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SAMEDI 18 JANVIER 2014 – 20H
Felix MendelssohnLes Hébrides
Robert SchumannConcerto pour piano
entracte
Felix MendelssohnSymphonie n° 3 « Écossaise »
London Symphony OrchestraSir John Eliot Gardiner, directionMaria João Pires, piano
Fin du concert vers 22h.
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Felix Mendelssohn (1809-1847)Les Hébrides (« La Grotte de Fingal »), ouverture op. 26
Composition : 1830-1832.
Création : 14 mai 1832 à Londres sous le titre The Isles of Fingal, sous la direction du compositeur.
Dédiée au Prince héritier de Prusse (qui deviendra le roi Frédéric-Guillaume IV).
Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 2 cors, 2 trompettes – timbales – cordes.
Éditeur : Breitkopf & Härtel, Leipzig (1833).
Durée : environ 10 minutes.
Lorsqu’il visite l’Écosse, l’été 1829, Mendelssohn est captivé par le spectacle des îles Hébrides, sur la côte ouest. Ce paysage marin sauvage, livré aux fréquentes tempêtes, lui inspire la première idée de ce qui deviendra l’une de ses ouvertures de concert les plus célèbres.
Dans la tonalité de si mineur, propice à l’expression de la mélancolie, l’ouverture est restée fameuse par sa recréation acoustique des sensations ressenties à la vue du paysage. Le balancement des basses évoque un rythme marin, circulaire. L’orchestration aux couleurs sombres, les accords en disposition très espacée, le maintien de la nuance piano, mais agitée de soufflets, produisent des effets de lointain, de vent et de tempête imminente. Cette énergie contenue éclate en trois points culminants de caractère épique, avec fanfares et traits non legato.
Alliée aux fanfares militaires qui ponctuent l’œuvre, l’association à Fingal, désignant une grotte basaltique de l’île de Staffa dans les Hébrides, a suscité un rapprochement avec la mode ossianique qui avait gagné toute l’Europe, Mendelssohn compris : l’Écossais Macpherson avait attribué ses propres poèmes épiques au barde préchrétien Ossian, sorte d’Homère nordique, qui narrait la saga de son père, le guerrier Fingal. Dans une belle interprétation de ce tableau musical, Thomas Grey (2000) voit le deuxième thème, cantabile, comme une présence humaine au sein du décor marin, à la manière des figures vues de dos des paysages romantiques allemands, par lesquels le spectateur est invité à pénétrer la scène de l’intérieur. À la vue du paysage, cet observateur interne se remémorerait les récits héroïques mettant en scène Fingal…
Marianne Frippiat
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Robert Schumann (1810-1856)Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 54
Allegro affetuoso
Intermezzo. Andante grazioso
Vivace
Composition : première version du premier mouvement sous la forme d’une Phantasie für Klavier und Orchester :
Leipzig, 3 mai-22 août 1841, révision en 1843 ; révision et composition des deuxième et troisième mouvements :
Dresde, 14 juin-29 juillet 1845.
Dédicace : à Ferdinand Hiller.
Première audition publique : le 4 décembre 1845 à Dresde, dans la salle de l’hôtel de Saxe ; Clara Schumann, piano ;
orchestre des concerts d’abonnements, direction Ferdinand Hiller ; deuxième audition publique le 1er janvier 1846
à Leipzig, au Gewandhaus, Clara Schumann, piano, orchestre du Gewandhaus, direction Niels Gade.
Effectif : 2 flûtes; 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, timbales, cordes, piano solo.
Durée : environ 31 minutes.
« Ne le prends pas mal, cher Robert, si je te dis que je souhaite vivement que tu aies envie d’écrire aussi pour orchestre. Ta fantaisie et ton esprit sont trop puissants pour le faible piano. » C’est en ces termes persuasifs que Clara Wieck, au début de l’année 1839, incite le musicien à élargir son champ d’action. Pourtant Schumann s’était déjà vivement intéressé au concerto et, de 1827 à 1839, avait réalisé plusieurs esquisses, les plus abouties s’étendant à un premier mouvement entier. Mais le compositeur qui, en cette année 1839, avait découvert dans la Neuvième Symphonie de Schubert une voie nouvelle pour la musique orchestrale ou « tous les instruments chantent comme des voix humaines », est à la recherche d’une direction analogue pour le concerto : « Le nouveau jeu de piano veut, par bravade, dominer la symphonie à l’aide de ses seuls moyens propres, et c’est pourquoi les derniers temps ont vu naître si peu de concertos pour piano […]. Nous devrons donc attendre avec confiance le génie qui nous montrera […] comment l’orchestre doit être lié au piano. »
Dès ses premières œuvres achevées de 1841 (Première Symphonie, Fantaisie pour piano et orchestre), Schumann conçoit l’orchestre comme la forêt romantique célébrée par Eichendorff, l’un de ses poètes préférés, toute bruissante de sons, de sonneries et de chants. Dans un tel univers, le soliste ne doit pas se poser en virtuose conquérant, même si le compositeur lui attribue de belles périodes enflammées, mais apporter sa voix au concert général, conçu comme une véritable musique de chambre orchestrale. À cette époque, le musicien parvient à sa pleine maturité dans son style mélodique, tout imprégné de la simplicité lyrique du lied.
En 1841, Schumann avait donc conçu un Konzertstück, la Fantaisie pour piano et orchestre, qui fut « testée » le 13 août au Gewandhaus, avec Clara au piano. Celle-ci loua les qualités de l’œuvre : « Le piano est merveilleusement bien uni à l’orchestre ; on ne peut penser l’un sans l’autre. » Cependant, la Fantaisie ne connut pas d’exécution publique. C’est en 1845,
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à Dresde, dans une période psychologique difficile, que le compositeur décida d’ajouter à l’œuvre deux mouvements, dans une unité de ton parfaite, renforçant la structure d’ensemble par une forme cyclique, citant le thème du premier mouvement à la charnière de l’Intermezzo et du finale. L’œuvre connut à sa création un vif succès et s’imposa au fil des ans comme un modèle du genre, même si une certaine critique lui reprocha son écriture symphonique trop fouillée.
Les premières mesures de l’Allegro affetuoso opposent dans une volte-face les deux versants de l’âme schumannienne, que le compositeur évoque dans ses écrits sous la forme de deux personnages, Florestan, passionné, et Eusébius, mélancolique et tendre. L’admirable thème en la mineur donne au concerto entier sa couleur intime et mélancolique. L’idée secondaire, qui assure la transition entre les deux tonalités principales (le pont de la forme sonate) est empreinte d’une poésie légendaire ; elle aboutit au retour du thème dans le ton de do majeur. Le développement est inauguré par un épisode paisible en la bémol majeur, qui dans la Fantaisie originale en un mouvement créait l’illusion d’un volet central, permettant de reconstituer un microcosme de concerto. À la fin du mouvement, la cadence ne sacrifie pas à la virtuosité mais impose un style sérieux et contrapuntique qui laisse cependant éclater l’émotion dans le retour du thème enveloppé de trilles.
L’Intermezzo en fa majeur fait office de transition développée entre les deux mouvements extrêmes : l’écriture de musique de chambre y domine, dans un esprit hérité des concertos de Mozart. Quelques notes du thème de l’Allegro résonnent comme une lointaine sonnerie et lancent le vigoureux et brillant finale en la majeur. Dans ce dernier mouvement, le compositeur revient à une conception plus traditionnelle du genre et semble se souvenir du finale du Concerto « L’Empereur » par le thème conquérant (dont il assombrit le brillant la majeur initial par des modulations en mineur), ainsi que par la vivacité et la versatilité rythmiques, présentes dans le second thème (écrit en binaire dans une mesure ternaire). L’esprit du rondo s’impose dans ce finale, pourtant écrit en forme sonate, opposant le vigoureux appel initial à une galerie de thèmes secondaires. Ceux-ci sont généralement présentés dans le lacis de l’écriture pianistique, qu’un langage harmonique toujours modulant vient iriser de mille couleurs, évoquant l’expression de Friedrich Schlegel, chère à Schumann, du « songe diapré de l’univers ».
Anne Rousselin
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sameDI 18 JaNVIeR
Felix MendelssohnSymphonie n° 3 en la mineur op. 56 « Écossaise »
Andante con moto – Allegro un poco agitato – Andante come I
Vivace non troppo
Adagio
Allegro vivacissimo – Allegro maestoso assai
Composition : 1842.
Création : le 3 mars 1842 au Gewandhaus de Leipzig, sous la direction du compositeur.
Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes – timbales – cordes.
Durée : environ 35 minutes.
À vingt ans, Felix Mendelssohn, fils d’un riche banquier, se voit offrir par ses parents un voyage de trois années à travers l’Europe, en récompense de ses études brillantissimes dans tous les domaines. En juillet 1829, tandis qu’il traverse l’Écosse en compagnie de son ami Klingemann, il est enchanté par la sauvagerie austère des paysages, multiplie les croquis et les aquarelles et, devant le château en ruines de Marie Stuart, entend dans sa tête les premiers motifs d’une Symphonie « Écossaise ». Distrait quelques semaines plus tard par le soleil ardent de l’Italie (qui lui inspirera à son tour la Symphonie « Italienne »), il laisse son Écossaise en sommeil et ne la mène à bien qu’à l’âge de trente-trois ans, alors qu’il est devenu le chef très admiré du Gewandhaus à Leipzig. L’œuvre sera également jouée lors du septième séjour du compositeur en Grande-Bretagne, devant la reine Victoria.
Même si l’ouvrage ne prétend pas à de réelles intentions descriptives, il semble tout imprégné de l’atmosphère des Highlands, dont le musicien a profondément gardé l’impression. L’orchestre, feutré de cordes nuageuses, préfigure les coloris mélancoliques de Brahms, cet autre poète du Nord et des brouillards. Les mélodies amples et vallonnées, de tournure parfois archaïque, campent un décor pour les romans de Walter Scott – que Mendelssohn rencontra lors de son voyage mais qui ne combla pas son imaginaire…
Le premier mouvement est bâti sur un thème unique qui semble une vieille chanson de barde. Dès l’introduction lente, ce thème est très bien mis en valeur dans sa mélancolie, son caractère de choral aux teintes fondues ; une touchante mélopée de violons l’habille ensuite d’un contrechant. L’introduction finit sur les appels clairsemés des flûtes, qui s’avancent prudemment vers l’allegro. Le thème adopte alors une nouvelle mesure à 6/8, animée et dansante. Le deuxième thème commence comme une variante, vague et complexe, du premier, en mi mineur (au lieu de majeur) ; mais entre les deux un pont précipite son torrent furibond. La section conclusive apporte une bouffée d’air marin très calme, comparable au lyrisme de l’ouverture Les Hébrides ; Wagner estimait que Mendelssohn, très visuel et très atmosphérique, était « un paysagiste de premier ordre ». Le développement, bien proportionné mais généreux, fait de ce mouvement un quasi-poème symphonique traversé d’entêtements, de tragédies obscures ; les fragments agités du thème principal, le thème du pont qui refait surface, s’achèvent sur un chant profond
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des violoncelles, nouveau thème de ballade ancienne dont le désarroi sentimental annonce Tchaïkovski. La réexposition entremêle adroitement ce dessin de violoncelles au retour du thème principal ; elle comporte un superbe détour orageux, avec lames de fond chromatiques des cordes, flûtes chargées d’embruns et timbales en rage qui préfigurent Le Vaisseau fantôme de Wagner. Ce vaste mouvement s’achève sur un retour à l’introduction lente, dont l’énoncé, sorte de « il était une fois », nous invite à aborder un autre chapitre de cette symphonie.
Le deuxième mouvement est un scherzo, genre dont Mendelssohn, pour exprimer son univers féerique, s’est fait une étincelante spécialité. Ce scherzo-ci se teinte de folklore celtique. Pour ne pas rompre l’atmosphère, le compositeur préfère abandonner la coupe habituelle avec trio médian, et adopte un plan de sonate, plus propice aux rebondissements. Tout comme dans le scherzo du Songe d’une nuit d’été, écrit la même année, l’exigence en matière de prestesse et d’agilité est considérable, en particulier pour les bois. Après une introduction frémissante où résonnent des appels remplis d’espace, un premier thème s’élance, bâti sur la gamme à cinq sons (pentatonique) ; c’est une variante éloignée et mutine du thème déjà exploité dans le premier mouvement ; présenté à la clarinette, puis aux flûtes et hautbois, il imite une cornemuse. Le tutti conduit à un deuxième thème, piqué et malicieux, très proche des danses écossaises mais tout aussi évocateur des elfes et autres lutins de la lande. Le développement, résonnant d’échos et de grandes nuées symphoniques, se termine sur une réexposition apaisée que préside la flûte solo. La fin, absolument caractéristique de son auteur, se déroule diminuendo, par élimination sautillante des motifs : au son des cors déjà nocturnes, les farfadets tirent leur révérence et s’enfuient.
L’élément principal du mouvement lent est une mélodie très linéaire, pleine d’émouvant envol et de boucles sereines : les thèmes longs et souples sont une des prédilections de Mendelssohn. Cette mélodie apparaît quatre fois, surtout aux premiers violons, éventuellement doublés de bois qui les octavient d’un vernis brillant ; les autres cordes chuchotent en pizzicati. La troisième apparition est confiée aux cors ; elle s’enrichit d’un contrechant arpégé des violons et annonce alors de près le style de Brahms dont les rêveries s’entourent de tout un halo de contrepoints et de motifs multiples. Le personnage secondaire de cet adagio est une procession assez lugubre des cors et des vents graves, sorte de marche funèbre, qui s’enfle en des tutti pathétiques. La clôture incombe à la mélodie principale, élégante et chaleureuse.
Le finale est une forme sonate menée dans le tempo typiquement mendelssohnien de la frénésie, et prolongée par une apothéose. Un premier thème, dansant mais fougueux, est lancé sur fond de staccati, dans l’urgence : ce finale correspond à celui de la Symphonie « Italienne », avec son saltarello ; la gaieté réside dans la vivacité du déroulement et des attaques, mais le mode est mineur. Le deuxième thème, qui sacrifie nettement à la couleur locale, est présenté alternativement de deux façons : en mineur au son des « cornemuses » lointaines (hautbois, clarinettes) ou en majeur, dans un tutti rustique. Après un développement plein de souffle qui approfondit surtout le premier thème, une réexposition
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très régulière s’achève sur un chant délicieux de clarinette et de basson, comme l’adieu à un paysage où ne s’éteindront jamais les vieilles légendes… Mais c’est une fausse sortie. Comme un cinquième mouvement ajouté, un bel hymne surgit. Ce superbe thème n’est autre que celui du premier mouvement, devenu si évident et si chantant qu’il semble inciter le public à le reprendre en chœur ! Mendelssohn, qui a parcouru l’Écosse en touriste, lui rend un hommage si rempli de talent et d’amour qu’il joue, plus vrai que nature, le rôle d’un « compositeur national ».
Isabelle Werck
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Sir John Eliot Gardiner
Chef d’orchestre des plus polyvalents et
figure clé du renouveau de la musique
baroque, John Eliot Gardiner est le
fondateur et le directeur artistique de
trois ensembles – le Monteverdi Choir, les
English Baroque Soloists et l’Orchestre
Révolutionnaire et Romantique.
Il est par ailleurs régulièrement
invité par les principaux orchestres
symphoniques d’Europe, dont le London
Symphony Orchestra, l’Orchestre
de la radio bavaroise, l’Orchestre
du Concertgebouw d’Amsterdam,
l’Orchestre Philharmonique Tchèque
et l’Orchestre National de France. Plus
de deux cent cinquante parutions
pour les grandes maisons de disques
européennes (dont Deutsche
Grammophon, Decca, Philips Classics et
Erato) témoignent de l’étendue de son
répertoire, couronnées de nombreuses
récompenses internationales. Depuis
2006, sa discographie paraît sous le
label indépendant du Monteverdi Choir
& Orchestra, Soli Deo Gloria, fondé
à l’occasion de la série d’enregistrements
en direct réalisés durant le Pèlerinage
Bach et pour laquelle il a reçu un
Special Achievement Award du
Gramophone en 2011. Le catalogue de
Soli Deo Gloria s’est étoffé et compte
aujourd’hui d’autres chefs d’œuvre
de Bach comme la Passion selon saint
Jean, les Concertos brandebourgeois
et l’intégrale des Motets, ainsi qu’un
cycle de symphonies de Brahms et
divers programmes a cappella du
Monteverdi Choir. Nombre de parutions
du label ont reçu des récompenses
internationales, dont la mention
« Enregistrement de l’Année » lors de
la remise des Gramophone Awards en
2006 et le Diapason d’Or de l’Année
pour les Motets de Bach. Soli Deo Gloria
vient de faire paraître les Symphonies
n° 5 et 7 de Beethoven enregistrées en
direct avec l’Orchestre Révolutionnaire
et Romantique au Carnegie Hall de
New York. Fidèlement invité par
cet ensemble, John Eliot Gardiner
entretient une relation de long terme
avec le London Symphony Orchestra
qui se traduira en 2014 par un cycle
Mendelssohn. Au printemps 2010, ils ont
achevé un cycle de trois ans consacré
à Beethoven qui les avait menés en
Grande-Bretagne, à Paris, Amsterdam,
Munich et Madrid. Durant la saison 2011-
2012, John Eliot Gardiner a dirigé le LSO
pour une tournée en Allemagne ainsi
que l’Orchestre Symphonique de la radio
bavaroise à Salzbourg. Au printemps
2012, il a collaboré pour la première
fois avec le Mahler Chamber Orchestra,
associé au Monteverdi Choir pour une
tournée de Manfred de Schumann en
Italie et en Espagne. Suite au succès
de sa reprise de Simon Boccanegra au
Covent Garden de Londres en 2008, il
a retrouvé cette scène pour Rigoletto
en avril 2012. Sa saison 2012 s’est
conclue sur deux concerts du Requiem
de Berlioz au Festival de Saint-Denis
ainsi qu’une version mise en espace
de Pelléas et Mélisande de Debussy
qui lui a valu un grand succès aux BBC
Proms de Londres. La saison 2012-2013
s’est ouverte pour lui avec une vaste
tournée d’Europe et d’Amérique du
nord de la Neuvième Symphonie et de la
Missa Solemnis de Beethoven associant
le Monteverdi Choir et l’Orchestre
Révolutionnaire et Romantique, suivie
de concerts en collaboration avec le
Royal Concertgebouw d’Amsterdam,
le Théâtre de La Fenice de Venise, le
Gewandhaus de Leipzig et le London
Symphony Orchestra. Un Marathon
Bach d’une journée s’est tenu au
Royal Albert Hall de Londres avec
le Monteverdi Choir et les English
Baroque Soloists à Pâques 2013, dans
le cadre des festivités marquant le 70e
anniversaire de John Eliot Gardiner.
Celles-ci se sont poursuivies avec
Œdipus Rex de Stravinski dans lequel
John Eliot Gardiner a dirigé le London
Symphony Orchestra à Bruxelles, Paris
et Londres, ainsi qu’avec Les Noces de
Figaro au Covent Garden. Cet éminent
spécialiste de la musique de Bach a
publié en octobre 2013 l’ouvrage Music
in the Castle of Heaven. La saison
2014 marquera le 50e anniversaire du
Monteverdi Choir, avec des concerts
prévus dans le monde entier pour
célébrer cette date. Récompensé
à de nombreuses reprises, John Eliot
Gardiner a été fait Docteur honoris
causa de l’Université de Lyon en 1987
puis du New English Conservatory of
Music de Boston en 2005. Il a reçu le
titre de Commandeur de l’Ordre des
Arts et des Lettres en 1996 et celui
de Chevalier dans l’Ordre de la Légion
d’Honneur en 2010, sans oublier la
Verdienstkreuz d’Allemagne (première
classe) en 2005. Distingué en tant que
chevalier à l’occasion de l’anniversaire
de la Reine en 1998, il a été nommé
Membre Honoraire du King’s College de
Londres et de la Royal Academy of Music
en 1992 ainsi que Membre Visiteur de
Peterhouse (Cambridge) en 2008-2009.
Maria João Pires
Maria João Pires est née à Lisbonne le
23 juillet 1944. Elle a donné son premier
concert public en 1948. Depuis 1970, elle
réfléchit à l’influence que peut avoir l’art
9
biographies
sur la vie, la communauté, l’éducation,
et s’efforce de développer de nouvelles
manières d’imbriquer pédagogie et
société. Ces dix dernières années, elle
a animé de nombreux ateliers avec des
étudiants du monde entier et a transmis
sa philosophie et son enseignement
au Japon, au Brésil, au Portugal, en
France et en Suisse. Plus récemment,
elle a intégré la Chapelle musicale Reine
Elisabeth en Belgique, où elle travaille
avec un groupe de jeunes pianistes
extrêmement talentueux. Cette saison,
en plus de ses récitals de musique de
chambre avec le violoncelliste brésilien
Antonio Meneses, elle se produit avec
de nombreux orchestres européens
sous la baguette de Bernard Haitink,
Claudio Abbado, Riccardo Chailly, Sir
John Eliot Gardiner et Iván Fischer,
entre autres. Régulièrement invitée au
Japon, elle s’y produira au printemps
2014 avec le Scottish Chamber Orchestra
sous la direction de Robin Ticciati, puis
dans une série de récitals. Sa vaste
discographie comprend des œuvres
pour piano seul, de musique de chambre
et avec orchestre. Ses dernières
parutions, un disque Schubert en solo
et un enregistrement live au Wigmore
Hall de Londres avec Antonio Meneses,
ont été accueillies avec succès.
London Symphony Orchestra
Le London Symphony Orchestra (LSO)
est considéré comme l’un des meilleurs
orchestres actuels. Il est entouré
d’artistes hors du commun, dont son chef
principal Valery Gergiev, les chefs invités
principaux Michael Tilson Thomas et
Daniel Harding, ainsi que des partenaires
de longue date parmi les meilleurs
solistes d’aujourd’hui – Leonidas Kavakos,
Anne-Sophie Mutter, Mitsuko Uchida
et Maria João Pires, entre autres. Le
London Symphony Orchestra est fier
d’être résident au Barbican Centre, où il
présente plus de 70 concerts par an. Il
est également résident au Lincoln Center
de New York, à la Salle Pleyel à Paris
et a inauguré en 2010 une résidence
de quatre ans au Festival d’Aix-en-
Provence. Il se produit régulièrement
en Extrême-Orient, en Amérique du
Nord ainsi que dans les principales villes
européennes. En plus de son activité
dans les salles de concert, l’orchestre
s’implique énormément tant au niveau
national qu’international dans le
domaine de l’éducation musicale et de la
communication, touchant plus de 60 000
personnes chaque année grâce à son
programme LSO Discovery. Toujours
en quête de nouvelles initiatives, il
met notamment en place, avec le
Barbican Centre et la Guildhall School
of Music, un Centre pour Orchestre qui
se concentre sur le développement
professionnel de musiciens d’orchestre,
ainsi que le programme LSO On Track,
travail sur le long terme avec de jeunes
musiciens, qui a culminé en 2012 avec
l’interprétation de Nimrod d’Edward
Elgar lors de l’ouverture des Jeux
Olympiques de Londres. Cherchant
constamment à ouvrir ses activités
à un public toujours plus large, le LSO
s’intéresse à de nouveaux moyens de
diffuser la musique en utilisant les
ressources de la technologie la plus
moderne. Il crée également son propre
label discographique, LSO Live, sous
lequel il a déjà publié plus de soixante-
dix enregistrements qui ont reçu de
nombreuses distinctions. Ses dernières
parutions comprennent l’intégrale des
symphonies de Szymanowski, la Grande
Messe des morts de Berlioz ainsi que
les Symphonies n° 1 et n° 2 de Brahms.
Il a été en 2012 l’orchestre officiel des
Jeux Olympiques et Paralympiques de
Londres, interprétant notamment avec le
comédien Rowan Atkinson Les Chariots
de feu sous la direction de Sir Simon
Rattle. Le LSO a également enregistré les
musiques de plusieurs centaines de films,
dont le film animation Rebelle (Pixar),
quatre des huit films de la saga Harry
Potter, Le Discours d’un roi, Superman
ainsi que les six volets de Star Wars.
Violons I
Tomo Keller (1er violon solo)
Lennox Mackenzie (soliste)
Ginette Decuyper
Gerald Gregory
Jörg Hammann
Maxine Kwok-Adams
Elizabeth Pigram
Laurent Quenelle
Harriet Rayfield
Sylvain Vasseur
Hilary Jane Parker
Erzsebet Racz
Violons II
David Alberman (soliste)
Miya Vaisanen
Richard Blayden
Matthew Gardner
Julian Gil Rodriguez
Iwona Muszynska
Paul Robson
Sarah Buchan
Ingrid Button
Justyna Jara
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Altos
Edward Vanderspar (soliste)
Gillianne Haddow (co-soliste)
Malcolm Johnston (2e soliste)
Regina Beukes
Anna Green
Richard Holttum
Robert Turner
Heather Wallington
Violoncelles
Rebecca Gilliver (soliste)
Alastair Blayden (2e soliste)
Jennifer Brown
Mary Bergin
Eve-Marie Caravassilis
Daniel Gardner
Amanda Truelove
Contrebasses
Joel Quarrington (soliste)
Colin Paris (co-soliste)
Nicholas Worters (2e soliste)
Patrick Laurence
Thomas Goodman
Jani Pensola
Flûtes
Gareth Davies (soliste)
Joshua Batty
Hautbois
Céline Moinet (soliste invité)
Rosie Jenkins
Clarinettes
Andrew Marriner (soliste)
Chris Richards (soliste)
Chi-Yu Mo
Bassons
Daniel Jemison (soliste)
Dominic Tyler
Cors
Timothy Jones (soliste)
Alberto Menendez Escribano (soliste
invité)
Angela Barnes
Igor Szeligowski
Jonathan Lipton
Trompettes
Philip Cobb (soliste)
Gerald Ruddock
Roderick Franks
Timbales
Antoine Bedewi (co-soliste)
Administration
Sue Mallet, Directeur des plannings
Miriam Loeben, Responsable des
tournées
Carina McCourt, Manager du personnel
d’orchestre
Alan Goode, Responsable de la scène et
des transports
Dan Gobey, Responsable de la scène
Damian Davis, Assistant transport
11
biographies
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Les partenaires média de la Salle Pleyel
Salle Pleyel | et aussi…
MERCREDI 5 MARS 2014, 20HJEUDI 6 MARS 2014, 20H
George GershwinOuverture cubaineCharles IvesSymphonie n° 4George AntheilJazz SymphonyLeonard BernsteinWest Side Story (Danses symphoniques)
Orchestre de ParisIngo Metzmacher, directionRomain Descharmes, piano
LUNDI 31 MARS 2014, 20H
Ludwig van BeethovenConcerto pour piano n° 5 « Empereur »Anton BrucknerSymphonie n° 9
Royal Concertgebouw OrchestraMariss Jansons, directionKrystian Zimerman, piano
Coproduction Productions Internationales
Albert Sarfati, Salle Pleyel
MERCREDI 2 AVRIL 2014, 20HJEUDI 3 AVRIL 2014, 20H
Anton WebernLangsamer Satz (transcription pour orchestre à cordes de Gerard Schwarz)Ludwig van BeethovenConcerto pour piano n° 1Gustav MahlerSymphonie n° 4
Orchestre de ParisPaavo Järvi, directionRadu Lupu, pianoKatija Dragojevic, soprano
LONDON SYMPHONY ORCHESTRA / VALERY GERGIEV
SAMEDI 5 AVRIL 2014, 20H
Olivier MessiaenLes Offrandes oubliéesFrédéric ChopinConcerto pour piano n° 2Alexander ScriabineSymphonie n° 3 « Le Divin Poème »
London Symphony OrchestraValery Gergiev, directionDaniil Trifonov, piano
DIMANCHE 6 AVRIL 2014, 16H
Olivier MessiaenL’AscensionFranz LisztConcerto pour piano n° 2Alexandre ScriabineSymphonie n° 2
London Symphony OrchestraValery Gergiev, directionDenis Matsuev, piano
MERCREDI 9 AVRIL 2014, 20HJEUDI 10 AVRIL 2014, 20H
Heinrich MarschnerOuverture de Hans HeilingWolfgang Amadeus MozartConcerto n° 7 pour trois pianosFelix MendelssohnSymphonie n° 3 « Écossaise »
Orchestre de ParisCornelius Meister, directionDavid Bismuth, pianoAdam Laloum, pianoEmmanuel Christien, piano
> CITÉ DE LA MUSIQUE
MARDI 21 JANVIER 2014, 19H
Anton WebernSix BagatellesWolfgang Amadeus MozartQuatuor K. 465Dmitri ChostakovitchQuatuor à cordes n° 4
Cuarteto Casals
Ce concert s’inscrit dans le cadre de la 6e Biennale de
quatuors à cordes, du 18 au 26 janvier à la Cité de la
musique.