous dbarrasser dun problme.
Elle est fonde sur des principes :
lgalit et le respect de lautre : en dpit des diffrences pouvant exister entre vos collectivits au
plan conomique, politique, social, vos relations doivent tre bases sur lgalit, le devoir, la morale, la
tolrance, la loyaut et le respect de lautre ;
larciprocit : la coopration est base sur un principe de partage, elle doit tre source denrichissement
rciproque pour chacun des partenaires concerns ;
la subsidiarit : la coopration entre collectivits doit voluer dans le respect des comptences des
collectivits et de lEtat ;
la dcision unanimementpartage : cette mutualisation des efforts et des moyens, induite par le
partage dun problme pour une rsolution commune, ne peut russir que dans la mesure o chaque
collectivit implique peut donner son opinion et la faire respecter ;
ladcisiondecooprer demande dtre prise aprs avoir mesur les inconvnients et les avantages
quelle peut apporter.
Remarque
Si la motivation ne correspond pas un besoin rel ou si elle est trs loigne des pratiques habituelles ou
attendues, lavenir de la coopration se trouve ds le dpart compromis.
Des exemples :
lactivitesttropambitieuseetdevientirralisableparceque,dunepart,elledpasselescapacitsdefinancement des communes membres, et que, dautre part, elle ne peut prtendre loctroi dun crdit
car lobjet de coopration nest pas adapt la demande locale et son quipement surdimensionn ne
correspond pas aux besoins rels ;
lobjetdugroupementnecorrespondpas cequonattenddun servicepublicaccessible tousles
citoyens et ne profite qu quelques privilgis ;
les communes associes ne tirent aucun bnfice de ladhsion au groupement et souhaitent sen affranchir.
Ce quil aut aire
Organiser une premire rencontre entre les lus des collectivits locales intresses, pour :
dfinirlespremierscontoursdelentreprisecommune;
tabliruncalendrierdetravailquipermettradefixerlesobjectifscommunsetlesformaliserafindavoir
le support technique ncessaire pour fixer les normes contractuelles.
Qui peut nous aider ?
Cette rencontre peut sorganiser au niveau du cercle ou de la province.
Elle peut tre facilite par un mdiateur un membre de lEquipe technique communale, (ETC), un
reprsentant du wali/gouverneur, membre du Comit technique provincial (CTP), un membre de lquipe
provinciale dappui, reprsentant de la Division provinciale des collectivits locales et coordonne par le
chef de la DCL.
Si la rencontre seffectue au niveau du cercle, le cad peut aussi faciliter lorganisation de la runion.
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Fiche3 Sur quels domaines va porter lobjet de la coopration ?
Les lus de plusieurs collectivits locales se sont mis daccord pour entreprendre ensemble une activit, il
sagit dsormais de bien dfinir lobjet de la coopration.
La liste des proccupations dun prsident de conseil est longue, sil veut rpondre toutes les
sollicitations de ses administrs. Avec votre PCD, vous avez pu nanmoins arrter vos priorits. Or, votre
plan dinvestissement sur trois ans ne vous permet pas dy faire face entirement. Notamment lorsquil
sagit, dune part, de financer des infrastructures ou du matriel coteux, dautre part, de lentretenir, parce
que votre budget annuel nest pas suffisant.
Par ailleurs, votre tat des lieux a fait ressortir des potentiels exploiter et organiser pour assurer
votre commune les moyens de son dveloppement conomique. Mais votre budget ne vous permet pas
dengager lexpertise ncessaire pour vous donner la bonne clef.
Vous avez aussi ralis que votre commune nest pas une entit isole mais quelle appartient un terroir,au sein duquel elle peut jouer un rle, par sa configuration, le savoir-faire de ses habitants, ses ressources
naturelles
Enfin, lors de la mise en cohrence au niveau de la province, vous avez pris conscience de la prsence de
partenaires institutionnels et financiers susceptibles de cooprer avec vous : ce sont les responsables des
programmes sectoriels, des engagements internationaux, des programmes nationaux qui interviennent
dans votre zone. Mais ce sont aussi les associations qui uvrent dans le mme objectif qui vous anime, le
dveloppement conomique, social et culturel de votre lieu de vie.
Les besoins sont importants, multiples, divers. Se pose alors la question de savoir comment choisir un
domaine plutt quun autre.
Comment sy retrouver ? EntenantcomptedesprioritsquionttdfiniesdanslaprogrammationpluriannuelleduPCD,car
nous nous sommes engags vis--vis des citoyens.
Ensinformantsurcequiexisteetquipourraitnousintresserparcequilesttoujoursinstructifdesavoir
comment dautres lus ont procd pour rsoudre certains problmes.
Enexprimantnosidesaucoursdelarunionqui,aveclaidedunanimateur,pourraitprendrecorps,car
lanimateur (peut-tre le DCL) saura nous conseiller et surtout nous informer.
En fonction des besoins, mais aussi au regard de lexprience acquise, sachant quil est prfrable de
commencer prudemment pour apprendre matriser les rgles et pouvoir ensuite aller plus loin, vers des
formes de coopration plus ambitieuses.
On distingue deux formes de coopration :unecooprationdeservices;
unecooprationdeprojet.
La coopration de services
Elle peut avoir deux fonctions :
elle permet demutualiser les efforts et les moyens pour assurer unservice social, ducatif, sanitaire
ou relevant dune obligation dquipement pouvant constituer un levier pour un essor conomique
ncessaire ;
ellepermetaussiplusieurscommunesdeseregrouperpoursedoterduneexpertiseconsquente.Une
sorte de Centre de ressources offrant des services techniques que vous navez pas, qui pourrait tre la
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rponse possible au dficit des ressources humaines auquel les petites communes, dotes dun personnel
rduit, sont actuellement confrontes. Cest donc un mcanisme de conseil, daccompagnement, de
facilitation et, surtout, un systme respectueux de la matrise douvrage du prescripteur, savoir les
communes membres du groupement dont il est lobjet. Son quipe restreinte mais de bon niveau peutappuyer les communes du groupement tant individuellement que porter des dossiers communs.
La coopration de projet
Elle procde dune volont forte et relle des communes daller plus loin dans le dveloppement du
territoire qui les unit. Elle facilite :
limpulsiondesconomieslocales;
lamnagementplusrationneldelespacepartagentre lescollectivits.
Cette forme de coopration ouvre des perspectives parce quelle peut concerner lensemble des communes
dune province, mais faire aussi lobjet dune coopration entre communes frontalires appartenant
des provinces diffrentes. Elle a la particularit de se projeter dans lavenir pour mieux matriser, en les
organisant, les volutions invitables dun monde en mouvement.
Des exemples pour illustrer cette catgorisation
Lacooprationdegestiondeservicesvocationsocio-conomique
Cette forme de coopration permet des communes de se regrouper pour rsoudre des problmes
dordre social, sanitaire, ou dquipement structurant. Cette forme de coopration permet une
meilleure couverture des services publics de base.
Dans ce cadre, la lgislation permet de constituer un groupement de communes ou de signer une
convention de partenariat entre des communes et des partenaires, afin de raliser et de grer un
quipement ou un service public prsentant un intrt commun.
Elle rpond au principe de solidarit, la volont de raliser des conomies dchelle, au besoin en
appliquant le principe de subsidiarit.
Il sagit dans ce cas de rsoudre le plus avantageusement possible des problmes tels que :
lefaibleniveaudedesserteeneaupotableetenlectricit;
lefaibleniveaudesquipementssociaux,(analphabtisme,transportscolaireetaccueildeslves,
prcarit de lhabitat) ;
la dispersion des lieux de vie qui complexifie lintervention publique de mise niveau des
quipements, notamment en matire de dsenclavement, damnagement et dentretien des pistes ;
labsencedetransportsreliantdouarsetcommunes;
la ncessit de trouver des rponses aux problmes dassainissement (problmes de sant, de
pollution de leau, des plages, des cultures) ;
ladgradationdesfortsetlaperteduneimportantesourcederevenussilonneprservepasses
ressources naturelles ;
lemanquedquipementsstructurants(abattoirs,complexessportifs,garesroutires).
Lorganisation de services mutuels
Elle rpond la demande dexpertise ncessaire la gestion des activits communales et
intercommunales devenant de plus en plus complexes par la mise en place dun service conseil
commun.
Les communes sont trs souvent confrontes des difficults pour recruter des cadres dexprience
et du niveau requis aux postes stratgiques de la commune (service technique, service des affaires
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conomiques, architectes, ingnieurs). Elles sappuient largement sur les services de lEtat, ce qui ne
rsoud que partiellement leurs problmes dans la mesure o elles sont tributaires de leur disponibilit.
Un Centre de Ressources peut tre une rponse possible au dficit des ressources humaines. Cest
le principe du service commun partag par plusieurs communes ou collectivits locales. Cestun mcanisme de conseil, daccompagnement, de facilitation. Il permet de mobiliser les expertises
requises ou den permettre laccs des cots avantageux.
Son quipe restreinte mais de bon niveau peut appuyer les communes associes, tant individuellement
que porter des dossiers communs.
Exemplesdemissionspossibles:
renforcementdes capacitsoprationnellesdescommunesassocies (ex. :mise dispositionde
plusieurs communes dune comptence spcifique : un ingnieur de travaux publics, un architecte
urbaniste, un animateur, un spcialiste en gestion de collectivit locale) ;
accompagnementdesdynamiquesconomiqueslocales;
tudesdefaisabilit,contrlequalit; dispositifdanimationpermanentedelavielocaledanslesterritoirescommunaux;
matrise douvra