Upload
others
View
3
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Sciences cognitives, Comment changer lâEcole Equipe Jean-ÂâLuc BERTHIER contact@sciences-Ââcognitives.fr Septembre 2017 Droits protĂ©gĂ©s Document destinĂ© aux professeurs pour accompagner les montages
QUE SAVEZ-ÂâVOUS DE VOTRE CERVEAU QUI VOUS PERMET DE VIVRE ET DâAPPRENDRE ?
CollĂšge niveau 2 (4Ăšme -Ââ 3Ăšme) 2 sĂ©ances
PrĂ©sentation Lentement, mais de façon irrĂ©versible, les connaissances sur le cerveau de lâapprenant se dĂ©voilent. Cela entraine une remise en question des pratiques dâenseignement :
-Ââ Lâapparition dâactivitĂ©s nouvelles (techniques de mĂ©morisation, utilisation dâapplications numĂ©riques, exercices de dĂ©veloppement de lâattention, etc.).
-Ââ Une rĂ©organisation dans le temps (Entrainement de la mĂ©moire Ă rythme expansĂ©, sĂ©ances dâentraĂźnement pour lâacquisition de procĂ©dures, installation de sĂ©quences de mĂ©morisation en classe, travail sur les prĂ©requis).
-Ââ Et parfois dans lâespace (pratique des Ăźlots, murs de travail, etc.).
Ces changements bousculent lâenseignant dans son mĂ©tier au quotidien, tant pour la prĂ©paration de ses sĂ©quences que pour leur dĂ©roulement en prĂ©sentiel dans la classe. Mais Ă©galement les Ă©lĂšves qui participent Ă des maniĂšres de travailler qui peuvent ĂȘtre diffĂ©rentes de ce quâils ont connu jusquâalors. Il paraĂźt â tous les enseignants qui se sont engagĂ©s dans cette voie le confirment â indispensable dâimpliquer les Ă©lĂšves eux-ÂâmĂȘmes en leur expliquant comment ils apprennent et pourquoi les enseignants introduisent des pratiques un peu diffĂ©rentes :
-Ââ Il est naturel pour tout Ă©lĂšve dâavoir quelques connaissances de base sur la façon dont fonctionne leur cerveau (mĂ©tacognition),
-Ââ Ils sont en gĂ©nĂ©ral trĂšs intĂ©ressĂ©s par ces savoirs,
-Ââ En connaissant mieux leur fonctionnement cĂ©rĂ©bral lorsquâils apprennent, ils comprennent mieux ce que vous leur demandez. Ils apprennent ainsi Ă apprendre en connaissance de cause. Cette dĂ©marche participe pleinement dâApprendre Ă apprendre.
Utilisation du support et du dĂ©roulĂ© Les informations exposĂ©es sont suffisamment simples pour ĂȘtre prĂ©sentĂ©es par tout enseignant dĂ©sireux de jouer le jeu. Nul nâest besoin dâĂȘtre un expert. Les commentaires joints dans ce document devraient vous permettre dâassurer sans problĂšme les sĂ©ances.
Comme pour tout public, et a fortiori pour des Ă©lĂšves jeunes, les questions « tous azimuts » risquent de fuser, qui peuvent vous mettre dans lâembarras. Les rumeurs, les a priori, les dĂ©rives en tous genres ont de grandes chances de vous parvenir. Que faire ?
-Ââ Surtout ne pas vouloir Ă tout prix apporter une rĂ©ponse dont vous nâĂȘtes pas sĂ»r(e). Vous risquez dâalimenter la masse des fausses informations ! Ce qui irait Ă lâencontre de notre Ă©thique dâĂȘtre prudents et rigoureux. Ne pas oublier que la science progresse lentement, quâelle rĂ©sulte de consensus de la part de toute la communautĂ© des chercheurs, quâelle doit sâappuyer sur des dĂ©marches rigoureuses bĂąties sur des protocoles exigeants, et que nous ne pouvons pas aller au-ÂâdelĂ de ce que la science actuelle nous permet de dire.
-Ââ Les neurosciences cognitives sont une science jeune, Ă peine quelques dizaines dâannĂ©es. Prudence donc sur ce que nous sommes autorisĂ©s Ă dire et diffuser. Il faudra encore bien des annĂ©es avant de pouvoir confirmer des hypothĂšses.
-Ââ Ce qui est dit dans le montage, en revanche, rĂ©sulte dâun ensemble de connaissances qui sont considĂ©rĂ©s Ă ce jour comme crĂ©dibles, dignes de confiance.
-Ââ Rien ne dit que dans le futur, certaines hypothĂšses ne seront pas remises en cause. Câest ainsi que la connaissance sur le monde progresse.
Restez donc prudent sur le contenu du montage. Nâallez au-ÂâdelĂ que si vous ĂȘtes sĂ»r(e) de vous. En revanche, notez chaque fois que le pouvez les questions qui vous sont posĂ©es par les Ă©lĂšves et merci de nous les transmettre ! Ayez la curiositĂ© dâexplorer notre site, vous pouvez trouver une partie des rĂ©ponses.
sciences-Ââcognitives.fr Il est probable que vous nâarriviez pas Ă dĂ©rouler toutes les questions au cours de la mĂȘme sĂ©ance. Il est tout Ă fait possible de les rĂ©partir sur 2 sĂ©ances. Surtout sentez-Ââvous libres de les prĂ©senter comme vous le souhaitez. Comment est organisĂ© le support visuel pour les Ă©lĂšves ? Pour les Ă©lĂšves du secondaire, nous disposons de supports pour 3 niveaux : . Niveau 1 : 6Ăšme -Ââ 5Ăšme, . Niveau 2 : 4Ăšme -Ââ 3Ăšme, . Niveau 3 : lycĂ©e. Pour chaque niveau, il existe plusieurs modules. Il est conseillĂ© dâĂ©taler la prĂ©sentation des modules dans le temps, Ă votre convenance et selon votre organisation. Une prĂ©sentation « massĂ©e » est fortement dĂ©conseillĂ©e. Chaque module est conçu pour mettre les Ă©lĂšves en activitĂ©. Ce ne sont pas des « cours » au sens traditionnel du terme. Chaque fois, vous disposez :
1. Du power point animé, que vous pouvez interrompre à tout moment 2. De la feuille de route du professeur, avec les éléments de réponses 3. Du document élÚve
Pour le niveau 2, il y a 4 modules de base : La présentation « Comment fonctionne votre cerveau, lorsque vous apprenez ? » se compose de quatre modules :
1. Que savez-Ââvous de votre cerveau, qui vous permet de vivre et dâapprendre ? (1 ou 2 sĂ©ances)
Il sâagit dâun quiz qui balaye largement les thĂšmes sur le cerveau. Chaque question est accompagnĂ©e dâune participation active des Ă©lĂšves. Sur le document pour Ă©lĂšve, vous pourrez faire complĂ©ter les phrases qui sont autant dâidĂ©es essentielles. Connaissances quâil peut retenir ! 2. Explorer le cerveau qui comprend et retient (1 ou 2 sĂ©ances) Il aborde la mĂ©moire dans sa globalitĂ© et son organisation, fournit quelques informations sur la biologie dâun cerveau qui apprend, explique comment le cerveau comprend. Au terme du module, lâĂ©lĂšve se sentira encore plus responsable du pilotage de son cerveau qui se dĂ©veloppe. Et sâapprĂȘtera Ă appliquer les rĂšgles fondamentales exposĂ©es dans le module 3. Ce module nâa pas son Ă©quivalent pour le niveau 1 (6Ăšme-Ââ5Ăšme). 3. Comment faire travailler efficacement vos mĂ©moires ? (1 ou 2 sĂ©ances) Nous prĂ©sentons les rĂšgles les plus courantes sur le fonctionnement des mĂ©moires. Cette partie vous concerne directement car liĂ©e aux pratiques pĂ©dagogiques que vous allez mettre en place. Les Ă©lĂšves Ă©tant informĂ©s, il sera plus facile de les faire adopter par les Ă©lĂšves. 4. Devenez champion de votre attention (1 sĂ©ance) Le dĂ©veloppement de lâattention et de la concentration est au cĆur de la rĂ©ussite des Ă©lĂšves, non seulement Ă lâĂ©cole, mais dans la vie. Trop longtemps nĂ©gligĂ©es dans le monde scolaire, les activitĂ©s dĂ©diĂ©es Ă la mise en place de cette compĂ©tence restent en partie Ă imaginer pour vous tous, les enseignants. Des pistes cependant sont dĂ©jĂ largement expĂ©rimentĂ©es. Il sâagit pour les Ă©lĂšves dâune « super-Ââsensibilisation ».
Vous pouvez tester quelques jours plus tard ce que les Ă©lĂšves ont retenu, ce quâils ont compris. Vous pourrez ainsi leur faire comprendre quâacquĂ©rir de façon solide des informations sur un temps un peu long, nâest pas Ă©vident ! Et que le cerveau met du temps pour ancrer les savoirs et les savoir-Ââfaire dans les mĂ©moires. Dire, rappeler et rappeler encore est une clĂ© de lâacquisition en mĂ©moire, vous le savez parfaitement. Une simple prĂ©sentation de ces Ă©lĂ©ments ne serait quâun dĂ©pĂŽt superficiel. A Ă©viter. FEUILLE DE ROUTE DU PROFESSEUR PrĂ©sentation pour le professeur Aucune inquiĂ©tude Ă avoir, toutes les explications et rĂ©ponses sont donnĂ©es dans la feuille de route. Vous nâavez quâĂ interrompre le power point animĂ© (avec voix enregistrĂ©e). Câest vous qui rythmez ! Rappel pour toute question qui pourrait survenir Concernant les questions qui vont inĂ©vitablement jaillir lors de la prĂ©sentation, nous vous recommandons :
-Ââ De ne fournir aucune rĂ©ponse dont vous ne soyez pas certains, -Ââ De chercher, si vous le souhaitez, les rĂ©ponses sur notre site, menu SE FORMER, -Ââ De noter ces questions, et nous les transmettre, en vous remerciant de votre collaboration.
contact@sciences-Ââcognitives.fr Le document Ă©lĂšve La prĂ©sentation est active. Les Ă©lĂšves disposent du document (Document de lâĂ©lĂšve) que vous devrez imprimer et dupliquer. Concernant ce prĂ©sent module, il sâagit de phrases Ă complĂ©ter. Les Ă©lĂšves peuvent ainsi conserver une trace des essentiels de chaque module. Il est conseillĂ© de tester les Ă©lĂšves sur lâacquisition de ces essentiels. Un petit questionnaire est prĂ©vu Ă cette intention en derniĂšre diapo.
Cette feuille de route concerne uniquement le module 1 du niveau 2. MODULE 1 Que savez-Ââvous de votre cerveau, qui vous permet de vivre et dâapprendre ? (2 sĂ©ances conseillĂ©es) Pour le professeur Ce module est destinĂ© Ă faire prendre conscience dâun certain nombre de fonctionnements du cerveau, surtout lorsque lâĂ©lĂšve apprend. Elle se prĂ©sente sous la forme de questions, qui vont peut-ÂâĂȘtre vous paraĂźtre dĂ©sordonnĂ©es. Câest normal, il sâagit de donner un assez large aperçu des sciences cognitives de lâapprentissage. Les 3 modules suivants entrent dans le dĂ©tail de façon plus ordonnĂ©e). . Le premier objectif est de se dĂ©livrer dâun certain nombre dâa priori, qui est lâun de nos combats ! AuprĂšs des Ă©lĂšves, mais aussi des adultes. . Le deuxiĂšme objectif est de vous permettre de mettre en place de nouvelles pratiques, et dâen faire comprendre le sens. . Le troisiĂšme objectif est de commencer Ă responsabiliser les Ă©lĂšves : un cerveau qui apprend ne fonctionne pas aussi facilement quâon lâespĂšre : il faut des efforts, dĂ©velopper son attention, sâentraĂźner continuellement. Chaque Ă©lĂšve est pilote de son cerveau. Cette premiĂšre sĂ©ance nâest quâun survol. Lâimportant est de poser les premiĂšres bases. Diapo 1 Le titre du module
Texte lu Nous allons vous parler du cerveau, de votre cerveau. Cet organe par lequel vous pensez, vous apprenez, vous organisez votre vie dans les moindres dĂ©tails. La complexitĂ© du cerveau est inouĂŻe, mais les scientifiques commencent Ă en percer le secret. Nous allons vous en dĂ©livrer quelques-Ââuns. Diapo 2 Vous ĂȘtes pilote de votre cerveau
Texte lu Une idĂ©e fondamentale Ă retenir est que vous avez la possibilitĂ© de modifier votre cerveau, si vous le voulez, par des activitĂ©s et des entraĂźnements adaptĂ©s. En apprenant, votre cerveau se transforme. Et plus il se transforme, plus vous ĂȘtes capable dâapprendre. Donc, retenez cette idĂ©e : vous ĂȘtes le pilote du dĂ©veloppement de votre cerveau ! Et si vous savez bien comment il fonctionne, vous le transformerez, vous apprendrez plus facilement, vous vivrez diffĂ©remment. Diapo 3 Que savez-Ââvous de votre cerveau, qui vous permet de vivre et dâapprendre ?
Texte lu Mais que savez-Ââvous de votre cerveau, qui vous permet de vivre et dâapprendre ? Savez-Ââvous comment il fonctionne ? Avez-Ââvous des connaissances justes ? Etes-Ââvous victimes de toutes les fausses idĂ©es que tout le monde croit savoir sur le cerveau ? Nous allons vous proposez des questions sur le cerveau. Chaque fois, vous aurez Ă choisir la ou les meilleures rĂ©ponses. Puis votre professeur vous donnera les bonnes explications. Diapo 4 Question 1 : « avez-Ââvous une bonne mĂ©moire ? »
Texte lu Pensez-Ââvous avoir ? . A. Une bonne mĂ©moire . B. Une mauvaise mĂ©moire . C. Entre les deux RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Nous nâavons pas « une » mĂ©moire, mais un trĂšs grand nombre de zones du cerveau qui participent aux diffĂ©rentes formes de mĂ©moires. MĂ©moire des formes, des couleurs, des sons, des images, des connaissances, des souvenirs, des visages, des odeurs, de lâavenir, etc.
Donc, dire que nous avons « une bonne ou une mauvaise mĂ©moire », ou que nous « perdons la mĂ©moire » nâa pas de sens. Nous avons des mĂ©moires plus ou moins performantes. A chaque fois que lâon se pose des questions de ce type â bonne, mauvaise, en perte, en progression », nous devons nous interroger sur « de quelle mĂ©moire on parle ? ». MĂȘme les personnes qui sont atteintes de la maladie dâAlzheimer et qui ont perdu la mĂ©moire des souvenirs, possĂšdent encore des mĂ©moires qui leur permettent de reconnaĂźtre des objets ou leur environnement, ou se rappellent comment on fait du vĂ©lo ou comment lire. Ce qui est certain, câest que chacune de nos mĂ©moires peut se dĂ©velopper, Ă condition de savoir comment elles fonctionnent ! Lorsque vous Ă©tudiez, ou dans de nombreuses situations quotidiennes, câest un grand nombre de mĂ©moires qui fonctionnent. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) MĂ©moire ou mĂ©moires ? Il faux de dire que nous avons une bonne ou une mauvaise mĂ©moire, ou que nous perdons la mĂ©moire, car nous avons des dizaines de mĂ©moires diffĂ©rentes. Diapo 5 Question 2 MatiĂšre grise et mĂ©moires dans le cerveau
Texte lu On parle souvent de matiĂšre grise en parlant de la partie du cerveau oĂč se loge notre intelligence. Mais quâest-Ââce que la matiĂšre grise, et oĂč est logĂ©e la mĂ©moire ? A vous de choisir la meilleure proposition : .A La matiĂšre grise est lâensemble du cerveau .B La matiĂšre grise est une fine enveloppe qui recouvre les hĂ©misphĂšres du cerveau. Câest Ă lâintĂ©rieur que fonctionne la mĂ©moire .C. La matiĂšre grise est une fine enveloppe qui recouvre le cerveau, et la mĂ©moire sây trouve dans une petite zone Ă lâarriĂšre Diapo 6 RĂ©ponse Ă la question prĂ©cĂ©dente
Texte lu La matiĂšre grise, ou cortex, est lâenveloppe du cerveau, de quelques millimĂštres dâĂ©paisseur. LĂ se logent les noyaux des neurones. Les mĂ©moires sây rĂ©partissent dans toute lâenveloppe.
RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur La matiĂšre grise est une fine enveloppe qui recouvre les deux hĂ©misphĂšres du cerveau. On lâappelle encore cortex. Câest Ă lâintĂ©rieur que fonctionne une grande partie des zones qui participent Ă la mĂ©moire. Elle est constituĂ©e en partie par les noyaux de tous les neurones, les cellules du cerveau. On en dĂ©nombre environ 90 milliards, qui se forment surtout au dĂ©but de la vie mais aussi tout au long de la vie. Mais il nây a pas que des neurones dans le cerveau ! Il y a aussi un nombre au moins aussi grand de cellules qui servent Ă nourrir et entretenir les neurones, les faire disparaĂźtre sâils ne sont plus utiles. A lâarriĂšre du cerveau, se situe le cervelet encore appelĂ© « petit cerveau », qui contribue aussi Ă la mĂ©moire. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) La mĂ©moire ou les mĂ©moires ? La mĂ©moire est lâensemble de toutes les mĂ©moires qui nous permettent dâorganiser notre vie et dâapprendre. Ce sont des zones diffĂ©rentes qui fonctionnent ensemble, dans lâenveloppe des hĂ©misphĂšres du cerveau, le cortex ou encore « matiĂšre grise », constituĂ© dâenviron 90 milliards de neurones. Chacun a la possibilitĂ© de dĂ©velopper ses mĂ©moires en apprenant et en sâentraĂźnant. Diapo 7 Le cervelet
Texte lu Nous disposons Ă©galement dâun cervelet, sorte de deuxiĂšme cerveau qui contient Ă©galement des zones de mĂ©moires. Il est situĂ© Ă lâarriĂšre et en bas du cerveau Pour le professeur On attribue au cervelet la mĂ©moire des actes automatiques moteurs. Le cerveau nâest donc pas le seul Ă participer aux phĂ©nomĂšnes de la mĂ©moire. Diapo 8 Une petite population de neurones
Réponse apportée par le professeur Cette diapo est destinée à montrer une population de neurones. Tous les neurones sont liés entre eux, selon leur rÎle : retenir en mémoire, exécuter des tùches, ressentir des émotions, etc.
Ce qui importe de savoir est quâau cours de la vie, surtout quand on apprend, on relie de plus en plus les neurones entre eux. Ce qui compte nâest donc pas tant le nombre des neurones (Ă peu prĂšs le mĂȘme pour tous les individus), mais le nombre des connexions entre eux (qui peut aller de 1000 Ă 10000 par neurone avec dâautres neurones). Câest la connectivitĂ© et la vitesse de transfert de lâinformation qui compte pour devenir instruit, habile, expert, « intelligent ». Les neurones peuvent Ă tout moment changer de voisins, naĂźtre et se dĂ©velopper, etc. On dit que le cerveau est « plastique » depuis la conception jusquâĂ la derniĂšre heure de la vie. Diapo 9 Un exemple de neurone
Texte lu Voici un exemple de neurone. A gauche les petites branches qui relient chaque neurone Ă ses voisins : ce sont les dendrites Au centre lâaxone dans lequel circule lâinformation A droite les terminaisons qui relient aussi le neurone aux autres : on les appelle synapses Plus un cerveau apprend, plus les neurones se transforment. Diapo Question 3 Quand vous apprenez, est-Ââce que vos neurones se transforment ?
Texte lu On vous reprĂ©sente la forme dâun neurone avec ses ramifications, son axe qui permet de faire circuler lâinformation, et ses extrĂ©mitĂ©s Ă droite sur le schĂ©ma. Lorsque vous apprenez, quâest-Ââce qui se transforme ? .A Les ramifications entre les neurones se multiplient (les dendrites) .B. Lâaxe central Ă©paissit .C. Les synapses se consolident RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Lorsque vous apprenez vos neurones se transforment et deviennent plus performants. Ils se lient de plus en plus les uns aux autres (les ramifications, donc les dendrites se multiplient), lâinformation circule de plus en plus vite dans lâaxe central appelĂ© axone, et les extrĂ©mitĂ©s deviennent de plus en plus performantes pour transmettre lâinformation de neurone en neurone (les synapses). Par ailleurs les populations peuvent se modifier, tout au long de la vie.
Câest bien vous qui avez la main sur le pilotage de vos neurones. Plus vous apprenez, plus vous les rendez performants. Dans le cerveau dâune personne qui a beaucoup Ă©tudiĂ©, lâinformation circule vite, et le nombre de liaisons entre les neurones est considĂ©rable, jusquâĂ 10.000 connexions entre un neurone et ses voisins. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Le cerveau se transforme, en particulier lorsquâil apprend Chaque fois que la personne apprend ou vit une situation singuliĂšre, son cerveau se transforme un peu : . Les connexions entre neurones augmentent . Lâinformation circule de plus en plus vite dans les axes centraux des neurones . Les liaisons (synapses) sont de plus en plus solides . Les neurones peuvent se rĂ©arranger en changeant de voisins On dit que le cerveau est plastique. Câest vous qui ĂȘtes le pilote de la transformation de votre cerveau. Diapo 11 Question 4 A quel Ăąge le cerveau est-Ââil dĂ©finitivement formĂ© ?
Texte lu A quel Ăąge le cerveau est-Ââil dĂ©finitivement formĂ© ? .A. Environ vers 3 ans .B. A la fin de lâadolescence .C. Jamais RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Depuis les premiers mois de la vie intra utĂ©rine jusquâau dernier souffle de la vie, le cerveau est en rĂ©arrangement continu : . Parce que les populations de neurones ne cessent de se modifier : de nouveaux neurones apparaissent, dâautres disparaissent, les liaisons peuvent se dĂ©faire ou disparaĂźtre, de nouvelles liaisons apparaissent. Tout cela au fur et Ă mesure que la personne apprend et vit. . Parce que chaque neurone peut changer, se consolider, devenir plus efficace. Par exemple lorsque la personne apprend ou sâentraĂźne, lâinformation circule de plus en plus vite dans lâaxe central du neurone. Un cerveau qui fonctionne bien est un cerveau dans lequel lâinformation se dĂ©place rapidement. Diapo 12 On rĂ©sume
Texte lu On rĂ©sume Tout au long de la vie le cerveau se transforme, surtout en apprenant : les liaisons entre neurones se multiplient, ils se rĂ©arrangent et changent de voisins, certains disparaissent dâautre apparaissent, chaque neurone devient plus performant. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Quand on apprend, les neurones se transforment Tout au long de la vie le cerveau se transforme, surtout en apprenant : les liaisons entre neurones se multiplient, ils se rĂ©arrangent et changent de voisins, certains disparaissent dâautres apparaissent, chaque neurone devient plus performant. Diapo 13 Question 5 Quand je dors, est-Ââce que je consolide mes apprentissages ?
Texte lu : Que pensez-Ââvous de la phrase suivante « Quand je dors, je consolide mes apprentissages » ? .A. Câest vrai .B. Câest faux RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Contrairement aux idĂ©es reçues, le cerveau continue Ă consolider les apprentissages en dehors du moment oĂč il est conscient dâapprendre. Citons quelques exemples concrets : . AprĂšs une bonne nuit de sommeil, les efforts dâapprentissage de la journĂ©e prĂ©cĂ©dente se traduisent par un renforcement de lâacquisition. . DâoĂč lâimportance de bien dormir pour bien apprendre. Les jeunes qui dorment moins, ou se couchent tard assimilent moins bien ce quâils ont appris. Car le cerveau nâa pas fini son travail. . Lâimportance aussi de reprendre lâapprentissage dâun cours quelques temps aprĂšs, car entre les deux fois, le cerveau aura continuĂ© Ă mĂ©moriser et assimiler les exercices faits, sans que la personne sâen rende compte. Diapo 14 Câest vrai ! Le cerveau continue dâapprendre tout seul quand il dort, rĂȘve ou pratique une activitĂ© tranquille.
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur . Il nây a pas quâen dormant que le cerveau continue dâapprendre tout seul, mais aussi en rĂȘvant, en mĂ©ditant, en se calmant, en pratiquant une autre activitĂ© tranquille. . En apprenant, la personne modifie le sommeil quâil va avoir, et en dormant son cerveau se modifie ! . Par ailleurs en dormant, le cerveau Ă©limine toutes les informations inutiles, il aide Ă mieux dĂ©cider de la justesse de ce que lâon va faire. Il aide Ă vivre logiquement. . En deux gĂ©nĂ©rations, les adolescents ont perdu en moyenne deux heures de sommeil par nuit. On peut dire quâils apprennent moins bien. Diapo 15 Lâimportance de bien se nourrir et de faire du sport
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur . Lâimportance aussi de faire fonctionner son corps dans le sport et les cours dâEPS. Si le corps sâoxygĂšne suffisamment par des exercices physiques et se nourrit correctement, alors le cerveau sera riche en glucose et en oxygĂšne indispensables pour fonctionner. Le cerveau est la partie du corps qui exige le plus dâĂ©nergie, dâoxygĂšne et de glucose pour fonctionner. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) La mĂ©moire et le sommeil En dormant, rĂȘvant, changeant dâactivitĂ©, le cerveau continue de travailler sur ce quâil vient dâapprendre sans sâen rendre compte. DâoĂč lâimportance de bien dormir. Depuis plusieurs dĂ©cennies, les adolescents dorment moins (en moyenne deux heures par jour), on peut dire quâils apprennent moins bien. Au cours du sommeil, les circuits de neurones se consolident, les perceptions inutiles sâĂ©liminent ou sâestompent. Il est important aussi de faire du sport et de bien se nourrir, car le cerveau a besoin de beaucoup dâoxygĂšne, et de glucose pour fonctionner. Diapo 16
Quâest-Ââce quâune tĂąche consciente ?
Pas de texte lu Dans une tĂąche consciente, vous ressentez lâimpression dâĂȘtre maĂźtre de ce qui se dĂ©roule ou ce que vous faites, de piloter votre cerveau, vos paroles, votre attention. A lâinverse une tĂąche inconsciente se dĂ©roule automatiquement. La personne lâaccomplit, mais sans vraiment sâen rendre compte. La distinction entre les deux est importante pour le fonctionnement de la mĂ©moire. RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Vous cherchez Ă faire donner par les Ă©lĂšves des exemples de tĂąches conscientes et inconscientes. Dans la question qui va suivre, on va leur demander sâil est possible dâen rĂ©aliser plusieurs en mĂȘme temps, conscientes et inconscientes. Diapo 17 Question 6 Est-Ââil possible dâeffectuer deux tĂąches conscientes en mĂȘme temps ?
Texte lu : Est-Ââil est possible de rĂ©aliser deux tĂąches conscientes en mĂȘme temps ? .A. Oui, câest une question dâattention .B. Non, mĂȘme les gens les plus intelligents nây parviennent pas RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Le cerveau ne peut traiter de façon consciente quâune seule tĂąche en mĂȘme temps. Par exemple : . Si vous lisez, vous ne pouvez pas faire correctement attention au texte si quelquâun vous parle en mĂȘme temps. Il est mĂȘme difficile de faire attention Ă la fois aux fautes dâorthographe et au sens des phrases. . Si vous jouez sur votre appareil numĂ©rique Ă un jeu vidĂ©o, vous ne pouvez pas vous concentrer et en mĂȘme temps penser Ă ce vous allez faire ce soir ! Souvent, vous pouvez avoir lâimpression de faire deux choses en mĂȘme temps, par exemple Ă©crire une phrase et Ă©couter le professeur qui explique. En rĂ©alitĂ© votre cerveau passe dâune action Ă lâautre. Mais vous faites moins bien chacune des deux. Car il passe alternativement de lâune Ă lâautre. Vous pouvez Ă©galement avoir lâimpression que le conducteur peut en mĂȘme temps faire attention Ă la route et Ă©couter attentivement son voisin qui lui parle. En fait, il a tellement lâhabitude de
conduire quâil le fait en partie automatiquement, ce qui lui laisse la possibilitĂ© de parler Ă son voisin. Mais lĂ encore, danger ! De passer de la route au voisin, lâattention peut sâĂ©garer sur lâune ou lâautre action et un accident peut survenir. Pour les nouveaux conducteurs, câest trĂšs dangereux. Ce fonctionnement « une tĂąche consciente Ă la fois » est valable pour tout le monde, y compris pour les gens les plus intelligents. Remarque 1 : lorsque vous avez lâimpression dâaccomplir deux choses conscientes en mĂȘme temps, en rĂ©alitĂ© votre cerveau passe de lâune Ă lâautre sans vous en apercevoir Remarque 2 : souvent les dames disent quâelles sont « multitĂąches ». Câest faux, nous sommes tous pareils, mais elles accomplissent souvent plusieurs tĂąches « en parallĂšle » et non strictement en mĂȘme temps. Remarque 3 : dans certaines circonstances, accomplir deux tĂąches en mĂȘme temps peut ĂȘtre trĂšs dangereux (tĂ©lĂ©phoner en voiture, ĂȘtre distrait en rĂ©alisant une action, parler Ă son voisin en traversant un carrefour,âŠ). Diapo 18 Le cerveau nâest pas conçuâŠ
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications Diapo 19 Exercice de double tĂąche
Remarque pour le professeur Dans le texte, a Ă©tĂ© insĂ©rĂ© deux fautes. Surtout ne le dites pas aux Ă©lĂšves. Lâexercice est Ă©galement lĂ pour leur montrer quâil est difficile de se concentrer sur plusieurs choses en mĂȘme temps : compter les lettres et repĂ©rer les fautes. Evidemment il est interdit de prendre des notes. Texte lu : Vous allez en mĂȘme temps (et non pas lâun aprĂšs lâautre) compter Le nombre de lettres « a » Et le nombre de lettres « e » (avec ou sans accent) Vous avez 30 secondes Attention, câest parti ! Diapo 20 PrĂ©sentation du texte, pendant 30 secondes
Diapo 21 Câest fini !
Diapo 22 RĂ©ponse
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications Diapo 23 Qui a fait attention aux fautes ?
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications Diapo 24 Le cerveau ne sait pas faire trĂšs bien deux choses conscientes en mĂȘme temps
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications Remarque pour le professeur La vie moderne sollicite de plus en plus la multi-Ââsollicitations (panneaux publicitaires sur les routes, pubs sur lâĂ©cran internet, Ă©crans de TV avec des bandeaux dĂ©filants en mĂȘme temps que les informations orales, etc.) ce qui soumet le cerveau « Ă multiplier les fautes dâattention », « Ă dĂ©passer la charge cognitive acceptable, donc Ă accroĂźtre le stress, la fatigue, et Ă long terme les maladies. Diapo 25 Exception ?
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Peut-Ââon faire deux choses en mĂȘme temps ? Le cerveau ne peut rĂ©aliser quâune seule tĂąche consciente en mĂȘme temps, câest-ÂâĂ -Ââdire qui nĂ©cessite une pleine attention. Essayer dâen faire deux en mĂȘme temps, câest les faire moins bien, ou sâexposer Ă des erreurs ou des accidents. On est alors obligĂ© de passer rapidement de lâune Ă lâautre, ce qui exige une dĂ©pense cognitive supplĂ©mentaire, source de stress, dâerreurs, et de fatigue. Ceci est vrai pour tout le monde. Le cerveau peut cependant exĂ©cuter une tĂąche automatique en mĂȘme temps quâune tĂąche consciente, mais cela nĂ©cessite beaucoup dâentraĂźnement pour lâautomatique. Quel que soit lâentraĂźnement, personne ne devient un champion de la multitĂąche. Diapo 26 Question : Pourquoi les acteurs apprennent-Ââils leurs textes Ă haute voix ?
Texte lu Pourquoi les acteurs apprennent-Ââils leurs textes Ă haute voix, plutĂŽt quâen les lisant ? .A. Pour faire comme lorsquâils seront sur scĂšne .B. Câest une maniĂšre trĂšs efficace de retenir en mĂ©moire RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur
La mĂ©morisation est meilleure quand on apprend Ă haute voix. Autre exemple, quand un professeur a fait un cours devant des Ă©lĂšves pour la premiĂšre fois, il est beaucoup plus facile pour lui de le savoir pour la seconde fois. Conclusion : ne pas hĂ©siter Ă Ă©noncer Ă haute voix deux ou trois fois ce que lâon veut apprendre, câest efficace ! Pour mĂ©moriser, nous apprendrons un peu plus tard, quâil y a plusieurs techniques, dont certaines beaucoup plus efficaces que dâautres. Tous les Ă©lĂšves devraient le savoir et le pratiquer pour ĂȘtre meilleurs ! Une Ă©tude a Ă©tĂ© faite sur des personnes qui devaient retenir les idĂ©es principales dâun texte. Un premier groupe 1 procĂ©dait par lecture silencieuse, normalement. Un deuxiĂšme groupe 2 faisait le mĂȘme exercice mais on lui bloquait le larynx (dĂ©licatement, Ă©videmment) pour Ă©viter la subvocalisation naturelle chez tout individu. Le groupe a Ă©tĂ© plus performant. Conclusion, la subvocalisation et mieux encore, la vocalisation jouent un rĂŽle majeur dans la mĂ©morisation. Pourquoi sâen priver, il est efficace dâapprendre les leçons Ă haute voix. Ou en apprenant les leçons Ă deux en lâexpliquant oralement Ă lâautre. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Pourquoi apprendre Ă haute voix ? Il existe plusieurs techniques efficaces pour mĂ©moriser. Dont celle qui consiste Ă Ă©noncer Ă haute voix ce quâon veut apprendre. Ne pas hĂ©siter, seul ou Ă plusieurs Ă expliquer, rĂ©citer, dire Ă haute voix. Diapo 27 Question : combien de reprises pour retenir Ă long terme ?
Texte lu : Combien de fois faut-Ââil apprendre quelque chose pour ĂȘtre Ă peu prĂšs sĂ»r de le retenir ? .A. Une fois suffit si on se concentre suffisamment .B. Le plus de fois possibles .C. Au moins 3 ou 4 fois, avec des intervalles de temps chaque fois RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Depuis des centaines dâannĂ©es les humains se penchent sur le problĂšme de la mĂ©morisation : comment apprendre pour retenir ? Retient-Ââon durablement tout ce quâon apprend ? Pourquoi oublie-Âât-Ââon ? Existe-Âât-Ââil des maniĂšres de retenir qui sont plus efficaces que dâautres ? Depuis quelques dizaines dâannĂ©es, les Ă©tudes nous ont apportĂ© des rĂ©ponses claires et qui font leurs preuves. Nous vous apprendrons quelques rĂšgles pour une meilleure mĂ©morisation. Lâune des plus importantes est celle du rĂ©apprentissage : . La premiĂšre fois que lâon apprend quelque chose, il se crĂ©e une premiĂšre trace dans le cerveau, les neurones se rĂ©arrangent et tentent dâaccueillir cette nouvelle information. Mais ce nâest quâune trace qui peut vite disparaĂźtre. La personne a lâimpression quâelle va sâen souvenir alors quâen rĂ©alitĂ© elle va sâestomper plus ou moins. . Il est nĂ©cessaire de la consolider en rĂ©apprenant lâinformation. Mais Ă quel rythme ?
. Une premiĂšre fois en ayant bien compris lâinformation, en se concentrant suffisamment, en nâĂ©tant pas distrait. . Puis en la reprenant plusieurs jours aprĂšs, 3 ou 4 fois et de façon de plus en plus espacĂ©e, par exemple aprĂšs 3 semaines, puis aprĂšs 6 semaines, puis aprĂšs 12 semaines. . AprĂšs 3 ou 4 reprises, on considĂšre que le cerveau peut se souvenir de lâinformation de façon durable. Conclusion : Si on apprend une information une seule fois, on a toutes les chances de lâoublier trĂšs vite. Si on lâapprend plusieurs fois avec des Ă©carts de plus en plus grands, on a toutes les chances de la retenir longtemps. Diapo 28 RĂ©ponse sur les reprises
Diapo 29 NĂ©cessitĂ© dâapprendre plusieurs fois pour ancrer la trace en mĂ©moire
Texte lu Quel est le mot qui manque sur cette diapositive ? RĂ©ponse pour le professeur INDISPENSABLE Si on apprend une seule fois une leçon ou des dĂ©finitions importantes, on crĂ©e dans le cerveau des traces fragiles ou souvent non durables. Elles vont sâeffacer rapidement avec le temps. DâoĂč la stratĂ©gie nĂ©cessaire de les reprendre plusieurs fois. Câest le principe de la consolidation en mĂ©moire. Câest un phĂ©nomĂšne biologique. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves La consolidation de la mĂ©moire Apprendre une information une seule fois ne suffit pas pour la retenir. Vous avez lâimpression de lâavoir retenue pour longtemps, câest en partie faux ! Elle nâest quâĂ lâĂ©tat de trace. Il faut la reprendre en moyenne 3 Ă 4 fois. Câest ce que lâon appelle la consolidation de la mĂ©moire, vraie pour tous les individus. Les neurones ne sont pas assez liĂ©s entre eux, lâaxe central est encore trop mince, les synapses fragiles. LâidĂ©al est de reprendre lâinformation de façon de plus en plus Ă©cartĂ©e (expansĂ©e), par exemple aprĂšs 3 semaines, puis 6 semaines, puis 12 semaines. Câest un exemple. Diapo 30 Question 9 Que pensez-Ââvous de lâoubli ?
Texte lu : Que pensez-Ââvous de lâoubli ? .A. Câest une forme de maladie .B. Tout le monde oublie plus ou moins, câest naturel .C. Si on se concentre bien, on nâoublie pas ce quâon apprend Diapo 31 RĂ©ponse sur lâoubli
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Lâoubli est un phĂ©nomĂšne biologique que la nature nous a apportĂ© pour nous protĂ©ger contre le grand nombre des informations qui nous proviennent sans cesse et qui nous sont peu utiles quelques heures ou quelques semaines plus tard. Par ailleurs lâoubli permet de diminuer avec le temps lâintensitĂ© des pensĂ©es pĂ©nibles que nous Ă©prouvons parfois dans des situations difficiles. Câest un phĂ©nomĂšne continu, qui opĂšre dans notre cerveau Ă tout moment. Câest donc la rĂ©ponse B qui est la bonne. Ce nâest pas une maladie. Cependant : . Certaines personnes peuvent ĂȘtre atteintes de maladies qui abĂźment la mĂ©moire (par exemple Alzheimer) mais ce sont cas exceptionnels. . Si on se concentre bien quand on apprend, câest vrai quâon oublie moins. Certaines techniques de mĂ©morisation permettent de mieux retenir. Il faut les connaĂźtre et les appliquer. Lâoubli est dĂ» Ă diverses causes, dont : . Le manque dâattention et de concentration quand on apprend ; . Lâinsuffisance de consolidation. Une information que lâon revoit rĂ©guliĂšrement sâoublie peu ; . Lâimportance de notre culture personnelle : plus on connaĂźt de choses, moins on oublie. Diapo 32 Question 10 : Quelques causes de lâoubli
Texte lu A vous de dire quelles sont les propositions fausses. Parmi les causes de lâoubli : .A. La personne ne sâest pas assez concentrĂ©e en apprenant .B. Des molĂ©cules sont chargĂ©es dâoublier une partie de ce que lâon apprend .C. Ne concerne que les personnes atteintes dâune maladie de la mĂ©moire Pour le professeur Seul lâitem 3 est faux Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Quâest-Ââce que lâoubli ? Lâoubli est un phĂ©nomĂšne naturel et continu (jour et nuit, tout le temps) Il est prĂ©vu par la nature pour nous protĂ©ger contre lâĂ©norme quantitĂ© dâinformations qui nous parviennent sans cesse et pour diminuer lâintensitĂ© des Ă©vĂšnements douloureux que lâon a en mĂ©moire. Quand on apprend, au collĂšge ou au lycĂ©e, on doit lutter contre lâoubli par des stratĂ©gies rigoureuses : rĂ©viser, parler Ă haute voix, se poser des questions, etc. Diapo 33 Question 11 : Pourquoi un souvenir ne reprĂ©sente pas exactement ce quâon a vĂ©cu ?
Texte lu : Pourquoi aucun souvenir ne reprĂ©sente pas exactement ce quâon a vĂ©cu ? .A. Parce que le souvenir se dĂ©forme avec le temps .B. Parce que chaque fois quâon rappelle un souvenir, on le dĂ©forme Diapo Bonnes rĂ©ponses sur la dĂ©formation du souvenir
Pas de texte lu
Câest le professeur qui apporte les explications RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Un souvenir est un ensemble de plusieurs Ă©lĂ©ments rĂ©partis dans des endroits diffĂ©rents de la mĂ©moire : des personnes ou un paysage, des mouvements, du bruit, des Ă©motions, etc. Quand on se rappelle un souvenir, on reconstruit la scĂšne. Au cours du temps, ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments qui servent Ă reconstruire le souvenir, se sont tous un peu dĂ©formĂ©s. Le souvenir que lâon raconte est donc toujours plus ou moins diffĂ©rent de ce quâon a vĂ©cu. Il faut donc ĂȘtre trĂšs prudent quand on entend un souvenir ou un tĂ©moignage. Il ne reprĂ©sente jamais exactement la rĂ©alitĂ©. Câest la raison pour laquelle, les professionnels de la police, de la justice, les historiens, sont de plus en plus prudents sur la gestion des tĂ©moignages et des souvenirs. La mĂ©moire, on le comprend, possĂšde aussi ses fragilitĂ©s, ses faiblesses. DâoĂč lâimportance quand on apprend, de revenir de temps en temps sur lâauthenticitĂ© des choses que lâon retient. Soyons prudents sur ce que lâon dit, soyons prudent sur ce que lâon comprend des souvenirs des autres. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Un souvenir est-Ââil fidĂšle Ă ce que lâon a vĂ©cu ? Un souvenir est un ensemble dâĂ©lĂ©ments rĂ©partis dans les mĂ©moires. Quand on rappelle un souvenir, on reconstruit la scĂšne. Les Ă©lĂ©ments se sont tous un peu dĂ©formĂ©s avec le temps. Un souvenir nâest jamais fidĂšle Ă ce quâon a vĂ©cu. Ce qui invite Ă la prudence quand on Ă©coute ou quand on raconte un souvenir. Diapo 35 Question 12 : savoir pour comprendre
Texte lu : Est-Ââce que vous avez besoin de possĂ©der des savoirs dans votre mĂ©moire pour bien comprendre ? .A. Oui ! Câest indispensable de connaĂźtre pour bien comprendre .B. Plus on sait de choses, plus on est capable dâen comprendre de nouvelles RĂ©ponse Lâune des conditions trĂšs importante pour comprendre (un texte, une situation, un schĂ©ma), est de connaĂźtre le sens des Ă©lĂ©ments qui composent la situation. DâoĂč lâimportance de connaĂźtre prĂ©cisĂ©ment le vocabulaire français ou Ă©tranger pour comprendre un texte, dâidentifier les parties dâun schĂ©ma, et avec prĂ©cision. Sinon, on est incapable de comprendre correctement. Trop de flou et dâerreurs sâinstallent, et lâĂ©lĂšve est vite perdu. En plus, il se dĂ©courage, nâarrive plus Ă exĂ©cuter la tĂąche demandĂ©e ou lâexercice, et cela se termine par « je nây comprends rien !! ». Ce qui est faux, la plupart du temps. Diapo 36 RĂ©ponse : les deux sont bonnes ! Plus on sait de choses, plus on est capable dâen comprendre de nouvelles.
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Pour comprendre une explication, une situation, un schĂ©ma, un texte, il faut dĂ©jĂ avoir des connaissances. Par exemple vous ne pouvez pas comprendre un texte si vous ne connaissez pas les mots qui sont Ă lâintĂ©rieur. Autre exemple, vous ne pouvez pas comprendre une explication en mathĂ©matiques si vous ne connaissez pas le sens des mots utilisĂ©s par le professeur, des dĂ©finitions prĂ©cises, quelques propriĂ©tĂ©s mathĂ©matiques. Tout Ă©lĂšve a donc fortement intĂ©rĂȘt Ă apprendre le mieux possible le plus grand nombre de choses sâil veut comprendre ce quâil lit ou ce quâon essaie de lui expliquer. Sâil ne veut pas ĂȘtre perdu rapidement. Conclusion, plus on sait de choses, plus on est capable dâen comprendre de nouvelles. Diapo 37 Petit exercice
Diapo 38 Lâexemple de la connaissance des mots pour comprendre un texte
Texte lu : Ce texte est difficile Ă comprendre. Notez tous les mots que vous ne connaissez pas bien, qui vous empĂȘchent de bien comprendre le texte. Diapo 39 Quand on connaĂźt bien le sens des motsâŠ
Texte lu : Quand on connaĂźt bien le sens des mots, on peut construire du sens et comprendre le texte, qui simplement veut dire : Si vous possĂ©dez suffisamment de choses en mĂ©moire, et sans vous en rendre compte, votre cerveau est capable de choisir la meilleure comprĂ©hension possible. Alors, vous dites « voilĂ le sens que je choisis ! ». Mais pour cela, il fallait connaĂźtre les sens des mots : processus, inconscients, exceller, simultanĂ©, assigner, item, moyenner. CâĂ©tait une phrase compliquĂ©e, certes, mais nous voulons vous dire quâil faut trĂšs souvent « savoir dâabord pour comprendre ». Câest vrai pour toute situation. Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Savoir pour comprendre Pour bien comprendre ce quâon est en train dâapprendre, il faut dĂ©jĂ possĂ©der des connaissances suffisantes. En particulier, il faut bien connaĂźtre le sens des mots. Plus on sait de choses, plus en capable dâen comprendre de nouvelles. Celui qui sait peu de choses, est trĂšs vite perdu. Ne soyez pas de ceux-ÂâlĂ ! Diapo 40 Lâune des compĂ©tences les plus importantes dans la vie : lâattention
Diapo 41 Question 13 : questions en relation avec lâattention
Texte lu : A votre avis, quels sont les propositions exactes en relation avec lâattention : .A. Arriver Ă ne pas se laisser distraire par un signal extĂ©rieur quand on exĂ©cute une tĂąche .B. Arriver Ă rester longtemps fixĂ© sur ce que lâon fait
.C. Ne pas accorder trop dâimportance aux idĂ©es qui nous arrivent constamment dans la tĂȘte RĂ©ponse du professeur. Les trois propositions sont justes. Lâattention câest : . Etre capable de rester sur un objectif donnĂ© et prĂ©cis parmi dâautres (lâexemple du personnage Charlie que lâon cherche dans un dessin avec des centaines dâautres personnages) . Etre capable de ne pas se laisser distraire par tous les signaux qui arrivent sans cesse autour de nous (vous pouvez donner des exemples) . Etre capable de rester sur la tĂąche Ă accomplir un temps un peu long (le conducteur qui reste fixĂ© sur la route et les dangers possibles). Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Sur lâattention Avoir des compĂ©tences en attention, câest arriver Ă ne pas se laisser distraire par tout ce qui arrive, soit de lâextĂ©rieur (signaux divers visuels ou auditifs), soit de lâintĂ©rieur (les diverses pensĂ©es qui nous distraient). Diapo 42 Question 14 : Est-Ââce que lâattention se dĂ©veloppe ?
Texte lu : Est-Ââce que faire attention est une qualitĂ© qui se dĂ©veloppe ? .A. Pas vraiment, on est de nature plus ou moins Ă©tourdie .B. Lâattention est une capacitĂ© qui se dĂ©veloppe par des entraĂźnements frĂ©quents et rĂ©guliers Diapo 43 RĂ©ponse sur « est-Ââce que lâattention se dĂ©veloppe ? »
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications Commentaires pour le professeur Toutes les Ă©tudes dĂ©montrent que chacun peut dĂ©velopper son attention. A force de discipline sur soi. Câest le cas des sportifs, des musiciens, des artisans, de tous ceux qui veulent apprendre efficacement. Le petit enfant possĂšde une capacitĂ© dâattention limitĂ©e (mais non nulle). JusquâĂ la fin de lâadolescence, il est fondamental pour lui de dĂ©velopper lâattention, ce qui va lui servir toute la vie. Il
a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que les jeunes qui dĂ©veloppent leur attention grĂące Ă des exercices rĂ©guliers, sont ceux qui se dĂ©brouillent le mieux dans la vie, sont en meilleure santĂ©, et rĂ©ussissent leur mĂ©tier. Mais cela tient Ă chacun. Rappelons-Âânous que chacun est pilote du dĂ©veloppement de son cerveau ! Diapo 44 Faire attention, ça sâapprend
Pas de texte lu Câest le professeur qui apporte les explications RĂ©ponse apportĂ©e par le professeur Savoir faire attention nâest pas Ă©vident, surtout dans lâenfance et lâadolescence. Câest une compĂ©tence qui sâapprend. La capacitĂ© de faire attention se passe dans le cerveau. Il y a des zones du cerveau qui servent Ă faire attention, il faut les dĂ©velopper, surtout quand on est jeune. Câest lâattention qui permet le mieux de rĂ©ussir sa vie. Pourquoi ? Quand on sait bien faire attention : . Câest Ă©viter de faire des erreurs, . Câest Ă©viter dâavoir des accidents, . Câest pouvoir se concentrer de mieux en mieux, comme les pilotes de courses, les musiciens, les artisans, ce que lâon dit et ce que lâon fait. Faire attention, ça sâapprend ! Un peu tous les jours. Et si on ne lâapprend pas quand on est jeune, câest beaucoup plus compliquĂ© aprĂšs⊠Document Ă©lĂšve (les surlignages jaunes sont absents du texte, et sont complĂ©tĂ©s par les Ă©lĂšves) Lâattention se dĂ©veloppe-Âât-Ââelle ? Savoir faire attention est lâune des plus puissantes compĂ©tences humaines. Elle Ă©vite les erreurs et les accidents, de se laisser distraire inutilement, de pouvoir augmenter sa concentration. Et de mĂ©moriser. Une bonne attention permet Ă coup sĂ»r de mieux retenir. Mais aussi de repĂ©rer davantage dâinformations autour de nous, de mieux comprendre, de mieux rĂ©ussir dâune façon gĂ©nĂ©rale. Lâattention doit se dĂ©velopper chez les Ă©lĂšves. Un enfant est naturellement peu attentif. Pour le devenir et jusquâĂ la fin de lâadolescence, il doit sâentraĂźner, rĂ©guliĂšrement, souvent, longtemps. Diapo 45 Fin du module 1 Magnifique exercice complĂ©mentaire Ă faire rĂ©aliser par le professeur aprĂšs la (ou les) sĂ©ance de ce module : Seul, par deux ou petits Ăźlots, les Ă©lĂšves inscrivent les idĂ©es essentielles de ce quâils ont retenu. Le professeur collecte les rĂ©ponses, et ajuste. Câest une sĂ©ance de remĂ©moration collective. Ou vous pouvez utiliser dĂšs aprĂšs ou quelques jours aprĂšs, le quiz sur la diapo 46. Diapo 46 Quiz rĂ©capitulatif du module