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    19 Juin 2013 N374

    Maroc : des faiblesses surmonter et desdfis relever pour une croissance plusquilibre

    RECHERCHE ECONOMIQUE

    Rdacteurs:

    Jsus CASTILLOYasmine OSMAN

    Les performances conomiques solides enregistres ces dernires annes

    par le Maroc sont mises mal par les vulnrabilits internes au pays

    (dpendance au secteur agricole, offre faible valeur ajoute peu

    comptitive) et par les chocs extrieurs rptition (rcession en Europe,

    augmentation des prix des matires premires). Par ailleurs, le soutien

    budgtaire la consommation des mnages, sil a permis de contenir le

    mcontentement social n du Printemps arabe et de stimuler la croissance

    dans un contexte de dficit de la demande extrieure, sest traduit par une

    forte dgradation des finances publiques et par laccentuation de

    dsquilibres macroconomiques. Les dficits jumeaux ne cessent de se

    creuser et mettent mal la stabilit de la croissance marocaine. Pour se

    sortir de cette impasse, le gouvernement promet de mettre laccent sur

    lamlioration de la comptitivit de lconomie et le rtablissement

    progressif de lquilibre budgtaire et de celui de la balance courante. Du

    respect de ces engagements dpend la stabilit de la croissance

    conomique du Maroc.

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    Malgr une croissanceconomique leve, de

    nombreux dfis relever en 2013

    Les performances conomiques enregistres par le Maroc au cours de cesdix dernires annes sont solides. En moyenne entre 2000 et 2012, lacroissance du Maroc a t systmatiquement suprieure celle de ses voisins duMaghreb (graphique 1). Cette tendance devrait se poursuivre en 2013 avec une

    augmentation du PIB estime 4,5% par le FMI (contre 3,3% pour lAlgrie et 4%pour la Tunisie). La ralisation de cet objectif dpendra de la capacit du Maroc se passer dune demande extrieure dprime et grer des problmes structurelsinternes de plus en plus gnants.

    Graphique 1

    PIB (GA, %)

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    Algrie Maroc Tunisie

    Sources : FM I, Natixis

    Du ct de loff re, unedpendance au secteur

    agricole, un secteurtertiaire moteur et uneindustrie en difficult

    Le Maroc a connu en 2012 un ralentissement inattendu (2,5% de croissanceseulement), qui sexplique par la baisse de la valeur ajoute agricole (-8%). Hors

    agriculture, le PIB a augment de 4,9% (graphique 2). Bien que, au vu desperformances du Maroc sur la dcennie, ce ralentissement paraisse exceptionnel, ilest nanmoins rvlateur de la dpendance du pays un secteur sujet aux alasclimatiques. Le secteur agricole reprsente en effet 18% de la valeur ajoutemarocaine totale (graphique 3).

    Graphique 2

    Crois sance du PIB (GA, %)

    -18

    -12

    -6

    0

    6

    12

    18

    24

    30

    36

    08 09 10 11 12

    -6

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    VA agricole (G)

    P IB (D)P IB hors agriculture (D)

    Sources : Of fice Statist ique, Natixis

    Graphique 3

    Dcomp osition de la valeur ajoute

    m oyenne 2008 - 2012Agriculture et

    pche

    17,6

    Services

    56,7

    Construction

    5,3

    Industrie

    14,6

    Extraction

    2,1

    Energie

    3,6

    Sources : Of fice Statisti que, Natixis

    Le secteur des services reste le principal moteur de la croissanceavec une

    contribut ion au PIB denviron 4 points de pourcentage en 2012 (graphique 4).Les services commerciaux et les services aux entreprises et services personnelssont les deux branches les plus importantes (graphique 5). Trois autres activitsgagnent du terrain : la poste et les tlcommunications, lducation et la sant etles activits financires et dassurance (graphique 6).

    Flash 2013 374- 2

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    Graphique 4

    Contr ibuti on la crois sance du PIB (pts d e %)

    -2

    -1

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    08 09 10 11 12

    -2

    -1

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    VA agricole

    VA industrie

    VA services

    Sources : Of fi ce Statist ique, Natixis

    Graphique 5Secte ur ter tiaire, m oyen ne 2008-2012 (% tot al)

    Htels et

    restaurants

    3,2

    Transports

    9,0

    P oste ettlcom.

    11,6

    Activits fin. et

    assur. ; 9,5

    Serv. aux

    entrep. et serv.perso.

    19,2

    Education,

    sant et action

    sociale

    14,4

    Admin. pub. et

    Sc. Soc.

    13,9Commerce

    19,2

    Sources : Of fi ce Statist ique, Natixis

    Graphique 6Ser vices (base 100 en 2006)

    80

    100

    120

    140

    160

    180

    200

    06 07 08 09 10 11 12

    80

    100

    120

    140

    160

    180

    200

    Commerce

    P oste et tlcom.

    Activits financires et assurance

    Serv. aux entrep. et serv. perso.

    Education, sant et action sociale

    Sources : Of fi ce Statist ique, Natixis

    La production industrielle a quant elle ralenti en 2012 (0,2% de croissance auT4-2012 contre 3,7% au T4-2011). Ce ralentissement sexplique par les mauvaisesperformances de lindustrie textile, filire tourne vers lexportation, et qui doit faireface conjointement une concurrence exacerbe de la part des mergents et une demande europenne dprime (graphique 7).

    Graphique 7

    Produ ction ind us trielle (GA, %)

    -10

    -5

    0

    5

    10

    15

    08 09 10 11 12

    -10

    -5

    0

    5

    10

    15

    textile manufacturealimentation habillementchimie

    Sources : Of fice Statist ique, Natixis

    Flash 2013374- 3

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    Lindust rie marocaine est frappe par un double mal :

    Sur le plan conjoncturel, la baisse de la demande manant des payseuropens, principaux partenaires commerciaux du Maroc ;

    Sur le plan structurel, une offre peu diversifie et faible valeurajoute, qui la rend particulirement sensible la concurrence desmergents par ailleurs plus comptitifs.

    Le ralentissement desexportations, un

    problme la foisconjoncturel et

    structurel

    Les exportations du Maroc nont cess de ralentir depuis 2011 avant debaisser de 6,5% en GA en fvrier 2013 puis de 4,7% en GA en mars 2013(graphique 8). Le contexte conomique europen explique en partie cephnomne, puisque lEurope absorbe en moyenne 60% des exportationsmarocaines (graphique 9).

    La dtrioration de la situation conomique de lEspagne et de la France,principaux importateurs de produits marocains (graphique 10), devrait plus

    particulirement peser sur les performances commerciales venir du Maroc(graphique 11).

    Graphique 8

    Expor tations par r gion (MM3, %)

    -40

    -20

    0

    20

    40

    60

    07 08 09 10 11 12 13

    -40

    -20

    0

    20

    40

    60Monde

    UE

    Sources : FM I, Natixi s

    Graphique 9

    Expor tations par cont inent en 2012 (% tot al)

    Europe

    60,8Asie

    17,7

    Amrique

    11,2

    Afrique

    6,6

    Ocanie

    3,8

    Sources : Bank Al-M aghrib, Natixis

    Graphiq ue 10

    Expor tations par pays (% tot al)

    France

    40,1

    Espagne

    32,6

    Royaume-Uni

    5,7

    Italie

    7,7Allemagne

    4,7

    Autres

    9,1

    Sources : FM I, Natixis

    Graphiq ue 11

    Expor tations par pays (MM3, %)

    -60

    -40

    -20

    0

    20

    40

    60

    80

    07 08 09 10 11 12 13

    -60

    -40

    -20

    0

    20

    40

    60

    80

    EspagneItalieFrance

    Sources : FM I, Natixi s

    Les mauvaises performances commerciales du Maroc dcoulent galement defacteurs structurels. En effet, loffre marocaine est constitue de produits faiblevaleur ajoute, pour lesquels lindustrie marocaine nest pas comptitive.

    Flash 2013 374- 4

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    La structure des exportations marocaines rvle une spcialisation dans desproduits faible valeur ajoute (graphique 12). Entre 2007 et 2011, le Maroc aexport principalement : des produits dorigine minrale bruts et semi-finis(phosphate, zinc, plomb et cuivre), de lhabillement (vtements, bonneterie,chaussures), des produits agroalimentaires (produits de la mer, agrumes) et des

    biens dquipement. Les biens dquipement (essentiellement fils et cbles pourllectricit) sont toutefois en progression (graphique 13) : alors quils nereprsentaient que 3% des exportations marocaines en 2000, ils en constituentaujourdhui environ 15%.

    Graphique 12

    Exportations p ar group e de pr oduit (en % totale)

    en m oyenne s ur 2007-2011

    Biens

    d'quipement

    13,3

    Habillement

    25,3

    Agro-

    alimentation

    18,5

    P roduits

    semi-finis

    28,4

    Energie et

    lubrifiants; 2,2

    P roduits anim.

    et vgt.; 2,0

    Minraux

    10,3

    Sources : Bank Al-Maghrib, Natixis

    Graphique 13

    Exportations par groupe s de pr oduits

    (bas e 100=2000)

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    Alimentation, boissons, tabac

    P roduits bruts d'origine minrale

    P roduits semi-finis

    Bien d'quipement

    Habillement

    Sources : Bank Al-M aghrib, Natixis

    Bien quil ny ait pas eu de vritable monte en gamme de la productionmarocaine, les prix lexportation, eux, ne cessent daugmenter, et ce

    beaucoup plus rapidement que ceux des principaux concurrents mergents(graphique 14). A offre quivalente, les prix des produits marocains sont pluslevs. En consquence, le Maroc voit diminuer sa part de march dans lesexportations mondiales (graphique 15). De 0,15% en 1999, la part de march duMaroc est aujourdhui environ 0,10%.

    Graphiq ue 14

    Indice des prix l'exportation

    (base 100 en 2005)

    60

    80

    100

    120

    140

    160

    180

    00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13

    60

    80

    100

    120

    140

    160

    180Chine Egypte Inde

    Maroc Tunisie Turquie

    Sources : EIU, Nati xis

    Graphiq ue 15

    Part de m arch mon diale

    (base 100 en 2000)

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

    50

    100

    150

    200

    250

    300Maroc Chine Turquie

    Egypte Tunisie Inde

    Sources : FM I, Natixis

    La comptitivit extrieure du Maroc ne cesse donc de sroder. La rigiditdes salaires la baisse et une productivit du travail qui progresse assezlentement expliquent ce phnomne (graphique 16).

    En 2012, les difficults de lindustrie marocaine ont fini par atteindre le march dutravail avec un ajustement qui, dfaut de se faire sur les salaires, a port surlemploi industriel (graphique 17).

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    Graphiq ue 16

    Product ivit du tr avail

    Base 100 en 1990

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    Maroc Tunisie Turquie

    Chine Inde Egypte

    Sources : OCDE, Oxford Economics, EIU, Natixis

    Malgr une augmentation rapide de la part de la FBCF dans le PIB ces derniresannes (plus de 30% du PIB), aucune amlioration notable de la productivit dutravail na pu tre constate (graphique 18). Les investissements marocainsrestent encore trop tourns vers des secteurs comme le btiment et les travauxpublics dont les retombes en matire de productivit du travail sont limites.

    Graphiq ue 18

    Investis se m ent (FBCF)

    -10

    0

    10

    20

    30

    40

    -10

    0

    10

    20

    30

    40

    86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12

    en % de P IB Contrib.

    Sources : HCP, Natixi s

    Une ncessaire mutation,finance par des IDE

    productifs

    En rsum, deux grands dfis se posent lindustrie marocaine :

    Relever la productivit du travail en misant davantage surlinvestissement productif que sur une accumulation de capital dansdes secteurs faib le valeur ajoute ;

    Rorienter son offre vers des produi ts plus forte valeur ajoute.

    Les investissements trangers pourraient accompagner une telle mutation (commecela a t le cas en Tunisie), dautant que le Maroc bnficie dj dune certaineattractivit. En effet, linvestissement domestique direct (investissement du reste dumonde vers le Maroc) est en constante progression (graphique 20). Il bnficiecependant peu lindustrie et reste pour une trop grande part un investissementimproductif, dirig vers le secteur immobilier (graphique 21).

    Graphiq ue 17

    Em ploi : ventilation par b ranche d'activit

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    45

    50

    07 08 09 10 11 12

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    45

    50

    Agriculture

    Industrie

    Services

    Sources : HCP, Nati xis

    06

    Flash 2013 374- 6

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    Graphiq ue 19

    Solde des flux de capitaux (Mln MAD)

    -20000

    -10000

    0

    10000

    20000

    30000

    40000

    02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

    -20000

    -10000

    0

    10000

    20000

    30000

    40000

    Investissements directs

    Investissements de porteufeille

    Autres investissements

    Sources : Of fice des changes, Natixis

    Graphique 20

    Solde des investis sem ents dir ects (Mln MAD)

    -10000

    -5000

    0

    5000

    10000

    15000

    20000

    25000

    02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

    -10000

    -5000

    0

    5000

    10000

    15000

    20000

    25000

    IDE Investissement Domestique Direct Investissement Direct Net

    Sources : Of fice des changes, Natixis

    Graphique 21IDE au Maroc par secteur (% total)

    m oyenne 2006-2010

    Industrie

    5,9

    Transports

    1,0

    Holding

    1,2

    Tourisme

    9,1

    Commerce

    0,6

    Autres

    2,5

    Banques et

    Assurances

    6,3

    Tlcom.

    14,2

    Immobilier

    9,7

    Sources : Off ice des

    changes, Nat ixis

    Les investisseurs franais restent les principaux investisseurs danslconomie marocaine, loin devant les Espagnols qui viennent en deuximeposition. Les pays du Golfe (Emirats, Kowet) sont galement trs prsents(graphique 22). Les investisseurs trangers semblent tre, depuis dbut 2013,particulirement confiants dans la situation du Maroc, aussi bien au niveaupolitique quau niveau administratif, juridique et rglementaire (graphique 23).

    Graphique 22

    IDE au Maro c par pays (% to tal)

    m oyenne 2006-2010

    Grande

    Bretagne 4,2

    Allemagne

    3,4

    Etats Unis

    3,0

    Espagne 13,5

    EmiratsArabes Unis

    8,4

    Suisse

    4,2

    Kowet

    4,3

    Autres

    15,1

    France

    43,9

    Sources : Of fice des

    changes, Nati xis

    Graphiqu e 23

    Sentiment des investiss eurs

    sur la situation prsente

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    09 10 11 12 13

    0

    2

    4

    6

    8

    10Environnement administratif juridique et rglementaire

    Situation politique

    Sentiment global

    Sources : IFO Wor ld Economic Survey, Natixis

    persp ect ive

    pos i t i ve

    persp ect ive

    ngat ive

    Flash 2013374- 7

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    Le secteur touristique

    en perte de dynamismeLe Maroc attire galement les visiteurs trangers qui taient environ 9,4 Mln franchir les frontires marocaines en 2012. Bien quleves, les entresannuelles de non-rsidents ne progressent plus depuis trois ans. Cettestagnation touche galement les recettes tourist iques (graphique 24).

    Ceci sexplique en partie par un contexte conomique moins favorable en France,les touristes franais reprsentant plus de 35% des visiteurs trangers (loin devantles Espagnols, 22% et les Britanniques, 5%).

    Les envois de fonds effectus par les marocains rsidant ltrangersemblent eux aussi ptir de la situation conomique en Europe (graphique25).

    Graphiqu e 24

    Tourisme

    0

    2000

    4000

    6000

    8000

    10000

    96 98 00 02 04 06 08 10 12

    0

    2000

    4000

    6000

    8000

    10000

    Recettes lies au tourisme (en Mln USD)

    Entres annuelles de non-rsidents (en milliers)

    Sources : Banque mondiale,

    Natixis

    Graphique 25

    Envois de fonds des m arocains r sidant

    l'tranger (Mln MAD)

    35000

    40000

    45000

    50000

    55000

    60000

    65000

    01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

    35000

    40000

    45000

    50000

    55000

    60000

    65000

    Sources : Of fice des changes, Natixis

    Une conomiemarocaine porte par

    le dynamisme de sademande intrieure

    Pour pallier la faible demande extrieure et le manque de comptitivit deson secteur industriel, le Maroc compte beaucoup depuis les annes 2000sur le dynamisme de sa demande intrieure. En 2008, tandis que dans lemonde, la crise financire se transforme en crise conomique puis en crise sociale,au Maroc, les dpenses des mnages assurent elles seules 6,6 points de PIB(graphique 26).

    La politique de soutien la consommation mene par les autorits nest cependantpas sans consquences. Deux sources dinquitude psent aujourdhui surlconomie marocaine : 1) la forte dgradation des finances publiques ; 2)laugmentation rapide des importations et la dtrioration du solde de la balance

    commerciale. Ces deux effets alimentent des dficits jumeaux grandissants.

    Graphiqu e 26

    Contributions la croiss ance du PIB

    (en poin ts d e PIB)

    -10

    -5

    0

    5

    10

    15

    20

    99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

    -10

    -5

    0

    5

    10

    15

    20

    FBCF Variation des stocks

    Conso. des adm. pub. Dpenses des menagesSolde extrieur P IB

    Sources : HCP, Natixi s

    Flash 2013 374- 8

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    9/15

    Politique montaireprudente, politiquebudgtaire laxiste

    Bien que moins expos que ses voisins la contestation sociale ne du Printempsarabe, le gouvernement marocain sest engag ds 2011 dans un policy mix quiconjugue politique montaire prudente et politique budgtaire favorable laconsommation.

    La croissance limite de la masse montaire (graphique 27) a permis en effet decontenir linflation domestique, dans un contexte de hausse du prix du baril et derisque dinflation importe (graphique 28). Durant le T1-2013, linflation a ainsi tmodre (environ 2,5%), aussi bien pour les produits alimentaires que les autresproduits de premire ncessit (graphique 29).

    Graphique 27

    Aggr g at m on t air e M3 (GA, %)

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    Sources : Bank Al-M aghrib, Natixis

    Graphique 28

    Cours du baril de Brent ($)

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    140

    160

    00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    140

    160

    Sources : Datast ream, Natixis

    Graphiq ue 29Inflation (GA, %)

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    10 11 12 13

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    P roduits alimentaires HabillementLogements, eau, lect. Articles de mnagesSant CP I

    Sources : HCP, Natixi s

    Une bonne maitrise delinflation

    La maitrise de linflation a galement t permise par une importante interventionde lEtat pour subventionner les prix des matires premires. Le poste chargesde compensation pse en effet pour 16% dans les dpenses courantes de lEtat(graphique 30) et est en augmentation depuis 2011 (graphique 31). La loi definances de 2013 prvoit un montant de 51 Mds MAD pour ce poste.

    Dans le cadre de sa politique de dialogue social, le gouvernement marocain agalement augment ses dpenses en charges de personnel. En 2013, 98 MdsMAD seront allous ce poste (graphique 32) contre 93 Mds MAD en 2012. Cettehausse sexplique en partie par lembauche de 24 000 fonctionnairessupplmentaires. En revanche, les dpenses dinvestissement resteront stables.

    Flash 2013374- 9

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    10/15

    Graphique 30

    Structur e des dpen ses publiques (% total)

    0%

    20%

    40%

    60%

    80%

    100%

    06 07 08 09 10 11 12 13

    P ersonnel Autres biens et services

    Intrts de la dette Compensation

    Investissement

    Source : DEPF, Nati xis

    Graphiqu e 31

    Lois d e Finance - Investis sem ent / Dpens es

    ordinaires (Mds MAD)

    0 20 40 60 80 100 12

    P ersonnel

    Autres biens et

    services

    Intrts de la dette

    Compensation

    Investissement

    0

    2011 2012 2013

    Source : DEPF, Natixi s

    Graphiq ue 32Excution des dpens es or dinaires

    (Mln M AD)

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    personnel autres biens et

    services

    intrts de la

    dette

    compensation

    LF 2013 ralis fv 2013

    Source : DEPF, Nati xis

    mais unedgradation des

    finances publiques

    Cette politique de soutien la consommation a bien fonctionn avec des dpensesdes mnages qui contribuent largement la croissance du PIB depuis 2011 (voirgraphique 26 plus haut). En revanche, les finances publiques se sont nettementdgrades. Positif en 2008, le solde budgtaire a beaucoup diminu pour atteindreen 2012 -7,5% du PIB. Le FMI table nanmoins sur une rduction du dficit publicen 2013 -5,5% du PIB en 2013. Les autorits marocaines promettent quant elles de rduire ce dfic it 3% du PIB di ci 2016.

    Graphique 33

    Solde bu dgtaire

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    00 02 04 06 08 10 12 14

    -10

    -8

    -6

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    Recettes (Mds MA D)-G

    Dpenses (Mds MAD)-G

    Solde budgtaire (% PIB)-D

    prvision

    FM I

    Sources : FM I, Nati xis

    Flash 2013 374- 10

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    Dtrioration de labalance commerciale

    La stimulation de la demande est galement en partie lorigine delaugmentation rapide des importations (graphique 34). Mais cest la haussedes prix des matires premires qui en est le principal facteur explicatif. LeMaroc importe en majorit du bl, du ptrole brut, du charbon et des biens

    dquipement industriel. La baisse des prix sur la plupart de ces marchs expliquele lger recul des importations au T1-2013.

    Graphiq ue 34

    Impo rtation s (GA MM3, %)

    -30

    -20

    -10

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    00 02 04 06 08 10 12

    -30

    -20

    -10

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    Sources : Of fi ce des changes, Natixis

    Accentuation desdficits jumeaux

    Lvolution rcente des principaux agrgats conomiques du Maroc est lorigine dune accentuation des dficits jumeaux (dficit de la balancecommerciale et dficit public) :

    Lacclration du rythme des importations de 2010 2012 (hausse des prixdes matires premires, stimulation de la demande intrieure) conjugue la baisse des exportations (baisse de la demande europenne, faiblecomptitivit extrieure en comparaison des autres pays mergents), sesttraduite par la dtrioration de la balance commerciale (graphique 35);

    Le dficit public sest creus jusqu atteindre 7,5% du PIB en 2012. Enconsquence, la dette publique a augment et stablit 59,6 % du PIB en2012. En 2008, elle ne reprsentait que 48% du PIB (graphique 36).

    Graphique 35

    Balance com m er ciale (Mln MAD)

    -20

    -10

    0

    10

    20

    30

    40

    98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13

    -20

    -10

    0

    10

    20

    30

    40

    Balance commercialeImportationsExportations

    Sources : Datastream, Natixis

    Graphique 36

    Finances pub liques (% PIB)

    -8

    -6

    -4

    -2

    0

    2

    4

    90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    Solde budgtaire - GDette publique - D

    prvision

    FM I

    Sources : FM I, Natixi s

    Flash 2013374- 11

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    et du dficit de la

    balance couranteLe dficit de la balance courante a galement continu se creuser en 2012sous leffet de la dtrioration de la balance commerciale. Les investissementsen direction du Maroc et les envois de fonds des travailleurs marocains rsidents ltranger nont pas permis dinverser cette tendance. En consquence, les

    rserves de change ont beaucoup diminu (graphique 38).

    Graphique 37

    Solde co ur ant (% du PIB)

    -10

    -8

    -6

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14

    -10

    -8

    -6

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    Sources : FM I, Nati xis

    prvision

    FM IGraphiq ue 38

    Rs er ves de change (Mln USD)

    0

    5000

    10000

    15000

    20000

    25000

    30000

    90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12

    0

    5000

    10000

    15000

    20000

    25000

    30000

    Sources : FM I, Natixi s

    La fragilisation des f inances publiques et de la posit ion extrieure du Marocavait pouss les autorits du pays faire appel au FMI le 3 aot 2012.Uneligne de prcaution et de liquidit dun montant de 6,2 Mds USD sur deux ansavait ainsi t octroye au Maroc, comme police dassurance au cas o la

    conjoncture mondiale se dgraderait . Ce montant permettait alors de couvrir70% des besoins de refinancement de la dette extrieure de court terme.

    Depuis cette date, la dette extrieure a encore augment (graphique 39) ;toutefois, elle nest pas inquitante dans la mesure o elle ne reprsente quemoins de 15% du PIB. La dette marocaine reste donc essentiellement domestique(graphique 40).

    Graphique 39

    Dette e xtr ieur e br ute (Mds USD)

    15

    18

    20

    23

    25

    28

    30

    33

    00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

    15

    18

    20

    23

    25

    28

    30

    33

    Sources : B anque M ondiale, Natixis

    Graphique 40

    Dette publique (% PIB)

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    07 08 09 10 11

    Dette extrieure

    Dette intrieure

    Sources : Banque M ondiale, Natixis

    Flash 2013 374- 12

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    Perspectives 2013 Le gouvernement marocain semble avoir pris la mesure des dfis relever en2013. Par rapport au projet de loi de finances (PLF) de 2012, celui de 2013 esttourn vers loffre plutt que la demande et insiste sur la ncessaire rduction desdsquilibres macroconomiques (Tableau 1). Parmi ses principaux objectifs, on

    retiendra :

    Lamlioration de la comptitivit, le renforcement de lappareilproductif et la promotion de lemploipar la poursuite de linvestissementpublic, la dynamisation de linvestissement priv et le dveloppement denouvelles filires forte valeur ajoute, tournes vers lexport ;

    La mise en uvre de rformes inst itutionnelles; La rduction des disparits sociales et la lutte cont re la pauvret ; Le rtablissement progressif des quilibres macroconomiques.

    Dans le cadre de ce dernier objectif, le gouvernement sest engag ramener ledficit budgtaire 3% du PIB horizon 2016, notamment par la poursuite de larforme de la compensation. Les charges de compensation devraient stablir

    4,4% du PIB en 2013 (sur la base dun baril 105 USD et dun taux de change 1USD =8,5 MAD) puis 3% plus long terme.

    2012 2013

    Un in vestissement public renfo rc afin daccompagner les

    chantiers structurants et les politiques sectorielles

    La promotion de l emploi avec la mise en place de mesures de

    formation etdinsertion en faveur des jeunes et la cration de plus de

    26 000 emplois publics contre une moyenne de 17 860 postes entre2008 et 2011.

    Renforcement de l 'Action sociale par la cration du Fonds dAppui

    la Cohsion Sociale (assistance mdicale, assistance auxpersonnes handicapes et lutte contre labandon scolaire)

    La rduc ti on des d ispar its soc iales et l a l ut te con tre la

    pauvret

    Le sou ti en la consommat ion des mnages par laugmentation

    des salaires, lamlioration des conditions de promotion des

    fonctionnaires et par laugmentation des dpenses de compensation

    Le rtablissement progressif des quilibres

    macroconomiques enramenant le dficitbudgtaire 3% du

    PIB horizon 2016, notamment par la poursuite de la rforme

    de la compensation.

    Laml ioratio n de la compti tivit, le ren forcement d e

    lapp areil p ro ductif et l a pro moti on de l emp lo i par la

    poursuite de linvestissement public, la dynamisation delinvestissement priv et le dveloppement de nouvelles filires

    forte valeur ajoute, tournes vers lexport

    Tableau 1

    Projets de loi de finances

    Un effort accru pour amliorer la qualit et la comptitivit de loffre marocainedevrait permettre une reprise des exportations. La rduction du dficit public et unebaisse des prix sur les marchs des matires premires sont propices unralentissement des importations. Des mesures dans ces deux sens (amliorationde loffre / rduction des dpenses publiques), si elles taient effectivement misesen place, permettraient en thorie une rduction des dficits jumeaux, commeprvu par le FMI (graphiques 36 et 37 plus haut).

    Flash 2013374- 13

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    Synthse En plus de devoir faire face une demande extrieure dprime et

    laugmentation des prix des matires premires, lconomie marocaine doit lutterdepuis quelques annes contre ses propres fragilits (dpendance au secteuragricole, offre faible valeur ajoute peu comptitive). La solution adopte par les

    autorits a consist soutenir la consommation des mnages. Cette politique, quia contribu accentuer les dsquilibres macroconomiques (finances publiqueset solde courant), nest aujourdhui plus viable. Elle na par ailleurs pas permis derduire un chmage persistant de 9%, qui touche surtout les jeunes (32% dechmage chez les jeunes urbains de 15-24 ans) et les diplms du suprieur(19%). A court-moyen terme, le gouvernement devra uvrer rtablir lacomptitivit de son offre et en amliorer la qualit par un investissement accruet mieux orient, tout en prservant ses finances. Du respect de ces engagements,inscrits dans le PLF 2013, dpendra la stabilit conomique du Maroc.

    Flash 2013 374- 14

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