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HAL Id: hal-01932336 https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01932336 Submitted on 23 Nov 2018 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Impact de l’hébergement temporaire en EHPAD après sortie d’hospitalisation sur les aidants des personnes âgées en risque de perte d’autonomie Aurélie Drappier To cite this version: Aurélie Drappier. Impact de l’hébergement temporaire en EHPAD après sortie d’hospitalisation sur les aidants des personnes âgées en risque de perte d’autonomie. Sciences du Vivant [q-bio]. 2017. hal-01932336

Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

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HAL Id: hal-01932336https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01932336

Submitted on 23 Nov 2018

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

Impact de l’hébergement temporaire en EHPAD aprèssortie d’hospitalisation sur les aidants des personnes

âgées en risque de perte d’autonomieAurélie Drappier

To cite this version:Aurélie Drappier. Impact de l’hébergement temporaire en EHPAD après sortie d’hospitalisation surles aidants des personnes âgées en risque de perte d’autonomie. Sciences du Vivant [q-bio]. 2017.�hal-01932336�

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AVERTISSEMENT

Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : [email protected]

LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm

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 THESE  

 Pour  obtenir  le  grade  de  

 DOCTEUR  EN  MEDECINE  

 Présentée  et  soutenue  publiquement  

dans  le  cadre  du  troisième  cycle  de  Médecine  Générale      

Par    

Aurélie  DRAPPIER-­‐RICHERT    

Le  27  février  2017    

Impact  de  l’hébergement  temporaire  en  EHPAD  après  sortie  d’hospitalisation  sur    

les  aidants  des  personnes  âgées    en  risque  de  perte  d’autonomie    

Sous la direction de : Mme la Professeure Sophie SIEGRIST

Membres du jury :

Président : Mme la Professeure Christine PERRET-GUILLAUME

Juges : M. le Professeur Paolo DI PATRIZIO M. le Docteur Alexis HAUTEMANIERE Mme la Professeure Sophie SIEGRIST Mme le Docteur Eliane ABRAHAM

 

     

                       

Pr é s i d e n t de l ’ U ni ve r s i t é de Lo

UNIVERSITÉ DE LORRAINE 2017 FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY

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  3  

Pr é s i d e n t de l ’ U n i ve r s i t é de Lor r a i ne : Pr o f e s s e u r P i e r r e M U T Z EN H A R D T

 D oye n de l a Fa c u l t é de M é de c i ne Pr o f e s s e u r Ma r c B R A U N

   

Vice-doyens Pr Karine ANGIOI-DUPREZ, Vice-Doyen Pr Marc DEBOUVERIE, Vice-Doyen

 Assesseurs : Premier cycle : Dr Guillaume GAUCHOTTE Deuxième cycle : Pr Marie-Reine LOSSER Troisième cycle : Pr Marc DEBOUVERIE

 Innovations pédagogiques : Pr Bruno CHENUEL

 Formation à la recherche : Dr Nelly AGRINIER Animation de la recherche clinique : Pr François ALLA

 Affaires juridiques et Relations extérieures : Dr Frédérique CLAUDOT Vie Facultaire et SIDES : Dr Laure JOLY Relations Grande Région : Pr Thomas FUCHS-BUDER Etudiant : M. Lucas SALVATI

   

Chargés de mission  

Bureau de docimologie : Dr Guillaume VOGIN Commission de prospective facultaire : Pr Pierre-Edouard BOLLAERT Orthophonie : Pr Cécile PARIETTI-WINKLER PACES : Dr Chantal KOHLER Plan Campus : Pr Bruno LEHEUP International : Pr Jacques HUBERT

   

========== DO Y E NS HO NO RA I RE S

 Professeur Jean-Bernard DUREUX - Professeur Jacques ROLAND - Professeur Patrick NETTER Professeur Henry COUDANE

   

========== PR O F ESSEU R S H O N O R A I R ES

 Jean-Marie ANDRE - Alain AUBREGE - Jean AUQUE - Gérard BARROCHE - Alain BERTRAND Pierre BEY - Marc-André BIGARD - Patrick BOISSEL – Pierre BORDIGONI - Jacques BORRELLY - Michel BOULANGE Jean-Louis BOUTROY - Jean-Claude BURDIN - Claude BURLET - Daniel BURNEL - Claude CHARDOT Jean-François CHASSAGNE - François CHERRIER Jean-Pierre CRANCE - Gérard DEBRY - Emile de LAVERGNE Jean-Pierre DESCHAMPS - Jean DUHEILLE - Jean-Bernard DUREUX - Gérard FIEVE - Jean FLOQUET - Robert FRISCH Alain GAUCHER - Pierre GAUCHER - Alain GERARD - Hubert GERARD - Jean-Marie GILGENKRANTZ Simone GILGENKRANTZ - Gilles GROSDIDIER - Oliéro GUERCI - Philippe HARTEMANN - Gérard HUBERT - Claude HURIET Christian JANOT - Michèle KESSLER - François KOHLER - Jacques LACOSTE - Henri LAMBERT - Pierre LANDES Marie-Claire LAXENAIRE - Michel LAXENAIRE - Alain LE FAOU - Jacques LECLERE - Pierre LEDERLIN - Bernard LEGRAS Jean-Pierre MALLIÉ - Philippe MANGIN - Pierre MATHIEU - Michel MERLE - Pierre MONIN Pierre NABET - Jean-Pierre NICOLAS - Pierre PAYSANT - Francis PENIN - Gilbert PERCEBOIS - Claude PERRIN Luc PICARD - François PLENAT - Jean-Marie POLU - Jacques POUREL - Jean PREVOT - Francis RAPHAEL Antoine RASPILLER – Denis REGENT - Michel RENARD - Jacques ROLAND - René-Jean ROYER - Daniel SCHMITT Michel SCHMITT - Michel SCHWEITZER - Daniel SIBERTIN-BLANC - Claude SIMON - Danièle SOMMELET Jean-François STOLTZ - Michel STRICKER - Gilbert THIBAUT - Gérard VAILLANT - Paul VERT – Hervé VESPIGNANI Colette VIDAILHET - Michel VIDAILHET - Jean-Pierre VILLEMOT - Michel WEBER

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  4  

========== PR O F ESSEU R S ÉM É RI T E S  

Professeur Gérard BARROCHE - Professeur Pierre BEY - Professeur Marc-André BIGARD - Professeur Jean-Pierre CRANCE - Professeure Michèle KESSLER Professeur Jacques LECLÈRE - Professeur Alain LE FAOU - Professeur Jean-Marie GILGENKRANTZ Professeure Simone GILGENKRANTZ – Professeur Gilles GROSDIDIER - Professeur Philippe HARTEMANN Professeur Pierre MONIN - Professeur Jean-Pierre NICOLAS Professeur Luc PICARD - Professeur François PLENAT - Professeur Jacques POUREL - Professeur Daniel SIBERTIN-BLANC Professeur Paul VERT - Professeur Michel VIDAILHET    

========== PR O F ESSEU R S D ES U N I VER SI T ÉS - PR A T I C I EN S H O SPI T A L I ER S (Disciplines du Conseil National des Universités)  42ème Section : MORPHOLOGIE ET MORPHOGENÈSE 1ère sous-section : (Anatomie) Professeur Marc BRAUN 2ème sous-section : (Histologie, embryologie et cytogénétique) Professeur Christo CHRISTOV– Professeur Bernard FOLIGUET 3ème sous-section : (Anatomie et cytologie pathologiques) Professeur Jean-Michel VIGNAUD  43ème Section : BIOPHYSIQUE ET IMAGERIE MÉDICALE 1ère sous-section : (Biophysique et médecine nucléaire) Professeur Gilles KARCHER – Professeur Pierre-Yves MARIE – Professeur Pierre OLIVIER 2ème sous-section : (Radiologie et imagerie médicale) Professeur René ANXIONNAT - Professeur Alain BLUM - Professeur Serge BRACARD - Professeur Michel CLAUDON Professeure Valérie CROISÉ-LAURENT - Professeur Jacques FELBLINGER  44ème Section : BIOCHIMIE, BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLÉCULAIRE, PHYSIOLOGIE ET NUTRITION 1ère sous-section : (Biochimie et biologie moléculaire) Professeur Jean-Louis GUEANT - Professeur Bernard NAMOUR - Professeur Jean-Luc OLIVIER 2ème sous-section : (Physiologie) Professeur Christian BEYAERT - Professeur Bruno CHENUEL - Professeur François MARCHAL 4ème sous-section : (Nutrition) Professeur Didier QUILLIOT - Professeure Rosa-Maria RODRIGUEZ-GUEANT - Professeur Olivier ZIEGLER

 

45ème Section : MICROBIOLOGIE, MALADIES TRANSMISSIBLES ET HYGIÈNE 1ère sous-section : (Bactériologie – virologie ; hygiène hospitalière) Professeur Alain LOZNIEWSKI – Professeure Evelyne SCHVOERER 2ème sous-section : (Parasitologie et Mycologie) Professeure Marie MACHOUART 3ème sous-section : (Maladies infectieuses ; maladies tropicales) Professeur Thierry MAY - Professeure Céline PULCINI - Professeur Christian RABAUD

 

46ème Section : SANTÉ PUBLIQUE, ENVIRONNEMENT ET SOCIÉTÉ 1ère sous-section : (Épidémiologie, économie de la santé et prévention) Professeur François ALLA - Professeur Serge BRIANÇON - Professeur Francis GUILLEMIN Professeur Denis ZMIROU-NAVIER 2ème sous-section : (Médecine et santé au travail) Professeur Christophe PARIS 3ème sous-section : (Médecine légale et droit de la santé) Professeur Henry COUDANE 4ème sous-section : (Biostatistiques, informatique médicale et technologies de communication) Professeure Eliane ALBUISSON - Professeur Nicolas JAY

 

47ème Section : CANCÉROLOGIE, GÉNÉTIQUE, HÉMATOLOGIE, IMMUNOLOGIE 1ère sous-section : (Hématologie ; transfusion) Professeur Pierre FEUGIER 2ème sous-section : (Cancérologie ; radiothérapie) Professeur Thierry CONROY - Professeur François GUILLEMIN - Professeur Didier PEIFFERT - Professeur Frédéric MARCHAL 3ème sous-section : (Immunologie) Professeur Marcelo DE CARVALHO-BITTENCOURT - Professeur Gilbert FAURE 4ème sous-section : (Génétique) Professeur Philippe JONVEAUX - Professeur Bruno LEHEUP

Page 7: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

  5  

48ème Section : ANESTHÉSIOLOGIE, RÉANIMATION, MÉDECINE D’URGENCE, PHARMACOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE

1ère sous-section : (Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence) Professeur Gérard AUDIBERT - Professeur Hervé BOUAZIZ - Professeur Thomas FUCHS-BUDER Professeure Marie-Reine LOSSER - Professeur Claude MEISTELMAN 2ème sous-section : (Réanimation ; médecine d’urgence) Professeur Pierre-Édouard BOLLAERT - Professeur Sébastien GIBOT - Professeur Bruno LÉVY 3ème sous-section : (Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie clinique ; addictologie) Professeur Pierre GILLET - Professeur Jean-Yves JOUZEAU - Professeur Patrick NETTER 4ème sous-section : (Thérapeutique ; médecine d’urgence ; addictologie) Professeur François PAILLE - Professeur Patrick ROSSIGNOL - Professeur Faiez ZANNAD  49ème Section : PATHOLOGIE NERVEUSE ET MUSCULAIRE, PATHOLOGIE MENTALE, HANDICAP ET

RÉÉDUCATION 1ère sous-section : (Neurologie) Professeur Marc DEBOUVERIE - Professeur Louis MAILLARD - Professeur Luc TAILLANDIER - Professeure Louise TYVAERT 2ème sous-section : (Neurochirurgie) Professeur Jean AUQUE - Professeur Thierry CIVIT - Professeure Sophie COLNAT-COULBOIS - Professeur Olivier KLEIN Professeur Jean-Claude MARCHAL 3ème sous-section : (Psychiatrie d'adultes ; addictologie) Professeur Jean-Pierre KAHN - Professeur Raymund SCHWAN 4ème sous-section : (Pédopsychiatrie ; addictologie) Professeur Bernard KABUTH 5ème sous-section : (Médecine physique et de réadaptation) Professeur Jean PAYSANT  50ème Section : PATHOLOGIE OSTÉO-ARTICULAIRE, DERMATOLOGIE ET CHIRURGIE PLASTIQUE 1ère sous-section : (Rhumatologie) Professeure Isabelle CHARY-VALCKENAERE - Professeur Damien LOEUILLE 2ème sous-section : (Chirurgie orthopédique et traumatologique) Professeur Laurent GALOIS - Professeur Didier MAINARD - Professeur Daniel MOLE - Professeur François SIRVEAUX 3ème sous-section : (Dermato-vénéréologie) Professeure Annick BARBAUD - Professeur Jean-Luc SCHMUTZ 4ème sous-section : (Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ; brûlologie) Professeur François DAP - Professeur Gilles DAUTEL - Professeur Etienne SIMON

 51ème Section : PATHOLOGIE CARDIO-RESPIRATOIRE ET VASCULAIRE 1ère sous-section : (Pneumologie ; addictologie) Professeur Jean-François CHABOT - Professeur Ari CHAOUAT - Professeur Yves MARTINET 2ème sous-section : (Cardiologie) Professeur Etienne ALIOT - Professeur Edoardo CAMENZIND - Professeur Christian de CHILLOU DE CHURET Professeur Yves JUILLIERE - Professeur Nicolas SADOUL 3ème sous-section : (Chirurgie thoracique et cardiovasculaire) Professeur Thierry FOLLIGUET - Professeur Juan-Pablo MAUREIRA 4ème sous-section : (Chirurgie vasculaire ; médecine vasculaire) Professeur Sergueï MALIKOV - Professeur Denis WAHL  52ème Section : MALADIES DES APPAREILS DIGESTIF ET URINAIRE 1ère sous-section : (Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie) Professeur Jean-Pierre BRONOWICKI - Professeur Laurent PEYRIN-BIROULET 3ème sous-section : (Néphrologie) Professeur Luc FRIMAT - Professeure Dominique HESTIN 4ème sous-section : (Urologie) Professeur Pascal ESCHWEGE - Professeur Jacques HUBERT

 

53ème Section : MÉDECINE INTERNE, GÉRIATRIE, CHIRURGIE GÉNÉRALE ET MÉDECINE GÉNÉRALE 1ère sous-section : (Médecine interne ; gériatrie et biologie du vieillissement ; addictologie) Professeur Athanase BENETOS - Professeur Jean-Dominique DE KORWIN - Professeure Gisèle KANNY Professeure Christine PERRET-GUILLAUME 2ème sous-section : (Chirurgie générale) Professeur Ahmet AYAV - Professeur Laurent BRESLER - Professeur Laurent BRUNAUD 3ème sous-section : (Médecine générale) Professeur Jean-Marc BOIVIN

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54ème Section : DÉVELOPPEMENT ET PATHOLOGIE DE L'ENFANT, GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE, ENDOCRINOLOGIE ET REPRODUCTION

1ère sous-section : (Pédiatrie) Professeur Pascal CHASTAGNER - Professeur François FEILLET - Professeur Jean-Michel HASCOET Professeur Emmanuel RAFFO - Professeur Cyril SCHWEITZER 2ème sous-section : (Chirurgie infantile) Professeur Pierre JOURNEAU - Professeur Jean-Louis LEMELLE 3ème sous-section : (Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale) Professeur Philippe JUDLIN - Professeur Olivier MOREL 4ème sous-section : (Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ; gynécologie médicale) Professeur Bruno GUERCI - Professeur Marc KLEIN - Professeur Georges WERYHA  55ème Section : PATHOLOGIE DE LA TÊTE ET DU COU 1ère sous-section : (Oto-rhino-laryngologie) Professeur Roger JANKOWSKI - Professeure Cécile PARIETTI-WINKLER 2ème sous-section : (Ophtalmologie) Professeure Karine ANGIOI - Professeur Jean-Paul BERROD - Professeur Jean-Luc GEORGE 3ème sous-section : (Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie) Professeure Muriel BRIX    

========== PR O F ESSEU R S D ES U N I VER SI T ÉS  61ème Section : GÉNIE INFORMATIQUE, AUTOMATIQUE ET TRAITEMENT DU SIGNAL Professeur Walter BLONDEL  64ème Section : BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLÉCULAIRE Professeure Sandrine BOSCHI-MULLER    

========== PR O F ESSEU R A SSO C I É DE M É DE CI NE G É NÉ RA L E Professeur associé Paolo DI PATRIZIO    

========== MA Î T R E S D E C O N F É R E N C E S D E S U N I V E R S I T É S - PR A T I C I EN S H O SPI T A L I ER S  42ème Section : MORPHOLOGIE ET MORPHOGENÈSE 1ère sous-section : (Anatomie) Docteur Bruno GRIGNON - Docteure Manuela PEREZ 2ème sous-section : (Histologie, embryologie et cytogénétique) Docteure Chantal KOHLER - Docteure Françoise TOUATI 3ème sous-section : (Anatomie et cytologie pathologiques) Docteur Guillaume GAUCHOTTE

 

43ème Section : BIOPHYSIQUE ET IMAGERIE MÉDICALE 1ère sous-section : (Biophysique et médecine nucléaire) Docteur Jean-Marie ESCANYE 2ème sous-section : (Radiologie et imagerie médicale) Docteur Damien MANDRY - Docteur Pedro TEIXEIRA  44ème Section : BIOCHIMIE, BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLÉCULAIRE, PHYSIOLOGIE ET NUTRITION 1ère sous-section : (Biochimie et biologie moléculaire) Docteure Shyue-Fang BATTAGLIA - Docteure Sophie FREMONT - Docteure Isabelle GASTIN Docteure Catherine MALAPLATE-ARMAND - Docteur Marc MERTEN - Docteur Abderrahim OUSSALAH 2ème sous-section : (Physiologie) Docteure Silvia DEMOULIN-ALEXIKOVA - Docteur Mathias POUSSEL 3ème sous-section : (Biologie Cellulaire) Docteure Véronique DECOT-MAILLERET  45ème Section : MICROBIOLOGIE, MALADIES TRANSMISSIBLES ET HYGIÈNE 1ère sous-section : (Bactériologie – Virologie ; hygiène hospitalière) Docteure Corentine ALAUZET - Docteure Hélène JEULIN - Docteure Véronique VENARD 2ème sous-section : (Parasitologie et mycologie) Docteure Anne DEBOURGOGNE

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  7  

46ème Section : SANTÉ PUBLIQUE, ENVIRONNEMENT ET SOCIÉTÉ 1ère sous-section : (Epidémiologie, économie de la santé et prévention) Docteure Nelly AGRINIER - Docteur Cédric BAUMANN - Docteure Frédérique CLAUDOT - Docteur Alexis HAUTEMANIÈRE 2ème sous-section (Médecine et Santé au Travail) Docteure Isabelle THAON 3ème sous-section (Médecine légale et droit de la santé) Docteur Laurent MARTRILLE  47ème Section : CANCÉROLOGIE, GÉNÉTIQUE, HÉMATOLOGIE, IMMUNOLOGIE 1ère sous-section : (Hématologie ; transfusion) Docteure Aurore PERROT 2ème sous-section : (Cancérologie ; radiothérapie) Docteure Lina BOLOTINE 4ème sous-section : (Génétique) Docteure Céline BONNET - Docteur Christophe PHILIPPE  48ème Section : ANESTHÉSIOLOGIE, RÉANIMATION, MÉDECINE D’URGENCE, PHARMACOLOGIE ET

THÉRAPEUTIQUE 2ème sous-section : (Réanimation ; Médecine d’urgence) Docteur Antoine KIMMOUN (stagiaire) 3ème sous-section : (Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie clinique ; addictologie) Docteur Nicolas GAMBIER - Docteure Françoise LAPICQUE - Docteur Julien SCALA-BERTOLA 4ème sous-section : (Thérapeutique ; Médecine d’urgence ; addictologie) Docteur Nicolas GIRERD (stagiaire)  50ème Section : PATHOLOGIE OSTÉO-ARTICULAIRE, DERMATOLOGIE ET CHIRURGIE PLASTIQUE 1ère sous-section : (Rhumatologie) Docteure Anne-Christine RAT 3ème sous-section : (Dermato-vénéréologie) Docteure Anne-Claire BURSZTEJN 4ème sous-section : (Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ; brûlologie) Docteure Laetitia GOFFINET-PLEUTRET  51ème Section : PATHOLOGIE CARDIO-RESPIRATOIRE ET VASCULAIRE 3ème sous-section : (Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire) Docteur Fabrice VANHUYSE 4ème sous-section : (Chirurgie vasculaire ; médecine vasculaire) Docteur Stéphane ZUILY  52ème Section : MALADIES DES APPAREILS DIGESTIF ET URINAIRE 1ère sous-section : (Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie) Docteur Jean-Baptiste CHEVAUX  53ème Section : MÉDECINE INTERNE, GÉRIATRIE, CHIRURGIE GÉNÉRALE ET MÉDECINE GÉNÉRALE 1ère sous-section : (Médecine interne ; gériatrie et biologie du vieillissement ; addictologie) Docteure Laure JOLY 3ème sous-section : (Médecine générale) Docteure Elisabeth STEYER  55ème Section : PATHOLOGIE DE LA TÊTE ET DU COU 1ère sous-section : (Oto-Rhino-Laryngologie) Docteur Patrice GALLET (stagiaire)    

========== MA Î T R E S D E C O N F É R E N C E S  5ème Section : SCIENCES ÉCONOMIQUES Monsieur Vincent LHUILLIER  7ème Section : SCIENCES DU LANGAGE : LINGUISTIQUE ET PHONETIQUE GENERALES Madame Christine DA SILVA-GENEST  19ème Section : SOCIOLOGIE, DÉMOGRAPHIE Madame Joëlle KIVITS

 60ème Section : MÉCANIQUE, GÉNIE MÉCANIQUE, GÉNIE CIVIL Monsieur Alain DURAND

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8  

UR S S

 Professeur Charles A. BERRY (1982)

 

   

Professeure Maria DELIVORIA-PAPADOPOULOS

 

   

Professeur Brian BURCHELL (2007) Centre de Médecine Préventive, Houston (U.S.A) Professeur Pierre-Marie GALETTI (1982)

(1996) Professeur Ralph GRÄSBECK (1996)

Université de Dundee (Royaume-Uni) Professeur Yunfeng ZHOU (2009)

Brown University, Providence (U.S.A) Professeure Mildred T. STAHLMAN (1982) Vanderbilt University, Nashville (U.S.A)

Université d'Helsinki (FINLANDE) Professeur Duong Quang TRUNG (1997) Université d'Hô Chi Minh-Ville (VIÊTNAM)

Université de Wuhan (CHINE) Professeur David ALPERS (2011) Université de Washington (U.S.A)

Professeur Théodore H. SCHIEBLER (1989) Institut d'Anatomie de Würtzburg (R.F.A) Université de Pennsylvanie (U.S.A)

Professeur Daniel G. BICHET (2001) Université de Montréal (Canada) Professeur Marc LEVENSTON (2005)

Professeur Martin EXNER (2012) Université de Bonn (ALLEMAGNE)

Professeur Mashaki KASHIWARA (1996) Research Institute for Mathematical Sciences de Kyoto (JAPON)

Institute of Technology, Atlanta (USA)  

 

61ème Section : GÉNIE INFORMATIQUE, AUTOMATIQUE ET TRAITEMENT DU SIGNAL Monsieur Jean REBSTOCK

 64ème Section : BIOCHIMIE ET BIOLOGIE MOLÉCULAIRE Madame Marie-Claire LANHERS - Monsieur Nick RAMALANJAONA - Monsieur Pascal REBOUL

 65ème Section : BIOLOGIE CELLULAIRE Madame Nathalie AUCHET - Madame Natalia DE ISLA-MARTINEZ - Monsieur Jean-Louis GELLY Madame Céline HUSELSTEIN - Madame Ketsia HESS – Monsieur Hervé MEMBRE - Monsieur Christophe NEMOS

 

66ème Section : PHYSIOLOGIE Monsieur Nguyen TRAN    

========== MA Î T R E S D E C O N F É R E N C E S A S S O C I É S DE M É DE CI NE G É NÉ RA L E Docteur Pascal BOUCHE – Docteur Olivier BOUCHY - Docteur Arnaud MASSON - Docteure Sophie SIEGRIST    

==========                                                            

Page 11: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

9  

SERMENT

« Au moment d'être admise à exercer la médecine, je promets et je

jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admise dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me sont confiés. Reçue à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité. Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonorée et méprisée si j'y manque ».

Page 12: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

10  

   

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11  

REMERCIEMENTS  

 

 

A   Madame   la   Professeur   Christine   PERRET-­‐GUILLAUME,   qui   m’a   fait   l’honneur   de  

présider   ce   jury.   Je   vous   suis   reconnaissante   pour   l’aide   attentive   que   vous   m’avez  

apportée  pour  cette  thèse.  

 

Page 14: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

12  

A   Madame   la   Professeur   Sophie   SIEGRIST,   de   m’avoir   fait   confiance   en   acceptant   de  

diriger  cette  thèse.  Vos  conseils,  vos  remarques  et  vos  encouragements  m’ont  été  d’une  

grande   utilité.   Vous   m’avez   aussi   dispensé   votre   enseignement   au   département   de  

médecine  générale.  Je  vous  exprime  toute  ma  reconnaissance  et  tout  mon  respect.  

 

 

A  Monsieur  le  Professeur  Paolo  DI  PATRIZIO  pour  avoir  accepté  de  participer  à  mon  jury  

de  thèse.  Vous  m’avez  aussi  dispensé  votre  enseignement  au  département  de  médecine  

générale.   Pour   tout   cela,   je   vous   exprime   ma   sincère   reconnaissance   ainsi   que   mon  

profond  respect.  

 

 

A  Monsieur  le  docteur  Alexis  HAUTEMANIERE,  pour  votre  disponibilité,  votre  écoute  et  

vos  conseils  qui  m’ont  été  d’une  aide  précieuse.  Soyez  assuré  de  ma  reconnaissance  et  de  

mon  respect  à  votre  égard.  

 

 

A  Madame   la   docteure  Eliane  ABRAHAM,   pour   votre   gentillesse,   votre   disponibilité   et  

votre  bienveillance  à  mon  égard.  Merci  de  votre   implication  et  de  vos  conseils  dans   la  

réalisation  de  cette  thèse.  Soyez  assurée  de  ma  reconnaissance  et  de  mon  respect  à  votre  

égard.  

 

 

 

Page 15: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

13  

Merci   à   toute   l’équipe  de   la  CTA  pour   leur  aide  précieuse  et   en  particulier  à  Amina  et  

Julie.  

 

Merci  également  à  messieurs  Derozier  et  Malenfert  pour  l’obtention  de  statistiques  des  

séjours  hospitaliers.  

 

Et  merci  à  toutes  les  autres  personnes  qui  ont  participé  à  la  réalisation  de  cette  thèse.  

 

A   mes   chefs   de   stage   et   aux   différents   services   qui   m’ont   accueillie   pour   mes   stages  

d’externat  et  d’internat.  Cela  a  été  un  privilège  d’apprendre  la  médecine  à  vos  côtés.  

 

Un  merci  tout  particulier  aux  docteurs  RIFF,  MUNIER,  VISAT-­‐DUPUIS,  SIEGRIST,  BINTZ  

et  NAUDE  qui  m’ont  accueillie  dans  leur  cabinet  de  médecine  générale  et  fait  aimer  cette  

belle  spécialité.  

 

Merci   aux   docteurs   HULLEN   et   JESSER   de   m’avoir   fait   découvrir   la   médecine   de   la  

douleur   et   l’HAD,   votre regard bienveillant et votre empathie auprès des patients resteront

pour moi un exemple.

 

Merci  au  docteur  ONISKOFF  Pascal,  tu  me  fais  confiance  pour  la  reprise  de  ton  cabinet  et  

je  t’en  remercie.  

Page 16: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

14  

A  ma  Famille  :    

 

A  ma  petite  Emma  pour  tout  le  bonheur  que  tu  m’apportes  au  quotidien.  J’espère  que  tu  

auras,  comme  ta  maman,  une  vie  personnelle  et  professionnelle  épanouissante.  

 

A  Paul,  mon  époux,   et   à   ton   formidable   caractère,   pour   le   bonheur  que   tu  m’apportes  

chaque  jour.  Depuis  notre  rencontre  il  y  a  déjà  8  ans,  nous  avons  parcouru  beaucoup  de  

chemin.  Nous  vivons  et  nous  vivrons  tout  les  deux  encore  de  merveilleux  moments  avec  

notre   Pouppy   adorée   et   les   autres   enfants   à   venir...   Merci   de   tout   l’amour   que   tu  

m’apportes.  

 

A  ma  mère,  pour  ton  amour  inconditionnel.  Merci  de  m’avoir  donné  le  goût  d’apprendre  

et   de  m’avoir   offert   le   squelette   à  monter   et   la   collection   de  DVD   «   Il   était   une   fois  la  

vie  »  !   Merci   de   m’avoir   tant   soutenue   tout   au   long   de   mes   études   médicales   et   en  

particulier  en  première  année  en  m’apportant  des   feutres  noirs   la  vieille  du  concours!  

Merci  de  me  montrer  qu’on  peut  être  une  épouse,  une  femme,  une  mère  et  avoir  une  vie  

professionnelle  épanouissante.  Merci  tout  simplement  d’être  là…  

 

A  Xavier,  mon  père  de  cœur,  pour  être  toujours  là  quand  j’en  ai  besoin.  Merci  de  rendre  

ma  mère  si  heureuse.  

 

A  ma  sœur,  pour  ces  bons  moments  et  ces  souvenirs  d’enfance  à  tes  côtés.  Pour  ces  bons  

moments  à  venir.  Obtiens  vite  ton  master  en  finance,  j’espère  faire  appel  à  toi  bientôt  !    

 

Page 17: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

15  

A  mes  grands  parents  maternels,  merci  de  vous  être  si  bien  occupés  de  nous  quand  nos  

parents  partaient  travailler.  Merci  de  m’avoir  offert  ma  première  voiture.  

 

A  mes  beaux  parents,  Véronique  et   Jean  Luc,  pour  votre  gentillesse  à  mon  égard.  Vous  

m’accueillez  dans  votre  famille  comme  votre  propre  fille,  merci.  

 

A  mon   beau   frère   Louis,  merci   pour   ton   coup   de   pouce   en   anglais   pour   l’épreuve   de  

deuxième  année  !  Tu  es  mon  Ted  Mosby  préféré.  

 

A  ma  famille  pour  leur  soutien  durant  toutes  ces  années.  

 

A   ma   belle   famille   pour   ces   bons   moments   passés   à   Mance.   Merci   en   particulier   à  

François,  pour  ton  aide  précieuse  pour  ce  travail  et  ta  personnalité  hors  norme.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 18: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

16  

A  mes  amis  

 

A  mes  3  meilleures  amies  médecins,  Elodie,  Marina  et  Claire,  nous  avons  fait  toute  nos  

études  ensemble,   traversé   les  nombreuses  heures  de  révision  ensemble  mais  aussi   fait  

beaucoup   la   fête.   Nous   avons   et   nous   serons   présentes   pour   le   mariage   de   chacune  

d’entre  nous  et  pour  la  suite…  Merci  de  m’offrir  une  véritable  amitié.  

 

A  mes  autres  amis,   Julian,  Yannick,  Lucas,  Marion  et  Anthony  et   tous   les  autres.  Merci  

pour  votre  amitié.  

 

Et  à  tous  ceux  que  j’ai  oublié.  

 

Page 19: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

Table  des  matières    

 

Listes  des  abbréviations  ..................................................................  Erreur  !  Signet  non  défini.  

Première  partie  :  Introduction  ................................................................................................  24  

1.   Le  vieillissement  de  la  population  ............................................................................................  24  

a.   Statistiques  2016  ...........................................................................................................................................  24  

b.   Projection  .........................................................................................................................................................  24  

2.   La  personne  âgée  et  ses  besoins  en  matière  de  santé  ........................................................  25  

a.   Définition  ..........................................................................................................................................................  25  

i.   La  personne  âgée  ........................................................................................................................................................  25  

ii.   La  personne  âgée  dépendante  .............................................................................................................................  25  

iii.   La  personne  en  risque  de  perte  d’autonomie  ..............................................................................................  27  

b.   Besoin  en  matière  de  santé  ......................................................................................................................  27  

i.   Le  maintien  au  domicile  ...........................................................................................................................................  27  

ii.   La  prise  en  charge  en  structures  de  soins  .......................................................................................................  29  

1.   Les  soins  en  hospitalisation  ............................................................................................................................  29  

2.   L’hospitalisation  à  domicile  (HAD)  ..............................................................................................................  29  

3.   Les  établissements  d’hébergement  pour  personnes  âgées  (EHPA)  ..............................................  29  

c.   Quelques  chiffres  repères  concernant  le  parcours  des  personnes  âgées  dans  les  filières  

de  soins  .......................................................................................................................................................................  30  

i.   Hospitalisation  .............................................................................................................................................................  30  

ii.   Réhospitalisation  .......................................................................................................................................................  31  

a.   Définition  ...........................................................................................................................................................  31  

b.   Statistique  .........................................................................................................................................................  32  

 

 

Page 20: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

19  

3.   Les  aidants  informels  ....................................................................................................................  34  

a.   Définition  .......................................................................................................................................................................  34  

b.   Profil  de  l’aidé.  ............................................................................................................................................................  35  

c.   Profil  de  l’aidant  :  .......................................................................................................................................................  36  

d.   L’apport  à  la  société  ..................................................................................................................................................  37  

e.   Les  limites  .....................................................................................................................................................................  37  

f.   Aidants  et  professionnels  :  le  médecin  généraliste  ......................................................................................  38  

4.   L’EHPAD  temporaire  .....................................................................................................................  40  

a.   Définition  .......................................................................................................................................................................  40  

b.   Statistiques  ...................................................................................................................................................................  41  

c.   Intérêt    ............................................................................................................................................................................  41  

i.   Pour  le  patient  ........................................................................................................................................................  41  

ii.   Pour  l’aidant  ...........................................................................................................................................................  42  

5.  Le  dispositif  PAERPA  .........................................................................................................................  43  

a.   Plan  de  santé  publique  ............................................................................................................................................  43  

b.   Le  dispositif  PAERPA  ...............................................................................................................................................  43  

Deuxième  partie  :  Matériels  et  méthodes  ............................................................................  48  

1.   Type  d’étude  .....................................................................................................................................  48  

2.   Critères  d’inclusion  et  d’exclusion  ...........................................................................................  49  

3.   Traitement  des  résultats  .............................................................................................................  50  

Troisième  partie  :  Résultats  .....................................................................................................  51  

1.   Effectif  ................................................................................................................................................  51  

2.   Profil  Patients  :  ................................................................................................................................  52  

3.   Profil  Aidants  :  .................................................................................................................................  52  

4.   Retentissement  sur  l’aidant  ........................................................................................................  54  

5.   Le  dispositif  PAERPA  .....................................................................................................................  54  

a.   Annonce  du  dispositif  ....................................................................................................................................................  54  

b.   Les  aidants  pendant  le  dispositif  ..............................................................................................................................  63  

Page 21: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

20  

c.   Les  aidants  après  le  dispositif  ....................................................................................................................................  65  

d.   L’aidant  et  sa  vision  de  l’EHPAD  ...............................................................................................................................  67  

e.   Parcours  dans  la  filière  de  soins  ................................................................................................................................  70  

i.  Taux  de  réhospitalisation  non  programmée  ........................................................................................................  70  

ii.  Taux  d’entrée  définitive  en  EHPAD  .........................................................................................................................  70  

6.   L’aidant  et  le  médecin  généraliste  ............................................................................................  71  

Discussion  .......................................................................................................................................  72  

a.   Effectif  et  échantillon:  .................................................................................................................................  72  

i.  Echantillonnage  .................................................................................................................................................................  72  

ii.  Effectif………………………………………………………………………………………………………………………………...73  

iii.  Taux  de  participation  ...................................................................................................................................................  74  

b.   Profils  des  aidés  et  des  aidants  ...............................................................................................................  74  

i.  Profils  des  aidés  :  Les  aidés  sont  majoritairement  des  femmes  très  âgées  et  ont  un  degrés  de  

dépendance  important.  .....................................................................................................................................................  75  

ii.  Profil  de  l’aidant  ...............................................................................................................................................................  77  

iii.  Types  d’aides  apportées  par  les  aidants  :  les  aidants  sont  très  sollicités  pour  les  activités  de  la  

vie  quotidienne.  ....................................................................................................................................................................  80  

iv.  Retentissement  sur  les  aidants  ................................................................................................................................  80  

c.   Les  aidants  et  le  médecin  traitant  .............................................................................................................................  83  

d.  Le  dispositif  «  hébergement  temporaire  »  dans  PAERPA  :  annonce  et  perception  par  les  

aidants  ........................................................................................................................................................................  85  

e.     Le  dispositif  et  l’aidé  ...................................................................................................................................  89  

i.  Taux  de  réhospitalisation  ..............................................................................................................................................  89  

ii.  Taux  d’entrée  définitive  en  EHPAD  .........................................................................................................................  91  

iii.  Le  retour  à  domicile  ......................................................................................................................................................  92  

Conclusion  et  perspectives  ........................................................................................................  93  

ANNEXES…………………………………………………………………………………………………………...104  

 

Page 22: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

Page 23: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

22  

 

AGGIR  :  Autonomie  Gérontologique  Groupes  Iso-­‐Ressources  

APA  :  Allocation  Personnalisée  d'Autonomie  

AVC  :  Accident  Vasculaire  Cérébral  

CCP  :  Coordination  Clinique  de  Proximité  

CNEG  :  Collège  National  des  Enseignants  en  Gériatrie  

CTA  :  Coordination  Territoriale  d’Appui  

DMS  :  Durée  Moyenne  de  Séjour  

DREES  :  Direction  de  la  Recherche  des  Etudes  de  l’Evaluation  et  des  Statistiques  

DSS  :  Direction  de  la  Sécurité  Sociale  

EHPA  :  Etablissement  d’Hébergement  pour  Personnes  Agées  

EHPAD  :  Etablissement  d’Hébergement  pour  Personnes  Agées  Dépendantes  

FSH  :  Fiche  de  Sortie  d’Hospitalisation  

GIR  :  Groupe  Iso-­‐Ressources  

HAD  :  Hospitalisation  A  Domicile  

HAS  :  Haute  Autorité  de  Santé  

HSA  :  Handicap-­‐Santé  auprès  des  Aidants  de  l’entourage  (enquête)  

INSEE  :  Institut  national  de  la  statistique  et  des  études  économiques  

MAIA  :  Méthode  d’Action  pour  l’Intégration  des  services  d’aide  et  de  soins  dans  le  champ  

de  l’Autonomie  

MCO  :  Médecine  Chirurgie  Obstétrique  

OMS  :  Organisation  Mondiale  de  la  Santé  

PAERPA  :  Personnes  Agées  en  Risque  de  Perte  d’Autonomie  

PPS  :  Plan  Personnalisé  de  Soin  

SAAD  :  Service  d’Aide  et  d’Accompagnement  à  Domicile  

Page 24: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

23  

SGMAS  :  Secrétariat  Général  des  Ministères  chargés  des  Affaires  Sociales  

SMDPA  :  Service  de  Maintien  à  Domicile  des  Personnes  Agées  

SPASAD  :  Service  Polyvalent  d'Aide  et  de  Soins  à  Domicile  

SSIAD  :  Services  de  Soins  Infirmiers  A  Domicile  

SSR  :  Soins  de  Suite  et  de  Réadaptation  

USLD  :  Unités  de  Soins  de  Longue  Durée

Page 25: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

Première  partie  :  Introduction    

 

1. Le  vieillissement  de  la  population    

 

a. Statistiques  2016    

 

Au  premier  janvier  2016,  le  vieillissement  de  la  population  française  se  poursuit.  

Les  plus  de  65  ans  représentent  18,8%  et  les  75  ans  et  plus  représentent  près  de  10%  de  

la  population.(1)  

 

b. Projection    

 

Les  projections  de  population  de   l’INSEE  montrent  une  poursuite  du  vieillissement  

de   la   population   au   fil   des   décennies.   En   2060,   la   France   pourrait   compter   15,9%   de  

personnes   âgées   de   65   à   75ans   et   16,2%  de   personnes   âgées   de   plus   de   75   ans.   Une  

personne   sur   trois   devrait   alors   avoir   plus   de   60ans.   Et   on   estime   parallèlement   le  

nombre  de  centenaires  à  200  000.  Le  nombre  de  personnes  de  75  ans  ou  plus  passerait  

de   5,2   millions   en   2007   à   11,9   millions   en   2060   ;   et   celui   des   85   ans   et   plus   serait  

multiplié  par  plus  de  4  (de  1,3  à  5,4  millions.)(2)  

Page 26: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

25  

2. La  personne  âgée  et  ses  besoins  en  matière  de  santé    

a. Définition      

i. La personne âgée

                         Selon  la  définition  du  Larousse,  le  vieillissement  est  «  l’affaiblissement  naturel  des  

facultés  physiques  et  psychiques  dû  à  l'âge.  »    

 

Il   est   difficile   de   trouver   clairement   un   âge   chiffré   à   partir   duquel   on   parle   de  

«  personne  âgée  ».  Auparavant   l’OMS  fixait  cette   limite  à  65  ans  mais  dans  son  dernier  

rapport  mondial   sur   le   vieillissement  de  2016,   elle   définit   la   personne   âgée  par   «  une  

personne   dont   l’âge   a   passé   l’espérance   de   vie   moyenne   à   la   naissance  ».(3)   Ainsi,  

d’après  cette  définition,  un  homme  né  en  1950,  serait  «  une  personne  âgée  »    à  partir  de  

63,4   ans   et   une   femme  à  partir   de  69,2   ans  mais  pour  une  personne  née  en  2010,   on  

obtiendrait  respectivement  75,3  ans  et  85,8  ans.    

   

ii. La personne âgée dépendante

   

On  le  comprend  bien,   la  valeur  absolue  de  l’âge  ne  reflète  pas  pour  autant   l’état  

général  de  la  personne.  Il  est  possible  d’être  autonome  et  de  n’avoir  aucun  problème  de  

santé   à   80   ans   comme   il   est   possible   d’être   dépendant   à   60   ans.   C’est   la   notion   de  

Page 27: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

26  

dépendance  qui  reflète  le  plus  le  vieillissement  dans  notre  société.  Or,  il  convient  de  dire  

que   plus   l’âge   augmente   et   plus   la   personne   a   de   risques   de   devenir   malade   et  

dépendante.  

 

  D’après   le  CNEG  (Collège  National  des  Enseignants  en  Gériatrie),   la  dépendance  

est   «  l'impossibilité   partielle   ou   totale   pour   une   personne   d'effectuer   sans   aide   les  

activités  de  la  vie,  qu'elles  soient  physiques,  psychiques  ou  sociales,  et  de  s'adapter  à  son  

environnement  ».(4)   Ce   niveau   de   dépendance   est   calculé   à   partir   de   la   grille   AGGIR  

(voir   annexe   1)   qui   permet   de   définir   le   groupe   iso   ressources   (GIR)   (voir   annexe   2)  

auquel  appartient  la  personne  âgée.  Selon  cette  grille,  les  personnes  âgées  bénéficient  de  

l’allocation  personnalisée  d’autonomie  (APA)  selon  leur  degré  de  dépendance  (pour  les  

GIR  1  à  4).    

 

En  France,   l’INSEE  définit   la  personne  âgée  dépendante  comme  une  «  personne  

âgée   de   60   ans   et   plus   ayant   «  besoin   d’une   aide   pour   l’accomplissement   des   actes  

essentiels   de   la   vie   ou   dont   l’état   nécessite   une   surveillance   régulière  »   (cf   loi   du   20  

juillet  2001  relative  à  l’APA)  Il  s’agit  des  personnes  classées  en  GIR  1  à  4  selon  la  grille  

AGGIR   d’évaluation   des   pertes   d’autonomie.     Au   1er   janvier   2013,   en   France  

métropolitaine,   1,25   million   de   personnes   âgées   sont   dépendantes   au   sens   de  

l’allocation  personnalisée  d’autonomie.  À  l’horizon  2060,  selon  le  scénario  intermédiaire  

des  projections  de  dépendance,  le  nombre  de  personnes  âgées  dépendantes  atteindrait  

2,3   millions.(1)   On   peut   imaginer   que   ces   chiffres   sont   sous   estimés   puisqu’ils   sous  

entendent  que  la  personne  ait  été  évaluée  par  la  grille  AGGIR.  

 

 

Page 28: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

27  

iii. La personne en risque de perte d’autonomie

 

La   notion   de   «personnes   âgées   en   risque   de   perte   d’autonomie»   recouvre  

«  l’ensemble  des  personnes  de  75  ans  et  plus  pouvant  être  encore  autonomes  mais  dont  

l’état   de   santé   est   susceptible   de   s’altérer   pour   des   raisons   d’ordre   médical   et   /ou  

social  »(5).    

 

b. Besoin  en  matière  de  santé    

 

Les   personnes   âgées,   en   cas   d’événement   aigu   ou   par   le   fait   de   leur   maladie  

chronique   et   de   leur   dépendance   ont   de   nombreux   besoins   en   matière   de   santé   et  

d’accompagnement  médico-­‐social.  

 

i. Le maintien au domicile

 

Le   maintien   au   domicile   de   cette   population   est   privilégié   pour   des   raisons  

économiques  mais  c’est  aussi  le  souhait  des  personnes  âgées  et  de  leur  famille.(6)    

D’après   l’enquête  Handicap-­‐santé  en  ménage  ordinaire,  on  estime  à  3,6  millions  

le   nombre  de   personnes   âgées   de   plus   de   60   ans   aidées   à   domicile   soit   28%  de   cette  

classe  d’âge.(7)(7)  Ce  maintien  au  domicile  est  permis  grâce  à  des  aides   financées  par  

l’état  (APA,  SSIAD…)   ,  par   les  particuliers  eux  mêmes  ou  par  une  aide  apportée  par  les  

aidants   informels   directement(aide   de   proches  qui   apportent   une   aide  ménagère,   une  

Page 29: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

28  

aide   administrative,   un   soutien   moral…).   Le   nombre   de   personnes   aidées   augmente  

graduellement  avec  l’âge  et  plus  de  50%  des  plus  de  75  ans  sont  aidés.  Selon  les  études,  

60  à  80%  de  l’aide  est  apportée  par  les  aidants  informels.(7)  (8)    

Les   organismes   publics   et   privés   d’aide   à   domicile   des   personnes   âgées   sont  

regroupés  dans  les  services  d’aide  et  d’accompagnement  à  domicile  (SAAD).  Leur  régime  

juridique  est  modifié  par  la  loi  du  28  décembre  2015  relative  à  l’adaptation  de  la  société  

au   vieillissement   et   sont   désormais   soumis   aux   mêmes   règles   de   fonctionnement  

prévues  dans  un  cahier  des  charges  national  publié  en  2016.  On  retrouve  :  

• Les  services  à   la  personne  :   les  particuliers  emploient  eux  même  ou  par   le  biais  

d’une  association  du  personnel  au  domicile,  les  déclarent  et  les  paient  en  tant  que  

salariés.  Cela  ouvre  droit  à  des  avantages  fiscaux  et  sociaux  (APA).  

 

• Les  services  de  soins  infirmiers  à  domicile  (SSIAD)  qui  permettent  de  dispenser  

des  soins  à  domicile  (soins  techniques  infirmiers  et  soins  de  nursing).  Ils  peuvent  

éviter  des  hospitalisations.  

 

• Les  Services  polyvalents  d’aide  et  de  soins  à  domicile  (SPASAD)  :  ils  apportent  à  

la  fois  un  accompagnement  dans  les  actes  de  la  vie  quotidienne  et  des  soins  aux  

personnes  prises  en  charge.  

 

 

 

 

Page 30: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

29  

ii. La prise en charge en structures de soins

1. Les  soins  en  hospitalisation  

 

Les  soins  en  hospitalisation  comprennent  les  services  de  médecine,  de  chirurgie,  

de  psychiatrie  et  les  soins  de  suite  et  réadaptation  (SSR).  

A  la  suite  d’une  hospitalisation  en  court  séjour  (MCO),  la  personne  âgée  peut  être  

orientée  vers  un  SSR  mais   le   taux  de  non  pertinence  des   journées  d’hospitalisation  en  

SSR  est  important.    

 

2. L’hospitalisation  à  domicile  (HAD)  

 

L'hospitalisation  à  domicile  est  une  forme  d'hospitalisation.  Elle  permet  d'assurer  

à  domicile  des  soins  médicaux  et  paramédicaux  adaptés.  L'HAD  intervient  exclusivement  

sur   prescription  médicale   et   avec   l'accord   du  médecin   traitant,   qui   assure   la   prise   en  

charge   médicale   tout   au   long   du   séjour.   C’est   une   alternative   à   l’hospitalisation   en  

secteur  hospitalier  lorsque  cela  est  possible.  

 

3. Les   établissements   d’hébergement   pour   personnes   âgées  

(EHPA)    

 

Ils  regroupent  tous  les  établissements  médico-­‐sociaux  ou  de  santé  qui  accueillent  

des  personnes  âgées  de  façon  permanente,  temporaire  ou  en  accueil  de  jour  ou  de  nuit.  

On  peut  les  classer  en  trois  types  :  

Page 31: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

30  

 

•  Les  logements-­‐foyers  ou  résidence  séniors    

•   Les   maisons   de   retraite   ou   EHPAD   (établissement   d’hébergement   pour  

personnes  âgées  dépendantes)  

•  Les  unités  de  soins  de  longue  durée  (USLD)    

 

Depuis   2001,   les   établissements   d’hébergement   pour   personnes   âgées  

dépendantes   (EHPAD)   ont   été   créés   suite   à   la   réforme   de   la   tarification   des  

établissements  accueillant  des  personnes  âgées  dépendantes.  Ces  EHPAD  correspondent  

aux  établissements  qui  ont  signé  des  conventions  tripartites  avec  leur  conseil  général  et  

l’assurance  maladie.  

 

c. Quelques  chiffres  repères  concernant  le  parcours  des  personnes  âgées  dans  les  filières  de  soins      

i. Hospitalisation

 

Sans  surprise,  le  nombre  d’hospitalisations  augmente  avec  l’âge  de  même  que  le  

coût  en  matière  de  santé.  38%  des  séjours  MCO  en  2010  ont  concerné  des  personnes  de  

plus  de  60  ans  et  30%  des  personnes  de  plus  de  70  ans.  53%  des  séjours  en  SSR  étaient  

effectués  par  les  plus  de  70  ans.    

 

Le   coût   moyen   d’une   hospitalisation   est   plus   élevé   pour   les   patients   âgés.   En  

court   séjour   (MCO),   la   valeur   moyenne   d’un   séjour   toutes   classes   d’âge   confondues  

Page 32: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

31  

s’élève  en  2010  à  1  742€  dans  le  secteur  public  mais  atteint  2  048€  pour  la  catégorie  des  

plus  de  65  ans  et  2  644€  pour  celle  des  plus  de  80  ans.(9)    

Selon  le  rapport  sur  l’application  des  lois  de  financement  de  la  sécurité  sociale  de  

2012   «   les  admissions  en  SSR  sont   inadéquates  dans  10  à  20  %  des  cas   »(10).   Selon   un  

rapport  de  Qualisanté(11),  ce  chiffre  a  été  estimé  à  24,6%.  Dans  59,6%  des  cas  la  raison  

est   liée  au  patient  ou  à   sa   famille  ou  à  une   cause  externe  au   service.  Parmi   les   causes  

externes   au   service,   il   s’agit   dans   48,5%   des   cas   de   l’indisponibilité   d’une   structure  

d'aval   et  dans  24,2%  des   cas  d’une  attente  de   la  mise   en  place  des   aides   (matérielles,  

humaines),   de   l'intervention   de   structures   à   domicile   (HAD,   SMDPA)   ou   de  

l'aménagement  du  domicile.  

 

ii. Réhospitalisation

a. Définition  

 

Une   réhospitalisation   précoce   non   programmée   est   définie   par   la  

réhospitalisation  d’un  patient  à  la  suite  d’une  hospitalisation  qui  n’était  pas  prévue  à  la  

fin   du   séjour   hospitalier.   La   limite   de   30   jours   suivant   la   sortie   de   la   première  

hospitalisation  est  le  plus  souvent  utilisée.    

 

Parmi  ces  réhospitalisations  non  programmées,  un  certain  nombre  aurait  pu  être  

évité.   Selon   la   HAS,   «  une   réhospitalisation   évitable   est   définie   comme   une  

hospitalisation   non   programmée,   en   lien   avec   le   séjour   hospitalier   précédent   et  

survenant   dans   les   30   jours   suivant   la   sortie.   Son   caractère   évitable   suppose   que   la  

situation   aurait   pu   être   contrôlée   par   d’autres   moyens   en   soins   primaires,   ainsi   que  

Page 33: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

32  

grâce   à   des   recommandations   inscrites   dans   le   courrier   de   sortie   de   l’hospitalisation  

précédente.  »(12)    

 

b. Statistique  

 

Le  suivi  d’une  cohorte  de  patients  français  âgés  de  plus  de  75  ans  observe  un  taux  

de  réhospitalisations  non  programmées  à  30  jours  de  14,2%.(13)    

 

Le   taux   de   réhospitalisations   évitables   parmi   les   réhospitalisations   non  

programmées   précoces   chez   les   plus   de   75   ans   est   de   23,1%(14)(15).   Les  

hospitalisations  évitables  représentent  5,2%  de  l’ensemble  des  réhospitalisations(16).    

Page 34: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

33  

 

   

• Selon   la   définition   du   Larousse,   le   vieillissement   est  

«  l’affaiblissement  naturel  des  facultés  physiques  et  psychiques  dû  à  

l'âge.  »   Selon   l’OMS   il   s’agit   d’   «  une   personne   dont   l’âge   a   passé  

l’espérance   de   vie   moyenne   à   la   naissance  ».   D’après   le   CNEG,   la  

dépendance   est   «  l'impossibilité   partielle   ou   totale   pour   une  

personne  d'effectuer  sans  aide   les  activités  de   la  vie,  qu'elles  soient  

physiques,   psychiques   ou   sociales,   et   de   s'adapter   à   son  

environnement  »  

• En  2016,   les  75   ans  et  plus   représentent  10%  de   la  population,   en  

2060,  ils  représenteraient  16,2%.  

• Le  maintien  à  domicile  est  privilégié,  la  loi  de  2015  établit  le  régime  

juridique   des   services   d’aides   et   d’accompagnement   à   domicile  

comprenant   les   services   d’aide   à   la   personne,   les   SSIAD   et   les  

SPASAD.  

• Le  nombre  d’hospitalisations  augmente  avec  l’âge,  30%  des  séjours  

en  MCO  et  53%  en  SSR  sont  représentés  par   les  plus  de  70  ans.  Le  

coût  moyen  augmente  avec  l’âge.  

• Le  taux  de  réhospitalisations  non  programmées  à  30   jours   chez   les  

plus   de   75   ans   est   de   14,2%  dont   23,1%   sont   jugées   évitables   (en  

lien  avec   le  séjour  hospitalier  précédent  dont   la   situation  aurait  pu  

être   contrôlée   par   d’autres   moyens   en   soins   primaires   ou   par   des  

recommandations  dans  le  courrier  de  sortie.)  

 

Page 35: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

34  

3. Les  aidants  informels      

a. Définition

 

L’aidant  familial  ou  proche  aidant  est  «  la  personne  non  professionnelle  qui  vient  

en  aide  à  titre  principal,  pour  partie  ou  totalement,  à  une  personne  dépendante  de  son  

entourage,   pour   les   activités   de   la   vie   quotidienne.   Cette   aide   régulière   peut   être  

prodiguée  de  façon  permanente  ou  non  et  peut  prendre  plusieurs  formes,  notamment  :  

nursing,   soins,   accompagnement   à   l’éducation   et   à   la   vie   sociale,   démarches  

administratives,   coordination,   vigilance   permanente,   soutien   psychologique,  

communication,  activités  domestiques,  ...  ».(17)  

 

L’aidant   familial  est  aussi  appelé  aidant   informel  ou  proche  aidant  en  contraste  

avec  l’aidant  professionnel.  Nous  emploierons  le  terme  d’  «  aidant  »  ici  pour  le  désigner.  

 

Plusieurs   études   répertorient   les   caractéristiques   de   ces   aidants.   La   grande  

enquête   Handicap-­‐Santé   auprès   des   aidants   de   l’entourage   (HSA)   de   2008   a   permis  

d’établir   le   profil   de   l’aidant   et   de   l’aidé   ainsi   que   les   conséquences   de   l’aide   sur   les  

aidants.  Une  étude  spécifique  à  partir  de  l’échantillon  HSA  s’intéresse  aux  plus  de  60  ans  

dans  «  aider  un  proche  âgé  à  domicile  :  la  charge  ressentie  ».(18)  

 

 

Page 36: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

35  

b. Profil de l’aidé(19) (20) : une femme de 78 ans dépendante dans

plusieurs actes de la vie quotidienne.

Concernant   les   plus   de   60   ans   et   en   prenant   en   compte   l’aide   professionnelle,  

familiale  et  mixte,  l’aidé  est  principalement  une  femme  âgée  en  moyenne  de  78  ans.  Plus  

elle   est   dépendante,   plus   elle   est   aidée.   Parmi   ces   femmes,   80%   le   sont   au  moins   par  

l’entourage.  

 

Figure  1  :  pourcentage  de  personnes  de  plus  de  60  ans  recevant  une  aide  (toutes  aides  confondues)  selon  le  GIR(19).  

 

Figure  2  :  Pourcentage  d’aidés  bénéficiant  d’aide  pour  les  activités  de  la  vie  quotidienne(19)(20)      

Pourcentage  d’aidés  selon  leur  GIR  :  

• GIR  6  …………………………………………………………………………………………………20%  

• GIR  5  ………………………………………………………………………………………………….85%  

• GIR  4  ………………………………………………………………………………………………….97%  

• GIR  3  …………………………………………………………………………………………………100%  

• GIR  2  …………………………………………………………………………………………………100%  

• GIR  1  …………………………………………………………………………………………………100%  

 

Pourcentage  d’aidés  bénéficiant  d’aide  pour  les  activités  de  la  vie  quotidienne  (selon  

les  études)  :    

• Courses  …………………………………………………………………………………………47%  

• Soins  personnels  (toilettes,  habillage)………………………………………..21  à  41%  

• Activités  domestiques……………………………………………………………….41  à  68%  

• Démarches  administratives………………………………………………………..34  à  60%  

Page 37: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

36  

 

c. Profil de l’aidant : une femme d’environ 60 ans qui souvent

travaille encore et aide ses parents.

Figure  3  :  profil  de  l’aidant  selon  les  études.      

Mais,   plus   l’aidé   est   âgé   (plus  de  75   ans),   plus   l’aidant   est   son   enfant   (52%)   et  

plus  il  s’agit  d’un  homme  (55%).(21)  

 

Le   nombre  médian   d’heures   d’aide   fournies   par   jour   quel   que   soit   le   degré   de  

dépendance  est  d’une  heure  quarante.  79%  des  aidants  accompagnent  depuis  plus  de  2  

ans.  

 

31%  habitent   à  moins   de   10  minutes   de   l’aidé,   41%  entre   11   et   30  minutes   et  

27%  à  plus  de  30  minutes.  

  Etude  Novartis  (20)0)(21)1)    (1023  aidants  de  patients  de  plus  de  15ans)    

Etude  de  l’association  française  des  aidants(22)2)  (1061  aidants  de  21  à  93ans)  

Etude  Pixel(23)3)  (aidants  de  559  patients  atteints  de  la  maladie  d’Alzheimer)  

Etude  HSA(18)8)  (4879  aidants  de  patients  de  plus  de  16  ans  dont  67%  de  plus  de  75  ans)  

L’aidant  est  une  femme  

60%   77%   68%   53%  

Age  moyen  de  l’aidant  

64  ans   58  ans   52  ans  si  c’est  l’enfant,  71  ans  si  c’est  le  conjoint  

59  ans  

Pourcentage  d’aidants  ayant  une  activité  professionnelle  

46%   43%   52%  chez  les  enfants  et  7%  chez  les  conjoints  

37%  

Relation  enfant-­‐parents  

39%   41%   43%   49%  

Page 38: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

37  

 

 

d. L’apport à la société

 

Les   aidants   naturels   pallient   l’incapacité   de   l’Etat   de   prendre   complètement   en  

charge  les  situations  de  dépendance.  D’après  une  étude  sur   la  détermination  des  coûts  

des  aides  formelles  et  informelles,  l’aide  apportée  par  les  aidants  représenterait  63,5  %  

des   9,6   milliards   d’euro   à   consacrer   à   l’aide   aux   personnes   âgées   en   domicile  

ordinaire.(8)   Pourtant,   71%   des   aidants   s’estiment   insuffisamment   soutenus   par   les  

pouvoirs  publics.(20)  

 

e. Les limites

Les  études  mettent  aussi  en  évidence  les  conséquences  de  cette  aide  sur  les  aidants.  

Figure  4  :  pourcentage  des  aidants  déclarant  un  retentissement  sur  eux-­‐mêmes  de  l’aide  apportée.  Note  de  lecture  :  25%  des  aidants  du  panel  HSA  signalent  un  impact  négatif  sur  leur  moral  en  s’occupant  de  leur  proche.  NC  :  non  communiqué  

  Panel  HSA(18)8)    (chez  les  aidants  de  personnes  de  plus  de  60  ans)  

Panel  Novartis  

fatigue  morale   25%   49%  

fatigue  physique   27%   57%  

sommeil   18%   NC  

Loisirs,  sorties,  vacances   25%   70%  

Vie  professionnelle   24%   49%  

Vie  familiale   NC   35%  

Page 39: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

38  

 

D’après  l’étude  PIXEL,  29%  des  conjoints  et  23%  des  enfants  ont  réaménagé  leur  

temps  de  travail  professionnel  pour  aider  leur  proche.  22%  des  aidants  sont  obligés  de  

différer,   voire   de   renoncer   à   une   consultation,   une   hospitalisation   ou   un   soin   par  

manque  de  temps.  (23)  

 

 

f. Aidants et professionnels : le médecin généraliste

 

Le   médecin   généraliste   apparaît   comme   le   praticien   de   premier   recours   de  

l’aidant.   L’impact   de   l’aide   apportée   par   les   aidants   est   devenu   une   préoccupation   de  

santé  publique.    

 

Le   plan   Alzheimer   2008-­‐2012(24)   propose   un   volet   «   Amélioration   du   suivi  

sanitaire  des  aidants  naturels  »  dans  sa  mesure  n°3  :  «  le  médecin  traitant  réalise  le  suivi  

médical   de   la   personne   atteinte,   en   lien   étroit   avec   l’aidant.   Il   a   établi   un   rapport   de  

confiance  et  de  proximité  avec  ce  dernier  et  connaît  ses  difficultés.  Il  est  donc  le  plus  à  

même  de  repérer  la  souffrance  de  l’aidant  ».    

 

La  nouvelle  loi  de  santé  (adaptation  de  la  société  au  vieillissement)  pose  enfin  un  

vrai  statut  pour  l’aidant,  établissant  un  droit  au  répit  pour  les  aidants  ainsi  qu’un  congé  

de  proche  aidant(25).  

 

Page 40: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

39  

La   HAS   a   proposé   en   février   2010,   une   recommandation   sur   le   suivi   médical   des  

aidants   naturels   avec   la   mise   en   place   d’une   consultation   annuelle   dédiée   à   ces  

derniers(26).  Cette  consultation  comporte  notamment:  

o Une  «  évaluation  de  l’  état  de  santé  de  l’aidant  naturel  avec  le  repérage  et  la  prise  

en   charge   des   effets   délétères   sur   sa   santé   que   cet   accompagnement   peut  

induire.  »  

o Une   «  évaluation   de   l’   état   psychique   de   l’aidant  »   avec   la   «  recherche   d’une  

souffrance,  de  troubles  anxieux  et/ou  dépressifs,  des  troubles  du  sommeil  »    

o «  l’assurance  du  bon  niveau  d’adéquation  entre  les  besoins  de  l’aidant  naturel  et  

du  patient  et  les  moyens  mis  en  place  (aides  médico  -­‐sociales  et  financières).  »  

o la   prise   en   compte   des   «  problèmes   d’ordre   professionnel   ou   familial   et   leurs  

conséquences  sur  l’état  de  santé  de  l’aidant.  »  

 

Selon  l’Article  15.2.3.  de  2012  du  Journal  Officiel  de  la  République  Française,  il  existe  

une  cotation  spécifique  de  cette  consultation  annuelle  auprès  des  médecins  généralistes  

(VL,  46€).  (27)  

 

  Seuls   43%   des   aidants   parlent   de   leurs   difficultés   à   un   professionnel   de   santé  

(23)   et   67%   pensent   que   les   professionnels   de   santé   ne   sont   pas   attentifs   à   l’état   de  

santé  de   l’aidant.(20)  36,8%  des  aidants  répondent  n’avoir  aucune  attente  envers   leur  

médecin   généraliste   par   rapport   à   leur   situation   d’aidant  mais   autant   souhaitent   que  

leur  médecin  les  écoute  plus  et  leur  accorde  plus  de  temps(28).  

Page 41: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

40  

 

4. L’EHPAD  temporaire    

a. Définition

 

L’hébergement   temporaire   est   utilisé   pour   faire   face   à   une   situation   passagère  

telle   que   l’absence   d’un   aidant,   la   convalescence,   l’inadaptation   du   logement   après   un  

événement   (AVC,   fracture…).   Il   permet   aussi   de   soulager   l’entourage   familial   et   les  

aidants.    

 

L’accueil  de  jour  et  l’hébergement  temporaire  sont  encadrés  par  la  législation  :  

o la  loi  2002-­‐2  du  2  janvier  2002  rénovant  l’action  sociale  et  médico-­‐sociale(29)    

o le  décret  n°  2004-­‐231  du  17  mars  2004(30)  

o la   circulaire   DGCS/SD3A,   n°2011-­‐444   du   29  novembre   2011   relative   aux  

modalités  d’organisation  de  l’accueil  de  jour  et  de  l’hébergement  temporaire.(31)  

 

 

 

 • L’aidant,  acteur  indispensable  du  maintien  au  domicile  de  la  personne  âgée  

dépendante  est  à  prendre  en  compte  dans  les  politiques  de  santé  publique.  

• La  loi  santé  de  2016  pose  enfin  un  vrai  statut  pour  l’aidant.  

• La  HAS  a  proposé  une  recommandation  sur  le  suivi  médical  des  aidants.  

 

Page 42: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

41  

b. Statistiques

 

Dans  l’ensemble  des  établissements  d’hébergement  pour  personnes  âgées,    

10  000  places  environ  sont  consacrées  à  l’hébergement  temporaire,  soit  1,4  %  de  l’offre  

totale.  Parmi  ces  places,  15%  se  situent  dans  des  établissements  spécifiquement  dédiés  

à  l’hébergement  temporaire.(32)  

    En  2007,  38  000  personnes  ont  été  accueillies  de  façon  temporaire  (avant  entrée  

ou   sortie  de   l’établissement).   Parmi   elles,   6   190  personnes  ont   été   accueillies   sur  une  

place   dédiée   spécifiquement   à   l’hébergement   temporaire   pour   personnes   âgées.   L’âge  

moyen  d’entrée  est  de  83  ans  et  7  mois,   soit   légèrement  plus   tard  que   l’ensemble  des  

résidents   entrés   dans   l’année.   Ils   sont   également   moins   dépendants   selon   la   grille  

AGGIR.   Une   grande   partie   (72%)   a   séjourné   moins   de   un   mois   dans   l’établissement.  

Après   leur   séjour,   78%   sont   rentrés   au   domicile   et   15%  ont   été   admis   dans   un   autre  

EHPA.(33)    

 

c. Intérêt (34)

i. Pour  le  patient  

 

Le  séjour  temporaire  peut  permettre  :  

o Une   réévaluation   de   l’autonomie   et   des   problèmes   médicaux   afin   d’ajuster   au  

mieux   les   réponses   en   ajustant   le   plan   d’aide,   les   aides   sociales,   humaines   et  

matérielles.  

Page 43: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

42  

o Une   essai   dans   l’accompagnement   de   la   personne   voire   une   préparation   à  

l’entrée  définitive.  

o D’organiser  un  relais  avec  le  domicile  pour  préserver  l’autonomie  

o de  répondre  à  certaines  situations  d’urgence.  

o Une  réponse  à  la  solitude  des  personnes  âgées.    

 

ii. Pour  l’aidant  

 

L’hébergement   temporaire  permet  un   temps  de   répit   des   aidants   en  prévenant  

les  phénomènes  d’épuisement  des  aidants(35).  

 

 

 

 

 

 

 

 

• 10  000  places  d’hébergement  temporaire  

• 38  000  personnes  accueillies    

• 78  %  de  retour  à  domicile  après  le  séjour  

Page 44: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

43  

5.  Le  dispositif  PAERPA    

a. Plan de santé publique

 

Devant   la   transition   démographique   et   les   problèmes   de   prise   en   charge   médico  

sociale   qu’elle   engendre,   plusieurs   projets   de   loi   et   plan   ont   vu   le   jour.   Dans   chacun  

d’eux,  on  souligne  notamment  l’importance  de  l’accompagnement  de  l’aidant  ainsi  que  la  

volonté  de  maintenir  à  domicile  les  personnes  âgées.  Nous  pouvons  citer  :  

o Plan  "Alzheimer  et  maladies  apparentées"  2008-­‐2012(24)  

o Plan  solidarité  –  grand  âge(36)  

o LOI  n°  2015-­‐1776  du  28  décembre  2015  relative  à   l'adaptation  de   la  société  au  

vieillissement(37)  

o Plan  maladies  neuro-­‐dégénératives  2014-­‐2019(38)  

 

b. Le dispositif PAERPA(39)(5)

Le   programme   national   PAERPA   (Personnes   Agées   En   Risque   de   Perte  

d'Autonomie)  a  été  mis  en  place  par  le  Ministère  de  la  Santé  pour  optimiser  le  parcours  

de  santé  des  personnes  âgées  de  plus  de  75  ans  dont   l'état  de  santé  est  susceptible  de  

s'altérer  pour  des  raisons  d'ordre  médical  et  /  ou  social.  Il  est  piloté  par  la  Direction  de  

la   Sécurité   Sociale   (DSS)   en   collaboration   avec   le   Secrétariat   général   des   Ministères  

chargés  des  Affaires  sociales  (SGMAS).    

Page 45: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

44  

Il   vise   à   renforcer   la   prise   en   charge   à   domicile   et   sécuriser   les   sorties  

d’hospitalisation  des  personnes  âgées  de  plus  de  75  ans  en  risque  de  perte  d’autonomie.    

 

Il  se  caractérise  par  la  mise  en  place  de  3  niveaux  de  coordination  distincts  :  

 

•   La   Coordination   Clinique   de   Proximité   (CCP)   pour   la   prise   en   charge   des  

PAERPA   composée   de   professionnels   de   santé  :   médecin   traitant   et   infirmière,  

pharmacien,  masseur-­‐kinésithérapeute…  

 

•   La   Coordination   Territoriale   d’Appui   (CTA)   pour   des  missions   d’information,  

d’aiguillage  et  de  suivi  administratif   joignable  par  un  numéro  de  téléphone  unique  par  

les  membres  de  la  CCP,  les  patients  et  leur  famille.  

 

•   La   mobilisation   des   établissements   de   santé,   des   établissements   médico-­‐

sociaux,  et  des  acteurs  du  soin,  les  professionnels  du  secteur  social  et  de  la  coordination.  

 

Le  médecin   généraliste   est   au   centre   du   dispositif,   c’est   le   premier   intervenant  

dans  la  prévention  de  la  dépendance  du  fait  de  sa  proximité  géographique  et  humaine.  

Le   lien   privilégié   qu’il   entretient   avec   son   patient   lui   permet   de   susciter   chez   lui   la  

motivation   essentielle   pour   adopter   de   nouvelles   habitudes   et   pour   suivre   certaines  

recommandations.  

Il   repère   de   manière   précoce   les   situations   à   risques   pour   lesquelles   il   peut  

déclencher  la  réalisation  d’un  PPS  (plan  personnalisé  de  santé).  

 

Page 46: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

45  

Le  PPS  est  un  plan  synthétique  d’actions  à  mettre  en  œuvre  pour  éviter  les  ruptures  

de  parcours,  mieux  coordonner  et  favoriser  le  maintien  à  domicile.  On  y  trouve  :  

• des   informations   sur   la   personne   (administratives   mais   aussi   directives  

anticipées,  demande  d’hébergement  en  EHPAD…),    

• des  informations  sur  les  professionnels  intervenant  dans  son  suivi  

• les  préférences  et  priorité  de  la  personne  (exemple  :  phobie  des  chutes)  

• le  plan  d’action  avec  2  volets  :  les  soins  et  les  aides.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dispositif  PAERPA  :  

• 1  coordination  clinique  de  proximité  

• 1  coordination  territoriale  d’appui  

• le  plan  personnalisé  de  santé  

 

 

Optimiser  le  parcours  santé  des  personnes  âgées  de  plus  de  75  ans  en  risque  de  perte  d’autonomie.  

Page 47: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

46  

c. Le dispositif PAERPA de la métropole du Grand Nancy  (40)  (41)  

9   territoires   pilotes   ont   été   sélectionnés   et   nous   nous   intéresserons   ici   à   celui  

concernant  la  métropole  du  grand  Nancy  qui  comprend  266  000  habitants  dont  20  000  

personnes  âgées  de  75  ans  et  plus.  Le  niveau  de  perte  d’autonomie  de  ces  personnes  est  

légèrement   supérieur   à   la   moyenne   nationale.   Ce   territoire   réunit   une   offre   médico  

sociale  globalement  supérieure  aux  territoires  de  comparaison  avec,  entre  autres,    :  

o 320  médecins  généralistes    

o un  réseau  gérontologique  (le  réseau  Gérard  Cuny)  

o un  Centre  local  d’information  et  de  coordination      

o un  dispositif  MAIA  (Méthode  d’Action  pour  l’Intégration  des  services  d’aide  et  de  

soins  dans  le  champ  de  l’Autonomie)    

o une   filière   gériatrique   associant   5   établissements   sanitaires   et   un   centre   de  

psychothérapie.    

 

Des   dispositifs   dérogatoires   (sans   reste   à   charge   pour   le   bénéficiaire)   y   sont  

actuellement  en  test  :  

o L’intervention  d’un  ergothérapeute  

o 14  heures  d’aide  à  domicile  en  sortie  d’hospitalisation  

o Le  pilulier  électronique  

o L’activité  physique  adaptée  à  domicile    

o L’hébergement   temporaire   programmé   en   EHPAD   (15   jours   maximum)    

pour  permettre  à  l’aidant  d’accéder  à  des  soins.  

o Un  répit  de  nuit  (3  nuits  assurées  par  une  aide  soignante  à  domicile)  pour  

soulager  l’aidant,  lui  permettre  de  s’absenter  (…)  quelques  jours.    

Page 48: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

47  

o L’hébergement  temporaire  en  EHPAD  en  sortie  d’hospitalisation  en  court  

séjour  (30  jours  maximum)  

 

Nous   nous   intéressons   ici   uniquement   à   l’hébergement   temporaire   en   EHPAD   en  

relais  de  l’hospitalisation.  Ce  dispositif  dérogatoire  a  pour  objectif  :  

o de  réduire  la  durée  du  séjour  à  l'hôpital,    

o de  préparer  le  retour  à  domicile  après  hospitalisation  en  court  séjour  (MCO)  de  

manière  optimale  en  particulier  en  laissant  un  délai  pour  organiser  et/ou  adapter  

des  aides  humaines,  matérielles  (aménagement  du  domicile)  et  financières.  

o D’éviter   un   séjour   en   SSR   non   justifié   par   la   nécessité   d’une   rééducation  

hospitalière  

 

Dans   le   cadre   de   cet   hébergement   temporaire,   les   patients   disposent   d’un  

accompagnement  global  avec  en  plus  de   l’élaboration  du  PPS,  une  FSH  (fiche  de  sortie  

hospitalisation),   la  prise   en   charge  des   coûts  de   l’hébergement   en  EHPAD   temporaire,  

une   coordination   hôpital-­‐EHPAD-­‐Médecin   traitant-­‐domicile   grâce   à   la   coordination  

territoriale  d’appui   et   la   visite   au   cours  de   l’hébergement   temporaire  d’une   infirmière  

navigatrice  et  d’une  animatrice  du  CLIC.  (voir  en  annexe  3  et  4  la  convention  cadre  ainsi  

que  l’organigramme  de  l’inclusion  des  patients)  

 

A   notre   connaissance,   aucune   étude   ne   s’est   intéressée   aux   aidants   des   personnes  

bénéficiant  de  ce  dispositif  d’hébergement  temporaire.  Il  nous  a  donc  semblé  intéressant  

de  mener  une  étude  de   l’impact  sur   l’aidant  de  ce  mode  de  prise  en  charge  du  patient  

ainsi  que  le  parcours  de  soins  de  l’aidé  qui  impacte  également  sur  l’aidant.  

Page 49: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

48  

 

 

Deuxième  partie  :  Matériels  et  méthodes    

1. Type  d’étude    

Nous  avons  réalisé  une  étude  épidémiologique  prospective  quantitative  avec  un  

volet  qualitatif  par  quelques  questions  ouvertes  à  réponses  courtes.  

Les   données   et   coordonnées   concernant   les   patients   et   les   aidants   étaient  

communiquées   par   la   Coordination  Territoriale  D’appui   (CTA)   au   fur   et   à  mesure  des  

entrées  en  EHPAD.  

Les  aidants  étaient  interrogés  un  mois  après  la  fin  du  séjour  en  EHPAD  de  l’aidé,  

ce   qui   permettait   en   même   temps   de   connaître   le   devenir   du   patient   un   mois   après  

Objectif   de   l’hébergement   temporaire   en   EHPAD   en   relais   d’une   hospitalisation   en  MCO  dans  le  cadre  du  dispositif  PAERPA  :  

• Réduire  la  DMS  • Préparer  le  retour  à  domicile  • Eviter  un  séjour  en  SSR  non  justifié  

 

Objectif  principal  de  notre  étude  :  • Evaluer  l’impact  sur  l’aidant  

 Objectifs  secondaires  de  notre  étude  :  

• Connaître   le   taux   de   réhospitalisations   non   programmées   à   30   jours   dont   celles  évitables  

• Connaître   le   nombre   d’aidants   accompagné   en   tant   qu’aidant   par   un   médecin  généraliste.  

 

Page 50: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

49  

l’hospitalisation   et   l’impact   de   ce   dispositif   sur   l’aidant   un   mois   après   la   fin   de  

l’hébergement  temporaire.  

Nous   avons   mené   des   entretiens   téléphoniques   avec   chacun   des   aidants   par  

questionnaire  avec  questions  ouvertes  et  fermées  (voir  annexe  5).  Les  entretiens  étaient  

retranscrits  sous  format  papier  au  cours  de  la  conversation  téléphonique  puis  recopiés  

informatiquement.  La  durée  de  l’entretien  était  approximativement  de  20  minutes.  

 

2. Critères  d’inclusion  et  d’exclusion    

 

Nous   avons   décidé   d’inclure   tous   les   aidants   des   patients   entrant   en   EHPAD  

temporaire  à  la  sortie  d’hospitalisation,    entre  le    premier  janvier  2016  et  le  30  juin  2016  

dans   le  cadre  du  dispositif  PAERPA.  Les  critères  d’inclusion  des  patients  étaient  d’être  

âgé(e)  de  75  ans  et  plus,  de  résider  sur  la  Métropole  du  Grand  Nancy  et  d’avoir  besoin  

d'un  relais  temporaire  (sans  pour  autant  nécessiter  un  SSR)  avant   le  retour  à  domicile  

après  une  hospitalisation  en  service  de  court  séjour.  Les  critères  d’exclusion  étaient  un  

temps  d’aide  apporté  par  l’aidant  à  l’aidé  inférieur  à  2h  par  mois,  l’absence  d’aidant  bien  

identifié   (personne  vivant   en   foyer   et   se   faisant   aider  par  d’autres  membres  du   foyer,  

personne   se   faisant   aider   par   plusieurs   amis   ou   voisins   de  manière   irrégulière…),   un  

discours  incohérent  de  l’aidant  lors  de  l’entretien  téléphonique  et  enfin  le  décès  de  l’aidé  

pendant  l’hébergement  temporaire.  

 

 

Page 51: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

50  

3. Traitement  des  résultats    

 

Les   réponses   quantitatives   ont   été   rentrées   dans   le   logiciel   Excel   de   manière  

binaire  avec  1  pour  oui  et  0  pour  non  ou  de  manière  chiffrée  pour  les  quantités  (nombre  

de  minutes  entre  les  lieux  d’habitation,  temps  passé  par  semaine  à  aider…)  afin  d’établir  

des  statistiques  (moyennes  avec  écart  type  et  pourcentage).    

Concernant   les   données   semi   qualitatives   recueillies   par   questions   ouvertes   à  

réponses   courtes,  nous  avons  analysé   les   réponses  des  patients  en  dégageant  dans  un  

premier  temps  une  tendance  globale  de  l’avis  (positif/négatif/ne  sait  pas)  puis  effectué  

une  analyse  sémantique  afin  de  mettre  en  évidence  les  arguments.  

 

 

   

Page 52: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

51  

Troisième  partie  :  Résultats    

1. Effectif    

Pendant  la  durée  de  l’étude,  52  patients  ont  bénéficié  du  dispositif  d’hébergement  

temporaire  en  EHPAD  à  la  suite  d’une  hospitalisation.  Tous  les  patients  correspondaient  

aux  critères  d’inclusion  et  ont  donc  été  inclus.  Nous  avons  appelé  chacun  des  aidants  de  

ces  patients  et  9  ont  été  exclus  selon  nos  critères  d’exclusion  :  1  pour  cause  de  décès  du  

patient  lors  du  séjour  en  EHPAD,  8  patients  étaient  autonomes  et/ou  aidés  moins  de  2h  

par   mois   parmi   lesquels   4   vivaient   en   foyer   logement   et   recevaient   une   aide  

occasionnelle  d’amis  ou  de  voisins  de   la   résidence  ou  d’une   assistante   sociale.   Soit   un  

nombre  final  d’aidants  appelés  et  respectant  les  critères  d’inclusion  et  d’exclusion  de  43.  

Trois   aidants  ont   refusé  de   répondre  au  questionnaire  et  7   étaient  non   joignables  par  

téléphone   malgré   plusieurs   appels   et   messages.   Nous   avons   donc   mené   à   terme   33  

entretiens   téléphoniques  d’aidants  soit  un   taux  de  réponse  de  76,7  %.  Les  statistiques  

ont  donc  été  élaborées  à  partir  d’un  effectif  N=33.  

 

Concernant  les  données  non  traitées  suite  aux  critères  d’exclusion  ou  des  perdus  

de  vue  (19  aidants),  nous  avons  contacté  les  EHPAD  afin  de  connaître  la  durée  de  séjour,  

l’âge  et  le  degré  de  dépendance  des  patients.  

 

Au  cours  du  premier  semestre  2016,  1108  séjours  de  patients  de  plus  de  75  ans  

résidant  dans   la  métropole  du  grand  Nancy  et   ayant  été  hospitalisés  dans   les   services  

Page 53: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

52  

éligibles  au  PAERPA  ont  abouti  à  un  retour  à  domicile  et  336  à  un  transfert  en  SSR.  Nous  

n’avons  pas  pu  obtenir  de   statistiques   sur   le  nombre  de  nouvelles  entrées  directes  en  

EHPAD  à  la  sortie  d’hospitalisation  (la  sortie  vers  l’EHPAD  étant  considérée  comme  une  

sortie  vers  le  domicile  selon  les  logiciels).  

2. Profil  Patients  :  une  femme  de  89  ans  dépendante    

 La  moyenne  d’âge  des  33  patients  est  de  88,5±5,8  ans  et  81,8%  sont  des  femmes.  Le  

GIR  moyen  est  de  3,6  avec  la  répartition  suivante  :  

 

 

Concernant  les  données  non  traitées  pour  cause  d’exclusion,  l’âge  moyen  est  de  86,5  

ans   et   le   degré  de  dépendance  moyen   (GIR)   est   de  4,6.   Concernant   les   perdus  de   vue  

(aidants  refusant  de  répondre  ou  non  joignables),  l’âge  moyen  est  de  85,6  ans  et  le  GIR  

moyen  de  4,4.    

 

3. Profil  Aidants  :  un  homme  de  68  ans  qui  aide  sa  mère    

La  moyenne  d’âge  des  aidants  est  de  67,7±11,5  ans  et  66,7%  sont  des  hommes  (64%  

d’hommes  lorsque  l’aidant  est  l’enfant  et  75%  d’hommes  lorsque  l’aidant  est  le  

conjoint).    

 

GIR  1   GIR  2   GIR  3   GIR  4   GIR  5   GIR  6  

0   6  (18,2%)   7  (21,2%)   15  (45,5%)   4  (12,1%)   1  (3,0%)  

Page 54: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

53  

• Dans  66,7%  des  cas,  l’aidant  est  l’enfant  de  l’aidé,    

• 24,2%  le  conjoint,    

• 6,1%  le  neveu  ou  la  nièce  et    

• 3,0%  le  frère  ou  la  sœur.  

L’éloignement  géographique  moyen  entre  l’aidé  et  l’aidant  est  de  12,5±16,8  minutes.    

• 42,2%  des  aidés  vivent  avec  l’aidant,    

• 21,2%  ont  un  temps  de  trajet  compris  entre  1  et  10  minutes,    

• 27,3%  entre  11  et  30  minutes,    

• 9,1%  ont  un  temps  de  trajet  supérieur  à  30  minutes.  

 

Les   aidants   vivant   avec   les   aidés   n’ont   pas   su   définir   le   nombre   d’heures   passées   en  

moyenne   à   aider   leur   proche   au   cours   de   la   semaine.   Le   reste   des   aidants   passe   en  

moyenne  6,3±4,1  heures  par  semaine  à  aider  leur  proche.  

 

 Figure  5  :  Types  d’aides  apportées  par  les  aidants.  Note  de  lecture  :  18%  des  aidants  aident  leur  proche  dans  la  distribution  des  traitements  médicamenteux.    

Nous  n’avons  pas   recherché   systématiquement   la   catégorie   socio   professionnelles   des  

aidants   mais   certains   aidants   nous   l’ont   indiqué   dans   les   questions   ouvertes.   On  

retrouve   4   professionnels   de   santé   dans   les   réponses   (2   médecins   généralistes   et   2  

infirmiers).  

91%  58%  

30%  97%  

58%  18%  

courses  

repas  

soins  corporels  

tâches  administratives  

tâches  ménagères  

distribution  des  traitements  médicamenteux  

Page 55: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

54  

4. Retentissement  sur  l’aidant    

Les  aidants  ont  été  interrogés  sur  le  retentissement  de  l’aide  apportée  sur  leur  santé  

et   leur   vie   quotidienne.   67,7%   déclarent   ressentir   une   charge   en   s’occupant   de   leur  

proche,  avec  une  nuance  à  37,5%  lorsque  l’aidant  est  le  conjoint  et  80%  lorsque  l’aidant  

est  un  autre  proche  (enfant,  neveu/nièce,  frère/sœur…).    

  Parmi   les   aidants   ayant   encore   une   activité   professionnelle   (9   aidants),   55,6%  

déclarent  qu’aider  leur  proche  a  un  retentissement  sur  leur  activité  (aménagement  des  

horaires,  refus  de  certaine  missions  nécessitant  des  déplacements…).    

 Figure  6  :  retentissement  de  l’aide  apportée  sur  les  aidants  Note  de  lecture  :  55%  des  aidants  déclarent  qu’aider  leur  proche  a  un  retentissement  sur  leur  vie  personnelle.  

5. Le  dispositif  PAERPA    

a. Annonce  du  dispositif    

 Concernant  le  dispositif,  87,9%  des  aidants  disent  avoir  été  suffisamment  informés.    

• 75,8%  l’ont  été  par  une  assistante  sociale,    

• 15,2%  par  un  médecin,    

• 9,1%  par  une  autre  personne  (un  par  l’EHPAD  lui-­‐même,  un  par  une  infirmière  et  

un  par  le  patient).  

68% 38%

40% 49%

56% 15%

55%

ressentent une charge troubles du sommeil troubles psychiques

loisirs/vancances vie professionnelle

vie de famille vie personnelle

Page 56: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

55  

A   la   question   «  selon   vous,   qui   a   accepté   en   premier   la   proposition   de   l’hébergement  

temporaire  ?  »,   selon   eux,   les   aidants   semblent   avoir   eu   un   rôle   essentiel   dans  

l’acceptation   du   dispositif,   la   plupart   ont   répondu   avoir   accepté   puis   convaincu   leur  

proche  ou  avoir  accepté  en  même  temps  que  leur  proche.  Seuls  3  aidants  disent  que  leur  

proche  a  accepté  seul  en  premier.  (voir  figure  7)  

 Figure  7  :  réponses  à  la  question  «  Selon  vous,  qui  a  accepté  en  premier  le  dispositif?  »  (en  nombres  d’aidants)  Note  de  lecture  :  13  aidants  ont  déclaré  avoir  accepté  en  premier  puis  convaincu  leur  proche.    

 Figure  8  :  pourcentage  d’aidants  selon  la  réponse  à  la  question  «  Qu’avez  vous  pensé  du  dispositif  quand  on  vous  l’a  présenté  ?  »    

0   2   4   6   8   10   12   14  

Vous  (l'aidant)  

votre  proche  (le  patient)  

vous  puis  vous  avez  convaincu  votre  proche  

vous  et  votre  proche    

l'hôpital  

le  médecin  traitant  

avis  plutôt  positif  85%  

avis  plutôt  négatif  15%  

Qu’avez  vous  pensé  en  premier  de  ce  dispositif  quand  on  vous  l’a  présenté  ?  

Page 57: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

56  

 Figure  9  :  arguments  avancés  par  les  aidants  à  la  question  «  qu’avez  vous  pensé  de  ce  dispositif  quand  on  vous  l’a  présenté  ?  »    

A   la   question   «  Qu’avez   vous   pensé   en   premier   de   ce   dispositif   quand   on   vous   l’a  

présenté  ?  »,  on  ne  retrouve  pas  de  différence  de  réaction  selon  le  profil  de  l’aidant.  

Une  transition  béné�ique  en  continuité  de  l'hospitalisation  

Du  temps  pour  organiser  la  suite  

La  surveillance  par  le  personnel  soignant  

Un  répit  pour  l'aidant  

Un  moyen  de  tester  une  maison  de  

retraite  

Un  moyen  de  lutte  contre  la  solitude  

Rejoindre  un  autre  proche  en  maison  

de  retraite  

Une  solution  à  l'hospitalisation  de  

l'aidé  

La  culpabilité  de  ne  pas  reprendre  leur  proche  à  domicile  

Le  sentiment  que  le  dispositif  se  

substitue  à  une  autre  prise  en  

charge  (hospitalisaiton)  

non  compréhension  du  dispositif  

0  

5  

10  

15  

20  

25  

30  

avis  plutôt  favorable   avis  plutôt  défavorable  

Page 58: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

57  

Les  arguments  positifs  avancés  par  les  aidants  sont  :  

• 9   aidants   y   ont   vu   une   solution   d’accompagnement   en   continuité   de  

l’hospitalisation   permettant   une   transition   bénéfique.   «  avoir   une   solution  

facilement  »   «   ils   ne   pouvaient   pas   la   garder   à   l’hôpital   et  elle   ne   pouvait   pas  

rentrer  et  rester  seule  »  «  C’est  comme  un  SSR  »  «  lui  faire  du  bien  »  «  mieux  que  

l’HAD  »  «  bonne  alternative  au  SSR  quand  on  n’a  pas  besoin  de  SSR  »  «  solution  

alternative  à  la  maison  de  convalescence  »  «  mieux  que  de  rentrer  tout  de  suite  »  

«  comme  une  convalescence  »  

• 5   ont   décrit   une   solution   le   temps   d’organiser   la   suite   de   la   prise   en   charge  

(effectuer   des   démarches   administratives   notamment).   «  Ca   nous   a   donné   du  

temps  pour  trouver  une  maison  de  retraite  définitive.  »  «  solution  transitoire  (…)  

elle   ne   pouvait   pas   rentrer  »   «  trouver   une   sortie   de   secours   en  15   jours  »   «  ça  

donnait  un  mois  pour  voir  »  «  ça  m’arrangeait  temporairement  avant  de  trouver  

une  place  définitive  »  

• 4  ont  souligné  la  surveillance  par  le  personnel  soignant  de  la  maison  de  retraite  

«    bien  surveillée  »  «  on  s’occupait  d’elle  »  «  on  ne  pouvait  pas  rester  tout  le  temps  

à  côté  d’elle  »  «  il  faut  quelqu’un  avec  elle  »  

• 4  ont   cité   le   répit  physique  et  moral  pour   l’aidant  «  j’allais   avoir  plus  de   temps  

pour  faire  des  choses  »  «  ça  m’a  soulagé  »  «  avoir  l’esprit  tranquille  »  «  permet  de  

souffler  »  

• 3  y  ont  vu  un  moyen  de  faire  essayer  une  maison  de  retraite  à  leur  proche.  «  on  

peut  tester  une  maison  de  retraite  (…)  permet  une  évaluation  »  «  C’est  l’occasion  

d’essayer  »  «  on  voulait  qu’elle  ait  un  endroit  comme  ça  »  

• 1  y  a  vu   le  moyen  de   lutter   contre   la   solitude  de   l’aidé  à   son  domicile   «  elle  ne  

voulait  pas  rester  seule  »  

Page 59: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

58  

• 1  a  cité   le   fait  de  rejoindre  un  autre  proche  en  maison  de  retraite  «  mon  père  y  

était  déjà  »  

• 1  y  a  vu  une  solution  à  l’hospitalisation  de  l’aidé.  «  j’ai  été  hospitalisé  aussi  quand  

elle  était  à  l’hôpital  donc  personne  ne  pouvait  s’occuper  d’elle  »  

 

Les  arguments  négatifs  cités  :  

• 2   aidants   ont   exprimé   la   culpabilité   de   ne   pas   reprendre   immédiatement   leur  

proche  au  domicile  «  je  voulais  la  garder  avec  moi  »    «  j’aurais  aimé  qu’elle  rentre  

tout  de  suite  avec  moi  »  

• 2   ont   évoqué   le   sentiment   que   ce   dispositif   se   substituait   à   une   autre   prise   en  

charge  «  dès  que  le  problème  médical  est  réglé,  faut  bien  trouver  (…)  un  point  de  

chute  »  «  ils  auraient  du  la  garder  »  

• Non  compréhension  du  dispositif   au  début   chez  un   seul   aidant   «  on  m’avait  dit  

que  c’était  cher  »  

 

 Figure  10  :  pourcentage  de  réponses  des  aidants  à  la  question  «  auriez  vous  accepté  le  dispositif  s’il  avait  été  payant  ?  »  

OUI  67%  

NON  18%  

NE  SAIT  PAS  15%  

Auriez  vous  accepté  le  dispositif  s'il  avait  été  payant?  

Page 60: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

59  

   

 Figure  11  :  Arguments  avancés  par  les  aidants  selon  leur  réponse  à  la  question  «  Auriez  vous  accepté  le  dispositif  s’il  avait  été  payant  ?  »    

Arguments  en  faveur  de  l’acceptation  :  

• 15   aidants   ont   eu   la   sensation   de   ne   pas   avoir   le   choix   au   vu   de   l’état   de  

dépendance   de   leur   proche.   «  elle   ne   pouvait   pas   rentrer   comme   ça  »   «  pas  

d’autre  choix  »  «  au  pied  du  mur  »    «  ne  pouvait  pas  rester  seule  »  «  on  ne  pouvait  

pas  faire  autrement  »  «  on  était  obligé  »  

• 4   ont   cité   les   bénéfices   d’une   transition   et   d’une   rééducation   avant   le   retour   à  

domicile  «  il  lui  fallait  de  la  rééducation  »  «  il  fallait  qu’il  se  retape  »  

pas  le  choix  en  l'absence  d'autres  

solutions  

permet  une  bonne  transition  et  rééducation  

tester  un  hébérgement  en  

EHPAD  

selon  le  souhait  de  l'aidé  

le  prix  élevé  

la  culpabilité  de  placer  son  proche  

l'existence  de  solution  alternative  

pas  d'arguments  

0  

5  

10  

15  

20  

25  

oui   non   ne  sait  pas  

Page 61: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

60  

• 2  y  ont  vu  le  moyen  de  faire  essayer  une  maison  de  retraite  ou  d’y  faire  rentrer  

leur   proche   «  on   voulait   qu’elle   essaye  une   maison   de   retraite   »   «  puisque  

maintenant  on  paye  (resté  définitivement)  »  

• Le  souhait  de   l’aidé  a  été  cité  une   fois  «  c’est  ma  mère  qui  décide   (…)  elle  avait  

peur  de  rentrer  »  

Les  arguments  en  faveur  du  refus  :  

• Le  prix  élevé  a  été  cité  3  fois  «  c’est  trop  cher  »  «  le  prix  c’est  incroyable  »  «  niveau  

budgétaire  c’est  lourd  »    

• La   culpabilité   de   placer   son   proche   revient   2   fois  «  moi   je   voulais   la   garder  »  

«  déjà  que  je  n’avais  pas  envie  d’accepter,  je  voulais  qu’elle  reste  avec  moi»  

• Une  solution  alternative  existante  a  été  citée  1  fois  «  on  se  serait  débrouillé  avec  

mes  frères  et  sœurs  »  

 

En  faveur  de  la  non  décision  :  

• Le  prix  a  été  avancé  2  fois.  

• 3  aidants  n’ont  pas  avancé  d’arguments.  

 

Page 62: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

61  

 Figure  12  :  réaction  des  patients  à  la  proposition  du  dispositif  selon  leur  aidant.    

 Figure  13  :  arguments  avancés  par  les  patients  en  réaction  à  la  proposition  du  dispositif  selon  leur  aidant.  

plutôt  positivement  

47%  

plutôt  négativement  

22%  

pas  de  réaction  31%  

Comment  a  réagi  votre  proche  à  la  proposition  de  l'EHPAD?  

solution  de  transition  type  

"maison  de  repos"  avant  retour  à  

domicle  

réponse  à  la  solitude  du  domicile  

tester  un  hébérgement  en  

EHPAD  

préférence  pour  le  domicile  

façon  d'entrée  en  EHPAD  

dé�initivement  

pression  de  l'équipe  médicale  

0  

2  

4  

6  

8  

10  

12  

14  

16  

plutôt  positif   plutôt  négatif  

Page 63: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

62  

 

Selon   les   aidants   qui   affirment   que   l’aidé   avait   un   avis   positif,   l’aidé   a   vu   dans  

l’hébergement  temporaire  en  EHPAD  :  

• 9   fois   une   solution   de   transition   et   de   rééducation   avec   aide   du   personnel  

soignant   «  elle   a   pris   conscience   que   c’était   pour   son   bien  »   «  il   ne   voulait   pas  

rentrer  sans  rééducation  »  «  comme  une  maison  de  convalescence  »  «  elle  savait  

qu’elle   était   diminuée  »   «  elle   ne   se   sentait   pas   capable   de   rentrer  

immédiatement  »  

• 3   fois   une   réponse   à   la   solitude  du  domicile   «  il   avait   peur  de   tomber   et   d’être  

seul  »  «  elle  avait  des  problèmes  de  fuites  mais  n’osait  pas  le  dire  »  

• 3  fois  un  moyen  de  tester  une  maison  de  retraite  «  c’était  l’occasion  de  tester,  une  

de  ses  amies  était  là  bas  »  «  elle  pensait  de  toute  façon  entrer  dans  une  maison  de  

retraite  »    

• A  noter  que  2  aidés  ont  accepté   le  dispositif  en  échange  de   la  promesse  de   leur  

aidant   qu’il   s’agissait   bien   d’une   solution   transitoire   et   non   d’un   placement  

définitif.  

 

Concernant  les  aidés  qui  avaient  un  avis  négatif  :  

• A    4  reprises  les  aidants  ont  cité  que  leur  proche  préférait  rentrer  à  son  domicile.  

«  il  préférait  rentrer  à  la  maison  »  «  il  a  toujours  voulu  mourir  à  domicile  »  

• 2   aidés   pensaient   être   «  placés  »   de   manière   définitive   en   EHPAD   par   leurs  

proches  «  elle  pensait  qu’on  allait  la  placer  et  qu’elle  ne  ressortirait  plus  »  

• 1   aidé   a   exprimé   la   pression   de   l’équipe   médicale   pour   ne   pas   rentrer  

immédiatement  au  domicile  «  l’hôpital  l’a  obligé  »  

Page 64: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

63  

• Selon   les   aidants,   10   aidés   n’ont   pas   réagi,   sont   restés   passifs.   L’argument  

principal  avancé  était  celui  d’un  trouble  cognitif.  «  elle  est  plutôt  passive  »  «  elle  

n’a  pas  réalisé  »  «  elle  n’a  eu  aucune  réaction  car  elle  est  démente  »  «  elle  n’a  pas  

réagi   car   elle   avait   fait   un   AVC  »   «  elle   n’a   plus   toute   sa   tête  »   «  elle   ne   me  

reconnaît  même  pas  »  «  elle  a  Alzheimer  ».  

 

En  moyenne,  les  aidants  rendaient  visite  4,2  fois  par  semaine  au  patient  lors  de  son  

séjour  en  hébergement  temporaire.  

 

b. Les  aidants  pendant  le  dispositif    

72,7%  des  aidants  déclarent  avoir  été  soulagés  par  le  dispositif  (réponse  données  :  avoir  

l’esprit   tranquille   de   savoir   son   proche   en   sécurité   et/ou   repos   pour   l’aidant   dans   la  

figure   13),   avec   respectivement   62,5%   chez   les   conjoints   et   92%   pour   les   autres  

proches.  

Page 65: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

64  

 Figure  14  :  Pourcentage  de  réponses  des  aidants  à  la  question  «    Selon  vous,  qu'est  ce  que  cela  vous  a  apporté  ou  au  contraire  en  quoi  ce  dispositif  ne  vous  a  pas  soulagé  pendant  que  votre  proche  était  en  hébergement    temporaire?  »  Certains  aidants  ont  avancé  plusieurs  arguments.  Note  de  lecture  :  49%  des  aidants  ont  déclaré  qu’ils  avaient  eu  l’esprit  tranquille  pendant  le  dispositif.    

Les  arguments  avancés  étaient  :    

• 16     fois  être   soulagé  psychologiquement  de   savoir   son  proche  en   sécurité  dans  

une  structure  avec  du  personnel.  «  je  la  savais  en  sécurité  »  «  bien  surveillée  »  «  je  

savais   qu’elle   était   bien  »   «  des   gens   au   quotidien  »   «  esprit   tranquille  »  

«  tranquillité  morale  »  

0  

10  

20  

30  

40  

50  

60  

avoir  l'esprit  tranquille  de  savoir  son  proche  en  sécurité  

repos  pour  l'aidant  

culpabilité  de  ne  pas  

reprendre  son  proche  au  domicile  

avoir  du  temps  pour  trouver  des  solutions  

pour  la  suite  de  la  prise  en  

charge  

se  faire  soigner  (aidant)  

l'obligation  de  visites  à  la  maison  de  retraite  

solitude  pour  l'aidant  resté  seul  à  la  maison  

Selon  vous,  qu'est  ce  que  cela  vous  a  apporté  ou  au  contraire  en  quoi  ce  

dispositif  ne  vous  a  pas  soulagé  pendant  que  votre  proche  était  en  hébergement    

temporaire?  

Page 66: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

65  

• à   13   reprises   le   repos   pour   l'aidant   «  je   pouvais  me   reposer  »   «  permis   de  me  

reposer  »   «  permis   de   souffler  »   «  soulagée   dans   les   tâches  ménagères  »   dont   2  

qui   ont   souligné   la   reprise   de   loisirs   «  permis   de   sortir  »   «  retourné   au  

restaurant  »  

• 5  fois   la  culpabilité  de  ne  pas  reprendre  son  proche  au  domicile  «  je  me  sentais  

coupable…  de  pas  l’avoir  reprise  »  «  je  me  sentais  mal  de  la  laisser  »  «  je  voulais  le  

sortir  de  là  »  «  mauvaise  conscience  »  

• à  5  reprises  avoir  du  temps  pour  trouver  des  solutions  pour  la  suite  de  la  prise  en  

charge  «    temps  pour  lui  trouver  une  maison  de  retraite  définitive  »  «  temps  pour  

mettre  en  place  les  aides  »  «  démarches  pour  la  suite  »  «  aidé  pour  les  démarches  

administratives  »  

• 4  ont  cité  l'obligation  de  visites  à  la  maison  de  retraite  qui  ne  les  a  pas  soulagés.  

«  je  devais  y  aller  tous  les  jours  (…)  faire  le  linge  »  «  je  devais  y  aller  »  «  il  fallait  y  

aller  »  

• 2  aidants  ont  pu  se  faire  soigner  eux  même  «  accepté  qu’on  m’hospitalise  pour  me  

faire  soigner  moi  »  «  j’ai  eu  la  grippe  pendant  qu’il  y  était  »  

• 1  aidant  a  cité  la  solitude  qu’il  avait  ressentie  de  rester  seul  à  la  maison  «  c’était  

difficile  d’être  seul  à  la  maison    

 

 

c. Les  aidants  après  le  dispositif    

Parmi   les   aidants   dont   le   proche   n’est   pas   entré   de  manière   définitive   en   EHPAD(20  

personnes),  45%  ressentent  toujours  des  bénéfices  par  rapport  au  repos  dont  ils  ont  pu  

bénéficié  pendant  l’hébergement  temporaire.  

Page 67: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

66  

 

 Figure  15  :  Pourcentage  de  réponses  des  aidants  à  la  question  «  Selon  vous,  un  mois  après  la  fin  du  séjour,  que  vous  a  apporté  l'expérimentation  par  rapport  à  votre  rôle  d'aidant?»  Certains  aidants  ont  avancé  plusieurs  arguments.    

Les  arguments  avancés  étaient  :  

• 9  ont  souligné  des  bénéfices  suite  au  repos  dont  ils  ont  bénéficié  pendant  la  prise  

en  charge  de  leur  proche.  «    je  me  suis  reposé  »  «  une  pause  »  «  dégagé  du  temps  »  

«  recharger  les  batteries  »  «  prendre  du  recul  »  

• 7   ont   cité   la   découverte   de   l'existence   de   solution   pour   l’avenir   (hébergement  

temporaire).     «  plus   tard   (…)   je   suis   rassurée  »   «  il   y   aurait   une   solution  »  

«  solution  si  vraiment  ça  ne  va  plus  »  «  moins  d’appréhension  sur  l’avenir  »  «  on  

est  plutôt  rassuré  de  se  dire  qu’au  pire,  elle  ira  en  maison  de  retraite  »  

• 9   ont   été   soulagés   d’avoir   une   solution   pour   trouver   une   place   définitive    

(précisons   que   beaucoup   d’aidés   étaient   déjà   sur   liste   d’attente   en   vue   d’une  

entrée   définitive   en   maison   de   retraite)   «  permis   de   faire   les   démarches  »  

«  permis   de   trouver   une   place   définitive  »   «  une   préoccupation   de   moins  

0  

5  

10  

15  

20  

25  

30  

des  béné�ices  suite  au  repos  de  l'aidant  

la  découverte  de  l'existence  de  solution  pour  l'avenir  

une  solution  pour  trouver  une  place  de�initive  

l'effort  de  l'aidé  pour  être  moins  dépendant    

une  sensation  que  le  répit  n'était  que  transitoire  

une  angoisse  quant  à  l'avenir  

Selon  vous,  un  mois  après  la  ]in  du  séjour,  que  vous  a  apporté  l'expérimentation  par  

rapport  à  votre  rôle  d'aidant?  

Page 68: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

67  

maintenant  qu’elle  est  placée  »  «  rassurée  de   l’avoir  placée,   je  me  rends  compte  

qu’elle  est  finalement  bien  »  «  elle  est  placée  je  n’ai  donc  plus  à  l’aider  »  

• 3   aidants   ont   noté   des   efforts   de   l'aidé   pour   être   moins   dépendant   ou   une  

motivation   de   l’aidant   pour   garder   son   proche   le   plus   longtemps   possible   «  je  

veux   qu’on   reste   ensemble   à   la   maison  »   «  elle   fait   beaucoup   d’efforts   et   me  

sollicite  moins  car  elle  a  peur  de  devoir  y  retourner  »  

• 3   ont   eu   la   sensation   que   le   répit   n'était   que   transitoire   «  on   sait   que   ce   n’est  

qu’un  petit  moment  de  répit  »  «  il  y  a  le  après,  il  faut  bien  une  solution  »  «  repos  

transitoire  mais  là  je  suis  à  nouveau  fatigué  »  

• 2   ont   trouvé   que   le   séjour   était   générateur   d’angoisse   pour   l’avenir   en   raison  

d’une  mauvaise   expérience   «  elle   ne   l’a   pas   bien   vécu   du   tout   et   je   ne   sais   pas  

comment  on  va  faire  »  «    préfère  mourir  que  d’aller  en  maison  de  retraite  »  

 

d. L’aidant  et  sa  vision  de  l’EHPAD    

 Figure  16  :  Pourcentage  d’évolution  des  avis  des  aidants  concernant  les  EHPAD.    

évolution  favorable  (15)    

45,5%  évolution  défavorable  (10)  

30,3%  

pas  d'évolution  ou  pas  d'avis  (8)  

 24,2%  

Votre  avis  sur  les  EHPAD  a-­‐t-­‐il  changé?  

Page 69: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

68  

Avec  cette  expérimentation,  le  regard  des  aidants  sur  les  EHPAD    comporte  des  aspects  

positifs  et  négatifs  :  

• 8  ont  cité  les  autres  résidents  comme  un  problème  «  n’ont  plus  toute  leur  tête  »  

«     résidents   qui   perdent   la   tête,   c’est   angoissant  »   «  complètement   perdus  »  

«  autres  résidents  fous  »  «    ne  s’est  pas  intégrée  »  tandis  que  2  ont  vu  un  aspect  

social   positif   dans   la   présence   d’autres   résidents   «  ambiance   païenne   avec   les  

autres  résidents  »  «  garde  une  vie  sociale  »  

• 8  ont  souligné   la  présence  attentive  du  personnel  «  toujours  quelqu’un  »  mais  1  

s’est  plaint  d’un  manque  «    pas  assez  de  personnel  »  

• 5  ont  souligné  la  grande  différence  en  fonction  des  maisons  de  retraite.  «  chaque  

maison   de   retraite   est   complétement   différente  »   «  les   petites   maisons   sont  

mieux  »  

• 3   ont   jugé   le   prix   trop   élevé   «  ont   les   moyens  »     «  c’est   un   business   coté   en  

bourse  »  

• 2   ont   cité   de   manière   positive   les   activités   occupationnelles   proposées   aux  

résidents.  «  il  y  a  des  activités,  c’est  mieux  »  et  1   le  manque  d’activité  «  les  gens  

sont  livrés  à  eux  mêmes  il  n’y  a  pas  d’activité  »  

• 2   n’ont   pas   été   satisfaits   des   prestations   «  hôtellerie  »   tels   la   nourriture   ou   le  

ménage.  «  le  ménage  n’était  même  pas  fait  »  «  nourriture  horrible  »  

 

 

Page 70: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

69  

 Figure  17  :  Pourcentage  d’aidants  ayant  avancé  chaque  argument  à  la  question  «  Selon  vous,  quand  va-­‐t-­‐on  en  maison  de  retraite  ?  »  Certains  patients  ont  donné  plusieurs  arguments.    

 

Figure  18  :  réponses  des  aidants  à  la  question  «  pensez  vous  que  votre  proche  a  passé  un  bon  séjour  ?  »            

0%   10%   20%   30%   40%   50%   60%   70%   80%  

quand  on  met  sa  vie  en  danger  en  restant  seul  

lorsque  son  logement  n'est  plus  adapté  

quand  on  est  riche  

quand  on  en  devient  conscient  

en  l'absence  d'entourage  

par  peur  de  la  solitude  ou  pour  la  vie  sociale  

en  dernier  recours/le  plus  tard  possible  

suite  à  une  incapacité  physique  ou  mentale/  

Selon  vous,  quand  va-­‐t-­‐on  en  maison  de  retraite?  

Oui  79%  

Non  15%  

ne  sais  pas  6%  

Pensez-­‐vous  que  votre  proche  a  passé  un  bon  séjour?  

Page 71: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

70  

Le   principal   argument   en   faveur   du  mauvais   séjour   ou   du   séjour  mitigé   est   la  

présence  d’autres  résidents  et  le  manque  d’intégration  du  patient  avec  eux.  «  à  cause  des  

autres   résidents  »   «  des   autres  malades  »   «  ne   s’est   pas   intégré  »     «  peu   de   personnes  

sont  convalescentes  avec  toute  leur  tête  »  

 

 e. Parcours  dans  la  filière  de  soins  

 

i. Taux  de  réhospitalisation  non  programmée    

3   patients   ont   été   réhospitalisés   dans   les   30   jours   suivant   leur   sortie  

d’hospitalisation   soit   un   taux   de   réhospitalisation   non   programmée   précoce   de   9,1%.    

Parmi  ces  3  patients,  un  séjour  est   jugé  évitable  car   le  motif  d’hospitalisation  est  deux  

fois  maintien  au  domicile  impossible  et  aurait  pu  être  évité  par  une  entrée  définitive  en  

EHPAD.   (Après   le   séjour   en   hébergement   temporaire,   la   personne   n’est   restée   que   2  

jours   au   domicile   avant   d’être   reconduite   aux   urgences.)   Soit   un   taux   de  

réhospitalisation  évitable  à  30  jours  de  3%.  

 

ii. Taux  d’entrée  définitive  en  EHPAD    

Un  mois  après  la  fin  de  l’hébergement  temporaire,  13  patients  soit  39,4%  sont  en  

EHPAD  de  manière  définitive.    

Figure  19  :  répartition  des  patients  selon  le  mode  de  sortie  vers  l ’EHPAD  définitive.  

  Hébergement  définitif  dans  le  même  EHPAD  que  celui  qui  a  organisé  l’hébergement  temporaire  

Hébergement  définitif  dans  un  EHPAD  différent  de  celui  qui  a  organisé  l’hébergement  temporaire  

Sans  retour  à  domicile  ni  hospitalisation  

4 6

Apres  retour  à  domicile   0 1 Après  réhospitalisation   1 1

Page 72: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

71  

6. L’aidant  et  le  médecin  généraliste    

 Figure  20  :  pourcentage  d’aidants  ayant  répondu  à  la  question  «  Parlez-­‐vous  de  votre  rôle  d’aidant  avec  un  médecin  traitant  ?  »    

Arguments  avancés  par  les  aidants  :  

Les  aidants  qui  parlent  de  la  situation  avec  un  médecin  généraliste  :  

• 7  ont  expliqué  que  cela  leur  permet  de  s’exprimer  et  d’être  écouté.  «  j’en  discute,  

ça  fait  du  bien  »  «  ça  me  soulage  »  

• 5   ont   dit   qu’ils   recevaient   du   médecin   une   aide   dans   les   démarches  

administratives  pour  leur  proche.  «  il  m’aide  pour  les  démarches  »  «  il  m’a  aidé  à  

prendre  une  décision  »  «  m’aide  dans  les  papiers  »  

• 2   en   ont   parlé   pour   bénéficier   d’une   prise   en   charge  médicale   pour   eux  même  

«  pour  avoir  des  médicaments  pour  dormir  »  «  pour  avoir  un  arrêt  de  travail  »  

 

 

 

OUI  36%  

NON  64%  

Parlez-­‐vous  de  votre  rôle  d'aidant  avec  un  médecin  traitant?  

Page 73: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

72  

Les  aidants  qui  ne  parlent  pas  de  leur  situation  :  

• 14   aidants   expliquent   ne   pas   avoir   besoin   de   s’exprimer   sur   le   sujet     «  je   me  

débrouille  »     «  je   n’en   ai   pas   besoin  »     «  ce   n’est   pas   du   tout   un   problème  »   «  je  

vais  bien  »  

• 4  jugent  le  médecin  non  disponible  pour  les  écouter  «  il  n’a  pas  le  temps  »  «  peu  

réceptif  »  

• 2  aidants  sont  leur  propre  médecin  traitant  

• 1  aidant  pense  que   le  médecin  ne  pourra  rien   lui  apporter  «  qu’est  ce  que  vous  

voulez  qu’il  y  fasse  ?  »  

 

Discussion    

a. Effectif  et  échantillon:      

i. Echantillonnage    

Depuis  la  mise  en  place  du  dispositif  au  01/10/2014,  189  patients  ont  bénéficié  

de  l’hébergement  temporaire  en  sortie  d’hospitalisation  à  la  date  du  25/11/2016.  Notre  

étude   a   porté   sur   6   mois,   pendant   lesquels   52   patients   ont   bénéficié   du   volet  

hébergement  temporaire.  

 

Tous  les  patients  qui  ont  bénéficié  du  dispositif  pendant  les  6  mois  de  notre  étude  

ont  été   inclus  montrant   la   sélection  des  patients  au  niveau  des  services  en  conformité  

avec  le  protocole  PAERPA.    

Page 74: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

73  

 

Nos   critères   d’exclusion   étaient   le   décès   du   patient   lors   du   séjour   en  

hébergement  temporaire,  l’absence  d’aidant  identifiable  et  une  aide  apportée  inférieure  

à  2  heures  par  mois.  Avec  ces  critères,  nous  avons  donc  sélectionné  les  patients  les  plus  

dépendants.  La  moyenne  des  GIR  de  notre  échantillon  est  de  3,6  contre  la  moyenne  des  

exclus  à  4,6.  

 

ii. Effectif    

Après   application   des   critères   d’inclusion   et   d’exclusion   et   du   taux   de   non  

réponse,  l’effectif  final  de  notre  étude  est  de  33.  Ce  chiffre  ne  permet  pas  la  réalisation  de  

comparaison  statistiquement  significative  mais  donne  un  bon  aperçu  de   l’impact  de  ce  

dispositif  dans  l’expérimentation  PAERPA.  Il  aurait  été  intéressant  de  prolonger  la  phase  

de   recrutement   pour   obtenir   un   échantillon   plus   important.   Sur   cette   période,   sur   les  

séjours   qui   ont   aboutis   à   un   retour   à   domicile,   4,7%   des   séjours   hospitaliers   de  

personnes  âgées  de  plus  de  75  ans  (résidant  dans  la  métropole  du  grand  Nancy  et  ayant  

été  hospitalisées  dans   les  services  partenaires  du  dispositif)  se  sont  soldés  par   la  mise  

en   place   de   l’hébergement   temporaire   à   la   sortie   de   MCO   (52   séjours   sur   1108).   Ce  

pourcentage  semble  plutôt  faible,  nous  ne  connaissons  pas  le  nombre  de  patients  ayant  

refusé   le   dispositif   après   proposition   mais   on   peut   imaginer   que   certains   patients  

remplissant   tous   les   critères   n’ont   pourtant   pas   été   sélectionnés.   Les   causes   pouvent  

être  multiples  :   les  médecins   n’ont   peut-­‐être   pas   fait   appel   à   l’assistante   sociale   ou   ils  

disposaient   facilement   de   structures   en   aval  ?   Les   EHPAD   partenaires   ne   disposaient  

plus  de  place  en  hébergement  temporaire  à  ce  moment?  Les  équipes  hospitalières  n’ont  

peut-­‐être  pas  encore   intégré   la  notion  du  risque  de  perte  d’autonomie  et  n’utilisent   le  

Page 75: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

74  

dispositif   hébergement   temporaire   en   EHPAD   qu’en   cas   de   perte   d’autonomie   déjà  

avérée.  

 

 

iii. Taux  de  participation    

10   aidants   n’ont   pas   souhaité   répondre   à   notre   questionnaire   ou   n’ont   pas   été  

joints,  le  taux  de  réponse  de  notre  étude  s’élève  ainsi  à  76,7%,  ce  qui  paraît  correct  au  vu  

des   références   bibliographiques   retrouvées   au   sein   de   la   littérature.   L’étude   sur   les  

aidants  familiaux  en  France  réalisée  par  BVA  pour  Fondation  Novartis  a  recueilli  1  023  

réponses   sur   1   986   aidants   soit   un   taux   de   réponse   à   51,5%(21)  et   l’étude   française  

handicap   santé   volet   aidant   informel   (HSA),   a   recueilli   67%   de   réponses   au  

questionnaire  sur  les  7  267  liens  aidé-­‐aidant  (42).    

 

Le  degré  de  dépendance  moyen  selon  la  grille  AGGIR  des  patients  dont  les  aidants  

ont   refusé   de   répondre   ou   n’ont   pas   été   joignables   est   de   4,4   soit   plus   faible   que   la  

moyenne  des   inclus.   Le  degré  de  dépendance  amplifiant   la   charge   ressentie(18),   il   est  

possible  que  les  aidants,  étant  moins  sollicités  par   leur  proche  moins  dépendant,  n’ont  

pas   souhaité   faire   partie   de   l’étude   ou   n’ont   pas   rappelé   lorsqu’un  message   leur   était  

laissé.

b. Profils  des  aidés  et  des  aidants  

Dans  la  littérature,  de  nombreuses  études  s’intéressent  au  profil  des  aidés  et  des  

aidants  et  au  retentissement  de  cette  aide  sans  filtre  d’âge.  Peu  d’études  se  concentrent  

Page 76: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

75  

sur  la  description  et  la  comparaison  des  aidants  âgés  s’occupant  de  patients  de  plus  de  

75   ans   avec   des   aidants   plus   jeunes   ou   des   non-­‐aidants(43).   Il   existe   des   études  

concernant   la   maladie   d’Alzheimer   et   les   répercussions   sur   l’entourage   mais   sans  

précision  de  critères  d’âge.    

Nous   nous   sommes   en   particulier   intéressés   aux   études   issues   de   2   panels  

français    qui   regroupent  des   statistiques   sur  plus  de  5  000  aidants  :   l’étude  Handicap-­‐

Santé   auprès   des   aidants   de   l’entourage   (HSA)   et   l’étude   sur   les   aidants   familiaux   en  

France  réalisée  par  BVA  pour  Fondation  Novartis.  Il  est  cependant  à  prendre  en  compte  

que  ces  2  études  se  sont  intéressées  à  tous  les  aidants  et  non  aux  aidants  de  personnes  

âgées   fragiles.  La  DRESS  a  élaboré  plusieurs  documents  statistiques  à  partir  de   l’étude  

HSA,   un   document   concerne   les   aidants   des   personnes   de   plus   de   60   ans  :   «  Aider   un  

proche  âgé  à  domicile  :  la  charge  ressentie  »(18).  Ce  sont  les  résultats  de  cette  étude  que  

nous  utiliserons  dans   la  discussion  en  sachant  que  seulement  67%  des  patients   inclus  

dans  cette  étude  ont  plus  de  75  ans  (le  reste  a  entre  60  et  74ans).  L’étude  BVA  a  permis  

également  des  comparatifs  car  certains    résultats  ont  été  interprétés  en  fonction  de  l’âge  

des   patients   et   nous   avons   utilisé   la   catégorie   75   ans   et   plus   pour   les   comparer   avec  

notre  étude(21)(44)(45).

i. Profils  des  aidés  :  Les  aidés  sont  majoritairement  des  femmes  très  âgées  et  ont  un  degrés  de  dépendance  important.  

 

La  moyenne   d’âge   des   patients   de   notre   étude   est   de   88,5ans,   ce   chiffre   élevé  

confirme   le   vieillissement   de   la   population   et   montre   que   malgré   un   âge   avancé,   les  

soins  de  suite  et  de  réadaptation  ne  sont  pas  systématiquement  pertinents  d’un  point  de  

Page 77: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

76  

vue   médical   mais   qu’il   existe   cependant   une   nécessité   d’accompagnement   social  

personnalisé  au  domicile.    

 

 

La   majorité   des   aidés   de   notre   étude,   81,8%,   sont   des   femmes.   Dans   la  

littérature(19),  on  retrouve  que  pour  une  même  classe  d’âge,  quelque  soit  le  type  d’aide  

(professionnelle,  par  l’entourage  ou  mixte),  l’aidé  est  principalement  une  femme  (58  %  

des  femmes  âgées  de  75  ans  ou  plus  sont  aidées  contre  37  %  d’hommes(19)).  Ainsi,  avec  

le  vieillissement  démographique,  plus  la  population  avance  en  âge,  plus  elle  est  aidée  et  

plus  elle  se  féminise.  La  moyenne  d’âge  élevée  de  notre  échantillon  peut  expliquer  notre  

résultat  qui  est  donc  cohérent  avec  les  études.    

 

Le  GIR  moyen  est  de  3,6  et  montre  un  degré  de  dépendance  important.  Cela  est  en  

partie  expliqué  par  nos  critères  d’exclusion  et   le  profil  des  non  répondants  puisque   le  

GIR   moyen   des   patients   exclus   est   de   4,6   et   celui   des   non   répondants   à   4,4.   Il   faut  

également   rappeler   qu’il   s’agit   de   patients   en   perte   d’autonomie,   fragiles,   suite   à   un  

événement   aigü   traité   lors  d’une  hospitalisation   et   que   le  GIR   a   été   calculé   à   la   fin  de  

l’hospitalisation  ou  au  début  de  la  prise  en  charge  en  EHPAD.  Nous  n’avons  pas  évalué  le  

degré  de  dépendance  selon   la  grille  AGGIR  à   la   fin  de   la  prise  en  charge  en  EHPAD  ou  

après  le  retour  à  domicile  mais  on  peut  imaginer  qu’il  tendrait  à  s’améliorer.  Toutefois,  

les   patients   semblent   tout   de   même   avoir   dépassé   le   stade   du   risque   de   perte  

d’autonomie.  

Page 78: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

77  

 

 

ii. Profil  de  l’aidant      

 

La   moyenne   d’âge   des   aidants   de   notre   échantillon   est   de   67,7ans.   Ce   chiffre  

parait  plus  élevé  que  la  moyenne  de  59  ans  calculée  chez  les  aidants  des  personnes  de  

plus  de  60  ans  de   l’étude  HAS.(18)  Cependant,  notre  population  n’est  pas   la  même  :   il  

s’agit  de  patients  très  âgés,  fragiles  et  en  perte  d’autonomie.  Il  est  donc  logique  que  leurs  

aidants  (principalement  les  conjoints  ou  les  enfants  des  patients)  soient  aussi  plus  âgés.  

Dans   les   études   s’intéressant   en   particulier   aux   pathologies   de   la   personne   très   âgée  

(type  maladie  d’Alzheimer  et  apparentées)   la  moyenne  d’âge  des  aidants  est  elle  aussi  

plus  élevée(44).  Cette   transition  est  d’ailleurs   soulignée  dans   la   littérature  et  posera  à  

l’avenir  sans  doute  problème.  En  effet,  le  nombre  de  patients  dépendants  augmente  mais  

le  nombre  d’aidants  potentiel  diminue  suite  à  de  nombreux  facteurs  (taux  de  fécondité  

plus   bas,   investissement   professionnel   des   séniors   et   en   particulier   des   femmes,  

éloignement  géographique  entre  enfants  et  parents…)  (46)(47).  

 

Il  apparaît  que  66,7%  des  aidants  de  notre  échantillon  sont  des  hommes.  Dans  la  

littérature,  la  majorité  des  aidants  sont  des  femmes  tous  âges  confondus  de  l’aidé  (53%  

pour   l’étude  HSA  et   60%  dans   le  panel  Novartis).     Cependant,   on  peut  noter  que  plus  

Une  constatation  s’impose  d’emblée  :  les  GIR  des  patients  bénéficiant  du  

PAERPA  ont  dépassé  le  stade  du  risque  de  perte  d’autonomie  et  sont  déjà  

dépendants.  

Page 79: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

78  

l’aidé   est   âgé   et   plus   l’aidant   a   tendance   à   être   un   homme   jusqu’à   inversion   des  

tendances,  notion  retrouvée  dans  l’étude  Novartis  (55%  des  aidants  sont  des  hommes  si  

l’aidé  a  plus  de  75  ans)  ainsi  que  dans  la  littérature  internationale(48).  Notre  moyenne  

d’âge   des   aidés   étant   élevée,   nous   pouvons   donc   en   partie   expliquer   le   résultat.   Une  

autre  explication  serait  que  les  équipes  médico-­‐sociales  ont  plus  tendance  à  s’intéresser  

à  la  situation  des  aidants  hommes  possiblement  en  relation  avec  les  représentations  de  

notre  société  où  ce  sont  en  général  les  femmes  qui  s’occupent  des  soins  de  leur  proche.    

 

Dans   notre   échantillon,     les   aidants   sont   les   enfants   dans   66,7%   des   cas,   et   le  

conjoint   dans   24,2%   des   cas.   Ces   chiffres   sont   en   cohérence   avec   la   littérature   (qui  

retrouve   respectivement   52%   et   32%   lorsque   l’aidé   est   âgé   de   plus   de   75ans)   si   on  

prend  en   compte   la  moyenne  d’âge   élevée  des   aidés  de  notre   échantillon  qui   suppose  

une  part  plus  importante  de  veufs/veuves.  

 

  27,7%  de  nos  aidants  ont  encore  une  activité  professionnelle  contre  37%  dans  la  

littérature,  cette  légère  différence  est  tout  a  fait  explicable  du  fait  de  l’âge  moyen  avancé  

des  aidants  de  notre  échantillon.  

Par  rapport  à  la  littérature,  nos  aidants  :  

• Ont  une  moyenne  d’âge  élevé  

• Sont  plus  souvent  des  hommes  

• Sont  plus  souvent  les  enfants  des  aidés  

• Ont  moins  souvent  une  activité  professionnelle  

 

Expliqué  par  le  profil  des  patients  plus  âgés  et  plus  dépendants  de  notre  étude.  

Page 80: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

79  

 

 

Il   est   difficile   de   comparer   le   volume   horaire   consacré   à   l’aide   puisque   nous  

n’avons  pas  pu  chiffrer  cette  donnée  lorsqu’il  s’agissait  de  binôme  aidants/aidés  vivant  

sous   le   même   toit.   La   littérature   retrouve   une   aide   moyenne   de   1h40   par   jour   mais  

souligne   que   37%   des   aidés   interrogés   n’ont   pas   répondu   à   la   question   lorsqu’ils  

cohabitaient   avec   leur   aidant   et   les   nombres   d’heures   d’aide   non   renseignés   ont   été  

attribués  par   imputation  multiple.   Il  nous  semble  donc  peu   judicieux  de   le  comparer  à  

notre  résultat  de  54  minutes  par  jour  puisqu’il  s’agit  de  la  moyenne  pour  les  aidants  ne  

cohabitant   pas   avec   leur   aidé   et   que   un   de   nos   critères   d’exclusion   était   une   aide  

apportée  inférieure  à  2h  par  mois.  

 

Lorsqu’ils  ne  cohabitent  pas  ensemble,  l’éloignement  géographique  entre  l’aidé  et  

l’aidant   semble  moins   important  que  celui   retrouvé  dans   la   littérature.  Rappelons  que  

dans  notre  étude,  42,2%  des  aidés  vivent  avec  l’aidant  et  21,2%    habitent  à  moins  de  10  

minutes.   Notre   résultat   peut   sans   doute   être   expliqué   par   le   fait   qu’il   s’agit   d’un  

territoire   urbain.   Un   des   critères   d’inclusion   étant   que   le   patient   fasse   partie   de   la  

métropole  du  grand  Nancy.    

 

 

 

Lorsque  le  binôme  aidant/aidé  cohabite,  il  est  plus  difficile  d’évaluer  la  charge  de  

l’aidant  en  nombre  d’heures.    

42%  de  nos  aidants  cohabitent  avec  l’aidé  et  21%  habitent  à  moins  de  10  minutes.  

Page 81: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

80  

 

iii. Types  d’aides  apportées  par  les  aidants  :  les  aidants  sont  très  sollicités  pour  les  activités  de  la  vie  quotidienne.  

Les  aidants  de  notre  étude  semblent  plus  sollicités  pour  apporter   leur  aide  dans   la  vie  

quotidienne  que  dans  la  littérature.    

 

Figure  21:  tableau  comparatif  de  l’implication  des  aidants  dans  la  vie  quotidienne.  

 

Ceci   peut   en   partie   être   expliqué   par   notre   fort   taux   d’aidant-­‐aidé   habitant  

ensemble.  De  même,   rappelons  que   l’étude  HSA  a  élaboré   ses   statistiques  à  partir  des  

aidants   des   patients   de   plus   de   60   ans   et   que   du   fait   de   nos   critères   d’inclusion   et  

d’exclusion,  nos  patients  sont  plus  âgées  et  plus  dépendants,  ils  ont  donc  probablement  

besoin  d’être  encore  plus  assistés  dans  les  actes  de  leur  vie  quotidienne.  

 

iv. Retentissement  sur  les  aidants    

1. La  charge  ressentie  

Dans   notre   étude   nous   avons   souhaité   décrire   les   relations   d’aide   entre   les  

personnes   aidées   et   leur   aidant,   ainsi   que   les   conséquences   de   cette   aide   sur   les  

conditions  de  vie  des  aidants.  Il  nous  a  semblé  plus  intéressant  de  mesurer  le  «  fardeau  

  Etude  HSA   Notre  étude  courses 47% 90,9% Tâches  ménagères 41% 57,6% Soins  corporels 21%   30,3%  Tâches  administratives   34%   97%  Distribution  des  traitements  médicamenteux   NC   18%  

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81  

subjectif  »  que  pouvait  ressentir  l’aidant  ce  pourquoi  nous  n’avons  pas  souhaité  utiliser  

d’échelle  de  mesure  du  fardeau  telle  que   la  grille  de  Zarit(49)  trop  chronophage.  Nous  

avons  pu   ainsi   privilégier  d’autres  questions   à  propos  du  dispositif   en   lui-­‐même,   avec  

notamment  des  questions  ouvertes  à  réponses  courtes.    

 

67,7%  des  aidants  de  notre  étude  ont  déclaré  ressentir  une  charge  en  s’occupant  

de  leur  proche.  L’étude  HSA  retrouve  43%.  Notre  résultat  plus  élevé  peut  être  expliqué  

par  plusieurs  arguments.  En  premier  lieu,  un  plus  fort  taux  d’implication  de  nos  aidants  

dans   les   actes   de   la   vie   quotidienne   (voir   ci   dessus)   favorise   le   fait   d’une   charge  

ressentie  plus   importante.  En  second   lieu,  on  peut   souligner  que   lorsque   l’aidant  n’est  

pas  le  conjoint,  la  charge  ressentie  semble  plus  importante  (37,5%  des  aidants  conjoints  

ressentent  une  charge  contre  80%  lorsque  l’aidant  est  un  autre  proche).  Probablement  

que   les   conjoints   ont  moins   tendance   à   ressentir   et   surtout   à   s’autoriser   à   s’exprimer  

(culpabilité)   sur   cette   charge   à   la   différence   des   autres   proches   et   en   particulier   des  

enfants.   Dans   notre   étude,   nous   avons   un   fort   taux   d’aidants   qui   sont   les   enfants   en  

raison  de  l’âge  élevé  des  patients.  Enfin,  ces  aidants,  qui  ressentent  une  charge,  ont  peut-­‐

être  davantage  demandé  une  prise  en  charge  sociale  et  sollicité  les  assistantes  sociales  

dans  les  services  hospitaliers.  

 

 

 

 

 

 

 

Page 83: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

82  

2. Le  retentissement  sur  l’aidant  de  l’aide  apportée  

Figure  22  :  tableau  comparatif  du  retentissement  de  l’aide  apportée  sur  les  aidants.  

 

Ces   résultats   sont   en   accord   avec   le   fort   taux   d’implication   dans   la   vie  

quotidienne  des  aidants  de  notre  étude  et  sont  en  lien  avec  le  fait  que  les  patients  inclus  

sont  plus  âgés  et  plus  dépendants.  

 

Une   des   limites   de   l’étude   est   de   ne   pas   avoir   interrogé   les   aidants   sur   les  

bénéfices  qu’ils  retirent  à  s’occuper  de   leur  proche.  La  satisfaction  qu’ont   les  aidants  à  

s’occuper   de   leur   proche   est   pourtant   mise   en   évidence   dans   la   littérature,   le   rôle  

d’aidant  n’étant  pas  uniquement  ressenti  comme  une  charge  négative  (44)(50).  

 

 

  Panel  HSA(18)8)    (chez  les  aidants  de  personnes  de  plus  de  60  ans)  

Panel  Novartis   Notre  étude  

fatigue  morale   25%   49%   69,7%  

fatigue  physique   27%   57%   54,5%  

sommeil   18%   NC   39,4%  

Loisirs,  sorties,  

vacances  

25%   70%   48,5%  

Vie  professionnelle   24%   49%   55,6%  

Vie  familiale   NC   35%   15,2%  

Page 84: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

83  

 

 

 

c. Les  aidants  et  le  médecin  traitant    

Dans   notre   étude,   seuls   36,4%   des   aidants   déclarent   parler   de   leur   situation  

d’aidant  à  un  médecin  généraliste  (le  leur  ou  celui  de  l’aidé)  et  en  attendent  une  relation  

d’écoute   ou   d’aide   administrative.   12,1%   jugent   le   médecin   non   disponible   ou   peu  

compétent  pour  les  aider  mais  42,4%  déclarent  ne  pas  avoir  besoin  de  discuter  de  leur  

rôle   en   avançant   surtout   l’argument   qu’ils   ne   ressentent   pas   de   besoin   d’aide   ou  

d’écoute   allant   même   jusqu’à   dire   qu’  «  être   aidant   n’est   pas   un   problème.  ».   Cet  

argument   semble   en   contradiction   avec   le   nombre   important   d’aidants   qui   ont   dit  

ressentir  une  charge  en  s’occupant  de  leur  proche.  Ces  éléments  contradictoires  laissent  

apparaître  que  les  aidants,  soit  n’ont  pas  conscience  que  leur  implication  auprès  de  leur  

proche  peut   les   épuiser   et   a   un   retentissement   sur   eux-­‐mêmes,   soit   qu’ils   refusent  de  

considérer   comme  un  problème   leur   implication   (Education  ?   culpabilité  ?  Devoir  ?   ou  

tout  simplement  acte  d’amour  ?  ).  

 

Par  rapport  à  la  littérature,  nos  aidants  :  

• Sont  plus  sollicités  pour  les  activités    de  la  vie  quotidienne  

 • Ressentent  plus  souvent  une  charge  

• Décrivent  davantage  de  retentissement    sur  leur  santé      

 

 

Expliqué  par  le  profil  des  patients  plus  âgés  et  plus  dépendants  de  notre  étude.  

Page 85: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

84  

Le   rôle  majeur  du  médecin  généraliste  est  mis  en  avant  dans   la   littérature.  Son  

action   envers   les   aidants   en   terme   de   bénéfices   apportés   est   insuffisamment  

exploré(51).  Le  suivi  des  aidants  par  le  médecin  généraliste  est  rarement  étudié  mais  les  

aidants  ont   tendance  à   trouver  que   le  médecin  généraliste  manque  de   formation  dans  

leur   prise   en   charge   (52).   Dans   une   thèse   sur   les   aidants   des   patients   du   dispositif  

PAERPA(53),   la   question   des   attentes   des   aidants   envers   leur   médecin   traitant   a   été  

étudiée,   36,8%  des   aidants   ont   répondu  n’avoir   aucune   attente   et   autant   souhaitaient  

que   leur   médecin   les   écoute   plus   et   leur   accorde   plus   de   temps.   Les   autres   études  

s’intéressent  plus  volontiers  au  recours  aux  professionnels  de  santé  de  manière  globale  

et   non   au  médecin   généraliste   en   particulier.   On   retrouve   que   seuls   43%  des   aidants  

parlent  de  leurs  difficultés  à  un  professionnel  de  santé  (23)  et  que  67%  pensent  que  les  

professionnels  de  santé  ne  font  pas  attention  à  l’état  de  santé  de  l’aidant.(20)  Pourtant  la  

littérature   confirme  à  quel  point   les  aidants  ont  besoin  d’un   suivi  médical   régulier,   en  

plus   de   souffrir   d’atteinte   psychologique   (stress,   dépression..)   ils   développent   plus   de  

maladies   organiques   (hypertension   artérielle…)   que   les   non-­‐aidants   du   même  

âge.(54)(55)(56)    

 

 

Le  parcours  pour  arriver  à  une  prise  en  charge  optimale  de  l’aidant  par  le  médecin  

généraliste  semble  encore  long.  Nous  avons  d’un  côté  des  patients  qui  ne  ressentent  pas  

le  besoin  de  parler  de  leur  situation  et  de  l’autre,  des  médecins  généralistes  peu  formés.  

Des  études  complémentaires  sur  le  point  de  vue  des  médecins  mais  surtout  des  aidants  

seraient  intéressantes.    

 

Page 86: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

85  

d.  Le  dispositif  «  hébergement  temporaire  »  dans  PAERPA  :  annonce  et  perception  par  les  aidants    

 

La  plupart  des  aidants  sont  satisfaits  du  niveau  d’information  reçu.  En  revanche,  

on  peut  se  demander  si  les  patients  ont  bien  compris  le  dispositif  puisque  30,3%  soit  10  

patients  n’ont  pas   eu  de   réaction   selon   leur  proche   à   la   proposition  de   l’hébergement  

temporaire.  L’argument  principal  avancé  était  que   les  patients  étaient   très  désorientés  

voire  atteints  de  démence  selon  les  aidants.  Si  effectivement  les  patients  sont  atteints  de  

troubles   de   l’orientation   temporo-­‐spatiale   au   point   de   ne   pas   se   rendre   compte   dans  

certains   cas   qu’ils   sont   hospitalisés   ou   en   EHPAD   ,   cela   ne   semble   pas   en   adéquation  

avec  la  volonté  du  dispositif  PAERPA  de  s’adresser  à  des  personnes  encore  autonomes.  

Le  même  constat  était  ressorti  d’une  thèse  s’intéressant  à   l’opinion  et  aux  attentes  des  

patients  intégrés  dans  la  mise  en  place  du  projet  PAERPA  en  Mayenne  :  certains  patients  

n’avaient  pas  pu  répondre  aux  questions  pour  cause  de  troubles  cognitifs,  ne  semblaient  

pas   avoir   compris   le   principe   du   plan   personnalisé   de   santé   et   beaucoup   ne   se  

souvenaient  plus  avoir  signé  un  document  de  consentement(28).    

 

La  majorité  des  aidants  déclarent  avoir  accepté  eux-­‐mêmes  seuls  le  dispositif  ou  

avoir   accepté   puis   convaincu   leur   proche.   Plusieurs   hypothèses   peuvent   expliquer   ce  

résultat.  Il  est  possible  que  le  patient,  dans  une  situation  de  pathologie  aigüe  préfère  se  

reposer   davantage   sur   son   aidant,   lui   faisant   toute   confiance   ainsi   qu’à   l’équipe  

médicale.   Ensuite,   l’aidant   est   peut-­‐être   motivé   par   l’acceptation   du   dispositif   qui   lui  

apporte  une  solution  immédiate  de  prise  en  charge  pour  son  proche  mais  aussi  pour  lui-­‐

Page 87: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

86  

même.   Enfin,   il   est   possible   que   l’aidant   prenne   ce   rôle   de   décisionnaire   et   son  

implication  dans   la  décision   comme  quelque   chose  de  positif,   le   sens  de   l’engagement  

étant  vécu  comme  positif  d’après  certaines  études(44)(57).  

 

Il  est  à  noter  que  selon  l’aidant  et  selon  son  propre  ressenti,  la  première  personne  

qui   leur   a  parlé  du  dispositif   était   l’assistante   sociale  dans  75,8%  et  un  médecin  dans  

seulement   15,2%.   On   peut   s’interroger   sur   ce   point.   Les  médecins   hospitaliers   ont-­‐ils  

dans  un  premier  temps  contacté  l’assistante  sociale  (pour  vérifier  la  possibilité  de  places  

disponibles   par   exemple  ?)   avant   d’informer   le   patient   d’un   tel   dispositif  ?   Sont-­‐ils  

habitués  à  privilégier  la  discussion  sur  des  sujets  médicaux  plutôt  que  sociaux  avec  leur  

patient  ?  Ont-­‐ils   informé   le  patient  sans   la  présence  de   l’aidant  ?  L’aidant  a-­‐t-­‐il   surtout  

retenu   l’entretien   dédié   aux   mesures   sociales   avec   l’assistante   sociale  ?   Il   serait  

intéressant   d’interroger   les   médecins   hospitaliers   et   les   assistantes   sociales   sur   leur  

ressenti.  

 

En  revanche,  plusieurs  aidants  nous  ont  dit  avoir  consulté  leur  médecin  traitant  

avant   d’accepter   le   dispositif.   Des   études   vont   dans   ce   sens   en  montrant   la   confiance  

qu’ont   les   aidants   envers   leur   médecin   généraliste   et   que   lorsque   l’information   est  

donnée  par  le  médecin  traitant,  cela  augmente  de  manière  significative  l’acceptation  des  

dispositifs  d’aides  aux  aidants(58)(51).

Page 88: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

87  

  84,8%  des  aidants  et  68,2%  des  patients  (qui  ont  émis  un  avis)  ont  eu  un  ressenti  

positif  du  dispositif   lorsque  celui   ci   leur  a  été  présenté.  L’hébergement   temporaire  est  

surtout  apparu  comme  une  solution  de  transition  bénéfique  entre  l’hôpital  et  le  domicile  

et  d’organisation  de  la  suite  de  la  prise  en  charge.    

 

 

 

 

 

 

67%  déclarent   qu’ils   auraient   accepté   le   dispositif   s’il   avait   été   payant  mais   de  

nombreux   aidants   soulignent   le   prix   élevé   des   EHPAD.   Ce   chiffre   montre   que  

l’hébergement  temporaire  a  vraiment  été  perçu  comme  utile  puisque  malgré  le  coût,  les  

aidants  l’auraient  accepté.    

 

Le  dispositif  et  les  aidants  :  

• Satisfaction  du  niveau  d’information  reçue  

• Dans  76%  des  cas  par  l’assistante  sociale  

• Accepté  majoritairement  par  l’aidant  qui  convaint  le  patient  

• Rôle  du  médecin  traitant  dans  l’acceptation  du  dispositif  

Une  nouvelle  fois,  inadéquation  entre  la  population  visée  par  le  PAERPA  et  la  

population  de  notre  étude,  déjà  en  perte  d’autonomie.  

Page 89: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

88  

L’hébergement   temporaire   a   duré   en   moyenne   16,2   jours.   Pendant   ce   temps,  

72,7%  des  aidants  ont  ressenti  un  répit   (psychologique  et/ou  physique)  et  45%  tirent  

toujours  un  bénéfice  de  ce  répit  un  mois  après  la  fin  de  l’hébergement  temporaire  (pour  

les   patients   qui   sont   rentrés   à   domicile).   Pour   21,2%,   le   dispositif   leur   a   permis   de  

découvrir   des   solutions   quant   à   la   prise   en   charge   future   de   leur   proche,   ce   qui   les   a  

rassurés  sur  l’avenir  (hébergement  temporaire  ou  définitif).  Le  dispositif  a  donc  apporté  

des   bénéfices   à   l’aidant   lors   de   la   prise   en   charge   du   patient   en   elle-­‐même   mais  

également  à  moyen  terme.  Il  est  à  noter  que  les  mauvaises  expériences  l’ont  été  lorsqu’il  

existait    un  sentiment  de  culpabilité  important  de  laisser  son  proche  et  ce  d’autant  plus  

lorsque  l’aidé  et  l’aidant  étaient  conjoints.  

 

27,3%  des  aidants  y  ont  vu  un  moyen  de  faire  rentrer  de  manière  définitive  l’aidé  

en  EHPAD.  A  travers  les  réponses,  on  peut  voir  que  ce  projet  était  souvent  déjà  envisagé  

avant   l’hébergement   temporaire   qui   n’a   été   que   le   facteur   déclenchant   de   la   prise   de  

décision.  Le  dispositif  étant  accueilli  positivement  comme  une   transition  proposée  par  

les  professionnels  de  santé  vers  un  hébergement  définitif,    cela  pouvait  enlever  une  part  

de  culpabilité  aux  aidants  de  «  placer  »   leur  proche  d’autant  plus  que  76%  des  aidants  

pensent  que  leur  proche  a  passé  un  bon  séjour.    

 

 

Enfin,  ce  dispositif  a  permis  de   faire  découvrir   les  EHPAD  aux  aidants  et  75,8%  

ont   changé   d’opinion   par   rapport   à   ces   établissements  :   parmi   eux   60%   de   manière  

favorable   soulignant   le   plus   souvent   la   présence   du   personnel   et   40%   de   manière  

défavorable   principalement   à   cause   des   autres   résidents   qui   renvoient   une   image  

négative   du   vieillissement   et   de   la   dépendance   qu’ils   projettent   sans   doute   sur   leur  

Page 90: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

89  

proche   ou   eux-­‐mêmes.   Cette   confrontation   difficile   avec   le   réel   est   d’autant   plus   forte  

que  d’après  l’étude  de  Kleinspehn-­‐Ammerlahn  sur  une  population  âgée  de  70  à  104  ans  ,  

les  patients  se  sentaient  en  moyenne  13  ans  plus  jeune  que  leur  âge  biologique(59)  et  ils  

déclarent  une  perte  d’autonomie  moindre  que   celle   évaluée  par   les  médecins(33).  Les  

patients  résidant  en  EHPAD  sont  toutefois  en  moyenne  plus  dépendants  que  les  patients  

du   même   âge   au   domicile(60).   Malgré   cette   expérience   de   découverte,   la   peur   des  

EHPAD  chez  les  patients  mais  aussi  chez  leurs  aidants  semble  encore  présente,  l’aidant  

voyant   l’entrée   définitive   en   EHPAD   comme   l’ultime   solution(61).   Cette   tendance   est  

confirmée   par   les   résultats   à   la   question   «  selon   vous,   quand   va-­‐t-­‐on   en   maison   de  

retraite  ?  »  puisqu’aucun  patient  n’a  répondu  simplement  «  par  choix  »  ou  «  par  envie  ».  

La  plupart  y  voient  une  solution  lorsque  la  dépendance  est  trop  importante  et  comme  un  

choix  de  dernier  recours.  

 

 

e.     Le  dispositif  et  l’aidé    

i. Taux  de  réhospitalisation      

Nous  avons  observé  un  taux  de  réhospitalisation  non  programmée  à  30  jours  de  

9,1%.  Pour  confirmer  la  tendance  de  diminution  du  nombre  de  réhospitalisations  chez  

Les  EHPAD  =  des  équivalents  de  domicile  mal  connus  et  redoutés  

L’image  négative  du  vieillissement  et  de  la  dépendance  renvoyée  par  les  autres  

résidents  place  l’EHPAD  comme  une  solution  ultime  tant  chez  l’aidé  que  chez  

l’aidant.  

Page 91: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

90  

les   PAERPA   en   comparaison   avec   le   taux   de   réhospitalisation   de   14,2%   du   suivi   de  

cohorte  de  patients  français  âgés  de  plus  de  75  ans,  il  faudrait  réaliser  une  étude  sur  un  

plus  grand  effectif  afin  d’augmenter  la  puissance  du  test  statistique.    

 

Notre  taux  de  réhospitalisations  évitables  est  de  3%  mais  il  est  peu  intéressant  de  

le  comparer  aux  études  sur  le  sujet(14)(15)(16)  puisque  notre  effectif  est  trop  faible  et  

que  un  patient  à  lui  seul  change  le  pourcentage  de  manière  très  importante.  Il  faut  tout  

de  même  souligner  que  ces  études  décrivent  le  taux  de  réhospitalisation  des  patients  qui  

pouvaient  rentrer  à  domicile  directement  à  la  suite  de  leur  hospitalisation  et  que  notre  

étude  a  sélectionné  des  patients  qui  ne  pouvaient  pas  rentrer  à  domicile  directement.  A  

notre  connaissance  aucune  étude  ne  s’est  intéressée  aux  taux  de  réhospitalisation  avec  

une   transition   Hôpital-­‐EHPAD.   Nous   pouvons   donc   imaginer   que   la   sortie   avec   relais  

EHPAD  ne  présente  pas  «  de  perte  de  chance  »  pour  le  patient  par  rapport  à  une  sortie  

directe   de   MCO   ou   de   MCO   puis   SSR   puisqu’elle   n’est   pas   associée   à   un   taux   de  

réhospitalisation   non   programmée   plus   important.   Il   serait   toutefois   intéressant   de  

confirmer   cette   tendance  avec  une  étude   comportant  un  effectif  plus  grand  mais  pour  

cela,   il   faut   attendre   un   développement   du   dispositif     puisque   en   incluant   tous   les  

patients  qui  en  ont  bénéficié  depuis  sa  mise  en  place,  on  obtiendrait  un  effectif  de  189  

patients  (à  la  date  du  25/11/2016).    

 

 

Page 92: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

91  

ii. Taux  d’entrée  définitive  en  EHPAD  

Nous  avons  observé  un  fort  taux  d’entrée  définitive  en  EHPAD  dans  le  mois  qui  a  

suivi   la   fin   de   l’hébergement   temporaire.   Dans   la   littérature   78   %   des   patients   sont  

retournés  à  leur  domicile  à  l’issue  d’un  hébergement  temporaire(33).  Dans  notre  étude,  

39,4%   sont   entrés   de   manière   définitive   dans   les   30   jours.   Le   séjour   en   EHPAD  

temporaire   a   été   selon   beaucoup   d’aidants   une   solution   de   transition   vers   l’EHPAD  

définitive.  On  peut  retrouver  dans  les  réponses  aux  questions  ouvertes  que  de  nombreux  

aidants  étaient  dans  l’attente  de  décider  d’une  entrée  définitive  et  que  le  dispositif  leur  a  

permis  d’effectuer  les  démarches  en  vue  de  cette  entrée  en  institution.  L’hospitalisation  

semble     apparaître   comme   le   facteur   qui   a   déclenché   la   décision   finale,   l’entrée   en  

institution  devenant  une   «  urgence  »   ressentie.  Dans   ce   cas,   l’hébergement   temporaire  

peut  alors  adoucir  la  transition,  à  la  fois  pour  l’EHPAD  et  pour  les  familles  et  le  patient  :  

chacun  a  pu  faire  connaissance  pendant  l’hébergement  temporaire.  

Taux  de  réhospitalisations  non  programmées  à  30  jours  =  9,1%  

Taux  de  réhospitalisations  évitables  =  3%  

Prometteur  mais  programme  trop  jeune  pour  affirmer  des  différences  

statistiquement  significatives.  

=>  Le  relais  en  EHPAD  ne  présente  pas  de  perte  de  chance  par  rapport  au  parcours  

habituel.    

Page 93: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

92  

iii. Le  retour  à  domicile    

Même  en  cas  de  mauvaise  expérience  de  l’aidé  en  hébergement  temporaire,  Il  est  à  noter  

un  aspect  positif  :   9,1%  des  patients  ont  demandé  moins  d’aides  à   l’aidant  dans   la   vie  

quotidienne   et   ont   fait   des   efforts   pour   augmenter   leur   autonomie   selon   l’aidant   par  

«  crainte  de  devoir  retourner  en  EHPAD  ».      

 

   

PAERPA  et  l’EHPAD  temporaire  :  une  étape  pour  dédramatiser  l’entrée  définitive  et  

une  stimulation  pour  rester  à  domicile.  

Page 94: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

93  

 

Conclusion  et  perspectives    

L’objectif   principal   de   l’étude   était   de   décrire   l’impact   sur   les   aidants   de  

l’expérimentation   d’un   hébergement   temporaire   de   patients   à   la   sortie   d’une  

hospitalisation.  Il  en  ressort  que  72,7%  des  aidants  ont  ressenti  un  répit  (psychologique  

et/ou   physique)   pendant   que   leur   proche   était   en   hébergement   temporaire   et   45%  

tirent  toujours  un  bénéfice  de  ce  répit  un  mois  après  la  fin  de  l’hébergement  temporaire  

(pour   les   patients   qui   sont   rentrés   à   domicile).   Dans   ce   travail,   nous   avons   souhaité  

évaluer   le   ressenti   de   manière   subjective   avec   des   questions   ouvertes   sur   les  

particularités   du  dispositif   (mise   en  place,   perceptions  par   les   aidants   et   leur   proche)  

mais   il   serait   également   intéressant   de   déterminer   ce   bénéfice   ressenti   de   manière  

objective   en   interrogeant   les   aidants   avant   le   dispositif,   1  mois   après   puis   à   distance  

avec  un  outil  validé  de  type  échelle  du  fardeau  de  Zarit.  Cela  pourrait  confirmer  l’impact  

positif  du  dispositif  en  montrant  une  diminution  du  fardeau  ressenti.    

 

Le  dispositif  a  été  plutôt  bien  accepté  lors  de  sa  présentation  tant  chez  les  aidés  

que  chez  les  aidants.  Il  a  été  jugé  utile  puisque  plus  de  2/3  des  aidants  l’auraient  accepté  

même  s’il  avait  été  payant.      

 

En   comparant   le   nombre   de   bénéficiaires   par   rapport   au   nombre   de   séjours  

hospitaliers  à  critères  identiques  (patients  de  plus  de  75  ans  résidant  dans  la  métropole  

du  grand  Nancy)  sur  la  même  période,  on  peut  imaginer  que  d’autres  patients  auraient  

pu   bénéficier   du   dispositif.   De   plus,   les   patients   ont   dépassé   le   risque   de   perte  

Page 95: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

94  

d’autonomie   et   sont   déjà   pour   beaucoup   dans   celui   de   la   dépendance.   Les   équipes  

hospitalières  n’ont  peut-­‐être  pas  encore  pris  toute  la  mesure  de  cette  nouvelle  prise  en  

charge  où  l’on  passe  du  soin  à  la  prévention  de  la  dépendance.  La  phase  opérationnelle  

du  dispositif  PAERPA  a  débuté  depuis  octobre  2014  dans  la  métropole  du  grand  Nancy.  

Le  dispositif  connaît  une  montée  en  charge  mais  le  ciblage  actuel  des  populations  n’est  

pas   encore   assez   précis   tant   l’urgence   de   la   prise   en   charge   de   la   dépendance   se   fait  

sentir.  Le  dispositif  d’hébergement  temporaire  mérite  de  voir  son  organisation  repensée  

afin   d’obtenir   une   optimisation   de   la   prise   en   charge   qualitativement   et  

quantitativement.   En   effet,   même   en   l’absence   de   financement   de   l’hébergement  

temporaire,  une  majorité  de  familles  déclarent  qu’elles  y  auraient  eu  recours.  A  terme,  si  

le  PAERPA  concerne  réellement  des  populations  à  risque  de  perte  d’autonomie,  il  serait  

envisageable  de  concevoir  des  hébergements  temporaires  plus  courts  dans  le  temps.  Le  

dispositif   jouerait  ainsi   toute  sa  place  d’information  et  de  revalorisation  du  choix  d’un  

EHPAD  dans  un  parcours  de  vie  pour  un  nombre  plus  élevé  de  familles.  

 

A  notre  connaissance,  une  seule  étude  a  porté  sur  l’avis  des  personnes  âgées  en  

perte  d’autonomie  à  propos  de  la  mise  en  place  du  plan  personnalisé  de  santé  mais  pas  

sur  l’hébergement  temporaire  à  la  sortie  de  l’hospitalisation(28).  Il  serait  intéressant  de  

réaliser   une   étude   en   interrogeant   directement   la   personne   âgée   sur   son   ressenti   au  

moment   de   la   proposition   (lors   du   séjour   hospitalier)   puis   pendant   le   séjour  

d’hébergement  temporaire  et  à  distance  de  celui  ci.  Cela  permettrait  de  connaître  l’avis  

et   les   conséquences   du   dispositif   sur   le   patient   selon   son   propre   point   de   vue.  

Cependant,   cette   étude   pourrait   être   difficile   à   réaliser   si   les   personnes   ne   peuvent  

répondre  à  l’enquête  du  fait  de  problèmes  cognitifs.    

 

Page 96: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

95  

Les  statistiques  concernant  le  profil  des  aidés  et  des  aidants  de  notre  étude  sont  

globalement  proches  des  statistiques  de  la  littérature  si  on  ajuste  par  rapport  à  l’âge  et  

au  degré  de  dépendance  plus  important  des  patients  de  notre  étude.  

 

  Un  des  2  objectifs  secondaires  de  notre  étude  était  de  connaître  la  trajectoire  des  

patients   après   leur   hospitalisation.   Il   en   ressort   que   le   taux   de   réhospitalisation   non  

programmées   à   30   jours   semble   conforme   voire   inférieur   (mais   non   statistiquement  

significatif)   à   la   littérature   avec   un   taux   de   9,1%.   Le   dispositif   apparaît     donc   comme  

positif   car   il   évite   une   hospitalisation   d’  «  attente  »   du   SSR   et   ne   conduit   pas   à   une  

«  perte   de   chance  »   par   rapport   au   SSR   puisque   le   taux   de   réhospitalisation   n’est   pas  

augmenté.  Il  serait  intéressant  de  confirmer  cette  tendance  avec  une  étude  comportant  

un   effectif   plus   grand  mais   pour   cela,   il   faut   attendre   un   développement   du   dispositif    

puisque,  en   incluant   tous   les  patients  qui  en  ont  bénéficié  depuis   sa  mise  en  place,  on  

obtiendrait  un  effectif  de  189  patients  (à  la  date  du  25/11/2016).  

 

Enfin,   l’autre   objectif   secondaire   était   de   savoir   si,   et   comment,   les   aidants  

parlaient  de  leur  rôle  avec  un  médecin  généraliste.  Notre  étude  montre,  conformément  à  

la   littérature,   que   peu   d’aidants   parlent   de   leur   situation   aux   médecins   généralistes  

principalement  parce  qu’ils  n’en  ressentent  pas  le  besoin  selon  eux.  On  peut  également  

se  demander  si   l’aidant  ne  considère  pas   la  situation  de  son  proche  comme  prioritaire  

par  rapport  à   la  sienne.   Il  est  pourtant  certain  que   le  généraliste  pourrait  apporter  un  

soutien  à  ces  aidants.  Les  réponses  des  aidants  de  notre  étude  nous   font  penser  qu’ils  

attendent   de   leur  médecin,   en   plus   d’un   soutien  moral,   de   l’aide   dans   les   démarches  

administratives  et  sociales.  Il  existe  des  plateformes  d’aide  aux  aidants  composées  d’une  

équipe  comprenant  généralement  d’un(e)  coordinateur(trice)  et  d’un(e)  psychologue  

Page 97: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

96  

accueille   l’aidant  et   analyse   la  demande  en  vue  d’une  évaluation  de   la   situation  et  des  

besoins  mais   un   dépliant   synthétique   expliquant   ces   démarches   pourrait   être   élaboré  

pour  le  médecin  à  l’intention  des  aidants.  Ce  dépliant  pourrait  amorcer  la  discussion  sur  

le  retentissement  de  l’aide  sur  l’aidant…  

 

Le  médecin  traitant  est   le  «  pivot  »  central  du  dispositif  car  c’est   lui  qui  prendra  

en   charge   la   personne   âgée   lors   de   son   séjour   en   EHPAD   puis   lors   de   son   retour   à  

domicile.   Grâce   au   dispositif,   il   pourra   s’appuyer   sur   un   réseau   et   une   coordination  

dédiée   pour   un  meilleur   accompagnement   de   son  patient.  Une   thèse   a   été   réalisée   en  

avril   2015   sur   l’avis   des  médecins   généralistes   concernant   le   dispositif   PAERPA   et   la  

mise  en  place  des  PPS,   il  en  ressort  que   les  médecins  généralistes  étaient  globalement  

plutôt   satisfaits.   Après   2   ans   de  mise   en   service   du   dispositif,   il   serait   intéressant   de  

refaire  une  étude  qualitative  sur  le  ressenti  des  médecins  traitants  dont  les  patients  ont  

bénéficié  de  l’hébergement  temporaire  (ont-­‐il  suivi  leur  patient  en  EHPAD,  à  leur  retour  

à  domicile  ?)  avec  un  volet  sur  leur  prise  en  charge  de  l’aidant.    

 

 

 

 

Page 98: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

97  

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30.     Décret  n°2004-­‐231  du  17  mars  2004  relatif  à  la  définition  et  à  l’organisation  de  

l’accueil  temporaire  des  personnes  handicapées  et  des  personnes  âgées  dans  certains  

établissements  et  services  mentionnés  au  I  de  l’article  L.  312-­‐1  et  à  l’article  L.  314-­‐8  du  

code  de  l’action  sociale  et  des  familles  -­‐  Article  1.  2004-­‐231  mars  17,  2004.    

31.     Légifrance.  Circulaire  DGCS/SD3A  n  o  2011-­‐444  du  29  novembre  2011  relative  

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36.     Ministère  délégué  à  la  Sécurité  Sociale,  aux  Personnes  Agées,  aux  Personnes  

Handicapées  et  à  la  Famille.  Plan  Solidarité  Grand  Age.  2006.    

37.     LOI  n°  2015-­‐1776  du  28  décembre  2015  relative  à  l’adaptation  de  la  société  au  

vieillissement.  2015-­‐1776  déc  28,  2015.    

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40.     Agence  Régionale  de  Santé  de  Lorraine.  PAERPA  -­‐  feuille  de  route  2014-­‐2016  

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métropolitain  en  2009?  sept  2010;(167).    

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56.     Schulz  R,  Beach  SR.  Caregiving  as  a  risk  factor  for  mortality:  the  Caregiver  Health  

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61.     Vallee  A.  Le  rôle  des  aidants  naturels  face  à  l’entrée  en  institution  d’un  proche  âgé  

dépendant.  Éthique  Santé.  mars  2015;12(1):14‑21.    

Page 104: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

103  

Annexe  1  :  grille  AGGIR  

 

 

Page 105: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

104  

Annexe  2  :  groupes  GIR  

 

     

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105  

Annexe  3  :  convention  cadre  

   

Page 107: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

106  

   

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107  

Annexe  4  :  procédure  de  sortie  d’hospitalisation  court  séjour  vers  un  hébergement  temporaire  en  EHPAD  avant  retour  à  domicile

   

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108  

   

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109  

   

Page 111: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

   

110  

Annexe  5  :  Questionnaire  aidants  Bonjour,  nous  réalisons  actuellement  une  thèse  de  médecine  générale  sur  les  aidants  des  

personnes  âgées  qui  ont  bénéficié  d’un  séjour  en  maison  de  retraite  temporaire.  C’est  le  cas  

de  ………..  à  la  maison  de  retraite  ………..  à  la  date  du  ………….  Pouvez  vous  répondre  à  un  

questionnaire  d’une  vingtaine  de  minutes  sur  votre  rôle  d’aidant  auprès  de  cette  personne  ?  

1. Sexe  aidant  :  

2. Quel  est  votre  âge  ?  

3. Quel  lien  avez  vous  avec  cette  personne  ?    

o conjoint  

o enfant  (fils/fille)  

o père,  mère  

o frère  ou  sœur  

o autre  parent  (nièce/neveu,  belle  fille/gendre,  cousin)  

o ami  ou  voisin    

o autre:  .......  

 

4. Quelle  est  la  distance  géographique  entre  vous  en  temps  de  trajet  ?  

o j’habite  avec  la  personne  que  vous  aidez    

o …          minutes  de  trajet    

 

5. Comment  aidez  vous  cette  personne  dans  son  quotidien  ?  

o Courses  

o Soins  corporels  

o Tâches  administratives  

o Tâche  ménagères  

o Préparation  des  médicaments  

o Autres…  

6. Depuis  combien  de  temps  aidez-­‐vous  cette  personne?..................  mois/      ………..  années  

7. Combien  de  temps  aidez-­‐vous  cette  personne  en  moyenne  sur  une  semaine?  

o de  manière  discontinue:  moyenne  de  …………..    heures/semaine  

o chaque  jour  car  j’habite  avec  cette  personne  

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111  

8. Considérez-­‐vous  que  le  fait  de  vous  occuper  et  d’aider  votre  proche,  a  un  

retentissement  sur:    

o Votre  sommeil  

o Votre  forme  physique  (fatigue  ?)  

o Votre  santé  physique  (HTA,  déséquilibre  de  diabète…)  

o Votre  humeur  et  votre  santé  psychique  (angoisse,  stress…)  

o Vos  loisirs  et  vacances  

o Votre  vie  de  famille  

o Votre  travail                        /  retraité  ?  

 

9. Ressentez-­‐vous  une  charge  en  vous  occupant  de  votre  proche  ?  Oui/non/nsp  

 

10. Qui  vous  a  parlé  en  premier  de  l’expérimentation  de  la  maison  de  retraite  temporaire  

avant  le  retour  à  domicile  ?  

o La  personne  concernée  directement  

o L’assistante  sociale  

o L’équipe  soignante  :  infirmier,  aide  soignante  

o Un  médecin  

11. Qu’avez  vous  pensé  de  ce  dispositif  quand  on  vous  l’a  proposé  ?  

o Plutôt  positif  

o Plutôt  négatif  

 

12. Pensez  vous  avoir  eu  suffisamment  d’information  par  rapport  au  dispositif  ?  

 

Si  réponse  est  non,  sur  quoi  auriez  vous  aimé  être  informé  ?  

 

 

13. A  votre  avis,  auriez  vous  accepté  ce  dispositif  s’il  avait  été  payant  ?  oui/  non/  NSP  

 

14. Pourquoi  ?  

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112  

 

15. Comment  a  réagit  votre  proche  à  la  proposition  de  l’EHPAD  ?  

o Plutôt  bien  

o Plutôt  mal  

o Pas  de  réaction  

 

 

 

16. Au  final,  selon  vous,  qui  a  décidé  d’accepter  l’EHPAD  temporaire  ?  

o Votre  proche  

o Votre  proche  et  vous  

o Vous  puis  vous  avez  convaincu  votre  proche    

o Vous  et  votre  proche  étiez  contre  au  départ  mais  quelqu’un  vous  a  convaincu  :  

équipe  hospitalière  /  médecin  traitant  /  connaissances  …    

 

17. Vous  êtes-­‐vous  senti  soulagé  de  savoir  votre  proche  en  EHPAD  temporaire  ?  oui  /non  

/  NSP  

 

 

18. Selon  vous,  qu’est  ce  que  cela  vous  a  apporté  ou  au  contraire  en  quoi  ce  dispositif  ne  

vous  a  pas  soulagé  pendant  que  votre  proche  était  en  maison  de  retraite  

temporaire  ?  

 

 

 

 

19. A  quelle  fréquence  êtes-­‐vous  allé  lui  rendre  visite  ?  

20. Selon  vous,  quand  va–t-­‐on  en  maison  de  retraite  ?  

 

 

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113  

 

 

21. Pensez-­‐vous  que  votre  proche  a  passé  un  bon  séjour  ?  

22. Votre  avis  sur  les  maisons  de  retraite  a-­‐t-­‐il  changé  ?  Oui/non/NSP  

En  quel  sens  votre  avis  a  changé?    

 

 

 

 

 

23. Diriez  vous  que  cette  prise  en  charge  vous  a  rassuré  sur  l’avenir  de  votre  proche  ?  

Oui/non/nsp  

 

 

 

24. Selon  vous,  un  mois  après  la  fin  du  séjour,  que  vous  a  apporté  l’expérimentation  par  

rapport  à  votre  rôle  d’aidant  ?  

 

 

 

 

25. Parlez  vous  de  votre  rôle  d’aidant  à  votre  médecin  traitant  ?    oui/non  

Si  oui  :  de  quoi  parlez  vous  ?  que  cela  vous  apporte-­‐il  ?  

Si  non  :  pourquoi  ?  

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117  

RESUME  DE  LA  THESE  :    Contexte  et  objectif  :  Les  aidants  familiaux  participent  activement  au  maintien  à  domicile  des  personnes  âgées  mais  peuvent  être  épuisés.  L’expérimentation  PAERPA  propose  la  prise  en  charge  d’un  séjour  temporaire  en  EHPAD  à  la  suite  d’une  hospitalisation  avant  retour  à  domicile  pour  les  personnes  âgées  ne  pouvant  rentrer  directement  à  domicile  mais  ne  nécessitant  pas  de  séjour  en  SSR.  L’objectif  principal  de  cette  étude  est  d’évaluer  l’impact  d’un  tel  dispositif  sur  l’aidant.  Les  objectifs  secondaires  sont  de  déterminer  le  profil  des  patients    et  de  leurs  aidants,  le  recours  au  médecin  généraliste  et  le  taux  de  réhospitalisation  à  30  jours.    Matériels  et  Méthodes  :  Nous  avons  réalisé  une  étude  épidémiologique  prospective  quantitative  et  qualitative.  Nous  avons  inclus  et  interrogé  par  téléphone  tous  les  aidants  des  patients  de  plus  de  75  ans  dans  la  métropole  du  grand  Nancy  ayant  bénéficié  du  dispositif  durant  le  premier  semestre  2016  à  l’exclusion  des  patients  décédés  pendant  le  séjour,  des  patients  aidés  par  un  aidant  informel  moins  de  2h  par  mois  ou  n’ayant  pas  d’aidant  informel  identifiable.    Résultats  :  52  patients  ont  bénéficié  du  dispositif  pendant  le  premier  semestre  2016,  9  ont  été  exclus  selon  nos  critères,  3  aidants  ont  refusé  de  répondre  et  7  n’ont  pas  été  joint  soit  un  nombre  final  d’aidant  interrogé  de  33.  La  moyenne  d’âge  des  aidants  est  de  67,7±11,5  ans  et  69,7%  sont  des  hommes.  67,7%  déclarent  ressentir  une  charge  en  s’occupant  de  leur  proche.  72,7%  des  aidants  ont  ressenti  un  répit  lors  du  séjour  de  leur  proche  en  EHPAD  et  45%  en  tirent  toujours  un  bénéfice  1  mois  après  le  retour  à  domicile  du  patient.  Le  taux  de  réhospitalisation  à  30  jours  est  de  9,1%.  64%  des  aidants  ne  parlent  par  de  leur  rôle  d’aidant  avec  un  médecin  généraliste.    Conclusion  :  Cette  étude  montre  un  bénéfice  pour  l’aidant  de  l’hébergement  temporaire  en  EHPAD  des  patients  âgés  en  risque  de  perte  d’autonomie  après  hospitalisation.    TITRE EN ANGLAIS

Impact  of  temporary  accomodation  of  ederly  people  at  risk  of  loss  of  autonomy  after  hospitalization  within  nursing  homes  on  caregivers      THESE : MEDECINE GENERALE – ANNEE 2017

MOTS CLEFS : (1) personnes âgées (2) aidants (3) PAERPA (4) hébergement temporaire INTITULE ET ADRESSE : UNIVERSITE DE LORRAINE Faculté de Médecine de Nancy 9, avenue de la Forêt de Haye 54505 VANDOEUVRE LES NANCY Cedex

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VU NANCY, le 16 janvier 2017 NANCY, le 18 janvier 2017 Le Président de Thèse Le Doyen de la Faculté de Médecine

Professeur Christine PERRET-GUILLAUME

Professeur Marc BRAUN

AUTORISE À SOUTENIR ET À IMPRIMER LA THÈSE/ 9429

NANCY, le 30 janvier 2017

LE PRÉSIDENT DE L’UNIVERSITÉ DE LORRAINE,

Professeur Pierre MUTZENHARDT

Page 120: Impact de l'hébergement temporaire en EHPAD après sortie d

RESUME  DE  LA  THESE  :    Contexte  et  objectif  :  Les  aidants  familiaux  participent  activement  au  maintien  à  domicile  des  personnes  âgées  mais  peuvent  être  épuisés.  L’expérimentation  PAERPA  propose  la  prise  en  charge  d’un  séjour  temporaire  en  EHPAD  à  la  suite  d’une  hospitalisation  avant  retour  à  domicile  pour  les  personnes  âgées  ne  pouvant  rentrer  directement  à  domicile  mais  ne  nécessitant  pas  de  séjour  en  SSR.  L’objectif  principal  de  cette  étude  est  d’évaluer  l’impact  d’un  tel  dispositif  sur  l’aidant.  Les  objectifs  secondaires  sont  de  déterminer  le  profil  des  patients    et  de  leurs  aidants,  le  recours  au  médecin  généraliste  et  le  taux  de  réhospitalisation  à  30  jours.    Matériels  et  Méthodes  :  Nous  avons  réalisé  une  étude  épidémiologique  prospective  quantitative  et  qualitative.  Nous  avons  inclus  et  interrogé  par  téléphone  tous  les  aidants  des  patients  de  plus  de  75  ans  dans  la  métropole  du  grand  Nancy  ayant  bénéficié  du  dispositif  durant  le  premier  semestre  2016  à  l’exclusion  des  patients  décédés  pendant  le  séjour,  des  patients  aidés  par  un  aidant  informel  moins  de  2h  par  mois  ou  n’ayant  pas  d’aidant  informel  identifiable.    Résultats  :  52  patients  ont  bénéficié  du  dispositif  pendant  le  premier  semestre  2016,  9  ont  été  exclus  selon  nos  critères,  3  aidants  ont  refusé  de  répondre  et  7  n’ont  pas  été  joint  soit  un  nombre  final  d’aidant  interrogé  de  33.  La  moyenne  d’âge  des  aidants  est  de  67,7±11,5  ans  et  69,7%  sont  des  hommes.  67,7%  déclarent  ressentir  une  charge  en  s’occupant  de  leur  proche.  72,7%  des  aidants  ont  ressenti  un  répit  lors  du  séjour  de  leur  proche  en  EHPAD  et  45%  en  tirent  toujours  un  bénéfice  1  mois  après  le  retour  à  domicile  du  patient.  Le  taux  de  réhospitalisation  à  30  jours  est  de  9,1%.  64%  des  aidants  ne  parlent  par  de  leur  rôle  d’aidant  avec  un  médecin  généraliste.    Conclusion  :  Cette  étude  montre  un  bénéfice  pour  l’aidant  de  l’hébergement  temporaire  en  EHPAD  des  patients  âgés  en  risque  de  perte  d’autonomie  après  hospitalisation.    TITRE EN ANGLAIS

Impact  of  temporary  stay  in  nursing  homes  after  hospitalization  on  caregivers  of  elderly  people  at  risk  of  loss  of  autonomy    THESE : MEDECINE GENERALE – ANNEE 2017

MOTS CLEFS : (1) personnes âgées (2) aidants (3) PAERPA (4) hébergement temporaire INTITULE ET ADRESSE : UNIVERSITE DE LORRAINE Faculté de Médecine de Nancy 9, avenue de la Forêt de Haye 54505 VANDOEUVRE LES NANCY Cedex