Formation des chiens de détection de mines en Bosnie Herzégovine

(Centre Mondial de Formation du NPA)

CIDHG | Genève, décembre 2004

Le Centre International de Déminage Humanitaire de Genève (CIDHG) soutient les efforts de la communauté internationale pour réduire l’impact des mines et engins non explosés (UXO). Le Centre fournit une assistance opérationnelle, travaille activement en matière de recherches et soutient l’application de la Convention sur l’Interdiction des Mines Antipersonnel.

Formation des Chiens de détection de mines en Bosnie Herzégovine (Centre Mondial de Formation du NPA), CIDH – Genève, décembre 2004. Traduction française, décembre 2006.

Directeur du projet : Håvard Bach, Responsable de la Section Méthodes Opérationnelles (h.bach@gichd.org).

© Centre International de Déminage Humanitaire de Genève Les points de vue exprimés dans cet ouvrage sont ceux des auteurs. Les termes employés et la présentation des documents dans cet ouvrage n’est en aucun cas le reflet d’une quelconque opinion de la part du CIDHG concernant le statut légal d’aucun pays, territoire ou zone, ou de ses autorités ou forces armées, ou concernant la délimitation de ses frontières ou limites.

Remerciements: Le Centre International de Déminage Humanitaire (CIDHG) de Genève tient à remercier toutes les personnes qui ont généreusement pris le temps de partager leurs opinions et leurs expériences pendant la phase d’étude. Le CIDHG remercie tout particulièrement le personnel du Norwegian People’s Aid qui ont été d’une grande aide et qui ont fait preuve d’un accueil chaleureux et d’une grande ouverture tout au long du projet et attribue une mention spéciale aux directeurs de bases et leur personnel pour leur soutien et leur hospitalité. De plus, le CIDHG remercie individuellement Kenan Muftic (Coordinateur Chien Détecteurs d’explosifs), Håkon Ovland (Coordinateur Dressage Chiens de détection de mines), Tom Fossdal (Consultant), Nedim Fejzi (Dresseur principal), Marija Beze (Dresseur de Chiens de détection de mines), Livadiæ Elvir (Chef d’équipe Chiens de détection de mines), Bajriæ Midhat (Dresseur Chiens de détection de mines), and Mujagic Elvir (Maître-chien Chiens de détection de mines).

Traduction non officielle assurée par l’Ecole Supérieure et d’Application du Génie

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter:

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Table des matières Avant-propos 8 Introduction 9 La formation des chiens de détection de mines du Centre mondial de formation du NPA : définition

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Structure du livre 12

SECTION I. ACTIVITES GENERALES Chapitre 1. Processus de formation des chiens de détection de mines du Centre Mondial de Formation du NPA et utilisation des récompenses

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Méthode de dressage des chiens de détection de mines 15 Utilisation des récompenses 16

SECTION II. PROGRAMME D’ELEVAGE Chapitre 2. Programme d’élevage des chiens de détection de mines 22 Objectifs du programme d’élevage 22 Etapes du développement et plan de formation correspondant 23 Procédure d’évaluation de chiots 29 Evaluation des chiots du centre mondial de formation du NPA 31

SECTION III. PROGRAMME DE FORMATION DES CHIOTS Chapitre 3. Programme des chiots 35 Activités du programme des chiots 35 Chapitre 4. Socialisation, apprentissage relationnel et familiarisation à l’environnement

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Socialisation 37 Apprentissage relationnel 38 Familiarisation à l’environnement 38 Chapitre 5. Développement de l’instinct et de la motivation 41 Le morceau de cuir 41 Le Jouet Kong 42 Sessions d’activité et de passivité 43 Chapitre 6. Formation à la détection intensive hors-sol 48 Chapitre 7. La formation au pistage 50 La formation de base au pistage 50 La formation avancée au pistage 53 Chapitre 8. Formation à la détection en mode laisse longue 55 Introduction 55

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Apprentissage de la direction 56 Formation à la détection intensive au sol en mode laisse longue 57 Association de la direction et de détection intensive 59 Système de récompenses 62 Chapitre 9. La formation en mode laisse courte 63 Procédure 63 Techniques de récompenses 65 Chapitre 10. Formation à la détection intensive au sol 66 Procédure 66 Chapitre 11. Le distributeur rotatif 69 Préparation et entretien du distributeur rotatif 69 Méthode de formation 72 Procédures de récompenses dans le cadre des exercices liés au distributeur

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Chapitre 12. Processus interne d’évaluation, test et politique 76 Conditions requises pour le pistage 76 Exigences requises pour l’apprentissage relationnel 80 Conditions requises pour la détection lié au distributeur rotatif

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Politique 81 SECTION IV. Programme de formation des chiens de détection de mines Chapitre 13. Entraînement à l’assimilation 83 Le distributeur rotatif 83 Bacs à sable intérieurs 84 Méthodologie de la formation 85 Terrains d’entraînement 86 Chapitre 14. Entretien et développement des compétences 88 Résistance et endurance physique 88 Entretien des compétences et développement des compétences 89 Chapitre 15 Préparation du transfert 91 Chiens réformés 91 Chapitre 16. Etre maître-chien pour le NPA en Bosnie 92 Critères de sélection 92

Politique en matière de formation 93 Formation des maîtres-chiens du NPA en Bosnie 93 Problèmes relatifs à l’appareillage maître-chien / chien 94 Maître-chiens – mode laisse courte 95 Maîtres-chiens – mode laisse longue 97

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Chapitre 17. Etre dresseur de chiens de détection de mines en Bosnie pour le NPA

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Compétences requises 100 Cours de formation des dresseurs de chiens de détection de mines

Annexes 1. Procédures opérationnelles standard relatives aux chiens de détection de mines du NPA en Bosnie

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2. Conditions climatiques et d’environnement en Bosnie-herzégovine 110 3. Description du projet de programme des chiens de détection de mines du NPA en Bosnie.

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4. Procédures de tests du projet de chiens de détection de mines du NPA – Bosnie

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5. Terrains d’entraînement et chenils du Centre Mondial de Formation du NPA

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Bibliographie 119 Crédits Photos Couverture : ©Mary Kelly Documents 26, 46, 48-52 et 57 ©Damir Atikovic (Officier Communication, NPA MAP en BiH) ; 2-10, 14-21, 23, 43, 63, Annexe 1 :1b, Annexe 2 : 1a-b, Annexe 5 : 3,4 ©NPA ; autres photos ©Mary Kelly

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Remerciements Le Centre International de Déminage Humanitaire (CIDH) de Genève tient à remercier toutes les personnes qui ont généreusement pris le temps de partager leurs opinions et leurs expériences pendant la phase d’étude. Le CIDH remercie tout particulièrement le personnel du Norwegian People’s Aid qui ont été d’une grande aide et qui ont fait preuve d’un accueil chaleureux et d’une grande ouverture tout au long du projet et attribue une mention spéciale aux directeurs de bases et leur personnel pour leur soutien et leur hospitalité. De plus, le CIDH remercie individuellement Kenan Muftic (Coordinateur Chien Détecteurs d’explosifs), Håkon Ovland (Coordinateur Dressage Chiens de détection de mines), Tom Fossdal (Consultant), Nedim Fejzi (Dresseur principal), Marija Beze (Dresseur de Chiens de détection de mines), Livadiæ Elvir (Chef d’équipe Chiens de détection de mines), Bajriæ Midhat (Dresseur Chiens de détection de mines), and Mujagic Elvir (Maître-chien Chiens de détection de mines),

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Avant-propos

e Centre International de Déminage Humanitaire de Genève (CIDHG)a lancé en 1999 une étude sur les chiens de détection de mines. Cette étude a ensuite donné naissance à une série d’activités de chiens de détection de mines et

d’études en corrélation et a donné lieu au développement de normes internationales en matières d’action anti-mines pour les chiens de détection de mines. Un des éléments clés de ce travail est l’étude de la méthode de formation des chiens de détection de mines. La formation des chiens de détection de mines est un procédé complexe, qui a souvent recours à un grand nombre de méthodes différentes et qui s’accompagne de tout un panel d’opinions et de techniques de formation tout aussi variés d’une organisation à une autre. Jusqu’à présent, la communauté des chiens de détection de mines ne disposait d’aucune documentation détaillée concernant la formation des chiens de détection de mines. Cette étude de cas décrit le programme de formation des chiens de détection de mines utilisé par le Norwegian People’s Aid (NPA) dans son Centre Mondial de formation en Bosnie-Herzégovine. Cette étude n’est pas un manuel de formation ; son but est de promouvoir la diffusion de programmes couronnés de succès à la communauté des chiens de détection de mines et d’encourager l’évolution des méthodes en donnant l’exemple d’une méthode qui, parmi le grand nombre de programmes de formation des chiens de détection de mines, est particulièrement rencontre un grand succès. Cette étude, réalisée à la demande du Service des Actions contre les mines des Nations Unies, devrait intéresser le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) ainsi que des organisations non gouvernementales, les programmes nationaux d’action anti-mines et les entreprises commerciales dressant et utilisant des chiens de détection de mines. Le Centre international de déminage humanitaire tient à remercier le Département pour le Développement International du Royaume Uni pour le financement de ce projet.

Stephen Nellen

Directeur du Centre International de déminage

Humanitaire de Genève

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INTRODUCTION

e document étudie et décrit les méthodes utilisées par le NPA (Norwegian People’s Aid) au Centre Mondial de Formation en Bosnie-Herzégovine pour la formation des chiens de détection de mines. Dans le document suivant,

l’expression « méthodes d’entraînement » décrit les méthodes appliquées lors de l’entraînement à la fois du chien et du maître-chien. Les méthodes et techniques décrites font constamment l’objet de modifications ayant pour but d’améliorer le système d’entraînement. Il est communément admis qu’il existe différents modes de formation et il y a de fortes divergences d’opinion et de convictions parmi les membres des nombreuses communautés de dresseurs de chiens de détection de mines (CIDHG, 2003). Il ne fait aucun doute que la formation des chiens est un processus complexe qui peut être mené à bien de multiples façons. Une de ces méthodes est décrite ici. Le NPA est une des rares organisations non gouvernementales (ONG) qui a recours à des chiens de détection de mines. Le NPA a acquis son savoir-faire au cours d’expériences opérationnelles dans de nombreux pays et régions dont l’Angola, la Bosnie, le Cambodge, la Croatie, le Kosovo et le Mozambique. C’était le souhait du NPA d’établir un ensemble standardisé de directives pour la formation des chiens de détection de mines. Un système uniforme et bien connu commun à tous les programmes de formation des chiens de détection de mines du NPA a conduit au développement d’une école centrale de formation des chiens de détection de mines, afin de fournir des chiens à tous les centres du NPA. Depuis 2004, le NPA a créé le Centre mondial de formation pour la formation des chiens de détection de mines et a mis en place un programme d’élevage interne qui sont indépendants du Programme Régional d’Action Anti-mines. L’établissement de formation géré par le Centre Mondial de Formation du NPA en Bosnie (ci-après désignée sous le nom de « l’Ecole ») a atteint un niveau élevé, et c’est le système de formation mis en place en Bosnie que le NPA a choisi comme référence pour tous les programmes. Cette étude décrit ce programme, analyse et justifie chaque étape du processus de formation. Les informations concernant le modèle d’entraînement seront sans aucun doute utiles à d’autres centres de formation qui ont des objectifs similaires, et dont le but est d’encourager le transfert de connaissances et d’expérience par le biais de la communauté des dresseurs de chiens de détection de mines.

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La formation des chiens de détection de mines du Centre mondial de formation du NPA : définition Le NPA définit un chien de détection de mines comme un chien dressé à détecter des substances cibles, plus spécialement les mines, certains types et quantités d’explosifs, des munitions non explosées ainsi que des fragments de mines et de munitions non explosées sous et à la surface du sol. La qualité du travail et le déploiement couronné de succès des chiens de détection de mines de l’Ecole lors des opérations de déminage sont basés sur un entraînement intensif, une expérimentation et une analyse réalisées sur une base rigoureuse et continue. En conséquence, l’aptitude, la compétence et la précision des chiens de détection de mines déployés en opération peuvent être prévues. Les caractéristiques psychophysiques des chiens, une méthode marquée de modernité et d’inventivité, et un programme d’entraînement intense de l’endurance physique sont les éléments clés du mode de formation. L’accent est mis sur les soins, l’hygiène, le suivi vétérinaire ainsi que les régimes alimentaires spécialisés pour chaque chien. Principes La formation des chiens de détection de mines à l’Ecole repose sur quatre principes clés:

L’accentuation de l’instinct de chasse ; La détection intensive ; Un haut niveau de difficulté de l’entraînement à la détection ; L’imprévisibilité.

Principe n°1 : DEVELOPPEMENT DE L’INSTINCT DE CHASSE L’instinct de chasse naturel du chien est stimulé et développé. La chasse est incluse dans le modèle d’entraînement par le biais d’exercices visant à développer la motivation du chien pour la détection, l’objectif majeur étant de s’assurer que le chien est extrêmement motivé afin d’effectuer toutes les activités liées à sa mission. Principe n°2 : LA DETECTION AU SOL INTENSIVE Un chien en détection au sol intensive a constamment la truffe au ras du sol fouillé et il se concentre complètement sur la recherche de telle sorte que la concentration est rarement interrompue. L’objectif clé est de s’assurer que le chien renifle au plus près du sol, donnant ainsi une plus grande probabilité de réussite. Ce type de détection est réalisé en dressant le chien à détecter de tous petits morceaux de jouet kong (un jouet en caoutchouc utilisé pour récompenser le chien durant les séances de chasse) qui ne peuvent être détectés que si la truffe du chien passe très près de ces derniers.

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Principe n°3 : MAXIMISER LA DIFFICULTE DU TRAVAIL DE DETECTION Même en début du processus de formation, on ne donne pas au chien d’exercices de détection faciles. La sensibilité olfactive initiale du chien se mesure à l’aide d’un dispositif d’entraînement appelé le distributeur rotatif (voir chapitre 11). Quand le chien détecte avec succès une cible difficile, on introduit un processus d’entraînement destiné à augmenter sa sensibilité. Au départ, on présente au chien une cible la plus difficilement détectable, puis on diminue la difficulté progressivement (on rend les odeurs plus facile à détecter) jusqu’à ce que le chien détecte finalement la cible, établissant ainsi « le seuil de sensibilité olfactive». Ce seuil est la limite maximum de difficulté atteinte par le chien. Une fois que ce seuil a été déterminé, on augmente progressivement la difficulté pour augmenter la sensibilité. Un entraînement difficile maintient l’effort que le chien doit faire durant la recherche. Principe n°4 : IMPREVISIBILITE Le chien ne doit pas être en mesure de prévoir quoi que ce soit. Les récompenses ne doivent pas apparaître de façon systématique, la formation doit avoir lieu dans des endroits différents, la cible suivante ne doit pas être prévisible grâce à la cible précédente et ainsi de suite. Le chien est sans cesse confronté à des stimuli imprévus. En fait, tous les aspects de l’expérience de la formation sont randomisés de façon à ce que l’emplacement des cibles ne puisse pas être prévu. Par exemple, les lieux d’entraînement sont alternés afin que la détection de la cible ne soit pas basée sur la mémoire. Termes Les termes suivants utilisés dans le document sont définis comme suit :

Entretien des savoir-faire : l’entraînement journalier est utilisé pour entretenir le niveau de performance d’une unité cynophile (un chien de détection de mines et son maître). Cet entraînement comprend des exercices de détection au sol intensive à l’aide de tous petits morceaux de jouet kong.

Acquisition des savoir-faire : c’est un type d’entraînement destiné à améliorer les capacités déjà acquises des chiens de détection de mines. Par exemple, la sensibilité olfactive d’un chien de détection de mines est développée en augmentant le niveau de difficulté de détection d’une cible.

Le recyclage : Il s’agit d’apprendre à un chien de détection de mines opérationnel une nouvelle technique. Par exemple, apprendre à un chien travaillant en laisse courte à travailler en laisse longue.

La remise à niveau : c’est un entraînement qui a lieu après que le chien aie connu une période d’indisponibilité de plus de trois jours. Cet arrêt peut être causé par les vacances, la maladie, des facteurs saisonniers ou environnementaux qui durent plus de trois jours.

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La politique d’entraînement L’entraînement est adapté à chaque chien afin de promouvoir et d’améliorer les performances de chacun d’entre eux en leur faisant atteindre leurs propres limites. Le chien doit progresser à son rythme avec un rythme d’entraînement déterminé en fonction de ses progrès. Si le rythme de l’entraînement ne tenait pas compte des progrès du chien, les performances d’entraînement de ce dernier pourraient régresser et le chien pourrait perdre toute motivation ou refuser de faire l’exercice. Le principe est de maintenir un haut degré de motivation afin que le chien effectue toutes les activités liées à la détection des mines. Pour maintenir un niveau de réussite, et pour améliorer ce niveau, on adopte une attitude ouverte et réceptive envers les techniques, méthodes et politiques nouvelles et différentes. Puisque l’entraînement des chiens de détection de mines est un processus complexe, il n’y a pas de solutions miracles mais on peut trouver de nombreuses réponses en observant d’autres sources. L’échange de connaissances et d’expérience est encouragé. L’entraînement des chiens de détection de mines du Centre mondial de formation du NPA est un processus constant à long terme pour toutes les personnes impliquées dans les équipes cynophiles (dresseurs, maîtres-chiens et chiens). On souligne l’importance d’établir une solide base de travail d’équipe entre l’unité cynophile et tous les membres des équipes cynophiles L’attitude mise en exergue pendant tout l’entraînement des chiens de détection de mines est que l’on ne récolte que ce que l’on sème. Aussi, c’est aux maîtres chiens et aux dresseurs de subvenir et d’aller au devant des besoins des chiens. Les maîtres-chiens et les dresseurs doivent donner beaucoup de leur temps et de leur patience s’ils veulent que l’entraînement des chiens soit une réussite. Le programme général d’entraînement procède par étape. Le dresseur doit s’assurer que le chien est capable d’effectuer chaque phase de chaque niveau avant de passer au suivant. Toutes les étapes sont liées les unes aux autres et se suivent sans interruption. A chaque étape du processus, l’Ecole s’efforce à la simplicité et non à la complexité lors de l’enseignement d’un comportement en particulier : une approche simple réduit la marge d’erreur de formation et minimise la confusion pour le chien. La méthode utilisée pour l’enseignement des comportements complexes est une méthode progressive, et se concentre sur les détails spécifiques d’un comportement type indépendamment des autres composantes. Ce n’est que lorsque l’unité cynophile sera capable de réussir chaque étape que toutes les étapes seront mises bout à bout afin de former le comportement type désiré. Structure de l’ouvrage

Cet ouvrage relate « la période de formation » dans la vie d’un chien de détection de mines du Centre mondial de formation du NPA, de la sélection des parents reproducteurs jusqu’à la préparation de son départ de l’Ecole. Cet ouvrage est divisé en quatre sections : activités générales, programme d’élevage, programme de formation des chiots et programme d’entraînement des chiens de détection de mines. La première section, Activités Générales, établit le cadre général du

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processus de formation des chiens de détection de mines du Centre mondial de formation du NPA et décrit les principaux systèmes de récompenses lors de la formation. Les sections II à IV décrivent le programme de formation et les techniques et activités qui y sont associées. Le programme est lié aux événements clés de la vie du chien et le rythme des événements dépend de la progression du chien. De plus, de nombreuses activités de formation se recoupent au fil de la progression. Dans chaque section, des thèmes spécifiques sont abordés dans différents chapitres. Chaque chapitre contient une section de résolution des problèmes. Ces sections proposent des techniques pour résoudre certains des problèmes les plus courants rencontrés durant la formation des chiens de détection de mines du Centre mondial de formation du NPA. Le processus de résolution des problèmes pour résoudre un de ces défis consiste tout d’abord à identifier le problème, puis à l’analyser afin d’en déterminer sa cause et enfin à mettre en place un mode d’entraînement qui permettra de s’attaquer et de résoudre au mieux le problème. En raison des nombreuses variables impliquées inhérentes à tout programme de formation, un nombre infini de problèmes peut influencer la performance du chien. De telles variables comprennent la personnalité du chien, son tempérament, sa santé, une formation antérieur, l’adresse et l’expérience du maître chien, l’environnement de la formation, le temps et la saison.

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Section I

Activités générales

La section I décrit le cadre du processus d’entraînement des chiens de détection de mines du Centre mondial de formation (CMF) du Norwegian People’s Aid (NPA) et fournit des détails de base sur l’utilisation des récompenses. Les thèmes abordés dans le chapitre 1 (l’utilisation des récompenses) doivent être compris par les dresseurs et les maîtres chiens avant de travailler avec un chien puisqu’elles sont utilisées tout au long du plan de formation. Leur utilisation constante est déterminante dans le succès d’une formation. Les thèmes abordés comprennent la façon de déterminer quelle catégorie de récompense est appropriée pour un chien, ainsi que différentes procédures et techniques d’utilisation des récompenses. Comme le montrent les différents chapitres, le choix de la récompense et la manière de l’attribuer dépendent du chien et de l’activité de formation.

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Chapitre I Processus de formation des chiens de détection de mines du Centre Mondial de Formation du NPA et utilisation des récompenses Processus de formation des chiens de détection de mines du Centre Mondial de Formation du NPA Ce chapitre décrit la structure général global du modèle de formation des chiens de détection de mines du CMF du NPA. Cette structure illustre le programme le plus courant et l’emploi du temps d’un chien pendant la formation au Centre Mondial de Formation du NPA (Document 1). Une composante importante de cet environnement est la flexibilité, qui permet au dresseur de modifier, d’ajuster et de régler les détails de la formation de chaque chien. Résumé du plan de formation Programme d’élevage: 0 à 7 semaines Activités :

séances de manipulation ; Alimentation individuelle ; familiarisation avec l’environnement et socialisation ; évaluation ; transfert aux dresseurs de chiots à l’âge de 7 et 8 semaines.

Programme de formation des chiots : 7 semaines à 8 semaines Activités :

socialisation ; familiarisation avec l’environnement ; développement de la motivation et de l’instinct ; entraînement à la détection intensive au sol; formation en mode laisse courte / laisse longue ; entraînement sur distributeur rotatif ; évaluation interne.

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Document 1. Processus général de formation

Programme de formation des chiens de détection de mines : 18 mois et + Activités :

assimilation : o entraînement sur distributeur rotatif ; o caisse à sable intérieure ; o terrains d’entraînement ;

entretien et acquisition des savoir-faire ; endurance ; préparation du transfert.

Utilisation des récompenses Les récompenses utilisées pour les chiens de détection de mines consistent à la fois en un mélange de compliments vocaux et physiques, et de récompenses soit sous forme de nourriture ou de séances de combat ludique avec un jouet Kong. La nature encourageante de ces récompenses est établie initialement au cours du Programme de Formation du chiot (chapitre 3) au cours des exercices d’activité et de passivité (chapitre 5). L’attribution spécifiques de récompenses dépend du contexte. Le chien lui-même, sa motivation en particulier, constitue une composante clef du contexte. Le document 2 montre les courbes théoriques de la motivation. L’axe y représente la motivation croissante pour la détection, quand la motivation résulte d’une interaction entre l’état interne du chien et les stimuli extérieurs créés par le dresseur. Le principal facteur interne est l’instinct de chasse, que le dresseur manipule afin d’optimiser sa

Processus de formation

Programme d’élevage

Programme d’élevage des chiots

Programme de formation des chiens de détection de mines

Préparation du transfert vers

d’autres centres

0-7 semaines

7 semaines – 18 mois

18 – 24 mois

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motivation en matière de détection. L’intérêt pour le jeu et l’envie de faire plaisir au dresseur contribuent aussi à augmenter la motivation. La contribution relative de chacun de ces facteurs varie selon les chiens. La motivation est en premier lieu exprimée ou mesurée grâce à l’excitation. Ainsi le chien montre des degrés croissants d’excitation que le dresseur ajuste afin de manipuler sa motivation. L’axe x représente le temps, et peut aller d’une session de formation de 30 minutes à plusieurs semaines, dans ce cas le schéma décrit les degrés de motivation sur quelques unes ou de nombreuses sessions de formation.

Document 2. Courbes de motivation pour un chien de détection de mines

_ Réponse optimale _ Chiens hyperactifs

_ baisse rapide _ Réponse la plus courante

_ Réponse faible

Motivation pour la recherche Temps La ligne verte pointillée correspond à la motivation et à la réponse optimale que le dresseur doit autant que possible. Un chien sur-excitable (ligne bleue) doit être calmé, alors qu’un chien désintéressé soit être stimulé. La ligne rouge montre un chien initialement bien motivé mais se désintéressant de la tâche trop rapidement. La ligne verte continue représente le cas d’un chien dont la motivation a été ajusté de façon optimale. Les dresseurs ajustent la motivation en stimulant l’excitation grâce à un jouet de combat ludique. L’intensité du combat ludique est ajustée selon l’échelle du document 3 en fonction de la motivation actuelle (excitation) dont fait preuve le chien. Le combat ludique est une récompense. Un chien qui est trop excité (réponse de motivation élevée) doit être calmé et le dresseur déplace le curseur de motivation vers la partie gauche de l’échelle. Un chien désintéressé (réponse de motivation basse) doit être stimulé et le dresseur déplace le curseur de motivation vers la partie droite de l’échelle. Des ajustements de la motivation peuvent survenir en peu de temps, bien que la marge d’évolution en une session soit faible.

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Document 3. Ajustements de l’intensité en terme d’attribution des récompenses

Pour la majorité des chiens, le combat ludique entre le dresseur et le chien se fait au moyen d’un jouet d’agrément auquel est attachée une corde. Comme l’objectif est de faire du jouet d’agrément une récompense qui renforcera d’autres comportements, le dresseur laisse le chien attraper le jouet. Si le degré de motivation (excitation) est trop élevé, il se peut que le dresseur ne laisse pas le chien attraper le jouet à chaque fois ou utilise un jouet attaché au bout d’une corde, ce qui empêche le combat ludique. Le combat ludique consiste à faire sauter le chien, à le faire grogner et le faire courir après le jouet ou à le faire tirer sur le jouet pour le récupérer. Il ne faut jamais laisser le chien passer du stade du combat ludique à celui de combat agressif, caractérisé par le fait que le chien morde ou par tout autre comportement agressif envers le dresseur. Les signes du combat ludique, le distinguant facilement du combat agressif, sont les suivants :

- le chien remue la queue ; - il n’y a pas de « collier » (poils hérissés allant de la base du cou à la base de la

queue. Cependant les sons émis durant le combat agressif et le combat ludique (grognements, aboiements) sont essentiellement le mêmes. La nourriture a été utilisée par le passé comme la principale forme de récompense pour certains chiens mais elle est aujourd’hui rarement utilisée. Bien que les récompenses sous forme de nourriture provoquent des réponses fortes vis à vis du jouet Kong, ces réponses sont apaisantes et de courte durée. La nourriture est seulement utilisée avec les chiens qui deviennent incontrôlables lorsque le jouet Kong est utilisé. Récompenses types Afin d’introduire une nouvelle réponse d’apprentissage, on utilise un programme de récompenses continu (PRC) : le chien est récompensé chaque fois qu’il se comporte ou répond de la façon attendue (Fjellanger, 2003). Une fois que le comportement est acquis, le rythme des récompenses est progressivement réduit (pour se transformer en programme de récompense discontinu- PRS), avec une proportion de plus en plus faible et randomisée de réponses correctes récompensées. Si l’on prolongeait un programme de récompenses continu (PRC) après l’acquisition d’un comportement spécifique, le chien apprendrait à s’attendre à la récompense et la réponse serait fréquemment négligée. Cette procédure applique des principes normalisés de

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psychologie d’apprentissage (plus de détails dans Fjellanger, op.cit.) et atteint des degrés plus élevés de motivation et une réponse type plus sûre qu’avec les PRC. Techniques La technique idéal consiste à faire apparaître spontanément les récompenses et à ne pas permettre au chien de faire un lien entre le dresseur et les récompenses. La récompense est cachée pendant les exercices, souvent sous l’aisselle du dresseur. Lorsque le chien réagit de la façon désirée, comme le fait de renifler une mines, le dresseur maintient l’attention du chien sur la mine et lance le jouet Kong à proximité de cet emplacement. Pour le chien, la récompense sort de nulle part et est liée à la mine et non au dresseur. L’entraînement à la détection de mines peut avoir lieu sans que le dresseur sache où les mines se trouvent. Dans ces circonstances, le dresseur ne doit jamais récompenser le chien. Si le chien donne une désignation, il est impossible pour le dresseur de savoir s’il y a une mine ou si la désignation est fausse, par exemple parce que le chien a senti une odeur intéressante comme celle d’un lapin. Récompenser une fausse désignation se traduira rapidement par une augmentation de fausses désignations car le comportement de désignation aura été renforcé par l’absence d’odeur de cible. En d’autres mots, on encourage la désignation, même quand il n’y a aucune cible, ce qui conduira à la désignation de toutes les odeurs intéressantes, sinon il se peut que le chien se mette à donner des désignations afin de manipuler le dresseur pour qu’il lui donne la récompense. Les chiens doivent être entraînés sur des zones diverses et ne doivent pas être entraînés au même endroit de façon répétée. Un entraînement effectué régulièrement au même endroit peut se traduire par une spéculation de la part du chien qui saurait approximativement où se trouvent les mines et indiquerait les alentours de l’emplacement approximatif de la mine sans faire une vraie recherche. Il faut régulièrement entraîner les chiens sur des zones sans mines. Plus on avance dans la formation, plus la proportion de temps passé sur une zone non minée doit augmenter car le chien doit apprendre que les taux de découverte de mines pour un chien opérationnel seront faibles. Les chiens opérationnels travaillant sur champs de mines ne reçoivent aucune récompense (à moins que le maître-chien ne voie la présence d’une mine ou un fragment à un emplacement indiqué). Cette question est traitée en utilisant le programme de récompense discontinu (PRD) au cours de la formation. Grâce au PRD, le chien apprend que la découverte d’un objet ne se traduit pas forcément par une récompense. Ainsi une fois opérationnels, les chiens ne s’attendent pas à ce que toute désignation se traduise par une récompense mais que les récompenses surviennent dans un petit nombre de désignations. Une fois que le chien suit un programme de récompense discontinu (PRD) le maître-chien peut maintenir le degré de motivation en introduisant des cibles (soit sur le champ de mines ou sur une zone d’entraînement adjacente) et des récompenses sur ces cibles.

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Une fois qu’un comportement désiré est acquis, l’attribution de récompenses devient stricte. Le maître-chien doit garder le jouet caché pendant les exercices afin d’apprendre au chien à se concentrer sur la tâche à effectuer plutôt que sur le jouet. L’Ecole fait régulièrement appel à des assistants maître-chiens pour l’attribution des récompenses, particulièrement pendant l’entraînement sur le distributeur rotatif et en laisse longue (chapitre 8 et 11). Le jouet est spontanément placé sur l’emplacement indiqué. Cette forme de mise en place des récompenses apprend au chien à se concentrer intensément sur l’emplacement qu’il a indiqué et non sur le maître-chien.

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Section II

Programme d’élevage La section II décrit les activités principales et les problèmes courants rencontrés pendant le Programme d’Elevage. Les sujets traités incluent les objectifs, les responsabilités, et les étapes de développement et exigences de manipulation cruciales pour les chiots. Programme Programme d’élevage : 0 à 7 semaines Activités :

manipulation ; alimentation séparée ; socialisation ; familiarisation avec l’environnement ; évaluation ; transfert au programme de formation des chiots à l’age de 7 ou 8 semaines.

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Chapitre 2

Programme d’élevage des chiens de détection de mines

a formation des chiens de détection de mines doit commencer aussi tôt que possible. Il y a des étapes cruciales de la vie du chien qui affectent fortement leur apprentissage et comportement, et celles-ci ont lieu au cours des premières

semaines (van Wick et Le Roux, 2003). Tous les chiens n’ont les aptitudes à devenir chiens de déminage. Le chien doit naturellement avoir certains traits de caractère et des caractéristiques qui peuvent être développés pendant la formation. Le processus de sélection et de formation des chiens qui ont un potentiel est extrêmement difficile et fait appel à une capacité à prévoir le potentiel du chien (Matre, 2003). Le programme d’élevage consiste en un élevage interne et a pour objectif de préparer tous les chiots au programme de formation des chiots. Occasionnellement, les chiots sont sélectionnés à 6 ou 7 semaines dans des portées reconnues par des associations d’élevage accréditées. Objectifs du programme d’élevage

Santé : La santé des chiots est assurée grâce à un suivi constant de la portée et de la mère, en maintenant un environnement hygiénique et garantissant que le lait de la mère remplit les besoins nutritionnels.

Comportement : on encourage les chiots à être aussi sociables, actifs, chahuteurs et intrépides que possible, en les confrontant tout doucement et avec précaution à une variété de stimuli et en leur fournissant un grand nombre d’opportunités de jeu et d’exploration.

Choix des géniteurs Les géniteurs doivent être en très bonne santé et ne pas souffrir de dysplasie des hanches ou autre maladie génétique. Il est préférable que les parents soient des chiens de détection de mines. Les attributs comportementaux préférés des parents sont :

Motivation élevée, notamment en matière de comportement de chasse et de combat ludique ;

Très bonnes capacités à s’adapter à l’environnement ; Actifs et sociables ; Stables.

Soins apportés à la mère Pendant toute la période de gestation, la mère poursuit son entraînement de chien de détection de mines. La mère vit en chenil ; 3 semaines avant de mettre bas elle est transférée dans un environnement familial mais continue de suivre son entraînement

L

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quotidien. Il est important que les chiots naissent dans un environnement familial, dans la famille de l’éleveur, au contact des enfants et connaissent les activités quotidiennes de la vie familiale. La chienne suit un régime alimentaire normal sans augmentation de portion pendant la gestation. Après avoir mis bas, elle reçoit un régime hyper-protéiné qui représente environ 25% en plus de son apport quotidien. L’augmentation de nourriture pallie les pertes d’énergie dues à la lactation. Environ une semaine après avoir mis bas et une fois que la mère sent mieux, elle reprend l’entraînement. Etapes du développement et plan de formation correspondant Programme « capteur biologique » L’Ecole utilise le Programme « capteur biologique » qui se concentre sur la stimulation neurologique précoce. Ce programme utilise cinq exercices, qui sont destinés à mettre au point et stimuler le système neurologique. Chaque atelier implique de manipuler des chiots au moins une fois par jour pendant six semaines. Il faut manipuler un chiot à la fois. Sans ordre de préférence, le dresseur commence avec un chiot et le stimule en utilisant chacun des cinq exercices suivants avant de passer à un autre chien. :

Stimulation tactile (entre les coussins) : le dresseur tient le chiot dans une main et le stimule en le chatouillant entre les coussins à l’aide d’un coton tige pendant trois à quatre secondes.

Position verticale, tête vers le plafond : le dresseur tient le chiot à deux mains et le maintient perpendiculaire au sol de façon à ce que sa tête soit au dessus de sa queue pendant trois à dix secondes.

Position verticale, tête vers le sol : à deux mains, le dresseur tient le chiot la tête vers le bas pendant trois à cinq secondes.

Position horizontale, sur le dos : le dresseur tient le chiot de façon à ce que son dos repose sur les paumes de ses mains pendant trois à cinq secondes.

La stimulation thermique : le dresseur place, pendant trois à cinq secondes, le chiot, les pattes vers le sol, sur une serviette humide qui a été mise au réfrigérateur pendant au moins cinq minutes.

Semaines 1 et 2 Cette période est d’abord destinée à s’assurer que les chiots sont nourris par la mère. Les mécanismes biochimiques et développements physiologiques et comportementaux suivants surviennent :

Sens : • La vue et l’ouie ne sont pas encore développées • Les sens tels que l’odorat, le goût et le toucher commencent à se

développer • Les chiots réagissent à la température et à la douleur

Comportement inné : • Joue à s’attraper la queue • Mouvement de la tête • Moments de tendresse avec la mère et les autres chiots de la

portée • Succion • Gémit et crie

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Les chiots sont manipulés seulement quelques jours après la naissance. En plus des activités de formation du Programme capteur biologique, les activités de manipulation suivantes exposent les chiots à des degrés croissants de stress tout en maintenant un sentiment de sécurité. Les objectifs de ces activités sont d’apprendre aux chiots à s’adapter aux changements de leur environnement et avoir confiance et à être à l’aise avec les humains. _____________________________ SEMAINE 1____________________________ Les activités suivantes sont conduites lentement, en insistant sur le contact avec le corps humain. Jour 1 : Chaque chiot est tenu en main pendant un minimum de 30 secondes. Jour 2-3 : Le temps passé avec chaque chiot est augmenté progressivement. On manipule chaque chiot et on le fait passer d’une main à l’autre. Jour 4-5 : Chaque chiot est tenu en main pendant au moins deux minutes par jour. Les mouvements consistent à lever les chiots en l’air, en les maintenant la tête en bas et en les faisant tourner. _____________________________ SEMAINE 2 __________________________ Les activités de manipulation précédentes sont intensifiées.

1. La manipulation de chaque chiot lui apprend plus spécifiquement à supporter les activités impliquant des humains comme le fait de pouvoir dormir sur les genoux d’une personne et d’être manipulé dans tous les sens sans avoir peur.

2. Une radio, à faible volume, est placée dans la pièce d’éveil. _____________________________ SEMAINE 3 ___________________________ Pendant cette période, les chiots se déplacent plus, commencent à manger de la nourriture solide, grognent et jouent avec les autres chiots de la portée. Les mécanismes biochimiques et développements physiologiques et comportementaux suivants surviennent :

Sens : • Odorat et toucher développés • Yeux et oreilles ouverts (Jour 20) • Vue et ouie fonctionnent (Jour 21)

Comportement inné : • Développement du comportement social Moments de tendresse avec la mère • S’intéresse aux autres chiots de la portée • Remue la queue • Demande à manger • Marche

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Document 4. Contact physique proche avec la mère et les chiots de la portée a. b.

Les activités de manipulation précédentes sont intensifiées.

1. Les chiots sont nourris ensemble (Document 5). 2. Les chiots sont mis en contact avec le corps humain pendant 10 minutes par

jour au minimum. 3. Une couverture de « combat ludique » et un jouet Kong (Document 6a, b) sont

placés dans leur panier. 4. Chaque jour on joue individuellement avec les chiots. 5. Le volume de la radio est augmenté pendant la journée. Des bruits de la vie

quotidienne enregistrés tels que ceux de la circulation et de centres commerciaux bondés sont passés.

6. Les chiots sont encouragés à explorer de nouveaux environnements.

Document 5. Alimentation en commun

Document 6. Premier contact avec le jouet Kong a. b.

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__________________________ SEMAINE 4 à 7 ___________________________ Les mécanismes biochimiques et développements physiologiques et comportementaux suivants surviennent : Les chiots sont exposés à divers environnements avec des personnes, des enfants, des véhicules différents, ainsi que des scénarios en extérieurs et en intérieur.

1. Les chiots sont en contact de façon individuelle avec le corps humain pendant au moins 10 minutes par jour.

2. La durée et le degré de stress pendant les activités de combat ludique avec chaque chiot sont progressivement augmentés.

3. Les chiots sont exposés à des machines émettant beaucoup de bruit tels que des ventilateurs ou des aspirateurs, et sont constamment incités à explorer ces objets.

4. Les chiots sont divisés en groupe de deux ou trois et sont placés dans des boites de transport ou des cages en intérieur pendant de courtes périodes. (Document 7). Ces activités sont toujours effectuées dans un environnement connu et sécurisant pour le chien.

5. Les chiots sont nourris en plus petits groupes, et parfois à l’intérieur de la cage de transport ou de la cage en intérieur.

Document 7. Premier contact avec les cages de transport

__________________________ SEMAINE 5 ___________________________ 1. Les processus commencés en Semaine 4 se poursuivent et les chiots sont

placés dans des environnements encore plus variés, tels qu’un trajet en voiture ou des groupes d’enfants.

2. Des procédures telles que celles consistant mettre de façon répétée les chiots dans les cages intérieurs et les cages de transport. En fin de Semaine 5, les

Sens : • Totalement développés

Cerveau : • Développement très rapide

Comportement inné : • Signaux avec leurs queues, oreilles, dents et en grognant • Les chiots défendent leur nourriture

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chiots doivent être capables de passer 10 minutes seul dans cet environnement sans montrer aucun signe de peu ou d’anxiété.

3. Chaque chiot est au contact du corps humain pendant au moins dix minutes par jour (Document 8 a, b, c).

4. Les chiots sont encouragés à explorer leur environnement. 5. Poursuite du combat ludique de façon individuelle. 6. L’intérêt des chiots à rapporter différents objets tels que des balles de tennis,

des morceaux de tissus, des bouteilles en plastique ou d’autres jouets est encouragé.

7. Fonctionnement de la radio en continu avec augmentation du volume pendant la journée.

Document 8. Contact et interaction avec le corps humain.

__________________________ SEMAINE 6 ___________________________ 1. Les activités effectuées en Semaine 5 se poursuivent avec une augmentation

de l’intensité de chaque exercice et activité. 2. Les chiots sont perpétuellement introduits dans de nouveaux environnements. 3. Poursuite des exercices de stimulation et de développement de l’aptitude au

combat ludique des chiots en les faisant courir après des jouets et en les félicitant de faire preuve d’intérêt pour un jouet (Document 9 a, b).

4. L’aptitude à rapporter des chiots est stimulée à la fois individuellement et collectivement (avec les autres chiots) dans un esprit de compétition. Les jouets sont utilisés comme des proies et l’instinct prédateur des chiots se construit par le biais de jeux de cache-cache et en lui faisant rapporter des jouets.

5. Les chiots sont placés dans des cages d’intérieur et de transport pendant des périodes supérieures à 1 minutes de façon à leur apprendre à être calmes dans ce type d’environnement.

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Document 9. Les chiots ont accès à, et sont encouragés à jouer avec différents types de balles et de jouets.

__________________________ SEMAINE 7 ___________________________ Les chiots sont soumis à toutes les activités précédentes mais de façon plus individuelle. L’objectif est de préparer les chiots à quitter les autres chiots de la portée afin de vivre avec la famille du dresseur. Cette étape est cruciale dans la vie des chiots et il est important de poursuivre la familiarisation à l’environnement et les expériences positives avec les cages de transport et les cages d’intérieur. 1. Poursuite des exercices de combat ludique. 2. Poursuite des exercices d’instinct de proie. 3. Alimentation dans différents environnements (Document 10)

Document 10. Alimentation dans différents environnements

L’Ecole évalue tous les chiots afin d’identifier les points forts et les points faibles de chacun et de déterminer quels chiots font preuve du potentiel le plus élevé pour devenir chien de détection de mines. Procédure d’évaluation de chiots L’évaluation des chiots est un processus permanent à l’Ecole. Une évaluation formelle interne des chiots est effectuée quand les chiots ont 7 à 8 semaines. L’objectif de cette procédure est d’identifier et d’évaluer tous les points forts et les points faibles des chiots. A condition que des ressources suffisantes soient disponibles, l’Ecole dressera tous les chiots. Comme les chiots de 7 à 8 semaines ne sont éveillés et actifs que pendant de courtes périodes, la procédure d’évaluation dure deux jours, et certaines composantes se répètent.

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Critères d’évaluation des chiots de 7 à 8 semaines A ce stade, on cherche à déceler des qualités, des caractéristiques et des réponses comportementales essentielles. La préférence est donnée aux chiots qui font preuve à la fois:

- De caractéristiques alpha ; - D’une grande énergie, d’un comportement joueur et chahuteur ; - D’un comportement curieux ; - D’un comportement courageux.

Les caractéristiques alpha correspondent aux qualité de chef et de domination sur les autres chiots de la portée et autres chiens. Le chien Alpha doit être « bien équilibré » c'est-à-dire que le chien est confiant mais pas trop agressif. Les chiens trop agressifs peuvent créer des problèmes avec les autres chiens et les maîtres-chiens. A ce stade, il n’est pas facile de faire la distinction entre un chien potentiellement agressif et un chien Alpha ; l’agressivité est un critère de sélection peu fiable. Les chiens Alpha sont généralement des males mais les femelles peuvent aussi dominer une portée. Les autres caractéristiques sont habituellement liées. Un chien débordant d’énergie est un chien très actif, mobile et dynamique. Ils sont alertes et communiquent en bougeant leurs queues constamment, et observent et explorent leur environnement. Le courage et la curiosité sont généralement liés et peuvent être testés en introduisant de nouveaux stimuli, comme de nouveaux environnements et de nouveaux objets. Par exemple, les évaluateurs peuvent introduire un nouveau jouet associé à un son. Les chiots qui sont suffisamment courageux pour explorer la nouvelle situation sont préférés à ceux qui se tapissent et / ou se sauvent, ou montrent très peu d’intérêt. Les critères comportementaux sont aussi influencés par le sexe et la race. Sexe Très peu de chiens sont castrés à l’Ecole. Les femelles ont droit à plusieurs chaleurs afin de permettre à leur systèmes biochimiques de vieillir et de stabiliser. Les chiens qui ne sont pas considérés comme étant de grande qualité sont stérilisés. Au cas où les femelles remplissent les mêmes critères que les mâles, elles sont préférées aux males pour les raisons suivantes :

1. Les femelles sont généralement matures quatre à cinq mois plus tôt que les mâles et apprennent plus rapidement que les mâles au même âge. Cette différence raccourcit la période de formation totale et est plus rentable que la formation avec les males.

2. Les femelles sont généralement plus soumises et dociles que les mâles, ce qui est préférable quand ces qualités sont associées à une force mentale et émotionnelle.

Préférence de la race Les bergers allemands, les bergers belges (Malinois) et les labradors retrievers sont dressés à l’Ecole (Documents 11,12 et 13). Il n’y a pas de préférence particulières entre ces trois races puisque chacune offre des caractéristiques physiques et

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comportementaux qui correspondent aux différentes exigences de la formation et des missions. Les Malinois tolèrent mieux le soleil et la chaleur et sont plus petits et moins lourds que les bergers allemands et les labradors noirs. La robe du Malinois est plus claire, plus courte et moins dense que celle des bergers allemands et des labradors noirs. Ces caractéristiques permettent aux Malinois de travailler pendant plus longtemps (ou en faisant moins de pauses) par temps chaud que les autres races.

Document 11. Berger allemand Document 12. Malinois

Document 13. Labrador

Les bergers allemands et les labradors ont tendance à avoir plus de problèmes de santé que les Malinois, particulièrement en ce qui concerne le squelette qui subit plus de tensions chez ces chiens robustes. Toutefois, certains de ces problèmes de santé n’auront pas de conséquence avant l’âge de la retraite (8 à 10 ans) et ont peu d’influence sur leur capacité opérationnelle. Les malinois sont généralement plus sensibles, nerveux et imprévisibles en terme de tempérament que les bergers allemands et les labradors. Les labradors sont généralement plus dociles, soucieux de plaire et peu exigeants par rapport aux autres races. Evaluation des chiots du centre mondial de formation du NPA Exercice d’évaluation 1 Instinct de chasse Le dresseur utilise un jouet correspondant à l’âge. Les jouets mous comme les balles de tennis sont utilisées avec les chiots qui ont encore leurs dents de lait (âge inférieur à 4 mois). Les jouets durs tels que le jouet Kong sont utilisés avec les chiots qui leurs dents définitives (âge supérieur à 4 mois). Le dresseur capture l’attention du chiot et lance le jouet à une certaine distance (Document 14) des chiots âgés de plus de trois mois, il fait rouler le jouet à une certaine distance des chiots âgés de moins de trois mois. Les normes suivantes permettent d’évaluer les comportements dont font preuve les chiots durant l’exercice :

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Bon : le chiot court vers le jouet et s’empare du jouet et le secoue. Passable : Le chiot court vers le jouet et le renifle. Le chiot ne ramasse le jouet

que si on jette le jouet plusieurs fois de suite. Echec : Le chiot ne court pas vers le jouet et ne montre aucun intérêt dans le

jouet.

Document 14. Evaluation de l’instinct de chasse

Exercice d’évaluation 2 Aptitude à rapporter (Document 15) Quand le chiot s’est emparé du jouet, le dresseur encourage le chiot à revenir vers lui en l’appelant. Les normes suivantes permettent d’évaluer le comportement dont font preuve les chiots durant cet exercice :

Bon : le chiot retourne immédiatement auprès du dresseur et pose le jouet par terre afin de relancer le jeu.

Passable : Le chiot revient mais ne lâche pas le jouet. Le chiot retourne vers le dresseur mais reste hors de portée.

Echec : Le chiot ne retourne pas auprès du dresseur.

Document 15. Evaluation de l’aptitude à rapporter

Exercice d’évaluation 3 Persévérance Le dresseur cache le jouet entre ses pieds, dans ses mains ou derrière un objet de façon à ce qu’il soit à peine visible (Document 16). Le dresseur encourage le chiot à trouver le jouet. Les normes suivantes permettent d’évaluer le comportement dont font preuve les chiots durant cet exercice :

Bon : Le chiot cherche à creuser, à s’emparer de l’objet avec son museau, et/ou gémit pour avoir le jouet.

Passable : le chiot tire sur le jouet en se servant de ses pattes. Echec : Le chiot abandonne rapidement ou ne fait aucune tentative.

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Figure 16. Evaluation de la persévérance

Exercice d’évaluation 4 Aptitude à tirer Le dresseur utilise une serviette et un morceau de cuir et encourage le chiot à attraper et à tirer sur le morceau de cuir tenu par le dresseur (Document 17). Les normes suivantes permettent d’évaluer le comportement dont font preuve les chiots durant cet exercice :

Bon : Le chiot saisit immédiatement le morceau de cuir et tire vigoureusement dessus.

Adéquat/suffisant : Le chiot saisit le morceau de cuir seulement après des encouragements répétés et lâche le morceau de cuir sans tirer dessus.

Echec : Le chiot saisit le morceau de cuir après avoir été taquiné de façon répétée avec ce morceau de cuir mais ne maintient pas sa prise.

Document 17. Evaluation de l’aptitude à tirer

Exercice d’évaluation 5 Pulsion possessive Le dresseur laisse le chiot avec le morceau de cuir (Document 18). Les normes suivantes permettent d’évaluer le comportement dont font preuve les chiots durant cet exercice :

Bon : Le chiot secoue le jouet avec sa bouche puis tente soit de refaire jouer le dresseur ou se sauve avec le jouet.

Passable : Le chiot se sauve avec le jouet mais le laisse s’échapper peu après. Le chiot laisse le jouet s’échapper immédiatement.

Document 18. Evaluation de la pulsion possessive

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Exercice d’évaluation 6 Capacité à suivre Cet exercice est mené avec des chiots âgés de moins de trois mois (Document 19). Le dresseur appelle le chiot et recule en tapant doucement dans ses mains. Les normes suivantes permettent d’évaluer le comportement dont font preuve les chiots durant cet exercice :

Bon : Le chiot commence immédiatement à suivre le dresseur et continue à suivre jusqu’à ce qu’il atteigne le dresseur.

Passable : Le chiot commence à suivre le dresseur mais se désintéresse au fur et à mesure.

Echec : le chiot ne tente pas de suivre le dresseur. Le rappel Cet exercice est effectué avec les chiots de plus de 3mois. Un assistant retient le chiot alors que le dresseur recule. Le dresseur dit au chiot de le suivre et l’assistant libère le chiot. Les normes suivantes permettent d’évaluer le comportement dont font preuve les chiots durant cet exercice :

Bon : Le chiot court à toute vitesse vers le dresseur, lui saute après, ou sollicite de l’affection.

Le chiot court vers le dresseur et soit se frotte contre le dresseur ou demande de l’attention de la part du dresseur.

Passable : le chiot ne suit pas le dresseur ou court seulement vers le dresseur et repart immédiatement.

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Section III

Programme de formation des chiots Pendant le programme de formation des chiots, les jeunes chiens sont dressés pour effectuer les activités suivantes : Programme Programme de formation des chiots : de 7 semaines à 18 mois Activités :

Socialisation ; Familiarisation avec l’environnement ; Stimulation de l’instinct et de la motivation ; Fouille intensive hors sol ; Pistage; Mode de fouille (laisse courte ou longue) ; Fouille intensive au sol ; Entraînement sur distributeur rotatif ; Evaluation interne.

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Chapitre 3

Programme de formation des chiots

vant la création du centre mondial de formation de chiens de détection de mines du NPA en 2004, les chiens de détection de mines en Bosnie provenaient des dresseurs norvégiens, et ce depuis 1999. Ces dresseurs norvégiens

consistaient en 4 ou 5 personnes travaillant et formant les chiens chacune de leur côté. Tous ces dresseurs étaient qualifiés et possédaient une large expérience de la formation des chiens pour une utilisation policière, militaire ou touchant à la sécurité. Ces dresseurs ont joué un rôle déterminant dans le programme de la formation en déterminant les comportements de base requis pour la détection de mines. Après livraison du chien par le dresseur, il était immédiatement possible d’entamer l’entraînement d’acquisition, c’est à dire la sensibilisation aux différentes odeurs. L’inclusion en 1999 des dresseurs norvégiens dans le programme de détection des mines en Bosnie-Herzégovine insuffla à l’Ecole sa politique de formation actuelle utilisant un système d’entraînement sous forme de modules. Les activités du programme de formation des chiots La durée de la formation est variable, allant habituellement de 7 semaines à 18 mois en fonction de la saison où commence la formation et du tempérament et des différentes aptitudes d’apprentissage des chiots. Les chiots sont élevés chez leur dresseur dans un environnement familial. Les objectifs principaux en matière de formation sont : 1. Socialisation, apprentissage relationnel et de l’environnement ; 2. Développement de l’instinct et de la motivation ;

a) morceau de cuir ; b) session d’activité et de passivité ; c) jouet Kong ;

3. Détection intensive hors sol ; 4. Pistage : morceau de cuir ; 5. entraînement à la détection en mode laisse courte ou longue ; 6. Détection intensive au sol ; 7. Initiation au distributeur rotatif ; 8. évaluation et test interne. Programme général Le programme suivant, qui sert de guide général pour l’enseignements des comportements à acquérir, peut varier en fonction de la météo, des progrès effectués par le chien et de sa santé.

A

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___________________________ Semaines 8 à 10__________________________ On poursuit les exercices quotidiens commencés par l’éleveur, tels que la socialisation et le fait d’exposer le chiot à divers stimuli liés à l’environnement, en le guidant et en l’aidant à résoudre les différents problèmes : 1. Exercices de combat ludique où le chiot ne parviendra à s’emparer de son jouet –et donc à gagner- qu’en déployant une grande motivation et de l’engagement physique. 2. les sessions consistant à rapporter un objet s’intensifient et comprennent des situations où le chiot doit faire appel à son flair pour réussir 3. On continue à encourager le chiot à fouiller et à résoudre des exercices de détection simples. ___________________________ Semaines 10 à 12_________________________ Poursuite des activités précédentes, en en accroissant la durée et l’intensité. Ne pas aller au-delà du degré naturel de motivation du chien et conclure les exercices par une note positive pour lui. 1. Lancement des sessions d’activité et de passivité (Chapitre 5). 2. Introduction dans le travail de la détection intensive hors sol (Chapitre 6) 3. Introduction dans le travail des exercices très basiques de pistage (Chapitre 7). Lors de ces exercices initiaux le dresseur ne doit pas surmener le chien. 4. Introduction dans le travail des différentes récompenses. La nourriture peut être utilisée comme une « récompense apaisante », et le combat ludique peut être utilisé pour augmenter le degré de motivation et l’activité. ____________________________Semaines 12 à 16_________________________ Poursuite des activités précédentes, en en accroissant l’intensité et en vue de stimuler la capacité du chiot à résoudre des tâches plus complexes. Lors de ces exercices, le chiot ne doit jamais agir sous la contrainte. Le but de ces sessions est d’amener le chiot à agir ainsi de son propre gré. 1. Récompenser les comportements passifs comme le fait pour le chiot de s’allonger et de se détendre. 2 Poursuite des exercices de pistage dans un environnement changeant. 3. Poursuite des exercices consistant à rapporter des objets. ______________________________Mois 4 à 12____________________________ Les chiens font partie du programme d’entraînement des chiots jusqu’à ce qu’ils atteignent 12 18 mois. Les chapitres 4 à 11 décrivent les principales phases de la formation qui surviennent entre 4 et 12 mois.

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Chapitre 4 Socialisation, apprentissage relationnel et familiarisation à l’environnement Il est impératif que la socialisation et la familiarisation à l’environnement fassent partie des toutes premières expériences d’apprentissage du chien, particulièrement durant la période décisive de 6 à 16 semaines qui précède l’apparition des réactions de peur et qui coïncide avec une plus grande réceptivité aux stimulations nouvelles. Toutes les expériences faites durant ces quelques semaines resteront ancrées en lui pendant toute sa vie. Entre 6 et 16 semaines, le chiot est capable d’assimiler un grand nombre d’informations et de s’adapter relativement facilement aux situations nouvelles. C’est la période fondatrice pour la formation à venir. Durant les 4 mois qui suivent, la socialisation et la familiarisation à l’environnement se passent mieux et sont moins stressantes. La socialisation et la familiarisation à l’environnement devront se poursuivre après que le chiot ait atteint l’âge de 16 semaines. Il est difficile et long de commencer de tels exercices après ce moment-clef. Socialisation La socialisation fait référence à l’ensemble des interactions entre le chiot et les autres individus du même environnement social, ce qui inclut les interactions de chien à chien, de chien à humain, et enfin de chien à tout autre animal. Un chien hautement socialisé est plus confiant et se sent plus en sécurité quand il y a interaction avec des humains ou avec d’autres chiens. Ces caractéristiques accroissent la capacité de formation du chien, ce qui à terme augmente l’efficacité de la formation. Un chien qui ne se sent pas en confiance et en sécurité est plus enclin à se battre avec les autres chiens, à se montrer agressif envers les humains et finalement aura une capacité de formation inférieure, ce qui nécessitera un plus grand investissement en terme de temps et d’argent. La socialisation est le processus qui consiste à habituer le chiens aux gens, aux animaux et aux objets tout en restant à l’aise dans son milieu. La socialisation donne au chien l’occasion de se familiariser avec de nombreux environnements agréables. Le chien retire de ces exercices les comportements appropriés lorsqu’il y a interaction avec des humains ou d’autres chiens, et lui apprend également que les autres animaux et les différents objets ne constituent pas des menaces. Les exercices de socialisation comprennent une exposition régulière :

- aux rencontres et contacts avec les humains et les autres chiens. - à des groupes de deux à trois chiens.

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Apprentissage relationnel L’apprentissage relationnel est étroitement lié à la socialisation car elles impliquent toutes deux le contact humain et le relationnel. Le terme d’apprentissage relationnel est utilisé ici pour faire référence au comportement qui est habituellement travaillé par des objectifs de formation par l’obéissance, en plus d’une relation interactive entre le chien et son maître. Bien que le mot obéissance soit utilisé systématiquement par les dresseurs, il n’est pas utilisé ici car il sous-entend une notion de contrôle ; ceci n’est en général pas approprié à la formation d’un chien de détection de mines. Un chien et son dresseur sont une unité aux rôles égaux et complémentaires (le chien doit travailler indépendamment, exigeant une direction minimale de la part de son dresseur). L’apprentissage relationnel est mis en place lors du programme d’élevage durant des activités de manipulation. Le chiot est mis en contact avec les humains et leurs odeurs, dans le but de développer la perception du dresseur en tant que membre de l’équipe. L’apprentissage relationnel le plus poussé mené lors du programme d’élevage inclus les principes de base généralement associé à l’apprentissage par l’obéissance et établit un mode de communication entre le chien et les humains. C’est à travers l’apprentissage relationnel que les nouveaux dresseurs se présentent à leur chien potentiel et que le chien et le maître se familiarisent l’un à l’autre. Un apprentissage relationnel à l’interaction est évité avec la plupart des chiens, afin que ceux-ci ne soient pas obnubilés par leur maître. Si le chien concentre toute son attention sur son maître, alors il ne consacre aucune attention à la tâche à exécuter. Les chiens ayant subi une formation à l’apprentissage relationnel auront tendance à compter sur le maître-chien pour ouvrir la route, les rassurer, leur venir en aide et les guider. Il arrive qu’un chien puisse faire montre d’un comportement extrêmement dominant vis-à-vis de son maître. Dans de telles circonstances, ce genre de chien reçoit une formation à l’interaction intensive. Familiarisation avec l’environnement L’entraînement à l’environnement permet au chien d’être à l’aise dans les situations nouvelles, en l’exposant dès son plus jeune âge à de nouvelles stimulations. Ceci constitue un élément fondamental de la méthode de formation. L’entraînement à l’environnement développe la capacité de concentration du chien en l’acclimatant aux distractions issues de l’environnement. Le chien est régulièrement exposé au plus grand nombre possible de situations nouvelles, dès que possible. De tels exercices de formation incluent des parcours d’obstacles dans différents endroits, pour les chiens jeunes ou plus âgés. (Schémas 20, a, b, c, d, e, f et 21, a, b, c). Le chien doit, préalablement à toute introduction de nouvelles stimulations, se sentir en sécurité, et les exercices doivent être pratiqués en préservant le confort du chien. Si le chien semble effrayé ou mal à l’aise, l’exercice est immédiatement suspendu. Si le chien semble légèrement alarmé par une stimulation ou une situation nouvelle, on

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lui accorde quelque minutes pour se remettre. Si le chiot essaie de se détourner la difficulté ou de la nouveauté, l’entraîneur va l’encourager à continuer la recherche. Par exemple, l’entraîneur va s’agenouiller entre la source d’inquiétude et le chiot et appeler celui-ci vers lui. Le chiot recevra ensuite une récompense s’il s’approche et se montre plus brave et audacieux.

Document 20 – Parcours d’obstacles

a. b.

c. d.

e. f.

g.

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Les exercices de familiarisation avec l’environnement comprennent une exposition régulière :

aux lieux animés et bruyants comme les gares, les plages, les centres commerciaux, les parkings, les cafés et les parcs.

A des jouets de formes, couleurs et tailles différentes (assez gros pour éviter qu’il ne s’étouffe ou l’avale).

A n’importe quel nouveau stimulus. Aux trajets en voiture et à la caisse de transport.

Sans les expériences ci-dessus, les chiens ont une capacité d’adaptation limitée aux nouvelles situations et environnements, les rendant potentiellement mal à l’aise, distrait et anxieux.

Document 21 – Parcours d’obstacle

a. b.

c.

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Chapitre 5 Développement de l’instinct et de la motivation La plupart des techniques de formation abordées ici ont pour objectifs de stimuler les instincts naturels du chien en insistant sur l’instinct de chasse vis à vis du jouet Kong et du morceau de cuir comme proies. Capturer le jouet Kong est très motivant pour le chien, ce qui crée un degré élevé de motivation pour la chasse. Le morceau de cuir et la balle de tennis sont d’abord utilisés avec les chiots car leur gueule est encore sensible. Le morceau de cuir et le jouet Kong sont utilisés dans le cadre du système de récompense (Chapitre 1) et pendant les exercices d’activité et de passivité qui ont pour objectif d’éveiller l’instinct de chasse pour le morceau de cuir et le jouet et qui sont décrits en détail ci-dessous. Le morceau de cuir L’éleveur met le chiot en présence du morceau de cuir alors qu’il est encore avec la portée. Le morceau de cuir est fait d’une laisse de cuir et d’un morceau de cuir (Document 22). Ce matériau doux permet au chiot mordre fermement dedans sans risquer de se blesser la gueule.

Document 22. Morceau de cuir

Le morceau de cuir est agité devant et autour du chiot afin de l’encourager à le chasser, attraper et attaquer. L’instinct de chasse qui le pousse à obtenir le morceau de cuir est encouragé en libérant le morceau de cuir au moment où le chiot montre des signes de possessivité vis à vis le morceau de cuir : en grognant, en tirant fort ou en mordant le morceau de cuir à pleine gueule. A l’âge où le chiot a ses dents d’adulte (4 à 5 mois), il doit avoir développé un fort instinct de chasse pour le morceau de cuir. Le dresseur du chiot encourage alors un jeu plus énergique en mouillant le morceau de cuir, ce qui incite le chiot à mordre de façon plus agressive et vigoureuse. Le dresseur augmente le degré d’excitation au cours des exercices de « tug of war » avec le morceau de cuir en poussant et en le tapotant légèrement tout en l’encourageant avec la voix. La session doit se terminer alors que le chien court encore après le morceau de cuir. Pour mettre fin à une session, le dresseur met le morceau de cuir hors d’atteinte du chiot, ce qui augmente l’instinct de chasse pour le morceau de cuir et encourage le chien à bloquer fermement le morceau de cuir la fois suivante. Une fois que le chiot a

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montré de l’intérêt pour le morceau de cuir – en ne voulant pas lâcher le morceau de cuir, en grognant ou en tirant – le dresseur commence l’entraînement au pistage. Jouet Kong

Document 23. Jouet d’agrément Kong

Le jouet Kong (Document 23) est un jouet en caoutchouc résistant qui joue un rôle très important dans le système de récompense et dans les activités de formation ultérieures, et il est essentiel que toutes les expériences des chiens avec le jouet Kong soient positives. Les chiots se familiarisent avec le jouet Kong quand ils sont encore avec la portée. Toutefois, le chien peut facilement se blesser à la gueule avant l’âge de 4 à 5 mois, l’âge auquel les dents d’adulte poussent. Jusqu’à cet âge tous les jeux avec le Kong se font en douceur et consiste à courir après le jouet Kong, à chercher et trouver le jouet, sans violence. Les jeux violents peuvent causer des blessures ou des douleurs, qui pourraient se traduire par des associations négatives avec le jouet ou le dresseur. Des jeux plus violents (tels que ceux pratiqués avec le morceau de cuir) ayant recours au jouet Kong commence dès que le chien a ses dents d’adulte. Afin de renforcer la difficulté des jeux de cache-cache, le dresseur place progressivement le jouet en hauteur au niveau de la tête de chiot. Finalement le jouet Kong est caché dans des endroits tels que des véhicules, des tas de bois, des tas de briques et dans les murs (Chapitre 6). Placer le jouet en hauteur empêche le chien de creuser et le dissuade de récupérer le jouet grâce à ses griffes une fois celui-ci découvert. Si le chiot creuse ou gratte pour avoir l’objet, le dresseur réprimande immédiatement le chien par un « non » (« Nie ») ferme. Quand le chiot trouve le jouet Kong, le dresseur félicite le chien à plusieurs reprises et le caresse afin de renforcer ce comportement. Afin de développer un haut degré de motivation et d’intérêt pour le Kong, le dresseur laisse le chien obtenir le Kong s’il fait preuve de force, d’activité et d’intérêt. Obtenir le Kong est définit par le fait de lâcher le jouet quand le chien montre des signes de possessivité. De tels comportement incluent le fait de secouer le Kong ou de grogner pour récupérer le Kong. L’objectif est de développer des comportements de chasse vis à vis du Kong. Au cours des premières séances, le chien obtient toujours le Kong. A la fin, le dresseur commence à apprendre au chien à lâcher le Kong. Pour apprendre au chiot à lâcher le Kong, le dresseur cesse d’agiter le jouet Kong. Une fois que le Kong ne bouge plus, le chien lâche généralement le jouet de lui-même. Quand le chien lâche le jouet, le dresseur dit « Slip ! » (Lâche !). Le ton de la voix dépend du tempérament du chien. Après que le chien aie lâché le jouet, le

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dresseur recommence à agiter le jouet et recommence une session de récompense. Ainsi la récompense pour avoir lâché le Kong quand il était inactif est de remettre le Kong en mouvement. Un chien qui refuse de lâcher un jouet inactif est décrit comme ayant une très grande motivation appelée surexcitation. La solution à ce problème est de proposer un deuxième Kong. La plupart des chiens lâchera immédiatement le premier Kong afin d’avoir le second. Dans quelques cas, le dresseur peut avoir besoin de forcer le chien à lâcher le jouet. Dans ces cas, il est vital pour le dresseur de permettre d’avoir le deuxième jouet immédiatement après avoir lâché le premier Kong. Une fois que le chien montre de l’intérêt pour le Kong et est à l’aise avec ces jeux, le dresseur augmente progressivement le degré d’excitation en présence du Kong. Par exemple, quand le chien a le Kong dans sa gueule, le dresseur tire sur la corde en poussant et tapotant doucement le chien. Le chien doit maintenant se battre plus pour obtenir le jouet. Cette étape est abordée avec prudence car le dresseur doit répondre au comportement et degré d’aisance du chien. Si la force est trop grande en rapport avec l’aisance du chien, il se peut que le chien commence à détester ou craindre le Kong, l’activité ou le dresseur. L’objectif de ces exercices est d’augmenter l’instinct du chien et la concentration sur le Kong. Une fois l’instinct de chasse pour le Kong établi, le dresseur se met à utiliser des morceaux minuscules de Kong au cours des jeux de cache-cache. Le dresseur cache les pièces de la même façon que dans les jeux de cache-cache précédents – en hauteur pour le dissuader de creuser. Les véhicules, les tas de bois et les trous dans les murs sont très utiles puisqu’ils fournissent de nombreuses cachettes en hauteur. La diminution progressive de la taille du Kong encourage le chien à faire face à un problème de détection de plus en plus difficile. La récompense pour avoir trouvé les petits morceaux de Kong reste le jouet Kong de taille normale. Sessions d’activité et de passivité Ces méthodes sont toutes deux utilisées en séances de développement de l’instinct / de la motivation et formation à la désignation de cibles. L’activité suivante est décrite par rapport au jouet Kong mais s’applique aussi au morceau de cuir. Au cours des sessions d’activité, le maître chien éveille l’instinct de chasse du chien pour le Kong en l’agitant devant le chien, en l’encourageant à courir après, à l’attraper, à le mordre ou à jouer au « tug of war ». Le chien est encouragé à tirer sur le Kong. Au début le maître–chien laisse toujours le chien obtenir le Kong sans tenir compte de la force employée ou de l’enthousiasme dont le chien fait preuve. Par exemple, même si le chien ne tire que doucement sur le Kong, le dresseur laisse le chien obtenir le Kong et le félicite. Le fait d’obtenir le jouet donne confiance au chien et fait savoir au chien qu’il a le droit de prendre et de se battre pour le jouet. Au cours de ces étapes initiale d’éveil de l’instinct de chasse pour le Kong, quelque soit la force dont le chien fait preuve, tel que les grognements, le fait de tirer fort, le chien est félicité. Exercices d’activité généraux :

1. Agir sous forme de récompense. 2. Développer et établir une réaction positive élevée et intense envers un objet

particulier (le Kong).

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3. Augmenter les degrés de motivation et d’énergie. Les sessions d’activité renforcent les comportements attendus. Durant les sessions de passivité, le dresseur cesse d’agiter le Kong. Le maître-chien suspend le jouet en l’air en tenant la corde ou place le jouet sur le sol. L’objectif principal des sessions de passivité est d’attirer toute la concentration et l’attention du chien vis-à-vis du Kong sans que le chien ne soit distrait ou ne s’ennuie. Les sessions de passivité ont les objectifs suivants :

1. Faire en sorte que le chien reste concentré pendant une période prolongée (laissant du temps pour le marquage des emplacements indiqués).

2. Calmer le chien après qu’il ait reçu un récompense ou quand il est excité. 3. Créer une anticipation vis à vis du Kong.

Le chiot indique qu’il a détecté un objet en s’asseyant et en fixant son regard sur l’objet ; cette réponse est développée grâce aux exercices de passivité. Procédure générale des exercices d’activité et de passivité Etape I

1. Le dresseur commence un exercice de passivité en s’agenouillant en face du chiot, en tenant le Kong au niveau des yeux du chiot.

2. Une fois que le chiot concentre son attention sur la cible, le dresseur met le Kong sur le sol et le cache avec ses deux mains (Document 24).

Il se peut que le chien creuse pour avoir le jouet, aboie et / ou gémisse. C’est seulement si le chien gratte ou creuse pour avoir le jouet que le dresseur intervient en disant « Nei ! » (Non !) au chien. Les chiens ne sont pas censés creuser ou gratter autour du jouet suite au session de formation précédente de recherche d’objets en hauteur.

Document 24. Le dresseur dissimule le jouet Kong

3. C’est seulement quand le chien s’assoit, ou commence à s’asseoir que le dresseur laisse le chien obtenir le Kong. Il est essentiel que le chien s’asseye de lui-même sans recevoir aucun ordre de la part du dresseur.

4. Dès que le chien s’assoit ou est sur le point de s’asseoir, le dresseur repousse le jouet Kong d’une chiquenaude devant le chien ce qui le fait avancer (Document 25). Les sessions d’activité comprenant des activités ludiques et un «tug of war» durent entre une et trois minutes.

5. Un exercice d’activité est immédiatement suivi d’un exercice de passivité.

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6. Le cycle est répété trois à quatre fois de suite. L’étape I est répétée régulièrement au cours de la journée.

Document 25.

Etape II 1. Le dresseur commence par un exercice de passivité en s’agenouillant et

dissimulant le Kong sous ses mains. 2. Au lieu de lancer un exercice d’activité immédiatement après que le chien se

soit assis, le chien doit rester assis quand le dresseur retire ses mains du Kong. Si le chien commence à prendre le Kong, le dresseur remet ses mains sur le Kong pour faire asseoir le chien.

3. Quand le dresseur peut retirer ses mains sans que le chien ne se lève et sans qu’il ne détourne son attention du Kong, l’exercice d’activité suivant peut commencer.

4. Le cycle est répété trois à quatre fois de suite. L’étape est répétée régulièrement au cours de la journée tous les jours jusqu’à ce que le chien s’asseye de façon constante sans gratter ou creuser autour du jouet au moment où le dresseur retire ses main du jouet. Etape III Dans l’étape III, le dresseur se lève progressivement pendant que le chien reste assis et concentré sur le Kong. 1. Le dresseur, à genoux, commence un exercice de passivité, les mains

dissimulant Kong posé sur le sol. 2. Une fois que le chien est assis et est concentré sur le Kong, le dresseur enlève

les mains du Kong et se lève lentement. Si le chien commence à saisir le Kong, le dresseur couvre de nouveau le Kong et attend que le chien s’asseye de nouveau.

3. Petit à petit, le dresseur est capable de se tenir debout alors que le chien demeure assis et concentré sur le Kong. Le dresseur commence un exercice d’activité.

4. Le cycle est répété trois à quatre fois de suite. L’étape III est répétée régulièrement au cours de la journée tous les jours.

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Résolution des problèmes Si le chien est distrait et se désintéresse du jouet posé sur le sol, le dresseur le secoue légèrement et prononce le nom du chien afin d’attirer de nouveau l’attention. Si cela se répète pendant une session, le dresseur met fin à l’exercice et ne récompense pas le chien. Un chien qui se désintéresse de façons répétées pendant plusieurs exercices a probablement besoin de travailler ses capacités environnementales. Dans certains cas, un chien peut avoir besoin de formation concernant un comportement de désignation spécifique. Cela arrive quand le chien est négligeant lors d’une désignation d’emplacement. Pour des raisons de sécurité, dans le cadre d’une désignation d’emplacement, le chien doit rester concentré sur le site de détection et s’asseoir bien droit sur son arrière-train (Document 26), sans se pencher d’un côté. Pour corriger le comportement, le dresseur met en place un couloir de fouille large de 50 cm délimitée d’un coté par trois tresses de 10 mètres accrochées à un piquet à chaque extrémité et de l’autre côté par une tresse de démarcation (Document 27). Ces piquets et les tresses empêchent le chien de se pencher d’un côté ou de l’autre pendant la désignation d’emplacement. Des cibles sont placées sur le couloir de fouille afin que le chien s’entraîne à indiquer des emplacements. Au cours d’une désignation d’emplacement, le dresseur s’assure que le chien se comporte correctement en ajustant la position du chien.

Document 26. Désignation d’emplacement correcte

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Document 27. Correction de désignation d’emplacement

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Chapitre 6

Formation à la détection intensive hors-sol

a détection intensive hors-sol consiste à apprendre au chien à effectuer des fouilles en gardant sa truffe constamment au ras du sol tout en flairant de façon intensive. L’Ecole commence la formation à la détection hors-sol en faisant

chercher aux chiots des objets placés en hauteur. Ces activités se concentrent sur la formation des chiots afin qu’ils recherchent de façons intensives de minuscules cibles comme de tous petits morceaux de jouet Kong. Les exercices de formation à la détection hors-sol commencent lorsque le chiot est âgé d’environ 3 mois (Document 28) et se poursuivent tout au long de la formation à l’Ecole (Document 29). Les objets utilisés comme cibles consistent en de minuscules morceaux de kong. Les emplacements utilisés pour la détection hors-sol incluent des piles de briques, de bois, des voitures et des murs. Les murs de deux pièces sont réservés à la formation à la détection hors-sol en salle. Ces murs offrent une multitude d’endroits pour placer les cibles et sont faciles à décontaminer en les lavant à grande eau. Ces deux pièces sont complètement vides afin de ne pas distraire le chien.

Image 28. Un chiot de trois mois exécutant un exercice de formation à la

détection hors-sol.

Image 29. Un chien adulte exécutant un exercice de formation à la détection hors-sol.

L

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Pour encourager le chien à fouiller à la surface de la zone, le dresseur du chiot balaye la zone de la main sans jamais toucher la surface. Le chiot est complimenté dès qu’il commence à montrer de l’intérêt pour les murs. Le dresseur du chiot évite de lui donner des indices sur l’emplacement des cibles en se concentrant sur le chien et non pas sur l’endroit où est placée la cible. Le chien est félicité dès qu’il trouve la cible. Cet exercice, répété deux à trois fois par jour, dure au maximum dix minutes.

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Chapitre 7

La formation au pistage

e pistage est défini comme la recherche d’une cible connue en suivant l’odeur de cette même cible. L’intérêt que le chien porte au pistage est un critère clé dans le processus d’évaluation des chiens de détection de mines potentiels. La

formation au pistage est composée de plusieurs étapes étroitement liées et successives. Ces étapes sont décrites ci-dessous sous le nom de formation de base au pistage et formation avancée au pistage. Dans la formation au pistage, le chiot doit effectuer un pistage non linéaire sur un terrain de 1000 mètres minimum avec de la végétation, du relief et des obstacles. Durant ces exercices, la priorité absolue est donnée au comportement du chien plutôt qu’à sa capacité à pister de façon parfaite. Les comportements souhaitables lors du pistage sont :

Une truffe constamment au sol ; Une haute intensité de travail ; Une capacité à fixer son attention et à se concentrer ; Une capacité à travailler de longs moments sans se fatiguer. Une motivation constante.

Les comportements sont évalués par rapport à des distractions provoquées durant la séance : par exemple, des personnes marchant à quelques mètres du chien, produisant ainsi différents bruits dans la zone et rendant le pistage difficile. Ces exercices testent la capacité du chien à se concentrer, son endurance et sa résistance physique. Ces activités développent ses aptitudes de concentration et de coordination. Le chiot doit avoir un instinct de chasse inné et très fort afin d’être capable de réaliser ces exercices en raison de la pression extrême du niveau de difficulté et du bon niveau requis. La formation de base au pistage Le chiot commence la formation au pistage à l’âge de trois mois. Les séances de pistage ont lieu une ou deux fois par jour, avec environ trois activités de pistage par séance. Tous les exercices de formation doivent être des expériences positives pour le chiot et les séances sont arrêtées s’il semble s’ennuyer, s’il semble frustré ou fatigué. Le dresseur du chiot doit toujours finir la séance sur une note positive. La formation de base au pistage est réalisée à l’aide d’un morceau de cuir. Pour éviter la frustration ou le développement d’associations négatives avec l’exercice, le niveau de difficulté est extrêmement bas lors des premières étapes de la formation de base au pistage. Les pistes linéaires mesurent au maximum 25 mètres et comportent quelques obstacles. La recherche commence dès la création de la piste, maximisant ainsi le caractère récent de l’odeur.

L

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Procédure Bien que les exercices puissent être faits de différentes façons, la structure est la suivante est commune :

1. Préparation du site : le site optimal est un champ avec une végétation peu dense pour une détection plus facile.

2. Préparation du chien : le dresseur excite d’abord le chien en jouant avec le morceau de cuir (Document 30).

3. Retrait du morceau de cuir : Quand le chiot est excité, le dresseur met le morceau de cuir rapidement hors de sa portée, développant ainsi une grande envie de suivre ce morceau de cuir (Document 31). Le chiot est attaché ou bien maintenu par une personne de façon à ce que le chien ait visuel sur son dresseur. Une fois que le chiot est maintenu, le dresseur s’éloigne en faisant traîner le morceau de cuir par terre, commençant ainsi à créer la piste

Document 30. Création d’une pulsion d’envie pour

le morceau de cuir

Document 31. Le morceau de cuir est mis

hors de portée du chien. .

4. Création de la piste : le dresseur tient le morceau de cuir par son extrémité

dans son dos, en s’assurant que l’autre extrémité du morceau de cuir touche le sol. Le dresseur crée une trace dans le champ en traînant les pieds et en traînant une partie du morceau de cuir sur les empreintes fraîchement créées (Document 32). Traîner les pieds crée une piste continue et uniforme pour le chiot. Le dresseur plante dans le sol un piquet métallique surmonté d’un drapeau indiquant le point final de la piste et met de côté le morceau de cuir à proximité de cet endroit. Le dresseur tourne à gauche et marche au moins cinq mètres avant de retourner au point de départ de la piste. En changeant ainsi de direction à la fin de la piste, le chiot ne rencontrera pas les traces créées par son dresseur lors de son trajet retour, ce qui pourrait le perturber.

5. Pistage : le dresseur emmène directement le chiot au point de départ de la piste à l’aide de sa laisse et le laisse d’avancer. Pendant que le chiot avance dans la bonne direction, le dresseur le suit. Si le chiot quitte la piste ou s’arrête, le dresseur s’arrête et attend qu’il recommence à suivre la piste.

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Document 32. Création d’une piste pour une formation de base au pistage.

6. Une fois que le chiot a trouvé le morceau de cuir au bout de la piste, on le récompense vivement en jouant, en le félicitant et en lui montrant de l’affection. On encourage le chiot à garder le morceau de cuir, à tirer dessus et à l’attaquer. Ces récompenses construisent une motivation basée sur son instinct naturel de chasseur. Le premier signe de succès est lorsque le chiot fouille le sol pour trouver la piste et lorsqu’il ne compte plus sur le vent ou sur une recherche visuelle pour localiser le morceau de cuir. Le dresseur félicite le chiot pour la détection olfactive. Quand le chiot prend confiance en lui-même et devient plus performant, le niveau de difficulté est augmenté et on entraîne le chiot à s’asseoir à gauche du dresseur et on commence à lui montrer les gestes de la main qui indiquent qu’il doit commencer à chercher (Chapitre 16).

7. A la fin de chaque séance, le dresseur motive à nouveau la pulsion d’envie du chiot pour la cible en l’initiant à une activité de poursuite de la cible. Lors de l’une de ces poursuites, le dresseur fait disparaître la cible à mi-parcours, ce qui stimule la concentration du chiot pour la fois suivante.

Résolution des problèmes

Au début de cet exercice, le chiot ne comprendra pas le but du jeu ou comment obtenir le morceau de cuir et il peut être nécessaire de répéter cet exercice plusieurs fois. Le dresseur doit toujours se montrer patient et permettre au chiot de trouver la cible avec un minimum d’aide. Permettre au chiot d’apprendre le but de cet exercice sans support minimise le développement d’un sentiment de dépendance par rapport à son maître dans les situations exigeantes.

Dans le cas où le chiot ne manifesterait pas un grand intérêt pour le morceau de cuir une fois trouvé, le dresseur peut s’arranger pour attacher le morceau de cuir à une corde tenu par une tierce personne. Cette personne doit être cachée faire croire à ce dernier que le morceau de cuir est une proie en le faisant bouger lorsque le chiot est sur le point de lui sauter dessus.

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La formation avancée au pistage Une fois que le chiot atteint un bon niveau de performance dans le cadre de sa formation de base au pistage, la difficulté est augmentée à l’aide d’exercices qui de formation avancée au pistage. Une piste dite « avancée » est une piste créée par une personne qui marche sur une distance d’au moins 1000 mètres. La piste :

N’est pas linéaire ; Traverse différents types de végétation ; Traverse des sentiers ou des chemins utilisés par des civils. Est exploitée une heure après sa création.

Tandis que le chiot s’améliore, le niveau de difficulté est augmenté par une série d’étapes qui sont introduites indépendamment puis associées petit à petit :

1. La longueur de la piste est augmentée ; 2. La densité de la végétation et les obstacles sont augmentés ; 3. Les pistes comportent de brusques virages ; 4. Le temps d’attente avant d’exploiter la piste est augmenté ; 5. L’intensité de l’odeur de la piste baisse.

Procédure Les exercices dans lesquels on baisse l’intensité de l’odeur de la piste sont faits pour développer les capacités de pistage du chiot :

Document 33. Réduction progressive de l’intensité de l’odeur de la piste.

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1. Le dresseur tient le chiot en laisse afin qu’il voie une tierce personne qui trace

une piste avec le morceau de cuir. Cette tierce personne ne doit pas traîner les pieds mais doit faire de grandes enjambées, bonds ou sauter à cloche-pied sur le sentier de pistage.

2. Le morceau de cuir est traîné sur le sol aux endroits où il n’y a pas de traces de pas pour diminuer les odeurs sur la piste.

3. Le chiot observe tout cela mais on l’empêche de voir où l’on place le morceau de cuir finalement, permettant ainsi au chiot de se calmer.

4. Le chiot est ramené au point de départ après s’être calmé et doit être prêt à se concentrer (en s’asseyant ou en s’allongeant, sans gémir ou réclamer le morceau de cuir).

5. Le dresseur ordonne au chiot de s’asseoir dans la bonne position, lui ordonne de commencer la recherche puis le suit en le tenant en laisse.

6. Lorsqu’il trouve le morceau de cuir, le chien est autorisé à l’obtenir et à jouer avec. Le dresseur continue de le féliciter chaleureusement et peut commencer des jeux de tractions avec le morceau de cuir pour s’assurer qu’il reste très motivé par le morceau de cuir.

Toute la procédure doit être répétée plusieurs fois mais doit se terminer avant que le chien ne soit fatigué ou ne se désintéresse. A la fin de la séance, le dresseur enlève le morceau de cuir pendant l’une des détections, ce qui augmente l’envie du chien d’avoir le morceau de cuir.

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Chapitre 8

Formation à la détection en mode laisse longue Introduction Après avoir réussi la formation pistage, les chiens sont assignés à un mode de détection. La formation à la laisse longue ou courte commence l’âge de cinq mois et se fait en même temps que d’autres activités. La formation à la laisse longue prend environ trois mois de plus que la formation à la laisse courte du fait du défi que constitue la formation du chien à la détection intensive sur un couloir de 30 cm de large en ligne droite. Les chiens en laisse courte reçoivent des désignations de guidage supplémentaires de la part du dresseur, et les objectifs sont plus facilement atteints. Les chiens les mieux adaptés aux opérations en laisse longue ont un caractère fort et indépendant et qui capables de bien travailler à distance du dresseur. « Un caractère fort » est la capacité à supporter d’être corrigé fréquemment et fermement de la part du maître-chien et des à-coups fermes sur la laisse. Les chiens de nature douce retournent souvent près du dresseur s’ils sont corrigés de façon ferme. Initialement, les comportements relatifs à l’apprentissage de la direction et ceux relatifs à la détection intensive sont enseignés séparément. Par exemple, l’apprentissage de la direction peut être enseigné le matin et la détection intensive au sol l’après-midi. Une fois que ces deux comportements sont maîtrisés, ils sont associés l’un à l’autre. Dans les exercices suivants, il est recommandé d’avoir un assistant qui corrige le chien chaque fois que le chien se détourne du couloir à fouiller, et qui le récompense aussi à chaque bonne réponse comportementale. Les principes suivants s’appliquent :

Le dresseur fournit seulement un renfort positif : au cours des exercices, le dresseur n’applique pas de méthodes ou de corrections négatives ou fermes. Les exercices doivent toujours être des expériences positives pour le chien.

Un assistant doit récompenser le chien tenu à la laisse longue pendant l’exercice afin d’éviter que ne se crée un lien entre le chien et le dresseur. Le chien ne doit pas attendre de récompense de la part du dresseur et doit rester concentré sur la cible une fois trouvée.

Apprentissage de la direction L’objectif principal de la formation à la laisse longue est d’effectuer une fouille en ligne droite. La formation d’apprentissage de la direction doit être dispensée

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séparément des autres objectifs de formation jusqu’à ce que ce soit acquis. Le chien continuera à pratiquer des fouilles en ligne droite en tant que chien de détection de mines, mais ce comportement doit être maîtrisé avant d’être intégré à d’autres comportements comme la détection intensive. La formation d’apprentissage de la direction est une variante du pistage qui a pour objectif majeur l’apprentissage de la direction. Les exercices d’apprentissage de la direction suivants sont répétés jusqu’à 10 fois par session et chaque étape doit être maîtrisée avant de passer à la suivante. Procédure

1. Préparation du site : Un couloir de 10 mètres est préparé pour cet exercice (Document 34). Le dresseur met en place un « couloir complet » en le parcourant et en plantant un piquet en acier à l’extrémité. Pour créer un couloir complet, le dresseur parcourt le sol en traînant les pieds, traçant un sentier continu que le chien suivra. A l’extrémité du couloir le chien tourne à gauche et retourne au début du couloir. Deux piquets blancs sont plantés en début de couloir, à 30 cm l’un de l’autre.

Document 34. Préparation du site pour l’apprentissage de la direction

2. Préparation du chien : le dresseur et le chien se positionnent face à la ligne à fouiller (Document 35 a). Le dresseur fait passer la laisse de 11 mètres sous la patte avant du chien (Document 35 b). On apprend au chien à s’asseoir et à attendre le signal de départ ; Le positionnement de la laisse est une mesure de précaution au cas où le dresseur aurait besoin de diriger ou de faire revenir le chien pendant une opération. Si le dresseur tire sur la laisse, le chien sera tiré sur la gauche en arrière sur une zone sécurisée.

3. Début de la fouille : le dresseur donne le signal de fouille et reste au début du couloir. Le point de départ se situe entre les deux piquets.

4. Pendant la fouille : le chien à tendance à se déplacer rapidement initialement. Comme l’objectif de la formation est d’apprendre au chien à se diriger et non pas la vitesse de fouille, un déplacement rapide est initialement acceptable. Le dresseur félicite le chien chaque fois qu’il évolue en ligne droite, qu’il maintient sa truffe au ras du sol ou réduit sa vitesse.

5. Retour : Le chien n’effectue pas de recherche au retour. Une fois que le chien atteint la fin du couloir, le dresseur apprend au chien à tourner à gauche et à revenir en début de couloir. Il est très probable que le chien suive les traces faites par le dresseur préalablement.

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Document 35. Préparation du chien

a. Chien tenu à la laisse longue b. Positionnement de la laisse

Au moment où le chien est sur le point de tourner à gauche, le dresseur dit « Venstre ! » (Demande au chien de tourner à gauche et de revenir auprès de lui). Une fois que le chien est correctement revenu auprès du dresseur, le dresseur félicite et récompense le chien. Si le chien tourne à droite, il ne reçoit aucune récompense. Le dresseur répète la même procédure que pour le pistage et réduit la trace, soit en sautant ou en faisant de grands pas. Une fois que le chien maîtrise ces taches sans faire demi-tour ou s’arrêter à mi-chemin, qu’il tourne à gauche pour revenir vers le dresseur sur l’ordre du dresseur, et commence à ralentir son rythme, le dresseur commence à associer ces exercices aux exercices de détection intensive en laisse longue. (Voir ci-dessous).

Résolution des problèmes Si le chien a des difficultés à évoluer en ligne droite après plusieurs jours, le dresseur place un jouet Kong sur le piquet de métal plantés à l’extrémité du couloir afin d’aider le chien à se diriger. Si le chien ne revient pas vers le dresseur, le dresseur peut appeler le chien en agitant le jouet Kong afin d’encourager le chien à revenir. Cette méthode doit être évitée autant que possible, puisque le chien pourrait s’attendre au jouet Kong à l’extrémité du couloir, et pourrait parcourir les quelques derniers mètres en courant dans l’espoir de recevoir la récompense. Formation à la détection intensive au sol en mode laisse longue Les exercices suivants sont répétés jusqu’à 10 fois par session et doivent être maîtrisés avant d’aborder le niveau supérieur. Procédure

1. Préparation du site : Un couloir de 10 mètres de long et de 30 centimètres de large est préparé et est délimité par deux rangées de piquets de bois de 50 centimètres de haut (Document 36). La rangée droite de piquets est plus longue de 30 centimètres que celle de gauche afin de fournir un obstacle qui

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encourage le chien à tourner à gauche quand on le rappelle. Les piquets de chaque rangée sont reliés entre par deux tresses, l’une placée à dix centimètres du sol et l’autre à dix centimètres de l’extrémité supérieure du piquet. Cette clôture garantit que le chien marche en ligne droite ; de cette façon, toute l‘attention est portée à la formation à la détection intensive. Un piquet en acier est planté à trente centimètres après l’extrémité du couloir et deux piquets blancs sont plantés à trente centimètres de part et d’autre du début du couloir.

Document 36. Préparation du site pour la formation à la détection intensive en mode laisse longue

2. Mise en place des cibles : De minuscules morceaux de jouet Kong sont disposés en 3 : 2 : 3 le long de la ligne de base comme pour la formation à la détection intensive (voir document 42, p.64).

3. Préparation du chien : Le dresseur et le chien font face au couloir qui est sur le point d’être fouillé (Document 37). Le dresseur apprend au chien à s’asseoir et à attendre le signal de départ. Une laisse de 11 mètre est passée sous la patte avant gauche du chien (Document 35b). Le positionnement de la laisse est une mesure de précaution au cas où le dresseur aurait besoin de diriger ou de faire revenir le chien pendant une opération. Si le dresseur tire sur la laisse, le chien sera tiré sur la gauche en arrière sur une zone sécurisée.

Document 37. Position de départ des chiens tenus en laisse longue

4. Début de la fouille : Le dresseur donne le signal de départ et reste au début du couloir (Document 38). Il se peut que le chien ait tendance à se déplacer rapidement sur le couloir au début.

5. Retour : le chien ne fouille pas au retour. Une fois que le chien approche de l’extrémité du couloir, le dresseur ordonne au chien de tourner à gauche et de revenir. Au moment où le chien est sur le point de tourner à gauche ou tourne à gauche, le dresseur dit « Venstre ! ». Il est plus probable que le chien tourne à gauche quand le dresseur le rappelle grâce aux trente centimètres supplémentaires de clôture de la rangée droite.

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Document 38. Signal de départ

Résolution des problèmes Si le dresseur a des difficultés à faire revenir le chien immédiatement, le dresseur agite le Kong afin d’encourager le chien à revenir. Association de la direction et de la détection intensive C’est seulement quand le chien maîtrise bien les exercices de direction et les exercices de détection intensive au sol que les deux comportements seront associés, ce qui implique l’augmentation progressive de la difficulté en diminuant les aides visuelles. Le chien doit bien travailler à chaque étape avant de pouvoir passer à l’étape suivante. Procédure

1. Préparation su site : Le site est préparé de la même manière que pour la formation à la détection intensive en mode laisse longue décrite ci-dessus.

2. Préparation du chien : Le chien est préparé de la même manière que pour la formation à la détection intensive en mode laisse longue.

3. Préparation des objectifs : les objectifs sont préparas de la même manière que pour la formation à la détection intensive en mode laisse longue.

4. Pendant la fouille : le chien a tendance à travailler rapidement. Le chien n’est pas corrigé puisque le chien finira par comprendre qu’afin de détecter tout objet et de recevoir une récompense, il doit ralentir. Après quelques allers-retours, le chien devrait ralentir. L’assistant peut alors stopper le chien afin de retravailler sur une section où de minuscules morceaux se trouvent. L’assistant montre du doigt une zone face au chien et ordonne au chien de continuer la fouille. l’assistant récompense les fouilles lentes et en ligne droite.

5. Augmentation de la difficulté en diminuant les aides visuelles : Document 39. i. Le site est préparé (voir document 39 a). ii. Le dresseur enlève progressivement la tresse jaune des piquets de la

rangée droite, laissant la tresse sur la rangée de gauche et recommence les exercices de détection intensive (voir document 39 b et c). Le fait d’enlever progressivement la tresse des piquets de la rangée droite permet au chien de s’habituer à fouiller en ligne droite sans aide visuelle.

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iii. La tresse placée sur la partie supérieure des piquets est enlevée de la rangée de gauche et le chien recommence les exercices (document 39 d).

iv. La tresse inférieure est enlevée des piquets de la rangée gauche et les exercices répétés (document 39 e).

v. La rangée droite de piquets est enlevée et les exercices sont répétés (document 39 f).

vi. La rangée gauche de piquets est enlevée et les exercices sont répétés (document 39 g).

Document 39. Réduction des aides visuelles

L’ajustement progressif de l’environnement de fouilles permet au chien de mettre en relation l’exercice en cours avec l’exercice précédent. C’est un processus long et le taux de performance fluctue. Il est essentiel que le dresseur fasse preuve de régularité et de patience pendant la formation et ne pousse jamais le chien à bâcler le processus.

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Résolution des problèmes

Quand le comportement relatif à la direction et celui relatif à la détection intensive sont associés sans aide visuelle, cela peut entraîner une confusion chez le chien. L’assistant tapote le sol devant le chien afin de le guider et lui donne l’ordre de fouiller. Si la confusion persiste, l’assistant peut disposer le Kong à l’extrémité du couloir de l’encourager à parcourir le couloir en ligne droite. Cette option est à éviter puisque le chien pourrait finir par s’attendre à avoir la cible à ‘extrémité du couloir, encourageant le chien à courir jusqu’à à l’extrémité du couloir sans chercher. Il existe une autre méthode pour guider le chien une fois que les aides visuelles ont été enlevées : elle consiste en la création par le dresseur d’un sentier au centre du couloir de fouille ne comportant pas de morceaux de Kong. Souvent le chien se déplace très rapidement et il se peut qu’il ne fouille pas en ligne droite. Le dresseur et l’assistant ne réprimande pas le chien pour cela puisque le chien finira par apprendre que pour détecter la cible et recevoir une récompense, il doit ralentir. Après quelques allers-retours, il est très probable que le chien ralentisse. Une fois que le chien ralentit, l’assistant peut arrêter le chien afin de refouiller une section où des micro-morceaux d Kong sont placés. L’assistant récompense le chien pendant les essais pendant lesquels le chien cherche plus lentement ou commence à fouiller en ligne droite. Une autre technique utilisée pour guider le chien consiste à utiliser une ligne repère (tresse) (Document 40). Le dresseur met en place une ligne repère matérialisée par une tresse 50 cm à gauche du couloir à fouiller. Le dresseur déplace progressivement la tresse vers la gauche par intervalles d’un mètre jusqu’à 25 mètres. Le dresseur parcoure le couloir à fouiller à pied en traînant les pieds et en disposant de minuscules morceaux de jouet Kong en 3 :2 :3 sur des zones dépourvues de sentier. Le déplacement progressif de la tresse empêche le chien de s’habituer à la tresse pour se diriger et garantit qu’il suit le sentier sans tenir compte de la tresse.

Document 40. Résolution des problèmes

a. Utilisation d’une ligne repère b. Augmentation progressive de la distance entre le couloir

à fouiller et la ligne repère

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Système de récompenses Les chiens de détection de mines tenus en laisse longue sont récompensés principalement par l’assistant après avoir donner des désignations correctes ou après avoir fait preuve d’un bon comportement de fouille pendant les exercices. Pour éviter le développement d’une association entre le dresseur ou le maître chien et la récompense, les dresseurs ou les maîtres-chiens doivent éviter de donner eux-mêmes les récompenses. Si une telle association se développe, le chien pourrait se mettre à regarder le dresseur ou le maître-chien au lieu de se concentrer sur le site à fouiller. Pour attribuer la récompense à un chien détecteur de mine tenu en laisse longue, l’assistant jette le jouet Kong/la nourriture sur l’emplacement indiqué par le chien. Cela conduit le chien à s’attendre à ce que la récompense vienne, non pas de l’assistant, mais de l’emplacement, ce qui apprend au chien à se concentrer sur l’emplacement indiqué. Le maître-chien récompense occasionnellement le chien de façon spontanée quand l’intensité de travail est bonne en jetant le jouet Kong devant le chien. Ce type de récompenses doit être donnée de façon précise et à un moment bien précis. Le dresseur doit être sûr que le chien ne lèvera pas les yeux ou ne sortira pas du couloir de fouille avant de recevoir la récompense. Si la récompense intervient au moment où le chien fait preuve d’un comportement non désiré, les comportements non désirés seront renforcés. Par exemple, si le chien relève la tête avant que le jouet Kong ne tombe devant lui, il se peut que le chien ne relève trop souvent la tête par la suite.

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Chapitre 9

La formation en mode laisse courte

resser un chien de détection de mines tenu en laisse courte est généralement plus facile et plus rapide que de dresser un chien de détection de mines tenu en laisse longue. Le chien de détection de mines tenu en laisse courte est

accompagné par son dresseur sur le sentier de pistage le long de la ligne repère (tresse). Les chiens qui sont les plus aptes à ce mode de détection sont ceux qui sont à l’aise lorsqu’ils travaillent près du dresseur. Les chiens qui sont distraits s’ils sont accompagnés par le dresseur sont peut-être plus aptes à la détection en mode laisse longue. Il est crucial que les dresseurs soient conscients de leurs propres mouvements et de leur langage corporel afin d’éviter de donner des indices au chiot. Ce dernier apprendra très rapidement à interpréter le comportement de son dresseur et si celui-ci donne des indices, le chiot apprendra à dépendre de son dresseur. Procédure Le chien de détection de mines tenu en laisse courte est entraîné à suivre la ligne repère. Cette ligne agit comme un guide pour la détection et le chien apprendra à suivre cette ligne en quelques minutes. Le chien de détection de mines tenu en laisse courte est toujours accompagné par son dresseur grâce à la laisse, ce qui peut l’empêcher de se déporter d’un côté ou de l’autre. Comme le chien n’a pas besoin d’apprendre à se diriger comme en mode laisse longue, la formation porte principalement sur la recherche au sol sur une largeur de 30 cm environ à l’aide de minuscules morceaux de kong disposés de différentes façons. Le dresseur répète les exercices suivants jusqu’à dix fois par séance. Chaque séance est espacée d’au moins une heure des autres activités de formation.

1. Préparation du site : le dresseur prépare le terrain avec une tresse de 10 m pour matérialiser la ligne repère et il arrange les minuscules morceaux de jouet kong selon la disposition 3 : 2 : 3, comme au cours des exercices de détection intensive au sol décrits dans le chapitre 10 (Document 42, page 58).

2. Préparation du chien : le dresseur et le chien sont placés perpendiculairement à la ligne repère (Document 41). Le chien s’assoit à gauche au pied du dresseur.

3. Début de la recherche : le dresseur se penche vers le chien et lui ordonne avec la main droite de commencer la détection. Le chien est à gauche du dresseur et la ligne repère les sépare. Le dresseur marche à la vitesse adéquate décrite au chapitre 16. La laisse est toujours lâche afin de ne pas distraire le chien.

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Document 41. Direction de recherche d’une unité en laisse courte

4. Durant la recherche : Au départ, le chien se déplace rapidement. Lors des premiers essais, le dresseur permet au chien d’aller vite et ne doit pas le ralentir en tirant sur la laisse. Au contraire, le dresseur doit utiliser sa voix pour lui ordonner de ralentir (« Rolig ! ») et pour le féliciter (« Bra ! ») lorsqu’il ralentit naturellement. Après plusieurs essais, le dresseur commence à arrêter le chien à mi-parcours et le conduit dans une zone où il y a de minuscules morceaux de kong. A chaque amélioration le dresseur félicite le chien pour son comportement (s’il ralentit ou fouille avec intensité). De bonnes désignations d’emplacement sont renforcées par des sessions d’activité intenses. Finalement, le chien apprend que suivre la vitesse du dresseur est nécessaire à une détection réussie.

5. Fin de la recherche : le dresseur et le chien quitte le sentier de pistage en tournant à droite et en tournant le dos à ce même sentier. On ordonne au chien de s’asseoir tandis que le dresseur déplace la ligne repère de 50 cm vers la gauche du secteur de terrain. Le dresseur emmène ensuite le chien de nouveau au début du parcours, tous les deux marchant dans la zone sécurisée. Le chien n’effectue pas de détection sur le trajet retour.

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Résolution des problèmes

Le fait que les cibles ne soient pas placées de façon aléatoire aura pour conséquence une mémorisation de l’emplacement des cibles et le chien ne cherchera plus que dans ces zones. Dès que le chien a appris à trouver les cibles, le dresseur doit placer les morceaux de kong de façon aléatoire. Cela empêche le développement d’une anticipation du positionnement de la cible et cela entraîne le chien à chercher sur la bonne largeur et de façon continue sur toute la longueur du sentier. Entraîner le chien à chercher sur la bonne largeur et de façon continue sous-entend qu’il faut adapter la disposition des morceaux de kong. Pour les chiens qui cherchent sur un couloir trop étroit ou trop large, les cibles sont placées respectivement plus loin (Document 43, a) ou plus près (Document 43, b) de la ligne repère. Dans le cas d’un mode de détection discontinu, des morceaux de kong sont placés de façon aléatoire afin d’entraîner le chien à fouiller entièrement le sentier (Document 43, c). Au cas où le chien s’intéresserait à une odeur le long de la ligne repère qui soit ou non celle de la cible et qu’il s’arrête pour approfondir la détection à cet endroit, le dresseur doit continuer à avancer petit à petit. Le dresseur ne doit pas arrêter de se déplacer et doit continuer ce mouvement vers l’avant même si ce mouvement est à peine perceptible, afin d’éviter de signaler au chien qu’il agit correctement. Le chien doit prendre toutes les décisions en ce qui concerne les cibles.

Techniques de récompenses

La plupart des récompenses sont données par le dresseur du chien tenu en laisse courte mais occasionnellement un assistant peut récompenser le chien. La récompense apparaît spontanément sur le site de la détection.

Dans la plupart des cas, la récompense est un jouet kong attaché à une corde. Sur ordre, le dresseur s’agenouille devant le chien et place le jouet kong directement sur le lieu de la détection. Pour diriger et cibler l’attention du chien sur l’emplacement de la détection, le dresseur caresse le chien de la main gauche tandis qu’il met la main droite sur le jouet kong. Après quelques secondes, le dresseur fait avancer, d’une chiquenaude, le jouet en avant afin que le chien se jette dessus pour l’attraper. Le dresseur saisit la corde reliée au kong et joue avec le chien en tirant sur la corde pendant quelques minutes.

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Chapitre 10 Formation à la détection au sol intensive

a formation à la détection intensive, c’est lorsque le chien est formé à effectuer des fouilles en maintenant la truffe constamment au ras du sol. La détection par l’odeur des mines en Bosnie est extrêmement difficile à cause de facteurs tels

que la grande humidité du sol, la grande densité de la végétation et des sols très argileux. Cependant, en Bosnie les chiens de détection de mines de la NPA doivent effectuer ce type de détection car cette technique assure une couverture totale du sol et une concentration intense. Procédure La description générale des étapes de procédure de détection intensive qui suivent s’applique à la formation des chiens de détection de mines qu’ils soient tenus en laisse longue ou en laisse courte. La façon dont la procédure diffère selon le mode de détection est étudiée en détail dans les chapitres 8 et 9.

1. Préparation du site : la formation commence tout d’abord dans des zones où la végétation est peu dense, peu haute et sèche. De minuscules morceaux de kong sont placés à l’aide de pinces selon des combinaisons spécifiques sur un couloir de 10 mètres de long sur 30 centimètres de large. Durant l’hiver, les morceaux de kong sont placés sur des tapis de 11 mètres sur 30 centimètres. Ces tapis sont faciles à entretenir, lavables et flexibles tout en étant facilement transportables.

2. Mise en place des minuscules morceaux de kong : la façon la plus utilisée est de placer les morceaux de kong selon la combinaison 3 : 2 : 3 (Document 42) dans laquelle 8 morceaux de kong sont placés au départ, au milieu et à la fin du couloir. A chaque fois, les 8 morceaux sont placés sur 3 rangées sur 30 cm de large et à 20 cm de la ligne repère. La première rangée est constituée de 3 morceaux, la deuxième de 2 et la troisième de 3. chaque morceau est espacé de 10 cm par rapport aux autres morceaux de sa rangée. Cet alignement apprend au chien à respecter la largeur sur laquelle il doit effectuer la détection. Le dresseur doit placer les morceaux de kong de façon aléatoire afin d’entraîner le chien à fouiller la totalité du terrain en permanence et afin d’empêcher que le chien n’anticipe l’emplacement de la cible.

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Document 42. Placement de minuscules morceaux de kong selon la combinaison 3 : 2 : 3.

3. Début de la détection : la détection commence tout de suite après avoir

placé les morceaux de kong car la trace olfactive du kong est encore fraîche. Le dresseur ordonne d’abord au chien de s’assoire puis lui donne l’ordre de commencer à chercher.

4. Durant la détection : le dresseur marche à côté du chien sur le sentier. L’approche est basée sur les exercices de pistage appris auparavant et il se peut que le chien reconnaisse ce qui est attendu. Tout d’abord, le chien se déplace extrêmement rapidement sur le sentier sans rien trouver. On s’attend à une détection rapide de la part du chien mais celui-ci doit apprendre que des détections lentes sont plus efficaces. Le dresseur apprend patiemment au chien à détecter lentement, en arrêtant régulièrement le chien et en recommençant la détection où des morceaux de kong ont été déposés. L’exercice est arrêté avant que le chien ne devienne frustré ou se désintéresse, habituellement en le récompensant lorsqu’il adopte le comportement de détection désiré, c’est à dire lorsqu’il fouille avec sa truffe au ras du sol, qu’il avance lentement, en inspirant profondément et en remuant la queue. Terminer l’exercice en félicitant le chien pour son bon comportement renforce ce même comportement pour la fois suivante et permet de terminer la séance sur une note positive. Cela peut prendre peut prendre plusieurs jours au chien pour trouver sa première cible mais la procédure est répétée de façon rigoureuse en donnant au chien un minimum d’aide. Il est essentiel que le chien trouve les morceaux de kong par lui-même.

5. Désignation : quand le chien a détecté la cible mais qu’il ne l’a pas encore indiqué en s’asseyant, le dresseur continue à avancer doucement. Si le chien ne s’assoit pas au bout d’un moment, le dresseur ordonne au chien de continuer à chercher. Si le chien s’assoie, le dresseur récompense le chien. Celui-ci doit apprendre à indiquer sa cible sans aucune instruction de la part de son dresseur.

6. Récompense : il y a deux façons de donner une récompense quand le chien indique correctement sa cible.

i. Le dresseur s’agenouille près du chien et pointe avec sa main droite en direction de l’emplacement indiqué par le chien pour qu’il se concentre sur l’emplacement, puis il laisse tomber le jouet kong à l’endroit de la détection avec la main gauche et commence une session d’activité.

ii. Le dresseur s’agenouille près du chien et place le kong au niveau de l’emplacement indiqué par le chien pendant

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plusieurs secondes, le met hors de portée du chien en le poussant vers l’avant d’une chiquenaude puis commence une session d’activité.

7. Sentiers de pistage dépourvus de cibles : le dresseur amène le chien sur un sentier de pistage sans cible à détecter de façon aléatoire pendant la séance, ce qui évitera que le chien ne s’attende à trouver quelque chose à chaque fois et réduira la prise de risques.

8. Difficulté croissante : quand le chien fait preuve d’une bonne intensité de travail et qu’il détecte les cibles de façon fiable, le dresseur augmente progressivement le niveau de difficulté. Les sentiers de pistage sont situés dans des zones où la végétation est progressivement plus dense et plus haute et le temps entre le dépôt des morceaux de kong et le début de la détection est augmenté. Le but ultime de ces exercices est de permettre au chien d’effectuer une détection parfaite le long de toute la ligne repère et d’être capable de répéter cette performance.

Résolution des problèmes Les deux problèmes les plus communs sont les suivants:

1. le chien n’effectue pas la détection sur la bonne largeur. 2. la recherche est irrégulière – le chien n’effectue pas la détection de façon

continue sur le sentier de pistage. Ces problèmes sont corrigés en ajustant la façon dont les morceaux de kong sont placés. Pour les chiens qui effectuent la détection sur une largeur trop petite ou trop grande, les cibles sont placées respectivement plus ou moins loin de la ligne repère (Image 43 a et b). Si la recherche est irrégulière, quand le chien ne travaille que sur certaines parties du sentier de pistage, les morceaux de kong sont placés de façon encore plus aléatoire afin d’entraîner le chien à travailler sur la totalité du sentier de pistage (Document 43 c). Si le chien cesse d’avancer pour détecter une odeur, le dresseur continue à avancer lentement. Il est important qu’il continue à avancer même si le mouvement est à peine perceptible, afin que le chien ne puisse pas interpréter l’arrêt du dresseur comme un indice.

Document 43. Modification de l’emplacement des minuscules morceaux de kong.

a) Corriger une détection b) Corriger une détection c) Corriger une

qui est concentrée qui est centrée loin détection sur la ligne repère de la ligne repère irrégulière

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Chapitre 11

Le distributeur rotatif

e distributeur rotatif est un appareil qui a été inclus dans le programme de formation des chiens de détection de mines du NPA en Bosnie en 1999 (Document 44) et c’est un des éléments clés du programme de formation de

l’Ecole. Le distributeur a été mis au point afin de présenter les odeurs des substances cibles afin que le chien s’en empreigne et pour augmenter l’intensité de travail. Cet dispositif a recours au concept « de choix multiples », et consiste en une série de boites (en acier inoxydable) disposées en un cercle. Chaque boite en acier inoxydable a trois orifices juste en dessous (environ 1 cm) du bord supérieur et juste au dessus (environ 1 cm) du bord inférieur (Document 45). Un récipient en verre est placée à l’intérieur de chaque boite en acier inoxydable et contient un mélange d’objets non-cibles (leurres). Le concept de choix multiples est basé sur le principe que seule une boite en acier contient la substance cible, alors que toutes les autres boites sont vides ou bien ne contiennent aucun objet cible. Le chien marche autour du dispositif une fois par session, en reniflant chaque boite.

Document 44. Distributeur rotatif

Document 45. Boite en acier inoxydable

Le chiot découvre le distributeur rotatif à environ six mois mais le principe du distributeur rotatif est introduit avant lors des activités de détection utilisant des véhicules, des tas de bois ou de pierres ou lorsque le chien fait des exercices de détection le long d’un mur. Le distributeur rotatif est un outil de formation pour la détection intensive en hauteur. De minuscules morceaux de jouet Kong, sont utilisés en premier comme odeur cible. Le chien apprend à marcher autour du distributeur rotatif en reniflant chaque boite.

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Préparation et entretien du distributeur rotatif L’équipement lié au distributeur rotatif doit être décontaminé avant utilisation. La contamination par une empreinte digitale, une mèche de cheveux ou toute autre substance étrangère peut faire échouer tout l’exercice car le chien pourrait apprendre à utiliser ces indices comme des preuves indiquant l’emplacement de la cible. La pièce où se trouve le distributeur rotatif doit être isolée, conçue avec des matériaux qui peuvent être facilement désinfectés et équipée d’un système de contrôle de la température. Des matériaux tels que le bois, qui absorbe facilement les petites particules, doivent être évitées dans cette pièce. La température idéale est comprise entre 21 et 23°C. Les substances cibles et les équipements décontaminés doivent être stockés dans des pièces séparées situées à proximité de la pièce du distributeur rotatif. Le distributeur rotatif est entièrement fabriqué en acier inoxydable; résistant à la corrosion, il est facile à décontaminer. Décontamination Un stérilisateur (une unité de lavage hermétique qui utilise de l’eau bouillante) est la meilleure méthode de décontamination. Des gants en plastique sont portés pendant la manipulation de l’équipement. Chaque boite est attachée à l’appareil grâce à un boulon et à un écrou passant à travers le couvercle de la boîte. Pour éviter la contamination, le dresseur utilise une pince pour prendre la boîte et une clé pour dévisser l’écrou (Document 46). Le dresseur ne touche jamais aucun élément du dispositif.

Document 46. Préparation des équipements en vue de la décontamination

Une fois que la boîte a été enlevée de l’élément principal, le dresseur lave tout d’abord les boîtes, les couvercles et les pots en verre avec de l’acétone et ensuite avec de l’eau bouillante grâce au lave-vaisselle. Toutes les boîtes et tous les couvercles sèchent à l’air puis sont refroidis sur un plateau stérilisé pendant 10minutes. Chaque boîte est replacée sur le dispositif en utilisant des outils stérilisés et en utilisant la même méthode que lorsqu’ils ont été retirés. Tous les pots en verre sont jetés après une utilisation. Préparation de substances non-cibles Substances non-cibles

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Les substances non-cibles peuvent être rencontrées par le chien au cours de fouilles opérationnelles ; il s’agit de pierres, de saleté, de fer, d’herbe etc. Ces cibles proviennent de zones extérieures à l’Ecole et sont manipulées avec des gants. Les objets non-cibles sont stockés dans des récipients hermétiques en acier. Des mélanges aléatoires de ces objets non-cibles sont placés dans les pots en verre, qui sont eux-mêmes placés dans les boîtes en acier (Document 47 a, b, c).

Document 47. Substances non-cibles

Préparation des substances cibles Le jouet Kong Les cibles Kong sont préparées en découpant de fines lamelles de jouet Kong. Ces lamelles sont ensuite découpées en morceaux de plus en plus petits jusqu’à ce chaque morceau atteigne une taille microscopique (Document 48). On peut aussi utiliser une râpe à fromage pour faire les petits morceaux. C’est extrêmement fastidieux mais il est essentiel que les morceaux soient toujours minuscules. Un minuscule morceau de jouet Kong est placé dans un pot en verre qui contient déjà des substances non cibles.

Document 48. Minuscules morceaux de Kong

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Méthode de formation Pour permettre l’assimilation des cibles, le principe est de commencer par la tâche la plus difficile. Au début, seulement un ou deux morceaux de jouet Kong sont placés dans un des pots en verre, ce qui permet de déterminer très rapidement le seuil maximum de détection du chien. Le chien est dressé pour une détection intensive, car le chien doit poser sa truffe directement sur la surface des boites afin de détecter les minuscules morceaux de jouet Kong.

Une fois que le chien est capable de détecter deux ou trois morceaux de jouet Kong placés dans les boîtes, il est prêt à assimiler les cibles opérationnelles (explosifs, morceaux de mines). On sélectionne au hasard le bras du distributeur qui va porter la boîte contenant la cible. Ce bras est marqué avec un morceau de tresse non visible par le chien de façon à ce que le dresseur reconnaisse l’emplacement de la bonne boîte une fois que le distributeur a été tourné. Entre la mise en place de la cible dans la boîte et le début de l’exercice, la période de temps varie en fonction de facteurs tels que la température de la pièce ou l’humidité. Entre 21 et 23°C , le chien est amené dans la pièce 10 minutes après la mise en place de la cible, ce qui laisse suffisamment de temps à l’odeur pour se stabiliser dans la boîte et commencer à s’échapper de la boîte par les orifices. Procédure La formation utilisant le distributeur se fait conjointement à la détection à la détection intensive (Chapitre 10). A chaque désignation correcte, le dresseur lance une séance de formation à la détection intensive sur un terrain d’entraînement. Les exercices du distributeur rotatif et de la détection intensive sont répétés deux ou trois fois par jour avec un minimum de deux heures entre deux sessions.

1. Mise en place des substances non-cibles : avant que le chien n’entre dans la pièce du distributeur rotatif, des substances non-cibles sont mélangées et placées dans chaque pot en verre.

2. Mise en place des cibles : avant que le chien n’entre dans la pièce, les substances cibles sont placées dans un des pots en verre. Tous les pots en verre sont placés dans les boîtes en acier en utilisant des instruments stérilisés en acier. Une ou deux substances sont utilisées initialement et on augmente le nombre si le chien ne les détecte pas.

3. Entrée du chien dans la pièce : le dresseur conduit le chien jusque dans la pièce du distributeur. Le chien est tenu en laisse au cours des exercices initiaux.

4. Calmer le chien : le chien s’assoit à la droite du dresseur afin de se calmer et de se concentrer sur la fouille. Le chien est généralement excité quand il entre pour la première fois dans la pièce et le dresseur le calme en le caressant et en le tapotant de façon apaisante.

5. Début de la fouille : le dresseur donne le départ par un signe de la main et ordonne de commencer la fouille et montre le distributeur au chien.

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6. Pendant la fouille : le dresseur guide le chien à l’aide de sa main gauche vers la boîte la plus proche et lui montre avec la main droite l’emplacement à renifler sur la boîte. Le dresseur ne touche jamais les boîtes ou toute autre partie du distributeur. Le dresseur guide le chien autour du distributeur dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (Document 49) jusqu’à ce que toutes les boîtes aient été reniflées par le chien. Travailler dans le sens inverse des aiguilles d’une montre permet au dresseur de tenir la laisse de la main gauche, tout en gardant la main droite libre et de montrer l’emplacement à fouiller. Le dresseur contrôle la vitesse et le rythme en marchant devant le chien.

Document 49. Le distributeur : travail dans le sens inverse des aiguilles

d’une montre

Le cycle n’est pas répété pendant la même session. Au début de la prochaine session, le distributeur décontaminé est tourné. En faisant tourner le distributeur, la position de la cible n’est pas prévisible. Pour éviter la contamination, le dresseur utilise un outil en acier pour faire tourner le distributeur. La personne qui fait tourner la distributeur doit éviter de regarder la position de la cible puisque l’expérience a montré que certains chiens identifient la boîte correcte en observant la personne plutôt qu’en cherchant et en détectant les odeurs.

7. Désignation : Quand le chien montre un intérêt « positif » envers une boîte

correcte, le dresseur continue à avancer tout doucement jusqu’à ce que le chien s’assied et fixe attentivement la boîte pour indiquer la boîte (Document 50). Le chien est alors récompensé. Un intérêt positif est défini par le fait que le chien remue plus la queue, qu’il a les yeux brillants, qu’il lèche la boîte et qu’il halète.

Document 50. Désignation correcte Document 51. Récompense

Si le chien ne s’assied pas mais qu’il continue à porter de l’intérêt à la bonne boîte, le dresseur appelle le chien pour l’éloigner de la boîte, fait tourner le distributeur et recommence le cycle (une fois seulement). Si le chien montre

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de l’intérêt pour la même boîte durant le second cycle mais ne s’assied toujours pas, le dresseur met fin à l’exercice sans récompenser le chien. Quand le chien détecte la bonne boîte et indique l’emplacement correctement, le dresseur maintient l’attention du chien sur la boîte et récompense ensuite le chien avec un jouet Kong (Document 51) et commence une session de détection intensive au sol sur un terrain d’entraînement. L’exercice sur le distributeur n’est pas répété quand le chien a correctement indiqué l’emplacement car il pourrait choisir une boîte au hasard ou laisser une marque sur la boîte.

8. Après la fouille : tous les pots en verre et leurs contenus sont jetés. Tout l’équipement en acier est décontaminé.

Procédures de récompenses dans le cadre des exercices liés au distributeur Dans la plupart des cas, la récompense utilisée pendant les exercices liés au distributeur est une session de combat ludique avec le Kong attaché à une corde. Cette forme de récompense participe à la construction de la pulsion motivationnelle vis à vis du Kong. Le Kong est caché à un endroit facilement accessible pour le dresseur de façon à ce que la récompense puisse être donnée à un moment bien précis. Le jouet Kong est souvent placé sous l’aisselle gauche du dresseur, ce qui permet au dresseur de montrer de la main droite l’emplacement sur lequel le chien doit focaliser son attention, pendant que le dresseur lève son bras gauche de façon à libérer le jouet Kong. Les sessions de combat ludique avec le Kong ne sont pas utilisées comme récompense avec les chiens qui font preuve une pulsion motivationnelle trop forte (Chapitre 1). Comme ils sont déjà très actifs, toute stimulation supplémentaire pourrait les exciter encore plus. Avec ces chiens, on préfère une récompense sous forme de nourriture. Une tierce personne peut occasionnellement remettre la récompense. Quand le chien indique correctement l’emplacement, le dresseur montre du doigt les orifices sur le boîtes correctes pour que le chien se concentre sur l’emplacement pendant que la tierce personne jette le jouet Kong / la nourriture sur l’emplacement. Le fait d’avoir recours à une tierce- personne évité que le chien n’établisse un lien entre le dresseur et la récompense, qui doit attirer l’attention du chien sur la boîte et pas sur le dresseur.

Document 52. Positionnement du jouet Kong pour la récompense

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Pour attirer l’attention du chien sur l’emplacement détecté, le dresseur place le jouet Kong ou la nourriture au niveau des orifices de la boîte que le chien a indiquée (Document 52). L’emplacement de la récompense est important puisque cela entraîne le chien à se concentrer sur la boîte en lui apprenant à s’attendre à ce que la récompense vienne de cette zone. Le dresseur laisse ensuite tomber la récompense et commence une session d’activité.

Exceptions et corrections

1. Au cours des premiers essais, il se peut que le jeune chien ne sache pas quoi faire et qu’il n’exécute pas très bien l’exercice, aboyant ou gémissant après le distributeur ou sautant sur celui-ci. Dans ces cas là, le dresseur calme le chien en lui demandant de s’asseoir pendant plusieurs minutes avant de poursuivre.

2. Si le chien n’est toujours pas à l’aise après plusieurs essais, un assistant prend le jouet Kong et le montre au chien au début de l’essai. Pendant que le chien regarde, l’assistant se déplace de boîte en boîte (sans jamais les toucher) en tenant le jouet Kong au niveau des orifices. Le dresseur distrait ensuite le chien pour ne pas qu’il voit l’assistant placer le jouet Kong sous son aisselle. Ces activités poussent le chien à renifler chaque boîte. Quand l’assistant retient de nouveau l’attention du chien, il / elle fait semblant de placer le jouet Kong dans une des boîtes et montre ensuite ses mains vides au chien.

3. Si le chien ne réussit pas à détecter la cible, le nombre de morceaux de Kong dans la boîte est augmenté.

4. Un chien qui donne une mauvaise indication à plusieurs reprises ou une indication au hasard après plusieurs essais peut agir par spéculation ou tente d’obtenir la récompense indépendamment de la tâche. Quand le chien fait preuve de motivation, le dresseur peut ajouter un ou deux morceaux de Kong supplémentaires dans la boîte. Si le chien continue à donner une mauvaise indication après plusieurs autres essais, le dresseur interrompt l’exercice pendant au moins une demi-journée sans donner de récompense. Cet exercice doit se terminer tant que le chien est toujours motivé et avant qu’il ne soit frustré ou ne se désintéresse du jeu.

5. Si le chien fait trop vite le tour du distributeur, le dresseur le ralentit en marchant devant le chien tout en disant au chien de ralentir (« Rolig »). Quand le chien effectue l’exercice plus lentement et renifle méticuleusement chaque boîte, le dresseur félicite le chien.

6. Si le chien n’adopte pas la bonne réponse comportementale d’indication, le dresseur (ou l’assistant) tient le jouet Kong au niveau de la boîte correctement identifiée. On n’ordonne pas au chien de s’asseoir car la réponse doit venir de lui. Toutefois, le chien doit déjà associer le Kong avec la réponse « assise » des exercices précédents. C’est seulement quand il s’assoit que le chien est récompensé avec le Kong grâce aux sessions de combat ludique et aux félicitations. Si le chien ne s’assoit pas après plusieurs secondes, le dresseur ordonne au chien de continuer à chercher.

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Chapitre 12

Processus interne d’évaluation, test et politique Le Centre Mondial d’Entraînement contrôle les progrès de chaque chien en effectuant et en répertoriant des évaluations internes quotidiennes, hebdomadaires et mensuels. Ces évaluations internes ont pour objectif d’améliorer les performances de chaque chien en identifiant ses points forts et ses points faibles, et en préparant un programme d’entraînement adapté au chien. Un contrôle des objectifs est fait le dernier mercredi de chaque mois (Document 53). Lors de ce test interne mensuel, les chiens sont testés deux fois. Le premier test est effectué en présence du dresseur afin de déterminer la capacité du chien à évoluer dans un environnement sûr et familier. Le second test est effectué sans le dresseur et mesure les capacités du chien à travailler dans un environnement dépourvu du sentiment de sécurité et de confort créé par le dresseur et sert à déterminer son comportement possible avec un nouveau maître-chien. Les exigences techniques requises pour les performances des chiens et les caractéristiques du test sont décrites ci-dessous. Conditions requises pour le pistage

Le chien ne doit pas connaître le site du test qui est choisi par l’officier évaluation du Centre mondial de formation de chiens de détection de mines de la NPA.

Le chien doit chercher et localiser des morceaux microscopiques de jouet kong et les indiquer dans divers environnements tels que l’herbe, la terre, le sable et les graviers. Les morceaux doivent être dissimulés avec de l’herbe et / ou des feuilles.

Il est inacceptable qu’un chien donne une désignation injustifiée ou soit distrait par des bouleversements de terrain volontairement créés.

Les chiens tenus en laisse longue sont testés en caisse à sable de 10 mètres sur 10 mètres. Le chien doit chercher pendant au moins 30 minutes. Le dresseur et le chien ont le droit à une pause de 5 minutes par tranche de 20 minutes de fouille. L’officier évaluateur de l’Ecole se concentre sur la vitesse du chien, la précision, l’intensité, la concentration et la capacité à se diriger.

Les chiens en laisse courte sont testés sur un minimum de 20 couloirs et sur un maximum de 40 couloirs de 10 mètres de long. Le chien et le dresseur ont le droit à une pause de 5 minutes toutes les 10 minutes de fouille. L’officier évaluateur de l’Ecole se concentre sur la vitesse du chien, la précision, l’intensité, la concentration et la largeur de terrain fouillé le long de la ligne repère.

Le chien doit être tenu en laisse. Le chien doit indiquer l’emplacement des cibles en s’asseyant.

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Le mot de commande utilisé par le dresseur pour ordonner au chien de chercher est « Søk !».

Document 53. Extrait du formulaire de test mensuel

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Le barème suivant est utilisé pour évaluer les performances du chien en matière de pistage :

Critère Bon Acceptable Echec 1. L’environnement : 2. La détection :

3. Comportement :

• S’exécute dans tous les environnements testés sans se laisser distraire.

• Commence la

détection sur ordre.• Utilise la bonne

vitesse, intensité, concentration, résistance et endurance tout au long de la détection.

• Indique

l’emplacement de la cible.

• Reste concentré jusqu’à ce qu’il soit récompensé.

• Par moments, se laisse un peu distraire sur des petits segments de l’exercice.

• Doit être aidé

et guidé par le dresseur.

• Absence de résistance physique désirée et d’endurance durant la détection.

• Indique

l’emplacement de la cible mais s’assoie à l’angle de la ligne repère.

• Doit être aidé par le dresseur pour rester concentré.

• S’arrête de détecter à cause de changements dans l’environnement.

• Ne comprend

pas bien l’exercice. • Ne possède

pas la bonne résistance physique et la bonne endurance pour réaliser une détection d’au moins 20 couloirs.

• Doit être aidé par le dresseur plusieurs fois lors de la détection.

• Creuse pendant la détection.

• Doit être aidé

par le dresseur plusieurs fois.

• N’indique pas le bon nombre de cibles.

• Affiche un manque de concentration.

• Creuse, aboie ou lèche.

• Indique correctement l’emplacement de la cible mais revient en anticipant la remise de la récompense.

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Exigences requises pour l’apprentissage relationnel

Marche correctement en laisse. Marche correctement sans laisse. S’assoie sur ordre. S’assoie sur ordre à une distance d’au moins 10 mètres. Se couche sur ordre. Reviens au pied sur ordre lorsqu’il est en liberté. Reviens au pied sur ordre lorsqu’il est assis à une distance d’au moins 10

mètres. Le tableau suivant permet d’évaluer la capacité d’obéissance du chien :

Critère Bon Acceptable Echec 1. Marche en

laisse : 2. Marche sans

laisse : 3. S’assoie sur

ordre : 4. Se couche sur

ordre :

5. Reviens au pied

sur ordre lorsqu’il est en liberté :

• Suit correctement le dresseur sur ordre.

• Reste à gauche du dresseur lorsqu’il marche et lorsqu’il change de direction et de vitesse.

• Suit

correctement le dresseur sur ordre.

• Reste à gauche du dresseur lorsqu’il marche et lorsqu’il change de direction et de vitesse.

• Réagit

rapidement et s’exécute correctement sur ordre.

• Réagit

rapidement et s’exécute correctement sur ordre.

• Réagit

rapidement et s’exécute correctement sur ordre.

• Par moments au cours de l’exercice, a besoin d’être aidé par le dresseur.

• Par moments,

au cours de l’exercice, a besoin d’être aidé par le dresseur.

• Réagit

lentement. • L’ordre doit être

répété. • Réagit

lentement • L’ordre doit être

répété. • Réagit

lentement. • L’ordre est

répété.

• N’a pas l’air de comprendre l’exercice.

• A besoin d’être aidé par le dresseur pendant la quasi-totalité de l’exercice.

• N’a pas l’air de

comprendre l’exercice.

• A besoin d’être aidé par le dresseur pendant la quasi-totalité de l’exercice.

• Ne réagit pas. • Les ordres

doivent être répétés plusieurs fois.

• Ne réagit pas • Les ordres

doivent être répétés plusieurs fois.

• Ne réagit pas. • Demande

énormément d’aide au dresseur

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Conditions requises pour la détection lié au distributeur rotatif

Détecte avec intensité. Indique l’emplacement de la cible en s’asseyant et en restant concentré sur la

boîte qui contient la substance cible. Le chien n’est pas tenu en laisse pendant la détection. La substance cible testée est un minuscule morceau de kong. Le mot utilisé pour donner l’ordre au chien par le dresseur doit être « Søk ! ».

Critère Bon Acceptable Echec 1. Comportement

pendant la détection :

2. Comportement :

• Commence la

détection sur ordre. • Effectue la

détection sur chaque boîte

• Indique

l’emplacement de la bonne boîte en s’asseyant.

• Reste concentré sur la bonne boîte.

• A besoin d’un

minimum d’aide au dresseur.

• Passe devant la

boîte cible deux à trois fois avant de la désigner.

• N’a pas l’air de

comprendre l’exercice.

• Doit être corrigé ou a besoin d’aide plusieurs fois.

• Lèche, mord,

aboie ou griffe énormément les boîtes.

• Passe devant la boîte où est située la cible quatre fois sans la désigner.

Politique Une fois les tests terminés, on tire les conclusions des résultats. Les chiens classés « Bon » à tous les tests sont sélectionnés en premier. Les chiens recalés qui ont un potentiel mais qui ont besoin de plus de préparation doivent repasser les tests dans les deux mois qui suivent.

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Section IV

Programme de formation des chiens de détection de mines Le programme de formation des chiens de détection de mines consistent en trois processus de formation principaux : entraînement à l’assimilation des cibles (Chapitre 13), entretien et développement des compétences (Chapitre 14) et préparation du transfert (Chapitre 15) en vue du transfert des chiens sélectionnés vers d’autres centres NPA. Le Chapitre 16 fournit des informations sur les maître-chiens du NPA en Bosnie-Herzégovine et décrit les critères de recrutement, la politique en matière de formation, la formation des maître-chiens, les questions liées à l’association d’un chien et d’un maître-chien et la formation des maître-chiens pour la détection en laisse courte et laisse longue. Le chapitre 17 traite des dresseurs de chiens de détection de mines de l’Ecole et décrit les compétences requises, les objectifs et responsabilité des dresseurs de chiens de détection de mines ainsi que la formation des dresseurs de chiens de détection de mines. Programme Programme de formation des chiens de détection de mines : 18 mois et plus Activités :

Assimilation : Distributeur rotatif, Bacs à sable intérieurs, Terrains d’entraînement ;

Entretien et développement des compétences Endurance ; Préparation du transfert à partir du Centre mondial de formation de chiens de

détection de mines du NPA.

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Chapitre 13

Entraînement à l’assimilation L’entraînement à l’assimilation consiste en trois étapes qui permettent d’apprendre aux chiens à détecter les cibles opérationnelles, les unes après les autres :

Etape 1 : le distributeur rotatif ; Etape 2 : le bac à sable intérieur ; Etape 3 : l’entraînement à la détection de la même cible sur le terrain

d’entraînement. Les deux première étapes sont faites l’une à la suite de l’autre, deux à trois fois par jour. Dès que le chien détecte une cible dans le distributeur rotatif, il est emmené en bac à sable pour s’entraîner sur la même cible. L’objectif pour le chien est de faire le lien entre l’odeur de la cible du distributeur rotatif et celle des mines du bac à sable. La troisième étape commence quand le chien détecte avec régularité la cible dans les deux environnements. Les cibles opérationnelles sont des explosifs provenant de mines anti-char et anti-personnel et de grenades. De minuscules morceaux d’explosifs sont introduits dans les exercices en les plaçant tout d’abord dans un des pots en verre contenant un minuscule morceau de jouet Kong et des substances non-cibles (Chapitre 11). Une fois que le chien détecte régulièrement la bonne boîte, le minuscule morceau de jouet Kong est enlevé. Les chiens qui seront transférés à l’étranger seront dressés pour les types de mines trouvées dans ce pays. Le principe clé de l’assimilation est de commencer avec un exercice de détection très difficile (un ou deux morceaux de cible). Si le chien n’est pas capable de détecter cette cible de base après plusieurs tentatives, le niveau de difficulté est abaissé en augmentant progressivement le nombre de morceaux de cible jusqu’à qu’il détecte la cible. Une fois que le chien maîtrise la détection, le niveau de difficulté est augmenté en diminuant le nombre de morceaux de cible. Le fait de commencer par le niveau le plus élevé permet non seulement de gagner du temps dans l’identification du seuil de détection du chien mais aussi de garantir que le chien travaille à la limite minimale de concentration des odeurs dès le début. Le distributeur rotatif Le distributeur rotatif est le même que celui utilisé pendant le programme d’élevage des chiots (Chapitre 11). Préparation et entretien du distributeur rotatif Le distributeur rotatif est entretenu de la façon décrite au Chapitre 11. Décontamination La méthode de décontamination est celle décrite au Chapitre 11.

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Préparation des substances cibles Explosifs Les chiens sont entraînés à détecter du TNT présent dans les mines anti-char et anti-personnel ainsi que dans les grenades (Document 54). L’explosif est concassé et stocké dans des boîtes hermétiques pendant au moins 24 h. Le fait de laisser l’explosif de « reposer » pendant un certain temps augmente le niveau de difficulté de détection.

Document 54. Matériau cible explosif

Méthodologie utilisée pour la formation sur distributeur rotatif Les procédures et les méthodologies sont les mêmes que celles utilisées pendant le programme d’élevage des chiots (décrites au Chapitre 11). Procédures de récompense pendant les exercices liés au distributeur rotatif Les procédures de récompense pendant les exercices liés au distributeur rotatif sont les mêmes que celles utilisées pendant le programme d’élevage des chiots (décrites au Chapitre 11). Bacs à sable intérieurs Les bacs à sables intérieurs ont été construits en janvier 2002 (Document 55). La moitié du plafond est vitrée ce qui permet de varier les environnements intérieurs au fur et à mesure que la lumière et le soleil varient tout au long de la journée. Les bacs à sable disposent d’un système de chauffage et d’écoulement des eaux. En ajoutant de l’eau à ces deux systèmes, on crée de la vapeur d’eau qui augmenterait l’évaporation des odeurs des cibles enterrées. Des climats plus secs et plus chauds peuvent être simulés quand on prépare le chien à un transfert dans de telles zones. Ces préparations réduisent le temps nécessaire au chien pour s’acclimater à de nouveaux environnements. Les bacs à sable sont aussi utilisés

Exceptions et résolution des problèmes

Les exceptions et les problèmes rencontrés sont les mêmes que ceux rencontrés pendant le programme d’élevage des chiots et sont décrits au Chapitre 11.

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pour la formation des chiens en hiver et quand les conditions climatiques sont mauvaises.

Document 55. Bacs à sable intérieurs

Système de mise en place des cibles Des couloirs de onze mètres contenant trois à cinq mines chacune sont mis en place dans les bacs à sable intérieurs. Différents types de mines, avec ou sans explosifs, sont placées à différentes profondeurs dans la grève ou le sable. La pièce dispose aussi de zones destinées à la formation sur des couloirs vides et sur des couloirs contenant des pièces minuscules de jouet Kong et / ou des morceaux de cible. Méthodologie de la formation Préparation Les couloirs utilisés dans le bac à sable intérieur sont préparés avant que ne commencent les exercices sur le distributeur rotatif de façon à ce que le dresseur puisse commencer à travailler immédiatement après les exercices sur le distributeur rotatif.

1. Le dresseur s’assure que la grève est « propre » et ne contient pas d’éléments contaminateurs provenant d’un autre exercice. Si l’on dispose de suffisamment de temps, au moins six heures avant utilisation, la zone est inondée puis drainée afin de faire disparaître tous les éléments contaminateurs. La grève et le sable sont enlevés. Préparer le bac à sable plusieurs heures avant utilisation permet aux particules de sable de se stabiliser.

2. Le dresseur prépare un couloir vide en plaçant une tresse repère le long du couloir d’un mètre afin que le chien n’apprenne pas à s’attendre à trouver une cible chaque fois qu’il est dans cette pièce. Si le chien s’attend à trouver une cible dans chaque couloir, il pourrait donner de fausses désignations une fois à l’extrémité du couloir s’il ne détecte aucune cible et ce afin d’obtenir une récompense.

3. Un couloir est préparé avec des cibles disposées en surface. Au cours des essais initiaux, trois à quatre cibles sont généralement placées les unes à la suite des autres et réparties sur la largeur de fouille de 50 cm.

4. Plusieurs couloirs sont en permanence préparés avec différentes mines placées à différentes profondeurs. Pour dresser les chiens à un nouveau type

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de mine, la mine doit être placée et y rester pendant au moins 7 jours avant le début de la formation.

Procédure

1. Le dresseur amène le chien au bac à sable directement après qu’il ait indiqué correctement un emplacement dans la pièce du distributeur rotatif.

2. Le dresseur choisit au hasard un des types de couloirs et commence la fouille à partir d’une extrémité. Cette action aléatoire apprend au chien à être polyvalent et à ne pas s’habituer à la zone d’entraînement.

3. Le chien fouille le couloir selon le mode de fouille pour lequel il a été dressé (laisse longue ou courte).

Terrains d’entraînement Les terrains d’entraînement sont divisés en secteurs de 10 m sur 25m. Ils contiennent différentes quantités de différentes mines, avec ou sans explosifs, enterrées à différentes profondeurs afin d’éviter que le chien n’apprenne à s’attendre à une cible en particulier et à son emplacement. Les mines sont enterrées à une profondeur qui varie entre 3 et 20 cm (Document 56). Les mines sont placées à la profondeur maximale dès le début afin de confronter le chien aux scénarii les plus difficiles dès le début.

Document 56. Positionnement des cibles sur un compartiment d’entraînement.

Après avoir correctement donné l’emplacement de la cible dans le bac à sable, le chien commence à travailler sur le terrain d’entraînement avec le même type de cible. Procédure

1. Préparation du site : le dresseur prépare le site selon le mode de détection du chien. Les essais initiaux sont conduits dans des zones de faible végétation.

2. Préparation du chien : Le chien est préparé selon son mode de détection.

Résolution des problèmes Les difficultés courantes rencontrées pendant la formation dans le bac à sable sont similaires à celles rencontrées pendant la formation en laisse longue et en laisse courte et à la fouille intensive. Elles sont respectivement décrites aux chapitres 8, 9 et 10.

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3. Détection : Initialement, le chien ne fouille que quelques couloirs. Le nombre de couloirs fouillés est progressivement augmenté en fonction des performances. Il ne faut pas pousser le chien à fouiller trop de couloirs à ce stade de la formation et le travail doit cesser tant que le chien est toujours enthousiaste et qu’il n’est pas fatigué.

Résolution des problèmes

Si nécessaire, il faut aider le chien à faire le lien entre ces contextes de fouilles en plaçant sur la surface du sol de petits morceaux de cible utilisés pour le distributeur rotatif et le bac à sable. Si un chien ne détecte pas une cible, le dresseur termine le couloir puis recommence le couloir. Le fait de recommencer un couloir indique au chien qu’il a peut-être manqué quelque chose et qu’il doit travailler plus pour le détecter. Si le chien manque de nouveau la cible, le dresseur arrête la fouille environ 50 cm après la cible et reprend la fouille soit à partir du début ou 50 cm avant la cible. Quand on travaille avec des chiens dominants ou à fort caractère, le principal défi est de leur faire commencer les fouilles quand le dresseur le leur ordonne. Le fait que le chien ait un sentiment de contrôle pourrait devenir un problème si ce n’est pas corrigé immédiatement. Le chien doit toujours attendre la signal et ne jamais être autorisé à commencer la fouille sans avoir reçu le signal. Si le chien commence sans avoir reçu le signal, le dresseur tire sur la laisse du chien pour l’arrêter et le réprimande en lui disant « Nei ! » et recommence l’exercice. Si le chien tente à plusieurs reprises de commencer la fouille sans attendre la signal, le dresseur commencera alors un dressage relationnel de base. Si le chien relève la tête, ou ne cherche pas intensément, ou commence à augmenter sa vitesse, le dresseur arrête le chien et reprend la section sur laquelle le chien ne s’est pas comporté correctement. Fréquemment, un chien s’intéressera à une odeur et reniflera le site sans rien indiquer pendant plusieurs secondes. Il se peut qu’il ne donne aucune indication immédiatement soit parce qu’il n’est pas sûr que l’odeur soit celle d’une cible ou parce qu’il est intéressé par l’odeur même s’il ne s’agit pas de la cible. Durant un entraînement en laisse longue, l’assistant enseigne au chien de continuer à chercher au-delà du site d’intérêt, qu’il y ait ou non une cible d’entraînement présente à cet endroit. De même, l’entraîneur du chien en laisse courte continue son pas et enseigne au chien de continuer à chercher au- delà de la zone d’intérêt : Durant les exercices d’entraînement, le formateur ne donne pas plus de temps au chien car ce dernier doit être capable d’identifier la cible sans difficultés. En outre, si le formateur devait accorder plus de temps, le chien pourrait devenir dépendant du formateur pour la recherche d’indices.

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Chapitre 14 Entretien et développement des compétences Résistance et endurance physique Un entraînement d’endurance et de résistance physique intense a lieu quotidiennement de façon à ce que le chien soit au sommet de sa forme. Le type d’exercice hors saison de déminage dépend du temps. Ces activités consistent à :

Faire courir le chien à côté du maître-chien à vélo. Cet exercice dure entre une heure et deux heures et demie ;

Faire marcher le chien pendant au moins trois heures ; ou Faire de l’alpinisme en terrain naturel pendant trois au maximum.

Pendant la saison de déminage, les activités menées hors saison sont tout de même conduites mais l’exercice principal est la natation qui :

Fait travailler et développe les muscles du chien, le degré d’endurance et le système cardiovasculaire sans endommager les articulations ou la colonne vertébrale comme c’est le cas de la course à pied, du saut ou de la randonnée ;

Augmente la productivité du chien de 25 pour cent : les chiens peuvent fouiller pendant plus longtemps de façon optimale.

Fait baisser la température corporel du chien pendant les fortes chaleurs ; et Est efficace, en terme de temps, par rapport à la marche, à la course à pied

ou à la randonnée. La natation a lieu dans un bassin extérieur de forme circulaire équipé d’un axe rotatif à quatre bras au centre (Document 57). La laisse du chien peut être attachée à un des bras, ce qui permet de faire travailler quatre chiens en même temps. La piscine est vidée et désinfectée tous les deux ou trois jours au printemps, en été et en automne. Elle n’est pas utilisée en hiver. La première session de natation dure 10 minutes, puis les sessions augmentent progressivement de 10 minutes en 10 minutes jusqu’à atteindre 1 heure, ce qui est la durée maximale des séances quotidiennes par la suite. Dans le bassin, le chien est attaché à une laisse qui peut ou pas être attachée à un des bras. Une fois que le chien est dans la piscine, soit le dresseur, qui se tient au bord du bassin, tient la laisse du chien ou soit il tient une corde qui est attachée à un des bras et alterne entre la marche et la course par séquences de trois minutes. Le dresseur contrôle en permanence le ou les chiens : s’ils commencent à tousser ou à se débattre, le dresseur doit mettre fin à l’exercice et sortir le chien de l’eau. L’entraînement alterne entre des séquences de trois minutes de nage lente et de nage rapide. La session se termine par une séquence de nage rapide. Le rythme lent pour un chien est déterminé par son propre rythme, le dresseur marchant à côté

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du chien. Le rythme rapide va deux fois plus vite que le rythme lent. Ces rythmes doivent être définis par la capacité de chaque chien à nager. Chaque chien a son propre rythme lent et son propre rythme rapide.

Document 57. Le bassin

Entretien des compétences et développement des compétences L’entretien des compétences sert à entretenir le niveau de compétences du chien alors que le développement des compétences sert à améliorer son niveau de compétences. L’entretien et le développement des compétences apprises lors du programme d’élevage des chiots et du programme de formation des chiens de détection de mines (décrits dans les chapitres 3 à 13) sont des éléments très importants de la formation. Grâce à l’entretien et au développement des compétences, les comportements non désirés peuvent être corrigés et le niveau de performance des comportements désirés peuvent être accrus, ce qui permet aux équipes cynophiles d’effectuer un travail de très haut niveau opérationnel. Pendant la saison de déminage, (mai à octobre) du Programme de formation de chiens de détection de mines du NPA en Bosnie, chaque équipe cynophile un programme de huit heures minimum d’entretien et de développement des compétences, qui se fait habituellement après le travail quotidien. En dehors de la saison de déminage (novembre à avril), les chiens de détection de mines suivent une formation quotidienne de cinq heures relative à l’entretien des compétences et de développement des compétences sur la base d’un système de rotation de 10 jours. La rotation implique trois centres à Sarajevo, Mostar et Benkovac, ce qui empêche les équipes cynophiles de se familiariser avec la zone d’entraînement. Entretien de la fouille intensive au sol à l’Ecole Des caisses à sable d’environ 12 mètres sur 5 (Document 58) sont utilisées pour entretenir les savoir-faire en matière de fouille intensive au sol avec, pour cibles, de minuscules morceaux de jouet Kong. Les sols des caisses sont recouverts de gravier. Comme toutes les cibles ne peuvent pas être récupérées après chaque exercice, le gravier est enlevé, mis au rebus et remplacé par du nouveau.

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Document 58. Caisse à sable extérieur

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Chapitre 15

Préparation du transfert Cette phase consiste à préparer le chien à de nouvelles cibles et à de nouveaux environnements avant son transfert vers un théâtre d’opération. Si possible, le chien suit une session d’acquisition des cibles qu’il sera susceptible de rencontrer sur le nouveau site et qui diffèrent des cibles rencontrées lors de la formation. Si les cibles sont connues assez tôt pour laisser le temps nécessaire au chien de les mémoriser, de nouvelles cibles sont mises en place dans la caisse à sable intérieure et sur les terrains d’entraînement (Chapitre 13). La caisse à sable intérieure peut reproduire l’environnement futur du chien, réduisant ainsi l’entraînement et le temps d’acclimatation. Si possible, un dresseur du site qui recevra le chien vient au Centre Mondial de Formation pour participer à la préparation du transfert ; et un dresseur de l’Ecole accompagne le chien sur le nouveau site de travail pour suivre son entraînement. A son arrivée sur le nouveau site, le chien suit un cours de rappel de 3 mois minimum avant d’être à nouveau accrédité et d’être opérationnel. Pendant ce cours de rappel, les maîtres-chiens qui reçoivent le chien sont formés par le dresseur de l’Ecole qui accompagne le(s) chien(s). Il y a une période d’acclimatation de 2 semaines sur le site qui accueille le(s) chien(s) pendant laquelle le(s) chien(s) est / sont nourris, promenés, brossés et reçoivent un entraînement relationnel non intensif. Cette période a pour but de permettre au chien de s’adapter à son nouvel environnement et de permettre aux nouveaux maîtres-chiens de se familiariser avec les chiens. Chiens réformés En moyenne, les chiens de détection de mines sont réformés à l’âge de 7 ou 8 ans quand ils commencent à montrer une baisse de productivité et de performance due à l’âge ou à des problèmes de santé. L’âge de réforme dépend de plusieurs facteurs, telles que la disponibilité de chiens de remplacement, de l’époque de l’année ou bien du fait que le chien soit toujours capable de travailler mais ait besoin de plus de repos. Les chiens réformés du programme de chiens de déminage du NPA en Bosnie sont généralement adoptés par le maître-chien ou par un proche du maître-chien. Le centre reste en contact avec le chien pendant le restant de sa vie et le chien vient régulièrement à l’Ecole pour des contrôles médicaux.

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Chapitre 16 Etre maître-chien pour le NPA en Bosnie Selon le centre de chiens de détection de mines du NPA en Bosnie, un maître-chien pour chiens de détection de mines est une personne formée et qualifiée pour travailler avec des chiens de détection de mines. Les responsabilités vont des fouilles de champs de mines à la formation et au développement des compétences, en passant par les soins à apporter aux chiens. Les postes sont proposés dans le journal local. Le centre de chiens de détection de mines du NPA en Bosnie recrute aussi de nouveaux maîtres-chiens venant d’organisations commerciales ou en rappelant des maîtres-chiens de réserve. Critères de sélection

Expérience en déminage manuel de trois mois minimum requise ; Expérience en tant que maître-chien ; Expérience en tant que dresseur; Compréhension du comportement canin et de la santé ; Age : 30 à 35 ans ; Capacité à travailler en équipe.

Les maîtres-chiens doivent avoir au moins trois d’expérience en déminage manuel. Une formation en déminage de trois mois est dispensée aux gens sans cette expérience. Lors de la sélection des candidats ayant déjà une expérience en déminage, la préférence est donnée à ceux qui ont aussi une expérience de travail avec les chiens et / ou qui ont suivi des formations sur le comportement animal, la formation or de maître-chien. L’âge du candidat est aussi pris en compte. On préféra un âge proche de celui du personnel actuel. Actuellement il va de 30 à 35 ans. Les personnes de cette tranche d’âge doivent être en bonne forme générale, très endurants, mature, sérieux et responsables. Il n’y a aucune restriction en matière de sexe, de religion ou d’origine ; les femmes sont fortement recrutées. Tous les membres du Projet chiens de détection de mines du NPA en Bosnie forment une équipe et doivent fonctionner en tant que tel. Il est extrêmement important pour le maître-chien potentiel de bien s’entendre avec les autres membres de l’équipe pour ne pas perturber les performances de l’équipe. Au cours des entretiens, on demande au dresseur de participer au processus de sélection des maîtres-chiens potentiels. Les dresseurs peuvent donc sélectionner les candidats sur leur compatibilité potentielle avec le personnel actuel. Les dresseurs n’ont pas le droit d’être présent aux entretiens s’ils ont un lien (par exemple familial) avec le candidat.

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Politique en matière de formation Le centre de chiens de détection de mines du NPA en Bosnie a proposé deux politiques différentes en matière de formation des maîtres-chiens. Avant 1999, la politique était celle des méthodes traditionnelles des écoles canines militaires. Suite aux changement de 1999 relatifs aux dresseurs (voir Annexe 3), la politique initiale a été remplacée par la politique actuelle appelée « style de formation des chiens de détection de mines du NPA ». Cette politique intègre les principes et méthodes bien connus en matière de formation. Tous les nouveaux chiens sont formés selon ce style. La politique militaire initiale est aujourd’hui obsolète et n’est donc pas décrite ici. Les composantes essentielles de ce style de formation sont :

La socialisation et l’apprentissage de l’environnement ; Une formation étape par étape.

La socialisation et l’apprentissage de l’environnement sont très importants (Chapitre 4) car ils augmentent la capacité du chien à supporter les changements d’environnement sans stress. Un chien anxieux et stressé est incapable de se concentrer sur une tâche et ne travaille pas de façon optimale. L’entraînement étape par étape implique une série de tâches d’apprentissage complexes, c’est pourquoi le style du NPA simplifie ces tâches en les abordant par étape et individuellement. Dès que chaque étape est accomplie, le dresseur commence à relier les étapes entre elles pour en faire une seule séquence. Cette méthode évite la confusion chez les chiens, ce qui pourrait mettre à mal le processus d’apprentissage. Formation des maîtres-chiens du NPA en Bosnie La formation maître-chien de chiens consiste en 12 semaines de cours théoriques et pratiques. La partie théorique traite des sujets suivants :

Présentation de l’organisation humanitaire NPA ; Chiens de déminage : développement / évolution ; Connaissances générales comportementales ; Connaissances générales des principes d’apprentissage ; Méthodologie et politique générales de formation ; Méthodologie et politique de formation spécifiques au NPA (par rapport à un

projet) ; Connaissances générales en matière de services vétérinaires, de visites

médicales et de traitements ; Connaissances générales en matière de formation interactive (autrefois connu

sous le nom d’apprentissage de l’obéissance) ; Comportements des chiens et méthodologie de la formation ; Préparation, entretien et mise au point des terrains d’entraînement et de test ; Formation des chiens de détection de mines et techniques

opérationnelles spécifiques;

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Formation liée à l’opérationnel et utilisation pratique des procédures opérationnelles standard du NPA (voir Annexe 1)

Résolution des problèmes. La composante pratique de la formation consiste en un apprentissage permanent de la part du maître-chien. La notion de timing est en permanence mise en exergue même pour les maîtres-chiens entraînés et expérimentés. Cette notion fait référence au moment exact où il faut récompenser le chien. Cette compétence s’acquiert en pratiquant et en observant le chien en permanence afin de pouvoir prévoir son comportement. Problèmes relatifs à l’appareillage maître-chien / chien

Les maîtres-chiens et les chiens du Centre du NPA en Bosnie sont appareillés en fonction de leur stature, leur comportement, tempérament et attitude. Par exemple, un chien très tendu sera appareillé à un maître-chien énergique. Un chien plus doux qui se montre soumis sera appareillé à un maître-chien capable d’être doux et de calmer le chien. Si les membres de l’équipe cynophiles ne s’entendent pas, ils seront séparés et se verront attribués d’autres partenaires. Dans certains cas, les maîtres-chiens travaillent avec plus d’un chien de déminage. Tous les nouveaux maîtres-chiens sont associés à des chiens expérimentés et accrédités. Un maître-chien inexpérimenté sera jumelé avec un chien accrédité afin d’éviter que le maître-chien ne commette des erreurs de formation. Dans une certaine mesure, le chien forme le maître-chien. Le maître-chien pourrait faire plus de dégâts chez un chien inexpérimenté que chez un chien expérimenté puisque que le chien se rappellera toujours la première expérience d’apprentissage d’une situation similaire. Si le maître-chien commet une erreur avec un chien expérimenté, le chien reviendra plus facilement au comportement initial que si on ne lui jamais enseigné la procédure correcte.

Le maître-chien est jumelé à un chien de déminage au cours des trois premières semaines de formation. Au début, le maître-chien fait connaissance avec le chien au travers des activités telles que le brossage, l’alimentation et les promenades. Cela crée un lien entre le maître-chien et le chien et participe à la construction d’un lien de confiance essentiel au fonctionnement d’une unité cynophile. On enseigne la formation interactive de base au maître-chien pendant cette période de trois semaines (voir Chapitre 4). Le maître-chien apprend les mots norvégiens corrects ainsi que le ton à utiliser pour féliciter les chiens et leur donner des instructions. La liste de mots est la suivante :

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Après trois semaines, le maître-chien se voit attribuer un chien déjà dressé pour un type de détection en particulier, soit laisse courte soit laisse longue. Comme certains aspects de la formation pratique diffèrent selon le mode de détection, le reste de la formation pratique est décrit ci-dessous dans des sections différentes. Pour les autres semaines de formation pratique, le maître-chien est filmé à la fin de chaque semaine en train de réaliser les exercices travaillés au cours de la semaine. Cette vidéo est regardée et analysée par les dresseurs et le maître-chien afin de discuter des moyens d’améliorer les performances du maître-chien.

Tous les nouveaux maîtres-chiens doivent réussir les tests théoriques et pratiques. Après avoir réussi l’examen, les candidats obtiennent la qualification de maître-chien spécialisé dans le travail opérationnel avec chien de détection de mines. Si une équipe cynophile rencontre un problème (par exemple, le chien ou le maître-chien ne travaillent pas bien), les membres de l’équipe (c’est à dire le chien de détection de mines et le maître-chien) seront séparés et seront corrigés individuellement pour régler le problème. Une fois que le problème est corrigé le maître-chien et le chien de détection de mines seront associés de nouveau afin d’aborder le problème en tant qu’unité.

Maître-chiens – mode laisse courte

La formation de maître-chien pour chiens tenus en laisse courte a lieu au centre des chiens de détection de mines en Bosnie et dure environ deux semaines de plus que celle des maîtres-chiens pour chiens tenus en laisse longue. Ce temps supplémentaire permet d’apprendre au maître-chien à marcher correctement.

1. Semaines 1 et 2 : Le maître-chien apprend le pas, le rythme et la manière correctes de faire marcher le chien sans le chien. Un autre maître-chien peut remplacer le chien pour simuler les procédures correctes pendant ces exercices. Le maître-chien doit marcher à droite du chien et au niveau de son omoplate pendant toute la fouille (Document 59). Du fait de la proximité du maître-chien avec le chien, il est essentiel que le maître-chien apprenne le rythme, le pas, la distance, la posture et l’interaction correctes. La proche collaboration peut amener le chien à attendre des indices de la part du maître-chien, donc le maître-chien doit apprendre à éviter cela.

Norvégien Français Fot ! Assis à ma gauche Sitt ! Assis Ligg ! Couché Slipp! Donne/ Lâche Sok ! Cherche Venstre ! Tourne à gauche Kom ! Reviens Nei ! Arrête Sakte / Rolig ! Ralentis Fin / Bra ! Continue

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Document 59. Position et configuration en mode laisse courte

Le maître-chien marche le long de la ligne repère en zone déminée alors que le maître-chien marche à côté de lui le long de la ligne repère du coté miné. La méthode de progression correcte est similaire à celle d’un funambule, c’est à dire en plaçant un pied juste devant l’autre. Le rythme est d’environ 1,75 secondes à 2 secondes par pas, avec une moyenne de 30 pas par couloir de 10 mètres, et sans interruption, il faut 60 à 90 secondes pour achever chaque couloir. Pendant toute la progression, le maître-chien doit observer le chien pour s’assurer qu’il fouille bien sur une largeur de 50 cm et pour remarquer tout changement dans son comportement.

2. Semaines 3 à 12 : Le maître-chien travaille avec le chien sur tous les

exercices et est supervisé en permanence. Les premiers exercices consistent en une ligne repère (tresse) au long de laquelle se trouvent de minuscules morceaux de jouet Kong en formation 3 :2 :3 (voir Chapitre 10, détection intensive au sol). La première tentative est faite par le dresseur pour de montrer le bon exemple.

a) Le maître-chien est perpendiculaire à la ligne repère, 50 cm à gauche de celle-ci (Document 60). Le chien de détection de mines s’assied à gauche du maître-chien et doit être concentré sur la tâche à effectuer, ce qui signifie que le chien est assis bien droit, les oreilles en avant et les yeux dirigés vers la ligne de fouille. Si le chien ne se tient pas droit et / ou regarde autour de lui, le maître-chien doit faire reculer son chien et faire une ou deux minutes de formation relationnelle de base. Comme les chiens sont des chiens dressés et expérimentés, ces comportements indésirables ne surviennent généralement pas à cette étape.

Document 60. Positionnement du chien de détection de mines au début de

la fouille en laisse courte

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b) Le maître-chien se penche vers le chien, le poing droit serré qu’il tient à

10 cm du sol (Document 61). Ce poing serré indique au chien de se tenir prêt. La posture du chien passe de la position assise à la position penchée vers l’avant fixant le poing serré. Le maître-chien reste dans cette position pendant trois secondes ouvre la main, la paume vers le chien, puis passe sa main sur le sol, juste devant le chien. Ce geste signale au chien qu’il doit commencer la fouille. Le maître-chien peut aussi dire « Sok », en même temps qu’il fait le geste de la main.

Document 61. Geste de la main signalant le début de la fouille

c) Le maître-chien conserve le rythme de progression standard le long de la ligne repère (tresse). Si le chien se met à se déplacer trop rapidement à un moment donné, le maître-chien arrête le chien, tourne à droite et le ramène le chien environ un mètre avant la zone qui n’a pas été fouillée correctement et recommence la fouille correctement. Si le chien se déplace trop lentement, le maître-chien ordonne au chien de continuer en disant « Sok ! » et en passant la paume de sa main auras du sol.

Maîtres-chiens – mode laisse longue Les maîtres-chiens qui travaillent en mode laisse longue partent du coin gauche du secteur et restent sur le couloir de sécurité de 2 mètres tout au long de la fouille.

1. Préparation du site : Deux piquets blancs en acier de 50 centimètres sont placés à 30 centimètres l’un de l’autre au début du couloir de fouille

Résolution des problèmes En fin de journée, l’enthousiasme ou l’envie de travailler peuvent diminuer. Le maître-chien peut augmenter l’intensité de fouille et la motivation du chien en faisant des exercices de passivité et d’activité. (Voir chapitre 5). Une autre méthode consiste à re-stimuler la motivation du chien est faire chercher au chien des morceaux de cibles sur une autre zone que la zone d’entraînement. Quand il détecte et indique correctement l’emplacement, le maître-chien commence une intense séance de combat ludique.

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(Document 62). Le maître-chien déplace ces deux piquets vers la droite par intervalles de 30 centimètres après la fouille de chaque couloir. Des piquets d’orientation en acier de 50 centimètres de long peints en bleu ou rouge sont plantés à des intervalles de 1 mètre, en alternant les couleurs le long du côté opposé du secteur à partir du départ (Document 63).

2. Préparation du chien : Le maître-chien dit au chien de s’asseoir (« Fot ») à sa gauche. Avant chaque fouille, le maître-chien doit s’assurer que la laisse est positionnée sous la patte avant du chien (Document 64). Le maître-chien fait le même signal avec sa main que pour le mode laisse courte (Document 65). Avant de commencer la fouille, le maître-chien doit s’assurer que le chien est calme et concentré et peut le détendre en le caressant doucement.

Document 62. Piquets blancs

Document 63. Préparation du site pour le mode laisse longue

Document 64. Positionnement de la laisse pour les chiens tenus en laisse

longue

Document 65. Geste de la main signalant le début de la fouille pour les chiens tenus en laisse longue.

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3. Pendant la fouille : Tout au long de la fouille, le maître-chien doit contrôler le

chien en cas de changement de comportement (diminution de l’intensité de détection, le chien remue plus la queue et / ou augmentations répétées de la vitesse de détection). Dans tous les cas, le maître-chien ordonne au chien de s’arrêter, il le fait tourner à gauche en zone déminée et revient vers le maître-chien.

Résolution des problèmes

En fin de journée, les maîtres-chiens peuvent faire des sessions d’activité et de passivité (décrite ci-dessus) afin de maintenir le degré d’enthousiasme ou l’envie de travailler. Les principes suivants s’appliquent seulement aux chiens en laisse longue. Si le chien augmente sa vitesse de fouille, le maître-chien tire doucement sur la laisse et lui dit de ralentir (« Rolig ! ») Pour corriger l’augmentation de la vitesse dans certaines zones, le maître-chien met en place des morceaux de jouet Kong en formation 3 :2 :3 (voir Chapitre 10) dans ces zones afin d’apprendre au chien à fouiller avec précision. Si le chien continue à fouiller trop rapidement, le maître-chien lui ordonne de s’arrêter, de tourner à gauche et de revenir au début du couloir pour refouiller le couloir. Le maître-chien doit s’assurer que le chien fouille dans la bonne direction sur la bonne largeur. Pour corriger la direction du chien, le maître-chien tire doucement sur la laisse et le guide vocalement dans la bonne direction. Le maître-chien ne doit pas tirer brusquement sur la laisse puisque ça pourrait déconcentrer le chien. Le maître-chien félicite le chien une fois que le chien travaille dans la bonne direction. Si le chien se dirige vers la gauche, le maître-chien fait un pas à droite et tire sur la laisse avec la main droite en levant le bras droit vers la droite (Document 66). La laisse exerce donc une pression sous la patte gauche du chien, sur ses côtes et son épaule, ce qui dirige le chien vers la droite. Une fois que le chien est dans la bonne direction, la maître-chien relâche la laisse. Si le chien se dirige vers la droite, le maître-chien fait un pas à gauche et tend son bras pour tirer la laisse vers la gauche (Document 66). La laisse exerce donc une pression sous la patte gauche du chien, ce qui dirige le chien vers la droite. Une fois que le chien est dans la bonne direction, le maître-chien relâche la laisse.

Document 66. Correction du chien Document 67. Correction du chiense dirigeant vers la gauche se dirigeant vers la droite

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Chapitre 17 Etre dresseur de chiens de détection de mines en Bosnie pour le NPA

our recevoir la qualification de dresseur de chiens de détection de mines au sein du Centre de chiens de détection de mines du NPA en Bosnie, le candidat doit avoir un minimum de deux ans d’expérience en tant que maître-

chien et en tant que dresseur et il doit avoir dressé au moins trois chiens. Les dresseurs sont chargés d’identifier, de résoudre et de corriger les problèmes rencontrés par les équipes cynophiles et ils sont aussi responsables de la remise à niveau du maître-chien et du chien. Compétences requises

La capacité à travailler avec de nombreux chiens de différents caractères, races, sexe, tempérament et age et à les dresser. En adaptant leur propre comportement et les techniques de formation à chaque chien, ils réussiront à développer un niveau de performance élevé.

Des compétences en matière de commandement et un style de commandement respectés par les autres membres des équipes cynophiles.

La capacité à transmettre leurs connaissances aux autres. Les dresseurs sont chargés de superviser l’entraînement des équipes cynophiles et doivent tenir un registre détaillé de chaque équipe cynophiles de leur section. Ces registres répertorient les capacités quotidiennes de travail et les progrès de chaque équipe cynophiles. Ces registres contiennent les détails suivants pour chaque équipe :

Progrès ; Problèmes rencontrés ; Parties de l’entraînement qui ont besoin d’améliorations ; De la façon dont le dresseur a l’intention de résoudre les problèmes.

Les dresseurs ne travaillent pas seulement comme dresseur mais continuent à travailler comme maître-chien. Ceci est obligatoire et permet de maintenir à niveau les compétences du dresseur et permet d’améliorer les compétences des chiens. Cours de formation des dresseurs de chiens de détection de mines Les objectifs de ce cours sont de développer la capacité d’un dresseur potentiel à travailler avec une grande variété de chiens et de lui apprendre à appliquer d’autres méthodes de formation. Ils sont encouragés à être ouverts à d’autres techniques.

P

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Cette formation dure neuf mois. La composante pratique est enseignée de façon continue alors que la partie théorique est enseignée en dehors de la saison de déminage (de novembre à avril en Bosnie) au Centre de chiens de détection de mines en Bosnie du NPA de façon à ce que les dresseurs potentiels n’interfèrent pas avec les opérations normales et à maintenir les savoir-faire des chiens pendant leur période de repos. Pendant la formation, le dresseur apprenti travaille avec plusieurs chiens afin d’améliorer ses capacités d’adaptation et de modifier la formation en fonction de certains chiens. Cette formation traite des sujets suivants :

Anatomie du chien et connaissances vétérinaires de base; Les différentes méthodologies de formation ; Comportement naturel des chiens ; Politique et méthodologie du NPA en matière de formation de chiens de

détection de mines ; Exercices pratiques et planification des sessions de formation ; Chimie des explosifs ; Gestes de premiers secours pour les chiens ; Test théorique et pratique.

Ces outils et thèmes sont présentés de diverses façons, par le biais de supports papier, de vidéos ou d’ateliers impliquant des invités comme des vétérinaires ou des dresseurs d’autres centres. Après avoir réussi l’examen, les diplômés reçoivent le titre de « dresseur de chiens de détection de mines » au sein du projet Bosnie chiens de détection de mines du NPA.

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Annexe 1

Procédures opérationnelles standard relatives aux chiens de détection de mines du NPA en Bosnie

Les techniques de formation de l’école ont été conçues pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre des procédures opérationnelles standard du programme des chiens de détection de mines du NPA en Bosnie. Ce qui suit constitue une présentation générale des procédures opérationnelles standard du NPA en Bosnie concernant la préparation des champs de mines et le déploiement des chiens.

Objectifs opérationnels Toutes les techniques utilisées par les équipes cynophiles font partie d’un concept intégré communément nommé « l’approche de la boîte à outils ». Les chiens de détection de mines sont déployés en association avec des méthodes mécaniques et manuelles de préparation du terrain afin de remplir les critères du déminage humanitaire. Le but principal du déploiement de chiens de détection de mines est de réduire les zones susceptibles d’être minées. Les équipes cynophiles ne sont pas engagées seules dans des champs de mines où des rangées, des lignes ou des groupes de mines sont connus. Les équipes cynophiles sont habituellement engagées dans des zones faiblement minées. L’équipe du projet Chien de détection de mines du NPA en Bosnie est constituée de :

un responsable régional de projet ; un superviseur en chef des chiens de détection de mines ; des superviseurs de chiens de détection de mines ; des observateurs de chiens de détection de mines ; des dresseurs de chiens de détection de mines ; des maîtres-chiens; des agents d’entretien des chenils, chargés de la propreté des chenils,

intérieurs et extérieurs, et de la sécurité des activités. Il est très important que toutes les personnes impliquées dans l’équipe réfléchissent soigneusement avant de prendre des décisions concernant le moment, le lieu et les modalités du déploiement des chiens de détection de mines dans le cadre de missions opérationnelles.

Méthodes de déminage

Comme cela a été expliqué précédemment, une combinaison de techniques mécaniques, manuelles et de détection par des chiens est utilisée pour le déminage en Bosnie par le NPA. Les zones à déminer sont d’abord retournées sur une profondeur de 10 cm et laissées ensuite telles quelles durant une durée minimum de sept jours. La zone est ensuite découpée en secteurs de 10 mètres par 25 qui font

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habituellement l’objet d’une première investigation par un chien détecteur de mine tenu en laisse-longue, suivi d’un chien tenu en laisse-courte.

Technique mécanique. La préparation mécanique du terrain est un procédé de déminage durant lequel la végétation est coupée et une couche de terre est retournée. Deux machines dirigées à distance sont en service actuellement : le tempest T5 et le Mine Cat. Un troisième engin, le Mine Lifter, utilisé manuellement, subit en ce moment des tests d’homologation. La norme en matière de préparation mécanique du terrain consiste à retourner le sol sur une profondeur minimale de 10 cm et à le laisser ainsi durant une durée minimum de 7 jours. Les objectifs principaux consistent à enlever toute végétation, de créer une surface uniforme et de minimiser le risque de fils-pièges, de pièges et de mines intactes. L’action de retourner les sols permet au soleil de le sécher et de diminuer son taux d’humidité. Technique manuelle

A l’issue de la préparation mécanique des sols, des équipes de travail manuelles sont déployées afin de déminer des couloirs surs de deux mètres de large formant les côtés des secteurs, ceux-ci ayant une longueur maximum de 25 m et une largeur maximale de 10 m (Document 1). Un « secteur » est un rectangle non déminé, bordé sur ses 4 côtés de cheminements déminés manuellement de 2 m de large, ou encore bordé par une zone non polluée. La zone non déminée du secteur est traitée par les équipes cynophiles. Les cheminements entourant la zone sont prévus pour que les équipes médicales puissent pénétrer dans la zone et en sortir rapidement en emmenant un brancard. Le découpage d’une zone en secteur augmente la capacité de déploiement des chiens de détection de mines, ce qui au final accroît le rendement du chantier. Les secteurs de 10 mètres par 25 permettent à une équipe de travailler sur un secteur alors qu’une autre équipe travaille sur le secteur voisin, tout en respectant une distance de sécurité minimum de 25 m entre chaque équipe. Ce découpage facilite également la gestion du chantier. D’un autre côté, les équipes travaillant à la main pourraient rencontrer des difficultés en essayant de délimiter des secteurs très précis, en raison d’un terrain irrégulier et des obstacles de l’environnement. Pour réduire ces difficultés, les équipes humaines se cantonnent à délimiter des groupes de trois secteurs.

Déploiement d’une équipe cynophile Lorsque les secteurs ont été préparés et qu’au minimum une semaine s’est écoulée depuis le traitement mécanique de la zone, les chiens de détection de mines sont mis en œuvre. Une dépollution complète est obtenue par le déploiement des chiens détecteurs avec deux techniques de fouille différentes, laisse-longue et laisse-courte. Dans la plupart des cas, le chien détecteur en laisse-longue effectue la fouille initiale, suivi par le chien en laisse-courte. La fouille initiale est la première fois qu’une zone de secteur susceptibles d’être minée est fouillé par une équipe cynophile (un chien et son maître). Le NPA peut mettre en œuvre les deux techniques de recherche par

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chien afin de faire ce devis initial. La fouille définitive est le second passage effectué par un second chien, quel que soit le mode choisi. La fouille finale ne peut être menée par le chien ayant effectué la fouille initiale. A près qu’un chien ait fini cette fouille finale, la zone est considéré comme dépolluée.

Document 1. Préparation manuelle

Le coin choisi comme position de départ dépend de la direction générale du vent. La meilleure direction est un vent venant dans le dos du maître-chien et allant vers sa gauche. Dans cette configuration, le chien de détection de mines ne sera pas amené à repérer dans le vent une odeur susceptible de lui faire détourner la tête de la zone de fouille, il ne sera pas non plus poussé à dévier à droite dans une zone non traitée.

Le système de marquage

Le système de marquage indique que les chiens de détection de mines sont en train de travailler dans un site donné, il permet d’indiquer clairement la situation à tous les acteurs de la dépollution ainsi qu’aux civils habitant dans la zone. Les cinq éléments majeurs de la structure générale du système de marquage sont les piquets délimitant les secteurs au sol; la tresse jaune NPA ; les tiges métalliques ; les piquets d’acier ; et la tresse bicolore. Tous les piquets délimitant le secteur sont en bois, dépassent de 50 cm du sol et sont peints en rouge ou blanc sur les 10 derniers centimètres. Ceux dont l’extrémité est peinte en rouge sont utilisés pour signaler un secteur non traité et sont positionnés tous les cinq mètres autour de celui-ci. Un secteur non traité est matérialisé par une tresse NPA jaune courant au pied de tous les piquets à bout rouge. Lorsque une zone a été traitée, les piquets à bout blanc remplacent ceux à bout peint en rouge. Le numéro du secteur est apposé sur la partie blanche du piquet. Les tiges métalliques font 15 à 20 cm de long et 10 millimètres de diamètre. Ces tiges sont enfoncés en permanence dans le sol dans les coins d’un secteur traité et indiquent les coins de carrés fouillés par une équipe cynophile. Les piquets d’acier utilisés avec la méthode en mode laisse longue font 50 cm de long et sont peints en blanc, en rouge ou en bleu. Les piquets blancs matérialisent le

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début et l’extrémité d’un couloir de recherche. Deux piquets métalliques blancs sont enfoncés dans le sol, à 50 cm d’intervalle. Ces piquets servent à former une croix qui indiquera la fin de la zone traitée atteinte à la fin du temps de travail ou de la journée, à l’intérieur d’un secteur en cours de dépollution. Les piquets métalliques rouges et bleus sont appelés piquets d’orientation et sont utilisés durant les séquences de fouille en laisse-longue. Ils sont placés avec une alternance de couleur, à un mètre les uns des autres sur le côté opposé à celui où débute la fouille par le chien. Ces piquets servent de repère au maître-chien pour vérifier que son chien travaille dans la bonne direction et en ligne droite. Une tresse repère est utilisée dans la méthode laisse-courte. Elle doit avoir une longueur minimale de 11 mètres et une largeur minimum de 3 cm. Cette tresse est peinte en rouge et blanc par bandes de 50 cm. Le but de ce repère consiste à matérialiser la limite entre une zone claire et une zone non dépolluée. Chaque extrémité de la tresse est maintenue au sol par une tige métallique. Elle est placée parallèlement au côté de 10m de long du secteur de fouille, et donc forme un angle droit avec le côté de 25 m de long. Durant toute la fouille, le maître-chien reste du côté clair de la tresse, alors que le chien travaille de l’autre côté : le maître-chien se déplace le long de cette règle et son chien fouille en bordure de la zone non dépolluée.

Modes de fouille

Mode laisse-longue

Dans la plupart des cas, un chien en laisse longue procède à la fouille initiale de la zone. Tous les chiens en laisse longue sont entraînés à commencer la fouille depuis le couloir de 2 mètres nettoyé par une équipe humaine, et de mener cette fouille sur une longueur de 10 m, dans l’axe du chemin d’accès. Une fois ce couloir effectué, le chien tourne à gauche comme il a été entraîné, rentre dans la zone sûre et revient vers son maître. La laisse du chien de détection de mines en laisse-longue doit mesurer au minimum 11 mètres de long, graduée tous les 50 centimètres et passe toujours sur la patte gauche du chien. Ce positionnement de la laisse fait partie des mesures de sécurité. Dans le cas où le chien dériverait à droite, le maître-chien serait capable de le ramener vers la gauche, en une zone sûre. Les graduations de la laisse permettent au maître d’évaluer la distance depuis la base de départ où il se trouve jusqu’à l’endroit désigné où se trouve son chien. Dans le but de rentabiliser le chantier et de réduire le nombre de zones suspectes, tous les chiens de détection de mines en laisse-longue doivent être déployés. Dans certaines circonstances, la fouille initiale et la fouille finale d’une zone peuvent être toutes deux menées par des chiens en laisse-longue à la condition qu’aucun objet suspect n’ait été détecté dans un rayon de 25 mètres durant le découpage de la zone en secteurs ou durant la fouille initiale par un chien en laisse-longue.

Afin d’utiliser des chiens en laisse-longue durant les fouilles finales, tous les secteurs concernés doivent être divisés par un déminage manuel en secteurs de taille

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maximum de 10 mètres par 10. Le maître-chien doit aborder la zone par une direction opposée à celle de la fouille initiale. Cette différence de sens engendre un schéma de travail croisé et permet de sécuriser les fouilles sur l’ensemble de la zone. Mode laisse courte Le chien de détection de mines en laisse-courte est plus fréquemment utilisé pour la fouille finale. Il est accompagné par son maître qui marche près de lui durant toute la fouille. Ce schéma de travail permet au maître de contrôler étroitement le chien et renforce la confiance des futurs utilisateurs de la zone dépolluée. Dans certaines circonstances, les chiens de détection de mines en laisse-courte peuvent être utilisés à la fois pour la fouille initiale et la fouille finale. Lorsque la fouille initiale est pratiquée par un chien en laisse-courte, il est réglementaire que ce soit un chien en laisse-courte qui procède à la fouille finale. Etant donné que cette solution est très exigeante en terme de délais, elle ne sera utilisée qu’en cas de manque ou d’indisponibilité de chiens démineurs en laisse-longue. Avantages et inconvénients des chiens en laisse courte ou longue Le transfert d’un chien de détection de mines en laisse longue à un autre maître-chien se passe plus facilement et en douceur que celui d’un chien en laisse courte. La raison en est que les chiens en laisse longue travaillent de façon plus indépendante que ceux en laisse courte. D’un autre côté, la formation d’un chien de détection de mines en laisse longue prend approximativement trois à quatre mois de plus que celle d’un chien en laisse courte. Le chien en laisse longue doit être formé à fouiller en ligne droite sans être guidé ni bénéficier de repères visuels. Le maître-chien dirige son chien à la voix et grâce à la laisse, alors que le chien en laisse courte est guidé à la fois par son maître et par la tresse repère, qui l’accompagnent tout au long de la fouille. Il est plus efficace d’engager dans une même zone un chien en laisse longue et un en laisse courte. Si la fouille doit être menée par deux chiens en laisse longue, le secteur doit mesurer 10 m par 10 et non 10 m par 25. Ceci accroît la phase de déminage manuel nécessaire à la mise en place des secteurs. Si la fouille doit être menée par deux chiens en laisse courte, les délais sont accrus par la nécessité de garder une distance de sécurité de 25 m entre deux équipes. Le maître tenant le chien en laisse courte doit apprendre à marcher correctement, avec un rythme et une distance adaptés. Le chien de détection de mines en laisse courte est plus influencé par son maître que le chien en laisse longue. Pour cette raison, le maître doit être particulièrement bien formé en vue d’exercer une influence positive sur son chien. Le mode laisse courte permet au maître de diriger et de distinguer très précisément l’endroit qu’il veut faire fouiller au chien et l’endroit que celui-ci lui désigne comme suspect. Cette méthode met également confiance les personnes à qui va servir la zone une fois dépolluée, car ils peuvent constater de leurs yeux que l’homme et le chien ont physiquement parcouru chaque centimètre carré de la zone.

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La méthode de fouille sans laisse Etant donné que l’Ecole ne préconise plus la méthode de fouille en course libre, celle-ci ne sera que brièvement mentionnée. La fouille en course libre est menée par des chiens de détection de mines sans leurs maîtres, afin de vérifier des ruines et des maisons détruites. Lors de l’utilisation de techniques de déminage manuel, le matériau suspect est collecté grâce à des tracto-chargeurs blindés tels que le caterpillar 928 F. Ce matériau est étalé sur une épaisseur maximum de 30 cm, sur un terrain déminé. Ce matériau est ensuite fouillé à deux reprises par deux chiens différents. Le maître-chien reste dans une zone sûre durant toute la fouille et dirige son chien à la voix et grâce à un pointeur laser.

La désignation Le terme de « désignation » fait référence à l’action d’un chien détecteur de mine entraîné lorsqu’il signale à son maître qu’il a trouvé un objet suspect. Dans ce cas-là, le chien est formé pour s’asseoir et fixer son attention sur l’endroit où il a repéré un objet ou une matière suspecte. Le maître-chien doit surveiller en permanence son chien afin d’identifier tout changement de comportement durant la fouille. Tous les changements de comportement, comme le fait de remuer sa queue ou une augmentation de son rythme respiratoire vers de profondes inspirations sont autant de signes avant-coureurs d’une désignation d’objet suspect : pour des raisons de sécurité, le maître-chien fera quitter la zone à son chien avant que celui-ci ne s’assoie pour désigner la zone comme il l’a appris. Une désignation correcte consiste à détecter une cible telle qu’une mine, une munition non explosée, ou une certaine quantité d’explosif. Une désignation incorrecte consiste à détecter un objet ou un matériau qui n’appartient pas au groupe de cibles vues durant la formation. Une désignation fausse survient lorsque le chien s’assoit comme on le lui a appris sans raison visible.

LES CONDUITES A TENIR APRES UNE DESIGNATION CORRECTE Durant la fouille, différentes actions succèdent à une désignation. Ces actions dépendent de la méthode de fouille mise en œuvre lorsqu’un objet est désigné. Immédiatement après la désignation, le maître-chien emmène son animal dans une zone sûre et rend compte au superviseur. Celui-ci informe les démineurs et fait déminer manuellement autour du point de désignation un cercle de 2 m de diamètre. Après une désignation de la part d’un chien de détection de mines en laisse longue, le maître note la distance entre la base de départ et le point désigné grâce aux graduations de la laisse. Le maître ordonne alors à son chien de pivoter à gauche et de revenir à lui par la zone sûre. Lors d’une fouille par un chien en laisse courte, le maître pose une coiffe en plastique sur la tresse repère, 50 cm avant le site désigné ; ensuite il regagne avec son chien la zone sûre. Entretien des compétences en opération Durant un chantier, une zone sûre est consacrée à l’entraînement et à l’entretien des acquis des chiens, ce qui se fait avant et pendant leur travail de dépollution. Diverses

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mines sont enterrées à une profondeur allant de 2 à 20 cm et sont ensuite laissées telles quelles pendant au moins 7 jours. Le maître-chien peut, dans cette zone, tester son chien avant de l’engager pour s’assurer qu’il utilise au maximum ses facultés et détecte toutes les matières et tous les objets suspects. Cette zone d’entraînement est le seul endroit sur le chantier où les chiens sont récompensés. Les chiens ne reçoivent pas de récompense durant les fouilles. Cette zone permet donc aussi d’augmenter l’instinct de recherche du chien entre deux fouilles opérationnelles. Emploi du temps en opération Les équipes cynophiles du NPA en Bosnie travaillent sur un cycle de 10 jours dont 2 de repos. Durant la mission quotidienne, chaque équipe travaille habituellement pendant une heure, suivie d’une heure de repos. Cette heure de repos comprend le temps nécessaire au maître de faire rentrer et sortir son chien de la zone de repos désignée, ce qui peut parfois prendre jusqu’à 10 minutes ; et comprend aussi le temps nécessaire au chien pour prendre suffisamment de repos. Le rythme de travail quotidien est proportionné aux conditions de travail, à la température, au climat et à l’état des chiens. Par exemple, lors d’une journée de travail par une température de 38°C, un chien de détection de mines avec un pelage très sombre aura besoin de pauses plus fréquentes.

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Annexe 2

Conditions climatiques et d’environnement en Bosnie-herzégovine En Bosnie-Herzégovine, le climat varie d’une province à l’autre. La partie Herzégovine et le Sud ont un climat méditerranéen altéré avec des précipitations annuelles moyennes de l’ordre de 600 à 800 millimètres par centimètre carré ; alors que dans le centre et le nord de la Bosnie on trouve un climat alpin ou Pannonien modifié, avec des précipitations annuelles moyennes de l’ordre de 1500 à 2500 millimètres par centimètre carré Les températures moyennes à Sarajevo vont de -5°C (31°F) en janvier à 19,6°C (67°F) en juillet. En raison des contraintes saisonnières, telles que la neige ou les crues (Documents 1 et 2), les chiens de détection de mines ne peuvent y être opérationnels que quelques mois par an. La présence de glaise rend la détection de mines beaucoup plus délicate car les sols autour des mines ne peuvent plus absorber convenablement les effluves chimiques venant des mines.

Document 1. Champ de mines couvert de neige

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Annexe 3 Description du projet de programme des chiens de détection de mines du NPA en Bosnie. Le Norwegian People’s Aid (NPA) est une organisation humanitaire émanant du Mouvement Travailliste norvégien. Son objectif consiste à œuvrer de façon indépendante sur des missions de prévention sanitaire et d’environnement, d’aide psychologique et de prévention des accidents, sur des activités liées à la jeunesse, sur des programmes de promotion de l’action sociale de proximité, et sur tout un travail d’aide basé sur la solidarité, à un niveau à la fois national et international (définition du NPA, 2003). Description du projet de programme des chiens de détection de mines du NPA en Bosnie Ce qui suit est un résumé succinct de seulement quelques-unes des nombreuses opérations auxquelles ont participé les équipes de chiens cynophiles du NPA. Le programme des chiens détecteurs d ‘explosifs du NPA est né en 1996, à Dragonia près de la ville de Tuzla en Bosnie. Les équipes cynophiles du Mozambique ont soutenu le programme à ses débuts. Cet appui passait par la dépollution d’une zone allant d’Ilidza vers le centre de Sarajevo, comprenant des sous munitions et des mines. Comme c’était sur cette zone que passait la seule route majeure reliant Sarajevo et Ilidza, elle faisait partie d’un projet urgent. Une fois le travail de dépollution terminée, les chiens du Mozambique sont rentrés chez eux. En 1996 également, le Projet Chiens de détection de mines Bosnie a reçu quatre chiens de Suède accompagnés de leurs instructeurs suédois de Humanity Dogs (Hundskolan). En 1997, le Projet Chiens de détection de mines Bosnie a temporairement installé ses infrastructures et ses chenils sur ce qui s’appelle aujourd’hui la zone d’entraînement Distribution Centre (DC). En 1998, les chiens suédois initiaux étaient toujours avec le Projet Chiens de détection de mines Bosnie. Un contrat avec Hundskolan a été signé afin de fournir cinq chiens supplémentaires en juillet 1998. Les premiers chiens du Projet Chiens de détection de mines Bosnie sont devenus opérationnels en septembre 1998. En 1998, les équipes cynophiles du NPA ont aidé des unités de lutte anti-mines du Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies dans des opérations autour du village de Solakovici aux alentours de Sarajevo. En 1999, les infrastructures ont été déplacées dans un lieu appelé « The Warehouse » à Rajlovac, à l’extérieur de Sarajevo. Le Projet Chiens de détection de mines Bosnie a collaboré avec de nouveaux fournisseurs norvégiens en 1999 et a commandé sept chiens. Ces nouveaux fournisseurs ont introduit une nouvelle politique basée sur un système de formation étape par étape. En 1999, le Projet Chiens de détection de mines Bosnie a participé à un chantier de dépollution à Stup,

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une section majeure de la ligne de front de Sarajevo. Les équipes cynophiles du NPA ont aussi participé à un chantier de déminage de maison dans cette zone. Au cours de l’hiver 1999, à Vrapcici, les équipes cynophiles du NPA ont participé à des opérations de déminage près du fleuve Neretra. Les équipes cynophiles du NPA ont déminé 65 % du territoire total déminé au Kosovo depuis 2000. Les équipes ont aussi déminé des champs de mines anti-char autour de l’aéroport international de Sarajevo. En juin 2001, les équipes cynophiles ont été associées à des moyens de déminage mécaniques pour déminer des zones à Bare, un village qui avait plus de 50 champ de mines répertoriés contenant des sous munitions ou lignes de mines, et beaucoup d’engins non explosés. Les équipes ont aussi travaillé à Lazine au cours de l’hiver 2004 sur la ligne de front entre les forces armées de la Bosnie–Herzégovine et l’armée Vroate bosniaque (HVO) près de Mostar. Au cours de l’hiver 2002, les chiens du NPA ont déminé une zone située à côté du fleuve Bunica à Parila, ce qui a permis aux réfugiés de revenir et aux activités agricoles de reprendre. En 2002, le projet Chiens de détection de mines avait déminé 37% des zones déminées en Bosnie-Herzégovine.

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Annexe 4

Procédures de tests du projet de chiens de détection de mines du NPA – Bosnie Afin de garantir la qualité du déminage, les équipes cynophiles sont régulièrement soumises à des procédures de formation, d’entretien et de test. Bien que les procédures de test soient obligatoires, on donne aussi beaucoup d’importance au processus de formation. Statut opérationnel Le statut opérationnel d’une équipe cynophile est accordé uniquement par le Responsable de projet. Afin d’obtenir ce statut opérationnel, chaque membre d’une équipe cynophile doit réussir une série de tests individuels et collectifs. Tout d’abord le maître-chien doit réussir la formation interne de maître chien et être un démineur certifié. Ensuite l’équipe cynophile doit réussir le test de certification interne puis le test d’homologation conduit par une tierce personne extérieure. Le test d’homologation est organisé et conduit par le Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine. Le statut opérationnel des chiens de détection de mines est automatiquement révoqué suite aux congés annuels, à un congé maladie ou à toute interruption de travail durant plus de cinq jours. Afin d’être à nouveau homologués, les chiens doivent réussir le test d’aptitude quotidien. Test de certification interne Ce test de certification consiste à fouiller une surface de 600 m² en trois jours. Une zone de 300 m² est d’abord préparée avec des machines et ensuite quatre morceaux d’explosifs y sont enterrés (deux morceaux de cinq grammes et deux de dix grammes) et trois morceaux de mine de moins de cinq cm² chacun. Une autre zone de 300 m² est préparée avec cinq mines de quatre types différents. Toutes les cibles doivent avoir « reposé » pendant un minimum de 12 mois. L’équipe cynophile obtient un Certificat de Statut Opérationnel Interne si elle réussit la détection et la désignation de toutes les cibles en travaillant avec une grande intensité et un comportement de désignation correcte. Une fois que l’équipe cynophile a réussit le Certificat de Statut Opérationnel Interne, elle peut se présenter au test d’homologation du Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine. Test d’homologation Quand une équipe cynophile se qualifie pour passer un test d’homologation, le Superviseur Général en rend compte au Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine. Comme toutes les homologations sont effectuées sur un site inconnu du NPA, c’est le Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine qui choisit

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l’heure et le lieu du test. C’est le Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine qui décide des détails de l’homologation en fonction des normes et des directives internationales générales. Les test d’homologation consistent généralement à fouiller des zones de 400 m² divisés en secteurs de 10 m par 10, un des secteurs ne comporte pas de cible et les trois autres comportent au total cinq mines enterrées et deux mines en surface. Les mines enterrées peuvent être de différents types et être enterrées à différentes profondeurs, sans excéder 15 cm. Le maître-chien sera mis au courant du nombre de cibles et n’a pas le droit à plus de cinq fausses désignations. En passant le test d’homologation du Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine, l’équipe cynophile est certifiée pour être déployée en Bosnie-Herzégovine. Puisque que ce certificat n’est valide que 6 mois, toutes les équipes du NPA passe le test deux fois par an. Tout changement concernant l’équipe, tel qu’un transfert à un nouveau maître-chien, implique que l’équipe doit reprendre le processus d’homologation depuis le début. Evaluation et test mensuel interne Toutes les équipes cynophiles sont soumises à une évaluation et un test mensuel interne. Le Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine doit être informé en avance des détails de ces tests et évaluations mensuels internes. Bien que ce soit interne, le Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine a le droit d’être présent et d’observer les activités. Le Superviseur Général est responsable de la planification et de l’exécution de ces test et évaluations internes. La zone de test utilisée est une zone de 200 m² minimum qui a été mécaniquement préparée. Les objet cibles doivent être enterrés au moins deux semaines avant le test. Tous les résultats sont soumis au Centre d’Action Anti-mines de Bosnie-Herzégovine et enregistrés dans les formulaires de test mensuel interne. En cas d’échec, l’équipe sera immédiatement suspendue et subira une formation d’au moins une semaine après laquelle l’équipe est retestée. Test quotidien d’aptitude des chiens Avant d’être déployées sur un chantier, toutes les équipes doivent réussir un test quotidien. Ce test peut aussi être organisé sur demande à tout moment de la journée pour tester la qualité de travail de l’équipe cynophile. Le test quotidien est effectué par le dresseur. Pour réussir ce test, le chien doit désigner tout objet cible dans la zone de test et doit travailler intensivement. La zone de test se trouve sur les chantiers en zone dépolluée. Le test effectué sur une zone d’environ 20 m² contenant 2 à 3 objets cibles. Les objets cibles vont de petits fragment d’explosifs à des fragments de mines dispersées et / ou de mines. Tout objet placé en surface ne doit pas dépasser 2,5 cm en taille et doit être

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dissimulé avec de l’herbe, des feuilles ou autres. Moins de 50 % des objets peuvent placer en surface. Tous les objets cibles doivent être espacés de 2 mètres. Le temps de repos minimum de toute zone de test est de sept jours. Si une équipe échoue au test quotidien, elle est immédiatement suspendue et perd temporairement son statut opérationnelle. Tous les secteurs et toutes les zones déminées au cours des trois derniers jours par cette équipe sont de nouveau fouillées par une autre équipe. L’équipe suspendue subit cinq jours de formation intensive et doit réussir un nouveau test quotidien avant d’être réactivée. Compte rendu quotidien des opérations En 2001, le Projet Chiens de détection de mines du NPA en Bosnie a amélioré ses procédures de compte rendu et d’enregistrement des activités au cours des opérations en installant un système de documentation. Les activités quotidiennes sont initialement enregistrées sur des formulaires sur le terrain qui sont transférés dans une banque de données centrale au Centre d’Action Anti-Mines. Ce système permet de pouvoir avoir accès aux dossiers et de pouvoir les analyser ultérieurement. De plus, la capacité d’identifier les zones déminées par des équipes spécifiques crée un sentiment de responsabilité chez les équipes cynophiles. Les superviseurs des chiens sont responsables de l’enregistrement des activités des unités heure par heure durant les opérations. D’autres activités enregistrés concernent l’emploi du temps des équipes, les secteurs, dimensions des secteurs, les plans des secteurs, le code des secteurs, le code des unités, le nombre de désignations et les remarques. Comme on sait que l’environnement peut affecter la performance et la productivité des équipes cynophiles, les formulaires de compte rendu incluent aussi le taux d’humidité, le climat et la température heure par heure.

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Annexe 5

Terrains d’entraînement et chenils du Centre Mondial de Formation du NPA Terrains d’entraînement Le Centre Mondial de Formation (Ecole) du NPA tient à souligner l’importance de former les équipes cynophiles dans un cadre opérationnel et un effort important a été fait pour développer de vastes zones d’entraînement. Ces zones de formation ont été sélectionnées et développées pour ressembler autant que possible que le cadre opérationnel. L’objectif était de reconstituer des types de sols, des types de terrain, des types et densités de végétation, la pollution, les déchets ou toute autre influence environnementale extérieure que le chien de détection de mines pourrait être amené à rencontrer en mission. Les terrains d’entraînement doivent contenir les cibles opérationnelles et des substances telles que les mines ou engins non explosés, fragments de mines ou engins non explosés ou des explosifs présents dans certaines zones d’opération. L’Ecole dispose de 150.000 m² de terrain consistant en des secteurs contenant un total de 2.300 mines et engins non explosés enterrés en 1997. Ces zones d’entraînement comportent différents types de végétation à des densités différentes. Le chien rencontre en entraînement des stimuli liés à l’environnement qu’il pourrait rencontrer en missions. Les mines qui refont surface ne sont pas ré-enterrées car cela viendrait modifier le sol. Les chiens de détection de mines y sont sensibles et s’intéresseraient naturellement à cette zone sans tenir compte de la mine. Le NPA a de nombreux terrains d’entraînement comme Žuc, Rajlovac, Mostar, Brcho et au GTC (Document 1).

Document 1. Terrains d’entraînement situé au Centre Mondial de Formation

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Le terrain d’entraînement de Žuc (Document 2) a été fourni par la municipalité. Cette zone est aussi utilisée par les bergers locaux pour leurs troupeaux de chèvres et de moutons. La présence de ces animaux en liberté permet aux chiens de s’habituer aux distractions, ce qui se traduit par une extrême concentration du chien sur sa tâche et un désintérêt pour les distractions.

Document 2. Zone d’entraînement de Žuc

La zone d’entraînement de Rajlovac comporte diverses mines enterrées à 4 à 6 cm de profondeur. Ces mines enterrées peu profondément permettent de s’entraîner quand le temps n’est pas clément, avec un peu de neige. Les chenils Ces infrastructures abritent les chiens et tous les équipements liés aux chiens du Centre Mondial d’Entraînement situé à Blagovac (Document 3), juste à côté de Sarajevo. Les infrastructures du chenil (Document 4) disposent de 30 compartiments dont 7 box pour chiots. Tous les compartiments disposent d’un environnement extérieur et intérieur pour chaque chien. Les compartiments conçus pour des chiens de plus de trois mois sont faits pour séparer physiquement et visuellement les chiens les uns des autres. Cette conception est intentionnellement non stimulante afin d’encourager les chiens à se reposer pendant qu’ils sont en niche et à être motivé à 100% quand ils sont en extérieur. Les box pour chiots sont conçus et situés de façon à permettre le contact visuel avec les autres chiots. Une pharmacie est située dans les locaux et équipée pour les soins médicaux courants et des soins vétérinaires de base. Il y des compartiments transportables sur le site au cas où des cages d’isolation seraient nécessaires pour mettre des chiens en quarantaine.

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Document 3. Le Centre Mondial de formation

Document 4. Les chenils

e. Box pour chiots

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Bibliographie

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Designer Dogs: Improving the Quality of Mine Detection Dogs, GICHD, Geneva. Matre, P.J. (2003)

“Training, organisation and skills: case studies of practice using mine detection dogs”, in Mine Detection Dogs: Training, Operations, and Odour Detection, GICHD, Geneva. NPA (2003)

Presentation: “NPA Mine Action Team Structure, April 2002”. van Wyk, J., and A. Le Roux (2003)

“Case studies on training mine detection dogs: Socialising puppies for demining”, in Mine Detection Dogs: Training, Operations, and Odour Detection, GICHD, Geneva.