Force et Cause by Fr. HoussayReview by: L. GuinetIsis, Vol. 4, No. 1 (May, 1921), pp. 115-117Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/224120 .

Accessed: 16/06/2014 16:41

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.

.

The University of Chicago Press and The History of Science Society are collaborating with JSTOR to digitize,preserve and extend access to Isis.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 188.72.126.41 on Mon, 16 Jun 2014 16:41:41 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

ment reduite, mais encore souvent, dans l'enseignement primaire tout au moins, a l'age ou l'esprit d'observation est si vif, ou pour- rait se cultiver si utilement la memoire visuelle dans les ( lemons de choses ), cet enseignement scientifique est en general tres mal donne, en raison de la formation defectueuse des maitres qui se trouvent

charges de la mission la plus delicate que la societe puisse confier a des hommes.

M. PAUCOT demande dans son ouvrage une (( collaboration )) des lettres et des sciences a l'ceuvre de l'enseignement. II montre excellem- ment comment, selon l'age et le developpement intellectuel du travail-

leur, doivent etre enseignees les mathematiques, les sciences physico- chimiques et la biologie pour fournir le meilleur rendement en vue de la culture generale des individus. Son livre ne renferme rien qui n'ait

deja ete dit, mais ce deja dit se trouve ici condense sous une forme

elegante, et exprime avec une chaleur que nous aimerions a voir

convaincre, et ceux qui enseignent, et plus encore ceux qui ont la

grave mission d'elaborer les programmes d'instruction. L. GUINET.

M. Leclerc du Sablon. - L'unite de la science, 284 p. (185X120). Paris, FELIX ALCAN (Nouvelle collection scientifique), ]919 [4 fr. 90]

Ensemble de considerations sur le principe de causalite, la causalite

inverse, la non reversibilite des phenomenes, et les principes directeurs de l'arithmetique, de la geometrie, de la cristallographie, de la meca-

nique, de l'astronomie, de la physique, de la chimie, de la bioenergeti- que, de l'excitabilite de la matiere vivante, de la morphologie et des sciences morales! Chacun de ces chapitres constitue a son tour une

mosaique un peu etrange de laquelle il est difficile de degager une idee directrice autre que celle-ci: toute science a pour origine des observations sensorielles, s'edifie par application constante des deux

postulats de causalite et de causalite inverse, auxquels l'intention de

quelques hommes de genie ajoute d'autres postulats particuliers. De ci de la sont heureusement rappeles quelques points particuliers d'his- toire de la connaissance scientifique telle par exemple celle des etapes de la decouverte par Galilee de la loi de la chute des graves.

L. GUINET.

Fr. Houssay. [1860-1920]. - Force et Cause, 210 p. (185X120). Paris, E. FLAMMARION (Bibl. de philos. scientif.) 1920. [5 fr. 75]

On sait avec quel succes FR. HoUSSAY, allant plus avant dans la voie

deterministe que ne le font les theories lamarckiennes, n'attendant de

ment reduite, mais encore souvent, dans l'enseignement primaire tout au moins, a l'age ou l'esprit d'observation est si vif, ou pour- rait se cultiver si utilement la memoire visuelle dans les ( lemons de choses ), cet enseignement scientifique est en general tres mal donne, en raison de la formation defectueuse des maitres qui se trouvent

charges de la mission la plus delicate que la societe puisse confier a des hommes.

M. PAUCOT demande dans son ouvrage une (( collaboration )) des lettres et des sciences a l'ceuvre de l'enseignement. II montre excellem- ment comment, selon l'age et le developpement intellectuel du travail-

leur, doivent etre enseignees les mathematiques, les sciences physico- chimiques et la biologie pour fournir le meilleur rendement en vue de la culture generale des individus. Son livre ne renferme rien qui n'ait

deja ete dit, mais ce deja dit se trouve ici condense sous une forme

elegante, et exprime avec une chaleur que nous aimerions a voir

convaincre, et ceux qui enseignent, et plus encore ceux qui ont la

grave mission d'elaborer les programmes d'instruction. L. GUINET.

M. Leclerc du Sablon. - L'unite de la science, 284 p. (185X120). Paris, FELIX ALCAN (Nouvelle collection scientifique), ]919 [4 fr. 90]

Ensemble de considerations sur le principe de causalite, la causalite

inverse, la non reversibilite des phenomenes, et les principes directeurs de l'arithmetique, de la geometrie, de la cristallographie, de la meca-

nique, de l'astronomie, de la physique, de la chimie, de la bioenergeti- que, de l'excitabilite de la matiere vivante, de la morphologie et des sciences morales! Chacun de ces chapitres constitue a son tour une

mosaique un peu etrange de laquelle il est difficile de degager une idee directrice autre que celle-ci: toute science a pour origine des observations sensorielles, s'edifie par application constante des deux

postulats de causalite et de causalite inverse, auxquels l'intention de

quelques hommes de genie ajoute d'autres postulats particuliers. De ci de la sont heureusement rappeles quelques points particuliers d'his- toire de la connaissance scientifique telle par exemple celle des etapes de la decouverte par Galilee de la loi de la chute des graves.

L. GUINET.

Fr. Houssay. [1860-1920]. - Force et Cause, 210 p. (185X120). Paris, E. FLAMMARION (Bibl. de philos. scientif.) 1920. [5 fr. 75]

On sait avec quel succes FR. HoUSSAY, allant plus avant dans la voie

deterministe que ne le font les theories lamarckiennes, n'attendant de

ment reduite, mais encore souvent, dans l'enseignement primaire tout au moins, a l'age ou l'esprit d'observation est si vif, ou pour- rait se cultiver si utilement la memoire visuelle dans les ( lemons de choses ), cet enseignement scientifique est en general tres mal donne, en raison de la formation defectueuse des maitres qui se trouvent

charges de la mission la plus delicate que la societe puisse confier a des hommes.

M. PAUCOT demande dans son ouvrage une (( collaboration )) des lettres et des sciences a l'ceuvre de l'enseignement. II montre excellem- ment comment, selon l'age et le developpement intellectuel du travail-

leur, doivent etre enseignees les mathematiques, les sciences physico- chimiques et la biologie pour fournir le meilleur rendement en vue de la culture generale des individus. Son livre ne renferme rien qui n'ait

deja ete dit, mais ce deja dit se trouve ici condense sous une forme

elegante, et exprime avec une chaleur que nous aimerions a voir

convaincre, et ceux qui enseignent, et plus encore ceux qui ont la

grave mission d'elaborer les programmes d'instruction. L. GUINET.

M. Leclerc du Sablon. - L'unite de la science, 284 p. (185X120). Paris, FELIX ALCAN (Nouvelle collection scientifique), ]919 [4 fr. 90]

Ensemble de considerations sur le principe de causalite, la causalite

inverse, la non reversibilite des phenomenes, et les principes directeurs de l'arithmetique, de la geometrie, de la cristallographie, de la meca-

nique, de l'astronomie, de la physique, de la chimie, de la bioenergeti- que, de l'excitabilite de la matiere vivante, de la morphologie et des sciences morales! Chacun de ces chapitres constitue a son tour une

mosaique un peu etrange de laquelle il est difficile de degager une idee directrice autre que celle-ci: toute science a pour origine des observations sensorielles, s'edifie par application constante des deux

postulats de causalite et de causalite inverse, auxquels l'intention de

quelques hommes de genie ajoute d'autres postulats particuliers. De ci de la sont heureusement rappeles quelques points particuliers d'his- toire de la connaissance scientifique telle par exemple celle des etapes de la decouverte par Galilee de la loi de la chute des graves.

L. GUINET.

Fr. Houssay. [1860-1920]. - Force et Cause, 210 p. (185X120). Paris, E. FLAMMARION (Bibl. de philos. scientif.) 1920. [5 fr. 75]

On sait avec quel succes FR. HoUSSAY, allant plus avant dans la voie

deterministe que ne le font les theories lamarckiennes, n'attendant de

115 115 115 REVIEWS REVIEWS REVIEWS

This content downloaded from 188.72.126.41 on Mon, 16 Jun 2014 16:41:41 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

l'animal ( qu'une energie motrice et une plasticit6 suffisantes ), a intro- duit depuis vingt ans la methode mecanique en biologie.

Ses principaux ouvrages : La forme et la vie (1900), Nature et Sciences naturelles (1907), La morphologie dynamique (1911), Forme, puissance et stabilite des poissons (19121, marquent, en dehQrs de ses communications aux societes savantes, les etapes parcourues, et ce dernier livre, de recherche theorique pure, peut etre con- sidere comme le breviaire des travailleurs dans cet ordre d'idees si fecond.

M. HOUSSAY, hier encore Doyen de la Faculte des Sciences de Paris nous a donne dans son dernier livre : Force et Cause la trame essen- tielle de sa philosophie scientifique, et bien que l'esprit en soit fort different, on ne peut se retenir de comparer ce petit livre a l'Intro- duction a l'ietude de la medecine experimentale, de CLAUDE BERNARD. C'est dire qu'en faire un compte-rendu fidele est chose impossible : le moindre paragraphe est un sujet de meditation. Aussi nous conten- terons-nous de suivre la Table des matieres.

Le livre est divise en deux parties dont la premiere a pour titre: u Connaissance et realite ).

I. Les diverses formes de la connaissance. - II. Les idees et les faits : faits et objets resultent d'une discontinuite artificielle, sont des creations de notre esprit. - III. La connaissance scientifique : science ou sciences; la science est langage, elle est aussi penetration du reel dans l'esprit. - IV. Les sciences naturelles: l'abstraction en biologie; le vivant, la forme individuelle, l'espece; les combinaisons de ces concepts. - V. Le temps, l'espace et le mouvement : espace geome- trique et espace mecanique ;- l'espace des phenomenes est reellement i quatre dimensions; sa decomposition en deux autres. - Vision et souvenir: cinematographie et methode graphique. - Confusion ou distinction entre les deux espaces; la distinction s'impose en face des durees geologiques; la figuration du temps en stratigraphie; arbres genealogiques et 6volution des formes. - VI. Les echelles du temps. Evolution et creation c changements astronomiques et temps periodi- que, changements geologiques et temps evolutif; les deux sortes de temps sont pratiquement incommensurables; creation evolutive et non evolution creatrice. - VII. Sur la causalite. Force et matiere : force et cause; materialime, idealisme; dans le dynamisme, la masse est subordonnee, et la causalite apparait sous la forme de la force : tous les phenomenes sont reductibles a la force dirigee. - VIII. La causa- lite en biologie :la reduction du continu en discontinu (les atomes

biologiques) a echoue en biologie; la notion d'irreversibilite doit

remplacer celle de contingence; le determinisme scientifique s'oppose a toute idee de hasard, mais a rien d'autre; la science doit arriver a la

116 ISIS. IV. 1921

This content downloaded from 188.72.126.41 on Mon, 16 Jun 2014 16:41:41 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

causalite en remontant la voie de l'efficience. - IX. La finalite en biologie : la finalite introduit les notions d'utile et de nuisible qu'ignore le determinisme; les theses qui se reclament de DARWIN sont encore finalistes; la recherche de l'efficience fait retrouver le determinisme; la finalite repoussee de chaque detail est reportee sur la synthese terrninale : la pensee primordiale, qui Ichappe / l'espace et au temps, qui est capable de produire une force, de la diriger, est a la fois effi- ciente et finale.

La seconde partie, intitulee (( Le monde, la vie, la pensee ), renferme, en un^raccourci saisissant, un tableau brosse en grandes masses, des

etapes par lesquelles est passe notre ancetre arboricole et frugivore avant d'atteindre le stade d'homme actuel.

I. L'evolution de la vie et la rehabilitation d'energie : si on n'etudie

pas exclusivement l'animal superieur adulte, la vie apparait comme une rehabilitation d'energie mecanique et d'anergie psychique. -

II. Incarnation de 1'energie mecanique: les formes et les structures sont les consequences et non les causes de la vie; exemple de la forme des poissons, de la constitution des muscles et des fibres musculaires; la constitution et le fonctionnement d'une forme animale, meme com-

pliquee, se ramenent a une succession physico-chimique et mecanique. - Ill. Sur 1'6nergie psychique : tandis que la plupart des actes vitaux sont des reactions physico-chimiques, on trouve chez les animaux

superieurs, en plus, la conscience et la pens6e; c'est une nouvelle rehabilitation d'energie. - IV. Energie psychique et individualite:

equivalence de 1'energie psychique avec les autres energies; sa conser- vation. - V. Premiers effets de 1'energie psychique dans le regime frugivore: le regime frugivore tend a developper les qualites de

prevoyance et d'ingcniosite; notre ancetre potier, boulanger et vigne- ron. - VI. Orientation des idees originelles par le regime alimentaire:

des germinations se produisant dans les provisions de fruits et de

graines, la notion de germe apparait, qui se rattache au concept de

vie; generation et genese; creation et createur. - VII. L'evolution de

la bonte : connaissance de la nature et reaction sentimentale; 1'elevage des jeunes cree des amities durables; le don de soi dans la famille et

dans la vie sociale; l'examen cinematique des choses montre la bonte

emergeant des luttes et des immolations; certes, il reste encore du

mal, mais la peine est la condition formelle de tout perfectionnement. - VIII. Evolution et progres : vis-a-vis du progres, 1'evolution est

oscillante. - IX. Progres et adaptation. L'idee d'adaptation, la notion

d'optimisme doit remplacer celle du progres; le seul indiscutable

progres est l'introduction de 1'intelligence et de la bonte, et c'est la

encore une rehabilitation d'energie. L. GUINET (Bruxelles).

117 REVIEWS

This content downloaded from 188.72.126.41 on Mon, 16 Jun 2014 16:41:41 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions