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Guillaume Bude (1468-1540) et les origines de l'humanisme francais by Jean Plattard Review by: L. Guinet Isis, Vol. 6, No. 3 (1924), pp. 413-415 Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science Society Stable URL: http://www.jstor.org/stable/224323 . Accessed: 16/06/2014 19:11 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . The University of Chicago Press and The History of Science Society are collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Isis. http://www.jstor.org This content downloaded from 194.29.185.145 on Mon, 16 Jun 2014 19:11:28 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Guillaume Bude (1468-1540) et les origines de l'humanisme francaisby Jean Plattard

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Guillaume Bude (1468-1540) et les origines de l'humanisme francais by Jean PlattardReview by: L. GuinetIsis, Vol. 6, No. 3 (1924), pp. 413-415Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/224323 .

Accessed: 16/06/2014 19:11

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

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Reviews

Jean Plattard. - GUILLAUME BUDf (1468-1540) et les origines de l'ha-

manisme frangais, 38 p. in-16, Soc. d'edit. Les Belles Lettres. Paris, 1923. [3 fr.]

Je vais me permettre de donner dans l'organe du Nouvel Huma- nisme un resume assez long de cette tres courte. mais tres jolie plaquette, qu'orne la reproduction d'un portrait, conserve au musee de

Versailles, du fondateur de l'humanisme frangais.

JEAN PLATTARD, apres avoir rappele le souvenir des quelques esprits raffines qui ont su, en France, avant BUDE, goiter les oeuvres anti-

ques et essayer d'en imiter la beaute (JEAN SALISBURY, ABALARD, SAINT BERNARD, au XIIe siecle; JEAN D'AILLY, JEAN GERSON, NICOLAS

DE CLAMENOE, JEAN DE MONTREUIL, au xIve siecle), montre quel etait

1'etat de l'humanisme en France vers 1'an 1500. A 'exemple de 1'Italie, on s'etait mis serieusement a 1'etude du grec et du latin En 1470, GUILLAUME FICHET, bibliothecaire du college de la Sorbonne, installe

la premiere presse parisienne, et imprime des modeles de style epis- tolaire, des traites de rhetorique. Son disciple ROBERT GAGUIN enseigne la poesie latine. JACQUES LEFEVRE D'ETAPLES (souvent appele FABRI)

prepare une edition de la Logiqute, de I'Ethique ct de la Politique d'ARISTOTE, en s'attachant a 1'6tude du texte meme, et groupe autour de lui une petite societe de prelats, de magistrats et de grands officiers de la couronne ou apparait, avec PIERRE DE COURTHARDY et GUY DE

ROCHEFORT, le jeune GUILLAUME BUDE qui, apres avoir vaguement etudie

le droit a Orleans et s'etre adonne aux plaisirs de 1' (( escuyerie )), s'etait remis a 1'etude a 23 ans, et venait d'apprendre le grec avec GEORGE HERMONYME et JANUS LASCARIS.

BUDE entreprend d'abord la traduction de quelques opuscules de

PLUTARQUE, et tout en s'interessant en m6me temps aux mathemati-

VOL. VI-3 30

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ISIS VI. .1924

ques, refait son droit d'une fagon originale en lisant le texte meme des Pandectes, qu'il confronte avec la glose d'AccuSE (xime siecle), dont l'autorite etait restee hors de conteste pendant deux cents ans. Cette etude, qui est un modele de critique philologique, et qui parait en 1508 sous le titre : Annotationes GUILLELMI BUDAEI Parisiensis

secretarii regii in quattuor et vigenti Pandectarum libros ad JOANNEM DEGANARIUM cancellarium Franciae, souleve les protestations des

jurisconsultes. Mais BUDE se laisse si peu abattre qu'il publie en 1526 un second volume de commentaires des Pandectes ; Annotationes

posteriores. Entretemps, il avait institue une enquete generale sur la valeur des

monnaies anciennes. Cette enquete l'amene a la recension de trois manuscrits de PLINE L'ANCIEN. ' lia recherche du rapport des monnaies

anciennes avec les monnaies francaises, a 1'evaluation en livres fran- ?aises des sommes mentionnees dans les textes anciens, et ' la trans-

position dans la vie courante, des poids, des mesures qu'il trouve dans ces textes Le resultat de ces recherches ou l'on trouve t les

qualites propres au vrai savant: methode rigoureusement appliquee, sens critique, gout de l'experimentation, patience dans les verifica- tions )), est exposee en 1515 dans De Asse et partibus ejus libri quinque GUILLELMI BUDAEI Parisiensis secretarii regii, dont tous les humanistes

fran,ais celebrerent les merites.

BUDE, a qui ses publications ont donn6 quelque credit, le met tout entier au service de l'humanisme menace par l'hostilite des theolo-

giens. Lorsqu'il devient garde de la bibliotheque royale et maitre (ies requetes ordinaires de Fran9ois Ier, il fait si bien qu'il gagne a la cause des bonnes lettres son roi qui, apres maintes derobades, institue en 1530 le College des lecteurs royauoc, devenu au xviIe siecle le College royal de France, et ia l'poque de la Revolution le College de France. En 1529 il avait publie ses Commentarii linguae gracae qui l'ont fait considerer comme le prince des hellenistes. L'annee

suivante, bien qu'a ses anciennes charges soit venue s'ajouter celle de prevot des marchand dede a ville de Paris, il publie sous le titre De Philologia un dialogue qu'il imagine entre Frangois Ier et lui, et

qui est une apologie de l'humanisme. - A mesure qu'il prend de l'age, il fait plus grande dans ses etudes la part de la philosophie, mais aussi celle de la theologie, et donne en 1534 un ouvrage dont le titre: De transitu hellenismi ad Christianismnum est comme le symbole de cette evolution de son esprit.

Mais meme a ce moment, BDe (( n'a jamais cesse de croire que les humanites devaient etre etudiees surtout parce qu'elles polissent et adoucissent les moenrs et qu'elles sont capables, sinon de moraliser,

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du moins de civiliser les hommes, de les rendre plus nobles et plus heureux ).

Isis, ou l'on pense que de meme que l'histoire des litteratures grecque et latine fut la source du vieil humanisme, de meme l'histoire de la science sera la source du nouvel humanisme, Isis, pour laquelle a the New Humanism is essentially the humanization of science or rather its re-integration with the other elements of our culture ) (1), est heu- reuse de saisir l'occasion que lui donne l'opuscule de JEAN PLATTARD

pour saluer la memoire de celui qui fut, avec ERASME dont il etait l'ami, le premier zelateur de l'humanisme.

[Cette plaquette fait partie des travaux publies sous le patronage de l'Association GUILLAUME BUDE que SARTON a deja presentee aux lecteurs d'Isis (IV, 46-47), et qui ajoute maintenant a sa Collection des Universites deFrance, laquelle s'enrichit tres rapidement,une Collection d'etudes anciennes, une Nouvelle Collection de textes et documents, et une Collection de litterature generale, dont fait precisement partie le BUDl de PLATTARD. L'adresse actuelle de l'Association GUILLAUME BUD: est : 95, boulevard KASPAIL, Paris, vIe.]

L. GUINET.

Henry Dwight Sedgwick. - IGNATIUS LOYOLA. An attempt at an

impartial biography xvi+399 p. New York, MACMILLAN, 1923.

Is it proper to review a biography of LOYOLA in Isis ? I believe, it is, if the biography is a good one, and SEDGWICK'S assuredly is. In the first place, it is hardly necessary to emphasize the influence exerted

by the Jesuit schools during at least two full centuries. For a long time, they were the best schools in Europe and the historian of science who would appreciate their civilizing power must needs return to their fountain-head. In the second place he who would understand Spain, must learn to know and love the three greatest men she has produced: LOYOLA, CERVANTES and VELASQUEZ. My main reason for speaking at some length of this biography, however, is the fact that it is a model of impartiality, of charity and wisdom with which every historian will do well to become acquainted. It is per- haps not as beautifully written as the life of MARCUS AURELIUS (1921, see Isis V, 148-149) - it is a pity indeed that the author did not take more pains to polish it - but the essential, to give the reader a faithful and living portrait, has been accomplished. SEDGWICK'S imaginative sympathy enables him to see and to show the best there is in every great man, without any gush or reticence. He will not

du moins de civiliser les hommes, de les rendre plus nobles et plus heureux ).

Isis, ou l'on pense que de meme que l'histoire des litteratures grecque et latine fut la source du vieil humanisme, de meme l'histoire de la science sera la source du nouvel humanisme, Isis, pour laquelle a the New Humanism is essentially the humanization of science or rather its re-integration with the other elements of our culture ) (1), est heu- reuse de saisir l'occasion que lui donne l'opuscule de JEAN PLATTARD

pour saluer la memoire de celui qui fut, avec ERASME dont il etait l'ami, le premier zelateur de l'humanisme.

[Cette plaquette fait partie des travaux publies sous le patronage de l'Association GUILLAUME BUDE que SARTON a deja presentee aux lecteurs d'Isis (IV, 46-47), et qui ajoute maintenant a sa Collection des Universites deFrance, laquelle s'enrichit tres rapidement,une Collection d'etudes anciennes, une Nouvelle Collection de textes et documents, et une Collection de litterature generale, dont fait precisement partie le BUDl de PLATTARD. L'adresse actuelle de l'Association GUILLAUME BUD: est : 95, boulevard KASPAIL, Paris, vIe.]

L. GUINET.

Henry Dwight Sedgwick. - IGNATIUS LOYOLA. An attempt at an

impartial biography xvi+399 p. New York, MACMILLAN, 1923.

Is it proper to review a biography of LOYOLA in Isis ? I believe, it is, if the biography is a good one, and SEDGWICK'S assuredly is. In the first place, it is hardly necessary to emphasize the influence exerted

by the Jesuit schools during at least two full centuries. For a long time, they were the best schools in Europe and the historian of science who would appreciate their civilizing power must needs return to their fountain-head. In the second place he who would understand Spain, must learn to know and love the three greatest men she has produced: LOYOLA, CERVANTES and VELASQUEZ. My main reason for speaking at some length of this biography, however, is the fact that it is a model of impartiality, of charity and wisdom with which every historian will do well to become acquainted. It is per- haps not as beautifully written as the life of MARCUS AURELIUS (1921, see Isis V, 148-149) - it is a pity indeed that the author did not take more pains to polish it - but the essential, to give the reader a faithful and living portrait, has been accomplished. SEDGWICK'S imaginative sympathy enables him to see and to show the best there is in every great man, without any gush or reticence. He will not

(1) SARTON, Isis, V, 18. (1) SARTON, Isis, V, 18.

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