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Art, architecture et paysages Progr amme interdisciplinaire de recherche Recherche Bilan de l’appel à prop ositi ons de recherche Sessions 2004 et 2005 Direction de l’Architecture et du Patrimoine Délégation au Développement et aux Affaires internationales Délégation aux Arts plastiques Direction générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction Direction de la Nature et des Paysages Institut national d’histo ire de l’ar t

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Art, architecture

et paysages

Programme interdisciplinaire

de recherche

Recherche

Bilan de l’appel

à propositions

de recherche

Sessions

2004 et 2005

Direction de

l’Architecture

et du Patrimoine

Délégation

au Développement

et aux Affaires

internationales

Délégation

aux Arts plastiques

Direction générale

de l’Urbanisme,

de l’Habitat et

de la Construction

Direction de la Nature

et des Paysages

Institut national

d’histoire de l’art

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Art, architecture

et paysages

Programme interdisciplinaire

de recherche

Bilan de l’appel

à propositions

de recherche

Sessions

2004 et 2005

Recherche

Direction de

l’Architecture

et du Patrimoine

Délégation

au Développement

et aux Affaires

internationales

Délégation

aux Arts plastiques

Direction générale

de l’Urbanisme,

de l’Habitat et

de la Construction

Direction de la Nature

et des Paysages

Institut national

d’histoire de l’art

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Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages“

Partenaires institutionnels du programme :

G Ministère de la Culture et de la Communication (MCC) :

Direction de l’Architecture et du Patrimoine

Bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère

Bureau de la Création architecturale, du Paysage et du Cadre de vie

Délégation au Développement et aux Affaires internationales

Mission de la Recherche et de la Technologie

Délégation aux Arts plastiques

Bureau de la Recherche et de l’Innovation

Mission d’Inspection, de Conseil et d’Evaluation de l’enseignement artistique

G Ministère des transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer

Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction

Plan Urbanisme Construction Architecture

G Ministère de l’Écologie et du Développement durable

Direction de la Nature et des Paysages

Bureau des Paysages

G Institut national d’histoire de l’art

Département des Études et de la Recherche

Comité de pilotage du programme :

Eric Lengereau, chef du bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)

Panos Mantziaras, chargé de mission au bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)

Nicolas Tixier, chargé de mission au bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)

Alice Thomine, chargée de mission à l’Institut national d’histoire de l’art

Dominique Aris, adjointe au chef du bureau de la Création architecturale, du paysage et du cadre de vie (MCC-DAPA)

Arlette Auduc, chargée de mission paysage au bureau de la Création architecturale, du paysage et du cadre de vie (MCC-DAPA)

Claude Rouot, chargée de mission à la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI)

Joëlle Metzger, chargée de mission à la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI)

Christophe Dessaux, chef de la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI-MRT)

Odile Canale, chef du département des Enseignements, de la Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP)

Pascal Guernier, bureau de la Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP)

Colette Garaud, chargée de mission à l’inspection de l’Enseignement artistique (MCC-DAP)

Jean-Claude Conesa, inspecteur principal de l’Enseignement artistique (MCC-DAP)

Guy Tortosa, inspecteur général de la Création artistique (MCC-DAP)

Michelle Sustrac, chargée de mission au Plan urbanisme construction architecture (MTETM-DGUHC)

Jean-François Séguin, chef du bureau des Paysages (MEDD-DNP)

Coordination scientifique du programme :

Éric Lengereau, chef du bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)

Panos Mantziaras, chargé de mission (MCC-DAPA-BRAUP)

Nicolas Tixier, chargé de mission (MCC-DAPA-BRAUP)Édith Faucheux, assistante (MCC-DAPA-BRAUP)

Préparation, conception et rédaction de l’appel d’offres :

Conçu et élaboré par le bureau de la Recherche architecturale et urbaine et paysagère, l’appel à propositions de recherche

“Art, architecture et paysages” a été mis en œuvre à partir d’une réflexion collective menée au cours des années 2001 et 2002

par le comité de pilotage du programme.

Le texte de la consultation a été rédigé par Hugues Fontenas, architecte et historien de l’architecture.

Cette action incitative s’est appuyée sur une étude commandée par la Direction de l’Architecture

et du Patrimoine à Martine Bouchier sur les relations entre art, architecture et paysages dans les écoles

d’architecture comme dans les écoles d’art.

DIFFUSION

Ministère de la Culture et de la Communication

Direction de l’Architecture et du PatrimoineBureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère

182 rue Saint-Honoré - 75033 Paris Cedex 01

Tél. : 01 40 15 32 50 - Fax : 01 40 15 32 66

Site : www.culture.gouv.fr/culture

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ATTENDUS ET INTENTIONS DE LA CONSULTATION

Contexte de l’appel à propositions de recherche

Objectifs

Problématique générale

BILAN DES SESSIONS 3 ET 4 DU PROGRAMME

Rapporteurs et experts

Bilan de la consultation 2004

Tableau récapitulatif des propositions reçues en 2004

Fiches résumées des propositions retenues en 2004

Bilan de la consultation 2005

Tableau récapitulatif des propositions reçues en 2005

Propositions retenues et citées en 2005

Fiches résumées des propositions retenues en 2005

ANNEXE : TEXTE DE L’APPEL À PROPOSITIONS DE RECHERCHE

Avant-propos et avertissements

Introduction

Objectifs

Problématique générale

Orientations thématiques

Modalités de la consultation

Orientations bibliographiques

LISTE DES PARTICIPANTS AUX SESSIONS 2002, 2003, 2004 ET 2005

 Sommaire

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 Attenduset intentionsde la consultation

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Dans la logique d’un partenariat àrenforcer, cette initiative adopte lesprincipes d’articulation ayant à rap-procher les politiques sectorielles duministère de la Culture et de la

Communication relevant de larecherche et de la création. Ainsi lesorientations retenues pour la mise enœuvre du schéma stratégique de larecherche au ministère de la Culture

et de la Communication suggèrent lacréation, au sein du Conseil ministé-riel de la recherche, d’un groupe detravail transversal sur le thème desrelations entre recherche et créationartistique. Pour compléter le paysagedes questions interdisciplinaires quisont aujourd’hui posées par les poli-tiques scientifiques, il convient enfin

de citer les dynamiques de recherchequi sont issues des procédures incita-tives du programme interministériel“Culture, ville et dynamiques sociales”coordonné par la mission de laRecherche et de la Technologie duministère de la Culture et de laCommunication.

Objectifs

D’un point de vue général, lestroisièmes et quatrièmes étapes de laconsultation mises en œuvre en 2004

et 2005 se donnent pour objectifsprincipaux la construction de nou-veaux objets de recherche et lastructuration des dynamiques scienti-fiques. S’adressant prioritairementaux compétences issues des écolesd’architecture, des écoles d’art, desécoles du paysage et des universités,

cette action incitative veut susciterl’émergence de projets inédits, rigou-reusement structurés et situés à l’in-

Contexte de l’action incitative

Le programme interdisciplinaire de recherche“Art, architecture et paysages” a été initié au seindu ministère de la Culture et de la Communication

par la direction de l’Architecture et du Patrimoine(DAPA), associée à la délégation aux Arts plas-tiques (DAP) ainsi qu’à la direction del’Administration générale (DAG). Dans le cadre dela politique scientifique qui lui est propre, l’Institut

national d’histoire de l’art (INHA) a également par-ticipé à cette action incitative dont les trois pre-mières sessions ont été mises en œuvre et évaluéesrespectivement en 2002, 2003 et 2004. Puis, en2005, le ministère des Transports, de l’Équipement,du Tourisme et de la Mer (PUCA) et le ministère del’Écologie et du Développement durable sontvenus encore renforcer le collectif des partenairesdu programme.

Cette action de recherche incitative s’inscritdans le cadre des orientations nationales affichéespar les politiques scientifiques qui font de l’inter-disciplinarité une priorité. Ainsi fait-elle référenceaux travail récent du Conseil économique et social,publié en avril 2002 et intitulé “Pluridisciplinaritéet synergies : une nécessité pour la recherche”.

Ce programme de recherche lancé par le minis-tère de la Culture et de la Communication intègrepar ailleurs les objectifs interdisciplinaires des

écoles doctorales mises en place sur l’ensemble duterritoire français de l’enseignement supérieur etde la recherche.

Sont en jeu avec cette action incitative, les prio-rités que suggèrent la mise en œuvre de la réformeLMD (Licence, Master, Doctorat) dans les différentssecteurs scientifiques concernés, notamment dansles écoles nationales supérieures d’Architecture quiverront se développer à court terme leurs pra-tiques et productions doctorales.

Attendus et intentions de la consultation1

1/ Cette introduction reprend certains éléments-clés du texte de l’appel à propo-sitions de recherche “Art, architecture et paysages” élaboré par le bureau de laRecherche architecturale, urbaine et paysagère et figurant en annexe.

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térieur des interfaces problématiquesde l’art, de l’architecture et des pay-sages (naturels et urbains).

Autrement dit, les travaux doivent

appréhender des ensembles com-plexes d’analyse au sein desquels lecomité de pilotage a souhaité quedeux perspectives de recherchesoient appréhendées de manière

approfondie, pour les troisième etquatrième session, l’une correspon-dant à l’orientation thématique“Histoire et théorie”, l’autre à l’orien-tation “Application, expérimentationset création”. Le partenariat du pro-gramme ayant accueilli à partir de2005 deux acteurs institutionnelssupplémentaires, le Plan urbanisme

construction et architecture (MTETM-DGUHC) et le bureau des paysages(MEDD-DNP), la quatrième session del’action incitative suggère que lespropositions de recherche soientparticulièrement attentives aux exi-gences de l’échelle urbaine et auxenjeux actuels du développementdurable.

Il peut s’agir de mettre en placedes unités de recherche pouvant offi-

ciellement être habilitées et soute-nues. Il peut également s’agir deréunir les compétences de recherche

autour d’une thématique précise afinde définir la cohérence et le fonc-tionnement d’un réseau scientifique.Peuvent aussi être exprimés lestermes d’une initiative exploratoirede mise en commun, de capitalisationou de valorisation destinée à appro-fondir, à l’occasion d’une journée

d’étude, d’un colloque ou d’unepublication, une problématique par-ticulière inscrite dans le programme.

De même, peuvent être envisagées les perspectivesd’un partenariat ponctuel en vue de mener desactions d’expérimentation nécessitant des res-sources et matériaux spécifiques, des conditionspropices à une mise en espace, ou encore des dispo-

sitifs pertinents de valorisation et/ou d’exposition.

Rappel de la problématique générale de l’actionincitative

Depuis plus d’une vingtaine d’années, dans lespratiques artistiques comme dans les productionsarchitecturales et l’aménagement des territoires,dans les évolutions pédagogiques comme dans lesavancées doctrinales, s’expriment de nouvellesouvertures intellectuelles, de nouvelles porositésdisciplinaires, de nouvelles mobilités conceptuelles.Les productions elles-mêmes permettent de

constater qu’au sein d’une communauté d’intérêtsse manifestent des tendances naturelles à l’hybri-dation disciplinaire, au métissage des compé-tences, au croisement des savoirs et savoir-faire.

Ce programme “Art, architecture et paysages”vise à inciter le développement d’une interdiscipli-narité scientifique ayant pour objet la réalité desdynamiques intellectuelles transversales qui irri-guent les processus de conception, alimentent ladémarche de projet et se traduisent dans l’espacepar une transformation physique de type culturel.

Il se positionne aussi à la croisée de configurationsintellectuelles et expérimentales. Il s’inscrit égale-ment dans la fécondité des relations entre pra-

tiques artistiques, conceptions architecturales ettransformations paysagères, il engage enfin lacommunauté scientifique à interroger les perspec-tives de migrations disciplinaires, à questionner lesenjeux intellectuels de l’interdisciplinarité, tant dupoint de vue des politiques artistiques, architectu-rales et paysagères que du point de vue des straté-gies professionnelles qui font de la collaboration

entre champs de compétences un vecteur d’ouver-ture et d’élargissement des disciplines.

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Bilan des  sessions 3 et 4du programme

(2004 - 2005)

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Bilan des sessions 3 et 4 du programme (2004 - 2005)

Membres des jurys pour la sélectiondes propositions de recherche

> Experts sollicités

- ATTALI Jean, philosophe, maître-assistant à l’ENSA de

Paris-Malaquais

- AUGOYARD Jean-François, directeur de recherche au

CNRS, chercheur au Cresson (centre de recherche sur l’es-

pace sonore et l’environnement urbain), ENSA Grenoble

- BARRE Arlette, chargée de mission à l’Inspection de

l’enseignement artistique (MCC-DAP)

- CAUQUELIN Anne, philosophe, professeur émérite des

universités

- CHARRE Alain, historien d’art, professeur à l’ENSA de

Clermont-Ferrand

- COGATO LANZA Elena, architecte, urbaniste, chargée de

cours à l’école polytechnique fédérale de Lausanne

- DENNYS Barbara, directrice de l’école supérieure d’Art

et de Design d’Amiens

- LAMARCHE-VADEL Gaëtane, philosophe et professeur

à l’ENSBA de Dijon

- MARCEL Odile, philosophe, professeur à l’université Lyon III

- MAUBANT Jean-Louis, directeur de l’institut d’Art

contemporain de Villeurbanne

- NOTTEGHEM Patrice, directeur de l’écomusée

du Creusot / Montceau les Mines

- UYTTENHOVE Peter, historien et critique d’architec-

ture et d’urbanisme, enseignant à l’Université de Gand,Belgique

- VAYSSIERE Bruno, architecte, professeur des universités,

directeur de la fondation Braillard Architectes

> Rapporteurs

- MANTZIARAS Panos, chargé de mission (MCC-DAPA)

- TIXIER Nicolas, chargé de mission (MCC-DAPA)

> Administration

- ARIS Dominique, adjointe au chef du bureau de la

Création architecturale, du paysage et cadre de vie

(MCC-DAPA)

- AUDUC Arlette, chargée de mission

Paysage au bureau de la Création archi-

tecturale, du paysage et du cadre de vie

(MCC-DAPA)

- CANALE Odile, chef du département des

Enseignements, de la Recherche et de

l’Innovation (MCC-DAP)

- CONESA Jean-Claude, inspecteur principal

de l’Enseignement artistique (MCC-DAP)

- DESSAUX Christophe, chef de la mission

de la Recherche et de la Technologie

(MMC-DDAI)

- GARAUD Colette, chargée de mission à

l’inspection de l’Enseignement artistique

(MCC-DAP)

- GUERNIER Pascal, bureau de la

Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP)

- LENGEREAU Eric, chef du bureau de la

Recherche architecturale, urbaine et pay-

sagère (MCC-DAPA)

- MANTZIARAS Panos, chargé de mission

au bureau de la Recherche architecturale,

urbaine et paysagère (MCC-DAPA)

- METZGER Joëlle, chargée de mission à

la mission de la Recherche et de la

Technologie (MCC-DAG)

- ROUOT Claude, chargée de mission de la

Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI)

- SEGUIN Jean-François, chef du bureau

des Paysages (MEDD-DNP)

- SUSTRAC Michelle, chargée de mission

au Plan urbanisme construction architec-

ture (MTETM-DGUHC)

- THOMINE Alice, chargée de mission à

l’Institut national d’histoire de l’art

- TIXIER Nicolas, chargé de mission au

bureau de la Recherche architecturale et

urbaine et paysagère (MCC-DAPA)

- TORTOSA Guy, inspecteur général de la

Création artistique (MCC-DAP)

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Session 2004

Le troisième appel à propositions de recherchedu Programme “Art, architecture et paysages” aété publié en juin 2004. Le lancement a été suivi le1er   juillet 2004, de la tenue à la BibliothèqueNationale de France site (Tolbiac) d’un séminairescientifique réunissant les équipes des 1ère et 2èmesessions.

A la date de rendu, le 8 octobre 2004, 28 projetsscientifiques avaient été déposés au bureau de laRecherche architecturale, urbaine et paysagère.Le jury s’est réuni le 28 octobre 2004 afin d’examinerles propositions de recherche présentées par deux

rapporteurs.

A l’issue des travaux effectués par le comité depilotage et par les experts sollicités, dix projetsscientifiques ont été retenus, dont quatre pourfinancement exploratoire.

Les analyses et réflexions menées au cours de laséance de travail ont conduit le comité de pilotageà exprimer un intérêt particulier pour quatre autresprojets scientifiques qui ont été cités. Leurs auteursont été invités à répondre aux réserves formuléesen réajustant, selon les cas, la problématique, lesméthodes ou la constitution de l’équipe, et à repré-senter leur projet à la session suivante.

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Le paysage technologique. Théories et pratiques Anolga RODIONOFF Sélectionnée

autour du Global Positionning System Andréa URLBERGER et financée

Maison des sciences de l’homme Paris Nord

Les enjeux actuels du rôle de l’histoire dans les Henri-Pierre JEUDY

pratiques architecturales et artistiques GAIA, LAIOS (CNRS)

(Métamorphoses urbaines et échelles de temporalité)

Arts + architecture : recherche ou/ni/mais/et/or/car/donc Martine BOUCHIER

création ENSA Paris Val-de-Seine

Le paysage urbain à l’épreuve de Nathalie BLANC, Julie RAMOS

l’art contemporain LADYSS (CNRS), CIRHAC

Penser, transcender le Lieu. L’art et les artistes Daniel LE COUEDIC Sélectionnée

au secours du déficit symbolique des villes Institut de géoarchitecture et financée

reconstruites : l’exemple de Brest Université de Bretagne Occidentale à titre exploratoire

Des micro-paysages ambigus : les ronds-points Philippe MOUILLON Sélectionnée

Laboratoire sculpture urbaine et financée

à titre exploratoire

L’implosion de la commande publique Véronique BIGO

ENSA Toulouse, équipe PVP

Le pittoresque aux limites du moderne II Philippe NYS

Les modalités de sa reproductibilité technique ENSA Paris-La-Villette, équipe AMP

Arts-Détournements-Informatique Michèle BENLIAN

Histoires contemporaines ENSA Paris-La-Villette, équipe ARIAM

Pe(a)nser l’espace : un art public contemporain Xavier MALVERTI

Aleth PICARD

ENSA Bordeaux, équipe GEVR

“Vers un immeuble durable… et aimé ?” Gilles DESEVEDAVY Sélectionnée

Recherche sur un processus de matérialisation ENSA Lyon et financée

artistique de la neutralité fonctionnelle

en architecture domestique

Territoire des signes, la leçon de Marne-la-Vallée Luc BABOULET SélectionnéeENSA Marne-la-Vallée, équipe OCS et financée

Récits-descriptions d’un Lieur de lieux (suite 2004) Alain POTOSKI

les horizons plissés ENSA Nancy

La station-service comme œuvre d’art ou comme Georges KNAEBEL Citée

support d’intervention artistique Henri WACRENIER

Comparaison avec les interventions artistiques Institut d’Urbanisme de Paris

accompagnant la création d’un tramway Laboratoire Vie Urbaine (CNRS)

Tableau récapitulatif de la session 2004

Titre des propositions Mandataire(s) Décision du jury

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Vidéo / architecture : Sophie PAVIOL Sélectionnée

l’image en mouvement comme processus ENSA Grenoble et financée

de projet Laboratoire des métiers de l’histoire à titre exploratoire

Lumière et projet urbain Sandra FIORI Sélectionnée

Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche ENSA Grenoble, laboratoire CRESSON (CNRS) et financée

L’intangible Arnaud FRANÇOIS Citée

Origine et constitution du paradigme numérique ENSA Normandie

dans les arts de l’espace

Le nœud autoroutier : l’espace absorbé Nicole MARCHAND

Association le mouvement des choses

Recherche historique, théorique et technique pour la Hervé HUITRIC Citée

conception d’un musée expérimental numérique mobile Université Paris 8

Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, Frédéric POUSIN Sélectionnée

figurations architecturales, des pratiques photographiques LADYSS (CNRS) et financée

et cinématographiques dans les décennies 1960-1970

Marcher et connaître Hendrik STURM Citée

Association NOAR, École supérieure d’art de Toulon

Palimpsestuous Ithaca : sub-urbanisme Sébastien MAROT

et interdisciplinarité ENSA Marne-la-Vallée, équipe OCS

Les formes de la transversalité à l’œuvre Serge KOVAL Sélectionnée

Le cas de la cité scientifique ENSAP Lille et financée

à Villeneuve d’Ascq à titre exploratoire

Projet Glasswave Vincent BAUR

OS Design

La notion d’ambiance à l’épreuve Pascal AMPHOUX Sélectionnée

du projet. Arts du théâtre, ambiances ENSA Grenoble, laboratoire CRESSON (CNRS) et financée

architecturales et contexte urbain

La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

Micro-dispositifs mobiles et interstices urbaines Constantin PETCOU

ReDESIGN_studio

Sub/Sas 2, Diagnosis Marc ARMENGAUD

ENSP Versailles

L’art de cadrer les paysages Richard SCOFFIER

Refonder les pratiques architecturales émergentes ENSA Versailles, LADRHAUS

Titre des propositions Mandataire(s) Décision du jury

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Fichesrésumées des

 propositionsretenues

en 2004

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Projet de recherche n° 1

Responsable scientifique :

Andrea URLBERGER, docteur en esthétique,

sciences et technologies des arts

38 rue du Cdt Mouchotte

94160 Saint Mandé

Tél. : 01 43 98 30 65

Mail : [email protected]

Responsable opérationnel :

Anolga RODIONOFF, docteur en Science Politique,

maître de conférences en Sciences de l’Information

et de la Communication, université Paris 8,

chercheur au CEMTI, université Paris 8

et responsable scientifique d’un groupe de

recherche sur les arts, les TICs et les industries

de la culture, maison des Sciences de l’Homme

Paris Nord

Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord

4 rue de la Croix Faron

93210 Saint-Denis La Plaine

Tél. : 01 55 93 93 00

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord

4 rue de la Croix Faron

93210 Saint-Denis La PlaineTél. : 01 55 93 93 00

Membres de l’équipe :

Françoise AGEZ, agrégée en arts plastiques,

enseignante

Juliette MARAIS, docteur en électronique,

ingénieur de l’ISEN, chargée de recherche

au laboratoire de recherche LEOST (Laboratoire

Électronique, Ondes et Signaux pour les transports),

INRETS

> Objet de la propositionEn permettant de suivre et de gui-

der des parcours, de mesurer des dis-tances ou de construire des ouvrages1,le Global Positioning System s’intègre

de plus en plus au paysage contem-porain. La question qui se poseaujourd’hui est comment cette inté-gration opère-t-elle ?

En effet, en dépit de cette propa-

gation, la localisation satellitairereste une technologie assez nouvellequi commence seulement depuisquelques années à occuper une placenon négligeable, d’abord dans desdomaines militaires et politiques,puis économiques et artistiques. Pourcomprendre quelles conséquences lespratiques GPS pourraient avoir sur le

paysage contemporain, il est doncindispensable d’élargir le champ deréflexion et de considérer les liensentre technologies et paysage demanière plus globale pour ensuitecentrer la réflexion sur cette techno-logie.

Même si les usages autour du GPSsont encore trop récents pour pou-voir vraiment influer en profondeurl’aménagement du paysage de plusen plus marqué par les technologies,

ils participent déjà à la dislocationde la notion d’environnement (P.Sloterdijk) et de la notion de l’objet

technologique (B. Latour). Capablede produire une approche globale etlointaine comme une vision concen-trée et subjective (A. Picon), le GPSfait surtout émerger des représenta-tions qui correspondent aux dyna-mismes antagonistes du paysagecontemporain.

Le paysage technologiqueThéories et pratiques autour 

du Global Positionning

 System

1- ex. le viaduc de Millau2- Entretien mené dans le cadre de cette recherche,

le 7 juillet 2005, ZKM, Karlsruhe, Allemagne.

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Pour reprendre Peter Weibel2, leGPS doit être considéré comme unoutil tout à fait exceptionnel et inno-vant qui se situe à l’interface entre lepaysage réel et les images qui s’y jux-

taposent. En permettant à l’individude se situer précisément dans lemonde, il accède différemment auxreprésentations qu’on peut aussidéfinir comme paysage mental(réseaux numériques, images, cartes,

récits), mais, en même temps, ancrecelles-ci plus facilement dans le pay-sage contemporain. Le GPS agit ainsicomme une articulation essentielleentre le paysage réel, ses représenta-

tions et les technologies.

> Méthodologie

Trois phases ont été distinguéespour conduire cette étude selon quesont examinés les aspects théoriques,techniques et les applications artis-

tiques du GPS. Elles sont envisagées demanière tant diachronique que syn-chronique puisqu’elles renvoient àtrois niveaux de travail qui s’articulentet se chevauchent. Elles correspon-dent, enfin, à trois méthodologies dif-férentes qui sont fonction de la naturedes corpus étudiés.

Au cours de la première phase, sont analysées lesthéories qui abordent les interfaces entre technolo-gies des transports, TICs et paysage. Il s’agit de voircomment les théoriciens expliquent les rapportsqui s’établissent entre mobilités réelles, mobilités

virtuelles et environnement ; quelles évolutionsurbaines et paysagères ils constatent et quels sontles espaces hybrides qui émergent.Certaines théories se recoupant et/ou se complé-tant, d’autres s’opposant sur certains points,l’objectif de cette première phase est de dresser une

cartographie des théories étudiées afin de mieuxcerner la notion de “paysage technologique” et sonévolution.

Au cours de la seconde phase, il s’agit de savoircomment s’inscrit le système GPS, qui relie mobilités

réelles et flux de données numériques, dans uneévolution du paysage et quelles sont les interactionsqui émergent entre ce système et le territoire. LeGPS, dans le cadre de cette réflexion sur le “paysagetechnologique”, peut être considéré comme unetechnique exemplaire qui permet la création et lacompréhension de ces articulations. Trois traits de cesystème sont spécifiquement étudiés : la techniqueproprement dite distincte des applications qu’elle

permet et l’imaginaire qu’il suscite (imaginaireconstitué de deux figures opposées : la figure ducontrôle ou de la surveillance et celle de la liberté).

Au cours de la troisième phase, il s’agit de réper-torier les usages artistiques du GPS. Comment lesartistes explorent le GPS ou encore expliquent etconstruisent les articulations entre GPS et paysage ?In fine, l’analyse de ces pratiques artistiques devraitmontrer s’il existe des relations antagoniques ounon entre théories, usages techniques et usagesartistiques du GPS. Elle devrait aussi valider l’hypo-thèse selon laquelle les pratiques artistiques s’ap-

puyant sur le GPS représentent une autre possibilitéde visualisation du “paysage technologique”.Masaki Fujihata,

Landing Home in Geneva, 2005

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Projet de recherche n° 5

Responsable scientifique :

Daniel LE COUÉDIC, architecte DPLG

et docteur ès lettres et sciences humaines,

professeur des universités, directeur de l’institut

de Géoarchitecture (EA 2219)

Institut de Géoarchitecture

Université de Bretagne occidentale

6 avenue Le Gorgeu

CS 93837

29238 Brest Cedex 3

Tél. : 02 98 01 61 24

Fax : 02 98 01 67 21

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

Institut de Géoarchitecture

Université de Bretagne occidentale

6 avenue Le Gorgeu

CS 93837

29238 Brest Cedex 3

Tél. : 02 98 01 61 24

Fax : 02 98 01 67 21

Mail : [email protected]

Membres de l’équipe :

Patrick DIEUDONNÉ, architecte DPLG et docteur

de l’Université de Bretagne occidentale, maître de

conférences à l’institut de Géoarchitecture (EA 2219)

Carmen POPESCU, docteur de l’université

de Paris IV - La Sorbonne, historienne et critique

d’art - Membre associé de l’UMR “André Chastel”

Rachel SATTOLO, doctorante à l’institut de

Géoarchitecture (EA 2219)

Penser, transcender le lieu.

L’art et les artistes au secours

du déficit symbolique des

villes reconstruites :l’exemple de Brest

> Objet de la proposition

De récentes études d’opinionrévèlent que l’attachement desBrestois à leur ville s’accompagned’un paradoxal dénigrement qui estgénéralement considéré comme une

hostilité au cadre reconstruit auterme de la seconde guerre mondiale,dans lequel ils vivent. Mais les ori-gines de cette ambiguïté sont anté-rieures à la destruction et renvoient

probablement à la confiscation ducentre premier de la ville, véritabledown town situé de part et d’autrede la Penfeld, bref fleuve littoraldont la Marine s’arrogea l’usageexclusif en 1865. Brest, dès lors,s’évertua à se reconstituer en usantdes diverses ressources que propo-sèrent l’art urbain et les théories

urbanistiques. Ces efforts furent évi-demment brisés par la destructionquasi complète de la ville, qui sereconstruisit dans un nouveaucontexte : les fortifications furent eneffet arasées et les communes adja-centes annexées. La quête d’un espacepublic adéquat s’en trouva compli-quée, ce qui entraîna un lourd désen-chantement en dépit d’une forteexpansion durant les trente glo-rieuses. Une nouvelle et audacieuse

stratégie fut alors élaborée pourcombler ce qu’on nomma, en 1983,un “déficit symbolique”.

L’idée maîtresse consista à confierun rôle primordial à quelques artistesplasticiens. Se détourner d’une fonc-tionnalité considérée comme fin detoute chose, remiser la technicité ets’en remettre à la création artistique,pouvait être regardé comme unaventurisme. On s’appuya dès lors sur

les recommandations de Hegel, qui

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avait mis comme condition aurecours à l’artiste comme médiateurque “la forme ne fût pas un simpleornement destiné à agrémenter unenseignement abstrait, mais que le

contenu ne fît qu’un avec la formefigurée et que cette unité constituâtson côté essentiel”. À Brest, cetteconsigne a été comprise comme lanécessité de dire en quoi l’œuvre par-tageait l’histoire de la ville autant

qu’elle la prolongeait. Marta Pan,chargée de sublimer la place princi-pale de la reconstruction et l’axe dela ville, excipa d’un ru enfoui pourinstaller un parcours d’eau ; Marcel

Van Thienen évoqua la mâture etl’accastillage de la Royale et NielsUdo aligna des peupliers au sommetd’une butte pour offrir un exutoireau vent qui balaie la rade. Mais à cescommandes officielles s’ajoutèrentbientôt d’autres actions qui recueilli-rent un meilleur assentiment auprèsd’une population demeurée jusque-

là circonspecte. Dès 1984, Paul Bloasse dirigea vers les espaces en dérélic-tion, décidé à y “prêter un nom àl’anonyme et à rendre visible ce queles mots sont impuissants à dire”. Surdes pans de murs lépreux, il colla des“titans de papier”, fantômes géants

d’ouvriers et dockers revenus de l’oubli, qui s’effi-lochaient en quelques semaines après avoir distilléun souvenir glauque et bien des interrogations surl’avenir. Quinze ans plus tard, alors que s’achevaitun ambitieux chantier de restructuration de la

place centrale, confié à Bernard Huet, GwenaëlleMagadur entreprit de ramener des limbes la villeengloutie et d’en offrir les mânes à une populationqui ne parvenait décidemment pas à en faire sondeuil. Elle matérialisa, d’une ligne bleue peinte surle sol, les 2,5 kilomètres des anciennes fortifica-

tions.

> Méthodologie

La recherche s’applique à reconstituer cette his-

toire cahoteuse et à élucider de la façon dont lemalaise qui l’imprègne fut conceptualisé. Elle s’em-ploie à reconstituer les phases successives quivirent les élus et les techniciens s’ouvrir de leurspréoccupations, puis recourir à de nouveaux parte-naires : historiens, sociologues, psychiatres même.La part essentielle est cependant centrée sur l’in-tervention effective des artistes : la définition ducadre de leur intervention, la programmation, le

choix des intervenants, la nature des discussionsafférentes, la validation des propositions. L’analysedes divergences d’appréciations qui se firent jourdans les milieux de la maîtrise d’ouvrage et laréception par la population sont mises à profitpour s’interroger sur la légitimité prêtée à l’artisteintervenant dans un processus d’urbanisme.

Les Lacs - BrestRue de Siam,photo Marta Pan

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Projet de recherche n° 6

Responsable scientifique :

Philippe MOUILLON, maître de conférences

associé à l'institut de Génie civil, université

Joseph Fourier de Grenoble, plasticien, concepteur

d’installations urbaines et de réseaux, directeur

artistique de Laboratoire Sculpture Urbaine

1261 route de Narbonne38950 Saint Martin le Vinoux

Tél. : 04 76 85 00 82

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

Laboratoire Sculpture Urbaine

1 rue Jean-François Hache

38000 Grenoble

Tél. : 04 76 51 32 72

Site : www.lelaboratoire.net

Membres de l’équipe :

Maryvonne ARNAUD, photographe et metteur

en scène urbaine, cofondatrice de Laboratoire

Sculpture Urbaine à Grenoble

Patrick CHAMOISEAU, écrivain, Prix Goncourt 1992

Émilie LAPRAZ, stagiaire, étudiante en architecture

Philippe MACARY, diplômé de l'ENSA

de Grenoble, architecte libéral

Bernard MALLET, maître de conférences en

sciences du langage et sémiologie à l’université

Stendhal de Grenoble

Bénédicte MOTTE, urbaniste, diplômée de

l'institut d'Études politiques de Grenoble

et de l'institut d'Urbanisme de Paris

Henry TORGUE, sociologue, diplômé de sciences

politiques, docteur en études urbaines et

compositeur, chercheur au CRESSON (Centre de

Recherche sur l'Espace sonore et l'Environnement

urbain) UMR-CNRS "ambiances architecturales et

urbaines", ENSA de Grenoble.

> Objet de la proposition

Les villes sont nées aux croise-ments des routes, lieux depuis tou-  jours chargés de symboles etd’images. L'aménagement des inter-sections a connu depuis une quaran-taine d'années un développement

envahissant des carrefours giratoiresentraînant une multiplication d'es-paces centraux, auxquels personnen’accède, largement ouverts à la vuede tous et sans vocation fonctionnelle

prioritaire.Un espace vide a donc été créé en

un lieu traditionnellement riche devie symbolique et de liaisons cosmo-goniques. Non aménagé, le terre-plein central est considéré commeprovisoire, en attente de sa chargeimaginaire. Et, souvent il semblequ'une réponse bâtarde, corporatiste

ou appauvrie vaille mieux que le vide.L’espace central est lieu de mort

s’il n’est pas transformé en sanctuairepar la grâce des images. Or, quelssont les valeurs et les signes quenotre société peut/veut sanctuariser ?Quelles sont les propositions desartistes pour combler cette béanceimaginaire ? Un calvaire contempo-rain ou une croix sont-ils envisa-geables au centre d’un rond point ?La publicité peut-elle récupérer cette

vitrine ? Que signifient certaines réa-lisations populaires ? S'agit-il d'unerevanche, de la trace spectaculaire

du hiatus existant entre l'esthétiqueélitaire et le goût commun ?

Les aménagements ambigus deces micro-paysages répondent – sou-vent sans le savoir – à ces interroga-tions, donnant autant d'indices tan-gibles de nos rapports imaginaires aumonde. À travers la forte revendica-

tion identitaire des formes propo-sées, l'époque fait signe.

Des micro-paysages

ambigus :

les ronds-points

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partir de six situations emblématiques de la régionRhône-Alpes : Chabeuil (Drôme), Saint Égrève etSassenage (Isère), Saint Jean de Maurienne et LaMotte Servolex (Savoie), Annemasse (Haute-Savoie). Pour chacun d'eux, un protocole d’enquête

a été mis en place aboutissant à un corpus d’entre-tiens avec les acteurs impliqués dans son processusde décision et de réalisation. Une analyse en dégageles lignes de force.

Le troisième temps de ce projet concerne l'invi-tation faite aux artistes à imaginer sur ces mêmes

lieux des propositions libres mais situées, dévelop-pées à différentes échelles paysagères et destinéesà offrir d'autres repères, à engager de nouvelleslectures de ces mêmes espaces, de leurs contrainteset de leurs capacités imaginaires.

Même si chaque discipline conserve ses propresmodalités d'intervention, à chacun des temps de ceparcours méthodologique, nous tentons de mixerla production artistique et la réflexion analytique,l'idée étant de ne pas déléguer aux seuls cher-cheurs le discours sur l'objet et aux artistes la pro-duction isolée des œuvres. Dans l'esprit de l'appeld'offres, la convocation des uns et des autres surun thème aussi partageable que le rond point doit

permettre l'instabilité nécessaire à la création denouvelles marques et de nouvelles approches quiest également l'un des enjeux méthodologiques dece travail touchant au “paysage urbain ordinaire”dans la ligne des travaux du groupe local.contem-

 porain (local.contemporain édite une revue : n°1,Vous êtes ici  (2004) - n°2, C'est dimanche ! (2005)Éditions Le Bec en l'air).

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Réfléchir sur l’espace et la symbo-lique des ronds points nécessited'analyser d'une part les productionsimaginaires réalisées et, d'autre part,les systèmes d’acteurs à l'œuvre : qui

investit ces espaces ? Qui parle depuisce lieu et à qui ?

> Méthodologie

Le premier temps du travail s'est

concentré sur une phase documentai-re permettant de resituer la prise encompte des ronds-points par lesdiverses analyses du paysage et surune phase plus théorique destinée à

préciser les concepts sur lesquels s’ap-puie cette recherche.

Une nomenclature typologiquedégage les grands principes de repré-sentation observés : les allégoriesidentitaires, les évocations histo-riques, les particularismes locaux, lescitations de paysage, l’emprunt àl’univers des mass médias, les compo-

sitions plastiques, les réalisationscalendaires…

Le second temps développe uneenquête approfondie sur les repré-sentations et les systèmes d'acteurs à

Chabeuil (Drôme)“La fusée de Tintin” Image Émilie Lapraz

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Projet de recherche n° 11

Responsable scientifique :

Gilles DESEVEDAVY, architecte DPLG

Maître assistant à l’ENSA de LyonAttaché au département Développement durable

et équitable

28 ter rue Belgrand - 75 020 Paris

Mail : [email protected]

[email protected]

Organisme de rattachement :

Département Architecture, Stratégies et

Pratiques avancées

ENSA de Lyon

3 rue Maurice Andin

69512 Vaux-en-velin

Membres de l’équipe :

Nathalie BLANC, géographe

Pascal GONTIER, architecte et enseignant

Marie-christine LORIERS, journaliste

Lorenza MONDADA, enthnométhodologue

Guy GRANIER, opérateur

Catherine RANNOU, artiste et enseignante

Mais également, Jean François REYNAUD,

archéologue, Jacques ALLÉGRET, sociologue,

René MICOUT, économiste du bâtiment,Henri-Pierre JEUDY, épistémologue,

Dominique GONZALEZ-FOERSTER, artiste,

Cyria EMELIANOFF, philosophe de la ville durable,

Thierry COSTES, limonadier, Pierre PEILLON de

l’Union Sociale pour l’Habitat, Jean-Paul LACAZE,

Ingénieur général honoraire des Ponts et Chaussées

et Caroline BOURGEOIS, commissaire d’expositions,

Anne RACINE du MCC, Luciana RAVANEL, de Ante

Prima, Michel MARCOCCIA de l’université de

technologie de Troyes, Marianne DOURY de la

Sorbonne, Pascal MAZOYER, de mésarchitectures

et les artistes Michel AUBRY, Claude CLOSKY,

Michel FRANÇOIS, Anne FRÉMY, Pierre HUYGHE,

Fabrice HYBERT, Véronique JOUMARD, Philippe

PARRENO, Xavier VEILHAN, Jacques VIEILLE, Jean-luc

WILMOUTH et bien sûr mon ami Ange LECCIA.

> Objet de la proposition

En tant que sujets, si la ville durableet l’immeuble écologique existent, ilsse superposent plutôt mal ! Les deuxvolets de l’une (environnementalisteet social) ne se retrouvent guère dans

l’autre, réduit à sa seule dimensionécologico-technique, appelée enFrance HQE, par ailleurs totalementassumée comme uniquement cons-tructive. L’immeuble durable reste

donc à devoir être inventé. Cetteétude fait suite à celle intitulée “laneutralité bienveillante” soutenuepar le DICREAM et remise au ministèreen mai 2004 qui servit à la fois à cernerce sujet, à en légitimer l’existence, etégalement à découvrir les levierscachés de tels sujets : la démocratieet l’amour (on parlera de prolégo-

mènes programmatiques ou d’imagesociale valorisée).

C’est suite à ces découvertes ouinflexions, que l’étude entamée sousle nom de “la neutralité bienveillante”se poursuit en devenant “vers unimmeuble durable… et aimé ?” Unimmeuble durable parce que lesentretiens ont fait apparaître que lesintuitions à l’origine de cette étuderejoignent un sujet de probléma-tique plus large et plus établi, celui

dit de la “ville durable”. Un im-meuble aimé, par ce que l’intuitionde confier le renouvellement de l’ex-

pression à des artistes rejoint un élé-ment indispensable à un éventuelsursaut tel qu’exprimé par Jean-PaulLacaze : dépasser le blocage socio-culturel lié au désamour envers laproduction actuelle (tout un volet del’étude approche la différence épisté-mologique puis pratique entre archi-

tectes et artistes afin de légitimer ceremplacement provisoire).

Vers un immeuble durable...et aimé ?Recherche sur un processusde matérialisation artistiquede la neutralité fonctionnelleen architecture domestique

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Le dépassement du dogme fonc-tionnaliste (la convertibilité fonction-nelle = appropriation + recyclage)liée à la quête d’une nouvelle ex-pression de l’identité apparaît comme

un des aspects importants de cetimmeuble durable en devenir.Si cette étude se revendique de la

prospective et souhaite ouvrir despistes nouvelles, ses conclusions doi-vent se vérifier par un approfondisse-

ment passant par l’expérimentationréelle, pour ne pas rester de simplesvœux pieux.

Dans cet esprit, l’étude s’ouvreaussi bien au monde de la pédagogie

qu’à celui de la pratique de terrain(outil de débat sur la démocratiehabitante, communication ciblée,ouverture vers les opérateurs).

> Méthodologie

Un médecin de campagne s’atta-

quant au trou de la sécu muni d’unciseau à ongles risquerait fort d’es-suyer quelques quolibets ! Et alors ?

Ce sont bien les malades du sida, réellement 

concernés par les applications thérapeutiques etleurs résultats qui ont créé le précédent de lacontestation des expertises en place, et révolutionnéles méthodes de recherche, en vue de leurs appli-

cations. Monsieur Jourdain faisait de la prose sansle savoir…Ce n’est donc qu’à posteriori, après que j’eusrevendiqué comme méthode “sympathie désir etamour” que l’on me souffla la différence existantselon M. Callon entre processus hiérarchique et

processus négocié utilisant la convocation desexperts avec essentiellement un objectif , méthodese trouvant être par ailleurs celle utilisée actuelle-ment par les artistes contemporains dont je me suisinspiré. Par ailleurs, mes activités passées de prati-

cien ainsi que les contacts réels noués dans dessphères bien différentes, ajoutées à mon activitéd’enseignant réussirent à convaincre certaines per-sonnes (et je les en remercie) à tenter une expé-rience authentiquement transversale à “art, archi-tecture et territoires”.

L’intention finale de cette étude étant de pro-duire un pré-programme susceptible à la fois de

servir de cahier des charges à des réalisationsexemplaires, et de réussir à convaincre les destina-taires et intermédiaires.

“Ce sera beau quand ce sera fini” Photographie couleur 60 x 45 cm - Catherine Rannou

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Projet de recherche n° 12

Responsable scientifique :

Luc BABOULET, architecte D.P.L.G. maître-assistant

à l’école nationale supérieure d’Architecture

de la Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée

(champ “territoire”), responsable scientifique

de l’équipe de recherche Observatoire de la

condition suburbaine (OCS)163 rue Pelleport - 75020 Paris

Tél. : 01 47 97 42 38

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

École nationale supérieure d’Architecture de la

Ville et des Territoires à Marne-la-Vallée

10-12 avenue Blaise-Pascal

77420 Champs-sur-Marne

Equipe de recherche OCS,

Guillemette MOREL JOURNEL

Tél. : 01 60 95 84 53

Fax : 01 60 95 84 27

Mail : [email protected]

Membres de l’équipe :

Jean-Philippe ANTOINE, docteur en philosophie,

HDR, maître de conférences à l’université

Jean-Moulin (Lyon 3) et artiste

Alain BUBLEX, artiste

Pierre CHABARD, architecte D.P.L.G., doctorant,

maître-assistant à l’école nationale supérieure

d’Architecture de Marne-la-Vallée (champ “histoireet théorie de l’architecture et de la ville”),

membre de l’équipe OCS

George DUPIN, artiste photographe

Guillemette MOREL JOURNEL, architecte DPLG,

doctorante, chercheuse contractuelle du ministère

de la Culture et de la Communication, membre

de l’équipe OCS

Catherine de SMET, docteur en histoire de l’art,

chercheuse et critique, enseignante aux écoles

d’art de Rennes et d’Amiens

> Objet de la proposition

L’Observatoire de la conditionsuburbaine étant implanté au sein del’école nationale supérieure d’archi-tecture “de la ville et des territoires”à Marne-la-Vallée, il nous a paru

naturel de regarder autour de nous,et plus précisément la dernière phasede développement de la ville nouvelle :le “secteur IV”, dit aussi “Val d’Eu-rope”. Ce territoire est marqué par

les présences pour le moins encom-brantes du mégacentre commercialéponyme et du parc d’attractionsEuroDisney®. Autour, les agglomératsd’hôtels et de nouveaux villages detous les styles attestent des pouvoirsde la firme internationale.

Nous sommes partis de l’hypothèseque la périphérie contemporaine ne

se définit plus par la densité quanti-tative (de bâtiment ou de peuple-ment) ou qualitative (mixité et diver-sité sociale ou fonctionnelle) desvilles du passé, mais par la densitédes signes. Elle retrouve en cela unedes caractéristiques de la ville tradi-tionnelle - la prolifération sémio-tique - poussée à un degré sans pré-cédent et sous des formes inédites,qui reflètent les rapports qui se sontnoués, depuis l’après-guerre, entre le

savant et le populaire, l’art et laconsommation de masse : l’héritagedu Pop art semble ainsi prépondé-

rant dans les nouveaux modes d’ur-banisation.

L’historien Karlheinz Stierle arécemment affirmé que “la grandeville est l’espace sémiotique où aucunematérialité ne reste non sémiotisée”.L’urbain suburbain serait alors le lieude la grande densité sémiotique fût-

ce dans un espace ouvert et lâche,comme Venturi, Scott-Brown et

Territoires des signes,la leçon de Marne-la-Vallée

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Izenour l’avaient montré en leurtemps dans leur étude de Las Vegas.

Il n’est au demeurant pas anodin quece soit à un autre théoricien histori-quement peu orthodoxe et néan-moins praticien de l’architecture,Rem Koolhaas, que ces derniers aientavoué, vingt cinq ans plus tard, queLearning from Las Vegas était enmême temps et indissociablement unlivre sur une ville, sur le paysage et

un manifeste sur l’architecture. Parailleurs, c’est autour du signe et enson nom que le livre les rapprochetous trois : “L’élément essentiel del’architecture, aujourd’hui, n’est plusl’espace […] ; l’élément essentiel del’architecture, c’est l’iconographie”.

> Méthodologie

Nous procédons dans un premiertemps à un repérage et à classifica-

tion des manifestations visibles, c’est-à-dire des images et des  signes

 patents. Ces phénomènes reflétant

de nouvelles relations (de collabora-tion ou de conflit) entre les multiplesinstances qui, par leurs cahiers descharges, déterminent l’aménagementdu territoire, nous analysons dans undeuxième temps ces différents discourset les rapports qui les lient : en cela,nous tentons de déchiffrer, au sein de

l’environnement bâti, le jeu des signes

latents.

Le travail des artistes de l’équipe donne lieu à laproduction d’images, documentaires ou interpré-

tatives. Parallèlement à ces dernières, l’iconogra-phie qui envahit l’espace physique et numériquede Marne-la-Vallée est analysée : panneaux signa-létiques, publicités, sites Internet - qu’ils soientofficiels, relevant de la sphère publique (Syndicatd’Agglomération nouvelle (San), EpaMarne, Epa-France, diverses communes ou émanant d’entre-prises privées (centre commercial Val d’Europe,“village” des marques, Disney, promoteurs) ou privés

(nombreux blogs) - documents imprimés commer-ciaux ou d’information.

Nous proposons donc une classification desimages et des signes caractérisant les modesrécents d’urbanisation diffuse, dont la proliféra-tion est inversement proportionnelle à la profon-deur historique des sites. Notre terrain est trèsreprésentatif des nouveaux équilibres entre lepublic et le privé, qui se manifestent par une pré-sence accrue de signes (l’urbain devient unecondensation de thèmes).

Une généalogie de l’épiphanie de l’idéologie

architecturale et urbanistique postmoderne,notamment dans le monde immobilier, mais ausside sa postérité théorique, spécialement dans la

sphère anglo-saxonne, apporteront le cadragehistorique et idéologique de cette nouvelle pro-duction de formes et de signes.

Des contacts ont été pris avec le centre d’art etde curiosité intellectuelle de la Ferme du Buisson,située à Noisiel sur le territoire de la ville nouvellede Marne-la-Vallée, en vue d’organiser une exposi-

tion et de produire un guide “touristique” de ceterritoire.

Autour du parc EuroDisney, l'hôtel Mövenpick "Dream Castle" se veut “un château comme il n’en existe que dans lesrêves… rien que pour vous. Avec un service digne des grands de ce monde." Photo George Dupin©.

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Projet de recherche n° 15

Responsable scientifique :

Sophie PAVIOL, architecte DPLG

Docteur en histoire de l’art (EHESS)

Maître-assistante associée à l’École nationale

supérieure d’Architecture de GrenobleChercheur au laboratoire des Métiers de l’Histoire

de l’Architecture

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

Laboratoire des Métiers de l’Histoire

de l’Architecture

École nationale supérieure d’Architecture

de Grenoble

60 avenue de Constantine - BP 2636

38036 Grenoble Cedex 2Tél. : 04 76 69 83 00 / 04 76 69 83 37

Membres de l’équipe :

Clotilde SIMOND, docteur en cinéma

et audiovisuel, chargée de cours en esthétique

à l’UFR Cinéma et Audiovisuel, université

de Paris III

Alena KUBOVA, architecte ingénieur,

maître-assistante à l’École nationale supérieure

d’Architecture de Lyon

Anne FAURE, architecte, vacataire à l’École

nationale supérieure d’Architecture de Grenoble

Ursula KURZ, paysagiste, agence PasoDoble

Maria FERENCUHOVA, maître de conférence à la

faculté du Cinéma et de la Musique de Bratislava

Irena LATEK, architecte, professeur agrégé

à la faculté de l’Aménagement, université

de Montréal

> Objet de la proposition“L’architecture a tout à gagner à

puiser dans le savoir cinématogra-phique”. Cette recherche propose deprendre au sérieux l’appel de Jean

Nouvel au cinéma et d’expérimenterl’image en mouvement comme pro-cessus pour projeter les territoiresque nous habiterons demain. Cettepratique artistique ne pourrait-elle

pas se révéler stratégique pour ren-contrer le monde et penser de nou-velles articulations - ou ruptures -entre des entités déjà-là ? Ne serait-elle pas à même de jeter un soupçonsur le célèbre partage de Lessingentre les arts de l’espace et les arts dutemps ? Cette expérimentation sou-lève des questions théoriques affé-

rentes à la conception de l’architecture.Il sera tenté de raconter une idée deterritoire, sans perdre de vue que lefilm est l’incarnation du projet.Bratislava a été choisie comme ter-rain d’expérimentation ; Bratislavaune ville où coexistent des modalitésterritoriales contrastées. Capitale dela nouvelle République Slovaque, “laville sur le Danube” est entrée en2005 dans l’Union européenne. Elledoit s’inventer un nouveau destin.

Vidéo/Architecture :l’image en mouvement

comme processus

de projet

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“La temporalité en action pour transformerles paysages de Bratislava”.

Vidéo de Clotilde Simond et Sophie Paviol

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> Méthodologie

Les deux moments stratégiquesdans la production d’un film, la prisede vue et le montage, prennent un

tour spécifique dans le cadre d’unprojet d’architecture.La prise de vue est le premier acte

de formalisation du projet. L’imageen mouvement, à la différence del’image de synthèse, met d’emblée la

conception aux prises avec un princi-pe de réalité. La prise de vue obligel’architecte à quitter l’écran de sonordinateur pour s’installer temporai-rement dans le site. Elle oblige, avec

la bande image et la bande son, à seprendre au jeu du réel : grain de lamatière, variation de luminosité,amplitude sonore, corps en mouve-ment et instant fugace. En mêmetemps, elle procède de différentschoix : celui des lieux et celui desparamètres esthétiques. Le projetcommence à prendre forme in situ,

au moment de la capture. Le montagerelance la formalisation du projet.

En coupant, jouxtant, superpo-sant, il produit un espace qui n’estplus sous l’égide de la continuité. Il vapresque à l’encontre de l’idéalauquel tend l’espace architecturaldepuis l’invention de la perspectivepour construire une pensée de la dis-continuité et de la rupture.

Le montage a le pouvoir de trans-former la donne.

Il rompt avec la réalité topologique pour définir etinstaurer de nouveaux territoires et de nouvellestemporalités.

La dimension projectuelle du film tiendra toutparticulièrement au cadrage et à l’incrustation

d’images et de sons. Toutefois, ces importationsproviendront toutes du même territoire. Il s’agirade faire surgir le temps et le mouvement, d’inventerdes continuités ou des discontinuités entre desentités construites ou “naturelles” existantes.

La production du film résultant notamment deregards croisés au moment du repérage, seraaccompagnée d’un retour critique mobilisant lesdifférents membres de l’équipe. Les diversescontributions expliciteront différents axes du

contact image en mouvement/architecture.Comment l’image en mouvement permet-elle

une analyse de l’architecture et quel renversementest à l’œuvre dans la production de nouveauxespaces ? Comment l’image a-t-elle été investiepour fabriquer les édifices qui aujourd’huiconstruisent Bratislava et quel type de déplace-ment implique l’image en mouvement ? Ces ques-tions posées dans le champ de l’architecture seront

relancées du point de vue de l’image en mouve-ment. Comment certains cinéastes, notammentexpérimentaux, ont su poser des problèmes archi-tecturaux, en inoculant, notamment, la dimensiontemporelle ? Au joint de ces différentes probléma-tiques, il s’agira de faire jouer, jusqu’au bout, lalogique de l’hybridation. Car si l’image en mouve-ment ébranle la conception du projet, un projetsous forme de film ébranle le statut de celui-ci. Lacirculation entre les “arts” est inséparable de ladisparition si actuelle du médium au profit de dis-positifs processuels.

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Projet de recherche n° 16

Responsable scientifique :

Sandra FIORI, docteur de l’école polytechnique de

l’université de Nantes, urbaniste, enseignante à l’ENSA

de Languedoc-Roussillon et chercheuse au CRESSON

Laboratoire CRESSON

ENSA de Grenoble

60 avenue Constantine - BP 2636

38036 GRENOBLE Cedex 2

Tél. : 04 76 69 83 36

Fax : 04 76 69 83 73

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

Centre de recherche sur l’Espace sonore

et l’Environnement urbain (CRESSON)

UMR CNRS 1563,

ENSA de Grenoble

60 avenue Constantine - BP 2636

38036 GRENOBLE Cedex 2

Tél. : 04 76 69 83 36

Fax : 04 76 69 83 73

Site : www.cresson.archi.fr

Membres de l’équipe :

Anne CHATELUT, architecte, enseignante à l’ENSA de

Grenoble

Jean-Marc HUYGEN, architecte et ingénieur, enseignant

à l’ENSA de Grenoble

Roger NARBONI, concepteur lumière, enseignant

à l’école nationale supérieure de la Nature et du Paysage

de Blois (ENSNP)

Nicolas REMY, docteur de l’école polytechnique de l’uni-

versité de Nantes, acousticien-éclairagiste, enseignant à

l’ENSA de Grenoble et chercheur au CRESSON

Marie-Pierre TEYSSEYRE, architecte, paysagiste,

enseignante à l’ENSA de Languedoc-Roussillon

Membres associés au réseau :

Martine BOUCHIER, architecte, docteur en arts et

sciences de l’art, professeur d’esthétique des arts visuels

à l’ENSA de Paris-Val de Seine

Claire DEHOVE, scénographe, plasticienne, enseignante

à l’école nationale supérieure des Arts et Techniques

du Théâtre

Gui JOURDAN, architecte, enseignant à l’ENSA de

Languedoc-Roussillon

Jacqueline OSTY, paysagiste, enseignante à l’ENSNP

Chris YOUNES, philosophe, enseignante à l’ENSA de

Clermont-Ferrand, responsable du Gerphau

> Objet de la proposition

Cette proposition porte sur lacréation d’un réseau réunissant despraticiens du projet et des cher-

cheurs, tous enseignants mais repré-sentant plusieurs disciplines, autourde la lumière et du regard particulierqu'elle offre sur l’espace urbain, safabrication, ses objets.

Deux hypothèses symétriques ensont à l’origine : d’un côté celle d’unrenouvellement des pratiques d’éclai-rage qui se nourrirait des disciplinestraditionnelles de la conception, del’autre celle selon laquelle la lumière,par les dynamiques interdisciplinairesqu’elle véhicule aujourd’hui, auraitpour intérêt de “réveiller” les manières

de penser et de concevoir le projet.La première de ces dynamiquesconcerne ainsi la reconfiguration desrapports entre art et techniquequ’ont entraîné les développementsde l’éclairage artificiel et de la lumière-image. La deuxième, plus spécifique,porte sur les liens assez étroits que lalumière entretient depuis peu avec

Lumière et projet urbainInitiation d’un réseau

d’enseignement et de recherche

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l’urbanisme et le paysage. En témoi-gnent l’intérêt croissant pour ladimension nocturne, le passage à unelogique de conception de l’éclairageplus adaptée à chaque contexte, ou

encore le développement, par lesconcepteurs lumière, de collabora-tions interprofessionnelles donnantpeu à peu matière à la constitutionde références et de réflexions ancréessur les problématiques de la ville contem-

poraine (qualité des espaces publics,grande échelle, soutenabilité…).

Enfin, ces dynamiques se répercu-tent à l’enseignement, notammentdans les écoles d’architecture et de

paysage, par le biais d’expériences- encore assez isolées - intégrant lalumière à la pédagogie du projet(projets longs ou intensifs, TD…).

C’est sur cette pédagogie queporte précisément la présente recher-che, dont l’objectif est d’étudier, autravers de la production de projets

étudiants, les modalités par les-quelles la lumière est intégrée auprojet urbain, ainsi que les transfertspouvant s’opérer entre champs disci-plinaires. Plusieurs questions sont en jeu qui, posées ici de manière géné-rale, appellent des réponses nécessai-rement circonstanciées en fonctiondes projets étudiés : comment la

lumière - naturelle et artificielle - est-elle abordéedans les différentes cultures ? Comment se négo-cie-t-elle au sein du processus de projet ? Quelssont les registres de conception mobilisés dans lecadre d’approches interdisciplinaires ? Ces approches

font-elles émerger des qualités spécifiques ?

> Méthodologie

Si le projet, ainsi considéré comme lieu principalde négociation entre les différentes disciplines, est

aussi posé comme objet d’observation privilégié decette négociation, la démarche mise en œuvrerepose sur une pédagogie “réflexive” engageant àla fois une production de projet et une production sur le projet.

Les projets d’étudiants proposés et encadrés parles membres de l’équipe représentent un corpusqui, produit dans le cadre pédagogique propre àchaque école, est en même temps soumis à uneobservation destinée à répondre aux questionne-ments de la recherche.

Posée comme un des fondements motivant lefonctionnement du réseau, la double implicationde chaque membre de l’équipe, en tant qu’ensei-

gnant à la fois dispensateur et observateur de pro-  jets, apparaît comme une difficulté méthodolo-gique que la première phase de la recherche (2004-2005) a cherché à résoudre. Le protocole retenuconsiste ainsi en un système d’échanges où chacunest invité à participer aux enseignements de sescollègues. Cette participation permet d’acquérirune connaissance “en situation” des projets desautres et d’observer le contenu et le déroulementde ces projets. En ce sens, une grille d’observationtirant plus explicitement parti des situations d’in-teraction et de la matière produite au cours des

projets sera mise en œuvre en 2005-2006. Afind’assurer la cohérence du corpus, les projets pro-posés et étudiés porteront sur l’aménagement

d’espaces publics. Enfin, la mise en commun s’ap-puie sur des séminaires de travail au cours desquelssont invités des enseignants extérieurs.

Atelier Lumière de l’ENSP de Blois :workshop Lyon Confluences (2002)

et croquis de l’atelier de 3e année (2004-2005)

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Projet de recherche n° 20

Responsable scientifique :

Frédéric POUSIN, architecte,

docteur en sciences du langage, HDR,

directeur de recherche au CNRS

UMR LADYSS

2 rue Valette

75005 Paris

Tél. : 01 44 07 76 03

Fax : 01 44 07 76 04

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

Laboratoire Dynamiques Sociales et

Recompositions des Espaces (LADYSS),

CNRS UMR 7533

2 rue Valette

75005 Paris

Tél. : 01 44 07 76 05

Fax : 01 44 07 76 03

Mail : [email protected]

Membres de l’équipe :

Fabrice BUNUEL, photographe, enseignant

certifié en audiovisuel

Denis DELBAERE, paysagiste, enseignant

à l’École nationale supérieure du Paysage

de Versailles

Florent HEBERT, architecte, allocataire

de recherche DAPA, LADYSS

Hélène JANNIERE, architecte, historienne

de l’architecture, ENSA de Paris Val-de-Seine

LADYSS

Xavier MICHEL, géographe, université

de Paris 1 LADYSS

> Objet de la proposition

Après l’affirmation de la théma-tique du paysage urbain dans lesannées 1950 en Angleterre, celle-ci se

diffuse en Europe et outre-atlantiqueau cours des deux décennies 1960 et1970, dans les domaines de l’architec-ture et de l’urbanisme, ainsi que dansle champ de la photographie et du

cinéma. Explorer la rencontre de cespratiques artistiques avec les milieuxprofessionnels de l’aménagementconstitue un enjeu majeur pour écri-re tant l’histoire du paysage durantcette période, que l’histoire de l’ar-chitecture et de la ville du point de

vue du paysage.

Cette recherche sera centrée sur la

question esthétique (le paysage urbainappréhendé par la photographie etle cinéma), et sur les instruments pro-fessionnels (le paysage urbain dans lapublication architecturale, les inci-dences de cette notion au niveau despratiques urbanistiques), ainsi quesur l’interface entre ceux-ci.

Notre hypothèse est que, durantles années 1960 à 1970, il y a paysage

dans les grands ensembles, les com-plexes immobiliers liés au tourisme

de masse, les rénovations urbainesdans les centres-villes, les infrastruc-tures routières, quatre types de réa-

lisations ayant considérablementmodifié le territoire. Non que ceux-ciaient systématiquement fait appel àl’intervention de paysagistes, mais ilsse constituent en formes de paysage

urbain : par l’émergence et la diffu-sion dans les milieux de l’aménage-ment de la notion elle-même, par les

regards que les professionnels et lesartistes portent sur ces nouvelles

 Saisir le paysage urbain,du rôle des publications, et

  figurations architecturales,

des pratiques photographiqueset cinématographiques

dans les décennies 1960-1970

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formes. L’idée largement diffusée,qui veut que les pratiques paysagèresen France se soient constituées endehors et contre l’architecture desTrente Glorieuses, nous semble devoir

être reconsidérée, à la lumière d’uneanalyse de ces terrains.Le cœur de la problématique est

ainsi constitué par la notion de  pay-

 sage urbain dans les années 1960 et1970, ses transferts d’un pays à

l’autre, par le biais de la publicationprofessionnelle, et par les pratiquesesthétiques que les nouveaux regardsinduits par le paysage urbain aengendrées.

Par le questionnement qu’elle meten œuvre et par les enjeux qu’ellearticule, cette recherche manifesteune double dimension historique etépistémologique.

> Corpus et méthodologie

Pour analyser les différents modes

de saisie du paysage urbain, quatrecorpus ont été constitués qui corres-pondent à autant de regards dif-férents sur les terrains que nousentendons traiter : grands ensembles,

stations touristiques, rénovations urbaines descentres-villes, lieux routiers. Nous distinguons doncles terrains des corpus : les corpus sont les publica-tions professionnelles, les dessins de conception,les photographies et les films, toutes formes de

saisie qui permettent la diffusion et la circulationde l’idée de paysage urbain. A priori distincts, cescorpus ne sont pas pour autant isolables les uns desautres ; nous procéderons à des investigations surchacun des terrains à travers un, deux ou plusieurscorpus. La mise en relation des corpus, le croise-

ment des interprétations et la mise en commun deshypothèses sont la clé pour traiter notre problé-matique d’ensemble, pluridisciplinaire dans sesobjets et dans les regards disciplinaires qu’elleconvoque. Il s’agira d’ analyser les publications

professionnelles tout aussi bien en tant qu’épisté-mologue du visuel, qu’avec le regard de l’historiende l’architecture ou encore celui du paysagiste.L’analyse des représentations des stations de loisirsuppose la capacité d’interroger un imaginairetouristique, de comprendre comment s’articulentreprésentations sociales et représentations artis-tiques, ce que sait faire le spécialiste de géogra-phie culturelle. Ce qui est en jeu dans les paysages

de la route est cette fois l’articulation des repré-sentations photographiques et filmiques auxreprésentations professionnelles, et l’expériencede l’architecte et celle du photographe comme duspécialiste du cinéma sont ici essentielles.

Le paysage urbaindans la publication paysagiste :“Espaces verts”, numéro 27,1971.(droits réservés)

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Projet de recherche n° 23

Responsable scientifique :

Serge KOVAL, architecte DPLG, urbaniste

et sociologue, chargé d’enseignement à l’ENSAP

de Lille et responsable de la mise en place de la

formation de paysagiste DPLG à l’ENSAP de Lille

ENSAP de Lille

2 rue Verte

59650 Villeneuve d’Ascq

Tél. : 03 20 61 95 51

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

ENSAP de Lille

Laboratoire “Architecture, Ville et Histoire”

2 rue Verte

59650 Villeneuve d’Ascq

Mail : [email protected]

Membres de l’équipe :

Françoise CREMEL, paysagiste DPLG

Maître-assistant en paysage géographie à l’ENSA

de Nancy et enseignante à l’École nationale

supérieure du Paysage de Versailles

Fabienne FENDRICH, architecte DPLG, Paysagiste,

maître-assistant à l’ENSAP de Lille

Catherine GROUT, docteur en histoire de l'art et

esthétique, lauréate de la Villa Kujoyama (Japon)

en 1994-95, intervenante à l’ENSAP de Lille,

professeur associée invitée à l’université de Tokyo

Sandra GUINAND, diplômée de sciences politiques

et de l’institut d’Aménagement et d’Urbanisme

de Lille

Florence LIPSKY, architecte DPLG, enseignante à

l'ENSA de Marne-la-Vallée, doctorante à Paris

Belleville - Université Paris 8

Maryvonne PREVOT, docteur en histoire

contemporaine, professeur d’histoire rattachée

au laboratoire “Homme, Ville, Territoire” de l’UFR

de géographie de l’université de Lille 1

> Objet de la proposition

Cette recherche-action porte sur le question-

nement suivant : L'art peut-il être identifié

comme une présence agissante dans l'aménage-

ment spatial du campus de la cité scientifique ? 

Ce questionnement sur l'art concerne aussi

bien les actions “artistiques” énoncées comme

telles (exemple :1% artistique) que les actions à

composante artistique que sont l'architecture,

l'aménagement de l'espace public et ses mul-tiples composantes paysagères (traitement

minéral, végétal, mobilier urbain, signalétique,

etc.). Il interroge les stratégies d'intervention sur

un campus universitaire, celles visant des objec-

tifs autant que des lieux et des objets spatiaux

prédéterminés, des stratégies accompagnant

des actions spatiales dictées par des impératifs

fonctionnels aussi bien que celles qui viseraient

l'identité, le repérage, la convivialité. Ce ques-

tionnement concerne également la perception

et la réception des éléments artistiques, qu'ils

soient ensemble ou isolés. De plus, l'art estabordé à la fois comme étant réifié en des

oeuvres et comme se manifestant en des pro-

cessus (work in progress), ainsi qu'en des atti-

tudes, des pensées et relations au monde.

Quelles sont les interventions réalisées ?

Sont-elles ponctuelles, construites, ou mues par

des besoins et des adaptations fonctionnelles ?

Existe-t'il une “politique d'ensemble“ ? Y a-t-il

volonté d'une politique urbaine appliquée au

campus ? Quelles étaient les attentes lors de la

construction de la cité scientifique et quelles

sont-elles aujourd'hui ? Comment la dimension

spatiale du campus est-elle perçue par ses usa-

gers et visiteurs ? Comment ses différentes com-

posantes sont-elles vécues ? Considérant le

caractère indissociable des lieux, des espaces, des

paysages et des personnes qui les habitent et les

traversent, la recherche-action prend en compte

les divers acteurs du site dans leur mode de pré-

sence et d'actions sur le site.

Les formes dela transversalitéà l’œuvre : le cas de la cité

 scientifique à Villeneuve d’Ascq

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> Méthodologie

Afin de répondre à la problématique

énoncée ainsi qu'aux nombreux questionne-ments qu'elle suscite, l'étude s'appuiera sur

deux types d'approches méthodologiques :

G Un corpus scientifique pluridisciplinaire

tendant à explorer à travers un travail de

recherche épistémologique, théorique ainsi qu'à

travers des recherches de documents d'archives

et la rencontre des différents acteurs ayant par-

ticipé ou participant à l'évolution du campus, la

place et le rôle de l'art sur le campus. L'impor-

tance est donnée ici à la parole des acteurs.

G La conception d'un atelier concernant les

expériences sensibles et physiques du campus

pour ses habitants, ceux qui y travaillent ou qui

le traversent. Ces expériences concernent la spa-

tialisation actuelle du campus (définition du site

et des déplacements d'un bâtiment à l'autre,

entre intérieur et extérieur, du cadre, des limites

physiques et symboliques, de l’éventuelle per-

méabilité du site) et sont envisagées en tant

qu'élément de base pour “repenser” celui-ci à

partir des personnes. L'approche du campus par

l'art (re-découverte du monde par son expérience

sensible telle qu'elle est proposée dans l'art et lachorégraphie contemporains) et le paysage

(penser l'horizon, décadrer le regard, ouverture

des sens, envisager la complexité des inter-rela-

tions) s'appuiera notamment sur des travaux en

phénoménologie (Merleau-Ponty, Marc Richir),

en philosophie (H. Arendt, Ch. Ruby), en s'inté-

ressant aux inter-relations (cf. travaux de Varela

sur la cognition), aux images mentales de son corps

dans un lieu (idéokinesis) ou du lieu lui-même.

Postulat de l'atelier

L'étude de l'image mentale du corps dansun espace, des gestes et des mouvements réali-

sés permet de relever les interractions entre soi,

les autres et le monde construit ainsi que les

malaises que le corps exprime avant que les mots

parviennent à le dire.

Hypothèse sous forme de questionnements

L'image mentale de son corps dans un espa-

ce-temps correspond-elle à l'image mentale que

l'on se fait de cet espace-temps ? L'image men-

tale du site inclue-t-elle la présence des autres ?

Comment élaborer une critique de la constitu-

tion des espaces construits (bâti et infrastructures) à partir du res-

senti et des images mentales associées (celles concernant le corps

et le site et donc du site comme accueil pluriel de personnes)?

L'atelier comme articulation au sein de la recherche-action

Avec l'atelier (en tant qu'expérience et en tant que présenta-

tion d'expériences) le travail de recherche s'attachera à montrer

les liens entre le ressenti, la constitution des lieux (dessein et des-

sins) et la pensée des concepteurs qui exprime une relation au

monde. Ainsi l'interprétation des archives et la série d'entretiens

avec les acteurs permettra l'analyse des pensées et des choix à

l'origine du campus (et parmi les choix, la présence ou non de l'art

et de la culture, ou leur considération en tant que présence agis-

sante ou en tant qu'élément décoratif). Cette analyse se doublerade celle concernant la constitution des espaces (constructions, che-

minement, emplacements symboliques, accessibilité, environne-

ment). Ceci a pour objectif entre autres de pointer les problèmes

posés par le campus et qui sont exprimés par les "usagers" à la fois

par leur propre manière d'être sur le campus et leurs paroles et d'en-

visager des actions futures prenant en compte l'art et le paysage.

Modes de présentation des résultats de la recherche

- Vidéo de l'atelier (montage réalisé à partir des vidéos faites pour

et lors de l'atelier avec une attitude non objectivante)

- Présentations publiques en relations avec plusieurs partenaires

(à l'Espace Culture sur le campus, dans la ville de Villeneuve

d'Ascq, à l'ENSAP de Lille, dans la région (à la Condition Publique

à Roubaix), etc. en cours d'élaboration), chaque présentation sera

élaborée avec les partenaires et constituera un ensemble

- Collaboration avec d’autres structures pour une intervention

artistique (Espace Culture, Art Connexion avec éventuellement un

lien avec les Nouveaux Commanditaires de la Fondation de France...)

- Site internet présentant la recherche, annonçant les rendus

publics, cours publics, conférences et colloques ainsi que l'inter-

vention artistique souhaitée sur le campus. Ce site présentera,

réunira et actualisera les questionnements au fur et à mesure des

rencontres et des échanges publics.

Vue de la cité scientifique de Lille 1 - Phot’R et Altimage

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Projet de recherche n° 25

Responsable scientifique :

Pascal AMPHOUX, architecte-géographe,

professeur ENSA de Nantes, Chercheur CRESSON,

ENSA de Grenoble

2 av. de l'Eglise Anglaise CH 1006 LAUSANNE

Tél. : +33 (0)625 82 24 13

Fax : +41 (0)21 320 16 86

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

CRESSON, centre de Recherche sur l'Espace sonore

et l'Environnement urbain

UMR CNRS 1263

ENSA de Grenoble

60 avenue de Constantine - BP2636

F 38036 GRENOBLE Cedex 2Tél. : 04 76 69 83 36

Membres de l’équipe :

G Laboratoire CRESSON, ENSA de Grenoble

Henry TORGUE, sociologue, urbaniste,

compositeur, ingénieur CNRS

Jean-Paul THIBAUD, sociologue, chargé de

recherche CNRS, directeur du laboratoire

Magali PARIS, architecte paysagiste, doctorante

G Laboratoire LAUA, ENSA de Nantes

Elisabeth PASQUIER, sociologue, maître-assistante

ENSA de Nantes, directrice du laboratoireGilles BIENVENUE, historien, maître-assistant

ENSA de Nantes, chercheur

Emmanuelle CHEREL, historienne, docteur

en histoire de l'art

G Compagnie Michel LIARD, Le fol ordinaire, Nantes

Gaëlle CLERIVET, comédienne

Gilles GELGON, comédien, coordinateur du projet

"Théâtre de la parole"

Jean-Claude REMOND, administrateur

G Compagnie Christian RIST, le Voir Dit, Paris

Christian RIST, comédien et metteur en scène

Lionel MONNIER, comédien et metteur en scène

Arnaud LISBONNE, administrateur

G Architecture

Bruno PLISSON, architecte, enseignant ENSA

de Nantes

Uli SEHER, architecte, BRS architectes-ingénieurs

Paris, Cologne

> Objet de la proposition

La notion d'ambiance, si elle n'estpas réduite à une qualité techniqueet strictement mesurable mais appro-

chée comme une expérience singulièrerigoureusement exprimable, peutêtre porteuse de manières nouvellesde concevoir l'architecture. En invi-tant chercheurs ou praticiens à casser

fondamentalement l'opposition deprincipe entre l'analyse et le projet,le recours à la notion d'ambianceserait susceptible d'induire une véri-table mutation des procédures deconception. La production d'am-biances singulières deviendrait alorsl'objet même du projet architectural.Telle est l'hypothèse que nous nous

proposons de tester et de mettre àl'épreuve, en initiant une démarcheexpérimentale d'énonciation d'uncahier des charges et d'une stratégiede développement d'un projet deréhabilitation architecturale, la"SalleBel Air" à Nantes.

La salle Bel Air est un lieu emblé-matique dans la vie culturelle de laville. Salle des fêtes et petit théâtre1900 d'une école de l'époque quis'inscrit dans un quartier vivant du

centre ville, elle devient au fil desannées 90 à la fois un théâtre d'essaitissant un réseau national et interna-

tional d'expérimentation théâtrale,et un lieu de pratiques ouvertes sur lequartier et la ville, où se croisent desprofessionnels, des amateurs et desassociations qui s’interrogent sur laplace du théâtre dans la vie de la cité.En marge et en contrepoint de la pro-grammation des grandes salles de

l'agglomération, l'ensemble de cesactivités aboutit en 2003 à la nais-sance d’un projet artistique original

La notion d’ambiance

à l’épreuve du projet

 Arts du théatre, ambiances

architecturales et contexte

urbain. La réhabilitation de

la salle Bel-Air en questions

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qui va prendre l'appellation géné-rique de "Théâtre de la Parole". Maisce projet est affaibli par deux événe-ments : la fermeture de la salle aupublic depuis le début des années

2000 pour des raisons de non-confor-mité et d'inadaptation aux normesde sécurité ; la disparition acciden-telle du metteur en scène porteur etinitiateur du projet, au momentmême où il mettait en forme les pre-

mières expériences.Malgré ces difficultés, plusieurs

d'entre elles sont menées à bien ou àterme, suscitant des intérêts nou-veaux et démontrant la portée et les

potentialités du projet, révélant dumême coup deux lacunes : la nécessitéd'une formulation théorique du pro- jet artistique qui permette de le posi-tionner et d'en dire la spécificité dansle champ de la création contempo-raine ; l'absence d'un projet architec-

tural qui soit capable de refaire de lasalle Bel Air un lieu de travail et de

spectacle, c'est-à-dire non seulementde répondre aux exigences norma-tives pour pouvoir accueillir à nou-veau des publics variés dans ses murs,mais surtout de préserver (voire d'en-

richir) les qualités d’ambiance qui en font un lieuunique sur la place de Nantes.

De ces circonstances naissent les enjeux de larecherche :

- Mettre la notion d'ambiance à l'épreuve d'une

situation de projet - architectural et artistique à lafois ; c'est-à-dire inventer, à partir d'un cas concret,une façon de faire le projet architectural qui entreen résonance avec la façon de concevoir le projetartistique - enjeu théorique ;

- Créer, par la mise au point d'une procédure de

"récits croisés" entre trois mondes habituellementséparés (celui de la recherche, celui du théâtre etcelui de l'architecture), les conditions d'émergenceet de production d'une parole collective autour dela définition du théâtre de la parole comme autour

des objectifs de réhabilitation architecturale eturbaine – enjeu méthodologique ;

- Amorcer le processus de réalisation en inven-tant une forme de programmation interactive etévolutive de la salle Bel-Air ; concrètement, il s'agitd'aboutir à l'énonciation d'une charte de réalisa-

tion comprenant : un cahier des charges évolutif 

(établi à partir de l'énonciation des objectifs d'am-biance qu'auront permis de dégager les récits croi-

sés), une stratégie interactive de développement du

 projet , de son suivi et de sa réalisation (règles du  jeu à instituer entre maîtrise d'ouvrage, maîtrised'œuvre et "maîtrise d'usage") - enjeu pragmatique.

Salle Bel-Air, Nantes, coupe longitudinale, état existant

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Session 2005Pour la quatrième session du programme, le

comité de pilotage a souhaité confirmer l’appro-fondissement des orientations thématiques“Histoire et théorie” et “Applications, expérimen-tations et création”. Par ailleurs, le partenariat duprogramme ayant accueilli à partir de 2005 deux

acteurs institutionnels supplémentaires, le Planurbanisme construction et architecture (MTETM-DGUHC) et le bureau des Paysages (MEDD-DNP),

il a été suggéré que pour cette session, les propo-sitions de recherche soient particulièrement atten-tives aux exigences de l’échelle urbaine et auxenjeux actuels du développement durable.

Cette quatrième session du Programme interdis-ciplinaire de recherche “Art, architecture et pay-sages” a été lancée en mars 2005.

Le 10 juin 2005, 28 propositions de recherche

avaient été déposées au bureau de la Recherchearchitecturale, urbaine et paysagère. Le processus

de sélection a été précédé d’un séminaire scienti-fique le 28 juin 2005 réunissant les équipes rete-nues de la deuxième et de la troisième session.

Ce séminaire a été l’occasion d’une présentationde leurs travaux, d’échanges entre équipes et avecdes experts et des membres du comité de pilotage.Les journées des 30 juin et 1er juillet 2005 étaientconsacrées à l’examen et à la sélection des projets

scientifiques parvenus au bureau de la Recherchearchitecturale, urbaine et paysagère.

A l’issue des travaux effectués par le comité depilotage et par les experts sollicités, onze projetsscientifiques ont été retenus dont trois projets à

titre exploratoire (dont un projet cité en 2004), etun projet scientifique a été cité.

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Natures humaines. Domestication de la faune, Nicola JANKOVIC

de la flore et du territoire, préhistoire de l’architecture EHESS, AMP ENSA Paris-La-Villette

et enfance de l’art

Subvertir/Réparer, une fonction paradoxale Henri-Pierre JEUDY Sélectionnée et financée

dévolue à l’art et à l’architecture GAIA

Arts–détournements-informatique. Michèle BENLIAN

Histoires contemporaines ENSA Paris-La-Villette, équipe ARIAM

Que peut l’art aujourd’hui pour l’espace public Jean-Pierre LE DANTEC

ENSA Paris-La-Villette, équipe AMP

Objets et enjeux de l’art - Acteurs municipaux, Maryse BLANCHET, UMR LOUESTartistes et habitants face aux réalisations artistiques (CNRS), Association Hommes et espaces

de Vitry-sur-Seine

Le pittoresque aux limites du moderne II Philippe NYS Sélectionnée et financée

Modalités et enjeux de sa reproductibilité technique ENSA Paris-La-Villette, équipe AMP

ou Pour en finir avec le pittoresque

Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie Didier LAROQUE Sélectionnée et financée

architecturale et de son histoire dans l’enseignement et ENSA Paris Val-de-Seine à titre exploratoire

la recherche

Recherche et création au croisement de l’art Martine BOUCHIER

et de l’architecture ENSA Paris Val-de-Seine,

UMR LOUEST (CNRS)

Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics Cécile REGNAULT, Sélectionnée et financée

Catherine AVENTIN

Association ACIRENE

Trois grands axes urbains : espaces publics, paysages Philippe BONNIN

et architectures du vide : Paris la Défense, l’autostrade ENSA Paris Belleville,

de Jounieh (Liban), le boulevard d’Antioche UMR AUS (CNRS)

(La Rochelle - Rochefort)

Le paysage, vecteur d’hybridation économique et Pascal TERRACOL

culturelle d’un territoire. Le parc naturel régional ENSA Paris-La-Villette

de Millevaches en Limousin

Paysages imaginés et paysages construits. Alessia de BIASE Sélectionnée et financée

En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes ENSA Paris-La-Villette à titre exploratoire

Laboratoire Architecture/ Anthropologie

Du paysage au récit, de l’intrigue au projet. Peter UYTTENHOVE Sélectionnée

Vers une méthode d’analyse chronophotographique Université de Gand, département et financée

des transformations paysagères, associant recherche d’architecture et d’urbanisme

concrète et interprétation théorique

Paysage et projet urbain. Le paysage sonore comme Francesco DAUMAL I DOMENECH

expression artistique, comme outil d’éducation EA de Barcelone

environnemental et comme outil de conception

Tableau récapitulatif de la session 2005

Titre des propositions Mandataire(s) Décision du jury

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La métropole sous-influence. Culture de masse, paysage Estelle THIBAULT

urbain et espace visuel au passage du siècle (1880-1930) ENSA Paris-Malaquais, Laboratoire ACS

Architectes et artistes autour du durable Sophie HOUDART Citée

Laboratoire d’ethnologie

et de sociologie comparative

Maison René Ginouves

Art, architecture et paysages : approche (s) locale(s) Patrice NOVIANT

d’une politique d’expérimentation. Association « Cités m’étaient contées… »

Ponctuations en ligne : Étude comparée des interventions Georges KNAEBEL, Henri WACRENIER

artistiques accompagnant la création d’un tramway Laboratoire Vie Urbaine, IUP,et des lieux singuliers du paysage routier en ville Paris XII

D’une architecture, l’autre. Les environnements Véronique MOULINIE Sélectionnée et financée

singuliers et le musée d’Art moderne Lille Métropole, Laboratoire d’anthropologie et

Villeneuve d’Ascq d’histoire : l’institution de la

Culture, CNRS

Marcher : connaître un espace périurbain Hendrik STURM, EBA Toulon Sélectionnée et financée

Association NOAR à titre exploratoire

(Nomadisme artistique)

L’intelligence territoriale et la notion d’art élargi. Catherine BEAUGRAND

L’exemple de Calais ENSA Normandie

L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art : Bruno QUEYSANNE Sélectionnée et

Considérations à partir du Mémorial Walter ENSA Grenoble financée

Benjamin de Dani Karavan à Portbou Laboratoire des Métiers de l’Histoire

Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur Anne COSTE Sélectionnée et financée

le grand territoire autoroutier Gier-Ondaine - ENSA Saint-Etienne

un laboratoire pour une théorie de projet

intégré de paysage -

Art numérique. La question spatiale et médiatique Hervé HUITRIC

autour d’un musée expérimental mobile IUP Art et technologie de l’image

Université Paris VIII

Modélisation sensible pour un accompagnement Hervé SAILLET

de la concertation ENSA Lyon, MAP-ARIA (CNRS)

Territoires intangibles. Le paradigme Arnaud FRANCOIS

numérique face aux champs du réel ENSA Normandie

Interstices urbains temporaires, espaces Pascal NICOLAS-LE STRAT Sélectionnée et financée

interculturels en chantier, lieux de proximité Constantin PETCOU

ISCRA, RDS

Habiter. Pour une collection de temps Véronique BIGO

ENSA Toulouse, équipe PVP

Décision du juryTitre des propositions Mandataire(s)

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Fichesrésumées des

 propositionsretenues

en 2005

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Projet de recherche n° 2

Responsable scientifique :

Henri-Pierre JEUDYchargé de recherche au CNRS/LAIOS,

13 rue Mandar - 75002 Paris

Tél. : 01 42 36 81 11

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

GAIA groupe d’Analyse Idiosyncrasie et

Architecture

13 rue Mandar - 75002 Paris

Tél. : 01 42 36 81 11

Mail : [email protected]

Membres de l’équipe

Marc ABELES, anthropologue, directeur d’études

à l’EHESS, directeur de recherche au CNRS/LAIOS

Paola BERENSTEIN-JACQUES, architecte,

professeur à l’université de Salvador de Bahia.

Olivier JEUDY, docteur en esthétique, enseignant

à l’ENSA de Paris-La-Villette.

> Objet de la proposition

A notre époque et pour les tempsfuturs, l’art, au lieu d’exercer une fonction

subversive, aurait un rôle de “liaison”, de

“réparation”, et l’architecture, celui de

concevoir des monuments à la mémoire

vivante des victimes de catastrophes.

Disons qu’il s’agit là d’une tendance forte,

on ne peut pas la généraliser. Comment 

l’art se représente encore le fait d’être lui-

même une prise de risque ?  Bien des

artistes continuent à se représenter la sécu-

rité comme une limite arbitraire imposée à

la liberté de création. Seulement, aujour-

d’hui, cette opposition entre la normativité

des règles de sécurité qui masquerait le

contrôle du pouvoir politique sur la liberté

de création et le monde de l’expression

artistique libre, cette opposition là ne se

présente plus d’une manière qui légitime-

rait, d’une manière très générale, l’esprit

de subversion des artistes. Quelle représen-

tation du risque est devenue une compo-  sante des créations et des projets d’art,

d’architecture ou de paysage ? Si on consi-

dère par exemple que les “lieux indétermi-

nés” (friches industrielles ou autres espaces

du même genre) sont des “espaces à risque“

ce n’est pas seulement du point de vue de

la réglementation sécuritaire, mais aussi de

celui de l’audace des projets qui s’y accom-

plissent. Cette ambiguïté ne peut être

éludée, c’est elle qui est à l’origine de la

stimulation même de la création dans l’es-pace urbain. Il semble alors nécessaire

d’analyser comment, de plus en plus, la

création elle-même, dans la mise en œuvre

des projets, se mesure à une pareille ambi-

guïté. Les nouveaux espaces d’exposition

de l’art contemporain, même s’ils se

conforment aux normes sécuritaires, ont

besoin de montrer publiquement et par

des signes tangibles, comme au Palais de

Tokyo à Paris, une “atmosphère de risques”.

 Subvertir/Réparer,une fonction paradoxale

dévolue à l’art et

à l’architecture

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Si les manières différentes d’investir

l’espace urbain engendrent les effets d’une

“dangerosité”, cette dernière doit, pour

ainsi dire, garder son aspect esthétique, cet

aspect qui suppose que la pacification

patrimoniale, représentée par les monu-ments, soit momentanément troublée par

des manifestations festives bouleversant

les habitudes de perception des citadins.

Certaines municipalités ont désormais ten-

dance à récupérer le principe de telle ou

telle intervention d’un ou de plusieurs

artistes, pour en remettre la responsabilité

d’exécution à des sociétés spécialisées,

capables de gérer les risques encourus avec

beaucoup plus de précision. Le projet artis-

tique est en quelque sorte acheté commeun modèle, et sa réalisation effective

devient une affaire technique et politique,

bien contrôlée.

Cette procédure de délégation qui a

toutes les chances de se développer dans le

futur semble bien avoir une incidence sur

le processus de la création lui-même.

Il est encore prématuré de savoir ce que provoquent les

interventions artistiques ou paysagères, tant sur les

mémoires collectives que sur les modalités de perception

actuelle des espaces sinistrés. Allons jusqu’au bout de

notre interrogation : qu’en est-il du développement 

contemporain d’une esthétique des paysages sinistrés ? Le traitement esthétique d’un territoire sinistré, comme

celui de Tchernobyl pose la question éthique du rôle que

 joue aujourd’hui le phénomène d’esthétisation de ce qui

fut une terrible catastrophe. Mais le principe de la “répa-

ration” est le même : il s’agit de préserver les mémoires

collectives en les intégrant dans une métamorphose esthé-

tique du site. Les accidents, les catastrophes, mais aussi les

manières actuelles de revisiter l’histoire, entraînent l’appa-

rition dans les villes d’une certaine esthétique post-catas-

trophique. Et celle-ci se distingue de la patrimonialisation

habituelle en configurant une symbolique architecturaledu futur urbain. Et, dans une certaine mesure, il en est de

même pour le traitement de territoires sinistrés. Ce qui est

intéressant à étudier c’est justement ce rapport de tempo-

ralités entre d’un côté un processus de réparation à très

long terme, et de l’autre, des pratiques sporadiques d’inter-

ventions artistiques, soit dans les villes (comme les arts de la rue),

soit sur des territoires ou dans des bâtiments abandonnés.

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Projet de recherche n° 6

Responsable scientifique :

Philippe NYS, c/o Signes,

55 bd de Strasbourg - 75 010 Paris

Tél. : 01 47 70 29 50

Fax : 01 40 22 07 85

Mail : [email protected]

Organismes de rattachement :

ENSA de Paris-La-Villette

Équipe Architecture Milieu Paysage

118-130 avenue Jean Jaurès - 75019 Paris

Tél. : 01 53 72 84 58

Fax : 01 53 72 84 78

Mail : [email protected]

Membres de l’équipe

FranceMurielle HLADIC, architecte, docteur

en philosophie, université de Paris 8

Odile HAMBURGER, architecte,

ENSA de Paris-La-Villette

Christian SPEISSMANN, architecte, urbaniste,

Diren Ile-de-France

Catherine TASTEMAIN, journaliste, paysagiste, Paris

Italie

William GUERRIERI, photographe,

Linea di Confine, Rubiera

Francesca ORESTANO, lettres anglaises, université

de MilanRossella SALERNO, architecte, Politecnico de Milan

Raffaella VALENTE, architecte, Politecnico de

Turin / ENSA de Lyon / Agences Signes-Paris

Japon

Shin-ici ANZAI, théoricien de l’esthétique,

université de Tokyo

Naoya HATAKEYAMA, photographe, Tokyo

Souhei IMAMURA, architecte, Tokyo

MINAMI MINAMI (Atelier Implexe), Tokyo

Mitsuaki SHIGEMORI, artiste, commissaire

d’exposition, Kyoto

Yoshihori TSUKAMOTO, (atelier Bow How),

architecte, Tokyo Institute of Technology, Tokyo

États-Unis

David LEATHERBARROW, architecte, university of

Pennsylvania, Philadelphie

Marc TREIB, architecte, university of Berkleey

> Objet de la propositionComment “le” pittoresque décons-

truit-il et reconstruit-il les paysages etlieux de la vie quotidienne ?Comment les paysages urbains

contemporains sont-ils jalonnés,ancrés, cristallisés par des symboles,formes et fonctions renvoyant, bongré mal gré, à la tradition du pitto-resque ? Le kitsch, le souvenir touris-

tique, d’autres formes plus sour-noises de création et de modificationdu territoire, tels que le régionalis-me, le pastiche historique, les mul-tiples formes de protection patrimo-niale, l’organisation territoriale elle-même peuvent-ils être considéréscomme des mutations contempo-raines du pittoresque ? Sur quels

points de résistances et de lignes defaîtes ces formes et actions se ren-contrent-elles avec l’idéologie de“la” modernité d’une part, les mul-tiples contextes et performancestechniques, plastiques et visuelles del’autre ? La question se pose de savoircomment “le” pittoresque, art visuelet outil spécifique de l’aménagementdu territoire au XVIIIème siècle, vit ousurvit aujourd’hui en des formes pro-duites et liées à la globalisation, au

tourisme, aux mass media, aux outils,classiques et émergents, de  progget-

tatione ainsi qu’aux formes de publi-

cation et de publicité des projets, réa-lisés ou non.

Le pittoresqueaux limites du moderne II,modalités et enjeux de

 sa reproductibilité techniqueou, pour en finir 

avec le pittoresque

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Notre hypothèse générale etgénérique est que, loin que ceci (parexemple l’internet) tuera cela (parexemple le livre de papier), la situa-tion actuelle place le livre de papier

dans une nouvelle dynamique etcréativité. Mais comment positionnerle renversement de la sentence hugo-lienne, finalement  assassine, deVictor Hugo (elle-même à référer auparricide philosophique platonicien)

en “notre” sentence, “ceci ne tuerapas cela” par rapport à la questionéthique et d’économie générale desmots, des choses et des signes quepose non seulement la fabrique des

lieux de l’habiter mais, plus encore,celle de leurs usages ? Cette formula-tion - encore négative – révèlerait eneffet une “vérité” ou plutôt une atti-tude, profonde, caractéristique denotre époque, analogue à celle deLarry Page et Sergey Brin, les inven-teurs du moteur de recherche Google :don’t be evil , “ne pas faire le mal”,

formule préférée, disent-ils, à cellede “faites le bien” et plus encore, àl’évidence, à toutes les formules detype oxymorique qui ont envahinotre monde depuis 1949, date deparution de 1989, de George Orwell,avec sa formule prémonitoire detoutes les masques et hypocrisies denotre monde contemporain : “lapaix, c’est la guerre”.

Dans la Critique de la raison pra-

tique, Kant définissait, lui, sa premiè-

re formule de l’impératif catégoriquede manière plus complète, et double-ment positivement : agis de telle

sorte que tu aimerais que l’on agisseavec toi. Peut-on voir dans cet écartla différence entre une modernitéconfiante dans ses forces et dans ses

limites, la force positive de seslimites, et un retrait sceptique et cri-

tique (précautionneux, voire frileux et distant),caractéristique d’une attitude postmoderne, carac-térisée par un éloge de l’ambiguïté et de l’oxymo-re permettant toutes les manipulations, hypocri-sies, cynismes et effets d’impuissance et de fatalis-

me ?En poursuivant la comparaison géographique,territoriale, urbanistique, architecturale et paysa-gère de la production et de l’emprise des méga-poles contemporaines en Europe, au Japon et auxEtats-Unis, cette recherche “pour en finir avec le

pittoresque” consistera à rechercher les modalitéset enjeux de sa reproductibilité technique demanière à se placer au cœur du dispositif de notreglobalisation, à traiter conjointement les surfacesd’inscription que sont le textuel et le territorial, le

régime de l’un - le livre de papier - étant relié aurégime de l’autre, le territoire, ses formes, sesmatériaux, tous media mettant en jeu leurs histori-cités projectuelles, ceci de manière à circonscrirel’alternative criminelle - ceci tuera cela - consti-tuante d’une interprétation dominante du proces-sus de modernisation et de l’histoire du XXèmesiècle.

Droits réservés

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3) Enfin, notre programme soutient un doubleprojet éditorial autour d'une part de l'édition scien-tifique des traités de Desgodets (sous la direction deR. Carvais) et d'autre part de la numérisation desmanuscrits du Vitruve du XVème siècle (sous la direc-

tion d'Annarita Angelini et de Pierre Caye). Dans cecadre, nous envisageons de fournir une étude sur lasituation de la numérisation et de l'édition en lignedu corpus architectural en France et à l'étranger. Acette fin, nous prévoyons d'organiser (sous la direc-tion de Francesco Furlan), en collaboration avec le

pilier Scriptorium du Réseau d'excellence européen(REX) Building Resources for integrated Cultural 

Knowledge Services, un colloque international surles problèmes philologiques et techniques que posece type spécifique d'édition.

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La théorie du projet et sa rationaliténe relèvent pas seulement du mouve-ment moderne mais est présente dèsl'origine de la théorie architecturale.Elle est l'aiguillon qui travaille et meut

la théorie, et la structure sur le longterme.Dans cette perspective, nous pré-

voyons de rédiger une étude fouilléeet détaillée sur la notion de projet etsur son histoire, de sa naissance dans le

vitruvianisme de la Renaissance jus-qu'à la situation contemporaine, àl'épreuve non seulement des nouvellestechnologies mais aussi des géomé-tries non-euclidiennes. Le but de cette

étude est de fournir un manuel desti-né à enrichir la culture architecturaledes étudiants des écoles nationalessupérieures d’Architecture.

2) Pour soutenir cette recherche,nous mettons sur place un certainnombre d'instruments pédagogiquesde niveau magistériel et doctoral.

Nous organisons au niveau M2 unséminaire sur le projet et son histoiredans le cadre de l'ENSA de Paris Val deSeine. Il s'agit, mieux encore, de four-nir un programme d'enseignement etde recherche susceptible d'enrichir leprogramme de formation doctoraleque l'ENSA de Paris Val-de-Seine meten place avec l'université. Ce pro-gramme pédagogique revêt unedimension internationale. Nous met-tons sur pied avec l'université de

Bologne une école d'été (juillet 2007)consacrée à la théorie architecturale età son histoire qui réunira doctorants,

post-doctorants. et enseignants dansle cadre d'un certain nombre d'ateliersthématiques.

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Projet de recherche n° 9

Responsables scientifiques :

Cécile REGNAULT chargée de projet à l’ACIRENE,

architecte ingénieur ENSAIS, docteur,

maître-assistante à l’ENSA de Marseille-Luminy,

chercheur au CRESSON (Centre de Recherche sur

l’Espace sonore et l’Environnement urbain, ENSA

de Grenoble)

20 rue Estelle

13006 Marseille

Tél. : 08 75 31 21 48

Portable : 06 72 00 33 08

Mail : [email protected]

Catherine AVENTIN (co-responsable)

architecte DPLG, docteur, chercheur au CRESSON

Mail : catherine.aventin @grenoble.archi.fr

Organismes de rattachement :

ACIRENETraitement culturel et esthétique de l’environne-

ment sonnore

16 rue de la Motte

71100 Chalon-sur-Saône

Tél. : 03 85 48 17 69

Fax : 03 85 93 69 27

Mail : [email protected]

Site : www.acirene.com

Membres de l’équipe

Pascal AMPHOUX, architecte-géographe bureau

Contrepoint, chercheur au CRESSON, professeur

à l’ENSA de Nantes

Elie TETE, musicien, directeur de l’ACIRENE

Yvain BORNIBUS, galeriste, La vie des Formes,

Chalon-sur-Saône

Jean-Jacques BENAILY, compositeur, enseignant

au conservatoire régional de Musique et de Danse

de Chalon-sur-Saône, et au conservatoire national

supérieur de Musique et de Danse de Lyon

Orane LOMBARD, administratrice culturel, centre

culturel de l’université de Bourgogne ATHENEUM

(Dijon), chargée de projet à l’ACIRENE

Phonurgia Publica Atelier et festival des sons

 publics

“La rue est une mine inépuisable debruits ….Les reprises violentes des moteursdes automobiles, alors que d’autresont déjà atteint un ton plus aigu de plein régime ; le cahotement d’unevoiture aux roues cerclées de fer encontrepoint aux glissements, pour ainsi dire liquides des pneumatiquesdes automobiles ; et par dessus tousces bruits, le bourdonnement continu,très étrange et merveilleux, de la

foule, dont on ne peut reconnaîtreque quelques voix arrivant claires et distinctes, parmi toutes les autresanonymes et confuses …Cette coordination lyrique et artistique du chaos bruitiste de la vieconstitue la nouvelle voluptéacoustique, seule capable d’exiler vraiment nos nerfs, d’émouvoir  profondément notre âme, et dedécupler le rythme de notre vie”.

Luigi Russolo,

Manifeste futuriste, Milan 11 mars 1913

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Elaboré avec d’autres partenaires, cet  Atelier 

Laboratoire ainsi que le festival est en lui mêmeobjet de recherche :

- définissant le cadre théorique d’intervention,- posant le débat sur l’art sonore dans la rue,- expérimentant in situ les questionnements posés.

Eu égard à la culture locale très ancrée enmatière d'arts de la rue et à sa dimension humaineet urbaine, le territoire d’expérimentation retenu

en première instance est la communauté d’agglo-mération du Grand Chalon (71).

Duos de concepteursConcrètement, l’atelier invite des concepteurs à

faire équipe: un professionnel du son d’une part(musicien, compositeur, designer sonore, preneurde sons, plasticien du son…) et un professionnel del’espace d’autre part (paysagiste ; architecte, urba-niste, géographe…), pour concevoir l’aménage-ment éphémère d’un espace public.

Ce croisement de compétences vise à faire per-cevoir les qualités audibles des espaces habités,non plus sous l’angle de la nuisance mais à partir

de l’invention.L’écoute croisée de deux savoirs faire profes-

sionnels au sein d’un même couple, entrant enémulation avec d’autres duos dans une unité delieu et de temps doit donner corps à une véritableinterdisciplinarité du projet.

Expérimentations urbainesCette recherche interroge donc directement les

expériences professionnelles in situ, via l’expéri-mentation concrète de projets sonores dans l’espa-ce public, par le biais d’installations éphémères,

conçues comme de véritables manifestes pourl’ouie.

49

> Objet de la proposition

Quelles nouvelles phonurgies

pour la ville demain ?

Ce projet de recherche pose deuxséries de questions :- Pourquoi la sphère musicale reste-t-elle majoritairement en retrait vis-à-

vis de la problématique d’aménage-ment des milieux habités ? Plus decinquante ans après la naissance de lamusique concrète, pourquoi les com-positeurs se sentent encore si peu

concernés par la transformation denotre environnement d’écoute quoti-dien, si influent sur nos attitudesauditives ?- Quelle légitimité les professionnelsdu son (acousticien, designer sonore,plasticien sonore) ont-ils pour l’amé-nagement de l’espace public ? Quelleplace peuvent-ils occuper au sein

d’équipes de maîtrise d’œuvre urbai-ne ? Quels sont les réels apports artis-tiques de l’art sonore dans les problé-matiques de gestion et de créationd’espaces publics ordinaires ?

> Méthodologie

Un Atelier des sons publics commelaboratoire expérimental.

Pour éprouver ces questionne-

ments, nous proposons de créer un  Atelier des sons publics : Phonurgia

Fabrica. Cet atelier aura vocation à

produire une démonstration publi-que et festive durant quelques jours :Phonurgia Publica.

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Projet de recherche n° 12

Responsable scientifique :

Alessia DE BIASE, architecte et docteur

en anthropologie

Laboratoire Architecture / Anthropologie

144 avenue de Flandre - 75019 Paris.

Alessia DE BIASE

15 rue Ramey - 75018 Paris

Tél. : +33 (0)1 53 72 84 74

Fax : +33 (0)1 53 72 84 78

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

École nationale supérieure d’Architecture

de Paris la Villette

144 avenue de Flandre - 75019 Paris

Secrétariat de la recherche :Christiane MONSONEGO

Tél. : 01 44 65 23 75

Fax : 01 44 65 23 95

Mail : [email protected]

Membres de l’équipe

Alain GUEZ, architecte et docteur en urbanisme

Armin LINKE, photographe et film-maker

Renato RINALDI, musicien et sound-designer

Piero ZANINI, architecte et chercheur en SHS

> Objet de la proposition

A la base de cette proposition derecherche il y a un constat : uneabsence récurrente, assez forte pour

faire penser plutôt à une occultation, àun refoulement : la représentationcollective de la montagne tend engénéral à effacer le plus possible du“cadre” la présence humaine nonreconductible au cliché “arcadien”

consolidé. Il y a un refoulement de cepaysage à partir du moment où cecliché est inexorablement reproduit.Les Alpes sont dans l’imaginaire com-mun (et urbain), et dans celui des

media de masse (presse, publicité spé-cialisée, marketing territorial et touris-tique) un monde encore en grandepartie pré-moderne, essentiellementintact, fermé sur lui-même (voire àtransformer en musée en plein air),aux rythmes lents, lié à des traditionspas bien définies et à un ensemble depratiques anciennes. Dans ce contexte,

la contribution artistique tant auniveau visuel que sonore se pose à unniveau de diagnostic poétique, deprise de conscience d’une situation oud’un territoire, elle est fondamentalepour permettre de nouvelles perspec-tives d’enquête et possibilités d’inter-vention en ce qui concerne larecherche fondamentale.

Nous sommes convaincus quelorsque nous nous retrouvons devantdes lieux hyper-représentés, l’ap-

proche artistique peut se révéler indis-pensable pour créer des courts-circuitset de nouvelles significations et recon-

sidérer le “banal” présent dans leschoses apparemment déjà connues quinous entourent.

Paysages imaginéset paysages construits.En-quête d’un imaginaire

contemporain des Alpes

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Les Alpes peuvent être vues dansl’Europe actuelle, à différents niveaux,comme un intéressant et particulierlaboratoire de la modernité : un lieuclé pour sa délicatesse et son impor-

tance environnementale où observeret étudier la complexité des relationssociales, économiques et politiques,chacune avec ses implications écolo-giques, qui, à différentes échelles –locale, régionale et mondiale – contri-

buent à la transformation d’un terri-toire, de son paysage et également dela perception des habitants stables etdes visiteurs.

> Méthodologie

Ce projet de recherche veut pour-suivre et approfondir, en introduisantd’autres points de vue, la recherche,l’identification et l’analyse de certainesformes présentes dans le paysage alpincontemporain en se greffant sur le

travail déjà engagé par une partie del’équipe avec le “Progetto Alpi” pré-senté sous forme d’installation (DVD)

en 2004 à la IXe Biennale Internationale d’Architecturede Venise (mention spéciale du jury pour la section“Episodes“).

Le point de départ de cette collaboration est laconviction que pratique artistique et pratique scien-

tifique peuvent, dans un projet de recherche, sesituer sur un même plan. Ceci signifie accepter l’idéequ’il y a influence réciproque entre elles, et que lafaçon de procéder de l’une peut être influencée parl’autre et vice-versa. Et qu’ensemble elles contri-buent à modifier la physionomie d’un paysage, sa

compréhension et sa possible appropriation.Du point de vue méthodologique, cette

recherche se propose comme une recherche-actionpluridisciplinaire sur un projet déjà en cours autourde la représentation d’un territoire. L’objet artistique

(in progress) est dans ce cas un véritable outil géné-ratif. A l’intérieur du projet de recherche, l’apportartistique ne s’exprime ni en amont (dans l’autoritéd’expertise, de conseil et de programmation), ni enaval (dans la légitimité de conception d’objets, d’ins-tallations in situ et/ou dans la définition d’actions),mais comme élément d’un processus, comme instru-ment de lecture et de réflexion qui contribue, avecles autres savoirs, à enquêter sur la physionomie du

territoire et sur la possibilité de modeler une imageplus actuelle.

Tunnel de glace, Jungfraujoch - Top of Europe, 3 571 m, Suisse - Armin Linke 2003©

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Projet de recherche n° 13

Responsable scientifique :

Pieter UYTTENHOVE, docteur en histoire de l’art EHESS,

ingénieur-architecte, urbaniste, professeur à l’université

de Gand, responsable du Labo S, laboratoire d’urbanisme

Tour Cantate, Apt. 73

22 rue Archereau - 75019 Paris

Tél. : 01 43 22 65 21

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

Labo S (Laboratoire d’urbanisme)

Département d’Architecture & d’Urbanisme

Université de Gand

Jozef Plateaustraat 22

B-9000 Gand - Belgique

Tél. : +32 (0)9 264 37 42

Fax : +32 (0)9 264 41 85

Membres de l’équipe

Bart KEUNEN, co-responsable scientifique,

docteur en philosophie, professeur à l’université de Gand

en littérature comparée

Marc ANTROP, docteur en géographie, professeur

à l’université de Gand en science du paysage

Hendrik PINXTEN docteur en anthropologie, professeur

à l’université de Gand en études culturellesSteven JACOBS, docteur en histoire de l’art, enseignant

en histoire de la photographie

Bruno NOTTEBOOM, doctorant, ingénieur-architecte,

urbaniste

Lisa DIKOMITIS, doctorante, anthropologue

Dries VANBELLEGHEM, chercheur,historien, urbaniste

Ive VAN BOUWEL, chercheur, bio-ingénieur, urbaniste

> PartenariatsENSAP de Lille (Bernard Welcomme, Serge Koval, Julie

Lemoine), Observatoire photographique du paysage

(Ministère de l’Ecologie et du Développement durable)(Jean-François Seguin), Jardin botanique de Belgique

(Leo Vanhecke), Bibliothèque universitaire de Gand

(Sylvia Van Peteghem), Ghent Urban Studies Team

(GUST, université de Gand)

> Objet de la proposition

Les nouveaux paysages de la villeémergente, des territoires suburbainset des campagnes en voie d’urbanisa-

tion progressive sont critiqués etrejetés par les uns, acceptés voiremême montrés en modèle par lesautres. Fondés sur un regard princi-palement esthétique, ces points devue manquent en général de critique

historique et de connaissance en pro-fondeur des transformations etmécanismes en cours. La recherchepropose de fonder une connaissanceapprofondie et opérationnelle de ces

paysages à partir de l’analyse de leurstransformations. Elle associera histoireet observation directe du concret àune réflexion théorique et ceci à partirde fonds chronophotographiquesdocumentaires. Les concepts de  scé-

nario et d’intrigue proposés parl’analyse narratologique des récitsdes acteurs directs du paysage (habi-

tants, décideurs locaux, usagers, etc.),seront mis en parallèle avec la notionde  projection au fondement de laconception paysagiste et urbanis-tique. La photographie paysagère seprésente à la fois comme cadre limi-tatif, comme mise en perspective etcomme croisement de regards etdonc de savoirs. Elle est interdiscipli-naire car, comme document, ellequestionne le lieu, ses processus etses temporalités.

Du paysage au récit ,de l’intrigue au projetVers une méthode d’analysechronophotographique destransformations paysagères,associant recherche concrèteet interprétation théorique

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À partir d’un corpus consistantd’une série chronophotographique -notamment celle constituée desprises de vues du professeur en bota-nique Jean Massart entre 1904 et 1911,

rephotographiées par le photo-graphe documentaire Georges Charlieren 1980, puis par le photographe-artiste Jan Kempenaers en 2003-2004- la recherche se propose de com-mencer par le plus concret, notam-

ment par l’analyse de la transforma-tion des paysages. Le choix d’un petitnombre de paysages chronophoto-graphiques portera sur la Flandreoccidentale belge, près de la frontiè-

re française, permettant de faire uneétude comparative de prises de vue enrégion Nord-Pas de Calais.

Le bâtiment et l’aménagementdes infrastructures, l’activité agricole,la politique environnementale, lescultures matérielle et technique, etautres facteurs influant sur la compo-sition et les changements du paysage

seront pris en compte.Ce savoir documentaire sera

restructuré à partir de trois question-nements théoriques : premièrement,la temporalité au fond de la recon-duction photographique - son effetfilmique - suggère la possibilité d’unscénario de la transformation paysa-gère ; deuxièmement, la mise enperspective historique, constituée de“récits”, invite à une réflexion narra-

tologique sur les intrigues du paysage ; finalement,les concepts de scénario et d’intrigue mènent àune analogie avec la notion de projet.

> Méthodologie

La première phase de la recherche consistera àrassembler les témoignages, récits et discours enrapport avec les transformations par une recherched’archives historique et de documentation carto-graphique ; par une observation des lieux, une

collecte de témoignages directs des habitants,usagers et responsables locaux ; par une étudeéconomique, écologique, urbanistique du site ;par l’analyse des discours législatifs ou adminis-tratifs se rapportant au site en question.

Au fond de la deuxième phase de la recherchesur la mise en récit des expériences en matièred’habitat et d’espace, se situe l’hypothèse philoso-phique de Hayden White dans Metahistory. The

historical imagination in nineteenth-century Europe

(Baltimore, 1973 -1993-) et de Paul Ricœur dansTemps et récit  (Paris, 1983-85) selon laquelle lesexpériences ne prennent tout leur sens qu’en de-çades limites d’une construction d’intrigue tempo-

relle. L’étude des intrigues qui transforment lesexpériences spatiales en récit, révèlera la construc-tion du monde qui en fait partie.

Afin d’acquérir un statut d’instrument de projet,l’analyse chronophotographique doit s’inscriredans une logique de projet. La compréhension destransformations structurelles, conjoncturelles etaccidentelles et la reconstitution des scénarios àpartir des séries chronophotographiques, peuventse rejoindre dans l’action de projeter les évolutionsà venir

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Série chronophotographique des polders au pied des dunes à Klemskerke sur le littoral belge.

(1) Jean Massart 1904 - Photographie réalisée et reproduite grâce à l’aimable coopération de la bibliothèque universi-taire de Gand - (2) Georges Charlier 1980 - Photographie réalisée et reproduite grâce à l’aimable coopération duJardin botanique national - (3) Jan Kempenaers 2003 - Photographie réalisée et reproduite grâce à l’aimable coopéra-tion de l’Institut flamand d’Architecture

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Projet de recherche n° 19

Responsable scientifique :

Véronique MOULINIE, éthnologue,

chargée de recherche au CNRS

Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire :

L’Institution de la Culture (LAHIC)

Mail : [email protected]

Organismes de rattachement :

Laboratoire d’Anthropologie et d’Histoire :

L’Institution de la Culture (LAHIC)

Hôtel de Vigny

10 rue du Parc Royal

75003 Paris

Tél. : 01-40-15-76-19

Fax : 01-40-15-76-75Mail : [email protected]

Site : www.lahic.cnrs.fr

Membres de l’équipe

Joëlle PIJAUDIER-CABOT, conservatrice en chef

du musée d’Art moderne de Lille Métropole,

Villeneuve d’Ascq, commissaire d’exposition.

Savine FAUPIN, conservatrice au musée d’Art

moderne de Lille-Métropole, Villeneuve d’Ascq,

commissaire d’exposition.

Corinne BRABANT, attachée de conservation,bibliothèque Dominique Bozo, musée d’Art

moderne de Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq

Christophe BOULANGER, artiste, attaché de

conservation, musée d’Art moderne de Lille

Métropole, Villeneuve d’Ascq, commissaire

d’exposition.

> Objet de la proposition

Le regard posé sur les environne-ments singuliers a connu, ces trente

dernières années, une profondemutation. D’abord considérés commedes entorses à l’esthétique pavillon-naire ou à celle de la campagne,comme les lieux par excellence dumauvais goût, avec leurs jardins

ornés de statues de ciment ou leurfaçade gratifiée de fresques poly-chromes, ils ont longtemps été l’objetde l’hostilité ou du moins de l’ironiemordante. Des “ensembles hideux”

voués aux dents des bulldozers à lamort de leurs créateurs. Au cours desannées 80, sans doute sous l’effet despublications spécialisées, leur qualifi-cation change ; ils deviennent suffi-samment “remarquables” pour fairel’objet de demande de classement autitre de Monuments Historiques,dont cinq ont reçu un accueil favo-

rable. Une conservation en quelquefaçon “immobile”, sur les lieux, de latotalité du site, qui devient alors unélément fort du paysage. Ils fontaujourd’hui l’objet d’une forte tenta-tion “muséale”, tentation qui n’estpas sans éveiller de multiples ques-tions. D’une part parce que cette“mise au musée” signifie aussi unesoustraction de son environnementordinaire alors même que l’on appelleà leur conservation au nom de l’atta-

chement à leur inscription dans l’es-pace urbain ou rural. D’autre part

D’une architecture, l’autreLes environnements singuliers

et le musée d’Art moderne

Lille Métropole,Villeneuve d’Ascq

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Ferdinand Cheval, Le Palais Idéal, 1879-1912Archive Musée d’art moderne Lille Métropole

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Projet de recherche n° 20

Responsable scientifique :

Hendrik STURM, artiste plasticien, docteur

en neurosciences, professeur à l’École supérieure

d’Art de Toulon

3 bd du Félibrige

13009 Marseille

Tél./Fax : 04 91 41 23 96

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :

Association NOAR

c/o Isabelle RAULT

125 bd Camille Flammarion

13004 Marseille

Tél. : 04 91 62 52 35

Fax : 04 91 95 81 17

Mail : [email protected]

Membres de l’équipeSusanne HETZEL artiste plasticienne, DNSEP

Stefan ASMUS, designer informationnel, docteur

en sciences visuelles, professeur en systèmes

interactifs au département Design et Media

de la faculté des Sciences appliquées à Düsseldorf

René BORRUEY, architecte DPLG,

docteur en histoire, maître-assistant et chercheur

au Laboratoire INAMA à l’ENSA de Marseille-Luminy,

membre de l’UMR TELEMME de la maison méditer-

ranéenne des Sciences de l’Homme

d’Aix-en-Provence.

> Objet de la propositionQue signifie "marcher", selon que l’onest artiste promeneur ou architecteurbaniste ou bien photographe ? Lesauteurs prennent acte d’un intérêt

croissant pertinent, de discipline àdiscipline, pour la marche comme res-source cognitive et expressive.Nous mettons le "marcher ensemble"comme paradigme de collaboration

interdisciplinaire à l’épreuve d’uneanalyse des formes urbaines "hors laville". Nous étudions la commune deCabriès, territoire périurbain entreAix-en-Provence et Marseille, avecune grille de lecture à plusieurs com-posants ( promenadologie, morphoge-nèse des formes urbaines, recherchephotographique au sein de l’espace

privé). Ces approches articulent diffé-rentes échelles spatiales d’"habiter"un territoire : de la logique de l’amé-nagement régional à l’intimitéd’"habiter" une maison.Nous visons une restitution des nosproductions (textes, images, cartes etpromenades) dans un Système d’In-formation Géographique.Notre étude est censée contribuer àun approfondissement et un élargis-sement des lectures des processus de

métropolisation, depuis le regarddéjà très détaillé d'un architectechercheur jusqu'à ceux, tout autre-

ment outillés, de plusieurs artistes.

Marcher : connaître unespace périurbain

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> Méthodologie

Notre étude contient plusieurscomposants méthodologiques :

G la promenadologie. Elle lit l’es-

pace périurbain par la création deparcours pédestres,G la typo-morphologie retrace la

genèse du bâti ainsi que celui duréseau viaire et l’associe à l’histoiresociale, économique et politique du

territoire,G la recherche photographique au

sein de l’espace privé. La créationphotographique est propice à explo-ration du lien entre la sphère privée

et les espaces à l’usage collectif.G le design informationnel trans-

pose les relevés des analyses, obser-vations et expériences dans un espacepublic réel et virtuel.

Dans une première phase du projet,les membres de l’équipe marchentensemble en tant que visiteurs de lacommune. Ils rencontrent habitants

et acteurs du territoire (agriculteurs,techniciens municipaux, agents de laDDE).

Après cette mise en commun deconnaissance, la deuxième phase estdavantage dédiée à la productionspécifique, sans toutefois se priverdes échanges entre approches, c'est-à-dire la création des parcours publicset des micro-parcours avec acteurs,l’écriture et la mise en carte de lagenèse des formes urbaines, les ren-

contres individuelles des habitants,ceci suivi de mise en images photo-graphiques.

Dans la troisième phase nous fai-sons de la question de la restitutiondes différentes productions le sup-port d'une réflexion-production surl'épistémologie de cette articulationde lectures territoriales et nous lesformalisons sur un même support livreet multimédia (Système d’Information

Géographique, CD-Rom).

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Ceci, au-delà de notre contribution à larecherche urbaine, permettra un retour de notreanalyse et production à la commune et aux per-sonnes rencontrées.

La méthode se référant au mot grec hodos,

le chemin désigne la “marche, ensemble dedémarches qui suit l’esprit pour découvrir etdémontrer la vérité (dans les sciences)” [GrandRobert de la langue française, 1986]. En marchantréellement, ensemble ou isolément, nous prenonsla méthode au pied de la lettre et assumons la part

subjective inhérente des démarches scientifiques

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C’est en effet à Portbou le 26 sep-

tembre 1940 que Walter Benjamins’est suicidé fuyant la barbarie nazie.Son cadavre sera hébergé à Portbou  jusqu’en 1945, dans la tombe 563avant d’en être délogé et de dispa-raître à jamais. A proximité du cime-

tière, perçant l’arête d’une terrasseen surplomb, sur la mer Méditer-ranée, Dani Karavan installe unparallélépipède creux, comportant87 marches, se précipitant vers les

vagues battant des rochers, et s’arrê-tant suspendues en l’air 10 mètres audessus de l’eau.

L’art et l’architecture sont-ils àpart l’un de l’autre ? Comme si l’artavait pour mission de faire passer cequi serait trop dur dans l’architectu-re. Et pourtant selon Loos c’est l’art

qui dérange le confort que l’architec-ture est censée proposer. C’est ce par-tage des rôles que l’on voudraitremettre en question. Entendre lepartage non pas seulement commedivision séparation, mais comme miseen commun, communion.

La considération attentive duMémorial Walter Benjamin dePortbou invite à repenser les rela-tions œuvre d’art-architecture sous la

catégorie de l’inquiétante étrangeté(unheimlichkeit ). Le chez-soi, leconfort, le familier de l’architecture

se trouvent dérangés par la puissanceinquiétante de l’œuvre d’art. L’art,l’inconscient de l’architecture ?

> Méthodologie

En un premier temps, nous ferons un relevé duMémorial ainsi que de son environnement, portantparticulièrement attention au rapport à la pentede la falaise et à la mer. Nous tenterons une repré-sentation moins “technique”, par une série de des-

sins aquarellés visant à intercepter la fugacité deschoses pourtant les mieux installées.

En complément on procédera à un enregistre-ment en mouvement au moyen de la vidéo numé-

rique. Nous entreprendrons un enregistrementsonore. Il servira de base à la création d’une œuvremusicale, dont nous attendons une compréhensionde l’espace à laquelle nous sommes encore peuhabitués. L’inquiétante étrangeté que suscitel’œuvre de Dani Karavan et qui nous avait conduitsur la trace de Freud, nous amène à solliciter la psy-chanalyse, elle aussi peu utilisée dans l’analyse del’espace architectural. Les thèses de Walter

Benjamin sur l’histoire et sa méditation del’Angelus Novus de Klee, son messianisme si trou-blant pour une pensée positiviste de l’histoire,seront comme un ferment d’inquiétude dans lasérénité, voire l’enthousiasme de notre recherche.La dimension philosophique que nous avons repé-rée dans la réflexivité de l’ombre du spectateurinvite à une reprise de l’allégorie de la caverne dePlaton. Enfin la dualité du sens de l’œuvre de DaniKaravan, comme entrée-descente et sortie-mon-tée, permettra d’expliciter le double sens del’œuvre architecturale, à la fois comme orientation

et comme signification.

1 “Architecture” in A. Loos, Ornement et Crime,page 113, Rivages Poche, Petite Bibliothèque, Paris,2003.

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Projet de recherche n° 23

Responsable scientifique :Anne COSTE, architecte et historienneChercheur associée à l’IERP, Université Jean MonnetProfesseur à l’ENSA de Saint-Etienne7 rue Etienne Dolet - BP 9442003 Saint-Etienne Cedex 1Tél. : 04 77 42 35 58

Mail : [email protected]

Organisme de rattachement :École d’architecture de Saint-Etienne7 rue Etienne Dolet - BP 9442003 Saint-Étienne Cedex 1Tél. : 04 77 42 35 42Fax : 04 77 42 35 40Site : www.st-etienne.archi.fr

Membres de l’équipe :Olivier BALAY, architecte, CRESSON/UMR 1563,maître-assistant à l’ENSA de GrenobleHenri BAVA, paysagiste, assistant de M. Nütten àl’université de Karlsruhe, AllemagneJacqueline BAYON, historienne, directrice de l’IERP,professeur à l’UJMSEMarc CHOPY, artiste, chargé de cours à l’ENSA deSaint-EtienneStéphanie DAVID, architecte, agence YES, chargée decours à l’ENSA de Saint-EtienneChristian DREVET, architecte, Lyon, maître-assistant àl’ENSA de Saint-EtienneAlain FINDELI, directeur de recherche CPE, professeur àl’université de Montréal, QuébecChristian GARRIER, artiste, maître-assistant associé àl’ENSA de Saint-EtienneXavier GUILLOT, architecte-urbaniste, maître-assistantassocié à l’ENSA de Saint-EtienneThierry JOLIVEAU, géographe, directeur duCRENAM/UMR 5600 “Environnement-Ville-Société”,maître de conférence à l’UJMSEMathieu LEHANNEUR, designer, enseignant à l’écolerégionale des beaux arts de Saint-Etienne, directeur

du Post-diplôme Design & Recherche, à l’école régionaledes Beaux Arts de Saint-Etienne.Denis LENGLART, architecte et urbaniste, Paris, maître-assistant à l’ENSA de Saint-EtienneMartine LEROUX, sociologue, chercheur auCRESSON/UMR 1563Marie-Claire MITOUT, artiste, maître-assistant ENSA deSaint-EtienneDominik NEIDLINGER, architecte enseignant à l’universitéde Karlsruhe, AllemagneAndreas NUTTEN, architecte paysagiste, professeur àl’université de Karlsruhe, AllemagneYan OLIVARES, architecte, agence YES, chargé de cours àl’ENSA de Saint-EtienneGuerric PERE, ILEX paysagistes Lyon, enseignant à l’ENSAde Lyon et à l’École nationale supérieure du paysage deVersaillesPascale PICHON, sociologue, CRESAL/UMR 5043, maître

de conférence à l’UJMSEClaude TAUTEL, architecte, Paris, maître-assistant àl’ENSA de Saint-Etienne

> Objet de la proposition

Comment l’association de disci-plines et le croisement de compé-tences multiples peuvent-ils conduireà inventer des outils nouveaux pourune approche inédite d’un grand ter-ritoire industriel, ici traversé par une

infrastructure autoroutière ancienneet nécessitant un travail de requalifi-cation ? Ce projet, tout juste amorcé,s’inscrit dans le contexte d’une fortemobilisation des acteurs du Sud-Loire

(notamment DDE 42, Etablissementpublic foncier de l’Ouest Rhône-Alpes et agence d’urbanisme de larégion stéphanoise), visant au déve-loppement d’instruments de recon-naissance sensible pour les maîtresd’ouvrages devant la complexité duterritoire industriel et autoroutier.

Cette recherche place l’interdisci-

plinarité au cœur d’un dispositifréunissant chercheurs (architectes,sociologues, historiens et géographesdu pôle universitaire stéphanois) etpraticiens (architectes, artistes, paysa-gistes, designers), avec pour objectifd’associer approches sensibles, tech-niques et artistiques et d’intégrer lesmultiples points de vue, y comprisceux des habitants, dont l’implicationdans le devenir de leurs lieux de vienous apparaît fondamentale pour

l’évolution de ce paysage. L’étudesensible elle-même privilégiera uneapproche par les différents sens et

l’ensemble des enquêtes serontreplacées dans le contexte régional(sites identifiés comme “dégradé”dans le projet de Directive territorialed’aménagement de l’aire métropoli-taine lyonnaise). En toile de fond : lecontexte général de transformationéconomique, sociale et culturelle

mondiale maintenant bien décrit etles processus de ségrégation qu’ilentraîne.

Quête interdisciplinairedes identités de lieux sur le grandterritoire autoroutier Gier-Ondaine ;un laboratoire pour une théorie

de projet intégré de paysage

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> Méthodologie

Les partenaires fondent ensemblele laboratoire du paysage et tra-vaillent de manière fortement ancrée

sur le terrain. D’un point de vueméthodologique, une des clefs denotre travail est de nous appuyer surla notion de recherche-projet (projetartistique, projet paysager, projetarchitectural, design…) telle qu’elle

est théorisée par Alain Findeli. Nouscroyons possible et souhaitable dedépasser les distinctions entre art,architecture et paysage, distinctionscertes utiles du point de vue d’une

sociologie des professions et d’unelogique de métiers - c’est le point devue des maîtres d’œuvre - utiles aussilorsqu’on raisonne sur les produits oules objets résultant des actes artistique,architectural et paysagiste - c’est lepoint de vue obligé des maîtres d’ou-vrage - mais distinctions peu fécondeslorsque c’est l’acte lui-même, l’acte

de conception ou de projétation, etsa logique propre qu’il s’agit de pen-ser. D’un point de vue épistémolo-

gique, cette méthode, qui s’appuie sur le pragma-tisme philosophique, nous conduit à récuser d’em-blée les distinctions traditionnelles théorie/ pra-tique, penser/agir et autres dualismes qui se sontavéré impuissants à cerner la singularité épisté-

mique et praxéologique des disciplines du projet.Cette démarche conduit à situer le projet d’in-tervention dans un cadre théorique plus généraltel que l’exige la méthode de recherche-projetadoptée ici. Ce cadre est celui d’une théorie géné-rale du projet pour laquelle il existe désormais un

corpus appréciable d’études, tant spéculativesqu’empiriques, qui révèle que les professions ou lesdisciplines du projet gagnent à être subsuméessous un modèle théorique général. Pour larecherche qui nous occupe ici, la plupart de ces

modèles sont cependant trop généraux et nousnous concentrerons plutôt sur ceux qui ont étédéveloppés dans les champs d’activité correspon-dant aux objets qui nous intéressent, à savoir leséquipements publics d’échelle territoriale. Uneétude circonstanciée de l’ensemble de ces modèlesdans le domaine de l’architecture, de l’urbanismeet du design - entendu ici au sens anglo-saxon,donc très général du terme - a permis de tirer un

certain nombre de conclusions préliminaires extrê-mement utiles pour encadrer, interpréter et fécon-der les pratiques.

La valléeindustrielle du Giervue du cheminde fer.Cliché Anne Coste.

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Projet de recherche n° 27

Responsables scientifiques :

Pascal NICOLAS-LE STRAT, docteur en sociologie,

maître de conférence de science politique

à l’université Paul Valéry - Montpellier 3

et chercheur à l’ISCRA (Institut social et coopératif

de Recherche appliquée)

Constantin PETCOU, architecte, sémioticien,

doctorant à l’EHESS, enseignant à l’université

Paris 8 et à l’ENSA de Paris-Malaquais,

membre associé de ReDESIGN_studio et de

l’Atelier d’Architecture Autogérée

Organisme de rattachement :

ISCRA - Institut social et coopératif de Recherche

appliquée

15 rue Saint Alexis,

34000 Montpellier

Tél. : 04 99 06 07 31

Mail : [email protected]

RDS – ReDESIGN_studio

15 rue Marc Séguin - 75018 Paris

Tél. : 01 42 05 57 17

Mail : [email protected]

Membres de l’équipe :

Stephen WRIGHT, critique d'art, directeur de pro-

gramme au collège international de Philosophie

et professeur à l'école supérieure des Beaux Arts

de Toulon, commissaire d'expositions indépen-

dant, rédacteur correspondant pour Parachute,Montréal

Doina PETRESCU, architecte, docteur en études

féminines, co-fondatrice de l’Atelier d’Architecture

Autogérée, professeur à l’université de Sheffield

et à l’Architectural Association, Londres

François DECK, artiste, professeur à l’école

supérieure d’Art de Grenoble

Habitants de La Chapelle, usagers d’ECObox

et artistes invités

Interstices urbains temporaires,

espaces interculturels en chantier,

lieux de proximité

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> Objet de la proposition

Ce projet de recherche proposed’étudier, d’analyser et de questionnerles processus d’expérimentation archi-

tecturale et artistique menés dans lequartier La Chapelle (Paris, 18ème)dans le cadre d’un projet de micro-urbanisme participatif développé surdes interstices urbains (terrains enfriche, délaissées, impasses, etc.) : le

projet ECObox - un réseau d’éco-urbanité.Les interstices urbains représen-

tent en quelque sorte ce qui résisteencore, du moins temporairement,aux politiques foncières de l’aména-

gement : ils sont la métonymie detout ce qui est encore non investidans une métropole. C’est la réservede “disponibilité” d’une ville. Leurqualité principale consiste notam-ment en leur résistance à l’homogé-néisation et à l’appropriation définitive.

À cause de leur statut provisoireet incertain, les terrains en friche ne

sont pas « valorisés » par les procé-dures administratives et urbanis-tiques habituelles. D’où l’hypothèsede leur donner un certain “statut” de

facto en tant qu’espaces collectifsprovisoires, flexibles, et permettantune intervention avec un minimumd’aménagement : nous les avonsnommés terrains vagues urbains,pour marquer que le vague, l’indé-terminé, l’incertain qui sont leur attri-but sont aussi leur qualité urbaine. Ils

pourraient fonctionner ainsi selondes principes d’autogestion et de“programmation” temporaire, flexible

et réversible.L’”économie des interstices tempo-

raires” crée un nouveau paradigmede projet qui se manifeste à traversdes agencements temporaires, desdispositifs nomades, des catalyseursurbains.

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 Annexe :texte de l’appelà propositions

de recherche

 Sessions2004-2005

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Comité de pilotage du programme :

Eric Lengereau, chef du bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA) ;Panos Mantziaras, chargé de mission au bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA) ;

Nicolas Tixier, chargé de mission au bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA) ;

Alice Thomine, chargée de mission à l’Institut national d’histoire de l’art ;

Dominique Aris, adjointe au chef du bureau de la Création architecturale, du paysage et du cadre de vie (MCC-DAPA) ;

Arlette Auduc, chargée de mission paysage au bureau de la Création architecturale, du paysage et du cadre de vie (MCC-DAPA) ;

Claude Rouot, chargée de mission à la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDA) ;

Christophe Dessaux*, chef de la mission de la Recherche et de la Technologie (MCC-DDAI) ;

Odile Canale, chef du département des Enseignements, de la Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP) ;

Pascal Guernier, bureau de la Recherche et de l’Innovation (MCC-DAP) ;

Colette Garaud, chargée de mission à l’inspection de l’Enseignement artistique (MCC-DAP) ;

Jean-Claude Conesa, inspecteur principal de l'Enseignement artistique (MCC-DAP) ;

Guy Tortosa*, inspecteur général de la Création artistique (MCC-DAP) ;

Michelle Sustrac*, chargée de mission au Plan urbanisme construction architecture (MTETM-DGUHC) ;

Jean-François Séguin*, chef du Bureau des paysages (MEDD-DNP).

Partenaires institutionnels du programme :

G Ministère de la Culture et de la Communication

Direction de l’Architecture et du Patrimoine

Bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère

Bureau de la création architecturale, du paysage et du cadre de vie

Délégation au Développement et aux Affaires internationales

Mission de la Recherche et de la Technologie

Délégation aux Arts plastiques

Bureau de la Recherche et de l’Innovation

Mission permanente d’inspection, de conseil et d’évaluation de l’enseignement artistique

G Ministère des Transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer*

Direction générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction

Plan Urbanisme Construction Architecture

G Ministère de l’Écologie et du Développement durable*

Direction de la Nature et des Paysages

Bureau des Paysages

G Institut national d’histoire de l’art

Département des Études et de la Recherche

* à partir de la session 4 (2005)

Coordination scientifique du programme :

Eric Lengereau, chef du bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère (MCC-DAPA)

Panos Mantziaras, chargé de mission (MCC-DAPA-BRAUP)

Nicolas Tixier, chargé de mission (MCC-DAPA-BRAUP)

Edith Faucheux, assistante (MCC-DAPA-BRAUP)

Préparation, conception et rédaction de l’appel à propositions de recherche :

Les premières orientations du programme “Art, architecture et paysages” ont d’abord guidé la réflexion collective du comité de pilotage, au

cours des années 2001 et 2002, vers l’analyse des relations enseignement/recherche dans les différents secteurs concernés. Ainsi l’étude de

Martine Bouchier, commandée par la direction de l’Architecture et du Patrimoine et prochainement diffusée, est-elle consacrée à l’analyse

des enseignements artistiques dans les écoles d’architecture d’une part, et à l’analyse des formations aux problématiques architecturales

dans les écoles d’art d’autre part.

Conçu et élaboré par le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, le présent programme de recherche a bénéficié des

apports successifs des membres du comité de pilotage. La rédaction en a été confiée à Hugues Fontenas, architecte et historien de l’architecture.Ce quatrième appel à propositions continue à renforcer les problématiques scientifiques proposées par les sessions précédentes du pro-

gramme. Il doit aussi confirmer (ou infirmer) les financements exploratoires accordés à certains projets sélectionnés.

Il doit enfin susciter l’intérêt de ceux qui, pour diverses raisons, n’ont pas été en mesure de remettre une proposition de recherche lors

des trois sessions précédentes.

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 Sommaire

AVANT-PROPOS ET AVERTISSEMENT

INTRODUCTION

Art, architecture et paysages

Migrations interdisciplinaires

OBJECTIFS

Le renouvellement des objets de rechercheLa structuration des dynamiques scientifiques

PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE

L’ouverture artistique des productions architecturales

L’évolution des pratiques artistiques

L’art et les enjeux du projet urbain

Les convergences de l’échelle paysagère

Les institutions, la diffusion et la critique

Les métiers et les enjeux professionnels

L’internationalisation et la démarche comparatiste

ORIENTATIONS THÉMATIQUES

Epistémologies

Histoire et théories

Auteurs, acteurs et processus

Applications, expérimentations et création

MODALITÉS DE LA CONSULTATION

Recevabilité des projets scientifiques

Constitution des équipes de recherche

Présentation des candidatures

Mode et critères de sélection des propositions

Echanges et restitution

ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

Ouvrages, articles, catalogues et rapports

Périodiques

LISTE DES PARTICIPANTS AUX SESSIONS 2002, 2003, 2004 ET 2005

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Par ailleurs, le partenariat du programme accueillant

à partir de cette année deux acteurs institutionnels sup-

plémentaires, le Plan urbanisme construction et archi-

tecture (MTETM-DGUHC) et le bureau des paysages

(MEDD-DNP), cette quatrième étape de l'action incitati-

ve suggère que les propositions de recherche soient par-

ticulièrement impliquées dans les exigences de l'échelle

urbaine et les enjeux actuels du développement durable.

L’intérêt de croiser démarches artistiques, architectu-

rales et paysagères dans l’analyse, dans la conceptioncomme dans la réalisation de projets urbains et territo-

riaux, devra ainsi être apprécié à partir de recherches

situées à différentes échelles et dans divers contextes de

situations urbaines et de politiques locales.

Seront bienvenues les analyses portant sur les agen-

cements interdisciplinaires qui accompagnent la maniè-

re dont les villes considèrent l'équilibre entre dévelop-

pement et identité, travaillent leur image, y compris

dans les opérations de rénovation urbaine et dans leurs

marges. Sont aussi attendues les expérimentations pre-

nant en compte les qualités sensibles des espaces collec-

tifs, en particulier dans le périurbain qui fait encore

ombre aux réputations de la ville contemporaine.

Que faire enfin des grands territoires où fait défaut

la démarche interdisciplinaire, alors même que l’urbain y

est omniprésent, y compris dans la gestion de la nature ?

De nouvelles configurations du rapport “ville-nature”

peuvent-elles transformer les situations d’étalement

urbain ?

Le projet, qu’il soit d'architecture, d’urbanisme ou de

paysage, s'inscrit aujourd'hui dans une nouvelle relation

au territoire qui est elle-même guidée par le lien à la

nature, les enjeux de la participation du public au pro-

cessus décisionnel et les principes de la durabilité. Ce

contexte renouvelé infléchit nécessairement la nature

du projet qui se situe désormais dans un système de valeurs

partagées tout autant que dans la sphère de l'expert.

Avant-propos et avertissements :Session 3

Pour cette troisième session du

Programme « Art, architecture et pay-

sages », les membres du comité de pilota-

ge ont souhaité que deux perspectives de

recherche soient appréhendées de

manière approfondie. Elles correspon-dent aux orientations thématiques n°2 et

n°4 que l’on trouvera dans le texte du

présent appel à propositions (§ 4.2 et §

4.4), “histoire et théorie” d’une part et

“Application, expérimentations et créa-

tion” d’autre part.

Les projets scientifiques attendus

devront donc se situer clairement dans ce

double cadre prioritaire.

Avant-propos et avertissements :Session 4

Pour cette quatrième session du

Programme “Art, architecture et pay-

sages”, les membres du comité de pilota-

ge ont souhaité confirmer l’approfondis-

sement des orientations thématiques n°2

et n°4 que l’on trouvera dans le texte duprésent appel à propositions (§ 4.2 et §

4.4), “histoire et théorie” d’une part et

“Application, expérimentations et créa-

tion” d’autre part. Les projets scienti-

fiques attendus devront donc se situer

prioritairement dans ce double cadre

prioritaire.

 Avant-proposet avertissements

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Au sein du ministère de la Culture et de laCommunication, la direction de l’Architecture etdu Patrimoine (DAPA), la délégation aux Arts

plastiques (DAP) et la direction de l’Administrationgénérale (DAG) sont associées pour la mise enœuvre du programme interdisciplinaire derecherche “Art, architecture et paysages”. Dans lecadre de la politique scientifique qui lui est propre,

l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) participeégalement au lancement de cette première actionincitative.

Art, architecture et paysages

Le programme interdisciplinaire de recherche“Art, architecture et paysages” se propose d’inter-

roger la nature plurielle des productions plastiquesqui, au quotidien, participent des transformationsde l’espace sensible, du cadre de vie et de laculture matérielle des sociétés contemporaines. Aucœur de ce programme et à la croisée de préoccu-pations intellectuelles, de configurations expéri-mentales et d’enjeux professionnels, se situe lafécondité des relations entre pratiques artistiques,conceptions architecturales et transformationspaysagères.

Malgré l’existence de travaux théoriques et his-

toriques reconnus, le tissu des relations entre art,architecture et paysages reste un territoire d’inves-tigations scientifiques souvent appréhendé de

manière marginale, périphérique, voire confiden-tielle. A quelques exceptions notables près, eneffet, les objets de recherche n’ont franchi quetimidement les frontières de ces champs d’interro-gations pourtant limitrophes où se conjuguenttout à la fois les cultures de l’espace, la manipula-tion des échelles, le sens de la forme, les processusde projet et la construction des catégories esthé-

tiques.

Or, depuis plus d’une vingtained’années, dans les pratiques artis-tiques comme dans les productionsarchitecturales et l’aménagement

des territoires (urbains, suburbains etruraux), dans les évolutions pédago-giques comme dans les avancées doc-trinales, s’expriment de nouvellesouvertures intellectuelles, de nouvellesporosités disciplinaires, de nouvelles

perméabilités conceptuelles.Fréquemment, les problématiquesappréhendées par les uns et les autresse croisent et se superposent dans lesmusées, galeries et autres lieux d’ex-

pressions plastiques, d’expositionsartistiques et d’installation in situ.Dans le quotidien des transforma-tions de l’espace habité - espacespublics, semi-publics ou privés -, lesstratégies professionnelles se mesu-rent, s’organisent et se font l’échod’une demande sociale qui soulignede plus en plus les traits d’une ambi-

tion culturelle pour le cadre de vie.Ainsi, les marchés publics de maîtrised’œuvre suggèrent-ils souvent lacohabitation des artistes, des archi-tectes, des architectes urbanistes etdes paysagistes. Les compétences secôtoient désormais dans les concoursd’architecture, les études d’urbanisme,les opérations de restructurationurbaine et les stratégies d’aménage-ment à l’échelle territoriale.

Malgré les expériences décevantesd’une intégration art/architecture/ paysages parfois qualifiée d’uto-

pique, les savoir-faire de la maîtrised’ouvrage et de la commande pu-blique se sont ouverts à l’exigencedes complémentarités qui permet-tent à la transformation des lieuxd’être à la fois l’objet de l’œuvre,l’objectif de l’architecture et la voca-tion des paysages en mutation.

Introduction

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Migrations interdisciplinaires

La présente consultation de recherche s’inscritdans le cadre des orientations nationales affichées

par les politiques scientifiques qui font de l’inter-disciplinarité une priorité3.

Elle épouse ainsi les perspectives d’évolution stra-tégique récemment exprimées par le CNRS dans lamise en œuvre structurante de sa politique desUMR, dans l’élaboration de son projet d’établisse-

ment et dans la signature de son contrat d’actionpluriannuel

4.

Elle intègre aussi les objectifs interdisciplinaires desécoles doctorales mises en place sur l’ensemble duterritoire universitaire. Elle se situe également

dans la lignée de la dernière Action concertée inci-tative (ACI) lancée par le ministère de la Recherchesur le thème “Terrains, techniques, théories.Travailinterdisciplinaire en sciences humaines et sociales

5”.

Dans la logique d’un partenariat à renforcer, cetappel d’offres adopte enfin les principes d’articula-tion ayant à rapprocher les politiques sectoriellesdu ministère de la Culture relevant de la rechercheet de la création

6.

Du point de vue de l’histoire desidées et de l’évolution des pratiques,les enjeux sont multiples et les inté-rêts sont partagés.

En témoigne la multiplicité des mani-festations (concours, conférences,séminaires, colloques, expositions)consacrées à l’analyse de ces dyna-miques transversales. Depuis 1999,les initiatives d’Archilab à Orléans

ont mis l’accent sur les démarches deconception architecturale et urbainerésolument situées dans le champ despratiques artistiques.Le Festival international des jardins

de Chaumont-sur-Loire, quant à lui, anotamment permis la confrontationdes travaux d’artistes, d’architectes etde paysagistes. Se succèdent aussi lesrencontres et colloques organisés surle thème de ces articulations pro-blématiques qui, pour pertinentesqu’elles soient au plan théorique ethistorique, n’en révèlent pas moins,

et peut-être trop souvent, la réalitéde territoires concurrentiels

1.

Plus récemment, et dans un autreregistre, l’ouverture officielle desGrands ateliers de l’Isle d’Abeau estvenue concrétiser, au sein d’un projetinterdisciplinaire ambitieux, l’associa-tion pédagogique et scientifique desécoles d’art, d’architecture et d’ingé-nierie

2.

A l’évidence, les relations entre art,

architecture et paysages font problè-me et les premiers éléments deréflexion semblent devoir ouvrir un

large éventail d’interrogations et deproductions scientifiques. Telle est entout cas l’hypothèse principale quiguide le lancement de cette actionincitative.

1/ Cf. notamment “ Art et architecture”, colloque organisé en mai 2000 auconservatoire national des Arts et Métiers à l’initiative conjointe de la DAP etde la DAPA ; “Métiers de l’architecture”, colloque organisé en avril 2002 surle thème des nouvelles technologies à l’ENSA de Montpellier ; “ Art, archi-tecture, urbain”, septième rencontre du réseau “ Architecture et philosophie”organisée en mai 2002 à l’ENSA de Marseille-Luminy ;

2/ Le bâtiment des Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau a été inauguré endécembre 2001 par Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la Commu-

nication ; l’arrêté interministériel du 23 avril 2002 approuve la conventionconstitutive du groupement d’intérêt public des Grands Ateliers ;la récente installation du conseil d’administration et du conseil scientifique etpédagogique marque de façon significative la période de “montée en puissance”de cette institution interdisciplinaire.

3/ Voir “Pluridisciplinarité et synergies : une nécessité pour la recherche”,Avis et rapports du Conseil économique et social, Paris, Ed. des Journauxofficiels, avril 2002.

4/ Le contrat d’action pluriannuel du CNRS a été signé par Roger-GérardSchwartzenberg, ministre de la Recherche, le 21 mars 2002. Parmi les troisobjectifs stratégiques que se fixe le contrat figure celui de développer l’inter-disciplinarité.Voir aussi le rapport du groupe de Réflexion stratégique du CNRS “Traitement des systèmes complexes et interdisciplinarité”, septembre 2001.

5/ Le conseil scientifique de l’Action concertée incitative (ACI) “Terrains,techniques, théories. Travail interdisciplinaire en sciences humaines et sociales”,dont la direction a été confiée à Michel Lussault, a été installé par KettySchwartz, directrice de la Recherche, le 5 mars 2002.

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Le second objectif du programme “Art, archi-tecture et paysages” vise donc à promouvoir, à par-tir de cette problématique générale, les pratiquesscientifiques de type interdisciplinaire.

Chacun des trois territoires d’investigationsmobilise des enjeux intellectuels qui s’oriententvers les deux autres, et plus encore vers des champsd’interrogations relevant des multiples domainesde la connaissance.

Au sein même d’une communauté d’intérêts -l’art, l’architecture ou les paysages -, se manifes-tent ainsi des tendances naturelles à l’hybridationdisciplinaire, au métissage des compétences, au

croisement des savoirs et savoir-faire. Le présentappel d’offres doit permettre à la communautéscientifique d’interroger la réalité de ces dyna-miques intellectuelles transversales qui irriguentles processus de conception, alimentent ladémarche de projet et se traduisent dans l’espacepar une transformation physique de type culturel.C’est en cela qu’il s’agit notamment d’inciter audéveloppement d’une interdisciplinarité scienti-

fique ayant pour objet de recherche l’interdiscipli-narité pratique (située à la marge des territoiresacadémiques) des enjeux intellectuels, des réflexesdoctrinaux et des stratégies professionnelles del’art, de l’architecture et des paysages.

Les projets de recherche soumisdans le cadre de ce programmedevront donc s’inscrire clairementdans une perspective de migrations

interdisciplinaires, c’est à dire bienau-delà des collaborations ponc-tuelles où se côtoient timidement lescompétences et les disciplines. Il estdonc attendu des équipes constituéesune réflexion approfondie sur les

modalités de collaboration interne,sur les exigences du travail interdisci-plinaire, sur les orientations métho-dologiques retenues et sur le péri-mètre des investigations scienti-

fiques.

6/ Les orientations retenues pour la mise en œuvre du Schéma stratégique dela recherche au ministère de la Culture et de la Communication suggèrent lacréation, au sein du conseil ministériel de la Recherche, d’un groupe de travailtransversal sur le thème des relations entre recherche et création artistique.Sur les questions interdisciplinaires, on peut également citer les productionsscientifiques issues des procédures incitatives du Programme interministérielde recherche “Culture, ville et dynamiques sociales” coordonné par la missionde la Recherche et de la Technologie du ministère de la Culture et de laCommunication.

Par ailleurs, pour la seconde fois depuis sa création, le conseil scientifiquede la Recherche et des Études de la délégation aux Arts plastiques s’est réuni,le 17 juin 2002, pour sélectionner les propositions de recherche qui lui étaientsoumises, parmi lesquelles certaines étaient focalisées sur l’art et la ville.

7/ Voir le texte d’Edgar Morin dans les actes du colloque du CNRS : “ Interdis-

ciplinarité” publiés dans Carrefour des sciences, Paris, Editions du CNRS, 1990.

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La structuration des dynamiquesscientifiques

Le programme “Art, architecture et paysages”est conçu et mis en œuvre pour permettre, nonseulement la formulation de synergies nouvelles,mais aussi la mise en œuvre structurelle des com-pétences, des thématiques et des partenariatsscientifiques.

Le Comité de pilotage du programme et lesexperts sollicités seront donc particulièrementattentifs à l’expression des potentialités structu-rantes contenues dans les propositions de

recherche.

Il pourra ainsi s’agir de concevoir la mise enplace d’une unité de recherche ayant vocation àêtre officiellement habilitée et soutenue. Il pourraégalement s’agir de réunir les compétences derecherche autour d’une thématique précise afin dedéfinir la cohérence et le fonctionnement d’unréseau scientifique. Pourront être aussi exprimés

les termes d’une initiative exploratoire, de mise encommun, de capitalisation ou de valorisation des-tinée à approfondir, à l’occasion d’une journéed’étude, d’un colloque ou d’une publication, uneproblématique particulière inscrite dans le pro-gramme. Il pourra enfin être prévu de dessiner lesperspectives d’un partenariat ponctuel susceptiblede rendre possible, toujours dans le cadre du pro-gramme, des actions d’expérimentation nécessi-tant des ressources et matériaux spécifiques,des conditions propices à une mise en espace, ouencore des dispositifs pertinents de valorisation

et/ou d’exposition.

Le renouvellement des objetsde recherche

Au sein de la thématique généraleénoncée par le programme, la dyna-

mique interdisciplinaire suggère laconstruction de nouveaux objets derecherche et la définition de problé-matiques jusqu’à présent peu ou pasappréhendées.

S’adressant prioritairement auxcompétences issues des écoles d’ar-chitecture, des écoles d’art, des

écoles du paysage et des universités,cette action incitative se donne pourperspective prioritaire l’émergencede projets de recherche inédits touten étant précis, rigoureusementstructurés, et situés à l’intérieur desinterfaces problématiques de l’art, del’architecture et des paysages.Autrement dit, les travaux inter-disciplinaires auront à appréhenderles ensembles complexes d’analyseau sein desquels figurent, telles

qu’énoncées dans les orientationsthématiques de l’appel d’offres (voirinfra), les questions de nature épisté-

mologique, les investigations de typehistorique et théorique, les interro-gations visant les relations auteurs/ acteurs/processus, et enfin les problé-matiques permettant d’articuler lesproductions théoriques avec desapplications et expérimentations dansle champ du projet et de la création.

Objectifs

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priations des dispositifs d’expression plastiquedans les modes de représentation…

De tels phénomènes d’emprunts ne sont certespas nouveaux et leur développement récent,

promu parfois de manière systématique, mérite lesinvestigations d’une approche théorique et d’unemise en perspective historique.

L’intérêt renouvelé de certains architectes pourles démarches de type artistique se reflète égale-

ment dans l’évolution récente de la presse spécialisée(revues d’architecture, publications profession-nelles…) traditionnellement cloisonnée :les “sujets artistiques” y sont, non seulement plusnombreux et plus diversifiés, mais aussi mieux valo-

risés. Ainsi, depuis 1994, la revue L’Architectured’Aujourd’hui a-t-elle régulièrement publié desarticles importants consacrés aux productionsartistiques : sur des artistes oeuvrant dans unregistre proche de celui de l’architecture (LaurentPariente), sur des artistes portant un regard spéci-fique sur l’architecture et les paysages (Fischli &Weiss), sur des expositions marquantes (rétrospec-tive Mark Rothko au MAMVP), sur des créateurs de

mode (Dries van Noten), sur des artistes recourantà des savoir-faire constructifs pour des œuvresmonumentales (Frank Stella), sur des thématiquesparticulières telles que les “micro-architectures”,etc…La question se pose d’elle-même : que signifie lasuccession des problématiques artistiques appré-hendées par la presse spécialisée en architecture ?Dans quelle politique d’information et d’éditionces nouvelles orientations s’inscrivent-elles ?

Parallèlement, la présence soutenue des préoc-

cupations artistiques dans la presse spécialiséetémoigne d’un intérêt croissant pour les dé-marches réellement contemporaines. En effet,

pendant longtemps, les problématiques de l’artcontemporain analysées dans les revues d’architec-ture et intégrées dans la démarche intellectuelledes architectes ne semblaient relever que de pro-ductions artistiques déjà anciennes - le minimal artou le land art - et présentant des relations (appa-remment) immédiates avec les questions architec-turales. L’importance accordée aujourd’hui à des

sur leurs contours, leurs motivationset leurs résultats, au-delà même deseffets de médiatisation immédiats.

Y a-t-il plusieurs types de transver-

salité où convergent les intérêts com-muns des architectes et des artistes ?Les collaborations sont-elles aussiconfidentielles qu’on veut bien ledire ? Ont-elles tendance à se géné-raliser, et pourquoi ? Comment s’in-

tègrent-elles dans le schéma d’articu-lation des compétences au sein deséquipes de maîtrise d’œuvre ? Le rap-prochement des architectes et desartistes génère-t-il des échanges

d’outils, de méthodes, de savoirs etde savoir-faire ? De telles collabora-tions sont-elles souhaitées, program-mées et sollicitées par les acteurs dela maîtrise d’ouvrage architecturale ?Dans le processus complexe d’élabo-ration du projet d’architecture, lemoment et les conditions d’interven-tion des artistes semblent devoir être

particulièrement analysés. L’apportdes compétences artistiques est-ilplutôt de nature intellectuelle (enamont, c’est à dire dans le processusde conception) ou matérielle (en aval,c’est à dire pendant la phase de miseen œuvre et de réalisation) ? La pro-grammation, phase déterminante dela vie du projet d’architecture, est-elle concernée par ces phénomènesde transversalité ?

Indépendamment des collabora-tions directes qui peuvent s’établirentre architectes et artistes, l’ouver-

ture artistique des productions archi-tecturales peut être analysée à traversla pratique des “emprunts” : citationsplus ou moins littérales d’œuvresartistiques dans les projets, réfé-rences aux théories artistiques dansles discours, détournements dans lesdémarches conceptuelles, appro-

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travaux plus diversifiés tels que la vidéo, la mode,la photo, les interventions in situ, ou encore lesnouvelles images, traduit-elle une évolution duregard des architectes sur les pratiques et produc-

tions artistiques ? Ces phénomènes sont-ils sen-sibles dans le paysage pédagogique des écolesd’architecture ? Quels types de références artis-tiques sont aujourd’hui convoqués dans le discoursdes architectes ?

Un autre cas d’ouverture de l’architecture àl’art contemporain peut se lire dans la présencedésormais affirmée des architectes dans les mani-festations artistiques. Les exemples sont nombreux :depuis le milieu des années 1990, avec la présenta-

tion de leurs projets ou de leurs réalisations, lesarchitectes sont régulièrement présents dans lesexpositions d’actualité de la création françaiseorganisées à l’ARC (musée d’Art moderne de laVille de Paris) ; Le Magasin, centre d’Art contem-porain de Grenoble, a plusieurs fois ouvert sesgaleries à des architectes tels que François Roche,Lacaton & Vassal ; la dernière Biennale d’Art amé-ricain du Whitney Museum, à New-York, incluait

les travaux de deux agences d’architecture,Lebbeus Woods et Rural Studio… De plus en plusfréquemment, certains architectes positionnentleur production à la fois sur la scène traditionnellede la maîtrise d’œuvre et dans un circuit artistique.Ils développent ainsi des pratiques d’interventionqui les rapprochent inéluctablement des artistes,sans que soit remis en cause leur statut et légiti-mité d’architecte. Les manifestations françaisesd’Archilab ont mis l’accent sur ce type de posturesà la fois intellectuelles et professionnelles qui exis-taient déjà bien avant à l’échelle internationale.

Les évolutions et glissements de cette natureparticipent de l’incertitude des frontières discipli-

naires, posent la question du statut d’auteur del’architecte et renvoient certainement à des straté-gies professionnelles. Il conviendrait ainsi d’ana-lyser la réalité des connaissances mutuelles de cesmilieux professionnels. Dans la recherche d’unestratégie d’ouverture et de décentrement par rap-port à leur propre culture disciplinaire, les archi-tectes s’intéressent-ils plutôt à des démarches, à

des productions ou à des produitsartistiques ? Au sujet de ces décalages,glissements et déplacements sur l’échi-quier des productions plastiques, des

travaux de recherche historiques etthéoriques peuvent aujourd’hui êtreélaborés à un niveau national etinternational.Entre art et architecture, la palettede ces échanges et pratiques inter-

médiaires doit être appréhendée demanière exhaustive afin d’en com-prendre les motivations intellec-tuelles et professionnelles, d’en dis-tinguer les ressorts fondamentaux

des aspects superficiels, d’en analyserles conséquences en terme de com-mande et de maîtrise d’ouvrage et,finalement, d’en mesurer la portéeréelle dans le cadre des transforma-tions culturelles du cadre de vie.

L’évolution des pratiquesartistiques

Pour appréhender de manièrefine les interfaces multiples qui lientart et architecture, il convient égale-ment de considérer les récentesmutations opérées et les dernièresouvertures ménagées à l’intérieurmême de champs artistiques dont lescontours, dans une tradition moder-niste, sont beaucoup plus mobilesque ceux de l’architecture.

De nombreux artistes oriententaujourd’hui leurs travaux vers des

champs disciplinaires diversifiés quiles rapprochent parfois - lorsqu’ils nesont pas totalement intégrés - desavoirs et de savoir-faire comme ceuxdu design, de l’aménagement inté-rieur, de la mode, du graphisme, dela communication, de l’action socialeou de l’architecture...

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encouragées par les structures de maîtrise d’ouvra-ge et sous quelle forme ?Assurément, ces interrogations croisent à nouveaul’analyse des collaborations entre artistes, archi-

tectes et paysagistes.

En fait, si de nombreux travaux artistiquesélaborés dans les années 1970 renvoyaient directe-ment à l’architecture en utilisant ses codes, sesobjets ou ses matériaux (on peut évoquer par

exemple les travaux de Melvin Charney, d’AliceAycock, de Siah Armajani...), la question des rap-ports de l’art à l’espace architectural, à l’espaceurbain ou au paysage semblent se poser aujour-d’hui de manière différente : l’exploration et la

maîtrise des frontières disciplinaires semblentdavantage se concevoir à partir de questionséconomiques et sociales, et renvoient à des posi-tionnements professionnels. A la fois dans lesenseignements et les pratiques professionnelles, lamutation des démarches artistiques en directiondu design (design d’objets ou design d’espace),domaine historiquement proche de l’architecture,en est une illustration. Les problématiques archi-

tecturales appréhendées par les démarches artis-tiques se placeraient-elles aujourd’hui davantagesur le plan des stratégies de décloisements profes-sionnels que sur celui des préoccupations d’ordreintellectuel et conceptuel ?

L’éventail des formations dispensées aujour-d'hui dans les écoles d’art reflète cette ouverture.Même si le modèle de l’artiste “créateur” indivi-duel semble encore prédominant, les dynamiquespédagogiques s’orientent souvent vers desdomaines comme ceux du design, du graphisme,

du multimédia, de la mode, et donc à d’autresformes de pratiques et de parcours professionnelsau sein desquels, assurément, les nouvelles techno-

logies de l’information et de la communicationmobilisent des intérêts grandissants. Dans les pro- jets personnels des étudiants des écoles d’art, l’ar-chitecture, la ville et les paysages occupent uneplace importante qui mérite aussi d’être étudiée.

Les territoires de mutation de la ville contem-poraine tels que la friche industrielle font ainsi

Certains acteurs de la créationcontemporaine jouent ouvertementsur une ambiguïté des genres ouchoisissent d’investir tour à tour des

domaines différents : Hussein Chalayan,créateur de mode, invente des vête-ments-objets qui sont aussi des piècesde design et sont présentés dans leslieux d’exposition artistique ; l’artisteLucy Orta conçoit des vêtements qui

  jouent un rôle essentiel dans des“actions urbaines” au contenu politiqueet social très affirmé ; les travaux del’Atelier van Lieshout tendent à serapprocher ce qu’on pourrait quali-

fier de “pièces d’architecture” ; lesartistes Viktor & Rolf se sont éloignésdes circuits strictement artistiquespour se positionner comme des pro-fessionnels de la mode dont les créa-tions sont diffusées en magasins...De véritables stratégies sur les posi-tionnements professionnels et lesfrontières entre champs esthétiques

sont ainsi au centre de démarchesartistiques ouvertement transdiscipli-naires, non plus dans la perspectived’une abolition des limites ou d’unerecherche de continuité unitaire,mais bien dans celle d’une utilisationconsciente et efficace de l’épaisseurmême des marges interdisciplinaires.

Il y a donc lieu d’interroger sur cetype de démarches artistiques dontles projets suggèrent parfois la mise

en oeuvre de moyens importants,impliquant de nombreux acteurs(institutionnels, administratifs, asso-

ciatifs, économiques), et rapprochantsubstantiellement, du point de vuedes outils, des territoires et desméthodes, le travail de l’artiste decelui des professionnels de la maîtrised’oeuvre comme les architectes ou lespaysagistes. De telles démarchessont-elles encore isolées ? Sont-elles

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l’objet d’investigations pédagogiques qui se mani-festent aux différentes échelles de transformationdu cadre de vie (espace architectural, espace public,paysages urbains et territoires suburbains…).

Intégrant des problématiques spatiales et deslogiques socio-économiques plus contextualisées,l’évolution de ces pratiques artistiques correspond-elle aux mécanismes de la commande et des poli-tiques publiques ? Comment situer ces évolutions

internes aux milieux de l’art dans l’éventail despratiques interdisciplinaires ? Dans quelle mesure,et sous quelle forme, les territoires de productionde l’art contemporain sont-ils concernés par lesmétiers plus ou moins institués de l’architecture,

de la ville et des paysages ?

L’art et les enjeux du projet urbain

D’importants programmes de commandes artis-tiques ont accompagné, au cours de la dernièredécennie et à l’initiative de collectivités locales, lamise en œuvre de grands projets d’aménagement

urbain. La réalisation de lignes de tramway àStrasbourg, Montpellier ou Orléans ont ainsi faitémerger des opérations significatives qui sem-blaient dépasser largement le cadre tradition-nellement désuet du “1% artistique”. En de tellesoccasions, la commande artistique a participéd’une ambitieuse politique de restructuration del’espace. Parfois, elle a contribué à la revalorisationet à la requalification de quartiers jugés difficiles.Quel est précisément le rôle d’actions artistiquesmenées dans ces contextes particuliers ? Au seindes processus complexes d’aménagement, là où

sont convoqués de multiples compétences et inté-rêts, les productions artistiques ont-elles uneinfluence particulière dans la perception collective

des mutations urbaines, dans la fabrique des pay-sages, dans la lecture de l’espace, dans la compré-hension des échelles et dans la maîtrise des tem-poralités ? Comment le travail des artistes est-ilreçu, appréhendé, approprié et parfois mêmeinstrumentalisé par les différents acteurs des poli-tiques publiques d’aménagement de l’espace, parles populations, les usagers, les habitants ?

Les interventions artistiques de cettenature sont maintenant suffisammentnombreuses ou importantes pouressayer d’en comprendre les méca-

nismes et tenter de répondre à cer-taines interrogations qu’elles ont pu -et continuent de - susciter.Comment les artistes ont-ils travailléavec les autres équipes de maîtrised’œuvre ? Comment les services de

maîtrise d’ouvrage ont-ils accueillices nouveaux intervenants ? Deshabitudes de dialogue se sont-ellesdéveloppées ? Les interventionsponctuelles, spectaculaires et média-

tiques ont-elles été prolongées pardes collaborations suivies ? Ces expé-riences ont-elles amené des collecti-vités publiques et leurs organismesde maîtrise d’ouvrage à développerune véritable réflexion sur l’interven-tion des artistes en milieu urbain ?De nombreux projets urbains sontaujourd’hui à l’œuvre. Certains béné-

ficient d’une vision politique, d’unvolontarisme éclairé et de compé-tences reconnues. D’autre pas.Comme pour l’échelle architecturale,la question mérite d’être posée : oùse situe véritablement, dans les pro-cessus de réflexion, de concertationet de mise en œuvre, l’interventionde l’artiste : en amont, avec uneautorité d’expertise, de conseil et/oude programmation ; en aval, avecune légitimité de conception d’ob-

  jets, d’installation in situ et/ou dedéfinition d’actions ?

En la matière, il convient sansdoute de rapprocher les politiquesde la commande d’une forme de“spécialisation urbaine” affichées parcertaines démarches artistiques.A l’occasion d’interventions ou d’ac-tions qui ne relèvent pas de la per-manence ou de la monumentalité,

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de recherche s’inscrivent dans une logique spatialequi dépasse largement l’échelle architecturale.Comme terrain d’investigations pour l’étude desrelations entre art et paysages, l’espace habité des

territoires construits paraît devoir être privilégié.Mais certaines propositions de recherche ne sau-raient faire l’économie des multiples acquis scienti-fiques qui jalonnent l’histoire du paysage, avec sesracines artistiques, ses fondements esthétiques etses fonctions analytiques au service de l’espace

naturel. Car on le sait, le paysage est d’abord unesomme de constructions intellectuelles qui, par lamécanique du regard, permet une certaine lecturede l’espace. En ce sens, les interactions multiplesqui rapprochent la dimension naturelle du paysage

et les productions récentes de l’art contemporainsont à revisiter à la lumière d’une demande socialede plus en plus liée à l’écologie, à l’environnementau développement durable. Elle sont donc à ana-lyser dans leurs étroites relations avec l’espaceconstruit des urbanisations diffuses, des infrastruc-tures de transport et des territoires en mutation.Il en est ainsi de la restructuration des zones por-tuaires et des friches industrielles, de l’aménage-

ment des zones commerciales et des entrées deville, de la réalisation des nouveaux parcs urbainset des jardins contemporains.

Les liens entre paysages et projets artistiques semanifestent aujourd’hui de multiples façons.Paysagistes et artistes sont fréquemment associéspour telle ou telle opération de conception d’unespace public. Davantage que dans les relationsentre art et architecture, les processus de collabo-ration et d’intégration paraissent trouver leurcohérence. Là où les enjeux intellectuels semblent

vouloir concilier nature et culture au sein d’un pro- jet consensuel, quelle est la réalité de ces relationsprofessionnelles ? Sur les terrains changeants de

l’espace public, comment s’opèrent les rapproche-ments conceptuels du plasticien et du paysagiste ?Existe-t-il un socle de sensibilités communes quirendrait le projet de paysage plus accueillant àl'égard de l'œuvre ou de l’intervention d’un artiste ?

Les orientations muséographiques de certainesinstitutions comme les centres d’art témoignent

certains artistes inscrivent en effetleurs travaux au coeur de contextesurbains et prennent en compte desdimensions complexes, esthétiques,

mais également fonctionnelles,sociales, politiques ou économiques(on peut penser aux interventionsd’Antoni Muntadas qui s’intègrentautant à l’espace urbain qu’à celui del’Internet, aux aménagements de

Vito Acconci dans l’espace public, auxinstallations urbaines de TadashiKawamata...). Ce type de propositionsartistiques qui veulent considérer lesmultiples échelles de réalité urbaine,

peut-il, doit-il, ou ne doit-il pas, serapprocher des compétences tradi-tionnelles de la maîtrise d’œuvreurbaine, celles des architectes, desarchitectes urbanistes, des paysagistes ?

Les convergences de l’échellepaysagère

Paysages urbains, paysages subur-bains et paysages naturels sont aucentre de la démarche de nombreuxartistes et professionnels de la maîtrised’œuvre (architectes, architectes urba-nistes et paysagistes) en même tempsqu’ils intéressent philosophes et his-toriens. En soi, l’échelle paysagère estune et plusieurs à la fois. Elle est uneparce que toute intervention, de laplus modeste à la plus imposante,

tend à modifier “le” paysage. Elle estplusieurs car elle convoque de mul-tiples compétences et responsabili-

tés, suggère de nombreuses accep-tions et convictions, et suscite laconvergence des enjeux interdiscipli-naires les plus riches.

C’est pourquoi la question paysa-gère, dans le cadre de ce programme,est concernée dès lors que les objets

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par ailleurs du regain d’intérêt pour les théma-tiques transversales qui mêlent le projet artistiqueet les différentes perceptions paysagères. LeCentre d’art de Vassivière en Limousin, qui s’est

récemment redéfini en centre d’Art et du Paysage,a centré sa programmation pour l’été 2002 autourdu thème de “La tempête”, associant des plasti-ciens (Michael Dans et Bertrand Lamarche) et unpaysagiste-écologue (Gilles Clément).Le Crestet centre d’art, quant à lui, s’intéresse

depuis sa création aux questions de l’environne-ment, de la nature, du paysage.

Aux frontières de champs disciplinaires auxcontours incertains, les projets de recherche focali-

sés sur les relations entre art et paysages aurontcependant à proposer des orientations précises.Pour les uns, la lecture et/ou la pensée du paysageseront directement impliquées dans une dimen-sion artistique. Pour les autres, la transformationdes paysages ne relèvera d’une production artis-tique que par l’intervention d’un artiste au seind’un processus de maîtrise d’œuvre plus large etplus complexe. Pour d’autres encore, l’intervention

plastique des artistes dans la cité, comme le projetarchitectural dans l’espace public, est de nature àmodifier la physionomie du paysage urbain, salecture, sa compréhension, son appropriation.Ainsi, le rôle de la photographie et de la vidéo aété particulièrement important dans la nouvelledéfinition des paysages urbains ; en témoignent lescommandes de la DATAR auprès d’artistes et, dansdes registres et sur des territoires différents, larécente exposition organisée au Zentrum für Kunstund Medientechnologie de Karlsruhe intitulée“CTRL [SPACE] : rhétorique de la surveillance de

Bentham à Big Brother”.

L’étendue de cette (ces) notion(s) de paysages

mérite d’être étudiée en elle-même, selon l’angled’approche particulier de l’interdisciplinarité.Que recouvrent les intérêts partagés et souventdivergents pour le paysage ? Artistes, architectes,architectes urbanistes et paysagistes parlent-ils desmêmes paysages ?

A mi-chemin entre recherche fondamentale etenjeux professionnels, les convergences de l’échelle

paysagère suggèrent la constructiond’objets de recherche autour des iden-tités sensibles de l’espace qui vont del’espace habité à l’espace représenté.

Les différentes appréciations du pay-sage peuvent-elles être un terrain decollaborations interdisciplinaires, decroisement des expériences ?Comment les aménageurs qui inter-viennent concrètement sur ces pay-

sages appréhendent-ils les pratiquesinterdisciplinaires en ce domaine ?

Les institutions, la diffusion et

la critique

Un autre aspect de ces connexionsinterdisciplinaires concerne davantageles institutions - centres d’art, maisonsde l’architecture et de la ville, musées,centres d’archives - et renvoie direc-tement à la production des savoirshistoriques, critiques et théoriques.

Nombreuses sont les institutionsculturelles qui assument, et depuislongtemps, une politique d’exposi-tion, d’acquisition ou d’archivageancrée dans l’interdisciplinarité, rap-prochant inéluctablement l’art, l’archi-tecture, le design ou les paysages.

On peut citer notamment le FracLorraine qui organise de nombreusesmanifestations sur les questions de

l’intervention artistique dans l’espacepublic de la ville, le Frac Centre qui adéveloppé une collection spécifique-

ment orientée sur les relations entreprojet d’architecture et productionsartistiques, le musée national d’Artmoderne qui a considérablementenrichi sa collection d’architecture etqui lui accorde une place maintenantimportante dans ses salles d’exposi-tion permanente et, enfin, le musée

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des frontières entre les champs artistiques. Tout aucontraire, les manifestations actuelles qui relèventde l’interdisciplinarité paraissent bien reposer surune reconnaissance entière de la spécificité de

chaque discipline et des frontières entre ces disci-plines. Le désir d’interdisciplinarité semble alorsrelever de l’exploration et de l’exploitation de cesfrontières par des séries de glissements, de pas-sages et d’associations. Si les liens entre l’architec-ture moderne et les premières avant-gardes artis-

tiques historiques (cubisme, futurisme, constructi-visme...) ont fait l’objet de nombreuses études etpublications, l’analyse des liens ultérieurs reste lar-gement à faire et peut bénéficier de ces premiersapports.

S’agissant de la médiation et de la critique,l’actualité des pratiques interdisciplinaires estlargement révélée (et peut-être suscitée pour partie)par la multiplication des moyens de diffusion(revues, sites multimédia) qui s’impliquent ouver-tement dans la mixité, le rapprochement et laconfrontation des disciplines, comme dans la flui-dification des frontières interdisciplinaires. Ceci est

particulièrement sensible dans l’évolution de lapresse spécialisée. Un journal comme Parpaingsrevendique une position interdisciplinaire qui setraduit par la diversité des thèmes et des auteurs.La revue Purple, d’abord centrée sur les artsvisuels, s’intéresse finalement à tous les domainesde la création : le design, la mode, le récit...La revue Crash, lancée initialement autour desnouvelles technologies et des cultures “techno”,s’est orientée vers les arts visuels, puis vers la mode(et a ainsi, fait significatif, changé de place sur lesracks des maisons de la presse : musique, arts,

mode...). Au niveau de la presse internationale, larevue Wallpaper, revue de mode généraliste à l’af-fût des dernières tendances, s’intéresse à tous les

domaines selon une présentation qui tend à mini-miser les limites : l’architecture, la gastronomie, leshopping ou l’art sont abordés et présentés aumême niveau, dans une sorte de continuitépresque indifférenciée.

Néanmoins, dans la presse généraliste, les cri-tiques obéissent toujours à des découpages disci-

d’Art moderne de Saint-Etienne qui arassemblé les éléments d’une impor-tante collection de design.

Certes, l’attention grandissante

pour l’architecture, la ville et les pay-sages dans les programmes d’expo-sition artistique et les collectionspubliques peut être considérée dupoint de vue des stratégies institu-tionnelles ; mais en répondant à une

demande sociale qui tend à écarterles approches monographiques ousimplement chronologiques pour pri-vilégier les démarches thématiques,elle renvoie également, et peut-être

surtout, à la production sédimentairedes savoirs théoriques et historiques.Au plan théorique, la mixité actuelledes discours propose un édifice deréférences explicites à des positionsreconnues et situées, comme cellesdes avant-gardes expérimentales desannées 1960 et 1970. Or les enjeuxpolitiques, les aléas sociaux et les

positions esthétiques sont aujour-d’hui très différents. L’évolution desdiscours et des pensées en la matièreest encore peu analysée et de nom-breuses ambiguïtés subsistent, tantdans les usages architecturaux del’art que dans les lectures artistiquesde l’architecture. Ces ambiguïtéspeuvent fournir matière à analyse.

Si les rapprochements observésaujourd’hui entre domaines artis-

tiques différents peuvent évoquer lestentatives expérimentales de fusiondes arts revendiquée par les avant-

gardes historiques du début dusiècle, ils correspondent toutefois àdes ambitions intellectuelles bien dif-férentes sur le fond. Il ne semble plusêtre question de la recherche d’une“unité” ou d’une “essence” supposéescommunes aux arts visuels, pas plusque de revendication d’une abolition

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plinaires bien définis. Cette disparité d’évolutionentre les différents médias, spécialisés ou généralistes,pourrait faire l’objet d’analyse.

Les développements du multimédia ont accen-

tué cette tendance à la mixité, à l’hybridation, quiest devenue elle-même un moyen de création etd’identification très sollicité. Tous ces phénomènesde diffusion, de communication et de commerciali-sation constituent une face importante de l’inter-disciplinarité qui mérite d’être étudiée de manière

spécifique, en tenant compte de leurs logiquessociales et économiques.

Pour ce qui concerne les dispositifs de la critique(artistique et architecturale), on ne saurait passer

sous silence les processus qui conduisent à média-tiser, non seulement les réalisations elles-mêmes(œuvres, installations, édifices, ensemble d’édifices,espaces publics, parcs et jardins…), mais aussi, etde plus en plus, l’ensemble des éléments constitutifsdu projet (même si celui-ci n’a pas vocation à êtreréalisé). Ainsi en est-il, par exemple, pour les archi-tectes des dernières générations. Réunis au seind’une démarche conceptuelle qui tend à agréger

des références “hors champ” de l’architecture, lesmatériaux projectuels s’expriment, se représentent,s’exposent et se publient sous la forme de croquis,schémas, textes, plans, maquettes, photos, films…pour être soumis à la critique. Dans le contextefrançais d’une mise en concurrence systématiquedans les marchés publics, les nouvelles identitésartistiques du projet d’architecture et du projeturbain sont-elles analysées et critiquées à leur justemesure ? Quelle peut-être l’influence de ces pra-tiques et productions, à la fois sur les différentsacteurs de la critique, sur les nouvelles maîtrises

d’ouvrage publiques issues de la décentralisationet, lorsqu’elles conduisent à la réalisation d’unprojet, sur les transformations quotidiennes du

cadre de vie ?

Les métiers et les enjeuxprofessionnels

L’ensemble des démarches interdisciplinairesévoquées concerne directement les vecteurs de la

commande artistique, architecturale,urbaine et paysagère. Sont donc en jeu de possibles évolutions des struc-tures et mécanismes professionnels

en ces domaines. Il importe sansdoute aujourd’hui de savoir si la mul-tiplication de collaborations ponc-tuelles entre champs disciplinairespeut conduire à la définition de nou-veaux modes d’exercice professionnel.

Une analyse évaluatrice de ces inter-actions doit permettre d’envisagerles conditions d’une évolution dans ledomaine de la commande artistiqueet de la maîtrise d’ouvrage. L’éventail

des attitudes professionnelles et despostures intellectuelles n’exprime-rait-il pas la nécessité d’envisagerautrement l’articulation des compé-tences, la cohérence interdisciplinaireet l’identité statutaire des artistes,architectes et paysagistes ? Pour lesuns et pour les autres, l’apparition deplusieurs types d’intervention mérite-

t-elle une évolution des organisationsprofessionnelles, des procédures inci-tatives et des cadres réglementaires ?

Certains architectes choisissent eneffet d’intervenir comme des concep-teurs “créateurs” en rapprochantleur démarche de celle des artistes.Parallèlement, d’autres professionnelsde la maîtrise d’oeuvre, concentréssur des fonctions techniques et admi-nistratives de plus en plus lourdes et

complexes, prennent le relais de ces“créatifs” dans les phases de projetsituées en aval, entre la sélection du

concours et la réalisation.

Constatés notamment à l’occasiond’associations entre équipes d’archi-tectes-concepteurs et équipes d’archi-tectes d’opération, ces modes d’inter-vention (les architectes de CoopHimmelblau se sont ainsi associés,

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Par ailleurs, les implications professionnelles del’interdisciplinarité concernent également les insti-tutions d’enseignements :les sujets et enjeux de partenariats entre écoles

d’art, école d’architecture et écoles du paysagedoivent être appréhendés, analysés et critiqués.Les cultures professionnelles d’aujourd’hui trou-vent-elles des sources d’ouverture interdisciplinairedans la formation d’hier ?Faut-il considérer que, dans les milieux de l’archi-

tecture, la présence grandissante des démarchesconceptuelles liées aux pratiques artistiques envient à relativiser l’importance des compétencestechniques relatives à l’acte de construire ?

L’internationalisation et la démarchecomparatiste

A l’évidence, les dynamiques interdisciplinaireset l’hybridation des compétences qui forment lesocle des interrogations de cet appel d’offres doi-vent souvent être étudiées dans une perspectivescientifique dépassant les frontières hexagonales.

En effet, les relations entre art, architecture et pay-sages sont, dans le contexte des institutions etréseaux français, directement influencées par lesmutations à l’échelle internationale. A l’efface-ment des frontières entre champs disciplinaires,s’ajoutent l’effritement des frontières physiquesentre pays et la multiplication des collaborations etéchanges internationaux. Pour certains objets derecherche, les démarches et méthodes scientifiquesassumées dans le cadre de ce programme devrontnon seulement s’intéresser à des situationsétrangères, mais également bénéficier de regards

extérieurs, notamment des points de vues dechercheurs et professionnels venus d’autres pays.

Des démarches comparatistes confrontantexpériences françaises et étrangères seront sansdoute indispensables pour analyser pleinement laspécificité de certaines des évolutions mentionnéesci-avant.

pour de grosses opérations, avec lafirme d’architecture SOM) sont-ilsrévélateurs d’une tendance au fraction-nement et au partage des tâches ?

Peut-on comparer cette forme dedivision du travail à celle qui existeencore dans la réalisation de certainesoeuvres artistiques, de type monu-mental ? Les phénomènes simultanésde professionnalisation et de décloi-

sonnement professionnel qui touchentà la fois les milieux de l’art, de l’archi-tecture, de l’urbanisme et du paysageméritent ainsi d’être étudiés, notam-ment dans leurs rapports avec les

mécanismes de la commande.

Dans une évolution des pratiquesprofessionnelles, les statuts de l’artis-te et du maître d’œuvre (architecte,architecte urbaniste et paysagistes)peuvent-ils s’influencer, se mélanger,se confondre ? Entre eux, des trans-ferts d’outils, de moyens et de

méthodes sont-ils concevables ?Les expériences aujourd’hui encoremarginales seraient-elles indicativesd’une tendance au remembrementprofessionnel qui distinguerait lessavoirs et savoir-faire conceptuels duprojet de ceux, plus techniques etadministratifs, de la réalisation ?

Sur la question des interdisciplina-rités pratiques art/architecture/pay-sages, une meilleure connaissance de

la position des organismes de maîtrised’ouvrage, publics ou privés, est doncnécessaire.

Les maîtres d’ouvrage se sont-ilsorganisés pour répondre à unedemande sociale particulière, de typeculturel, qui viserait à susciter denouveaux rapports avec le monde del’art (mode de passation des marchés,organisation de la commande...) ?

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Epistémologies

La transversalité des démarches évoquéestémoigne d’une complexité croissante à l’interfacedes champs disciplinaires de l’art, de l’architectureet des paysages. Même s’il est difficile de remettreen cause, pour chacun des trois domaines, les spé-

cificités d’une communauté hétérogène qui “fait”de l’interdisciplinarité comme Monsieur Jourdainfait de la prose, il n’en reste pas moins que, dupoint de vue des productions scientifiques elles-mêmes, c’est un véritable chantier épistémolo-gique qui semble devoir être assumé. Cette com-plexité vient donc renforcer la nécessité, d’ailleursdéjà perçue depuis longtemps, de mener à biendes travaux de type épistémologique qui auront à

se pencher sur les fondements disciplinaires etinterdisciplinaires qui jalonnent le territoire scien-tifique de cet appel d’offres.

Ainsi, dans les domaines de l’art, de l’architectureet des paysages, comment les champs disciplinairesévoluent-ils ? Comment leur pertinence est-ellereconnue ou discutée d’un point de vue scienti-fique ? Au contact de problématiques spécifiques,les disciplines académiques participant à la cons-titution de ces champs sont-elles amenées àmodifier leur propre socle épistémologique ?

A côté des sentiers sûrs bien fréquentés de ladémarche scientifique, le thème des pratiquesinterdisciplinaires suggère évidemment des investi-

gations particulières qui doivent permettre à cechantier épistémologique d’appréhender l’incerti-tude des relations entre recherche et création.Quels pourraient (devraient) être les cheminsd’une légitimité scientifique visant à appréhender,à proximité immédiate des pratiques conceptuellesdu projet, les éléments constitutifs d’une culturede la transformation ? Sur un territoire d’investi-

gations qui reste à définir et à déli-miter, il conviendrait notamment deconcevoir les objets, les objectifs, lesoutils et les méthodes d’une recherche

appliquée dans les domaines de l’art,de l’architecture et/ou des paysages.De même, l’espace d’une rechercheexpérimentale devrait pouvoir trouverles supports pertinents de sa légitimité.Il importe, pour ce faire, que soient

étudiés les croisements et comparai-sons avec des ensembles complexesqui n’accordent pas pour autant uneautorité exclusive à la recherche fon-damentale.

Les travaux de recherche épisté-mologique qui sont sollicités autourde ces problématiques devront doncessayer de croiser plusieurs anglesd’approche en associant, au sein deséquipes, des compétences scienti-fiques reconnues dans les disciplineset champs disciplinaires concernés :

arts, philosophie, esthétique, archi-tecture, urbanisme, paysages...L’association de chercheurs apparte-nant à des institutions de recherchediversifiées est également souhaitable.Les projets de recherche auront ainsià exprimer des objets précis et desperspectives de travail susceptiblesde produire les matériaux nécessairespour appréhender les incertitudesépistémologiques qui jalonnent sou-vent les domaines de l’art, de l’archi-

tecture et des paysages.

Histoire et théories

Cette orientation thématique sug-gère la mise en oeuvre de recherchesfondamentales qui, à propos d’interdis-ciplinarité, auront à s’incrire clairementdans le champs des investigationshistoriques et théoriques.

Orientationsthématiques

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et/ou à la théories de l’art, de l’architecture, de laville et des paysages. En fonction des objets derecherche, les équipes interdisciplinaires associe-ront les compétences scientifiques capables de

contribuer au croisement des regards, à la mixitédes approches et aux partage des méthodes.

Auteurs, acteurs et processus

Les travaux de recherche qui s’inscriront danscette orientation thématique auront à appréhen-der l’interdisciplinarité à l’œuvre dans le contexteactuel des relations entre art, architecture etpaysages. En ce sens, il s’agit davantage d’une

recherche-action qui aurait à analyser, dans lecadre de situations précises, de cas de figure iden-tifiés et/ou d’expériences en cours, les processus decollaboration et logiques d’acteurs.

Les perspectives scientifiques s’intéresserontainsi à des projets et des actions interdisciplinairesdéjà engagés, voire aboutis. Françaises ou étran-gères, les situations analysées pourront s’incrire

dans le cadre opérationnel des relations complexesentre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre ; ellespourront s’exprimer dans le cadre public d’institu-tions telles que les lieux d’exposition, les espacesde médiatisation, les établissements d’enseignement(écoles ou universités) ou de médiation (centresd’art) ; elles pourront être appréhendées dans lecadre privé de relations particulières fondées surune approche spécifique de l’interdisciplinarité.

Sont donc principalement concernés par cet axede recherche les logiques d’acteurs dans les trois

domaines concernés (les artistes, architectes etpaysagistes ; mais aussi les maîtres d’ouvrages, lesmusées et galeries, les associations et organismes

professionnels, les organismes publics et les collec-tivités territoriales, les instances politiques et lesmilieux de la critique). La réalité des dynamiquesinterdisciplinaires sera donc analysée dans sesrelations immédiates avec les mécanismes, les pro-ductions, les phénomènes de réception, de critiqueet de médiatisation. L’étude des évolutions profes-sionnelles et des transformations identitaires

Dotés des objectifs traditionnels de laconstitution des savoirs et de la pro-duction des connaissances, les projetsde recherche devront néanmoins

innover du point de vue de la cons-truction des objets. La plupart desinterrogations contenues dans la pro-blématique générale de la présenteconsultation de recherche est concer-née par cette orientation thématique.

Les recherches historiques et théo-riques qui sont ici sollicitées auront àse pencher exclusivement sur lespériodes du XXème siècle : importance

des pratiques et discours transver-saux dans les mécanismes interdisci-plinaires des avant-gardes et autresmouvements ; postérité, obsolescence,transformations et/ou déplacementsdans les productions intellectuelles,expérimentations plastiques, pra-tiques artistiques, projets et réalisa-tions ; développement des réflexes,

méthodes et outils liés aux pratiquestransversales (détournements, em-prunts, citations, représentations...) ;analyse des tensions entre volontésd’hybridation ou tentatives d’unifica-tion dans les rapprochements deschamps disciplinaires...

Les approches de type historiqueet/ou théorique devront notammentpermettre de comprendre la spécifi-cité, la nouveauté ou, au contraire, la

continuité des dynamiques interdisci-plinaires dans les domaines de l’art,de l’architecture et des paysages. Par

leurs objets et leurs productions, ellesauront également à éclairer la réalitédes évolutions récentes en matièred’interdisciplinarité.

Les projets attendus devront mêlerplusieurs angles d’approches, enFrance ou à l’étranger, liés à l’histoire

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soulevées par les pratiques interdisciplinaires (sta-tut de la maîtrise d’oeuvre, identité de l’auteur,propriété intellectuelle, rôle de la maîtrise d’ouvra-ge, montage des opérations, moments d’interven-

tion des différents partenaires...) constitue uneinterrogation prioritaire qui vise à apporter unéclairage concret et précis sur les expériences consi-dérées. L’originalité des angles d’attaque, des ter-rains d’investigations, des méthodes d’analyse etdes points de vue critiques doit fournir la matière

attendue de ces travaux de recherche.

Focalisant leur attention sur les acteurs, lesauteurs et les processus, les équipes interdis-ciplinaires devront associer la compétence de cher-

cheurs issus des différentes disciplines des scienceshumaines et sociales. Avec les (res)sources activessollicitées auprès d’artistes, d’architectes et de pay-sagistes, il s’agira là de proposer un corpus d’analysesà la fois diversifiées et capables d’appréhender toutel’épaisseur des situations rencontrées : leurs moti-vations, leur montage, leurs logiques profession-nelles et productives, leur déroulement, leurs suiteset conséquences... Les projets de recherche pour-

ront appréhender plusieurs opérations distinctes(en France et/ou à l’étranger) dans une perspectivecomparatiste.

Applications, expérimentationset création

Les propositions de recherche inscrites danscette quatrième orientation thématique aurontnécessairement à associer théorie et pratique dansles champs de l’art, de l’architecture et des pay-

sages. Pour que se tissent d’étroites relations entrerecherche fondamentale d’une part, et rechercheappliquée ou recherche expérimentale d’autre

part, seront donc convoquées au sein d’une équipeinterdisciplinaire les compétences professionnellesde chercheurs et de praticiens (artistes, architecteset/ou paysagistes).

Il est attendu des projets scienti-fiques qu’ils aboutissent à une doubleproduction ayant à confronter, dansles limites d’un objet de recherche

précis et cohérent, les apports d’uncorpus théorique (dont les fonde-ments sont issus d’une recherche fon-damentale) avec les perspectivesd’une application ou d’une expéri-mentation (qui pourra elle-même

déboucher sur une extension théo-rique). Pour ce faire, la compositioninterdisciplinaire des équipes devrafaire émerger la pertinence d’unedémarche originale et collective

visant à faire se cotôyer de près, voiremême à s’interpénétrer, les dispositifsde construction théorique, d’applicationet/ou d’expérimentation projectuelle.

Entre théorie et pratique,recherche et création, savoirs etsavoir-faire, crédibilité scientifique etlégitimité du projet, là où précisé-

ment les questions épistémologiquesparaissent se poser avec le plus d’acuité,cette démarche devra permettred’éclairer les processus d’une complé-mentarité trop souvent négligée.

En effet, l’objectif principal decette orientation thématique suggèrela mise en œuvre interdisciplinaired’une contribution plurielle qui pour-ra à la fois être rédigée, représentée,exposée et, éventuellement, réalisée.

Il s’agira donc d’élaborer un dispositifméthodologique conduisant à uneapplication et/ou à une expérimenta-

tion spatiales, situées ou pas, suscep-tibles d’être évaluées selon une grillede critères dont la définition devra êtreprécisée dans le projet scientifique.

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Recevabilité des projetsscientifiques

Les projets scientifiques soumis àl’expertise devront nécessairementappréhender les articulations inter-disciplinaires suggérées par le pro-

gramme et adopter une des troisorientations générales suivantes : artet architecture ; art et paysages ; art,architecture et paysages.

En fonction des projets élaborés,les équipes de recherche constituéespour répondre à cet appel d’offresdevront nécessairement associer plu-

sieurs disciplines ou champs discipli-naires.

Les propositions de rechercheauront à s’intégrer clairement dansune des quatre orientations théma-tiques déclinées ci-dessus. Dans tousles cas, elles devront détailler précisé-ment les perspectives de valorisationet de diffusion des productions scien-tifiques.

Constitution des équipesde recherche

La présente consultation s’adresseaux compétences scientifiques dontles investigations actuelles et objetsd’étude potentiels se rapprochent leplus des interrogations ici exprimées.Sont donc concernées les unités derecherche des écoles d’architecture,

les laboratoires universitaires, les chercheurs desécoles d’art et des écoles du paysage. S’agissant d’unprogramme interdisciplinaire, les équipes désireusesde soumettre un projet de recherche devront faire

état, notamment mais pas seulement, de compé-tences spécifiques liées à l’expression d’une véri-table culture artistique, architecturale et paysagère.

Ayant à afficher les perspectives d’une fortedynamique interdisciplinaire, la composition des

équipes devra être adaptée au type d’interroga-tions du projet, au type de structuration méthodo-logique du travail et au type même de la rechercheenvisagée. Cette dynamique devra se traduire parl’association de compétences et profils variés du

point de vue des disciplines et champs discipli-naires, des statuts professionnels, des conver-gences partenariales et des modes d’interventionau sein de l’équipe.

Le choix d’une orientation et d’un objectifscientifique doit donc orienter fortement la confi-guration des équipes interdisciplinaires, notam-ment pour l’association de professionnels de la

recherche et de professionnels de la maîtrised’œuvre artistique, architecturale, urbaine oupaysagère.

Présentation des candidatures

Les équipes de recherche sont rigoureusementtenues de présenter leur dossier de candidature en20 exemplaires, sous forme de document papier auformat A4. Le contenu de ce dossier devra êtreordonné de la manière suivante :

G 1. Présentation du projet de recherche(15 pages maximum format A4) :

1.a. problématique et hypothèses ;1.b. positionnement de la recherche(cf. orientations thématiques) ;1.c. principes méthodologiques ;1.d. partenariats scientifiques et/ouprofessionnels ;1.e. modalités de valorisation ;1.f. durée de la recherche.

Modalité dela consultation

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G 2. Présentation de l’équipe de recherche(15 pages maximum format A4) :

2.a. composition de l’équipe(avec le nom du responsable mandataire) ;

2.b. coordonnnées de l’établissementgestionnaire de l’opération ;2.c. principes de collaboration interdisciplinaire ;2.d. présentation des compétences des membresde l’équipe ;2.e. références détaillées des membres

de l’équipe.

G 3. Devis détaillé accompagné d’un relevé d’identitébanquaire (RIB)

3.a. budget de fonctionnement détaillé ;

3.b. budget d’équipement justifié ;3.c. frais et rémunérations complémentaires ;3.d. partenariat(s) et cofinancement(s) ;

G 4. Fiche résumée (1 page format A4 séparée)comprenant :

4.a. titre de la recherche ;4.b. nom et coordonnées du responsable ;4.c. composition de l’équipe (noms et titres) ;

4.d. résumé de la problématique ;4.e. durée de la recherche ;4.f. montant TTC du devis.

Mode et critères de sélectiondes propositions

La sélection des projets de recherche sera effec-tuée selon la procédure suivante :

- chaque projet de recherche sera examiné par

deux experts membres du comité scientifique duprogramme qui en rédigeront un rapport d’analysedétaillé ;

- le comité scientifique, après avoir pris connais-sance de l’ensemble des rapports d’expertise, éta-blira la liste des projets qu’il jugera pertinent deretenir ;

- sur la base des éléments transmis par le comitéscientifique, le comité de pilotage du programmeétablira la liste des projets de recherche définitive-ment retenus.

Les critères de sélection qui pré-vaudront pour les travaux du comitéscientifique et du comité de pilotageseront les suivants :

- pertinence du projet par rapportà la thématique générale du pro-gramme ;

- caractère novateur de la démarcheet de l’objet de recherche ;

- cohérence interdisciplinaire del’équipe de recherche ;

- rigueur méthodologique ;- modalités de valorisation des

investigations scientifiques ;

- coût du projet.

Echanges et restitution

Un séminaire de présentation etde confrontation des différents pro-  jets de recherche sélectionnés seraorganisé au cours du premier

semestre 2004, sous la responsabilitédu comité de pilotage. Chaque équipesera amenée à y présenter, devantles membres du comité de pilotage,les membres du comité scientifique etles représentants des autres équipes,les objectifs, la méthodologie et lespremiers résultats de sa recherche.

A l’issue de cette rencontre, lecomité de pilotage pourra formuler,s’il le juge utile et en fonction de

l’avancement de l’ensemble des pro-  jets, des observations éventuelles etdes demandes de recadrage. Chaque

équipe est contractuellement tenuede participer à ce séminaire et decontribuer, au moins par un articlescientifique, aux différents projets devalorisation et de restitution prévuspar la mise en oeuvre du programme(colloque, exposition, édition, numérospécial de revue...).

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Ouvrages, articles, catalogueset rapports

G Paul Ardenne, Un art contextuel, Paris,

Flammarion, 2002.

G Martine Bouchier, Relations art(s), archi-

tecture et paysage, rapport de recherche,

bureau de la Recherche architecturale et

urbaine, Paris, 2002.

G Anne-Marie Duguet, Déjouer l’image -

Créations électroniques et numériques,

Nîmes, édition Jacqueline Chambon,

2002.

G Gaëtane Lamarche-Vadel, De ville en ville.

L’art au présent, La Tour d’Aigues, éditions

de l’Aube, 2001

G Daniel Parrochia (dir.), Penser les réseaux,

Seyssel, Editions Champ Vallon, 2001.

G Gilles Tiberghien, Nature, art, paysage,

Arles, Acte Sud, 2001.

G Anthony Vidler, Warped Space.  Art,

 Architecture and Anxiety in Modern Culture,

Cambridge, The MIT Press, 2000.

G Vision machine, catalogue de l’exposition,

Nantes / Paris, musée des Beaux-Arts de

Nantes / éditions Somogy, 2000.

G Mutations, catalogue de l’exposition,Barcelone / Bordeaux, Actar / arc en rêve,

2000.

G Kawamata 190500 Evreux, catalogue de

l’exposition, Göttingen, éditions Steidl,

2000.

G 50 espèces d’espaces, oeuvres du musée

national d’Art moderne, catalogue d’ex-

position, Paris/Marseille, Centre Pompi-

dou / Musées de Marseille, 1998.

G Nicolas Bourriaud, Esthétique relationnelle, Dijon, Les

presses du réel, 1998.

G Nicola Oxley, Nicolas de Oliveira, Michael Petry,

Installations. L’art en situation, Londres, Thames & Hudson,

1997.G Alain Roger,   Art et anticipation, Paris, éditions Carré,

1997.

G Transarchitecture 02, cyberspace et théories émergentes,

Paris, éditions A&P (Architecture et prospective), AFAA,

1997.

G Rémy Zaugg, Herzog & de Meuron, une exposition, Paris

  / Dijon, centre Georges Pompidou / Les presses du réel,

1995.

G Bernard Lassus, “L’obligation de l’invention - Du pay-

sage aux ambiances successives”, in Cinq propositions pour 

une théorie du paysage, Seyssel, éditions Champ Vallon,1994, pp. 83-106.

G Machines d’architecture, catalogue d’exposition,

Fondation Cartier, Paris, T&A, 1992.

Périodiques

G “Autres sites / Nouveaux paysages”, Revue d’esthétique,

n°39, Paris, éditions Jean-Michel Place, 2001.

G “Mixmedia”, Prototypo, n° 6, décembre 2001.

G “Virtuel Réel, Quelle place pour les nouvelles techno-

logies ?”, Les cahiers de la recherche architecturale et urbai-

ne, n° 7, janvier 2001.

G “Micro-Architectures”, L’Architecture d’Aujourd’hui,

n° 328, juin 2000.

G ”Art pôle position”, Crash, hors-série art, Paris, 2000.

G “Statut esthétique de l’art technologique”, Alliage,

n° 33-34, Paris, éditions du Seuil, hiver 1997-printemps

1998.

G “Frontiers: Artists & Architects”,  Architectural Design,

vol. 67, Londres, Academy éditions, juillet-août 1997.G “Land Arch”, Quaderns, n° 217, Barcelone, 1997.

G Marie-Ange Brayer (dir.), “La maison”, Exposé, n° 3,

Orléans, éditions HYX, 1997.

G “Art et architecture”, Les cahiers du MNAM, n° 39, Paris,

centre Georges Pompidou, printemps 1992.

G “Nouvelles technologies, un art sans modèle ?”,

 Art Press, n° spécial, n° 12, Paris, 1991.

G “Art and the Tectonic”,   Art & Design Profile, n°20,

Londres, Academy Editions, 1990.

Orientationsbibliographiques

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Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

ABELES Marc 1 Les enjeux épistémologiques et socio-politiques des relations entre art,architecture et paysages

4 Subvertir / Réparer, une fonction paradoxale dévolue à l’art et à l’architecture

AGEZ Françoise 3 Paysage technologique. Théories et pratiques autour du Global Positionning System

AMEZIANE Farid, resp 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

AMPHOUX Pascal 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics

ANGELINI Annarita 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche

ANTOINE Jean-Philippe 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée

ANTROP Marc 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet

ANZAI Shin-Ichi 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

ANZAI Shin-Ici 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

ARDENNE Paul 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet

ARMENGAUD Marc 1 Sub/Sas, Corps/Corpus

ARNAUD Maryvonne 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points

ASMUS Stefan 4 Marcher : connaître un espace périurbain

AVENTIN Catherine 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics

BABOULET Luc 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée

BALAY Olivier 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

BALZ Lewis 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

BARBANT Corinne 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le musée d’Art moderne

Lille Métropole,Villeneuve d’AscqBAVA Henri 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-Ondaine

Un laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

BAYARD Olivier 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain

BAYON Jacqueline 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

BENAILY Jean-Jacques 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics

BERENSTEIN-JACQUES Paola 4 Subvertir / Réparer, une fonction paradoxale dévolue à l’art et à l’architecture

BIENVENUE Gilles 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

BLANC Nathalie 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique

BLANC Patrick 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain

Nom titre de la proposition Session

Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

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BOIRON Stéphanie 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

BONNET Frédéric 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage

BORNIBUS Yvain 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics

BORRUEY René 4 Marcher : connaître un espace périurbain

BOUCHIER Martine 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

BOUILLON Didier 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride

BOULANGER Christophe 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le musée d’Art moderneLille Métropole,Villeneuve d’Ascq

BOURGEOIS Justine 1 Les enjeux épistémologiques et socio-politiques des relations entre art, architecture et paysages

BOYER Bernard 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

BRADLEY Kligerman 2 Greffes d’espaces génétiquement modifiées (EGM)

BRAYER Marie-Ange 1 Land Links, paysages opérationnels

BRISSON Jean-Luc 1 Sub/Sas, Corps/Corpus

BROSSIN Jean-François 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain

BUBLEX Alain 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée

BUNUEL Fabrice 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales, des pratiquesphotographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970

CALET Bernard 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet

CARRE Laurence 1 Les enjeux épistémologiques et socio-politiques des relations entre art, architecture et paysages

CARVAIS Robert 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche

CAYE Pierre 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche

CHABARD Pierre 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée

CHAMOISEAU Patrick 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points

CHATELUT Anne 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

CHEREL Emmanuellle 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

CHOPY Marc 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

CLERIVET Gaëlle 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturales

et contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

CLOT Manuel 1 Land Links, paysages opérationnels

COLENBRANDER Bernard 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

CORCUFF Marie-Pascale 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride

CORTES José Miguel 1 Land Links, paysages opérationnels

COSTA Xavier 1 Land Links, paysages opérationnels

COSTE Anne 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

CREMEL Françoise 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’AscqCROIZE Jean-Claude 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoire

dans l’enseignement et la recherche

Nom titre de la proposition Session

Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

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DAVID Stéphanie 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

De BIASE Alessia 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes

De PAOLI Giovanni 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

De SMET Catherine 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée

DECK François 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité

DEHOVE Claire 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

DELBAERE Denis 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales,des pratiques photographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970

DESEVEDAVY Gilles 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processus dematérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique

DESGRANDCHAMPS Guy 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

DEVAUTOUR Paul 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

DIKOMITIS Lisa 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet

DREVET Christian 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

Du PAYRAT Olivier 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage

DUBOURG-GLATIGNY Pascal 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche

DUPIN George 3 Territoire des signes, la leçon de Marne la Vallée

FALZON Laurence 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagement des frichesindustrielles fluviales

FAUPIN Savine 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le musée d’Art moderneLille Métropole,Villeneuve d’Ascq

FAURE Anne 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet

4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

FENDRICH Fabienne 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq

FERENCUHOVA Maria 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet

FINDELI Alain 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

FIORI Sandra 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

FURLAN Francesco 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche

GARRIER Christian 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

GAUSA NAVARRO Manuel 1 Land Links, paysages opérationnels

GELGON Gilles 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

GENYK Isabelle 2 L’association artiste/architecte comme solution à des questions sensibles de société :mort et religion dans l’institution curative laïque

GHITTI Jean-Marc 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage

GIVERNE Claude 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagement des frichesindustrielles fluviales

GONTIER Pascal 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique

Nom Session titre de la proposition

Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

Page 94: INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

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GRANIER Guy 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique

GRAVARI-BARBAS Maria 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet

GREZE Denis 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

GROUT Catherine 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq

GUERRIERI William 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

GUERY François 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage

GUEZ Alain 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes

GUEZO Gilles 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride

GUILLOT Xavier 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

GUINAND Sandra 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq

HAMBERTGER Odile 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

HATAKEYAMA Naoya 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

HEBERT Florent 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales,des pratiques photographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970

HETZEL Suzanne 4 Marcher : connaître un espace périurbain

HLADIC Murielle 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

HUYGEN Jean-Marc 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

IMAMURA Naoya 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

JACOBS Steven 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet

JANNIERE Hélène 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales, des pratiquesphotographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970

4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche

JEUDY Henri-Pierre 1 Les enjeux épistémologiques et socio-politiques des relations entre art, architecture et paysages

4 Subvertir / Réparer, une fonction paradoxale dévolue à l’art et à l’architecture

JEUDY Olivier 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagementdes friches industrielles fluviales

4 Subvertir / Réparer, une fonction paradoxale dévolue à l’art et à l’architecture

JOLIVEAU Thierry 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

JOURDAN Gui 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

JUILLOT Xavier 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagementdes friches industrielles fluviales

JULLIEN Béatrice 1 Sub/Sas, Corps/Corpus

KERDREUX Ronan 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

Nom Session titre de la proposition

Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

Page 95: INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

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94

KEUNEN Bart 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet

KOVAL Serge 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq

KUBOVA Alena 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet

KURODA Aki 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain

KUROKAWA Kisho 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain

KURZ Ursula 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet

LAFFAGE Arnauld 2 L’évolution des pratiques artistiques à l’échelle urbaine et le réaménagementdes friches industrielles fluviales

LAGATHU André 3 Penser, transcender le lieu. L’art et les artistes au secours du déficit symboliquedes villes reconstruites : l’exemple de Brest

LAMANDE Dominique 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride

LAMARCHE-VADEL Gaëtane 1 Art et Paysage à l’épreuve de la controverse environnementale

LAPRAZ Emilie 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points

LAROQUE Didier 4 Vitruviana. Programme de mise en valeur de la théorie architecturale et de son histoiredans l’enseignement et la recherche

LATEK Irena 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet

LATOUR Bruno 1 Art et Paysage à l’épreuve de la controverse environnementale

LE COUEDIC Daniel 3 Penser, transcender le lieu. L’art et les artistes au secours du déficit symboliquedes villes reconstruites : l’exemple de Brest

LE GAC Christophe 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet

LE GOUALLEC Jean-Luc 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain

LE STRAT Pascal Nicolas 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité

LEATHERBARROW David 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

LEHANNEUR Mathieu 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

LENGLART Denis 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

LEROUX Martine 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

LEROY Claude 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain

LETOURMY Laurent 2 Art et développement des écosystèmes en milieu urbain

LINDINBERG Daniel 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

LINKE Armin 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes

LIPSKY Florence 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq

LISBONNE Arnaud 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

LISSEK Hervé 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

LOMBARD Orane 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics

LORIERS Marie-Christine 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processus

de matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestiqueMACARY Philippe 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points

MALLET Bernard 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points

Nom Session titre de la proposition

Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

Page 96: INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

http://slidepdf.com/reader/full/inf2005-art-architecture-paysages-fr 96/100

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MARAIS Juliette 3 Paysage technologique. Théories et pratiques autour du Global Positionning System

MARCILLON David 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage

MARTIN Francis 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

MARTY Alain 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

MEHDAOUI Jamil 2 Greffes d’espaces génétiquement modifiées (EGM)

MICHEL Xavier 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales,des pratiques photographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970

MINAMI MINAMI 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

MITOUT Marie-Claire 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

MONDADA Lorenza 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique

MONDOU Véronique 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet

MONNIER Lionel 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

MOREL-JOURNEL Guillemette 3 Territoire des signes la leçon de Marne la Vallée

MOTTE Bénédicte 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points

MOUILLON Philippe 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points

MOULINIE Véronique 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le Musée d’art moderneLille Métropole,Villeneuve d’Ascq

NADAI Alain, resp 1 Art et Paysage à l’épreuve de la controverse environnementale

NARBONI Roger 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

NEIDLINGER Dominik 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

NOTTEBOOM Bruno 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet

NOURRIGAT Elodie 2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage

NOURRY Louis-Michel 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride

NUTTEN Andréas 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

NYS Philippe 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

OLIVARES Yan 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

OLIVIER Myriam 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

ORESTANO Rossella 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

OSTY Jacqueline 3 Lumière et projet urbain Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

PARIS Magali 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

PASQUIER Elisabeth 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

PAVIOL Sophie 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet

PENEAU Dominique 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

Nom Session titre de la proposition

Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

Page 97: INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

http://slidepdf.com/reader/full/inf2005-art-architecture-paysages-fr 97/100

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PERE Guerric 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

PETCOU Constantin 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité

PETRESCU Donia 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité

PICHON Pascale 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

PIJAUDIER-CABOT Joëlle 4 D’une architecture, l’autre : les environnements singuliers et le musée d’Art moderneLille Métropole,Villeneuve d’Ascq

PINXTEN Hendrik 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet

PLISSON Bruno 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

POPESCU Carmen 3 Penser, transcender le lieu. L’art et les artistes au secours du déficit symboliquedes villes reconstruites : l’exemple de Brest

POUSIN Frédéric 3 Saisir le paysage urbain : du rôle des publications, figurations architecturales, des pratiquesphotographiques et cinématographiques dans les décennies 1960-1970

PRAT Ramon 1 Land Links, paysages opérationnels

PREVOT Maryvonne 3 Les formes de la traversalité à l’œuvre : le cas de la cité scientifique à Villeneuve d’Ascq

QUELDERIE Jean-François 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

QUEYSANNE Bruno 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

QUEYSANNE Clément 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

QUEYSANNE Julien 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

R. ALANEN Arnold 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

RADUCANU Vinicius 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

RANNOU Catherine 3 “Vers un immeuble durable… et aimé ? à l’épreuve”. Recherche sur un processusde matérialisation artistique de la neutralité fonctionnelle en architecture domestique

RAVEAU Florence 1 Land Links, paysages opérationnels

REGIS Luc 1 Sub/Sas, Corps/Corpus

REGNAULT Cécile 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics

REMOND Jean-Claude 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

REMY Nicolas 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

RIALLAND Olivier 1 Maisons, jardin, lotissement, logiques d’acteurs et processus de projet

RINALDI Renato 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes

RIST Christian 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

RIVKIN Arnoldo 2 Greffes d’espaces génétiquement modifiées (EGM)

RODIONOFF Anolga 3 Paysage technologique.Théories et pratiques autour du Global Positionning System

SACK Robert 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

SAINT MARTIN Isabelle 2 L’association artiste/architecte comme solution à des questions sensibles de société :mort et religion dans l’institution curative laïque

SALERNO Rosella 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

Nom Session titre de la proposition

Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

Page 98: INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

http://slidepdf.com/reader/full/inf2005-art-architecture-paysages-fr 98/100

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SALERNO Rossella 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

SATTOLO Rachel 3 Penser, transcender le lieu. L’art et les artistes au secours du déficit symboliquedes villes reconstruites : l’exemple de Brest

SEHER Uli 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

SHIGEMORI Mitsuaki 2 Le pittoresque aux limites du moderne. Recherche comparative sur la constructionet l’expérience esthétique des paysages

4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

SIMOND Clothilde 3 Vidéo/architecture : l’image en mouvement comme processus de projet

SPEISSMANN Christian 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

STERKENDRIES Annick 2 Les parc d’éoliennes, un objet de recherche de nature hybride

STURM Hendrik 4 Marcher : connaître un espace périurbain

TASTEMAIN Catherine 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

TAUTEL Claude 4 Quête interdisciplinaire des identités de lieux sur le grand territoire autoroutier Gier-OndaineUn laboratoire pour une théorie du projet intégré au paysage

TETE Elie 4 Phonurgia Publica. Atelier et festival des sons publics

TEYSSEYRE Marie-Pierre 3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de recherche

THEPOT Patrick 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

THIBAUD Jean-Paul 3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

TIDAFI Temy 2 Convergences “Art, architecture et Ingénierie”

TORGUE Henri 3 Des micro-paysages ambigus : les ronds-points

3 La notion d’ambiance à l’épreuve du projet. Arts du théâtre, ambiances architecturaleset contexte urbain. La réhabilitation de la salle Bel Air en questions

TREIB Marc 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

TSUKAMOTO Yoshihori 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

UHL Magali 2 L’association artiste/architecte comme solution à des questions sensibles de société :mort et religion dans l’institution curative laïque

URLBERGER Andréa 3 Paysage technologique. Théories et pratiques autour du Global Positionning System

UYTTENHOVE Pieter 4 Du paysage au récit, de l’intrigue au projet

VALENTE Raffaella 4 Le pittoresque aux limites du moderne II. Modalités et enjeux de sa reproductibilitétechnique ou pour en finir avec le pittoresque

WAGEMAN Gérard 4 L’architecture inquiétée par l’œuvre d’art. Considérations à partir du MémorialWalter Benjamin de Dani Karavan à Portbou

WRIGHT Stephen 4 Interstices urbains temporaires, espaces interculturels en chantier, lieux de proximité

YOUNES Chris 2 Convergences Art, architecture et Ingénierie

2 Des figures contemporaines de la modernité entre art, architecture et paysage

3 Lumière et projet urbain. Initiation d’un réseau d’enseignement et de rechercheZANINI Piero 4 Paysages imaginés et paysages construits. En-quête d’un imaginaire contemporain des Alpes

Nom Session titre de la proposition

Programme interdisciplinaire de recherche “Art, architecture et paysages”

Participants aux projets sélectionnés lors des sessions 2002, 2003, 2004 et 2005

Page 99: INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

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Ministère de la Culture et de la Communication

Direction de l’Architecture et du Patrimoine

Bureau de la Recherche architecturale, urbaine et paysagère

182 rue St-Honoré - 75033 Paris Cedex 01 - France

Tél. : 01 40 15 32 14 - Télécopie 01 40 15 32 66

Conception et réalisation graphique : Serge Chaniac

Impression : MCI Production - Novembre 2005

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8/3/2019 INF2005 Art, Architecture & Paysages _FR

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Art, architecture et paysages

Programme interdisciplinaire de recherche