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Electric vehicles KICK THE TIRES AND TAKE A ZERO-CARBON TEST DRIVE CANADIAN CLEAN TECHNOLOGIES MAKING A DIFFERENCE LES TECHNOLOGIES PROPRES DU CANADA AU SERVICE DE LA COLLECTIVITé FALL | AUTOMNE 2011 Véhicules électriques TENTEZ UN ESSAI ROUTIER à CARBONE NEUTRE + BLOWING THEIR SOCKS OFF WIND COMPANIES LOOK ABROAD LES ENTREPRISES D’éOLIENNES FONT BONNE IMPRESSION SUR LES MARCHéS éTRANGERS “CLEAN” CANADA COAST TO COAST TO COAST UN CANADA « PROPRE » D’UN BOUT à L’AUTRE DU PAYS

Impact Fall 2011

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Fall 2011 Edition of Impact Magazine. Find out more at http://www.cleantechimpact.ca/

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Page 1: Impact Fall 2011

Electric vehiclesKicK the tires and taKe a zero-carbon test drive

Canadian ClEan tEChnologiEs making a diffErEnCE

lEs tEChnologiEs proprEs du Canada au sErviCE dE la CollECtivité

fall | automne 2011

véhicules électriquestentez un essai routier à carbone neutre

+blowing their socks offwind companies look abroad

les entreprises d’éoliennesfont bonne impression sur les marchés étrangers

“clean” canada coast to coast to coast

Un canada « propre »d’un bout à l’autre du pays

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b impact fall | automne 2011

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fall | automne 2011 impact 1

up front | en ouverture

04e d i to r i a lm ot d e l a r é dact i o n

for the preservation of the northpour ne pas perdre le nordby | pa r d e n i s l ec l e rc

columns | rubriques

6 c l e a n t ec h c rysta l b a l ll e s t ec h n o lo g i e s p ro p r e s da n s l a b o u l e d e c r i sta l

absorbing the sun: new research shines light on solar powerabsorption des rayons du soleil : de nouveaux travaux de recherche jette de la lumière sur l’énergie solaireby | pa r sau l c h e r n os

09c l e a n t ec h c a n a d i a n sl e s ca n a d i e n s e t l e s t ec h n o lo g i e s p ro p r e s

great opportunities in china, india and south koreapléthore d’occasions avantageuses en chine, en inde et en corée du sudby | pa r l i n da p o i t e v i n

11 i m pac t i n t e rv i e we n t r e v u e i m pact

rebooting the renewable energy dialogueréinitialiser le dialogue sur l’énergie renouvelableby | pa r s u sa n h i c K m a n

13 i n n ovat i o n

i n n ovat i o n

new clean fuel could be energy “sweet spot”un nouveau combustible propre pourrait occuper une place privilégiéeby | par richard (woody) huizenga

features | articles

14cov e r sto ry | e n v e d e t t e

“Clean” Canada coast to coast to coast un canada « propre » d’un bout à l’autre du pays by | pa r m i K e l e v i n

21 f e at u r e sto ry

a rt i c l e d e fo n d

Blowing their socks offdu vent dans les voilescanada’s small wind companies cast eyes abroadl’industrie des petites éoliennes se tourne vers l’étrangerby | pa r m a r K foss

26 i n d u st ry n e wsn o u v e l l e s d e l’ i n d u st r i e

driving change on the roadnégocier un nouveau virageplug-in vehicles gain tractionles véhicules électriques sont de plus en plus branchésby | pa r t y l e r h a m i lto n

31 f e at u r e sto rya rt i c l e d e fo n d

nuclear powerl’énergie nucléairerenaissance or downsizing?renaissance ou disparition?by | pa r r i c h a r d l e va n g i e

o n t h e cov e rs u r l a pag e co u v e rt u r e

14

26

21

fall | automne 2011

09 26

21

around thE gloBEClEantECh Canadians on thE world stagE

partout dans la mondedes canadiens vendent leurs technologies propres

look for these boxes to learn what Canadian cleantech companies are doing around the world.

lisez ces encadrés pour savoir quelles sont les activités des entreprises canadiennes de tech- nologies propres sur les marchés étrangers.

Page 4: Impact Fall 2011

2 impact fall | automne 2011

Page 5: Impact Fall 2011

fall | automne 2011 impact 3

p u b l i s h e r | é d i t e u r

gordongroup 613.234.8468 gordongroup.com

e d i to r- i n - c h i e f | r é dact r i c e e n c h e f

susan Hickman

p roj ect m a n ag e m e n t | g e st i o n d e p roj e t

camille de baets, alice canat

a rt d i r ect i o n , d e s i g n a n d l ayo u t | d i r ect i o n a rt i st i q u e , co n c e p t i o n e t m i s e e n pag e

leslie miles, Kelly read-lyon, milena Hrebacka, alina oliveira

m a n ag i n g e d i to r | d i r ect r i c e d e l a r é dact i o n

Kathryn young

co n t r i b u t i n g w r i t e r s | co l l a b o r at e u r s

saul chernos, mark Foss, tyler Hamilton, susan Hickman, richard (Woody) Huizenga, richard levangie, mike levin, linda poitevin

t r a n s l at i o n | t r a d u ct i o n

christine Gonthier, diana tyndale

e d i to r i a l a dv i s o ry b oa r d | co m i t é co n s u ltat i f d e r é dact i o n

céline bak, david chernushenko, dallas Kachan, denis leclerc, marc mcarthur, velma mccoll, tom rand

a dv e rt i s i n g s a l e s d i r ect i o n | d i r ect e u r co m m e rc i a l

thomas Krayer

a dv e rt i s i n g s a l e s m a n ag e r | g é r a n t d e s v e n t e s p u b l i c i ta i r e s

Kirill Kornilov

a dv e rt i s i n g s a l e s | v e n t e s p u b l i c i ta i r e s

chris Wolski, pauline de Gonzague, andrew moore, colleen Hayes

613-288-5363 [email protected]

for additional copies of Impact: | pour obtenir d’autres exemplaires d’Impact : 613-234-8468; [email protected]; [email protected]

p r i n t i n g | i m p r e ss i o n

dollco integrated print solutions | dollco solutions d’impression intégrées

return undeliverable canadian addresses to: |

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pouvant être livrée au canada à :

gordongroup, 334 churchill ave. n.,

ottawa on K1Z 5b9 canada

canada post publication agreement number |

numéro de convention de publication, postes

canada : 40008060

story ideas are welcome. contact the managing

editor at: | nous acceptons les idées d’articles.

contactez la directrice de la rédaction à :

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Impact, published by gordongroup in

collaboration with the ottawa centre for

research and innovation, seeks to foster

communication among the diverse sectors

of the cleantech industry. | Impact, publié par

gordongroup, en collaboration avec le centre

de recherche et d’innovation d’ottawa, vise à

favoriser les échanges entre les divers secteurs

de l’industrie des technologies propres.

©2011 gordongroup. any errors, omissions or

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Page 6: Impact Fall 2011

Editorialmot de la rédaction

En août dernier à montréal, le sommet mondial écocité réunissait des

spécialistes des quatre coins de la planète pour imaginer des milieux

urbains plus sains, plus verts. J’ai eu l’occasion d’échanger avec plusieurs

experts sur des approches et technologies visant à améliorer la qualité

de vie dans les villes tout en minimisant l’empreinte environnementale.

lorsque le rideau tomba sur l’événement, je me suis mis à penser aux

régions rurales et nordiques. ces régions, trop souvent négligées, sont

aussi à la recherche d’innovations afin d’atteindre leur plein potentiel tout

en préservant leur environnement.

lorsque l’on regarde une carte du canada, on peut aisément s’apercevoir

qu’au nord de la zone linéaire urbaine se trouve un vaste territoire qui nous

fascine par son immensité et par l’envergure de ses possibilités.

le développement de ce territoire pourrait devenir pour le canada un

de ses plus ambitieux projets, unique non seulement par son envergure mais

par le regroupement de multiples expertises, par les innovations en tech-

nologies propres et par l’adoption d’une approche innovatrice, soit la

participation active des autochtones qui est essentielle à la réussite d’un

tel projet. un tel développement générerait d’importantes retombées

sociales et économiques ainsi qu’une amélioration des conditions de vie,

dont l’éducation, la formation, la culture et la santé.

or le défi serait de ne pas utiliser les formules du « sud » pour développer

le nord. il faut obligatoirement innover – mettre à profit notre matière grise,

notre capacité d’innover en incorporant une perspective très différente.

le québec a déjà entamé un tel défi. il s’agit du plan nord qui se déploiera

sur 25 ans et entraînera des investissements estimés à plus de 80 milliards

de dollars et la création ou la consolidation de 20 000 emplois par année.

le plan nord pourrait représenter la suite logique des développements

imposants de la manicouagan et de la baie-James dans les années 60 et 70.

les bénéfices du plan nord pourraient se répercuter à la grandeur de

la province et sur le secteur des technologies propres, si on en juge par

les besoins en main-d’œuvre, en savoir et en expertise. le québec pourra

ainsi développer une expertise unique et l’exporter dans des territoires

similaires, en zones subarctiques et subantarctiques.

le développement du nord canadien pourrait aussi devenir un ambitieux

projet, sous le signe de l’innovation en matière de technologie, de protection

de l’environnement et de responsabilité sociale; et le secteur des technologies

propres d’ici pourrait non seulement en bénéficier mais aussi en devenir le

fer de lance.

Last August, experts from more than 70 countries gathered at the Ecocity World Summit in Montreal to envision healthier, greener urban environments. I had the opportunity to talk with several of them about environmentally responsible approaches and technologies for improving the quality of life in our cities. After the event, I found myself thinking about rural and northern regions. These areas, too often overlooked, are also looking for innovative ways to achieve their full development potential while preserving their natural environment.

A glance at a map of Canada clearly shows that north of the linear urban zone lies a vast territory, fascinating for both its sheer size and its myriad possibilities.

Developing this territory could become one of Canada’s most ambitious projects, unique not only in its scope but in its particular combination of the wide-ranging expertise required and the potential for innovation in clean technology. As well, it would involve an origi-nal approach: namely, the active participation of Aboriginal peoples, which is essential to the success of this type of initiative. The project would generate significant social and economic benefits and raise the standard of living, particularly with regard to education, training, culture and health.

The challenge in developing the North is to avoid using “southern” methods, and rather to impose a new and very different perspective on our existing knowledge and capacity for innovative thinking.

Quebec has already embraced just such a challenge: the Plan Nord, an ambitious 25-year economic, social and environmental project that will lead to investments of over $80 billion and will create or consolidate some 20,000 jobs a year. The Plan Nord can be seen as the logical sequel to the major projects at Manicouagan and James Bay in the 1960s and ’70s.

The Plan Nord could benefit the entire province and the clean technology sector, judging by the requirements in human resources, skills and knowledge. Quebec could thus acquire highly specialized expertise which could then be shared with similar territories in sub-arctic and sub-antarctic regions.

The development of Canada’s North could also become a large-scale project that would promote innovation in technology, environmental protection and social responsibility, and position Canada’s clean technology sector as both a beneficiary and a catalyst.

For tHe preservation of the Northpour ne pas perdre le Nordby | par denis leclerc

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If University of Toronto researchers are successful, solar cells could someday be made by painting semiconductors onto flexible backings.

Conventional silicon-based solar technologies are relatively efficient yet costly, while newer thin-film and organic solar cells are cheaper but technically limited. This has Edward Sargent, a U of T professor of electrical and computer engineering, looking to develop solar cells that are strong on both counts.

Sargent and his team are experimenting with liquid-based semi-conductors that could be painted onto a wide variety of surfaces, includ-ing flexible ones, using materials designed to absorb the sun’s enormous spectrum of colours spanning infrared and visible wavelengths.

In 2005, the U of T researchers reported initial findings in the academic journal Nature Materials, and this past June they pieced together a tandem solar cell with one layer able to absorb and extract energy from visible light and a second layer tuned for infrared. The results of this latest achievement, published in Nature Photonics, describes work with colloidal quantum dots, a term used to describe microscopically dispersed matter with properties in all three known spatial dimensions.

“Ours was the first colloidal quantum-dot device to efficiently add up the energy in these spectral components,” Sargent explains.

si les chercheurs de l’université de toronto arrivent à leurs fins, les piles

solaires pourraient un jour être faites en peignant des semi-conducteurs

sur un revêtement souple.

les technologies traditionnelles à base de silicium sont relativement

efficaces, mais elles coûtent cher, alors que les nouvelles piles solaires

organiques à couche mince sont plus abordables, mais limitées d’un point

de vue technique. ceci a amené edward sargent, professeur en génie électrique

et informatique à l’université de toronto, à vouloir mettre au point une pile

solaire gagnante sur tous les fronts.

m. sargent et son équipe font des expériences avec des semi-conducteurs

liquides qui pourraient être peints sur une vaste gamme de surfaces, y compris

des surfaces souples, à l’aide de matériaux conçus pour absorber les longueurs

d’onde visibles et infrarouges de l’énorme spectre des couleurs solaires.

en 2005, les chercheurs de l’université de toronto ont rendu compte

des premiers résultats dans un journal universitaire, Nature Materials.

en juin dernier, ils ont assemblé une pile solaire dont un côté pouvaient

absorber et extraire l’énergie de la lumière visible, tandis que l’autre captait

les infrarouges. le résultat de cette expérience, publiée dans Nature Photonics,

décrit le travail avec des points quantiques colloïdaux, un terme utilisé

pour décrire des particules microscopiques dispersées ayant des propriétés

dans les trois dimensions spatiales connues.

AbsorbiNg the suNneW researcH sHines liGHt on solar poWer

AbsorptioN des rAyoNs du soleil de nouveaux travaux de recHercHe Jettent de la lumière sur l’énerGie solaireby | pa r s au l c h e r n os

Edward sargent, a university of toronto professor, is working on efficient and cost-effective solar cells, experimenting with liquid-based semiconductors that could be painted onto flexible surfaces. edward sargent, professeur à l’université de toronto, fait des travaux pour mettre au point des cellules photovoltaïques efficaces et économiques. il expérimente l’application de semi-conducteurs liquides qui pourraient être peints sur des surfaces souples.

+

6 impact fall | automne 2011

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Applications could include rooftops and solar farms, as well as flexible surfaces such as tents and boat sails, and curved spaces such as auto parts, tablet computers and mobile phones.

Sargent hopes the technology will address our ongoing energy demands. After all, he explains, enough energy from the sun reaches the earth in one hour to meet our global energy needs for one year.

“The problem is we are not capturing this energy in an efficient, widespread fashion. Our solar cells are poised to break the efficiency-cost compromise and thus unleash this massive resource,” he says.

Karin Hinzer, a Canada Research Chair in Photonic Nanostructures and Integrated Devices and a University of Ottawa associate professor, is aware of the U of T research. If it comes to pass, the technology could prove useful in developing countries or in places vulnerable to brownouts, where energy is in intermittent or short supply, or in facilities such as hospitals or manufacturing plants, which cannot afford to lose power.

“This technology would be easy to deploy,” Hinzer says. “It wouldn’t require as much infrastructure as traditional power. It wouldn’t give you as much power [as conventional solar systems], but it wouldn’t weigh a lot. You might even be able to buy it [retail].”

Nicolas Morgan, a Director and Vice-President with Morgan Solar in Toronto, finds the fundamental idea of Sargent’s research compelling, but believes commercialization is a few years away, a point Sargent himself concedes.

“If Sargent can do what he thinks he can—and this certainly appears to be possible—then it has a lot of promise downstream,” Morgan says. “It’s the kind of fundamental, cutting-edge research that gave us photovoltaic technologies in the first place, and it’s what we need to keep doing if we want new energy products.”

« le nôtre était le premier dispositif de points quantiques colloïdaux

emmagasinant suffisamment d’énergie dans ces composantes spectrales »,

explique m. sargent. ces piles pourraient avoir plusieurs applications, par

exemple les toits et les fermes solaires, mais aussi des surfaces souples,

comme les tentes, les voiles de bateaux, et les formes incurvées, comme

les pièces d’auto, les bloc-notes électroniques et les téléphones cellulaires.

m. sargent espère que la technologie répondra à la demande actuelle

en énergie. après tout, lance-t-il, en une heure, la terre reçoit suffisamment

d’énergie solaire pour répondre aux besoins énergétiques de toute la planète

pendant une année entière.

« le problème est que nous ne capturons pas cette énergie efficacement

partout dans le monde. nos piles solaires sont sur le point de rompre le

compromis coût-efficacité et de libérer cette ressource massive », dit-il.

Karin Hinzer, titulaire d’une chaire de recherche du canada sur les

nanostructures photoniques et les dispositifs intégrés, et professeure agrégée

à l’université d’ottawa, est au courant de la recherche menée à l’université

de toronto. si cette technologie est mise au point, elle pourrait être très

utile aux pays en développement ou dans des endroits propices aux baisses

de tension, qui provoque des pénuries d’énergie ou

des défaillances intermittentes, ou encore dans

des établissements qui ne peuvent se permettre

d’avoir des pannes de courant comme un hôpital

ou une usine de fabrication.

« cette technologie serait facile à déployer,

explique mme Hinzer. il ne serait pas nécessaire

de mettre en place toute l’infrastructure normalement

nécessaire pour distribuer de l’énergie. elle ne

fournirait pas autant d’énergie [que les systèmes

solaires classiques], mais ça ne pèserait pas beau-

coup dans la balance. vous pourriez peut-être même

l’acheter [au détail]. »

nicolas morgan, directeur et vice-président de

morgan solar, à toronto, trouve l’idée de base du

professeur sargent absolument renversante, mais

il croit qu’elle ne pourra être commercialisée avant

quelques années, ce dont convient le professeur

sargent lui-même.

« si m. sargent peut concrétiser son idée – et

cela semble être dans le domaine du possible – alors

c’est très prometteur, affirme m. morgan. c’est

exactement le genre de recherche de pointe et

fondamentale qui a permis de découvrir les tech-

nologies photovoltaïques, et il faut pousser ce type

de recherche si nous voulons trouver de nouveaux

produits énergétiques. »

Crystal Ball boule de cristal

enough energy from the sun reaches the earth in one hour to meet our global energy needs for one year.en une heure, la terre reçoit suffisamment d’énergie solaire pour répondre aux besoins énergétiques de toute la planète pendant une année entière.

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ClEantECh Canadiansles canadiens et les technologies propres

greAt opportuNitiesin cHina, india and soutH Korea

pléthore d’occAsioNs AvANtAgeuses

en cHine, en inde et en corée du sud

At a time when global resources are dimin-ishing and climate change is no longer easily dismissed, clean technology could well pave the way to the planet’s future—and Canadian cleantech businesses are rising to the challenge around the world.

According to the Canadian Clean Technol-ogy Coalition, Canada’s cleantech industry now comprises more than 670 companies spanning nine sectors, with 81 percent engaged in exports that generate half of the industry’s $9.1 billion in revenue, says the coalition’s co-founder, Céline Bak.

But the majority of these companies are small and medium enterprises (SMEs), points out Geoffrey Murphy, Director of Partnerships and Outreach at Natural Resources Canada’s Strategic Science, Technology Branch. While Foreign Affairs and International Trade Canada assists Canadian companies with overseas connec-tions, many are too small to look at export opportunities. “The challenge,” says Murphy “is to grow and promote the SMEs.”

Faced with low domestic demand and a highly competitive marketplace, cleantech SMEs need bilateral initiatives to ease the way to trade relationships with countries such as China and India where the market is surging as millions of rural dwellers move to cities, says Rana Sakar, President and Chief Executive Officer of the Canada-India Business Council.

Dallas Kachan, Managing Partner of Kachan & Co. and organizer of the Northern Cleantech Showcase China 2011 in September, says that westerners think of China and India as high-growth and high-pollution, “but they fail to realize these countries also put more money into seeking clean energy solutions than the United States does, and South Korea puts more money into cleantech than any other country in the world on a per capita basis.”

Milfred Hammerbacher, President of Canadian Solar Solutions, points out that energy is a hot topic in most countries at the moment, and is “synonymous with government, which can complicate things for business.” A company needs to be flexible, he says, and bilateral initiatives need to be reasonable and long-term.

With concerted efforts to expand and improve bilateral initiatives, one cannot help but be optimistic about Canada’s place in the emerging cleantech industry, which Kachan calls “the greatest economic oppor-tunity in history.”

À une époque où il y a de moins en moins

de ressources à l’échelle mondiale et où l’on ne

peut plus ignorer les changements climatiques,

les technologies propres pourraient très bien être

l’avenir de la planète – et l’industrie canadienne

des technologies propres est prête à relever le

défi partout dans le monde.

selon la coalition canadiennes des techno-

logies propres, l’industrie canadienne des tech-

nologies propres comprend maintenant plus de

670 entreprises actives dans neuf secteurs, et

81 p. 100 d’entre elles pratiquent l’exportation,

ce qui génère la moitié des revenus de l’industrie,

soit 9,1 milliards de dollars, affirme céline bak,

co-fondatrice de la coalition.

mais la majorité d’entre elles sont de petites

et moyennes entreprises (pme), signale Geoffrey

murphy, directeur, partenariats et activités

extérieures, direction de la science-technologie

stratégique, ressources naturelles canada. même

si le ministère des affaires étrangères et du

commerce international aide les entreprises

canadiennes à créer des contacts à l’étranger,

plusieurs d’entre elles sont trop petites pour

chercher des débouchés d’exportation. « le défi,

ajoute m. murphy, est d’aider les pme à croître

et à les promouvoir. »

devant une faible demande à l’échelle natio-

nale et un marché extrêmement concurrentiel,

les pme spécialisées en technologies propres

ont besoins de compter sur des activités bila-

térales et nouer des relations commerciales

avec des pays comme la chine et l’inde, où le

marché prend de l’essor tandis que les popula-

tions rurales se déplacent par millions vers les

centres urbains, explique rana sakar, président

et directeur général du conseil de commerce

canada-inde.

dallas Kachan, associé directeur chez

Kachan & co. et organisateur du northern

cleantech showcase china 2011, qui aura lieu

en septembre, affirme que les occidentaux

voient la chine et l’inde comme des pays

ayant une forte croissance et des niveaux

élevés de pollution, « mais ils oublient que

ces pays investissent également plus de fonds

dans la recherche de solutions écologiques

que ne le font états-unis et que, par habitant,

la corée du sud investit davantage d’argent

dans les technologies propres que tout autre

pays dans le monde ».

milfred Hammerbacher, président de canadian

solar solutions, signale qu’en ce moment, l’énergie

est un sujet brûlant dans la plupart des pays,

mais qu’elle est « synonyme d’ingérence de la

part du gouvernement, ce qui peut compliquer

les choses du point de vue des affaires ». une

entreprise doit faire preuve de flexibilité, dit-il,

et les initiatives bilatérales doivent être raison-

nables et planifiées à long terme.

si l’on déploie des efforts concertés pour

accroître et améliorer les initiatives bilatérales,

on ne peut qu’être optimiste quant à la place

que le canada prendra dans l’industrie des

technologies propres, ce que m. Kachan entrevoit

comme « la plus grande perspective économique

de l’histoire ».

by | par l inda poitevin

pho

to: a

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impact: you attended the inaugural international equinox summit: energy

2030 at the perimeter institute for theoretical physics in waterloo in June

as an advisor. was it successful in rebooting the global conversation on

energy and uncovering how cutting-edge science and technology might

advance a sustainable future?

Blackstock: The Equinox Summit was a unique way of bringing together a global mix of people, in particular talented and forward-looking scientists and technologists, with emerging leaders in policy and civil society, to look at how we can advance our energy system. These groups in general do not sit down at the table together. Equinox was incredibly productive in raising ideas and awareness about options. There was a lot of discussion about how to take ideas for technolo-gies and implement them in society.

what are some of the relevant issues that arose?

Geothermal technology came out front and centre during a discussion on alternatives for baseload electricity generation, and it is a technology with tremendous potential. We know how to dig deep holes in the ground. The technology exists for exploring geothermal capacity. But the right characters have not come together from civil society, government and other stakeholders who can explore together what the opportunities are. We need to ask, “What are the barriers?” and “What conversations do we need to have?”

what personally excited you about the summit?

Part of the summit focused on off-grid systems, where individuals could use portable organic solar and evolutionary battery technology applications to reduce energy poverty in the developing world—and we identified military, humanitarian relief and refugee camp operations as viable early markets and trial opportunities to develop these tech-nologies. Over time, this type of off-grid system can lead to a very different way of thinking about and using energy in society.

by | par susan HicKman

rebootinG tHe reNewAble eNergy diAlogue

réinitialiser le diAlogue sur l’éNergie reNouvelAble

impact : en juin dernier, vous avez participé à

l’inauguration de l’equinox summit : energy 2030, tenu au perimeter

institute for theoretical physics, à waterloo, à titre de conseiller.

l’objectif du sommet était de relancer le dialogue international sur

l’énergie et de voir comment les travaux scientifiques et la technologie

de pointe peuvent contribuer à un avenir durable. est-ce que cela a

été concluant?

blackstock : l’equinox summit était une façon originale de rassembler une

variété de gens venant de partout dans le monde, surtout des scientifiques

et des technologistes doués et avant-gardistes, et des chefs de files dans

le secteur des politiques et de la société civile, pour voir de quelle manière

on pourrait faire progresser notre système d’énergie. Généralement, ces

groupes de personnes ne se retrouvent pas tous autour d’une même table.

equinox a donné des résultats très fructueux dans la mesure où l’on s’est

demandé comment appliquer la technologie à l’ensemble de la société.

Quelles sont les questions pertinentes qui ont été soulevées?

la technologie géothermique est arrivée au premier plan lorsqu’on discutait

des solutions de rechange à la production d’électricité de base, et c’est une

technologie qui offre un potentiel énorme. nous savons comment creuser

d’énormes trous. la technologie pour explorer la capacité géothermique

est là. mais les protagonistes de la société civile, du gouvernement et d’autres

intervenants ne se sont pas encore réunis pour voir quelles étaient les

possibilités. nous devons poser certaines questions, par exemple : « quels

sont les obstacles? » et « de quoi devrions-nous discuter? »

personnellement, qu’est-ce qui vous a enthousiasmé?

une partie du sommet a porté sur les systèmes hors réseau. c’est-à-dire

que des particuliers pourraient puiser à même l’énergie solaire organique,

ou se servir de piles évoluées pour réduire les carences en énergie dans le

monde en développement – nous avons d’ailleurs pensé que l’armée, les

opérations d’aide humanitaire et les camps de réfugiés représenteraient

dans un premier temps des marchés viables et des opportunités de mise

à l’essai de ces technologies. au fil du temps, ce type de système hors

réseau pourrait mener à une manière très différente de penser et d’utiliser

l’énergie dans la société.

Impact magazine had an exclusive Q & a with leading international policy advisor Jason Blackstock. he is a senior fellow for Energy and the Environment at the Centre for international governance innovation, and an adjunct associate professor at the social innovation generation at the university of waterloo.

le magazine Impact a eu une rencontre exclusive avec Jason blackstock, conseiller en politique de renommée internationale. il est associé principal pour l’énergie et l’environnement au centre pour l’innovation en matière de gouvernance internationale, et

professeur agrégé adjoint au social innovation generation,

à l’université de waterloo.

fall | automne 2011 impact 11

Impact intErviEwentrevue impact

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12 impact fall | automne 2011

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by | par r icHard (Woody) HuiZenGa

innovationinnovation

neW clean Fuel could be enerGy “ sweet spot”

un nouveau combustible propre pourrait occuper uNe plAce privilégiée

A renewable fuel that burns as cleanly and can be moved as easily as fossil-based natural gas?

It’s the kind of development that would “turn fuel as we know it on its ear,” says cleantech analyst Dallas Kachan, Managing Partner of Kachan & Co. And he’s pretty sure the game-changing fuel has been found.

Combustible gas (biogas) can be made from just about any organic material. It typically contains too little methane—less than 60 percent—and too many impurities to be pumped through the same pipelines or burned in the same equipment as fossil-based natural gas, which contains at least 95 percent methane.

Bio natural gas (BNG), on the other hand, is a purified form of biogas typically produced from anaerobic digestion of waste from agriculture and landfills. It has the same methane content as fossil-based natural gas and, unlike electricity, can be shipped great distances with little energy loss. Storage is also uncomplicated.

David Bennett, of gas distributor FortisBC, says his company participated in a study that showed BNG is interchangeable with fossil-based natural gas. In some cases, BNG actually contained fewer contaminants than fossil-based natural gas.

In late June, FortisBC started offering a renewable natural gas option to more than 75 percent of British Columbia’s gas customers. Neverthe-less, limited feedstock constrains the growth of the BNG market.

“We have only so many landfills and manure piles,” notes Edson Ng, Principal of G4 Insights Inc., in Burnaby, B.C. That’s why Ng, whose company is developing a process to convert wood waste into BNG, expects the residue from forestry operations and from selective forest harvesting for fire prevention will become important.

“Renewable electricity produced with bio natural gas would be about 20 percent cheaper than wind power,” Ng explains. “It is a huge opportunity.”

Ng predicts the most important market for BNG might be the high-efficiency gas-powered generators that provide electricity to many Canadian cities.

un combustible renouvelable qui brûle aussi proprement et peut être déplacé

aussi facilement qu’un combustible fossile comme le gaz naturel?

c’est le genre de transformation qui « révolutionnerait notre conception

d’un combustible », lance dallas Kachan, analyste des technologies et associé

directeur chez Kachan & co. et il est à peu prêt certain que l’on a justement

trouvé le combustible qui va changer les règles du jeu.

le gaz combustible (biogaz) peut être fait à partir de pratiquement n’importe

quelle matière organique. il contient généralement trop peu de méthane – moins

de 60 p. 100 – et trop d’impuretés pour être transporté dans les mêmes pipelines

ou brûlé à l’aide du même équipement que le gaz naturel que l’on connaît, qui

contient au moins 95 p. 100 de méthane.

le biogaz naturel, par contre, est une forme purifié de biogaz généralement

produit par digestion anaérobie provenant de déchets d’exploitations agricoles

et de sites d’enfouissement. il contient le même taux de méthane que le gaz

naturel d’origine fossile et, contrairement à l’électricité, il peut être acheminé

sur de longues distances sans grande perte d’énergie. son entreposage est

également facile.

david bennett, du distributeur de gaz Fortisbc, affirme que sa société a

participé à l’étude qui a conclu que le biogaz naturel peut se substituer au

gaz naturel d’origine fossile. dans certains cas, le biogaz naturel contenait

moins de contaminants que le gaz naturel d’origine fossile.

Fin juin, Fortisbc a commencé à offrir l’option de distribuer du biogaz

naturel à plus de 75 p. 100 de ses clients en colombie-britannique. toutefois,

des contraintes de matières premières limitent la croissance du marché du

biogaz naturel.

« nous avons des sites d’enfouissement et des tas de fumier », souligne

edson ng, directeur de G4 insights inc., à burnaby, en colombie-britannique.

c’est pourquoi m. ng, dont la société est en train de mettre au point un

procédé pour convertir les résidus du bois en biogaz naturel, s’attend à ce

que les résidus provenant de la forêt et de la coupe de bois sélective visant à

prévenir les incendies deviennent importants.

« l’électricité renouvelable produite avec le biogaz naturel serait 20 p. 100

moins cher que l’énergie éolienne, explique m. ng. c’est une occasion en or. »

m. ng prévoit que le marché le plus important pour le biogaz naturel

pourrait être les générateurs de gaz à rendement élevé approvisionnant en

électricité plusieurs villes canadiennes.

g4 insights, headed by principal Edson ng, is converting sawdust left over from forestry

operations into bio natural gas.

g4 insights, dirigé par edson ng,

convertit la sciure de bois provenant de

l’exploitation forestière en biométhane.

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fall | automne 2011 impact 13

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coastby | par miKe levin

un canada « propre » d’uN bout à

l’Autre du pAys

“clean” canada coAst to coAst to coAst

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fall | automne 2011 impact 15

CovEr storyen vedette

Don’t try to unfold the numbers. Government invest-ment in Canada’s cleantech industry is virtually impossible to correlate with market successes.

And in the global context, our country comes up a little short, according to the latest Canadian Clean Technology Industry Report by Analytica Advisors. Canadian spend-ing on green infrastructure is about half that of Australia, based on a percentage of gross domestic product, and pales in comparison to investments made in Japan, Germany, China and Korea.

Nevertheless, industry players in Canada number close to 700, employment is around the 44,000 mark, and revenues are hitting $9.1 billion (2010)—in some cases a 50-percent increase in one year alone.

“Green stimulus” investment—which includes the Clean Energy Fund, the EcoEnergy Technology Initiative, Canmet Energy and Sustainable Development Technology Canada (SDTC)—topped $1 billion over the 2009 to 2010 period. And

n’essayez pas d’additionner les chiffres. il est à peu près

impossible d’établir un lien entre les investissements publics

dans l’industrie des technologies propres et la réussite commer-

ciale de cette dernière.

en outre, selon le dernier Rapport de l’industrie canadienne des

technologies propres par analytica advisors, notre pays accuse un

peu de retard comparé au reste du monde. en effet, en se fondant

sur le pourcentage du produit intérieur brut, les dépenses du canada

en faveur d’infrastructures écologiques représentent environ la

moitié de celles de l’australie, et sont encore moins importantes

que celles du Japon, de l’allemagne, de la chine et de la corée.

toutefois, au canada, l’industrie compte près de 700 acteurs,

44 000 emplois et des revenus atteignant les 9,1 milliards de dol-

lars (2010) – ce qui représente dans certains cas une augmenta-

tion de 50 p. 100 en une seule année.

les investissements dans la « relance verte » – qui compren-

nent le Fonds pour l’énergie propre, l’initiative écoénergie sur la

technologie, canmet énerGie et technologies du développement

coast

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16 impact fall | automne 2011

durable canada (tddc) – ont atteint un milliard de dollars entre 2009

et 2010. et certaines provinces ont mis en place des politiques appuyant

l’industrie des technologies propres.

« nous en sommes tous venus à la conclusion que, de nos jours, il

faut mettre l’accent sur la demande. les politiques appuyant les forces de

l’industrie des technologies propres au canada sont en ce moment ce qui

motivent la communauté financière dans son ensemble », explique tom rand,

investisseur en capital risque et responsable des technologies propres chez

mars discovery district.

l’hydrogène et les piles à combustible de ballard et les biocarburants

d’iogen dans les années 1990 montrent à quel point les mesures incitatives

peuvent stimuler l’innovation. presque toutes les sociétés de technologies

propres au canada ont eu recours au crédit d’impôt fédéral à la recherche

scientifique et au développement expérimental (rs et de) – la plus impor-

tante source d’aide financière du gouvernement fédéral. les prêts et garan-

ties d’exportation et développement canada et de la banque de développe-

ment du canada atteignent des niveaux fascinants : 80 p. 100 des sociétés

canadiennes de technologies propres exportent, ce qui représente 53 p. 100

des revenus, un chiffre qui devrait grimper à 63 p. 100 d’ici 2014, selon

céline bak, associée chez analytica advisors.

les sources solaire et éolienne d’énergie sont les principales visées

par le programme de tarifs de rachat garantis – ou Feed-in tariff (Fit), un

grand programme de tarification garantie pour la production d’énergie

renouvelable permettant aux producteurs indépendants de se raccorder

au réseau public. au cours de sa première année d’existence, le programme

a reçu 22 000 demandes, 30 p. 100 de plus que ce qui était prévu. la

nouvelle-écosse a également instauré un programme Fit pour la production

d’énergie marémotrice et pour les projets de centrales éoliennes exploitées

par les collectivités locales (voir « du vent dans les voiles », page 21).

depuis 2001, grâce au rôle que joue le tddc dans le financement du

développement et de la démonstration de technologies, le gouvernement

a consenti des fonds s’élevant à 550 millions de dollars, qui ont attiré à leur

tour 1,2 milliard de dollars d’investissements privés. « sans la participa-

tion du tddc depuis 10 ans, nous n’aborderions même pas cette question

aujourd’hui », ajoute m. rand.

« notre travail consiste à choisir une société ayant terminé sa recher-

che et son développement et à la préparer pour le grand jour », explique

rick Whittaker, vice-président aux investissements et chef de la technologie.

les efforts déployés par le gouvernement pour accélérer le passage,

dans le secteur des technologies propres, de la recherche et du développe-

ment à l’application de leurs résultats prend plusieurs formes, par exemple

au canada on s’est inspiré de politiques adoptées par d’autres pays, notam-

ment le programme Fit (allemagne), les plans détaillés pour l’énergie

solaire (espagne), et l’énergie éolienne (danemark).

la colombie-britannique a appréhendé les technologies propres de

manière « holistique », au moyen des plus solides politiques réglementaires,

de deux fonds d’investissement et de la taxe sur les émissions de carbone

(30 $ par tonne) qui entrera en vigueur l’année prochaine. cette dernière

devrait permettre d’éviter de rejeter jusqu’à trois millions de tonnes co2

dans l’atmosphère, ce qui reviendrait à retirer 800 000 véhicules de la cir-

culation. c’est en colombie-britannique que se trouve le plus grand nombre

de sociétés de technologies propres par habitant, soit un quart de toutes les

CovEr storyen vedette

stimulus funds spent argent dépensé en vertu du Fonds de stimulation as of 2010 year end | À la fin de l’eXercice 2010

brazil | Brésilspain | Espagne

canada | canadauK | RU

australia | australiefrance | France

eu 27 | UE 27Japan | Japon

germany | allemagneKorea | corée

u.s. | É.U.china | chine

0 5 10 15 20 25 30 35

$billions | milliards $ , 2009–2010

source: bloomberg new energy finance and cibc world marKets, april | avRil 2011, analytica advisors

estimated industry r&d expendituresestimation des dépenses en r et d faites par l’industrie by sme and large companies | par pme et grandes sociétés

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0 2008 2009 2010

2010 sme | pmE n = 620;

large | gRandEs n = 51

sme | pmE (<$50m) large | grandes (>$50m)

cumulative sme | cumulative pmE

cumulative large | cumulative grandes

average r&d expenditures dépenses moyennes en r et d by sme | par pme

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0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

forecasts | prévisions

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fall | automne 2011 impact 17

some provinces have initiated policies to support the cleantech industry. “We’ve all realized the emphasis today has to be on demand.

Policy that supports Canada’s cleantech strengths is driving the larger financing community right now,” says Tom Rand, venture capitalist and cleantech lead at MaRS Discovery District.

Ballard’s hydrogen fuel cells and Iogen’s biofuels in the 1990s are examples of how incentives stir innovation. Almost all cleantech companies in Canada have used federal Scientific Research and Experimental Development (SR&ED) tax credits—the largest single source of federal government support—to reduce risk. Loans and guarantees from Export Development Canada and the Business Development Bank of Canada are behind a fascinating aberration: 80 percent of Canadian cleantech companies export, accounting for 53 percent of revenues, a number that is expected to rise to 63 percent by 2014, according to Céline Bak, a Partner with Analytica Advisors.

Solar and wind energy are a particular focus thanks to programs like Ontario’s Feed-in Tariff (FIT) Program, a comprehensive guar-anteed pricing structure for renewable electricity production that allows independent producers to add their power to the public grid. The program received 22,000 applications in its first year, 30 percent more than anticipated. Nova Scotia also has a FIT Program for tidal-power generation and for community-owned wind projects (see “Blowing Their Socks Off,” page 21).

Since 2001, SDTC’s role in development and demonstration funding has turned $550 million of government funds into $1.2 bil-lion in private-sector investment. “Without SDTC at the table for 10 years, we would not be having this discussion,” Rand adds.

“Our job is to take a company past the R&D level and get it ready for prime time,” says Rick Whittaker, SDTC’s Chief Technology Officer and Vice-President of Investments.

Government’s effort to accelerate cleantech R&D to adoption has many models, such as Canada’s cherry-picking policies from other countries: FIT from Germany, blueprints for solar power from Spain and wind power from Denmark.

British Columbia has grasped cleantech holistically with the strongest regulatory policies, as well as two provincial investment funds and next year’s carbon emissions tax ($30 a tonne). The latter is estimated to save up to three million tonnes of CO

2 emis-

sociétés du même genre au canada, et c’est également là que le

taux de réinvestissement du profit des sociétés est le plus élevé au pays.

m. Whittaker estime qu’il s’agit là « d’instruments de politique qui ramènent

le risque à un niveau acceptable ».

la Loi sur l’énergie verte (2009) de l’ontario a entraîné la création des

plus grandes industries canadiennes d’énergie éolienne et solaire. avec

la population la plus importante au pays et la part du lion au regard des

instituts de recherche, l’ontario a fait en sorte que ses politiques tiennent

compte de la sensibilité des investisseurs.

« si rien de tout cela ne s’était produit, et si le gouvernement n’avait

pas mis en place des programmes d’aide, l’industrie n’en serait peut-être

pas au point mort, mais elle serait plus modeste et moins rentable »,

déclare duncan stewart, directeur de la recherche chez deloitte canada.

le québec investit massivement dans l’efficacité de l’énergie élec-

trique, les biocarburants et la gestion des déchets. au cours des 20 pro-

chaines années, la province consacrera 47 milliards de dollars à l’énergie

renouvelable et prévoit dès l’année prochaine mettre en place un système

de quotas et d’échange.

c’est sur alberta energy que les effets des politiques publiques, notam-

ment des subventions pour le secteur des technologies propres et du

combustible fossile, se font le plus sentir – les subventions ayant les réper-

cussions les plus importantes sur le prix de l’énergie. la province enregistre

également le plus haut taux de participation rs et de, surtout par des socié-

tés de réduction des émissions.

si le manitoba et la saskatchewan se concentrent sur le biocarburant,

c’est largement à cause du prix des produits de base, un facteur externe dont

les politiques du gouvernement en matière de technologies propres

“ policy that supports canada’s cleantech strengths is driving the larger financing community right now.”

« les politiques appuyant les forces de l’industrie des technologies propres au canada sont en ce moment ce qui motivent la communauté financière dans son ensemble. »

tom rand

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sions annually, the equivalent of taking 800,000 cars off the road. B.C. is home to the largest number of cleantech companies per capita, representing a quarter of the Canadian total, and corporate profit re-investment is higher than anywhere else in Canada. Whittaker calls this “policy instruments that bring risk down to an acceptable level.”

Ontario’s Green Energy Act (2009) has created the country’s big-gest wind and solar industries. With the country’s biggest popula-tion and the lion’s share of research institutes, Ontario has made sure its policy follows investor sensitivity.

“If there had been none of this, no government help, the industry wouldn’t be dead,” says Duncan Stewart, director of Deloitte Canada Research. “But it would have been smaller or less profitable.”

In Quebec, there is huge public investment in hydro efficiency, biofuels and waste management. The province is committing $47 billion during the next 20 years to renewable energy and also plans to set up a cap-and-trade system next year.

Alberta Energy registers the greatest effects from government policy, primarily in subsidies for cleantech sectors and fossil fuel, with the latter having the largest effect on energy prices. The province has the highest uptake of SR&EDs, mostly by emission-abatement companies.

The biofuel emphasis in Manitoba and Saskatchewan is heavily based on commodity prices, an external factor that government cleantech policy has not yet addressed. Nevertheless, investors snapped up $710 million worth of biofuel player Husky Energy’s shares a year after it accepted $70 million in federal funding.

Except for Nova Scotia’s tidal FIT Program and a few older wind fields, the Maritimes tend to apply government policy to small, localized projects. The same goes for Yukon and the Northwest Territories, where accessibility far outweighs sustainability, while the Nunavut government is considering a micro-nuclear power plant to lower high energy costs.

Cleantech officials in government and academia, as well as energy sector stakeholders, point to the lack of vision in the recent federal budget and to the industry’s wish for domestic-procurement policies and better price signals. But with the industry moving from strength to strength, cleantech from coast to coast in Canada is showing it is now able to find its own way in the marketplace.

n’ont pas encore tenu compte. quoi qu’il en soit, les investisseurs ont acheté

des actions d’Husky energy, un joueur dans le secteur du biocarburant, dont

la valeur atteint 710 millions de dollars, et ce, après que le gouvernement

ait investi 70 millions de dollars dans cette société.

à l’exception du programme Fit visant l’énergie marémotrice et quelques

anciens champs de vent, les maritimes ont tendance à appliquer des poli-

tiques publiques à de petits projets localisés. il en va de même pour le yukon

et les territoires-du-nord-ouest, où l’accessibilité l’emporte largement sur

la durabilité, tandis que le gouvernement du nunavut envisage de construire

une microcentrale nucléaire pour réduire les coûts élevés de l’énergie.

selon des représentants du milieu gouvernemental et universitaire, et les

protagonistes du secteur de l’énergie, le dernier budget fédéral manque de

vision à l’égard des technologies propres et l’industrie espère que des poli-

tiques en matière d’approvisionnement national et de meilleurs signaux de

prix verront bientôt le jour. il reste que l’industrie des technologies propres

est de plus en plus forte et que, d’un bout à l’autre du pays, elle se montre

maintenant capable de tracer sa propre voie sur les marchés.

CovEr storyen vedette

around thE gloBEClEantECh Canadians on thE world stagE

partout dans le mondedes canadiens vendent leurs technologies propres

evandtec™ (on) provides a practical and affordable alternative for companies to switch to clean cooling-tower water treat-ment. its systems enable customers to save up to 40 percent of the water and 15 percent of the energy used in cooling towers, minimizing their environmental impact and helping them signifi-cantly reduce cooling costs.

evandtecmc (on) offre une solution de rechange pratique et abord-able aux sociétés désirant passer à un système propre de tours de refroidissement pour le traitement des eaux usées. grâce à ces systèmes, les clients d’evandtecmc peuvent économiser jusqu’à 40 p. 100 d’eau et 15 p. 100 de l’énergie consommée par les tours de refroidissement, ce qui atténue l’impact environnemental et réduit considérablement les frais de refroidissement.

“ our job is to take a company past the r&d level and get it ready for prime time.”

« notre travail consiste à choisir une société ayant terminé sa recherche et son développement et à la préparer pour le grand jour. »

rick whittaker

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For many Canadians, wind power conjures up images of hundreds of large turbines dotting the landscape to generate massive amounts of renewable energy. But there are many small companies installing only one or two turbines to help their customers cut fuel costs and to reduce greenhouse gas (GHG) emissions. What’s more, buoyed by new government policies abroad, Canada’s small manufacturers are determined to take the world by storm.

pour beaucoup de Canadiens, l’énergie éolienne

évoque un paysage de centaines de « moulins à

vent » produisant d’énormes quantités d’énergie

renouvelable. pourtant, de nombreuses petites

entreprises n’installent qu’une ou deux éoliennes

pour aider leur clientèle à réduire leurs frais de

carburant et pour diminuer les émissions de gaz

à effet de serre (Ges). mais il y a plus : à l’étranger,

de nouvelles politiques publiques incitent de petits

fabricants canadiens à prendre le monde d’assaut.

by | par marK Foss

Blowing their socks offcanada’s small Wind companies cast eyes abroad

Du vent Dans les voilesl’industrie des petites éoliennes se tourne vers l’étranGer

fall | automne 2011 impact 21

Page 24: Impact Fall 2011

fEaturE storyarticle de fond

According to the Canadian Wind Energy Association (CanWEA), wind farms currently generate 4,611 megawatts (MW) of power—enough to power 1.2 million homes and businesses, or two percent of Canada’s total electricity demand. By 2025, the association believes, wind energy could expand tenfold, contributing 20 percent of our energy needs. Reaching this goal would create 52,000 high-paying jobs, generate $165 million in new annual revenues for municipalities, and cut Canada’s GHG emissions by 17 megatonnes (Mt) each year.

Large firms such as TransAlta, which operates nearly one-third of Canada’s wind capacity, are the industry leaders, while small companies are, well, tilting at windmills if they try to sell their products to large players. Compared to TransAlta’s newest wind farms with 2.0-to-3.0-MW turbines, smaller companies are specializing in 50-kilowatt technology.

“Smaller manufacturers are not the best suited to work with us, given the size of our projects,” concurs Lindsey Moen, a TransAlta spokesperson. “The primary manufacturers of our wind turbines are currently European. However, a lot of other work goes into building and maintaining a wind farm, from pouring the concrete for the foundations to snow removal, and wherever possible we do retain local, Canadian firms.”

Smaller companies often install a single turbine for rural customers, who range from First Nations and municipalities to farmers. Yet, unless a client can get external financial support, these turbines can be a hard sell, because it can take decades for an investment to pay off.

“We found enough financing from government and a foundation to cover the $2.5 million in capital costs for our green energy projects,” says Allister Surette, President and Vice-Chancellor of Université Sainte-Anne in rural Nova Scotia. The projects have helped cut the university’s $400,000 annual fuel costs in half— and that’s not including savings generated by the wind turbine. Reducing emissions by more than 70 percent has also established

selon l’association canadienne de l’énergie éolienne (canWea), les

parcs éoliens produisent actuellement 4 611 mégawatts (mW) d’énergie –

assez pour alimenter 1,2 million de foyers et d’entreprises, soit 2 p. 100 de

la demande totale en énergie au canada. l’association croit que, d’ici 2025,

l’énergie éolienne pourrait décupler et répondre à 20 p. 100 de nos besoins

en énergie. cela permettrait de créer 52 000 emplois bien rémunérés, générer

de nouveaux revenus annuels équivalant à 165 millions de dollars pour les

municipalités et de réduire de 17 mégatonnes (mt) les émissions annuelles

de Ges du canada.

de grandes firmes comme transalta, qui produit près d’un tiers de

l’énergie éolienne au canada, sont des chefs de file dans l’industrie. par

contre, les petites entreprises se battent, pour ainsi dire, contre des moulins

à vent si elles tentent de vendre leurs produits à d’importants joueurs. si

transalta a récemment installé des éoliennes de 2 à 3 mW dans ses parcs,

les plus petites compagnies sont dotées d’une technologie ne dépassant

pas les 50 kilowatt.

« les petits fabricants ne sont pas les mieux équipés pour travailler

avec nous, car leurs projets sont trop petits, explique lindsey moen,

porte-parole de transalta. les principaux fabricants de nos éoliennes

sont en europe. cependant, la construction et l’entretien d’un parc éolien

exigent beaucoup de travail, qu’il s’agisse de couler le béton des fondations

ou de déneiger, et lorsque c’est possible, nous retenons les services de

compagnies canadiennes locales ».

les plus petites compagnies installent souvent une seule éolienne pour

une clientèle rurale, que ce soit des premières nations, des municipalités

ou des agriculteurs. il reste que ces éoliennes se vendent difficilement, à

moins que les acheteurs ne reçoivent un soutien financier externe, car il

faut parfois des années pour qu’elles deviennent rentables.

« nous avons réussi à obtenir suffisamment de financement de la part du

gouvernement et d’une fondation pour financer l’investissement de 2,5 millions

de dollars de nos projets d’énergie verte », déclare allister surette, président et

recteur de l’université sainte-anne, dans la nouvelle-écosse rurale. Grâce à

wind farms now generate about two percent of Canada’s total electricity demand, but the Canadian wind Energy association believes that proportion will expand to 20 percent by 2025.

les parcs éoliens répondent maintenant à environ 2 p. 100 de l’ensemble de la demande en électricité du canada, mais l’association canadienne de l’énergie éolienne croit que ce chiffre va augmenter à 20 p. 100 d’ici 2025.

+

22 impact fall | automne 2011

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the institution as an environmental leader, attracting green-minded students to the campus.

Increasingly, governments are using incentives to help small wind-turbine manufacturers make their products more economically feasible. Nova Scotia recently introduced a Community-Based Feed-in Tariff (COMFIT) program, for example, which enables eligible entities to sign long-term agreements with local utility companies. Through these contracts, small energy producers are paid a pre-determined rate for generating electricity from renewable sources that can then “feed in” to the grid.

“Feed-in tariff (FIT) programs have created a supportive regulatory environment,” says Jonathan Barry, President of Seaforth Energy, the Nova Scotia-based firm that built and installed the wind turbine at Université Sainte-Anne. “They create long-term predictable agree-ments that help create a business case, and can make a tremendous difference for the viability of wind projects.”

Seaforth Energy, in fact, has already installed a second turbine at the university. The firm, which has been in the clean energy business for more than two decades, now plans to focus solely on wind. In 2011, it received a loan worth nearly $2 million from the Atlantic Canada Opportunities Agency to develop its next-generation turbines.

Barry would like to see more direct support from the federal government for small wind-turbine manufacturers, but in the absence of such incentives, the firm is looking abroad. “Italy, the United Kingdom, Greece and Israel have all introduced feed-in tariff programs,” says Barry, whose company currently sells about half its wind turbines in foreign markets. “I estimate in our next fiscal year, we will be exporting 75 percent of our turbines, maybe more.”

For Quantum Wind Power, a west-coast firm about to launch its own brand of commercial-class wind turbines, overseas markets present a strong opportunity for on-grid commercial wind generation. At the same time, the company recognizes the potential of off-grid markets in Canada.

“There are a growing number of small towns and communities looking to participate in clean energy technologies,” points out

ces projets, l’université a pu réduire de moitié ses frais de combustible,

qui s’élevaient à 400 000 $ par année – et cela, sans parler des épargnes

faites grâce aux éoliennes. cet établissement a également diminué de plus

de 70 p. 100 ses émissions, ce qui en fait un chef de file environnemental qui

attire des étudiants préoccupés par la dimension écologique.

les gouvernements ont de plus en plus recours à des mesures incitatives

pour aider les petits fabricants d’éoliennes à rendre leurs produits plus

abordables. par exemple, la nouvelle-écosse a récemment mis en place

le programme community-based Feed-in tariff (comFit), qui permet

aux personnes admissibles de signer des ententes à long terme avec des

fournisseurs de services publics locaux. Grâce à ces contrats, les petits

producteurs d’énergie reçoivent un taux fixe pour produire de l’électricité à

partir d’une source d’énergie renouvelable pouvant ensuite être connectée

au réseau.

« les programmes de tarif de rachat garanti – ou Fit pour “Feed-in tariff“

– ont permis de créer un climat réglementaire favorable, explique Jonathan

barry, président de seaforth energy, une entreprise de la nouvelle-écosse qui

a construit et installé l’éolienne à l’université sainte-anne. ces ententes à

long terme permettent aux entreprises de prévoir leur revenu et de faire

une analyse de rentabilisation, ce qui change toute la donne dans le con-

texte des projets d’énergie éolienne. »

en fait, seaforth energy a déjà installé une seconde éolienne à l’université.

cette entreprise, qui travaille dans le secteur de l’énergie propre depuis plus de

20 ans, envisage maintenant de se concentrer sur les éoliennes. en 2011,

l’agence de promotion économique du canada atlantique lui a accordé

un prêt frôlant les 2 millions de dollars pour mettre au point la prochaine

génération d’éoliennes.

m. barry aimerait que le gouvernement fédéral accorde un soutien

plus direct aux fabricants d’éoliennes, mais puisque ce n’est pas le cas,

l’entreprise se tourne vers l’étranger. « l’italie, le royaume-uni, la Grèce et

israël ont tous adopté des programmes de tarif de rachat garanti, signale

m. barry, dont la société vend environ la moitié de ses éoliennes à des

marchés étrangers. J’estime qu’au cours de notre prochain exercice, nous

exporterons 75 p.100 de nos éoliennes, si ce n’est plus. »

while Canada’s large wind companies have turbines that produce energy measured in megawatts, many smaller companies are specializing in 50-kilowatt technology.

les grandes entreprises d’éoliennes ont des turbines qui produisent de l’énergie se calculant en mégawatts. d’autres entreprises plus petites, mais nombreuses, optent pour une technologie de 50 kilowatt.

“ there are a growing number of small towns and communities looking to participate in clean energy technologies.”

« il y a un nombre croissant de petites villes et de municipalités qui veulent adopter des technologies de production d’énergie propre. »

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Cal Sucher, Quantum’s Chief Executive Officer. “Local power generation from commercial-scale wind and solar technologies presents these communities with the means to establish power independence and provides an excellent alternative source of backup power for town hospitals, schools and community centres.

“Kudos to Nova Scotia for implementing COMFIT,” adds Sucher. “I find that European wind-industry stakeholders are generally perplexed by Canada’s slow progress toward a national clean-energy FIT commitment.”

“We love feed-in tariffs,” echoes Brennen McLean, Senior Sales Director for Endurance Wind Power, another west-coast company. “They make our world go round.” Apart from countries with tariff programs, he points to a 30-percent federal tax credit in the United States for renewable-energy projects and other incentives in individual states. “All these programs can potentially improve the economics of wind power,” he says. “In the U.K., many of our projects pay back their investment within six years.”

“About 80 percent of our customers are farmers,” adds McLean, whose sales are split evenly between the U.S. and the U.K. “Under the right circumstances, they can put up a turbine, reduce their energy costs substantially and lock down their future price of energy. If the cost of power goes up, they are not affected.”

Recently, Endurance sold one of its turbines to a family farm in New England that goes back 14 generations. “This marks an opportunity for them to embrace a technology on a farm that is nearly 400 years old,” McLean says. “It’s one example of how small wind gives the industry a human face.”

pour quantum Wind power, une société de la côte ouest qui est sur

le point de lancer sa propre marque d’éoliennes à usage commercial, les

marchés étrangers offrent des débouchés intéressants pour la production

commerciale d’énergie éolienne raccordée au réseau public. toutefois,

l’entreprise convient que le marché canadien hors réseau offre également

des avenues intéressantes.

« il y a un nombre croissant de petites villes et de municipalités qui

veulent adopter des technologies de production d’énergie propre, souligne

cal sucher, président-directeur général chez quantum. la production

locale d’énergie à partir de technologies éoliennes et solaires à vocation

commerciale offre à ces collectivités les moyens de devenir autonomes sur

le plan énergétique, en plus d’être des sources d’alimentation de réserve

pour les hôpitaux, les écoles et les centres communautaires. »

« chapeau à la nouvelle-écosse qui a pris l’initiative de comFit, ajoute

m. sucher. en europe, les protagonistes de l’industrie éolienne sont perplexes

devant la lenteur du canada à s’engager sur la voie de l’énergie propre au

moyen du Fit. »

« nous adorons le principe du tarif de rachat garanti, renchérit brennen

mclean, directeur principal des ventes chez endurance Wind power, une

autre société de la côte ouest. il fait marcher notre monde. » il signale

aussi qu’aux états-unis, le gouvernement fédéral offre un crédit d’impôt,

et que des états particuliers ont mis en place des mesures incitatives.

« tous ces programmes peuvent potentiellement réduire les coûts de

production de l’énergie éolienne, affirme-t-il. au royaume-uni, beaucoup

de nos projets deviennent rentables au bout de six ans. »

« environ 80 p. 100 de nos clients sont des agriculteurs, poursuit m.

mclean, dont les ventes sont divisées également entre les états-unis et

le royaume-uni. si les conditions sont favorables, ils peuvent installer

une éolienne, réduire considérablement les coûts de l’énergie et savoir à

l’avance combien leur coûtera l’énergie dans les années à venir. si le prix

de l’énergie grimpe, ils ne seront pas touchés. »

récemment, endurance a vendu l’une de ses éoliennes à une ferme de

nouvelle-angleterre exploitée par la même famille depuis 14 générations.

« ceci est pour eux l’occasion d’adopter une technologie sur une ferme

qui a près de 400 ans, signale-t-il. ceci montre à quel point l’industrie des

petites éoliennes peut prendre un visage humain. »

around thE gloBEClEantECh Canadians on thE world stagE

partout dans le mondedes canadiens vendent leurs technologies propres

Crs Electronics inc. (ont.) (tsX-v:lEd) is a global leader in the rapidly-growing market of high efficiency lEd lighting. its products offer customers an ongoing energy cost savings of 80 percent. the company’s innovative mr16 is the highest quality of lEd lamp available on the market today.

crs electronics inc. (ont.) (tsX-v:led) est un chef de file mondial sur le marché en forte croissance du très efficace éclairage led. cette société offre aux consommateurs des produits permettant de faire des économies d’énergie de l’ordre de 80 p. 100. sa lampe led mr16 innove dans le domaine et se distingue par sa qualité exceptionnelle.

in the absence of enough domestic incentives, Canada’s small wind companies are looking abroad to italy, the united kingdom, greece and israel, which have feed-in tariff programs that help create markets, and the united states, which offers a 30-percent federal tax credit.

si le canada ne met pas en place suffisamment de mesures incitatives, les petites entreprises d’éoliennes vont continuer à se tourner vers les marchés étrangers. l’italie, le royaume-uni, la grèce et israël offrent en effet des programmes de tarif de rachat favorisant la création de marchés, et les états-unis offrent un crédit d’impôt de 30 p. 100.

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fEaturE storyarticle de fond

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driviNg chANge on tHe road

néGocier un NouveAu virAge

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industry nEwsnouvelles de l’industrie

plug-in vehicles gain traction

Canadians are finally seeing evidence that battery-powered vehicles are the real deal. Long discussed as a “down the road” option for urban transportation, the electric revolution has hit the asphalt in major cities across the country. Consum-ers can now kick the tires, and in some cases jump in for a zero-carbon test drive.

Charging stations are popping up in and around Vancouver, Toronto and Montreal, at hotels, retailers, transit hubs and private lots, while electric vehicles such as Chevy Volts, Nissan Leafs and Mitsubishi i-MiEVs are trickling their way into municipal and corporate fleets.

A few provinces are also plugging in.“Quebec has the most comprehensive program, fol-

lowed by Ontario,” says Al Cormier, President and Chief Executive Officer of Electric Mobility Canada (EMC), a 46-member industry group that has become the country’s lead promoter of policies supporting electric-vehicle adop-tion. Both provinces have significant purchase subsidies—in the $8,000 range—for all-electric vehicles.

Ontario got a boost in early August when Toyota, in partnership with Tesla Motors, announced plans to manu-facture the electric version of the popular RAV4 crossover SUV in Woodstock, Ontario. Government officials hope the deal will draw the attention of other manufacturers as new electric models are revealed. Days later, the government announced the creation of an $80-million fund to help seed investment in electric-vehicle charging infrastructure.

On the other hand, Cormier says, federal policy is lagging. Canada remains the only G8 nation without the aggressive national policies and incentives required to kick-start the adoption of plug-in electric cars. France, for example, aims to have two million electric vehicles on the road by 2020 and the French government is financing 13 pilot projects expected to result in 26,000 public charging stations by 2015. No such targets exist on a national level in Canada.

As of April, 15 of 27 European Union members had some kind of tax incentive to encourage electric-vehicle purchases. In July 2010, an “Electric Vehicles Initiative” launched by the International Energy Agency set a goal of 20 million electric vehicles on roads worldwide by 2020. The initiative has 14 members, including four G8 nations (France, Germany, Japan and the United States), but Canada is noticeably absent.

EMC began consulting with industry in 2008 with an eye to producing a comprehensive electric-vehicle roadmap to put Canada on track. The document, com-pleted in February 2010, makes a number of recommenda-tions, all aimed at having at least 500,000 highway-ready

les véHicules électriques sont de plus en plus brancHés

les Canadiens se rendent finalement compte que les véhicules

électriques sont une bonne affaire. longtemps considérée comme

la solution de dernier recours pour le transport urbain, la révolu-

tion électrique est sur la route dans la plupart des grandes villes du

pays. les consommateurs peuvent arrêter de s’interroger et, dans

certains cas, sauter à pieds joints dans un véhicule à carbone neutre.

les bornes de recharge poussent un peu partout à vancouver,

toronto et montréal, dans les hôtels, détaillants, carrefours de trans-

port et terrains privés. de plus, des véhicules électriques comme la

chevy volts, la nissan leafs et la mitsubishi i-mievs font leur che-

min dans les parcs de véhicules municipaux et des entreprises.

il y a aussi quelques provinces qui s’y intéressent.

« le québec dispose du programme le plus complet, suivi

par l’ontario », affirme al cormier, président et directeur général

d’electric mobility canada (emc), un groupe rassemblant 46

membres de l’industrie, devenu le principal promoteur de poli-

tiques appuyant l’adoption des véhicules électriques. les deux

provinces accordent d’importantes subventions – environ 8 000 $

– à l’achat de n’importe lequel de ces véhicules électriques.

l’ontario a obtenu un coup de pouce début août, lorsque

toyota, en collaboration avec tesla motors, a annoncé que la ver-

sion électrique de la populaire rav4 vus multisegment serait

construite à Woodstock, ontario. le gouvernement espère que

cette annonce attirera l’attention d’autres constructeurs se lançant

dans la production de modèles électriques. quelques jours plus

tard, le gouvernement annonçait la création d’un fond de 80 mil-

lions de dollars pour accélérer l’investissement dans la mise en

place d’une infrastructure de recharge des véhicules électriques.

toutefois, ajoute m. cormier, les politiques fédérales accusent

du retard. le canada demeure le seul pays du G8 qui ne s’est pas

doté de politiques et mesures incitatives dynamiques pour pro-

mouvoir l’utilisation de véhicules électriques rechargeables. par

exemple, la France s’est donné pour objectif d’avoir deux millions

de véhicules électriques sur la route d’ici 2020, et le gouvernement

français finance 13 projets pilotes qui devraient déboucher sur

l’installation de 26 000 bornes électriques publiques d’ici 2015.

le canada ne s’est fixé aucun objectif du genre à l’échelle nationale.

depuis avril, 15 des 27 membres de l’union européenne se

sont dotés d’incitations fiscales pour encourager l’achat de véhi-

cules électriques. en juillet 2010, dans le cadre de « l’initiative

en faveur des véhicules électriques » l’agence internationale de

l’énergie a établi l’objectif suivant : 20 millions de véhicules élec-

triques sur les routes dans le monde d’ici 2020. l’initiative com-

prend quatre pays du G8 (la France, l’allemagne, le Japon et les

états-unis), mais le canada brille par son absence.

en 2008, emc a commencé à tenir des consultations avec

l’industrie, dans l’optique d’élaborer une feuille de route pour

by | par tyler Hamilton

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28 impact fall | automne 2011

industry nEwsnouvelles de l’industrie

electric vehicles on Canadian roads by 2018. Ideally, a rising percent-age of those vehicles and parts will be made in Canada.

The roadmap recommends greater federal support for research and development in energy storage, manufacturing techniques, electronic control systems, materials and charging infrastructure. It also urges Ottawa to create standards and regulations in line with the United States and to allow for more timely deployment of infrastructure. Incentive and educational outreach programs are also pitched.

“If the recommendations are adopted and the strategic initiatives implemented, Canada will retain its vibrant and growing electric-vehicle industry and play a role in the transition toward a more sus-tainable energy mix,” the roadmap concludes.

Cormier says the final roadmap recommendations were officially received by Ottawa in June. None were outright rejected. A commit-tee comprising industry and government officials, including assis-tant deputy ministers across a number of relevant federal depart-ments, are looking at next steps.

“We’re hoping they will come back with concrete actions to move forward,” says Cormier, adding that Canada needs to step up its game to stay competitive with the United States, Europe, Japan and China. “They are way ahead of us.”

In many ways, China leads the pack. Electric-vehicle purchase subsi-dies can amount to US$18,000, and the central government has com-mitted $15 billion in its 12th five-year plan to support electric-vehicle research and development, infrastructure and consumer incentives.

Mike Elwood, Vice-President of Marketing at Azure Dynamics and Chair of EMC, says the lack of national vision hurts Canada’s competitiveness in this emerging major global industry. While Canada excels at research, it lacks a national commitment to demon-stration and deployment, which sends a message to industry inves-tors that their money is better spent elsewhere.

Canada does have some bright lights reflecting thriving innovation in some circles: Mississauga-based Electrovaya is making Lithium Ion Super-Polymer battery systems for Chrysler, which is testing the technology in plug-in versions of its Ram 1500 pickup trucks and Town and Country minivans. An electric vehicle spinoff of Canadian autoparts giant Magna

mettre le canada sur la bonne voie. le document, terminé en février 2010,

formule un certain nombre de recommandations, visant toutes à avoir au

moins 500 000 véhicules électriques aptes à circuler sur les routes cana-

diennes d’ici 2018. idéalement, un pourcentage croissant de ces véhicules

et de leurs pièces seront fabriqués au canada.

la feuille de route recommande au gouvernement fédéral d’offrir un plus

grand soutien à la recherche et au développement de techniques de fabrica-

tion et de stockage d’énergie, de systèmes électroniques de contrôle, de

matériaux et d’infrastructures de chargement. on y exhorte aussi ottawa à

créer des normes et des règlements alignés sur les états-unis et à favoriser

l’installation rapide de l’infrastructure nécessaire. on y parle aussi de

mesures incitatives et d’éducation et de sensibilisation.

la feuille de route conclue que « si les recommandations sont adoptées

et si les initiatives stratégiques sont mises en œuvre, le canada continuera

d’avoir une industrie des véhicules électriques en croissance et en pleine

ébullition et il jouera un rôle de premier plan en vue de la transition vers une

variété d’énergies plus durables. »

m. cormier signale qu’en juin, ottawa a reçu officiellement les recom-

mandations définitives de la feuille de route. aucune d’entre elles n’a été

rejetée. un comité composé de représentants de l’industrie et du gouverne-

ment, y compris des sous-ministres des ministères fédéraux concernés,

discute des prochaines étapes.

« nous espérons qu’ils vont prendre des mesures concrètes pour

faire avancer les choses », lance m. cormier, non sans ajouter que le

canada doit redoubler d’efforts pour rester concurrentiel par rapport aux

états-unis, à l’europe, au Japon et à la chine. « ils ont plusieurs longueurs

d’avance sur nous. »

à plusieurs égards, c’est la chine qui est en tête de peloton. les sub-

ventions à l’achat d’un véhicule électrique peuvent aller jusqu’à 18 000 $

us, et le gouvernement central a engagé 15 milliards de dollars dans son

12e plan quinquennal sur les véhicules électriques, qui vise à soutenir

la recherche et le développement, les infrastructures et la mise en place

de mesures incitatives.

mike elwood, vice-président du marketing chez azure dynamics et

président d’emc, estime que le manque de vision nationale nuit à la com-

pétitivité du canada dans cette nouvelle industrie qui prend de plus en plus

d’importance sur la scène mondiale. le canada

se distingue par l’excellence de sa recherche, mais

il n’est pas résolu à promouvoir la démonstration et

le déploiement de la technologie. par conséquent,

les investisseurs en concluent qu’ils feraient

mieux de placer leur argent ailleurs.

dans certains cercles, le canada a ses phares

en matière d’innovation : electrovaya, une entre-

prise de mississauga, fabrique des batteries

lithium ion superpolymer pour chrysler, qui teste

cette technologie dans des versions rechargea-

bles de sa camionnette ram 1500 et de sa

mini-fourgonnette town and country. un dérivé

du véhicule automobile du géant canadien des

pièces automobile, magna international, fournit

le groupe motopropulseur pour la prochaine

“ the combustion engine is 100-year-old-plus technology. we need to evolve.”

« les moteurs à combustion ont plus de 100 ans. il serait temps d’évoluer. »

Chevrolet volt nissan leaf

Page 31: Impact Fall 2011

fall | automne 2011 impact 29

International is supplying the power train for the upcoming Ford Focus Electric. More recently, Azure’s plug-in hybrid drive train technology has been selected by Ford for its popular F-Series of heavy-duty pickup trucks.

Much of the activity, however, has served cross-border interests. Magna E-Car Systems is now largely based in Michigan, where the company hosts a world-class electric-vehicle development centre and battery testing facil-ity. Azure’s headquarters, initially based in Vancouver and later Toronto, is also located in Michigan, partly to be closer to Ford. “It breaks my heart that we went where we did,” explains Elwood, “but for the company and growth, it was the right move in hindsight.”

The United States has been a market magnet for electric vehicles since President Barack Obama announced his target of one million electric vehicles on American roads by 2015, among other attempts to wean the country from foreign oil imports.

“That kind of talk gets business revved up,” says Elwood. “If there is political will, solutions will follow, and in the United States we’ve seen that in action.”

The sheer size and pull of the American market, combined with the lack of a national electric vehicle strategy in Canada, has made it difficult for Ontario—the heart of the country’s automotive sector—to attract electric-vehicle-related manufacturing, jobs and innovation.

“Ontario has tried, and it is still try-ing,” Elwood notes, “but Premier Dalton McGuinty is trying to play in a league where he’s one-tenth the size of his competitor.”

There’s certainly good reason to embrace electric transportation in Canada.

The majority of electricity for British Columbia, Ontario and Quebec comes from emission-free sources—hydroelectric and nuclear—and renewables such as wind and solar. The clean electricity profile means that electric vehicles driven in Canada have a dramatically smaller carbon footprint than those driven in the United States, particularly heavy coal-using states.

“I am not saying electric vehicles are the end-all and be-all,” says Elwood, “but the combustion engine is 100-year-old-plus technology. We need to evolve.”

Ford Focus électrique. plus récemment, la technologie de groupe motopro-

pulseur hybride rechargeable d’azure a été sélectionnée par Ford pour sa

populaire F-series de camionnettes à usage intensif.

toutefois, ces activités ont surtout servi les intérêts de notre voisin

du sud. la société magna e-car systems est maintenant en grande partie

installée au michigan, où elle a ouvert un centre de développement de véhi-

cules électriques reconnu internationalement et une installation d’analyse de

piles. le siège social d’azure, autrefois situé à vancouver, puis à toronto, est

également maintenant installé au michigan, surtout pour être plus près de

Ford. « Ça me brise le cœur que nous ayons dû partir, explique m. elwood,

mais avec le recul, il est évident que c’était la chose à faire pour la société

et pour son essor. »

les états-unis offrent un marché attirant pour le secteur des véhicules

électriques depuis que le président barack obama a fixé l’objectif suivant :

un million de véhicules électriques sur les routes d’ici 2015 – ce qui fait partie

des efforts du pays en vue de se sevrer de l’importation du pétrole.

« ce genre de discours amène les entreprises à se précipiter, lance

m. elwood. elles se disent que s’il y a une volonté politique, les solutions

vont suivre, et c’est exactement ce qui se produit aux états-unis. »

l’ampleur du marché américain et l’attraction qu’il exerce, conjugué à

l’absence d’une stratégie canadienne sur les véhicules électriques, ont fait

en sorte que pour l’ontario, le cœur du secteur automobile au pays, il a été

difficile d’attirer des constructeurs, des emplois et l’innovation.

« l’ontario a essayé, et essaye encore, souligne m. elwood, mais le premier

ministre dalton mcGuinty tente de jouer dans une ligue où son concurrent

est dix fois plus fort que lui. »

il y a certainement de bonnes raisons pour adopter le transport électrique

au canada.

en colombie-britannique, en ontario et au québec, l’alimentation en élec-

tricité provient de sources qui ne produisent pas de rejet – hydroélectrique

et nucléaire – et renouvelables comme l’énergie éolienne et solaire. le profile

propre de l’électricité signifie que les véhicules électriques conduits au

canada ont une empreinte de carbone beaucoup moins importante qu’aux

états-unis, surtout dans les états dépendant beaucoup du charbon.

« Je ne dis pas que les véhicules électriques sont la solution à tout, explique

m. elwood, mais les moteurs à combustion ont plus de 100 ans. il serait

temps d’évoluer. »

the mitsubishi i-miEv uses high-energy-density lithium-ion batteries.

le mitsubishi i-miev fonctionne avec des batteries au lithium-ion à haute densité énergétique.

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Page 33: Impact Fall 2011

With record-breaking tropical temperatures turning most of Canada into a giant greenhouse, an early Arctic sea ice melt turning predictions to dust, and killer storms ravaging the southern United States, energy pundits are again calling for a nuclear renaissance. Even environmental-ists like George Monbiot (author of Heat: how to stop the planet burning, Guardian columnist and winner of a United Nations Global 500 Award for outstanding environmental achievement) believe our rapidly chang-ing climate requires non-GHG-emitting energy sources, including those considered controversial.

While the Japanese earthquake and resulting Fukushima nuclear meltdown has created escalating fear or at least wariness, nuclear—with consistent baseload power and a low carbon footprint—is expected to play a vital role in our future energy mix.

Nevertheless, it hasn’t been a banner year for the nuclear industry. After Fukushima, Germany promised to mothball all of its nuclear plants by 2022. Italy and Switzerland have washed their hands of the technology and are seeking more ecological energy solutions. But other European countries, notably the United Kingdom and France,

devant les températures tropicales record qui transforment le canada

en une vaste serre, le taux de fonte de la glace de mer qui réduit toutes

les prévisions en poussière, et les orages meurtriers qui ravagent le sud

des états-unis, les pontes de l’énergie lancent un appel pour redonner à

l’énergie nucléaire ses lettres de noblesse. même des environnementalistes

comme George monbiot (auteur de Heat: how to stop the planet burning,

chroniqueur au Guardian et lauréat de la liste honorifique des 500 réalisations

environnementales mondiales) croient que les changements climatiques

se produisent si rapidement qu’il est impératif de trouver des sources d’énergie

n’émettant pas de Ges, même s’il s’agit de sources controversées.

il est vrai que le tremblement de terre au Japon et la fusion du cœur du

réacteur nucléaire de Fukushima ont suscités bien des craintes, ou du moins

une certaine méfiance à l’égard de l’énergie nucléaire. mais il semble que cette

dernière – dotée d’une énergie de base et d’une faible empreinte carbone –

devrait figurer au centre de nos choix en matière d’énergie.

pourtant, l’année qui vient de passer n’a pas été glorieuse pour l’industrie

du nucléaire. après Fukushima, l’allemagne a promis de fermer toutes ses

centrales nucléaires d’ici 2022. l’italie et la suisse ont renoncé à cette

fEaturE storyarticle de fond

the nuclear industry has not had a banner year. following the Japanese fukushima meltdown, germany, italy and switzerland are moving away from nuclear. however, the united kingdom and france are investing heavily in nuclear.

l’industrie du nucléaire n’a pas eu une année record. dans la foulée de la fusion du cœur du réacteur nucléaire de fukushima, l’allemagne, l’italie et la suisse sont sur le point de renoncer au nucléaire. toutefois, le royaume-uni et la france investissent dans le nucléaire.

fall | automne 2011 impact 31

NucleAr power l’éNergie NucléAire

By | pa r r i c h a r d l e va n g i e

renaissance or doWnsiZinG?

renaissance ou disparition?

Page 34: Impact Fall 2011

are investing heavily in their nuclear energy programs, emphasizing it is vital for sustainable economic growth.

Jason Blackstock, the Centre for International Governance Innovation’s Senior Fellow for Energy and the Environment, says nuclear should be judged on facts, not perceptions.

“In terms of actual safety—something that could be quantitatively measured in terms of deaths per gigawatt—nuclear actually comes out as the safest energy source,” says Blackstock. “Oil, coal and natural gas cause the most deaths, and that is even before taking into account the broader societal and economic damage of events like Deepwater Horizon (the offshore oil-drilling rig that exploded and sank in April 2010) and other major oil spills.”

Nuclear’s biggest challenge, according to Laszlo Varro, the International Energy Agency’s Head of Gas, Coal and Power Markets Division, is reducing the potential for proliferation and industrial disasters.

“[These issues need] a systematic approach, ranging from counterterrorism efforts to a robust physical design of the plant. All nuclear power plants are defended by the national security

agencies of their respective governments, and modern third-generation designs could withstand extreme events like a crashing airplane.”

In Canada, the Conservative government is seeking private invest- ment for the aging CANDU nuclear fleet, as political dallying has allowed a once-promising technological advantage to languish.

While Canada is blessed with abundant hydro power, nuclear nevertheless generates 51 percent of Ontario’s electricity. If Atomic Energy of Canada’s proven Advanced CANDU technologies are to regain traction, emerging economies overseas will be a vital component, Blackstock predicts.

In the United States, dwindling demand and the availability of cheap natural gas have delayed many nuclear plant plans, but several prominent companies are developing small self-contained modular reactors (SMRs).

“We see a market for small nuclear designs [such as SMRs], under 300 megawatts, especially in smaller and developing countries,” says Adrian Heymer, the Nuclear Energy Institute’s Executive Director, Fukushima Regulatory Response. “Yet, these designs are still in the early design stage and have yet to be licensed.”

technologie et cherchent à produire de l’énergie plus écologique. mais

d’autres pays européens, notamment le royaume-uni et la France, inves-

tissent massivement dans leurs programmes d’énergie nucléaire, insistant

sur le fait qu’il s’agit d’un secteur crucial de la croissance économique durable.

Jason blackstock, associé principal pour le secteur de l’énergie et de

l’environnement au centre de la gouvernance internationale en innovation,

pense qu’il faut juger l’énergie nucléaire selon les faits et non les impressions.

« si l’on parle du niveau réel de sécurité l’énergie nucléaire est en fait

l’une des sources d’énergie les plus sécuritaires, affirme m. blackstock. le

pétrole, le charbon et le gaz naturel sont les sources qui causent le plus de

décès, sans même tenir compte de désastre sociétaux et économiques

comme celui de deepwater Horizon (la plate-forme de forage en mer qui

a explosé et sombré en avril 2010) ou d’autres déversements marquants. »

selon laszlo varro, directeur du département Gaz, charbon et énergie

à l’agence internationale de l’énergie, le plus grand défi en matière de nuclé-

aire est de diminuer les risques de prolifération et les désastres industriels.

« pour relever ces défis, il faut adopter une démarche systématique qui

va de la lutte contre le terrorisme à des infrastructures de centrales qui soient

résistantes. toutes les centrales d’énergie nucléaire sont protégées par les

agences de sécurité nationale des gouvernements concernés, et l’infrastructure

de troisième génération des centrales pourrait résister à des catastrophes

aussi puissantes que l’écrasement d’un avion. »

au canada, le gouvernement conservateur cherche des investissements

privés pour revamper ses réacteurs candu, les tergiversations politiques

ayant fait en sorte que ce qui était autrefois un avantage technologique ait

fini par croupir.

le canada est riche en hydroélectricité, mais le nucléaire produit tout

de même 51 p. 100 de l’énergie ontarienne. si les technologies perfectionnées

candu d’énergie atomique du canada reprennent du service, les économies

étrangères émergentes seront une composante cruciale, prévoit m. blackstock.

aux états-unis, la diminution de la demande et la disponibilité de gaz

naturel bon marché ont retardé beaucoup de plan de centrales nucléaires,

mais plusieurs grandes compagnies mettent au point de petits réacteurs

modulaires autonomes.

« il y a un marché pour de petits modèles de réacteurs [comme les

réacteurs modulaires autonomes] de moins de 300 mégawatts, surtout

dans les pays de petite taille et dans les pays en développement, explique

adrian Heymer, directeur exécutif, Fukushima regulatory response,

nuclear energy institute. mais ces modèles n’en sont encore qu’à leurs

débuts et n’ont pas encore été autorisés. »

around thE gloBEClEantECh Canadians on thE world stagE

partout dans le mondedes canadiens vendent leurs technologies propres

Eco-tec inc. (ont.) develops and manufactures equipment for industrial water treatment, chemical recovery and gas purification. in 2010, the company saw a 57 percent sales increase over 2009. ninety percent of those sales came from exports, including Eco-tec’s first sale to saudi arabia.

eco-tec inc. (ont.) conçoit et fabrique de l’équipement pour le traitement industriel des eaux usées, la récupération chimique et l’épuration des gaz. en 2010, la société a vu ses ventes augmenter de 57 p. 100 par rapport à 2009. Quatre-vingt-dix pour cent de ces ventes étaient destinées à des pays étrangers, y compris une première vente à l’arabie saoudite.

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