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Art, architecture
et paysages
Programme interdisciplinaire
de recherche
Recherche
Bilan de l’appel
à propositions
de recherche
Sessions
2004 et 2005
Direction de
l’Architecture
et du Patrimoine
Délégation
au Développement
et aux Affaires
internationales
Délégation
aux Arts plastiques
Direction générale
de l’Urbanisme,
de l’Habitat et
de la Construction
Direction de la Nature
et des Paysages
Institut national
d’histoire de l’art
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Art, architecture
et paysages
Programme interdisciplinaire
de recherche
Bilan de l’appel
à propositions
de recherche
Sessions
2004 et 2005
Recherche
Direction de
l’Architecture
et du Patrimoine
Délégation
au Développement
et aux Affaires
internationales
Délégation
aux Arts plastiques
Direction générale
de l’Urbanisme,
de l’Habitat et
de la Construction
Direction de la Nature
et des Paysages
Institut national
d’histoire de l’art
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Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages“
Partenaires institutionnels du programme :
G Ministère de la Culture et de la Communication (MCC) :
Direction de l’Architecture et du Patrimoine
Bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère
Bureau de la Création architecturale, du Paysage et du Cadre de vie
Délégation au Développement et aux Affaires internationales
Mission de la Recherche et de la Technologie
Délégation aux Arts plastiques
Bureau de la Recherche et de l’Innovation
Mission d’Inspection, de Conseil et d’Evaluation de l’enseignement artistique
G Ministère des transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer
Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction
Plan Urbanisme Construction Architecture
G Ministère de l’Écologie et du Développement durable
Direction de la Nature et des Paysages
Bureau des Paysages
G Institut national d’histoire de l’art
Département des Études et de la Recherche
Comité de pilotage du programme :
Eric Lengereau, chef du bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)
Panos Mantziaras, chargé de mission au bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)
Nicolas Tixier, chargé de mission au bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)
Alice Thomine, chargée de mission à l’Institut national d’histoire de l’art
Dominique Aris, adjointe au chef du bureau de la Création architecturale, du paysage et du cadre de vie (MCC-DAPA)
Arlette Auduc, chargée de mission paysage au bureau de la Création architecturale, du paysage et du cadre de vie (MCC-DAPA)
Claude Rouot, chargée de mission à la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI)
Joëlle Metzger, chargée de mission à la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI)
Christophe Dessaux, chef de la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI-MRT)
Odile Canale, chef du département des Enseignements, de la Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP)
Pascal Guernier, bureau de la Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP)
Colette Garaud, chargée de mission à l’inspection de l’Enseignement artistique (MCC-DAP)
Jean-Claude Conesa, inspecteur principal de l’Enseignement artistique (MCC-DAP)
Guy Tortosa, inspecteur général de la Création artistique (MCC-DAP)
Michelle Sustrac, chargée de mission au Plan urbanisme construction architecture (MTETM-DGUHC)
Jean-François Séguin, chef du bureau des Paysages (MEDD-DNP)
Coordination scientifique du programme :
Éric Lengereau, chef du bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)
Panos Mantziaras, chargé de mission (MCC-DAPA-BRAUP)
Nicolas Tixier, chargé de mission (MCC-DAPA-BRAUP)Édith Faucheux, assistante (MCC-DAPA-BRAUP)
Préparation, conception et rédaction de l’appel d’offres :
Conçu et élaboré par le bureau de la Recherche architecturale et urbaine et paysagère, l’appel à propositions de recherche
“Art, architecture et paysages” a été mis en œuvre à partir d’une réflexion collective menée au cours des années 2001 et 2002
par le comité de pilotage du programme.
Le texte de la consultation a été rédigé par Hugues Fontenas, architecte et historien de l’architecture.
Cette action incitative s’est appuyée sur une étude commandée par la Direction de l’Architecture
et du Patrimoine à Martine Bouchier sur les relations entre art, architecture et paysages dans les écoles
d’architecture comme dans les écoles d’art.
DIFFUSION
Ministère de la Culture et de la Communication
Direction de l’Architecture et du PatrimoineBureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère
182 rue Saint-Honoré - 75033 Paris Cedex 01
Tél. : 01 40 15 32 50 - Fax : 01 40 15 32 66
Site : www.culture.gouv.fr/culture
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ATTENDUS ET INTENTIONS DE LA CONSULTATION
Contexte de l’appel à propositions de recherche
Objectifs
Problématique générale
BILAN DES SESSIONS 3 ET 4 DU PROGRAMME
Rapporteurs et experts
Bilan de la consultation 2004
Tableau récapitulatif des propositions reçues en 2004
Fiches résumées des propositions retenues en 2004
Bilan de la consultation 2005
Tableau récapitulatif des propositions reçues en 2005
Propositions retenues et citées en 2005
Fiches résumées des propositions retenues en 2005
ANNEXE : TEXTE DE L’APPEL À PROPOSITIONS DE RECHERCHE
Avant-propos et avertissements
Introduction
Objectifs
Problématique générale
Orientations thématiques
Modalités de la consultation
Orientations bibliographiques
LISTE DES PARTICIPANTS AUX SESSIONS 2002, 2003, 2004 ET 2005
Sommaire
5
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6
7
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11
12
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Attenduset intentionsde la consultation
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Dans la logique d’un partenariat àrenforcer, cette initiative adopte lesprincipes d’articulation ayant à rap-procher les politiques sectorielles duministère de la Culture et de la
Communication relevant de larecherche et de la création. Ainsi lesorientations retenues pour la mise enœuvre du schéma stratégique de larecherche au ministère de la Culture
et de la Communication suggèrent lacréation, au sein du Conseil ministé-riel de la recherche, d’un groupe detravail transversal sur le thème desrelations entre recherche et créationartistique. Pour compléter le paysagedes questions interdisciplinaires quisont aujourd’hui posées par les poli-tiques scientifiques, il convient enfin
de citer les dynamiques de recherchequi sont issues des procédures incita-tives du programme interministériel“Culture, ville et dynamiques sociales”coordonné par la mission de laRecherche et de la Technologie duministère de la Culture et de laCommunication.
Objectifs
D’un point de vue général, lestroisièmes et quatrièmes étapes de laconsultation mises en œuvre en 2004
et 2005 se donnent pour objectifsprincipaux la construction de nou-veaux objets de recherche et lastructuration des dynamiques scienti-fiques. S’adressant prioritairementaux compétences issues des écolesd’architecture, des écoles d’art, desécoles du paysage et des universités,
cette action incitative veut susciterl’émergence de projets inédits, rigou-reusement structurés et situés à l’in-
Contexte de l’action incitative
Le programme interdisciplinaire de recherche“Art, architecture et paysages” a été initié au seindu ministère de la Culture et de la Communication
par la direction de l’Architecture et du Patrimoine(DAPA), associée à la délégation aux Arts plas-tiques (DAP) ainsi qu’à la direction del’Administration générale (DAG). Dans le cadre dela politique scientifique qui lui est propre, l’Institut
national d’histoire de l’art (INHA) a également par-ticipé à cette action incitative dont les trois pre-mières sessions ont été mises en œuvre et évaluéesrespectivement en 2002, 2003 et 2004. Puis, en2005, le ministère des Transports, de l’Équipement,du Tourisme et de la Mer (PUCA) et le ministère del’Écologie et du Développement durable sontvenus encore renforcer le collectif des partenairesdu programme.
Cette action de recherche incitative s’inscritdans le cadre des orientations nationales affichéespar les politiques scientifiques qui font de l’inter-disciplinarité une priorité. Ainsi fait-elle référenceaux travail récent du Conseil économique et social,publié en avril 2002 et intitulé “Pluridisciplinaritéet synergies : une nécessité pour la recherche”.
Ce programme de recherche lancé par le minis-tère de la Culture et de la Communication intègrepar ailleurs les objectifs interdisciplinaires des
écoles doctorales mises en place sur l’ensemble duterritoire français de l’enseignement supérieur etde la recherche.
Sont en jeu avec cette action incitative, les prio-rités que suggèrent la mise en œuvre de la réformeLMD (Licence, Master, Doctorat) dans les différentssecteurs scientifiques concernés, notamment dansles écoles nationales supérieures d’Architecture quiverront se développer à court terme leurs pra-tiques et productions doctorales.
Attendus et intentions de la consultation1
1/ Cette introduction reprend certains éléments-clés du texte de l’appel à propo-sitions de recherche “Art, architecture et paysages” élaboré par le bureau de laRecherche architecturale, urbaine et paysagère et figurant en annexe.
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térieur des interfaces problématiquesde l’art, de l’architecture et des pay-sages (naturels et urbains).
Autrement dit, les travaux doivent
appréhender des ensembles com-plexes d’analyse au sein desquels lecomité de pilotage a souhaité quedeux perspectives de recherchesoient appréhendées de manière
approfondie, pour les troisième etquatrième session, l’une correspon-dant à l’orientation thématique“Histoire et théorie”, l’autre à l’orien-tation “Application, expérimentationset création”. Le partenariat du pro-gramme ayant accueilli à partir de2005 deux acteurs institutionnelssupplémentaires, le Plan urbanisme
construction et architecture (MTETM-DGUHC) et le bureau des paysages(MEDD-DNP), la quatrième session del’action incitative suggère que lespropositions de recherche soientparticulièrement attentives aux exi-gences de l’échelle urbaine et auxenjeux actuels du développementdurable.
Il peut s’agir de mettre en placedes unités de recherche pouvant offi-
ciellement être habilitées et soute-nues. Il peut également s’agir deréunir les compétences de recherche
autour d’une thématique précise afinde définir la cohérence et le fonc-tionnement d’un réseau scientifique.Peuvent aussi être exprimés lestermes d’une initiative exploratoirede mise en commun, de capitalisationou de valorisation destinée à appro-fondir, à l’occasion d’une journée
d’étude, d’un colloque ou d’unepublication, une problématique par-ticulière inscrite dans le programme.
De même, peuvent être envisagées les perspectivesd’un partenariat ponctuel en vue de mener desactions d’expérimentation nécessitant des res-sources et matériaux spécifiques, des conditionspropices à une mise en espace, ou encore des dispo-
sitifs pertinents de valorisation et/ou d’exposition.
Rappel de la problématique générale de l’actionincitative
Depuis plus d’une vingtaine d’années, dans lespratiques artistiques comme dans les productionsarchitecturales et l’aménagement des territoires,dans les évolutions pédagogiques comme dans lesavancées doctrinales, s’expriment de nouvellesouvertures intellectuelles, de nouvelles porositésdisciplinaires, de nouvelles mobilités conceptuelles.Les productions elles-mêmes permettent de
constater qu’au sein d’une communauté d’intérêtsse manifestent des tendances naturelles à l’hybri-dation disciplinaire, au métissage des compé-tences, au croisement des savoirs et savoir-faire.
Ce programme “Art, architecture et paysages”vise à inciter le développement d’une interdiscipli-narité scientifique ayant pour objet la réalité desdynamiques intellectuelles transversales qui irri-guent les processus de conception, alimentent ladémarche de projet et se traduisent dans l’espacepar une transformation physique de type culturel.
Il se positionne aussi à la croisée de configurationsintellectuelles et expérimentales. Il s’inscrit égale-ment dans la fécondité des relations entre pra-
tiques artistiques, conceptions architecturales ettransformations paysagères, il engage enfin lacommunauté scientifique à interroger les perspec-tives de migrations disciplinaires, à questionner lesenjeux intellectuels de l’interdisciplinarité, tant dupoint de vue des politiques artistiques, architectu-rales et paysagères que du point de vue des straté-gies professionnelles qui font de la collaboration
entre champs de compétences un vecteur d’ouver-ture et d’élargissement des disciplines.
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Bilan des sessions 3 et 4du programme
(2004 - 2005)
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Bilan des sessions 3 et 4 du programme (2004 - 2005)
Membres des jurys pour la sélectiondes propositions de recherche
> Experts sollicités
- ATTALI Jean, philosophe, maître-assistant à l’ENSA de
Paris-Malaquais
- AUGOYARD Jean-François, directeur de recherche au
CNRS, chercheur au Cresson (centre de recherche sur l’es-
pace sonore et l’environnement urbain), ENSA Grenoble
- BARRE Arlette, chargée de mission à l’Inspection de
l’enseignement artistique (MCC-DAP)
- CAUQUELIN Anne, philosophe, professeur émérite des
universités
- CHARRE Alain, historien d’art, professeur à l’ENSA de
Clermont-Ferrand
- COGATO LANZA Elena, architecte, urbaniste, chargée de
cours à l’école polytechnique fédérale de Lausanne
- DENNYS Barbara, directrice de l’école supérieure d’Art
et de Design d’Amiens
- LAMARCHE-VADEL Gaëtane, philosophe et professeur
à l’ENSBA de Dijon
- MARCEL Odile, philosophe, professeur à l’université Lyon III
- MAUBANT Jean-Louis, directeur de l’institut d’Art
contemporain de Villeurbanne
- NOTTEGHEM Patrice, directeur de l’écomusée
du Creusot / Montceau les Mines
- UYTTENHOVE Peter, historien et critique d’architec-
ture et d’urbanisme, enseignant à l’Université de Gand,Belgique
- VAYSSIERE Bruno, architecte, professeur des universités,
directeur de la fondation Braillard Architectes
> Rapporteurs
- MANTZIARAS Panos, chargé de mission (MCC-DAPA)
- TIXIER Nicolas, chargé de mission (MCC-DAPA)
> Administration
- ARIS Dominique, adjointe au chef du bureau de la
Création architecturale, du paysage et cadre de vie
(MCC-DAPA)
- AUDUC Arlette, chargée de mission
Paysage au bureau de la Création archi-
tecturale, du paysage et du cadre de vie
(MCC-DAPA)
- CANALE Odile, chef du département des
Enseignements, de la Recherche et de
l’Innovation (MCC-DAP)
- CONESA Jean-Claude, inspecteur principal
de l’Enseignement artistique (MCC-DAP)
- DESSAUX Christophe, chef de la mission
de la Recherche et de la Technologie
(MMC-DDAI)
- GARAUD Colette, chargée de mission à
l’inspection de l’Enseignement artistique
(MCC-DAP)
- GUERNIER Pascal, bureau de la
Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP)
- LENGEREAU Eric, chef du bureau de la
Recherche architecturale, urbaine et pay-
sagère (MCC-DAPA)
- MANTZIARAS Panos, chargé de mission
au bureau de la Recherche architecturale,
urbaine et paysagère (MCC-DAPA)
- METZGER Joëlle, chargée de mission à
la mission de la Recherche et de la
Technologie (MCC-DAG)
- ROUOT Claude, chargée de mission de la
Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI)
- SEGUIN Jean-François, chef du bureau
des Paysages (MEDD-DNP)
- SUSTRAC Michelle, chargée de mission
au Plan urbanisme construction architec-
ture (MTETM-DGUHC)
- THOMINE Alice, chargée de mission à
l’Institut national d’histoire de l’art
- TIXIER Nicolas, chargé de mission au
bureau de la Recherche architecturale et
urbaine et paysagère (MCC-DAPA)
- TORTOSA Guy, inspecteur général de la
Création artistique (MCC-DAP)
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Session 2004
Le troisième appel à propositions de recherchedu Programme “Art, architecture et paysages” aété publié en juin 2004. Le lancement a été suivi le1er juillet 2004, de la tenue à la BibliothèqueNationale de France site (Tolbiac) d’un séminairescientifique réunissant les équipes des 1ère et 2èmesessions.
A la date de rendu, le 8 octobre 2004, 28 projetsscientifiques avaient été déposés au bureau de laRecherche architecturale, urbaine et paysagère.Le jury s’est réuni le 28 octobre 2004 afin d’examinerles propositions de recherche présentées par deux
rapporteurs.
A l’issue des travaux effectués par le comité depilotage et par les experts sollicités, dix projetsscientifiques ont été retenus, dont quatre pourfinancement exploratoire.
Les analyses et réflexions menées au cours de laséance de travail ont conduit le comité de pilotageà exprimer un intérêt particulier pour quatre autresprojets scientifiques qui ont été cités. Leurs auteursont été invités à répondre aux réserves formuléesen réajustant, selon les cas, la problématique, lesméthodes ou la constitution de l’équipe, et à repré-senter leur projet à la session suivante.
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Le paysage technologique. Théories et pratiques Anolga RODIONOFF Sélectionnée
autour du Global Positionning System Andréa URLBERGER et financée
Maison des sciences de l’homme Paris Nord
Les enjeux actuels du rôle de l’histoire dans les Henri-Pierre JEUDY
pratiques architecturales et artistiques GAIA, LAIOS (CNRS)
(Métamorphoses urbaines et échelles de temporalité)
Arts + architecture : recherche ou/ni/mais/et/or/car/donc Martine BOUCHIER
création ENSA Paris Val-de-Seine
Le paysage urbain à l’épreuve de Nathalie BLANC, Julie RAMOS
l’art contemporain LADYSS (CNRS), CIRHAC
Penser, transcender le Lieu. L’art et les artistes Daniel LE COUEDIC Sélectionnée
au secours du déficit symbolique des villes Institut de géoarchitecture et financée
reconstruites : l’exemple de Brest Université de Bretagne Occidentale à titre exploratoire
Des micro-paysages ambigus : les ronds-points Philippe MOUILLON Sélectionnée
Laboratoire sculpture urbaine et financée
à titre exploratoire
L’implosion de la commande publique Véronique BIGO
ENSA Toulouse, équipe PVP
Le pittoresque aux limites du moderne II Philippe NYS
Les modalités de sa reproductibilité technique ENSA Paris-La-Villette, équipe AMP
Arts-Détournements-Informatique Michèle BENLIAN
Histoires contemporaines ENSA Paris-La-Villette, équipe ARIAM
Pe(a)nser l’espace : un art public contemporain Xavier MALVERTI
Aleth PICARD
ENSA Bordeaux, équipe GEVR
“Vers un immeuble durable… et aimé ?” Gilles DESEVEDAVY Sélectionnée
Recherche sur un processus de matérialisation ENSA Lyon et financée
artistique de la neutralité fonctionnelle
en architecture domestique
Territoire des signes, la leçon de Marne-la-Vallée Luc BABOULET SélectionnéeENSA Marne-la-Vallée, équipe OCS et financée
Récits-descriptions d’un Lieur de lieux (suite 2004) Alain POTOSKI
les horizons plissés ENSA Nancy
La station-service comme œuvre d’art ou comme Georges KNAEBEL Citée
support d’intervention artistique Henri WACRENIER
Comparaison avec les interventions artistiques Institut d’Urbanisme de Paris
accompagnant la création d’un tramway Laboratoire Vie Urbaine (CNRS)
Tableau récapitulatif de la session 2004
Titre des propositions Mandataire(s) Décision du jury
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Vidéo / architecture : Sophie PAVIOL Sélectionnée
l’image en mouvement comme processus ENSA Grenoble et financée
de projet Laboratoire des métiers de l’histoire à titre exploratoire
Lumière et projet urbain Sandra FIORI Sélectionnée
Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche ENSA Grenoble, laboratoire CRESSON (CNRS) et financée
L’intangible Arnaud FRANÇOIS Citée
Origine et constitution du paradigme numérique ENSA Normandie
dans les arts de l’espace
Le nœud autoroutier : l’espace absorbé Nicole MARCHAND
Association le mouvement des choses
Recherche historique, théorique et technique pour la Hervé HUITRIC Citée
conception d’un musée expérimental numérique mobile Université Paris 8
Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, Frédéric POUSIN Sélectionnée
figurations architecturales, des pratiques photographiques LADYSS (CNRS) et financée
et cinématographiques dans les décennies 1960-1970
Marcher et connaître Hendrik STURM Citée
Association NOAR, École supérieure d’art de Toulon
Palimpsestuous Ithaca : sub-urbanisme Sébastien MAROT
et interdisciplinarité ENSA Marne-la-Vallée, équipe OCS
Les formes de la transversalité à l’œuvre Serge KOVAL Sélectionnée
Le cas de la cité scientifique ENSAP Lille et financée
à Villeneuve d’Ascq à titre exploratoire
Projet Glasswave Vincent BAUR
OS Design
La notion d’ambiance à l’épreuve Pascal AMPHOUX Sélectionnée
du projet. Arts du théâtre, ambiances ENSA Grenoble, laboratoire CRESSON (CNRS) et financée
architecturales et contexte urbain
La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
Micro-dispositifs mobiles et interstices urbaines Constantin PETCOU
ReDESIGN_studio
Sub/Sas 2, Diagnosis Marc ARMENGAUD
ENSP Versailles
L’art de cadrer les paysages Richard SCOFFIER
Refonder les pratiques architecturales émergentes ENSA Versailles, LADRHAUS
Titre des propositions Mandataire(s) Décision du jury
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Fichesrésumées des
propositionsretenues
en 2004
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Projet de recherche n° 1
Responsable scientifique :
Andrea URLBERGER, docteur en esthétique,
sciences et technologies des arts
38 rue du Cdt Mouchotte
94160 Saint Mandé
Tél. : 01 43 98 30 65
Mail : [email protected]
Responsable opérationnel :
Anolga RODIONOFF, docteur en Science Politique,
maître de conférences en Sciences de l’Information
et de la Communication, université Paris 8,
chercheur au CEMTI, université Paris 8
et responsable scientifique d’un groupe de
recherche sur les arts, les TICs et les industries
de la culture, maison des Sciences de l’Homme
Paris Nord
Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord
4 rue de la Croix Faron
93210 Saint-Denis La Plaine
Tél. : 01 55 93 93 00
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord
4 rue de la Croix Faron
93210 Saint-Denis La PlaineTél. : 01 55 93 93 00
Membres de l’équipe :
Françoise AGEZ, agrégée en arts plastiques,
enseignante
Juliette MARAIS, docteur en électronique,
ingénieur de l’ISEN, chargée de recherche
au laboratoire de recherche LEOST (Laboratoire
Électronique, Ondes et Signaux pour les transports),
INRETS
> Objet de la propositionEn permettant de suivre et de gui-
der des parcours, de mesurer des dis-tances ou de construire des ouvrages1,le Global Positioning System s’intègre
de plus en plus au paysage contem-porain. La question qui se poseaujourd’hui est comment cette inté-gration opère-t-elle ?
En effet, en dépit de cette propa-
gation, la localisation satellitairereste une technologie assez nouvellequi commence seulement depuisquelques années à occuper une placenon négligeable, d’abord dans desdomaines militaires et politiques,puis économiques et artistiques. Pourcomprendre quelles conséquences lespratiques GPS pourraient avoir sur le
paysage contemporain, il est doncindispensable d’élargir le champ deréflexion et de considérer les liensentre technologies et paysage demanière plus globale pour ensuitecentrer la réflexion sur cette techno-logie.
Même si les usages autour du GPSsont encore trop récents pour pou-voir vraiment influer en profondeurl’aménagement du paysage de plusen plus marqué par les technologies,
ils participent déjà à la dislocationde la notion d’environnement (P.Sloterdijk) et de la notion de l’objet
technologique (B. Latour). Capablede produire une approche globale etlointaine comme une vision concen-trée et subjective (A. Picon), le GPSfait surtout émerger des représenta-tions qui correspondent aux dyna-mismes antagonistes du paysagecontemporain.
Le paysage technologiqueThéories et pratiques autour
du Global Positionning
System
1- ex. le viaduc de Millau2- Entretien mené dans le cadre de cette recherche,
le 7 juillet 2005, ZKM, Karlsruhe, Allemagne.
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Pour reprendre Peter Weibel2, leGPS doit être considéré comme unoutil tout à fait exceptionnel et inno-vant qui se situe à l’interface entre lepaysage réel et les images qui s’y jux-
taposent. En permettant à l’individude se situer précisément dans lemonde, il accède différemment auxreprésentations qu’on peut aussidéfinir comme paysage mental(réseaux numériques, images, cartes,
récits), mais, en même temps, ancrecelles-ci plus facilement dans le pay-sage contemporain. Le GPS agit ainsicomme une articulation essentielleentre le paysage réel, ses représenta-
tions et les technologies.
> Méthodologie
Trois phases ont été distinguéespour conduire cette étude selon quesont examinés les aspects théoriques,techniques et les applications artis-
tiques du GPS. Elles sont envisagées demanière tant diachronique que syn-chronique puisqu’elles renvoient àtrois niveaux de travail qui s’articulentet se chevauchent. Elles correspon-dent, enfin, à trois méthodologies dif-férentes qui sont fonction de la naturedes corpus étudiés.
Au cours de la première phase, sont analysées lesthéories qui abordent les interfaces entre technolo-gies des transports, TICs et paysage. Il s’agit de voircomment les théoriciens expliquent les rapportsqui s’établissent entre mobilités réelles, mobilités
virtuelles et environnement ; quelles évolutionsurbaines et paysagères ils constatent et quels sontles espaces hybrides qui émergent.Certaines théories se recoupant et/ou se complé-tant, d’autres s’opposant sur certains points,l’objectif de cette première phase est de dresser une
cartographie des théories étudiées afin de mieuxcerner la notion de “paysage technologique” et sonévolution.
Au cours de la seconde phase, il s’agit de savoircomment s’inscrit le système GPS, qui relie mobilités
réelles et flux de données numériques, dans uneévolution du paysage et quelles sont les interactionsqui émergent entre ce système et le territoire. LeGPS, dans le cadre de cette réflexion sur le “paysagetechnologique”, peut être considéré comme unetechnique exemplaire qui permet la création et lacompréhension de ces articulations. Trois traits de cesystème sont spécifiquement étudiés : la techniqueproprement dite distincte des applications qu’elle
permet et l’imaginaire qu’il suscite (imaginaireconstitué de deux figures opposées : la figure ducontrôle ou de la surveillance et celle de la liberté).
Au cours de la troisième phase, il s’agit de réper-torier les usages artistiques du GPS. Comment lesartistes explorent le GPS ou encore expliquent etconstruisent les articulations entre GPS et paysage ?In fine, l’analyse de ces pratiques artistiques devraitmontrer s’il existe des relations antagoniques ounon entre théories, usages techniques et usagesartistiques du GPS. Elle devrait aussi valider l’hypo-thèse selon laquelle les pratiques artistiques s’ap-
puyant sur le GPS représentent une autre possibilitéde visualisation du “paysage technologique”.Masaki Fujihata,
Landing Home in Geneva, 2005
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Projet de recherche n° 5
Responsable scientifique :
Daniel LE COUÉDIC, architecte DPLG
et docteur ès lettres et sciences humaines,
professeur des universités, directeur de l’institut
de Géoarchitecture (EA 2219)
Institut de Géoarchitecture
Université de Bretagne occidentale
6 avenue Le Gorgeu
CS 93837
29238 Brest Cedex 3
Tél. : 02 98 01 61 24
Fax : 02 98 01 67 21
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Institut de Géoarchitecture
Université de Bretagne occidentale
6 avenue Le Gorgeu
CS 93837
29238 Brest Cedex 3
Tél. : 02 98 01 61 24
Fax : 02 98 01 67 21
Mail : [email protected]
Membres de l’équipe :
Patrick DIEUDONNÉ, architecte DPLG et docteur
de l’Université de Bretagne occidentale, maître de
conférences à l’institut de Géoarchitecture (EA 2219)
Carmen POPESCU, docteur de l’université
de Paris IV - La Sorbonne, historienne et critique
d’art - Membre associé de l’UMR “André Chastel”
Rachel SATTOLO, doctorante à l’institut de
Géoarchitecture (EA 2219)
Penser, transcender le lieu.
L’art et les artistes au secours
du déficit symbolique des
villes reconstruites :l’exemple de Brest
> Objet de la proposition
De récentes études d’opinionrévèlent que l’attachement desBrestois à leur ville s’accompagned’un paradoxal dénigrement qui estgénéralement considéré comme une
hostilité au cadre reconstruit auterme de la seconde guerre mondiale,dans lequel ils vivent. Mais les ori-gines de cette ambiguïté sont anté-rieures à la destruction et renvoient
probablement à la confiscation ducentre premier de la ville, véritabledown town situé de part et d’autrede la Penfeld, bref fleuve littoraldont la Marine s’arrogea l’usageexclusif en 1865. Brest, dès lors,s’évertua à se reconstituer en usantdes diverses ressources que propo-sèrent l’art urbain et les théories
urbanistiques. Ces efforts furent évi-demment brisés par la destructionquasi complète de la ville, qui sereconstruisit dans un nouveaucontexte : les fortifications furent eneffet arasées et les communes adja-centes annexées. La quête d’un espacepublic adéquat s’en trouva compli-quée, ce qui entraîna un lourd désen-chantement en dépit d’une forteexpansion durant les trente glo-rieuses. Une nouvelle et audacieuse
stratégie fut alors élaborée pourcombler ce qu’on nomma, en 1983,un “déficit symbolique”.
L’idée maîtresse consista à confierun rôle primordial à quelques artistesplasticiens. Se détourner d’une fonc-tionnalité considérée comme fin detoute chose, remiser la technicité ets’en remettre à la création artistique,pouvait être regardé comme unaventurisme. On s’appuya dès lors sur
les recommandations de Hegel, qui
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avait mis comme condition aurecours à l’artiste comme médiateurque “la forme ne fût pas un simpleornement destiné à agrémenter unenseignement abstrait, mais que le
contenu ne fît qu’un avec la formefigurée et que cette unité constituâtson côté essentiel”. À Brest, cetteconsigne a été comprise comme lanécessité de dire en quoi l’œuvre par-tageait l’histoire de la ville autant
qu’elle la prolongeait. Marta Pan,chargée de sublimer la place princi-pale de la reconstruction et l’axe dela ville, excipa d’un ru enfoui pourinstaller un parcours d’eau ; Marcel
Van Thienen évoqua la mâture etl’accastillage de la Royale et NielsUdo aligna des peupliers au sommetd’une butte pour offrir un exutoireau vent qui balaie la rade. Mais à cescommandes officielles s’ajoutèrentbientôt d’autres actions qui recueilli-rent un meilleur assentiment auprèsd’une population demeurée jusque-
là circonspecte. Dès 1984, Paul Bloasse dirigea vers les espaces en dérélic-tion, décidé à y “prêter un nom àl’anonyme et à rendre visible ce queles mots sont impuissants à dire”. Surdes pans de murs lépreux, il colla des“titans de papier”, fantômes géants
d’ouvriers et dockers revenus de l’oubli, qui s’effi-lochaient en quelques semaines après avoir distilléun souvenir glauque et bien des interrogations surl’avenir. Quinze ans plus tard, alors que s’achevaitun ambitieux chantier de restructuration de la
place centrale, confié à Bernard Huet, GwenaëlleMagadur entreprit de ramener des limbes la villeengloutie et d’en offrir les mânes à une populationqui ne parvenait décidemment pas à en faire sondeuil. Elle matérialisa, d’une ligne bleue peinte surle sol, les 2,5 kilomètres des anciennes fortifica-
tions.
> Méthodologie
La recherche s’applique à reconstituer cette his-
toire cahoteuse et à élucider de la façon dont lemalaise qui l’imprègne fut conceptualisé. Elle s’em-ploie à reconstituer les phases successives quivirent les élus et les techniciens s’ouvrir de leurspréoccupations, puis recourir à de nouveaux parte-naires : historiens, sociologues, psychiatres même.La part essentielle est cependant centrée sur l’in-tervention effective des artistes : la définition ducadre de leur intervention, la programmation, le
choix des intervenants, la nature des discussionsafférentes, la validation des propositions. L’analysedes divergences d’appréciations qui se firent jourdans les milieux de la maîtrise d’ouvrage et laréception par la population sont mises à profitpour s’interroger sur la légitimité prêtée à l’artisteintervenant dans un processus d’urbanisme.
Les Lacs - BrestRue de Siam,photo Marta Pan
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Projet de recherche n° 6
Responsable scientifique :
Philippe MOUILLON, maître de conférences
associé à l'institut de Génie civil, université
Joseph Fourier de Grenoble, plasticien, concepteur
d’installations urbaines et de réseaux, directeur
artistique de Laboratoire Sculpture Urbaine
1261 route de Narbonne38950 Saint Martin le Vinoux
Tél. : 04 76 85 00 82
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Laboratoire Sculpture Urbaine
1 rue Jean-François Hache
38000 Grenoble
Tél. : 04 76 51 32 72
Site : www.lelaboratoire.net
Membres de l’équipe :
Maryvonne ARNAUD, photographe et metteur
en scène urbaine, cofondatrice de Laboratoire
Sculpture Urbaine à Grenoble
Patrick CHAMOISEAU, écrivain, Prix Goncourt 1992
Émilie LAPRAZ, stagiaire, étudiante en architecture
Philippe MACARY, diplômé de l'ENSA
de Grenoble, architecte libéral
Bernard MALLET, maître de conférences en
sciences du langage et sémiologie à l’université
Stendhal de Grenoble
Bénédicte MOTTE, urbaniste, diplômée de
l'institut d'Études politiques de Grenoble
et de l'institut d'Urbanisme de Paris
Henry TORGUE, sociologue, diplômé de sciences
politiques, docteur en études urbaines et
compositeur, chercheur au CRESSON (Centre de
Recherche sur l'Espace sonore et l'Environnement
urbain) UMR-CNRS "ambiances architecturales et
urbaines", ENSA de Grenoble.
> Objet de la proposition
Les villes sont nées aux croise-ments des routes, lieux depuis tou- jours chargés de symboles etd’images. L'aménagement des inter-sections a connu depuis une quaran-taine d'années un développement
envahissant des carrefours giratoiresentraînant une multiplication d'es-paces centraux, auxquels personnen’accède, largement ouverts à la vuede tous et sans vocation fonctionnelle
prioritaire.Un espace vide a donc été créé en
un lieu traditionnellement riche devie symbolique et de liaisons cosmo-goniques. Non aménagé, le terre-plein central est considéré commeprovisoire, en attente de sa chargeimaginaire. Et, souvent il semblequ'une réponse bâtarde, corporatiste
ou appauvrie vaille mieux que le vide.L’espace central est lieu de mort
s’il n’est pas transformé en sanctuairepar la grâce des images. Or, quelssont les valeurs et les signes quenotre société peut/veut sanctuariser ?Quelles sont les propositions desartistes pour combler cette béanceimaginaire ? Un calvaire contempo-rain ou une croix sont-ils envisa-geables au centre d’un rond point ?La publicité peut-elle récupérer cette
vitrine ? Que signifient certaines réa-lisations populaires ? S'agit-il d'unerevanche, de la trace spectaculaire
du hiatus existant entre l'esthétiqueélitaire et le goût commun ?
Les aménagements ambigus deces micro-paysages répondent – sou-vent sans le savoir – à ces interroga-tions, donnant autant d'indices tan-gibles de nos rapports imaginaires aumonde. À travers la forte revendica-
tion identitaire des formes propo-sées, l'époque fait signe.
Des micro-paysages
ambigus :
les ronds-points
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partir de six situations emblématiques de la régionRhône-Alpes : Chabeuil (Drôme), Saint Égrève etSassenage (Isère), Saint Jean de Maurienne et LaMotte Servolex (Savoie), Annemasse (Haute-Savoie). Pour chacun d'eux, un protocole d’enquête
a été mis en place aboutissant à un corpus d’entre-tiens avec les acteurs impliqués dans son processusde décision et de réalisation. Une analyse en dégageles lignes de force.
Le troisième temps de ce projet concerne l'invi-tation faite aux artistes à imaginer sur ces mêmes
lieux des propositions libres mais situées, dévelop-pées à différentes échelles paysagères et destinéesà offrir d'autres repères, à engager de nouvelleslectures de ces mêmes espaces, de leurs contrainteset de leurs capacités imaginaires.
Même si chaque discipline conserve ses propresmodalités d'intervention, à chacun des temps de ceparcours méthodologique, nous tentons de mixerla production artistique et la réflexion analytique,l'idée étant de ne pas déléguer aux seuls cher-cheurs le discours sur l'objet et aux artistes la pro-duction isolée des œuvres. Dans l'esprit de l'appeld'offres, la convocation des uns et des autres surun thème aussi partageable que le rond point doit
permettre l'instabilité nécessaire à la création denouvelles marques et de nouvelles approches quiest également l'un des enjeux méthodologiques dece travail touchant au “paysage urbain ordinaire”dans la ligne des travaux du groupe local.contem-
porain (local.contemporain édite une revue : n°1,Vous êtes ici (2004) - n°2, C'est dimanche ! (2005)Éditions Le Bec en l'air).
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Réfléchir sur l’espace et la symbo-lique des ronds points nécessited'analyser d'une part les productionsimaginaires réalisées et, d'autre part,les systèmes d’acteurs à l'œuvre : qui
investit ces espaces ? Qui parle depuisce lieu et à qui ?
> Méthodologie
Le premier temps du travail s'est
concentré sur une phase documentai-re permettant de resituer la prise encompte des ronds-points par lesdiverses analyses du paysage et surune phase plus théorique destinée à
préciser les concepts sur lesquels s’ap-puie cette recherche.
Une nomenclature typologiquedégage les grands principes de repré-sentation observés : les allégoriesidentitaires, les évocations histo-riques, les particularismes locaux, lescitations de paysage, l’emprunt àl’univers des mass médias, les compo-
sitions plastiques, les réalisationscalendaires…
Le second temps développe uneenquête approfondie sur les repré-sentations et les systèmes d'acteurs à
Chabeuil (Drôme)“La fusée de Tintin” Image Émilie Lapraz
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Projet de recherche n° 11
Responsable scientifique :
Gilles DESEVEDAVY, architecte DPLG
Maître assistant à l’ENSA de LyonAttaché au département Développement durable
et équitable
28 ter rue Belgrand - 75 020 Paris
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Département Architecture, Stratégies et
Pratiques avancées
ENSA de Lyon
3 rue Maurice Andin
69512 Vaux-en-velin
Membres de l’équipe :
Nathalie BLANC, géographe
Pascal GONTIER, architecte et enseignant
Marie-christine LORIERS, journaliste
Lorenza MONDADA, enthnométhodologue
Guy GRANIER, opérateur
Catherine RANNOU, artiste et enseignante
Mais également, Jean François REYNAUD,
archéologue, Jacques ALLÉGRET, sociologue,
René MICOUT, économiste du bâtiment,Henri-Pierre JEUDY, épistémologue,
Dominique GONZALEZ-FOERSTER, artiste,
Cyria EMELIANOFF, philosophe de la ville durable,
Thierry COSTES, limonadier, Pierre PEILLON de
l’Union Sociale pour l’Habitat, Jean-Paul LACAZE,
Ingénieur général honoraire des Ponts et Chaussées
et Caroline BOURGEOIS, commissaire d’expositions,
Anne RACINE du MCC, Luciana RAVANEL, de Ante
Prima, Michel MARCOCCIA de l’université de
technologie de Troyes, Marianne DOURY de la
Sorbonne, Pascal MAZOYER, de mésarchitectures
et les artistes Michel AUBRY, Claude CLOSKY,
Michel FRANÇOIS, Anne FRÉMY, Pierre HUYGHE,
Fabrice HYBERT, Véronique JOUMARD, Philippe
PARRENO, Xavier VEILHAN, Jacques VIEILLE, Jean-luc
WILMOUTH et bien sûr mon ami Ange LECCIA.
> Objet de la proposition
En tant que sujets, si la ville durableet l’immeuble écologique existent, ilsse superposent plutôt mal ! Les deuxvolets de l’une (environnementalisteet social) ne se retrouvent guère dans
l’autre, réduit à sa seule dimensionécologico-technique, appelée enFrance HQE, par ailleurs totalementassumée comme uniquement cons-tructive. L’immeuble durable reste
donc à devoir être inventé. Cetteétude fait suite à celle intitulée “laneutralité bienveillante” soutenuepar le DICREAM et remise au ministèreen mai 2004 qui servit à la fois à cernerce sujet, à en légitimer l’existence, etégalement à découvrir les levierscachés de tels sujets : la démocratieet l’amour (on parlera de prolégo-
mènes programmatiques ou d’imagesociale valorisée).
C’est suite à ces découvertes ouinflexions, que l’étude entamée sousle nom de “la neutralité bienveillante”se poursuit en devenant “vers unimmeuble durable… et aimé ?” Unimmeuble durable parce que lesentretiens ont fait apparaître que lesintuitions à l’origine de cette étuderejoignent un sujet de probléma-tique plus large et plus établi, celui
dit de la “ville durable”. Un im-meuble aimé, par ce que l’intuitionde confier le renouvellement de l’ex-
pression à des artistes rejoint un élé-ment indispensable à un éventuelsursaut tel qu’exprimé par Jean-PaulLacaze : dépasser le blocage socio-culturel lié au désamour envers laproduction actuelle (tout un volet del’étude approche la différence épisté-mologique puis pratique entre archi-
tectes et artistes afin de légitimer ceremplacement provisoire).
Vers un immeuble durable...et aimé ?Recherche sur un processusde matérialisation artistiquede la neutralité fonctionnelleen architecture domestique
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Le dépassement du dogme fonc-tionnaliste (la convertibilité fonction-nelle = appropriation + recyclage)liée à la quête d’une nouvelle ex-pression de l’identité apparaît comme
un des aspects importants de cetimmeuble durable en devenir.Si cette étude se revendique de la
prospective et souhaite ouvrir despistes nouvelles, ses conclusions doi-vent se vérifier par un approfondisse-
ment passant par l’expérimentationréelle, pour ne pas rester de simplesvœux pieux.
Dans cet esprit, l’étude s’ouvreaussi bien au monde de la pédagogie
qu’à celui de la pratique de terrain(outil de débat sur la démocratiehabitante, communication ciblée,ouverture vers les opérateurs).
> Méthodologie
Un médecin de campagne s’atta-
quant au trou de la sécu muni d’unciseau à ongles risquerait fort d’es-suyer quelques quolibets ! Et alors ?
Ce sont bien les malades du sida, réellement
concernés par les applications thérapeutiques etleurs résultats qui ont créé le précédent de lacontestation des expertises en place, et révolutionnéles méthodes de recherche, en vue de leurs appli-
cations. Monsieur Jourdain faisait de la prose sansle savoir…Ce n’est donc qu’à posteriori, après que j’eusrevendiqué comme méthode “sympathie désir etamour” que l’on me souffla la différence existantselon M. Callon entre processus hiérarchique et
processus négocié utilisant la convocation desexperts avec essentiellement un objectif , méthodese trouvant être par ailleurs celle utilisée actuelle-ment par les artistes contemporains dont je me suisinspiré. Par ailleurs, mes activités passées de prati-
cien ainsi que les contacts réels noués dans dessphères bien différentes, ajoutées à mon activitéd’enseignant réussirent à convaincre certaines per-sonnes (et je les en remercie) à tenter une expé-rience authentiquement transversale à “art, archi-tecture et territoires”.
L’intention finale de cette étude étant de pro-duire un pré-programme susceptible à la fois de
servir de cahier des charges à des réalisationsexemplaires, et de réussir à convaincre les destina-taires et intermédiaires.
“Ce sera beau quand ce sera fini” Photographie couleur 60 x 45 cm - Catherine Rannou
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Projet de recherche n° 12
Responsable scientifique :
Luc BABOULET, architecte D.P.L.G. maître-assistant
à l’école nationale supérieure d’Architecture
de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée
(champ “territoire”), responsable scientifique
de l’équipe de recherche Observatoire de la
condition suburbaine (OCS)163 rue Pelleport - 75020 Paris
Tél. : 01 47 97 42 38
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
École nationale supérieure d’Architecture de la
Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée
10-12 avenue Blaise-Pascal
77420 Champs-sur-Marne
Equipe de recherche OCS,
Guillemette MOREL JOURNEL
Tél. : 01 60 95 84 53
Fax : 01 60 95 84 27
Mail : [email protected]
Membres de l’équipe :
Jean-Philippe ANTOINE, docteur en philosophie,
HDR, maître de conférences à l’université
Jean-Moulin (Lyon 3) et artiste
Alain BUBLEX, artiste
Pierre CHABARD, architecte D.P.L.G., doctorant,
maître-assistant à l’école nationale supérieure
d’Architecture de Marne-la-Vallée (champ “histoireet théorie de l’architecture et de la ville”),
membre de l’équipe OCS
George DUPIN, artiste photographe
Guillemette MOREL JOURNEL, architecte DPLG,
doctorante, chercheuse contractuelle du ministère
de la Culture et de la Communication, membre
de l’équipe OCS
Catherine de SMET, docteur en histoire de l’art,
chercheuse et critique, enseignante aux écoles
d’art de Rennes et d’Amiens
> Objet de la proposition
L’Observatoire de la conditionsuburbaine étant implanté au sein del’école nationale supérieure d’archi-tecture “de la ville et des territoires”à Marne-la-Vallée, il nous a paru
naturel de regarder autour de nous,et plus précisément la dernière phasede développement de la ville nouvelle :le “secteur IV”, dit aussi “Val d’Eu-rope”. Ce territoire est marqué par
les présences pour le moins encom-brantes du mégacentre commercialéponyme et du parc d’attractionsEuroDisney®. Autour, les agglomératsd’hôtels et de nouveaux villages detous les styles attestent des pouvoirsde la firme internationale.
Nous sommes partis de l’hypothèseque la périphérie contemporaine ne
se définit plus par la densité quanti-tative (de bâtiment ou de peuple-ment) ou qualitative (mixité et diver-sité sociale ou fonctionnelle) desvilles du passé, mais par la densitédes signes. Elle retrouve en cela unedes caractéristiques de la ville tradi-tionnelle - la prolifération sémio-tique - poussée à un degré sans pré-cédent et sous des formes inédites,qui reflètent les rapports qui se sontnoués, depuis l’après-guerre, entre le
savant et le populaire, l’art et laconsommation de masse : l’héritagedu Pop art semble ainsi prépondé-
rant dans les nouveaux modes d’ur-banisation.
L’historien Karlheinz Stierle arécemment affirmé que “la grandeville est l’espace sémiotique où aucunematérialité ne reste non sémiotisée”.L’urbain suburbain serait alors le lieude la grande densité sémiotique fût-
ce dans un espace ouvert et lâche,comme Venturi, Scott-Brown et
Territoires des signes,la leçon de Marne-la-Vallée
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Izenour l’avaient montré en leurtemps dans leur étude de Las Vegas.
Il n’est au demeurant pas anodin quece soit à un autre théoricien histori-quement peu orthodoxe et néan-moins praticien de l’architecture,Rem Koolhaas, que ces derniers aientavoué, vingt cinq ans plus tard, queLearning from Las Vegas était enmême temps et indissociablement unlivre sur une ville, sur le paysage et
un manifeste sur l’architecture. Parailleurs, c’est autour du signe et enson nom que le livre les rapprochetous trois : “L’élément essentiel del’architecture, aujourd’hui, n’est plusl’espace […] ; l’élément essentiel del’architecture, c’est l’iconographie”.
> Méthodologie
Nous procédons dans un premiertemps à un repérage et à classifica-
tion des manifestations visibles, c’est-à-dire des images et des signes
patents. Ces phénomènes reflétant
de nouvelles relations (de collabora-tion ou de conflit) entre les multiplesinstances qui, par leurs cahiers descharges, déterminent l’aménagementdu territoire, nous analysons dans undeuxième temps ces différents discourset les rapports qui les lient : en cela,nous tentons de déchiffrer, au sein de
l’environnement bâti, le jeu des signes
latents.
Le travail des artistes de l’équipe donne lieu à laproduction d’images, documentaires ou interpré-
tatives. Parallèlement à ces dernières, l’iconogra-phie qui envahit l’espace physique et numériquede Marne-la-Vallée est analysée : panneaux signa-létiques, publicités, sites Internet - qu’ils soientofficiels, relevant de la sphère publique (Syndicatd’Agglomération nouvelle (San), EpaMarne, Epa-France, diverses communes ou émanant d’entre-prises privées (centre commercial Val d’Europe,“village” des marques, Disney, promoteurs) ou privés
(nombreux blogs) - documents imprimés commer-ciaux ou d’information.
Nous proposons donc une classification desimages et des signes caractérisant les modesrécents d’urbanisation diffuse, dont la proliféra-tion est inversement proportionnelle à la profon-deur historique des sites. Notre terrain est trèsreprésentatif des nouveaux équilibres entre lepublic et le privé, qui se manifestent par une pré-sence accrue de signes (l’urbain devient unecondensation de thèmes).
Une généalogie de l’épiphanie de l’idéologie
architecturale et urbanistique postmoderne,notamment dans le monde immobilier, mais ausside sa postérité théorique, spécialement dans la
sphère anglo-saxonne, apporteront le cadragehistorique et idéologique de cette nouvelle pro-duction de formes et de signes.
Des contacts ont été pris avec le centre d’art etde curiosité intellectuelle de la Ferme du Buisson,située à Noisiel sur le territoire de la ville nouvellede Marne-la-Vallée, en vue d’organiser une exposi-
tion et de produire un guide “touristique” de ceterritoire.
Autour du parc EuroDisney, l'hôtel Mövenpick "Dream Castle" se veut “un château comme il n’en existe que dans lesrêves… rien que pour vous. Avec un service digne des grands de ce monde." Photo George Dupin©.
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Projet de recherche n° 15
Responsable scientifique :
Sophie PAVIOL, architecte DPLG
Docteur en histoire de l’art (EHESS)
Maître-assistante associée à l’École nationale
supérieure d’Architecture de GrenobleChercheur au laboratoire des Métiers de l’Histoire
de l’Architecture
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Laboratoire des Métiers de l’Histoire
de l’Architecture
École nationale supérieure d’Architecture
de Grenoble
60 avenue de Constantine - BP 2636
38036 Grenoble Cedex 2Tél. : 04 76 69 83 00 / 04 76 69 83 37
Membres de l’équipe :
Clotilde SIMOND, docteur en cinéma
et audiovisuel, chargée de cours en esthétique
à l’UFR Cinéma et Audiovisuel, université
de Paris III
Alena KUBOVA, architecte ingénieur,
maître-assistante à l’École nationale supérieure
d’Architecture de Lyon
Anne FAURE, architecte, vacataire à l’École
nationale supérieure d’Architecture de Grenoble
Ursula KURZ, paysagiste, agence PasoDoble
Maria FERENCUHOVA, maître de conférence à la
faculté du Cinéma et de la Musique de Bratislava
Irena LATEK, architecte, professeur agrégé
à la faculté de l’Aménagement, université
de Montréal
> Objet de la proposition“L’architecture a tout à gagner à
puiser dans le savoir cinématogra-phique”. Cette recherche propose deprendre au sérieux l’appel de Jean
Nouvel au cinéma et d’expérimenterl’image en mouvement comme pro-cessus pour projeter les territoiresque nous habiterons demain. Cettepratique artistique ne pourrait-elle
pas se révéler stratégique pour ren-contrer le monde et penser de nou-velles articulations - ou ruptures -entre des entités déjà-là ? Ne serait-elle pas à même de jeter un soupçonsur le célèbre partage de Lessingentre les arts de l’espace et les arts dutemps ? Cette expérimentation sou-lève des questions théoriques affé-
rentes à la conception de l’architecture.Il sera tenté de raconter une idée deterritoire, sans perdre de vue que lefilm est l’incarnation du projet.Bratislava a été choisie comme ter-rain d’expérimentation ; Bratislavaune ville où coexistent des modalitésterritoriales contrastées. Capitale dela nouvelle République Slovaque, “laville sur le Danube” est entrée en2005 dans l’Union européenne. Elledoit s’inventer un nouveau destin.
Vidéo/Architecture :l’image en mouvement
comme processus
de projet
26
“La temporalité en action pour transformerles paysages de Bratislava”.
Vidéo de Clotilde Simond et Sophie Paviol
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> Méthodologie
Les deux moments stratégiquesdans la production d’un film, la prisede vue et le montage, prennent un
tour spécifique dans le cadre d’unprojet d’architecture.La prise de vue est le premier acte
de formalisation du projet. L’imageen mouvement, à la différence del’image de synthèse, met d’emblée la
conception aux prises avec un princi-pe de réalité. La prise de vue obligel’architecte à quitter l’écran de sonordinateur pour s’installer temporai-rement dans le site. Elle oblige, avec
la bande image et la bande son, à seprendre au jeu du réel : grain de lamatière, variation de luminosité,amplitude sonore, corps en mouve-ment et instant fugace. En mêmetemps, elle procède de différentschoix : celui des lieux et celui desparamètres esthétiques. Le projetcommence à prendre forme in situ,
au moment de la capture. Le montagerelance la formalisation du projet.
En coupant, jouxtant, superpo-sant, il produit un espace qui n’estplus sous l’égide de la continuité. Il vapresque à l’encontre de l’idéalauquel tend l’espace architecturaldepuis l’invention de la perspectivepour construire une pensée de la dis-continuité et de la rupture.
Le montage a le pouvoir de trans-former la donne.
Il rompt avec la réalité topologique pour définir etinstaurer de nouveaux territoires et de nouvellestemporalités.
La dimension projectuelle du film tiendra toutparticulièrement au cadrage et à l’incrustation
d’images et de sons. Toutefois, ces importationsproviendront toutes du même territoire. Il s’agirade faire surgir le temps et le mouvement, d’inventerdes continuités ou des discontinuités entre desentités construites ou “naturelles” existantes.
La production du film résultant notamment deregards croisés au moment du repérage, seraaccompagnée d’un retour critique mobilisant lesdifférents membres de l’équipe. Les diversescontributions expliciteront différents axes du
contact image en mouvement/architecture.Comment l’image en mouvement permet-elle
une analyse de l’architecture et quel renversementest à l’œuvre dans la production de nouveauxespaces ? Comment l’image a-t-elle été investiepour fabriquer les édifices qui aujourd’huiconstruisent Bratislava et quel type de déplace-ment implique l’image en mouvement ? Ces ques-tions posées dans le champ de l’architecture seront
relancées du point de vue de l’image en mouve-ment. Comment certains cinéastes, notammentexpérimentaux, ont su poser des problèmes archi-tecturaux, en inoculant, notamment, la dimensiontemporelle ? Au joint de ces différentes probléma-tiques, il s’agira de faire jouer, jusqu’au bout, lalogique de l’hybridation. Car si l’image en mouve-ment ébranle la conception du projet, un projetsous forme de film ébranle le statut de celui-ci. Lacirculation entre les “arts” est inséparable de ladisparition si actuelle du médium au profit de dis-positifs processuels.
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Projet de recherche n° 16
Responsable scientifique :
Sandra FIORI, docteur de l’école polytechnique de
l’université de Nantes, urbaniste, enseignante à l’ENSA
de Languedoc-Roussillon et chercheuse au CRESSON
Laboratoire CRESSON
ENSA de Grenoble
60 avenue Constantine - BP 2636
38036 GRENOBLE Cedex 2
Tél. : 04 76 69 83 36
Fax : 04 76 69 83 73
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Centre de recherche sur l’Espace sonore
et l’Environnement urbain (CRESSON)
UMR CNRS 1563,
ENSA de Grenoble
60 avenue Constantine - BP 2636
38036 GRENOBLE Cedex 2
Tél. : 04 76 69 83 36
Fax : 04 76 69 83 73
Site : www.cresson.archi.fr
Membres de l’équipe :
Anne CHATELUT, architecte, enseignante à l’ENSA de
Grenoble
Jean-Marc HUYGEN, architecte et ingénieur, enseignant
à l’ENSA de Grenoble
Roger NARBONI, concepteur lumière, enseignant
à l’école nationale supérieure de la Nature et du Paysage
de Blois (ENSNP)
Nicolas REMY, docteur de l’école polytechnique de l’uni-
versité de Nantes, acousticien-éclairagiste, enseignant à
l’ENSA de Grenoble et chercheur au CRESSON
Marie-Pierre TEYSSEYRE, architecte, paysagiste,
enseignante à l’ENSA de Languedoc-Roussillon
Membres associés au réseau :
Martine BOUCHIER, architecte, docteur en arts et
sciences de l’art, professeur d’esthétique des arts visuels
à l’ENSA de Paris-Val de Seine
Claire DEHOVE, scénographe, plasticienne, enseignante
à l’école nationale supérieure des Arts et Techniques
du Théâtre
Gui JOURDAN, architecte, enseignant à l’ENSA de
Languedoc-Roussillon
Jacqueline OSTY, paysagiste, enseignante à l’ENSNP
Chris YOUNES, philosophe, enseignante à l’ENSA de
Clermont-Ferrand, responsable du Gerphau
> Objet de la proposition
Cette proposition porte sur lacréation d’un réseau réunissant despraticiens du projet et des cher-
cheurs, tous enseignants mais repré-sentant plusieurs disciplines, autourde la lumière et du regard particulierqu'elle offre sur l’espace urbain, safabrication, ses objets.
Deux hypothèses symétriques ensont à l’origine : d’un côté celle d’unrenouvellement des pratiques d’éclai-rage qui se nourrirait des disciplinestraditionnelles de la conception, del’autre celle selon laquelle la lumière,par les dynamiques interdisciplinairesqu’elle véhicule aujourd’hui, auraitpour intérêt de “réveiller” les manières
de penser et de concevoir le projet.La première de ces dynamiquesconcerne ainsi la reconfiguration desrapports entre art et techniquequ’ont entraîné les développementsde l’éclairage artificiel et de la lumière-image. La deuxième, plus spécifique,porte sur les liens assez étroits que lalumière entretient depuis peu avec
Lumière et projet urbainInitiation d’un réseau
d’enseignement et de recherche
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l’urbanisme et le paysage. En témoi-gnent l’intérêt croissant pour ladimension nocturne, le passage à unelogique de conception de l’éclairageplus adaptée à chaque contexte, ou
encore le développement, par lesconcepteurs lumière, de collabora-tions interprofessionnelles donnantpeu à peu matière à la constitutionde références et de réflexions ancréessur les problématiques de la ville contem-
poraine (qualité des espaces publics,grande échelle, soutenabilité…).
Enfin, ces dynamiques se répercu-tent à l’enseignement, notammentdans les écoles d’architecture et de
paysage, par le biais d’expériences- encore assez isolées - intégrant lalumière à la pédagogie du projet(projets longs ou intensifs, TD…).
C’est sur cette pédagogie queporte précisément la présente recher-che, dont l’objectif est d’étudier, autravers de la production de projets
étudiants, les modalités par les-quelles la lumière est intégrée auprojet urbain, ainsi que les transfertspouvant s’opérer entre champs disci-plinaires. Plusieurs questions sont en jeu qui, posées ici de manière géné-rale, appellent des réponses nécessai-rement circonstanciées en fonctiondes projets étudiés : comment la
lumière - naturelle et artificielle - est-elle abordéedans les différentes cultures ? Comment se négo-cie-t-elle au sein du processus de projet ? Quelssont les registres de conception mobilisés dans lecadre d’approches interdisciplinaires ? Ces approches
font-elles émerger des qualités spécifiques ?
> Méthodologie
Si le projet, ainsi considéré comme lieu principalde négociation entre les différentes disciplines, est
aussi posé comme objet d’observation privilégié decette négociation, la démarche mise en œuvrerepose sur une pédagogie “réflexive” engageant àla fois une production de projet et une production sur le projet.
Les projets d’étudiants proposés et encadrés parles membres de l’équipe représentent un corpusqui, produit dans le cadre pédagogique propre àchaque école, est en même temps soumis à uneobservation destinée à répondre aux questionne-ments de la recherche.
Posée comme un des fondements motivant lefonctionnement du réseau, la double implicationde chaque membre de l’équipe, en tant qu’ensei-
gnant à la fois dispensateur et observateur de pro- jets, apparaît comme une difficulté méthodolo-gique que la première phase de la recherche (2004-2005) a cherché à résoudre. Le protocole retenuconsiste ainsi en un système d’échanges où chacunest invité à participer aux enseignements de sescollègues. Cette participation permet d’acquérirune connaissance “en situation” des projets desautres et d’observer le contenu et le déroulementde ces projets. En ce sens, une grille d’observationtirant plus explicitement parti des situations d’in-teraction et de la matière produite au cours des
projets sera mise en œuvre en 2005-2006. Afind’assurer la cohérence du corpus, les projets pro-posés et étudiés porteront sur l’aménagement
d’espaces publics. Enfin, la mise en commun s’ap-puie sur des séminaires de travail au cours desquelssont invités des enseignants extérieurs.
Atelier Lumière de l’ENSP de Blois :workshop Lyon Confluences (2002)
et croquis de l’atelier de 3e année (2004-2005)
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Projet de recherche n° 20
Responsable scientifique :
Frédéric POUSIN, architecte,
docteur en sciences du langage, HDR,
directeur de recherche au CNRS
UMR LADYSS
2 rue Valette
75005 Paris
Tél. : 01 44 07 76 03
Fax : 01 44 07 76 04
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Laboratoire Dynamiques Sociales et
Recompositions des Espaces (LADYSS),
CNRS UMR 7533
2 rue Valette
75005 Paris
Tél. : 01 44 07 76 05
Fax : 01 44 07 76 03
Mail : [email protected]
Membres de l’équipe :
Fabrice BUNUEL, photographe, enseignant
certifié en audiovisuel
Denis DELBAERE, paysagiste, enseignant
à l’École nationale supérieure du Paysage
de Versailles
Florent HEBERT, architecte, allocataire
de recherche DAPA, LADYSS
Hélène JANNIERE, architecte, historienne
de l’architecture, ENSA de Paris Val-de-Seine
LADYSS
Xavier MICHEL, géographe, université
de Paris 1 LADYSS
> Objet de la proposition
Après l’affirmation de la théma-tique du paysage urbain dans lesannées 1950 en Angleterre, celle-ci se
diffuse en Europe et outre-atlantiqueau cours des deux décennies 1960 et1970, dans les domaines de l’architec-ture et de l’urbanisme, ainsi que dansle champ de la photographie et du
cinéma. Explorer la rencontre de cespratiques artistiques avec les milieuxprofessionnels de l’aménagementconstitue un enjeu majeur pour écri-re tant l’histoire du paysage durantcette période, que l’histoire de l’ar-chitecture et de la ville du point de
vue du paysage.
Cette recherche sera centrée sur la
question esthétique (le paysage urbainappréhendé par la photographie etle cinéma), et sur les instruments pro-fessionnels (le paysage urbain dans lapublication architecturale, les inci-dences de cette notion au niveau despratiques urbanistiques), ainsi quesur l’interface entre ceux-ci.
Notre hypothèse est que, durantles années 1960 à 1970, il y a paysage
dans les grands ensembles, les com-plexes immobiliers liés au tourisme
de masse, les rénovations urbainesdans les centres-villes, les infrastruc-tures routières, quatre types de réa-
lisations ayant considérablementmodifié le territoire. Non que ceux-ciaient systématiquement fait appel àl’intervention de paysagistes, mais ilsse constituent en formes de paysage
urbain : par l’émergence et la diffu-sion dans les milieux de l’aménage-ment de la notion elle-même, par les
regards que les professionnels et lesartistes portent sur ces nouvelles
Saisir le paysage urbain,du rôle des publications, et
figurations architecturales,
des pratiques photographiqueset cinématographiques
dans les décennies 1960-1970
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formes. L’idée largement diffusée,qui veut que les pratiques paysagèresen France se soient constituées endehors et contre l’architecture desTrente Glorieuses, nous semble devoir
être reconsidérée, à la lumière d’uneanalyse de ces terrains.Le cœur de la problématique est
ainsi constitué par la notion de pay-
sage urbain dans les années 1960 et1970, ses transferts d’un pays à
l’autre, par le biais de la publicationprofessionnelle, et par les pratiquesesthétiques que les nouveaux regardsinduits par le paysage urbain aengendrées.
Par le questionnement qu’elle meten œuvre et par les enjeux qu’ellearticule, cette recherche manifesteune double dimension historique etépistémologique.
> Corpus et méthodologie
Pour analyser les différents modes
de saisie du paysage urbain, quatrecorpus ont été constitués qui corres-pondent à autant de regards dif-férents sur les terrains que nousentendons traiter : grands ensembles,
stations touristiques, rénovations urbaines descentres-villes, lieux routiers. Nous distinguons doncles terrains des corpus : les corpus sont les publica-tions professionnelles, les dessins de conception,les photographies et les films, toutes formes de
saisie qui permettent la diffusion et la circulationde l’idée de paysage urbain. A priori distincts, cescorpus ne sont pas pour autant isolables les uns desautres ; nous procéderons à des investigations surchacun des terrains à travers un, deux ou plusieurscorpus. La mise en relation des corpus, le croise-
ment des interprétations et la mise en commun deshypothèses sont la clé pour traiter notre problé-matique d’ensemble, pluridisciplinaire dans sesobjets et dans les regards disciplinaires qu’elleconvoque. Il s’agira d’ analyser les publications
professionnelles tout aussi bien en tant qu’épisté-mologue du visuel, qu’avec le regard de l’historiende l’architecture ou encore celui du paysagiste.L’analyse des représentations des stations de loisirsuppose la capacité d’interroger un imaginairetouristique, de comprendre comment s’articulentreprésentations sociales et représentations artis-tiques, ce que sait faire le spécialiste de géogra-phie culturelle. Ce qui est en jeu dans les paysages
de la route est cette fois l’articulation des repré-sentations photographiques et filmiques auxreprésentations professionnelles, et l’expériencede l’architecte et celle du photographe comme duspécialiste du cinéma sont ici essentielles.
Le paysage urbaindans la publication paysagiste :“Espaces verts”, numéro 27,1971.(droits réservés)
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Projet de recherche n° 23
Responsable scientifique :
Serge KOVAL, architecte DPLG, urbaniste
et sociologue, chargé d’enseignement à l’ENSAP
de Lille et responsable de la mise en place de la
formation de paysagiste DPLG à l’ENSAP de Lille
ENSAP de Lille
2 rue Verte
59650 Villeneuve d’Ascq
Tél. : 03 20 61 95 51
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
ENSAP de Lille
Laboratoire “Architecture, Ville et Histoire”
2 rue Verte
59650 Villeneuve d’Ascq
Mail : [email protected]
Membres de l’équipe :
Françoise CREMEL, paysagiste DPLG
Maître-assistant en paysage géographie à l’ENSA
de Nancy et enseignante à l’École nationale
supérieure du Paysage de Versailles
Fabienne FENDRICH, architecte DPLG, Paysagiste,
maître-assistant à l’ENSAP de Lille
Catherine GROUT, docteur en histoire de l'art et
esthétique, lauréate de la Villa Kujoyama (Japon)
en 1994-95, intervenante à l’ENSAP de Lille,
professeur associée invitée à l’université de Tokyo
Sandra GUINAND, diplômée de sciences politiques
et de l’institut d’Aménagement et d’Urbanisme
de Lille
Florence LIPSKY, architecte DPLG, enseignante à
l'ENSA de Marne-la-Vallée, doctorante à Paris
Belleville - Université Paris 8
Maryvonne PREVOT, docteur en histoire
contemporaine, professeur d’histoire rattachée
au laboratoire “Homme, Ville, Territoire” de l’UFR
de géographie de l’université de Lille 1
> Objet de la proposition
Cette recherche-action porte sur le question-
nement suivant : L'art peut-il être identifié
comme une présence agissante dans l'aménage-
ment spatial du campus de la cité scientifique ?
Ce questionnement sur l'art concerne aussi
bien les actions “artistiques” énoncées comme
telles (exemple :1% artistique) que les actions à
composante artistique que sont l'architecture,
l'aménagement de l'espace public et ses mul-tiples composantes paysagères (traitement
minéral, végétal, mobilier urbain, signalétique,
etc.). Il interroge les stratégies d'intervention sur
un campus universitaire, celles visant des objec-
tifs autant que des lieux et des objets spatiaux
prédéterminés, des stratégies accompagnant
des actions spatiales dictées par des impératifs
fonctionnels aussi bien que celles qui viseraient
l'identité, le repérage, la convivialité. Ce ques-
tionnement concerne également la perception
et la réception des éléments artistiques, qu'ils
soient ensemble ou isolés. De plus, l'art estabordé à la fois comme étant réifié en des
oeuvres et comme se manifestant en des pro-
cessus (work in progress), ainsi qu'en des atti-
tudes, des pensées et relations au monde.
Quelles sont les interventions réalisées ?
Sont-elles ponctuelles, construites, ou mues par
des besoins et des adaptations fonctionnelles ?
Existe-t'il une “politique d'ensemble“ ? Y a-t-il
volonté d'une politique urbaine appliquée au
campus ? Quelles étaient les attentes lors de la
construction de la cité scientifique et quelles
sont-elles aujourd'hui ? Comment la dimension
spatiale du campus est-elle perçue par ses usa-
gers et visiteurs ? Comment ses différentes com-
posantes sont-elles vécues ? Considérant le
caractère indissociable des lieux, des espaces, des
paysages et des personnes qui les habitent et les
traversent, la recherche-action prend en compte
les divers acteurs du site dans leur mode de pré-
sence et d'actions sur le site.
Les formes dela transversalitéà l’œuvre : le cas de la cité
scientifique à Villeneuve d’Ascq
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> Méthodologie
Afin de répondre à la problématique
énoncée ainsi qu'aux nombreux questionne-ments qu'elle suscite, l'étude s'appuiera sur
deux types d'approches méthodologiques :
G Un corpus scientifique pluridisciplinaire
tendant à explorer à travers un travail de
recherche épistémologique, théorique ainsi qu'à
travers des recherches de documents d'archives
et la rencontre des différents acteurs ayant par-
ticipé ou participant à l'évolution du campus, la
place et le rôle de l'art sur le campus. L'impor-
tance est donnée ici à la parole des acteurs.
G La conception d'un atelier concernant les
expériences sensibles et physiques du campus
pour ses habitants, ceux qui y travaillent ou qui
le traversent. Ces expériences concernent la spa-
tialisation actuelle du campus (définition du site
et des déplacements d'un bâtiment à l'autre,
entre intérieur et extérieur, du cadre, des limites
physiques et symboliques, de l’éventuelle per-
méabilité du site) et sont envisagées en tant
qu'élément de base pour “repenser” celui-ci à
partir des personnes. L'approche du campus par
l'art (re-découverte du monde par son expérience
sensible telle qu'elle est proposée dans l'art et lachorégraphie contemporains) et le paysage
(penser l'horizon, décadrer le regard, ouverture
des sens, envisager la complexité des inter-rela-
tions) s'appuiera notamment sur des travaux en
phénoménologie (Merleau-Ponty, Marc Richir),
en philosophie (H. Arendt, Ch. Ruby), en s'inté-
ressant aux inter-relations (cf. travaux de Varela
sur la cognition), aux images mentales de son corps
dans un lieu (idéokinesis) ou du lieu lui-même.
Postulat de l'atelier
L'étude de l'image mentale du corps dansun espace, des gestes et des mouvements réali-
sés permet de relever les interractions entre soi,
les autres et le monde construit ainsi que les
malaises que le corps exprime avant que les mots
parviennent à le dire.
Hypothèse sous forme de questionnements
L'image mentale de son corps dans un espa-
ce-temps correspond-elle à l'image mentale que
l'on se fait de cet espace-temps ? L'image men-
tale du site inclue-t-elle la présence des autres ?
Comment élaborer une critique de la constitu-
tion des espaces construits (bâti et infrastructures) à partir du res-
senti et des images mentales associées (celles concernant le corps
et le site et donc du site comme accueil pluriel de personnes)?
L'atelier comme articulation au sein de la recherche-action
Avec l'atelier (en tant qu'expérience et en tant que présenta-
tion d'expériences) le travail de recherche s'attachera à montrer
les liens entre le ressenti, la constitution des lieux (dessein et des-
sins) et la pensée des concepteurs qui exprime une relation au
monde. Ainsi l'interprétation des archives et la série d'entretiens
avec les acteurs permettra l'analyse des pensées et des choix à
l'origine du campus (et parmi les choix, la présence ou non de l'art
et de la culture, ou leur considération en tant que présence agis-
sante ou en tant qu'élément décoratif). Cette analyse se doublerade celle concernant la constitution des espaces (constructions, che-
minement, emplacements symboliques, accessibilité, environne-
ment). Ceci a pour objectif entre autres de pointer les problèmes
posés par le campus et qui sont exprimés par les "usagers" à la fois
par leur propre manière d'être sur le campus et leurs paroles et d'en-
visager des actions futures prenant en compte l'art et le paysage.
Modes de présentation des résultats de la recherche
- Vidéo de l'atelier (montage réalisé à partir des vidéos faites pour
et lors de l'atelier avec une attitude non objectivante)
- Présentations publiques en relations avec plusieurs partenaires
(à l'Espace Culture sur le campus, dans la ville de Villeneuve
d'Ascq, à l'ENSAP de Lille, dans la région (à la Condition Publique
à Roubaix), etc. en cours d'élaboration), chaque présentation sera
élaborée avec les partenaires et constituera un ensemble
- Collaboration avec d’autres structures pour une intervention
artistique (Espace Culture, Art Connexion avec éventuellement un
lien avec les Nouveaux Commanditaires de la Fondation de France...)
- Site internet présentant la recherche, annonçant les rendus
publics, cours publics, conférences et colloques ainsi que l'inter-
vention artistique souhaitée sur le campus. Ce site présentera,
réunira et actualisera les questionnements au fur et à mesure des
rencontres et des échanges publics.
Vue de la cité scientifique de Lille 1 - Phot’R et Altimage
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Projet de recherche n° 25
Responsable scientifique :
Pascal AMPHOUX, architecte-géographe,
professeur ENSA de Nantes, Chercheur CRESSON,
ENSA de Grenoble
2 av. de l'Eglise Anglaise CH 1006 LAUSANNE
Tél. : +33 (0)625 82 24 13
Fax : +41 (0)21 320 16 86
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
CRESSON, centre de Recherche sur l'Espace sonore
et l'Environnement urbain
UMR CNRS 1263
ENSA de Grenoble
60 avenue de Constantine - BP2636
F 38036 GRENOBLE Cedex 2Tél. : 04 76 69 83 36
Membres de l’équipe :
G Laboratoire CRESSON, ENSA de Grenoble
Henry TORGUE, sociologue, urbaniste,
compositeur, ingénieur CNRS
Jean-Paul THIBAUD, sociologue, chargé de
recherche CNRS, directeur du laboratoire
Magali PARIS, architecte paysagiste, doctorante
G Laboratoire LAUA, ENSA de Nantes
Elisabeth PASQUIER, sociologue, maître-assistante
ENSA de Nantes, directrice du laboratoireGilles BIENVENUE, historien, maître-assistant
ENSA de Nantes, chercheur
Emmanuelle CHEREL, historienne, docteur
en histoire de l'art
G Compagnie Michel LIARD, Le fol ordinaire, Nantes
Gaëlle CLERIVET, comédienne
Gilles GELGON, comédien, coordinateur du projet
"Théâtre de la parole"
Jean-Claude REMOND, administrateur
G Compagnie Christian RIST, le Voir Dit, Paris
Christian RIST, comédien et metteur en scène
Lionel MONNIER, comédien et metteur en scène
Arnaud LISBONNE, administrateur
G Architecture
Bruno PLISSON, architecte, enseignant ENSA
de Nantes
Uli SEHER, architecte, BRS architectes-ingénieurs
Paris, Cologne
> Objet de la proposition
La notion d'ambiance, si elle n'estpas réduite à une qualité techniqueet strictement mesurable mais appro-
chée comme une expérience singulièrerigoureusement exprimable, peutêtre porteuse de manières nouvellesde concevoir l'architecture. En invi-tant chercheurs ou praticiens à casser
fondamentalement l'opposition deprincipe entre l'analyse et le projet,le recours à la notion d'ambianceserait susceptible d'induire une véri-table mutation des procédures deconception. La production d'am-biances singulières deviendrait alorsl'objet même du projet architectural.Telle est l'hypothèse que nous nous
proposons de tester et de mettre àl'épreuve, en initiant une démarcheexpérimentale d'énonciation d'uncahier des charges et d'une stratégiede développement d'un projet deréhabilitation architecturale, la"SalleBel Air" à Nantes.
La salle Bel Air est un lieu emblé-matique dans la vie culturelle de laville. Salle des fêtes et petit théâtre1900 d'une école de l'époque quis'inscrit dans un quartier vivant du
centre ville, elle devient au fil desannées 90 à la fois un théâtre d'essaitissant un réseau national et interna-
tional d'expérimentation théâtrale,et un lieu de pratiques ouvertes sur lequartier et la ville, où se croisent desprofessionnels, des amateurs et desassociations qui s’interrogent sur laplace du théâtre dans la vie de la cité.En marge et en contrepoint de la pro-grammation des grandes salles de
l'agglomération, l'ensemble de cesactivités aboutit en 2003 à la nais-sance d’un projet artistique original
La notion d’ambiance
à l’épreuve du projet
Arts du théatre, ambiances
architecturales et contexte
urbain. La réhabilitation de
la salle Bel-Air en questions
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qui va prendre l'appellation géné-rique de "Théâtre de la Parole". Maisce projet est affaibli par deux événe-ments : la fermeture de la salle aupublic depuis le début des années
2000 pour des raisons de non-confor-mité et d'inadaptation aux normesde sécurité ; la disparition acciden-telle du metteur en scène porteur etinitiateur du projet, au momentmême où il mettait en forme les pre-
mières expériences.Malgré ces difficultés, plusieurs
d'entre elles sont menées à bien ou àterme, suscitant des intérêts nou-veaux et démontrant la portée et les
potentialités du projet, révélant dumême coup deux lacunes : la nécessitéd'une formulation théorique du pro- jet artistique qui permette de le posi-tionner et d'en dire la spécificité dansle champ de la création contempo-raine ; l'absence d'un projet architec-
tural qui soit capable de refaire de lasalle Bel Air un lieu de travail et de
spectacle, c'est-à-dire non seulementde répondre aux exigences norma-tives pour pouvoir accueillir à nou-veau des publics variés dans ses murs,mais surtout de préserver (voire d'en-
richir) les qualités d’ambiance qui en font un lieuunique sur la place de Nantes.
De ces circonstances naissent les enjeux de larecherche :
- Mettre la notion d'ambiance à l'épreuve d'une
situation de projet - architectural et artistique à lafois ; c'est-à-dire inventer, à partir d'un cas concret,une façon de faire le projet architectural qui entreen résonance avec la façon de concevoir le projetartistique - enjeu théorique ;
- Créer, par la mise au point d'une procédure de
"récits croisés" entre trois mondes habituellementséparés (celui de la recherche, celui du théâtre etcelui de l'architecture), les conditions d'émergenceet de production d'une parole collective autour dela définition du théâtre de la parole comme autour
des objectifs de réhabilitation architecturale eturbaine – enjeu méthodologique ;
- Amorcer le processus de réalisation en inven-tant une forme de programmation interactive etévolutive de la salle Bel-Air ; concrètement, il s'agitd'aboutir à l'énonciation d'une charte de réalisa-
tion comprenant : un cahier des charges évolutif
(établi à partir de l'énonciation des objectifs d'am-biance qu'auront permis de dégager les récits croi-
sés), une stratégie interactive de développement du
projet , de son suivi et de sa réalisation (règles du jeu à instituer entre maîtrise d'ouvrage, maîtrised'œuvre et "maîtrise d'usage") - enjeu pragmatique.
Salle Bel-Air, Nantes, coupe longitudinale, état existant
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Session 2005Pour la quatrième session du programme, le
comité de pilotage a souhaité confirmer l’appro-fondissement des orientations thématiques“Histoire et théorie” et “Applications, expérimen-tations et création”. Par ailleurs, le partenariat duprogramme ayant accueilli à partir de 2005 deux
acteurs institutionnels supplémentaires, le Planurbanisme construction et architecture (MTETM-DGUHC) et le bureau des Paysages (MEDD-DNP),
il a été suggéré que pour cette session, les propo-sitions de recherche soient particulièrement atten-tives aux exigences de l’échelle urbaine et auxenjeux actuels du développement durable.
Cette quatrième session du Programme interdis-ciplinaire de recherche “Art, architecture et pay-sages” a été lancée en mars 2005.
Le 10 juin 2005, 28 propositions de recherche
avaient été déposées au bureau de la Recherchearchitecturale, urbaine et paysagère. Le processus
de sélection a été précédé d’un séminaire scienti-fique le 28 juin 2005 réunissant les équipes rete-nues de la deuxième et de la troisième session.
Ce séminaire a été l’occasion d’une présentationde leurs travaux, d’échanges entre équipes et avecdes experts et des membres du comité de pilotage.Les journées des 30 juin et 1er juillet 2005 étaientconsacrées à l’examen et à la sélection des projets
scientifiques parvenus au bureau de la Recherchearchitecturale, urbaine et paysagère.
A l’issue des travaux effectués par le comité depilotage et par les experts sollicités, onze projetsscientifiques ont été retenus dont trois projets à
titre exploratoire (dont un projet cité en 2004), etun projet scientifique a été cité.
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Natures humaines. Domestication de la faune, Nicola JANKOVIC
de la flore et du territoire, préhistoire de l’architecture EHESS, AMP ENSA Paris-La-Villette
et enfance de l’art
Subvertir/Réparer, une fonction paradoxale Henri-Pierre JEUDY Sélectionnée et financée
dévolue à l’art et à l’architecture GAIA
Arts–détournements-informatique. Michèle BENLIAN
Histoires contemporaines ENSA Paris-La-Villette, équipe ARIAM
Que peut l’art aujourd’hui pour l’espace public Jean-Pierre LE DANTEC
ENSA Paris-La-Villette, équipe AMP
Objets et enjeux de l’art - Acteurs municipaux, Maryse BLANCHET, UMR LOUESTartistes et habitants face aux réalisations artistiques (CNRS), Association Hommes et espaces
de Vitry-sur-Seine
Le pittoresque aux limites du moderne II Philippe NYS Sélectionnée et financée
Modalités et enjeux de sa reproductibilité technique ENSA Paris-La-Villette, équipe AMP
ou Pour en finir avec le pittoresque
Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie Didier LAROQUE Sélectionnée et financée
architecturale et de son histoire dans l’enseignement et ENSA Paris Val-de-Seine à titre exploratoire
la recherche
Recherche et création au croisement de l’art Martine BOUCHIER
et de l’architecture ENSA Paris Val-de-Seine,
UMR LOUEST (CNRS)
Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics Cécile REGNAULT, Sélectionnée et financée
Catherine AVENTIN
Association ACIRENE
Trois grands axes urbains : espaces publics, paysages Philippe BONNIN
et architectures du vide : Paris la Défense, l’autostrade ENSA Paris Belleville,
de Jounieh (Liban), le boulevard d’Antioche UMR AUS (CNRS)
(La Rochelle - Rochefort)
Le paysage, vecteur d’hybridation économique et Pascal TERRACOL
culturelle d’un territoire. Le parc naturel régional ENSA Paris-La-Villette
de Millevaches en Limousin
Paysages imaginés et paysages construits. Alessia de BIASE Sélectionnée et financée
En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes ENSA Paris-La-Villette à titre exploratoire
Laboratoire Architecture/ Anthropologie
Du paysage au récit, de l’intrigue au projet. Peter UYTTENHOVE Sélectionnée
Vers une méthode d’analyse chronophotographique Université de Gand, département et financée
des transformations paysagères, associant recherche d’architecture et d’urbanisme
concrète et interprétation théorique
Paysage et projet urbain. Le paysage sonore comme Francesco DAUMAL I DOMENECH
expression artistique, comme outil d’éducation EA de Barcelone
environnemental et comme outil de conception
Tableau récapitulatif de la session 2005
Titre des propositions Mandataire(s) Décision du jury
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La métropole sous-influence. Culture de masse, paysage Estelle THIBAULT
urbain et espace visuel au passage du siècle (1880-1930) ENSA Paris-Malaquais, Laboratoire ACS
Architectes et artistes autour du durable Sophie HOUDART Citée
Laboratoire d’ethnologie
et de sociologie comparative
Maison René Ginouves
Art, architecture et paysages : approche (s) locale(s) Patrice NOVIANT
d’une politique d’expérimentation. Association « Cités m’étaient contées… »
Ponctuations en ligne : Étude comparée des interventions Georges KNAEBEL, Henri WACRENIER
artistiques accompagnant la création d’un tramway Laboratoire Vie Urbaine, IUP,et des lieux singuliers du paysage routier en ville Paris XII
D’une architecture, l’autre. Les environnements Véronique MOULINIE Sélectionnée et financée
singuliers et le musée d’Art moderne Lille Métropole, Laboratoire d’anthropologie et
Villeneuve d’Ascq d’histoire : l’institution de la
Culture, CNRS
Marcher : connaître un espace périurbain Hendrik STURM, EBA Toulon Sélectionnée et financée
Association NOAR à titre exploratoire
(Nomadisme artistique)
L’intelligence territoriale et la notion d’art élargi. Catherine BEAUGRAND
L’exemple de Calais ENSA Normandie
L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art : Bruno QUEYSANNE Sélectionnée et
Considérations à partir du Mémorial Walter ENSA Grenoble financée
Benjamin de Dani Karavan à Portbou Laboratoire des Métiers de l’Histoire
Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur Anne COSTE Sélectionnée et financée
le grand territoire autoroutier Gier-Ondaine - ENSA Saint-Etienne
un laboratoire pour une théorie de projet
intégré de paysage -
Art numérique. La question spatiale et médiatique Hervé HUITRIC
autour d’un musée expérimental mobile IUP Art et technologie de l’image
Université Paris VIII
Modélisation sensible pour un accompagnement Hervé SAILLET
de la concertation ENSA Lyon, MAP-ARIA (CNRS)
Territoires intangibles. Le paradigme Arnaud FRANCOIS
numérique face aux champs du réel ENSA Normandie
Interstices urbains temporaires, espaces Pascal NICOLAS-LE STRAT Sélectionnée et financée
interculturels en chantier, lieux de proximité Constantin PETCOU
ISCRA, RDS
Habiter. Pour une collection de temps Véronique BIGO
ENSA Toulouse, équipe PVP
Décision du juryTitre des propositions Mandataire(s)
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Fichesrésumées des
propositionsretenues
en 2005
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Projet de recherche n° 2
Responsable scientifique :
Henri-Pierre JEUDYchargé de recherche au CNRS/LAIOS,
13 rue Mandar - 75002 Paris
Tél. : 01 42 36 81 11
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
GAIA groupe d’Analyse Idiosyncrasie et
Architecture
13 rue Mandar - 75002 Paris
Tél. : 01 42 36 81 11
Mail : [email protected]
Membres de l’équipe
Marc ABELES, anthropologue, directeur d’études
à l’EHESS, directeur de recherche au CNRS/LAIOS
Paola BERENSTEIN-JACQUES, architecte,
professeur à l’université de Salvador de Bahia.
Olivier JEUDY, docteur en esthétique, enseignant
à l’ENSA de Paris-La-Villette.
> Objet de la proposition
A notre époque et pour les tempsfuturs, l’art, au lieu d’exercer une fonction
subversive, aurait un rôle de “liaison”, de
“réparation”, et l’architecture, celui de
concevoir des monuments à la mémoire
vivante des victimes de catastrophes.
Disons qu’il s’agit là d’une tendance forte,
on ne peut pas la généraliser. Comment
l’art se représente encore le fait d’être lui-
même une prise de risque ? Bien des
artistes continuent à se représenter la sécu-
rité comme une limite arbitraire imposée à
la liberté de création. Seulement, aujour-
d’hui, cette opposition entre la normativité
des règles de sécurité qui masquerait le
contrôle du pouvoir politique sur la liberté
de création et le monde de l’expression
artistique libre, cette opposition là ne se
présente plus d’une manière qui légitime-
rait, d’une manière très générale, l’esprit
de subversion des artistes. Quelle représen-
tation du risque est devenue une compo- sante des créations et des projets d’art,
d’architecture ou de paysage ? Si on consi-
dère par exemple que les “lieux indétermi-
nés” (friches industrielles ou autres espaces
du même genre) sont des “espaces à risque“
ce n’est pas seulement du point de vue de
la réglementation sécuritaire, mais aussi de
celui de l’audace des projets qui s’y accom-
plissent. Cette ambiguïté ne peut être
éludée, c’est elle qui est à l’origine de la
stimulation même de la création dans l’es-pace urbain. Il semble alors nécessaire
d’analyser comment, de plus en plus, la
création elle-même, dans la mise en œuvre
des projets, se mesure à une pareille ambi-
guïté. Les nouveaux espaces d’exposition
de l’art contemporain, même s’ils se
conforment aux normes sécuritaires, ont
besoin de montrer publiquement et par
des signes tangibles, comme au Palais de
Tokyo à Paris, une “atmosphère de risques”.
Subvertir/Réparer,une fonction paradoxale
dévolue à l’art et
à l’architecture
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Si les manières différentes d’investir
l’espace urbain engendrent les effets d’une
“dangerosité”, cette dernière doit, pour
ainsi dire, garder son aspect esthétique, cet
aspect qui suppose que la pacification
patrimoniale, représentée par les monu-ments, soit momentanément troublée par
des manifestations festives bouleversant
les habitudes de perception des citadins.
Certaines municipalités ont désormais ten-
dance à récupérer le principe de telle ou
telle intervention d’un ou de plusieurs
artistes, pour en remettre la responsabilité
d’exécution à des sociétés spécialisées,
capables de gérer les risques encourus avec
beaucoup plus de précision. Le projet artis-
tique est en quelque sorte acheté commeun modèle, et sa réalisation effective
devient une affaire technique et politique,
bien contrôlée.
Cette procédure de délégation qui a
toutes les chances de se développer dans le
futur semble bien avoir une incidence sur
le processus de la création lui-même.
Il est encore prématuré de savoir ce que provoquent les
interventions artistiques ou paysagères, tant sur les
mémoires collectives que sur les modalités de perception
actuelle des espaces sinistrés. Allons jusqu’au bout de
notre interrogation : qu’en est-il du développement
contemporain d’une esthétique des paysages sinistrés ? Le traitement esthétique d’un territoire sinistré, comme
celui de Tchernobyl pose la question éthique du rôle que
joue aujourd’hui le phénomène d’esthétisation de ce qui
fut une terrible catastrophe. Mais le principe de la “répa-
ration” est le même : il s’agit de préserver les mémoires
collectives en les intégrant dans une métamorphose esthé-
tique du site. Les accidents, les catastrophes, mais aussi les
manières actuelles de revisiter l’histoire, entraînent l’appa-
rition dans les villes d’une certaine esthétique post-catas-
trophique. Et celle-ci se distingue de la patrimonialisation
habituelle en configurant une symbolique architecturaledu futur urbain. Et, dans une certaine mesure, il en est de
même pour le traitement de territoires sinistrés. Ce qui est
intéressant à étudier c’est justement ce rapport de tempo-
ralités entre d’un côté un processus de réparation à très
long terme, et de l’autre, des pratiques sporadiques d’inter-
ventions artistiques, soit dans les villes (comme les arts de la rue),
soit sur des territoires ou dans des bâtiments abandonnés.
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Projet de recherche n° 6
Responsable scientifique :
Philippe NYS, c/o Signes,
55 bd de Strasbourg - 75 010 Paris
Tél. : 01 47 70 29 50
Fax : 01 40 22 07 85
Mail : [email protected]
Organismes de rattachement :
ENSA de Paris-La-Villette
Équipe Architecture Milieu Paysage
118-130 avenue Jean Jaurès - 75019 Paris
Tél. : 01 53 72 84 58
Fax : 01 53 72 84 78
Mail : [email protected]
Membres de l’équipe
FranceMurielle HLADIC, architecte, docteur
en philosophie, université de Paris 8
Odile HAMBURGER, architecte,
ENSA de Paris-La-Villette
Christian SPEISSMANN, architecte, urbaniste,
Diren Ile-de-France
Catherine TASTEMAIN, journaliste, paysagiste, Paris
Italie
William GUERRIERI, photographe,
Linea di Confine, Rubiera
Francesca ORESTANO, lettres anglaises, université
de MilanRossella SALERNO, architecte, Politecnico de Milan
Raffaella VALENTE, architecte, Politecnico de
Turin / ENSA de Lyon / Agences Signes-Paris
Japon
Shin-ici ANZAI, théoricien de l’esthétique,
université de Tokyo
Naoya HATAKEYAMA, photographe, Tokyo
Souhei IMAMURA, architecte, Tokyo
MINAMI MINAMI (Atelier Implexe), Tokyo
Mitsuaki SHIGEMORI, artiste, commissaire
d’exposition, Kyoto
Yoshihori TSUKAMOTO, (atelier Bow How),
architecte, Tokyo Institute of Technology, Tokyo
États-Unis
David LEATHERBARROW, architecte, university of
Pennsylvania, Philadelphie
Marc TREIB, architecte, university of Berkleey
> Objet de la propositionComment “le” pittoresque décons-
truit-il et reconstruit-il les paysages etlieux de la vie quotidienne ?Comment les paysages urbains
contemporains sont-ils jalonnés,ancrés, cristallisés par des symboles,formes et fonctions renvoyant, bongré mal gré, à la tradition du pitto-resque ? Le kitsch, le souvenir touris-
tique, d’autres formes plus sour-noises de création et de modificationdu territoire, tels que le régionalis-me, le pastiche historique, les mul-tiples formes de protection patrimo-niale, l’organisation territoriale elle-même peuvent-ils être considéréscomme des mutations contempo-raines du pittoresque ? Sur quels
points de résistances et de lignes defaîtes ces formes et actions se ren-contrent-elles avec l’idéologie de“la” modernité d’une part, les mul-tiples contextes et performancestechniques, plastiques et visuelles del’autre ? La question se pose de savoircomment “le” pittoresque, art visuelet outil spécifique de l’aménagementdu territoire au XVIIIème siècle, vit ousurvit aujourd’hui en des formes pro-duites et liées à la globalisation, au
tourisme, aux mass media, aux outils,classiques et émergents, de progget-
tatione ainsi qu’aux formes de publi-
cation et de publicité des projets, réa-lisés ou non.
Le pittoresqueaux limites du moderne II,modalités et enjeux de
sa reproductibilité techniqueou, pour en finir
avec le pittoresque
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Notre hypothèse générale etgénérique est que, loin que ceci (parexemple l’internet) tuera cela (parexemple le livre de papier), la situa-tion actuelle place le livre de papier
dans une nouvelle dynamique etcréativité. Mais comment positionnerle renversement de la sentence hugo-lienne, finalement assassine, deVictor Hugo (elle-même à référer auparricide philosophique platonicien)
en “notre” sentence, “ceci ne tuerapas cela” par rapport à la questionéthique et d’économie générale desmots, des choses et des signes quepose non seulement la fabrique des
lieux de l’habiter mais, plus encore,celle de leurs usages ? Cette formula-tion - encore négative – révèlerait eneffet une “vérité” ou plutôt une atti-tude, profonde, caractéristique denotre époque, analogue à celle deLarry Page et Sergey Brin, les inven-teurs du moteur de recherche Google :don’t be evil , “ne pas faire le mal”,
formule préférée, disent-ils, à cellede “faites le bien” et plus encore, àl’évidence, à toutes les formules detype oxymorique qui ont envahinotre monde depuis 1949, date deparution de 1989, de George Orwell,avec sa formule prémonitoire detoutes les masques et hypocrisies denotre monde contemporain : “lapaix, c’est la guerre”.
Dans la Critique de la raison pra-
tique, Kant définissait, lui, sa premiè-
re formule de l’impératif catégoriquede manière plus complète, et double-ment positivement : agis de telle
sorte que tu aimerais que l’on agisseavec toi. Peut-on voir dans cet écartla différence entre une modernitéconfiante dans ses forces et dans ses
limites, la force positive de seslimites, et un retrait sceptique et cri-
tique (précautionneux, voire frileux et distant),caractéristique d’une attitude postmoderne, carac-térisée par un éloge de l’ambiguïté et de l’oxymo-re permettant toutes les manipulations, hypocri-sies, cynismes et effets d’impuissance et de fatalis-
me ?En poursuivant la comparaison géographique,territoriale, urbanistique, architecturale et paysa-gère de la production et de l’emprise des méga-poles contemporaines en Europe, au Japon et auxEtats-Unis, cette recherche “pour en finir avec le
pittoresque” consistera à rechercher les modalitéset enjeux de sa reproductibilité technique demanière à se placer au cœur du dispositif de notreglobalisation, à traiter conjointement les surfacesd’inscription que sont le textuel et le territorial, le
régime de l’un - le livre de papier - étant relié aurégime de l’autre, le territoire, ses formes, sesmatériaux, tous media mettant en jeu leurs histori-cités projectuelles, ceci de manière à circonscrirel’alternative criminelle - ceci tuera cela - consti-tuante d’une interprétation dominante du proces-sus de modernisation et de l’histoire du XXèmesiècle.
Droits réservés
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3) Enfin, notre programme soutient un doubleprojet éditorial autour d'une part de l'édition scien-tifique des traités de Desgodets (sous la direction deR. Carvais) et d'autre part de la numérisation desmanuscrits du Vitruve du XVème siècle (sous la direc-
tion d'Annarita Angelini et de Pierre Caye). Dans cecadre, nous envisageons de fournir une étude sur lasituation de la numérisation et de l'édition en lignedu corpus architectural en France et à l'étranger. Acette fin, nous prévoyons d'organiser (sous la direc-tion de Francesco Furlan), en collaboration avec le
pilier Scriptorium du Réseau d'excellence européen(REX) Building Resources for integrated Cultural
Knowledge Services, un colloque international surles problèmes philologiques et techniques que posece type spécifique d'édition.
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La théorie du projet et sa rationaliténe relèvent pas seulement du mouve-ment moderne mais est présente dèsl'origine de la théorie architecturale.Elle est l'aiguillon qui travaille et meut
la théorie, et la structure sur le longterme.Dans cette perspective, nous pré-
voyons de rédiger une étude fouilléeet détaillée sur la notion de projet etsur son histoire, de sa naissance dans le
vitruvianisme de la Renaissance jus-qu'à la situation contemporaine, àl'épreuve non seulement des nouvellestechnologies mais aussi des géomé-tries non-euclidiennes. Le but de cette
étude est de fournir un manuel desti-né à enrichir la culture architecturaledes étudiants des écoles nationalessupérieures d’Architecture.
2) Pour soutenir cette recherche,nous mettons sur place un certainnombre d'instruments pédagogiquesde niveau magistériel et doctoral.
Nous organisons au niveau M2 unséminaire sur le projet et son histoiredans le cadre de l'ENSA de Paris Val deSeine. Il s'agit, mieux encore, de four-nir un programme d'enseignement etde recherche susceptible d'enrichir leprogramme de formation doctoraleque l'ENSA de Paris Val-de-Seine meten place avec l'université. Ce pro-gramme pédagogique revêt unedimension internationale. Nous met-tons sur pied avec l'université de
Bologne une école d'été (juillet 2007)consacrée à la théorie architecturale età son histoire qui réunira doctorants,
post-doctorants. et enseignants dansle cadre d'un certain nombre d'ateliersthématiques.
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Projet de recherche n° 9
Responsables scientifiques :
Cécile REGNAULT chargée de projet à l’ACIRENE,
architecte ingénieur ENSAIS, docteur,
maître-assistante à l’ENSA de Marseille-Luminy,
chercheur au CRESSON (Centre de Recherche sur
l’Espace sonore et l’Environnement urbain, ENSA
de Grenoble)
20 rue Estelle
13006 Marseille
Tél. : 08 75 31 21 48
Portable : 06 72 00 33 08
Mail : [email protected]
Catherine AVENTIN (co-responsable)
architecte DPLG, docteur, chercheur au CRESSON
Mail : catherine.aventin @grenoble.archi.fr
Organismes de rattachement :
ACIRENETraitement culturel et esthétique de l’environne-
ment sonnore
16 rue de la Motte
71100 Chalon-sur-Saône
Tél. : 03 85 48 17 69
Fax : 03 85 93 69 27
Mail : [email protected]
Site : www.acirene.com
Membres de l’équipe
Pascal AMPHOUX, architecte-géographe bureau
Contrepoint, chercheur au CRESSON, professeur
à l’ENSA de Nantes
Elie TETE, musicien, directeur de l’ACIRENE
Yvain BORNIBUS, galeriste, La vie des Formes,
Chalon-sur-Saône
Jean-Jacques BENAILY, compositeur, enseignant
au conservatoire régional de Musique et de Danse
de Chalon-sur-Saône, et au conservatoire national
supérieur de Musique et de Danse de Lyon
Orane LOMBARD, administratrice culturel, centre
culturel de l’université de Bourgogne ATHENEUM
(Dijon), chargée de projet à l’ACIRENE
Phonurgia Publica Atelier et festival des sons
publics
“La rue est une mine inépuisable debruits ….Les reprises violentes des moteursdes automobiles, alors que d’autresont déjà atteint un ton plus aigu de plein régime ; le cahotement d’unevoiture aux roues cerclées de fer encontrepoint aux glissements, pour ainsi dire liquides des pneumatiquesdes automobiles ; et par dessus tousces bruits, le bourdonnement continu,très étrange et merveilleux, de la
foule, dont on ne peut reconnaîtreque quelques voix arrivant claires et distinctes, parmi toutes les autresanonymes et confuses …Cette coordination lyrique et artistique du chaos bruitiste de la vieconstitue la nouvelle voluptéacoustique, seule capable d’exiler vraiment nos nerfs, d’émouvoir profondément notre âme, et dedécupler le rythme de notre vie”.
Luigi Russolo,
Manifeste futuriste, Milan 11 mars 1913
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Elaboré avec d’autres partenaires, cet Atelier
Laboratoire ainsi que le festival est en lui mêmeobjet de recherche :
- définissant le cadre théorique d’intervention,- posant le débat sur l’art sonore dans la rue,- expérimentant in situ les questionnements posés.
Eu égard à la culture locale très ancrée enmatière d'arts de la rue et à sa dimension humaineet urbaine, le territoire d’expérimentation retenu
en première instance est la communauté d’agglo-mération du Grand Chalon (71).
Duos de concepteursConcrètement, l’atelier invite des concepteurs à
faire équipe: un professionnel du son d’une part(musicien, compositeur, designer sonore, preneurde sons, plasticien du son…) et un professionnel del’espace d’autre part (paysagiste ; architecte, urba-niste, géographe…), pour concevoir l’aménage-ment éphémère d’un espace public.
Ce croisement de compétences vise à faire per-cevoir les qualités audibles des espaces habités,non plus sous l’angle de la nuisance mais à partir
de l’invention.L’écoute croisée de deux savoirs faire profes-
sionnels au sein d’un même couple, entrant enémulation avec d’autres duos dans une unité delieu et de temps doit donner corps à une véritableinterdisciplinarité du projet.
Expérimentations urbainesCette recherche interroge donc directement les
expériences professionnelles in situ, via l’expéri-mentation concrète de projets sonores dans l’espa-ce public, par le biais d’installations éphémères,
conçues comme de véritables manifestes pourl’ouie.
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> Objet de la proposition
Quelles nouvelles phonurgies
pour la ville demain ?
Ce projet de recherche pose deuxséries de questions :- Pourquoi la sphère musicale reste-t-elle majoritairement en retrait vis-à-
vis de la problématique d’aménage-ment des milieux habités ? Plus decinquante ans après la naissance de lamusique concrète, pourquoi les com-positeurs se sentent encore si peu
concernés par la transformation denotre environnement d’écoute quoti-dien, si influent sur nos attitudesauditives ?- Quelle légitimité les professionnelsdu son (acousticien, designer sonore,plasticien sonore) ont-ils pour l’amé-nagement de l’espace public ? Quelleplace peuvent-ils occuper au sein
d’équipes de maîtrise d’œuvre urbai-ne ? Quels sont les réels apports artis-tiques de l’art sonore dans les problé-matiques de gestion et de créationd’espaces publics ordinaires ?
> Méthodologie
Un Atelier des sons publics commelaboratoire expérimental.
Pour éprouver ces questionne-
ments, nous proposons de créer un Atelier des sons publics : Phonurgia
Fabrica. Cet atelier aura vocation à
produire une démonstration publi-que et festive durant quelques jours :Phonurgia Publica.
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Projet de recherche n° 12
Responsable scientifique :
Alessia DE BIASE, architecte et docteur
en anthropologie
Laboratoire Architecture / Anthropologie
144 avenue de Flandre - 75019 Paris.
Alessia DE BIASE
15 rue Ramey - 75018 Paris
Tél. : +33 (0)1 53 72 84 74
Fax : +33 (0)1 53 72 84 78
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
École nationale supérieure d’Architecture
de Paris la Villette
144 avenue de Flandre - 75019 Paris
Secrétariat de la recherche :Christiane MONSONEGO
Tél. : 01 44 65 23 75
Fax : 01 44 65 23 95
Mail : [email protected]
Membres de l’équipe
Alain GUEZ, architecte et docteur en urbanisme
Armin LINKE, photographe et film-maker
Renato RINALDI, musicien et sound-designer
Piero ZANINI, architecte et chercheur en SHS
> Objet de la proposition
A la base de cette proposition derecherche il y a un constat : uneabsence récurrente, assez forte pour
faire penser plutôt à une occultation, àun refoulement : la représentationcollective de la montagne tend engénéral à effacer le plus possible du“cadre” la présence humaine nonreconductible au cliché “arcadien”
consolidé. Il y a un refoulement de cepaysage à partir du moment où cecliché est inexorablement reproduit.Les Alpes sont dans l’imaginaire com-mun (et urbain), et dans celui des
media de masse (presse, publicité spé-cialisée, marketing territorial et touris-tique) un monde encore en grandepartie pré-moderne, essentiellementintact, fermé sur lui-même (voire àtransformer en musée en plein air),aux rythmes lents, lié à des traditionspas bien définies et à un ensemble depratiques anciennes. Dans ce contexte,
la contribution artistique tant auniveau visuel que sonore se pose à unniveau de diagnostic poétique, deprise de conscience d’une situation oud’un territoire, elle est fondamentalepour permettre de nouvelles perspec-tives d’enquête et possibilités d’inter-vention en ce qui concerne larecherche fondamentale.
Nous sommes convaincus quelorsque nous nous retrouvons devantdes lieux hyper-représentés, l’ap-
proche artistique peut se révéler indis-pensable pour créer des courts-circuitset de nouvelles significations et recon-
sidérer le “banal” présent dans leschoses apparemment déjà connues quinous entourent.
Paysages imaginéset paysages construits.En-quête d’un imaginaire
contemporain des Alpes
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Les Alpes peuvent être vues dansl’Europe actuelle, à différents niveaux,comme un intéressant et particulierlaboratoire de la modernité : un lieuclé pour sa délicatesse et son impor-
tance environnementale où observeret étudier la complexité des relationssociales, économiques et politiques,chacune avec ses implications écolo-giques, qui, à différentes échelles –locale, régionale et mondiale – contri-
buent à la transformation d’un terri-toire, de son paysage et également dela perception des habitants stables etdes visiteurs.
> Méthodologie
Ce projet de recherche veut pour-suivre et approfondir, en introduisantd’autres points de vue, la recherche,l’identification et l’analyse de certainesformes présentes dans le paysage alpincontemporain en se greffant sur le
travail déjà engagé par une partie del’équipe avec le “Progetto Alpi” pré-senté sous forme d’installation (DVD)
en 2004 à la IXe Biennale Internationale d’Architecturede Venise (mention spéciale du jury pour la section“Episodes“).
Le point de départ de cette collaboration est laconviction que pratique artistique et pratique scien-
tifique peuvent, dans un projet de recherche, sesituer sur un même plan. Ceci signifie accepter l’idéequ’il y a influence réciproque entre elles, et que lafaçon de procéder de l’une peut être influencée parl’autre et vice-versa. Et qu’ensemble elles contri-buent à modifier la physionomie d’un paysage, sa
compréhension et sa possible appropriation.Du point de vue méthodologique, cette
recherche se propose comme une recherche-actionpluridisciplinaire sur un projet déjà en cours autourde la représentation d’un territoire. L’objet artistique
(in progress) est dans ce cas un véritable outil géné-ratif. A l’intérieur du projet de recherche, l’apportartistique ne s’exprime ni en amont (dans l’autoritéd’expertise, de conseil et de programmation), ni enaval (dans la légitimité de conception d’objets, d’ins-tallations in situ et/ou dans la définition d’actions),mais comme élément d’un processus, comme instru-ment de lecture et de réflexion qui contribue, avecles autres savoirs, à enquêter sur la physionomie du
territoire et sur la possibilité de modeler une imageplus actuelle.
Tunnel de glace, Jungfraujoch - Top of Europe, 3 571 m, Suisse - Armin Linke 2003©
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Projet de recherche n° 13
Responsable scientifique :
Pieter UYTTENHOVE, docteur en histoire de l’art EHESS,
ingénieur-architecte, urbaniste, professeur à l’université
de Gand, responsable du Labo S, laboratoire d’urbanisme
Tour Cantate, Apt. 73
22 rue Archereau - 75019 Paris
Tél. : 01 43 22 65 21
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Labo S (Laboratoire d’urbanisme)
Département d’Architecture & d’Urbanisme
Université de Gand
Jozef Plateaustraat 22
B-9000 Gand - Belgique
Tél. : +32 (0)9 264 37 42
Fax : +32 (0)9 264 41 85
Membres de l’équipe
Bart KEUNEN, co-responsable scientifique,
docteur en philosophie, professeur à l’université de Gand
en littérature comparée
Marc ANTROP, docteur en géographie, professeur
à l’université de Gand en science du paysage
Hendrik PINXTEN docteur en anthropologie, professeur
à l’université de Gand en études culturellesSteven JACOBS, docteur en histoire de l’art, enseignant
en histoire de la photographie
Bruno NOTTEBOOM, doctorant, ingénieur-architecte,
urbaniste
Lisa DIKOMITIS, doctorante, anthropologue
Dries VANBELLEGHEM, chercheur,historien, urbaniste
Ive VAN BOUWEL, chercheur, bio-ingénieur, urbaniste
> PartenariatsENSAP de Lille (Bernard Welcomme, Serge Koval, Julie
Lemoine), Observatoire photographique du paysage
(Ministère de l’Ecologie et du Développement durable)(Jean-François Seguin), Jardin botanique de Belgique
(Leo Vanhecke), Bibliothèque universitaire de Gand
(Sylvia Van Peteghem), Ghent Urban Studies Team
(GUST, université de Gand)
> Objet de la proposition
Les nouveaux paysages de la villeémergente, des territoires suburbainset des campagnes en voie d’urbanisa-
tion progressive sont critiqués etrejetés par les uns, acceptés voiremême montrés en modèle par lesautres. Fondés sur un regard princi-palement esthétique, ces points devue manquent en général de critique
historique et de connaissance en pro-fondeur des transformations etmécanismes en cours. La recherchepropose de fonder une connaissanceapprofondie et opérationnelle de ces
paysages à partir de l’analyse de leurstransformations. Elle associera histoireet observation directe du concret àune réflexion théorique et ceci à partirde fonds chronophotographiquesdocumentaires. Les concepts de scé-
nario et d’intrigue proposés parl’analyse narratologique des récitsdes acteurs directs du paysage (habi-
tants, décideurs locaux, usagers, etc.),seront mis en parallèle avec la notionde projection au fondement de laconception paysagiste et urbanis-tique. La photographie paysagère seprésente à la fois comme cadre limi-tatif, comme mise en perspective etcomme croisement de regards etdonc de savoirs. Elle est interdiscipli-naire car, comme document, ellequestionne le lieu, ses processus etses temporalités.
Du paysage au récit ,de l’intrigue au projetVers une méthode d’analysechronophotographique destransformations paysagères,associant recherche concrèteet interprétation théorique
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À partir d’un corpus consistantd’une série chronophotographique -notamment celle constituée desprises de vues du professeur en bota-nique Jean Massart entre 1904 et 1911,
rephotographiées par le photo-graphe documentaire Georges Charlieren 1980, puis par le photographe-artiste Jan Kempenaers en 2003-2004- la recherche se propose de com-mencer par le plus concret, notam-
ment par l’analyse de la transforma-tion des paysages. Le choix d’un petitnombre de paysages chronophoto-graphiques portera sur la Flandreoccidentale belge, près de la frontiè-
re française, permettant de faire uneétude comparative de prises de vue enrégion Nord-Pas de Calais.
Le bâtiment et l’aménagementdes infrastructures, l’activité agricole,la politique environnementale, lescultures matérielle et technique, etautres facteurs influant sur la compo-sition et les changements du paysage
seront pris en compte.Ce savoir documentaire sera
restructuré à partir de trois question-nements théoriques : premièrement,la temporalité au fond de la recon-duction photographique - son effetfilmique - suggère la possibilité d’unscénario de la transformation paysa-gère ; deuxièmement, la mise enperspective historique, constituée de“récits”, invite à une réflexion narra-
tologique sur les intrigues du paysage ; finalement,les concepts de scénario et d’intrigue mènent àune analogie avec la notion de projet.
> Méthodologie
La première phase de la recherche consistera àrassembler les témoignages, récits et discours enrapport avec les transformations par une recherched’archives historique et de documentation carto-graphique ; par une observation des lieux, une
collecte de témoignages directs des habitants,usagers et responsables locaux ; par une étudeéconomique, écologique, urbanistique du site ;par l’analyse des discours législatifs ou adminis-tratifs se rapportant au site en question.
Au fond de la deuxième phase de la recherchesur la mise en récit des expériences en matièred’habitat et d’espace, se situe l’hypothèse philoso-phique de Hayden White dans Metahistory. The
historical imagination in nineteenth-century Europe
(Baltimore, 1973 -1993-) et de Paul Ricœur dansTemps et récit (Paris, 1983-85) selon laquelle lesexpériences ne prennent tout leur sens qu’en de-çades limites d’une construction d’intrigue tempo-
relle. L’étude des intrigues qui transforment lesexpériences spatiales en récit, révèlera la construc-tion du monde qui en fait partie.
Afin d’acquérir un statut d’instrument de projet,l’analyse chronophotographique doit s’inscriredans une logique de projet. La compréhension destransformations structurelles, conjoncturelles etaccidentelles et la reconstitution des scénarios àpartir des séries chronophotographiques, peuventse rejoindre dans l’action de projeter les évolutionsà venir
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Série chronophotographique des polders au pied des dunes à Klemskerke sur le littoral belge.
(1) Jean Massart 1904 - Photographie réalisée et reproduite grâce à l’aimable coopération de la bibliothèque universi-taire de Gand - (2) Georges Charlier 1980 - Photographie réalisée et reproduite grâce à l’aimable coopération duJardin botanique national - (3) Jan Kempenaers 2003 - Photographie réalisée et reproduite grâce à l’aimable coopéra-tion de l’Institut flamand d’Architecture
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Projet de recherche n° 19
Responsable scientifique :
Véronique MOULINIE, éthnologue,
chargée de recherche au CNRS
Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire :
L’Institution de la Culture (LAHIC)
Mail : [email protected]
Organismes de rattachement :
Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire :
L’Institution de la Culture (LAHIC)
Hôtel de Vigny
10 rue du Parc Royal
75003 Paris
Tél. : 01-40-15-76-19
Fax : 01-40-15-76-75Mail : [email protected]
Site : www.lahic.cnrs.fr
Membres de l’équipe
Joëlle PIJAUDIER-CABOT, conservatrice en chef
du musée d’Art moderne de Lille Métropole,
Villeneuve d’Ascq, commissaire d’exposition.
Savine FAUPIN, conservatrice au musée d’Art
moderne de Lille-Métropole, Villeneuve d’Ascq,
commissaire d’exposition.
Corinne BRABANT, attachée de conservation,bibliothèque Dominique Bozo, musée d’Art
moderne de Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq
Christophe BOULANGER, artiste, attaché de
conservation, musée d’Art moderne de Lille
Métropole, Villeneuve d’Ascq, commissaire
d’exposition.
> Objet de la proposition
Le regard posé sur les environne-ments singuliers a connu, ces trente
dernières années, une profondemutation. D’abord considérés commedes entorses à l’esthétique pavillon-naire ou à celle de la campagne,comme les lieux par excellence dumauvais goût, avec leurs jardins
ornés de statues de ciment ou leurfaçade gratifiée de fresques poly-chromes, ils ont longtemps été l’objetde l’hostilité ou du moins de l’ironiemordante. Des “ensembles hideux”
voués aux dents des bulldozers à lamort de leurs créateurs. Au cours desannées 80, sans doute sous l’effet despublications spécialisées, leur qualifi-cation change ; ils deviennent suffi-samment “remarquables” pour fairel’objet de demande de classement autitre de Monuments Historiques,dont cinq ont reçu un accueil favo-
rable. Une conservation en quelquefaçon “immobile”, sur les lieux, de latotalité du site, qui devient alors unélément fort du paysage. Ils fontaujourd’hui l’objet d’une forte tenta-tion “muséale”, tentation qui n’estpas sans éveiller de multiples ques-tions. D’une part parce que cette“mise au musée” signifie aussi unesoustraction de son environnementordinaire alors même que l’on appelleà leur conservation au nom de l’atta-
chement à leur inscription dans l’es-pace urbain ou rural. D’autre part
D’une architecture, l’autreLes environnements singuliers
et le musée d’Art moderne
Lille Métropole,Villeneuve d’Ascq
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Ferdinand Cheval, Le Palais Idéal, 1879-1912Archive Musée d’art moderne Lille Métropole
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Projet de recherche n° 20
Responsable scientifique :
Hendrik STURM, artiste plasticien, docteur
en neurosciences, professeur à l’École supérieure
d’Art de Toulon
3 bd du Félibrige
13009 Marseille
Tél./Fax : 04 91 41 23 96
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :
Association NOAR
c/o Isabelle RAULT
125 bd Camille Flammarion
13004 Marseille
Tél. : 04 91 62 52 35
Fax : 04 91 95 81 17
Mail : [email protected]
Membres de l’équipeSusanne HETZEL artiste plasticienne, DNSEP
Stefan ASMUS, designer informationnel, docteur
en sciences visuelles, professeur en systèmes
interactifs au département Design et Media
de la faculté des Sciences appliquées à Düsseldorf
René BORRUEY, architecte DPLG,
docteur en histoire, maître-assistant et chercheur
au Laboratoire INAMA à l’ENSA de Marseille-Luminy,
membre de l’UMR TELEMME de la maison méditer-
ranéenne des Sciences de l’Homme
d’Aix-en-Provence.
> Objet de la propositionQue signifie "marcher", selon que l’onest artiste promeneur ou architecteurbaniste ou bien photographe ? Lesauteurs prennent acte d’un intérêt
croissant pertinent, de discipline àdiscipline, pour la marche comme res-source cognitive et expressive.Nous mettons le "marcher ensemble"comme paradigme de collaboration
interdisciplinaire à l’épreuve d’uneanalyse des formes urbaines "hors laville". Nous étudions la commune deCabriès, territoire périurbain entreAix-en-Provence et Marseille, avecune grille de lecture à plusieurs com-posants ( promenadologie, morphoge-nèse des formes urbaines, recherchephotographique au sein de l’espace
privé). Ces approches articulent diffé-rentes échelles spatiales d’"habiter"un territoire : de la logique de l’amé-nagement régional à l’intimitéd’"habiter" une maison.Nous visons une restitution des nosproductions (textes, images, cartes etpromenades) dans un Système d’In-formation Géographique.Notre étude est censée contribuer àun approfondissement et un élargis-sement des lectures des processus de
métropolisation, depuis le regarddéjà très détaillé d'un architectechercheur jusqu'à ceux, tout autre-
ment outillés, de plusieurs artistes.
Marcher : connaître unespace périurbain
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> Méthodologie
Notre étude contient plusieurscomposants méthodologiques :
G la promenadologie. Elle lit l’es-
pace périurbain par la création deparcours pédestres,G la typo-morphologie retrace la
genèse du bâti ainsi que celui duréseau viaire et l’associe à l’histoiresociale, économique et politique du
territoire,G la recherche photographique au
sein de l’espace privé. La créationphotographique est propice à explo-ration du lien entre la sphère privée
et les espaces à l’usage collectif.G le design informationnel trans-
pose les relevés des analyses, obser-vations et expériences dans un espacepublic réel et virtuel.
Dans une première phase du projet,les membres de l’équipe marchentensemble en tant que visiteurs de lacommune. Ils rencontrent habitants
et acteurs du territoire (agriculteurs,techniciens municipaux, agents de laDDE).
Après cette mise en commun deconnaissance, la deuxième phase estdavantage dédiée à la productionspécifique, sans toutefois se priverdes échanges entre approches, c'est-à-dire la création des parcours publicset des micro-parcours avec acteurs,l’écriture et la mise en carte de lagenèse des formes urbaines, les ren-
contres individuelles des habitants,ceci suivi de mise en images photo-graphiques.
Dans la troisième phase nous fai-sons de la question de la restitutiondes différentes productions le sup-port d'une réflexion-production surl'épistémologie de cette articulationde lectures territoriales et nous lesformalisons sur un même support livreet multimédia (Système d’Information
Géographique, CD-Rom).
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Ceci, au-delà de notre contribution à larecherche urbaine, permettra un retour de notreanalyse et production à la commune et aux per-sonnes rencontrées.
La méthode se référant au mot grec hodos,
le chemin désigne la “marche, ensemble dedémarches qui suit l’esprit pour découvrir etdémontrer la vérité (dans les sciences)” [GrandRobert de la langue française, 1986]. En marchantréellement, ensemble ou isolément, nous prenonsla méthode au pied de la lettre et assumons la part
subjective inhérente des démarches scientifiques
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C’est en effet à Portbou le 26 sep-
tembre 1940 que Walter Benjamins’est suicidé fuyant la barbarie nazie.Son cadavre sera hébergé à Portbou jusqu’en 1945, dans la tombe 563avant d’en être délogé et de dispa-raître à jamais. A proximité du cime-
tière, perçant l’arête d’une terrasseen surplomb, sur la mer Méditer-ranée, Dani Karavan installe unparallélépipède creux, comportant87 marches, se précipitant vers les
vagues battant des rochers, et s’arrê-tant suspendues en l’air 10 mètres audessus de l’eau.
L’art et l’architecture sont-ils àpart l’un de l’autre ? Comme si l’artavait pour mission de faire passer cequi serait trop dur dans l’architectu-re. Et pourtant selon Loos c’est l’art
qui dérange le confort que l’architec-ture est censée proposer. C’est ce par-tage des rôles que l’on voudraitremettre en question. Entendre lepartage non pas seulement commedivision séparation, mais comme miseen commun, communion.
La considération attentive duMémorial Walter Benjamin dePortbou invite à repenser les rela-tions œuvre d’art-architecture sous la
catégorie de l’inquiétante étrangeté(unheimlichkeit ). Le chez-soi, leconfort, le familier de l’architecture
se trouvent dérangés par la puissanceinquiétante de l’œuvre d’art. L’art,l’inconscient de l’architecture ?
> Méthodologie
En un premier temps, nous ferons un relevé duMémorial ainsi que de son environnement, portantparticulièrement attention au rapport à la pentede la falaise et à la mer. Nous tenterons une repré-sentation moins “technique”, par une série de des-
sins aquarellés visant à intercepter la fugacité deschoses pourtant les mieux installées.
En complément on procédera à un enregistre-ment en mouvement au moyen de la vidéo numé-
rique. Nous entreprendrons un enregistrementsonore. Il servira de base à la création d’une œuvremusicale, dont nous attendons une compréhensionde l’espace à laquelle nous sommes encore peuhabitués. L’inquiétante étrangeté que suscitel’œuvre de Dani Karavan et qui nous avait conduitsur la trace de Freud, nous amène à solliciter la psy-chanalyse, elle aussi peu utilisée dans l’analyse del’espace architectural. Les thèses de Walter
Benjamin sur l’histoire et sa méditation del’Angelus Novus de Klee, son messianisme si trou-blant pour une pensée positiviste de l’histoire,seront comme un ferment d’inquiétude dans lasérénité, voire l’enthousiasme de notre recherche.La dimension philosophique que nous avons repé-rée dans la réflexivité de l’ombre du spectateurinvite à une reprise de l’allégorie de la caverne dePlaton. Enfin la dualité du sens de l’œuvre de DaniKaravan, comme entrée-descente et sortie-mon-tée, permettra d’expliciter le double sens del’œuvre architecturale, à la fois comme orientation
et comme signification.
1 “Architecture” in A. Loos, Ornement et Crime,page 113, Rivages Poche, Petite Bibliothèque, Paris,2003.
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Projet de recherche n° 23
Responsable scientifique :Anne COSTE, architecte et historienneChercheur associée à l’IERP, Université Jean MonnetProfesseur à l’ENSA de Saint-Etienne7 rue Etienne Dolet - BP 9442003 Saint-Etienne Cedex 1Tél. : 04 77 42 35 58
Mail : [email protected]
Organisme de rattachement :École d’architecture de Saint-Etienne7 rue Etienne Dolet - BP 9442003 Saint-Étienne Cedex 1Tél. : 04 77 42 35 42Fax : 04 77 42 35 40Site : www.st-etienne.archi.fr
Membres de l’équipe :Olivier BALAY, architecte, CRESSON/UMR 1563,maître-assistant à l’ENSA de GrenobleHenri BAVA, paysagiste, assistant de M. Nütten àl’université de Karlsruhe, AllemagneJacqueline BAYON, historienne, directrice de l’IERP,professeur à l’UJMSEMarc CHOPY, artiste, chargé de cours à l’ENSA deSaint-EtienneStéphanie DAVID, architecte, agence YES, chargée decours à l’ENSA de Saint-EtienneChristian DREVET, architecte, Lyon, maître-assistant àl’ENSA de Saint-EtienneAlain FINDELI, directeur de recherche CPE, professeur àl’université de Montréal, QuébecChristian GARRIER, artiste, maître-assistant associé àl’ENSA de Saint-EtienneXavier GUILLOT, architecte-urbaniste, maître-assistantassocié à l’ENSA de Saint-EtienneThierry JOLIVEAU, géographe, directeur duCRENAM/UMR 5600 “Environnement-Ville-Société”,maître de conférence à l’UJMSEMathieu LEHANNEUR, designer, enseignant à l’écolerégionale des beaux arts de Saint-Etienne, directeur
du Post-diplôme Design & Recherche, à l’école régionaledes Beaux Arts de Saint-Etienne.Denis LENGLART, architecte et urbaniste, Paris, maître-assistant à l’ENSA de Saint-EtienneMartine LEROUX, sociologue, chercheur auCRESSON/UMR 1563Marie-Claire MITOUT, artiste, maître-assistant ENSA deSaint-EtienneDominik NEIDLINGER, architecte enseignant à l’universitéde Karlsruhe, AllemagneAndreas NUTTEN, architecte paysagiste, professeur àl’université de Karlsruhe, AllemagneYan OLIVARES, architecte, agence YES, chargé de cours àl’ENSA de Saint-EtienneGuerric PERE, ILEX paysagistes Lyon, enseignant à l’ENSAde Lyon et à l’École nationale supérieure du paysage deVersaillesPascale PICHON, sociologue, CRESAL/UMR 5043, maître
de conférence à l’UJMSEClaude TAUTEL, architecte, Paris, maître-assistant àl’ENSA de Saint-Etienne
> Objet de la proposition
Comment l’association de disci-plines et le croisement de compé-tences multiples peuvent-ils conduireà inventer des outils nouveaux pourune approche inédite d’un grand ter-ritoire industriel, ici traversé par une
infrastructure autoroutière ancienneet nécessitant un travail de requalifi-cation ? Ce projet, tout juste amorcé,s’inscrit dans le contexte d’une fortemobilisation des acteurs du Sud-Loire
(notamment DDE 42, Etablissementpublic foncier de l’Ouest Rhône-Alpes et agence d’urbanisme de larégion stéphanoise), visant au déve-loppement d’instruments de recon-naissance sensible pour les maîtresd’ouvrages devant la complexité duterritoire industriel et autoroutier.
Cette recherche place l’interdisci-
plinarité au cœur d’un dispositifréunissant chercheurs (architectes,sociologues, historiens et géographesdu pôle universitaire stéphanois) etpraticiens (architectes, artistes, paysa-gistes, designers), avec pour objectifd’associer approches sensibles, tech-niques et artistiques et d’intégrer lesmultiples points de vue, y comprisceux des habitants, dont l’implicationdans le devenir de leurs lieux de vienous apparaît fondamentale pour
l’évolution de ce paysage. L’étudesensible elle-même privilégiera uneapproche par les différents sens et
l’ensemble des enquêtes serontreplacées dans le contexte régional(sites identifiés comme “dégradé”dans le projet de Directive territorialed’aménagement de l’aire métropoli-taine lyonnaise). En toile de fond : lecontexte général de transformationéconomique, sociale et culturelle
mondiale maintenant bien décrit etles processus de ségrégation qu’ilentraîne.
Quête interdisciplinairedes identités de lieux sur le grandterritoire autoroutier Gier-Ondaine ;un laboratoire pour une théorie
de projet intégré de paysage
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> Méthodologie
Les partenaires fondent ensemblele laboratoire du paysage et tra-vaillent de manière fortement ancrée
sur le terrain. D’un point de vueméthodologique, une des clefs denotre travail est de nous appuyer surla notion de recherche-projet (projetartistique, projet paysager, projetarchitectural, design…) telle qu’elle
est théorisée par Alain Findeli. Nouscroyons possible et souhaitable dedépasser les distinctions entre art,architecture et paysage, distinctionscertes utiles du point de vue d’une
sociologie des professions et d’unelogique de métiers - c’est le point devue des maîtres d’œuvre - utiles aussilorsqu’on raisonne sur les produits oules objets résultant des actes artistique,architectural et paysagiste - c’est lepoint de vue obligé des maîtres d’ou-vrage - mais distinctions peu fécondeslorsque c’est l’acte lui-même, l’acte
de conception ou de projétation, etsa logique propre qu’il s’agit de pen-ser. D’un point de vue épistémolo-
gique, cette méthode, qui s’appuie sur le pragma-tisme philosophique, nous conduit à récuser d’em-blée les distinctions traditionnelles théorie/ pra-tique, penser/agir et autres dualismes qui se sontavéré impuissants à cerner la singularité épisté-
mique et praxéologique des disciplines du projet.Cette démarche conduit à situer le projet d’in-tervention dans un cadre théorique plus généraltel que l’exige la méthode de recherche-projetadoptée ici. Ce cadre est celui d’une théorie géné-rale du projet pour laquelle il existe désormais un
corpus appréciable d’études, tant spéculativesqu’empiriques, qui révèle que les professions ou lesdisciplines du projet gagnent à être subsuméessous un modèle théorique général. Pour larecherche qui nous occupe ici, la plupart de ces
modèles sont cependant trop généraux et nousnous concentrerons plutôt sur ceux qui ont étédéveloppés dans les champs d’activité correspon-dant aux objets qui nous intéressent, à savoir leséquipements publics d’échelle territoriale. Uneétude circonstanciée de l’ensemble de ces modèlesdans le domaine de l’architecture, de l’urbanismeet du design - entendu ici au sens anglo-saxon,donc très général du terme - a permis de tirer un
certain nombre de conclusions préliminaires extrê-mement utiles pour encadrer, interpréter et fécon-der les pratiques.
La valléeindustrielle du Giervue du cheminde fer.Cliché Anne Coste.
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Projet de recherche n° 27
Responsables scientifiques :
Pascal NICOLAS-LE STRAT, docteur en sociologie,
maître de conférence de science politique
à l’université Paul Valéry - Montpellier 3
et chercheur à l’ISCRA (Institut social et coopératif
de Recherche appliquée)
Constantin PETCOU, architecte, sémioticien,
doctorant à l’EHESS, enseignant à l’université
Paris 8 et à l’ENSA de Paris-Malaquais,
membre associé de ReDESIGN_studio et de
l’Atelier d’Architecture Autogérée
Organisme de rattachement :
ISCRA - Institut social et coopératif de Recherche
appliquée
15 rue Saint Alexis,
34000 Montpellier
Tél. : 04 99 06 07 31
Mail : [email protected]
RDS – ReDESIGN_studio
15 rue Marc Séguin - 75018 Paris
Tél. : 01 42 05 57 17
Mail : [email protected]
Membres de l’équipe :
Stephen WRIGHT, critique d'art, directeur de pro-
gramme au collège international de Philosophie
et professeur à l'école supérieure des Beaux Arts
de Toulon, commissaire d'expositions indépen-
dant, rédacteur correspondant pour Parachute,Montréal
Doina PETRESCU, architecte, docteur en études
féminines, co-fondatrice de l’Atelier d’Architecture
Autogérée, professeur à l’université de Sheffield
et à l’Architectural Association, Londres
François DECK, artiste, professeur à l’école
supérieure d’Art de Grenoble
Habitants de La Chapelle, usagers d’ECObox
et artistes invités
Interstices urbains temporaires,
espaces interculturels en chantier,
lieux de proximité
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> Objet de la proposition
Ce projet de recherche proposed’étudier, d’analyser et de questionnerles processus d’expérimentation archi-
tecturale et artistique menés dans lequartier La Chapelle (Paris, 18ème)dans le cadre d’un projet de micro-urbanisme participatif développé surdes interstices urbains (terrains enfriche, délaissées, impasses, etc.) : le
projet ECObox - un réseau d’éco-urbanité.Les interstices urbains représen-
tent en quelque sorte ce qui résisteencore, du moins temporairement,aux politiques foncières de l’aména-
gement : ils sont la métonymie detout ce qui est encore non investidans une métropole. C’est la réservede “disponibilité” d’une ville. Leurqualité principale consiste notam-ment en leur résistance à l’homogé-néisation et à l’appropriation définitive.
À cause de leur statut provisoireet incertain, les terrains en friche ne
sont pas « valorisés » par les procé-dures administratives et urbanis-tiques habituelles. D’où l’hypothèsede leur donner un certain “statut” de
facto en tant qu’espaces collectifsprovisoires, flexibles, et permettantune intervention avec un minimumd’aménagement : nous les avonsnommés terrains vagues urbains,pour marquer que le vague, l’indé-terminé, l’incertain qui sont leur attri-but sont aussi leur qualité urbaine. Ils
pourraient fonctionner ainsi selondes principes d’autogestion et de“programmation” temporaire, flexible
et réversible.L’”économie des interstices tempo-
raires” crée un nouveau paradigmede projet qui se manifeste à traversdes agencements temporaires, desdispositifs nomades, des catalyseursurbains.
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Annexe :texte de l’appelà propositions
de recherche
Sessions2004-2005
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Comité de pilotage du programme :
Eric Lengereau, chef du bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA) ;Panos Mantziaras, chargé de mission au bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA) ;
Nicolas Tixier, chargé de mission au bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA) ;
Alice Thomine, chargée de mission à l’Institut national d’histoire de l’art ;
Dominique Aris, adjointe au chef du bureau de la Création architecturale, du paysage et du cadre de vie (MCC-DAPA) ;
Arlette Auduc, chargée de mission paysage au bureau de la Création architecturale, du paysage et du cadre de vie (MCC-DAPA) ;
Claude Rouot, chargée de mission à la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDA) ;
Christophe Dessaux*, chef de la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI) ;
Odile Canale, chef du département des Enseignements, de la Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP) ;
Pascal Guernier, bureau de la Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP) ;
Colette Garaud, chargée de mission à l’inspection de l’Enseignement artistique (MCC-DAP) ;
Jean-Claude Conesa, inspecteur principal de l'Enseignement artistique (MCC-DAP) ;
Guy Tortosa*, inspecteur général de la Création artistique (MCC-DAP) ;
Michelle Sustrac*, chargée de mission au Plan urbanisme construction architecture (MTETM-DGUHC) ;
Jean-François Séguin*, chef du Bureau des paysages (MEDD-DNP).
Partenaires institutionnels du programme :
G Ministère de la Culture et de la Communication
Direction de l’Architecture et du Patrimoine
Bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère
Bureau de la création architecturale, du paysage et du cadre de vie
Délégation au Développement et aux Affaires internationales
Mission de la Recherche et de la Technologie
Délégation aux Arts plastiques
Bureau de la Recherche et de l’Innovation
Mission permanente d’inspection, de conseil et d’évaluation de l’enseignement artistique
G Ministère des Transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer*
Direction générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction
Plan Urbanisme Construction Architecture
G Ministère de l’Écologie et du Développement durable*
Direction de la Nature et des Paysages
Bureau des Paysages
G Institut national d’histoire de l’art
Département des Études et de la Recherche
* à partir de la session 4 (2005)
Coordination scientifique du programme :
Eric Lengereau, chef du bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)
Panos Mantziaras, chargé de mission (MCC-DAPA-BRAUP)
Nicolas Tixier, chargé de mission (MCC-DAPA-BRAUP)
Edith Faucheux, assistante (MCC-DAPA-BRAUP)
Préparation, conception et rédaction de l’appel à propositions de recherche :
Les premières orientations du programme “Art, architecture et paysages” ont d’abord guidé la réflexion collective du comité de pilotage, au
cours des années 2001 et 2002, vers l’analyse des relations enseignement/recherche dans les différents secteurs concernés. Ainsi l’étude de
Martine Bouchier, commandée par la direction de l’Architecture et du Patrimoine et prochainement diffusée, est-elle consacrée à l’analyse
des enseignements artistiques dans les écoles d’architecture d’une part, et à l’analyse des formations aux problématiques architecturales
dans les écoles d’art d’autre part.
Conçu et élaboré par le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, le présent programme de recherche a bénéficié des
apports successifs des membres du comité de pilotage. La rédaction en a été confiée à Hugues Fontenas, architecte et historien de l’architecture.Ce quatrième appel à propositions continue à renforcer les problématiques scientifiques proposées par les sessions précédentes du pro-
gramme. Il doit aussi confirmer (ou infirmer) les financements exploratoires accordés à certains projets sélectionnés.
Il doit enfin susciter l’intérêt de ceux qui, pour diverses raisons, n’ont pas été en mesure de remettre une proposition de recherche lors
des trois sessions précédentes.
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Sommaire
AVANT-PROPOS ET AVERTISSEMENT
INTRODUCTION
Art, architecture et paysages
Migrations interdisciplinaires
OBJECTIFS
Le renouvellement des objets de rechercheLa structuration des dynamiques scientifiques
PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE
L’ouverture artistique des productions architecturales
L’évolution des pratiques artistiques
L’art et les enjeux du projet urbain
Les convergences de l’échelle paysagère
Les institutions, la diffusion et la critique
Les métiers et les enjeux professionnels
L’internationalisation et la démarche comparatiste
ORIENTATIONS THÉMATIQUES
Epistémologies
Histoire et théories
Auteurs, acteurs et processus
Applications, expérimentations et création
MODALITÉS DE LA CONSULTATION
Recevabilité des projets scientifiques
Constitution des équipes de recherche
Présentation des candidatures
Mode et critères de sélection des propositions
Echanges et restitution
ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages, articles, catalogues et rapports
Périodiques
LISTE DES PARTICIPANTS AUX SESSIONS 2002, 2003, 2004 ET 2005
69
70
70
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73
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Par ailleurs, le partenariat du programme accueillant
à partir de cette année deux acteurs institutionnels sup-
plémentaires, le Plan urbanisme construction et archi-
tecture (MTETM-DGUHC) et le bureau des paysages
(MEDD-DNP), cette quatrième étape de l'action incitati-
ve suggère que les propositions de recherche soient par-
ticulièrement impliquées dans les exigences de l'échelle
urbaine et les enjeux actuels du développement durable.
L’intérêt de croiser démarches artistiques, architectu-
rales et paysagères dans l’analyse, dans la conceptioncomme dans la réalisation de projets urbains et territo-
riaux, devra ainsi être apprécié à partir de recherches
situées à différentes échelles et dans divers contextes de
situations urbaines et de politiques locales.
Seront bienvenues les analyses portant sur les agen-
cements interdisciplinaires qui accompagnent la maniè-
re dont les villes considèrent l'équilibre entre dévelop-
pement et identité, travaillent leur image, y compris
dans les opérations de rénovation urbaine et dans leurs
marges. Sont aussi attendues les expérimentations pre-
nant en compte les qualités sensibles des espaces collec-
tifs, en particulier dans le périurbain qui fait encore
ombre aux réputations de la ville contemporaine.
Que faire enfin des grands territoires où fait défaut
la démarche interdisciplinaire, alors même que l’urbain y
est omniprésent, y compris dans la gestion de la nature ?
De nouvelles configurations du rapport “ville-nature”
peuvent-elles transformer les situations d’étalement
urbain ?
Le projet, qu’il soit d'architecture, d’urbanisme ou de
paysage, s'inscrit aujourd'hui dans une nouvelle relation
au territoire qui est elle-même guidée par le lien à la
nature, les enjeux de la participation du public au pro-
cessus décisionnel et les principes de la durabilité. Ce
contexte renouvelé infléchit nécessairement la nature
du projet qui se situe désormais dans un système de valeurs
partagées tout autant que dans la sphère de l'expert.
Avant-propos et avertissements :Session 3
Pour cette troisième session du
Programme « Art, architecture et pay-
sages », les membres du comité de pilota-
ge ont souhaité que deux perspectives de
recherche soient appréhendées de
manière approfondie. Elles correspon-dent aux orientations thématiques n°2 et
n°4 que l’on trouvera dans le texte du
présent appel à propositions (§ 4.2 et §
4.4), “histoire et théorie” d’une part et
“Application, expérimentations et créa-
tion” d’autre part.
Les projets scientifiques attendus
devront donc se situer clairement dans ce
double cadre prioritaire.
Avant-propos et avertissements :Session 4
Pour cette quatrième session du
Programme “Art, architecture et pay-
sages”, les membres du comité de pilota-
ge ont souhaité confirmer l’approfondis-
sement des orientations thématiques n°2
et n°4 que l’on trouvera dans le texte duprésent appel à propositions (§ 4.2 et §
4.4), “histoire et théorie” d’une part et
“Application, expérimentations et créa-
tion” d’autre part. Les projets scienti-
fiques attendus devront donc se situer
prioritairement dans ce double cadre
prioritaire.
Avant-proposet avertissements
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Au sein du ministère de la Culture et de laCommunication, la direction de l’Architecture etdu Patrimoine (DAPA), la délégation aux Arts
plastiques (DAP) et la direction de l’Administrationgénérale (DAG) sont associées pour la mise enœuvre du programme interdisciplinaire derecherche “Art, architecture et paysages”. Dans lecadre de la politique scientifique qui lui est propre,
l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) participeégalement au lancement de cette première actionincitative.
Art, architecture et paysages
Le programme interdisciplinaire de recherche“Art, architecture et paysages” se propose d’inter-
roger la nature plurielle des productions plastiquesqui, au quotidien, participent des transformationsde l’espace sensible, du cadre de vie et de laculture matérielle des sociétés contemporaines. Aucœur de ce programme et à la croisée de préoccu-pations intellectuelles, de configurations expéri-mentales et d’enjeux professionnels, se situe lafécondité des relations entre pratiques artistiques,conceptions architecturales et transformationspaysagères.
Malgré l’existence de travaux théoriques et his-
toriques reconnus, le tissu des relations entre art,architecture et paysages reste un territoire d’inves-tigations scientifiques souvent appréhendé de
manière marginale, périphérique, voire confiden-tielle. A quelques exceptions notables près, eneffet, les objets de recherche n’ont franchi quetimidement les frontières de ces champs d’interro-gations pourtant limitrophes où se conjuguenttout à la fois les cultures de l’espace, la manipula-tion des échelles, le sens de la forme, les processusde projet et la construction des catégories esthé-
tiques.
Or, depuis plus d’une vingtained’années, dans les pratiques artis-tiques comme dans les productionsarchitecturales et l’aménagement
des territoires (urbains, suburbains etruraux), dans les évolutions pédago-giques comme dans les avancées doc-trinales, s’expriment de nouvellesouvertures intellectuelles, de nouvellesporosités disciplinaires, de nouvelles
perméabilités conceptuelles.Fréquemment, les problématiquesappréhendées par les uns et les autresse croisent et se superposent dans lesmusées, galeries et autres lieux d’ex-
pressions plastiques, d’expositionsartistiques et d’installation in situ.Dans le quotidien des transforma-tions de l’espace habité - espacespublics, semi-publics ou privés -, lesstratégies professionnelles se mesu-rent, s’organisent et se font l’échod’une demande sociale qui soulignede plus en plus les traits d’une ambi-
tion culturelle pour le cadre de vie.Ainsi, les marchés publics de maîtrised’œuvre suggèrent-ils souvent lacohabitation des artistes, des archi-tectes, des architectes urbanistes etdes paysagistes. Les compétences secôtoient désormais dans les concoursd’architecture, les études d’urbanisme,les opérations de restructurationurbaine et les stratégies d’aménage-ment à l’échelle territoriale.
Malgré les expériences décevantesd’une intégration art/architecture/ paysages parfois qualifiée d’uto-
pique, les savoir-faire de la maîtrised’ouvrage et de la commande pu-blique se sont ouverts à l’exigencedes complémentarités qui permet-tent à la transformation des lieuxd’être à la fois l’objet de l’œuvre,l’objectif de l’architecture et la voca-tion des paysages en mutation.
Introduction
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Migrations interdisciplinaires
La présente consultation de recherche s’inscritdans le cadre des orientations nationales affichées
par les politiques scientifiques qui font de l’inter-disciplinarité une priorité3.
Elle épouse ainsi les perspectives d’évolution stra-tégique récemment exprimées par le CNRS dans lamise en œuvre structurante de sa politique desUMR, dans l’élaboration de son projet d’établisse-
ment et dans la signature de son contrat d’actionpluriannuel
4.
Elle intègre aussi les objectifs interdisciplinaires desécoles doctorales mises en place sur l’ensemble duterritoire universitaire. Elle se situe également
dans la lignée de la dernière Action concertée inci-tative (ACI) lancée par le ministère de la Recherchesur le thème “Terrains, techniques, théories.Travailinterdisciplinaire en sciences humaines et sociales
5”.
Dans la logique d’un partenariat à renforcer, cetappel d’offres adopte enfin les principes d’articula-tion ayant à rapprocher les politiques sectoriellesdu ministère de la Culture relevant de la rechercheet de la création
6.
Du point de vue de l’histoire desidées et de l’évolution des pratiques,les enjeux sont multiples et les inté-rêts sont partagés.
En témoigne la multiplicité des mani-festations (concours, conférences,séminaires, colloques, expositions)consacrées à l’analyse de ces dyna-miques transversales. Depuis 1999,les initiatives d’Archilab à Orléans
ont mis l’accent sur les démarches deconception architecturale et urbainerésolument situées dans le champ despratiques artistiques.Le Festival international des jardins
de Chaumont-sur-Loire, quant à lui, anotamment permis la confrontationdes travaux d’artistes, d’architectes etde paysagistes. Se succèdent aussi lesrencontres et colloques organisés surle thème de ces articulations pro-blématiques qui, pour pertinentesqu’elles soient au plan théorique ethistorique, n’en révèlent pas moins,
et peut-être trop souvent, la réalitéde territoires concurrentiels
1.
Plus récemment, et dans un autreregistre, l’ouverture officielle desGrands ateliers de l’Isle d’Abeau estvenue concrétiser, au sein d’un projetinterdisciplinaire ambitieux, l’associa-tion pédagogique et scientifique desécoles d’art, d’architecture et d’ingé-nierie
2.
A l’évidence, les relations entre art,
architecture et paysages font problè-me et les premiers éléments deréflexion semblent devoir ouvrir un
large éventail d’interrogations et deproductions scientifiques. Telle est entout cas l’hypothèse principale quiguide le lancement de cette actionincitative.
1/ Cf. notamment “ Art et architecture”, colloque organisé en mai 2000 auconservatoire national des Arts et Métiers à l’initiative conjointe de la DAP etde la DAPA ; “Métiers de l’architecture”, colloque organisé en avril 2002 surle thème des nouvelles technologies à l’ENSA de Montpellier ; “ Art, archi-tecture, urbain”, septième rencontre du réseau “ Architecture et philosophie”organisée en mai 2002 à l’ENSA de Marseille-Luminy ;
2/ Le bâtiment des Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau a été inauguré endécembre 2001 par Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la Commu-
nication ; l’arrêté interministériel du 23 avril 2002 approuve la conventionconstitutive du groupement d’intérêt public des Grands Ateliers ;la récente installation du conseil d’administration et du conseil scientifique etpédagogique marque de façon significative la période de “montée en puissance”de cette institution interdisciplinaire.
3/ Voir “Pluridisciplinarité et synergies : une nécessité pour la recherche”,Avis et rapports du Conseil économique et social, Paris, Ed. des Journauxofficiels, avril 2002.
4/ Le contrat d’action pluriannuel du CNRS a été signé par Roger-GérardSchwartzenberg, ministre de la Recherche, le 21 mars 2002. Parmi les troisobjectifs stratégiques que se fixe le contrat figure celui de développer l’inter-disciplinarité.Voir aussi le rapport du groupe de Réflexion stratégique du CNRS “Traitement des systèmes complexes et interdisciplinarité”, septembre 2001.
5/ Le conseil scientifique de l’Action concertée incitative (ACI) “Terrains,techniques, théories. Travail interdisciplinaire en sciences humaines et sociales”,dont la direction a été confiée à Michel Lussault, a été installé par KettySchwartz, directrice de la Recherche, le 5 mars 2002.
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Le second objectif du programme “Art, archi-tecture et paysages” vise donc à promouvoir, à par-tir de cette problématique générale, les pratiquesscientifiques de type interdisciplinaire.
Chacun des trois territoires d’investigationsmobilise des enjeux intellectuels qui s’oriententvers les deux autres, et plus encore vers des champsd’interrogations relevant des multiples domainesde la connaissance.
Au sein même d’une communauté d’intérêts -l’art, l’architecture ou les paysages -, se manifes-tent ainsi des tendances naturelles à l’hybridationdisciplinaire, au métissage des compétences, au
croisement des savoirs et savoir-faire. Le présentappel d’offres doit permettre à la communautéscientifique d’interroger la réalité de ces dyna-miques intellectuelles transversales qui irriguentles processus de conception, alimentent ladémarche de projet et se traduisent dans l’espacepar une transformation physique de type culturel.C’est en cela qu’il s’agit notamment d’inciter audéveloppement d’une interdisciplinarité scienti-
fique ayant pour objet de recherche l’interdiscipli-narité pratique (située à la marge des territoiresacadémiques) des enjeux intellectuels, des réflexesdoctrinaux et des stratégies professionnelles del’art, de l’architecture et des paysages.
Les projets de recherche soumisdans le cadre de ce programmedevront donc s’inscrire clairementdans une perspective de migrations
interdisciplinaires, c’est à dire bienau-delà des collaborations ponc-tuelles où se côtoient timidement lescompétences et les disciplines. Il estdonc attendu des équipes constituéesune réflexion approfondie sur les
modalités de collaboration interne,sur les exigences du travail interdisci-plinaire, sur les orientations métho-dologiques retenues et sur le péri-mètre des investigations scienti-
fiques.
6/ Les orientations retenues pour la mise en œuvre du Schéma stratégique dela recherche au ministère de la Culture et de la Communication suggèrent lacréation, au sein du conseil ministériel de la Recherche, d’un groupe de travailtransversal sur le thème des relations entre recherche et création artistique.Sur les questions interdisciplinaires, on peut également citer les productionsscientifiques issues des procédures incitatives du Programme interministérielde recherche “Culture, ville et dynamiques sociales” coordonné par la missionde la Recherche et de la Technologie du ministère de la Culture et de laCommunication.
Par ailleurs, pour la seconde fois depuis sa création, le conseil scientifiquede la Recherche et des Études de la délégation aux Arts plastiques s’est réuni,le 17 juin 2002, pour sélectionner les propositions de recherche qui lui étaientsoumises, parmi lesquelles certaines étaient focalisées sur l’art et la ville.
7/ Voir le texte d’Edgar Morin dans les actes du colloque du CNRS : “ Interdis-
ciplinarité” publiés dans Carrefour des sciences, Paris, Editions du CNRS, 1990.
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La structuration des dynamiquesscientifiques
Le programme “Art, architecture et paysages”est conçu et mis en œuvre pour permettre, nonseulement la formulation de synergies nouvelles,mais aussi la mise en œuvre structurelle des com-pétences, des thématiques et des partenariatsscientifiques.
Le Comité de pilotage du programme et lesexperts sollicités seront donc particulièrementattentifs à l’expression des potentialités structu-rantes contenues dans les propositions de
recherche.
Il pourra ainsi s’agir de concevoir la mise enplace d’une unité de recherche ayant vocation àêtre officiellement habilitée et soutenue. Il pourraégalement s’agir de réunir les compétences derecherche autour d’une thématique précise afin dedéfinir la cohérence et le fonctionnement d’unréseau scientifique. Pourront être aussi exprimés
les termes d’une initiative exploratoire, de mise encommun, de capitalisation ou de valorisation des-tinée à approfondir, à l’occasion d’une journéed’étude, d’un colloque ou d’une publication, uneproblématique particulière inscrite dans le pro-gramme. Il pourra enfin être prévu de dessiner lesperspectives d’un partenariat ponctuel susceptiblede rendre possible, toujours dans le cadre du pro-gramme, des actions d’expérimentation nécessi-tant des ressources et matériaux spécifiques,des conditions propices à une mise en espace, ouencore des dispositifs pertinents de valorisation
et/ou d’exposition.
Le renouvellement des objetsde recherche
Au sein de la thématique généraleénoncée par le programme, la dyna-
mique interdisciplinaire suggère laconstruction de nouveaux objets derecherche et la définition de problé-matiques jusqu’à présent peu ou pasappréhendées.
S’adressant prioritairement auxcompétences issues des écoles d’ar-chitecture, des écoles d’art, des
écoles du paysage et des universités,cette action incitative se donne pourperspective prioritaire l’émergencede projets de recherche inédits touten étant précis, rigoureusementstructurés, et situés à l’intérieur desinterfaces problématiques de l’art, del’architecture et des paysages.Autrement dit, les travaux inter-disciplinaires auront à appréhenderles ensembles complexes d’analyseau sein desquels figurent, telles
qu’énoncées dans les orientationsthématiques de l’appel d’offres (voirinfra), les questions de nature épisté-
mologique, les investigations de typehistorique et théorique, les interro-gations visant les relations auteurs/ acteurs/processus, et enfin les problé-matiques permettant d’articuler lesproductions théoriques avec desapplications et expérimentations dansle champ du projet et de la création.
Objectifs
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priations des dispositifs d’expression plastiquedans les modes de représentation…
De tels phénomènes d’emprunts ne sont certespas nouveaux et leur développement récent,
promu parfois de manière systématique, mérite lesinvestigations d’une approche théorique et d’unemise en perspective historique.
L’intérêt renouvelé de certains architectes pourles démarches de type artistique se reflète égale-
ment dans l’évolution récente de la presse spécialisée(revues d’architecture, publications profession-nelles…) traditionnellement cloisonnée :les “sujets artistiques” y sont, non seulement plusnombreux et plus diversifiés, mais aussi mieux valo-
risés. Ainsi, depuis 1994, la revue L’Architectured’Aujourd’hui a-t-elle régulièrement publié desarticles importants consacrés aux productionsartistiques : sur des artistes oeuvrant dans unregistre proche de celui de l’architecture (LaurentPariente), sur des artistes portant un regard spéci-fique sur l’architecture et les paysages (Fischli &Weiss), sur des expositions marquantes (rétrospec-tive Mark Rothko au MAMVP), sur des créateurs de
mode (Dries van Noten), sur des artistes recourantà des savoir-faire constructifs pour des œuvresmonumentales (Frank Stella), sur des thématiquesparticulières telles que les “micro-architectures”,etc…La question se pose d’elle-même : que signifie lasuccession des problématiques artistiques appré-hendées par la presse spécialisée en architecture ?Dans quelle politique d’information et d’éditionces nouvelles orientations s’inscrivent-elles ?
Parallèlement, la présence soutenue des préoc-
cupations artistiques dans la presse spécialiséetémoigne d’un intérêt croissant pour les dé-marches réellement contemporaines. En effet,
pendant longtemps, les problématiques de l’artcontemporain analysées dans les revues d’architec-ture et intégrées dans la démarche intellectuelledes architectes ne semblaient relever que de pro-ductions artistiques déjà anciennes - le minimal artou le land art - et présentant des relations (appa-remment) immédiates avec les questions architec-turales. L’importance accordée aujourd’hui à des
sur leurs contours, leurs motivationset leurs résultats, au-delà même deseffets de médiatisation immédiats.
Y a-t-il plusieurs types de transver-
salité où convergent les intérêts com-muns des architectes et des artistes ?Les collaborations sont-elles aussiconfidentielles qu’on veut bien ledire ? Ont-elles tendance à se géné-raliser, et pourquoi ? Comment s’in-
tègrent-elles dans le schéma d’articu-lation des compétences au sein deséquipes de maîtrise d’œuvre ? Le rap-prochement des architectes et desartistes génère-t-il des échanges
d’outils, de méthodes, de savoirs etde savoir-faire ? De telles collabora-tions sont-elles souhaitées, program-mées et sollicitées par les acteurs dela maîtrise d’ouvrage architecturale ?Dans le processus complexe d’élabo-ration du projet d’architecture, lemoment et les conditions d’interven-tion des artistes semblent devoir être
particulièrement analysés. L’apportdes compétences artistiques est-ilplutôt de nature intellectuelle (enamont, c’est à dire dans le processusde conception) ou matérielle (en aval,c’est à dire pendant la phase de miseen œuvre et de réalisation) ? La pro-grammation, phase déterminante dela vie du projet d’architecture, est-elle concernée par ces phénomènesde transversalité ?
Indépendamment des collabora-tions directes qui peuvent s’établirentre architectes et artistes, l’ouver-
ture artistique des productions archi-tecturales peut être analysée à traversla pratique des “emprunts” : citationsplus ou moins littérales d’œuvresartistiques dans les projets, réfé-rences aux théories artistiques dansles discours, détournements dans lesdémarches conceptuelles, appro-
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travaux plus diversifiés tels que la vidéo, la mode,la photo, les interventions in situ, ou encore lesnouvelles images, traduit-elle une évolution duregard des architectes sur les pratiques et produc-
tions artistiques ? Ces phénomènes sont-ils sen-sibles dans le paysage pédagogique des écolesd’architecture ? Quels types de références artis-tiques sont aujourd’hui convoqués dans le discoursdes architectes ?
Un autre cas d’ouverture de l’architecture àl’art contemporain peut se lire dans la présencedésormais affirmée des architectes dans les mani-festations artistiques. Les exemples sont nombreux :depuis le milieu des années 1990, avec la présenta-
tion de leurs projets ou de leurs réalisations, lesarchitectes sont régulièrement présents dans lesexpositions d’actualité de la création françaiseorganisées à l’ARC (musée d’Art moderne de laVille de Paris) ; Le Magasin, centre d’Art contem-porain de Grenoble, a plusieurs fois ouvert sesgaleries à des architectes tels que François Roche,Lacaton & Vassal ; la dernière Biennale d’Art amé-ricain du Whitney Museum, à New-York, incluait
les travaux de deux agences d’architecture,Lebbeus Woods et Rural Studio… De plus en plusfréquemment, certains architectes positionnentleur production à la fois sur la scène traditionnellede la maîtrise d’œuvre et dans un circuit artistique.Ils développent ainsi des pratiques d’interventionqui les rapprochent inéluctablement des artistes,sans que soit remis en cause leur statut et légiti-mité d’architecte. Les manifestations françaisesd’Archilab ont mis l’accent sur ce type de posturesà la fois intellectuelles et professionnelles qui exis-taient déjà bien avant à l’échelle internationale.
Les évolutions et glissements de cette natureparticipent de l’incertitude des frontières discipli-
naires, posent la question du statut d’auteur del’architecte et renvoient certainement à des straté-gies professionnelles. Il conviendrait ainsi d’ana-lyser la réalité des connaissances mutuelles de cesmilieux professionnels. Dans la recherche d’unestratégie d’ouverture et de décentrement par rap-port à leur propre culture disciplinaire, les archi-tectes s’intéressent-ils plutôt à des démarches, à
des productions ou à des produitsartistiques ? Au sujet de ces décalages,glissements et déplacements sur l’échi-quier des productions plastiques, des
travaux de recherche historiques etthéoriques peuvent aujourd’hui êtreélaborés à un niveau national etinternational.Entre art et architecture, la palettede ces échanges et pratiques inter-
médiaires doit être appréhendée demanière exhaustive afin d’en com-prendre les motivations intellec-tuelles et professionnelles, d’en dis-tinguer les ressorts fondamentaux
des aspects superficiels, d’en analyserles conséquences en terme de com-mande et de maîtrise d’ouvrage et,finalement, d’en mesurer la portéeréelle dans le cadre des transforma-tions culturelles du cadre de vie.
L’évolution des pratiquesartistiques
Pour appréhender de manièrefine les interfaces multiples qui lientart et architecture, il convient égale-ment de considérer les récentesmutations opérées et les dernièresouvertures ménagées à l’intérieurmême de champs artistiques dont lescontours, dans une tradition moder-niste, sont beaucoup plus mobilesque ceux de l’architecture.
De nombreux artistes oriententaujourd’hui leurs travaux vers des
champs disciplinaires diversifiés quiles rapprochent parfois - lorsqu’ils nesont pas totalement intégrés - desavoirs et de savoir-faire comme ceuxdu design, de l’aménagement inté-rieur, de la mode, du graphisme, dela communication, de l’action socialeou de l’architecture...
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encouragées par les structures de maîtrise d’ouvra-ge et sous quelle forme ?Assurément, ces interrogations croisent à nouveaul’analyse des collaborations entre artistes, archi-
tectes et paysagistes.
En fait, si de nombreux travaux artistiquesélaborés dans les années 1970 renvoyaient directe-ment à l’architecture en utilisant ses codes, sesobjets ou ses matériaux (on peut évoquer par
exemple les travaux de Melvin Charney, d’AliceAycock, de Siah Armajani...), la question des rap-ports de l’art à l’espace architectural, à l’espaceurbain ou au paysage semblent se poser aujour-d’hui de manière différente : l’exploration et la
maîtrise des frontières disciplinaires semblentdavantage se concevoir à partir de questionséconomiques et sociales, et renvoient à des posi-tionnements professionnels. A la fois dans lesenseignements et les pratiques professionnelles, lamutation des démarches artistiques en directiondu design (design d’objets ou design d’espace),domaine historiquement proche de l’architecture,en est une illustration. Les problématiques archi-
tecturales appréhendées par les démarches artis-tiques se placeraient-elles aujourd’hui davantagesur le plan des stratégies de décloisements profes-sionnels que sur celui des préoccupations d’ordreintellectuel et conceptuel ?
L’éventail des formations dispensées aujour-d'hui dans les écoles d’art reflète cette ouverture.Même si le modèle de l’artiste “créateur” indivi-duel semble encore prédominant, les dynamiquespédagogiques s’orientent souvent vers desdomaines comme ceux du design, du graphisme,
du multimédia, de la mode, et donc à d’autresformes de pratiques et de parcours professionnelsau sein desquels, assurément, les nouvelles techno-
logies de l’information et de la communicationmobilisent des intérêts grandissants. Dans les pro- jets personnels des étudiants des écoles d’art, l’ar-chitecture, la ville et les paysages occupent uneplace importante qui mérite aussi d’être étudiée.
Les territoires de mutation de la ville contem-poraine tels que la friche industrielle font ainsi
Certains acteurs de la créationcontemporaine jouent ouvertementsur une ambiguïté des genres ouchoisissent d’investir tour à tour des
domaines différents : Hussein Chalayan,créateur de mode, invente des vête-ments-objets qui sont aussi des piècesde design et sont présentés dans leslieux d’exposition artistique ; l’artisteLucy Orta conçoit des vêtements qui
jouent un rôle essentiel dans des“actions urbaines” au contenu politiqueet social très affirmé ; les travaux del’Atelier van Lieshout tendent à serapprocher ce qu’on pourrait quali-
fier de “pièces d’architecture” ; lesartistes Viktor & Rolf se sont éloignésdes circuits strictement artistiquespour se positionner comme des pro-fessionnels de la mode dont les créa-tions sont diffusées en magasins...De véritables stratégies sur les posi-tionnements professionnels et lesfrontières entre champs esthétiques
sont ainsi au centre de démarchesartistiques ouvertement transdiscipli-naires, non plus dans la perspectived’une abolition des limites ou d’unerecherche de continuité unitaire,mais bien dans celle d’une utilisationconsciente et efficace de l’épaisseurmême des marges interdisciplinaires.
Il y a donc lieu d’interroger sur cetype de démarches artistiques dontles projets suggèrent parfois la mise
en oeuvre de moyens importants,impliquant de nombreux acteurs(institutionnels, administratifs, asso-
ciatifs, économiques), et rapprochantsubstantiellement, du point de vuedes outils, des territoires et desméthodes, le travail de l’artiste decelui des professionnels de la maîtrised’oeuvre comme les architectes ou lespaysagistes. De telles démarchessont-elles encore isolées ? Sont-elles
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l’objet d’investigations pédagogiques qui se mani-festent aux différentes échelles de transformationdu cadre de vie (espace architectural, espace public,paysages urbains et territoires suburbains…).
Intégrant des problématiques spatiales et deslogiques socio-économiques plus contextualisées,l’évolution de ces pratiques artistiques correspond-elle aux mécanismes de la commande et des poli-tiques publiques ? Comment situer ces évolutions
internes aux milieux de l’art dans l’éventail despratiques interdisciplinaires ? Dans quelle mesure,et sous quelle forme, les territoires de productionde l’art contemporain sont-ils concernés par lesmétiers plus ou moins institués de l’architecture,
de la ville et des paysages ?
L’art et les enjeux du projet urbain
D’importants programmes de commandes artis-tiques ont accompagné, au cours de la dernièredécennie et à l’initiative de collectivités locales, lamise en œuvre de grands projets d’aménagement
urbain. La réalisation de lignes de tramway àStrasbourg, Montpellier ou Orléans ont ainsi faitémerger des opérations significatives qui sem-blaient dépasser largement le cadre tradition-nellement désuet du “1% artistique”. En de tellesoccasions, la commande artistique a participéd’une ambitieuse politique de restructuration del’espace. Parfois, elle a contribué à la revalorisationet à la requalification de quartiers jugés difficiles.Quel est précisément le rôle d’actions artistiquesmenées dans ces contextes particuliers ? Au seindes processus complexes d’aménagement, là où
sont convoqués de multiples compétences et inté-rêts, les productions artistiques ont-elles uneinfluence particulière dans la perception collective
des mutations urbaines, dans la fabrique des pay-sages, dans la lecture de l’espace, dans la compré-hension des échelles et dans la maîtrise des tem-poralités ? Comment le travail des artistes est-ilreçu, appréhendé, approprié et parfois mêmeinstrumentalisé par les différents acteurs des poli-tiques publiques d’aménagement de l’espace, parles populations, les usagers, les habitants ?
Les interventions artistiques de cettenature sont maintenant suffisammentnombreuses ou importantes pouressayer d’en comprendre les méca-
nismes et tenter de répondre à cer-taines interrogations qu’elles ont pu -et continuent de - susciter.Comment les artistes ont-ils travailléavec les autres équipes de maîtrised’œuvre ? Comment les services de
maîtrise d’ouvrage ont-ils accueillices nouveaux intervenants ? Deshabitudes de dialogue se sont-ellesdéveloppées ? Les interventionsponctuelles, spectaculaires et média-
tiques ont-elles été prolongées pardes collaborations suivies ? Ces expé-riences ont-elles amené des collecti-vités publiques et leurs organismesde maîtrise d’ouvrage à développerune véritable réflexion sur l’interven-tion des artistes en milieu urbain ?De nombreux projets urbains sontaujourd’hui à l’œuvre. Certains béné-
ficient d’une vision politique, d’unvolontarisme éclairé et de compé-tences reconnues. D’autre pas.Comme pour l’échelle architecturale,la question mérite d’être posée : oùse situe véritablement, dans les pro-cessus de réflexion, de concertationet de mise en œuvre, l’interventionde l’artiste : en amont, avec uneautorité d’expertise, de conseil et/oude programmation ; en aval, avecune légitimité de conception d’ob-
jets, d’installation in situ et/ou dedéfinition d’actions ?
En la matière, il convient sansdoute de rapprocher les politiquesde la commande d’une forme de“spécialisation urbaine” affichées parcertaines démarches artistiques.A l’occasion d’interventions ou d’ac-tions qui ne relèvent pas de la per-manence ou de la monumentalité,
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de recherche s’inscrivent dans une logique spatialequi dépasse largement l’échelle architecturale.Comme terrain d’investigations pour l’étude desrelations entre art et paysages, l’espace habité des
territoires construits paraît devoir être privilégié.Mais certaines propositions de recherche ne sau-raient faire l’économie des multiples acquis scienti-fiques qui jalonnent l’histoire du paysage, avec sesracines artistiques, ses fondements esthétiques etses fonctions analytiques au service de l’espace
naturel. Car on le sait, le paysage est d’abord unesomme de constructions intellectuelles qui, par lamécanique du regard, permet une certaine lecturede l’espace. En ce sens, les interactions multiplesqui rapprochent la dimension naturelle du paysage
et les productions récentes de l’art contemporainsont à revisiter à la lumière d’une demande socialede plus en plus liée à l’écologie, à l’environnementau développement durable. Elle sont donc à ana-lyser dans leurs étroites relations avec l’espaceconstruit des urbanisations diffuses, des infrastruc-tures de transport et des territoires en mutation.Il en est ainsi de la restructuration des zones por-tuaires et des friches industrielles, de l’aménage-
ment des zones commerciales et des entrées deville, de la réalisation des nouveaux parcs urbainset des jardins contemporains.
Les liens entre paysages et projets artistiques semanifestent aujourd’hui de multiples façons.Paysagistes et artistes sont fréquemment associéspour telle ou telle opération de conception d’unespace public. Davantage que dans les relationsentre art et architecture, les processus de collabo-ration et d’intégration paraissent trouver leurcohérence. Là où les enjeux intellectuels semblent
vouloir concilier nature et culture au sein d’un pro- jet consensuel, quelle est la réalité de ces relationsprofessionnelles ? Sur les terrains changeants de
l’espace public, comment s’opèrent les rapproche-ments conceptuels du plasticien et du paysagiste ?Existe-t-il un socle de sensibilités communes quirendrait le projet de paysage plus accueillant àl'égard de l'œuvre ou de l’intervention d’un artiste ?
Les orientations muséographiques de certainesinstitutions comme les centres d’art témoignent
certains artistes inscrivent en effetleurs travaux au coeur de contextesurbains et prennent en compte desdimensions complexes, esthétiques,
mais également fonctionnelles,sociales, politiques ou économiques(on peut penser aux interventionsd’Antoni Muntadas qui s’intègrentautant à l’espace urbain qu’à celui del’Internet, aux aménagements de
Vito Acconci dans l’espace public, auxinstallations urbaines de TadashiKawamata...). Ce type de propositionsartistiques qui veulent considérer lesmultiples échelles de réalité urbaine,
peut-il, doit-il, ou ne doit-il pas, serapprocher des compétences tradi-tionnelles de la maîtrise d’œuvreurbaine, celles des architectes, desarchitectes urbanistes, des paysagistes ?
Les convergences de l’échellepaysagère
Paysages urbains, paysages subur-bains et paysages naturels sont aucentre de la démarche de nombreuxartistes et professionnels de la maîtrised’œuvre (architectes, architectes urba-nistes et paysagistes) en même tempsqu’ils intéressent philosophes et his-toriens. En soi, l’échelle paysagère estune et plusieurs à la fois. Elle est uneparce que toute intervention, de laplus modeste à la plus imposante,
tend à modifier “le” paysage. Elle estplusieurs car elle convoque de mul-tiples compétences et responsabili-
tés, suggère de nombreuses accep-tions et convictions, et suscite laconvergence des enjeux interdiscipli-naires les plus riches.
C’est pourquoi la question paysa-gère, dans le cadre de ce programme,est concernée dès lors que les objets
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par ailleurs du regain d’intérêt pour les théma-tiques transversales qui mêlent le projet artistiqueet les différentes perceptions paysagères. LeCentre d’art de Vassivière en Limousin, qui s’est
récemment redéfini en centre d’Art et du Paysage,a centré sa programmation pour l’été 2002 autourdu thème de “La tempête”, associant des plasti-ciens (Michael Dans et Bertrand Lamarche) et unpaysagiste-écologue (Gilles Clément).Le Crestet centre d’art, quant à lui, s’intéresse
depuis sa création aux questions de l’environne-ment, de la nature, du paysage.
Aux frontières de champs disciplinaires auxcontours incertains, les projets de recherche focali-
sés sur les relations entre art et paysages aurontcependant à proposer des orientations précises.Pour les uns, la lecture et/ou la pensée du paysageseront directement impliquées dans une dimen-sion artistique. Pour les autres, la transformationdes paysages ne relèvera d’une production artis-tique que par l’intervention d’un artiste au seind’un processus de maîtrise d’œuvre plus large etplus complexe. Pour d’autres encore, l’intervention
plastique des artistes dans la cité, comme le projetarchitectural dans l’espace public, est de nature àmodifier la physionomie du paysage urbain, salecture, sa compréhension, son appropriation.Ainsi, le rôle de la photographie et de la vidéo aété particulièrement important dans la nouvelledéfinition des paysages urbains ; en témoignent lescommandes de la DATAR auprès d’artistes et, dansdes registres et sur des territoires différents, larécente exposition organisée au Zentrum für Kunstund Medientechnologie de Karlsruhe intitulée“CTRL [SPACE] : rhétorique de la surveillance de
Bentham à Big Brother”.
L’étendue de cette (ces) notion(s) de paysages
mérite d’être étudiée en elle-même, selon l’angled’approche particulier de l’interdisciplinarité.Que recouvrent les intérêts partagés et souventdivergents pour le paysage ? Artistes, architectes,architectes urbanistes et paysagistes parlent-ils desmêmes paysages ?
A mi-chemin entre recherche fondamentale etenjeux professionnels, les convergences de l’échelle
paysagère suggèrent la constructiond’objets de recherche autour des iden-tités sensibles de l’espace qui vont del’espace habité à l’espace représenté.
Les différentes appréciations du pay-sage peuvent-elles être un terrain decollaborations interdisciplinaires, decroisement des expériences ?Comment les aménageurs qui inter-viennent concrètement sur ces pay-
sages appréhendent-ils les pratiquesinterdisciplinaires en ce domaine ?
Les institutions, la diffusion et
la critique
Un autre aspect de ces connexionsinterdisciplinaires concerne davantageles institutions - centres d’art, maisonsde l’architecture et de la ville, musées,centres d’archives - et renvoie direc-tement à la production des savoirshistoriques, critiques et théoriques.
Nombreuses sont les institutionsculturelles qui assument, et depuislongtemps, une politique d’exposi-tion, d’acquisition ou d’archivageancrée dans l’interdisciplinarité, rap-prochant inéluctablement l’art, l’archi-tecture, le design ou les paysages.
On peut citer notamment le FracLorraine qui organise de nombreusesmanifestations sur les questions de
l’intervention artistique dans l’espacepublic de la ville, le Frac Centre qui adéveloppé une collection spécifique-
ment orientée sur les relations entreprojet d’architecture et productionsartistiques, le musée national d’Artmoderne qui a considérablementenrichi sa collection d’architecture etqui lui accorde une place maintenantimportante dans ses salles d’exposi-tion permanente et, enfin, le musée
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des frontières entre les champs artistiques. Tout aucontraire, les manifestations actuelles qui relèventde l’interdisciplinarité paraissent bien reposer surune reconnaissance entière de la spécificité de
chaque discipline et des frontières entre ces disci-plines. Le désir d’interdisciplinarité semble alorsrelever de l’exploration et de l’exploitation de cesfrontières par des séries de glissements, de pas-sages et d’associations. Si les liens entre l’architec-ture moderne et les premières avant-gardes artis-
tiques historiques (cubisme, futurisme, constructi-visme...) ont fait l’objet de nombreuses études etpublications, l’analyse des liens ultérieurs reste lar-gement à faire et peut bénéficier de ces premiersapports.
S’agissant de la médiation et de la critique,l’actualité des pratiques interdisciplinaires estlargement révélée (et peut-être suscitée pour partie)par la multiplication des moyens de diffusion(revues, sites multimédia) qui s’impliquent ouver-tement dans la mixité, le rapprochement et laconfrontation des disciplines, comme dans la flui-dification des frontières interdisciplinaires. Ceci est
particulièrement sensible dans l’évolution de lapresse spécialisée. Un journal comme Parpaingsrevendique une position interdisciplinaire qui setraduit par la diversité des thèmes et des auteurs.La revue Purple, d’abord centrée sur les artsvisuels, s’intéresse finalement à tous les domainesde la création : le design, la mode, le récit...La revue Crash, lancée initialement autour desnouvelles technologies et des cultures “techno”,s’est orientée vers les arts visuels, puis vers la mode(et a ainsi, fait significatif, changé de place sur lesracks des maisons de la presse : musique, arts,
mode...). Au niveau de la presse internationale, larevue Wallpaper, revue de mode généraliste à l’af-fût des dernières tendances, s’intéresse à tous les
domaines selon une présentation qui tend à mini-miser les limites : l’architecture, la gastronomie, leshopping ou l’art sont abordés et présentés aumême niveau, dans une sorte de continuitépresque indifférenciée.
Néanmoins, dans la presse généraliste, les cri-tiques obéissent toujours à des découpages disci-
d’Art moderne de Saint-Etienne qui arassemblé les éléments d’une impor-tante collection de design.
Certes, l’attention grandissante
pour l’architecture, la ville et les pay-sages dans les programmes d’expo-sition artistique et les collectionspubliques peut être considérée dupoint de vue des stratégies institu-tionnelles ; mais en répondant à une
demande sociale qui tend à écarterles approches monographiques ousimplement chronologiques pour pri-vilégier les démarches thématiques,elle renvoie également, et peut-être
surtout, à la production sédimentairedes savoirs théoriques et historiques.Au plan théorique, la mixité actuelledes discours propose un édifice deréférences explicites à des positionsreconnues et situées, comme cellesdes avant-gardes expérimentales desannées 1960 et 1970. Or les enjeuxpolitiques, les aléas sociaux et les
positions esthétiques sont aujour-d’hui très différents. L’évolution desdiscours et des pensées en la matièreest encore peu analysée et de nom-breuses ambiguïtés subsistent, tantdans les usages architecturaux del’art que dans les lectures artistiquesde l’architecture. Ces ambiguïtéspeuvent fournir matière à analyse.
Si les rapprochements observésaujourd’hui entre domaines artis-
tiques différents peuvent évoquer lestentatives expérimentales de fusiondes arts revendiquée par les avant-
gardes historiques du début dusiècle, ils correspondent toutefois àdes ambitions intellectuelles bien dif-férentes sur le fond. Il ne semble plusêtre question de la recherche d’une“unité” ou d’une “essence” supposéescommunes aux arts visuels, pas plusque de revendication d’une abolition
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plinaires bien définis. Cette disparité d’évolutionentre les différents médias, spécialisés ou généralistes,pourrait faire l’objet d’analyse.
Les développements du multimédia ont accen-
tué cette tendance à la mixité, à l’hybridation, quiest devenue elle-même un moyen de création etd’identification très sollicité. Tous ces phénomènesde diffusion, de communication et de commerciali-sation constituent une face importante de l’inter-disciplinarité qui mérite d’être étudiée de manière
spécifique, en tenant compte de leurs logiquessociales et économiques.
Pour ce qui concerne les dispositifs de la critique(artistique et architecturale), on ne saurait passer
sous silence les processus qui conduisent à média-tiser, non seulement les réalisations elles-mêmes(œuvres, installations, édifices, ensemble d’édifices,espaces publics, parcs et jardins…), mais aussi, etde plus en plus, l’ensemble des éléments constitutifsdu projet (même si celui-ci n’a pas vocation à êtreréalisé). Ainsi en est-il, par exemple, pour les archi-tectes des dernières générations. Réunis au seind’une démarche conceptuelle qui tend à agréger
des références “hors champ” de l’architecture, lesmatériaux projectuels s’expriment, se représentent,s’exposent et se publient sous la forme de croquis,schémas, textes, plans, maquettes, photos, films…pour être soumis à la critique. Dans le contextefrançais d’une mise en concurrence systématiquedans les marchés publics, les nouvelles identitésartistiques du projet d’architecture et du projeturbain sont-elles analysées et critiquées à leur justemesure ? Quelle peut-être l’influence de ces pra-tiques et productions, à la fois sur les différentsacteurs de la critique, sur les nouvelles maîtrises
d’ouvrage publiques issues de la décentralisationet, lorsqu’elles conduisent à la réalisation d’unprojet, sur les transformations quotidiennes du
cadre de vie ?
Les métiers et les enjeuxprofessionnels
L’ensemble des démarches interdisciplinairesévoquées concerne directement les vecteurs de la
commande artistique, architecturale,urbaine et paysagère. Sont donc en jeu de possibles évolutions des struc-tures et mécanismes professionnels
en ces domaines. Il importe sansdoute aujourd’hui de savoir si la mul-tiplication de collaborations ponc-tuelles entre champs disciplinairespeut conduire à la définition de nou-veaux modes d’exercice professionnel.
Une analyse évaluatrice de ces inter-actions doit permettre d’envisagerles conditions d’une évolution dans ledomaine de la commande artistiqueet de la maîtrise d’ouvrage. L’éventail
des attitudes professionnelles et despostures intellectuelles n’exprime-rait-il pas la nécessité d’envisagerautrement l’articulation des compé-tences, la cohérence interdisciplinaireet l’identité statutaire des artistes,architectes et paysagistes ? Pour lesuns et pour les autres, l’apparition deplusieurs types d’intervention mérite-
t-elle une évolution des organisationsprofessionnelles, des procédures inci-tatives et des cadres réglementaires ?
Certains architectes choisissent eneffet d’intervenir comme des concep-teurs “créateurs” en rapprochantleur démarche de celle des artistes.Parallèlement, d’autres professionnelsde la maîtrise d’oeuvre, concentréssur des fonctions techniques et admi-nistratives de plus en plus lourdes et
complexes, prennent le relais de ces“créatifs” dans les phases de projetsituées en aval, entre la sélection du
concours et la réalisation.
Constatés notamment à l’occasiond’associations entre équipes d’archi-tectes-concepteurs et équipes d’archi-tectes d’opération, ces modes d’inter-vention (les architectes de CoopHimmelblau se sont ainsi associés,
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Par ailleurs, les implications professionnelles del’interdisciplinarité concernent également les insti-tutions d’enseignements :les sujets et enjeux de partenariats entre écoles
d’art, école d’architecture et écoles du paysagedoivent être appréhendés, analysés et critiqués.Les cultures professionnelles d’aujourd’hui trou-vent-elles des sources d’ouverture interdisciplinairedans la formation d’hier ?Faut-il considérer que, dans les milieux de l’archi-
tecture, la présence grandissante des démarchesconceptuelles liées aux pratiques artistiques envient à relativiser l’importance des compétencestechniques relatives à l’acte de construire ?
L’internationalisation et la démarchecomparatiste
A l’évidence, les dynamiques interdisciplinaireset l’hybridation des compétences qui forment lesocle des interrogations de cet appel d’offres doi-vent souvent être étudiées dans une perspectivescientifique dépassant les frontières hexagonales.
En effet, les relations entre art, architecture et pay-sages sont, dans le contexte des institutions etréseaux français, directement influencées par lesmutations à l’échelle internationale. A l’efface-ment des frontières entre champs disciplinaires,s’ajoutent l’effritement des frontières physiquesentre pays et la multiplication des collaborations etéchanges internationaux. Pour certains objets derecherche, les démarches et méthodes scientifiquesassumées dans le cadre de ce programme devrontnon seulement s’intéresser à des situationsétrangères, mais également bénéficier de regards
extérieurs, notamment des points de vues dechercheurs et professionnels venus d’autres pays.
Des démarches comparatistes confrontantexpériences françaises et étrangères seront sansdoute indispensables pour analyser pleinement laspécificité de certaines des évolutions mentionnéesci-avant.
pour de grosses opérations, avec lafirme d’architecture SOM) sont-ilsrévélateurs d’une tendance au fraction-nement et au partage des tâches ?
Peut-on comparer cette forme dedivision du travail à celle qui existeencore dans la réalisation de certainesoeuvres artistiques, de type monu-mental ? Les phénomènes simultanésde professionnalisation et de décloi-
sonnement professionnel qui touchentà la fois les milieux de l’art, de l’archi-tecture, de l’urbanisme et du paysageméritent ainsi d’être étudiés, notam-ment dans leurs rapports avec les
mécanismes de la commande.
Dans une évolution des pratiquesprofessionnelles, les statuts de l’artis-te et du maître d’œuvre (architecte,architecte urbaniste et paysagistes)peuvent-ils s’influencer, se mélanger,se confondre ? Entre eux, des trans-ferts d’outils, de moyens et de
méthodes sont-ils concevables ?Les expériences aujourd’hui encoremarginales seraient-elles indicativesd’une tendance au remembrementprofessionnel qui distinguerait lessavoirs et savoir-faire conceptuels duprojet de ceux, plus techniques etadministratifs, de la réalisation ?
Sur la question des interdisciplina-rités pratiques art/architecture/pay-sages, une meilleure connaissance de
la position des organismes de maîtrised’ouvrage, publics ou privés, est doncnécessaire.
Les maîtres d’ouvrage se sont-ilsorganisés pour répondre à unedemande sociale particulière, de typeculturel, qui viserait à susciter denouveaux rapports avec le monde del’art (mode de passation des marchés,organisation de la commande...) ?
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Epistémologies
La transversalité des démarches évoquéestémoigne d’une complexité croissante à l’interfacedes champs disciplinaires de l’art, de l’architectureet des paysages. Même s’il est difficile de remettreen cause, pour chacun des trois domaines, les spé-
cificités d’une communauté hétérogène qui “fait”de l’interdisciplinarité comme Monsieur Jourdainfait de la prose, il n’en reste pas moins que, dupoint de vue des productions scientifiques elles-mêmes, c’est un véritable chantier épistémolo-gique qui semble devoir être assumé. Cette com-plexité vient donc renforcer la nécessité, d’ailleursdéjà perçue depuis longtemps, de mener à biendes travaux de type épistémologique qui auront à
se pencher sur les fondements disciplinaires etinterdisciplinaires qui jalonnent le territoire scien-tifique de cet appel d’offres.
Ainsi, dans les domaines de l’art, de l’architectureet des paysages, comment les champs disciplinairesévoluent-ils ? Comment leur pertinence est-ellereconnue ou discutée d’un point de vue scienti-fique ? Au contact de problématiques spécifiques,les disciplines académiques participant à la cons-titution de ces champs sont-elles amenées àmodifier leur propre socle épistémologique ?
A côté des sentiers sûrs bien fréquentés de ladémarche scientifique, le thème des pratiquesinterdisciplinaires suggère évidemment des investi-
gations particulières qui doivent permettre à cechantier épistémologique d’appréhender l’incerti-tude des relations entre recherche et création.Quels pourraient (devraient) être les cheminsd’une légitimité scientifique visant à appréhender,à proximité immédiate des pratiques conceptuellesdu projet, les éléments constitutifs d’une culturede la transformation ? Sur un territoire d’investi-
gations qui reste à définir et à déli-miter, il conviendrait notamment deconcevoir les objets, les objectifs, lesoutils et les méthodes d’une recherche
appliquée dans les domaines de l’art,de l’architecture et/ou des paysages.De même, l’espace d’une rechercheexpérimentale devrait pouvoir trouverles supports pertinents de sa légitimité.Il importe, pour ce faire, que soient
étudiés les croisements et comparai-sons avec des ensembles complexesqui n’accordent pas pour autant uneautorité exclusive à la recherche fon-damentale.
Les travaux de recherche épisté-mologique qui sont sollicités autourde ces problématiques devront doncessayer de croiser plusieurs anglesd’approche en associant, au sein deséquipes, des compétences scienti-fiques reconnues dans les disciplineset champs disciplinaires concernés :
arts, philosophie, esthétique, archi-tecture, urbanisme, paysages...L’association de chercheurs apparte-nant à des institutions de recherchediversifiées est également souhaitable.Les projets de recherche auront ainsià exprimer des objets précis et desperspectives de travail susceptiblesde produire les matériaux nécessairespour appréhender les incertitudesépistémologiques qui jalonnent sou-vent les domaines de l’art, de l’archi-
tecture et des paysages.
Histoire et théories
Cette orientation thématique sug-gère la mise en oeuvre de recherchesfondamentales qui, à propos d’interdis-ciplinarité, auront à s’incrire clairementdans le champs des investigationshistoriques et théoriques.
Orientationsthématiques
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et/ou à la théories de l’art, de l’architecture, de laville et des paysages. En fonction des objets derecherche, les équipes interdisciplinaires associe-ront les compétences scientifiques capables de
contribuer au croisement des regards, à la mixitédes approches et aux partage des méthodes.
Auteurs, acteurs et processus
Les travaux de recherche qui s’inscriront danscette orientation thématique auront à appréhen-der l’interdisciplinarité à l’œuvre dans le contexteactuel des relations entre art, architecture etpaysages. En ce sens, il s’agit davantage d’une
recherche-action qui aurait à analyser, dans lecadre de situations précises, de cas de figure iden-tifiés et/ou d’expériences en cours, les processus decollaboration et logiques d’acteurs.
Les perspectives scientifiques s’intéresserontainsi à des projets et des actions interdisciplinairesdéjà engagés, voire aboutis. Françaises ou étran-gères, les situations analysées pourront s’incrire
dans le cadre opérationnel des relations complexesentre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre ; ellespourront s’exprimer dans le cadre public d’institu-tions telles que les lieux d’exposition, les espacesde médiatisation, les établissements d’enseignement(écoles ou universités) ou de médiation (centresd’art) ; elles pourront être appréhendées dans lecadre privé de relations particulières fondées surune approche spécifique de l’interdisciplinarité.
Sont donc principalement concernés par cet axede recherche les logiques d’acteurs dans les trois
domaines concernés (les artistes, architectes etpaysagistes ; mais aussi les maîtres d’ouvrages, lesmusées et galeries, les associations et organismes
professionnels, les organismes publics et les collec-tivités territoriales, les instances politiques et lesmilieux de la critique). La réalité des dynamiquesinterdisciplinaires sera donc analysée dans sesrelations immédiates avec les mécanismes, les pro-ductions, les phénomènes de réception, de critiqueet de médiatisation. L’étude des évolutions profes-sionnelles et des transformations identitaires
Dotés des objectifs traditionnels de laconstitution des savoirs et de la pro-duction des connaissances, les projetsde recherche devront néanmoins
innover du point de vue de la cons-truction des objets. La plupart desinterrogations contenues dans la pro-blématique générale de la présenteconsultation de recherche est concer-née par cette orientation thématique.
Les recherches historiques et théo-riques qui sont ici sollicitées auront àse pencher exclusivement sur lespériodes du XXème siècle : importance
des pratiques et discours transver-saux dans les mécanismes interdisci-plinaires des avant-gardes et autresmouvements ; postérité, obsolescence,transformations et/ou déplacementsdans les productions intellectuelles,expérimentations plastiques, pra-tiques artistiques, projets et réalisa-tions ; développement des réflexes,
méthodes et outils liés aux pratiquestransversales (détournements, em-prunts, citations, représentations...) ;analyse des tensions entre volontésd’hybridation ou tentatives d’unifica-tion dans les rapprochements deschamps disciplinaires...
Les approches de type historiqueet/ou théorique devront notammentpermettre de comprendre la spécifi-cité, la nouveauté ou, au contraire, la
continuité des dynamiques interdisci-plinaires dans les domaines de l’art,de l’architecture et des paysages. Par
leurs objets et leurs productions, ellesauront également à éclairer la réalitédes évolutions récentes en matièred’interdisciplinarité.
Les projets attendus devront mêlerplusieurs angles d’approches, enFrance ou à l’étranger, liés à l’histoire
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soulevées par les pratiques interdisciplinaires (sta-tut de la maîtrise d’oeuvre, identité de l’auteur,propriété intellectuelle, rôle de la maîtrise d’ouvra-ge, montage des opérations, moments d’interven-
tion des différents partenaires...) constitue uneinterrogation prioritaire qui vise à apporter unéclairage concret et précis sur les expériences consi-dérées. L’originalité des angles d’attaque, des ter-rains d’investigations, des méthodes d’analyse etdes points de vue critiques doit fournir la matière
attendue de ces travaux de recherche.
Focalisant leur attention sur les acteurs, lesauteurs et les processus, les équipes interdis-ciplinaires devront associer la compétence de cher-
cheurs issus des différentes disciplines des scienceshumaines et sociales. Avec les (res)sources activessollicitées auprès d’artistes, d’architectes et de pay-sagistes, il s’agira là de proposer un corpus d’analysesà la fois diversifiées et capables d’appréhender toutel’épaisseur des situations rencontrées : leurs moti-vations, leur montage, leurs logiques profession-nelles et productives, leur déroulement, leurs suiteset conséquences... Les projets de recherche pour-
ront appréhender plusieurs opérations distinctes(en France et/ou à l’étranger) dans une perspectivecomparatiste.
Applications, expérimentationset création
Les propositions de recherche inscrites danscette quatrième orientation thématique aurontnécessairement à associer théorie et pratique dansles champs de l’art, de l’architecture et des pay-
sages. Pour que se tissent d’étroites relations entrerecherche fondamentale d’une part, et rechercheappliquée ou recherche expérimentale d’autre
part, seront donc convoquées au sein d’une équipeinterdisciplinaire les compétences professionnellesde chercheurs et de praticiens (artistes, architecteset/ou paysagistes).
Il est attendu des projets scienti-fiques qu’ils aboutissent à une doubleproduction ayant à confronter, dansles limites d’un objet de recherche
précis et cohérent, les apports d’uncorpus théorique (dont les fonde-ments sont issus d’une recherche fon-damentale) avec les perspectivesd’une application ou d’une expéri-mentation (qui pourra elle-même
déboucher sur une extension théo-rique). Pour ce faire, la compositioninterdisciplinaire des équipes devrafaire émerger la pertinence d’unedémarche originale et collective
visant à faire se cotôyer de près, voiremême à s’interpénétrer, les dispositifsde construction théorique, d’applicationet/ou d’expérimentation projectuelle.
Entre théorie et pratique,recherche et création, savoirs etsavoir-faire, crédibilité scientifique etlégitimité du projet, là où précisé-
ment les questions épistémologiquesparaissent se poser avec le plus d’acuité,cette démarche devra permettred’éclairer les processus d’une complé-mentarité trop souvent négligée.
En effet, l’objectif principal decette orientation thématique suggèrela mise en œuvre interdisciplinaired’une contribution plurielle qui pour-ra à la fois être rédigée, représentée,exposée et, éventuellement, réalisée.
Il s’agira donc d’élaborer un dispositifméthodologique conduisant à uneapplication et/ou à une expérimenta-
tion spatiales, situées ou pas, suscep-tibles d’être évaluées selon une grillede critères dont la définition devra êtreprécisée dans le projet scientifique.
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Recevabilité des projetsscientifiques
Les projets scientifiques soumis àl’expertise devront nécessairementappréhender les articulations inter-disciplinaires suggérées par le pro-
gramme et adopter une des troisorientations générales suivantes : artet architecture ; art et paysages ; art,architecture et paysages.
En fonction des projets élaborés,les équipes de recherche constituéespour répondre à cet appel d’offresdevront nécessairement associer plu-
sieurs disciplines ou champs discipli-naires.
Les propositions de rechercheauront à s’intégrer clairement dansune des quatre orientations théma-tiques déclinées ci-dessus. Dans tousles cas, elles devront détailler précisé-ment les perspectives de valorisationet de diffusion des productions scien-tifiques.
Constitution des équipesde recherche
La présente consultation s’adresseaux compétences scientifiques dontles investigations actuelles et objetsd’étude potentiels se rapprochent leplus des interrogations ici exprimées.Sont donc concernées les unités derecherche des écoles d’architecture,
les laboratoires universitaires, les chercheurs desécoles d’art et des écoles du paysage. S’agissant d’unprogramme interdisciplinaire, les équipes désireusesde soumettre un projet de recherche devront faire
état, notamment mais pas seulement, de compé-tences spécifiques liées à l’expression d’une véri-table culture artistique, architecturale et paysagère.
Ayant à afficher les perspectives d’une fortedynamique interdisciplinaire, la composition des
équipes devra être adaptée au type d’interroga-tions du projet, au type de structuration méthodo-logique du travail et au type même de la rechercheenvisagée. Cette dynamique devra se traduire parl’association de compétences et profils variés du
point de vue des disciplines et champs discipli-naires, des statuts professionnels, des conver-gences partenariales et des modes d’interventionau sein de l’équipe.
Le choix d’une orientation et d’un objectifscientifique doit donc orienter fortement la confi-guration des équipes interdisciplinaires, notam-ment pour l’association de professionnels de la
recherche et de professionnels de la maîtrised’œuvre artistique, architecturale, urbaine oupaysagère.
Présentation des candidatures
Les équipes de recherche sont rigoureusementtenues de présenter leur dossier de candidature en20 exemplaires, sous forme de document papier auformat A4. Le contenu de ce dossier devra êtreordonné de la manière suivante :
G 1. Présentation du projet de recherche(15 pages maximum format A4) :
1.a. problématique et hypothèses ;1.b. positionnement de la recherche(cf. orientations thématiques) ;1.c. principes méthodologiques ;1.d. partenariats scientifiques et/ouprofessionnels ;1.e. modalités de valorisation ;1.f. durée de la recherche.
Modalité dela consultation
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G 2. Présentation de l’équipe de recherche(15 pages maximum format A4) :
2.a. composition de l’équipe(avec le nom du responsable mandataire) ;
2.b. coordonnnées de l’établissementgestionnaire de l’opération ;2.c. principes de collaboration interdisciplinaire ;2.d. présentation des compétences des membresde l’équipe ;2.e. références détaillées des membres
de l’équipe.
G 3. Devis détaillé accompagné d’un relevé d’identitébanquaire (RIB)
3.a. budget de fonctionnement détaillé ;
3.b. budget d’équipement justifié ;3.c. frais et rémunérations complémentaires ;3.d. partenariat(s) et cofinancement(s) ;
G 4. Fiche résumée (1 page format A4 séparée)comprenant :
4.a. titre de la recherche ;4.b. nom et coordonnées du responsable ;4.c. composition de l’équipe (noms et titres) ;
4.d. résumé de la problématique ;4.e. durée de la recherche ;4.f. montant TTC du devis.
Mode et critères de sélectiondes propositions
La sélection des projets de recherche sera effec-tuée selon la procédure suivante :
- chaque projet de recherche sera examiné par
deux experts membres du comité scientifique duprogramme qui en rédigeront un rapport d’analysedétaillé ;
- le comité scientifique, après avoir pris connais-sance de l’ensemble des rapports d’expertise, éta-blira la liste des projets qu’il jugera pertinent deretenir ;
- sur la base des éléments transmis par le comitéscientifique, le comité de pilotage du programmeétablira la liste des projets de recherche définitive-ment retenus.
Les critères de sélection qui pré-vaudront pour les travaux du comitéscientifique et du comité de pilotageseront les suivants :
- pertinence du projet par rapportà la thématique générale du pro-gramme ;
- caractère novateur de la démarcheet de l’objet de recherche ;
- cohérence interdisciplinaire del’équipe de recherche ;
- rigueur méthodologique ;- modalités de valorisation des
investigations scientifiques ;
- coût du projet.
Echanges et restitution
Un séminaire de présentation etde confrontation des différents pro- jets de recherche sélectionnés seraorganisé au cours du premier
semestre 2004, sous la responsabilitédu comité de pilotage. Chaque équipesera amenée à y présenter, devantles membres du comité de pilotage,les membres du comité scientifique etles représentants des autres équipes,les objectifs, la méthodologie et lespremiers résultats de sa recherche.
A l’issue de cette rencontre, lecomité de pilotage pourra formuler,s’il le juge utile et en fonction de
l’avancement de l’ensemble des pro- jets, des observations éventuelles etdes demandes de recadrage. Chaque
équipe est contractuellement tenuede participer à ce séminaire et decontribuer, au moins par un articlescientifique, aux différents projets devalorisation et de restitution prévuspar la mise en oeuvre du programme(colloque, exposition, édition, numérospécial de revue...).
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Ouvrages, articles, catalogueset rapports
G Paul Ardenne, Un art contextuel, Paris,
Flammarion, 2002.
G Martine Bouchier, Relations art(s), archi-
tecture et paysage, rapport de recherche,
bureau de la Recherche architecturale et
urbaine, Paris, 2002.
G Anne-Marie Duguet, Déjouer l’image -
Créations électroniques et numériques,
Nîmes, édition Jacqueline Chambon,
2002.
G Gaëtane Lamarche-Vadel, De ville en ville.
L’art au présent, La Tour d’Aigues, éditions
de l’Aube, 2001
G Daniel Parrochia (dir.), Penser les réseaux,
Seyssel, Editions Champ Vallon, 2001.
G Gilles Tiberghien, Nature, art, paysage,
Arles, Acte Sud, 2001.
G Anthony Vidler, Warped Space. Art,
Architecture and Anxiety in Modern Culture,
Cambridge, The MIT Press, 2000.
G Vision machine, catalogue de l’exposition,
Nantes / Paris, musée des Beaux-Arts de
Nantes / éditions Somogy, 2000.
G Mutations, catalogue de l’exposition,Barcelone / Bordeaux, Actar / arc en rêve,
2000.
G Kawamata 190500 Evreux, catalogue de
l’exposition, Göttingen, éditions Steidl,
2000.
G 50 espèces d’espaces, oeuvres du musée
national d’Art moderne, catalogue d’ex-
position, Paris/Marseille, Centre Pompi-
dou / Musées de Marseille, 1998.
G Nicolas Bourriaud, Esthétique relationnelle, Dijon, Les
presses du réel, 1998.
G Nicola Oxley, Nicolas de Oliveira, Michael Petry,
Installations. L’art en situation, Londres, Thames & Hudson,
1997.G Alain Roger, Art et anticipation, Paris, éditions Carré,
1997.
G Transarchitecture 02, cyberspace et théories émergentes,
Paris, éditions A&P (Architecture et prospective), AFAA,
1997.
G Rémy Zaugg, Herzog & de Meuron, une exposition, Paris
/ Dijon, centre Georges Pompidou / Les presses du réel,
1995.
G Bernard Lassus, “L’obligation de l’invention - Du pay-
sage aux ambiances successives”, in Cinq propositions pour
une théorie du paysage, Seyssel, éditions Champ Vallon,1994, pp. 83-106.
G Machines d’architecture, catalogue d’exposition,
Fondation Cartier, Paris, T&A, 1992.
Périodiques
G “Autres sites / Nouveaux paysages”, Revue d’esthétique,
n°39, Paris, éditions Jean-Michel Place, 2001.
G “Mixmedia”, Prototypo, n° 6, décembre 2001.
G “Virtuel Réel, Quelle place pour les nouvelles techno-
logies ?”, Les cahiers de la recherche architecturale et urbai-
ne, n° 7, janvier 2001.
G “Micro-Architectures”, L’Architecture d’Aujourd’hui,
n° 328, juin 2000.
G ”Art pôle position”, Crash, hors-série art, Paris, 2000.
G “Statut esthétique de l’art technologique”, Alliage,
n° 33-34, Paris, éditions du Seuil, hiver 1997-printemps
1998.
G “Frontiers: Artists & Architects”, Architectural Design,
vol. 67, Londres, Academy éditions, juillet-août 1997.G “Land Arch”, Quaderns, n° 217, Barcelone, 1997.
G Marie-Ange Brayer (dir.), “La maison”, Exposé, n° 3,
Orléans, éditions HYX, 1997.
G “Art et architecture”, Les cahiers du MNAM, n° 39, Paris,
centre Georges Pompidou, printemps 1992.
G “Nouvelles technologies, un art sans modèle ?”,
Art Press, n° spécial, n° 12, Paris, 1991.
G “Art and the Tectonic”, Art & Design Profile, n°20,
Londres, Academy Editions, 1990.
Orientationsbibliographiques
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Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
ABELES Marc 1 Les enjeux épistémologiques et socio-politiques des relations entre art,architecture et paysages
4 Subvertir / Réparer, une fonction paradoxale dévolue à l’art et à l’architecture
AGEZ Françoise 3 Paysage technologique. Théories et pratiques autour du Global Positionning System
AMEZIANE Farid, resp 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
AMPHOUX Pascal 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics
ANGELINI Annarita 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche
ANTOINE Jean-Philippe 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée
ANTROP Marc 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet
ANZAI Shin-Ichi 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
ANZAI Shin-Ici 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
ARDENNE Paul 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet
ARMENGAUD Marc 1 Sub/Sas, Corps/Corpus
ARNAUD Maryvonne 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points
ASMUS Stefan 4 Marcher : connaître un espace périurbain
AVENTIN Catherine 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics
BABOULET Luc 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée
BALAY Olivier 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
BALZ Lewis 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
BARBANT Corinne 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le musée d’Art moderne
Lille Métropole,Villeneuve d’AscqBAVA Henri 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-Ondaine
Un laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
BAYARD Olivier 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain
BAYON Jacqueline 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
BENAILY Jean-Jacques 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics
BERENSTEIN-JACQUES Paola 4 Subvertir / Réparer, une fonction paradoxale dévolue à l’art et à l’architecture
BIENVENUE Gilles 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
BLANC Nathalie 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique
BLANC Patrick 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain
Nom titre de la proposition Session
Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
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BOIRON Stéphanie 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
BONNET Frédéric 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage
BORNIBUS Yvain 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics
BORRUEY René 4 Marcher : connaître un espace périurbain
BOUCHIER Martine 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
BOUILLON Didier 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride
BOULANGER Christophe 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le musée d’Art moderneLille Métropole,Villeneuve d’Ascq
BOURGEOIS Justine 1 Les enjeux épistémologiques et socio-politiques des relations entre art, architecture et paysages
BOYER Bernard 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
BRADLEY Kligerman 2 Greffes d’espaces génétiquement modifiées (EGM)
BRAYER Marie-Ange 1 Land Links, paysages opérationnels
BRISSON Jean-Luc 1 Sub/Sas, Corps/Corpus
BROSSIN Jean-François 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain
BUBLEX Alain 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée
BUNUEL Fabrice 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales, des pratiquesphotographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970
CALET Bernard 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet
CARRE Laurence 1 Les enjeux épistémologiques et socio-politiques des relations entre art, architecture et paysages
CARVAIS Robert 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche
CAYE Pierre 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche
CHABARD Pierre 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée
CHAMOISEAU Patrick 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points
CHATELUT Anne 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
CHEREL Emmanuellle 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
CHOPY Marc 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
CLERIVET Gaëlle 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturales
et contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
CLOT Manuel 1 Land Links, paysages opérationnels
COLENBRANDER Bernard 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
CORCUFF Marie-Pascale 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride
CORTES José Miguel 1 Land Links, paysages opérationnels
COSTA Xavier 1 Land Links, paysages opérationnels
COSTE Anne 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
CREMEL Françoise 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’AscqCROIZE Jean-Claude 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoire
dans l’enseignement et la recherche
Nom titre de la proposition Session
Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
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DAVID Stéphanie 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
De BIASE Alessia 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes
De PAOLI Giovanni 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
De SMET Catherine 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée
DECK François 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité
DEHOVE Claire 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
DELBAERE Denis 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales,des pratiques photographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970
DESEVEDAVY Gilles 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processus dematérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique
DESGRANDCHAMPS Guy 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
DEVAUTOUR Paul 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
DIKOMITIS Lisa 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet
DREVET Christian 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
Du PAYRAT Olivier 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage
DUBOURG-GLATIGNY Pascal 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche
DUPIN George 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée
FALZON Laurence 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagement des frichesindustrielles fluviales
FAUPIN Savine 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le musée d’Art moderneLille Métropole,Villeneuve d’Ascq
FAURE Anne 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet
4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
FENDRICH Fabienne 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq
FERENCUHOVA Maria 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet
FINDELI Alain 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
FIORI Sandra 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
FURLAN Francesco 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche
GARRIER Christian 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
GAUSA NAVARRO Manuel 1 Land Links, paysages opérationnels
GELGON Gilles 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
GENYK Isabelle 2 L’association artiste/architecte comme solution à des questions sensibles de société :mort et religion dans l’institution curative laïque
GHITTI Jean-Marc 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage
GIVERNE Claude 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagement des frichesindustrielles fluviales
GONTIER Pascal 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique
Nom Session titre de la proposition
Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
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GRANIER Guy 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique
GRAVARI-BARBAS Maria 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet
GREZE Denis 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
GROUT Catherine 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq
GUERRIERI William 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
GUERY François 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage
GUEZ Alain 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes
GUEZO Gilles 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride
GUILLOT Xavier 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
GUINAND Sandra 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq
HAMBERTGER Odile 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
HATAKEYAMA Naoya 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
HEBERT Florent 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales,des pratiques photographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970
HETZEL Suzanne 4 Marcher : connaître un espace périurbain
HLADIC Murielle 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
HUYGEN Jean-Marc 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
IMAMURA Naoya 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
JACOBS Steven 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet
JANNIERE Hélène 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales, des pratiquesphotographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970
4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche
JEUDY Henri-Pierre 1 Les enjeux épistémologiques et socio-politiques des relations entre art, architecture et paysages
4 Subvertir / Réparer, une fonction paradoxale dévolue à l’art et à l’architecture
JEUDY Olivier 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagementdes friches industrielles fluviales
4 Subvertir / Réparer, une fonction paradoxale dévolue à l’art et à l’architecture
JOLIVEAU Thierry 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
JOURDAN Gui 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
JUILLOT Xavier 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagementdes friches industrielles fluviales
JULLIEN Béatrice 1 Sub/Sas, Corps/Corpus
KERDREUX Ronan 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
Nom Session titre de la proposition
Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
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KEUNEN Bart 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet
KOVAL Serge 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq
KUBOVA Alena 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet
KURODA Aki 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain
KUROKAWA Kisho 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain
KURZ Ursula 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet
LAFFAGE Arnauld 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagementdes friches industrielles fluviales
LAGATHU André 3 Penser, transcender le lieu. L’art et les artistes au secours du déficit symboliquedes villes reconstruites : l’exemple de Brest
LAMANDE Dominique 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride
LAMARCHE-VADEL Gaëtane 1 Art et Paysage à l’épreuve de la controverse environnementale
LAPRAZ Emilie 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points
LAROQUE Didier 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche
LATEK Irena 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet
LATOUR Bruno 1 Art et Paysage à l’épreuve de la controverse environnementale
LE COUEDIC Daniel 3 Penser, transcender le lieu. L’art et les artistes au secours du déficit symboliquedes villes reconstruites : l’exemple de Brest
LE GAC Christophe 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet
LE GOUALLEC Jean-Luc 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain
LE STRAT Pascal Nicolas 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité
LEATHERBARROW David 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
LEHANNEUR Mathieu 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
LENGLART Denis 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
LEROUX Martine 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
LEROY Claude 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain
LETOURMY Laurent 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain
LINDINBERG Daniel 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
LINKE Armin 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes
LIPSKY Florence 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq
LISBONNE Arnaud 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
LISSEK Hervé 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
LOMBARD Orane 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics
LORIERS Marie-Christine 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processus
de matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestiqueMACARY Philippe 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points
MALLET Bernard 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points
Nom Session titre de la proposition
Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR
http://slidepdf.com/reader/full/inf2005-art-architecture-paysages-fr 96/100
95
MARAIS Juliette 3 Paysage technologique. Théories et pratiques autour du Global Positionning System
MARCILLON David 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage
MARTIN Francis 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
MARTY Alain 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
MEHDAOUI Jamil 2 Greffes d’espaces génétiquement modifiées (EGM)
MICHEL Xavier 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales,des pratiques photographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970
MINAMI MINAMI 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
MITOUT Marie-Claire 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
MONDADA Lorenza 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique
MONDOU Véronique 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet
MONNIER Lionel 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
MOREL-JOURNEL Guillemette 3 Territoire des signes la leçon de Marne la Vallée
MOTTE Bénédicte 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points
MOUILLON Philippe 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points
MOULINIE Véronique 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le Musée d’art moderneLille Métropole,Villeneuve d’Ascq
NADAI Alain, resp 1 Art et Paysage à l’épreuve de la controverse environnementale
NARBONI Roger 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
NEIDLINGER Dominik 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
NOTTEBOOM Bruno 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet
NOURRIGAT Elodie 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage
NOURRY Louis-Michel 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride
NUTTEN Andréas 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
NYS Philippe 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
OLIVARES Yan 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
OLIVIER Myriam 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
ORESTANO Rossella 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
OSTY Jacqueline 3 Lumière et projet urbain Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
PARIS Magali 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
PASQUIER Elisabeth 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
PAVIOL Sophie 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet
PENEAU Dominique 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
Nom Session titre de la proposition
Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR
http://slidepdf.com/reader/full/inf2005-art-architecture-paysages-fr 97/100
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PERE Guerric 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
PETCOU Constantin 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité
PETRESCU Donia 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité
PICHON Pascale 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
PIJAUDIER-CABOT Joëlle 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le musée d’Art moderneLille Métropole,Villeneuve d’Ascq
PINXTEN Hendrik 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet
PLISSON Bruno 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
POPESCU Carmen 3 Penser, transcender le lieu. L’art et les artistes au secours du déficit symboliquedes villes reconstruites : l’exemple de Brest
POUSIN Frédéric 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales, des pratiquesphotographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970
PRAT Ramon 1 Land Links, paysages opérationnels
PREVOT Maryvonne 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq
QUELDERIE Jean-François 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
QUEYSANNE Bruno 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
QUEYSANNE Clément 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
QUEYSANNE Julien 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
R. ALANEN Arnold 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
RADUCANU Vinicius 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
RANNOU Catherine 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique
RAVEAU Florence 1 Land Links, paysages opérationnels
REGIS Luc 1 Sub/Sas, Corps/Corpus
REGNAULT Cécile 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics
REMOND Jean-Claude 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
REMY Nicolas 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
RIALLAND Olivier 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet
RINALDI Renato 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes
RIST Christian 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
RIVKIN Arnoldo 2 Greffes d’espaces génétiquement modifiées (EGM)
RODIONOFF Anolga 3 Paysage technologique.Théories et pratiques autour du Global Positionning System
SACK Robert 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
SAINT MARTIN Isabelle 2 L’association artiste/architecte comme solution à des questions sensibles de société :mort et religion dans l’institution curative laïque
SALERNO Rosella 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
Nom Session titre de la proposition
Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR
http://slidepdf.com/reader/full/inf2005-art-architecture-paysages-fr 98/100
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SALERNO Rossella 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
SATTOLO Rachel 3 Penser, transcender le lieu. L’art et les artistes au secours du déficit symboliquedes villes reconstruites : l’exemple de Brest
SEHER Uli 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
SHIGEMORI Mitsuaki 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages
4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
SIMOND Clothilde 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet
SPEISSMANN Christian 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
STERKENDRIES Annick 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride
STURM Hendrik 4 Marcher : connaître un espace périurbain
TASTEMAIN Catherine 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
TAUTEL Claude 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage
TETE Elie 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics
TEYSSEYRE Marie-Pierre 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche
THEPOT Patrick 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
THIBAUD Jean-Paul 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
TIDAFI Temy 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”
TORGUE Henri 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points
3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions
TREIB Marc 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
TSUKAMOTO Yoshihori 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
UHL Magali 2 L’association artiste/architecte comme solution à des questions sensibles de société :mort et religion dans l’institution curative laïque
URLBERGER Andréa 3 Paysage technologique. Théories et pratiques autour du Global Positionning System
UYTTENHOVE Pieter 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet
VALENTE Raffaella 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque
WAGEMAN Gérard 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou
WRIGHT Stephen 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité
YOUNES Chris 2 Convergences Art, architecture et Ingénierie
2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage
3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de rechercheZANINI Piero 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes
Nom Session titre de la proposition
Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”
Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005
8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR
http://slidepdf.com/reader/full/inf2005-art-architecture-paysages-fr 99/100
Ministère de la Culture et de la Communication
Direction de l’Architecture et du Patrimoine
Bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère
182 rue St-Honoré - 75033 Paris Cedex 01 - France
Tél. : 01 40 15 32 14 - Télécopie 01 40 15 32 66
Conception et réalisation graphique : Serge Chaniac
Impression : MCI Production - Novembre 2005
8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR
http://slidepdf.com/reader/full/inf2005-art-architecture-paysages-fr 100/100
Art, architecture et paysages
Programme interdisciplinaire de recherche