Grammaire: propositions - corrigé

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Corrigé exercices sur les propositions - Grevisse

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  • 7Phrase simpleBaignade

    Il fait beau. Un maillot plonge. On nage sur le flanc, sur le nez, sur le dos, sur le menton, sur le cur, on barbote, on fait des ronds, on fait des huit, on tourbillonne, on sbroue, on piaffe, on sendort, on brasse londe, on cabriole, on coule pic, on remonte dun coup de talon net, on tape tour de bras sur leau, on escalade une chelle de fer, on stend sur le sable et le varech. On sche.

    Henri Bosco, Le quartier de sagesse. Paris, d. Gallimard.

    15 Relevez, dans le texte ci-dessus: a)lespropositions deuxtermes(sujet, verbe);b)lespropositionstroistermes(sujet, verbe, objet direct). Propositions deux termes (sujet, verbe) : 1. Il fait beau. 2.Un maillot plonge.

    3. On nage 4. On barbote. 5. On tourbillonne. 6. On sbroue. 7. On

    La proposition

    Chapitre2Corrigs

    Phrase simple 7Phrase compose 9Le sujet 9Complments du verbe 13Attribut 22Dterminants du nom et du pronom 25Complment de ladjectif 32Complments de mots invariables 35Mots en apostrophe mots expltifs 36Ellipse plonasme 37Espces de propositions 38Coordination juxtaposition 42La proposition et ses lments 44

  • 82 La proposition

    piaffe. 8. On sendort. 9. On cabriole. 10. On coule pic. 11. On remonte 12. On tape 13. On stend 14. On sche.Propositions trois termes (sujet, verbe, objet direct): 1.On fait des ronds. 2.On fait des huit. 3. On brasse londe. 4.On escalade une chelle de fer.

    16 Dans les phrases suivantes, sparez par un trait vertical lestermesdechaquepropositionetreprezchaquefois leverbe,basedelaproposition: a) Propositions deux termes : sujet, verbe (chaque terme peut tre accompagn dun

    complment circonstanciel) : 1. Lenfant | joue. 2. La nouveaut | plat. 3. Letonnerre | gronde. 4. Vint | la Saint-Nicolas. 5. On | nage sur le flanc. 6. Le rossignol | chante merveilleusement. 7. Tout | renat au printemps. 8. Bientt | reviendront les beaux jours. 9. Le pre de mon ami | travaille dans une socit pharmaceutique 10. Le long dun clair ruisseau buvait | une colombe. (J. de La Fontaine) 11. La sonnerie des cours | retentit dans les mornes couloirs du lyce. (A. Jardin)

    b) Propositions trois termes : sujet, verbe, attribut ou complment dobjet direct (chaque terme peut tre accompagn de mots qui le compltent) : 1. La mer | est | immense. 2. Les beaux jours | sont | courts. 3.Un mot dencouragement | semble | ncessaire. 4.Rares | sont | les situations irrversibles. 5.La lune | versait sur les toits | sa lumire ple. 6. Chaque ge | a | ses plaisirs. 7. La tideur de leau | attnuait | la dsagrable impression de submersion et de suffocation. (J.-P. Dubois) 8. Matre corbeau, sur un arbre perch, | Tenait en son bec | un fromage. (J. de La Fontaine)

    17 Inventeztroispropositionsdeuxtermes(sujet, verbe intransitif)ettroispropositionstroistermes(sujet, verbe, complment dobjet direct ou attribut). a) Propositions deux termes (sujet, verbe intransitif ) : 1. La pluie | tombe 2.Le

    temps | passe 3.Le sport | fortifie.b) Propositions trois termes (sujet, verbe, attribut ou compl. dobjet direct) : 1. La Suisse | est | pittoresque 2.Les voyages | forment | la jeunesse 3.Tout | chante| le renouveau.

    18 Inventezunepropositiondeuxtermesetunepropositiontroistermes(chacun des termes sera accompagn de mots le compltant). a) Propositions deux termes: La multitude des toiles | tonne toujours.

    b) Propositions trois termes : Maigret, le clbre enquteur, | trouve toujours | la cl de lnigme.

  • 9CorrigsLa proposition

    Phrase compose19 Dans ce texte, reprez les verbes un mode personnel puissparezlesdiversespropositions.

    LechatetlcrivainLe chat me fait savoir ce soir | quil aime bien la laine de mon nouveau pull. | Il sallonge de tout son long, la tte enfouie dans le pli de mon coude, | et se dploie,| se cale, | se blottit intervalles rapprochs ; | le mieux nest pas lennemi de son bien ! | se refaire chaque fois une place alanguie dans cette mer ourle de laine, il doit trouver un plaisir augment, | car il ronronne de plus en plus fort, | et sa musique accompagne mon criture. | Sa silhouette se dcoupe sur le bas de mon cahier | il adore aussi le papier, | et ce mlange pull-cahier nest pas pour lui dplaire. | Comment peut-on trouver sa volupt parts gales dans la laine et le papier ? | Jessaie dimaginer, | mais jai du mal suivre.|

    Philippe Delerm, Le bonheur. Tableaux et bavardages. Paris, d. du Rocher, 1986.

    20 Sparez les diverses propositions des phrases suivantes; reprezchaquefoisleverbe,basedelaproposition.1. Une brise frache soufflait, | les seigles et les colzas verdoyaient, | des gouttelettes de rose tremblaient au bord du chemin, sur les haies dpines. (G. Flaubert) 2.Quand lesprit prend ses quartiers dhiver, | lcriture sert de rflecteur ; | elle se refroidit vue dil. (J-P. Aron) 3. buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, | Et tu voudrais conter tes contes, | et tu bruis | Quand souvrent lentement tes grandes portes noires (A. Rimbaud) 4.Moi, si javais vingt fils, | ils auraient vingt chevaux | Et fuiraient au galop le Pdant et lcole. (P. Verlaine) 5. Lavion avait gagn dun seul coup, la seconde mme | o il mergeait, | un calme qui semblait extraordinaire. (A. de Saint-Exupry)

    21 Prenantpourthmelanuit,inventezdeuxphrasescomposes(vous sparerez par un trait vertical les diverses propositions). 1.Quand vient la nuit, | jaime regarder les toiles, | dont le scintillement suscite en moi

    des rveries infinies. 2.La nuit tombe loudement sur la fort | qui sendort | et entasse partout ses ombres | o circulent de mystrieux murmures.

    Le sujet22 Relevezlesverbesetrecherchez-enlessujetsoulesgroupessujets.

    LaviateurmonteverslestoilesEt voici quil montait vers des champs de lumire. Il slevait peu peu, en spirale, dans le puits qui stait ouvert, et se refermait au-dessous de lui. Et les nuages perdaient, mesure quil montait, leur boue dombre, ils passaient contre lui, comme des vagues de plus en plus pures et blanches. Fabien mergea.

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    2 La proposition

    Sa surprise fut extrme : la clart tait telle quelle lblouissait. Il dut, quelques secondes, fermer les yeux. Il naurait jamais cru que les nuages, la nuit, pussent blouir. Mais la pleine lune et toutes les constellations les changeaient en vagues rayonnantes.

    Antoine de Saint-Exupry, Vol de nuit. Paris, d. Gallimard.

    VERBES montait slevait stait ouvert

    SUJETSililqui

    VERBESfuttaitblouissait

    SUJETSsa surprisela clartelle

    se refermait perdaient montait passaient mergea

    quiles nuagesililsFabien

    dutaurait crupussentchangeaient

    ililles nuagesla pleine lune et toutes lesconstellations

    23 Mmeexercicepourlesphrasessuivantes:a) 1.Le rire est le propre de lhomme. 2.Le verglas rend les routes glissantes. 3.Les conditions atmosphriques imposent la prudence aux conducteurs. 4. Dj le ciel blanchit ; bientt le soleil paratra et les oiseaux commenceront leurs concerts. 5.Par la persvrance, on parvient ses fins. 6.Chacun fera ce quil peut. 7.Respirer profondment apaise.b) 1.Nul nest prophte en son pays, dit un proverbe. 2.Qui pourrait compter les toiles du ciel ? 3. Se pencher au dehors prsente un danger. 4.Les pourquoi des enfants sont parfois embarrassants. 5. Qui ne dit mot consent. 6. Celui qui arrivera le premier recevra un prix. 7.Qui veut la fin veut les moyens.

    VERBESa) 1. est

    2. rend3. imposent 5. parvient6. fera peut 7. apaise

    SUJETSle rire le verglas les conditions atmosphriques on chacun il respirer profondment

    VERBESb) 1.est

    dit 2.pourrait3.prsente 4.sont5. dit consent 6. arrivera recevra 7.veut veut

    SUJETSnul un proverbe qui ? se pencher au dehors les pourquoi des enfants qui qui ne dit mot qui celui qui arrivera lepremier qui veut la fin qui

    24 Reprezlessujetsougroupessujets. On a mis ici les sujets (ou groupe sujets) en italique.

    a) 1. Quand vint lhiver, la cigale se trouva fort dpourvue. 2.Quiconque joue avec le feu risque de se brler. 3. Pouvez-vous me dire o mne ce chemin ? 4.Le bonheur

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    CorrigsLa proposition

    est phmre. 5. Que sert de dissimuler ? 6. Vivent les vacances ! crient les coliers. 7. Nobles forts qumeuvent les vents, puissent les temptes ne pas ravager vos ramures !b) 1. Tout autour de la plage montaient de hautes roches escarpes. (A. Daudet) 2.Dans lor des feuilles commence ltat de dormance de la nature. (M. Rouanet) 3. Ainsi dit le renard, et flatteurs dapplaudir. (J. de La Fontaine) 4. Ce que lon conoit bien snonce clairement. (N. Boileau) 5. Leau courait le long du trottoir, boueuse, avec cette ondulation particulire que lui imprimait la forme des pierres. 6. Les poutrelles du plafond taient vermoulues, les murailles noires de fume, les carreaux gris de poussire. (G.Flaubert) 7. Mais bien plus que le monde mintressent les passants du monde. (J. Guhenno) 8. Mais jouer avec Odile ne mamusait plus comme autrefois. (J. Green) 9. Le long dun clair ruisseau buvait une colombe. (J. de La Fontaine) 10. Personne nosait plus sortir ds que tombait le soir. (G. de Maupassant)

    25 Reprezlessujetsougroupessujets.

    LesgensduvoyageIls taient des Gitans franais qui navaient pas quitt le sol de ce pays depuis quatre cents ans. Mais ils ne possdaient pas les papiers qui dordinaire disent que lon existe: un carnet de voyage signalait leur vie nomade. Elle ntait cependant quun souvenir de la vieille. Les lois et les rgles modernes avaient compliqu le passage dune ville une autre et ils staient sdentariss, comme la plupart des Gitans. Louverture conomique amenait sur les marchs des produits moins chers quil [s. app.] ne leur en cotait de les raliser eux-mmes [s. rel]. Cest ainsi que les femmes avaient perdu la vannerie. Ils taient en dehors. On nous croit disparus, disait souvent Angline, sans vouloir parler du grand holocauste. Mais on est bien l, Dieu ! Et elle riait en essuyant ses mains sur ses hanches.

    Alice Ferney, Grce et dnuement. Arles, Babel Actes Sud, 1997.

    26 Mmeexercice.

    CalmeetsilenceLe ciel tait blanc, sans nuages, mais sans soleil. Sa courbe ple stendait au large, couvrait la campagne dune monotonie froide et dolente. On nentendait aucun bruit, les oiseaux ne chantaient pas ; lhorizon mme navait point de murmure, et des sillons vides ne nous envoyaient ni les glapissements des corneilles qui senvolent ni le bruit doux du fer des charrues.

    Gustave Flaubert.

    27 Formezdecourtesphrasesenprenantcommesujets lesmotsougroupesdemotssuivants:a) Mer joie examens ville Les progrs de la mdecine. 1.Quelle mer na pas ses temptes ? 2. Sa joie se lisait dans ses yeux. 3. Les

    examens se droulent en juin. 4.Toute la ville en parle. 5.Les progrs de la mdecine allongent la dure de vie.

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    2 La proposition

    b) Chanter lire nous chacun pourquoi ceux qui russiront quon nous flicite. 1.Chanter nest pas crier. 2.Lire est une de mes distractions. 3.Nous prfrons

    lutile lagrable. 4.Chacun est artisan de sa propre fortune. 5.Le pourquoi de bien des choses nous chappe. 6.Ceux qui russiront participeront la finale. 7.Quon nous flicite nous encourage persvrer.

    28 Remplacezlestroispointsparunsujet: 1. La nouveaut plat. 2. La critique est aise, mais lart est difficile. 3. Chacun

    rcoltera ce quil aura sem. 4. Le vrai peut parfois ntre pas vraisemblable. 5. Se battre pour la justice est une noble cause. 6. Que vaut la richesse sans la sant ? 7. Rien ne sert de courir 8. Qui veut voyager loin mnage sa monture.

    29 Inventez trois phrases o le sujet sera repris par un pronompersonnel. 1.Pierre aime le basket ; Paul, lui, prfre le football. 2.La sant ne vaut-elle pas mieux

    que la fortune ? 3. peine le soleil est-il lev, les oiseaux commencent leurs concerts.

    30 Distinguez les sujets apparents et les sujets rels des verbesimpersonnels. On a mis ici les sujets apparents en italique ; les sujets rels, en gras.

    1.Le ciel est gris ; il pleut. 2.Dans nos curs, il flotte une vague tristesse. 3.Lhiver svit: il neige, il vente ; il faudrait un abri pour les sans-logis. 4.Il importe que chacun soit son poste. 5.Il lui arriva une aventure incroyable. 6.Il ne suffit pas davoir du talent, il faut encore du caractre.

    31 Tournez les phrases suivantes par la forme impersonnelle, avecsujetapparentetsujetrel:1.Apprendre cuisiner est amusant. / Il est amusant dapprendre cuisiner. 2. Chercher un abri sous un arbre pendant un orage est imprudent. / Il est imprudent de chercher un abri sous un arbre pendant un orage. 3.Rattraper le temps perdu nest pas facile. / Il nest pas facile de rattraper le temps perdu. 4. Se tirer dun tel embarras et t impossible. / Il et t impossible de se tirer dun tel embarras. 5. On aurait dit que de la neige tait tombe. / Il semblait que de la neige tait tombe. 6. Quelque chose de mystrieux se passe dans ce chteau. / Il se passe quelque chose de mystrieux dans ce chteau.

    32 Tournezparlaformepersonnellelesphrasessuivantes:1. Il me vint une ide. / Une ide me vint. 2. Il surviendra des difficults. / Des difficults surviendront. 3. Il ne suffit pas toujours de bons ingrdients pour bien cuisiner. / De bons ingrdients ne suffisent pas toujours pour bien cuisiner. 4. Il sera mis fin ces extravagances. / On mettra fin ces extravagances. 5.Il se trouvera bien quelquun pour nous indiquer le chemin. / On trouvera bien quelquun pour nous indiquer le chemin.

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    CorrigsLa proposition

    33 Reprez les sujets ou groupes sujets des infinitifs ou des parti-cipesenitalique. Les sujets ou groupes sujets sont mis ici en gras.

    a) 1.Jentends passer les avions. 2.Le soir tombant, il chercha un abri pour la nuit. 3.Souvent, je voyais ma mre sortir du salon. (R. Gary) 4.Nous allons, toutes prcautions prises, nous engager dans cette affaire.b) 1. Laissez dire les sots : le savoir a son prix. (J. de La Fontaine) 2.Le violon, la danse tour tour carts, la peinture mise hors de cause, on me donna des leons de chant. (R. Gary) 3.() ils sassirent ensemble prs du feu, rongrent des crotons de pain et du lard en regardant cavaler les nuages. (A. Ferney) 4. Je regardais au loin toutes les petites clarts des maisons steindre une une dans le bourg. (G. Sand) 5. Moi je suis rest seul, toute joie ayant fui, Seul avec ce pdant quon appelle lennui. (V.Hugo)

    Complments du verbe1. Complment dobjet directLheureuxhomme!

    M.Simonnot, collaborateur de mon grand-pre, djeunait avec nous, le jeudi. Jenviais ce quinquagnaire aux joues de fille qui cirait sa moustache et teignait son toupet : quand Anne-Marie lui demandait, pour faire durer la conversation, sil aimait Bach, sil se plaisait la mer, la montagne, sil gardait bon souvenir de sa ville natale, il prenait le temps de la rflexion et dirigeait son regard intrieur sur le massif granitique de ses gots. Quand il avait obtenu le renseignement demand, il le communiquait ma mre, dune voix objective, en saluant de la tte. Lheureux homme ! il devait, pensais-je, sveiller chaque matin dans la jubilation, recenser, de quelque Point Sublime, ses pics, ses crtes et ses vallons, puis stirer voluptueusement en disant: Cest bien moi: je suis M.Simonnot, tout entier.

    Jean-Paul Sartre, Les mots. Paris, d. Gallimard, 1964.

    34 Dansce texte, relevez lescomplmentsdobjetdirectdesverbesenitalique.

    VERBES COMPLMENTS DOBJETS DIRECTS

    VERBES COMPLMENTS DOBJETS DIRECTS

    enviais ce quinquagnaire prenait le temps cirait sa moustache dirigeait son regard intrieur teignait son toupet avait obtenu le renseignementdemandait sil aimait communiquait le

    sil se plaisait devait sveiller

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    2 La proposition

    sil gardait devait recenserfaire durer devait stireraimait Bach recenser ses pics, ses crtes

    etsesvallonsgardait bon souvenir

    35 Mmeexercice.a) 1.Quels enfants naiment pas le chocolat ? 2.Lhabit fait-il le moine ? 3.Chat chaud craint leau froide. 4.Si vous avez une rponse, transmettez-la moi. 5.Les amis daujourdhui, les aura-t-on encore dans les moments difficiles ? 6.On rencontre des gens qui prtendent tout savoir.b) 1.Qui ne risque rien, na rien. 2.Avez-vous bien compris ce quexpliquait le professeur ? 3.Que de gens ont deux caractres: celui quils montrent et celui quils ont. 4.Qui veut voyager loin mnage sa monture.

    VERBES OBJETS DIRECTS VERBES OBJETS DIRECTSa) 1. aiment le chocolat b) 2. avez compris ce que 2. fait le moine expliquait que 3. craint leau froide 4. veut voyager 4. avez une rponse mnage sa monture transmettez la 5. aura les 6. rencontre des gens prtendent tout savoir savoir tout

    36 Relevezlescomplmentsdobjetdirects;ditesquelverbechacundeuxcomplte.

    Larguezlesamarres!On jetait la boue par-dessus bord, lIbis sinclinait et il fallait vivement amarrer les coutes. Cest pour les avoir vu faire souvent que je savais ces choses. Grand-pre tenait la barre ; il tait sa coiffure et le vent bouriffait ses derniers cheveux. Filion dmlait les cordes et les roulait en couronnes ; Honor tirait de sa poche son tabac et lIbis tout pench sur tribord, giflant les petites vagues serres, filait vers Hermance en montrant son gros ventre lisse. Au large, le schard frachissait. Alors les cordes se tendaient, les poulies chantaient, leau effleurait le pont et accrochait la bastaque ses mains transparentes. Grand-pre me donnait une cigarette : Tu ne le raconteras pas ta grandmre.

    Guy de Pourtals, Marins deau douce. Paul Hartmann, 1919.

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    CorrigsLa proposition

    VERBES OBJETS DIRECTS VERBES OBJETS DIRECTSLarguez les amarres Roulait lesJetait la boue Tirait son tabacAmarrer les coutes Giflant les petites vagues serresAvoir vu faire Montrant son gros ventre lisseSavais ces choses Effleurait le pontTenait la barre Accrochait ses mains transparentestait sa coiffure Donnait une cigarettebouriffait ses derniers cheveux Raconteras leDmlait les cordes

    37 Remplacezlestroispointsparuncomplmentdobjetdirect:1. Je prends le train. 2. Le soleil claire la terre. 3. Les belles plumes font les beaux oiseaux. 4. Il est utile dapprendre plusieurs langues. 5. Qui cherchez-vous ? 6.Ces outils nous sont trs utiles, nous les entretenons. 7.La Seine arrose Paris. 8.Gutenberg a invent limprimerie. 9.Socrate fut condamn boire la cigu (ou cige).

    38 Employezdansdecourtesphraseslesmots(ou groupes)suivantscommecomplmentsdobjetdirects:1. Nous aimons nos parents. 2.Les enfants regardent la tlvision. 3.Jaime lire. 4.Le sport nous fortifie. 5.Jcoute volontiers de la musique. 6.Je ferrais tout pour vous. 7.Qui ne risque rien na rien. 8.Vous aimerez votre profession. 9.Regardez les enfants jouer. 10.Le sage sait que tout passe. 11. Dites-moi si vous viendrez. 12.Je me demande pourquoi tu hsites.

    39 Reprezlescomplmentsdobjetdirectset,quandlecomplmentestungroupedemots,indiquezlecentredugroupe. On a mis ici en gras le centre de chaque groupe.

    1.Les dbats prlectoraux passionnent de nombreux auditeurs. 2.Quattendez-vous de la vie ? 3.Votre signature atteste la validit du document. 4.Certaines personnes ne supportent pas la moindre contradiction. 5.Sachons rflchir avant de prendre une rsolution importante. 6.Les films daventures captivent quiconque aime les intrigues et les rebondissements. 7.Ces travailleurs craignent la faillite de leur entreprise. 8.Comment un autre gardera-t-il ton secret si tu ne le gardes pas toi-mme ?

    40 Relevez les complments dobjet directs et les pronoms qui lesreprennent. On a mis ici en gras le pronom de reprise.

    1.Lavenir, on le prpare aujourdhui. 2. Ce problme, vous le rsoudrez si vous rflchissez bien. 3. Poules, poulets, canards, chapons, le renard trouvait tout son got. 4.Les souvenirs denfance, on les voque avec plaisir quand on prend de lge. 5. Quelle surprise ma cause votre lettre, je ne saurais la dcrire. 6. Cet immense bourdonnement des ts de mon enfance, je ne lentends plus quau-dedans de moi. (Fr. Mauriac)

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    2 La proposition

    41 Joignezchacundesverbessuivantsunsujetetuncomplmentdobjetdirect:dfend cote connat procureporte pse pardonne racontent 1.Lavocat dfend laccus. 2.Ce pommier porte beaucoup de fruits. 3.Ce travail

    me cote beaucoup defforts. 4.On pse le colis avant de lexpdier. 5.Qui se connat bien soi-mme ? 6.On pardonne volontiers les erreurs des dbutants. 7.La pche la ligne procure bien des gens une douce tranquillit. 8.Ces histoires racontent les aventures des chercheurs dor.

    2. Complment dobjet indirect

    LapetitereineLouis voue un culte la petite reine. Il rve de ressembler Eddy Merckx. Il lui rend hommage sans se soucier des sourires amuss. Chaque dimanche, profitant de ses moments de loisir, il se rjouit denfourcher sa bicyclette et dchapper ses nombreuses obligations. Il prfre le vlo nimporte quel autre sport. Il obit un dsir profond qui le pousse se dpasser sans cesse. Grce ses efforts physiques constants, il bnficie dune sant de fer.

    42 Dans ce texte, relevez les complments dobjet indirects desverbesitaliques. VERBES OBJETS INDIRECTS VERBES OBJETS INDIRECTS

    voue la petite reine se rjouit denfourcher , dchapper rve de ressembler chapper ses nombreuses obligationsressembler Eddy Merckx prfre nimporte quel autre sportrend lui obit un dsir se soucier des sourires pousse se dpasserprofitant de ses moments bnficie dune sant

    43 Mmeexercice.a) 1.Les parents se soucient de leurs enfants. 2.Elle prte une oreille attentive mes explications. 3. Puisque tu me le demandes, je te livrerai mon secret. 4.Fais-lui confiance, ne doute pas de son succs.b) 1. Je rends au public ce quil ma prt. (J. de La Bruyre) 2.Ses parterres brods qui ressemblent de grands tapis. (V. Hugo) 3.Kyo chappait la peur par manque dimagination. (A. Malraux) 4.Vous me rendez larticle sil cesse de vous plaire. (.Zola) 5.Il est toujours facile dobir, si lon rve de commander. (J.-P. Sartre) 6.Gardes, quon obisse aux ordres de ma mre ! (J. Racine) 7.Elle avait rv de clairs de lune, de

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    CorrigsLa proposition

    voyages, de baisers donns dans lombre des soirs. (G. de Maupassant) 8.Il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire. (A. Camus)

    VERBES OBJETS INDIRECTS

    VERBES OBJETS INDIRECTS

    a) 1. se soucient de leurs enfants b) 1. rends au public 2. prte mes explications a prt m 3. demandes me 2. ressemblent de grands tapis livrerai te 3. chappait la peur 4. fais lui 4. rendez me doute de son succs cesse de vous plaire

    5. rve de commander 6. obisse aux ordres 7. avait rv de clairs de lune, de voyages,

    de baisers 8. emprunter lui

    44 Remplacezlestroispointsparuncomplmentdobjetindirect.a) 1.Nous prfrons le soleil la pluie. 2.Battez-vous contre linjustice. 3.Je me rjouis de ta visite. 4.Une mre se soucie de ses enfants. 5.On ne pense jamais tout.b) 1.Nous prfrons nous confier nos proches. 2.Les pouvoirs publics svissent contre les infractions au code de la route. 3.La plaisanterie a dplu tout le monde. 4.Un bon directeur sait parfois user de psychologie.

    45 Joignez chacun des infinitifs suivants un complment dobjetindirect:1. Parler sa mre. 2.Profiter du beau temps. 3.Succder son pre. 4.Sapercevoir de son erreur. 5.Commander ses passions. 6.Rsister loppression. 7.Mdire de son prochain. 8.Sourire dune plaisanterie. 9.Sopposer un projet. 10.Hriter dune maison.

    46 Inventezdecourtesphrasesovousemploierez, chacunavecuncomplmentdobjetindirect,lesverbessuivants:convenir prfrer attribuer cderabuser comparer substituer prter 1.Nous sommes convenus du prix de cette proprit. 2.Nabusons pas des bonnes

    choses. 3.Je prfre lutile lagrable. 4.Le pote compare les toiles des diamants. 5.Ne nous attribuons pas toutes les qualits. 6.Substituez le terme propre au terme vague. 7.Il faudra bien cder la ncessit. 8.La bibliothque prte des livres aux lecteurs.

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    2 La proposition

    47 Distinguez parmi les mots en italique les complments dobjetdirectsetlescomplmentsdobjetindirects.1.Certains aiment les voyages (obj. dir.) qui leur (obj. indir.) procurent un dpaysement (obj. dir.), dautres prfrent le farniente. (obj. dir.). 2.Il faut se rjouir des accords signs entre ces deux pays. (obj. indir.). 3.Ta proposition ne me (obj. indir.) dit rien (obj. dir.) qui vaille. 4. Je vous (obj. dir.) encourage bien travailler. (obj. indir.). 5.Je me (obj. indir.) dis que vous russirez. (obj. dir.). 6.La voisine se plaignait quelle ne voyait personne (obj. dir. de voyait) 7.LAcadmie a remis un prix (obj. dir.) cet crivain. (obj. indir.).

    3. Complment circonstanciel

    UnetcheingrateJe minstallai la photocopieuse comme aux galres. chaque fois, je devais soulever le battant, placer la page avec minutie, appuyer sur la touche puis examiner le rsultat. Il tait quinze heures quand jtais arrive mon ergastule. dix-neuf heures, je navais pas encore fini. Des employs passaient de temps en temps : sils avaient plus de dix copies effectuer, je leur demandais humblement de consentir utiliser la machine situe lautre bout du couloir.Je jetai un il sur le contenu de ce que je photocopiais. Je crus mourir de rire en constatant quil sagissait du rglement du club de golf dont monsieur Saito tait laffili.

    Amlie Nothomb, Stupeur et tremblements. Paris, Albin Michel, 1999.

    48 Faites correspondre chacun des verbes en italique les compl-ments circonstanciels qui sy rapportent en mentionnant la nuancequilsexpriment.Minstallai: la photocopieuse (lieu) ; comme aux galres (manire)Devais: chaque fois (temps)Placer: avec minutie (manire)Appuyer: sur la touche (lieu)tait: quand jtais arrive mon ergastule (temps)tais arrive: mon ergastule (lieu)Avais fini: dix-neuf heures (temps)Passaient: de temps en temps (temps)Demandais: humblement (manire)Situe: lautre bout du couloir (lieu)Jetai: sur le contenu de ce que (lieu)Mourir de rire: en constatant quil sagissait (cause)

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    CorrigsLa proposition

    49 Composez 2 phrases contenant chacune un complment circons-tancieldetempsetdelieu. 1. Jaime contempler, le soir, de ma fentre, le ciel toil. 2.Chaque anne, nous

    passons nos vacances dans le Valais.

    50 Discernez les complments circonstanciels de temps et dites dechacundeuxsilmarque:1olpoque;2oladure.1. Tout renat au printemps (poque). 2. Lors du dluge (poque), il plut durant quarante jours (dure). 3. tout moment (dure), il se pose des questions. 4. Certains insectes ne vivent quun jour (dure). 5. Quand il pleut (poque) la Saint-Mdard (poque), il pleut quarante jours (dure) plus tard (poque). 6.Je nai lu ton courriel quhier soir (poque). 7.En cet automne 1998 (poque) javais report sine die (poque) mon projet ditorial. (J.-P. Dubois)

    51 Inventez de courtes phrases contenant chacune un complmentcirconstancieldetempsrpondantauxquestionssuivantes:1. [En quelle anne ?] La bataille de Waterloo sest livre en 1815. 2. [En combien dannes ?] La croissance de ltre humain saccomplit en vingt-cinq annes environ. 3. [Depuis combien de temps ?] Que de progrs la science a faits depuis cent ans ! 4. [Pour quand ?] Les prvisions mtorologiques annoncent pour demain un ciel trs nuageux. 5. [Combien de temps avant ?] La chanson dit de la Palisse quun quart dheure avant sa mort, il tait encore en vie. 6. [Pour combien de temps ?] Nous navions des provisions que pour trois jours.

    52 Faitesentrerdansunecourtephrasechacundescomplmentscir-constancielsdetempsquevoici:1. lheure de midi, le soleil est haut dans le ciel. 2. Certains animaux hibernants, comme la chauve-souris, la marmotte, le hrisson, tombent pendant lhiver dans un tat dengourdissement. 3. Bravo ! dans un mois nous crierons : Vivent les vacances ! 4. Le rossignol, dans le jardin, a chant durant toute la nuit. 5. Demain, dpart de bon matin: il faudra nous lever de bonne heure ! 6. Quelle dtente en perspective ! pour huit jours, sur la Cte dAzur.

    53 Discernez les complments circonstanciels de lieu et dites dechacundeux silmarque:1ola situation;2oladirection;3olorigine;4olepassage.1. Un pinson chante dans le feuillage [sit.]. 2. Les Romains tiraient de la Sicile [orig.] beaucoup de bl. 3.Sous le pont Mirabeau [pass.] coule la Seine. (G. Apollinaire) 4.Un ballon surgit de nulle part [orig.], rebondit dans le jardin [sit.] et roula vers la chausse [dir.]. 5. De la fort [orig.] arrivent jusqu nous [dir.] des effluves pntrants. 6. Un incendie clata dans ma rue [sit.] ; les pompiers arrivrent sur les lieux [dir.] ; dnormes nuages de fume sortaient par les fentres [pass.] ; des cris deffroi venaient du troisime tage [orig.]. 7. Le voile du matin sur les monts [sit.] se dploie. (V.Hugo) 8.Sur le pont de Nantes [sit.], un bal y [sit.] est donn.

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    2 La proposition

    54 Joignezchacunedespropositionssuivantesuncomplmentcir-constanciel,selonlindicationmiseentrecrochets:1.Les passagers attendent le train [lieu] sur le quai. 2.Les cambrioleurs sont entrs [lieu : passage] par la fentre pour dvaliser la maison. 3. Il faut manger [but] pour vivre. 4.Le bateau revint bon port [opposition] malgr la tempte. 5.La plupart des accidents sont provoqus [cause] par imprudence. 6.Mes neveux sont partis en voyage [temps] au mois daot. 7.Larbitre signale la fin du match [instrument] avec un sifflet. 8.Les rescaps, presque morts [cause] de froid, purent se rchauffer [lieu] prs du feu.

    55 Employezdansunecourtephrasechacundesverbessuivantsenyjoignantchaquefoisuncomplmentcirconstancielappropri:travailler parler monter semersinstruire entrer attendre porter 1.Le dentiste doit travailler avec prcision. 2.On sinstruit pour la vie. 3.Pourquoi

    ne pas parler franchement ? 4.Bientt vous entrerez dans la vie active. 5.Lalpiniste sefforce de monter plus haut. 6.Il attendait cette entrevue depuis longtemps. 7.Ilfaut semer pour rcolter. 8.Je porte dans mon cur des souvenirs trs chers.

    4. Complment dagent

    ToutmavaleTout mavale. Quand jai les yeux ferms, cest par mon ventre que je suis avale, cest dans mon ventre que jtouffe. Quand jai les yeux ouverts, cest par ce que je vois que je suis avale, cest dans le ventre de ce que je vois que je suffoque. Je suis avale par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mre.

    Rjean Ducharme, Lavale des avals. Paris, d. Gallimard, 1966.

    56 Relevez les verbes passifs du texte ci-dessus et faites corres-pondrechacundeuxlescomplmentsdagent. VERBES PASSIFS COMPLMENTS DAGENT

    suis avale par mon ventresuis avale par ce que je voissuis avale p ar le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs

    trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mre

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    CorrigsLa proposition

    57 Dans les phrases suivantes, relevez les complments dagent (en indiquant le centre si ce complment forme un groupe de mots) et ditesquelverbepassifilscompltent: On a mis ici en gras les centres des complments dagent.

    a) 1. Quoi que nous fassions, nous sommes dnigrs par nos dtracteurs. 2. Les informations ne sont connues que des services secrets. 3.Le maillot jaune est relay par ses quipiers. 4.Le repas a t apprci par toute la table.b) 1.Aucun juge par vous ne sera visit ? (Molire) 2.Laissez-moi carpe devenir: Je serai par vous repche. (J. de La Fontaine) 3.Le pays tait infest de voleurs et de brigands. (B. Cendrars) 4.Il ntait pas loin dtre saisi par le dcouragement. (J.-C. Rufin) 5.La pice tait claire par le grand brasier de ltre. (J. Giono)

    58 Tournezpar lactif lesphrases suivantesetobservezbienque lecomplmentdagentdevientlesujetduverbeactif:1.Nous avons tous t gratigns un jour par les pines dune rose ou les aiguilles dun sapin. / Les pines dune rose ou les aiguilles de sapin nous ont tous gratigns un jour. 2.Flicitations ceux par qui ce pont a t construit ! / Flicitations ceux qui ont construit ce pont. 3.Lauditoire a t conquis par cet expos. / Cet expos a conquis lauditoire. 4.La boussole a t invente par les Chinois. / Les Chinois ont invent la boussole. 5.De nombreux lecteurs sont encore passionns par les aventures de Tintin. / Les aventures de Tintin passionnent encore de nombreux lecteurs.

    59 Tournez par le passif les phrases suivantes et soulignez chaquefoislecomplmentdagent:1.Beaucoup de jeunes apprcient les voyages. / Les voyages sont apprcis de beaucoup de jeunes. 2.Bravo celle qui a fait ce dessert ! / Bravo celle par qui ce dessert a t fait ! 3.Tous ceux qui le connaissent laiment. / Il est aim de tous ceux de qui il est connu. 4.Ce qui compte, cest quaucune distraction ninterrompe mon travail. / Ce qui compte cest que mon travail ne soit interrompu par aucune distraction. 5.Les vents de lautomne agitent la fort. / La fort est agite par les vents de lautomne.

    60 Inventez de courtes phrases o les verbes suivants seront com-pltsparuncomplmentdagent:est arros par fut surpris par est redout de 1.Paris est arros par la Seine. Ce voyageur fut surpris par un violent orage. 3.En

    Sicile, un tremblement de terre est redout de beaucoup dhabitants.

    61 Faites entrer dans de courtes phrases les complments dagentsuivants:par la pluie par le soleil des enfantspar le malheur par mes parents de personne 1.Les chemins sont dtremps par la pluie. 2.Lhomme fort ne perd pas courage

    quand il est poursuivi par le malheur. 3.La plaine tait brle par le soleil de midi.

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    2 La proposition

    4.Jai t autoris par mes parents faire ce voyage. 5.Saint-Nicolas est aim des enfants. 6. Il veut rester dans lanonymat et ntre connu de personne.

    Attribut1. Attribut du sujet

    Chass-croisamoureuxHenriette tait une jolie brune, joyeuse et dtermine. Il ne me vint pas lesprit de me demander si elle tait amoureuse de Charles, car je nai jamais conu quon puisse tre amoureuse dun autre homme que Lopold. ()Elle restait trouble et mobserva. Blandine soignait son arthrite Plombires o Lopold lavait conduite et o il irait la rechercher, jtais cense passer beaucoup de temps la Bibliothque royale, me consacrant des lectures prparatoires ma premire anne dHistoire. ()Les hommes qui me courtisaient me semblaient toujours un peu incongrus. Ma beaut tait destine Lopold, elle lui appartenait, et voil que dautres sen prenaient. Ctait curieux et un peu agaant. Quand je souris Charles et quil en resta surpris et enchant, jadmis que ctait bien utile.

    Jacqueline Harpman, La plage dOstende. Paris, d. Stock, 1991.

    62 Relevez,danscetexte,lesattributsdessujetsenitalique. On a mis en gras, dans ce texte les attributs des sujets (et, quand il y avait lieu, les

    groupes attributs de sujets).

    63 Relevezlesattributsetlessujetsauxquelsilsserapportent.a) 1.Le gorille est un grand singe. 2.Lexactitude est la politesse des rois. (LouisXVIII) 3.Prendre une rsolution est facile, lexcuter est parfois difficile. 4.La parole est dargent, mais le silence est dor. 5.Le chien et le chat sont des animaux de compagnie. 6.Sa vie tait un va-et-vient entre les vivants et les morts. (L. Trouillot)b) 1.Rares sont les vrais amis. 2.Le temps paraissait incertain et nous restions indcis. 3.Lun est orfvre, lautre ferronnier dart, le troisime est garon boucher, un autre laquais. (B. Cendrars) 4.Quels sont vos auteurs prfrs ? 5.Le sage est celui qui stonne de tout. (A. Gide) 6.Chanter nest pas crier.c) 1. Bien des savants moururent pauvres. 2. Si on continue dtruire la fort amazonienne, que deviendront ses habitants ? 3.Heureux les humbles ! 4. Ses joues jadis si douces devenaient rches et marbres de petits vaisseaux. (A. Wiazemsky) 5.Soyons solidaires et restons-le. 6.Mon sentiment est que la douceur est prfrable la violence.

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    CorrigsLa proposition

    64 Mmeexercice.1. Sous le soleil dj chaud, ces toffes de printemps paraissaient riches et soyeuses. (A. Daudet) 2. La lumire a lair noire et la salle a lair morte. (V.Hugo) 3. Maigre devait tre la cuisine qui se prparait ce foyer. (Th. Gautier) 4.Elle semblait encore plus ple que dhabitude, ses yeux taient vides. (J. M. G.Le Clzio) 5. Si je dis mon patron que cest une gageure darriver lheure quand il neige, il argue que je suis imprvoyante. 6. Quelle est cette langueur Qui pntre mon cur ? (P. Verlaine) 7. Sa distraction tait, le dimanche, dinspecter les travaux publics. (G.Flaubert) 8. Vif tait le coup dil, plus vifs taient le geste et la parole. (H. de Balzac) SUJETS ATTRIBUTS

    1.ces toffes de riches et soyeuses2.la lumire noire la salle morte3.la cuisine qui maigre4.Elle encore plus ple que Ses yeux vides5.C une gageure je imprvoyante6.cette langueur qui quelle ?7.Sa distraction dinspecter8.le coup dil vif le geste et la parole plus vifs

    65 Discernezlesattributsdusujetetanalysez-les.

    UnefeuilletombeLair est froid et sec [2 adj. qualif. ; masc. sing. ; attrib. du suj. lair] ; les branches paraissent poudres [adj. qualif. ; fm. plur. ; attrib. du suj. les branches] de gele blanche, mais les feuilles restent bien vertes [adj. qualif. ; fm. plur. ; attrib. du suj. les feuilles] encore. Pourtant le feuillage des marronniers est, par places, un peu ple [adj. qualif. ; masc. sing. ; attrib. du suj. le feuillage]. Le vent devient coupant [adj. qualif. ; masc. sing. ; attrib. du suj. le vent] ; la ramure est en moi [loc. adject. ; neutre sing. ; attrib. du suj. la ramure]. Une feuille se dtache ; elle est lgre [adj. qualif. ; fm. sing. ; attrib. du suj. elle] dans les remous de lair ; elle tourne un instant, flotte, remonte, vire droite, gauche, se retourne : elle est pareille [adj. qualif. ; fm. sing. ; attrib. du suj. elle] un oiseau bless. Enfin elle semble si fatigue [adj. qualif. ; fm. sing. ; attrib. du suj. elle] quelle sabandonne et se pose avec un frottement lger comme un soupir sur le pav.

    66 Remplacezlestroispointsparunattributdusujet.1. Tout homme est mortel. 2. Linstruction est obligatoire. 3. Nos parents sont gnreux. 4. Cette pice de monnaie parat fausse. 5. Mon ami a t nomm

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    2 La proposition

    directeur. 6. Nous ne sommes que rarement satisfaits du rsultat. 7. Les apparences sont souvent trompeuses : telle personne qui semblait sincre est en ralit hypocrite.

    67 Formezdecourtesphrasesendonnantunattributauxmotssui-vantsemployscommesujets:gourmandise trafic rver tout qui (relatif )printemps soleil ville chacun ce (pronom) 1.La gourmandise nest pas le pire des dfauts. 2.Le printemps est une belle saison.

    3.Le trafic parat dense. 4.Le soleil semble voil. 5.Rver cest crer. 6.La ville semble pleine dattraits. 7.Tout devient facile quand on est courageux. 8.Chacun est lartisan de sa fortune. 9.Cette rose, qui tait panouie le matin, a perdu maintenant ses ptales. 10.Tenter cette entreprise ? ce serait folie.

    68 Formezdecourtesphraseso lesmotssuivantsserontemployscommeattributsdusujet:aimable plaisir quel (interrog.) ce que (relat.)meilleur imperturbable qui (relat.) roi souhaiter 1. Elle semble aimable. 2. Quand nous sommes contents, notre entourage nous

    parat meilleur. 3.Travailler avec elle est un plaisir. 4.En toutes circonstances, il reste imperturbable. 5.Quel est votre sport prfr ? 6.Je resterai qui je suis. 7.Serez-vous plus tard ce que vous voulez tre. 8.Le lion passe pour le roi des animaux. 9.Nous admirons le grand savant que fut Pasteur. 10.Un accident nest jamais souhaiter.

    69 Composeztroisphrasesolattributdusujetseraentte. 1.Grande fut ma dception. 2.Tel sera votre sort. 3. Heureux ceux qui ont faim

    et soif de la justice !

    2. Attribut du complment dobjet70 Dans les phrases suivantes, relevez les attributs du complmentdobjetetlemotauquelchacundeuxserapporte. On met ici en gras les mots auxquels les attributs se rapportent.

    a) 1.Quand nous jugeons loccasion favorable, saisissons-la. 2.Malgr son dpart, il essayait de garder intacts les liens quil avait nous. 3.Quand un rve nous semble inaccessible, nous le trouvons souvent dautant plus attirant. 4.Ma grand-mre usait dune tisane comme remde universel.b) 1. Lexaminatrice trouva la candidate brillante. 2. Cette randonne, certains la considraient comme ardue, les autres comme une partie de plaisir. 3.Si nous prenons un bton et remuons la vase, nous rendrons leau compltement opaque. (M. Ricard) 4.Habituellement, nous percevons le monde extrieur comme un ensemble dentits autonomes. (M. Ricard) 5.Des prisonniers, se servant dun canif comme outil, ont fabriqu des objets qui sont de vrais chefs-duvre. 6.Seulette suis et seulette veux tre, Seulette ma mon doux ami laisse. (Ch. de Pisan)

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    CorrigsLa proposition

    71 Remplacezlestroispointsparunattributducomplmentdobjet.1.Nous garderons notre courage intact 2.Vous trouverez sans doute admirable la vie de ceux qui travaillent rendre meilleur le sort de lhumanit. 3.Ces plages menchantent, je les avais imagines plus touristiques. 4.Ces chaussures, je les trouve troites et leurs semelles trop paisses. 5.Les boulements ont rendu la route impraticable.

    72 Faitesentrerdansunecourtephrase chacundesverbes suivantsetdonnez-luiuncomplmentdobjetdirectavecunattributdececom-plmentdobjet.juger croire appeler tenir pourtrouver choisir pour proclamer considrer comme 1.Il juge sa prsence indispensable. 2.On trouve toujours courtes les heures de plaisir.

    3.Ne nous croyons pas infaillibles. 4. Je ntais pas peu fier : on mavait choisi pour arbitre du match. 5.Peut-on appeler sage une action aussi tmraire ? 6.On a proclam ce sportif champion de sa catgorie. 7.Si vous ne dites que la moiti de la vrit, on vous tiendra pour demi-menteur. 8.Considrez ma dcision comme irrvocable.

    73 Distinguez les attributsdu sujet et les attributsdu complmentdobjetetditesdechacundeuxquelmotilserapporte.

    FeuillagesdautomneLes feuillages sont encore vigoureux [attrib. du suj. feuillages], mais on devine la sve dj moins gnreuse [attr. du c. dobj. sve]. Les arbres prennent des teintes quon croirait invraisemblables [attr. du c. dobj. que], tant elles sont riches et varies [2 attr. du suj. elles]. Les feuilles des tilleuls deviennent blondes [attr. du suj. feuilles] ; celles des chnes, on les voit dabord cuivres [attr. du c. dobj. les], puis elles paraissent rouilles [attr. du suj. elles] et elles resteront telles [attr. du suj. elles] durant tout lhiver. Elles sont trangement tenaces [attr. du suj. elles] et restent attaches [attr. du suj. elles] aux branches jusqu ce que la pousse de la sve nouvelle vienne, au printemps, les jeter bas.

    Dterminants du nom et du pronom1. pithte

    SensationchaudeLa salle manger avait des lambris dun bois fonc et de grands rideaux de velours rouge bords de noir. Le soleil nentrait pas par les fentres dun seul mouvement, mais en ondes successives, modules par les nuages et lincessant tremblement des feuilles de peupliers de lautre ct de la cour. Si le soleil passait travers le feuillage des peupliers,

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    2 La proposition

    ctait donc la belle saison ? Oui, dans la salle manger, ctait toujours lt. Et il y avait toujours un soleil, intermittent sans doute, mais vif et jaune. Ses rayons obliques, dans lesquels dansaient des myriades de poussires joyeuses, faisaient briller les argenteries et les grands buffets dacajou, pour les laisser retomber dans lombre. Ctaient ces meubles et la patiente lenteur des rayons qui produisaient la sensation chaude.

    Henri Bauchau, La dchirure. Paris, d. Gallimard, 1966.

    74 Relevez,dansletexteci-dessus,lespithtesdesnomsenitalique. NOMS PITHTES NOMS PITHTES

    bois fonc soleil intermittent, vif, jaunerideaux grands, bords de noir rayons obliquesvelours rouge poussires joyeusesmouvement seul buffets grandsondes successives, modules par lenteur patientetremblement incessant sensation chaudesaison belle

    75 Distinguez,dansletextesuivant,lespithtes,etanalysez-les.

    LesChampslysesMille petits ruisseaux dune onde pure arrosaient ces beaux lieux et y faisaient sentir une dlicieuse fracheur ; un nombre infini doiseaux faisaient rsonner ces bocages de leurs doux chants. On voyait tout ensemble les fleurs du printemps qui naissaient sous les pas avec les plus riches fruits de lautomne qui pendaient des arbres.

    Fnelon.

    petits: adj. qualif. ; masc. plur. ; pithte de ruiseaux.pure: adj. qualif. ; fm. sing. ; pithte de onde.beaux: adj. qualif. ; masc. plur. ; pithte de lieux.dlicieuse: adj. qualif. ; fm. sing. ; pithte de fracheur.infini: adj. qualif. ; masc. sing. ; pithte de nombre.doux: adj. qualif. ; masc. plur. ; pithte de chants.riches: adj. qualif. ; masc. plur. ; pithte de fruits.

    76 Distinguez, dans les phrases suivantes, les noms accompagnsdunepithte.a) 1.Un cow-boy solitaire et un chien fantaisiste sont les hros dun dessin anim et dune bande dessine. 2.Petite pluie abat grand vent. 3.Le rchauffement climatique est vraisemblablement d aux agissements inconsidrs des hommes. 4.Un compagnon taciturne envelopp dans un long manteau noir fait danser dans lescalier les ombres terrifiantes dune lanterne sourde. (Ph. Delerm)

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    CorrigsLa proposition

    b) 1. Un joli village stend au pied du mont, et lon dirait que ses maisons blanches sortent du sable dor. (H. de Vigny) 2.Un petit vent frais de saison sche traverse la cour. Le vieux Vlka tousse. Anya reconnat nettement la respiration caverneuse de bronches fatigues. (C. Fak-Nzuji) 3. Au milieu de ce tumulte des eaux, jai remarqu une cascade lgre et silencieuse, qui tombe avec une grce infinie sous un rideau de saules. (R. de Chateaubriand)

    NOMS PITHTESa) cow-boy solitaire chien fantaisiste dessin anim bande dessine petite pluie grand vent rchauffement climatique agissements inconsidrs compagnon taciturne manteau long, noir ombres terrifiantes lanterne sourde

    NOMS PITHTESb) village joli maisons blanches sable dor vent petit, frais saison sche Vluk vieux respiration caverneuse bronches fatigues cascade lgre, silencieuse grce infinie

    77 Joignezunepithtechacunedesexpressionssuivantes:labeille un fleuve les jours un courageun vent un livre une ombre une patience 1.Labeille butineuse. 2.Un vent imptueux. 3.Un fleuve ctier. 4.Un livre

    illustr. 5.Les beaux jours. 6.Une ombre paisse. 7.Un courage hroque. 8.Une patience infinie.

    78 Joignezunnom,commepithte,chacundesadjectifssuivants:fidle heureux clair profondjuste quitable blanc exotique 1. Un chien fidle. 2. Une cause juste. 3. Un heureux vnement. 4. Le

    commerce quitable. 5.Un teint clair. 6.Du papier blanc. 7.Un profond silence. 8.Un fruit exotique.

    79 Remplacezparunepithtelesmotsenitalique:a) 1.Des eaux claires comme le cristal [cristallines]. 2.Les fleurs du printemps [printanires]. 3.Un bonheur qui fuit rapidement [fugace, passager, phmre]. 4.Un repas compos de mets simples [frugal]. 5.Une promenade qui ouvre lapptit [apritive]. 6.Des rgions fort loignes du lieu o lon est [lointaines]. 7.Un travail qui procure un bnfice suffisant [rmunrateur].b) 1. Des aveux quon fait de soi-mme [spontans]. 2. Un homme g de soixante ans [sexagnaire]. 3. Une douleur qui se tait [muette]. 4. Un vent dont la course

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    2 La proposition

    est violente et rapide [imptueux]. 5. Un visage qui semble jeter des rayons [radieux, rayonnant]. 6. Un serpent qui a du venin [venimeux]. 7. Une plante qui a du venin [vnneuse]. 8. Une rivire qui abonde en poissons [poissonneuse]. 9. Un commerce qui apporte de gros bnfices [lucratif ]. 10. Un juge qui est dune probit parfaite [intgre].

    80 Reprez les pithtes dtaches et marquez quel nom (ou pronom)chacunedellesserapporte.Modle : Les spectateurs, enthousiastes, se mirent applaudir.

    On met ici en gras les mots auxquels les pithtes se rapportent.1. Bientt le soleil se leva, radieux, derrire la colline. 2. Dans le crpuscule, montent, indcises, de vagues rumeurs. 3. Il allait muet, ple et frmissant aux bruits. (V.Hugo) 4.Toujours souriante, ma mre arbore partout o elle va une imperturbable bonne humeur. 5. Nous partmes de grand matin, lgers comme des hirondelles. 6.La premire toile brille au fond des cieux, htive. 7.Assourdi, parvenait au loin le bruit dun moteur. 8. travers leau pure du diamant lavenir stalait en effet, tincelant. (M. Duras)

    81 Joignezchacundesnomsenitaliqueunepithtedtache.1. La lune monte, silencieuse, dans un ciel violac. 2. Fourbus, les randonneurs atteignent enfin le gte. 3. Tous les visages se tournrent, tonns, vers cet trange visiteur. 4.Soulags, tous les passagers de lavion sont arrivs destination. 5.Les spectateurs regardent, bahis, la scne qui se droule sous leurs yeux. 6.Distrait, mon frre oublie de me rendre la cl.

    82 Modifiezlesphrasessuivantesdetellefaonquelesattributs(en italique)deviennentdespithtesdtaches:Modle : Les vagues assaillaient le rocher ; elles taient normes. Les vagues, normes, assaillaient le rocher.1. La neige couvrait la plaine ; elle tait paisse. / La neige, paisse, couvrait la plaine. 2. Au bout de la rue se dressait le chteau, qui paraissait norme. / Au bout de la rue se dressait, norme, le chteau. 3. Les enfants dballaient leurs cadeaux ; ils taient impatients. / Impatients, les enfants dballaient leurs cadeaux. 4. Nous tions tristes ; nous avancions sous une pluie battante. / Nous avancions, tristes, sous une pluie battante. 5.Ma fille, qui tait insouciante, se mit fredonner. / Insouciante, ma fille se mit fredonner. 6. Le corbeau tait honteux et confus et il jura quon ne ly prendrait plus. / Le corbeau, honteux et confus, jura quon ne ly prendrait plus.

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    CorrigsLa proposition

    2. Apposition

    83 Relevez les appositions et le mot auquel chacune delle serattache. On met ici en gras les mots auxquels les appositions se rapportent.

    a) 1. Le brochet, ce requin des rivires, est dune tonnante voracit. 2. Les jardins du chteau de Belil ont t dessins par Le Ntre, clbre architecte franais. 3. Attila, roi des Huns, fut vaincu en 451 par Aetius, gnral romain, dans la clbre bataille des champs Catalauniques. 4. Mose, le lgislateur des Hbreux, reut le Dcalogue sur le mont Sina. 5.Patrick, orfvre en la matire, taille ses haies avec prcision.b) 1.Ludo, le btard coquin et cabot, jappait ses cts, il tait la fte. (J. Garcin) 2. Mon pre avait une passion : lachat des vieilleries chez les brocanteurs. (M. Pagnol) 3. Un jour, jtais mont au sommet de lEtna, volcan qui brle au milieu dune le. (R. de Chateaubriand) 4.Il y a un ver, un petit monsieur assez joli, tachet de brun, qui vient me rendre visite (). (A. Cohen) 5. Natre et ne pas savoir que lenfance phmre, Ruisseau de lait qui fuit sans une goutte amre, Est lge du bonheur et le plus beau moment Que lhomme, ombre qui passe, ait sous le firmament ! (V.Hugo) 6. Les tout petits dorment, paquets, dans un linge noir accroch au dos des mres. (A. Malraux)

    84 Distinguezlesappositionsetanalysez-les.1.La ville de Paris [appos. ville] sappelait autrefois Lutce. 2.De trs jeunes danseuses, un trio charmant [appos. danseuses], entrent en scne. 3.Je constate une chose: que les dlais nont pas t respects [appos. chose] 4.Les parents ont un grand souci: assurer lavenir de leurs enfants [appos. souci]. 5.Ainsi donc, devenu maboul, enfantelet soudain jet dans le malheur [appos. j], petite crature stupfaite et aveugle [appos. j ], jerrais dans la nuit des rues et des penses. (A. Cohen) 6.Je voulais tenvoyer un courriel ce matin, mais mon idiot de frre [appos. idiot], cet goste [appos. frre], accaparait lordinateur. 7.Gaspard et Marguerite avaient un chat, un grand matou roux quils avaient dabord appel Leroux, puis Gaston [appos. chat]. (G. Perec)

    85 Joignezuneappositionchacundesmotsenitalique.1.Zorro, le vengeur masqu, trace son nom la pointe de son pe. 2.On nous prsenta notre guide, un homme de haute taille aux cheveux longs. 3.Il offrit sa fille un cadeau, un joli bracelet en argent. 4.Romo navait quun dsir : pouser Juliette. 5.Camille avait un regret : que tous ses amis ne puissent participer sa fte. 6.Un groupe de mineurs, les sept nains, recueillirent Blanche-Neige, la fille du roi, dans leur maisonnette. 7.Cet homme avait une passion: les courses de chevaux.

    86 Composezdecourtesphrasesovousemploierezcommeapposi-tionslesexpressionssuivantes:1.Arthur, le fils de ma sur, fte son anniversaire aujourdhui. 2. Lt, saison des baignades, rjouit les vacanciers. 3.Le plus haut sommet des Alpes, celui du mont

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    2 La proposition

    Blanc, a une altitude de 4807mtres. 4.Fidle ami de lhomme, le chien partage les joies et les peines de son matre. 5.Ce patron avait un rve : que son fils reprenne lentreprise familiale. 6.Degas, ce grand artiste, sest beaucoup inspir du monde de la danse.

    3. Complment dterminatif

    LegrandcafDeux parties de billard taient en train. Les garons criaient les points ; les joueurs couraient autour des billards encombrs de spectateurs. Des flots de fume de tabac, slanant de la bouche de tous, les enveloppaient dun nuage bleu. La haute stature de ces hommes, leurs paules arrondies, leur dmarche lourde, leurs normes favoris, les longues redingotes qui les couvraient, tout attirait lattention de Julien. Ces nobles enfants de lantique Bisontium ne parlaient quen criant ; ils se donnaient les airs de guerriers terribles. Julien admirait immobile ; il songeait limmensit et la magnificence dune grande capitale telle que Besanon. Il ne se sentait nullement le courage de demander une tasse de caf un de ces messieurs au regard hautain, qui criaient les points du billard.

    Stendhal, Le rouge et le noir.

    87 Dans ce texte, relevez les complments dterminatifs des nomsenitalique. COMPL. DTERMIN.

    parties de billardflots de fumefume de tabacbouche de tousstature de ces hommesredingotes qui les couvraientattention de Julienenfants de lantique Bisontium

    COMPL. DTERMIN.airs de guerriers immensit dune capitale et magnificence telle que courage de demandertasse de cafmessieurs au regard qui criaient.points du billard

    88 Relevez les complments dterminatifs et le mot que chacundeuxdtermine. On a mis ici en gras les mots que les complments dterminatifs dterminent.

    a) 1.Les infusions de thym et autres remdes de bonne femme ne sont pas venus bout de ma grippe. 2.Si tu passes par la pharmacie, achte-moi de la crme pour les mains et des pastilles contre la toux. 3.Elle ne sort jamais sans son charpe de soie et ses chaussures en nubuck. 4.En gnral, les enfants ne mangent pas de chicons, ils nen

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    CorrigsLa proposition

    apprcient pas le got. 5.En hiver, Marie aime mettre son pull rayures. 6.Du haut de lescalier, jentendis la voix de ma mre qui rpondait aux questions de ma sur. (195) 7. la tlvision, jai vu un extrait du film dont tu mas parl.b) 1.Ctait une clef qui ouvrait lavenir et scellait le pass. (M. Duras) 2.Toutes les merveilles du monde vivaient dans son regard. (L. Trouillot) 3.De notre premire rencontre, cette anne-l, il ne me reste plus que des souvenirs embrums. (A. Maalouf ) 4.Mine basse, il tait habill de gros velours, dun paletot de laine, dune casquette en loutre et de chaussures clous. (Ph. Claudel) 5.La soupe au fenouil naissant est en accord avec le printemps et loignon de mars embaume vos baisers. (M. Rouanet) 6.Lardeur de vaincre cde la peur de mourir. (P. Corneille) 7.Nourri dans le srail, jen connais les dtours. (J. Racine) 8.Ctait un vieillard dont la barbe blanche couvrait la poitrine. (A. France)

    89 Remplacezlestroispointsparuncomplmentdterminatif.a) Ide gnrale : cri de certains animaux. 1. Le hennissement du cheval. 2. Le rugissement du lion. 3. Le croassement du

    corbeau. 4. Le coassement de la grenouille. 5. Le blement du mouton. 6. Le ppiement du moineau. 7.Le bramement du cerf. 8. Le glapissement du renard. 9. Le hululement de la chouette.b) Ide gnrale : choses mises ensemble. 1. Une meute de chiens. 2. Une botte de paille. 3. Un tas de pierres. 4. Une

    corbeille de fruits. 5. Une galerie de tableaux. 6. Une bande de voleurs. 7. Un paquet de ptes. 8. Une collection de timbres-poste. 9. Une gerbe de fleurs. 10. Un quarteron de grands patrons.

    90 Joignezunnomchacundescomplmentsdterminatifssuivants:a) Ide gnrale : retraite de certains animaux. 1. Lcurie du cheval. 2. Ltable du buf. 3. La ruche de labeille. 4. La niche

    du chien. 5. Le terrier du lapin sauvage. 6. Le gte du livre. 7. Laire de laigle. 8. La bauge du sanglier.b) Ide gnrale : habitation. 1. La loge du concierge. 2. Le palais du roi. 3. La roulotte du forain. 4. La

    cabane du berger. 5. La cabine du passager.

    91 Employezdansdecourtesphraseslesmotssuivantscommecom-plmentsdterminatifs:a) 1.Juliette emprunte souvent les vtements de sa mre. 2.Au loin, il avait le mal du pays. 3.La construction dune maison fournit du travail diverses catgories douvriers. 4.Ils se marient lhtel de ville. 5.Jaime le mystre de la fort.b) 1.Natre, vivre et mourir, cest le lot de chacun. 2.Aucun de nous ne trahira. 3.Lart de bien chanter doit sapprendre. 4.La vie de maintenant nest pas toujours

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    2 La proposition

    facile. 5.Comprenez bien le sens de ceci. 6.Voil une aventure dont je garderai le souvenir. 7.Nous avons un grand jardin ; jen connais tous les dtours.c) 1.Lide que les beaux jours reviennent nous rend le sourire. 2.La nouvelle que la menace tait carte rassura tout le monde. 3.La crainte que lavion ne scrase torturait mon compagnon de voyage.

    92 Inventez,pourchaquecas,unephrasecontenantuncomplmentdterminatif:1odupronomcelui;2odupronominterrogatiflequel?3odupronomindfinipersonne. 1.Le frre de Marie est coiffeur, celui de Stphane, dentiste. 2.Lequel de tous les sports

    prfrez-vous ? 3.Personne de nous ne manquera sa promesse.

    93 Inventez,pourchaquecas,unephraseavecuncomplmentdter-minatifmarquant:1olamatire;2olelieu;3oletemps;4olamanire;5olamesure. 1. Les vtements en coton sont agrables porter. 2. La bataille de Waterloo sest

    livre le 18 juin 1815. 3. Le grand soleil de midi darde des rayons brlants. 4. Une dmonstration par labsurde est gnralement convaincante. 5. Une tape de trente kilomtres pied est fatigante.

    94 Remplacezparunadjectifpithtechaquecomplmentdterminatif.1. Un geste dami [amical]. 2.Lamour dune mre [maternel]. 3.Un pays de montagnes [montagneux]. 4.Les fleurs du printemps [printanires]. 5.Un mal qui ne fait que passer [passager]. 6.Un homme qui oublie son pass [oublieux de]. 7.Des produits qui viennent de ltranger [exotiques]. 8.Une ligue contre lalcoolisme [antialcoolique]. 9.Un enfant sans parents [orphelin].

    95 Mettez au singulier ou au pluriel le complment dterminatifentrecrochets.1. Un conte de fes. 2. Des cours deau. 3. Des poignes de main. 4. Une ville deaux. 5. Du papier lettres. 6. Des cartes de visite. 7.Des jaunes dufs. 8. Un fruit ppins. 9. Des coups de fusil. 10. Des pres de famille. 11. Un tat de choses.

    Complment de ladjectif96 Relevezlescomplmentsdesadjectifsenitalique.a) 1. Les yeux pleins de tendresse, maman regarde mon petit frre ; elle est fire de ses premiers pas. 2.Je te confie ce travail parce que je te crois apte le faire. 3.Montre-toi digne de ma confiance. 4.Ma voisine, bavarde comme une pie, nest pas avare de bons conseils. 5.Je suis certaine quil fera beau demain.

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    CorrigsLa proposition

    b) 1.Elle fumait nerveusement, indiffrente aux lazzis des garons. (J. M. G.Le Clzio) 2.Il massura que sa dcision tait prise et quil tait trs conscient de ce quil faisait. (B.Quiriny) 3. Je veux que tous les curs soient heureux de ma joie. (Voltaire) 4.Pareils des torches, les grands arbres brlaient lentement. (G. de Maupassant) 5.Le bruit des eaux glissait, parallle celui du vent, dans les herbes. (A. Chamson) 6.Johnson tait heureux de rencontrer Yacouba, un fticheur musulman. (A. Kourouma)

    ADJECTIFS COMPLMENTSa) 1.pleins de tendresse fire de ses premiers pas 2.apte le faire 3.digne de ma confiance 4.bavarde comme une pie avare de bons conseils 5.certaine quil fera beau demain

    ADJECTIFS COMPLMENTSb) 1.indiffrente aux lazzis 2.conscient trs de ce quil 3.heureux de ma joie 4.pareils des torches 5.parallle celui du vent 6.heureux de rencontrer

    97 Discernezlescomplmentsdadjectifetanalysez-les.a) 1. Les gteaux au chocolat figuraient parmi les desserts dont la cuisinire tait particulirement fire. 2.Je viendrai te voir demain, sois-en sr. 3.Cette histoire est fertile en rebondissements. 4.Le professeur de yoga nous conseille dtre aimable envers nous-mmes. 5.Le xxesicle aura t fcond en inventions. 1.dont: pron. relat. ; antcd.: desserts ; 3epers. masc. plur. ; compl. de ladj. fire.

    2.en: pron. pers. ; 3epers. neutre sing. ; compl. de ladj. sr 3.rebondissements: nom commun ; masc. plur. ; compl. de ladj. fertile 4.nous-mmes: pron. pers. ; 1repers. masc. plur. ; compl. de ladj. aimable 5.inventions: nom commun, fm. plur. ; compl. de ladj. fcondb) 1. La mort a des rigueurs nulle autre pareilles. (Malherbe) 2. Si je savais quelque chose utile ma patrie et qui ft prjudiciable lEurope, ou bien qui ft utile lEurope et prjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. (Montesquieu) 3.La mre est ivre de joie quand elle parle de ses enfants et alors son charme est encore plus grand. (M. Duras) 4.Un vieil homme tout moussu de barbe vend des perce-neige en pied, avec leur bulbe gangu de terre. (Colette) 5.Lexaltante ralit vcue depuis trois ans apparat soudain comme une chimre, prte seffacer, ainsi quun bouquet de nuages. (F. Cheng) 1.autre: pron. indf. ; fm. sing. ; compl. de ladj. pareilles.

    2. patrie: nom commun ; fm. sing. ; compl. de ladj. utile. Europe: nom propre ; fm. sing. ; compl. de ladj. prjudiciable. Europe: nom propre ; fm. sing. ; compl. de ladj. utile. genre: nom commun; masc. sing. ; compl. de ladj. prjudiciable.

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    2 La proposition

    3.joie: nom commun ; fm. sing. ; compl. de ladj. ivre. plus: adverbe ; compl. de ladj. grand. 4.tout: adverbe ; compl. de ladj. moussu. barbe: nom commun ; fm. sing. ; compl. de ladj. moussu. terre: nom commun ; fm. sing. ; compl. de ladj. gangu. 5.seffacer: verbe linfinitif ; compl. de ladj. prte.

    98 Remplacezlestroispointsparuncomplmentdadjectif.a) 1.Un artiste fier de son uvre. 2.Un foss large de deux mtres. 3.Un camion plein de marchandises. 4.Un texte facile comprendre. 5.Une maison diffrente de toutes les autres. 6.Un tudiant capable de russir. 7.Un promeneur amoureux de la nature. 8.Un pre quitable envers ses enfants. 9.Je suis inquiet pour toi, grand insouciant, sur ton succs. 10.Un enfant enclin la nonchalance.b) 1.Toute vrit nest pas bonne dire. 2.Elle se sentait solidaire avec les manifestants. 3.Ils sont bien disposs envers leurs collaborateurs. 4.Cet ingrdient est indispensable llaboration de cette recette. 5.Ces renseignements sont utiles pour poursuivre lenqute. 6.Mon amie tait furieuse contre elle-mme.

    99 Donnez, dans de courtes phrases, un complment chacun desadjectifssuivants:nuisible digne doux avidefacile habile agrable susceptible 1. Les arosols sont nuisibles lenvironnement. 2. Ce raisonnement est facile

    comprendre. 3. Votre proposition est digne dintrt. 4. Je suis assez habile au ping-pong. 5. Jaime les tissus doux au toucher. 6.Cest une personne agrable frquenter. 7.Certains hommes politiques sont avides de pouvoir. 8.Je ne la croyais pas susceptible de changer.

    100 Retrouvez les expressions populaires associant un adjectif et uncomplment.a) Bavard bte doux frais gai jaloux malin paresseux rus ttu.1.Doux comme un agneau 2.Paresseux comme une couleuvre 3.Frais comme un gardon 4.Ttu comme une mule 5.Bte comme une oie 6.Bavard comme une pie 7.Gai comme un pinson 8.Rus comme un renard 9.Malin comme un singe 10.Jaloux comme un tigre.b) Beau belle ennuyeux frache jolie long plein rapide rapide sage.1. Jolie comme un cur 2.Beau comme un dieu 3.Rapide comme lclair 4.Rapide comme une flche 5.Sage comme une image 6.Belle comme le jour 7.Long comme un jour sans pain 8.Plein comme un uf 9.Ennuyeux comme la pluie 10.Frache comme une rose.

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    CorrigsLa proposition

    101 Relevez les complments du comparatif ou du superlatif relatifetanalysez-les.1.En Europe, le golf est moins populaire que le football. 2.Y a-t-il meilleur dessert quune tarte au citron ? 3.Labsence est le plus grand des maux. (J.de La Fontaine) 4.Ce vin-l est moins bon que lautre. 5.Il nest pire sourd que celui qui ne veut entendre. 6.On a souvent besoin dun plus petit que soi. 7.Un rossignol, chtive crature, forme des sons aussi doux quclatants. (J.deLa Fontaine) 8.Cline est la plus coquette de mes amies. 1.Que le football: compl. du comparat. moins populaire. 2.Quune tarte au citron:

    compl. du comparat. meilleur. 3.Des maux: compl. du superl. relat. le plus grand. 4.Que lautre: compl. du comparat. moins bon. 5.Que celui qui ne veut entendre: compl. du comparat. pire. 6.Que soi : compl. du comparat. plus petit. 7. Quclatants : compl. du compar. aussi doux. 8.De mes amies: compl. du superl. relat. la plus coquette.

    Complments de mots invariables102 Discernezlescomplmentsdemotsinvariablesetanalysez-les.a) 1. Pour monter ce meuble conformment au mode demploi (compl. de ladv. conformment), il faut le lire avant. 2.Proportionnellement aux autres annes (compl. de ladv. proportionnellement), le nombre de voyages en avion a diminu. 3.Le trafic scoule trs (compl. de ladv. lentement) lentement. 4.Gare toi (compl. de linterj. gare) si tu y touches ! 5.Venez me parler immdiatement (compl. de la prpos. aprs) aprs la leon. 6.Natre, vivre et mourir: voil notre destin (compl. du prsentatif voil).b) 1. Longtemps (compl. de la loc. conjonctive aprs que) aprs que tu maies racont cette histoire, jen ris encore. 2. Malheureusement pour nous (compl. de ladv. malheureusement), nos beaux projets tombent leau. 3.Il convient que pralablement toute critique (compl. de ladv. pralablement) nous examinions si nos observations sont fondes. 4.Paniqu, lenfant se serrait tout (compl. de la prp. contre) contre sa mre. 5.Haro sur le baudet (compl. de linterj. haro !) ! 6.Fi du plaisir (compl. de linterj. fi !) Que la crainte peut corrompre ! (J.de La Fontaine)

    103 Inventez de courtes phrases dans lesquelles les mots suivantsserontaccompagnsduncomplment:antrieurement contrairement aprs que voiciconjointement diffremment gare ! bravo ! 1.Ma requte a t prsente antrieurement la vtre. 2.Nos professeurs travaillent

    conjointement avec la direction de lcole notre formation intellectuelle et morale. 3. Nous nagirons pas contrairement au rglement. 4. Sur cette question je pense diffremment de vous. 5.Aprs que jaurai fait mes devoirs, jtudierai mes leons. 6.Gare la peinture ! 7.Voici mon opinion. 8.Bravo pour votre beau succs !

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    2 La proposition

    Mots en apostrophe mots expltifsQuedepolitessesunours!

    [Moron, le bouffon de la princesse dlide, aperoit, dans la fort, un ours qui vient lui.]Ah ! Monsieur lOurs, je suis votre serviteur de tout mon cur. De grce, pargnez-moi ! Je vous assure que je ne vaux rien du tout manger ; je nai que la peau et les os, et je vois de certaines gens l-bas qui seraient bien mieux votre affaire. Eh ! eh ! eh ! Monseigneur, tout doux, sil vous plat. (Il caresse lours et tremble de frayeur). L ! l ! l ! l ! Ah ! Monseigneur, que Votre Altesse est jolie et bien faite ! Elle a tout fait lair galant et la taille la plus mignonne du monde. Ah ! beau poil ! belle tte ! beaux yeux brillants et bien fendus ! Ah ! beau petit nez ! belle petite bouche ! petites quenottes jolies ! Ah, belle gorge ! belles petites menottes ! petits ongles bien faits ! (Lours se lve sur ses pattes de derrire.) laide ! au secours ! je suis mort ! misricorde ! Pauvre Moron ! Ah ! mon Dieu ! Et vite, moi, je suis perdu. (Les chasseurs paraissent et Moron monte sur un arbre.) Eh ! Messieurs, ayez piti de moi. (Les chasseurs combattent lours.) Bon ! Messieurs, tuez-moi ce vilain animal-l. Ciel, daigne les assister !

    Molire, La princesse dlide.

    104 Soulignez,dansletextedeMolire,lesmotsmisenapostrophe. On a mis ici en gras, dans le texte de Molire, les mots en apostrophe.

    105 Relevez,dans lesphrases suivantes, lesmotsmisenapostropheetlesmotsexpltifs;analysez-les.1. Fils des mres encore vivantes, noubliez plus que vos mres sont mortelles. (A. Cohen) 2. Temps ! suspends ton vol ; et vous, heures propices ! suspendez votre cours. (A.deLamartine) 3. ces mots, plein dun juste courroux, Il vous prend sa cogne, il vous tranche la bte, Il fait trois serpents de deux coups. (J.deLa Fontaine) 4. Prends-moi le bon parti ; laisse l tous les livres. (N. Boileau) 5. Afrique que chante ma grand-mre Au bord de son fleuve lointain Je ne tai jamais connue. (D. Diop) 6. Pote, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse, Balance le zphyr dans son voile odorant. (A.deMusset) 7.On lui lia les pieds, on vous le suspendit. (J.deLa Fontaine) 1.fils: nom commun ; masc. plur. ; mis en apostr.

    2.temps: nom propre ; masc. sing. ; mis en apostr. vous: pron. pers. ; 2e pers. ; fm. plur. ; mis en apostr. heures: nom commun ; fm. plur. ; mis en apostr. ; appos. vous. 3.vous: pron. pers. ; 2epers. ; masc. plur. (sing. pour le sens) ; mot expltif. vous: mme analyse. 4.moi: pron. pers. ; 1repers. ; masc. sing. ; mot expltif. 5.Afrique: nom propre ; fm. sing. ; mis en apostr.

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    CorrigsLa proposition

    6. pote: nom commun ; masc. sing. ; mis en apostr. 7.vous: pron. pers. ; 2epers. ; masc. plur. (sing. pour le sens) ; mot expltif.

    106 Transformezlesphrasessuivantesdetellesortequelesmotsenitaliquesoientmisenapostrophe:1.Le pays de mes anctres veille en moi des sentiments nostalgiques. / pays de mes anctres, tu veilles en moi des sentiments nostalgiques. 2.Lenfant sait-il que lunivers est infini ? / Sais-tu, enfant, que lunivers est infini ? 3.Nous nous souviendrons longtemps des bons petits plats que nos amis nous ont mitonns. / Mes amis, nous nous souviendrons longtemps des bons petits plats que vous nous avez mitonns. 4.Le soleil transfigure la ville et tous ses habitants. / soleil, tu transfigures la ville et tous ses habitants. 5.Je me demande ce qui se passe dans la tte dun petit chat. / Petit chat, que se passe-t-il dans ta tte ?

    Ellipse plonasme107 Ditesquelssontlesmotsomisparellipse.1.Fais ce que [tu] dois, advienne que pourra. 2.Loin des yeux, [on est] loin du cur. 3.[Elles sont] finies, les vacances ! 4. chacun [soit] son mtier. 5.[Ils sont] dlicieux, vos gteaux ! 6.Il coutait cette voix comme un chien [coute] celle de son matre. 7.Aux grands maux [conviennent] les grands remdes. 8.On donne des otages : Les loups [donnent] leurs louveteaux ; et les brebis [donnent] leurs chiens. (J.deLaFontaine) 9.Bienheureuse [est] la cloche au gosier vigoureux. (Ch. Baudelaire) 10.Tout autour de la salle, [il y avait] un long couloir, obscur, sans parquet. (A. Daudet) 11.[On ne voyait] pas un chat dans les rues du village ; tout le monde tait la grand-messe. (A. Daudet)

    108 Rendez chacune des phrases suivantes plus ramasse en recou-rantlellipse: On a mis ici en crochets les mots ellipss.

    1.Il tait, quoique [il ft] jeune, dsabus et revenu de tout. 2.Certaines personnes parlent des affaires internationales comme les aveugles [parleraient] des couleurs. 3.La vie rserve ces jeunes des mtiers diffrents: lun sera journaliste, un autre [sera] pilote, un autre [sera] musicien 4.Ce commerant navait aucun ordre : de l [vient] sa faillite. 5.Trs intressante, [est] votre suggestion !

    109 Dites quels sont les mots qui forment plonasme et indiquez,danschaquecas,cequiestredoubl. On a mis ici en gras les mots formant plonasme ; en italique, ce qui est redoubl.

    1. Que me font, moi, tous ces chants ? 2. Car partout o loiseau vole, la chvre y grimpe. (V. Hugo) 3. Car toi, loup, tu te plains, quoiquon ne tait rien pris. (J.deLaFontaine) 4. Nous, nous ne ltions pas, peut-tre, fatigus ? (E. Rostand) 5. Ils approchaient de la rive, les contrebandiers. (P. Loti)

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    2 La proposition

    110 Des plonasmes vicieux se sont glisss dans ces phrases.Corrigez-les.1.Vous pourrez avoir la possibilit de passer. 2. Il y a des mots invariables, comme par exemple ladverbe. 3.Cela vous permettra de pouvoir russir. 4.Dans les coups durs, il faut sentraider mutuellement. 5.Je te prviens davance que si tu sors dehors par ce temps, tu tenrhumeras. 6.Ils ont march pied sans sarrter de Lige Namur, je peux en tmoigner, je lai vu de mes yeux. 7.Au jour daujourdhui, on ne sait plus qui faire confiance ! 1.Vous aurez la possibilit de passer. Vous pourrez passer. 2.Il y a des mots invariables,

    comme ladverbe. Il y a des mots invariables : par exemple, ladverbe. 3.Cela vous permettra de russir. 4.Dans les coups durs, il faut sentraider. 5.Je te prviens que, si tu sors par ce temps, tu tenrhumeras. 6.Ils ont march sans sarrter de Lige Namur, je peux en tmoigner, je lai vu. 7.Aujourdhui, on ne sait plus qui faire confiance !

    Espces de propositionsCrapaud

    (12 juin 1898) la Gloriette. Jcoute le crapaud.| Rgulirement schappe de lui une goutte sonore, une note triste.| Elle ne semble pas venir de terre| : on dirait plutt la plainte dun oiseau perch sur un arbre.| Cest le gmissement obstin de toute la campagne ruisselante de pluie.| Un aboiement de chien, un bruit de porte le font taire.| Puis il reprend: Ou ! Ou ! Ou ! | Mais ce nest pas cela.| Il y a une consonne avant cette syllabe,| je ne sais quelle consonne de gorge, une h un peu aspire, un peu le bruit de la bulle qui vient crever la surface dune mare.Cest autre chose encore.| Cest le soupir dune petite me.| Cest infiniment doux.|Et comme jamais personne ne lui rpond, aucune me sur, il finit par se taire tout fait.

    Jules Renard. Journal 1887-1910.

    111 Distinguez,danscetexte,lespropositionsindpendantes. On a mis, dans le texte de Jules Renard, en italique les propositions indpendantes.

    112 crivezdansune1recolonnelespropositionsprincipales,etdansune2ecolonne,lespropositionssubordonnes.a) 1.Beaucoup de dangers sestompent quand on les regarde en face. 2.Songeons trier nos dchets pour que la nature soit sauvegarde. 3.Lorsque les chats sont partis, les souris dansent. 4.Si nous consommons trop dnergie, les ressources naturelles seront bientt puises. 5.Rappelle-toi que nous nous sommes donn rendez-vous. 6.La pluie qui tombe du ciel gris frappe mes vitres petits coups.b) 1.En Andalousie galement, la pense tait florissante, et ses fruits taient des livres qui, patiemment copis, circulaient parmi les hommes de savoir de la Chine lExtrme-

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    CorrigsLa proposition

    Orient. (A. Maalouf ) 2.Son visage troit sefforait limpassibilit, bien quil y et du rire dans ses yeux et quun tressaillement de lvres marqut un invisible effort pour ne pas hurler de joie. (J.-C. Rufin) 3.Une fin daprs-midi o nous nous tions aventurs plus bas, jusqu lautre rive de la Tamise, jai senti la panique me gagner. (P. Modiano) 4.Il arrivait aussi que mon pre memmne la crie au poisson quon appelait lEncan, en plein centre-ville, entre le vieux port et les rails de la gare de marchandises. (E. Fottorino) 5. Je voulais que tout cela se termine, et quon sloigne de cet endroit lugubre que le soleil froid de midi en dcembre au Texas ne parvenait pas transformer. (Ph. Labro)

    PROP. PRINCIPALES PROP. SUBORDONNES

    a) 1.Beaucoup de dangers sestompent 2.Songeons trier nos dchets 3.Les souris dansent 4.L es ressources naturelles seront

    bientt puises 5.Rappelle-toi 6.L a pluie frappe mes vitres petits

    coupsb) 1.ses fruits taient des livres 2.Son visage sefforait limpassibilit

    3.Une fin daprs- midi, jai senti 4.Il arrivait aussi 5.Je voulais

    quand on les regarde en face.pour que la nature soit sauvegarde.lorsque les chats sont partis.si nous consommons trop dnergie.

    que nous nous sommes donn rendez-vous.qui tombe du ciel gris.

    qui circulaient Orient.bien quil y et et quun tressaillement marqut

    o nous nous tions aventurs Tamise que mon pre memmne la crie au poisson (principale par rapport quon appelait lEncan).

    que tout cela se termine et quon sloigne de cet endroit lugubre (principale parrapport que le soleil narrivait pas)

    113 En prenant pour modle le schma suivant, dcomposez lesphrasespour faire apparatre les rapportsdespropositionsentreelles(et encadrez le verbe base de la phrase).

    Modle : 1. Ils vivent dans un pays

    2. o les jardins embaument

    3. ds que le soleil se lve.

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    2 La proposition

    1.Il y avait ceci de particulier chez les Romains quils mlaient quelque sentiment religieux lamour quils avaient pour leur patrie. (Montesquieu) 2.Les hommes savent o ils vont, guids par un jeune garon qui marche devant eux en silence. (J. M. G.Le Clzio) 3.Habituellement, nous percevons le monde extrieur comme un ensemble dentits autonomes auxquelles nous attribuons des caractristiques qui semblent leur appartenir en propre. (M. Ricard) 4.Ils espraient seulement quils ne staient pas tromps dans leurs calculs, quils narriveraient pas trop tard, quils ne retrouveraient pas Mondine en morceaux. (D. Pennac) 5.Je songeais quil valait mieux que je descende discrtement, que jouvre la porte de la rue et que je fasse comme si je rentrais seulement. (G. Polet) 6.Je retrouvais ce sentiment que javais eu avec ma fille quand, jadis, nous animions le tableau de Bruegel. (G. Polet) 1.Il y avait ceci de particulier chez les Romains: prop. princ.

    quils mlaient quelque sentiment religieux lamour: prop. en appos. ceci. quils avaient pour leur patrie: prop. sub. relat., compl. dterm. de amour. 2.Les hommes, guids par un jeune garon, savent: prop. princ. o ils vont: prop. sub. ; compl. dobj. dir. de savent. qui marche devant eux en silence: prop. sub. relat., compl. dterm. de garon. 3. Habituellement, nous percevons le monde extrieur comme un ensemble dentits

    autonomes: prop. princ. auxquelles nous attribuons des caractristiques: prop. sub. relat. ; compl. dterm.

    de entits. qui semblent leur appartenir en propre : prop. sub. relat. ; compl. dterm. de

    caractristiques. 4.Ils espraient seulement: prop. princip. quils ne staient pas tromps dans leurs calculs : prop. sub. compl. dobj. dir.

    de espraient. quils narriveraient pas trop tard: idem, juxtapose quils ne retrouveraient pas Mondine en morceaux: idem, juxtapose. 5.Je songeais: prop. princip. quil valait mieux: prop. compl. dobj. dir. de songeais. que je descende discrtement: prop. sujet rel de valait. que jouvre la porte de la rue: idem, juxtapose. que je fasse: idem, coordonne. comme si je rentrais seulement: prop. sub. compl. circ. de manire de fasse ; introd.

    par la loc. conj. comme si. 6.Je retrouvais ce sentiment: prop. princip. que javais eu avec ma fille: prop. sub. relat. ; compl. dterminat. de sentiment. quand, jadis, nous animions le tableau de Bruegel : prop. sub. compl. circ. de

    temps de avais eu ; introd. par la conj. quand.

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    114 Joignez chaque proposition principale une propositionsubordonne.a) 1.Les pcheurs attendent que le poisson morde. 2.Dmarrez ds que vous entendrez le signal. 3.Prends ton parapluie au cas o il pleuvrait. 4.Cette mission est trop dlicate pour que je la confie nimporte qui. 5.Nous assisterons au concert de ce groupe sinous rservons des places.b) 1.Pierre qui roule namasse pas mousse. 2.Renseignez-vous sur la manire dont vous devez prsenter cet expos. 3.Gardez un bon souvenir des moments que nous avons passs ensemble. 4. Aussitt que le chanteur entre en scne, le public applaudit. 5.Quand il reviendra, il nous racontera tout. 6.Largent, bien quil assure le confort, ne fait pas le bonheur.

    115 Joignez chaquepropositionsubordonneunepropositionprin-cipaleconvenable.1.Si vous cherchez votre veste, je lai suspendue au portemanteau. 2.Ds que la caissire a point mes articles, je les range dans mon sac. 3. Si tu veux nous accompagner au cinma, tu es le bienvenu. 4.Ne prenez pas trop de bagages afin quil y ait assez de place dans le coffre de la voiture. 5.Jai organis les vacances de manire que les enfants soient contents. 6.Quoique la vie soit parfois difficile, je trouve quelle vaut la peine dtre vcue.

    116 Soulignezlespropositionsincidentes.1.Chassez le naturel, dit un adage, il revient au galop. 2.La terre, vous le savez bien, est notre patrimoine. 3. Le mieux, dit-on, est lennemi du bien. 4. La patience vous aiderait, je crois, vaincre cette difficult. 5. Sire, dit le renard, vous tes trop bon roi. 6. Alexandre, rapporte-t-on, vint voir le philosophe Diogne. Que dsires-tu, lui demanda-t-il, que je fasse pour toi ? Que tu ttes, rpondit le philosophe, de mon soleil.

    117 Dites de chaqueproposition si elle est affirmative, ou ngative,ouinterrogative,ouexclamative.1.Nul nest prophte en son pays. (ngative) 2.Comme jaimerais que mes mots, assurs de leur lieu dorigine et de faire retour, soient des oiseaux migrateurs ! (J.-B. Pontalis) (exclamative) 3.Qui na pas lorgn le gteau des rois en cherchant la boursouflure du trsor cach ? (M. Rouanet) (interrogative, ngative) 4.Les pluies de norot sont glaciales et fouettent le sang. (J. Rouaud) (affirmative) 5.Quai-je raconter sinon ce que je vois ? (L. Trouillot) (interrogative) 6.La vie ne nous a pas permis de nous affronter et de nous aimer davantage. (A. Wiazemsky) (ngative) 7.Oh ! Se rendre matre dune centaine de mots ! (exclamative) 8.Quoi de plus phmre que la mode ? (interrogative) 9. Jamais on naura vu un rveillon pareil ! (exclamative) 10.Moi, hron, que je fasse une si pauvre chre ? (interrogative) 11.Accepter une telle proposition ? Comment laurions-nous pu ? (interrogatives)

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    118 Lespropositionssuivantesont lunedesquatre formes:affirma-tive,ngative,interrogative,exclamative.Donnezchacunedellessuc-cessivementlestroisautresformes.(Lide doit rester la mme, mais cer-tains mots peuvent tre changs.)1.Notre patience est infinie. Notre patience est-elle infinie ? Notre patience nest pas infinie. Ah ! Que notre patience est infinie ! 2.Lhabit ne fait pas le moine. Au contraire, pensent certains, lhabit fait le moine. Lhabit fait-il le moine ? Mais bien sr, lhabit fait le moine ! 3.Quil est mignon, ce petit chien ! Est-il chien plus mignon que ce petit chien ? Il nest pas de chien plus mignon que ce petit chien. Il est mignon ce petit chien. 4.Les droits de lhomme sont-ils respects ? Les droits de lhomme sont respects. Les droits de lhomme ne sont pas respects. Quils soient respects, les droits de lhomme !

    119 Distinguezlesinterrogationsdirectesetlesinterrogationsindirectes.1.Quy a-t-il de plus apaisant quune musique douce ? (interrogation directe) 2.Dites-moi pourquoi vous arrivez toujours en retard. (interrogation indirecte) 3. Je ne sais pas si vous mavez compris (interrogation indirecte) 4.Quoi de plus captivant que ce match de tennis ? (interrogation directe) 5.Dis-moi qui tu aimes (interrogation indirecte), je te dirai qui tu es. (interrogation indirecte) 6.Nous nous demandons de quoi demain sera fait (interrogation indirecte), mais nous ignorons ce que lavenir nous rserve (interrogation indirecte).

    120 Changezlaformedelinterrogation.a) En mettant linterrogation indirecte : 1.Mon petit garon, quoi penses-tu ? / Dis-moi quoi tu penses, mon petit garon. 2. Qui na fait des chteaux en Espagne ? / Je me demande sil est quelquun qui nai fait des chteaux en Espagne. 3. Est-ce le moment dagir ? / Je ne sais pas si cest le moment dagir. 4.Que ferais-tu sans ton portable ? / Je me demande ce que tu ferais sans ton portable. 5.Est-ce que tu pourrais te passer de tes amis ? / Dis-moi si tu pourrais te passer de tes amis.b) En mettant linterrogation directe : 1. Je ne sais pas si nous nous reverrons un jour. / Nous reverrons-nousun jour ? 2.Vous demandez si jai chang davis. / Avez-vous chang davis ? 3. Nous ignorons quel sera votre sort. / Quel sera votre sort ? 4.Je minforme si lavion a atterri. / Lavion a-t-il atterri ? 5. Vous voulez savoir comment on plante les choux la mode de chez nous. / Comment plante-t-on les choux la mode de chez nous ?

    Coordination juxtapositionDsenchantement

    Maintenant, un petit garon bien habill me propose de jouer avec lui, et jaccepte tout de suite. Je suis heureux, jai un ami ! Sa mre lappelle. Il va, puis il revient et il me dit que sa maman veut me voir. Nous allons en courant et en nous tenant par la main. Jte

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    ma casquette, je dis bonjour la belle dame. Elle nous recommande dtre bien sages, de ne pas nous pencher sur le bassin. Je dis oui la belle dame, et je suis heureux. Jai un ami, je vais jouer avec lui ! Elle se tait, elle me regarde, et elle me demande comment je mappelle. Je lui dis que je mappelle Albert. Alors, elle me demande mon nom de famille. Je le lui dis et elle me regarde de nouveau, puis elle mordonne daller jouer plus loin. Comme je reprends la main de mon ami, elle le retient. Non, va jouer tout seul, elle me dit, nous devons rentrer la maison. Alors, je men vais, et je suis triste.

    Albert Cohen, Carnets 1978.Paris, d. Gallimard, 1979.

    121 Parmi les propositions de ce texte, distinguez les propositionscoordonnes (indiquez la conjonction de coordination) et les proposi-tionsjuxtaposes.a) propositions coordonnes : Maintenant, un petit garon me propose de jouer avec lui, et jaccepte tout de suite. Il va, puis il revient et il me dit que sa maman veut me voir. en courant et en me tenant par la main Je dis oui la belle dame, et je suis heureux. elle me regarde, et elle me demande comment je mappelle. Je le lui dis et elle me regarde de nouveau, puis elle mordonne daller jouer plus loin. Alors, je men vais, et je suis triste.b) propositions juxtaposes : Je suis heureux, / jai un ami ! Jte ma casquette, / je dis bonjour la belle dame. dtre bien sages, / de ne pas nous pencher sur le bassin. Jai un ami, / je vais jouer avec lui ! Elle se tait, / elle me regarde, Non, va jouer tout seul, elle me dit, nous devons rentrer la maison.

    122 Danslesphrasessuivantes,relevezlesconjonctionsdecoordina-tionet indiquez,pourchacunedelles, lanuanceexprime(copulative, disjonctive, adversative, causale ou conscutive).1.Fumer nuit la sant ; donc vitons-le. (conscutive) 2.Tu voyages aux quatre coins du monde, mais tu naimes pas prendre lavion. (adversative) 3.Lon espre vieillir, et lon craint la vieillesse. (copulative et adversative) 4.Mon verre nest pas grand, mais je bois dans mon verre. (adversative) (A. de Musset) 5.Prenez garde au feu, car il brle. (causale) 6. Je vous crirai ou je vous tlphonerai. (disjonctive) 7. Je passerai te prendre huit heures ; donc sois prt quand jarrive. (conscutive)

    123 Distinguez les propositions coordonnes et les propositionsjuxtaposes.1.Lhomme est mortel ; or je suis un homme ; donc je suis mortel. 2.Claire est alle chercher du pain ce matin, mais la boulangerie tait ferme ; elle en a donc achet un au supermarch. 3.Un camion obstrue la chausse : il a perdu son chargement, par consquent le trafic est perturb. 4.On critique aisment ; on ne fait pas facilement de compliments. 5.Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent. (P.Corneille) 6.Le chat vit que les souris taient retires dans leurs trous, quelles nosaient sortir ; il fit le mort et se suspendit une poutre.

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    a) Propositions coordonnes : 1.Lhomme est mortel ; or je suis un homme ; donc je suis mortel. 2.Claire est alle chercher du pain ce matin, mais la boulangerie est ferme ; donc elle en a achet un au supermarch. 3.Il a perdu son chargement, par consquent il est lorigine de lembouteillage. 6.Il fit le mort et se suspendit une poutre.b) Propositions juxtaposes: 3.Un camion obstrue la chausse: il a perdu son chargement. 4.On critique aisment ; on ne fait pas facilement de compliments. 5.Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent. 6.Le chat vit; il fit le mort. Que les souris taient retires dans leurs trous, quelles nosaient sortir.

    124 Transformez les phrases suivantes de telle faon quon ait:1ocoordination;2osubordination.1.Je suis un homme ; je peux me tromper. / Je suis un homme ; donc je peux me tromper. / Je suis un homme qui peut se tromper. 2.Le soir tombait: nous fmes halte. / Le soir tombait et nous fmes halte. / Comme le soir tombait, nous fmes halte. 3.Tu nous a servi un repas dlicieux: je te remer