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INFORMATION TO USERS

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Université de Montréal

EFFETS ET MÉCANISMES D'ACTION

D'EXTRAITS PLAQUETTAIRES DE PORC

SUR LA CICATRISATION CUTANEE

PAR PREMIERE ET SECONDE INTENTION

Soraya Allas

Faculté de médecine

Thèse présentée à la Faculté des études supérieures

en vue de l'obtention du grade de

Philosophiae Doctor (Ph. O . )

en sciences biomédicales

Février 1997

Soraya Allas, 1997

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Nationai Library 1*1 of Canada Bibliothèque nationale du Canada

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395 Wellington Street 395, rue Wellington CMtawaON K1AON4 Ottawa ON K I A ON4 Canada Canada

The author has granted a non- exclusive licence allowing the National Library of Canada to reproduce, loan, distribute or sel1 copies of ths thesis in microform, paper or electronic formats.

The author retallis ownership of the copyright in this thesis. Neither the thesis nor substantial extracts fiom it may be printed or otherwise reproduced without the author's permission.

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L'auteur a accordé une licence non exclusive permettant à la Bibliothèque nationale du Canada de reproduire, prêter, distribuer ou vendre des copies de cette thèse sous la forme de rnicrofiche/film, de reproduction sur papier ou sur format électronique.

L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.

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Université de Montréal Faculté des études supérieures

Cette thèse intitulée :

EFFETS ET MÉCANISMES D'ACTION

D'EXTRAITS PLAQUETTAIRES DE PORC

SUR LA CICATRISATION CUTANÉE

PAR PREMIERE ET SECONDE INTENTION

présentée par :

Soraya Allas

a été évaluée par un jury composé des personnes suivantes :

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A la mémoire de mon père,

A ma mère, pour ses leçons de force, de courage, et de générosité,

À mon frère, le Docteur Karirn Fayçal Allas,

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Mes meilleures pensées s'adressent :

A mes enseignants de l'Université d'Algec les Professeurs Hassouna

Lahreche et Louiza Kaci, qui ont encadré et supervisé ma formation en

pathologie clinique.

Aux Professeurs Patrice Callard et Paul Prud'homme de Saint Maur de

I'llniversité de Paris, pour m'avoir fait partager leurs connaissances en

pathologie clinique.

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REMERCIEMENTS

Mes plus vifs remerciements et ma profonde reconnaissance s'adressent à

mon directeur de thèse, le Docteur Paul Brazeau. Je le remercie pour m'avoir

accueilli si chaleureusement au sein de son équipe, pour m'avoir communiqué

son enthousiasme pour la recherche, et pour m'avoir manifesté tout au long

de ma formation une grande disponibilité et un soutien constant.

Je remercie chaleureusement mon codirecteur de thèse, le Docteur Thierry

Abribat, pour les idées et les conseils qu'il m'a donnés, particulièrement au

cours de la rédaction de cette thèse.

Je remercie également :

Le Docteur Pascal Dubreuil, pour son aide précieuse en chirurgie.

Le personnel du laboratoire de Neuroendocrinologie (Centre de recherche

Louis Charles Simard, Hôpital Notre Dame, Université de Montréal), qui a

préparé et testé en culture les extraits plaquettaires utilisés dans ce travail :

Michele Boushira, Louise Brousseau, Jean Cormier, Nicole Rousseau et

Gilles Viau.

Denis Rodrigue, Monique Vasseur et Liette Lemaire, du département de

pathologie de l'université de Montréal, pour leur aide technique remarquable

en histologie.

Myriam Savard de la compagnie Clemex Technologies Inc., pour ses conseils

en analyse d'images.

La compagnie Thératechnologies Inc., et le Centre de recherche Louis

Charles Simard, pour leur soutien financier.

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SOMMAIRE

La cicatrisation cutanée met en jeu plusieurs processus tels que la

migration et la prolifération cellulaire, I'angiogénese, la synthèse de

macromolécules de la matrice extracellulaire, et la reépithélialisation. Les

plaquettes sanguines libèrent, au site de la plaie, des facteurs de croissance

(PDGF, TGFP, EGF, IGF-1) et autres protéines, qui agissent de manière

synergique et complémentaire pour initier et réguler ces processus.

Chez l'animal, plusieurs études ont montré que l'application locale d'un

facteur de croissance exogène accélère la guérison des plaies cutanées.

Certaines de ces molécules sont en cours d'évaluation clinique chez des

patients porteurs d'ulcères chroniques (escarres de décubitus, ulcères

veineux, ulcères diabétiques).

Des extraits plaquettaires de porc (EPP), contenant en particulier du

PDGF, du TGFP et de la fibronectine, ont été obtenus dans nos laboratoires

par une méthode originale d'extraction. In vitro, ces extraits augmentent

significativement la prolifération des fibroblastes. Nous avons étudié les effets

de ces extraits plaquettaires sur la cicatrisation de plaies chirurgicales

cutanées chez des jeunes porcs. Pour ce faire, nous avons développé des

méthodologies quantitatives histologiques d'évaluation qui nous ont permis

d'apprécier la qualité du tissu de granulation et celle du recouvrement

épidermique.

Dans un premier temps, 3 concentrations d'extraits plaquettaires

(4x1 08, 2x1 09, 1 x10" plaquettes équivalentlml) ont été appliquées sur des

incisions chirurgicales. A 2x1 0' plaquettes équivalentlml, les plaies sont plus

solides comparées au contrôle, à 5 (Pc0.001), 7 (Pc0.0001) et 10 (P<0.02)

jours postopératoires. Les résultats histomorphométriques indiquent qu'a 5

jours, le tissu de granulation des plaies traitées occupe une étendue plus

importante comparé au contrôle (Pe0.01). II est caractérisé par une plus

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grande richesse en cellules (Pc0.01) et en collagène jeune (Pc0.05). A 7 et

1 0 jours. l'organisation du collagène est plus marquée (?<O. 0 1 ). Enfin, a 28

jours, la cicatrice apparait plus fine dans les plaies traitées, comparées au

contrôle (Pc0.0001), ce qui pourrait indiquer un état de remodelage cicatriciel

plus avancé.

Dans un second temps, nous avons appliqué le traitement (2x10'

plaquettes équivaienVml) sur des excisions circulaires. Les résultats obtenus

par les méthodes histomorphométriques sont comparables à ceux observés

sur le modèle d'incisions chirurgicales. De plus, la mesure de paramétres

histologiques épidermiques suggère que la migration des cellules épithéliales

est plus précoce dans les plaies traitées. comparativement aux plaies

contrôles.

Les résultats obtenus dans les 2 modèles expérimentaux indiquent que

les extraits plaquettaires induisent une accélération de la réparation dermique

et épidermique. Ils soulignent l'efficacité d'un traitement multifactoriel, et

permettent de proposer une alternative thérapeutique aux états déficients de

la cicatrisation cutanée.

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LISTE DES TABLEAUX

1. Constituants protéiques des extraits plaquettaires (EPP) .. ..... . ... . . .. .74

II. Activité biologique in vitro des extraits plaquettaires (EPP) . . . . . . . . . . . . . .75

111. Incisions chirurgicales : tension de rupture des plaies à 5, 7 et 10

jours postopératoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -76

IV. Incisions chirurgicales : largeur moyenne des plaies à 5, 7, 10 et 28

jours postopératoires ...... . .. . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . -79

V. Incisions chirurgicales : cellularité des plaies à 5, 7. 10 et 28 jours

postopératoires.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . .. . . .. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . -82

VI. Incisions chirurgicales : surface du collagène cicatriciel par champ

microscopique au jour 5 postopératoire . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. 84

VII. lncisions chirurgicales : surface du collagène cicatriciel par champ

microscopique au jour 7 postopératoire ..... .................... ... ........... .... 85

VIII. lncisions chirurgicales : surface du collagène cicatriciel par champ

microscopique au jour 10 postopératoire .......................... ............... 87

IX. Incisions chirurgicales : surface du collagène cicatriciel par champ

microscopique au jour 28 postopératoire .. .... . ..... . .. .. ... . . . .. . .. . . ... . .. . . . .. 88

X. Valeurs et significativités des corrélations observées entre les

différents paramètres mesurés au jour 5 postopératoire . .. .. . ............ 90

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XI. Valeurs et significativités des corrélations observ5es entre les

différents parametres mesurés au jour 7 postopératoire ..... .. ........ ... 91

XII. Valeurs et significativités des corrélations observées entre les

différents parametres mesurés au jour 1 0 postopératoire . . . . . . . . . . . . . . . .92

XIII. Valeurs et sign ificativités des corrélations observées entre les

différents paramètres mesurés au jour 28 postopératoire . . .. . .. . ....... .93

XIV. Excisions chirurgicales : surface du néoépiderme et longueur de la

jonction dermo-épidermique à 5 et 7 jours postopératoires .............. 95

XV. Excisions chirurgicales : distance entre les bords libres du

néoépiderme à 5 et 7 jours postopératoires ..................................... 95

XVI. Excisions chirurgicales : largeur moyenne des plaies a 5 et 7 jours

postopératoires. .. . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . .. . . . .. . .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . -97

XVII. Excisions chirurgicales : cellularité des plaies à 5 et 7 jours

postopératoires.. . . . . .. . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. .. .98

XVIII. Excisions chirurgicales : surface du collagène cicatriciel au jour 5

postopératoire .. . . . . . . . . ... . ... . . . . .. . . .. . .. .. . .. .... .. .... .. . . . . . . . ... . .. .. . . . . . . .. . . .. . . . . ... 99

XIX. Excisions chirurgicales : surface du collagène cicatriciel au jour 7

postopératoire .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -99

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LISTE DES FIGURES

1 . Cinétique des différentes phases de la cicatrisation cutanée ............... 3

2 . Principaux rôles des plaquettes au cours de la cicatrisation cutanée ... 6

3 . Origines et rôles de la fibronectine au cours de la cicatrisation cutanée

.......................................................................................................... 15

4 . Fibrilles de collagène mature d'un tissu cutané sain .......................... 19

5 . Fibrilles de collagène cicatriciel 7 jours aptes incision chirurgicale ..... 19

6 . Récapitulatif des principaux évènements de la cicatrisation cutanée . 26

7 . Les modes d'action des facteurs de croissance ................................. 29

8 . Propriétés biochimiques des récepteurs des facteurs de croissance

plaquettaires ..................................................................................... -29

9 . Effets complémentaires des facteurs de croissance au cours du cycle

cellulaire de cellules quiescentes ....................................................... 39

1 O . Principaux effets biologiques des facteurs de croissance plaquettaires

-39 .........................................................................................................

11 . (A) Chirurgie et (6) application des traitements .................................. 63

12 . Disposition des incisions chirurgicales et répartition des traitements .. 63

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13. Dispositions des plaies circulaires et répartition des traitements . . . . . . . .72

14. Paramètres histologiques évaluant la qualité du recouvrement . - epidermique ..... . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . .. . .. . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . -72

15. Histogrammes des résultats présentés dans le tableau 111 ........... .... 76

16. Histogrammes des résultats présentés dans le tableau IV ............... 79

17. lncisions chirurgicales à 5 (1) et 7 (2) jours postopératoires avant (A)

et apres (B) analyse d'images .. .............. ............................ ..... .. .. .... 80

18. Incisions chirurgicales à 10 (3) et 28 (4) jours postopératoires avant

(A) et après (B) analyse d'images ....... .... .. ... ........... .. ..... ............ ...... 81

19. Histogrammes des résultats présentés dans le tableau V ................ 82

20. Cellularité des incisions chirurgicales à 5 (1) et 7 (2) jours

postopératoires avant (A) et après (8) analyse d'images ................. 83

21. Collagène cicatriciel à 5 (1) et 7 (2) jours postopératoires avant (A) et

apres (B) analyse d'images ............................................ .. ... ... . ... .... .86

22. Histogrammes des résultats présentés dans les tableaux VI à IX . .. .89

23. Epideme des excisions chirurgicales au jour 5 postopératoire avant

(A) et apres (6) analyse d'images ................................................. ... 96

24. Histogrammes des résultats présentés dans les tableaux XVlll et IXX

.......,........... ,, .............................................................................. 100

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ABREVIATIONS ET SYMBOLES

aFGF

EGF

FGF

G- et

GM-CSF

ICAM-1

IGF

IGF-1

11-1 à 8

KGF

LFA-1

PDGF

TGFP

TGFa

VCAM-1

VLA4

EPP

PTRF

DMEM

Facteur de croissance acide des fibroblastes

Facteur de croissance épidermique

Facteur de croissance des fibroblastes

Facteurs de stimulations des colonies de granulocytes et de

granulocytes/macrophages

Intercellular adhesion rnolecule 1 N

« Insulin-like growth factor n: somatomédine

« Insulin-like growth factor1 »: somatornédine C

Interleukine 1 à 8

Facteur de croissance des kératinocytes

(( Lymphocyte function associated 1 u

Facteur de croissance plaquettaire

« Transforming growth factor » P (( Transforming growth factor » a

« Vascular cell adhesion molecule 1 ))

( Vascular leucocyte associated 4 B

Extraits plaquettaires de porc

a Platelet thrombin releasing factors ))

« Dulbecco's Modified Eagle Medium N

@) Polynucléaire neutrophile

@ Monocytelmacrophage - Fibroblaste

@ Kératinocyte

Cellule endothéliale

a Plaquettes sanguines

0 Lymphocyte

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Dédicace

Remerciements

Sommaire

Liste des tableaux

Liste des figures

Abréviations et symboles

1. INTRODUCTION

1 PHYSIOLOGIE DE LA CICATRISATION CUTANÉE

............................................ 1 .l Phase vasculaire et inflammatoire .4

1.1 . 1 Réaction vasculaire 1.1.2 Réaction inflammatoire

1.2 Phase proliférative ................................................................ 1 3

1.2.1 Réparation dermique 1.2.2 Angiogénèse 1 -2.3 Réparation épidermique

............................................................................ Contraction -23

............................................................ 1.4 Phase de remodelage .23

1.4.1 Remodelage de la matrice extracellulaire 1.4.2 Diminution de la vascularisation 1.4.3 Diminution de la densité cellulaire

2 FACTEURS DE CROISSANCE PLAQUETTAIRES

............................................................................. 2.1 Généralités 27

2.1.1 Définition 2.1.2 Récepteurs 2.1 .3 Mécanismes d'action post-réceptoriels

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2.2 POGF .....................................-...................

2.2.1 Structure moléculaire 2.2.2 Origine cellulaire 2.2.3 Récepteurs 2.2.4 Effets biologiques

2.3.1 Structure moléculaire 2.3.2 Origine cellulaire 2.3.3 Récepteurs 2.3.4 Effets biologiques

2.4.1 Structure moléculaire 2.4.2 Origine cellulaire 2.4.3 Récepteurs 2.4.4 Effets biologiques

........................................................................................ EGF 37

2.5.1 Structure moléculaire 2.5.2 Origine cellulaire 2.5.3 Récepteurs 2.5.4 Effets biologiques

3 PHARMACOTHERAPIE RÉPARATRICE DES PLAIES CUTANÉES

3.1 Facteurs de croissance.. ........................................................ .4 1

3.2 Extraits plaquettaires.. ............................................................ .45

3.3 Autres approches thérapeutiques.. .......................................... 46

II. PRESENTATION DU PROJET DE RECHERCHE

1 BUT DU PROJET DE RECHERCHE ................................................ .48

2 JUSTIFICATION ................................................................................ 48

3 OBJECTIFS SPECIFIQUES ............................................................. -49

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PRÉPARATION DES EXTRAITS PLAQUETTAIRES

1.1 Animaux et prélèvements sanguins ......................................... 52 1.2 Préparation du plasma riche en plaquettes .............................. 52

..................................... 1.3 Préparation du concentré plaquettaire 52 1.4 Lavage du concentré plaquettaire ........................................... 53 1 . 5 Extraction ................................................................................ 53

TESTS DE VALIDATION

2.1 Dosage des constituants ......................................................... 54 2.2 Tests in vitro ........................................................................... 56

3 CICATRISATION CUTANÉE PAR PREMIÈRE INTENTION

3.1 Animaux et chirurgie ............................................................... 61 3.2 Traitements ............................................................................ -62 3.3 Prélèvements tissulaires ......................................................... 64

........................................................................... 3.4 Tensiométrie 64 ................................................................................ 3.5 Histologie 65

............................................................... 3.5 Analyses statistiques 68

4 CICATRISATION CUTANÉE PAR SECONDE INTENTION

4.1 Animaux et chirurgie ............................................................... 69 4.2 Traitements ............................................................................ -69

........................................................ 4.3 Prélèvements tissulaires -70 ................................................................................ 4.4 Histologie 70

4.5 Analyses statistiques ............................................................... 71

1 CONSTITUANTS DES EXTRAITS PLAQU ETTAl RES ..................... 74

2 ACTIVITÉ BIOLOGIQUE IN VITRO .................................................. 74

3 CICATRISATION CUTANÉE PAR PREMIERE INTENTION

3.1 Tensiométrie ........................................................................... 75 3.2 Histologie ................................................................................ 77

.......................................................... 3.3 Corrélations statistiques 90

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CICATRISATION CUTANÉE PAR SECONDE INTENTION

4.1 Epiderme ............................................................................... -94 4.2 Derme ..................................................................................... 97

CICATRISATION CUTANEE PAR PREMIÈRE INTENTION

2.1 Cellularité .............................................................................. 104 2.2 Collagène .............................................................................. 105 2.3 Solidité .................................................................................. 107 2.4 Corrélations statistiques ........................................................ 108

CICATRISATION CUTANÉE PAR SECONDE INTENTION

3.1 Epiderme ............................................................................. 110 3.2 Cellularité .............................................................................. III 3.3 Collagène ......................................................................... 111

CONCLUSION ET PERSPECTIVES ......................................................... 112

BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................... 114

ANNEXE I .................................................................................................. 139 Chromatograrnme des extraits plaquettaires de porc (EPP)

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I. INTRODUCTION

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7 PHYSIOLOGIE DE LA CICATRISATION CUTANÉE

La réparation du tissu cutané est un processus complexe faisant

intervenir des médiateurs chimiques, des éléments cellulaires. et des

protéines de la matrice extracellulaire. Elle comporte la reconstruction d'un

épithélium pluristratifié, l'épiderme, et de la jonction derrno-épidermique. La

réparation du derme sous-jacent aboutit à la formation d'une cicatrice fibreuse

indélébile. ce qui justifie la terminologie de cicatrisation pour désigner la

réparation du tissu cutané. Elle se distingue ainsi des réparations tissulaires

de type régénératif qui reconstituent l'architecture normale des tissus

(exemple : régénération hépatique après nécrose parenchymateuse focale).

Schématiquement, la cinétique de la cicatrisation est divisée en trois

phases interdépendantes et qui se chevauchent dans le temps (Figure 1). La

première phase est immédiate. Elle est vasculaire et inflammatoire. Elle

permet d'assurer l'hémostase et la détersion du foyer inflammatoire, et

prépare à la réparation des tissus. La seconde phase est proliférative. et

conduit à la formation du tissu de granulation. Elle permet la réparation

épidermique et dermique grâce à la prolifération de kératinocytes. de

fibroblastes, a la synthèse de collagène et au développement de la

néoangiogénèse. Enfin, la phase de remodelage, qui se poursuit sur plusieurs

mois, se caractérise par une diminution de la cellularité et de la

vascularisation ainsi que par le remodelage de la matrice extracellulaire, et

conduit à la formation d'une cicatrice fibreuse mature. Elle est accompagnée

durant les premières semaines d'un processus de contraction, nécessaire à la

fermeture des plaies ouvertes.

La cicatrisation cutanée est acquise dans des délais variables, suivant

l'étendue de la perte de substance (exemples : plaies chirurgicales, ulcères)

et du terrain sur lequel elle sumient (âge, état nutritionnel, pathologies

associées). La rapidité du pouvoir de cicatrisation décroît avec l'âge. Chez le

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sujet âgé, le déficit affecte toutes les étapes de la cicatrisation (Gerstein,

A.D., 1993). 11 serait d'origine multifactorielle, en partie lié à une production

inadéquate de cytokines. De plus, les pathologies qui retardent la

cicatrisation (exemples : diabète, insumsance veineuse) s'observent plus

fréquemment chez le sujet age.

Les progrés de la biologie cellulaire de ces quinze dernières années

ont permis l'identification de cytokines, en particulier les facteurs de

croissance tissulaires, supports des interactions intercellulaires et entre les

cellules et la matrice extracellulaire. Les facteurs libérés par les plaquettes

jouent un rôle primordial, à la fois dans l'initiation et dans la progression du

processus de réparation, de la réaction inflammatoire initiale, a la maturation

du collagène.

PLAIE JOURS

Figure 1. Cinétique des différentes phases de la cicatrisation cutande.

(modifié d'après Cotran, R.S., Kumar. V., Robbins, S.L. 1994. ln : Pathologie basis

of disease. 5m edition. Saunders, W.B (ed), chap 3, p 89 ; et Moulin, V. 1995.

Growth factors in skin wound healing. European J Celt Biol. 68 : 1-7).

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1 . Phase vasculaire et inflammatoire

1.1.1 Réaction vasculaire

Toute plaie cutanée est à l'origine d'une nécrose tissulaire et d'une

effraction vasculaire. Celle-ci est responsable de I'extravasation de cellules

sanguines (globules rouges et plaquettes) ainsi que de protéines

plasmatiques (fibronectine, fibrinogène, thrombospondine, facteur de von

Willebrand), constituant une matrice protéique provisoire sur laquelle les

cellules vont migrer. Elle est rapidement stoppée par la vasoconstriction,

l'adhésion plaquettaire, et la formation du caillot sanguin. Tous ces

événements conduisent à l'arrêt de l'hémorragie et à l'initiation de la réaction

inflammatoire.

Les plaquettes sont des cellules sanguines anucléées. de forme

discoide et mesurant 2 à 3 prn de diamètre. La membrane plasmique

renferme les molécules d'adhésion P-sélectines et des récepteurs

glycoprotéiques appartenant à la famille des intégrines (Bellucci, S., 1 991 ).

Le cytoplasme renferme 2 types spécifiques de granules : les granules

a et les granules 6 qui sont denses aux électrons. Les granules a contiennent

des facteurs de croissance (PDGF, TGFp, EGF, IGF-l), des facteurs de

coagulation (facteur V et VIII), du fibrinogène, de la fibronectine, de la

thrombospondine, de la p-thrornboglobuline, et le facteur plaquettaire 4 (PF4)

(Bellucci, S., 1991 ; Wahl, L.M., 1992). Les granules 6 contiennent des

amines vasoactives (sérotonine et histamine), des nucléotides adényliques

(ADP et ATP) et des ions calcium.

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Adhésion et activation daauettaire

La lésion vasculaire permet de mettre en contact les plaquettes

sanguines avec les protéines de la matrice extracellulaire de la paroi

vasculaire: collagène, protéoglycans, fibronectine. Les plaquettes adhèrent

alors au collagène sous endothélial mis à nu (Figure 2). Cette adhésion se

fait par l'intermédiaire d'une protéine plasmatiqie, le facteur de von

Willebrand ou facteur VIII, composé de haut poids moléculaire, de structure

polymérisée et de synthèse endothéliale et mégacaryocytaire (Wahl, L. M.,

1992). Ce facteur se lie d'une part au récepteur glycoprotéique plaquettaire

Glb et d'autre part au collagène IV et V (Meyer, D., 1983). Les plaquettes sont

activées principalement par le contact du collagène avec les parois

vasculaires et par la thrombine formée des l'initiation de la coagulation

plasmatique. Cette activation se traduit par des modifications structurelles et

biochimiques.

Les plaquettes deviennent sphériques en même temps qu'elles

subissent des changements ultrastructuraux: modification du système

microtubulaire, apparition de pseudopodes et d'invaginations, et organisation

concentrique des granules de stockage (Bellucci, S., 1991). Ces modifications

augmentent l'adhésion, facilitent l'agrégation plaquettaire et prépare à la

libération de médiateurs.

L'activation plaquettaire entraîne très rapidement la libération de

médiateurs chimiques stockés dans les granules (a et 6) et de substances

formées à partir des phospholipides de membranes : facteur activant les

plaquettes (PAF), thromboxane A2 et autres prostaglandines, leucotrienes

(Wahl, L.M., 1992). De plus, le complexe des glycoprotéines de surface GPllb

et GPllla est le siège de changements conformationnels qui permettent la

fixation du fibrinogène plasmatique. Cette fixation est consolidée par

l'exposition de la thrombospondine a la surface des plaquettes (Bellucci, S.,

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1991). Par ailleurs, les plaquettes subissent un réarrangement des

phospholipides de membrane qui permet la liaison du facteur X. L'interaction

du facteur X et du facteur V, exprime a la surface des plaquettes, conduit à

l'activation de la voie intrinseque de la coagulation (Furie, B., 1988).

1 facteurs de croissance amines vasoactives

ADP 2. LIBÉRATION DE MÉDIATEURS

recrutement

membrane 1-11

Figure 2. Principaux rdles des plaquettes au cours de la cicatrisation cutan4e. - Collagèna;m plaquettes; fl Von Willabrand; @ fibrinogène ; TxA2 : thromboxane A2; GPllb.

GPl l la et GPla: rbcepteurs glycoprotéiques.

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Hémostase

L'hémostase est l'ensemble des événements physiologiques

aboutissant à la formation du caillot sanguin, qui est constitué principalement

de plaquettes agrégées, de fibrine. de fibronectine plasmatique et plaquettaire

et de globules rouges.

L'ADP et le thromboxane A2 initient I'agrégation des plaquettes et

permettent leur activation. Les plaquettes vont se superposer et former le clou

blanc plaquettaire, caractéristique de I'hémostase primaire. Le thromboxane

A2 possède également des propriétés vasoconstrictives permettant de limiter

la vélocité du flux sanguin, ce qui lui confère un rôle supplémentaire dans

I'hémostase (Wahl, L.M., 1992).

L'activation des voies de la coagulation est synchrone de I'agrégation

plaquettaire, et aboutit à la formation de thrombine à partir de prothrombine.

La combinaison de I'ADP, du thromboxane A2, de la thrombine et à un

moindre degré de la sérotonine et du PAF, permet une agrégation

plaquettaire plus importante. Les plaquettes ainsi agrégées s'assemblent en

une masse compacte. Leur adhésion est facilitée par les modifications

morphologiques qu'elles ont subies, et elle est renforcée par la présence de la

fibronectine. Une fois la thrombine formée, elle transforme le fibrinogène en

fibrine. La fibrine vient se mêler aux plaquettes agrégées et constitue un

réseau de mailles qui piègent les globules rouges et parfois les

polynucléaires. Elle permet la stabilisation et l'ancrage des agrégats aux

parois vasculaires : c'est l'hémostase secondaire et définitive.

1 .1.2 Réaction inflammatoire

Les facteurs chimiques libérés au cours de l'activation plaquettaire vont

permettre l'initiation de la réaction inflammatoire, c'est à dire l'installation des

phénomènes vasculo-exsudatifs et la migration des leucocytes

(polynucléaires, monocytes, lymphocytes).

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1.1.2.1 Phénomènes vasculo-exsudatifs

L'histamine, la sérotonine et les leucotriènes induisent une

vasodilatation et une augmentation de la perméabilité vasculaire

accompagnée de l'exsudation d'un liquide œdémateux riche en protéines

plasmatiques, contenant en particulier des immunoglobulines, du complément,

des kinines et du fibrinogène.

1.1.2.2 Polvnucléaires neutro~hiles

a) Miaration

Les polynucléaires neutrophiles sont présents dans le sang et ne

migrent dans les autres tissus qu'à l'occasion d'une réaction inflammatoire.

Présentes dès la sixième heure, ces cellules sont les premières à apparaître

dans l'espace de la plaie. Le passage des polynucléaires de la lumière

vasculaire au tissu comprend 3 étapes successives : (1) la margination et

l'adhésion aux parois vasculaires ; (2) le passage à travers l'endothélium ou

diapédèse ; (3) la migration dans les tissus.

La margination, l'adhésion et la diapédèse sont facilitées par la

vasodilatation et l'augmentation de la perméabilité vasculaire. Elles impliquent

des molécules d'adhésion présentes a la surface des polynucléaires et des

cellules endothéliales (Belivilacqua, M.F., 1993). Ces molécules appartiennent

a la famille des sélectines (P- et E-sélect ines) , des immunoglobulines

(exemples : CAM-1, VCAM-1) et des intégrines (exemples : LFA-1, VLA-4).

La migration dans les tissus se déroule sous l'influence d'un gradient

de facteurs chimiotactiques. Ces facteurs proviennent de diverses sources :

produits bactériens (en particulier peptides munis d'une N-formyl-méthionine

en position amino terminale) , débris tissulaires, fractions du complément

(C5a) , métabolisme de l'acide arachidonique (leucotrienes B$ , dégranulation

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plaquettaire (PDGF, TGFP 1 , PF4), cellules inflammatoires (IL-8, 1 , GM-

CSF, G-CSF) (Deuel, T.F., 1991 ; Drake, W.T., 1993 ; Garner, W.R., 1994 ;

Gimbrone, M.A., 1984 ; Tonnesen, M.G., 1 984). Ils exercent leur stimulation

via des récepteurs membranaires spécifiques présents sur les polynucléaires.

b) Rôle

Les polynucléaires neutrophiles sont présents 24 à 48 heures au site

de la plaie. Par leur pouvoir phagocytaire et le déversement du contenu de

leurs granules cytoplasmiques, ils sont impliqués dans la détersion du foyer

inflammatoire et la prévention de l'infection (Wahl, L.M., 1992). En effet, les

protéases acides et neutres (collagénase, élastase, et

mucopolysaccharidase) lysent les tissus nécrosés et la fibrine exsudée,

tandis que le lysosyme, la lactoférine et la myélopéroxydase ainsi que les

radicaux libres oxydants fournis par l'activation du métabolisme des

polynucléaires, permettent la destruction des bactéries. Une neutropénie ou

une pathologie de la fonction des neutrophiles (locomotion, phagocytose)

augmentent le risque d'infection qui affecte significativement la réparation

tissulaire (Simpson, D.M., 1 972).

1.1.2.3 Monocvtes et macro~hacres

a) Miaration

Les monocytes sont des cellules sanguines originaires de la moelle

osseuse qui migrent dans tous les tissus, même en l'absence de réaction

inflammatoire. Ils y vivent plusieurs semaines, et peuvent se différencier en

macrophages. Comme les polynucléaires, les monocytes affluent dans le

foyer inflammatoire par margination et adhésion, diapédese puis migration

chimiotactique. Ils se déplacent, avec les h istiocytes déjà présents dans le

conjonctif, vers le foyer inflammatoire où ils s'immobilisent.

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Cette migration est aussi précoce que celle des polynucléaires, mais

moins intense et plus prolongée. En effet, les macrophages, qui survivent au

site de la plaie, prédominent entre le troisième et cinquième jour. La migration

des monocytes est déterminée par les molécules d'adhésion et plusieurs

substances chirniotactiques : liposaccharides des micro-organismes,

protéines basiques des lysosomes des polynucléaires, fraction C5a du

complément, fibronectine, collagène, ainsi que le PDGF, le PF4, et surtout le

TGFPl libérés par les plaquettes (Cavaillon, J.M., 1994 ; Deuel, T.F., 1991 ;

Leibovich, S.J., 1988 ; Wahl, L.M., 1992).

b) Activation

Dans le foyer inflammatoire, les monocytes et histiocytes sont activés

en macrophages sous l'influence de différents facteurs : fibrine. lymphokines

(exemple : interféron y) et notamment le TGF P (Wahl, L.M., 1992). Cette

activation se traduit par des modifications morphologiques et fonctionnelles :

les cellules présentent une hypertrophie du noyau et du cytoplasme, la

quantité de mitochondries est augmentée ainsi que celle de I'ergastoplasme

et du Golgi, le métabolisme cellulaire global est plus élevé ainsi que les

activités de pinocytose, de phagocytose et de sécrétion. Les médiateurs

libérés par les macrophages succèdent à ceux des plaquettes, constituant

ainsi la deuxième vague de cytokines et de facteurs de croissance. Ce sont

essentiellement le TGFP, le PDGF, le TGFa, I'IGF-1, le TNFa (Tumor

necrosis factor a), et des interleukines ( IL I , IL-6) (Barbul, A., 1 992).

c) Rôles

Les macrophages sont impliques dans la détenion de la plaie, et

succèdent ainsi à l'action des polynucléaires. Ils phagocytent et détruisent des

particules diverses, libèrent des substances anti-bactériennes et lytiques. La

lyse laisse persister les structures antigéniques du matériel phagocyté qui,

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une fois extériorisées sur la membrane du macrophage, préparent a la

réaction immunitaire.

Les macrophages sont nécessaires au bon déroulement de la

cicatrisation. II est bien connu que la déplétion in vivo d'une plaie en

macrophages entraîne un retard à la formation et à l'extension du tissu de

granulation (Leibovich, S. J., 1975). En effet. les macrophages constituent une

source continuelle des médiateurs chimiques qui stimulent les étapes

ultérieures de la cicatrisation, en particulier I'angiogénèse, la prolifération de

fibroblastes, et le dépôt de collagène (Barbul, A., 1992). La composition du

micro-environnement de la plaie, en particulier I'hypoxie, l'acidité, et

l'augmentation de l'acide lactique, stimulent la production de facteurs

angiogéniques par les macrophages (Jensen, J.A., 1986).

Les lymphocytes sont des cellules originaires de la moelle osseuse

impliquées dans les défenses immunitaires. La migration des lymphocytes

dans le foyer inflammatoire est régie par les mêmes mécanismes que celle

des polynucléaires et des macrophages (margination, diapédèse) , et fait

également intervenir des molécules d'adhésion et des facteurs

chimiotactiques. L'apparition des lymphocytes au site de la plaie coïncide

avec la période pendant laquelle prédominent les macrophages (Barbul, A.,

1 992).

En l'absence d'une infection surajoutée ou de tout autre stimulus

antigénique, le rôle des lymphocytes dans le processus de cicatrisation n'est

pas essentiel. Leur présence reste toutefois nécessaire à l'obtention d'un

résultat normal. En effet, l'utilisation d'agents stimulant les lymphocytes T

(vitamine A, arginine, IL-2) augmente la force de tension des plaies et les

dépôts de collagène (Barbul, A., 1986 ; Ehrlich, H.P., 1968), tandis que la

déplétion in vivo en lymphocytes T affecte la cicatrisation et conduit à une

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diminution de la synthèse de collagène et de la solidité de la cicatrice

(Peterson, J.M.. 1987). Par ailleurs, des travaux indiquent que les

lymphocytes T suppresseurs/cytotoxiques auraient un effet contre régulateur

sur la cicatrisation, comme en témoignent l'augmentation du dépôt de

collagène et de la force de tension des plaies secondaires a leur déplétion

(Barbul, A., 1989).

L'activation des lymphocytes dépend de leur interaction avec les

macrophages. Celle ci implique la présentation aux lymphocytes des

substances antigéniques à la surface des macrophages, et aboutit à la

libération de lymphokines comme l'interféron y et les interleukines (IL2 à 8).

L'interféron y, bien connu pour son action antivirale, stimule plusieurs

sécrétions macrophagiques (Wahl, L.M., l992), inhibe la prolifération des

fibroblastes ainsi que la production de collagène (Duncan, M.R., 1984 ;

Jimenez. S.A., 1984).

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2.1 Phase ~roliférative

2.1.1 Réparation dermiaue

Le tissu conjonctif synthétisé sur le site de la plaie, également appelé

tissu de granulation, est composé de cellules (macrophages et fibroblastes),

de vaisseaux et d'une matrice extracellulaire. Les fibroblastes prolifèrent et

produisent les nouveaux composés du tissu conjonctif (collagène et

protéoglycans). L'apport nutritionnel est assuré par les nouveaux vaisseaux.

Cette néoangiogénese est essentielle au développement de la matrice

extracellulaire, laquelle apporte support et protection aux capillaires

néoformés.

Prolifération de fibroblastes

Dans le derme sain, les fibroblastes sont présents à l'état quiescent, et

clairsemés entre les bandes de collagène. Après la lésion, ils sont activés et

migrent des berges et de la base de la plaie vers le foyer inflammatoire ou ils

sont retrouvés des le troisième jour. Là, ils se multiplient et synthétisent le

collagène et les protéoglycans.

La migration et la prolifération des fibroblastes est sous l'influence de

composants de la matrice extracellulaire (fibronectine, collagène) et de divers

médiateurs acheminés par voie sanguine (IGF-1) ou libérés au cours de la

phase inflammatoire comme le PDGF, le TGFP, le PF4, le FGF (Buckley-

Sturrock, A., 1989 ; Deuel, T. F., 1991 ; Poslethwaite, A.E., 1987). Les

fibroblastes activés sont également susceptibles de produire des facteurs

(PDGF, TGFP, IGF-1) régulant leur propre prolifération (Antoniades, H. N.,

1991 ; Messadi, D.V., 1994 ; Morgan, C. J., 1992). Le TGFP stimulerait la

prolifération des fibroblastes en provoquant la libération de PDGF (Soma, Y.,

1989).

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2.1.1.2 Svnthese des composants matriciels

Les fibroblastes sont à l'origine de la synthèse de collagène, de

glycoprotéines (fibronectine et laminine) et de protéoglycans (acide

hyaluronique). Ces composés forment la nouvelle matrice extracellulaire

succédant à la matrice protéique (fibrine, fibronectine) déposée Ion de la

phase vasculaire (Clark, R.A.F., 1993).

Fi bronectine

La fibronectine est une glycoproteine dimérique de 440 kDa, composée

de 2 sous-unités reliées par une paire de ponts disulfures. Chaque sous-unité

est repliée en une série de domaines globulaires séparés par des segments

de chaîne polypeptidique flexible (Schwanbauer, J. E., 1 992). La fibronectine

existe sous 3 formes : (1) une forme soluble dimérique qui circule dans le

sang et d'autres fluides corporels, la fibronectine plasmatique ; (2) des

oligomeres attachés à la surface des cellules, la fibronectine de surface

cellulaire ; et (3) des fibrilles très insolubles présentes dans la matrice

extracellulaire, la fibronectine matricielle (Hynes, R.O., 1982).

La fibronectine est peu abondante dans le tissu cutané sain (Clark,

R.A.F., 1990). Au cours de la cicatrisation, elle est déposée pendant la phase

vasculaire, véhiculée par le sang et sécrétée par les plaquettes activées, et

pendant la phase de réparation dermique, synthétisée et sécrétée par les

fibroblastes et les kératinocytes.

La fibronectine est une molécule multifonctionnelle (Figure 3). Elle

possède des sites liant le collagène, l'héparine et la fibrine. Plusieurs sites

présents sur les 2 tiers de sa partie carboxy-terminale, dont un site RGDS

(ArgGlyAspSer), sont reconnus par des récepteurs cellulaires appartenant a

la famille des integrines (Clark, R.A.F., 1990). Par ces caractéristiques, la

fibronectine est responsable de l'attachement et de la migration de cellules :

fibroblastes, kératinocytes, cellules endothéliales. Elle est aussi impliquée

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dans I'6ch2faudage de la matrice collagéne mature. En effet. (1) le dkpôt de

fibronectine au sein des plaies précède celui du collagène, (2) l'inhibition in

vitro de la formation de fibronectine par les fibroblastes empiSche les dépôts

de collagène de type I et III (Clark, R.A.F., 1988 et 1990). Des travaux ont

montré que la fibronectine recouvre préférentiellement le collagène de type

III ; elle s'associe peu au collagène de type 1, sauf lorsque celui-ci est

denaturé après la plaie et qu'il faut assurer son élimination par phagocytose

(Grinnell, F., 1981 ).

La fibronectine joue également d'autres r6les au cours de la

cicatrisation cutanée. Elle peut enrober des fragments de fibrine, de

collagéne, ainsi que des bactéries, pour permettre leur phagocytose par les

macrophages (opsonisation). Enfin, c'est un facteur chimiotactique pour les

monocytes, les fibroblastes et les cellules endotheliales (Clark, R.A.F., 1990).

CAILLOT OPSONISATION MIGFU4TION

1 CHIMIOTACTISME 1

piïmiE-1 ÉCHAFAUDAGE DE LA MATRICE

PHAGOCYTOSE 1 1 1

8 [ANGIOGBYISE~ 1 . 71 DERMIQUE I D ~ E R S I O N DU I

FOYER 1 INFiAMMATOIRE 1 1 ~PITHCLIALISATION 1

Figure 3. Originea et r6les de la fibronectine au cours de la cicatrisation cutanée.

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b) Protéoa lvca ns

Durant les premiers jours, l'acide hyaluronique est un composé

important de la matrice extracellulaire. II joue un rôle dans l'hydratation mais

pourrait aussi promouvoir la migration et la prolifération cellulaire (Goslen,

J.B., 1988). Des le cinquième jour, il est remplacé par le chondroïtine-4-

sulfate, le dermatane-sulfate et I'héparan sulfate, dont les taux diminuent avec

la maturation de la cicatrice. Leurs fonctions comprennent la régulation de la

synthèse du collagène, avec augmentation de la polymérisation des

monomères de collagène par le chondroïtine-4 sulfate, mais aussi la

stabilisation de l'adhérence cellule-fibronectine (héparan sulfate), diminuant

ainsi la migration cellulaire (Goslen, J.B., 1988).

c) Collagène

Les collagènes constituent une famille de protéines fibreuses très

caractéristiques. Ce sont les protéines les plus abondantes chez les

mammifères où elles représentent 25% des protéines totales. Dans le derme,

elles sont le composé protéique majeur et confèrent au tissu résistance et

solidité.

Structure moléculaire

Les molécules de collagène ont une structure hélicoïdale à 3 brins

(Miller, E.J., 1992). Chaque brin est une chaîne polypeptidique, la chaîne a,

d'environ 1000 acides amines. Les 3 chaînes sont enroulées les unes autour

des autres en une super-hélice régulière, pour former une molécule d'environ

300 nrn de longueur et de 1.5 nm de diamètre. Les collagènes sont très riches

en proline et en glycine. Les étapes préalables a la formation de l'hélice et

permettant sa stabilisation, comporte une hydroxylation des résidus proline et

lysine et une glywsylation des chaînons d'hydroxylysine.

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Les collagènes forment une super-famille de protéines comprenant au

moins 19 types (Prockop, D .J. ;1995). Les types I et III sont parmi les mieux

caractérisés, et sont ceux impliqués dans la cicatrisation cutanée. La forme

moléculaire la plus répandue du collagène type I est hétérotrimérique,

constituée de 2 chaînes al(l) et d'une chaîne a2(1) (Miller, E.J., 1987). Le

collagène type I est le seul collagène des tendons, de I'osséine, de la dentine

et représente 80% du collagène dans le derme adulte. Le collagène type III

est un trimère de chaînes al (Ill), fortement glycosylé. II représente la majeure

partie du collagène du derme fœtal, et seulement 20% chez l'adulte (Clore,

J.N., 1979).

Organisation

Les molécules de collagène sont

extracellulaire sous forme de précurseurs s

secrétees dans la

olubles, les procollagè

matrice

nes, qui

subissent une protéolyse éliminant les 2 polypeptides terminaux. Cette

protéolyse est nécessaire à l'assemblage des molécules de collagène.

Les molécules de collagène s'alignent et s'assemblent en files

parallèles pour former les fibrilles de collagène, visibles en microscopie

électronique et dont le diamètre varie entre 10 et 300 nm (Figure 4). Les

fibrilles s'agrègent en faisceaux de plusieurs micromètres de diamètre, les

fibres de collagène, visibles en microscopie optique. Les molécules de

collagène de type III, fortement glycosylées. ne forment que des fibres fines

(aussi appelées fibres de réticuline) et entourées de protéog l ycans.

Affinités tinctoriales

Les fibres de collagène sont colorées assez électivement en jaune, par

le safran, en bleu (bleu d'aniline) ou en vert (vert lumière) par le trichrome de

Masson. L'orientation régulière des molécules dans les fibres se traduit par

une biréfringence en lumière polarisée. Cette biréfringence est augmentée

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après coloration au rouge sirius car les molécules du colorant, de forme

allongée, s'alignent parallèlement au grand axe des molécules de collagène

(Junquiera. L.C.U.,1979). La coloration au rouge sirius, observée en lumière

polarisée, est considérée par plusieurs auteurs comme spécifique du

collagène. De plus, elle permet de distinguer les fibres fines (biréfringence de

jaune à vert) des fibres épaisses densément empaquetées (biréfringence de

rouge à orange) (Dayan D., 1989 ; Junquiera L.C.U., 1982).

Twes de collaciene au cours de la cicatrisation

Des études ont montré que le collagène de type III se dépose très tôt,

en même temps que la fibronectine (Kurkinen M., 1980). Chez le rat, la

synthese de collagène de type III est augmentée au cours des dix premières

heures, constituant 30% du collagène total (Clore J.N., 1979). La présence de

collagène de type III a été démontré chez l'enfant, 24 à 48 heures après une

chirurgie (Gay, S., 1978). Durant les premiers jours, le collagène type III est

synthétisé plus abondamment que le collagène type 1, le ratio s'inverse par la

suite pour redevenir proche de la normale (Gay, S., 1978 ; Levenson S.M.,

1965).

Contrôle du métabolisme du collagène

La synthèse de collagène est stimulée par l'acide ascorbique, par des

facteurs de croissance (IGF-1, TGFp) et des cytokines comme l'IL-1 (Ignotz,

R.A., 1986 ; Phillips, C., 1992). La dégradation est assurée par une famille de

métalloproteinases, les collagénases (Jeffrey, J. J., 1992). Ces enzymes sont

produites par plusieurs types cellulaires (fibroblastes, macrophages,

polynucléaires neuttophiles), et leur sécrétion est induite par plusieurs stimuli,

comme des facteurs de croissance (PDGF, EGF).

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Figure 4. Fibrilles de collagène mature d'un tissu cutané sain.

Peau de rat. Microscopie électronique. Coloration : acétate d'uranyl.

Figure 5. Fibrilles de collagène (i)) 7 jours après incision chirurgicale.

Peau de rat. Microscopie électronique. Coloration : acétate d'uranyl. Les fibrilles sont

de diamètre très variable, et parsemées au sein de la matrice extracellulaire.

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2.1.2 Anniociénèse

De nouveaux vaisseaux sanguins apparaissent au site de la plaie vers

les cinquième et sixième jours, formés à partir des veinules adjacentes.

Plusieurs étapes marquent l'élaboration de nouveaux vaisseaux: (1) la

dégradation protéolytique de la membrane basale de la veinule mère ; (2) la

migration des cellules endothéliales en direction des stimuli angiogéniques ;

(3) la prolifération de cellules endothéliales et la formation de bourgeons

pleins, puis de tubes ; (4) I'accolement des péricytes au nouveau

endothélium ; (5) la formation de la membrane basale et de la couche

musculaire lisse.

Les facteurs stimulant I'angiogénese, libérés principalement par les

plaquettes et les macrophages, agissent sur une ou sur plusieurs de ces

étapes. Le FGF et le TGFp provoquent la synthèse par les cellules

endothéliales de proteases et antiprotéases, permettant une destruction

limitée des membranes basales, ainsi que de facteurs de croissance

également angiogéniques comme le bFGF, le PDGF, I'IGF-1 (Bennett, N.T.,

1993 ; Schweigerer, L., 1987 ; Thomas, K.A., 1986 ). La migration des

cellules endothéliales se fait sous l'effet de facteurs chimiotactiques comme le

VEGF(c( vascular endothelial growth factor D), le bFGF et le PDGF (Folkman,

J., 1992). Le bFGF, le TGFP et le TNFa permettent la formation de tubes

vasculaires (Leibovich, S. J., 1988 ; Menvin, J.R., 1990 ; Thomas, K.A., 1986).

La réépithélialisation est la reconstitution de l'épiderme en un

épithélium pluristratifié et kératinisé, recouvrant la plaie. Elle comprend la

migration, la prolifération et la différenciation des cellules épidermiques.

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Mioration des kérat inocvtes

Les kératinocytes basaux d'un épiderme sain repose sur une

membrane basale par l'intermédiaire d~hémidesmosornes. Quelques heures

après une blessure, les kératinocytes basaux des berges de la plaie et ceux

des annexes épidermiques se déplacent en direction du centre de la plaie. I ts

migrent, probablement regroupés en petit amas (Stenn, K.S., 1992), d'abord

sur une matrice protéique provisoire constituée de protéines d'origine

plasmatique (fibrine, fibronectine, vibronectine), puis sur une matrice

protéique qu'ils vont former. Les cellules migratoires subissent des

modifications morphologiques (formation de lamellipodes), s'équipent de

filaments contractiles (actine et rnyosine) et perdent leurs structures

d'attachements cellulaires (desrnosornes et tonofilaments). De plus, elles

sécrètent des collagénases (Saarial ho-Kere, U. K., 1 993), ainsi que

I'activateur du plasminogène (Stenn, K.S., 1992). Elles expriment des

récepteurs appartenant a la famille des intégrines qui permettent la liaison à la

fibronectine (Cavani, A., 1993 ; Grinnell, F., 1992). Tous ces caractères

morphophysiologiques contribuent au phénomène migratoire.

La migration cellulaire serait initiée par la perte de contact des cellules

avec la membrane basale lésée et impliquerait, à la fois, des médiateurs

solubles (libérés localement par les kératinocytes et les cellules du granulome

inflammatoire) et des protéines matricielles. Le TGFP est sécrété par les

kératinocytes qui expriment eux mêmes des récepteurs au TGFP (Schmid, P.,

1993). 11 stimule la migration de ces cellules, favorise leur production en

fibronectine (Nickoloff, B.J., 1988) et provoque l'expression des intégrines

(Gailit, J., 1 994). Initialement d'or~gine plasmatique et plaquettaire, puis

synthétisée par les kératinocytes, adhérente aux kératinocytes qui expriment

ses récepteurs, la fibronectine joue un rôle de premier plan dans la migration

des kératinocytes. Elle procurerait un support migratoire de meilleure qualité

que la laminine et le collagène de type IV (Stenn, K.S., 1992).

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2.1.3.2 Prolifération et différenciation des kératinocvtes

Après 48 à 72 heures, les cellules épithéliales en arrière du front de

migration commencent à proliférer afin de recouvrir la plaie. La prolifération

est sous l'influence de divers facteurs de croissance (EGF, KGF, FGF, IGF-1)

libérés soit par les kératinocytes (Ansel, J., 1990 ), soit par les cellules du

tissu de granulation (fibroblastes, macrophages). Les kératinocytes expriment

des récepteurs à I'EGF (Wenczak, B.A., 1992). au KGF (Werner, S., 1994).

au PDGF (Antoniades, H.N., 1 WI) , à I'IGF-1 (Antoniades, H.N., 1993) et aux

interleukines (Blanton, R.A., 1989). Ils sécrètent diverses cytokines (EGF,

TGF a, IGF-1, PDGF, FGF) qui régulent leur prolifération.

Au cours de la phase proliférative, la différenciation des cellules

épithéliales se fait graduellement, par l'acquisition des antigènes

épithéliaux (filaggrine, involucrine, transglutaminase, lectrine, Ulex europeus

ligand), et l'apparition des structures de jonction (Olerud, J.E., 1988 ; Stenn,

K.S., 1992). Dès la formation d'un épithélium recouvrant ta plaie en totalité,

les cellules épidermiques retrouvent leur phénotype stationnaire de départ et

rétablissent leur liaisons anatomiques avec les cellules voisines et avec la

membrane basale.

La jonction demo-épidermique permet de relier l'épiderme aux fibres

de collagène dermique. C'est une couche riche en glycoprotéines qui

comprend de la superficie à la profondeur 3 zones successives : la lamina

lucida riche en laminine et ou l'on retrouve l'antigène de la pemphigoïde

bulleuse, la lamina densa constituée de collagène de type IV, et une couche

de fibrilles d'ancrage (collagène type VII). Au cours de la cicatrisation

cutanée, l'antigène de la pemphigoïde bulleuse, la laminine et la fibronectine.

le collagène de type IV et le collagène de type VI1 sont synthétisés par les

kératinocytes migratoires. La régénération de ces composés n'est pas

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synchrone, et les mécanismes d'assemblage ne sont pas encore parfaitement

élucides. L'antigène de la pemphigoïde bulleuse est présent dans le front de

reepithélialisation, et serait un des premiers à réapparaître. suivi de la

laminine, du collagène de type IV et de la fibronectine (Stenn, K.S.. 1992).

1.3 Contraction

La contraction est un mouvement centripète qui participe avec

I'épithélialisation et le dépôt de tissu conjonctif à la fermeture des plaies

ouvertes. Elle a pour but de faciliter la cicatrisation et de parer a l'infection.

Les théories proposées aujourd'hui pour expliquer la contraction des plaies.

impliquent la participation du fibroblaste et du myofibroblaste, cellule

mésenchymateuse dlhistogénèse discutée (fibroblaste, cellule musculaire

lisse), ayant à la fois les propriétés du fibroblaste (synthèse de collagène), et

celles de la cellule musculaire lisse (contraction) grâce a la présence

intracytoplasmique de myosine et d'actine (Rudolph, R., 1992 ; Grinnel, F.,

1994). Ces cellules exerceraient des forces sur la matrice extracellulaire en

réorganisant les fibrilles de collagène présentes à leur voisinage. Les travaux

des dernières années ont permis d'identifier certains facteurs régulant ce

mécanisme. II s'agit soit de structures permettant la liaison entre les cellules

et le collagène (intégrines a2f311 récepteurs présents à la surface des

fibroblastes ; fibronectine se liant aux myofibroblastes), soit de cytokines

stimulant les fibroblastes directement (PDGF) ou indirectement (TGFP)

(Clark, R.A.F., 1989 ; Shiro, J.A., 1991 ; Welch, M.P., 1990 ).

1.4 Phase de remodelaae

1.4.1 Remodelaoe de la matrice extracellulaire

Cette étape comporte des modifications quantitatives et qualitatives de

la composition de la matrice extracellulaire. Les quantités de fibronectine, de

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collagène de type III et de protéoglycans déposés dans les tous premiers

jours diminuent progressivement sous l'effet des protéases sécrétées par les

cellules de la plaie (polynucléaires, macrophages, fibroblastes, kératinocytes),

tandis qu'augmente la synthèse de collagène de type I amenant à la formation

de fibres de plus en plus épaisses (Agren, M.S., 1992) (Figure 5).

L'appauvrissement graduel de la plaie en eau, secondaire aux variations des

protéoglycans, permet le rapprochement des fibres de collagène néoformées,

et facilitent la formation de liaisons covalentes. Les fibres s'organisent alors

en faisceaux de plus en plus denses (Levenson, S.M., 1965), et s'alignent par

la suite parallèlement aux lignes de tension (Daly C. H., 1982).

L'augmentation progressive de la solidité d'une plaie dans le temps est

proportionnelle à la quantité de collagène déposé, à son organisation spatiale,

au diamètre de ses fibres, et a la formation de liaisons covalentes. (Forrest,

L.. 1983 ; Doillon, C.J., 1985 ; Ehrlich, H.P., 1996). Tout au long de la phase

de remodelage, il existe un équilibre entre la synthèse de coilagène et la

collagénolyse, pour fournir au tissu en réparation une solidité optimale. Le

processus de maturation reste néanmoins imparfait, puisque le diamètre des

fibres du collagène cicatriciel et leur organisation (parallèle à la surface de la

peau) n'atteignent jamais ceux du collagène dermique (à la fois parallèle et

perpendiculaire à la surface de la peau), et que la solidité d'une cicatrice

dermique reste toujours inférieure à celle d'un tissu cutané sain (Levenson,

S.M., 1968).

1 -4.2 Diminution de la vascularisation

Le remodelage de la matrice extracellulaire s'accompagne d'une

diminution du nombre de capillaires et de la formation de vaisseaux de gros

calibres : artérioles et veinules. L'arrêt de la neoangiogénèse est sous

l'influence du TGFp et de la composition de la matrice extracellulaire

(fibronectine, collagène). Le TGFp inhibe la prolifération des cellules

endothéliales de manière directe ou en inhibant l'activité de facteurs

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angiogéniques comme

1987). Le collagène

endot héliales (Madri,

le FGF et I'EGF (Auerbach. W., 1994 ; Takehara, K.,

type I inhibe in vitro la migration des cellules

J.A., 1992). De plus, la liaison des facteurs

angiogéniques aux composants matriciels pourrait moduler leur mode d'action

sur les cellules cibles. C'est le cas du FGF avec les sulfates d'héparan, et du

TGFP avec le collagène de type IV ou les protéoglycans (Folkman, J.. 1992 ;

Ruoslahti, E., 1991).

1.4.3 Diminution de la densité cellulaire

Si les facteurs stimulant la prolifération fibroblastique et les activités de

synthèse des macromolécules de la matrice extracell ulaire sont en grande

partie identifiés, les messages qui arrêtent ces processus sont moins bien

connus. L'interféron y semble y jouer un rôle de premier ordre, en inhibant

directement la prolifération des fibroblastes et la production de collagène

(Duncan, M.R., 1985 ; Jimenez, S.A., 1984). La matrice collagénique elle

même pourrait exercer un rétrocontrôle négatif sur la prolifération des

fibroblastes, ainsi que sur sa synthèse (Clark, R.A.F., 1993).

En conclusion, la cicatrisation cutanée regroupe un ensemble

d'événements coordonnés (récapitulatif dans la figure 6)) au sein desquels

les facteurs plaquettaires se positionnent à la fois comme initiateurs et

modulateurs. La croissance de nos connaissances de la physiologie et de la

biologie de la cicatrisation ouvre des perspectives importantes pour la

compréhension et la prise en charge thérapeutique des états déficients de la

réparation cutanée tels que le vieillissement physiologique et le diabète.

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1 1 I N F L A M M A T I O N 1

\ Remodelage /'

1 Contraction

Figure 6. Récapitulatif des principaux 6v6nernentr impliqués dans la

cicatrisation cutanée.

(modifié, d'aprés Barbul, A., Pines, E., Caldwell, M., Hunt, T.K (eds). 1988. in :

Gmwth factors and other aspects of wound healing : Biological and dinical

implications)

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FACTEURS DE CROISSANCE PLAQUETTAIRES

2.1 Généralités

2.1.1 Définition

Identifiés à partir d'extraits tissulaires ou de séquence d'ADNc, les

facteurs de croissance ont été initialement dénommes pour leur capacité de

stimuler la prolifération cellulaire. Cette caractéristique les distingue des

éléments essentiels, cofacteurs et nutriments qui sont nécessaires aux

processus métaboliques, mais qui sont insuffisants pour initier la division

cellulaire. Aujourd'hui, on reconnaît aux facteun de croissance plusieurs

activités régulatrices dans la physiologie cellulaire, et les auteurs s'accordent

pour dire que la terminologie de ((facteurs polypeptidiques régulateurs)) leur

serait plus approprié (Robinson, C. J., 1 993).

Au cours des différentes étapes de la cicatrisation cutanée, les

facteun de croissance sont acheminés par voie sanguine au site de la plaie,

ou libérés localement par différents types cellulaires : plaquettes sanguines,

polynucléaires, monocytes, macrophages, fibroblastes, cellules endothéliales

et kératinocytes. La, ils agissent de concert selon un mode endocrine.

paracrine ou autocrine (Figure 7) pour stimuler la migration, la prolifération et

l'activité biosynthétique des cellules.

Les principaux facteurs de croissance plaquettaires, dont il sera

question dans la discussion qui suit, appartiennent a quatre grandes familles:

PDGF, TGFp , IGF et EGF. Ils sont aussi libérés par d'autres types

cellulaires, et constituent, avec le FGF, les facteurs de croissance clés

impliqués dans la réparation tissulaire. Ce sont des polypeptides de petit

poids moléculaire (compris entre 5 et 30 kDa), synthétisés sous la forme de

précurseur de haut poids moléculaire, dont le clivage protéolytique donne

naissance à la protéine biologiquement active.

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2.1.2 Récepteurs

L'activité des facteurs de croissance s'exerce par l'intermédiaire de

récepteurs à haute affinité localisés dans la membrane plasmique des cellules

cibles (Figure 8). Ces récepteurs sont des glycoprotéines transmembranaires

à traversée unique comportant 3 domaines : un domaine extracellulaire se

liant au signal externe, un domaine transmembranaire hydrophobe et un

domaine intracellulaire possédant un site catalytique kinase spécifique des

résidus tyrosine (PDGF, IGF-1, EGF) ou sérine et thréonine (TGFB).

2.1 .3 Mécanismes d'action post-rece~toriels

La liaison du facteur de croissance au récepteur entraîne un

changement conformationnel dans le domaine extracellulaire du récepteur qui

provoque 'sa dirnérisation. La dimérisation du récepteur permet de stabiliser

les interactions entre les domaines cytoplasmiques adjacents et conduit à

l'activation de la fonction kinase (Ullrich, A., 1990). La structure

heterotétramérique du récepteur de I'IGF-1 représente une variation de ce

thème. Ici, la liaison du facteur de croissance au récepteur induit une

interaction allostérique des 2 moitiés ap.

Quoiqu'il en soit, l'activation de la tyrosine kinase conduit à la

phosphorylation des résidus tyrosine présents dans le récepteur

(autophosphorylation) et ceux de différentes substrats intracellulaires tels que

la phosphatidylinositol3-kinase (Ptdlns3-kinase) , le facteur activateur de la

GTPase (GAP), la phospholipase Cy (PLCy), le raf. La phosphorylation de ces

protéines intracellulaires est un des premiers maillons de la chaîne de

transduction du signal biologique dont on commence à entrevoir les

mécanismes (Pazin, M.J., 1992 ; Ullrich, A., 1990).

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ENDOCRINE PARACRINE AUTOCRINE

Figure 7. Les modes d'action des facteurs de croissance.

ENDOCRINE: le facteur de croissance véhiculé par la circulation sanguine, agit a distance de son foyer initial de synthèse et de sécrétion ; PARACRINE: le facteur de croissance agit sur une cellule adjacente ; AUTOCRINE: le facteur de croissance agit sur la cellule qui le secrète.

Recepteur EGF IGF-1 PDGFa PDGF B TGFB

type II

Ligand EGF, TGFa, IGF-1, IGF2 PDGF AA, PDGF TGFPI,

HBEGF Insuline AB, BB BB, AB p2, p3

Arnphiréguline

Figure 8. PropriétBs biochimiques des rdcepteurs des facteurs de croissance plaquettaires.

RBgion riche 1 :;::ne tyrosine O Domaine &rine en cystéines 3 ~Pm$noglobu~ines r thréonine kinase

IK: lnterkinase

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2.2 PDGF

2.2.1 Structure moléculaire

Le PDGF est une glycoprotéine dimérique d'environ 30 kDa. II est

constitué de 2 chaînes polypeptidiques A et B, codées par 2 gènes

homologues. Ces 2 chaînes , de taille identique, présentent entre elles une

homologie de structure de 60% avec une conservation parfaite des 8 résidus

cystéines. Elles sont reliées entre elles par 3 ponts disulfures, et peuvent

s'associer pour former des homo- ou des hétérodimères (AA, BB, AB)

(Antoniades, H.N., 1983 ; Heldin, C. H., 1979 ; Johnson, A., 1982). Elles sont

synthétisées chacune a partir d'un précurseur comportant respectivement 21 1

et 109 acides aminés. La dimérisation et la formation des ponts disulfures a

lieu durant la synthese, dans le réticulum endoplasmique. La structure

dimérique est nécessaire à l'activité biologique du PDGF : la réduction de la

molécule inactive le PDGF de manière irréversible.

2.2.2 Origine cellulaire

La synthese du PDGF a lieu principalement dans les rnégacaryocytes.

Le facteur est stocké dans les granules a des plaquettes et libéré lors de

l'activation plaquettaire. Chez l'homme, les plaquettes sanguines produisent

les 3 isoformes de PDGF : AB (65%). BB (23%), AA (12%) (Hammacher, A.,

1988). On retrouve environ 0.06 ng de PDGF par 106 plaquettes (Ross, R.,

1986). Le PDGF porcin est un homodimère de chaînes B, et présente des

caractéristiques structurales et immunologiques très voisines du PDGF B

humain (Poggi, A., 1984 ; Stroobant, P., 1984).

Au cours de la cicatrisation cutanée, le PDGF est aussi synthétisé et

sécrété par d'autres types cellulaires : cellules endothéliales, cellules

musculaires lisses vasculaires, fibroblastes (Ross, R., 1986). Les

macrophages synthétisent une protéine apparentée au PDGF qui se lie au

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récepteur de PDGF (Matsuoka, J., 1989). Cette protéine ainsi que le PDGF

AA se retrouve dans le liquide de la plaie plusieurs jours après la chirurgie

(Dvonch, V. M., 1992).

2.2.3 Récepteur

L'activité du PDGF s'exerce par l'intermédiaire de 2 types de

récepteurs cellulaires a et p. Ces 2 récepteurs possèdent un domaine

extracellulaire comportant 5 boucles immunoglobulines )) (Figure 8, p 29),

et peuvent former les dimères aa, ap et pp. Le PDGF BB peut se lier aux 2 récepteurs. tandis que le dimère AA ne

peut interagir qu'avec le récepteur a (Hart, C.E., 1988 ; Heldin, C.H.. 1988).

Les récepteurs au PDGF sont présents sur les fibroblastes, les cellules

endothéliales capillaires. les cellules musculaires lisses vasculaires. mais

peuvent être induits dans les cellules telles que les kératinocytes qui ne les

expriment pas à l'état basal (Antoniades, H.N., 1991). La plupart des cellules

possèdent 5 fois plus de récepteurs p que de récepteurs a, et les 2 types de

récepteurs ne semblent pas conduire à la même réponse biologique. Par

exemple, seul le récepteur p ( et donc la forme BB ou AB du PDGF) transmet

le signal chimiotactique pour les fibroblastes (Heldin, C.H., 1991 ). Ainsi, la

réponse d'une cellule dépend non seulement du type de récepteur qu'elle

exprime, mais aussi de la forme de PDGF qui se présente à elle.

2.2.4 Effets bioloaiaues

Les études menées au cours des vingt dernières années ont permis

d'attribuer au PDGF un rôle dans la pathogénese de I'athérosclérose, la

différenciation cellulaire, l'embryogenèse, et la croissance tumorale. La

découverte de l'homologie entre le PDGF B et le produit de I'oncogene du

virus sarcomatogene simien (v-sis) a permis d'établir le lien entre la

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croissance tumorale induite par un virus et le processus de contrôle de la

croissance cellulaire physiologique (Deuel, T.F., 1991).

Au cours de la réparation tissulaire, le PDGF est un médiateur

important. II est chimiotactique pour les polynucléaires neutrophiles, les

monocyteslmacrophages et les fibroblastes. II est mitogène pour les cellules

musculaires lisses, les cellules endothéliales capillaires et surtout pour les

fibroblastes. ln vitm. l'exposition transitoire de fibroblastes au PDGF permet

aux cellules d'entrer dans le cycle cellulaire, c'est à dire de passer de la

phase GO à la phase GI (Figure 9, p 39). Ce critère fait du PDGF un facteur

de compétence, et le distingue des facteurs de progression tels que le FGF et

I'IGF-1 (Morgan. W.J., 1992).

Les fonctions du PDGF sur la réparation épidermique ne sont pas

clairement définies. Les expériences de l'équipe dlAntoniades indiquent que le

PDGF agirait selon un mode autocrine sur les kératinocytes, ce qui implique

une participation directe de ce facteur dans l'activation des cel Iules

(Antoniades, H. N., 1991 ). En effet, absents dans les kératinocytes d'un

épiderme sain, les ARNs messagers de PDGF et de récepteurs au PDGF

sont coexprirnés dans les kératinocytes rapidement après l'induction d'une

plaie. Les niveaux d'expression sont corrélés avec l'évolution du processus

de réparation : élevés en phase proliférative, ils diminuent après

réépithélialisation complète.

Enfin, le PDGF induit la synthèse de composants de la matrice

extracellulaire provisoire (fi bronectine et acide h yaluronique) , ainsi que des

metalloprotéinases inteivenant dans I'angiogénèse et le remodelage cicatriciel

(Deuel, T.F., 1991 ; Jeffrey, J.J, 1992).

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2.3 TGFB

2.3.1 Structure moléculaire

Cinq isoformes fortement homologues ont été identifiés (TGFB1 a p5),

dont trois chez l'homme (TGFp1 à TGFB3) (Pimentel, E., 1994). Le TGFP1, le

plus étudié de ces facteurs, est I'isofome tissulaire le plus abondant. et

l'unique isoforme des plaquettes sanguines humaines. Sa structure

moléculaire chez l'homme et le porc est identique (Roberts, A. B., 1 988).

Le TGFp1 est une protéine homodimérique de 25 kDa, comportant 112

acides aminés. Les 2 sous-unités sont reliées entre elles par des ponts

disulfures (Pimentel, E., 1994). Elles sont initialement synthétisées sous la

forme d'un précurseur inactif comprenant 390 acides aminés. dont la

protéolyse de la partie C-terminale génère la molécule de TGFf.3. Dans les

cellules, le segment N-terminal du précurseur reste associé à la molécule de

TGFP pour former un petit ou un grand complexe latent, biologiquement

inactif (Roberts, AB. 1995). Dans le plasma humain, la forme latente de TGF

p a été identifiée comme étant un complexe a*-rnacroglobuline-TGFP.

L'activation des formes latentes dans le milieu extracellulaire, libère la

molécule active, et constitue l'élément déterminant du contrôle des fonctions

biologiques du TGFP. Des études in vitro suggèrent que la plasmine, la

t hrombospondine et l'acidité de la plaie participeraient à ce mécanisme

d'activation (Sato, Y., 1989 ; Schultz-Cherry, S., 1993).

2.3.2 Oriaine cellulaire

Le TGFp est, comme le PDGF, principalement contenu dans les

granules a des plaquettes sanguines. La synthèse et la sécrétion est aussi

assurée dans les polynucléaires neutrophiles, les monocytes, les lymphocytes

T , les cellules endothéliales, les fibroblastes et les kératinocytes (Barbul, A.,

1992 ; Bennett, N.T., 1993 ; Messadi, D.V., 1994 ; Schimd, P., 1993).

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Trois types de récepteurs ont été identifiés (Massagué, J., 1994). Le

type Il un peptide d'environ 65 kDa, et le type II (Figure 8, p 29), un peptide

d'environ 100 kDa, sont présents dans de nombreux types cellulaires, tandis

que le type III, molécule d'environ 300 KDa, est beaucoup moins répandu. De

nature protéoglycane, il constitue un récepteur de stockage, et présente le

TGFp avec une affinité accrue à ses deux récepteurs de signalisation (type I

et II), porteurs d'une activité sérinelthréonine kinase par leur domaine

intracytoplasmique. La liaison de TGFB sur le récepteur de type II induit une

hétérodimérisation 1/11 et une transphosphorylation du domai ne

intracytoplasmique du type i par le type II.

2.3.4 Effets biolociiaues

Le TGFP doit son nom à sa capacité de permettre à des fibroblastes

non transformés de proliférer et de former des colonies en culture en agar

mou (DeLarco, J.E., 1 978). 11 est reconnu aujourd'hui pour sa participation

dans l'embryogenèse , le métabolisme des hydrates de carbone, ainsi que la

régulation du système immunitaire (immunosuppression) et de l'hématopoïèse

(Sporn, M.B., 1992).

À la fois chimiotactique. régulateur de la prolifération et de la

différenciation cellulaire, ainsi que de I'angiogénese et du remodelage de la

matrice extracellulaire, le TGFp est le facteur de croissance qui possède le

plus large faisceau d'activités au cours de la réparation tissulaire. Des

concentrations fentomolaires (1 0-l3 à 1 O-'' M) de TGFB sont suffisantes pour

attirer les monocytes, les polynucléaires, les lymphocytes et les fibroblastes

au site de la plaie (Wahl, SM., 1987)' et toutes les études retrouvent une

courbe dose réponse bimodale (Mustoe. T.A.. 1991 ; Roberts, AB., 1995). Le

TGFP permet aussi la migration des kératinocytes.

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L'action du TGFp sur la prolifération cellulaire, est bifonctionelle : tantôt

inhibitrice, tantôt stimulatrice. En effet, le TGFp inhibe la prolifération des

kératinocytes. des leucocytes et des cellules endothéliales (Bennett, N.T.,

1993 ; Roberts, A.B., 1995), et se distingue ainsi des autres facteurs de

croissance. II est mitogène pour les fibroblastes en induisant la synthèse et la

sécrétion de PDGF et créant ainsi une boucle autocrine (Soma, Y., 1989).

Par ailleurs. le TGFp est le plus puissant stimulateur connu de la

synthèse du procollagène de type 1 (Ignotz, R.A., 1986). De plus, II induit

également la synthese de glycoaminoglycans, de fibronectine et des

inhibiteurs des metalloprotéinases, tandis qu'il inhibe celle des

métalloprotéinases (Edwards, DR. , 1987 ; Roberts, A. B., 1995). Tous ces

effets favorisent un dépôt net de collagène (Pierce, G. F., 1992 ; Quaglino, D.,

1990). Plusieurs observations plaident d'ailleurs en faveur du rôle de TGFp

dans la formation des cicatrices hypertrophiques et des chéloïdes . ainsi que

dans la fibrogénèse de différentes pathologies inflammatoires chroniques

comme la fibrose pulmonaire idiopathique et la cirrhose hépatique (Border,

W.A., 1992 ; Roberts, A.B., 1995).

Des études prouvent que la participation du TGF p à I'angiogénese est

indirecte, et passe par le recrutement et l'activation des monocytes, sources

de puissants facteurs angiogéniques tels que l'IL-1 et le TNFa (Wahl, L.M..

1992). Enfin, le TGFp intervient aussi dans la différenciation cellulaire. II

permet notamment la transformation des fibroblastes en myofibroblastes, en

provoquant l'expression de l'a-actine (Desmoulieres. A., 1993).

2.4.1 Structure moléculaire

L'IGF-1 (ou somatomedine C) est un monomère de 7.6 kDa composé

de 70 acides aminés et comprenant 3 ponts disulfures. II présente une

homologie de séquence de 50 % avec la proinsuline (Baxter, R.C., 1986). 11

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est synthétisé sous la forme d'un précurseur constitué de 195 acides aminés

(Bennett, N.T., 1993).

2.4.2 Oriaine cellulaire

Chez l'adulte, la synthèse de I'IGF-1 est assurée dans de nombreux

tissus (foie, hypophyse, cartilage, os, poumon, rein, muscle squelettique et

cardiaque), sous le contrôle de l'hormone de croissance. Dans le plasma,

I'IGF-1 est lié à des protéines porteuses spécifiques (IGFBP-1 à 6),

régulatrices de son activité locale, et dont la plus abondante est I'IGFBP-3

(Blum, W.F., 1990 ; Shimasaki, S., 1991). L'IGF-1 forme avec I'IGFBP-3, et

une sous-unité acide labile (ALS :acid-labil subunit), un complexe circulant

inactif de 150 kDa. L'IGF-1 est aussi présent dans les granules a des

plaquettes sanguines (Bennett, N.T.,1993 ), il est également produit par les

fibroblastes, et les cellules musculaires lisses sous le contrôle d'autres

facteurs de croissance comme le PDGF et le FGF (Clemmons, D.R., 1983 et

1985).

Le récepteur à I'IGF-1 est semblable au récepteur de l'insuline. C'est

un héterotétramère de 350 kDa, constitué de 2 sous-unités a contenant le site

de liaison de I'IGF-1, et 2 sous-unités P contenant l'activité tyrosine kinase

(Bennett, N.T., 1993). Les 4 sous-unités sont reliées entre elles par des ponts

disulfures (Figure 8, p 29). Le récepteur à I'IGF-1 est présent sur des cellules

impliquées dans la réparation tissulaire telles que les monocytes, les cellules

endothéliales, les fibroblastes, et les kératinocytes (Underwood, L. E., 1 986).

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2.4.4 Effets biolocrieiues

L'IGF-1 agit selon un mode endocrine, paracrine, ou autocrine pour

réguler la synthèse de l'ADN, la division et le métabolisme cellulaire. II est

connu pour jouer un rôle dans la croissance des os et du cartilage,

I'embryogénèse , le métabolisme du glucose. et l'athérosclérose (LeRoith, D.,

1 992).

Bien qu'initialement discutée (Lynch, S.E., 1989), la participation de

I'IGF-1 dans la réparation tissulaire est aujourd'hui bien documentée: (1)

I'IGF-1, d'origine plasmatique et de production locale, est présent dès les

premiers jours dans le liquide de la plaie (Suh, DY., 1992)' (2) l'expression

des ARN messagers de I'IGF-1 augmente rapidement après l'induction de la

plaie (Gartner. M. H., 1992), (3) l'administration systémique dilGF-1 permet de

corriger le défaut de cicatrisation chez des rats hypophysectornisés dont les

taux d'lGF-1 plasmatique sont diminués (Mueller, R-V., 1994), (4) In vitro,

I'IGF-1 est chimiotactique pour les cellules endothéliales (Grant, M., 1987). et

(5) il stimule la prolifération des fibroblastes en permettant aux cellules

d'atteindre la phase de synthèse d'ADN (Morgan, C.J., 1992).

2.5 EGF

2.5.1 Structure moléculaire

L'EGF appartient à une famille de quatre protéines, qui comprend

également le TGFa, I'amphiréguline et I'EGF liant l'héparine (H BEGF). Ces

protéines sont caractérisées par une structure comportant 3 boucles

maintenues chacune par un pont disulfure. nécessaire à leur activité

biologique (Bennett, N.T., 1993). L'EGF est un monomère de 6,2 kDa,

constitué de 53 acides aminés, et synthétisé sous la forme d'un précurseur

glycoprotéique transmembranaire de 1207 acides aminés (Bell, G. I., 1 986 ;

Bennett, N.T., 1993).

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2.5.2 Origine cellulaire

Initialement isolé a partir de glandes sous maxillaires de souris mâles,

I'EGF est aussi synthétisé dans le rein, la glande lacrymale. les glandes de

Brunner, et il est retrouvé dans la salive, les larmes et l'urine (Bennett. N.T.,

1 993). Les mégacaryocytes synthétisent de I'EGF que l'on retrouve dans les

plaquettes (environ 500 prnoll10'~ plaquettes) (Pesonen, K., 1 989).

2.5.3 Récepteur

Tous les membres de la famille EGF se lient au même récepteur, une

glycoprotéine transmembranaire de 170 kDa (Carpenter, G., 1990) (Figure 8,

p 29). Une cellule normale possède environ 20,000 récepteurs EGF (Gill,

G.N., 1987). Le récepteur à I'EGF est le premier récepteur protéique qui fut

identifié à une kinase spécifique de la tyrosine (en 1982), et, plusieurs années

plus tard, on montra que l'oncogène viral erbB codait une version tronquée de

ce récepteur dépourvue de domaine extracellulaire, mais possédant un

domaine tyrosine kinase constitutivement actif (Carpenter, G., 1 990).

2.5.4 Effets biolorriaues

Inhibiteur de la sécrétion gastrique chez l'homme et dénommé pour

cela urogastrone, I'EGF est aussi impliqué dans l'embryogenèse, et dans le

métabolisme et la physiologie cellulaire (synthèse d'ADN, phosphorylation des

protéines, transport d'ions). En 1965, Cohen démontre que I'EGF stimule la

prolifération des cellules épidermiques (Cohen, S., 1965). Les études

ultérieures révèlent qu'il est également mitogene pour les fibroblastes,

chimiotactique pour les kératinocytes et les fibroblastes, et qu'il partage ces

caractéristiques avec le TGFa (Bennett, NT., 1993).

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Facteurs de compétence PDGF et FGF permettent le passage de Go (état quiescent) à Gj

Facteurs de progression IGF-1 et EGF permettent la progression dans la phase Gq

Figure 8. Effets complémentaires des facteurs de croissance au cours

du cycle cellulaire de cellules quiescentes (exemple : fibroblastes). Les 4

phases du cycle cellulaire dans l'ordre successif : G1 : (gap 1) phase de

préparation ; Ga : (gap 2 ) ; S : synthèse des histones et de l'ADN ; M : mitose

et cytodierèse.

PDGF

EGF

Figure 10.

Origine cellulaire 1 Cellules cibles 1 Effets biologiques

synthkse de composants matriciels

a @

@ @ @ 1 @ $ chirniotactisrne

@ @ 3 chirniotactisrne prolifération.

a prolifération

chirniotactisrne

a

- QS chirniotactisrne, prolifération

Principaux effets biologiques des facteurs de croissance

-*

plaquettai res.

prolifération, synthèse de collagene

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PHARMACOTHERAP~E RÉPARATRICE DES PLAIES CUTANÉES

Les plaies cutanées sont un domaine important de la dermatologie.

puisqu'elles concernent aussi bien la plaie superficielle, le geste de petite

chirurgie, la brûlure, que des pathologies chroniques telles que l'ulcère

diabétique, l'ulcère veineux ou l'escarre de décubitus. Ces pathologies, dont

la fréquence. liée au vieillissement de la population, est en continuelle

croissance, constituent un véritable problème de santé publique. et posent

d'importants défis thérapeutiques.

Le traitement des plaies cutanées a de tout temps, suscité un grand

intérêt. Les premiers écrits datent de l'Égypte antique, et sont retrouvés dans

les papyrus d'Edwin Smith (1500 av J.C.) et dlEbers (1550 av. J.C.) qui

décrivent notamment l'utilisation de miel, ingrédient qui aurait des propriétés

antiseptiques, aseptiques et antibiotiques (Brown, H., 1992). La complexité du

processus de guérison a historiquement limité les approches

pharmacologiques visant à accélérer la réparation tissulaire, et a favorisé le

développement de pansements et de topiques davantage orientés vers la

protection et le confort de la plaie, et dont l'efficacité clinique n'a pas toujours

été prouvée.

L'amélioration des connaissances en physiologie de la cicatrisation

cutanée, et en particulier l'identification du rôle des facteurs de croissance, a

permis d'envisager depuis les dix dernières années de nouvelles voies

pharmacathérapeutiques. Des études précliniques ont testé un, ou plus

rarement, 2 facteurs de croissance, sur différents modèles de plaies

physiologiques et pathologiques. Dans la plupart des études, les molécules

ont été obtenues par ADN recombinant. Les résultats cnt été très

encourageants. et plusieurs de ces molécules sont en cours d'évaluation

clinique.

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3.1 Facteurs de croissance

3.1.1 PDGF

3.1.1.1 Études précl iniaues

Le PDGF a été largement teste sur plusieurs modèles de guérison

physiologique (incisions et excisions chirurgicales). L'application locale de

concentrations supraphysiologiques de PDGF induit la formation d'un tissu de

granulation plus abondant, une angiogénese plus développée, une

épithélialisation plus rapide, et une cicatrice plus solide (Pierce, G.F., 1988;

Pierce, G.F., 1991; Pierce, G. F., 1992 ; Mustoe, T.A., 1991 ). Le PDGF aurait

pour principales cibles les macrophages, et déclencherait une série

d'événements sécrétoires tels, qu'une application unique le jour de la chirurgie

est suffisante pour influencer la réparation pendant 49 jours (Pierce, G.F.,

1989b). La plupart des effets sont reproductibles dans diverses situations

pathologiques (diabète, ischémie, irradiations) (Grotendorst, G. R., 1985 ;

Greenhalgh, DG., 1990 ; Mustoe, T.A., 1989 ; Mustoe, T.A., 1994a).

Études cliniaues

Des études cliniques menées en double aveugle, montrent que 28

jours de traitement quotidien au PDGF-BB diminue de près de la moitié la

taille des escarres de décubitus (Robson, MC., IW2b ; Mustoe, T.A., 1 9Wb,

Pierce, G.F., 1994). Dans l'une d'entre elles, l'analyse morphologique et

imrnunohistochimique des biopsies prélevées au bord de l'ulcère, révèlent que

les lésions traitées présentent une quantité de fibroblastes et de

néovaisseaux plus importante, ainsi qu'une maturation du collagène plus

avancée que les plaies contrôles (Pierce, G. F., 1994).

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Par ailleurs, Steed et col1 rapportent une augmentation significative de

la guérison des ulcères diabétiques, après 20 jours de traitement quotidien au

PDGF-BB incorporé a un gel de methylcellulose (Steed, D.L., 1995b).

3.1.2 TGFB

3.1.2.1 Études ~récliniaues

Le TGFP, administré localement en solution saline ou incorporé a

diverses matrices (méthylcellulose à 3%. émulsion ou éponge de collagène).

induit une augmentation significative de la solidit6 des plaies chirurgicales

(Mustoe. T.A., 1987, Ksander, A.K., 1989 ; Pierce. G.F., 1 98Sb, Pierce, G.F..

1991). L'effet est également démontré chez le rat âgé (Puolakkainen, P.A.,

1995). ainsi que dans d'autres modèles de plaies avec retard de cicatrisation

(radiothérapie, traitement aux glucocorticoïdes ou à I'adriamycine) (Cromack.

D.T., 1993 ; Pierce, G.F., l989a ; Curtsinger, L. J., 1989). De plus, le TGF p apparaît tout aussi efficace lorsqu'il est administré par voie intraveineuse

(Beck, L. S., 1993), ce qui indique qu'il peut aussi agir en mode endocrine.

La diminution de la production des monocytes médullaires par

radiothérapie (Cromack. D.T.. 1993 ) et la disparition locale de macrophages

induite par un traitement aux glucocorticoïdes (Pierce. G. F.. 1 98%).

n'empêchent pas l'expression de l'activité du TGFp, ce qui suggère que les

fibroblastes sont les principales cibles du traitement et écarte l'implication des

macrophages.

3.1.2.2 Études cliniaues

Les propriétés immunosuppressives et fibrosantes du TGF P ont

dictées la prudence dans la conduite des études cliniques. La première étude

clinique, toute récente, portant sur des ulcères veineux. a été peu concluante.

principalement à cause d'un effet placebo important (Robson, M.C.. 1995).

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Toutefois, il est a noter que le TGF p2 s'est avéré antérieurement efficace sur

une série de trous maculaires, en induisant une fibrose localisée responsable

d'une adhésion choriorétinienne et d'une amélioration de la vision (Glaser,

B.M., 1992).

3.1.3 EGF

3.1.3.1 Études ~récliniaues

Chez le rat et le porc, l'application d'EGF permet d'accélérer la

réépithélialisation de plaies cutanées profondes (Brown, G. L., 1986 ; Nanney,

L.B., 1 990)' augmente le volume du tissu de granulation (Nanney, L.B., 1990),

et la solidité des plaies (Brown, G. L., 1 988 ; Norquist, R., 1 988). Les auteurs

expliquent I'activité de I'EGF sur la réparation dermique par la stimulation de

la prolifération des fibroblastes, et conséquemment le dépôt de collagène.

3.1.3.2 Études cliniaues

L'application d'EGF à des zones donneuses de patients nécessitant

une greffe cutanée, a permis une régénération épidermique plus rapide

(Brown, G.L., 1989). Par ailleurs, un traitement biquotidien à I'EGF sur une

petite série d'ulcères chroniques survenus dans des situations variées

(diabète, arthrite rhumatoïde, ancienne cicatrice de brûlure), a montré une

réduction de la taille des lésions, précédemment traitées sans succès avec

des thérapeutiques classiques (Brown, G.L., 1991).

Les résultats de récentes études souligne l'importance des protéines

porteuses dans le contrôle de l'activité de I'IGF-1. En effet. l'application

simultanée dYlGF-1 et dllGFBP-1 augmente la solidité des incisions

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chirurgicales (Jyung, R.M., 1994b), et induit un tissu de granulation plus

abondant dans un modèle d'ulcère cutané (Zhao, L.L., 1995), tandis que

l'application d'lGF-1 seul reste sans effets. Le résultat est superposable chez

l'animal irnmunosupprhné, avec l'administration systémique d'lGF-1 et

d'lGFBP-3 (Hamon, G.A., 1993). A ce jour, aucune étude clinique utilisant

I'IGF-1 n'a été menée.

La plupart des études ont intéressé le bFGF, le mieux caractérisé des

membres de la famille FGF qui comprend au moins 9 polypeptides

homologues (Mason, 1. J., 1 994). Mitogene pour les fibroblastes et puissant

facteur angiogénique (Montesano, R., 1986)' le bFGF induit in vivo une

angiogenèse très développée et un dépôt de collagène qui se traduit par une

cicatrice plus solide (Mustoe, T.A., 1991 ; Pierce, G.F., 1992 ; Hom. D.B.,

1992). Cependant, il apparaît inactif en milieu ischémique (Mustoe, T.A..

1 994a).

Chez l'homme, les résultats de la première étude clinique indiquent que

le bFGF peut être efficace pour traiter les escarres de décubitus (Robson.

M.C., 1992a). Après 22 jours de traitement (à raison d'une application locale

tous les 3 jours), 70% des lésions traitées au FGF ont totalement guéri.

L'analyse des biopsies révèle une augmentation de la densité des fibroblastes

et des neovaisseaux.

3.1.6 Traitements rnultifactoriels

Très peu d'études ont évalué l'effet d'un traitement comportant une

association de facteurs de croissance. En comparant les effets de l'application

de PDGF et d'lGF-1 sur des plaies cutanées chez le porc, Lynch et col1

démontrent que la combinaison des deux facteurs induit une réponse

dermique (largeur du tissu de granulation) et épidermique (hauteur du

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néoépiderme et longueur des projections épithéliales) plus importante que ne

le fait le PDGF seul, tandis que I'IGF-1 seul est sans effets (Lynch, S.E..

1987). La réponse dermique est corrélée avec une augmentation de la

densité des fibroblastes, et vient confirmer les effets synergiques du PDGF et

de I'IGF-1 observés in vitro (Morgan, C.J., 1992). Des études ultérieures ont

confirmées l'action synergique de PDGF et IGF-1 sur la réparation cutanée en

montrant notamment une augmentation de la formation de col!agene attestée

par des dosages d'hydroxyproline (Lynch, S.E., 1989). Par ailleurs, Kiritsy et

col1 ont montré que l'application quotidienne de PDGF-BB et d'lGF-1, chez

des souris diabétiques âgées de plus de 15 semaines, accélère d'environ

30% la fermeture des plaies comparativement au PDGF-BB seul (Kiritsy,

C.P., 1995). Cependant, ces résultats ne sont pas retrouvés chez des souris

diabétiques plus jeunes (8 à 12 semaines), ou seule la combinaison PDGF et

IGF2 s'avère efficace (Greenhalgh, D.G., 1993). Selon les auteurs, les taux

élevés d'insuline endogène chez les souris jeunes (jusqu'à 10 fois supérieurs

à ceux des souris âgées), et son affinité pour les récepteurs a I'IGF-1 lui

permettrait d'entrer en compétition avec I'IGF- 1 exogène, ce qui expliquerait

les résultats divergents entre les deux études.

3.2 Extraits plaauettaires

En 1982, Knighton décrit une technique originale qui permet d'extraire

des facteurs biologiquement actifs contenus dans les plaquettes sanguines

(Knighton, D.R., 1982). La PDWHF (Platelet derived wound healing formula),

actuellement commercialisée (Curative Technologies, Inc., Setauket, N.Y.),

est une préparation plaquettaire autologue. Elle est constituée principalement

de PDGF, TGFP, EGF, PF4 ainsi que de fibronectine et de thrombospondine.

En bref, des échantillons sanguins sont collectés dans des tubes siliconés

contenant un tampon acide-citrate-dextrose, et centrifuges. Le surnageant, le

plasma riche en plaquettes, est centrifugé. Le concentré plaquettaire alors

obtenu est suspendu dans une solution tampon (108 plaquetteslml) et incubé

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avec de la thrombine (1 Ulml), ce qui permet de libérer les facteurs

biologiques.

Une activité de ces facteurs a pu être démontrée in vivo, chez le lapin

(Knighton, D.R., 1982). L'injection de concentré plaquettaire dans la cornée

entraîne un épaississement du stroma cornéen avec une augmentation de la

densité des capillaires et des fibroblastes, et une augmentation des taux

d'h ydroxyproline comparativement aux cornées contrôles.

Sur la base de ces résultats, la première étude clinique est menée

chez 49 patients porteurs d'ulcères chroniques d'étiologies variées (Knighton,

D. R., 1986). Les auteurs rapportent une réépithélialisation complète en moins

de 5 mois (1 0.6 semaines en moyenne) de toutes les lésions, traitées chaque

jour avec des extraits plaquettaires autologues. Bien que deux autres études

(Knighton, D.R., 1990 ; Atri, S.C., IWO) viennent étayer ces résultats. le

potentiel thérapeutique de ces préparations plaquettaires est vite mis en

doute (Krupski, W.C., 1991). Plus encore, récemment, Steed et col1 ont

constaté un taux de récidives élevé (68.8%) pour 16 patients diabétiques dont

les plaies avaient apparemment guéries après 20 semaines de traitement

(Steed, D. L., 1 995a).

3.3 Autres approches théra~eutiaues

Les facteurs stimulateurs des colonies (GM-, G-, et M-CSF) et les

interleukines (IL-1, IL-2) ont fait l'objet de récentes études précliniques (De

Cunzo, L.P., 1990 ; Middleton, S.C., 1991 ; Jyung, R., 1994a), mais les

résultats obtenus restent encore parcellaires pour offrir de véritables espoirs

sur le potentiel thérapeutique de ces cytokines. II en est de même pour les

composants de la matrice extracellulaire (acide hyaluronique, collagène).

Les greffes composites, comprenant un épiderme de culture et un substitut

dermique, sont en cours d'évaluation (Hansbrough, J.F., 1993), et

représentent une alternative intéressante pour le traitement des plaies avec

perte de substance.

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II. PRESENTATION DU PROJET DE RECHERCHE

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1 BUT DU PROJET DE RECHERCHE

Le but de ce projet de recherche est de démontrer que la préparation

de facteurs plaquettaires, obtenue dans nos laboratoires par une méthode

originale d'extraction, est biologiquement active in vivo en permettant

l'accélération de la guérison de plaies cutanées.

JUSTIFICATION

1. Malgré la profusion de produits revendiquant des propriétés

cicatrisantes. il n'existe à ce jour aucun traitement médical qui

permet d'accélérer de manière fiable et reproductible la guérison des

plaies cutanées. Les ulcères chroniques et les plaies des sujets

âgés sont des situations connues pour leur cicatrisation déficiente.

Elles représentent aux côtés de la plaie chirurgicale et de la perte de

substance traumatique, autant de cibles thérapeutiques.

2. Les facteurs plaquettaires, en particulier le PDGF, le TGFP et la

fibronectine, sont libérés dans les premières minutes qui suivent une

lésion, et contribuent à l'initiation et à la progression du processus

de réparation. Ces facteurs agissent de manière synergique et

complémentaire pour stimuler la migration. la prolifération et l'activité

biosynthétique des cellules.

3. Chez l'Homme et chez l'animal, l'application locale de facteurs de

croissance exogènes augmentent la quantité du tissu de granulation,

le dépôt de collagène, la néoangiogénese, la solidité de la cicatrice

et facilitent la fermeture des plaies. Les effets sont plus importants

lorsque 2 facteurs sont associés.

4. Les extraits plaquettaires préparés dans nos laboratoires

contiennent des facteurs de croissance (PDGF, TGFp) et de la

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fibronectine. Ils ont démontré in vitm leur activité et leur innocuité.

En effet, testés sur des cuttures primaires de fibroblastes de porc, ils

induisent une prolifération cellulaire significativement augmentée par

rapport au contrôle, tout en préservant la physiologie des cellules.

3 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

Pour atteindre notre but, deux expérimentations ont été menées chez

le porc, animal phylogénétiquement proche de l'homme. Les tissus cutanés

porcin et humain sont comparables du fait de leur épaisseur identique, de la

raréfaction relative de la pilosité et de la présence d'une couche adipeuse

sous cutanée. Dans la première partie expérimentale, les études ont porté sur

un modèle de cicatrisation par première intention, représentatif de véritables

plaies chirurgicales. Dans la seconde partie expérimentale, on a choisi un

modèle de cicatrisation par seconde intention qui permet d'apprécier le

recouvrement épidermique, critère essentiel de la guérison de plaies avec

perte de substance.

3.1 Modèle de cicatrisation par memière intention

Nous avons teste l'effet de l'application locale des extraits plaquettaires

sur des incisions chirurgicales linéaires suturées. Ces effets ont été comparés

chez le même animal à celui d'un traitement placebo, afin d'écarter les

variations physiologiques inter-individuelles. Les objectifs spécifiques sont les

suivants :

1. Déterminer la concentration optimale d'extraits plaquettaires qui

permet d'obtenir une guérison rapide et une cicatrice solide. Trois

concentrations croissantes ont été testées.

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2. Déterminer les effets des extraits plaquettaires au cours de

l'évolution du processus de réparation. de la formation du tissu de

granulation à celle de la cicatrice fibreuse mature. Quatre temps

d'évolutions ont été étudiés : 5, 7, 10 et 28 jours postopératoires.

Pour ce faire, nous avons évalué la solidité de la cicatrice par

tensiométrie et la qualité de la réparation tissulaire par une analyse

morphologique et une étude histologique quantitative comprenant: surface,

largeur moyenne et cellularité de la plaie, surface du collagène cicatriciel.

Dans la majorité des travaux publiés dans la littérature, l'évaluation des

paramètres histologiques repose sur des études qualitatives ou semi

quantitatives, introduisant une grande part de subjectivité dans l'analyse. Les

quelques études véritablement quantitatives (décompte cellulaire à l'aide d'un

compteur manuel, mesure des surfaces par planimétrie ou calculs

mathématiques) restent longues, fastidieuses et souvent imprécises. Devant

ces carences, il nous a semblé intéressant de développer une méthode

d'analyse facilement reproductible qui permettent de quantifier avec précision

les paramètres histologiques. Nous avons pour cela choisi d'utiliser un logiciel

d'analyse d'images, récemment commercialisé, qui offre une grande

souplesse dans la manipulation de l'image microscopique.

3.2 Modéle de cicatrisation Dar seconde intention

Nous avons testé l'effet de l'application locale des extraits plaquettaires

sur des plaies chirurgicales circulaires. Comme dans le premier modèle, ces

effets ont été comparés chez le même animal à celui d'un traitement placebo.

Une seule concentration d'extraits a été testée, choisie sur la base des

résultats de la première partie expérimentale. L'objectif est de déterminer les

effets des extraits plaquettaires sur ta réparation dermique et épidermique à 5

et 7 jours postopératoires. L'évaluation a été faite par histologie qualitative et

quantitative.

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1 PRÉPARATION DES EXTRAITS PLAQUETTAIRES îEPP1

1.1 Animaux et rél lève ment sanauin

Un jeune porc mâle Yorkshire (20 à 28 kg) a été acclimaté aux

conditions de l'animalerie pendant 2 à 5 jours, avec nourriture et boisson à

volonté. Le jour du prélèvement sanguin, l'animal a été anesthésié au

fiuothane (Halothane à 2%. Wyeth-Ayerst Canada) après prémédication de

Kétamine (22 rnglkg en injection intramusculaire, Kétaset, Wyeth-Ayerst

Canada). On a procédé a une trachéotomie en introduisant un tube de 7mm

(Mallinckrodt Canada) dans la trachée. Après avoir branché l'animal au

respirateur, on a dégagé la carotide et on y a introduit un cathéter

cardiovasculaire (7F, Pro Flo, USCI) connecté à un robinet à deux voies

(Baxter) et à un septum (Jetco). Après avoir injecté environ 2 ml de salin

hépariné dans le système de canulation et aspiré le même volume. on a

collecté environ 450 ml de sang stérile dans le sac principal d'un sac triple

(CLX CPDA-1 , Miles Canada).

1.2 Prénaration du plasma riche en la au et tes PRP)

Le sang a été centrifugé à 1375 g pendant 4.5 niinutes (Frein : 3, Rotor

JS-4.2, Centrifugeuse Beckman J6-B). Le surnageant, le plasma riche en

plaquettes (PRP), a été transféré dans le deuxième sac.

1.3 Préparation du concentre daauettaire

Le PRP a été immédiatement centrifugé à 5000 g pendant 5 minutes

(Frein maximum, Rotor JS-4.2, Beckman J6-6). Le surnageant, le plasma

pauvre en plaquettes a été transféré dans le troisième sac. II est resté dans le

deuxième sac un volume d'environ 10 ml : le concentré plaquettaire. Un sac

de plasma-Lyte A a été connecté à un dispositif de médication secondaire

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suivi d'un septum et d'une aiguille de 18Gx l'h. et 48 g de plasma-Lyte A

(Baxter) ont été alors injectés dans le deuxième sac. Puis, on a laissé reposer

le concentré plaquettaire pendant 2 heures. II a été ensuite déposé sur un

agitateur horizontal a 25 RPM pendant toute la nuit à 22 O C .

i .4 Lavaae du concentré daauettaire

Le lendemain. les contenus des 6 concentrés plaquettaires ont été

rassemblés dans un sac leukotrap à 6 lignes et centrifugés à 180 g pendant

15 minutes (Frein maximum, Rotor JS-4.2, Beckman J6-B). Le surnageant a

été transféré dans un sac C M à 6 lignes eo: centrifugé à 5000 g pendant 8

minutes (Frein maximum, Rotor JS-4.2, Beckman J6-B). Le surnageant a été

jeté, et on a injecté 48 g de plasma-Lyte A dans le sac contenant le culot Je

plaquettes. On a laisse reposer le culot pendant 1 heure, II a été ensuite

déposé sur un agitateur horizontal à 23 RPM jusqu'à resuspension complète

(environ 1 heure). On a introduit alon 360 g de plasma-lyte A. On a mesuré

le volume obtenu, et on a prélevé 1 ml dans un tube en polypropylène pour

comptage hématologique (plaquettes, globules rouges, globules blancs). La

moyenne de plaquettes par sac est de 571. 13x10~. On a transféré le tout

dans des tubes coniques de 250 ml et on a centrifugé à 2900 g pendant 20

minutes (Frein maximum, Rotor JS-4.2, Beckman J6-B).

1.5 Extraction

Le surnageant a été jeté, le culot resuspendu à 1x1 0'' plaquettes I ml

avec de l'eau picopure a 4OC, puis gelé en couches minces dans l'azote

liquide, pour être enfin lyophilise. Les plaquettes lyophilisées ont été

resuspendues dans de l'eau picopure à 4OC1 et centrifugées dans des tubes

Oak Ridge à 40,000 g pendant 30 minutes à 4OC (Frein maximum. Rotor JA-

20, Beckman J2-21). Les échantillons ont été aliquotés dans des tubes de 1,

2, ou 5 ml que'l'on a conservé a -80°C.

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2 TESTS DE VALIDATION

Dans un but comparatif, tous les tests décrits ci-dessous ont été

effectués en parallèle sur un échantillon d'extraits plaquettaires PTRF

(« platelet thrombin releasing factors D) préparé dans nos laboratoires

conformément à la méthode décrite par Knighton (Knighton. D.R., 1982).

2.1 Dosacle des constituants

2.1.1 Protéines

Les concentrations en protéines ont été mesurées par la méthode de

Lowry (Lowry, D. H . , 1 95 1 ), avec utilisation d'une trousse commerciale (Sigma

Chemical, St Louis, MO).

2.1.2 PDGF

Les concentrations en PDGF ont été mesurées par dosages

radioimmunologiques (RIA) avec des anticorps dirigés contre le PDGFBB

humain. Les réactifs ont été fournis dans une trousse commerciale

(Amersham International, UK). Les extraits à doser ont été incubés 20 à 24

heures à 22OC avec le PDGFBB radioactif et les anticorps, puis le complexe

antigène-anticorps a été précipité avec un anticorps anti-immunoglobulines G

de chèvre (18 à 24 heures d'incubation à 22 OC). Les tubes ont été

centrifugés 35 minutes à 3200 RPM. On a mesuré la radioactivité des culots à

l'aide d'un compteur gamma (Micromedic, 4/600). Tous les échantillons ont

été dosés en duplicata.

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Les concentrations en TGFp1 ont été mesurées par dosage

immunoenzymatique (méthode ELISA). Les réactifs ont été fournis dans une

trousse commerciale (Test quantikine, R&D Systems, Minneapolis, MN).

Toutes les étapes techniques ont été effectuées conformément au

protocole du manufacturier. Avant les dosages, les extraits ont été mélangés

à de l'acide chlorydrique 1 N, incubes pendant 10 minutes à température

ambiante, puis neutralisés avec une solution tampon. L'acidification est un

mode d'activation connue du TGFPl latent (Lawrence, D.A., 1985; Roberts,

AB., 1995). Elle libère la forme active, et permet son dosage. Les

échantillons ont été ensuite incubés sur support solide (plaque micro-Elisa)

précoaté par des récepteurs type II au TGFP humain. Après lavage, on a

ajouté I'immunoconjugué anti-TGFpl péroxydase. La liaison de l'antigène et

de l'anticorps a été révélée après addition du substrat (eau oxygénée qui

oxyde la tétramethylbenzidine). La densité optique a été lue à l'aide d'un

spectrophotomètre à 450 nm. Tous les échantillons ont été dosés en

duplicata.

2.1.4 Fibronectine et thrombos~ondine

Les concentrations ont été mesurées par dosage immunoenzymatique

(méthode ELISA). Les réactifs ont été fournis dans une trousse commerciale

(Asserachrom, Diagnostica Stago, Asnières-sur-Seine, France), et toutes les

étapes techniques ont été effectuées conformément au protocole du

manufacturier. En bref, les échantillons ont été incubés sur plaque micro-Elisa

précoatée anti-fibronectine (ou anti-thrornbospondine), puis en présence de

I'immunoconjugué. L'activité enzymatique a été révélée par le substrat ortho-

phénylènediamine en présence d'eau oxygénée (Fibronectine) ou de

peroxyde d'urée (Thrombospondine). La densité optique a été lue à 492 nm.

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Le dosage des constituants des échantillons EPP et PTRF a été

complété par une analyse par chromatographie liquide à haute pression

(HPLC).

2.2 Tests in vitro

Deux tests biologiques ont été effectués sur des cultures primaires de

fibroblastes de porc. Le test de prolifération évalue les effets des échantillons

sur la croissance cellulaire, tandis que le test au MTT (bromure de 3-[4,5-

Dirnéthylthiaz0l-2-yl]-2~5-diphényltétrazoIium) rend compte de la viabilité

cellulaire, attestée par la présence de déshydrogénases mitochondriales.

2.2.1 Prélèvements tissulaires

Un jeune porc mâle Yorkshire (1 5 kg) a été acclimaté aux conditions de

l'animalerie pendant 2 à 5 jours, avec nourriture et boisson à volonté. Le jour

du préièvement, l'animal a été anesthésié au fîuothane (Halothane a 2%,

Wyeth-Ayerst Canada) après prémédication de Kétarnine (15 mgtkg en

injection intramusculaire, Kétaset, Wyeth-Ayerst Canada ). La région postéro-

intérieure est rasée, lavée avec une compresse imprégnée de cidex (Johnson

& Johnson), rincée a l'eau, puis aspergée abondamment d'éthanol à 70%.

Des lanières de peau de 15x2 cm ont été prélevées aseptiquement et

plongées dans des bains successifs d'éthanol à 70%, de tampon PBS, et

enfin d'un milieu de culture de lavage constitué de « Dulbecco's Modified

Eagle Medium N (Gibco BRL) supplémenté par 5% de pénicilline-

streptomycine (Gibco BRL) et 1.25 pgglrnl de fongizone (Gibco BRL).

2.2.2 Dioestion enzv maticlue

Sous ta hotte à flux laminaire, les lanières de peau ont été transférées

dans des boites de pétri contenant 100 ml du milieu de culture de lavage.

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Elles ont été découpées aseptiquement en échantillons mesurant 2x2.5 cm

que l'on a incubé pendant 1 heure sous la hotte. Les échantillons ont été

ensuite lavés dans 3 bains successifs contenant 100 ml de tampon PBS

stérile.

La digestion enzymatique a été faite sous agitation magnétique dans

100 ml de pronase (Bohringer Mannheim). obtenus en diluant 1 mg Iml de

DMEM supplémenté de 1 % de pénicilline-streptomycine (Gibco BRL). Elle

s'est déroulée pendant 7 heure à 37OC et 5% de COz. La pronase a été

ensuite décantée, et les échantillons ont été lavés avec du milieu de lavage.

Pour terminer la digestion, ils ont finalement été incubés 18 heures à 37OC et

5% de CO2 dans 100 ml de collagénase IV (Sigma) obtenus en diluant 300

Ulml de DMEM supplémenté de 1 % de pénicilline-streptomycine et de 10% de

sérum de veau fœtal (Hyclone).

2.2.3 Mise en culture

La suspension cellulaire obtenue a été filtrée sur une membrane de

polypropylène et centrifugée à 800 g pendant 5 minutes. Le surnageant a été

décanté et le culot cellulaire a été resuspendu dans du DMEM. À l'aide d'un

compteur électronique (Coulter Electronics of Canada Ltd), on a procédé a un

décompte cellulaire sur 500 pl d'une solution obtenue après mélange de 10 ml

d'lsoton II (Coulter) et de 50 pl de culot cellulaire.

Les cel!uies ont été ensuite ensemencées à une densité de 50x10~

dans des bouteilles contenant 25 ml de DMEM supplémenté de 10% de

sérum de veau fœtal et 1% de pénicilline-streptomycine, et gardées à

l'incubateur à 37OC et 5% de CO2. Après changement du milieu de culture à

deux reprises (4 et 24 heures plus tard) environ 30% des cellules ont

adhérées. Les cellules ont été exposées à la trypsine (Gibco) tous les 2 jours.

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2.2.4 Tests bioloaiaues

2.2.4.1 Test de ~rolifération cellulaire

Jour-1 Au passage 3, les cellules ont été dispersées pendant 3 à

4 minutes avec 10 ml de trypsine-EDTA (Gibco) a laquelle on a ajouté 15 mM

d'une solution HEPES (Sigma) pour ajuster le pH à 7.4. On a arrêté la

dispersion avec 1 ml de sérum de veau fœtal, et les cellules ont été

centrifugées 5 minutes a 800 g. Après resuspension du culot dans du DMEM,

on a procédé à un décompte cellulaire sur 500 pl de solution obtenue après

mélange de 10 ml d'lsoton II (Coulter) et de 50 pl de culot cellulaire.

Les cellules ont été alors ensemencées à une densité correspondant

à 80,000 celluleslml de DMEM avec 10% de sérum de veau fœtal, et 1% de

pénicilline-streptomycine, dans des plaques de 12 puits (1 mtlpuits) que l'on a

conservé a l'incubateur (37OC et 5% de COz) pendant 18 heures.

Jour0 Après adhésion, les cellules ont été lavées avec du

DMEM chauffé à 37*C1 puis avec 1 ml de milieu de lavage. On a alors ajouté

à chaque puits 900 pl de milieu expérimental (DMEM, 0.5% de sérum de

sérum de veau fœtal, 1% de pénicilline-streptomycine) et 100 pl de

l'échantillon EPP (1 XI 0" plaquetteslrnl). Chaque plaque comporte 3 doses

d'échantillon et un contrôle négatif (DMEM supplémenté de 0.5 % de sérum

de veau foetal et 1 % de pénicilline-streptomycine), effectués en triplicata. Les

3 doses d'échantillon ont été obtenues après dilutions sériées dans le milieu

expérimental :

1) 80 ullml 800 pl d'échantillon + 200 pl de milieu expérimental (ME)

2) 40 ullml 500 pl de la solution précédente + 500 pl de ME

3) 20 ullml 500 pl de la solution précédente + 500 pl de ME

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Dans un but comparatif, 3 doses (80, 40, et 20 pllml) d'un échantillon

PTRF ont été préparées. On a préparé également du sérum de veau fœtal à

10% (1 00 pl de SVF dans 900 pl de DMEM) pour servir de contrôle positif.

Jour 2 Les cellules ont été dispersées avec de la trypsine EDTA

maintenue a 37OC, lavées avec du DMEM chauffé à 37 O C , et dispersées a

nouveau. Lorsque les cellules sont complètement détachées, la dispersion est

arrêtée avec 100 pl de sérum de veau fœtal. Les cellules mises en

suspension, ont été mélangées à de I'isoton II, et un comptage au compteur a

été effectué sur un mélange de 500 pl.

2.2.4.2 Test de l'activité métaboliaue

Le bromure de 3-[4. 5-Diméthylthiazol-2-YI]-2, 5-diphényltétrazolium ou

MTT est un sel de tetrazolium soluble dans I'eau, qui donne une solution de

couleur jaune lorsqu'il est préparé dans un milieu sans rouge phénol. Le

clivage du tétrazolium par les déshydrogénases mitochondriales des cellules

vivantes permet de convertir le MTT en un formazan insoluble dans l'eau et

de couleur violacée (Mossman, T., 1983). Ce composé, dissous dans de

I'isopropanol, peut être mesuré par spectrophotométrie. Additionné à des

cellules en culture, le MTT permet ainsi d'évaluer la viabilité des cellules et la

cytotoxicité d'un produit.

b) préparation des réactifs

MTT : 500 mg de MTT (ICN) ont été dilués dans 100 ml de tampon PBS. La

solution a été filtrée avec un filtre de 0.22 mm et conservée à 4*C a l'abri de

la lumière.

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(4 Lysing buffer B : On a ajouté une solution de DMF (Anachernia) à 50%

(105 ml de DMF et 105 ml d'eau), à une solution SOS (BioRad) à 20% (409

de SDS et 180 ml DMF à 50%). Le pH a été ajuste à 4.7, et la solution

obtenue a été complétée à 200 ml avec le DMF à 50%.

C) protocole

La technique au MTT telle que décrite dans la littérature (Carmichael,

J.. 199 1 ) a été adaptée à notre modèle de culture cellulaire.

Jour4 Les techniques de dispersion et de comptage identiques

à celles décrites pour le précédent test, ont été effectuées également sur des

fibroblastes au passage 3. Les cellules ont été ensemencées à une densité

correspondant à 8500 cellules par 200 pl de DMEM supplémenté de 10 % de

sérum de veau fœtal et 1% de pénicilline-streptomycine, dans des plaques de

96 puits (200 pl Ipuits) que l'on a conservé a l'incubateur (37OC et 5% de COz)

pendant 18 heures.

Jour O Après adhésion, les cellules ont été lavées avec du

DMEM chauffé à 37OC, puis avec 1 ml de milieu de lavage. On a alors ajouté

a chaque puits 90 pl de milieu expérimentai (DMEM, 0.5% de , 1% de

pénicilline-streptomycine) et 10 pl de l'échantillon concentré 10 fois. Chaque

plaque comporte 5 échantillons a 3 doses, un contrôle négatif (DMEM

supplémenté de 0.5 % de sérum de veau fœtal et 1 % de pénicilline-

streptomycine), et un contrôle positif, effectués en triplicata.

Jour 2 Toutes les étapes qui suivent ont été effectuées à l'abri de

la lumière. Vingt cinq pl de réactif MTT ont été ajoutées dans chaque puits à

une concentration de 5 mglml, et les plaques ont été conservées 2 heures à

37OC. Puis, on a ajouté 100 pl de lysing buffer par puits, et on a laissé incuber

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18 heures à 37OC. Le lendemain. les plaques ont été lues à l'aide d'un

spectrophotometre Elisa à une longueur d'onde de 470 nm.

2.2.4.3 Analyses des données

Pour chaque test, on a calculé les moyennes des valeurs des 3 puits _c

l'erreur standard à la moyenne (SEM). Le test t de Student a été utilisé pour

comparer les résultats de l'échantillon étudié (EPP et standard PTRF) par

rapport au contrôle négatif.

CICATRISATION PAR PREMIÈRE INTENTION

3.1 Animaux et chirurqie

Trente deux porcs femelles Yorkshire (15 à 20 kg) ont été acclimatées

aux conditions de l'animalerie pendant 4 jours, avec nourriture et boisson à

volonté. Le jour de l'expérience (jour O), les animaux ont été anesthésiés avec

de la kétamine (22 mglkg en injection intramusculaire, Kétaset, Wyeth-Ayent

Canada) après prémédication a I'atapérone (2.2 mglkg en injection

intramuscusculaire, Stresnil, Janssen Pharmaceutica Inc).

La région dorsale a été rasée, lavée avec une éponge imprégnée de

savon liquide bactéricide, rincée à l'eau, puis aspergée abondamment

d'éthanol à 70%. Quatre incisions chirurgicales linéaires (numérotées 1 a 4),

profondes (intéressant le derme et une partie de l'hypoderme), mesurant 5 à 6

cm de long ont été effectuées à I'aide d'une lame de bistouri, sur la région

dorsale à 2-3 cm de part et d'autre de la ligne médiane (figures l l a et 12).

Les incisions ont été épongées avec des compresses de gaze stériles et

refermées avec des points de suture pratiqués tous les centimètres avec du

Dermalon 4.0. Le protocole décrit ci-dessus a été approuvé par le comité

d'éthique animale de la Faculté de Médecine Vétérinaire de l'université de

Montréal (Saint-Hyacinthe, Québec) où les expériences ont été réalisées.

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2 Traitements

Le jour de l'expérience, les 3 concentrations d'extraits plaquettaires

(EPP) ont été préparées. Après décongélation à température ambiante d'un

aliquot de 5 ml d'extraits plaquettaires (concentration : lo to plaquetteslml), on

a procédé à des dilutions sériées en milieu aqueux (eau picopure) afin d'éviter

une surcharge ionique (Les extraits ont été préparés avec du plasma-Lyte, cf

chap 111 3.1). Les concentrations suivantes ont été obtenues:

-. 2x 10' ~laauetteslrnl : 1 volume de 10'' plaquettes/ml pour 4

volumes d'eau

4x 108 ~laauetteslml : 1 volume de la solution précédente pour 4

volumes d'eau

Le traitement placebo servant de contrôle, a été préparé en diluant 25

mg d'albumine porcine (RIA Grade, Sigma chemicals) dans 5 ml de sérum

salin. Tous les traitements ont été acheminés vers l'animalerie sur glace pilée.

Des la fermeture de l'incision, on a appliqué au site de la plaie, à l'aide

d'une seringue de 3 ml (figures 1lb et 12), 100 pl d'une des solutions

suivantes:

albumine porcine incision 1

4x1 o8 plaquettes Iml incision 2

2x1 O' plaquettes Iml incision 3

1 x10" plaquettes /ml incision 4

Les plaies ont été recouvertes individuellement avec des compresses

de gaze stériles. Afin de protéger les plaies, toute la région dorsale de l'animal

a été pansée avec des bandes d'élastoplaste. Les animaux ont été placés

dans des cages numérotées, et répartis en 4 groupes expérimentaux égaux

(n=8) selon la date du sacrifice: (1) au jour 5, (2) au jour 7, (3) au jour 10, et

(4) au jour 28 postspératoire.

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Figure 11. (A) Chirurgie et (B) application des traitements.

1) Contrôle

4) 10'' pllml

Figure 12. Disposition des incisions (1 à 4) et

répartition des traitements.

Pour chaque incision, une bandelette est réservée à

l'histologie (H). et 4 bandelettes sont réservées à la <I cm>

tensiométrie (T).

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3.3 Prélévements tissulaires

Les animaux ont été euthanasiés avec une dose léthale de barbiturique

et la région dorsale a été rasée à nouveau. Pour chaque incision, une

bandelette cutanée d'environ 1 cm de large et perpendiculaire a l'axe de la

plaie a été découpée entre 2 points de sutures. Les bandelettes ont été

immergées dans du formaldéhyde tamponné à 10Y0 (Biopharm) contenu dans

des flacons codés. Ensuite, un lambeau de peau, grossièrement

rectangulaire, comportant les 4 incisions, a été prélevé, protégé par une

enveloppe de plastique, déposé sur de la glace pilée, et acheminé vers la

salle de tensiornétrie. Les plaies œdematiées (1'6 9%) ont été écartées de

l'étude. II en est de même pour les plaies restées ouvertes (4,7 %) imputables

aux gestes brusques de l'animal contre les parois métalliques des cages.

3.4 Tensiométrie

Le même jour, les lambeaux de peau ont été soigneusement

dégraissés et les fils de sutures retirés. Pour chaque incision, 3 à 4

bandelettes cutanées perpendiculaires à l'axe de la plaie et mesurant environ

9 mm de large, ont été découpées à l'aide de plusieurs lames de bistouri

montées sur un support rigide. Chaque bandelette a été testée au tensiometre

(Instron 11 01, lnstron Corp., Canton, MA). L'appareil permet de mesurer la

force requise pour rompre le tissu cutané porteur de la plaie. Les valeurs sont

exprimées en Newtons. Pour des raisons techniques (résistance de la plaie

trop forte pour l'appareillage en place), les animaux sacrifiés au jour 28 post-

opératoire n'ont pas fait l'objet d'une étude tensiométrique.

La tensiométrie, abondemment décrite dans la littérature, est une

méthode d'évaluation physique classique et reconnue de la résistance d'une

plaie (Garrel, 0.. 1991 ; Mustoe, A., 1987 ; Pierce, G.F., 1989b, 1991).

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3.5 Histoloaie

3.5.1 Pré~aration des échantillons

Après 48 heures de fixation dans le formaldéhyde tamponné à 10%. les

bandelettes ont été retaillees de manière à éliminer les territoires traversés

par les fils de suture (2 mm à partir de chaque bord vertical). Les échantillons

ont été déshydratés et inclus en paraffine selon les procédés classiques (R.,

Hould, 1988). Des coupes étagées de 4 prn et 8 Pm d'épaisseur ont été

confectionnées.

Les coupes de 4 pm ont été colorées à I'hématoxyline phloxine saffran

(HPS) à l'aide d'un colorateur automatique (Miles) selon les standards

techniques classiques (R., Hould, 1988). Les coupes de 8 pm ont été

colorées au rouge sirius par la méthode décrite par Sweat (Sweat, F., 1964).

La solution de rouge sirius a été obtenue a partir de rouge sirius F3BA

(Verona Dyestuffs, Union, NJ) a 0.1% dans une solution saturée d'acide

picrique. Après déparaffinage et lavage à l'eau courante, les coupes ont été

immergées 30 minutes dans la solution au rouge sirius, puis déshydratées.

éclaircies au toluène et montées. Afin de prévenir les variations de coloration

inter-coupes risquant de gêner l'analyse d'images, tous les échantillons d'un

même groupe expérimental ont été colorés le même jour en respectant

scrupuleusement les temps des étapes techniques.

3.5.2 Étude mor~holoaiaue

Toutes les coupes colorées à I'hématoxyline phloxine saffran ont été

observées au microscope optique (optiphot 2, Nikon) et ont fait l'objet d'une

étude morphologique afin de noter la qualité de la réparation dermique et

épidermique.

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3.5.3 Étude quantitative

Une caméra vidéo tnple CCD (640 x 480 pixels, Sony) connectée à un

microscope optique (optiphot 2, Nikon) permet la capture de l'image

microscopique. Le signal optique est transmis à un digitaliseur et processeur

d'images incorporé à un ordinateur (Intel 486166 Mhz) muni d'une carte vidéo

(1280 x 1024 pixels). L'image digitalisée est alors visualisée sur un moniteur

de haute résolution (1280 x 1024 pixels, Multiscan 17sf Sony), tandis qu'un

second moniteur identique présente l'interface utilisateur. L'analyse d'images

utilise le logiciel Vision 2.0 (Clemex technologies Inc., Longueuil, Québec,

Canada) fonctionnant sur l'interface graphique Microsoft Windows 3.11.

3.5.3.2 Principe et méthodes

Toutes les coupes histologiques ont été analysées sous une même

intensité lumineuse. Pour les coupes observées en lumière polarisée, des

réglages de la caméra (gain vidéo, équilibre du blanc) ont été effectuées de

manière à obtenir à l'écran une image proche de celle observée à l'oculaire.

Les zones et objets d'intérêts (plaie, noyaux cellulaires, collagène) ont

été détectés et binarisés sur la base des 3 paramètres définissant leur couleur

(teinte, saturation, intensité). Cette étape a été suivie d'une série de

manipulations (ou opérations binaires) jusqu'à obtention d'une détection

satisfaisante. Des corrections manuelles ont été apportées à chaque fois que

I'on a jugé la détection automatique insatisfaisante. Toutes ces instructions

ont été regroupées et classées dans un programme (ou routine) que I'on a fait

exécuter pour chaque image sous analyse. Une routine a été mise au point

pour chaque paramètre a mesurer et pour chaque groupe expérimental.

Les données numériques ont été sauvegardées dans Microsoft Excel

4.0. À des fins de microphotographie, les images binaires ont été stockées

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sur le disque dur et importées dans un logiciel de présentation (Microsoft

Powerpoint 2.0). Une imprimante (720 x 720 dpi, Epson Stylus) fournit les

impressions couleurs sur papier.

Paramétres mesurés

Dans toute notre étude, un champ microscopique représente le

territoire microscopique visualisé à l'écran du moniteur.

a) Étendue de la plaie

La surface totale occupée par la plaie dans le derme (exprimée en

mm2) a été déterminée a l'objectif 4x par détection binaire. Afin d'écarter

l'influence des variations d'épaisseur du derme (inter-coupes et inter-

individuelles), nous avons rapporté cette surface à I'épaisseur du derme.

Nous avons pour cela calculé le rapport de la surface occupée par la plaie sur

celle d'un territoire microscopique de largeur fixe (1.6 mm) et d'épaisseur

égale à celle du derme de la coupe sous analyse (I'épaisseur du derme de

nos échantillons varie entre 1025 et 21 01 pm). Les résultats sont exprimés en

pourcentage.

Dans un but comparatif, nous avons déterminé la largeur moyenne de

la plaie (exprimée en pm) a partir de mesures effectuées automatiquement

tous les 27 pm, en dehors des zones occupées par les annexes cutanés (50 a

80 mesures par plaie).

Sur les coupes colorées a I'HPS, la cellularité moyenne de la plaie a

été déterminé à l'objectif 40x par le décompte de tous les noyaux cellulaires.

Dans la mesure du possible, 5 champs microscopiques contigus par plaie ont

fait l'objet d'un décompte cellulaire.

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C) Collaaene

Les coupes colorées au rouge sirius ont été observées en lumière

polarisée afin de distinguer les fibres fines (biréfringence de jaune à vert) des

fibres épaisses densément empaquetées (biréfringence de rouge à orangé).

La surface moyenne des 2 variétés de collagène a été déterminée à l'objectif

40x et exprimée en Dans la mesure du possible, 5 champs

microscopiques contigus par plaie, ont été analysés. On a calculé ensuite la

somme des surfaces occupée par les 2 variétés de collagène.

3.6 Analvses statisticiues

Pour chaque paramètre mesuré (tensiométrie et histologie), on a

procédé à une analyse de variance à une voie pour mesures répétées à l'aide

d'un logiciel de statistiques (Sigmastat 1 .O, Jandel Scientific). L'effet des

traitements par rapport au contrôle a été déterminé par comparaisons

multiples (test de Dunnett). Une valeur de P < 0.05 a été considérée comme

statistiquement significative. En parallèle, les relations entre les différents

paramètres mesurés ont été évaluées par des tests de corrélation (calcul du

coefficient de corrélation et du taux de significativité).

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4 CICATRISATION PAR SECONDE lNT ENTION

4.1 Animaux et chiruraie

Quatre porcs femelles Yorkshire (20 kg) ont été acclimatées aux

conditions de l'animalerie pendant 4 jours, avec nourriture et boisson a

volonté. Le jour de l'expérience (jour O), les animaux ont été anesthésiés avec

de la kétamine (20 mglkg en injection intramusculaire, Kétaset, Wyeth-Ayerst

Canada), puis inhalation de fluothane (Wyeth-Ayerst Canada ).

La région dorsale a été rasée, lavée avec une éponge imprégnée de

savon liquide bactéricide, rincée à l'eau, puis aspergée abondamment

d'éthanol à 70%. Seize excisions circulaires profondes (intéressant le derme

et une partie de l'hypoderme), situées à 2-3 cm de la ligne médiane du dos (8

plaies au niveau de la région antérieure et 8 plaies au niveau de la région

postérieure) ont été effectuées a I'aide d'une pince à biopsie cylindrique de 4

mm de diamètre (Acu Punch, Acuderm Inc, Ft Lauderdale, FL).

Le protocole décrit ci-dessus a été approuvé par le comité d'éthique

animale du Centre de Recherche Louis-Charles Simard ou les expériences

ont été réalisées.

4.2 Traitements

La concentration 2x10' plaquettes /ml a été choisie pour traiter les

plaies sur la base des résultats obtenus dans la première partie

expérimentale. Le jour de l'expérience, le traitement et placebo ont été

préparés tel que décrit précédemment (chapitre 111, 2.1). Après avoir épongé

soigneusement les plaies a I'aide de compresses de gaze stériles. les

traitements ont été appliques de manière à remplir les excisions et répartis tel

que shématisé dans la figures 13 (page 72). Au total, chez chaque animal, 8

plaies ont été traitées avec les extraits plaquettaires et 8 plaies ont été

traitées avec l'albumine porcine. Afin de prévenir l'influence de la localisation

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anatomique, les sites des traitements des plaies de la région postérieure ont

été inversés.

Les plaies ont été ensuite recouvertes individuellement avec des

pansements occlusifs, et toute la région dorsale de l'animal a été pansée avec

des bandes d'élastoplaste. Les animaux ont été placés dans des cages

numérotées, et répartis en 2 groupes expérimentaux égaux selon la date du

sacrifice: ( 1 ) au jour 5, (2) au jour 7 post-opératoire.

4.3 Prélèvements tissu taires

Les animaux ont été euthanasiés avec une dose léthale de

barbiturique. Les plaies ont été prélevées en totalité, et immédiatement

immergées dans du formaldéhyde tamponné à 10% (Biopharm) contenu dans

des flacons codés.

4.4 Histoloaie

Après 48 heures de fixation, les plaies ont été coupées

transversalement en 2 moitiés égales. Une des 2 moitiés est déshydratée et

incluse en paraffine selon les procédés classiques (R., Hould, 1988). Des

coupes étagées de 4 pm et 8 pm d'épaisseur ont été confectionnées et

colorées tel décr~t précédemment (chapitre 111, 5.1). Les coupes ont fait l'objet

d'une étude morphologique et d'une analyse d'images tels que décrit

précédemment (chapitre 111, 5.2 et 5.3). La surface et la largeur moyenne (4 à

15 mesures par plaie) de la plaie ont été déterminée à l'objectif 2x.

Afin d'apprécier la qualité du recouvrement épidermique, 3 paramêtres

supplémentaires ont été mesurés sur les coupes colorées à I'HPS (figure 14,

page 72):

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a) Surface du néoéoiderme

La surface de l'épithélium recouvrant la plaie a été déterminée à

l'objectif 2x.

b) Lonpueur du néoéoidene

La longueur du néoépiderrne a été déterminée à I'objectif 2x. Elle

permet d'évaluer le degré de réépithélialisation.

c) Distance entre les bords libres du néoédderme

Pour toutes les plaies qui ne sont pas réépithélialisées en totalité, la

distance entre les bords libres du néoépiderrne a été mesurée à I'objectif 2x.

Pour toutes les plaies entièrement réépithélialisées, cette distance a été

considérée nulle (égale à 0)

4.5 Analyses statistiaues

Pour chaque paramètre histologique, le test t de Student a été utilisé

pour comparer les résultats du traitement aux extraits plaquettaires par

rapport au contrôle. Le test exact de Fisher a été utilisé pour comparer le

nombre de plaies épithélialisées en totalité des contrôles et traitées.

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O O

O O EPP

1 Contrale EPP

Figure 13. Disposition des plaies circulaires et rdpartition des

traitements. EPP : extraits plaquettaires de porc (concentration : 2x 1 og pllml). Les plaies des régions antérieures et postérieures sont séparées par

10 cm de peau saine. Au sein de chaque groupe de traitement, les plaies

sont séparées par 2 cm de peau saine.

PLAIE

Hypoderme

Figure 14. ParamUres histologiques évaluant la qualité du

recouvrement &pidermique. D : distance entre les bords libres du

néoépiderme, - longueur et surface du néoépiderme.

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CONSTITUANTS DES EXTRAITS PLAQUERAIRES DE PORC

Le tableau I rapporte les doses des différents composants protéiques

de nos extraits plaquettaires (EPP) et à titre de comparaison, celles des

extraits plaquettaires obtenus selon la méthode de Knighton (PTRF). Les

concentrations en facteurs de croissance (PDGF, TGFp 1 ) ainsi qu'en

fibronectine et thrombospondine sont nettement plus élevées dans les EPP,

ce qui se traduit par un taux de protéines totales plus de 3 fois supérieur à

celui retrouvé dans les extraits de Knighton. Contrairement aux extraits de

Knighton, l'albumine n'est présente qu'à l'état de traces, ce qui réduit

drastiquement le rapport albuminelprotéines.

Tableau t. Constituants protéiques des extraits plaquettaires (EPP et PTRF :

1 XI 0'' plaquettesfml). Th bs : Thrornbospondine, Fbn : Fibronectine. Les dosages de

PDGF et TGFP1 ont été effectués en duplicata.

PT RF

EPP

Les profils HPLC présentés en annexe confiment la présence plus

importante de protéines de haut poids moléculaire dans les EPP

comparativement aux extraits de Knighton. .

ProMines

mglml

1.9

6.6

2 ACTIVITÉ BIOLOGIQUE IN VlTRû

Albumine

cigfml

188

40

AlblProt

%

9.9

0.6

Le tableau II montre que les EPP induisent une prolifération cellulaire

dépendante de la dose, plus importante comparée au contrôle et aux extraits

PTRF de Knighton. De plus, la réponse au MTT apparaît plus élevée

comparée au contrôle et aux extraits PTRF de Knighton.

TGFf31

nglml

151

169

PDGF

ng/ml

81

171

Thbs

pglml

2.9

10.2

Fbn

pglml

5.6

13.1

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1 Prolifération (%)/Contrôle MTT (%)/Contrble

Tableau II. Activité biologique in vitro des extraits plaquettaires (EPP). Les

résultats sont exprime en pourcentage par rapport au contrôle de l'échantillon étudie

(PTRF, EPP). Les tests ont été effectués en triplicata.

PTRF

3 CICATRISATION PAR PREMIÈRE INTENTION

Huit plaies sur un total de 128 (6'3%) ont été écartées de l'étude (2

présentaient un œdeme macroscopique et 6 se sont ouvertes à la suite des

mouvements brusque de l'animal contre les parois métalliques des cages).

Les porcs présentant 2 plaies insatisfaisantes ont été éliminés de l'étude. ce

qui a réduit le nombre d'animaux à 7 pour le groupe 5 jours et à 6 pour le

groupe 7 jours. Pour des raisons techniques (fixation, coloration), 2 plaies du

groupe 5 joun n'ont pu bénéficier d'une étude sur le collagène, et une plaie

du groupe 28 joun n'a pu être analysée. Dans tous les cas, le nombre de

plaies étudiées pour chaque groupe de traitement a été supérieur ou égal à 5.

II a été précisé dans chaque tableau de résultats.

20 pl 40 pl 80 pl

1 34 146 205

3.1 Tensiometrie (Tableau III, figure 15)

20 pl 40 pl 80 pl

187 206 209

Les extraits plaquettaires augmentent la tension de rupture des plaies.

L'analyse statistique révèle qu'à 5 jours, les plaies sont plus solides aux

concentrations 2x10~ /ml et 1x1 0'' /ml (respectivement +65% et +32%,

P=0.00015). À 7 et 10 jours, seule la concentration intermédiaire (2x10~ /ml)

permet d'obtenir un résultat significatif (respectivement +54%, P= 0.00002 et

+ 39%' P=0.013).

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Traitement 1 JOUR 5 1 JOUR 7 1 JOUR 10

Contrôle

EPP: 4x10' /ml

EPP: 1 x10'~/rnl

EPP: 2x1 0' /ml

Tableau III. Incisions chirurgicales : tension de rupture des plaies (en

Newtons) à 5, 7, et I O jours postopératoires. Les valeurs présentées sont les

moyennes + SEM de n valeurs moyennes (nznombre de plaies). Les valeurs écrites

en gras sont significatives par rapport au contrôle ( b ~ + 0.02, d ~ < 0.001, 'P< 0.0001 ).

n=7

3.18 + 0.53

JOURS POSTOPÉRATOIRES

n=7

4.31 -t 0.48

O contrôle 0 4x10~1ml

2xl0~/rnl

I O ' ~ / ~ I

n=6

9.72 c 0.84

Figure 15. Histogrammes des r8sultats présentés dans le tableau III. ( b ~ < 0.02,

d~ < 0.001, .P < 0.0001).

n=8

37.30 k 2.23

n=6

13.61 + 0.57 '

n=8

43.40 + 2.87

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3.2 Histologie

Sur toutes les coupes histologiques examinées des 4 groupes

d'animaux, l'épithélium est pluristratifié, différencié et kératinisé en surface. La

morphologie est normale ; il n'y a notamment pas d'hyperplasie de la couche

basale ni d'hyperacanthose, les noyaux sont réguliers dotés d'une chromatine

fine.

3.2.2 Derme

Au jour 5, toutes les plaies sont constituées d'un tissu de granulation

riche en macrophages mêlés à des lymphocytes et des fibroblastes. II existe

quelques polynucléaires éosinophiles, retrouvés le plus souvent dans la

lumière des capillaires. Les cellules baignent dans un tissu conjonctif lâche,

peu fibreux. On retrouve des amas de fibrine particulièrement dans la moitié

inférieure de la plaie. La néovascularisation est discrète.

Au jour 7, le tissu de granulation est peuplé de fibroblastes plus

nombreux, mêlés à des macrophages et des lymphocytes regroupés souvent

en îlots. La vascularisation est plus marquée, constituée de capillaires . La

fibrose est plus marquée, constituée le plus souvent de fins faisceaux de

fibres de collagène.

Dans la plupart des plaies traitées, la substance fondamentale est

moins abondante, et on ne retrouve pas de fibrine. contrairement aux plaies

contrôles où la fibrine est encore présente à l'état de traces.

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Au jour 10, la réaction inflammatoire est estompée, laissant place à un

tissu cicatriciel jeune riche en fibroblastes. Les fibres de collagène s'agencent

en trousseaux plus épais. Aucune différence marquante n'est observée entre

plaies traitées et contrôles.

Au jour 28. le tissu cicatriciel est à présent mature, les fibres de

collagène forment des trousseaux épais entre lesquels sont parsemés des

fibroblastes. Aucune différence marquante n'est observée entre plaies traitées

et contrôles.

b) Étendue de la plaie (Tableau IV, Figures 16 à 18)

Les résultats statistiques obtenus pour les paramètres surface et

largeur moyenne sont superposables. Pour la clarté de la présentation, nous

ne rapporterons que ceux relatifs à la largeur moyenne.

Au jour 5, l'analyse statistique révèle que les 3 concentrations

croissantes d'EPP testées augmentent la largeur moyenne des plaies

(respectivement +88%, +107%, + I l 6 %, P=0.005), tandis qu'au jour 7, seule

la concentration 2x10' /ml diminue de manière significative la largeur

moyenne des plaies (-50%, P=0.01). Au jour 10, il n'existe aucune difference

statistiquement significative entre les plaies contrôles et traitées quelle que

soit la concentration testée (P> 0.05). Enfin, au jour 28, la largeur moyenne

des plaies est diminuée de manière très significative pour les 3 concentrations

d'EPP (respectivement -14%, -24%, -22%, P= 0.00003).

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Traitement 1 JOURS 1 JOUR7 1 JOUR 10

contrôle 89.9 1 13.3

EPP: 4x10' /ml

388.7 k 26.5

EPP: 2x1 O' /ml

Tableau IV. Incisions chirurgicales : largeur moyenne des plaies (en pm) a 5, 7,

I O et 28 jours postopératoires. Les valeurs présentées sont les moyennes k SEM

de n valeurs moyennes (n=nombre de plaies). Les valeurs écrites en gras sont

significatives par rapport au contrôle ( b ~ < 0.02, 'P < 0.01, 'P < 0.0001).

41 3.1 + 27.1

n=7

168.9 + 18.9

EPP: 1x10'~ /ml

JOURS POSTOPÉRATOIRES

n=7

186.2 k 7.1 O

; O contrôle 4x1 0'lml

l 2x1 o g m 10~~1rnl

n=6

368.1 I 59.7

193.8 k 31.9

Figure 16. Histogrammes des r6sultats présentés dans le tableau IV. ( b ~ < 0.02.

=P < 0.01, eP < 0.0001).

n=8

430.4 f 38.5

n=6

192.5 i 14.0

n=8

426.5 + 27.9

328.4 I 56.8 530.3 c 45.4

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Figure 17. Incisions chirurgicales a 5 (1) et 7 (2) jours postopératoires avant (A) et après ((B analyse d'images. Hématoxyline-phloxine-safran. EPP: Extraits plaquettaires de porc. I I I I la largeur moyenne de la plaie est calculée à partir de mesures sérielies .

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Figure 18. Incisions chirurgicales à 10 (3) et 28 (4) jours postopératoires avant (A) et après (B) analyse d'images. Hématoxyline-phloxine-safran. EPP: Extraits plaquettaires de porc. I I I I la largeur moyenne de la plaie est calculée à partir de mesures sérielles .

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c) Cellularité (Tableau V, figures 19 et 20)

Au jour 5, les 3 concentrations d'EPP augmentent la cellularité des

plaies (respectivement +58%, +75%, +76%, P=0.009). Au jour 7, 10 et 28,

aucune diff6rence significative n'est notée entre les plaies contrôles et les

plaies traitées quelle que soit la concentration testée (P> 0.05).

1 Traitement 1 JOUR5 1 JOUR7 1 JOUR 10 1 JOUR28 1

Tableau V. Incisions chirurgicales : cellularité des plaies à 5, 7, I O et 28 jours

postopératoires. Les valeurs présentées sont les moyennes I SEM de n valeurs

moyennes (n=nombre de plaies). Les valeurs écrites en gras sont significatives par

contrôle

' EPP: 4x1 o8 /ml

EPP: 2x l0~/ml

EPP: 1xl0 '~/ml

rapport au contrôle ('P < 0.01 ).

O contrôle 4x1 04mi

2x1 o9/rnl

.tolo/mr

1 1 n=6 1 n=5 1 n=8 1 n=7 1

76.9+ 13.0

n=7

126.61 13.8 n=7

134.9f 14.7 n=7

135.0f 10.1

Figure 19. Histogrammes des resultats pr6sentés dans le tableau V ('P < 0.01 ).

178.7k13.4

n=6

153.7 + 29.7 n=6

140.8 + 10.7 n=6

165.0 k 18.2

118.8+13.6

n=8

128.4 & 12.4

n=8

135.3 I 8.2 n=8

117.8 + 8.04

55.1k2.4

n=8

71 .9 c 13.2 n=8

57.3 + 2.9 n=8

62.lk 6.3

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Figure 20. Cellutarité des incisions chirurgicales h 5 (1) et 7 (2) jours postopératoires avant (A) et après (B) analyse d'images.

noyaux cellulaires, EPP: Extraits plaquettaires de porc.

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d) Collaaène

= Jour 5 (Tableau VI, figures 21 p 86 et 22 p 89)

Le collagène de la plaie est constitué en majorité par des fibres fines

présentant une biréfringence jaune verte. L'analyse statistique révèle que la

surface occupée par les fibres fines de collagène est plus importante pour les

plaies traitées aux 3 concentrations d'extraits comparativement au contrôle

(respectivement +53%, +58%, +49%, P=0.02), tandis que celle occupée par

les fibres plus épaisses ne montre pas de différence significative (P> 0.05). Le

total des surfaces des 2 types de collagène est également plus important pour

les 3 concentrations d'extraits (respectivement +47%, +48%, +45%, P=O.O3).

De plus, le rapport fibres épaisses lfibres fines entre les plaies contrôles et

traitées ne diffère pas significativement (P> 0.05).

Traitement

1 EPP : 4x1 o8 Iml / ?41.71178.17 / 49.6611 5.73 1 791.37185.Ol a 1

Contrôle

n=6

Fibres fines

Tableau VI. Incisions chirurgicales : surtace du collag8ne cicatriciel par champ

microscopique (en au jour 5 postop8ratoire. Les valeurs présentées sont

les moyennes I SEM de n valeurs moyennes (n=nombre de plaies). Les valeurs

écrites en gras sont significatives par rapport au contrôle ('P c 0.05).

483.68446.86

n=7

EPP : 2x1 09/m

n=6

Fibres &paisses Total

56.47116.04

729.95k73.05

540. 15k53.21

68.00Q0.85 797.96485.41

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Jour 7 (Tableau V11. figures 21 p 86 et 22 p 89)

Les fibres épaisses présentant une biréfringence rouge orangée sont

plus nombreuses. Les résultats quantitatifs sont inverses à ceux observés au

jour 5 : la surface occupée par les fibres épaisses est plus importante pour les

3 concentrations d'extraits (respectivement +97%. +112%, +79%. P=0.002)

comparées au contrôle, tandis que celle occupée par les fibres plus fines ne

montre pas de différence statistiquement significative (P> 0.05). Le total des

surfaces des 2 types de collagène est également plus important pour les 3

concentrations d'extraits (respectivement +Z%, +3O%, +30%, P=O.OO5). De

plus, le rapport fibres épaisses /fibres fines est augmenté de manière

significative dans les plaies traitées aux 2 premières concentrations

(contrôle : 0.32 I 0.04, EPP 4x10~ Irnl : 0.60 ~t 0.07, EPP 2x10' Irnl : 0.66 + 0.10, EPP 1x10'~ Irnl : 0.47 I 0.07, P=0.03).

Traitement 1 Fibres fines 1 Fibres &paisses 1 Total

Contrôle

n=6

EPP : 4x1 0' Iml

n=6

EPP : 2x109/m

n=6

Tableau VII. Incisions chirurgicales : surface du collagdne cicatriciel par

champ microscopique (en au jour 7 postop6ratoire. Les valeurs présentées

sont les moyennes t SEM de n valeurs moyennes (n=nombre de plaies). Les

valeurs écrites en gras sont significatives par rapport au contrôle ('P c 0.01).

9397.0I583.2

EPP : lx10'~/ml

n=5

- --

9602.4 k757.1

5523.2+516.3C

1 0707.2k469.6

14920.3k610.8 "

--

5938.8i541 .l - - - -

15541.2k522.3 "

5025.3S95.lc 1 5732.6i804.8

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Figure 21. Collagène cicatriciel a 5 (1) et 7 (2) jours postopératoires avant (A) et aprés (B) analyse d'images. Rouge sinus observé en lumière polarisée. EPP: Extraits plaquettaires de porc.

Fibres fines, Fibres épaisses.

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Jour 10 (Tableau VIII, figure 22 p 89)

Les proportions des 2 variétés de collagène sont inversées, les fibres

épaisses sont nettement majoritaires. L'analyse statistique révèle que seule la

concentration 2x10' /ml augmente de manière significative la surface occupée

par les fibres épaisses (+4l%, P=0.003). Aucune différence significative n'est

observée pour les fibres fines. Le total des surfaces des 2 types de collagène

a tendance à augmenter pour la concentration 2x10' Iml, mais le seuil de

significativité n'est pas atteint (P=O. 055). Le rapport fibres épaisses /fibres

fines n'est augmenté de manière significative que pour les plaies traitées avec

la concentration 2x10' Iml (contrôle : 1.57 k 0.29, EPP 4x10~ Iml : 1.82 + 0.24, EPP 2x10~1rnl : 2.61 I 0.31. EPP 1x10'~ /ml : 2.19 k 0.30, P=0.04).

/ Traitement 1 Fibres fines 1

-

EPP : 2x10~1rn

n=8

19793.1+1161.1

1

EPP : 4x10~ /ml

n=8

Contrôle

n=8

Tableau V111. Incisions chirurgicales : surface du colbg&ne cicatriciel par

champ microscopique (en au jour 10 postop6ratoire. Les valeurs

présentées sont les moyennes t SEM de n valeurs moyennes (n=nombre de

plaies). Les valeurs écrites en gras sont significatives par rapport au contrôle

(=P c 0.01).

7892.7k667.3

EPP : 1x1 ~ ' ~ / r n l

n=8

8548.2i1096.3 1 1244.8t812.0

13535.8+1116.5

6904.8t769.2

21428.5k1152.9

13751 .O51 005.3 20655.7k913.6

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: Jour 28 (Tableau IX, figure 22 p 89)

Aucune difference statistiquement significative n'est notée entre les

plaies contrôles et les plaies traitées quelle que soit la concentration testée et

le type de collagène.

1 Traitement ( Fibres fines

Contrôle

n=8

EPP : 4x1 0' Iml

n=8

EPP : 2x1 0' lm 537.6k152.4

n=8

Fibres Bpaisser 1 Total

EPP : 1x1 0 '~1 rn l

n=7

Tableau U(. Incisions chirurgicales : surface du coilag&ne cicatriciel par champ

microscopique (en au jour 28 postop6ratoire. Les valeurs présentées sont

les moyennes t SEM de n valeurs moyennes (n=nombre de plaies).

569.6194.7

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3.3 Corrélations statistiaues

a) Jour 5

Comme l'indique le tableau X. il existe une corrélation significative

entre la solidité des plaies et la quantité de collagène déposé au sein du tissu

de granulation (fibres fines. fibres épaisses). Par ailleurs. la quantité de fibres

fines et la solidité augmentent avec le nombre de cellules. Enfin, la largeur

des plaies augmente avec la cellularité.

( Fibres Bpaisses ( Fibres fines

Fibres &paisses

Fibres fines

Largeur

r

3

Largeur

Tableau X. Valeurs et significativites des corrélations observees entre les

diff6rents paramdtres mesurés au jour 5 postopBratoire. Les valeurs de P

écrites en gras sont significatives, r : coefficient de corrélation.

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Jour 7 b) -

Le tableau XI montre que la solidité et la quantité de fibres épaisses

croissent parallèlement. De plus, la solidité des plaies apparaît inversement

corrélée avec la largeur moyenne et la cellularité de la plaie. Enfin. comme au

jour 7. la largeur des plaies évolue en parallèle avec la cellularité.

Fibres @aisses Fibres fines ~-7- Largeur 1 CeIIuIarit6 1

Fibres Bpaisses

r

P

Fibres fines

Tableau XI. Valeurs et significativités des corrdlations observees entre les

difkents pararnWes mesur8s au jour 7 postopdratoire. Les valeurs de P

écrites en gras sont significatives. r : coefficient de corrélation.

-0.099

0.655

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c) Jour 10

La solidité des plaies n'est corrélée avec aucun paramètre histologique

analysé. La quantité de fibres épaisses diminue avec celle des fibres fines.

Fibres &paisses

Fibres fines

Largeur

r

P

1 Fibres épaisses Fibres fines

Tableau XII. Valeurs et significativités des corr6lations obsew&es entre les

differents panm&res mesurés au jour 10 postop6ntoire. Les valeurs de P

écrites en gras sont significatives. r : coefficient de corrélation.

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d) Jour 28

Le tableau Xlll indique, comme au jour 10, que fibres fines et fibres

épaisses sont inversement corrélées.

1 Fibres fines 1 Largeur

1 Fibres Bpairses

Cellularité

Tableau XIII. Valeurs et significativit6s des corrélations observ6es entre les

differents paramdtres mesurds au jour 28 postopdratoire. Les valeurs de P

écrites en gras sont statistiquement significatives. r : coefficient de corrélation.

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4 ClCATRlSATl ON PAR SECONDE INTENTION

4.1 Édderme

Les plaies épithélialisées présentent. selon les zones (berges ou centre

de la plaie). un épithélium mono ou pluristratifié et mature. Cet épithélium

dessine des bourgeons épithéliaux qui s'enfoncent dans le derme.

Lorsque la plaie est partiellement épithélialisée, on retrouve au niveau des

berges de la plaie, une couche de kératinocytes organisée en une ou

plusieurs strates, progressant sur le plancher dermique. Un bouchon fibrino-

leucocytaire recouvre la surface non épidermisée.

4.1.2 Étude quantitative (Tableaux XIV et XV, figure 23)

a) Jour 5

Deux des 16 plaies contrôles et 6 des 16 plaies traitées sont

entièrement réépithélialisées, mais l'analyse statistique ne révèle pas de

différence significative (test exact de Fisher, P=0.13). Par contre, la distance

entre les bords libres du néoépiderme est nettement diminuée pour les plaies

traitées comparativement aux plaies contrôles (-44%. P=0.009). Par ailleurs,

la surface du néoépidene des plaies traitées tend à être plus importante que

celle des plaies contrôles, mais le seuil de significativité n'est pas atteint

(P=O. 10). Enfin. la longueur de l'épiderme est significativement plus grande

pour les plaies traitées (+46%, P-0.004).

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b) Jour 7

Neuf des 16 plaies contrôles et 10 des 16 plaies traitées sont

entièrement réépithélialisées. La distance entre les bords libres du

néoepiderme est sensiblement la même pour les plaies contrôles et traitées.

Aucune différence n'est observée entre la surface (P=0.96) et la longueur de

jonction dermo-épidermique (P=0.33) entre les plaies contrôles et traitées.

-- - - 1 SuInce du n608piderme 1 Longueur du néoépidsne

Tableau XIV. Excisions chirurgicales : surface (en mm2) et longueur du

ndodpidemie (en pm) à 5 et 7 jours postopdratoires.

contrôle

EPP: 2x1 O' /ml

l JOUR 5 JOUR 7

JOUR 5

0.2089kû.021 6

0.2621F0.0241

contrôle

Tableau XV. Excisions chirurgicales : distance (en pn) entre les bords libres

du n6odpideme a 5 et 7 jours postop6ratoires.

JOUR 7

0.4740fl.0267

0.471220.0380

( EPP: 2x1 O' /ml I 874.6 k 189.6"

Dans les 2 tableaux. les valeurs présentées sont les moyennes k SEM de 16

valeurs par groupe. Les valeurs écrites en gras sont significatives par rapport au

contrôle ('P < 0.01).

1568.2 + 209.2

41 8.0 k 163.6

JOUR 5

2956.1 K277.4

4319.1+337.SC

483.7 1 153.7

JOUR 7

5631 -61394.3

51 18.92348.8

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4.2 Derme

Au jour 5, le tissu de granulation est abondant constitué de

macrophages, lymphocytes et de polynucléaires retrouvés en surface mêlés à

de la fibrine et des globules rouges. Les capillaires néofonés sont nombreux.

Les fibres de collagène sont présentes et fines pour la plupart. Au jour 7, les

cellules baignent dans un tissu conjonctif nettement plus fibreux. Aucune

différence marquante n'a été observée entre les plaies traitées et contrôles.

4.2.2 Étendue de la laie (Tableau XVI)

Au jour 5, 11 n'existe aucune différence statistiquement significative

entre la largeur moyenne des plaies contrôles et traitées. Au jour 7, la largeur

moyenne des plaies traitées a tendance à diminuer, mais le seuil de

significativité n'est pas atteint (P=0.08).

JOUR 5 JOUR 7

contrôle

Tableau XVI. Excisions chirurgicales : largeur moyenne des plaies (en pm) à 5

et 7 jours post-op6ratoires. Les valeurs présentées sont les moyennes 2 SEM de

16 valeurs moyennes par groupe.

EPP: 2x1 0' /ml

2735.4 2 123.3

2497.2 i 127.6

2272.2 t 84.3

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4.2.3 Cellularité (Tableau XVII)

Au jour 5, les extraits plaquettaires augmentent de manière significative

le nombre de cellules présent au sein du tissu de granulation (+13%,

P=0.002). Au jour 7, les cellules sont moins nombreuses dans les plaies

traitées (-14%, P=0.024).

JOUR 5

Tableau XVII. Excisions chirurgicales : cellularit4 des plaies (nombre de

cellules lchamp microscopique) A 5 et 7 jours postop6ratoires. Les valeurs

présentées sont les moyennes k SEM de 16 valeurs moyennes. Les valeurs écrites

en gras sont significatives par rapport au contrôle (aP < 0.05, 'P c 0.01).

JOUR 7

contrôle 176.0 -c 7.7 253.4 + 10.3

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4.2.4 Collaaene

a) Jour 5 (Tableau XVIII, figure 24)

La quantité de fibres fines , de fibres épaisses et de collagène total est

significativement plus élevée dans les plaies traitées (respectivement + 54%)

P=0.005 ; + 78%, P=0.001, + 59%, P=0.0002). Mais il n'y pas de différence

significative entre le rapport fibres épaisses /fibres fines des plaies contrôles

et traitées.

Traitement 1 Fibres fines 1 Fibres Bpaisses 1 Total

EPP : 1 1488.01147.9~ 1 525.8k53.7 ( 2013.9t152.9~ 1 contrôle

Tableau XVIII. Excisions chirurgicales : surface du collagdne cicatriciel par

champ microscopique (en au jour 5 postop6ratoire.

b) Jour 7 (Tableau XIX, figure 24)

968.7k89.6

La quantité de fibres épaisses et de collagène total est

significativement plus élevée dans les plaies traitées (respectivement + 75%,

P<0.0001; + 78%, P<0.0001). De plus, le rapport fibres épaisses /fibres fines

est augmenté de manière significative dans les plaies traitées (contrôle : 4.42

+ 0.60, EPP : 8.86 11.31, P=0.005).

7

295. 3136.9

Tableau XIX. Excisions chirurgicales : surface du collagdne cicatriciel par

champ microscopique (en au jour 7 postop&ntoire.

Dans les 2 tableaux ci-dessus les valeurs présentées sont les moyennes I SEM de

16 valeurs moyennes. Les valeurs écrites en gras sont significatives par rapport au

contr6le ( O P 0.01, *P < 0.00VP c 0.001).

1 264.0594.6

Tra'rtement

contrôle

EPP :

Fibres fines

1393.5*191.1

1 1 20.4+1 35.1

Fibres Bpaisses

4372.1 kî84.4

7663.6k338.3'

Total

5765.6k20.4.9

8783.9S91.2"

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JOUR 5 i . Fibres fines gïibres épaisses motal 1

Contrôle EPP: 2xl0~/ml

JOUR 7

Figure 24. Excisions chirurgicales : surface du collagène

cicatriciel à 5 et 7 jours postopératoires. Histogrammes des

résultats présentés dans les tableaux XVlll et IXX

(=P < 0.01, d~ < 0.001, eP C 0.0001).

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V. DISCUSSION

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Le PDGF et le TGFP font partie des facteurs de croissance clés

impliqués dans la cicatrisation cutanée et constituent des agents

thérapeutiques potentiels (Greenhalgh, D.G.. 1996 ; Pierce, G. F., 1995a).

Libérés initialement par les plaquettes sanguines où ils sont plus abondants,

ils contribuent notamment à la migration des leucocytes au site de la plaie, à

la prolifération des fibroblastes et à la synthèse des constituants de la matrice

extracellulaire (Bennett, N.T., 1993 ; Deuel, T.F., 1991 ; Roberts, A.B., 1995).

Le PDGF est connu pour son activité mitogène sur les fibroblastes en

permettant aux cellules d'entrer dans la phase G1 du cycle cellulaire (Morgan,

W. J., 1 992), tandis que le TGFP stimulerait indirectement la prolifération des

fibroblastes en induisant la sécrétion de PDGF (Soma, Y., 1989). La

fibronectine joue également un rôle important au cours de la cicatrisation

cutanée, mais son potentiel thérapeutique a été surtout évalué dans la

guérison des plaies de cornée (Gipson, I.K., 1993). D'origine plasmatique ou

cellulaire, elle participe à l'hémostase, à I'angiogénèse, à l'échafaudage de la

matrice collagène et a I'épithélialisation (Clark, R.A.F., 1990).

L'analyse comparative des dosages biochimiques et biologiques avec

les extraits plaquettaires de Knighton indiquent que nos extraits plaquettaires

fournissent une plus grande quantité de facteurs de croissance (PDGF et

TGFP) et de protéines matricielles (fibronectine et thrombospondine), et une

plus faible quantité d'albumine. Les taux plus élevés de ces 2 facteurs dans

nos extraits expliqueraient la plus grande activité observée en culture

cellulaire comparée & celle des extraits de Knighton.

En documentant nos expériences à l'aide de plusieurs paramètres

quantitatifs, nous démontrons dans cette étude que l'application unique d'une

concentration optimale de nos extraits plaquettaires au moment de la

chirurgie, accélère la guérison des plaies sur des modèles d'incisions et

d'excisions chirurgicales. Cette étude est la première étude temporelle et

multiparamétrique qui évalue les effets sur la cicatrisation cutanée de facteurs

biologiques obtenus par une source naturelle (plaquettes sanguines).

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La qualité de la réparation d'une plaie cutanée dépend de celle de

plusieurs facteurs tels que le tissu de granulation, I'épithélialisation. la

contraction, et le remodelage.

En recherche préclinique, la mesure de paramètres histologiques

quantitatifs est un moyen d'objectiver la qualité de la réparation d'une plaie

cutanée. La plupart des méthodes décrites dans la littérature sont semi-

quantitatives, ou utilisent des outils de mesure non automatisés comme le

micromètre, le planimetre et le compteur cellulaire. Les progrès en

informatique ont abouti a la mise au point de systèmes d'analyse d'images

permettant la quantification automatique d'images rnacro ou microscopiques.

Ces outils, de plus en plus performants et conviviaux, trouvent davantage leur

application en recherche biomédicale, même par des utilisateurs peu familiers

avec la programmation informatique. Dans le cadre de la recherche en

cicatrisation, leur utilisation est récente et encore limitée à quelques

paramètres. Elle a permis par exemple de quantifier l'intensité ou la surface

d'un marquage irnmunohistochimique (Puola k kainen, P. A., 1 995). la surface #

des noyaux cellulaires (Pierce, G.F., 1990), ou la densité optique d'une

coloration histochimique (Houghton, P.E., 1995).

En recherche clinique, le degré ,ou le temps, de la fermeture d'une

plaie est le principal paramètre quantitatif utilisé pour évaluer la qualité de la

réparation cutanée. II reflète la qualité du recouvrement épidermique mais ne

renseigne pas sur celle du tissu de granulation sous-jacent.

En utilisant un logiciel d'analyse d'images récemment commercialisé,

nous avons mis au point des méthodologies histologiques quantitatives

d'évaluation d'une plaie cutanée. La cellularité, ainsi que la quantité et

l'organisation du collagène reflètent la qualité du tissu de granulation. Ces

paramètres, tels que déterminés dans notre étude, peuvent être évalués sur

simple biopsie, et pourraient ainsi trouver également leur applicatior: dans le

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cadre de protocoles de recherche clinique visant à juger l'efficacité de

nouveaux traitements.

2 CICATRISATION PAR PREMIÈRE INTENTION

La cicatrisation par première intention survient à la suite d'une plaie

dont les bords sont affrontés, où la réaction inflammatoire est peu importante.

C'est le cas des incisions chirurgicales. des plaies nettes parées et suturées.

Sur ce modèle, nous avons comparé les effets de 3 concentrations

croissantes d'extraits plaquettaires appliquées à des incisions longitudinales.

2.1 Cellularité

Les premiers jours de la cicatrisation se caractérisent par l'afflux de

macrophages et de fibroblastes au site de la plaie. Ces cellules forment avec

les cellules endothéliales, le support cellulaire du tissu de granulation. Le

PDGF, le TGFP et la fibronectine sont des facteurs chimiotactiques connus

pour les monocytes/macrophages et les fibroblastes (Clark, R.A.F., IWO). De

plus, en les aidant à s'attacher à la matrice extracellulaire, la fibronectine

favorise la migration des cellules.

Les macrophages sont essentiels au bon déroulement de ta

cicatrisation et jouent un rôle pivot dans la transition entre la phase

inflammatoire et la formation du tissu de granulation. Activés, ils produisent de

nombreux médiateurs chimiotactiques, mitogenes et angiogéniques (Barbul,

A., 1992). Le PDGF est connu pour participer a cette activation et provoquer

notamment la sécrétion de TGFPl (Pierce, G.F., 1989b). Ces 2 facteurs

permettent l'activation des fibroblastes, qui à leur tour synthétisent du PDGF,

du TGFp et de I'IGF-1 activant leur propre prolifération (Antoniades, H.N.,

1991 ; Messadi, D.V., 1994 ; Soma, Y, 1989).

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Au jour 5, nous avons démontré que les 3 concentrations dlEPP

augmentent le nombre total de cellules (majoritairement des macrophages.

mais aussi de nombreux fibroblastes et cellules endothéliales). Ces cellules

sont contenues dans un environnement riche en substance fondamentale (et

parfois en fibrine) et pauvre en collagène, L'accumulation locale de cellules

obsewées dans les plaies traitées s'expliquerait en premier lieu. par la

conjugaison des effets chirniotactiques et mitogenes des facteurs contenus

dans les extraits plaquettaires. Puis. par le recrutement et l'activation des

macrophages et des fibroblastes de la plaie. ces facteurs viendraient

augmenter et amplifier la cascade d'événements sécrétoires du foyer

inflammatoire, ce qui aboutirait à la migration de nouveaux macrophages et la

prolifération de nouveaux fibroblastes.

Dans notre expérience, la richesse en cellules n'est que transitoire; le

phénomène inflammatoire et prolifératif se stabilise puisque nous avons

montré qu'au cours des jours suivants (7 et 10), la celiularité entre les plaies

contrôles et traitées ne varient pas de manière significative. Enfin, la présence

des signaux physiologiques inhibiteurs de la prolifération fibroblastique

expliquerait qu'à 28 jours, les plaies contrôles et traitées ne sont plus

peuplées que par des fibroblastes clairsemés au sein du tissu cicatriciel.

2.2 Cotlaaene

Au cours de la cicatrisation cutanée, les fibroblastes activés

synthétisent le collagène et autres constituants de la matrice extracellulaire

(fibronectine, protéoglycans). Le collagène est déposé au sein de la plaie des

les premiers jours. La quantité de collagène augmente de manière

progressive durant le 2 premières semaines et se stabilise par la suite.

Initialement organisé en fibres fines (constituées surtout de molécules de type

III), le collagène cicatriciel forme progressivement des fibres de plus en plus

épaisses (constituées surtout de molécules de type 1). Durant la phase de

remodelage de la cicatrice qui se poursuit pendant plusieurs mois, ces fibres

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s'assemblent en trousseaux de plus en plus denses dont la formation est

facilitée par des liaisons covalentes intra- et intermoléculaires (Agren, M.S.,

1992).

La mesure de la quantité de collagène déposé au sein de la plaie reste

un paramètre difficile à évaluer de manière directe à cause de l'abondance du

collagène dermique au voisinage immédiat de la plaie et de l'absence de

véritables méthodes quantitatives. Les dosages en h yd roxyproline de matériel

inséré sous la peau (éponges de polyvinyl ou pièces grillagées en métal) ne

sont qu'un indicateur indirect. II en est de même pour les études

immunohistochimiques qui apprécient l'activité biosynthétique des fibroblastes

(nombre de fibroblastes marqués par des anticorps anti-procollagène (Pierce,

G.F., 1989b), intensité et surface du marquage (Pierce, G.F., 1990)). Les

études immunohistochimiques (immunofluorescence) publiées dans la

littérature et utilisant des anticorps anti-collagène type 1 et III, n'ont évalué que

l'intensité du marquage fluorescent détecté par analyse d'images (Gorodesky,

R., 1991). Enfin, les études quantitatives utilisant la coloration au rouge sirius

observée en lumière polarisée sont basées sur des mesures

unidimensionnelles (évaluation au micromètre de l'influx de collagène au site

de la plaie et calcul approximatif de la surface (Pierce, G. F., 1 990)).

Dans notre étude, nous évaluons le collagène déposé par une mesure

bidimensionnelle réelle (surface par champ microscopique) après détection

par analyse d'images, ce qui donne un aperçu plus précis de la quantité de

collagène présente.

Les résultats obtenus dans notre expérience indiquent que les effets du

traitement sur la formation du tissu cicatriciel sont perceptibles au cours des 2

premières semaines. Ils induisent initialement un dépôt de collagène jeune

plus important (jour 5). A ce stade d'évolution, la corrélation observée entre

cellularité et fibres fines de collagène suggère que l'augmentation locale de

cellules au site de la plaie contribuerait à une synthèse plus importante de

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collagène. Au jour 7, nous avons montré la présence d'une organisation plus

marquée des fibres de collagène. persistante 3 jours plus tard (jour 10) à la

concentration 2x10' pl /ml, mais qui se stabilise par la suite (jour 28).

Synthèse et organisation du collagène seraient médiés directement par le

TGFP, bien connu pour son pouvoir fibrosant in vitro et in vivo (Roberts, A.B.,

1995) et pour son action stimulatrice in vivo sur l'organisation des fibres

néoformées (Pierce, G.F., 1992). Le PDGF interviendrait indirectement

puisqu'il peut provoquer l'expression de TGFp dans les fibroblastes et les

macrophages, tandis que la fibronectine procurerait un réceptacle aux

molécules de collagène (Clark, R.A.F., 1 990).

2.3 Solidité

En recherche préclinique, la solidité de la plaie déterminée par

tensiométrie est un paramètre d'évaluation physique classique de la qualité de

la réparation d'une plaie cutanée. Elle est minime dans les tous premiers jours

où elle n'a pour support que le caillot fibrineux. Elle est habituellement

corrélée par la suite avec l'abondance et le degré d'organisation du collagène

présent au sein des plaies. De plus, des travaux ont montré que l'inhibition de

la formation des liaisons covalentes (par un traitement au p aminoproprionitrile) diminue la tension de rupture des plaies (Pierce. G.F.,

1991). indiquant que la stabilité chimique du collagène (ou maturation) joue

aussi un rôle dans la solidité des cicatrices. II est bien connu que l'application

de PDGF et TGFP exogènes augmente la tension de rupture d'incisions

cutanées 5 à 21 jours après la chirurgie (Mustoe, T.A.. 1087 ; Pierce. G.F.,

1989b ; Pierce, G.F., 1990). Chez le rat, Fiegel et al observent les mêmes

effets avec les extraits plaquettaires obtenus selon la méthode de Knighton

(qui associent PDGF et TGFB), 7 à 21 jours après l'incision chirurgicale

(Fiegel, V. D., 1992). Dans cette dernière étude. les concentrations efficaces

se situent entre 3,3xl O' et 1x1 0" plaquettes équivalent /ml, et la réponse au

traitement est concentration dépendante. Bien que notre modèle animal soit

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différent, les résultats que nous avons obtenus en tensiométrie indiquent que

l'efficacité des facteurs de nos extraits se situent dans un intewalle

comparable de concentrations.

2.4 Corrélations statistiuues

Bien que statistiquement, les corrélations ne constituent pas des

relations de cause à effet, elles nous permettent. en accord avec la

morphologie, d'émettre les hypothèses suivantes:

a) au iour 5:

Le traitement comparé au contrôle induirait une réaction inflammatoire

et une prolifération fibroblastique plus marquée, responsable d'une plaie plus

étendue (corrélation largeur de la plaie avec cellularité). La réaction

inflammatoire et proliférative conduirait a un dépôt de collagène jeune

(corrélation fibres fines de collagène avec cellularité), dont I'abondance serait

responsable d'une plus grande solidité de la plaie (corrélation fibres fines

avec tensiométrie). La corrélation cell ularité avec tensiornétrie vient soutenir

cette dernière hypothèse. En bref, l'augmentation de la solidité des plaies

serait due à l'abondance en collagène jeune, elle même liée a la

richesse cellulaire.

b) au iour 7:

Dans les plaies traitées, l'atténuation de la réaction inflammatoire et

proliférative réduirait l'étendue de la plaie (corrélation largeur avec cellularité).

La présence plus importante des fibres épaisses de collagène serait

responsable d'une plus grande solidité (corrélaticn fibres épaisses avec

tensiométrie). En bref, a ce temps d'évolution, l'augmentation de la

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solidité des plaies ne serait plus déterminée par le dépôt de collagène

jeune, mais par le degré d'organisation des fibres de collagène.

c) au iour 10:

Dans les plaies traitées, l'activité biosynthétique des fibroblastes

diminue au profit de I'organisation des fibres de collagène (corrélation

négative fibres fines avec fibres épaisses). Ni la quantité de collagène jeune

(contrairement au jour 5), ni I'organisation des fibres (contrairement au jour 7)

ne joueraient un rôle essentiel dans la solidité de la plaie (absence de

corrélation collagène avec tensiométrie). Ceci suggère l'intervention d'autres

facteurs comme par exemple la stabilité chimique des fibres de collagène. En

bref, l'augmentation de la solidité de la plaie ne serait plus déterminée

par le degré d'organisation des fibres de collag6ne. Elle serait due à une

maturation (ou stabilité chimique) plus avancée des fibres de collagène.

d) au iour 28 :

L'activité biosynthétique des fibroblastes reste toujours diminuée au

profit de I'organisation des fibres de collagène (corrélation négative fibres

fines avec fibres épaisses). A quantité de collagène égale, la cicatrice des

plaies traitées est plus fine. Ceci pourrait s'expliquer par I'organisation des

fibres de collagène en trousseaux plus épais, et traduirait un état de

remodelage de la matrice extracellulaire plus avancé.

3 CICATRISATION PAR SECONDE INTENTION

La cicatrisation par seconde intention intervient à la suite de la

formation d'une plaie dont les bords demeurent séparés. La guérison se fait

après le dépôt d'un volume important de tissu de granulation, la

réépithelialisation et la contraction de la plaie permettant d'accélérer le

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recouvrement épidermique et de réduire le volume de tissu cicatriciel. Sur ce

modèle, nous avons évalué les effets de la concentration d'extraits

plaquettaires optimale en tensiométrie (2x10' pllrnl) à 2 temps de l'évolution

initiale d'une plaie (5 et 7 jours).

3.1 Édderme

La réépithélialisation ou recouvrement épidermique survient très

rapidement après la lésion cutanée. Elle débute par la migration des cellules

épithéliales en direction du centre de la plaie, sur une matrice protéique

constituée en particulier de fibronectine qui procure par I'intermédiaire de ses

nombreux sites de liaisons, un substratum anatomique d'ancrage (Clark.

R.A.F., 1990). Les cellules migratoires proviennent de l'épithélium sain qui

borde la plaie et des annexes cutanées. Elles commencent rapidement a

proliférer afin de reconstituer une architecture stratifiée, tandis que se poursuit

le processus de migration. Dès que I'épithélialisation est complétée, les

cellules retrouvent leur phénotype stationnaire et s'ancrent à la nouvelle

membrane basale par I'intermédiaire d'hémidesmosomes.

Synthétisé et sécrété par les kératinocytes, le TGFP inhibe leur

croissance (Hebda, H.N., 1988 ; Lynch, S.E., 1989), mais favorise leur

migration (Nickoloff, B.J., 1988). L'activité du PDGF sur les kératinocytes

n'est pas bien connue, elle impliquerait un mode d'action autocrine

(Antoniades, H.N., 1991). Lynch et al ont montré que l'application de PDGF

sur des plaies ouvertes n'a pas d'effet sur la croissance épidermique (Lynch,

S.E., 1987 et 1989).

Les résultats obtenus dans notre expérience au jour 5 suggèrent que

les facteurs présents dans nos extraits plaquettaires influencent davantage la

migration des kératinocytes (distance entre les bords libres du néoépiderme

44% plus courte que le contrôle et longueur du néoépiderme 46% plus longue

que le contrôle) que la croissance épithéliale (surface du néoépiderme non

significative), et corroborent les connaissances actuelles sur l'activité

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stimulante du TGFP et de la fibronectine sur la migration des kératinocytes.

Ces effets ne sont que transitoires, puisque qu'au jour 7 aucune différence sur

la réparation épidermique n'est observée entre les plaies contrôles et traitées.

Le tissu de granulation des plaies ouvertes se constitue à partir du plan

hypodermique et se caractérise par son abondance. Son exubérance peut

contribuer à la formation de cicatrices hypertrophiques, comme c'est le cas

pour les brûlures et les plaies infectées, tandis que sa rareté empêche la

fermeture de la plaie, comme c'est le cas pour les ulcères chroniques des

jambes.

Notre traitement affecte la cellularité du tissu de granulation de manière

superposable à ce qui a été observe dans la première partie expérimentale,

avec une augmentation initiale du nombre total de cellules. Au jour 7, la

cellularité des plaies traitées est nettement diminuée, ce qui suit la tendance

observée dans la première partie expérimentale. L'absence de parallélisme

avec l'étendue des plaies s'expliquerait par l'intervention du phénomène de

contraction, toujours plus important dans les plaies ouvertes et qui a pour but

de réduire le volume de tissu cicatriciel.

3.3 Collaaene

Les résultats obtenus restent dans l'ensemble superposables à ceux de

la première partie expérimentale. Dans les plaies traitées, le dépôt de

collagène jeune est initialement plus abondant (jour 5) et l'organisation des

fibres de collagène est plus marquée (jour 7) comparés aux plaies contrôles.

Au jour 5, l'absence d'un ratio fibres épaisses/fibres fines significatif ne

permet pas de conclure à une organisation plus importante des fibres, même

en présence d'une plus grande quantité de fibres épaisses.

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Sur un modèle d'incisions chirurgicales, nous avons démontré que

l'application unique d'une concentration cptimale de nos extraits plaquettaires

au moment de la chirurgie, permet d'augmenter la solidité des plaies. Les

études histomorphométriques indiquent que les plaies traitées se

caractérisent initialement par une réaction inflammatoire, proliférative et

biosynthétique transitoirement plus intense, puis par une organisation et une

maturation du collagène plus marquées que les plaies contrôles. Tous ces

effets reflètent une accélération de la réparation dermique.

Les différents paramètres histologiques quantitatifs évalués par

analyse d'images, ont permis de corréler les mesures tensiométriques, ce qui

valide nos méthodes d'évaluation et rend compte de la fiabilité de l'outil

histologique couplé à l'outil informatique. Les corrélations statistiques nous

ont amené à formuler des hypothèses qui pourraient expliquer, en partie, les

résultats observés. Ainsi, l'augmentation de la solidité de la plaie traduirait des

mécanismes d'action qui diffèrent au cours de l'évolution. Elle serait

initialement liée à la quantité des fibres de collagène présent au sein de la

plaie (jour 5)' puis à leur organisation (jour 7) et à leur maturation (jour 10).

Les résultats obtenus dans le modèle d'excisions chirurgicales

corroborent ceux observés dans le premier modèle. Ils confirment notamment

l'effet du traitement initialement sur la synthèse, puis sur l'organisation des

fibres de collagène. Ils suggèrent en plus que les facteurs biologiques

contenus dans ces extraits accélèrent la réparation épidermique,

principalement par leur action stimulatrice sur la migration des kératinocytes.

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Nos expériences ont été réalisées sur des jeunes porcs dont le pouvoir

de cicatrisation est celui d'un organisme en possession de ses pleines

capacités. Les effets bénéfiques observés permettent d'espérer des effets au

moins superposables sur des modèles physiologiques et pathologiques de

retards de cicatrisation (vieillissement physiologique. diabète. ulcères

chroniques).

Le potentiel thérapeutique des facteurs de croissance est de plus en

plus exploité dans d'autres secteurs de la réparation tissulaire (tractus

gastrointestinal, cornée, tendons). Récemment, une expérience réalisée au

Centre de recherche L. C. Simard a montré que nos extraits plaquettaires

induisent un épaississement de la néo-intima dans des anévrismes

carotidiens expérimentaux (D . , Venne, 1 996). Ces résultats préliminaires

ouvrent de nouvelles perspectives dans les domaines d'application d'une

thérapeutique multifactorielle.

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ANNEXE I

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Chromatogramrne des extraits plaquettaires de porc (EPP)

A titre de comparaison, le chromatogramme d'un échantillon PTRF (en

pointillé) a été rapporté sur la même figure.

La localisation des différentes protéines sur le chromatogramme est proposée

sur la base de leur poids moléculaire.

Alb

EGF

FbN

FbNG

F W

PDGF-BB

PA1 N

PF4

Thbs

TGFp

PTG

Albumine

Facteur de croissance épidermique

Fi bronectine

Fibrinogène

Facteur de von Willebrand

Facteur de croissance plaquettaire BB

(( Plasminogen activator in hibitor »

Facteur plaquettaire 4

Thrornbospondine

(< Transforming growth factor )) P p thromboglobuline

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h-iilleiuiiuii PDA Cliroiiiatogruii Plot - Sn~iivle Nnirie EP-95-1 L

--

Column : YltlC-Pak CoIumn Diol-120 I Sarnple Code : EP-G5-11 Solvant A : pficspfiale saliiie pH 7,2

I Flow rate : 1 milmiri Wave length : 214 nrn Attenuation : auto scale Run Cdt : 1009; A 60 min

I