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Histoire de la philosophie allemande by Emile Brehier Review by: L. Guinet Isis, Vol. 5, No. 2 (1923), pp. 471-473 Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science Society Stable URL: http://www.jstor.org/stable/223763 . Accessed: 09/05/2014 15:12 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . The University of Chicago Press and The History of Science Society are collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Isis. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.109.85 on Fri, 9 May 2014 15:12:14 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Histoire de la philosophie allemandeby Emile Brehier

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Histoire de la philosophie allemande by Emile BrehierReview by: L. GuinetIsis, Vol. 5, No. 2 (1923), pp. 471-473Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/223763 .

Accessed: 09/05/2014 15:12

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

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begriffe der Mathemnatik ahzuleiten und zu zeigen, dass ( die Mathe- matik in Wahrheit ein Kronzeuge fiir KANTS Erkenntnistheorie ist ,.

Dieser Versuch musste aber dem Verfasser misslingen, da er die Kliifte und Schliifte der Mathematik zu wenig kennt. Er spricht ja auch von den Mathemiattikern immer in der dritten Person. Wiire er ein wirklicher Mathematiker, so hatte er sehen miissen, dass die Mathematik wohl regelnd il die Kantsche Philosophie eingreifen kann, nicht aber umgekehrt. KANT hitte dies gewiss als erster an- erkannt. Es handelt sich nicht nur um die nichteuklidische Geome- trie. Aber der Verfasser weiss nicht, dass G. CANTOR in seinen transfiniten Zahlen einen ( konstitutiven ), nicht nur (regulativen , Gebrauch vom Unendlichen gemacht hat. Es ist ihm unbekannt, welche Tiicken gewisse Funktionen haben und welche ungeheure Schwierigkeiten in dem Begriff der << Linie ? liegen. So kommt der Verfasser, wiewohl er es nicht wahr haben will, nur zu einer prini- tiven, anschaulichen Mathematik. Es ist klar, dass er von diesem

Standpunkt aus viel an der Einsteinschen Relativitatstheorie aus- zusetzen hat, deren Grundlagen ja gewiss begrifflich noch exakter sein diirften und deren letzte Folgerungen asuch noch in der Schwebe

sinrd. Es liegt aber lediglich an den unzureichenden Kenntnissen, nicht am Scharfsinn des Autors, dass er die ungeheure Genialitat dieses mathematischen Gebiiudes nicht zu wiirdigen vermag. Unter diesen Umstanden wird die Schrift wohl ziemlich wirkungslos bleiben.

(Augsblirg.) H. WIELEITNER.

PImile Br6hier (maitre de conferences de philosophie et d'histoire de la philosophie a la Sorbonne). - Histoire de la philosophie alle- mande, 160 p., PAYOT et Cie. Paris, 1922. [4 fr.]

L'auteur de ce petit livre a reussi ce tour de force peu ordinaire de faire tenir, en un petit nombre de pages de petit format, une his- toire de la philosophie allemande, depuis les origines jusqu'aux environs de 1910. Certes, il ne s'agit pas la d'un travail d'erudition, mais l'auteur, a qui un travail sur SCHELLING (ALCAN, 1912) a donne l'occasiomn d'&crire une histoire de la philosophie allemande au debut du xlxe siecle, n'a pas cherche davantage a faire oeuvre de vulgarisateur. I'introduction du volume indique quelle a etc sia pen- see directrice: entre toutes les manifestations de la philosophie allemande < regne la plus etonnante unite d'inspiration. Reagissant aux influences les plus diverses, au thomisme au xlll siecle, a l'hu- manisme au xvie siecle, au mouvement des sciences positives dans les trois derniers siecles, l'esprit allemand a toujours repondu de la

begriffe der Mathemnatik ahzuleiten und zu zeigen, dass ( die Mathe- matik in Wahrheit ein Kronzeuge fiir KANTS Erkenntnistheorie ist ,.

Dieser Versuch musste aber dem Verfasser misslingen, da er die Kliifte und Schliifte der Mathematik zu wenig kennt. Er spricht ja auch von den Mathemiattikern immer in der dritten Person. Wiire er ein wirklicher Mathematiker, so hatte er sehen miissen, dass die Mathematik wohl regelnd il die Kantsche Philosophie eingreifen kann, nicht aber umgekehrt. KANT hitte dies gewiss als erster an- erkannt. Es handelt sich nicht nur um die nichteuklidische Geome- trie. Aber der Verfasser weiss nicht, dass G. CANTOR in seinen transfiniten Zahlen einen ( konstitutiven ), nicht nur (regulativen , Gebrauch vom Unendlichen gemacht hat. Es ist ihm unbekannt, welche Tiicken gewisse Funktionen haben und welche ungeheure Schwierigkeiten in dem Begriff der << Linie ? liegen. So kommt der Verfasser, wiewohl er es nicht wahr haben will, nur zu einer prini- tiven, anschaulichen Mathematik. Es ist klar, dass er von diesem

Standpunkt aus viel an der Einsteinschen Relativitatstheorie aus- zusetzen hat, deren Grundlagen ja gewiss begrifflich noch exakter sein diirften und deren letzte Folgerungen asuch noch in der Schwebe

sinrd. Es liegt aber lediglich an den unzureichenden Kenntnissen, nicht am Scharfsinn des Autors, dass er die ungeheure Genialitat dieses mathematischen Gebiiudes nicht zu wiirdigen vermag. Unter diesen Umstanden wird die Schrift wohl ziemlich wirkungslos bleiben.

(Augsblirg.) H. WIELEITNER.

PImile Br6hier (maitre de conferences de philosophie et d'histoire de la philosophie a la Sorbonne). - Histoire de la philosophie alle- mande, 160 p., PAYOT et Cie. Paris, 1922. [4 fr.]

L'auteur de ce petit livre a reussi ce tour de force peu ordinaire de faire tenir, en un petit nombre de pages de petit format, une his- toire de la philosophie allemande, depuis les origines jusqu'aux environs de 1910. Certes, il ne s'agit pas la d'un travail d'erudition, mais l'auteur, a qui un travail sur SCHELLING (ALCAN, 1912) a donne l'occasiomn d'&crire une histoire de la philosophie allemande au debut du xlxe siecle, n'a pas cherche davantage a faire oeuvre de vulgarisateur. I'introduction du volume indique quelle a etc sia pen- see directrice: entre toutes les manifestations de la philosophie allemande < regne la plus etonnante unite d'inspiration. Reagissant aux influences les plus diverses, au thomisme au xlll siecle, a l'hu- manisme au xvie siecle, au mouvement des sciences positives dans les trois derniers siecles, l'esprit allemand a toujours repondu de la

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mmee maniere, avec une mIthode d'esprit et une vision de l'univers

qui restent, l'une et l'autre, etrangement originales et fideles a elles- mem,es. Ce sont les traits essentiels de cette philosophic que j'ai voulu recherchel a travers l'histoire. ) L'introduction montre aussi avec

quelle hauteur d'esprit il a aborde son travail: o la pensee philoso- phique tend par nature, en Allemagne comme ailleurs, a l'univer-

salite; elle est, d'intention, rationaliste et humaine avant d'etre nationale;... la philosophie allemande n'est pas le produit empoison- ne d'une fatalite de race, mais le resultat d'admirables efforts qui ont une valeur humaine, avant d'avoir une valeur nation.ale. )

BREHIER examine successivement la philosophie allemande, des

origines a LUTHER; de LUTHER a LEIBNIZ; de LEIBNIZ a KANT;

puis tout un chapitre est reserve a la critique kantienne, raison theo- rique, raison pratique et jugement; suit une etude sur l'idealisme

post-kantien, dans laquelle sont examines les caracteres generaux de la periode qui s'etend de 1790 a 1830, et la pensee de FICHTE, SCHEL-

LING, HEGEL; le inouvement contemporain est enfin passe en revue.

Mais, au cours de cet examen, l'auteur ne se contente pas d'ana-

lyser sechement les doctrines des penseurs qu'il rencontre sur sa

route, il arrive 'a faire sentir ce qu'elles ont de vivant, et de lar- gement humain. Des les premieres pages, l'expose du systeme de JEAN ECKART laisse percevoir tout le rythme de la pensee allelmande. Et quelques pages pluls loin, examinant la mystique de JACOB BCOHME, i'auteur caracterise ce qui est, selon lui, le trait essentiel de la philosophie allenande: il lui apparait que presque tous les philosophes allemands ont voulu, comme BCEHME, < huma- niser la nature et naturaliser l'homme ?. La meme expression revient dans la conclusion du livre, ou BREHIER ajoute : ? presque tous, ils ont concu la nature colnme l'expression d'une pens.e qui se manifeste, comme la realite d'un concept forge par l'esprit humain; presque toujours, en revanche, ils ont vu dans les individus

humains, dans les Etats, des anneaux necessaires dans l'enchaine- ment universel des choses ,. Mais ces deux caracteres ne sont que deux aspects d'un caractere plus foncier encore, du genie allem:and, (cette sorte d'inquietude ,d'esprit qui 1'empeche de laisser les choses a leur vraie place ), qui fait que la philosophie allemande, ( dans ses hautes prod,uctions, est avant tout la perception d'un rythme dans les choses,... et un effort continu, depuis maitre ECKART jus- qu'l HEGEL, pour saisir et exprimer par l'intelligence le rythme universel des choses >.

Telle est la conclusion que BRfEHIER degage de son examen des doctrines de ECKART, LUTHER, MELANCHTON, PARACELSE, B(EHME,

LEIBNIZ, WOLFF, KANT, LESSING, HERDER, JACOBI, FICHTE, SCHEL-

472 isis. v. 1923

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LING, HEGEL, STIRNER, HERBART, SCHOPENHAUER, HAECKEL, WUNDT,

NIETZSCHE, SIGWART, AVENARIUS, MACH, EUCKEN, etc., etc. II peut

apparaitre a priori qu'il est impossible, examinant en un si court espace un nombre aussi eleve de systemes, d'en montrer l'esprit, d'en faire sortir l'idee centrale; cette chose impossible, BREHIER l'a reussie, et cela fait de ce petit ouvrage une grande ceuvre. L. GUINET.

Andr6 Cresson (professeur agrege de philosophie au Lycee Condorcet. docteur es lettres). - Les reactions intellectuelles elementaires, un vol. in-16 de la Bibliotheque de philosophie contemporaine. T. IV, 152 p. Paris, ALCAN, 1922. [8 fr.]

Le but que l'auteur s'est propose d'atteindre en ce ermarquaable ouvrage ,est d'etablir que dans toutes les circonstances de la vie, ou la reflexion pure,ment logique n'intervient pas, et ofl nous lais- sons notre esprit suivre son penchant naturel, il se comporte, dans ses reactions elementaires, comme s'il raisonnait a chaque instant par analogie, sans aucunement s'en apercevoir;qu'il fonctionne en dehors de toute reflexion, comme s'il etait une machine a raisonnements

analogiques. Cete tendance primordiale de notre intelligence passe le plus souvent inaperu,e, parce que nous sommes accoutumes a ele depuis notre enfance, comme nous sommes accoutumes a respi- rer ou a digerer sans y peniser, et que les fonctions les plus impor- tantes de notre vie mentale, comme de notre vie organique, ne sont

que bien rarement perceptibles a notre conscience! M. CRESSON examine tout d'abord le role du raisonnement analo-

gique inconscient dans la perception exterieure, puis son role dans la representation des esprits par les esprits, puis enfin, son r6le dans l'imagination productrice. Ce dernier chapitre interesse direc- tement l'histoire des sciences, car l'analogie presupposee entre des

phenomenes varies peut etre consideree comme la cause principale des grandes decouvertes; les exemples illustrant oette verite four- rIilleraient si on les cherchait dans la formation des disciplines scientifiques. M. CRESSON en cite un des plus caracteristiques... Ainsi, c'est en raisonnant par analogie que PASTEUR, qui venait d'etablir que les fermentations sont dues A l'action de microor-

ganismes, generalisa ce resultat, et decouvrit par la, la cause du

rouget des pores, de la rage et du cholera des poules. N'est-ce pas en poursuivant cette analogie que ses disciples ont etabli le role de tant d'autres microbes dans la gen6se de la plupart des mala- dies infectieuses? N'est-ce pas la connaissance d'un vaccin qui a conduit le savant sur la voie feconde oil la therapeulique s'est en-

gagee quand elle a vou,lu prevenir par une methode analogue les autres affections microbiennes?

VOL. V-2

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LING, HEGEL, STIRNER, HERBART, SCHOPENHAUER, HAECKEL, WUNDT,

NIETZSCHE, SIGWART, AVENARIUS, MACH, EUCKEN, etc., etc. II peut

apparaitre a priori qu'il est impossible, examinant en un si court espace un nombre aussi eleve de systemes, d'en montrer l'esprit, d'en faire sortir l'idee centrale; cette chose impossible, BREHIER l'a reussie, et cela fait de ce petit ouvrage une grande ceuvre. L. GUINET.

Andr6 Cresson (professeur agrege de philosophie au Lycee Condorcet. docteur es lettres). - Les reactions intellectuelles elementaires, un vol. in-16 de la Bibliotheque de philosophie contemporaine. T. IV, 152 p. Paris, ALCAN, 1922. [8 fr.]

Le but que l'auteur s'est propose d'atteindre en ce ermarquaable ouvrage ,est d'etablir que dans toutes les circonstances de la vie, ou la reflexion pure,ment logique n'intervient pas, et ofl nous lais- sons notre esprit suivre son penchant naturel, il se comporte, dans ses reactions elementaires, comme s'il raisonnait a chaque instant par analogie, sans aucunement s'en apercevoir;qu'il fonctionne en dehors de toute reflexion, comme s'il etait une machine a raisonnements

analogiques. Cete tendance primordiale de notre intelligence passe le plus souvent inaperu,e, parce que nous sommes accoutumes a ele depuis notre enfance, comme nous sommes accoutumes a respi- rer ou a digerer sans y peniser, et que les fonctions les plus impor- tantes de notre vie mentale, comme de notre vie organique, ne sont

que bien rarement perceptibles a notre conscience! M. CRESSON examine tout d'abord le role du raisonnement analo-

gique inconscient dans la perception exterieure, puis son role dans la representation des esprits par les esprits, puis enfin, son r6le dans l'imagination productrice. Ce dernier chapitre interesse direc- tement l'histoire des sciences, car l'analogie presupposee entre des

phenomenes varies peut etre consideree comme la cause principale des grandes decouvertes; les exemples illustrant oette verite four- rIilleraient si on les cherchait dans la formation des disciplines scientifiques. M. CRESSON en cite un des plus caracteristiques... Ainsi, c'est en raisonnant par analogie que PASTEUR, qui venait d'etablir que les fermentations sont dues A l'action de microor-

ganismes, generalisa ce resultat, et decouvrit par la, la cause du

rouget des pores, de la rage et du cholera des poules. N'est-ce pas en poursuivant cette analogie que ses disciples ont etabli le role de tant d'autres microbes dans la gen6se de la plupart des mala- dies infectieuses? N'est-ce pas la connaissance d'un vaccin qui a conduit le savant sur la voie feconde oil la therapeulique s'est en-

gagee quand elle a vou,lu prevenir par une methode analogue les autres affections microbiennes?

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