106
Analyse de la Politique Nationale Impact des Systèmes Agro-Alimentaires sur la Nutrition Sénégal Novembre 2013 UN System Standing Committee on Nutrition analyse au niveau de pays pour la deuxième Conférence Internationale sur la Nutrition

French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Analyse de la Politique Nationale

Impact des Systèmes Agro-Alimentaires sur la Nutrition

Sénégal

Novembre 2013

UN System Standing Committee on Nutrition analyse au niveau de pays pour la deuxième Conférence Internationale sur la Nutrition

Page 2: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Remerciements

L’évaluation nationale de l’agriculture contribuant à la nutrition au Sénégal a été

menée par Carl Lachat (Université de Gand, Belgique) et Abdoulaye Ka (Cellule

de lutte contre la malnutrition et Point focal SUN, Sénégal). L’équipe a reçu

l’appui technique d’Eunice Nago (Université d’Abomey-Calavi, Bénin), de Harm

Vermeylen (stagiaire à l’Université de Gand, Belgique) et de Mariéme Diaw

Gueye (conseillère en nutrition à la Cellule nationale de lutte contre la

malnutrition, Sénégal). Lina Mahy, Cecile Jonckheere et Marzella Wüstefeld

(Secrétariat de l’UNSCN, Suisse) et Jessica Fanzo (Université de Columbia, États-

Unis) ont assuré la coordination globale entre les 8 études de cas nationales.

Page 3: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Table des matières

REMERCIEMENTS 2

TABLE DES MATIERES 3

RESUME I

L’AGRICULTURE CONTRIBUANT A LA NUTRITION EN AFRIQUE 1

CONTEXTE POLITIQUE DE L’AGRICULTURE CONTRIBUANT A LA NUTRITION AU

SENEGAL 2

PORTEE ET OBJECTIFS 6

Objectifs 6 Portée 7

LA SITUATION NUTRITIONNELLE AU SENEGAL 8

METHODES 18

Revue de la littérature et des données secondaires 18 Analyse des politiques 19

Évaluation nationale 21 Modèle causal 22 Entretiens approfondis 23 Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans

l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes de valeur 24

RESULTATS 25

Analyse des politiques 25 Évaluation nationale 28

Analyse des causes 28 Entretiens approfondis 30 Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 32 Étude de cas des chaînes de valeur 34

ÉVALUATION FINALE DE LA VALEUR NUTRITIONNELLE DE L’ACTION ANALYSEE 37

Analyse des politiques 37 Études de cas nationales 37

Voies permettant aux programmes agricoles d’améliorer la nutrition 37 Changements fondamentaux 39 Intégrer une approche visionnaire de la nutrition dans le développement 41

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 43

Page 4: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Résumé

En dépit d’importantes diminutions à l'échelle mondiale, la malnutrition reste

élevée en Afrique. Plusieurs pays africains en sont aux stades précoces de la

transition nutritionnelle et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation

sont en progression dans certains groupes de la population. Alors que la

subsistance de la plupart des populations africaines dépend de l’agriculture, le système alimentaire africain se développe rapidement dans les zones urbaines. À

ce stade, des investissements bien ciblés dans les secteurs et les services publics

sont cruciaux pour lutter efficacement contre la malnutrition

Le déblocage du vaste potentiel agricole du continent représente une véritable

opportunité pour lutter contre la malnutrition et améliorer la santé et le

développement humain. L’agriculture vise traditionnellement à améliorer la

productivité alimentaire. Ces dernières années, la réflexion s’est notamment

tournée sur la façon d’utiliser l’agriculture pour améliorer la nutrition et la santé

publique. Les cadres théoriques et les modèles conceptuels ne manquent pas en

matière d'agriculture contribuant à la nutrition mais les expériences sur le

terrain restent peu documentées.

Au Sénégal, le contexte est favorable à l’établissement de liens solides entre la

nutrition et l’agriculture. Depuis plus d’une décennie, la nutrition bénéficie d’un

leadership de haut niveau dans le pays. En 2001, une structure officielle,

rattachée au cabinet du Premier ministre et appelée Cellule de lutte contre la

malnutrition, a été créée aux fins de coordonner la nutrition au niveau national.

En 2013, le pays a pris d’importants engagements pour mobiliser le secteur

agricole dans l’amélioration de la nutrition au niveau national et vient de

s'engager dans le développement d'une nouvelle politique nationale de nutrition.

Ce document présente le résultat d’une évaluation nationale de l’agriculture

contribuant à la nutrition au Sénégal. Il contient des suggestions pour

développer l’agriculture contribuant à la nutrition au Sénégal et dresse le bilan

de la situation. Il décrit comment les politiques nationales agricoles et

alimentaires intègrent les composantes nutritionnelles.

En outre, il identifie les approches prometteuses pour accroître, à divers niveaux,

la contribution des stratégies et des politiques agricoles en faveur de la nutrition

au Sénégal.

Cette évaluation nationale a pour but d’ouvrir la voie à la discussion entre le

secteur de l’agriculture et celui de la santé au Sénégal, ainsi qu’avec d’autres

parties prenantes impliquées dans l’élaboration de la politique de nutrition.

Les entretiens avec des experts agricoles ont mis en évidence un large consensus

sur le fait que l’agriculture peut et doit lutter à la fois contre la sous-nutrition et

Page 5: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

la surnutrition. À ce jour, les programmes et les politiques agricoles sénégalais

sont fortement axés sur la sécurité alimentaire. Les objectifs nutritionnels sont

largement absents des politiques agricoles. Il existe pourtant d’importantes voies

de promotion de la nutrition qui mériteraient une plus grande attention de la

part du secteur agricole (comme le traitement après récolte, la mise en œuvre

d'une éducation à la nutrition, la sélection de semences végétales ou d’espèces

animales contribuant à la nutrition) et pourraient être promues par un

programme de vulgarisation.

Certaines approches prometteuses (comme le ciblage et l’identification des

populations vulnérables sur le plan nutritionnel, l’identification des objectifs de

la nutrition et l’usage d’indicateurs nutritionnels ainsi que l’utilisation de

programmes agricoles comme moyen d’assurer des interventions

nutritionnelles) sont actuellement peu développées dans le secteur agricole. En

revanche, les questions de genre constituent une préoccupation commune aux

secteurs de l'agriculture et de la nutrition. Les expériences visant à intégrer les

questions de genre dans l’agriculture peuvent s’avérer utiles pour intégrer la

nutrition dans le secteur agricole, notamment en ce qui concerne le ciblage de

programmes sur la base de critères nutritionnels.

Il existe de nombreuses expériences avec des approches du type chaîne de valeur

(chaîne de valeur des fruits et légumes ou plate-forme d’innovation pour

l’incorporation de céréales locales dans le pain) dans le système alimentaire

sénégalais. Elles offrent au ministère de l’Agriculture une voie prometteuse pour

le développement économique. Les initiatives actuelles ont rassemblé différents

acteurs du système alimentaire mais auront besoin d’un soutien supplémentaire

et de l’implication de nutritionnistes pour intégrer des préoccupations

nutritionnelles.

Les expériences avec la chaîne de valeur montrent qu’il y a un problème plus

général au Sénégal. Malgré une large reconnaissance et une volonté d’exploiter

l’agriculture à des fins nutritionnelles, les experts agricoles comprennent

généralement mal la portée et le concept de la nutrition. La plupart des acteurs

des secteurs agricoles n’ont pas perçu la dimension de santé publique de la

nutrition et ont abordé la question de la nutrition du point de vue productiviste

(en assurant la fourniture d’aliments variés et en quantité suffisante) ou

technologique (c’est-à-dire du point de vue de la technologie alimentaire).

Aujourd’hui, au Sénégal, les compétences en matière de nutrition humaine sont

principalement détenues par le ministère de la Santé et par la Cellule de lutte

contre la malnutrition.

Pour permettre le dialogue, il faut parvenir à une compréhension commune des

concepts. Au niveau national, il convient donc d’encourager le développement

d’une compréhension partagée de la nutrition et de la nutrition au service de la

santé entre les experts agricoles et de santé. Diverses opportunités méritent

Page 6: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

d’être explorées comme le développement de la formation continue, la révision

des programmes d’études ou le recrutement de professionnels de l’agriculture

spécialisés dans la nutrition. En ce sens, le programme de deuxième cycle et

doctorat en nutrition et le programme de recherche en nutrition de Dakar

s'avèrent extrêmement précieux.

Il reste manifestement beaucoup à faire pour intégrer les objectifs nutritionnels

dans le secteur agricole au Sénégal. Toutefois, pour établir le lien nutrition-

agriculture, les engagements en matière de nutrition doivent être officiellement

intégrés dans la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. L’exercice d’évaluation à

venir représente l’occasion d’y parvenir et de tirer parti des engagements pris

par le gouvernement. Parallèlement, la Cellule de lutte contre la malnutrition

doit continuer d’étudier les opportunités de collaboration avec le secteur

agricole lors du développement de la politique nationale de nutrition.

Cette analyse a identifié plusieurs interventions opportunes pour accroître la

contribution à la nutrition des programmes et des politiques agricoles actuels.

Toutefois, le développement d’une approche intégrée et d’une action concertée

passera par une modification du mode de raisonnement et par un changement

radical de l'environnement politique. Comme dans la plupart des pays,

l’organisation administrative du gouvernement sénégalais n’est guère propice à

l’élaboration de programmes conjoints nutrition-agriculture et à la mise en

œuvre des politiques en la matière.

Même si la création d’une véritable structure de coordination de la nutrition

semble une perspective intéressante, l’expérience passée et les échecs de telles

initiatives à l’échelle internationale appellent à la prudence. Des structures

informelles permettant de partager expériences et idées pourraient constituer

une première étape pour produire des recommandations en matière

d’agriculture contribuant à la nutrition au Sénégal.

La volonté et les capacités clairement présentes dans le pays appellent à une

réflexion sur le développement de stratégies contribuant à la nutrition dans le secteur agricole. La Cellule de lutte contre la malnutrition, judicieusement située

au plus haut niveau politique, peut faciliter le dialogue entre l’agriculture et le

secteur de la nutrition. Néanmoins, pour faire office de catalyseur de l’agriculture

contribuant à la nutrition dans le pays, la Cellule aura besoin du soutien et de

l’implication des autres disciplines. Pour développer des approches contribuant de façon efficace à la nutrition, des efforts restent toutefois à accomplir. Un

dialogue constant entre l'agriculture et la nutrition ou la santé (ainsi qu'avec

l'économie et les affaires sociales) est nécessaire et doit être visionnaire,

pratique et axé sur les résultats. Ce dialogue devra déboucher sur une vision

partagée du développement contribuant à la nutrition au Sénégal, sur divers

fronts du processus politique (du lancement à l'évaluation, en passant par la

mise en œuvre) sous les auspices des plus hauts niveaux politiques.

Page 7: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

L’agriculture contribuant à la nutrition en Afrique En dépit d’importants progrès économiques, les taux de malnutrition en Afrique

n’ont pas diminué par rapport à d’autres régions du globe (1). En outre,

plusieurs pays africains sont confrontés à une forte augmentation des maladies

non transmissibles liées à l'alimentation, comme l'obésité et l'hypertension (2).

Les conséquences sont lourdes : la malnutrition est liée à une réduction du

développement économique (3) et la mauvaise alimentation est une cause

importante de décès prématurés (4).

L'Afrique bénéficie pourtant d’un fort potentiel à nourrir ses populations et à

améliorer la nutrition (5). Alors que le système alimentaire se développe, le

déblocage du potentiel agricole du continent représente une véritable

opportunité pour lutter contre la malnutrition et impulser le développement.

Le continent possède d’importantes ressources agricoles encore inexploitées.

Depuis des décennies, l’agriculture africaine ne reçoit pas l’attention qu’elle

mérite. De ce fait, la productivité agricole reste bien en deçà des normes

internationales garantissant la sécurité alimentaire (6). Ces dernières années

toutefois, l'attention accordée à l'agriculture africaine semble renaître. En 2003,

les dirigeants africains ont reconnu l’importance de l’agriculture dans le bien-

être alimentaire et économique des Africains dans la Déclaration de Maputo (7).

En dépit de cette reconnaissance, il reste beaucoup à faire pour que le potentiel

des interventions agricoles permette d’améliorer la nutrition. Diverses activités

de recherche sont menées pour déterminer le potentiel de l’agriculture à

améliorer la nutrition (8). Les preuves scientifiques démontrant comment

l’agriculture peut améliorer la nutrition restent rares. Deux études complètes

(9;10) portant sur l’effet des interventions agricoles sur les résultats

nutritionnels ont conclu que la base de connaissances est limitée et souvent contradictoire. Elles révèlent un manque criant d’études bien conçues et

capables d’établir un lien de cause à effet entre les changements du cadre

agricole et les résultats nutritionnels. Au niveau national et international, une

étude récente sur les effets des politiques agricoles sur les résultats nutritionnels

a conclu que les preuves scientifiques disponibles étaient à l'heure actuelle

insuffisantes pour tirer des conclusions définitives (11).

Les liens conceptuels entre l’agriculture et la nutrition sont bien compris et, en

ce sens, les modèles ne manquent pas (12). Ruel et al. (13) ont récemment

résumé les connaissances sur la façon dont l'agriculture peut contribuer à

améliorer la nutrition ; ils proposent quatre voies fondamentales qui

permettraient aux interventions agricoles d’améliorer la nutrition :

Page 8: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

1. Le ciblage des populations bénéficiaires en fonction de leur

vulnérabilité au regard de la nutrition ;

2. L’identification des objectifs de la nutrition ou l’intégration

d’indicateurs nutritionnels dans les interventions et programmes

agricoles ;

3. L’implication et le ciblage des femmes en termes de bien-être,

émancipation et moyens de subsistance ;

4. L’utilisation comme plate-forme de mise en œuvre pour les

interventions nutritionnelles.

L’un des principaux défis à relever dans la lutte contre la malnutrition en Afrique

consiste à intégrer la nutrition et l'agriculture dans les politiques nationales. La

plupart des pays à faible et à moyen revenu, y compris plusieurs pays africains,

ont élaboré des politiques nationales de nutrition au cours des dernières

décennies (14). Toutefois, la plupart de ces politiques manquent de stratégies

globales agissant sur les divers déterminants de la malnutrition (15). Les

déterminants fondamentaux de la nutrition, comme l’agriculture, sont

insuffisamment pris en compte et une coordination avec les organismes ou les

ministères compétents est rarement mise en place.

L’établissement d’une action multisectorielle constitue un défi crucial pour le

développement de stratégies agricoles contribuant à la nutrition. Le besoin de

disposer d’une action multisectorielle pour faire face au problème de la nutrition

a été reconnu très tôt, dès les années 1970 (16). Les diverses approches

intégrant une action multisectorielle ont été mal conçues puis appliquées avec

une réussite limitée dans la lutte contre la malnutrition.

Il existe néanmoins d’importantes leçons à partager (17), ce qui justifie le besoin

de consigner les expériences sur la façon d’intégrer la nutrition dans les

politiques agricoles. Le besoin de placer l’action en faveur de la nutrition au plus

haut niveau du pouvoir politique pour faciliter la coordination multisectorielle a

fait l’objet d’une importante attention. Au cours de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique en 2012, les gouvernements africains ont constaté que « dans

les pays où les actions pour la nutrition et la sécurité alimentaire se sont soldées

par une réussite, les plus hauts niveaux gouvernementaux ont été impliqués dans

leur mise en œuvre » (18).

Contexte politique de l’agriculture contribuant à la nutrition au Sénégal

Le gouvernement du Sénégal est structuré autour du Premier ministre et de ses

30 ministres (19). L’agriculture au sens large est du ressort des ministères de (i)

l'Agriculture et de l'Équipement rural, (ii) de l'Élevage, (iii) de la Pêche et des

Page 9: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Affaires maritimes, tandis que la nutrition humaine dépend du ministère de la

Santé et de l'Action sociale.

Après la mise en œuvre et l’évaluation de la politique nationale de nutrition en

2001 (20), le pays est en train d’amorcer le développement d'un plan stratégique

multisectoriel pour la nutrition, appelé « Lettre de Politique de Nutrition » pour

2013-2018 (20).

Afin d'élaborer sa politique nutritionnelle, le Sénégal peut tirer parti de ses

expériences avec l'action multisectorielle pour la nutrition. Sous l’impulsion du

gouvernement national en collaboration avec la Banque mondiale, le pays a

réussi à établir un dialogue avec diverses parties prenantes en nutrition et

structures institutionnalisées en vue d'une action concertée. Les facteurs

contribuant à ce succès sont un mandat clairement défini et l'engagement

personnel des décideurs de haut niveau. En outre, une vaste expérience a été

acquise avec la mise en œuvre du Programme de renforcement de la nutrition

qui vient de terminer sa deuxième phase (2007-2011).

Depuis plus de 10 ans, la nutrition fait l'objet de la plus haute attention politique

au Sénégal (21). En 2001, le pays a créé une structure de coordination centrale

officielle pour l’action en faveur de la nutrition, appelée Cellule de lutte contre la

malnutrition. Cette dernière est rattachée au cabinet du Premier ministre et

assure une action concertée pour lutter contre la malnutrition au niveau national

(22) (Figure 1). La principale fonction de la Cellule de lutte contre la

malnutrition est de conseiller le cabinet du Premier ministre et les ministères

compétents ainsi que de coordonner le développement des politiques de

nutrition. La Cellule de lutte contre la malnutrition coordonne ses activités

auprès de 7 ministères (Santé, Éducation, Économie et Finances,

Décentralisation, Commerce, Industrie et Agriculture), de l'Association nationale

des conseils ruraux et de la société civile.

Page 10: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Figure 1 Organisation du gouvernement sénégalais et place de la Cellule de lutte contre la

malnutrition dans l’organigramme Les lignes en pointillés représentent les liens de

coordination entre la Cellule de lutte contre la malnutrition et les ministères

Page 11: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Même si la mission de la Cellule de lutte contre la malnutrition est de coordonner toutes les activités en matière de nutrition au Sénégal, la plupart de ses activités

sont actuellement consacrées à lutter contre la sous-nutrition et les carences en

micronutriments. Sa structure est illustrée à la Figure 2.

Figure 2 Organigramme de la Cellule de lutte contre la malnutrition

Le récent engagement du Sénégal en faveur de la nutrition par une action

multisectorielle est significatif. Le pays a intégré en 2011 le Mouvement pour le

Renforcement de la nutrition (SUN) (23) et souhaite accélérer les

investissements en nutrition, notamment grâce à l’implication du secteur

agricole.

Les récents engagements du gouvernement sénégalais soulignent l’importance

de développer des stratégies agricoles contribuant à la nutrition (24). Ainsi,

d’importants engagements visant à améliorer la situation nutritionnelle au

Sénégal ont été pris par le ministre de l’Agriculture, au nom du gouvernement

sénégalais, lors d’un évènement de haut niveau intitulé « Nutrition for Growth »

et organisé par le gouvernement du Royaume-Uni en 2013 (24). La nutrition sera

ajoutée à la liste des priorités nationales et des fonds lui seront spécifiquement

consacrés. Le renforcement des interventions multisectorielles en faveur de la

nutrition a été réaffirmé ; il a été spécifiquement mentionné que la lutte contre

les déterminants de la malnutrition allait être intensifiée afin que les secteurs

National coordinator

Policy and strategies Unit

Nutrition advisor

Micronutrient advisor

Project manager

Communication and Behaviour change

advisor

Communications

Operations support unit

Head monitoring and operations

Head of regional office

Adminstrative and financial asssitant

Zonal Responsable

Finacial and accouncancy unit

Head of financices and accountacy

Project manager

Principle accountant

Accountant

Support and logistics unit

Head adminstrations and logistics

Secretary

Logistics manager

Driver

Programme assistant Auditor

Page 12: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

concernés (c'est-à-dire la santé, l’agriculture, l’éducation, l’eau et la sécurité

sociale) intègrent des objectifs nutritionnels dans leur déclaration de politique

générale, et s'engagent à mettre en œuvre des interventions pro-nutrition et à

mettre en pratique à vaste échelle les interventions ayant un fort impact sur la

nutrition.

Le leadership de haut niveau du gouvernement sera assuré, avec la transparence

et la redevabilité des différentes parties prenantes et un suivi rapproché des

progrès. En outre, les fonds attribués à la nutrition seront augmentés de 2,8

milliards FCFA par an à compter de 2015 pour permettre aux interventions

nutritionnelles de couvrir pleinement les enfants et les femmes. La liste complète

des engagements du gouvernement sénégalais est jointe en Annexe 1.

Portée et objectifs

Objectifs

La présente étude a été réalisée pour guider le développement d'une agriculture

contribuant à la nutrition au Sénégal et pour faire avancer la discussion sur

l'agriculture contribuant à la nutrition au plan international. Les objectifs de

cette étude sont les suivants :

• Étudier l’impact réel ou recherché des politiques agricoles et alimentaires

sur la nutrition du pays ;

• Identifier les lacunes et les opportunités pour renforcer les politiques

agricoles avec des approches contribuant à la nutrition.

Ce travail cherche à favoriser la discussion dans les différents secteurs impliqués

dans l'élaboration de la politique de nutrition au Sénégal. Grâce à la mise en

évidence des différentes voies permettant à l'agriculture d'améliorer la nutrition

au Sénégal, les lacunes et les opportunités seront identifiées pour les parties

prenantes ne faisant pas partie du secteur de nutrition.

Trois éléments sont notamment traités dans ce rapport. Tout d’abord, une

analyse de la situation décrit :

• La situation actuelle de la nutrition et de l’agriculture dans le pays, au

moyen des statistiques nationales et des bases de données internationales

disponibles (NLiS/OMS, FAO, PAM, IFRPI, etc.) ;

• Le système alimentaire actuel (de la consommation à l’offre alimentaire),

les modes d’alimentation et la phase de la transition nutritionnelle dans le

pays, au moyen des statistiques nationales et des bases de données

internationales disponibles (le NLiS de l’OMS, la base de données de la

FAO, les rapports d’enquêtes du PAM, IFRPI, etc.) ;

Page 13: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

• La façon dont les problèmes existants sont classés par priorité en fonction

des buts et des objectifs du Plan d’action et de la Politique de nutrition

nationaux actuels ;

• Les principaux cadres des politiques alimentaires et agricoles actuelles du

pays et leurs principaux objectifs ;

• La façon dont la nutrition est évoquée dans les documents politiques

nationaux sur l’alimentation et l’agriculture.

Ensuite, nous analyserons la contribution en faveur de la nutrition (23) des

cadres et des politiques alimentaires et agricoles existants à l’heure actuelle. Les

objectifs sont les suivants :

• Analyser dans quelle mesure les cadres et les politiques agricoles et

alimentaires actuels contribuent à la nutrition ;

• Décrire la portée et la pertinence des actions mises efficacement en

œuvre dans le cadre de ces politiques alimentaires et agricoles

contribuant à la nutrition ;

• Décrire les principaux projets et programmes alimentaires et agricoles

contribuant à la nutrition financés et exécutés par des donateurs et des

ONG dans le pays ;

• Décrire dans quelle mesure (comment et où) le système alimentaire et

agricole implique ou mêle les politiques concernées d'autres secteurs.

En troisième et dernier lieu, nous décrirons les processus et les alignements

politiques, notamment la coordination et la communication intersectorielles

ainsi que les cadres de suivi et d'évaluation.

Portée Le point de départ nutritionnel de cet exercice consiste principalement à

développer un contexte prévenant efficacement la malnutrition aiguë chez les

moins de 5 ans ainsi que les carences en micronutriments (comme le fer, la

vitamine A et l’iode) chez les populations vulnérables. Ce contexte doit

également permettre la prévention des maladies chroniques liées à

l’alimentation comme l’obésité, le diabète de type II et l’hypertension.

L'analyse de la situation sénégalaise adoptera ainsi une approche globale, de la

production à la consommation des aliments. Elle analysera le système

alimentaire en intégralité, en tenant compte de la dimension ville / campagne,

des aspects nutritionnels, des possibilités d’améliorer le régime alimentaire avec

des aliments locaux, sans négliger les questions de comportement et de mode de

vie. Dans cet exercice, l’agriculture comprend tous les secteurs de la production

alimentaire, y compris l'horticulture, la pêche et l'aquaculture. L’élaboration des

politiques au niveau national constitue le point de départ de cette analyse.

Page 14: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

La situation nutritionnelle au Sénégal

La mortalité infantile

D'une façon générale, la mortalité des enfants de moins de 5 ans a

considérablement diminué au Sénégal depuis l’an 2000 (25), avec un taux annuel

de réduction de 6,4 % au cours de la dernière décennie (26) (Figure 3). Il

subsiste toutefois d'importantes différences socioéconomiques. Le taux de

mortalité des moins de 5 ans est 2,8 fois plus élevé lorsque le niveau d’éducation et la situation socioéconomique sont bas (25). Les enfants sénégalais des zones

rurales sont soumis à un risque de décès 2,4 fois plus élevé que les enfants vivant

dans un environnement urbain (25). Globalement, plus d’un tiers des décès

infantiles sont dus à la sous-nutrition. Les causes suivantes sont responsables

de la majorité de la mortalité infantile en 2010 au Sénégal (par ordre d’importance) : paludisme (22,5 %), infections aiguës des voies respiratoires

inférieures (18,5 %), autres maladies transmissibles (autre groupe 1, 16,3 %),

maladies diarrhéiques (12,9 %), anomalies congénitales (8,2 %), blessures

(6,6 %), rougeole (3,8 %), prématurité (3,8 %), méningite et encéphalite (2,6 %),

VIH/SIDA (2,4 %), asphyxie et traumatismes à la naissance (0,9%), coqueluche

(0,8 %), autres maladies non transmissibles (0,6 %) (27).

Figure 3 Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000 enfants nés vivants) La malnutrition

La prévalence des enfants de moins de 5 ans souffrant d’un retard de croissance

ou émaciés a diminué au cours des dernières décennies (28) (Figure 4).

13

6

14

2 13

0

97

69 65

46

0

20

40

60

80

100

120

140

160

1990 1995 2000 2005 2010 2011 2015(MDG

target)

Page 15: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Figure 4 Prévalence de la malnutrition infantile au Sénégal par an Les plus récentes estimations de 2012 indiquent une prévalence plus élevée de la

malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans (Figure 5) (29).

Figure 5 Prévalence de la malnutrition infantile au Sénégal par sexe La prévalence de la malnutrition infantile est plus élevée dans les zones rurales

du pays (28)(Figure 6). À Dakar par exemple, les toutes dernières mesures de

2012 estiment le retard de croissance des moins de 5 ans à 4,9 % tandis que la

moyenne nationale s’élève à 15,5 %. Les estimations de l’émaciation sont de

6,2 % et 8,7 % respectivement. Pour les femmes ayant un faible IMC, la

différence entre les lieux de résidence n’est pas si prononcée. Il a été

28.5

33.7

28.8 29.5

20.1

28.7

15.516.4

9.48.2

108.7 9.8 8.7

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Stunting (HAZ < -2)

Wasting (WHZ < -2)

17.3

9.9

13.5

7.5

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

Stunting (HAZ < -2) Wasting (WHZ < -2)

male

female

Page 16: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

précédemment avancé que la prévalence de la sous-nutrition était similaire pour

des groupes de même niveau socioéconomique dans les zones urbaines et

rurales (30). Ce chiffre ne tient toutefois pas compte des sous-groupes des zones urbaines et rurales, ce qui masque peut-être de grandes disparités de richesse.

Figure 6 Prévalence du retard de croissance (HAZ<-2) et de l'émaciation par zones rurales

/ zones urbaines au Sénégal La Figure 7 illustre la prévalence de l’insuffisance pondérale, du retard de

croissance, de l’émaciation chez les enfants de moins de 5 ans et du faible IMC

chez les femmes, en fonction de leur situation socioéconomique (29). La

prévalence de l’insuffisance pondérale et du retard de croissance est

inversement associée à la situation socioéconomique. Les différences

d’émaciation et de faible IMC sont toutefois relativement réduites. Des

22.6 21.4 21.7

12

20.5

31

40.1

33.5

24.4

33.7

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

1986 1992-93 2000 2005 2010-2011

Stunting (HAZ < -2)

urban

rural

3.5

6.7

7.8

6.5

9.1

6.5

10.811.1

9.9 10.3

0

2

4

6

8

10

12

1986 1992-93 2000 2005 2010-2011

Wasting (WHZ < -2)

urban

rural

Page 17: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

informations spécifiques concernant les disparités de richesse selon le lieu de

résidence, c’est-à-dire les disparités urbaines et rurales, n’ont pas été trouvées.

Figure 7 Prévalence de la malnutrition au Sénégal en fonction de la situation

socioéconomique (2005) L’IMC moyen au Sénégal augmente tous les ans chez tous les groupes d’âge et chez les deux sexes, mais particulièrement chez les femmes. Chez les femmes de

plus de 30 ans, l’IMC moyen devrait dépasser 25 kg/m2 d’ici 2015 (Figure 8)(31).

(Remarque : les groupes d’âge originaux des enquêtes sont utilisés.)

Figure 8 IMC moyen (%) au Sénégal par an

Une augmentation constante de la prévalence du surpoids et de l’obésité se

constate chez les deux sexes, mais plus particulièrement chez les femmes (Figure

9 et 10) et chez les individus avançant en âge. (Remarque : les groupes d’âge

originaux des enquêtes sont utilisés.) La prévalence du surpoids et de l'obésité

dans les zones urbaines est deux fois plus élevée que dans les zones rurales mais

diminue lorsque le niveau de richesse baisse.

21

30

10

1918

22

11

20

16

19

9

16

5

11

5

20

5

8

6

17

0

5

10

15

20

25

30

35

Underweight(WAZ <-2)

Stunting (HAZ<-2)

Wasting(WHZ <-2)

Women with lowBMI

(<18,5kg/m²)

Poorest

Second

Middle

Fourth

Richest

21

21

.2

21

.5

n.a.

23

.3

23

.6

24

.1

n.a.

22

.1

22

.4

22

.8

23

.3

24

.3

24

.6

25

.2

25

.822

.1

22

.4

22

.8

23

.3

0

5

10

15

20

25

30

2002 2005 2010 2015

Male (15-100)

Female (15-100)

Male (30-100)

Female (30-100)

Both genders (15-100)

Page 18: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Figure 9 Tendance de la prévalence nationale du surpoids au Sénégal

Figure 10 Tendance de la prévalence nationale de l’obésité au Sénégal Les carences en micronutriments Il n’existe aucune estimation nationale récente sur la prévalence des troubles

dus à la carence en iode. Selon les taux d'iode urinaire chez les enfants sénégalais

des régions du centre, 20 % des sujets n’étaient pas carencés en iode et 15 %

présentaient une carence sévère (32). La consommation de sel iodé reste

pourtant basse : on estimait que 41 % des ménages consommaient une quantité

suffisante de sel iodé en 2005 (33).

La couverture de la supplémentation en vitamine A est assez répandue chez les

enfants. En moyenne, 97 % des enfants de 6 à 59 mois ont reçu deux doses de

vitamine A en 2009 (29;34) (Figure 11). La couverture est plus élevée chez les

enfants des zones urbaines et/ou des familles aisées (35). Toutefois,

l’importance de la carence en vitamine A au niveau national n’a pas encore été

estimée dans ce groupe de population. Chez les femmes, l’enquête nationale de

2005 indiquait que 13 % des femmes se trouvaient en situation de carence

clinique en vitamine A (36). Une enquête de 2012 révélait une certaine

amélioration et estimait que 8 % des femmes présentaient des signes cliniques

de carence en vitamine A et que 11 % déclaraient des difficultés avec la vision

nocturne. Moins de la moitié des femmes allaitantes déclaraient avoir reçu une

supplémentation en vitamine A pendant la période postnatale (37).

14

.4

16

.1

19

.2

n.a.

34

.1

36

.7

41

n.a.

21

.1

23

.6

28

.1

33

43

.4

46

.3

51

55

.5

24

.2

26

.4

30

.1

34

0

10

20

30

40

50

60

2002 2005 2010 2015

Male (15-100)

Female (15-100)

Male (30-100)

Female (30-100)

Both genders (15-100)

1

1.3 2 n

.a.

7.8

9.2

11

.8

n.a.

1.6 2 3

4.4

11

.1

13

16

.6

20

.6

4.4

5.3

6.9

8.9

0

5

10

15

20

25

2002 2005 2010 2015

Male (15-100)

Female (15-100)

Male (30-100)

Female (30-100)

Both genders (15-100)

Page 19: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Figure 11 Pourcentage des enfants de 6 à 59 mois ayant reçu deux doses de vitamine A au

cours d’une année civile au Sénégal Selon les estimations, l'anémie dépassait 40 % en 2005, touchant plus de 90 % des enfants de moins de 2 ans, plus de 80 % des enfants de moins de 5 ans, presque 60 %

des femmes et plus de 70 % des femmes enceintes (29) (Figure 12). En 2012, 34 % des

femmes en âge de procréer étaient cliniquement anémiées et 8 % déclaraient avoir

bénéficié d'une supplémentation en fer au cours de leur dernière grossesse (37). La couverture de la supplémentation en fer des femmes enceintes est plutôt bonne et est

estimée atteindre 77 % (35). De nouveau, la couverture est supérieure chez les femmes

urbaines, plus éduquées et plus riches (35). La prévalence de l’anémie varie peu entre

les divers groupes socioéconomiques ou lieux de résidence (35). Les résultats de la

dernière Enquête démographique et de santé au Sénégal (35) montrent que la prévalence de l’anémie diminue chez les enfants de 6 à 59 mois. La part d’enfants

anémiés en âge préscolaire a chuté de 83 % à 76 %, dont 23 % souffrant d'une forme légère

d'anémie, 48 % d'une forme modérée et 5 % d'une forme grave (35).

Figure 12 Prévalence de l’anémie parmi les populations sélectionnées au Sénégal (EDS

2005) Aucune information concernant la couverture de la supplémentation ou les

carences en zinc n'a été trouvée.

8696 94 90

97

0

20

40

60

80

100

2005 2006 2007 2008 2009

58

71

83

92

0

20

40

60

80

100

non-pregnantwomen

pregnantwomen

pre-school agedchildren

children < 2years

Page 20: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Transition alimentaire En 2003, une étude sur le régime alimentaire (38) a été réalisée dans la région

du Sine, après du groupe ethnique des Sérères, afin d’évaluer les données sur

l’alimentation des enfants de 12 à 42 mois dans les zones rurales du Sénégal

(38). En moyenne, les enfants consommaient 3,6 repas par jour. Les groupes

d’aliments les plus fréquemment consommés étaient les céréales, le poisson et

d'autres aliments comme les légumes, les fruits ou les cacahuètes. Le millet et le

riz étaient les principales céréales de base et la consommation de tubercules

comme le manioc ou les pommes de terre était rare. Du poisson frais était

consommé presque tous les jours par la population étudiée contrairement à

d’autres produits alimentaires d’origine animale comme la viande, la volaille et le

lait, peu consommés. Les fruits (principalement des mangues puisque ce fruit

était de saison) et les légumes étaient consommés par environ un tiers des

enfants. La consommation de viande était étroitement associée à la hausse de la

situation socioéconomique, c’est-à-dire la qualité du logement et le niveau

d’éducation maternelle (38).

Une deuxième évaluation de l’alimentation a été menée sur la même population

en 2009, sur les enfants de 6 à 36 mois, afin d’étudier notamment les différences

saisonnières du régime alimentaire. Une première visite a été réalisée en mai-

juin (avant la saison des pluies) et en novembre-décembre (saison des récoltes).

L’indice de diversité alimentaire était plus bas lors de la deuxième visite en

raison de la faible quantité de fruits, riz, poisson frais et aliments gras et riches

en vitamine A consommés. Toutefois, la consommation de lait, de pain et de

biscuits, d’arachides, de légumes et de légumes-feuilles avait augmenté (39).

Une étude de 2009 apporte des éclaircissements sur le régime alimentaire des

hommes adultes sénégalais à partir d’un échantillon d’une zone rurale hors de

Dakar (40). La majorité (65 %) de cette population consomme des fruits et des

légumes, de la viande et des céréales. Parmi les fruits et légumes les plus

fréquemment cités, se trouvent la carotte, la pomme de terre, la mangue et la

laitue. Les produits alimentaires d’origine animale les plus consommés sont le

poisson et le bœuf. Les céréales les plus consommées sont constituées par le pain

et le riz, et les boissons les plus fréquentes l’eau, le café et le thé. La sauce / pâte

d’arachide, le fromage et le beurre font partie des autres aliments fréquemment

cités (Figures 13 et 14).

Page 21: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Figure 13 Groupes d’aliments les plus consommés par les hommes sénégalais (n = 50)

Figure 14 Aliments les plus consommés par les hommes sénégalais (n = 50)

La plupart des aliments cités sont traditionnels dans l’alimentation sénégalaise

et aucune différence n’a été décelée dans la consommation quotidienne de ces

derniers en fonction de l'âge, du niveau d'éducation ou du lieu de résidence (40).

23

19

12 11

8

6 4.5

4.5

4.5

4.5 3

0

5

10

15

20

25

46

36

14 1

0

18 1

0 8 8 8

58

36 3

0

45

32

10

0

58 5

4

62

26

4 4

12

2 2

26

0

20

40

60

80

100

Car

rot

Pot

ato

Let

tuce

To

mat

o

Man

go

Ora

nge

juic

e

Pin

eap

ple

juic

e

Ban

ana

Pea

r

Fish

Bee

f

Ox

Bre

ad

Ric

e

Wat

er

Cof

fee

Tea

Sau

ce/p

ean

ut

pas

te

Suga

r

Mil

k bi

scu

it

Can

dy

Ch

eese

Ket

chu

p

Mu

star

d

Bu

tter

Page 22: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Figure 15 Besoins alimentaires par an au Sénégal

Le pays a également connu une augmentation de la ration alimentaire au fil des

ans ainsi que de la consommation de matières grasses, mais une diminution de la

consommation des protéines animales et des protéines totales (Table 1) (41).

Tableau 1 Tendances de la ration alimentaire humaine au Sénégal

Le régime alimentaire de la population sénégalaise présente une tendance générale à

réduire la consommation des protéines animales et celle des protéines en général (41). 1

74

0

17

50

17

50

17

60

21

60

21

70

21

80

22

00

0

500

1000

1500

2000

2500

1990-92 1995-97 2000-02 2006-08

Minimum dietary energyrequirement(kcal/person/day)

Average dietary energyrequirement(kcal/person/day)

Ration alimentaire humaine 90-92 95-97 00-02 06-08

Ration alimentaire (kcal/personne/jour) 2190 2140 2140 2280

Consommation totale de protéines (g/personne/jour)

63,7 58,5 55,4 58,8

Consommation de protéines animales (g/personne/jour)

18,8 17,3 16,6 16,6

Consommation de matières grasses (g/personne/jour)

57,6 62 63,4 65,3

Page 23: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Figure 16 Composition du régime alimentaire au Sénégal sur un an

Les bilans alimentaires de la FAO estiment également la part des divers groupes

d’aliments dans la ration alimentaire totale (42). Les céréales représentent plus

de la moitié de la ration alimentaire tandis que les huiles végétales et les graisses

animales atteignent 17 %, suivies respectivement par les sucres et le miel

(6,2 %), le lait et les œufs (3,1 %), la viande (3 %) et les légumes-racines (2,8 %)

(42).

Figure 17 Parts des groupes d’aliments dans la ration alimentaire totale [%] en 2009 au

Sénégal

64

.8

11

.6

3.4

23

.6

62

.9

11

3.2

26

.1

63

.1

10

.3

3.1

26

.6

64

.5

10

.1

2.9

25

.40

10

20

30

40

50

60

70

Carbohydrate Total protein Animal protein Fat

1990-92

1995-97

2000-02

2006-08

57

.8

17

6.2 3

.1 3

2.8

0

10

20

30

40

50

60

Cereals(excl. Beer)

Veg. Oils &animal fats

Sugars &honey

Milk (excl.Butter) &

eggs

Meat Roots

Page 24: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Méthodes

Revue de la littérature et des données secondaires

Afin de retrouver la littérature publiée traitant de la nutrition et de l’agriculture

au Sénégal, une recherche approfondie a été menée sur PubMed du 15 au 18

avril 2013 –Tableau 2).

Tableau 2 Syntaxe utilisée pour rechercher des documents publiés sur le Sénégal (en

anglais)

((("food supply"[MeSH Terms] OR ("food"[All Fields] AND "supply"[All Fields])

OR "food supply"[All Fields]) OR ("food supply"[MeSH Terms] OR ("food"[All

Fields] AND "supply"[All Fields]) OR "food supply"[All Fields] OR ("food"[All

Fields] AND "security"[All Fields]) OR "food security"[All Fields]) OR

("agriculture"[MeSH Terms] OR "agriculture"[All Fields]) OR ("nutritional

status"[MeSH Terms] OR ("nutritional"[All Fields] AND "status"[All Fields]) OR

"nutritional status"[All Fields] OR "nutrition"[All Fields] OR "nutritional

sciences"[MeSH Terms] OR ("nutritional"[All Fields] AND "sciences"[All Fields])

OR "nutritional sciences"[All Fields]) OR ("diet"[MeSH Terms] OR "diet"[All

Fields])) AND (("senegal"[MeSH Terms] OR "senegal"[All Fields]) OR Dakar[All

Fields])) NOT ("animals"[MeSH Terms] NOT "humans"[MeSH Terms])

La recherche a permis d’obtenir 378 articles scientifiques qui ont été

préselectionnés manuellement en fonction de leur titre et selon leur pertinence

avec le thème de la nutrition, de l'agriculture et du Sénégal. Ensuite, le résumé de

tous les articles restants a été lu. Les articles jugés importants ont été

téléchargés en intégralité et leur contenu a été révisé.

Pour obtenir des donnés sur la prévalence de la malnutrition et les carences en

micronutriments, les bases de données internationales de l’Organisation

mondiale de la Santé (25;27;31) ont été consultées ainsi que les Enquêtes

démographiques et de santé du Sénégal 2010-11 (35) et 2005 (36). Les

documents disponibles en ligne d'autres organisations comme l'UNICEF (26;34)

et la FAO (33) ont fourni des données supplémentaires (15 au 22 avril 2013).

Le profil du pays donné par FAOSTAT a été consulté pour obtenir des

informations sur la ration alimentaire et le régime alimentaire au Sénégal. En

outre, le profil de sécurité alimentaire de la FAO a fourni d’autres informations

concernant les besoins alimentaires de la population sénégalaise. Les bilans

alimentaires de la FAO à partir de 2009 ont été également consultés (41;42) (du

22 au 26 avril 2013).

Page 25: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Analyse des politiques Nous avons revu un ensemble de documents politiques sénégalais pour évaluer

leur contribution à la nutrition. Les documents politiques sur la nutrition sont

considérés comme des ressources objectives et pertinentes reflétant la pensée

dominante d’un pays au sujet de la nutrition au niveau national et ils ont été

utilisés pour comparer les questions de politique (15;43).

Les documents politiques en français ou en anglais ont été trouvés selon

plusieurs méthodes. Tout d’abord, la plupart des documents utilisés ont été

fournis par les homologues sénégalais de l’étude. Ensuite, à partir de la base de

données mondiale sur la mise en œuvre des interventions nutritionnelles (44),

des références supplémentaires ont été extraites et des documents intégraux

obtenus à partir d’une recherche Internet. Enfin, des références ont également

été trouvées dans le bilan de la situation actuelle de l'alimentation et de la

nutrition au Sénégal (37). Afin d’évaluer les compléments et la pertinence de

l’ensemble des documents politiques, les titres des documents ont été présentés

lors d’un atelier au Sénégal en présence de divers experts techniques de

différents organismes relevant du ministère de l’Agriculture et d’autres

ministères compétents. En outre, il a été demandé aux participants à l’atelier de

revoir les titres des documents et, si nécessaire, de suggérer de nouveaux

documents à passer en revue.

Une évaluation chiffrée a été attribuée à tous les programmes et les documents

politiques afin d’évaluer le niveau de contribution à la nutrition et les actions

prises concernant la nutrition (Tableau 3). Afin d’assurer l’harmonisation et la comparabilité, la grille de notation a été élaborée en collaboration avec d’autres

équipes effectuant l’évaluation de l’UNSCN des systèmes agricoles contribuant à

la nutrition. Les différents critères représentent les caractéristiques des

politiques considérées comme améliorant la contribution à la nutrition des

programmes et des politiques agricoles.

La notation avait pour but essentiel de donner un aperçu de l’environnement

politique contribuant à la nutrition dans l'agriculture et non de classer les

politiques en tant que telles.

Tableau 3 Critère de présélection des documents politiques

1 Intégrer des objectifs explicites de nutrition

2 Être conçu avec des buts et des indicateurs explicites, et surveiller et atténuer les

préjudices éventuels, tout en recherchant des synergies avec des objectifs économiques,

sociaux et environnementaux. + Lien avec le système de suivi-évaluation (SE)

Page 26: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

3 Évaluer le contexte1 au niveau local afin de concevoir des activités appropriées pour lutter

contre les types et les causes de la malnutrition2.

4 Cibler les plus vulnérables3 et améliorer l’équité par la participation, l’accès aux ressources

et l’accès à un emploi décent.

5 Émanciper les femmes en améliorant leur accès aux ressources de production, aux sources possibles

de revenus, aux informations et aux services de vulgarisation, au crédit, aux technologies d’économie

de temps et de main-d’œuvre (y compris les services d’eau et d’énergie) et en les encourageant à se

faire entendre dans les décisions concernant le foyer et les tâches agricoles. L’égalité des chances en

matière de revenus et d'éducation doit être compatible avec la grossesse sans risque et

l’alimentation saine des jeunes enfants.

6 Accroître la production d’aliments (notamment les produits horticoles, les légumes, le

poisson et le bétail à petite échelle, les cultures biofortifiées et les aliments sous-utilisés). Des

systèmes de production diversifiés sont importants pour que les producteurs vulnérables

puissent faire face au climat et aux chocs des prix, pour un régime alimentaire plus diversifié,

pour une réduction des aliments saisonniers et des fluctuations de revenus, et pour produire des

revenus supérieurs et plus équitables pour les femmes.

6.1 Accroître la production d’aliments nutritifs

7 Réduire les pertes après récolte

8 Faciliter la diversification de la production agricole (notamment les produits horticoles, les

légumes, le poisson et le bétail à petite échelle, les cultures biofortifiées et les aliments sous-

utilisés). Des systèmes de production diversifiés sont importants pour que les producteurs

vulnérables puissent faire face au climat et aux chocs des prix, pour un régime alimentaire plus

diversifié, pour une réduction des aliments saisonniers et des fluctuations de revenus, et pour

produire des revenus supérieurs et plus équitables pour les femmes.

9 Intégrer la promotion de la nutrition et l'éducation à la nutrition dans des systèmes

alimentaires durables s’appuyant sur les connaissances, les habitudes et les pratiques locales.

Des connaissances nutritionnelles peuvent améliorer l'impact de la production et des revenus

dans les ménages ruraux, notamment pour les femmes et les jeunes enfants, et peuvent accroître

la demande d'aliments nutritifs dans la population en général.

10 Améliorer la transformation, et rendre les aliments sains pratiques à préparer.

10.1 Améliorer la transformation des aliments afin de préserver leur valeur nutritionnelle.

11 Améliorer le stockage et la conservation afin de préserver la valeur nutritionnelle, la durée

de conservation et la sécurité alimentaire et de réduire le caractère saisonnier de l’insécurité

alimentaire.

1 L’évaluation du contexte peut comprendre les ressources alimentaires potentielles, l’agroécologie, le caractère saisonnier de la production et des revenus, l’accès aux ressources de production comme la terre, les infrastructures et les opportunités du marché, les rôles et la dynamique du genre, les opportunités de collaboration avec d’autres secteurs ou programmes, et les priorités locales. 2 La malnutrition comprend la sous-nutrition chronique ou aiguë, les carences en vitamines et en minéraux, l’obésité et les maladies chroniques. 3 Les groupes d’individus vulnérables comprennent les petits propriétaires agricoles, les femmes, les jeunes, les paysans sans terre, les habitants des zones urbaines, les chômeurs.

Page 27: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

12 Étendre les marchés et l’accès aux marchés des groupes vulnérables, notamment pour

la commercialisation d’aliments ou de produits que les groupes vulnérables ont un avantage

concurrentiel à produire. Ce point peut comprendre la promotion innovante (comme un

marketing basé sur valeur nutritive), l’ajout de valeur, l’accès aux informations tarifaires et les

associations d’agriculteurs.

12.1 Étendre l’accès aux marchés des aliments riches en nutriments

13 Collaborer avec d’autres secteurs et assurer la coordination avec ces derniers (santé,

environnement, protection sociale, main-d’œuvre, eau et assainissement, éducation, énergie) et

leurs programmes, grâce à des stratégies conjointes aux objectifs communs, afin de lutter

simultanément contre les multiples causes sous-jacentes de la malnutrition.

14 Préserver ou améliorer la base des ressources naturelles (eau, sol, air, climat,

biodiversité) cruciales pour protéger les moyens de subsistance et la résistance des agriculteurs

vulnérables ainsi que pour assurer l’alimentation durable et la sécurité nutritionnelle de tous.

Gérer notamment les ressources en eau pour réduire les maladies à transmission vectorielle et

assurer des ressources en eau potable et durable pour les ménages.

Les documents politiques ont été évalués et une évaluation chiffrée leur a été

attribuée en fonction de la présence des critères spécifiques dans le texte. En cas

de critère mentionné spécifiquement dans le document, une note de 1 était

attribuée. Les critères étaient considérés comme présents si le mot, un dérivé ou

un synonyme était trouvé dans une partie du document. Par exemple, pour le

premier aspect « Intégrer des objectifs explicites de nutrition », on a recherché

dans le document les termes « objectifs », « but », « cible », « mission »,

« nutrition », « alimentaire », puis le document a été parcouru manuellement

pour trouver des informations spécifiquement liées aux objectifs de nutrition.

Les documents ont également été revus manuellement dans les parties

concernées pour chaque aspect distinct. Au total, 13 documents politiques ont

été notés en fonction de 17 éléments (14 éléments et 3 sous-éléments) faisant

référence aux caractéristiques liées à l'agriculture contribuant à la nutrition. La

note la plus élevée pouvant être atteinte par un document était de 17 points, ce

qui signifiait que tous les éléments étaient présents. La note obtenue

correspondait à une catégorie : (i) « Très bas » = 0 à 3 points, (ii) « Bas » = 4 à 6

points, (iii) « Moyen » = 7 à 10 points, (iv) « Haut » = 11 à 14 points, et (v) « Très

haut » pour les documents obtenant une note comprise entre 15 et 17 points.

Évaluation nationale

L’organisation du travail sur le terrain, au Sénégal, a été réalisée en 2 temps.

Tout d’abord, pour entamer le travail sur le terrain, les liens entre l'agriculture et

la nutrition au Sénégal ont été conceptualisés lors d'un atelier national

réunissant les parties prenantes de divers secteurs agricoles. Ensuite, les

diverses voies ont été explorées en détail lors d'entretiens approfondis avec les

Page 28: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

parties prenantes présentes à l'atelier. Le calendrier de la visite sur le terrain et

le nom des personnes rencontrées sont joints en Annexe 2 et 3, respectivement.

Le travail sur le terrain s’est achevé par une cartographie de la gouvernance de la

nutrition au Sénégal et par une brève évaluation des capacités en nutrition du

Sénégal et des organismes gouvernementaux agricoles concernés.

Modèle causal S’il existe divers modèles conceptuels faisant le lien entre l’agriculture et la

nutrition, ces derniers sont génériques et ne mettent pas en évidence les facteurs

contextuels prévalant dans une configuration ou un pays donné. En outre, le

développement d’un modèle conceptuel spécifique liant l’agriculture à la

nutrition au niveau national a suscité la participation, la discussion et

l’implication des parties prenantes de divers milieux et organismes techniques

du Sénégal.

Pour élaborer le modèle causal, un atelier d’une journée a été organisé avec 32

représentants de parties prenantes sénégalaises, principalement issus

d’organismes gouvernementaux de niveau national (Annexe 4), afin de :

1. Évaluer les perceptions et les points de vue actuels sur les voies

permettant à l'agriculture d'avoir un impact sur la situation nutritionnelle

au Sénégal ;

2. Au début de l'évaluation nationale, développer une compréhension

commune des liens entre agriculture et nutrition au Sénégal ;

3. Proposer une base conceptuelle pour l’évaluation approfondie et

l’interprétation des liens des interventions agricoles avec la nutrition.

Les voies ont été identifiées au moyen d'une analyse des déterminants de la

situation nutritionnelle au Sénégal. Un modèle causal a été élaboré à cette fin. Le

modèle causal est utilisé pour faciliter et permettre l’approche participative

visant à cerner les déterminants des problèmes complexes, comme la situation

nutritionnelle. Le modèle causal est un instrument de l’Approche globale

participative de planification et d'évaluation (45) et il est couramment utilisé

pour planifier et évaluer les interventions complexes (46). L’agenda de l’atelier

est joint en Annexe 4.

Avant de procéder à l'analyse du modèle causal, une présentation des principaux

problèmes nutritionnels du Sénégal a été réalisée par la Cellule de lutte contre la

malnutrition. La présentation abordait tant la surnutrition (maladies chroniques

liées à l’alimentation comme l'obésité, le diabète et l'hypertension) que la sous-

nutrition (malnutrition infantile et carences en micronutriments) et révélait les

différences au sein du pays.

Page 29: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Entretiens approfondis L’analyse conceptuelle se terminait par une analyse des voies individuelles. Au

total, onze entretiens ont été réalisés auprès de professionnels de l’agriculture

des organismes gouvernementaux compétents. Ces entretiens avaient pour

objectif de dresser le bilan de situation actuelle des programmes agricoles

contribuant à la nutrition, afin de s’appuyer sur les expériences actuelles et

d’identifier de nouvelles opportunités. Pour cela, quatre principales voies par

lesquelles les programmes agricoles peuvent améliorer la nutrition,

conformément aux suggestions de Ruel et al. (13), ont été abordées dans les

entretiens :

1. Comment les interventions agricoles existantes ciblent-elles les

populations bénéficiaires en fonction de leur vulnérabilité au regard de la

nutrition ?

2. Comment les programmes agricoles actuels identifient-ils des objectifs ou

intègrent-ils des indicateurs nutritionnels ?

3. Comment les programmes agricoles actuels impliquent-ils et ciblent-ils

les femmes en termes de bien-être, émancipation et moyens de

subsistance ?

4. Comment les programmes agricoles sont-ils utilisés comme moyen

d’assurer des interventions nutritionnelles ?

Le questionnaire ayant servi de base aux entretiens est joint en Annexe 5. À

l'exception de deux entretiens téléphoniques, les entretiens ont été réalisés en

face à face. Le panel des personnes interrogées a été sélectionné de façon à

comprendre une vaste représentation des différents secteurs impliqués (par ex.

agriculture, horticulture, pêche, sélection des semences, vulgarisation de

l’agriculture, valorisation de la technologie et renforcement des capacités).

L’accord oral des personnes interrogées a été demandé avant d’enregistrer les

entretiens à des fins de révision et de transcription des réponses.

Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture Afin d’évaluer comment la nutrition a été intégrée au niveau institutionnel du

gouvernement sénégalais, nous avons réalisé une recherche sur les sites Internet

officiels du gouvernement et passé en revue l’organigramme de la Cellule de lutte

contre la malnutrition. Nous avons également demandé aux personnes

interrogées de nous citer les capacités techniques de leur organisation en termes

de nutrition. En outre, un exercice a permis d’identifier les programmes de

formation en nutrition du Sénégal. Enfin, pendant les entretiens approfondis,

Page 30: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

nous avons inclus des questions visant à éclaircir les capacités en nutrition du

ministère de l’Agriculture.

Étude de cas des chaînes de valeur À ce jour, l’utilisation des concepts de chaînes de valeur pour la nutrition a été

minime, ce qui est regrettable car cette approche est potentiellement utile pour

préserver ou intégrer la valeur nutritionnelle des produits agricoles dans le système

alimentaire. Afin d’enrichir les connaissances actuelles sur le potentiel des chaînes

de valeur en matière d’agriculture contribuant à la nutrition au Sénégal, deux études

de cas de chaînes de valeur spécifiques ont été évaluées. La première étude de cas

porte sur les fruits et des légumes et la seconde sur l'utilisation des céréales locales

(principalement le millet) dans le pain. Les chaînes de valeur ont été évaluées au

regard de leurs : (i) objectifs et approche globale ; (ii) acteurs, activités et

interactions / liens opérationnels sur toute la chaîne de valeur ; (iii) avantages,

progrès accomplis et défis restants en matière de nutrition.

Page 31: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Résultats

Analyse des politiques

Treize documents politiques ont été extraits et passés en revus (Tableau 4).

Tableau 4 Liste des documents politiques extraits

N° Titre Période

couverte

1 Lettre de politique de développement de la nutrition 2001-NP

2 Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale 2004-2016

3 Programme national d’investissement agricole (PNIA) : plan

d’investissement 2011-2015 2011-2015

4 Nutrition enhancement program: phase II strategic plan 2007-2011

5 HNP discussion paper: comprendre les facteurs politiques et institutionnels

conduisant au changement des politiques de nutrition: Senegal case study 2010

6 Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES) 2013-2017

7 Une stratégie nationale de sécurité alimentaire au Sénégal : résumé du

diagnostic, les stratégies, les chantiers et les défis 1999-NP

8 Stratégie nationale et programmes prioritaires de sécurité alimentaire:

Sénégal 2002-2015

9 Plan national stratégique pour la survie de l’enfant : Sénégal 2007-2015

10 Proposition de stratégie opérationnelle du secteur agricole 2001-2005

11 Plan national de développement sanitaire 2009-2018

12 Programme spécial de sécurité alimentaire NP

13 Plan national d’action pour la nutrition 1997-2002

NP : non précisé

L’Annexe 6 résume les principaux documents politiques du Sénégal et leurs

composantes majeures. Avec une moyenne de 11,3/17 (66 %), les documents

politiques obtiennent une note modérée en matière de contribution à la nutrition

(Figure 18).

Page 32: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Figure 18 Résultats de la grille de notation des documents politiques

En général, les politiques les mieux notées portent sur la sécurité alimentaire :

« Programme spécial de sécurité alimentaire de la FAO (2002) », « Une stratégie

nationale de sécurité alimentaire au Sénégal (1999) », et « Stratégie nationale et

programmes prioritaires de sécurité alimentaire : Sénégal (2002) ». Ces deux derniers documents abordent tous les aspects de la grille de notation, sauf le

point 6.1 « Accroître la production d’aliments riches en nutriments », le point

10.1 « Améliorer la transformation des aliments afin de préserver leur valeur

nutritionnelle » et 12.1 « Étendre les marchés + l’accès aux marchés des aliments

riches en nutriments ». Le Programme spécial de sécurité alimentaire de la FAO obtient presque une note parfaite puisqu’il lui manque seulement le point 12.1

« Étendre l’accès aux marchés des aliments riches en nutriments ».

L’élément le mieux couvert par les politiques est la stratégie de durabilité. Elle

concerne l’utilisation durable des ressources naturelles, les moyens de

subsistance et la capacité de résistance des agriculteurs. Ce concept englobe de

nombreuses questions entrant dans le cadre des politiques visant à améliorer

l’agriculture et les moyens de subsistance. La plupart des politiques contiennent

des références à ces éléments. Aucune référence à des régimes alimentaires tels

que définis par la FAO (47) n‘a été trouvée dans les documents : « Les régimes

alimentaires durables sont des régimes alimentaires ayant de faibles

conséquences sur l'environnement, qui contribuent à la sécurité alimentaire et

nutritionnelle ainsi qu'à une vie saine pour les générations présentes et futures.

12

8

1311

8

1214 14

69

5

16

11

02468

1012141618

LE

TT

RE

DE

PO

LIT

IQU

E D

E…

LOI

D’O

RIE

NT

AT

ION

PR

OG

RA

MM

E

NA

TIO

NA

L …

NU

TR

ITIO

NE

NH

AN

CE

ME

NT

HN

P D

ISC

USS

ION

PA

PE

R: S

EN

EG

AL

STR

AT

ÉG

IEN

AT

ION

AL

E D

E…

UN

E S

TR

AT

EG

IEN

AT

ION

ALE

DE

STR

AT

EG

IEN

AT

ION

ALE

ET

PLA

N N

AT

ION

AL

ST

RA

TE

GIQ

UE

PR

OP

OSI

TIO

N D

EST

RA

TE

GIE

PLA

N N

AT

ION

AL

DE

PR

OG

RA

MM

ESP

EC

IAL

DE

PLA

N N

AT

ION

AL

D

’AC

TIO

N P

OU

R …

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Degré de contribution à la nutrition

0 - 3 Très bas 4 - 6 Bas 7 - 10 Moyen 11 - 14 Haut 15 - 17 Très haut

Page 33: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Les régimes alimentaires durables contribuent à protéger et à respecter la

biodiversité et les écosystèmes, sont culturellement acceptables,

économiquement équitables et accessibles, abordables, nutritionnellement sûrs

et sains, et permettent d'optimiser les ressources naturelles et humaines ».

Les politiques ayant obtenu la note la plus basse sont les suivantes : « Plan

national stratégique pour la survie de l’enfant : Sénégal (2007) » et « Plan national de

développement sanitaire (2009) ». Cette faible note n’est pas surprenante puisque

l’agriculture et la nutrition ne font pas partie des thèmes prioritaires de ces

documents.

Les trois politiques les mieux notées contiennent toutes les éléments 7 « Réduire les

pertes après récolte », 9 « Intégrer l'éducation à la nutrition", 11 « Améliorer le

stockage » et 12 « Étendre les marchés et l’accès aux marchés », alors qu'aucune

des politiques les moins bien notées ne mentionne ces points.

Presque tous les documents politiques contiennent des objectifs, des stratégies /

activités et un lien avec un système de suivi-évaluation concernant, dans une

certaine mesure, la nutrition (Figure 19).

Figure 19 Aspects abordés par les documents politiques nationaux (n=13) au Sénégal

Les points 4 « Cibler les plus vulnérables », 5 « Émanciper les femmes », 6

« Accroître la production », 8 « Faciliter la diversification », 10 « Améliorer la

transformation », 13 « Collaborer avec d’autres secteurs » et 14 « Durabilité »

sont présents dans la plupart des politiques mais, là aussi, de façon très variable.

Les points 7 « Réduire les pertes après récolte », 9 « Intégrer l’éducation à la

nutrition », 11 « Améliorer le stockage » et 12 « Étendre les marchés et l’accès

0 2 4 6 8 10 12 14

1. Objectifs nutritionnels2. Système de suivi-évaluation

3. Objectifs/activités dans contexte nutritionnel4. Ciblage des plus vulnérables

5. Émancipation des femmes6. Augmentation de la production alimentaire

6.1 d'aliments riches en nutriments7. Réduction des pertes après récolte

8. Promotion de la diversification9. Promotion/éducation en matière de…

10. Amélioration de la transformation des…10.1 afin de préserver leur valeur…

11. Amélioration du stockage12. Extension des marchés (+ accès)

12.1 des aliments riches en nutriments13. Collaboration avec d'autres secteurs

14. Stratégie de durabilité

Page 34: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

aux marchés » sont les moins fréquents dans l’ensemble des documents

politiques. Le point « Étendre l’accès aux marchés des aliments riches en

nutriments » n’est présent dans aucun document.

Les documents plus récents n’obtiennent pas forcément une meilleure note : la

plus haute note de 16/17 a été obtenue par le « Programme spécial de sécurité

alimentaire » de la FAO publié en 2002. De même, les politiques les moins bien

notées sont relativement récentes (2012, 2007 et 2009).

La « Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (2004) » est un texte de loi se plaçant

hiérarchiquement avant les autres documents. Ce document décrit le contexte

général dans lequel peuvent s’inscrire des politiques sectorielles. Même si son

thème principal est l’agriculture, certaines des caractéristiques comme la

réduction des pertes après récolte et l’amélioration des dispositifs de stockage

ne sont pas présentes dans le document. Notons également que ce dernier

n'aborde pas les aspects liés au système de suivi-évaluation de la nutrition, de

ciblage des populations vulnérables ni d’émancipation des femmes. Ces

caractéristiques se retrouvent par contre dans la plupart des autres documents.

La nature de ce document implique toutefois que le texte stipule ce qui doit être

fait sans détailler les actions spécifiques ni donner d’informations détaillées sur

la façon de suivre ces activités. Le développement détaillé des stratégies et des

actions se trouve au niveau des politiques et des programmes sectoriels.

La dernière déclaration de politique générale est le « Plan national d’action pour

la nutrition (1996) » du Sénégal. Il s’agit d’un tour d’horizon concis de l’action en

matière de nutrition au Sénégal et date de 1996. Il comporte deux principales

parties : la première décrit la situation nutritionnelle du pays tandis que la

seconde décrit les objectifs, les stratégies et les actions spécifiques de la

nutrition. Ce document atteint une note de 11/17 et les trois éléments les plus

importants de la grille de notation y faisant défaut sont l'émancipation des

femmes, la collaboration avec d'autres secteurs ainsi que l'extension des

marchés et de l'accès à ces derniers.

Évaluation nationale

Analyse des causes Après avoir expliqué l’objet de l’étude, les participants à l’atelier ont décidé de se

pencher sur la situation nutritionnelle en général. Il a été estimé qu'une analyse

des déterminants de la nutrition au Sénégal devait intégrer à la fois les questions

de surnutrition et de sous-nutrition. Le modèle a été élaboré en réunion plénière

jusqu’aux 3 premières lignes et l’analyse a continué d’explorer les déterminants

du régime alimentaire, car l’état de santé et le génotype ont été jugés trop

secondaires dans cette évaluation.

Page 35: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Ensuite, les participants se sont répartis en groupes pour identifier les

déterminants des aspects suivants associés à la situation nutritionnelle :

• concernant la quantité des aliments : (i) la disponibilité alimentaire, (ii) l’accès aux aliments et (iii) les habitudes alimentaires, et

• concernant la qualité des aliments : (iv) les caractéristiques nutritionnelles,

(v) la sécurité alimentaire et (vi) les habitudes alimentaires.

Les habitudes alimentaires apparaissant comme un déterminant tant de la

quantité que de la qualité des aliments, elles n’ont été analysées qu’une seule fois

et 5 groupes distincts ont été créés. Le modèle causal est présenté en Annexe 7.

Suite à l’analyse des causes, les conclusions suivantes ont été tirées :

• il existe un consensus sur le fait que l’agriculture doit contribuer à lutter à

la fois contre la sous-nutrition et la surnutrition ;

• diverses solutions présentant un intérêt immédiat pour les professionnels de l’agriculture ont été identifiées, des solutions qui vont de la sélection

de variétés au traitement après récolte au cours de la production et de la

transformation primaire, en passant par la production des aliments, la

distribution et le marketing ;

• les déterminants étaient principalement des aspects techniques liés à la

chaîne alimentaire et portaient moins sur les aspects sociaux et culturels

des habitudes alimentaires comme les pratiques, la perception et la

participation communautaire ;

• les déterminants concernant la disponibilité alimentaire au niveau des

individus ont été remplacés par une analyse de la disponibilité

alimentaire au niveau national.

D’une façon générale, cet exercice a été très apprécié et a permis d’instaurer un

dialogue entre les secteurs de l’agriculture et de la nutrition. Un détail important,

car aucune piste de collaboration n’avait officiellement été explorée entre ces

deux secteurs. Par exemple, la plupart des participants ne s’étaient jamais

entretenus avec des membres du personnel de la Cellule de lutte contre la

malnutrition auparavant. L’atelier a suscité un intérêt et une attitude

constructive envers l’initiative visant à étudier les liens entre la nutrition et

l’agriculture au Sénégal. Les participants du monde agricole ont reconnu que la

diversité de leurs compétences techniques pouvait contribuer à lutter contre les

problèmes liés à la nutrition au Sénégal. Lors de l’analyse, plusieurs participants ont identifié de nouvelles voies à cet égard.

L’exercice a montré qu’il était important de diffuser les

connaissances et les résultats de la recherche. Le transfert de

Page 36: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

connaissances est très important et interviendra au sein des conseils

ruraux.

Expert agricole au niveau national, Sénégal

Entretiens approfondis

Observations générales Les personnes interrogées se sont montrées pleinement disposées à contribuer à

l’analyse des liens entre la nutrition et l’agriculture et ont reconnu l’importance

de l’agriculture dans la prévention de la malnutrition.

Pour le secteur agricole, les principaux documents sont le Programme national

d’investissement agricole et la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Cette loi

constitue le cadre général dans lequel s’inscrivent l’élaboration et la mise en

œuvre des politiques et programmes sectoriels. Si l’on veut établir des liens

entre la nutrition et l’agriculture au niveau national, il faut les intégrer dans la

Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale.

Ciblage en fonction de la vulnérabilité nutritionnelle En général, les programmes agricoles actuels ne ciblent pas les populations

bénéficiaires en fonction de leur vulnérabilité ou de leur profil nutritionnel. Dans

quelques cas comme celui de la Cellule de lutte contre la malnutrition, qui opère

dans le secteur de la nutrition, les interventions sont adaptées aux besoins nutritionnels des bénéficiaires.

Identification d’objectifs nutritionnels Les répondants ont indiqué que les programmes agricoles actuels auxquels ils

participaient ne comprenaient aucun objectif nutritionnel explicite. À l’heure actuelle, les programmes agricoles ont pour objectif principal d’assurer la

disponibilité alimentaire, moyennant un premier niveau de transformation après

récolte. Ces programmes s’emploient, en outre, à diversifier la production

alimentaire dans le pays. Les répondants ont généralement perçu la sécurité

alimentaire et la diversité alimentaire comme étant la finalité de leur travail,

mais ont essentiellement envisagé la question du point de vue de la production

et de la disponibilité alimentaires.

Par exemple, le projet Nutrition, Enfant et Sécurité Alimentaire a été mis en

œuvre avec la Direction de l'horticulture, en partenariat avec la Cellule de lutte

contre la malnutrition, la FAO, l’OMS, l’UNICEF, le PAM et l’UNESCO.

Page 37: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Les entretiens ont mis en évidence une mécompréhension générale de ce qu’est

la nutrition dans le secteur agricole. La plupart des répondants ont déclaré avoir

intégré la nutrition dans leurs programmes, car ils (i) collaboraient avec des

bromatologues pour la transformation primaire des produits agricoles, (ii)

produisaient simplement la nourriture consommée par la population, ou (iii)

s’étaient penchés sur la sécurité alimentaire, par ex. sur la réduction du niveau

des aflatoxines dans les arachides après la récolte. Rares sont les programmes

qui se sont préoccupés de la place de la production agricole dans le régime

alimentaire. Les personnes interrogées ont fait état de données collectées à ce

sujet, mais ces données portent sur la consommation alimentaire au niveau

national et non au niveau individuel. En ce qui concerne la qualité de

l’alimentation, (i) la garantie d'une alimentation suffisamment riche en

protéines, (ii) la diversification alimentaire et (iii) l’augmentation de la

disponibilité alimentaire figurent parmi les principales préoccupations des

répondants.

Quand nous travaillons avec des groupes de femmes sur des projets

de jardinage, nous leur disons que les légumes sont bons et qu’ils

contiennent d’importantes vitamines.

Expert agricole au niveau national, Sénégal

La Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale 2011-2015 constitue la base juridique

de l’action agricole au Sénégal. Ce document général fournit un cadre juridique

pour développer et mettre en œuvre des politiques sectorielles, par ex. le

programme de pêche. À ce titre, il peut être assorti de recommandations

nutritionnelles faites en vertu d’une politique sectorielle sur la nutrition. Sous sa

forme actuelle, la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale ne comporte aucun

objectif nutritionnel spécifique et aborde la nutrition dans le cadre de la sécurité

et de la souveraineté alimentaires. Ses principaux objectifs se déclinent à travers

52 engagements. Après une première évaluation menée au bout de 3 ans de mise

en œuvre, cette loi est évaluée tous les 5 ans.

Émancipation et implication des femmes En général, les programmes agricoles comprennent des composantes spécifiques

ciblant les femmes. Leur cadre juridique est défini dans la Loi d’orientation agro-

sylvo-pastorale. Cette loi est très explicite et considère toutes les personnes

impliquées dans l’agriculture comme des professionnels. Ces derniers

bénéficient à ce titre d’une certaine forme de protection sociale, sont libres de

s’unir et de se syndiquer et peuvent s’associer à des acteurs régionaux et

internationaux. Cette loi comprend également des articles spécifiques aux

Page 38: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

femmes, notamment au chapitre 12 consacré à la promotion de l’égalité dans les

zones rurales et urbaines. L’article 54 porte plus particulièrement sur les

questions de genre et définit l’égalité entre les femmes et les hommes en matière

d’exploitation agricole. Deux paragraphes importants précisent en outre que

l’accès des femmes à la terre et au crédit doit être facilité.

Plates-formes de mise en œuvre Les programmes agricoles actuels ne mettent en œuvre aucune intervention

nutritionnelle. Les répondants ont déclaré fournir des recommandations

nutritionnelles lorsqu'ils assuraient des interventions agricoles, mais ils les

fournissent de manière informelle et ad hoc. Les répondants ont reconnu que la

composante éducation nutritionnelle n’était pas bien développée et qu’ils

manquaient généralement de connaissances de base sur la nutrition pour

développer ces programmes.

L’ANCAR, l’Agence nationale de conseil agricole et rural, constitue une plate-

forme de mise en œuvre intéressante pour le renforcement des capacités en

matière de nutrition (48). Cette structure nationale est chargée de diffuser les

technologies issues de la recherche vers les communautés. Elle joue également

un rôle d’intermédiaire auprès des institutions de financement pour, par

exemple, faciliter l’accès au crédit. Au besoin, l’ANCAR peut également fournir

des informations sanitaires aux producteurs par le biais des conseils ruraux.

Nous nous concentrons traditionnellement sur la production et

l’efficacité, mais nous pouvons également intégrer des messages

nutritionnels. Nous savons qu’il est bon de consommer du millet. Il

est préoccupant de voir que des personnes vendent du millet pour

acheter du riz et que nous devons en augmenter la production. Des

messages nutritionnels sont nécessaires pour compléter notre

travail. On augmente la production, mais où va-t-on ? Ne va-t-on

pas vers un déséquilibre ?

Expert agricole au niveau national, Sénégal

Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture

Formation universitaire

Depuis 2009, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar propose un master en

nutrition (anciennement « DEA de Nutrition et Alimentation Humaine ») qui

Page 39: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

accueille tous les 2 ans une quarantaine d’étudiants. Ce programme, qui s’étale

sur 2 ans, a pour objectif général de former des étudiants aux techniques de

nutrition et de bromatologie spécifiques à la nutrition au service de la santé

publique sous la forme d’interventions nutritionnelles et d’une épidémiologie de

la nutrition (49). Ce master est ouvert aux étudiants issus de différentes filières,

y compris agronomie et sciences vétérinaires. L’université propose également un

doctorat en nutrition.

Des cours de base en nutrition figurent au programme de la formation

universitaire en agriculture. L’École Nationale Supérieure d´Agriculture de Thiès

(50) est le principal établissement sénégalais offrant une formation agricole de

haut niveau. Le programme ne comprend actuellement aucun cours officiel de

nutrition, thème qui n'est abordé que superficiellement dans d'autres cours

(Annexe 8).

Capacités en nutrition des ministères agricoles

Les personnes interrogées ont généralement reconnu qu'elles manquaient de

connaissances en nutrition. Bien que les répondants aient indiqué avoir suivi des

cours d’initiation à la nutrition dans le cadre de leur formation agricole, ces

connaissances sont inadéquates et obsolètes. Les personnes interrogées ont fait

remarquer que des cours de spécialisation en nutrition seraient utiles et

intéressants. Il a été observé que les capacités en nutrition du ministère de

l'Agriculture se limitent actuellement à la nutrition animale, à la bromatologie ou

à la composition des aliments. Pour les compétences en nutrition humaine, le

personnel agricole a signalé qu’il se tournait vers le ministère de la Santé et de

l’Action sociale.

Si des cours de spécialisation en nutrition existent, ils sont surtout suivis par des

personnes du milieu médical. Bien que des experts en bromatologie aient été

formés, le personnel agricole n’est pas encore concerné par le programme. Car le

ministère de l’Agriculture emploie des personnes ayant suivi une formation

technique en agriculture et ne peut pas recruter des experts médicaux pour

l’instant. Pour renforcer les capacités du ministère de l’Agriculture, il paraît

logique de commencer par réviser le programme d’études des ingénieurs

agricoles avec des cours spécifiques sur l’agriculture contribuant à la nutrition.

Aujourd’hui, les professionnels de la nutrition ne sont pas reconnus au niveau

institutionnel par le ministère compétent en matière agricole.

Les travailleurs agricoles sont principalement des ingénieurs agricoles, des

vétérinaires, des biologistes, des bromatologues et des ingénieurs des pêches.

Ces ministères ne collaborent pas officiellement avec des structures qui

dépendent du ministère de la Santé ou tout autre organisme de nutrition comme

Page 40: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

la Cellule de lutte contre la malnutrition, et la Cellule de lutte contre la

malnutrition ne travaille pas avec ces institutions.

Étude de cas des chaînes de valeur

Étude de cas 1 : chaîne de valeur des fruits et légumes

Les transformateurs de fruits font partie de plusieurs réseaux officiels comme la

Fédération des professionnels de l’agroalimentaire (producteurs et

transformateurs de fruits), l’Association des femmes entrepreneurs, la centrale

d’achat pour les emballages alimentaires et la Coopérative des acteurs de

l’horticulture du Sénégal. Ces réseaux ont pour objectif de renforcer les activités

de leurs membres. Ces structures officielles sont dotées d’un bureau, d’un

secrétariat permanent et d’un conseil, et tiennent des réunions mensuelles.

À travers leurs réseaux, les transformateurs de fruits collaborent avec d’autres

acteurs :

- des bailleurs de fonds ;

- le Projet d’appui aux filières agricoles (PAFA), qui fournit des semences

de qualité aux producteurs de fruits et apporte un appui technique aux producteurs ; ces producteurs ont passé des contrats avec des

transformateurs de fruits et doivent leur fournir les types et qualités de

fruits dont ils ont besoin ;

- l’Agence sénégalaise de promotion des exportations ; et

- la Direction de l’entrepreneuriat féminin du ministère de la Femme.

Les avantages de ces réseaux sont :

- une défense des droits communs plus facile et plus efficace ;

- un accès facilité au financement, car les bailleurs de fonds préfèrent

soutenir des groupes plutôt que des individus ;

- un accès facilité aux informations relatives à l’activité (marchés, foires), et

- la connaissance des autres acteurs du secteur et la collaboration.

Le principal problème auquel ils se heurtent est de trouver un financement adapté aux petites et moyennes entreprises pour se développer, acheter du

matériel et accéder aux marchés d'exportation. Les transformateurs de fruits ont

du mal à apporter les garanties exigées par les banques et les taux d’intérêt sont

trop élevés pour eux.

Page 41: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Même si les transformateurs de fruits sont constitués en réseau, leur

collaboration n’est pas optimale et bien organisée. Selon les personnes

interrogées, une plate-forme de concertation est nécessaire.

Étude de cas 2 : plate-forme d’innovation pour l’incorporation de céréales locales dans le pain L’organisation des boulangers et de leurs partenaires est plus formelle. Elle prend la forme d'une plate-forme d’innovation créée pour réduire le prix de la

farine de boulangerie exclusivement à base de blé. À cet égard, l’Institut de

technologie alimentaire (ITA) a décidé d’incorporer des céréales locales

(notamment du millet) dans la farine de boulangerie (15 % de millet, 85 % de

blé). Des tests pilotes ont été effectués à la boulangerie de l’ITA. Un projet pilote, financé par le Programme de productivité agricole en Afrique de l'Ouest

(WAAPP) de la Banque mondiale et le gouvernement sénégalais, a été mis en

œuvre à Dakar. Ce projet s’est terminé il y a 6 mois et va bientôt être développé à

grande échelle dans six régions du Sénégal, y compris Dakar, avec davantage de

fonds.

La plate-forme d’innovation a été créée dans le cadre de ce projet. Elle a mis en

place des relations permanentes avec les agriculteurs, les meuniers, la

Fédération nationale des boulangers du Sénégal, l’ITA et les consommateurs. Elle

repose sur une stratégie de passation de marchés. L’ITA fournit une assistance

technique aux parties impliquées afin de s’assurer qu’elles répondent toutes aux

spécifications. Pour ce faire, les producteurs doivent fournir du millet de qualité

aux meuniers qui ont, eux, l’obligation de fournir aux boulangers de la farine

mixte prête à l’emploi de qualité, ces derniers s’engageant à en acheter une

certaine quantité. Des boulangers ont également pu s’équiper avec du nouveau

matériel via le Fonds national de recherche agricole et agroalimentaire (FNRAA),

et bénéficier de formations offertes par l’ITA. Des meuniers ont également été

formés.

Les avantages de cette plate-forme sont :

• une réduction du prix de la farine de boulangerie ;

• une réduction des volumes d’importation - ce qui est important pour

le gouvernement - ;

• une réduction du prix du pain – ce qui est apprécié par les

consommateurs - ;

• une augmentation de la durée de conservation du pain ;

• des conditions de stockage moins contraignantes ; et

• une augmentation de la teneur en phosphore et en fibre du pain.

Page 42: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Potentiel nutritionnel des chaînes de valeur Les chaînes de valeur participent aux revenus des acteurs impliqués, des

producteurs aux transformateurs. S’ils avaient de meilleurs revenus, les acteurs

pourraient plus facilement fournir suffisamment d’aliments plus variés et

nutritifs aux familles, à condition qu’une éducation appropriée leur soit

dispensée en matière de nutrition. L’enjeu est donc de mettre en place des

séances d'éducation à la nutrition pour les acteurs des chaînes de valeur, par

exemple via le PAFA dans le cas de la chaîne de valeur des fruits et légumes. Un

autre enjeu est d’aider les acteurs des chaînes de valeur à collecter des fonds,

pour que leurs activités rapportent davantage, et de créer un meilleur

environnement politique pour les secteurs impliqués (meilleure fiscalité,

incitations à la production d'aliments plus nutritifs).

En outre, les acteurs des chaînes de valeur doivent obtenir un appui technique

accru de la part de leurs partenaires (publics et privés) pour définir dès le début

des objectifs nutritionnels clairs. L’un des objectifs possibles consiste à

augmenter la quantité d'aliments nutritifs accessibles aux pauvres toute l’année.

Définir dès le début un objectif nutritionnel clair facilite l’identification concrète

des secteurs dont la chaîne de valeur nécessite des interventions

supplémentaires, de manière à améliorer l’accès aux aliments nutritifs et leur

acceptabilité par les consommateurs. Par exemple, dans la chaîne de valeur des

fruits et légumes, les variétés de fruits riches en micronutriments peuvent être

sélectionnées au niveau de la production, afin que les produits finaux aient une

teneur en micronutriments plus élevée, à un prix abordable. Tous les secteurs doivent être impliqués dans le procédé consistant à ajouter

plus de valeur nutritionnelle aux chaînes, en plus d’une plus grande valeur

financière, et leur action doit être coordonnée ; la chaîne doit être considérée

dans son ensemble et tous les acteurs doivent être associés à la définition des

actions à mettre en œuvre. Cela doit être fait par un coordinateur, un acteur

neutre qui gère et intègre les activités de la chaîne de valeur.

Page 43: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Évaluation finale de la valeur nutritionnelle de l’action analysée

Analyse des politiques D’une façon générale, la situation nutritionnelle et la contribution de ces

documents de politiques agricoles étaient modérées. Le ciblage des populations

vulnérables, l’émancipation des femmes, l’augmentation de la production, la

diversification et l’amélioration de la transformation des produits agricoles, la

collaboration entre secteurs et des stratégies de durabilité sont apparus dans la

grande majorité des documents politiques. Par-delà l’hétérogénéité des objectifs

et de la portée de ces documents, les domaines dans lesquels des améliorations

peuvent être apportées sont la diminution des pertes après récolte,

l’organisation de la promotion et de l’éducation en matière de nutrition,

l’amélioration du stockage et l’extension des marchés et de leur accès. Ces

derniers éléments sont clairement compatibles avec des documents politiques

portant sur l’agriculture et la nutrition, mais étaient absents de plus de la moitié

des 13 documents politiques passés en revue.

Les points pouvant être améliorés dans le futur sont les points relatifs aux

aliments riches en nutriments, à la préservation de la valeur nutritive et à la

préservation de la qualité nutritionnelle des produits agricoles. Seule une

minorité des politiques tient compte de ces aspects importants.

Études de cas nationales

Voies permettant aux programmes agricoles d’améliorer la nutrition L’analyse des causes et les entretiens ont révélé plusieurs voies permettant aux

politiques et aux programmes agricoles d’améliorer les résultats en matière de

nutrition.

Quatre voies prometteuses ont été évaluées lors des entretiens : (i) le ciblage des

populations vulnérables sur le plan nutritionnel ; (ii) l’identification d’objectifs

nutritionnels et l’utilisation d’indicateurs nutritionnels, (iii) l’implication des

femmes et (iv) l’utilisation de programmes agricoles comme moyen d’assurer

des interventions nutritionnelles. Ces voies, sauf l’implication des femmes dans

les programmes agricoles, ne sont actuellement pas exploitées.

Cet exercice a montré les difficultés rencontrées pour relier l’agriculture et la

nutrition à divers niveaux. Alors que la plupart des participants ont identifié

facilement des liens conceptuels entre les différents déterminants de la

Page 44: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

malnutrition, relier la disponibilité alimentaire au niveau national ou régional

avec la disponibilité alimentaire au niveau des individus et des ménages s’est

avéré difficile. Les participants à l’atelier ont décidé de se concentrer sur

l’analyse de la disponibilité au niveau national et régional, en ignorant les liens

avec la nutrition. Les difficultés rencontrées pour aborder cette partie du cadre

conceptuel illustrent l’absence de liens entre ces deux secteurs et la nécessité de

développer une compréhension partagée de la nutrition humaine et de ses

déterminants complexes.

Il est toutefois ressorti des entretiens qu’il était clairement reconnu que les

interventions agricoles pouvaient être ciblées et adaptées au profil nutritionnel

de la population cible. Toutefois, pour cela, les efforts actuels devront être

renforcés. Certaines régions du pays affichent des taux de malnutrition toujours

élevés malgré une augmentation considérable de la productivité agricole et des

revenus tirés des produits agricoles. Les programmes agricoles actuels ne

prennent pas suffisamment en compte les aspects nutritionnels et l'utilisation

des cultures. Le secteur agricole a privilégié la disponibilité alimentaire au

niveau global (niveau national - régional) et a accordé beaucoup moins

d’attention à la disponibilité alimentaire au niveau des individus.

Les programmes actuels ne comprennent aucun objectif nutritionnel et ne sont

pas suivis au moyen d’indicateurs nutritionnels. L’intégration d’indicateurs et

d’objectifs nutritionnels dans les programmes agricoles représente un défi de

taille qui nécessitera qu’une évaluation, un suivi et une planification soignés

soient effectués en commun par les ministères impliqués dans l’agriculture et la

santé. La redevabilité des interventions agricoles en matière de résultats

nutritionnels devra également être assurée en commun. Dans le cadre de ces

interventions, des mécanismes de retour d’information doivent être mis en place

afin que les bienfaits maximums pour la santé et la nutrition puissent être tirés

de la production accrue de cultures ou des revenus générés par ces dernières. La

mise en place de sites de surveillance nutritionnelle est une idée prometteuse, mais elle nécessitera une planification minutieuse pour éviter les échecs passés.

Grâce à des décennies d’expérience, on a pu observer que les systèmes de

surveillance de la nutrition sont souvent réduits à des exercices de collecte de

données administratives et ne sont pas en mesure de fournir rapidement des

informations concernant les interventions (51). Les systèmes de surveillance de la nutrition doivent être multisectoriels et éventuellement intégrer des

indicateurs liés à la santé, à l’agriculture et à l’eau et à l’assainissement. Les

systèmes de surveillance nutritionnelle nécessitent une conceptualisation et une

rationalisation minutieuses.

Les programmes agricoles actuels semblent impliquer et cibler les femmes en

termes de bien-être, d’émancipation et de moyens de subsistance. La base

juridique correspondante est en place et, en général, les répondants ont confirmé

Page 45: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

qu'ils s'y conformaient. Divers programmes agricoles mis en œuvre ciblent

spécifiquement les femmes, notamment la facilitation de l’accès au crédit. Il

convient d’étudier comment intégrer au mieux dans ces activités les éléments

nutritionnels comme la promotion de pratiques optimales de soins aux enfants

et la santé maternelle et infantile.

Aujourd’hui, les programmes agricoles ne sont pas utilisés comme plate-forme

de mise en œuvre de l’éducation à la nutrition. Cependant, des structures et des

plates-formes de mise en œuvre appropriées, telles que l’ANCAR, sont bel et bien

disponibles pour diffuser des connaissances nutritionnelles venant compléter les

activités agricoles. Ces structures permettent de développer une approche

adaptée au contexte des communautés et d’améliorer la contribution du travail

de vulgarisation agricole en faveur de la nutrition. Toutefois, pour cela, des

modules de formation pertinents doivent être mis au point. Les conclusions

préliminaires tirées des entretiens et de l’analyse des causes soulignent la

nécessité de concentrer ces activités sur la réorientation des cultures en faveur

de la nutrition, sur les activités de conservation des aliments, sur l’amélioration

du stockage et la diminution des pertes après récolte (en particulier pour les

cultures à haute valeur ajoutée) et sur l’accès aux marchés.

Les entretiens ont ouvert une autre voie. Les semences et les variétés sont

sélectionnées uniquement sur la base d'indicateurs commerciaux tels que le

rendement, la résistance aux nuisibles et l’apparence. Mais on sait que la teneur

en micronutriments varie considérablement d’une variété à l’autre. Promouvoir

des variétés sur la base de la teneur en micronutriments des cultures est donc

considéré comme une stratégie prometteuse pour à la fois lutter contre les

carences en micronutriments et promouvoir les aliments locaux.

Afin d’intégrer la nutrition dans l’agriculture, il semble raisonnable que la

sélection des variétés repose sur des considérations nutritionnelles, celles-ci

devant tenir compte des caractéristiques nutritionnelles des produits agricoles

(composition nutritionnelle) ainsi que des valeurs culturelles et traditionnelles (espèces et variétés indigènes). Cette approche implique toutefois d’assigner un

ordre de priorité aux différentes variétés en tenant compte de plusieurs critères.

Par ailleurs, cette approche nécessite de disposer de données appropriées

concernant la composition des aliments et de collaborer avec des groupes de

recherche tels que l’ITA et le département de nutrition de l’Université Cheikh Anta Diop.

Changements fondamentaux

Il y a cependant de nombreux changements fondamentaux à prévoir pour

développer des stratégies agricoles contribuant à la nutrition.

Page 46: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Tout d’abord, le rôle de l’agriculture dans la prévention de la malnutrition doit

être reconnu dans la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. L’intégration

d’engagements et d’objectifs nutritionnels nécessite que le rôle de l’agriculture

dans la nutrition soit clairement reconnu dans la Loi d’orientation agro-sylvo-

pastorale. L’initiative concernant l’élaboration d’une lettre de politique de

nutrition et la future révision de la loi d’orientation du secteur agricole est

l’occasion à saisir pour institutionnaliser les liens entre la nutrition et

l’agriculture au Sénégal.

Ensuite, un renforcement de capacités est nécessaire pour améliorer les

connaissances et la compréhension des professionnels de l’agriculture

concernant la nutrition. La nutrition est trop mal comprise par les différents

professionnels exerçant dans les ministères agricoles. Pour qu’un dialogue et une

collaboration efficace avec le secteur de la nutrition soient possibles, des efforts

doivent être fournis à plusieurs échelons :

• La composante nutrition du programme d’études en agronomie suit le

format traditionnel de cours d’initiation à la nutrition. Maintenant que les

connaissances sur les approches contribuant à la nutrition dans

l’agriculture sont développées, il convient de mettre à jour ces cours au

regard de ces éléments. Plutôt que des cours théoriques d’initiation à la

nutrition humaine, il semble plus raisonnable de définir la nutrition et la

malnutrition et de décrire les modalités d’utilisation à mettre en place

dans l’agriculture pour lutter contre la malnutrition dans le pays. Les

cours en ligne de la London School of Hygiene and Tropical Medicine sur

l’élaboration de programmes d’amélioration des résultats nutritionnels4,5

donnent des orientations à ce sujet.

• Les possibilités de formation continue offertes aux personnes travaillant

dans l’agriculture doivent être explorées. Les cours de courte durée sur la

nutrition et les approches contribuant à la nutrition dans l’agriculture

répondent à un besoin latent. Aujourd’hui, au Sénégal, aucun cours de

spécialisation en nutrition n’est donné aux experts agricoles. À cet égard,

à court terme, la Formation internationale en nutrition et sciences

alimentaires (FINSA) proposée par l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin

(52) constitue une piste intéressante. Depuis 2005, ce cours de recyclage

destiné aux professionnels est organisé tous les ans. D’une durée d'un

4 http://ble.lshtm.ac.uk/pluginfile.php/20037/mod_resource/content/42/OER/PNO101/index.html 5 http://ble.lshtm.ac.uk/pluginfile.php/20037/mod_resource/content/42/OER/PNO101/sessions/S1S12/PNO101_S1S12_010_010.html

Page 47: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

mois, il a été intégré par de nombreux professionnels de l’Afrique

francophone et a été salué par la communauté internationale (53).

• Renforcer les capacités en matière de nutrition comportementale et

d’éducation à la nutrition. Le master en nutrition actuellement proposé au

Sénégal n’intègre aucun cours sur le changement de comportement et la

promotion de la nutrition. Avec le regain d’intérêt pour les approches

contribuant à la nutrition, la demande en compétences dans les sciences

comportementales et les interventions sur le mode de vie aboutissant à

l’amélioration du régime alimentaire va augmenter. Bien que leur rôle

soit unanimement reconnu dans la prévention des maladies chroniques

liées à l’alimentation, les sciences comportementales semblent moins

utilisées dans la prévention et le traitement de la malnutrition infantile.

• Garantir des capacités appropriées aux niveaux de gouvernance

appropriés. Au Sénégal, pour garantir des approches contribuant à la

nutrition dans l'agriculture, il ne suffira pas d’améliorer les capacités et

les compétences en nutrition au niveau des ministères ou à d’autres

niveaux de mise en œuvre. Le développement de programmes

contribuant à la nutrition au niveau national nécessitera une réflexion

conceptuelle sur la nutrition lors de la phase de conceptualisation. Les

décideurs (par ex. au niveau des cabinets) doivent justifier de

compétences en matière de nutrition. Comme la Cellule de lutte contre la

malnutrition, les niveaux globaux tels que le cabinet du Premier ministre

doivent détenir des compétences en matière de nutrition pour assurer

l’intégration de la nutrition dans le développement et l’évaluation de tous

les programmes nationaux pertinents.

Intégrer une approche visionnaire de la nutrition dans le développement Au Sénégal, la collaboration multipartite à l’occasion d’actions en faveur de la

nutrition s’inscrit dans une tradition de longue date. Cependant, malgré cela, le

secteur agricole est peu impliqué dans les politiques et les programmes

nutritionnels. Notre évaluation a révélé une forte volonté de collaboration entre

ces deux secteurs et une réelle reconnaissance du rôle pouvant être joué par

l’agriculture dans l’amélioration de la nutrition dans le pays. Des structures

appropriées sont en place pour une action concertée entre ces deux secteurs.

L’intégration d’approches contribuant à la nutrition dans les programmes

agricoles au niveau national n’est pas la panacée. Bien que l’objet de la présente

analyse se limite à l’agriculture, les enseignements tirés doivent éclairer les

enjeux futurs de l’intégration d’approches contribuant à la nutrition dans

Page 48: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

d'autres secteurs comme l’éducation, les affaires sociales, l’environnement, la

démographie, etc.

Cependant, les enjeux nutritionnels ne se limitent pas à l’agriculture et

s’inscrivent dans un contexte plus large. Les nouveaux enjeux comme les

changements de mode de vie, la pression démographique, la pénurie de

ressources naturelles et la dynamique sociale exigeront de développer des

stratégies innovantes pour atténuer l’impact sur la nutrition. Pour être efficaces,

ces stratégies devront être globales et multisectorielles. Pour cela, une approche

visionnaire de la nutrition pour le développement est nécessaire.

Actuellement, la plupart des organismes techniques travaillent de manière isolée

et ne collaborent que s’ils en éprouvent le besoin. Les différents organismes

techniques collaborent généralement au niveau de la mise en œuvre et peu

d’activités de réflexion sont menées conjointement pour partager des

expériences et contribuer en amont à l’élaboration des politiques. La mission de

la Cellule de lutte contre la malnutrition est explicite à cet égard, la Cellule

offrant un cadre d’action concertée en matière de nutrition. Ceci est regrettable

car de nouvelles idées pour élaborer des politiques contribuant à la nutrition

peuvent émerger de l’expérience pratique acquise dans le cadre d’actions

multisectorielles menées par des organismes de mise en œuvre. Il doit y avoir un

espace ou forum où les organismes de mise en œuvre pourraient partager les

enseignements tirés, apporter des idées et contribuer à l’élaboration des

politiques.

Par le passé, Braun et al. ont proposé des mesures incitatives à mettre en place

par les plus hauts décideurs pour que les secteurs de la santé et de l’agriculture

collaborent (54). Il est clair que la position de la Cellule de lutte contre la

malnutrition leur en donne la possibilité. Actuellement, il n’existe aucun

mécanisme permettant aux organismes de mise en œuvre de contribuer à

l’élaboration des politiques. La Cellule de lutte contre la malnutrition pourrait

prendre l’initiative de la mise en place d’un groupe de réflexion dont la vocation serait de conseiller les décideurs. Ce groupe de réflexion devrait mobiliser de

nombreuses parties prenantes issues de divers milieux techniques et favoriser

un débat ouvert sur des idées de stratégies pour intégrer la nutrition dans le

pays. Le leadership pourrait être assuré par la Cellule de lutte contre la

malnutrition. Dans l’idéal, en veillant à ne pas se focaliser sur la nutrition, ce groupe de réflexion devrait favoriser une vision globale de la nutrition pour le

développement. Un moyen d’y parvenir pourrait consister à ce que les réunions

soient présidées par un chercheur de haut niveau en sciences sociales ou en

anthropologie.

Page 49: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Conclusions et recommandations Le Sénégal en est actuellement aux stades précoces de la transition

nutritionnelle. Malgré des résultats prometteurs, le pays fait face à des taux de

malnutrition toujours élevés et est confronté à l’accroissement de l'incidence des

maladies chroniques liées à l’alimentation dans certaines parties de la société.

La phase de la transition nutritionnelle dans le pays fixe un certain nombre de

conditions utiles pour la mise en place d’un système agricole contribuant à la

nutrition. À ce stade, les services et les infrastructures publiques doivent être

renforcés et il convient de faire jouer les synergies entre les secteurs (55).

Pour ce faire, le Sénégal a pris plusieurs engagements importants. En particulier,

la mise en place de la Cellule de lutte contre la malnutrition, qui est rattachée au

cabinet du Premier ministre, offre de précieuses expériences pour le

renforcement des efforts concertés dans la lutte contre la malnutrition et crée

des liens avec le secteur agricole. Récemment, le gouvernement sénégalais s’est

engagé à favoriser les stratégies agricoles contribuant à la nutrition et à élaborer

une politique nationale pour la nutrition.

Cette évaluation a pour objectif de guider le développement d’une politique

nutritionnelle et d’une agriculture contribuant à la nutrition en étudiant l’impact

réel ou visé des politiques agricoles et alimentaires sur la nutrition et en

identifiant les lacunes et les opportunités pour renforcer les politiques agricoles

avec des approches contribuant à la nutrition.

L’analyse de l’environnement politique dans lequel s’inscrit l’agriculture indique

qu’une grande attention est prêtée à la sécurité alimentaire, mais beaucoup

moins à la nutrition. Les objectifs nutritionnels sont largement absents des

documents de politiques agricoles au niveau national. En outre, il existe des

opportunités intéressantes à saisir par le secteur agricole pour promouvoir la

nutrition, notamment dans les domaines du traitement et de la manipulation

après récolte ainsi que de la mise en place d’une éducation à la nutrition dans le cadre de la fourniture de services de vulgarisation agricole.

Les discussions avec les experts agricoles au niveau national ont révélé une

volonté et un intérêt marqués pour l’étude de l’incorporation d’objectifs

nutritionnels dans les stratégies nationales. Un premier atelier avec des

représentants de différents secteurs a été une expérience qui s’est avérée précieuse et révélatrice. Il s’est dégagé parmi les participants un large consensus

sur le fait que l’agriculture peut et doit lutter à la fois contre la sous-nutrition et

la surnutrition. L’initiative en matière d’agriculture contribuant à la nutrition

devrait lancer un processus ouvert destiné à faciliter la discussion, le consensus

Page 50: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

et la compréhension partagée entre les secteurs nationaux de l’agriculture et de

la nutrition.

Une réflexion plus approfondie est nécessaire quant au fait de relier la nutrition

et l’agriculture, en particulier dans le cadre de l’identification de solutions

permettant de relier la disponibilité des aliments au niveau national ou régional

avec la disponibilité des aliments au niveau des ménages et la sécurité

alimentaire. Les experts agricoles ont rencontré des difficultés nettement plus

importantes pour relier la nutrition et l’agriculture que pour explorer d’autres

voies permettant une agriculture contribuant à la nutrition.

Une évaluation plus approfondie des stratégies agricoles actuelles indique qu’il y

a d’importantes possibilités d’action au niveau du ciblage et de l’identification

des populations vulnérables sur le plan nutritionnel, de l’identification

d’objectifs nutritionnels et de l’utilisation d’indicateurs nutritionnels ainsi que de

l’utilisation de programmes agricoles comme moyen d’assurer des interventions

nutritionnelles. L’intégration des questions de genre constitue une

préoccupation commune aux secteurs de l’agriculture et de la nutrition et peut

s’avérer utile dans ce domaine.

Dans le système alimentaire, nombreuses sont les expériences avec des

approches du type chaîne de valeur (chaîne de valeur des fruits et légumes ou

plate-forme d’innovation pour l’incorporation de céréales locales dans le pain) qui

offrent au ministère de l’Agriculture une voie prometteuse pour le

développement économique. Les initiatives actuelles ont rassemblé différents

acteurs du système alimentaire, mais auront besoin d’un soutien supplémentaire

pour intégrer des préoccupations nutritionnelles. L’attention actuellement

portée à la chaîne de valeur pour renforcer les compétences en matière

d’alimentation est axée sur la sécurité alimentaire ou les aspects technologiques

de l’alimentation. Les préoccupations sanitaires ou nutritionnelles ne sont pas

systématiquement évaluées dans les chaînes de valeur et nécessiteront que le

secteur de la diététique, de la nutrition ou de la santé publique mobilise des compétences supplémentaires. Hawkes & Ruel fournissent des concepts utiles

pour développer des chaînes de valeur contribuant à la nutrition (56).

Parvenir à une compréhension commune de la nutrition

Les expériences avec la chaîne de valeur montrent qu’il y a un problème plus

général au Sénégal. Malgré une large reconnaissance et une volonté d’exploiter

l’agriculture à des fins nutritionnelles, il existe une vaste mécompréhension de ce

qu’est la nutrition dans le secteur agricole. La plupart des acteurs des secteurs

agricoles n’ont pas perçu la dimension de santé publique de la nutrition et ont

abordé la question de la nutrition du point de vue productiviste (en assurant la

Page 51: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

fourniture d’aliments variés et en quantité suffisante) ou technologique (c’est-à-

dire du point de vue de la technologie alimentaire).

Il convient d’encourager le développement d’une compréhension partagée de la

nutrition et de la nutrition au service de la santé publique. Aujourd’hui, au

Sénégal, les compétences avancées en matière de nutrition sont principalement

détenues par le ministère de la Santé et par la Cellule de lutte contre la

malnutrition. Diverses opportunités existent et doivent être explorées :

développement de la formation continue, révision des programmes d’études,

recrutement de professionnels agricoles spécialisés dans la nutrition, etc. En ce

sens, le programme de deuxième cycle et doctorat en nutrition et le programme

de recherche en nutrition de Dakar s'avèrent extrêmement précieux.

Développer des stratégies agricoles contribuant à la nutrition

Si l’on veut développer l’agriculture contribuant à la nutrition au Sénégal, il faut

l’intégrer dans la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. L’exercice d’évaluation à

venir représente l’occasion d’intégrer les engagements nutritionnels dans cette

loi. En parallèle, la Cellule de lutte contre la malnutrition doit continuer

d’étudier les opportunités de collaboration avec le secteur agricole lors du

développement de la politique nationale de nutrition.

Comme dans la plupart des pays, l’organisation administrative du gouvernement

sénégalais (57) implique de déployer des efforts spécifiques pour assurer des

efforts coordonnés entre la nutrition et l'agriculture. Même si la création d’une

véritable structure de coordination de la nutrition semble une perspective

intéressante, l’expérience passée et les échecs de telles initiatives à l’échelle

internationale appellent à la prudence (58). Des structures informelles

permettant de partager expériences et idées pourraient constituer une première

étape pour produire des recommandations en matière d’agriculture contribuant

à la nutrition au Sénégal.

La Cellule de lutte contre la malnutrition, convenablement située au plus haut

niveau politique, peut faciliter le dialogue entre l’agriculture et le secteur de la

nutrition. Pour développer des approches contribuant de façon efficace à la

nutrition, des efforts restent toutefois à accomplir. Un dialogue constant entre les

deux secteurs est nécessaire et doit être visionnaire, pratique et axé sur les

résultats. Ce dialogue devra déboucher sur une vision partagée sur divers fronts

du processus politique (du lancement à l'évaluation, en passant par la mise en

œuvre) sous les auspices des plus hauts niveaux politiques.

Page 52: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

References

(1) Stevens GA, Finucane MM, Paciorek CJ, Flaxman SR, White RA, Donner AJ et al. Trends in mild, moderate, and severe stunting and underweight, and progress towards MDG 1 in 141 developing countries: a systematic analysis of population representative data. Lancet 2012 July 4.

(2) Abegunde DO, Mathers CD, Adam T, Ortegon M, Strong K. Chronic diseases 1 - The burden and costs of chronic diseases in low-income and middle-income countries. Lancet 2007 December 8;370(9603):1929-38.

(3) Victora CG, Adair L, Fall C, Hallal PC, Martorell R, Richter L et al. Maternal and child undernutrition: consequences for adult health and human capital. Lancet 2008 January 26;371(9609):340-57.

(4) Lim SS, Vos T, Flaxman AD, Danaei G, Shibuya K, Adair-Rohani H et al. A comparative risk assessment of burden of disease and injury attributable to 67 risk factors and risk factor clusters in 21 regions, 1990-2010: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2010. Lancet 2012 December 15;380(9859):2224-60.

(5) UNDP. Africa Human Development Report: Towards a food secure future. 2012. New York, United Nations Development Programme.

(6) Godfray HC, Beddington JR, Crute IR, Haddad L, Lawrence D, Muir JF et al. Food security: the challenge of feeding 9 billion people. Science 2010 February 12;327(5967):812-8.

(7) African Union: Assembly of the African Union Second Ordinary Sessions 10-12 July 2003 Maputo M. Declarations. 2003.

(8) Hawkes C, Turner R, Waage J. Current and planned research on agriculture for improved nutrition: a mapping and a gap analysis. 21-8-2012. Leverhulme centre for integrative research on agriculture and health. Centre for sustainable international development, University of Aberdeen.

(9) Berti PR, Krasevec J, FitzGerald S. A review of the effectiveness of agriculture interventions in improving nutrition outcomes. Public Health Nutr 2004 August;7(5):599-609.

Page 53: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

(10) Masset E, Haddad L, Cornelius A, Isaza-Castro J. Effectiveness of agricultural interventions that aim to improve nutritional status of children: systematic review. BMJ 2012;344:d8222.

(11) Dangour AD, Hawkesworth S, Shankar B, Watson L, Srinivasan CS, Morgan EH et al. Can nutrition be promoted through agriculture-led food price policies? A systematic review. BMJ Open 2013;3(6).

(12) Dorward A. How can agricultural interventions contribute in improving nutrition health and achieving the MDGs in least developed countries? Working paper, CeDEP (Centre for Development, Environment and Policy). 2013.

(13) Ruel MT, Alderman H. Nutrition-sensitive interventions and programmes: how can they help to accelerate progress in improving maternal and child nutrition? Lancet 2013 June 5.

(14) WHO. Global nutrition policy review:What does it take to scale up nutrition action? 2013. Geneva, WHO.

(15) Lachat C, Otchere S, Roberfroid D, Abdulai A, Seret FMA, Milesevic J et al. Diet and Physical Activity for the Prevention of Noncommunicable Diseases in Low- and Middle-Income Countries: A Systematic Policy Review. PLoS Med 2013 June 11;10(6):e1001465.

(16) Jonsson U. The rise and fall of paradigms in world food and nutrition policy. (Commentary). World Nutrition 1[3], 128-158. 2010.

Ref Type: Journal (Full)

(17) Garrett J, Natalicchio M. Working multisectorally in nutrition: principles, pactices and case studies. 2013. Washington DC, International Food Policy Research Institute.

(18) FAO. Twenty-seventh FAO Regional Conference for Africa. ARC/12/REP. -23. 2012. Rome, FAO.

(19) www.gouv.sn. 2013.

(20) Gouvernement du Sénégal. Lettre de politique de développement de la nutrition. 2001.

(21) Sall M, Sylla J. African Prime Ministers take lead in child survival. Lancet 2005 December 10;366(9502):1988-9.

(22) www.clm.sn. 2013.

Page 54: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

(23) Scaling up Nutrition (SUN). Scaling up Nutrition - Senegal. 2013.

(24) Nutrition for Growth. Nutrition for Growth Commitments: Executive Summary. 2013.

(25) World Health Organization. WHO Global health observatory - data repository. 2013.

(26) United Nations Children's Fund (UNICEF). Committing to child survival: a promise renewed: Progress report 2012. 2012.

(27) WHO Global Health Observatory Data Repository. Child Mortality: by country and cause (Senegal). 2013.

(28) WHO. Global database on Child Growth and Malnutrition. 3-9-2013. WHO, Geneva.

Ref Type: Online Source

(29) Childinfo - Monitoring the situation of children and women - UNICEF. Nutrition profile of Senegal. 2013.

(30) Kennedy G, Nantel G, Brouwer ID, Kok FJ. Does living in an urban environment confer advantages for childhood nutritional status? Analysis of disparities in nutritional status by wealth and residence in Angola, Central African Republic and Senegal. Public Health Nutr 2006 April;9(2):187-93.

(31) WHO. WHO Global Infobase, Non-communicable Diseases Indicators Senegal. 20-1-2011.

(32) Sall ND, Sall MG, Sarr NG, Gaye O, Diatta A, Diallo F et al. Assessment of the level of urinary iodine deficiency in children of Senegalese central regions. Dakar Med 2000;45(2):141-3.

(33) Food and Agriculture Organization. Profil Nutritionnel du Sénégal - Division de la nutrition et de la protection des consommateurs. 2013.

(34) Childinfo - Monitoring the situation of children and women - UNICEF. Vitamin A - trends in Senegal. 2013.

Page 55: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

(35) Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) [Sénégal] eII. Enquête démographique et de santé à indicateurs multiples au Sénégal (EDS-MICS) 2010-2011. Demographic and Health Surveys and MICS. Calverton, Maryland, USA: ANSD et ICF International, 2012 (and additional analysis). 2012.

(36) Salif N AM. Enquête démographique et de santé au Sénégal 2005. Demographic and Health Surveys. Calverton, Maryland, USA : Centre de Recherche pour le Développement Humain [Sénégal] et ORC Macro, 2006 (and additional analysis). 2013.

(37) Dr Ousseynou Bâ MDADMMMFMDFTTOMBNM. Situation de la nutrition et de l'alimentation au Senegal, Consultation pour la Mise en oeuvre de la Résolution 63.23 de l'Assemblée Mondiale de la Santé sur la Mise à l'Echelle de la Nutrition dans la Région Africaine. 2013.

(38) Ntab B, Simondon KB, Milet J, Cisse B, Sokhna C, Boulanger D et al. A young child feeding index is not associated with either height-for-age or height velocity in rural Senegalese children. J Nutr 2005 March;135(3):457-64.

(39) Bork K, Cames C, Barigou S, Cournil A, Diallo A. A summary index of feeding practices is positively associated with height-for-age, but only marginally with linear growth, in rural Senegalese infants and toddlers. J Nutr 2012 June;142(6):1116-22.

(40) Anderson CA, Bellamy S, Figures M, Zeigler-Johnson C, Jalloh M, Spangler E et al. Dietary intake of Senegalese adults. Nutr J 2010;9:7.

(41) Food and Agriculture Organization. Country Profile (Senegal): Food Security Indicators. 2013.

(42) FAOSTAT. Food Balance Sheets Senegal. 2013.

(43) Lachat C, Van Camp J, De Henauw S, Matthys C, Larondelle Y, Remaut-De Winter AM et al. A concise overview of national nutrition action plans in the European Union Member States. Public Health Nutrition 2005 May;8(3):266-74.

(44) World Health Organization. Global Database on the Implementation of Nutrition Action (GINA): Policies in Senegal. 2013.

(45) Lefevre P, Kolsteren P, de Wael M, Byekwaso F, Beghin I. Comprehensive Participatory Planning and Evaluation. -64. 2000. Institute of Tropical Medicine Antwerpen, Belgium.

Page 56: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

(46) Tonglet R, Mudosa M, Badashonderana M, Beghin I, Hennart P. The causal model approach to nutritional problems: an effective tool for research and action at the local level. Bull World Health Organ 1992;70(6):715-23.

(47) FAO. International scientific symposium Biodiversity and sustainable diets. United against hunger. 2010. Rome, FAO.

(48) www.ancar.sn. 2013.

(49) www.ucad.sn/files/2009/ATT00118.pdf. 2013.

(50) www.ensa.sn. 2013.

(51) Maire B, Beghin I, Delpeuch F, Kolsteren P, Remaut-De Winter AM. Nutrition surveillance: an operational and sustainable approach. Studies in health service organisatin and policy 13, -47. 1999.

(52) www.uac.bj/fileadmin/docs/finsa2013/SPCN_Cor.pdf. 2013.

(53) Pepping F. Capacity development: challenges and opportunities. Food and Nutrition Security in West-Africa: Opportunities and Challenges Supplement on the 11th Annual ECOWAS Nutrition Forum. SCN News 2010;38:11-3.

(54) von Braun J, Ruel M, Gillespie S. Bridging the Gap between the Agriculture and Health Sectors. In: Fan S, Pandya-Lorch R, editors. Reshaping agriculture for nutrition and health.Washington DC: IFPRI; 2012.

(55) Paarlberg R. Governing the Dietary Transition: Linking Agriculture, Nutrition, and Health. In: Fan S, Pandya-Lorch R, editors. Reshaping agriculture for nutrition and health.Washington DC: IFPRI; 2012.

(56) Hawkes C, Ruel. Value chains for nutrition. In: Fan S, Pandya-Lorch R, editors. Reshaping agriculture for nutrition and health.Washington DC: IFPRI; 2012.

(57) Benson T. Cross-sectoral coordiation in the public sector: a challenge to leveraging agriculture for improving nutrition and health. In: Fan S, Pandya-Lorch R, editors. Reshaping agriculture for nutrition and health.Washington DC: IFPRI; 2012.

(58) Field JO. Multisectoral nutrition planning: a post-mortem. Food Policy 1987 February;12(1):15-28.

Page 57: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annexes

Page 58: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annex 1 Commitments on nutrition by the Senegalese Government for nutrition

Commitments made by the Minster of Agriculture on behalf of the

Government of Senegal

Nutrition for Development - United Kingdom

The Government of Senegal recognizes that improving the nutritional situation

of a country requires -visibility of nutrition; the inclusion of nutrition on the list

of National Priorities; allocating adequate resources to nutrition; the scaling up

of interventions; and the adoption of a multisectoral approach in the fight

against malnutrition. Senegal fully endorses the "Global Nutrition for Growth"

compact. By 2020, the Government of Senegal is committed to6:

• Reducing stunting and wasting so that the national prevalence is at

satisfactory levels (less than 10% for stunting and less than 5% for

wasting);

• Addressing micronutrient deficiencies so that the national prevalence is

at satisfactory levels.

These objectives will be achieved through:

• Scaling-up community-based nutrition services: the level of coverage is

expected by 2020 to reach at least 90% for effective nutrition

interventions for pregnant women and children under 2 years.

• The strengthening of multisectoral interventions for nutrition: a

multisectoral approach based on the fight against the determinants of

malnutrition will be intensified so that the relevant sectors (health,

agriculture, education, water, social security) incorporate nutrition

objectives in their policy document and undertake to implement pro-

nutrition interventions and to bring to scale the high impact interventions

on nutrition.

• For effective coordination of the multisectoral approach: the need for

coordination and harmonization of actions is important and special

6 https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/205880/Nutrition-

for-growth-commitments.pdf. Note: this is a first version, and was subjected to corrections at the time of write-up

Page 59: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

emphasis will be placed on the political dialogue, business intelligence

and monitoring and evaluation. The high-level leadership of the

Government will ensure transparency and accountability of different

stakeholders and close monitoring of progress.

• The government's commitment to invest in the fight against malnutrition:

the Government of Senegal is firmly invested in the financing of nutrition

interventions found effective. The government has pledged in 2011 to

increase funding for nutrition annually to 2.8 billion FCFA per year in

2015. This direct investment will be strengthened to ensure full coverage

of children and women in effective nutrition interventions.

Page 60: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annex 2 Schedule of the field visit of the country case study

Mon 10/6 Tue 11/6 Wed 12/6 Thu 13/6 Fri 14/6 Sat 15/6 Sun 16/6

Inception and testing

• Briefing by country team

and consultants

• Meeting at WHO country

representative

• Meeting with WHO focal

point for nutrition

• Meeting with CLM

• Fine tuning if schedule

and planning

• Revision of questionnaires

and test with Senegalese

counterparts

• Workshop & causal

analysis “agricultural

pathways to improve

nutrition status in Senegal”

• Planning of Key

informant

interviews

• Key informant

interviews 3 & 4

• Key informant

interviews 6 &7

• Notes and

reporting

• Notes and

reporting

• Fine-tuning of planning,

workshop preparations and

communication

• Key informant

interviews 1 & 2

Key informant

interview 5

Mid term

Debriefing and

planning of week 2

Page 61: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Mon 17/6 Tue 18/6 Wed 19/6 Thu 20/6 Fri 21/6 Sat 22/6 Sun 23/6

Key informant

interviews • Transcription of

interviews • Phoning to appoint for

remaining interviews

Preparation of interview

guide for value chain

assessment

Key informant

interviews Final debriefing at

FAO, WHO and CLM

Notes and

reporting

Notes and

reporting

Page 62: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annex 3 List of persons met

Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama

WR WHO Representative Senegal

[email protected]

Abdoulaye Ka

National Coordinator

Cellule de Lutte contre la Malnutrition

Tel: (221) 33 869 0199

[email protected]

Dr Fatim Tall Thiam

NPO/FHP, FP Nutrition WHO Representative Senegal

[email protected]

Ndeye Khady Toure

Micronutrient advisor CLM

[email protected]

(221) 775258174

Marieme Diaw

Nutrition advisor CLM

[email protected]

(221) 773321324

Ndiobo Dien

First Advisor Ministry of Agriculture

[email protected]

(221) 773441678

Page 63: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Saliou Cisse

Direction de la protetion des Végétaux

[email protected]

(221) 7666332106

Amadou Moustapha MBAYE

Responsable du Partenariat

ANCAR/Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural

[email protected]

(221) 33 859 14 10 & (221) 77 508 39 72

Patherne Diatta

ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricoles [email protected]

(221) 776307128

Ababacar Diouf

Head of division of food crops, Ministry of Agriculture

[email protected]

(221) 775168448

Prof. Salimata Wade

Head of the Master in nutrition and human nutrition and lab for Human nutrition

Faculty of Sciences and Technology

Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Département de Biologie Animale

[email protected]

(221) 776398630/ 338326655

Nicole Idohou-Dossou

Nutritionist

Laboratory of nutrition

Faculty of Sciences and Technology

Université Cheikh Anta Diop de Dakar

[email protected]

Page 64: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

(221) 775691311

Khalilou SANE

Direction de l’Horticulture/ MAER

[email protected]

(221) 775642566

Seydou COLY

Direction des Pêches Maritimes/ Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes

(MPAM)

[email protected]

(221) 766996424

Elisabeth MBAYE SOW

Bureau Genre/ Direction des Pêches Maritimes/ MPAM

[email protected]

MM. LOPY and FANOUSSA

Institut de Technologie Alimentaire (ITA)

Valérie QUENUM NDIAYE (Phone interview)

Transformatrice de fruits (jus et fruits séchés)

(221) 77 640 44 94

Khassimou SARR (Phone interview)

Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta (SAED)

[email protected]

(221) 775350934/ 339382200

Mamadou TOURE

Direction des Pêches Continentales/ MPAM

Page 65: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

[email protected]

(221) 775568488

Abdoulaye THIAM

Consultant/ FAO

[email protected]

(221) 775294195

Page 66: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annex 4 Agenda and list of participants of the causal

model analysis workshop

ANALYSE DE L’IMPACT NUTRITIONNEL DES POLITIQUES ET SYSTÈMES

ALIMENTAIRES AU SÉNÉGAL

ORGANISATION ET AGENDA D’UN ATELIER D’ANALYSE CAUSALE

Mardi 11 Juin 2013

Novotel Dakar

En dépit des progrès importants dans la productivité agricole, le nombre de personnes

sous-alimentées reste encore très élevé. À l'heure actuelle, il y a très peu de

connaissance, d’expérience et de données disponibles sur le potentiel de l'agriculture et

du système alimentaire pour améliorer l’état nutritionnel des populations. Par

conséquent, la nécessité de mieux comprendre le lien entre agriculture et nutrition

s’impose. Pour éclairer ce sujet, un certain nombre de pays ont exprimé leur intérêt à

collaborer avec le « United Nations System Standing Committee on Nutrition » (UNSCN)

pour évaluer et analyser l'environnement politique du système alimentaire ayant des

répercussions sur les résultats en nutrition. Ces pays sont: le Népal, la Sierra Leone, le

Brésil, le Mozambique, le Malawi, la Thaïlande, l'Afrique du Sud et le Sénégal. Ces études

de cas par pays sont effectuées d'avril à juin 2013. En général, les objectifs de cette

étude sont les suivants :

• Examiner comment les politiques alimentaires et agricoles ont ou pourraient avoir

un impact sur la nutrition dans le pays et

• Contribuer à l’avancement du débat sur l'agriculture pro nutrition

Du 10 au 14 Juin, un consultant va collecter, en collaboration avec une équipe du pays,

des données sur les liens agriculture-nutrition au Sénégal. Comme le Sénégal est en train

d'élaborer une nouvelle politique en alimentation et nutrition, cette étude de cas tombe

à propos puisqu’elle apportera une contribution spécifique à l’identification des

opportunités pour (mieux) associer et mobiliser les différents secteurs dans ce

processus. Plus précisément, le travail au Sénégal visera à stimuler la discussion entre

les différents secteurs impliqués dans l'élaboration d’une politique en nutrition. En

visualisant les différentes voies par lesquelles l'agriculture peut contribuer à un meilleur

état nutritionnel au Sénégal, les lacunes et opportunités pour les acteurs impliqués

seront identifiées.

Page 67: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Comme point de départ de l'analyse, il est essentiel d'identifier les déterminants

spécifiques des liens agriculture-nutrition. Pour réaliser ceci, un atelier d'une journée

est organisé avec les principaux intervenants en matière de nutrition et d'agriculture au

Sénégal. En plus de fournir une analyse du chemin à suivre pour que l'agriculture puisse

déterminer l’état nutritionnel au Sénégal, l'atelier va construire une vision commune et

servira de base pour poursuivre en profondeur l'analyse des différentes voies qui sera

effectuée pendant la visite de terrain. La méthodologie utilisée sera « Planification et

Evaluation Participatives et Globales »7.

L'atelier s'adresse principalement aux experts au niveau national, mais la participation

d'experts au niveau régional pourrait être bénéfique. Trente participants sont envisagés

et devraient représenter une variété de domaines techniques pertinents pour la

nutrition et l'agriculture dans le pays. A savoir :

• des experts techniques du ministère de l'Agriculture et / ou Ressources naturelles

et Eau qui s’occupent de la production végétale, l'élevage, la pêche, les moyens

de subsistance, la sécurité alimentaire, le commerce et les marchés des matières

premières ;

• des experts techniques qui interviennent en nutrition au Ministère de la Santé et à

la cellule nationale de nutrition et

• des experts techniques provenant d'autres secteurs ou ministères, par exemple

des Affaires Sociales (gender), Planification et qui sont considérés comme

essentiels pour cette analyse au Sénégal.

Agenda

9:00 -10:00 Session 1: Session d’ouverture

• Introduction

(Abdoulaye Ka; Coordonnateur National, Cellule de Lutte contre la Malnutrition

et Ndiobo Diene : Conseiller technique Minstere de l’Agriculture)

• Présentation des objectifs de l’atelier

(Carl Lachat et Eunice Nago ; Consultants UNSCN)

• Profil nutritionnel du Sénégal

(Cellule de Lutte contre la Malnutrition)

• Présentation de l’approche du model causal pour appréhender les relations entre

nutrition et agriculture au Sénégal

(Carl Lachat et Eunice Nago ; Consultants UNSCN)

7 http://www.ifad.org/pub/bsf/cppe/cppe.pdf

Page 68: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

• Feedback et clarification des points relevés par les participants

10:00 -13:00 Session 2: Construction d’un modèle causal

Cette session sera facilitée par les consultants. Les participants identifieront en plénière

les déterminants de l’état nutritionnel au Sénégal. Ils seront ensuite répartis en groupes

de travail suivant leurs domaines d’intervention (secteurs). Les travaux de groupe

consisteront en une analyse du modèle causal par champ thématique, suivant les

domaines d’intervention des participants (en particulier l’agriculture, l’élevage, la pêche,

l’horticulture,…).

11:00-11:15 Pause-café

13:30 -14:30 Déjeuner

14:30 -16:30 Session 2: Suite

16:30-16:45 Pause-café

16:45 -17:30 Session 3: Feedback et discussion

Les groupes de travail présenteront leur modèle causal et expliqueront aux autres

participants les relations identifiées.

17:30 -18:00 Session 4: Clôture

• Feedback des consultants

• Clôture de l’atelier par Mr. Abdoulaye Ka

List of participants

Name Institution Phone Email

Oumar SENE WAAPP/ Coordonnateur 773327193 [email protected]

Eunice NAGO UAC [email protected]

Carl LACHAT UGent [email protected]

Saliou CISSE Conseiller technique DPV/

MAEP

766632106 [email protected]

Page 69: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Abdoulaye

THIAM

FAO/ consultant national 775774329 [email protected]

Ousmane

DIAWARA

DITP 766730300 [email protected]

Nicole DOSSOU Laboratoire de nutrition/

UCAD/ Université de Dakar

775691311 [email protected]

Yacine NGOM ISRA BAME 775502446 [email protected]

Mamadou

TOURE

DPC/ MPAM 775568488 [email protected]

Cheick FALL DPSP/ inspecteur des

pêches

775659478 [email protected]

Marieme DIAW CLM 773321324 [email protected]

Ndeye Khady

TOURE

CLM 338690199 [email protected]

Ndiobo DIENE MAER/ conseiller

technique

773441678 [email protected]

Abdoulaye KA CLM/ coordonnateur 775695303 [email protected]

Mame Balla

SOW

Direction élevage/

directeur centre national

d’amélioration génétique

776300234 [email protected]

Jean Charles

FAYE

Fonds national de

développmement agro-

sylvo pastoral (FNDASP)

775617170 [email protected]

Amadou

Moustapha

MBAYE

Agence nationale de conseil

agricole (ANCAR)

775083972 [email protected]

Alioune Badara

PATHE

Projet de modernisation et

intensification agricoles

(PMIA)

701074227 [email protected]

Seydou COLY DPM 766996424 [email protected]

Ibrahima GAYE CLM 773329329 [email protected]

Ababacar DIOUF MAEP/ chef division DA 775168448 [email protected]

Khalilou SANE Direction horticulture/

Technicien

775642566 [email protected]

Sonia BLANEY UNICEF/ spécialiste

nutrition

772271291 [email protected]

Aminata MBODJ DAN/ MSAS 770424334 [email protected]

Abdoulaye

SOUGOUFARA

SODAGRE 774560902

/

[email protected]

Page 70: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

770864540

Khassim M.

SARR

SAED 775350934 [email protected]

Paterne DIATTA ISRA/ CDH 774512388 [email protected]

Ibrahim SAGNA DAPSA/ MAER 775688167 [email protected]

Abdoulaye

DIENG

ENSA/ université Thès/

Directeur

776307128 [email protected]

Mamadou

NIANG

Dir élevage et production

animale (DEPA)/ chef

division appui aux OPE

776368831 [email protected]

Fatim TALL

THIAM

OMS/ chargé de

programme

775547854 [email protected]

Adama

WDIEGUENE

CLM 773321329 [email protected]

Ousseynou

DIAKHITE

CLM 773332404 [email protected]

Page 71: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annex 5 Questioning route for the in-depth interview

Introduction

Presentation of the team, interviewees and purpose of the interview. Permission

for recording the interviews and oral consent.

Questions

1. What are the current policies and community based programs

• Which agencies or structures implement them

• Who are the beneficiaries and how are they targeted

• Do these programs integrate nutritional objectives? If so, what are these? If

not, how can they be integrated?

• How are women integrated in these programs? When are they involved?

• Can these programs be used to deliver nutritional interventions or

messages? If not, what would be needed?

2. What is the level of human resources trained in nutrition or what capacity

in nutrition is there in your institution?

3. How do you work with current structures or agencies in the field of

nutrition or health? How could we make this more operational at the local

or regional level?

4. Do these policies or programs collect nutritional information or data? How

is the monitoring and evaluation done?

5. If nutrition is to be integrated in these programs or policies how can this be

done.

Page 72: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annexe 6. Résumé des éléments de politique dans des documents politiques clés concernant la nutrition au Sénégal

Page 73: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Auteur Date

de

publi-

cation

Calen

drier

Objectifs principaux Stratégies principales Acteurs impliqués Portée

(nationale,

régionale.. )

Contrôle &

évaluation

1) LETTRE DE

POLITIQUE DE

DEVELOPPEMENT

DE LA NUTRITION

Gouverne-

ment du

Sénégal

2001 2001-? Pour lutter contre les causes

multifactorielles directes et indirectes de

la malnutrition, l'insécurité alimentaire et

la sécurité alimentaire par l’engagement

de tous les secteurs liés au

développement. De cette manière, il est

possible de représenter un cadre pour des

mesures et des stratégies aboutissant à

une intervention qui améliorera l'état

nutritionnel des groupes vulnérables et le

développement socio-économique. Un

objectif spécifique était de parvenir à une

diminution de l'insuffisance pondérale

chez 45% des enfants dans les dix

prochaines années (2001-2011)

Travailler au niveau de plusieurs principes :

équité, décentralisation , associations , " le faire-

faire » , propriété de la communauté ,

transparence dans la gestion , développement

durable, déontologie .

- Renforcement des approches communautaires

- Renforcement de la sécurité alimentaire par

l'amélioration de la production agricole , la

recherche agronomique orientée vers la nutrition

et la distribution d’aliments

- Amélioration de la distribution d’ eau potable, de

l'assainissement et du cadre de vie des ménages

- Restructuration et renforcement des cadres de

de la gestion institutionnelle et des programmes

de nutrition

- Renforcement des partenariats avec des ONG

locales, des associations, des organismes

d'exécution et le secteur privé dans des

programmes qui ont pour but de contrôler la

malnutrition

- Amélioration des systèmes de collecte , d’analyse,

de diffusion des données sur la nutrition et

promotion d’études et de recherche

- Renforcement de la capacité des ressources

humaines au niveau national et communautaire

- Renforcement de programmes d'information -

éducation-communication ( IEC ) , de changements

de comportement et d'engagement social

- Développement d’activités générant des

ressources

Financement:

Pas mentionné en

détail

Partenaires:

La nutrition est prise

en considération par

des programmes et

des projets mis en

œuvre dans plusieurs

ministères, dont le

Ministère de la santé,

de l'éducation

Nationale, de

l'Agriculture et de

l'Elevage, de la Pêche,

de la Famille et de la

Solidarité nationale,

de la Petite Enfance,

et du Commerce. La

coordination de

toutes les parties

prenantes (secteur

public et privé, des

ONG, des partenaires

en développement et

Communautés

locales) est une

exigence de tous les

jours

Les stratégies

intersectorielle

s à exécuter

pour assurer

l'harmonisatio

n des

interventions

et pour

développer

une synergie

entre les

acteurs dans le

domaine de la

nutrition exige

des cadres de

gestion du site

et une

consultation à

tous les

niveaux,

central,

régional, local

Description peu

profonde

Du point de vue d’une

mise en œuvre efficace

de la politique en

nutrition et de la

garantie d'une

approche

multisectorielle des

problèmes, il faut des

cadres politiques

efficaces pour la

consultation, la

programmation, la

mise en œuvre et le

suivi / évaluation

Page 74: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

2) LOI

D’ORIENTATION

AGRO-SYLVO-

PASTORALE

République

du Sénégal

2004 2004-

2016

Les objectifs spécifiques de la politique de

développement agro-sylvo-pastoral sont :

1) La réduction de l’impact des risques

climatiques, économiques,

environnementaux et sanitaires, par la

maîtrise de l’eau, la diversification des

productions, la formation des ruraux, afin

d’améliorer la sécurité alimentaire de la

population, et de réaliser à terme la

souveraineté alimentaire du pays;

2) L’amélioration des revenus et du

niveau de vie des populations rurales, et la

mise en place d’un régime de protection

sociale en leur faveur;

3) L’amélioration du cadre et des

conditions de vie en milieu rural,

notamment par l’accès aux infrastructures

et aux services publics, grâce à un

aménagement équilibré et cohérent du

territoire;

4) La protection de l’environnement et la

gestion durable des ressources naturelles

notamment par la connaissance et

l’amélioration de la fertilité des sols ;

5) La mise en place d’un système

d’incitations à l’investissement privé dans

l’agriculture et en milieu rural;

6) L’amélioration de l’environnement et

de la qualité de la production afin que

l’agriculture soit un moteur du

développement industriel et artisanal, et

pour mieux satisfaire aux besoins des

marchés intérieur et extérieur (sous

régional et international);

Les axes stratégiques de la politique de

développement agro-sylvo-pastoral sont :

- La reconnaissance formelle des métiers de

l’agriculture et des organisations professionnelles

agricoles;

- La protection sociale des personnes exerçant les

métiers de l’agriculture;

- La définition d’un statut juridique des

exploitations agricoles;

- La réforme foncière;

- La diversification des productions agricoles,

l’intégration des filières agricoles et la régulation

des marchés;

- La sylviculture et les aménagements forestiers;

- La politique de développement de l’élevage;

- La maîtrise de l’eau;

- Le développement des infrastructures et des

services publics en milieu rural;

- La promotion de l’équité sociale en milieu rural;

- La protection contre les calamités naturelles et

les risques liés aux activités agro-sylvo-pastorales;

- Le développement de l’information agricole, de

l’éducation et de la formation au profit des métiers

de l’agriculture;

- Le renforcement des capacités des organisations

professionnelles agricoles, des organisations de la

société civile, des collectivités locales et des

services de l’Etat;

- Le développement de la recherche et du conseil

agro-sylvo-pastoral;

- Le financement du développement agro-sylvo-

pastoral.

Ces directives

tiennent compte de la

politique

d'intégration sous-

régionale au sein de

l'UEMOA et de la

CEDEAO, les

engagements dans

l'OMVS et l'OMVG et

des engagements

souscrits par des

conventions

internationales et des

accords

commerciaux

bilatéraux et

multilatéraux (AGOA,

initiative canadienne

/ACP, OMT, Accords

UE), ainsi que la

perception agricole

du NEPAD. Ces

structures

d'intégration et ces

engagements

internationaux

constituent le cadre

dans lequel la

protection et

l'assistance à

l'agriculture

sénégalaise sont

définies

Un Conseil

Supérieur

d’Orientation

Agro-Sylvo-

Pastorale est

institué

Un Comité

Régional

d’Orientation

Agro-Sylvo-

Pastorale est

institué auprès

du Gouverneur

de la région

Une

Conférence

agricole

annuelle est

organisée par

l’Etat, sous

l’égide du

Conseil

Supérieur

d’Orientation

Agro-Sylvo-

Pastorale.

Pas très détaillé, pas de

chapitre séparé

Le Ministre chargé de

l’agriculture établit un

rapport annuel sur les

mesures prises pour

l’exécution de la

présente loi et sur les

modalités de sa mise

en œuvre.

Ce rapport est remis

au Président de la

République, au

Président de

l’Assemblée nationale,

au Président du

Conseil de la

République, au

Premier Ministre et

aux représentants des

organisations

professionnelles

agricoles le 31 mars de

chaque année.

Page 75: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

3) PROGRAMME

NATIONAL

D’INVESTISSEMENT

AGRICOLE (PNIA):

PLAN

D’INVESTISSEMENT

2011-2015

République

du Sénégal

? 2011-

2015

Pour compléter les efforts du

gouvernement sénégalais (pendant

plusieurs années) pour jouer un rôle

majeur dans l'agriculture, dans la

croissance économique, la sécurité

alimentaire, la réduction de la pauvreté

d'ici 2015. Pour assurer une répartition

plus équilibrée des activités agricoles

entre les zones agro-écologiques,

régions et les autorités locales.

La mise en œuvre du plan

d'investissement doit changer

radicalement l'utilisation des instruments

et objectifs du secteur agricole. Plusieurs

leviers politiques (formation, conseil agri-

culturel, soutien à l’accès aux inputs, etc.)

qui peuvent avoir des effets positifs

significatifs sur le rendement futur seront

mobilisés

Il répartit les composantes et sous-composantes

des six programmes prioritaires du PNIA retenus

par la table ronde de février 2010 autour de huit

objectifs stratégiques, à savoir :

- réduire les risques climatiques par la maîtrise de

l’eau,

- préserver et gérer durablement les autres

ressources naturelles

- augmenter la production et améliorer fortement

la productivité globale des facteurs,

- valoriser les produits agricoles par leur

transformation, - améliorer l’accès aux marchés

des produits agricoles,

- renforcer la recherche pour générer et transférer

de nouvelles technologies dans la production, la

transformation et la commercialisation,

- renforcer significativement les capacités des

différents acteurs, et

- assurer un pilotage et une coordination efficace

de la mise en œuvre

Financement:

- l’État,

- les collectivités

locales,

- les organisations

paysannes

- les partenaires

financiers et

techniques (PTF), - le

secteur Privé

- les organisations

non-

gouvernementales

(ONG).

Partenaires:

- ECOWAPP

(Economic

Community Of West

African States)

- PDDAA

(Programme Détaillé

pour le

Développement de

l’Agriculture

Africaine)

National

Régional

Continental

Distinction

entre zones

rurales et

urbaines

Mécanisme de suivi-

évaluation du

programme:

Pour mesurer les

progrès réalisés par

rapport aux objectifs de

l’ECOWAP et du PDDAA,

Un système de suivi-

évaluation sera mis en

place dans le cadre du

programme SAKSS.

Page 76: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

4) PROGRAMME DE

RENFORCEMENT

DE LA NUTRITION:

PHASE II DU PLAN

STRATÉGIQUE

République

du Sénégal

&

Comité

National de

lutte contre

la

Malnutrition

(CLM)

2006 2007-

2011

Pour assister le Sénégal à atteindre les

objectifs du millénaire - éradication de

l'extrême pauvreté et de la faim - en

soutenant la politique nutritionnelle du

Sénégal, dont l'objectif est d'améliorer

l'état nutritionnel des groupes cibles

(enfants de moins de cinq ans, femmes

enceintes et femmes allaitantes) Les

objectifs suivants sont ciblés au cours de

la deuxième phase du programme

- améliorer le statut nutritionnel des

populations et particulièrement la

croissance des enfants de moins de 2 ans

vivant dans des zones urbaines ou rurales

pauvres

- Renforcer les capacités institutionnelles

et organisationnelles du pays au niveau de

la de nutrition pour la mise en œuvre et

l'évaluation des politiques

PHASE I: tester des stratégies d'intervention de

nutrition / PCIME communautaires et préparer

l'extension de ces programmes vers des zones

rurales, en consolidant les résultats obtenus dans

le projet de nutrition communautaire précédent

PHASE II: voir l'extension des programmes de

nutrition et de la PCIME communautaire, avec une

amélioration des capacités de mise en œuvre, afin

de servir à 50% de la population rurale dans 11

régions du pays

PHASE III: Veut assurer une couverture nationale

des interventions. A la fin du programme, le

Sénégal aura des mécanismes institutionnels

efficaces et fonctionnels pour fournir des services

de nutrition rentables adaptées aux besoins et

avec la participation de la communauté et les

autorités locales

À partir de la deuxième phase, des stratégies

seront renforcées par de nouvelles:

- Approche du cycle de vie

- Multisectorialité

- Apprentissage par la pratique

- Renforcement des capacités et organisationnel

- Approche soucieuse d'équité entre les sexes

Financement:

Le gouvernement du

Sénégal+ assistance

de partenaires en

développement

Partenaires:

- Cellule de lutte

contre la

malnutrition (CLM)

Autres:

- Communauté

- Collectivités locales

- Technique

Ministères

- Société civile

- Secteur privé

- Ministères

National +

régional

Dans la première

phase, la NEP avait un

système de suivi et

d'évaluation, qui a été

un outil de prise de

décision. Tout au long

de la mise en œuvre du

programme, ce

système a fourni des

informations

contribuant à une

bonne gestion du

programme. En fait, le

système de suivi a

évalué l'implantation

du programme, les

activités menées au

sein des comités, et les

coûts associés à la

mise en œuvre. Il a

identifié et mesuré les

effets secondaires du

programme (impacts)

sur les communautés

Un chapitre entier est

consacré au système

de suivi et

d'évaluation. Des

sujets distincts sont

traités comme:

- Système de suivi

- Système de

surveillance

- Niveau communauté

- Niveau centre de

santé

- Niveau district et

régional

- Niveau national

- Système de rapporter

- Système d'évaluation

Page 77: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

5) SNP DOCUMENT

DE DISCUSSION :

COMPRENDRE LES

FACTEURS

POLITIQUES ET

INSTITUTIONNELS

CONDUISANT AU

CHANGEMENT DES

POLITIQUES DE

NUTRITION:

SÉNÉGAL ÉTUDE

DE CAS

Alfred

InisNidaye

(Santé,

Nutrition et

Population,

Banque

Mondiale)

2010 ? L’Objectif de l’étude est d’identifier, d’une

part les facteurs politiques, institutionnels

et administratifs qui sont associés au

succès des programmes de nutrition et

leurs interrelations et, d’autre part les

stratégies des acteurs clés ayant contribué

à l’intégration progressive des politiques

de nutrition dans le pays.

Le principal résultat attendu de l’étude est

d’avoir une bonne connaissance de tous

les éléments du changement ayant

conduit à un renforcement de la nutrition

dans les politiques de développement au

Sénégal.

Les interventions visant à améliorer la nutrition

ont une longue histoire au Sénégal. Avec le

concours de partenaires, de donateurs ou de

bailleurs de fonds, l’Etat et la société civile mettent

en œuvre depuis plus d’une trentaine d’années des

projets et programmes de nutrition incluant des

volets en nutrition. Plusieurs projets d’aide

alimentaire et de lutte contre la malnutrition ont

été ou sont encore exécutés par la société civile

nationale et internationale, en particulier les

Organisations Non Gouvernementales (ONG), sur

toute l’étendue du territoire national depuis les

années 1970.

Les premières ONG internationales se sont

installées au Sénégal dès 1960, année de

l’indépendance du pays9. Suite à la sécheresse de

1974, leur présence s’est renforcée. Des ONG

nationales ont rejoint sur le terrain leurs

partenaires internationales au moment des

premières politiques d’ajustement structurel des

années 1980. Le Conseil des Organisations Non

Gouvernementales d’Appui au Développement

(CONGAD) a établi que 81% de ses membres

interviennent dans le domaine de la santé .

Une partie de ces ONG membres du Réseau Santé

du CONGAD interviennent dans le domaine de la

nutrition à travers des projets de Survie de

l’Enfant ou des Projets de Santé Nutrition.

- Italian Trust Fund

for Children and

Youth in Africa

(CHYAO)

- Santé, Nutrition et

Population (SNP

Banque Mondiale)

- Le Gouvernement

- Les communautés

- Les Organisations

de la société civile

nationale et

international

- Les bailleurs de

fonds

- Les partenaires

techniques (agences

du système des

Nations Unies

- Les nutritionnistes

nationaux

Ce document a

été préparé

comme une

analyse de cas

pour une étude

régionale sur

l'économie

politique de la

nutrition en

Afrique sub-

saharienne

AGETIP a été choisie

pour faire le suivi et

l'évaluation du projet

Pour d’autres

informateurs, l’AGETIP

a été choisie au vu de

son efficacité dans la

délivrance de services,

dans le monitoring, et

l’évaluation de projet.

Elle disposait de toute

l’expertise nécessaire à

l’exécution du projet et

avait des procédures

plus souples et une

action plus rapide.

Page 78: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

6) STRATÉGIE

NATIONALE DE

DÉVELOPPEMENT

ÉCONOMIQUE ET

SOCIAL (SNDES)

République

du Sénégal

2012 2013 -

2017

L’objectif consiste à assurer les conditions

d’une croissance soutenue et durable à

même de réduire significativement la

pauvreté et d’atteindre les Objectifs du

Millénaire pour le Développement (OMD).

L'élaboration de la Stratégie Nationale de

Développement Economique et Social

(SNDES) pour la période 2013-2017 obéit

à la volonté politique d’inscrire le Sénégal

sur la trajectoire de l’émergence et à la

nécessaire prise en compte des

préoccupations des populations. Elle

s'effectue dans un contexte économique

international difficile, marqué par la

flambée des prix des produits

alimentaires et énergétiques, doublée

d’une incertitude sur la volatilité future.

Par ailleurs, la persistance de la crise

financière illustrée par les turbulences sur

les marchés financiers ainsi que les

difficultés rencontrées par les économies

avancées, devront sans doute accentuer

des risques de repli de la croissance

économique mondiale, mais à l’inverse

réorienter une partie des flux d’IDE, la

mise en œuvre de la SCA devient un

objectif principal de la SNDES sur la

période 2013-2017

Dans son ensemble, la SNDES vise l’accélération de

la croissance économique et l’amélioration de la

productivité. Elle pose de manière stratégique les

orientations dans les secteurs productifs et

d’appui à la production dans le premier pilier. La

composante principale de ce pilier est la Stratégie

de Croissance Accélérée (SCA). Par cette stratégie,

l’approche grappe invite les parties prenantes à

bâtir des partenariats féconds autour des filières

porteuses dont les produits peuvent avoir une

visibilité nationale ou internationale. Cette

approche est rendue opérationnelle à travers,

d’une part, la structuration des principales filières

productives en chaînes de valeur et, d’autres part,

la mise en œuvre de projets de clusters locaux

dans des secteurs à haut potentiel de création de

valeur, articulés à des incubateurs et réseaux

d’incubateurs d’entreprises sur tout le territoire

national. A cet effet, faire de chaque région (ou

territoire), en fonction des avantages comparatifs

qu’elle présente, un exportateur de produits

spécifiques vers le reste du pays, de la sous-région

ou du monde, devient un impératif.

En termes d’objectifs stratégiques, la SNDES

s’articule d’une part, à l’étude prospective «

Sénégal 2035 », pour laquelle elle constitue une

déclinaison quinquennale, et d’autre part, aux

orientations politiques gouvernementales, à la

SCA, aux engagements internationaux (OMD et

post-OMD), aux politiques multisectorielles (par

exemple :Stratégie Nationale de Protection

Sociale) et sectorielles.

Les organes de

pilotage, aussi bien

au niveau national

que régional ou local,

mobilisent

l’ensemble des

parties prenantes

que sont les acteurs

étatiques, les

collectivités locales,

la société civile, le

secteur privé, le

Parlement et les

partenaires

techniques et

financiers. A cet

égard, il est attendu

de l’Etat l’appui du

fonctionnement de

ces entités

(collectivités locales,

société civile, secteur

privé).

Les acteurs

régionaux,

avec la tenue

de

consultations

locales et de

procéder à la

revue des

contraintes

sectorielles

avec

l’ensemble des

ministères

techniques et

les forces

armées

nationales.

Chapitre III : Mise en

œuvre et suivi-

évaluation (p.51)

Le dispositif de suivi et

d’évaluation permet

aux acteurs de suivre

et d’analyser les

résultats obtenus, tout

au long de la mise en

œuvre de la Stratégie.

Il fournit l’opportunité

d’expliciter, au fur et à

mesure, les objectifs de

la Stratégie, de

s’assurer qu’ils

demeurent réalistes et

vérifiables et de les

réajuster en cours

d’exécution, si

l’évolution des

indicateurs n’est pas

conforme aux

prévisions. Après une

évaluation de la mise

en œuvre du système

statistique national

(SSN) et pour les

besoins d’un meilleur

suivi de la politique

économique et sociale,

le plan d’actions du

Schéma Directeur de la

Statistique (SDS) a été

revu et réajusté sur la

période 2013-2017

pour être plus

performant et apte à

produire et à diffuser

des données

statistiques de qualité.

Page 79: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

7) UNE STRATÉGIE

NATIONALE DE

SÉCURITÉ

ALIMENTAIRE AU

SÉNÉGAL:

RÉSUMÉ DU

DIAGNOSTIC,

LES STRATÉGIES,

LES CHANTIERS ET

LES DÉFIS

FAO

&

République

du Sénégal

&

Ministère de

l’Agriculture

1999 ? Des objectifs doivent alors être poursuivis

sous quatre thèmes spécifiques :

1) Réduire la pauvreté dans toutes les

régions du pays en général et dans les

zones les plus vulnérables en particulier.

2) Développer l'agriculture et la valeur

ajoutée de ses produits, là où il est

possible de le faire, de manière à accroître

le disponible alimentaire comme les

revenus qui en découlent.

3) Lutter efficacement contre la

malnutrition par la mise en place de

mesures qui vont améliorer la situation

nutritionnelle des groupes les plus

vulnérables à court terme.

4) Mettre en place des lignes de défense

appropriées pour protéger les populations

de calamités naturelles ou d'autres

origines.

A long terme, les objectifs de lutte contre

la malnutrition seront obtenus par des

mesures correctives qui s'attaquent aux

causes fondamentales du fléau. Ces

mesures sont connues et ont été discutées

dans les sections qui précèdent. Il s'agit de

:

- La lutte contre la pauvreté

- La modernisation et l'accroissement de

la productivité du secteur agricole

- L'amélioration de la disponibilité et de

l'accès aux aliments de base

Défis de l'Etat, partenaires nationaux, le

secteur privé et bailleurs de fonds sont

énumérés de la page 47 à 49.

Dans le cadre de ses orientations stratégiques

pour le secteur agricole, l'État propose des

stratégies qui couvrent l’ensemble des contraintes

du secteur agricole. Ces stratégies portent sur:

- La poursuite des réformes portant sur la

politique de libéralisation, de privatisation et

de restructuration institutionnelle

(l’ajustement de la fiscalité relative aux

intrants et matériels agricoles et la recherche

des gains de productivité au niveau des

filières).

- La mise en œuvre d’une politique de crédit

agricole adaptée aux conditions

d’exploitation de l’agriculture sénégalaise par

l’émission de produits diversifiés pour

couvrir les besoins des différents segments

des filières en général, la mise en place de

fonds de garantie, de calamité et de

bonification, l’amélioration des conditions

d’accès (durée des prêts pour

l’investissement, taux d’intérêt) et le

développement du crédit de proximité

(mutualisation du crédit).

- Le développement de l’investissement privé dans

la production agricole

- Un cadre incitait sur le plan législatif

réglementaire et financier prenant en compte

essentiellement le critère de rentabilité pour

favoriser l'investissement privé et permettre

aux acteurs privés de remplacer l'État ans le

domaine des intrants, des services

vétérinaires et à terme du conseil agricole.

- Un programme d’appui à la recherche agricole

pour la fourniture de semences aux privés et

un programme d’appui à la

commercialisation seront mis en œuvre.

Financement:

La plupart des

systèmes tire ses

ressources

financières de l’État.

La collecte et le

stockage

automatique de

l’information lourde

(enquêtes,

recensement,

SISIAAR, PNC etc.)

par contre, sont

encore soutenus par

des ressources

extérieures.

Partenaires et

Autres:

- Population,

- Gouvernement

- Donateurs

- Organismes

internationaux

- ONG

Niveaux

National

Régional

Départemental

Dans ce schéma

(SCHÉMA

CONCEPTUEL DES

MESURES

D’INTERVENTION EN

MATIÈRE DE

SÉCURITÉ

ALIMENTAIRE, P9)

une partie est prévue

pour le S & E, mais pas

de chapitre spécifique

est consacré à une

description détaillée

de S & E

Une des faiblesses

décrites:

l'absence fréquente

d'un programme S & E

Page 80: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

- La réforme foncière en vue de sécuriser

l’investissement privé agricole.

- La mise en œuvre d’une stratégie de gestion et de

préservation de l’environnement en mettant

l’accent notamment sur la restauration et la

fertilisation des sols.

- La mise en place d’infrastructures agricoles en

milieu rural, de l’éducation et de la santé avec

l’appui des collectivités locales qui en

assureront la gestion et l’entretien.

- Le renforcement des capacités des collectivités

locales et des organisations paysannes à

travers un appui institutionnel (par des

programmes de formation, d’appui conseil)

- Le renforcement du système de gestion de la

qualité des produits agricoles par un appui

institutionnel aux professionnels du secteur

(formation à la gestion de la qualité au

niveau de tous les segments des différentes

filières agricoles)

- L’identification de stratégies propres aux filières

pour accompagner les politiques sectorielles.

8) STRATÉGIE

NATIONALE ET

PROGRAMMES

PRIORITAIRES DE

SÉCURITÉ

ALIMENTAIRE:

SÉNÉGAL

République

du Sénégal

&

Comité

permanent

Inter-Etats

de Lutte

contre la

Sécheresse

dans le Sahel

(CILSS)

2002 2002-

2015

L’objectif général est d’ assurer l’accès de

tous les Sahéliens, à tout moment, aux

aliments nécessaires pour mener une vie

saine et active à l’horizon 2015. Il s’appuie

sur la définition couramment admise de la

sécurité alimentaire et recouvre ainsi les

quatre dimensions correspondant aux

principaux déterminants de la sécurité

alimentaire en général et dans le Sahel en

particulier :

Stratégie d’intervention:

Elle a été adoptée dans le cadre de Sahel 21 et est

bâtie autour du programme d’actions suivant:

- la mise en place d’un Plan Directeur National des

Ressources en eau, synthèse des sept (7) plans

régionaux des ressources en eau coïncidant avec

les sept (7) bassins identifiés ;

- la poursuite dans les centres urbains des

opérations de privatisation des bornes fontaines ;

- L’État

- Collectivités locales

- Secteur privé

- Organisations

paysannes

- Femmes, jeunes,

- ONG et autres

organisations de la

société civile.

À tous les

niveaux : Local

National

Régional

dans le cadre

d’une gestion

rationnelle des

ressources

naturelles

Mentionné beaucoup,

mais pas de chapitre

spécifique détaillé

disponible

La réalisation des

objectifs et l’obtention

des résultats qui

concourent à

l’amélioration de la

sécurité alimentaire

des populations

reposant sur la

mobilisation de

Page 81: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

- la disponibilité d’aliments de bonne

qualité sanitaire et nutritionnelle,

- leur accessibilité pour les populations, y

compris pour les plus vulnérables,

- la stabilité des approvisionnements dans

l’espace et dans le temps,

- l’utilisation optimale des aliments par les

individus.

Objectif spécifique n°1:

- La promotion d’une agriculture

productive, diversifiée, durable et

régionalement intégrée;

Objectif spécifique n°2:

- le développement, la fluidification et

l’intégration sous-régionale des marchés

nationaux;

Objectif spécifique n°3:

- l’amélioration durable des conditions

d’accès des groupes et zones vulnérables à

l’alimentation et aux services sociaux de

base;

Objectif spécifique n° 4:

- l’amélioration des dispositifs de

prévention et de gestion des crises

conjoncturelles, en cohérence avec la

construction de la sécurité alimentaire

structurelle;

Objectif spécifique n° 5:

- le renforcement des capacités des

acteurs et la promotion d’une bonne

gouvernance de la sécurité alimentaire.

- l’accroissement des forages en milieu rural à un

rythme sécuritaire de 70 à 80 forages par an, ce

faisant on multiplie le rythme d'implantation par

1,5 ;

- la poursuite dans l’agglomération dakaroise et

les capitales régionales de la réhabilitation des

vieux réseaux et ouvrages défectueux, de

l’extension des réseaux secondaires et tertiaires

pour les branchements à l’égout,

- la réalisation d’une étude pour la réutilisation

des eaux usées traitées,

- l’assainissement des eaux pluviales dans les

villes,

- l’extension des réseaux et développement

d’interconnexions pour augmenter le taux de

desserte des populations en milieu rural,

- la finalisation du code de l’assainissement en

harmonie avec les autres codes, création d’une

commission consultative notamment,

- l’amélioration de la protection des ressources en

eau et promotion de l'hygiène,

- la poursuite de la réalisation de nouveaux

ouvrages de protection (digues barrages, barrages

anti-sel);

- la responsabilisation des usagers dans les actes

de gestion, dans un cadre juridique et

institutionnel amélioré, prévoyant la mise en place

de contrats entre les différents intervenants. Les

femmes doivent y prendre part, avec des

responsabilités de plus en plus accrues.

+ 42- Axes stratégiques d'interventions

prioritaires (p.58)

nombreuses

institutions et acteurs,

le dispositif de

pilotage, de suivi et

d’évaluation des

progrès enregistrés,

des lacunes et des

difficultés constitue un

élément très important

pour garantir

l’efficacité des

politiques mises en

œuvre. Le suivi-

évaluation constitue de

ce fait une de

prérogatives

les plus importantes à

considérer dans la

réforme ou la

conception des

dispositifs

institutionnels de

gestion de la sécurité

alimentaire.

Page 82: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

9)PLAN NATIONAL

STRATÉGIQUE

POUR LA SURVIE

DE L’ENFANT:

SÉNÉGAL

Ministère de

Santé et

Prévention

2007 2007-

2015

Objectifs généraux:

- Réduire la mortalité néonatal de 35% en

2005 à 16% d’ici 2015 en tenant compte

de la feuille de route pour l’accélération

de la réduction de la mortalité et de la

morbidité maternelles et néonatales;

- Réduire la mortalité infant juvénile de

121% en 2005 à 44% d’ici 2015

conformément aux OMD.

Trois axes stratégiques ont été déterminés:

1) Amélioration de la disponibilité et de

l’accessibilité du paquet intégré d’interventions de

qualité pour la santé de la mère, du nouveau-né et

de l’enfant

2) Augmentation de la demande et de l’utilisation

des services par les populations notamment les

groups vulnérable

3) Création d’environnements institutionnel,

réglementaire et économique favorable au passage

à l’échelle du paquet d’interventions.

A partir de ces axes, des domaines ont été

identifiés et pour chaque domaine, des objectifs

spécifiques ont été définis pour permettre

l’atteinte des OMD.

Lignes d’action:

- Révision des curricula et renforcement des

compétences des prestataires de services

- Mise en œuvre d’une politique cohérente de

gestion des ressources humaines

- Mise en place d’un système de développement de

la qualité des services

- Renforcement des capacités physiques,

techniques et managériales du système de santé

- Développement de la Communication pour le

Changement de Comportement (CCC)

- Renforcement des capacités de la communauté et

des acteurs communautaires pour la mise en

œuvre adéquate du paquet SMNI

- Renforcement des mécanismes de collaboration

intra et multisectorielle en faveur de la mère, du

nouveau-né et de l’enfant

- Développement des ressources financières et

matérielles

Financement et

partenaires:

- l’État

- Fonds mondial de

lutte contre le sida, la

tuberculose et le

paludisme

- Alliance mondiale

pour les vaccins et la

vaccination

- AIR Taux

- Autres partenaires

Niveau

national

Niveau

régional

Niveau du

district

De nombreux

indicateurs de

couverture ont été

définis dans le cadre

logique joint en annexe

du présent plan

stratégique. Les

responsables

techniques impliqués

dans la gestion du plan

stratégique (DANSE,

DSR, MCR et MCD)

devront veiller à

disposer

trimestriellement

d’une synthèse des

données de routine,

compilées par le SNIS,

sur les indicateurs de

couverture retenus

dans le cadre logique.

Page 83: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

10) PROPOSITION

DE STRATÉGIE

OPÉRATIONNELLE

DU SECTEUR

AGRICOLE

République

du Sénégal

&

Ministère de

l’Agriculture

et de

l’Élevage

2001 2001 -

2015

Le but visé par le DSRP et de saisir la

réalité de la pauvreté sous toutes ces

formes pour définir les objectifs et les

domaines d’intervention en mettant

l’accent sur les résultats qui guident

l’intervention publique.

Le DSRP qui sera le cadre de référence du

gouvernement en matière de lutte contre

la pauvreté doit être :

Un outil de coordination pour impulser de

partenariat entre les différents acteurs ;

Un instrument de mobilisation de

ressources et de recentrage des actions de

développement de l’état autour d’objectifs

clairement définis, assortis d’indicateurs

de performance et d’impact ;

Un cadre pour un développement

communautaire efficace.

L’Etat s’est engagé dans une revue de ces

politiques et stratégies pour mieux prendre en

compte l’ensemble des contraintes qui bloquent

encore le développement du secteur. Les

principaux éléments de ces politiques devraient

s’articuler autour d’axes tels que :

- Consolider et approfondir les résultats positifs

des réformes portant sur la politique de

libéralisation, de privatisation et de

restructuration institutionnelle avec tout

particulièrement la décentralisation, le

renforcement des capacités des collectivités

locales et des organisations paysannes pour en

faire les principaux gestionnaires de l’économie

rurale ;

- Appuyer le développement de l’investissement et

des initiatives privés en amont et en aval de la

production rurale ;

- Adapter le financement aux conditions du

développement rural;

- Mettre en place des infrastructures en milieu

rural y compris les infrastructures de base pour

assurer la maîtrise de l’eau ;

- Mettre en place des services agricoles adaptés au

contexte de régionalisation et de partenariat avec

les organismes socioprofessionnels, y compris

avec le renforcement du système de gestion de la

qualité, en particulier pour le développement des

parts des produits sénégalais sur le marché

mondial et avec la diversification des ressources

alimentaires en dehors des productions

traditionnelles. Une attention particulière devra

être donnée aux productions animales et

forestières, ce qui obligera à tenir compte dans

l’allocation des terres de la nécessité de préserver

les zones de pâturage, les parcours et les forêts ;

- Définir une législation et une politique foncière

nouvelle privilégiant l'équité, la sécurisation des

investissements consentis et la valorisation des

terres - Renforcer la recherche pour développer

des technologies nouvelles et adaptées.

- CERP (Centre

d’ Expansion Rurale

Polyvalent)

- ANCAR (Agence

nationale de conseil

agricole et rural)

- Sociétés régionales

de

Développement

- Producteurs

- Le secteur privé

- l’État

- Collectivités locales

- Partenaires au

développement

National

Régional

Deux organes de suivi

ont été institués afin

d'assurer un pilotage

efficace de la réforme:

(i) le

Conseil national de

développement,

présidé par le Chef de

l'Etat et comprenant

des représentants de

l'Etat, des

élus des régions, des

communes et des

communautés rurales,

établit annuellement

un état de la

coopération

décentralisée et

formule toutes

propositions utiles; et

(ii) le Comité

interministériel de

l'administration

territoriale

est consulté chaque

année sur la conduite

de la politique de

déconcentration de

l'Etat.

Page 84: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

11) PLAN

NATIONAL DE

DÉVELOPPEMENT

SANITAIRE

République

du Sénégal-

Ministère de

Santé et

Prévention

2009 2009-

2018

Le Plan National de Développement

Sanitaire 2009-2018 repose sur la vision

d’un Sénégal où tous les individus, tous les

ménages et toutes les collectivités

bénéficient d’un accès universel à des

services de santé promotionnels,

préventifs, curatifs et ré-adaptatifs de

qualité sans aucune forme d’exclusion et

où il leur est garanti un niveau de santé

économiquement et socialement

productif.

La mise en œuvre de ce plan s’inscrit dans

l’atteinte des objectifs nationaux et

internationaux en matière de santé

notamment les objectifs du DSRP et des

OMD. Il s’agit plus spécifiquement de :

1) Réduire le fardeau de la morbidité et de

la mortalité maternelles et Infanto

juvéniles.

2) Accroître les performances du secteur

en matière de prévention et de lutte

contre la maladie

3) Renforcer durablement le système de

santé

4) Améliorer la gouvernance du secteur

de la santé

Les onze orientations stratégiques suivantes ont

été retenues dans ce cadre :

- pour l’atteinte du premier objectif sectoriel :

1) Accélération de la lutte contre la mortalité et

morbidité maternelles néonatales et infanto

juvéniles ;

- pour l’atteinte du deuxième objectif sectoriel:

2) Amélioration de la Promotion de la Santé

3) Renforcement de la prise en charge de la

maladie et

4) Renforcement de la surveillance intégrée de la

maladie et de la riposte

- pour l’atteinte du troisième objectif sectoriel:

5) Développement des ressources Humaines

6) Renforcement des Infrastructures, des

Equipements et de la Maintenance

7) Amélioration de la disponibilité des

médicaments et produits médicochirurgicaux,

8) Renforcement du système d’information et de

la recherche en santé ;

- pour l’atteinte du quatrième objectif sectoriel:

9) Promotion de la gestion axée sur les résultants

10) Amélioration des capacités du secteur en

matière de planification et de gestion

administrative et financière et

11) Renforcement de la couverture du risque

maladie en mettant l’accent sur les groupes

vulnérables.

Financement &

partenaires:

- Les professionnels

de la santé

- Les secteurs

partenaires de la

Santé

- La société civile

- Le secteur privé

- Les collectivités

locales

- Les partenaires au

développement

- L´État

- Des populations

- l’Université, les

Instituts de

recherche

- l’Union des

Associations d’Elus

Locaux (UAEL)

- ONG

Niveau central

Niveau sous-

régional

Niveau

régional

Niveau district

Niveau

Commu-

nautaire

Activités

d’évaluation:

Le PNDS sera évalué

selon la procédure

suivante : (i) une

évaluation à mi-

parcours avec un volet

de satisfaction des

bénéficiaires ; (ii) une

évaluation finale à la

fin du programme.

L’évaluation sera

quantitative et

qualitative, interne et

externe. Elle s’attellera

à mesurer les progrès

réalisés à partir des

indicateurs retenus et

de faire des

recommandations

pertinentes pour

améliorer les

performances. Trois

groupes d’indicateurs

seront retenus pour

cette enquête : les

indicateurs de

résultats, les

indicateurs de

couverture et les

indicateurs

d’impact ainsi que les

cibles (voir annexes).

Cadre institutionnel du

suivi et de l’évaluation

P59

Page 85: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

12) PROGRAMME

SPÉCIAL DE

SÉCURITÉ

ALIMENTAIRE

FAO ? ? Le principal objectif du PSSA est d’aider

les pays en développement, notamment

les pays à faibles revenus et à déficit

alimentaire (PFRDA) à améliorer leur

sécurité alimentaire au niveau des

ménages comme au plan national, à

travers :

- une augmentation rapide de la pro-

duction alimentaire et de la productivité,

- la réduction, année après année, de la

variabilité de la production alimentaire

sur des bases durables au niveau

environnemental comme économique

- une amélioration de l’accès de la

population à la nourriture

Le PSSA est en ligne avec la politique de

développement agricole du gouvernement

sénégalais, qui donne la priorité à

l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Elle souligne l'amélioration de l'irrigation,

la promotion de l'agriculture pluviale et

une augmentation de la production de

viande et de lait de manière participative.

La phase pilote du PSSA a démarré en

Janvier 1995 dans la région de

Casamance et le long du fleuve Sénégal.

Les cultures cibles sont le riz, le millet, le

sorgho et le maïs. En 1995-1996 la récolte

de riz sur les parcelles d’essai dans la

vallée du fleuve Sénégal a varié de 4,2 à

6,7 tonnes / ha. Dans les vallées

intérieures de Kourouck, Sounaye et

Banny des sites Casamance, la récolte a

varié entre 1,1 et 1,9 tonnes / ha.

Cependant, certains agriculteurs de

Kourouck ont obtenu une récolte allant

jusqu'à 4,5 tonnes / ha.

Le PSSA se concentre sur quatre domaines

d’activité liées et complémentaires : la maîtrise de

l’eau, l’intensification des cultures, la

diversification et l’analyse des contraintes.

Maîtrise de l’eau

- Introduction de petits dispositifs de récupération

de l’eau, d’irrigation à faible coût (ex. pompes à

pédale) et de systèmes de drainage;

- Amélioration de la gestion de l’eau à travers la

promotion d’associations d’usagers.

Intensification

- Intensification des systèmes de production

végétale basée sur le transfert d’une technologie et

de pratiques culturales appropriées et accessibles

(ex. lutte intégrée contre les nuisibles et

amélioration de la fertilité des sols);

- Appui à des dispositifs fonctionnels de

commercialisation, stockage et crédit.

Diversification

- La diversification des systèmes de production

inclut l’aquaculture, la pêche artisanale, le petit

élevage (volailles, moutons, chèvres, cochons) et

l’agroforesterie;

- Appui aux activités post-production productrices

de revenus.

Analyse des contraintes

- Identification des contraintes qui limitent la

profitabilité, l’accès à la terre, les intrants, la

technologie, la commercialisation, la

transformation et le crédit;

- Recherche des solutions pratiques pour

surmonter ces problèmes et obstacles et

identification des actions pour les résoudre.

Le PSSA est

également un vecteur

de la coopération

entre la FAO et ses

partenaires au

développement.

Lorsque des accords

concrets sont

trouvés, des missions

conjointes sont

organisées à l’étape

de la formulation

comme pendant le

processus de mise en

œuvre, pour

conduire le suivi des

progrès et assurer la

réalisation des

objectifs du PSSA.

De nombreux

bailleurs bi et

multilatéraux,

gouvernements et

ONG appuient les

activités du PSSA

dans les pays où le

programme est déjà

en activité, ainsi que

la formulation du

programme dans les

pays qui démarrent

leurs participation.

Un appui accru

provient également

d’accords unilatéraux

de fonds fiduciaires

qui permettent aux

gouvernements

concernés d’assurer

Base mondiale,

66 pays opé-

rationnels :

- 38 en Afrique

- 14 en Asie

- 9 en

Amérique

latine

- 3 en Océanie

- 23 Accords de

coopération

sud-sud signés

Aux niveaux

mondial,

régional,

national et

local

Pour mettre en place

un système national de

suivi de la sécurité

alimentaire et d’alerte,

les actions suivantes

sont requises:

- Créer un Comité

National de Sécurité

Alimentaire (CNSA)

regroupant les

décideurs au plus haut

niveau dans les quatre

domaines de la

sécurité alimentaire

qui décideront des

indicateurs de sécurité

alimentaire à suivre

pour chaque zone

agro-écologique et

groupe vulnérable.

- Mettre en place des

Groupes de Travail

Interdisciplinaire (GTI)

regroupant les

responsables

techniques de chaque

domaine (public, privé

ou associatif) qui

seront chargés du suivi

technique et

statistique des

indicateurs spécifiques

à chaque domaine et

des prévisions de

risque alimentaire.

- Mettre en place des

Comités Provinciaux

de Sécurité

Page 86: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

le financement du

PSSA par le biais de

la FAO. Le nombre de

donateurs et

d’activités dans

lesquels ils se sont

engagés est en

augmentation

régulière.

Alimentaire (CPSA)

regroupant des

représentants locaux

des quatre domaines

(agents de santé,

vulgarisateurs,

statisticiens,

éducateurs,

responsables de

projets sociaux,

commerçants, etc..) qui

analyseront les

données et indications

disponibles au niveau

local sur la sécurité

alimentaire au niveau

des ménages.

- Créer, au secrétariat

du CNSA, une petite

cellule pour

synthétiser et analyser

toutes les données sur

la sécurité alimentaire

fournies par les GTI et

CPSA, et pour diffuser

ces informations de

synthèse et d’alerte.

13) PLAN

NATIONAL

D’ACTION POUR LA

NUTRITION

République

du Sénégal &

Ministère

d’Agriculture

&

Ministère de

Santé

Publique et

Action Social

1996 1997-

2002

Objectifs:

1) Amélioration de la sécurité

alimentaire des ménages:

- Assurer une production vivrière

suffisante et disponible pour

l’autoconsommation

- Améliorer les pouvoirs d’achat des

ménages ruraux et urbains

- Accroître la consommation des produits

locaux

2) Amélioration de la qualité et

Stratégies et actions spécifiques:

1) - Accroissement de la production agricole

- Facilitation d’accès au crédit

- Création et consolidation d’emplois

rémunérateurs

- Amélioration du système d’approvisionnement

- Transformation des produits locaux

2) - Renforcement du cadre juridique

- Normalisation et certification des produits par

les entreprises

- Coordination des structures nationales

- Gouvernement

- Coopération

internationale et

bilatérale

- Institut Sénégalais

de Recherches

Agricoles, Institut de

Technologie

Alimentaire

- Ministères de

l’Agriculture, du

National mais

aussi des

stratégies au

niveau régional

et local

Chapitre consacré à le

Suivi et l’Évaluation du

Plan National D’action

pour la Nutrition:

Au delà de la phase

d’élaboration d’une

politique sous l’aspect

stratégique, la maîtrise

de l’information est

indispensable pour

Page 87: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

l’innocuité des produits alimentaires

3) Elimination de la malnutrition

protéine-énergétique des groupes

vulnérables

4) Promotion de régimes alimentaires

appropriés et des modes de vie sains

5) Promotion de l’allaitement maternel

et des bonnes pratiques de sevrage

6) Elimination des troubles dues à la

carence en iode et à l’avitaminose A et

réduction de la prévalence de l’anémie

7) Prévention et traitement des

maladies infectieuses

8) Intégration dans les politiques et

programmes, des objectifs, des

considérations et des éléments d’ordre

alimentaire et nutritionnel

- Promotion de la qualité

- Elaboration de normes de qualité

3) - Surveillance de la croissance

- Amélioration du poids de naissance des enfants

- Création des centres de récupération et

d’éducation nutritionnel

- Renforcement des capacités nationales et

décentralisées

- Amélioration de la couverture sanitaire, hygiène

- Mobilisation sociale/ Information Education &

Communication (IEC)

4) - Appui institutionnel

- Mobilisation sociale/IEC

5) - Renforcement des capacités dans les services

de santé publics, privés et communautaires

- Réglementation de la commercialisation des

substituts du lait maternel

- Révision de législation du travail en faveur des

femmes allaitantes

- Mobilisation sociale/IEC

6) - Iodation du sel

- Supplémentation en vit. A

- Supplémentation en fer/folate

- Participation communautaire

- Mobilisation sociale/IEC

7) - Programme en cours

8) - Renforcement des cadres de concertation

entre les Ministères

- Assurer une coordination régulière entre le

Comité technique du PNC et du CNPAN

- Mise en place de commissions

Nutrition/Alimentation au niveau parlementaire

et au niveau du Conseil Economique et Social

Développement

Rural, de l’Économie

des Finances et du

Plan, de la Santé et de

l’Action Sociale, du

Commerce de

l’Artisanat et de

l’Industrialisation, …

- Présidence,

Primature Ministères

Assemblée Nationale

et Conseil

Économique

évaluer le niveau

d’atteinte des objectifs

préalablement fixes,

afin de pouvoir

prendre à temps les

mesures correctives.

Les structures qui

s’occupent de

l’information pour la

sécurité alimentaire et

nutritionnelle sont

nombreuses et

diverses. Le constat

actuel est que, malgré

le nombre important

d’intervenants, aucune

structure ne dispose

d’un système

d’information orienté

vers le volet

alimentaire et

nutritionnel. Seule la

CASPAR ( cellule agro-

sylvo-pastorale pour la

sécurité alimentaire)

s’oriente vers un

système d’information

intégré.

Page 88: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annex 7 Causal model

Page 89: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

* Food safety contains various determinants: chemical (heavy metals, pesticide residus), biological (virus, bacteria and molds) and physical (external

objects)

Page 90: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes
Page 91: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes
Page 92: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes
Page 93: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes
Page 94: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes
Page 95: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Annex 8 Curriculum of agriculture training in Thiès Document A-1: Résumé Formation Générale — Tronc commun Nom de l’Institution: __________ENSA__________________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme (semestre/année): ___________première année_______________

Tronc commun Total Heures -

Crédit

Unité de formation Numéro Cours (Elément

Constitutif)

Co

urs

M

agis

tra

ux

Trav

aux

Prat

iqu

es Tr

avau

x

Pers

on

nel

s St

age

Tota

l

Sciences de base non-biologiques

Physique 125

Chimie 125

Mathématiques 125

Sciences de base biologiques

Biologie cellulaire

60

Zoologie I 50

Botanique 50

Biologie végétale

50

Etude de milieu Géologie 65

Socio-économie et langues

Introduction à la sociologie rurale

30

Anglais 30

Travaux de terrain Travaux dirigé de terrain

120

Total Heures - Crédit (addition de toutes les pages d’A-1)

830

Page 96: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-1: Résumé Formation Générale — Tronc commun

Nom de l’Institution: __________ENSA__________________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme (semestre/année): ___________deuxième année________________________________________________

Tronc commun Total Heures - Crédit

Unité de formation Numéro Cours (Elément Constitutif)

Co

urs

Mag

istr

aux

Trav

aux

Pra

tiq

ues

Trav

aux

Per

son

nel

s

Stag

e

Tota

l

Sciences de base non-biologiques

Informatique 35

Statistique générale 35

Dessin technique 35

Sciences de base biologiques

Génétique 50

Zoologie II 60

Microbiologie générale 35

Physiologie végétale 80

Physiologie animale 45

Biochimie 60

Total Heures - Crédit (addition de toutes les pages d’A-1) 840

Page 97: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-1: Résumé Formation Générale — Tronc Commun (suite.) page: __2______

Nom de l’Institution: ___________ENSA_________________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme (semestre/année): _________deuxième année___________________________________________________

Tronc commun Total Heures - Crédit

Unité de formation Numéro Cours (Elément

Constitutif)

Co

urs

Mag

istr

aux

Trav

aux

Pra

tiq

ues

Tr

avau

x

Per

son

nel

s

Stag

e

Tota

l

Socio-économie et langues

Economie générale 60

Sociologie 35

Anglais 20

Techniques d’expression

20

Milieu

Ecologie 40

Bioclimatologie 30

Pédologie générale 50

Physique de sols 30

Travaux de terrain Travaux dirigé de terrain

120

Page 98: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-1: Résumé Formation Générale — Tronc commun

Nom de l’Institution: __________ENSA__________________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme (semestre/année): ___________troisième année________________________________________________

Tronc commun Total Heures - Crédit

Unité de formation Numéro Cours (Elément

Constitutif)

Co

urs

Mag

istr

aux

Trav

aux

Pra

tiq

ues

Tr

avau

x

Per

son

nel

s

Stag

e

Tota

l

Science de base Informatique 50

Biométrie 50

Production végétales et défenses des cultures

Agronomie 80

Phytopathologie 70

Entomologie agricole 60

Production animale

Zootechnique générale 35

Alimentation 60

Hygiène et prophylaxie 35

Milieu

Biologie du sol 30

Chimie et fertilité des sols

50

Cartographie, photo interprétation, télédétection

40

Total Heures - Crédit (addition de toutes les pages d’A-1) 990

Page 99: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-1: Résumé Formation Générale — Tronc Commun (suite.) page: __2______

Nom de l’Institution: ___________ENSA_________________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme (semestre/année): _________troisième année___________________________________________________

Tronc commun Total Heures - Crédit

Unité de formation Numéro Cours (Elément

Constitutif)

Co

urs

Mag

istr

aux

Trav

aux

Pra

tiq

ues

Tr

avau

x

Per

son

nel

s

Stag

e

Tota

l

Génie rurale

Hygiénique 40

Hydraulique 60

Hydrologie 30

Hydrogéologie 20

Topographie 30

Socio-économie et langues

Economie rurale 60

Comptabilité 40

Anglais 30

Travaux de terrain Travaux dirigé de terrain

120

Page 100: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-1: Résumé Formation Générale — Tronc commun

Nom de l’Institution: __________ENSA__________________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme (semestre/année): ___________quatrième année________________________________________________

Tronc commun Total Heures - Crédit

Unité de formation Numéro Cours (Elément

Constitutif)

Co

urs

Mag

istr

aux

Trav

aux

Pra

tiq

ues

Tr

avau

x

Per

son

nel

s

Stag

e

Tota

l

Production végétales et défenses des cultures

Amélioration des plantes

30

Arboriculture 30

Horticulture 30

Phytotechnie spéciale 50

Protection des cultures 40

Plans expérimentaux 40

Production animale

Halieutique 25

Agropastoralisme, cultures fourragères

40

Système de production animale

45

Total Heures - Crédit (addition de toutes les pages d’A-1) 745

Page 101: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-1: Résumé Formation Générale — Tronc Commun (suite.) page: __2______

Nom de l’Institution: ___________ENSA_________________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme (semestre/année): _________quatrième année___________________________________________________

Tronc commun Total Heures - Crédit

Unité de formation

Numéro Cours (Elément Constitutif)

Co

urs

Mag

istr

aux

Trav

aux

Pra

tiq

ues

Tr

avau

x

Per

son

nel

s

Stag

e

Tota

l

Milieu

Pédologie appliqué I 30

Foresterie I 30

Energies nouvelles et renouvelables

20

Génie rural

Industrie agroalimentaire 30

Résistances des matériaux et constructions rurales

45

Machines hydrauliques 30

Socio-économie et langues

Evaluation et gestion des projets

45

Planification 35

Droit des affaires 30

Stage Exploitation agricole 120

Page 102: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-2: Résumé Formation Générale — Options

Nom de l’Institution: _____________ENSA_______________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme: _______________quatrième année – Production Animale_______________________________

Titre Heures crédit

Zootechnie spéciale volaille 35

Agropastoralisme et cultures fourragères 30

Amélioration et sélection des animaux 35

Plan de développement élevage 50

Pédologie appliquée II 30

Total Heures-crédit des Options (addition de toutes les pages d’A-2) 180

Page 103: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-2: Résumé Formation Générale — Options

Nom de l’Institution: _____________ENSA_______________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme: _______________quatrième année – Production Végétale_______________________________

Titre Heures crédit

Pédologie appliquée II 30

Foresterie II 30

Aménagements hydroagricoles 50

Malherbologie 30

Total Heures-crédit des Options (addition de toutes les pages d’A-2) 140

Page 104: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-2: Résumé Formation Générale — Options

Nom de l’Institution: _____________ENSA_______________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme: _______________quatrième année – Genie Rural_______________________________

Titre Heures crédit

Hydrologie spéciale 30

Pédologie appliquée II 30

Hydrodynamique souterraine 30

Topographie II 30

Machinisme II 40

Aménagements hydroagricoles 50

Total Heures-crédit des Options (addition de toutes les pages d’A-2) 210

Page 105: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

Document A-2: Résumé Formation Générale — Options

Nom de l’Institution: _____________ENSA_______________________________________ Année Académique:____2011-2012________ Dénomination Officielle du Programme: _______________quatrième année – Economie rurale_______________________________

Titre Heures crédit

Evaluation et gestion des projets II 30

Management 30

Filières agricoles 30

Organisations des enterprises 30

Total Heures-crédit des Options (addition de toutes les pages d’A-2) 120

Page 106: French UNSCN country case study Senegal FINAL...Évaluation des capacités en nutrition des organismes gouvernementaux impliqués dans l’agriculture 23 Étude de cas des chaînes

SYSTÈME DES NATIONS UNIES

STANDING COMMITTEE ON NUTRITION

United Nations System Standing Committee on Nutrition (UNSCN) constitue le forum d’harmonisation des politiques nutritionnelles et alimentaires des Nations Unies. Sa vision est celle d’un monde où la faim et la malnutrition n’existeraient plus et où plus rien n’entraverait le développement humain.

UNSCN Président : Ramiro Lopes da Silva

Organisation mondiale de la Santé

20 Avenue Appia, CH 1211 Genève 27

Suisse

Téléphone : +41-22 791 04 56

[email protected]

www.unscn.org

Avec le soutien financier de :