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London Symphony Orchestra | Sir John Eliot Gardiner | Maria João Pires | Samedi 18 janvier 2014 SAMEDI 18 JANVIER 2014 – 20H Felix Mendelssohn Les Hébrides Robert Schumann Concerto pour piano entracte Felix Mendelssohn Symphonie n° 3 « Écossaise » London Symphony Orchestra Sir John Eliot Gardiner, direction Maria João Pires, piano Fin du concert vers 22h.

Felix Mendelssohn Robert Schumann London …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13345.pdf · Felix Mendelssohn Les Hébrides Robert Schumann Concerto pour piano entracte

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SAMEDI 18 JANVIER 2014 – 20H

Felix MendelssohnLes Hébrides

Robert SchumannConcerto pour piano

entracte

Felix MendelssohnSymphonie n° 3 « Écossaise »

London Symphony OrchestraSir John Eliot Gardiner, directionMaria João Pires, piano

Fin du concert vers 22h.

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Felix Mendelssohn (1809-1847)Les Hébrides (« La Grotte de Fingal »), ouverture op. 26

Composition : 1830-1832.

Création : 14 mai 1832 à Londres sous le titre The Isles of Fingal, sous la direction du compositeur.

Dédiée au Prince héritier de Prusse (qui deviendra le roi Frédéric-Guillaume IV).

Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 2 cors, 2 trompettes – timbales – cordes.

Éditeur : Breitkopf & Härtel, Leipzig (1833).

Durée : environ 10 minutes.

Lorsqu’il visite l’Écosse, l’été 1829, Mendelssohn est captivé par le spectacle des îles Hébrides, sur la côte ouest. Ce paysage marin sauvage, livré aux fréquentes tempêtes, lui inspire la première idée de ce qui deviendra l’une de ses ouvertures de concert les plus célèbres.

Dans la tonalité de si mineur, propice à l’expression de la mélancolie, l’ouverture est restée fameuse par sa recréation acoustique des sensations ressenties à la vue du paysage. Le balancement des basses évoque un rythme marin, circulaire. L’orchestration aux couleurs sombres, les accords en disposition très espacée, le maintien de la nuance piano, mais agitée de soufflets, produisent des effets de lointain, de vent et de tempête imminente. Cette énergie contenue éclate en trois points culminants de caractère épique, avec fanfares et traits non legato.

Alliée aux fanfares militaires qui ponctuent l’œuvre, l’association à Fingal, désignant une grotte basaltique de l’île de Staffa dans les Hébrides, a suscité un rapprochement avec la mode ossianique qui avait gagné toute l’Europe, Mendelssohn compris : l’Écossais Macpherson avait attribué ses propres poèmes épiques au barde préchrétien Ossian, sorte d’Homère nordique, qui narrait la saga de son père, le guerrier Fingal. Dans une belle interprétation de ce tableau musical, Thomas Grey (2000) voit le deuxième thème, cantabile, comme une présence humaine au sein du décor marin, à la manière des figures vues de dos des paysages romantiques allemands, par lesquels le spectateur est invité à pénétrer la scène de l’intérieur. À la vue du paysage, cet observateur interne se remémorerait les récits héroïques mettant en scène Fingal…

Marianne Frippiat

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sameDI 18 JaNVIeR

Robert Schumann (1810-1856)Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 54

Allegro affetuoso

Intermezzo. Andante grazioso

Vivace

Composition : première version du premier mouvement sous la forme d’une Phantasie für Klavier und Orchester :

Leipzig, 3 mai-22 août 1841, révision en 1843 ; révision et composition des deuxième et troisième mouvements :

Dresde, 14 juin-29 juillet 1845.

Dédicace : à Ferdinand Hiller.

Première audition publique : le 4 décembre 1845 à Dresde, dans la salle de l’hôtel de Saxe ; Clara Schumann, piano ;

orchestre des concerts d’abonnements, direction Ferdinand Hiller ; deuxième audition publique le 1er janvier 1846

à Leipzig, au Gewandhaus, Clara Schumann, piano, orchestre du Gewandhaus, direction Niels Gade.

Effectif : 2 flûtes; 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, timbales, cordes, piano solo.

Durée : environ 31 minutes.

« Ne le prends pas mal, cher Robert, si je te dis que je souhaite vivement que tu aies envie d’écrire aussi pour orchestre. Ta fantaisie et ton esprit sont trop puissants pour le faible piano. » C’est en ces termes persuasifs que Clara Wieck, au début de l’année 1839, incite le musicien à élargir son champ d’action. Pourtant Schumann s’était déjà vivement intéressé au concerto et, de 1827 à 1839, avait réalisé plusieurs esquisses, les plus abouties s’étendant à un premier mouvement entier. Mais le compositeur qui, en cette année 1839, avait découvert dans la Neuvième Symphonie de Schubert une voie nouvelle pour la musique orchestrale ou « tous les instruments chantent comme des voix humaines », est à la recherche d’une direction analogue pour le concerto : « Le nouveau jeu de piano veut, par bravade, dominer la symphonie à l’aide de ses seuls moyens propres, et c’est pourquoi les derniers temps ont vu naître si peu de concertos pour piano […]. Nous devrons donc attendre avec confiance le génie qui nous montrera […] comment l’orchestre doit être lié au piano. »

Dès ses premières œuvres achevées de 1841 (Première Symphonie, Fantaisie pour piano et orchestre), Schumann conçoit l’orchestre comme la forêt romantique célébrée par Eichendorff, l’un de ses poètes préférés, toute bruissante de sons, de sonneries et de chants. Dans un tel univers, le soliste ne doit pas se poser en virtuose conquérant, même si le compositeur lui attribue de belles périodes enflammées, mais apporter sa voix au concert général, conçu comme une véritable musique de chambre orchestrale. À cette époque, le musicien parvient à sa pleine maturité dans son style mélodique, tout imprégné de la simplicité lyrique du lied.

En 1841, Schumann avait donc conçu un Konzertstück, la Fantaisie pour piano et orchestre, qui fut « testée » le 13 août au Gewandhaus, avec Clara au piano. Celle-ci loua les qualités de l’œuvre : « Le piano est merveilleusement bien uni à l’orchestre ; on ne peut penser l’un sans l’autre. » Cependant, la Fantaisie ne connut pas d’exécution publique. C’est en 1845,

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à Dresde, dans une période psychologique difficile, que le compositeur décida d’ajouter à l’œuvre deux mouvements, dans une unité de ton parfaite, renforçant la structure d’ensemble par une forme cyclique, citant le thème du premier mouvement à la charnière de l’Intermezzo et du finale. L’œuvre connut à sa création un vif succès et s’imposa au fil des ans comme un modèle du genre, même si une certaine critique lui reprocha son écriture symphonique trop fouillée.

Les premières mesures de l’Allegro affetuoso opposent dans une volte-face les deux versants de l’âme schumannienne, que le compositeur évoque dans ses écrits sous la forme de deux personnages, Florestan, passionné, et Eusébius, mélancolique et tendre. L’admirable thème en la mineur donne au concerto entier sa couleur intime et mélancolique. L’idée secondaire, qui assure la transition entre les deux tonalités principales (le pont de la forme sonate) est empreinte d’une poésie légendaire ; elle aboutit au retour du thème dans le ton de do majeur. Le développement est inauguré par un épisode paisible en la bémol majeur, qui dans la Fantaisie originale en un mouvement créait l’illusion d’un volet central, permettant de reconstituer un microcosme de concerto. À la fin du mouvement, la cadence ne sacrifie pas à la virtuosité mais impose un style sérieux et contrapuntique qui laisse cependant éclater l’émotion dans le retour du thème enveloppé de trilles.

L’Intermezzo en fa majeur fait office de transition développée entre les deux mouvements extrêmes : l’écriture de musique de chambre y domine, dans un esprit hérité des concertos de Mozart. Quelques notes du thème de l’Allegro résonnent comme une lointaine sonnerie et lancent le vigoureux et brillant finale en la majeur. Dans ce dernier mouvement, le compositeur revient à une conception plus traditionnelle du genre et semble se souvenir du finale du Concerto « L’Empereur » par le thème conquérant (dont il assombrit le brillant la majeur initial par des modulations en mineur), ainsi que par la vivacité et la versatilité rythmiques, présentes dans le second thème (écrit en binaire dans une mesure ternaire). L’esprit du rondo s’impose dans ce finale, pourtant écrit en forme sonate, opposant le vigoureux appel initial à une galerie de thèmes secondaires. Ceux-ci sont généralement présentés dans le lacis de l’écriture pianistique, qu’un langage harmonique toujours modulant vient iriser de mille couleurs, évoquant l’expression de Friedrich Schlegel, chère à Schumann, du « songe diapré de l’univers ».

Anne Rousselin

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sameDI 18 JaNVIeR

Felix MendelssohnSymphonie n° 3 en la mineur op. 56 « Écossaise »

Andante con moto – Allegro un poco agitato – Andante come I

Vivace non troppo

Adagio

Allegro vivacissimo – Allegro maestoso assai

Composition : 1842.

Création : le 3 mars 1842 au Gewandhaus de Leipzig, sous la direction du compositeur.

Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes – timbales – cordes.

Durée : environ 35 minutes.

À vingt ans, Felix Mendelssohn, fils d’un riche banquier, se voit offrir par ses parents un voyage de trois années à travers l’Europe, en récompense de ses études brillantissimes dans tous les domaines. En juillet 1829, tandis qu’il traverse l’Écosse en compagnie de son ami Klingemann, il est enchanté par la sauvagerie austère des paysages, multiplie les croquis et les aquarelles et, devant le château en ruines de Marie Stuart, entend dans sa tête les premiers motifs d’une Symphonie « Écossaise ». Distrait quelques semaines plus tard par le soleil ardent de l’Italie (qui lui inspirera à son tour la Symphonie « Italienne »), il laisse son Écossaise en sommeil et ne la mène à bien qu’à l’âge de trente-trois ans, alors qu’il est devenu le chef très admiré du Gewandhaus à Leipzig. L’œuvre sera également jouée lors du septième séjour du compositeur en Grande-Bretagne, devant la reine Victoria.

Même si l’ouvrage ne prétend pas à de réelles intentions descriptives, il semble tout imprégné de l’atmosphère des Highlands, dont le musicien a profondément gardé l’impression. L’orchestre, feutré de cordes nuageuses, préfigure les coloris mélancoliques de Brahms, cet autre poète du Nord et des brouillards. Les mélodies amples et vallonnées, de tournure parfois archaïque, campent un décor pour les romans de Walter Scott – que Mendelssohn rencontra lors de son voyage mais qui ne combla pas son imaginaire…

Le premier mouvement est bâti sur un thème unique qui semble une vieille chanson de barde. Dès l’introduction lente, ce thème est très bien mis en valeur dans sa mélancolie, son caractère de choral aux teintes fondues ; une touchante mélopée de violons l’habille ensuite d’un contrechant. L’introduction finit sur les appels clairsemés des flûtes, qui s’avancent prudemment vers l’allegro. Le thème adopte alors une nouvelle mesure à 6/8, animée et dansante. Le deuxième thème commence comme une variante, vague et complexe, du premier, en mi mineur (au lieu de majeur) ; mais entre les deux un pont précipite son torrent furibond. La section conclusive apporte une bouffée d’air marin très calme, comparable au lyrisme de l’ouverture Les Hébrides ; Wagner estimait que Mendelssohn, très visuel et très atmosphérique, était « un paysagiste de premier ordre ». Le développement, bien proportionné mais généreux, fait de ce mouvement un quasi-poème symphonique traversé d’entêtements, de tragédies obscures ; les fragments agités du thème principal, le thème du pont qui refait surface, s’achèvent sur un chant profond

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des violoncelles, nouveau thème de ballade ancienne dont le désarroi sentimental annonce Tchaïkovski. La réexposition entremêle adroitement ce dessin de violoncelles au retour du thème principal ; elle comporte un superbe détour orageux, avec lames de fond chromatiques des cordes, flûtes chargées d’embruns et timbales en rage qui préfigurent Le Vaisseau fantôme de Wagner. Ce vaste mouvement s’achève sur un retour à l’introduction lente, dont l’énoncé, sorte de « il était une fois », nous invite à aborder un autre chapitre de cette symphonie.

Le deuxième mouvement est un scherzo, genre dont Mendelssohn, pour exprimer son univers féerique, s’est fait une étincelante spécialité. Ce scherzo-ci se teinte de folklore celtique. Pour ne pas rompre l’atmosphère, le compositeur préfère abandonner la coupe habituelle avec trio médian, et adopte un plan de sonate, plus propice aux rebondissements. Tout comme dans le scherzo du Songe d’une nuit d’été, écrit la même année, l’exigence en matière de prestesse et d’agilité est considérable, en particulier pour les bois. Après une introduction frémissante où résonnent des appels remplis d’espace, un premier thème s’élance, bâti sur la gamme à cinq sons (pentatonique) ; c’est une variante éloignée et mutine du thème déjà exploité dans le premier mouvement ; présenté à la clarinette, puis aux flûtes et hautbois, il imite une cornemuse. Le tutti conduit à un deuxième thème, piqué et malicieux, très proche des danses écossaises mais tout aussi évocateur des elfes et autres lutins de la lande. Le développement, résonnant d’échos et de grandes nuées symphoniques, se termine sur une réexposition apaisée que préside la flûte solo. La fin, absolument caractéristique de son auteur, se déroule diminuendo, par élimination sautillante des motifs : au son des cors déjà nocturnes, les farfadets tirent leur révérence et s’enfuient.

L’élément principal du mouvement lent est une mélodie très linéaire, pleine d’émouvant envol et de boucles sereines : les thèmes longs et souples sont une des prédilections de Mendelssohn. Cette mélodie apparaît quatre fois, surtout aux premiers violons, éventuellement doublés de bois qui les octavient d’un vernis brillant ; les autres cordes chuchotent en pizzicati. La troisième apparition est confiée aux cors ; elle s’enrichit d’un contrechant arpégé des violons et annonce alors de près le style de Brahms dont les rêveries s’entourent de tout un halo de contrepoints et de motifs multiples. Le personnage secondaire de cet adagio est une procession assez lugubre des cors et des vents graves, sorte de marche funèbre, qui s’enfle en des tutti pathétiques. La clôture incombe à la mélodie principale, élégante et chaleureuse.

Le finale est une forme sonate menée dans le tempo typiquement mendelssohnien de la frénésie, et prolongée par une apothéose. Un premier thème, dansant mais fougueux, est lancé sur fond de staccati, dans l’urgence : ce finale correspond à celui de la Symphonie « Italienne », avec son saltarello ; la gaieté réside dans la vivacité du déroulement et des attaques, mais le mode est mineur. Le deuxième thème, qui sacrifie nettement à la couleur locale, est présenté alternativement de deux façons : en mineur au son des « cornemuses » lointaines (hautbois, clarinettes) ou en majeur, dans un tutti rustique. Après un développement plein de souffle qui approfondit surtout le premier thème, une réexposition

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sameDI 18 JaNVIeR

très régulière s’achève sur un chant délicieux de clarinette et de basson, comme l’adieu à un paysage où ne s’éteindront jamais les vieilles légendes… Mais c’est une fausse sortie. Comme un cinquième mouvement ajouté, un bel hymne surgit. Ce superbe thème n’est autre que celui du premier mouvement, devenu si évident et si chantant qu’il semble inciter le public à le reprendre en chœur ! Mendelssohn, qui a parcouru l’Écosse en touriste, lui rend un hommage si rempli de talent et d’amour qu’il joue, plus vrai que nature, le rôle d’un « compositeur national ».

Isabelle Werck

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Sir John Eliot Gardiner

Chef d’orchestre des plus polyvalents et

figure clé du renouveau de la musique

baroque, John Eliot Gardiner est le

fondateur et le directeur artistique de

trois ensembles – le Monteverdi Choir, les

English Baroque Soloists et l’Orchestre

Révolutionnaire et Romantique.

Il est par ailleurs régulièrement

invité par les principaux orchestres

symphoniques d’Europe, dont le London

Symphony Orchestra, l’Orchestre

de la radio bavaroise, l’Orchestre

du Concertgebouw d’Amsterdam,

l’Orchestre Philharmonique Tchèque

et l’Orchestre National de France. Plus

de deux cent cinquante parutions

pour les grandes maisons de disques

européennes (dont Deutsche

Grammophon, Decca, Philips Classics et

Erato) témoignent de l’étendue de son

répertoire, couronnées de nombreuses

récompenses internationales. Depuis

2006, sa discographie paraît sous le

label indépendant du Monteverdi Choir

& Orchestra, Soli Deo Gloria, fondé

à l’occasion de la série d’enregistrements

en direct réalisés durant le Pèlerinage

Bach et pour laquelle il a reçu un

Special Achievement Award du

Gramophone en 2011. Le catalogue de

Soli Deo Gloria s’est étoffé et compte

aujourd’hui d’autres chefs d’œuvre

de Bach comme la Passion selon saint

Jean, les Concertos brandebourgeois

et l’intégrale des Motets, ainsi qu’un

cycle de symphonies de Brahms et

divers programmes a cappella du

Monteverdi Choir. Nombre de parutions

du label ont reçu des récompenses

internationales, dont la mention

« Enregistrement de l’Année » lors de

la remise des Gramophone Awards en

2006 et le Diapason d’Or de l’Année

pour les Motets de Bach. Soli Deo Gloria

vient de faire paraître les Symphonies

n° 5 et 7 de Beethoven enregistrées en

direct avec l’Orchestre Révolutionnaire

et Romantique au Carnegie Hall de

New York. Fidèlement invité par

cet ensemble, John Eliot Gardiner

entretient une relation de long terme

avec le London Symphony Orchestra

qui se traduira en 2014 par un cycle

Mendelssohn. Au printemps 2010, ils ont

achevé un cycle de trois ans consacré

à Beethoven qui les avait menés en

Grande-Bretagne, à Paris, Amsterdam,

Munich et Madrid. Durant la saison 2011-

2012, John Eliot Gardiner a dirigé le LSO

pour une tournée en Allemagne ainsi

que l’Orchestre Symphonique de la radio

bavaroise à Salzbourg. Au printemps

2012, il a collaboré pour la première

fois avec le Mahler Chamber Orchestra,

associé au Monteverdi Choir pour une

tournée de Manfred de Schumann en

Italie et en Espagne. Suite au succès

de sa reprise de Simon Boccanegra au

Covent Garden de Londres en 2008, il

a retrouvé cette scène pour Rigoletto

en avril 2012. Sa saison 2012 s’est

conclue sur deux concerts du Requiem

de Berlioz au Festival de Saint-Denis

ainsi qu’une version mise en espace

de Pelléas et Mélisande de Debussy

qui lui a valu un grand succès aux BBC

Proms de Londres. La saison 2012-2013

s’est ouverte pour lui avec une vaste

tournée d’Europe et d’Amérique du

nord de la Neuvième Symphonie et de la

Missa Solemnis de Beethoven associant

le Monteverdi Choir et l’Orchestre

Révolutionnaire et Romantique, suivie

de concerts en collaboration avec le

Royal Concertgebouw d’Amsterdam,

le Théâtre de La Fenice de Venise, le

Gewandhaus de Leipzig et le London

Symphony Orchestra. Un Marathon

Bach d’une journée s’est tenu au

Royal Albert Hall de Londres avec

le Monteverdi Choir et les English

Baroque Soloists à Pâques 2013, dans

le cadre des festivités marquant le 70e

anniversaire de John Eliot Gardiner.

Celles-ci se sont poursuivies avec

Œdipus Rex de Stravinski dans lequel

John Eliot Gardiner a dirigé le London

Symphony Orchestra à Bruxelles, Paris

et Londres, ainsi qu’avec Les Noces de

Figaro au Covent Garden. Cet éminent

spécialiste de la musique de Bach a

publié en octobre 2013 l’ouvrage Music

in the Castle of Heaven. La saison

2014 marquera le 50e anniversaire du

Monteverdi Choir, avec des concerts

prévus dans le monde entier pour

célébrer cette date. Récompensé

à de nombreuses reprises, John Eliot

Gardiner a été fait Docteur honoris

causa de l’Université de Lyon en 1987

puis du New English Conservatory of

Music de Boston en 2005. Il a reçu le

titre de Commandeur de l’Ordre des

Arts et des Lettres en 1996 et celui

de Chevalier dans l’Ordre de la Légion

d’Honneur en 2010, sans oublier la

Verdienstkreuz d’Allemagne (première

classe) en 2005. Distingué en tant que

chevalier à l’occasion de l’anniversaire

de la Reine en 1998, il a été nommé

Membre Honoraire du King’s College de

Londres et de la Royal Academy of Music

en 1992 ainsi que Membre Visiteur de

Peterhouse (Cambridge) en 2008-2009.

Maria João Pires

Maria João Pires est née à Lisbonne le

23 juillet 1944. Elle a donné son premier

concert public en 1948. Depuis 1970, elle

réfléchit à l’influence que peut avoir l’art

9

biographies

sur la vie, la communauté, l’éducation,

et s’efforce de développer de nouvelles

manières d’imbriquer pédagogie et

société. Ces dix dernières années, elle

a animé de nombreux ateliers avec des

étudiants du monde entier et a transmis

sa philosophie et son enseignement

au Japon, au Brésil, au Portugal, en

France et en Suisse. Plus récemment,

elle a intégré la Chapelle musicale Reine

Elisabeth en Belgique, où elle travaille

avec un groupe de jeunes pianistes

extrêmement talentueux. Cette saison,

en plus de ses récitals de musique de

chambre avec le violoncelliste brésilien

Antonio Meneses, elle se produit avec

de nombreux orchestres européens

sous la baguette de Bernard Haitink,

Claudio Abbado, Riccardo Chailly, Sir

John Eliot Gardiner et Iván Fischer,

entre autres. Régulièrement invitée au

Japon, elle s’y produira au printemps

2014 avec le Scottish Chamber Orchestra

sous la direction de Robin Ticciati, puis

dans une série de récitals. Sa vaste

discographie comprend des œuvres

pour piano seul, de musique de chambre

et avec orchestre. Ses dernières

parutions, un disque Schubert en solo

et un enregistrement live au Wigmore

Hall de Londres avec Antonio Meneses,

ont été accueillies avec succès.

London Symphony Orchestra

Le London Symphony Orchestra (LSO)

est considéré comme l’un des meilleurs

orchestres actuels. Il est entouré

d’artistes hors du commun, dont son chef

principal Valery Gergiev, les chefs invités

principaux Michael Tilson Thomas et

Daniel Harding, ainsi que des partenaires

de longue date parmi les meilleurs

solistes d’aujourd’hui – Leonidas Kavakos,

Anne-Sophie Mutter, Mitsuko Uchida

et Maria João Pires, entre autres. Le

London Symphony Orchestra est fier

d’être résident au Barbican Centre, où il

présente plus de 70 concerts par an. Il

est également résident au Lincoln Center

de New York, à la Salle Pleyel à Paris

et a inauguré en 2010 une résidence

de quatre ans au Festival d’Aix-en-

Provence. Il se produit régulièrement

en Extrême-Orient, en Amérique du

Nord ainsi que dans les principales villes

européennes. En plus de son activité

dans les salles de concert, l’orchestre

s’implique énormément tant au niveau

national qu’international dans le

domaine de l’éducation musicale et de la

communication, touchant plus de 60 000

personnes chaque année grâce à son

programme LSO Discovery. Toujours

en quête de nouvelles initiatives, il

met notamment en place, avec le

Barbican Centre et la Guildhall School

of Music, un Centre pour Orchestre qui

se concentre sur le développement

professionnel de musiciens d’orchestre,

ainsi que le programme LSO On Track,

travail sur le long terme avec de jeunes

musiciens, qui a culminé en 2012 avec

l’interprétation de Nimrod d’Edward

Elgar lors de l’ouverture des Jeux

Olympiques de Londres. Cherchant

constamment à ouvrir ses activités

à un public toujours plus large, le LSO

s’intéresse à de nouveaux moyens de

diffuser la musique en utilisant les

ressources de la technologie la plus

moderne. Il crée également son propre

label discographique, LSO Live, sous

lequel il a déjà publié plus de soixante-

dix enregistrements qui ont reçu de

nombreuses distinctions. Ses dernières

parutions comprennent l’intégrale des

symphonies de Szymanowski, la Grande

Messe des morts de Berlioz ainsi que

les Symphonies n° 1 et n° 2 de Brahms.

Il a été en 2012 l’orchestre officiel des

Jeux Olympiques et Paralympiques de

Londres, interprétant notamment avec le

comédien Rowan Atkinson Les Chariots

de feu sous la direction de Sir Simon

Rattle. Le LSO a également enregistré les

musiques de plusieurs centaines de films,

dont le film animation Rebelle (Pixar),

quatre des huit films de la saga Harry

Potter, Le Discours d’un roi, Superman

ainsi que les six volets de Star Wars.

Violons I

Tomo Keller (1er violon solo)

Lennox Mackenzie (soliste)

Ginette Decuyper

Gerald Gregory

Jörg Hammann

Maxine Kwok-Adams

Elizabeth Pigram

Laurent Quenelle

Harriet Rayfield

Sylvain Vasseur

Hilary Jane Parker

Erzsebet Racz

Violons II

David Alberman (soliste)

Miya Vaisanen

Richard Blayden

Matthew Gardner

Julian Gil Rodriguez

Iwona Muszynska

Paul Robson

Sarah Buchan

Ingrid Button

Justyna Jara

10

Altos

Edward Vanderspar (soliste)

Gillianne Haddow (co-soliste)

Malcolm Johnston (2e soliste)

Regina Beukes

Anna Green

Richard Holttum

Robert Turner

Heather Wallington

Violoncelles

Rebecca Gilliver (soliste)

Alastair Blayden (2e soliste)

Jennifer Brown

Mary Bergin

Eve-Marie Caravassilis

Daniel Gardner

Amanda Truelove

Contrebasses

Joel Quarrington (soliste)

Colin Paris (co-soliste)

Nicholas Worters (2e soliste)

Patrick Laurence

Thomas Goodman

Jani Pensola

Flûtes

Gareth Davies (soliste)

Joshua Batty

Hautbois

Céline Moinet (soliste invité)

Rosie Jenkins

Clarinettes

Andrew Marriner (soliste)

Chris Richards (soliste)

Chi-Yu Mo

Bassons

Daniel Jemison (soliste)

Dominic Tyler

Cors

Timothy Jones (soliste)

Alberto Menendez Escribano (soliste

invité)

Angela Barnes

Igor Szeligowski

Jonathan Lipton

Trompettes

Philip Cobb (soliste)

Gerald Ruddock

Roderick Franks

Timbales

Antoine Bedewi (co-soliste)

Administration

Sue Mallet, Directeur des plannings

Miriam Loeben, Responsable des

tournées

Carina McCourt, Manager du personnel

d’orchestre

Alan Goode, Responsable de la scène et

des transports

Dan Gobey, Responsable de la scène

Damian Davis, Assistant transport

11

biographies

Mélomanes, passionnés de musique, rejoignez l’Association des Amis de la Cité de la Musique et de la Salle Pleyel.

En devenant membre, vous soutenez les actions pédagogiques et artistiques initiées par ces deux salles

prestigieuses. Et vous bénéficiez d’avantages et de services exclusifs tout au long de la saison

pour assister aux concerts dans les meilleures conditions.

Les Amis de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel

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CONTACTS

Patricia Barbizet, Présidente

Anne-Flore Courroye, Responsable 

252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 [email protected]

Tél. : 01 53 38 38 31 Fax : 01 53 38 38 01

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Salle Pleyel | et aussi…

MERCREDI 5 MARS 2014, 20HJEUDI 6 MARS 2014, 20H

George GershwinOuverture cubaineCharles IvesSymphonie n° 4George AntheilJazz SymphonyLeonard BernsteinWest Side Story (Danses symphoniques)

Orchestre de ParisIngo Metzmacher, directionRomain Descharmes, piano

LUNDI 31 MARS 2014, 20H

Ludwig van BeethovenConcerto pour piano n° 5 « Empereur »Anton BrucknerSymphonie n° 9

Royal Concertgebouw OrchestraMariss Jansons, directionKrystian Zimerman, piano

Coproduction Productions Internationales

Albert Sarfati, Salle Pleyel

MERCREDI 2 AVRIL 2014, 20HJEUDI 3 AVRIL 2014, 20H

Anton WebernLangsamer Satz (transcription pour orchestre à cordes de Gerard Schwarz)Ludwig van BeethovenConcerto pour piano n° 1Gustav MahlerSymphonie n° 4

Orchestre de ParisPaavo Järvi, directionRadu Lupu, pianoKatija Dragojevic, soprano

LONDON SYMPHONY ORCHESTRA / VALERY GERGIEV

SAMEDI 5 AVRIL 2014, 20H

Olivier MessiaenLes Offrandes oubliéesFrédéric ChopinConcerto pour piano n° 2Alexander ScriabineSymphonie n° 3 « Le Divin Poème »

London Symphony OrchestraValery Gergiev, directionDaniil Trifonov, piano

DIMANCHE 6 AVRIL 2014, 16H

Olivier MessiaenL’AscensionFranz LisztConcerto pour piano n° 2Alexandre ScriabineSymphonie n° 2

London Symphony OrchestraValery Gergiev, directionDenis Matsuev, piano

MERCREDI 9 AVRIL 2014, 20HJEUDI 10 AVRIL 2014, 20H

Heinrich MarschnerOuverture de Hans HeilingWolfgang Amadeus MozartConcerto n° 7 pour trois pianosFelix MendelssohnSymphonie n° 3 « Écossaise »

Orchestre de ParisCornelius Meister, directionDavid Bismuth, pianoAdam Laloum, pianoEmmanuel Christien, piano

> CITÉ DE LA MUSIQUE

MARDI 21 JANVIER 2014, 19H

Anton WebernSix BagatellesWolfgang Amadeus MozartQuatuor K. 465Dmitri ChostakovitchQuatuor à cordes n° 4

Cuarteto Casals

Ce concert s’inscrit dans le cadre de la 6e Biennale de

quatuors à cordes, du 18 au 26 janvier à la Cité de la

musique.